Étude Du Couple Mort Et Renaissance en Matière Initiatique. Résumé. - Le Blog de Ecossaisdesaintjean [PDF]

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Zitiervorschau

21 septembre 2012

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Connexion Créer et mon blog Étude du couple mort renaissance en matière initiatique. Résumé. Étude du couple mort et renaissance en matière initiatique. Résumé. Tout porte à croire que la représentation maçonnique de la mort aboutit sur autre chose que le néant. Il y a donc une suite à la mort symbolique, une progression graduelle qui semble préparer à la mort matérielle du maçon. Chaque maçon combat ainsi son angoisse existentielle. Ceci constitue le fondement même de l’agir ensemble lorsque nous nous réunissons en loge. Nous célébrons la perfection de l’initié sur le chemin et nous préparons inconsciemment à notre ultime instant. Il n’y à pas de ciment plus solide pour souder les pierres du temple. Toute filière initiatique offre une renaissance en contrepartie d’un sacrifice, physique par les épreuves et psychique par l’intégration agissante des symboles et mythes dans l’individuation. La vie autrement contre la vie actuelle, tel est l’enjeu. Le sacrifice comme moyen d’accession au niveau supérieur. C’est donc un moyen ascendant pour l’esprit comme la mise en place d’une échelle sur le pavé mosaïque. L’imitation du Christ dans la légende d’Hiram, avec d’étonnantes ressemblances doit nous inspirer des rapprochements quant au but du rituel ; Que recherche-t-on en faisant mourir Hiram ? Le changement de niveau par purification du vieil homme. Purification des sens puis purification du corps par sa disparition au profit de l’esprit. La purification est de nature alchimique, elle crée une métamorphose des corps et de l’esprit. La purification opère si l'on se débarrasse de ses vices et ses passions qui n’ont aucune valeur pour cheminer. Ce qui est au tombeau ce n’est pas l’initié c’est sa part de passion et de vice. Son esprit plus pur et plus léger quitte l’enveloppe qui adorait les soins et les gratifications matérielles. L’esprit n’a besoin de rien de matériel pour être. Il faut donc distinguer le corps et l’esprit comme on distingue l’équerre et le compas. Au niveau qui est le mien, je suis un maçon et je ne dois jamais l’oublier. J’entends que l’équerre et le compas aient une marche commune comme la raison et l’intuition, ou l’action et la réflexion. Ces binômes n’ont aucune valeur pour eux même s’ils ne s’associent pas dans un corps agissant celui du maçon. L’outil ou l’instrument n’existent que si un maître-maçon est là pour s’en saisir. Mon corps est alors guidé par ma réflexion dans le bon usage des outils de même que le grand architecte de l’univers manifeste le monde qui est le nôtre par l’usage du compas. Il y a donc un rapprochement évident entre le maître qui connaît la planche à tracer et le compas, avec le GADLU. La mort dans le rituel du maître est d’abord un changement de point de vue, et d’état entre un avant et un après. Ce n’est pas une mort, c’est une représentation, un psychodrame agissant sur les consciences. L’objectif consiste à créer une vision autre sur un soi débarrassé de ce moi égotique. Il consiste aussi à décorporiser l’acteur de chair putrescible au profit de l’acteur esprit. C’est un véritable processus d’éveil qui est ici promu, un niveau de conscience supérieur donc. La renaissance n’est rien d’autre qu’une purification et un niveau d’esprit plus élevé[1]. À bien des égards, elle peut se rapprocher de l’archétype de la résurrection du Christ qui repose elle aussi sur la notion de sacrifice consenti dans un but supérieur. Je constate en effet d’étranges similitudes : Sur les moyens : Hiram et le Christ veulent laisser un message marquant de leur passage sur terre. Rien n’est le fait du hasard en matière initiatique. Mythes et symboles sont agissants. La mort permet tout simplement l’éveil du maître qui sommeille en nous. On l’appelle le maître intérieur. Il est fait d’esprit et n’est pas tributaire de notre corps sauf pour son réveil et son envol. On peut, au plan le plus bas, le qualifier de prise de conscience, au niveau médian on l’appelle l’éveil de l’Être, au plan supérieur c’est l’Esprit. Je constate l’élaboration d’un processus de dissociation du corps et de l’esprit : Hiram reçoit successivement trois coups par trois mauvais compagnons. Ces coups vont entrainer dans la souffrance du corps l’extinction progressive de la vie corporelle uniquement. À partir de ce forfait, les trois mauvais compagnons vont chercher à ensevelir le corps ailleurs que sur le lieu du sacrifice. Ce corps retrouvé au bout de quelques jours sera « réintégré », après pourrissement des chairs, dans le lieu même du sacrifice qui est le Temple de Salomon soit la Maison de Dieu. En parallèle, le christ est supplicié par le port de la croix sur le chemin du mont des Oliviers. Ce voyage du souffrant vers la mort est le voyage d’Hiram entre les trois portes du temple pour rencontrer ses agresseurs. Suit la deuxième phase la mise en croix et le processus d’agonie se fait en 5 temps. Ce que j’appellerais les 5 temps parfaits de la maîtrise : Jésus est un prophète, il se situe dans la voie initiatique sacerdotale dont il occupera le sommet. C’est au minimum ce qu’on appelle un grand initié. Hiram est aussi un grand initié, il occupe le sommet de la voie initiatique du travail de la matière. Tous les deux ont accompli un parcours d’initiation incontestable, ce qui semble indiquer que le franc maçon doit poursuivre ce chemin. On attribue à chacun un mot ou un nom pour les qualifier qui se dit en fraction. Car on ne sait pas donner un nom et le prononcer en rapport avec la matière et l’esprit à la fois. Soit I.N.R.I. ou M.B., mais son interprétation s’avère délicate, car on ne sait pas l’interpréter avec pertinence dans une seule langue, le langage de Dieu et le langage des hommes. Nous retrouvons ce problème dans la triple tentative d’extorsion du mot des maîtres à Hiram. Le mot ne pouvait être donné, car il ne pouvait être compris ! Constatant cette impuissance le maçon épelle en lettre ou en syllabes. Deuxième temps « Tout est consommé », soit l’atteinte par le salut de l’état d’homme véritable qui à fait le tour de la matérialité, du monde des petits mystères au point de lâcher-prise et qui est prêt à laisser son esprit s’envoler de son corps. Le rapport d’abandon du corps se traduit par la perte de cohérence de celui-ci : Mac Benah, la chair quitte les os. Tout est consommé dans la matière, il ne reste plus aucune ressource pour maintenir l’esprit (le maître intérieur par le maçon) prisonnier de son corps. Troisième phase : « Tout est accompli ». Ici l’esprit quitte le corps dans une ascension libératrice vers le centre de tous les centres qui est pour les chrétiens Dieu le père. C’est la délivrance de l’esprit. Ce maître intérieur réalise sa plénitude dans le monde qui est le sien. Le maître maçon prépare son maître intérieur à cet envol. Le maître maçon ne redoute pas la mort, car il sait que c’est un passage, et il s’est inquiété de « nourrir » ce maître intérieur pour cet envol. Le principe de résurrection ou de ressuscitation se retrouve sous l’apparition, trois jours après, du Christ dans un corps de lumière. Autrement dit une forme visible, mais d’un corps aussi pur que l’esprit. Ce point se retrouve dans l’idée du relèvement par les cinq points parfait de la maîtrise, soit après le mort physique le relèvement définitif du maître intérieur. L’objectif de cette apparition est de témoigner aux hommes du chemin de lumière. A un niveau plus concret, c’est aussi la préoccupation des francs-maçons : répandre la lumière parmi les hommes. Quelle finalité à cette mort / résurrection en matière initiatique ? L’Homme reste homme depuis Adam et ses erreurs portent à conséquence dans les destinées de l’humanité. En cherchant à mourir et renaître n’espère-t-on pas redevenir cet Adam au paradis perdu ? Un Adam d’avant la faute originelle ? Ne cherche-t-on pas à accéder au Centre de tous les centres, en soi d’abord en cherchant à se connaître puis dans le monde en cherchant à le faire progresser pour finalement mourir et rejoindre un ailleurs primordial qui génère ce grand Tout ? C’est ce qu’on appelle rejoindre Dieu le père pour les chrétiens, ou le GADLU par l’Orient éternel pour d’autres Notre progression graduelle et initiatique nous fait mourir plusieurs fois en gravissant l’échelle des 7 grades 10 degrés et 33 titres et plus de nos rituels. Nous allons bien dans une direction parfaitement ordonnée, en dissociant notre Être en deux parts : celle de l’ombre et de la matière, impure et corrompue comme les métaux. Elle sera enterrée dans une fosse ou un mausolée, celle de l’esprit qui s’envolera loin de toute contingence pour rejoindre ce centre fondateur tel un phénix. Se pose donc pour le maître la question de son action ici bas. Vivre en chair et en esprit suppose des compromis et une attitude réaliste quant à ses propres capacités à être maître de soi tout en alimentant notre maître intérieur. (…) E.°.R.°. Chap.°. La Lumière de Saint Jean

[1] L’analogie avec le phénix est flagrante on retrouvera des développements sur ce sujet dans le Chevalier de Saint André, Ed du maçon