Espace Et Architecture [PDF]

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Zitiervorschau

Chapitre VI: ESPACE et ARCHITECTURE

Référence: Ch. Moore et G. Allen , L’architecture sensible, Edition Dunod, 1981. Francis D.K. Ching , Architecture “Form, Space, & Order”, Van Nostrand Reinhold, New York, 1996.

Pierre Von Meiss, De la Forme au Lieu, PPUR, 1993. 1

ESPACE et ARCHITECTURE I. INTRODUCTION II. L’ESPACE et LE LIEU III. ELÉMENTS FORMELS de DÉFINITION SPATIALE III.1. L’UNITÉ DES OPPOSÉS III.2. LES TYPES D’ESPACES III.3. LA PERCEPTION DE L’ESPACE III.4. FORMES DÉFINISSANT DES ESPACES III.4.1. ESPACES DÉFINIS PAR DES ELEMENTS HORIZONTAUX 1) 2) 3) 4)

PLAN PLAN PLAN PLAN

DE BASE DE BASE SURÉLEVÉ DE BASE SURBAISSÉ TOIT

III.4.2. ESPACES DÉFINIS PAR DES ELEMENTS VERTICAUX 1) 2) 3) 4) 5) 6)

ELÉMENTS VERTICAUX LINÉAIRES UN PLAN VERTICAL UNIQUE PLAN EN FORME DE L DEUX PLANS PARALLÈLES PLAN EN FORME DE U QUATRE PLANS VERTICAUX

2

Tout ce qui concerne l’espace nécessaire pour la Vie de l’homme est affaire d’architecture. L’architecture est une discipline autonome, elle traite de:  la forme de l’espace / l’espace défini par la forme  sa structure et sa construction  sa fonction

I.

INTRODUCTION A L’ESPACE:

 En architecture, un élément tridimensionnel est un volume, s’il est plein est considéré comme un « solide » et s’il est vide c’est un « espace» contenu par les plans qui le définissent.

 L’espace ou l’intervalle entre sol, murs et plafond n’est pas le vide pour l’architecte. Il est crée pour le besoin de l’homme pour contenir: - un lieu de séjour ( espace statique) - une liberté de mouvement (espace dynamique)

 C’est au 19ème

siècle que le discours sur l’espace prend naissance.

Les anciens traités d’architecture parlaient rarement de l’espace de manière directe, leurs théories portaient plus sur la forme extérieure, c’est-à-dire -

- La forme dans ses rapports proportionnelles et harmoniques. - La forme comme objet physique support de signification symbolique.  C’est au 20ème siècle que la théorie sur l’espace se développa avec le développement des matériaux et des nouvelles techniques de bâtir . 4

II. L’ESPACE et LE LIEU La forme est définie par ses propriétés visuelles et relationnelles. L’espace est défini et délimité par la forme, il offre une qualité subjective définie par notre vécu, notre culture, notre expérience antérieure. De l’espace nous passons au lieu: l’espace en lui associant le temps ( une pratique , un vécu) prennent une valeur précise, unique, il devient un lieu. Exemple : la mosquée est un espace cultuel: un lieu de prière, le marché est un espace de vente : lieu d’échange. Les espaces collectifs contiennent chaqu’un des pratiques ( un vécu). L’espace change au rythme du soleil, le lieu change au rythme de l’homme: Le port, la place publique et le marché sont des lieux d’échanges d’idées et de marchandises, de lieux de rencontre de visages familiers et inconnus, des lieux qui dorment et se réveillent au rythme des heures et des jours de la semaine. 5

III. ELÉMENTS FORMELS DE DÉFINITION SPATIALE III.1.L’UNITÉ DES OPPOSÉS Notre domaine visuel est normalement constitué d’éléments hétérogènes qui diffèrent en forme, en taille, en couleur ou en orientation. Pour mieux comprendre un champ visuel, on tend à organiser les éléments qui le composent en deux groupes opposés: - Les éléments positifs: sont perçus comme des figures - Les éléments négatifs: fournissent un arrière plan pour ces figures. Notre perception et compréhension d’une composition dépend de comment on interprète l’interaction visuelle entre les éléments positifs et négatifs dans son domaine.

6

III.1. L’UNITÉ DES OPPOSÉS Dans cette page par exemple, les lettres sont vues comme des figures noires sur l’arrière plan de la surface du papier qui lui est blanc.

 la lettre est vue comme une figure, sa valeur contraste avec celle de son arrière plan, la figure est un élément positif. La figure ne peut exister sans son arrière plan qui l’a contraste qui est l’élément négatif . Les figures et leurs arrières plans sont des éléments opposés. Ensemble, ils forment une réalité inséparable « une unité des opposés » tout comme les éléments de la forme et ceux de l’espace, ensemble, ils forment la réalité de l’architecture

La forme de la masse devient figure .

La forme du vide spatial devient 7 figure .

III. 2. LES TYPES D’ESPACES: Les espaces sont classés selon les critères de dimensions, d’affectation, et de privatisation -Critère de dimension: espace majeur, espace mineur, espace technique, espace de structure -Critère d’affectation: espace dynamique (espace négatif) , espace statique (espace positif) -Critère de forme: espace couvert, ouvert, fermé, ouvert-couvert,… III.3. LA PERCEPTION DE L’ESPACE: Les limites de notre vision ne peuvent pas être définies avec précisons, le champs de vision général est de 37° ( 14° et 23°) sur le plan vertical et 54° sur le plan horizontal. L’espace peut être défini par: -La vue : à 30cm, on perçoit l’architecture, à 3m on perçoit l’architecture (façade), à 30 m on perçoit l’élément urbain (minaret, tours,…) -L’ouie: reconnaitre un espace par le bruit qui proviennent des espaces bruyants (marché, café,..) -L’odorat: l’odeur peut permettre d’imaginer un espace cuisine restaurant8

III.1. FORMES DÉFINISSANT DES ESPACES

 Une forme tridimensionnelle articule le volume de l’espace autour d’elle. Elle génère un champ d’influence ou un territoire qui lui appartient.  Les différentes dispositions d’éléments formels horizontaux et verticaux

peuvent générer et définir des types d’espaces, et des champs spatiaux bien spécifiques et variés. 1

1. ESPACES DÉFINIS PAR DES ELEMENTS HORIZONTAUX 1)

PLAN DE BASE

2) PLAN DE BASE SURÉLEVÉ

3) PLAN DE BASE SURBAISSÉ

4) PLAN TOIT

2

1) PLAN DE BASE Un plan horizontal posé sur le sol comme une figure contraste avec celui-ci; il définit un champ d’espace assez simple. Il est

perçu

comme une figure dans son environnement quand il est différent en couleur, en ton ou en texture.

Plus ses limites sont clairement définies plus le plan horizontal est distinct dans son champ.

Des plans de bases sont souvent utilisés en architecture pour définir des zones d’espaces dans un contexte ou espace plus vaste.

3

4

•Plan de base /le tapis au sol

5

2) PLAN SURÉLEVÉ

En relevant une partie du plan de base au-dessus du sol, on crée un domaine spécifique dans un contexte spatial plus large. Le changement de niveau le long des bords du plan surélevé définit les limites de son champ et interrompt la continuité d’espaces à travers sa surface.

•Cette photo représente une place établie sur une plateforme dans un lac artificiel entourée par les quartiers de l’empereur.

6

2) PLAN SURÉLEVÉ Le degré de la continuité spatiale et visuelle entre le plan surélevé et son environnement dépend de l’échelle du niveau de changement.

1) Il y a continuité visuelle et la continuité spatiale, vu qu’un accès physique peut être facilement matérialisé.

2) Ici, la continuité visuelle est maintenue, par contre la continuité spatiale est interrompue. Pour y accéder, il faut une rampe ou un escalier.

3) La continuité visuelle et la continuité spatiale sont toutes les deux interrompues. Le champ du plan surélevé est totalement isolé du plan du sol. 7

•Plan surélevé servant de balcon pour observer l’environnement immédiat. 8

2) PLAN SURÉLEVÉ

on a utilisé les techniques du plan surélevé

pour

honorer

et

vénérer

certaines constructions:  dans le cas d’un site en pente l’édifice se trouve dans la partie la plus élevée. Dans le cas d’un site plat

on crée

délibérément un plan surélevé pour que l’édifice soit aperçu de loin et domine son environnement.

Le plan de la maison est surélevé pour : • quelle soit mieux aperçue et mise en valeur •différencié l’entrée de la maison par rapport à la route •Se protéger d'inondations

de

l’eau

en

cas 9

3) PLAN SURBAISSÉ

En surbaissant le plan de base, en creusant dans le sol, on crée un volume d’espace « limites de ce champ » compris entre les surfaces verticales de cette partie inférieure. Les bords visibles commencent à former les murs de l’espace.

Le contraste peut aussi s’opérer sur la forme, la géométrie ou l’orientation du plan surbaissé par rapport au plan de base, pour renforcer son identité et son indépendance. 10

3) PLAN SURBAISSÉ Comme pour le plan surélevé, le degré de la continuité spatiale entre le plan surbaissé et la partie surélevée dépend de l’échelle du niveau de changement Augmenter la profondeur du champ surbaissé affaiblit sa relation visuelle avec son environnement et renforce sa définition comme un espace à part entière.  Pour garder la continuité entre l’espace submergé et l’espace surélevé, il faut créer des marches, des rampes ou des terrasses. 11

3) PLAN SURBAISSÉ

Dans cet exemple de bibliothèques réalisée par ALVAR AALTO, l’architecte a préféré mettre l’espace de lecture dans un plan de niveau plus bas que le niveau principal. Il utilise les surfaces verticales qui en résultent pour créer des espaces de rangement supplémentaires pour les livres.

12

3) PLAN SURBAISSÉ Une surface dans une grande pièce peut être enterrée pour réduire l’échelle de la pièce et définir un espace plus intime à l’intérieur de celle-ci.

13

4) PLAN TOIT

un plan surélevé au dessus de la tête définit un champ d’espace entre le plan de terre et lui-même.  Les qualités formelles sont déterminées par le plan toit et ses bords qui déterminent la forme de l’espace, la taille et la hauteur au dessus du plan de sol.

Si on utilise des colonnes ou des poteaux pour supporter le plan toit, des limites de l’espace seront défini sans interrompre le flux qui passe à travers son champ.  Si le plan de base a connu un changement de niveau, les limites du volume de sont visuellement plus renforcées.

14

•Plan surélevé marquant et abritant l’entrée et servant de terrasse à l’étage.

•Plan surélevé définissant un champ d’espace ombré marquant l’entrée de la maison Espace intermédiaire entre l’extérieur et l’intérieur 15

4) PLAN TOIT

 Système constructif apparent permet d’apprécier la solidité du toit

Le plan de toiture renferme l’espace principal. il définit les éléments de la construction et organise visuellement une série de formes et d’espaces sous sa couverture.

16

4) PLAN TOIT

On peut lui donner aussi une orientation par le biais d’un traitement adéquat.

Le plafond d’un espace intérieur peur refléter le système constructif du plan de toiture. Le plafond peut se détacher du plan toit et agit visuellement comme un éléments à part dans l’espace.

Le plafond peut être lui aussi manipulé :  rabaissé pour changer l’échelle de l’espace maintenu pour définir un chemin de mouvement relevé pour permettre à la lumière de rentrer

•Surélevé une partie du plafond pour permettre à la lumière naturelle de pénétrer, défini un champ spatial et crée une ambiance spéciale 17

III.4.2. ESPACES DÉFINIS PAR DES ELEMENTS VERTICAUX Rôle des éléments verticaux dans l’établissement des limites visuelles d’un champ spatial Les plans verticaux: 1- sont plus présent dans notre champ visuel que les plans horizontaux. 2- représentent des instruments essentiels dans la définition d’un volume d’espace. 3- procurent une sensation d’enfermement et de privatisation pour ceux qu’ils abritent (l’abri et la protection contre les intempéries). 4-servent de séparation entre un espace et un autre, et établissent des limites communes entre l’intérieur et l’environnement extérieur. 5- servent de support structurel aux planchers et aux toits. 6-contrôlent le flux de l’air, de chaleur et du son, dans et à travers les espaces intérieurs de la construction. 1

1.

ESPACES DÉFINIS PAR DES ELEMENTS VERTICAUX 1) ELÉMENTS VERTICAUX LINÉAIRES

2) UN PLAN VERTICAL UNIQUE

3) PLAN EN FORME DE

L

4) DEUX PLANS PARALLÈLES

5) PLAN EN FORME DE

U

6) QUATRE PLANS VERTICAUX 2

1) ELÉMENTS VERTICAUX LINÉAIRES Aucun volume d’espace ne peut être établi sans la définition de ses bords et de ses angles

Deux colonnes, trois colonnes ou plus établissent une membrane spatiale transparente, une tension visuelle existe entre ces éléments. Trois, quatre, colonnes et plus peuvent être rangées de manière à définir les coins d’un volume d’espace. Les bords du volume de l’espace peuvent être renforcés si on raccorde les éléments linéaires verticaux par des éléments linéaires horizontaux telles que les poutres au niveau des limites supérieures.  Aussi, si on ajoute d’autres colonnes le long du périmètre de l’espace, on renforce sa définition comme tel. 3

1) ELÉMENTS VERTICAUX LINÉAIRES

• L’élément vertical marque le centre d’un espace urbain.

• Les éléments verticaux tel que des rangées d’arbres définissent une place ou une allée ombragée dans un parc ou un jardin.

4

1) ELÉMENTS VERTICAUX LINÉAIRES

Quatre colonnes établissent les coins d’un volume d’espace plus discret dans une grande pièce pour symboliser le centre de l’espace.

Les

maisons

romaines

étaient

traditionnelles organisées

autour d’un atrium à ciel ouvert dont la structure de la toiture est supportés par quatre colonnes

5

•Eléments verticaux linéaires délimitant un espace de repos 6

2) UN PLAN VERTICAL

Un plan vertical unique possède des qualités visuelles différentes de celles d’une colonne. Seul dans l’espace, il paraît comme un simple fragment d’un plan infiniment grand, divisant l’espace en deux.  Un plan vertical a des qualités frontales. Ses deux surfaces ou « façades » établissent une limite apparente et sépare deux volumes d’espaces.  Ces deux faces peuvent être: - équivalentes et définissent donc des espaces similaires. - différenciées par la forme, la couleur ou la texture pour répondre à des conditions spatiales différentes Le champ de l’espace projeté par un plan vertical n’est pas précis. Le plan étant la seule limite de ce champ. Pour définir un volume d’espace tridimensionnel, il doit définir d’autres éléments de la forme ici avec des éléments 7 verticaux .

8

2) UN PLAN VERTICAL •La hauteur du plan vertical d’une cinquantaine de centimètres définit le bord d’un champ spatial et procure une sensation d’enfermement faible. • La sensation augmente et la continuité visuelle avec les espaces adjacents diminue en fonction de la hauteur du plan vertical. Elle disparait totalement lorsque la hauteur du plan vertical dépasse la hauteur du niveau de l’œil. •La couleur des surfaces d’un plan vertical, sa texture, sa trame affectent notre perception de son poids (masse) visuel, de ses proportions de son échelle . • Un plan vertical associé à un volume d’espace devient sa face principale et lui donne une orientation spécifique: -Il peut faire face à l’espace et prend en charge l’accès. - Il peut se tenir librement comme un élément à l’intérieur de l’espace et divise l’espace en deux parties séparées mais reliées en même temps par l’ouverture

9

2) UN PLAN VERTICAL

Il peut aussi servir de porte urbaine. Plan vertical servant de façade principale d’un édifice donnant sur un espace publique.

Les plans verticaux subdivise un grand volume en plusieurs zones d’espaces.10

Musée de Richard Meier Plans verticaux curvilignes à l’horizontale et à la verticale

11

3) PLAN EN FORME DE

L

La configuration en L des plans verticaux définit un champ d’espace le long de sa diagonale et partant du coin. Le champ est bien défini et mieux fermé au niveau de l’angle, il se dissipe au fur et à mesure qu’on s’éloigne de lui. Si les deux côtés du champ sont clairement définis par les deux plans de la configuration, les deux autres limites ne sont pas précises. • Si on ajoute d’autres éléments : surélever le plan de base, ajouter un plan toit ou ajouter un élément vertical linéaire dans l’angle. Si on crée un vide sur un côté de l’angle de cette configuration, on rend la définition du champ plus faible. Le détachement va rendre un plus dominant par rapport à l’autre. Si les deux plans n’arrivent pas jusqu’à l’angle, le champ devient plus dynamique et 12 s’organisera le long de sa diagonale.

3) PLAN EN FORME DE

L

Un édifice en forme de L peut avoir plusieurs lectures : L’un des bras de la configuration peut incorporer le coin dans son contour, alors que l’autre bras est considéré comme un appendice du premier , ou le coin soit un élément indépendant servant d’articulation des deux bras. Une construction en L peut établir un angle à son site. Elle permet d’enfermer un champ d’espace extérieur en continuité avec des espaces intérieurs, ou protéger une portion d’espace extérieur des conditions indésirables avoisinantes.

 Les configurations en L sont stables, structurellement indépendantes. Elles sont aussi très flexibles car elles sont ouvertes / fermées.

 Les plans de ce type peuvent être combinés entre eux ou avec d’autres éléments de la forme pour définir une variété d’espaces riches. 13

3) PLAN EN FORME DE

L

L’espace extérieur de cette maison est un espace très vivant, il est considéré comme un extension des activités intérieures. Celles-ci sont distribuées comme suit :  Dans une aile on trouve les espaces communs dans l’autre les espaces privés 14 alors que dans l’angle on trouve les espaces de services.

L’avantage de ce type de plan masse est d’approvisionner toutes les maisons d’un espace extérieur privé. 15

•Maisons en forme de L.

16

4) DEUX PLANS PARALLÈLES.

Une paire de plans parallèles définit un champ d’espace compris entre les deux plans. Son orientation est le long de son axe. Cette espace est considéré de nature extravertie. On peut renforcer visuellement la définition d’un espace clos en manipulant le plan de base ou en ajoutant des éléments horizontaux au niveau des limites supérieures des plans. Le champ visuel peut être prolongé en étirant le plan de base au-delà des limites des côtés ouverts. Cette extension peut avoir une hauteur et une profondeur égale à celle du champ. Si l’un des plans est différent de l’autre dans sa forme, sa couleur ou sa texture, un second axe perpendiculaire au flux des espaces va être établi dans ce champ. Ouvrir dans l’un ou des deux plans va aussi donner naissance à des axes secondaires qui vont créer de nouvelles directions de l’espace. 17

4) PLANS PARALLÈLES. En architecture, une variété d’éléments peut être considérée comme des plans parallèles qui définissent un champ d’espace : une paire de murs parallèles à l’intérieur d’une construction. - une série de colonnades ou de pergolas servant d’abri. - une forme naturelle dictée par la topographie du site.

L’image de plans parallèles verticaux est souvent associée au système structurel de mur porteur.  On peut associé les plans parallèles à des éléments ponctuels linéaires. 18

•Les plans verticaux se superposent aux murs porteurs. 19

•Plans parallèles verticaux avec des ouvertures créant des passages avec un rythme.

20

4) PLANS PARALLÈLES.

• L’église de St. Apollinaire , Italie 534-39 • Champ de Mars à Paris.

La

qualité

directionnelle

se

manifeste le plus naturellement ici, dans les espaces de circulation tels

que les rues et les boulevards des villes et des cités. • Galerie Vittorio Emmanuelle , Italie 1865-77 par G. Mengoni.

21

5) PLAN EN FORME

U

Une configuration en U de plans verticaux définit un champ d’espace qui a une vue introvertie aussi bien qu’une orientation extravertie. A la limite fermée de la configuration, le champ est bien déterminé, alors que vers le côté ouvert de la configuration, le champ est orienté vers la nature.  Cette configuration permet une bonne continuité spatiale en tirant le plan de base vers l’extérieur, on crée une extension du champ spatial.  Pour renforcer l’extension, on peut rajouter des colonnes ou des poutres, ce qui permet de mieux cerner l’espace et d’interrompre sa continuité vers l’extérieur.  Si la configuration des plans est de forme rectangulaire, la limite ouverte peut être sur le côté long ou le côté large. Dans les deux cas, le côté ouvert restera la face principale du champ spatial et le côté qui lui fait face est l’élément principal parmi les trois plans. 22

5) PLAN EN FORME

U

Si on introduit des ouvertures dans les coins de la configuration, on crée des zones secondaires dans un champ plus dynamiques et multidirectionnels. Ouvertures : accès du côté ouvert  vue fermée dans l’un des autres côtés  une découverte de séquences visuelles intéressantes. Formes : rectangulaire étroite, côté court ouvert  séquences des événements carrée ou presque  espace statique appelant à rester et non à se mouvoir; rectangulaire, côté long ouvert  l’espace est susceptible d’être divisé en un nombre de zones. Les coins : Les coins de la configuration peuvent être incorporés à ses membres, ou peuvent être articulés comme des éléments indépendants. 23

24

• Maisons en forme de

U avec un

espace extérieur privé .

25

5) PLAN EN FORME

U

La configuration en U définit un espace urbain avec une situation axiale. Si on place un élément du côté ouvert du champ, ceci apportera un point focal au champ et on renforcera la sensation d’enfermement. 26

6) QUATRE PLANS VERTICAUX

 La configuration de quatre plans verticaux fermés donnent la définition la plus forte de l’espace. L’espace est introverti. Pour créer une dominance visuelle à l’intérieur de l’espace, l’une des faces de ces plans peut être différente des autres: soit par sa taille, soit par sa surface, soit par son articulation ou par la nature de l’ouverture. Ce type d’espace peut être trouvé en architecture sous des échelles variées, à partir du grand espace urbain « comme la place » jusqu’à la cour ou l’atrium d’une maison. Plus encore, jusqu’au simple hall ou pièce à l’intérieur d’une construction complexe. Cette configuration était souvent utilisée pour les monuments sacrés afin de leur donner une signification de dominance. Ces monuments se tenaient debout au milieu d’un espace fermé par des remparts, des murs ou des clôtures qui les isolaient et interdisaient aux éléments étrangers d’y pénétrer. 27

6) QUATRE PLANS VERTICAUX

Cette configuration s’applique à une maison, une église ou abbaye, un palais ou un tombeau .

• Un tombeau grec

• Un Mall en Finlande • Une abbaye en France 28

6) QUATRE PLANS VERTICAUX

• Une ancienne maison grecque

Maison chinoise

• Un palais à Rome

Ces exemples montrent l’usage de volumes fermés par quatre plans avec un élément organisateur. Cet élément organisateur est généralement caractérisé par sa centralité, sa clarté, sa forme régulière et sa taille dominante. Il est représenté par une cour intérieure ou un atrium le plus souvent ordonné par des colonnes 29 .

RÉSUME DES DIFFÉRENTS ESPACES DÉFINIS PAR DES ÉLÉMENTS FORMELS VERTICAUX ET HORIZONTAUX

A

B

C

D 30

ESPACE ET ARCHITECTURE VII. Les qualités spatiales: cas de la lumière

1

INTRODUCTION: LES ÉLÉMENTS MODIFIANTS DE L’ESPACE  L’espace est défini et délimité par la forme, il offre une qualité subjective définie par notre vécu, notre culture, notre langage, notre expérience antérieure. C’est le lieux de vie approprié possédant des qualités offrant une identité aux espaces .

• A travers leur forme, les espaces sont modifiés par : la lumière, la couleur, le son, la température, la ventilation, l’odeur, la texture des matériaux, l’utilisation, l’échelle. Ces éléments modifiants sont une partie intégrante de l’architecture et de l’identification des espaces et des lieux: ce sont les qualités spatiales. • L’architecte peut décider, avec précision, la forme et les proportions d’une colonne, d’un espace mais non de la manière dont il sera éclairé ou changé dans le temps. 2

Qualités spatiales: • Les qualités d’un espace architectural sont définies par : - Dimensions : échelle et proportion

-

La configuration géométrique: définition de la forme

-

Surfaces et couleur, son

-

Ouvertures : le degré de fermeture, la lumière, les vues

arêtes:

texture,

3

Les ouvertures dans l’espace • Les ouvertures sur l’espace sont définies par : - Les portes: assurant l’accès à l’espace. - Les fenêtres: permettant la pénétration de la lumière du soleil dans l’espace, offrant des vues vers l’extérieur et assurant la ventilation. • Les propriétés visuelles de l’ouverture: - Taille - Forme - Position Ces trois propriétés ( taille, forme, position) influencent les qualités d’un espace par le : - Le degré de fermeture ou d’ouverture de l’espace - Les vues vers l’extérieur - La lumière et l’ensoleillement 4

Le degré de fermeture: Les ouvertures participent sur le niveau de fermeture de l’espace. 1. Quand elles sont pratiquées sur les plans des murs avec une certaine grandeur; elles préservent la fermeture de l’espace.

5

Le degré de fermeture: 2. Les ouvertures placées le long des plans de l’espace affaiblissent la définition des angles et permettent la continuité visuelle avec les espaces limitrophes.

6

Le degré de fermeture: 3. Plus les ouvertures augmentent en nombres et en grandeur, plus l’espace perd sa fermeture et commence à fusionner avec les espaces adjacents

7

La lumière:

• La lumière joue un rôle important dans l’identification d’un endroit, d’une place, elle est reliée à l’activité de cet espace. • Exemple: Un bijoutier a besoin d’une forte lumière pour exposer ses bijoux, Un artiste-peintre a besoin d’une lumière constante pour peindre, Les élèves à l’école ont besoin d’une lumière adéquate pour travailler •La lumière du ciel varie selon les cycles de la nuit et du jour, et durant différents moments de l’année (saisons), parfois elle est couverte ou diffuse par les nuages.

8

La lumière dans l’espace: Le soleil étant une source riche en lumière pour l’illumination des espaces; elle clarifie l’espace par son intensité et par le jeu d’ombre et de lumière, elle permet son animation. Le parcours du soleil est prévisible, donc il et important d’étudier son impact sur l’espace à travers la position , la grandeur et l’orientation de ses ouvertures.

9

La lumière dans l’espace: Impact de la lumière sur l’espace selon les variations des ouvertures selon la position, la grandeur, et l’orientation Cas des sheds

Cas des fenêtres hautes

10

La Lumière dans l’espace : Cas des lanterneaux (lumière zénithale)

Cas de l’atrium ( lumière zénithale)

11

La lumière dans l’espace : Cas des murs transparents

Cas de la toiture translucide

12

La lumière dans l’espace: Différentes solutions architectoniques pour diminuer de l’intensité de la lumière du soleil

Cas de la loggia

Cas des fentes verticales

Cas de la fenêtre en retrait

Cas des moucharabiés

Cas des brises soleil13

ESPACE ET ARCHITECTURE V. LES RELATIONS ET ORGANISATIONS SPATIALES

.

1

LES RELATIONS SPATIALES I.

INCLUSION

II. EMBOITEMENT

III. ACCOLEMENT OU JUXTAPOSITION

IV. UN ESPACE COMMUN OU INTERMEDIARE

2

I. RELATION D’INCLUSION : un espace dans un autre espace » Quand

un

espace

est

suffisamment grand, il peut contenir dans son volume un autre espace plus petit . On réalise ainsi une continuité visuelle et spatiale entre les deux espaces. Dans

ce

type

de

relation

spatiale, l’espace contenant sert de champ tridimensionnel pour l’espace contenu . Pour une

nette

percevoir ce concept ,

différenciation

dans

la

dimension est nécessaire entre les 2

espaces. Plus l’espace contenu augmente en dimension

,

l’espace

commence

par

perdre

contenant son

impact

d’espace enveloppant 3

I. INCLUSION «un espace dans un autre espace » Pour que l’espace contenant ait plus d’importance , il peut partager la même

forme

que

l’espace

contenu

mais avec une autre orientation . Ceci va

créer

d’espaces

une à

trame

l’intérieur

secondaire de

l’espace

contenant .

L’espace une

forme

contenu

différente

peut de

avoir

l’espace

contenant. Ceci renforce son image comme un objet se tenant libre

4

5

II. RELATION D’EMBOITEMENT « deux espaces emboités » La relation d’emboitement représente l’intersection

de

deux

volumes

d’espaces ou plus. Cette imbrication crée une zone commune entre les deux espaces. Chaque volume préserve son identité

et

sa

définition

en

tant

qu’espace. La

partie

emboitée

est

partagée

équitablement entre les deux espaces. Ici elle fusionne et se confond à l’un

des deux espaces et devient une partie intégrale du volume. Ici

la

partie

d’intersection

se

développe toute seule et prend sa propre identité et devient un espace reliant les deux autres espaces. 6

IV.RELATION D’ACCOLEMENT « espaces adjacents ou juxtaposés Les espaces adjacents sont le type de relation les plus communs. Ce type de relation permet à chaque espace d’être clairement défini et d’avoir ses propres spécificités fonctionnelles ou symboliques. La continuité

visuelle

et

spatiale

entre

deux

espaces

juxtaposées

dépendent de la nature du plan vertical qui les sépare et les réuni en même temps

7

Différents cas de plan de séparation •Il y a une limite visuelle et physique entre les 2 espaces adjacents, ce qui renforce l’individualité de chaque espace et accommode leurs différences

•Le plan vertical se tient librement dans le volume d’espace

•Le plan de séparation est défini par une rangée de colonnades permettant ainsi une grande continuité visuelle et spatiale •Le changement de niveau ou de texture entre les 2 espaces. NB: Dans ces 2 derniers cas les 2 espaces peuvent être lus comme un même volume d’espace divisé en 2 zones

8

ACCOLEMENT « espaces adjacents ou juxtaposées »: Les 3 espaces : le living room, (séjour), la cheminée, et l’espace repas sont définies par le changement du niveau du sol , la hauteur du plafond , et qualité de lumière et de vue (que par des éléments plan verticaux )

III.Espaces reliés par un espace commun Deux espaces séparés par une certaine distance peuvent être reliés par un 3ème espace intermédiaire. La relation spatiale et visuelle entre les 2 espaces dépend de la nature de l’espace intermédiaire qui les relie.

Il peut être différent ou identique dans sa forme et dans son orientation. L’espace intermédiaire est équivalent aux autres formes et se présente comme une séquence Il peut s’étendre linéairement pour relier des espaces éloignés Si l’espace intermédiaire est plus grand que les autres il devient dominant et peut ainsi organiser les autres Sur le plan formel, il peut suivre l’orientation des 2 autres espaces 10

Espaces reliés par un espace commun:

LES ORGANISATIONS SPATIALES

12

ORGANISATION CENTRALISÉE:

13

ORGANISATION CENTRALISÉE

14

ORGANISATION CENTRALISÉE:

15

ORGANISATION CENTRALISÉE

16

ORGANISATION LINEAIRE:

Cas 1

Cas-2

17

ORGANISATION LINEAIRE: LES DIFFERENTES VARIATIONS

18

Organisation linéaire

: ligne brisée et courbe

19

Organisation linéaire

20

ORGANISATION RADIALE:

21

ORGANISATION RADIALE:

22

ORGANISATION RADIALE:

23

ORGANISATION RADIALE:

24

ORGANISATION GROUPEE:

25

ORGANISATION GROUPEE:

26

ORGANISATION GROUPEE:

27

ORGANISATION TRAMÉE:

28

ORGANISATION TRAMÉE:

29

ORGANISATION TRAMÉE:

30

ORGANISATION TRAMÉE:

31