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A la gloire du grand architecte de l’univers En parcourant des sites internet j’ai pu découvrir certaines citations à propos du voyage dont celles qui suivent : “Chaque voyage est le rêve d'une nouvelle naissance.” “Il est peut-être agréable qu’un voyage prenne fin mais, finalement, c’est le voyage qui compte.” “On voyage pour changer, non de lieu, mais d'idées ” Ces citations pourraient évoquer une quelconque impression et définition de ce mot , mais on peut le définir comme étant un déplacement dans l'espace, volontaire ou contraint, effectué vers un point plus ou moins éloigné dans un but personnel ou professionnel ou autre, le voyage initiatique évoque la progression par récapitulation puis actualisation enfin par projection vers l’inconnu, espérant la découverte. Dans mon cas je pourrais dire que mon voyage est personnel dont le point de départ serait l’état final de l’apprenti pour s’intégrer au grade de compagnon, dont le point ultime serait de parfaire la pierre cubique, mais pour y arriver le compagnon maçon aura à effectuer 5 voyages, dont l’interprétation personnelle est le sujet que j’aurai à développer
Le chemin n’est pas si éloigné, durant le jour de mon initiation un homme vient me quérir et m’enferme dans un local, plus tard je saurai qu’il se nomme cabinet de réflexion, ou je découvre des tas de symboles d’inscription, tout en faisant mes testaments philosophiques et individuel, après quoi je vais être initié, afin d’améliorer, augmenter mon savoir, chercher la lumière, découvrir et la première chose que l’on vous fait subir c’est un retour sur vous-même au plus profond de vous, une sorte de travail sur soi, afin de dégrossir la pierre brute. Les voyages symboliques de la vie maçonnique se passent dans l'espace et dans le temps, et ce calendrier maçonnique ne vise que l’amélioration de l’individu, la construction du temple intérieur. Cet apprentissage voulu, nous amène vers une introspection (rôle du silence), Les trois voyages de l’apprenti permettent le passage du stade de profane à celui de l’apprenti. Apres avoir fait mon temps, passe deux ans sur la colonne des apprentis, après un examen judicieux, juge d ; avoir une augmentation de salaire, je vais devenir compagnon. Pour atteindre ce but mon travail de compagnon consiste à passer de la connaissance de soi à la connaissance universelle. Passage du savoir-faire au savoir être, tout en effectuant cinq voyages qui vont induire le passage du stade d’apprenti au stade de compagnon Et vont se dérouler à l’extérieur dans la vie des autres. Ce sont des voyages où l’on se forme dans le contact avec autrui, par rapport à ceux de l’apprenti qui sont eux intérieurs. Le grade de Compagnon est intimement lié au nombre cinq, nombre directement lié à l’étoile à cinq branches Dans tous les voyages un outil à un rôle passif, l’autre actif, pour bien démontrer leur complémentarité. Les outils passifs le maillet dirigé par la main, la règle qui représente la loi, le fil à plomb nos racines. Les outils actifs le ciseau qui modèle, le levier qui permet de déplacer le niveau pour l’équilibre
On peut donc voyager avec ses yeux, mais aussi avec son cœur. On peut voyager avec ses sens. Le1er voyage rappelle tout l’enseignement du premier degré. Les 5 sens pour mieux se contrôler, les outils symbolisent la construction de soi. Nous devons prendre conscience de nos imperfections de nos manques, ce premier voyage, voyage introspectif, c’est une continuité du grade d’apprenti et transition vers le grade de compagnon, avec le maillet et le ciseau, rappelle que le compagnon doit s’améliorer lui-même en s’efforçant de faire disparaître ses défauts, ses préjugés et ses erreurs. Mais à ce travail, doit s’adjoindre l’étude des sens qui conduit à la connaissance de la personnalité humaine et qui travaille sur la formation des idées, il est réalisé avec les seuls outils de l‘apprenti, le ciseau et le maillet; Dépourvu du verbe, l’apprenti ne dispose que de ces outils-là pour se perfectionner; ils sont nécessaires à l’élimination des aspérités et à l’obtention d’une pierre cubique impeccable ; cette pierre doit, en effet, être utilisable en l’état pour la réalisation du temple vivant dont les inities sont à la fois les constructeurs et les matériaux; le ciseau est saisi de la main gauche et symbolise l’idéation ; le maillet représente la volonté nécessaire à toute action afin que l’on n’en reste pas à l’état de concept ; Ces outils seront toujours utiles pour continuer le travail sur soi. Séparément ils sont inefficaces et la complémentarité du passif et de l’actif est évident dans le symbolisme ; Ce premier voyage est en fait une sorte de préparation, une douce transition entre le grade d'apprenti et celui de compagnon, il se termine par la révélation des cinq sens. Ces cinq sens ont permis à l’apprenti à partir de son état natif, de son intuition, de son voyage en lui-même, de son travail sur sa pierre brute de se connaître lui-même ; ces cinq sens vont maintenant permettre au compagnon d’entrer en relation avec les autres afin de mieux les connaître, de quitter l’ombre du septentrion et de s’ouvrir au monde. Lors du premier voyage, on nous a recommandé de : VOIR, ECOUTER, TOUCHER, GOUTER et SENTIR, utilisant nos 5 sens. Ces recommandations, préambule à notre perfectionnement, me conseillent de continuer à ouvrir mon esprit et pleinement utiliser mes sens naturels, comme pour s’imprégner du monde extérieur, ce qu’on a commencé à faire, silencieusement, pendant la période d'apprenti. Qu’à tout moment, mes sens doivent être en rapport avec le cœur. Ce premier voyage, voyage introspectif, nous rappelle également, que le premier devoir de Franc Maçon est de travailler sur soi-même et d'être à l'écoute des autres, à la recherche sans cesse de son idéal : la sagesse, et on peut dire que le compagnon doit être en perpétuelles pérégrinations Le 2ème voyage est en quelque sorte un voyage de transition Par l’apprentissage des réalisations matérielles, le futur compagnon va développer son intelligence concrète, ce qui lui permettra de développer une volonté inébranlable, de ne pas dévier dans sa démarche et surtout de s’élever sur les hauteurs en s’appuyant sur la terre. Il sera effectué avec la règle et le compas. Sur le plan symbolique, la règle est la droiture et la justesse, le compas la prudence et le discernement. Notre ligne de conduite doit bien-sûr être droite mais aussi tenir compte des réalités afin de ne pas placer notre objectif, le but de notre voyage, notre idéal trop haut et en position inatteignable. L’esprit n’a pas de limite, la matière nous en impose ; aussi devons-nous toujours concilier l’absolu et le relatif. Ce deuxième voyage est l’occasion de la révélation des cinq ordres d’architecture sur la colonne force : DORIQUE, IONIQUE, CORINTHIEN, TOSCAN ET COMPOSITE ; la décoration des chapiteaux revenait au moyen-âge aux compagnons. Ils se devaient de voyager beaucoup pour s’initier aux différents motifs décoratifs, aux différentes civilisations et
cultures. Nous y voyons là la notion de participation à la construction de cet édifice, de ce temple qui est l’homme dans toutes ses facettes; la règle et le compas doivent nous permettre la réalisation de l’œuvre en toute harmonie. Ce deuxième voyage lui demande d’enrichir et d’élargir ses connaissances en matière de construction car, sans cette richesse, point d’édification. Le compagnon n’est plus seul dans le silence et la construction intérieure. Il se trouve désormais au sein d’une construction collective et fraternelle dans le quelle il est actif. Il prend la parole et échange avec le monde. Certes il continue sa construction personnelle mais on lui demandera d’intégrer ce collectif par sa prise de parole. La parole du compagnon compte. Le second voyage du compagnon compte, à mon sens beaucoup, par ce symbole d’ouverture aux autres et cette impérieuse nécessité pour lui de continuer de façonner sa pierre en partageant cette force avec les autres. Maintenant que le prétendant au compagnonnage ne se sent plus seul et qu’il tend à mesurer l’importance de sa construction pour l’édifice commun, il peut poursuivre son voyage, il peut avancer dans la confiance et le pressentiment de l’harmonie du temple. Le 3ème voyage va permettre au contraire du précédent de découvrir les subtilités de l’intelligence abstraite, la notion de logos, de sciences des nombres, la géométrie pour les différents symboles, la musique pour pouvoir se satisfaire du silence, en considérant le silence comme un son d’où le dialogue entre un maître et son disciple qui parcourait le désert « Maître, je n’entends rien ! Non, écoute le silence lui répond le Maître » L’astronomie pour l’utilisation des points cardinaux qui facilite la façon de se déplacer, de s’orienter. Ce voyage permet de rechercher la vérité dans les profondeurs, de montrer que chacun peut arriver à ce résultat, mais en gardant la notion de modestie, apprendre à connaître ce n’est pas pour dominer l’autre, mais pour l’orienter le former. Les outils, le fil à plomb, le niveau accompagnent ces deux notions de profondeur et de modestie. Le troisième voyage est effectué avec la règle et un levier. La règle est toujours tenue par la main gauche passive pour guider le trait réalisé par la main droite. Le levier, lui, est appuyé sur l’épaule gauche; il est le symbole par excellence de la force incommensurable puisqu’il permettrait, a-t-on dit bien avant moi, de soulever le monde. On conçoit que cet outil ne puisse pas être confie à l ‘apprenti mais a un compagnon qui a déjà la maîtrise de la règle et du compas afin d’en limiter les risques potentiellement dévastateurs. Symboliquement ces deux outils servent à la mise en place de l’œuvre par l’application de la raison, de la logique, de l’intelligence ; c’est la représentation de la puissance de la pensée correctement utilisée. Le troisième voyage, par la Règle et par le Levier symbolise l’étude de la Nature. « A cette étude, se rattachent les différentes sciences, dont les données principales ne doivent pas rester étrangères au Compagnon. » Mais si les sciences ont permis de fonder au XVIII émet siècle un projet d’émancipation en permettant « les progrès de la civilisation par ceux de la raison », Les sciences ne permettent pas de fonder des normes du bien et du mal universelles mais peuvent créer des problèmes éthiques, sociaux et juridiques sans fournir les moyens de les résoudre. Nous sommes donc condamnés à construire de nouveaux systèmes de signification avec l’aide d’une réflexion anthropologique et philosophique renouvelée dans le contexte des savoirs et des incertitudes d’aujourd’hui. Ce troisième voyage débouche sur la révélation des sept arts libéraux sur la colonnette sagesse, le trivium, art de la parole (grammaire, rhétorique et logique) et le quadrivium, science du monde sensible (arithmétique, géométrie, astronomie et musique). Le trivium rend
sa liberté de parole à l’ex-apprenti qui en était prive; certes, il retrouve la parole mais ne doit s’en servir que selon des règles précises qui garantissent l’élégance, l’intérêt et la cohérence du discours. Les voyages vont être l’occasion de communiquer y compris par le biais des langues étrangères. Le quadrivium, lui, va permettre au compagnon de construire, de bâtir en commençant par la maîtrise du calcul et la maîtrise du trait. La conception intellectuelle alliée à la règle et au levier va le libérer de la pesanteur de la matière au sens propre comme au sens figure. L’esprit n’est plus prisonnier de la matière et sépare le subtil de l’épais. L’astronomie, la géométrie, l’arithmétique sont aussi des invitations aux voyages et aux découvertes. Le trivium rend sa liberté de parole à l’ex-apprenti qui en était privé; Il retrouve certes la parole mais ne doit s’en servir que selon des règles précises qui garantissent l’élégance, l’intérêt et la cohérence du discours. Les voyages vont être pour lui l’occasion de communiquer et s’enrichir au contact des autres et de leur savoir. Le quadrivium, lui, va permettre au compagnon de construire, de bâtir en commençant par la maîtrise du calcul et la maîtrise du trait. La conception intellectuelle alliée à la règle et au levier va le libérer de la pesanteur de la matière au sens propre comme au sens figuré, ainsi l’esprit n’est plus prisonnier de la matière et sépare le subtil de l’épais. L’arithmétique, la géométrie, l’astronomie, la musique, sont aussi des invitations aux voyages et aux découvertes ; chacun de ces arts ou de ces sciences, va accompagner graduellement celui qui veut s’éveiller à la connaissance, tant visible qu’introspective. Il va devoir travailler sans relâche sur lui-même, œuvrer de bas en haut, monter vers la lumière, sans jamais oublier ses racines ; au travers de cette volonté d’apprendre, s’instruire et grandir, il devra toujours garder à l’esprit la notion de PARTAGER, et c’est ainsi, qu’en tendant sa main, il ouvrira ses sens, il ouvrira son cœur. Tout Ce voyage représente pour moi les prémices d’une liberté méconnue, Mais cette liberté ne s’acquière que par la découverte de ces arts qui développent en nous la connaissance et par conséquent la liberté. La question qui se pose maintenant : d’où nous viennent ces arts qui symbolisent la connaissance Quel processus nous donne accès à ces connaissances ? C’est le propos du quatrième voyage. Le 4ème voyage par les acquis des précédents voyages associe ces différentes formes d’intelligence pour découvrir le monde. L’équerre main gauche, nous rappelle la rectitude construire mais avec rectitude, pour s’assurer que cette pierre devenue cubique va s’ajuster correctement avec les autres. l’équerre n’intervient qu’à la fin de la commande passée ; elle sert à vérifier si le travail réalise est conforme à l’objectif fixe et ce dans les trois dimensions, elle nous fait faire un retour vers l’humilité ; apprentissage des différentes philosophies avec l’aide des grands initiés qui ont en commun leur façon de vouloir construire leur temple, par la méthode de l’initiation, pas d’enseignement au sens scolaire mais apprentissage par des moyens qui activent la façon de penser, d’échanger, de se connaître, de ne pas accepter pour vérité ce que vous n’avez pas vérifié. Lors de ce voyage, on lui propose de découvrir les noms de cinq grands initiés : Moïse, Socrate, Pythagore, Jésus, Confucius qui, en leur temps, se sont efforcés de répandre leurs enseignements, sous une forme exotérique, afin que chaque initié en comprenne le sens ésotérique. L’exotérisme étant la lecture naturelle qui en découle, alors que l’ésotérisme est une lecture qui ne peut être décryptée qu’à l’aide de clés, donc par des initiés. MOISE a guidé le peuple Hébreu dans le désert, il a livré aux hommes un des premiers textes de moral humaine. PYTHAGORE, en plus de me martyriser lors de mes études a mis au point
une méthode initiatique basé sur le silence. SOCRATE a livré aux hommes bons nombres de principes moraux et a démontré l’unité du principe créateur. JESUS a prêché la fraternité parmi les hommes. CONFUSUS a exposé aux hommes sa doctrine du juste milieu, de justice et de progrès par l’instruction. Les différents hommes cités appartiennent à des époques et des pays différents, mais en commun ils ont transmis un message qui interpelle, un message non dogmatique, qui vous pose problème mais vous seul pouvez le résoudre. Vous devez rester les pieds sur terre, ce n’est pas parce que vous évoluez dans le chemin de la connaissance que vous devez vous éloigner de la terre des préoccupations quotidiennes ; le but n’est pas de faire de vous un ermite seul dans son monde, mais un homme actif dans la cité. Le maçon doit agir avec les hommes pour les hommes. Le cinquième voyage est effectué les mains libres ; l’initie est libre et de bonnes mœurs. Il est incité à voyager, à s’ouvrir au monde, à former un plan de conduite qui dépasse le domaine de la manifestation formelle avec son ouverture sur l’au-delà. Dernier voyage et pourtant le plus important et le plus indispensable, il nous fait parcourir encore une fois le temple, le monde et l’univers dans toutes ses dimensions, les mains libres. Les mains libres pour nous rappeler que les mains sont le premier outil de l’homme et que la naissance nous a pourvus de ces outils. Les mains libres parce qu’encore une fois nous sommes libres, libre d’accepter ce voyage, libre de reculer si le chemin semble effrayant, libre d’avancer encore et toujours vers l’étoile flamboyante. « Gloire au travail » nous dit la dernière rencontre du compagnon. Le travail est l’action qui donne vie à la connaissance, qui fait naître l’espoir d’une humanité équilibrée, égalitaire et fraternelle. Le travail transforme la théorie en action, le passif en actif, le plomb en or. Il déplace des montagnes. Ces montagnes de savoirs transmises pas nos prédécesseurs, qui ne demandent qu’à servir, qu’à bonifier l’homme conscient de sa perfectibilité, et sachant cela je me sens armé. Non pas pour affronter et détruire mais pour construire, élever, édifier. Rassembler les pierres brutes que je trouverai çà et là lors de mes voyages, continuer de les tailler, les rendre parfaites et bâtir. Bâtir un temple à la gloire du GADLU, à la gloire de l’homme et de son immense et si mystérieux potentiel. Le 5ème voyage Dont le but est de propager dans le monde en respectant les mœurs et coutumes le savoir qui doit conduire à la connaissance. Nous devons coopérer à l’exécution du grand œuvre en concourant à réaliser l’ordre cosmique. Après les voyages le compagnon va se diriger vers l’étoile à 5 branches, qui en son centre contient la lettre G. l’étoile flamboyante, sera le guide de notre voyage, de notre quête du salut. A la question êtes-vous FM, l’apprenti répondait : « Mes frères me reconnaissent pour tel » Le compagnon répondra « j’ai vu l’étoile flamboyante », d’où passage de la reconnaissance des autres à la connaissance d’un élément qui lui permet d’afficher sa situation, il y a une évolution, une première indépendance qui s’affirme, nous ne sommes pas encore dans le savoir, mais dans son cheminement, le compagnon est dans une phase intermédiaire entre le besoin de l’aide d’autrui et l’indépendance du maître.
Conclusion : l’homme est une pierre taillée angulaire de l’humanité, il doit s’améliorer par le moyen de la perfection. C’est la raison pour laquelle qu’il ne doit pas cesser de travailler sur lui. L’initie doit faire un long travail pour éveiller sa conscience. Par contre il doit rester à
l’écoute de lui-même quotidiennement pour se débarrasser de tout ce qui lui empêchera d’emprunter la voie de la perfection ; cela lui permet de découvrir une autre partie de sa vie intérieure. Il y a un philosophe qui disait ‘’rien ne se passe en lui sans qu’il ne sache pas’’. Et comme je l’ai dit au debout “Chaque voyage est le rêve d'une nouvelle naissance.” Et pour y arriver, le compagnon a du voyager vers un but précis, afin de découvrir l’Etoile a 5 branches, et affirmer j’ai vu l’Etoile flamboyante.
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