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Introduction Un test chimique est une méthode chimique d’identification, il permet de vérifier la présence d’une espèce chimique ou d’une famille d’espèces chimiques dans une substance en exploitant la réactivité avec une espèce chimique spécifique et la formation d’un produit facilement repérable (à sa couleur, son état …) Les tests chimiques sont en général assez simples et rapides à réaliser et à interpréter, ils permettent d’identifier les composants principaux d’une substance et on les utilise par exemple :
pour vérifier la nature les produits d’une transformation chimique pour analyser une substance inconnue pour vérifier la présence d’espèce chimique précise dans des milieux biologiques (analyse de sang ou d’urine) Ces tests précèdent parfois des analyses plus précises mais plus délicates, plus longue à mettre en œuvre, ou réclamant un équipement plus lourd (comme la spectroscopie, la cryoscopie, les dosages etc).
Il existe aussi des tests d’identification physiques qui exploitent les propriétés physiques des espèces chimiques (température d’ébullition, la température de fusion, spectre d’absorption, indice de réfraction etc) pour les identifier. Ils présentent l’avantage de ne pas nécessiter le sacrifice d’un échantillon de la substance analysée
Espèces chimiques En chimie, le terme espèce chimique est une appellation générique se référant à un ensemble d’entités chimiques différentes : chaque entité est soit un atome (espèce chimique atomique) soit un groupe d’atomes liés qui peut, selon sa charge électrique et sa configuration électronique, être une molécule, un ion ou un radical. Espèce chimique atomique Elle est composée d’entités qui sont des atomes, il peut s’agir d’atomes de même nature (correspondant à un seul élément chimique) indépendants les uns des autres (au sein d’un gaz monoatomique par exemple) ou liés (par exemple au seins d’un cristal minéral ou d’un métal) Les métaux sont par exemple constitués d’un empilement d’atomes identiques liés entre eux par un type de liaison spécifique (appelée liaison, métallique). On ainsi parler de d’espèce chimique fer, cuivre, zinc or, argent, cobalt, nickel, etc. Les gaz nobles (éléments de la dernière colonne du tableau périodique) constituent tous des gaz monoatomiques et correspondent tous à des espèces chimiques: ainsi l’hélium, le néon, l’argon, le krypton ou le xénon sont tous des espèces chimiques. Remarque Certaine atomes comme le chlore, l’oxygène, l’azote etc ne constituent pas une espèce chimique car ils ne peuvent exister à l’état stable qu’au sein de molécules ou sous forme d’ion. Espèce chimique moléculaire Elle est composée d’entités chimiques qui sont des molécules identiques représentées par des formules (brutes ou développées) identiques.
Exemples: le dioxygène (O2) ; dioxyde de carbone (CO2) ; le glucose C6H12O6 Espèce chimique ionique Elle est composée d’entités qui sont des ions (cation ou anion) représentés par la même formule chimique. Exemples: les ions chlorure (Cl–) ; les ions sodium (Na+) ; les ions carbonate (CO32-). Cas particulier des composés ioniques Chaque type d’ion constitue à lui seul une espèce chimique à part entière (par exemple l’ion chlorure en est une, ainsi que l’ion sodium) mais lorsqu’un cation et un anion sont associés au sein d’un même solide ionique, où ils sont indissociables et présent en des proportions invariables, alors on considère que cette association en constitue une également. Exemples: Le chlorure de sodium (NaCl) ; Le carbonate de magnésium ( MgCO3 ) ; L’éthanoate de sodium ( NaC2H3O2 ) Corps purs Toute substance est (quel que soit son état) composée d’espèces chimiques mais on distingue les substances qui n’en comportent qu’une seule (ce sont des corps purs) et celles qui en comportent plusieurs (des mélanges). Mélanges Un mélange est une association de deux ou plusieurs substances solides, liquides ou gazeuses . On distingue deux grands types de mélanges :
un mélange hétérogène, est un mélange dont on peut distinguer au moins deux constituants à l'œil nu, un mélange homogène, est un mélange dont on ne peut pas distinguer les constituants à l'œil nu.
Identification Une espèce chimique, lorsqu’elle se présente sous forme de corps pur, peut être identifiée à partir de ses propriétés chimiques ou physiques: en exploitant les transformations chimiques auxquelles elle participe pour réaliser un test de reconnaissance. Par exemple de nombreux ions peuvent être identifié en fonction de leur capacité à participer à des réactions de précipitation. mesurant sa température de fusion ou d’ébullition en déterminant sa densité ou sa masse volumique etc
Tests chimiques d’identification
Un test chimique est une méthode chimique d’identification, il permet de vérifier la présence d’une espèce chimique ou d’une famille d’espèces chimiques dans une substance en exploitant la réactivité avec une espèce chimique spécifique et la formation d’un produit facilement repérable (à sa couleur, son état etc).
La réalisation d’un test chimique La plupart des tests chimiques incluent les étapes suivantes :
On prélève un échantillon de la substance sur laquelle on va réaliser le test. On ajoute en quantité convenable, qui dépend du test, une espèce chimique qualifiée de réactif censée réagir en présence de l’espèce chimique recherchée. On respecte les conditions permettant à la transformation chimique sur laquelle repose le test (température, pression, proportions) L’expérimentateur observe et essaie de repérer des changements indiquant qu’une transformation chimique s’est réalisée. Si une transformation chimique a bien eu lieu il faut interpréter les observations afin de confirmer que le test est positif, il faut comparer aux critères propres au test : état du produit, couleur, apparence, etc
Remarque Un test chimique positif confirme la présence de l’espèce chimique testée mais il ne permet pas de savoir si elle constitue un corps pur ou fait partie d’un mélange. Un test négatif ne permet pas d’exclure totalement la présence de l’espèce testée, il est possible que sa proportion dans l’échantillon du test soit trop faible pour que les produits de la transformation chimique soit observables. En résumé échantillon de substance testée + réactif → aucune transformation chimique apparente TEST NEGATIF (l’espèce chimique recherchée est absente ou en quantité très faible) échantillon de substance testée + réactif → une transformation chimique a lieu mais les observations faites ne permettent pas de valider le test TEST NEGATIF échantillon de substance testée + réactif → une transformation chimique qui valide tous les critères du test TEST POSITIF
Les tests chimiques
Tests de reconnaissance des molecules Test du dioxygène: du dioxygène pur enflamme un combustible incandescent On l’utilise pour vérifier qu’un gaz recueilli dans un récipient est bien constitué de dioxygène. Pour être plus précis, ce test permet de vérifier qu’un gaz : est du dioxygène ou contient un pourcentage très élevé de dioxygène contient du dioxygène en une proportion qui est proche de celle de l’air contient pas ou très peu de dioxygène
Comment le réaliser ?
Etape 1 : recueillir le gaz à tester Le gaz à tester doit d’abord être recueilli dans un récipient ( ce peut être un tube à essais, flacon,
un ballon etc) à condition que ce récipient puisse être fermé de manière hermétique le temps de réaliser le test. En général cette opération se fait par déplacement d’eau (le gaz vient prendre la place de l’eau) Etape 2 : introduire un combustible incandescent dans le gaz Une bûchette, une tige en bois, (ou un autre combustible solide) est en flammé puis réduit à incandescence en soufflant la flamme. Cette bûchette incandescente est alors introduite dans le récipient. Etape 3 : vérifier si la flamme renaît On vérifie que la bûchette s’enflamme à nouveau, qu’une flamme réapparaît.
La transformation chimique mise en jeu par ce test Lors de ce test on exploite le rôle de comburant que possède le dioxygène pendant une combustion. Toute combustion est une réaction entre un combustible (ici le bois de la bûchette) et un comburant (qui en général est du dioxygène) Remarque, il existe d’autres comburants gazeux comme le difluor F2, le dichlore Cl2, le monoxyde de carbone CO, le protoxyde d’azote N2O) mais les conditions d’obtention du gaz testé devrait permettre d’exclure ces possibilités. La bûchette est composée de bois et puisque le bois est un matériaux organique (composé essentiellement de carbone, d’hydrogène et d’oxygène) il brûle en présence de dioxygène en formant principalement du dioxyde de carbone et de l’eau (à l’état gazeux) suivant la réaction : bois + dioxygène → eau + dioxyde de carbone (+autres produits minoritaires) Interprétation des observations, résultats du test Dans l’air le dioxygène est présent avec une proportion d’environ 21 % et une combustion peut s’y produire de manière lente (incandescence) mais le passage d’un combustible incandescent (la bûchette) de l’air à un récipient contenant du dioxygène pur (100%) permet d’avoir une combustion plus vive et de reformer des flammes. Ce test ne fonctionne donc que si le gaz testé comporte une proportion nettement supérieure de dioxygène à celle de l’air : la validation du test dépend de l’intensité de la combustion lorsque la bûchette au contact du gaz testé. Pour interpréter ce test on peut distinguer trois cas différents : si l’incandescence disparaît rapidement alors le gaz tester n’est pas un comburant, il ne contient pas où extrêmement peu de dioxygène (nettement moins que les 21 % de dioxygène de l’air) si l’incandescence se maintient puis faiblit progressivement, le gaz testé contient du dioxygène en proportion comparable à l’air, il est possible que ce soit de l’air. Si des flammes se forment alors le gaz testé est composé de dioxygène pur ou comporte un pourcentage très élevé de dioxygène (il y a aussi une petite probabilité pour que ce soit un autre comburant). S’il l’on souhaite simplifier on peut aussi se limiter à deux cas : si une flamme se forme alors le test est positif et sinon il est négatif
Test du dihydrogène: une flamme provoque une combustion explosive dont la détonation possède un bruit caractéristique
A quoi sert t-il ? (son but) C’est un test qui permet de vérifier (ou d’infirmer) qu’un gaz (par exemple le gaz recueilli au cours réaction chimique, lors d’une électrolyse etc) est bien du dihydrogène (H2)
Comment le réaliser ? Etape 1 : Le gaz à tester est de préférence transvasé dans un tube à essai fermé. Etape 2 : Une flamme obtenu grâce à un briquet ou à une allumette est rapidement présentée à l’embouchure du tube après son ouverture. Etape 3 : Vérifier qu’au contact de cette flamme il y a une combustion explosive du d’hydrogène puis conclure.
La transformation chimique mise en jeu par ce test Ce test repose sur la combustion explosive du l’hydrogène en présence du dioxygène de l’air et d’une flamme. En effet le dihydrogène brûle en produisant de l’eau suivant l’équation de réaction suivante : 2H2 + O2 → 2H2O Pourquoi la combustion du dihydrogène est-elle explosive ? Le d’hydrogène n’est pas le seul gaz combustible, d’autres gaz peuvent brûler mais ces combustions sont en général lentes et progressives : ils brûleraient avec une flamme se formant à l’embouchure du tube progressivement au fur et à mesure que le gaz rentrerait au contact avec le dioxygène de l’air. La combustion du dihydrogène est différente dans le sens ou elle est explosive au point souvent de souffler la flamme présentée à l’embouchure du tube, cette particularité est liée à deux facteurs : Le dihydrogène a une densité qui est nettement plus faible que celle des autres autres gaz combustibles. En raison de cette très faible densité le dihydrogène sort rapidement de son tube pour se mélanger au dioxygène de l’air qui joue le rôle de comburant pour former un mélange explosif. Par ailleurs la proportion de dioxygène nécessaire pour former un mélange explosif avec le dihydrogène est plus faible que pour les autres gaz combustibles, en effet l’équation de réaction montre que la combustion ne nécessite qu’une molécule de dioxygène pour deux molécules de dihydrogène ( alors que par exemple pour la combustion du méthane il faut deux molécules de dioxygène pour une molécule de méthane) Ces deux facteurs font que le mélange formé à l’embouchure du tube par le dihydrogène et le dioxygène de l’air atteint rapidement les proportions nécessaires pour que la combustion soit explosive.
Le test est-il positif ou négatif ? Test positif: le test du dihydrogène est considéré comme positif si l’on peut entendre une détonation caractéristique parfois appelée « cri du chien ». Cette détonation est souvent assez puissante pour
souffler la flamme ( en raison du souffle de l’explosion) mais ce n’est pas un critère indispensable pour que le test puisse être considéré comme positif. Test négatif: Si la flamme est présentée à l’entrée d’un tube qui contient un autre gaz combustible que le dihydrogène alors ce gaz brûle progressivement en formant une flamme à l’embouchure du tube à essais (mais il n’y a pas de détonation) et le test est considéré comme négatif Test négatif: Si rien de notable ne se produit à lorsque la flamme est proche de l’embouchure du tube contenant le gaz testé alors le test est négatif. Pour simplifier : Le test est positif (confirme la présence de dihydrogène) si l’on entend une détonation (cri du chien) mais dans le cas contraire il est considéré comme négatif (pas ou très peu de dihydrogène présent) Remarques Le test peut être négatif pour plusieurs raisons possibles : Le gaz testé ne contient pas du tout de dihydrogène Le gaz testé contient une proportion trop faible de dihydrogène L’expérimentateur a été trop lent et a laissé d’échapper une trop grande partie du dihydrogène après ouverture du tube ( ceci peu être évité en inclinant légèrement l’embouchure du tube vers le bas) Source de l’illustration (réalisation du test du dihydrogène): Test de l’eau (aussi appelé test au sulfate de cuivre anhydre): au contact de l’eau le sulfate de cuivre anhydre blanc forme du sulfate de cuivre hydraté bleuté. A quoi sert ce test ? L’eau n’est pas le seul liquide incolore et pour l’identifier un test chimique est nécessaire. Ce test permet donc de détecter la présence d’eau sous forme de corps pur ou dans un mélange.
Comment réaliser le test de l’eau ? Avant de passer à la réalisation du test prenez soin de respecter les consignes de sécurité adaptées. Le sulfate de cuivre anhydre est nocif en cas d’ingestion, il est irritant pour la peau et très irritant pour les yeux on le manipule donc en portant sa blouse (comme d’habitude) mais aussi avec des gants et surtout des lunettes de protection. Par ailleurs le sulfate de cuivre toxique pour les organismes aquatiques on ne jette donc pas dans l’évier mais dans un bidon de récupération Méthode pour réaliser le test de l’eau sur une substance liquide :
Une spatule de sulfate de cuivre anhydre est déposé dans une coupelle. Quelques gouttes du liquide à tester sont ajoutées sur le sulfate le cuivre anhydre initialement blanc. On vérifie si le liquide donne une coloration bleutée au sulfate de cuivre
Méthode pour tester la présence d’eau dans un solide imprégné de liquide :
Dans ce cas, c’est plutôt la poudre de sulfate de cuivre anhydre qui est déposée sur la substance à tester. Le sulfate de cuivre anhydre est est étalé sur le solide. Vérifier que le sulfate de cuivre anhydre bleuit.
Cette méthode peux par exemple être utilisée pour tester la présence d’eau dans des aliments. Méthode pour vérifier qu’un gaz contient de la vapeur d’eau:
On peut au choix laisser le sulfate de cuivre anhydre au contact du gaz à tester dans un récipient hermétique fermé ou faire passer un courant de ce gaz sur du sulfate de cuivre anhydre On vérifie ensuite l’apparition d’une couleur bleu.
On peut par exemple montrer que l’air contient naturellement de la vapeur d’eau (c’est ce qu’on appelle l’humidité) en laissant une coupelle de sulfate de cuivre anhydre blanc à l’air libre : on constate que ce dernier il bleuit progressivement. Transformation chimique La transformation chimique mise en jeu est l’hydratation des ions cuivre Cu2+ présents dans le sulfate de cuivre. L’ion cuivre forme une espèce chimique dite « complexe » dans laquelle il s’associe à un nombre variable de molécules d’eau. Le plus souvent il s’associe à 5 molécules d’eau et forme du sulfate de cuivre pentahydraté CuSO4,5H2O Cette hydratation peut être représentée par l’équation de réaction suivante : CuSO4 (blanc) + 5 H2O → CuSO4,5H2O (bleu)
Comment savoir si le test est positif ou négatif ? Test positif si le sulfate de cuivre anhydre initialement blanc devient bleu alors le test est positif, la substance testée contient bien de l’eau, il n’est cependant pas possible de préciser si c’est une eau pure ou un mélange.
Test négatif En l’absence de coloration bleue on peut alors conclure que le test est négatif, la substance testée ne contient pas d’eau.
Résultat négatif du test d’identification de l’eau
Remarque: le test sera aussi négatif si la substance testée est un mélange comportant de l’eau en très faible proportion Test du dioxyde de carbone (aussi appelé test à l’eau de chaux): au contact du dioxyde de carbone l’eau de chaux se trouble Comme de nombreux gaz le dioxyde de carbone est incolore, un test chimique est indispensable pour le détecter. Le test du dioxyde de carbone est très souvent appelé « test à l’eau de chaux » en raison du réactif (l’eau de chaux) qu’on utilise pour le réaliser.
A quoi sert-il ?(son but) il permet de vérifier qu’un gaz est composé de dioxyde de carbone (CO2) pur ou contient du dioxyde de carbone (dioxyde de carbone mélangé à d’autres gaz).
On peut l’utiliser d’une manière générale: pour détecter du dioxyde dans un échantillon de gaz de nature inconnu pour analyser un dégagement gazeux pour tester la présence de dioxyde de carbone parmi les produits gazeux d’une transformation chimique Et il est en particulier utilisé pour tester la présence de dioxyde de carbone dans : les gaz rejetés lors de la respiration humaine (il suffit de souffler avec une paille dans de l’eau de chaux). les produits de la combustion des composés organiques comme le papier, le gaz naturel, les hydrocarbures… les gaz libérés par les comprimés effervescents. Remarque : si l’on fait brûler une espèce chimique et que l’on détecte du CO2 parmi ses produits alors on peut en conclure (par le biais du principe de conservation des éléments chimique) qu’elle contient du carbone et que cette espèce chimique est probablement d’un composé organique. Comment le réaliser ? Il faut dans un premier temps, comme dans tout test chimique, mettre en contact l’échantillon de matière à tester avec le réactif c’est à dire mettre en contact le gaz à tester avec l’eau de chaux. Pour cela, on peut opérer de deux manières possibles.
Avertissement : en raison des ions hydroxyde qu’elle contient l’eau de chaux est une solution très basique (son pH est proche de 12,5) ce qui la rend corrosive, irritante et toxique. Il faut absolument ne pas en ingérer (même si elle contient du calcium!) et éviter tout contact d’une part avec la peau mais surtout avec les yeux. Pour l’utiliser les lunettes de protections sont indispensable ainsi que les gants et la blouse. Méthode 1 : Recueillir le gaz à tester dans un récipient pouvant se fermer hermétiquement. Ajouter une petite quantité d’eau de chaux dans ce récipient puis refermer. Agiter et vérifier si l’eau de chaux se trouble. Méthode 2 : Verser de l’eau de chaux dans une cuve ou un autre récipient. Faire barboter (faire bullez si vous préférez!) le gaz à tester dans cette eau de chaux. Faire dégager des bulles de gaz dans l’eau de chaux. Si le gaz à tester n’est pas issu d’un dégagement que l’on peut canaliser on peut faire un prélèvement à l’aide d’une seringue puis injecter dans l’eau de chaux. Vérifier si l’eau de chaux finit par se troubler. Transformation chimique mise en jeu L’eau de chaux utilisée pour le test du dioxyde de carbone est une solution aqueuse incolore saturée d’hydroxyde de calcium contenant des ions calcium Ca2+ et des ions hydroxyde. Les ions hydroxyde font de l’eau de chaux une solution basique où le dioxyde de carbone CO2 forme des ions carbonate CO32-. Ces ions ont une solubilité qui dépend du cation auquel ils sont associés. Cette solubilité est par exemple assez importante avec l’ion sodium mais elle est très faible avec l’ion calcium Ca2+. Par conséquent ces ions vont précipiter, c’est-à-dire former un solide, avec les ions calcium. Ce solide est du carbonate de calcium de formule CaCO3 de couleur blanche qui en se formant provoque le trouble de la solution.
Par conséquent le dioxyde de carbone qui se dissout dans l’eau de chaux forme dans un premier temps des ions carbonate : CO2 + 2 OH– → CO32- + H2O Puis dans un deuxième temps les ions carbonate précipitent : CO32- + Ca2+ → CaCO3 On peut résumer ces transformations chimiques par une équation globale : CO2 + (Ca2+ + 2 OH–) → CaCO3 + H2O Conclure à un test positif ou négatif Test positif : Le test est positif si l’eau de chaux se trouble c’est à dire qu’elle prend une couleur blanchâtre. On peut alors conclure que le gaz testé contient du dioxyde de carbone cependant on ne peut savoir si le dioxyde de carbone est pur ou s’il fait partie d’un mélange. Test négatif : Le test est négatif si l’eau de chaux garde son aspect limpide, le gaz n’est pas du dioxyde de carbone. Remarque : si la quantité de dioxyde de carbone mélangé à l’eau de chaux est trop faible alors il est possible que l’eau de chaux ne se trouble pas. Par conséquent, en toute rigueur, si l’eau de chaux reste limpide on peut conclure soit à une absence totale de dioxyde de carbone dans le gaz testé soit à une proportion très faible. Par exemple l’air, qui ne contient que 0,04 % de dioxyde de carbone donne en apparence un résultat négatif. Extrait de livre « A civic biology : presented in problems » Photo présentant un tube contenant de l’eau de chaux limpide et une eau de chaux trouble après avoir été mis au contact du gaz recueilli lors de la combustion d’une bougie Tests de reconnaissance d’ions : un réactif forme avec l’ion recherché un précipité ayant une couleur caractéristique. Ion bromure Ion calcium Ion chlorure Ion cuivre Ion fer II Ion fer III Ion iodure
Le principe des tests de reconnaissance d'ions Les tests de reconnaissance d'ions sont en général construits sur la base de réactions chimiques de "précipitation". Les réactions de précipitation sont des réactions qui conduisent à la formation, en solution, de solides à consistance gélatineuse, de couleurs variables, facilement repérables et que l'on appelle "précipités". Lorsque l'on recherche un ion, il va falloir provoquer une précipitation à partir de cet ion, c'est à dire choisir avec soin un réactif contenant un ion qui formera un solide (= un précipité) de faible solubilité avec l'ion qui est recherché.
Réalisation pratique d'un test de précipitation Dans la pratique, les différentes étapes à suivre sont les suivantes : Etape 1 : il s'agit de commencer par prélever dans un tube à essai un échantillon (quelques millilitres suffisent) de la solution à analyser. Etape 2 : puis on ajoute à cette solution à analyser quelques gouttes du réactif associé au test, et qui doit normalement réagir avec les ions recherchés. Remarque : comme on le verra par la suite, ce réactif est souvent de la soude pour les tests de reconnaissance les plus simples. Etape 3 : pour finir on observe le résultat et on vérifie qu'il se forme un précipité et que ce dernier possède bien la couleur prévue Si aucun changement n'est visible, deux solutions sont envisageables :
il est possible d'augmenter la quantité de réactif (ajouter quelques gouttes supplémentaires) ou bien il faut peut être attendre quelques instants car il arrive que la formation de certains précipités soit lente.
Les principaux tests de reconnaissance d'ions Test de reconnaissance des ions Cuivre II Lorsque l'on met des ions Cuivre (II) Cu2+ en présence d'une solution de Soude, un précipité bleu doit se former : Formule chimique de l'ion à reconnaitre
Cu
couleur de la solution aqueuse
Réactif
Couleur du précipité
Soude (hydroxyde de sodium) Na+ + OH-
2+
La réaction de précipitation qui a eu lieu est la suivante : Cu 2+ + 2 OH - → Cu(OH) 2 Test de reconnaissance des ions Fer II Le test de reconnaissance des ions Fer II est assez similaire au test de reconnaissance des ions Cuivre II. En effet, lorsque l'on met des ions Fer (II) Fe2+en présence d'une solution de Soude, un précipité verdâtre doit se former : Formule chimique de l'ion à reconnaitre
couleur de la solution aqueuse
Réactif
Couleur du précipité
Soude (hydroxyde de sodium) Na+ + OH-
Fe2+
La réaction de précipitation qui a eu lieu est la suivante : Fe2+ + 2 OH- → Fe(OH)2 Test de reconnaissance des ions Fer III Lorsque l'on met des ions Fer (III) Fe3+ en présence d'une solution de Soude, un précipité de couleur jaune-orange doit se former
Formule chimique de l'ion à reconnaitre
couleur de la solution aqueuse
Réactif
Couleur du précipité
Soude (hydroxyde de sodium) Na+ + OH-
Fe3+
La réaction de précipitation qui a eu lieu est la suivante :
Fe3+ + 3 OH-
→ Fe(OH)
3
Test de reconnaissance des ions Zinc II
Le test de reconnaissance des ions Zinc II est assez similaire au test de reconnaissance des ions Cuivre II et des ions Fer II. En effet, lorsque l'on met des ions Zinc (II) Zn2+en présence d'une solution de Soude, un précipité blanc doit se former : Formule chimique de l'ion à reconnaitre
couleur de la solution aqueuse
Réactif
Couleur du précipité
Soude (hydroxyde de sodium) Na+ + OH-
Cu2+
La réaction de précipitation qui a eu lieu est la suivante :
Zn2+ + 2 OH-
→ Zn(OH)
2
Test de reconnaissance des ions Chlorure Lorsque l'on met des ions Chlorure Cl- en présence d'une solution de Nitrate d'Argent, un précipité bleu doit se former :
Formule chimique de l'ion à reconnaitre
couleur de la solution aqueuse
Réactif
Couleur du précipité
Nitrate d'argent (NO3- + Ag+)
Cl-
La réaction de précipitation qui a eu lieu est la suivante :
Ag+ + Cl-
→ AgCl
Test d’identification de l’ion calcium Ce test d’identification est réalisé avec de l’oxalate d’ammonium ( C2O42- + 2 NH4+) dont les ions oxalate ( de formule C2O42-) provoquent la précipitation des ions calcium. Formule chimique de l'ion à reconnaitre
couleur de la solution aqueuse
Réactif
Couleur du précipité
Ca2+
l’oxalate d’ammonium (C2O42- + 2 NH4+)
La réaction de précipitation qui a eu lieu est la suivante : Ca2+(aq) + C2O42-(aq) CaC2O4(s)