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PRODUCTION ORALE : Vous dégagerez le problème soulevé par le document que vous avez choisi puis vous présenterez votre opinion sur le sujet de manière claire et argumentée (5 à 7 minutes). Si nécessaire, vous défendrez votre point de vue au cours du débat avec l’examinateur. Sujet 1 : Jouets pour filles ou pour garçons ? Rose pour les filles, bleu pour les garçons. Quel consommateur n’a-t-il pas été confronté à cette inévitable réalité dans les rayons jouets? Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 89 % des jouets dits «de fille» sont de couleur rose. C’est du moins ce que nous apprennent les résultats d’une enquête publiée début décembre (…) et qui nous apprend que les jeux axés sur la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques sont trois fois plus susceptibles d’être mis sur le marché en ciblant les garçons. Les jouets «genrés» exacerbent donc les différences entre filles et garçons en se faisant porteurs de messages liés à ce que les enfants devraient aimer en fonction de leur sexe. Ils posent également problème parce qu’ils prescrivent ce que filles et garçons ne devraient pas aimer. Mais attention aux excès inverses… Et si votre fille préfère vraiment le rose? Et si votre garçon est véritablement fana des super héros ? « Il ne s’agit pas d’interdire le rose, ou de nier les goûts de qui que ce soit, mais de reconnaître que chacun est différent. Chaque enfant devrait être en mesure de décider pour lui-même ou pour elle-même». Gabrielle Richard — 19.12.2016 sur www.slate.fr. Sujet 2 : Vers une société sans enfants ? Même dans les sociétés les plus conservatrices, de nombreux couples décident aujourd’hui de ne pas avoir d’enfants. Cette tendance prend de l’ampleur, de la Suisse à Singapour et du Canada à la Corée du Sud, partout où les jeunes veulent profiter de leur vie d’adulte sans contraintes le plus longtemps possible, souvent au-delà de 40 ans. Une grande partie d’entre eux finissent par ne pas avoir d’enfant du tout ; c’est le cas pour 30 % des femmes sorties de l’université en Allemagne, par exemple. Cette tendance a engendré de nouvelles habitudes culturelles. Au Royaume-Uni, le monde de l’édition exploite ce filon* : des livres sur le thème « je suis heureuse sans enfant » fleurissent. Des associations d’entraide ont surgi un peu partout, de Vancouver, où le mouvement No Kidding ! (Pas d’enfant !) rencontre un franc succès *...+ à l’association britannique des adultes sans enfants. Cette tendance a également permis aux animaux de compagnie de se multiplier. Sujet 3 : « Journée sans fessée» : des associations disent non à la violence éducative Des associations de parents se mobilisent pour s'opposer aux gifles et aux fessées dans l'éducation des enfants, à l'instar d'Olivier Maurel, spécialiste du sujet, de passage en Bretagne à l'occasion de la « Journée de la nonviolence éducative» du 30 avril. « Nous devons faire comprendre aux parents qu'il ne faut absolument pas frapper les enfants », explique M. Maurel, professeur de lettres retraité. L’enfant n'apprend pas à obéir à sa conscience ou à la loi, on apprend à son corps à obéir à la violence.» De plus, souligne l'auteur de La Fessée (2005, éd. La Plage), par ailleurs fondateur de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo), les enfants « apprennent tout par imitation ». « En désamorçant la violence éducative, on peut ainsi faire décroître la délinquance », comme ce fut le cas en Suède où l'interdiction légale de toute violence à l'encontre des enfants en 1979 a eu pour effet, selon lui, de faire baisser notablement le nombre des incivilités. Extrait de Céline Agniel saint-Brieuc, Metro, 30/04/2007