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RECHERCHE DOCUMENTAIRE I. APPROCHE PROFESSIONNELLE INTERPRÉTATIVE EN TRADUCTION Compréhension/ Déverbalisation/Réexp

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Zitiervorschau

RECHERCHE DOCUMENTAIRE I. APPROCHE PROFESSIONNELLE

INTERPRÉTATIVE

EN

TRADUCTION

Compréhension/ Déverbalisation/Réexpression texte de départ

texte d'arrivée

-

connaissances linguistiques (phonétique, grammaire, lexique) connaissances thématiques connaissances culturelles + Éléments mondiaux + Éléments nationaux + Éléments régionaux + Éléments communautaires + Éléments familiaux + Éléments individuels - Discursif Ces trois étapes figurent les deux temps forts de l'opération traduisante. Le premier part du texte de départ et s’élève vers l'appréhension du sens : c'est la phase de compréhension. Le second part du sens et le troisième part aboutit au texte d’arrivée : c'est la phase de réexpression. Ces trois étapes illustrent l'absence de contact entre les deux langues en présence. On part, comme la traduction pédagogique, du texte de départ. Mais au lieu de suivre un processus linéaire, on prend une voie qui ramène autrement à un texte d’arrivée, plus lisible et fidèle au vouloir de l’auteur. La première étape concerne la compréhension qui signifie pour un traducteur professionnel, l’appréhension du sens du texte, c’est-à-dire du vouloir-dire de l’auteur. C’est le principe fondamental de théorie du sens. À cet effet, il faut que le traducteur mobilise l’ensemble des connaissances nécessaires qui ne se limitent pas aux connaissances linguistiques. En effet, pour une compétence de communication, il faut, selon Sophie Moirand, 4 composantes : connaissances linguistiques ; connaissances thématiques ; connaissances culturelles ; et discursif. Le premier temps s'appuie en entier sur la langue de départ et débouche sur la formation d'une image mentale qui concrétise le sens appréhendé. A ce stade, le traducteur n'est plus dans la langue de départ : le support verbal déclencheur de l'élaboration de l'image mentale a disparu. Il n'est pas encore la langue d'arrivée : l'image mentale est une construction entièrement déverbalisée qui doit être complète et cohérente pour pouvoir fournir la matière de l'opération de réexpression. Cette image mentale - ce sens - est l'objet de la traduction. Le deuxième temps se déroule tout entier dans la langue

d'arrivée et consiste à produire dans l'autre langue un texte équivalent au texte original. Ainsi l'opération traduisante porte sur le texte et non sur la langue. Les petites croix placées de part et d'autre de ces deux axes représentent les paramètres qui entre en jeu au cours de l'opération traduisante. La phase de compréhension commence par solliciter la compétence linguistique dans la langue de départ. En effet, si on me donne à traduire un texte écrit en japonais à quelqu’un qui ne connaît pas cette langue, celui-ci va rester à contempler de ravissants graphismes, mais il ne décollera pas du point d'origine de ce premier axe. Ensuite, l'effort de compréhension exige la prise en compte du contexte verbal. En actualisant un volet de surface conceptuelle des termes, le contexte neutralise en quelque sorte leur polysémie et limite les virtualités d'interprétation. Enfin, la phase de compréhension ne peut être menée à bien qu'avec la mobilisation de connaissances autres que linguistiques pour saisir le sens. C'est la fusion entre un savoir préalablement acquis - le su - et les données fournies par le texte - le dit - qui suscite la révélation du sens. La phase de réexpression implique une exploration des ressources de la langue d'arrivée. Il s'agit à ce stade de passer en revue les possibilités offertes par la langue d'arrivée pour exprimer de façon correcte, c'est-à-dire conforme à ses usages, le sens qui a été saisi. Le choix de la formulation se fait ensuite en fonction du destinataire et de la destination du texte. Ce sont là deux paramètres à ne pas confondre. Le destinataire est le lecteur de la traduction. Il y a donc lieu de tenir compte de son attente et de formuler dans la langue d'arrivée un message adapté à ses possibilités de réception et de compréhension. Ce qui compte, c'est ce que le lecteur est censé savoir avant la lecture de la traduction. La destination du texte est ce que l’on aime appeler la mission du texte, c'est-à-dire ce à quoi il doit servir. Le traducteur sa formulation la mieux à même d'exercer l'impact voulu. Ce qui compte, c'est ce que le lecteur est censé savoir après la lecture de la traduction pour agir ou réagir dans le sens recherché. Dans la pédagogie de la traduction, où l’on cherche à simuler au plus près les conditions d’exécution de traductions professionnelles, on précise l’origine du texte et la destination de la traduction même si celle-ci est fictive. Le traducteur doit savoir alors quel ton, quel style, quel registre de langue adopter pour son lectorat. Sa démarche est tout orientée vers l’adaptation au destinataire. Cette approche impose un effort non négligeable de recherche documentaire avant toute opération traduisante.

II.

RECHERCHE DOCUMENTAIRE EN TRADUCTION

1.

NÉCESSITÉ DU TRAVAIL DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE

Bien souvent, la recherche documentaire est un préalable nécessaire à l’exécution d’une traduction. Toutefois, cette phase n’et pas toujours indispensable. L’opportunité de procéder à une recherche documentaire est subordonnée à ce que le traducteur sait, ou plutôt ne sait pas, du ou des thèmes traités par le texte à traduire. La nécessité de procéder à une recherche documentaire n’est pas liée au texte luimême. On ne peut pas dire que certains sujets, plus que d’autres, justifient une telle recherche. Il n’y a pas de thème qui exige systématiquement une recherche documentaire. Par ailleurs, la recherche documentaire n’est pas non plus le lot exclusif des traducteurs débutants. Il serait faux d’imaginer que les plus anciens dans la profession peuvent naturellement s’y soustraire. En fait, l’opportunité de procéder à une recherche documentaire dépend de la relation dualiste entre le texte à traduire et le traducteur. Il en va de l’opportunité de procéder à une recherche documentaire comme de la facilité d’un texte. La facilité d’un texte dépend aussi d’une relation bilatérale entre le texte et le traducteur. Si on trouve un texte facile à traduire, c’est qu’en fait on comprend son contenu et il est donc facile de le restituer dans la langue d’arrivée. Mais un texte n’est pas facile en soi, puisque tel texte, perçu comme étant facile par un traducteur, peut être jugé difficile par un autre. Si l’on trouve un texte difficile, cela veut dire que l’on appréhende mal son contenu informatif, auquel cas il est impossible d’en effectuer la traduction. Ainsi, si l’on veut retenir un critère simple, on peut dire que si l’on juge difficile un texte à traduire, alors c’est qu'il est opportun de procéder à une recherche documentaire approfondie. 2.

OBJET DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

L’objet de la recherche documentaire est fonction de deux facteurs : le thème sur lequel doit porter la recherche et les besoins propres du traducteur. D’abord, il importe de cerner le sujet sur lequel doit porter la recherche documentaire. Le titre du texte à traduire ou son sujet général ne donne pas nécessairement la clé. Par exemple, la traduction d’un texte portant sur de nouvelles machines textiles nécessite sans doute davantage une recherche sur les commandes numérique que sur les métiers à tisser. Il arrive que la traduction d’un texte exige un effort de recherche documentaire intéressant deux domaines n’ayant apparemment aucun lien entre eux. C’est le cas, par exemple, d’un texte traitant de l’éducation qui peut justifier une recherche dans le domaine éducatif, mais aussi sur l’informatique, car les toutes dernières techniques font appel à des applications informatiques dans l’enseignement et l’apprentissage de toute matière. Ensuite, il importe de cerner ses besoins personnels. Reprenons l’exemple de l’angioplastie coronaire. Le traducteur – notamment le traducteur libéral – a peut-être accepté cette traduction parce que la cardiologie est pour lui un sujet familier, mais il

s’aperçoit à la lecture du texte qu’il ignore tout des lasers. Pour procéder de façon efficace, il va devoir délimiter ce qu’il a besoin de savoir. A-t-il besoin de comprendre le principe de propagation de la lumière, de distinguer les différents types de lasers, d’en connaître les gammes de fréquence ou de longueur d’onde d’émission, ou peut-il se limiter à s’informer sur les applications du laser en médecine ? Il n’y a pas de réponse absolue. Là encore, le ciblage de la recherche documentaire dépend de la relation bilatérale entre le texte et le traducteur, c’est-à-dire entre la technicité du texte et l’insuffisance des connaissances du traducteur. Le principe général à retenir est que le traducteur a besoin d’acquérir une compétence de compréhension du sujet et non une compétence de conception, ou d’exécution.

3.

CONTRAINTES

Compte tenu des contraintes, surtout de temps, qui pèsent sur le traducteur, il est nécessaire d’évoquer deux points : d’une part la discipline, et d’autre part la dichotomie entre nécessaire et suffisant. D’abord, à propos de discipline, il faut éviter de flâner dans des ouvrages, comme il nous est arrivé à tous de le faire avec un dictionnaire, et alors que nous recherchions la définition d’un terme tel qu’accumulateur, nous nous retrouvions une heure plus tard, sans nous en être rendu compte, découvrant avec délices que le zinc est un métal blanc bleuâtre qui, fortement chauffé, devient rouge vif et brûle en donnant une flamme verte. Amusant arc-en-ciel, mais démarche inefficace pour la compréhension de l’accumulateur. Ainsi, dans le cas des nouvelles machines textiles, sans doute est-il inutile de passer en revue toute l’historique des machines depuis Jacquard. Ce peut être certes intéressant sur le plan culturel, mais non pertinent pour la traduction. Toujours en raison des contraintes de temps, le traducteur doit pousser sa recherche documentaire tant qu’elle est nécessaire et s’arrêter dès qu’elle est suffisante. Le traducteur ne peut avoir à sa disposition, dans le délai qui lui est déjà restreint pour des raisons matérielles. Quoi qu’il en soit, il doit se montrer sélectif et judicieux dans le choix des documents qu’il consulte, pour que sa démarche soit à la fois rapide et efficace. Le traducteur y parviendra d’autant mieux qu’il aura soigneusement cerné ses besoin. 4.

OUTILS

En matière de recherche documentaire, le traducteur a l’embarras du choix : dictionnaires thématiques, encyclopédies, manuels, ouvrages spécialisés, les sources documentaires n’apportent pas la même aide au traducteur, celui-ci ne peut donc pas y recourir indifféremment. -

En quelle langue ?

La traduction étant une situation bilingue, il importe effectivement de se demander dans quelle langue il faut rechercher de la documentation. La consultation d’une documentation dans différentes langues ne sert pas les mêmes objectifs. Ainsi, par exemple, si l’on consulte une documentation dans la langue d’origine du texte à traduire ou dans une langue tierce, on peut y puiser des éléments de nature à faciliter la compréhension du texte à traduire. Si l’on consulte de la documentation dans la langue d’arrivée, on y puise non seulement des éléments facilitant la compréhension du texte mais aussi des éléments facilitant la réexpression dans la langue d’arrivée. Dans ce cas, la recherche documentaire permet de comprendre de quoi on parle et de savoir comment on en parle. Le traducteur se trouve alors parfaitement armé pour aborder la traduction, puisqu’il comprend la matière informative et peut repérer dans la documentation la phraséologie et la terminologie pertinentes. -

Quels ouvrages ?

Nous avons vu que les sources documentaires sont très diverses, mais il importe de veiller à ce que la documentation consultée soit rédigée spontanément par un auteur s’exprimant dans sa langue maternelle. Ce n’est pas que l’on mette en doute la qualité des traductions effectuées par des traducteurs professionnels, mais justement il arrive que des traductions publiées ne soient pas précisément l’œuvre de traducteurs professionnels. Outre les traductions non professionnelles, il y a les documents rédigés en français par exemple par des non-francophones ; ce qui est fréquent. Les auteurs manient souvent un français très approximatif. Un spécialiste du sujet peut éventuellement compenser la mauvaise qualité linguistique par ses connaissances thématiques approfondies, et redresser de lui-même les incertitudes de la rédaction. En revanche, le néophyte qui cherche à s’informer se trouve dans une situation difficile. Dans le meilleur des cas, il ne comprend rien et renonce. Dans le pire des cas, il interprète mal une information qu’il croit comprendre et finalement s’appuie sur des connaissances erronées. D’autre part, il est intéressant de vérifier aussi si l’auteur de la documentation que l’on consulte n’est pas trop imprégné de travaux effectués par des étrangers. Bien souvent des articles ou rapports rédigés en français par exemple sont fortement inspirés de publications en anglais. Le traducteur y trouve son compte pour la compréhension, mais pas pour la réexpression, car rien n'est sûr quant à la phraséologie et à la fin d'un livre ou d'un article publié dans une revue est en général très révélatrice à cet égard. -

Que choisir ?

Le critère fondamental est ce qui correspond au meilleur compromis entre besoin, délai imparti, accès matériel et intellectuel. Le traducteur, notamment le traducteur libéral, est soumis à des délais très stricts, qui ne lui permettent pas d'effectuer une recherche exhaustive. Mais s'il a bien ciblé ses besoins, il peut aller droit au but. A ce stade, entrent en jeu l'accès matériel et l'accès intellectuel. Si l'on ne dispose que de quelques jours pour effectuer une traduction, inutile de demander en communication un article disponible dans une bibliothèque installée dans

une autre ville, il est certain que l'article arrivera trop tard. Également, l'accès intellectuel est un point très important. On peut douter de l'utilité de se lancer dans un rapport de recherche extrêmement pointu si l'on ne maîtrise pas les bases de la technologie en question. En revanche, on risque, en restant à un stade de trop grande vulgarisation, de ne pas disposer des informations suffisantes pour comprendre le texte à traduire. Nous allons voir concrètement comment passer de la vulgarisation au rapport de recherche, s'il le faut. 5.

EXÉCUTION

La règle d'or en recherche documentaire, comme dans bien d'autres activités, est d'aller du général au particulier. Cet axe se double d'ailleurs d'un autre axe, que nous venons d'évoquer : progresser de la vulgarisation grand public au rapport de spécialiste. Reprenons l'exemple de l'angioplastie coronaire. Selon son niveau de connaissance, tant en cardiologie qu'en technologie des lasers, le traducteur effectuera la totalité ou une partie seulement de la démarche suivante. Premièrement, connaissances de base - Encyclopédies, point sur une question type Que sais-je ? L'encyclopédie est un outil très sûr. Il est vrai que ses articles, étant rédigés par des auteurs différents, sont parfois de qualité ou de niveau inégal. Néanmoins, on y trouve en général des informations de base permettant de comprendre une question.

Deuxièmement, connaissances étoffées - Manuels, ouvrages spécialisés. Si l'on a besoin d'en savoir davantage sur les lasers, on se reportera utilement à un chapitre consacré au laser dans un manuel intitulé Optique et communications, par exemple. Sur le thème de l'angioplastie, un manuel destiné à des étudiants en médecine peut être fort utile. A ce stade, précisons que tout manuel destiné à des élèves de lycée ou à des étudiants peut être d'un grand secours. Il convient de remarquer qu'il y a une progression dans la recherche. Dans ce cas, par exemple, le chapitre du manuel que l'on vient de citer n'est accessible que dans la mesure où l'on a déjà acquis un rudiment de connaissances en consultant, par exemple, une encyclopédie. Autre remarque : le manuel offre moins de souplesse que l'encyclopédie. En effet, l'auteur du manuel prend en quelque sorte le lecteur par la main pour le mener au fil des chapitres du général au particulier selon un axe de progression prédéterminé. En revanche, la consultation d'une encyclopédie laisse une plus grande liberté au traducteur qui, par le biais des corrélats, peut affiner sa recherche et l'orienter selon ses propres besoins. Troisièmement, connaissances spécialisées - Revues.

Les articles de revues constituent un complément très précieux. C'est un complément, parce que leur objet est rarement didactique comme dans le cas d'un manuel ou d'une encyclopédie, mais ils fournissent des précisions, ou des descriptions d'applications. Ce complément est précieux parce que, compte tenu de la fréquence de publication de ces revues, leur contenu informatif a plus de chances d'être à jour que des ouvrages publiés une fois pour toutes ou réédités et mis à jour tous les cinq ou dix ans. On voit que toutes les sources documentaires ne fournissent pas le même type d'information, que l'on peut commencer par acquérir des connaissances générales puis les affiner progressivement, ou bien prendre le train en marche selon le degré de connaissance que l'on a au préalable. 6.

ATTITUDE

L'attitude du traducteur face à la documentation ne doit pas être une attitude d'absorption intégrale. La démarche à mettre en œuvre est celle d'une lecture active doublée d'une attitude critique. Il importe de rechercher des recoupements dans ce qu'on lit. La recherche documentaire doit permettre d'acquérir des connaissances de base puis d'y rattacher successivement des éléments nouveaux. Il faut veiller à ne pas se contenter de bribes isolées de compréhension, car on risque alors de ne pas appréhender suffisamment une question, mais de croire avoir identifié des notions qui, en fait, restent très incomplètes. Le risque est ici d'avoir une illusion de compréhension générale alors que l'on n'ai saisi que des éléments épars. La documentation, quelle qu'elle soit, n'est pas parole d'évangile. Une attitude critique s'impose. Avec un peu d'expérience, on se fait vite une idée de la fiabilité générale de telle ou telle source documentaire. On sait par exemple que l'Encyclopédie Universalis est extrêmement fiable. L'Encyclopédie Larousse aussi, de même que la Britannica, bien entendu. Nous savons tous que la collection des Que Sais-je ? est très inégale. Les techniques de l'Ingénieur réussissent une somme de connaissances souvent remarquablement présentées. Dans les revues techniques, on relève des inégalités d'un titre à l'autre et, pour un même titre, d'un article à l'autre. Il est vrai que certains sont l'œuvre de spécialistes et que d'autres sont écrits par des journalistes, certes spécialisés, mais qui parfois puisent leurs informations dans la presse étrangère et qui n'usent pas toujours de la terminologie utilisée couramment par les spécialistes eux-mêmes. Il n'est pas rare, par exemple, de trouver dans la presse technique une même notion désignée différemment. Il appartient alors au traducteur de trancher et de choisir la formulation qu'il retiendra. À cet effet, il peut appliquer un critère quantitatif - dans quelle source documentaire et sous la plume de quel auteur a-t-il trouvé l'une et l'autre des formulations ? Bref, il retiendra la formulation la plus fréquente sous les plumes les plus fiables. 7

RÉSULTATS Les résultats de la recherche documentaire sont utilisables à court et long terme.

-

À très court terme.

La recherche documentaire doit servir immédiatement à comprendre le texte et à fournir des éléments terminologiques et phraséologiques pour l'exécution de la traduction. Si elle est restée superficielle, son utilité sera limitée à cet emploi immédiat, et il est à craindre que les informations comprises soient vite oubliées. -

A plus long terme.

En revanche, si la recherche documentaire a été conduite méthodiquement et de façon approfondie, et si le traducteur a veillé à rattacher entre elle les notions nouvellement acquises et aussi à les rattacher à ce qu'il sait par ailleurs, alors cet effort de recherche lui permettra d'accroître ses connaissances encyclopédiques et d'étoffer son savoir en général. Pour être utiles et utilisables, il faut que ces connaissances soient organisées en une structure stable. On pourrait imaginer une construction pyramidale avec une base de connaissances élémentaires solides sur laquelle viendraient reposer des connaissances plus étoffées, puis de plus en plus détaillées et spécialisées qui s'y rattacheraient progressivement. Ce jeu de construction pourrait comporter de nombreuses pyramides interconnectées. En effet, à quoi servirait d'emmagasiner des connaissances, si c'est pour les conserver dans des casiers bien étanches de la mémoire? Les connaissances ainsi acquises doivent rester en permanence à la disposition du traducteur, qui doit pourvoir les rappeler en cas de besoin, les mobiliser, les faire converger et fusionner. Texte après texte, le traducteur se constitue un bagage. Mais attention, il doit aussi savoir le mobiliser le moment venu. C'est ainsi qu'il peut progresser, gagner en rapidité et en efficacité. Après tout, peut-être est-ce cela l'expérience ?