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Rapport de stage approfondi Sous thème : L’APPORT D’UNE MISSION D’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER DANS LA GOUVERNANCE DE L’

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Rapport de stage approfondi Sous thème : L’APPORT D’UNE MISSION D’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER DANS LA GOUVERNANCE DE L’ENTREPRISE CAS DU CYCLE VENTES-CLIENTS DE LA SME FANTASIA Stage effectué à : La société marocaine des emballages FANTASIA-AGADIR Période de stage : Du 16 mai au 21 juin 2015

Encadrant du stage :

Réalisé par : -

-

BOUHAMMAD FAICEL SAADNI ACHRAF

Tuteur du stage :

Option : -

M.LAABI MOHAMED, Enseignant chercheur à l’ENCG d’AGADIR

Audit et contrôle de gestion Gestion financière et comptable

-

M.GUIMAOUI SOUFIANE : Responsable du service contrôle de gestion et système d’information au sein de la SME FANTASIA

MEMBRES DU JURY :  

M. houssas MBAREK, Enseignant chercheur à l’ENCG D’AGADIR M.LAABI MOHAMED, Enseignant chercheur à l’ENCG D’AGADIR

1 Année universitaire 2014/2015

Remerciements La conduite et la réalisation de ce projet professionnel sont le fruit de la contribution de plusieurs personnes. Ainsi, il serait difficile d’établir une liste exhaustive de tous ceux qui ont, d’une façon ou d’une autre, permis sa réalisation. Toutefois, une dette de reconnaissance s’adresse tout particulièrement à : M. Mohamed LAABI, Enseignant à l’ENCG d’Agadir, notre professeur encadrant, et à qui nous exprimons tous nos respects et nos spéciales reconnaissances, pour les directives la disponibilité, et les encouragements incontestables ainsi que ses orientations qui nous ont été décisives pour la finalisation de ce modeste travail. M. Brahim SAHIB, Directeur Général de la SME FANTASIA, pour nous avoir accueillis au sein de son entreprise. Notre gratitude à tout le staff de la SME FANTASIA sans exception, pour leur aide et leur soutien. M. Soufiane GUIMAOUI, qui en tant que maître de stage, s’est toujours montré à l’écoute et très disponible tout au long de la réalisation de ce travail, ainsi pour l’inspiration, l’aide et le temps qu’il a bien voulu nous consacrer, et pour la grande patience dont il a su faire preuve malgré ses charges professionnelles. M. Mbarek HOUSSASS, Enseignant chercheur à l’ENCG d’Agadir, pour le temps qu’il consacre à notre orientation et à l’évaluation de notre travail lors de la soutenance. Nous tenons aussi, à remercier tout le staff professoral et administratif de l’ENCG d’Agadir pour les efforts qu’il fournit pour améliorer et mener très bien la mission de notre école.

2

Sommaire Remerciement………………………………………………………………………………………..….2 Sommaire………………………………………………………………………………………………..…3 Liste des abréviations……………………………………………………………………………..….4 Liste des figures et des tableaux……………………………………………………………..….5 Introduction générale…………………………………………………………………………….....6 Première partie : cadre théorique de la thématique….8 Introduction de la partie………………………………………………………………….……..….9 Chapitre 1 : Cadre théorique et approche méthodologique de L’audit financier :………………………………………………………………………………..…...10 Chapitre 2: Contrôle des comptes et apport dans la gouvernance de l’entreprise:……………………………………………………………………………………………..14 Deuxième partie : la mission d’audit comptable et financier au sein de la SME FANTASIA………………………41 Chapitre 1 : présentation de la méthodologie du travail, champ D’application et planification de la mission…………………………………………..…42 Chapitre 2 : audit financier de l’entreprise FANTASIA……………………………...33 Chapitre 3 : analyse des résultats et recommandations……………………………66 Conclusion générale………………………………………………………………………………..75 Bibliographie……………………………………………………………………………………………77 Table des matières ………………………………………………………………………………….79 Annexes…………………………………………………………………………………………………..82

3

Liste des abréviations ATH : Association des techniques d’harmonisation BC : Bon de commande BE : Bordereaux D’Expédition BFR : Besoin en fonds de roulement BL : Bon de livraison BR : Bon de réception C.A.C : Commissaire aux comptes CA : Chiffre d’affaires Ca : Conseil d’administration CMCP : Compagnie Marocaine du Carton et du Papier CNCC : COMAMUSSY : Compagnie Marocaine des emballages MUSSY CV/C : Cycle ventes clients EBE : Excédent brut d’exploitation ENCG : Ecole Nationale de commerce et de gestion FRNG: Fonds de roulement net global IFAC: International Federation of Accountants FRF : Fond de roulement fonctionnel ME : Manifeste d’Expédition O.E.C : Ordre des experts comptables PME : Petites et moyennes entreprises QCI : Questionnaire du contrôle interne RA : Risque d’audit RH: Resources humaines RI : Risque inhérent RND : Risque de non détection S.M.E : Société Marocaine des Emballages SDS : Seuil de signification TN : Trésorerie nette TTC : Toutes taxes comprises TVA : Taxe sur la valeur ajoutée VA : Valeur ajoutée

4

Liste des figures : Figure 1 : Les étapes d’une mission d’audit Figure 2 : Descriptif de la démarche d’audit financier Figure 3 : Objectifs du contrôle interne Figure 4 : L’organigramme de l’entreprise Figure 5 : Flux d’information dans l’entreprise Figure 6 : diagramme de Gantt concernant le planning d’intervention Figure 7 : digramme de circulation des documents

Liste des tableaux Tableau 1 : Synthèse de l’évolution de l’audit Tableau 2 : Assertions de l’audit comptable et financier Tableau 3 : Les rôles de l’audit interne et externe Tableau 4 : Ratios et significations Tableau 5 : Environnement de l’entreprise FANTASIA Tableau 6 : Fiche signalétique de l’entreprise Tableau 7 : Domaines significatifs dans l’entreprise Fantasia Tableau 8 : Test de conformité Tableau 9 : Synthèse des masses du bilan Tableau 10 : Variation des principaux comptes Tableau 11 : Variation de la valeur ajoutée Tableau 12 : Tableau des répartitions de la valeur ajoutée Tableau 13 : Tableau représentatif des différents ratios financier de l’entreprise Tableau 14 : Analyse de la liquidité Tableau 15 : Tableau de variation des ventes : Tableau 16 : Analyse du compte client Tableau 17 : Classement des clients par montants de ventes Tableau 18 : analyse des faiblesses et proposition de recommandation

5

Introduction générale Les entreprises vivent aujourd’hui dans un environnement de plus en plus complexe ; du fait qu’elles sont bouleversées par une compétitivité accrue ; une globalisation de l’économie et une crise financière internationale ; ce qui mis en question leurs pratiques de contrôle interne et en particulier celles de l’audit. Ce dernier a pour objectif de s’assurer ; par l’appréciation du contrôle interne ; que les opérations effectuées par les entreprises sont exécutées conformément aux procédures établies et validées par la direction d’une part ; et d’autre part de s’assurer de la régularité et la sincérité des informations présentées par les états de synthèse et leur aptitude à refléter l’image fidèle de l’entreprise. L’audit comptable et financier est apparu donc comme moyen efficace pour vérifier que l’activité de l’entreprise est fidèlement traduite dans les comptes annuels conformément aux référentiels comptables. Il répond ainsi au besoin de contrôle et donne les sécurités nécessaires à tous les partenaires de l’entreprise (les actionnaires ; les bailleurs de fonds ; les clients ; les fournisseurs ; et les différents tiers). Dans ce contexte ; l’audit comptable et financier est considéré comme un instrument incontournable au service de la gouvernance de toute entreprise ; et qui contribue à améliorer sa performance. Le thème du présent projet porte sur l’apport d’une mission d’audit comptable et financier dans la bonne gouvernance d’une entreprise marocaine (SME FANTASIA)-approche par les cycles-dont on a choisi de traiter le cycle Ventes/Clients ; dans la mesure où il détient un poids important dans l’activité de toute entreprise ; c’est ainsi qu’il est garant de la performance commerciale et il constitue un centre de recette pour l’entreprise.

Face aux dysfonctionnements constatés au niveau de la performance et de la gouvernance des entreprises ; il semble qu’il y aurait des risques non maîtrisés et des informations non transparentes ; en plus des conflits éventuels d’intérêts. De ce fait ; nous avons choisi d’étudier l’utilité que pourra avoir l’audit comptable et financier en terme d’amélioration de la performance managériale ainsi que le système de gouvernance des entreprises.

6

Problématique : Dans l’absence d’un contrôle efficace et d’une bonne gouvernance ; il est sûr que les efforts de l’entreprise sont condamnés à l’échec. Pour rendre les investigations efficientes ; il parait nécessaire de procéder régulièrement à leur surveillance. En partant de ce constat ; nous avons formulé la problématique suivante : 

Comment l’audit comptable et financier peut-il servir dans l’amélioration du système de gouvernance des entreprises ?

7

Partie 1 :

Cadre théorique o Chapitre 1 : Cadre théorique et approche méthodologique de l’audit financier : Section 1 : Généralités sur l’audit comptable et financier Section 2 : Méthodologie de conduite d’une mission d’audit financier

o Chapitre 2: Contrôle des comptes et apport dans la gouvernance de l’entreprise: Section 1 : Notion du « Cycle » dans l’entreprise Section 2 : Généralités et méthodes du cycle Ventes/Clients

8

Partie 1 : Cadre théorique

Introduction de la partie Cette première partie nous permettra de comprendre le concept de l’audit financier dans son ensemble pour mieux cerner son positionnement dans l’entreprise avant d’entamer la mission d’audit ; et cela à travers les deux axes suivants : La compréhension de la terminologie de l’audit financier ; sa démarche et ses objectifs (chapitre 1). Le contrôle des comptes et apport dans la gouvernance de l’entreprise (chapitre2). Dans un premier temps ; nous essayerons de donner un aperçu historique de la notion d’audit financier ; sa définition ; ses objectifs ; cela avant de commencer à exposer sa démarche dans un cadre général qui se compose de trois phases : La phase de planification de la mission d’audit ; la phase d’évaluation des procédures de l’entreprise en celle du contrôle des comptes. Cependant ; dans le deuxième chapitre ; nous allons mettre l’accent sur la phase du contrôle des comptes dans laquelle l’auditeur ou le commissaire aux comptes (dans un audit légal) exprime son opinion sur la sincérité et la régularité des états financiers de l’entreprise auditée ; et aussi l’apport de l’audit financier dans la bonne gouvernance de l’entreprise.

9

Chapitre 1 : Cadre théorique et approche méthodologique de l’audit financier : La notion d’« audit » connaît depuis quelques années une ferveur croissante et le terme s’est progressivement vu appliqué à toute une série de domaines. Outre l’audit comptable et financier, on parle ainsi d’audit fiscal, d’audit marketing, d’audit d’environnement ou d’audit social. Le point commun à toutes ces approches est la vérification du respect de normes ou de critères définis dont une démarche critique d’évaluation doit s’assurer de la correcte mise en œuvre. Cependant, les approches sur lesquelles se basent les divers types d’audit apparaissent comme suffisamment différentes pour refuser toute assimilation trop étroite entre elles .Ainsi, l’audit financier – qui est le domaine dans lequel le terme d’audit a été utilisé à l’origine – est le résultat d’une évolution historique qui a entraîné l’émergence d’une activité bien définie se distinguant d’autres activités voisines. L’objectif du travail de l’auditeur a évolué au cours du temps ; en passant d’une simple recherche des fraudes dans les écritures comptables jusqu’à une appréciation globale de la fidélité et de la fiabilité des informations émises par une entité aux différentes parties prenantes ; ainsi qu’une analyse critique des différentes procédures et structures de cette entité. Dans un premier temps ; nous allons présenter le concept de l’audit comptable et financier : Sa définition ; son historique ; ainsi que ses objectifs ; et ce ; dans un cadre théorique. Après ; nous allons mettre l’accent sur la méthodologie de conduite d’une mission d’audit.

Section 1 : Généralités sur l’audit comptable et financier : 

Définition :

L’audit comptable et financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant ; en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité ; la sincérité et la fidélité avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice considéré ; en tenant compte du droit et des usages du pays où l’entité détient son siège.1

1

Mohamed LAHYANI, L'AUDIT POUR TOUS. Références et analyses. Editions : AL MADARISS, 12p.

10



Historique :

Historiquement, les premières démarches de normalisation et de contrôle des comptes remontent à l'Antiquité. Les Sumériens du deuxième millénaire avant J.C. avaient déjà compris l’utilité d’établir une information objective entre partenaires économiques. Le fameux code d’Hammourabi ne se contentait pas de définir des lois commerciales et sociales générales, mais mentionnait explicitement l’obligation d’utiliser un plan comptable et de respecter des normes de présentation afin d’établir un support fiable de communication financière.2 Plus tard, dès le IIIe siècle avant J.C., les gouverneurs romains ont nommé des questeurs chargés de contrôler les comptabilités de toutes les provinces. C’est de cette époque que provient l’origine du terme « audit », dérivé du latin « audire » qui veut dire «écouter ». Les questeurs rendaient en effet compte de leur mission devant une assemblée constituée d’auditeurs. Par la suite, le développement des pratiques de contrôle des comptes a accompagné l’évolution générale des structures économiques et des grandes organisations administratives et commerciales. Ce n'est cependant qu'à partir du XIXe siècle que ces pratiques se sont développées de manière systématique – tant dans leur ampleur que dans leurs méthodes – en parallèle avec l'émergence de l'entreprise moderne. C’est à cette époque que remonte l’apparition progressive de l’audit sous la forme qu’il connaît actuellement. Ce développement s’est effectué selon trois grandes phases historiques (Carpenter & Dirsmith 1993) : − Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la finalité de l'audit était orientée principalement vers la recherche de la fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers la vérification détaillée, voire exhaustive, des pièces comptables ; 3 − A partir du début du XXe siècle, la nécessité d'émettre un jugement sur la validité globale des états financiers apparaît parallèlement à la recherche de fraudes ou d'erreurs. Les méthodes de sondages sur les pièces justificatives, par opposition à leur vérification détaillée, font leur apparition. Cette évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des organisations contrôlées qui a augmenté le coût des audits. − Après le milieu du XXe siècle, la finalité affirmée de l'audit se limite désormais à l'émission d'un jugement sur la validité des comptes annuels. En outre, l'importance donnée à la revue des procédures de fonctionnement de l'entreprise s'accroît progressivement pour 2 3

Raffegeau et al. 1994 Carpenter & Dirthsmith 1993, repris par Olivier HERRBACH dans sa thèse doctorale

11

devenir aujourd'hui primordiale. En effet, face à l'augmentation de la taille et de la complexité des entreprises, les auditeurs ont peu à peu assimilé l'intérêt de la qualité des procédures internes pour s'assurer de la fiabilité des informations produites par le système comptable. Tableau 1 : Synthèse de l’évolution de l’audit Période

Prescripteur de

Objectifs de l’audit

Auditeurs

l’audit 1) 2000 avant Christ à 1700

2) 1700 à 1850

3) 1850 à 1900

4) 1900 à 1940

Rois, empereurs, églises et états

Clercs ou écrivains

Etats, tribunaux commerciaux et

Comptables

actionnaires

Etats et actionnaires

Etats et actionnaires

Punir les voleurs pour les détournements de fonds. Protéger le patrimoine.

Réprimer les fraudes et punir les fraudeurs. Protéger le patrimoine.

Professionnels de la

Eviter les fraudes et attester la fiabilité du

comptabilité ou juristes

bilan.

Professionnels d’audit et de comptabilité

Eviter les fraudes et les erreurs et attester la fiabilité des états financiers historiques.

5) 1940 à

Etats, banques et

Professionnels d’audit

Attester la sincérité et la régularité des

1970

actionnaires

et de comptabilité

états financiers historiques.

6) 1970 à

Etats, tiers et

Professionnels d’audit

Attester la qualité du contrôle interne et

1990

actionnaires

et de comptabilité et de

le respect des normes comptables et

conseil

normes d’audit. Attester l’image fidèle des comptes et la

7) À partir

Etats, tiers et

Professionnels d’audit

qualité du contrôle interne dans le respect

de 1990

actionnaires

et du conseil

des normes. Protection contre la fraude internationale.

Source : Audit et contrôle interne : aspects financiers, opérationnels et stratégiques4

4

COLLINS, L, VALLIN, G, Audit et contrôle interne : aspects financiers, opérationnels et stratégiques, Paris : Dalloz, 1992, 373 p.

12



Objectifs :

1. Objectifs fondamentaux : L’objectif primordial du processus d’audit est la certification des comptes annuels de l’entreprise ; autrement dit la reconnaissance de leur régularité ainsi que leur sincérité ; afin de fournir une image fidèle des opérations de l’exercice clôturé et de la situation financière de l’entreprise à la fin de cet exercice. -La régularité : La régularité est la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux principes généralement admis. La qualité de l’information financière s’apprécie donc d’abord au regard des règles fixées par la loi, c’est à dire des textes législatifs ou réglementaires (Droit des sociétés, Code de commerce, et Droit fiscal notamment), qui imposent des règles comptables de forme, de présentation ou d’évaluation. Ensuite seulement, elle s’évalue d’après les règles fixées par la jurisprudence et les organisations professionnelles compétentes à préciser la doctrine comptable. - La sincérité : Seraient sincères des documents financiers tels que les établirait un professionnel, indépendant, de bonne foi, placé devant les problèmes techniques et l’interprétation qui s’y attache. Pratiquement les comptes sincères résulteraient d’une parfaite connaissance: 

des règles et de leur application



de la situation de l’entreprise



de la perception extérieure des comptes ainsi présentés



2. Objectifs particuliers : La détection des fraudes



L’amélioration de la gestion de l’entreprise

-L’image fidèle : Le respect de l'image fidèle consiste à choisir, parmi les méthodes de présentation ou de calculs envisageables, les mieux adaptées à la réalité de l'entreprise et à fournir les informations nécessaires à leur compréhension, en particulier dans le cadre de l'annexe. Un autre objectif indissociable de l’audit comptable et financier ; celui de la conformité de l’examen sur les comptes annuels aux assertions de l’audit. Ces assertions sont au nombre de sept : 13

Tableau 2 : Assertions de l’audit comptable et financier Existence

Comptes du bilan

(Réalité)

Si les éléments de l’actif ou du

La direction de la

passif de l’entité existent à une

société déclare que

date donnée

les stocks de produits finis figurant au bilan existent et sont destinés à la vente

Evaluation/

Comptes du bilan

Valorisation

Si les comptes de l’actif et du

La direction affirme

passif sont pris en compte

que les biens sont

dans les états financiers pour

comptabilisés au coût

les bons montants

historique et que ce coût est amorti sur la durée appropriée

Droits et

Comptes du bilan

obligations

Si les éléments figurant à

La direction affirme

l’actif constituent les droits de

que les montants

l’entreprise et les éléments du

immobilisés pour les

passif ses obligations à une

baux dans le bilan

date donnée

représentent le coût du droit qu’à l’entreprise de mettre en bail se propriété et que le passif du bail correspondant représente une obligation pour l’entreprise

Mesure

Comptes du

Si les éléments composant les

La direction affirme

résultat

charges et les produits sont

que les ventes sont

pris en compte dans les états

prises en compte

financiers pour les bons

dans le compte du

montants

résultat à leurs valeurs de réalisation (liquidation)

Occurrence

Comptes du

Si l’opération ou l’événement

La direction de la

(Rattachement)

résultat

qui a lieu se rattache au client

société affirme que

pendant une période donnée

les ventes figurant au

14

compte du résultat représentent la contrepartie de la vente de biens ou de services aux clients au comptant ou autres moyens de paiement Présentation et

Comptes du bilan

L’information est classée ;

publication

et comptes du

présentée et publiée

résultat

conformément au référentiel comptable en vigueur

Exhaustivité

Comptes du bilan

Si toutes les opérations qui

La direction affirme

et comptes du

devraient être prises en

que tous les achats de

résultat

compte dans les états

produits et de

financiers l’ont été

services sont enregistrés et sont pris en compte dans les états financiers. De même ; elle affirme que les effets à payer figurant au bilan comprennent toutes les obligations similaires de l’entreprise

 Typologie de l’audit comptable et financier : A ce niveau ; on distingue de formes d’audit comptable et financier :  Audit comptable et financier interne : Effectué par un auditeur qui appartient au personnel de l’entreprise.  Audit comptable et financier externe : Effectué par un cabinet ou un commissaire juridiquement indépendant. Il comprend l’audit légal ou commissariat aux comptes ainsi que l’audit contractuel.

15

Le tableau ci-après présente une comparaison des rôles respectifs de l’audit interne et externe 5 : Tableau 3 : les rôles de l’audit interne et externe Critères de différences

Audit Comptable et financier interne

Audit comptable et financier externe

Statut

L’auditeur appartient au personnel de

Un cabinet ou commissaire

L’entreprise

juridiquement indépendant

Dépendant de la direction générale

L’indépendance est assurée par le

Dépendance/

titulaire d’une profession libérale. Cette

Indépendance

indépendance est juridique et statutaire. Finalité

Sécurité de la direction générale

Sécurité des actionnaires

Bénéficiaires

Responsables de l’entreprise (direction

Actionnaires ; banquiers ; autorité de

générale ; responsable de la fonction

tutelle ; clients et fournisseurs

comptable et financière) Objectifs

Apprécier la maîtrise du processus

Certifier la régularité ; la sincérité et

comptable et financier et recommander

l’image fidèle des comptes et des

des améliorations

résultats financiers ; tout en passant par l’appréciation du contrôle interne

Axes de recherche

-Non-respect du cadre juridique et

-Non-respect du cadre juridique ;

réglementaire

réglementaire ; ou comptable

-Non actualisation des comptes

-Non sincérité des comptes

-Erreurs ou omissions

-Erreurs ou omissions

- Fraudes

-Fraudes (Accessoirement)

-Gaspillages/pertes -Délais/Coûts excessifs -Inadéquation des méthodes -Insuffisance des performances Domaines

- Comptes

- Comptes

d’intervention

-Opérations

-Etats financiers

-Eléments du patrimoine -Organisation et système -Structures et fonctions -Budgets -Politiques et objectifs

5

M. Yahya Nasri, cours d’ « Audit comptable et financier » Décembre 2010, 6 p.

16

-Gestion en général

Périodicité

Méthode

-Permanente à travers des missions

-Fin de semestre ; fin d’année pour les

planifiées en fonction du risque perçu

missions de certification

-Méthode spécifique et originale

-Méthodes standards basées sur le rapprochement ; analyses ; et inventaires

Moyens

-L’auditeur négocie son programme de

-L’auditeur fixe lui-même son

travail

programme de travail

-Il passe le contrôle interne en revue

-Il passe le contrôle interne en revue

pour provoquer des améliorations

pour déterminer le niveau de ses

-Il travaille sur ordres de missions

contrôles -Il négocie le nombre de ses vacations

Incompatibilités

-Audit de la direction générale

-Immixtion dans la gestion

Résultats

-Recommandations et suivi

-Certification sans ou avec réserves ou

-Outil de direction et de gestion

refus de certification ou révélation de faits délictueux -Outil d’information

Conclusion

-Audit de Régularité ; d’efficacité ; et

-Audit de régularité uniquement

de diagnostic

Section 2 : Méthodologie de conduite d’une mission d’audit financier : Bien que chaque phase de la mission d’audit a une finalité et des outils spécifiques ; chacune a fait l’objet d’une tentative de rationalisation grâce à la mise en place des méthodes structurées. Généralement ; une mission d’audit comptable et financier conduisant à la certification des comptes ; doit porter sur trois étapes essentielles : la planification de la mission d’audit ; l’évaluation des procédures de l’entreprise ; et le contrôle des comptes en tant que tel. Ces trois phases méthodologiques correspondent à trois périodes concrètes de la mission d’audit : la planification ; l’intervention au cours de l’exercice ; et l’intervention postérieure à la clôture des comptes. Néanmoins ; l’évolution actuelle du métier suggère la séparation entre ces trois périodes. Le Guide pratique d’audit de l’OEC ; ainsi que les normes internationales définissent les étapes de la mission d’audit comme suit 17

Planification des travaux Examen du contrôle interne Obtention des éléments probants Utilisation des travaux d’autres professionnels Conclusion et rapports Figure 1 : Les étapes d’une mission d’audit Faisabilité et acceptation de la mission

-Nomination et nombre du commissaire aux comptes -Etablissement de la lettre de mission

Orientation et planification de la mission

-Prise de connaissance de l’entité auditée -Identification des domaines et systèmes significatifs -Elaboration du plan de mission

Evaluation du contrôle interne

-Prise de connaissance du système -Description du système -Evaluation des procédures -Vérification des procédures

-Procédures analytiques -Contrôles substantifs -Conclusions sur les assertions d’audit -Préparation de l’opinion sur les rapports

Contrôle des comptes

-Travaux de fin de mission -Rapports -Feuilles et dossiers de travail

Synthèse et rapport d’audit

Figure 2 : Descriptif de la démarche d’audit financier 18

I-Faisabilité et acceptation de la mission : Avant d’entamer les étapes concernant la conduit de la mission d’audit ; le commissaire aux comptes doit vérifier la faisabilité de la mission ; dès sa nomination en tant que commissaire aux comptes ; et avant d’accepter une mission de certification ; l’auditeur vérifie que son accomplissement est compatible avec les exigences légales et réglementaires et celles du code déontologue des commissaires aux comptes. Dans le même contexte ; l’auditeur réunit les informations nécessaires :6  Sur la structure de la personne ou entité dont les comptes seront certifiés, son actionnariat et son domaine d’activité.  Sur son mode de direction et sur la politique de ses dirigeants en matière de contrôle interne et d’information financière.  Etablissement de la lettre de mission : La lettre de mission doit comporter les éléments suivants :  La nature et l’étendu des interventions qu’il entend mener conformément aux normes d’exercice professionnel.  La façon dont seront portées à la connaissance des organes dirigeants les conclusions issues de ses interventions.  Les dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au calendrier.  La nécessité de l’accès sans restriction {tout document comptable, pièce justificative ou autre information demandée dans le cadre de ses interventions.  Le rappel des informations et documents que la personne ou l’entité doit lui communiquer ou mettre sa disposition.  Le souhait de recevoir une confirmation écrite des organes dirigeants de la personne ou de l’entité pour ce qui concerne les déclarations faites au CAC en lien avec sa mission.  Le budget d’honoraires ainsi que les conditions de facturation.

6

M. Yahya Nasri, cours d’ « Audit comptable et financier » Décembre 2010, 16 p.

19

II-Orientation et planification de la mission : Il s’agit ici d’une phase de préparation préalable à la réalisation effective de la mission. Cette étape comporte trois phases :7  Une prise de connaissance générale de l’entité : connaître les particularités de l’entreprise pour identifier les risques.  Une identification des domaines et systèmes significatifs : déterminer les éléments sur lesquels les travaux doivent être concentrés.  L’établissement du plan de mission : préciser et formaliser la nature, l’étendue et le calendrier des travaux (orientation générale).

1) Prise de connaissance de l’entité auditée : Cette étape a pour objectif de :  Permettre à l'auditeur d'avoir une vue et une compréhension d'ensemble suffisante pour planifier et orienter sa mission ;  Constituer et mettre à jour le dossier permanent ;  Déterminer les zones de risques auxquels l’entreprise doit faire face. Les techniques utilisées au niveau de cette étape varient entre :  Entretiens avec le personnel de l’entreprise  Elaboration de questionnaires  Examen de la documentation interne et externe à l’entreprise  Visite des locaux et des installations  Etude de l’environnement informatique  Analyse des derniers états financiers  Analyse des tendances

2) -Identification des domaines et systèmes significatifs : Deux objectifs sont recherchés derrière cette phase : a) Déterminer les points sur lesquels l’attention devra être particulièrement portée. b) Déminer le Seuil de signification (SDS). 

7

Revue analytique des comptes :

M. Yahya Nasri, cours d’ « Audit comptable et financier » Décembre 2010, 20 p.

20

Pratiquement, l’auditeur est censé examiner les documents de synthèse compte par compte même si les principaux comptes, postes/rubriques qui suscitent le plus souvent des interrogations sont :capitaux propres; réserves; résultat; emprunts auprès des établissements de crédits; immobilisations (notamment corporelles); matériel de transport ;mobilier/matériel de bureau : voir la composition du poste; amortissements des immobilisations; stocks de marchandises; fournisseurs; clients ;clients ; douteux ou litigieux ;rémunérations dues au personnel ;provisions pour dépréciation des comptes clients ;banque ;caisse. Egalement, une petite analyse financière par les ratios peut être envisagée…Comme ratios, on cite titre à d’exemple : Tableau 4 : ratios et significations

RATIO

FORMULE

SIGNIFICATION Part des financements propres

Autonomie financière

Capitaux propres / Dettes financières

rapportés à l'ensemble des financements ; correct à partir de 20 %. Normalement, l’entreprise se finance

Indépendance Capitaux propres / (Capitaux propres + Dettes Financière

financières)

plus par capitaux propres que par emprunt, donc ce ratio doit être supérieur à 0,50.  Si le FRNG est positif, alors la société est prudente ; les

 Pour une analyse des perspectives à long Fonds de roulement net

terme, par le haut du bilan : FRNG = Capitaux permanents -Actifs immobilisés

capitaux permanents financent les actifs immobilisés et l’excédent des capitaux permanents sur les

global

immobilisations finance les

(FRNG)

actifs circulants.  Pour une analyse des perspectives à court terme, par le bas du bilan : FRNG = Actifs circulants - Dettes à court terme.

21

 Si le FRNG est négatif, alors la société est imprudente et finance une partie de ses immobilisations par des dettes

à court terme ; cela peut toutefois refléter d'importants crédits fournisseurs face à une rotation rapide des stocks (exemple de la grande distribution).

Besoin en fonds de roulement d'exploitation:

Un BFR positif signale la nécessité

Besoin en

Actifs circulants d’exploitation – Dettes à court

d'un recours à un financement externe.

fonds de

terme d’exploitation ;

roulement

Besoin en fonds de roulement hors exploitation :

(BFR)

Actifs circulants hors exploitation – Dettes à court terme hors exploitation. Ratio qui mesure la rentabilité de

Rentabilité Financière

l’entreprise pour les apporteurs de Résultat net / Capitaux propres

capitaux (associés). Si le ratio dépasse 5 %, on peut considérer que la rentabilité financière est satisfaisante. Ratio qui rappelle que les capitaux investis (capitaux propres et dettes

Rentabilité

(Résultat net + Intérêts des emprunts) / (Capitaux

Economique

propres + Dettes financières)

financières) ont un rendement qui comprend à la fois le résultat net (rémunération des associés) et des charges financières (rémunération des banques).



Identification préliminaire des zones de risques :

Suite à la revue analytique des comptes, l’auditeur cherchera à déceler les éléments significatifs devant faire l’objet de contrôles approfondis. L’identification des risques doit obéir sur le plan méthodologique à une classification. En effet, il existe plusieurs typologies de classification des risques (classification des risques par leur origine, par leur activité, par leurs niveaux, etc.). Ici on va essayer de donner quelques éléments de risques suivant la classification ci-après (sachant que toutes les

22

autres typologies de classification restent admises). Il est possible de distinguer quatre types de risques ; à savoir : A)-Risques généreux liés à l’entreprise : Ce sont des risques généraux liés à l'entreprise, de nature à influencer l'ensemble des opérations de l'entreprise : 

Secteur d’activité ;



Organisation et structure ;



Politiques générales (sociales, fiscales, …)



Perspectives de développement

B)- Risques spécifiques liés à la nature des opérations : 

Opérations répétitives : dépendance vis-à-vis des clients et/ou des fournisseurs.



Opérations ponctuelles : ex : cession d’une immobilisation, cette opération est importante pour l’auditeur par ce qu’elle présente un désinvestissement, d’où le risque.



Montant des opérations : lorsque ce montant est important qui nécessite des fonds énormes.

C)-Risques spécifiques liés au fonctionnement de l’entreprise : Ces risques ne peuvent pas être cernés du fait qu’ils sont spécifiques au fonctionnement de l’entreprise auditée. Ils peuvent être liés à titre d’exemple : 

A la formalisation : risque de non correspondance entre l’aspect formel et celui réel, ex : naissance d’une structure au sein de l’entreprise non justifiée par un acte formalisé.



Au système de facturation : ex : établir une facture sans réception du bon de livraison.

D)- Risques liés à l’auditeur : Il s’agit du risque d’audit ou de non détection des risques qui peut émaner de l’incompatibilité de l’auditeur, voire de son incompétence. Le risque d'audit est le risque que des erreurs significatives subsistent dans les comptes annuels et que le CAC, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée. L’auditeur doit concevoir son programme de travail de façon à obtenir une assurance raisonnable (et non absolue) qu'il n'existe pas d'erreurs significatives dans les comptes annuels et limiter ainsi le risque d'audit à un niveau minimum acceptable.

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Calcul du seuil de signification :

Pratiquement parlant, le seuil de signification (ou de matérialité appelé encore l’importance relative) est la mesure que peut faire l’auditeur du montant à partir duquel une ou plusieurs erreurs, inexactitudes ou omissions cumulées, peuvent affecter la régularité et la sincérité des comptes annuels ainsi que l’image fidèle des résultats des opérations, de la situation financière et du patrimoine de l’entreprise. Conséquemment, la survenue de telles erreurs est susceptible d’influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les états financiers. Le seuil de signification permet à ce titre d’alléger la mission de l’auditeur et lui sert de guide tout au long de sa mission. Le seuil de signification permet également à l’auditeur : De mieux planifier et orienter sa mission d’audit; notamment dans la programmation de la nature et de l’étendu des sondages : 

D’éviter les travaux inutiles lors de la recherche d’éléments probants.



D’apprécier si les erreurs et inexactitudes détectées sont de nature à remettre en cause sa certification et s’il convient de demander à l’entreprise de corriger ses états financiers.



De justifier les décisions concernant l’opinion qui sera ultérieurement émise par l’auditeur.

Pour le calcul du seuil de signification, la méthodologie suivante peut être envisagée : 1. Le seuil de signification se détermine par rapport à un % d’un agrégat jugé significatif (en fonction des attentes des utilisateurs d’états financiers : les actionnaires). Pour fixer le SDS, on trouve comme agrégats habituelles : le résultat courant, le chiffre d’affaires, les capitaux propres, l’actif total, les principaux indicateurs dégagés par les états de synthèse (valeur ajoutée, chiffre d’affaires…). Les taux les plus couramment appliqués sont les suivants : 5% à 10% du Résultat courant avant impôt, 0,5% à 1% du CA, 1% à 2%des Capitaux propres ou encore 5% à 1% de l’Actif total. A noter que le niveau du SDS est inversement proportionnel aux risques. Ceci dit que dans le cas de détection de risques significatifs suite à la prise de connaissance de l’entreprise et de la revue analytique des comptes, l’auditeur est amené à prendre la limite

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inférieure de la fourchette généralement utilisée, ex : 0,5% du CA au lieu de 1%. Dans le cas contraire, c’est plutôt la limite supérieure. 2. Après avoir décidé du taux à retenir pour chaque agrégat (limite inférieure ou supérieure), l’auditeur procède par remplir le tableau ci-après : Base

Taux retenu

Exercices

Moyenne

N

N-1

N-2 N-3

5 ou 10%

A

B

C

D

(A+B+C+D)/4

Variation



%

%

%

%



CA

0,5 ou 1%

%

%

%

%



%

%

%

%



%

%

%

%



Résultat courant Entre 5 et 10%

Entre 0,5 et 1% Variation



Capitaux propres

1 ou 2%

Entre 1 et 2% Variation



Actif total

0,5 ou 1%

Entre 0,5 et 1% Variation



3. La troisième étape consiste à identifier l’agrégat qui sera retenu en fonction, d’une part des attentes des actionnaires, et d’autre part des % de variation de l’agrégat : Choisir l’agrégat qui ne varie pas significativement d’une année à l’autre. 4. Finalement, la moyenne des % de notre agrégat sur les 4 exercices sera retenue comme un seuil de signification qui sera multiplié par le % de l’erreur tolérable définit par le manuel d’audit du cabinet du CAC pour obtenir le montant de l’erreur tolérable. Ainsi les comptes qui représentent un solde supérieur à ce montant sont considérés comme significatifs, par contre, ceux qui présentent un solde inférieur au montant de l’erreur tolérable ne feront pas l’objet d’un examen détaillé.  N.B 1: l’erreur tolérable est définie comme étant le montant maximum d’erreurs dans un compte, qui, additionnée avec les erreurs des autres comptes, ne remet pas en 25

cause la fiabilité des états financiers. La détermination des erreurs tolérables est faite en fonction de la facilité de contrôle de certains postes, en liaison avec l’étude des risques, et selon la probabilité que le client corrige ou non les erreurs. Enfin, l’erreur tolérable est fixée afin d’identifier les comptes et groupes de comptes significatifs.  N.B 2 : le % de l’erreur tolérable définit par le manuel d’audit du cabinet est présenté sous forme d’intervalle auquel il faut appliquer la règle qui fait que la base retenue est inversement proportionnelle au risque d’audit.

3) -Elaboration du plan de mission : Le plan de mission est le résultat final de la première étape d’orientation et de planification. Le plan s’articule, par soucis de simplification, en termes d’objectifs et de moyens de la sorte. 

Objectifs :

Ces objectifs sont à la fois d’ordre général et spécifique :  Objectif généraux : renvoient aux objectifs de l’audit financier et comptable qui consistent en l’évaluation de la régularité et sincérité d’information financière/comptable.  Objectifs spécifiques : ils sont spécifiques à l’entreprise objet de la mission. Il s’agit en effet d’identifier les zones de risques, voire les cycles à étudier en profondeur lors des prochaines étapes. Ceci revient à effectuer un arbitrage entre les différentes zones/cycles en fonction de l’existence ou non de dispositifs de contrôle interne jugés efficaces.  Moyens : Les moyens se distinguent entre les ressources humaines, temporelles et logistiques comme suit:  Budget – hommes : membres de l’équipe de la mission. La nomination de ces personnes relève des prérogatives du CAC. A noter que dans certains cas de missions, le CAC peut intégrer dans l’équipe une personne spécialiste en relation avec l’objet de la mission, ex : fiscaliste ;  Budget – temps : ici on peut raisonner soit (i) h j/Auditeur ou (ii) h j/Cycle. Lorsqu’on opte pour la deuxième option, on détermine le temps nécessaire pour chaque cycle en fonction de l’identification préliminaire des risques y afférents (risques correspondant à chaque cycle) ;  Budget – moyens (autres que les RH & temps) : voitures de déplacement, etc. 26

En fait, le dossier type d’un plan de mission doit normalement comporter les éléments suivants :  Présentation de l’entreprise  Informations comptables  Définition de la mission  Systèmes et domaines significatifs  Orientation du programme de travail et des travaux à entreprendre  Équipe chargée de l’audit  Budget : honoraires hommes/jours, déplacements  Dates et délais à respecter  Rapports à émettre. III-Evaluation du contrôle interne : 1) Définition : Le contrôle interne est définit comme un :  « Ensemble des politiques et procédures mises en œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. ». International Federation of Accountants (IFAC)8  « Ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures dans chacune des activités de l’entreprise pour maintenir l’organisation de celle-ci. ».Ordre des experts-comptables, Congrès 19979 2) Objectifs du contrôle interne : Le contrôle interne dispose de cinq objectifs, à savoir :  La protection et la sauvegarde des personnes et du patrimoine : sécurité des agents, protection juridique des élus, sauvegarde des biens matériels de la collectivité.  La qualité de l'information : fiabilité et traçabilité des informations reçues et produites, visas et documents.

8 9

International Federation of Accountants (IFAC) L’ouvrage du congrès de 1997 de l’ordre des experts comptables et comptables agrées

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 L'application des instructions de la direction : chaque instruction doit faire l'objet de note écrite, transmise à des destinataires identifiés dont le visa de réception doit être formalisé.  L'amélioration des performances : à travers la définition d'indicateurs de gestion permettant de s'assurer de l’efficacité/efficience de la réalisation des objectifs.  L'obligation de se conformer aux lois et règlements en vigueur : la pratique d’une veille juridique afin que toute modification significative soit transmise aux acteurs concernés dans les meilleurs délais afin de pouvoir travailler sur les modifications requises. En parallèle; il existe d’autres objectifs poursuivis par le contrôle interne dans le cadre de la fonction comptable et financière ; et qu’on peut illustrer à travers l’illustration suivante :

Identifier; analyser; et gérer les risques

Clarifier les responsabilités

Mettre en place des dispositifs de prévention des risques

Fiabiliser les informations

Transparence ; meilleure gestion financière ; cohérence des actions avec le projet ; garantie juridique

Qualité de l’information comptable et financière

Figure 3 : Objectifs du contrôle interne

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Identifier et corriger les dysfonctionnements

3) Principes du contrôle interne :  L’organisation : qui doit être préalable, adaptée, vérifiable, formalisée et doit comporter une séparation convenable des fonctions à savoir celle de décision, de détention physiques ou monétaires, d’enregistrement et de contrôle.  L’intégration : qui signifie que les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d’un système d’autocontrôle au sein de l’organisation, mis en œuvre par des recoupements ou des contrôles réciproques.  La permanence : le contrôle interne s’inscrit dans la continuité et la pérennité de l’organisme, il doit s’adapter à l’évolution de l’environnement de l’organisation.  L’universalité : le contrôle interne concerne l’ensemble des activités de l’entreprise et doit être mis en œuvre par l’ensemble du personnel.  L’indépendance : les objectifs du contrôle interne doivent être respectés quels que soient les moyens et les méthodes de l’entreprise.  L’information : doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité, l’objectivité, la communicabilité et la vérifiabilité.  L’harmonie : le contrôle interne doit être adapté aux caractéristiques de l’entreprise et à son environnement. 4) Evaluation du contrôle interne : Dans ce cadre, l’intervention du réviseur porte sur trois questions principales qui fournissent les bases d’appréciation du système du contrôle interne : 

Quelles sont les procédures effectivement suivies?



Dans quelle mesure ces procédures sont-elles satisfaisantes pour créer un bon contrôle

Interne et donc, pour conduire à des documents financiers corrects? Pour répondre à ces questions, l’auditeur suit la démarche suivante :  Il se fait décrire le système et les procédures utilisés pour obtenir les éléments comptables o Il s’assure qu’il a bien compris et appréhendé cette description (à l’aide de test de conformité).  Il en déduit, sur un plan théorique les procédures satisfaisantes d’un point de vue théorique. sont appliquées de manière permanente (à l’aide de test de permanence).  Il conclut en dégageant les points faits et les points faibles des procédures. A. Description des procédures : Le réviseur recense tout d’abord les procédures utilisées pour obtenir les éléments comptables servant à l’établissement des documents financiers ; il déduit par écrit les procédures soit en 29

partant du manuel des procédures s’il en existe un, soit en se les faisant décrire par le personnel chargé de les mettre en œuvre. Il existe différentes techniques de saisir des procédures du système comptable. a) Saisie par la méthode descriptive : Elle consiste à obtenir au cours d’un entretien avec les principaux responsables ou par L’intermédiaire des manuels ou instructions écrites de l’entreprise, les procédures existantes et les contrôles institués. Cette approche du contrôle interne est appelée mémorandum car le contrôleur fait par écrit la synthèse des éléments qu’il a retenus. b) Saisie par diagrammes de circulation (encore appelés flow-chart) : Elle consiste à formaliser à l’aide de schémas, d’une part la circulation des documents dans l’entreprise, d’autre part, les contrôles effectués par les différents intervenants. B. Tests de conformité : Ils ont pour objet de confirmer que la description des procédures correspond bien aux procédures appliquées dans l’entreprise. Ces tests permettent d’une part, de vérifier que la procédure contrôlée existe bien (et non de s’assurer qu’elle est bien appliquée), d’autre part, de détecter les procédures dont le réviseur n’a pas eu connaissance jusqu’alors. Les tests de conformité peuvent être réalisés selon différentes modalités (observation directe, confirmation verbale du déroulement de la procédure vérifiée par la ou les personnes qui la mettent en œuvre), vérification de l’existence des matériels utilisés (visas; ...), L’importance quantitative de ces tests doit être des plus limitée. C. Evaluation préliminaire du contrôle interne : Ayant obtenu une description fiable de l’organisation, l’auditeur peut alors procéder à une évaluation préliminaire du contrôle interne pour mettre en évidence les points forts et les faiblesses des procédures du système comptable. Les points forts sont les dispositifs de contrôle qui garantissent une comptabilisation correcte des différentes données, alors que les faiblesses font naître un risque d’erreur ou de fraude. Pour dégager les forces et les faiblesses théoriques, deux méthodes sont utilisées :  La première consiste à examiner le système et à en rechercher les points forts et les faiblesses; elle comporte inévitablement des risques d’oubli.  La seconde, plus formalisée, consiste à se poser un certain nombre de questions qui sont habituellement rassemblée dans un questionnaire. 30

D. Tests de performance : Ils ont pour objet de vérifier que les procédures constituant les points forts du système comptable font l’objet d’une application effective et constante. Ces tests doivent revêtir une ampleur suffisante pour donner au praticien la conviction que les procédures comptables sont appliquées d’une manière permanente et sans défaillance.

E. Evaluation définitive du contrôle interne et document de synthèse : Le contrôleur peut alors porter une appréciation définitive sur le contrôle interne pratiqué dans l’entreprise en distinguant :  Les véritables points forts (dispositifs de contrôle à la fois effectifs et permanents).  Les faiblesses imputables à un défaut dans la conception du système comptable.  Les faiblesses imputables à une mauvaise application des procédures du système. Un document de synthèse recense pour chaque procédure examiné les points forts théoriques; les faiblesses détectées et, par conséquent, les contrôles existants ainsi que les erreurs possibles (potentiel errors). F. Erreurs possibles : Le réviseur après avoir évalué le contrôle interne et identifie les points forts et les points faibles dans le système, il doit déterminer les erreurs possibles qui peuvent se produire du fait de la faiblesse du système. A cet effet, on peut résumer les erreurs possibles comme suit : a. Les opérations comptabilisées ne sont pas valables b. Les opérations ne sont pas comptabilisées c. Les opérations ne sont pas dûment autorisées d. Les opérations sont évaluées incorrectement e. Les opérations sont mal classifiées f. Les opérations sont comptabilisées dans la mauvaise période g. Les opérations sont reportées ou regroupées incorrectement. G. Le réviseur des contrôles : Le réviseur doit aussi évaluer et s’assurer de l’existence apparente des contrôles qui peuvent empêcher ou déceler et corriger les erreurs possibles. A la lumière de cette évaluation, le réviseur doit déterminer l’étendue du programme de ses vérifications des opérations de l’entreprise.

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IV-Contrôle des comptes : Cette étape consiste à analyser les cycles à travers un :  Audit du cycle des immobilisations  Audit du cycle des stocks  Audit du cycle achats – fournisseurs  Audit du cycle ventes – clients  Audit du cycle de la paie. Il convient à mentionner qu’il existe deux approches en matière d’identification des risques relatifs aux comptes : 1. Approche quantitative : basée sur le seuil de signification qui consiste à concentrer les contrôles sur les zones ou postes à risque. 2. Approche qualitative: qui intègre tous les risques qui n’entrent pas dans le SDS mais qui sont susceptibles d’avoir un impact sur l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Le choix de l’une de ces options dépend en fait des résultats de l’évaluation du dispositif du contrôle interne mis en place par l’entreprise auditée. Deux cas de figure se présentent :  Si l’évaluation définitive du contrôle interne témoigne de la performance du système, le CAC suit un programme minimum d’examen des comptes en optant pour un audit analytique et des tests de validation ;  Si l’évaluation définitive du contrôle interne fait ressortir des points faibles, le CAC renforce son programme d’examen des comptes par accroissement des sondages et des tests utilisés. Pareillement pour ce qui a été signalé au sujet de l’évaluation du contrôle interne, le recourt au sondage, pour contrôler les comptes, présente un risque de rejet ou d'acceptation à tort d'une population comptable ! o N.B : Dans cette phase, il faut noter des remarques au fur et à mesure (remplir les formulaires de travail) afin de faciliter la rédaction du rapport. V)-Synthèse et rapport d’Audit : Le commissaire aux comptes, conformément à la loi, établit un rapport dans lequel il relate l'accomplissement de sa mission. Les conditions obligatoires en matière du rapport d’audit sont : 

Titre



Forme écrite du rapport



Date du rapport

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Signature du rapport



Communication du rapport



Présentation du rapport à l'assemblée

Dans le rapport, l’auditeur doit expliciter les volets qu’il a vérifiés afin de limiter sa responsabilité. Par ailleurs, le CAC précise dans son rapport : 

Que les comptes annuels sont arrêtés par l'organe compétent et qu'il lui appartient d'exprimer une opinion sur ces comptes.



La nature et les objectifs d'une mission d’audit.



Qu'il a effectué les diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession et que celles-ci lui apportent une base raisonnable à l'expression de son opinion.

Dans le rapport d’audit, le commissaire aux comptes peut en exprimant son opinion soit : 

Certifier les comptes, cela veut dire qu’il n’a pas dégagé des observations qui affectent l’image fidèle de l’entreprise.



Ne pas certifier les comptes cas où il existe des anomalies affectant la régularité des comptes, l’image fidèle ou le patrimoine de l’entreprise.



Certifier les comptes avec réserve si la régularité des comptes est saine, l’image fidèle n’est pas affectée et le patrimoine est sauvegardé mais avec des anomalies qui peuvent encourir l’entreprise des risques et pénalités.

Chapitre 2 : Contrôle des comptes et apport dans la gouvernance de l’entreprise: Section 1 : Notion du « Cycle » dans l’entreprise: 

Définition d’un cycle d’activité :

Selon BATUDE (1997) et BARRY (1994), l’activité de toute entreprise peut-être découpée en un ensemble cohérent de procédures englobées par un système, destinées à remplir une fonction bien déterminée. Traitant des données qui se répètent d’où l’origine de qualification de « cycle ». Il touche aux activités qui englobent l’initiation et la clôture des activités. L’auditeur travaille sur l’identification des différents cycles d’activité de l’entité. Ainsi, les principaux cycles d’activité sont :

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 Le cycle achats/ fournisseurs : il regroupe toutes les fonctions qui traitent des opérations d’achats. Le cycle production/ stocks, il regroupe les fonctions liées à la production et aux stocks de production.  Le cycle paie/ personnel : il regroupe des fonctions relatives aux dépenses et charges du personnel.  Le cycle de la trésorerie : il regroupe les fonctions d’encaissement et de décaissement d’espèces ou par les banques.  Le cycle des immobilisations : il regroupe les fonctions relatives aux biens d’équipement.  Le cycle ventes/ clients : ce cycle concerne l’étude en place et fera l’objet du paragraphe qui suit.

Section 2 : Généralités et méthodes du cycle Ventes/Clients: Théoriquement le cycle ventes/ clients regroupe toutes fonctions ou services relatifs aux ventes et aux créances d’amont en aval. (BARRY, 1994 ; BATUDE, 1997). Généralement dans les entreprise de service et autres entreprises commerciales .le cycle vente / client regroupe les services suivants : AService budgétaire des ventes : Ce service a en charge les opérations de prévision des ventes en termes de données quantitatives et prix sur une période variable (un mois, trois mois, ou un an). a- Service administration des ventes : Ce service a en charge le traitement et le suivi de l’exécution des bons de commande des clients. b- Service agrément des clients ou approbation des crédits et autres avantages commerciaux et financiers : Ce service a en charge de fournir son accord avant que la commande ne soit traitée. Il définit des critères rigoureux et précis d’agrément (la solvabilité, l‘honorabilité du client et aussi le chiffre d’affaires prévisionnel). Généralement, l’approbation est donnée en fonction des prévisions des montants en cause par le conseil d’administration (ca), le comité de direction, la direction générale ou des services commerciaux. Comme critères, on examine la solvabilité, l‘honorabilité du client et aussi le ca prévisionnel

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c- Service expédition : Ce service a en charge :  La préparation de livraison (déstockage, emballage et chargement)  La livraison c’est-à-dire la mise à disposition de la commande au client dans les meilleures conditions de délai et de qualité, en s’assurant qu’aucun des services prescrits ne fasse objet d’expédition sans autorisation d- Service facturation Ce service a comme rôle l’établissement, et la transmission des factures aux clients et aux autres services, à partir des informations communiquées par les différents services concernés de l’entreprise. e- Service comptabilité La comptabilité se charge de vérifier la séquence numérique entre les documents reçus (bon de commande; bon de livraison ; facture), procède au contrôle de conformité et enregistre les opérations dans le journal de vente et dans les comptes clients en attente de règlement. f- Service encaissement En cas du règlement par le client, adressé directement au service courrier qui le transmet à la comptabilité, le comptable procède à l’enregistrement au compte client et au journal banque avant l’envoi du chèque pour encaissement. B- Les objectifs du cycle Ventes/Clients : Si l’on se référé aux objectifs généraux de contrôle interne (sécurité des actifs, qualité des informations, optimisations des ressources et respect des lois et directives) le Cycle ventes/Clients garde les mêmes objectifs du contrôle interne.  La sécurité des actifs en s’assurant que : 

Le coffre-fort est bien sécurisé



Les créances sont recouvrées avec célérité



Les séparations de fonctions sont suffisantes



Le dépôt des fonds en banque rapide



La qualité de l’information en s’assurant que : Le système de comptabilisation des comptes clients et autres comptes affectés par les opérations de vente est fiable



Toutes les ventes et tous les retours sont saisis et enregistrés

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Toutes les ventes (ou retours) enregistrées correspondent à des émissions de factures



Les règlements des clients sont bien enregistrés dans les comptes concernés.

 Optimisation des ressources en s’assurant que : 

Les commandes sont bien étudiées



Toutes les expéditions sont faites après acceptation du BE par les responsables autorisés



Toutes les commandes autorisées sont honorées conformément aux engagements retenus (qualité, quantité, délais …)



Toute livraison est matérialisée par un document écrit.

 Le respect des lois et directives en s’assurant que :  Les réductions hors factures (rabais, ristourne, remise) accordées aux clients sont dûment autorisées.  Les soldes créditeurs (avances, acomptes) sont régulièrement examinés.  La décision de provisionner les créances ou de passer en perte provient d’un responsable dûment autorisé.  Il y a envoi régulier de relevés de compte à chaque client. CLes moyens : Ce sont les employés de l’entreprise qui animent les différentes fonctions ou différents services que traverse le cycle Ventes/Clients. La CNCC avance que «sans un personnel qualifié, c’est-à-dire ayant une compétence et la formation correspondante aux taches qui sont confiées et consciencieux, tout système est voué à l’échec » Ainsi selon ce référentiel le personnel qui touche au CV/C doit avoir les compétences et les valeurs d’éthique pour accomplir les taches exigées. Il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut pour satisfaire les exigences professionnelles du CV/C a. Les moyens techniques : Selon BECOUR &BOUQIN ce sont les techniques de gestions et les techniques commerciales. L’utilisation de l’outil informatique (logiciels, portables…) assure les besoins de rapidité et de fiabilité de transmission des informations commerciales telles que le traitement des commandes clients. 36

b. Les moyens financiers Tous les moyens humain et techniques ne peuvent voir le jour sans les moyens financiers c’est-à-dire le financement nécessaire pour la mise en œuvre. Pour assouvir les besoins en fonds de roulement à couvrir en raison des crédits clients et niveau de stocks nécessaires. DLe système d’information et de pilotage Le système d’information et de pilotage concerne les activités de tout le CV/C depuis les activités du service budgétisation des ventes jusqu’au suivi et recouvrement des créances. Le système d’information et de pilotage du CV/C se doit d’approvisionner ce dernier d’informations fiables, exhaustives, disponibles et opportunes pour assurer la maîtrise du cycle.  Ainsi le système d’information et pilotage doit donner l’assurance : D’une correcte évaluation des factures et avoirs  D’une comptabilisation exhaustive des factures  D’une élimination des risques de double comptabilisation des factures  D’une détection facile des erreurs d’enregistrement EL’organisation du CV/C : Le CV/C commence par la budgétisation de la vente qui traduit les prévisions de vente aux clients et se termine par le recouvrement de la créance du client à qui l’on a transféré la propriété du bien pour satisfaire son besoin. Le CV/C traverse donc plusieurs fonctions ou service selon BARRY &BATUDE. Les différents services du CV/C ont des niveaux de rattachement divers selon BECOUR &BOUQIN un certain nombre de grandes entreprises choisissent habituellement de faire dépendre la direction des ventes à la fonction marketing. Dans les entreprises de taille moyenne, le choix repose sur les disponibilités humaines et leurs qualités. Le CV/C respecte le principe de la séparation des taches incompatibles. Selon ATH, assurer la séparation des fonctions ou taches incompatibles qui sont :  La fonction de décision (autorisation, approbation)  La fonction de détention des biens (stocks)  La fonction de détention des valeurs (chèques)  La fonction d’enregistrement  La fonction de contrôle Ainsi l’organisation du CV/C permet l’application des méthodes et procédures.

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FLes méthodes et procédures du CV/C Les opérations relatives au CV/C sont celles de vente de marchandise, de produit finis ou semi-finis fournis par l’entreprise, de présentation de service aux tiers. La vente peut se faire selon la nature des acheteurs (industriels, grossistes, détaillants, prescripteurs, utilisateurs finals) elle nécessite une commande du client par appel téléphonique ou par courrier qui permet de constituer la liasse commande. Il faudra souligner que quelque soit le type de clients et le mode de commande, le processus du CV/C reste le même. a. La budgétisation des ventes Des prévisions des ventes à partir des données quantitatives et qualitatives sont faites soit par mois soit par trimestre soit annuellement, avec diverses méthodes (budget de réduction, budget zéro). b. Le traitement des ventes (ou service des ventes) La commande est constitué de 4 exemplaire de bons de commande pré-numérotés est reçu en confirmation de la commande client faite par appel téléphonique, par courrier ou oralement avec toutes les spécifications (quantité et qualité). Ces quatre exemplaires de commande établis sont répartis comme suit : 

Un exemplaire au client ; un exemplaire au responsable expédition ; un exemplaire classé en attente chez le responsable de vente ; et un exemplaire au responsable facturation

c. Le service agrément des clients ou approbation des crédits : La direction générale et les responsable du service contentieux et autres services concernés définissent des critères d’agrément : la solvabilité du client, son honorabilité ; ses engagements avec sa banque et ses partenaires etc. Le responsable de ce service vérifie dans le grand livre auxiliaire des comptes clients pour voir si la limite de crédit exemplaire ( 1 pour la comptabilité , 1 pour le responsable des ventes , 1 pour le responsable expédition , 1 pour le responsable facturation et 1 aux archives ) d. Le service expédition : Le service expédition exécute l’opération de déstockage, emballage et chargement puis de livraison de la commande à partir de l’ordre de vente. Ce dernier est signé par le responsable des ventes et approbation de crédit. Cette opération s’effectue selon que la vente est stipulée « franco » c’est -à-dire frais de transport à la charge du fournisseur ou départ c’est-à-dire que l’acheteur support les frais de transport qui sont à sa charge.

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e. La facturation : Elle se fait à partir des informations reçu des responsables de ventes et de celui de l’expédition (numéro de commande, quantité livrées, prix de vente et autres informations) ce service établit quatre exemplaires de facture pré numérotés qu’il adresse au : Client ; Comptabilité ; Service recouvrement ; Inventaire permanent. f. Octroi d’avoir aux clients : En cas de retour de marchandise ou accord de (rabais, remise, ristourne), le responsable qui doit s’informer sur les détails de l’avoir et faire les corrections pour éviter les erreurs de facturation et transmet les données à la facturation et à la comptabilité sans oublier de mentionner son visa. g. La comptabilité : Au vu des informations transmises au comptable ce dernier doit vérifier la séquence numérique entre BE, ME, et f puis passe les écritures dans le journal de vente en attente de règlement. Si le règlement prend lieu le comptable procède à l’enregistrement de l’opération au journal h. Suivi et recouvrement des créances : A partir d’une situation ou balance âgée des clients, établie et mise à jour manuellement ou bien éditée dans le cadre de traitement informatique des facturations des ventes cette balance.

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Partie 2 :

Cadre empirique

o Chapitre 1 : présentation de la méthodologie du travail, champ d’application et planification de la mission Section 1 : méthode de recherche et les outils utilisés Section 2 : prise de connaissance de la SME FANTASIA Section 3 : planification de la mission

o Chapitre 2: audit financier de l’entreprise FANTASIA Section 1 : évaluation du contrôle interne de la SME FANTASIA Section 2 : contrôle des comptes du cycle ventes-clients

o Chapitre 3 : analyse des résultats et recommandations Section 1 : les recommandations Section2 : apport de l’audit mené au sein de la SME FANTASIA dans sa bonne gouvernance

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Partie 2 : Cadre empirique

Introduction de la partie Notre stage de fin d’étude au sein de la SME FANTASIA, m’as permis de mettre en pratique nos acquis théoriques et surtout ceux liés au domaine d’audit. Car nous avons eu l’occasion de travailler sur une mission d’audit comptable et financier pour le cycle ventesclients. Donc après avoir mis en exergue les principaux concepts et réflexions liées au cadre conceptuel d’audit financier et comptable et son apport dans la gouvernance de l’entreprise, je vais présenter dans cette deuxième partie la mission d’audit réalisée. Cette partie est composée de 3 chapitres, dans le premier nous allons mettre l’accent sur la méthodologie du travail qu’on a adopté, une prise de connaissance générale avant de m’intéresser à la démarche pratique de l’audit financier et une section qui présente la planification et la présentation du système d’information de l’entreprise. Ensuite, le deuxième chapitre sera consacré à l’évaluation du contrôle interne et le contrôle des comptes de la SME FANTASIA ; en s’intéressant au cycle ventes-clients. Et en dernier lieu, le troisième chapitre se focalisera sur une synthèse des principaux résultats en proposant des recommandations pour améliorer la performance et la gouvernance de l’entreprise.

Chapitre 1 : présentation du champ d’application et planification de la mission : Section1 : Méthodologie de recherche et les outils utilisés : Pour mener à bien notre mission d’audit financier au sein de la SME FANTASIA, on a procédé selon une méthodologie inspirée des consignes de l’ordre des experts comptables marocain. Le modèle d’analyse se présente sur trois phases : 

Phase de préparation et de planification : où on va définir la mission et la planifier, comme outils nous allons utiliser le calendrier d’intervention, le plan d’approche et les entretiens

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Phase de déroulement de la mission : qui englobe la prise de connaissances et l’évaluation du contrôle interne du cycle ventes-clients et enfin le contrôle des comptes, et comme outils on va utiliser une analyse documentaire, flow-chart, les états financier, les grilles de séparation des taches les questionnaires du contrôle interne.



Phase d’action : qui concerne l’analyse et la discussion des résultats et la proposition de recommandations.

Section 2 :prise de connaissances de la SME FANTASIA La région Agadir constitue la première zone primeuriste intense du Maroc grâce à sa structure géographique et son climat favorable. Elle prédomine par ses produits agrumicoles et maraichers notamment en petits fruits, en oranges et en tomates puisqu’elle contribue aux exportations nationales, respectivement, à hauteur de 53%,50%, 83%. Etant donné ce volume important de produits importé, la consommation en matière d’emballage en bois est très importante. C’est dans cadre qu’opère l’entreprise marocaine des emballages FANTASIA pour couvrir les besoins des stations de conditionnement et d’exportation de la région. Filiale du groupe international CFAO, FANTASIA est devenue l’un des leaders sur le marché des emballages en bois au Maroc grâce à son ancienneté et son efficacité relative à la qualité de ses produits et services. Mais, avec une compétitivité accrue dans le même secteur et des demandes importantes dans les périodes de saison, FANTASIA a décidé d’investir sur une nouvelle chaine de production et d’implanter la TPM au sein de l’atelier montage afin d’améliorer la production et la qualité de leurs produits voire leur service.

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Tableau 5 : environnement de l’entreprise FANTASIA Type d’activités

Industrie de bois

Principaux produits finis

-emballages pour les agrumes et les primeurs -palettes

Principaux concurrents

- OULED AICHA - CAISSERIE COMMERCIALE - MAFIBRA - COMAMUSSY

Principaux clients

- COPAG - AGRUMAR - SOUSSIA - KABBAGE SOUSS

Principaux fournisseurs

-BRASILMAD -ENVASES URENA

Part du marché