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UNIVERSITE CADI AYYAD ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES DE SAFI AU : 2012/2013
Rapport d’étude sous le cadre du cours des procèdes céramiques pour la 4éme année GPMC :
Fabrication des carreaux
Réalisé par :
ZOUIHAR Mohammed Professeur Responsable :
M.NIBOU
Fabrication des carreaux
SOMMAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………….…….2 FABRICATION DES CARREAUX………………………………………………………………………….…….4 I)
Matières premières…………………………………….………………………….…….4 1. Argile ………………………….…………………...…………………….……..4 2. Kaolin………………………….………………………………………….…….4 3. Matières non plastiques ………………………….…………………..….……..5 4. Matières premières pour émaux et couleurs…………………………….……..5
II)
Procédé de fabrication………………………….……………………………..….…….5 1. Préparation de la matière première………………………….……….….……..6 2. Pressage des carrelages………………………….…………………..….……..6 3. Nettoyage………………………….…………………………………….……..6 4. Séchage………………………….……………………………………….……...7 5. Emaillage…………………………………………………………….…………7 6. Cuisson………………………….……………………………………….……...8 7. Contrôle………………………….………………………………….….……….8 8. Mise en carton et en palette………………………….……………..….……….8
III)
Classification ………………………….……………………………………….………9 1. carreaux vitrifiés très peu poreux non émaillés…………………….…………9 2. carreaux vitrifiés très peu poreux émaillés………………………..….……….9 3. carreaux poreux non émaillés………………………….……….……….……..9 4. carreaux poreux émaillés………………………………………...…………….9
IV)
Domaine d’emploi………………………….……………………………….………….10 1. pour revêtement de sol posé en extérieur………………………….………….10 2. pour revêtement de sol posé en intérieur………………………….………….10 3. pour revêtement mural extérieur………………………….…………………..11 4. pour revêtement mural intérieur………………………….…………………..11
L’INDUSTRIE DES CARREAUX AU MAROC………………………….……………………………….……..12 I) II) III)
Historique………………………….……………………………….…………………..12 Position du Maroc dans l’industrie des carreaux………………………….………….12 Performance des fabricants………………………….………………………………...14 1. La disponibilité de la matière première………………………….……………14 2. La production………………………….……………………………….……...14
CONCLUSION………………………….…………………………….……………………………….…………..16 ANNEXES………………………….…………………………….……………………………….……………….17 BIBLIOGRAPHIE…...…………………….…………………………….……………………………….……….19
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INTRODUCTION La céramique est une invention qui remonte à la nuit des temps. Du grec ancien «keramikos », elle désigne la confection des objets fabriqués en terre argileuse qui ont subi une transformation physico-chimique irréversible au cours d’une cuisson à température élevée. Ce mélange de matières naturelles n’a jamais perdu de son actualité, tant ses propriétés et possibilités d’application ont fait leurs preuves. Par ailleurs, les fabricants et fournisseurs s’efforcent de produire des revêtements intemporels, ce qui explique en partie ce succès durable. Parallèlement, l’industrie de la céramique au Maroc est née au début des années ’70 et s’est développée en forme et intensité différenciée sur trois directrices principales: la poterie, les sanitaires et les carreaux céramiques. j . KJ
fabrication au Maroc
carreaux sanitaires béton
JJHJH Figure 1 : fabrication des pièces céramiques au Maroc
JKH Pour ce qui concerne la poterie industrielle il n’y a pas grand-chose à dire car, à ce jour, il existe une seule usine de cette production: la Cocema. Le produit est assez simple et absorbé en grande partie parle marché intérieur. jnjn L’industrie des sanitaires est plus significative avec quatre établissements appartenant à des groupes internationaux qui ont trouvé au Maroc un bon niveau de main d’œuvre et une position intéressante au point de vue logistique. Presque la moitié de la production est exportée vers l’Europe, les USA et l’Afrique du Nord. , kkknknlkl,l,lnln D’une autre coté, ces dernières années, les carreaux traditionnels ont subi une véritable révolution en matière de couleurs, de motifs et de traitements de surfaces. Ces derniers, Rapport / Page 2
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désormais le produit essentiel de plusieurs fabricants, ont le monopole sur la consommation des pièces céramiques vue qu’ils s’adaptent aux locaux et aux mobiliers en tenant compte de leurs formes, leurs dimensions et de leurs domaines d’utilisations, ainsi aux éléments de décoration, en particulier pour l’immense choix des teintes, devant lequel le consommateur n’a que l’embarras de sélectionner la nuance qui conviendra le mieux à son aménagement intérieur. Ces derniers font le thème du présent rapport, qui se divise en 2 grandes parties, une qui détaille le procédé de fabrication des carreaux céramiques, leur classification et leur mode d’emploi, et l’autre s’intéresse à l’industrie des carreaux céramique au Maroc.
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FABRICATION DES CARREAUX I.
Matières premières 1) Argiles :
L’argile, par la nature colloïdale de ses particules de silicates, développe, en présence d’eau, des propriétés spécifiques permettant le façonnage par : coulage (comportement rhéologique des suspensions aqueuses, cohésion et plasticité des tessons formés) ; calibrage, étirage, pressage en pâte molle (cohésion et plasticité) pressage unidirectionnel (cohésion des masses granulées à faible teneur en eau). Il est souvent nécessaire de procéder à l’ajout de particules non colloïdales aux argiles (matériaux « dégraissants ») afin de maîtriser les propriétés du matériau lors du façonnage et du séchage. C’est la cuisson, par les transformations physico-chimiques qu’elle entraîne, qui développe les propriétés finales du produit, à savoir sa solidité et son inaltérabilité. Si les argiles grésantes conduisent à des produits non poreux, la présence de dégraissants altère cette action, obligeant à l’ajout de fondants. Au sein de l’argile on peut trouver différentes composants : Argile
.Silice
.Minéraux micacés
.Calcaires
. Composés ferrugineux
. Matières organiques
2) Kaolins Ils proviennent généralement de l’altération des feldspaths de roches granitiques. On trouve deux types de gisement. Gisement in situ La roche est altérée sur place : Massif armoricain, Massif central. ¦ Gisements sédimentaires Les éléments de l’altération se sont déposés au voisinage des massifs d’origine. Le plus souvent, le kaolin est associé aux autres matériaux détritiques dans des gisements de sables kaoliniques que l’on trouve en bordure du Massif central et dans la Drôme. Outre les importants gisements de Bretagne et du centre de la France,
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3) Matières non plastiques De façon plus usuelle, on les dénomme dégraissantes. Suivant la morphologie et la taille de leurs particules, elles modifient les propriétés des argiles. Elles diminuent la plasticité tout en rendant le matériau moins sensible au séchage. Selon la température de cuisson, une partie de ces matières premières peut participer au développement de la phase vitreuse, sinon le contrôler. Dans cette optique, on les désigne sous le terme de fondants. Matières non plastiques
. Feldspaths
.Silice
.Dolomie
.craie
.talc
.Chamottes
.Verres
4) Matières premières pour émaux et couleurs Émaux
Ce sont des verres dont les propriétés permettent un accord parfait avec le tesson sur lequel ils sont appliqués. Ils sont élaborés à partir de certaines des matières précédemment citées, à savoir silices, feldspaths, craies, kaolins choisis parmi les qualités les pluspures. Pour des basses températures de cuisson, des fondants plus énergétiques sont utilisés (borax, carbonate de soude, composés du plomb) qui, étant soit solubles dans l’eau, soit nocifs à l’état libre, nécessitent la réalisation, au préalable, d’un verre (fritte) les contenant sous une forme stable. ¦ Colorants
Les pigments colorés fabriqués par des firmes spécialisées sont des composés métalliques plus ou moins complexes. Citons les sels de cobalt (bleu), les composés du chrome (vert), du fer (jaune-ocre ou brun-rouge), les composés zircone-yttrium (jaune), zircone-vanadium (bleu).
II.
Procédé de fabrication des carreaux céramiques
Figure 2 : étapes d’élaboration des carreaux céramiques
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1) Préparation de la matière première Le mélange de matière première passe dans un broyeur qui réduira en pâte humide (barbotine) de grains plus ou moins fins en fonction du type de produit le mélange de terre et de matières premières.
Figure 3 : broyeur du mélange
La barbotine est introduite dans des buses placées à l'intérieur de la chambre de séchage, au moyen d'une pompe à piston à haute pression ajustable. A l'extrémité des buses, la barbotine est nébulisée en fines particules et tombe dans un contre courant d'air chaud qui vient du générateur. De cette manière le séchage est presque immédiat et la poudre formée tombe au fond où elle est évacuée par une vanne tournante. L'air humide est aspiré par un ventilateur à travers un groupe de cyclones, où les petites quantités de poudre fine qu'il contient encore sont collectées, puis l'air est rejeté dans l'atmosphère au travers de filtres.jfjjdkjjkhfjhfdkjhdjhdjhdhfjhfhfhjkf La poudre peut être obtenue à la granulométrie et humidité résiduelle requises, en réglant la pression de la pompe, le diamètre des buses, la température et le débit de l'air.
Figure 4 : buse placé à l’intérieure de la chambre de séchage
2) Pressage du carrelage La poudre obtenue lors de l'atomisation et injectée dans un moule qui lui donnera le format désiré. A l'intérieur du moule la presse agit avec une charge qui peut aller jusqu'à 5000 tonnes. La plaque ainsi obtenue à déjà une résistance qui peut lui permettre d'être transportée et de passer aux différentes étapes de la fabrication.
Figure 5: moule destiné au pressage
3) Nettoyage Le ramasseur de presse a la fonction de réceptionner les carreaux qui sortent du moule de la presse, de les parachever, basculer, brosser puis de les envoyer à la phase successive de séchage. Il est constitué d'un tapis roulant mobile et emboîtable avec commande mécanique pour laisser libre l'accès au moule de la presse, un basculeur universel qui bascule les batteries de
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carreaux à 180° et de deux groupes de brosse pour le lissage des carreaux. Un jeu de racleurs de parachèvement est disponible en option.
4) Séchage Les carreaux sont chargés sur des balancelles à rouleaux, qui après avoir été soumises au premier stade de séchage, sont enveloppées dans un fort courant d'air chaud humide, mélangé à de l'air chaud sec. Dosant convenablement les deux airs, nous avons abouti à un bon séchage. Par des fentes placées à l'horizontale dans la tour du séchoir, l'air est équitablement distribué sur tout le plan de chargement de la balancelle. jdnbjjjjjjbfffffffffffffffffffffffffffffffffff Le deuxième stade, auquel les carreaux seront soumis, consiste en un fort courant d'air sec autorisant une humidité en sortie du produit qui change de 0÷0,5 %. Le troisième et dernier stade est celui qui donne la température aux carreaux requise pour l'émaillage. Les températures sont contrôlées et affichées par des appareillages thermorégulateurs appropriés. Le fonctionnement complet de la machine est géré au moyen de l'automate programmable.
Figure 6 : chambre de séchage
5) Emaillage Plusieurs techniques d'émaillage sont appliquées en fonction du type de produit que l'on veut obtenir : a) Émaillage à sec
La particularité de cette technique est celle d'appliquer l'émail à n'importe quel endroit du carreau dans une quantité et des couleurs définies électroniquement selon un programme graphique sélectionné qui s'affiche sur un écran en dotation. Avec les systèmes de gestion électronique, on peut donc décorer les carreaux de façon CENTRÉE, c'est à dire tous égaux, en mode RANDOM à savoir avec des décors différents mais contrôlés sur des carreaux qui transitent rapidement sur la ligne. Figure 7 : machine pour émaillage
b) Émaillage humide Avec cette technique, le carreau passe sous des buses qui propulsent de l'émail liquide. Il peut y avoir plusieurs buses successives ou en parallèle pour enrober la céramique d'émail afin d'obtenir les différents effets souhaités. Figure 8 : buses parallèles propulsant de l’émail liquide
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6) Cuisson FOUR A ROULEAU Xfgjnkdffffffffffffffffffffffffffffffffffffdffd Ces fours ont été conçus sur la base des exigences spécifiques du produit et de l'installation et sont dotés de toutes les solutions technologiques en mesure de garantir d'excellents niveaux de qualité productive et de fiabilité. dchnjhjhkjhjkhjkhjkhjkhkjhkjhkjhkjhkjhkj Les caractéristiques principales sont :
possibilité de cuire des carreaux émaillés et non émaillés, monocuisson et bi-cuisson, grès cérame et applications en troisième cuisson, température de cuisson jusqu'à 1.300° faibles consommations d'énergie, installation de combustion dotée de brûleurs testés selon des paramètres particulièrement sévères et qui peuvent travailler aussi bien en atmosphère réductrice qu'oxydante en garantissant toujours un produit cuit uniformément, les rouleaux sont actionnés avec des engrenages coniques à dentsdedroites garantissant la plus grande fiabilité et des coûts 9 contrôles qualité d'entretien réduits, il ne nécessite aucun type de fondation,
Figure 9 : four à rouleau (différentes vues)
7) Contrôle Le contrôle de la nuance est la seule opération qui demande de la main d'œuvre bien qu'il existe des systèmes de contrôle par caméra. En effet, ce contrôle délicat est difficilement réalisable automatiquement car il demande une grande finesse. Il permet La détection des défauts du tesson, les contrôles de planéité ainsi que les contrôles d’aspect des carreaux
Figure 10: des employés à l’étape du contrôle
8) mise en carton et en palette A la fin de la chaîne se trouvent des robots pour la mise en palette. Ces robots sont reliés au système informatique qui transmet les informations pour chaque paquet d'environ 1 m2 de carrelage. En fonction des choix (qualité des produits) et des nuances le robot mettra le paquet sur l'une ou l'autre des palettes qui se trouvent dans la zone de travail. La dernière opération, lorsque la palette est pleine, un gerbeur la prendra pour la housser et la mettre automatiquement en place dans le stock de la céramique
Figure 11 : la mise en carton des carreaux
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III.
Classifications
La gamme des produits dans laquelle on peut choisir les carreaux céramiques pour les murs et sols se différent selon les modes d’utilisation, cependant on peut identifier 4 grandes classes de carreaux :
1. Carreaux vitrifiés ou très peu poreux non émaillés Les carreaux vitrifiés non émaillés sont, dans leur grande majorité, les carreaux de grès cérame fin vitrifié ou carreaux dits porcelainés. JBJBJBJJBJBJJBJBJBJBJBJ De caractère traditionnel ou rustique, les carreaux de grès cérame fin vitrifié ont pour principales propriétés : une ingélivité totale ; une résistance mécanique très élevée, une porosité pratiquement nulle ou très faible, particulièrement adaptée au grand trafic. La vitrification développée au cours de la cuisson leur assure un parfait état de surface et une grande facilité d’entretien. Parmi les carreaux vitrifiés et très peu poreux, on distingue également les carreaux de grès étiré. Le procédé de fabrication et l’humidité nécessaire au façonnage ne permettent pas d’avoir des tolérances dimensionnelles aussi rigoureuses que pour les produits pressés.
2. Carreaux vitrifiés ou très peu poreux émaillés Pour des raisons d’ordre esthétique ou décoratif, les carreaux de grès cérame fin vitrifié et les carreaux de grès étiré peuvent être émaillés.
3. Carreaux poreux non émaillés Ce groupe est essentiellement constitué par les carreaux de terre cuite. Selon le degré de cuisson, ils présentent une dureté plus ou moins grande. Ils subissent généralement, après pose et périodiquement ensuite, un traitement de surface devant faciliter leur entretien et préserver leur bon aspect.
4. Carreaux poreux émaillés L’élément principal de ce groupe est formé par les carreaux de faïence fine d’une variété considérable, tant du point de vue de la forme que de celui des coloris. Ces carreaux sont Rapport / Page 9
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surtout réservés aux revêtements muraux. Les carreaux de terre cuite émaillés font également partie de cette catégorie. Le tesson et l’émail sont généralement cuits à basse température, au voisinage de 980 ˚C, parfois moins pour l’émail qui, de plus, est moins dur que celui de la faïence fine.
Carreaux vitrifiés non émaillé(grés cèrame)
Carreaux vitrifiés émaillé(grés étiré)
Carreaux poreux non émaillé(de terre cuite)
Carreaux poreux émaillé (faînce)
Figure 12: exemples des 4 classes des carreaux céramiques
IV.
Domaines d’emploi 1. Pour un revêtement de sol posé en extérieur
Il faut pouvoir assurer : une ingélivité totale ; une imperméabilité à l’eau et, dans certains cas, aux huiles et graisses ; une excellente résistance mécanique et à l’usure. Dans certains cas, pour les marches d’escalier notamment, il faut également pouvoir se déplacer en toute sécurité sans risque de glisser. Peuvent convenir les carreaux vitrifiés non émaillés et parfois émaillés : les carreaux de grès cérame fin vitrifié ; les carreaux de grès étiré, sous réserve que leur porosité soit faible.
2. Pour un revêtement de sol posé en intérieur À l’exception de l’ingélivité, les exigences demeurent identiques. Par conséquent, peuvent convenir tous les produits (attention : ne sont pas visés les revêtements des plans de travail des cuisines, les étals alimentaires et les paillasses de laboratoires). Cependant, dès à présent, il faut noter que l’emploi des carreaux de faïence au sol est limité à la salle de bains. Les classifications sont des guides qui doivent être utilisés avec bon sens et s’adapter aux cas d’espèces qui peuvent se présenter.
3. Pour un revêtement mural extérieur La qualité primordiale requise est la parfaite ingélivité en tout pays où le gel a le moindre risque de survenir. Donc, tous les carreaux vitrifiés non émaillés et émaillés sont à conseiller.
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4. Pour un revêtement mural intérieur Le gel n’étant plus à redouter, les contraintes mécaniques étant peu importantes s’il n’y a pas de défaut de construction, tous les matériaux conviennent, qu’ils soient poreux ou non, émaillés ou non. Les différentes exigences présentées ci-avant pour les différents revêtements sont résumées dans le tableau 1. Le tableau 2 définit les divers domaines d’emploi préférentiels des différents types de carreaux.
Tableau 1 : Exigences à satisfaire selon les domaines d’emploi des revêtements de sols et de murs intérieurs et extérieurs
Tableau 2 : Domaines d’emploi préférentiels des différents types de carreaux céramiques de sols et de murs intérieurs et extérieurs
Pour tirer le meilleur parti des carreaux de grès (émaillés ou non) ou de faïence, il ne faut pas les employer indifféremment en revêtements extérieurs ou intérieurs, de sol ou de mur. En effet, il faut faire le choix exact selon la destination.
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L’INDUSTRIE DES CARREAUX AU MAROC I.
Historique :
Le Maroc possède une longue tradition artisanale de fabrication d’objets en céramique d’art. kj Très tôt, le pays a développé la production traditionnelle et spéciale de carreaux de Faïence «coupés» et reconstitués pour décorer murs et sols. Ce sont les fameuses «zelliges» dont la renommée dépasse les frontières nationales. Cependant cette vocation est restée depuis longtemps au stade artisanal et, de ce fait, la demande en articles céramiques à usage industriel et domestique était couverte en grande partie par les importations. C’est à partir des années 70 que les premières vaisselles en porcelaine sont fabriquées sur place (COCEMA…). Deux décennies plus tard, la fabrication de carreaux de revêtement en faïence et de carreaux de sol, destinés au marché intérieur, démarre avec des unités industrielles telles que Facemag, Union Cérame, Gros Cérame, etc.…
II. Position du Maroc dans l’industrie des carreaux mondiale S'agissant du secteur de la céramique, les volumes de consommation des carreaux durant les dernières années ont connu une progression particulièrement forte. Cette expansion du marché de la céramique est bien loin de s'arrêter. En effet, quelles que soient les conjonctures économiques que traversent les pays, le secteur de la céramique inhérent à l'industrie du bâtiment est souvent l'un des derniers secteurs à subir les conséquences des crises économiques et le premier à annoncer les signes de reprise. L'industrie mondiale des carreaux connaît, en particulier depuis 30 ans, un trend de croissance haussier qui s'explique notamment par les éléments suivants : k -Abondance et accès facilité aux matières premiers et intrants, j -Des technologies de plus en plus simples et de plus en plus fiables, ifd -La croissance démographique et l'évolution des niveaux de vie de la population mondiale stimulant la demande. ks -L'accroissement des conditions hygiéniques au sein des foyers.
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PRODUCTION MONDIALE DES CARREAUX (en millions de m²)
Tableau 4 : production mondiale des carreaux (en millions de m²) (les chiffres se référent aux 30 premiers pays producteurs, qui représentent au moins 95% de la production mondiale)
(Les données sont basées sur des études faites en 2004, tout les indicateurs confirme que la de sols et de murs intérieurs et extérieurs production a évolué mais les classements ont restés les mêmes) Ces chiffres se réfèrent aux 30 premiers pays producteurs, qui représentent au moins 95 % de la production mondiale. Pour la branche carreaux, comme le montre ce tableau, la production mondiale a atteint 5.280 millions de m2 en 2002 contre 4.395 millions de m2 en 1998, soit une progression annuelle moyenne de 4.5% (20% en 5 ans).
Tableau 5 : production des carreaux des 30 premières pays(en millions de m²)
La Chine produit plus de 30% de volume totale, qui représente 142 fois la production du Maroc, tandis que l’Italie, pionnier des métiers de la céramique, a été récemment rattrapée par l’Espagne, nouveau producteur de classe mondiale dans le secteur. Les pays d’Asie (Malaisie, Indonésie, Vietnam, Iran, etc.) semblent investir fortement le secteur depuis ces quatre années puisque le taux de croissance annuel moyen de leur production est relativement élevé par rapport aux autres nations.
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Le Maroc, qui occupe la 23ème position avec 37 millions de m2 (0,7% de la production mondiale), a fait évoluer sa production de 5 millions de m2 en 1998 à environ 37 millions de m2 en 2001, soit une progression annuelle moyenne de 64%, ce qui le place en tête avec le Vietnam en terme de rythme d’investissement dans le secteur.
III. Performances des fabricants de carreaux céramiques au Maroc Le secteur de fabrication des carreaux de céramique au Maroc est particulièrement concentré sur une dizaine d'acteurs. Pour la plupart, il s'agit traditionnellement des sociétés de distribution qui ont réalisé une intégration en amont, évoluant ainsi vers le secteur industriel.
UNION CERAM / GROCER / ARCOCERAM (berrechid) FACEMAG / CERAMIQUE AL BOURAZ/ CERAMIQUE ADERSA/ SUPERCERAM (casablanca) COCEMA (fes) OUDRAS (tétouan)
1) La disponibilité de la matière première Le Maroc dispose d'un potentiel de gisements d'argiles, de sables siliceux et de matériaux feldspathiques dont il est possible d'affirmer que ses réserves sont suffisamment prouvées pour assurer l'alimentation totales ou partielle d'une industrie de produits céramiques
désignation
Lieu
Argiles Kaoliniques
Province Khémissat Tiznit
Argile de Tarjicht
Sud Atlas
Argile Hauterviennes
Safi
Marnes Tertiaires
Salé/Fes/Meknès
Argile de Tètouane
Tètouan
Argile de Skhour Rhamna
Entre Settat et Marrakech
Argile de Mehdia Ouled Entre Settat & Marrakech Abou Tableau 6 : quelques gisements exploités
2) La production Les industries nommées précédemment participent à la production des carreaux céramiques par des capacités de production très importantes qui sont destinées généralement à la consommation nationale. Rapport / Page 14
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Societé UNION CERAM FACEMAG SUPERCERAM COCEMA GROCER ARCOCERAM OUDRAS CERAMIQUE ADERSA CERAMIQUE AL BOURAZ USINES EN CONSTRUCTION TOTAL
capacité de production (m²/an) 8 000 000 7 500 000 8 500 000 4 500 000 3 500 000 2 500 000 2 700 000 1 000 000 700 000 1 700 000 40 600 000
Tableau 7 : description technique des industries de carreaux au Maroc
-L'observation du tableau ci-dessus souligne que la capacité installée des industries nationales de carreaux céramiques atteint 40.6 millions de m²/an. Cette capacité sera de plus en plus importante dans les années qui suivent. -UNION CERAM / FACEMAG/ SUPERCERAM fabriquent 60% de la totalité des pièces qui se trouvent au marché
Figure 13 : répartition des carreaux cèramiques fabriqués
Bien évident, les carreaux en grès émaillé présentent presque la moitié de la quantité fabriquée avec 43% due à leur grande conformité d’êtres adoptés pour plusieurs utilisations.
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CONCLUSION
Considérés comme des objets d'art précieux , les carreaux de céramique sont devenus des éléments de construction très courants, dont les propriétés particulières sont toujours très appréciées. Aujourd'hui, ils sont produits en énormes quantités. Ils satisfont aux exigences les plus diverses, qu'elles soient techniques, hygiéniques ou autres. Les ouvrages carrelés ont une longévité exceptionnelle. De nombreux sols ou murs carrelés ayant résisté à l'usure du temps et toujours visibles actuellement en témoignent. Cette longévité est aussi favorisée par la simplicité qu'il y a à rénover ou réparer un ouvrage carrelé. En effet, le remplacement de carreaux dans une surface ne se voit pratiquement pas. Ainsi, la diversité de leurs types élargit leurs domaines d’emploi, incluant des murs et des sols à différentes utilisations. D’autre part, l’industrie des carreaux céramiques au Maroc est bien positionnée par rapport aux autres pays fabricants dans le monde, ceci est dû à la disponibilité de la matière première de quantités suffisantes pour assurer l’alimentation totale ou partielle des industries de ces produits, ainsi l’évolution du secteur de construction au sein du pays qui représente la destination la plus importante pour ces carreaux, ce qui explique leur utilisation totale pour la consommation nationale.
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ANNEXES La vitrification : La vitrification est un procédé de transformation par solidification, ou par mélange avec un additif, d'un matériau en un solide amorphe, semblable à du verre et dépourvu de toute structure cristalline. Par exemple quand le saccharose est refroidi lentement il devient du sucre cristallisé, ou du sucre candi, alors qu'un refroidissement rapide le transforme en un sucre sirupeux.
Monocuisson : Les carreaux émaillés sont traités en four à rouleaux sans supports réfractaire intermédiaires ; la durée du cycle est comprise entre 30 et 45 min.
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Bicuisson : La bi-cuisson se divise en « bi-cuisson rapide », comprenant deux cycles thermiques généralement inférieurs à une heure dans des fours à rouleaux, et « bi-cuisson lente ou traditionnelle » dont les deux cycles thermiques sont de quelques heures
Les masses utilisées : Les carreaux de faïence : Dont le tesson présente une porosité élevée (20 %) et est constitué des matières premières suivantes : matières argileuses (argiles et kaolins) : 45 à 65 % silice (quartz silex) + casse : 20 à 40 % craie, dolomie, talc : 10 à 30 % Les carreaux vitrifiés moins poreux émaillé et non émaillé : argiles plastiques : 25 à 50 % chamottes et casse cuite : 10 à 25 % silice : 10 à 25 % feldspaths : 5 à 20 % talc : 0 à 0,5 %
Organisation du Secteur des carreaux au Maroc :
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BIBLIOGRAPHIE
Polycopie du cours des Matériaux Organiques et Inorganiques (2010/2011) –Professeur Youssef ELHAFIANE – ENSA SAFI
Céramiques de bâtiment - Carreaux et produits sanitaires (1997) par Marcel VOUILLEMET et Henri LE DOUSSAL
Etude d’analyse du potentiel de la branche industrielle céramique (2003) par M.Pier Giorgio BURZACCHINI et M.Raimondo CICCU
Carrelage céramique (2005) par Yves COUTEAU
La céramique dans la construction https://sites.google.com/site/laceramiqueunepassion/la-ceramique-dans-la-construction
La céramique d'hier et d'aujourd'hui à la fois objet d'art et matériau de construction http://www.cgcc.ch/docs/La_ceramique_objet_d_art_et_materiau_de_construction.pdf
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