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ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PECHE MARITIME DIRECTION DE L’ENSEIGEMENT DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE INSTITUT PRINCE SIDI MOHAMMED DES TECHNICIENS SPECIALISES EN GESTION ET COMMERCE AGRICOLE – MOHAMMEDIA
Rapport de stage ANALYSE DU SYSTEME DE PRODUCTION ANIMALE OPTION : GESTION D’ENTREPRISE AGRICOLES CLASSE : 1ere Année T.S REGION : SOUSS MASSA ACTIVITE PRINCIPALE : PRODUCTION DE VIANDE PERIODE : DU 10/06/2019 AU 05/07/2019
Réalisée par : OUADRA BOUCHRA Année de formation : 2018/2019
Remerciement Avant tout retour sur cette expérience, il me paraît opportun de commencer ce rapport par la reconnaissance pour ceux qui m’ont facilité l’apprentissage et l’épanouissement au cours de ce stage. Je tiens à remercier infiniment Mr Assmaoui Hicham, et Mr Zaida Hicham, techniciens du domaine « COPAG Elevage » de m’avoir permis de mener à bien mon stage sur « Elevage bovins à l’engraissement » dans le cadre du stage de 1ère année de technicien spécialisé en Gestion des entreprises agricoles. Mes remerciements les plus sincères à Mr Mokhtari Abdelmounaim Gérant du domaine de m’avoir accueillie dans « COPAG Elevage » durant ma période de stage. Mes reconnaissances vont également à tout le personnel du domaine pour leurs aides et leurs soutiens. Plus particulièrement, je remercie vivement tous les agents de l’administration de l’entreprise « COPAG » pour l’aide qui m’ont réservé à tout moment. Je tiens à remercier très vivement toute l’équipe pédagogique de l’institut Prince Sidi Mohammed des techniciens spécialisés en gestion et commerce agricole et en particulier mes enseignants Mme Bahstitou Khadija et Mme Bibaoune Habiba pour leurs conseils constructifs et pour l’intérêt qu’ils ont porté au déroulement de mon stage. Sans oublier de remercier toute personne ayant participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail. Qu’elle trouve ici l’expression de ma vive gratitude.
Annexe
Date
Lieu des tâches réa- Technicien d’élevage lisés 10/06/2019 – 14/06/2019 Nurserie Mr Hicham Assmaoui 17/06/2019 – 21/06/2019 Réception
Mr Hicham Assmaoui
Expédition Alimentation 24/06/2019 – 28/06/2019 Croissance
Mr Hicham Zaida
Engraissement Finition 01/07/2019 – 05/07/2019 Gestion – administra- Mr Issam (le secrétaire) tion
Conclusion Ce stage était une occasion pour moi d’affronter le travail de terrain, il m’a permis d’avoir une idée générale sur la gestion de l’exploitation et de connaitre les techniques de la production animale « Engraissement Bovin ». Mais, malgré cela, l’Engraissement Bovin demande plus de contrôles, de mesures et d’interventions audacieuses et décisives, surtout en ce qui concerne la gestion de la main d’œuvre qui est un facteur très important et critique pour la réussite d’une activité. Le stage s’est déroulé dans des bonnes conditions, cependant la durée n’était pas assez suffisante pour assister à toutes les étapes de la production animale. Cette période de stage dans le secteur d’élevage bovins d’engraissement s’avère très intéressant et enrichissant, j’ai pu observer de près, la conduite d’un élevage d’engraissement d’une vision professionnelle. Ce stage m’a permis d’approfondir et de mettre en pratique mes connaissances acquises durant ma formation théorique au sein de « L’INSTITUT PRINCE SIDI MOHAMMED ». J’ai constaté et admiré la volonté de toute l’équipe qui veillait sur l’obtention d’un rendement élevé en viande et de bonne qualité tout en combinant les actions vétérinaires, zootechniques et une bonne gestion des taches.
Liste des photographies photo 1: Bloc de stocks alimentaires................................................................................................... 21 photo 2: Bloc de stocks alimentaires.................................................................................................... 21 photo 3: Bloc de réception et d'expédition des animaux .................................................................... 22 photo 4: Bloc pour les niches individuelles pour les jeunes veaux avant sevrage ............................... 22 photo 5: Bloc pour la préparation des bouillies lactées ....................................................................... 23 photo 6: Bloc pour les boxes collectifs pour veaux après sevrage jusqu’à 6 mois............................... 23 photo 7: Paddocks pour l’élevage des vaches de réformes ................................................................. 24 photo 8: Paddocks pour l’engraissement des taurillons ...................................................................... 24 photo 9: Hangar pour abriter le matériel de préparation et de distribution des rations .................... 25 photo 10: Hangar pour abriter le matériel de préparation et de distribution des rations .................. 25 photo 11: Bâtiment des bovins - "COPAG ELEVAGE" ........................................................................... 30 photo 12: la réception des veaux d'élevage ......................................................................................... 37 photo 13: Veaux en allaitement - Phase Nurserie................................................................................ 44 photo 14: La préparation des bouillies lactées .................................................................................... 48 photo 15: Injection intramusculaire ..................................................................................................... 62 photo 16: Injection sous-cutanée......................................................................................................... 63 photo 17: Injection oculaire ................................................................................................................. 64 photo 18: Vaccination .......................................................................................................................... 65
Liste des figures Figure 1 : la localisation de la région Souss-Massa au Maroc ....................................... 2 Figure 2: Evolution de La température au cours de l'année 2017................................... 3 Figure 3: Pluviométrie moyenne annuelle ...................................................................... 4 Figure 4: Evolution de l'hygrométrie au cours de l'année 2017...................................... 4 Figure 5: Evolution du vent au cours de l'année 2017 .................................................... 5 Figure 6: Répartition des effectifs du cheptel ................................................................. 8 Figure 7:Croquis de l'exploitation ................................................................................. 13 Figure 8: Organigramme de l'entreprise ....................................................................... 18 Figure 9: Bâtiment d'engraissement - stabulation libre ................................................ 30 Figure 10: Programme des aliments - "COPAG AALAF" ........................................... 32 Figure 11: Rationnement bovin viande R4 - "COPAG AALAF" ................................ 33 Figure 12: Rationnement bovin viande R4 - GMQ Potentiel de la ration .................... 34 Figure 13: Rationnement bovin viande R5 - "COPAG AALAF" ................................ 35 Figure 14: Rationnement bovin viande R5 - GMQ potentiel de la ration .................... 36 Figure 15: Fiche de liaison et renseignement ............................................................... 40 Figure 16: Bon de réception .......................................................................................... 41 Figure 17: Méthode pratique d'une injection sous-cutanée .......................................... 63
Liste des tableaux Tableau 1: Les barrages de Souss Massa et leurs caractéristiques ................................. 6 Tableau 2: Effectif du cheptel par région et province et préfecture, en milliers de têtes, Année 2013 ..................................................................................................................... 8 Tableau 3: Principales productions des cultures fourragères (Année 2016) .................. 9 Tableau 4: Cultures fourragères dominantes .................................................................. 9 Tableau 5:Identification de l'entreprise......................................................................... 12 Tableau 6: Les chiffres de la production animale "COPAG" ....................................... 14 Tableau 7: Histoire de "COPAG" ................................................................................. 16 Tableau 8: superficie occupée ....................................................................................... 17 Tableau 9: Bassin d’accumulation ................................................................................ 17 Tableau 10: Puits de l'exploitation ................................................................................ 17 Tableau 11: Personnel de l'entreprise ........................................................................... 20 Tableau 12: Bâtiments .................................................................................................. 26 Tableau 13: Gros matériel et petit matériel .................................................................. 27 Tableau 14: Gros bétail ................................................................................................. 31 Tableau 15: Variation de l'inventaire des espèces ........................................................ 31 Tableau 16: Etapes de réception ................................................................................... 38 Tableau 17: Grille de correspondance du poids avec l’âge .......................................... 41 Tableau 18: Etapes des achats et réception ................................................................... 43 Tableau 19: Guide d'alimentation pendant l'hiver ........................................................ 46 Tableau 20: Guide d'alimentation pendant l'été ............................................................ 47 Tableau 21: Descriptif des étapes de sevrage ............................................................... 51 Tableau 22: Programme prophylactique ....................................................................... 61 Tableau 23: Exemplaire d'un vaccin ............................................................................. 66 Tableau 24: Hygiène, santé et sécurité en milieu de travail ......................................... 70 Tableau 25: Destination de la production ..................................................................... 71 Tableau 26: Points forts et points faibles ...................................................................... 72
SOMMAIRE Introduction I.
L’entreprise agricole et son environnement : ........................................................... 2 I.1
Situation géographique ...................................................................................... 2
I.2
Environnement externe de l’entreprise : ........................................................... 3
I.2.1 Environnement naturel ................................................................................... 3 I.2.2 Environnement socio-professionnel............................................................... 7 I.2.3 Cultures fourragères dominantes ................................................................... 9 I.2.4 Productions animales de la région ............................................................... 10 I.3
Environnement interne de l’entreprise ............................................................ 12
I.3.1 Identification de l’entreprise ........................................................................ 12 I.3.2 Activités de l’entreprise et ses objectifs....................................................... 14 I.3.3 Historique ..................................................................................................... 15 I.3.4 Structure foncière ......................................................................................... 17 I.3.5 Ressources en eau ........................................................................................ 17 I.3.6 Organigramme de l’entreprise ..................................................................... 18 I.3.7 Personnel de l’entreprise : ............................................................................ 19 I.3.8 Installations et équipements de l’entreprise ................................................. 21 I.3.9 Bâtiments ..................................................................................................... 26 I.3.10
Equipements et matériel ........................................................................... 27
II. Conduite technique ................................................................................................. 28 II.1
Bâtiments, équipements et matériels ............................................................... 28
II.1.1
Description technique des bâtiments et équipements ............................... 28
II.2
Description des effectifs des différentes espèces animales présentes ............. 31
II.3
Identification des animaux .............................................................................. 31
II.4
Alimentation des animaux ............................................................................... 31
II.5
Conduite de la reproduction ............................................................................ 37
II.5.1
Réception des veaux d’élevage ................................................................ 37
II.5.2 Réception des achats externes de bétail (veaux, taurillons et vaches de réforme) .................................................................................................................. 42 II.5.3 Gestion de l’ensemble des activités de la phase de Nurserie – veaux en allaitement < 3 mois d’âge ..................................................................................... 44 II.5.4
Préparation et distribution du lactoremplaceur – phase Nurserie............. 45
II.5.5
La distribution de l’eau et de l’aliment solide .......................................... 49
II.5.6
Sevrage des veaux .................................................................................... 50
II.5.7
Veaux après sevrage – phase Transitoire – veaux 3-4 mois d’âge ........... 52
II.5.8
Phase de croissance – veaux 4-7 mois d’âge ............................................ 53
II.5.9
Phase d’engraissement – veaux 7-12 mois d’âge ..................................... 54
II.5.10 Phase de finition – veaux 12 à 16 mois d’âge .......................................... 55 II.6
II.6.1
Gestion des réformes ................................................................................ 57
II.6.2
Gestion des décès...................................................................................... 58
II.7
III.
Gestion des mouvements internes ................................................................... 56
Prophylaxie et soins......................................................................................... 59
II.7.1
Prophylaxie sanitaire a la réception .......................................................... 59
II.7.2 veaux
Organisation des tournées d’observation et de traitement de la santé des 59
Hygiène, santé et sécurité en milieu de travail ................................................... 67
III.1 Hygiène ustensiles et équipements de préparation du lait en poudre.............. 67 III.2 Hygiène et biosécurité de l’environnement de la nurserie .............................. 67 III.3 Hygiène, santé et sécurité en milieu de travail ................................................ 70 IV.
Circuits de commercialisation ............................................................................ 71
V. Analyse du système de production animale ........................................................... 72 VI.
Elaboration d’une fiche du poste « Gérant » au sein de l’entreprise .................. 73
Conclusion
Introduction L’évolution de la production des viandes rouges entre 1990 et 2006 a été marquée par un équilibre entre l’offre et la demande exprimée, se traduisant par une augmentation moyenne de 1% par an pour atteindre 350.000 tonnes environ. Selon la stratégie d’élevage élaborée pour l’horizon 2020, la production de viande rouge devrait connaître une amélioration à un rythme plus élevé (1,16% par an) pour atteindre 440.000 tonnes en l’an 2020. Face à cette situation, le secteur de production de viandes rouges notamment bovines devrait connaître un développement important basé sur une transformation des élevages existants en unités d’engraissement rationnelles assurant une meilleure productivité et par conséquent, une amélioration de la consommation à travers la diminution des prix de revient du Kilogramme de viande produite. Ce stage m’a permis d’assister à une période très importante dans la production animale, j’étais confrontée aux différents problèmes de production ainsi qu’à l’importance de la gestion dans toute activité agricole.
1
I. L’entreprise agricole et son environnement : I.1 Situation géographique La région occupe une bande au milieu du royaume allant de l’Océan Atlantique aux frontières avec l’Algérie à l’Est. C’est une jonction entre le Nord et le Sud du pays et joue de ce fait un rôle stratégique aux niveaux économique et socioculturel. Elle est limitée au Nord par la région de Marrakech-Safi, au Sud par la région de Guelmim-Oued Noun, à l’Est par la région de Drâa-Tafilelt et l’Algérie, à l’Ouest par l’Océan Atlantique. C’est une région caractérisée par un relief diversifié : o Les chaînes montagneuses du Haut et de l’Anti Atlas constituant un important réservoir hydrologique. o Les plaines fertiles du Souss-Massa. Elle s’étend sur une superficie de 72 500 km², dont 10% de la superficie nationale. Elle compte plusieurs cours d’eau, dont les plus importants sont Oued Souss et Oued Massa. Ces oueds sont alimentés par plusieurs affluents.
Figure 1 : la localisation de la région Souss-Massa au Maroc
2
I.2 Environnement externe de l’entreprise : I.2.1 Environnement naturel
Le climat est de type semi-aride, caractérisé par des étés chauds et des hivers doux (influence océanique). Les températures moyennes oscillent entre 11,5 et 25°C. Les précipitations annuelles sont caractérisées par la faiblesse et l’inégale répartition (170mm en moyenne), la durée d’ensoleillement est de l’ordre de 3100h/an soit donc 8,5h/j. ➢ Température : Les températures moyennes oscillent entre 11,5 et 25°C, la moyenne des températures minimales est de 8°C, le mois le plus froid est janvier. La moyenne de températures maximales est de 26°C, les mois les plus chauds sont aout et septembre. 35,0 Moy.mini 30,0
Moy.maxi
Titre de l'axe
25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0 1
2
3
4
5
6
7
8
9
Figure 2: Evolution de La température au cours de l'année 2017
3
10
11
12
➢ Pluviométrie : La pluviométrie annuelle varie entre 150 et 200mm, elle est faible et irrégulière dans l’espace et dans le temps. La pluie s’étend sur d’Octobre à Avril, avec un maximum en Janvier.
Figure 3: Pluviométrie moyenne annuelle
➢ Hygrométrie : L’hygrométrie varie entre 15% pendant les jours les plus secs « Chergui » et 86% dans les jours les plus humides. En général il y a une variation importante d’humidité entre le jour et la nuit.
Hygrométrie 100 80 60 40 20 0 1
2
3
4
5 A 7Heur
6
7
A 14Heur
8
9
A 18Heur
Figure 4: Evolution de l'hygrométrie au cours de l'année 2017
4
10
11
12
➢ Vents : La région subit deux types de vents : les vents Nord-Ouest adoucissant et mettant ainsi la bande côtière à l’abri des gelées. Les vents du Sud-Est (Chergui) qui sont accompagnés d’une augmentation de température et une baisse importante d’hygrométrie.
25
Vitesse moy.Km/h
20
15
10
5
0 1
2
3
4 5 6 7 8 9 Figure 5: Evolution du vent au cours de l'année 2017
10
11
12
➢ Insolation : L’insolation est très importante avec 3100h/an comme moyenne. ➢ Sol : Le sol est d’une texture légère et sablonneuse, avec une densité apparente de 1,5g/cm3 et un pH basique. D’une façon générale, les sols de la région sont riches en calcaire. ➢ Eau : Eau de surface L’oued Souss et ses nombreux affluents et celui de Massa constituent les sources principales d’alimentation en eau superficielle. Le volume moyen annuel des apports est estimé à 635 mm³.
5
Ces apports sont principalement régularisés par 5 barrages dont les capacités sont comme suit : Capacité (Mm3)
Année
de RESERVE
Mise
en (Mm3)
Taux
de Périmètre
à remplissage
desservie
service
08/03/2015
à 08/03/15
302
1974
260,263
86,18 %
Abdelmoumen 201
1986
124,713
62,05 %
Issen
Aoulouz
96
1991
87,532
91,35 %
Elguerdane
Imin El Kheng 10
1993
9,121
93,5 %
PMH
2002
40,001
89,53 %
O. Berhil
Youssef Tachafine
Moukhtar Soussi
ben
45
Massa et Tassila
Tableau 1: Les barrages de Souss Massa et leurs caractéristiques
Eau de souterraines Les réserves en eaux souterraines sont estimées à 38 Milliards de m³ (37 Milliards de m³ dans la nappe du Souss et 1 Milliard de m³ dans celle de Chtouka) dont 8 Milliards de m³ sont économiquement exploitables. Les apports annuels renouvelables de ces nappes sont estimés à 440 mm³ dont 400 ³pour la nappe du Souss et 40 mm³ pour la nappe de Chtouka. Le bilan au niveau de ces nappes présente un déficit moyen de 260 mm³ /an.
Source : Centre de Mise en Valeur Agricole. 808 Source : ABH SM Source : ORMVA/SM
6
I.2.2 Environnement socio-professionnel
L’Agriculture constitue un véritable levier économique pour la région Souss Massa
et
un
vecteur
d’intégration
pour
la
population
locale.
La Région est considérée comme la 1ère région primeuriste et agrumicole du pays avec un PIB régional de 17,3% /national de 9%, et un total 451 165ha de terres cultivées dont 106 664 ha équipés en système d'irrigation goutte à goutte. Le secteur dans la région a connu un fort développement sous l’impulsion du Plan Maroc Vert et a bénéficié de nombreux projets structurants tant en amont qu’en aval de la chaine de valeur, notamment le projet de sauvegarde du périmètre El Guerdane, le programme National d’Economie de l’Eau d’Irrigation, la valorisation
et
la
labellisation
des
produits
de
terroirs,
…etc.
Par ailleurs, l’amélioration et la valorisation des produits agricoles régionaux s’accentuera dès opérationnalisation de l’Agropole d’Agadir. Ce projet ambitionne de créer une plateforme régionale de référence pour la transformation, la commercialisation et la distribution des produits agricoles. L’Agropole rassemblera sur un même site de 75 ha une zone d’activité à vocation agroindustrielle, une zone logistique et de services, des plateformes commerciales et de distribution, un centre d’accueil pour les services aux entreprises et aux personnes ainsi qu’un « Qualipôle » regroupant notamment laboratoires de recherche et de contrôle et un centre de formation.
7
L’élevage constitue l’une des sources les plus importantes des revenus de la population rurale de la région, en tant qu’activité complémentaire à l’agriculture dans la région, surtout dans les zones où les potentialités culturales sont limitées. L’élevage extensif est le plus répandu au niveau de la région. Le troupeau de la région Souss-Massa représente 8,18% du troupeau national. Cette proportion varie d’une espèce à l’autre. Les caprins dont l’Arganeraie est la zone de prédilection représentent 16% du troupeau caprin au niveau national, suivi par les bovins et les ovins qui représentent 6% de leurs espèces.
Figure 6: Répartition des effectifs du cheptel
Effectif du cheptel par région et province et préfecture Souss - Massa Agadir-Ida-Ou-Tanane Tata Taroudant Tiznit Total
Caprins
Ovins
Bovins
977.4 188.1 36.2 468.1 285.0 6243.3
1 204.9 128.1 74.1 570.1 432.6 19499.5
197.2 41.6 3.2 108.4 44.0 3344.7
Tableau 2: Effectif du cheptel par région et province et préfecture, en milliers de têtes, Année 2013
8
I.2.3 Cultures fourragères dominantes
La région Souss-Massa-Draa, dans sa globalité, est une zone à prédominance rurale et où l’agriculture joue un rôle primordial dans la formation du tissu économique. La superficie agricole utile (SAU) couvre près de 560.700 ha dont 475.500 ha cultivables La superficie irriguée dépasse les 190.000 ha concentrés dans deux zônes : le Souss-Massa et le Draâ. Les cultures sont marquées par la pratique d’une agriculture en étage et par la prédominance de la céréaliculture suivie de l’arboriculture fruitière en particulier le palmier dattier, et les cultures fourragères. Les céréales ont couvert près de 300.000 ha dont 40 % en orge et le 1/3 en blé tendre. La production céréalière de la région a représenté moins de 6 % de la production nationale pour les campagnes 95-96 et 96-97.
Cultures pratiquées
Superficie (ha)
Production (en T)
% par rapport à la surface fourragère totale
Blé tendre
77837
11246740
40,11
Blé dur
22417
3172380
11,55
Orge
86327
4897500
44,5
Maïs
7454
1546480
3,84
Tableau 3: Principales productions des cultures fourragères (Année 2016)
Selon COPAG Elevage : Culture pratiquée
Elevage Bovins et Ovins
Superficie (ha)
% par rapport a la surface fourragère totale
24 ha
80%
Tableau 4: Cultures fourragères dominantes
9
I.2.4 Productions animales de la région
La production de viande rouges au niveau du Souss Massa contribue par près de 4%à la production nationale. Elle s’appuie essentiellement sur les produits mâles et les femelles de réforme issus de l’effort consenti en matière d’amélioration génétique du cheptel laitier. Cependant, des ateliers d’engraissement de bovins de race à viande pure ou croisées, encadrées par l’Office, commencent à se créer au niveau de la zone par : Croisement industriel : L’utilisation des semences de races à viandes hautement performantes sur des vaches en fin de carrière constitue une alternative, encouragée par l’Etat pour l’amélioration de la productivité des élevages au niveau de l’amont de la filière. Importation des veaux d’engraissement : l’importation des veaux d’engraissement (nomenclature douanière (0102.90.10.10)) en suspension des taxes et droits de douanes ainsi que la réduction de la TVA a permis l’importation de près de 2000 Veaux de race pure et croisée. Des commissions techniques pour la réception et le contrôle de conformité du bétail importé ont été désignées au niveau de l’ORMVA/SM pour veiller au respect des normes zootechniques telles que stipulées par le code de procédure n°311 DDFP-ONSSA du 23 FEV 2010. Création de groupements ANOC : L’objectif est la création de 5 groupements d’éleveurs Ovins et Caprins dans le cadre de partenariat entre l’ORMVA de Souss Massa et l’Association Nationale des éleveurs d’Ovins et Caprins (ANOC) sur une durée de 5 années.
10
Effectif du cheptel : Les effectifs du cheptel exploité au niveau de la zone d’action de L’ORMVA du S.M.D sont estimés comme suit : o
BOVINS : 110.000 têtes dont .72.000 têtes de race pure et améliorée
o
OVINES : 400.000 têtes dont 41.000 en croisement
o
CAPRINS : 317.000 têtes.
•
APICULTURE : 80.000 ruches dont 26.000 modernes (32%). Production de lait :
La production laitière totale de la zone d'action est estimée à 190 millions litres contre 158 millions de l'année 2004, soit une augmentation de 11%. La production usinée est de 161.5 millions de litres contre 148.60 millions de litre au cours de l'année 2004, soit une augmentation de 19%. Production des viandes : La production des viandes est estimée à 15.563 tonnes dont : o Viandes rouges : 8.920 tonnes o Viandes blanches : 6.643 tonnes
Source : ORMVA/SM
11
I.3 Environnement interne de l’entreprise Aujourd’hui la « COPAG » c’est 5 800 emplois directs, et plus de 50 000 emplois indirects. Le segment agrumes compte plus de 6 700 hectares pour une production estimée à plus de 120 000 tonnes par an ! Le segment primeurs s’étend sur plus de 500 hectares et dégage une production estimée à plus de 40 000 tonnes par an ! Pour le cheptel, ce sont 89 000 bovins dont 60 000 vaches laitières pour 280 000 tonnes de lait par an produit ! Pour faire face à ce gigantisme qui fait de la « COPAG », la première coopérative du Maroc, le deuxième acteur laitier du marché, un membre du top 5 de l’industrie agroalimentaire et un membre du top 40 des plus grandes entreprises du Maroc. Une présence étendue sur tout le territoire national avec 46 000 points de vente, et 15 agences commerciales est nécessaire. I.3.1 Identification de l’entreprise
Dénomination de L’entreprise : Nature juridique : Nom du gérant : Nom du technicien : Région : Province : Cercle, commune rurale : Douar : Site internet :
COPAG Elevage Coopérative
Mokhtari Abdelmounaim Assmaoui Hicham et Zaida Hicham Souss Massa Taroudant Sidi dahman Sidi dahman www.copag.ma
Tableau 5:Identification de l'entreprise
Plan parcellaire La ferme d’élevage en commun est conçue selon le modèle des feed lot américaines. Le choix est porté sur des bâtiments avec des structures légères qui seront installées de manière à avoir plus d’harmonie et de fonctionnalité. La ferme occupe une superficie de 24 ha.
12
Croquis de l’exploitation
Figure 7:Croquis de l'exploitation
13
I.3.2 Activités de l’entreprise et ses objectifs
Unité d’engraissement conçue selon le modèle des feedlot américaines ayant comme principaux objectifs : o Orientation des éleveurs adhérents vers une sorte de spécialisation en production laitière. o Engraissement des taurillons dans une optique d’économie d’échelle. o Elevage des taurillons d’embouche afin de pallier aux insuffisances des méthodes d’engraissement poursuivies jusqu’à présent par la majorité des adhérents. o L’économie d’échelle que va générer ce système d’élevage en commun au niveau des différents postes de conduite des animaux. o Soulager les éleveurs des taches liées à l’élevage des veaux et leur offrir la possibilité de se spécialiser dans la production laitière. Désormais, elle constitue le tremplin vers un programme de développement de la filière viandes rouges, dans le cadre du plan Maroc Vert à travers la création d’un abattoir et d’un atelier de découpe dans l’optique de labéliser les produits de la viande dans le respect de la traçabilité. D’une superficie de 40.000 m2 le complexe COPAG viandes est doté d’équipements modernes aux normes Internationales. Les chiffres Cheptel Bovin (Dont 60 000 vaches laitières)
89 000 Têtes
Superficie fourragères
12 000 Ha
Production fourragère
450 000 T/an
Production laitière (Objectif 500 000 T/an)
295 000 T/an
Production viandes rouges (Objectif 2900 T/an)
1 000 T/an
Tableau 6: Les chiffres de la production animale "COPAG"
14
I.3.3 Historique 1987 Unité de conditionnement
Création de la « COPAG » et mise en place de la première unité de conditionnement d’agrumes et de primeurs. 1988 SAGB Lancement de la coopérative Souss d’Amélioration Génétique Bovine. 1993 Transformation du lait Elaboration de l'unité de transformation du lait qui a connu plusieurs extensions par la suite. 1996 Prim’Atlas Acquisition d’une deuxième unité de conditionnement des agrumes et création du groupe Prim'Atlas pour la commercialisation des agrumes et primeurs à l’export. 1999
Unité de fabrication d’aliments Création de l’unité de fabrication d’aliments composés, pour les principales espèces animales. Création de l’unité frigorifique de stockage et de déverdissage d'agrumes.
2001
Unité de jus de fruits Lancement de l’unité de jus de fruits. 2004 Modernisation
Modernisation et extension de l’unité de conditionnement des agrumes AIT IAZZA. 2005 Élevage
Création d’une plateforme d’élevage en commun des génisses et taurillons 2007 STEP
Création de la station des traitements des eaux usées. 2008 Restructuration
Restructuration industrielle de la laiterie et transfert de l’unité longue conservation.
15
2009 Automatisation
Automatisation de la laiterie et transfert de l’unité jus de fruits. 2012 Primeurs Ait Melloul
Lancement de la station de conditionnement Azro des primeurs "Ait Melloul” 2013
Larache Mise en service de l'unité de fabrication des produits laitiers à Larache. 2015 Abattoir
Création de l’unité « COPAG » viande : Abattoir, atelier de découpe et unité de charcuterie. 2016 Jayda
Lancement de la marque Jayda des produits à base de viande 2017
Investissements Poursuite des investissements et des extensions industrielles et commerciales. Tableau 7: Histoire de "COPAG"
16
I.3.4 Structure foncière Superficies Hectares
Pourcentage
Observation
(Ha)
%
S. Totale
24
100%
Superficie importante
S.A. U
24
100%
Dont 5 ha pour la production animale et 19 ha pour les cultures fourragères
S. Irriguée
19
91%
Irrigation localisée
S. Exploitée
24
100%
La superficie est bien exploitée
S. Fourragère
19
91%
---
Tableau 8: superficie occupée
I.3.5 Ressources en eau
Bassin d’accumulation Nombre Capacité
Couverture
Débit pompe
Source d’eau
Filet
60T/h
Puits
m3 Bassin
1
10000
Tableau 9: Bassin d’accumulation
Puits Nombre Profondeur
Type de pompe
Débit
Source d’énergie
(m3/h) Puits
1
80m
Immergée
60
Electricité
Tableau 10: Puits de l'exploitation
Commentaire : ces installations sont largement suffisantes pour répondre aux besoins de l’entreprise.
Source : Maitre de stage
17
I.3.6 Organigramme de l’entreprise
Figure 8: Organigramme de l'entreprise
18
I.3.7 Personnel de l’entreprise : Fonction/Pos te
Effectif Permane nt
Sex e
Qualificati on
Occasionn el
Chef du domaine
1
-
M
-
1
M
Directeur Adjoint « Ingénieur d’état » Technicien
Technicien 1
Technicien 2
1
-
M
Technicien 3
1
-
M
Technicien 4
1
-
M
Technicien 5
-
1
Technicien 6
-
1
Rémunérati on 20000
Taches, activités Gestion, management
5000-9000
Activités techniques supplémentaires
5000-9000
Secteur niches et transition
5000-9000
Alimentation (hors niches)
5000-9000
M
Technicien Spécialisé en Elevage des Ruminants Technicien Spécialisé en Elevage des Ruminants Technicien Spécialisé en Elevage des Ruminants Technicien
M
Technicien
5000-9000
Secteur croissance, engraissement et finition Supervision des activités de plomberie et électricité. Organisation des ouvriers en cas de besoin avec coordination avec le responsable « COPAG Eleva ge » ou responsable adjoint. Suivi et supervision de la production du maïs Agréage et présélection des vaches de reforme et des veaux mâles.
19
5000-9000
Comptable
1
-
M
-
5000-9000
Contrôleur Secrétariat
1
-
M
Praticien
5000-9000
1
-
M
Praticien
5000-9000
Plombier
-
1
M
Praticien
2700-3200
Chaudronnie r Mécanicien
-
1
M
Praticien
2700-3200
-
1
M
Praticien
2700-3200
Coursier
-
1
M
Praticien
2700-3200
Tractoristes
-
4
M
Praticien
2700-3200
Gardiens
-
7
M
Ouvriers
2700-3200
Ouvriers
36
8
M
-
Tableau 11: Personnel de l'entreprise
20
2700-3200
Comptabilité matière Supervision de l’ensembles des activités « COPAG Elevage » Contrôle de flux Saisie des fiches d’alimentation Suivi des réceptions (non effectuées par mobile) Suivi de stock produits vétérinaires Elaboration compte rendu abattages sanitaires Elaboration des tableaux de bord Inventaire produits vétérinaires Plomberie, électricité magasin P. R Travaux de chaudronnerie Répartition et entretien des engins, mélangeuse, tracteur et ensileuse Approv. En aliments de composes Conduite du tracteur Garde et sécurité de l’exploitation Le nettoyage des boxes et des abreuvoirs, la distribution de l’alimentation
I.3.8 Installations et équipements de l’entreprise ➢ Infrastructures :
Le centre est composé des structures suivantes : o Bloc administratif o Block de stocks alimentaires
photo 1: Bloc de stocks alimentaires photo 2: Bloc de stocks alimentaires
21
o Bloc de réception et d’expédition des animaux
photo 3: Bloc de réception et d'expédition des animaux
o Bloc sanitaire pour traiter et isoler les animaux malades o Bloc pour les niches individuelles pour les jeunes veaux avant le sevrage
photo 4: Bloc pour les niches individuelles pour les jeunes veaux avant sevrage
22
o Bloc pour la préparation des bouillies lactées
photo 5: Bloc pour la préparation des bouillies lactées
o Bloc pour les boxes collectifs pour veaux après sevrage jusqu’à 6 mois
photo 6: Bloc pour les boxes collectifs pour veaux après sevrage jusqu’à 6 mois
23
o Bloc pour l’exposition et la vente des animaux o Paddocks pour l’élevage des vaches de réformes
photo 7: Paddocks pour l’élevage des vaches de réformes
o Paddocks pour l’engraissement des taurillons
photo 8: Paddocks pour l’engraissement des taurillons
24
o Hangar pour abriter le matériel de préparation et de distribution des rations
photo 9: Hangar pour abriter le matériel de préparation et de distribution des rations photo 10: Hangar pour abriter le matériel de préparation et de distribution des rations
25
I.3.9 Bâtiments
Désignation
Nombre
Utilité
Bureaux
5
Services administrative
Pharmacie vétérinaire
1
Stockage des médicaments (vaccins, antibiotique, anti-inflammatoire …)
Bloc sanitaire/ Toilette
10
Lavage des mains, …
Châteaux d’eau
1
Alimentation de l’exploitation en eau potable
Station hydraulique
1
Conduite de l’irrigation
Réfectoire
1
Lieu ou les ouvriers prennent leurs repas
Habitat des ouvriers
8
Logements des ouvriers
Hangar
1
Stockage des aliments Abriter le matériel de préparation et de distribution des rations
Nurserie
1
Bloc pour les niches individuelles pour les jeunes veaux avant le sevrage
Stabulation
15
Bloc sanitaire pour traiter et isoler les animaux malades Paddocks pour l’élevage des vaches de réformes Paddocks pour l’engraissement des taurillons Bloc pour les boxes collectifs pour veaux après sevrage jusqu’à 6 mois
Fosse à cadavre
3
L'enfouissement des cadavres d'animaux
Tableau 12: Bâtiments
Commentaire : S’il fallait décrire en quelques mots le bâtiment, je pourrais dire qu’il est un bâtiment bien divisé et bien équipé chose qui participe au confort des animaux et aussi facilite la réalisation des tâches, le type de stabulation utilisée est la stabulation libre.
26
I.3.10 Equipements et matériel I.3.10.1 Gros matériel Désignation et description détaillée (puissance, capacité, etc.) Tracteur / Mélangeur
Nombre
Utilisat ion
Etat actuel
Acquisit ion
3
Tractio
Bon
2005
Type d’entretien Périodique
n Mélang e et distribu tion Trax JCB
1
Selon les besoins
Bon
2005
Périodique
Camionnette
4
Deplace ment des animaux et autres …
Bon
2005
Périodique
I.3.10.2 Petit matériel Désignation Nombre
Utilisation
Etat
Brouette
1
Nettoyage
Moyenne
Râteau
2
Nettoyage
Moyen
Pelle
2
Nettoyage-Alimentation
Moyenne
Balai
4
Nettoyage
Moyen
Fourche
4
Nettoyage-Alimentation
Moyenne
Seau
4
Distribution de lait
Mauvais
Petit-Seau
1
Distribution de lait
Bon
Thermomètre
1
Mesure de température
Bon
Ecornage
Bon
Le parage
Bon
Ciseau Crayon « Beloty » Ecorneur électrique Scie fil
2
Cage de contention 3 électrique
Tableau 13: Gros matériel et petit matériel
Commentaire : ce matériel est suffisant pour répondre aux besoins de l’exploitation, ainsi que la fréquence des entretiens est bien respectée d’une façon quotidienne. 27
II. Conduite technique II.1 Bâtiments, équipements et matériels II.1.1 Description technique des bâtiments et équipements
Le bâtiment contient 4 blocs principales : o Bloc pour les niches individuelles pour les jeunes veaux avant le sevrage o Bloc pour les boxes collectifs pour veaux après sevrage jusqu’à 6 mois o Paddocks pour l’élevage des vaches de réformes o Paddocks pour l’engraissement des taurillons Dans le cas de « COPAG Elevage » les animaux sont conduits en stabulation libre avec un abri au niveau de la mangeoire. Le sol est bétonné au niveau de l’aire de stationnement des animaux. Les lots : o La surface minimale par animal recommandée est de 6.5 m2. Une forte densité n’est pas conseillée car elle cause la formation d’un bourbier au niveau du lot en saison humide. Une faible densité provoque de la poussière en période sèche. o En outre, il est conseillé dans le cas de l’élevage des taurillons (non castrés) de réduire l’effectif par groupe, à cause de leur comportement agressif. Le système de drainage : o Il est bien établi qu’un logement boueux réduit les performances zootechniques des animaux. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de mettre en place une pente de 2-3% pour assurer un bon drainage des eaux et du purin. o Une conduite souterraine sera installée le long de l’allée de « service » pour évacuer le purin vers une fosse de collecte. La toiture : o L’orientation préférée est E-W pour que le sol sous l’ombre soit frais. L’orientation N-S a l’avantage de minimiser la formation de boue sous la toiture. o Cette toiture doit fournir environ 1,5 à 3 m2 par animal. o Hauteur : 3,5-4 m pour favoriser le mouvement de l’air. 28
o Matériaux : Une toiture en fibrociment sur une charpente métallique est plus solide et résiste plus au vent, etc. Des alternatives plus économiques (lattes, aluminium, tôle ondulée galvanisée, plancher en terre) peuvent être considérées. L’auge : o Elle peut être construite en béton et être continue sur toute l’allée. Une longueur d’auge de 0.4 m par animal peut être retenue. o Une aire de stationnement des animaux le long de la mangeoire, de pente nulle, peut être prévue. Sa largeur : 2 m. Abreuvoirs : o L’accès à une eau propre et fraîche est nécessaire. o Une longueur d’abreuvoir de 1 m est suffisante. o Ces abreuvoirs doivent être peu profonds et de faible capacité car ils nécessitent d’être drainés assez fréquemment pour rester propres. o Des abreuvoirs à flux continu sont préférés. o Ces abreuvoirs peuvent être installés entre les lots de sorte qu’un abreuvoir soit utilisé par deux lots juxtaposés. Les séparations entre lots : Elles peuvent être faites en barreaux métalliques ou en bois. Portes des lots : o Chaque lot sera muni d’une porte métallique, du côté opposé à celui de la mangeoire, pour permettre l’entrée et la sortie des animaux à travers l’allée de « service ». o La longueur de cette porte sera égale à la largeur de l’allée de service (environ 2 m) pour que cette porte puisse servir à fermer l’allée au moment de la sortie ou la rentrée des animaux.
29
Figure 9: Bâtiment d'engraissement - stabulation libre
photo 11: Bâtiment des bovins - "COPAG ELEVAGE"
30
II.2 Description des effectifs des différentes espèces animales présentes ➢ Gros bétail : Espèce
Catégories
Races
Effectifs
Bovins
Taurillons
Holstein
720 Taurillons
Veaux
3480 Veaux Tableau 14: Gros bétail
➢ Variation de l’inventaire des espèces : 01/10/2018 au 30/06/2019 Effectif début période
Réception Vente
Décès
Effectif fin période
Taurillons
676
2639
1605
30
4580
Veaux
3100
Total
3776
-
-
-
-
Tableau 15: Variation de l'inventaire des espèces
II.3 Identification des animaux Tous les veaux appartenant à nos élevages adhérents de la « COPAG » et aux grands élevages non adhérents soumis à des contrats d’achat ou de mise en pensionnat. Ils utilisent un mode d’identification par bouclage, ainsi que ses animaux sont inscrits au livre généalogique, avec un code SNIT. II.4 Alimentation des animaux COPAG AALAF Considérée comme l’un des maillons essentiels de la filière lait, l’unité « COPAG AALAF » a pour mission la fabrication des aliments composés de haute valeur nutritive et les céder aux adhérents au cout de revient. La gamme des aliments fabriqués s’élargit en permanence en s’appuyant sur les apports les plus récents de l recherche scientifique en matière de nutrition animale, afin de répondre aux besoins nutritionnels spécifiques des différentes catégories d’animaux relevant des élevages de la coopérative.
31
Figure 10: Programme des aliments - "COPAG AALAF"
32
Figure 11: Rationnement bovin viande R4 - "COPAG AALAF"
33
Figure 12: Rationnement bovin viande R4 - GMQ Potentiel de la ration
34
Figure 13: Rationnement bovin viande R5 - "COPAG AALAF"
35
Figure 14: Rationnement bovin viande R5 - GMQ potentiel de la ration
36
II.5 Conduite de la reproduction II.5.1 Réception des veaux d’élevage
L’exploitation vise à standardiser et à formaliser la réception des veaux d’élevage provenant de différentes origines pour minimiser les pertes d’une part, et d’autre part pour garantir à l’unité une matière première de bonne qualité permettant un meilleur démarrage. Le technicien d’élevage est responsable du contrôle a la réception des veaux (quantité et qualité) en collaboration avec le contrôleur de flux et l’agent de sécurité. Le contrôleur de flux procède l’enregistrement des réceptions manuellement sous le registre des réceptions et expéditions. Il enregistre les réceptions directement à l’application de gestion d’élevage via une interface installée au téléphone portable mis à sa disposition ou un bon de réception qui va pour la suite saisie par l’agent de saisie (secrétaire).
photo 12: la réception des veaux d'élevage
Le contrôle de flux : o Contrôle le poids vif o Contrôle le code national
37
Responsable Eleveur
Etapes Transfert des veaux a COPAG ELEVAGE
Technicien élevage Contrôle Contrôleur de flux réception
a
Technicien élevage Résultats Contrôleur de flux conformes
la
non
Technicien élevage Réception Contrôleur de flux définitive
Secrétaire
Validation et suivie de la réception
Responsable Elevage technique engraissement Technicien élevage Technicien alimentation
et
Descriptif Les transferts sont réalisés chaque mardi et jeudi de la semaine pour les adhérents. Pour les grands élevages suivant le planning des chargements préétablis Il s’agit du contrôle quantitatif et qualitatif des veaux en respectant les critères techniques prédéfinis Par rapport aux critères techniques prédéfinis Pesée, Meta phylaxie et affectation des veaux a leurs adresses, saisie automatique progiciel Avec classement et archivage des bons de réception et des fiches de renseignements Suivi régulier des différentes étapes de croissance et d’engraissement
Tableau 16: Etapes de réception
38
Documents Fiche de renseignements Cartes grise SNIT
Fiche de renseignements Mode opératoire contrôle qualité des veaux Bon de retour avec justificatifs (Existe rarement) Bon de réception progicielle Réception registre
Bon de réception Fiche de renseignement Cartes SNIT
Tout veau a la réception ne correspond pas aux critères suivants fera l’objet de retour a la ferme d’origine, sauf en cas de force majeur. Le bon de retour et/ou de réception doit bien mentionner les observations nécessaires : o Age des veaux : supérieur a 15 jours o Poids des veaux : supérieur a 30 kg pour les veaux en allaitement et a 85 kg pour les veaux sevrés (âge supérieur a 80 jours) o Absence de malformation congénitale o Absence de maladies apparentes : symptômes graves de problèmes respiratoires, de diarrhées, de polyarthrites, d’hernies ou autres … Exemples de symptômes : tête penchée ou basse vers le sol, toux et respiration pénible avec la bouche, manque d’appétit, oreilles pendantes, pas d’intérêt pour l’entourage, naseaux fortement dilatés, colonne vertébrale courbée, ventre contracté, présence d’abcès, traces de diarrhées à la queue, et de déshydratation, écoulement nasal et oculaire. o Absence de symptômes de retard de croissance et bonne conformation physique (vérification moyennant la fiche de correspondance du poids avec l’âge). o Vérification de la race et du sexe. o Vérification de la fiche individuelle pour chaque veau. Celle-ci doit être dument remplie des informations nécessaires.
39
Figure 15: Fiche de liaison et renseignement
40
Figure 16: Bon de réception
Grille de correspondance du poids avec l’âge : Age 15-30 jours 30-45 jours 45-60 jours 60-75 jours 75-90 jours 3-4 mois 4-5 mois 5-6 mois 6-7 mois 7-8 mois 8-9 mois 9-10 mois 10-11 mois 11-12 mois
Poids Kg 35-45 45-55 55-65 65-75 75-85 85-112 112-140 140-167 167-194 194-230 230-266 266-302 302-338 338-374
Moyenne 40 50 60 70 80 99 126 154 181 212 248 284 320 356
Tableau 17: Grille de correspondance du poids avec l’âge
41
II.5.2 Réception des achats externes de bétail (veaux, taurillons et vaches de réforme)
Le responsable technique doit étudier et exprimer les besoins des achats externes en collaboration avec le directeur de l’abattoir pour la prise en compte de son budget commercial annuel. Il doit assurer le contrôle qualitatif et quantitatif des achats tenant compte des prix sur le marché en parfaite collaboration avec les membres de conseil administratifs chargés des négociations des prix et de l’agréage du bétail a la réception. Le technicien d’élevage est responsable dès réception de bétail a la catégorisation et l’allotement en fonction de leur conformation, sante et état corporelle. Responsable
Etapes
Conseil administratif - Direction stratégie Direction de l’abattoir - Direction PA Responsable technique - Responsable technique
Etude et édition du Estimation des Budget commercial budget commercial besoins mensuels en annuel bétail de différentes catégories
-
-
Président Conseil administratif Directeur PA Responsable technique
Descriptif
Estimation mensuelle des besoins de réalisation des achats externes
Fixation des notes des prix d’achat auprès adhérents Négociation des prix des contrats
Eleveur ou Transfert de bétail a fournisseur « COPAG ELEVAGE »
Rapprochement entre le budget commercial et le stock existant tenant compte de l’évolution de la production A travers des visites régulières de quelques marchés, une proposition d’une grille des prix d’achat est réalisée et rectifié chaque fois il y a changement significative des prix sur le marché et en fonction des besoins d’achat Les transferts sont réalisés chaque jour pendant toute la semaine les adhérents. Pour les grands élevages suivant le planning des
42
Document
Besoins des achats par catégorie animale
Notes des d’achat Contrats conventions
prix et
Fiche de renseignements Carte grise SNIT Bon de livraison Facture
-
-
-
-
-
chargements préétablis Technicien Contrôle a la Il s’agit du contrôle élevage réception quantitatif et Contrôleur de qualitatif de bétail en flux respectant les critères Secrétaire techniques Technicien Résultats non Par rapport aux élevage conformes critères techniques Contrôleur de prédéfinis soit retour flux soit décision sur abattage d’urgence Technicien Réception définitive Pesée, et affectation élevage des achats au niveau Contrôleur de des paddocks de flux quarantaine Secrétaire Secrétaire Validation et suivie Avec classement et de la réception archivage des bons de réception et des fiches de renseignements Membre de Agréage des Tenir compte de la conseil réceptions pour grille des notes de Responsable établir les prix prix et les technique définitives observations de Comptable qualité à la réception matière établie par le technicien d’élevage et le contrôleur de flux Responsable Etablir les notes de Appliquer les technique règlement décisions d’agréage Comptable avec ajustement des matière abattages sanitaires et d’urgence avec le compte rendu des abattages Responsable Elevage et Suivi régulier des technique engraissement différentes étapes de Technicien croissance et élevage d’engraissement Technicien élevage et alimentation Tableau 18: Etapes des achats et réception
43
Fiche de renseignement Mode opératoire contrôle qualité des vaches Bon de retour avec justificatif Bon de livraison abattoir Bon de réception progicielle Réception registre
Bon de réception Fiche de renseignement Cartes SNIT Observations au niveau des bons de réception PV de passage de l’agréage
Note de règlement PV d’agréage Compte rendu d’abattage
II.5.3 Gestion de l’ensemble des activités de la phase de Nurserie – veaux en allaitement < 3 mois d’âge
La coopérative vise à standardiser et à formaliser le déroulement de l’ensemble des activités liées au poste de nurserie pour garantir aux veaux réceptionnés un bon départ dans leur croissance, une meilleure adaptation a leur nouveau environnement et minimiser les incidences de mortalité et de morbidités. L’objectif ultime est d’avoir au sevrage des veaux rigoureux en bon état de forme et santé. Le technicien d’élevage est responsable de la gestion de l’ensemble des activités lies à ce poste en coordination avec ses supérieurs hiérarchiques et en collaboration avec l’équipe de manœuvres mises à sa disposition.
photo 13: Veaux en allaitement - Phase Nurserie
44
Objectifs techniques escomptés dans cette phase : o Moins de 2% pour le taux de mortalité o Moins de 2% pour le taux de morbidité o Age au sevrage > 80 jours o Poids au sevrage > 96 kg o GMQ > 950 g par jour o Quantité totale d’aliment solide ingéré > 75 kg o Quantité totale de poudre de LR ingéré > 55 kg Pesée et allotement des veaux a la réception : A la réception, les veaux doivent être pesés et affectés a leurs adresses au niveau de la nurserie sur des lignes vacantes selon leur âge et poids. Cet allotement raisonné facilitera la distribution optimale de la quantité de lactorempleur et du concentré, rendra plus aisée le contrôle de l’état de santé de l’animal, et finalement l’homogénéisation permettra l’organisation de l’activité de sevrage des veaux. II.5.4 Préparation et distribution du lactoremplaceur – phase Nurserie
Les aliments d’allaitement, parfois nommes « poudre de lait », « lait en poudre » ou « lait artificiel » par les éleveurs, permettent de remplacer ou de compléter le lait de la mère jusqu’au sevrage. L’alimentation lacté du veau, obligatoire pour un bon démarrage, souvent individualisé, est exigeante en travail et en surveillance. A ce titre, l’équipe « COPAG ELEVAGE » doit être attentif aux pratiques permettant d’améliorer leurs conditions de travail, tout en maintenant de bons résultats de croissance et de santé sur cette période d’alimentation lactée du veau. Pour le lait en poudre, ses repères sont suivants : o 150 g de poudre pour 1 litre d’eau avec une température de reconstitution a 50-55°C et une température de distribution a 40-41°C o Le lait doit être parfaitement homogénéisé o Ce n’est pas la peine de « gaver » le veau avec 8-9 litres de lait : on doit plafonner les quantités a 5-6 litres pour développer la caillette et pousser les veaux à la consommation de l’aliment solide
45
Quand il fait froid, il faut augmenter la quantité de lait, mais pas au-delà de 6 litres, ainsi que la concentration en poudre (a 175-190 g/l) pour augmenter l’apport de lactose. Les erreurs les plus courantes sont : o Du lait froid o Des horaires irréguliers o Pas de transition a la réception o Du lait dilué dans l’eau o Du lait en poudre déconcentré o Des seaux non lavés o Absence de contrôle de la consommation des veaux après distribution o Non a la restriction surtout avant un mois o Eviter les pratiques a risque Jours (Après
2 repas par jour pendant 10 jours Buvée totale
Aliment
Litre/veau
En grammes/veau
1er - 2e jour
2
200
3e - 4e jour
2
220
5e – 6e jour
2
240
7e – 8e jour
2,5
270
9e – 10e jour
2,5
300
colostrum)
Tableau 19: Guide d'alimentation pendant l'hiver
Commentaire : 2 repas par jour a l’hiver quand il fait froid et que le jour est plus long que la nuit.
46
Jours (Après colostrum)
1 repas par jour Buvée totale
Aliment
Litre/veau
En grammes/veau
11e - 12e jour
3,5
600
13e - 14e jour
3,5
650
15e – 16e jour
3,5
700
17e – 21e jour
4
800
4e semaine
4
800
5e semaine
4
800
6e semaine
4
800
7e semaine
3,5
700
8e semaine
3
600
9e semaine
2
300
Tableau 20: Guide d'alimentation pendant l'été
Commentaire : la distribution du lait en un seul repas peut être réalisée à l’été lorsqu’il fait chaud à partir des températures au-delà de 35°C. Cette technique présente de nombreux avantages : un gain de temps, une diminution des problèmes digestifs, une adaptation très rapide a la fonction du ruminant. Reconstitution du lait : La reconstitution est faite au fouet ou pour les gros volumes, a l’aide d’un mélangeur. o Verser : la moitié du volume d’eau a la température 50-55°C o Saupoudrer : la dose d’aliment correspondante (selon le plan de rationnement) o Agiter vigoureusement o Compléter : avec de l’eau tiède et distribuer a 40-41°C Attention : bien respecter le litrage, la concentration, la température du buvée (40-41°C) et utiliser des tétines si nécessaire.
47
photo 14: La préparation des bouillies lactées
Pour la distribution du lait : o Respecter le plan d’alimentation, l’homogénéisation des veaux en lignes facilitera cette tache o Observation la présence de veux diarrhéiques lors de la distribution pour diminuer ou complètement suspendre la lait pur ces cas o Obligation de designer un contrôleur de la consommation du lait par les veaux pour être sûr que l’ensemble des veaux ont pris leur repas quotidien o Vérifier régulièrement la température au fur et à mesure du déroulement de la distribution o Lavage des ustensiles et équipements après fin de distribution
48
II.5.5 La distribution de l’eau et de l’aliment solide
L’alimentation lactée est complétée par l’apport de céréales ou de concentrés, permettant le développement progressif du rumen. L’objectif est d’accompagner le passage d’une physiologie de monogastrique a celle de ruminant. Des 10 jours, un aliment starter ou concentré premier âge est proposé au veau : les mashes, contenant un mélange de céréales cuites, de granulés, de flocons et de graines extrudées, sont appètent et digestes. Ils stimulent la curiosité et l’ingestion par le veau. Il est préférable de distribuer quelques poignées de l’aliment solide tous les jours, voire deux fois par jour au début, plutôt que d’en donner en grande quantité, vite dépréciée et colonisée par les mouches. Pour l’eau et aliment solide, les repères sont suivants : o Mettre l’eau et l’aliment solide a volonté dès réception des veaux. L’eau propre disponible en permanence est essentielle au bon développement car elle stimule l’ingestion de l’aliment concentré. o Renouveler la distribution l’après-midi en cas de nécessite ou lorsqu’il fait très chaud. o Ajuster les quantités d’aliment solides en fonction du niveau de consommation des veaux pour éviter tout gaspillage ou dépréciation de la qualité du concentré. o Augmentation des niveaux de consommation pour les veaux dont l’âge est supérieur à 60 jours. o Enlever les seaux d’abreuvement et de concentré lors de la distribution du lait poudre 1 heure avant et ne les remettre qu’une heure après le repas du lait.
49
II.5.6 Sevrage des veaux
Le sevrage est un évènement important dans la vie d’un veau. Les changements physiques, alimentaires et sociaux constituent un stress qui vient chambouler le rythme journalier du veau pendant quelques semaines. Le transfert du box individuel au paddocks collectif entraîne une hausse plus ou moins grande du niveau de cortisol sanguin chez le veau. Plus le stress ressenti est élevé et plus il passe de temps à s’agiter, beugler et marcher au lieu de rester couché ou de manger. Une dépense d’énergie inutile qui affecte négativement le gain de poids ainsi que le fonctionnement normal du système immunitaire, ce qui peut favoriser l’apparition des maladies comme la coccidiose et la pneumonie. Ces facteurs peuvent aussi avoir des conséquences a long terme sur la santé générale du veau ainsi que sur ses performances en engraissement et sur la qualité de carcasse. Par opposition, un sevrage en douceur diminue le stress et peut aider à améliorer les performances, dont la conversion alimentaire. Critères de sevrage : o Age minimum de 70 jours o Le veau doit doubler son poids a la naissance, minimum 85 kg o Le niveau d’ingestion de l’aliment solide doit dépasser 20 kg pendant au moins 3 jours consécutifs o Les veaux doivent être en bon état de forme et de santé le jour de sevrage o Eviter les jours froids ou chauds ou d’intempéries pour réaliser le sevrage Conditions de réussite du sevrage : o Minimum de stress o Eviter les vaccinations, écornage ou autre activité source de stress pur les veaux o Assurer la transition alimentaire au moins pendant 2 semaines (selon les conditions 4 à 5 jours niche + 10 à 11 jours transition) de la date prévue de sevrage. Un mélange de ration composé de fourrage de bonne qualité avec deux types de concentré est primordial tel qu’il est précisé dans la ration alimentaire de transition de sevrage au niveau de la nurserie.
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Tableau 21: Descriptif des étapes de sevrage
Etapes
Titre
Etape 1 : J – 16
Liste candidats
Etape 2 : J – 15
Etape 3
Etape 4
Etape 5
Descriptif
veaux Etablir la liste en fonction de : 1- L’âge animal > 70 j 2- Taille de l’animale 3- Sante de l’animale Mouvements Liste adressée par le animaux aux technicien a l’agent paddocks de sevrage administratif section niches Transition J-15 au J-16 : 1 repas alimentaire LR par jour (60 jours) J-13 : arrêt de distribution LR J-15 : début de distribution de la ration présevrage Evaluation des veaux J-15 au J-12 : candidats suspension de sevrage pour les veaux ayant une consommation inferieur a 2 kg de la ration présevrage par jour. Continuer la distribution du LR et les reporter pour le sevrage suivant. Réévaluation des J-12 au J-1 : établir veaux candidats liste finale des veaux admis au sevrage en fonction de : - Niveau d’ingestion de la ration présevrage - Etat de santé 51
Responsable Technicien
Agent administratif
Technicien nurserie Technicien alimentation
Technicien
Technicien
II.5.7 Veaux après sevrage – phase Transitoire – veaux 3-4 mois d’âge
« COPAG ELEVAGE » vise à standardiser et à formaliser le déroulement de l’ensemble des activités liées au poste transitoire après sevrage des veaux pour garantir aux veaux sevrés un bon départ dans leur croissance, une meilleure adaptation à leur nouvel environnement et minimiser les incidences de mortalité et de morbidités. Les repères de cette phase : o Durée de la période transitoire : 20-30 jours o Poids début : 85 kg o Poids fin de période : 110-120 kg o Ration alimentaire 02 : 18% PB Objectifs techniques escomptés : o Moins de 1% pour le taux de mortalité o Moins de 1% pour le taux de morbidité o Age aux transitions : 80-120 jours o Poids au regroupement en YS > 136 kg o GMQ > 1000 g/J o Quantité totale d’aliment solide ingéré > 220 kg
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II.5.8 Phase de croissance – veaux 4-7 mois d’âge
« COPAG ELEVAGE » vise à standardiser et formaliser le déroulement de l’ensemble des activités liées a la phase croissance des veaux âgés de 4 à 7 mois. L’objectif ultime est de booster la croissance des veaux, les maintenir en bon état de forme et de santé et a les bien préparer à la phase suivante d’engraissement. Les repères de cette phase sont : o Durée de la phase de croissance : 90 jours o Poids de début : 120 kg o Poids fin de la période : 220 kg o Ration alimentaire 19 : 16% PB Objectifs techniques escomptés : o Moins de 1% pour le taux de mortalité o Moins de 1% pour le taux de morbidité o Age correspondant : 120 - 200 jours o Poids au regroupement en HG > 235 kg o GMQ > 1100 g/J o Quantité totale d’aliment solide ingéré > 800 kg
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II.5.9 Phase d’engraissement – veaux 7-12 mois d’âge
« COPAG ELEVAGE » vise à standardiser et formaliser le déroulement de l’ensemble des activités liées à la phase d’engraissement des veaux âgés de 7 à 12 mois. L’objectif ultime est de booster la croissance des taurillons, les maintenir en bon état de forme et de santé et a les bien préparer à la phase suivante de finition. Les repères de cette phase sont : o Durée de la phase de croissance : 120 jours o Poids de début : 220 kg o Poids fin de la période : 410 kg o Ration alimentaire 4 : 15% PB Objectifs techniques escomptés : o Moins de 0,5% pour le taux de mortalité o Moins de 0,5% pour le taux de morbidité o Age correspondant : 200 - 330 jours o Poids au regroupement en engraissement > 400 kg o GMQ > 1300 g/J o Quantité totale d’aliment solide ingéré > 800 kg
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II.5.10 Phase de finition – veaux 12 à 16 mois d’âge
« COPAG ELEVAGE » vise à standardiser et formaliser le déroulement de l’ensemble des activités liées à la phase de finition des veaux âgés de 12 à 16 mois. L’objectif ultime est de booster la croissance des taurillons, les maintenir en bon état de forme et de santé et à bien finir la qualité de viande. Les repères de cette phase sont : o Durée de la phase de finition : 120 jours o Poids de début : 410 kg o Poids fin de la période : 550 kg o Ration alimentaire 5 : 13% PB Objectifs techniques escomptés : o Moins de 0,5% pour le taux de mortalité o Moins de 0,5% pour le taux de morbidité o Age correspondant : 330 - 450 jours o Poids au regroupement en finition > 550 kg o GMQ > 1300 g/J o Quantité totale d’aliment solide ingéré > 800 kg
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II.6 Gestion des mouvements internes « COPAG ELEVAGE » vise à standardiser et formaliser le déroulement de l’ensemble des activités liées au mouvement interne des animaux. L’objectif ultime est de garantir une meilleure gestion des flux des animaux aussi bien au niveau du terrain qu’au niveau du progiciel. Les repères de cette phase sont : o Mouvements de réception et affectation des adresses o Mouvements Transition – YS phase de croissance o Mouvements YS phase de croissance – Etape engraissement et finition o Mouvements sanitaires o Mouvements d’organisation Cinq bases à respecter lors de la réalisation des mouvements internes : o Préparation des animaux au mouvement o Vérification du statut de vaccination o Programmation des échéances de mouvement o Hygiène et biosécurité de l’environnement des paddocks de destination o Tournées d’observation des animaux après les mouvements de regroupement
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II.6.1 Gestion des réformes
« COPAG ELEVAGE » vise à standardiser et formaliser les décisions de réforme et de vente des animaux dont la carrière productive est compromise. L’objectif ultime est de garantir la prise de la meilleure décision pour les reformes en temps adéquat avant que l’état d’embonpoint des animaux se détériore dans le but d’optimiser les pertes. Un animal est « à reformer » lorsqu’on juge que sa carrière productive est compromise suite a un état pathologique Rebel a tout traitement et suite à un accident. La décision de reformer un animal doit faire l’objet d’un procès-verbal reprenant l’historique sanitaire (type et début de la maladie), l’historique médical (soins et traitements qui lui sont prodigués) et d’autres informations utiles pour le pronostic décidé. Ce PV sera conjointement signé par : o Le vétérinaire ou le technicien soignant o Le responsable technique o Le responsable comptable o Sur la base de ce PV, la vente sera faite pour l’abattoir Un PV de vente d’animaux réformés sera établi séance tenante en 3 exemplaires ou éventuellement des photocopies sont : o Une pour le service comptable de l’unité o Une pour le service technique de l’unité o Une pour la direction de l’unité
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II.6.2 Gestion des décès
« COPAG ELEVAGE » vise à standardiser et formaliser les constats des décès des animaux au niveau de l’élevage. L’objectif ultime est de maitriser les constats pour établir des actions à entreprendre au niveau de l’élevage pour maintenir de réduire le taux de pertes. Tout animal décédé doit faire l’objet d’in constat par une commission composée de : o Le vétérinaire ou le technicien soignant o Le responsable technique de l’unité o Le responsable comptable de l’unité o Le contrôleur de flux Tout animal décédé, dont l’historique pathologique est vierge, doit faire l’objet d’une autopsie pour rechercher la cause de sa mort et compléter les éléments de diagnostic posé sur l’animal vivant. Le rapport de décès doit reprendre les éléments expliquant les raisons du décès entre autres : o L’historique pathologique (ou accidentel) de l’animal o Les soins qui lui sont administrés, la (ou les personnes) qui ont suivi le traitement o Le jour et l’heure de décès o Le résultat de l’autopsie
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II.7 Prophylaxie et soins II.7.1 Prophylaxie sanitaire a la réception
En fonction des conditions climatiques, du trajet de transport ainsi que l’état de santé des veaux, une prophylaxie sera nécessaire pour renforcer l’immunité des veaux a la réception et atténuer le stress de transport et de changement climatique. Il s’agit : o D’une administration d’une dose d’Oxytétracycline en fonction du poids du veau par voie intramusculaire o D’une administration d’une dose de vitamines AD3E en fonction du poids du veau par voie intramusculaire o En cas de nécessité suite a des problèmes respiratoires graves détectés a la réception, les veaux doivent recevoir 30 g/J pendant 10 jours d’oxytetracyline vitaminée dans l’eau de boisson, u dans le lait, ou dans le concentré. II.7.2 Organisation des tournées d’observation et de traitement de la santé des veaux
L’observation quotidienne des animaux, l’attention portée a leur comportement général (posture tonique), a la bonne prise alimentaire et a leur croissance, sont les garants de la bonne santé des veaux et par conséquent leur productivité. Cette surveillance permet de repérer précocement les troubles de santé, de prodiguer des soins préventifs et de soigner les veaux malades avant que leur état ne s’aggrave. Enfin, la surveillance est utile pour répertorier tous les évènements sanitaires, même ceux qui ne nécessitent pas de soins ou de traitement, et ainsi mieux maitriser l’état sanitaire des troupeaux. Le suivi sanitaire nécessite d’approcher les animaux et parfois de les manipuler. C’est un moyen d’habituer les veaux des leur jeune âge a la présence de l’homme. Des interventions qui se déroulent dans le calme et sans stress ni douleur permettent d’établir une relation positive avec les veaux.
59
Ce sera ensuite bénéfique pour l’ensemble de la carrière de l’animal et contribue aussi à faciliter les interventions des tiers (vétérinaire, technicien d’élevage, …) Pour des raisons de traçabilité, l’engraissement dans le carnet sanitaire des traitements individuels et collectifs effectués sur les animaux est obligatoire. Cela permet de faire le bilan objectif des évènements survenus, de repérer des pathologies récurrentes, et de connaitre ainsi l’état sanitaire du troupeau. A partir de ce bilan sanitaire, les responsables de santé, en collaboration avec les autres intervenants en élevage, peuvent adapter l’organisation de la prévention lors de la compagne suivante et recommander une prophylaxie adaptée aux facteurs de risque et aux maladies présentés dans le troupeau. Repères des tournées sanitaires et quelques bonnes pratiques : o Nombre de passages sanitaires : 03, une avant la distribution de lait qui s’effectue rapidement pour la détection des veaux diarrhéiques ou en état grave. Le deuxième passage le plus important qui s’effectue juste après la distribution du premier repas de lait poudre. La dernière tournée s’effectuera l’après-midi avec la distribution du deuxième repas de lait pour a la fois évaluer la réponse des veaux traités le matin et détecter d’éventuels veaux suspects malades. o Lors de la surveillance, en cas de doute, il faudra alors procéder à un examen clinique complet : Examen de la bouche, des yeux et des voies respiratoires, puis le flanc et le rythme respiratoire, et enfin l’examen des selles et la prise de température.
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Maladie
-Diarrhée
-Pneumonie
Symptômes
Produits utilisés Dose Mode d’administrati Matière Nom on active commercial Les selles Sulfaguanidi GANIDAN Pour Voie orale sont liquides, ne les elles adulte dégagent une s mauvaise bovin odeur et leur s (30g couleur n'est a 40g) pas normale Manque d’appétit Faiblesse de l’animal Difficulté de Marbofloxac respiration ine
Kelacyl 100mg/ml
8 mg/k g
Voie intramusculaire Ou souscutanée
Bimectin injection pour bovins
1ml/k g PV
Injection souscutanée
Bioflor injection
20mg /kg
Voie intramusculaire
40mg /kg
Voie cutanée
Augmentatio n de palpitation du cœur -Nématodes gastrointestinaux -Strongyloses pulmonaires -Strongyloses oculaires Hypodermose s
Baisse de Ivermectine qualité de la carcasse
-Syndrome respiratoire
Fièvre
Poils rêches Anémie Œdèmes Diarrhée Florfenicol
Manque d'appétit Abattement
-Septicémies -Infections respiratoires -Génitourinaires
Faiblesse de Oxytétracycl l’animal ine Manque d'appétit
Terramycin 200m e longue g action
Tableau 22: Programme prophylactique
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sous-
Voie intramusculaire
photo 15: Injection intramusculaire
Voie Intramusculaire (I.M) : C'est la voie la plus souvent utiliser surtout lorsqu'il s'agit de substance défilements absorbées en sous cutané et qui peuvent être absorbée rapidement et complètement par le muscle. Lieu d'injection : On utilise surtout les régions où les masses musculaires sont bien développées et qui ne contiennent pas de gros vaisseaux, les os. Chez les bovins l'I.M est appliquée au niveau de tiers supérieur de l'encolure ou bien au niveau de la croupe ou les cuisses. Avantages : o Effet rapidité « intermédiaire » (S.C< IM < IV) o Quantité précise, permet préparations retard Inconvénients : o Seulement médicaments stériles o Risques locaux (fibrose, lésions nerveuses), troubles de résorption 62
photo 16: Injection sous-cutanée
Voie sous-cutanée (S.C) : C'est une voie qui permet une absorption moins rapide, méthode pratique :
Figure 17: Méthode pratique d'une injection sous-cutanée
63
Avant d’injecter prendre les précautions suivantes : Lorsque l’étiquette le permet, administrez les médicaments par voie sous-cutanée. Immobilisez bien l’animal. Choisissez une aiguille du bon calibre selon la viscosité du produit. Injectez un petit volume par site pas plus de 10 á 15ml (consulter l’étiquette) Utilisez une aiguille neuve pour chaque traitement N’utilisez jamais une aiguille pliée, contaminée Voie oculaire (O) :
photo 17: Injection oculaire
C'est une voie qui est utilisée pour le traitement locale des inflammations de l'œil par l'application des collyres et des pommades.
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Les vaccins
photo 18: Vaccination
La vaccination est une protection contre une maladie infectieuse potentielle. Le principe de vaccination : o Il consiste à injecter dans le corps un agent infectieux soi virus soi bactérie sous une forme inoffensive, cette injection stimule la réponse immunitaire. o La réponse immunitaire forme une mémoire immunitaire pour répondre plus vite à l'infection prochaine + un réservoir des anticorps dans le plasma (de quelque semaine jusqu’à quelque années). Les types des vaccins : On distingue actuellement trois types de vaccins : o Vivants atténués Ce vaccin est produit par la multiplication intensif jusqu'a le virus/bactérie perdre son pouvoir pathogène
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o Vivants inactivés Ce vaccin est produit par la désactivation de l'activité biologique de bactérie/virus par des méthode physicochimique come l'introduction des fortes chaleurs ou des radiations ou des substrats chimiques o Les antigènes vaccinaux purifiés Ce vaccin a produit la purification des toxines produit par les bactéries pathogènes Parmi les vaccins qu’on a pratiqué pendant la période de stage : o Bar-Vac 10 o BOVILIS BOVIGRIP o HIPRABOVIS 4 Indication
Dose
Voie
Temps
Observation
d’administration d’attente HIPRABOVIS 4
3ml/animal Intramusculaire a la 0 jours musculature du cou, ou sous-cutanée dans la région du pli du cou.
Tableau 23: Exemplaire d'un vaccin
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Le vaccin doit être utilisé dans les 3 heures qui suivent la reconstitution. Peut être utilisé a n’importe quel moment pendant la gestation ou la lactation. Une réaction anaphylactique peut apparaitre sporadiquement chez certains animaux sensibilisés. Dans ce cas appliquer un antihistaminique.
III. Hygiène, santé et sécurité en milieu de travail III.1 Hygiène ustensiles et équipements de préparation du lait en poudre Il est indispensable de procéder au nettoyage des seaux, des biberons, des calf drenchers et tout autre matériel après chaque utilisation. La salle de préparation du lait et les citernes de mélange sont à nettoyer après chaque utilisation avec les détergents et désinfectants appropriés mises à la disposition de la manœuvre au niveau du magasin. Les seaux sont nettoyés, par exemple, avec les détergents, rincés puis mis à égoutter à l’envers. Les flexibles alimentaires servant a la distribution du lait sont également a nettoyer après chaque utilisation et doivent être renouvelés après 3 mois d’utilisation ou lorsqu’on constante leur détérioration. Les seaux servant à l’alimentation lactée des veaux doivent être nettoyés et désinfectés selon le protocole suivant : o Rinçage a l’eau tiède (si l’eau est trop chaude, les protéines se collent a la paroi et font d’excellents substrats pour le développement des bactéries) o Lavage et nettoyage avec un détergent o Désinfection a l’eau de javel diluée a 1/10 en trempage de 15 à 20 minutes o Séchage des seaux posés a l’envers sur une étagère (pas directement sur le sol) III.2 Hygiène et biosécurité de l’environnement de la nurserie L’une des définitions globales du bien-être animal stipule que celui-ci est satisfaisant si l’animal ne souffre ni de faim, ni de soif, ni d’inconfort, ni de douleurs, blessures, maladie ou détresse et vivant dans des conditions de logement idéal en matière de propreté, de luminosité et d’hygiène. Il doit aussi pouvoir exprimer les comportements naturels propres à son espèce. Les repères sont les suivants : Nettoyage et désinfection des boxes individuels : après le sevrage ou mouvement du veau, sa niche doit être nettoyée par grattage et enlèvement de la matière organique, désinfecté avec le produit approprié a forte pression et mise en quarantaine pendant au moins une semaine.
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Etapes de nettoyage et désinfection des boxes : Nettoyage o Renversement de la niche à l’envers o Balayage et dépoussiérage o Evacuation du fumier o Raclage de toutes les traces de matières organiques sur le sol et l’intérieur de la niche Trempage o Action : la niche et le sol d’entourage seront humidifiés au nettoyeur basse pression avec de l’eau et le détergent, afin de faciliter le travail de décapage de la matière organique. o Prélavage a l’eau Décapage, rinçage et désinfection o But ; enlever toute trace de matière organique visible dont la présence réduit considérablement l’action du désinfectant o Matériel nécessaire : nettoyeur haute pression o Produit utilisé : selon disponibilité au magasin o Quantité : 30 l de solution / 1000 l Eau o Concentration : 2% o Matériel nécessaire : un nettoyeur basse pression (prélavage) et un laveur haute pression équipé d’une lance mousse o Temps de contact nécessaire : 20 minutes Vide sanitaire Le temps minimum entre la désinfection et l’utilisation de la niche est de 7 jours, 3 jours en cas de force majeure
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Lors des soins, quel que soit l’intervention : o Adopter des règles d’hygiène de base : se laver les mains avant et après l’intervention, porter des gants à usage unique. o Utiliser des seringues et aiguilles adaptes à la quantité du produit à injecter o Changer d’aiguille entre chaque animal o Ne pas réutiliser les seringues qui ont servi pour injecter des traitements a des animaux malades o Désinfecter régulièrement le matériel réutilisable : eau bouillante, antiseptique. o Attention aux joints des pistons de seringue qui supportent mal chaleur o Veiller à la réalisation dans les meilleures conditions les différents types d’injections (sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse) o La température corporelle : un bon indicateur pour repérer un état infectieux, une inflammation, ou un passage viral. o La température normale d’un veau oscille entre 38 et 38,5°C
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III.3 Hygiène, santé et sécurité en milieu de travail Questions relatives à Oui l’Hygiène, santé et sécurité Existe-t-il des installations sanitaires pour se laver les mains sur le milieu du travail ? Y a-t-il un accès aux toilettes propres à proximité du lieu du travail ? Le matériel et les équipements de travail sont-ils munis de dispositifs de sécurité ? Les instructions en cas d’accident ou d’urgence, sont-elles clairement comprises par les ouvriers ? Est-ce au moins un ouvrier, ayant reçu une formation aux premiers secours est présent sur le site d’activité en cours ? Les trousses des premiers soins de secours sont-elles disponibles à proximité du lieu de travail ? Les dangers sont-ils clairement identifiés par des panneaux d’avertissement ? Existe-t-il des procédures relatives aux cas d’urgence et aux accidents ? Les salariés sont-ils informes des dangers des produits utilises ? Les ouvriers sont-ils équipés de vêtements de protection ? Les vêtements et les équipements de protection sont-ils stockés dans un endroit adéquat ? La conduite d’élevage répond-elle à un minimum d’exigence zootechnique et sanitaire ? (Respect des lois)
Non Observations et commentaires
✓
Il existe une installation sanitaire dans chaque bloc.
✓
Le nettoyage des toilettes est effectué deux fois par jour.
✓
Le matériel est en bon état
✓
Les ouvriers ont suivi une sensibilisation sur l’importance de l’hygiène, la santé et la sécurité
✓
La plupart des ouvriers ont reçu une formation aux premiers secours pour intervenir en cas d’urgence
✓
Les trousses des premiers soins de secours se trouvent dans le bloc administratif. Chaque endroit possède des panneaux d’avertissement spécifiques à son contenu. Ils existent des affiches pour chaque cas d’urgence ou d’accident.
✓
✓
✓
Les salaries ne prennent pas en considération ces dangers Les ouvriers sont bien équipes de vêtements de protection Ils sont stockés dans les vestiaires des ouvriers
✓ ✓
✓
La conduite technique répond au minimum d’exigence zootechnique et sanitaire
Tableau 24: Hygiène, santé et sécurité en milieu de travail
Commentaire : D’après ma propre analyse je constate que les normes d’hygiène, santé et sécurité sont respectés au sein de la coopérative 70
IV.
Circuits de commercialisation Produits
Destination
Pourcentage
de
production autoconsommée (%) Viande
« COPAG VIANDE »
Fumier
Adhérents
100%
« COPAG 100%
ELEVAGE » Tableau 25: Destination de la production
o
Le prix de vente : Taurillons : 30 à 35 Dhs/kg PV
o
Les intermédiaires : « COPAG VIANDE »
COPAG ELEVAGE
COPAG VIANDE
71
la
V.
Analyse du système de production animale
Durant ma période de stage j’ai remarqué que les objectifs visés par le gérant est attient avec un pourcentage de 98%, et cela reviens à plusieurs facteurs : Facteur Interne : Le gérant de la coopérative « COPAG ELEVAGE » a une grande expérience en tous ce qui concerne la production des bovins. La présence des techniciens d’élevages à une grande expérience dans ce domaine La surveillance du gérant La bonne relation entre le cadre administratif et les ouvriers Le système de travail est un système participatif Facteur Externe : Les conditions climatiques favorables dans la région de Souss-Massa L’accès facile à la coopérative Le suivi de la COPAG Points forts
Points faibles
-
Expérience du gérant
-
-
La majorité de la main d’œuvre est qualifiante
servé pour l’opération du parage -
-
Le respect d’hygiène
-
La formation continue des ouvriers
-
Séparation des groupes selon leur
Manque hygiène dans le lieu réManque d’hygiène chez les veaux
phase Tableau 26: Points forts et points faibles
72
VI.
Elaboration d’une fiche du poste « Gérant » au sein de l’entreprise FICHE DE POSTE ▪ Intitulé du poste : Directeur Adjoint ▪ Position du poste sur l’organigramme : 45 personnes ▪ Formation requise : Ingénieur d’état ▪ Expériences professionnelles requises : 15 ans ▪ Missions : Assurer le bon déroulement de l’activité ▪ Activité ou taches : Management ▪ Spécificités du poste : déplacement fréquent ▪ Indicateurs d’évaluation du poste :
Durant la période de stage que j’ai effectué à la coopérative « COPAG ELEVAGE », j’ai constaté qu’il y avait quelque critère pour évoluer les compétences d’un gérant : ✓ La bonne relation entre le gérant et les ouvriers ✓ La bonne décision ✓ L’intervention au moment idéal ✓ L’auto-formation
73