PRESENTATION Sécurité Sociale & Maladies Professionnelles [PDF]

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Zitiervorschau

Sécurité sociale & Maladies professionnelles Filière: Gestion des Ressources Humaines Semestre 3

Université Moulay Ismail - Meknès Ecole Supérieure de Technologie Enseignent : EL QOURI Abdelouahed

Année Universitaire 2020-2021

Ce cours tend tout d'abord à appréhender la notion de protection sociale (origine, définition, mécanismes, missions, intervenants, et sources de financement). Il vise ensuite à présenter l’évolution historique et le fondement de la sécurité sociale au Maroc, en distinguant entre sécurité sociale et assurance sociale d’une part et sécurité sociale et la protection sociale d’autre part. De même, il décrit les différents établissement de la sécurité sociale au Maroc. Puis, il présente le régime marocain de la sécurité sociale (RMSS) géré par la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Il a enfin vocation à aborder le système de couverture des risques professionnels . 2

Plan du cours Introduction Ch1. Le système marocain de Sécurité sociale (SMSS) 1. Généralités 2. Emergence et évolution du SMSS 3. L’organisation du SMSS CH2. Le régime marocain de sécurité sociale géré par la CNSS 1. L’organisation financière 2. Les prestations du régime CH3. Le système de couverture des risques professionnelles ( accidents du travail et maladies professionnelles) 1. Définitions 2. La réparation 3

Introduction La notion de protection sociale est apparue au Maroc au XXe siècle. Elle est définie par tous les mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus et aux ménages de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux qu’ils rencontrent. Les risques sont des situations ou des événements qui perturbent la situation économique des ménages par augmentation des dépenses et/ou la diminution des ressources. Les risques peuvent être de nature diverse : origine professionnelle : accidents du travail, maladies professionnelles origine non professionnelle : vieillesse, invalidité, maladie, maternité, décès, veuvage; origine économique : perte d’emploi. 4

C'est une notion plutôt anciennes même si, comme nous l'avons dit, l'expression « protection sociale » n'est apparue au Maroc qu'au XXe siècle. Dans notre culture arabo-musulmane, il y avait des pratiques très aniciennes traduisant la solidarité comme principe de la protection sociale ( Zakat, Wakf ou Habous…) qui permettent d’aider certains individus à surmonter des situations difficiles. La protection sociale est un droit constitutionnel . L’article 31 de la constitution marocaine de 2011 « « L’État, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits : - aux soins de santé ; - à la protection sociale, à la couverture médicale et à la solidarité mutualiste ou organisée par l’État ». 5

La protection sociale est un droit humain

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Mécanismes de la protection sociale au Maroc a. La sécurité sociale qui constitue le cœur du système, intègre les risques couverts et les prestations servies par les organismes de sécurité sociale. Basés sur une solidarité socioprofessionnelle, ces dispositifs couvrent généralement les risques de santé, de vieillesse, d’invalidité, de chômage. Deux traits caractérisent ce sous-système : l’obligation de l’affiliation et le financement des prestations par les cotisations. b L’aide sociale, regroupe les divers secours accordés aux b. nécessiteux par des institutions publiques locales ou nationales. Elle comprend des prestations à caractère social bénéficiant à l’ensemble des résidents : services publics de santé et des aides d’alimentation… Les prestations accordées dans le cadre de ce sous-système, fondé sur l’assistance publique visant à éradiquer la pauvreté, sont financées évidemment par l’impôt.

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Mécanismes de la protection sociale au Maroc c. L’action sociale correspondant à l’ensemble des prestations

d’assistance accordées souvent sous conditions de ressources aux personnes qui ne sont pas affiliées à un régime de sécurité sociale ou dont le revenu est inférieur à un seuil donné. Elles sont destinées aux plus démunis dans le but de leur permettre de faire face aux besoins les plus élémentaires notamment en matière de logement et d’aide alimentaire. Ces prestations sont généralement fournies par les collectivités territoriales, les sociétés de bienfaisance et les associations caritatives. d. Les dispositifs privés de prestations créés à l’initiative des employeurs et des organismes de mutuelle et des compagnies d’assurance offrent une pension ou une assurance-maladie complémentaire obéissant à la logique d’épargne. Ils constituent un moyen de fidélisation des employés.

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Mécanismes de la protection sociale au Maroc On peut aussi regrouper ces mécanismes selon le degré de contribution des bénéficiaires: Un système de protection sociale contributif (CMR, RCAR, CNSS, CNOPS…), Un système de protection sociale partiellement contributif (RAMED) et d’un système de protection sociale non-contributif (Tayssir, Kafala, INDH, établissements de protection sociale pour les personnes en difficulté…).

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Missions Les systèmes de protection sociale marocaines ont pour ambition de remplir une double mission : Garantir aux travailleurs un revenu de remplacement qui leur permet de conserver un pouvoir d’achat qui se rapproche le plus possible de celui de la vie active. Dans cette optique, la prestation est déterminée en proportion du salaire dans le cas de la retraite ou de chômage et en fonction des coûts lorsqu’il s’agit de soins de santé ; Renforcer la cohésion sociale en mettant en place des mécanismes permettant de lutter contre la pauvreté et éviter toute sorte d’exclusion sociale. C’est l’objectif des minima sociaux et autres prestations d’aide à la réinsertion. 10

Intervenants au niveau de la protection sociale La famille : un rôle primordiale La famille est le premier système de protection social. Elle est l'unique protection sociale des chômeurs et des exclus. Des montants respectables de transferts d'argent aux chefs de famille viennent des enfants, des frères et sœurs, et des parents; Certains salariés au niveau national obtiennent de l'emploi par le biais du réseau familial; Un nombre élevé des salariés exerçant leurs emplois dans une institution appartenant à leurs familles. familles L'état : un rôle important Le rôle de l'état est également important en terme de protection sociale. Une partie très importante du budget marocain est consacrée aux programmes sociaux ( la gratuite de l'enseignement et des prestations en matière de santé de base, subvention des prix des denrées de première nécessité; Compte tenu de l'importance de la protection social un département ministériel a été crée pour la solidarité. 11

Intervenants au niveau de la protection sociale La protection Institutionnelle La protection sociale institutionnelle comprend principalement l'assurance maladie, la couverture contre les accidents de travail, la retraite, veillesse..... pour la protection des salariés, il existe un salaire minimum garanti (SMIG). Les régimes de base obligatoires de la prestation sociale au Maroc qui constituent l'épargne institutionnelle sont la Caisse Marocaine de retraite (personnel de l'État), le régime collectif d'assurance et de retraite (personnel des établissements publics) et la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS, pour le secteur privé); D'autres régimes existent en matière de retraite comme la caisse interprofessionnelle Marocaine de retraite pour les employeurs du secteur privé, les caisses internes des établissements publics, et les couvertures proposées pour les compagnes d'assurances. La société civile : Face à l'ampleur des besoins, il y a eu émergence de la société civile pour prendre en charge en partie les handicapés, les enfants, les malades... des associations pour le développement de l'emploi sont crées et des associations et fondations de micro crédit ne cessent de se multiplier. 12

Les sources de financement Les cotisations sociales Les cotisations sociales s'inscrivent dans la continuité du principe de solidarité et de l’État-providence. Elles constituent en effet le moyen principal mis en place afin de redistribuer les richesses sur le territoire, dans le but de diminuer les inégalités et de protéger les individus en cas d'imprévus, liés généralement à la santé. Les cotisations sociales peuvent être à la charge de l'employeur et du salarié, ou à la charge seulement de l'employeur (allocations familiales). Nous verrons plus loin dans le cours la notion de cotisations sociales en détail. Les impôts et taxes affectées Ce sont des "prélèvements obligatoires explicitement affectés au financement de la protection sociale. (IR, TVA, TIC…) Les contributions publiques Ce sont des contributions publiques de l’État et des collectivités territoriales 13

Ch1. A.

Le

système

marocain

de

sécurité

sociale

Généralités

a. Sécurité sociale et protection sociale La sécurité sociale est un système d'assurance sociale qui comprend toutes les prestations auxquelles ont droit les assurés et qui ont pour objet de compléter ou remplacer le revenu professionnel du travailleur afin de le préserver des conséquences de certains risques sociaux. Le terme "Assurance" implique la notion de risques contre lequel on désire se protéger. Dans le cadre de la sécurité sociale, il s'agit de risques sociaux c'est-à-dire, tout événement: * Empêchant la personne d'avoir un revenu professionnel; la sécurité sociale lui assure alors un revenu de remplacement; * ou affectant le niveau de vie de la personne: le coût des soins de santé, la charge de famille qui alourdissent les dépenses des ménages, la sécurité sociale assure alors un revenu de complément.



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On parle d'assurance sociale parce qu'il s'agit d'un système d'assurances (on cotise pour couvrir les risques que l'on pourrait rencontrer soi-même) mais qui diffère des assurances privées parce qu'il est fondé sur la solidarité entre…

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La Sécurité Sociale est basée sur les grands principes suivants: *Assurance : pouvoir garantir à un individu et sa famille des revenues suffisants en cas de risque; * Solidarité : c’est la notion de redistribution des revenus. * Mutualisation des risques : c’est le principe de solidarité, les personnes à bas risque vont payer pour les personnes à haut risque de maladies, • Egalité de tous les citoyens devant les charges en fonction de leurs revenus. La protection sociale est plus large que la sécurité sociale. Elle intègre, à coté du système de SS, d’autres composante à savoir; l’aide et l’action sociale et des dispositifs privés de prestations ( assurances privées, mutuelles, …). 16

b. Assurance sociale et assurance privée • Quand on souscrit une assurance privée, la prime est fonction de l'importance du risque et la compagnie d'assurance peut refuser de prendre en charge un risque certain (on n'assure pas quelqu'un qui est déjà gravement malade). Dans la sécurité sociale, les cotisations sont fonction des revenus: une personne présentant un risque élevé payera des cotisations en fonction de son revenu dans les mêmes proportions qu'une personne ne présentant qu'un risque faible. Le système SS réalise donc une redistribution des revenus au sein de la société: des jeunes vers les vieux, des bien-portants vers les malades, de ceux qui ont du travail vers les chômeurs, des hommes vers les femmes. Contrairement aux assurances privées, la sécurité sociale est obligatoire pour tous les travailleurs. 17

B. Emergence et évolution du système au Maroc Les origines du système de la sécurité sociale marocain remontent à l’époque du protectorat qui est marqué par l’installation des premières industries au Maroc en créant un prolétariat urbain. Cette mutation s’est accompagnée de la mise en place progressive d’une réglementation fondée sur une logique d’assurance sociale. La nouvelle prévoyance était, dans son financement et son champ matériel d’application, reprise de la législation française et principalement destinée à la population européenne. Le Maroc a d’abord connu la promulgation du dahir du 25 juin 1927 relatif à la réparation des accidents du travail dont les dispositions ont été étendues aux maladies professionnelles par le dahir du 31 mai 1943. En 1930, un régime de pensions civiles réservé aux fonctionnaires français a été institué. Ce régime, chargé de servir des pensions de vieillesse et de survie, s’est prolongé depuis l’indépendance nationale dans l’actuelle Caisse Marocaine de Retraites (CMR). Une Caisse d’Aide Sociale, généralement considérée comme l’ancêtre de la CNSS, a été créée par dahir du 24 avril 1942. Elle constituait un organisme corporatif et coopératif créé par le patronat pour servir des allocations familiales aux travailleurs des grandes entreprises et des indemnités journalières de maternité. 18

B. Emergence et évolution du système au Maroc Jusqu’en 1950, le montant des allocations familiales servies aux salariés marocains était inférieur à celui attribué aux travailleurs européens. En 1949 la Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraites ( CIMR) est mise en place. Cet organisme est chargé, pour la première fois au Maroc, de servir les pensions de vieillesse et de réversion aux travailleurs du secteur privé. Cependant seule une infime partie de salariés s’est trouvée protégée, du fait que l’adhésion à cette caisse est facultative. Par ailleurs, dans le cadre de la couverture médicale, des sociétés de secours mutuels ont vu le jour. Ces sociétés se sont regroupées pour donner naissance à des mutuels à caractère sectoriel et par la suite fédéral.

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B. Emergence et évolution du système au Maroc



• •

Avec l’indépendance du Maroc, notre système de SS n’a cessé d’évolué : 1959 : Institution du régime de sécurité sociale au profit des salariés des secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales, ce régime est géré par La Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Il garantit aux assurés une protection contre les risques de suppression de revenus en cas de maladie, de maternité, d'invalidité ou de vieillesse et fait bénéficier leurs ayants droit d'une pension de survivants et d'une allocation de décès. 1965 : Fixation du taux de cotisation due à la CNSS par les Marins Pécheurs à la part. 1972 : Réforme du régime de sécurité sociale (Dahir portant loi n° 1.72.184 du 27 juillet 1972), en vue d'améliorer l'attribution des prestations, la gestion et faciliter les procédures. 1977: l’adoption de loi n° 1-77-216 relative à l’institution du Régime

Collectif d'Allocation de Retraite (RCAR). C’est une institution de prévoyance sociale dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

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B. Emergence et évolution du système au Maroc • •



• •



1982 : application du régime de sécurité sociale aux employeurs et aux salariés des exploitations agricoles, forestières et leurs dépendances. 1994 : fixation des conditions d'application du régime de sécurité sociale aux salariés travaillant dans les entreprises artisanales. 2002: l’adoption de la loi 65.00 instituant la couverture médicale de base (obligatoire) garantissant l’accès universel aux soins de santé ( RAMEED, CNOPS). 2011 : extension du régime de sécurité sociale aux professionnels de transport routier titulaires de la carte de conducteur professionnel (loi n°84.11 °84 11 modifiant et complétant la loi 1.184.72 1 184 72 du 27 juillet 1972 du régime de sécurité sociale). 2015 : l’entée en vigueur du régime AMO pour les étudiants 2017 : la loi 98-15 relative à l'Assurance Maladie Obligatoire pour les catégories des professionnels travailleurs indépendants et personnes non salariés exerçant une activité libérale (couverture médicale des actifs non salariés - AMI). 2018 : entrée en vigueur de la loi n° 19-12 fixant les conditions de travail et d’emploi des travailleuses et travailleurs domestiques.

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C. L’organisation du système marocain de sécurité sociale •

Le système marocain de la sécurité sociale couvre tous les salariés du secteur public et du secteur privé. Il assure aux intéressés une protection contre les risques de maladie, maternité, invalidité, vieillesse, survie, veuvage, décès, perte d’emploi et il sert des prestations familiales. Concernant les risques d’accident du travail et les maladies professionnelles, elles sont assurés par des assurances privées (Ch4). Chaque entreprise est obligée d’assurer la totalité de leurs employés en souscrivant une police d'assurances (Féderation Marocaines des sociétés d'assurances et de réassurance).. réassurance)

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Si la Sécurité sociale au Maroc constitue un « tout », son organisation est pourtant morcelée entre différents institutions de nature diverse. Nous retrouvons ainsi des établissements publics (A), des organismes sociaux de nature spécifique (B) et des assurances privées (C)qui assurent ensemble aux personnes protégées des prestations de qualité variante.

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A.

Les

institutions

publiques

Les institutions publiques intervenant dans la mise en œuvre de la politique de sécurité sociale au Maroc sont nombreuses. Nous allons présenter brièvement les plus importantes qui sont la CNSS, la CMR, le RCAR

a. La caisse national de la sécurité sociale (CNSS) Régi par le Dahir n° 1-72-184 du 27 juillet 1972, actualisé par la Loi n° 17.02 en 2004 ; Elle est un établissement public de structure tripartite (employeurs, Etat et salariés), placé sous la tutelle du ministère du Travail et de l'Insertion Professionnelle qui dispose de directions régionales et d'agences qui gèrent le régime et versent l'ensemble des prestations. Inspiré des principes de la convention n° 102 de l'organisation internationale du travail relative à la sécurité sociale (le seul instrument international, fondé sur des principes essentiels de la sécurité sociale, qui établit, des normes minimales convenues à l'échelle mondiale pour les neuf branches de la sécurité sociale: Soins médicaux; Prestations de santé; Prestations de chômage; Prestations de vieillesse; Prestations d’accidents du travail; Allocations familiales; Prestations de maternité; Prestations d’invalidité; et Prestations de survivants). 24

a. La caisse nationale de la sécurité sociale ( CNSS)

Objet du régime * Couverture sociale des travailleurs salariés du secteur privé; * Protection contre les risques de suppression de revenu en cas de maladie, de maternité, d’invalidité, de vieillesse ou de décès. * Octroi des allocations familiales et des allocations au décès.



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a. La caisse national de la sécurité sociale (CNSS) Champ d’application personnel • • • • • •

Salariés du secteur privé exerçant leurs activités dans: L’industrie; Le commerce; Les professions libérales; L’agriculture; L’artisanat; La pêche maritime. Des titulaires d'une pension d'un montant >500 MAD1 par mois (AMO). Etudiants ayant moins de 30 ans (AMO). Les travailleurs indépendants et personnes non salariés exerçant une activité libérale. Les travailleuses et travailleurs domestiques.

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a. La caisse national de la sécurité sociale (CNSS)

Prestations sociales garanties Prestations familiales; Prestations à court terme: (Indemnités journalières, de maladie et de maternité, Allocations au décès); Prestations à long terme: (Pensions d’invalidité, Pensions de vieillesse, Pensions de survivants.) 27

a. La caisse national de la sécurité sociale (CNSS)

Financement du régime - Cotisations patronales et salariales assises sur l’ensemble des rémunérations perçues par les salariés; (Ces cotisations varient selon la famille de prestations concernées); - Intérêts produits par les fonds de réserves déposés à la Caisse de Dépôt et de Gestion.

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a. La caisse national de la sécurité sociale (CNSS) Affiliation et inscription à la CNSS L’affiliation de l’entreprise à la CNSS est obligatoire. L’entreprise est tenue de s’affilier à la CNSS au plus tard 30 jours après l’embauche du premier salarié. Elle doit en outre déclarer régulièrement à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale le montant mensuel du salaire versé et le nombre de jours travaillés par ses salariés. Le numéro d’immatriculation permet: - L’identification du salarié; - L’enregistrement des déclarations des salaires; - La sauvegarde des droits. Le numéro d’immatriculation à la CNSS est attribué pour toute la durée de la vie professionnelle de l'assuré.

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a. La caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS

Assurance volontaire Ouvert au travailleur qui cesse ses activités; Objet: sauvegarde des droits aux prestations; prestations Conditions: avoir 1080 jours de cotisations et dépôt de sa demande dans un délai ne dépassant pas une année à compter de sa cessation du travail. •

-

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b. La caisse marocaine de retraite (CMR) La Caisse Marocaine des Retraites est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il s’agit d’un régime obligatoire pour les établissements du secteur public et parapublic. Champ d’application: La caisse gère les régimes de pensions suivants : le régime des pensions civiles (fonctionnaires de l’Etat, agents des collectivités locales et de certains établissements publics) ; le régime des pensions militaires (Forces Armées Royales et Forces Auxiliaires); le régime de retraite complémentaire ATTAKMILI ; les régimes non cotisants de pensions (pensions d’invalidité, allocations des Anciens Résistants et Anciens Membres de l’Armée de Libération). 31

b. La caisse marocaine de retraite (CMR) Les prestations sociales garanties La CMR sert des prestations au profit des affiliés, des retraités, des résistants et de leurs ayants droit en cas de décès sous forme de : Pensions principales : - Pension de retraite ; -Pension Pension d’invalidité en cas d’incapacité imputable au service. Pensions de réversion : - Pension de veuve ou de veuf ; - Pension d’orphelin ; - Pension d’ascendant. La CMR sert également les allocations familiales aux titulaires de pensions de retraite et d’invalidité 32

c. Le régime collectif des allocations de retraite (RCAR) Le Régime Collectif d'Allocation de Retraite (RCAR) est une institution de prévoyance sociale dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière, créée par le Dahir portant loi n° 1-77-216 du 4 octobre 1977 et gérée par la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG). Il s’agit d’un régime d’assurance des salariés du secteur semi public semi-public. Champ d’application matériel: La pension de vieillesse; La pension d'invalidité, Pension de décès; Les allocations familiales. 33

c. Le régime collectif des allocations de retraite (RCAR) Champ d'application personnel Le RCAR est constitué d'un régime général et d'un régime complémentaire: Le régime général est le régime de base du personnel relevant du champ d'application du RCAR qui comprend: ◦ Le personnel non titulaire de l'Etat et des Collectivités Locales (temporaires, journaliers, occasionnels), ◦ Le personnel contractuel de droit commun, ◦ Le personnel des organismes soumis au contrôle financier de l'Etat prévu par le Dahir n° 1-59-271 du 17 chaoual 1379 (14 avril 1960) organisant le contrôle financier de l'Etat sur les offices, les établissements publics ou les sociétés concessionnaires ainsi que des sociétés et organismes bénéficiant du concours financier de l'Etat ou des collectivités publiques. Le régime complémentaire, quant à lui, est un régime conventionnel. Sont soumis obligatoirement à ce régime les affiliés au régime général justifiant d'un salaire supérieur au plafond des salaires fixé annuellement par le RCAR, et dont l'employeur est signataire de la convention d'adhésion à ce régime. 34

B. Organismes sociaux de nature spécifique A côté des institutions Etatiques, il existe d’autres organismes sociaux de nature spécifique qui concourent à la mise en œuvre de la politique de sécurité sociale. Ils sont constitués essentiellement de la caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et de la caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR). a. La caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) La CNOPS est une fédération des mutuelles des fonctionnaires et des agents des établissements publics créée en 1970. Elle fait suite à « la fédération des sociétés de secours mutuels et œuvres de prévoyance des fonctionnaires et agents des administrations du gouvernement chérifien » créée depuis 1950 sous le protectorat. Elle gère l'assurance maladie du régime public et des étudiants (depuis la rentrée scolaire 2015). 35

a. La caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS)

Les principaux mutuels membres de la CNOPS sont : la Mutuelle de Police créée en 1919; la Mutuelle de Douanes et Impôts indirects (MDII), créée en 1928 ; les Œuvres de Mutualité des Fonctionnaires et Agents assimilés du Maroc (OMFAM), créées en 1928, la Mutuelle des Postes et Télécommunications MGPT), créée en 1946 ; la Mutuelle Générale du Personnel des Administrations Publiques du Maroc (MGPAP), créée en 1946 ; la Mutuelle Générale de l'éducation nationale du Maroc (MGEN), créée en 1963 ; la Mutuelle des Forces auxiliaires (MFA), créée en 1963; la Mutuelle du Personnel de l'Office d'Exploitation des Ports (MODEP) en 1995. 36

b. La caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) La Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite est créée en 1949, sous forme d’association d’employeurs. Cette association est chargée, pour la première fois au Maroc, de servir les pensions de vieillesse et de réversion aux travailleurs du secteur privé. L’affiliation de l’employeur à la CIMR est facultative. La CIMR prévoit trois régimes d’adhésion : • Le régime normal : l’adhésion au régime normal de la CIMR est accessible à tous les employeurs opérant sur le territoire national, quels que soient leur statut juridique et leur secteur d’activité, privé ou public, pour peu qu’ils disposent d’au moins trois salariés ; La retraite normale de la CIMR complète efficacement la pension servie par les régimes de base, qui peut se révéler insuffisante à cause du plafonnement du salaire soumis à cotisation ou encore de l’insuffisance de la durée de cotisation. 37

b. La caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) Les cotisations à la Retraite Normale comportent 2 parts : une part salariale payée par le salarié et une part patronale, prise en charge par l'entreprise. Cinq taux de cotisation à la retraite normale sont proposés; l'entreprise et ses salariés choisissent ensemble, parmi les taux proposés, celui qui leur convient le mieux.

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b. La caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) le régime complémentaire : l’adhésion au régime de retraite complémentaire est ouverte à tous les employeurs adhérents à la CIMR au profit de leurs salariés cotisant au régime normal au taux maximum de 6% pour chacune des parts patronale et salariale. Trois taux de cotisation supplémentaires sont proposés dans le cadre de ce régime : 1%, 1% 1,50% 1 50% et 2% pour chacune des parts salariale et patronale. le régime à 55 ans : tout employeur adhérant au régime normal de la CIMR, peut souscrire au régime de retraite à 55 ans sans anticipation, quels que soient les taux de cotisation adoptés. Avec la Retraite à 55 ans sans anticipation, le salarié affilié à la CIMR peut sortir en retraite dès 55 ans sans subir de réduction sur sa pension. 39

C. L’assurance des risques professionnels Cadre juridique : Dahir du 6 février 1963 actualisé le 23 juillet 2002. La loi prévoit : - Couverture des risques par les compagnies d’assurance privée; - Obligation d’assurance (instituée en 2002); Au Maroc, l’assurance contre les conséquences des accidents de travail et des maladies professionnelles est confiéé aux compagnies d’assurance sur la base d’un dahir. Il constitue un des rares pays où les accidents du travail et les maladies professionnelles ne sont pas considérés comme des risques de sécurité sociale ouvrant un droit universel à des prestations en nature et en espèces mais comme une responsabilité civile de l’employeur assurable auprès de tiers. 40

Les régimes d’assurance obligatoires des risques sociaux

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Les régimes d’assurance facultatifs des risques sociaux

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• D’autres régimes de protection sociale

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CH2. Le régime marocain de la sécurité sociale géré par la CNSS La sécurité sociale relevant de la CNSS est le seul système de la protection sociale au Maroc qui gère dans un cadre unique une pluralité de risques : prestations pour la famille; prestations à court terme; prestations à long terme et action sanitaire et sociale. Pour bénéficier des prestations de ce régime et être assuré social: Il faut être assujetti à ce régime : le rattachement obligatoire. La loi a bien précisé les personnes obligatoirement assujettis à la CNSS (voir le premier chapitre); Il faut être immatriculé: L’immatriculation est l’opération administrative par laquelle une personne est inscrite sur la liste des assurés sociaux. Pour les salariés, c’est au premier employeur qui embauche un travailleur dépendant non encore immatriculé qu’incombe l’obligation de faire une déclaration à la CNSS. L’immatriculation confère à l’assuré un numéro d’immatriculation. 44

A. Organisation financière Le régime de sécurité sociale est financé par : les cotisations patronales et salariales ; les intérêts produits par les fonds de réserve déposés à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) (CDG). Les cotisations servant à la couverture des prestations familiales et solidarité AMO sont à la charge exclusive des employeurs. En revanche, celles servant à la couverture des prestations à court et à long termes, sont à la charge des employeurs et des travailleurs. 45

A. Organisation financière a. Assiette de cotisations Les cotisations dues à la Caisse nationale de sécurité sociale sont assises sur à l’ensemble des rémunérations brutes perçues par le salarié (salaire de base, heures supplémentaires, indemnités, primes, gratifications…) à l’exception des sommes destinées au remboursement de frais effectifs d’emploi (indemnité justifiée de déplacement, de transport….) et les allocations familiales. Les cotisations au titre des prestations à court et à long termes, sont calculées sur la base de la rémunération brute mensuelle dans la limite d’un plafond fixé par décret (6000 dhs/mois). Pour les marins pêcheurs à la part, la cotisation sur l’ensemble des rémunérations est remplacée par une cotisation sur les recettes brutes du bateau de pêche. 46

A. Organisation financière b. Taux de cotisation : ils varient selon chaque famille de prestation : Travailleurs salariés

(1)Au 16 avril 2020, 1 dirham marocain (MAD) vaut 0,0901 euro. (2) Les entreprises qui disposent d'une couverture médicale groupe avant le démarrage de l'Assurance Maladie Obligatoire - AMO (1er mars 2006), sont exonérées partiellement du paiement de la cotisation. Elles ne paient que le taux correspondant à la solidarité. Pour pouvoir bénéficier de cette exonération, les entreprises doivent retourner tous les ans à la CNSS, un Formulaire Réf.325-1-03 «Attestation de bénéfice d'une couverture médicale» qui doit, au préalable, être dûment remplie et cachetée par l'organisme assureur. 47

A. Organisation financière Cas particulier des marins pêcheurs : - Chalutiers : 4,65 % du total du produit de la vente du poisson pêché ;

- Sardiniers, palangriers et canotiers(pêche artisanale) : 6 % du total du produit de la vente du poisson pêché. Travailleurs non-salariés

La cotisation au titre des 2 régimes, AMO et retraite des travailleurs non salariés, est déterminée sur la base du revenu forfaitaire applicable à la catégorie, à la sous catégorie ou au groupe de catégorie dont ils relèvent. Le revenu forfaitaire de chaque catégorie est fixé dans le décret spécifique de chaque catégorie. 1,75 SMIG < L'assiette forfaitaire est indexée < 2.75. 48

A. Organisation financière Etudiants Les frais sont entièrement pris en charge par l'Etat pour les étudiants du secteur public et des universités. Les étudiants du secteur privé et des filières payantes de l'enseignement supérieur public doivent s'acquitter d'une cotisation de 400 MAD par an perçue avec les droits d'inscription.

Assurés volontaires

(1) Le salaire de référence pris en considération pour le calcul des cotisations correspond au salaire moyen des 6 derniers mois déclarés à la CNSS au moment de l'assujettissement de l'assuré au régime de sécurité sociale. Ce salaire ne peut en aucun cas être inférieur au SMIG.

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A. Organisation financière Retraités

La cotisation maladie (AMO) des retraités est fixée à 4,52 % de l'ensemble des pensions de base ; elle est précomptée directement par l'organisme débiteur de la pension.

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APPLICATION KHALID est salarié depuis décembre 2014 en qualité de comptable avec un salaire mensuel moyen de 7000 dhs. Il est marié et père de 3 enfants. En janvier 2021, il viendra de cesser son activité avec son employeur sans atteindra l’âge de retraite et se pose différentes questions quant à sa future protection sociale. Dans le système de sécurité sociale marocain, y a -t-il t il une possibilité pour que KHALID se protège contre les risques sociaux à partir du 20 janvier 2021? sachant qu’ il a accumulé 1300 jours de déclarations? Si oui, par quel régime? Et sous quelles conditions? Et qui payera sa cotisation? Et avec quels montants?

51

A. Organisation financière c. Paiement des cotisations Le versement des cotisations incombe exclusivement à l’employeur. L’employeur est ainsi débiteur vis-à-vis de la Caisse nationale de sécurité sociale de la cotisation totale (patronales et salariales) et responsable de son paiement. Le fait générateur de la dette des cotisations est constitué par le paiement de la rémunération. Le versement des cotisations doit intervenir chaque mois, dans les 15 premiers jours du mois suivant le mois au titre duquel les cotisations sont dues. 52

A. Organisation financière d. Retard de paiement des cotisations A partir de 1994, les majorations de retard du paiement des cotisations ont été ramenées à 3% pour le premier mois de retard et à 1% pour chaque autre mois de retard. En vue de rendre les mesures prises plus dissuasives, il a été procéder au relèvement des pénalités qui ont atteint un montant de 500 dhs à 10.000 dhs. Cette astreinte est applicable pour chaque déclaration inexacte concernant soit la situation du travailleur, soit celle des salariés. 53

B. Les prestations de la CNSS La notion de prestations comprend, de façon générique, l’ensemble des droits auxquels peut prétendre un assuré social de la part de la CNSS. Ces prestations peuvent être classées, selon les domaines qu’elles couvrent, en trois branches : Allocations familiales ; Les prestations sociales à court terme : • Indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident non régis par la législation sur les accidents du travail et les maladies professionnelles; • Indemnités journalières de maternité; • Allocations au décès. Sont classés dans cette branche, les remboursements que la CNSS effectue à l’employeur qui a avancé au salarié la rémunération du congé supplémentaire à l’occasion d’une naissance dans son foyer. Les prestations sociales à long terme : • Pensions d’invalidité; • Pensions de vieillesse; • Pensions de survivants.

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a. Allocations familiales Peuvent prétendre aux allocations familiales : les travailleurs salariés domiciliés au Maroc, les titulaires de pensions (vieillesse et d'invalidité) ayant des enfants nés au plus tard le 300e jour après la date de prise d'effet de la pension. en cas de décès du travailleur cotisant ou du pensionné, le droit aux allocations familiales est maintenu aux enfants bénéficiaires.

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a. Allocations familiales Pour bénéficier de cette prestation, le travailleur doit justifier : de 108 jours de cotisations pendant 6 mois civils d'immatriculation; de la perception d'un salaire minimum mensuel supérieur ou égal à 60 % du SMIG (ou SMAG pour le secteur agricole). L'âge limite des enfants bénéficiaires est en principe de 12 ans ; toutefois, le service des allocations familiales est poursuivi : jusqu'à 18 ans pour les enfants placés en apprentissage; 21ans pour les titulaires du baccalauréat qui poursuivent leurs études au Maroc ou à l'étranger; sans limite d'âge pour les enfants qui, par suite d'infirmité ou de maladie incurable, sont dans l'impossibilité permanente d'exercer une activité lucrative.

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a. Allocations familiales Le montant mensuel des allocations familiales ( à partir du juillet 2019) est égal, pour chaque enfant à charge et dans la limite de 6 maximum, à: 300 DHS du 1er au 3e enfant; 36 DHS du 4e au 6e enfant.

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b. Prestations sociales à court terme Il s’agit de prestations contributives servies en espèces ou/et en nature par la CNSS. Les premières sont les substituts ou les compléments de revenu et les secondes sont les remboursements des frais engagés par l’assuré social luimême ou pour un de ses ayants droit. Ils sont pris en charge partiellement. 1. Risque maladie Maladie - Prestations en nature Principe: - Les assurés du régime de la CNSS et leurs ayant droits, en cas de maladie, bénéficient de plusieurs prestations en nature. Elles concernent la prise en charge partielle des frais médicaux (consultations médicales, soins médicaux ou paramédicaux, examens médicaux, hospitalisations, médicaments, etc.). - L’assuré social règle la prestation puis, grâce à l’envoi d’une feuille de soins, est remboursé ultérieurement du montant pris en charge par la CNSS (remboursement partiel). 58

1. Risque maladie •

Conditions :

La réalisation d'une période de cotisation de 54 jours ouvrables successifs ou non pendant les 6 mois précédant les soins; - Le paiement effectif des cotisations par l'employeur; - L'identification des membres de la famille de l'assuré ou du pensionné auprès de la CNSS. - la déclaration des maladies longues et coûteuses à la CNSS. -

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1. Risque maladie • -

-

-

Sont considérés comme ayants droit : Le conjoint de l'assuré seulement s'il ne bénéficie d'aucun autre régime, Les enfants : . À charge de l’assuré âgés de 21 ans au maximum; . les enfants âgés de 26 ans au maximum s'ils poursuivent des études supérieures, les enfants, sans limite d'âge, atteints d'un handicap physique ou mental et dans l'impossibilité totale, permanente et définitive d'exercer une activité rémunérée. Lorsque les parents sont l'un et l'autre assurés, les enfants sont déclarés à l'organisme assureur du père. 60

1. Risque maladie Maintien de droits aux prestations en nature de la CNSS - En cas de cessation d'activité, l'assuré bénéficie, à compter de la date à laquelle les conditions pour relever d'un régime d'assurance maladie de base ne sont plus remplies, du maintien de droit aux prestations pendant une période maximum de 6 mois. - En cas de dissolution du mariage, l'ex conjoint d'un assuré qui ne bénéficie pas d'un régime d'assurance maladie à titre personnel, continue de bénéficier des prestations de l'AMO pendant un an. - Les ayants droit de l'assuré décédé qui ne bénéficient d'aucun autre régime d'assurance maladie ont leurs droits maintenus aux prestations de l'AMO pendant une période de 2 ans. - En cas d'arrêt des études pendant une période dépassant 6 mois sans justificatif valable, la couverture AMO de l'étudiant n'est plus effective. 61

1. Risque maladie Maladie - Prestations en espèces •



Lorsque l’assuré malade ou accidenté est provisoirement hors d’état de travailler, la CNSS lui verse un substitut de salaire sous la forme d’indemnités journalières (prestations en espèces). Celles-ci ne couvrent que partiellement la perte de salaire. salaire

Conditions: Pour prétendre aux indemnités journalières lors d'un premier arrêt de travail, l'assuré salarié doit justifier de 54 jours de cotisations au cours des 6 mois civils précédant l'incapacité de travail.

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1. Risque maladie • -

Montant et durée Les prestations sont servies à partir du 4e jour d'arrêt de travail en cas de maladie ou d'accident (autres que les maladies professionnelles et les accidents du travail) pour une période de 52 semaines maximum au cours des 24 mois consécutifs qui suivent le début de l'incapacité. l'incapacité

Les indemnités journalières correspondent aux 2/3 du salaire journalier moyen sur lequel les cotisations ont été versées durant les 6 mois qui précèdent le début de l'incapacité de travail. Elles ne peuvent être inférieures au salaire minimum légal (14,13 MAD/heure). - A la suite du premier arrêt de travail, l'assuré ne peut prétendre à de nouvelles indemnités journalières qu'après une période minimum de 6 jours de cotisations. -

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1. Risque maladie Application Saad travaille depuis 10 ans chez Acier du Nord avec un salaire mensuel moyen de 6000 dh. Il a une bronchite sérieuse. Son médecin lui prescrit un arrêt maladie de 10 jours. 1. À quelles prestations sociales peut-il prétendre ? justifiez votre réponse. 2. Si il a droit à une prestation sociale en espèces. Qu’elle est son montant ? Et qui le paiera? La bronchite de Saad ne passe pas. Son médecin traitant lui prolonge directement son arrêt de travail de 15 jours. Saad hésite à prendre effectivement le congé prescrit car il craint de ne pas pouvoir bénéficier des prestations en espèces de la sécurité sociale. 3. Il vous demande conseil sur la possibilité de prendre congé rémunéré suite au prolongement de son arrêt du travail prescrit par son médecin.

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Corrigé 1.

2. 3.

Puisque Saad a 10 ans d’ancienneté de travail (on suppose que les cotisations sont payés de façon régulière) et son médecin a diagnostiqué une maladie sérieuse et lui prescrit un arrêt du travail, il a droit à des prestations en natures et en espèces ( indemnité journalières). Mais il ne percevra pas d’indemnité pour les trois premiers jours d’arrêt de travail. Montants des prestations en espèces : 2/3*6000/30* 7 = 933.33 dhs. Versés par la CNSS à M. SAAD. M. Saad peut prétendre à de nouvelles indemnités journalières qu'après une période minimum de 6 jours de cotisations. Si M. SAAD justifie 6 jours minimum de cotisations, il a droit de bénéficier des indemnités journalières couvrant les 9 jours

restant.

65

2. Risque maternité La protection sociale des risques maternité est assez proche de celle des risque maladie. Mais, l’assurance contre les risques maternité a des particularités.

Prestations en nature •

Le panier de l'AMO prévoit que la femme-salariée enceinte ouvre droit pendant toute sa grossesse à l'ensemble des prestations en nature requises par son état (visites médicales, radio, analyses, etc…) avant et après l'accouchement. Une partie des frais engagés par l’assurée sociale sera remboursé ultérieurement par la CNSS. Le reste peut être assuré par des formules alternatives (assurance complémentaire). 66

2. Risque maternité • -

-

Conditions : La réalisation d'une période de cotisation de 54 jours ouvrables successifs ou non pendant les 6 mois précédant la date d’accouchement. d’accouchement Le paiement effectif des cotisations par l'employeur; L'identification de l'assurée sociale (femme enceinte) auprès de la CNSS. 67

2. Risque maternité Prestations en espèces: indemnités journalières La femme salariée qui cesse toute activité salariale à l’occasion de l’accouchement, bénéficie des prestation en espèces (indemnités journalières.) •

-

Conditions: Pour prétendre aux indemnités journalières lors d'un congé de maternité, l'assurée sociale (femme enceinte) doit justifier de 54 jours de cotisation, cotisation continus ou discontinus pendant les 10 mois civils d’immatriculation qui précèdent la date de l’arrêt de travail. La salariée doit attester par certificat médical son état de grossesse et la date présumée de son accouchement. dispose d'un congé de maternité de 14 semaines, sauf stipulations plus favorables dans le contrat de travail, la convention collective de travail ou le règlement intérieur. 68

2. Risque maternité Montant et durée: Les indemnités journalières sont égales à 100 % du salaire brut moyen plafonné à 6 000 MAD par mois. Le montant minimum de ces indemnités ne peut, en aucun cas, être inférieur au SMIG (2 570 MAD pour 191 heures par mois). - Ces indemnités concernent toute la durée légale du congé maternité fixée par le code de travail qui est de 14 semaines (98 jours), dont 7 semaines minimum après la date de l'accouchement. -

Remarque Lorsqu'une naissance survient dans un foyer, le père a droit à un congé de naissance de 3 jours, remboursé (692,30 MAD maximum) directement par la CNSS à l'employeur.



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2. Risque maternité Application A. L’épouse de M. Khalil, femme au foyer, attend son premier enfant. Travail à faire: À quelles prestations sociales peut-elle prétendre ? Et sous quelles conditions? B. Mme Naciri, comptable en entreprise avec un salaire mensuel moyen de 8000 dh, attend un nouveau né. Elle se demande si pendant son congé de maternité elle va continuer à toucher une rémunération. Travail à faire: 1. Renseignez-la. 2. Quelle va être la durée de son congé de maternité ? 3. Quelle est le montant de la rémunération perçu par Mme Naciri durant le congé de maternité? 4. Est-ce qu’elle a droit à d’autres prestations sociales? 70

3. Risques décès -Allocations au décès Principe général: Une allocation au décès est versée aux personnes qui étaient à la charge de l’assuré ou du titulaire d’une pension d’invalidité ou de vieillesse au jour de son décès. Elle garantit aux proches de l’assuré décédé un capital destiné à leur permettre de faire face aux premières dépenses à la suite de la disparition du chef de famille. Elle est versée aux ayants droit selon l’ordre suivant : • conjoint survivant ou épouses survivantes; • à défaut, descendants; • à défaut, ascendants; • à défaut, frères ou sœurs; • à défaut la personne qui justifie avoir supporté la charge des frais funéraires. L’allocation au décès est répartie également entre les bénéficiaires de même rang.

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3. Allocations au décès Conditions: L'assuré décédé devait satisfaire à une des conditions suivantes : avoir cotisé durant 54 jours au cours des 6 mois précédant le décès, bénéficier au moment du décès, d'indemnités journalières de maladie ou d'accident, être titulaire d'une pension de vieillesse ou d'invalidité. Montant L'allocation est versée en une seule fois et son montant est de : 10 000 à 12 000 MAD en général, 9 250 MAD en cas d'accident de travail, 5 000 à 6 000 MAD si le bénéficiaire n'est pas un membre de la famille. 72

c. Prestations sociales à long terme 1. Risque d’invalidité Selon le régime de la sécurité social, lʼassuré (de moins de 60 ans ou 55 ans pour les travailleurs des mines justifiant de 5 années de fond) qui présente une invalidité présumée permanente non couverte par la législation sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, dûment constatée par le médecin traitant, le rendant totalement incapable dʼexercer une activité lucrative quelconque, a droit à une pension. pension Comme dans les autres cas d’aléas de la vie pris en charge par la Sécurité sociale, l’assurance invalidité distingue les prestations en nature des prestations en espèces. Les prestations en nature Les frais de soins médicaux de l’assuré qui perçoit une pension d’invalidité sont pris en charge partialement par la CNSS. Cela concerne les frais engagés en cas de maladie et en cas de maternité. 73

1. Risque d’invalidité Les prestations en espèces Elles sont sous forme de pension accordée à l’assuré pour compenser la perte de salaire résultant de la réduction de sa capacité de travail ou de gain due à la maladie ou à un accident non professionnel. Les conditions pour bénéficier de la pension d’ invalidité Constatation de l’état médical/ la couverture

L’invalidité de l’assuré doit être justifié par un médecin traitant désigné par la CNSS. Elle doit être non couverte par la législation sur les accidents du travail et les maladies professionnelles.

Immatriculation /cotisation

Avoir au moins 1080 jours d'assurance dont 108 pendant les 12 mois civils qui précèdent le début de l'incapacité de travail suivie d'invalidité.

Âge

Ne pas avoir l’âge légal de la retraite : à cet âge, l’assurance invalidité prend fin et laisse la place à l’assurance vieillesse. 74

1. Risque d’invalidité Le montant de la pension = f (nbre de déclarations, SMMR) Le montant de la pension d'invalidité est fonction du nombre de jours d'assurance accomplis par le travailleur et de son salaire mensuel moyen de référence (SMMR) ( (dans le cas de l'invalidité, il est défini comme étant la 12e ou la 60e partie du total des salaires soumis à cotisation et perçus pendant les 12 ou les 60 mois déclarés qui précèdent le dernier mois civil d'assurance avant le début de l'incapacité de travail suivie d'invalidité) : entre 1 080 et 3 240 jours d'assurance, il est égal à 50 % du salaire mensuel moyen de réference soumis à cotisation de l'assuré plafonné à 6 000 MAD ; Au-delà de 3 240 jours d'assurance, le taux de la pension est majoré de 1 % pour chaque période d'assurance de 216 jours d'assurance, sans toutefois dépasser 70 % du salaire mensuel moyen de référence plafonné à 6 000 MAD. 75

1. Risque d’invalidité Si l'état de l'assuré requiert l'assistance d'une tierce personne, la pension est majorée d'une somme égale à 10 % du salaire de référence. La pension d'invalidité ne peut dépasser 70 % du salaire de référence plafonné, soit 4 200 MAD et ne peut être inférieure à 1 000 MAD par mois. Remarque: La pension d’invalidité est toujours concédée à titre temporaire. Elle peut être remplacée par une pension de vieillesse de même montant lorsque le bénéficiaire atteint l'âge ouvrant droit à ladite pension. Une opération de contrôle de vie est menée chaque année par la CNSS afin de garantir la continuité du service de la pension.

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Application Pendant ses congés payés, M. Telemessani, salarié de l’entreprise BBC, a été victime d’une attaque cardio-vasculaire. Atteint d’hémiplégie, il ne peut plus se déplacer seul et doit désormais être assisté d’une tierce personne dans ses soins quotidiens. Son invalidité est totale et apparaît comme irréversible. Mme Telemessani craint que la CNSS à laquelle son mari a cotisé pendant 20 ans lui refuse le bénéfice d’une pension car la maladie a eu lieu pendant les congés payés. 1. Qu’en pensez-vous ? Mme Telemessani a déclaré à la CNSS l’invalidité de son mari constatée par le médecin hospitalier. Selon celui-ci, le taux d’invalidité de M. Tellemessani s’élève à 100 %. 2. Ce médecin est-il habilité à fixer le taux d’invalidité ? Calculer le montant de cette pension sachant que les salaires perçus par M. Telemessani depuis son recrutement est réparti comme suit: 4000 dh (8 premières années) ; 5000 dh (10 années suivantes) et 5500 dh (2 derniéres années). 77

Corrigé 1.Puisque les conditions d’attribution d’une pension d’invalidité sont vérifiées ( âge, immatriculation/cotisation, l’effectivité de l’invalidité, elle est étrangère à un accident de travail), M. Telemessani a droit d’en bénéficier quelque soit la date d’apparition de l’infirmité . 2. Après avoir été constatée médicalement, l’invalidité est déclarée à la CNSS qui est seule responsable de déterminer si l’assuré est capable ou incapable d’exercer une activité professionnelle professionnelle. L’appréciation de l’invalidité par le médecin sert de base à la CNSS. Mais seule la CNSS est compétente pour fixer le taux d’invalidité.

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2. Risque vieillesse Selon le régime de la sécurité social, l’assuré qui atteint l’âge légale de retraite a droit à des prestations en nature et en espèces. a. Les prestations en nature Elles comprennent le remboursement partiel des frais de soins médicaux, en cas de maladie ou/et de maternité, de l’assuré(e) et de ses ayants droits. droits b. Les prestations en espèces : la pension de vieillesse La pension de vieillesse est une prestation mensuelle allouée à l’assuré qui atteint l’âge légal de départ en retraite. Elle est attribuée en fonction du nombre d’années de cotisation et de l’âge de l’assuré.

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2. Risque vieillesse Les conditions pour en bénéficier dans le régime de base * Avoir atteint l’âge de 60 ans (ou de 55 ans pour les mineurs qui justifient avoir travaillé au fond pendant 5 années au moins) ; * Avoir cessé toute activité salariée ; * Avoir cotisé au minimum 3240 jours.

Montant de la pension (régime de base) * Le montant de la pension correspond à 50% du salaire mensuel moyen soumis à cotisation pour 3240 jours de cotisation. Ce montant est augmenté de 1% pour chaque période d’assurance de 216 jours accomplie en plus des 3240 jours, sans toutefois, dépasser 70% du salaire mensuel de référence (4 200 MAD). * Le montant mensuel minimum de la pension de vieillesse est fixé à 1000 MAD; * Le salaire mensuel moyen qui est pris comme référence pour le calcul de la pension est défini comme 96e partie du total des salaires soumis à cotisation et perçus par l’assuré pendant les 96 mois déclarés qui précédent le dernier mois civil d’assurance avant l’âge d’admission à pension. 80

2. Risque vieillesse Les conditions pour en bénéficier en cas de la retraite anticipée

A partir de 55 ans et jusqu'à 59 ans, l'assuré a la possibilité de demander une retraite anticipée moyennant le versement d'une prime par l'employeur à la CNSS. Le montant de cette prime varie en fonction de l'âge de l'assuré. Pour en bénéficier, il faut : * l'accord de l'employeur, * justifier d'au moins 3 240 jours de cotisations, * avoir cotisé 54 jours de façon continue ou discontinue pendant les 6 mois précédant la demande. 81

3. Risque décès - pension de survivants Afin d’assurer les ayants droit d’un assuré pensionné ou qui remplissait, à la date de son décès, certaines conditions, la CNSS en garantit le paiement de certaines prestations à savoir; un allocation au décès ( déjà traitée) et la pension de survivants. Bénéficiaires de la pension de survivants Les bénéficiaires sont les ayants droit du défunt: Le conjoint ou les épouses à charge (en cas de remariage, le droit à pension est supprimé). Les enfants à charge âgés de moins de 16 ans ou de 21 an au cas où ils poursuivent leurs études, ou 18 ans s'ils sont placés en apprentissage dans les conditions prévues par la législation en vigueur ou dans les établissements agréés par l'administration; A défaut, les enfants handicapés à charge ne disposant pas de revenu stable quel que soit leur âge.

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3. Risque décès - pension de survivantssurvivantsConditions pour en bénéficier Décès du titulaire d’une pension d’invalidité ou de vieillesse ; Décès d’un assuré qui, à la date de son décès, remplissait les conditions requises pour bénéficier d’une pension d’invalidité ou de vieillesse ; Décès d’un assuré qui comptait au moins 3240 jours d’assurance. Remarque: Au cas où le décès est survenu suite à un accident imputable à un tiers, le droit à la pension de survivants est reconnu aux ayants droit sans conditions (pourvu que l’assuré ait été assujetti à l’assurance au moment de l’accident) 83

3. Risque décès - pension de survivantssurvivantsMontant Pour le conjoint ou épouse(s), et pour l’orphelin de père et de mère 50% du montant de la pension d’invalidité ou de vieillesse à laquelle le titulaire avait droit, ou à laquelle il aurait pu prétendre à la date de son décès. Pour chaque orphelin de père ou de mère 25% du montant de la pension d’invalidité ou de vieillesse que l’assuré a perçue ou aurait pu percevoir avant son décès. Remarque:

La pension accordée aux épouses survivantes au taux fixé cidessus, est répartie également entre elles. Le montant total des pensions de survivants ne peut être supérieur au montant total de la pension d’invalidité ou de vieillesse à laquelle le titulaire avait droit ou à laquelle l’assuré aurait pu prétendre à la date de son décès. En cas de dépassement, les pensions revenant à chaque catégorie d’ayants droit font l’objet d’une réduction proportionnelle.

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Application Pendant le week-end dernier, M. Sekkat, victime d’un accident de la circulation, est décédé. Le défunt, en moment de son décès, a eu deux épouses et 3 enfants âgés de moins de 16 ans. Il travaillait 12 ans, en temps plein, en qualité de technicien dans une entreprise d’installation d’appareils sanitaires. Ses ayants droits vous demandent de les renseigner autour: 1. des types de prestations, qui ils ont droit à bénéficier, offertes par la CNSS à laquelle cotisait le défunt. 2. du montant de chaque prestation en espèce sachant que son salaire des 5 dernières années est 7000 dh. 85

CH3 CH 3. La couverture des risques professionnels Les risques professionnels sont les risques (direct ou indirect) inhérents à l'exercice d'un métier. Ils regroupent, selon le législateur marocain, l’accident de travail, accident de trajet et maladie professionnelle. Ils résultent tous les trois d’une cause extérieure au travailleur. Cependant on peut repérer le critère de soudaineté, comme un paramètre permettant de distinguer « l’accident » de la « maladie », cette dernière étant par définition d’apparition lente et progressive. progressive Leur réparation fait l’objet de dispositions communes prévoyant l’octroi de prestations spécifiques au salarié, plus favorables que celles prévues au titre de l’assurance maladie ou de l’assurance invalidité. Pour réparer ces risques, chaque entreprise doit souscrire une police d'assurances pour le compte de ses employés auprès d'une Société d'Assurance et de Réassurances. À noter que la cotisation « accidents de travail et maladies professionnelles » est à la charge exclusive de l’employeur. 86

A. Définitions a.

L’accident de travail (art 3 du dahir 1963)

on peut définir l’accident du travail comme étant celui qui survient au travailleur en relation avec l’accomplissement de son travail et qui lui occasionne un préjudice corporel quelconque. Dès lors, les conditions suivantes doivent être réunies pour retenir cette qualification : Existence d’un accident, c’est à dire d’une atteinte d’origine extérieure, quelle qu’en soit la cause ; la survenance de l’accident au cours ou à l’occasion du travail. La survenance d’un dommage corporel à la victime ;

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Que doit faire le travailleur en cas d’accident ? 1. Aviser rapidement son employeur •



Doit, au plus tard, dans les 48 heures de l’accident sauf cas de force majeur, informer ou faire informer l’employeur. Article 14-15. Pour la victime qui ne dispose pas d’un contrat de travail ou d’une couverture d’assurance, elle devra recourir à la justice justice.

2. Déposer ou envoyer son dossier à son assureur. La déclaration du sinistre munie d’une copie de certificat médical initial dans les 5 jours qui suivent la date de déclaration par la victime , sauf cas de force majeur. Art 16.

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A. Définitions b. Accident de trajet A l’accident du travail, l’article 6 du dahir 1963 assimile les accidents de trajet qui surviennent à l’occasion du déplacement d’un travailleur à l’aller et au retour entre : Le lieu du travail et sa résidence principale ou une résidence secondaire présentant un caractère certain de stabilité ou tout autre lieu où il se rend d’une façon habituelle pour des motifs d’ordre familial ; Le lieu du travail et le lieu où le travailleur prend habituellement ses repas, qu’il s’agisse du petit déjeuner, du déjeuner ou du dîner, même si ce repas est pris habituellement chez un parent ou un particulier ; Le lieu où le travailleur prend habituellement ses repas et sa résidence. 89

A. Définitions Remarque: • L’assimilation de l’accident de trajet à l’accident de travail n’est toutefois pas retenue lorsque le parcours a été interrompu ou détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel et étranger aux nécessités essentielles de la vie courante ou indépendant de l’emploi. • L'employeur est tenu de déclarer l'accident de travail de son salarié dans les 5 jours maximum à son assureur. • Au Maroc, l’assurance contre les accidents du travail et les accidents de trajet est obligatoire.

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A. Définitions c. Maladie professionnelle Le dahir du 31 mai 1943 déclare dans son article 2 « sont considérées comme maladies professionnelles (…) les manifestations morbides, infections microbiennes et affections dont la liste est fixée par arrêté du ministre du travail et des questions sociales, pris après avis du ministre de la santé publique (...). »

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A. Définitions Cet arrêté retient à cet effet sous la forme de tableaux : Les manifestations morbides d’intoxication aigues ou chroniques présentées par les travailleurs exposés d’une façon habituelle à l’action des agents nocifs, en raison de l’exécution de travaux comportant la manipulation ou l’emploi de ces agents nocifs, et dont les principaux sont mentionnés, à titre indicatif ; Les infections microbiennes dont sont atteintes les personnes occupées d’une façon habituelle aux travaux limitativement énumérés par ces tableaux ; Les affections résultant d’une ambiance ou d’attitudes particulières entraînées par l’exécution des travaux limitativement énumérés par ces mêmes tableaux. 92

B. La réparation La maladie professionnelle et l’accident du travail ouvrent droit aux mêmes prestations et peuvent donner lieu au bénéfice d’une rente de réparation. La réparation diffère selon le préjudice qui en résulte : * incapacité temporaire : incapacité limitée à la suspension du contrat de travail, le plus souvent ; * incapacité permanente : perte définitive d’une partie ou de la totalité des capacités de travail de la victime ; * décès. Le versement des prestations et de la rente n’est subordonné à aucune durée préalable d’immatriculation ou d’emploi ni soumis au respect d’un délai de carence. 93

B. La réparation

Qu’il s’agisse de maladie professionnelle ou d’accident du travail, les prestations servies à la victime sont les mêmes : a. Les prestations en nature : l’employeur supporte les frais médicaux et chirurgicaux, y compris ceux qui sont dus aux auxiliaires médicaux, les frais pharmaceutiques et accessoires, les frais d'analyses et d'examens de laboratoire, les frais d'hospitalisation, les honoraires des dentistes et sages-femmes, pour les soins donnés par ces derniers suivant les prescriptions du médecin traitant et sous son contrôle; les frais de transport de la victime à sa résidence habituelle ou à l'établissement hospitalier le plus proche du lieu de l'accident; Les frais funéraires et du transport du défunt (cas de décès de la victime). b. Les prestations en espèces: - indemnités journalières pour incapacité temporaire de travail (ITT); - rente ou capital alloué à la victime en cas d'incapacité physique permanente ( IPP); - rentes versées aux ayants-droit de la victime (décès de la victime). 94

B. La réparation b. Les prestations en espèces: La victime et ses ayants droit ne peuvent exercer une action en réparation des accidents du travail. Le préjudice causé par la réalisation du risque professionnel est indemnisé selon les seuls critères suivants. 1. Indemnités journalières en cas d’ incapacité temporaire de travail (ITT) La date de départ de l'ITT est fixée au jour qui suit l'accident du travail (le jour de l'accident étant à la charge de l'employeur) ou le jour de la consultation et pendant toute la période d'incapacité temporaire, sans distinction entre les jours ouvrables, les jours de repos hebdomadaire et les jours fériés ou de fête chômée dans l'établissement. L'indemnité journalière est égale aux 2/3 de la rémunération quotidienne à compter du premier jour suivant l'accident ou la révélation de la maladie professionnelle. 95

B. La réparation La rémunération quotidienne = salaire quotidien proprement + le montant quotidien des avantages supplémentaires en nature (logement, nourriture, etc...) + avantages en espèces (indemnités de cherté de vie, de résidence, de dépaysement, prime d'ancienneté, de rendement, gratifications, commissions, pourcentages pourboires, guettes, rémunération des heures supplémentaires, etc.. .). Toutefois, elle ne comprend ni les avantages qui constituent le remboursement des dépenses mises à la charge de la victime (par exemple, déplacement), ni les allocations familiales.

N.B : * Si le salaire quotidien proprement dit (SQPD) est fixe, il sera = (S. hebdomadaire) / 6. * Si la victime est payée au mois, le SQPD = S. mensuel/24. * Si le salaire quotidien proprement dit est variable ou si le travail est discontinu, le SQPD = moyenne quotidienne du salaire perçu par la victime pour les 24 journées de travail effectif ayant précédé l'accident. 96

B. La réparation 2. Rente ou capital alloué à la victime en cas d'incapacité physique permanente ( IPP) Le taux de l'incapacité permanente est déterminé d'après la nature de l'infirmité, l'état général, l'âge, les faculté physiques et mentales de la victime, ainsi que d'après ses aptitudes et sa qualification professionnelle, suivant un barème indicatif d'invalidité établi par un arrêté du ministre délégué au travail et aux affaires sociales.

Le montant de la rente ou capital allouée à la victime est égale à la rémunération annuelle multipliée par les taux d'incapacité calculés comme suit: La moitié du taux d'incapacité permanente de travail, lorsque TIPP < 30%; 15% plus la partie qui excède 30% augmentée de moitié de cette augmentation, lorsque 30% < TIPP < 50%; 45% plus la partie qui excède 50% pour 50% < TIPP . 97

B. La réparation Lorsque le degré d'incapacité d'une victime est inférieur à 10%, si elle est majeure, il lui est attribué un capital à la place de la rente à laquelle elle aurait droit. Si une rente lui a été attribuée alors qu'elle était mineure, un capital est substitué de plein droit à ladite rente, à la date où elle atteint sa majorité.

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B. La réparation S'il est prouvé que l'accident est dû à une faute inexcusable de la victime, le tribunal a le droit de diminuer la rente prévue aux articles 83 à 115 et allouée à la victime ou à ses ayants droit. Lorsqu'il est prouvé que l'accident est dû à la faute inexcusable de l'employeur ou de ceux qu'il s'est substitué dans la direction, l'indemnité due à la victime ou à ses ayants droit peut être majorée par la juridiction compétente. 99