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Zitiervorschau

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[Nom de la société]

[Titre du document] [Sous-titre du document]

ahmed alaarabiou [Date]

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Dédicace Ce projet de fin d’études est dédié à nos chers parents. Aucun mot, aucune dédicace ne pourrait vous exprimer nos profondes affections et notre immense gratitude pour tous les sacrifices que vous avez consentis pour notre éducation et notre bien-être. Vous nous avez aidés et soutenus tout au long de notre parcours académique avec, à chaque fois, une attention renouvelée. Que Le Tout Puissant vous accorde santé, prospérité, bonheur et longue vie afin que nous puissions un jour vous rendre la pareille.

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Remerciements Après avoir rendu grâce à Dieu le tout puissant et le bienveillant, nous tenons à remercier vivement tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la réalisation de ce projet. Nous voudrons citer plus particulièrement notre encadrant professeur BENJELOUNE ANAS enseignant à la faculté des sciences juridiques, économique et sociales d’Agadir pour sa disponibilité ; sa rigueur et son sens de l'écoute et d’échange. Nous exprimons de même notre gratitude envers tous ceux qui nous ont accordé leur soutien, tant par leur gentillesse que par leur dévouement. A tous les enseignants qui nous ont aidés pendant les trois ans passés à Ibn Zohr.

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INTRODUCTION GENERALE Malgré les épidémies et les pandémies auxquelles le monde a été confronté tout au long de l'histoire, les grandes puissances ont continué à se préparer à faire face à l'ennemi visible en n'appliquant que la théorie du contrôle, et elles n'ont pas pu développer la conviction de la nécessité de consacrer d'énormes ressources à face à un ennemi invisible comme les virus et autres. Au cours du XXIe siècle, le monde a été confronté à de nombreuses épidémies, malgré leurs dangers sanitaires et leurs propagation rapide, à l'image de l'épidémie d'Ebola en Afrique par exemple, les gouvernements et les organisations internationales, notamment l'Organisation mondiale de la santé, ont pu venir à bout de ces épidémies grâce à une mobilisation à grande échelle. En 2020 le monde était face a une année extrêmement différente. C’était l’apparition d’un nouveaux virus nommé Covid-19 qui appartienne à la famille du coronavirus. Qui a causé à ce jour, 180 769 402 cas ont été rapportés à travers le monde. 3 916 495 personnes en sont décédées. Le principe est simple : là où il y a des peuples, il y a du Covid-19. Pour lutter contre cette pandémie les gouvernements ont pris des diverses mesures, on cite parmi eux le confinement total. Plusieurs pays, aient réussi dans une large mesure à contrôler l’épidémie. Le Maroc faisait partie de ceux qui se sont empressés de prendre des mesures préventives strictes depuis les premiers stades de l'épidémie du coronavirus (Covid-19). Dans la région de Souss-Massa, le point de focalisation de ce travail, ces mesures préventives (fermeture des frontières nationales, suspension des vols nationaux et internationaux, confinement sanitaire obligatoire) ont eu un impact indéniable sur son tissu économique déjà fragile vu sa dépendance au tourisme et aux industries des services. Nous explorons ainsi dans ce travail l’ampleur et l’étendu de l’impact de la pandémie du coronavirus sur la fabrique économique de la région de Souss-Massa. Quel impact sur l’économie de cette région, à la fois à court et à long terme ? Quels sont les secteurs d'activités les plus touchés ? Quel impact sur les investissements dans la région, sur les PME, les TPE ? Quelles vulnérabilités économiques ont été démêlées ou introduites par cette pandémie ?

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CHAPITRE I : Généralités sur l’économie de la région Souss-Massa

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Introduction La nouvelle région Souss-Massa est l'une des douze nouvelles régions du Maroc instituées par le découpage territorial de 2015. Elle comprend l'ancienne région Souss-Massa-Drâa à l'exception du Drâa et de la province de Sidi Ifni à laquelle se rajoute la province de Tata de l'ancienne région de Guelmim-Essemara. Elle consiste l'un des principaux moteurs de développement économique du Royaume, grâce à sa structure économique Divers. Dans ce chapitre introductif on va présenter la région Souss-Massa de manière générale, puis on va citer les principaux leviers économiques de la région, par la suite on va voir les défis et les vulnérabilités de son économie.

Section 1 : Présentation de la région de Souss-Massa 1-Milieu naturel :

S’étendant sur une superficie de 53 789 km², soit 7,6 % du territoire national, la région Souss Massa est formée de 2 préfectures : Agadir Ida Outanane et Inezgane Ait Melloul et de 4 provinces : Chtouka Ait Baha, Tiznit, Taroudannt et Tata. La région occupe une bande au milieu du royaume allant de l’Océan Atlantique aux frontières avec l’Algérie à l’Est. C’est une jonction entre le Nord et le Sud du pays et joue de ce fait un rôle stratégique aux niveaux économique et socioculturel.            Elle est limitée au Nord par la région de Marrakech-Safi, au Sud par la région de GuelmimOued Noun, à l’Est par la région de Draa-Tafilelt et l’Algérie,  à l’Ouest par l’Océan Atlantique.   C’est une région caractérisée par un relief diversifié :   - Les chaînes montagneuses du Haut et de l’Anti Atlas constituant un important réservoir hydrologique. - Les plaines fertiles du Souss-Massa.             Elle compte plusieurs cours d’eau, dont les plus importants sont Oued Souss et Oued Massa. Ces oueds sont alimentés par plusieurs affluents. Le climat de la région est sec en général, influencé par l’Océan et le Sahara. Les précipitations sont irrégulières dans l’espace et dans le temps : elles varient entre 70 et 350 mm par an ce qui dénote d’un déficit hydrique important tant au niveau des ressources en eau de surface qu’au niveau des nappes phréatiques.   Les vents sont soit en provenance de l'est avec influence désertique, soit de l’ouest avec la fraîcheur de l’océan.

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Figure 1 : la carte de la région Souss-Massa

« Source : HCP » 2-Population légale :

Au terme du dernier recensement de 2014, la population légale de la région Souss Massa s’est établie à 2.676.847 habitants (dont 4914 de nationalité étrangère). Elle représente près de 7,9% de la population totale du Maroc.          Cette population s’est accrue de 352.700 habitants au cours de la décennie précédente (2004-2014). Le taux d’accroissement annuel moyen qui s’en suit est de l’ordre de 1,4%, dépassant ainsi la moyenne nationale (1,2%). 2-1-Evolution de la population :

Bien que cette population a connu un triplement de son effectif en l’espace d’un peu plus de trente ans (1971-2014), le rythme de la croissance démographique a enregistré un fléchissement important au cours des deux dernières décennies. Il atteint juste 1,4% en 2014, soit la moitié du taux enregistré au cours des années soixante-dix

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Tableau 1 : Evolution de la population de la région Souss-Massa entre 1960 et 2014 : Taux Accroissement régional 759.041 989.636 2,4% 1.370.758 2,9% 1.910.905 2,8% 2.324.142 1,9% 2.676.847 1,4% « Source : RGPH 1971-1982-1994-2004 et 2014  »

Année

Population

1960 1971 1982 1994 2004 2014

Taux Accroissement national 2,8% 2,6% 2,1% 1,4% 1,2%

2-2-Répartition spatiale de la population :

La population de la région est répartie en 1.505.896 citadins et 1.170.951 ruraux. Bien que la région reste marquée par une prédominance rurale, elle connaît cependant une forte urbanisation concrétisée par un taux d’accroissement en milieu urbain qui est de 3,2% contre une diminution de  - 0,5% en milieu rural.   Le taux d’urbanisation de la région atteint ainsi près de 56,3% en 2014 contre 48,1% en 2004 et 39,5% en 1994.   Plusieurs facteurs sont à l’origine de la progression de l’urbanisation, notamment l’accroissement naturel de la population urbaine, l’exode rural et l’extension du périmètre urbain par l’intégration de certaines localités rurales.  

3-Organisation administrative :

La région compte un grand nombre de communes, avec 154 communes rurales et 21 municipalités. Ces entités se répartissent par préfecture et province selon le tableau suivant. TABLEAU 2 : Organisation administrative de la région Souss-Massa

Agadir Ida Outanane Inezgane Ait Melloul Chtouka Ait Baha Taroudannt Tiznit Tata

1 1 3 5 3 3

Urbaines 1 4 2 8 2 4

Communes Rurales 12 2 20 81 23 16

Région

16

21

154

175

National

185

221

1282

1503

8,6 9,5 12,0  « Source : Annuaire Statistique du Maroc -2013 »

11,6

Préfectures et provinces

Part de la région (en%)

Cercles

8

Ensemble 13 6 22 89 25 20

Section 2 : Le levier économique de la région Souss-Massa : Nous traiterons dans cette section tout ce qui concerne les leviers économiques de la région Souss-Massa. Premièrement nous allons mettre en exergue les secteurs clés à travers l’agriculture, artisanale, la pêche et par la suite le commerce.

1-L’agriculture : 1-1-Climat et ressources hydriques :

Le climat de la région est à prédominance aride conditionné par l’influence des courants atlantiques et sahariens ce qui génère le régime climatique présaharien à hivers frais qui sévit dans les plaines du Souss Massa. La pluviométrie moyenne dans le Souss-Massa varie de moins 50 mm dans la province de Tata à 143 mm à Tiznit et plus de 250 mm dans plaine du Souss Massa. Le climat est également marqué par des épisodes de sècheresse, d’inondation et de températures 4 extrêmes qui causent des dégâts considérables pour les cultures annuelles, l’élevage et les infrastructures agricoles (serre, barrage, canaux d’irrigation etc.) Comme ressource en eau, la région compte six grands barrages régularisant 364 millions m3/an à partir d’un apport total en eaux de surface estimé à 668 millions m3/an. Quant aux eaux souterraines, les nappes les plus importantes sont localisées au niveau de la plaine du Souss qui abrite le réservoir phréatique le plus important et qui est exploité pour l’irrigation depuis 1940. Cette nappe enregistre des entrées globales estimées à 268 Mm³/an et des sorties de l’ordre de 551 Mm³/an, d’où un déficit annuel estimé à 283 Mm³/an. La seconde nappe est celle de Chtouka, sous pression depuis plusieurs années, cette nappe connaît elle aussi un déficit annuel de 58 Mm³/an. Au niveau de ces deux plaines (Souss et Chtouka), on compte plus de 21000 puits utilisés pour l’extraction des eaux destinées à l’irrigation. Des ressources hydriques supplémentaires sont localisées au niveau des deux chaines montagneuses : le Haut Atlas et l‘Anti Atlas, mais elles sont rares et discontinues étant donné la nature hydrogéologique des massifs.

1-2-SYSTÈMES AGRICOLES : Les systèmes agricoles dans la région sont très diversifiés. Au niveau des plaines on rencontre de l’agriculture irriguée intensive du côté des périmètres du Souss et de Chtouka et Tiznit, de l’irrigué extensif (avec moins de pesticides et d’engrais) dans les périmètres de Tiznit, de l’agroforesterie (céréales-arganier) et de l’agriculture pluviale notamment dans les zones dites ‘‘Fayed’’ ; cette agriculture occupe une superficie de 240.175 Ha, soit environ 59% de la SAU. Dans les zones de montagnes, en Haut Atlas comme dans l’Anti Atlas, les systèmes sont généralement du type sylvoagropastoral à base de céréales, d’élevage, des produits de la forêt et de l’arboriculture. L’agriculture en zone de montagne est basée sur des pratiques et des savoirfaire locaux ancestraux comme la construction des khettara et l’aménagement des terrasses méditerranéennes. Au niveau des oasis, l’agriculture est basée sur la phoeniciculteur, l’élevage et l’apiculture. La province de Tata compte quelque 280 oasis de tailles différentes ; allant de quelques centaines d’hectares à plus de 10.000 Ha par oasis. La superficie irriguée par rapport à la SAU totale n’est que de 61% en hivers et de 22% en été, ce qui montre qu’en plus de la rareté des terres agricoles, ces périmètres souffrent également de la rareté des ressources en eau. L’élevage oasien est du type transhumant et/ou semi-sédentaire à base de la race D’men. 9

PRODUCTIONS VÉGÉTALES ET ANIMALES : La production végétale dans le Souss Massa est axée autour de 8 spéculations principales, mais les trois filières qui revêtent un caractère stratégique pour la région sont les agrumes, les légumes et les fourrages. Les agrumes avec d’autres espèces fruitières (olivier, amandier et bananier) s’accaparent la part du lion en termes de superficie (47%), mais en termes de production ce sont les légumes et les fourrages qui constituent la plus grande partie dès la production végétale régionale (73%) estimée à 2.718.880 T en 2015. Cette richesse, dont la valeur est estimée à 5,6 Milliards Dhs, est générée en grande partie (81%) par les agrumes et les légumes émanant de la plaine de Souss Massa. En termes de rendement à l’hectare, la région réalise des records nationaux pour certaines spéculations comme la tomate (150 T/ha), la courgette (58 T/ha) et le haricot vert (52). Pour ces 5 trois cultures, les rendements moyens ont connu des améliorations respectives de 14,5 %, 16%, et 67% entre 2008 ; date du lancement du Plan Maroc Vert, et 2016. Le progrès enregistré dans la production végétale en zone de plaine est dû à l’investissement massif des pouvoirs publics dans le secteur et le dynamisme des professionnels. En l’espace de 8 ans, l’état a injecté dans le secteur agricole du Souss massa 7571 millions Dhs sous forme de subventions (51%) et d’investissements (49%). Une bonne partie de ces investissements et subventions a été orientée vers l’irrigation (58% des investissements et 75% des subventions). Cet effort s’est traduit par des performances élevées en termes de reconversion à l’irrigation localisée qui ne couvrait que 3841 ha en 2008 et qui a atteint 89.684 Ha en 2016. Les primeurs sous serre ont connu également une augmentation significative en passant de 15240 ha en 2008 à 17.950 Ha en 2016. La production animale est basée sur deux types d’élevage, un élevage intensif concentré dans la plaine et un élevage extensif dans les périmètres Bour, les zones de montagne et les oasis. L’effectif du cheptel total est de 1.291.000 têtes répartis entre les bovins (10%), les ovins (54%) et les caprins (36%). Les performances enregistrées avec l’élevage bovin sont parmi les meilleurs au Maroc. Avec une production de 273 millions de litres de lait par an, l’insémination artificielle de plus de 56.000 vaches par an et la production locale de plus de 100.000 T d’aliments de haute qualité, la région s’est forgée une position de leader à l’échelle nationale. Forêts et parcours La région dispose d’un patrimoine forestier qui s’étale sur une superficie de 1.352.321 Ha, il est à base d’une dizaine d’espèce forestière dont les principales sont l’arganier (58%), le thuya (20 %) et le chêne vert (7%). La production forestière porte sur l’huile d’argan, le bois et les plantes aromatiques et médicinales. Les espaces forestiers du Souss Massa abritent une flore et une faune diversifiée d’origine méditerranéenne (plus de 50% des espèces), micronésienne (au moins 22 espèces), saharienne et saharo-sindienne (9 espèces) et tropicale (4 espèces). La faune compte 24 espèces de mammifères, 250 espèces d’oiseaux et 26 espèces d’amphibiens.

SYSTÈMES ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIE : En tant que première région agricole au Maroc, le Souss Massa contribue d’une façon significative à la sécurité alimentaire du pays. Elle est déficitaire en certains produits comme les céréales, les légumineuses, l’huile d’olive et la pomme de terre mais largement excédentaire en d’autres produits comme le lait, les viandes blanches, la tomate et les agrumes. Pour les produits 10

frais, on note que la majeure partie de la production régionale émanant de l’agriculture irriguée est destinée au marché local, c’est le cas des légumes (71%) et des agrumes (58%). Pour d’autres produits, comme la luzerne la totalité de la production est utilisée localement pour l’alimentation du bétail bovin pour supporter la production de lait. Il est à noter que la production laitière régionale (240 millions de litre par an) permet de satisfaire 30% du besoin national, il s’agit de l’une des activités agro-industrielles les plus importantes dans la région à côté du conditionnement des légumes frais et des agrumes et de la transformation des produits de la pêche. Ces trois secteurs mobilisent 59% des unités agroindustrielles agrées au niveau de la région qui sont au nombre 1154. En termes de sécurité sanitaire, il existe dans la région plusieurs programmes de surveillance et de contrôle des aliments au niveau des exploitations et des unités agro-industrielles menés par l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONSA) et l’Etablissement Autonome de Contrôle de Coordination des Exportations (EACDE). L’effort des pouvoirs publics est accompagné par plusieurs initiatives privées visant l’amélioration de la qualité à travers l’adoption des systèmes de certification (Global gap, biologique etc.) respectueuse vis à vis de l’environnement. 6 Il est à noter cependant que l’essentiel des investissements et des efforts sont concentrés sur le système alimentaire agroindustriel localisé au niveau des plaines et que le système traditionnel localisé au niveau des oasis et de la montagne n’est pas aussi financiarisé, structuré et encadré. Ce secteur offre des potentialités de production, de commercialisation et de création d’emplois en zone rurale qui restent largement sous exploitées. Les deux systèmes (agroindustriel et traditionnel) sont appelés à évoluer dans un contexte marqué par trois défis : environnementaux, climatiques et énergétiques.

Le Tourisme : Bordée d’une façade atlantique de 180 km à l’Ouest, par la région de Marrakech-Safi du Nord, du Sud par la région de Guelmim-Oued Noun, et de l’Est par la région de DrâaTafilelt et l’Algérie, Souss-Massa S’étend sur une superficie de 53.789 km², soit 7,6 % du 11

territoire national. Grâce à son climat méditerranéen doux, cette région attire, chaque année, plus d’un million de visiteurs qu’elle sait charmer grâce à sa tradition multicolore, son relief diversifié et son arrière-pays. TOURISME À SOUSS-MASSA, LES CHIFFRES : Selon les chiffres officiels1, la région est dotée de 2.323 établissements hôteliers classés (1 à 5 étoiles), d’une capacité litière de 39.000 lits, soit 30% de la capacité d’hébergement nationale. Elle enregistre 33.3% des nuitées nationales avec 4,7 millions de nuitées par an. Cette dynamique touristique est à l’origine de 120.000 emplois, et génère une valeur ajoutée de 5,4 milliards de dirhams.

Le trafic aérien à l’aéroport Agadir Al Massira a connu entre 2008 et 2018 une croissance soutenue avec une moyenne annuelle d’évolution d’environ 2,81%. Ainsi, le nombre des passagers ayant transité par l’aéroport est passé de 1.456.794 passagers en 2008 à 1.922.721 en 2018. La part du trafic enregistrée en 2018 par rapport au trafic global de l’ensemble des aéroports du Royaume est de 8,53%. Au titre de l’année 2018, les composantes du trafic aérien ont connu de fortes hausses : passagers +24,50%, mouvements +28,88%. Durant la période de janvier à fin novembre 2019, l’aéroport Agadir Al Massira a accueilli 1.845.199 passagers contre 1.763.598 accueillis à la même période de l’année 2017 avec une évolution de l’ordre de +4,63%. La ligne Agadir Paris-Orly arrive au top 10 des routes internationales en 2019 de cet aéroport avec 24,08% du trafic passager, suivi respectivement par Manchester et Lyon. La même année a vu le lancement de 7 nouvelles lignes par EasyJet avec 15 fréquentations hebdomadaires et deux autres par Ryanair. Les compagnies Thomson Fly, Corindon Airlines Europe et Lauda motion ont également lancé de nouvelles connexions aériennes vers Agadir Al Massira. La région Souss-Massa, quel potentiel touristique ?

Souss-Massa abrite une diversité surprenante de paysages, d’écosystèmes et de patrimoines constituant d’énormes leviers de développement touristique. Nous avons recensé une panoplie d’atouts qui peuvent présenter un attrait touristique, à savoir :

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Produits de terroir : Située à 80% dans la région de Souss-Massa, la Réserve de Biosphère de l'Arganeraie (R.B.A) couvre une vaste plaine intramontagnarde de plus de 800.000 hectares, soit 14,25% de l’espace forestier du Maroc. Elle a été déclarée par l'UNESCO, en décembre 1998, première Réserve de Biosphère du Maroc, dans le cadre du programme Man and the Biosphère (MAB). Cette labellisation a pour objectif de préserver la biodiversité du site et de promouvoir les aspects culturels ainsi que les cadres sociaux relatifs à l’arganeraie dans une perspective de développement durable.   Outre ces arbres extraordinaires, le territoire Souss-Massa propose de nombreux produits du terroir comme le miel, les amandes (Tafraout), les dattes (Tata) et le safran (Taliouine et Tazenakht). D’un point de vue marketing, les produits de terroir offrent plusieurs opportunités pour les acteurs du tourisme : L’ancrage du positionnement « exceptionnel » de la région Souss-Massa, étant l’un des rares territoires dans le monde à disposer d’arganeraie ; ●

Le développement de l'écotourisme, du tourisme culturel, culinaire, scientifique et du tourisme de montagne ; ●



La promotion durable de la destination à travers la promotion des produits de terroir issus de Souss-Massa.

La mise en avant de ces produits et de leurs bienfaits alimentaires et bien-être sera un excellent maillon de différentiation et de compétitivité pour la région. Les stations balnéaires : Taghazout, Legzira, Aglou, Banana Beach. La côte maritime de la région Souss-Massa est ponctuée de nombreuses plages toutes différentes les unes des autres en termes de hauteur de vagues, de courants et de vitesse de vent, offrant un large choix aux adeptes de sports nautiques (surf, kite-surf, planche à voile, jet-ski, etc…). Située à 82 kilomètres au nord d'Agadir, Imsouane, surnommée la « Magic Bay », en raison de ces vagues impressionnantes et de son cadre montagneux a été classée au 10e rang des plus belles plages du monde par le magazine américain Forbes. Étant l’écart de zones industrielles, les plages de la région sont généralement des plus propres au Maroc. 

Artisanat : Grâce à un réseaux de 9.760 unités artisanales et plus de 21.560 employés, l'artisanat contribue à l’attractivité de la région, en mettant en avant le savoir-faire ancestral et les traditions amazighes et sahraouies. Les produits emblématiques de la région sont : ●

La bijouterie (Tiznit) ; 13

● ● ● ●

Le tissage (Tafraout) ; La vannerie ; La couture traditionnelle ; La maroquinerie traditionnelle.

Activités, loisirs et sports Riche de sa nature hétérogène et de sa civilisation ancrée dans l’histoire, cette région est incontournable pour les adeptes du tourisme culturel et sportif.

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Pêche à canne, pêche artisanale en barques et pêche sportive ; Chasse ; Spéléologie : grottes de Sidi Ifni, de Lakhssass, de Messalites à Tata. Sports nautiques : Jet ski et la plongée sous-marine, surf, Trekking et Randonnées pédestres ; La méharée : Traversée du désert à dos de dromadaire ; Excursions, Quads ; Équitation ; Circuits en VTT.

Architecture amazighe traditionnelle ● ● ● ●

Kasbah d’Amtoudi ; La Médina d’Agadir ; Murailles de Taroudant ; Greniers collectifs (les Igoudars) d’Ait Kine, d’Amtoudi, Agadir Ighir Ifrane et bien d’autres.

Archéologie Les empreintes tridactyles de dinosaures sur la roche côtière d’Anza datant d’environ 85 millions d’années ; ● Les peintures rupestres d'El Maleh ; ● Le site archéologique de Fegousset. ●

Bien que dotée de nombreux atouts naturels et culturels uniques, l’offre touristique de la région Souss-Massa reste peu diversifiée. De nombreux sites sont méconnus des Marocains comme des touristes car ne bénéficient pas suffisamment d’efforts promotionnels ou de valorisation. A travers sa plateforme « Blog Tourisme », Ostelea Rabat s’engage à la documentation et à la mise en avant des richesses de Souss-Massa et d’autres régions marocaines en vue de participer au développement touristique du pays.

La pêche : Le secteur de la pêche, à l’instar de l’agriculture et du tourisme, constitue, depuis des décennies, l’un des piliers majeurs du tissu économique de la région de Souss-Massa, en générant plus de 60 milliards de DH du PIB, ce qui correspond à près de 7% de la richesse nationale. 14

Le port d’Agadir, classé parmi l’une des infrastructures portuaires les plus importantes à l’échelle nationale, joue un rôle de taille dans la promotion du secteur comme en témoigne le volume des poissons débarqués annuellement qui se chiffre à 95.000 tonnes. Aux côtés de ces performances remarquables liées au secteur halieutique, la région de SoussMassa recèle d’importants atouts en termes de potentialités et d’équipements aptes à créer et développer des projets dans le domaine de l’aquaculture, étant donné que la région dispose d’un littoral long de 320 km, outre le fait que ses eaux constituent un espace de biodiversité marine favorisant la promotion de projets dans le domaine aquatique. Parmi les potentialités dont regorge la région, figure le complexe portuaire d’Agadir qui compte un port de pêche doté d’un quai long de 3826 mètre linéaire (avec un ancien et un nouveau port de pêche), outre le fait que la région compte de nombreux villages de pêcheurs et points de débarquement aménagés (PDA) pour les barques de la pêche artisanale. En outre, la région de Souss-Massa dispose de plusieurs unités d’industrialisation et de valorisation des produits de la pêche. A cela, il convient d’ajouter que les travaux portant sur la création d’une zone industrielle compétitive aux standards mondiaux en ce qui concerne la transformation des produits halieutiques (Agadir Haliopôle Cluster) ont franchi de grandes étapes, ce qui constitue un autre facteur en faveur du lancement réussi d’autres projets halieutiques à forte valeur ajoutée pour l’ensemble du secteur. La région produit 36% de la valeur ajoutée nationale et fait 3.3% de part de marché mondiale. Le secteur emploie 170 000 emplois directs et 490 000 indirects soit plus de 3 millions de personnes vivant de cette activité. Ces chiffres sont appelés à s'agrandir grâce à la mise en place du Parc Haliopolis. Au total ce sont 465 unités côtières, 216 navires hauturiers et 1 450 unités de pêche artisanale qui emploient 660 000 personnes pour un PIB régional de 6 % et 42% en National.

Le commerce : Selon le communiqué, le commerce est un secteur structurant pour la région de SoussMassa, 6éme région économique du Royaume avec une contribution de 6.5% à la richesse nationale. De même, le secteur du commerce dans cette région contribue à hauteur de 6.9% du PIB national avec une valeur de 5,3 milliards de DH. Souss-Massa, ajoute le communiqué, est une région à fort potentiel de développement commercial (position géographique stratégique, développement industriel, relais entre les régions du Sud et les autres régions du Maroc...), caractérisée par une offre commerciale diversifiée (35.000 commerces de proximité, 13 grandes et moyennes surfaces, 180 souks hebdomadaires). En outre, « Souk El Had», dans la ville d’Agadir, est considéré comme le plus grand marché du Royaume et de l’Afrique. S’étalant sur une superficie de 11 ha et disposant de 3.500 points de ventes et plus de 4.200 commerçants, ce marché attire entre 150.000 et 200.000 visiteurs quotidiennement. 

En 2017, la région a réalisé une croissance économique de 1,1% seulement, contribuant ainsi par 0,1 point à la croissance nationale (4,2%).

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En termes de dépenses de consommation des ménages, Souss-Massa arrive en 6ème position, avec 43,5 milliards de DH, soit 7,1% des dépenses nationales et 15.658 DH par habitant (contre une moyenne nationale de 17.499 DH). La région est donc un peu à la traine face aux locomotives que sont Casablanca-Settat, RabatSalé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Marrakech-Safi et Fès-Meknès. Et ce, malgré ses potentialités : 7,6% de la superficie du Maroc (53.790 km2), un milieu naturel d’une grande diversité, une population volontaire pour le travail et l’investissement, une richesse agricole et halieutique et de grands atouts touristiques. Une structure productive rigide

L’économie de la région repose sur trois principales filières traditionnelles agriculture-agroalimentaire, pêche et tourisme. Au fil des années, cette structure n’a pas été diversifiée. Le secteur primaire :

 (Agriculture, forêt et pêche), une des principales locomotives économiques de la région, est en perte de vitesse. Il ne génère plus de 18% de son PIB et 9,8% de la croissance de la valeur ajoutée primaire au niveau national, derrière Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi. Le secteur secondaire :

 (BTP, mines et énergie, industrie), dominé par l’agroalimentaire (transformation des produits agricoles et de la mer), génère une part stable de 19% du PIB de la région. Il est 6ème plus gros contributeur à la VA du secteur secondaire national avec une part de 4,8%. Le tertiaire : 

(Services, commerce…), dominé par le tourisme et le commerce traditionnel, génère 53% du PIB de la région et contribue à hauteur de 6,7% à la VA du secteur tertiaire national. Le reste est constitué des impôts nets des subventions.

Logistique : La carte La construction des zones logistiques à travers tout le territoire, dans le cadre du déploiement de la stratégie nationale destinée à améliorer la compétitivité logistique du Maroc, apparait comme marquant le pas. Initiée en 2010, cette stratégie avait fixé des objectifs et un programme très ambitieux avec, entre autres, la construction de 70 zones à travers le pays et leur essaimage en fonction des mouvements et flux de marchandises, donnant à chaque région la part qui lui revient en fonction de ses activités productives et de distribution et au final de ses besoins et de son potentiel de développement. 16

Aujourd’hui, presque 10 ans après le lancement logistique qui ressemble sur le papier à une toile d’araignée, a du mal à se concrétiser sur le terrain. En effet, seule la zone de Zenâta, gérée par la SNTL, est opérationnelle, zone qui s’étale sur 28 ha représentant la première tranche du total foncier réservé à la capitale économique, soit 323 ha à l’horizon 2030. Le reste des chantiers, en dehors de quelques zones développées par de grandes entreprises pour leur propre compte, est en quasi-stagnation. Pour en savoir plus, nous avons posé la question à l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL), à savoir quelles sont les zones qui pourraient voir le jour dans les années qui viennent. La réponse a l’avantage d’être claire et précise : Les deux premières zones à développer sont la zone au sud d’Ait Melloul (Souss Massa). Selon l’Agence, « le lancement des travaux d’aménagement est prévu pour le premier trimestre 2020 » pour les deux zones. A ce titre, explique l’AMDL dans une note, des réunions de concertation ont été menées avec les départements ministériels concernés, les autorités locales et les opérateurs logistiques, lesquelles concertations « ont permis de confirmer les besoins pour le développement de ces deux premiers projets (…) et de définir le modèle institutionnel de développement et la mobilisation des financements nécessaires ». Rappelons que le projet de zone logistique du sud d’Ait Melloul verra le développement d’une première tranche de 45 ha sur un total à terme de 172 ha. La première tranche du projet de Ras El Ma s’étalera pour sa part sur 32 ha sur les 100 ha prévus à terme. Les deux zones comprendront des espaces logistiques (parc locatif, parc pour les PME/PMI et stockages intermédiaires, etc.). Des espaces seront aussi réservés aux services en l’occurrence un centre routier, un centre d’accueil pour les personnes et une parcelle dédiée au centre de formation.

L’industrie : Le Souss Massa dispose d’un tissu industriel dynamique, principalement concentré dans les Provinces et Préfectures d’Agadir – Ida Outanane, Tiznit et Inezgane – Aït Melloul. Le secteur industriel, dont la valeur ajoutée et le chiffre d’affaires s’élèvent respectivement à 4,3 et 10,6 MMDhs, compte près de 437 unités industrielles qui emploient plus de 33 000 personnes. Ce secteur a connu une réelle croissance depuis 2005 : son chiffre d’affaires a augmenté de 80 %, sa valeur ajoutée de 90 % et ses emplois ont plus que doublé. Le secteur de l’Agroalimentaire est particulièrement dynamique dans la région : avec 14 MMDhs de chiffre d’affaires annuel généré par les unités de transformation, le Souss Massa occupe la seconde place agroalimentaire au niveau national, après le Grand Casablanca. Arrive ensuite l’industrie chimique et para chimique, qui affiche un chiffre d’affaires annuel de près de 5 MMDhs (24 % du chiffre d’affaires industriel régional). Afin d’accélérer le développement du secteur, la région a procédé à la création de nouvelles zones industrielles à Ouled Teïma et Sidi Bibi et à la réhabilitation des zones industrielles de Tassila, Aït Melloul et Tiznit. Le montant total des travaux de réhabilitation de ces trois zones s’élève à près de 90 MDhs. 17

Dans le cadre de la stratégie intégrée pour le développement de la compétitivité logistique, une plateforme logistique est prévue à Aït Melloul afin d’optimiser la distribution (conditionnement, transport…) de la production industrielle régionale, en sus des deux pôles de compétitivité Agropole et Haliopole. Figure 3 : La contribution des provins de la région Souss-Massa au chiffre d’affaires.

Souss-Massa à la traine face aux régions locomotives

Quelle est aujourd’hui la situation de la région Souss-Massa ?

Les dernières données économiques de la région remontent à 2017. Selon le HCP, Souss-Massa est la 7ème région du Maroc en termes de PIB, avec près de 70 milliards de DH, soit une contribution de 6,6% au PIB national. Elle affiche un PIB par habitant de 25.161 DH, en dessous de la moyenne nationale qui est de 30.510 DH. En 2017, la région a réalisé une croissance économique de 1,1% seulement, contribuant ainsi par 0,1 point à la croissance nationale (4,2%). En termes de dépenses de consommation des ménages, Souss-Massa arrive en 6ème position, avec 43,5 milliards de DH, soit 7,1% des dépenses nationales et 15.658 DH par habitant (contre une moyenne nationale de 17.499 DH).

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La région est donc un peu à la traine face aux locomotives que sont Casablanca-Settat, RabatSalé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Marrakech-Safi et Fès-Meknès. Et ce, malgré ses potentialités : 7,6% de la superficie du Maroc (53.790 km2), un milieu naturel d’une grande diversité, une population volontaire pour le travail et l’investissement, une richesse agricole et halieutique et de grands atouts touristiques.

Section 3 : Défis et vulnérabilités de l’économie de la région SoussMassa : Déficits sociaux et retard de développement humain La région fait face à de multiples défis économiques et sociaux. A commencer par la démographie. Souss-Massa compte 2,66 millions d’habitants, selon le dernier recensement général de 2014. Sa population s’accroît plus vite que la moyenne nationale et compte près de 2/3 de personnes en âge de travailler (15-59 ans). En plus de l’évolution démographique intrinsèque de la région, celle-ci connait un exode rural massif. Ce qui exerce une pression sur les marchés de l’emploi et de l’habitat ainsi que sur les services publics de base. Au troisième trimestre 2019, Souss-Massa affichait un taux de chômage de 11,7%, supérieur à la moyenne nationale (9,4%). La région concentre 9,4% des chômeurs au niveau national. Surtout, elle affiche un taux d’activité (42,1%) et un taux d’emploi (37,2%) très bas et inférieurs à la moyenne nationale (44,9% et 37,2%). Et la qualité de l’emploi laisse à désirer. Si près des deux tiers des personnes en activité sont des salariés du secteur privé et public, il y a une précarité sociale encore importante chez les travailleurs saisonniers, surtout dans le domaine agricole. En termes d’habitat, le plan de développement régional à l’horizon 2022 souligne un déficit de développement urbain face à l’exode rural galopant, et un ralentissement des mises en chantier de logements, notamment sociaux. A noter que plus des deux tiers des 600.000 ménages de la région habitent dans des maisons marocaines et que 74% sont propriétaires. Souss-Massa enregistre également de grands retards en matière de développement humain. Elle a un taux d’analphabétisme supérieur à la moyenne nationale (33% contre 31%) et seuls 5,4% de la population a un diplôme de niveau supérieur (73% ont le niveau primaire ou moins). 19

Le PDR note par ailleurs une forte pression sur les établissements éducatifs en milieu urbain (du fait de l’exode rurale), des problèmes d’accès aux prestations de santé de base pour la mère et l’enfant, particulièrement en zone rurale, et un nombre élevé de localités rurales encore enclavées.

La région se cherche une vocation économique Les défis sur le plan économique ne sont pas moins nombreux : – Ralentissement économique et forte dépendance de trois secteurs traditionnels (tourisme, agriculture, pêche). – Tassement du secteur du BTP et de l’investissement privé ; investissement public inférieur à la moyenne nationale. – Faible attractivité de la région : absence de vocation claire, retard dans la mise en place de conditions de facilitation de l’investissement, infrastructures inexistantes ou vieillissante… En plus de ces défis globaux, plusieurs contraintes sectorielles sont mises en avant : – capacité portuaire limitée et faible compétitivité pour la transformation des produits de la pêche, – stress hydrique et manque de compétitivité logistique pour l’agriculture, – établissements vieillissants et manque d’animation et d’infrastructures dans le tourisme, – un secteur du commerce miné par l’informel…

CONCLUSION Le Maroc est un arbre dont les racines sont plantées en Afrique et dont les feuilles respirent l'air de l'Europe. » Cette phrase résume l'importance de la situation géographique du Royaume du Maroc en tant que pays avec racines en Afrique du Nord surplombant deux fronts de mer (Atlantique et Méditerranée) avec des frontières maritimes avec l'Espagne au nord. Peut-être la région Souss Massa C'est l'une des régions les plus importantes et les plus anciennes du Royaume du Maroc, en raison de ses qualités naturelles, telles comme son climat tempéré unique, ses charmantes attractions qui attirent les touristes, les falaises, les dunes de sable, les terres agricoles, les plaines et les forêts. En plus des ressources marines disponibles qui jouent un rôle majeur dans son développement économique et social, et constituent une richesse régionale et nationale, ainsi qu'occupent une main-d'œuvre 20

importante, en plus du rôle qu'elle joue dans l'apport d'investissements et la collecte de ressources en devises fortes.et enfin, l'industrie, qui occupe le troisième rang au niveau national et repose principalement sur des produits agricoles. Il s'est développé grâce à la croissance du secteur de l'industrie alimentaire, ainsi que du secteur de l'industrie chimique. Tous ses différents Qualité et avantages font du SOUS MASSA un des lieux les plus sauvages du Royaume : un climat idéal, un art de vivre véritable, des paysages magnifiques et des trésors culturels riches et variés à l’image de son patrimoine halieutique.

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Chapitre II : L’impact de la pandémie de la covid-19 sur l’économie de la région de Souss-Massa

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Introduction L’épidémie de coronavirus était essentiellement circonscrite à la Chine, elle s’est ensuite très rapidement propagée dans le reste du monde. Pour lutter contre la propagation du virus, les gouvernements ont mis en place des mesures comme l’arrêt temporaire d’activité de certaines entreprises et le ralentissement de celle des autres, aussi le confinement qui pousse les citoyens à limiter les interactions physiques. Les conséquences de ces mesures ont gravement endommagé les économies des pays, le niveau des dommages a varié d'un pays à l'autre, les plus durement touchés sont ceux où l’épidémie a été la plus grave et ceux qui se caractérisent par une forte dépendance vis-à-vis du commerce mondial, du tourisme, des exportations de produits de base et des financements extérieurs. « La crise due à la pandémie de COVID-19 est exceptionnelle à de nombreux égards : elle s’annonce comme la plus grave récession enregistrée dans les économies avancées depuis la Seconde Guerre mondiale, tandis que les économies émergentes et en développement devraient connaître la première contraction de leur production en soixante ans , analyse Ayhan Perspectives de développement à la Banque mondiale ».

Kose,

directeur de la division

L'objectif de ce chapitre est d'abord savoir quelle est cette épidémie qui a infecté le monde, puis on va savoir comment le gouvernement de notre pays a réagi , d'abord pour protéger les citoyens et dans un deuxième point les mesures visent à atténuer les répercussions de la pandémie sur l'économie. Puis, nous définirons l'impact de cette crise sur les différents secteurs au Maroc, et particulièrement dans la région du Souss-Massa.

Ces constats amènent à se poser quelques questionnements :

-C’est quoi un coronavirus, Covid19 ? -Quelles sont les mesures pris par le gouvernement pour faire face à la propagation de cette pandémie ? - quelle est l’impact de cette pandémie sur les différents secteurs de l'économie de la région Souss-Massa ?

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SECTION 1 : LA COVID-19, DEFNITION ET HISTORIQUE DEFINITION DE LA « CORONAVIRUS » Les coronavirus constituent une large famille de virus pouvant provoquer des maladies diverses, allant du rhume banal au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Les coronavirus, ou Coronaviride en latin, sont capables d’infecter un autre être vivant : un humain, un animal ou une plante. Les coronavirus, eux, infectent les mammifères – dont l’homme – et les oiseaux. Leur nom vient du latin corona, qui signifie « couronne », à cause de la présence de petites particules à sa surface, qui rappellent en effet une couronne. Les premiers coronavirus ont été observés dans les années 1960. Parmi toutes les espèces de coronavirus connues, seules 7 peuvent infecter l’homme, parmi eux on distingue la « covid-19 ».

LA « COVID-19 »  DEFINITION La covid-19 est une maladie infectieuse émergent, elle se transmet par contact rapproché avec des personnes infectées, elle apparaît le 16 Novembre 2019 à Wuhan dans la province de Hubei en Chine, avant de se propager dans le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l’état d’urgence de la santé. HISTORIQUE DE COVID-19 AU MAROC Dès que l’épidémie coronavirus est apparue à Wuhan en Chine au mois de Décembre 2019, très rapidement s’est propagée au reste du monde, le Maroc a commencé à s y préparer et dès que le premier cas déclaré officiellement sur son territoire le 2 Mars 2020, il a pris rapidement les mesures qui s’imposent –dont des mesures sanitaires, sociales, économiques et d’autre pour accompagner l’état d’urgence– , qui ont été prises par les autres pays, tout en s’inspirant de ses expériences passées et de celles innovantes d’autres pays, jusqu’à le 10 juin 2021 le Maroc a enregistré 522 390 cas confirmés, dont 9190 morts, des chiffres bien inférieur aux celles enregistrés dans les autres pays du monde.

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Figure 4 : Évolution des cas actifs, guérisons, décès COVID-19 au Maroc entre Mars 2020 et Mai 2021.

Evolution mensuelle de COVID-19 au Maroc 600000 500000 400000 300000 200000 100000 0 -a ar M

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« Source : Ministère de la santé du Maroc »

SECTION 2 : LES MESURES PREVENTIVES PRIS PAR LE GOUVERNEMENT Depuis l’apparition de la pandémie au niveau mondial, et avant l’enregistrement des premiers cas positifs dans notre pays. Le gouvernement avait pris toutes les mesures nécessaires pour mettre notre pays à l’abri, y compris l’organisation de l’opération de retour des marocains de la ville chinoise de Wuhan. Les autorités publiques ont également ordonné la création d’un fonds spécial pour faire face aux répercussions de cette pandémie. Le gouvernement a dès le début, adopté une approche participative visant à la lutte contre cette pandémie. Dans ce cadre, il a été procédé à la fermeture aux voyageurs des espaces aérien et maritime marocains, à l’annulation des rencontres et manifestations sportives, culturelles et artistiques, à la suspension des cours présentiels dans les écoles et universités, à la fermeture provisoire des mosquées, à la suspension des audiences dans les différents tribunaux du Royaume, ainsi qu’à plusieurs autres mesures décidées par les autorités compétentes dans les domaines du transport public et la fermeture des établissements publics dont l’ouverture n’est pas indispensable. Le gouvernement a également pris des mesures d’annoncer l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national, pour faire face à la propagation du coronavirus -Covid19- .

Figure : Chronologie des mesures liées à la Covid-19 prises par les autorités marocaines 25

Source : LAB DE L’EMPLOI MAROC

MESURES SANITAIRES A cet égard, les autorités publiques ont pris la décision de placer la médecine militaire aux cotés de la médecine civile dans la lutte contre cette épidémie dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. En matière sanitaire, une batterie de mesures a été prises touchant les volets de la surveillance et la veille, du renforcement des capacités du système national et de la prise en charge des cas atteints par le virus Surveillance et veille épidémiologique Notre pays dispose d’un système de veille épidémiologique, à travers un centre national et des centres régionaux des opérations d’urgence en santé publique, Ce système effectue en permanence les missions de veille sanitaire et d’alerte précoce pour faire face aux éventuelles épidémies et autres urgences de Santé publique, quelle qu’en soit l’origine, y compris la réalisation d’exercices de simulation. Il assure la gestion des épidémies et autres urgences de santé publique, notamment celles liées aux maladies infectieuses lorsqu’elles surviennent, et prépare la riposte aux menaces pour la santé publique engendrées par les situations d’exception et les catastrophes. Grace à ce système, le Maroc a pu : _ Elever le niveau de vigilance dès l’annonce des premiers cas en Chine ; - Surveiller et assurer le suivi de la situation épidémiologique internationale ; - Evaluer quotidiennement le risque ; - La mise en œuvre des centres d’appel permettant de déclarer les cas probables ; - La mise en place d’un programme de formation des cadres de la santé au niveau des régions et provinces ; - L’augmentation progressive de la cadence des analyses de laboratoire, à travers l’élargissement du réseau des laboratoires équipés à cet effet. Tous ces efforts ont été conjugués pour augmenter la capacité des structures d’accueil, à travers la mise en place de 47 unités hospitalières dédiées aux personnes atteintes du coronavirus 26

- Engagement des propriétaires des cliniques privées pour la réanimation, avec leurs staffs et équipements. - Mise à contribution des hôtels et centres touristiques pour l’accueil gratuit des cas probables dans le cadre du confinement sanitaire, ainsi que certains professionnels de la santé et des sécuritaires à titre préventif pour eux et leurs familles.

Prise en charge des cas infectés Le secteur de la santé a veillé, dès l’apparition de la pandémie dans notre pays, à organiser les opérations d’intervention des équipes médicales aux différents stades d’infection. On peut citer à ce titre les mesures suivantes : - L’adoption d’un protocole thérapeutique la prise en charge des cas infectés, après sa validation par le comité scientifique et technique national ; - La mise en place d’un plan organisationnel pour la prise en charge des cas probables et des cas confirmés dans les établissements de santé ; - La mise à niveau des laboratoires nationaux, civils et militaires, pour diagnostiquer l’infection ; - L’amélioration des conditions d’accueil et de restauration, pour assurer la bonne prise en charge des personnels de la santé et des malades. Mesures d’accompagnement de l’état d’urgence sanitaire Poursuite de l’enseignement à distance

Suite à la suspension des cours dans l’ensemble des établissements d’enseignement publics et privés, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour assurer l’enseignement à distance, au moyen de plateformes électroniques et grâce à une forte implication des cadres de pédagogiques et des techniciens. Une série de mesures a permis d’assurer la formation à distance, de manière intégrée, dont : - La mise à disposition des contenus de formation nécessaires sur les plateformes électroniques pour toutes les filières et tous les niveaux ; - La dispense des cours à distance pour les établissements privés de formation professionnelle A la date du 7 avril 2020, 8836 classes virtuelles ont été créées et 83.356 cours à distance dispensés, soit l’équivalent de 228.946 heures de cours.(Source : Ministère de l’Education Nationale) Les établissements universitaires ont veillé à permettre aux étudiants de poursuivre leurs cours à travers les sites web des établissements et les plateformes d’enseignement supérieur - La radio et la télévision. Continuité des prestations des services publics

L’état d’urgence sanitaire a stipulé la continuité des prestations des services publics de base. Le gouvernement a pris une batterie de mesures et de décisions visant à assurer cette continuité, tout en préservant la sécurité et la santé des personnels des administrations publiques, des collectivités territoriales et des entreprises publiques. 27

Mesures préventives au profit du personnel

Conformément aux mesures préventives et du fait du risque que présente l’usage des supports papier, une série de prestations numérique a été développée par le gouvernement dont : - Recours autant que possible aux nouvelles technologies de communication ; - Veiller autant que possible à fournir des prestations en ligne ; - Organiser les opérations d’accueil des usagers dans les cas nécessaires, dans le strict respect des mesures préventives décidées par les autorités ; - Mettre en place, en cas de besoin, un système d’alternance pour la présence des personnels. En rapport avec cette situation, et du fait de difficultés d’organisation, le gouvernement a décidé de reporter tous les concours de recrutement à la fin du confinement sanitaire.

Mesures sociales Dans le cadre d’une vision solidaire, sur les catégories vulnérables et précaires qui ont pâti de manière immédiate des répercussions négatives de la pandémie. Le gouvernement a pris une série de mesures au profit des salariés et des entreprises, notamment les PME et les TPME, ainsi que les professions libérales qui sont confrontées à des difficultés du fait de cette pandémie. Le gouvernement a également pris une série de décisions visant à soutenir les familles œuvrant dans le secteur informel et affectées par cette situation. Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus "La Covid-19" En application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, un Compte d’Affectation Spéciale intitulé « Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus "La Covid-19" » est créé. Doté de 10 milliards de dirhams, Ce fonds sera réservé, d’une part, à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical, en termes d’infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir, dans l’urgence. Il servira, d’autre part, au soutien de l’économie nationale, à travers une batterie de mesures qui seront proposées par le Comité de Veille Économique, notamment en termes d’accompagnement des secteurs vulnérables aux chocs induits par la crise du Coronavirus, Les salariées Deux mesures principales au profit des salariés : Allocation d’une indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2000 dirhams, au profit des salariés travaillant pour des entreprises affiliées à la CNSS. Il est à souligner que le gouvernement entend également, à travers ces mesures, soutenir les entreprises en difficulté, afin de préserver les emplois et éviter des pertes d’emploi pour raison économique. Les ménages opérant dans le secteur informel

A l’instar des salariés, le gouvernement a décidé d’apporter un soutien à cette catégorie, il a distribué des aides au profit des ménages opérant dans l’informel qui n’ont plus de revenus du fait du confinement obligatoire. Les aides ont été fixées pour les deux catégories comme suit. - 800 dirhams pour les ménages de deux personnes ou moins. - 1000 dirhams pour les ménages formés de trois à quatre personnes. - 1200 dirhams pour les ménages de plus de quatre personnes. 28

Mesures économiques Le gouvernement s’est fixé un objectif fondamental lors de cette période critique, celui d’accorder la priorité à la préservation de la santé et de la sécurité des citoyens. L’ensemble des mesures préventives instaurées ont eu un grand impact sur la dynamique économique et l’activité des entreprises, ainsi que sur les finances publiques. Plusieurs entreprises ont été fermées et de nombreux secteurs ont été impactés, comme le tourisme, les secteurs tournés vers l’export et l’industrie automobile et les conséquences de cet arrêt pour les secteurs liés. Le secteur du textile pâtit également de cette situation du fait de perturbations dans ses marchés d’approvisionnement en Asie en général et particulièrement en Chine, parallèlement à une régression de la demande extérieure, notamment en Espagne et en France. Cette pandémie impactait négativement les économies nationales, dont celle de notre pays. Ceci se traduira par la baisse de la demande extérieure adressée au Maroc, notamment les exportations des nouveaux métiers du Maroc, des recettes du tourisme, des transferts des marocains résidant à l’étranger, des investissements directs à l’étranger, en plus de la baisse de la demande intérieure, la baisse de la consommation. Il y aura ainsi un impact négatif sur la vie des entreprises, les performances de l’économie nationale, les équilibres macroéconomiques, ainsi que sur les échanges commerciaux. A cet égard, le gouvernement s’emploie à apporter un accompagnement aux entreprises en difficultés du fait de cette pandémie. Parallèlement à ces mesures conjoncturelles, l’effort est également concentré sur l’élaboration des scenarios de redynamiser l’économie nationale. Il est naturel que l’amoindrissement de l’activité économique dû à la pandémie, impacte les recettes du budget de l’Etat, du fait du recul de nombreuses activités et de la baisse du rythme de recouvrement des créances publiques. Ceci a amené le gouvernement à prendre des mesures qui pourraient demander des sacrifices de la part de tous, mais qui demeurent nécessaires pour assurer le fonctionnement normal du service public et le respect des engagements financiers de l’Etat, y compris ceux requis pour gérer les répercussions de cette pandémie, mettre à niveau le secteur de la santé et servir les salaires des fonctionnaires. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures visant à maîtriser les dépenses publiques. Les principales mesures prises dans ce cadre sont décrites ci-dessous : Rationalisation des dépenses publiques Dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques, le gouvernement a décidé de réduire ou d’annuler les dépenses non nécessaires. Cependant, les dépenses nécessaires seront maintenues, comme celles relatives aux salaires des fonctionnaires, les dépenses d’investissement, les dépenses dédiées à la gestion de la pandémie, ainsi que les dépenses sociales. Recours au financement extérieur Dans le cadre de la lutte contre les effets négatifs de covid-19 sur l’économie nationale, le gouvernement a relevé le plafond des financements extérieurs afin de recourir aux institutions et marchés financiers internationaux pour lever des fonds pour l’acquisition des produits de 29

base, les dispositifs et équipements médicaux, les médicaments, les produits alimentaires, énergétiques et autres. Adaptation du système bancaire En vue de soutenir l’économie nationale, Bank Al Maghrib a adopté une série de mesures de politique monétaire pour soutenir l’accès au crédit bancaire au profit à la fois des ménages et des entreprises. Il s’agit notamment de : - La baisse du taux directeur principal de 2,25 % à 2%. - La possibilité de recours par les banques à l’ensemble des instruments de refinancement disponibles en dirham et en devise. - L’allongement de la durée des refinancements. Mesures au profit des entreprises Concernant les entreprises, particulièrement les TPME, ainsi que les professions libérales, le gouvernement a pris des mesures réparties sur trois volets concernant : Allègement des charges

Il a été procédé à cette allègement notamment à travers : - La Suspension du paiement des charges sociales ; - La possibilité pour les entreprises dont le chiffre d’affaires de l’exercice 2019 est inférieur à 20 MDhs, de bénéficier si elles le souhaitent d’un report du dépôt des déclarations fiscales - La suspension des contrôles fiscaux Soutien à la trésorerie des entreprises

Il a été procédé au soutien de la trésorerie des entreprises notamment à travers la mise en place d’un crédit à taux zéro pour les autoentrepreneurs, impactés par la crise du Covid-19, pouvant atteindre un montant de 15 000 dirhams. Ce crédit est remboursable sur une période pouvant aller à 3 ans. Facilitation de l’accès aux marchés

Le programme « Imtiaz technologies » qui appuie les TPME investissant dans la fabrication de produits et équipements permettant de faire face à la pandémie Covid-19 et permet à ces entreprises de bénéficier de financement à hauteur de 30% du montant global de l’investissement, plafonné à 10 MDH pour les PME et 1,5 MDH pour les TPE.

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SECTION 3 : LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA CRISE

Suite aux mesures de confinement prises partout au Maroc, notre pays a été frappé par la plus lourde récession jamais enregistrée depuis plus de deux décennies. Ces mesures ont fortement réduit les activités économiques, ce qui a impacté l'emploi, les revenus et les conditions financières des entreprises, et certains secteurs (commerce, restauration, tourisme, construction, etc.) sont particulièrement touchés.

La croissance et la covid-19 Sous l’effet de la crise sanitaire de la Covid-19, l’économie nationale a enregistré une première décroissance en plus de vingt ans. Il a enregistré en 2020 un produit intérieur brut (PIB) à la baisse, s'établissant à 991,97 milliards de DH une diminution de 13,83% par rapport à 2019(1151,2 milliards de DH), Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Secteur primaire :

Le secteur primaire a dégagé une valeur ajoutée de 7,1% en 2020 après une baisse de 4,6% en 2019, contribuant négativement à la croissance du PIB de -0,9 point. Les activités les plus touchées par la pandémie sont celles qui dépendent fortement de la demande extérieure, notamment celles des pays européens. Il s’agit essentiellement du secteur touristique et de ses activités annexes, des industries mécaniques, des industries du textile et habillement, du commerce et du transport. Agriculture : Concernant le secteur agricole au Maroc, il a enregistré en 2020 une Baisse de 8,1% de la valeur ajoutée par rapport à 2019 Tourisme :

Sous l’effet de la fermeture des frontières, la suspension des déplacements interurbains, la fermeture des établissements touristiques et l’annulation de l’opération Marhaba 2020, l’activité touristique a réalisé une chute de 55,8% de la valeur ajoutée en 2020 contre une hausse de 3,7% en 2019.

Secteur tertiaire :

Le secteur tertiaire aurait affiché un recul de 6,8% contre une hausse de 3,8% en 2019, contribuant ainsi négativement à la croissance du PIB de -3,5 points.

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Commerce : Le secteur commercial a reculé de 11,4% en 2020 contre une hausse de 2,4% en 2019. Aussi cette année a connu un développement du e-commerce. Transport :

Concernant le secteur de transport, la valeur ajoutée a enregistré une chute de 25,8% en 2020 après un accroissement de 6,6% en 2019, sous l’effet des arrêts temporaires de ses activités. Le transport aérien, représentant plus de 27% de la valeur ajoutée du secteur. Le transport ferroviaire a été également touché par la baisse du nombre des voyageurs à cause de la suspension ou la limitation des déplacements entre les villes. Seul le transport maritime a fait mieux puisqu’il a poursuivi sa tendance haussière grâce au redressement des échanges du commerce mondial durant la deuxième moitié de l’année 2020.

Secteur secondaire :

Concernant le secteur secondaire, la valeur ajoutée des activités industrielles s’est fortement contractée de 7% en 2020 contre une hausse de 2,8% en 2019. Cette contreperformance est principalement attribuable à la baisse de la valeur ajoutée des IMME de 22,4% en 2020 contre une hausse de 4,7% une année auparavant. Automobile :

L’activité du secteur automobile a absorbé 27% des exportations nationales entre 2010-2019, a été également impactée par la crise à travers l’arrêt partiel de plusieurs unités industrielles. Le secteur aéronautique :

Le secteur aéronautique au Maroc a été directement touché par les difficultés rencontrées par les différents opérateurs de l’aviation, qui a conduit à l’effondrement de la demande d’avions neufs, ce qui a forcé les grands constructeurs du secteur à réduire la cadence de leur production. Textile : Pour leur part, les activités du textile et cuir ont chuté de près de 14,1% en 2020 après une hausse de 3,1% en 2019, souffrant en plus des retombées de la crise, de problèmes structurels, notamment la forte concurrence turque et chinoise et le poids important du secteur informel. Toutefois, ces difficultés se seraient atténuées par l’apparition d’une forte demande mondiale et nationale pour les articles du textile liés au domaine médical.

L’EFFET SUR LA CONSOMATION

Comme le montre la Figure ci-dessous, la consommation des ménages a chuté de 21 % entre les deuxièmes trimestres de 2019 et 2020. La consommation de capital fixe des entreprises a quant à elle diminué de 17 %4. Le ralentissement économique s'est traduit par une réduction des importations (-26 %) qui a été dépassée par la baisse des exportations (-33 %), creusant ainsi le déficit commercial existant. Cette contraction de la demande tant au niveau national que mondial crée une pression budgétaire importante et une augmentation de la dette publique.

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Graphique 1 : Impact sur la consommation de biens et services, T2 2019 - T2 2020

« Source : HCP »

Le chômage et la covid-19 : Les répercussions de la pandémie de Covid-19 et sa propagation rapide aurait provoqué une contraction profonde de l’économie nationale, des déséquilibres dans les chaînes d'approvisionnement et de production, et résultent un chômage généralisé suite aux mesures de confinement. L’économie nationale a perdu 432.000 postes emploi en 2020 contre une création de 165.000 postes en 2019, ce qui correspond à une baisse de 3,9%. Cette perte a concerné les deux milieux, (137.000 postes en milieu urbain (-2,2%) et 295.000 en milieu rural (-6,3%)), et tous les secteurs d’activité économique. Le secteur des services a perdu 107.000 postes, celui de ʺ l’agriculture, forêt et pêche ʺ 273.000, celui de ʺ l’industrie y compris l'artisanat " 37.000, et celui des BTP 9.000 (Selon HCP). Graphique 2 : Variation absolue de la création/perte des postes d’emploi depuis 2017.

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2 1 0

0.8

1

2017

2018

1.5

2019

2020

-1 -2 -3 -4

-3.9

-5

« Source : HCP »

Graphique 3 : Évolution de l'emploi au Maroc, T2 2019 - T2 2020

Source : Le rapport du HCP : « La situation du marché du travail au deuxième trimestre de 2020 », juin 2020.

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SECTION 4 : L’IMPACT SUR L’ACTIVITE ECONOMIQUE DE LA REGION 1ère sous-section : l’impact de covid-19 sur Le tourisme. (Cas Région Souss-Massa) Le tourisme est aujourd’hui la première source de recettes d’exportations. Il met en jeu des investissements considérables de capitaux, génère des revenus substantiels. Ainsi, pour de nombreux pays, il est une source indispensable de devises. Le secteur touristique occupe une place importante dans l’économie marocaine, Une analyse du rapport annuel de la Banque centrale du Maroc publié en 2004 montre que sa part est trois fois supérieure à celle des produits de la mer, du textile ou de l’agriculture. Ainsi, un des secteurs les plus importants pour ce qui est de la croissance économique, des devises, des investissements et de la création d’emplois se révèle être le tourisme.

Dès que la nuit tombe à Agadir, la zone touristique et la station balnéaire prennent un air de ville fantôme. Contexte pandémique oblige, près de la moitié des établissements d’hébergement classés sont fermés et ceux qui restent ouverts sont inoccupés. L’accès aux plages est interdit au public depuis le 12 septembre. Les restaurants et les cafés sont désormais tenus de fermer à 22h, en raison des restrictions sanitaires. « La situation est catastrophique. Toute la chaîne de valeurs est actuellement sinistrée. Dans ce contexte de manque de visibilité, la machine peine toujours à redémarrer, alors que les opérateurs touristiques continuent de couvrir les charges fixes et de maintenance », s’insurge Rachid Dahmaz, président du Conseil régional du tourisme Agadir Souss-Massa. Partant de ce constat, les chiffres donnent raison à ce sentiment de malaise éprouvé aussi bien par les opérateurs touristiques qu’à 120.000 salariés employés par toute l’industrie touristique d’Agadir. Cette crise sanitaire a ramené la destination à son niveau de 1982 et au-delà, d’après la présentation faite devant Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, lors de sa rencontre, mardi, avec les professionnels d’Agadir4,35 MMDH de CA perdus en 2020 Côté recettes, sur 6 MMDH de chiffre d’affaires annuel générés par la première station balnéaire du royaume, la destination a perdu plus de 4,35 MMDH, au titre de l’année 2020. Elle a généré à peine 1,5 MMDH de recettes cette année, soit pire que l’année 1982 où elle avait atteint 1,92 MMDH. Autrement dit, la 35

destination a perdu l’équivalent d’environ 4 millions de nuitées contre seulement 1,4 million de nuitées enregistrées. Ce n’est pas tout, selon cette rectoscopie réalisée par le Conseil régional du tourisme (CRT) d’Agadir Souss-Massa, la destination a perdu 859.568 arrivées touristiques, contre seulement 330.503 touristes présents cette année, alors qu’en 1982, la destination avait accueilli près de 346.286 touristes. «Plus tard on reprendra, plus ce sera difficile de faire tourner la machine touristique dans la destination Agadir en particulier, et au Maroc en général. Actuellement, personne ne cherche la rentabilité, mais juste le redémarrage de l’activité pour sauver le secteur », prévient Najia Ounassar, présidente de l’Association de l’industrie hôtelière d’Agadir (AIHA). Et ce qui complique la donne, c’est le retard de la mise en œuvre des dispositions du contrat-programme 2020-2022 pour le soutien et la relance du secteur touristique afin d’amortir le choc, surtout sur le plan social. Les solutions proposées :

Le président du Conseil régional du tourisme d’Agadir Souss Massa, Rachid Dahmaz, a tenu une réunion, avec les opérateurs du secteur afin d’agir conjointement pour relancer les activités et l’économie touristique en concertation avec les autorités locales. Les actions immédiates votées à l’unanimité consistent à demander à la haute autorité de: – Ouvrir les frontières et l’aérien avec l’exigence du respect des mesures sanitaires, – Ouvrir les plages, une exigence des clients nationaux et étrangers, étant donné que la destination Agadir est la première destination balnéaire au Maroc et la station de surf connue au niveau mondial, – Annuler les tests PCR et sérologie, demandés pour les tours opérateurs et les touristes, surtout que les tests ne sont pas demandés par les autres destinations touristiques mondiales concurrentes,   – Sécuriser les clients des TO en mettant à leur disposition les passeports de mesures protocolaires sanitaires, – Mettre en place l’itinéraire sanitaire de prise en charge des clients : protocoles et organismes et assurer une large communication à ce sujet pour inciter les touristes à venir au Maroc. – Veiller à retirer le Maroc de la liste rouge des pays contagieux Covid-19 en concertation avec le ministère des Affaires étrangères,  – Lancer immédiatement de nouvelles routes point à point en provenance des principales villes européennes et ce conjointement et en négociation avec le ministère du Tourisme, la RAM, l’ONMT et le Conseil régional Souss Massa, – Revoir à la baisse les prix des vols nationaux, 36

– Créer plusieurs cellules médicales à l’aéroport d’Agadir AL Massira, – Monter une structure médicale indépendante, dédiée au tourisme pour la  prise en charge, en cas d’éventuels clients atteints par Covid-19, – Ajouter un 2e laboratoire médicale pour alléger la pression des demandes d’analyses Covid19 à Agadir et dans l’hôtellerie.  – Mobiliser tous les acteurs intervenants du tourisme pour une demande unanime auprès des banques afin de « bénéficier de vrais crédits », refusés récemment par la CCG pour la majorité des professionnels du tourisme. – Intégrer les restaurants touristiques et les établissements d’animation touristiques dans le contrat programme du plan de relance,  – Lever les restrictions d’horaires de fermeture des restaurants touristiques afin d’offrir aux touristes une expérience touristique adéquate,  – Autoriser l’animation touristique avec le respect de toutes les mesures de distanciation et de sécurité sanitaire, Une autre réunion est également prévue avec les acteurs de l’animation touristique, de la restauration, des guides et des transporteurs touristiques. Selon un communiqués du CRT de la région, en concordance avec toutes les associations professionnelles, la Chambre régionale de commerce et d’industrie d’Agadir et organismes concernés par le secteur dans la région, « il a été décidé audacieusement de lever haut ces doléances à la ministre du Tourisme et à au ministre de l’Intérieur pour exprimer l’alerte, le désespoir et la crise économique qui touche à sa fin et qui mènera sans aucun doute, dans les prochains jours, à un arrêt total des activités touristiques et au licenciement immédiat de la majorité du personnel du secteur dans toutes ses composantes et chaines de valeurs. »  Une séance de travail est prévue également avec la ministre du Tourisme à Agadir durant la semaine prochaine pour discuter la concrétisation de ces décisions.  2ème section : l’impact de covid-19 sur la pêche. Le poisson et les produits de la pêche qui dépendent fortement du commerce international ont souffert assez tôt dans le développement de la pandémie des restrictions et fermetures des marchés mondiaux, tandis que les chaînes d'approvisionnement du poisson frais et des crustacés ont été gravement affectées par la fermeture des secteurs de la restauration (par exemple les hôtels, restaurants et services de restauration, y compris les cantines scolaires et professionnelles). Le secteur de la transformation a également été confronté à des fermetures en raison de la baisse ou de la perte de la demande des consommateurs. Cela a eu un impact significatif, en particulier sur les femmes, qui constituent la majorité de la main-d'œuvre dans le secteur post-récolte.

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Les blocages mis en place par certains pays ont entraîné des difficultés logistiques dans le commerce des produits de la mer, notamment en ce qui concerne le transport et les restrictions aux frontières. L'industrie du saumon, en particulier, a souffert de l'augmentation des coûts de fret aérien et de l'annulation de vols. L'industrie thonière a signalé des restrictions de mouvement pour les marins professionnels, y compris les observateurs des pêches en mer, et le personnel maritime dans les ports, empêchant ainsi les changements d'équipage et le rapatriement des marins. Des pénuries de semences, d'aliments pour animaux et d'articles aquacoles connexes (par exemple, des vaccins) ont également été signalées, en raison de restrictions sur le transport et les déplacements du personnel, avec des impacts particuliers sur l'industrie aquacole. En raison de la baisse de la demande et des baisses de prix qui en résultent, la production de la pêche de capture dans certains pays a été interrompue ou considérablement réduite, ce qui peut influencer positivement les stocks de poissons sauvages à court terme. En aquaculture, il est de plus en plus évident que les produits invendus entraîneront une augmentation des stocks de poissons vivants, et donc des coûts d'alimentation plus élevés ainsi qu'un risque accru de mortalité des poissons. Dans certaines régions, une augmentation des ventes au détail a été signalée en raison de la fermeture de l'industrie de la restauration. Les conserves et autres produits de la mer conservés avec une durée de conservation plus longue ont profité des achats de panique au début de la crise. Sur certains marchés, les fournisseurs ont développé des moyens de fournir des fournitures directes aux consommateurs (par exemple, des systèmes de boîtes) pour remplacer les ventes de poisson frais perdues des détaillants établis. De nombreuses incertitudes subsistent, notamment en ce qui concerne la durée et la gravité de la pandémie, mais un ralentissement prolongé du marché est susceptible d'introduire des transformations à long terme dans le secteur. Agadir Haliopole Cluster (AHP) lance une enquête pour mesurer l’impact de la crise sanitaire et économique de la Covid-19 sur le secteur de la pêche et l’industrie de transformation des produits de la mer de la région Souss-Massa. Dans la continuité de son action en faveur de ses adhérents et des professionnels de la pêche maritime qui sont particulièrement impactés par cette crise sanitaire liée à la Covid-19, Agadir Haliopole Cluster vient de lancer une enquête pour évaluer avec un recul de plus de deux mois l’impact de cette crise sur les entreprises de la pêche et de l’industrie de transformation des produits de pêche maritime au niveau de la région Souss-Massa. Un questionnaire dans ce sens a été élaboré par l’AHP, il permettra de mesurer le niveau d’activité des entreprises durant la crise, l’impact sur leurs commandes, leurs ressources humaines, leur situation financière… L’objectif de cette action est double : renforcer son plan d’interpellation des décideurs publics nationaux et locaux (État et ses représentants locaux, organismes publics…) et aider très concrètement ses adhérents à affronter les conséquences économiques de cette crise en leur proposant, premièrement, des mesures d’accompagnement complémentaires à celles mises en 38

place par le gouvernement. Ces mesures seront déclinées en actions, à titre d’exemple des formations, des ateliers thématiques, des études sur des sujets variés tels que le coaching en management et gestion de crise, le développement du e-commerce, la digitalisation des services internes des entreprises, et la création de consortium ou de GIE et autres. Deuxièmement, un plan de relance de l’activité de pêche et de transformation des produits de la mer qui comprendra, entre autres, une stratégie de développement des exportations des produits de la mer dans le sens de la préservation des acquis et la conquête de nouveaux marchés. Selon Touria Benrabah, directrice du cluster, « cette stratégie sera axée sur la diversification des marchés, l’implantation au cœur des centres de consommation, de plateformes marocaines de distribution et de commercialisation. Celle-ci comprendra également la promotion de produits innovants, l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des entreprises et permettra de se doter d’une nouvelle vision de la gouvernance qui intégrera les nouveaux défis créés par la pandémie Covid-19, et contribuera dans la promotion du concept de la durabilité au niveau de tous les maillons de la chaîne de production et de commercialisation. » Pour rappel, grâce à sa façade atlantique de 180 km et à la grande biodiversité de l’espace maritime, la région Souss-Massa constitue la 1ère place de débarquement des produits de la mer en valeur et la troisième place en volume. Le secteur emploie 170.000 emplois directs et 490.000 indirects, soit plus de 3 millions de personnes vivant de cette activité. 3ème sous-section : l’impact de covid-19 sur l’agriculture  Agriculture : Les petits agriculteurs et les coopératives menacés Les auteurs de l’étude soulignent que l’annulation du Salon de l’Agriculture (SIAM), prévu initialement pour avril, devrait coûter au segment des coopératives et des groupes économiques plus de 12 M MAD de biens avec un risque de perte de chiffre d’affaires compris entre 60% et 80%. En ce qui concerne les fruits et légumes, l’association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL) indique que les exportations de fruits et légumes vers l’UE sont actuellement en augmentation en raison du ralentissement de la production espagnole, portugaise et italienne. De même, les prix sont également en hausse comparativement aux conditions normales de marché. En terme national la Chambre d’Agriculture de la région Souss-Massa a tenu récemment, une réunion consacrée à l’examen de l’état du secteur, à la lumière de la conjoncture exceptionnelle imposée par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Dans leurs interventions, les membres du bureau ont passé en revue les enjeux auxquels le secteur est exposé, notamment la problématique de la sécheresse et la perturbation de plusieurs activités agricoles dans la région, indique un communiqué de la Chambre. Des dépenses supplémentaires ont été dictées en vue de faire face à cette pandémie à savoir les frais liés à l’achat de produits de désinfection et de matériels dédiés à la protection contre le coronavirus, en plus d’un dérèglement dans les circuits de commercialisation. De même, les membres ont mis l’accent sur les autres problématiques dont souffre l’agriculture à Souss-Massa, entre autres, la baisse importante des cultures horticoles, les transactions non-organisées, outre les réserves émises par les établissements bancaires à propos de l’accompagnement du secteur. 39

Lors de cette réunion, ces acteurs agricoles ont insisté sur la nécessité d’accompagner le secteur au niveau de Souss-Massa, en vue de garantir la continuité de la production. Agadir – Une campagne de sensibilisation et de communication anti- covid-19 dans la région de Souss-Massa à l’initiative de l’Association marocaine des producteurs et producteurs exportateurs de fruits et légumes (APEFEL) et l’Association marocaine des conditionneurs de fruits et légumes (AMCOMO). Tenue en partenariat avec la Wilaya, la Région Souss Massa et les Provinces de Chtouka Ait Baha, d’Inzegane Ait Melloul et de Taroudant, cette campagne vise à préserver la santé humaine des travailleurs du secteur agricole par des actions de sensibilisation et de communication, mettre en place les moyens nécessaires pour réussir la prévention contre Covid-19, réussir le démarrage et la pérennité de l’activité des unités de production et stations de conditionnement dans ce contexte de crise sanitaire, ainsi que de mobiliser l’ensemble des acteurs et partenaires, dans le but de promulguer des mesures de prévention adaptées aux spécificités du secteur agricole, indiquent mardi les organisateurs dans un communiqué conjoint. De même, cette initiative, souhaite préserver les postes d’emploi existants, assurer la continuité des recrutements, ainsi que garantir l’approvisionnement des marchés aussi bien au niveau régional que national tout en préservant l’activité exportatrice. L’opération aura pour cible les Souks, les douars les, agglomérations, les mouquefs des ouvriers agricoles techniciens et cadres, responsables de la production, le conditionnement et management. Au programme de cette campagne figurent des séances de sensibilisation au niveau des fermes et stations de conditionnement, des séminaires de groupes de 20 personnes, des rencontres de sensibilisation au niveau des Mouquefs, des souks, marchés, douars et agglomérations, outre l’affichage, la distribution et la diffusion d’un ensemble de supports de communication, selon la même source qui précise que l’ensemble de ces séances seront dispensées dans le total respect des règles d’hygiène, de distanciation sociale et de mesures sanitaires et préventives.

4ème sous-section : L’impact sur le secteur du logistique & commerce L'année 2020 n'a pas été une année comme les autres en raison de la pandémie de Covid-19, et les effets sur le secteur commercial et de logistique. Le secteur du commerce et de la distribution un des piliers de l’économie nationale (Comme sur de nombreux autres secteurs) ont été profonds. Logistique :

Au Maroc, le transport routier génère 6% du PIB et 15% des recettes fiscales pour 40

l’Etat. Il emploie plus de 300.000 personnes et représente environ 120.000 entreprises. C’est donc un secteur très important Ce secteur est constitué de petites, voire de micro-entreprise, dont 86% réalisent un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas les 3 millions de DH par an, et c’est un secteur qui connait également beaucoup d’informel il s’agit donc d’un secteur déjà fragile, et qui a été encore plus fragilisé par la pandémie. Selon différentes études réalisées en ce temps de pandémie, Le transport routier va subir une baisse. Elle est estimée entre 12 et 20% de l’activité. Par ailleurs, le transport de voyageurs internationaux a été beaucoup plus touché par la crise.  « Les entreprises sont à l’arrêt depuis plusieurs mois, et n’ont pas bénéficié de l’aide du CVE. Ces sociétés ont fait de grands investissements pour l’achat d’autocars, qui coûtent relativement cher. Certaines sont au bord de la faillite » Selon Noureddine Dib, directeur des transports terrestres et de la logistique au ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau. Commerce :

Il ne fait aucun doute que le secteur commercial est l'un des secteurs les plus touchés par les crises sanitaire et économique. Au sein de la région Souss-Massa, et comme le reste du Royaume, de nombreuses entreprises commerciales, magasins ont passé une grande partie de l'année à être fermés et le reste du temps soumis à des restrictions sans précédent. La pandémie de COVID-19 et les restrictions imposées par le gouvernement ont créé une multitude de défis pour l'activité commerciale. Les entreprises de la région sont confrontées à des problèmes de chaîne d'approvisionnement et à l'annulation d'événements commerciaux et de salons professionnels, ce qui a été dévastateur pour ce secteur. Ce secteur a reculé selon les estimations des professionnels entre 9% et 12% en 2020 contre une hausse de 2,4% en 2019. Le commerce de produits alimentaires et d’hygiène a tiré profit de la crise.

E-commerce :

La pandémie de COVID-19 a accéléré les transformations numériques. Les solutions numériques sont de plus en plus nécessaires pour poursuivre certaines activités économiques et sociales à distance. Elles ont été essentielles pour la télémédecine, le télétravail et l'enseignement en ligne, notamment pour maintenir les liens sociaux en période d'éloignement physique. Nous avons également assisté à la croissance du commerce électronique. L’e-commerce est le segment du Retaille qui connaît la croissance la plus rapide. Selon les prévisions des spécialistes, les ventes onlines augmenteront plus vite que les ventes offline. Cependant, il se pourrait bien que la pandémie de COVID-19 accélère davantage cette augmentation et, avec elle, le besoin de technologies permettant aux retailers de répondre à la demande des consommateurs de la manière la plus efficace, la plus écologique et la plus rentable possible.

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5ème Sous-section : L’impact sur le secteur de l’industrie La Région Souss-Massa aspire à devenir un pôle industriel et touristique en misant sur sa gouvernance régionale afin de répondre aux actuels enjeux de développement. Grâce aux secteurs qui assurent un croissant pérenne, le territoire a plus ou moins résisté aux turbulences de la crise liée à la Covid-19. Entre la gestion de la crise sanitaire, les exigences de la relance économique et les perspectives de reprise, les régions marocaines se sont confrontées aux limites de leur propre modèle économique. La Région Souss-Massa, qui génère son PIB grâce au triptyque QAgriculture-Tourisme-industrie de la Pêche (ATP), tire, toutefois, son épingle du jeu. Alors que la crise sanitaire a ramené le tourisme quarante ans en arrière en termes d’indicateurs touristiques au sein de cette région, la diversification partielle de l’économie régionale a plus ou moins permis d’amortir l’impact de la crise sur les principaux agrégats économiques grâce au secteur agricole et à l’industrie de la pêche, qui demeurent jusqu’à présent les vecteurs d’une croissance pérenne au sein de ce territoire. « Au sein de la Région Souss-Massa, la crise de la Covid-19 a été bien traversée au niveau de la région, sauf pour le tourisme et les activités connexes. L’agriculture et la pêche maritime ont assuré la continuité de leur activité d’approvisionnement alimentaire des marchés, la région connue alors une progression de 68,5% du montant global d’investissement, passant de 4,4 milliards en 2019 à 13,96 milliards de Dirhams en 2020.

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CONCLUSION : Pendant la pandémie, les autorités marocaines ont adopté diverses mesures pour protéger et aider les ménages et les entreprises touchés par cette crise, des transferts directs aux travailleurs du secteur formel et même du secteur informel, apport de garanties partielles aux banques pour les prêts aux entreprises, réduisant les principaux intérêts de la banque centrale, et en injectant des liquidités directement dans le système financier. Le Maroc a réalisé un fort abaissement de taux de croissance, L’arrêté des comptes nationaux de l’année 2020 fait ressortir une contraction de 6,3% de l’économie nationale, la demande intérieure a diminué de 6% et la demande étrangère de 14,3% dans un contexte d'une baisse du niveau général des prix et d’un allégement du besoin financier de l'économie nationale.

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Chapitre III : Étude empirique

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45

Section 1 : Méthodologie de l’enquête Sous-section 1 : Hypothèses La crise sanitaire a joué un rôle crucial sur économie pour les entreprises en générale, tout en montrant La capacité d’adaptation des équipes et leur engagement pour maintenir l’activité ont fait émerger de nouvelles pratiques et organisations de travail, plus épanouissantes et aussi plus efficaces, ce questionnaire montre évidemment l’impact modère de la crise sur économie sue la base de graphique qu’on va voir par la suite.

Sous-section 2 : Objectif de l’enquête  Cette enquête nous permettrons de satisfaire la demande des données actuelles et exactes (la situation actuelle des entreprises) qui sont indisponibles pour l’instant, et le questionnaire  cidessous constitue un des éléments importants de cette enquête. Le questionnaire va nous per met la collecte de données auprès d'un échantillon diversifié, et il va nius donner une image ré elle sur la situation des entreprises, et qu'elle est l'impact de du COVID-19.

Sous-section 3 : Méthode d’échantillonnage Un échantillon désigne un certain nombre d'individus choisis dans une population de manière à représenter cette dernière dans son ensemble et pouvant servir pour l'appréciation de cas du même. La question qui se pose à propos de tout échantillon est celle de sa représentativité. Il y a toujours une incertitude. Il faut être prudent pour décider dans quelle mesure les résultats établis sur un échantillon peuvent être valables pour toute la population. Des risques d'erreurs existent toujours. Notre enquête a été réalisée sur la base d’un échantillon de trente PME éparpillées sur le territoire de la région Souss-Massa et dans différents secteurs, à savoir : Agriculture / Agroalimentaire, Automobile, Administration, Banque/Assurance, Bâtiment / travaux public, Commerce / Distribution chimie et Etudes et conseils. L’échantillon sur lequel s'est basé sur cette étude est un échantillon de convenance qui ne respecte pas la rigueur académique requise pour de telles études, il permet néanmoins par sa taille de 44 entreprises. 46

Cependant, il nous a fallu un aperçu préalable, même bref, sur la manière d'élaborer des questionnaires aussi bien sur leur efficacité que sur leurs limites. Dans ce cadre nous allons présenter les étapes poursuivies pour réaliser le questionnaire

Sous-section 4 : Choix des questions Le questionnaire a combiné des questions fermées en leur proposant une liste de réponses parmi lesquelles elle doit choisir celle qui paraît plus explicative de son opinion et a sa situation.  La plupart des questions de nos questionnaires sont fermées pour économiser le temps pour ceux qui répondent dont les réponses peuvent nous donner une interprétation globale sur la manière de voir les choses chez les dirigeants et les collaborateurs d’entreprise.

Sous-section 5 : Le questionnaire L'IMPACT DE LA COVID-19 SUR LES ENTREPRISES DE LA REGION SOUSS MASSA Dans le cadre de notre projet fin d'étude, afin de réaliser une étude portante sur l'impact de la COVID19 sur les entreprises de la région Souss Massa. Nous vous remercions de bien vouloir remplir le formulaire ci-dessous.

1-Votre entreprise appartient à quel secteur d'activité ? -Agriculture / Agroalimentaire -Automobile -Administration -Banque/Assurance -Bâtiment / travaux public -Commerce / Distribution / Négoce -Énergie, chimie et industrie pharmacie -Etudes et conseil -Informatique / Télécoms -Industrie -Métallurgie / Mécanique /Electronique -Santé -Service 47

-Tourisme / Hôtellerie / Loisirs -Transports / Logistique -Autre Dans quelle ville travaillez-vous ? -Agadir -Ait melloul -Inezegane -Taroudant -Tiznit -Autre Quel est votre statut au sein de l’entreprise ? -Employé -Cadre -Cadre supérieur -Dirigeant Comment qualifiez-vous l'impact du Covid-19 sur votre entreprise ? -Faible -Modéré -Fort -Positif

Avez-vous continué votre activité ?

-Oui -Non Pensez-vous que cette crise a affecté vos résultats financiers sur l'année 2020

 

-Oui, certainement -Oui, probablement -Non, probablement pas -Non, certainement pas

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Quelles sont les principales conséquences de la crise sur votre entreprise ? (Plusieurs réponses possibles) -Commerciales (moins de commandes) -Financières (difficulté à trouver des financements) -Stratégiques (manque de visibilité sur l’activité future) -En termes d’emploi (gel des recrutements et licenciement -Aucunes conséquences

Quels sont les problèmes rencontrés par votre entreprise ? (Plusieurs réponses possibles) -Besoin de Trésorerie -Paiement des Salaires -Approvisionnements -Logistique -Mobilité internationale restreint -Aucune

Comment estimez-vous l'impact de Covid-19 sur votre chiffre d’affaires ?

  -Impact négligeable < 3% -Impact modéré < 10% -Fort Impact > 15% -Augmentation du chiffre d'affaires -Pas de visibilité -Aucun impact

Avez-vous demandé au moins un report d’échéance ? Si oui lequel ? (Plusieurs réponses possibles) -Échéance bancaire -Échéance fiscale 49

-Échéance sociale -Pas d'échéance -Non

Avez-vous bénéficié d'une ligne de financement durant cette crise ? -Oui -Non

Pensez-vous que les dirigeants gèrent bien l’impact de la crise sur votre entreprise ? -Oui,

tout à fait

-Oui, plutôt -Non, pas tellement -Non, pas du tout

Quelles sont les décisions importantes qui ont été prises en réponse à la crise ? (Plusieurs réponses possibles) -Arrêter des projets en cours -Ne pas démarrer des projets prévus -Déployer un plan d’économies -Aucune décision spécifique n’a été prise -Continuation de l'activité grâce au digital

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Section 2 : Analyse et interprétation des résultats Cette section est consacrée à la présentation résultats qui sont majoritairement basés sur la présentation des questionnaires.

des

La première partie sera réservée à l'analyse des résultats obtenus à partir du traitement statistique des données, qui nous permettra de mettre en évidence l’impact de la covid-19 sur les entreprises de la région Souss-Massa. L'analyse du questionnaire adressé aux entreprises de la région Souss-Massa Le secteur d’activités

Avec un échantillon diversifié de 45 entreprises, va nous donner une vue de l'ensemble sur l'impact réel de cette crise sur le tissu économique de la région Souss-Massa. Graphique 4 : secteurs d’activité des entreprises enquêtées

SECTEUR D'ACTIVITÉ INDUSTRIE 7% SANTE 2%

ETUDE ET CONSEIL 12% ENERGIE 2%

SERVICES 17%

COMMERCE / DISTRIBUTION / NEGOCE 17%

BATIMENT / TRAVAUX PUBLIC 2%

TOURISME 5% TRANSPORT / LOGISTIQUE 2%

BANQUE / ASSURANCE 5% ADMINISTRATIONS AUTOMOBILE 2% 14%

AGRICULTURE / AGROALIMENTAIRE 12%

« Source : Source : conçu par nous-même »

51

La figure ci-dessus présente la répartition des différentes entreprises de l’échantillon en fonction de leurs secteurs d’activité. À la première lecture de la représentation graphique on observe que les différentes sociétés appartiennent aux plusieurs secteurs d’activité soient quinze secteurs. On remarque que les entreprises appartenant aux secteurs de l’Administrations et le Bâtiment et travaux public, l’énergie, et de transport et logistique constituent un taux 2% pour chacune. D’autre part, les secteurs d’agriculture/agroalimentaire, l’automobile, de services et de commerce constituent un taux de 12%, 14% et 17% pour les deux derniers respectivement. Le reste des entreprises de l’échantillon appartiennent aux secteurs tourisme5%, banque et assurance 5%, étude et conseil 12%, industrie 7% et santé3%.

Ville d’activité Dans quelle ville travaillez-vous ?

Nous avons délibérément sélectionné des entreprises de différentes villes de la région, ce qui nous permet d'avoir une vision globale Graphique 5 : La ville des entreprises enquêtées

LA VILLE D'ACTIVITÉ AUTRE

6

INEZEGANE TAROUDANT AIT MELLOUL

2 1 3

AGADIR

32 0

5

10

15

20

25

30

35

NOMBRE D'ENTREPRISES

« Source : Source : conçu par nous-même » Le statut de la personne qui a rempli le questionnaire au sein de l’entreprise

(40%) des personnes qui ont répondu au questionnaire sont des dirigeants, (35,6%) sont des employés, (13,3%) sont des cadres et (11,1%) sont des cadres supérieurs.

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Graphique 6 : Le statut des personnes qui ont répondu à notre questionnaire au sein de l’entreprise

Le statut au sein de l'entreprise Dirigeant Cadre superieur 38%

Cadre

38%

Employé 13%

11%

« Source : Source : conçu par nous-même » Après cette phase de connaissance générale dont le but est de nous présenter les entreprises enquêtées, nous passerons à la deuxième étape qui vise à mettre en évidence l’impact de la crise sur ces entreprises. Tout d'abord on a posé une question concerne comment les entreprises enquêtées ont qualifié l'impact du Covid-19, les réponses sont différentes selon le secteur d’activité

Le niveau d’impact de covid-19 sur les entreprises de la région

Graphique 7 : Le niveau d’impact de covid-19 sur les entreprises de la région Positif 1

Fort

20

Modéré

11

Faible 0

14 5

10

15

le nombre d'entreprise

53

20

25

« Source : Source : conçu par nous-même » La majorité des entreprises déclarent que l’impact de cette crise sur leurs entreprises est fort, sont généralement des entreprises qui ont fermé leur porte toute la durée de confinement imposée par les autorités publiques, 25 entreprises déclarent que l’impact est modéré / faible et une seule entreprise (secteur commercial) indique que l’impact est positif. Les activités secondaires enregistrant un impact plus ou moins fort par rapport au celles de bas qui remarquent que l’effet de cette crise est positif ou modéré.

La continuité d'activité

La crise résultant de la cessation d'activité, a mis l'entreprise contractante devant deux options : reprendre le travail pour ceux qui ont pu surmonter la crise (une bonne santé financière), ou quitter définitivement le marché Graphique 8 : Le pourcentage des entreprises continuaient leurs activités après juin 2020

la continuité d'activité

16%

84%

Oui

Non

Malgré que la plupart des entreprises aient fermé leurs portes pendant la période du confinement, (84%) d'entre eux ont repris leurs activités et 16% de ces entreprises ont changé le secteur d’activité ou bien ont cessé leurs activités de manière définitive. L’impact de la covid-19 sur les résultats financiers Pensez-vous que cette crise a affecté vos résultats financiers sur l'année 2020 ?

54

Graphique 9 : COV-19 et les résultats financiers

l'impact de COV-19 sur les résultats financiers des entreprise Non, certainement pas 9% Non, probablement pas 10%

Oui, certainement 59% Oui, probablement 23%

(58%) des entreprises que nous avons interrogées ont confirmé que la crise résultant de la propagation de Corona a définitivement affecté leurs résultats financiers, tandis que 23% ont confirmé que leurs résultats financiers vous ont affecté relativement, 10% ont répondu que les résultats financiers ne sont pas affectés fortement, tandis que le reste a déclaré que leurs résultats n'étaient pas affectés par cette crise.

Les principales conséquences de la crise sur les entreprises enquêtées

Les principals conséquences de cette crise sont différents selon le secteur d’activités et taille d’entreprise, certaines ont été affectées du point de vue commercial, par la diminution de leurs ventes, et d'autres du point de vue financier, de sorte qu'elles ont eu des difficultés à trouver des fondspour financer leurs investissements, d'autres ont changé leursstratégies, ou les résult ats qui ont affecté l'emploi, alors qu'il y avait ceux qui n'ont pas constaté des conséquences négatives

55

Graphique 10: Les principals consequences de la crise sur les entreprises enquêtées Aucune conséquence

1

NON

1

En matière d’emploi (gel des recrutements et licenciements…

13

Stratégiques (manque de visibilité sur l’activité future)

17

Financières (difficulté à trouver des financements)

19

Commerciales (moins de commandes)

27 0

5

10

15

20

25

Les principales conséquences de la crise sur les entreprises enquêtées

On remarque que la plupart des entreprises enquêtées ont trouvé un problème plus important au niveau commercial et financier, tandis que l'aspect stratégique et l'autre concernaient l'emploi à un taux un peu plus faible, et une entreprise n'a pas enregistré d'impact dû à cov-19.

Les problèmes rencontrés par les entreprises enquêtées

En relation avec la question précédente, les entreprises ont rencontré pas mal d’obstacle, parmi eux on cite le besoin de trésorerie, paiement des salaires, la mobilité internationale restreint, et l’approvisionnement / logistique pour celles qui font du commerce ou de l’industrie. Graphique 11 : Les problèmes rencontrés par les entreprises enquêtées

56

30

30 25 20 15 10 5 0

28 16

12

10

8 1

1

Le nombre d'entreprise

La contrainte la plus fréquente (62,3%) est celle de paiement des salaires, puis le besoin de trésorerie et par la suite logistique, approvisionnement et la mobilité internationale. L'impact de Cov-19 sur le chiffre d’affaires

La Covid-19 blesse les fonds des sociétés, 67% des entreprises enquêtées constatant une baisse de leur chiffre d'affaires. Graphique 12 : L'impact de Cov-19 sur le chiffre d’affaires

2% 13%

16%

Impact négligeable < 3%

2%

Impact modéré < 10% Fort Impact > 15%

33%

Augmentation du chiffre d'affaires

33%

Pas de visibilité Aucun impact

Elle fait ressortir que 33% des entreprises, indiquent que leur chiffre d’affaires a diminué de plus de 15%, tandis que les 2% de l’échantillon constatant une augmentation du CA. Les reports d’échéance

Dans le cadre d’une approche anticipatrice et tenant compte de l'impact de la pandémie de cov-19 sur l’activité économique, le gouvernement a adopté une mesure selon laquelle les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 20 MDH, peuvent si elles le souhaitent, bénéficier du report des déclarations fiscales et du paiement de l'impôt. Parmi les 45 entreprises de notre échéance, 44 ont des échéances et des engagements envers les banques, les fournisseurs, les organismes sociaux ou l’Etat. Graphique 13 : Les engagements des entreprises (Échéances) 57

Nombre d'entreprise

30

26

25 18

20 15

12

10 5 0

1

1

Non

Pas d'échéance

Échéance social

Échéance fiscal

Échéance bancaire

Ligne de financement

Graphique 14 : Bénéficiez de Ligne de financement

Depuis le début de la crise sanitaire du Coronavirus, le gouvernement a mis en place un programme de solidarité pour aider les petites entreprises, les micro-entrepreneurs, particulièrement touchés par les conséquences économiques de la COV-19, dans ce contexte nous posions la question suivante sur les entreprises enquêtées : Avez-vous bénéficié d'une ligne de financement durant cette crise ? Parmi les entreprises enquêtées, on observe que 15 entreprises ont bénéficié d’une ligne de financement, sont généralement des entreprises en besoin d’accompagnement, par contre 30 entreprises ont répondu par non à cette question. Oui 33,3 %

NON 66,7 %

58

La gestion de la crise par les dirigeants de l’échantillon étudié

L’apparition de la crise et un élément incontrôlable, cela n’empêche pas qu’il existe de diverses stratégies pour s’adapter avec ces changements qui peuvent impacter généralement la survie de l’entreprise. Pour avoir une idée sur le degré d’adaptation des entreprises avec ce variable, nous posions une question dans ce sens : Pensez-vous que les dirigeants gèrent bien l’impact de la crise sur votre entreprise ?

Graphique 15 : La gestion de la crise par les gestionnaire

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, pas tellement Non, pas du tout

Malgré l’effet de la subjectivité des dirigeants qui peut influencer la fiabilité des réponses, ces derniers sont différentes, (64,8%) des entreprises enquêtées déclarent que les dirigeants ont bien répondu à la gestion de cet impact, contre le reste (16 Entreprises) déclarent que les dirigeants ont mal gérer la crise.

Les décisions importantes qui ont été prises

La gestion de cette crise fait appel à l’application des mesures correctives et à prendre des décisions importantes, tout ça pour assurer la survie de l’entité. Pour cela on a demandé aux personnes qui répondants à notre questionnaire de nous indiquer les plus importante décisions pris à ce niveau, les réponses étaient les suivantes :

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Graphique 16 : Les décisions importantes qui ont été prises Nombre d'entreprise Arrêter des projets en cours

12

Ne pas démarrer des projetsprévus

22

Déployer un plan d’économies

24

Aucune décision spécifique n’aété prise

Continuation de l'activité grâceau digita

6

1

La disponibilité des moyens pour sortir de la crise

Il est essentiel de trouver des solutions  qui visent à permettre les entreprises de faire une reprise d’activités et de dépasser les conséquences négatives de la crise, il faut également concentrer les efforts et investir massivement en R&D afin d’obtenir des avantages qui remettront les entités économique sur le bonne voie, l’obtention de ces solutions n’est pas facile, la disponibilité des moyenne et des ressources suffisantes est nécessaire. C’est pour cela nous avons posé la question suivante : Pensez-vous que votre entreprise a les moyens de trouver des solutions innovantes pour sortir de la crise ?

Graphique 17 : Disponibilité des solutions innovantes pour sortir de la crise

60

36%

32% 2%

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, pas tellement Non, pas du tout

30%

Conclusion Ce troisième chapitre a permis d’une part, de mettre en évidence les résultats empiriques de cette étude. D‘autre part, de vérifier notre hypothèse de recherche et de la discuter. La première section a été dédiée à la présentation de notre méthodologie de recherche et à présenter le questionnaire. La deuxième section a été réservée à l’analyse descriptive des données collectées afin de découvrir l’impact réel sur les entreprises de la région SoussMassa. Les résultats de cette étude empiriques, indiquent que la crise provoquée par la propagation de la COV-19 a eu un effet négatif sur l’économie marocaine, et plus particulièrement l’économie de la région. D’autre part, les résultats de l’étude effectuée montrent que l’impact sur les entreprises opèrent au secteur industrielle, commercial et logistique, est généralement modéré, car ils sont classées comme des activités de base, et que les secteurs les plus touchés par cette crise sont les activités secondaires à travers le tourisme, les bureaux d’étude et conseil, et malgré les écoles privées ont poursuivi leur étude à distance, elles ont perdu une grande part de leur chiffre d’affaires. Afin de dépasser les effets et les conséquences négatives de cette crise, les entreprises doivent poursuivre leur développement et de doubler leurs efforts pour surmonter cette crise.

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CONCLUSION GENERALE Plus d'un an s'est écoulé depuis que l'Organisation mondiale de la santé a classé le coronavirus émergent. Le Covid-19 est une pandémie mondiale. Depuis lors, le monde que nous connaissons a changé, et la pandémie a imposé des transformations radicales dans les secteurs du travail, de l'apprentissage et de la communication entre les humains, et a profondément affecté divers aspects de notre vie quotidienne. La pandémie a produit des niveaux élevés de tension, d'autant plus que les sociétés font face à la distanciation. Anxiété sociale et chagrin pour les personnes décédées pendant la pandémie. Le concept de gestion des pertes a émergé après que la pensée du monde se soit basée uniquement sur le concept de profit et de croissance. Il y avait aussi un sentiment d'épuisement dû aux changements constants. Ce qui était attendu dans le passé dans un monde plus stable a été remplacé par un état d'incertitude et d'hésitation et le besoin d'une nouvelle perspective et d'une plus grande flexibilité. Mais la pandémie s'est également accompagnée de nombreux aspects positifs. Dans le domaine de la technologie par exemple, les jeunes ont pu occuper de nouvelles technologies alternatives pour nous rapprocher les uns des autres par défaut, compte tenu de la distanciation physique. Les jeunes ont bénéficié qualitativement de ce changement en raison de la rapidité de leur adaptation et de l'acquisition de nouvelles compétences. Sans oublier que Notre connaissance du fonctionnement de notre corps s'est approfondie et nous avons pris davantage conscience de l'importance de la santé et de la solidarité d'humanité et la coopération ensemble et l'application de nouveaux modes de vie pour surmonter le défi de l'épidémie et contenir sa propagation. Les jeunes se bousculent pour se porter volontaires dans les premières lignes de défense contre l'épidémie du virus. La vie aura comment après la COVID-19 ?

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Table des matières

Dédicace............................................................................................................................................2 Remerciements.................................................................................................................................3 INTRODUCTION GENERALE.........................................................................................................4 CHAPITRE I :......................................................................................................................................5 Généralités sur l’économie de la région Souss-Massa........................................................................5 Introduction......................................................................................................................................6 Section 1 : Présentation de la région de Souss-Massa....................................................................6 1-Milieu naturel :..........................................................................................................................6 2-Population légale :.....................................................................................................................7 2-1-Evolution de la population :..................................................................................................7 Organisation administrative :..........................................................................................................8 Section 2 : Le levier économique de la région Souss-Massa :............................................................9 1-L’agriculture :...............................................................................................................................9 1-1-Climat et ressources hydriques :...........................................................................................9 1-2-SYSTÈMES AGRICOLES :............................................................................................................9 PRODUCTIONS VÉGÉTALES ET ANIMALES :..................................................................................10 SYSTÈMES ALIMENTAIRES ET AGRO-INDUSTRIE :.........................................................................10 Le Tourisme :....................................................................................................................................11 63

TOURISME À SOUSS-MASSA, LES CHIFFRES :................................................................................12 Produits de terroir :......................................................................................................................13 Les stations balnéaires :................................................................................................................13 Artisanat :.........................................................................................................................................13 Activités, loisirs et sports..............................................................................................................14 Architecture amazighe traditionnelle...........................................................................................14 Archéologie..................................................................................................................................14 La pêche :.........................................................................................................................................14 Le commerce :..................................................................................................................................15 Une structure productive rigide...................................................................................................16 Logistique :.......................................................................................................................................16 L’industrie :.......................................................................................................................................17 Souss-Massa à la traine face aux régions locomotives.................................................................18 Section 3 : Défis et vulnérabilités de l’économie de la région Souss-Massa :.......................................19 Déficits sociaux et retard de développement humain......................................................................19 La région se cherche une vocation économique..............................................................................20 CONCLUSION........................................................................................................................................20 Chapitre II :...........................................................................................................................................22 L’impact de la pandémie de la covid-19 sur l’économie de la région de Souss-Massa.........................22 Introduction.........................................................................................................................................23 SECTION 1 : LA COVID-19, DEFNITION ET HISTORIQUE........................................................................24 DEFINITION DE LA « CORONAVIRUS »..............................................................................................24 LA « COVID-19 »...............................................................................................................................24 DEFINITION...................................................................................................................................24 HISTORIQUE DE COVID-19 AU MAROC.........................................................................................24 SECTION 2 : LES MESURES PREVENTIVES PRIS PAR LE GOUVERNEMENT.............................................25 MESURES SANITAIRES......................................................................................................................26 Surveillance et veille épidémiologique.........................................................................................26 Prise en charge des cas infectés...................................................................................................27 Mesures d’accompagnement de l’état d’urgence sanitaire.........................................................27 Mesures sociales..............................................................................................................................28 Les salariées..................................................................................................................................28 Les ménages opérant dans le secteur informel............................................................................28 Mesures économiques.....................................................................................................................29 Rationalisation des dépenses publiques.......................................................................................29 Mesures au profit des entreprises................................................................................................30 64

SECTION 3 : LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA CRISE........................................................................31 La croissance et la covid-19..............................................................................................................31 Secteur primaire :.......................................................................................................................31 Secteur tertiaire :........................................................................................................................31 Secteur secondaire :....................................................................................................................32 Le chômage et la covid-19 :..........................................................................................................33 SECTION 4 : L’IMPACT SUR L’ACTIVITE ECONOMIQUE DE LA REGION..................................................35 1ère sous-section : l’impact de covid-19 sur Le tourisme. (Cas Région Souss-Massa)........................35 Les solutions proposées :..............................................................................................................36 2ème section : l’impact de covid-19 sur la pêche............................................................................37 3ème sous-section : l’impact de covid-19 sur l’agriculture..............................................................39 4ème sous-section : L’impact sur le secteur du logistique & commerce.........................................40 5ème Sous-section : L’impact sur le secteur de l’industrie..............................................................42 CONCLUSION :......................................................................................................................................43 Chapitre III :..........................................................................................................................................44 Étude empirique...................................................................................................................................44 Section 1 : Méthodologie de l’enquête................................................................................................46 Sous-section 1 : Hypothèses.............................................................................................................46 Sous-section 2 : Objectif de l’enquête..............................................................................................46 Sous-section 3 : Méthode d’échantillonnage...............................................................................46 Sous-section 4 : Choix des questions............................................................................................47 Sous-section 5 : Le questionnaire.................................................................................................47 Section 2 : Analyse et interprétation des résultats...............................................................................51 L'analyse du questionnaire adressé aux entreprises de la région Souss-Massa...........................51 Conclusion............................................................................................................................................61 CONCLUSION GENERALE......................................................................................................................62

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