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2016 ETAT DE L'ENVIRONNEMENT DE LA PROVINCE DE KHENIFRA
D.U.E/SE 2016 PROVINCE DE KHENIFRA
PREFACE Le présent rapport « Etat de l’Environnement de la Province de Khénifra » est une sorte de synthèse des informations et des données collectées auprès des communes et des services extérieurs de la province de Khénifra. Ce rapport présente un diagnostic succinct de l’état actuel de l’environnement de la province de Khénifra. Il s'articule autour de cinq thématiques :
Problèmes de surexploitation et dégradation des ressources naturelles.
Facteurs et formes de pollution des milieux.
Etat actuel de l’assainissement liquide et solide.
Urbanisme, Habitat et environnement.
Risques et catastrophes naturelles.
2
Sommaire I
. PROFIL GENERAL DE LA PROVINCE
5
I.1
ORGANISATION ADMINISTRATIVE : ........................................................... 5
I.2
PROFIL DEMOGRAPHIQUE ............................................................................. 7
I.3
MILIEU PHYSIQUE ............................................................................................ 8
I.4
MILIEU NATUREL ............................................................................................. 9
I.4.1 GEOMORPHOLOGIE : ......................................................................................... 9 I.4.2 GEOLOGIE : .......................................................................................................... 9 I.4.3 CLIMAT : ............................................................................................................. 10 I.4.4 LES PRECIPITATIONS: ..................................................................................... 10 I.4.5 LA TEMPERATURE : ......................................................................................... 11 I.4.6 HIDROLOGIE : .................................................................................................... 11 I.4.7 LACS ET SOURCES : ......................................................................................... 13
II
I.5
FLORE:
I.6
FAUNE. .............................................................................................................. 18
. ACTIVITES ECONOMIQUES II.1.
17 ……………………………………………………...21
ACTIVITES AGRAIRE ....................................................................................... 21
II.1.1 PRODUCTION VEGETALE ............................................................................... 21 II.1.2 PRODUCTION ANIMALE.................................................................................. 22 II.2.
ACTIVITES FORESTIERES ............................................................................... 26
II.3.
ACTIVITES MINIERES ET CARRIERES ......................................................... 36
II.3.1 ACTIVITES MINIERES ...................................................................................... 36 II.3.2 ACTIVITES LIEES AUX CARRIERES.............................................................. 43 III
IV
. ENERGIES HYDRO-ELECTRIQUES ET SOLAIRES:
44
III.1
ENERGIES HYDRO-ELECTRIQUES .............................................................. 44
III.2
ENERGIE SOLAIRE (PERG):.......................................................................... 47
. ASSAINISSEMENT
48
IV.1
ASSAINISSEMENT LIQUIDE ......................................................................... 48
IV.2
ASSAINISSEMENT SOLIDE ........................................................................... 50
IV.2.1 QUANTITE PRODUITE DE DECHETS MENAGERS ..................................... 50 IV.2.2 . TAUX DE COLLECTE ...................................................................................... 52 IV.2.3 DECHETS HOSPITALIERS ................................................................................ 53 IV.2.4 IMPACT DES DECHETS SOLIDES SUR L’ENVIRONNEMENT .................. 53 IV.3
URBANISME ET ENVIRONNEMENT ........................................................... 53
V
. CATASTROPHES NATURELLES………………………………………………………...55
VI
.RECOMMANDATIONS…………………………………………………………………… 56
VII
ANNEXES…………………………………………………………………………………... 59
3
INTRODUCTION Situé à cheval entre le plateau centrale à l’Est est le Moyen Atlas à l’Ouest, la province de Khénifra s’étend sur une superficie globale de 6713,4Km2. C’est une zone de montagne en majorité (80 % du territoire est situé à plus de 700 m d’altitude) qui présente une diversité naturelle et des potentialités très importantes en eaux et forêts. Malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics pour préserver ces ressources naturelles, ces potentiels restent soumis à de très fortes pressions dues notamment à l’accroissement démographique, la surexploitation des forêts et au surpâturage générée par les besoins du développement économique locale. Ces pressions, conjuguées aux aléas climatiques, à la rareté et à la fragilité des ressources naturelles, entrainent une dégradation progressive du milieu naturel d’une part, et d’autre part menacent la santé et le bien être de l’Homme.
4
I
. Profil général de la province I.1 Organisation Administrative : Créée par le Dahir n° 2-73-412 du 14 Rajeb 1393 correspondant au 14 Août 1973 ; la Province de
Khénifra fait partie de la région de Beni Mellal-Khenifra. Elle est limitée : • Au Nord par les Provinces de Khémisset et El hajeb • Au Sud par les Provinces de Béni-Mellal et Midelt. • A l’Est par la Province d’Ifrane. • A l’Ouest par la Province de Khouribga
Carte 1 : Situation géographique de la province de Khénifra
ADAPTEE PAR : DUE/ PROVINCE KHENIFRA
5
Administrativement, la province de Khénifra est divisée en 22 communes territoriales regroupées comme suit: • 2 municipalités • 20 communes rurales • 3 Cercles ( Khénifra – El Kbab –Aguelmous ) • 10 Caïdats • 2 pachaliks (Khénifra – M’Rirt)
Carte 2 : Répartition géographique des communes de la province
ADAPTEE PAR : DUE/ PROVINCE KHENIFRA
6
I.2 Profil démographique Avec une population passant de 358.551en 2004 à 371.145 habitants en 2014, la province a enregistré un taux d’accroissement annuel moyen (T.A.A.M) de 0.36% qui largement faible comparé aux T.A.A.M régional et national qui sont respectivement de l’ordre de 0,89% et 1,25%. Pourtant la population urbaine provinciale a subi une nette progression en enregistrant ainsi un T.A.A.M de 1.52% durant la même période, faisant ainsi passer le taux d’urbanisation de la province de 53% en 2004 à 61.5% en 2014, à savoir aussi que 43% de la population est concentrée dans les deux grandes villes de la province :Khénifra et M’Rirt.
Figure 1 : Evolution de la population de la province depuis 1994 380 000
371 145
370 000
359 933
Habitant
360 000 350 000 340 000
332 174
330 000 320 000 310 000 1994
2004 Année
2014
Source: RGPH 1994, 2004 et 2014
Carte 3 : Répartition spatiale de la population de la province de khenifra
7
I.3
Milieu physique
Le ressort territorial de la province de Khénifra est un cas tout à fait singulier sur le plan géographique du Maroc.
C’est
centrale
la
du
national. Il
zone
territoire
est caractérisé
par des reliefs accidentés avec
des
altitudes
s’aggravant d’Ouest en Est. Elle s’étend sur un territoire à
faciès
géologiques
géomorphologiques
et très
variés dans lequel on peut distinguer
deux
unités
physiques et bioclimatiques. • La zone Ouest de la province
(Cercle
d’Aguelmous et une partie du cercle de Khénifra) fait partie du plateau Central Marocain. Le relief y est très mouvementé. Il s’agit d’une
succession
de
sommets convexes et de vallées prolongées. • La zone Est de la Province (Cercle d’El Kbab et une partie de celui de Khénifra) est partagée entre le plateau Central avec des montagnes moyennes et le moyen Atlas tabulaire. La nature du sol de la province est répartie comme suit:
Sols Harch (Minéraux bruts) : représentant 57 % des terres de culture soit 121.300 Ha.
Sols Hamri : représentant 20 % des terres de culture soit 41.760Ha.
•
Sols Tirs : représentant 14 % des terres de culture soit 30.940 Ha.
Sols Rmel: représentant 5 % des terres de culture soit 11.500 Ha.
Sols Rocailleux : représentant 4 % des terres de culture soit 8.500 Ha.
8
I.4
Milieu naturel
I.4.1 Géomorphologie : Province
Plateau central
Moyen Atlas
Haut Atlas oriental
Khenifra I.4.2
*
*
-
Géologie :
Le substrat géologique est varié. Il est constitué de matériaux datant du trias jusqu’au plio quaternaire, il s’agit de :
Schiste
Dolomie
et
Granites
et
Basaltes
calcaire du trias
Calcaire liasique
Grés
rouges
dolomies du trias Sur chaque type de ces substrats, l’évolution de la pédogenèse est conditionnée par la présence de la végétation et de l’humidité. Carte 4 : Esquisse géologique de la province de Khénifra (carte géologique Rabat, 1976 1/500000)
Source : Mémoire de fin d’études Master Es-Sciences et Techniques Préparée par :ELHAMDOUNI DRISS
9
I.4.3 Climat : Le climat de la Province de Khénifra est de type méditerranéen continental de montagne. Il se caractérise par un hiver pluvieux et froid avec des périodes d’enneigement dans les hautes montagnes, et un été sec et chaud avec des périodes d’orage. I.4.4
Les Précipitations: Le régime de précipitation est de type saisonnier avec un maximum de pluie et de neige en hiver.
La pluviométrie annuelle varie, selon les régions entre 400 et 700 mm en fonction de l’altitude et de l’exposition. Ce régime présente des irrégularités dans la répartition des pluies pour les différents mois de
l’année : -Les régions du Moyen Atlas Central sont arrosées plus que le plateau central et enregistrent des tranches pluviométriques importantes. -Les chutes de neige sont enregistrées au milieu de l’automne, à la fin de l’hiver et se prolongent généralement jusqu’au printemps. Carte 5 : Précipitations annuelles moyennes de la province de Khénifra (2004-2013)
Source : Mémoire de fin d’études Master Es-Sciences et Techniques 2016 Préparée par :ELHAMDOUNI DRISS
10
I.4.5
La Température : Les températures moyennes enregistrées varient d’un minimum de 4°C (Janvier) à un maximum
de 35°C (Juillet - Août).La période hivernale est caractérisée par un froid vif.Par contre, pendant la période estivale apparaissent de très fortes chaleurs. I.4.6
Hidrologie :
La Province de Khénifra a toujours été considérée comme le château d’eau du Maroc. Les plus importants fleuves du pays y prennent naissance, notamment : • Oued Oum Rabia et ses deux affluents Oued Chbouka et Oued Srou. • Oued Grou affluent d’Oued Bouregrague • Oued Ksiksou • Oued Boukhmira Carte 6 : principaux cours d’eau, lacs et barrages de la province
11
Tableau 1 : Tableau récapitulatif des différentes ressources en eau
Les Lacs naturels
Cours d’eau
-Aguelmame Azegza
- chbouka
-Miami
- Moulouya
-Abekhane Ait Mai
- Oum Erabia
- Abekhane Timdghass
- Srou
-Tiguelmamine
- Grou
-Ouiouane
- Bouimaztaouen
- El harcha
- Ouaoumana
- Nbou Amer
- Douna
Barrages -Ahmed El hansali
- Bouichbab - Boulhmail Source : DPEFLD ;2016
Les ressources en eau dans le territoire de Khénifra connait une dégradation progressive en on site :
Dégradation des eaux des cours d’eaux par les rejets des eaux usées des centres de la province de khenifra .
Occupation du domaine publique hydraulique par les citoyens. Rejets des déchets solides dans les cours d’eau. Dégradations de la nappe phréatique suite aux excavations en profondeur des carrières Erosion des berges de l’oued SROU dues aux forts crus. Envasement total du barrage collinaire AGUELMOUS . Les rejets des huileries dans le milieu naturel et dans les cours d’eau (dégradation des eaux superficielles et souterraines).
Des douars ayant de puits perdus sauvages. Excavation du lit de l’oued SROU par les carrières (dégradation).
12
I.4.7
Lacs et Sources : Plusieurs lacs d’intérêt touristique parsèment la province ; les principaux en sont : Aguelmam
Azegza et Aguelmam Abekhane Lac Tiguelmamine Aguelmam Miami Lac Ouiouane.
•
Lac Abekhane :
Se trouvant à 38 km de la ville de Khénifra, en empruntant la route provinciale N°503, située à 1671 m d’altitude, d’une superficie de 6 ha, d’une profondeur d’environ 2 m et d’une capacité de 120.000 m3,le lac Abekhane jouit d’une beauté sauvage. Etant non classé et non grevé d’aucune servitude, ce site peut être aménagé à l’effet d’être un pôle d’une valeur touristique incontestable. Lac Abekhane
Source : Monographie de la province
•
Lac Tiguelmamine :
Situé à 40 km de la ville de Khénifra, ce lac dont l’étendue est localisée dans l’aire géographique de la Tribu des Aït Boumzil et Aït Maii, se trouve au milieu d’une vaste dépression à fond plat, couverte de basaltes et de dépôts fins, une large pelouse naturelle s’étend sur la plaine abritant le lac. La flore aquatique y est très envahissante. Elle forme un tapis continu vers les bords. D’autres plantes rares, ou à distribution localisée, existent dans l’étang. Les oiseaux donnent à ce site un intérêt particulier puisqu’on y dénombre au moins dix espèces estivantes. C’est pratiquement le site moyen atlasique le plus important pour l’hivernage d’oiseaux d’eau.
13
Lac Tiguelmamine
Source : Monographie de la province
•
Lac Aguelmam Miami :
Situé à 35 km de la ville de khénifra, en traversant le plateau d’Ajdir et les marais d’Adar Oujdir, le lac dit Aguelmam Miami, étant à 1600 m d’attitude, est étendu sur une superficie d’environ 25 ha. C’est de là que prend naissance l’Oued Chbouka. C’est un lac naturel, alimenté par des Sources et un affluent. Sa profondeur moyenne est de l’ordre de 4 m et sa capacité avoisine 32 000 m3.Il est peuplé de poissons notament la truite.
14
•
Lac Ouiouane :
Situé à 68 km de la ville de khénifra, et à 1600 m d’altitude, ce lac est alimenté par des sources et par un petit affluent. Couvrant une superficie de 17,5 ha, ce lac est peuplé essentiellement de brochets, de perches, de gardons et de carpes. De par sa beauté, il est l’un des fleurons touristiques les plus importants du Moyen-Atlas.Il se caractérise par : • Un Climat modéré, • Une Profondeur moyenne de 1.2 m, • Une capacité de 240 000 m3 environ, • Un périmètre d’environ 2000 m, • Une Végétation aquatique émergée (renoncules, myriophylles), • Une Faune diversifiée : gammares, nèpes, lombrics, crabes, grenouilles vertes, petits gastéropodes, oiseaux migrateurs… Lac Ouiouane
15
• Lac Aguelmam Azegza : Situé à près de 30 km de la ville de Khénifra, et à une altitude avoisinant 1500 m, le site Aguelmam Azegza s’étale sur une superficie d’environ 40 ha. Au beau milieu de ce site gît majestueusement le lac AZEGZA (bleu en berbère) entouré de montagnes de cèdres et de chênes verdoyants. Dans ses eaux claires jonchées d’herbes aquatiques, le lac est peuplé de brochets, de carpes, de perches et de gardons. Ce lac est alimenté par des eaux de ruissellement et par des Sources. Il se caractérise par une profondeur moyenne de 9 m et par une géologie d’origine karstique ou dolomite. Il a une capacité approximative de 3.600.000 m3. Sa faune aquatique est représentée par le canard et la poule d eau.
Lac Aguelmam Azegza
Source : Monographie de la province
• Aguelmam N’Aït Ichou Située dans le ressort territorial du cercle d’El Kbab, cette source est caractérisée par : • Une Altitude de 1600m • Sa situation dans un cratère très profond, • Sa faune : brochet La Province dispose en outre de nappes phréatiques importantes qu’il faut absolument préserver.
16
• Sources Oum Rabia : Situées à prés de 50 km de la ville de Khénifra et à 1556 m d’altitude, les sources Oum Rabia jaillissent à débit très fort sous un grand bloc calcaire. Alimenté par des eaux douces et d’autres salées, cet ensemble de sources, (plus de vingt), est dominé d’en haut par des falaises majestueuses et une cascade splendide. Dépourvu à présent de toute servitude, ce site peut être l’assise de projets touristiques porteurs. Ces Sources se caractérisent par : - Un climat modéré et la présence de cascades, des chutes d’eau majestueuses et une aire pouvant être aménagées pour l’accueil des visiteurs, ainsi qu’un Parking approprié. - La présence d’un lac caractérisé par : • Une superficie utile : 1000 m2 environ, • Un périmètre : 125 m environ, • Une végétation aquatique émergée (renoncules, myriophylles), • Une faune diversifiée : gammares, nèpes, lombrics, crabes, grenouilles vertes, petits gastéropodes, oiseaux migrateurs… • Des Poissons : truites, saumon brun. Sources Oum Rabia
Source : Monographie de la province
I.5
Flore: Couvrant une superficie totale de 306 602 ha, la forêt joue un rôle très important dans le
développement du tissu socio-économique de la Province. L’hétérogénéité des données du milieu physique a conditionné la répartition et l’existence dans l’espace d’un grand nombre d’espèces végétales et animales réparties suivant l’altitude et en fonction des étages bioclimatiques. 17
La forêt est une composante primordiale de l’environnement du fait qu'elle constitue un enjeu stratégique, et une richesse sur les plans écologique, économique, social et culturel, ce qui lui confère une importance particulière. Elle constitue : Un patrimoine protecteur des sols, des eaux et de la diversité biologique ; Un levier de développement régional par les recettes qu’elle procure ; Un espace multifonctionnel : production de bois d’œuvre, de fourrage, de bois de service et bois de feu, écotourisme, chasse et êche; Un élément important dans la protection des infrastructures (piste, route, agglomération, …). Cependant, ce patrimoine environnemental est soumis à des pressions multiformes conduisant à une évolution régressive des écosystèmes et à un déséquilibre des sociétés rurales qui y vivent
I.6
Faune. Du faite de la richesse et la diversité de la province de Khénifra en espèces floristiques à savoir le
Cèdre, le Chêne vert, le Chêne liège, le Genévrier, l’Alfa…, les forêts et les zones périphériques recèlent un riche capital faunistique constitué de mammifères, d’oiseaux (sédentaires et migrateurs), poissons et reptiles ainsi, que l’existence de très nombreux SIBE, parcs nationaux et réserves.
a.
Les mammifères :
Les principaux mammifères sauvages rencontrés sur le territoire de la province sont signalés dans le tableau ci-après : Tableau 2 : principaux mammifères sauvages du territoire de la province Nom de mammifère
Endémisme et statut
Localisation
Mouflon à manchette
RE – RA- ME
PN/HAO
Singe magot
E – RE – RA – ME
Cédraies
Sanglier
SE
Partout
Lièvre commun
-
Partout
Renard Roux
-
Partout
Ecureail de Barbarie
RE – E
Rochers du HA et MA
Cheval doré
-
PNHAO
Genette
RE
HA ET MA
Lynx caracal
RE- RA- ME
PN HAO
Chat ganté
RE
PN HAO
Belette
SE
PN HAO
Source : DPEFLD, 2016 RE = Espèce remarquable RA =
"
rose
ME = Espèce Menacée E
= Espèce endémique
SE = Sous espèce endémique. 18
b.
Les oiseaux :
L’avifaune sauvage rencontrée dans la région est composée d’oiseaux rapaces, d’oiseaux dits forestiers et d’oiseaux aquatiques qui sont le plus souvent migrateurs. Nom de l’oiseau
Statut actuel
localisation
Saison d’observation
Abondant
Forêt d’altitude
Toutes saisons
Rare
Forêt d’altitude
"
Aigle de Banneli
"
"
"
Aigle botté
"
"
"
Faucon Lamier
"
"
"
Faucon Peletier
"
Forêt d’altitude et
"
abondant
milieu………..partout
"
Pigeon colombin
abondant
partout (forêts)
Toutes saisons
Chouette hulotte
rare
forêt d’altitude
"
Merle noir
abondant
partout
"
Mesange sp
"
"
"
Geai des chînes
"
"
Toutes saisons
Perdrix gambra
"
"
"
Caille des blés
abondant
"
"
Tourterelle sp
"
"
"
Cigogne blanche
"
"
"
3- Oiseaux aquatiques
"
"
"
abondant
partout (lacs naturels)
Toutes saisons
Sarcelle d’hiver
"
"
Hiver
Canard sp
"
"
toutes saisons
Fuligule sp
"
"
Hiver
Foulque mercrale
"
"
Hiver
"
"
"
"
"
"
1-Rapaces Epervier d’Europe Buse féroce
Faucon crécerelle 2- Oiseaux forestiers Pigeon ramier
Grèbes sp Tadorne cosserca Herons sp
Source : DPEFLD Khenifra, 2016
19
c.
Les poissons d’eau douce (eaux continentales) :
Les conditions écologiques locales ont permis de distinguer des groupes de milieux piscicoles à savoir :
groupe 1 : les eaux classées à salmonidés qui sont autochtones ;
groupe 2: les eaux où des poissons autres que les salmonidés ont été introduits artificiellement.
Groupe 3 : Cours d’eau ordinaires : Il s’agit de toutes les eaux non classées de la Province.
d.
Les sites d’intérêts biologiques et écologiques
L’étude sur les « Aires Protégées » réalisée par l’Administration des Eaux et Forêts a recensé un certain nombre de SIBE à l’échelle de la Province de Khénifra. Ces Sites terrestres et aquatiques ont été classés en deux catégories selon les priorités de conservation et de l’intérêt du Site. Les SIBES Les SIBES terrestres : - SIBE d’Aghbalou Laârbi ; - SIBE Bouriah-Beddouz ; - Forêt d’Ouardane ; Les SIBES humides : - Aguelmame Sidi Ali ; - Aguelmame Azegza ; - guelmame Ouiouane ; - Aguelmame Abekhan ; - Aguelmame Miami. Les parcs nationaux : Le Parc National de Khénifra est crée en avril 2008. Il s’étend sur une superficie de l’ordre de 82000 Ha repartie sur sept Communes Rurales dont 3 relévent de la Province de Midelt .Il est réparti comme suit : -
66000 Ha du domaine forestier (82%)
- 14708 Ha de terrains privés et collectifs (18%) Il renferme les écosystèmes représentatifs de la cédraie du Moyen Atlas Central, en particulier la zone biogéographique d’Ajdir, Kerrouchen, Itzer, Sidi M’Guild et Aghbalou Larbi. Il s’agit d’un territoire spécifique à la cédraie de l’Atlas et du singe magot et recelant une grande richesse paysagère, géologique, biologique et culturelle en plus de la qualité de son climat (neige en hiver et été clément).
20
II . Activités économiques La province de Khénifra dispose de ressources hydrauliques considérables (générées par ses Cours d’eaux et par de nombreux lacs d’intérêt écologique), de richesses forestières (essentiellement, le cèdre et le chêne vert sur 526.000 ha), de ressources minières diversifiées (carrières calcaires, plomb, cuivre et barytine), ainsi que de sites naturels exploitables pour l’écotourisme. Tous ces atouts ont donnés naissance à de multiples activités économiques dans les domaines de l’agriculture, foret, minier …etc.
II.1.
Activités agraire
II.1.1 Production végétale
La surface agricole utile (SAU) de la zone d’action de la DPA de Khenifra est de l’ordre de 214.000 Ha, soit 32% environ de la superficie totale, le pourcentage irrigué dans cette S.A.U n’est que de l’ordre de 8/% soit 17120 Ha.
Carte 7 : Carte d’occupation du sol au niveau de la province
21
La répartition de cette SAU par type de cultures, CA 2014-2015, est comme suit : Tableau 3 : répartition de cette SAU par type de cultures
Cultures
Superficie en Ha
%
134000
62,6
10100
4,70
920
0,50
2300
1.00
Plantation fruitières
19113
9.00
Jachères
47567
22,2
214000
100%
Céréales Cultures Fourrages Légumineuses Cultures maraichères
Total
Source : DPA khenifra, 2016
Selon les cultures, la superficie céréalière utilisée avoisine 134.000 Ha, soit 62,6% du total de la superficie agricole utile au niveau de la province. La superficie arboricole est de 19.113 Ha, soit 9% de la SAU. Les superficies réservées aux maraîchages et fourrages se sont chiffrées respectivement à près de 2.300 et 10.100 Ha soit l’équivalent de 1% et 4.7% du total de la S.A.U.
II.1.2 Production animale Importance du cheptel Par son effectif important et sa diversité, l’élevage a toujours été considéré, dans la province de Khénifra comme un pilier essentiel de son économie et constitue ainsi une ossature du système de production. Cet élevage était jadis de type pastoral (extensif) dont les sources fourragères du cheptel proviennent essentiellement des parcours, de la foret, de la jachère et des chaumes ; toutefois on assiste dernièrement à une transformation de ce type d’élevage à d’autres modes de production associant « exploitation agricole et troupeau » (élevage intensif). Cependant, les problèmes liés notamment à la production fourragère constituent une contrainte majeure quant à l’intensification de ce mode de production. L’effectif du cheptel au niveau de la province de Khénifra est de l’ordre de 1.139.525 têtes, toutes espèces confondues, dont la répartition est illustrée dans le tableau (Tableau N°4) suivant :
22
Tableau 4 : Répartition des cheptels par type d’espèce
Espèces
Effectif (Nbre de têtes)
Ovins
851.165
Bovins
66.900
Caprins
173.460
Equidés
48.000
Total
1.139.525 Source : DPA khenifra, 2016
Les systèmes d’élevage Compte tenu de la diversité des écosystèmes et du statut juridique des terres, trois systèmes d’élevage sont différenciés au niveau de cette province :
*Le système pastoral Conduit sur les parcours hors foret, ce système est généralement dominé par les ovins et se rencontre essentiellement au niveau des étendues collectives où la végétation est constituée de Jujubier et de Doum avec d’autres espèces pastorales très variées.
*Le système sylvo-pastoral Les ovins et les caprins sont essentiellement alimentés sur les parcours forestiers; la jachère constitue également un apport fourrager pour ce système. L’utilisation des autres ressources alimentaires est tributaire de la transhumance actuellement en régression dans la zone. Dans les zones productives, les ovins sont conduits en mode extensif légèrement complémenté lors des périodes de soudure et d’enneigement.
*Le système d’élevage intégré à l’agriculture Ce système intègre les élevages laitiers et les unités d’engraissement des bovins et des ovins. Les troupeaux ovins de faible taille sont conduits en bergerie avec une légère complémentarité provenant des parcours environnants.
Pressions liées aux activités agricoles : Les principales pollutions
Eau L’évolution des activités urbaines, industrielles et agricoles, s’est traduite non seulement par une
augmentation des charges polluantes, mais également par une concentration de la pollution. En effet, l’accroissement des taux d’accès aux réseaux d’assainissement a favorisé la production de la pollution concentrée au dépend d’une pollution diffuse, qui caractérise essentiellement le milieu rural et l’activité agricole.
23
Pollution due aux activités agricoles Quoique la pollution de nature agricole soit diffuse, sa pression sur les ressources en eau
superficielle et souterraine pourrait être importante par endroit et selon les cultures notamment sous l’effet des éléments nutritifs (azote et phosphore) et des produits phytosanitaires utilisés. Les cultures qui reçoivent plus d’intrants (Engrais et pesticide) sont le pommier et le maraichage principalement la pomme de terre. La pression des terrains agricoles irrigués impactant la qualité des eaux demeure localisée, engendrant de grands enjeux surtout sur les eaux souterraines. Les pollutions d’origine agricole reste dominer par les terrains en Bour dont la topographie favorise souvent le ruissellement rapide de ces polluants vers les oueds et retenues de barrage entraînant par conséquent des pressions additionnelles sur l’environnement et en particulier sur les ressources en eau. Au niveau de la province l’utilisation des engrais et pesticides reste encore minime. Malgré que la pollution de l’eau par l’activité agricole est encore faible dans la province, des actions de sensibilisations doivent être entreprises pour l’utilisation raisonnée de ces intrants.
Pollution due aux rejets des unités agro-industrielles La province compte une superficie d’olivier productif de 8816 Ha, produisant en 2014/2015 15950
tonnes d’olives. Cette superficie est concentrée principalement dans le cercle d’El kbab (Ouaoumana, Ait Ishaq, Tighassaline et El kbab) ce qui a permis l’installation des petites unités industrielles (Huileries) productrices de l’huile d’olive. Le nombre d’unité au niveau de la province s’élève à plus de 140 unités dont 22 unités modernes et semi-modernes et 119 unités traditionnelles. La majorité de ces unités est concentré à l’axe ouaoumana –Elkbab ; zone réputée par ces ressources en eau. Cette production des huiles pendant des années successives a généré, outre l’huile d’olive qui est le produit désiré, deux types de déchets : Un déchet solide formé par les grignons qui ne posent pas de problèmes environnementaux majeurs, vu la facilité de son transport et son utilisation soit pour l’extraction de l’huile résiduelle soit comme combustible. Un déchet liquide appelé « margines », qui constituent un important facteur de pollution du fait qu’ils renferment une fraction organique importante (des protéines, lipides, glucides et polyphénols) et aussi par leur acidité moyennement élevée et leur concentration élevée de matière solide totale (Camurati et al., 1984). Le volume des margines produites varie en fonction du système d’extraction utilisé. Au Maroc, la trituration d’un quintal d’olive est accompagnée de 20 litres des margines (Scandiascult, 1992). Partant, de cette hypothèse la quantité des margines produites au niveau de la province s’estime à 3,19 millions de litres de margines en 2014/2015. L’élimination de cette quantité pose un problème pour ces unités. En absence de méthodes de traitement adapté, les rejets se font souvent dans le milieu naturel, ou via le réseau d’assainissement. 24
Recommandations : Entreprendre une sensibilisation auprès des propriétaires des unités de triturations pour : Respecter la réglementation en vigueur ; Construire des bassins d’accumulations des margines, Faire un état des lieux de degré de pollution ;
Air Les activités agricoles génèrent des sources d’émission à la fois mobiles et fixes mais globalement, elles sont considérées comme sources diffuses. Les principaux gaz émis sont :
Le NO2 dû à l’usage des engrais azoté (dont l’utilisation n’est pas abondant),
Le CH4 dû à la fermentation de la matière organique et l’élevage,
Sols Le sol est une importante ressource naturelle qui remplit diverses fonctions et joue un rôle majeur dans la fourniture des biens et services aux êtres vivants par les écosystèmes. Situé à l’interface entre l’atmosphère, la lithosphère, l’hydrosphère et la biosphère, le sol participe aux grands cycles nécessaires à la vie sur Terre c’est à dire le cycle de l’eau et le cycle des nutriments majeurs (carbone, azote, phosphore…). Il supporte la plupart des systèmes de production agricoles, sylvicoles et pastoraux. Il filtre et emmagasine l’eau et accueille de nombreux organismes vivants. Toutefois, l’usage incontrôlé des sols en modifie la structure et les fonctions. Avec l’eau, l’air et la biodiversité, le sol constitue l’une des ressources naturelles «critiques» dont la dégradation est une menace pour la conservation durable des milieux naturels. - Erosion hydrique : L’érosion des sols et les pertes en terres constituant un processus de dégradation naturelle qui touche, avec des intensités variable, une grande partie du territoire provincial. Ainsi, les superficies à risques représentent 17.000 hectares au niveau de cette province. Elle faut signaler que le départ en masse du sol dans la vallée de l’oued Srou peut atteindre 18 à 24 tonnes par Ha et par an, et qu’elle vient en deuxième lieu après le rif en matière de la déperdition des sols. - Urbanisation des terres agricoles : L’urbanisation non contrôlée et les constructions clandestines se font généralement sur les terres les plus productifs de la périphérie des agglomérations urbaines. On dénombre plus de 1000 Ha pour la ville de khenifra, 500 Ha pour Aguelmous, 200Ha pour Tighassaline et 600 Ha pour la ville de M Rirt, soit un totale de 2300 Ha de terrains agricoles jadis berceau de production agricole, actuellement urbanisé. En plus de la non couverture total du territoire provincial par des schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) délimitant les terres agricoles à préserver, a favorisé l’extension des espaces bâtis au détriment de celles-ci, dont souvent les périmètres d’aménagement urbain sont étendus et disproportionnés par rapport aux besoins réels des agglomérations.
25
II.2.
Activités forestières
Avec une superficie couverte 232 406 Ha, la foret occupe 35% de la superficie totale du territoire provincial, ce qui lui confère une place de choix dans l’économie local et national. En effet, la diversité de ces espèces et leur rareté et les écosystèmes qu’elles renferment en font d’elle un Espaces privilégies en biodiversité faunistique et floristique. Carte 8 : couverture forestière de la DPEFLCD de Khénifra
II.2.1
Description des peuplements forestiers : Les grandes formations végétales de la zone d’action sont représentées par des peuplements de
Cèdre à l’état pur ou en mélange avec du Chêne Vert ou Genévrier oxycèdre et Thurifère. Le cortège d’espèce floristiques accompagnatrices est riche et diversifié d’où on cite : Le Chêne Zeen, le Chêne Liège, le Houx, l’Erable, le Pin maritime, le Pin d’Alep naturel, le Lentisque, le Pistachier de l’Atlas, l’Oléastre, le Caroubier, l’Alfa etc. … (Voir tableau N°5). Tableau 5 : Différents types d’essence de la province
Province
Khenifra
Total
Essence
Superficie (Ha)
Cèdre
29 000,00
Chêne vert
167 106,00
Chêne liège
11 380,00
Thuya
4 100,00
Reboisement
11 620,00
Divers
9 200,00
-
232 406,00 Source : DPEFLCD Khénifra, 2016
26
II.2.2
Occupations du domaine forestier (vides labourables) : Aux alentours des enclaves et à proximité des terrains de culture, les usagers empiètent depuis le
début de l’indépendance sur le domaine forestier. Lequel empiètement est généralisé dans toutes les forêts d’Azaghar et de celles du piémont du Moyen Atlas central, là où les conditions du milieu permettent une agriculture de subsistance. Cependant, il est important de citer à titre d’exemple que les superficies occupées au niveau de la forêt de Bouhssoussen relevant du CCDRF de My Bouazza sont comme suit :
Tableau 6 : Nombre de vides labourable dans les deux forets de Bouhssoussen et Mly Bouazza Année de
Nombre de vides
Nombre de
recensement
Superficie en (ha )
bénéficiaires
1958
390
390
675
1986
850
811
2586,55 Source : CCDRF de Moulay Bouazza ,2016
II.2.3
Incendies de forêts (Année 2015): Tableau 7 : Incendie de la forêt à la province de Khenifra Nombre d’incendie
Superficie incendiée (ha)
Montant des dégâts (Dhs)
09
2,3234
34300,00
Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
II.2.4
Equipements :
Les forêts sont desservies par 1572,475 Km de piste réparties par CCDRF comme suit : Tableau 8 : Accessibilité à la forêt CCDRF
Longueur des pistes en Km
Khenifra
116,170
Ajdir
181,00
M’Rirt
162,50
My Bouazza
657,95
El Kbab
106,22
Total
1 223,84
Observation
Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
27
II.2.5
Activité de la chasse La chasse pratiquée dans la zone d’action reste dans sa totalité de type associative, les conditions
demeurent favorables pour la multiplication et le développement des espèces gibier. Les forêts hébergent un certain nombre de gibier notamment les perdreaux, le lièvre, le lapin, la palombe, le sanglier en abondance variable suivant les sites propices. Ce gibier qui se multiplie régulièrement en fonction des conditions climatiques en profitant des champs de culture, de la présence des points d’eau du couvert et de la quiétude. Cependant, la chasse, activité principalement sportive dans les forêts, constitue à la fois une source de réserve et un attrait de touristes étrangers. Le gibier aquatique est particulièrement apprécié par les chasseurs en raison de ses habitudes migratoires. Le nombre d’amodiation de droit de chasse est de 71 pour une superficie totale de : 121 922,00 Ha Tableau 9 : Les Réserves Permanentes (2015-2018) NOM DE LA RESERVE Bouija
N°
SUP. (HA)
CATEGORIE
1P/Kf
2651
Réserve
OBJECTIFS DE CREATION Pépinière pour la multiplication du gibier
permanente Ras Beriakh
2P/Kf
9246
Chasse Royale
Ben Haouch
3P/kf
3932
Réserve
Idem
Royale Parc
National
de
4P/kf
80708
Réserve
Pépinière pour la multiplication du gibier
permanente
Khénifra Zaghmana
5P/Kf
2654
"
"
Tiguert
6P/kf
1879
Chasse
"
princière M’Rirt
7P/kf
1402
Réserve
"
permanente Ouljet Boukhmiss
8P/kf
2632
"
"
Sidi Bouknadil
9P/kf
2013
"
"
Mechmach
10P/kf
1423
"
"
Aguelmame Oumlil
11P/kf
1425
"
"
Jbel Lahdid
12P/kf
5257
"
"
Ichoumlal
13P/kf
4443
"
"
Azrou N’Ait lahcen
14P/kf
780
"
"
khénifra
15P/Kf
7519 Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
28
Tableau 10 : Réserves triennales (2015-2018) Nom de la réserve
N°
Sup (Ha)
Catégorie
Had Bouhssoussen
1A/Kf
18794
Réserve triennale
Sebt Ait Rahou
2A/kf
38063
"
M’Rirt
3A/kf
51770
"
Ouiouane
4A/Kf
38563
"
Ajdir
5A/kf
6590
"
Tisli N’Troumite
6A/kf
47802
"
Jbel Sidi Mimoune
7A/Kf
51542
"
Tafechna
8A/Kf
10800
"
Ait Khoya
9A/Kf
1936
"
Aourach
10A/Kf
9318
"
Objectifs de création
Protection et développement du gibier et de la faune sauvage
Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
II.2.6
Activité de la pêche : Les lacs naturels et cours d’eau présentent d’énormes potentialités piscicoles. Les peuplements
piscicoles dans les points d’eau sont essentiellement à base de carpes et de brochets répartis selon que, l’espèce est naturelle où introduite. A l’instar d’autres écosystèmes lacustres et forestiers, la zone d’action connaît donc des perturbations anthropiques et climatiques de plus en plus accentuées. La pêche à la ligne reste le sport le plus pratiqué dans la province. Elle apporte non seulement le plaisir et la détente d’une activité de loisir, mais elle génère aussi des revenus. Trois associations de pêche dénommées « Ouaoumana », « Tizghet » et « Ait Ishaq » exercent la petite pêche commerciale au niveau du barrage d’Ahmed El Hansali et une seule association exerçant la pêche sportive existe sur le territoire de la commune rurale de Ouaoumana dénommée « Hameçon d’Or »
b- Les zones humides : Les liens qui existent entre les zones humides et l’homme sont nés avec celui ci au fil du temps. L’usage de l’eau et des ressources aquacoles ont fini par ancrer des savoirs faire très variés dans toutes les sociétés. Dans la région de la province de Khenifra, l’importance de l’eau plus particulièrement dans le moyen Atlas a fait que les liens de dépendances soient sis forts que les agglomérations humaines et les zones humides se confondent sur les cartes. Aussi, nombreux sont les lacs, les cours d’eau, les sources qui ont façonné durant des millénaires la vie des populations qui les côtoient, au point de leur histoire et leur savoir en soient profondément marqués. Ces zones humides conservent encore des témoins de sociétés anciennes qui sont nées et éteintes à leurs proximités.
29
II.2.7
Production forestière : a- Production et Recette - Bois d’œuvre (B.O) = 6572,43 m3 au 3ème trimestre 2015 - Bois de feu (B.F) = 6532,43 St au 3ème trimestre 2015 - Caroube
= 12,50Tonnes au 3ème trimestre 2015
- R.F. Communes
= 10.813.687,00 Dhs à septembre 2015
- R.F Etat
= 6.689.113,00 Dhs à septembre 2015
- R.F province
= 1.488.800,00 Dhs à septembre 2015 Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
b- Utilisation du bois : - Bois d’énergie : En zone de montagne, le bois constitue au moins 90% de l’énergie consommée. Ce bois provient de la forêt, mais la part issue des arbres fruitiers reste négligeable. La consommation moyenne, d’après certaines enquêtes est de l’ordre de 08 tonnes /ménage/an. - Bois d’œuvre et de construction : Le bois d’œuvre est utilisé pour les poutres et plafonds des maisons. Le cèdre reste l’essence la plus appréciée, suivi des genévriers (Thurifère, oxcycèdre et rouge). II.2.8
Coopératives forestières : Tableau 11 : Coopératives opérationnelles Coopérative
CCDRF
C.R
Observations
Khenifra
Ajdir
Aguelmame Aziza
Madrieurs
Section Khenifra
Ajdir
Aguelmame Aziza
Charbonniers
Section El kbab
El Kbab
El Kbab
Charbonniers
Section El Hammam
M’Rirt
Oum Errabia
Charbonniers
Daraouiche
Ajdir
Aguelmame Aziza
Charbon de forge
El Arze
Ajdir
Aguelmame Aziza
Goudron végétal
My Bouazza
Aguelmous
Goudron végétal
El Kbab
Kerrouchen
Charbonniers
Farah El Fallah Kerrouchen
Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
30
- Exploitation forestière (scieries) : Tableau 12 : localisation des scieries de la province NOM DE LA SCIERIE
VILLE OU VILLAGE
LOCALISATION
Société scierie
Khenifra
Farra
Société Scierie Essalam
Khenifra
Tizi N’Salsal
Société Scierie Al Amal
Khenifra
Km 8 route Al borj
Scierie Abdellaoui My Sedik
Khenifra
Lascierie
Scierie Razik Mohamed
Khenifra
Lascierie
Scierie SOPROFOT SARL
Khenifra
Hay Al Filahi 06
Total
Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
Mobilisation des ressources : - Carrières : Tableau 13 : Types des carrières de la province CCDRF Khenifra
My Bouazza El Kbab
TYPE DE CARRIERE
NOMBRE
carrière d’enrochement
00
carrière de gravette
01
carrière de marbre
01
Carrière de déchet de marbre
03
Carrière de sable
01
Total
06 Source : DPEFLCD de Khenifra ,2016
Pressions sur l’espace forestier Le domaine forestier est soumis à des pressions multiformes conduisant à une évolution régressive des écosystèmes et à un déséquilibre des sociétés rurales qui y vivent, à savoir :
a)Délits forestiers : Les bergers exercent une pression très forte sur les forêts. De telle action qui fait saigner des arbres par une pression sociale accentuée à travers différentes pratiques notamment les coupes illicites de bois de cèdre, de chauffage, le surpâturage des troupeaux, l’ébranchage qui traumatisent les arbres, les défrichements suivis de labour et surtout le non respect des mises en défens. Tout ceci conduit au développement incontrôlé d’un élevage peu productif entraînant de graves dommages pour le milieu, empêchant toutes sortes de régénération par un effectif qui dépasse de loin la possibilité de la forêt en unités fourragères.
31
Le bilan des opérations de lutte contre les délits de cèdre durant les sept dernières années au niveau de la province de Khénifra se présente comme suit: Tableau 14 : Evolution des délits de coupe du bois de cèdre
ANNEE
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
5102
Nombre de délit
1968
1978
1827
884
1245
801
763
254
Volume du bois coupé en
3044
2811
2437
2622
2504
274
195
219,93
210
178
116
57
80
37
16
12,030
délit (m3) Volume du bois saisi (m3)
Il en ressort que les efforts louables déployés par les intervenants dans le cadre de la circulaire 321 du 20/01/2011 a permis une régression importante des délits durant ces deux dernières années ; Soit une réduction de plus de 90 % du volume du bois de cèdre coupé en délit par rapport aux années 2012 et antérieures.
b) Faune en voie de disparition : La diversité du milieu naturel favorise l’installation de plusieurs espèces appartenant à la faune sauvages et piscicole. Mais malheureusement à cause de plusieurs facteurs (chasse abusives, sécheresse, etc.) plusieurs espèce sont en voie de disparaissions tel que : La loutre, le porc épic, l’aigle Royal, la foulque à crête, le magot de Berberie, la truite fario, le tadorne casarca.
c)Le climat : Depuis de début des années 80 ; la sécheresse est devenue un événement structurel au Maroc, la moyenne pluviométrique annuelle a connu un léger rabaissement. La mauvaise répartition interannuelle de la pluviométrie a été enregistrée plusieurs mois secs consécutifs ont été constatés entraînant un léger allongement de la période « estivale » Une male répartition interannuelle des pluies, engendrant plusieurs années « Sèches» parfois successives. Le cycle des années pluvieuses s’est raccourci. Des orages estivaux violents sont déclanchés, surtout en zone de moyenne et haute montagne.
d) Le singe magot : En montagne humide le cèdre et le singe magot constituent deux éléments d’un même écosystème existant depuis des millénaires. Cependant étant donné le dysfonctionnement récent de cet écosystème, le singe magot a commencé à s’attaquer aux cimes des cèdres, causant ainsi l’affaiblissement des peuplements de cet arbre. 32
e) Les maladies phytosanitaires : Le dépérissement du cèdre de l’Atlas s’est étendu pour atteindre des surfaces presque alarmantes. D’une simple apparition de ce phénomène en 1940, la superficie actuellement dépasse 5.600 Ha pour la Province de Khénifra.
f) Les sols forestiers La majeure partie des sols forestiers est de type superficiel et peu évolué. Les sols humifères et bruns forestiers n’occupent qu’un très faible pourcentage. Ainsi, avec l’agressivité du climat (les orages surtout), les conditions orographiques du Moyen et Haut Atlas (pentes raides) et la diminution du couvert végétal, les sols sont soumis à une forte érosion.
g) Les défrichements et les coupes de bois vif : Les enclaves et les vides labourables situé à l’intérieur des forêts se sont étendus au détriment des peuplements forestiers autochtones. De même les zones périphériques des habitations rurales (agglomérations et habitat dispersé) ont subi des défrichements et des coupes abusives des plantations forestières. Le cas le plus flagrant est celui de la forêt de Bouhssoussene où la superficie des vides labourables a grimpé de 675 Ha en 1958 à 3148 Ha en l’an 2000.L’équivalent d’un défrichement de 1.000 Ha par an peut être avancé sans aucune exagération dans toute la Province de Khènifra. Le besoin en bois d’énergie s’est aussi accru avec l’augmentation de la population et le changement des habitudes alimentaires et il est actuellement de l’ordre de 8 à 10 t/ménage/an. Ce qui est l’équivalent de deux fois et demie la production normale des massifs forestiers autochtones. Rappelons que 90 % de l’énergie consommée en zone de montagne est constitué de bois de feu.
h) Coupe délictueuse de bois d’œuvre de chauffe et de carbonisation : En plus de la couverture des besoins directs des populations riveraines en bois de service et de chauffage, des délits importants de coupe de bois d’œuvre (cèdre), de feu (chêne vert) et de carbonisation (chêne vert, essences secondaires) sont commis par de très nombreux délinquants. Ces produits sont destinés aux centres ruraux ou urbains encore consommateurs de bois énergie (fours- hammams, fourneaux individuels etc.…….) sis à l’intérieur comme à l’extérieur de la Province.
i) Surpâturage : Les éleveurs ont recours tous les hivers au feuillage (fourrage aérien) pour subvenir aux besoins de leurs troupeaux dont l’alimentation est basée généralement sur les parcours du terroir. Le plus souvent ils tranchent les branches secondaires et principales des arbres forestiers en n’épargnant aucune essence arbustive et arborée.
33
Ces coupes conjuguées au parcours direct non réglementé (charge importante) causant un surpâturage qui se traduit par un prélèvement de fourrage dépassant de trois fois le potentiel de la production des forêts de la Province. On estime actuellement d’après les études faites dans la zone que les peuplements de feuillage forage (bois + feuilles) sont de l’ordre de 4 à 5 tonnes pour un troupeau moyen de 50 têtes (UPB).
j) Les droits d'usage : Le domaine forestier est grevé de droits d'usage (parcours, ramassage de bois mort gisant...) Toutefois, ces usages destinés initialement à la satisfaction des besoins domestiques, ont évolué sous l'effet de la croissance démographique, à des prélèvements qui dépassent de loin la capacité productive de la forêt.
k) Le manque ou l’insuffisance de la régénération naturelle : Pour plusieurs raisons écologiques et surtout anthropiques (pression du parcours), la régénération naturelle des principales essences forestières autochtones est compromise. Le renouvellement des peuplements forestiers par semis est moins assuré que celui des rejets des recepages des arbres âgés. De même les mises en défens nécessaires au développement des semis et rejets ne sont que partiellement respectées par les usagers des forêts.
l) Diminution alarmante du capital gibier : Le faune sauvage en général et les espèces gibier en particulier connaissent une réduction alarmante des effectifs depuis plusieurs décennies. Plusieurs espèces sont éteintes et nombreuses sont menacées. Les raisons sont nombreuses et diverses : les sécheresses successives, la destruction des habitats naturels (bois et sous bois), le braconnage, le ramassage anarchique des oeufs par les bergers et les utilisateurs des espaces agricoles et forestiers,…etc.
m) Eutrophisation et pollution des lacs naturel Suite aux diverses activités exercées aux alentours ou à l’intérieur de ces sites (agricoles, touristiques, pastorales), les eaux naturelles de ces lacs ont tendance à s’eutrophiser (phosphore et azote) et à se polluer (déchets liquides et solides). La succession des cycles de sécheresse vécue ces dernières décennies (insuffisance des pluies et de la neige) a provoqué un rabaissement alarmant des niveaux d’eau de ces retenues.
n) Activité de la pêche : A l’instar d’autres écosystèmes lacustres et forestiers, la zone d’action connaît donc des perturbations anthropiques et climatiques de plus en plus accentuées.
34
Conclusion Malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics afin de préserver l’environnement forestier de la province, les forets continuent jusqu'à présent de subir de multiples pressions. Pour lutter contre leur régression et préserver leur biodiversité menacée, il s’avère nécessaire de mettre en place des programmes qui prévoit des secteurs de production intégrale, la réhabilitation des formations forestières, mais aussi des activités susceptibles d’améliorer les conditions de vie de la population : l’écotourisme, développement socioéconomique et amélioration des équipements. Aussi les ressources en sols subissent une pression excessive de la part d’une population sans cesse croissante. Face à cette situation, des efforts doivent être consentis par les pouvoirs publics en faveur du développent agricole en général et de la conservation des ressources en terres en particulier a travers différents plans, stratégie et programme.
35
II.3.
Activités minières et carrières II.3.1 Activités Minières
La province de Khénifra est à la croisée de deux ensembles géologiques distincts : le Massif Central et le Moyen Atlas. Le Massif Central, au Nord-Ouest de la province, est formé de terrains d’âge paléozoïque, Ce sont des roches sédimentaires essentiellement schisteuses, avec des niveaux de grès, quartzites et calcaires. Ces sédiments ont été intensément plissés et faillés par l’orogenèse hercynienne, et sont caractérisés par de nombreux plis et nappes de chevauchement. Vers la fin du Carbonifère un épisode magmatique s’est traduit par la mise en place de granites (Granite de Ment ou d’Aguelmous, Granite de Jbel Aouam) qui ont recoupé les roches sédimentaires plus anciennes. Tout cet ensemble forme le socle de la région, qui est recouvert au Sud-Est par les massifs du Moyen Atlas. Carte 9 : Aperçu géologique de la province de Khénifra
La couverture commence avec les séries évaporitiques du Trias, formées essentiellement d’argiles rouges gypsifères et salifères caractéristiques, ainsi que d’une puissante coulée basaltique. Ces terrains 36
sont surmontés par les séries carbonatées du Jurassique qui constituent les massifs montagneux du Moyen Atlas. Ces deux massifs sont caractérisés par les mêmes faciès sédimentaires (calcaires, dolomies et marnes), ainsi que des reliefs assez élevés (jusqu’à 2100m à Tanout Oufilal), qui sont hérités de l’orogenèse alpine. Cette chaîne a été toutefois fortement érodée. La phase alpine a aussi créé des bassins propices au dépôt de sédiments lacustres ou péri-marins (Moyen Atlas,) à la fin du Crétacé. La série se termine au Quaternaire par un important magmatisme. En ce qui concerne les minéralisations, on peut distinguer 4 principaux types : •
Les filons Pb-Zn-(Ag)
•
Les filons F-Ba :
•
Les filons Sb
•
Les gites stratiformes de la couverture : DIFFERENTS TYPES DES ACTIVITES MINIERES :
Mine de Tighza (CMT) : o Substances exploitées
: Plomb, Zinc
o Siège social
: Im Sigma 5ème étage, Lot. Alafak, Lots 449-450 La
CollineSidi Maârouf– 20270 Casablanca o Centre d’exploitation
: BP 114 Tighza – M’rirt – Province de Khénifra
o Début d’exploitation
: Juillet 1996
o Capital
: 168 123300Dh
o Actionnaire
: OSEAD Maroc Mining (à compter du 06/07/2007)-filiale v d’OSEAD France
o Effectif
: 336 titulaires dont 15 Cadres 20, TAMCA et 301 ouvriers et 158 occasionnels de la sous-traitance.
o Production fin Septembre 2015 : 229 500 Tonne de tout-venant6,53% Pb ; 1,05% Zn ; 120 g/t Ag sur quatre centres d’exploitation : Signal, IghermAousser et Sidi Ahmed et filons parallèles. o Production Septembre 2015 du concentré Plomb: 12 860 tonnes Production Septembre 2015 du concentré Zinc : 2048 tonnes
Mine d’ARKKAS (M. A.I) o Objet : Exploitation et valorisation de minerai d’antimoine de la mine d’ARKKAS o Situation administrative o Promoteur
: Commune sidi Lamine Province de Khénifra.
: M.A.I. : MAROC ANTIMOINE INDUSTRIE.
o Statut foncier du terrain
: terrain privé
o Superficie du terrain
: 26 ha
o Superficie à exploiter
: 600 ha
o Superficie couverte : 0,7 ha 37
o Minerai à exploiter : Antimoine o Méthode d’exploitation
: Souterraine par la méthode des sous niveaux abattus
o Méthode de transformation
: gravimétrie, flottation, lixiviation et électrolyse
o Alimentation en eau : eaux d’exhaure o Emplois créés
: 350 emplois directs
o
Chantierde Tajmout-Srou (SODEMIN) o Dénomination
: Société de Recherche d’Exploitation et d’Exportation Minière
o Sarl "SODEMIN" ;Capital
: 600.000,00 dhs
o Siège Social
: 41 bis-43, Rue l’Oudaya, la Villette-Casablanca
o Nom du gisement
: Tajmout et Srou.
o Caïdat
: Moha Ou HammouZayani, Province de Khénifra.
o Substance exploitée : Barytine o Minéralisation
: filons de barytine d’une puissance variant de 0,50 à 3m.
o Effectifs
: 32 personnes
o Production moyenne : 565 T/mois o Durée de vie de la mine : Elle est estimée à 15 ans d’exploitation à raison de1000 tonnes par mois.
Chantier de Bouazzel (IMM) o Dénomination
: "INDUSTRIE MINIERE MAROCAINE" Sarl
o Capital
: 1.000.000,00 dhs
o Siège Social
: Rue Zineb Nafzia, Quartier Industriel Gueliz Marrakech
o Nom du gisement
: Bouazzel
o Caïdat
: Moha Ou Hammou Zayani (MHZ) Province de Khénifra
o Substance exploitée
: Barytine
o Minéralisation
: Filonets de barytine dispersés et discontinus d’une puissance variable allant jusqu’à 7m.
o Effectifs
: 19 personnes
o Production moyenne : 218 T/mois. Impact de l’activité minière sur l’environnement -
impact de l’exploitation des gisements Dans la province de khénifra on trouve 5 mines en exploitation: 3 mines avec des exploitations
semi-industrielles ou artisanales et 2 mines avec exploitations industrialisés. Il est à signaler que les exploitations semi industrielle ou artisanale sont à ciel ouvert (tranchées etc.) et les autres exploitations sont souterraines par (galeries, etc.). L’impact de l’exploitation sur l’environnement est caractérisé par les vestiges, des tranchées, des puits etc. Il faut signaler que le code minier exige à la fin de l’exploitation une réhabilitation du terrain. 38
De plus faut ajouter que deux opérateurs miniers disposent de 2 unités de valorisation du minerai. (CMT et MAI). Le traitement de valorisation du minerai passe par plusieurs étapes on trouve : *Concassage et traitement de minerai : Le concassage engendre des émanations des poussières, pour remédier à cette situation l’opération se fait avec un minerai humide à environ 5% pour éviter toute émanation de poussières pouvant causer des perturbations atmosphériques. *La flottation La valorisation du minerai se fait dans l’usine de traitement (laverie). Après broyage, le minerai subit un enrichissement par flottation, avec ajout de réactifs chimiques, qui abouti à un concentré de plomb, un concentré de zinc et des rejets.(cas de l’usine de la CMT). Les réactifs ( composés chimiques) et leurs rôles dans la flottation: Chacun des réactifs injecté dans le circuit de flottation joue un rôle particulier par exemple : AXK (Amyle Xanthate de Potassium) : Collecteur des minerais sulfureux ; ZnSO4 (Sulfate de Zinc) : Déprimant de la Blende « ZnS » dans le circuit galène ; MIBC (Méthylisobutylcarbinol) : Permet la formation et le maintien de la mousse pendant la flottation ; CaO(OH) (Chaux) : Régulateur de PH et déprimant de la Pyrite et autres sulfures de Fer. Dosage des réactifs : Détermination des dosages de chaque réactif dans le circuit de flottation selon la consommation spécifique exemple cas de l’unité de la CMT à Tighza. Tableau 15 : Les concentrations des réactifs dans les solutions Réactifs
Concentration
AXP
5%
ZnSO4
10%
CuSO4
Saturation
MIBC
Naturelle
CaO(OH)
Naturelle
Source : DPEM de Khenifra ; 2016
Tableau 16 : Les consommations spécifiques moyennes Réactifs
Dosage en G/T de minerai
AXP
5%
ZnSO4
10%
CuSO4
Saturation
MIBC
Naturelle
CaO(OH)
Naturelle
Source : DPEM de Khenifra ; 2016
39
La quasi-totalité des réactifs utilisés dans le procédé de flottation se trouvent à la fin de l’opération dans les concentrés du plomb et du Zinc, le reste dans les pulpes se décompose et se neutralise avec le temps. La laverie est certifiée iso 9001-2015. Rejets de flottation : Les sables ou rejets de flottation sont refoulés à l’aide des pompes vers une digue de stockage des rejets solides, la quantité moyenne envoyée chaque jour est d’environ 960 tonnes. Ces rejets ont une teneur de 0.30% en plomb, 0.25% en zinc et une granulométrie inférieure à 210 microns. Digues des rejets de flottation : La méthode de dépôt des stériles de flottation consiste toujours à orienter les particules les plus grosses pour édifier le mur de retenue (longueur du gradin est de 450m), pour le rendre plus consistant et délimiter ainsi une zone de décantation suffisamment large de manière à clarifier les eaux usées avant leur recyclage, la digue de retenue devient très stable. Une canalisation en buse de ciment et une conduite en PVC de 6 pouces sont édifiés pour évacuer non seulement les eaux clarifiées, mais aussi les eaux des pluies. Choix du terrain des rejets : -Terrain sain, loin des habitations ; -Digue stable avec substratum imperméable Impact de la flottation sur l’environnent : -
Infiltrations des eaux de rejets contenant les réactifs et infection de la nappe souterraine.
-
Emanation des particules fines dans l’atmosphère après assèchement de la digue.
Mesures de prévention : Les infiltrations sont minimes pour les raisons suivantes : -Le sol sur lequel est édifiée la digue est imperméable ; -Les fines particules sont entrainées au fond de la digue et par décantation elles forment un écran contre les infiltrations des eaux. -Aménagement des caniveaux autour des flancs des digues -Un prélèvement d’échantillons pour analyse est effectué au niveau des eaux de ruissellement et au niveau des puits pour vérifier s’il ya contamination de la nappe souterraine. Actions entreprises au niveau des digues à stériles: Ancienne digue : Couverture intégrale de la digue par des terres arables ; Couverture des flancs de la digue par des terres pierreuses afin d’augmenter la consistance de la digue ; Plantation de l’ensemble de la partie horizontale par des différents types d’arbustes et divers plantes.
40
Ancienne digue avant couverture
Source : DPEM de Khenifra, 2016
Ancienne digue en phase de couverture
Source : DPEM de Khenifra, 2016
.
41
Ancienne digue après couverture, plantation et aménagement des allées
Source : DPEM de Khenifra, 2016.
Nouvelle digue (digue utilisée actuellement) : Poursuite de la couverture des flancs de la digue ; Aménagement des caniveaux pour le drainage des eaux des pluies et arrêter la dégradation des flancs de la digue ; Contrôle systématique des eaux de recyclage ; Contrôle des eaux du sous-sol aux pieds des deux digues.
Stabilisation des flancs de la nouvelle digue
Source : DPEM de Khenifra, 2016
42
Couverture des flancs de la nouvelle digue par des terres arables
Source : DPEM de Khenifra, 2016
II.3.2 Activités Liées Aux Carrières Le territoire de la province de Khénifra dispose d’un nombre important de carrières qui sont répartie Comme il est indiqué sur le tableau ci dessus: Tableau 17 : Inventaire des carrières Type de carrière
C. en arrêt et en activité NB
Q. annuelle en m3
C. en activité NB
Q. annuelle en
C. en arrêt NB
Q. annuelle en m3
m3
Marbre
63
39530
42
25730
21
13800
Sable
37
723400
31
669200*
06
54200
Posoline
03
18900
02
10500
01
8400
Argile
01
150000
01
150000
-
-
Autre(
26
186342
19
162338
07
24004
130
118172
95
1017768
35
100404
Mosaique+pierre+MR) Total
Source : D P E T L de Khenifra, 2016
* : Dont l’extraction de 154600 m3 se fait manuellement.
43
Impact des carrières sur l’environnement L’utilisation d’explosifs, les glissements des terrains, toutes autres risque géotechnique impact négativement sur les infrastructures. Le non respect de temps un autre des prescriptions législatives et réglementaires prévalent dans le domaine de l’environnement, l’hygiène, de salubrité et de santé publique. La modification des aspects techniques des projets sans étude complémentaire qui devra être soumise à l’étude d’impact sur l’environnement. L’altération de la qualité de l’air suit à l’émission de poussière source des maladies respiratoires, lors de l’extraction, le concassage et le transport. La modification de l’origine du paysage naturel suit aux travaux d’exploitation notamment lorsque l’opération de réhabilitation ne s’effectue par après la fermeture de la carrière. Le risque de pollution du milieu récepteur en cas de mauvaise gestion des déchets solides et liquides, des hydrocarbures et des huiles usagées. Le risque de non intégration social du projet et conflits sociaux. Suivant toute ces risques. La DPETL exige une assurance pour la réhabilitation des carrières après la fin d’autorisation d’exploitation.
III . Energies hydro-électriques et solaires: III.1
Energies hydro-électriques
*COMPLEXE HYDROELECTRIQUE TANAFNIT EL BORJ Dans le but de la mobilisation des ressources énergétiques nationales en vue de renforcer son parc de production hydraulique l’office national de l’électricité (ONE) a lancé la réalisation du complexe hydro-électrique de « TANAFNIT EL BORJ » sur l’oued Oum Er Rbia .
- Situation géographique L’aménagement hydroélectrique de TANAFIT el BORJE est situé le territoire de la province de khenifra à 30 km environ au nord- est de la ville de khenifra. 3) les sources de l’oum er –bia qui bénéficient d’une importante régularisation naturelle assurent à l’oued des débits d’étiage particulièrement soutenus. L’aménagement de Tanafit consiste à turbiner les débits de cette source pour les resituer juste à l’amont du projet el Borj qui les restitue à son tour, après un deuxième turbinage, dans l’oued au niveau de la localité d EL BORJ.
44
- consistance du projet
L’aménagement hydroélectrique de Tanafit permettra de turbiner les débits naturellement
régularisés des sources d’Oum er Rbia pour les restituer juste à l’amont du projet El Borj, et comprend les ouvrages suivants : -un barrage avec une retenue de 500 00 m3 de volume total et 20 000 m3 de volume utile ; - un ouvrage de prise d’eau usinière en rive gauche ; -une galerie d’amenée de longueur 3 km environ et 3 m de diamètre ; -une cheminée d’équilibre en puits de diamètre 7.5 m et 71 m de hauteur ; -une conduite forcée métallique de longueur 180m et de diamètre 2.4/1.7 m ; -une usine extérieure en rive gauche de l’oued, équipée de 2 groupes Francis à axe horizontal, de 9 MW chacun, utilisation un débit de 24 m3/s sous une chute nette de 85 m . L’aménagement hydroélectrique d’El Borje situé juste à l’aval de l’usine de TANAFIT, comprend les ouvrages suivants : -un barrage avec une retenue de 2 090 000 m3 de volume total et 725 000 m3 de volume utile ; -un ouvrage de prise d’eau usinière en rive gouache ; -une galerie d’amenée de longueur 10.5 km et de diamètre 3.3 m ; une cheminée d’équilibre en puits de diamètre 5.5 m et de 82m de hauteur ; -une conduite forcée métallique de longueur 180 m et de diamètre 2.8/3m ; -une usine extérieure en rive gauche de l’oued, équipée de 2 groupes Francis à axe horizontal, de 11MW chacun. .cout total de l’investissement : 1 055 899 888 dh
. Dimension Environnementale Le projet a fait l’objet d’une étude d’impact environnementale. Des mesures compensatoires ont été proposées pour l’ensemble des impacts identifiés. (Gestion du transport solide, qualité de l’eau dans les tançons court- circuités, alimentation en eau potable des villes de khénifra et M’RIRT, dilution des effluents de la ville de khénifra, perte de revenus des propriétaires des terrains par les ouvrages). Par ailleurs, l’énergie fournie (220 millions de KWH) représente pour la collectivité une économie de combustible de 48 900 tonnes équivalents pétrole, évitant ainsi le rejet dans l’atmosphère de 845 et de SO2, 400 et de NO2 et 145 120 et de CO2. (Gaz à effet de serre).
45
Enfin, le projet engendrera des impacts positifs dans la zone de l’étude, notamment :
-la création de nouveaux écosystèmes liés à la création des retenues, -l’attrait touristique que peut engendrer la réalisation des barrages, -la possibilité d’un développement économique de la région, -la réalisation ou l’amélioration des infrastructures routières de la région, -les retombées économiques liées au chantier de réalisation (emplois induits, main d’œuvre locale…)
.Dates De Mise En Service
Usine TANAFIT : - Groupe G2 couplé au réseau national le 5/11/2009 - Groupe G1 couplé au réseau national le 9/11/2009 - Usine en exploitation, la production à ce jour est de 283 millions de KWH environ
Usine El Borj : - Groupes G1 et G2 couplés au réseau national le 26/11/2010 -Usine en exploitation sous garantie, la production à ce jour est de 254 millions de KWH environ
Complexe hydro-électrique de TANAFNIT EL BORJ
46
* CONSTRUCTION D’UNE MICROCENTRALE HYDROELECTRIQUE DES SOURCES OUM ER RBIA A KHENIFRA Dans le cadre du programme de l’électrification rurale globale (PERG) l’office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a lancé la réalisation d’une microcentrale hydroélectrique de puissance 220 KW pour l’alimentation en électricité en réseau décentralisé-isolé de 18 douars dans la commune rurale OUM RBIA province de khenifra. -
Situation Géographique
L’aménagement est situé au niveau des sources Oum Er Rbia commue rurale Oum Er Rbia province de khénifra . L’accès au site peut se faire par une route goudronnée, longue de 25 km vers le Sud – Est à partir de M’rirt.
. OBJECTIF DU PROJET La microcentrale projetée permettra d’alimenter en électricité 551 foyers (soit plus de 2755 habitants) et 11 autres utilisateurs (écoles dispensaires administration et divers clients) dans le but de développer la région concernée et surtout de faire un pôle d’attraction. - Consistance du Projet *Construction de l’usine, ouvrages d’amenée et restitution *Réalisation du réseau électrique de distribution Mt/ BT, des 18 douars
-
Coût de l’aménagement
Le montant du projet est estimé à 29 MDH/HT y compris le réseau de distribution MT/BT.
*Projection - Construction de 2 barrages hydro-électriques Imezdilfane et Taskdert sur oued Oum Er Rbia(annexe1) ; -Construction station de transfert d’energie par pompage sur oued Oum Er Rbia (annexe2).
III.2
Energie solaire (PERG):
* Nombre de villages concernés : 272 * Nombre de foyers initialement prévus : 8 542 * Nombre de Kits réellement installés : 7 865
47
IV . Assainissement En générale, les problèmes de pollution se posent en fonction de la concentration des charges de celle-ci dans l’espace. Ces polluants ont des effets négligeables lors qu’elles sont dispersées dans le territoire (par exemple la pollution domestique des eaux est supportable tant qu’elle ne dépasse pas la capacité d’autoépuration des milieux récepteurs), et posent un grand problème dans le cas contraire. Ainsi Il y a, dans la province, une assez étroite corrélation entre les problèmes de pollution identifiés et la concentration de la population urbaine. En effet La croissance urbaine qu’a connu la majorité des centres urbains de la province de Khénifra, résultant principalement de l’exode rural, les conditions difficile de vie dans le milieu rural, les sécheresses successive de plus en plus fréquentes que connaît la province et le manque d’infrastructures de base nécessaires pour une vie décente des populations rurales a générés une fortes pressions sur les systèmes d’évacuations des polluants déjà en situations alarmantes.
IV.1
Assainissement liquide La zone de khènifra constitue un château d’eau du Maroc. En effets ces sources subissent une
dégradation de leur qualité due aux différentes formes de pollution. Le diversement des rejets industriels (tanneries traditionnelles, huileries les exploitations minières) et domestiques (eaux usées) sans traitement préalable nuit a la qualité des cours d’eau. Vient s’ajouté à cela la pollution générée par les décharges publiques souvent située sur les rives des cours d’eau (lixiviat). Ces rejets incontrôlés déversés dans le milieu naturel sans aucun prétraitement, causent une sévère dégradation de l’environnement et génère une pollution qui dépasse le pouvoir d’auto épuration des milieux aquatiques et des cours d’eau, pour aboutir enfin du compte à des effets indésirables sur la santé publique. L’assainissement liquide et l’un des problèmes environnementaux les plus épineux des centres urbains et périurbains de la province, la problématique de l’assainissement liquide se pose d’abord en terme financier. Les coûts de réalisation de réseaux et de stations de traitements sans généralement prohibitif et dépasse de loin les moyens des communes.
IV.1.1
Situation actuelle de l’assainissement liquide
Cas de la ville de Khénifra : La ville de Khénifra est dotée d’un réseau d’assainissement du type pseudo – séparatif qui est géré par l’ONEE, d’une longueur de 191 Km avec un taux de couverture de 98%. Avec un début de 10000m3/jour. La ville de Khénifra est dotée d’une station d’épuration des eaux usées, qui traite 80% de la totalité des déchets liquide avant leur déversement dans oued Oum Errabia. Le reste des eaux usées est non traité concerne en grande partie les rejets liquides de l’abattoir municipal qui se fait directement dans oued Oum Er-Rbia. 48
Cas de la ville de M’Rirt La ville de M’Rirt est dotée d’un réseau d’assainissement du type pseudo-séparatif qui est géré par l’ONEE, d’une longueur de 79.61 Km avec un taux de couverture de 99% et un débit de 2099m3/jour. La ville de M’rirt est dotée d’une station d’épuration des eaux usées de type lagunage qui traite les eaux usées avant leurs déversement dans Oued Tighza, à l’exception de l’abattoir communal qui déverse ses rejets liquides sans traitement préalable.
Autres centres La majorité des centre sont doter d’un réseau d’assainissement liquide qui est gérée par la commune et dont le déversement des rejets se fait directement dans la nature, soit des Oueds où les Chaabats. Tableau 18 : réseau l’assainissement liquide des centres urbains de la province COMMUNES
ASSAINISSEMENT LIQUIDE Longueur réseau(Ml)
Débit (m3/j)
Taux
Lieu diversement
branchement Tighassaline
9600
92 %
90,5
Oued Tighassaline
Ait Saadelli
2500
45%
100
Oued
Oum Rabia Sidi Hcine Puits perdu El BORJ Aguelmam Azegza Ait Ishaq
14210
97%
852,5
Sidi Yahia ousaad
8700
60%
67,5
Chaaba
Sebt ait Rahou
5000
66%
180
chaaba
20%
5
7900
97%
335
Oued
10000
85%
400
Oued Aguelmous
6000
98%
500
khénifra
Ouaoumana
7000
80%
109,9
Sidi Lamine
20100
96%
76
Oued Grou
HAD Bohssoussen
10000
96%
77
Oued Algalta Assafra
Mly Bouaaza
12000
80%
2160
Sidi amer
3450 (dont 2000 en
Oued zemour
Chaabat + fosse septique en cours
cours) Krouchen Aguelmous Moha ou Hamou Zayani Ouad ouaoumana
Chaaba Nouba Chaaba diour jdade
ElKBAB
10.000
95%
1200
Chaabas(Nssighdne, Tagadouste,Quartier administratif)
Elhri
5000
95%
15
Oued chbouka
El hammam/ (Centre
4000
90%
25
Oued Tighza
135460
81%
Tighza)
Total
6193,40 -
Source : services techniques des communes de la province,2016
49
IV.1.2
.Impact de l’assainissement liquide sur l’environnement
Les différents projets exécutés dernièrement a savoir la création d’une station d’épuration des eaux usés à la ville de Khénifra et l’extension et la réhabilitation des réseaux d’assainissement de plusieurs quartiers des centres urbains de la province ont eu globalement un impact positif sur l’environnement et notamment sur l’état sanitaire, écologique et économique du territoire. En effet, la mise en place de ces opérations a permit de supprimer de multiples points de rejet des eaux usées, et la généralisation du réseau d’assainissement a conduit a réduire la pollution de plusieurs ressources en eaux superficielles ainsi que l’amélioration du cadre de vie et des conditions d’hygiène et de santé de la population. Les effets bénéfiques de ces projets sont ainsi fortement ressentis au niveau de : La protection des ressources en eaux superficielles et souterraines La protection de la qualité du sol au niveau des points de rejets La protection de la faune et la flore aquatique le développement économique et l’amélioration du paysage et la qualité de la vie. Néant moins le milieu rural reste assaini par des systèmes autonomes (fosse septique ou puits perdus) et ne pose pas de grands problème. Contrairement à un bon nombre d’agglomération rural (voir tableau cihaut) doter de réseau d’assainissement sans station de prétraitement.
IV.2 Assainissement solide La gestion des déchets solides au niveau de la province varie d’une commune à une autre. Le mode de gestion est soit de porte-à-porte essentiellement au niveau des municipalités (M’rirt et Khénifra), en point de regroupement dans certaines communes, mixte dans d’autres et absent dans certaines communes rurales. Aucune collecte sélective n’est faite. Tous les déchets sont mélangés et collectés ensemble y compris les encombrants (S.EAU GLOBE, 2012) IV.2.1
Quantité produite de déchets ménagers Avec sa population actuelle de 371 145 habitants (RGPH, 2014), la province de Khénifra génère
une importante quantité de déchets qui est amenée à croître en fonction de la croissance de la population urbaine. La quantité des déchets solides produits au niveau de la ville de Khénifra calculée dans la décharge en 2016 est de l’ordre de 75 T/j soit 27.375 T/an. Pour la commune de M’Rirt, la quantité des déchets en 2016 est 29 T/j soit 10.585 T/an. En revanche, la quantité estimée dans les communes rurales en totalité est 18.764t/an. Soit prés de 67 % des déchets produisent par les deux municipalités.
50
Tableau 19 : Assainissement solide de la province de Khénifra par commune COMMUNES
Tonnage/Jour
DECHARGE LOCALISATION
Surface
TYPE
occupée (Ha) C.U khénifra
75
Tighassaline
3,5
Aguelmam Azegza
0.03
Sidi Yahia Ousaad
3,8
Sidi amer Moha ou Hamou
0,1
Khénifra situé à 5km au Sud de la ville
Décharge 13
réhabilité, future CEV
3
Zayani El KBAB
2 ,5
Elhri
0,5
El Borj
0,6
M’RIRT
29
Tanwalt (Route El hamam),
6
Ait Saadelli
1,6
Ait saadali
-
Oum Rabia
-
Oum Rabia
-
Ait Ishaq
6 ,5
Aarqab Izdouden
0,022
Sebt Ait Rahou
0,98
Moulay Bouaza
0,058
Krouchen
0,9
Aguelmous
7,5
Sidi Hcine
2
Ouaoumana
4
Ouaoumana
1,5
Sidi Lamine
1 ,5
Kaf N’Sour centre
1,5
Had Bouhssoussen
4
Décharge sauvage Boustara à
Mly Bouaaza
7
5km
El hamam centre
0,3
Décharge sauvage
0,04
Centre Bouchbel
0,2
Décharge sauvage
0,04
1
Oued Tighza / Décharge
0,1
Dépotoir centre krouchene
-
à14km, Khnigue dafa situé à3km du centre d’Aguelmous (route
EL HAMMAM
Centre Tighza
1
régionale vert Oulmes), Sauvage
4,5
sauvage Centre Amghass
0,5
Oued Amghass / décharge
0,05
sauvage
Total général
155,41 Tonnes / Jour Source : services techniques des communes de la province,2016
Actuellement la totalité des déchets produits a été mise en décharge sauvage et en décharge réhabilité (Futur CEV de Khenifra) et ne subissent aucun traitement. Les lieux de déversement des déchets sont au nombre de 12 allant de la décharge de Khénifra dont la superficie est 13 ha vers celle de M’rirt qui s’étale sur 6 ha. 51
La décharge de Khénifra accueille les déchets ménagers et assimilés de la commune urbaine de Khénifra et de 8 centres des communes rurales à savoir : Sidi Amar, El Kbab, Lehri, Tighassaline, El Borj, Moha Ou Hammou Zayani, Sidi Yahya Ou Saâd et Aguelmam Azegza (voir Tableau 19). IV.2.2 . Taux de collecte La gestion des déchets solides au niveau de la province s’effectuée directement par les communes elles même, à l’exception de la municipalité de Khénifra où la gestion est déléguée à la société « Tout propreté » pour une durée de 10 ans à compté de 2009. Le taux de collecte moyen des deux municipalités de la province de Khénifra (ville de Khénifra et de M’Rirt) est de l’ordre de100%. Alors qu’au niveau des centres des communes rurales est de 94% en moyenne. Ce taux est particulièrement faible dans les centres des communes rurales suivantes : Sidi Yahya Ou Saad, Had Bouhssoussen, Moha Ou Hammou Zayani, Oum Rabia Et Sebt Ait Rahou où il ne dépasse pas les 70%. Perspectives : Actuellement et pour résoudre le problème des décharges sauvages au niveau de la province de Khénifra, un projet de création d’un centre d’enfouissement et de valorisation(CEV) est en cours d’achèvement à Khénifra pour jouer le rôle d’une décharge provinciale contrôlée avec les normes en vigueur. En plus du « CEV » deux centres de transfert sont prévus l’un situé à la commune territoriale d’Aguelmous et l’autre à la commune de M’Rirt ,ce qui permettra sans doute d’éradiquer toutes les décharges sauvages. « fiche technique du projet voir Annexe 3».
Communes
Lieux de dépôt des déchets par les communes (projeté)
Khenifra, Ait
ishaq,
Ouaoumana,
Ait Sidi
Saadelli, yahya
El ou
kbab, Saad,
Kerrouchen, Tighassaline,
CEV Khénifra
Aguelmam azegza, El borj, Lehri, Moha ou Hammou zayani.,Sidi Amar et Sidi Lamine Centre Transfert de M’rirt
M'rirt, El hammam et Oum Rabia Aguelmous Had Bouhssoussen, Moulay Bouazza, Sebt ait Rahou et
Centre de Transfert d’Aguelmous
Sidi Hcine
Source : Services techniques des communes de la province,2016.
52
IV.2.3 Déchets hospitaliers La production moyenne annuelle des déchets hospitaliers dans la ville de Khénifra et d’environ 20000 kg/an en 2016(Source : DPS). Les déchets hospitaliers, non dangereux sont évacués au même titre que les ordures ménagères, tandis que les déchets dangereux sont collectés et traiter par une société chargée du traitement spécifique de ces déchets. La quantité de déchets hospitaliers produits dans la ville de Khénifra peut être considérer comme négligeable relativement aux déchets ménagers produits, toutefois ces déchets présent un grand danger de contamination. Leur manipulation, transport et acheminement par camion vers la décharge, présentent des risques sanitaires pour les employés communaux de la collecte et les récupérateurs des déchets. IV.2.4 Impact des déchets solides sur l’environnement Les impacts de la prolifération des décharges sauvages, qui nuisent à la santé et à l’hygiène publique, peuvent être résumés comme suit : -
Le non respect des horaires de collecte, l’absence d’un nombre suffisant de conteneurisation, l’accès difficile dans certains quartiers …etc. engendre la multiplication des points noirs qui ont un impact négatif sur l’environnement.
-
Dégagement d’odeurs indésirables, des poussières, de la vapeur chargée de méthane et aussi des fumées engendrées par l’inflammation des déchets.
-
L’infiltration de Lixiviats vers les eaux souterraines et son drainage par les eaux de pluie contamine les cours d’eau avoisinante.
-
La situation de la majorité des décharges de la province à proximité des routes a un impact direct sur le paysage par l’envol des sacs en plastiques notamment dans les périodes de vents violents.
-
La proximité des habitations des décharges peut engendrer des effets néfastes sur la santé de l’homme.
IV.3 URBANISME ET ENVIRONNEMENT L’urbanisation compte parmi les plus importants phénomènes qui ont marqué la société marocaine au cours de la deuxième moitié du siècle dernier. Les villes, doivent être soutenues par l’économie de leurs zones d’influences et devenues les véritables moteurs de la croissance économique. Ce changement crée plusieurs insuffisances en matière d’infrastructures de base, d’équipements administratifs et socioéducatifs, de logements, etc. induisant des effets néfastes sur l’environnement. Ce rythme d’urbanisation accéléré, amplifié par un exode rural massif est responsable du développement d’un nombre d’aspects négatifs qui portent atteinte à l’environnement :
La dégradation de l’environnement est accentuée par la non couverture des centres urbains et
ruraux par les documents d’urbanisme ou leur caducité. Cette situation est à l’origine d’ambiguïté et vide juridique et réglementaire particulièrement préjudiciable au développement des agglomérations. A savoir que pour les documents d’urbanisme en vigueur, leurs projections spatiales sont déjà dépassées et 53
modifiées et le taux de réalisation des équipements et des infrastructures est relativement faible. C’est en effet, le retard constaté au niveau des phases de l’étude et le manque du sérieux dans l’application des dispositions de ces documents qui expliquent cette discordance.
Les nouvelles extensions des villes et centres urbains produisent une certaine pression sur les
espaces périphériques, notamment les terrains agricoles fertiles, le domaine forestier et le milieu naturel fragile. Ces espaces sont, souvent, investis par une urbanisation anarchique sans harmonie ni respect du cachet naturel et des équilibres écologiques… En plus, des nuisances ménagères s’ajoutent les problèmes liés à la dégradation de la qualité de l’air principalement due aux rejets des gaz d’échappement des véhicules et aux émissions des unités industrielles… Dans cette anarchie, on voit naître des groupements d’habitations implantés sur des sites à risque d’inondations ou de glissements de terrains ou à proximité des forêts, ce qui engendre des impacts négatifs comme le surpâturage, les incendies, le braconnage et la coupure des arbres.
Pour l’habitat insalubre, il n’est pas lié, seulement, à l’étalement urbain, mais aussi aux
conjonctures socio-économiques en crise, aux difficultés d’accès au logement, notamment en termes d’habitat social et aux facteurs de pauvreté qui prolifèrent en espace rural et urbain… En effet, la problématique de l’habitat insalubre réside, essentiellement, dans la densification des quartiers non réglementaires qui servent d’accueil aux ménages à faibles revenus et aux ménages issus de l’exode rural… Sans oublier de noter que la faiblesse du système de contrôle et gestion est responsable d’une grande partie de la problématique. Les quartiers non réglementaires et les bidonvilles sont synonymes de sous-équipement, précarité, dégradation de l’environnement et d’insécurité et délinquance.
Une autre problématique est celle liée aux espaces verts à aménager à l’intérieur des
agglomérations. Un simple constat démontre que cet élément, de portée écologique et urbanistique, est négligé à plusieurs reprises :
D’abord, au niveau de la programmation spatiale des documents d’urbanisme : La superficie
totale des espaces verts projetée est inférieure, de loin, aux normes en la matière (10 m² par habitant).
Ensuite, au niveau de la réalisation : Souvent, ces espaces restent vacants ou exploités
autrement (commerce ambulant, dépôt de déchets solides, installations temporaires…).
Aussi, faute de moyens humains et financiers, on choisi, la plupart du temps, l’aménagement
des ronds-points et la plantation linéaire, alors que les jardins, les parcs, les aires de jeu sont délaissés… Sachant que seuls les jardins publics aménagés sont, effectivement, les lieux de détente et de loisirs des habitants. Ils constituent, des atouts qui assurent l’équilibre urbanistique (plein-vide) et qui font rappeler la nature dans sa beauté, ces bienfaits sur la santé et son incidence positive dans la lutte contre la pollution.
En fin, au niveau de la sensibilisation, les idées se chevauchent ; Certains croient que le
foncier est devenu de plus en plus rare et qu’il faut l’exploiter dans les opérations de constructions et de lotissements. L’espace vert et la place sont laissés au dernier choix, il s’agit de la rentabilité économique au détriment de la protection de l’environnement et la promotion du mode de vie. 54
V . CATASTROPHES NATURELLES Il s’agit principalement de catastrophes liées à deux types de risques : 1. Les inondations le long des vallées d’oueds souvent peuplés. 2. Glissement de terrains sur des versants de montagnes à sols friables et peu stable. L’Inventaire des sites menacés par les inondations au niveau de la province est regroupé comme suit : Tableau 20 : Inventaire des sites menacés par les inondations au niveau de la province:
Communes
Catastrophe Naturelles Inondation
Tighassaline
Néant
Ait Saadelli
Oued malouya
Sidi Yahia Ousaad Sidi Hcine C.U khénifra Had Bohssoussen
Glissement terrain(Lieu) Néant
Chaabas Ouyoussef, Ali ouaziz, Tamzirzert et Bouzouaghi
Titkout et Aouda sur route reliant RP3214et Akka Ouslem
Ecoulement sévère des eaux pluviales sur traversée du centre Oued Oum Erabia, une vingtaine chaabas et soudimensionement d’ouvrages d’art Chaabas souk et Mly bouaaza
Néant
Oued sidi youssef
Mly Bouaaza
Risque minime
M’rirt
Oued tighza et ses afluents
Elkbab
Chaabas: Hay narjiss, Taarich et kissaria
Hay Amal, Hay Essaada et partie de Hay Esssalam
Elhri
Rivrain Oueds Chbouka, Srou et Ait Lhssen
El Hammam
Oued Aajan
Centre tighza
Oued Tighza
Centre Amghass
Oued Amghass
Néant
Oued Aguelmous
Aguelmous
Chabaats traversants : Hay mina ,Hay Tijani et Hay Arrahma Oued Tagat et Oued Amassin
El Borj
Aoued Tamaright Chaabats : Akalal, Aalal, Tahouchart Source : Services techniques des communes de la province,2016.
A noter que parmi les causes des inondations revient à la sous dimensionnement des ouvrages d’arts et des conduites d’assainissement des eaux pluviales. De plus, plusieurs ménages construits leurs domiciles soit dans les chaâbat où dans les rives des oueds.
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VI .RECOMMANDATIONS Dans le domaine de l’urbanisme : Dans une situation actuelle marquée par une urbanisation galopante dont résultent la pollution et la dégradation de l’environnement ainsi que le déséquilibre écologique, plusieurs recommandations sont à prendre en compte : Dans le cadre de la planification urbaine, il est indispensable d’œuvrer, en concertation
continue,
pour
l’achèvement
des
études
relatives
aux
plans
d’aménagement et plans de développement, lancées ou programmées dans le cadre de la couverture de la Province en documents d’urbanisme. Ces documents qui ont une incidence directe et capitale sur la qualité de l’environnement. Les disposions des lois en vigueur doivent être prises en considération, de façon à préserver les terrains agricoles, le domaine forestier, les sources d’eau et tout le patrimoine naturel et culturel… La projection des zones ouvertes à l’urbanisation doit être étudiée convenablement et l’implantation des zones d’activités doit répondre aux exigences socio-économiques et écologiques. Les documents d’urbanisme doivent programmer des superficies raisonnables, en préservant le rapport Population / Espace vert, prévoyant l’aménagement des espaces verts, des places et des zones de boisement. Les règlements d’aménagement auront à envisager, aussi, l’implantation d’un nombre déterminé d’arbres selon le type d’habitat et le nombre d’habitants… Les opérations de recasement des habitations menaçant ruine, la résorption des bidonvilles et la restructuration des quartiers sous équipés et non réglementaires ainsi que la réhabilitation des tissus anciens, sont des projets de grande envergure qui entrent dans le cadre de la requalification urbaine et la mise à niveau du cadre de vie des citoyens… Ces projets ont la mission de l’éradication de ces secteurs où prolifère la pauvreté, l’insécurité, la délinquance et surtout la pollution de l’environnement et la dégradation du cadre de vie… Dans le domaine de la préservation des la biodiversité et le milieu naturel Pour protéger les écosystèmes naturels, la création des activités génératrice de revenu pour la population avoisinant des forets est indispensable ; Pour protéger les écosystèmes naturels, la création des activités génératrice de revenu pour la population avoisinant des forets est indispensable ;
56
Pour les droits d'usage, il est devenu impératif d'arrêter la liste des usagers, les organiser en groupements sylvo-pastoraux et de faire respecter la charge pastorale que peut supporter la forêt, les prélèvements de bois de feu doivent également se limiter aux capacités productives de la forêt. Ces mesures demeurent un préalable à un développement durable des écosystèmes forestier. Regroupements en agglomérations des habitations dispersés et isolés pour une meilleure gestion du terroir (équipement, sensibilisation, encadrement,…). La promotion de l’énergie renouvelable (plaques solaires, convention avec l’ONE et les communautés locales) pour diminuer la pression sur les ressources forestières. Promouvoir la coopération nationale et internationale pour mettre en place des projets de développement rural intégré dans les zones où le couvert forestier est très dégradé afin d’améliorer le niveau de vie de la population et les impliqué dans la gestion rationnel des ressources naturelles. le développement des zones péri forestières pour alléger la pression sur le domaine forestier. Appuyer les éleveurs pendant les périodes hivernales et sèches, par la distribution d'aliment pour le bétail, et l'encouragement de l'élevage intensif. Promouvoir l'éducation à l'environnement de la population au sein des institutions d'éducation formelle non formelle par l'intégration des concepts de développement durable dans les programmes, en fonction des spécificités du monde rural.
Dans le domaine de la protection du sol Établir un programme de lutte contre l’érosion hydrique des sols, et l’amélioration de leurs productivité ; atténuation de l’impact des carriers et des activités minières sur les sols et la conservation du patrimoine géologique.
Assainissement liquide et solide Asseoir une éthique environnementale chez la population ; Réaliser un inventaire des points faible du réseau d’assainissement au niveau provincial ; Mise en place d’un réseau permanent de suivi de la qualité des eaux ; Généraliser l’assainissement des agglomérations pour éviter la pollution diffuse ;
57
Assurer la couverture des centres ruraux par les unités de prétraitement des eaux usées et la réutilisation d’une partie de ces eaux pour atténuer le déficit en eau de certaines zones ; Mettre en place des instruments incitatifs financiers ; Inciter les responsables communaux d’intégrer la dimension de l’environnement et le développement durable dans leurs méthode de gestion ; Sensibiliser les différents acteurs à la nécessité de préserver l’environnement ; Encourager les projets visant à minimiser la pollution de l’environnement ; La collecte des ordures doit être généralisée pour assurer la couverture de tous les quartiers, L’évacuation finale doit être étudiée pour assurer les conditions d’évacuation hygiénique, Reboisement de l’entourage des décharges publiques ;
Les catastrophes naturelles Le traitement de la problématique des catastrophes naturelles doit apporter des solutions aux contraintes et insuffisances suivantes : Absence d’une stratégie globale et coordonner de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles ; Insuffisance en matière d’intégration des facteurs de risques naturels dans le processus de planification urbaine, entraînant la prolifération des constructions précaires sur des sites à haut risque. Insuffisance en matière d’étude de cartographie prévisionnelle des risques naturels. Donc on peut recommander ce qui suit : Réalisation des études d’aménagement des Chaabas ; Construction de lacs collinaires ; Interdire les constructions avoisinantes des lits des Chaabas et oueds ; Etablissement d’un schéma directeur pour la protection contre les inondations au niveau de la province (Etude- programmation- financement). Conformément au plan national des inondations. Délimitation domaine hydraulique non maîtrisée surtout en rase urbaine.
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VII Annexes
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ANNEXE 1 : FICHE TECHNIQUE DU PROJET
De construction de deux barrages hydro-électriques Taskdert et Imezdelfan sur oued Oum Er rbia à Khénifra
- Raison sociale : Platinum Poyer SA, une société anonyme régie par les lois du Maroc - Siège social : Filiale de Brookstone Partners » Fonds d’investissement Américaine » basé à New York et Casablanca, Maroc - Nom du responsable : Mr.Omar Belmamoun - Adresse : Immeuble SIGMA, lotissement Al Afak N°449/450-Quartiet la colline Sidi Maarouf-Casablanca, Maroc. Téléphone : 05 22 78 78 34 - Profession : Président Directeur Général De La Société Platinum Power de nationalité Marocaine - Montant de l’investissement : 620 Millions de dirhams pour la construction de 2 barrages et des usines hydroélectriques dans la Province de khénifra - Nature de l’activité : développement, conception, financement et construction et exploitation de projets de production d’électricité à partir de sources renouvelables. - Procédés de fabrication envisagés : Construction des barrages et des usines hydroélectriques - Nature et caractéristiques des matières premières : Matériaux de construction locaux - Energie utilisée : Energie électrique - Origine des matières première : locale - Nature, caractéristiques et quantité des produits intermédiaires et finis : 123 GWH/an d’énergie électrique - Condition de stockage : Injection directe dans le réseau électrique national - Consommation d’eau envisagée : 15m3/j d’eau potable pour le besoins des ouvriers sur chantier, et des prélèvements d’eau brute de l’oued Oum Er Rbia pour les besoins des chantiers - Infrastructures envisagées( adduction d’eau potable, réseau d’assainissement, voiries, VRD) ; - Consistance du projet : * Réalisation de deux barrages et usines hydroélectriques aux sites d’imezdifane et de Taskdert * voies d’accès au site des barrages * Remplacement des pistes existantes qui seront impactées par le projet * Renforcement du pont imezdifane pour les besoins des chantiers. *Construction des logements administratifs - Statut foncier du terrain : Domaine forestier et Domaine Public Hydraulique et Domaine Privé - Superficie du terrain : *Totale : 605 ha * couverte : surface nécessaire pour la réalisation des usines hydydro électriques et les bâtiments administratifs et logements des cadres et ouvriers : ne dépassent pas les 2ha *exploitable :605 hya - Rejets liquides : domestiques générés par les ouvriers et cadres du chantier - Volume d’eau usée rejetée par jour ( m3/j) : suivant le nombre d’ouvriers et de cadres dans les chantiers : 12m3assaini dans des fosses septiques à aménager - Déchets solides : 175 kg/j de déchets ménagée qui seront déposés dans lez décharges autorisées par la commune. 60
ANNEXE 2:
FICHE TECHNIQUE DU PROJET D’une station de transfert d’énergie par pompage aux sources d’Oum Er Rbia à khenifra
1.promoteur 1.1. Nom du responsable : Mr Omar Belmamoun 1.2. Adresse : Immeuble SIGMA, lotissement al Afak N° 449/450-quartier la colline sidi Maarouf- Casablanca, Maroc- téléphone : 0522787833 ; Fax : 0522787834 1.3. Profession : président Directeur Général de la société Platinum Power de nationalité Marocaine
2. caractéristique de l’entreprise 2.1. Raison sociale : PLatinum Power sa, une société anonyme régie par les lois du Maroc 2.2. Mission : développement, conception, financement et construction et exploitation de projet de production d’électricité à partir de sources renouvelables. 2.5. Siège social : immeuble sigma, lotissement al Afak N°449/450- quartier la colline sidi maaroufe- Casablanca , Maroc 2.6. Montant de l’investissement :250 million de dirhams pour la réalisation de la station de transfert d’énergie par pompage (STEP) dans la province de khénifra
3.implantation 3.1. Localisation du terrain (plan de situation) : province de khénifra ,commune rurale de l’Oum ER RBIA. 3.2. Statut foncier du terrain : domaine forestier, domaine public hydraulique et domaine privé. 3.3. Superficie du terrain :22 ha 3.4. Superficie couverte : surface nécessaire à la réalisation de l’usine et des logements administratifs 3.5. Nature de la construction : station de transfert de l’énergie par pompage, des logements administratifs.
Description du projet 4.1. Nature de l’activité : génération de l’énergie électrique 4.2 .Procédés de fabrication envisagés : production de l’énergie par une station de transfert d’énergie par pompage 4.3. Nature et caractéristique des matières premières : matériaux de construction. 4.4.Energie utilisée : énergie électrique 4.5. Origine des matières première : locale 4.6. Nature, caractéristique et quantités des produits intermédiaires et finis :22 gw d’énergie hydroélectrique en heures de pointe 4.7. Conditions des stockages : injection direct dans le réseau électrique national. 4.8.Equipements requis : matériels des équipements hydromécaniques pour les bassins et électromécaniques pour l’usine hydroélectrique 4.9. Consommation d’eau envisagée : suivant les pour les besoins des ouvriers sur chantier et des prélèvements d’eau brute l’oued Oum er Rbia pour les besoins des chantiers 4.10 .Consommation d’eau envisagée : suivant les besoins du chantier 61
4.11. Infrastructures envisagées (adduction d’eau potable, réseau d’assainissement, voiries, VRD) : construction d’une station de transfert de l’énergie par pompage (usine hydroélectrique, bassins et conduite) et des logements administratifs
5.composantes complémentaires du projet Ouvrages de génie civil, accès, postes de transformation, voiries.
6. composantes dont la réalisation est échelonnée dans le temps composante 1 : études techniques, topographiques et étude d’impacts socio-économiques et étude d’avant- projet détaillé (APD) de la STEP 2 : réalisation des travaux des accès et de construction des bassins et de l’usine hydroélectrique
Durée des travaux Années 2015et 2016
Début 2017-fin 2019
7. description du milieu et des principales contrainte 7.1. Occupation du sol : domaine forestier, domaine public hydraulique et domaine privé : terrains agricoles… 7.2. Niveau de la nappe phréatique : les bassins inférieur et supérieur s’étendent sur un milieu essentiellement imperdable, ne contenant aucune nappe phréatique au profonde d’extension significative. 7.3. Géologie : la zone du projet est située dans le domaine du causse moyen- atlasique. Ce district est réservé aux régions tabulaires situées directement au nord et nord- ouest de l’accident nord moyen- atlasique qui les sépare du moyen atlas plissé situé à l’est .au niveau des bassins de la futur STEP une seule formation a été identifiée. 7.4.Végétations : au niveau du site du projet, la végétation résultante de la condition écologique et climatique, est très diversifiée. Elle s’étage en plusieurs strates : arborée, arbustive et herbacée. On distingue différentes variétés d’arbres, à savoir : les arbres forestiers (chêne vert, pin d’Alep genévriers, caroubiers et essences secondaires) les arbres fruitiers (olivier, amandier, figuier, noyer) et un tapis herbacé très varié. 7.5. Composante du site du projet :renferme un total de 5 ménages dont leurs terres, une partie de leurs terres, leurs logements et/ ou un terrain qu’ils exploitent, touchées par le projet.
8. caractérisation et quantification des rejets sur le milieu naturel et humain 8.1. Rejets liquides : domestiques générés par les ouvriers et cadres du chantier caractérisation des eaux usées (composition physico-chimique et bactériologique : rejets domestiques dans des fosses septiques à aménager 8.2. Déchets solides: déchets ménagers qui seront déposés dans les zones d’entreposage avant de les transporter vers les zones de stockage autorisées par la commune. 8.3. Émission dans l’air: suivant l’activité sur les chantiers. 8.4. Nuisances sonores: bruits des engins pendant la réalisation des travaux
9. nombre d’emplois créés : *200 emplois occasionnels pendant la réalisation des barrages et des usines hydroélectriques (pendant 2 ans) ; *20 emplois permanents lors de la phase d’exploitation.
10. calendrier de réalisation du projet Etudes techniques Phase de réalisation des travaux
Achèvement des études techniques : fin 2016 Date prévisionnelle de commencement des travaux : début 2017
Date prévisionnelle de mise en service de l’usine hydroélectrique : début 2020 62
Durée d’exploitation
25 ans, renouvelable une fois
11. classification du projet (d’après la loi n° 12-03 et ses décrets d’application) -Catégorie du projet :
* secteur : industriel. * Sous-secteur : énergie * Activité : production de l’énergie *Catégorie d’investissement : supérieur à 200 000 000dh *Région concernée par le projet : région de Beni Mellal Khenifra *Comité EIE concerné : comité national
13. Les principaux impacts, les aspects et les questions importantes à considérer La réalisation de ce complexe hydroélectrique aura les impacts suivants : Impact négatif sur le milieu naturel : déboisement et débroussaillement de la végétation pour préparer le terrain support des différentes composantes du projet ; Nuisances sonores et pollution de l’air lors de la phase construction ; Impact sur l’infrastructure existante : la route provinciale menant vers khénifra , et le pont de franchissement de l’oued Oum er RBIA qui devra être repris pour répondre aux besoins de circulation des engins lors des travaux .la bassin inférieur de la STEP et les conduites forcées vont également touchés le tracé actuel de cette route qui devra été rétablie en bonne et due forme après la réalisation des travaux .le projet impactera 2 installation de pisciculture ; Impact sociale négatif relatif aux déplacements des populations habitants la zone du projet le changement de leur mode de vie. Retombées socio- économiques importantes accompagnées d’une amélioration de la situation de l’emploi permanent et la création de postes d’emplois permanents et temporaires aux populations locales pendant la construction et l’exploitation des aménagements ; Amélioration des recettes financières des communes concernées ; Renforcement du réseau électrique national par la production d’une énergie supplémentaire ;
14. Mesures d’atténuation, de compensation et de surveillance des impacts L’étude d’impact environnemental et social (EIES) et la chier de charges correspondant seront pris en considération ( cf. synthèse des EIES) Prévoir que les travaux soient menés avec des techniques appropriées pour réduire bruit et poussières (moteurs silencieux, cabines pour moteurs fixes et compresseurs, couverture du concassage, arrosage des pistes et tapis roulants, couverture des dépôts de matériaux de construction). Masquer les excavations par la plantation d’arbres et de buisson. Ceci participera non seulement à masquer les bassins, mais aussi à embellir le paysage. Peindre la conduite forcée avec les couleurs des rochers pour réduire la visibilité.
63
S’entendre avec la population sur les modalités relatives à la relocalisation, élaborer un plan de réinstallation et respecter les engagements de cette entente ; Négocier, s’il y a lieu, l’acquisition de terrain ou le droit de passage et prévoir les compensations adéquates ; Assurer l’accès aux propriétés privées, ainsi que la sécurité des résidents et passants lors des travaux, en appliquant des mesures appropriées. Minimiser les superficies agricoles qui seront inondées et compenser pour les pertes encourues par l’installation des ouvrages. Remplacer les infrastructures détruits par d’autre pur garantir l’accès d’habitations. Employer la main-d’œuvre locale…
Fig 1 :localisation du projet
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ANNEXE 3 :
Fiche technique DU PROJET DE REALISATION D’UN CENTRE D’ELIMINATION ET DE VALORISATION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILEES (CEV) A KHENIFRA ET DE 2 CENTRES DE TRANSFERTS A M’RIRT ET AGUELMOUS Partenariat La réalisation du projet rentre dans le cadre de partenariat entre : - Ministère délégué auprès du ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement chargé de l’environnement - La commune urbaine de Khénifra - Le groupement de communes Atlas Consistances du projet : Commune Urbaine de Khénifra (1ere tranche) - Aménagement des voies d’accès à la décharge de Khénifra ; - Construction des locaux administratifs, logement gardien, mur de clôture de la décharge, atelier d’engins , pont bascule ,château d’eau de capacité 20m3 et d’un poste de transformation d’électricité Ministère délégué chargé de l’environnement (2eme tranche) - Réalisation des travaux de réhabilitation et fermeture des décharges de Khénifra (seulement casier zéro) , M’Rirt et Aguelmous ; - Réalisation d’un casier d’enfouissement à la décharge de Khénifra (futur CEV) avec système d’étanchéité et bassin de lixivia ; Groupement des communes Atlas (3eme tranche)
Le lancement de la gestion déléguée de : * l’exploitation du CEV comportant l’enfouissement et la valorisation * la mise en place et l’exploitation de 2 centres de transferts M’Rirt et Aguemlmous. *construction des futurs casiers
*réalisation de l’étude d’impacte environnementale
65
Cout du projet et état d’avancement des travaux Désignation 1ere tranche 2eme tranche
3eme tranche
Cout en MDH
Etat avancement travaux
Observation
100°/°
-
90°/°
-
-
Mise au point du contrat de gestion déléguée entre le délégant (groupement des communes Atlas) et la société délégataire qu’est groupement ste Somagec(Maroc) et Segor (Tunisie).
5,2 31
530 H.T et sur 20ans
Illustration CEV khenifra
Figure 2: Situation du site de CEV
66
Figure 2: Site de CEV et son accès
Figure 3 : État initial du site de la décharge-Infrastructures existantes
67
Figure 4 : Pont bascule de CEV ( X=475411m et Y=256545m)
Figure 5 : Mur de clôture de CEV
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Figure 6: Plan du casier 1 et alvéoles du site CEV
Figure 7: Alvéole 1 de la décharge de Khénifra (CEV)
69
Figure 8: Système d’étanchéité dans le casier
Figure 9: Digue périphérique du casier (X=475648m et Y=256702m)
70
Figure 10: Plan coté du bassin de traitement de lixiviat
Figure 11: Trafic routier dans la route nationale N°8 à proximité du Cev
71
Figure 12 : Plan masse général des infrastructures projetées
72
Illustration centre de transfert Aguelmous (CTA)
Figure 13: Situation du site de transfert d’Aguelmous (CTA)
Figure 14 : Perspective Générale Centre de Transfert
73
Figure 15 : Perspective Axonométrique
Illustration centre de transfert M’RIRT
(CTM)
Figure 16: Situation du site de centre de transfert de M’RIRT (CTM) 74
Figure 17: Perspective Générale centre de transfert de M’RIRT (CTM)
Figure 18: Vue en plan du centre de transfert de M’RIRT (CTM)
75
ANNEXE 4 :
FICHE TECHNIQUE DE
LA STATION D’EPURATION DES EAUX USEES DE KHENIFRA 1/Données générales : La station d’épuration de la ville de Khénifra est de type lits bactériens, dimensionnée pour une capacité de 12.000 m3/j (153200 équivalents habitants à l’horizon 2025), composé principalement des ouvrages suivants : * Un prétraitement (dégrillage et dessablage) * une décantation primaire assurant à la fois la décantation et la stabilisation des boues dans un ouvrage combiné (dit fosses Imhof) ; * un traitement biologique par 2 lits bactériens ; * décantation secondaire par 2 décanteurs secondaires ; * déshydratation des boues sur lits de séchage ( 36 lits de séchage) ; * traitement des odeurs par filtres biologiques
76
Figure 1 : Situation du site de projet
Figure 2 : Plan de masse de la STEP
14/09/2016
77
Figure 3 :Vue générale sur la STEP
2/. Cout du projet :
110MDHS
3/ .Cotes du projet : Cote rejet STEP
: 822.00 m
Cote plate forme décanteur secondaire : 825.00 m Cote plate forme lits de séchage
: 823.00 m
Cote dalot piste d’accès à la STEP
: 820.00 m
4/ .Données de base sur la STEP Paramètres
Unité
Horizon 2025
Equivalents habitants
EH
153 200
Débit moyen journalier de temps sec
m3/j
11 494
Débit total de pointe journalière
m3/j
14 707
Débit maximum horaire de temps sec
m3/h
971
Débit maximum de temps de pluie
m3/h
1 827
Charge en DBO5
Kg/j
5 363
Charge en DCO
Kg/j
10 726
Charge en MES
Kg/j
5 863
78
5/.Garanties de traitement Les niveaux de rejet des effluents en sortie de traitement biologique : • DBO5 : 40 mg/l ; • DCO : 100 mg/l ; • MES : 50 mg/l .
6/.Les files de traitement Comprend 3 files : - File eau - File boues - File odeurs
• • • •
6.1/.File eau Comporte : Prétraitement Décantation primaire Traitement biologique par lits bactériens ; Décantation s
6.1.1/.Prétraitement Elimination les différents éléments qui peuvent par la suite gêner la suite du traitement. Il s’agit d’éliminer les déchets, et les sables. Le prétraitement au niveau de la STEP de Khénifra se compose de : Dégrillage mécanique par deux dégrilleurs fins type stem screen Dessablage via deux dessableurs longitudinaux non aéré non raclé
Dessablage Le dessablage s'effectue dans deux bassins rectangulaires dimensionnés pour accepter un débit de pointe de 1827 m3/h. Le dimensionnement de ses ouvrages a pour but d’éliminer les sables. Pour ce, les calculs ont été basés sur : 79
L’ouvrage est entièrement couvert et désodorisé. Extraction des sables : Les sables décantés sont extraits par pompage (débit de la pompe 20 m3/h). Les sables sont stockés dans deux bennes de 4 m3 avant mise en décharge.
6.1.2/.Décantation primaire
La décantation primaire se déroule dans quatre fosses Imhoff, ce type d’ouvrage assure l’élimination des matières organiques et minérales facilement décantables grâce à une décantation primaire dans la partie supérieure de la fosse. La décantation s’effectue au niveau de huit bassins rectangulaires, chaque paire de bassins constituant la partie supérieure de l’une des quatre unités de fosses Imhoff. Décanteurs : Fosses Imhoff
Données de base
Unité
Valeur
Nombre d'ouvrages
u
8
Longueur
m
30
Largeur unitaire
m
4
Hauteur partie verticale
m
1,6
Hauteur partie inclinée
m
2,4
Surface unitaire
m
80
2
120
7.1.3/.Traitement biologique • Les traitement biologique consiste à l’assimilation de la charge polluante et la production d’une boue apte à la décantation ( séparation fluide/liquide). •
Le traitement à lits bactérien s’agit d’un procédé de traitement biologique aérobie intensif à culture fixée. Il consiste à arroser en eaux usées la partie supérieure du lit bactérien. Celui-ci est un ouvrage contenant un garnissage servant de support aux micro-organismes épuratoires formant un film biologique responsable de l'assimilation de la pollution organique.
•
Lits bactériens • Traitement biologique : intensif à lits bactériens (Culture fixée) • Garnissage : en plastique; • Système de distribution : Distributeurs rotatifs à 4bras • Charge volumétrique admise : 0,7 kg/m3/j
81
Les dimensions des lits bactériens :
Paramètre
unité 2
3
2025
m /m
130
Indice de vide
%
96
Nombre de lits
u
2
Diamètre
m
30
Hauteur de remplissage
m
3,9
Surface miroir unitaire
m2
707
Volume de garnissage unitaire
m3
2757
Surface spécifique du garnissage
Recirculation des eaux • La station de recyclage des eaux épurées assure la dilution des eaux en sortie des décanteurs primaires avant d’alimenter les lits bactériens pour avoir une concentration moyenne en DBO5 ≤ 200 mg/l en entrée lits bactériens. • Les caractéristiques de la station sont: • Nombre de pompes : 4 installées ( 3+1); • Débit unitaire : 230 m3/h. Clarificateurs A la sortie des lits bactériens, la liqueur biologique sera soumise à une clarification, de façon à séparer les boues de l’eau épurée, et extraire ces boues vers les fosses Imhoff. 82
Caractéristiques du décanteur :
Nombre d’unité :2 Diamètre décanteur retenu : 30 m Profondeur partie cylindrique : 2,5 m Surface totale : 1414 m2
Station de pompage des eaux de lavage
•
Une station de pompage d’eaux de lavage est installée sur la station. Elle sert à la réutilisation des eaux épurées à l’intérieur (Nettoyage des ouvrages et équipements de la STEP, humidification au niveau de l’unité de désodorisation..)
•
La station de pompage est équipée : • Deux pompes verticales à cale sèche (1+1); • Débit Total : de 36 m3/h; • HMT : 60 m CE. • Un réservoir de compensation de volume 3 m3 sera installé sur la conduite de sortie de la station.
83
84
6.2/File boues • • • •
La station comprend Station de recirculation des boues secondaires Digestion en fosses Imhoff Station de pompage des boues digérées Lits de séchage
Extraction des boues secondaires vers digesteur Les boues secondaires extraites depuis les décanteurs secondaires sont pompées vers les digesteurs ( partie inférieure des fosses Imhoff). L’ensemble des boues ( primaires et secondaires) subissent une digestion anaérobie à froid. Cette extraction est assurée par une station de pompage des boues secondaires, ayant les caractéristiques suivants: Débit de pompage installé : 90 m3/h Nombre de pompe en service : 1 en service + 1 en secours HMT : 13 mCE Digestion des boues La digestion anaérobies est un procédé naturel de transformation de la matière organique en énergie par des bactéries en l’absence d’oxygène. •
Les produits ultimes de la digestion sont alors des boues stabilisées qui présentent de bonnes caractéristiques pour la déshydratation et le biogaz.
•
Caractéristiques dimensionnelles
Paramètres
Unité
2025
Nombre d'ouvrages
u
4
Longueur
m
30
Largeur unitaire
m
10
Hauteur partie verticale
m
1
Hauteur partie inclinée
m
5
Surface globale
m2
1200
85
•
Le temps de séjour des boues dans les fosses Imhoff pour leur digestion est de 60 jours.
•
L’abattement de la matière organique dans ses ouvrages est de 50%.
Pompage des boues digérées • Fosses Imhoff • Station de pompage des boues digérées • Lits de séchage Caractéristiques des pompes • Nombre de pompes : 1 dont 1 de secours • Type de pompe : à vis sans fin excentrique 3 • Débit unitaire : 36 m /h • HMT : 20 mCE Lits de séchage La déshydratation des boues stabilisées se fait dans 36 lits de séchage avec une géomembrane au fond pour l’étanchéité. A noter la présence de trois couches de graviers et du sable séparées par une couche de géotextile pour permettre la percolation des eaux troubles. Les lits sont munis des tuyaux de drainage en PVC perforé qui acheminent l’eau de drainage dans un réseau gravitaire rejetant dans la bâche de la station de pompage des eaux troubles. Déshydratation des boues : Lits de séchage Caractéristiques dimensionnelles
Paramètres
Unité
2025
Siccité sortie lits de séchage
%
30
Nombre de lits de séchage
U
36
Largeur
m
6
Longueur
m
35
Hauteur maxi de remplissage
m
0,3
86
Station de pompage d’eau trouble • •
Pour le refoulement des eaux troubles issues de la déshydratation des boues au niveau des lits de séchage, il est prévu une station de pompage à côté des lits de séchage. La station de pompage des eaux de drainage des lits de séchage comporte : • Nombre de pompes :1 pompe + 1 en secours • Débit unitaire :20 m3/h • HMT : 15mCE •
6.3/.File odeurs •
L’unité de désodorisation est constituée de deux unités de traitement biologique: - Une unité pour l’air vicié du prétraitement ; - Une unité pour l’air vicié des Fosses Imhoff . -Débit ventilateur prétraitement : 1500 m3/h ;
Unité de désodorisation (Bio filtre)
•
BIOFILTRE 1500 m3/h • Température :25°C (maxi 45°C) • Type : BIOREC (Biofiltre rectangulaire) • Taille :8,6 m2 (surface intérieure biofiltre) • Hauteur de garnissage :1,5 m 87
• Type de garnissage :Support organique • Unité de désodorisation des fosses Imhoff Débit ventilateurs Fosses Imhoff : 600 m3/h. • BIOFILTRE 600 m3/h • Type :BIOREC (Biofiltre rectangulaire) • Taille :4,3 m2 (surface intérieure biofiltre) • Hauteur de garnissage : 1,5 m • Type de garnissage : Support organique type • Vitesse de passage des gaz : 117 m/h • Temps de contact : 46 s
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