Marché de La Finance Directe - La Bourse - Realisé Par BOUSTYAL OUSSAMA [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Master : Comptabilité Contrôle et Audit THEORIE FINANCIERE PROF: Mr. SIDI MOHAMED RIGAR

Les PME et le marché de la finance directe (Marché des actions) Réalisé par : BOUSTYAL Oussama BARRHATE Youssef BENACHIR Haitam EL MOUTARAJJI Hamza HIDAOUI Youssef

Année universitaire 2020 / 2021

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION PARTIE 1 : Marché de la finance directe I.

Présentation de marché

II.

L’organisation d’une introduction en bourse

III. Fonctionnement du marché PARTIE 2 : Le financement des PME I.

Les PME et les politiques d’autofinancement :

II.

Stratégie d’augmentation de capital

III. Le financement boursier des pme : opportunités et contraintes : CONCLUSION. BIBLOGRAPHIE.

Introduction :

L’aide en faveur de la promotion des PME est née à la fin des années 1970 aux Etats-Unis. Ceci, constitue une « distorsion au régime de la concurrence que les pouvoirs publics américains justifient par plusieurs raisons. La première repose sur le processus de destruction-créatrice : il convient d’aider les PME à devenir les champions de demain. La deuxième raison réside dans l’aptitude de ces entreprises à créer des emplois… » (Levratto, 2009). La politique publique américaine en faveur des PME repose sur la distribution des crédits à des taux privilégiés et la garantie. La Grande Bretagne a suivi le modèle américain, et met en place à la fin des années 1970 un système de garantie des crédits dédié aux PME complété par un plan d’expansion et la création d’un marché des capitaux réservé aux entreprises non cotées. La prise en compte des PME marocaines par le gouvernement remonte au début des années 2000. A partir de là, et compte tenu de leur importance dans le tissu économique national et leur sous-capitalisation, que des politiques d’appui soient lancées en leur faveur. Ce n’est qu’à partir de 2002 qu’un renforcement de ces politiques est apparu suite à la promulgation de la charte des PME. Cette charte a défini, pour la première fois, la PME marocaine et a mis l’accent sur une dizaine de politiques prioritaires notamment, la création de l’ANPME (Agence Nationale pour la Promotion de la PME), l’allégement et la simplification des règles juridiques dans les domaines financiers, fiscales et fonciers, la promotion de l’innovation via la création des fonds d’investissement en capital, la création des sociétés régionales de financement, etc. Parallèlement, des actions d’envergure ont été lancées depuis 2003 pour la sensibilisation des TPME sur les actions des politiques publiques en leur faveur, sur les conditions de leur financement, sur la législation fiscale et sociale, etc. En outre, le soutien public au financement des PME marocaines est renforcé par la refonte du système de garantie national en 2009. Dès lors, L’Etat s’appuie exclusivement sur les fonds de garanties la Caisse Centrale de Garantie (CCG) pour supporter une partie du risque des PME couru par les établissements bancaires

Partie 1 : Marché de la finance directe : I.

Présentation de marché

Le champ de la finance englobe des marchés aux fonctions diversifiées. Certains de ces marchés assument un rôle de financement. Ils constituent des marchés de capitaux, c'est - à dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de financement peuvent trouver en face d'eux d'autres agents disposés à avancer des fonds excédentaires en contrepartie d'une rémunération appropriée : c'est le rôle que tiennent le marché boursier par des financements à long terme et le marché monétaire par des financements à court terme. Définition de la bourse : La Bourse est un marché organisé où s’effectue l’échange de valeurs mobilières. Concrètement, la Bourse met en contact les entreprises à la recherche de fonds pour financer leurs investissements et les investisseurs disposant d’un excédent d’épargne qui souhaitent le placer dans des valeurs mobilières. Rôle du marché boursier : La Bourse joue le double rôle d'être à la fois un lieu de financement pour les entreprises, les états ou les collectivités (émission d'actions ou d'obligations) mais également un lieu de placement (investisseurs). En effet, le marché boursier repose sur l'activité de deux compartiments dont les fonctions sont différentes et complémentaires : le marché  primaire et le marché secondaire. Rôle du marché primaire : Le marché primaire permet aux entreprises d'obtenir les capitaux qui leur manquent pour financer un investissement. En contrepartie des capitaux recueillis, les entreprises émettent des titres en recourant à trois modalités : l'introduction en bourse, l'augmentation du capital et l'émission d'obligations 

 

L'introduction en bourse : l'opération consiste, pour une société qui souhaite accéder au marché boursier, à vendre aux investisseurs une partie des actions composant le capital social. L'introduction s'effectue par l'intermédiaire d'une offre publique de vente (OPV) et s'accompagne donc d'une ouverture du capital de la société au public. L'augmentation du capital est une opération qui consiste pour une société, à accroître le montant de son capital social par des apports nouveaux. Pour cela, la société émet des actions nouvelles, vendues à des investisseurs. L'émission d'obligations : seules les grandes sociétés peuvent émettre des obligations en bourse. Elles doivent offrir des taux plus élevés que les États. Les taux sont d'autant plus élevés que la "notation" donnée par les agences de notation est plus basse.

Rôle du marché secondaire : Le marché secondaire assure trois fonctions essentielles : la fixation du cours des titres, la liquidité des titres et les restructurations du capital des entreprises cotées : 





La fixation du cours des titres : sur le marché secondaire, les transactions s'effectuent après confrontation d'un grand nombre d'offres et de demandes pour établir le cours (le prix) des titres qui se fixe selon la loi de l’offre et de la demande. Si le titre est plus demandé qu'offert, son cours s’élève ; s'il est plus offert que demandé, son cours régresse. Par la fixation du cours, le marché financier contribue à déterminer la valeur des entreprises, c'est-à-dire leur capitalisation boursière (capitalisation boursière = cours de l'action x nombre d'actions). La liquidité des titres : la liquidité est la caractéristique d'un titre qui peut être acheté et vendu rapidement, sans frais excessifs et sans décote sur le capital. La possibilité, pour les investisseurs, de vendre facilement leurs titres est un élément déterminant pour les inciter à souscrire lors des émissions de nouveaux titres. C'est le  marché secondaire  qui assure la liquidité des titres, actions et obligations. Un marché est réputé d'autant plus liquide qu'il accueille un grand nombre de transactions et d'opérateurs. Les restructurations du capital des entreprises cotées : le marché secondaire permet la croissance externe des entreprises par l'acquisition de paquets d'actions, pour prendre des participations dans d'autres firmes ou fusionner avec elles. Le marché secondaire offre à tout investisseur qui désire prendre le contrôle d'une société cotée trois instruments : le ramassage boursier, l'OPA et l'OPE.

Les compartiments du marché Boursier : Ils sont au nombre de trois. Le Marché Principal cible les grandes entreprises, la consolidation des comptes est nécessaire pour les sociétés disposant de filiales ; le Marché Développement s’adresse aux entreprises de taille moyenne présentant des perspectives d’évolution attractives alors que le Marché Croissance est réservé aux sociétés en forte croissance ayant un projet à financer. Pour pouvoir accéder à ces marchés et lever les fonds nécessaires à leur développement, les entreprises doivent respecter au préalable certaines conditions d’admission :   

Marché Principal : le marché principal réservé aux grandes entreprises. Marché Développement : le marché développement réservé aux entreprises de taille moyenne. Marché Croissance : le marché croissance des entreprises en forte croissance.

Une entreprise peut s’introduire sur l’un de ces marchés s’elle respecte deux catégories de condition : les conditions préalables et les conditions additionnelles. Le tableau suivant synthétise les conditions d’accès dans chaque type de marché des actions. Les conditions préalables sont liées au profil de l’entreprise alors que les conditions additionnelles sont liées aux transactions à effectuer après l’introduction effective au marché

des actions. En plus de ses conditions qui semblent rigides, le processus d’introduction est relativement complexe et nécessite une expertise et un degré élevé de professionnalisme.

La structure du marché boursier : La Bourse de Casablanca est un marché dirigé par les ordres par opposition aux marchés dirigés par les prix. Ces ordres passent soit sur le Marché Central, soit sur celui de Blocs. Le marché boursier est structuré autour de deux marchés qui ont considéré comme principaux compartiments du marché boursier, Le marché central et le marché de blocs. Le marché central : Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché boursier dans la mesure où le prix des actions est déterminé sur le marché central suite à la confrontation des ordres d’achat et de vente. En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés dans un carnet d’ordres unique qui permet de confronter l’offre et la demande et d’établir un prix d’équilibre. Le marché de Blocs : Le marché de blocs est un marché de gré à gré, où sont négociés des blocs de titres dans les conditions de cours issues du marché central. Les opérations sur le marché de blocs doivent respecter, sauf cas très particuliers, les conditions suivantes : • porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de Blocs(TMB), définie par la Bourse de Casablanca ; • Être conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la feuille du marché central.

II.

L’organisation d’une introduction en bourse :

Le choix du marché de cotation exige une réflexion en interne et nécessite en général un accompagnement par des acteurs spécialisés. L’introduction implique un nombre important de mesures et décisions en amont mais également en aval. Nous essayons de détailler tout cela au sein de ce mémoire afin d’avoir un aperçu global ainsi que de savoir comment s’entourer au mieux.

Les étapes préliminaires à une entrée en bourse : L’introduction en bourse est un long processus qui ne s’improvise pas et demande l’implication de nombreux acteurs. Décision interne : Deux organes au sein de la société ont une importance prépondérante lors d’une introduction en bourse. i  : Assemblée générale : Elle doit marquer son accord, pour que les démarches puissent être poursuivre. D’autre part, La validation de l’accord des actionnaires est importante puisque l’entré en bourse nécessite une politique d’épargne pour cela en fait appel à l’augmentation du capital. ii  : Le conseil d’administration : Le 2eme sera ensuite chargé du suivi de toutes les démarches nécessaires au bon déroulement de l’introduction. On parle en particulier de l’approbation du prospectus ou encore de la nomination des conseillers externes. Le Conseil Juridique : L’objet du présent prospectus, est : - conforme aux dispositions statutaires de la société « X », tel que cela ressort de l’Avis juridique avec la mention de (La date et l’adresse). Conforme à législation marocaine en ce qui concerne l’appel public à l’épargne, étant en outre précisé que conformément aux indications données dans le prospectus susvisé : 

Les souscripteurs résidents au Maroc devront se conformer aux prescriptions édictées par l’Office des Changes ;



Les souscripteurs devront se conformer à la législation fiscale en vigueur au Maroc.

L’Organisme Conseil : Le présent prospectus a été préparé par nos soins et sous notre responsabilité. Nous attestons avoir effectué les diligences nécessaires pour nous assurer de la sincérité des informations qu'il contient et de leur pertinence au regard de l’opération proposée.

Les intervenants externes : Certains choix doivent également être faits, portant notamment sur des intervenants externes (avocats, banquier d’affaires…) qui guideront l’entreprise dans les nombreuses opérations préalables à l’introduction. Des contrats doivent être signés avec ces intervenants, sur base d’estimations du coût de leurs prestations dans le cadre de ces démarches. Ces intervenants devront être en contact fréquent avec l’autorité de contrôle, ainsi que l’opérateur de marché choisi. Lors de la remise du Prospectus par une entreprise qui serait désireuse d’entrer en bourse, un organisme spécial doit contrôler le contenu réglementaire ainsi que la cohérence de celui‐ci. Par la suite, elle sera également compétente pour contrôler l’information diffusée et pour protéger les droits des investisseurs. N.B : Si une banque c’est l’autrui qui intervient pour guider l’entreprise(X) à introduire en bourse, la banque ou plusieurs banques il s’engagent à garantir la déduction ou l’introduction en bourse avec une option de pleine vente des actions en bourse, si non ce dernier engage d’acheter la part non vendue des actions, cela minimise le risque pour les PME en particulier. Donc le choix de l’opérateur de marché ou (Listing sponsor) est un choix propre à l’entreprise, qui peut dépendre du pays d’origine de l’entreprise ou encore de la taille du marché recherché. L’opérateur est là pour accompagner l’entreprise qui désire entrer en bourse dans toutes ses démarches afin de vérifier entre autres si toutes les dispositions légales sont respectées, notamment au niveau de l’autorité de contrôle. Celui‐ci s’occupera également par la suite du bon déroulement des séances de ventes de titres. L’intermédiaire peut également être un cabinet d’avocat, une société spécialisée ou un cabinet d’audit quand il s’agit d’un Listing Sponsor. L’Agent Introducteur a quant à lui une particularité, celle de devoir être un membre de la bourse.

LA BOURSE DE CASABLANCA MET EN PLACE « ELITE » : Les mesures incitatives dédiées à l’introduction des PME en Bourse Les efforts et les réformes déployés par les pouvoirs publics (CGEM, ANPME, CCG et le CDVM) en partenariat avec les autorités de la bourse afin d’inciter les PME d’entrer en bourse ont affiché des résultats timides.

En juin, 2014, la Bourse de Casablanca a signé, sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un partenariat avec le London Stock Exchange Group (LSEG) dans le but de développer le marché financier à l’échelle nationale et régionale. ELITE a été développé par le London Stock Exchange Group et déployé pour la 1ère fois en 2012 par sa filiale Borsa Italiana en Italie. L’ELITE forme un écosystème dynamique, bâti autour de l’entreprise pour soutenir et favoriser l’innovation, l’entrepreneuriat et la croissance. Au Maroc, 1er pays non européen à le développer, ELITE est déployé par la Bourse de Casablanca. Il a pour objectif de combler l’écart entre les exigences du marché des capitaux et la réalité des entreprises marocaines et notamment les PME. Pour déployer le programme ELITE, la Bourse de Casablanca a sollicité l’implication de partenaires prestigieux : des banques, des cabinets de conseil financier, des cabinets juridiques, des fonds d’investissement, des cabinets d’audit et d’expertise comptable, cela sans oublier un organisme de formation de 1er ordre. ELITE POUR QUI ? Pour les entreprises les plus ambitieuses qui ont un business model solide, une stratégie de croissance claire et un réel besoin en financement. ELITE POURQUOI ? Pour aider ces entreprises à préparer et à structurer la prochaine étape de leur croissance via l’accès à des opportunités de financement à long terme. ELITE COMMENT ? Par une approche qui comprend un programme de formation, une période d’accompagnement soutenue par des mentors et un accès direct à la communauté financière par le biais d’une plateforme communautaire dédiée. ELITE EN 3 PHASES : -Se former : Préparer les entreprises à mieux appréhender les changements à venir. -Se préparer : Soutenir le développement du business plan et la présentation d’une equity story ou de croissance d’une entreprise. -Se mettre en valeur : Accès aux opportunités de financement (fonds d’investissement, émissions obligataires, introductions en bourse, …). L’objectif majeur : ELITE facilite et améliore l’accès des entreprises à un panel de compétences plus sophistiquées, un large réseau et des sources de capitaux diversifiées en vue d’accélérer les opportunités de croissance. Les autres étapes préliminaires à une entrée en bourse : 1 Le dépôt officiel du dossier : Le dossier doit être déposé au Conseil déontologique des valeurs mobilières ( CDVM ) au moins 2 mois avant la date prévue de l’introduction. La Bourse de Casablanca doit également être avisée à la même période, et ce afin de réserver une date sur le calendrier des opérations financières prévues. 2 La décision d’admission :

Trois à quatre semaines en moyenne avant la date prévue d’introduction, la Bourse de Casablanca s’assure du respect des conditions d’admission à l’un des 3 marchés actions. N.B : Le Marché Développement s’adresse aux entreprises de taille moyenne présentant des perspectives d’évolution attractives alors que le Marché Croissance est réservé aux sociétés en forte croissance ayant un projet à financer. Les conditions d’admission aux marches actions : -Dans notre cas le marché de développement avec Montant minimum à émettre (le besoin de financement) est de :25 MDH ; -Le Nombre de titres minimum à émettre (les actions à proposer au public) de 100000 ; -Le Nombre d’exercice certifiés est de Deux ; Conformément aux dispositions réglementaires, vérifie les modalités d’introduction et le calendrier de l’opération et donne son avis d’approbation. Sauf opposition, le Conseil déontologique des valeurs mobilières donne son visa sur la note d’information. 3 L’information du marché : Dès obtention du visa du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), la Bourse de Casablanca procède à la publication au bulletin de la cote de l’avis relatif à l’opération d’introduction en Bourse.

4 La centralisation des souscriptions : Après clôture de la période de souscription, la Bourse de Casablanca reçoit, centralise et consolide les souscriptions. Elle établit ensuite un listing des souscriptions qu’elle remet à l’émetteur et aux membres du syndicat de placement.

5 La première cotation : Le jour de la première cotation, la Bourse de Casablanca publie par avis au bulletin de la cote les résultats techniques de l’opération d’introduction.

Les procédures d’introduction en bourse Il existe trois grandes catégories de procédure d’introduction : La procédure à prix fixe :

Le prix d’offre est déterminé par l’entreprise et son intermédiaire, les investisseurs devant libeller leur ordre d’achat à ce prix ; La procédure d’enchères : Le prix d’offre résulte de l’égalisation entre l’offre et la demande de titres ; La procédure du livre d’ordres : Les ordres sont collectés par l’intermédiaire qui dispose d’un pouvoir discrétionnaire dans l’allocation des titres et la détermination du prix d’offre. 

Remarque : Le travail de Chemmanur et Liu (2001) semble résoudre cette apparente contradiction. Les entreprises jeunes en forte croissance dont la valeur intrinsèque est élevée souhaiteraient susciter la recherche d’informations par les investisseurs sur cette valeur intrinsèque. La procédure du livre d’ordres permettrait d’atteindre cet objectif. La sous-évaluation consentie lors de cette procédure servirait à rémunérer les investisseurs pour leur recherche d’informations. À l’inverse, les entreprises plus anciennes déjà bien connues chercheraient à maximiser les fonds levés lors de l’introduction : elles opteront alors pour un système d’enchères (à la manière de Google introduit en Bourse en 2004).

En fin : Une fois admises à la cote, les sociétés doivent respecter, à tout moment, en plus de la condition principale (un flottant minimum exprimé en nombre de titres, identique au nombre minimum de titre à émettre). Le séjour dans l’un des trois marchés n’est pas figé : une entreprise peut être transférée d’un marché à l’autre. La Bourse de Casablanca procède annuellement au reclassement des sociétés sur la base de ces critères de séjour. Au 31 décembre 2011, 45 sociétés étaient cotées sur le 1er compartiment, 18 sur le 2ème et 13 sur le 3ème.

III.

Fonctionnement du marché

Le marché des actions fonctionne comme la plupart des autres marchés financiers, à savoir qu’il permet de passer des ordres d’achat ou de vente de titres cotés. D’autres conditions peuvent être indiquées sur les ordres à savoir les conditions de prix et les limites de validité. Le plus souvent, ce sont des organismes bancaires ou des sociétés spécialisées dans l’investissement qui sont en charge de récolter les ordres de leurs clients et de les transmettre au système de cotation par voie électronique. La négociation des actions 

Le Marché Central

Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché boursier dans la mesure où le prix des actions est déterminé sur le marché central suite à la confrontation des ordres d’achat et de vente. En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés dans un carnet d’ordres unique qui permet de confronter l’offre et la demande et d’établir un prix

d’équilibre. Pour résumer, la Bourse de Casablanca est un marché centralisé dirigé par les ordres par opposition au marché dirigé par les prix. 

Le Marché de blocs

Les ordres de taille importante émanant souvent des investisseurs institutionnels et qui risquent d’avoir un impact significatif sur le cours transitent par le marché de blocs. Le marché de blocs est un marché de gré à gré, où sont négociés des blocs de titres dans les conditions de cours issues du marché central. Les opérations sur le marché de blocs doivent respecter, sauf cas très particuliers, les conditions suivantes : • porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de Blocs (TMB), définie par la Bourse de Casablanca ; • Être conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la feuille du marché central. Définitions Une action représente une fraction du capital d'une entreprise et plus spécifiquement d'une société. Ainsi le capital d'une société est composé de plusieurs actions qui représentent les droits de chaque actionnaire dans la société. La quantité et la qualité des actions détenues dans une société déterminent notamment les droits de vote dans les assemblées (et donc la participation aux décisions stratégiques) ou l'attribution de revenus financiers avantageux (ex. dividende majoré). Différents types d’actions Actions ordinaires :   

Droits de bases (droit de vote, droit à l’information) Droits financiers (dividendes, réserves.) Droits patrimoniaux

Actions au porteur : 

Actions négociables (des sociétés cotées) répertoriées

Actions préférentielles : 

Droits supplémentaires (droits de vote multiples, dividendes spéciaux, titres alternatifs)

La valeur d’une action : Il existe plusieurs méthodes de valorisation de l’action, la plupart du temps, la valorisation déterminée par les analystes financiers est la moyenne des résultats obtenus au travers de plusieurs modes de valorisation. On peut citer : 

Valorisation par les actifs :

La valorisation via les actifs est l’une des plus simples à appliquer. L’objectif est ici de déterminer l’actif net comptable, qui correspond à la valeur des actions.

Schématiquement, il s’agit de faire la somme des actifs inscrits au bilan et de déduire les dettes. Par exemple, une entreprise ayant 100.000 euros d’actifs et 30.000 euros d’endettement a une valeur nette de 70.000 euros. Si son capital est composé de 1.000 actions, chaque action vaut 70 euros selon cette méthode. Le principal inconvénient de ce travail tient au fait qu’il laisse de côté les perspectives de développement. 

Valorisation par les résultats :

Pour avoir une vision plus dynamique de la valeur des entreprises (notamment en phase de croissance), la valorisation peut se faire sur la base des résultats passés ou futurs. -Résultat net : En multipliant le résultat net par le PER on obtient la valeur des actions, méthode a l’inconvénient de reposer sur un résultat net généralement très fluctuant. Résultat opérationnel : Le même principe mais cette méthode consiste à déduire l’endettement net de l’entreprise. Cette méthode a l’avantage de donner des résultats plus fiables et permet en outre de comparer des entreprises dont l’endettement n’est pas le même. 

Méthode de valorisation par les flux de trésorerie

Méthode privilégiée par de nombreux analystes, la valorisation par les flux de trésorerie est aussi la plus complexe à mettre en place. Cette méthode consiste à prévoir les flux futurs (Cash-flow) puis actualiser ses flux au taux de rentabilité souhaité.

V=

∑CF actualisé Na

Avec CF : Cash-flow N a : nombre d’action La relation entre le cours de l’action et le bénéfice par action : Bénéfice par action (BPA) : Le Bénéfice par action (BPA) ou Earning per Share (EPS) est un indicateur à disposition des investisseurs qui permet de mesurer le rendement par action.

BPA = Résultat de l'exercice / Nombre d'action

Price Earning Ratio (PER) :

Le PER est un ratio simple qui permet d'exprimer la part de valeur d'une action dans les bénéfices. PER = Cours de l’action / BPA Si le bénéfice est important, le PER diminue, Généralement, ce sont les actions ayant le PER le plus faible qui surperforment l’indice de marché. Le BPA et le PER sont des données financières très prisées des investisseurs qui leurs permettent de mesurer l'opportunité d'investir dans telle ou telle action.

Partie 2 : Le financement des PME I.

Les PME et les politiques d’autofinancement :

L’autofinancement : Pour garantir sa pérennité et sa croissance, l’entreprise doit procéder à des investissements de renouvellement ou d’expansion, couvrir la dépréciation probable des stocks, ainsi que les risques et charges encourus.

Pour financer tout cela, l’entreprise dispose des ressources d’origines externe (dettes de financement, comptes courants d’associés, augmentation du capital, subvention d’investissement…), et des ressources d’origine interne, générées par l’activité de l’entreprise, c’est justement ces dernières ressources qui constituent ce qu’on appelle la capacité d’autofinancement. La capacité d’autofinancement représente le surplus potentiel de réserve dégagé par la propre activité de l’entreprise, avant répartition de résultat, et ce pour faire face à ses engagements en s’autofinançant. Elle correspond donc à la capacité de l’entreprise à générer des ressources internes découlant de la réalisation de son activité globale, courante et non courante. La préférence des entreprises pour le financement d’origine interne s’explique par la supériorité de ses avantages sur les autres sources. Le recours à l’autofinancement ne donne lieu à aucune charge financière contrairement à l’émission d’obligations ou à l’augmentation du capital qui sont lentes et donnent lieu à des coûts fixes ainsi qu’à des coûts indirects. Les coûts ainsi engendrés peuvent restreindre l’accès au marché financier surtout pour les entreprises de moyenne taille. Par ailleurs, l’autofinancement assure l’indépendance de la pme vis-à-vis des apporteurs de capitaux, ce qui limite le risque de faillite. Ainsi, l’autofinancement peut se réaliser dans les meilleurs délais et ne donne lieu à aucune charge de remboursement. En comparaison avec les autres sources de financement, l’autofinancement a un coût faible. Le financement sur fonds propres internes est nécessaire pour l’entreprise, car il constitue, d’une part, un bon indicateur relatif aux performances dans la mesure où un autofinancement élevé rassure les apporteurs de capitaux externes sur les possibilités de rémunération et de mise en valeur de fonds qu’ils peuvent fournir, et d’autre part, son importance donne aussi une mesure de risque de non remboursement que les apporteurs de capitaux supportent du fait de l’entreprise. Malgré que l’autofinancement occupe une place prépondérante dans le financement global des entreprises, il demeure insuffisant. Chercher à augmenter l’autofinancement peut se faire au détriment des associés qui verrons le montant des dividendes diminuer. Il peut conduire à mener des investissements peu utiles ou peu rentables. Il peut conduire à négliger le recours à l’endettement qui peut dans certains cas être plus avantageux (effet de levier favorable). La capacité de financement est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables liés à l’activité de l’entreprise, sont ainsi exclus de la CAF les charges et les produits calculés qui ne se traduiront pas par un encaissement ou un décaissement « dotations et reprises aux amortissements et aux provisions », sont également exclus les charges et les produits liés au cycle d’investissement (plus ou moins-value sur cession d’immobilisation).

Le montant de la CAF peut être déterminé par l’application de deux méthodes de calcul : Méthode additive (à partir du résultat net)  : C’est la méthode préconisée par le plan comptable marocain, et qui calcule la CAF à partir du résultat net selon la formule :

Signe + + + +

Eléments Résultat Net Dotations d’exploitations Dotations financières Dotations non courantes

+ -

Reprises d’exploitations Reprises financières Reprises non courantes Produits des cessions d’immobilisations Valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées.

=

Capacité d’autofinancement

-

Distribution des bénéfices

=

Autofinancement

On s’intéresse seulement aux éléments suivants : Les dotations aux amortissements et provisions sur actifs immobilisés, aux provisions durables et réglementées. Les reprises relatives aux éléments durables.

Méthode soustractive (à partir de l’EBE)  :

Signe

Eléments

+ ou – -

Excédent ou insuffisance brut(e) d’exploitation Charges décaissables (autres charges d’exploitation, charges financières, charges non courantes et impôts sur les résultats, à l’exclusion des dotations relatives à l’actif immobilisé et au financement permanent et de la valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées). Produits encaissables (autres produits d’exploitation, produits financiers et produits non courants, à l’exclusion des reprises sur

+

amortissements, sur subvention d’investissement, sur provision durables et provision réglementée et à l’exclusion des produits de cession des immobilisations). =

Capacité d’autofinancement

-

Distribution des dividendes

=

Autofinancement

Stratégie d’augmentation de capital Identification du besoin La société LAFARGE période de souscription 02/04/2009 15/04/2009 L'augmentation de capital vise à réduire la dette du Groupe et à consolider sa structure financière dans le cadre plus général du plan d’action permettant de combler la baisse d’activité et les effets de la crise sur les marges. Son ratio d’endettement est de 1,31. La société ST DUPONT PERIODE DE SOUSCRIPTION 06/06/2006 – 16/07/2006 L'incertitude sur la continuité de l’exploitation subsiste et l'augmentation de capital devra servir à assainir les pertes réalisées en 2004 et en 2005. Les capitaux propres sont négatifs au 30 septembre 2005. Le fonds de roulement net est insuffisant avant l'augmentation de capital qui permettra de reconstituer les capitaux propres pour permettre la continuité d'exploitation. Le risque de faillite : Un niveau excessif du risque de faillite conduira les créanciers à refuser de nouveaux crédits, à en limiter le montant ou à exiger une rémunération et des garanties plus importantes car l’entreprise se trouve dans la situation de non remboursement de ses dettes financières. Ce risque lié à la décision du financement augmente proportionnellement avec l'accroissement de l'endettement de l'entreprise.

Augmentation du capital. L’augmentation de capital est une vente d’action qui engendre un produit démission qui sera mis à la disposition du projet et peut provoquer par la même une nouvelle répartition du contrôle sur l’entreprise due à une base Elargie des capitaux. Cette opération est un moyen de modifier le contrôle de la propriété entre la dilution et la relation ainsi que de faire Evoluer la nature et le partage des risques de la structure financière. Par ailleurs, il est utile de signifier que l’utilisation du financement procuré par l’augmentation de capital est déterminante entre la recapitalisation, le remboursement des dettes et l’investissement. Les craintes de l’augmentation du capital par les nouveaux entrants :

a. La dilution du pouvoir Le pouvoir dans l’entreprise s’exerce en fonction du nombre d’actions détenues et de leurs natures. Une éventuelle ouverture du capital face aux nouveaux venants affecterait la structure actuelle des droits de propriété car le pouvoir se trouverait réparti entre un effectif élevé d’actionnaires. Le capital permet une intrusion dans la gestion. L’arrivée de nouveaux actionnaires va favoriser cette intrusion et affecte le degré d’indépendance des anciens actionnaires. Les droits de propriété sont modifiés : le pouvoir se morcelle et se partage. De fait, l’actionnariat ne peut plus être considéré comme un tout, mais doit être analysé en profondeur, en distinguant la place qui tient l’actionnaire principal – dirigeant et celle des autres actionnaires non – dirigeants, ainsi que les rapports intuitu personae qui existe. Il est bien évident que si cet effet de dilution jouait à plein, tous les actionnaires refuseraient l’augmentation du capital ce qui conduirait p interrompre la croissance de toutes les entreprises. b. La dilution du capital La deuxième forme de dilution induite par l’augmentation du capital est celle de la dilution du capital. Elle a pour conséquence de léser les anciens actionnaires et de privilégier fortement les nouveaux comme le montre l’exemple suivant. Capital Social : 3 000 000 DH Réserves : 7 000 000 DH Nombre d’actions : 10 000 DH de 300 DH de nominal. La valeur mathématique de l’action est de 10 000 000/10 000 = 1 000 DH. Soit maintenant le doublement du capital par émission d’actions nouvelles : Capital Social : 6 000 000 DH Réserves : 7 000 000 DH Nombre d’actions : 20 000 DH de 300 DH de nominal. La valeur mathématique de l’action est de 13 000 000/20 000 = 600 DH. Sur la base de cet exemple il semble que l’actionnaire achète un titre à 600 DH au lieu de 1 000 en comparaison avec la première situation. Au-delà de la différence dans la valeur intrinsèque il est à noter qu’avant l’opération de l’augmentation du capital, 10 000 titres partageaient 7 millions de réserves ; alors qu’après l’opération se sont 20 000 qui partagent le même montant. Cela veut dire que les nouveaux actionnaires ont acquis un droit sur le partage des réserves.

Approche théorique Il s’agit de la maximisation de la richesse des actionnaires ou la maximisation de la valeur des capitaux propres. La théorie néoclassique stipule qu’il y a "Equivalence entre la maximisation de la richesse des actionnaires et la maximisation de la valeur de la firme. Cette équivalence s’explique par le fait que la valeur de la firme dépond du résultat de son activité. En maximisant ce dernier, elle maximisera la valeur de son actif ou sa valeur.

La théorie de covid effet Modigliani et Miller (M et M) repose sur le fait que la valeur d'une firme est fondamentale ment liée à sa capacité bénéficiaire et donc la structure financière n'a aucune incidence sur la valeur de la firme.Xcas 1 societes x année année 1 2 CA 30 27 R HORS -8 -8 FRAIS Actif rembourseme -2 Net -2 Actifnt immobilise resultat net -10 -10 Brevet   400 000   machine 50 000 terrain 250 000 Actif circulant stocks 100 000 cas 2 covid effet Créance 100 000 societes x année année Disponibilités 1 100 000 2 TotalCA 30 1 000 000 27 R HORS -8 -8 FRAIS emissions action resultat net -8 -8

évolutio n

Création de la valeur L’augmentation de capital nécessite la valorisation de l’entreprise, la crainte du dirigeant ne doit ni flouer le souscripteur ni flouer les anciens actionnaires

L’augmentation de capital commence par l’évaluation de la société le capital est compose d’un nombre d’action que multiplie une valeur nominal année 3 40 8,6

Si la valeur nominale est immuable dans le temps la valeur actuelle de l’action varie continuellement. 1. La valeur vénale

-20Valeur vénal -11,4   600 000 420 000 75 000 évolutio n 80 000 année 3 100 000 40 1 275 000 8,6 0 8,6

passif Capitaux propres capital Plus valus potentiel Total Passif circulant Dettes fournisseurs Dettes sociales

net 600 000 275 000 875 000 300 000 100 000

Donc soit une valeur vénale par action est de 1.4.58 2. La valeur actuarielle

La valeur actuarielle : dépend des flux de trésorerie futurs dégages par certains actifs de l’entreprise. Ces flux permettent de valoriser soit :  

Un actif existant au bilan comme un brevet, R&D… Un actif non existant au bilan comme fonds de commerce…

Supposant que cette entreprise dégage des flux de trésoreries d’environ 350 000/AN En actualisant cette somme à un taux de 5% , dure 10 ans. 350 000 x (1-1.05 -10 )/0.05 = 2 700 000 Le fonds de commerce actuelle est de 2 700 000-875 000 = 1 825 000

Actif Actif immobilise Brevet machine

Net

Valeur vénal

400 000 50 000

600 000

terrain Fond commercial Actif circulant stocks

250 000

420 000 1 825 000

100 000

75 000

Créance 100 000 80 000 Disponibilités 100 000 100 000 Total 1 000 000 3 100 000 Donc soit une valeur vénale par action est de 45

passif Capitaux propres capital Plus valus potentiel Total Passif circulant Dettes fournisseurs Dettes sociales

net 600 000 2 100 000 875 000

300 000 100 000

II.

Le financement boursier des pme : opportunités et contraintes :

La bourse offre une source de financement alternative pour déployer sa stratégie, réaliser des opérations de croissance externe, procéder à des investissements. C’est souvent la première des motivations. C’est un facteur de notoriété, l’introduction en bourse est pour l’entreprise une étape qui lui permet de mieux faire connaître auprès d’un plus large public. La concurrence croissante impose aux dirigeants d’apporter un soin tout particulier à la qualité des relations publiques de l’entreprise. Une plus grande transparence, la bourse contraint les entreprises à plus de clarté dans la stratégie, les publications périodiques des résultats, les échanges avec la communauté financière. L’introduction en bourse permet d’apporter les fonds nécessaires à la croissance. La satisfaction des actionnaires, l’introduction de la société en bourse permettra de satisfaire ses actionnaires en leur assurant la liquidité de leur patrimoine avec une meilleure visibilité quant à l’évolution future de l’entreprise et l’existence d’une valeur marchande de leurs titres incontestable opposable à des tiers. L’intéressement des salariés, l’introduction en bourse signifie que l’entreprise affichera à l’avenir de manière quasi-permanente un cours qui dépend pour une bonne part des performances de l’entreprise et donc de son personnel. Elle renforce donc sensiblement l’intérêt des différentes formules d’actionnariat des salaires en mettant ainsi à la disposition des dirigeants de nouveaux outils leur permettant de mettre en œuvre une politique de personnel dynamique. Le financement boursier n’a pas que des avantages et des opportunités, il a aussi des contraintes et des limites à savoir : La complexité, l’introduction en bourse est un processus complexe, coûteux et risqué, il faut généralement faire appel à une banque spécialisée, qui achète les titres avant de les revendre au marché. Or, ces intermédiaires réclament une rémunération conséquente.  Une exposition qui requiert une très grande discipline, être une entreprise cotée entraîne une série d’obligations d’information auprès du marché boursier, il faut détailler précisément tous les éléments de l’activité dans des communications financières régulières, ce qui impose une grande discipline de gestion et des systèmes d’information exhaustifs. Une entreprise cotée est beaucoup plus exposée et doit être beaucoup plus transparente. Être soumis à « la loi du marché », être coté, c’est aussi devoir se soumettre aux exigences des analystes, qui peuvent contraindre l’entreprise à changer de stratégie lorsqu’ils estiment que cela leur sera plus profitable.

Une opération qui requiert beaucoup de temps et de ressources, il faut être conscient qu’une introduction en bourse est un processus qui mobilise beaucoup d’énergie et prend du temps. L’équipe dirigeante est très sollicitée et il faut une organisation particulièrement.

Avant conclusion (surplus) : Le cadre incitatif de financement des PME par le marché boursier  : La bourse des valeurs mobilières constitue une autre source de financement des PME marocaines, mais le constat est prouvé par le nombre de 12PME cotées sur le marché croissance. Deux points s’articulent le premier autour les conditions d’accès au marché et le second concerne les mesures incitatives mise en place par les pouvoirs publics. Les conditions d’accès des PME à la bourse des valeurs de Casablanca  : Les conditions d’admission en bourse de ces pays (tableau ci-dessus) sont plus souples par rapport à ceux de la bourse de Casablanca. Ces marchés non réglementés offrent des conditions simplifiées et des avantages fiscaux aux PME qui ne disposent pas toujours des moyens financiers. L’objectif étant toujours de faciliter l’accès des PME au marché boursier, renforcer leurs fonds propres, améliorer le niveau de liquidité dans le marché, dynamiser le marché et améliorer sa lisibilité à l’échelle internationale. Les commissions d’admission, de séjour et la fiscalité est un autre défi d’introduction des PME en bourse de Casablanca par émission d’actions. La commission d’admission est de 0,1% du capital social de l’exercice antérieur. Après (le tableau des commission) Ces commissions ont été fixées en 2013 et aucune mise à jour n’a été effectuée jusqu’à présent. Elles sont payables indépendamment des conditions d’évolution du marché et particulièrement du niveau de la structure de capital des entreprises

cotées. En outre, ces commissions sont applicables aux trois compartiments du marché boursier : développement, croissance et principal, ce qui ne favorise par l’accès des PME au troisième compartiment. Par ailleurs, les commissions de négociation sont fixées à 0,1% H.T du montant des transactions sur les actions. Ces commissions sont assujetties à la TVA de 10%. Les PME marocaines n’ont pas toujours accès au marché obligataire, car les conditions sont hors de portée de cette catégorie d’entreprise. Comme le marché des actions, l’admission au marché des obligations est soumise à une commission de cote de 0,005% H.T. Selon les autorités de la bourse, l’introduction en bourse nécessite un coût moyen global qui varie entre 2,2 et 5%, ce qui constitue un frein à l’introduction des PME marocaines. Les exigences de transparence financière, de gouvernance et certification ne sont pas respectées par les PME marocaines. Ceci constitue certainement la première et la principale contrainte d’accès des PME en bourse. En outre, la multiplicité des grilles tarifaires (commissions et fiscalité) applicables. Les mesures incitatives dédiées à l’introduction des PME en Bourse  : Les efforts et les réformes déployés par les pouvoirs publics (CGEM, ANPME, CCG et le CDVM) en partenariat avec les autorités de la bourse afin d’inciter les PME d’entrer en bourse ont affiché des résultats timides. Le processus des réformes a commencé par la création du troisième compartiment en 2000. Après 17 ans d’existence ce compartiment ne compte que 12 entreprises. LE programme Elite mise en place, destiné à préparer les PME aux exigences nécessaires afin de s’introduire en bourse.

Conclusion :

Les réformes et les efforts des pouvoirs publics destinés à inciter les PME à accéder aux marchés de capitaux demeurent vains. En effet, les PME marocaines ne disposent pas encore une bourse de valeurs mobilières. Ces entreprises n’ont la possibilité qu’à l’introduction au troisième compartiment (marché croissance). Malgré l’ensemble des efforts déployés par les pouvoirs publics depuis sa création, le nombre des introductions au troisième compartiment reste limité et ne contient actuellement que 12 entreprises. Comme les travaux antérieurs, les causes sont imputées aux facteurs institutionnels, financiers et fiscaux. Il s’agit notamment les conditions d’accès à chaque compartiment (croissance, développement et principal), d’une part, et les avantages financiers et fiscales à tirer après l’introduction en bourse, d’autre part. En effet, si les conditions d’introduction semblent moins contraintes, les conditions d’émission des titres sont plus coûteuses et contraignantes surtout pour les PME. En général, la Bourse des Valeurs de Casablanca, l’AMMC, la CGEM et l’ANPME s’accordent sur l’existence d’une distorsion entre les exigences du marché et le profil des PME marocaines.

Pour réduire ce fossé, un programme d’envergure appelé ELITE a été lancé en 2014 pour aider et préparer les PME à fort potentiel de croissance de s’introduire en bourse. Malgré l’importance de ce programme, il n’oriente pas systématiquement les PME-ELITE vers l’introduction en bourse même s’elles répondent parfaitement aux conditions d’introduction en bourse. Pour plus d’efficacité à ce programme, il est vivement recommandé d’orienter sous certaines conditions les PME-ELITE vers l’introduction en bourse. Il peut également être comme point de départ de la création d’une bourse dédié aux PME. Cela peut faire l’objet d’une analyse empirique approfondie afin de déterminer ses retombées économiques et financières pour l’économie marocaine en général et pour les PME en particulier.

Bibliographies :

1. CDVM. (2011). Le financement des PME au Maroc. Maroc. Retrieved from ww/w/./CDVM.ma. 2. Abouch. (1998). Système financier et développement : les conditions d’un financement auto-centré au Maroc. In A. du Colloque (Ed.), Pour une approche alternative à l’analyse du développement. Rabat: Actes du colloque. 3. La bourse des valeurs mobilières de Casablanca. (2012). 4. Dossier de Presse : ELITE -Thinking Long Term. Casablanca. Retrieved from Elitecom et ww/w./ casablanca-bourse.com . Levratto, N. (2009). Les PME définition, rôle économiques et politiques publiques. (De Boeck, Ed.) (1st ed.). Bruxelles. 5. Maroclear. (2015). Maroclear-Rapport annuel 2015. Casablanca. Retrieved from https://ww//w/.maroclear.com 6. Ministère de l’Economie et des Finances. (2016). Revue AL-Maliya.