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Kadiata Mory Camara
Manuel de comptabilité Tome I Initiation à la comptabilité générale
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Manuel de comptabilité Tome I
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Kadiata Mory CAMARA
Manuel de comptabilité Tome I Initiation à la comptabilité générale
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Du même auteur, chez L’Harmattan Manuel de comptabilité, tome 2. Les travaux de fin d’exercice comptable, 2017. Manuel de comptabilité, tome 3. Éléments de technique comptable approfondie, 2017.
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-12054-6 EAN : 9782343120546
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AVANT-PROPOS Le présent ouvrage est réparti en trois tomes de comptabilité : initiation à la comptabilité, traitement comptable des opérations d’inventaires et technique comptable approfondie. Conçu selon les principes du Système Comptable OHADA, cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui désirent s’initier, se former ou se perfectionner à la Technique Comptable. En effet, la méthodologie adaptée et la pédagogie retenue permettent de comprendre les raisonnements comptables : de la formation initiale à l’enseignement supérieur. Chaque tome de cet ouvrage est composé en des chapitres comprenant chacun, outre des informations et des démonstrations théoriques, des applications autocorrectives qui facilitent la mémorisation et la réflexion. C’est pourquoi l’ouvrage est particulièrement recommandé à toute personne qui désire étudier ou s’initier de façon autonome (ou assistée) à la comptabilité générale et notamment : - Les professionnels de la comptabilité ; - Les étudiants en BTS, IUT... - Les étudiants de l’enseignement supérieur (étudiants des facultés ou des écoles de gestion) ; - Les enseignants. L’auteur de cet ouvrage remercie particulièrement le PROFESSEUR CLAUDE PEROCHON du Conservatoire National des Arts et Métiers (PARIS). Le professeur CLAUDE PEROCHON est : Agrégé en Techniques économiques de gestion Diplômé Expert-comptable Docteur ès sciences économique Directeur honoraire de l’INTEC Le professeur PEROCHON m’a accueilli en France, m’inscrit à l’INTEC pour ma formation en expertise comptable en me facilitant 7
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l’obtention des dispenses nécessaires doublée d’une assistance particulière dans ma formation ; il a été également directeur de ma Thèse : FORMATION COMPTABLE ET LIBÉRALISATION ÉCONOMIQUE : CAS DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE, ANNÉE 1991 En conséquence, je dois toute ma formation professionnelle et études post universitaire à ce géant et père de la COMPTABILITÉ MODERNE. Que mon professeur et deuxième consultant LOUIS CLEE en soit aussi remercié et je lui reste reconnaissant. L’ouvrage est également l’œuvre des jeunes cadres et professeurs dont particulièrement : - Sandaly Keita, Docteur ès science - Fodé Lamine DIALLO, Diplômé : en Master Économie et Développement international et Gestion publique en France. Enfin nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé directement ou indirectement à la réalisation de cet ouvrage.
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INTRODUCTION Les dirigeants africains ont signé, à Port-Louis (île Maurice) le 17 octobre 1993, le traité de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) dont le but, sur le plan économique, est de promouvoir le développement et l’intégration régionale ainsi que la sécurité juridique et judiciaire dans l’espace OHADA. Ce traité vise à doter les États partis, au nombre de dix-sept à ce jour (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo), de règles communes, simples, modernes et adaptées à la situation de leurs économies. Les actes pris pour l’adoption de ces règles communes sont appelés « Actes Uniformes ». Ils sont directement applicables et obligatoires dans les États partis. C’est ainsi que l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, auquel est annexé le système comptable OHADA, a consacré un nouveau référentiel comptable dans tous les États signataires. Cet Acte Uniforme est entré en vigueur le 1er janvier 2001 pour les comptes personnels des entreprises et le 1er janvier 2002 pour les comptes combinés et les comptes consolidés. En effet, pour assurer la formation initiale et continue des comptables dans l’espace OHADA, il y a lieu de combler le vide en matière d’ouvrages didactiques. L’objectif de cet ouvrage en trois tomes est de contribuer à combler ce vide en Guinée. C’est un travail certainement difficile, ambitieux, mais nécessaire. Cette édition va répondre au souci d’enrichir continuellement le cadre professionnel de la comptabilité, de tenir compte des évolutions de la loi, des programmes académiques, et enfin de couvrir des besoins éventuels des praticiens comptables et financiers.
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Le premier Tome s’adresse : - aux praticiens de la comptabilité qui veulent mettre à jour leurs connaissances ; - aux étudiants (facultés de Sciences économiques et de gestion, Écoles Supérieures de Gestion, Écoles de commerce, BTS de gestion, etc.). Ses utilisateurs trouveront les éléments liés à la réglementation comptable basée sur les normes de l’Acte Uniforme portant sur l’organisation et l’harmonisation des comptabilités des entreprises, l’étude sommaire du bilan et du compte de résultat, l’analyse des flux économiques, les systèmes d’organisation et livres comptables, et quelques opérations courantes. Le deuxième Tome traite l’essentiel des travaux de fin d’exercice comptable et est ainsi la suite logique du Tome 1. En effet, à la clôture de l’exercice, l’entreprise se retrouve avec une balance des comptes qui ont été mouvementés au cours de la période. Pour arrêter ses comptes et compte tenu : - du caractère discontinu de l’exploitation ; - de la nécessité des enregistrements des opérations de la période ; - et de la détermination du compte de résultat et l’établissement du bilan ainsi que l’État annexé, L’entreprise doit procéder aux opérations d’inventaires et passer les écritures de régularisations qui en découlent. Ces travaux conduisent à mettre la comptabilité en harmonie avec la réalité afin que les documents de synthèse (Bilan et Compte de résultat) reflètent une image fidèle de la situation et des opérations de l’entreprise. Le troisième Tome a pour objectif de donner aux utilisateurs quelques éléments de Technique Comptable Approfondie. Conforme aux normes comptables OHADA, il est destiné principalement aux praticiens de la comptabilité pour la solution des difficultés comptables rencontrées dans l’exercice de leur profession ainsi qu’aux étudiants et professeurs pour les formations moyenne et supérieure. Chaque tome qui se veut complet est assorti de nombreux exemples chiffrés, de questions de réflexion, de cas d’application, d’exercices
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pratiques judicieusement composés pour faciliter la compréhension et l’assimilation des thèmes traités. Fruit d’une certaine expérience théorique et pratique, cet ouvrage se veut le compagnon utile de tous les apprenants en comptabilité et gestion, le précieux instrument de travail de tous les professionnels de la comptabilité et de tous ceux qui souhaitent actualiser leurs connaissances et mettre en œuvre le système comptable OHADA.
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CHAPITRE I L’ENTREPRISE ET LA COMPTABILITÉ 1. Notion d’entreprise : 1.1. Définition Dans le sens le plus général, l’entreprise est une organisation qui met en œuvre des moyens matériels et humains plus ou moins importants, dans le but de produire, échanger ou faire circuler des biens ou des services. Un individu ou un groupement d’individus exerçant une activité destinée à la satisfaction des besoins d’autres individus constitue une entreprise. En effet, de manière plus précise, l’entreprise est une organisation financièrement indépendante, une unité de répartition de richesse qui par la combinaison des facteurs de production, produit des biens ou des services destinés à être vendus en vue de réaliser un bénéfice. Exemples : - une librairie, une pharmacie, une boulangerie… - une plomberie, une menuiserie, un garage de réparation, - Port autonome de Conakry, EDG, Air Guinée, supermarchés, agence de voyages. - etc. 1.2. Classification des entreprises Les entreprises sont diverses en raison de l’origine des capitaux, de leur taille, de la nature de leur activité. Ces facteurs agissent à la fois sur leur comportement à l’égard des éléments de leur environnement et sur leur organisation interne. Les entreprises peuvent être classées suivant divers critères : a- D’après leur domaine d’activités : - les entreprises commerciales (ou de distribution) achètent des biens en vue de la revente en l’état sans transformation ;
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- les entreprises industrielles (ou de production) ont pour but la fabrication des produits finis à partir des matières premières ; - les entreprises de services exercent leur activité dans les transports, les banques, les assurances, etc. b- D’après leur dimension : Se fondant sur l’importance des effectifs, chiffres d’affaires, capitaux utilisés, etc., on distingue : - les petites entreprises ; - les moyennes entreprises ; - les grandes entreprises. Cette classification est une classification relative ; elle est variable dans le temps et surtout dans l’espace. Elle est fonction du niveau de développement du pays qui l’effectue. Ainsi, une grande entreprise (selon le chiffre d’affaires par exemple) d’un pays par exemple en Guinée n’est qu’une entreprise moyenne ou même une petite entreprise d’un autre pays. c- D’après leur statut juridique : Ce critère permet de distinguer : - les entreprises privées : appartiennent à un seul individu (entreprises individuelles) ou plusieurs individus (entreprises sociétaires ou sociétés) ; - les entreprises publiques ou semi-publiques : appartiennent, en tout ou partie à l’État. 1.3. Organisation de l’entreprise L’entreprise est organisée en grande fonction. Les fonctions correspondent aux différentes actions nécessaires à la réalisation d’un même objectif global. Chaque fonction regroupe donc un ensemble de taches, d’activités qui peuvent être de nature différente, mais concourent toutes à une même action. Les principales fonctions que l’on peut rencontrer dans une entreprise sont les suivantes : - la fonction commerciale, - la fonction technique, - la fonction comptable et financière, - la fonction personnelle - la fonction administrative
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1.3.1. Fonction commerciale Elle est subdivisée en fonction approvisionnement (recherche de fournisseur, achats et gestion de stock) et en fonction vente ou distribution (recherche de marché et de vente des produits de l’entreprise) 1.3.2. Fonction technique Appelée aussi fonction production, elle a pour rôle de préparer le travail de transformation de le faire exécuter et d’en contrôler les résultats. 1.3.3. Fonction comptable et financière Elle est chargée de la saisie des informations chiffrées, de la recherche des capitaux et de leur gestion. 1.3.4. Fonction personnelle Cette fonction est chargée de la gestion et de la recherche des ressources humaines 1.3.5. Fonction administrative L’essentiel de ses attributions est d’ordre intellectuel : « Prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler ». 1.4. Moyens de l’entreprise Pour assurer son fonctionnement, l’entreprise dispose de moyens financiers, de moyens matériels et de moyens humains. 1.4.1. Moyens financiers Ce sont les ressources financières dont dispose l’entreprise. Elles se divisent en ressources externes (emprunts, subventions, etc.) et en ressources internes (bénéfices générés par l’activité de l’entreprise). 1.4.2. Moyens matériels Ce sont les outils de travail (machine) et les matières premières utilisées par l’entreprise. 1.4.3. Moyens humains C’est l’ensemble du personnel travaillant pour l’entreprise et ayant en contrepartie une rémunération. 1.5. Entreprise et environnement L’entreprise ne constitue pas un système isolé, sans relation avec l’extérieur. De par sa fonction, même elle est un système ouvert sur son environnement avec lequel elle entretient des relations qui se traduisent
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principalement par les échanges de biens, de services, de monnaies et d’informations. À ce titre, elle est considérée comme un carrefour d’échanges. 1.5.1. Partenaires de l’entreprise
L’entreprise met en relation une diversité de partenaires constituant son environnement : • Fournisseurs : Ils constituent le marché des approvisionnements de l’entreprise. Sur ce marché, l’entreprise procure deux types de biens : Les biens d’équipements destinés à servir les opérations de production, ce sont les investissements. Les marchandises et les matières qui vont être incorporées dans la production. Ces biens sont acquis par l’entreprise contre paiement de leur valeur monétaire. • Ménages Ils représentent le marché qui fournit le travail à l’entreprise. En contrepartie, ils reçoivent une rémunération appelée communément salaire. • Établissements financiers Constitués par les banques, centres chèques postaux et autres organismes financiers nationaux ou internationaux, ces établissements représentent le marché des capitaux de l’entreprise. • Administration Elle soutient l’entreprise en lui versant des subventions. Elle se fait également soutenir par l’entreprise en lui prélevant des impôts et des cotisations sociales. • Clients : Ils constituent le marché des biens et services final de l’entreprise. Sur ce marché, l’entreprise écoule ses marchandises ou sa production. Elle reçoit en contrepartie la valeur monétaire de ces biens écoulés.
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https://marketingebooks.tk/ travail salaire
capitaux remb. intérêt
Ménages
Ets Financiers
Fournisseurs
m/ses, biens monnaie
1.5.2. Schéma simplifié
Entreprise monnaie biens et services
m/ses, produit monnaie
Subventions Impôts
Autres structures
Client
État
https://marketingebooks.tk/ Achats de m/ses Stocks
Entreprise
Caisse
Ventes de m/ses
Encaissements
2.2. Entreprise industrielle Son cycle d’exploitation peut être décrit de la façon suivante : - Achat de matières (matières premières et matières consommables - Stockage des matières
Fournisseurs
Paiements
Clients
2. Cycle d’exploitation Il constitue l’ensemble des opérations réalisées par l’entreprise pour atteindre son objectif. La réalisation de ces opérations prend la forme d’un circuit qui se manifeste plusieurs fois dans l’année. Ce circuit est appelé Cycle d’exploitation. 2.1. Entreprise commerciale L’entreprise commerciale se caractérise par l’achat de marchandise, le stockage momentané de ces marchandises suivi de leur vente.
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Fournisseurs Achats de m/ses
Règlements
Stocks matières
- Transformation des matières en produits finis - Stockage des produits finis - Vente de produits finis
Stocks Transformation produits finis
Entreprise
Caisse
Ventes produits
Encaissements Clients
3. Utilité de la comptabilité au sein de l’entreprise 3.1. Définition D’une manière générale, la comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant : - de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ; - de fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés. Il s’agit donc essentiellement d’organiser et d’informer, on pourrait même dire d’organiser pour informer. 3.2. Objectifs de la comptabilité La comptabilité est une technique d’organisation décrivant, en unités monétaires, l’activité et la situation de l’entreprise. Cet outil permet d’informer les dirigeants et les gestionnaires de l’entreprise ainsi que tous les partenaires économiques : investisseurs, banquiers, fournisseurs, clients, personnel et syndicats, administrations… La comptabilité est ainsi destinée à fournir après traitement approprié un certain nombre de renseignements d’ordre juridique et économique aux divers utilisateurs intéressés. - L’entreprise : la comptabilité constitue un instrument de gestion sans lequel les décisions ne pourraient être prises ; - les tiers : ceux qui ont participé financièrement à la création de l’entreprise (actionnaires) ainsi que ceux qui sont en relation commerciale avec elle (fournisseurs, clients, banques…) sont en droit d’avoir une information objective ; la comptabilité la leur fournit ; - l’État : il intervient dans trois domaines : o juridique : le législateur souhaite la protection des tiers, une réglementation est donc nécessaire ; o économique : la collecte des informations comptables venant de toutes les entreprises constitue un élément de la politique économique nationale ; o fiscal : la comptabilité constitue l’instrument privilégié permettant d’asseoir l’impôt. La tenue d’une comptabilité est donc indispensable pour permettre notamment de déterminer : a) – le montant des ressources durables dont dispose l’entreprise : 20
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Capital
engagé par l’exploitant ou par les associés (apports) ; Ressources financières : emprunts contractés à moyen et long terme et dettes assimilées. b) – les investissements réalisés grâce à ces ressources : acquisitions d’immobilisations (incorporelles, corporelles et financières) c) – les existants en stocks : De marchandises et d’emballages De matières premières et de fournitures De produits fabriqués : finis ou intermédiaires. d) – les créances et les dettes d’exploitation : Créances à recouvrer sur les clients et autres débiteurs Dettes à payer aux fournisseurs, au personnel, à l’État et autres créanciers e) – la trésorerie : Avoirs en caisse, en banque ou aux chèques postaux Découverts bancaires et crédits de trésorerie f) – les charges supportées : Charges d’exploitation : achats, services consommés, salaires, impôts. Charges financières Charges hors activités ordinaires g) – les produits acquis : Produits d’exploitation : ventes de marchandises, de produits fabriqués ou de services Produits financiers Produits hors activités ordinaires h) – les résultats de l’exercice : Résultat d’exploitation : produits d’exploitation – charges d’exploitation. Résultat financier : produits financiers – charges financières Résultat hors activités ordinaires : produits HAO – charges HAO Résultat net de l’exercice : somme algébrique des résultats précédents.
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CHAPITRE 2 L’ÉTUDE SOMMAIRE DU BILAN ET DU COMPTE DE RÉSULTAT 1. L’Étude sommaire du Bilan 1.1. Notion de patrimoine Le patrimoine d’une entreprise est l’ensemble des biens qu’elle a sous contrôle (biens dont l’entreprise est propriétaire ou dont elle a l’usage) et des dettes contractées en vue de réaliser son exploitation. Les biens comprennent l’ensemble des emplois économiques sous contrôle de l’entreprise : - les immobilisations - les stocks - les créances - les disponibilités ou liquidités Les dettes sont des ressources ayant permis d’acquérir des biens : - les emprunts et autres dettes financières - les dettes circulantes - les dettes bancaires Calculer le montant du patrimoine revient à calculer la fortune de l’entreprise :
Fortune ou patrimoine = Biens – Dettes Application : Le 31 décembre N, Monsieur Michel CAMARA désire évaluer le patrimoine de son entreprise. Il procède à l’évaluation de son patrimoine : - Matériels : 5 000 000 F - Marchandises en stock : 2 500 000 F - Créances à recouvrer sur les clients : 1 500 000 F - Espèces en caisse : 250 000 F 23
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- Dettes à payer aux fournisseurs : 3 000 000 F - Emprunt à rembourser à la BICIGUI : 3 500 000 F - Découvert à la SGBG : 500 000 F Travail à faire : - calculer le total des biens ou emplois. - Calculer le total des dettes ou ressources - calculer le patrimoine de son entreprise. Solution : Biens = 5 000 000 + 2 500 000 + 1 500 000 + 250 000 = 9 250 000 F Dettes = 3 000 000 + 3 500 000 + 500 000 = 7 000 000 F Patrimoine = 9 250 000 – 7 000 000 = 2 250 000F Résumons au moyen d’un tableau : Emplois Matériel Marchandises Clients Caisse Total emplois
5 000 000 2 500 000 1 500 000 250 000
Ressources Patrimoine Emprunt Fournisseurs Banque
2 250 000 3 500 000 3 000 000 500 000
9 250 000
Total ressources
9 250 000
1.2. Du patrimoine au Bilan Le bilan est un tableau qui permet d’apprécier la situation patrimoniale de l’entreprise qu’il décrit, à une date donnée. Il fait apparaître séparément : - les éléments actifs ou emplois économiques : biens que l’entreprise a sous son contrôle (immobilisations, stocks, créances et liquidités). - Les éléments passifs ou ressources : capitaux propres (patrimoine) et dettes contractées. Le bilan vient de l’italien BILANCIA=ÉQUILIBRE=BALANCE SHEET Il comprend deux parties : a) le côté droit, appelé PASSIF, qui est réservé aux ressources : Il met en évidence les ressources ou moyens qui ont permis l’acquisition des biens : - le capital, - le résultat net et - les dettes ; 24
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b) le côté gauche, appelé ACTIF, qui est réservé aux emplois : Il récapitule les emplois c’est-à-dire l’utilisation qui a été faite des ressources : -Actif immobilisé (immobilisations) -Actif circulant : les créances et les stocks -Actif disponible : trésorerie actif Cette analyse nous conduit aux identités suivantes : Total des emplois = Total des ressources BIENS = CAPITAUX PROPRES +DETTES BIENS = CAPITAL+RESULTAT +DETTES 1.3. Analyse du Bilan 1.3.1. Les éléments de l’actif 1.3.1.1. ACTIF IMMOBILISE C’est l’ensemble des éléments destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise. • CHARGES IMMOBILISÉES Les charges immobilisées sont définies par le SYSCOAHADA comme des charges inscrites à l’origine selon leur nature dans les comptes de gestion, mais dont il doit être démontré qu’elles sont profitables à l’existence et au développement de l’entreprise non seulement pour l’exercice en cours, mais aussi pour les exercices à venir. Le compte 20, destiné à enregistrer les charges immobilisées, est ventilé en : 201 « FRAIS D’ETABLISSEMNT » 202 « CHARGES A REPARTIR SUR PLUSIEURS EXERCICES » 206 « PRIMES DE REMBOURSEMENT DES OBLIGATIONS ». • IMMOBILISATIONS INCORPORELLES Le compte 21 immobilisations incorporelles sont des biens immatériels susceptibles de générer des avantages futurs. • IMMOBILISATIONS CORPORELLES Les immobilisations corporelles sont des biens matériels destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise. • IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
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Les immobilisations financières sont constituées par les titres de participations, les dépôts et cautionnements versés, les prêts à long terme… 1.3.1.2. Actif circulant Ce sont des éléments qui, en raison de leur destination ou leur nature, ont vocation à se transformer au cours du cycle d’exploitation : stocks, créances. • ACTIF CIRCULANT DES ACTIVITÉS ORDINAIRES : - les Stocks : sont des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour être : soit vendus (marchandises ou produits finis...), soit consommés en général au premier usage (matières premières ; fournitures.) - Les créances : il s’agit notamment des avances aux fournisseurs, des créances sur les clients et sur le personnel. • ACTIF CIRCULANT HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES : Sont des créances consécutives à des opérations effectuées par l’entreprise n’ayant pas de lien direct avec son activité ordinaire, comme : créances sur cessions non courantes d’immobilisations… 1.3.1.3. Trésorerie – Actif Sont regroupées sous cette rubrique les valeurs disponibles : - Avoirs en banque, caisse, chèques postaux - Titres de placements - Valeurs à encaisser 1.3.2. Les éléments du passif 1.3.2.1. Ressources durables Constituent des ressources que l’entreprise utilise pour financer les emplois durables. Elles sont constituées de capitaux propres et de dettes financières à moyen et long terme. - Les capitaux propres : sont des ressources propres à l’entreprise qui assurent le financement des biens plus durables à savoir : le capital, le résultat, le report à nouveau, les réserves et les subventions d’investissement. - Les dettes financières : sont des ressources stables provenant des emprunts ou de dettes contractées pour une durée supérieure à un an ; telles que les emprunts, dettes de crédit – bail.
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1.3.2.2. Passif circulant • Passif circulant des activités ordinaires : Il regroupe les dettes d’exploitation : - Clients, avances reçues - Fournisseurs d’exploitation - Dettes fiscales - Dettes sociales - Créditeurs divers • Passif circulant hors activités ordinaires Dettes consécutives à des opérations effectuées par l’entreprise qui n’ont pas de lien direct avec son activité ordinaire : - Fournisseurs d’investissement - Dettes sur acquisition de titres de placements. 1.3.2.3. Trésorerie – Passif Sont regroupées sous cette rubrique les dettes non financières contractées auprès des banques et autres établissements de crédits. 1.4. Présentation du Bilan Après une analyse succincte des différentes parties du bilan, la forme allégée se présente de la façon suivante :
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BILAN ACTIF Classe 2 : Comptes d’actifs immobilisés - Charges immobilisées - Immobilisations incorporelles - Immobilisations corporelles - Immobilisations financières Classe 3 : Comptes de stocks - Stocks de marchandises - Stocks de produits finis - Autres stocks Classe 4 : Comptes de tiers (créances) - Clients - Fournisseurs débiteurs - Autres créances Classe 5 : Comptes trésorerie – actif - Banques - Caisse - CCP Total actif
PASSIF Classe 1 : Comptes ressources durables Capital social ou personnel Résultat net Autres ressources Classe 4 : Comptes de tiers (dettes) - Fournisseurs - État - Personnel - CNSS - Autres dettes Classe 5 : Comptes trésorerie – passif - Découvert bancaire - Banques, soldes créditeurs - Autres dettes bancaires
Total passif
Le bilan en grande masse est représenté par : BILAN EN GRANDE MASSE ACTIF - ACTIF IMMOBILISE - ACTIF CIRCULANT - TRÉSORERIE ACTIF - ÉCART DE CONVERSION-ACTIF Total actif
PASSIF - RESSOURCES DURABLES - PASSIF CIRCULANT - TRÉSORERIE PASSIF - ÉCART DE CONVERSIONPASSIF Total passif
Le bilan détaillé du système normal est présenté à l’annexe (voir Annexe) Application : Reprenons l’évaluation du patrimoine de M. Michel CAMARA en supposant que le 1 er janvier N, jour de l’ouverture de sa maison de commerce il avait apporté un capital de 1 000 000 F.
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La valeur de son patrimoine au 31/12/N étant de 2 250 000 F, il a donc réalisé un profit de : 2 250 000 – 1 000 000 = 1 250 000 F Présentons son bilan au 31 /12/N : Actif Passif Matériel Marchandises Clients Caisse
5 000 000 2 500 000 1 500 000 250 000
Total actif
9 250 000
Capital Résultat net Emprunt Fournisseurs Banque Total passif
1 000 000 1 250 000 3 000 000 500 000 9 250 000
1.5. Le résultat dans le Bilan Le résultat net s’obtient de deux manières différentes : - soit à partir des comptes de gestion : produits – charges : méthode analytique - soit à partir des comptes de patrimoine : Biens – (Capital + Dettes) : méthode synthétique. Application Balance de l’entreprise TILLY au 28 février Mouvements N° de comptes 103 162 245 401 411 521 57 604 706
Soldes
Intitulés Débiteurs Capital personnel Emprunt Matériel de transport 7 500 000 Fournisseurs 100 000 Clients 400 000 Banque 11 000 000 Caisse 10 250 000 Autres achats 150 000 Services vendus TOTAUX
29 400 000
Créditeurs Débiteurs Créditeurs 10 000 000 10 000 000 3 000 000 3 000 000 7 500 000 150 000 50 000 250 000 150 000 7 600 000 3 400 000 8 000 000 2 250 000 150 000 400 000 400 000 29 400 000 13 450 000
13 450 000
À partir de cette balance, présenter le compte de résultat simplifié et son bilan. Solution : a – Méthode analytique : Résultat = Produits – Charges 29
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Résultat = Services vendus – Autres achats = 400.000 150.000=250.000 F Compte de résultat Charges
Produits
Autres charges Solde : bénéfice net
150 000 250 000
Services vendus
400 000
Totaux
400 000
Totaux
400 000
b– Méthode synthétique : Le résultat s’obtient également par la relation suivante : Résultat = biens – (capital + dettes) Résultat = 13 300 000 -13 050 000 = 250 000 F Bilan au 28 février N Actif Matériel de transport Clients Banque Caisse Total
7 500 000 150 000 3 400 000 2 250 000 13 300 000
Passif Capital Résultat net Emprunt Fournisseurs Total
2 250 000 250 000 3 000 000 50 000 13 300 000
2. Le Compte de résultat Le lexique du droit comptable OHADA définit le compte de résultat comme un état financier de synthèse récapitulant les charges et les produits intervenus dans la formation du résultat net de l’exercice et mettant en évidence des soldes significatifs de gestion. 2.1. Les différents niveaux d’activité La présentation du compte de résultat se fait par fonction : - Activité d’exploitation ; - Activité financière ; - Hors activité ordinaire. Cette subdivision fait ressortir clairement la contribution de chaque type d’activité au résultat global.
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Niveau I : Exploitation
Charges d’exploitation
Résultat d’exploitation
Produits d’exploitation
Niveau II : Financier
Charges financières
Résultat financier
Produits financiers
Niveau III : HAO
Charges HAO
Résultat HAO
Produits HAO
Niveau IV : Global
Participation salariés + Impôts sur le bénéfice Total des charges
Total des Produits Résultat Net
2.2. Les soldes significatifs de gestion Les soldes significatifs de gestion sont des instruments de mesure qui permettent d’apprécier et évaluer la gestion de l’entreprise. Ils comprennent : La marge brute sur marchandises : Elle est la différence entre le prix de vente des marchandises (hors taxe), et le prix d’achat des marchandises (hors taxe) corrigées de la variation de stocks. Marge sur m/ses = Ventes de m/ses – achats de marchandises + ou – variations de stocks ; Elle est calculée dans la branche de négoce des activités industrielles et exprime le revenu économique de l’entreprise. La marge brute sur matière : C’est la différence entre la production de la période (c’est-à-dire la vente des produits finis, des travaux et des services, à laquelle on ajoute la production stockée et immobilisée) et le prix d’achat des matières, corrigée de la variation de stocks. Marge sur matière = (vente de produits finis + produits fabriqués + produits intermédiaires + produits résiduels + travaux facturés (corrigée de la variation de stocks) + production immobilisée) – consommation 31
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des matières et fournitures (achats de matières corrigés de la variation de stock). Cette marge est calculée uniquement par les entreprises industrielles. La valeur ajoutée (VA) : Elle se mesure par la différence entre la production de la période et les autres consommations de biens et services nécessaires à cette production. VA = M. sur marchandises + M. sur matières + produits accessoires + subventions d’exploitation + autres produits – (transports + services extérieurs + impôts et taxes +autres charges+ autres achats corrigés de variations de stocks). La valeur ajoutée renseigne sur la structure interne de l’entreprise, sur son degré de maîtrise du processus de fabrication, sur son degré d’intégration. L’excèdent brut d’exploitation (EBE) : C’est la valeur ajoutée diminuée des charges de personnel (dont personnel extérieur). Il exprime la véritable performance de l’entreprise (car non altérée par les méthodes de calcul d’amortissement). Il exprime sa capacité d’autofinancement. Le résultat d’exploitation (RE) : Il suffira d’ajouter à l’EBE les transferts de charges et la somme algébrique des reprises des provisions et les dotations aux amortissements et aux provisions pour obtenir le RE. Le résultat financier (RF) : Il s’agit des produits financiers diminués des charges financières. Ce solde mesure l’incidence de l’activité financière sur le résultat de l’entreprise. Le résultat des activités ordinaires (RAO) : C’est la somme : Résultat d’exploitation + Résultat financier. C’est le résultat des activités cycliques contrairement à l’activité hors exploitation ou exceptionnelle. Le résultat HAO : C’est le résultat des activités non récurrentes. Il s’agit des produits HAO diminués des charges HAO. Le résultat net : 32
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C’est la somme : Résultat des activités ordinaires + Résultat HAO – Participation des salariés – Impôt sur le résultat. 2.3. Présentation du Compte de résultat Le compte de résultat est présenté suivant les modèles des systèmes normal, allégé et minimal de trésorerie. Le modèle allégé du compte de résultat se présente de la façon suivante :
COMPTE DE RÉSULTAT - Achats de marchandises - Ventes de marchandises - Variation de stocks - Vents de produits, travaux, services - Achats de ma/3 premières et autres achats - Autres produits - Variations de stocks - Variation de stocks de produits et encours - Transports - Reprises de provisions - Services extérieurs et autres charges - Produits financiers - Charges de personnel - Produits HAO - Dotations aux amortissements et aux provisions - Charges financières - Charges HAO - Impôts sur le résultat
Le compte de résultat du système normal est présenté à l’annexe du document. Application : On extrait d’une balance de fin d’exercice les soldes des comptes de gestion suivants :
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N° 601 6031 605 61 62 63 64 65 66 671 701 707 75 771 781 831 841
Intitulés Achats de marchandises Variation de stocks Autres achats Transports Services extérieurs A Services extérieurs B Impôts et taxes Autres charges Charges de personnel Intérêt des emprunts Ventes de marchandises Produits accessoires Autres produits Intérêts des prêts Transferts de charges d’exploitation Charges HAO Produits HAO
Soldes 3 500 300 900 120 300 450 570 350 1 100 250 8 000 500 210 140 80 100 150
Présenter le compte de résultat de l’entreprise Diallo et frères selon le système normal. Solution Tout comme le bilan, le compte de résultat fait partie des états financiers obligatoirement établis par les entreprises en fin d’exercice. Il met en évidence les différentes étapes de la détermination du résultat net. Compte de résultat – système normal Achats de m/ses +ou – variation Stocks Autres achats Transports Services extérieurs Impôts et taxes Autres charges
3500 Vente de marchandises 300 Marge brute sur march : 4 200 900 120 750 570 350
Produits accessoires Subventions d’exploitation Autres produits
8000
500 210
Valeur ajoutée : 2 220
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Charges de personnel
1100 Excédent brut d’Exploitation : 1 120
Dotations aux amortissements et provisions
Reprises de provisions Transfert de charges d’exploitation 7590 Total produits d’exploitation
Total charges d’exploitation
80
8790
Résultat d’exploitation : 1.200 Frais financiers Pertes de changes Dotations aux A & P
250 Revenus financiers Gains de change Reprises des A & P 250 Total produits financiers
Total charges financières
140
140
Résultat financier :(110) Total charges des AO
7840 Total produit des AO Résultat des AO : 1 090 Produits des cessions 100 Produits HAO Reprises HAO
Valeur comptable des cessions Charges HAO Dotations HAO Total charges HAO
Total charges (sauf 87 et 89)
100
7 940
Total produit HAO Résultat HAO : 50 Total produit
8 930
150
150
9 080
Résultat avant impôts : 1 140 Impôts sur les sociétés 35 % Participation des salariés
399 – Résultat net : 741
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EXERCICES PROPOSES Exercice 1 M. Manet fonde une maison de commerce. Sa situation au 1/01/N est la suivante : - Apports personnels 10 000 000 F - Emprunts 3 000 000 F - Camionnette 12 000 000 F - Marchandises en stocks 2 500 000 F - Avoir en banque à déterminer - Dettes aux fournisseurs d’approvisionnement à déterminer Travail à faire : - Présenter son bilan de départ sachant que l’avoir en banque couvre 75 % des dettes aux fournisseurs. Exercice 2 Une entreprise présente la situation suivante : Total des biens 56 000 000 F Total des dettes 7 500 000 F Travail à faire : - Calculer la fortune de cette entreprise. - Calculer le résultat net sachant que le capital est égal à 40 000 000 F.
- Quel aurait été ce résultat si le capital avait été de 50 000 000 F. Exercice 3 Le 31/12/N, Monsieur Dieng résume la situation de son entreprise comme suit : - Clientèle, achalandage et droit au bail 5 000 000 F - Matériel de bureau 5 200 000 F - Marchandises en stocks 5 500 000 F - Avoir en banque 2 800 000 F - Emprunt à la BICIGUI 10 000 000 F - Dépôts et cautionnements versés 580 000 F - Dettes aux fournisseurs de marchandises 1 800 000 F - Créances à recouvrer sur les clients 1 400 000 F - Impôts et taxes à payer 850 000 F - Dettes de crédit-bail 3 000 000 F 36
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- Dettes aux fournisseurs d’immobilisations 500 000 F - Créances clients H.A.O 1 500 000 F - Dettes aux organismes sociaux 750 000 F Travail à faire : - Présenter son bilan au 31/12/N sachant que son bénéfice est égal à 3 500 000 F Exercice 4 La société industrielle de Nounkounkan présente le 31/12/N la situation suivante : - Emprunt à la BICIGUI 6 000 000 F - Dettes de crédit-bail 5 000 000 F - Amendes fiscales à payer 3 000 000 F - Dettes au personnel et aux organismes sociaux 400 000 F - Bâtiments sur sol propre 12 000 000 F - Terrains bâtis 1 500 000 F - Matériel et ouillages industriels 10 000 000 F - Camionnette de livraison 6 000 000 F - Matières premières en stocks 3 000 000 F - Produits fabriqués en stocks 5 000 000 F - Factures à payer aux fournisseurs de matières 2 000 000 F - Factures à payer aux fournisseurs d’immobilisation 1 000 000 F - Factures dues par les clients 6 850 000 F - Avoir à la BICIGUI 4 500 000 F Présenter son bilan fin N, après une année d’activité sachant que les produits se sont élevés à 88.000.000F et les charges à 75 000 000 F. Un an plus tard, le 31/12/N+1, la situation se résume comme suit : -Emprunt à la BICIGUI : 4 500 000 F -Dettes de crédit-bail 3 500 000 F -Dettes à la caisse nationale de sécurité sociale 120 000 F -Bâtiments sur sol propre 11 500 000 F -Terrains bâtis 9 500 000 F -Matériel et ouillages industriels 8 500 000 F -Camionnette de livraison 4 500 000 F
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-Matières premières en stocks 4 100 000 F -Produits fabriqués en stocks 5 200 000 F -Factures à payer aux fournisseurs de matières 1 500 000 F -Frais d’acquisition des terrains 1 000 000 F -Factures dues par les clients 11 850 000 F -Découvert bancaire 1 500 000 F -Avoir en caisse et aux chèques postaux 900 000 F Présenter le bilan au 31/12/N+1 en faisant la situation de N sachant que le capital a été augmenté de 5 000 000 F. Exercice 5 Le 1er mars N, Mr BIRO fonde une entreprise de distribution de matériel informatique. Il investit dans son affaire une somme de 8 000 000 F qu’il dispose en banque. Ce financement est complété par un emprunt à moyen terme d’un montant de 10 000 000 F accordé par la banque. Il acquiert auprès de Mr YOUSSOUF un fonds de commerce composé des éléments suivants : - Clientèle : 5 000 000 F - Matériel de bureau : 2 400 000 F - Stocks de marchandises : 4 000 000 F - Le règlement de cette acquisition se fait par chèques bancaires. - Mr BIRO retire 800 000 F de la banque pour alimenter la caisse de son entreprise. Travail à faire : - Présenter le bilan d’ouverture de Mr BIRO. Exercice 6 La société MARA en collaboration avec docteur BAKARY CONDÉ crée une pharmacie privée. Ils investissent dans leur affaire une somme de 80 000 000 F qu’ils disposent en banque ; ce financement est complété par un emprunt à moyen terme d’un montant de 100 000 000 F accordé par un établissement financier de la place. Ils ont acquis auprès de M. oméga un fonds de commerce composé des éléments suivants : clientèle 50 000 000 F, immobilisations 24 000 000 F, stocks de produits pharmaceutiques 40 000 000 F, le règlement de cette acquisition se fait par banque ; la société retire 8 000 000 F de la banque pour alimenter sa caisse.
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Travail à faire : - Observer et analyser les sources et les emplois de trésorerie - Dresser le bilan d’ouverture de la pharmacie Exercice 7 Reconstituer le bilan de l’entreprise SAKO à partir des informations suivantes : - Le bénéfice représente du capital - Le total des dettes s’élève à 8 000 000 F dont : o un emprunt ayant permis de financer le 1/3 du coût du parc automobile o des factures dues aux fournisseurs - Outre le parc automobile l’actif, qui s’élève à 20 000 000 F comprend : o un stock de marchandises de 15 000 000 F o un avoir en banque de 1 000 000 F o des créances à recouvrer sur les clients pour 2 500 000 F Exercice 8 Présenter le compte de résultat à partir des informations suivantes : - Achat à crédit de marchandise à Douno 8 000 F - Achat de marchandises au comptant à Kaba Condé 700F par chèque de la SGBG - Enregistrement des salaires du mois 1 580 F - Reçu avis du percepteur pour la CFU 920 F - Reçu facture de l’électricien pour travaux effectués 930 F - Payé en espèces à la livraison pour faire de transport de marchandises achetées 103 F - Achat de timbres-poste en espèce 80 F - Ventes de marchandises à crédit au client Diakité 3 200 F - Ventes de marchandises au comptant en espèces au client Touré 4 840 F - Encaissement d’un loyer (immeuble rattaché à l’entreprise) 5 000 F
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Exercice 9 On vous fournit les renseignements sur la situation de l’entreprise Balandou-Prestation à la date du 31 décembre 2013 : - Camionnette de livraison : 5 600 000 GNF - Marchandises en magasin : 3 400 000 GNF - Créances sur les clients : 1 500 000 GNF - Avoirs en banque : à déterminer - Apport de Faye : 7 000 000 GNF - Sommes dues aux fournisseurs : 3 700 000 GNF - Résultat de l’exercice : à déterminer Travail à faire : - Retrouver le bénéfice sachant qu’il représente 60 % de l’avoir en banque. - Déterminer le patrimoine de l’entreprise à la date du 31 décembre 2013. - Présenter le bilan. Exercice 10 On vous transmet l’extrait des soldes après régularisation au 31 décembre 2003 (en milliers de francs)
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N° 601 602 6031 6032 6033 604 605 608 61 62 63 64 65 66 671 676 681 691 701 702 706 707 71 72 736 75 771 776 781 81 82 831 841
Intitulés Achats de marchandises Achats de matières et fournitures Variation de stocks de marchandises Variation de stocks de matières Variations autres approvisionnements Achats stockés de matières et fournitures consommées Autres achats Achats d’emballages Transports consommés Services extérieurs A Services extérieurs B Impôts et taxes Autres charges Charges de personnel (1) Intérêt des emprunts Perte de change Dotations aux amortissements d’exploitation Dotations aux provisions d’exploitation Ventes de marchandises Vente de produits finis Services vendus Produits accessoires Subventions d’exploitation Production immobilisée Variations des stocks de produits finis Autres produits Intérêts des prêts Gain de change Transfert de charges d’exploitation Valeur comptable des cessions Produits des cessions Charges HAO Produits HAO
Soldes 30 000 40 000 2 000 3 000 1 500 1 000 3 285 1 200 1 850 6 450 7 450 3 850 1 280 8 100 3 800 450 7 450 8 500 55 300 60 000 7 500 4 500 2 000 3 500 2 000 3 500 1 500 200 3 200 5 200 2 930 500 2 200
(1) : dont personnel extérieur 1 035 NB : l’impôt sur les bénéfices s’est élevé à 3 750 000 F 41
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Travail à faire : - Présenter le tableau de détermination des soldes significatifs de gestion - calculer les rapports suivants : personnel interne/VA ; impôts et taxes/VA ; RAO/R net.
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CHAPITRE 3 L’ ANALYSE DES OPÉRATIONS 1 Les flux en comptabilité L’activité de l’entreprise génère des mouvements avec les divers partenaires : clients, fournisseurs, banque. Les mouvements de biens ou d’argent créent des flux, certains flux sont matériels (mouvements de biens matériels : matières premières, marchandises, machines). D’autres sont immatériels (prestations de services : transports, assurances, honoraires) ou strictement financiers (mouvements de valeurs monétaires : argent, chèque, traite). Tous les flux (physiques, financiers, externes ou internes) sont générés par l’activité économique de l’entreprise et peuvent être qualifiés de flux économiques. 1.1. Définition Un flux est une quantité de biens, services ou valeur monétaire en mouvement entre deux agents économiques, ou deux entreprises. Flux 30 produits KAMARA
KEITA
Ressource Emploi Tout flux a un point de départ (Kamara point d’origine) et un point d’arrivée (Keita point de destination). 1.2. Classification des flux On distingue : - les flux réels ; - Les flux financiers ; - Les flux externes ; - Les flux internes
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1.2.1. Les flux réels Ils correspondent aux mouvements de biens ou services Exemple 1 KAMARA livre 30 produits à KEITA Flux réel (30 produits) KAMARA KEITA Ressource Emploi - les flux immatériels portant sur les services (prestations de transport, d’entretien, honoraires comptables) Exemple 2 Le cabinet CISSE établit le bilan et la balance fiscale de la société KAMARA Flux immatériels Prestations comptables CISSE KAMARA Ressource
Emploi
1.2.2. Les flux financiers Ils correspondent aux mouvements de monnaie ou autres moyens de règlement. Il s’agit des flux affectant les créances et les dettes de l’entreprise (paiement en espèces, par chèques, à crédit). Exemple KEITA règle par chèque son achat à KAMARA pour 5 000 F. Parmi ces diverses catégories de flux, on note : 1.2.3. Les flux internes Ce sont les flux qui concernent les transactions à l’intérieur de l’entreprise. Ils ne mettent pas cette dernière en contact avec un patrimoine externe. Exemple 1 : Mouvements de marchandises entre entrepôts d’une même entreprise. Exemple 2 : Transfert de 500.000 F de la Caisse A pour la Caisse B 1.2.4. Flux externes Ce sont des mouvements de biens, de services ou de monnaie entre l’entreprise et d’autres agents économiques.
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Exemple : Achats de marchandises à crédit au fournisseur KABA, pour 2 000 000 F. Le rôle premier de la comptabilité est alors d’enregistrer l’ensemble des flux impliquant l’entreprise (soient qu’ils en sont à l’origine, soient qu’ils en sont la destination), c’est à dire ayant une incidence sur l’un des éléments de son patrimoine. Analyse comptable des flux La comptabilité décrit et analyse les faits qui caractérisent l’activité économique de l’entreprise. Tout flux a un point de départ et un point d’arrivée. Analyser une opération consiste à préciser son origine (ou ressource) et sa destination (ou emploi). Dans l’analyse comptable des opérations, la ressource correspond au point de départ (origine) du flux alors que l’emploi correspond au point d’arrivée (destination) du flux. Pour une même opération, la ressource doit être égale à l’emploi. Exemple 1 : Achats de marchandises à crédit au fournisseur KABA, pour 2 000 000 F. Dans cet exemple, on peut se demander ce qui a permis à KABA d’encaisser 2.000.000 F. C’est la vente de marchandise. Les marchandises constituent la ressource ; l’encaissement de 2.000.000 F constitue l’emploi. Marchandises R KABA
E 2000.000 F Caisse
E
BALDE
R 2000.000 F
Analyse de l’opération chez KABA R = Ressource : Marchandises : 2000.000 F E = Emploi : Caisse : 2000.000 F Ressources (R) = Emploi (E) = 2000.000 F Exemple 2 : KABA vend à crédit des marchandises à CAMARA : 1.500.000 F
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Marchandises R
E 1.500.000 F
KABA
Caisse E
CAMARA
R 1.500.000 F
Analyse de l’opération Chez KABA R : Marchandises : 1500.000 F E : Créances : 1500.000 F
Chez CAMARA R : Dette : 1500.000 F E : Marchandises : 1500.000 F
Exemple 3 : Opération avec bénéfice FLD vend à crédit des marchandises à KATE : 1.200.000 F ; (ces marchandises ont coûté 1.000.000 F). Marchandises : 1.000.000 F R R FLD
E Bénéfice 200.000 F Créance
E
KALLO
R 1200.000 F
Chez FLD Chez KALLO R : Marchandises : 1.000.000 F R : Dette : 1.200.000 F R : Bénéfice : 200.000 F E : Marchandises : 1.200.000 F E : Créance : 1.200.000 F Exemple 4 : opération avec perte La SOCOS vend à crédit des marchandises à 3.000.000 F à SOW ; (coût d’achat : 2.500.000 F). Marchandises : 3.000.000 F R E E Perte (500.000 F) Créance
SOCOS E
SOW
R 2.500.000 F
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Chez SOCOS R : Marchandises : 3.000.000 F E : Créance : 2.500.000 F E : Perte : 500.000 F
Chez SOW R : Dette : 2.500.000 F E : Marchandises : 2.500.000 F
2. Le Compte 2.1. Définition Le compte est la plus petite unité retenue pour le classement et l’enregistrement des éléments de la nomenclature comptable. 2.2. Présentation Le compte est un tableau composé de deux parties : - la partie gauche est appelée débit ; - la partie droite est appelée crédit. Plusieurs présentations du compte sont adoptées en pratiques afin de répondre à un objectif précis. On distingue les comptes : - à colonnes séparées, - à colonnes mariées. a. Le compte à colonnes séparées Le compte à colonnes séparées est un tableau qui comprend deux parties identiques, distinctes : - l’une, la partie gauche, réservée aux « Emplois » appelée DEBIT, - l’autre, la partie droite, réservée aux « Ressources » appelée CRÉDIT. Chaque partie comprend : - une date : elle permet le repère de l’opération et la vérification de sa chronologie ; - un libellé : il donne l’explication de l’opération et précise la pièce de base ou pièce comptable (document obligatoire : facture, chèque.) Remarque Lorsqu’un solde existe à l’ouverture du compte, il faut le reprendre comme première somme au débit, lorsqu’il est débiteur, au crédit lorsqu’il est créditeur.
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Exemple : compte caisse de l’entreprise DÉBIT (Emplois)
COMPTE 57 CAISSES
Dates
Libellés
Sommes Dates
25/3 25/3
Sole à nouveau Encaissement facture Dian Encaissement facture Cousin
1 34,00 25/3 2 560,00 25/3
25/3
1 270,48 25/3
CRÉDIT (Ressources) Libellés
Règlement facture Bakary Règlement police d’assurance (UGAR) Règlement facture transports rapides Solde débiteur
Total
5 172,48
Total
Sommes 1 250,00 854,60 124,72 2 943,16 5 172,48
Pour calculer la situation du compte, il faut faire la différence entre le total du débit et le total du crédit. Cette différence est appelée Solde. Le solde est qualifié de : - débiteur, si le débit est supérieur au crédit, - créditeur, si le crédit est supérieur au débit Un compte est dit soldé lorsque le total du débit est égal au total du crédit et qu’alors son solde est nul. b. Le compte à colonnes mariées : Le compte à colonnes mariées se présente avec une ou deux colonnes de soldes. Il a l’avantage de donner le solde après chaque opération, qui justifie son utilisation pour les comptes de trésorerie (caisse, banque, chèques postaux) et les comptes de tiers (clients et fournisseurs).
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COMPTE 571 Caisses Dates
Libellés
Sommes Débit (Emplois)
25/3
Solde à nouveau
25/3
Règlement de la facture du fournisseur BAKARY
25/3
Encaissement de la facture du client Dian
25/3
Paiement de la police d’assurance UGAR
25/3
Encaissement de la facture du client Cousin
25/3
Crédit (Ressource)
1 342,00
2 560,00
92,00
2 652,00
854,60
1 270,48
1 797,40
3 067,88
124,72 187 000
Débiteur Créditeur ∑Débits – ∑Crédits ∑crédits – ∑débits 1 342,00
1 250,00
Règlement de la facture des transports rapides Totaux
Soldes
2 943,16
23 000
c. Enregistrements présentés dans les cours : Afin de simplifier la présentation, il est plus commode de remplacer les comptes « complets » (présentations précédentes), par des comptes schématiques de la forme ci-après (appelée compte en T) Cette présentation n’est pas utilisée dans l’entreprise, mais est retenue dans les enregistrements théoriques présentés dans l’ouvrage et dans les cours de comptabilité).
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DÉBIT
57 CAISSE
CRÉDIT
1 342,00 Règlement de la facture 1 250,00 Sole à nouveau Encaissement de la facture de 2 560,00 Bakary Dian Règlement de la police 854,60 Encaissement de la facture 1 270,48 assurance Cousin Règlements des transports 124,72 rapides
5 172,48
Total
2 943,16
Solde débiteur Total
5 172,48
On constate aussi qu’avec cette présentation le solde débiteur est porté au côté opposé appelé crédit et le solde créditeur est porté au débit 2.3. Le jeu des comptes Une des difficultés de l’initiation à la comptabilité générale consiste à savoir dans quel cas il faut débiter un compte ou au contraire le créditer. À cet égard, il est nécessaire de connaître parfaitement les règles fondamentales suivantes : 1. Tous les comptes d’actif du bilan augmentent par débit et diminuent par crédit 2. Tous les comptes du passif du bilan augmentent par crédit et diminuent par débit 3. Tous les comptes de charges du compte de résultat augmentent par débit et diminuent par crédit 4. Tous les comptes de produits du compte de résultat augmentent par crédit et diminuent par débit 3. Mécanisme de la partie double 3.1. Principe Pour une opération donnée lorsqu’on débite un ou plusieurs comptes, on en crédite un ou plusieurs autres pour une somme égale. Exemple 1 : Versement en banque : 100 000 R : Caisse 100 000 E : Banque 100 000 D
Caisse
C
D 100 000
Banque
C
100 000
50
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Exemple 2 : Vente contre espèces de marchandises : 500 000 (ces marchandises ont coûté 350 000) R= Marchandises = 350 000 R= Bénéfice = 150 000 E= Caisse = 500 000 D
Marchandises C 350 000
D
Bénéfice
C 150 000
D Caisse 500 000
C
TOTAL DEBIT = TOTAL CRÉDIT Exemple 3 : Vente de marchandises à crédit 800 000 (ces marchandises ont coûté 1 200 000) D Marchandises C 1 200 000
D
Perte
C
D
400 000
Client C 800 000
Exemple 4 : Remboursement d’un emprunt par chèque : 600 000 D Emprunt C 600 000
D
Banque C 600 000
3.2. Application 01/12/N M. Kouadio apporte 2 000 000 en espèces pour la création de son entreprise. 05/12/N Il achète les marchandises au comptant en espèces : 800 000 12/12/N Il vend les marchandises au comptant contre chèque bancaire 200 000 (ces marchandises ont coûté 150 000) 15/12/N Versement d’espèces en banque : 500 000 29/12/N Achat de mobilier de bureau en espèces : 50 000 Travail à faire : 1) Analyse des opérations 2) Enregistrer ces opérations dans les comptes schématiques 51
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Réponses : 1- Analyse des opérations 01/12/N R = Capital = 2 000 000 E = Caisse = 2 000 000 05/12/N R = Caisse = 800 000 E = Marchandises = 800 000 11/12/N R = Marchandises = 150 000 R = Bénéfices = 50 000 E = Banque = 200 000 15/12/N R = Caisse = 500 000 E = Banque = 500 000 29/12/N R = Caisse = 50 000 E = Mobilier de bureau = 50 000 D Capital C
D
Caisse C
SC 2000 000 2 000 000
2 000 000
D Marchandises C 800 000
2 000 000 2 000 000
800 000
650 000 SD
500 000 50 000 2 000 000
150 000
800 000
800 000
1 350 000 650 000 SD
2 000 000 D Bénéfice C
2 000 000
D Banque C
SC 50 000
50 000
200 000
50 000
50 000
500 000
700 000 SD
700 000
700 000
D Mobilier bureau C 50 000
50 000 SD
50 000
50 000
EXEMPLE 1 01/12/N les amis Camara, Dioubaté, Kouyaté, Robert décident de créer une société. - Camara apporte un bâtiment de 5 000 000 - Robert apporte un matériel et outillage : 1 00 000 et un fonds de commerce : 120 000 - Dioubaté apporte de la marchandise 3 000 000 - Kouyaté apporte un terrain valant 1 750 000 et 2 000 000 en espèces déposées en banque. 52
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Ils mettent en commun les différents apports et créent la société CD & KR. Le même jour, la société achète à crédit différents matériels de bureau chez Eti-bull pour 2 350 000. En outre, elle emprunte à la SGBG 3 000 000 remboursable dans 5 ans. Cette somme est déposée en banque. Travail à faire : 1) Quel est le capital de la société CD & KR ? 2) Établir le bilan d’ouverture au 1er décembre Réponse : 1. Les apports Camara : Bâtiment : 5 000 000 Robert: - Matériel et outillage : 1 000 000 - Fonds de commerce : 120 000 Dioubaté : Marchandises : 3 000 000 Kouyaté : - Terrain : 1 750 000 - Banque : 2 000 000 Capital : 12 870 000 2. Matériel de bureau : 2 350 000 à crédit Emprunt : 3 000 000 déposés en banque Emploi
Montant
Fonds commercial
Ressources
120 000
Capital
Montants 12 870 000
Terrain
1 750 000
Emprunt
3 000 000
Bâtiment
5 000 000
Dettes
2 350 000
Matériel et outillages
1 000 000
Matériel de bureau
2 350 000
Marchandises
3 000 000
Banque
5 000 000 Total
18 220 000
Total
18 220 000
Exemple 1 : (suite) Les opérations réalisées au cours du mois de décembre sont : 03/12/N Achats de marchandises à crédit 3 000 000 08/12/N Retrait de 1 000 000 pour alimenter la caisse 10/12/N Règlement en espèces facture SEG 85 000 53
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13/12/ Règlement en espèces facture EDG 130 000 15/12/N Ventes de marchandises pour 8 275 000 (275 000 en espèces et 5 000 000 20/12/N par chèque et le reste à crédit. Ces marchandises ont coûté 7 000 000) 23/12/N la société fait un don de 100 000 par chèque a N’DAYA 22/12/N les clients règlent 1 000 000 de leurs dettes envers la société par chèque 26/12/N nous réglons les fournisseurs du matériel de bureau par chèque 500 000 Achats de Marchandises 3 000 000 dont 500 000 par chèque et le reste à crédit. Travail à faire : 1) Ouvrir les comptes schématiques avec les montants initiaux 2) Enregistrer ces opérations dans les comptes schématiques 3) Établir le bilan au 31/12/N. CORRECTION ACTIF Fonds de commerce
Matériel et outillage
Terrain
120 000 120 000 SD
1 000 000 1 000 000 SD
1750 000
1750000 SD
Bâtiment
D Matériel de bureau C
D Banque C
5 000 000 5000 000 SD
2 350 000 2 350 000 SD
5 000 000 5 000 000 1 000 000
1 000 000 100 000 500 000 500 000
11 000 000
2 100 000 8900 000 SD
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Créance (client)
Marchandises
3 000 000
3 000 000 3 000 000
1 000 000 2 000 000 SD
Caisse 7 000 000
3 000 000 9 000 000
1 000 000 275 000
85 000 130 000
1 275 000
215 000
7 000 000 2 000 000 SD
1 060 000 SD
PASSIF D Capital
C
D Emprunt C
12 870 000 SC 12870 000
D Fournisseur C
3000 000 SC 2 350 000
500 000
2 350 000 3 000 000 2 500 000
500 000 7 850 000 7 350 000 SC D
Résultat Pertes 85 000 130 000 100 000
C Bénéfice 1 275 000
315 000 1 275 000 960 000 SC
ACTIF Emploi
Montant
Ressources 120 000 Capital
Montants 12 870 000
Fonds commercial Terrain
1 750 000 Bénéfice
960 000
Bâtiment
5 000 000 Emprunt
3 000 000
Matériel et outillage
1 000 000 Fournisseurs
7 350 000
Matériel de bureau
2 350 000
Marchandises
2 000 000
Clients
2 000 000
Banque
8 900 000
Caisse
1 060 000
TOTAL
24 180 000 TOTAL
24 180 000
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EXERCICES PROPOSES Exercice 1 : Trouver les libellés et analyser en termes de ressources et d’emplois des écritures ci-après : 1– Matériel et mobilier
380 000
Chèques postaux
380 000
Charges (fournitures de bureau)
25 000
Caisse
25 000
2–
3– Caisse
120 000
Produits (vente de m/ses)
120 000
4– Banque
3 000 000
Caisse
3 000 000
Charges (marchandises)
1 000 000
5Caisse Banque
500 000 500 000
Exercice 2 : Comptable stagiaire à la société FAMOUDOU, on vous demande d’analyser les opérations suivantes en termes de ressources et d’emplois. 1. Vente à crédit de produits finis au client FODE : 256 000 F 2. Achat de voiture à crédit : 8 000 000F 3. Le règlement du fournisseur de voiture par chèques 4. Achat de marchandises à Labé pour 3 000 000 F chez BOIRO 5. Billet d’avion Dakar – Conakry payé en espèces pour 2 000 000 F 6. Retrait d’espèces à la banque : 3 000 000 F 56
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7. Acquisition d’un terrain : 30 000 000 F dont : - paiement au comptant par chèques : 5 000 000 F - financement par Crédit Mutuel : 15 000 000 - le reste sera payé dans deux mois (déterminer) Exercice 3 : L’entreprise BILLO a réalisé en espèces, les opérations suivantes : 05/09 Ventes au comptant de marchandises (pièces de caisse R145) 120 000 F 10/09 Achats au comptant de marchandises (pièces de caisse D 250) 200 000 F 12/09 Ventes au comptant de services (pièces de caisse R 146) 150 000 F 15/09 Achats au comptant de fournitures (pièces de caisse D 251) 35 000 F Travail à faire : 1) Décrire les flux puis les analyser en emploi et ressources 2) Présenter le compte 571 Caisse sachant qu’il avait en caisse 325 000 F le 5 septembre au matin. Exercice 4 : L’entreprise CISSOKO a effectué les opérations suivantes avec la BICIGUI : 12/10 Chèques n° 14 pour achat de marchandises : 158 000 F 15/10 Acquisition d’une machine à laver réglée par chèques 375 000 F 18/10 Remis à la banque des chèques provenant de ventes au comptant 400 000 F 21/10 payé une quittance d’électricité par chèques n° 14703 : 75 000 F 26/10 Remis à l’encaissement d’un chèque reçu en paiement d’un loyer : 130 000 F 28/10 Versement d’espèces en banque : 500 000 F 31/10 Virement au profit de notre compte aux chèques postaux : 400 000 F
Travail à faire : 1– Décrire les flux puis les analyser en emplois et ressources 2– Présenter le compte 521 banque, sachant que l’entreprise CISSOKO disposait à la BICIGUI d’un avoir de 547 000 F le 12 octobre au matin. 57
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Exercice 5 : M. BAKARY est détaillant en matériel informatique. Il réalise en octobre les opérations suivantes : - Achat d’ordinateurs contre chèque bancaire ; - Achat à crédit d’une voiture ; - Versement d’espèces à la banque ; - Paiement par chèque d’un fournisseur ; - Reçu d’un client des espèces. Travail à faire : - pour chaque opération réalisée, préciser quelle est la ressource et quel est l’emploi. - Pour chaque opération, préciser quels sont les postes qui sont mouvementés. Exercice 6 : 1.) Identifier les opérations enregistrées dans le compte ci-dessous : COMPTE 521 BANQUE Dates
1/11 2/11 2/11 3/11 5/11 6/11
Libellés
Solde à nouveau Ventes de produits Achats de marchandises Frais de déplacement Règlement du client Achats fournitures Totaux
Sommes Débi t 140 000 12 000
Soldes Créd it
Débiteurs 140 000 152 000
155 000 73 000 155 000 15 000 187 000
Crédi teurs
3 000 76 000 79 000 64 000
23 000
2.) Présenter le compte à colonnes séparées et à colonnes simples
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CHAPITRE 4 LE SYSTÈME COMPTABLE OHADA (SYSCOHADA) Rappelons que la comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de : - saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ; - fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés. Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute comptabilité implique : - le respect des principes ; - une organisation répondant aux exigences de collecte, de tenue, de contrôle, de présentation, de communication et de vérification ; - la mise en œuvre de méthodes et de procédures ; - l’utilisation d’une terminologie commune. La comptabilité générale se propose un double objectif : - la mesure du résultat ; - l’évaluation du patrimoine et de la situation financière. Elle est en effet la mémoire, sans laquelle le bon fonctionnement de l’entreprise pourrait être mis en cause. Pour cela, la comptabilité s’appuie sur un certain nombre de règles codifiées sous forme de référentiel applicable dans un espace géographique durant un temps déterminé. La comptabilité générale dans l’espace OHADA est régie par les dispositions de l’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, le système comptable OHADA (SYSCOHADA). 1. Motivation du système comptable OHADA Le 17 octobre 1993 est signé à Port-Louis le traité relatif à l’harmonisation du droit des Affaires en Afrique. Il est entré en vigueur le 18 septembre 1995. Il a mis en place un organisme appelé 59
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« Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Seize (16) pays ont, à ce jour, signé et ratifié le traité : Bénin – Burkina Faso – Centrafrique – Cameroun – Comores – Congo – Cote d’Ivoire – Gabon – Guinée – Guinée Bissau – Guinée Équatoriale – Mali – Niger – Sénégal – Tchad – Togo. L’OHADA reste ouverte à tout autre état africain qui voudrait en devenir membre. L’OHADA est divisée en régions. La région de l’espace OHADA est constituée par un ensemble économique institutionnalisé formé par un certain nombre d’États-Parties dans le but de favoriser leur développement économique et social, notamment par l’unification de leur marché intérieur et par la mise en œuvre de politiques sectorielles communes. C’est le cas de la CEMAC et de l’UEMOA. La Guinée, qui n’est membre ni de la CEMAC ni de l’UEMOA, peut être considérée comme une région indépendante des deux autres. La distinction de la région est importante dans la mesure où une opération réalisée entre un État de la CEMAC et un autre de l’UEMOA est considérée hors région pour l’un et l’autre de ces deux États. Il en irait de même pour les opérations réalisées avec la Guinée (voir comptes fournisseurs et comptes clients). Les actes pris pour l’adoption des règles communes prévues par le traité sont qualifiés « actes uniformes ». Différends actes uniformes ont été publiés. Le dernier acte est celui portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises. Cet Acte uniforme relatif à la comptabilité se propose d’harmoniser les règles comptables applicables dans les pays membres de l’OHADA grâce au référentiel mis en place, le SYSTÈME COMPTABLE OHADA (en abrégé « SYSCOHADA »). L’article 112 de l’Acte uniforme de l’OHADA relatif au système comptable abroge toutes dispositions contraires dans l’espace OHADA à partir de son entrée en vigueur fixée par l’article 113 au : - 1er janvier 2001, pour les comptes personnels des entreprises. 1er janvier 2002, pour les comptes combinés et les comptes consolidés NB : La notion de « système » a été préférée à celle de « plan comptable » parce qu’elle couvre mieux l’ensemble de la norme comptable formalisée par l’Acte uniforme relatif à la comptabilité qui 60
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s’intéresse à la fois au traitement des données comptables, à l’ensemble cohérent des comptes coordonnés, au modèle d’analyse des activités et de la structure de l’entreprise et de son environnement, à l’ensemble des principes ressortant des normes comptables internationales, aux états financiers différenciés en fonction de la taille de l’entreprise. L’adoption d’un système unique et commun aux États-Parties de l’espace OHADA est motivée par les objectifs poursuivis ci-après : - obtention de données homogènes sur les entreprises par l’instauration de pratiques comptables uniformes dans le continent africain ; - fiabilité de l’information comptable et financière ; - image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise ; - adaptation du modèle comptable des entreprises aux normes internationales ; - mise à la disposition des entreprises d’un outil moderne de gestion ; - pertinence partagée de l’information multiple pour satisfaire une finalité interne (gestionnaire) et externe destinée aux tiers (investisseurs, associés, banquiers, État, et... 2. Champ d’application du système comptable OHADA Le Système Comptable OHADA s’applique : - aux entreprises soumises aux dispositions du droit commercial ; - aux entreprises publiques, parapubliques, d’économie mixte ; - aux coopératives et ; - plus généralement, aux entités produisant des biens et des services marchands, dans la mesure où elles exercent dans un but lucratif ou non, des activités économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs, à l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique. Les banques, les établissements financiers et les assurances sont assujettis à des plans comptables spécifiques. 3. Dispositif juridique L’Acte uniforme de l’OHADA relatif à la comptabilité, édicte une réglementation comptable qui formalise, dans un seul document, les
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règles applicables par les professionnels et les praticiens de la comptabilité. Cet acte comprend 113 articles. Les règles essentielles contenues dans ces articles sont les suivantes : - les entreprises assujetties à cette réglementation comptable doivent tenir une comptabilité ; - les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont : o le livre journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice enregistrés en comptabilité, de manière exhaustive et chronologique, opération par opération, dans l’ordre de leur date de valeur comptable ; o le grand livre, constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise, où sont reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents mouvements de l’exercice ; o la balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de l’exercice, le cumul des mouvements débiteurs et créditeurs de l’exercice, le solde débiteur ou créditeur à la date considérée ; o le livre d’inventaire sur lequel sont transcrits le Bilan et le Compte de Résultat de chaque exercice, ainsi que le résumé de l’opération d’inventaire. Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte. Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en négatif des éléments erronés ; l’enregistrement exact est ensuite opéré. Les entreprises qui relèvent du système minimal de trésorerie tiennent une simple comptabilité de trésorerie dans les conditions fixées par le système comptable OHADA. Les procédures et l’organisation comptable doivent être décrites dans un « manuel de procédures » ; l’organisation comptable mise en place dans l’entreprise doit permettre l’établissement, dans les délais requis, des documents légaux réguliers et sincères ; le manuel de procédures pourra indiquer notamment : - le plan des comptes de l’entreprise, c’est-à-dire la liste des comptes utilisés ; - la liste des documents comptables (livres obligatoires, livres auxiliaires…) utilisés dans l’entreprise ; 62
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- le plan de classement des pièces justificatives ; - les procédures de traitement (type de système comptable, utilisation de pièces récapitulatives, méthode de pré imputation…) ; L’exercice comptable coïncide avec l’année civile : il commence le er 1 janvier et être clôturer le 31 décembre. Il a été conçu un modèle, d’analyse des activités et de la structure de l’entreprise et de son environnement, basé sur la distinction entre opérations relevant d’activités ordinaires et celles hors activités ordinaires. En effet, le système comptable OHADA fait la distinction entre les opérations relevant d’activités ordinaires et celles hors activités ordinaires, tant au niveau des charges et des produits (Compte de Résultat) que de l’actif et du passif du Bilan. Cette distinction aboutit à la détermination de Résultats d’activités et hors activités ordinaires et à la mise en évidence, dans le Compte de Résultat et au Bilan, des activités relevant de chacune des deux catégories. IL a été prévu trois systèmes selon lesquels sont établis les états financiers : - Système normal, - Système allégé ; - Système minimal de Trésorerie. Les principes de prudence, de régularité ou transparence, de sincérité, d’importance significative, d’intangibilité du bilan, de coût historique, de continuité de l’exploitation, de permanence de méthodes, de spécialisation des exercices, de prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique et d’image fidèle doivent être appliqués en vue d’obtenir des informations et des états financiers fiables. 4. Les principes généraux du Système Comptable OHADA Les principes comptables sont des conventions sur lesquelles se fonde la présentation des résultats issus de la comptabilité. L’Acte uniforme énonce huit (8) principes de base généralement admis par les normes internationales. Le système comptable OHADA a adopté pratiquement les mêmes principes comptables que ceux généralement admis et a ajouté celui de
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la prééminence de la réalité sur l’apparence qui découle lui-même de la norme comptable internationale n° 17. Ces principes fondamentaux tirent leur essence de la nécessité de définir les règles du « jeu » et d’harmoniser les pratiques en vue d’obtenir une information comptable et financière de qualité, appréciable par tous les utilisateurs des états financiers. Les principes comptables ci-dessus définis trouvent leur source dans les textes légaux et réglementaires, les avis et recommandations émis par l’ordre des experts-comptables. Ces principes sont ci-après exposés : 1. LE PRINCIPE DE PRUDENCE (art.3 et 6) Ce principe se définit comme une appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque de transfert sur l’avenir d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et les résultats de l’entreprise. Il permet en effet de tenir compte des risques et des pertes même probables et de ne prendre en compte que les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un exercice. Les produits ne sont comptabilisés que s’ils sont définitivement acquis. Exemple : la plus-value latente n’est pas comptabilisée. 2. LE PRINCIPE DE LA PERMANENCE DES MÉTHODES (art. 40) La comparaison et la cohérence des états financiers au cours des périodes successives impliquent la permanence dans l’application des règles et procédures (méthode d’évaluation). En effet, pour permettre une bonne comparaison dans le temps, les états financiers doivent être élaborés selon les mêmes méthodes d’évaluation et de présentation que les années précédentes. Exemples : - Évaluation des stocks (FIFO ou CUMP) - Présentation des états financiers 3. LE PRINCIPE D’INTANGIBILITÉ DU BILAN (art 34) Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent. C’est le principe qui dispose que les comptes de bilan clôturé en fin d’exercice N doivent être identiques à l’ouverture de l’exercice N+ 1. 64
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4. LE PRINCIPE DE LA SPÉCIALISATION (INDÉPENDANCE) DES EXERCICES (art 59) Les exercices comptables étant découpés suivant une périodicité annuelle, il convient d’imputer à chaque exercice les charges et les produits qui s’y rattachent uniquement. Exemple : Les régulations des charges et produits en fin d’exercice. 5. LE PRINCIPE DU COÛT HISTORIQUE (art.35 et 36) Les biens rentrent dans le patrimoine à leur coût d’achat ou de production sans tenir compte de l’inflation ou de la déflation (opération en monnaie étrangère). C’est le respect de la stabilité monétaire, sans tenir compte des variations de son pouvoir d’achat. Exemple : Les immobilisations corporelles sont inscrites au bilan à leur valeur d’achat et amorties sur la base de cette valeur. 6. LE PRINCIPE DE LA CONTINUITÉ DE L’EXPLOITATION (art. 39) Ce principe postule que l’entreprise continuera à fonctionner dans les conditions normales existant à la date de clôture et à celle de l’arrêté des comptes et qu’elle n’a donc ni l’intention ni l’obligation de cesser ses activités dans un avenir prévisible. Exemple : Pas d’intention de liquidation ou de réduction d’activité. 7. LE PRINCIPE DE LA TRANSPARENCE (BONNE INFORMATION) (art. 6, 8, 9, 10 et11) Ce principe met en relief l’importance de la présentation et de la communication claire des informations financières (notes, annexes, rapports de gestion, etc.). C’est en effet la transposition des concepts de régularité et de clarté de l’information. Exemple : La règle de non-compensation des charges et des produits, des dettes et des créances. 8. LE PRINCIPE DE L’IMPORTANCE SIGNIFICATIVE (art. 33) L’information est significative quand son omission et/ou sa déformation pourront influencer l’opinion des utilisateurs des états financiers, d’où la notion de seuil de signification. Ce principe renvoie à cette notion de seuil de signification.
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- Les informations de grande importance doivent être indiquées dans l’état annexé - Les créances HAO