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Introduction générale :...........................................................................................................................3 Chapitre 1 La mutation du système financier marocain.........................................................................5 Section 1 : le système financier avant les années 90..........................................................................5 Section 2 : La réforme du système financier à partir des années 90..................................................6 Chapitre 2 Le rôle du système financier.................................................................................................7 Section 1 : Le financement de l’économie..........................................................................................8 Section 2 : Le système financier et le reste du monde.......................................................................9 Chapitre 3 Le système financier face à la crise sanitaire (Covid-19).....................................................12 Secti on 1 : L’eff et de la covid-19 sur le secteur bancaire et le secteur fi nancier.........13 Section 2 : les mesures d’ordre financières......................................................................................17 Conclusion :..........................................................................................................................................19 Bibliographie :......................................................................................................................................20
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Introduction générale : Le système financier marocain a été profondément réformé, depuis le début des années 90, autour de nombreux axes notamment le décloisonnement des marchés de capitaux par la transformation des relations entretenues entre les différents éléments constitutifs du système financier, la libéralisation des opérations financières et la réforme du cadre réglementaire des banques et du marché financier. Ainsi ont été introduits, dans le cadre de la loi bancaire de 1993 et des textes attenants, le désencadrement du crédit, la suppression progressive des emplois obligatoires, la libéralisation des taux d’intérêts débiteurs en 1996 et la même année, le lancement d’un marché des changes interbancaire. A partir de 2000, un nouveau plan comptable pour les établissements de crédit a été adopté. Cette libéralisation de l’activité bancaire s’est réalisée dans un cadre prudentiel renforcé (notamment en matière de classification des créances douteuses à provisionner) que le système bancaire a globalement su intégrer, exception faite des anciens organismes financiers spécialisés. Le marché financier, quant à lui, après sa modernisation par une batterie de mesures, en 1993, a connu, en 2004, une mise à jour de son infrastructure et de ses règles de fonctionnement et un renforcement des pouvoirs de l’autorité de marché. Quelles sont les mutations et les rôles du système financier et ses interactions face à la covid19 ? Notre travail sera présenté sous forme de trois chapitres : En ce qui concerne le premier chapitre, on va parler de la mutation du système financier marocain avant et après les années 90. Dans le deuxième chapitre, nous allons traiter le rôle du système financier dans le financement de l’économie et par rapport au reste du monde. Et en troisième chapitre, nous allons voir comment le système financier a réagi face a la crise sanitaire (Covid-19).
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Chapitre 1 : La mutation du système financier marocain
La réforme des systèmes financiers est un phénomène international qui a démarré au début des années 60 dans certains pays de l’OCDE et qui s’est augmenté et généralisé au cours des années 70 et 80. Pour répondre à la nécessité de moderniser, le système financier marocain s’est inscrit dans cette même logique à l’instar des autres pays afin d’accroître son efficacité, et d’améliorer son attractivité sur la scène internationale. Dans ce processus, Bank Al-Maghreb a été impliquée à deux niveaux. Faisant partie de ce qui est communément appelé « autorités monétaires », elle a participé activement à la modernisation de la sphère financière dans son ensemble et en tant que Banque Centrale, elle a été amenée, du fait de ces mutations, à mieux préciser ses attributions et à rénover ses instruments d’intervention en matière de conduite de la politique monétaire et de contrôle de l’activité des établissements de crédit.1 Section 1 : le système financier avant les années 90 Après l’indépendance le 18 novembre 1956, le Maroc n’avait pas presque de système financier. Il n’avait pas des investisseurs privés nationaux et les capitaux étrangers n’avaient pas confiance en nous après le rejet du colonisateur. Donc l’Etat s’est chargé tout seul de créer des institutions capables de financer. 1. Règlementation : Avant les années 90, l'Etat a pratiqué une politique d'expansion sur l'économie marocaine. Après la création des institutions financière, en 1973 le Maroc a vu la « Marocanisation », son objectif était la création d'une classe d'homme d'affaire et investisseurs marocains qui va prendre la charge de l'économie en remplaçant les postes occupés par les étrangers par des nationaux. Du 1973 au 1977 le Maroc faisait de la planification économique après que le prix du pétrole s'est élevé, à cause de la guerre, en influençant le prix du phosphate qui est augmenté aussi. L'Etat, en comptant sur les recettes du phosphate, a organisé un plan optimiste appelé « Plan Quinquennal » qui programmait beaucoup d'investissement. Après que la chute du prix du pétrole s'est répercutée sur l'économie marocaine, l'Etat se trouvait dans une situation très difficile puisqu'il n'avait pas les moyens 1
Selon le Haut-commissariat au plan
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pour financer ses projets. La solution était que le Maroc a commencé à s'endetter. Le système financier marocain souffrait de l'effet d'éviction par l'encadrement des crédits, l'Etat imposait des plafonds à la distribution de ces derniers, et les banques étaient obligés par la loi d'acheter les bons de trésor et il instituait de nombre de coefficients d’emploi obligatoire, donc l'épargne n'allait pas au secteur privé. D'autre part pour gérer la régulation monétaire, la banque centrale avait fixé un taux d'intérêt faible que décourageait l'épargne. En 1983 le Maroc a eu une crise cardiaque à cause de l'endettement élevé et le déséquilibre des agrégats macroéconomique tels que le déficit budgétaire et le taux d'inflation. L'extérieur à décider de donner de l'aide au Maroc mais avec une condition : le programme d'ajustement structurel. 2 2. Intermédiation : Dès les premières années de l'indépendance, le souci d'assurer le financement de l'économie avait conduit le Maroc à la création et la réorganisation des établissements de crédit. En 1959 l'Etat s'est chargé de créer la majorité des institutions financière comme Bank Al-Maghrib avec le rôle de la banque centrale marocaine. Ces établissements ont eu une mission bien déterminée dans la collecte de l’épargne et le financement des investissements ainsi que des diverses activités des secteurs privés et publics. C’est ainsi, pendant longtemps, le système financier marocain a été dominé par un secteur bancaire et une épargne constituée principalement par les dépôts à vues et à terme. Dans un pareil système le rôle de la banque centrale s’est réduit à un simple contrôle des établissements de crédit. Cette période a coïncidé avec une marge d’intermédiation extrêmement élevée, d’importants vides de financement, des pans entiers de l’économie marocaine trouvaient des difficultés à accéder au crédit bancaire. 3. Cloisonnement : Puisque l'Etat s'est engagé de l'affectation du capital, il a créé en 1959 pour chaque secteur des organismes financiers spécialisés tels que : CIH : Crédit Immobilier et Hôtelier BNDE : Banque Nationale de Développement Economique pour le secteur du l'industrie CNCA : Caisse Nationale du Crédit Agricole CDG : Caisse de Dépôt et de Gestion
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Rouggani Khalid, « L’Economie Monétaire et Financière », Casablanca,2011
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CEN : Caisse d’Epargne Nationale BMCE : Banque Marocaine du Commerce Extérieur. En 1961 l’Etat a réorganisé le crédit populaire pour le financement des PME. Ces organismes financiers spécialisés étaient chargés des missions spécifiques, l'Etat avait leur confié une mission d'intérêt public. L’expression des « 3D » a été particulièrement employée dans les années 80 et 90, période où elle a touché les pays industrialisés. Les « 3D » : décloisonnement, désintermédiation, déréglementation sont la racine du phénomène de mondialisation financière. Décloisonnement Premièrement, voyons la notion de « décloisonnement ». Elle peut être définie comme la suppression des divisions entre banques de dépôt et banque de retrait, c’est-à-dire entre compte à vue et compte à terme. Il y a ainsi une concentration et un repositionnement des acteurs traditionnels. Au niveau international, cela se traduit par la libre circulation des capitaux permis par l’abolition du contrôle des changes (effectif depuis 1990) et la suppression des mesures qui empêcheraient la mondialisation des banques. Déréglementation Ensuite vient la notion de « déréglementation ». H. Bourguinat l’exprime comme la suppression des règlements et contrôles sur les prix des services bancaires afin de permettre une circulation plus fluide des flux financiers. Elle a débuté aux États-Unis avant de gagner le reste du monde. Hormis les harmonisations des systèmes financiers et les suppressions de frais de transferts, les innovations majeures dans ce domaine sont liées au décloisonnement. Désintermédiation En ce qui concerne la troisième notion, celle de « désintermédiation », elle est analysée comme l’accès direct des entreprises aux financements par émission de titres plutôt que par endettement auprès des acteurs institutionnels. Cet accès direct est historiquement apparu à une période (début des années 1980) où les créances douteuses (les crédit hypothécaire etc.), ou sans grand espoir d’être recouvrées s’accumulaient. Ainsi pour assainir leur bilan, les
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banques ont transformé les prêts que l’on avait contractés auprès d’elles en produits financiers qu’elles revendent à des particuliers, à des fonds de pension… La désintermédiation répond à trois grands principes:
la répartition des emprunts en petits titres de faible valeur (notamment pour des fonds ou des investisseurs individuels)
un renouvellement régulier afin d’assurer des emprunts en période longue
se borner au rôle d’intermédiaire, quitte à reprendre le papier émis si elle ne trouve pas d’acquéreur, c’est à dire en cas de manque liquidité du marché.3
A titre d’exemple, la part du crédit bancaire en France et en Allemagne est passée de 66% à la fin des années 1970 à 50% de nos jours. Cela entraîne donc une baisse d’activité des acteurs institutionnels. Section 2 : La réforme du système financier à partir des années 90 Devant une situation financière difficile et afin de rétablir l'équilibre économique les autorités monétaires ont entamé au début des années 90 des réformes visant à moderniser le système financier dans son ensemble. La première phase des réformes initiée en 1993 visait principalement le secteur bancaire, tandis qu'au milieu des années 90, la deuxième phase du programme des réformes était davantage axée sur le développement des marchés de capitaux, tout en poursuivant les mesures de libéralisation du secteur financier. 1. La Réforme du système bancaire Le système bancaire marocain, à l'instar des autres composantes du système financier, a connu dès le début des années 90 une réforme qui s'est traduite par : La refonte du cadre législatif régissant l’activité du système bancaire par : -L’introduction de la notion de « banque universelle ». -L’introduction du concept d’établissement de crédit « EC » (banques et sociétés de financement) et l’unification de leur cadre juridique. - La limitation des autorisations administratives aux seules décisions stratégiques. - L’implication du Comité des Etablissements de Crédit dans l’octroi de l ‘agrément par le Ministre des Finances. 3
https://www.culturebanque.com/banques/desintermediation-decloisonnement-dereglementation-banque/
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- L’instauration de mécanismes de protection de la clientèle, en particulier les déposants, en mettant en place un fonds de garantie des dépôts ainsi qu'un mécanisme de soutien aux établissements de crédit en difficultés. Le renforcement de la réglementation prudentielle: - Capital minimum, solvabilité (coefficient minimum de solvabilité), division des risques (coefficient maximum de
division des
risques),liquidité
(coefficient
Minimum
de
liquidité), position des changes(coefficient maximums relatifs aux positions de change), les règles relatives à la classification des créances en souffrance et à leur couverture par les provisions, les règles régissant les prises de participations et le système de contrôle interne La déréglementation de l’activité bancaire par : - La suppression des emplois Obligatoires. - La libéralisation des taux d’intérêt (avec un taux max). Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des standards internationaux et surtout aux principes du comité de Bâle (voir institutions internationales de réglementations en Annexe I), les lois 76-03 (portant statut de Bank Al-Maghreb) et 34-03 (relative aux établissements de crédit et organismes assimilés) ont été promulgués, respectivement par les Dahirs 1-05-38 du 20 chaoual 1426 (23novembre 2005) et 1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006). La nouvelle loi bancaire 2014 : Les enseignements tirés de la crise financière internationale mettent en exergue la nécessité d'instaurer des dispositifs de prévention et de gestion des crises et de renforcer la supervision des activités des établissements de crédit. En vue d'atteindre ces objectifs et favoriser la convergence du dispositif législatif régissant l'activité bancaire vers les meilleures pratiques internationales,
il
s'est
avéré
opportun
de procéder
à
une
refonte
de la
loi
susmentionnée.La loi bancaire n° 103.12 relative aux établissements de crédit etorganismes assimilés a doptée en novembre 2014 a été publiéeau Bulletin Officiel le 5 mars 2015Les grands repères de cette nouvelle loi bancaire sont : - Champ d'application de la loi :
- L'instauration d'un cadre législatif régissant l'activité des banques participatives. - Les associations de micro-crédit et les banques offshore. - Les conglomérats financiers. - La révision du cadre institutionnel.
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- Le renforcement de la réglementation prudentielle (les prises de participations, la gouvernance bancaire et la lutte contre le blanchiment de capitaux). - Mise en place d'un cadre de surveillance macro. -prudentielle et de gestion des crises systémiques. - Mise en conformité de la loi bancaire avec d'autres textes législatifs.4 Ces réformes ont permis au système bancaire marocain une plus large ouverture vers l’extérie ur, plusieurs banques commerciales marocaines ayant ouvert des succursales à l’étranger. Elles ont permis l’édification d’un cadre juridique applicable à tous les établissements de crédit ainsi que l’extension de leurs activités à de nouveaux domaines tels que les opérations de crédit-bail, mobilier et immobilier, les opérations d’affacturage, les 15 opérations d’assistance en matière de gestion de patrimoine et la création de service facilitant la création et le développement d’entreprise. Cette réforme n’a pas échappé le marché boursier.5 2. La Réforme du marché financier (marché boursier marocain) Le système boursier a été profondément réformé à partir de 1993.Afin de réussir l’organisation, le contrôle et le fonctionnement du marché boursier, les pouvoirs publics ont promulgué respectivement : - Le dahir sur la Bourse des Valeurs (portant loi N° 1-93-211 du 21septembre 1993) modifié et complété par la loi 34-96 du 9 janvier 1997qui a réaménagé l’organisation du marché boursier tout en renforçant les mesures relatives à sa surveillance ; - Le dahir concernant la création du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) et les informations exigées des personnes morales faisant appel public à l’épargne (Dahir portant loi N° 1-93-212 du 21septembre 1993) ; - Le dahir portant loi N° 1-93-212 du 21 septembre 1993 relative aux Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) ; - 1996 : informatisation du système de cotation, dématérialisation des titres, création d’un dépositaire central et création d’un fonds de garantie pour les clients.
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https://fr.scribd.com/document/541075188/Reformes-Systeme-Financier-Marocain Rouggani Khalid « L’Economie Monétaire et Financière », Casablanca,2011
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- Le dahir N° 1-96-246 portant loi N° 35-96 du 9 janvier 1997 relative à la création d’un dépositaire central et l’institution d’un régime général de l’inscription en compte de certaines valeurs.6
Chapitre 2 Le rô le du système financier Le système financier est vital pour le développement économique, lorsqu'il est suffisamment développé. Elle permet d'augmenter l'efficacité des décisions de financement et ainsi de contribuer à une meilleure allocation des ressources destinées à soutenir la croissance. Section 1 : Le financement de l’économie Le financement peut être défini comme le fait d'apporter des fonds (de la monnaie) à un agent économique. Le financement de l'économie désigne l'ensemble des modalités par lesquelles les agents économiques se procurent les fonds nécessaires à la réalisation de leurs activités. Pour réaliser leurs activités économiques, tous les agents économiques ont besoin de se financer. Cela est vrai pour les entreprises, mais cela l'est aussi pour les ménages et les administrations publiques. Parmi ces agents non financiers, on distingue deux types d'agents : Les agents à capacité de financement (ACF) : les ACF sont les agents économiques dont les revenus sont supérieurs aux dépenses. Une fois leurs dépenses courantes et leurs investissements financés, les ACF disposent d'excédents financiers. Ils s'autofinancent et réalisent une épargne financière, qui peut être placée. Les agents à besoin de financement (ABF) : les ABF sont les agents économiques dont les dépenses excèdent les revenus. Ils ne peuvent se financer qu'en faisant appel à d'autres agents. Ils doivent donc se procurer un financement externe.7 1. La Finance indirecte ou intermédiée : Le principe de la finance indirecte est de recourir à des intermédiaires (les banques, principalement) pour faire le lien entre les agents économiques ayant un besoin de financement et les agents économiques ayant une capacité d'épargne, qu'ils souhaitent voir rémunérer. Précisément, le rôle classique des banques est de collecter l'épargne des agents
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Wael EL OUARDI , Les Réformes du système financier marocain, Master Finance et Marchés Financiers https://www.challenges.fr/tag_lexique-economique/finance-directe_5635/
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économiques excédentaires et, sur la base de ces dépôts, d'accorder des prêts aux agents économiques ayant un besoin financier. Au Maroc, c'est par ce modèle de finance indirecte, ou modèle d'intermédiation financière, que l'économie est majoritairement financée, alors que c'est le modèle de finance directe qui est prédominant aux Etats-Unis. 2. La finance directe ou désintermédiée : La notion de finance directe a été popularisée par les économistes Gurley et Shaw, auteurs d'ouvrages sur la théorie financière. Leur théorie distingue deux types d'agents économiques : ceux ayant un besoin de financement (par exemple, une start-up développe un nouveau produit, mais n'a pas encore de chiffre d'affaires) et ceux ayant une capacité de financement, c'est-à-dire des capitaux excédentaires par rapport à leurs besoins et qui peuvent donc être placés contre rémunération (une société dont la rentabilité lui permet de couvrir ses besoins d'investissement). Les agents économiques en situation d'excédent de ressources vont financer ceux qui ont des besoins de financement sans passer par l'intermédiaire des institutions financières ou établissement bancaires. Ces intermédiaires ne jouent alors que le rôle de conseil. L'appel aux marchés financiers - pour mobiliser les fonds des épargnants via des actions ou des obligations est un mécanisme de finance directe.
Figure N°1 : schéma des formes de financement de l’économie 11
Section 2 : Le système financier et le reste du monde La relation entre le système financier et le reste du monde apparait dans le commerce international, le commerce est un important moteur de développement mais pour bien fonctionner il a besoin d’un financement suffisant.
1. Le financement du commerce international La disponibilité de financements est essentielle à l'existence d'un système commercial sain. Aujourd'hui, selon l’OMC « jusqu'à 80% des échanges mondiaux bénéficient d'une forme ou d'une autre de financement ou d'assurance-crédit. » Mais il y a des lacunes considérables en matière d'offre, si bien que de nombreuses entreprises n'ont pas accès aux instruments financiers dont elles ont besoin. Sans un financement suffisant du commerce, des possibilités de croissance et de développement sont perdues. Le commerce est un important moteur de développement mais, pour bien fonctionner, il a besoin d'un financement suffisant et d'une aide au renforcement des capacités. Le crédit et l'assurancecrédit contribuent à mettre de l'huile dans les rouages du commerce en comblant l'écart entre les attentes différentes des exportateurs et des importateurs au sujet des délais de paiement.8 Les principales techniques de financement du commerce internationale :
Le crédit fournisseur
Crée par la pratique bancaire et les industriels des pays développés, le crédit fournisseur a pour objectif d'améliorer la capacité de vente des exportateurs face à une concurrence vive sur les marchés internationaux. Ne pouvant accorder aux clients des délais de paiements parfois importants sans grever lourdement leurs propres trésoreries, les fournisseurs font appel aux banques pour l'obtention de ce type de crédit. Le crédit fournisseur est un prêt bancaire accordé directement au fournisseur (exportateur) lui permettant d'octroyer des différés de paiement aux acheteurs (importateurs). Le crédit fournisseur permet au fournisseur d'escompter sa créance et d'encaisser, au moment de la livraison partielle ou totale de l'exportation, le montant des sommes qui lui sont dues par l'acheteur étranger. A noter dans ce cas que la relation entre l'acheteur et le vendeur est régie par un seul contrat qui est le contrat commercial stipulant aussi bien les conditions commerciales que financières. 8
D’après Joël Calatayud Professeur agrégé d'économie et gestion, enseigne en BTS Transport et prestations
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Le crédit acheteur
Le crédit acheteur ou crédit export est destiné à financer un contrat d'exportation de biens d'équipement et/ou services signé entre un exportateur et un acheteur, lui-même importateur de biens et/ou services. En pratique, les banques s'engagent à mettre à la disposition de l'emprunteur les fonds nécessaires pour régler le fournisseur dans les termes du contrat commercial.
Lettre de crédit
La définition de la lettre de crédit qui est plus connue sous le nom de Crédit Documentaire (L/C) ou Credoc, c’est un document financier émis par une banque émettrice à la demande d’un acheteur (le demandeur) en faveur d’un vendeur (le bénéficiaire). C’est un engagement pris par la banque de l’importateur de garantir à l’exportateur le paiement des marchandises contre la remise d’un titre de transport de marchandises. La Lettre de Crédit est régie aux Règles et Usances Uniformes de la Chambre de Commerce Internationale. Le fonctionnement de la lettre de crédit :
2. Les IDE et le transfert des MRE Définition de l’Investissement Direct Etranger (IDE)
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Selon l’OCDE (2008) : « l’investissement direct international (IDI) est une catégorie d’investissement motivé par la volonté d’une entreprise résidente d’une économie (investisseur direct) d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise (entreprise d’investissement direct) qui est résidente d’une autre économie. La notion d’intérêt durable implique l’existence d’une relation de long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise d’investissement direct et l’exercice d’une influence significative sur la gestion de l’entreprise. L’existence de cette relation est établie dès lors qu’un investisseur résident d’une économie possède, directement ou indirectement, au moins 10 % des droits de vote d’une entreprise résidente d’une autre économie ». Selon le FMI, « l’investissement direct étranger est l'acquisition d'au moins dix pour cent des actions ordinaires ou des droits de vote dans une entreprise publique ou privée par les investisseurs non-résidents. Un Investissement direct implique un intérêt durable dans la gestion d'une entreprise et comprend le réinvestissement des bénéfices ». L’IDE peut revêtir différentes formes telles que la création d’une nouvelle entreprise ou l’extension des capacités de production d’une entreprise appartenant à l’investisseur, la prise de participation (supérieure au seuil de 10 à 20% selon les pays) dans le capital d’une entreprise déjà existante, les flux financiers entre affiliés d’un même groupe (avances de trésorerie, prêts, augmentation de capital) et les bénéfices de la filiale non restitués à la société mère et réinvestis sur place. L’évolution des flux d’IDE au Maroc Le Maroc offre aux investisseurs étrangers un environnement économique, institutionnel et réglementaire globalement favorable. L’économie marocaine est considérée comme stable et sans risque majeur pour les affaires (notation A4/A4 de la COFACE en 20199).
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OCDE ; « Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux ». Publications de l’OCDE, 3ème édition, Paris, 1996, p. 8.
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Figure N°2 : évolution des flux d’IDE au Maroc Source : SER, d’après Office des Changes
Le transfert des MRE Selon l’office des changes le transfert des Marocains Résidant à l'Etranger désigne « les recettes au titre des économies sur revenus des marocains résidant à l’étranger. Une partie de ces transactions peut être effectuée moyennant les comptes en dirhams convertibles détenus par les MRE. ». L’importance économique des migrants est capitale dans le financement de développement des pays d’origine. Elle est la pierre angulaire du système bancaire par une offre considérable de liquidité, un élément important de la conduite de la politique monétaire d’un bon nombre de pays pourvoyeurs de migrants. Les transferts financiers des migrants dans leur pays d’origine deviennent de plus en plus importants. Ils peuvent être dans beaucoup de cas comme la source la plus importante des réserves de change et de financement de la position externe d’un pays. Comme l’ont noté Vargas-Silva C. et Huang P., « les transferts des migrants sont non seulement utilisées comme un mécanisme de survie des 15
pauvres dans les pays en développement mais aussi comme un mécanisme du partage de risque, une source stable d’investissement et comme un élément de soutien à la consommation dans l’avenir ». L’évolution de transferts des MRE
Les MRE ont transférés 6,4 milliards de dollars en 2020 d’après la banque mondiale, ce volume de transferts vers le Maroc compte pour 5,7% du PIB marocain. Source : La banque mondiale
Chapitre 3 Le système financier face à la crise sanitaire (Covid-19) Après les grandes crises économiques de 1929 et de 2008, arrive celle de 2020 dénommée par certain grand confinement. Cette dernière a été provoquée par l’épidémie de Covid-19, et par le confinement sanitaire jugé nécessaire par la majorité des pays du monde. Une crise économique et financière qui a frappé l’ensemble des secteurs, y compris le secteur bancaire et financier. L’objet de ce chapitre est de présenter les effets de la crise sanitaire de la Covid19 sur le secteur bancaire et financier ainsi que les mesures prisent par l’Etat pour alimenter ces deux secteurs.
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Section 1 : L’effet de la covid-19 sur le secteur bancaire et le secteur financier. L’année 2020 a été façonnée par la pandémie de la Covid-19 qui a affecté le système bancaire, notamment à travers l’accélération des créances en souffrance, les tensions sur les liquidités ou encore le ralentissement de la distribution des crédits. Ceci s’est traduit au niveau des réalisations des banques cotées par une forte baisse des résultats due à une hausse importante du coût du risque et l’impact de la contribution des banques au fonds covid-19
1. Les effets de la pandémie sur le secteur bancaire Dans l’année à venir, nous pensons que le secteur bancaire marocain devrait bénéficier d’une toile de fond assez favorable, avec la reprise de la croissance économique, la poursuite des mesures de soutien et de relance ainsi qu’une politique monétaire qui demeure globalement expansionniste. Cependant, nous pensons que les banques marocaines continuent à faire face à un environnement des affaires encore instable qui présente un ensemble de risques et qui devrait continuer à mettre la qualité de leurs actifs sous pression. Dans ce sens, nous pensons que les banques marocaines disposeront d’une aptitude à générer une croissance des bénéfices pour l’année 2021, profitant d’une base comparable favorable. En effet, la bonne tenue prévue du PNB couplée à la non-récurrence de la contribution au fonds covid-19 devraient largement compenser les tensions sur le coût du risque, qui devrait à notre sens se maintenir à un niveau élevé et comparable à celui de l'année 2020. Globalement, les différents enjeux que traverse le secteur actuellement ne devraient pas manquer de mettre sa capitalisation à l’épreuve. Toutefois, durant la dernière décennie, les banques ont fait un effort remarquable de renforcement de leurs fonds propres et se sont dotées d’une structure financière solide qui se traduit par des niveaux de ratio de solvabilité largement supérieurs au minimum réglementaire. De plus, le système bancaire a bénéficié des différentes mesures portant sur le renforcement des fonds propres instaurées courant l’année 2020, à savoir la non-distribution des dividendes appliquée par certaines banques, les programmes d’augmentation de capital par conversion optionnelle des dividendes, l’émission des dettes subordonnées ou encore la réduction des ratios réglementaires. Les banques recourront probablement davantage à ces instruments au courant des deux prochaines années afin de reconstituer leurs fonds propres. À ce stade, nous demeurons confiants en la capacité des banques cotées1 à faire face à ces différents défis et à continuer de financer l’économie en soutenant leurs clients, en partenariat avec le gouvernement et la banque centrale. Ceci reste cependant tributaire du déploiement efficient et robuste du dispositif de garantie de la CCG. 17
L’analyse des réalisations financières des banques cotées2 courant l’année 2020 sur la base des comptes sociaux révèle une forte baisse des résultats qui reflète une hausse importante du coût du risque et l’impact de la contribution des banques au fonds Covid-19. En effet, l’année 2020 a été marquée par une profonde récession liée à la pandémie Covid-19 qui n’a pas manqué de se traduire sur les indicateurs du système bancaire. Dans ce contexte économique fragilisé, l’encours brut des crédits a enregistré une progression de 4,4% (+40 Mrd MAD) par rapport à fin 2019 pour s’établir à 957,4 Mrd MAD à fin 2020. Cette tendance en sens opposé à l’évolution du PIB s’explique essentiellement par les différentes mesures de soutien et de relance instaurées par la banque centrale et le gouvernement (Environ 53 milliards de DH de crédits ont été distribués dans le cadre de ces programmes de financement garantis par la CCG courant 2020). En effet, les crédits débiteurs et de trésorerie ont contribué à hauteur de 40% à l’augmentation de l’encours brut des crédits, suivi des créances diverses sur la clientèle qui ont contribué à 35% à cette progression (portée essentiellement par les crédits octroyés dans le cadre des opérations de pension). Retraité de cette dernière catégorie, l’encours brut des crédits enregistrait une hausse de seulement 3,4%. L’analyse par banque révèle que la plus forte hausse de la distribution des crédits courant l’année 2020 a concerné le groupe CIH avec une progression de 20,9%, suivi des groupes BOA et ATW avec des augmentations respectives de 8,7% et de 4,0%, selon les statistiques de GPBM. La bonne performance du groupe CIH s’inscrit dans la poursuite de sa dynamique de croissance constatée durant les cinq dernières années dans le cadre de la stratégie de diversification de son portefeuille.10
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https://www.cdgcapital.ma/sites/default/files/publication/2021-05/Le%20secteur%20bancaire%20marocain %20face%20a%CC%80%20la%20crise%20Covid%2019.pdf
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Du côté des ressources, le secteur a profité d’une bonne tenue des dépôts bancaires qui ont affiché une hausse de 5,6%, soit la plus forte progression courant les quatre dernières années. Ceci pourrait s’expliquer à notre sens par une préférence des investisseurs pour le cash en cette période de crise et en l’absence de conditions favorables de placement et, dans une moindre mesure, par le changement de mode de consommation des marocains qui ont préféré épargner en ces temps de crise.
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Par ailleurs, la solvabilité des ménages et des entreprises a été durement touchée par la pandémie covid-19, entrainant une forte augmentation des créances en souffrance (passant de 53,2 Mrd MAD à 59,4 Mrd MAD pour le secteur coté). Ainsi, le taux d’impayés des banques cotées est passé de 7,8% en 2019 à 8,4% en 2020, soit une détérioration de 60 pb. Dans ce sens, l’encours des provisions a progressé de 9,2% à 40,5 Mrd MAD, ce qui implique un taux de provisionnement de 68,2% à fin 2020.
2. Les effets du covid-19 sur le secteur financier Le Maroc a été touché par l’épidémie de coronavirus au niveau du plan sanitaire, mais également au niveau de la situation financière du pays. Le Maroc comme les autres pays du monde a mis en application un état d’urgence sanitaire et Un confinement dans l’optique de pouvoir lutter contre cette pandémie. Mais ces dispositions Ont entraîné un ralentissement de l’économie marocaine. Le Masi a connu une évolution YTD (au début de l’année au 25 février) de +2,22%4 quant au Madex +2.92%. Après la propagation du Covid-19 dans plusieurs pays en causant plus de 5 80.000 cas sur 120 pays et la déclaration de l’OMS6 que l'épidémie du Covid-19 peut être considérée comme une pandémie. Le Masi commence à connaitre une diminution suite à l’influence des secteurs Banques, Pétrole & Gaz, Télécommunications, Assurances, Immobilier et Agroalimentaire qui ont contredits l’évolution du marché. Et plus précisément après la déclaration du premier cas dans la ville de Marrakech, une chute libre du Masi de 11.34% et le Madex de -11.61% du premier mars au 09 mars, une baisse qui dirigé par les investisseurs étrangers et personnes physiques. Ce sont les principaux vendeurs sur le marché actuellement. Le Lundi Noir 09 Mars, les indices sectoriels Banques (-6,60%), Assurances (20
4,41%), Télécommunications (-4,51%), Agroalimentaire (-4,48%), Immobilier (-8,39%) ont tous lourdement chuté. Les pertes annuelles se sont creusées à 11,22% pour le Masi. Le 12 Mars, le Masi connaît par rapport au 09 Mars d’une baisse de 2.09% et -2.11% pour le Madex qui s’explique par l’augmentation des ventes pour les secteurs Banques, Télécoms, Assurances, Pétrole & Gaz. D’un volume d’affaires de la séance a atteint 531 millions de DH, trois fois plus important que la moyenne quotidienne depuis le début de l’année. Dès l’apparition du coronavirus au Maroc, la bourse de Casablanca ne cesse de clôturer des séances cauchemardesques. Et c’est le cas encore pour le 18 Mars qui a connu une baisse de 15.04% pour le Masi et 15.40% pour le Madex par rapport au 12 Mars. Le 18 Mars, le Masi est en marée rouge et après l’obligation du confinement (16 Mars) issu d’une perte de 15.04% par rapport à la date récente, d’où une diminution de 27.76% à partir du 25 Février. Plusieurs parties prenantes dont plusieurs sont des personnes physiques ainsi que des entreprises de grand nommé font partie des donateurs dans le fond de lutte contre le coronavirus qui a pu atteindre 32Mdhs. Ce qui a poussé le Masi de reprend sa couleur verte.
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Comparaison des indices entre 2020 et 2019 : La Bourse de Casablanca a enregistré une baisse de l’indice MASI (Moroccan All Shares Index) de 11 % par rapport à 2019, et un recul de 58 Milliards de Dirhams de sa capitalisation. Cependant les opérations boursières ont évolué de 147 % par rapport à 2019 et les ordres boursiers sont augmenté à leur tour de 28 %. Ceci est dû aux investisseurs qui n’ont pas eu de réactions choquantes comme le cas de la plupart des investisseurs des autres pays étrangers.11
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http://este.uca.ma/biblio/pmb/opac_css/doc_num.php?explnum_id=22
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Section 2 : les mesures d’ordre financières Le Maroc, à l’instar des autres pays, a été fortement affecté par les conséquences de ladite crise, le gouvernement marocain a mis en place des mesures post-COVID pour s’appliquer au niveau de l’économie marocaine. Réductions du taux d’imposition des entreprises Programme d’investissement public Création de banque spécialisée dans le financement des entreprises Maintien des aides sociales et création des aides à l’embauche La mise en pratique d’un impôt sur la fortune et sur l’héritage Cependant, les TPE qui représentent une partie importante des entreprises du Maroc sont en Crise, et les dispositifs proposés par le gouvernement marocain reste toujours insuffisantes. Le 3 juin 2020, l’Autorité Européenne des Marchés Financiers a noté positivement la place Boursière marocaine ce qui veut dire que le Maroc fait partie des marchés des pays tiers à L’Union Européenne chose qui facilitera la passation des opérations pour les entreprises Européennes dans la bourse de Casablanca. Toutefois, certains secteurs ont été touchés durement et devront bénéficier d’un plan global de relance économique. Des réunions hebdomadaires se tiennent depuis le commencement de Cette crise jusqu’aujourd’hui entre les responsables du fonctionnement de l’économie marocaine et les ministères concernés. Durant ces réunions, les analystes détaillent les déséquilibres financiers et les risques détectés affectant la stabilité financière, pour essayer de réduire au maximum l’impact de cette dernière sur l’économie marocaine et principalement Sur l’équilibre financier du royaume. La période du confinement était un obstacle pour les établissements financiers à savoir les banques, les caisses de retraite…Dans la continuité de leur activité. Et par rapport à cela, les autorités ont soutenu ces derniers dans le cadre d’un Plan de Continuité d’Activité appelé PCA que ce soit au niveau du secteur bancaire ou au niveau du secteur boursier. Ce plan consiste à énumérer toutes les mesures destinées à assurer le maintien des activités de l'entreprise en fonction des différents scénarios de crise, tout en veillant à la préservation de la Sécurité et de la santé des employés.12
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CORONAVIRUS ET SON IMPACT SUR LE MARCHE FINANCIER ET LESSOCIETES COTEES EN BOURSE> et
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Nous avons évoqué dans ce chapitre les effets de la pandémie de la covid-19 sur le secteur bancaire et financier et par la suite on a présenté les mesures d’ordres financiers prisent par l’Etat pour faire face à cette crise sanitaire. Le secteur bancaire Le premier risque observé au déclenchement de cette crise était le risque de liquidité. Avant la période de confinement, les banques ont subi un bousculement des opérations de retrait, ce qui à entraîner une surcharge sur le secteur bancaire. De plus, les aides sociales distribuées aux ménages dans le cadre des mesures de politiques monétaire et prudentielles prises par Bank Al Maghrib (BAM) ont causé un grand volume de sortie de monnaie fiduciaire Bank Al-Maghrib a appliqué un ensemble de mesures permettant aux banques d’avoir un maximum d’approvisionnement pour qu’elles puissent alimenter leurs guichets automatiques en continue et répondre aux besoins des citoyens, ainsi que de garantir les retraits des aides sociales. De plus, Bank Al-Maghrib a pu répondre aux besoins de refinancement à travers une multitude d’actions comme : -Réduction du taux directeur passant de 2.25 % à 2 % en mars 2020 et allant jusqu’à 1.5 % en juin dernier ; -Le déblocage complet des réserves obligatoires bancaires ; -Adaptation du programme de refinancement aux besoins des Très Petites Entreprises et Petites et Moyennes Entreprises ; -Réalisation des opérations de Swaps de change des devises contre le dirham. Toutes ces actions ont amélioré la capacité de refinancement des banques pour arriver à une infiltration de 108.3 milliards de dirhams jusqu’en juin dernier soit une augmentation de 41.1 milliards de dirhams en moins de 3 mois. Durant la période de confinement et avec la limitation des déplacements, la demande des crédits immobiliers et des crédits de consommation a chuté dans le secteur bancaire. Cependant, le niveau des impayés n’a touché que les crédits des PME (petites et moyennes entreprises) et des TPE (très petites entreprises). On peut dire que les banques ont pu résister au risque de crédit. Pour faire face à ce risque, Bank Al-Maghrib a mis en place plusieurs mesures dans le cadre du respect de la liste du Comité de veille Économique (CVE), à savoir : - Faciliter l’accès au crédit pour les entreprises et les ménages également ; - Le report d’échéance en faveur des entreprises et des ménages en ce qui concerne les crédits de consommation, de logement et autres ; ce qui a résulté environ 491 500 demandes de 24
report dont la plupart concerne les ménages. - L’instauration d’un mécanisme assurant le financement des sociétés qui ont besoin de fonds de roulement à travers le projet « DAMANE OXYGENE », dont plus de 45 milles entreprises dans divers secteurs y ont bénéficiés avec environ 17 milliards de dirhams jusqu’au fin juin 2020 ; - L’instauration de d’autres mécanismes assurant le financement des entreprises comme le produit « RELANCE TPE » et « DAMANE RELANCE » ; L’octroi des crédits à 0% en faveur des entrepreneurs à condition de ne pas dépasser 15.000 dirhams ; 2.2 Marché des capitaux Le marché boursier a été fortement touché par la crise COVID-19. Les cours de devises ont chuté et les investisseurs ont abandonné le marché. Les indices boursiers ont chuté juste après la qualification de l’Organisation Mondiale de la Santé du COVID-19 comme étant une pandémie. Les bourses mondiales ont enregistré successivement des baisses historiques allant de -14 % jusqu’à -32 %. Les places les plus développées comme les moins développés ont subi cette crise. La Place Casablancaise a connu elle aussi une baisse remarquable pendant la période du confinement après avoir enregistré un ratio cours sur les bénéfices ; appelé également PER2 ; de 24.3x en mois de janvier et février de cette année. L’indice MASI a reculé de 28.14% pendant la période de confinement, pour se ressaisir et passé de -26.15% en mars 2020 à -16.9% en fin juin 2020. Les indices sectoriels ont enregistré également des baisses, principalement le secteur bancaire, le secteur de télécommunication et celui des bâtiments et construction avec respectivement 26.3 %, -10.22 % et -22.36 % durant les six mois premiers de l’année 2020. La Bourse de Casablanca a mis en place deux mesures afin de maîtriser l’instabilité des cours de change à savoir : Délimiter les seuils de variation des cours à partir du 17 mars 2020. Les cours des actions les plus liquides ont passé de 10 % à 4 % et les cours des autres actions de 6 % à 2 %. Réorganiser les horaires de traitement des opérations en prenant en compte les négociations avec les acteurs du marché. L’Autorité marocaine du marché des capitaux a réalisé son objectif qui était le maintien de l’information en continu sur le marché. L’AMMC a incité le recours à sa plateforme électronique pour être au courant de toutes les nouveautés. 25
Le 1er juin 2020, la loi n°27-20 a été publiée dans le bulletin officiel engageant les sociétés anonymes à faire des réunions via toutes les moyennes visioconférences pendant toute la durée d’état d’urgence sanitaire. En ce qui concerne les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), ils ont pu résister face aux effets du Coronavirus. Sachant que le taux d’actifs net n’a baissé que de 0.79 % entre le mois de février et le mois de mai 2020, pour arriver à 471 milliards de dirhams. Les positions des différents types d’OPCVM étaient en général satisfaisantes. Les obligations à moyen et long terme (OMLT)3 , ont collecté 6.76 milliards de dirhams durant les cinq premiers mois de cette année, suivi par les OPCVM monétaires avec 4.88 milliards de dirhams puis les OPCVM diversifiés avec 1.57 milliards de dirhams. Dans le cadre du renforcement de la capacité des sociétés de gestion à traité les demandes dans cette période de crise, ces derniers ont mis en pratique le premier « stress test » proposé par l’AMMC, qui a laissé apparaître un risque de crédit et de liquidité maîtrisé et une capacité considérable à traité les demandes. À partir de ces résultats du test établit par les sociétés de gestion, il est à noter que les OPCVM ont la capacité de 82% à liquidé 50% de leurs actifs en moins de 10 jours. Dans le cadre de la relance économique, le marché des capitaux peut participer via des plans d’accélération pour le financement des entreprises, ainsi que l’application des solutions proposées par les mécanismes de financement. Donc le marché des capitaux peut servir de source de financement pour les entreprises publiques et privées.
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Conclusion : Considéré comme le plus performant dans la région sud-méditerranéenne, le secteur financier marocain enregistre des améliorations continues en matière de conditions d’accès au financement bancaire, de coût de financement, de gestion des créances douteuses, de coût de transactions des valeurs mobilières, d’amélioration des performances des autorités de contrôle
et
de
surveillance
et
de
modernisation
du
système d’information. L’évolution est également positive en ce qui concerne l’amélioration d ufonctionnement de la finance directe : augmentation significative du nombre d’introductions, augmentation du volume des transactions, amélioration du flottant, augmentation sensible de l’appel public à l’épargne. Ainsi, il apparaît clairement que les progrès réalisés par le Maroc en matière de modernisation et de développement de son système financier, pour en accroître l’efficience en matière de financement des secteurs productifs, sont remarquables par rapport à ce qui est en vigueur dans une bonne partie de son espace régional. Néanmoins, un effort additionnel reste à déployer pour assurer un arrimage sur les meilleurs standards européens à l’instar de ce qui s’est fait pour les nouveaux adhérents à l’Union européenne. Face à cette nouvelle vague de perturbations, le système bancaire et financier ont fait preuve d’une grande résilience et semble bien armé pour relever ces différents défis. En effet, le Maroc a mobilisé tous les acteurs économiques pour veiller à la stabilité du pays dans ses différents secteurs par plusieurs mesures structurelles mises en place, dans un but de diminuer l’effet négatif de la pandémie de COVID19 et de promouvoir la situation économique globale. Toutes ces perspectives restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitude liée à l’évolution de la pandémie dans les mois qui suivent, elles devaient être régulièrement actualisées selon les retombées de la crise et au rythme de la reprise des différentes activités. La politique monétaire marocaine n’a subi aucun changement remarquable en 2019 à part la baisse du taux de réserve obligatoire de 2 % et l’accord sur certaines mesures relatives aux programmes d’encouragement à l’entreprenariat.
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Bibliographie : 1. Hammes Khalid, « Le système Financier Marocain, Maroc », 2010 2. Karine Hamid, « Comprendre le système financier », Maroc, 2000 3. Bennis. L & Lamrani. K (2021) « Coronavirus et son impact sur le marché financier et les sociétés cotées en bourse », Revue Internationale des Sciences de Gestion « Volume 4 : Numéro 2 » pp : 190- 211. 4. CDG CAPITAL « le secteur bancaire marocain face à la crise Covid-19 » 5. Hayat Berdouz, « Les réformes du système financier international : quelle adaptabilité du système financier marocain », Université Mohammed 1 Oujda, Facultés des sciences juridiques économiques et sociales, 2005 6. Wael EL Ouardi, les reformes du système financier marocain, Master Finance et Marchés financiers.
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