Le Crédit Scoring (Fontion Score) [PDF]

Le « crédit scoring » La fonction score a pour objectif de déterminer une probabilité de défaillance d'entreprise à l'av

37 0 215KB

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD PDF FILE

Le Crédit Scoring (Fontion Score) [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Le « crédit scoring » La fonction score a pour objectif de déterminer une probabilité de défaillance d'entreprise à l'avance. De nombreuses fonctions ont été développées au milieu des années 80 (Conan & Holder, Collongues, Banque de France…). L’AFDCC (Association française des directeurs et chefs crédit) a développé plusieurs fonctions scores : −

Une fonction score multi-secteur en 1995.



En 1999, le score AFDCC 2, composé de onze fonctions spécialisées par secteur d'activité et taille d'entreprises.



En 2008, 6 fonctions spécialisées par secteur d’activité qui ont vocation à être mises à jour.

Méthode d'élaboration d’une fonction score La fonction de credit scoring  Score = Constante + (Coefficient 1 x ratio 1) + (Coefficient 2 x ratio 2) +….+ (Coefficient 5 x ratio 5)  Constitution d’un échantillon d’entreprises « mono » ou « multi » secteur Doc comptables N-3, N-2, N-1 Entreprises bonnes

Probabilité de défaillance à 2 ou 3 ans

Entreprises Défaillantes

Faible Analyse discriminante

Score

Moyenne Forte

Recherche des ratios les plus discriminants

1. Sélection de deux échantillons d'entreprises : −

Entreprises en bonne santé financière.



Entreprises défaillantes en l'année N.

Certaines fonctions score sont établies sur des échantillons d'entreprises multi-secteur et ont ainsi une vocation généraliste. D'autres fonctions sont développées sur un type particulier d'entreprises (secteur d'activité, réseau de revendeurs, concessionnaires…), on s'attend alors à un résultat plus précis. Illustration Un constructeur automobile demande à une entreprise spécialisée de créer une fonction score spécialisée adaptée à son réseau de concessionnaires automobiles.

2. Utilisation des documents comptables des années n-3, n-2, n- 1 des entreprises de chacun des deux échantillons. 3. Sélection d'une batterie de ratios. Il convient de sélectionner un grand nombre de ratios de façon à identifier ceux ayant le plus fort pouvoir discriminant. 4. Analyse discriminante. Traitement informatique visant à ne retenir que les ratios ayant le plus fort pouvoir discriminant sur les échantillons d'entreprises. 5. Constitution de la formule score. Score = Constante + (Coefficient 1 X ratio 1) + (Coefficient 2 X ratio 2) + …. + (coefficient 5 X ratio 5). Les coefficients de pondération ont pour objet d'accentuer le pouvoir discriminant de la fonction score. La constante a pour utilité de donner à la fonction un score proche de zéro pour les entreprises se situant dans la zone de probabilité moyenne de défaillance de la population totale d'entreprises. 6. Affectation d'une probabilité de défaillance En fonction du score Z. En fonction du résultat du score en n-3, n- 2 ou n-1, on détermine la probabilité de défaillance en N.

Utilisation de la fonction score Le plus souvent, elle n'a pas vocation à remplacer l'analyse financière.

Gestion par exception - la fonction score est utilisée par des entreprises ayant un grand nombre de dossiers crédit à examiner (sociétés financières, crédit à la consommation, établissements de location…). Lorsque le résultat du score est satisfaisant pour un dossier de faible montant, ce dernier est accepté sans examen plus approfondi. Les établissements de crédit créent un score spécifique intégrant des données financières et non financières (âge de l’emprunteur, situation professionnelle…).

Complément d'analyse - le responsable crédit peut utiliser la fonction score comme un complément d'analyse, venant confirmer ou infirmer les conclusions de l'analyse détaillée de la situation financière de son client.

Définition de classes de risque et de priorités de relance. Le score est une notation exploitée dans les procédures crédit de la société. À chaque notation correspondent des règles de gestion spécifiques (voir exemple infra).

Illustration : le score AFDCC de 1995 L’AFDCC (association française des directeurs et chefs crédit) est l’association des crédits managers. Ses membres ont donc un intérêt majeur à exploiter un scoring procurant une probabilité de défaillance.

Contraintes d'élaboration −

Fonction multi-secteur à vocation généraliste pour répondre aux attentes de tous les adhérents à l'association.



Utilisation du bilan et compte de résultat seuls, sans les annexes et donc sans aucun retraitement. Beaucoup d'entreprises publient en effet au greffe du tribunal de commerce des données comptables incomplètes, sans les annexes. Rien n’empêche toutefois l’utilisateur d’appliquer le score à des comptes retraités.



Score de défaillance à n-2.

Pour la construction de ce score, une première base de données d'environ 1 000 entreprises défaillantes et 1 000 entreprises saines a été constituée à partir des grilles de sélection de Diane (SCRL). Seules les formes juridiques de type SA et SARL ont été retenues. Les 1 000 entreprises défaillantes sont des entreprises déclarées en cessation de paiement en 1993. Les documents comptables de 1991 ont été exploités Une fois constituée, la fonction a été testée sur plus de 50 000 entreprises (utilisation du disque DIANE) pour affecter à un score une probabilité de défaillance. Sélection : Entreprises existantes au 31/12/92 ayant le statut de SA ou SARL.

Coefficient

0,57 - 0,06350 011830 0471 - 0,02460 01150 0096

Ratio

Borne inférieure

Borne supérieure

-

-

0*

100

0

200

- 25

100

0

100

Trésorerie nette / CA (J)

- 100

100

FDR/CA (j)

- 100

150

Constante FFI/EBE (Créances + Disponibilités)/Dettes CT Capitaux Permanents/Passif VA/CA

Les bornes ont pour objet empêchent un ratio avec un résultat extrême de déséquilibrer le score.

>

Documents requis

Il suffit d'obtenir les quatre premiers tableaux de la liasse fiscale (tableaux n° 2050, 2051 2052, 2053) correspondant au bilan et au compte de résultat.

>

Démarche pratique

Les formules de ratios ont été déterminées à partir des lignes de ces liasses fiscales.

Formules des agrégats de ratios

>

(1)

Ratio 1 : FFI/ EBE

FFI = −

GR Frais financiers

EBE =

(1)



FL Chiffre d'affaires net



+ FM Production stockée



+ FN Production immobilisée



- FS Achats de marchandises



- FT Variation de stock de marchandises



- FU Achats de matières premières et autres approvisionnements (MP A)



- FV Variation de stock de MP & A



- FW Autres achats et charges externes



- FX Impôts, taxes et versements assimilés



- FY Salaires et traitements



- FZ Charges sociales



+ FO Subventions d'exploitation

Lorsque la ligne est composée de trois lettres dont la dernière est un N, cela signifie qu'il convient de prendre le montant net.

>

Ratio 2 : (créances + disponibilités) /Dettes C T

Créances + Disponibilités = −

BVN Avances et acomptes versés



+ BXN Clients et comptes rattachés



+ BZN Autres créances



+ CBN Capital souscrit, appelé non versé



+ CHN Charges constatées d'avance



+ CDN Valeurs mobilières de placement



+ CFN Disponibilités

Dettes CT = −

DW Avances et acomptes reçus



DX Dettes fournisseurs et comptes rattachés



DY Dettes fiscales et sociales



DZ Dettes sur immobilisations et comptes rattachés



EA Autres dettes



EH Concours bancaires courants

>

Ratio 3 : Capitaux permanents / Passif

Capitaux permanents = −

DL Capitaux propres



+ DO Autres fonds propres



+ DR Provisions pour risque et charges



+ ED Écarts de conversion passif



- AA Capital souscrit non appelé



- CN Écart de conversion actif



- CM Primes de remboursement des obligations



+ DS Emprunts obligataires convertibles



+ DT Autres emprunts obligataires



+ DU Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit



+ DV Emprunt et dettes financières divers



- EH Concours bancaires courants

Total passif = −

EE Total passif



- AA Capital souscrit non appelé



- CN Écart de conversion actif



- CM Primes de remboursement des obligations

>

Ratio 4 : VA / CA

VA = −

FL Chiffre d'affaires net



+ FM Production stockée



+ FN Production immobilisée



- FS Achats de marchandises



- FT Variation de stocks de marchandises



- FU Achats de matières premières et autres approvisionnements (MP & A)



- FV Variation de stock de MP & A



- FW Autres achats et charges externes

>

Ratio 5 : Trésorerie nette (TN) / Chiffre d’affaires x 360

TN = −

CDN Valeurs mobilières de placement



+ CFN Disponibilités



- EH Concours bancaires courants

Ratio 6 : (FDR / CA) x 360

FDR −

DL Capitaux propres



+ DO Autres fonds propres



+ DR Provisions pour risques et charges



+ DS Emprunts obligataires convertibles



+ DT Autres emprunts obligataires



+ DU Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit



+ DV Emprunts et dettes financières divers



- EH Concours bancaires courants



+ ED Écarts de conversion passif



- BJN Actif immobilisé net



- AA Capital souscrit non appelé



- CL Charges à répartir sur plusieurs exercices



- CM Primes de remboursement des obligations



- CN Écart de conversion actif

Probabilités de défaillance attribuées à chaque classe de score Score

Probabilité de défaillance à 2 ou 3 ans

Conclusion

4,83 < S

Inférieur à 0,42 %

Risque nul

3,68 < S < 4,83

0,38 %

Risque presque nul

2,86 < S < 3,68

0,64 %

Risque très faible

2,10 < S < 2,86

1,06

Risque faible

1,26 < S < 2,10

1,57 %

Risque moyen faible

0,28 < S < 1,26

2,15 %

Risque moyen

-1,00 < S < 0,28

3,29 %

Risque moyen élevé

-2,57 < S < -1,00

4,96 %

Risque élevé

- 4,01 < S < -2,57

6,00 %

Risque très élevé

S < -4,01

> 12,70 %

Risque extrême

N-3

N-2

N-1

N

Risque nul à faible

Risque moyen

Risque élevé à maximum

Conclusion Avec un score à - 3, on aboutit à une probabilité de défaillance de 6 %. Sachant que le risque normal se situe à 3 %, c'est donc un risque deux fois plus élevé que le risque normal. Ce résultat n'implique pas automatiquement le refus d'un tel client. Il est plutôt à interpréter selon le type de portefeuille clients que gère le crédit manager et la politique générale de l'entreprise. Pour une meilleure compréhension de ce résultat, l'AFDCC présente les diverses utilisations de ce score.

Le score AFDCC 2 L'AFDCC a sorti en 1999 le score AFDCC 2 composé de 11 fonctions par secteur d'activité et taille d'entreprises. Les 7 secteurs d'activité retenus sont : industrie, BTP, commerce de gros, commerce de détail, cafés, hôtels et restaurants, services (hors transport), entreprises du transport. Pour les entreprises de l'industrie, du BTP, du commerce de détail et des services, un score différent a été développé pour les très petites entreprises (TPE) et les PME. −

TPE - CA HT compris entre 150 et 1 500 K€.



PME - CA HT compris entre 1 500 et 7 500 K€.

Ces fonctions score sont disponibles auprès de l'association.

Le Score AFDCC 2008 L’AFDCC a mis au point en 2008 une nouvelle fonction score, déclinée pour six secteurs : L'industrie : −

Le commerce de gros.



Le commerce de détail (y compris les hôtels, cafés, restaurants).



Les transports.



La construction (BTP).



Les services.

Il a été conçu à partir des comptes d’entreprises françaises de 2004 et 2005, en retenant les entreprises défaillantes en 2007. La base de données sur CD DIANE a été utilisée. Les comptes ont été retraités. Ce nouveau score débouche sur une note comprise entre 1 et 20. Il accorde une place plus importante aux liquidités et aux cash flows que les précédentes élaborées en 1997 et 1999 par l'AFDCC.

Les données et ratios entrant dans la combinaison après pondération sont en effet les suivants : −

La taille.



La rentabilité opérationnelle (EBIT, en % du chiffre d'affaires).



Le rapport intérêts financiers/EBITDA.



Le fonds de roulement (en jours de CA).



La trésorerie nette (en jours de CA).



Le rapport du cash flow courant à l'agrégat « endettement moyen + % CA + % capitaux propres ». (Le pourcentage de chiffre d'affaires prend ici en compte le financement nécessaire de la croissance et le pourcentage de capitaux propres, la rémunération des actionnaires).

Contrairement aux scores précédents, l’AFDCC a choisi de ne pas diffuser les coefficients appliqués aux différents ratios pour assurer elle-même l’exploitation commerciale du score. Il donnera lieu à une actualisation pour 2009 et 2010. Le tableau ci-dessous montre la pertinence du score. Il met en relation la note établie à partir des comptes de 2004 et 2005 et le taux de défaillance constaté en 2007.

Taux de défaillance 30%

6,00%

25%

5,00%

20%

4,00%

15%

3,00%

10%

2,00%

Taux de défaillance

% de la population

 Distribution des scores 2004 avec Taux de défaut en 2007

Tx moyen 2007 = 1,31%

5%

0%

1.00%

Très élevé 0à3

Élevé 3,5 à 7

Normal 7,5 à 10

Assez faible 10,5 à 13

Classe de risque

Faible 13,5 à 16

Très faible >16,5

0,00%

Tx de défaut 2007

AFDCC – SCORE 2008

Exemple d’utilisation du scoring dans une procédure crédit Critères : encours prévu et valeur du score

Déciles

1 et 2

3 et 4

5 et 6

7 et 8

9 et 10

9,35

4,125

1,86

0,85

0,4

S