43 5 11MB
REVUE MENSUELLE. CULTUREllE ECONOMIQUE cS SOCIALE Mars-Avril - N" S3 - Prix: 2 DH Directeur: LOGHLAM Mohamed
ill Des l'acces a bord de nos appareils, vous êtes au rendez-vous avec un cadre raffine, Impregne de chaleur, un personnel attentif à votre confort, l'hospltallte legendalre qUI personnalise nos aVions, le sounre gage de la reusslte de votre voyage Nombreuses facilites offertes a titres gracieux
reservatlons chambres d'hô el, vOitures de location, et d'autres services
royal air maroe LIGNES
INTE~NATIONALE!'
ou MA~OC
lamalif POINTS DE REPAIRES
DOSSIER
Nu 53
MARS-AVRIL 1972
Il court d'étranges rumeurs - Maro r Algéne ou en est Gara DJeblle ? Conléren:::e méditerranéenne - Sahara - Apollo XVI et le MOIoc
'l.
LA CRISE - La CrIse politique
Cl
par Lamalil -
THESE
,ECONOMIE
La cnse économique par Zakya Daoud La crise psychologIque par Hassan Benaddi La cnse socIale par Mustapha Isnasni RéllexlOns sur les temps présents par Samira Mounir
• La théorIe du contrôle soclOl chez Ibn Khaldoun " de Fouzia Bel Khayat par Zakya Daoud -
La Lotene NatIonale La B.N DE L'mdustrie automoblle L'industne textlle Le coton au Maroc
16
18 19
21
23
26 30 32 34
3S
LIVRES
Notes de lecture Allal ou cUlot Alllllo Gaudlo par Ahmed El Kohen
ETUDE
DIX solutIons aux problemes de la langue en Tunisie 43 par Samira Mounir
NOUVELLE
P.;:ise de conscience par El Bérini Mohamed
Directeur Gérant Rédacteur en Chef Direction. Rédaction. Abonnements
LOGHLAM MOHAMED ZAKYA DAOUD
Publicité
Impression
37 40
47
LOGHLAM PRESSE, angle rues des Landes et Ibnou-Tabir (Ain-Diabl - CasabIanca - Tél. 583-97 16, rue de Foucauld Casablanca - Tél. 734-16
IMFRIMERIE DE FEDALA Mohammédia - Tél.: 22-.6 et 2.-05
IL COURT D'ETRANGES RUMEURS Le rôle ees r meurs 0:1r,5 la vie poht:que marOCOlre ne date pas d'hier Ur.e freq en atlOn assidue de nos hlsOrlens le démontrerait amplement. Rér t nous avons rel u manusXVIII' slede d'un lettré de R::bat Ab es:.lam er-Rbah Ce chro-. Elle fait donc le parall le entre la société contrôlée d'Ibn Khaldoun, la société répressive de Freud et la so iété permissive de Marcuse. Ibn Khaldoun s fonde ur le réel, il ne s'agit pas pour lui de le réprimer, puisqu'il st l'œuvre d Dieu, mais de le contrôler pour parvenir à instaurer un équilibre, d'ailleurs
voulu par Dieu, pour assurer la survie de l'esp ce. Il faut donc un frein, c'e t le wazï. Ibn Khaldoun admet que les instincts s'expriment direct ment, mais leur manife tation doit -tre limitée par le contrôle. Les Ll',tincts peuvent changer de but, mai non d nature et e qui doit guider le contrôle, c'est l'u ilité so~iale. Ce con rôle vi e à la simple sali faction des désirs élémentaires, donc à une simple domination car la demande sociale instinctuell est moycnn . Il n'y a pas de grands desseins, hormis celui de se maint nir, le temps est limité et cyclique. Dans et ordre d'idée d'Ibn Khaldoun estime l'aliénation condamnable puisqu'il faut r °aliser la nature véritable de l'homme, et assumer son ambiguïté fondamentale. Il ondamne donc une educatIon trop dire tive, trop autoritaire, J'injustice, la brutalité, l'oppre sion qui rendent faible, peureux, passif, menteur, hypo ri e et apathique, oumis. tricheur et vicieux, qui fait décliner la pel' onnalité, anéantit la moralité et provoque une anarchie sociale. ~ L'esclave, e time Ibn Khaldoun, en vient alors à aimer son esclavage:t, et l'homme réprimé en vi nt à se percevoir comme ses maîtres le perçoivent. L'homme mesuré, mod ré, tempéré t équilibré qu'il choisit comme mod le, est Mohamed, le prophète qui a instaur l'âge d'or de l'Islam. "J - 2
DE FREUD A MARCUSE Fr IId, 1. Et encore: Le luxe bloque la circulation des riche ses et détruit l'équilibre de la ociété.. Ibn Khaldoun incrimine les impôt injuste, l'obligation de corvées qui ruinen ce capital e entiel qu'est le travail, la contrainte exercée ur la propriété, ce qui provoque le désintérêt et la mis re. L'injustice, affirme-t-il, à plusieurs repri es, détruit la civilisation ». D'où la nécessité absolue d'un frein, puisque, au surplu , la sociabilité n'est pas innée chez- les hommes.
L'INELUCTABILITE DE LA DECADENCE Ce frein, c'est le wazi' », et, comme l'analyse y conduit logiquem n , il doit, selon Ibn Khaldoun, être exercée par une pel' onne, un chef, un roi, lequel, dans l'e prit du philo 0phe, a le fonction es entiell s de modérateur, d'arbitre. Ce roi doit 'imposer par la force, le clan (açabiya) et le charisme. M is ce monarque-arbitre qui ne peut tout eul exercer le wazi' et qui doit y être idé par eux au: quel il dél gue une parti de on pouvoir (mufti, prote eur, juge, policier) n'e t pas toujour guidé par le bien. Et c'e t là 1 profonde ambiguïté de 1 pen ée d'Ibn Khaldoun: eu, qui doi nt e,'er l' le wazi', le plus ouven loin de jouer le rôle de frein, agara-
LE MODELE ANTHROPOLOGIQUE KHALDUNIEN EN COMPARAISON AVEC LES MODELES FREUDIEN ET MARCUSIEN
PULSIONS
..
• EAl'HESSION des PUL::iIüN::i
,•
1
.'
1
•
'II
..
• • ~
a)
Modèle marcusien (anarchie = expression directe de toutes les pulsions)
b)
Modèle freudien
c)
Modèle khaldûnien
1
-:-----------------!r~épression de ------------------~i,agressivité Dérivation , ......,r;-": :. ..; ' ------~) ,.. ........ :", .... , ' 1 ' , , , , t
1
1
1
CultureOeuvres de la raison
Hépression
---------. . ::iublimation
-----------41 ---------4(
1 : frein entrave, filtre)
WAzi
--------a1
•·
----4
---------1'""'------+· -------1------~) 1 - 2S
C n'e t donc p étonnan -, la fin d on expos', Fouzia Bel Khayat se Iivr~ à une rapide compa a n "!tre le wazi" d'Ibn Khal oun et Le pa é impIe» de Dri Chraioi. Ù la révolte Tt tïnalemen à renlorcer le pouvoir. Tou pal l' même comme si cet· l' révolte était constit 've du pouvoir. La preuve: üne hi to;re qui aurait pu êt!'e tumultueuse en est rédui l' à n'être qu'un passé simple .
v nt 1 s injuslic s (abus, exactions, spoliations, trafics, inégalité, corvées, et .) t provoqu nt m 'me un injusti l' SI grande qu'Ibn Khaldoun la d lare illimitée. Le systP""'\e est donc port ur d'un tr s grave contradi tion qu'Ibn Khaldoun p rçoi quand il écrit: L'autocratisme conduit à de' dér glements profonds:o. Tout édifiC monarchiqu, crit-il ncor. doit reposer sur deux fondations. La premi l'l'es la for l' l'esprit d corps, , st-à-dlre l'arm l', la seconde est l'arg nt qui fournit la sold des troupes et ntr tient toute la structure de l'Etat. 'est là, à ces deux bases que s'attaque la dé adence .
Cependant, au-delà de cette explication et de ces projections al" uellc il faut noter qu'Ibn Khaldoun a formulé un modèle culturel, une morale particulière circonscrite dans le mps et dans l'espace. un ccTt::'n idéal d'éducation qui demeure lui aussi actuel.
Le syst me qui devait sauver l'ordre social a donc toute les chances au contraire de le conduire à la ruin . On salt avec quell vigueur Ibn Khaldoun condamné le luxe. Pour lui, (' t app tit d m suré de plaisir engendr un cercle vicieux dont la mlst're t't la d cadence sont le terme. Ainsi 1 pouvoir pose le probl me d s abu., mal il détruit également la morallt' collective. Ibn Khaldoun VJ. ju. qu'à affIrmer que le déclin de la nation arab vient du fait qu'elle a dû accepter' les rois et les sultans », d'au ant plus que d::w tou rég.me d'autorité, le courage s'affaiblit, l'apathIe l' gne m 'me au l'in d s group s dirigeants. ~ Le pouvoir est par ess:'nce débili ant . La tyrannI eng ndre l'inju tice et détruit la p r.onnalit et la société. Ibn Kha~ doun présenté par Fouzia Bel Khayat, c'est un long plaidoyer contre l'in justi . MaIS que fair alors si le wazi' conduit au contraire de ce qui a néces It a réation? Il Y a, dit Ibn Khaldoun une autre fOI'me d wazi', le «wazi'» interne, le l'If control, en quelque sor'e qUI peut 'trI' d'origine profane ou rehgi use. profane dans le sens d'une démocratie comme on la concevait chez les Grecs, religieux comme aux pl' miel' temps de l'Islam, J'âge d'or. Cep ndant le azi' interne a disparu avec 1 passag du khalifat à la monarchie, aux temps des derniers Abassrdes: l'institution s'est yidée de on sens en gardant l'id ologie ancienn , mais le consensus religieux a fait place à une contrainte. En le déplorant, Ibn Khaldoun sous-entend qu'il n'y croyait quand même pas trop: il suppo l' en effet qu'en donnant à l'homme un pouvoir sur luim me, il serait devenu maître et pos l' s ur de la nature, ce qui serait attentatoire à J'autorit de Dieu. Le « wazi' interne échouant, 1 c wazi'» xtern lui su cd, mai «pour gu l'il' le mal, on le renforce . Il st donc onciamn à terme.
26 _ '1
UNE CONTESTATION CONTROLEE Que faire ? Ibn Khaldoun ne répond pas: il ne donne pas de solution, mais il sous-entend quand même qu'il n'y a pa a:Jtre ho e à faire qu'à recommencer. Final ment le khaldounisme serait alors une thêorie de la légitimité qui Yi l'rait à 1'1' acraliser un pouvoir profanisé. Le «wazi'» serait alors le refus d'une liberté follement désir l' et un contrôle qui ne serait accepté qu'après la théâtralisation d'une olution plus ou moins différente, sa ritualisation en quelque sorte, d'autant plus néce saire que sans elle le pouvoir resterait précaire. Le wazi' aboutit à une contestation contrôlée. Ibn Khaldoun 1'1' semble alors beaucoup aux jeune d'aujourd'hui qui ontinuent à observer tou les signes extérieur de J'autorité mai qui en privé formulent maintes critique acerbes à l'égard des pouvoirs établis, ce qui finalement est une soupape de sécurité qui renforce l'autorité elle-mêm . C qui aussi, ou ligne Fouzia Bel Khayat, l' tune eon équenee d la patriarcalité. L'âge d'or du «wazi' l' t le rêve, mais pa sans p l'l', ce qui est un autre façon de le respect r. Ce m the s rait alors, sugg 1'1' Fouzia Bel Khayat la projection dans le pa é d'un drame peronn 1 et collectif où crise d'ado1 scence et crise sociale onjugueraient leur ffet pour aboutir à un regard désespéré sur le pl' l'nt et à un contestation on tante de toutes 1 s forme d'autorité.
Cet idéal se fonde sur le naturalisme, l'utilitarisme, l'éta isme, l'ordre biologique et les besoins vitaux. 'est la recherche d'un équilibre qui condamne tou le excès, qui condamne aussI la démesure et cela se comprend puisque l'objectif n'est pas de se dépasser, ni en bien, ni en mal. mais de se maintenir, de l' reproduire, èe durer. Ce que veut Ibn Khaldoun, ce qu'il ouhaite, c'est la mesure, le discernement, la modération. L:ls qualités qu'il met en évidence sont les suivantes: la tolérance, la tem pérance, l'hospitalité, l'enduranc~, la libéralité. l'honneur, la vénération. la confiance, la ju tice, la foi, la olidari té. Les extrêmes ont blàmé : entre la prodi2'alité et l'avarice, i' choisit la générosité, en~re la témé rité et la couardise. il choisit la bra vou 1'1'. Le centrali me et la olidarit(: religieuse prùnsnt toutes les autreformes de so iabilité. TI n'y a pa3 de souci de productivité. pa de volonté de développement et de progrè, Ibn Khaldoun ignore ces notions. TI faut reproduire des structures patriarcales, indéfiniment et bannir tout ce qui peut le conduire à leur perte. Mais Ibn Khaldoun est victime luimême de l'atrophie de la consciencp morale qu'il condamne: se théorie ondui l'nt plu à des impératif sociaux qu'à la recherche du bonheur, lequel bonheur n'a ap tout pas une fonction ociale. Le en profond du wazi' : le ju te milieu. l' n' t ùrement pas un modèle culturel (acceptant l'autorité et réagi sant contre elle) q:Ji peut satisfaire le jeun et ceu' qui v ulent changer la vie ou tran former le monde . C'est pourquoi Fouzia Bel Khayat, p raphr ant Chraïbi 'é rie en conclu ion: rguer le am l'l'l', t pourquoi p ? Zaky
D OUD
r •Isons pour s'abonner })
LAMAUF est lu par tous ceux qui comptent au Maroc: jeunes, étudiants, intellectuels, cadres, industriels, membres des professions libérales, responsables dans tous les secteurs.
2)
LAMAUF apporte chaque mois ce que l'on ne trouve pas ailleurs, tant dans la presse nationale qu'étrangère.
3)
LAMALIF, par ses enquêtes, reportages et études, aborde en profondeur les problèmes marocains.
4)
LAMALIF est l'organe de tous ce ux qui ont le goût d'apprendre et le désir de connaître.
5)
LAMAUF ne se cantonne ni dans la critique systématique ni dans l'approbation stérilisante.
6)
LAMALIF est la revue de la foi et de l'espoir.
7)
LAMAUF plus qu'une revue est une option, celle de tous ceux pour lesquels la liberté, la démocratie, la justice et le progrès ont un sens.
8)
LAMALIF est un défi aux idées reçues et aux préjugés de toutes sortes.
9)
LAMALIF est la revue où vous trouvez ce qui vous plaît e ce qui dépiait à ceux qui vous déplaisent.
10)
Enfin, LAMAUF est un cadeau pas cher, qui a le mérite de revenir chaque mois.
BULLETIN NOM :
0
0 .. 0
PRENOM: ADRESSE:
00
.0
0
T
D'ABONNEME
0
0
0 •••• •
0 ••• 0.0
o
0 .. ••••
0.0
•
0
0·
0
•
0·
..
0 .. •
·0
0 ••••
_
.
Je désire que mon abonnement parte :
.
-
du prochain numéro à paraître :
.
-
du numéro:
0
..
fe joins le présent règlement soit: -
Abonnement de soutien 50 DH ou NF; Abonnement à l'étranger 50 DH ou NF ou 10 dollars; Abonnement normal Maroc 22 DH; - Abonnement normal Algérie: 25 dinars; - Tarif étudiant: 15 DH; par C.C.P. 885-49 Lamalif ou par chèque bancaire adressé à LAM ALI F, angle rues des Landes et Ibnou-Jabir {Aïn-Diab} - Casablanca {Marocl.
10 MILLIO
ARE
PAR MO A L
LOTERIE
Depuis sa création, il y a à peine 4 mois, la Loterie Nationale a déjà fait 25 millionnaires, au rythme de trois par semaine, et de 10 par mois, 25 millionnaires qui ont gagné entre 1 et 50 millions d'anciens francs et qui ont té aussi bien de jeunes militaires, que des agriculteurs, des chefs cuisiniers que des directeurs de sociétés. La chance a souri aussi bien à ces deux jeunes Casablancais qui ont acheté ensemble un billet de 1 DH (dixi me de la tranche du lundi) ct qui ont gagné 500.000 frs chacun, qu'à M. Maati Omari, ancien patron boulanger, le gagnant le plus spectaculaire puisqu'il a récolté une mise de 50 millions d'anciens francs avec un billet entier de la tranche du jeudi. 11 est vrai que M. Maati Omari joue depuis 30 ans à la loterie et que s'il a gagné quelquefois il a aussi perdu assez souvent. Mais à la Loterie Nationale, il n'y a pas que les gros millionnaires. et ceux les plus nombreux qui récoltent 10.000 fois leur mise, avec un billet de 1 DH, il y a aussi. toute la foule des petits gagnants et des remboursables, puisque, en 4 mois, la loterie a distribué 258.637.600 frs entre ses tirages du lundi (l DH le dixième, 7,50 le billet enti r), du jeudi (2,50 le dixième, 20 DH le billet entier), ses trois tranches spéciales (5 DH le dixième, et 40 DH le billet entier) et ses 26 tranches normales.
Et si la chance a souri à ceux qui ont joué à la loterie, il est permis de dire qu'elle a également souri à la loterie, qui, dès sa création. a suscité un tel engouement dans le public qu'eUe est parvenue à doubler les ventes des deux tranches hebdomadaires de la Loterie de Tanger dont la tranche populaire du lundi a prix la place, et à augmenter de 20 à 25 ~o les ventes de la loterie française à laquelle a succédé la tranche du jeudi. C'est donc comme on peut le constater un bilan remarquable que celui que peut d'ores et déjà dresser la Direction de la Loterie Nationale, qui a su insuffler à celte institution, auparavant privée (Loterie de Tanger) et étrangère (Loterie Française) le dynamisme qui est le sien, en l'asseyant sur les bases solides d'un effort d'organisation, de lancement et de promotion, propre à assurer la continuité de ce succès. 11 faut d'ailleurs là souligner le caractère artistique de cet effort, et notamment l'idée originale que constitue le sigle qui est aujourd'hui le signe distinctif de la loterie: une main, synonyme de chance, dont le symbolisme a été renforcé en la remplissant d'or. L'organisation mise en place par M. Hariki. Directeur de la Loterie Nationale, reflète, nous dit-il .. le changement radical des motivations par rapport aux précédentes loteries, et le
ATIO AL
caractère éminemment national et beaucoup plus populaire, de la Loterie Nationale. Avec la campagne promotionnelle de lancement, c'est celte organisation qui a permis la conquête d'un marché totalement nouveau, et aulrefois vierge.. Après la mise sur pied de tirages spéciaux dans les diHérentes provinces, Rabat. Casablanca, Khouribga, Meknès en avriL .. nous avons, précise M. Hariki, incité les sociétés chargées de la revente des billets ~ multiplier leurs points de vente et nous nous sommes substitués à eUes, chaque fois qu'elles étaient réticentes devant le risque ou l'investissement que cela supposait. Nous avons aussi créé un réseau de vente directe appuyé sur le réseau du Toto-Foot et un aulre utilisant l'armature des P,T.T. Ainsi. un billet de 1 DH vendu par un facteur, a permis à un agriculteur de SidiKacem de gagner 10 millions de us •. M. Hariki ne songe pas à s'arrêter en si bon chemin. Partant du principe que, selon ses propres termes, • la loterie est un impôt volontaire prélevé surtout sur les classes laborieuses .., il a mis au point un système de ventes de billets par correspondances par le canal de comptes ouverts à ses clients au sein de la Loterie Nationale, afin de toucher les classes aisées qui. cela a été constaté, hésitent à acheter leurs billets publiquement. 11 a déjà proposé ce système de comptes approvisionn s, d'un montant correspondant a un cer-
URQUOI
S OUS
? •
tain nombre de billets et e tranches, à 150 personnalités. Il envisage maintenant d'étendre ce système, par le biais de la Banque Centrale Popu aire. aux travailleurs marocains à l'étranger, avec lesquels. pense-t-il. .. la Loterie Naticnale peut constituer un lien supplémentaire avec le pays ». Et il a même reçu des demandes dans ce sens de la part de Sénégalais el de Mauritaniens surtout qui s'étonnaient de ne pouvoir acheter la \o:erie marocaine. de même que de la part d'un touriste américain de passage au Maroc et qui voulait continuer à iouer. - Mais, pourquoi la Loterie Nationale? .. Dans de nombreux pays. nous répond M. Hariki, tant occidentaux, la majorité de l'Europe, que socialis!es, et notamment l'U.R.S,S., l'Etat a toujours mobilisé les ressou ces qui pouvaient provenir du jeu, soit pour réaliser certains investissements sociaux et spécifiques, soit pour renflouer leur budget. Ainsi. l'édit crl>ant la loterie française, le 21 mai 1539 spécifiait-il qu' .. elle habillerait les affaires du Royaume fort decoussues », tout en procurant au peuple et aux bourgeois ..jeux et esbaltements ort honorables». Le Maroc se devait d'autant mieux de suivre la même voie, que les loteries qui existaient sur son territoire, si elles lui versaient des redevances de l'ordre de 500 millions de frs par an, constituaient. suriout pour la loterie française, une hémorragie en devises éva-
luée à 1 mjJ)iard de !cs par an, et aussi procuraient à des sociétés privées, dans le cas de la Loterie de Tanger dont la concession était arrivée à expiration, de confortables bénéfices souvent investis hors du pays, Il y ave':·. en outre une motivation d'o:dre soc;al : créer des emplois. Nous avons 30 emplois permanents, auxque s s'ajoutent 300 revendeurs, sans compter l'ac:ivité supplémentaire qui en résulte pour les buralistes et les commerçants, et le fait que 18 % du chiffre d'affaires de la loterie va en commissions de commerc;alisation et ajoute donc au circuit conomique. Mais, outre ses motivations financières et économiques, la création d'une loterie nationale a obéi surtout à une motivation purement nationale à laquelle la faveur de la clientèle a amplement répondu ». Les sommes collectées par le canal de la loterie doivent de plus être versées à un fonds spécial. et si leur destination n'a pas été précisée, bien que la création d'investissements pour la jeunesse ait la faveur générale, M. Hariki souhaite qu'elles soient affectées à la création d'un complexe sportif et culturel. par exemple, mais, portant, il y insiste. le nom de la Loterie, afin d'encourager la clientèle et de souligner l'intérêt national du jeu. - Cependant, le jeu est-il moral? M. Harilci a le sourire en coin qui lui vient sans doute d'une longue habitude
de celte question. .. La loterie, dit-il. répond à un principe nature! qu'on ne peut ignorer. De plus. elle ne présente pas les dangers des autres jeux. elle présente même plus d'altraits pour les gens sérieux que pour les vrais flambeurs ... Elle est le jeu rassurant dE' ceux qui n'ont ni la possibilité ni l'envie de devenir des joueurs. Et il a été constaté que, contrairement à ce que font les gagnants de tous les autres jeux, les gagnants de la lo~erie n'investissent pas leurs gains dans le jeu. lis créent avec l'a~gent qu'ils on' gagné. D'autre part, rlans la loterie. on n'est pas tenté d'augmen'er se:; chances en augmentant ses mises et on n'a pas non plus J'impression de forcer la chance, puisque le choix du numéro entier est pratiquement impossible et que seules les terminales sont à la discrétion du joueur. L'intervention personnelle étant réduite, la mentalité du joueur est atténuée. Et si l'on va jusqu'à considérer ce penchant comme répréhensible, que l'on sache que la loterie le maintient dans des limites raisonnables, tant pour l'individu que pour la société ... ft
y a-t-il d'autres avantages de la loterie?
Oui. répond M, Hariki. les gains sont dépourvus d'impôts ", et, soudain sérieux, il ajoute .. la loterie peut aussi suppléer au manque de mobilité sociale ». ft
'j _
2
La B.N.O.E. •
au service de l'économie • marocaine Avec 112 opérations agréées en 1971, la Banqlle ationale pour le Développement Economique (B, .D.E.) a at temt un nIveau d'activité sans précédent depuis 1959 - année où c t 'tabliss ment commença à jouer un rôle qui est allé croi sant dans l'éco-
nomie du Royaume. C'est en 1964 que l'on avait enregistré le nombre le plus faible (3 ) d'opérations agréées pour un montant total de 31.390.000 dirhams. En 1970, ce nombre atteignait 9. Il était à cette époque le plus élevé.
La comparai on entre le montant de ces opérations la création d'une fabrique de tuyaux en amiante-ciment jumelée avec la fabrication de laques planes t ondulée .
La Société SO ACLI se propos de fabriquer des plaques de cuir ao-glom 'ré et de carton cuir à base principalement de déchets de cuir tanné. Ce programme a été partiellemen financé par un crédit direct B. .D.E. de 1.500.000 de dirhams.
Cet investis ement a été partiellement financé par un crédit direct B. .D.E. de 1. 00.000 DH jumelé et un moyen t l'me réescomptable de 1.500.000 DH.
AFFAIRE SUNAT L'obje du programme est la construction d'une troisième sucrerie dans la région du Tadla; elle aura une capacité de traitement en ann e de croisière de 321.000 tonne par campagne. Les investis ements globaux dont le oOt s'élève à 103.000.000 de dirhams ont ét partiellement financés par un prêt à moyen terme réescomptable de 29.500.000 DH.
AFFAIRE ASAFIL
AFFAIRE GRANDS MOULINS FASSIS Cette soci 'té a décidé, avec l'accord de l'O.C.I.C. de transférer son usine à Casablanca, la ville de Fès dans laquelle elle était installée, étant devenue suréquip e. Le transport sera accompagné d'une rénovation et modernisation de matériel de production ce qui permettra de pOl' el' la capacité d'écrasement de l'usine à 300.000 tonnes par an au minimum. L'investissemen , dont le oût fonès de roulement compris, sera de 5.2 millions de DH s ra partiellement financé par un long terme direct d€' 1,6 million de DH jumelé à un cr' di t à moyen terme l'escomptable de 1 million de dirhams.
AFFAIRE S.C.I.M. 1
Le projet ASAFIL consiste en la création à Safi d'un ensemble intégré de filature, teinture de laine peign e et synthétique. Le programme d'investissement, dont le coOt s'él ve à 15.872.000 DH fonds de rouI ment ompris r sera partiellement financé par un crédit direct de 5 millions de dirhams jumelé à un moyen terme réescomptable de 2 millions de dirhams. L'objet du programme est la constructi n d'un pipe-line et l'installation d'amenée de gaz naturel; l'in-
La S.C.I.M. est une des usines de confection du Maroc les plus importantes par sa production, par le personnel qu'elle emploie et par ses exportations. Constatant que les perspectives d' xportation sont de plu en plus favorables, la soci té a lanc un programme d'extension, dont le coût de 1.420.000 DH, afin de port l' à 5.750 le nombre d'articles produits quotidiennement. Ce programme a éte partiell ment financé par un prêt direct B. .D.E. de 00.000 DH.
E
aNOMIE
L'INDUSTRIE AUTOMOBILE Il a ét produit en 1971. 19.154. véhiul s dE' tourisme contre 19.937 en 1970 t 1 .262 n 1969. On a en registr une 1 g l' récession de moi.ns 3.93 (( ; mais qui ne s'est pas conflrm au plan des immatriculations, puisqu celle - i sont en augmentatIOn d 3 r ( par rapport à 1971, ayant pa. é d 17.416 en 1970 à 17.949 n 1971. C pendant, il faut no el' que la production automobile a été inférieure de 1 .33 r~ aux prévisions établie et qui con ernaient 23.4-0 voitures. Au point d vue des v hicules utililail'es. la r cession est beaucoup plus imp l'tante: elle est d 14.. Ck pour la production des chaînes national d montage, qui ont sorti n 1971 4..610 véhi ules contre 5.414 n 1970 et ell est de moins 10 % pour les immatriculations qui ont concerné n 1971 5.753 véhicules contI' 6.3 9 en 1970. Même onstatation pour les tracteurs, al' si 1 tracteurs à chenille ont maintenu la m me vente de 61 et 62 véhicules, ontre 7 en 1969, les tracteurs à roue ont vu le leur tomber de 1. 50 à 1.4.70, c'est-à-dire de 3 0 v hicul s sur un marché somme Lou Le très l' duit. Les ventes de moissonneuses - batteuses t d pr s s ramas us s ont ~~I i lement augmenté, mais ces véhicules ne sont pas fabriqu au Maro . Il est intér ssant de constater, en ce qui oncerne les véhicules de touri me qu'aussi paradoxal que cela paraisse d prime abord, ce sont les petites cylindrées qui ont nregistré la plus for e baisse en 1971 par rapport à 1970. Le ventes d'Austin ont chuté de plus de moitié, il n est de m me pour les Fiat et les imca de faible ylindré. Par contr ,le voitur s d forte ylindr e, les R 16, les Fiat 124. et 125 ont tenu le pari que la S MACA avait lancé et ont progressé de 15,56 ,.
En 1971, la SOMACA a produit plus de 20.000 voitures de tourisme. auxquelles il faut ajouter 1.500 véhicules utilitaires. contre 972 en 1970. Malgré les aléas de l'économie. la SOMACA continue donc sa progression: de 2.247 véhicules en 1962. année de son démarrage. elle est passée à 4.300 en 1964. à 5.200 en 1966. En 1967, elle a produit 10.000 véhicules. 1967 est pour la SOMACA une année charnière. grâce à une politique de diversification des marques et à une nouvelle organisation commerciale basée sur la spécialisation: Siara commercialisant Siroca, Auto-Hall et AfricAuto commercialisant Fiat. et Magep commercialisant BM.C.. tandis que Renault pour lequel dès 1967, SOMA CA a commencé un travail à façon - de même qu'ultérieurement pour Opel se charge de l'importation de ses propres pièces et de la distribution de ses véhicules. Avec celle nouvelle organisation. la SOMACA a accentué son essor. De 1967 à 1969. en deux années donc. elle a doublé sa production. Depuis lors elle accentue son avance à un rythme de croisière naturellement moindre vu l'état du marché. mais qui reste satisfaisant. Et l'on notera qu'en dépit du flottement économique actuel. et contrairement à des prévisions pessimistes. la SOMA CA a réussi à vendre chaque année davantage. Cet essor représente une prouesse technique car la SOMACA monte 5 marques de véhicules (Fiat. Siroca. B.M.C.• Renault. Opel). mais quelque 22 séries de véhicules, dont 18 voitures de tourisme. un type d·estafette. deux marques de tracteurs et une marque de camions, chacune représentant une technologie différente. Tout ceci a naturellement posé des problèmes et l'usine a dn opérer de multiples reconversions puisqu'elle était conçue initialement pour un potentiel de production de 5 voitures par heure qui a été doublé jusqu'à
atteindre 10 voitures-heure. Le personnel a lui aussi doublé. passant de quelque 500 personnes à l'origine à 1.033. dont 128 cadres et employés et 905 ouvriers. Mais tout ceci étant. il restait à porter l'effort sur un domaine. celui de la valorisation nationale. pour que la SOMA CA assume son rôle d'industrie pilote et de pôle de développement économique. En effet. si l'essor de la SOMACA a rejaillit naturellement sur les industries de sous - traitance. développant leur production et leurs effectifs. seule une partie encore trop restreinte des véhicules était produite sur place. notamment les pneus. les glaces. les tuyaux d·échappement. les radiateurs. les batteries. les garnitures de pavillons. et de sièges. les tapis de sol. les peintures. huiles. vernis et mastics. POU! accentuer cette valorisation marocaine. un décret, en date du 8 octobre 1970. a suspendu provisoirement l'imporlation au Maroc de certaines pièces. éléments ou matériels utilisés dans l'industrie automobile. Parallèlement. la SOMA CA a créé en son sein une cellule de valorisation à laquelle un un nouvel objectif a été assigné: celui de rechercher une catégorie de pièces pouvant être techniquement produites localement et dont l'élaboration nécessiterait suffisamment de main-d'œuVTe pour qu'eUes puissent être réexpédiées vers les constructeurs européens à des prix comparables à ceux pratiqués par les fournisseurs étrangers. Dans ce domaine de valorisation nationale, de grands efforts sont actuellement déployés afin d'assurer à la SOMA CA une orientation nouvelle qui OUVTe des perspectives intéressantes sur de nouvelles réalisations. Ainsi. la SOMA CA jouerait un raie moteur non pas seulement sur le plan de la consommation interne, mais également sur le plan de l'industrie nationale et de l'exportation de produits transfo més.
"
"' "'" ;".,?
JACQUEAU BERJONNEAU
~1IP'1!r,,>
Associèe de ~ ~
168·/70, '8d. Wti1e ~-~ ·7ét:409-9t1 Raccords droits et coudés Profilés de portes et de pare-brises
cc
RADIAX )'
Courroies trapézoïdales
cc
VENTIFLEX "
Pièces techniques: silent-blocs, cc
PROFILEX
»
Tubes et tuyaux pour eau et essence
joints, butées, etc... Tapis de voiture
L'INDUSTRIE TEXTILE A l'inslar d ce qui a été fait en Tunisie, 1 dans la perspective de l'ac ord conclu avec la C.E.E., il mbl qu 1 Maroc s'ori nt , non seulem nI vers Iln promotion des indu tries exportatrices, mais encore vers un formule de sous-traitance qui on iste à fabriquer sur place des produils industriels pour le ompte de c l'tains pays d'Europe, et, en quelque sorte à «façon:t. C l'tains perIs int rnationaux effectuent actuellement des études dans ce sens t ils s raient, apprend-on, arrivés à la con lusion, que « le Maroc st fort bl n outill pour jouer aupr s de l'Europe le rôle qu le Mexique joue aupl' s des .S.A.:t. C qui est en soi parfaitem nt clair. Et le textile se pl' te parfait ment à une op ration d ce genre. Le premier exemple oncret de cette nouvelle m thode indu trielle est celui qui nous est donné av la fabrication au Maroc d 500.000 m2 de pop line de coton t de polyester mélangé pour la Hollande qui a pass à cet effet un premier contrat t envisage même d'acheter ult rieurement un million de m2 de ce produit au Maroc. Autre exempl , celui que nou fournil 1 coton. La production marocaine qui consi te en un produit à longues fibl' s est exportée à 95 ~. Dans le m me temps, le Maroc import , pour alimenter son industrie textile, du coton à courtes fibres des U.S.A. On constate qu'après avoir fabriqué du tissu à partir de ce produit, il e t l'exporté vers l'Europe.
D'ailleurs on peut lire dans le programme d'intention du patronat textile français qu' ntre autr mélhodes destinées à lutt l' ontre la pre ion des pays n voie de développement qw se fait de plus en plus lourde dans 1 domaine du textile , 1 sentI' prises envisagent la concen ration, la diversification des produits, et, aus i, l'implantation d'unités de production dans les territoires à bas salaires, l'Afrique et l'Asi :t. Même si cette politique n'a pas encore trouvé d'application d'envergure au Maroc - contrairement à la Tunisie qui a déjà igné des accords avec des firmes françaises dans ce sens - il faut constater une nette progression des exportations, notamment dans le secteur de la bonneterie, qui en 1971, année difficile pour tous les secteurs, textiles y compris, li maintenu et étendu ses activités. L'industrie de la confection qui emploie 6.500 personnes, et réalise 14 % du chiffre d'affaires de l'en mble du secteur textile ( oit 123 mtllions d DH en 1970) regroupe 247 entreprise dont certaines datent de 1913, mais dont la majorité ont été mises en place à partir de 1956 et dispo ent d'un matériel récent. 190 de ces entreprise sont concentrées à CasabIanca ( 3 % du total), le l' te étant dispersé entre Tanger, Rabat et Fès. Ce sont pour la plupart des entreprises moyennes: 10 seulement ont plus de 100 ouvrie.rs et une seule en a 500. La majorité n'emploient que 30 pel' onnes et moins. Pour 50 % la main-d'œuvre est féminine. La fabrication concerne pour l'e sentiel des vêtements de travail pour homme (32 % de la lingerie masculine 2 1< ), des vêtement et Iin-
e Ita
gerie pour femme (21' ,1 e de \' emen pour enfan (6' ,1. Les li sus tr vallJés, en majorité du coton et des fibr synthétiques. on a 3 'k importés et à 62 r, fabriqués localement. l' ces entreprise , ont, entre 1967 et 1969 plus que triplé leur exportations, surtout pour la lingerie pour hommes C50 r, des exportation ) el les vêtement de travail C30 'tr des exportations). Ces exportations sont réalisées d'abord vers l'Europe, puis vers l'Algérie, et, à un moindre degré vers l'Afrique et même les U. .A. Depui 1969, il faut d'ailleurs noter une nouvelle progre Ion de ces exportations, en liai on avec les préférences tarifaires consenties par la C.E.E. La raison en est la faiblesse de coûts de production et les bénéfices sub tantiels réalisés par ce genre de fabrication. Quelques exemples: une chemise d'homme a un prix de revient se ituant entre 2 et 6 DH, et elle est revendue entre 11 et 44 DH, tout comme un pantalon d'homme d'ailleurs, une robe a un prix de revient se situant entre 12 et 79 DH et est ensuite revendue entre 60 et 120 DR. Ces exemples pourraient être multipli . La faibles e de coûts est surtout imputable à la faiblesse de salaires versés. On comprend ainsi mieux les motivations profonde de cette nouvelle division internationale du travail: au lieu de faire venir chez eux de ouvriers immigré qui leur posent beaucoup de problèmes, les pays europ errs ten ent de plus en plu de les employer dans leurs propres pays, à des coût encore beaucoup moindres, pour réaliser des productions destinée au marché de pa s indu triels.
.. ..
SOCIETE ANONYME AU CAPITAL DE 4.000.000 DE DIRHAMS
MANUFACTURE DE FILATURE, TISSAGE, TEINTURE ET APPRETS FABRIQUE DE DRAPERIES ET COUVERTURES CIVILES ET ADMINISTRATIVES - FILS POUR BONNETERIE ET TAPIS : . r---ili V'"' L-..:.S:.. TELEX 419-58
34 -
~
l.S \J
.fI -_}>
.A:~\ 0"...L:.....:JI
2.
!
LE
COTON
AU
MAROC
IBA-G G PRODUITS CHIMIQUES Ce n'est qu'en 19 1, avec la mise en eau dans le Tadla des périmètres d s Beni Amir t des Beni Moussa la culture du coton fut r introduite dans les zone irrigu e où ell occupa progressiv ment le 1/10· des superficies. En 1960, l'O. .1. fournit un encadrement uffi ant pour que la culture se développe et soit mêm tendue à la région de ador (périmètre de la Ba e-Moulouya, au Gharb, aux DoukkaJa et au Haouz.
LA SITUATION DE 1960 A 1965 De 1960 à 1965, les uperficie ensemencée en coton triplèrent, passant de 7.407 ha à 19. 00, et les r coItes furent multipliées par 6 passant de 51.000 qx à 300.500 qx. 4 variétés sont introduites dans les trois zones principales de cul ure; le Tadla qui représente 70 à 0 (,t, du total, la Ba se-Moulouya et le Gharb, le Pima 67 cultivé dans le Tadla, qui vient d'Egypte t fut amélioré en Arizo:1a, le Ghiza 7 cultivé dans la BasseMoulouya, en provenance d'Egypte également, importé à travers l'E pagne, le Karnak 55, cultivé dans les Doukkalas et le Haouz, coton égyptien arrivé au Maroc par l'Algérie. et le Tadla 25 variété marocaine introduite dans le Gharb, et qui a ét depuis améliorée. Ce sont tous des cotons à longues fibres, fins, homogèn s, tenaces, destinés à des tis us de luxe et très appréciés sur les marchés internationaux.
REGRESSION APRES 1966
INDUSTRIE
AGRICULTURE
Fongicides
Cuirs
Herbicides
Matières plastiques Papiers
Hygiène animale Insecticides
Peintures et verniS
Raticides
Textiles
CIBA-GEIGY (Marocl, 44, rue Mohamed Smiha
CASABLANCA - Téléphone
759-60
Cependant cette expansion tees bon résultats ne se sont pas onfirmés au delà de 1966. De mauvai es conditions climatiques jointes à la disparition de 1'0. .1. et donc à des retards dans les paiements qui dé-
'1 _ 35
cOllrag rent les agricult urs, brisèl'en le rylhm d'expansion de la cu11ur du coton. En 1S6 , bien que l'on aIt porté les surfaces ensemenc es à 22.30 ha, la production ne uivit pas el tomba à 155.590 qx. Les rendem nts baissèrent, pas ant de 14-]5 qx l'ha, à 10 p ni me occidental~. D même la penée de AlIal est restée étonnamment aristocratique car lIe a toujours dénié à la masse toute source 2 pens e. Il est convaincu que seul l'élit peut laborer de pensée saines et par conséquent dignes d'être pris s n considération. AlIal a même pou é plus loin ce caractère arisLOcratique en écrivant: «L'adversaire le plus acharné de cet homme (il 'agit du pen eur) hors série e t la logique de la rue, qui se retrouve dan la mentalité de la grande majorité d s gens... La nation a be 'oin d'une p née aine, apte à la délivrer de es malheurs, laquelle n peut ertainement pa être la pensée de la rue, fondée sur des origines vulgaires t que nous rec von régulièrement, mais bien celle de la classe clairée, apable d'études profonde :1>. Mais la cohérence de la pensée de AlIal n matière politique, conomique, etc... e t complètement absente. Où est cette cohérence quand Allal par exemple sortait dans les rues en 1962 en criant de voter «oui ~ pour la constituti n, et que deux an plus tard, exactement le 20 janvier 1964, A liaI demanda la révision de cet e même constitution! En effet, comme l'avait si bien noté Mehdi Ben Barka dans son livre «Option révolutionnaire:l-, «Il ne faudrait pas que la constitution devienne un mot magique qui va régler tous les problèmes. A mon sens, la constitution n'est v lable que dans la mesure où elle garantit les libert publiques, leur permet de contre-carrer les influences trang l'es dans les affaires de notre pays. Ce qui import pour nous, c'est la définition des pouvoirs et de responsabilités devant le peuple, la mise
en pla d ins itutions au th ntiqu m nt populaire ou ne demandons pas à 11 1 d' tre aussi pén trant, mais nou s mme profondm nt choqué quand il s ontredi d'un li re à l'au re ou d'un di cours à l'autr. C' st ainsi par exemple qu'AlIal l' niait tout lutte de classes dan son « utocritique» et dans quida \: a jihad », mais reconnaisait son existenc dans co Mouhaj Al Irtiqlaliya» à la paO'e 25: «L'istiqlalisme ne ni pas l'existen e des luttes de clas », De m -me, nous vo on difficilement comment Altal pourrait appliquer on égalit risme économique et ses d clarations socialisantes s'il continue à afficher une si grande admiration aux Frèr s Musulmans, comme il l'a fait l' cemment ncor dan un article publi dan _ Afaq» paru au courant de l'été 1970, «et p tit à petit, le Frères Musulmans luttèrent pour l'édification d'une société musulmane démocratique garantissant la justice o ial à tout cito en... ~. De même, quelle démocratie le président iStlqlalien veut-il nous donner quand il ne reconnait m me pas la possibilité d'une simple laïcité? II: Si nous approfondissions, crit-il dans l'Autocritiqu, l'id 'e qui veut séparer la religion de l'Etat, nous trouverions qu'elle vise à instaurer un Etat dans l'Etat ». Le caract re d'homm le plus ouvert aux valeurs d'autrui dont l'a qualüi Berque, semble s'effondr l' de lui-même. AlIal a longuement enfoncé des portes ouvertes, et longu ment épilogué sur de faux probl mes. En effet, l'ouverture de AlIal sur d'autr s so iétés et sur d'autres doctrines, semble avoir été à travers une étroite lucarne qui ne lui a permis de voir que les choses les moins déterminantes. Ainsi comme le fit observer Laroui dans l' «Id ologie arabe contemporaine» : «Nou avon dit que l'Orient s'est fait archéologue pour se comprendre et omprendre l'Occident, dison alors que le Mal'O ert doublement arch ologlle. Les act urs de notre drame: réunion, liberté, a tion, nous les avons aperçu jeunes en Occident, un p u f tigué n Orient arabe. ous les retrouvon dans l'ensemble pâles et exténués au Maroc, et la pi ce jouée nous rappelle dans tous ses détails de vieux souvenirs toujours présents à nos m moires... :lo. D'autre part, Gaudio a essayé d'étudier un phénomène qui semble lui tre compl tement inconnu, C'est ainsi par exemple que, en voulant montrer sa « haute culture~, il écrivit du rôle de Allal: « ...Ainsi grâce à AlIal El Fassi, entre les deux guerres, l'héritage de Mohamed Abdouh a fructifié, après sa mort. plus au Maroc qu'en Egypte. En plus, AlIal El Fassi y a apporté sa connaissance
particuli rement avertie d la pensée occidentale et d s nouvellps exigences d terminist s qui en ont fait le premier t peüt- - re le seul réformateur islamique moderne d'Afrique du ord» Cp. 30). Il Y a là des affirmations qui sont inconst('stablemen gratuites. Examinons donc bien les choses de plus pl' s. A voir les nombr uses œuvres de Allal, s s abondan s discours e conférences. on ne peut s'empêcher de constater que le leader istiqlalien st très actif. Mais d là à lui attribuer une ha,lte culture, voilà qui ne résiste pas à la critique. En effe, hormis sa culture islamique qu'il avait acquise à la Karaouiyne, et malgré un effort importan de lectures par comparaison à ertaines de ses limules marocaines. AlIal n'a au fond qu'une maigre et superficielle onnaissance de l'histo;re universelle d'une par, et des autres doctrines politiques, économique et sociales d'autre part. C'es ainsi par exemple que nous pouvons affirmer que Allal a pris rapidement connaissance de doctrines matérialistes, et qu'il en a par conséquent une connaissanc assez maigre, sürtout quand on lit dans son utocritique cette assertion: Tout ce qu'ont pu obtenir les matérialistes d notre ère, c'est d'enseigner à la masse le mépris des valeurs morales ». Ceci ct passe donc de loin une simple aversion qu'il a envers ces doctrines car s'il connais3ait réellement ce phénomè:le, il aurait pu le critiquer valablement. Pour s cramponner à un socialisme qui n'a de fondement qu'une orienta ion mystiquement religi use, Allal qui e t séduit par Jamal Eddine l-Afghani dont il se con idère le disciple, le qualifie de «socialiste d'avant la l'évolution d'octobre ». D telles affirmations sont aussi gratuites que dangereuses. Ces derniers temps encore, et c'e t ce qui montre l'indigence profonde de l'esprit de Si Allal, le leader istiqlalien tait invité à parler du problème du dualisme 101' du colloque qui lui a été consacré à la Faculté des Lettres de Rabat, confondant le ujet avec ses prolongements du jour, il s'était livré à une histoire d roisades et d croisés qui n'apportait aucun 'Iaircissement ur la question débattu . De même quand Gaudio compare Allal à Abdouh dont il aurait fait fructifi l' l'h ritage après sa mort plus au Maroc qu'en Egypte, nous ne pouvons que onstater que cette affirmation st gratuite car llal e t le moins proche de Abdouh par ra!>port à certains tenants de la alafiya au Maghreb comme au Machreq. Continuant ses analogi s sans fondement, Gaudio écrit à propos dUal et d'Abdouh: «En plus, Ual El Fassi y a apporté sa connai sance '1 - 41
parti ull l' 01 nt verti de la p ns 1.' o Id ntal ... . Là aussi, il ne serait pas difficil d gag l' que la prét ndu connai ance de liai d 1 pensé 0 cidenlal esl en réalit assez maigr t qu 1 P u de choses qu'il en connais 1.' lui ~lait v hi ul par 1 s faux ccid nlaux ux-m mes ou ceux cl s rab s qui ont fait une mauvaise approche de J'Oc ident. Il n'a él amené à avoir cel' aines ('onnalssan es ur 1'0ccidenl que pour monlrel' 1 s faibles s du christianis01 par rapport à l'Islam t la différ nce presque ongénital entr eux el nous. Le but tait donc profond 01 nt vi·j n lui-m me à la base. Parlant d s dimensions dAllai, GaudlO écrivit: Allal n'est pas seule01 nt l'expr sion d la se u 1 e conscience b urgeoise marocaine, mê01 si on p ut trouver dans ses crils et dans ses discours des inspirations d'un Intell ctualisme tr s libéral, touJours l' formiste mais rarement révolutlOnnair . C' st le grand reproche àe ses adver aires positivi tes t marxi tes. l'Injuste acc~sa' ion de c rtains c identaux d' tr le por l'parole de la pire réaction théocratique t le principaJ défenseur des pnvil ges bourgeois maro ains:» (p. 100). En Het, nous partageons dans
l' ns mble ce jugement t que audiO nQUS p rmett d lui faire r marquer qu'II l'a pur m nt simplement 1 epri d Laroui. En eff ,1 'his orien marocain écrit dans L'Idéologie arabe cont mporain Injustement trai par les Occidentaux, pour qui II n'est qu le porte-parole de la réac ion religieuse et par la jeune gén ration qui J'accu de dé! ndre hypocritement les privil ges bour· geois... . Effectivement Anal n'est l'id 01 gue d'aucune classe pl' cise elles que c s classe se présenten actuellement dans la ocl t,s marocain , mals Il esl par con rI.' J'idéologue d'une bourgeoi il.' en form tlon, elle qui aura p l'du toute empreinte f odale et dont la cristallisation commen 1.' à s' ffec uer depuis quelque années. Allal, contrairement à c qu'a affirmé Laroui, n'e t pas un pens ur fini et ne représente pas ~eul ment une étape d notre culture moderne et de notre processus d~ structur tion 50 iale >, il continuera à avoir de prolongement car sa classe n'a pa encore termlné sa formation 1.' son épanouissement. Disons plut t dans cette perspective qu' liai aura ét pris durant tou 1.' sa vie dan un cercle a ez vicieux, à savoir l'attitude défen ive. En effet, qu'il
Centre du Commerce Est-Ouest Foire de Leipzig République Démocratique Allemande
\'1 lam. ou de la émotie, ou de la R forme graue, 0 tout a pl.' t, AUal n'aura épuis~ forc que pour mi wc d tendre lam, e ins itu Ions 1.' évenu Iles ohér nce en ou e cho L'Islam, écrit-il, 1.' t une évolution. ou devons donc évoluer dan son lude et on interpréta ion, sans qui ter le ch min sur lequel il nous a plac', mals en choisissant les moyen de locomo ion adapt' à notre époque 1.' en prenant soin d'éviter de nouvelles panne et de nouveau.'( accidents . Qui sait q~e c' peu ëtre là le meilleur et le plu -r moyen pour prolonger le panne 1.' multiplier les accident ? A la fin de sa préface, Berque écrivit, parlant de Allal' Cette énergie indomptable, cette vie ans lassitude, mais non san mélancolie, méritaient leur biographie . Et bieD l'id 1.' rI.' te toujours po ée car Gaudio n'a pas du tou répondu à cette attente, il n'a fait au contraire que confirmer l'utilité et la néce ité d'une réflexion plus profonde sur un homme et sur un parti qui ont longtemp influé sur l-d destin national, et dont l'approche du phénomène ocial r te encore trè mutilante. Ahmed El Kohen ~[GHILI
Les hommes d'affaires savent pourquoi ils vont à Leipzig! C'est là qu'ils découvrent les tendances et trouvent les idées garantissant le succès qu'ils rencontrent des partenaires compétents pour établir notamment des relations commerciales de longue durée avec le marché stable des pays socialistes. Des possibilités uniques de prendre des contac s dans une ambiance internationale, une présentation claire et bien structurée des branches - c'est tout cela que les hommes d'affaires apprécient à Leipzig. Cartes de Légitimation délivrées par: Chambre de Commerce et d'Industrie, Maison Atwater & Cie, 24, bd Mohammed-EI-Hansali Casablanca et à la frontière de la République Démocratique Allemande. Tous renseignements: REPRESENTATION COMMERCIALE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE ALLEMANDE 1, rue Galilée, à Casablanca.
SAM IRA MOUNIR
10 solutions aux problemes • • e la langue en tunlsle Dan son pl' miel' numéro (dé embre 1971), la revue tunisienne «Alif» pl' sent une table ronde sur le bilingui "me en Tunisie. Le discus!!ion ont un particulier intér"t car, au fil de int l'ventions, on voit e d gag l' 10 solution possibles du problème lingui tique en Tunisie. Certes e probl me e t encore as ez simple chez nos fr re tunisi ns car il n' a pas chez eux de problème anne es lié au statut futur de la berbérophonie. Malgré cela, nou penson qu'il p ut tre intéressant pour un lec' ur marocain d'examiner es 10 solutions et surtout les arguments contradictoire qui les éta ent ou tentent de les détruire. O'-ls ferons et e présentation sans prendre parti de façon à lai sel' chacun juge n on âme et conscience. Ainsi 10 solutions sont proposées pour résoudre le problème linguistique, 6 sont monolingues t 4 plurilingue. On appelle monolingue une solution qui veut que les Tunisiens ne parlent plu à l'avenir qu'une seule langue et donc on nommera plurilingue une olution qui préconise deux ou plusieurs langues.
RESSUSCITER LE PRESTlGE DU CLASSIQUE La solution du monolinguisme semble être celle qui ait le plus de partisans en rai on de sa simplicité. D'autre part, i on veut que la nation forme une unité, il est logique d'adme tre que la langue doive être unique. La langue serait dans ce cas l'expression de l'authenticité nationale. Mais là où plus personne n'est d'accord, c' st sur e que doit être cette langue unique.
Pour les un, e doit tre l'arabe classique. Telle est la solution de Messadi. Les avan ages de et unilinguisme intégriste sont n effet nombreux. La langue arabe st un modèle incomparable. C'est la «langue du V rbe si cher aux Arabes» (p. 50). Cette langue prestigieuse sera le fondemenl de l'unité de tous le peuple arabes. Par ailleurs, «if est faux que la langue classique que nous utilisons actuellement véhicule le lexique d'il y a 13 iècles» (p. 46). Cependan les adver aires du classique sont tr s nombreux. Ils formulent les reproche suivants: ce prestige appartient irr médiablement au pa sé. Il n'y a plus aujourd'hui que des «ve tige moyenâgeux », «trame d'une sous-littérature» (p. 19). «Au moment où je décide d'écrire en arabe classique, je me trouve limité par une langue qui m'a ét' transmise depuis 13 siè les:. (p. 37). Un autre auteur dit se sentir «brimé, toujours bridé par une sorte d'incommunicabilité... aggravée par 1 caract re figé, dépass, le carac~ re parfois mort des formes syntaxiques et morphologiques arabes anciennes» (p. 37). Le premier reproche revient à dire que le classique «souffre d'une certaine anémie . Par exemple, tout le monde reconnaîtrait que l'œuvre romancée de Taha Hu sain est composée de descriptions «d'un généralité, d'un vague absolument navrants» (p. 30). Comment fair autrement avec c: une langue qui réduit les notions modernes à des termes bédouins consacrés au chameau essentiellement» (p. 3 ) ? Car «l'arabe classique n'a pas créé de nouveaux termes de civilisation: ils sont tous dus à l'arab dialectal qui les a empruntés au turc, à l'anglais, au français et à d'autres langues:. (p. 39).
C'est ainsi qu'il faut craindre. non ceux qui prétendûment attaquent l'arabe, mais eux qui sont cens s le d fendre. Ceux-là sont dangereux pour notre langue car ils veulent la figer à jamais ~ (p. 33).
POUR UN ARABE REFORME Deuxième reproche: le clas ique est n rupture av c la vie quotidienne. Le tort de l'arab classique, c'est d'être d'une sécheresse navrante:b p. 30). Il n'utilise qu'une seule couleur (p. 3 ). Et un des participant met quiconque