Institution Oratoire de Quintilien Tome (... ) Quintilien (0030 - 0100) Bpt6k5774555j [PDF]

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Institution oratoire de Quintilien. Tome 1 / traduction nouvelle par C. V. Ouizille,...

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Quintilien (0030?-0100?). Auteur du texte. Institution oratoire de Quintilien. Tome 1 / traduction nouvelle par C. V. Ouizille,.... 1829-1835. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un support à vocation promotionnelle etc. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

PUBLIEE

SOUS LES AUSPICES

DE S. A. R.

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Ufc&WSQtXBt

G. L. F. PANCKOUCKE, ÉDITEUR.

PARIS, IMPRIMERIE DE C. h. F. PANCKOUCKE, RUE DES POITEVINS, TI.

I/|.

BIBLIOTHÈQUE -

AVEC LA TRADUCTION EN REGARD

PUBLIEE

PAR C. L. F. PANCKOUCKE.

PARIS C. L. F. PANCKOUCKE MEMBRE DE 1,'oRDRE ROYAL DE LA LEGIOH D'.HOSMEUR

ÉDITEUR, RUE DES POITEVINS, N° M DOCC XXIX.

i/j.

INSTITUTION ORATOIRE

DEjgJUINTILIEN ,y?)

TRAlJifeCTION NOUVELLE

PAR C. V. OUIZILLE CHEF DE BUREAU AU MINISTERE DE L'INTERIEUR.

ÏOME PREMIER.

PARIS C. L. F. PANCKOUCKE MEMBRE DE I.'ORDBE ROYAL DE LA LÉGION D'IIOHMEUR ÉDITEUR, EUE DES TOITEVINS, N° l/|. M DCCC XXIX.

NOTICE

Oi la biographie des Rhéteurs écrite par Sué-

tone nous fût parvenue dans son entier, on n'en serait probablement pas réduit à ne former que des conjectures sur le lieu qui a vu naître Quintilien, sur l'époque de sa naissance et de sa mort, et sur certaines particularités de sa vie : toutes circonstances qui divisent les commentateurs. A défaut de traditions positives, le mieux peut-être est de s'en tenir aux-savantes recherches de Dodwell, qui, dans son ouvrage intitulé : annales Quintilianei, a recueilli, avec la plus scrupuleuse exactitude, tout ce qui avait rapport à notre Rhéteur? On ne saurait assez admirer, en effet, la sagacité avec laquelle ce critique habile a su, sans faire violence à aucun texte, et en s'appuyant toujours sur l'histoire et la chronologie, recompo-

ij

NOTICE

ser une vie de Quintilien dont les phases diverses s'enchaînent et se coordonnent de la manière la plus lumineuse. Attachons-nous donc à ses pas, car vainement chercherions-nous un meilleur guide. Quintilien naquit à Calahorra, en Espagne ^ l'an 4a de notre ère, vers le commencement du règne de Claude. Amené fort jeune à Rome par Galba, il y fit ses études et suivit les leçons de Domitius Afer et de Servilius Nonianus, orateurs célèbres de cette époque. A l'âge d'environ dix-huit ans, son éducation étant achevée, il accompagna ce même Galba désigné commander avait Néron pour en que Espagne, et passa huit ans dans sa patrie, où il se livra, selon toute apparence, aux premiers exercices de l'art oratoire. Au bout de ce temps, Galba étant revenu à Rome, il y suivit de nouveau son protecteur, qui, comme on sait, succéda immédiatement à Néron. Ce fut alors que, par un effet de la bienveillance du nouvel empereur, Quintilien, âgé de vingt-six ans, reçut l'investiture d'une chaire publique d'éloquence, avec des appointemens

SUR QUINTILIEN.

iij

payés par l'Etat. De ce moment, tout porte à croire qu'il ne quitta plus Rome. Pendant vingt ans, il y enseigna la rhétorique avec la plus grande distinction, sans négliger les affaires du barreau, où il fit admirer son éloquence : double titre de gloire que nous ont révélé ces vers si connus de Martial : Quintiliane, vagoe modefator summe juventoe, Gloria romanoe, Quintiliane, togae! (Lib. n, epig. 90.)

Il obtint ensuite de se démettre de l'enseignement, et renonça au barreau, dans un temps où, comme il le dit lui-même, il pouvait laisser encore des regrets. Ce fut dans la retraite qu'il composa, à la sollicitation de quelques amis, son INSTITUTION ORATOIRE, le seul de ses ouvrages qui nous soit parvenu*; il y travaillait, lorsque Domitien le choisit pour présider à l'éducation de ses petits-neveux. Marié à une femme beaucoup plus jeune que lui, il en eut deux fils, qu'il perdit, ainsi que leur mère, dans l'espace de peu d'années. *

le me range ici de l'avis du plus grand nombre qui

ne reconnaît pas pour être de Quintilien les déclamations: qui portent son nom.

NOTICE Tels sont quelques-uns des principaux faits de la vie de Quintilien, que Dodwell établit sur des documens à peu près incontestables. Il n'était pas aussi facile de concilier deux témoignages contemporains dans ce qu'ils paraissent offrir de contradictoire sur la manière dont Quintilien aurait été traité par la fortune. D'un côté, Juvénal, dans sa vne satire, met en opposition sa brillante prospérité avec le sort misérable du reste des rhéteurs : de l'autre, parmi les lettres de Pline le jeune, on en lit il le où Quintilien adresse à même, qu'il et une presse d'accepter dix mille sesterces, pour supplément de dot à sajiïle, qui devait épouser Nonius Celer. Il y dit en propres termes : te

jv

modicumfaculbeatissimum, animo porro tatibus scio (lib. vi,, epist. 3o). Tient-on ce langage à celui dont Juvénal dit si fastueusement? (sat. vu, 188) Unde igitur tôt Quintilianus bahet saltus?.

.... qu'il expliquer

Dodwell va nous ce y a de dissonant dans ce rapprochement, sans altérer en rien les textes de Pline et de Juvénal, et sans en torturer le sens. Voyons ses hypothèses. Quintilien, comme nous l'avons dit, avait 1

SUR QUINTILIEN.

v

professé Féloquence pendant vingt ans, avec un traitement sur le trésor public. Désigné plus tard par Domitien pour diriger l'éducation des

petits-neveux de ce prince, sans que sa fortune s'en accrût sensiblement, son sort serait resté médiocre jusque sous Trajan 5 et ce ne serait qu'à l'avènement d'Adrien, qui jadis avait été son disciple et qui aimait à protéger les lettres, qu'il , serait parvenu tout à coup, et dans un âge fort avancé, au comble des richesses et des honneurs. Dès-lors la lettre de Pline, écrite du vivant de Trajan, s'adressait encore au rhéteur modeste plus riche en vertus qu'en sesterces, et les vers de la vne satire de Juvénal, que Dodwel démontre, contre l'avis de plusieurs savans, n'avoir pu être écrite que sous Adrien, retracent un de ces jeux bizarres par lesquels la fortune se plaît à signaler son inconstance ; et ce qui donne du poids à cette conjecture, ce sont les vers qui suivent, et qui s'appliquent si bien à Quintilien : [Ibid. 197, 198) Si fortuna volet, fies de rhetore consul; Si volet haec eadem, fies de consule rhetor;

C'est avec, la même perspicacité que Dodwell éclaircit une difficulté que fait naître la lettre

NOTICE . de Pline déjà citée : difficulté qui s'attache à un fait rendu au moins douteux par Quintilien lui-même ; je veux parler du mariage de la fille de ce rhéteur avec Nonius Celer. Quintilien, dans l'exorde du vie livre de vj

son Institution oratoire, nous introduit, pour ainsi dire, dans l'intérieur de sa famille, et nous met dans la confidence de ses chagrins domestiques. Il déplore amèrement la perte de sa jeune femme et des deux fils qu'elle lui avait laissés pour toute consolation. « Tel est, dit-il « en terminant, l'excès de mon malheur que je ne travaille plus que pour les autres, et u « que tout ce qui m'appartient, fortune, patri« moine, cet écrit lui-même, tout passera dans

des mains étrangères. » Il est évident qu'à l'époque où Quintilien s'exprimait ainsi, il n'avait pas de fille. Il est certain aussi qu'il n'était plus jeune, puisque dans ce même exorde, en parlant de son 1nstitution oratoire, qu'il désirait laisser à son fils comme la plus noble partie de son héritage, Je me hâtais, dit-il, jour et nuit, de peur et « d'être surpris par la mort. » Mais ce n'est-là qu'une réflexion philosophique qui convient à l'âge où Quintilien était déjà parvenu ( iï avait (f

-

SUR QUINTILIEN.

vij

près de cinquante ans ), sans qu'on en puisse conclure qu'il fût hors d'état de se remarier et d'avoir encore de la postérité. Dodwell conjecture donc que peu d'années après l'achèvement de son ouvrage, Quintilien, plus près de cinquante ans que de soixante, épousa en secondes noces la fille de Tutilius ; et qu'il en avait environ soixante-sept lorsque Pline lui offrit un supplément de dot pour le Celer. Or, d'afille Nonius de avec mariage sa près cette supputation, cette fille devait avoir douze ans accomplis, et c'était l'âge marqué les nubilité chez la lois romaines les pour par femmes, limitem nimirum romance, in femineo sexu, pubertatis. (DODW XXXII). DodwTell, poursuivant ses investigations, conduit Quintilien jusqu'au règne d'Adrien, qui le combla, comme nous l'avons dit, de faveurs extraordinaires, et lui accorda même les ornemens consulaires. C'est à quoi Juvénal fait encore allusion dans ce vers (sat. vu, 194) ' Appositam nigrae lunam subtexit alutoe.

Vécut-il au delà? quel âge atteignit-il ? Les monumens de l'époque ne permettent de faire égard. conjecture à cet aucune

NOTICE Mais, soit qu'on admette les hypothèses de Dodwell, soit qu'on s'en tienne au petit nombre de faits positifs qu'on ne peut guère recueillir sur Quintilien, que dans Quintilien luimême, il reste suffisamment démontré que ce rhéteur parcourut une carrière longue et honorée; qu'il fut un des orateurs les plus éloquens; un des hommes les plus vertueux et les plus éclairés de son siècle, et l'on peut ajouter l'un des plus heureux, malgré les pertes qu'il essuya comme époux et comme père, puisqu'il put traverser les règnes" de onze empereurs, c'est-à-dire un espace d'environ soixante-quinze ans, dont les deux tiers au moins furent ensanglantés par les plus monstrueux excès de tyrannie, sans s'attirer ni la proscription ni l'exil. viij

Pourquoi faut-il qu'un écrivain qui se recommande par l'élévation et la pureté de ses principes, ait été forcé de descendre jusqu'aux plus dégoûtantes adulations envers un prince aussi justement exécré que l'indigne frère de Titus ! comment un sentiment de pudeur ne l'a-t-il point arrêté, quand il nous donne pour le plus intègre des censeurs, sanctissimus cen-

SUR QUINTILIEN.

jx

sor*, un infâme qui mêla l'inceste à ses débauches ? comment ne rougit-il pas de nous représenter comme le génie même des combats, quis caneret bella melius, quam qui sic gerit**? un lâche qui ne sut jamais faire la guerre, et qui, non content de trafiquer de la paix, soudoyait encore des captifs pour servir d'ornement à ses frauduleux triomphes ? Rien ne saurait sans doute justifier un tel excès de bassesse de la part de Quintilien ; mais l'époque affreuse où il écrivait ne nous aidera que trop à l'expliquer. Nul doute que l'éloge de Domitien ne fût imposé à tous les gens de lettres de son temps par l'ombrageuse susceptibilité de ce tyran, sous peine de s'attirer sa colère; et quelle colère ! On remarque, en effet, que Stace, Martial et d'autres contemporains lui ont payé le même tribut. Or, notre rhéteur se trouvait plus particulièrement encore sous le joug de cette dure nécessité, lui qu'un périlleux honneur enchaînait auprès des petits-neveux de Domitien, et pour qui la reconnaissance était en quelque sorte devenue un devoir. Plaignons-le donc d'avoir eu à écrire sous une; Livre iv. Exorde. ** Livre x, chap, Ier. *

NOTICE aussi funeste influence, qu'on ne peut comparer qu'à l'épée de Damoclès, et, avant de condamner sa mémoire, descendons en nousmêmes : placés comme lui, entre un éloge ou la mort, aurions-nous eu le courage du silence ? Quoi qu'il en soit de cette faiblesse, on peut la croire suffisamment rachetée par une vie que Quintilien voua tout entière à la restauration de la morale et des lettres, et par le monument qu'il leur a élevé dans son Institution oratoire. Voilà des titres incontestables à l'estime et à la reconnaissance de la postérité ! Mais, pour mieux apprécier ces titres, jetons d'abord un coup d'oeil sur l'époque où cet ouvrage fut conçu et exécuté. Chaque siècle se peint dans sa littérature. Celle des Romains, au temps de Quintilien, ne réfléchissait que trop fidèlement l'image d'un peuple dégénéré et abruti par la servitude. L'éloquence surtout, offrait les,.empreintes pro, fondes des coups que lui avait portés la tyrannie. Les sources où elle puisait jadis ses inspirations, étaient taries. Muette à la tribune où les mots de patrie et de liberté n'osaient plus se faire entendre, elle se déshonorait au sénat par la flatterie et la délation, se prostituait, dans x

xj SUR QUINTILIEN. les écoles, aux jeux d'esprit les plus déréglés, dansles sophismes vains s'épuisait controen ou du barreau. formes A obscures graves ces verses »

et majestueuses, à ces accens harmonieux et pleins, à cette démarche libre et fière, que lui avaient donnés les Cicéron et les Hortensius, avaient succédé des proportions maigres et mesquines, une phraséologie terne et saccadée, d'afféterie. pleine allure efféminée et une Un philosophe célèbre qui porta dans ses écrits la même inconséquence que dans sa conduite et gâta les plus sublimes préceptes de , l'école de Zenon par des raffinemens de style qui semblent appartenir plutôt à celle d'Epicure, Sénèque avait le premier donné le signal de la défection, et précipité vers sa ruine un art que tant de causes morales minaient déjà sourdement. Doué d'une imagination hardie, d'un génie élevé, mais trop ami du paradoxe et et de l'antithèse; possédant d'ailleurs de fort belles qualités, et séduisant par ses défauts mêmes, il acquit une vogue incroyable, et subjugua entièrement des esprits plus disposés à se laisser éblouir par ce qu'il avait de brillant, qu'à se prémunir contre ce qu'il avait de danEnhardi gereux. par ses succès, il ne garda

xij

NOTICE

plus de mesure. Novateur habile, il sentit que, pour affermir dans ses mains le sceptre de la littérature, il fallait décrier des doctrines, attaquer des renommées qui se fondaient sur un système tout différent du sien. C'était travailler doublement à pervertir son siècle ; il y parvint. A une admiration exclusive pour lui, se joignit un mépris qu'on ne dissimulait plus, pour les grands écrivains qui l'avaient précédé; on n'était goûté qu'à proportion qu'on s'éloignait de la noble simplicité de ceux-ci, et qu'on se rapprochait de la manière de Sénèque. Ainsi, Ton s'égarait de plus en plus dans de fausses routes. Tel était l'état des lettres à Rome, lorsque, appelé à y professer publiquement la rhétorique , Quintilien résolut de faire revivre la saine éloquence, et de la réintégrer dans tous ses droits. Cette enti-eprise n'exigeait pas moins 4 quosdam eruditosj nonnullos etiam ^grammatieos, sic docere ac loqui, ut propter quoedam acùto sono finiant : ut *. vocum discriinina verbum intérim in illis,

* .



-

;

'"*•.'"'

'-'..

Quse circum littora, circum

,

.-.

Piscosos scopulos

dici videatur, posuerintsecundam, circus si ne gravem gravi quale, interrôgantes, circuitus. Item quantum,; non

comparantes, acutp tenore coUcludunt : quod tamen in adverhjis fere solis ac pronominibus vindicarit, in céleris veterem legem sequunturr Mihi vidétur conditioNam his..lacis verba conjùngimus. quod mutare, nem disunumenuncio, littora, circum dico tamquam quum

siinulata distinctione : itaquè tamquam in uha voce, una est acuta : quod idem accidit in illo, '

# 89 çait l'accent tonique sur la première syllabe de Cethegus; car alors celle du milieu changerait de nature; ou bien lorsqu'on met un circonflexe pour un grave-, au moyen d'un signe qui-réunit deux syllabes pour n'en former qu'une seule, ce qui serait doublement vicieux, et ce qui arrive le plus souvent dans les noms grecs, Comme Atreus. Je me rappelle que dans ma jeunesse, des vieillards fort érudits prononçaient ce mot avec un accent aigu sur la première syllabe, en sorte que la seconde était nécessairement, grave : il en était de même des mots Terëz eFNem. C'était ainsi qu'on accentuait alors. Au reste, je sais qu'aujourd'hui de savans grammairiens veulent que pour |vjter toute équivoque sur la signification de certains mçts, on les distingue,, en* appuyant sur la «dernière syllabe, comme dans ce passage de Virgile : .rU y • iittora, circum INSTITUTION ORATOIRE,

LIV.I.

*

1

*

;

'

-

'

Quae eirofflia

Piscosos scopùïos

faisait cette syllabe grave, On ne confondît circum préposition qui marque un détour, ayeic Yaccucatiî de circus cirque. C'est par la même raison qu'ils-prononcent les mots quantum, quale avec .là dernière syllabe grave, lorsque c'est pour interroger, ëtqu'ils font cette même syllabe aiguë, lorsque c'est pour i comparer. Ce n'estji-au surplus, que pour les adverbes et les pronoms,qu'ils font cette .distinction ; dans. tout le reste, ils se conforment à l'ancien usage. Pour moi, ce qui me paraît changer la règle; c'est que*dans l'exemple cité plus haut les mpts sont poUr ainsi dire liés entre eux; car lorsque je dis circum littora, j'ai l'air, de ne prononcer qu'un seul,mot sans division, et alors, ainsi que clans un seul mot, on ne fait entendre qu'une sylde peur, disent-ils, que si l'on



*

INSTITUTIO ORATORIA, LIB. I.

'

.....TrojsB qui primus ab oris.

Evenit, ut metri quoque conditio mutet accentum : ut Eecudes pictseque volucrès;

nam volucfés média acuta legam : quia, etsi brevis longa faciat positione iambum, natura,. tamen est, ne • quem non xecipit versus herous. Sepârata vero hoec a proecepto non recèdent ;: aut si consuetûdo vicerit, vêtus lex serriionis abblebitur; cujus difffcilior apud Groecos

observatio est (quia plura illis loquendi gênera, quas S~ttxXexvovç vocant, et quôd'alfas vitiosum, intérim alias

rectum est), apud nos vero brevissima ratio. Nairique in orimi voce, acuta intra numerum trium syllabarum continetur, sive eoe sunt in verbo soloe, sive ultimoe, et iri his aut nroxiiha extremoe, aut ab ea tertia. Trium pôrro, de quibus loquor, riiëdia longa j aut

acuta, aut flexa erit; eodem loco brevis utique gravem ideoqué positam id habebit ultjma ab ante est sonum, se^ H tertiam, acuet. Est autemvin omni voce utique acuta, sed nunqùatti plus uria; nec ultima ùnquam; idedque

in disyllabis pr^or. Proeterea nunquam in ea^dem flexa et acuta, "quoniam eadem flôxa et acuta; itaquenèutra claudet vpcem latinam. Ea vero, quoe sunt syllabae unius, erunt acuta, aut flexa, ne sit aliqua vox sine acuta.c

INSTITUTION ORATOIRE, LIV. I.

91

labe aiguë. Même chose se remarqlie dans

cet hémi-

stiche :

#

.,'*"

1

Trojse qui primus âb oris.

Il arrive aussi que la nécessité de la mesure change >.

l'accent. Telle est cette fin devers,: '

Pecudes piètaeque volueres;

;

• «fe

il faut mettre la tonique sur la seconde syllabe de f)olucres:, parce que, qupique cette syllabe soit brève de sa nature, elle devient longue par position, sous péinetl de faire un ïambe, sorte dé^mètre que n'admet pas le* vers héroïquêl Mais tous ces mots pris séparément ne s'écartent pas des principes, ou, si la coutume l'emporte, les anciennes lois, du langage disparaîtront. Ces lois sont t^une observation plus difficile chez les Grecs à cause de la diversité des dialectes, et parce que ce qui est vicieux dans l'un est quelquefois correct dans, l'autre. Chez nous, les règles de l'accentuation sont en petit nombre et fort simples., Dans toute espèce de mot, sur trois syllabj^ qui le composent ou qui le terminent, il y en a une d'aiguë, et, de ces trois, c'est toujours la pénultième ou l'antépénultième. Si celle du milieu est longue, elle aura l'accent aigu ou circonflex^tei elle, est brève elle aura toujours le son grave, et alors l'accent j tonique passera sur la syllabe qui la précède, c'est-à-dire l'antépénultième. Dans tous les mots donc,, il y a une syllabe aiguë, mais pas plus^d'une, et ce n'est jamais la dernière, en sorte que dans les mots de deux syllabes, c'est toujours la première. En outre, le même*mot ne peut pas avoir un-accent circonflexe et un accent aigu, puisque le circonflexe se formé deTaigu : aussi ni l'un ni l'autre de ces accêns ne peut terminer Un mot latin Car

yi.

INSTPTUTIO ORATQRIA, LIB. I.

Et illa per sonos accidunt,

quoe

non possunt, vitia Pris et linguoe :

demonstrari scripto

iûitxKK7ju,ovçet Xxf^QS'x-

et wXxzsixq^ouç,, feliciores fingendis nommibus Groeci vocant : sicut xoiXoaro/u,ixv, quum vox * quasi in recessu oris auditur. Sunt etiam proprii quidam *et irienarrabiles *§oni, quibus nonnunquam natiohes rexia/&Mç,JaxvoTviTixç

...

prehendimus. Remotis igitur omnibus,, qu|e supra diximus, vitiis, erit illa, quoe vocatur, cpQoéireix,-id est, emendata cum suavitate vocum explanatio"': nam sic

accipipotes| recto.

V

t

Cetera vitia omnia ex pluribus vocibus sunt, quorum est soloecisnius : quamquam circa hoc quoque disputatum est .: nam etiam qui complexu orationis accidere eum cpnfitentug^ quia tamèn unius emendatione verbi corrigi

possit, in verbo esse vitium, non in sermone contendunt : quUm, sive amarbe corticis seu medio cortice per genus fâcit solcecismum (quorum neutrum quidem re-

''.'

prehendo, quum sit utriusque Virgilius auctor ; sed P'. fingamu* utrumlibet non recté dictum) mutatio vocis , alterius, in qua vitium ejat, rectam loquendi rationem sic reddit, ut aniari corticis fiât vèhmedia cortice : quod

INSTITUTION ORATOIRE, Liy. I.

93

de plusieurs syllabes. Quant aux mots qui n'en ont qu'une, elle reçoit toujours l'accent aigu ou circonflexe,- ce qui

prouve qu'il n'y a pas un seul mot sans accent tonique.

Viennent ensuite les prononciations vicieuses, qu'il n'est guère possible de démontrer par écrfit, et qui tiennent à des.défauts naturels d'organes. Les Crées, plus heureux que nous à forger des mots, ont des noms particuliers pour désigner ces organes défectueux qui font entendrefcontinuellement des ii ou des // ( lorcaciàjAOvç et XapÂSxmafj^^) qui sont grêles (/O-%VOT^T^) ; ou ceux ou . ceUx qui.sont empotés ÇTTXXZEIX(7/XOVÇ)',: ils ont aussi un terme; (wiXtfcroj&ixv) qui peint bien l'effet de la voix, quand elle semble sortir du creux de la gorge. Il y a enfin certains sons ou accens propres à certaines nations,* et.dont elles ne peuvent jamais se corriger. C'est de l'absence de tous ces défauts que, se compose une prononciation nette et flatteuse qui constitue ce parler correct que les Grecs appellent cpQosTrsix. Tous les autres vices du langage sont ceux qui affec.tent un assemblage de mots. De ce nombre est le solécisme. Cependant-on n'est pas d'accord là-dessus; car ceux mêmes qui reconnaissent que le solécisme gît dans lacontexture de la période, arguent de ce qu'on peut le faire disparaître en «corrigeant un seul mot, pour prétendre que c'est un vice qui est dans le mot et nori^àns le. tisSu de l'oraison. Ainsi, disent-ils, amaroe corticis ou medio cortice font, l'un ou l'autre, un solécisme de genre. Poufc moi, je les respecte tous deux, parce qu'ils sont de Virgile. Mais admettons qu'il y en ait un de mal dit, et qu'en corrigeant le mot où il y a faute, on rende la phrase correcte en mettant amari cor'ticis ou mediâ cortice, ce n'en sera pas moins une mauvaise, subtilité;«car ,

94

INSTITUTIO ORATORIA, LIB. I.

^

manifeste calumnioe est : neutrum enim vitiosum separaturn'est, sed compositione pèccatur,,quoe jam sermonis est. ,

.

,

Illud eruditius quoeritur, an in singulis qUoque verbis possit fieri soloecismus; ut si unum quis ad se vocans, dicat venite, aut si plures a se dimittens, ita loquatur, Abi, aut Isiscëde. Nec non quum responsum^ab inter-

rogat^ne dissentit; ut si dicenti', Quem vw$po? ita occurras, Ego. In gestu ëtiairi nonnulli putant idem vitium



inesse, quum aliud voce, aliud nutu vel manu demonstratur. Huic opinioni neque omnino accedo, neque plane

dissentio; nam id fateor posse aceidere voce una, non tamen aliter, quam si sit aliquid, quod vim alterius vocis obtineat, ad quod vox illa referatur, ut soloecismus ex complexu fiât eorum, quibus res significantur, et voluntas ostenditur. Atque ut omnem effugiarii cavil-

làtionem, fit aliquando in uno verbo, nunquam in solo yerbo.*

Per quot autem et quas accidat sp'eciès, non satis convenu. Qui plenîssime, quadripertitafn volunt esse ratioaiém, nec aliam, quam barbarismi, ùt fiât âdjectione,

«t, Veni de Susis in Alexandriqm : detracftione, Amèuh viatn, JEgypto venp.3le hocfecit; transmutatione, 'qua ordo turbatur, Quoque ego0 Enim hoc voluil, Autem honhabuit : ex quo génère an sit igitur, in initio

INSTITUTION ORATOIRE, LIV. I.

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amarce ou medio ne sont ni l'un ni l'autre vicieux, pris isolément; ils ne le deviennent qu'à cause du mot auquel ils sont joints, et pèchent dès-lors par,1a composition, qui est bien le tissu mêûie de l'oraison. 'On fait à ce sujet des questions plus sérieuses. Peutil; y...,,...

La géométrie fait plus encore : elle s'élève jusqu'à la éonnaissance des mouvemeris célestes; et; nous démontrant par ses calculsle cours certain et régulier des astres, elles nous apprend que rien dans ce monde n'est désordonné ni fortuit ;; et cela même peut quelquefois être du domaine de l'orateur. Lorsque périples rassura les Athéniens qu'effrayait une éclipse de soleil, en leur expliquant les causes de ce phénomène; quand Sulpicius Gallus^ au milieu de l'armée de Paul-Emile, annonça une éclipse de lune,, afin que lés soldats n'en fussent point alarmés comme d'un prodige; l'un et l'autre ne irènt-ils'pas alors l'office d'orateurs? Si Nicias eût eu ces connaissances, il n'aurait pas été accessible à une pareille peur; et. n'aurait pas perdu en Sicile la belle armée d'Athéniens qu'il y commandait : il aurait fait comme Dion, qu'un phénomène de ce genre n'arrêta pas, qiuand il vint renverser la tyrannie de Denys. Mais laissons'ces exemples puisés dans les annales militaires; ne parlons pas non plus d'ARphimède, dont le génie seul .fit, Jtraîner en longueur...le siège de. Syracuse : et tenons-nous en à cet argument:qui exprimé toute ma peiVséé que ce n'est qu'à Fardé des procédés linéaires de la ; 'géométrie qu'on parvient à résoudre la plupart des questions qui seraient ^difficilement expliquées dune autre manière, telles: que la division, la section à l'infini, la puissance des progressions, etc. Que;,.si> comme, je le >

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INSTITUTIO ORATORIA, LIB. I.

,'-'' liber, de pmnibus rébus diéendum,j liullb modo sine geometria esse possit'orator.

CAPUT XIII. De pronunciatione et gestu.

aliquid comoedo quoque, dum eatenus, qua pronuhciandi sçiëntiam futUrus. orator desiderat : non DANDUM

enim puerum, quem in hoc instituimus, aut femineae vocis; exilitàte frangi/volo; aut seniliter tremere ,: nec

vitia ebriëtatis effingat ;, nec servili vernilitate imbuatur; nec amoris, avaritioej metus discat affectum; quoe neque oratori »sunt necessaria, et méntem, proecipue in oetate prima' teneram., adhuc et rudem infioiunt : , nam frequens iniitatio transit in mores. Ne.ge'stus quidem ômnis ac motus al comçedis petendus est : quamad qUemdam modum proeenim utrumque eorum quam

stare débet orator; plurimUm tamen aberit ascenico, nec vultu,. nec ittanU, nec excursionibus nimius : nam si qua in his ârs est diçentium,iiiea prima.est\ ne ars esse> videatur.

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Qùpdi est' igiturïà his dofetoris pfficium? inprimis

INSTITUTION ORATOIRE, LIV. I.

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démontrerai dans le livre suivant, un orateur doit être en éjat de parler sur tous les sujets, comment espérer^ le.deyenir sans la géométrie?

CHAPITRE XIIL ;;ïj.ut3bté|ître considéré comme école de déclamation et de; geste..,

donner quelque attention à l'art, ; du comédien, pourvu qu'on s'arrête au talent de la prononciation que l'orateur doit posséder. Je ne veux pas qù'ôir habitue mon élève à rendre des sons grêlés et i aigus comme une femme, pu à chëvrotter comme Un vieillard; ni qu'il imite les allures de l'ivrognerie ou les bouffonneries qu'il esclaves; des ni apprenne à peindre , r les; angoisses de l'amour, de l'avarice de la peur:' $ ;'. tout cela n'est pas nécessaire à l'orateur, et peut"y au contraire, surtout dans le premier âge,;gâter un coeur encore neuf et sans expérience; car la fréquente imitation agit à la longue .sUr les moeurs. Il ne faut pas non plus qu'il emprunte aux acteurs tous leurs gestes et tous leurs mouvemens. Quoique les uns et les autres doivent être;j jusqu'à un certain point, réglés dans l'orateur, il se tiendra, sous ce rapport, à une grande distance du coïnediëU, et fuira toute espèce d'exagération dans les trâijts du visage, dans lé développement des bras, et.dans ." le maintien. Tout pela sans doute exige un certain art da^ns celui qui parle; mais le premier .dé tous est dé '.-}.

(JL est Utile aussi de

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?n en;pas laisser apercevoir.

jwQuél sera donc le premier devoir d'un maître à cet

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vitia, si qua -sûnt, pris,-; eroendèt|- ut'.exprëssa

sint

vèrbà,!Ut'âu.îs qùoequè litteroe'kbnis'énunciêntur : quarumdam enim vel exijitate, véF.pinguitudiné nimia la-

boramus;. quasdam velut acriores parum efficimus et aliis, non dissimilibus sed quasi hebetioribus, permutalaboDemosthenes litteroe, Quippe quoque qua mus. p

ravit, A succédït ; quarûni vis est apUd nos quoque :' et d"molsimiliter valuerunt, in'if ac g' non quum e ac liuntùr. Née illâs quidem circa s litteram delicîàs hic màgister^fèrët; nec verba in fàucibus patietur audiri, necoris inanitate respnare : nec, quod minime sermoni purb conveniat, simplicem yocis naturani; plëniore quodàm éo:ho~ circumliniré, "quod Groeci xxrx7rei/ix(r/*£W dicunt : sic app.ellatui^cantus tibiarum, quoe,,praeclusis, quibusi élarescunt.; foraniinibus, recto modo exitu gravibrém spîritiïm réddunt.' Gurab'it etiam, ne éxtremoe sylïàboe ' intércidànt ; ut par sibi sermo sit ; ût quoties exclamàndum erit, lateris cpnatus. sit ille, ifon capitis ;

ut;géstus ad; vocém:,vultus^àd/gèstum accommodetur. Obsérvâhdùm erit etiâm,"Ut -recta sit faciès "dicèntis, ne

la^ra distprqueantur, ne immodicus hiatus rictum distendat'; lie sUpùiUs Quitus,(ne:dèjécti' in térrâm ociili, inçliiïâta.'ùfrpl^ plUfibus géneribus '.i

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, sUp$rcilia Vidi multos, ad singulps vocis. peeçat. quorum cojaatns allevarentUr, âliorunî constrjeta, aliorum etiam .-.

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187 \. " égard? D'abord, de corriger des vices de prononciation; s!il