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Version Beta Impôt sur les Revenus
Réalisé Par : Ayoub Assal Anas Feggar Amina Bouzaher Hajar Yamani Meriem Brioui.
L’impôt sur les revenus En vertu des dispositions de l’article 22 du C.G.I, l’IR s’applique aux catégories de revenus et profits suivants :
Les revenus professionnels ; Les revenus provenant des exploitations agricoles ; Les revenus salariaux et les revenus assimilés ; Les revenus et profits fonciers ; Les revenus et profits de capitaux mobiliers.
REVENUS SALARIAUX Le revenu salarial est généralement défini comme étant la rétribution qu’un employeur, personne physique ou morale, s’oblige, en vertu d’un contrat de louage de service ou de travail, écrit ou verbal, à verser à un salarié, personne physique, qui s’engage, en contrepartie, à lui fournir ses services personnels pour une durée indéterminée, déterminée ou pour accomplir un travail déterminé. Toutefois cette définition ne s’applique qu’au revenu versé à un salarié en activité. Cependant les pensions de retraite ou la rente viagère, qui sont assimilées à des revenus salariaux sont la contrepartie de services rendus et non immédiats. Le Salaire est fixé par accord direct entre les parties ou par convention collective de travail, mais les pouvoirs publics fixent :
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (S.M.I.G) et le salaire minimum agricole garanti (S.M.A.G) ; La rémunération des fonctionnaires et salariés du secteur public et semi-public.
I-
LES ELEMENTS DU BULLETIN DE PAIE
Ils sont au nombre de trois : A. Le salaire brut. B. Les retenues salariales. C. Le net à paye.
A- Le salaire Brut Le salaire brut comprend : Le salaire de base, rémunération fixée à l’avance entre l’employeur et le salarié ; il s’agit, soit d’une rémunération forfaitaire pour un nombre d’heures déterminé par le droit du travail soit de la multiplication d’un taux horaire par le nombre d’heures effectuées (essentiellement les ouvriers). La durée normale du travail peut excéder :
Soit 8 heures par jour ; Soit 48 heures par semaine (répartis sur 6 jours).
Salaire de Base=Nombre d’heures normales x Taux horaire normal Les Heures Supplémentaires ; Les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale hebdomadaire de 44 heures. Le salaire est majoré de : 25% pour les heures supplémentaires effectuées entre 6 heures et 21 heures ; 50% pour les heures supplémentaires effectuées entre 21 heures et 6 heures ; 50% pour les heures supplémentaires effectuées entre 6 heures et 21 heures le jour du repos hebdomadaire ; 100% pour les heures supplémentaires effectuées entre 21 heures et 6 heures le jour du repos hebdomadaire.
Taux horaire supplémentaire= Taux horaire normal x (1 + taux de majoration)
Les Avantages en Argent et en Nature, offerts gratuitement aux salariés et majorant ainsi leurs revenus (repas, logement de fonction…). Les Primes, ce sont des compléments de salaire alloués aux salariés soit à titre de motivation, soit à titre de compensation de conditions de travail peu favorables (Prime d’assiduité, de salissure, de rendement…) Prime d’ancienneté est calculée sur la base du salaire de base et les heures supplémentaires, d’après le barème suivant : Ancienneté 2 ans – 5 ans 5 ans – 12 ans 12 ans – 20 ans 20 ans – 25ans 25ans et plus
Taux 5% 10% 15% 20% 25%
Les Indemnités : Sont versées aux salariés pour compenser les frais qu’ils peuvent supporter dans l’exercice de leur métier (transport, déménagement…) Les Allocations familiales : C’est une prestation versée par la caisse nationale de sécurité sociale (C.N.S.S) dès le premier enfant à charge au Maroc. Le montant des allocations de la familiale varie selon le nombre d’enfants vivant sous le même toit. Elles sont limitées pour les six premiers enfants. De ce fait, pour les trois premiers enfants c’est 200 DH chacun et par mois et 36 DH par mois pour chacun des trois enfants suivants.
L’addition de ces éléments conduit au SALAIRE BRUT, base de référence du calcul des cotisations salariales et patronales. Salaire de base + Heures supplémentaires + Avantages en argent et en nature + Primes + Indemnités + Allocation familiales
= Salaire Brut
B- Les Retenues Sociales (part salariale)
REVENUS & PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS La cinquième catégorie de revenus soumise à l’I.R est définie par les dispositions de l’article 66 du C.G.I il s’agit :
I-
Des revenus de capitaux mobiliers ; Des profits de capitaux mobiliers.
Les Revenus des Capitaux Mobiliers
Les revenus de capitaux mobiliers regroupent :
Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ; Les produits de planification à revenu fixe. (Produits des obligations, des bons de trésor, bon de caisse, etc.)
A- Fait Générateur de l’Impôt Pour les revenus de capitaux mobiliers, le fait générateur de l’impôt est constitué par le versement, la mise à la disposition ou l’inscription en compte du bénéficiaire. La distribution des produits au titre des revenus de capitaux mobiliers peut être effectuée aussi bien en numéraire qu’en nature.
B- Exonération des Revenus de Capitaux Mobiliers Sont exonérés de l’impôt : a.
Les dividendes et autres produits de participation similaires distribués par les sociétés installées dans les zones franches d’exportation et provenant d’activités exercées dans lesdites zones, lorsqu’ils sont versés à des non-résidents ;
b.
Les intérêts perçus par les personnes physiques titulaires e comptes d’épargne auprès de la caisse d’épargne nationale (C.E.N) ;
c.
Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne logement, tel que défini par la législation et la réglementation en vigueur en la matière, à condition que :
Les sommes investies dans ledit plan soient destinées à l’acquisition ou la construction d’un logement à usage d’habitation principale ;
Le montant des versements et des intérêts y afférents soient intégralement conservés dans ledit plan pour une période égale au moins à 3 ans à compter de la date de l’ouverture dudit plan ; Le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne dépasse pas 400.000 DH.
d. Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne éducation, tel que défini par la législation et la réglementation en vigueur en la matière, à condition que : Les sommes investies dans ledit plan soient destinées au financement des études des enfants à charge dans tous les cycles d’enseignement ainsi que dans les cycle de formation professionnelle ; Le montant des versements et des intérêts y afférents soient intégralement conservés dans ledit plan pour une période égale au moins à 5 ans à compter de la date d’ouverture dudit plan ; Le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne dépasse pas 300.000 DH par enfant. En cas de non-respect des conditions précitées (Plan d’épargne logement/Education), le plan est clos et les revenus générés par ledit plan sont imposables dans les conditions de droit commun.
C- Détermination du Revenu Net Imposable des Capitaux Mobiliers Revenu Net Imposable = Montant Brut du produit – Frais d’Encaissement, de Tenue de Compte ou de garde (Agios) Taux de l’impôt appliqués sur ces revenus :
15% Libératoire de l’I.R pour les Produits des actions ;
20% non libératoire de l’I.R pour les produits de placement à revenu fixe des personnes soumis à l’I.R selon le R.N.R ou le R.N.S.
30% libératoire de l’I.R pour les produits de placements à revenu fixe des personnes physiques autres que celles soumises à l’IR selon le RNR ou le RNS.
II-
LES PROFITS DES CAPITAUX MOBILIERS
En vertu des dispositions de l’article 66-II du C.G.I sont soumis à l’IR :
Les profits nets annuels réalisés par les personnes physiques sur les cessions des valeurs mobiliers ; Le profit net réalisé par les personnes physiques entre la date de l’ouverture d’un plan d’épargne en actions et la date du rachat, du retrait de titres ou de liquidités ou la date de clôture dudit plan.
Le profit net réalisé s’entend de la différence entre la valeur liquidative du plan ou la valeur du rachat pour le montant de capitalisation et le montant des versements effectués sur le plan depuis la date de son ouverture.
A- Fait Générateur de l’Impôt Le fait générateur au titre du profit de cession de valeur mobilières et autres titres de capital et de créance est constitué par :
La cession à titre onéreux ou gratuit ;
L’échange, considéré comme une double vente de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance ;
Le rachat, le retrait de titres ou de liquidités ou la clôture d’un plan d’épargne en actions avant la durée prévue à l’article 68-VII du C.G.I.
L’apport en société des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance.
B- Exonération des Profits de Capitaux Mobiliers Sont exonérés de l’impôt : a. La donation entre ascendants et descendants et entre époux, frères et sœurs, des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance ; b. Le profit ou la fraction du profit afférent à la partie de la valeur ou des valeurs des cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance réalisées au cours d’une année civile, lorsque ces cessions n’excèdent pas le seuil de 30.000 DH. c. Les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise (P.E.E) en action constitué par des actions et des certificats d’investissements, inscrits à la cote de la bourse des Valeurs du Maroc.
Le bénéfice de l’exonération est subordonné à la condition que :
Les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement conservés dans ledit plan pendant une période égale au moins à 5 ans à compter de la date de l’ouverture dudit plan ; Le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne dépasse pas 600.000 DH.
A- Détermination du Profit Imposable Le profit net de cession est constitué par la différence entre :
Le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais supportés à l’occasion de cette cession, notamment les frais de courtage et de commission ; Et le prix d’acquisition majoré, le cas échéant, des frais supportés à l’occasion de ladite acquisition, tels que les frais de courtage et de commission.
En cas de cessions de titres de même nature acquis à des prix différents, le prix d’acquisition à retenir est le cout moyen pondéré desdits titres
Taux de l’impôt : Synthèse des Taux Revenus / Profits Revenus des actions (dividendes)
Taux 15%
Remarque Libératoire de l’I.R
Produits de placements à revenu fixe (Identité déclinée)
20%
Produits de placements à revenu fixe (Anonymat)
30%
Non Libératoire. Imputable sur l’I.R avec droit à restitution. Libératoire de l’I.R
Profit sur cession d’actions cotées et autres titres de capital
15%
Libératoire de l’I.R
Profit de cession d’actions ou parts d’OPCVM actions
15%
Libératoire de l’I.R
Profit sur cession d’obligations et autres titres de créance
20%
Libératoire de l’I.R (y compris les OPCVM obligations) Libératoire de l’I.R
Profit sur cession d’actions non cotées 20% ou part d’OPCVM diversifié
Revenus Agricoles Les bénéfices agricoles ont un champ d’application relativement étendu. Sont considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole pour l’application de l’impôt sur le revenu, les revenus que l’exploitation de biens ruraux procure soit aux fermiers soit aux propriétaires exploitants eux-mêmes. Cette définition mérite d’être développé, tant au regard de la nature du revenu que de la personne réalisant les bénéfices.
I-
DEFINITIONS
La L.F 2014 a modifié la définition des revenus agricoles prévue à l’article 46 du C.G.I en considérant comme revenus agricoles, les bénéfices réalisés par un agriculteur et/ou éleveur et provenant de toute activité inhérente à l’exploitation d’un cycle de production végétale et/ou animale dont les produits sont destinés à l’alimentation humain et/ou animale, ainsi que des activités de traitement desdits produits, à l’exception des activités de transformation réalisées par des moyens industriels.
1-Les Eleveurs Au sens de l’article 46 du C.G.I, la production animale relevant du secteur agricole concerne uniquement la production issue de l’élevage des bovins, ovins, caprins et camélidés, ce qui exclut les animaux de basse-cour, d’aquaculture et les autres catégories d’animaux, tels que les chevaux et autres équidés. Il est souligné que l’élevage de ces animaux rentre dans le cadre des autres activités exclues du champ des revenus agricoles, notamment des activités suivantes : l’apiculture ; l’aviculture ; l’élevage de chevaux et autres équidés ; les nourrisseurs de porcs ; l’élevage et dressage de chiens ; les loueurs d’animaux de bat ou de trait.
2- Les Agrégateurs Sont également considérés comme revenus agricoles, les revenus tels que définis cidessus, réalisés par un agrégateur, lui-même agriculteur et/ou éleveur, dans le cadre de projets d’agrégation relatifs à l’agrégation agricole.
3-Définition de l’agrégation L’agrégation agricole est définie comme le regroupement d’agriculteurs dénommés « agrégés » par un « agrégateur » pour réaliser un projet d’agrégation agricole. Elle se matérialise par la conclusion d’un contrat entre les deux parties, fixant les droits et obligations de chacune d’entre elles.
L’agrégé est tout agriculteur, personne physique ou personne morale de droit public ou privé, y compris les coopératives, les associations ou les groupements d’intérêt économique (G.I.E) regroupé par l’agrégateur pour la réalisation d’un projet d’agrégation agricole. L’agrégateur est toute personne physique ou personne morale de droit public ou privé, y compris les coopératives, les associations ou les groupements d’intérêt économique (G.I.E) qui regroupe des agrégés pour réaliser. Le projet d’agrégation agricole est défini comme tout projet agricole regroupement des agrégés et un agrégateur pour le développement d’un ou plusieurs segments d’une filière végétal et/ou animale portant sur la production, le conditionnement, l’emballage, le stockage, la transformation et/ou la commercialisation des produits de ladite filière.
II-
Régime Fiscal des Agrégateurs
1- En ce qui concerne les personnes physique ou morales ayant la qualité d’agrégateur, et vu la diversité des activités qu’elles peuvent exercer, leur traitement fiscal dépend de la nature de chaque activité :
Concernant l’activités de production et de traitement des produits agricoles, provenant de l’exploitation dudit agrégateur et/ou des exploitations des agriculteurs agrégés, elles entrent dans le cadre des revenus agricoles sous réserve de réunir les conditions prévues ; Concernant les activités de transformation des produits agricoles par des moyen industriels, elles sont soumises à l’IS ou à l’IR (ne constituent donc pas de revenus ou bénéfices agricoles) selon les règles de droit commun, à l’instar des autres sociétés ou des personnes physiques exerçant des activités similaires, tels que l’agroalimentaire et le négoce.
2- S’agissant des coopératives, des associations ou des G.I.E, ayant la qualité d’agrégateur, ceux-ci sont soumis au régime fiscal prévu par le C.G.I pour chaque catégorie selon leur statut juridique. En effet, les coopératives et leurs unions légalement constituées dont les statuts, le fonctionnement et les opérations sont reconnus conformes à la législation et à la réglementation en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent, bénéficient de l’exonération totale de l’IS dans les conditions prévues à l’article 7-I du CGI. De même sont totalement exonérés de l’IS, les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, pour les seules opérations conformes à l’objet défini dans leurs statuts. Quant aux G.I.E ayant la qualité d’agriculteur agrégé. Ils sont hors champ d’application de l’impôt sur les sociétés.
III- Exonérations 1-Exonération Totale Permanente En ce qui concerne les exploitants agricoles personnes physiques, l’article 47 du C.G.I a été abrogé et remplacé par des dispositions prévoyant l’exonération totale permanente de l’IR au profit de ces personnes qui réalisent un CA inférieur à 5.000.000 DH, au titre de leurs revenus agricoles tels que définis à l’article 46 du C.G.I. Il est à signaler que pour les personnes qui deviennent imposables au titre d’un exercice donné (Exercice « N »), elles ne peuvent bénéficier de l’exonération totale permanente susvisée que lorsque le C.A réalisé reste inférieur à 5.000.000 DH pendant 3 exercices consécutifs (exercices N+1, N+2 et N+3). Ainsi que ces exercices (N+1, N+2 et N+3) restent imposables meme si leur CA annuel réalisé est inferieur à 5.000.000DH et l’exonération ne s’applique, dans ce cas, qu’au titre de l’exercice N+4 si son CA est également inférieur à ce moment.
Exemple de Calcul Exercice « N » : CA : 5.500.000 DH
Imposition
Exercice « N+1 » : CA : 4.800.000 DH
Imposition
Exercice « N+2 » : CA : 3.600.000 DH
Imposition
Exercice « N+3 » : CA : 3.900.000 DH
Imposition
Exercice « N+4 » : CA : 4.500.000 DH
Exonération
2- Exonération Temporaire Les revenus agricoles étaient exonérés jusqu’au 31 décembre 2013. En effet, à titre transitoire et par dérogation aux dispositions des articles 6 (I-A-29°) et 47 du C.G.I, la L.F 2014 prévoit la continuité du bénéfice de l’exonération de l’I.S et de l’I.R :
Du 1er janvier 2014 jusqu’au 31 Décembre 2015, pour les exploitants agricoles qui réalisent un C.A inférieur à 35.000.000 DH ;
Du 1er janvier 2015 jusqu’au 31 Décembre 2017, pour les exploitants agricoles qui réalisent un C.A inférieur à 20.000.000 DH ;
Du 1er janvier 2017 jusqu’au 31 Décembre 2019, pour les exploitants agricoles qui réalisent un C.A inférieur à 10.000.000 DH
Les exploitations agricoles imposables bénéficient de l’imposition de leur revenu net imposable au taux spécifique de 20% pendant les 5 premiers exercices consécutifs à compter du premier exercice d’imposition. Elles seront imposables aux taux du barème de l’I.R pour les exercices suivants. Ce n’est qu’à partir de 2020 que l’imposition à l’I.S, à l’IR et à la C.M couvrira toutes les entreprises agricoles donc le CA réalisé est supérieur ou égal à 5.000.000 DH.
IV-
DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE
En matière d’IR, les revenus agricoles sont soumis obligatoirement au régime du résultat net réel (R.N.R). Le mode de détermination du régime du R.N.R en matière de revenu agricole est identique à celui prévu en matière de revenus professionnels. Sont soumis obligatoirement au régime du résultat net réel :
Les exploitants individuels et les copropriétaires dans l’indivision, dont le C.A annuel afférent à l’activité agricole est supérieur à 2.000.000 DH Les sociétés ne relevant pas de l’I.S telles que définies à l’art 32-II-1° du CGI.
1- Régime du Forfait Selon les dispositions de l’article 48-I du C.G.I le régime du bénéfice forfaitaire agricole constitue le régime de base pour l’imposition des exploitations agricoles individuelles et des copropriétés dans l’indivision. Son champ d’application se définit par opposition à celui du résultat net réel (R.N.R). Ainsi, le régime du bénéfice forfaitaire est applicable aux exploitants agricoles individuels et aux copropriétaires dans l’indivision ne relevant pas, de droit sur option, du régime R.N.R.
Bénéfice forfaitaire annuel de chaque exploitation = Bénéfice afférent aux terres de culture et aux plantations régulières + Bénéfice afférent aux fruitiers et forestiers en plantation irrégulière.
Bénéfice afférent aux terres de culture et aux plantations régulières = Bénéfice forfaitaire à l’hectare x Superficie des terres de culture et des plantations précitées
Bénéfice afférent aux fruitiers et forestiers en plantation irrégulière = Bénéfice forfaitaire fixé par essence et par pied x Nombre de pieds de l’essence considérée Les plantations d’arbres fruitiers ou forestiers ne sont pas retenues lorsque lesdits arbres n’ont pas atteint l’âge de production ou d’exploitation fixé par voie réglementaire. Le bénéfice forfaitaire par hectare ou par essence et par pied est fixé annuellement dans chaque préfecture ou province sur proposition de l’administration fiscale, par une commission dite commission locale communale. Ce bénéfice est fixé distinctement par commun et, éventuellement, dans chaque commune par catégorie de terre.
Pour la détermination du bénéfice forfaitaire à l’hectare, il est fait distinction entre les catégories de terres suivantes : Les terres de culture non irriguées et non complantées Ces terres sont considérées comme affectées aux cultures annuelles en usage dans la commune, la préfecture ou la province. Il est tenu compte, dans la limite du taux maximum de 40% de la jachère si elle est pratiquée dans la commune concernée. Les terres de culture irriguées, non complantées et non affectées À la riziculture maraichère, aux cultures sous serre, aux culture florales, et des plantes à essence ou à parfum, aux pépinières arboricoles et viticoles et aux cultures de tabac.
Pour la détermination du bénéfice forfaitaire par essence et par pied des plantations irrégulières fruitières et forestières il est fait distinction entre :
Les plantations irriguées ; Les plantations non irriguées
2-Régime du Résultat Net Réel Le Mode de détermination du R.N.R en matière de revenu agricole est identique à celui du R.N.R/ revenus professionnels. Il y a lieu donc de se référer aux développements consacrés cette partie. L’exercice comptable des exploitants agricoles dont le bénéfice est déterminé d’après le R.N.R est clôturé au 31 Décembre de chaque année conformément aux dispositions de l’article 53-I du C.G.I. Le RNR de chaque exercice est déterminé d’après l’excèdent des produits sur les charges de l’exercice.
3 Minimum de la Cotisation Minimale La L.F 2014 a complété les dispositions de l’article 144 du CGI en instituant un minimum de la C.M. à payer en matière de l’IR. Même en l’absence de chiffre d’affaire de 1500 DH pour les contribuables soumis à l’IR au titre des revenus professionnels déterminés selon le régime du R.N.R ou celui du R.N.S, ainsi que pour les contribuables soumis à l’I.R au titre des revenus agricoles déterminés d’après le régime du R.N.R. Cette disposition s’applique aux versements des montants de la C.M due au titre des exercices ouverts à compter du 1er Janvier 2014.
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Conclusion Bibliographie