Impact Des Activites Humaines Sur La Qualite Des Eaux de Ain-Oussera [PDF]

IMPACT DES ACTIVITES HUMAINES SUR LA QUALITE DES EAUX DE LA NAPPE ALLUVIONNAIRE DANS LA REGION DE AIN-OUSSERA Mme C.ZAID

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Zitiervorschau

IMPACT DES ACTIVITES HUMAINES SUR LA QUALITE DES EAUX DE LA NAPPE ALLUVIONNAIRE DANS LA REGION DE AIN-OUSSERA Mme C.ZAIDI* - M. A.S. MOULLA** - M. T. AKHEL* - M. A.NADJI* * Centre de Recherche Nucléaire de Birine : BP 180 Ain-Oussera 17200, Djelfa ** Centre de Recherche Nucléaire d’Alger : 2, Bd. Frantz Fanon, BP 399 Alger Gare, Alger

Résumé : La région d’étude, d’une superficie d’environ 100 Km2, appartient à la grande plaine de Ain-Oussera qui s’insère dans le vaste ensemble des hauts plateaux steppiques. Dans cette région, un nombre important de puits sollicite la nappe superficielle contenue dans les formations alluvionnaires du Plio-Quaternaire, et ce pour l’alimentation humaine et animale en eau potable ainsi que pour l’irrigation des cultures. Toutefois, on enregistre un accroissement important des besoins en eau dans la région, dû principalement, à l’accroissement de la population, l’augmentation du cheptel ovin, à l’extension des cultures et à la semi- sédentarisation. En plus de la sécheresse qui est un facteur aggravant, ces activités anthropiques ont deux conséquences : - Un rythme de consommation des ressources en eau supérieur à celui de leur reconstitution naturelle; ce qui a provoqué la chute des niveaux statiques de la nappe alluviale. - Une dégradation de la qualité de l’eau à cause de sa pollution. Dans cette communication, nous allons mettre l’accent sur les facteurs physiques et surtout anthropiques de dégradation de la qualité des eaux de la nappe en question et présenter les résultats d’analyses d’un certain nombre d’échantillons d’eau de puits et de précipitation, obtenus par différents procédés: physico-chimique bactériologique, isotopique et activation neutronique. Cette étude nous a permis, donc, de mettre en évidence l’impact des activités humaines sur la qualité des eaux de la nappe alluviale dans la région d’étude. Afin d’éviter que le risque de pénurie d’eau ne vienne de sa qualité et non pas de sa quantité, une gestion globale et intégrée des ressources en eau dans la région, s’avère plus que nécessaire. Mots Clés : Eau, impact, nappe alluviale, qualité, dégradation, pollution, anthropiques, procédés, analyses. Summary: The area of study, of a surface of approximately 100 km2 belongs to the large plain of Ain- Oussera which forms part of the vast whole of the steppe high plateaus. In this area, a significant number of wells request the surface sheet contained in the alluvial formations of Plio-Quaternary, and this for the human and animal drinking water consumption like for the irrigation of the cultures. However, one mainly records a significant increase in the requirements out of water in the area, due, with the increase in population, the increase in the ovine livestock, with the extension of the cultures and the semi sedentarisation. In addition to the dryness which is a worsening factor, these anthropic activities have two consequences: - A rate/rhythm of consumption of the water superior resources with that of their natural reconstitution; what caused the fall of the static levels of the alluvial sheet. - A deterioration of the quality of water because of its pollution. Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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In this communication, we will stress the physical and especially anthropic factors of deterioration of the quality of water of the sheet in question and will have the results of analyses of a certain number of samples of water of wells and precipitation, obtained by various processes: physicochemical, bacteriological, isotopic and neutron activation. This study enabled us, therefore, to highlight the impact of the human activities on the quality of water of the alluvial sheet in the area of study. In order to prevent that the risk of water shortage does not come from its quality and not from its quantity, a total and integrated management water resources in the area, proves more than necessary. Key Words: Water, impact, alluvial sheet, quality, degradation, pollution, anthropic, processes, analyses.

INTRODUCTION : L’eau est une ressource irremplaçable, difficile à exploiter et à mobiliser et son potentiel potable est limité, elle est conditionnée essentiellement par les précipitations variables et surtout irrégulières dans le temps et dans l’espace. Les modifications des conditions des aquifères imputables à l’homme ont des impacts socio-économiques et écologiques difficiles à combattre. La pollution, la baisse de niveau de l’eau et de sa qualité ont une incidence sur la viabilité des utilisations d’eaux bien avant que la base de ressources elle-même soit menacée d’épuisement ou de dégradation complète. C’est pourquoi, les disponibilités en eau doivent être protégées en termes de qualité et de capacité de régénération. Le secteur d’étude évolue tant sur le plan social, économique qu’écologique. Aujourd’hui, il rencontre les problèmes que connaît le reste de la steppe Algérienne à cause des pressions faites sur une ressource limitée et non convenablement gérée. Il est donc indispensable, de mettre en œuvre une stratégie intégrée de gestion durable de la ressource en eau dans la région, qui devrait prendre en compte les différentes pressions qui s’exercent tant du côté de l’offre que celui de la demande. I-/ CARACTERISTIQUES DE LA REGION D’ETUDE : I.1/ Cadre géographique : Le secteur d’étude appartient à la grande plaine de Ain-Oussera qui s’insère dans le cadre géographique des hautes plaines Algéroises entre 2°15’ et 3°45 de longitude Est et entre 35° et 35°40’ de latitude Nord. Notre zone d’étude d’une superficie d’environ 100 Km2, est limitée au Nord Est par la commune de Birine et au Sud Ouest par la commune de Ain-Oussera qui se trouve à environ 200 km au Sud d’Alger et à 100 km, au Nord de Djelfa. La surface topographique de la région d’étude est relativement plate, l’altitude moyenne est de 660 m. I.2/ Cadre géologique : La région de Ain-Oussera se situe dans la partie centre des hauts plateaux. La zone d’étude est limitée au Nord par les écailles de Birine et recouverte dans son ensemble par les dépôts alluvionnaires du Plio-Quaternaire. Ces alluvions, peuvent être regroupées en deux grands ensembles;on trouve de haut en bas : Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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• Ensemble sablo-limoneux de surface à sableux. Il est souvent entrecoupé par une formation d’encroûtements calcaires à matrice sablo-limoneuse. L’épaisseur de l’ensemble peut aller jusqu’à 12 m. • Ensemble sablo-argileux devenant argilo-sableux à la base, certains passages sont très riche en gravillons et en concrétions calcaires. I.3/ Cadre hydrologique : La région d’étude est caractérisée par la dégradation du réseau hydrographique et une tendance à l’endoréisme. Le réseau est temporaire et fortement influencé par les précipitations. Les écoulements n’apparaissent qu’après de fortes pluies et ne se maintiennent que pendant un court laps de temps. 1.4/ Cadre hydrogéologique : L’étude hydrogéologique de la plaine de Ain-Oussera montre que les ressources en eau de la région sont exclusivement souterraines et importantes. L’Albien s’avère l’aquifère le plus important du point de vue quantité et qualité de ses eaux. Toutefois, c’est la nappe alluvionnaire du Plio-Quaternaire, qui est de loin l’essentiel de la ressource en eau de la zone. Les écoulements des eaux ont tendance à converger vers le Nord et leur circulation est favorisée, en plus de la lithologie par la fracturation et le modelé topographique. La zone est limitée au Sud par l’Oued Oussera qui draine les eaux des alluvions du Quaternaire. L’étude piézométrique montre qu’il y a au moins trois sens d’écoulement: (Sud-Ouest-Nord-Est, Nord-Est-Sud-Ouest et Sud-Est-Nord-Ouest). La profondeur des puits étudiés varie de 10 m à 30 m. Etant essentiellement réalimentée par son impluvium, l’accroissement des prélèvements surtout en période estivale, ainsi que plusieurs hivers successifs largement déficitaires en précipitations, ont fortement affecté le niveau piézométrique de la nappe, allant jusqu’au tarissement parfois. Les fluctuations du niveau statique enregistrées au cours de cette dernière décennie, varient de 0,50 à 2,5 m et peuvent aller jusqu’à 4 m, surtout en période estivale. 30% des puits situés pour la plupart dans le secteur Sud de la région sont taris. I.5/ Utilisation des eaux : La nappe superficielle de la région d’étude assure 90% des besoins en eau de la population. L’alimentation en eau, inclut la fourniture d’eau pour la population, l’abreuvement du cheptel et l’irrigation des cultures. Une quarantaine de puits ont été recensés dans la région d’étude, 50% seulement sont exploités actuellement, le reste est soit comblé, soit sec. Depuis l’an 2002, dans le cadre du programme de mise en valeur des terres, 40% des puits recensés ont été équipés de motopompes, pour le reste l’exhaure s’effectue avec des moyens traditionnels actionnés à la main ou au moyen d’animaux. II-/ FACTEURS DE DEGRADATION DE LA NAPPE ALLUVIONNAIRE DE LA REGION D’ETUDE : La nappe alluvionnaire, constitue un compartiment de l’hydrosphère présentant de fortes interactions avec l’atmosphère, la lithosphère et la biosphère. L’infiltration et l’évaporation conditionnent le fonctionnement de cet aquifère qui est très sensible aux variations saisonnières de sa profondeur dont l’amplitude est liée au climat, à la topographie, à la nature et à l’épaisseur de sa couverture. Cette nappe superficielle est aussi, extrêmement sensible aux perturbations engendrées Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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par les activités humaines qui causent des modifications de la composition physico-chimique et bactériologique des eaux. Plusieurs facteurs sont la cause de sa vulnérabilité à la pollution : II.1/ Facteurs physiques : II.1.1/ Facteurs climatiques : La région d’étude est située en zone semi-aride, elle est caractérisée par un climat continental rude, sec et chaud en été et très froid en hiver. En résumé, les températures, la faible nébulosité et la sécheresse favorisent à la fois un fort échauffement du sol le jour et un intense refroidissement la nuit; ceci engendre une intense évaporation, en plus des vents desséchant soulevant les sables. Les périodes de temps sec séparant les évènements pluvieux favorisent l’accumulation de la pollution sur les surfaces, qui seront lessivées par les eaux de pluie. II.1.2/ Facteurs édaphiques : La contamination des cours d’eau par les eaux de ruissellement et de drainage ou leur infiltration vers l’aquifère constitue le principal risque pour la santé humaine relié à la dégradation des sols. La qualité de l’eau peut être affectée par une dégradation physique (turbidité), chimique (composés azotés, matières organiques), ou microbiologique (fumiers, lisiers). L'analyse granulométrique confirme la nature sablo-limoneuse des échantillons prélevés dans différentes zones de la région d’étude. Dans ce genre de sol, un puits peut devenir un ‘’raccourci’’ pour des polluants vers les eaux de la nappe. On constate que le sol de la région est pauvre en éléments nutritifs et en matières organiques (SR). Par ailleurs, on note un enrichissement du sol, surtout en matières organiques dans les échantillons ST1, ST2 et ST3 prélevés dans une zone mise en valeur et dans l’échantillon SPDA prélevé dans une zone de parcage du cheptel. En plus des paramètres climatiques, le défrichement de la végétation, le surpâturage et le drainage excessif des terres agricoles dans la zone, exposent ces sols à une dégradation et à une érosion massive. Ceci, favorise le lessivage et le transport des matières polluantes vers les cours d’eau et la nappe superficielle. Ainsi, le couple sol-eau est indissociable et la rupture de ses équilibres se traduit par des dysfonctionnements. II.1.3/ Couvert végétal : À l'état naturel, le sol est le plus souvent protégé par le couvert végétal. Les végétaux agissent sur le climat et contribuent à la formation des sols et à leur maintien. Leurs racines retiennent le sol, le protégeant à la fois du ruissellement et du vent. Dans la région d’étude, domine une végétation steppique de plus en plus clairsemée et de taille réduite. La destruction de la couverture végétale et l'absence du reboisement tendent à accroître l'effet du rayonnement sur le sol, réduire les capacités d'absorption et de rétention de l'humidité, donc, à déstabiliser les couches superficielles du sol et favoriser l'action éolienne. Dans une étude que nous avons effectuée dans la région d’étude concernant la couverture végétale, l’estimation des fréquences spécifiques par la méthode de Parker, montre qu’en moyenne 54% des lectures représentent un sol nu et 15% de Peganum harmala (faciès de dégradation du milieu naturel). II.2/ Facteurs anthropiques : Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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Ils restent les facteurs déterminants de la dégradation de la qualité des eaux de la nappe alluvionnaire. II.2.1/ Accroissement de la population : Comme tout le reste de la steppe, la région a enregistré une importante croissance démographique. Evolution de la population

100000 90000 80000 70000 60000 Ain-Ousséra Benhar Birine

hab 50000 40000 30000 20000 10000 0 Pop 77

Pop 87

Pop 98

Pop 01

Fig.1 : Evolution de la population

L’analyse des données concernant la population fait ressortir ce qui suit : • L’importante progression démographique dans la région d’étude. • La population autrefois nomade ne subsiste que de façon sporadique. Le reste de la population est devenu généralement sédentaire; les déplacements sont de plus en plus restreints. • L’importance de la population agglomérée dans les communes de Ain- Oussera et Birine; par ailleurs, 90,50% de la population de Benhar vit en zone éparse et 15,15% pour Birine, ceci implique une multiplication des points d’eau et des sources de pollution, dans la zone. • A l’exception de la zone de Ain- Oussera, l’activité agropastorale représente la principale activité économique pour la majorité de la population des zones de Benhar et de Birine qui représente respectivement 81,05% et 47,91% par rapport l’ensemble de la population active. • Toute cette population vit dans une région où il n y pas de stations d’épuration, les eaux usées sont rejetées dans les Oueds ou directement dans le sol et les décharges d’ordure sont non contrôlées. II.2.2/ Augmentation du cheptel et surpâturage : L’effectif du cheptel pâturant dans la région dont la composante prédominante est l’espèce ovine (environ 90% du cheptel) n’a cessé d’augmenter, en l’espace de 30 ans l’effectif du troupeau a presque triplé. L’activité d’élevage représente 58%, 95% et 99% respectivement pour les trois zones : AinOussera, Benhar et Birine. Il faut noter, que les éleveurs ont, modifié leur système de production en associant culture céréalière, élevage et sédentarisation. Ceci, a conduit à une exploitation intensive du milieu et à une forte concentration du cheptel dans les zones proches des points d’eau Il faut souligner, l’introduction de l’élevage de poulets et de dindes avec environ 60.000 sujets.

Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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Fig.2 : Structure du cheptel Structure du cheptel dans la région

Ovins Caprins Bovins Camelin Equins

II.2.2/ Mise en cultures des steppes : La politique de mise en valeur enclenchée par les pouvoirs publics au cours de cette dernière décennie dans la région, a provoqué une véritable mutation de la zone d’un système de production traditionnel vers un système de production de plus en plus intensif, avec l’augmentation des terres irrigables (application des techniques modernes d’irrigation, l’application des épandages de fumiers……). Les chiffres montrent le développement de l’agriculture dans la région d’étude et la pression qu’elle va engendrer sur les ressources en eau de la région. Tous Les facteurs qu’on a cités, se conjuguent et conduisent d’une part, à la surexploitation de la nappe d’où le tarissement d’environ 30% des puits et à la détérioration de la qualité des ressources en eau. III-/ EVALUATION DE LA QUALITE DES EAUX DE LA NAPPE ALLUVIONNAIRE : III.1/ Qualité des eaux de pluie : Des échantillons de pluie ont été collectés au niveau de la station de Birine durant la période allant du mois de septembre 2005 au mois de Mai 2006. Leur analyse nous permet d’avoir un aperçu sur l’impact des pluies sur la qualité des eaux de la nappe superficielle.

Hydrichimie des eaux de pluie

hydrochimie des eaux de pluie

35

35

30

30

25

25

m g / l

15

20

NO3-

15

SO4-Cl-

m g /l

K+ Na+ Mg++ Ca++

20

10

10

5

5 0

0 Birine 09/05

Birine 10/05

Birine 11/05

Birine 12/05

Birine 01/06

Birine 02/06

Birine 04/06

Birine 09/05

Birine 05/06

Birine 11/05

Birine 12/05

Birine 01/06

Birine 02/06

Birine 04/06

Birine 05/06

Echantillons

Echantillons

Fig.3 : Evolution des éléments Ca, Mg, Na, K

Birine 10/05

Fig.4 : Evolution des éléments NO3, SO4, Cl

Les teneurs en Ca++, Cl-, SO4-- NO3- sont plus ou moins élevées par rapport aux valeurs moyennes définies dans les eaux de pluie. On remarque une nette augmentation de tous ces éléments pendant la période d’Avril et Mai 2006. Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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L’accroissement de la pollution atmosphérique contribue à une augmentation de l’apport des composés azotés au sol. III.2/ Qualité des eaux de puits : La composition physico-chimique de l’eau souterraine reflète d’abord le milieu géologique dans lequel elle circule. Les paramètres microbiologiques et les nitrates-nitrites sont plus susceptibles de varier dans le temps, parce qu’ils sont plus directement liés aux activités humaines. Onze (11) échantillons d’eau ont été prélevés dans différents puits, lors du mois de Décembre 2006 : PO, PT, PK, PB, PM, PDA, PKH, PL, PBB, PBN, PD. Ils ont fait l’objet d’une série d’analyses dans différents laboratoires, et les résultats obtenus sont présentés comme suit :

Fig.5 : Plan de positionnement des Puits

III.1/ Paramètres physico-chimiques : Plusieurs procédés d’analyses ont été utilisés pour déterminer la qualité des eaux de la nappe alluvionnaire. Même si certains éléments n’ont pas pu être analysés pour de multiples raisons, les résultats que nous avons obtenus nous ont permis de faire une première évaluation de cette qualité. N.B : Seul le puits PDA, a présenté une coloration marron et une odeur nauséabonde, il est actuellement abandonné. Evolution de la Conductivité

µs/cm

Evolution des chlorures et des sulfates dans les eaux de puits

9000

3000

8000 2500 7000 2000

5000 Conductivité µs/cm 4000 3000

m g /l

6000

ClSO4-

1500

1000

2000 500 1000 0

0 PO

PT

PK

PB

PM

PDA

PKH

PL

PBN

PD

Puits

Fig.6 : Evolution de la conductivité

PO

PT

PK

PB

PM

PDA

PKH

PL

PBB

PBN

PD

Puits

Fig.7 : Evolution des chlorures et sulfates

Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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Evolution de la Turbidité

Evolution de TH 300

160 140

250 120

F °

200

100

150

NTU 80

TH

Turbidité 60

100 40

50

20 0

0 PO

PT

PK

PB

PM

PDA

PKH

PL

PBN

PO

PD

PT

PK

PB

PM

PDA

PKH

PL

PBN

PD

Puits

Puits

Fig.8 : Evolution de la dureté

Fig.9 : Evolution de la turbidité

Concentrations du Nitrite et de l'ammonium dans les eaux de puits

concentrations des Nitrates dans les eaux de puits 0.6

100 90

0.5

80 70

0.4

50

NO3-

m g /l

m g /l

60 NO2-NH4+

0.3

40 0.2

30 20

0.1

10 0

0 PO

PT

PK

PB

PM

PKH

PL

PBB

PBN

PO

PD

PT

PK

PB

PM

PKH

PL

PBN

PD

Puits

Puits

Fig.10: Evolution des Nitrates

Fig.11: Evolution des nitrites et Ammonium

Tableau.1 : résultats d’analyses d’éléments toxiques

Eléménts Puits PO PB PM

Hg ( g/l)

Cd (mg/l)

Cr (mg/l)

Cu (mg/l)

Ni (mg/l)

Pb (mg/l)

Zn (mg/l)

Co (mg/l)

1.12 1.57 1.57

< 0,03 < 0,03 < 0,03

~0

< 0.10 < 0.10 < 0.10

~0

0.11 0.04 0.08

~0

0,01 0,01 0,01

~0 ~0

~0

0,004

~0

0.032

Fe (mg/l) ~0

0,17 4,16

L’analyse des échantillons d’eau de puits ne s’est pas seulement limitée aux techniques d’analyses conventionnelles, mais nous avons aussi utilisé la méthode d’analyse par activation neutronique, une technique qui a prouvé sa performance dans le dosage des éléments en traces. Toutefois, nous avons le résultat d’un seul échantillon jusqu’à présent, car au départ, le laboratoire ne disposait pas d’une procédure normalisée permettant l’analyse des eaux potables.

Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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Les éléments identifiés et quantifiés, concernent l’échantillon prélevé au niveau du puits PO, ils sont répertoriés dans le tableau ci-dessous. Tableau. 2: Résultats d’analyse par INAA Eléments Concentration (mg/l)

Ca

Na

Sr

Fe

Co

Cr

Zn

Br-

Ce

La

Sb

Sc

129,4

469,4

2,26

0,14

0,001

0,09

0,025

0,39

0,005

0,0001

0,0003

0,0001

On constate que certaines valeurs, obtenus par INAA sont du même ordre que celles obtenues par les autres techniques. Les éléments tels que : La, Sc, Sb et Ce, ne sont détectables que par la technique citée parce qu’ils se trouvent sous forme d’ultra-traces. III.2/Paramètres bactériologiques : 06 échantillons d’eau de puits ont été analysés. Les résultats sont présentés dans le tableau cidessous. Deux puits seulement semblent indemnes d’une contamination, tandis que pour les autres, les normes de l’OMS sont largement dépassées. PARAMETRES BACTERIOLOGIQUES 350

300

250

200 / 1 0 0

m l

Coliformes fécaux / 100 ml Coliformes Fécaux / 100 ml Streptocoques Fécaux / 100 ml

150

100

50

0 PDJ

PK

PB

PM

PKH

PBN

PD

PUITS

Fig .12 : Qualité bactériologique des eaux

Les eaux de nappes peu profondes sont souvent contaminées après de fortes précipitations, qui effectuent un véritable lessivage du sol pollué. III.3/ Paramètres isotopiques : Dans le cadre d’une étude effectuée en 1999, on a déterminé la teneur du tritium des eaux d’un certain nombre de puits dans la région d’étude. Ces teneurs apparaissent distribuées en deux groupes : soit situées entre 6,3 et 7,7 U.T, soit inférieurs au seuil de détection. Les unes seraient nettement marquées par l’apport récent, les autres doivent contenir une très forte proportion d’eaux antérieures à la période d’essais thermonucléaires, donc un taux de renouvellement particulièrement faible à partir des pluies. Le puits PDA contenait 7,7 U.T, par contre pour les puits PM et PB, la valeur du tritium était en dessous du seuil de détection. Ceci confirme la diversité des zones de recharge et la complexité de la circulation des eaux dans cette zone. Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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IV-/ RESULTATS ET DISCUSSION : Dans la région d’étude, la totalité de la population est alimentée par des ouvrages de captage individuels, à partir de la nappe alluvionnaire de la plaine de Ain-Oussera. Les risques majeurs auxquels est exposé cette nappe sont liées aux conditions d’exploitation et de gestion de ce patrimoine naturel, il s’agit particulièrement de : • La surexploitation sous la pression croissante de la demande en eau ; ce phénomène a pour conséquence une réduction notable du débit des points d’eau et peut engendrer une baisse prolongée des capacités de production, aggravée par les périodes de déficit pluviométrique. • La pollution par les rejets et déchets d’origine domestique et agropastorale. Sur la base des différents résultats obtenus on peut déduire ce qui suit : 1. La complexité des conditions géologiques et hydrogéologiques de la région malgré leur simplicité apparente. 2. La diversité des modes de recharge et de circulation des eaux, malgré, la petite surface de la région étudiée. Ceci est sûrement, dû à la nature du terrain et à la topographie de la zone. 3. La composition chimique des eaux de la nappe est en relation étroite avec la composition minéralogique des terrains au sein desquels on les exploite. Elles sont naturellement chargées en composés chimiques comme les sulfates et les chlorures. Cependant, la qualité des eaux est aussi altérée par les activités humaines d’une manière directe ou indirecte. 4. Les paramètres bactériologiques montrent que 80% des puits sont infectés par les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux, donc, les eaux sont impropres à la consommation humaine sans traitement. Leur présence indique une vulnérabilité des puits à la pollution de surface, une contamination fécale qui provient en majorité de l’épandage de fumiers et de déjections humaines et animales et une possibilité d’occurrence de germes pathogènes. Sur la base de tous ces résultats, on peut dire que les principales sources de pollution de la nappe alluvionnaire de la région de Ain-Oussera sont de types ponctuelles. L’activité industrielle étant pratiquement absente, elles sont d’origines domestique et agropastorale CONCLUSION : L’eau de la nappe alluvionnaire présente dans son ensemble, une mauvaise qualité bactériologique et une qualité physico chimique qui varie de passable à mauvaise selon le secteur où l’on se situe. La généralisation récente de mise en valeur dans une région steppique et la forte pression humaine sont à l’origine d’une profonde dégradation de l’environnement dont l’impact se traduit entre autre, par la détérioration de la qualité des eaux. En effet, en plus, de la nature lithologique et du climat de la zone, la multiplicité des sources ponctuelles de pollution (d’origine animale et humaine) a influencé de façon sensible et parfois, significative la qualité des eaux de la nappe superficielle. Il faut noter que, les conditions géologiques et hydrogéologiques n’entraînent pas pour la nappe en question, de contamination des eaux très étendues spatialement. Pour protéger les ressources en eaux, il faudrait améliorer les méthodes de contrôle et de protection des nappes, et adopter des stratégies d’alerte précoce. CAUSE PROBABLE SÉQUENCE DES ACTIONS

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Références : 1. 2. 3. 4.

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Congrès International sur l’Environnement, 10-11/03/2007, Ghardaia, Algérie

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