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Le présenttome [ de cet ouwageintitu]é Su.ir]'íntersub/ectlüté, qui en comprenddeux, est la traduction par-
HUS SERL
tielle de Zuzr Phãnomeno/ogíe der /zltersub/eküütdt, trois volumes Í1::1905-1920 ; ll 1921-1928 ; 111,1929-1935) qui
ont été édités par lso Kern'et publiés en 1973 à La Haye par Mlartinus Nijhoff dons les Hussezãana, tomes XIII.; XIV et XV. Etant donné le nombre considérable de textes retenus
jquelque800 pagessur 1 800 environ dons I'édition alle.mandei, la traduction française se presente en deux tomes
Suz J'intersubjecüvíté l subjmtivité li.
le présent volume ; Sur /:ínter-
La problématique husserlienne de I'intersubjectivité
Sur I'intelsubjecthdté l
apparait
beaucoup plus différenciée, à la bois plus ramifiée et plus
radicale que dans les textes publiés auparavant: elle s'y articule avesprécision à la question de la corporéitéprimordiale, du tempo, de I'imagination, de la communauté, de I'histoire. du langage, de la normalité, de la générativité et de I'individuation En revanche, dons les textespubliés lus-
qu'ici, elle est souvent présentéesoit de façon aporétique ÍÀ4édtatíons ca#ésiennesJ, soft dons son extension d'emblée communautaire
Í/does düecrzices /0 ou historique
ÍKrlsisJ,
en tout cas selon I'alternative trop simple de la constitution monadologique de I'égologie ou de la donation immédiate des autres dans le monde.
Le premiar tome de I'édition írançaise s'organizeautour de
2 thêmes : l/ la constitutionprimordiale du corpset de I'espacedons son articulation avec la constitution d'autrui, et 2 / 1'expérience empathique en tant que vécu analogisant
dana sa discussion critique avec les problématiques psycho-
logiques de I'époque. Une introduction détaillée ouvre le
volume et presente les différentes figures de I'intersubjectivité
en
liaison
aves la problématique
des vozes
d'accês à la réduction ; une postface s'explique sur le choix
de la traduction retenue pour le terme l,eib, et déploie la complexité historique et structurelle de son seno
N.D É 'r
www.puf.com
5 1:13 8 0
22416828/5/2001
248 FF
SUR L'INTERSUBJECTIVITE l
LIVRARIA F RANCESA
www.livrariaflancesacom.bí
ÊPIMÉTHÉE
EDMUND HUSSERL
ESSAiS PnltOSOPHiQUES
Cola.'tio«.lo«dé'pa' Jea« n)ppolit' Et dirigÉeparJean-Luc Mation
SUR L'lNTERSu:E3JEclTvnÉ
l
il{.'\DU(::HON, IN'fl\ODUCHON, POSTFACE ET !NDllX
})L4R
Natalie Depraz Ancienne élêve de I'École normale supérieure Agrégée de philosophie Ancienne pensionnaire de la Fondadon-Tlliers Directdce de Programme au Collêge international de pllilosophie
Maíüe de Conférencesà I'Université de la Sorbonne(País IV)
OUVRAGE PUBLIC AVECLE
CONCOURS
DUCENTRENA'TONAL DULIVRE
SBD-FFLCH-USP
llllllllllll11 11 347713
PRESSES UNIVERSITAIRES
DE FRANCE
q93.9.3
z'' f 9'z@
{'i''''ã,r
AVER'HSSEMENT
Le présent ouvrage, en deux volumes, est la traduct:ion partielle de : .Zbr J%.2#ome#a/Z/e zür .hüm#@b,é#uiíiaTexte aus dem NachlaB : Erster Teia : ; Zweiter Teia : >; Dritter Teia : >.
11s'agit de trois volumes qui portent le même titre et ont été édités par lso Kern, publiés en 1973 à La Haye par Martinus NijhoH dons la collection des /lüífe/üaea,
DEDALUS - Acervo - FFLCH
dont ils forment
les tomes Xlll,
XIV
et XV.
Étant donné le nombre considérable de textes retenus(quelque 800 p.), ]a traduction hançaise se présente en deux volumes : .ür Fititersubjectiuité 1, \e Qttse vçl\»ne , SKr Fintersubjedi ité ll. On. (n' 26, 1997, p. 91-109).
Ces deux textes figwent
en
Introduction et en Appendice au volume l.
CONVEN'HONSTYPOGRAPHIQUES ISBN 2 13 0511384 iSSo 0768-0708
Dépât légal-- 1" édition : 2001,mai © Prestes Universitaires de France. 2001 6, avenue Reille, 75014 Paras
La pagnation originale est indiquée dons le corps du texte par des chifres entre crochets droits[ ]. Les crochets obhques > introduisent, comme dons le volume des .füíie/;h#a, les additions de I'éditeur, en pal:ticulier pour les titres des
--
dans ]a voie cartésienne, ]a
intersubjective )> dons la voie de la psychologie, le .ll est lui-même, d'aprês I'ordonnancement des
manuscrits auquel Husserl a procédé, bidé de Fink et de Landgrebe notamment, divisé en trois sous-groupes qui portent pour time respectif V. Itidiuidi4ati07i
1/ Théorie constitutive des éléments de I'expérienceimmédiate de :q=üKe, (konsütuüue Elementarlebre der tltlmittelbaren Fremdeljabn4ng).
11/ Constitution de I'expérience médiate de I'auge : la socialité com$êK
(Konsüttition dwmittelbaren Fremdedabmtlg, Die volte Soljalitiit).
111/ Anthropologie transcendantale(théologie traí:l:endantale, téléob$q(tratisTtt-ietttak.Atltb7@ohÜe(hansWndentak
Tbeologje,Tekologje»
De ces trois sous-groupes,la quasi-totalité des deux premiers est intégrée dons I'édition des .füiíeüa#a en question. C'est cependant le pre-
12
suR L'mTERsuBJECTrvlTÉ
moer sous-groupe qui occupe la placa la paus importante, le 7:ü,z Xlll fãi-
groupe E 11, ainsi que certains issus de E 111.
'"
Or, tandis que ]es textes des Sous-groupesE l et E ll sont insérés ans leur intégralité, sonscoupures - ce qui signiâe que, lorsque le texte
s'afrête brutaJement,cette interruption' n'est à imputer à personne d autre qu'à Husserl lú-même --, ã#x' manuscfits importants du sousgroupe E 111ne soft repris qu à moitié, alors mêmeque ]a problémat que
13
INTRODUCTION
ces éditions, alors que son intérêt est efkctif, puisqu'il fournit une aJ:ticulation forte entreles problématiquesde I'historicitéet de I'intersubjectivité. Tout en étant de maniêre três compréhensive au cenüe de ces trois volumes sur I'intersubjectivité, le groupe E n'est toutefois pas le seul, loin s'en hut, à être représenté dons cette édition. Le groupe
A, intitulé
vement >
la pagínation
du manuscdt) ; d'nutre
part, cela mncewe
]e
manuscrit E 1119 (1931-1933),dona le début cette bois n'est pas édité
rl
mondaine
>>(h
re/zíú,@k/óeoàd,
intentionnelle
>>(personne et monde
Zg/e (]oe a
d ZI,%#'eZO,>r7Beaàeãr 11%Z #peR@ãa4. Le sous-groupe de loin le mieux représenté est safesnul doute A V.
De cetteprésencedu groupeA aux câtésdu groupe E, on peut iirer la conclusion suivante : I'intersubjecdvité est appréhendée dons cesvolumes -- de maniêre mêlée, puisque les manuscíits des deux groupes soft
totalement disséminésdons les trois volumes -- soit selon son versant
transcendanta](groupeE), soft selon son versant mondam (groupeA), Peut-on rendre raison de ce choix éditorial? Les impéraüfs matétiels
ont sanadoute obhgé I'éditeur à délimiter au semdu groupe E les textes les paus fondamentaux. C'est ]a raison pour daquelleont rté retenus en
ces deux versants n'étant pas, dons I'édition, distingués dons des sections
différentes.
Notons enfin, concernant ce groupe A, que son sous-groupeA ll, intitulé« Éd)ique formeHe - Philosophie du droit >>(Pma# -EÜÜ-ReÚÜ-
.pói&í@ó/4n'a aucunementété inclus dons cette édidon, alors même celle, plus topique en phénoménologte, de la téléologie, c'est-à-dize, en
íin de compte, de I'histoire. Or, I'éditeur pouvait pensei à fuste titre quc ces textes, appartenant de fãit à une nutre problématique, seraient regiuupés cn vue d'une édition sépméeet autonome, centrée autour de la .nüu et du groupe K.qui en fomle le soubassement Cependant, et à
qu'une proximité entre intersubjectivité et édlique ou droit n'est pas totalement dénuée de sens. Le groupe B, consacré quant à lui à la problématique de la réduction dana sesdifférentes vozes, est aussi nettement représenté, dispersé dons
une quarantainede textes dons les tlois volumes. Ce íbit n'est pas sons p[aider en fàveur du ]ien entre intersubjectivité et méthodologie de la réduction qui nous sert ici de m conducteur stxucturant' l
ce volume. Le sous-groupe E 111est donc derechef le parent pauvre de
1989.
Cf. déjà F. Dastur, {,/üíif#(coU-),
Grenoble, Minon:
15
14
INTRODUCllON
SURL'INTERSUqECTIVI'IÉ
Quant aux groupes C et D, qui traitent respectivementde la '
C'est conHrer à ]'intersubjectivité ]e rale central d'éclairer toute la problématique phénoménologtque, voire la philosophie elle-même. Naus
nous permettonsici de ]aisserde câté la pertinente objective de cette thêse pour la phénoménologte et a.»üa» pour la philosophie en général. 11 s'agirá seulement pour I'heure de la garder à I'esprit : elle explique,
d'une part, la multiplicité des manuscrits convoqués ; eHepermet, d'nutre part, de comprendre le caractere englobant de cette édition.
D'aiHeurs,1. Kern semontre assazsür de lui quant à I'exhaustivitédes textes convoqués, et ce, malgré la circonscription sélective qu'il a opérée et justifiée : {{En effet, dit il, aprês cette publication en trois volumes, il ne devrait plus y avoir grand-chose dons ]e ]\üóZ@' non pubhé qui enrichisse ou redétemline
autrement et de maniêre significative les penséesmaintenant accessiblesde Husserl sur ce diàme. >>'
Que pensei toutefois des deux manusclits E 1112 et 9 insérés à moitié
seulement,ainsi que des autres manuscrits du groupe E qui ne figurent l /?2@ Xlll, P.xlx.
2.
/?;m Xlll,
3.
/?lu Xlll, P.xx
p. xvm.
1. ]:Üa X]]], P. XXI
2. ./:üa Xlll, P. xxi
20
SUR L'INTERSUqE(;l'lVI'lÉ
INTRODUCTION
21
absolument pas dons I'éditíon? N'enrichissent-ils pas clairement la problématiquede I'intersubjecdvité? ll nous sufü-a pour I'instant d'indiquer
I'intersubjectivité pour un nombre toulours plus restreint d'annéesn'est
ce point, )etant ainsi un léger soupçon sur I'exhaustivité afHchéepar
acuité détermhante de la question. C'est d'aiHeursplutât en teimes de
1. Kern. Rendons cependant à I'éditeur le mérite d'avoir tâché d'intégrer le plus possible de textes sur cette question. ll s'explique d'aiDeurs sur ce
régression ou, du moins, d'une stagnation que 1. Kern ht cette évolution.
polnt « Dons ces trois volumes n'ont pas pu être retenus teus les manuscrita du NbóóZ#'qui répondent au cricêrede sélection textuelle fãit nommément au préalable. L'éditeur s'est pemlis de laisserde câté des textes qui, objecdve-
ment et historiquement,apportent à peine quelquechose de propõe à la pensée de Husserl sur la problématique de I'intersubjectívité, qui donc ne font guêre plus, au sem de la même période de tempo, que répéter ce que d'autres textes disent mieux ou de maniêre plus détaillée. Cepándant, il n'a jamais prós à la légêre de telles omissions, mais a toulows décidé en cons
cience qu'aucun texte ne dit jamais tout à fãit exactement la même chose qu'un auge, que des fomlulations aiUeursdifférentes de penséesdéjà exprimées ou que des fbrmulations plus ou moins identiques dons des contextes difKrents jettent une lumiêre propõe sur les problêmes et leur évolution dans
la pensée de Husserl, et peuvent donc toutefbis avoir à nouveau leur signification propõe. >>'
pas le signe assuré ni ne préjuge en rien d'une qualité supérieure ni d'une
11n'en demeure pas moins que cet accroissementquantitatif dénote ou traduit une attention aiguê,une concentration nette de Husserl sw cette question à mesure que les annéespassent.Evaluer si cet intérêt accru a pow effet une meilleure compréhension de la problématique est une nutre question, que nous nous permettons quant à nous de ne pas trancher trop rapidement. Posons à présent les jalons les plus décisifs pow cerner I'évolution de la problématique de I'intersubjectivité. vPTécocitê
de I'intérêt: intersnbjechuitê,
íÉdacüon, teti®oralitéetima$naüott
Notons tout d'abord la précocité de I'intérêt de Husserl pour cette question, précocité dont témoignent le groupe des textes du .fJha Xlll correspondant à la période 1905-1910. Celle-ci dément I'opinion encore
Les textes omis que nous avons mentionnésplus haut rentrent-ils dons [es cas indiqués? Toujows
est-i] que ]'exigence d'impartialité ena
assezrépandued'un Husserl portant tardivement son attention sw ['intersubjectivité, opinion qui se aonde dês ]ors quasi exc]usivement sur
lucidité extrême d'l. Kern sont toutes à son honneur, et nous invitent à
les .4dá#ü#a i r
suivre de três prós ce travail éditorial de uês grande envergure.
La thématisationde I'intersubjectivitéà I'état naissantest centrée autourdu texten' l(intitulé>,SeeRld, 1905) suivi de ses appendices, du =/Périodisaüon
de PintersulâeMüité
texte n' 2 daté de 1909 et considéré par Husserl lui-même comme un >.On peut tout d'abord noter
prend 673 pages. Ceftes, la quantité croissante des pages consacrées à
tante du questionnement husserhen. Ce qui n'est pas encore nommé
que I'intersubjectivitéest dês le départ thémaüséesous la âgure de I'-Ef#Z#óü%. En témoigne, outre les textes précités, I'appendice IV de 1908,qui s'intitule >.Cette figuration de I'intersubjectivité será une cons> est donc
appréhendé
dais
sa
dimension intrinsêquement sensible {@ó&ad,vécue úf#Z'CI,c'est-à-dize,
22
SURL'IN'lBRSUqE(;TIVITÉ
pour uüliser le teime même de Husserl dons le texte 2 précité, dons son seno.Cette couche esthésiologique est précisément ce à pmtil
de quoi
peut
avoir
lieu la constitution
de la chair
comme
teme.
INTRODUCTION
23
11sembledonc que, dês les années1905-1910,se trouvent nouées ensembleles problématiquesde la réduction, de la temporahtéet de I'intersubjectivité. Si I'on se souvient par aiUeursque Husserl prononce
L'-Elf:#ó'k/egest donc ici nettement démmquée de toute appréhension en
en 1904-1905 un couro dont la uoisiême partie est intitulée «J%,z#ázíü Z
termesde raisonnementlogique.D'oü la critique par Husserl de Lipps
.B/Z@ezzZi@?e/# ,»(/]ba XXlll,
durant ces mêmes années. Remarquons en second lieu que le texte l du .r:üa Xlll, avant I'occurrence thématique de I'-EliZ@óü/gelle-même, traite de la question de I'individuation. Le príncipe d'individuation présuppose
texte inaugural (l à Xlll, p. 108-166) s'échelonnent entre 1898 et 1905, on peut sons trop se risquer avancer que le problême de I'imagination lui-
en lui-même une distinction, volte une sépmationentre diferentes consciences, ici individuées pm un flux temporel unitaire et autonome de vécus. La question est donc bien de savoir comment, partant de ceci
cette aJ:ticulation.
qu'une conscience est ainsi individuée, rejoindre une nutre conscience. Y
sinon noué, du moins posé les temles de la question qui recevra ensuite
a-t-il disdnction absoluedes flux temporels de vécus inhérents à cheque conscience? La problématique de I'-EíiZ#óü/%qui est censéeapporter une réponse à cette question, ne peut donc de fàit se déployer que sur la
le nom d'intersubjectivitésous ces figures difhrenciées,et dont
base de cette position premiêre de I'individuation.
question?
Répondi:e à cette ques-
n' 1, p. 1-1 07) et que tour les appendices à ce
même, sons être dês 1905 thématiquement ardculée à celui de I'inter-
subjectivité,ofüe déjàun traitementassezfouillé pow rendrepossible Notre idée est donc que Husserl a, dês les années 1905-1910.
I'.Ell:@ó&/Kn'est qu'une õguration, certes, non des moindres. Quels sont, à partir de ce nceudinitial, les tempo forts de I'analysede la
tion à partir de ce cadre-làrequiert d'élaborerun conceptde temporalité qui permette de pender un flux d'emblée intersubjectif des vécus. Husserl est en 1905 encore assezloin de cette solution. On voit cependant com-
bien I'émergenced'une nouveUeréflexion sur la temporahté,dans les manuscrita de Seefêld consacrés à I'individuation en 1905-1907 (/:üa X,
texte 35, p. 103 notamment) câtoie le swgissementde la question de I'intersubjectivité. De paus, c'est dons ces manuscrita de 1905 que se trouve la premiêre occurrence de la réduction phénoménologtque. Hus-
serl note sur I'enveloppe contenant ce manuscrit de 1905 : (/iüa X, p. 237, Rm. 1). Comme le dit fort justement 1. Kern: >?
1. /:Üa Xlll, P. X)UV.
Z / Tet@sfortsdeI'analise
Aprês cette période inaugurale oü le problême de I'intersubjectivité est posé dons les teimes de I'-El#Z#ó&/g et I'émergence corrélative d'une
conception monadologique(/üa Xlll,
appendice 111de 1908, intitulé
{(Monadologie »), les années 1910-191 1 ofRent des perspectives nouvel-
les,d'une part sois la õgure du (/:2h Xlll,
texte 6, intitulé
6
@mó#me áf.màeomexa/@e)
dont on a dé)à
noté I'importance.
Par rapport à ces annéesoü se multiplient les ngwes de I'interSubjectivité, les années 1914-1915, prenant acte de I'enrichissement de la problématique issue des années 1910-191 1, amorcent un retour à la
6gureinitiale de I'-Eill!@ó&qg, pour tentei, seusla notion enfin nommée d'expériencede I'nutre él:;??p#z#{»,bm#@, d'élaborer une vétitable théorie de ce quaétait, dons les années1905-1910, demeuré'un píoblême non résolu.Les textes 8 à 13 du /:üú Xlll et leurs appendices representent, dais une unité remmquablede pen.séeet d'écriture commele"note
24
SURL'INTERSUqEC'l'lVI'lÉ
1. Kern, une olhe une génétique d'un style difHrent, d'ordre avant tout constitutive d'une part, étroitement hée à la perspective téléologique et générative d'autre part'
statnt & Fintersubjeüuité à h LKei4rdes trois volumes vb appendices Xlll et XIV) ; d'nutre part et corrélativement,
«.;:LI.:U:=2E= ;=;=,=1 z;=,:E,';:,='L:;Numa':H:,g='K
28
SURl.'nqTERSUBJEcnwTÉ
B8ilm,b{ 1:#:zã: : :; ã comme une pro)ection immédiate et fusionnelle dons les vécus de I'nutre
Husserl en revanche va entre ' '''' -- ' 'i... ..vou sa propõe conception de I'-E2#Z8óü«
29
IN'lRODUCTION
nale (]:üa XIV, textes ll et 19) Les textes de 1927 creusent aussi I'idée d'une expérience médiate de I'nutre en mettant en évidence les concepts de ressemb]anceet de /bam«(]:üa XIV, textes 29 et 35), anticipant ainsi Imgement sur la problématique des ./14á#/iüa#í ra íárü
eí
dons un écart pm. rapport à. ljPPS, c'est-à-dhecomme expérience
C'est dons les années1929-1935qu'est véritablement élaboré un
médiate. On voit ainsi apparaítre dwant ces années.là les temles de ü/!a#, d:,44Drüe/z/iz/ü#ou de -.1422i1,2zóme'8"»x«.
concept de primordiahté comme ce à partir de quoi peut s.instaurer une
Ã21 P/Üe
coupureentre le propre et I'étranger(/:üa XV, texte 31 et appendi-
correspondent à cette élaboration posidve de I'expérience de I'au"v
cesXXXV à XL ergue 1933 et 1935). ll est de ce fãit nécessairede travailler à nouveaux cais la notion d'une saisie analogtsante comme média-
comme
tion vécue,qui rende compte de la possibilité de rejoindre I'nutre malgré
Les années 1914-1915 (/:Üa.Xlll, « a aZZgüzem#'&-tl#ZóM&«»,
textes 8 à 13 et leurs appendices) élaboration
motivée
par une três
neste primede distance avec lipps. Tout en s'inscrivant dans la continuité
tout, c'est-à-duremalgré et aprês qu'il a(it) été exclu de la sphêre pl:imor-
des textes des années 1905-1910, la problématique des années 1914-1915
diale. Le gente cartésien, au bens de la vote cartésienne empruntée par
ultxoduit une dimension tout autre: la question n'est pauscelle de
Husserl,est précisément celui-là : c'est parce que I'nutre n'est pas origtnairement ni même originalement inclus dons la sphêre du propre et parce
H qW : nn
"; 'h'"p ;i-;; 'i'=:1:1=,=
neiE7d ou d'interpréter rh#g)nÜnd le phénomêne extérieur du colps auge dons ]e systême de I'expérience interne(/g?a Xlll, P. 313, P. 336). Est donc placée au centre
qu'il y a eu élaboration de cette sphêre propre en.teimes de dichotomie
de ces années le problême d'une nécessairemédiation inhérente à
I'expérience de cet nutre. Les textes 15 à 18 du /:üa XV (1931 et au-delà)
pm rapport à I'étrangerqu'il est alors nécessairede mettre en placa une made analogtsant et médiat de saisie qui permette néanmoins de fãü-e s'emploient à approfondir cette saisie analogisante, d'une part avec les notions d',4ó##;óÉeü(.füa XV, tente 18) et de /bamq aííaya#aa, d'nutre part par la rechetche d'une articulation entre ces diverses modahtés de la 1,4 qge##''lrl@#« que
X"==Zl::lgT:
p": "''?&"
''- i",@a'io-(m'"
xm, P. 266, 2® , 330),
ll=1,ç=un nl:
1;: :
:s=EÚ9à3 n:::uhü gÊ%
ou immédiate, Houve progressivement à se résoudre avec I'élaboradon
d'une sphêre.primordiale ou propre d'oü I'autre se' trouve exclu.
sont
I'imagination,
le souvenir
et I'E/iZ@óü
(.füa XV, texte 15).
'L /« lcbspaltung,» et íédt+ctioninterst4becüue
Une nutre figure de I'intersubjectivité apparaít dês 1910-1911 dana le
coursdé)àmentionné(;h#@mó&me &r.2'»àomeoZgie(/üaXlll, texte6)-
peace(Pune conception monadologique comprime comme élai:gtssement
On a déjà indiqué le caractere décisif de ce cours. Pmler d'une aw/mfigure de I'intersubjectivité ne sigínne pas avérer I'existence d'une conception de I'intersubjectivité qui serait contradictoire avec la premiêre, et que I'on chercherait à dépasser, ni fãire état d'un éclatement du concept
de I'égologte transcendantaleconstítuéede maniêre approít)ndie dês les
d'intersubjectivité. De fãçon parallêle et complémentaire à la figure
années1914-1915 (/iüa XIV, texte 13). S'opere alors toute une remise en
esquisséesous I'expression d'a Z2gü/em#ü-e/fZPóü/g Husser] poursuit
chantier de I'expérience de soi-même rb&;ü
de &ont d'autres voies de compréhension de I'intersubjectivité. Ces
expérience de I'autre ne peut plus,'dês loas, être que médiate. L'apport principal des textes des années 1920 réside dons la miss en
óm/@ comme sphêre origi-
30
SURL'IN'lBRSUqECTIVI'lÉ
31
INTRODUCTION
autres voies ne soft pas antagonistes entre elles ni avec la premiêre, mais
nettement sur la vote de la psychologie telle qu'elle est présentéedons la
corrélatives et sources d'entichissement de la problématique.
&üü(.füa VI, lll' section, B). L'idée d'une seconde réduction phénoménologique(de ['intersubjectivité), qui apparait par exemp]e dons ]e texte
Une de ces voies est représentée paf celle de la psychologie phénomé-
nologique. Comment le note 1.Kern:, ce couro de 1910-1911, bien qu'il ne thématise pas massivement]a question de I'intersubjectivité, est cepen-
n' 13 et ses appendices du /üa X]V, est donc ]iéc au Uavail de la question
dant três intéressant dons cette perspective. Husserl nomme lui-même ce couro (:ilq@e@ .RezüÉ#ad(/üa Xlll,
texte 6, S 34 et 39 notamment).
Une tece réduction s'étendaux vécus empathiqueseux-mêmes,ce par quoi I'autre apparaít tout autant doué du pouvoir réducteur et constituant que je le suis moi-même. L'expérience phénoménologtque, étant réductive, est d'emblée intersubjective. Le cours fãit corrélativement surgir une scission dédoublante r:$aá#l@ de la conscience égolque, dont I'amorce a
de I'unité de la conscienceégolqueet de son dédoublement(Zó@a#/@ qu'il y a dé)à dédoublement ou scission interne à la conscience égolque au
sem d'un flux temporel umque que I'on peut saisir I'importance d'une
S'y fãit )our une transformation de la problématique de I'intersubjectivité, comprise selon la premiêre figure en teimes monadologiques.
Dons certainstextes des années1930 appmaít au contraire I'idée que I'nutre est originairement coprésent ÍhlÜ e w.2d@dons ou à un flux unique, identique et temporalisé oü je m'inscris moi-même. L'inter subjectivité est dês loas originairement fluante @H/M e 4:. On peut penser que c'est I'idée propõe à la voie de la psychologie phénoménolo-
été la réduction double eUe-même : ce dédoublement pose le problême de
gique d'une scission interne au moi comme flux de vécus qui a rendu
I'unité du flux d'une consciencepar rapport à une nutre, problême lié à la
possible une compréhension de I'intersubjectivité en teimesde co-
temporalisation de ce flux, qui apparaissait dé)à dons les années 1905 au
présencedu moi et de I'auge. L'iBusion nalve, tendanciellement présente
titre de I'individuation, et que I'on verga se manifêster à nouveau de
encore dana la voie cartésienne, d'un autle empirique extérieur et mona-
maniêre p[us thématique encore dons ]es années 1930. Avant cela, on volt s'afliner cette figure de I'intersubjectivité dons le
diquementdos sur lui-même, et qu'il fàudrait rejoindre, aprêsson exclu-
Cours de 1926-1927 intitulé >.Cer-
tains traits de la vote de la psychologie, notamment la disdnction entre ce
sion de la sphêre primordiale,
à I'pide d'une
saisie analogisante,
qui relêvede I'expériencepurementcorporeHeet de ce qui a trait à la sphêrepsychique,sont mis en p]ace(/]ba XIV, texte 20 à 37 et appen-
conceptmême de primordiahté ou de sphêre du propõe qui se trouve
dices):.. Ce couro, qui doit
d'ailleurs soumise, tout autant au S 44 des ./14á#ü#o i ra/!ú/e
être mis en rapport
avec /W/ü;WÓ/e .pmw/êa
(1923-1924) et ]a ./:bóóoZg]e.P,búam&oZZgz4xe(]Üa IX, 1925), antecipeaussi
danason inflexion proprement ca«ésienneébranlé. Cette notion est eí que dons
le /üa XV, à des tensions qui font état de I'impossibilité à en réduire I'appréhension à celle qui a été donnée dons un cadre cartésien. Notons
1. /]?2@Xlll, p. xxvn. logre. enains de ces textes correspondent au manuscrit F 1 33 qui est un couro sur la psy-
l
/üa XV, p. XLwn sq. : texto até par 1. Kern
32
SURL'INTERSUqECTIVITE
seu[ement,témoin de cettecomp]exitéde ]a notion, ]'occurrencerécurrente dons certains textes des annéesde I'expression de .
les deux premiêres, révélant à son tour une dimension nouveUedu bens de la question. ll s'agit de I'intersubjectivité comprise comme á##ú, structurée par le monde commun, et ultimement ressaisiesous I'idée d'un monde de ]'esprit.
Une premiêre pinte concernant cette ligue de I'intersubjectivité appa-
raít dês la premiêre des -Rróemóei / qxei avecle problême de la hnction linguistique,
selar
le
schême
.K»#z@#Z'e-
.R2#z&a,8me. Certes, cette question est rapidement mimeenfie parenthêses, puisque [e S 4 de cette recherche opere une réduction de ]'índice éa#i: üd située dons [a sphêre de ]'expression {% íz2bí4) au proât de sa signiâcation
rBeú
/@ comme idéalité. On retrouve un gente semblable dons les
Leçons sul:la doctline de la signification en 1908: cette problématique est
mentionnée,puis évacuéepar la réduction à I'idéalité. La réduction de la fonction communicative de la langue a pour conséquence une promotion
du discours solitaire P/#[email protected] figure de I'intersubjectivité que I'on peut néanmoins tire en filigrane s'inscrit nettement, en tant que communication, dons une compréhension du monde rama . ll conviendrait sons doure de suivre cette pinte de part en part, qui propose une articulation entre une âgure de I'intersubjectivité
et une appréhension
du langage
comme communicadon sensible.Ce n'est cependantpas ici notre propor directeur. Notons que cette problématique, indiquée pour être évincée dons les années 1900-1910, réapparaít positivement dons les années 1912
et suivantes dons ]es J&e# ]], oü se trouve déve]oppée ]'analogia entre expression
>et expression>,puis enfin dons ]es
années1930.L'appendice L V 1 (9 septembre1935) du -/lüa XV (p. 663665), texto issu, rappelons-le, du groupe K, esquisseune ,bndée
sur les notions
de .Q&r/& íü
/g et de .Q&;»e-
mah'anyK«. Enfin, surgissentdestextesqui s'inscriventdonsle droit m de I'appendiceXL de 1935 sur la phénoménoiogte de I'expression, et qui
mettentau premier plan une phénoménologe de la communauté comtnunicative l:44:@/& grmeü;ró.Z@: le discours y est compras comme
1;H ::E'=!==.1=:':.$$:.=;:.f=:::."'" :
&ü$:1ii=SiER,g=1«:;:€1 1ilZ
36
SURL'INTERSUqECTIVITÉ
IN'lRODUC'HON
37
B/IJexl)éhence
atiah@sante daatmi
/IÜaXlll
,FÜaXIV
n'
n'12
2
Beil Vlll
HtlaXX n'37 Beil.LIV
Beil.LXIV
Beil IX Beil.X
Beil.LXVll
Beil XVI
n' ll
n' 13
Beil. XLIV n' 15
C/ Tep@oralité, madtiaüon et rédttdiott interstlbediüe
111- CORPUSDES TEXTES RETENUS
l=ÜúXlll
.FIÜaXIV
HKa'XN
n' 5 n' lO
n'7
n'20
Beil.XLV
Beil XXll
Beil. XVlll
n' 16
n'21
Beil.Llll
A /L.aPHmordialité .llÜ4Xlll n' 3
/ÜaXIV
n'l n'3 n'5 n'19 Beil.LV
Beil.LXlll n'32 Beil.LXX
n'35 n'36
Beil.LXXyl Beil.LXX.yll
HKa'XN
n'7 n'9 Beil.XX n'31 Beil. XXXyl
BeiLXXXyll Beil.XXXylll Beil XXXl:X Beil XL
Beil.Llll
D/IJenracinemetit
/IÜaXlll Beil. XVll Beil. XVlll
Beil.XIX Beil.XX n' 14
n'28 BeiLXXXll
BeiLXXXlll Beil.XLI Beil.L
antbropoLo@qt4e cle rintersKbectiüté üns La Commanauté
.FbaX]V
H%aXN
Beil.Xll Beil.Xlll n'9 n'10
n'10 Beil.Vll
Beil.Vlll n'23 n'24 n'27
n'29 n'30
BeiLXXXI BeiLXLVll Bei[.]L Beil.LVI
38
SURL'INTERsuBJE(;TlvrlÉ
39
INTRODU(;T]ON
,l:ÜaXIV E/Irai
id ation, mottadologe et transindiuidaaüon.
Beil. XX (P. 154-158), Beil. XXXlll
l)bétioménolo@e et métaPbsiqHe
.FÜaXlll
n' l
.FÜaXIV
n'2
Beü.l
BeiLll
Beil.l
Beil.IV Beil.V
n'13
Beil.VI
Beil. XLI
n'18
Beil.ll Beil.lll
Beil.lll
Beil.Vll
(p. 281-285), trad. esp- parJ San
Mai:th,@.àá N' 16 et Beil. XLll(p.
Ht4aXV
324-340),
(2/í/em
róe/
We#, -Eff!@Ó&/g, /;hm-
á{»óm/«, trad. R. par O. Depré, -Éüz#f.P,8&am&aZ /g e 1992,n' 15.
Beil.XXll
Beil.XLly n'36
1lmoducüon, P. n:qm-l., RédKdionan présentuiuatit çommesot absolHck
#r mfí z,a#d/á,uad. k. par N. Depraz, -Z#aÉóê,n' 2, 1992. N' là 5 et Beil. là lll(p. là 79), n' 12 à 18 et Beil. XI à X.[X(p. 187 à 331), trad. f}. par P. Vandevelde et N. Depraz, Grenoble, J MiDon, 1998
Beil.X, trad.&., in -dü6 n' 3, 1995. Xll, trad. it., Êd. Spinali, 1985. N' 21 (p. 365-371), n' 22 (383-386),trad. esp. parJ. SanMartin, g'. ãÊ
N' 22, trad. &. par N. Depraz, reproduite pour ]'essent:ie]/m.P#edes Méditaüons pbénoménobúques. PbénoménoloÚe et pbênoménoloÚe dt+ httWgF,
par M. Richir, Grenoble, J. Millon, 1992. et n' 33, trad. &., in ,4#e6 n' 2.
-- N' 34, ZI,h/z,ema& 7}&a/«&, trad. it. par E. Paci /#.Pme de 7}/p@a f z,e/7M
#eZêz
# ameoZ«/aó .füíie#(Bibliotheca di culture moderna, 559), Bati, Laterza, 1961, trad. â. parJ. Benoist, Pófü;@óie, n' 21, 1989.
-- N' 35, trad.&., in ..4#e6n' 3, 1995. V
--
LISTE DES TRADUCTloNS nÉJÀ EXISTANTES ISSUES DES TROIS VOLUMES
Beil. XLV, .Daí .m#d Z)/e em/r-e//!Póü«g, trad. it. par M. Sancipriano,
,4#/:.4#4 n' 86, 1965, trad. fr. par N. Depraz, -''Í#é6 n' 1, ,1993.
Beil. XLVI, .4aüZZfe et n' 38, .Zb//Ü#«../14o#azü, trad. õ'. par
/iÜaXlll
N. Depraz, EMú;.pófhí@ólgxe6 n' 4, 1991.
SeMon l /
PRIMORDIALITE
INTRODUCTION
Le thême de la píimordialité se donne selon quatre hcettes enuelacées :
i
ale entendue comme espace unique
1/ 1atéduction a la sphêre on d'avec I'espacedes corpo et des choses:
PREMIÊRE
PÉRIOOE
(1905-1920)
INTRODUCTION
Le thême de la píimordialité
se donde
selon quase
facettes
:';L'S==:.) ====U:i,=='=;:H :='.:U'
PREMIÉRE
pÉRIOOE
(1905-1920)
::l :iÇl:Blêüm :i'=i:u::,=::T
44
PRIMORDIAL.t,m
45
INIRODU(X]ON
cornmeanalogon du rapport chair/chose(n'
3), ainsi que de I'objec-
dvadon de I'âme (n' 5)
0 ,4##ú; 792-J-79.2X(n'19) : apparition â'enche de la thématique de I'originalité, rapprochée de la hylê, de I'intuition et de I'autodonation. Une
oscijlation méthodique se dessine: I'expérience originale inclut-eUe les auues,et si oui, comment? Y a-t-il comme dons les Méditations coupure statiqueentre I'original et le non-original, entre le mien et I'nutre, ou bien
constitution originale de I'nutre en moi ? Husserl distingue alors, pour sorte de ]'alternative, plusieurs degrés d'originahté, plus ou moins origi
naipes,ainsi que plusieurs formes de pl:imordi(n)alité, primaire, secos paire, tertiaüe.
d Introduction du thême de la réduction(appendice LV): réduction naturelle entendue comme réducdon au domaine de I'expérience et de la nature originales. 2./ Analise l)Toyessiue1: constitation de Fespace DEUXIÊME
PÉNODE
(1921-1928)
à partir de la cbair commeItem-Wro
(textesn" 32 et 36, appendicesLXX, L.XXV], LXV]]) .0 La chair comme orientation-zéro dons I'espace primordial, et la spa
tiahsation de ma chair comme chose spatiale(n' 32 et appendice LXX) . Constitution de la spatiahté dons la sphêre originale : I'auto
0
mouvement
kinesthésique,
par opposition
au mouvement
externe
(- 36)
:'=z'lzv;:%%=z='8""'' '@''" "'*,,..
d La chair comme lieu de la proximité, et la constitution du lointain comme espace de ]'homogénéité(appendices ]-.XXV] et ].XXV]]). b/Atiabse
pTogessiue 11: consütution itltersubjeMue
par coupLagpà parir
de h çbair comme co Qs- Wro
(texte n' 35 et appendice
LXlll)
d Genêse psychologique et transcendantale de I'empathie à pmtir de la sphêre de I'originalité(appendice 1.XIII) . @ L'idée d'un couplage originaire : la synthêse passive associative
comme inscrite à même la sphêre originale de la primordiahté chmnelle.
46
'RIMOS:AUU TR01SIÊME PER10
47 ]NTRODUC'HON
T
UE (1929-1935) Agtíes textos aBéretltsau tbême
.
Traduits ailleurs :
Ms. D 12 IV, intitulé >,de 1931(uad. ã. par J.-Fr. Lavigne) ; ms..D 17, intitulé« L arche-originaire berre ne se meut
E:'s:fh='='T J:'1%'lf=H';Ü'if=i=
' 3';1€T=g=::B»'"''.«"«,.,
«Notes pour ]a constitution
de I'espace ", de 1934, suite du précédant
(uad. h. par D. Pradelle). A. Schütz a édité la version originale allemande
lli:%B : n::iu ===n:
du premier et du uoisiême manuscrit dons la revue .mzhiz?r)ófm/a#d/%em-
Terre ne se meut pas )>,J%/b;@óie, Paras, Minuit,
2/ ./?fãgblz:óm
1, XXXIX,
«íi=:=':-'"
XL et Llll)
Z)j« X#Z.Raça,Leçons de 1907 (trad. R. parJ -Fr. Lavigne, Paras,PUP, 1989)
==.
dicesXVI, XVll, XVlll, XIX (P. 245-331) (üad. k. par N. Depraz sous le titre ,4#/axr ãr mézãü#ai fada/e eb Grenoble, Millon, 1998)
Z r À/en @,ê#z,/Ü4 /:íba XV, textes n" 15, 16, 17, 18 et appen' "'«-...
:'=' :=
=oWt+sdes textos cboisis
/iÜaXlll H%a'XIV n' 3
1989.
n'l
HitaXV
n'3
n'5
n'19 Beil.LV
Beil.LXlll n'32
Beil.XX n'31
Beil.LXX
n'35 n'36
Bcd.LXXvl
!g.ixxva
Beil.Llll
PREMIÊRE pÉRIODE : 1905-1920
N'3
'!.nf=11 H;===E:
...ss::=:xH :=.::m=z:r=".'"
50
51
PRIMORDIAUH
pREMIERE pÉRIODE : 1905-1920
..âHH=;=;':S
[43]
( b) La s)ntbàsedescboses eMemes :t la s)titbêse de I' Hnité cbamellê>
..Xi:::=.;;=:=='.:=iv ='â='='1:nr=;=;=
1. ultérieurement complété par .-- Rem. de J'éd.
1. Mais le ici est le point d'orientation !
H
52 53
PRIMORDIAL.pm
;u] té de ]a chair et du creu/61mll8 de ]a volonté, du Souhait et
.l
PREMIEREpÉRJODE : 1905 1920
d'êtles humains. Ce n'est. pas un raisonnement, mais simplement un
tes de motivation hés aux perceptions et aux souvenirs donnés, en veUI
d'une>. ll en va de même de la chair égolqueet du moi complet. C'est une chose physique ; mais il a en sus des attentes, des appartenances difünntes.
En efEét?le royaume du w'z main, elle est le suppo:t d'un champ.de sensations, elle
artie liée à un champ de mouvements subjectifs : je la bouge, et elle est
mobile, à vrai dirá sousla forme du >. Je en les.
quelles les sensibilités, les aptitudes au mouvement subjectif; etc.
DEUXIÊME pÉR10DE : 1921-1928
s'analysentprécisément sur un mode int:uitif pü la présentiâcation' .
Mais si nous regardons ce qui passepour la perception de la chair étrangêre, comment nous fãisons la clarté sur eHeet comme nous devons le falte, I'appréhension du stade spécifiquement charnel et spirituel doit tout d'abord être en général rendu intuitiE et il ne peut I'être que par pré-
N'l
selAçic;aüan. Et eti outro, le morted'appariüon da caos étrattgprdois êtrepenso commetransférésurutl madeitttuitifeti t+vleaPPaviüontelle qt4eLemortedcQI)ariüon se situe anpoiltt- #ro de I'orietltation. SeHleI'ititHiüotl appt&lendêe
de {açon \mmt-
diate des sensibilités et, en général, des corporéités charnelles se ratüche l
/mmá#a/ewe / à ce mode d'apparition-zéro; ou bien, ce qui revient au même, c'est seulement de cette maniêre qu'une unité corporelle-charnelle peut en príncipe ãm á
ê i r
maá,pem@/g Une intuition par présentiâ-
catíon est bel et bien une perception possible. Perception possible ne signifie pourtant pas que le uansfêrt du cotps étranger dons la position-
zéro, respecdvement,que le transRrt de I'apparition externedu coJps donnée de fãçon originaire(apparition que.Àpossêdede hçon perceptive dons I'unité de mon flux de vécus) dons I'apparition-zéro de ce corpo soit possible « maaüfp, car seule est possible dana mon flux de conscience une apparition-zéro à titre d'apparition perceptive dons le même maintenant.
Ma chair est donnée de hçon perceptive dons une apparition-zero, et le zéro perceptif est occupé. Mais la chair étrangêre est là-bas, et son appari-
tion-zéroÍ55], qui est une représentation reproductive, doit être diferente de celle de ma chair, de même que le corps étranger est différent du mien. Le lieu occupé dons mon apparition chmnelle est différent du lieu de cette chair. À plus ample examen, la chair étrangêre est représentée à travers une
apparition-zéro présentifiée, comme je devrais en posséder une pour ma chair si je me transposais dons le là-bas, etc.:.
1. Le corporel perçu et le psychique ne sont pas simplement ensemble,ils co-.@)a/: e/ I'un à I'nutre, et il y a pm conséquent aussi >pour les >,etc. donatdces des deux câtés(et elles soft donatrices pour les deux)
2. À ce propor, p. 316 sq.
.-..
,"":"
62 PMMORD]ALriÉ
pénétrer également dons les >,dans les contextes
motivation par présentiâcation, dons les relations>en les.
quelles les sensibilités, les aptitudes au mouvement subjectiÍ; etc.
DEUXIEME
s'analysentprécisément sur un made intxútif #ü la présentification'.
PERIODE
: 1921-1928
Mais si nous regardons ce qui passepour la perception de la chair etrangêre, comment nous hisons la clarté sur elle et comme nous devons
le frite, I'appréhension du stade spéciâquementcharnel et spmtuel doit tout d'abord être en général rendu intuitiÊ et il ne peut I'êue que par préel\ühcahon. Et en owtn, b made d'appariüott du c07PséhangFrüit êtn pmsé
N'l
omme transfêrési4ratl madeititKitifen ne aPPahüott leite qKele madedapparition se itue aKPoint-: sujem se constitue par empathie. ,"-'' La Constitution d'un .z#iwa#,d'un être humain est à son tour la cons. titution d'une réalité et, à vrai dize, ce qui importe pour ]a premiêre constitution au plan idéel, c'est que la chair propõe du ia&í Õ;e et son monde
envuonnant matériel soient précisément constitués sur un mode solipsiste. Chacun, donc, à titre de simple rêgle d'enchaínements immanents dans le flux. Solipsiste de la conscience. Or une >apparaít parmi ces choses solipsistes et, avec cela, une /m írr#'ü rez/b ge#mm//ê»' me /
oxz,ea#. Les transcendances
précédentes
fournissent
des unités
intentionnelles de multiplicités qui tombent entiêrement à I'intérieur de « mon >>flux conscient et, quoique ces unités ne soient pas elles-mêmes
des vécus de la conscience,elles relêvent pourtant ies multiplicités immanentes et ne sont que des umtés de seis dotées d'une rêgle de la vahdité rationnelle. Dons cette mesure, naus pouvons dize que ce monde solipsiste n'était pourtant qu'un monde « immanent >>.ll ne conduisait pas
delade moi, il était mien au titre de ma conâgurationde bens,cette derniêre étant posée par moi dons mes apparitions, selon son seis unltaKe unmanent, et attestée et devant s'attester de fãçon rationnelle. + En latin dons le texte : a#/aa/ signiâe ici toute subjectivité constituée douée d'âme ou encore animée, c'est à-dire aussi bien l animal r7bd que I'être humain r=44beíí@. r2VzZZD
DEUXIÊME pÉRIODE:
1921 1928
70
71
PmMOKOiAti'iE
DEUXIÊME pÉRIODE : 1921-1928
'1
et à son imma,vence.
N'3 CHAIR - CHOSE - EMPATHIE
RAPPORT DU CORPS érzzO ET DE L'ÀME (Saint-Mãrgen,
grandes vacances, 1921)
>.Moi en tant que moi opérant, Je
me rapporte à mon monde spatial et je suis en cela un moi toulours actif; guidé par des buts, réalisant ou manquant des buts. Cheque but visé, je me l;approprie, je suis auprês de lui, et il reste mon but propõe ntque ]e ne I'ai pas perdu ni ne ]'ai abandonné. Pane toutes les choses atiales de ma sphêre pratique universelle, >est re g#'l/.7 a &
J ür onküe&me#/ w/e#, ce qui m'est otigineHement propõe et qui m'est
constamment propõe, ce qut est constamment à ma disposition, et ce qu'il y a de plus origínel : elle est la seuleà bénéficier d'une telle immédiateté; c'est ce que je me suis approprlé en premier et immédiatement
(lorsque I'étais enfant) et quí est à présent I'organe, le moyen de I'appropnation de cheque,chose et de tout dons le monde de I'orientatíon' ' directe du regard'.(Comment i] est nécessaired'exprimer le spirituel dons le physique pais de I'incarner, cela doit assurément fãire I'objet
d'un examenpal:ticuher.)La chair possêdedonc en soi le caracterele plus originel de ce qui est.mien, de ce qui m'appartient, par contraste avec I'étranger auquel je n'ai pas part, à savoir sw un mode pratique ; I'étrangeté la plus importante est ici celle qui fãit que je fãis simplement
1. >se consütue.
>la nature; par ]à, ]eur .{ liai-
'
..::='=;1:1:==\.==.:1=:H::::.=1=='ã:==::E'T 1. Est-ce vraiment de la causabté?N'est-on pa série?
f .lln....t s essent]
nécessité à modifier la
85
84
]'R]MORDIALITÉ
DEUXllÊME pÉRIODE : 1921-1928
chmnelle qui la transbmle de íãçon anormale modifie aussi I'apparition
:$g
;ll;
:l$1 U$ Hl!$EK:
'l*!W'::=í:;É=:3';==Ju;:=== ::=u=sn=1,; :'-,-.-:.-.
87
PRIMORDIALITÉ
86
normal, de la même maniêre que I'est la normahté biophysique, [69] 1'édification de la chair dana son in(hvidualité biophysique normale.
DEUXIÊME pÉRIODE : 1921-1928
ramifications référées à une individuahté typiquement orgamque,à une
En revanche,les .#y)aàóoi anomiales que je possêdene sont pas pour chacun reliées à ma chair anormale, mais ne le sont que pour moi, qui suis
le sujet de cette chair, que je possêdecomme ma chair, comme mon
organe de perception et d'activité. Les autres me comprennent par empathiecomme sujet d'apparitions anormaless'ils connaissentobjecto vement I'anormahté. Aussi se consdtue-t-il pour chacun, pour cheque sujet qui est sujet de Fexpêüence üu monde
Hti gstême d'expérietice tiolllzale à ütre & gstême ititersnb-
)éJg et à vrai durede la maniêre suivante: chacun est sujet d'une chair qui
lui apparaítà lui-même. S'il est le sujet d'une cair oma#(en tant qu'indjvidu biophysique normal), il possêde,fãisant >cette
chair sur un modo biophysiquenormal et, paraUêlement, sur un mode subjectif normal, des apparitions normales du monde dons lesquelleslui apparaít un monde véritable.
La chair biophysique normale peut devenir anormalede diversos maniêres; pois entrent en jeu des apparitions anormales.Et ânalement, i] y a une anomahe qui détruit I'indiüdu biophysique, la mort biophy-
sique,en daquelle la chair cessevéritablementd'êü-echair et d'appré sentei en général une vie psychique. J'murais dü pounant dure ici au
maniêre d'évaluer, dons sa maniêre d'agir.
préa[ab[eque [a chair n'est précisément pas seu]ement]'organe des perceptions normales et anormales, mais qu'eUe est précisément chair en
général, et expression d'une vie psychique, et que, par-delà même la
fonction perceptive,des perturbationsde la normalité de la chair biophysique avêrent des,des déviations des types psychiques par rapport à la norme. La subjectivité possêde une normahté en ceci que, référée à une ceJ-tainenormahté de la chair coq)ore[[e, e]]e possêde des systêmes nomiaux de vécus expériencie]s. De ]a même maniêre, elle possêde par exemple une normalité dons le plaisir et
les sentiments de douleur, dons les instincts, les pulsions, par ailleurs dons son comportement, et là aussi se manikstent des relations avec la normahté de la chair cotporelle. Aussi /'âm ó#ma/mest-il d'emblée consti-
tué dons I'expérience comme une individualité psychique typique, doté
d'une idée de la normalité, et d'oü partent les anomaliescomme des
< \ B. La pgcbohge PWsiologjque et sa limite
'
/'intellectus agens
89
88
PRIMORDIALITÉ
les internes et externos, tout comme d'autres objets spatiaux, et ce, de telle sorte que, dons I'expédence progressive, elle puisse être toulours à nouveau ident:iãée dons des apparitions changeantes, avant toute pensée. Et s'y Houve incluí I' >,qui présuppose la ressemblance
typique avec I'apparaítre charnel propõe dons son ensemble, et selon des
t:raitsindividuels, des diversesarticulations qui apparaissentglobalement. Dons la relation de subjectivité à subjectivité ]'7t] et dons ses apparitions, ses actes de pensée, etc. qui sont données les unemaux autres de maniêre
relativement détemainée, se constituent le monde objectif et la véritable
objectivité de la science. Et ainsi, se constituent une animahté et une humanité objectivement véritables en tant que physique au sonszoolo gique, et une animahté >,psychique et objective, un psychique >,de sorte que puisse s'indiquei, à tfavers ce qui est
connu scientifiquement(dons le cercle de la biophysique), ce qui y correspond pour I'âme objective.
La physique en général peut être étudiée indépendamment de la psychologie. Qu'en est-il de I' >objective ? N'est-ce pas le carac-
tere essentiel de la.PgóoJ::g&,p@;/aZK?g e que de rechercher, à propos du
corps de chair objectivement connu ou du moins expérimenté en vue de I'objectivité, le parallêle psychique, re g / romPo#d à I'amei? Puas, assurément, de prendre également pour point de départ les anomalies
psychiques, et de chercher le paraUêle physique en I'par eHes
Dons I'attitude théorique objective, dons I'atitude tournée verá la cor. poréité charnelle étrangêre au moi et tout d'abord donnée de fãçon inter-
subjectivedons I'expéfience,la cotporéité charnellephysique est une nature : elle est I'objectivité.pmmüm. La sature est ce qu'il y a de premier dons la recherche scientiâquê objective et, concernant la quest:ion de la subjectivité rattachée aux chairs physiques, la question de I'être psychique dans la nature, la régulation objective s'avêre premiêre : les structures bio-
physiques de la corporéité de chair possêdent dons une large mesure le
psychiqueà titre de parallêle; des transformations des propriétés physiL : . l C'est donc une attitude théorique, qui présuppose la nature physique en tant que thême théorique. ' ' '' ' ' ' '' '
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'f
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PRIMORDIALllÉ
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monde intersubjectifse consdtuede façon passive,et peut se ]aisser maíuiser de fãçon active. Mais I'/# Ürür '«e#b qui présuppose le soubas-
sement psychique dons sa légalité, c'est-à-dize également dons son ancragephysiologique contraignant,ne doit pas lui-même être saisi physiologiquement. Par aiReurs,ly ürül e i est aussi là, présent dons la
chak naturelle, inscrit dons la sature objective. Pourquoi ne le nommons-nous pas lui-même nature, pourquoi disons-nous qu'il se situe audessus de la nature, qu'il est inscrit dans le monde et pourtant sulet du monde ? [105]
N
5
LA suqECTrviTÉ
SOLIPSISTE(L'IMMANENT
SUR UN MODE SOLIPSISTE
ET LE MONDE ElqvIRONNANT soHpsls'rE) ET LES DEGRÉSDE L'OBJnC'i'iVAlloN DE CE QUIEST
SOLIPSISTE
LA CONSTiTU'110N D'UNE SUBJECTIVITÉ EN COMMUNICAT10N,
QUI SE NObIMEOqECTIV]TÉ, ÊTRE OBJECTIF,ETC LA FORME CATÉGORIALE DE L'EXPÉRiENCE OBJKCTiVE
(Saint-Mârgen, septembre 1921)
Des objets physiques sono constitués par des züM hylétiques, et il y a
dons ce type de constitutionune limitation essentiellepow divers sujets de I'expérience physique possible  vrai dize, plusieurs sujets
n'ont pas besoin, pour posséderla même natwe physiquedons le domaine de leur expérience possible, de s'accorder entiêrement dons
leurs z&zühylétiques,mais ils ne sont pourtant pas,par aiEeurs,en cela entiêrementlibres. Car & mé»eobjet physiquen'est constituí pour plusieurs sujets que si I'identité de cet objet, que chacun des sujets a maniRsté en tant qu'unité respecdve de ses propres expériences,peut
êtle constituée.Nous avonsbesoinpour celad'un sujet connussant,qui
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expl:iméaucunerelation avecle su)etS qui soft décrite de hçon directe,
ou du moins, elle ne I'a pas nécessairementexpl:imée.S .pex/à tout moment indiquer la relation subjective de ses vérités sous la forme subsisteraient au-dela de mes contenus immanents. Si je puis les connaítre comme ultérieurement connaissablespar
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PRIMORDIALITÉ
$#=R:=EK 3
::1
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penseà >commeà quelqu'unqui aurait à en dirá quelque chose. dons une orientation dhecte du regard portée vens I'objet d'expérience ou de pensée (de mon expérience possible), vers les relations, les
saisies conceptuelles,etc. qui se présentent dons une telle orientation directo du regard.
Assurément, paul nousêles humains,qui ne sommespas seu' lement éduqués dons une relation empathique quasi constante mais sommes aussi éduqués dons le langage, une couche orientée dana la direction des aperceptions>se Houve déjà là donsI'usage des teimes qui ne font presque jamais défãut dons la penséeconcep' tuelle (s' >), ou bien des intentions et des aperceptionsobscuros mises en mots. ll en va de même dons I'usage de maintes choses situées dons cette orientation,
et pour ainsi dure d'emblée
estampiEées.
Le cendmêtre, ]'pune, ]a balance avec ses poids étalonnés, I'mgent, etc., sont des >perceptibles. Les mots ont I'estampiUe de , et > en est I'expression,
et pour
chacun,
cela
s'exprime de cette maniêre, chacun peut par]er ainsi]109]. et .le comprendre. Les poids sont quelque chose de généralement habituei, de généralement 'utihsé,
et de compréhensible
pour
chacun
dons leur
>,etc.
l
Mais, même si les attitudes dirigées vens I'objectivité sont disposées à
une telle objectivité, nous pouvons à tout moment en fàire abstraction, et elles ne hwnissent
pas toulours et nécessairement la mesura. Naturel-
[ement, i] ne s'agit pas d'une abstraction au sons de I'omission de moments inséparablement nécessaires.l,'?aune telle >,nous acquérons
ce que I'ai aussi nommé
& wc? & « íol%b;Ü/ » e/ Zz.prÜe e/z ra#.rj(#-
ration dw monde.
Je puas safesplus face I'expérience de choses physiques,
c'est-à-dke
en fãire précisément I'expérience et, en même tempo, l.e.les pense comme pouvant fãire I'objet par chacun d'une expéíience identique. et Je le me un homme
>dons mon
entourage
reconnais(safes aucune pensée langagiêre ou conceptuell') comme sujet
possible des mêmes chores que je voas, etc. Je reconnais, dons une reconnaissance
intuitivement
générale, que >(s'accroissant
dons
cet entourage) doit Houver un entourage physique comme le mien, et
96
PRIMORDIALI'lÉ
qu'une personne quelconque qui se trouve en empathie avec moi, qui me tmuverait dons son entourage sur un mode' coíporel-psychique,
pourrait fãire I'expérience tout autant de mon entourageque de celui de cheque auge. Si nous
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97
se rattache seulementla premiêre objectivation du monde physique environnant. Le deuxiême élément objectif est la choséité physique(en tant qu'elle n'est pas simplement mienne, mais précisément en tant que ,mais il est aussi un sujemauquel je fãis
cette sorte une appréhension catégoriale, et non pas une nouveHe couche
face et qui possêdema chair, laquelle m'est donnée à moi-même sur le
-. .-..=
mode subjectif de I'apparitíon externe,dons un mode d'apparition
d'expérience,unecouched'>proprement
''' '-----
dite. Ce n'est pas
premiêreobjectivationet,enoutra,elleresteincomplête. ' " ''r
externe.Aussi ]'être humain est-i] alors constitué dons une objectivation
Qu'en est-il de la premiêre objectivation de la subjectivité en tant que mol et personne, âme et contenu psychique? ]] en a déjà été question
premiêre, avant toute pensée conceptuelle et générale. L'êüe humain est
Paushaut à propos des contenus unmanents(en général, le subjectif), qui ne SOHt pas encore initialement >.
est un sujet qui est donné pour lui sw un mode >(solipsiste), et
Prenons en considération I'âme, le psychique et son objecdvation.
proquement. À nouveau, il manque ici une terminologie opte à désigner
Tour d'abord, nous possédonsla ft)rmation' de I'aperceptlon «être
cet et cet>.Cheque être humain possêde alors son
humain >>et, en,elle, I'apprésentation de I'âme humaine.(:est une objec-
monde environnant solipsisteet, à tive de monde donaon fãit et dont on
tivation dons l autre seno; le double sons est ici à nouveau sensible.
peut fãire I'expérience de fãçon concordante, il s'agit du même monde
L'être humain là-basest pour moi, à savoirpar rapport à moi,
que possêdecheque auge et cheque autle normal. Mais cheque être humain possêde # monde dons son mode d'apparition, possêdemon monde intérieur solipsiste orienté autour de la chú' intime sohpsiste(le
indépendamment de toute>,pãzI'empathie à tive de donnée de
I'expérience. L' >de la chair Physique là-bas à title de substrat de propriétés qui en font partie de f:tçon apprésentative somatologiques etÍ1 10] psychiques,est une fbmie fondamentale de I'expé-
un sujet,qui a en hce de lui un auge sujet,auquelil hit lui-mêmehce ; il son vis-à-vis I'est sur un modo externe(de la communication), et ce, réci-
monde dons sa donation subjective S) ; chaque nutre être humain possêde
une nutre donation S', et chacun saisit I'auge de hçon externo z'/a
:ence. Ce qui est ainsi objet d'expérience,I'être humain existe pmce qu'il fãit simplement >,est précisément sim-
I'empadlie, dons la mesure oü il saisit sa chair et ses chores .
pour accomplir de üçon purement efÉêctivela
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PRIMORDIALITÉ
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Mais, tout bien examiné, je possêdemoi-même une des armes qui tombent sousle coup de la réduction si je suis donsI'altitude objective tout autant que si, vivant, je dis ; en effêt, pour celui à qui je prole, respectivement, pour tous ceux dont I'ai conscience qu'ils sont mes comp'gnons, mes a#fr «a, je suis celui qui leur est donné sur le mede aün J'ai moi-même la forme a#r6 mais à titre de forme dont la coappartenanceest de type secondaire, et pas origínale. Mon vis-à-vis est I'nutre dont je fàis I'expérience originale -- origtnale pour autant que I'intentionnalité en tant que telle de mon empathie originale possêde elle-même un caractere ori-
ginal. Mais cette intentionnahté implique, pour que je puisse]a dévoiler, un second a#efqui soit intentionnel, et celui-ci est visé de hçon présomp-
tive comme identique à celui que, en tant qu'«a, je trouve comme étant mien et posé purement et simplement dons mon expérience originale.
Appendice L.Xlll
L'#&f apparait en général comme répétable et, en cela, tou)ours dans des relations -- mais en étant en derniêre instance rapporté à un absolu, moimême comme I'«a de I'expérience originale, moi qui pense et qui fãis à mon tour I'expérience de chacun comme étant un >,mais
sur le mode de I'Zune, et qui me mets sur un pied d'égalité avec tous les autres,et qui appréhendeprécisément à son tour tous les autrescomme semettant sur un pied d'égalité avec tour les autres, de la même maniêre que je le fãis. [479] La production de I'expérience origina]e est un fhit de la réduction, et si je décfis la sphêre originale, je puis distinguer deux degrés :
4 Tour d'abord, je ne parte absolument pas d'empathie; non seule[478]
ment je mets hors circuit dons I'@aóêles questions touchant à I'être de ce
qui fàit I'objet de I'empathie, mais aussi I'empathie elle-même. C'est-àdire que, partant du monde original de I'expérience ainsi que du moi qui y est rapporté de fãçon consciente, je décris tout le subjectif qui s'y réfêre de fàçon constitutive et le moi lui-même, comme si I'empathie n'était pas
là, comme si, dono, il n'y avait pas non pausde motif'à son entréeen scêne.On peut dize : il y a là, éventuellement,une transformation en imagination de la subjectivité concrête, comme si bêtes et êles humains n'entraient pas en scênedons mon cercle d'expédence. ll fãudrait donc réfléchir et montrer que cela est possible. Sinon, c'est une abstraction. dont il s'avêre en la développant que se présente dons sa sphêre un
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rience originale, en laquelle il fãit I'expérience de son monde environnant
et, en lui, de sa chair elle-même,etc.). le corps de chair là-bas. Dons cette sphêre, mon corpo de chair est I'
/g e chair, la seule en laquelle je fôsse
I'expérience d'un agir régnant rlt&/2ed en tant qu'agir original, en laquelle le perçoive un agir régnant.
Mais, dons cette sphêre,je fãis aussi I'expérience du corps étranger, que je conçois toutefois comme chair, et comme chair qui possêdedes propriétés charnelles dons le même présent que celui dons lequel je me bens, quoique je ne les perçoive pas et ne puisse pas les percevoir. Appré
sentation. Mais de quel genro cette apprésentation est-elle,et de quelle teneur phénoménologiqueest-eHe? Présentification à vede.Ce n'est pas un souvenir dons lequel je présentiíie le passémême que j'avais perçu en
tant que tel ; ce n'est pas plus une attente. Mais ce n'est pas non pausune de ces apprésentations dons lesquelles je pose en même temps un présent
que I'muraispu percevoiren tant que tel ou bien, si je mets en jeu mes kinesüêses, comme je le puis, un présent que je pourrais percevoir. Ce
que I'attribue à I'homme étranger en tant que sujet égoTqueet à sa vie est pour moi par príncipe imperceptible. Qu'est-ce qui est, en tant qu'nutre, à proprement parler coposé ? Un
moi, mais aussisa chair, de même que I'ai une chair, fãisant I'expérience de sa chair à lui dons la position-zéro et enü'ant en action par les kinesthê ses,régnant dons la chair [506] tout comme moi, rapporté.par ü à d'autres
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PRIMORDIALITÉ
H:::i :F*:: ::
ui=m:
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ronnant aurait depuis là-bas. L'agir s'accomplit dons le monde environ nant orienté : si je me bens en lui, je vais alors comment je dois m'en emparer avec mes maias, saisissant,heurtant, poussant, etc., à droite, à gauche,devant ou [507] derriêre. Aussi est-ce pourquoi, dons la vie pra-
tique, toute conversationintegre des temies de I'orientation, de même que, sur le plan temporel, sont intégrés le maintenant et I'auparavant et le plus tard, I'aujourd'hui et I'vier et le lendemain, etc., de même, sur le plan spatial, la droite et la gauche, devant et deniêre, également le lointain et le
proche. Et avant de pouvoir agir, je dois, moi qui suis ici et maintenant, me représenter le plus tard et le là-bas, le lieu de I'agir fütur et I'orientation dons laquelle cet agir dois sedérouler. Le lieu est un là-basquelconque, un là-bas plus proche ou plus lointain, orienté de telle ou telle maniêre oü je dois me rendre avant toute chose. Et si I'y vais, je suis moi-même, qui suis à présent en chair ici, là-bas. Et si une chore est là-bas, je me trouve alors à ses cafés et, si elle se meut, je suis alors le mouvement et occupe alors aprês elle cheque espace qu'elle a occupé.
Je puas donc de cette maniêre me transposer en cheque heu, c'est-à dirá y transposer ma chair. Si je pense plus avant à cette üansposition en
m'y absorbant, je m'aperçois alors que I'espace lui-même, la forme du monde chosique n'est riem d'nutre que le systême des heux oü je puas me
transposer. Un corps >,un corps qui apparaít
[515]
Si donc, dons la sphêre originale de I'expérience, ma chair est constituée, quoique de fãçon limitée, comme une nutre chose corporelle à titre de chair corpore]]e visueUeet tacti]e, i] n'y a pas alors de diíliculté, dons la possibilité de I'expérience, pour que d'emblée, dons la sphêre proche tout à la bois tangible et visible, d'autres objets similaires se donnent dons des
phantâmes similaires. Mais cela íãit à présent partia de la ressemblance entre la chair corpo-
relle et la choseextérieure,que la premiêre soit tout aussimobile dans I' que la seconde. Si I'espace de I'expérience originale est dé)à un espace homogêne, si I'homogénéité interne de la spatialité orientée est
dépassée,comme c'est le cas des cotps extérieurs moyennant le leu concerté de la modiíication de I'orientation et du mouvement kinesdaésique propre, il en va de même pour le colps de chair lui-même -- mais comment cela se passe-t-il pour lui? Par le seul fãit que je peux et que je
dois concevoir mon mouvement kinesthésique,la locomotion de mon cola)s de chair en fonction de cheque place quelconque dons I'espace(de cheque place dons I'espace ex/eme,qui est constituée avec les cotps extefnes comme lui étant homogêne, et ce, à titre de systême de places en vue
des possibilités qu'elles ont d'accomplir de simples mouvements),
comme le mouvementde mon corps de chair donsle mêmeespace,et
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externe, dons I'orientation et le mode de donation externes correspon-
dants le >que je me représentedons la vision interne à titre d'apparition-zéroconstante.C'est seulementde cette madêre que ma chair et mon >locomoteur indiquent une ponion de I'espace et un mouvement naturel. 2 [523]
N'35
(préparationdu Coursdu 22 Rvrier 1927)
1/ La perception d'un Zune être humain est une perception originale qui a trait à sa corporéité ; concernant ]a subjectivité étrangêre,i] s'agit tout d'abord d'une présentificadon vede.
2/ Dévoilementdu seis objectif de cetteprésentification.ll s'agtt d'une sphêre d'expérience originale dons un présent actuei présentifié, de íãçon analogue à la maniêre dona m'est présentée ma sphêre originale dons le présent effêctif; à savoir accompagnée du >,de la « vie de conscience )>,y compras des« transcendances >>de premier degré consti-
tuées de fàçon originale, donc la chair(étrangêre) et le monde environnantchosique. 3/ La chair étrangêre dana la sphêre originale éüangêre en orientation-zéro, mais identiâée au corps externo dont je tais I'expérience originale. En ce qui concerne le monde environnant présentifié, ses choses sont identiâées avec les chores qui fbrment ma sphêre du
présentdonsmon monde corporel original. Les coros externesde mon champ perceptif présenté se découvrent à la conscience qui procede à une compréhensioninterne par inteil)rétation dons la sphêreoriginale
l
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cient de demeurer ici, je me déplaçais en même temps à la peacedu corps là-bas et, depuis là-bas, que je conservais la même sphêre perceptlve tout
à fãit corporejle que celle que je possêde effêctivement'(ou du moins pour ['essentie]), à savoir, pmmi les autres cotps, également mon corps de
chaiq à ceci.prós que Jevois depuis là-bas la quintessence de ces corps commel52q étant dotés des otientations, des perspectives afférentes et, en général, des modem d'apparition.
4/.Ce
'
'
''
n'est pas d'une reduplicadon de mon moi, doté de ma sphêre
otiginale concrête, dont je tais ]'expérience en tant qu'nutre en llnter-
prêtant; ce n'estpasnon pausun nutremoi, simplementdistinct du mien en ceci que lui est donné selon un nutre aspect le même monde que celui que je possêde à time de monde de la perception, et ainsi, en généra], ]e
monde que je possêde comme monde dont je 'fãis I'expétience sek)n I'aspect de .ce monde de la perception, comme s'il n'y avait pm aiUeurs dons la subjectivité concrête aucune difBrence des deux câtés Son corps de chair tel que le le perçois dana ma sphêre n' pas seulement,
de f:lçon primaire et dons Pensembledu contexte de ma cotporeité perceptive, une chair dont je fàis I'expérience interne dons le cont.xte d'un
monde corporel orienté autour d'elle, et bien le même monde mais simplement orienté autrement que celui dont je íris I'expérience dons mon mode d'orientation ; au contraire, dana les contenus vaíiables d'expérience, un comportement charne] s'exprime pour moi et, en lui, une personnalité y rêgne, qui est diflérente de la mienne, qui rêgne dans ma chair, possêdepar elle des occupations à ma maniêre avec des choses du même
monde, qui possêdeces mêmesbuts qui sont les miens, etc. ll .[55q Le
toucher et I'épreuve de la résistance font partia de la perception immédiate elle-même dons la forme originaire de la réalisation effêctive. Pour-
tant, le pouvoir de se mouvoir, le pouvoir qu'ont les choses de se mouvoir, le pouvoir perpétuel d'at:teindre et de toucher, etc. fàit également
toulours partie de la perception. Toute la potentialité des modifications (ut>
semblableà la potenüalité wattsle donaire du tetl®s d« retonrpe4étKel des
m-loxz,e /n et de I'écoulement }usqu'auprésent. Le je peux se confimie grâce à I'actualité dons laquelle le tais I'expérience du là-soi-même en accomplissant les kinesthêses de saisie et de toucher. En se réalisant dons I'expérience originale en tant qu'êue de I'espace proche, I'être véritable du spatial est toulours coréféré à la chair, qui est
quant à elle un objet d'expérience,sonslocomotion. Sur le plan visuel et
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PRIMOmlNljH
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:11:XI :l:i:3:i HI
ici aucunedifférence; pm conséquent, pmler de fomle proche et lointaine est équivoque: I'utilise donc une nutre terminologie. Et la chose est
pafdlêle pour la temlinologie concernant.le temps' ," Le present spatial actuei)>qui ne s'écoule pas toulours mais de fãçon générale(la sphêre de la premiêre perception spatiale proprement dite et de la perception de cotPSspatiaux individuels, d'aprês leur forme spatiale .et leurs propriétés extentíonnelles) fãit partia du ,on trouve ici cheque appalition qui n'est pas r102]ne peuvent par príncipe être nnées dons une originahté efhctive la' pauspropõe. Cela concerne la
diteÍ103], c'est-à-dire en veMi de trajes à proprement essentiels qui font
(1'êtrepsychque doté d'un moi, de pouvoirs et de
ou encore ayant été perçu ou enfia ayant fait I'objet d'une perception
vécus égolques) des ,c'est-à-dize le contenu de mon vivre, de
mon avoir-conscience,[105]cela fãit partie de I'ensemblede mon présent transcendental,posé à travers ses vécus respectifs de présenti6cation en tant que passé ou en tant que futur uanscendantal, etc. Les phé-
lnien, celui du moi habité par I'attitude transcendantale.Ce moi et son pose comme existant.
'
.r
falte I'expéríence. général : depuis le premier je-suis et ,mais elle se révêle être le domaine fondamental de la phénoménologte en général, qui s'étend beaucoup plus
loin, qui embrasseen définitive toute philosophie que I'on peut nommer ainsi de fãçon authentique.
Manikstement, on pourrait alors imaginer un élmgtssementde la phénoménologe égologtque, qui serait nécessairesi je pouvais, moi le
.:=;;==i:.=H=.=n=:.:::'$ ==:n .«'ü.'dn'.=:::==::::::=::==.'===i:""'
moi de I'@aróê,me convaincre au fur et à mesure que, loas de la réduction
transcendantalede I'nutre homme, son moi et ce qui lui est propõe est pour moi tout autant nécessairement valable en mode transcendantal, et peut être attesté et posé, comme, dons la réduction transcendantale de ma
propõe existencehumaine, mon propre êue et ma propõevie psychiques le sont, à savoir dons la réduction de ceux-ci à mon «a transcendental et à
172
173
PRIMORDIALITÉ
TROISIÊME pÉRIODE : 1929-1935
le se dele ul)ss humains et lew vie humaine. En montrant à présent que
durequi ne présuppose aucunle eensrien esé« pun.exon réducüon à la primordiahté transcendantale.
oncee par là =
N'9 llllPI'
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-" DE PRIMORDIAIITE
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174
I'RIMORD[ALI'rÉ
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TROISIÊME
pÉRIODE
: 1929-1935
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c'est-à-dita comment ce monde est pour moi purement et simplement, et comment je suis en lui en tant qu'être humain.
Si nous considérons à présent les expériences qui font partie de
''b.
'\.
I'expérience du monde et qui, de surcroít, sont elles-mêmes des modes de
'\
I'expériencedu monde z,àz leur horizontahté externe, et si naus considé tons de plus prós des perceptions(I'expérience du présent), nous orou vons qu'elles sont à vrai dize toutes natureUementde I'ordre de I'appré sentation, mais que des différences subsistent dons I'apprésentadon,au regard de la vérification possible par présentation(choses physiques perception des autres, etc.).
jli9] Mais peut-on sonsplus commencerde cette maniêre?La réflexion uanscendantalecommence par I'@oóê concernant le monde qui
a pour moi validité -- le monde dons son omni-temporahté, tel qu'il vaut, qu'il a valu pour moi dons mon présent transcendentalen tant que pré-
senté,donsmon passéen tant que passé,etc. Le monde est pour moi conscient à travers I'ensemble de la vie transcendantale de ma conscience, que I'ai à embrasserdu regard(la vie dons mes périodes de veille), en tant
que monde dont je tais I'expérience,en tant que perçu donsle présent, rappelé dons mon souvenir, ayant été perçu et allant être perçu dons le fut:ur. Mais, au-dela de cette cenitude expérientielle, je possêde encore des certitudes référéesau monde. Aussi possédé-je un savoir multiforme du monde dont je suis redevable aux autres par leur expétience et puas,à
leur tour, tout autant,pm le savoir des auUes,que je puasreprendreen chmgeà partir d'eux.Mainteschosesqui procêdentde la scienceintersubjective codétemiinent pour moi le monde existant. Aussi, réfléchissant à présent, je me dis qu'il y a là encore pourtant des fondations de validité. Les autxes,qui sont des autresdéterminés(ou bien une multiplicité indétemlinée ou inconnue d'autres, comme dons le de la tradition ou dons le cas de la science), doivent dé)à être là en validité en tant
qu'étants, pour que je puisse leur associé en esprit et leur reprendre un certain nombre de choses.
Je continue à réfléchir que ce que I'impute au monde dons une pensée
logique propõe ne fãit pas I'objet d'une expérience, présuppose pourtant dé)àdons sa fondation une dimension d'expérience ; seul ce qui peut être fondé en être, en temies de détenninations mondaines ou d'objets visés
ib.
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PRIMORDIALITÉ
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même en tant que je puis être posé sur un mode transcendental,et ce, tout d'abord dons la mesure oü je maintiens encore hors-examen plus
précis le monde visé de façon.présomptive; dons cette mesure,]e m'explicite
dons ma structur
la plus générale en tant.. que moi identique. . .
d'une vie consciente,dons des positions qui, partiellement et dons une clâtwe(unitake) universelle,conduisent à posei le monde et, en tant que rnoí transcendental, conduisent aussi à des positions transcendantales
immanentes ; dons cette mesure, m'explicitant sur un mode transcendan-
tal, ]e découvrema vie immanentecomme.une vie temporelle sur un mode immanent, ou bien plutât, se temporalisant ; dana cette mesure?le
suis donsla â)mle d'un présentvivant sur un mode fluant, en lequesle passo,le présent passé,etc. se temporahsent à travers des souvenirspresentes, etc. Je suis pour moi-même tout à fãit originellement autop'rce'
vant(autopresentant) : je puas apprendre à me connaítre moi-même de fàçon actuelle, parce que je suis déjà, de fãçon passivo, dons une autopre'
sentatton originale, et )e puas,affêcté par cela, me contemplemde íãçon actuelle et me saisir dons mes propriétés oíiginales, etc. Puas,en passant aux expétiences >,mondaines [121],
il convient d'opérer un contraste enfie la temporahsation mondaine et I'autotemporalisation transcendantaleimmanente, le présent mondam donné de'fãçon perceptive dans le présent immanent, à savou ce qui, pre' senté de façon mondaine, est perçu dons la perception externe qut existe sur le mode de la présence immanente.
Je réduis le monde qui est le monde qui vaut pour moi à .Mais, ce qui a disparu continue à avoir
contemplant, que ce soft pour des raisons théoriques ou paul des raisons
une validité, il est encore coprésent et pas simplement passo,et ce 'qui n'est pas encore apparu vaut dé)à par avance: il s'agit encore du coprésent et pas simplement du passé,et ce qui n'est pas encore apparu vaut déjà par avance, dons la mesure oü il ne vaut pas seulement comme
qui fhit partie de la réalité individuelle). C'est un horizon de la
potentialité de la perception possible, qui conduit à I'autosaisiepropõe
;,..=X=;sl=:,== ãl:; m=H=r=1=3:1Hm=:=.m:'Km
183
182
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PRIMORDIALI'lÉ
quement les uns vers les autres, et cela fãit parte du présent de la perceptlon qui est le mien.
'
[.a rédKdion pTimordiak an monde etl tant qKe monde mien de FERI)éTience u.
tout d'abord, la réduction du monde pour moi présent à mon monde per.. ceptif du présent possêdemaintenant le bensparticulier selos leques)e ne mets en validité que mes présentations à proprement pmler propres, tour autant que toutes mes apprésentations, que je pourrais réahser efhctive. La premiêre réduction, la réduction à mon monde expérientiel direct
')
I'autoprésent vivant fluant est une fondation fluente ; dit brutalement, le
'
ment comme des présentationspropres
(']
IROISIÊME pÉRIODE: 1929-1935
à ce qui, du monde, m est, m'était, me seráperceptible, et égalementà ce qui relêve de ma possibilité.
1:!==;= k==:ms.En= :=:=Be=.;= du devenir de I'être à parta de ce qui est dé)à. Le présent concret en tant
que maintenant concret existant funde, à titre de présent affluantbndation concrê-
qui ne pourraient devenir des présentationsà proprement parler. Celle-là même fournit leprimordial. Les hommes étrangers sont des
'i'ent, son tout-fuste passéconcret, etc., et ce, dons une íluante' se médiatisant par conséquent continüment ; ânalement, l en 1:1ii.'d. I'ho'izon du p'ssé « du ht« qü Mt p"ti' d' 'h'qu' p'é"Tt vivant fluant n'est qu'une unité de validité qui n'est pas exphcitéeà pai:tu
réalités sur le mode perceptiC eles font partie du monde de la perception, mais pas de la sphêre primordiale. ' ' '
de la hndation continuelle, et qui va encore jusqu'à modifier dons le flux son seis d'être. . .
La deuxiême réduction, celle du démantêlement des apprésentations
A présent, nous déterminons le concept de subjectivité transcendantale ptimordiale.
Nous saisissons ensemble :
Dons I'@oóê, je suis, en tant que moi et dans ma vie de conscience
Nous pouvons dureen nutre : I'êue du présent concret fluant luimême, étant conscient sur le made de I'originarité, sur le mode de la présentation, précêde ce qui s'y trouve en termos de conscience rétenüon
du monde, absolument donné à moi-même ; mon présent à I'état de veiHe,moi comme étant dons cette vie immanente du présent, suis donné de fàçon apodictique et possêdeégalementsur un mode apodictlque, immodahsable, mon horizon temporelimmanent,quoique son
nelle et protenüonnelle, à la maniêre d'une fondation. La consciencedu tout-fuste passoexiste maintenant et existe consciemment en tant que
remplissement puisse être indéterminé et plurivoque, et également douteux au regud des certitudes déterminantes, rétrospectives et anticipat:vices. La ceftitude de I'expédence que je possêde alors pounant contient
futur, est bien entendu une opéradon qui se trouve dons mon présent
néanmoins une certitude apodictique d'être. SeusI'être-ainsi n'est pas sa détermination apodictiquement certain. Le monde en tant que te], qui vaut à cheque boispour moi quant à son être, fàit aussipartie de
aiHeurs, le passé est compras dons le présent comme une validité néces-
cette sphêre qui m'est apodicdquement propõe. Une telle vahdité d'être
consciente, est conscient de lui-même dons cette temporahsation et cette
est mime entre parenthêses.
fondation d'être, en tant que je suisconscient d'avoir un monde et d'êue
[126] Tour d'abord, à ]'intérieur de ce moi qui est proprement le mien, dons I'existence comprise sur le mode de la conscience transcendantale, je
en validité. Pausprécisément, cela se produit dons la ft)rme d'une tempo' rahsation originaire, dana laquelle le monde , qui fãit entiêrementpartie de I'êtl'e propre du moi, I'unité synthétique est un objet intentionnel sur le mode du lui-même ; d'une certame maniêre, dons la mesure oü ii se conârme toulours à nouveau, il
est immanent, insépmabled'elle, quoique, en tant que point d'unité de la synthêsede confirmation, il soft un>,un irréel: Celui-ci est donc
immanentau moi concret, en un nouveausensbien fondé, en tant que potentiahté de la synthêse inséparable de sa concrétion, en tant que toujours identique à ce que I'on peut expériencier de lui-même, pm quoi les sources d'être de celui-là même, celles qui fóndent un sons d'être, résident exclusivement dons la sphêre de I'être-pour'soi-même apo(bctique.
Dons la formation du concept de ,une telle subjectivité est ro é
:=i{.g=:1=' ==Ê:'v=u':::mlu=:ms:=:::=u=:s=
me#/cernée. ll est là question
de moi-même, qui me suis,en tant qu'homme, engagédons I'4'aró4 et qui me suis appropné dons son accomplissement mon essence absolue. D'oü
le fàit que'soft établie,à titre de signiíication de la subjectivitétranscen-
186
187
PRIMORDIALITÉ
TROISIÊME PERIODE : 1929-1935
moi qui [es précêde,[130] dons I'être-pour'moi à partir de ma vahdité. Si je m abstiens d accomplir les apprésentations concernées, y compris.les vali-
dités d'horizon qui, R)ndéesen elles, en font pmtie,.je parviens à la uans-
1-
cendance primordiale, pour ainsi dureà titre de monde pour soi, mais ante
rieur au monde objectiC ne fomiant pas pour ainsi dureune couche du monde objectif lui-même. Simplement, il en va assurément ainsi que de
même que la validité íbndée est inscdte en droit, la couche primordiale devient une autoprésentation du mondam, adoptant le sens d'être plus complet dons I'appréhension et la couche de vahdité fondées à un stade
.r
iPr
""'r'-' supérieur. --"' Aussi ' la
é7ê
qui
se
dégage dons la réduction du transcendant . . . u- ....
;;l=;ã';i;i«m.ã-';d i,";;;j'-''fà«q"i"
/
T:'.!fP=B5=
le mode du tempoimmanent, n'est pausseulementvue comme Ó'#('ü/#m de sensadons) pm I'appréhension et la vahdité en tant qu'esquisse, mais, par elle, une couleur objective est vue, etc. . ,. :otlQkmetit à la clar$catjoti dK coticq)tdeprimordialitê
Assurément, le type d' >de cette sorte est différent. aondela synL'apprésentation des âutres et de leur sphêre primordiale .....LX.. -..; thêse de mes primordiahtés et des pl:imordialités étrangêres, synthêse qui "-v'" médiate, la synthêse de. a une covalidité dais I'appré .ension et, de façon .
mes apparitions chosiquesprimordiales avec celles des autres, par.quot naus acquérons une multiplicité intersubjective pour chequeréalité, qui n'est pourtant renque possible que par la synthêse des primordialités. Ma second seis transplímonlialité accueiEeses associés,et chacun est.au .: .= a.z nn n nan rln r\ cendantalement immanent : je possêde cheque sublectivité uanscendantale sur un mode transcendant-immanent.
.
.
Qu'en est-il à présent du monde intersubjectif en tant que monde des réalités dons la spaüo-temporalité intersubjective, et ce, par rapport à la
nent à la vahdité en moi en tant que moi transcendantaux), et ce, en verte de la communauté de leur vie uanscendantale et de leurs pouvotrs opê' rants t=ranscendantalement,et ce, à titre de transcendance immanente.
Mais qu'en est-il des hommes et de leur être psychique,de leur être psychique personnel? ll convient ici d'être extrêmement prudent, três pr:' cl , également en ce qui concerne le discours tenu sur >de toutes mes vahdités d'être par ]esquellesd'auues
théorique de I'être des autres et de tout ce dona je leur suis redevable dons
sqets égolques, qui font des expéúences, qui pensent, quí sentent, qui
ma conscience du monde, et à laisser simplement valoir (à savoir, en tant que moi de cette attitude théorique universelle) ce dont je faia moi-même
aglssent, qui ont des intérêts, sont pour moi des réahtés efkctives, à tort
ou à raison,valent pour moi comme efRctifs.Je fãis par là abstraction de tout ce dont je suis redevable aux auues en unt que co..sujets dana la
possessionnalve du monde, à savoir ce dont je leur suisredevable dons
la mesureoü je leur ai repris des certitudes issuesde I'expérience des opinions, des théories tout autant que des conâgurationsde buts, comme ce dont je íris moi-même I'expérience, pense,vise, etc., ce qui est soi-même codéterminant, et dês ]ors doté en même tempo en soimême d'une validité. "'
:.:'áH;U: l::U H : : %:='J=:= dons ces empathies:. Cela ne corcel'ne pas seulement les empathies
directement I'expérience, dont je pouvais et pourrais, muraispu bife I'expérience, etc. Si je demeure de íàçon conséquente et habituelle exclusivement dons cctte altitude:, je parviens à I'enchaínement fêrmé des vahdités d'être issues de I'expéáence et prédicatives, ou bien, comme
nous pouvons le dureen d'autres termes, à un corps fermé de théories dons lesqueUesrien ne peut survenir du monde au sensnaturel, du monde de ma vie naturelle(qui possêde le sens communautaire de notre monde
1. À prendre en considération cependant : le monde est touJours pour moi I'univers qui existe purement et simplement. Celui ci est en nutre le sol, tour autant, de mes intentions théo tiques, donc ce qui fait de ma consciencedu monde, de ma connaissancedu monde un thême de connaissanceet, sur un mode limité et par abstraction, ce qui est primordial pour moi 2. Vie et pensée dans une altitude primordiale purement suspendue de façon. consequente et exclusive. À prendre en considération, cependant :.est ici confondue I'acüvité de théoíisation purement dansla ptimordiahté -- sur le sol naturel d'être du monde -- avecI'activité
de théorisation qui fait du pdmordia] un thême aó;aü. Cela ne peut se produire que dana I'ensemble de la vie psychique pure de la consciente, si Í'exerce I'@oróê,par quoi la pureté psy chologique deviedt pureté transcendantale
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PRIMORDIALI'lÉ
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'rROISIÊME pÉRIODE : 1929-1935
[533] Assurément -- et il y a là une difãculté qu'il convient de traiter prudemment --, la nouvelle attitude présuppose I'attitude natweHe,et naus avons souhgné que le monde, en tant qu'univers qui vaut pour moi purement et simplement dons I'attitude naturelle, n'est pas pour ainsi dize sons
validité pour moi : il n'est pas mis en question au bens naturel du temle.
La conversionà la primordialité et la .pwmmise en action de la vie de I'expérience primordiale et de la connaissancepar lugement est une opéra-
tion : elle est I'activité de mon moi, ce même moi qui vit natwellement et possêde le monde en validité sur un mode naturel, se possêde lui-même et
possêdeles autres en tant qu'hommes dons le monde. Mais qu'est-ce donc cela qui est en efkt três remarquable, qui s'est produit là sous le titre de I' >en tant qu'il vaut pour moi, en tant que sens d'être de ma vie en
c'est-à-dire que je suis encore en validité pow moi en tant qu'homme.
validité, ou bien moi-même purement en tant que sujet de cette vie en
Nous ne remarquons pas que nous avons ainsi déjà à nouveau transgresse
vahdité actuelle et habituelle ; en moi, à titre de corrélat de validité et. à
la primordialité:. Comme nous posons la tâche d'une réduction à la pri-
vrai dize, en tant qu'unité de vérification efhctive et possiblequi s'y constitue le monde -- ce même monde qui existait pour moi purement et simplementde íãçon nalve et fournit le sol d'être de ma vie. Mais à oré
mordiahté et nous imposons I'exigencede nous tenor purement en théorie dons la sphêre primordiale, il nous est absolument interdit de demeurer en covahdité en tant qu'homme, tout aussi peu qu'en tant
sent,le sol d'être est la subjectivité dotée de toutes les opérationsde
qu'autres hommes et en tant que monde en généml.
j'ai des prolets quelconques, en particulier, au sem d'un prolet théorique,
consciencequi y résident, ainsi que ses corrélations et, par là, le monde
Manihstement3, I'attitude théorique primordia]e se distingue]536] de
qui existait auparavant purement et simplement comme monde subjectivement consütué. [535] Mais on dita a]ors que, dana ]'accomp]issement
de cette
réflexion universelle,il n'y a rica d'autre que la réduction phénoménologique dont on a beaucoup parlé, et que le nouveau sol d'être est la subjectivité transcendantale que I'ai ainsi nommée. En fãit, si nous pensons en
1. Mais ma réflexion universelleopéréesur ma pure vie conscienteet sur I'être pur ne
1. La fin de la phraseprécédantea été modifiée aprês.coup par Husserl.comme suit «[-.] naus parvenons alots de façon três compacte à la réduction phénoménologique transcendantale. » Les phrases suivantes Jusqu'à : « Nous ne remarquons pas que nous avons alnsi dqà
tmnsgressé à nouveau la pdmordialité»..(p. 535,. 1.20).ont,été par aprês biffées par.jlusserl D'oü la remarque suivante : en elle. Mais la mondanéisation n'est pas une simple modiâ cation intentionneUe comme c'est le cas, par exemple, du re-souvenir. ll
B,
s'agit d'une édiíication fondatfice exuêmement compbquée d'intentionnahtés pm modiâcadon intentionnelle constante de tout de ce qui est déjà > pourtant, tour les teimes que I'on reprend du monde de
I'extériorité, comme fondation(fondement), édification, etc., ne doivent
;>;'==::!g;==:=:::'=';:yT;Z==t
pas être pais au pied de la lettre. Manihstement, la nature doit dé)à être constituée pour que I'âme puisse avoir son sens, et pour que la nature, la
corporéité charneHeprime, alors qu'elle doit pourtant adoptei le seno d'un .Si I'on part de I'atitude naturelle, si le para de là, moi qui réfléchis, je possêde alors le monde, il est constitué comme,par quoi, cependant, un tel achêvement est une viva-
cité constammentfluente dons le déroulement immanent de modes d'apparitions, par lesquelsle monde doté de sesdivers contenus et modalités accêde pourtant à la conscience comme étant le même. Si je réfléchis dons un acte de réflexion(au bens normal de la réflexion égoique : le mouvement par lequel le moi se dirige vens lui-même et verá ce qui lui est propõe), je me trouve à ma place en tant qu'homme dons la
spatio-temporalitédu monde, situé de fâçon charnelle dons ma position
temporelle,et ne fãisantpsychiquementqu'un avec ma chair. Teus les modes d'apparition, tout ce qui m'est spécifiquement égoíque, mes actes, mes afkctions, mes tonahtés afkctives, etc. sont alors partie intégrante, sur le plan psychique, de cette chair. Donc la conscience du monde dons toute sa teneur fluente, par laquelle, moi, cette personne humaine, je sais ce que je saisdu monde, I'ai des croyances, )ustes ou non, sur le monde, cette conscience est psychique : c'est un événement à même la chair réelle * En anglais dais le tente. f=rUZZy
dons le monde réel. Mais en cela, la certitude du monde et, en particulier, tout autant, la certitude de I'être]545] de la chair corporeile dons la nature
221
PR]MORDIALITÉ
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.IROISIÊME pÉR10DE : 1929-1935
universelle,est constamment une présupposition qui se comprend d'elle-
même et, précisément,en tant que monde, en tant que nature qui est pour moi issuede la vie respectivede la conscienceet possêdele seno
D
E.
qu'elle a et qu'elle y a acquis.
De même que je considere en fãit la vie de la conscience comme universelle et, exerçant I'@oóê transcendantale,la considere comme le transcendental par leques je possêde en général le monde en tant qu'unité de validité, la présupposition du monde -- la présupposition constante, accomplie pour le moi développé à titre d'habituahté krme -- se transbrme en ]a présupposition de ]a vie de la conscience, par « @aóê,»de la
position nalve du monde. Mais alors, je voasaussique ma vie consciente universelle, précisément la même que celle que I'ai auparavant adoptée en
tant qu'annexed'une chair qui existe par avancecomme aUantde soi, constitue en elle-même la chair, tout comme la nature et le monde en général. Aussi ma vie psychique dons sa pureté proprement essentielle est-elle
elle-mêmela vie transcendantale si I'en suisau point d'accomplh'la conversion Uanscendantale et I'@aróêdu monde. Mais cela ne change rien au fãit que je possêde le monde en validité dans ma vie consciente, que je
découvre,dons I'atxitudenaturelleou bien en revenantà mon tow à I'attitude nat:urelle,toute la conscience en laquelle le monde acquiert pour
moi une validité, ainsi qu'en chacunà titre de dimension psychique, quoique le monde soit pourtant ce qu'il est à partir des opérations de cette vie de la conscience. Si I'on entend de hçon générale ce propor selon lequel la vie subjective, la vie de la conscience par laquelle le monde
est constitué est elle-même objet possible d'expérience à I'intérieur du monde, et objet d'expérience en tant que vie psychique, cela parait êUe un contre-sens. Une telle incompréhensibihté doit être tfansformée en intel-
ligibilité. Reprenons cela sous une nutre brme : la vie de la conscience n'est pas un entrelacs de vécus intentionnels, ou bien un flux de conscience
pour soi, oü se constituí une tlanscendance distincte de lui, disdncte de
toute conscience,à savoir, comme si le moi et la conscience,parce qu'ils sont constituants du monde, ne pouvaient pas eux-mêmes pénéuer dons
le monde qui est là constitué. Assurément, la subjectivité dons sa vie
Paradoxos
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223
PRIMORDIALI'lÉ
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C .f#
b L
a E €,
Gnité des auues idées du monde:.
...
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223
PRIMORDIALITÉ
c. .l#
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PRIMORDIALI'lÉ
TROISIÊME pÉRIODE : 1929 1935
conânnation et, éventuellement, en tant qu'unité théorique de la vérité,
comment peut-elle contenir dons sa vérité, à titre d'idée pmtielle, mon être propre, celui de ma vie consciente ? Ne devons-nous pas pour ainsi duremettre de câté le mode de considération propre aux sciencesde la nature, et dize : dons le monde rêgne la
[égahtécausa]eumverseHe,confomaément à ]aquenema chair corpore]]e possêde son état physique dons les circonstances réelles concernées, à
laquellese trouve liée de fãçon régléela vie conscienteà cheque bois momentanée? Comme si toute connaissancede ]a nature, toute ]égalité physique et mondainement
réeUe ne possédait précisément
un bens de
monde en général et ne recevait une vahdité d'être que dans cette vie de la conscience.
Qu'en est-il à présent', si nous passonsà I'attitude transcendantale? Dons cette attitude, naus disons : je suis le moi transcendantal d'une]549] vie transcendantale, d'oü naissent des habitualités transcendantales, en
quoi le monde se constitue comme seis d'être danale flux transcendental, et de telle sorte qu'en lui, cette vie transcendmtale elle-même s'est en même temps constituée comme mondanéisée, sous la forme, à vrai dure, de ma conscience humaine(au sens le paus large, de ma vie cognitive).
( \ $>
Not4ueat4 débHt:
Alors que, dons I'attitude naturelle, le monde est tou)ouro à nouveau prédonné, présupposé, et que I'ensemble de la vie constituinte de cette
présuppositionreste voilée(ce dont fàit égalementpartie toute la vie antérieure impliquée dons I'horizon de sensdu présent momentané, anti-
cipée comme à venir, etc.), une telle vie universelleest à présent entrée sous le regard. Mais cela ne se produit pas comme dons le devenir I'éd e
1. Le paíagraphe suivant(jusqu'à la p. 549, 1.6) a été par aprês rayé par Husserl
Rem. de
r del'éd
PRIMORDIALI'lÉ
226
qu'une concrétion relative. Aussi une puxe chore, et ainsi une réahté en général,ne peut-elle être en tant que « íohr,». Cette vie psychique abs-
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Mais dons le cadre de cet éclaircissement, il fãut aussi élucider la nouvelle ,en tant que pele d'umté, éventuellement en tant que /ehí immanent de ma connaissancethéorique
-- il en va de même, précisément, de I'ensemble du monde en tant
qu'universde pelesunitairesde cetle sorteet de lui-mêmeen tant
dente, et ce, sous la fomie suivante : I'abstlait sur un mode mondam doit
qu'univers, à titre de pele des peles. Mais les autres ne sont-ils pas des
être libéré par la réduction phénoménologtque de la concrétion psycho-
auues moi? Cela ne tient-il pas au fale qu'ils peuvent eux-mêmes exercer la réduction phénoménologtque, se découvrir en tant qu'qgatranscendental? Mon qgotranscendental n'est-il donc pas un «a dons I'univers des «a
physique qui lui est apparu transcendantalement.Mais alors que le moi transcendental se donne en elle en termes de vahdité d'êue, est née une nouvelle conscience transcendantale de vahdité, qui s'objective à son tour plus avant, s'inscrit à son tour dons le phénomêne du monde en tant que
nouvelle action psychique de mon moi humain. Aussi, en revenant à I'attitude nature]]e, puis-je dize : moi qui]551] suis assis ici, j'ai dé)à opéré
auparavant la réduction phénoménologtque, acquis en elle une autocon-
naissancetranscendantalequi continue encore à valoir pour moi sur un mode habituei ; dons ce monde, je suis un chercheur en phénoménologie,etc. Tour revient naturellement à monuer efhctivement, dons le détail et de façon systématique, comment la constitution du monde est étabhe, dons quelles fonctions transcendantales et dons quels pouvoirs txanscen-
dantaux, et ce, dons cette forme >de I'auto-objectivation de I'ensemble de son être, de I'ensemble de I'«a transcendental en tant que pune âme mienne, en tant que pur moi humain mien. + En Êançais dons le texto. (:!xÃazg.
uanscendantauxen général? N'en va-t-il pas de telle sorte que cet unívers transcendantal est la subjectivité constituinte totale pour le monde,
et qu'elle ne se mondanéisepas complêtement dans mon seul être humain, mais seulementdons la totalité des hommes, pausexactement, dons la communauté globale des âmes humaines? Cette communauté globale doit être I'abstraction du monde qui, entendue purement, se dévoile comme n'étant riem d'autre que I'intersubjectivité uanscendantale elle-même, à ceci prós qu'elle est voilée dons une opéradon transcendan-
tale de bens,précisémentI'opération mondanéisante, ou bien, précisément, celle pm laquelle le monde contient en tant qu'univers psychophysique une couche absuaite du psychisme. [5521ll conüent ici de monuer à nouveau que ce qui, dons le monde,
dons sa validité naturelle d'être, est un non-bens, une incompatibilité abswde, se tl-ansfomle en possibilité et en nécessité en fàisant son enuée
dons I'attitude transcendantale.ll s'agit ici de I'incompatibibté de I'in-
térieur et de I'extérieur,qui joue son rale de diversesfãçons Dons
228
PRIMORDIALI'lÉ
I'attitude natmelle, je suis dons le monde, ma vie psychique est un
c.
TROISIEME PERIODE : 1929-1935
229
moment abstrait dons la concrétion de mon humanité. Dons I'attitude
séparela représentation du monde et, à vrai dire au sens du représenté en tant que tel, du monde lui-même, on se trouve devant I'énigme de savoir
transcendantale, le monde, I'espace, le temps, la totalité des réaiités qui
comment la connaissancedu monde en général,comment ne serait-ce
sont en permanence dons la spatio-temporalitédoivent êue moi, à
que la connaissance de I'êue d'un monde est seulement possible. Dons la nalveté, le monde représenté a la validité du monde existant
savoir en tant que configurations constituées. Dons I'attitude naturelle, mon âme, ma conscience, ma connaissance se réfêrent au monde, à la
lui-même, et si le naif prend conscience de la relativité de sa connaissance
chair corporellequi est à I'extérieurde cette conscience,au reste du
quotidienne et en vient à un mode de connaissancescientiíique,c'est le
monde qui est ]e monde extédeur, extérieur à ]a chair, extérieur au psy-
monde se confimlant dons la connaissancescientiâque,en tant que
chisme.Le monde est >pour moi en tant pele unitaire à la
monde en tant que tel, qui vaut sons pauspour lui en tant que scientifique
Ê
maniêre de la psychologie intentionnelle. Mais ce qui fãit là partie de mon âme en tant que pele, pour autant qu'il désigné comme lui apparte-
positif (s'd ne se laissepas malheureusementdétourner par les philoso-
Ü
nant wa#/e6ne peut êue le monde lui-même: ce ne peut être
d'un pele de connaissancesitué à I'infini ; alors ce pele vaut précisément
b b
s'exprime-t-on
ainsi
qu'une représentation du monde. Cette maniêre de par-
ler acquien une double signification si I'on pratique la distinction évi-
phes) ; éventuellement, il note que cela même n'est qu'une approximation comme le monde qui correspond à une approximation de sa connaissance.
Mais si le philosophe(le théoricien-psychologue de la connaissance,
dente qu'aucune psychologie n'a jamais élaborée : la conscience
éventuellement le psychologue de I'intentionnahté) prend conscience que
ÚE:güa#0 et le r(:güizm g a r íüzümdont on ne peut pas la séparer;et
même des conâgurations de connaissance,en derniêre instance, égale
puis, à nouveau, de hçon unlverselle : la conscience dons I'universahté en
menu, un pele de connaissance situé à I'infini, sont des configurations
tant qu'unité totale des rc:glh#oxeífluentes, et son rqgãzMmuniversel, y
compras,en tant qu'unité universellede r lglüzü el concordanteset qui
psychiquessubjectives(avec leur cmactéristique à leur tour seulement subjecdves en tant que >, en tant qu' >),
sono susceptibles d'être produites, les r«üizü qui sont à leur tour insépara
surgtt aussitât I'énigme, le problême de I'objectivité de la connaissance
bles de ces univers du monde en tant que tel, qui a validité et qui se confirme. Puas,la représentationdu monde est tantât la consciente uni-
Comment I'homme qui connait peut-il se transcenderlui-même dons
versellecheque boisfluente, tantât I'ensembledu flux de la conscience dons toutes ses mutations effêctivement possibles, et tantât ce relê üm gxa. Et ce dernier, précisément, est immanent à cheque âme, de la
êue transcendant? Tant que I'on s'en tient à la possession nalvedu
maniêre dont une idée en général lui est immanente en tant que visée, et
visée dons I'idéation subjective en tant qu'évidence idéelle -- en tant qu'elle est évidente dons I'évidence elle-même, à titre de pele qui reste inséparable d'elle.
Or ce pele universel,unité des multiples peles qui sont les réahtésen tant que telles, pour ainsi dize connues de moi dons les composantes consdtutives à cheque bois connues et idéellement totalement connues,
I'immanence de sa connaissance,prendre à cheque bois conscience d'un
monde en tant que sol des interrogations, I'énigme ne peut être résolue. L'intériorité et I'extériorité psychologiques ne peuvent jamais être véritablement identiques. Mais quel bens cela peut-il avoir que le monde soit nutre chore que celui que je connais, que celui que nous connaissons, et
que nous connaissons sur un mode idéal de la fãçon la plus complete possible? Quembens cela peut-il avoir que, même le pele idéal de la connaissance,qui est pourtant une configuration immanente de connaissance,ne doive pas être le monde? Quel sens peut avoir la question, ne serait-ce que de savoir si, au-delà de I'intériorité psychique avec toutes ses
ne peut être le monde lui-même. L'âme réside dons le monde, elle
connaissanceset ses vérités, il y a un monde en soi, un monde que nous
est[553] son substrat paniel, elle est donc éga]ement mes représentations
sommes les seuls à pouvoh connaítre, un monde de propriétés que nous
du monde et mon monde représentéen tant que tel. Mais comme I'on
pourrons jamais connaítre, un monde que seusun üüürül
arüeâPai peut
230
PNMORDIALITÉ
connaitre ? Toutes .ces possibilités et ces interrogations problématiques ne sont-elles pas à leur tow des configurations [554] psychiques ? Est-ce
que chequemonde différent, chequeen-soi possible différent - si I'on peut ne serait-ce que I'imaginer -- est-ce que notre configuration Cogmtive en tant que possibilité -- si cela est ne serait-ce que sensé et légttime - est-
ce que tour celan'est pas simplement légitime, si on I'entend comme une unlté d'évidence fomlée en nous, comme une modification du monde que naus possédons? Mais si nous nous disons que tour ce que naus savons d'un monde en vertu de son existenceet de son contenu, de son essenceindividuelle, est précisément nobre savoir, est existant et existant de cette maniêre en tant qu'il conserve sens et confimlation d'être dans nove vie consciente, nous ne devons pas oublier que mon et notre êtres
humains et psychiques,dotés du connaítre et du connu, sont à présent devenusen tant que mondains problématiques,et qu'à présent, la mnscience en laquelle cette question universelle se pose et en laquelle nove erre psychique acquiert un sons d'être et un droit à I'êue, ne peut être la conscience humaine problématique.
'
11s'agirnatureUementde la motivation qui contraint à la réduction transcendantale et, en elle, à la recherche transcendantale. Et c'est seule. ment par elle que peut devenir intelligible et que devient intelHgible le fâit
que, dana I'intériorité üanscendantale se constitue le monde de I'exté. riodté, qu'il réside dé)à dans I'essencegénérale de I'intentionnahté trans. cendantale, que I'Ttérieur et I'extérieur ne s'excluent pas mus s'exigent.
La vie intentionnelle en son flux est une opération constante !ü ta'll:l;dification intendonnelle de multiples modem.Cheque modiâcation inten-
tionnelle constitue un extérieur donsI'intérieur. ll serait, par exemplo, dénué de bens de poder la question de savoir si le passéremémoré re i' senté dons le souvenir n'est pas en vérité quelque chose de tout à fàit difent du passé ; on peut seulement se demander si le passé remémoré
TROISIÊME pÉRIOI)E : 1929-1935
queUesle monde
231
le monde lui-même -- reçoit son sens d'êue, c'est-à-
dire sa réa]ité effêctive de monde, derriêre ]aque]]e i] serait dépourvu de sens,absurde d'en placer une nutre, on comprend aussi à présent pourquoi I'immanence psychologique du connaitre et du connu(de quelque chose d'efhctivement rée], de possib]e, de connaissab]e dons ]es modalités d'être de toute sorte) n'autorise aucune]555] question senséeportant
sur I'en-soi transcendentalqui pourrait correspondre au connu unmanent:. En outre, il convient tout d'abord de se débmrasser des inversions naturalistes, conformément auxquelles la réahté psychophysique est naturaliste pour I'homme empirique, à titre de réalité appréhendée
comme étant tout à fãit analogue à une simple réalité physique, sons aucunégmd pour le bensproprement essentiel du psychique incarné dons la réalité animale. Les composantes psychiques, par exemple des vécus quelconques de conscience, des actes psychiques, des vécus intentionnels
passifs,etc. ne sont pas des portions partielles de I'âme comme le sont les composantes d'un corpo et, de même, I'âme tout entiêre ne fbit pas qu'un avec [a chair corpore]]e de ]a même maniêre dont deux réahtés physiques
ne bnt qu'un, formant en cela des pai:nesd'un tout. Si, par opposition à ce qui se présente le paussouvent en teimes de psychologie intentionnelle'K,on va jusqu'à comprendre le psychique dons son caractere essentiel propõe et, ce, en fàisant de la consciente une opération intentionneHe,
la prise en considéradonpsychologiquementlégttime du psychiqueen tant que tel, ne fàisant qu'un avec sa corporéité charneUedons sa concré tion mondaine, confere assurément une validité au íãit que les âmes dons
le monde,en verte de leurs chairs,colocahséesen elles donsla spatiotemporahté, fomient une extériotité ; d'aprês cela, cheque configuration
intentionnelle de I'une est donnée sépmément de celle de I'nutre ; par
conséquent, également, le mondeen tant que tel, est connudonsla
.ans le souvenir vague est )uste, est le passé légitime qui a transité 'par
1. Assurément,on pourrait dire que, en méditant de íãçon approfondie, principielle et
I'évidenceconfimxatrice.Le souvenirporte en lui un pele d'être du seis « passo>>, en tant que pele possible de confira)ation. La question de savoir
systématiquele sens d'une psychologie intentionneHe authentique et, à vrai dure,en tant que psychologie udverselle de I'intentionalité, on parviendrait à la même compréhension -- parce
si ce demier est le passé lui-même, ou bien s'il y a encore dertiêre lui un
devrait reconnaitre que la psychologie x#à,emeZê en tant que science est impossible dons une posiüvité salve
en-soi n'a même aucun sens.Et il en va ainsi de hçon générale.Dons
I'élucidationüanscendantalede la systématiquedes opérations,en les-
que I'on serait a]ors nature]]ement contraint à passer à ]a conversion transcendantale et que I'on
+ L'aHemand dit : . Nous avons spontanément rectifié par .Le subjectif en tant que purement subjectifl Ce que je peux saisrr
là. moi dons mon présent fluant, en tant qu'apodictique. La perception du corps, les coips du monde. À I'horizon, les autres
I'attitude uanscendantale que I'être véritable du monde, et ce, dons toutes
en tant que sujetsdu monde. Par conséquent,le remplissementde I'intention percevanteconduit à une empathie se transcendant.L'auto-
les réalités individuelles qui en font partie, ne peut être difHrent et est une
perception à titre de perception mienne en tant qu'être humain, dotée
unité intentionne[[ede confirmation; s'i] est connu que mon êtle psy-
d'un senoobjectif; mondam : moi comme existant pour chacun -- dono, à
chique propõe est I'objectivation de I'«o transcendental concret, se trouve
nouveau, un sens d'être se transcendant,[558] donc, une percepüon
alors élucidé le fhit que]556] 1amême chose de ce qui a été connu sur un mode tlanscendanta] ne fãit que se répéter sous une forme psychologique : la réalité connue dons la connaissancepsychique mondanéisée est
mondaine, une expérience en général mondaine. Toute expérience mondaine est réductible à de puas substrats d'autoexpérience.La conscience mondaine, en laquelle le monde est en validité,
la réalité elle-même, quoiqu'elle soit dons la connaissanceun pele de
conscienten tant que monde non intuitif ; la conscienced'imagination,
connaissance,quoiqu'eUelui soir immanenteen tant que telle, en ene,
en laquelle le monde est imagino.
compdse plus précisément dons la subjecdvité concrête connaissante, et ce, en vertu de la totalité de son opération intentionnelle, à ceci prós que
La conscience est cona'mation, elle renvoie à I'expétience. La consciencemondaine renvoie à I'expérience mondaine dons les enchaí-
cela a lieu natwellementsur le mode propõede I'objet intendonnel. L'intériorité intentionneHe(entant qu'idéede ce qui est coníirmable de
nementsde la confh.mation.Moi en tant que celui qui confirme, moi
hçon cognitive) ei/ en même temps extériorité.
-- moi-même à mon tour, moi en validité pour moi-mêmeen tant que moi dons le monde, moi-même à mon tour devant attester mon être et
}
0 Ü y
comme le sulet de la conscience, comme celui qui efectue I'expérience
mon être-ainsi en tant que mondains : une telle vaJidité est elle-même à
nouveau dons le monde. Comment mon être mondam peut-il être mis Appendice XXXVI LA RÉDUCTION PRIMORDIALE
[557]
Ce que je perçois et puis percevoir à proprement parler et effêctive
en question? Mettre en question le monde entier comme ce qui doit être
attesté, le monde comme validité umverselle, la maniêre dont il se conhme comme ma validité aperceptive totale, me confirme donc en
même temps en tant que mondam. Mais je suis celui qui pose des questions.À ce titre, je suis en question sous le rapport de ma mondanéité.Mais que suis-je, moi qui pose des questions? Que signiãe ici« en question )>? La validité du monde n'est pas le remplissement de la validité du monde, n'est pas I'enchaínement du remplissement -- ou bien I'enchaínement de la déception. Interroger I'attestation de la
validité du monde, en quoi le monde s'atteste comme exlstant et se donne lui-même finalement. Mais si le monde est I'unité de I'attestation,
ment d'un corps loas de sa perception. Réflexion sur ma consciente de ce
une telle attestationpeut-elleelle-mêmeà son tour être I'unité de
corps: en tant que perceptionde cette conscience.Réflexionsur le ainsi I' de ce dont il peut lui-même fàire I'expérience, de ce
qu'il peut efhctivement percevoir, etc. La réflexion naturelle,la réflexion personnelle habituelle -- la réduction au purement subjectit Mais pour
pouvoir
y prétendre,
je dois déjà savoir quelque
chose d'eHe.
Comment y parviens-je? Le puis-je en posant la question de ce qui est à
p'op'ement pmler perçu et perceptible,objet d'expérienceet d'expé-
Z.ap/!worüa## en laquelle je possêde et en laquelle cheque moi possêde son être concret proprement essentiel et son être-ainsi, signifie donc
I'être en tant qu'être-pour'soi dons une originalité otiginaire absolue,ou bien I'être d'un moi donsune intentionnalité qui peut être remplie pour ce moi sur le mode complet de I'otiginalité originaire'
rience possible de moi-même et des choses? Je poursuis I'expérience de moi-même, la perception de moi-même et' ]e pose la question de savoir ce qui est là saisi en tant que lui-même, efhctivement perçu. Je pose la question de savoir comment je parfãis ma perception de moimême, comment je le puis d'aprêstoutes les détemlinations qui détemu-
La subjectivité primordiale concrête englobe »xi les modes de conscience, donc également les modem empathiques de conscience, alnsi que
nent de fãçon analyuquemon propõeêue, qui sont amenéesà
cience en lesquels sont en validité la nature, I'esprit en chacune de ses
I'autoprésentation.
Je me dis : en demiêre instance,I'accêdeà ma vie fluante en tant que
ceux qui fburnissent la compréhension de I'expression des personnes
donsles choses.Elle les comprend en tant qu'ils sont et peuvent être I'objet d'une expérience originale. Elle compTend .les modem de cons-
signi6cations, I'esprit humain et I'esptit animal, I'esprit oblSctif en
tant
"'õe culture, I'êue spidtuel en tant que fãmiHe, association, État,.p'uple,
vie à présent fluente et être-présent mien, pour moi absolu, à titre de moi
humanité ; éventuellement dons une confinnation plus ou molas pm-
dons la vie fluente, ce moi étant absolument original, et étant conscient
fãite. dons une validité nalve tout autant que scientiâque, en validité dons
dansla réflexlon : pour moi, le moi identique,le pele identique de cette
la.praxe de la vie qui s'adonne aux intérêts respectifê, en vahdité dons la
vie absolue..Celle-c!est en soi consciencede, [559] intentionnalité, et Je
jb/zoú de la science et seus la fomle des théories attestées. Dons tous les
découvre cela. Je réfléchis, cela aussi est un moment de la vie, se tempora-
modes de consciente et dons leurs modes de validité, il y a le fãit qu ils amênent quelque chose à la validité, et ce quelque chore,.e# ü#/ g#'il a
lisant donsle flua -- réduction au flux et, donsle flux, temporahtéconstruite de fãçon vivente, etc. Constitution d'unité -- temporalisation.Autoconstitution de la cona. cience, constitution de I'être à uavers des présentations en perspective, constitution de la spatio-temporalité.
vahdité en eux, fâit insépmablement pmtie de ces modes de conscience, 1. de ce qui est vécu, tous mesmodemde conscienceefhctifs et possiblessont desmodemde ma vie efhcdve et pos:lible; ils sont à compter comme fãisant partie de moi-même sur un mode propõe et essentiel en tant qu'objets d'expétience originale pos-
AU SONSDE CEIA QUI N'EST PLUSAPPARITION
Í
sible, et ce, dons les modahtés temporelles originales qui fomient mon
LA PERCEP'HON ABSOLUE>
Ç
prêsent,mon passé,mon futur. Là oü ce qui a vahdité comme existant (ou bica dons les modalités d'être de la possibilité, de la probabilité, du doute, de la négation) n'est pas donné et ne peut être donné dana mon autoexpénenceoriginairement originale, cela n'appartient pas en tant que tel à mon essencep'op'e. Certes,tour étant peut fãire l;objet d'une
,1+
b
l
a Ü E
Appendice
.Cependant, I'évidence est I'autodonation. Mais chacune de mes évidences ne rend pas évident ce qui est évident comme
ce qui m'est essentiellementpropõe sur le mode originaüe de I'évidence en leques, en pmtie .actuellement, je suis pour moi-même ou je puas êue
pour moi-mêmeobjet d'expérience,ainsi que tout ce qui m'est essentiellement propõe. Toute autre]558]
évidence >mon essence
propre.' -Alors, soit elle est elle-même une expérience de I'étranger, et en général une conscience de I'étranger, à tigre de consciente des autres.
soit elle implique la consciencede I'étrangeret, par là, I'expériencepossible de I'étranger, en derniêre lnstance, la perception de I'étranger. Mais
celle-ciest mouvementde transcendance, elle'est donc la sourcede toute transcendance.La perception étrangêre,en tant que perception de la personne étrangêre, est à vmi dureune modification intentionnelle de
la perception de soi-même,une modification de la donation constamment originairement perceptive de moi-même à moi-même; mais i] s'agit d'une modiâcation dont mon moi n'est pas lui-même à I'oJrigtne dona I'nutre est à I'origine. La perception étrangêreest une modiâcation intentionneHe de la perception, c'est-à-dire qu'eHeest une présentiâcatton mais n'est pas identique au re-souvenir.
g
238
PRIMORDIALI'lÉ
239
TROISIÊME PÉRIODE : 1929 1935
fãit est dons son essence de fãit amené à I'autodonation complete dons
I'une de ses possibilités ouvertes, s'il sert d'exemple pour la variation libre, nous acquérons une fbmie ontologtque en tant qu'ezü; d'un monde possible. Par quoi nous réalisons de façon apodictique que ce monde, que
naus avons consta:uitcomme le monde d'une expériencecomplete pos-
sible,peut en fãit variem]ibrement,du fhit que nous pouvonsen fãit modiâer librement les modes subjectifê de donation dons la conscience apodictique de la hberté arbitraire. Nous sommes dons ce monde en tant qu'êtres humains, et les êt:res
humains fomlent la méditation ouverte de la mise en communauté.Si norassuivons I'ordre d'édification de la fondation de I'intuition expérientieHe en tant qu'intuition à param'e de hçon systématíque, nous avions au
départla primordialité propõe.Mais on peut alors poser la gxei#a#de savoir si le primordial en tant que tel et en tant que couche donatlice du monde intersubjectif identique, le monde qui nous est prédonné, ne présentepas une possibihté d'essence,ou bien n'est pas à modifier en une]562] possibilité d'essencequi pounait êue imaginêe en tant que monde sohpsiste indépendamment de I'autoprésentation d'autres su)ets. Si ma chair, en tant qu'organe
de la perception
natuurelle
possible, doit également posséder une stlucture particuliêre, la question
Appendice XXXIX
se posepowtant de savoirsi elle peut fàire I'objet d'une aperceptionen tant qu'organisme physique à I'intérieur de la nature du monde environ-
nant, daquelledoit de son câté nécessairementcontenir des organismes d'aprês un style habituei. Ne peut-on pas en général tenor paul pensable
que ma chair n'aurait Jamaisson pareil dons ma sature telle qu'eHeest constituée à travers elle, n'aurait aucun a#aZga#qui moüvernt une empathie? Dons les ./2#erdmr/frei... .Ccela fut évoqué comme une possa' l/LK
[561]
N SOi,iTAiRE. - i.E MONDE DES CAVERNES
bihté, et }'ai tenté de suivre cette possibilité le paus loin possible. La gwmdo# se pose donc de savoir s'il s'agit d'une possibilité imaginable que de pensei que je pourrais par conséquent depuis moi-même mettre-hora-jeu effectivement tout ce qui présuppose le rapport avec les autres, respecti-
vement, que je du monde tout ce qui en fãit un
monde
de
la communication.
771 a z##x
W)el
á.pmmer
#Ú
## Jal%b-
;ime : ,0 une chose est donc ce problême de la possibiUtéd'un monde solipsiste, c'est-à-dure que I'on puisse imaginer un sulet êgoíque qui exis-
240
PRIMORDIALITÉ
'rROISIÊME pÉRIODE : 1929-1935
241
Si, comme il en va pour nous, le monde est constitué en tant que monde normal -- comme ce que I'humanité nomma précisément monde, cela revient à I'homme normal que de posséder ce monde. Mais la possi-
bilité ne nous est-ellepas égalementdonnée, à nous qui sommesnormaux, de découvrir un êue humain ou un groupe d'êtres humains vivant
et continuant à vivre de fãçon anormale dais une boîte, donc dons une humanité anormalementmodifiée, qui n'aurait pas >en commun avec nous, mais un étrange monde de boítes ?
Naturellement, toutes les anormalités qui sont imaginables,nous les imaginons sur le sol de notre monde, comme les hommes que nous som-
mes, sujetsnomlaux de ce monde. Dons nove monde surviennent aussi des anormaux de fãit, par exemple des fous. Les fous ne sont pas de fãçon primaire des su)etspour le monde, pas pausque ne le sont les animaux.'
Appendice XL í
[563]
:qMetm iqKe et 2/
\ Mote monde de la uie l/ett
tant qi4eçbapl®, monde de ma uie pra-
en tant qHetbême i4ltéheHr, cottuersiott: UHepanoramiqHe ttniuerselk, une
#ensemble.
AMtt+de 71ati4relle: uie directo et immédiate dons le mottde de la vie. Mon tbême. à baq14ebois, dons I'intérêtpartimlin,
et movi boro?gn de monde. En Lt+i, FboriWtt de
pãessemblables. Celui-ci, tot4t dabord, en tant qu'boviWtt parüctilier,
qHi se trot4ue
1. Réduction .égologiquedons.I'attitude.natureUe ce serait donc en même temps le pro blême de la réduction à ma subjecdvité psychologique phénoménologique.
242
PRIMORDIALITÉ
TROISIÊME pÉRIODE : 1929-1935
243
'':*P"i-*q««ü«- à «b«« .."'w«ü« ««dhü«. s.i.«« d.
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Dans la réflexion, propõe à I'attitude naturelle, portant sur le style de la vie naturelle dans le monde en laqueile je suis inscrit(et portant sur la
conversionen direction de la thématiquedu,sur un mode passif et actif; ainsi que de la donation du monde, etc. Je uansfêre sons plus ce que I'ovais acquis
pour moi-même, sur un mode primordial, aux autresqui sonoprêcisement pow moi des autreset sont en tant que tels pol;es par mf: comme mes,je vis en eux. sur le mode suivant :
« Comme si >>1'étais,en me uansfbrmant, une altérité, de même que, íãi-
sant retour sur moi-même en tant que moi passé,je suis précisément celui qui vit sur ce mode du
( lu en février
1927)
.4&/üxm /rmüadZ@e; je viens de me souvenir que, dons des manuscrits
antérieurs, je parlais d'ap-présence. Donc : aperception objet aperçu
Aperception originaire(non modifiée) = perception -- objet perçu Au sem de I'aperception percevante : 1/ aperception originairement percevante, présentant de fãçon originelle, dotée du de I'objet : ce qui est > perçu' ; 2/ ce qui, de I'objet 1. Pourtant, seu]e]a dimension kinesthésique connaít ]a ]iberté 2. À travers des ü/a immanents, des üü de sensations, une nutre subjectivité ne peut jamais être modvée de hçon analogue. Une subjectivité étrangêre ne peut être là pour moi que
pmce que I'objectivité est consdtuée. 3. Présence plünordiale = présenceodginaire? N'est-ce pas mieux ?
280
ANALOGISAllON
présens prjcis, n'est qu'ad-perçu : ap-présence - conélativement : I'ap-
PREMIÊliE
pÉRIODE
281
: 1905-1920
ordonnée, même si diverses directions d'écoulement sont possibles : à cet
ordre, répond un ordre de I'ap-présence. En ce qui concerne la présence du psychisme, elle est com-présence
dons la perception de soi et dons la perception de I'étranger(c'est la perception que I'ai de I'nutre soi, du soi étranger du sem desoi). Certes, je perçois mes vécus dans une attitude purement phénoménologique, >,en mettant hors circuit la position psychologique,
mais dons I'attitude de I'aperception égolque empirique, I'appréhende mon psychiquecomme présent avec mon corpo' 11me semblequ'il manquelà à nouveauune dimension analytique: ne hut-il pas distinguem entre ZzrowP/úe rePnqgmii/pe( mr/0 e/ h rom.P/úe r
/#pene,rÜmll/pe?:À propos d'une chose corporelle par exemple,la direction des intendons.pa# & ce qui à proprement parler perçu et va vers I'apprésent.
Là, nous
avons
aussi un ordre
qui possêde
son mexi d'íãm#&me#4
mais, par aiHeurs,les intentions sont orientées de fãçon cyclique: eles rayonnent à rebours du postérieur au primitif; de I'ap-présent à I'ori ginairement présent.
Au semdu présentoriginaire,du perçuproprementdit, la direction intentionnelle va du fixé au non-âxé, ce qui correspond assurément(tout comme subsistentici partout des équivocités multiples) à une équivocité multiple[35] de la direction. La direction est déterminée par des lignes qui courent vensdes données optimales. Tout cela serait à étudier paus précisêment.
11est important de prendre aussi la chose suivante en considération : lorsque je perçois un corpo, I'activité perceptive elle-même est originaire ment présente avec sesapparitions, ses esquisses, etc. Mais la présence de
la perception de ce corpo n'pas à la présence du corps considérée sur un modo aperceptií Les deux présences sont gire óeüme / en coappartenance, mais ne coappartiennent pas dons le sens de compo-
1. La phraseprécédente fut rayée ultérieurement.
Rem. de I'éd.
2. Remarqueultérieure,erronée(le présenttexte date de I'époquea /ázrxm.à1919)
:lalgB:gsxiaEnir;
Le raisonnement pm analogte avec les moi étrangers est un sophisme fondamental(cf.
par exemple
B. Erdmann,
< tP re#JÓ,Z/MÓe .f:ÓPo&ele#
l=g;=ilK=#li=:=::f=="n:=: )
I'auge sons raisonnement par analogie' [. Comme ]e m'en rends compte aprês coup, il s'aglt précisémentde la réhtation de Lipps, simplement fomtulée de façon trop rapide et uop concise.
284
ANALOGISA'HON
PREMIÊRE pÉRIODE : 1905-1920
285
2 / Les procêsperceptibles sur un modo sensible qui ont couro dons les autres sont similaires... aux nâtres.
Donc, les processusperceptib]es sur un mode sensib]e.- sonoviés.-à des processus similaires qui ont cows dons les autres.
Mais ce raisonnement aurait-il un senssi je n'ovais pas dé)àune expérience de moi-même et des autres et, par suite, si je n'ovais pas délà une raison immédiate de pratiquei cet:tedistinction ? Si je fãis déjà I'expérience d'une multiplicité d'êtres humains, je puis fãire un raisonnement. Si je his I'expérience de ceci que, dons ma chair,
=il::l$::1N'=!;.=::::;:::====
dons certames circonstances, ceKaines séries du psychisme sont données comme ordonnées avec certames circonstances charnelles, il est à prévoir
de fãçon ana]ogquequ'i] en seráde même pour claque êt:rehumain (assurément, avec les difEérences de la normalité et de I'anomalie ; mais cela ne change rien à I'essentiel).
Mais qu'en est-il là ? On peut commencer ainsi : à mon colos soft liés de façon réglée des phénomênes psychiques. Ces autres corps sont semblables à mon corps, aussi sont-ils également viésà des phénomênes psychiques. Le raisonnement doit, quant à son seno, êue un raisonnement empirique : i] doit par conséquent être attestable empiriquement. Aussi la
premiêre prémisse propositionnelle doit-elle êtle établie moyennant expérience.La relation signifie qu'avecle colos(ce corps-ci) donaon fãit I'expérience sont codonnés des phénomênes psychiques qui lui appartiennent,lesquelssont codonnésdons I'nPé erre.La vérification de la proposition conclusive requiert donc la même chose pour les corps des aJSKes. Là, otin'ett.bitPasI'expérietlce enmimetclnPsbion se\geme on den
fàit pas une boisI'expétience, mais,par príncipe,on n'en fhit pas I'expérience. Si la perception est la seule expérience immédiate, il n'y a riem à fãire. moi)3 . aux processus ep il) es sur un Fode sensible sont viés en nous
Si des phénomênespsychiquesétrangers ne peuvent pas être
éd, P 17me lipps I'a déjà reconnu ! Cf ljPPS, /bÓoZP!, 3' éd., 1909, P. 48
PREMIÊRE pÉRIODE : 1905-1920
288
ANALOGISA'HON
PREMIÊRE PÉRIODE: 1905-1920 289
l 2.
Inséré aprês coup « Sono ap-présentées. )> Rem. de I'éd Inséré aprês couP
{(Ap-présentée. )>- Rem. de I'éd.
290
ANALOGISATION
tologique Si la main est ,eHe va pour ainsi dure reculer brusque-
ment, elle va parcourir d'autres objets i 1. Les citations introduites par Husserl dons cet appendice soft entre gulUemets.De fãçon générale, elles correspondent littéralement au texte até. Dons certains cas. celui-ci est égalementquelque peu condensé, sonsque cela détériore pour autant le contexte sémantique
-- Rem. de I'éd
292
ANALOGISATION
Contre-argumenta
1/surviennent en étant tantât associésà de la â-ayew, tantât non. Comment pourrais-je en venir à attribuer de la hayeur à autrui, étant donné qu'il n'y a là aucun modf d'en conclure à la représentation d'un nutre que je ne possêde précisément pas encore. Le problême est justement de savoir comment on en vient
à cette représentation
)>(ms. E 13 11, p. 1594. -- Le passage conespondant
est chez
Lipps le suivant(Zz/$zó#dr .fbóa/«/f, 1" éd. p. 192-193); > -- Rem. de I'éd 1. 3' éd. : >
294
ANALOGISA'HON
PREMIÊRE
pÉRIODE
: 1905-1920
295
P. 228 (3' éd. ), aprês qu'i] a été question aupmavant de divers
autres types d'empathie, au pmagraphe consacré à I'empathie éprouvée envers I'appaiition
sensible d'un êue humain :
des züázde sensations > par
l
rapport à I'auge moi, à d'autres moi? Comment le moi peut-il être auge qu'##z##e,unique substrat de tout ce qui est sensuelet psychique(pour ainsi dure une seule et même >,quoique le concept authentique de substance des >n'ait pas sa placa ici) ?
c)
Si je me transpose dons le passé et que je vis « à nouveau >>entiêre-
ment des expériencespassées,le vécu contient un ma/-&Kóêparticulier : ]e moi du présent, le moi actuei, support du maintenant qui s'écoule, et le moi passé,le moi à nouveau présentiíié, support du maintenant passéqui
s'écoule:.Les deux colncident, possêdent une unité qui est celle de ]'identité. C'est le même moi, mais en un seuset même moi, il y a le moi actuellement présent et le moi passé présentifié : le moi dure, il est main-
tenant, il était et seta. Pourtant, le moi est si merveiHeuxqu'il n'est pas seulement au passémais peut dons le maintenant se transposer précisél 2.
: 1 :: iiE:Si::: : : l
:ilÊ:: ii=3===:».
Rem. de I'éd. Rem. de I'éd.
1. Le r«f@ présent possêde une {{orientadon)>. Le moi passé aussi, mais une passée.Le rayon pari du moi pur.
302
ANALOGISATION
dédoublement. était» et prendre consciencede son identité dons ce
303 PREMIÊRE pÉRIODE : 1905-1920
attention d'un câté ou de I'nutre, qui peut tou)ours encore s'identiíier, et il en va de même dons le souvenir, leques reconduit pourtant à un flua
condnu qui peut fãire I'objet d'une identification continue. Cheque « acte )>possêde sa brme de rqgfa et d'une certame mamêre moí. Mais ce sont des dons I'être égolque continu, des points tempo'
reis, des points de durée.Le moi se constitue-t-il pouftant en tant qu unité de durée, et comment cette constitution est-elle donnóej Mais naus posons à nouveau ces problêmes, et naus en restons à la constitudon d' . stion de savoir comment parv:nir. à .la Pourtant, nous pouvons seulement dize la chose súvante : }e ne possêde
une représentationd'autrui que si je me représenteavec mon colos et dons la sitllation d'autrui. Naturellement, le« me >>n'est pas encore difH-
rencié au sens du je et du tu. Mais nous comprenons la chose suivante : la nlême imttiêre qt+eje Sóis présetit datas watt passo OH biett watts nne Jictioti, de
:Z=fÊ:f=2\,2Ê'zZ:ÍZ'= zúi l$Ç comme dans le souvenir du passé(comme dons cheque souveniÕ: I'essence du souvenir, ]'essence du f]uxr320]
de conscience requnert une
identiíication, I'enuaine nécessairementavec elle. Une telle présence
n'estpashéeau réquisitdu conflit,PT qual le moi qui esten co""' r" en -'' tant que -sujet des actes fictifs explose en, entrant présence ,; : ...--' en :-; conflit ..;. '.
[''ec le moi donné Bien plutât, naus possédonsprécisémentici, pü le réquisit qu'impose le colos de chair éuanger, z'ü I'apercepuon qut ne fãit -''l-"'
'i---"r''' ' qu'un avec lui, unç position d e vie de conscience, .. de champs ... sensibles, . J....,Á d'actes de I'esprit, etc. qui demeui-e sons conflit avec quelque donné
4
"'Ê'=:T::ll!:F:.li=1'?=='i.?':;:='=1:::1:='W;lir telle fqgüa#a#eí,et le moi lui-même est un moi présentifié ; c'est un moi, j'entre en empathie avec lui et, pounant, c'est un moi étranger, comme
le ózlghpresenüfié et posa à fuste titre se situe à I'extérieur du flux de la
conscience actuelledu tempset ft)rmeun > flux, un flux «nouveau»'
H.LF=.?::.H:.ns::l;:F::5::=;;==::::U' :l;;==t 1. Cf. appendice Xll, paushaut, p- 60 sq. -- Rem. de ]'éd. jnon traduit]
304 ANALOGISA'HON
PREMlIERE
PERIODE
: 1905-1920
305
[333]
N'13
en tant que simple attente? La chair propre et le sujet empidque propre sont constitués sw un mode originaire comme une unité /#dz'/.üe&,dont fàit toujours continuellement partie dons la durée le corps de chair, lequel
>ou bien discordance.
Mais si je saisisun corps é2M«eren tant que óa/r et, avecla chair, un sujemétranger, de nouveaux systêmes de possibihtés empiriques appar-
tiennent à ce dernier. ll tient au type d'aperception dont fãit I'expérience ce corps qui m'apparaít dons la perception externe qu'une apparition
interno soit ordonnée dans la coposition présentifianteà I'apparition externe ; pourtant, elle n'appartient pas à mo# systême d'apparidons internes sur le modo du souvenir et de I'attente de ce qui est propre, etc.,
elle appartient à un nouveau systême, à un nouvel enchaínementde conscience', à une nouvelle chair et à un nouveau moi. L'apparition interne dons un' flux propre de conscience motive(constituant dons le systême de cette motivation une chair qui apparaít eHe-même) une corporéité de chair appartenant à ce flux, en tant que systême de sensations
réceptives,etc. et, en outre, un nouveausujet empidquequi en íãit partle
l 1. La suite est la description de ce qui est donné.
1. Mieux : la chair se situe dons I'unité de I'ensemble de I'expérience orighaire et elle est inséparable d'elle. 2. Inséré plus tard : « sur un mode original. >>-- Rem. de I'éd. 3. Inséré plus tard : « à une nouvelle sphêre otiginale. )>-- Rem. de I'éd.
4. > paustmd modifié en . Rem. de I'éd
3M ANALOGISA'HON
PREMIÊRE
pÉRIODE:
1905-1920
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[333]
N'13 en tant que simple attente ? La chair propre et le sulet empidque propõe
sont constltués sur un mode originaire comme une unité àdz,l(üeü, dont fãit toujours continuellement partie dons la durée le colos de chair, leques
ou bien discordance.
Mais si je saisisun corps ãm«er en tant que ó#ã' et, avecla chair, un sujet étrangerl de nouveaux systêmes de possibilités empiriques appartiennent à ce dernier. ]] tient au tape d'apercepdon dona fãit l;expérience
ce corps qui m'apparaítdons la perception externe qu'une apparidon interna soit ordonnée dons la coposition présentifiante à I'apparition externe ; pourtant, elle n'appartient pas à ma# systême d'apparitions internes sut le mode du souvenir et de I'attente de ce qui est propõe, etc.,
elleappartientà un nouveausystême, à un nouvelenchaínement de conscience',à une nouvellechair et à un nouveaumoi. L'apparition interno donsun' flux propõede consciencemotive(constituant'dons le
l
systêmede cette motivation une chair qui apparaít elle-même) une corporéité de chair appartenantà ce flux, en tant que systêmede sensations
recepüves,etc. et, en ouse, un nouveausujet empidquequi en fàit partle
1. La suite est la desctiption de ce qui est donné.
inséparable d'elle. chair se situe dans I'unité de I'ensemble de I'expérience originaire et eUeest 2. Tnsérépios tard : {(sur un mode oi:igual.» Rem. de I'éd 3. Inséré paustard :« à une nouvelle sphêre originale. )>-- Rem. de I'éd.
4. {> plus tard modiõé en . Rem. de I'éd.
306
ANALOGISA'HON
[335]
PREMIERE PERIODE : 1905-1920
307
lument le même contenu de conscience et les mêmes possibilités empiri-
ques,je les identifie aux miennes, je les uanspose aux miennesen verte gpe retQ)atbie est ane exPnssion fatisse
de leur mode similaire de fãbricadon. Posons ici à nouveau la question : aKe cottsciettceptlrê
On parte de I' . Mais est-il fuste de parler ainsi ? L'empathie est-elle(sur
le mode d'une présentiâcation en général) >,tour autantque la représentationde soimême, simplement avec un contenu de conscience modiâé ? Une présentification laisseouverte, peut laisser ouverte la question de savoir si le moi est identique ou non. n ne peut être le même que dons des formes précises d'appréhension
: dons les fomies
du >(accompagné
de
tat passflla chai0, du moi ftitur(ce que je serei sur le plan charnel
et spirituel) et du moi possible, ce que je pourrais être ou muraispu être si --. Mais cela n'épuise.pas toutes les maniêres possibles dont la présenti-
fication d'un moi empirique peut entfer en scêne. On a ici deux' problêmes: :
etiteKdue dons son être it$ni
peat-eLLe être ütixfois
? Nüsuo.c-
tion frite de toute cogoréité de chair et de la constitudon d'un moi empirique, le même moi peut-il existemdeux bois? Cela est-il pensable ? L'affaire est entendue pour ce qui est du moi empirique. Même si les
coíps, abstraction falte du ]ieu, étaient entiêrement similaires, ou bien pouvaient I'être, les sujets ne pourraient pas être absolument identiques. Le contenu de consciencedevrait bien être différent : f/.»#/ óleogxeú'& 2' wo#ú 'liam/Jie ,i ó r
la i
aPeazi@2a ll va de soi d'avoir une repré-
sentation en analogie avec mon moi, parce que I'ai précisément la repré
sentationd'un moi et que I'unique moi qui peut être donné sur un made ongtnaueestprécisémentun moi, mon moi. Or, I'ai posé la question suivante : Cbmwe / Zz Mür#a# ü/'.%ílõ /üa exteme da coQs éhanWr ütts les s)stàmes de Papparihon inteme pent-eLle êhe pos-
í/ó& ? Si nous fãisons abstraction de la dimension génétique, il norasfãut
puser la question suivante: Qu' -t-il dons la maniêre dona bnc1/ Si un moi fondé sur un mode charnel ou est dé)à consta
tué, comment un axW moi empirique peut-il se constituem? 2 / Puis-)e être ou n'être pas constitué en tant que moi empirique ? Je
tionne I'apparition externe sur le modo apercepüf? Je suis renvoyé à mon
ici, auquel est ré&rée I'apparition extérieure de mon corps, ainsi qu'à I'apparition interne qui y est afíérente, en daquelleI'apparition externe
possêde I'unité de ma conscience (une conscience pude doté d'un moi
doit être traduite. Au bensde I'aperception ef:hctuée, ou bien au seno de
put): le flux unitaire accomp?gné de sesévénements, de sesprésenti-
I'óo@#ííü#a#,de I'/#i'e@ráüão#efkctuée de I'apparition extérieure, une telle
fications, etc., de ses possibilités aussi. Comment un deuxiême moi
pur peut-il advertirà la représentation?Commentpeut-il éventuellement s'attesterselon son être? Z-üxoxz'eax ma/Ü / m'eJ/#;:z#.rre#'Ü#CI #, pela-il se cotistituer qH' enpassant par la cotistitHüon de la co4oréité de cbair ?
En tout cas,quelle que soit la maniêredont je me représentele moi etranger, la conscience étrangêre sur le mode de la reproduction, je me la rep'ésente de fãçon analogue à la mienne. -,4»/!ü4 si je lui impute abso-
apparition interne est I'a aZZO de cette apparition interne qui résulterait
de la transpositionde mon coíps là-bas(du déplacementde mon coips là-bas); de la même maniêre, I'apparition externe de ma chair qui, d'ici, fêrait perde du là-bas, est analogue à I'apparition externe que je possêde de même de ce corps depuis I'ici. Mais est-ceqt+eje colWare ? Est-ce qKeje pense uraimetlt à moi (etfaut-il qtleje pense à moi ?), à ma ttouueLletrati9osiüon, à mes @Paviüons cbamelles extemes et l ümef ? CbZz #'ef/.poxnlü#/.Pa.í úeli#ü? / J'efféctue précisément I'« aper-
1. modifié ultérieurementen ,je vais au-delà de I'intuition
externe. De quoi ai-je
f\J=\tü\óon ? Hé bien, mati$stemetzt,je Sóis recottd it à moi-mime, à, ma ptopte
intuition, et je transposecette derniêre à autrui, comme si je me tendais là-bas, en accomp]issant une mutation dons ]'intuition interne]342] I' >avec I'intuition
et en
du core)s externe, mieux, en I'amenant à la
colncidence.Ce fàisant,c'est avant tout ma propre intuition de mon corps de chair qui coincide avecI'intuition externe du coips là-bas,en vertu d'une modification appropriée. Cela n'est pas mon corps, ni non plus un corpo absolument siinilaire. Le recouvrement n'est pas une colncidence véíitablement parfãite, mais il s'agit du recouvrement du semblable avec le semblable, dons le meiUeur des cas avec ]e simi]aire. ]] tient
à la nature de I'aperception et de sa présentification que cela ne puisse être une identification véritable. Je ne puis jamais fãire advenir ce qui est coposé à une donation originaire. 4 [343]
Appendice XLIV APERCEPTION EN TANT QU'INTERPRÉTATION ANALOGISANIB L'APERCEPTION DE L'ÉTRANGER N'EST PAS UNE FORME FONDAMENTALE NOUVElIE D'APERCEPTION
1 / Si i'ai I'aperceptiond'une chosequi est une maison,je pos' tique, p. 530. -- Rem. de I'éd e pago issue du contexte d'origine du manuscrit. Cf la note
sêdeune interprétation analogtque,une indication de présentifications possibles. À présent, le n'en fàis pas I'expérience comme d'une maison.
314
ANALOGISA'HON
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PREMIÊRE pÉRIODE: 1905-1920
stock d'apparitions,
qui sont pour
la plupart
de type psychique.
L'appréhension par analogtesignifie donc comme pour toutes une appre hension expéde##eü, simplement
d'un type particulier.
LiapenQüon de sqets êtranglrs dotes de cbairs étrang)r?s tl. estPas t+tte.fome.Pn-
üme Ü& m z,& d'@emg)#a#, comme par exemple I'aperceptionde.la choseest une fomie fondamentalenouvelle(constituant de nouvelles objecdtés)pm rapport à I'expériencede zZzüimmanents,ou bien, de même que I'aperception de la chair en général et du sujet psychique en général en tant que sujet de la chair est quelque chose d'essentiellement nouveau par rapport à la simple apercept:ion du corps'
L'aperceptionde la chair propõeet de la chair étrangêrevont pour I'essentiel ensemble. La R)rme 6ondamentale de I'objectivité qui se cons-
titue de part et d'nutre est la même. L'expérience de
1/ Le mottde sPatial enuirotinatit qKi.faia directement I'objet d'Htie efl®atbie, et le
R
. @i«ion. »(,"od'lisation, «@««tios).
'li,:iêm'.
- ="
'1' naenta 1'éd .].
s(con:;on::nu
du chiffre
1)-
Rem
de Féd
e'é les(sept)
318
ANAtoGisAnoN
319 pltEMIERE PÉNODE : 1905-1920
expéíience. ll est donc ó/e r g / ifPaíí e .pmale6 .p#ü ce sont ses expé-
dencesqui le sont et, à travers elles,les objets de son monde environnmt, etc.Voilà I'objection que I'on pourrait ílaire..z14kü si I'ai une aperception de la chair là-bas en tant que chair ,et que je me retrouve à I'intérieur du flux de la vie égoique étrangêre présentifiée, c'est
commesi I'étais reconduit à partir du maintenant, z'/ale souvenir, à une phase antétieure de ma propõe vie: comment était telle ou chose, cornment se déroulait tel ou tel événement et comment je me letais des-
sus, comment )'agtssais,etc. Cela s'exprime dons des concepts réflexifs, mais en vérité, mon moi passé(ne fãisant qu'un avec et identique au moi présent) est bien>avec ses vécus passés ; .Po /ü 4 re #'erf.P'zí g#e.# Í@7yüüíe : mon vécu passé et mon moi passé, le sujem de ce qui est
vécu, ne sont pas des objets de la réílexion. Sont des objets les questiona,
les événements,mes actions aussi, la marche, la saisie, etc., mais ces
actionsne sont rien de moins que mes vécus; ce sont des objectivités pratiquei, des événements pratiques qui se constituent dons les vécus du
moi, qui sont aussicaractériséspar le fãit qu'ils sont mis en ceuvrepar le moi, mis en action par le moi à I'intérieur du monde environnant ; mais le moi ne devient pas pour autant un objet lorsque I'on prend en considéra-
tion cesobjectités: pour cela,la réflexion est requise. Pourtant, là, nous butons à nouveau. Autant ce qui est dit ici des actions est )unte, autant ce qui est dit du moi est problématique. De quelle
sorte de moi est-il ici question ? ll est question du moi qui possêde son environnement et agit en se référant à lui, le reconíigure, modifie en lui sa position, y meut son corps, conçoit des projets, pose des décisions, fomie
des idées, aonde des théories, etc. Décisions, pro)ets, idées, enchainements théoriques, ce sont tous des objectités qui sont hü íe#ix son monde environnant. Et ce ne sont pas des objectités prédonnéesdons des apparitions, ou bien prédonnées de hçon non oíiginaire, mais elles sont produites dons des actions égoíques, et puis ensuite éventuellement
pré-donnéesaprês-coup, renvoyant ensuite dans la prédonation à une production
antérieure, ou encore à une production
possible.
[403] Aussi ce qui est ainsi produit peut-il tout de même être un >,qui est I'identique des productions répétées. Dons les productions
réside alors I'a aZ o de I'apparition de I'objet physique. ll me fãut juger,
320
ANALOGISAn(
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IÊRE pÉRIODE: 1905-1920
ntique, référées au moi qui connai0, le moi qui >à un
eau,qui a du goüt, etc. et, à nouveau, le moi qui accomplit des actions lesquelles il produit des unités de cette sorte, ou bien les >
ii.l; p..dÚ,
« I" "-«w.
à .iu. d'«ú'é:,.qÚ '-;"út
d'; 'hé'-
nes ou qui croit à des théodes en les adoptant(de sorte que la croyance Bate la siennepropõe, respectívement, la théorie à laquelle il croit, dona il da amais eu I'intuition en la produisant): etc., c'est le même moi dont on dit généralement: c'est quelqu'un qui a du goüt, un homme de jugement, un homme inteHigent, etc., pm conséquent sulet de qualités durables, de üaits de caractere qui sont à déterminer plus précisément dons leur pro'
pdétéprécise?et qui s'annoncent dons la possession de ces unités les plus
spéci6ques, de ces opinions dont nous avons pmlé. Le goüt d'un être humain se déploie de telle maniêre que telle ou telle ceuvre d'art lui plaít,
qu'il a du goüt à elles de hçon unitaire. L'intellect se volt à ses convicuons, etc. L'óexü(en qu'unité supérieure de I'eóe/#, de I'acquis) se déploie
donscet avoir particulier, mais de telle maniêre que I'acquis indiqué est un index d'indéâniment nombreux autres acquis possibles. L'óexü í'a##o r donsI'acquis(I' ultérieurement modifié en correspon' dants, etc. Mais il y a aupmavant un moi possible, à titre de corrélat de
ce qui m'entoure, sons être pour autant un monde objectif. Nous pou' vens imaginer que le monde objectif est détruit et nous pouvons poser la question de savoir ce qui advient alors du moi solipsiste : mais nous
lui avons déjà attribué des pouvoirs correspondants dons le monde, et cespouvoirs changent quoiqu'ils conservent pourtant une hmle. Mais
comment cela est-il possible, si pas même un monde en général
1. Fin de I' « appendice >>.-- Rem. de I'éd
2. ll manqueici unepagedu contexteinitial. Cfl plus haut,p. 400, n. 1, et p' 401 Rem. de I'éd
n. l
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ANALOGISA'HON
PREMIÊRE PERIODE: 1905-1920
325
n apparaít?,Qu'est-ce qui appartient à la fomle d'un moi en tant que sulet dont I'entourage est simplement hylétique ? enfin, même si ce qui I'entoure change, même si des objectités se'développent sur un mode constitutif et quels que soient les pouvoirs du moi 'qui se rapportent à elles, les possibilités de tous les développementsdoivent pourtant sub-
semde ce qui I'entoure sur le modo de la prédonnée : il y est lui-même et ne ressembleà aucun autre.
sistem; [40'q des nécessités forme]]es doivent appartenir à I'essence d'un
cette chair bnt part:ie de la possession originaire. Mais cela veut dure
moi en général, un cadre formei, un cadre régional paul un moi en géné-
ral, quelle que soit ]a maniêredont i] peut être constitué sur un ;ode fâctuel et empirique. Mais paus encore : il en va ici tout à fãit autrement
d'une régton dons un entourageégolque possible d'objectités constituées.D'aprês son essence pune,le moi est moi d'un entourage,sulet d'une conscienceinterne en laquelJe à chequebois constituée une umté immanente de la fomle du temos immanent. Au surplus, simplement en tant que fbmle du moi, en tant qu'il est le substratde dévelop-
Mais il fàudrait comprendre cela ainsi : le moi est à cheque bois né avecla fomie qui I'individualiseen premier lieu, cededu moi et de la possession;la chaü propre dons I'évolution initiale et ce qui entoure qu'un certain contenu hylétique du temps immanent est constitué de telle sorte que le moi doit se constituer sa chair de la maniêre dont elle
estpour lui objet d'aperception; les aperceptionsdoivent donc se formei pour que le moi perçoive sa chair grâce à elles, fôsse I'expérience de
[a chair]408] comme une unité continue, entouréede ces chores-ciet non pas de telles autres, etc. En fbit partia tour tinir tour un monde psy-
chophysique du moi correspondant, un mondeculturelde tel ou tel degré,que le moidons une certame orientation, physique et
pements possibles de dispositions, ou mieux, le sulet pur de >.Et en ne fàisant qu'un avec cela, il est le sujet animal de ces propriétés personnelles, et d'aucune autres. Aussi la chair en est-elle partie prenante, puisqu'elle est
ohginaire se développe différemment de cheque nutre. Exprimé de
elle-même un produit const:itutiE Cela serait par conséquent la vue
íàçon.empirique, cheque a#i»a/ est né au sem d'un monde et, à vrai dize. de telle fãçon qu'il découvre ce monde dais la forme de ce monde envi-
interne d'une interprétation du moi et du monde qui serait extrêmement détemliniste.
lons de dispositions empiriques >,elles renvoient aussi à des dis-
mence comme un moi originaire ; par conséquent, chacun est entiêrement identique busquedons la @# qui lui est prédonnée, ainsi que dons le
ronnant ; autant chaquemoi est à la naissanceégolque identiquement le même(en tant que moi) que chaque nutre, autant il devient nécessaire-
ment un moi animal individuel, et ce, à travers le pur développement au
se déroule de façon immanente, les aperceptions se bmaent progressi-
326
ANALOGISA'HON
=b) Le PgcboPbsiqHe watts I'abstraMon solipsiste
t LePs)cboPbsiqHe wattsI'ellQatbie. [ntériorité et extériovité. -e problême de I'identité ititersz+bjediue
Elesmoüs dapparitioti
et des senmüonD.\
PREMIÊRE pÉRIODE : 1905-1920
poHr ttoHS.Ma natKre. Le Ps)cbiqi4e datas Le natunLl=atlaloWn
327
éWtque objet
del@atbie, le moi de h mime ttature qi4i tIDas est çommutle, auecsoft conQortement,
sesoPitliotis,etc. P. 4 15 : Encore utlefois, pTiseetl cotlsidéraüonplHSprecisede FabstractioKsola riste. Ma cbair en tant qu'eLle se meKt. Le moKuoir snUeçH. Ma cbair watts Pid.
Claque cbair étrangêrelà-bm. La tran$osiüon par h peKséede ma cbair à i4n
endroit qttekotlqt4ede PeQaçen' estPas rQrésentabLeintt+itivement et ne peut sewir de fotldemetlt de la rQrésetltaüon qu'est Pbomme é#iqKe.
R 4/7; Perception de la chair que je suis moi-même et perception de
j
zÚ18Z:zz='2a'.ze:Zzzz,;zt,z
x\(ü;.nxêlw . déuel®pementplHS pvécis da mime tbême qt4ecelui de la pagFPrécéhnte. Le moi soliPsistepossêdesoft m07iü en tant qKe tais-à-üs orienta, et égpkmentsa cair. On nepeKtle troKuerliêà la cbair commeli étant attacbé. CaractêrisüqHepartimliêre de la cbair: elle est toÜot+rs là, tant qtieje Sóis.
ConcQt de Fitltériovité de Pêm bHmain : ce qu'ilperqoit intéTieaw-
ment defaçon oHdtiale aa seus le pLKSoriÚnel, et ce qHipeut aittsi deuenirperc@hble poKr IHi en gêtléral-- leis)cbiqKe, 1)OHrcbaqne antte. Le s(i\ s:s:Wse n'a aHci4ner@résentatiotl dKjait qH'ilesa« membro de La natKm)> et qu'il tle devraitpas être te1.[410] Ce moi etsott monde enuironnant. LesPoKuoirs ÇjepeKX). Leis.)cboPbsiqüe dons la Qbüe solipsiste, I'it@uence a$ssante dons h Batam.
La uisionsolbsistedt+mondeet I'intériodté. La pisionititersabjectiue dn monde.
=:;,Zliãz=zzsz,=nzíz,:za=
La percQüott sol$siste de la cbair, etc.;
la perc@tiondela cbair êtran@n
Mon monde: 1/ aó;mrú#(abstraction solipsiste): exclusionde tour les êtres psychiquesde la nature, de tout I'être individuel donné par empadlie'. Je trouve là des chores causalesde type spatio-temporel(matérielles),
mais ne fãisant qu'un, inséparablement,avec les apparitions des choses,
vision du monde o]iPsicnt(& zãp#z té»).
a/ÜÜ é» 6gure dójà seus ]e tigre de ]a
s:sá. =J=;';sÜÜ==1 !!g:.e;'=::s'miai.:u:::':ã =1"=t=
des sensations,etc.; en outre, je trouve là les acteségolques,les états égoíques,I'attention portée aux choses,leur comparaison,leur évalua tion, etc. 1. Cf. le développement pausprécis, réaliséà nouveaux orais,de cette description abstrac
tive,p.415 sq
329
ANALOGISA'nON
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PREMIÊRE pÉR10DE : 19051920
. ...hn p. ...e bndadon rationnenes se mettant en auvre , l.f:chefche dms une re De même, ]e trouve ma chair, mais dons des modes d'apparition limi-
l\ ./
tés, >à la volonté du sujet(du suJetde la volonté
actuelleet potentielle, de I'action, du pouvoir agir, du sujet qui a le pouvoir
de quelque
chore)
qui
n'est que moyennant
Le et,teus en déânitive rapportés au mouvement vu depuis mon immobilité. En tour cas : le mouvement deschosesextédeu. res(et le changement en généra])est à I'origine consdtué, dons cei.tains systêmes,de déroulement d'appatitions qui s'annoncentcomme des inflexions des systêmes d'apparitions dons lesquels le cepos est constitué.
p'm''nence #a# mue (et inchangée). En cela, la chair fonctionne comme
>,comme mouvant I'uil, mouvant la tête, marchant. Mais
un tel se mouvoir n'est donné en tant que mouvementque dons la mesura oü des changements relatifs de positions des parties de ]a chair les
J
unespar 'app.ort aux autres sont donnés.La vision, en particulier(en laqueHe la chair doit modifier sa situation dons I'espace) nbst pas consi-
dérée comme un changementlocal ; elle n'est pas vue comme d'autres choses sono vues comme étant mues.Z,e« maxi'eme/ @a2#xe,» Ó ma Óaà'elf LPPrébendéeti tattt qHe cbangFmetlt local; en tant qKe tel, ilfait oattiêw I'obet dtine exl)êrietice, mais cette e4êrimce
aHssi d'Btte cedaine
tt'estpas la uision, I'expévience
a/ÜüeÜ'Ü moxz'eme#/,' si.je couro, je ne me vois pas à proprement pmler en mouvement(abstraction frite de I'alternance périodique des deux jam-
besl'unepmrapportàl'nutre).
'
'
' ''-"'
À cela se rattache le fâit que les distancesdes cotps entre eux et les modifications de distance, les changements de position relative des coips
extérieurslesuns par rapport aux autresfont I'objet d'une expériencedif-
Perc@üotlexteme an sonsproPn,,
.i@;::l' ';.«. !'"t.PfT'N«k
"et I'atltoperc@tioti, et la perçq)tios, res@cüvemetit,'l'itttHiÜotidK moj-bomme
ente des distances qu'entretiennent ]es corpo extériews avec ma chair ;
ma chair ne peut précisémentJamaisprésenterles appaddonsd'une modiâcation d'otientation; elle ne peut jamais apparaíue comme étant mue par rapport à I'extérieur, quoique le changement de distance envers a
softun mouvementrelatif enversa; seulI'extérieurappmaitlà mü relativement à ma chair, se rapprochant. Pourtant, cela n'est sonsdoute pas fbrmulé tout à fãit correctement.
'- r
Examiner cettc question busquedons ses détadsest la tâche difficile d'une théotie de la constitudon du mouvement. - Pourtant, ce de quoi cela dépend n'est justement que le fãit que ma chair demeure tou)ouro dons I'ici, et jamais sur le mode sur le '' 'un
.
h .b.:'
procure des représentations i#/#//ZPefque
338
339
ANALOGisAnoN
PREMIÊREpÉRIODE: 19051920
l 2. 3.
ZaE=H$B13$B=:"u;.;.'-'--;
1. Néce:l; rementeméealisée?elle bndée dessus(d'une sciencede I'expérience))}rayé rieuremeturdIRem téri I'édment modiíiée en }.-- Rem. de I'éd
340
ANALOGISA'nON
; 1: l$=.#==.::=,===TU : i:n :::T #l Hàl'::=1:h: li '::l==:
talne maniêre, eHe est également subjective, elle est ma nature ; elle es
PREMIERE pÉRIODE : 1905-1920
341
de fãire d'un sujet de la relation un membre objectiC et pas seulement les vécus concernés de la comparaison, de la relation elles-mêmes, etc. À cheque >correspond un possible ,mns cette
possibilité n'est précisément pas une simple possibilité imaginaire. Aussi
le moi est-il le sujet d'un vouloir efhctif mais aussipossible,le sulet de
d'acre, des apparitions et despossibilités d'apparition : si cette intériodté
fMJ& ' ''" .-;. :et-:..S] r#J pOSS]b]]ItéS IUI lppartíennent non pas en tant qu'imaginées
,dons le domaine desquels entre selon certains modes divers tout le subjectif en général. Le sujet est aussi un suJetqui pense, un
mais à titre de motivation rationnelle, le conélat exi@ également et il eí/là
sujetqui évalue,qui approuveet désapprouve, un sujetqui prendposition en des bensdivers, qui est théorisant et pouvant théoriser,fãisant
Si je suis íohr dons I'attitude naturelle directe, cette sature est ma
ou bien m'app'rtenant moi-même,c'est]e sübjectif en tant que corréla'
expérienceet pouvant fãire expérience: il a le pouvoir d'entrer dons une vériâcation de I'expérience,d'expérimenter, etc. [423] Naturellement, les mutations de la perception, les souvenirs et les attentes,ainsi que les pouvoirs actifs qui y sont afférents(ou bien les
de I'objectif
pouvohs pratiquei) bnt également pa'tie du domaine de la.subjectivité.
necessaue.
natura ; son corrélat opposé, ce qui est pour moi et n'est pas nature, et ce
que Jesuis moí-même, et ce qui est pour moi en tant que moi-même [422] Le non-objectif
n est pas une privation, mais il comprend ce
dontlemoipeutfãirel'expé ' ..;.... .. .... . vence,
'
'
'''-"'r''"'" d'une
ce qui n'est pas I'objet
vence {>,ce qui n'est pas natute.
expé-
'
Dons ]a sphêre de ]a subjecdvité solipsiste: ou bien, si I'on veut déjà le dize, du psychisme (au sen.ssolipsiste), nous trouvons tour les phénomê..
En font en outre partíe les simplesimaginations(les modifications de neutrahté)et les pouvoks de I'imagination. Mais il en va ausside même des pouvoirs passifs, des propriétés réguliêres du sujet dons son rapport aux choses, des régularités concernant la
appl:éhensions les multiples fonctions d'esquisse, donc les multiples appa-
maniêre dont swgissent de fãçon passive, dons le domaine subjectiE des perceptions, respectivement des appatidons perceptives, dont sedévelop-
tions de chosesdotées de leurs aspectset de ]eurs horizons, ]es zZzü kinesthésiquesqui y sont aflérents dans leur variabi]ité vibre,par quoi les
pent, se forment les différentes aperceptions ; il en va de même des régularités qu'on a I'habitude d'aborder sous le titre obscur d'association:
nes au bens de la phénoménologte, les sensations qui exercent dons leurs
appaTltions elles-mêmes se présentent comme des apparitions se modi-
Ceci fãit égalementpai:tie du domaine des pouvoirs :>la
fiant hbrement, subjectives au senspai'ticuher de cequi se tient ]ibrement à
chair et ses membres ; ce comportement lebre entre dons la conscience de
disposition, de ce qui se subordonne à ma direction (ie Êiçon librement
la perceptionexterne,par qual la chair fbnctionneen tant qu'organe
vatiable. En d'autres temies, m'est également donné le 'respectlC ]e pouvoir de pa.rcourir ou de laisser se dérouler les a ' ons avec
comme groupe d'organes sensoriels et même comme tout2. Et de fãçon médiate, elle fbnctionne en tant qu'organe pratique de la.pmx# qui agtt à ['intérieur de ]a sature et qui est donnée dons I'expérience.
leurs üü de sensationsselon des systêmeskinesthésiques.J'ai aussi le pouvoir de remarquer, et pas simpjement de remarquer à I'état naissant ; « je ]e peux )>,1'ai ]e pouvoir de comparei, de colhger, de mettre en relation
1. Mais un pouvoir passif est au fond une expressioninappropriée quoique traditionnelle ; mieux : un style associatif passif
$,;1:=1il'liX=B?=:===,:n =:=!u'::: 2. Au
(1 8 septembre et lours suivants 1918)
Un monde matériel et, au sens élmgt, un ma#z&ã róoieiÍSachenwelt]
est là pour moi, m'est «prédonné>>, se trouve là pour moi, oblet d'expérienceou bien prêt à être objet d'expérience.Est prédonné tout ce
qut entreen scênedonsla sériegraduellede la constitution des choses, par quoi le chosique d'un degré infétieur devient /'.lrf)arüo# de choséités de degré supérieur. Tout ce qui m'est prédonné sur un mode chosique est
subjecdf;pour autantqu'il est prósdons son made de donation, donsle senset le contenu intuitif dons ]eque] i] apparaít. ll en va ainsi de ma chair
dons son mode d'apparition particuher respectif, en tant que membre
centralde mon monde orienté autour de lui, ou bien plutât en tant que membre central d'un champ visuel et, en général, d'un champ
l .. On ne peut pas parler là simplement de prises de position {( durables )>,mais de tons les
ttaits de caractere(qui se maniksteÃt égalementsur le made de I'abandon et de la reprimeen chmge de prises de position). 2. A I'intérie=
'
' ' '' ''
"' "r
de la sphêre odginale: le {{ purement )>psychique, subjectifau
Bensparticulier de I'opposition à la nature constituée égologquement, et de façon bilatérale : le psychophysique
1. 1nséré ultérieurement
: « monadique. »
2. La suite du texto ne setrouve plus dons le feuiHet correspondant du.manusc.[it, et n'a paspu non plus être retrouvé dons d'auues feuiHets.Dé)à, alors.que Husserl achevait la table desmatiêKS qui est redonnée p. 408 sq. le texte s'interrompait ici. -- Rem. de I'ód
344
ANALOGISA:HON
345 PREMIÊRE pÉRIODE : 1905-1920
d'expériencerempli de teve et telle maniêre,qui se déploie dons telle et temeoàentation; en cela réside I'appréhension d'un horizon ouvert, indéterminé, de possibilités ultérieures d'expériences,de mutations du champ
actuei d'expérience dons de nouveaux champs d'expérience, avec la modiíicadon de modes d'apparition des choses,lesquellessont éventuellement les mêmes à falte I'objet d'expérience, etc. Le monde m'est donné à chaque moment dons un aspect, et la série des aspects du monde fbmte
à son tour un aPed supérieur ü maná,qui est ma i @üpiü Néanmoins, fbnt partie du subjectif non seulementI'aspect du monde et les aspecto des choses du monde et des chores qui m'apparaissent,mais les unités constitutives de degré inférieur sont aussi prédonnées dons les modes
1==;=H:=:lU#==:r;i,= :n et 0 personnel sur un mode social.
Dons [e monde environnant personnel, ]e couve en face de la simple
d'apparition et ils sont par conséquent prêts à fàire I'objet d'une expérience. Je saisis ces unités dons des réflexions conespondantes'. Par exemple, si un objet hbriqué m'est donné à I'avance, il s'agir déjà là d'une
sorte de réíllexion et non pas d'une abstraction au seno habituei, comme lorsque je fàis retour à la simple chose matérielle. ll s'agit à nouveau d'une réflexion si je íris retow aux phantâmes(aux schémas complets) et, de là,
aux züü de sensations et, enfin, dons la conscience ultime du temps, aux modemde déroulement de la sensation originelle. [42ó] ll nous fãut distinguer cesréf]exions d'autres réflexions subjecti-
ves qui portent sur les.»#Ma#íconstitutives dont lessont les contenus d'appréhension des ,sur les caracteres thétiques et
leurs modalités, sur les modes d'intútivité(les
modemde présentiíication),
les modem attentionnels, etc., les zãzMpurement phénoménologtques:
A propos du subjecdf au sensdes appatitions des óoiei, de mon monde envkonnant en tant que monde d'apparitions, I'apparaissantest
posé, et I'apparition(le sublectif) est posé en tant qu'apparition de I'apparaissant posé. Je pose I'objet, mais dons le comment de son made
d'appatition, le made d'apparition comme tel de I'objet. Au sensphéno ménologique pur, la réduction phénoménologíqueest posée.
1. Le terme de réflexion est sourcede malentendus.On veut puder de ]a réflexion qui porte.sur.les contenus présentés(les représentants) de chaque degré de la constitudon.
2. L'acquis du moi actif n'est pasabordé.
:
EIH:h::::,=::r=\=:::=.u=
=Ú.i=E;!iuB:Wgii:Ei$Sila praüques, ou bien des produits réalisés issus de fhahtés.
346
ANALOGISAnON
347 PREMIÊREpÉR]ODE : 1905 1920
=.==1:,'= =1:= T=='ã:==n==::':===:'= but : produire un effêt et le perpétuer, un processus externe tour amsi
dhe,dont le début et la suite prédessinéede hçon régléesont devenus P© I'accomplissement
de I'action un , ou bien un fãit spidtuel
dunble (une possession acquise pour laquelle on s'est battu), etc .?
mo ue ou un b=.
sis une intention, je pose quelque Chosecomme un
En tout cas,lesactions psychophysiques,tout comme lesproduits de I'artisan, mais aussi les actions de I'esprit, comme un raisonnement et, en lui. le fãit de tirei une conclusion, des ra Z/Ü m#a i personnelles de I'esptit,
sont des unités intentionnelles, bilatérales, qui se constituent dons des vécusintentionnels, mais ce ne soft pas eux-mêmes des vécus intentionnels (en ce seno, ce ne sont pas des avec un contenutoujours pausriche, dons le jeu réciproque de I'expédencede soi et de I'expérience étrangêre ; je pénêtre alors plus profondément
en moi-
mêmeet en autrui, éventuellementz,üune auto-observation déhbérée,et le puis ainsi acquérir une connaissancepersonnelle et une science:. Le moi personnel était ici le ma/ ra i/áüá e ü / g#'# //é e/@/fqxf, en \2F\qt agu=ülê qKi n'est constit%ée defaçonc07}©lête qt4eParI'eítOatbie, pu qaot Xa.
chose qu'est la chair étrangêre est consciente sur un mode doxique en
tant que réalité efkctive au sem du monde environnant du sujemde I'empathie posé efkctivement. Dons mon pur flux de conscience appa-
raít un monde, parmi quoi des chairs étrangêreset des enchainements afférents d'object:ités immanentes ; à cheque chair là-bas appartient un
flux temporelde phénomênes,de phénomênesdu monde, analoguesà mon phénomênedu monde, parmi quoi les chairs et, parmi elles, ma chair, qui m'apparaít dons une vision interne, etc. Dans mon flux pur de vécus, je possêde les phénomênes noématiques : je puis à partir de là exercer toutes les réflexions noétiques et, ainsi, en vertu de cheque pers
=«ii;:l:: E
l:EE==:E n::u:.KnH
1. 11convient aussi de dize, à propor de I'empathie, qu'eUe ne peut pas tout d'abord être une empathie réfléchissanterelativement à la personne étrangêre.
2. Mais il y a là un fait fundamental: les antessociaux,le lien entre su)etségolquespü la
communauté
352
ANJ\LOGISA'nON
PREMIÊRE pÉRIODE : 1905-1920
353
d'expérience,saisitles réalités efkctives, ou bien obhtêre à leur tour les expériences saisies, ou doute d'elles, etc. Les pbétlomênesqHi sottt apprébendésen s14sp014rla cbair étrang)w dana atl contextefeTmé de ne sono dottcpas des pbénomêties aíl sons de
&.pó&om&a&:g/e; ce ne sont pas des phénomênes puas, et le sujet égolque
étranger ainsi que le contente subjectif unitaire qui est donné paf empadlie dons I'expérience,est donné de fàçon origineUe(est objet d'expétience,respectivementprédonné, peut se trouver directement) rawwe.»ha#/.pane(ü mo#ó et comme orienté dons son intentionnalité, dons tout son comportement vers & monde : de même que, réfléchissant surma subjectivité,passantd'une altitude portée au monde pur et simple de I'expérience, qui est mon vis-à-vis, à une attitude portée à ma subjecti-
vité, je Houve les phénomênesrespectifsdes chores, je ne fãis pas I'expérience de phénomênes puré, mais pour ainsi dure: >.Z,eíl43q .pó&amê el ía / úr.P,b&amê eí á óoieí Ú&r#ves, despbénomênes qKeje vise qecüüement, et ils entreüettnettt tln raPPod auec ma propõe cbair dontjejais Fe4é vence,laqKelle est inscúte üns FeQaçe ©e(N; V pu-
viens ainsi à des contextesempiriques, d'aprês lesquelsle subjectif multiple est coordonné à ma chak en tant que chose dons la nature, et pos-
sêde à son tour, par I'intermédiaire de la chair, un rapport d'expérience réglé aux choses auxquelles ces phénomênes>..N2?xí tt'acquérotls despbénomênespKrs que par la rédt4ction pbétiométloloáqKe.
Le moi personnel(le moi animal) est I'unité de modes de comportements égolques spécinques. Dons le contexte phénoménal qui compose
le subjectif objet d'empathie, entre en scêne un comportement différencié du moi envers les choses,un être-dirigé vers quelque chore : une saisie
de type attentionnel,un être-diíigéde type optadf ou vohtif; etc. Pm là, est mise en relief I'unité de I'égolque de type spécifique, en tant que struc-
twe particuliêre dons I'unité du subjectif; à time de flux tempoíel dons lequel s'annonce de son câté une vie psychique animale unitaire.
Je saisisune expérience,je la colhge avec une nutre,ou bien je me 1. 1nséré ultérieurement : « Originales. >>- Rem. de I'éd.
dirige vers une pensée qui m'est venue subitement ; en tant que sujet, je prends position et I'y réfêre un aut:resujet en tenant bon le premier sujet ; je donne une valeur à quelque chore, je donne une valeur en rapportant
ANALOGISATION
354
deux chores I'une à I'nutre : je donde à I'une une plus grande valeur qu'à I'nutre, etc. Cela conduit au moi pur dont je pmlais dons les ./&e#.Plus le royaume des aperceptions empiriques et apdoriques s'étend loin, paus le f«ífo actuei et potentiel s'étend également loin, et de même qu'un rqgüPest
DEUXIÊME pÉRIODE 1921-1928
lié à un auge dons I'unité d'un r l/a englobant et peut y être lié en vertu de son essence,à savoir dons le cadre d'une subjecdvité, plus I'identité du moi pur que )e puis saisir de hçon originelle s'étend loin. Le moi pw d'un
souvenirest identiqueau moi pur remémoré ; maisle moi pur de I'empathie n'est pas identique au moi pur oblet d'empathie. [236]
N'12 Aussi soigneuses ces pages soient-elles et aussi fustes soient-elles dons
leur contenu, il est pourtant fondamentalement erroné de prêter ne
serait-cequ'à pensei que le]435] moi personneldoive être une unité constituéesw le mode d'une induction associative.Auuefbis, il m'est pourtant arrivé de déve]opper ]a docuine de I'habitualité, et I'ovais aussi à
I'occasion dé)à présenté le fãit que cheque acte égolque, cheque produit dons le moi un efkt de sédimentation : je suis à présent
dirigé ainsi, possêdepar là une propriété habituelle égoique.Le moi devient un soi durable, à travers la valiation de ses propriétés, il s'ent:reine à >; d'un point de vue social, je suis le sujet des
engagements qui I'ai assumés,etc. Ma vie donsla communauté,ma vle
: (
1922)
prtvee et sociale, possêde en tant que pele égolque un moi qui a des senti-
ments durables, qui a sa signification personnelle, I'unité synthétique de
ses habitualités, ainsi que, à partir de là, le sons unitaire motívé de son À cela correspondent les modes de conformité d'un comportement normal. à title
de modes de coníbrmité
Mon ap-présentationd'autrui n'est pas déterminée par une analogie indéterminée et lointaine. Comment est-elle établie ?
aspiration à des >,etc. inductiR,
considérés dons
I'extériorité comme un ,qui peuvent pm induction déterminer des attentes.Mais, I'unité vague qui se constitue sur le mode d'une simple induction associative,le jugement extérieurde type habituei porté sur une personne, cela n'est pas la personne elle-même dons son être essentielle-
1/ Dons la variation des apparitions proches et lointaines se constitue la même chore mobile ou au cepos ; aux kinesthêses est laissée toute
liberté dons leur écoulementdons le systêmekinesthésique.Dons ce contexte, les mutations correspondentes de modes d'apparition de ma chair se déroulent toujours à titre d'apparitions proches et à titre de systêmesd'apparitions-zéro. Les membres saisisisolément dons I'auto-
ment propre de personne. 1. Dons I'ensemble,guêrede progtêsnotable par rapport à 1918 simplement des motes 1. Cette critique a été adjointe plus tard, safesdoute donsles années1920. -- Rem. de I'éd.
isolées, en particulier les nomesmmginales plus tmdives.
356
ANALOGISATION
perception de la chair, les paníes de la chair, apparaissent de fãçon simi-
laire comme des objets étrangers três proches, à la différence que des objets s'« éloignent», tandis que les parties de la chair demeurent tou-
iours dons [eurs systêmes]imités d'apparition. Or, on pourrait dure: devant la ressemblance principiene des apparitions, il reste à la représen-
357
DEUXIEME PERIODE : 1921-1928
qu'un qui marche, selon des modem d'apparition qui précisément m'appartiennent, si je suis regmdé par qui que ce soir depuis là-bas.
Ceci se produit à nouveau avec la présupposition que la représentation d'autres êles humains est déjà formée : je possêde mes modem d'apparition perceptifs et, selon toute confbmuté, ils soft reproductifs, et
tadon la possibilita idéale ouverte qu'une série d'apparitions ait un écoulement équivalent à I'éloignement d'une partie quelconque du coqs de
ce, dons un systêmedont la liaison est solide, et que je ne peux transgres
chair propõe.Riemn'empêchede pouvoir se représenterque ma mam
ment à un dveau charnel, de même qu'ils appardennent à cheque nutre
ser. Mais d'autres modes d'apparition m'appaniennent aussi, naturelle-
s'éloigne tour d'abord(pour ainsi dize en tant que phénomêne du mouve-
chore cotporelJe,à ceci prós que ces modos d'apparition soft pour moi
ment de ma maia d'ici à là-bas),et je veux même dire que I'ensembledu
impossibles, c'est-à-dure se trouvent en conflit nécessaire avec ceux que
corps pourrait être traversé de fãçon phénoména]e par ]237] les modifications lointaines des apparitions. Mais, pourtant, le le regarde bife depuis ici : moi en tant que celui qui voit, je suis présupposé et, en tant que celui
I'ai à cheque his; par contre, ceux-là et les seuls possibles se trouvent
qui touche dais I'espacedu mouvement tacdle, je constitue le mouvement. Aussi, soft ma chair est ici et y reste,et mes membres demeurent
pour cheque auge être humain dons I'entourage duquel ma chair est une
chore, alors qu'il ne peut par príncipe pas posséder mes [238] : elles sont pour
lui en conflit
cbair possêde cette caractéristiqtle fotldamentaLe davoir
avec les siennes.
CBagxe
des gstêmes dapparition
mes membres, et ne possêdent que leurs possibles apparitions proches dons leurs systêmesde mouvement ; il n'y a pas alors d'éloignement, abs-
incompaübles tour t4n sem et mime sujem,et qt+i sono s@arés pot4r son sqet et Doar
traction frite d'un éloignement relatif accompagnéd'apparitions à dis-
de cette double fãçon et, en tant qu'umté, de cette double hçon, celaprésupposeprécisémentdéjà(ou bien, le fhit qu'elle puisseêtre donnée dons I'expérienceet à I'origine comme une telle unité) I'action de concert de
tance, qu'une partie du corps possêde pour I'nutre, selon I'apparaítre: et
ce, en tant qu'organeperceptif opérant. Ou bien I'acceptepourtant I'éloi-
d'a#@;íigeü. Mais le fãit que cela soit ainsi, le fãit que la chair se constitue
gnement, puis la premiêre secousse fournit dé)à un dédoublement, c'est-à-dureune pénétration de ma chair en tant qu'efkctive et opérante dana une seconde chose brmée analogtquement et, si le déplacement va
I'expérience d'autrui. Comment naít une .poli/&/üé m/ prüe í/ó& de fãire I'expérience de
plus loin, je tombe sur une deuxiêmechosespatialeà câté de ma chair, que je ne peux m'imaginer êue une chair que moyennant une réduphcation du sujet. Mais on en viendra difficilement à I'idée de se laisserconuaindre à
Dons tour ses systêmes d'apparition possibles, ma chair est dé)à constituée, et il en va de même des choses extérieures en tant qu'elles sont des
des représentations de cette sorte d'une poussée de ]'apparition-zéro au-
I'impénétrabilitéde ma chak. Aussi des choses qui m'entourent, choses
dehors,auloin. Sijepossêde aéjah 7@résetitaüon deI'êtwbHmain, d'aKtmi,Sepu\s ott b n me representerque je longe la rue du théâtre,que j'entre dais une boutique, comme le fãit n'importe quel nutre être humain. Je fomie..làà pro.
miennes du moi solitaire, ont leur systême d'apparition, qui possêde une
prement parler la penséesuivante : si un nutre letait un coup d'ail ici oü là
dons [a rue du théâtre, i] me verrait dons telle ou telle apparition comme I'un des autres. Ou bien, je longe la rue du regard et je vais là-bas quel-
> ?
chores pour moi, dons toutes les apparitions proches et lointaines, par
quoi seulssont exclusles passagesau lieu-zéro,et ce, en vertu de
limitation, étant donnée I'impossibilité à adoptei la forme du systême zéro. Nature]]ement, cheque chore est re]ativement ]imitée dons ses appa-
ritions, pour autant que, si une chore quelconque se t:louve là à câté d'elle, elle ne peut pas la colhger avec ses modes d'apparition à elle(impé-
nétrabihté).Pounant, naus pouvons éviter de pensei à chequechose de cette sorte, ou bien imaginer qu'elle est partie, fhisant ainsi de la placa
ANALOGISATION
356
perception de la chair, les parties de la chair, apparaissent de fãçon simi-
laire comme des objets étrangers três proches, à la différence que des objets s'« éloignent )>,tandis que les perdes de la chair demeurent tou-
iours dons [eurs systêmes]imités d'apparition. Or, on pourrait dure: devant la ressemblance principieUe des apparitions, il reste à la représen-
DEUXIÊbIE pÉRIODE : 1921-1928
357
qu'un qui marche, selon des modem d'apparition qui précisément m'appartiennent, si je suis regardé pm qui que ce soit depuis là-bas.
Ceci se produit à nouveau avec la présupposition que la représentation d'autres êtres humains est déjà formée : je possêde mes modos d'apparition perceptifi et, selontoute confomnté, ils sont reproductifs, et
tation la possibilité idéale ouverte qu'une série d'apparitions ait un écoulement équivalent à I'éloignement d'une partie quelconque du corps de
ce, dons un systême dont la liaison est solide, et que je ne peux transgres-
chair propõe.Rien n'empêchede pouvoir se représenterque ma main
ment à un niveau charnel, de même qu'iJs appartiennent à cheque nutre
ser. Mais d'auues modes d'apparition m'appartiennent aussi, naturelle
s'éloigne tout d'abord(pour ainsi dize en tant que phénomêne du mouve-
chore coíporelle, à ceci prós que ces modemd'apparition sont pour moi
ment de ma main d'ici à là-bas),et je veux même dirá que I'ensembledu
impossibles, c'est-à-dize se trouvent en conRit nécessaire avec ceux que j'ai à cheque bois ; par contre, ceux-là et les seuls possibles se Uouvent pour cheque nutre être humain dons I'entourage duquel ma chair est une chore, a]ors qu'il ne peut par príncipe pas posséder mes]238] ? Dons tous sessystêmesd'apparition possibles, ma chair est déjà constituée, et il en va de même des choses extérieures en tant qu'eles sont des
chorespaul moi, dons toutes les apparitions proches et lointaines, par
quoi seu]ssont exc]us]es passagem au ]ieu-zéro,et ce, en verte de
des représentations de cette sorte d'une poussée de I'apparition-zéro au-
I'impénéuabilité de ma chair. Aussi des choses qui m'entourent, choses
dehors,auloin.
miennes du moi solitaire, ont leur systême d'apparition, qui possêde une
Sijepossêde aéja la r@résentaüoti& I'être bKmaiti, ti'az+tmi, Xepüs ço
b\en
me representei que je longe la rue du théâtre, que I'entre dons une bou-
tique, comme le fãit n'importe quel nutre être humain. Je bnne..là à pro.
limitadon, étant donnée I'impossibilité à adopter la forme du systême zéro. Nature]]ement, cheque chore est re]ativement ]imitée dons ses appa
ritions, pour autant que, si une chose quelconque se trouve là à câté
prement pmler la penséesuivante : si un nutre jetait un coup d'(ril ici oü là
d'elle, elle ne peut pas la colliger avec ses modem d'apparition à elle(impé-
dons [a rue du théâtre, i] me verrait dons telle ou telle apparition comme
nétrabilité). Pourtant, nous pouvons éviter de pensei à cheque chore de
I'un des autres. Ou bien, je longe la rue du regard et je vois là-bas quel-
cette sorte, ou bien imaginer qu'elle est partie, fàisant ainsi de la place
359
ANALOGISA'nON
358
pour une nutre chore. Mais nous ne le pouvons pas avec la chair, qui est
I'organe perceptif bnctionnel. ll pourrait être fbrmé autrement,mais,
DEtJXIÊME pÉRIODE : 1921-1928
c,g=:=' =i:.=il= .:===.:iü=::ii':.==i=T:=i
safes la chair de la perception, il n'y a pas d'autles choses. (La tâche consiste naturellement ici à penser à fond et sérieusement aux possibilités de la métamorphose de la chair, et puis, à avérer ceci à titre de résultat.) Si
donc nous admettons cela, nous avons alors ce contraste entre la chair et les choses du monde environnant, extérieures à la chair. Et la chair n'est pas une chose.
Pm aineurs,la chair est un systêmed'organesperceptifs qui doivent égalementfonctionner en relation les uns avec les autres en tant qu'organes perceptifs ; aussi cheque partie de la chair est-elle d'##ere le m /êa @albme/ e bole pour cheque percel?tion qui se rapporte à.la chair ; abstraction frite de ceci qu'elle est , qu'elle
peut fonctionner en tant qu'organepercepdf,.etc.,elle est comme teimesune de [239] chose dotée de changements similaires d'apparition en
proximité et d'éloignement reladfs(depuis des points-zéro d'orientadon qui sont peut-être à adoptei pow chequeoígane perc(lptif complet, pour ainsi dize la main>,le doigt tactile mobile) ; à la difféi'ence que,
par exemple, pow la main qui se meus en touchant, mes autles parties du corps se tlouvcnt nécessairement dons une sphêre limitée d'orientation', alors que d'auues choses peuvent se situar non seulement dons des proxi-
mités et des éloignements similaires mais quelconques, qut sont pas admis pour les parties de ma chairz Si donc cheque chose peut entrei dons not:re domaine de proximité, que ce soft parce naus nous >,ou bien pmce.qu'eUe
entre d'elle-même et en général dons nobre domaine de proximité? et ce, malgré notfe propõe passivité, i] faut pren(]re également en considération le fãit que les ü)rmes d'apparition: des choses qui soft les meiUeures et les 1. Nous pouvóns aussi dure : ma chair possêde pour moi, pouí autant que ]e la perçois de
étant immobile(safes me déplace4. 3. Inséré uitétieurement : «visuelle. » -- Rem. de I'éd.
.i.==:il l l& ilE E ::;m,::.:.:m L.a chair se t:rouve toulouís dons cette sphêre
361
360
ANALOGISA'HON
des événements spécifiquement charnels. Une relation d'un type unique,
que ne possêdeaucune autre chosepurement constituée en tant que ülose. Or, cbaqKe artüogpn deh cbairap-PrésentePar softatlalo@e fortesLesrehtioHS ãe cette sorte.
11convient encore d'indiquer la chore suivante: je peux partout, ma chair peut se mouvoir partout, et la situation relative de ma colporéité charnelle perçue, par rapport à d'autres choses perçues, se
modifie en cela d'un point de vue visuel de maniêre semblable à la situation relative de deux choses lorsqu'elles sont mues de fãçon mécanique:. Je peux donc me transposer en imagination en chaquequel qu'il
soit, de sorte que ma chair, selon le mouvement subjectif correspondant,
est donnée en vertu de I'appmaiue visuel dons un éloignement quelconque par rapport à une chore quelconque,par quoi]241] cet éloignement se présente de fãçon similú'e à celui qui existe entre deux autres chores:. Aussi puis-je également me transposer en imagination à la place de toute chore, par quoi cede-ci devrait assurément alors laisser sa peace si 1. Pausprécisément,I'"L«:" « q«i é*«i*. "'iÚ.p?TF:TTI'",y'!tT!.l: :lmprends I'auge si je me transposeà sa peaceet pense,sensalors quasiment, etc. comme je le fetais depuis là-bas, dons les circonstances de sa situation, et comme je le reçois de üçon analogtque, ou bien, lorsque je
m'inuoduisen lui par la pensée,par une modification approximativede ma propõe situation, par une modification indétemlinée, en tant que sujet sentant, agissant,etc., et en tant que sujet de ce corps, à titre de corps de chair ; en tant que moi modifié de cette sorte, je possêdeun présentmodvé : je suis vétitablementcelui que je suis et, en outre, un deuxiêmemoi, une modification de mon moi propõeest légitimement exigé, modiâcation donnée par ce moi dons .mon monde environnant subjectif et se présentant comme une avec cette
odginale, à travers I'ap-présentation qu'est la subjectivité écran' ere
11est difâcile ici de s'exprimer de fãçon correcte à propor de ce qui est là présent. L'a# otigina] est la réalité en chair et en os, et eUeest pour moi relative, jusqu'à preuve du contraire, tant que, précisément, aucune modalisation ne s'ensuit. Une subjectivité éüangêre s' dons
cet objet qui est pour moi eflêctif Une subjectivité étrangêre est une deuxiême subjectivité, par là présentifiée sur' un mode positionnel, un deuxiême moi et une sphêre originale de ce moi que je ne suis pas.
Mais i] nous fãut maintenantexaminerla situation de pausprós. Ce n'est pas une ap-présentationqui rend un nutre objet coprésentà I'objet original LI de ma subjectivité, sur le made d'une expérience originale, un nutre objet qui est un .zmaZ2ax quelconque de mes objets originaux, à tive En grec dana le texte. r:nzzzzy
DEUXIÊME pÉRIODE : 1921-1928
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366
ANALOGISATION
DEUXIÊME pÉRIODE : 1921-1928
deuxiême chair dons mon monde environnant tant que le monde envi. ronnant est précisément simplement constitué en tant que monde original, subjectif; celaest impensable.Que veut donc durecela,si I'ai pourtant une apercepüon de ce colos ]à-bas, extérieur à ma chair en tant que chair éüangêre? La ressemblance« extérieure )>des >étrangêres avec
ma chair, laquelle est dé)à constituée en tant que o# dons mon monde envuonnant subjectif; est indubitable en tant que possibilité et en tant que fãit. Elle deviendra d'autant paus efhctive que le coíps de chair étranger se rapproche du mien, et ce, dons des modes de donation analogues à
chequeboisplus appropriés Assurément, à titre de corpo de mon monde envuonnant, il lui manque le caractere de la corporéité charnelle, qui fàit bel et bien partie. de la constitution de la coiporeité charneUe en tant que
conuepartie originale. Le rêgne dons I'objet ainsi que I'objet lui-même ne
font qu'un dons I'unité de la chair, et I'autodonationde la chair est l autodonadondes deux: la donation de I'un, le corpo de chair, en I'absence de I'nutre n'est possib]e que sur ]e mode selon lequel le moi, qui est en mime temps original paul lui-même, ne se touche pour ainsi dize
pas, inhibe totalement le regne -- mais, dons la consciencedu >. Si ce > fãit déhut,
et si le rêgne
m'indique que seulela chair se touche et que la chair étmngêre n'est pas concernée, nous ne possédons alors qu'un a ali a de ma chair, mais pas
-unedeuxiêmechair -- si, précisément,la chair est un objet original sur lequesje rêgne, qui est mon organe.(On pounait considérer le pmblême de savoir s'il est pensable qu'un moi possêde en fãit plusieurs chairs0
Appendice LXVll l.E PROBLÊME DE L'AP PRÉSENTATION PAR EMPATHIE
(sons doure février 1927)
L'analogie entre cette chore étrangêreet ma chah est une analogte située sur ]e versant de la>.Dana la sphêre externe, Jepeux imaginei des choses qui sont semblables, et qui sont de paus en plus semblables à ma chair, qui lui sont totalement identiques. Et pouftant, si ce sont
précisément des objets extétieurs à ma sphêre originale de perception, il
manque quelque chore d'essentielpour qu'il y ait identité. Ma chair est objet-zéro de I'orientation, elle est I'objet central de mon monde envi-
ronnant. Elle possede des modes de donation caractéristiquesqui n'apparüennent
qu'à
prendre le problême de façon precise r RaisotmemetitPar atlalo@e
eUe; elle ne peut posséder tous les' modes
d'apparition, respectivement, les types d'apparition que possêdeet peut posséder une chose extérieure. ll sufíit que cheque objet extérieur puisse
.*S=====;=:Hü:===i=::='=: :i:ni
368
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ANALOGISAllON
DEUXIÊME pÉRIODE : 1921-1928
cience ne connaít pas de tels et représentaüons associa-
das.ll fãut tout d'abord mente en évidence de fãçon méthodique ce qui
$
dela, I'empathie qui surgit dana ma propõe sphêre ; quels motim exigent,
[496] :otitre le compkmetit4mQÜfÜ
B. Erdmattn
:i IKT il:l=:nüâ:l="==;
nécessairementet de façon sensée,dons ce qui est propõe,.la coposítion de ce qui ne I'est pas, et ce, en I'absence de toute métaphysique; et natu rellement, aussi, de quelle nature est cet:tenécessité.
TROISIÊME pÉRIODE
1929-1935
[648]
N'37
PROBLEME D'EMPATHIE ;
(autour de 1934)
.pem@#&ü,vériãable dans la perception ?
372
ANALOGISATION
:onstiUtion oPüWe et b@tiqHe dK coQs - Par oPposiüon, la conslitKtiotl de la cbair
TROISIÊME
PÉRIODE
: 1929 1935
373
titués de façon double), mode haptique et mode optique opérant de concert, soft lorsque « je reste là oü je suis >>,soit lorsque ,les deux se combinant et se complétant. Cheque étant est hap tique, il peut être touché, palpé, vu ; mais un espace ouvert de choses ne
peut être >sur un mode haptique, que moyennant les perspectives optiques danaleur relation à la marche. Cheque objet externe est
mobile (possêdeun mouvement véritable et apparent); il peut reculer à une certamedistance, qui ne peut être rendue réelle sur un modo haptique, ou bien se rapprocher. Tout mouvement est constitué selon une perspective optique]650] : voar et toucher, sons marcher, ne peuvent tous
deux aller ensemble que dons la sphêre à cheque bois purement haptique
dela perception. .4&ü gx'e# el/-// á ü róa/r ? Elle fãit constamment I'objet d'une expé-
rience, sensible,optique et haptique sur un mode propre. La marche n'exerce pas pour elle la fonction de rapprochement et d'éloignement. Si le marche, je faia I'expérience du mouvement de la marche, de même que Ihis I'expérience similaire d'un mouvement de la maia : je la vois, je
touche éventuellementles pieds en train de marcher.Mais la chair elle même, en tant qu'objet unitaire, ne peut pas se rapprocher ni s'éloigner : le ne peux pas m'éloigner d'eHe.
Mais ne peut-on pas dure: la chore elle-même est, dons sa fom)e constitutive premiêre, la chose de la plénitude haptique et optique, etc., la chose proche dons I'espace proche, tour d'abord I'espace ímmobile en
lequel je me tFOuvemoi-même et que je peux toucher de toutes pn'ts, puis, également, I'espace mobile ?
 titre de normalité premiêre,original'e : I'entourageimmobile(qui n'est aperçu qu'aprês-coup comme mobile et immobile), la chambre
contenant des chosesimmobiles, etc., y compris quelques-unesqui sont mobiles, soit mues, soft immobiles, bougeant d'elles-mêmes,ou bien
pouvantI'être par moi. Des corps extériewsque je pousse,heurte, >.-- Ma chair, comment se comporte-t-elle sous
ce rapport? Prenons à titre de couche premiêre un entourage otiginellement .Mais possédé-je là des >entrent en considération ? dons une perspective
optique. On trouverait là, même de fãçon haptique, en temles de mouveMent véritable, ce qui correspond à ce que I'on doit nécessairementpour'
suívrepour pouvotr ensuitepalpei la chair. D'un point de vue haptique, la chair est toulours immédiatementdonnée de fãçon haptiquesur son made propõe.Ne puas-jedonc acquérir aucune aperception unitaire de ma chair en tant que chose corporeUe? Mais comment powrais-je alors apercevoir la chair d'autrui en tant que chair? C'est indubitable, I'acquiers
malgré tour ce qui est purement optique-haptique(le contact tactile continüment possib[e) une r@7áf /a/ía#]652] de ma chair du type d'une bale ã íxtPre(assurément, une représentation toulours unilatérale, qui ne
devenir multilatérale dons la couche optique, mais qui I'est pourtant dons la couche haptique fondamentale):. C'est assezà titre de soubassement de la possibilita de I'empathie. Mais, qu'en est-il plus précisément ?
Comment puas-jeacquérir la représentation de la mobilité du coíps, ce qui fâit pourtant partie de sa représentation, à savoir de son cepos pos' sible et efkctif?
Le mouvement des chosesextérieures est constitué de façon inteUI gib[e. Mais, corré]ativement, ]e possêde dons le champ le mouvement
perceptif de ma main en train de toucher, etc., et le possêdeégalementla marche en tant qu'elle fonctionne pour la perception. En tant que mouvements opérants, ce sont des mouvements égolques -- tour autant que des mouvements chosiques, constitués de fâçon externe. Assurément, il ne s'agit pas safesplus du mouvement de la marche à titre de locomotion de toute la chair. Les mouvements externos peuvent se dérouler d' ,est reconnu, de même que celui-ci est encore là, pour autant qu'il est reconnu de fãçon rétroactive comme étant le même.'J:ien. tiquement le même : ce qui peut toujours à nouveau être reconnu comme
étant le même, ce qui doit être toulours à nouveau à réahser,à recon. naítre. L identique et I'nutre identique -- conâguration sensible. Quel rale
le déroulement joue-t-il, comme est-il établi? Kinesthêse qui se déroule
de fãçon instinctive -- excitation instinctive de la configuration - sons ute, anticipation instinctive de la muldphcité d'umtés - afhction plurielle -- kinesthêsessauvages--]661] les champs avec leurs @/laa, ians lesquels la kinesthêse s'arrête -- liaison, « mime en ressemblance,> des
kinesthêses, etc. Réussite:pour chequeconâgwation hylétique,un sys-
tion équvalente pour tous les corpo C'est seulementaprêsque I'on peut paireI'expérience de ]a similarité et de la ressemblance du corps de chair avecd'autres cotos. C'est donc la premiêre présupposition de I'empattlie. La seconde est la compréhension de I'nutre moi et de I'autre primordiahté objective de I'nutremoi -- en tant que mimeen ressemblancede moi-même par identiâcation des mandes environnants primordiaux moyennant leur empiéte-
ment.Moi comme moi de mon activité, de mon affectivité, de mon pou' vok de perception, d'expérience en général, de mon pouvoir à tendre instinctivement vens des 'objets de plaisir, des possibilités pratiques, des
acüons. Ma chair, dont je fãis constamment I'expérience (que je reconnais) en I'identifiant en tant qu'organe, en tant que main, en tant que pied, en tant quepotentiahté et en tant qu'action fonctionnelle, en tant qu'organe de perception, en tant qu'organe pratique. De hçon analogíque, le corps
tême de la reconnaissance et, une boisI'activité engagée,les autreslüü
étrangerest reconnu comme d'autres corps semblables,bati semblable ment,reconnu en pan:icuher comme étant dons I'ensemble nutre, mais
dé)à anticipés comme pouvant être optimisés et devant être trai-
mis en ressemblance en tant qu'organe.
tême kinesthésique fàmilier que I'on exerce, par conséquent, dé)à, le sys-
tés de façampossiblement similaire. Donc, il y a trans&rt par ressem-
pOSTFACE
LA TRADUCTIONDE LE/B, UNE CRt/:X P/]?HE]VO.MEIVOLOG/CH
l/Le \.lgb eR qKesüon : problêmes & gFttêse
l ...::' n=e,=w:=SHH:H? 31Hi;iz"".»«
387
386
SUR L'iNTERsuqECVivi'rÉ
pOSTFACE
vivants, et qui anime le coJps sinon inerte. Dana I'nutre, ó#/óe atteste un
lien profond de -Z,e/# avecla demeure,le séjour, au bensdu byer et de I'intimité du heu. Quant à I'arücle étymologíque proprement dit consacré
à Z.e/ó,il révêle un contexte germanique spéciâque d'enracinement du tente : , c'est I'ensemblede ceux qui sont mí/ú rZf 61?ó#eóe e aprês une bataiHe, c'est-à-dure qui ne sont pas tombés sur le champ de bataille
en opp.?sition à , ceux qui sont tombés, c'est-à-dureles élus r:Ü
,4z(gewâóz»d au ciel, les héros'. La polarisationvie/mora du couple en découledonc assezsimplement(]esvivants et ]es morta), même si elle n'est pas constitutive du seis initial. Toujours est-il que I'on retrouve cette communauté de bens entre Z.e/&et -Z.eóe# dons nombre d'expressions idiomatiques quasiment tautolo-
$qxes :« Bei ZebetldigFm Leite uerbratitltwerdett»(êue btüê -r\f), (psçyxet sa lüq,«
das ist er, wie erleibt
tidlebt)> (S'est \\ú touat
croché). En d'auUes temles, la face -b/# du colos est sa face vitale et vive ;
sa face inerte est cede dy Z,e/óf ou du Z,eÜÓ#am(m@íe en anglais),son devenir-inerte depuis sa dimension vive : le cadavre.Sa facetoulours iqà inerte est quant à eUecelle du .Kó@eÕ qui possêdele sensuês général du cotPS colide, physique et matériel. C'est en ce dernier sensque I'on par-
lera des corps en sciencephysique,que ce soit le corpo célester:rl/bp. /13eZüó»ed .de la. cosmologte
aristotélicienne
ou
bien
Ü llãi13ÃÜilRI'lt::mx
le corpuscule
Í=&lÕ@óed de la physique quantique.Lorsque .KÓ»efintervient(ians un contexte humain, c'est pour y sou]igner ]a structure organique, la consti-
tution ou la complexion (=G@em Z geou .K3@e JróZ#êMe@,'la statureou la conformation
r=m@e#a4, le post, la tenue ou le maintien (=©@eMa#x/@,
en tout état de cause,la conâguradonstatiqueet strictementfbnctionneHe ou quantifiable du corps r KZ@e e#'/ó4 :gflê7ü,-'én!@:
L'entrée progressivede -ZI,e/Z' en philosophie se fâit seus le double sa distinction quasiment oppositive avec .ÃZ»er(corpo) et de sa
relation de couplage avec .Qe&(âme)3.Par dela la présence insistente de la 1. Z»if/ri
';,::):3%l zq2'H'üi:3:i"=J :.=:::,:T,:.,
élóÜ[Pb#jbÜJIÚ ÉÜ,P 580-591et, plus précisément,p. 580.
púg Hqlt%Ü:fEIa: ::lHI l$
P.235
388
SURL'iNVEKsuBJK(:TrvITÉ
ParaUêlement,le contexto psychologique de I'époque puas ultérieur fãit également usage du temae-ZI.?/A mais c'est alors dons le cadre d'un
389
POS'lFACE
problémadque de la vie, du vivre et de vécu, de la force comme intensité
parallélisme psychophysique' ou, plus finement, d'une réciprocité du psy-
du vouloir, qui remonte d'aiHeurssonsguêre de médiations à la teneur nietschéenne'du Z.e/ó.Mais lipps ne forge pas une théorie du .ZI.e/& ;/riM
chique et du physique. Les tenants du pmallélisme déclinent ce dernier
lemix : il insiste avant tout sur le vivre éE/#Z'e#/,4#í&óed, sur le vécu empa'
soft en considérantque I'intériorité psychiquer h e ieib@et I'extériorité
thique comme vécu physiologico-esthésiologiqueoriginauement expres' sif. C'est à la sourceschopenhaueriennequ'il convient sonsnul doute de remonter pour saisir d'oü H.usserltient sa référence au Z,e/&comme tel:
physique l:4i@b le/@ relêvent d'une seule et même réalité Óeae l!qrÉ#Ó-
,ée@(Fechner),soit en accentuantle caracterevoiontaife du psychique (Wundt), soft en situant la dist:inctionsur un plan fonctionnel(Aveia nus) Quant aux promoteurs de la réciprocité,ils plaident pour I'existence d'une action réciproque rl#bóíéh,/ü#/@ du psychique sur le physique et
Pourtant, là encore, ce seul ancrage schopenhauerien et, plus Imgement, ces héritages psychologiques ne rendent pas raison de la(ümension phénoménologtque spécifique que le fondateur de la réduction et de la cons-
mversement, qui corrêle ces deux peles en respectant la spécificité de leur
titution
va assigner
11est mani&ste que Husserl hérite le terme et la notion de la problématique psychologique de I'époque et, plus précisément, qu'il la ressaisit
ll/LJéclatement
au -i#i#
mode d'actionz
pour lui dons le cadre de discussions théoriques et de lectures assidues
des ouvragesde Wundt, de Stumpf et, pausprécisémentencore,de Th. lipps' De ce dernier, il retient une problématiquede I'empathie
dK'L-igüo sons la diuersité de ses tradKcüons
En efht, ce n'est que dons le cadre d'une problématique phénoméno-
logtque inaugwée par Husserl que Z,e/bacquiert le sens d'un >,selon la traduction que I'on pourrait tour d'abord inférer de la proposition de W. Biemel à propos de la -ZI.e&emiwe#. C'est dize que le
mento et des mouvements d'autrui, qu'il soumet d'aiUeurs à la critique en
vivre éEr#&ed présent au cceur du Z,e/Z'se voit d'emblée comme >nietzschéenne, ainsi
ii:'i=xs:i=B=?2i2mús giçsi,iin remercic chaleureusement de m'avoil éclairée sur ce point.
2. H. Busse, Z)ir IPêó;ehaÜ
? Jde Z.#ó ##d.Qf& x#dz&u (;b;eR Ür.EÚa/2#« éÜTE fgÜ
(1900); C. Stumpf; ZZZ' ##dSe# (ib(j3i.
3. Th. ljPPS, 6»efÍR!@e .Ür.,4íaéaÉ(1903). Cf. aussi B. Erdmann, 11%íf lró.:Püóe .fü@f-
pmÓ&ae#&er.Qf#XHdl.e/&(1907)Je remercieG. Van Kerckhovend'avoir le premiarattifé mon attention sur la sourcehppsienne 4.. Sur cette.discussion, cf. I'introduction d'l. Kern au volume Xlll
3. En 1880, Husserl acquiert de A. Baia, (;ú/
d ÃZlfw(1874) .(cf.. K. Schumann, @. íü,
p- 9), traductionallemandede 7)f .Qfzíeí d úf Jb#üd(London, 1855),oü I'on trouve une mime
des /ü;ieMa#a, ,p. xxv notamment, les appendicesIX et X, le texto n' 2 et I'appendice XLIV. Cf. aussi te;te n' 12(1922) et appendice XVI du volume XIV des .f=EuífP
;n évidence du rale moteur des sensations de mouvement(des
kinesdlêses: dirá Husserl) dons
I'ordonnancement des qualités sensorielles, notamment tacdles et visuelles.. Or, dana I'inuoduction au volume XVI des .füífeüa a(P. xw-xxv), U. Claesgesinsiste bien sur la conversion réductive(uanscendantale) que Husserl faia subir à ces gonnées physiologiques; 4. W. Biemel, « Réflexions à propos des recherches husserhennes de la Z/Z'e#.fwa'»,
7 4irór@: Doar.f;lh;e#f, Leuven, 1971, n' 4, p 659 683, ici, P- 660
390
SURL'INTERsuqECT'rvl'rÉ
391
POSTFACE
Dês loas, il pourrait sembler que le -b/ó comme corps vécu/animé soit strictement équivalentau >'thématisépar la philosophie française depuis Maine de Biran jusqu'au Merleau-Ponty de la .f%é-
om&oZ@e á b.pe,t@#o#,corps-sujetdéõni comme mien(mon coq's) et opposé au corps-oblet dont traitent les scientiâques. Cette distinction recouperait
sons peine la distinction
husserlienne
du Z/iZ' et du .Kó#'en
Mais la traduction de -Z,eiZ' par ro@;.prlPm est quasiment tautologique car,
de fait, le Z.ei#est touiours mien (»e/#Z,e/ê)ou propre (IEge##i0:et, même lorsqu'il est question de «.Prmár Z,e/Z' D, c'est le made d'ippar'
tenanceet d'intimité corporelle à soi de I'nutre qui est par là visé. De même, quand Husserl prole de -t,eiZ',êó@e6 de &ó#'eüróerZ,e/&ou même de
p@;üü r .[,e/ó,volte de .Ã]ó#'faiac'est en fin de compte pour mede en relief la >du coJ:ps-objet (Xó@edopérée par la réduction transcendantale puis primordiale, la dite à la sphêre d'ippar' tenance, propõe ou du propre
(7?ezü,ê#a# .z/dde -EÜe#ÓejÜPÓà/
Néanmoins, si le propre est bien, au même title que le vif et le vécu, une composante cenaine du Z,ei#,il ne sawait, pas pausque les détemiina-
tions antérieuresévoquées,se réduire à cette dimension d'appropriation de soi. Aussi, lorsque Husserl utilise I'expression de -EÜe##/ó,est-ce pour
spéciíier le .[,eiZ'comme eege#, non pour assimiler I'un à I'nutre. Si la trâduction de Z,e/&par corpo propre peut sembler commode parco qu'elle
:=:=;:7,z=;= itg.k8;,,':n==g:i$;.;;
pmÓ#afÍ./b íÜme#ü#xÜ Úz.póéamüaZgle,Paria, PUF,1991 . Le traducteur s'explique longuement
sur son choix(@. d/., P. 313 314): tout en indiquant qu'il traduit Zm&,KólPfret Z.dóAÓPfrpar «corpo)b i] 4oute en'6n de note que . Dons ]a problématique
husserlienne,
la sphêre du propõe
6Ege#-
Ófãí@Ó'ird,que I'on fàit souvent un peu tlop rapidement colncider avec la dimension du -Z,eü comme mien, est par aiHeurs três exactement syno-
nyme de sphêreprimordiale. Or, la primordialité désignela dimen.sion immanente de I'expétience oü se consdtuent ]es vécus eux-mêmes : eHea
$;1112;'=%=HT==:'==r :: : m:& cette compréhension du Z,eü comme ]ieu originaire ou pl:imordial inap-
paraissantdel'expériencen'e ' ' '''' st aucunement mimeau tour par I'expression de cogs propre.
'' '-- ' '"r
POSTFACE
393
/'/#z,ü/&&(1964),Merleau-Ponty fãisait droit à la notion de chair pour dési-
gner, non pas I'expérience singuliêre d'autrui, mais I'expérience ontologique du monde dons toute son ampleur, laquelle est bel et bien transie de
I'expériencedes autres. La chair est chair du monde, et I'ontologie ontologie de la chair. Ce qui se dégage de cette insistance merleau-pontienne sur la dimension charnelle de notre expérience, c'est I'idée d'un(se) sentir
généraliséau monde et à I'être. En ce sens,la chair rend compte d'une réalité unitaire de I'expérience, au même tigre, voire plus encore que I'être (Merleau-Ponty prole en ce sens d'une chair de I'être), tandis que le corps (même propõe) est toulours une réalité donnée d'un individu donné. Or, I'inscription génétique du .[.e/óhusseí]ien ]ui conRre au même titre cette dimension d'unité originaire de I'expéíience : la face-chair du -t,#/órévêle I'inappmaissant de ]'expérience source de ]'apparaítxe corpore] ]iwé dons sa hce-corps propre. Aussi M. Henty peut-il sonspeine revendiquer ce seno chmnel du Z.elZ'
qui définit d'un nutre nom ce que ce dernier nomme autoaffêction ou
t ce bens d'une corporéité otiginaire iméductible à la spatialité cm
immanence radicale. Refüser néanmoins d'autonomiser cette dimension
ant son impulsion constitutive que tente de tévéler la notion
originaire afin d'éviter la construction métaphysiquembitraire, et rendre compte de façon articulée de I'invisible ou de I'inapparent qui structure originairement tout visible et apparaitre, tel est sons doute le propor
de chair'. Le Z,e/ócomme chair est cet inapparaissant sensible à I'oi:igine
de, car constitutif de tout apparaítrecoq)orel. ll participe de la déõnition
M :ç:=1=B;Hnln:l llã511U
d'une ,ainsi que D. Franck en propose I'idée dons C»air e/ fo@í(1982) en mettant au premier plan la différence chm-
comme chair, en effêt: n'apparait pas, ne fãit pas I'objet d'une donation
nelle, dons le double â)nd que représentepar rapport à eHela difhrence
tnTn:lve, mais relêve d'une reconstruction, d'une reconstitution phéno -
sexuelle.
ménologtque.
'''''"
r
Quere est la pertinence phénoménologtque de I'emploi du temle de chair pour désigner cette inflexion propõe au Z.eü? Dês .Z..?pü/ó& /
Mais chair a pm aiUeursI'inconvénient d'êt=relestée, dês le xn' siêcle, d'une résonance théologique manifeste liée à sa polarisation johannique (positive) ou paulinienne(négative) avec I'esprit notamment, résonance à
laquene n'échappe pas, du reste, la notion de >comme
corps glorieux. Pm ailleurs, chair possêde également une connotation pulsionnelle, voire sexuelle évidente. Entre I'ambivalence du cotps vivant, biologisant ou théologisant, et I'ambigulté de la chair, pulsionnelle ou théologique, on peut se demander si de telles connotations contrastées ne se neutralisent pas au fond. Plus profl)nde paraít la tension que révêle la traduction de -t,e/Z'pm chair entre phénoménologie et métaphysique, du fãit de I'unité originaire
394
SURL'nçvKKSuqK(:TI
395
pOSTFACE
qu'il libêre, dons I'ordre croisé de I'immanence et de la Uanscendance.
de la peau,est pourvue d'un réseauà la bois mobile et fêmie, plastiqueet structuíé, qui signifie une reconfiguration pemlanente : la #/ü## du
11est manifeste qu'une telle articulation tendue est un horizon efhctif;
corps réside dons la chair'
visé par [e temle, du fãit, aussi,des limites pu]sionne]]es ou théo]ogiques
paus ou moins tardia; de la phénoménologie husserlienne. Sur des
modemdifférents, il est clair que le projet merleau-pontientmdif tout comme la perspective hentienne travaillent dons ce cadre dessiné par les contours de la phénoménologie et de la métaphysique. Remeterune telle
lll/La
ramijicaüon
notionttelle dettse etplKrielle
dt4 \-igb
Que résulte-t-il de cette enquête généalogique? On a pu y admirer la
dimensiondu Z,e/Z' au nom de la critiqueheideggerienne de la méta-
vigilance attentive et la dextérité inventive des traducteurs, s'y étonner, aussi,de la multiplicité des temies retenus, s'interroger, eníin, sur la plu-
physique dons sa consdtution onto-diéologique serait restemaveugle à la possibilité phénoménologique effêctive d'un renouvellement de
ralité des options phénoménologtques qui résulte de ces nombreux choix
la métaphysique du sem même de I'avancée phénoménologique. Si la métaphysique se redimensionnahse à I'épreuve de I'at:testation phé-
au íil du temps et safesconcertation ? On pourrait également mettre en exergue la richesse conceptuelle, phénoménologtque qui en découle. De fàit, il y a une densité de bensdu
noménale, c'est parce que, en fin de compte, elle habite le phénomêne lui-même. Plus avant encore, I'objection proprement .PÓ/ü;@ó4Kf(non paus
dispersés. Comment statuer à partir d'un tel essaimage de décisions prises
temle Z,e/ódont on a d'ailleurs déjà pu se rendre compte, au fil de ['examen ]inguistique, phi]o]ogique et phi]osophico-historique du mot.
seu[ementidéo[ogiquey frite à ]a traduction de Z.e/ópar chair jdu ]atin fam, 1080] consiste à souligner son cmactêre trop fluide, voire mou,
Pounant, cette richesse est moins liée, dons le corpus husserlien pour le
lequel masque, voire supprime I'aspect statural ou sü:ucturel du corpo.
complexe des tentes qui lui sont associés et avec lesquels il compose.
Une telle objection s'enracine sons doute dons I'acception la paus cou-
En effêt, .b/ó donne heu à une dérivation de temies qui sont, chose étonnante de prime abord, peu ou prou tous mobihséspar.Husserl, de I'adjecdf &/ÓZEÚ aux substantifsZ.e/ü,êe/f et 14r#/ó#ó#f#. A cette série
rante du teime, lorsqu'on oppose la chair et les os, lorsqu'on associe celle-ci au sang. C'est pour la même raison que I'on rapproche la chair
moins, à une dissémination sémantique qu'au réseau extrêmement
de la viande, à titre de du corps de I'homme ou de I'animal. Mais une telle insistance reste unilatérale: .F&üó en aEemand,
conespond une série parallêle de dérivés fbmlés à partir du terme .Ka@er :
.@;ó en anglais recêlent effêctivement cette détennination sur un mode majeur. alba/r révêle d'aut:res horizons de seno : ouse que I'on fãit signe par là vensla dimension hypersensible de I'être humain(c'est la chair qui
rmement3. Au reste, si I'on a bien affMe avec Z,e/ó/&/ó#d/Z,efó#ó,êe/f et
est blessée,ou florissante), s'y indique égalementI'interface primordial,
donsle coíps, de la communication la plus sensibleentre intérieur et extériew, à savoir la peru : seulela peru a la chair de poule. Enân, et pour congédier déíinitivement I'mgument critique d'une fluidité destruc-
turée de la chair, celle-ci, qu'il s'agissede celle d'un fl:uit ou de I'aspect
ÉÓ»eüó, -Kõ@eüróÉ @ 1,4üó@em
apparaissant également mais plutât
1. Pour tentei de tenorensemble ces deux dimensions, ct la traduction de Z,Éf#paí > proposée par M. Richir, dons J%úamúaúy& e/ü.r/lü#o gwóoúg#q.en toute proximité avecMerleau:Ponty'(Grenoble, MiUon, 1988, p. 18) : {{Si I'homme est compris fondamentalement comme être-au-monde ou comme phénomêne-de-monde, alors son Z.g@c'est-à-dureson
corps vécu", son "corps animé" ou son "corps de chair"(oü il faut comprendre"chair" au bensoü I'entendait MetÍeau-Ponta dons l.e !ddó&e/ /'/ !ddó&: nous retiendrons désoímais cette derniêre uaduction),
en fait partie intégrante]-.].
>>Plus récemment,
dons ses 71/á#/a#a#f.Dóüa-
mâaZZg/grei, phénoménologlé et phénoménologie du langage(Grenoble, MiHon, 1992, p. 36), 1e phénoménologue suggêrede traduire l.elZ' par > 2. Remarquonsque le substantifEf peü/óx«(incorporation au sensde I'intégration) n'est pas utdisé par Husser!
1. À propos de ces diversesobjections, cf. les notes du traducteurdu volume (2aíf e/
Pa @.íü, P. 448-449.
3. Cf., par exemplo, le $ 66 de la &in$ p. 231, que G. Granel, dons sa uaduction(Pauis, GalJimard, 1976, p. 257), rend par >
SURL'INTERSUqEC'l't:W'lÉ
396
Mais i[ ne convient pas paul autant de dissoudre ]a riguew proprement
.Kó@er/&ó@e ;üó/.Kó@eüró,éeüà des séries strictement parallêles, la question apparaít plus complexe
paul
ce qui est du couple
phénoménologtque de ce partage en en écrasant la différence. La ramiãcaüon complexe des temies en présence signifie, non une dissémination des concepts, mais une cohérence notionneUe forte'. Autant dize, pour con-
1,4r#/ó&
ró#/Zg/' 14fÉó@em«. En effêt, le premier est littéralement un néologisme de Husserl, tandis que le second ressortit à la langue courante, de même d'ailleurs que -Ef#z,erüió#/% inusité ici, et n'est que flirt peu mobilisé par le phénoménologue. ll n'est guêre inopportun, d'ailleurs, de traduire éventueHement 1,4üó@rm« par >(au sens de la personnifica-
\
clure sur ce point, que la polarité -b/&l/.Kó@er est forte. Mais cede-cin'est pas d'ordre terminologique, elle est d'ordre transcendental. IV/
tion, selon son acception courante), ni -Ei#z'eü/óKW par « incoq)oration )>
(au sensquotidien de I'intégration). Une telle inversion manifeste des teneurs du Z,e/ó et du .Ka@er ne touche en rien leur phénoménologie
?
1/ 1amultiplication des traductions de Z,e/Z'par des ra/Pala(corps vécu, corps animé, corps vivant, corps(-) propre, coq)s(-) de(-) chair) rend malaisée,dons la.pm#gKemême de la traduction, la gestion de tous les
sont pas reprises ni converties par Husserl. Le seul teime qu'il assume /% que I'on porra
Y a-t-il ane solHüonpbénoménoloúque à la cl-l=K $=,wt,on\el\doÉ.ca
-- Un príncipe d'économie :
immanente, dons la mesura même oü ces deux acceptions courantes ne expressément est 14ü/ó#ó
397
pOSTFACE
dês loas, selon les contex-
tes, rendre par / rama#o#ou par / raPom#a, sonsque I'on puisse trop
composés et les nombreuses adjectivations. On a là une tentative
simplement confondre cette notion avec I'lncarnation en un bens théolo
quasiment désespérée pour en kançais, moyennant
une locution, ce que I'allemand peut d'un trait commumquer ;
gique, daquelle se dit ./lió»e/2ü/@. Outre les dérivations
de Z,e/ó et de .Kó@ermentionnées,
2/ la conséquence de cette multiplication est claire : on brouille une distinction qui se présente dans la langue phénoménologique originale
on a par ailleurs
affaire à un réseauramiâé et R)rt complexe de composés, le plus courant
étant à I'évidence Z.e/ÓÉó@e/2. Mais on trouve aussi souvent &ó@eüfóef Leio,pbsiscberLeib,
leiblicberKõ@er, volte Kõ4erleiP. On post
ugüer de
cetteintrication subtüepour entérinertacitementou affimler+ qu'il n'y a au fond que flirt peu de distinction, en fàit, entre Z,efbet .Kõ@en En fãit, la chose est plus complexe. Bien entendu, il ne s'agit pas de systématiser I'usagedons le seis d'une correspondance mathématique bi-univoque, sü:ictement contraire à la mobilité des acceptions phénoménologiques.
(
de fãçon assezsimple, et on surinteíprête la complexité de I'expérience qui y est décrite en surajoutant des adjectifs qui 6ont surenchêre en matiêre de connotations et alourdissent de surcroít la syntaxe allemande.
Ç
Devant de telles difficultés, le ralhement de P. Ricceur à I'économie de
bensque permet I'usaged'un terme umque parait raisonnable. On y évite la surenchêre adjectivale ; en outre, on fãit apparaitre tout le relief du réseau
mobile des composéset des dérivés, et ce, sur la base, d'une rigueur 1. Cf. à ce propor, notre ai:dcle ( e/ .Ã13»eO ou de « í#óyb,ê#Per .Kõ@er,»(p.[246]
ou p. ]249] par exemp]e),
ou bien emp]oie
nous guider: fãire usaged'un couple de termas simples disponiblesen français pour rendre un couple opératoire de germes simples en aJlemand.
]es
En mettant en ceuvredeux usages,I'un technique,I'nutre courant, on opere une contextuahsationminimale mais salutaire. En maintenant une zü# róo.pó'ze#ame aZZgf technique entre Z,f/ó et
expressions de Z,e/#.;:i«(p.[253], entre autres) ou de .P@iüóer Z,eió,sem-
blant ainsi télescoperles deux niveaux constitutifs. Pourtant, cela ne signiâe en rien qu'il y ait brouiaage de la polarité. Dons les textes susmentionnés, nous avons donc considéré que le contexte permettait de
Xó@efen Rançais,on rend compte de la dualité de I'appmaitre du corporel, dons la différence même du charnel d'avec le corporel, tour en opérant une réduction de cette dualité. La langue est nécessairement
rendre compte.P'b&om&a'ãZgzg eme/ de la polarité sons la marquei par une
polarisadon ancrée dons la terminologie. Dons les cas oü apparaít une
entachéede naturahté: on distingue tou)ours, pour aussitât réduire les deux. Là émerge le philosophique : les nombreux composés allemands
Ec4n:la'aln, qui estdaiLLet+rs I' éqt+ivoque de la cboseelle-mime, naxssbons sam-
plement indiqué le temieentre parenüêses. Ce choix mini-
ont alors pour vertu d'indiquer I'entrelacement qui seul permet de pender
mal qui consisteà traduire simplementZ.e/#par corps est purement
une unité dans la difürence, une non-dualité.
contextuel : il est donc relatif et, par là même, en soi insatisfãisant, tout comme I'est en général toute traduction, que I'on ne peut par príncipe éri-
ger en nomie absolue.C'est dureque d'auües choix, tout aussi contextuels, peuvent également s'imposer pour d'autres textes, telle la traduc-
tion de Z,e/ópar chair, dêsI'instant oü, là non plus, le choix relatif n'est pas rosé en norme rectnce.
De Mime p#a# .póüom&aZ29@we : I'étude des textes révêle par adleurs
que Husser] íàit un usage distinct du Z,e/ólorsque celui-ci est associéà .KZ@er et lorsqu'il
est articulé
à .Qe&. On pounait
399
donc,
de hçon
assez
simple et sons concessionà la rigueur phénoménologique, fãire droit à deux tendes (]isiincts (chair/corpo) en fonction des deux types d'usage. Dons le premier cas, Z,e/óâ)nctionne en liaison opérante avec .Ka@er : on a 1. Nous pensons principalement ici aux appendicesXVI à XVlll et aux textes 15 à 18 du volume XV des ;:üiie/cama, pour lesquels naus avons préféré privilégier I'option minimaJe
L
1. CE la proposition de J. English(@. àÊ, P. 314), qui distingue précisément entre ces deus types d'usage: .Qf&/Z,r/ó (âme/cotps) et Kó@er/Z.e/#(corpo/chah) ; cf. aussila pos:ibilité
indiquéepar E. bscoubas(@. aÉ, p. 408). Cette double al'ticulation ne correspondeUepas d'aiUeursà la double entrée du .Ziíb Gié à .ke#; opposé à .Kó@eÕ qui digne son entrée en philosophie?
LUXIQUU
(
Le présent lexique n'a pas de prétention à I'exhaustivité. ll se veut.simple-
ment indicatif. Aux antipodesdu littéralisme en uaduction, qui se lande sur le príncipe a .pdadde la bi-univocité, nous avons opto, le plus souvent,pour. des choix de traduction contextualisés. Autant dure que, homlis certames notions
immuables comme réduction. intentionnalité, constitution, individu, personne, monade, kinesthêse, hylê, etc., le plus souvent issues d'aiUeurs de la langue latine
ou grecque,nous n'avons pas hésité à opérer des variations lexicales,voire syntanques. Tout d'abord, i] naus est apparu que certains temies exigeaient une double
traduction, soit technique,soit courante(c'est le cas,par exemple,de pofüzi#Zg : cour. : >/ tech. : >,de dü z'egge #'ãrl%e#: cour.