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Générale d’Entreprises
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE ****************** INSTITUT AFRICAIN DE MANAGEMENT
7606 Mermoz – Tél : (+221) 33 869 36 36 – Fax : (+221) 33 825 71 00 Email : [email protected] – Site Web : www.iam.sn ******** MEMOIRE DE FIN DE CYCLE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER
Option : Qualité Sécurité Environnement
THEME : DIAGNOSTIC DES RISQUES SANTE SECURITE AU TRAVAIL LIES A LA CONSTRUCTION DES BATIMENTS Présenté par : Adélie Matina IBACK’S Encadreur pédagogique :
Encadreur professionnel:
Monsieur Oumar DIALLO
Monsieur Alassane DIEME
(Professeur à l’IAM)
(Chef de chantier)
Octobre 2018
Dédicace
Je dédie ce travail : A mes chers parents, IBACK’S LEPENGUET Alain et NGOUGHOU Agnès Rosine pour leur soutien moral et financier tout au long de mes études. Puisse Dieu vous accorder santé et longévité afin que vous puissiez profiter du fruit de votre confiance et votre amour inestimable en moi. A mes frères et sœurs à qui je souhaite bonheur et réussite.
Ce travail est le vôtre !
Remerciement Je rends grâce à DIEU pour ce travail que j’ai pu réaliser. Merci pour la santé, la force et pour les opportunités dont j’ai été comblé. Le présent document n’aurait pu être réalisé sans le soutien de nombreuses personnes auxquelles nous exprimons notre vive reconnaissance. Ainsi, mes remerciements vont tout d’abord à : M. Oumar DIALLO mon encadreur, pour son travail de guide et d’orientation, et pour le temps qu’il y a consacré Toute l’équipe pédagogique de l’Institut Africain de Management pour la qualité des cours dispensé. La magnifique promotion QSE 2017- 2018 Je remercie également : M. Diawara, directeur technique de la GE pour m’avoir accueilli dans la structure M. Alassane DIEME, responsable qualité pour son soutien M. Alioune NGAYE, chef de sécurité pour son aide et toutes les informations Tout le personnel de la GE pour leur amabilité Enfin nous adressons nos plus sincères remerciements à tous nos proches et amis, qui nous ont toujours soutenus et encouragés au cours de la réalisation de ce mémoire. Et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribués à la réalisation de ce travail.
Listes des abréviations et sigles
AT : Accidents de Travail BIT
: Bureau International du Travail
BTP : Bâtiments et Travaux Publics CHSCT : Comité d’Hygiène, de Sécurité et de Conditions de Travail EPI : Equipements de protection Individuelle IAM : Institut Africain de Management MP : Maladie Professionnelle OIT : Organisation Internationale du Travail OMS : Organisation Mondiale de la Santé QSE : Qualité Sécurité Environnement SST
: Santé et Sécurité au Travail
TMS: Trouble musculo-squelettique
GLOSSAIRE
Accident de travail : Evènement soudain et brutal qui occasionne des dommages corporels survenus par le fait ou à l’occasion du travail. Conditions de travail : En matière de SST, les conditions de travail se rapportent aux mesures générales de santé, de sécurité, et d’hygiène au travail, ainsi qu’aux mesures organisationnelles du travail relatives à la durée du travail, aux heures supplémentaires, aux repos, au travail de nuit, etc. Danger (ou évènement/phénomène dangereux) : Source, situation, ou acte ayant un potentiel de nuisance en termes de préjudice personnel ou d’atteinte à la santé, ou une combinaison de ces éléments. / Ce qui est intrinsèquement susceptible de causer des lésions corporelles ou de nuire à la santé des travailleurs. Dommage ou préjudice : Lésion (ou blessure physique) et/ou atteinte à la santé. Environnement de travail : Un environnement de travail désigne l’ensemble des éléments matériels et humains qui sont susceptibles d’influencer un travailleur dans ses tâches quotidiennes. Par ailleurs, l’environnement d’un lieu de travail désigne également les conditions de sécurité et d’hygiène des locaux. Exposition : Contact entre le danger et une personne pouvant dès lors entrainer un dommage. / Sans exposition, pas de possibilité de dommage. Identification des dangers : Processus visant à reconnaitre qu’un danger existe et à définir ses caractéristiques (Gravité, fréquence). Incident : Tout évènement professionnel lors duquel un préjudice personnel, une atteinte à la santé ou un accident mortel s’est produit, ou aurait pu se produire. Lieu de travail : Tout site physique au sein duquel des activités professionnelles sont réalisées sous le contrôle de l’organisme. Prévention des risques : L’ensemble des moyens mis en place pour supprimer ou du moins atténuer les risques et ainsi réduire, dans de larges proportions, la probabilité de survenance d’un accident.
Risque : Probabilité d’une rencontre entre le danger Santé et Sécurité au travail : Conditions et facteurs qui affectent ou pourraient affecter la santé et la sécurité des employés, visiteurs présente sur le lieu de travail.
Liste des figures, tableaux, et graphiques : N°
Titre des figures
1
Dangers liés à la construction
2
Logo GE
3
Logo Mischler Sénégal
4
Logo GPL
5
Les ciments du sahel
6
Lycée Jean Mermoz
7
Water front de Dakar
8
Plan de localisation du site du projet
9
Signalisation sur le port des EPI
10
Exemples d’EPI
N°
Titre des tableaux
1
Classification des métiers et les dangers qui y sont associés
2
Répartition de l’effectif par fonction
3
Tableau de priorisation et légende de la matrice de criticité
4
Exemple de tableau d’échelle de la probabilité d’occurrence
5
Exemple de tableau de gravité du dommage
6
Identification des dangers
7
Matrice des points forts et faibles selon la norme 45001 V 2018
8 9
page
page
10 11
N°
Titre des graphiques
1
Matrice de criticité
2
Avez-vous déjà été victime ou témoin d'un accident de travail?
3
Avez-vous déjà été sensibilisé sur la Santé Sécurité au Travail?
4
Avez-vous déjà été formés sur les risques liés à la Santé Sécurité au Travail ?
5
Connaissez-vous les impacts de votre activité sur votre santé?
Page
Sujet : Diagnostic des risques SST liés à la construction des bâtiments
INTRODUCTION Le secteur économique du bâtiment et des travaux public (BTP) perçu comme l’un des premiers secteurs d’activités regroupe toutes les activités de conception et de construction des bâtiments publics et privés, industriels ou non, et des infrastructures telles que les routes ou les canalisations. En effet, deux types d’édifices caractérisent les réalisations dans ce secteur. Il s’agit, d’une part des constructions des logements qui servent généralement d’habitations et qui couvrent des villas, duplex, gratte-ciel. Et d’autre part, des bâtiments de génie civil qui concernent les constructions non résidentiels (bâtiments administratifs, hôpitaux, écoles) ; les infrastructures de transports (routes, voies ferrées, ports, aéroport, etc.), les infrastructures urbaines notamment les centres commerciaux, monuments, et les constructions industrielles (Usines, entrepôts, réservoirs) et hydraulique (barrages, digues, etc.). Cependant, ce secteur d’activité recouvre plusieurs dangers qui peuvent être associés au travail en hauteur, l’inhalation des produits toxiques ou poussières (ciments, peinture), à la présence des débris des briques et aux nuisances sonores dues à l’utilisation des machines (bétonnières, soudure) qui pourraient engendrer plusieurs risques professionnels altérant ainsi la santé et la sécurité du salarié et portant atteinte à l’environnement. En ce qui nous concerne, nous nous intéressons dans le cas notre mémoire aux risques professionnels liés à la construction de bâtiments. Ainsi, nous pouvons donc définir les risques professionnels1 comme étant « l’ensemble des menaces qui pèsent sur la santé des salariés dans le cadre de leur activité professionnel ». Ils se traduisent généralement par des accidents de travail (sur le lieu de travail ou pendant le trajet) et les maladies professionnelles. Par ailleurs, les travailleurs exposés à ses risques ou victime des maladies professionnelles (MP) sont sources d’instabilité pour l’entreprise tant sur le plan social (mauvaise renommée de l’entreprise) que sur le plan économique (coûts supplémentaires). Les caractéristiques sont le plus souvent des interruptions de l’activité et l’absence de l’accidenté ce qui pourrait occasionner le non atteint des objectifs fixés par l’entreprise. C’est pourquoi la SST apparait comme un enjeu très important pour des chefs d’entreprise. A cet effet il est donc de la responsabilité de l’employeur de « faire en sorte que les lieux de travail, les machines, les matériels, les substances et les procédés de travail placés sous son contrôle ne présentent pas
1
Www. Acms. Asso.fr
1
de risque pour la santé et la sécurité des travailleurs2» et aussi «intégrer la SST comme une véritable priorité stratégique, et de mettre en place une politique globale, volontariste et dynamique de prévention des risques3… ». Cependant il n’en demeure pas moins que le chef d’entreprise doit identifier et évaluer les risques afin de mettre en place une démarche de prévention mais surtout de se mettre dans l’optique d’une démarche d’amélioration continue.
2 3
Article 171 de la loi n°97-17 du 1er décembre 1997 portant code du travail http://www.officielprevention.com/formation/conseils/detaildossier
2
Première partie : Cadre théorique et méthodologique
3
Chapitre 1 : Cadre théorique Section I : Revue de la littérature Dans l’élaboration de la rédaction du mémoire il est exigé d’avoir une partie sur la revue de la littérature afin de s’assurer de l’état des connaissances acquises sur le sujet abordé. De ce fait nos lectures ont portés sur quelques articles, mémoire et ouvrage qui nous ont été d’une très grande utilité. « La Constitution de l'OIT établit le principe selon lequel les travailleurs doivent être protégés contre les maladies en général ou les maladies professionnelles et les accidents qui résultent de leur emploi. Pourtant, cela n'est pas une réalité pour des millions de travailleurs. Environ deux millions de personnes meurent chaque année d'accidents ou de maladies résultant du travail. Cent soixante millions de personnes souffriraient de maladies liées au travail et il y aurait chaque année 270 millions d'accidents mortels et non mortels également en rapport avec le travail. Les souffrances qu'entraînent ces accidents et ces maladies pour les travailleurs et leur famille sont immenses. En termes économiques, l'OIT a estimé que 4 pour cent du PIB mondial sont gaspillés à cause des maladies professionnelles et des accidents du travail. Pour les employeurs, cela signifie des retraites anticipées coûteuses, la perte de personnels qualifiés, l'absentéisme et des primes d'assurance élevées. Pourtant, il serait possible d'éviter ces tragédies en adoptant des méthodes rationnelles de prévention, de notification et d'inspection. Les normes de l'OIT sur la sécurité et la santé au travail fournissent aux gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs les moyens indispensables pour élaborer de telles méthodes et prévoir un maximum de sécurité au travail4». Par cet extrait nous pouvons voir ici que l’OIT fait ressortir les enjeux de la protection des travailleurs sur son milieu de travail. Nous ne pouvons pas aborder la notion de risque professionnel pour la santé et sécurité au travail sans pourtant avoir une définition du mot "RISQUE". A cet effet, nous prendrons la définition telle que définit dans la norme ISO 45001 au 3.21 que le risque est la « combinaison de la probabilité d’occurrence d’ (un) événement(s) ou d’ (une) exposition(s) dangereux liés au travail, et de la gravité des traumatismes et pathologies (3.18) pouvant être causés par l’(les) événement(s) ou la (les) exposition(s).
4
www.ilo.org >global>standards>lang—fr Sécurité et santé au travail
4
Etant dans le domaine de BTP notamment celui de la construction des bâtiments nous ne pouvons parler de santé et sécurité sans parler des facteurs de risques et risque lié à ce secteur d’activité. A cet effet nous avons cet article intitulé « Les risques de la construction : le bâtiment, secteur à haut risque…»5 qui nous présente les différents facteurs de risques dans la construction et les différents risques de la construction.
1. Les facteurs de risque (dangers) dans la construction A continuation, nous énumérons les situations et les raisons pour lesquelles la construction est un secteur à risque : La rotation du personnel : Entre les sous-traitants et les nouveaux employés, il y a souvent une forte rotation du personnel… Beaucoup de personnes travaillent ensemble ou en parallèle sur un même chantier. Les intempéries : Dans la grande majorité des chantiers, l’opérateur est exposé aux intempéries La hauteur ou les endroits confinés : Dans le cas de hauts bâtiments ou de travaux d’excavations et dans les tunnels. L’exposition a des produits chimiques : l’usage de matériaux de construction c’est une des causes d’accidents. Utilisation d’outillage professionnel de construction : les outils de construction peuvent être dangereux surtout pour les personnes qui ne savent pas comment les utiliser correctement.
2. Les risques de la construction A. Les risques physiques Le risque le plus typique et fréquent dans le secteur de la construction est le risque physique. Si vous travaillez sur un chantier, très peu de tâches ne demandent pas de travail physique. Voici les risques auxquels vous êtes exposés dans ces cas-là : Atmosphériques : le froid, la chaleur, les radiations solaires, la pluie, le vent sont des facteurs qui ne sont pas prévisibles qui peuvent occasionner des désastres.
5
https://fr.toolS4pro.com>blog>sécurité-batiment-les risques de la construction.
5
L’utilisation des machines et outils : Un des exemples le plus connus c’est l’usage des marteaux pneumatiques. Son utilisation, génère beaucoup de contamination acoustique qui affecte ceux qui les utilisent et leur entourage. Souvenez-vous d’utiliser toujours des outils homologués ou avec des systèmes de sécurité qui suivent les normes en vigueur. Travaux dans des situations de haut risque : A hauteurs ou à faible niveau du sol, l’utilisation d’échafaudage et escaliers c’est un des facteurs de haut niveau de risque physique très important. Les résultats sont bien connus (maladies ou lésions associés et très fréquentes). Il peut s’agir de lésions temporaires ou durables mais il ne faut jamais les sous-estimer. Elles sont très embêtantes :
Fractures et entorses
Douleur lombaire
Tendinites
Fatigue
Hypothermie
Insolation
Hypothermie
B. Les risques chimiques Les risques chimiques sont causés par l’utilisation des substances comme les ciments, résines époxy, peintures ou solvants. Les matériaux de construction sont fabriqués avec des composants chimiques et la mauvaise utilisation peut générer des lésions directes ou indirectes. Vous pouvez avoir quelques maladies en mettant votre peau en contact avec les matériels ou pour transmission de gaz ou fumée inhalés. Les maladies le plus communes sont :
Bronchite
Silicose
Dermatite
Troubles neurologiques 6
C. Les risques biologiques C’est un des risques moins pris en compte puisque les microorganismes sont infectieux. La haute rotation de personnel peut provoquer des maladies contagieuses. De plus, ils peuvent avoir des causes extrêmes comme piqures d’insectes, contact avec des arbres venimeux. Ainsi que des risques d’intoxication, inflammation et réactions allergiques graves.
D. Les risques psychosociaux Situations de stress, altérations de conduite de collègues ou les clients peuvent être facteurs générant du stress. Dans le secteur de la construction, la surcharge et la complexité du travail peut générer une exigence du travailleur qui met en risque la santé du travailleur. Nous vous présenterons ci-dessous une image qui représente les différents risques de la construction.
Figure1 : Dangers liés à la construction Dans « l’encyclopédie de sécurité et de santé au travail 3e édition française »6 service offert par le Bureau International de Travail (BIT) il nous est présenté les différents dangers majeurs
6
L’encyclopédie de sécurité et de santé au travail édition française chapitre93 le bâtiment et les travaux publics
7
auxquels sont exposés les travailleurs en fonctions du métier exercé. Il sera présenté dans le tableau ci-dessous : Métiers
Dangers
Maçons briqueteurs
Dermite du ciment, mauvaises postures, lourdes charges
Maçons
Dermite du ciment, mauvaises postures, lourdes charges
Carreleurs
Vapeurs d’adhésifs, dermite, mauvaises postures
Charpentiers, menuisiers
Poussières de bois, lourdes charges, mouvements répétitifs
Poseurs de cloisons sèches
Poussières de plâtre, lourdes charges, mauvaises postures
Electriciens
Métaux lourds dans les fumées de soudage, mauvaises postures, lourdes charges, poussières d’amiante
Installateurs et réparateurs des services
Métaux lourds dans les fumées de soudage, lourdes charges,
publics de distribution d’électricité
poussières d’amiante
Peintres
Vapeurs de solvants, métaux toxiques dans les pigments, additifs
Tapissiers
Vapeurs de colle, mauvaises postures
Plâtriers
Dermites, mauvaises postures
Plombiers
Fumées et particules de plomb, fumées de soudage
Poseurs de canalisations
Fumées et particules de plomb, fumées de soudage, poussières d’amiante
Installateurs d’appareils à vapeur
Fumées de soudage, poussières d’amiante
Poseurs de moquette
Traumatismes du genou (ménisque), mauvaises postures, colle et vapeurs de colle
Poseurs de revêtements de sol
Agents de liaison et adhésifs
Ragréeurs
Mauvaises postures
Vitriers
Mauvaises postures
Calorifugeurs, poseurs d’isolation
Amiante, fibres synthétiques, mauvaises postures
Opérateurs d’engins de pavage, de
Emissions de bitume, gaz d’échappement des moteurs à combustion
revêtement et de damage
interne, chaleur
Opérateurs d’engins servant à la pose des Poussières de silice, chaleur rails
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Couvreurs
Goudron, chaleur, travail en hauteur
Installateurs de conduites en tôle
Mauvaises postures, lourdes charges, bruit
Monteurs de charpentes métalliques
Mauvaises postures, lourdes charges, travail en hauteur
Soudeurs
Fumées de soudage
Braseurs
Fumées de métal, plomb, cadmium
Foreurs (terre, roches)
Poussières de silice, vibrations transmises au corps entier, bruit
Opérateurs de marteaux pneumatiques
Bruit, vibrations transmises au corps entier, poussières de silice
Batteurs de pieux et de palplanches
Bruit, vibrations transmises au corps entier
Opérateurs d’engins de levage et de
Bruit, lubrifiants
treuils Grutiers
Stress, isolement
Conducteurs de pelleteuses-chargeuses
Poussières de silice, histoplasmose, vibrations transmises au corps entier, stress thermique, bruit
Opérateurs de niveleuses, de bouteurs et
Poussières de silice, vibrations transmises au corps entier, chaleur,
de décapeuses
bruit
Travaux routiers
Emissions de bitume, chaleur, gaz d’échappement des moteurs à combustion interne
Conducteurs de camions et de tracteurs
Vibrations transmises au corps entier, gaz d’échappement des moteurs à combustion interne
Démolisseurs
Amiante, plomb, poussières, bruit
Personnel chargé des déchets toxiques
Chaleur, stress
Tableau 1 : Classification des métiers et les dangers qui y sont associés Cette classification professionnelle est celle utilisée aux Etats-Unis. Elle regroupe les métiers du bâtiment et des travaux publics en fonction de la classification type des professions (Standard Occupational Classification) mise au point par le ministère du Commerce. Ce système classe les métiers en fonction des qualifications principales propres à chacun d’eux. Par ailleurs, les risques professionnels sont à l’origine des AT-MP. Leurs conséquences affectent donc essentiellement les salariés qui travaillent sur les lieux de l’accident, ce qui leur confère des enjeux importants au sein de l’entreprise, notamment sociaux et économiques. 9
C’est en ce sens que Marine Jeantet, directrice des risques professionnels au sein de la branche accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) à la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) détaille que : « "Si le nombre d'accidents du travail diminue de 3,8 % entre 2013 et 2014, ce secteur demeure l'un des plus sinistrés, avec un indice de fréquence très élevé : 64 accidents du travail (AT) pour 1.000 salariés - par rapport à une moyenne de 34/1.000", » aussi rajoute-t-elle que « dans ce secteur du BTP, les maladies professionnelles augmentent de 6,1 % avec un niveau inédit pour les Troubles MusculoSquelettiques (TMS) qui représentent 92,3 % des maladies professionnelles par rapport à une moyenne de 87 % pour l'ensemble du régime général. »7
7
https://www.batiactu.com/edito/accidents-travail-et-maladies-professionnelles-btp-42744.php
10
Toutefois, il faut reconnaitre que l’absence d’une véritable politique en matière de prévention et de sécurité a aussi un coût qui peut s’analyser en couts humains, financiers et même pénaux. A cette effet, une obligation générale de sécurité pèse non seulement sur l'employeur mais également sur beaucoup d'autres personnes ou organismes qui doivent mettre en place des dispositions nécessaires en matière de sécurité et de santé des travailleurs sur leurs lieux de travail. C’est en ce sens que Mathieu BABIN pose comme principe que l’employeur est tenu à une obligation de résultat lorsqu’il est question de la santé et de la sécurité de ses employés. Dès les premières pages de son ouvrage Santé et sécurité au travail il affirme que la charge principale de l’employeur est d’assurer la prévention des risques au bénéfice de ses travailleurs. Cet auteur traite la question de la santé et sécurité au travail sous un angle juridique et affirme ainsi que l’employeur « est tenu d’agir pour prévenir l’ensemble des risques professionnels existants, y compris en allant au-delà de ce que prévoit la règlementation18 »8 sous peine d’engager sa responsabilité en cas de sinistre. Il parle également de l’ « obligation générale de sécurité » à la charge de l’employeur. Cette obligation aurait pour but de parvenir à la protection de la santé des travailleurs, mais ne signifie pas pour autant que l’employeur peut être tenu pour responsable des risques qu’il n’aura pas pu prévoir ou prévenir. Pour venir en appui à ce qui a été dit précédemment nous allons tirer quelques intraits du recueil qui propose de fournir des conseils pratiques sur les aspects juridiques, administratifs, techniques et éducationnels de la sécurité et de la santé dans la construction qui aborde cette même thématique. En effet dans le 18.1 nous avons les sous points suivants : tout d’abord « Lorsqu'il n'est pas possible de protéger les travailleurs de manière convenable, par d'autres moyens, contre les risques d'accident ou d'atteinte à la santé (y compris l'exposition à des conditions défavorables), un équipement de protection individuelle et des vêtements protecteurs appropriés, adaptés à la nature du travail effectué et aux dangers qu'il comporte, devraient être fournis et entretenus par l'employeur, sans frais pour les travailleurs, conformément aux prescriptions de la législation nationale. »9 Ensuite « L'équipement de protection individuelle et les vêtements protecteurs devraient satisfaire aux normes établies par l'autorité compétente compte tenu, dans toute la mesure possible, des exigences de l'ergonomie. » 10 Et enfin
8
Mathieu BABIN, santé et sécurité au travail, Lamy Axe droit, Rueil-Malmaison, 2011, p103 18.1.1 De la norme sécurité et santé dans la construction 10 18.1.2 De la norme de sécurité et santé dans la construction 9
11
« L'employeur devrait donner aux travailleurs les moyens d'utiliser l'équipement de protection individuelle; il devrait exiger qu'ils en fassent un usage correct et s'en assurer. »11. Ainsi l’employeur n’est pas le seul acteur de la santé et de la sécurité au travail, car il ne peut avoir la maitrise totale de l’ensemble des risques auxquels sont exposés les travailleurs. Il doit donc s’efforcer d’associer le travailleur à la politique de prévention. C’est pourquoi il doit s’assurer que les salariés soient sensibilisés et formés par rapport aux risques liés à leur activité ; «Les travailleurs devraient être convenablement et suffisamment instruits: a) des risques d'accident et d'atteinte à la santé auxquels ils peuvent être exposés sur leurs lieux de travail; b) des mesures prises pour prévenir et maîtriser ces risques, et avoir reçu une formation adéquate. »12. Pour un auteur comme Jean Marie PERETTI, l’importance des enjeux économiques et humains justifie l’intérêt qu’ont les entreprises à se pencher sur les conditions de travail, la sécurité, la santé et le bien-être au travail. Pour lui, les entreprises se doivent d’investir dans deux types de domaines : La formation du personnel en premier lieu, et les équipements et le matériel en second. Il fait aussi ressortir l’importance d’impliquer le personnel, car pour lui « l’investissement en formation réduit les causes humaines en modifiant les comportements individuels créateurs de risque, et en permettant aux dispositions prises d’avoir leur pleine efficacité»13. Malheureusement il est fréquent de voir des entreprises avoir un règlement sur la Santé et Sécurité au travail et un planning de formation pour les salariés, mais qui ne le mettent pas en œuvre. Il est donc important pour les entreprises d’assurer le suivi de leurs plans de formation, mais aussi procéder aux évaluations nécessaires, pour s’assurer que les investissements en formation faits par l’entreprise constituent une véritable plus-value. Dans Santé et Sécurité du Travail : Orientations et pratiques, Jacqueline DIONNE-PROULX14, traite principalement des outils et pratiques à mette en œuvre dans l’entreprise pour s’assurer que les questions relatives à la SST sont respectées. Pour l’auteur, la SST ne doit pas demeurer une fonction isolée mais doit être intégrée au fonctionnement global de l’entreprise. En outre, le fait que certaines entreprises aient plus de succès que d’autres dans la prévention des
11
18.1.3 Recueil de sécurité et santé dans la construction 20.1 Recueil de Sécurité et Santé dans la construction 13 Jean Marie PERETTI, Ressources humaines, Vuibert, 9ème Ed. , Paris, 2004, 581p. 14 Jacqueline Dionne-Proulx, Santé et Sécurité du travail, orientations et pratiques, 3ème ed, Les éditions SMG, Paris, 1997, 267p. 12
12
accidents de travail, tient au fait que les entreprises performantes mettent en œuvre certaines pratiques spécifiques au niveau de leurs ressources humaines. La SST doit se situer « au cœur de la gestion des ressources humaines dans l’entreprise ». Cet ouvrage met l’accent sur la nécessaire participation de l’ensemble du personnel à la vie du système, car cela favorise la prise de conscience des risques et développe le sens des responsabilités. Pour ce faire, l’entreprise doit travailler sur la modification des comportements en son sein, et ce par le biais de la formation et de l’information. Les entreprises devraient également en plus des procédures sécuritaires et des règlements de sécurité, prévoir des incitatifs et des campagnes régulières de sécurité.
Section II : Problématique L'homme dans le processus de production est appelé à réaliser un certain nombre d'activités dans un environnement de travail et sous certaines conditions qui peuvent avoir un impact sur sa santé et sa sécurité. En effet, les travailleurs de la construction passent généralement d’un chantier à l’autre et ne reste souvent que quelque semaines ou quelques mois sur un projet particulier ce qui n’est pas sans conséquence pour eux car ils doivent établir en permanence des relations de travail productives et sures avec d’autres travailleurs les exposant ainsi a plusieurs facteurs de risques pouvant causer des arrêts de travail temporaire ou définitif impactant ainsi l’économie de l’entreprise. Les travaux réalisés chaque jour nécessitent donc un minimum d’équipements de sécurité (casques, gants de protection) pour des risques tels que les coupures, brulures chute etc. Outre cela, les métiers du bâtiment emploient également des outils (outils électroportatifs) qui eux aussi représentent des risques pour l’employé. C’est en ce sens que la norme ISO 45001 « » et le code du travail sénégalais « Tous les travailleurs : doivent être informés de manière complète des risques professionnels existant sur les lieux de travail…qui permettent à chacun d’entre eux d’en avoir une bonne formation générale minimale en matière d’hygiène et de sécurité.»15, « L’employeur est tenu de contrôler régulièrement le respect des normes réglementaires de sécurité et d’hygiène ...Il doit en outre recueillir les données relatives à la sécurité et à la santé des travailleurs et au milieu de travail jugées indispensables par l’autorité compétente. » 16 Viennent en appui pour permettre un
15 16
Art.L.177 P. 30 du code du travail sénégalais Art.179 P.30 du code du travail sénégalais
13
meilleur respect des obligations règlementaires et d’améliorer les conditions de travail en matière de santé et sécurité au travail. C’est donc cette optique que nous avons décidé de mener une démarche de diagnostic sur les risques liés à la construction des bâtiments au sein de l’entreprise Générale d’Entreprise (GE) plus précisément sur le chantier M.A KHARAFI. A cet effet, quelles sont les différents facteurs de risques liés à la construction ? Quelles en sont les risques auxquelles sont soumis les employés au sein de la GE ? Quelles sont les moyens de prévention qui y sont associés ? En outre, En quoi l’évaluation des risques liés à la SST peutelle contribuer à l’amélioration des performances au niveau du chantier M.A KHARAFI ? Il faut noter que la manière dont l’information est communiquée au personnel est également primordial et déterminante car c’est par cette communication que le salarié sera sensibiliser, former et montrera son implication à la politique de prévention. La GE possède-t-elle un règlement intérieur sur la sécurité ? Permet-telle aux salariés de connaitre et comprendre les risques auxquelles ils sont exposés ? Telles sont les questions auxquelles s’articulera notre étude.
Section III : Objectifs de l’étude 1. Objectif global L’objectif général poursuivi par ce mémoire sera de mettre en lumière les différents facteurs de risques relatif au secteur de BTP notamment celui de la construction des bâtiments au sein de la GE afin de pouvoir classifier les différents risques et proposer des moyens de préventions santé et sécurité qui peuvent y être associé.
2. Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques qui découleront dans ce mémoire sont : Objectifs1 : Décrire les différents facteurs de risque relatifs à la construction des bâtiments et mettre en exergue les risques SST associés à ces facteurs. Objectif3 : Mettre en œuvre une démarche d’évaluation des risques professionnels adaptée à la GE Objectif4 : Proposer quelques moyens de prévention. 14
Section IV : Hypothèse de recherche Pour le bon déroulement de notre travail nous nous sommes posé une hypothèse centrale dans laquelle découleront plusieurs hypothèses spécifiques.
1. Hypothèse centrale L’hypothèse centrale que nous formulons est l’hypothèse selon laquelle la GE ne possède pas un système de management de santé et sécurité au travail mais toutefois il y’a un chef de sécurité sur le chantier.
2. Hypothèses spécifiques Les hypothèses spécifiques formulées sont : HS1 : L’insuffisance des équipements de protections individuelles et/ou collectives au sein de la GE entraine plusieurs accidents de travail. HS2 : L’évaluation et la maitrise des risques liés à la SST permettront de réduire le taux d’accidents de travail au sein de la GE. HS3 : La formation et la sensibilisation du personnel leur permettraient de prendre conscience des risques professionnels liés à la construction des bâtiments.
Section V : Pertinence et intérêt du sujet 1. Pertinence du sujet L'inspiration pour le choix de ce sujet nous est venue des statistiques alarmantes aussi bien mondiales que nationales en matière d’accidents de travail et de maladies professionnelles ; de même que des efforts des gouvernements et surtout de l’OIT pour assurer le respect des bonnes pratiques en matière de SST. En outre, les accidents de travail et maladies professionnelles représentent des coûts importants en termes de cotisations sociales, d’indemnisation et d’arrêts de travail. Au-delà des conséquences humaines pour la victime et son entourage, les risques professionnels représentent un coût économique important et un enjeu stratégique et juridique pour l'entreprise, surtout en termes d’image et de responsabilité. 15
Par ailleurs, l’accroissement de la fréquence et de la gravité des accidents de travail, entrainant des arrêts de travail avec des conséquences importantes illustrent bien l’importance du problème. La sécurité et les conditions de travail sont donc des préoccupations importantes à prendre en compte par les entreprises, si celles-ci veulent rester productives et compétitives, en minimisant les risques de leurs activités sur leurs ressources humaines. L’importance de notre thème ressort tout d’abord du fait que le Sénégal notamment la région de Dakar soit en essor de développement avec le projet d’émergence. D’où la multitude de construction dont celle de l’hôtel M.A KHARAFI mais aussi des disciplines qui traitent de la question de l’amélioration des conditions de travail à savoir : La gestion des ressources humaines, le droit du travail, la psychologie du travail, la gestion de la production.
2. Intérêt du sujet A. Intérêt pour l’entreprise Ce mémoire a pour but d’évaluer et d’analyser les facteurs de risques et risques au sein de l’entreprise de la GE du Sénégal plus spécifiquement sur le chantier M.A KHARAFI en vue d’apporter tout d’abord une amélioration au niveau de moyens de préventions liés à ces dangers et ensuite d’apporter une meilleure approche pour ce qui concerne la sensibilisation et formation des salariés sur les risques liés à leur activités. Enfin de proposer un règlement intérieur en hygiène et sécurité pour le chantier M.A KHARAFI.
B. Intérêt personnel Cette étude nous permettre non seulement de confronter les théories apprises en classe à la pratique sur le terrain ce qui renforcera nos connaissances. Mais aussi, d’avoir une idée sur les différents risques auxquels sont soumis les salariés sur le terrain. Enfin, notre apport à l’amélioration de la politique SST à la GE du Sénégal.
C. Intérêt académique et scientifique Ce sujet est en rapport avec notre formation Qualité Sécurité Environnement et répond aux exigences de l’Institut Africain de Management (IAM) qui dans ce programme académique exige que l’étudiant à la fin de son parcours doit effectuer un stage afin d’allier la théorie à la pratique.
16
Chapitre 2 : Cadre méthodologique Section I : Cadre de l’étude Le domaine des Bâtiments et Travaux Publics (BTP), et plus précisément celui de la construction des bâtiments est l’activité dans laquelle exerce la Générale d’Entreprises (GE). En effet, pour notre travail ayant pour thème "Le diagnostic des risques liés à la Santé Sécurité au travail", nous avons choisi comme cas d’étude le chantier M.A KHARAFI situé au deux mamelles. Notre travail se focalise sur l’ensemble du chantier M.A KHARAFI, car toutes les zones de travail font l’objet du déroulement de différents processus ou activités présentant chacun des dangers liés à la santé et/ou à la sécurité du personnel. Ainsi l’étude concernera toutes les activités du chantier mais également tous les employés concernés par ces dernières.
Section II : Délimitation du champ de l’étude Délimiter une étude revient à préciser le champ d’investigation, élément indispensable à sa contextualisation ; Cela permet également la justification du choix et de l’intérêt du sujet comme nous l’avons fait précédemment. Ainsi, notre mémoire portera sur la SST qui connait un essor important en Afrique et au Sénégal en particulier, d’autant plus que le nombre d’entreprises certifiées ou lancées dans la démarche ne cesse d’augmenter. Notre étude se limitera sur l’importance des enjeux de maitrise des risques et d’amélioration des performances que comporte la mise en œuvre d’une démarche d’évaluation des risques professionnels. Nous nous focaliserons essentiellement sur le diagnostic des risques liés aux activités de la construction et proposerons des moyens de prévention par rapport à ces activités, et une approche sur une politique de sensibilisation et formation du personnel.
Section III : Techniques d’investigations Dans le but de recueillir des informations pertinentes nécessaires à la résolution de notre problématique et de vérifier les hypothèses préalablement formulées, nous avons eu recours à divers outils et techniques de collecte de données. En effet, nous avons effectués des études 17
théoriques portant sur les travaux de recherche documentaire, et des études pratiques comportant les enquêtes sur le terrain (observations, questionnaire, et entretien).
1. La recherche documentaire Moyen par excellence de collecte d'informations, la recherche documentaire est au centre de tout travail scientifique et consiste en la consultation de documents portant sur le même sujet ou ayant le même champ d'étude. Dans notre cadre d’étude, nous avons consultés des documents relatifs à la Santé et Sécurité au travail ; et nous avons également exploités des sites internet multiples (sites web, blogs, forums de discussion, etc.).
2. L’observation L’observation sur le chantier nous a permis de comprendre le fonctionnement et l’organisation des activités, ce qui nous a permis d’enrichir notre évaluation des risques. En effet, étant acteurs de ces activités, ce sont ces employés qui sont en contact direct avec les dangers liés à la SST et sont ainsi exposés aux risques présents lors de l’exécution de leurs taches. Ils maitrisent leurs activités mieux que quiconque et sont à même de fournir des informations essentielles à notre étude.
3. L’entretien Dans le cadre de notre étude, nous avons eu à effectuer un entretien avec le responsable de Sécurité sur le chantier M.A KHARAFI, M. ALIOUNE NGAYE, dans le but d’avoir une idée sur les difficultés auxquelles il est confronté sur le terrain et d’apprécier l’apport de la maitrise ; de la formation et la sensibilisation des employés sur les enjeux de risques liés à la santé et à la sécurité sur la performance des activités.
4. Le questionnaire Le questionnaire est une suite de questions standardisées, destinées à normaliser et à faciliter le recueil de témoignages. Les données recueillies sont facilement quantifiables (excepté lors de questions ouvertes). Dans le cadre de notre étude, ce questionnaire (annexe1) a été réalisé auprès d’un échantillon aléatoire des ouvriers sur le chantier, cela dans le but de recueillir des informations concernant leurs connaissances et leurs pratiques sur le sujet de SST.
18
Section IV : Difficultés rencontrées Tout au long de nos recherches, nous avons été confrontés à plusieurs difficultés. La première et non des moindres a été la barrière de la langue. Le stage que nous avons effectué nous a presque constamment amené sur le terrain, pour effectuer des inspections SST, et parfois rappeler à l’ordre les travailleurs pour ce qui concerne le respect des mesures de sécurité. Certains ne s’exprimant pas du tout en français, nous avons rencontrés encore plus de difficultés pour recueillir les données. Il n’a pas été aisé de leur faire comprendre les termes du questionnaire qu’il fallait parfois traduire en wolof.
19
Deuxième Partie : Cadre organisationnel et Cadre conceptuel
20
Chapitre I : Cadre organisationnel Section I : Présentation de l’entreprise Créée en 1992, ayant plus de 20ans d’expérience et d’innovation ; GENERALE D’ENTREPRISES (GE) est devenue un acteur majeur du bâtiment et du génie civil en Afrique, secteur en plein essor et à forte valeur ajoutée. Elle s’inscrit dans une dynamique de croissance et de conquête de nouveaux marchés. Aussi, il faut noter que les produits du groupe GE répondent aux exigences de qualité et sécurité des normes internationales ; la sécurité et la protection de l’environnement sont au cœur de leur plan de développement. Consciente du rôle essentiel des entreprises du BTP dans les pays en voie de développement et pour poursuivre son expansion, GE a créé un réseau d’agences au MALI en 1999, en COTE D’IVOIRE et en GUINEE BISSAU. De plus, Le rachat de MISCHLER SENEGAL et la création de GPL (Générale de Préfabrication et Logistique) est venu compléter les différents métiers du groupe au travers de la maîtrise de la fabrication des menuiseries et fermetures aluminium et a permis d’acquérir la maîtrise de la production du béton prêt à l’emploi.
Figure2 : Logo Générale d’Entreprises
1. Mischler Sénégal MISCHLER SENEGAL, est un partenaire privilégié de la Générale d'Entreprises qui propose une gamme variée de produits et solutions en aluminium. Les produits MISCHLER SENEGAL répondent aux exigences de qualité et aux normes de constructions internationales.
21
Figure 3 : Logo Mischler Sénégal
2. GPL GPL a été créé dans la même logique pour une maitrise parfaite de l'outil de production notamment le béton de ciment et la préfabrication d’agglos vibrés. La GPL est équipée d’une centrale à béton permettant la production de centaines de mètres cubes par jour ainsi que de milliers d’agglos (ou briques) permettant ainsi au groupe GE de fonctionner à plein régime et de respecter les délais de livraisons, la centrale fourni aussi des particuliers et des entreprises tierces etc.
Figure 4 : Logo GPL
3. Domaines d’interventions La GE qui regroupe différents identités intervient dans plusieurs domaines dont ; le Génie civil, assainissement voiries et réseaux divers, préfabrication, menuiseries aluminium et volets roulants, menuiseries bois et métallique.
A. Génie civil
22
La GE est la première entreprise ouest africaine à réaliser le génie civil du process d’une cimenterie (Les Ciments Du Sahel). La Tour d’Échangeur de 129 mètres est l’une des plus hautes d’Afrique de l’Ouest.
B. Voiries et réseaux divers Pour des aménagements urbains ou de loisirs : trottoirs, places, aires de jeux, terrains de sport, et pour des réseaux enterrés : assainissement des voiries, acheminement d'eau potable, téléphone.
C. Menuiseries bois et métalliques La menuiserie de la GE assure toutes les compétences et structures pour vous garantir une qualité irréprochable pour tous vos projets de menuiseries en neuf comme en rénovation. Toutes nos menuiseries sont fabriquées dans nos ateliers.
D. Menuiserie aluminium Intégrés au bâtiment, discrets et esthétiques, les volets roulants aluminium s’adaptent à tous les styles d’habitat et toutes les menuiseries initial (fenêtres, coulissants et galandages). Ils permettent d’offrir sécurité, isolation et confort. La GE s’appuyant sur un plan de développement stratégique se positionne désormais parmi les leaders des entreprises Ouest Africaines intervenant dans le BTP.
4. Nos réalisations La riche et solide expérience dans le BTP a permis à GE d’intervenir sur plusieurs œuvres. Nous pouvons notamment citer tout d’abord la cimenterie (Les ciments Du Sahel) ayant permis à GE d’être la première entreprise ouest africaine de génie civil à réaliser cet œuvre. La Tour d’Échangeur de 129 mètres est l’une des plus hautes d’Afrique de l’Ouest.
23
Figure 5 : Les ciments du Sahel Ensuite, la reconstruction du Lycée (BIOCLIMATIQUE) JEAN MERMOZ à Dakar qui est une des références phares de l’Agence de l’Enseignement du Français (A.E.F) en Afrique.
Figure 6 : Lycée Jean Mermoz Et enfin, le water front de Dakar
24
Figure 7 : Le water front de Dakar
Section II : Structure du cadre d’accueil Le chantier sur lequel nous focaliserons notre étude qui a pour thématique "Diagnostic des risques liés à la construction des bâtiments" se trouve vers le virage des mamelles. Il sera construit l’Hôtel Intercontinental M.A KHARAFI qui s’étend sur plus de 90 hectares et comprends 8niveaux ayant au total 204 chambres et 2 suites présidentielles.
Figure 8 : Plan de localisation du site du projet
25
Le chantier compte présentement un effectif de 113 employés permanents reparti comme suite :
Fonctions
Effectifs
Conducteurs de travaux
3
Stagiaires conducteurs
4
Chef de chantier
4
Pointeur
1
Agent administratif
1
Electricien
1
Chauffeur
1
Agents de sécurité
2
Conducteur monte-charge
2
Conducteur bétonnière
2
Conducteur dumper
1
Conducteur chargeur
1
Conducteur nacelle
2
Conducteur de pelleteuse
2
Monteur d’échafaudage
2
Mécanicien
1
Plombier
1
Topographe
1
Maçons
18
26
Menuisiers
24
Manœuvre
37
Gardiens
2
Tableau 2 : Répartition de l’effectif par fonctions (effectif au 21 Juin 2018)
Chapitre II : Cadre Conceptuel Le domaine de la construction dans lequel exerce la GE est soumis comme tant d’autres à un ensemble de lois et règlements relatifs à la SST auxquels elle se doit d’être conforme. En effet, ce chapitre aura dans un premier temps pour but de donner un aperçu sur le cadre législatif et règlementaire qui entoure la santé et à la sécurité des travailleurs au Sénégal, puis dans un second temps présenter quelques concepts clés de notre sujet d'étude.
Section I : Cadre légal et réglementaire et autres exigences La SST vise à éliminer ou limiter les effets néfastes des risques professionnels sur la santé physique et mentale des travailleurs. Les pouvoirs publics sénégalais, conscients de ces enjeux, ont mis en place un bon nombre de réformes législatives et règlementaires permettant de l’encadrer. En effet, au Sénégal, les règles en matière de SST puisent leur source dans les textes nationaux. Il s’agit principalement du code du travail, qui est un document juridique clé en ce qui concerne la problématique de la SST, et ses textes d’application. A cet effet, La Loi n°97-17 du 1er décembre 1997 portant Code du Travail comprend 15 titres et 288 articles ; Quant aux dispositions concernant la SST, elles sont regroupées au niveau du titre 11 de ladite loi intitulé ‘’Hygiène et sécurité’’. Ce titre traite de diverses questions relatives à la SST à travers 21 articles allant de l’article 167 à l’article 187. Le code du travail s’impose sur tout le territoire sénégalais et régit les obligations légales de tout chef d’entreprise et des salariés en matière de SST. Ainsi, il dispose en son article 169 que l’employeur est responsable de l’application des mesures prescrites par les dispositions du titre 11 et par les textes pris pour leur application. Nous avons tout d’abord L’article 175 qui insiste sur la régularité de surveillance à laquelle doivent être soumis les lieux de travail, afin de vérifier la sécurité des équipements et des installations, ainsi que surveiller les risques pour la santé sur les lieux de travail. Cette
27
surveillance devant être faite dans les conditions et suivant les modalités fixées par l’autorité administrative. S’ajoute l’article 177 du code du travail qui stipule que : ‘’tous les travailleurs doivent être informés de manière complète des risques professionnels existant sur les lieux de travail, et doivent recevoir des instructions adéquates quant aux moyens disponibles, aux conduites à tenir pour prévenir ces risques et se protéger contre eux. Ces informations et instructions doivent être portées à la connaissance des travailleurs dans des conditions et sous une forme qui permettent à chacun d’entre eux d’en avoir bonne formation générale minimale en matière d’hygiène et de sécurité’’. Ensuite,« L’employeur est tenu de contrôler régulièrement le respect des normes règlementaires de sécurité et d’hygiène, et de faire procéder périodiquement aux mesures, analyses et évaluations des conditions d’ambiances et, le cas échéant, entreprendre des mesures de protection collective ou individuelle afin de prévenir les atteintes à la sécurité et à la santé des travailleurs... » Article 179 du code du travail. Enfin, « les travailleurs sont tenus d’appliquer strictement les consignes destinées à garantir l’hygiène et la sécurité sur les lieux du travail, et ont toutefois le droit de présenter toutes propositions de nature à assurer leur protection sur les lieux de travail » selon les articles 181 et 184 du code du travail. Par ailleurs, plusieurs décrets, arrêtés et autres directives autre que le code du travail, sont venus rendre plus explicite cette loi, et parmi ces derniers nous en avons noté 2 jugés pertinents dans le cadre de notre présente étude, il s’agit du : Décret n°2006-1256 du 15 novembre 2006 fixant les obligations des employeurs en matière de sécurité au travail. Ce décret (Annexe 2) détermine les mesures à mettre en œuvre par les employeurs et les travailleurs afin de promouvoir l’amélioration de SST. On y retrouve la liste des 9 principes généraux de prévention, et il est clairement stipulé au niveau de l’article 7 du chapitre 2 de ce décret que compte tenu de la nature des activités de l’établissement, l’employeur doit évaluer les risques pour la sécurité et la santé des travailleurs, y compris dans le choix des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques et dans l’aménagement des lieux de travail. Aussi, à la suite de cette évaluation et en tant que besoin, les activités de prévention, ainsi que les méthodes de travail et de production, mises en œuvre par l’employeur, doivent : Garantir un meilleur niveau de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs 28
Etre intégrés dans l’ensemble des activités de l’entreprise et/ou de l’établissement et à tous les niveaux de l’encadrement. Décret n°2006-1259 du 15 novembre 2006 relatif aux mesures de signalisation de sécurité au travail. Ce décret (Annexe 1) comporte 12 articles auxquels les employeurs, les travailleurs et les établissements entrant dans le champ d'application du Code du Travail doivent se conformer. En outre, les auteurs d’infraction à ce décret courent une peine d’un maximum de 18000f d’amende et de 6 à 10 jours d’emprisonnement comme stipulé dans le premier paragraphe de l’article 10 du décret. Outre le code du travail et ses textes d’application, nous jugeons intéressant de présenter brièvement la norme ISO 45001 Version 2018 ayant une portée internationale. En effet, La norme ISO 45001 Version 2018 spécifie les exigences pour un système de management de la santé et de la sécurité au travail (SST), et fournit des lignes directrices pour son utilisation, afin de permettre aux organismes de procurer des lieux de travail surs et sains par la prévention des traumatismes et pathologies liés au travail, et par l’amélioration proactive de leur performance en SST. Son objectif étant d’aider un organisme à atteindre les résultats escomptés de son système de mangement de la SST.
Section II : Concepts clés 1. Les risques Professionnels L’expression « risques professionnels » désigne trois types d’évènements définis par le Code de la Sécurité Sociale : l’accident du travail et de trajet, la maladie professionnelle.
A. Accidents du travail et de trajet Selon l’article 33 du code de la sécurité sociale « est considéré comme accident de travail, quelle qu’en soit la cause l’accident survenu à un travailleur : Par le fait ou à l’occasion du travail Pendant le trajet de sa résidence à son lieu de travail et vice versa, dans la mesure ou le parcours n’a pas été interrompu ou détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel ou indépendant de l’emploi
29
Pendant les voyages ou les déplacements dont les frais sont mis à la charge de l’employeur en vertu des articles 108, 150 et 151 du Code du travail »17.
B. La maladie professionnelle La maladie professionnelle est définie comme toute maladie contractée à l'occasion du travail. Pour ce faire le travailleur doit avoir été exposé au risque pendant une certaine période et il doit présenter les symptômes de la maladie dans un délai déterminé. Il s’agit d’affections diverses (respiratoires, cutanées ou lésions ostéo-articulaires le plus souvent), survenant du fait de la tâche elle-même ou des conditions dans lesquelles s’exerce l’activité professionnelle : maladies infectieuses (hépatites, tétanos…), troubles musculo-squelettiques (syndrome carpien, tendinites, cervicalgies, …), surdité, dermatoses, allergies et cancers professionnels etc…. Selon les dispositions de l’article 34 du code de sécurité sociale, la maladie professionnelle doit être énumérée dans les tableaux établis par arrêté conjoint du ministre chargé du travail et du ministre chargé de la santé publique. Il s’agit de l’arrêté général 6048 du 4 Juillet 1991. Les accidents de travail et les maladies professionnelles portent une atteinte grave à l'intégrité physique et mentale du travailleur. Les lésions provoquées sont le plus souvent des causes d'incapacité absolue, partielles ou permanentes et d'invalidité de la victime.
2. L’évaluation des risques liés à la SST L’analyse a priori des risques constitue un des principaux leviers de progrès dans la démarche de prévention des risques professionnels. Elle est un moyen essentiel de préserver la santé et la sécurité des travailleurs sous la forme d’une étude systématique des facteurs de risques auxquels ils peuvent être exposés. Sa finalité est l’élaboration d’un plan d’actions efficace pour garantir la santé et la sécurité des agents. L’évaluation des risques et sa formalisation dans un document unique, ne sont donc pas une fin en soi mais le préalable indispensable à cet objectif. L’évaluation des risques permet de caractériser un danger et tous les cas d’exposition à ce danger en mesurant et en comparant divers paramètres soit la probabilité, la fréquence et la gravité. L’évaluation des risques constitue un moyen important de préserver la santé et la sécurité des travailleurs sous la forme d’un diagnostic en amont des facteurs de risques auxquels ils sont exposés. En effet, la norme ISO 45001 Version 2018 dans son sous chapitre 6.1.2. Identification des dangers et évaluation des risques et opportunités exige que les entreprises 17
Article 33 de la loi 73-37 du 31 Juillet 1973 portant Code de sécurité sociale au Sénégal
30
doivent mettre en œuvre et tenir à jour un (des) processus pour l’élimination des dangers et la réduction des risques. A cet effet, elle apparait donc comme une enquête (examen) systématique de tous les risques liés aux postes de travail, aux équipements de travail et aux salariés. C’est l’étape cruciale qui permet de parvenir à la maitrise des risques qui incombe à l’employeur ; elle doit déboucher sur la mise en place de mesures de maitrise qui garantiront ainsi la santé et la sécurité des salariés sur le lieu du travail. Il faut rappeler que le risque est généralement caractérisé de manière qualitative par l’ampleur des dommages selon un critère de gravité, et par le caractère incertain lié à l’apparition d’un évènement dangereux ; Et quantitativement par la combinaison de la probabilité et de la gravité, se traduisant en termes mathématiques par : R = P x G, avec :
R : niveau du risque (Criticité)
P : probabilité d’occurrence ou de survenance du dommage, exprimée en fréquence réelle ou estimée de survenue d’un évènement.
G : la gravité du dommage, désignant l’ampleur des conséquences potentielles de son apparition.
Le croisement de la probabilité et de la gravité permet d’obtenir une cotation du niveau de risque, encore appelée criticité ; Cela passe par un outil appelé matrice de la criticité, qui se présente comme suit :
31
Graphique 1 : Matrice de criticité Légende : Priorité 1 : Risque inacceptable/danger immédiat, mesures indispensables de réduction du risque Priorité 2 : Risque faible mais à surveiller, mesures adaptées de réduction du risque Priorité 3 : Risque acceptable Tableau 3 : Tableau de priorisation et légende de la matrice de criticité Ces deux dernières composantes qui caractérisent le risque sont évaluées chacune selon une échelle comprenant plusieurs niveaux. En outre, chaque critère et chaque échelle choisis doivent être adaptés selon les spécificités des métiers et des risques. Ainsi, dans notre travail, et en ce qui concerne le chantier M.A KHARAFI, nous utiliserons les critères de gravité et de probabilité d’occurrence pour estimer les niveaux de criticité des risques, l’échelle de gravité tiendra compte de l’appréciation des conséquences potentielles en terme de pertes humaines (décès, blessures, ou invalidités, etc.), quant à la probabilité elle sera exprimée par des termes comme probable, très probable, improbable, etc. Probabilité d’occurrence
Echelle
Commentaire
Très improbable
1
Au moins une fois par jour
Improbable
2
Une fois par semaine
Probable
3
Une fois par moi
Très probable
4
Une fois par trimestre
Tableau 4 : Exemple de tableau d’échelle de probabilité d’occurrence 32
Gravité du dommage
Echelle
Commentaire
Faible
1
Sans arrêt de travail
Moyen
2
Avec arrêt de travail
Grave
3
Inaptitude
Très grave
4
Mortel
Tableau 5: Exemple de tableau de gravité du dommage Toutefois, bien que de nombreux outils et méthodes aient été développés, à l’instar de l’analyse préliminaire des risques/dangers (APR/D), l’arbre des causes, l’AMDEC (Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité), MOSAR (Méthode Organisée et Systémique d’Analyse de Risques), la matrice des risques (conséquences/probabilité) et bien d’autres, l’on observe l’inexistence d’une procédure unifiée d’évaluation des risques professionnels. Bien qu’étant une exigence normative, règlementaire, et légale, la méthode d’évaluation des risques professionnels n’est pas statique, elle peut se structurer en fonction du type, du secteur, ou de la taille de l’établissement. A cet effet, l’entreprise a donc la latitude de choisir un outil (ou une combinaison d’outils) et une démarche qu’elle juge adaptés à ses réalités, ce qui permet d’assurer l’assimilation de la démarche et des outils par l’ensemble du personnel, qui seront dès lors les plus adaptés possible à ces derniers. Pour notre étude de cas nous allons procéder de la manière suivante :
Identifier les dangers (Créer un inventaire des dangers présents)
Evaluer et analyser les risques (prioriser et hiérarchiser)
Définir des moyens de prévention
Elaborer un plan d’action
suivi
Ces différentes étapes seront plus amplement développées dans la phase pratique de notre étude.
3. La prévention des risques professionnels La prévention peut être défini comme l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bienêtre au travail. En effet, un accident ou une maladie professionnelle résulte toujours de causes liées à des facteurs de risques techniques, humains, organisationnels ou de l'incidence conjointe 33
de ces facteurs souvent multiples et interdépendants. Prévenir les risques professionnels, revient à mettre en œuvre un ensemble de mesures techniques et organisationnelles (collectives et individuelles) susceptibles de supprimer (ou de limiter) le risque pour les travailleurs exposés à des dangers. Ces moyens de prévention sont notamment :
A. La visite médicale Cette méthode consiste au fait qu’avant sa prise de poste, chaque nouvel employé doit se rendre à la visite médicale d’embauche. En outre, une fois par an, les employés sont convoqués à une visite médicale planifiée par le médecin d’entreprise. Cette visite est obligatoire et permet de déterminer l’aptitude à la tenue de du poste de travail
B. La prévention collective Elle repose sur l’élimination du risque à la source. Cette prévention collective consiste essentiellement à mettre l’accent sur l’information (sensibilisation) et la formation, l’affichage des consignes générales de sécurité, et le règlement général de sécurité sur tous les sites… Il faut également mentionner la présence des extincteurs sur tous les sites
C. La prévention individuelle Cette prévention consiste à la mise à disposition des équipements de protection individuelle(EPI) aux agents. Il s’agit essentiellement de : Casques de sécurité, Lunettes de protection, Chaussures de sécurité, Combinaison, Les gants.
34
Troisième Partie : Cadre organisationnel et Cadre conceptuel
35
Chapitre I : Cadre analytique Section I : Evaluations des risques Pour la réalisation de l’évaluation des risques liée à la SST au sein du chantier M.A KHARAFI nous avons eu à ressortir les activités par poste de travail afin de mettre en exergue les dangers et les risques potentiels qui y sont associés. TABLEAU 6 : Identification des dangers
Activités
Catégorie de danger
Dangers
Risques potentiels
Pointage Physique Suivi des travaux
Electricité
Physique
Emission de bruit, présence d’outils dangereux, déplacement par
Chute de plein pied, perforation de pieds trouble
secteur (mobilité de l’opérateur sur le chantier)
musculo squelettique (TMS)
Manipulation électrique, câble de courant éparpillé
Physique
Surdité
Electrisation ou électrocution, chute de plain-pied
Emission de poussières de silice
Inhalation de poussières
bruit, vibration ;
surdité
manœuvre en arrière, mauvaise visibilité,
Accident de la circulation, collision, heurt de piéton;
36
surcharge du matériel Ergonomique
chute de matériel
stress thermique Travail en milieu de forte
stress thermique
chaleur Montage et
Physique
démontage
Travail en hauteur
Chute de personne, chute d’objet
d’échafaudage Physique
Mécanique
Chimique Coffrage
Décoffrage
Physique
Physique
Manipulation des produits fluides, toxique
coulage du béton
peau
Emission de bruit
Surdité
utilisation des outils tranchants
Coupure
Chimique (…) Manutention d’outils de coffrage, travail en
Chute de hauteur, chute d’objet, coupure, risque
hauteur, utilisation des produits toxiques(Hilti)
d’écrasement
Encombrement de l’espace du travail, présence de planche avec des clous
Physique
intoxication, brulure, irritation des yeux et de la
Chute de personne, perforation des pieds
Produits toxiques, absence de gants et botte de
Inhalation de produits toxiques (poussières de
travail
ciments), irritation de la peau
Chimique
Chimiques (lesquels)
Physique
Utilisation du ciment
Contact avec le ciment
37
Construction
Ergonomique
(montage de murs de
Postures contraignantes
TMS
papins) Physique
Plomberie
Chimique
manutention manuelle lourde silice, plomb, amiante contenus dans les matériaux
Ergonomique
Postures contraignantes, espaces restreints et souvent peu éclairés
Gardiennage
Physique
Travail de nuit
Ecrasement, Chute de plain-pied ou d’objet en hauteur Inhalation, Irritation des yeux et de la peau,
TMS, trouble oculaire Risque d’agression
Source : IBACK’S MATINA Adélie
38
Ensuite nous avons procédé à l’évaluation des risques proprement dite. Cette étape consistait à réaliser une grille de cotation en prenant les paramètres de probabilité et gravité ainsi que le croisement de ces dernières. Nous utiliserons les critères quantitatifs de gravité et de probabilité d’occurrence pour estimer les niveaux de criticité des risques. L’échelle de gravité tiendra compte de l’appréciation des conséquences potentielles en termes d’atteinte à la santé (décès, blessures, invalidités partielle ou totale, etc.). Quant à la fréquence des dommages elle sera exprimée par des termes comme (très fréquent, fréquent, moyenne, faible, etc.). Nous avons choisi cette approche quantitative en raison de sa faisabilité en termes de fiabilité des résultats obtenus lors de notre questionnaire et réalités sur le terrain. Tableau7 : Estimation de gravité Gravité des dommages
Définition
Coefficient de gravité
Très grave
Incapacité permanente ou 4 décès
Grave
Incapacité temporaire avec 3 arrêt de travail
Moyenne
Accident ou maladie sans 2 arrêt de travail
Faible
Premier soin
1
Tableau8 : Estimation de la fréquence d’occurrence Fréquence des accidents
Définition
Coefficient de la fréquence
Très fréquente
Exposition quotidienne
4
Fréquente
Une fois par semaine
3
Moyenne
Une fois par mois
2
Faible
Une fois par an
1
Les deux tableaux ci-dessus nous ont conduits à réaliser une grille de cotation en prenant les paramètres de fréquence et gravité ainsi que le croisement de ces dernières.
R : niveau du risque (Criticité) 39
P : probabilité d’occurrence ou de survenance du dommage, exprimée en fréquence réelle ou estimée de survenue d’un évènement.
G : la gravité du dommage, désignant l’ampleur des conséquences potentielles de son apparition.
Pour ressortir la formule mathématique suivante : R = P x G Le croisement de la probabilité et de la gravité permet d’obtenir une cotation du niveau de risque, encore appelée criticité. Tableau 9 : Matrice de criticité du risque G
1
2
3
4
1
1
2
3
4
2
2
4
6
8
3
3
6
9
12
4
4
8
12
16
P
Légende : Niveau de priorité Priorité 1
12 à 16
Priorité 2
6à8
Priorité 3
1à4
Ainsi, après avoir coté les risques et déterminer leur criticité, nous avons eu à les hiérarchiser en fonction de leur niveau de priorité afin de mettre en place des moyens de prévention. Les actions de prévention à mettre en œuvre reposent essentiellement sur une évaluation des risques potentiels que nous avons classifiés au préalable. Pour chaque risque potentiel associé au danger, nous attribuerons une valeur selon les moyens de maîtrise mis en place par l’entreprise. Nous avons ainsi estimé trois (3) niveaux de maîtrise (M) définis dans le tableau suivant :
40
Tableau 10 : Maitrise du risque Qualification du risque
Niveau
Moyen de maîtrise
Risque maitrisé
3
Les mesures de protection mises
en
place
par
l’entreprise sont efficaces Risque partiellement maitrisé 2
Les mesures de protection mises
en
place
par
l’entreprise sont insuffisantes ou limitées Risque non maitrisé
1
L’entreprise
n’a
prévu
aucune mesure
Les résultats finaux de notre étude SST se présentent dans le tableau d’évaluation et de prévention de risques suivant les termes et références ci-après. Termes et références pour la compréhension du tableau G : gravité P : probabilité M : maîtrise Risque brut : risque à l’état initial au moment de son évaluation, c’est-à-dire le risque considéré avant d’envisager des moyens de maîtrise. Risque résiduel : risque qui subsiste après la réponse au risque ou après l'application de mesures d'atténuation du risque. On distingue, en pratique, deux cas de risque résiduel : le risque résiduel prévisionnel qui tient compte de l'efficacité escomptée des mesures d'atténuation et le risque résiduel après la mise en œuvre effective des mesures d'atténuation.
41
Section II : Présentation des résultats Cette étape de l’étude consistera à présenter les résultats analysés et interprétés issus de nos enquêtes de terrain, notamment un questionnaire soumis aux employés qui exercent sur le chantier. Les résultats de ce questionnaire nous permettra donc de confirmer ou infirmer nos hypothèses de recherches, ainsi que répondre à notre problématique. Les informations recueillies ont été analysées dans le but d’en élaborer une synthèse et d’en présenter l’interprétation.
Résultats du questionnaire Le questionnaire soumis aux employés sur le chantier M.A KHARAFI (Annexe 1), avait pour objectif de recueillir des données concernant l’impact du diagnostic des risques liés aux activités de la construction des bâtiments, il en ressort donc les graphiques suivants : Graphique2 : Avez-vous déjà été victime ou témoin d'un accident de travail? temoignage
Oui Non
8
Nb. cit.
Fréq.
Oui
23
74,2%
Non
8
25,8%
31
100%
temoignage
23
TOTAL OBS.
Source : IBACK’S MATINA Adélie Commentaire et interprétation : Ce diagramme présente la répartition du nombre de personnes qui ont été victimes ou témoins d’un accident de travail au sein de la GE. Il en ressort du questionnaire qui a été administré à 31 personnes que 23 personnes ont déjà été victimes ou témoins d’un accident soit un pourcentage de 74,2%. Nous pouvons donc en déduire que les consignes de sécurité ne sont pas observées ou sont quasi inexistantes. De manière précise nous pouvons dire que le personnel ne porte pas leurs équipements de protection ou qu’il y a une 42
insuffisance. Au regard de ces chiffres alarmant, il semblerait que des mesures ne sont pas prise pour ralentir le nombre grandissant d’accidents de travail au sein de la structure. Graphique3: Avez-vous déjà été sensibilisé sur la Santé Sécurité au Travail?
Sensibilis ation
1 5
Non réponse Oui Non
Sensibilisation
Nb. cit.
Non réponse Oui Non 25
TOTAL OBS.
Fréq.
1
3,2%
25
80,6%
5
16,1%
31
100%
Source : IBACK’S MATINA Adélie Commentaire et interprétation : Ce diagramme présente les résultats à la question qui était de savoir si le personnel avait déjà été sensibilisé sur les risques SST. Au regard de ce que nous avons eu, nous constatons que plusieurs ont dit avoir été sensibilisé sur la SST soit un pourcentage de 80,6%. Cependant il en ressort que 5 personnes sur le nombre interrogé disent ne pas avoir été sensibilisé. La question est de savoir si les personnes qui ont été sensibilisé l’ont bien assimilé. Graphique 4 : Avez-vous déjà été formés sur les risques liés à la Santé Sécurité au Travail ? Formation
Oui Non
10
Nb. cit.
Fréq.
Oui
21
67,7%
Non
10
32,3%
TOTAL OBS.
31
100%
Form ation
21
Source : IBACK’S MATINA Adélie
43
Commentaire et interprétation : Le diagramme sur la répartition du personnel formé en SST montrent que 21 personnes sur 31 ont été formés et 10 non pas été formés soit respectivement un pourcentage de 67,7% et 32,3%. Toutefois de l’observation que nous avons eue à faire sur le terrain nous pouvons affirmer que la formation n’a pas été bien acquise par le personnel. Graphique 5: Connaissez-vous les impacts de votre activité sur votre santé?
Connaissance des impacts
Oui Non
*
14
17
Nb. cit.
Fréq.
Oui
14
45,2%
Non
17
54,8%
TOTAL OBS.
31
100%
Connaissance des im pacts
Source : IBACK’S MATINA Adélie Commentaire et interprétation : A la lecture du diagramme présentant les impacts des potentiels risques liés aux activités sur la santé, nous constatons que le personnel n’a pas connaissance sur les impacts de leur activé sur leur santé, soit un pourcentage de 54,8% dont 17 personnes sur 31. Cette tendance pourrait s’expliquer du fait qu’ils ne bénéficient pas d’une formation et sensibilisation régulière sa fin de savoir quel comportement afficher pendant l’exécution de leurs activités. Graphique 5 : Les risques Santé Sécurité au travail ont-ils été évalués? Evaluation des riques
Oui Non
8
Evaluation des riques Oui 23
Non TOTAL OBS.
Source : IBACK’S MATINA Adélie
Nb. cit.
Fréq.
23
74,2%
8
25,8%
31
100%
44
Commentaire et interprétation : Ce diagramme présente la répartition de l’évaluation des risques SST. Nous remarquons que plus de la moitié des personnes interrogés soit 23 personnes déclarent que les risques SST ont été évalués contre 8 personnes soit 25,8% affirmant le contraire. De ce que nous avons pu observer sur le terrain nous pouvons dire que cette évaluation des risques n’a pas été bien faite dans la mesure où il n’y existe pas de tableaux d’évaluation des risques. Résultat de l’observation sur le terrain Nos investigations sur le chantier nous ont permis de faire ressortir les points positifs et négatifs suivants. Toutefois comme vous pouvez le constater nous avons fait ressortir les points forts et faibles en comparaison avec quelques exigences contenu dans la norme ISO 45001V.2018. Et nous avons choisi des exigences patentes en rapport avec notre thème Tableau 10 : Matrice des points forts et points faibles selon la norme ISO 45001 V.2018 Dispositions de la norme ISO 45001 V.2018
Points faibles
Points forts
-Absence d’une fiche de poste décrivant -Présence du chef de les taches et les responsabilités des chefs sécurité sur le terrain de section comme animateurs sécurité -Pas de service SST au sein de la Direction 5. Leadership et participation des travailleurs
-Non implication de l'administration sur la -Port fréquents des EPI SST (absence de politique SST)
par certains ouvriers
-Absence de CHSCT
-La réclamation des
- Non implication de certains ouvriers sur EPI par les ouvriers le port des EPI 6.1.2. Identification des dangers -Pas de document unique et évaluation des risques et -Aucune procédure écrite sur la SST
Aucun
opportunités
-Temps de pause de 30min
7.1 Ressources
-Insuffisance des EPI
-Port des EPI
- Vétustés des EPI
-Présence
d’une
trousse de 1er secours
45
-Aucune formation des ouvriers sur les
7.2 Compétence
Aucun
risques SST 7.3Sensibilisation/prise
de -Aucun
planning
de
sensibilisation -Sensibilisation
des
-Aucun panneau d'affichage sur la SST ouvriers par le chef de
conscience
-Pas de règlements intérieur sur l'hygiène sécurité et la Sécurité -Pas de balisage pour les engins /machines en mouvements 8.1.4.2 Intervenants extérieurs
-Les dangers créés par les entreprises soustraitantes non pas été pris en compte Présence des engins
Aucun
-Non consultation des sous-traitants dès lors qu’il y a des changements affectant leur santé et sécurité au travail.
Section III : Vérification des hypothèses Au terme de nos analyses et après confrontation de nos hypothèses de départ avec la réalité du terrain, nous pouvons donc affirmer que : La GE ne possède pas un système de management de santé et sécurité au travail mais toutefois il y’a un chef de sécurité sur le chantier. L’insuffisance des Equipements de Protections Individuelle et/ou Collectives au sein du chantier M.A KHARAFI entraine plusieurs accidents de travail. Un renouvellement et un rappel du port de ces EPI sur le site réduiront les AT. L’évaluation et la maitrise des risques liés à la SST permettront de réduire le taux d’accidents de travail sur le chantier M.A KHARAFI. Seulement des améliorations peuvent être apportées en profondeur dans notamment la création d’un tableau d’évaluation des risques. La formation et la sensibilisation du personnel leur permettraient de prendre conscience des risques professionnels liés à la construction des bâtiments. De cette vérification de nos hypothèses et des insuffisances que nous avons relevées nous avons formulés un ensemble de recommandations.
46
Chapitre II : Recommandations Section I : Recommandations générales Au regard des écarts aux normes de sécurité qui ont été observés et qui pourraient avoir un impact sur la santé et la sécurité des ouvriers qui travaillent sur le chantier M.A KHARAFI, nous pensons que des améliorations primordiales porteraient sur la formation et la sensibilisation du personnel sur la SST et la mise à disposition des équipements. A. Leaders chips La création d’un système de management de la Santé et Sécurité au travail au sein de la GE nécessitera la mise en place d’une politique SST et un CHSCT ce qui suscitera l’implication de l’administration sur la SST. En effet, voir l’administration impliquer dans cette démarche motivera les employés dans la prise de conscience des risques liés à la SST et a l’importance du port des EPI dans le milieu de travail. B. La formation du personnel L'investissement en formation réduit les causes humaines en modifiant les comportements individuels créateurs de risque et en permettant aux dispositions prises d'avoir leur pleine efficacité. Au cours de notre présence au sein de la GE, nous avons fait le constat que le personnel(les ouvriers) n’a jamais été formé sur les dangers et les dispositions à prendre en cas d’urgence. En effet, n’ayant pas un département Santé Sécurité au Travail au sein de l’entreprise, aucune mesure n’est prise dans ce sens. La formation en Santé Sécurité au travail outre le fait d’être une exigence de la norme est aussi un processus d’efficacité pour l’entreprise. Elle permet à l’entreprise non seulement d’optimiser les couts pour les accidents de travails et maladies professionnels mais aussi un est indicateur de performances au bénéfice de l’entreprise. Aussi les objectifs primordiaux poursuit par la formation en SST est de pouvoir :
Maitriser la conduite à tenir et les gestes de premiers secours (protéger et mettre en sécurité la personne accidentée, de réagir face à un saignement abondant…) 47
Repérer les situations dangereuses sur le chantier et savoir comment et à qui relayer l’information
Participer à la mise en œuvre des moyens de préventions et de protection
Pour cela, l’entreprise gagnerait à :
Procéder à un listing des postes à danger spécifique, pour favoriser un meilleur suivi des personnes exposées.
Mettre en place un plan de formation qui tiendra compte des besoins en formation, des formations obligatoires imposées par la règlementation, et des résultats des analyses d’incidents et d’accidents survenus.
Vérifier l’apport de cette formation au sein de l’entreprise en évaluant les ouvriers à chaud
Faire le suivi de la formation
C. La sensibilisation Informer et sensibiliser le personnel permet de faire évoluer les comportements individuels et de mieux faire accepter les orientations, directives ou notes de service. En effet, Sensibiliser le personnel revient à communiquer sur la démarche et les enjeux environnementaux du site, globaux et individuels, afin d’impliquer le plus grand nombre de personnes, de les faire adhérer à la démarche et de les rendre acteurs. Cette sensibilisation consistera à :
Afficher le règlement intérieur
hygiène et sécurité du chantier M.A KHARAFI
(annexe 3)
Remettre sa fiche de poste à chaque agent
Sensibiliser régulièrement par le relais HSE sur le respect des procédures de travail prévues : Procédure gestes et commandes de levage, procédure sécurité zone de manutention, bons gestes et postures de manutention…
Affichage des panneaux de sensibilisation à l’entrée du chantier (voir figures cidessous)
48
Figure 9 : Signalisation sur le port des EPI D. Les équipements Un équipement de protection est un élément qui protège un individu contre un risque donné, et selon l'activité qu'il sera amené à exercer. D'une manière générale, l'ensemble du corps peut et doit être protégé. Il s'agit généralement d'une blouse ou d’une combinaison de sécurité ; des gants ; casques, lunettes etc. L'investissement en termes de matériels et d’équipements agit sur les causes techniques des accidents et abaisse le niveau général de risque. Pour cela nous recommandons à l’entreprise de :
Revoir l’attribution des EPI : Il s’agit surtout des gants, des chaussures de sécurité, des lunettes, des bouches oreilles ce qui est cependant un impératif de sécurité pour les sections comme l’off-dock, ou encore celle chargées de l’entretien ou de la réparation des véhicules.
Renouveler les équipements et les outils de travail à tout le personnel…
Augmenter le nombre des trousses de premiers secours : il n’en existe qu’une seule pour l’ensemble d’un service technique, et une seule à la direction logistique.
49
Figure 10 : Exemples d’EPI
50
Section II : Tableau de prévention des risques SST (Chantier M.A KHARAFI)
Voir annexe 4
.
51
Conclusion Notre mémoire de fin d’étude a porté sur le Diagnostic des risques SST liés à la construction des bâtiments au sein de la GE où nous avons effectué notre stage. L’étude que nous avons menée a eu pour objectif de répondre à la question de recherche, "En quoi l’évaluation des risques liés à la SST peut-elle contribuer à l’amélioration des performances au niveau du chantier M.A KHARAFI ?" Par cette problématique, nous avons voulu montrer en quoi ce diagnostic des risques SST au sein d’une entité dans laquelle l’intégrité humaine est constamment en danger présente un intérêt. Pour y répondre, nous nous appuyons principalement sur nos hypothèses de recherche qui ont servi de guide à notre étude. Les résultats de nos investigations sur le terrain nous ont effectivement permis de confirmer nos hypothèses de recherche en mettant à nu les écarts aux normes de SST de la GE comparativement aux exigences du référentiel ISO 45001 V.2018 et du cadre légal. Pour le cas de l’hypothèse centrale par exemple, la GE ne possède pas un système de management de santé et sécurité au travail nonobstant la présence d’un chef de sécurité sur le chantier, nous l’avions défini dans notre approche comparative de matrice des points forts et points faibles comme un écart à la norme ISO 45001(5. Leadership et participation des travailleurs).Un tel écart suffirait à expliquer les nombreux manquements observés sur le terrain. La réalité montre que la présence du chef de sécurité sur le chantier ne suffit pas à prévenir les risques de santé et sécurité des travailleurs. Cependant, la prévention efficace des risques SST passe par un engagement formalisé dans la démarche SST. La logique se fait claire, nos travaux de recherche et résultats du terrain pourraient servir de tremplin puisqu’ils font état des lieux des dangers qui nous a conduits à une évaluation des potentiels risques et leur mesure de prévention. Finalement, le but de notre diagnostic des risques SST liés à la construction des bâtiments ne se limite pas à démontrer sa pertinence du point de vue scientifique et de ses résultats, mais à être utilisé dans le cadre d’une réelle implémentation d’un SMSST du point de vue pratique au sein de la GE afin de contribuer à l’amélioration de la santé et sécurité de ses travailleurs.
52
BIBLIOGRAPHIE
53
Source documentaire :
Mathieu BABIN, Santé et Sécurité au travail, Lamy Axe droit, RueilMalmaison, 2011, p103
Jean Marie PERETTI, Ressources humaines, Vuibert, 9eme Ed, paris, 2004 581P
Jacqueline Dionne – Proulx, Santé et Sécurité au travail, Orientation et pratique, 3eme Ed, les éditions SMG, Paris, 1997, 267P
BIT-Bureau International du Travail, Genève, Programme sur la sécurité et la santé au travail, et sur l’environnement (SafeWork), Manuel de formation sur l’évaluation et la gestion des risques au travail pour les petites et moyennes entreprises, 1ere édition, 2013, 90 p.
INRS, Conception des lieux et des situations de travail, Santé et Sécurité : démarche, méthodes et connaissances techniques, 3eme Ed, septembre 2011, 13p
L’encyclopédie de sécurité et de santé au travail, édition française Chapitre 93, le bâtiment et les travaux publics
Autres documents (réglementaires):
Code du travail Sénégalais (Art 117, 179, P30)
Recueil de Sécurité et Santé dans la construction (Point 18.1.1 et 18.1.2)
ISO 45001 V.2018, Systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail — Exigences et lignes directrices pour leur utilisation
Décret n°2006-1256 du 15 novembre 2006, fixant les obligations des employeurs en matière de sécurité au travail
Décret n°2006-1259 du 15 novembre 2006, relatif aux mesures de signalisation de sécurité au travail
Mémoire IAM, de Fryda-Belle EKI BIBANG, La maitrise des risques liés à la Santé et à la Sécurité des travailleurs dans un garage mécanique : Cas de Femme. 54
Mémoire ISM, de Madina SORE, La problématique de l’implication du personnel dans un système de management de la santé sécurité au travail : Cas de Bolloré Africa Logistics Sénégal.
55
WEBOGRAPHIE
56
WWW.Acms.Asso.fr
http://www.officielprevention.com/formation/conseils/détaildossier
WWW.ilo.org>global>Standards>Lang-fr
http://fr.ToolS4pro.com>blog>Sécurité-batiments-lesrisquesdelaconstruction
http://www.batiactu.com/edito/accidents-travail-et-maladies-professionnellesbtp42744-php
WWW.mémoireonline.com
57
Annexe1 : Questionnaire
Source : Adélie Matina IBACK’S
58
Annexe 2 : Deux extraits de décret
59
60
61
62
Annexe 3 : Extrait du règlement intérieur d’hygiène et de sécurité
Article 1- Principes généraux et organisation La prévention contre les accidents du travail et contre les maladies professionnelles est l’affaire de tous. Chaque personne travaillant sur le chantier M.A KHARAFI doit veiller au respect des prescriptions applicables en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Ces prescriptions font l’objet :
-
des dispositions de ce présent règlement,
-
des dispositions relatives à la sécurité au travail figurant dans le Code du travail et dans les contrats des intéressés,
-
des dispositions du plan général de sécurité et d’hygiène,
-
des consignes au personnel relatives à la sécurité au travail,
-
des consignes particulières à une catégorie de personnel, un bâtiment, un local, une installation, un matériel, qui fait l’objet soit d’un affichage, soit d’une notification écrite aux intéressés ou qui sont mises à leur disposition sur les lieux de travail,
-
des consignes orales de sécurité données par le responsable hiérarchique pour l’exécution du travail. Ces consignes sont notifiées aux intervenants des entreprises extérieures lors de l’établissement d’un plan de prévention écrit.
Le responsable hiérarchique a pour missions principales, par délégation du Chef du Projet :
63
-
D’appliquer et de faire appliquer l’ensemble des règles,
-
De définir et de mettre en œuvre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir les risques ou en limiter les conséquences pour la sécurité des biens et des personnes, et pour la protection de la santé et de l’environnement,
-
D’assurer la conformité réglementaire des installations et des activités.
Article 2- Dispositions élémentaires
Toute personne circulante ou travaillant sur le chantier de M.A KHARAFI, est tenue de respecter le port obligatoire des EPI, des instructions établis par le chef de sécurité, les interdictions de fumer ainsi que tout autre signalisation relative à l’hygiène et à la sécurité.
Le personnel est tenu de :
-
Respecter les dispositifs et matériels de sécurité et d’utiliser tous les moyens de protection individuels ou collectifs mis à disposition en respectant strictement les consignes particulières données à cet effet,
-
ne pas effectuer de travaux comportant des risques particuliers sans être titulaire de l’habilitation et/ou de l’autorisation spécifique à ce risques (travaux électriques, conduite des engins de manutention,…),
-
ne pas effectuer seul un travail dangereux,
-
trier et rassembler les déchets courants dans les récipients prévus à cet effet ou dans des conditionnements spécifiques (sacs poubelle, containers…).
Avant de quitter son poste de travail, il s’assure de l’application des mesures relatives à :
-
la mise à l’arrêt des appareils dont le fonctionnement n’est plus justifiée,
-
la coupure des fluides divers et des alimentations électriques.
Article 3- Conduite à tenir en cas d’accident
64
Le témoin de l’accident doit :
-
secourir et protéger l’accidenté en s’assurant que ce geste n’aggrave pas la situation et n’expose pas le sauveteur au même risque (notamment en cas d’asphyxie ou d’électrisation),
-
-
alerter parallèlement :
le poste de gardiennage
le responsable sécurité
attendre l’arrivée des secours en restant près de la victime.
En cas d’alerte générale, le personnel doit se regrouper au point de rassemblement prévu, en respectant les balisages d’évacuation.
La liste des urgences est communiquée en annexe.
Article 4- Circulation sur le chantier
La circulation des véhicules et la circulation piétonne ne sont pas autorisées en dehors des voies prévues à cet effet.
Un plan de circulation sera fourni à toute personne présentent sur le site. Le stationnement est autorisé sur les zones aménagées à cet effet, dans le respect des zones réservées à l’accès des services de secours, à certaines catégories de personnel ou aux visiteurs. Les dispositions générales prévues par le Code de la route sont applicables à l’intérieur du chantier, sauf réglementation spécifique du site, à savoir : -
la vitesse maximale sur le chantier est limitée à 30 km/h,
-
les feux de croisement devront être allumés de jour comme de nuit.
Tout accident de la circulation survenant sur le site, doit être immédiatement signalé au poste de gardiennage ou à défaut, au responsable hiérarchique ainsi qu’au département hygiène et sécurité. 65
Annexe 4 : Tableau de prévention des risques SST (Chantier M.A KHARAFI)
Site
Activités
Catégories de dangers
Risques potentiels
Dommag es
Emission de Exposition bruit au bruit
Baisse d’acuité (surdité)
Dangers
G
Chantier
M.A KHARAFI
4
Suivi des travaux (mobilité de l’opérateur sur le chantier)
3
12
Aucune
3
4
Physique
4
1
Mettre à disposition des opérateurs de bouchon à oreille
12
Planifier le nettoyage et rangement après chaque journée de travail
12
1
4
2
2
Renouveler Rappeler les EPI dès le port et que l’entretien nécessaire des EPI
2
4
1
8
Utiliser les gants de
Fracture Chute de plein pied, perforation de pieds
3
P
Mesures à mettre en place Risque résiduel M (G*P)/ Organisati Technique Humaine onnelle M
Nettoyage régulier (2fois/semai nes)
Physique
Présence d’outils dangereux, espace de travail encombrant
Electricité
Risq ue Mesures P brut préventions G (G*P existantes )
Blessure 1
4
4
EPI (botte et gans) mais vétuste
Manipulatio Electrisatio Brulure de 2 n électrique n la peau
4
8
aucune 1
3
4
2
6
protection avec isolant Electrocuti on
Décès
4
Problèmes Emission de Inhalation respiratoir poussières de es de silice poussières, 2 (asthme)
Maçonneri e
4
4
16
aucune
Bavettes en quantité insuffisante
8
4
2
4
4
1
2
16
4
-Acheter les bavettes pour l’ensemble Faire des d’ouvriers visites exposés aux médicales poussières après -Disposer 3mois d’un arrosoir pour limiter les émissions de poussière
9
Mettre à disposition des opérateurs de bouchons et casques (utilisateur de la machine) à oreille
Physique
Utilisation des machines vibrantes (marteau piqueur)
-Bruit -Baisse d’acuité 3
3
9
aucune
2
3
3
1
-Perte de la sensibilité Maladie -vibrations profession nelles (kyste des os, poignets et doigts, hernie) Transport du matériel par élévation manuelle
Gestes Ergonomiq contraignant ue s
Utilisation d’échafaud age
Physique
Travail en hauteur
Chute du matériel
TMS
3
3
9
aucune
3
3
1
9
Fracture (crane, jambes etc.), blessure
3
4
12
EPI vétustes
3
3
2
4.5
Courbatur es, mal de dos, déformati on du torse
3
4
12
Aucune
3
4
1
12
3
3
2
6
Fracture, blessure,
3
Décès
4
4
EPI existants et non adaptés à la situation EPI existants et non adaptés à la situation
12
Chute de personne 4
16
3
Prévoir des rotations pour l’utilisation de la machine
Sensibilis er les Achat d’une ouvriers nacelle sur le port élévateur d’EPI pour substituer le travail humain pat la machine
Port de harnet de sécurité 4
4
2
8
Rappeler et contrôler le port du harnet de sécurité
Manipulatio n des produits fluides, toxique (…) Mécanique
Coffrage et Décoffrage
Inhalation et contact avec la peau
brûlure, irritation des yeux et de la peau
2
4
8
aucune
2
4
1
8
Mettre à disposition les combinaison s, gants, bottes et lunettes de protection
2
Renouveler les gants et en quantité suffisantes
Physique
Physique
Chimique
utilisation des outils tranchants, piquant
Coupure
Manutention d’outils de coffrage, travail en hauteur,
Chute de hauteur, chute d’objet (planche)
Utilisation de produits chimiques (Hilti)
Blessure, lésion Fracture, blessure
1
4
Gants existant mais 1 vétuste et insuffisants
4
4
2
3
3
9
Aucune
3
3
1
9
4
3
12
Aucune
4
3
1
12
Brulure de la peau 3
3
9
Bavette
3
3
2
4.5
3
9
Aucune
3
3
1
9
Décès
Inhalation et contact physique Lésion oculaire
3
4
Rappeler le port de gants
Exiger le port de Balisage de casques, la zone de bottes, décoffrage gants, et harnet de sécurité Port Faire des Avoir un obligatoire visites médecin de de médicales travail combinaison après , de gants 3mois Exiger le port des lunettes de protection
irritation de la peau Physique Coulage du béton
Utilisation de produits toxiques (enduit ; ciment)
maladies Inhalation respiratoir es de produits (asthme, toxiques bronchite) Cancer de la peau
Constructio n (montage de murs de papins)
Ergonomi que
Physique
Plomberie
Chimique
Postures contraignant es
Utilisation du ciment
silice, plomb, contenus dans les matériaux
TMS
Contact avec le ciment Inhalation
Déformati on du torse, mal de dos, Paralysie Irritation de la peau, panaris, Fibrose pulmonair e
3
3
9
Gants mais déjà usés
2
3
6
Bavette
2
3
2
3
4
3
12
Aucune
4
3
1
12
2
2
2
4
4
4
8
Aucune
Des gants déjà usés
8
8
Aucune
5
3
3
2
4,5
2
2
2
4
4
4
1
2
1
8
4
8
Renouveler les gants et en quantité suffisantes
Port Faire des Avoir un obligatoire visites médecin de de médicales travail combinaison après , de gants 3mois
Mettre en place un système de rotation (Travail en équipe) Renouveler les gants et en quantité suffisantes Effectuer la visite médicale après 3mois
douleurs abdominal es, des vomissem 1 ents et parfois une diarrhée
Utilisation de chalumeau, présence de Risque fumeur d’explosion pendant la manipulatio n de chalumeau
Décès
4
4
4
Boite de premiers soins
4
16
1
4
2
2
4
4
1
16
1
4
1
4
Aucune
Brulure de 1 la peau
4
4
6
Utiliser le matériel moins dangereux pour la santé et exiger le port de bavette, gants et lunettes de protection Veiller à fermer hermétiqu ement le chalumea Mettre en u après place des utilisation pictogramme , tenir loin s de toute d’interdictio source de n de fumer chaleur, et interdire de fumer sur le site de travail Rappeler le respect des consignes de sécurité
Ergonomi que
Gardinage
Physique
Postures contraignant es, espaces restreints et souvent peu éclairés
Travail de nuit
TMS
Risque d’agression
-Mal de dos Déformati 2 on du torse -Trouble cardiovasc ulaire 3 -Trouble oculaire Vol de matériels ; 2 blessures
4
8
2
4
1
8 Instaurer des pauses d’une heure
Aucune 4
12
4
8
3
4
1
12
2
4
2
4
Matériels de défense
Eclairer le site
Décès 4
4
4
16
7
Eclairer ; aérer et dégager les espaces de travail
4
2
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TABLE DE MATIERE DEDICACE.........................................................................................................................................I REMERCIEMENTS.............................................................................................................................II LISTE DES ABREVIATIONS................................................................................................................III GLOSSAIRE..................................................................................................................................IV-V LISTES DES TABLEAUX, FIGURES, GRAPHIQUES.........................................................................VIII-IX INTRODUCTION....................................................................................................................... 1 Chapitre 1 : Cadre théorique ...................................................................................................... 3 Section I : Revue de la littérature ................................................................................................ 4 1. Les facteurs de risque (dangers) dans la construction ........................................................... 5 2. Les risques de la construction .................................................................................................. 5 A. Les risques physiques................................................................................................................ 5 B. Les risques chimiques ............................................................................................................... 6 Section II : Problématique ........................................................................................................ 13 Section III : Objectifs de l’étude................................................................................................ 14 1. Objectif global......................................................................................................................... 14 2. Objectifs spécifiques................................................................................................................ 14 Section IV : Hypothèse de recherche ......................................................................................... 15 1. Hypothèse centrale .................................................................................................................. 15 2. Hypothèses spécifiques.................................................................................................................... 15 Section V : Pertinence et intérêt du sujet................................................................................... 15 1. Pertinence du sujet.................................................................................................................. 15 2. Intérêt du sujet ................................................................................................................................16 A. Intérêt pour l’entreprise ................................................................................................................ 16 B. Intérêt personnel...................................................................................................................... 16 C. Intérêt académique et scientifique ......................................................................................... 16 Chapitre 2 : Cadre méthodologique .......................................................................................... 17 Section I : Cadre de l’étude ....................................................................................................... 17 Section II : Délimitation du champ de l’étude ........................................................................... 17 Section III : Techniques d’investigations....................................................................................... 17 1. La recherche documentaire.................................................................................................... 18 2. L’observation........................................................................................................................... 18 3. L’entretien................................................................................................................................ 18 4. Le questionnaire ...................................................................................................................... 18 Section IV : Difficultés rencontrées............................................................................................... 19 1
Chapitre I : Cadre organisationnel................................................................................................ 21 Section I : Présentation de l’entreprise......................................................................................... 21 1. Mischler Sénégal...................................................................................................................... 21 2. GPL............................................................................................................................................. 22 3. Domaines d’interventions......................................................................................................... 22 A. Génie civil.................................................................................................................................... 22 B. Voiries et réseaux divers........................................................................................................... 23 C. Menuiseries bois et métalliques............................................................................................... 23 D. Menuiserie aluminium ............................................................................................................. 23 4. Nos réalisations......................................................................................................................... 23 Section II : Structure du cadre d’accueil.......................................................................................... 25 Chapitre II : Cadre Conceptuel......................................................................................................... 27 Section I : Cadre légal et réglementaire et autres exigences........................................................... 27 Section II : Concepts clés.................................................................................................................. 29 1. Les risques Professionnels ......................................................................................................... 29 A. Accidents du travail et de trajet................................................................................................. 29 B. La maladie professionnelle ......................................................................................................... 30 2. L’évaluation des risques liés à la SST.................................................................................... 30 3. La prévention des risques professionnels.............................................................................. 34 A. La visite médicale ........................................................................................................................... 34 B. La prévention collective .......................................................................................................... …….34 C. La prévention individuelle................................................................................................................ 34 Chapitre I : Cadre analytique ............................................................................................................. .36 Section I : Evaluations des risques ...................................................................................................... 36 Section II : Présentation des résultats................................................................................................. 42 Section III : Vérification des hypothèses ............................................................................................ 46 Chapitre II : Recommandations.......................................................................................................... 47 Section I : Recommandations générales ............................................................................................ 47 A. Leaders chips.................................................................................................................................. 47 B. La formation du personnel ............................................................................................................. 47 C. La sensibilisation ............................................................................................................................. 48
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D. Les équipements ..................................................................................................................... 49 Section II : Tableau de prévention des risques SST (Chantier M.A KHARAFI) ....................... ……..51 CONCLUSION................................................................................................................................ 52 BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................X-XI WEBOGRAPHIE..............................................................................................................................XI ANNEXES1QUESTIONNAIRE..........................................................................................................XII ANNEXE 2 DEUX EXTRAITS DE DECRETS......................................................................................XIII-XVI ANNEXE 3 EXTRAIT DE REGLEMENT INTERIEUR HYGIENE ET DE SECURITE...............................XVII-XX ANNEXE 4 TABLEAU DE PREVENTION DE RISQUES (CHANTIER M.A.KHARAFI).........................XXI-XXVII
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