Demarche Et Methodologie D'audit [PDF]

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Zitiervorschau

DEMARCHE ET METHODOLOGIE D’AUDIT : APPROCHE PAR LES RISQUES L’objectif de l’auditeur dans une approche par les risques est d’obtenir une assurance raisonnable que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies significatives. Ceci implique la réalisation de trois étapes :  Une étape d’évaluation des risques d’anomalies significatives dans les états financiers  Une étape de conception et d’exécution des procédures d’audit complémentaires qui répondent aux risques estimés et réduisent les risques d’anomalies significatives dans les états financiers, à un faible niveau acceptable  Une étape de rédaction appropriée du rapport d’audit, basée sur le résultat des travaux menés. Les normes (ISA 200, 315, 330 et 500) dessinent le modèle d’approche par les risques, qui exige de l’auditeur une analyse de la manière dont l’entreprise identifie, évalue et contrôle l’incidence des risques sur la réalisation de ses objectifs. Le plan d’audit doit intégrer un examen des « risques significatifs », tels que ceux résultant de pratiques comptables litigieuses, de fraude, d’opérations complexes ou de relations entre les sociétés d’un groupe. Pour l’auditeur, c’est une obligation de compréhension précise et pertinente de l’organisation, de son environnement et de son contrôle interne. Assurance raisonnable L’assurance raisonnable est à considérer pour la totalité du processus d’audit. Elle signifie un niveau élevé d’assurance, sans qu’elle ne soit une assurance absolue. En effet, l’auditeur ne peut fournir une assurance absolue, en raison des limitations inhérentes au travail à accomplir, au jugement professionnel requis et à la nature des éléments probants à examiner. L’ISA 200, énonce que l’auditeur doit planifier et effectuer l’audit pour réduire le risque d’audit à un niveau faible acceptable répondant aux objectifs d’un audit. CHAP 1- ANALYSE DES RISQUES : LEUR TYPOLOGIE Le risque d’une mission d’audit est le risque qu’un professionnel exprime une opinion inappropriée alors que les états financiers comportent des anomalies significatives. Ce risque comprend : 1-Le risque que l’information soit affectée par des anomalies significatives. Ce risque se présente sous deux formes :  Risque inhérent qui correspond à la possibilité qu’une assertion comporte une anomalie qui pourrait être significative, soit individuellement, soit de manière cumulée avec d’autres anomalies, nonobstant les contrôles existants  Risque lié au contrôle qui correspond au risque qu’une anomalie susceptible de survenir dans une assertion et pouvant présenter un caractère significatif soit

individuellement, soit de manière cumulée avec d’autres anomalies, ne soit ni prévenue, ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l’entité. 2- Le risque de non détection qui est le risque que le professionnel ne détecte pas une anomalie matérielle qui existe. Procédures d’évaluation des risques L’ISA 315 énonce que : - l’auditeur doit mettre en œuvre les procédures suivantes, d’évaluation des risques dans le but d’acquérir la connaissance de l’entité et de son environnement, y compris de son contrôle interne 

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-

Demandes d’informations : se procurer des informations aussi bien financières que non financières, auprès des personnes bien informées, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entité : demandes écrites formelles, demandes orales informelles Observation physique : examiner un processus ou la façon dont une procédure est exécutée par d’autres personnes (prise d’inventaire) Procédures analytiques : apprécier l’information financière à partir de l’étude de corrélations plausibles entre des données aussi bien financières que non financières. Il s’agit aussi de l’examen des variations et des corrélations constatées qui sont incohérentes avec d’autres informations pertinentes ou qui présentent un écart significatif par rapport aux montants attendus. Lorsque l’auditeur décide d’utiliser les informations recueillies au cours des exercices précédents sur l’entité et son environnement, il doit vérifier si des changements sont survenus depuis l’exercice précédent et si ceux-ci peuvent avoir un impact sur la pertinence des informations utilisées pour l’audit de la période en cours.

Planification de l’audit L’ISA 300 énonce que l’auditeur doit établir un plan de mission décrivant la stratégie globale adoptée pour la mission. Le plan de mission fixe l’étendue, le calendrier et la démarche d’audit, et donne des lignes directrices pour la préparation d’un programme de travail plus détaillé. Le plan de mission et le programme de travail doivent être mis à jour et modifiés autant de fois qu’il est nécessaire durant le déroulement de l’audit. La tâche de planification passe généralement par les étapes suivantes :  Collecte des informations  Première estimation des risques d’anomalies significatives  Développement d’une stratégie globale d’audit  Prévoir les ressources nécessaires pour réaliser la mission



Préparer un plan d’audit détaillé et discuter de son contenu avec les personnes chargées de la gouvernance de l’entité L’étendue et la nature du planning varient en fonction de plusieurs facteurs :  La taille et la complexité de l’entité  La composition et la taille de l’équipe d’audit  L’expérience passée de l’auditeur dans l’entité  Les changements de circonstances qui pourraient surgir au cours de la mission Seuil de signification (seuil de matérialité) Selon l’ISA 320, les informations sont significatives si leurs omissions ou leurs anomalies sont susceptibles d’influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs et basées sur les états financiers. Ces décisions peuvent inclure celles d’investissement, d’achat, d’octroi de fonds pour l’entité… Le seuil de signification est fixé par l’auditeur su la base de sa perception des besoins économiques des utilisateurs. Cette fixation est un fait de jugement professionnel, et il est raisonnable que l’auditeur présume, dans ce cadre, que les utilisateurs :  Ont une connaissance du monde des affaires, de l’économie, de la comptabilité, et peuvent étudier l’information financière avec diligence  Sachent que les états financiers sont préparés et audités tout e tenant compte d’un seuil de signification  Connaissent les incertitudes inhérentes à la base de mesure des estimations comptables, au jugement et aux évènements postérieurs  Tirent une raisonnable décision en se basant sur l’information financière contenue dans les états financiers Les anomalies peuvent prendre la forme d’une erreur ou d’une fraude dans la préparation des états financiers, ou d’une estimation comptable incorrecte ou inappropriée. i.

Seuil de signification requis

Au début de la mission, l’auditeur doit porter un jugement sur la taille et la nature des anomalies qui pourraient être considérées comme significatives. Ceci implique la fixation d’un seuil de signification pour :  Les états financiers dans leur globalité, on parle de seuil de signification global  Les classes de transaction, les soldes de comptes, les informations particulières quand cela est jugé approprié, les facteurs à prendre en compte sont :  L’attente des utilisateurs concernant les transactions avec les parties liées, la conformité avec une loi ou une règlementation particulière  La divulgation spécifique à certaines activités (coût d’exploration dans les activités minières, frais de recherches et développement dans les activités de hautes technologies…)

 La divulgation concernant certains évènements importants comme une acquisition, un désinvestissement, une restructuration Par ailleurs, et pour permettre la détection des anomalies non significatives prises individuellement, mais dont le cumul serait significatif, l’auditeur doit fixer des montants inférieurs au seuil ou aux seuils de signification pour procéder à l’évaluation des risques et la mise en place de procédures d’audit complémentaires. On parle alors de niveau d’erreurs tolérables. Le seuil de signification global est utilisé par l’auditeur pour :  Déterminer la nature, le timing, l’étendue des procédures d’évaluation des risques  Identifier et évaluer les risques d’erreurs significatives  Déterminer la nature, le timing et l’étendue des procédures d’audit complémentaires A la conclusion des travaux, aussi bien le seuil de signification global que les montants inférieurs arrêtés pour les classes de transactions, les soldes de comptes ou les informations particulières, seront utilisés pour évaluer l’effet des anomalies identifiées sur les états financiers et le rapport d’audit à émettre. ii.

Détermination du seuil de signification

L’auditeur s’appuie sur deux types de critères : qualitatifs et quantitatifs  Critères quantitatifs: résultat, total de bilan, capitaux propres, chiffre d’affaires, etc…. Le choix du critère s’effectue par référence aux utilisateurs de l’information et de leurs besoins 

iii.

Critères qualitatifs : ces critères sont liés à l’environnement de l’entreprise (exemple : montant dû à une fraude considéré comme plus important que la même somme résultant d’une erreur non intentionnelle.) Relation entre caractère significatif et risque d’audit

Le seuil de signification est déterminé par rapport aux décisions économiques prises par les utilisateurs des états financiers, alors que le risque d’audit est relatif au travail d’audit luimême. C’est le risque que l’auditeur exprime une opinion inappropriée sur des états financiers contenant des anomalies significatives L’ISA 320 précise que le caractère significatif est inversement proportionnel au niveau du risque d’audit : plus le seuil de signification est élevé, plus le risque d’audit est faible et inversement. iv.

Points de référence pour la détermination du seuil de signification

a. Sélectionner la base de calcul la plus adéquate Pourcentage (1) 5 - 10 5 - 10 0.25 - 0.5 0.25 - 0.5 1-2

(1) à titre indicatif, mais le choix dépend de chaque cabinet. b. Indiquer le montant de la base ARIARY c. Indiquer la source de la base de calcul l’année précédente

d. Indiquer la raison du choix de la base de calcul

Société reportant des pertes

-dessous) Calcul du seuil Montant de base

Pourcentage x

Seuil de signification %=

ARIARY

Prise en compte du risque d’affaires Selon l’ISA 315, le risque d’affaires est celui d’anomalies significatives dans les états financiers, résultant du secteur d’activité, des objectifs des affaires menées, du type d’activité exercée et de la nature de l’entité. Les risques d’affaires résultent des conditions, évènements, circonstances, actions ou inactions qui peuvent affecter négativement la capacité de l’entreprise à exécuter ses stratégies et à atteindre ses objectifs. L’auditeur doit être attentif aux facteurs qui favorisent l’existence de risques d’affaires :









Au niveau de l’environnement de l’entreprise : situation économique, complexité de la règlementation en vigueur, changements dans le secteur d’activité, changements dans la chaîne d’approvisionnement ou de distribution… Au niveau de la stratégie des affaires menées : mener des opérations dans des régions à risque, développer et produire un nouveau produit, procéder à des acquisitions d’entreprises, accomplir des transactions significatives avec des parties liées, … Au niveau de l’organisation de l’entité : existence d’un personnel non qualifié, changement fréquent du personnel de direction, complexité des opérations, défaillances dans le contrôle interne… A d’autres niveaux : produits et services fournis risquant d’enclencher la responsabilité ou d’entacher la notoriété de l’entité, situation de pertes pouvant impacter la continuité d’exploitation, l’installation d’un nouveau système de traitement des informations en NTIC….

Lorsque les facteurs de risque ont été documentés et estimés par l’auditeur, il est important de discuter des résultats dégagés avec les membres chargés de la gouvernance de l’entité. Prise en compte des risques de fraude FRAUDE : acte intentionnel commis par un ou plusieurs dirigeants, par des personnes constituant le gouvernement d’entreprise, par des employés ou par des tiers impliquant des manœuvres dolosives dans le but d’obtenir un avantage illégal. La fraude peut être commise à différents niveaux de l’organigramme de l’entité, mais elle tend à être significative quand c’est un niveau élevé de la hiérarchie qui en est l’auteur. Certaines conditions peuvent créer un environnement de fraude et dont on peut citer : - Inefficacité du gouvernement d’entreprise - Importants bonus liés à des performances financières - Complexité du système - Budget irréaliste à atteindre - Inefficacité du contrôle interne L’auditeur doit s’assurer, lors de la prise de connaissance de l’entité et de son environnement, lors de la planification et durant toute l’intervention, que toutes les informations recueillies et vérifiées permettent d’évaluer l’existence ou non d’un risque d’anomalies significatives provenant de fraudes. Identification des facteurs de risques de fraude Les auditeurs doivent soigneusement prendre en compte toutes les informations obtenues par la mise en œuvre des trois procédures d'évaluations des risques et avoir des discussions régulières avec les autres membres de l’équipe d'audit.

Ces procédures incluront l'obtention d'une connaissance et la prise en compte du “ton de la direction” ou des attitudes de la direction envers l'environnement de contrôle interne. Par exemple : Comment les personnes constituant le gouvernement d’entreprise exercent-elles la surveillance des processus d’identification et de réponse aux risques de fraudes de la direction ? Comment la direction traite-t-elle la conception et la mise en œuvre du contrôle interne pour atténuer ces risques ? Dans les petites entités, la direction peut consciemment choisir d’accepter le risque associé à un manque de séparation des tâches en raison du haut niveau de surveillance quotidienne qu’elle exerce sur les opérations. Existe-t-il des fraudes réelles, soupçonnées ou présumées affectant l’entité, et la direction at-elle découvert des erreurs significatives ? Quelles opinions des personnes autres que le propriétaire ou les hauts dirigeants ont-ils sur la culture, le style de gestion de la direction, les dépassements de la part de la direction, et sur l'existence de facteurs de risques de fraudes ? Existe-t-il des domaines spécifiques de vulnérabilité tels que les estimations de la direction, les règles de constatation des revenus, l’utilisation des écritures comptables, les transactions avec des parties liées, etc.? CHAP2- PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE Selon l’ISA 315, l’auditeur doit acquérir une connaissance de l’entité et de son environnement, y compris de son contrôle interne, qui soit suffisante pour lui permettre :  D’identifier et d’évaluer le risque que les états financiers contiennent des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs  De concevoir et de mettre en œuvre des procédures d’audit complémentaires Ainsi, l’auditeur doit acquérir la connaissance :  Du secteur d’activité concerné, de l’environnement réglementaire et des autres facteurs externes, y compris le référentiel comptable





  

De la nature de l’entité : structure de capital, gouvernance de l’entreprise, investissements réalisés et prévus, organisation interne, mode de financementpermet de connaître les flux des opérations, les soldes des comptes, les informations à trouver dans les états financiers Du choix et de l’application des méthodes comptables retenues par l’entité et apprécier si elles sont appropriées au regard de son activité et sont conformes au référentiel comptable applicable et aux méthodes comptables utilisées dans le secteur d’activité concerné. Des objectifs et des stratégies de l’entité, ainsi que des risques relatifs liés à l’activité qui peuvent engendrer des anomalies significatives dans les états financiers Des outils de mesure et d’analyse de la performance financière de l’entité Du processus de prise de décision de l’entité (stratégie d’affaires, facteurs de risque d’affaire et de fraude, culture des intervenants, liens hiérarchiques, contrôle interne établi pour traiter les risques.

Les informations concernant l'entité et son environnement peuvent être obtenues aussi bien de sources internes qu'externes. Dans la plupart des cas, l'auditeur commence par les sources d'informations internes, mais il est nécessaire de vérifier la cohérence de ces informations avec celles obtenues auprès de sources externes.

CHAP3- EVALUATION DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE : INCIDENCE SUR LES COMPTES Définition du Contrôle interne Le contrôle interne est un processus conçu et appliqué par ceux chargés de la gouvernance, la direction et les autres personnes opérant dans l’entité, et destiné à fournir une assurance raisonnable quant à l’atteinte des objectifs de l’entité au regard de la fiabilité des rapports financiers, efficacité et efficience des opérations et conformité avec la réglementation en vigueur. Composantes du Contrôle interne Le contrôle interne est composé des éléments suivants :  L’environnement de contrôle  Le processus d’évaluation des risques de l’entité  Le système d’information, y compris les processus opérationnels afférents, relatif à l’information financière et à sa consommation  Les activités de contrôle  Le suivi des contrôles Cette subdivision permet à l’auditeur de déterminer la façon dont les différents éléments du contrôle interne d’une entité peuvent avoir une incidence sur la mission d’audit. La préoccupation principale de l’auditeur est de comprendre dans quelle mesure et de quelle manière, un contrôle particulier prévient, ou détecte et corrige, des anomalies significatives dans les flux d’opérations, dans les soldes de comptes ou dans les informations fournies dans les états financiers, ainsi que dans les assertions y afférentes, plutôt que de s’intéresser à sa classification dans l’une des composantes. a- L’environnement de contrôle L’environnement de contrôle regroupe les fonctions de gouvernement d’entreprise et de direction ainsi que le comportement, le degré de sensibilisation et les actions des personnes constituant le gouvernement d’entreprise et la direction, au regard du système de contrôle interne et son importance dans l’entité. L’environnement de contrôle interne donne le ton d’une organisation, en sensibilisant les employés à l’existence de contrôles. L’auditeur doit prendre en considération les éléments suivants et la manière dont ils ont été incorporés dans les procédures de l’entité : - La communication et la mise en place de valeurs d’intégrité et d’éthique - L’exigence de compétences - La participation des personnes constituant le gouvernement d’entreprise - La philosophie et le style de direction

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La structure d’organisation Les méthodes de délégation de pouvoirs et de responsabilités Les politiques et pratiques en matière de ressources humaines

b- Le processus d’évaluation des risques L’auditeur devra prendre connaissance : - Du processus suivi par l’entité pour identifier les risques liés à l’activité en rapport avec les objectifs de l’information financière, afin de décider des mesures adéquates à mettre en œuvre pour gérer ces risques - Des résultats de ce processus Permet à l’auditeur de comprendre comment la direction identifie les risques liés à l’activité en rapport avec l’information financière, évalue le caractère significatif de ces risques et la probabilité de leur survenance et décide des mesures à mettre en place pour les gérer. Lorsque le processus est jugé par l’auditeur comme approprié, ce dernier peut s’y appuyer pour identifier le risque d’anomalies significatives.

c- Le système d’information Il s’agit du système d’information relatif aux objectifs d’élaboration de l’information financière, qui comprend le système comptable. Ce sont les procédures et documents destinés à initier, enregistrer, traiter et présenter les opérations de l’entité et à suivre les actifs, les passifs et les fonds propres correspondants. L’auditeur doit acquérir la connaissance du système d’information et des processus opérationnels y afférents qui ont un rapport avec l’élaboration de l’information financière, y compris en ce qui concerne : - Les flux d’opérations dans les activités de l’entité ayant un caractère significatif pour les états financiers - Les procédures du système informatique et des systèmes manuels, par lesquelles ces opérations sont initiées, enregistrées, traitées et présentées dans les états financiers - Les enregistrements comptables y afférents, aussi bien électroniques que manuels, étayant l’information et les postes spécifiques des états financiers, pour ce qui concerne le lancement, l’enregistrement, le traitement et la présentation des opérations - La façon dont le système d’information saisit des évènements, autres que des flux d’opérations, ayant un caractère significatif pour les états financiers - Le processus d’élaboration de l’information financière utilisé pour l’établissement des états financiers de l’entité, y compris les estimations comptables significatives et les informations fournies.

d- Les activités de contrôle L’ISA 315 énonce que l’auditeur doit acquérir une compréhension suffisante des activités de contrôle pour évaluer le risque d’anomalies significatives au niveau des assertions et pour concevoir des procédures d’audit complémentaires répondant aux risques identifiés. Les activités de contrôle correspondent aux politiques et procédures qui permettent de s’assurer que les instructions de la direction sont mises en œuvre. Les exemples activités de contrôle spécifiques comprennent : - L’autorisation - L’évaluation des performances - Le traitement de l’information - Les contrôles physiques - La séparation des tâches e- Le suivi des contrôles Le suivi de contrôle est un processus destiné à évaluer l’efficacité de la performance du contrôle interne au fil du temps. Il implique d’évaluer au temps voulu, la conception et le fonctionnement des contrôles et de prendre les mesures correctrices nécessaires, le cas échéant. La direction devrait réaliser des contrôles par des activités continues, des évaluations ponctuelles ou une combinaison des deux. Activités de contrôle dans un environnement informatisé L’utilisation de systèmes informatiques a une incidence sur la manière dont les activités de contrôle sont mises en application. L’auditeur détermine si l’entité a répondu de manière adéquate aux risques résultant du système informatique en mettant en place des contrôles généraux efficaces relatifs à ce système et aux applications. Du point de vue de l’auditeur, les contrôles relatifs aux systèmes informatiques sont efficaces quand ils assurent l’intégrité du traitement de l’information et la sécurité des données traitées par de tels systèmes.

CHAP4- EXAMEN DES COMPTES ET ETATS FINANCIERS PAR ASSERTIONS EXAMEN DES COMPTES – CONTROLES DE SUBSTANCE La norme ISA 330 stipule que : 

Indépendamment de l’évaluation du risque d’anomalies significatives, l’auditeur doit concevoir et mettre en œuvre des contrôles de substance pour chaque flux d’opérations, solde de compte et information fournie dans les états financiers, dès lors qu’ils sont significatifs.



Les contrôles de substance réalisés par l’auditeur doivent inclure les procédures d’audit suivantes relatives au processus d’établissement des états financiers :  un rapprochement des états financiers avec la comptabilité sous-jacente;  l’examen des écritures comptables significatives et des autres ajustements enregistrés lors de l’établissement des états financiers



L’auditeur doit mettre en œuvre des procédures d’audit afin d’évaluer si la présentation d’ensemble des états financiers, y compris les informations fournies, est en conformité avec le référentiel comptable applicable.

La norme ISA 500 stipule que :  L’auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés pour parvenir à des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion.  Lorsque les informations produites par l’entité sont utilisées pour les besoins des procédures d’audit, l’auditeur doit recueillir des éléments probants concernant l’exactitude et l’exhaustivité de ces informations. La norme ISA 520 stipule que :  Lorsque les procédures analytiques mettent en évidence des écarts significatifs ou des rapports incohérents avec d’autres informations correspondantes ou qui s’écartent des montants prévisibles, l’auditeur doit procéder à des investigations pour obtenir des explications pertinentes et des éléments probants corroborant appropriés. Les contrôles de substance sont utilisés pour recueillir des preuves (qui justifient) et qui couvrent tous les flux de transactions, soldes de comptes, et divulgations importants. Ils sont conçus de manière à répondre aux risques évalués d'anomalies significatives au niveau des assertions. Il existe deux types de contrôles de substance : Les tests de détails ; Les procédures analytiques de substance. Les tests de détails Ces procédures sont conçues pour recueillir des preuves qui vont étayer les montants figurant dans les états financiers. Ils sont utilisés en vue de recueillir des éléments probants concernant certaines assertions, telles que l'existence, l'exactitude et l'évaluation Les procédures analytiques de substance Les procédures analytiques de substance impliquent une comparaison des montants ou des relations existantes entre les états financiers avec les prévisions précises mises au point à partir d'informations obtenues lors de la prise de connaissance de l'entité ainsi que d'autres éléments probants.

Pour utiliser une procédure analytique de substance en tant que contrôle de substance, l'auditeur doit concevoir la procédure afin de réduire le risque de non-détection d'anomalies significatives dans les assertions qui s’y rapportent à un niveau faible acceptable. Cela signifie que la prévision, pour ce qui est du montant comptabilisé, devrait être suffisamment précise pour déceler la possibilité d’existence d'une anomalie significative, soit individuellement, soit cumulée avec d'autres anomalies Les contrôles de substance requis Les contrôles de substance doivent être exécutés pour chaque flux important de transactions, de soldes de comptes et d’informations fournies dans les états financiers Les procédures requises incluent : - L’assistance aux inventaires physiques ; - La confirmation de certaines créances ; - L’examen des écritures comptables importantes et des autres ajustements effectués au cours de la préparation des états financiers ; - L’exécution des procédures traitant les dépassements éventuels de la part de la direction ; - La correspondance des états financiers avec les enregistrements comptables sous-jacents. 

Concevoir des contrôles de substance pour les risques importants Pour chaque “risque significatif” identifié comme faisant partie du processus d'évaluation des risques, des procédures devraient être conçues et exécutées de manière à être particulièrement réactives aux risques identifiés et à fournir les éléments probants avec un degré élevé de fiabilité. L’utilisation des assertions lors de la sélection des échantillons Lors de la conception d'une procédure, l'auditeur doit examiner attentivement la nature des assertions pour lesquelles les preuves sont requises. ASSERTION DES ETATS FINANCIERS Selon ISA 500, l’auditeur doit utiliser les assertions relatives aux flux d’opérations, aux soldes de comptes, ainsi qu’à la présentation et aux informations fournies dans les états financiers, de façon suffisamment détaillée pour servir de base à son évaluation du risque d’anomalies significatives, ainsi qu’à la définition et à l’exécution des procédures d’audit complémentaires. L’auditeur prend en considération les assertions dans l’évaluation des risques en tenant compte des différents types d’anomalies éventuelles qui peuvent survenir et, de cette façon, il définit des procédures d’audit en réponse aux risques identifiés. a- Assertions concernant les flux d’opérations e les évènements survenus au cours de la période auditée :  Survenance : les opérations et évènements qui ont été enregistrés se sont produits et se rapportent à l’entité

   

Exhaustivité : toutes les opérations et tous les évènements qui auraient dû être enregistrés, sont comptabilisés Exactitude : les montants et autres données relatives aux opérations et évènements ont été correctement enregistrés Séparation des périodes : les opérations et les évènements ont été enregistrés dans la bonne période comptable Imputation comptable : les opérations et les évènements ont été enregistrés dans les comptes appropriés.

b- Assertions concernant les soldes des comptes en fin de période  Existence : les actifs, les passifs et les fonds propres existent  Droits et obligations : l’entité détient ou contrôle les droits sur les actifs, et les dettes correspondent à des obligations réelles de l’entité  Exhaustivité : tous les actifs, les passifs, les fonds propres qui auraient dû être enregistrés l’ont bien été  Valorisation et affectation : las actifs, les passifs et les fonds propres sont portés dans les états financiers pour leur bonne valeur et tous les ajustements résultant de leur valorisation ou de leur affectation sont enregistrés de façon appropriée c- Assertions concernant la présentation et les informations fournies dans les états financiers  Survenance, droits et obligations : les évènements, les transactions et les autres informations fournies se sont produits et se rapportent à l’entité  Exhaustivité : toutes les informations se rapportant aux états financiers qui doivent être fournies dans ces états l’ont bien été  Classification et compréhension : l’information financière est présentée et décrite de manière pertinente, et les informations fournies dans les états financiers sont clairement présentés  Exactitude et valorisation : les informations financières et les autres informations sont fournies sincèrement et pour des montants corrects. Exemple : La preuve de l'existence des assertions sera obtenue par la sélection des postes qui sont déjà contenus dans les états financiers. La sélection des soldes de comptes clients pour faire l’objet de procédure de confirmation fournira la preuve que les soldes de comptes clients existent. Cependant, la sélection des éléments qui figurent déjà dans les états financiers ne fournit aucun élément de preuve à l'égard de l’assertion d'exhaustivité. Pour s’assurer de l'exhaustivité, les éléments seront choisis à partir d’indications et de preuves que lesdits éléments devront être inclus dans les états financiers. Pour déterminer si les ventes sont complètes (c'est-à-dire qu’il n'y a pas de ventes non enregistrées), la sélection de bons de commandes et de bons de livraison et leur confrontation

avec les factures de ventes correspondantes fournira la preuve qu’il n’y a pas eu de ventes non enregistrées L’EXECUTION DES CONTROLES DE SUBSTANCE A UNE DATE INTERIMAIRE Lorsque les contrôles de substance sont effectués à une date intérimaire, l’auditeur doit effectuer des contrôles de substance complémentaires ou des contrôles de substance combinés avec des tests de procédures pour couvrir la période restante. Cela fournit une base raisonnable pour étendre les conclusions de l'audit intérimaire jusqu’à la date de fin d’exercice et réduit le risque de non-détection d’anomalies existantes jusqu’à cette date. Toutefois, si les contrôles de substance à eux seuls ne sont pas suffisants, les tests de procédures qui s’y rapportent devraient être mis en œuvre . LES PROCEDURES POUR TRAITER LA PERIODE ENTRE LA DATE INTERIMAIRE ET CELLE DE FIN DE L’EXERCICE Lorsque les procédures sont exécutées à une date intérimaire, il y a lieu de :  Comparer et rapprocher des informations arrêtées à la date de la fin de l'exercice avec des informations comparables arrêtées à la date de l’audit intérimaire ;  Identifier les montants qui semblent inhabituels. Ces montants devraient être examinés par d'autres procédures analytiques de substance complémentaires ou avec des tests de détails pour la période d’intervention ;  Lorsque des procédures analytiques de substance sont planifiées, il y a lieu d’examiner si les soldes de fin d’exercice de flux particuliers de transactions ou des soldes de comptes sont raisonnablement prévisibles en matière de montants, d'importance relative et de composition ;  Examiner les procédures de l'entité relatives à l’analyse et à l’ajustement des flux de transactions ou des soldes de comptes arrêtés à la date de l’audit intérimaire, ainsi que celles afférentes à la réalisation d’une séparation de période comptable appropriée. Les contrôles de substance relatifs à la période restante dépendront de la date à laquelle l’auditeur a effectué les tests de procédures. L’UTILISATION DES CONTROLES DE SUBSTANCE EFFECTUES AU COURS DES PERIODES PRECEDENTES

L'utilisation des éléments probants obtenus à partir des contrôles de substance effectués au cours des périodes précédentes, peut être utile pour la planification de l’audit, mais offre peu ou pas d’éléments probants pour la période en cours. Son utilisation pour la période en cours est donc inappropriée.

RAPPEL DES DEFINITIONS COMPTABLES Les actifs représentent les ressources contrôlées par l’entité du fait d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs. L’actif courant comprend les éléments d’actif : -

-

que l’entité s’attend à pouvoir réaliser (vendre ou consommer) à l'occasion de son cycle d’exploitation normal ; ou qui sont détenus essentiellement à des fins de transaction ou pour une durée courte et que l’entité s’attend à réaliser dans les douze mois suivant la date de clôture de son exercice ; ou qui constituent de la trésorerie ou équivalents de trésorerie dont l’utilisation n’est pas soumise à restriction : fonds en caisse, dépôts à vue et placements à court terme très liquides qui sont facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un risque négligeable de changement de valeur.

L’actif non courant comprend les éléments d’actif : -

qui sont destinés à être utilisés d’une manière continuelle pour les besoins des activités de l’entité, telles les immobilisations corporelles ou incorporelles ; ou qui sont détenus à des fins de placement à long terme ; ou que l’entité n’a pas l’intention ou n’a pas la possibilité de réaliser dans les douze mois suivant la date de clôture de son exercice.

Les passifs sont constitués des obligations actuelles de l’entité résultant d’événements passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources Pour l’entité, une obligation consiste dans le devoir ou la responsabilité d’agir ou de faire quelque chose d’une certaine façon. Les obligations peuvent être juridiquement exécutoires en conséquence d’un contrat irrévocable ou d’une disposition statutaire. C’est normalement le cas, par exemple, pour les montants payables au titre des biens et services reçus. Des obligations naissent également de la pratique commerciale normale, des usages et du désir de conserver de bonnes relations d’affaires ou d’agir de façon équitable. Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de la période sous forme de consommations, de sorties, de diminutions d’actifs ou de survenance de passifs. Elles ont pour effet de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux participants aux capitaux propres. Les produits sont des accroissements d’avantages économiques au cours de l’exercice sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs ou de diminutions de passifs. Ils ont pour effet

d’augmenter les capitaux propres autrement que par des augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres. Le chiffre d’affaires correspond aux ventes de marchandises et production vendue de biens et services évalués sur la base du prix de vente hors taxes récupérables et réalisées par l’entité avec les tiers à l’occasion de son activité normale et courante.