Defi3 Eva Trans [PDF]

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Zitiervorschau

■■ UNITÉ 1 ET 2 Tâche - Exercice 2 (Piste 1) Journaliste : Bonjour à toutes et à tous, cher(e)s auditrices et auditeurs, nous sommes heureux de vous retrouver dans notre émission Mes voyages, ma vie. Aujourd’hui, nous allons parler d’un séjour jamais vu avant, vraiment insolite, le voyage généalogique. Le concept va peut-être vous surprendre, vous séduire ou vous choquer, au choix ! Il est proposé par une société de locations de vacances, en association avec une société spécialisée en génétique. Elles cherchent pour vous l’endroit dans le monde qui correspond à vos origines, qui vous fait découvrir vos traditions et qui vous transmet votre culture. Vous pourrez même partir à la recherche de vos ancêtres… tout un programme ! C’est une nouvelle tendance. C’est une forme de généalogie moderne, où vous ne passerez plus des heures à chercher tout seul derrière votre ordinateur ou dans une bibliothèque. Non, là, vous allez directement sur le terrain. Vous apprendrez des choses sur vous-même et par vous-même. Avec nous pour en parler, nos trois invités qui ont tenté l’aventure. Bonjour Romain, on vous écoute. Romain : Oui. Je suis français d’origine italienne. Ma mère m’a dit un jour que nous avions des ancêtres en Afrique. Du coup, j’ai décidé de faire le test ADN. Les résultats m’ont surpris : je suis en fait français à 37%, grec à 28%, italien à 21% et tunisien à 14%. Finalement, plus d’origines que je ne le pensais ! La société m’a conseillé de d’abord partir en Grèce. Grâce à elle, j’ai découvert le tout petit village de Pertouli, où l’on fabrique la feta de manière artisanale, comme le faisaient peut-être mes ancêtres. J’ai beaucoup parlé avec les gens, je les ai écoutés, je les ai observés. J’ai pu assister à une de leurs fêtes folkloriques en costumes traditionnels. Ils m’ont transmis un peu de leur identité. Je ne me suis jamais senti déraciné avec eux, au contraire. J’ai eu l’impression de retrouver ma terre natale. C’était un voyage que je ne pourrai jamais oublier. Journaliste : Très bien, merci ! Et vous, Cassandre, qu’avez-vous à partager avec nous ? Cassandre : Bonjour à tous ! Moi, je suis belge. J’ai voulu le faire pour retrouver mes racines, pour avoir la chance, peut-être, de retrouver un parent éloigné. Selon le test, j’avais pas mal d’origines camerounaises. Je pensais que la société allait retrouver ma famille éloignée là-bas. Quelle déception ! En réalité, ils m’ont envoyée dans une maison d’hôtes à Yaoundé. Les gens m’ont d’abord fait découvrir la sculpture, une tradition congolaise très forte. Puis comment fabriquer le foufou, un pain à base de farine de maïs. C’était pas trop mon truc… Ce n’était pas du tout mon but, en fait. Même si j’ai pu en apprendre plus sur le poids des traditions et tout ça, ce n’était pas ce pourquoi j’étais venue. Je ne referai pas cette expérience. Journaliste : Merci pour votre témoignage, Cassandre. On écoute maintenant Carole, pour finir. Carole : Alors, moi, je suis belge aussi et j’ai découvert que j’avais 46% d’origines indiennes, c’est énorme. Je suis partie sur les conseils de cette société dans le Kerala, au Sud-est de l’Inde. J’ai vécu pendant dix jours avec une famille native qui m’a appris à fabriquer mon propre mélange d’épices pour faire le thé Chaï, une spécialité de là-bas. J’ai aussi pris des leçons de khatakali, une sorte de théâtre musical. C’était un agréable voyage que j’ai bien apprécié, mais sans plus. C’est quelque chose qu’on pourrait tout à fait organiser soi-même, sans passer par une société spécialisée. Et puis je n’ai pas vraiment eu l’impression de retrouver mes origines comme on me l’avait promis. Journaliste : Je crois que nous y voyons tous plus clair concernant les voyages généalogiques ! Je vous remercie toutes et tous d’avoir partagé vos expériences avec nos auditeurs. Nous attendons d’ailleurs leurs réactions. Cher(e) s auditeurs-trices, enregistrez votre message vidéo et déposez-le sur notre site, rubrique : « C’est vous qui le dites ».

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■■ UNITÉ 3 ET 4 Tâche - Exercice 2 (Piste 2) Journaliste : Bonjour Diane Korresse, merci d’être avec nous pour cette émission dédiée aux nouveaux mots du dictionnaire. Diane Korresse : Bonjour Marc. Je suis ravie d’être là. Journaliste  : Vous êtes lexicographe aux éditions Larousse. Le nouveau dictionnaire est sorti il y a quelques semaines, avec 150 nouveaux mots. 150, c’est le nombre de nouveautés que vous faites entrer dans le dictionnaire chaque année ? Diane Korresse : Oui, on essaye de respecter ce quota, ce qui nous permet d’être sélectifs et d’éviter de faire entrer des mots qui seraient seulement un effet de mode. Journaliste : Il y a combien de mots en tout dans le dictionnaire ? Diane Korresse : A peu près 63 500 mots. Journaliste  : 63 500  ? C’est plutôt impressionnant  ! Mais c’est difficile de se rendre compte… dans notre vie quotidienne, on utilise combien de mots ? Diane Korresse : Ça dépend un peu des gens. On utilise en moyenne 10 000, 15 000 mots. Cela peut aller jusqu’à 20 ou 30 000 pour les gens les plus cultivés. Mais dans la langue française, on recense environ 200 000 mots. Ce qui fait énormément de mots, mais beaucoup appartiennent aux domaines techniques. Journaliste : Alors parmi ces nouveaux mots, il y en a qui viennent de langues régionales. Qu’est-ce que c’est un régionalisme, Diane ? Diane Korresse : Ce sont des mots qui nous viennent des régions de France et on tient depuis longtemps dans le Petit Larousse à avoir des mots de la langue française commune et puis également des mots de la Francophonie, qui nous viennent de Belgique, du Canada, de Suisse et des dialectes de nos régions. Journaliste : Vous avez un exemple à nous donner ? Diane Korresse : Oui, il y a le verbe « se boujouter » qui nous vient de Normandie et qui signifie « s’embrasser ». Journaliste : Comme c’est mignon ! Mais alors, comment on fait au Petit Larousse pour décider quel mot, quelle expression, va entrer ou disparaître dans le dictionnaire ? Diane Korresse : Alors, on a différents critères : de qualité et de quantité. On est aussi toute une équipe. On lit et on écoute énormément, la presse, les magazines, la radio, Internet, tous les moyens de communication. Et puis on recense tous les mots nouveaux qui apparaissent et qui sont de plus en plus utilisés. On analyse s’ils tombent dans le domaine public. Journaliste : Et depuis quelques années, on assiste à une montée en puissance des mots anglais. Une véritable invasion, on pourrait dire ! Et il y en a dans le dictionnaire : « liker », « burn-out » », « checker », « brunch », etc., etc., etc. ! Diane Korresse : Oui, c’est l’évolution de la langue et surtout de la société qui veut cela. On doit s’adapter à la mondialisation. Alors soit on trouve un équivalent aux mots anglais, soit on les garde tels quels, ce sont les fameux anglicismes qui font bondir les amoureux de la langue française traditionnelle. Journaliste : Oui, mais, heureusement, il y a nos amis québécois, qui sont très forts pour traduire les mots anglais ! Tout le monde connaît leur « chien chaud », traduction littérale du bon vieux « hot dog ». Plus récemment, ils nous ont fait découvrir ce nouveau mot, qui est d’ailleurs entré dans le dictionnaire : « divulgâcher ». Pour moi qui suis fan de séries, ça me surprend un peu… Diane Korresse : C’est en fait l’équivalent du mot anglais « spoiler », qu’on utilise beaucoup en français. Journaliste : Mais alors pourquoi l’intégrer au dictionnaire ? Je veux dire, « spoiler », tout le monde comprend ce que c’est ! C’est dévoiler la fin d’un film ou d’une série… Beaucoup de gens utilisent ce mot, alors que « divulgâcher », nettement moins ! Diane Korresse : On avait déjà inclus le mot « spoiler » au dictionnaire il y a quelques années et puis « divulgâcher » a fait son apparition… donc, en fait, on a le choix d’utiliser l’un ou l’autre, mais on espère que « divulgâcher » fera son chemin et que nous finirons par l’adopter ! Journaliste : C’est vrai qu’il est intéressant ce mot. Moi, je l’aime beaucoup et je vais essayer de l’utiliser le plus souvent possible. Merci beaucoup Diane Korresse. Diane Korresse : Merci Marc ! 2

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Activités - Exercice 5 (Piste 2) Je m’appelle Nicolas et j’ai 28 ans et j’ai la double nationalité. J’ai grandi à Rome jusqu’à mes 6 ans et puis je me suis expatrié à Bordeaux. Je parle anglais et italien couramment et ce, depuis tout petit, puisque j’ai la chance d’avoir des parents étrangers. Le français, je l’ai appris à l’école car j’ai suivi toute ma scolarité dans des établissements français. À l’heure actuelle, je travaille en anglais. Évidemment, j’adore utiliser des mots étrangers en français, surtout des anglicismes. «  Spoiler  », «  twitter  » ou «  liker  » font partie intégrante de mon vocabulaire  ! Je m’amuse aussi souvent à faire ce que j’appelle des « italianismes » ! Moi, c’est Mathilde, j’ai 37 ans et je suis belge. Je parle bien sûr le français, qui est ma langue maternelle. Comme je suis originaire de Bruxelles, qui est officiellement bilingue, j’ai dû apprendre le néerlandais à l’âge de 8 ans. Je trouve cette langue intéressante. Elle m’a permis de pouvoir apprendre plus facilement des mots en anglais ou en allemand. Après le néerlandais, j’ai choisi l‘anglais et, aujourd’hui, je l’utilise dans mon travail. Je trouve que les mots étrangers n’apportent pas grand-chose au français. Surtout les anglicismes, qui appauvrissent la langue. Il faudrait trouver pour tous leur équivalent français ! Je m’appelle Gaspard, j’ai 18 ans et je suis français, donc je parle… français. Je parle encore très mal anglais, il faut que je pratique plus. Je préfère utiliser l’espagnol, c’est plus simple. Je l’apprends depuis mes 12 ans. Avant cela, je parlais juste le français. En espagnol, les mots sont très similaires à ceux du français. J’ai étudié pendant deux ans le latin et le grec, ce qui m’a appris beaucoup de choses sur l’étymologie, et donc ce qui m’a aidé pour comprendre des mots dans d’autres langues. Moi, je suis ne suis pas trop en faveur des mots étrangers en français. Je pense que nous devons plutôt défendre les régionalismes. Je suis Violette, j’ai 33 ans et je suis québécoise. Je parle aussi bien le français que l’anglais. J’ai étudié aussi l’espagnol pendant cinq ans. Je le parle plutôt bien, car après le lycée je suis partie un an au Mexique  ! Ce qui m’embête maintenant, c’est que je n’ai plus la possibilité de le pratiquer. J’ai aussi appris un peu de latin au collège. Je ne trouve pas que ça aide beaucoup à apprendre d’autres langues, sauf si vous voulez étudier des langues latines.J’ai remarqué que les Français de France utilisent beaucoup plus d’anglicismes que nous autres les Québécois. Nous, nous souhaitons défendre la langue française. C’est pour cela que nous traduisions absolument tous les mots anglais. Et je pense que c’est vraiment bien de faire ça. Sauvons le français de la mondialisation !

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■■ UNITÉ 5 ET 6 Tâche - Exercice 2 (Piste 4) Bonjour à toutes et à tous, je vous retrouve pour ma chronique La vie en vert. Ce matin, j’ai décidé de me pencher sur les entreprises et les moyens dont elles font leur promotion. Comment font-elles pour être visible à moindre frais tout en respectant la planète ? Comment faire de la publicité verte ? Car de la pub aujourd’hui, il faut l’avouer, il y en a partout. Dans les villes ou jusque dans l’intérieur de nos maisons, sur nos smartphones, les entreprises ne savent plus comment faire pour attirer notre attention et faire parler d’elles. Mais il y a encore un plus grand problème, c’est que leur démarche n’est pas très respectueuse de l’environnement : gaspillage de papier non-recyclé ou non-recyclable, panneaux publicitaires lumineux gourmands en électricité, etc. Et la société est en train de développer une conscience écologique, elle en a assez de se faire harceler par la publicité, elle dit stop à la pollution publicitaire ! Figurez-vous que j’ai découvert quelque chose récemment, un peu par hasard. La semaine dernière, je vais dans une école d’espagnol pour m’inscrire à mon premier cours. Je fais le paiement et la gentille dame de l’accueil me donne un « goodie » comme on dit, un tote bag avec le nom de l’école écrit en gros dessus. Le tote bag ou « sac fourre-tout » en français. Vous savez, ce sac en coton porté à l’épaule, très léger, très pratique ? Tout le monde en a au moins un chez lui ! Je me dis : « oh, très sympa ! ». Le même jour, je vais dans un magasin de vêtements, j’en achète beaucoup trop, comme d’habitude et je n’ai rien pour les transporter jusqu’à chez moi. À la caisse, qu’est-ce qu’on me propose ? Je vous le donne en mille, un tote bag à l’effigie du magasin ! Me voilà dans la rue avec mes deux sacs qui font de la pub. Je regarde un peu partout et je vois plein de gens comme moi, avec leur petit sac à l’épaule. Je n’avais jamais remarqué. Ça me surprend. J’en conclus qu’il doit s’agir d’un nouveau phénomène. Et ce phénomène, je découvre plus tard sur Internet qu’il s’agit d’un nouveau concept en publicité  :  le sac publicitaire. Je vous explique… Lancé depuis quelques années, l’objectif principal est de progressivement remplacer les sacs plastiques. Il est écolo car on peut le réutiliser à l’infini, on peut le laver, il ne va pas à la poubelle. Et c’est une manière d’être tendance ! Mais on peut constater que son usage, ce n’est pas seulement de faire joli… Avec le temps, il s’est transformé en un véritable outil de communication, qui permet de mettre en valeur une marque et une entreprise. C’est un moyen de faire de la publicité via leurs logos et/ou une petite citation imprimés. Et les clients apprécient : c’est rigolo et ils trouvent ça sympa d’avoir un sac personnalisé – souvent gratuit - à l’image de la marque. Pour l’entreprise concernée, cela renvoie une image particulièrement positive et cela lui permet avant tout de réaliser une campagne de communication efficace, sans avoir besoin de passer par des annonceurs ! En effet, ce sont les clients qui contribuent à faire monter la popularité de la marque. Et ça leur donne bonne conscience puisque personne ne fait de mal à l’environnement. Ce n’est pas comme le prospectus en papier nonrecyclé que vous recevez dans la rue et que vous jetez tout de suite à la poubelle. Non, le sac, vous le réutilisez ! Et à chaque fois que vous l’emportez, vous faites parler de la marque, de manière plus ou moins volontaire… Vous faites donc de la publicité gratuite… mais c’est écologique ! Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à réagir et à envoyer vos commentaires sur le forum de l’émission.

■■ UNITÉ 7 ET 8 Tâche - Exercice 2 (Piste 5) Journaliste : Nous nous intéressons aujourd’hui à la ville de Puget, qui a lancé il y a 5 ans le Défi Zéro déchet. 500 familles de la ville participent à ce programme avec un seul objectif : réduire la taille de leurs poubelles et ainsi réduire leur empreinte écologique. Pour notre interview du jour, nous avons rencontré Nathalie Charrin, spécialiste des questions environnementales, en charge du projet à la mairie de la ville. Comment sont sélectionnées les familles qui participent au défi Zéro déchet ? Nathalie Charrin : Évidemment, tout se fait sur la base du volontariat. Ce programme est destiné à tous ceux qui veulent faire un geste pour la planète, consommer moins et plus vert.

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L’idée, c’est une méthode ouverte où chacun peut aller à son rythme  ; il n’y a pas de pression pour obtenir des résultats. Ce que l’on souhaiterait à long terme, c’est de généraliser cette pratique et que toutes les familles de la ville produisent du presque zéro déchet. Journaliste : Comment la ville accompagne-t-elle les participants dans le défi Zéro déchet ? Nathalie Charrin : Le défi a une durée de 6 mois et chaque famille est suivie par plusieurs formateurs tout au long de cette période. Les familles peuvent leur poser des questions à n’importe quel moment. On leur propose aussi un groupe de parole virtuel où elles peuvent discuter ensemble, échanger sur leurs pratiques, leurs astuces et se donner des conseils pour pouvoir progresser au mieux tout au long du défi. Elles doivent également se rendre à des ateliers hebdomadaires. Journaliste : Et sur quoi portent ces ateliers, justement ? Nathalie Charrin : Ce sont des ateliers de sensibilisation et de formation, donnés par des professionnels. Le but est de former les gens sur diverses actions écologiques, par exemple : comment fabriquer son propre compost ? Quelles sont les alternatives au plastique dans notre frigo  ? Comment réduire sa consommation de viande  ? Quelles sont les recettes pour fabriquer ses produits ménagers ? Ou ses cosmétiques ? etc., etc., j’en oublie, il y en a beaucoup ! Journaliste : Concrètement, qu’est-ce que ces ateliers leur permettent de faire une fois chez eux ? Nathalie Charrin : En cuisine pour commencer, les gens apprennent à acheter en vrac ou à cueillir leurs légumes dans le potager qu’ils peuvent louer auprès de la mairie. Ensuite, ils savent comment composter leurs déchets sur leurs balcons ou dans leurs jardins. Les familles sont aussi devenues de vrais petits chimistes pour les produits d’entretien : elles fabriquent leur lessive en utilisant des produits naturels tels que le bicarbonate de soude et le savon de Marseille. Elles font aussi leurs produits nettoyants avec du vinaigre blanc et du citron. Journaliste : Quels sont les résultats des défis réalisés ces dernières années ? Nathalie Charrin : Sur les 6 mois du défi, le résultat est impressionnant : seulement 200 grammes de déchets non recyclables par famille. Plus globalement, si l’on se base sur le chiffre moyen à savoir, 350 kg de déchets d’ordures ménagères en moyenne par français, certains de nos participants en ont produit 85 % de moins. Et au-delà des avantages pour l’environnement, c’est aussi une manière pour ces familles de faire d’importantes économies. Cela peut aller jusqu’à 250 euros d’économies par mois sur le budget ! Journaliste : Vous êtes fière de ce programme et des avancées pour votre ville ? Nathalie Charrin : Bien sûr, oui ! Nous avons été les pionniers dans le zéro déchet. Et le concept est aussi en train de se développer dans les écoles de la ville, où l’on interdit tout ce qui est contenant plastique dans les cantines. Résultat : 60 grammes de déchets par jour et par enfant, contre 200 auparavant. Journaliste  : Le bilan de cette expérience est donc plus que positif  : particuliers, écoles, commerçants, entreprises, associations… l’idée du zéro déchet se propage. Il faut savoir qu’il suffit d’une seule personne impliquée dans la démarche pour qu’elle en influence sept autres à s’engager. L’idée du zéro déchet va donc continuer à se développer ! Enfin, nous l’espérons !

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■■ UNITÉ 9 Tâche - Exercice 2 (Piste 6) Journaliste : Le football, c’est pas pour les filles ! Les poupées, c’est pas pour les garçons ! Les garçons ne pleurent pas ! Les filles n’aiment pas se salir ! Elles aiment se déguiser en princesse ! Autant de stéréotypes, qu’on a évidemment tous déjà entendus, que ce soit à l’école, à la maison, chez nos grands-parents, à la télé... C’est ce que ce livre, à destination des enfants, s’efforce de dénoncer. C’est un album double-face avec deux couvertures, que nous propose Sophie Gourion, autrice jeunesse. Il se compose de deux histoires : une côté filles et une côté garçons, pour bousculer les clichés de genre avec humour et poésie. Notre reporter est parti dans une grande librairie lyonnaise, où il a rencontré des parents venus à la rencontre de l’autrice, en séance de dédicace. Marc, 31 ans : je suis papa de jumeaux qui ont 5 ans. Ce livre est intéressant pour moi, vu que j’ai deux enfants du même âge, mais de sexe opposé. Il est fait pour chacun d’entre eux et leur permet de prendre conscience des boîtes dans lesquelles on tente de les enfermer. La société impose des choix de couleurs, de sports et plus généralement de goûts à chaque sexe. Pourtant il y a des garçons qui détestent faire du football et des filles qui n’aiment pas le rose. Il montre visuellement qu’il ne faut pas avoir peur du regard des autres et ne pas trop essayer de se conformer à ce que la société attend. Mes enfants en sont vraiment fans et j’ai l’impression que ça a déjà modifié leur regard sur les choses. Anne, 42 ans : j’ai quatre enfants. La petite dernière a tout juste 4 ans et je lui acheté ce livre il y a peu de temps parce qu’elle ne comprenait pas qu’elle n’avait pas le droit de jouer au foot dans la cour de récré ; nous avons bien entendu lu le livre ensemble. Je le conseillerais aux enfants dès l’entrée en maternelle. Il devrait même se retrouver entre les mains de certains professeurs des écoles qui pensent encore que chaque enfant a des spécificités liées à son sexe. Il s’attaque clairement aux stéréotypes de genre en rendant accessible des idées complexes aux plus jeunes. C’est une excellente initiative que je tiens à saluer. II aurait été possible selon moi d’aller encore plus loin. Les opposés sont en effet trop marqués ; l’enfant peut jouer à la poupée « ou » réparer des camions : pourquoi pas « et » ? De même que le côté : « Les filles peuvent le faire aussi » et « Les garçons peuvent le faire aussi », qui ne crée pas vraiment d’égalité : les filles liront leur partie et les garçons la leur. Mon côté féministe aurait aussi voulu que la fille déguisée en pirate soit vraiment déguisée en pirate et non en «pirate fille», mais cette remarque ne tient vraiment qu’à moi ! Solenne, 36 ans : je lis ce livre tous les soirs avec Capucine, ma fille de 6 ans. Cet album-là, je le voulais vraiment car c’est le genre de titre et de message que j’affectionne. De plus, je pensais qu’il serait trop compliqué pour ma fille, mais en fait pas du tout ! L’autrice dit qu’il est pour les 3-6 ans ; personnellement je pense qu’il peut même se lire plus tard... Donc on a un premier côté où l’enfant voit plein de situations qui, selon les stéréotypes, ne sont pas pour les filles, mais pour lesquelles le texte affirme que si ! : les déguisements de pirates, le football, les dinosaures, les vêtements foncés, les histoires de monstres, fabriquer des camions... Je suis vraiment contente de rencontrer Sophie Gourion aujourd’hui et je voudrais lui dire merci ! Avec cet album, elle bouscule les stéréotypes de genre et invite les enfants à valoriser leurs différences. Bastien, 43 ans : Ce livre est à mettre entre toutes les petites mains, il est absolument génial parce que c’est quelque chose qu’on n’a jamais vu avant dans la littérature jeunesse. Quand on parle de sexisme, on pense souvent aux petites filles. Bien sûr, la propagation des stéréotypes a moins de conséquence sur la vie des hommes que sur celle des femmes. Mais on n’imagine pas toujours que le sexisme touche aussi les petits garçons. Ils sont soumis à des normes de virilité qui les forcent à être forts et à cacher leurs sentiments. Ils doivent aimer le foot et la bagarre et surtout ne pas jouer à la poupée car « c’est un truc de fille ». Il est important, pour faire bouger les choses, de parler aux enfants et de leur montrer, dès leur plus jeune âge, que tout est possible que l’on soit un garçon ou une fille. C’est fait pour moi et mon petit Léo, et ce, grâce à ce magnifique album !

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Auteure Sabrina Fecchio

Édition Camille Mennesson, Estelle Foullon Conception graphique et mise en page Studio Rali

Correction Martine Chen

Enregistrements Studio d’enregistrement : Blind Records

© Photographies et images Évaluation 1 : stefwx/Adobe Stock ; gustavofrazao/Adobe Stock ; Kristina/Adobe Stock ; Sondem/Adobe Stock ; photogolfer/Adobe Stock ; Mircea Costina/Adobe Stock ; Vito/Adobe Stock ; cunico/Adobe Stock ; skabarcat/Adobe Stock ; Uryadnikov Sergey/Adobe Stock Évaluation 2 : fullempty/Adobe Stock ; DW labs Incorporated/Adobe Stock ; kebox/Adobe Stock Évaluation 3 : DGM Photo/Adobe Stock ; lcswart/Adobe Stock ; Scriblr/Adobe Stock ; reeel/Adobe Stock ; valeriyakozoriz/Adobe Stock ; pinkyone/Adobe Stock ; grgroup/Adobe Stock ; Daniel Berkmann/Adobe Stock ; blende11.photo/Adobe Stock ; helenedevun/Adobe Stock ; SG- design/Adobe Stock ; Julien Eichinger/Adobe Stock ; sudowoodo/Adobe Stock ; Dariia/Adobe Stock ; evgenyjs1/Adobe Stock ; veronchick84/Adobe Stock ; ylivdesign/ Adobe Stock ; 4luck/Adobe Stock ; Anna/Adobe Stock Évaluation 4 : diego cervo/Adobe Stock ; venimo/Adobe Stock ; olezzo/Adobe Stock ; Yevhen/Adobe Stock ; jackfrog/ Adobe Stock ; New Africa/Adobe Stock Évaluation 5 : Vitya_M/Adobe Stock ; Nejron Photo/Adobe Stock ; Nejron Photo/Adobe Stock ; Monster Ztudio/ Adobe Stock ; anoushkatoronto/Adobe Stock ; fizkes/Adobe Stock

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