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Contenu du cours : (MODULE : Intégration et usages des TIC dans le système éducatif)
1. Introduction à l’étude de l’intégration des TIC en éducation 1.1. Contexte général: Les TIC ! De quoi s’agit-il ? 1.1.1. Nature et définition des TIC Le terme TIC est une invention des ingénieurs réseaux, comme abréviation de : Technologies de l'information et de la communication ; indiquant les équipements technologiques de type numérique communication.
pouvant servir d‟outils pour l‟information et la
Ex. : Ordinateurs, serveurs, caméras numériques, caméras vidéo
numériques, numériseurs, projecteurs, lecteurs de cédéroms, lecteurs de DVD, graveurs, imprimantes, modems, logiciels, etc. Ces technologies sont également désignées par les « nouvelles technologies de l'information et de la communication » (NTIC), en se référant aux TIC qui viennent d‟être inventées. En effet, les premiers pas vers une société de l‟information furent entamés lors de l‟invention du télégraphe électrique, du téléphone fixe, de la radiotéléphonie et, enfin, de la télévision (Multimédias). Alors que, l‟Internet, la télécommunication mobile, le GPS et les appareils miniaturisés « multifonctions »peuvent être considérés comme des NTIC. Dans les différentes littératures on constate qu‟il n‟y a pas un consensus sur la définition des TIC vu leurs hétérogénéités et leurs complexités. En effet, on peut distinguer selon les auteurs les définitions suivantes: - Larousse définie les TIC comme un ensemble des techniques et des équipements informatiques
permettant
de
communiquer
à
distance
par
voie
électronique.
(www.larousse.fr/dictionnaires/francais/TIC/10910450)
- Pour Wikipedia, les technologies de l'information et de la communication sont des outils de support au traitement de l'information et à la communication. Ce traitement constitue l'objectif, alors que la technologie est le moyen. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Technologies_de_l%27information_et_de_la_communication)
Pour l‟UNESCO : Les TIC constituent l‟ensemble d‟outils et de ressources technologiques permettant de transmettre, enregistrer, créer, partager ou échanger des
informations, notamment les ordinateurs, l‟internet (sites Web, blogs et messagerie électronique), les technologies et appareils de diffusion en direct (radio, télévision et diffusion sur l‟internet) ou en indirect (podcast, lecteurs audio et vidéo et supports d‟enregistrement) et la téléphonie (fixe ou mobile, satellite, visioconférence, etc.). Quant à l‟OCDE, sa définition est un peu plus large, selon une convention internationale fixée par l'OCDE, les technologies de l'information et de la communication (TIC) englobent les secteurs économiques suivants:
secteurs producteurs de TIC (fabrication d'ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone…) ;
secteurs distributeurs de TIC (commerce de gros de matériel informatique…) ;
secteurs des services de TIC (télécommunications, services informatiques, services audiovisuels…). D'une manière générale, on peut dire que les Technologies de l‟Information et de la
Communication « TIC » concernent d‟une part,
un ensemble de ressources nécessaires
(matériel, logiciels, médias…) pour manipuler l‟information et particulièrement la convertir, la stocker, l‟acquérir, la gérer, la transmettre et la retrouver. Et d‟autre part, ils désignent un ensemble de techniques innovantes dans le domaine de l'audiovisuel, de l'informatique et des télécommunications permettant le classement, le traitement et l'obtention de l'information. En matière d'évolution technologique, les TIC sont le résultat de la convergence de trois technologies : l'informatique, les télécommunications, et l'audiovisuel. Ces trois domaines sont associés dans l'ordinateur connecté. Dans le champ de l‟éducation, on évoque plutôt les technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (TICE). Ainsi, pour Tardif, se sont des moyens au service de l‟apprentissage. Comme ils désignent l'ensemble des outils pédagogiques numériques, y compris les média, utilisés dans l'enseignement dans le but de transmettre des connaissances aux apprenants par une aide à la compréhension et à l'assimilation. De manière plus spécifique, les TIC renvoient à l'utilisation de l'ordinateur et de l'Internet qui sont les technologies les plus utilisées dans les écoles à l'heure actuelle.
1.1.2. De l’utilisation à l’intégration pédagogique des TIC dans
l’éducation Il faut distinguer entre l‟usage, l‟utilisation et l‟intégration des TIC. En effet la définition du concept d‟usage provient de plusieurs champs disciplinaires comme la psychologie cognitive, les sciences de l‟éducation, les sciences de l‟information et de la communication. Selon les approches, ce concept renvoie à des groupes sociaux et à des pratiques sociales (Perriault, 2008), tandis que pour d‟autres, l‟usage nécessite de prendre en compte les processus permettant le passage de l‟artefact (l‟outil matériel) à l‟instrument (outil cognitif) lors de son appropriation par le sujet (Rabardel, 1995). Pour Baron et Bruillard (1996), les usages désignent les utilisations réellement observées, alors que les utilisations correspondent à ce qui est prévu ou prescrit par les concepteurs des outils informatiques. Dans ce cours, nous avons donc préférer d‟adopter une définition plus large, celle de Breton et Proulex (2002), qui considèrent que le concept de l‟usage renvoie à un continuum allant de l’ « adoption » à l’ « utilisation » puis à l’ « appropriation ». D‟autre part, le concept de « l‟intégration », dans un sens large se réfère, selon Legendre (1993), à l‟« action de faire interagir divers éléments en vue d‟en constituer un tout harmonieux et de niveau supérieur ». Dans un contexte éducatif, l‟intégration des TIC doit être pédagogique dans le sens où « c‟est l‟usage des TIC par l‟enseignant ou les élèves àà fin de développer des compétences ou de favoriser des apprentissages » (Karsenti et Tchameni Ngamo, 2009). D‟ailleurs, comme le précise Clark (in Poellhuber et Boulanger, 2001), ce n‟est pas l‟utilisation de la technologie en soi qui importe, ce sont les usages qu‟on en fait. C‟est donc à une pédagogie active que nous invitent les TIC, à une pédagogie mettant davantage l‟accent sur l‟activité d‟apprentissage des élèves que sur l‟activité d‟enseignement du professeur. Donc l‟efficacité pédagogique des TIC dépend de l‟aptitude des enseignants à les intégrer dans un « contexte pédagogique pertinent » (Karsenti, 2006). 1.2. Historique de l’utilisation des TIC Les premiers pas vers une société de l'informatique ont été marqués par le télégraphe électrique, le téléphone et la radiotéléphonie alors que, la télévision, l'Internet puis la
télécommunication mobile et le GPS ont associé l'image au texte et à la parole. L'Internet et la télévision devenant accessibles sur le téléphone portable qui est aussi appareil photo. Le rapprochement de l'informatique et des télécoms dans la dernière décennie du XXe siècle, a bénéficié de la miniaturisation des composants permettant de produire des appareils « multifonctions » à des prix accessibles. Dès les années 2000, les usages des TIC ne cessent de s'étendre. Ceci se fait ressentir surtout dans les pays riches. Les TIC sont appliquées dans tous les domaines tels que l'agriculture, la biodiversité, le commerce, la télémédecine, l'information la gestion des multiples bases de données, la robotique et les usages militaires. Françoise POYET présente dans son ouvrage « Technologies numériques et formation, Freins et leviers » une analyse historique qui identifie les grandes périodes caractérisant l‟utilisation des technologies dans l‟univers de la formation et l‟éducation, et qui sont : - A partir des années 1960, c‟est la période des " médias audiovisuels" et de la "télévision éducative" associée au "télé-enseignement". - A partir des années 1970, c‟est l‟entrée de l‟informatique avec le développement de la microinformatique associée à l‟"enseignement programmé", l‟"enseignement assisté par ordinateur" (EAO) et l‟"enseignement à distance" (EAD). - les années 1980 voient apparaître le "multimédia", les "nouvelles technologies" et les "technologies de l‟éducation" désignées, en fin de période, sous de nombreux acronymes (NTE, NTF, NTIC), associées à l‟"enseignement intelligemment assisté par ordinateur" (EIAO) et à la "formation à distance" (FAD). - les années 1990 voient un intérêt accru pour l‟hypermédia, les "technologies de l‟information et de la communication" (TIC), TIC pour l‟éducation (TICE) et les "technologies numériques", associées à la "formation ouverte et à distance" (FOAD). - A partir des années 2000, il est possible de voir s‟amorcer une nouvelle vague autour des plates-formes numériques avec les dénominations "espaces numériques de travail" (ENT), "espaces numériques d‟apprentissage" (ENA) et "campus numériques" notamment dans le secteur de l‟enseignement supérieur. - Poyet ajoute aussi une cinquième grande période, celle des années 2010, jusqu‟à nos jours, qui porte un intérêt particulier aux dimensions sociales et communautaires du fait de l‟essor
des réseaux numériques sociaux à des fins éducatives, représentés par les MOOC (Massive Open Online Course) et les SPOC (Small Private Online Course), basés sur l‟apprentissage collaboratif et la Mooquification des cours universitaires traditionnels, et ouvrant un grand débat concernant les enjeux pédagogiques de ces dispositifs à fin de faciliter leur intégration du point de vue de l‟ingénierie pédagogique. *https://fr.slideshare.net/j_lipaz/ordinateur-24523419 1.3. Notions de bases en TIC 1.3.1. Hardware (Matériel): L‟enseignement des TIC renvoie à la connaissance et à l'usage de l'outil informatique qu'est l'ordinateur dont on pourra se servir dans nos multiples tâches quotidiennes. Un ordinateur est un ensemble de circuits électronique permettant de manipuler des données sous forme binaire, c'est-à-dire sous forme de bits. Toute machine capable de manipuler des informations binaires peut être qualifiée d'ordinateur. Un ordinateur est généralement composé au minimum d‟une unité centrale, d‟un écran (moniteur), d‟un clavier et d‟une souris. Les principaux éléments du hardware sont : - L’unité centrale : (le boitier et ce qu‟il contient) elle doit être connectée à un ensemble de périphériques externes. - Le processeur : c‟est le cerveau de l‟ordinateur, il réalise tous les calculs nécessaires au fonctionnement de l‟ordinateur, ce qui permet à cet appareil d‟interagir avec vous et afficher votre système à l‟écran (sa puissance est exprimée en GHz). -La carte mère : elle se trouve au centre de l‟ordinateur et connecte tous les composants PC. Comme elle intègre souvent une carte graphique et une carte son. -La carte graphique ou vidéo : elle permet de produire une image affichable sur un écran d‟ordinateur. -La carte son : permet d‟écouter des fichiers audio. -Le bloc d’alimentation : il est chargé de fournir un courant électrique stable et continu à l‟ensemble des éléments constitutifs de l‟ordinateur.
-La mémoire : l‟ordinateur possède plusieurs types de mémoires : externes (cd-rom, clés USB…), et internes (RAM, ROM, cache, disque dur). -La mémoire vive : ou RAM (Random Access Memory), c‟est la mémoire temporaire de l‟ordinateur, elle est essentielle puisque c‟est là que sont stockés tous les fichiers sur lesquels l‟utilisateur est en trains de travailler. Plus cette mémoire est importante, plus l‟ordinateur travaille facilement et rapidement et plus il peut gérer des tâches différentes. -La mémoire morte : ou ROM, c‟est une petite mémoire qui contient les instructions de démarrage de votre ordinateur. Elle entre en action dès le démarrage de l‟ordinateur pour donner l‟ordre d‟exécution des différents tests nécessaires et donner les premiers ordres (dont le lancement de Windows). -La mémoire-cache : la mémoire-cache permet au processeur de se "rappeler" les opérations déjà effectuées auparavant. En effet, elle stocke les opérations effectuées par le processeur, pour qu'il ne perde pas de temps à recalculer des choses
déjà faites
précédemment. -Le disque dur : c‟est le support sur lequel on peut stocker une très grande quantité d‟informations. -Les périphériques : ce sont tous les éléments matériels capables d‟envoyer (périphériques d‟entrée) ou de recevoir (périphériques de sortie) des informations vers ou en provenance de l‟unité centrale : l‟écran, la souris, le clavier…, lorsqu‟on installe un nouveau périphérique, il est indispensable de donner à Windows certaines informations sur ce nouvel élément. Ce sont les pilotes (drivers) qui sont chargés de ce rôle.
1.3.2. Software (Logiciels) : Les logiciels (= les programmes) sont indispensable au fonctionnement d‟un ordinateur. Ils constituent l‟ « intelligence » de la machine. Ces programmes sont des instructions écrites dans des fichiers que l‟ordinateur est capable d‟exécuter. On en distingue 2 sortes principales : • Les systèmes d‟exploitations (OS : Operating System) ; • Les applications.
-Les OS (système d’exploitation) : Ces systèmes « dialoguent » directement avec le matériel (en général, au processeur). Ils sont donc conçus spécifiquement en fonction des processeurs sur lesquels ils devront fonctionner. -Les applications : elles sont conçus pour parler à l‟OS. Chaque fois que vous effectuez une commande dans une application, celle-ci est transmise à l‟OS qui la transmet au matériel, qui retourne le résultat en chemin inverse.
1.3.3. Internet et web : L‟histoire de l‟Internet et du web permet d‟effectuer une distinction entre les sens de ces différents TIC et donc d‟identifier divers niveaux d‟Internet et du web. L’internet : Networks ou réseau interconnectés ; « Internet » caractérise désormais l‟ensemble des réseaux, des sites et des applications en ligne. C‟est le réseau lui-même et l‟effet du réseau, c‟est-à-dire les tuyaux ainsi que l‟ensemble des contenus et services disponibles reliés entre eux par principe de navigation. L‟internet comme réseau technique de communication naît véritablement entre 1969 et 1973. Le 23 novembre 1969, le réseau Arpanet établissait une première connexion entre l‟Ucla (Université de Californie- Los Angeles) et le Standford Research Institute, donnant naissance à la communication interactive à distance entre ordinateurs. Le 5 décembre 1969, l‟université de Utah (Salt Lake City) et celle de Santa Barbara, en Californie, se connectaient à leur tour au réseau Arpanet. Quatre ans plus tard, en 1973, Robert Kahn et Vinton Cerf définissaient le protocole de communication TCP (Transfert Control Protocol), dépassant ainsi les carences d‟Arpanet avec un protocole unique quel que soit le type de réseau à connecter. En 1982, ce protocole a été changer en protocole IP (Internet Protocol) et le « réseau des réseaux » est devenait possible. Les événements vont ensuite s‟accélérer et l‟Internet va sortir des cercles universitaires et touche le grand public. Le web : L‟Internet n‟est pas le web, et vice-versa, si l‟Internet désigne les réseaux et leur interconnexion, alors le web n‟est qu‟une des multiples applications auxquelles on accède en se connectant au réseau internet. Le web est un principe de navigation dit « www » pour : world wide web (toile d‟araignée mondiale) qui permet de circuler de page en page grâce à des liens hypertextes. Il a été inventé en 1989 par Tim Bernes Lee et Robert Caillau,
informaticiens au Cern (Centre européen de recherche nucléaire) à Genève. Ces deux chercheurs souhaitaient trouver un moyen de passer d‟un fichier informatique à un autre, souvent sur un autre ordinateur distant, sans avoir à aller récupérer les documents dans l‟arborescence des dossiers contenus dans le disque dur. Ainsi sont nés les liens hypertextes .Ils permettent, en cliquant sur la page d‟un document, d‟aller vers un autre grâce aux adresses données aux différents documents, connues sous le nom d‟URL (Universal Ressource Locator), c‟est un maillage de sites reliés entre eux par des liens hypertextes. En nevembre 1993, Eric Bina et Marc Andreessen, deux développeurs de l‟université de l‟Illiois, inventent le premier navigateur baptisé Mosaic. Il a constitué le premier programme qui permet d‟afficher des pages web avec des images, donc la navigation est devenue possible en cliquant sur des icônes pour surfer de site en site. En 1994, Marc Andreessen fonde l‟entreprise Netscape et lance le navigateur éponyme. Puis en 1995, Microsoft a lancé Internet Explorer.
2. Les TIC et les objectifs pédagogiques : 2.1. Les TIC et l’éducation : Les chercheurs en psychologie cognitive qui s‟intéressent de près aux avantages des TIC en matière d‟apprentissage, de mémorisation, de compréhension, nous disent que généralement on retient 20% de ce qu‟on entend, 30% de ce qu‟on voit, 50% de ce qu‟on voit et qu‟on entend, 10% de ce qu‟on lit, 80% de ce qu‟on dit, 90% de ce qu‟on fait .Ainsi, comprenons que les TIC sont d‟une grande utilité dans le domaine de l‟éducation. Le développement des applications de l‟ordinateur en éducation passe d‟abord par l‟idée d‟individualiser l‟enseignement. Cette idée est influencée par des conceptions de l‟apprentissage qui seront d‟abord de type mécaniste avec Pavlov, Thorndike, Watson et Skinner. Ils participeront à un mouvement important de la psychologie américaine, le béhaviorisme. Cette individualisation de l‟enseignement prendra d‟abord la forme de l‟enseignement programmé papier-crayon puis de l‟enseignement programmé assisté de machines à enseigner et enfin, de l‟enseignement assisté par ordinateur. Petit à petit, dans la foulée des travaux de Piaget qui commence à être connu aux États-Unis, se développera une alternative à l‟enseignement programmé par ordinateur fondée sur une approche constructiviste de l‟apprentissage dont Seymour Papert du MIT se fera le promoteur à travers un langage spécialement développé pour l‟éducation, LOGO. Depuis un certain
temps se développe un nouveau concept des TIC dans l‟éducation qui est le E-Learning, processus d‟apprentissage à distance s‟appuyant sur des ressources multimédias, qui permet à une ou plusieurs personnes de se former à partir de leur ordinateur. Les supports multimédias utilisés pouvant combiner du texte, des graphismes en 2 ou 3 dimensions, du son, de l‟image, de l‟animation et même de la vidéo. Vraisemblablement, les TIC ont divers impacts positifs ou négatifs sur les résultats des apprentissages. Parmi les effets positifs, on pourrait mentionner les améliorations attribuées à l‟utilisation des TIC dans les salles de classe, et parmi les effets négatifs l‟influence plus générale d‟une utilisation intensive des TIC sur les capacités cognitives et langagières des élèves (OCDE, 2006d). Malgré l‟importance de ce sujet, il semble qu‟il y ait peu de statistiques montrant ces impacts à un niveau national ou international. L‟association internationale pour l‟évaluation du rendement scolaire (IEA) a réalisé des enquêtes et des études de cas sur la relation entre les TIC et l‟éducation. Un des modules de son projet SITES (Second Information Technology in Education Study) porte sur un ensemble d‟études de cas sur les pratiques innovantes faisant appel aux TIC (174 études dans 28 pays) (IEA, 2003). D‟après une analyse des 174 études de cas SITES mentionnées ci-dessus, « la technologie contribue à d‟importants changements dans l‟enseignement en classe. Elles présentent une image très différente de celle de la classe traditionnelle où l‟enseignant fait son cours devant la classe et les élèves prennent des notes ou travaillent sur des feuilles d‟exercices. Dans beaucoup de pays autour du monde, elles montrent d‟importantes similarités dans la façon dont la technologie est utilisée ». (IEA, 2003). 2.2. Courants et approches théoriques concernant l’utilisation des TIC en
éducation : Les travaux de recherche sur l‟intégration des TIC en éducation ont permis de développer plusieurs théories sur les différents aspects de cette intégration. Ces théories concernent des concepts de bases, relatifs à l‟utilisation éducative de la technologie, à l‟enseignement en ligne, aux théories d‟apprentissage et à l‟évaluation des outils multimédia. Certains de ces théories sont déjà existantes en sciences de l‟éducation, et qu‟il faut les adapter aux TIC, telles que les théories d’apprentissage. D‟autres ont été élaborés pour répondre
spécifiquement aux TIC pour l‟éducation, telle que : le tutorat, l‟interactivité « HommeMachine »… De point de vue utilisation des TIC on peut parler généralement de deux approches principales, à savoir : l‟approche déterministe, et celle sociologique ; L’approche déterministe est basée sur la prémisse que « technology shapes society in some way – which includes social practices such as learning » (Oliver, 2011, p. 374), attribuant ainsi aux technologies des propriétés éducatives qui leur seraient inévitables (Selwyn, 2012). Ces attributs éducatifs seraient porteurs d‟un potentiel qui, une fois opérationnalisé sur le plan pédagogique, permettrait de faciliter, de soutenir, voire d‟améliorer l‟enseignement et l‟apprentissage (Selwyn, 2010). L’approche sociologique, est une approche qui vise le renouvellement théorique de l‟utilisation des TIC, et ce de manière à dépasser la centration excessive sur les technologies avec une vue plus « élargie » et complexe des technologies en éducation (Collin et Karsenti, 2013). Cette approche incite à : Prendre en compte le contexte socioculturel ; Focaliser sur les acteurs éducatifs ; Adopter une posture critique des technologies en éducation. En ce qui concerne la relation des TIC avec les théories pédagogiques, plusieurs travaux ont parlé de l‟influence des grands paradigmes de l‟apprentissage sur l‟usage des technologies en éducation. De telle sorte qu‟il paraît difficile de cerner le potentiel cognitif des TIC sans prendre en compte le modèle d‟apprentissage dans lequel leur utilisation s‟inscrit. Dans ce contexte, les études menées par la Becta (2002) en Grande-Bretagne soulignent le rôle des enseignants dans l‟impact que peut avoir l‟usage des TIC sur la réussite scolaire. Notamment, par l‟adoption des approches pédagogiques adéquates pour révéler le réel potentiel cognitif des technologies. Ainsi, Duffy, Lowyck et Jonassen (1993) constatent que les échecs enregistrés dans le passé à propos de l‟utilisation pédagogique d‟outils à potentiel cognitif peuvent le plus souvent être attribués à la mise en oeuvre par les enseignants d‟approches pédagogiques traditionnelles. 2.2.1. Le behaviorisme (ou comportementalisme) : En fait, la conception behavioriste a largement influencé l‟utilisation des technologies dans le domaine de l‟éducation, et ce depuis l‟invention de l‟ordinateur jusqu‟à nos jours. C‟est en
effet à l‟époque où la vision skinnérienne était la plus influente, c‟est-à-dire à la fin des années 1950, que sont nés les premiers cours sur ordinateur qui ont trouvé, dans les travaux du chercheur américain, un modèle qui correspondait parfaitement aux possibilités des ordinateurs de l‟époque. Cependant, aujourd‟hui encore, le fil conducteur pédagogique de nombreuses réalisations en matière d‟enseignement par ordinateur reste la théorie skinnérienne. Cette théorie du conditionnement opérant a souvent été adaptée, pour tirer profit des possibilités de l‟ordinateur. Ainsi, des systèmes d‟enseignement assisté par ordinateur (EAO ou CAI, Computer Assisted Instruction) sont apparus en même temps que la vague de l‟ordinateur individuel avec des applications immédiates de type « machine à enseigner » et « cours programmé ». Ces modèles continuent cependant à proposer des programmes d‟enseignement qui, dans de nombreux cas, reposent essentiellement sur les mêmes principes de base : découpage des savoirs en micro-objectifs, renforcement, etc. Les développements les plus récents du paradigme béhavioriste ont permis de renouveler et d‟enrichir les modèles, en y intégrant, en particulier, des éléments du paradigme cognitiviste pour les adapter aux TIC, ce sont des renforcements qui apparaissent sous forme de textes, d‟images ou de sons. Ils sont constitués d‟exercices et d‟activités pratiques, ainsi que de simulations avec différents types de guides et de tuteurs. L‟apprentissage peut être rendu amusant grâce aux fonctions multimédias. Les didacticiels ainsi conçus constituent des aides personnelles à l‟apprentissage visant dans la plupart des cas l‟accompagnement scolaire et non le travail en classe. 2.2.2. le paradigme cognitiviste (rationalisme) : Les approches cognitiviste s‟intéressent au fonctionnement et au contenu de la “ boîte noire ”. Ce contenu peut être défini par deux éléments clés : les processus cognitifs et les représentations sur lesquels ils opèrent, quelles que soient les activités de l‟individu. C‟est à partir de ces éléments clés qu‟il a été possible de concevoir des modèles de : compréhension de textes ; de production écrite ; de résolution de problèmes ; de construction des connaissances ; de la cohérence des représentations de ces connaissances.
De nombreux, logiciels comportant un système de guidage et de régulation, de nombreux tutoriels et progiciels dits intelligents ou programmables sur les connaissances générales ou les connaissances spécifiques ont été conçus et mis au point dans ce cadre, constituant ainsi des EAO avec une interactivité plus grande et plus complexes. Ce sont des systèmes d‟EIAO (environnements interactifs d‟apprentissage avec l‟ordinateur) ou de tutorat intelligent (intelligence artificielle) qui produisent des interactions pédagogiques efficaces à partir d‟un contenu. Les développements de l‟IA (intelligence artificielle) ont contribué à répondre à trois objectifs fondamentaux des systèmes d‟EIAO : s‟adapter aux particularités et aux besoins des élèves ; rendre possible l‟apprentissage par l‟action ; permettre le transfert des connaissances. Ces outils, centrés sur l‟apprenant, débouchent sur la conception d‟environnements d‟apprentissage ouverts favorables aux échanges et la collaboration entre apprenants. Elles ouvrent des perspectives de recherche sur la réalité virtuelle et sur le travail collaboratif à distance, via internet. Ces nouvelles perspectives entraînent un changement des paradigmes théoriques de référence et une (ré)orientation vers le constructivisme. Prenons l‟exemple de l‟utilisation des multimédias, pour comparer la signification théorique de l‟usage des TIC selon l‟approche béhavioriste et celle cognitiviste. Suivant la tradition behavioriste, le recours au multimédia permet de transmettre l‟information plus efficacement en vertu du principe selon lequel plus il y aura de canaux de communication différents (l‟image, le son, le texte, etc.) utilisés, plus l‟apprentissage sera efficace. Pour les cognitivistes, c‟est l‟apprenant qui donne du sens à une présentation multimédia en sélectionnant les mots, les images et les sons pour les traiter en mémoire de travail puis les organiser selon un codage qui pourra être verbal ou iconique. En guise de conclusion, dans le cas du behaviorisme il s‟agit d‟apprendre de l’ordinateur, alors que pour le cognitivisme on parle de l‟apprentissage avec l’ordinateur. 2.2.3. le constructivisme : Le paradigme constructiviste peut se diviser essentiellement en deux types d‟approches bien distinctes, mais souvent confondues dans les modèles qui sont à la base des environnements d‟apprentissage. La première, appelée “ constructivisme ” au sens strict, peut se rattacher à la
fois au courant cognitiviste et à l‟approche piagétienne (cette vision considère la connaissance comme un produit intimement lié à l‟individu à travers lequel celui-ci produit sa propre représentation du monde basée sur ses connaissances antérieures mais aussi sur ses croyances et ses désirs).
La seconde appelée “ constructionnisme ” est dérivée de l‟approche
socioculturelle de Vygotski (introduisant la dimension sociale dans la compréhension des mécanismes de l‟apprentissage, ainsi des chercheurs suisses comme Perret-Clermont, Doise et Mugny, considèrent que l‟apprentissage n‟implique pas exclusivement la régulation d‟actions individuelles, mais aussi la coordination de ces actions avec celles des autres, ces chercheurs mettent en avant le rôle central de l‟interaction sociale. Certains, à l‟instar de Jerome Bruner, iront même jusqu‟à affirmer que la connaissance n‟existe que par référence à la communauté sociale et culturelle dans laquelle l‟individu s‟inscrit). Le constructivisme (Chaptal) ou la pédagogie active (Tremblay, Torris), est le modèle le plus évoqué, dans plusieurs pays, il est considéré comme le modèle pédagogique susceptible d‟accompagner un changement de l‟école, M. Linard, résume le point de vue dominant quant aux relations entre TIC et pédagogie : « le modèle behavioriste est dépassé, le modèle cognitiviste en voie de dépassement et le constructivisme non encore épuisé ». Une classe constructiviste diffère d‟une classe objectiviste. Et ce, est dû à la façon d‟apprendre qui se démarque des deux environnements d‟apprentissage. Lorsqu‟on ajoute les technologies à ces environnements, il sera évident de marquer des différences entre l‟utilisation ainsi que les objectifs visés par cette utilisation entre les deux environnements. Jonassen soutient dans son ouvrage… que les outils traditionnels en enseignement servaient plutôt à présenter de l‟information. Alors que, l‟ordinateur permet aux apprenants d‟organiser les informations et même de construire des ressources d‟information pouvant être utilisées par la suite pour construire un nouveau savoir. Ce qui signifie que l‟ordinateur aide ces apprenants à dépasser l‟accumulation de l‟information, et les soutient pour participer activement à la structuration et à l‟organisation de l‟apprentissage. Le développement des TIC est en parfaite concordance avec cette théorie. En effet, si l'objectif est „'l'auto-construction du savoir'' de l'apprenant, alors les outils et technologies (plate-forme éducative, ordinateur, mobilité, etc.) proposés par les TIC, permettent à chacun de construire son propre réseau de connaissance actif. Cela entraîne inexorablement des évolutions pédagogiques. Cette autonomie déplace la responsabilité de l'apprentissage sur la relation de l'apprenant avec la technologie, l'enseignant, jouant le rôle de tuteur.
D‟autre part, le constructivisme dans sa vision interactionniste, fond l‟apprentissage sur les échanges entre l‟individu et son environnement matériel et aussi humain. Il ne s‟agit plus de concevoir des dispositifs centrés sur la transmission de certains contenus, mais plutôt de mettre au point des environnements permettant d‟engager l‟apprenant dans des processus cognitifs de haut niveau (plate-forme d‟apprentissage collaboratif, micro mondes virtuels, vidéodisques…).
2.3. Ingénierie pédagogique La rencontre entre les TIC et les modèles d‟apprentissage a également favorisé l‟émergence de ce que Reigeluth (1999) appelle des « modèles de l‟enseignement ». C‟est le champ du design et de l‟ingénierie pédagogique. L'ingénierie pédagogique est l'ensemble des actions menées lorsqu‟une action pédagogique utilise l'outil informatique. Le rôle d‟un Ingénieur pédagogique est donc de s'assurer (veille, formation et accompagnement) de la pertinence pédagogique dans l'utilisation des technologies. C‟est une démarche systématique de planification du développement et de la diffusion de cours médiatisés (El hajjami). Elle recouvre « l‟ensemble des théories et des modèles
permettant
de
comprendre,
d‟améliorer
et
d‟appliquer
des
méthodes
d‟enseignement favorisant l‟apprentissage (Paquette, 2002). Ainsi cette ingénierie nous permet d‟étudier, de concevoir, de réaliser et d‟adapter des dispositifs d'enseignement, des formations, ou des cours. Les méthodes efficaces de l‟ingénierie pédagogique reposent sur quatre axes différents : - L‟axe des connaissances ; - L‟axe pédagogique ; - L‟axe médiatique ; - L‟axe de diffusion.
3. Les
usages
pédagogiques
des
TIC
dans
l’enseignement
et
l’apprentissage : 3.1. Les modes d’intégration des TIC dans le système éducatif : Généralement les TIC peuvent être intégrés dans les écoles comme objet d‟étude ou bien comme outils pédagogiques. Ce qui nous amène à distingue entre deux modes d‟intégration des TIC, le premier prend les TIC comme discipline indépendante avec un programme prédéfini et un curriculum centré sur les composants des TIC et leurs utilisations, c‟est une intégration spécifique. Alors que l‟autre mode, qui peut être considéré comme intégration transversale, s‟intéresse à l‟intégration pédagogique dans différentes disciplines. L‟intégration spécifique des TIC, place les équipements technologiques et le matériel en premier lieu et vise son exploitation aussi bien par les enseignants que par les élèves. Elle
s‟entend ainsi comme le processus qui conduit à l‟introduction ou au déploiement des technologies dans l‟institution scolaire. En revanche, l‟intégration transversale ou pédagogique de l‟information et de la communication dans une école se traduit par un usage approprié, suffisamment régulier conduisant à une modification bénéfique des pratiques scolaires en vue d‟une amélioration des apprentissages des élèves. 3.2. Les méthodes d’intégration des TIC dans le système éducatif : « Le model de Christian Depover, (1996) : le top-down et le bottom-up » Il ressort des écrits de Christian Depover, (1996) qu‟il existe deux principales manières d‟intégrer les TIC dans un système : le top-down et le bottom-up. Le top-down ou approche descendante est une technique d‟intégration qui fait intervenir des décisions politiques pour initier l‟intégration. Les décisions sont prises par la hiérarchie et font l‟objet de décrets définissant ses modalités d‟application sur le terrain. Apparemment, on peut dire que c‟est la meilleure approche d‟intégration, puisqu‟elle vise le changement de tout le système éducatif, et semble de ce fait plus apte à entraîner des modifications au sein du curriculum puisque elle se fond sur une décision centrale imposable à tous. Mais dans les faits, cette approche se heurte rapidement à la résistance des enseignants de terrain qui, par leurs pratiques refusent de légitimer un outil technologique dont les apports aux disciplines restent encore largement à démontrer et dans lequel à priori ils ne trouvent aucun intérêt. Le bottom-up ou approche ascendante est la technique d‟intégration par laquelle l‟initiative d‟intégration des TIC dans le système et notamment dans un établissement est le fait des enseignants eux-mêmes. Cette approche se caractérise par la conception par les enseignants de projets innovants, dans le but d‟utiliser les TIC en classe et d‟inciter leurs élèves à les utiliser également. Ces projets sont ceux qui ont une chance de succès, s‟ils sont entrepris par tous les enseignants au même moment. A ce sujet, D Cavallo, (2004) affirme que l‟une des caractéristiques d‟un environnement fertile au changement est le fait que les initiatives doivent surgir de la base en ces termes « bottom-up and emergent
large-scale
growth comes from the basis of many little contributions ». Mais, le fait qu‟il ne s‟agisse que d‟initiatives personnelles et dispersées, rend difficile un embrasement de tout le système, surtout que les enseignants ne démontrent pas tous la
même motivation à utiliser les TIC en classe. Ainsi, des projets dispersés ne sauraient avoir un impact significatif sur le curriculum de manière à le modifier. La politique éducative marocaine pour sa part, semble être à cheval entre les deux approches, dans la mesure où, la hiérarchie éducative encourage une intégration des TIC dans le système éducatif en commandant leur intégration, mais faute de moyens adaptés à cette politique, une méthode palliative semble être mise en place pour inciter les enseignants à être les acteurs prioritaires de cette intégration à travers leur implication personnelle. De ce qui précède, il faut retenir que l‟intégration des TIC dans un système peut commencer soit par le sommet, soit par la base. 3.3. Les niveaux d’intégration des TIC dans le système éducatif : Selon le modèle de Lauzon, Michaud et Forgette-Giroux, (1991) , l‟intégration des TIC dans un système peut demeurer au niveau physique (intégration physique) ou évoluer vers le niveau pédagogique (intégration pédagogique), tout dépendant de l‟appropriation ou non de ces TIC par les enseignants. Ce qui conduit à évoquer quelques modèles d‟appropriation des TIC par les enseignants. 3.4. Modèles d’intégration ou d’appropriation des
TIC par les
enseignants : - les phases par lesquelles passent
les enseignants pour intégrer les TIC dans un
établissement scolaire : - Le modèle de Moersch (1995, 2001) : définit sept niveaux… - Le modèle de Sandholtz, Ringstaff et Owyer (1997) : en cinq stades… - Le modèle de Morais (2001) définit deux phases… - Le modèle-synthèse de Carole Raby (2004) : quatre stades non liniers…
4. Les obstacles à l’intégration des TIC dans le système éducatif Plusieurs recherches et études (El Ouidadi, O., 2012 ; Lakdim, A et al., 2012 ; Alj, O., 2014 ; Ouazzani Touhami, A. and al, 2014 ; Droui, M., 2015 ; Benfaress S., Zaki M., et Alami A., 2016),
confirment que l‟intégration pédagogique des TIC au Maroc rencontre différentes obstacles, dont :
l‟insuffisance de formation des enseignants ; le manque d‟infrastructure et d‟équipement dans les établissements ; le manque de maintenance régulière des équipements ; le sureffectif des élèves ; l‟absence de planification et de soutien technique pour intégrer les TICE ; manque de compétences techno-pédagogique chez les enseignants; manque de ressources numériques ; disparité des équipements informatiques entre les établissements ; disparité des compétences et de la formation des enseignants en TICE.
Dans plusieurs pays occidentaux, des conclusions identiques dès les années 90 indiquent que hormis le problème du matériel, un autre problème s‟impose aux enseignants dans l‟usage des TIC, qui est l‟appropriation et la mise en oeuvre pour stimuler l‟enseignement et l‟apprentissage. C‟est un défi imposé par la technologie et la pédagogie. Des études affirment notamment l‟importance et la nécessité de l‟inclusion de l‟appropriation des TIC et les compétences techno-pédagogiques dans la formation des enseignants, en prenant en considération des facteurs d‟ordre psychologique, social, idéologique et organisationnel. D‟où on peut déduire la nécessité de l‟installation d‟un référentiel de compétences TIC des enseignants, suivant les standards internationaux et qui prend en considération les dimensions psychologique, social, institutionnelle et même idéologique caractéristiques de notre pays. Ce référentiel qui va constituer l‟ébauche d‟une architecture "curriculaire" pour déterminer les compétences techno-pédagogiques initiales pour la profession de l‟enseignement.