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Chapitre 1 :
Les investissements et leur financement I. Les immobilisations A. B. C. D.
Définition Classement comptable des immobilisations Acquisition des immobilisations Production des immobilisations par l’entreprise elle-même
II. Financement des investissements A. Capitaux propres B. Emprunts C. Crédit-bail
III. Applications
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I- Les immobilisations A. Définition 1. Immobilisations non financières Les immobilisations non financières sont des biens ou des droits réels : - identifiables ; - dont l’entreprise est propriétaire ; - et qui contribuent durablement à des recettes nettes au profit de l’entreprise (cf. Code de commerce, art. D10 et PCG art. 211-1). Les immobilisations non financières sont classées en immobilisations corporelles et immobilisations incorporelles.
a- Immobilisations corporelles Les immobilisations corporelles sont des actifs physiques (immeubles, matériels, etc) : - détenus pour les besoins de l’entreprise (pour produire, pour être loués ou pour son fonctionnement interne) ; - et qu’il est prévu d’utiliser au-delà de l’exercice en cours. Remarques : 1- Les normes internationales, à la différence du droit français, n’exigent pas que le bien immobilisé soit la propriété de l’entreprise ; il suffit qu’il soit détenu pour les besoins de l’entreprise. Selon ces normes, des biens dispensées d’inscrire dans un compte d’immobilisation certains éléments dont la valeur unitaire hors taxes n’excède pas 500 €. Cette facilité concerne les petits matériels et outillage industriels, les petits matériels de bureau, mobilier (sous certaines conditions) et les logiciels. Ces acquisitions de faible valeur sont enregistrés dans un compte de charges.
b- Immobilisations incorporelles Les immobilisations incorporelles sont dépourvues de substance physique. Une immobilisation incorporelle est identifiable : -si elle est susceptible d'être vendue ou louée de manière isolée ; -ou si elle résulte d'un droit légal ou contractuel.
2. Immobilisations financières Les immobilisations financières sont constituées par : - les titres (actions, parts de sociétés, obligations) dont l'entreprise est propriétaire et qu'elle a l'intention de conserver durablement ; -les prêts consentis par l'entreprise pour un temps assez long et les créances assimilables à ces prêts.
B. Classement comptable des immobilisations Immobilisations en cours
COMPTES D’IMMOBILISATIONS
Comptes 23
CLASSE 2
2
Immobilisations incorporelles
Immobilisations CORPORELLES
Immobilisations financières
Résumé des comptes d’immobilisations du PCG
Comptes 20
Comptes 21
Comptes 26 à 27
Pour plus de détails, consulter la liste intégrale des comptes, éditions Foucher, document autorisé aux examens et concours.
21. Immobilisations corporelles
211. Terrains 212. Agencements des terrains
Travaux mettant les terrains en état d'utilisation (clôtures, fossés de drainage, etc.). 213 Constructions Bâtiments, ouvrages d'infrastructure et leurs installations, agencements et aménagements . Les aménagements et installations sont des travaux incorporés au bâtiment mais dont la durée de vie est plus courte (ex. : ascenseurs, installation téléphonique, installation de chauffage, etc.). 215. Installations techniques , matériels et Machines, outillages, installations techniques outillages industriels complexes. 218. Autres immobilisations corporelles 2181. Installations générales Installations et agencements incorporés dans des agencements et aménagements immobilisations dont l'entreprise n'est pas divers propriétaire. 2182. Matériels de transport 2183. Matériel de bureau et informatique 2184. Mobilier 20. Immobilisations incorporelles 201. Frais d'établissement
203. Frais de recherche(*) et de développement
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Frais liés à la création ou au développement de l'entreprise mais dont le montant ne peut être rattaché à des productions de biens ou services déterminés (frais de constitution de sociétés, frais d'augmentation de capital, frais de prospection et de publicité lors de la création de l'entreprise). Ces frais sont, en principe, des charges mais le code de commerce, le PCG et les règles fiscales permettent leur inscription en immobilisations en vue de les amortir sur plusieurs exercices. Coûts de développement engagés par l'entreprise pour son propre compte. En sont exclus les frais de
recherche et les frais liés à une commande précise d'un client. Ces frais sont, de préférence, inscrits en immobilisations à la double condition que : -les frais soient relatifs à des projets individualisés et dont le coût est distinctement établi ; -ces projets aient de sérieuses chances de réussite de recherche. technique et de rentabilité commerciale.
(*) L’intitulé de ce compte est trompeur puisqu’il est interdit d’y enregistrer des frais de recherche 205. Concessions, brevets, licences, Dépenses permettant d'obtenir la protection légale marques, procédés, logiciels, droits et accordée à l'inventeur, à l'auteur ou au bénéficiaire du valeurs similaires. droit d'exploitation d'un brevet, d’une licence ou d'une marque. Ceci inclus, entre autres, les licences d’exploitation des logiciels.
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206. Droit au bail
Montant versé au locataire précédent en rémunération du transfert des droits résultant, tant des conventions que de la législation sur les baux commerciaux (droit au renouvellement du bail).
207. Fonds commercial
Eléments incorporels du fond de commerce qui ne sont pas évalués et comptabilisés distinctement. Le fonds commercial représente la différence entre le prix total d'acquisition du fonds de commerce et la valeur des éléments identifiés de ce fonds (matériel, stocks, brevets, licences, droit au bail).
Les éléments incol1'orels d'un fonds de commerce créé par le développement interne de l'entreprise n'apparaissent pas en comptabilité. .23. Immobilisations en cours Immobilisations dont la construction n'est pas terminée et qui ne sont donc encore pas en service. 231. Immobilisations corporelles en cours Immobilisations créées par l'entreprise pour ses propres besoins. L'évaluation est faite en fonction de l'avancement des travaux. 237. Avances et acomptes versés sur Avances à la commande et règlements partiels immobilisation corporelles. effectués par l'entreprise au fur et à mesure de l’avancement des travaux confiés a des tiers. 238. Avances et acomptes versés sur commandes d’immobilisations incorporelles. Immobilisations financières 261. Titres de participation
27. Autres immobilisations financières 271. Titres immobilisés autres que les ( droit de propreté) 272. Titres immobilisés (droits de créance) (a) 273. Titres immobilisés de l'activité de portefeuille
274. Prêts 275. Dépôts et cautionnements versés
Actions ou parts d'une société dont la propriété durable permet à l'entreprise de contrôler cette société ou d'y exercer une influence. Actions et parts de sociétés conservés durablement par l'entreprise généralement pour des raisons juridiques (actions de garantie). Titres représentatifs de prêts à long terme. (En pratique, il s'agit d'obligations). Actions ou titres convertibles en actions représentant des placements durables sans intervention dans la gestion des entreprises dont les titres sont détenus. Prêts non représentés par des titres. Ils sont accordés pour une longue durée. Dépôts de garantie versés lors de la conclusion d'un contrat (abonnement à la fourniture d'électricité, loyer d'avance donné en garantie, contrat sur un marché financier à terme).
(a) Il existe, par ailleurs, des titres non immobilisés acquis pour placer des excédents temporaires de trésorerie. Ils sont inscrits dans : classe 5 50. Valeurs mobilières de placement
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C. Acquisition des immobilisations 1. Valeur d'entrée de l'immobilisation a. Coût d'acquisition Les immobilisations acquises par l'entreprise sont comptabilisées à leur coût d'acquisition. Ce dernier est déterminé par l'addition des éléments suivants : -le prix d'achat hors TVA déductible (a) ; -les frais accessoires liés à l'acquisition des immobilisations (ex. : frais de transport, d'installation et de montage nécessaires à la mise en service du bien, droits de douane) ; -moins les remises, rabais et escomptes obtenus. (a)
Le prix hors TVA déductible se confond généralement avec le prix HT. Il y a cependant des exceptions ; -la TVA sur les voitures de transport de personnes n'est pas déductible ; dans ce cas, le prix hors TVA déductible se confond avec le prix TTC ; -certaines entreprises ne sont pas autorisées à déduire la totalité de la TVA facturée par leurs fournisseurs d'immobilisations. En pareil cas, le prix hors TVA déductible est égal au prix HT augmenté de la fraction non déductible de la TVA.
EXEMPLE L'entreprise DUPONT a acheté des cloisons mobiles pour l'aménagement du magasin dont elle est propriétaire : Prix HT ……………………………... 10 000 TVA 20 % ………………………. 2 000 Total ………………………………… 12 000 dont 1/3 payable au comptant et 2/3 payables dans trois mois. Ces cloisons constituent un agencement d'une construction. DUPONT s'est fait livrer par un transporteur auquel elle a payé 800 € HT (plus TVA 160,00 €). Elle a recouru aux services d'un installateur auquel elle a payé 500 € HT (plus TVA 100 €). Le montant immobilisé s'établit ainsi : -prix d'achat HT …………………. 10 000 -frais de transport HT ………………. 800 -frais d'installation HT ……………… 500 Total ………………………………… 11 300 L'enregistrement de ces opérations peut être regroupé de la façon suivante : 213 4456 512 404
Constructions Etat – TVA déductible (2 000 + 160 + 100) Banque (12000/3 + 960,00 + 600 ) Fournisseurs d’immobilisations (12 000 x 2/3)
11 300 2 260 5 560,00 8 000,00
A noter : la distinction prévue par le PCG entre les deux catégories de fournisseurs : 401. Fournisseurs et 404. Fournisseurs d'immobilisations. Cette distinction facilite la comparaison entre les achats de marchandises, matières et services (comptes 60, 61 et 62) et les dettes envers les fournisseurs de ces mêmes biens et services sans que les fournisseurs d'immobilisations viennent interférer dans cette comparaison.
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b. Droits de mutation, honoraires, commissions et frais d'actes Les droits de mutation, honoraires, commissions et frais d'actes, liés à l'acquisition, sont, au choix de l'entreprise : -soit inclus dans le coût d'acquisition de l'immobilisation ; -soit comptabilisés comme charges. EXEMPLE L'entreprise DUPONT se développe en achetant un fonds de commerce similaire dans une zone commerciale à la périphérie de la ville. Ce fonds a une valeur de 120 000 €, dont 75% payés à crédit. Les frais notariaux payés au comptant s'élèvent à 20 000 € dont 19 000 € de droits d'enregistrement et 1 000 € HT d'honoraires (plus 200 € de TVA sur les seuls honoraires). L'entreprise choisit de les comptabiliser en charges. Cette acquisition est enregistrée ainsi : 207 622 4456 63 512 404
Fond commercial Rémunération d’intermédiaires et honoraires Etat – TVA déductible Impôt, taxes et versements assimilés Banque (30 000 + 1 200 + 19 000) Fournisseurs d’immobilisations
120 000 1 000 200 19 000 50 200 90 000
2. Cas du versement d'une avance Le vendeur peut demander à l'acheteur le versement d'une somme d'argent à valoir sur le prix qui sera facturé. Ce paiement est appelé : -avance, si la somme est versée avant toute exécution de la commande ; -acompte, si elle est versée sur justification d'une exécution partielle. Les avances versées lors d'une commande d'immobilisation sont enregistrées au débit de : COMPTE D'IMMOBILISATIONS Classe 2 23. Immobilisations en cours, plus précisément : 238. Avances et acomptes versés sur commandes d'immobilisations corporelles
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Elles restent au débit de ce compte jusqu'à la facturation définitive de l'acquisition. EXEMPLE L'entreprise DUPONT a commandé le 7 novembre une camionnette et a versé 2000 € à la commande. La camionnette a été livrée le 15 décembre, accompagnée de la facture résumée ci-après : Prix HT …………………………. TVA 20 %…………………… Total TTC ………………………. Déduction de l'avance du 07/11…. Net à payer ………………………
16 000 3 200 19 200 2 000 17 200
L'enregistrement de ces opérations est le suivant : 07/11 Avances et acomptes versé sur commande d’immobilisations corporelles
238
512
2 182 4456 238 512
2 000
Banque Avance versé à la commande de la camionnette. 15/12 Matériels de transport Etat – TVA déductible Avances et acomptes versé sur commande d’immobilisations corporelles Banque Facture d’achat de la camionnette.
2 000
16 000 3 200 2 000 17 200
Remarque : - Les avances et acomptes à valoir sur le prix de l'achat d'un bien ou d'un service non immobilisé (comptes 60, 61 ou 62) sont enregistrés au débit de :
COMPTE DE TIERS Classe 4 409. Fournisseurs débiteurs ou plus précisément : 4091. Fournisseurs -Avances et acomptes versés sur commandes.
D. Production des immobilisations par l'entreprise elle-même L'entreprise produit parfois elle-même certaines immobilisations corporelles ou incorporelles au lieu de les acquérir à l'extérieur. Les immobilisations produites par l'entreprise sont évaluées à leur coût de production qui comprend : -les charges directes (coût des matières et des fournitures consommées, coût de la main-d’œuvre) affectées à cette production ; - une quote-part de charges indirectes (frais généraux de production). 8
La valeur du bien produit est inscrite au débit du compte d'immobilisations concernée (comme pour une acquisition) .En contrepartie, le PCG prescrit de compenser globalement toutes les charges constituant le coût de production en créditant :
COMPTE DE PRODUITS Classe 7 72. Production immobilisée EXEMPLE
Une entreprise de travaux publics a construit un bâtiment pour y garer ses engins de chantier. Ces travaux représentent 4 % de l'activité productive de l'année. Leur coût au 31 décembre N est détaillé comme suit : Matériaux de constructions ………………………………… 150 000 Main-d’œuvre………………………………………………. 600 000 Charges indirectes de production (4% de 6 250 000)………. 250 000 Total ………………………………………………………… 1 000 000 Ces charges ont été enregistrées dans le cours de l'exercice N au débit de divers comptes de la classe 6 : 60. Achats 64. charges de personnel 65… Autres charges 150 000 600 000 250 000 Ces charges sont exactement équilibrées en fin d'exercice par une écriture globale au crédit du compte 72. Production immobilisée. Soit l'écriture : 213 4456 72 4457
12/12/N Constructions Etat – TVA déductible Production immobilisée Etat- TVA collectée
1 000 000 200 000 1 000 000 200 000
Remarque. -L'entrée du bien dans l'entreprise génère de la TVA déductible tandis que la livraison à soi-même du bien est soumise à la TVA collectée. Il peut sembler superflu de débiter et de créditer simultanément les comptes de TVA. Ceci se justifie cependant du fait que la TV A déductible est parfois inférieure à la TVA collectée.
II- Financement des investissements Les fonds ayant servi à payer les investissements sont immobilisés pendant plusieurs années. Il est donc de bonne gestion que les investissements soient financés par les capitaux propres (non remboursables par nature) ou par des emprunts contractés pour une longue durée.
A. Capitaux propres 1. Cas de l'entreprise individuelle Les capitaux propres proviennent des apports effectués par le propriétaire de l'entreprise ou des bénéfices conservés dans l'entreprise.
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a. Origine du financement Les apports de l'exploitant et ses bénéfices sont tous deux inscrits au crédit de : COMPTE DE CAPITAUX Classe 1 101. Capital individuel
EXEMPLE
Lorsque Mme DUPONT a créé son commerce de cycles, le 2 janvier N, elle a apporté un terrain dont elle était propriétaire, évalué à 20 000 €, ainsi que 10 000 € en espèce qu'elle a déposée sur un compte en banque qu'elle a ouvert au nom de l’entreprise. Soit l'écriture : 02/01/N 211 512 101
Terrains Banque Capital individuel
20 000 10 000 30 000
A la fin de l'exercice N, DUPONT avait réalisé un bénéfice de 22 700 € (produits : 84 000 et charges : 61 300). Ce bénéfice est systématiquement affecté au financement de l'entreprise. L'ensemble des comptes de produits et de charges sont d'abord regroupés, à la clôture de l'exercice, dans un compte unique : 12. Résultat de l'exercice.
6. Charges 61 300
7. Produits 84 000
12. Résultat de l’exercice
22 700 L'écriture constatant l'affectation du bénéfice au financement est enregistrée au début de l'exercice suivant : 01/01/N+1 12 101
Résultat de l’exercice Capital individuel
22 700 22 700
b. Rémunération des capitaux propres L'exploitant prélève sa rémunération dans la caisse ou sur le compte en banque de l'entreprise. Les prélèvements de l'exploitant réduisent le capital de l'entreprise. En cours d'exercice, ils sont inscrits au débit de : 10
COMPTE DE CAPITAUX Classe 1 108. Compte de l'exploitant Enfin d'exercice, le compte 108 est soldé par le débit du compte 101. Capital individuel.
Au cours de l'exercice N, Mme DUPONT a prélevé, en plusieurs fois, 18 000 € pour ses besoins personnels sur le compte en banque de l'entreprise. Regroupons ces prélèvements en une seule écriture (en réalité, l'enregistrement de chaque prélèvement a été effectué séparément : EXEMPLE
Courant N 108 512
Compte de l’exploitant Banque
18 000 18 000
Le 31 décembre N, l'ensemble des prélèvements est enregistré en diminution du capital : Courant N 101 108
Capital individuel Compte de l’exploitant
18 000 18 000
Ainsi, au début de l'exercice suivant, le capital individuel est majoré, au total, de la fraction du bénéfice qui n'a pas été prélevée, soit 22 700 –18 000 = 4 700. Débit
101. Capital individuel
31/12/N (prélèvements)
Crédit
18 000 01/01/N+1 (bénéfice)
22 700
Ceci représente la contribution nette du bénéfice au financement de l'entreprise.
2. Cas d'une société Les capitaux propres proviennent des apports effectués par les associés ou des bénéfices conservés dans la société. Remarque. -Le fait d' « autofinancement ».
d'affecter
les
bénéfices
au
financement
est
qualifié
a. Origine du financement Les comptes utilisés sont spécifiques aux apports d'une part et à l'autofinancement d'autre part Les apports des associés sont inscrits au crédit de : COMPTEDECAPITAUX Classe 1 101. Capital social Toute modification du capital social entraîne des formalités assez lourdes (assemblée générale extraordinaire des associés, publicité légale). 11
EXEMPLE
MM A et B constituent la société AB le 10 mai N. Ils conviennent d'apporter chacun 500 000 € en espèces qu'ils versent immédiatement. Soit l'écriture : 10/05/N 512 101
Banque Capital social
1 000 000 1 000 000
Les bénéfices affectés à l'autofinancement sont inscrits au crédit de : COMPTE DE CAPITAUX Classe 1 106. Réserves
La société AB a réalisé un bénéfice de 320 000 € au 31 décembre N. Ce bénéfice apparaît au crédit du compte 12. Résultat de l'exercice (comme pour l'entreprise individuelle). Le 25 avril N + 1, les deux associés décident d'affecter 200 000 € à l'autofinancement. Soit l'écriture : 25/05/N+1 EXEMPLE
12 106
Résultat de l’exercice Réserves
200 000 200 000
b. Rémunération des capitaux propres Après avoir constaté le bénéfice de l'exercice, les associés décident généralement d'en affecter une partie à leur rémunération. Les sommes distribuées par la société pour rémunérer les associés sont dénommées «dividendes ». EXEMPLE
Rappelons que, le 25 avril N + 1, les associés de la société AB ont décidé d'affecter 200000 € aux réserves. Ils décident en même temps de distribuer, pour leur usage personnel, le reste du bénéfice (320000 -200000 = 120000). Cette distribution de dividendes est constatée par l'écriture : 25/05/N+1 12 512
Résultat de l’exercice Banque
120 000 120 000
Le compte 12. Résultat de l'exercice est ainsi complètement soldé : Débit
12. Résultat de l’exercice
25/05/N+1 (affecté aux réserves) 200 000 25/05/N+1 (affecté aux dividendes) 120 000
31/12/N (bénéfice)
Crédit
320 000
Remarque. -La rémunération des associés ne se limite pas aux seuls dividendes. Les bénéfices mis en réserve enrichissent la société. Cet enrichissement a pour effet d'augmenter la valeur marchande des parts de société détenues par chaque associé. La plus-value des parts de société constitue une rémunération indirecte des associés.
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B. Emprunts 1. Origine du financement Au moment où une entreprise contracte un emprunt, elle enregistre sa dette envers le tiers prêteur en créditant : COMPTE DE CAPITAUX Classe 1 16. Emprunts et dettes assimilées Remarques. -1. Le PCG qualifie de « comptes de capitaux », non seulement les comptes de capitaux propres mais l'ensemble des comptes représentant des ressources stables. -2. Les dettes contractées pour une échéance courte sont, au contraire, inscrites au crédit de : Classe 4Comptes de tiers (dettes envers les fournisseurs, dettes de cotisations envers les organismes sociaux, dettes d'impôts envers l’Etat, dettes envers le personnel, etc.) ou de: Classe 5. Comptes financiers (découverts bancaires).
Mme DUPONT a contracté, le 10 janvier N, un emprunt de 58 000 € auprès de la Banque de l'Ouest. La réception des fonds et la naissance de la dette Sont enregistrées dans la comptabilité de l’entreprise : EXEMPLE
10/01/N 512 16
Banque Emprunts
58 000 58 000
2. Rémunération des prêteurs et remboursement de la dette L'entreprise emprunteuse rémunère les prêteurs en leur versant des intérêts. Ces intérêts sont inscrits au débit de : COMPTE DE CHARGES Classe 6 66. Charges financières ou, plus précisément: 661. Charges d'intérêts. Par ailleurs, l'entreprise rembourse les prêteurs. Le remboursement (ou amortissement) de la dette est inscrit au débit du compte: 16. Emprunts dont le solde représente ce qui reste encore dû. Remarque. -Les amortissements sont, par définition, les sommes consacrées à l'extinction de la dette.
Une annuité est la somme totale (amortissement et intérêts) payée à une échéance.
EXEMPLE
L'emprunt de 58 000 a été contracté par Mme DUPONT sur 5 ans, au taux de 8 %, auprès de la Banque de l'Ouest. Le plan de remboursement de cet emprunt est le suivant : Echéances 31/01/N+l 31/01/N+2 31/01/N+3 13
Dette 58 000 46 400 34 800
Amortissements 11 600 11 600 11 600
Intérêts 4 640 3 712 2 784
Annuités 16 240 15 312 14 384
23 200 11 600
31/01/N+4 31/01/N+5
11 600 11 600
1 856 928
13 456 12 258
Le paiement de l'annuité du 31 janvier N+ 1 est enregistré ainsi : 30/01/N+1 661 16 512
Charges d’intérêts emprunt Banque
4 640 11 600 16 240
Après cette écriture, le solde créditeur du compte 16. Emprunts représente le montant de la dette restant à rembourser : Débit
16. Emprunts
31/01/N+1 (amortissement) Soldes créditeur
11 600 10/01/N (montant initial) 46 400
Crédit
58 000
C. Crédit-bail 1. Définition Le crédit-bail est un contrat par lequel une société de crédit-bail (ou crédit-bailleur), propriétaire d'un bien, loue ce bien à un locataire (le crédit-preneur). Le crédit-bail est caractérisé par l'existence, en fin de contrat, d'une option d'achat au profit du crédit-preneur :. Remarque. -C'est cette option qui distingue le crédit-bail de la location simple et de la location-vente. Cette dernière ne comporte pas d'option : le bailleur s'engage à vendre le bien loué et le locataire s'engage à l'acheter.
Sur le plan financier, le crédit-bail s'apparente à un emprunt, effectué par le crédit-preneur auprès du crédit-bailleur, afin de financer l'acquisition d'un bien. Le crédit-bailleur est garanti par la propriété du bien qu'il conserve pendant la durée du contrat.
2. Comptabilité de l'opération de crédit-bail Le PCG privilégie le caractère juridique du contrat de crédit-bail ; il prescrit une comptabilisation analogue à celle d'un contrat de location, tant que l'option d'achat n'a pas été levée.
a. Naissance du contrat Le bien ne peut figurer à l'actif, l'entreprise utilisatrice (crédit-preneur) n'en étant pas encore propriétaire. La conclusion du contrat n'a donc pas de traduction comptable. Seul donne lieu, éventuellement, à une écriture, le versement d'un dépôt de garantie.
b. Rémunération du crédit-bailleur Les redevances périodiques sont inscrites au débit de : COMPTE DE CHARGES Classe 6 61. Services extérieurs 14
ou, plus précisément : 612. Redevances de crédit-bail.
c. Levée de l'option La levée de l'option d'achat, à la fin du contrat, est comptabilisée comme une acquisition d'immobilisation. Le prix d'exercice de l'option est considéré comme étant le prix d'acquisition. Les locaux commerciaux de l’entreprise DUPONT se sont révélés insuffisants pour abriter le service après-vente. Mme DUPONT a décidé d'acquérir un atelier de réparation. Elle a choisi la formule du crédit-bail pour financer cette acquisition. Le 15 juin N+l, Mme DUPONT a conclu un contrat avec la Société financière de crédit (SFC), La SFC met à la disposition de l’entreprise, pendant dix ans, un bâtiment à usage d'atelier d'une valeur de 200 000. L’entreprise DUPONT versera à la SFC dix redevances annuelles égales chacune à 28 000 (plus TVA), la première à la conclusion du contrat et la dernière le 15 juin N+I0, l’entreprise pourra acquérir le bien en toute propriété le 15 juin N + 11, moyennant le versement d'un prix égal à 5 % de la valeur initiale du bien (s'agissant d'un immeuble, il n'y a pas de TVA lors de l'exercice de l'option), EXEMPLE
Chaque année, on enregistre le paiement de la redevance : 15/06/N+1, N+2, N+3,…, N+10
612 4456
512
Redevances de crédit-bail Etat – TVA déductible Banque
28 000 5 600 33 600
Lors de la levée de l’option : 15/06/N+10
213 512
Constructions Banque Acquisition de l’atelier
10 000 10 000
Remarque, -Au contraire du PCG, la norme internationale IAS applique le principe de la prééminence de la réalité d'une opération sur sa forme, Elle prescrit d'inscrire le contrat de « location-financement ». Dans le bilan du crédit-preneur comme un actif (immobilisation) et un passif (dette d'emprunt) qui seront égaux au début du bail
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Applications 1 Acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles -Distinction
entre immobilisations et charges La société Airjet a réalisé les opérations suivantes : 4 janvier La société Airjet est constituée. Les droits d'enregistrement, frais de greffe pour inscription au registre du commerce et des sociétés et frais d'insertion des annonces légales ont été payés par chèques 5 126 €. L'entreprise veut étaler ces frais sur plusieurs exercices. 10 janvier La société Airjet a acheté le fonds de commerce exploité par M. Renard. Les éléments de ce fonds sont évalués comme suit : Droit au bail ………………………………. 24 000 € Mobilier …………………………………... 10 000 € Marchandises ……………………………... 50 000 € HT TV A sur marchandises ……………..……. 10 000€ Cependant la société Airjet a accepté de payer au comptant l'ensemble 106 000 € HT, le supplément de prix étant justifié par les perspectives de bénéfices offertes par ce fonds. 12 janvier La société Airjet verse les droits d'enregistrement relatifs à l'acquisition du fonds de commerce (hors marchandises), le 10 janvier: 1820 € 3 février Versement d'une avance pour la commande d'une voiture Particulière : 4 000 € 15 février Acquisition d'un ensemble immobilier comprenant : -Terrain …………………………………… 20 000 € -Construction …………………………….. 42 000 € -Droits de mutation*……………………… 11 284 € -Honoraires du notaire* ………………….. 712 € HT -TVA sur honoraires ……………………… 142,40 € (* comptabilisés comme charges.) 20 février Achat d'une machine. La facture se détaille ainsi : -Machine: prix HT ………………………... 24 680 € -Frais de montage et d'installation HT ……. 320 € -TVA 20 % de 25 000 ………………….. 5 000 € -Total ……………………………………... 30 000 € Règlement 50 % au comptant et 50 % à trois mois. 16
22 février Achat et paiement d'un matériel de bureau : 9 000 € HT plus TVA 2 000 €. 23 février Achat et paiement de fournitures de bureau (papier, toner pour photocopieuse, agrafes, etc.) : 524 € HT plus TVA 104,8 €. 10 mars Réception et paiement de la voiture commandée le 3 février. Prix total 14 640 TTC.
Enregistrer ces opérations dans le journal de la société Airjet. 04/01 201 512
Frais d’établissement Banque Frais de constitution
5 126 5 126
10/01 206 2184 607 4456 207 512
Droit au bail Mobilier Achats de marchandises Etat- TVA déductible Fonds commercial (par différence) Banque Achat d’un fond de commerce
24 000 10 000 50 000 10 000 12 000 106 000
12/01 206 2184 207 512
Droit au bail (I 820 x 24 000/46 000) Mobilier (I 820 x 10000/46000) Fonds commercial (I 820 x 12000/46 000) Banque L'entreprise peut choisir entre deux procédures pour comptabiliser les impôts sur l'acquisition du fonds de commerce : -soit enregistrer la dépense dans le compte 63. Impôts et taxes ; -soit inclure ces frais dans les coûts d'entrée respectifs des éléments du fonds de commerce (solution retenue ici).
1 820
03/02
238
512
Avances et acomptes versés sur commandes d’immobilisations corporelles Banque Avance à la commande d’une voiture 15/02
17
949,56 395,65 474,78
4 000 4 000
211 213 63 622 4456 512
Terrains Constructions Impôts, taxes et versements assimilés Rémunérations d'intermédiaires et honoraires Etat -TV A déductible Banque L'entreprise peut choisir entre deux procédures pour comptabiliser les frais d'acquisition de l'ensemble immobilier : -soit enregistrer les dépenses dans les comptes de charges appropriés à leur nature (solution retenue ici) ; -soit inclure ces frais dans les coûts d'entrée respectifs du terrain et de la construction.
74 138.4
20/02
215
44562 512 404
Installations techniques, matériels et outillages industriels (24680 + 320). Les frais de montage et d'installation sont nécessairement inclus dans le coût d'entrée de la machine. Etat -TVA déductible Banque Fournisseurs d'immobilisations Achat d'une machine
25 000
5 000 15 000 15 000
22/02
2183
Matériel de bureau et matériel informatique 44562
Etat -TVA déductible 512
9 000 1 800 10 800
Banque Achat d'un matériel de bureau 23/02
606
Achats non stockés de matières et fournitures 44566
Etat -TVA déductible 512
238 512
524 104,8 628,8
Banque Il ne s'agit pas d'immobilisations 10/03
2182
18
20 000 42 000 11 284 712 142,4
Matériel de transport Avances et acomptes versés sur commande d'immobilisations corporelles Banque La TVA sur les voitures n'est pas déductible
14 640
4 000 10 640
2 Acquisitions d'immobilisations financières -
Distinction entre immobilisations et valeurs mobilières de placement L'entreprise Genet a réalisé les opérations suivantes : 1er mars Achat de 300 actions de la société anonyme Legrand au prix unitaire de 246 €. Ces actions représentent 40 % du capital de la société Legrand et elles assurent à Genet une influence notable dans la société Legrand. Les frais sur cette opération s'élèvent à 1 765,30 € dont 353,06 € de TVA. La société Legrand a choisi d'immobiliser ces frais. 3 mars Achat de 500 actions de la SICAV Lion Monétaire au prix unitaire de 85 € pour placer un excédent temporaire de trésorerie pendant trois semaines. 10 mars L'entreprise Genet a prêté 10000 €, remboursables dans deux ans, à un membre du personnel pour l'aider à acheter un logement.
Enregistrer ces opérations dans le journal de la société Genet. 01/03 261 4456 512
Titres de participation Etat – TVA déductible
75270,10 353,06 75 623,16
Banque 300 actions Legrand 03/03
50 512
Valeurs mobilières de placement Banque 500 SICAV monétaires. Ce ne sont pas des titres immobilisés
42 500 42 500
10/03 274
Prêts 512
Banque Prêt à un membre du personnel
10 000 10 000
3 Immobilisation produites par l'entreprise 1. Une machine-outil a été produite dans les ateliers de l'entreprise Wolf. Cette machine est installée, le 31 mars, dans un atelier de l'entreprise Wolf qui l'utilisera pour ses fabrications. Le service de comptabilité analytique communique les informations sur le coût de production de la machine : Charges directes de production affectées à la machine -matières premières consommées ……………………………………………………… 6 000 € -main-d’œuvre (charges sociales et fiscales comprises) ……………………………… 9 000 € 19
Quote-part de charges indirectes de production imputées à la machine -frais de fonctionnement de l'atelier d'usinage………………………………………… 3 500 € -frais de fonctionnement de l'atelier de montage…………………………………………1 500 € 2. Le bureau d'études de l'entreprise Wolf a travaillé au développement d'un produit nouveau. Au 31 décembre, le coût des études peut être évalué avec précision à 77 500 € et le produit nouveau a de sérieuses chances de réussite.
Enregistrer ces deux opérations dans le journal de l'entreprise Wolf sachant que la TVA est au taux de 20 %. 31/03 215 4456 72 4457
Installations techniques, matériels et outillages industriels Etat – TVA déductible
20 000 4 000 20 000 4 000
Production immobilisée
Etat – TVA collectée 31/12
203 72
Frais de recherche et de développement Production immobilisée
77 500
Remarque. -La production d'immobilisations incorporelles n'est pas soumise à la TVA.
20
77 500
4 Capitaux propres d'une entreprise individuelle M. Dusolier crée une entreprise commerciale. Le 15 avril N, il affecte à cette activité : -un brevet d'invention……………………………………… 12 000 € -un véhicule………………………………………………… 17 000 € -un ordinateur ……………………………………………… 2 400 € -un compte en banque créditeur de ………………………… 100 000 € A partir du mois de mai, M. Dusolier prélève, à chaque fin de mois, 3 600 € dans la caisse de l'entreprise. A la clôture de l'exercice N, le 31 décembre, M. Dusolier détermine que le total des produits de l'exercice s'élève à 356 000 € et le total des charges à 304 000 €. a) Enregistrer dans le journal de l'entreprise Dusolier les écritures constatant ces événements. 15/04/N 205
2182 2183 512 101
Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés, droits et valeurs similaires Matériel de transport Matériel de bureau et matériel informatique Banque Capital individuel
12 000
17 000 2 400 100 000 131 400
Compte de l’exploitant
108 53
caisse 8 mois de prélèvement Produits
7 6 12
101 108
12
21
28800
356000 304000 52000
Charges Résultat de l’exerce 28800
Capital
28800
Compte de l’exploitant
Résultat de l’exercice 101
28800
Capital individuel
52000 52000
5. Capitaux propres d'une société Pierre et Paul constituent, le 13 mars N, la société Pierre & compagnie. Pierre apporte un fonds de commerce constitué de : - marque……………………………………………………………………………… 123 000 € - matériel industriel…………………………………………………………………... 285 000 € - stock de matières premières………………………………………………………… 36 000 € - créances sur les clients……………………………………………………………… 13 500 € - dettes envers les fournisseurs……………………………………………………….. 57 500 € Paul apporte 500 000 € en espèces déposées en banque. A la clôture de l'exercice N, le 31 décembre, le total des produits de l'exercice s'élève à 2 380 000 € et le total des charges à 1 975 000 €. Le 12 avril N+1, Pierre et Paul décident de distribuer 180 000 € de dividendes et de mettre en réserve le reste du bénéfice. a) Enregistrer dans le journal de la société Pierre & compagnie les écritures constatant ces événements . b) Donner le détail des capitaux propres après affectation du résultat de l’exercice N.
13/03/N 205
215 31 411 101 401
512
Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés, droits et valeurs similaires Installation technique Stock de M.P Clients Capital Fournisseur
123 000
Banque
500 000
101
7 6 12
22
500 000
2380 000 1975 000 405 000
Charges Résultat de l’exerce Résultat
106 512
400 000 57 500
Capital
Produits
12
285 000 36 000 13 500
Réserves Banque
405 000 225 000 180 000
23
6 Emprunts Le 15 septembre N, l'entreprise Pibaure a contracté un emprunt de 250 000 € auprès du Crédit agricole. Cet emprunt, au taux de 7,5 %, est remboursable par cinq annuités constantes de 61 791, la première le 15 septembre N+1, la dernière, arrondie à 61792 €, le 15 Septembre N+5 (voir ci-après le tableau d'amortissement). Echéance Dette Amortissement Intérêts Annuité N+1 250 000 43 041 18 750 61 791 N+2 206 959 46 269 15 522 61 791 N+3 160 690 49 739 12 052 61 791 N+4 110 951 53 470 8 321 61 791 N+5 57 481 57 481 4 311 61792 a) Enregistrer la réception des fonds le 15 Septembre N 15/09/N 512 16
Banque Emprunts
250 000 250 000
b) Enregistrer le remboursement de la première annuité le 15 Septembre N+1. 15/09/N+1 Charges d’intérêts Emprunts
661 16 512
c)
18 750 43 041
Banque
61 791
Présenter le compte « Emprunt » à la date du 16 septembre N+3. Faire ressortir le solde. Quelle est sa signification économique 16 Emprunts
15/09/N+1
43 041
15/09/N+2
46 269
15/09/N+3
49 739
16/09/N+3 Solde créditeur de
24
110 951
15/09/N
250 000
7. Crédit-bail L’entreprise Vergèle envisage de s’équiper d’un ordinateur d’une valeur à neuf de 7 000 € HT (TVA 20 %). Elle accepte une offre de financement par crédit-bail. Le contrat, d’une durée de quatre ans, comporte le versement de 48 mensualités de 174 € HT et une option d’achat en fin de contrat au prix de 100 € HT. La première mensualité est versée le 19 mai N, date de la souscription du contrat. Un dépôt de garantie de 400 € est versé à la souscription du contrat. Il est remboursable en fin de contrat. a) Enregistrer le dépôt de garantie dans le journal de l’entreprise Vergèle.
19/05/N 275
Dépôts et cautionnements versés 512
400
Banque
400
b) Enregistrer le paiement de la première mensualité. 19/05/N 612 4456
Redevances de crédit-bail Etat- TVA déductible 512
174 34 ,8
Banque
208,8
c) Enregistrer la levée de l’option en fin de contrat et le remboursement du dépôt de garantie. 19/05/N+4 2183
Matériel de bureau et matériel informatique Etat- TVA déductible Banque
4456 512 275
25
Dépôts et cautionnements versés
100,00 20 ,00 280,00 400
Chapitre 2 : acquisitions des titres Section 1 : Le marché financier Une Directive Européenne a fait obligation aux Etats membres de l'Union d'adapter leurs réglementations nationales en matière de services d'investissement. En France, une loi de « Sécurité Financière» clarifie le rôle des différents acteurs, renforce les règles de sécurité, de protection des épargnants, de transparence et développe la concurrence au bénéfice des investisseurs. 1.1. Les acteurs à la bourse de Paris. 1.1.1. Les autorités administratives. Le Trésor Public (TP) exerce une influence prépondérante de tutelle par sa présence au sein de différentes instances et par l'établissement des textes règlementaires et législatifs. L'Autorité des Marchés Financiers (AMF) (ex Commission des Opérations de Bourse (COB), «le gendarme de la Bourse», veille à la régularité des opérations financières réalisées par les investisseurs, au travers des contrôles qu'elle effectue lors d'une Offre Publique d'Achat (OPA), de Vente (OPV), d'échange (OPE), ou de retrait (OPR). Elle détecte tout éventuel «délit d'initié». C'est une «véritable magistrature financière» indépendante, dotée de la personnalité morale. Objectifs de l'AMF : o protéger l'épargne investie en produits financiers, o veiller au bon fonctionnement des marchés financiers et à la qualité de l'information diffusée, o contrôler les conseillers en investissements financiers et les démarcheurs, o contrôler le respect des obligations professionnelles et sanctionner les manquements, o enquêter et sanctionner les infractions. 1.1.2. La tutelle professionnelle.
Paris Bourse SA, entreprise de services, gère l'ensemble des marchés, décide de l'admission et de la radiation des valeurs, organise les cotations, assure la sécurité des transactions et contribue au 26
développement et à la promotion des marchés.
1.1.3. Les autorités monétaires, bancaires et de contrôle.
les Membres du Marché, les intermédiaires financiers exécutent les ordres reçus (d'achat ou de vente) de leurs clients ou des établissements collecteurs (banques, établissements financiers, sociétés de bourse).
le Comité Consultatif du secteur financier,
Le Comité Consultatif de la Législation et de la Réglementation Financières
la Commission Bancaire
la Commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de prévoyance.
1.2. Les différents marchés.
Ces marchés, distincts par leurs finalités sont complémentaires : le premier marché concerne les entreprises les plus importantes par leur taille et qui doivent mettre au moins 25 % de leur capital à la disposition du public, le second marché accueille les entreprises de taille plus modeste ou de taille moyenne mais performantes et leur permet de faire appel au marché financier pour obtenir des financements. Ces sociétés doivent mettre 10 % minimum de leur capital à la disposition du public, le nouveau marché, inspiré du modèle NASDAQ (National Association of Securities Dealers Automated Quotation) s'adresse aux jeunes sociétés innovantes à fort potentiel de croissance qui ont des projets de développement et qui ont besoin de capitaux importants. le marché libre, simplifié, non règlementé présente certains risques et nécessite vigilance et prudence de la part des investisseurs. Il concerne les jeunes sociétés.
Quel que soit le marché, les valeurs cotées à la Bourse de Paris sont négociées au comptant. Cependant, tout intermédiaire financier peut offrir à ses clients un Service de Règlement Différé (SRD). L'investisseur n'est livré et ne paie ou n'encaisse que le dernier jour ouvré du mois boursier (jour de liquidation mensuelle). Ce service facultatif donne lieu à une commission.
1.3. Les marchés dérivés. 27
le Marché à Terme International de France (MATIF) porte sur les taux d'intérêt et sur des matières premières dans le cadre de contrats à terme, le Marché d'Options Négociables de Paris (MONEP) concerne les négociations sur des actions et les indices boursiers français et européens.
1.4. Le fonctionnement de la Bourse de Paris.
Toutes les valeurs cotées (environ 1000) font l'objet de transactions effectuées au travers d'un système de cotation assistée par ordinateur permettant l'accès instantané au marché et à l'information des investisseurs pendant toute la journée. Les ordres d'achat et de vente sont exécutés immédiatement et automatiquement en fonction du prix et de leur ordre d'arrivée. A l'ouverture (9H) l'ordinateur détermine, par confrontation des ordres enregistrés le prix d'équilibre pour l'échange d'un grand nombre de titres.
De 9 heures à 17 H 25, le marché fonctionne en continu (Cotation Assistée en Continu). Tout ordre rencontrant un ordre de sens inverse provoque une nouvelle cotation dès lors que les cours sont compatibles. Les valeurs font l'objet d'un fixage du cours à 17 H 30.
La publicité de la cotation est assurée par la Cote Officielle sous le contrôle de Paris Bourse SA (accessible par Internet, par Télétexte, par Minitel, par la presse spécialisée quotidienne). L'indice CAC 40 concerne les 40 valeurs françaises cotées en continu et représentant la plus forte capitalisation boursière.
1.5. Les ordres de bourse.
Les ordres de bourse doivent comporter trois types d'informations : 1°) des informations générales, à savoir : le sens de l'opération (achat ou vente), le nombre de titres à négocier et leur nature (actions, obligations, droits), le numéro de code du titre coté,
2°) une limite de validité soit uniquement le jour, soit une date déterminée, soit jusqu'au dernier jour 28
de cotation du mois (ordre à révocation) si l'investisseur n'a pas indiqué de date limite de validité.
3°) des conditions de prix : a) « à cours limite» c'est à dire un prix maximum à l'achat ou un prix minimum à la vente, avec cependant un risque de fractionnement de l'ordre, b) « à la meilleure limite» c'est à dire au cours d'ouverture ou au prix de la meilleure offre ou de la meilleure demande, c) « au marché» c'est à dire que l'ordre n'est assorti d'aucune indication de prix maximum à l'achat ou de prix minimum à la vente. Il est donc fonction des ordres disponibles, d) « à cours limité tout ou rien» conditionné par l'existence d'une quantité de contrepartie suffisante à l'achat ou à la vente afin d'éviter le fractionnement de l'ordre, e) « à déclenchement» avec un seuil pour se porter acquéreur ou vendeur en fonction du cours.
Section 2. CLASSIFICATION DES TITRES.
Les titres peuvent être classés selon deux critères : juridique, comptable.
2.1.
Classification juridique.
Sur le plan juridique, il convient de distinguer : actions et parts sociales, conférant au détenteur un droit de propriété (l'actionnaire dispose d'un droit de vote par titre et d'un dividende) obligations attribuant au détenteur un droit de créance (l'obligataire perçoit un intérêt annuel fixe) bons du Trésor avec droit de créance envers l'Etat titres d'OPCVM (Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières) o SICAV (Sociétés d'Investissement à Capital Variable). Une SICAV est une SA à capital variable qui émet des actions au fur et à mesure des demandes de souscription. Tout acheteur devient actionnaire et peut s'exprimer sur la gestion de la société lors des assemblées générales. 29
o F C P (Fonds Communs de Placements). L'investisseur en FCP, qualifié de porteur de parts devient membre d'une copropriété de valeurs mobilières mais ne dispose d'aucun des droits liés à la qualité d'actionnaire.
L'investisseur doit choisir en fonction : de sa stratégie personnelle et de ses propres objectifs, de la durée du placement, de sa situation fiscale et financière, du risque encouru, de la rentabilité financière souhaitée, des caractéristiques de son portefeuille (diversification). 2.2.
Classification comptable.
La distinction se fait en fonction des objectifs poursuivis (stratégie à moyen ou long terme, participation à la gestion de sociétés, rentabilité à court terme, spéculation, diversification du portefeuille de titres, ...). Ainsi, on distingue : Les Immobilisations Financières : Titres de Participation (TP) acquis en vue d'une participation à la gestion de la société émettrice (minimum : 10 % des actions de la société émettrice) Titres Immobilisés (TI) détenus durablement Titres Immobilisés de l'Activité de Portefeuille (TIAP) acquis pour obtenir une rentabilité à plus ou moins longue échéance, sans intervenir dans la société émettrice Les titres de l'Actif Circulant : Valeurs Mobilières de Placement (VMP) dont l'objectif est de réaliser un gain à court terme dans le cadre d'une gestion de trésorerie.
2.3.
Plan Comptable Général : comptes. 261 Titres de Participation (TP)
30
269 Versements restant à effectuer sur T P non libérés (solde restant à payer) 271 Titres Immobilisés (TI, droit de propriété : actions) 272 Titres Immobilisés (TI, droit de créance : obligations) 273 Titres Immobilisés de l'Activité de Portefeuille (TIAP) 279. Versements restant à effectuer sur T 1 non libérés 50 Valeurs Mobilières de Placement (VMP) o 503 Actions (cotées, non cotées) o 506 Obligations (cotées, non cotées) o 507 Bons du Trésor et bons de caisse o 508 Autres VMP (bons de souscriptions, ...) o 509. Versement restant à effectuer sur VMP non libérées
Section 3. EVALUATION DES TITRES. Les acquisitions de titres sont réalisées par l'intermédiaire d'établissements financiers, par des ordres d'achat en Bourse, précisant les quantités et les cours d'achat. 1.1.
Principe général :
Après exécution de l'achat, à l'entrée dans le patrimoine, les titres, toutes catégories confondues, sont comptabilisés à leur prix d'achat, selon leur nature, au débit d'un des comptes : 261 Titres de participation 271 Titres immobilisés : droit de propriété (actions) 272 Titres immobilisés : droit de créance (obligations) 273 Titres de l'Activité de Portefeuille 50 Valeurs Mobilières de Placement 503 Actions 506 Obligations 507 Bons du Trésor 508 Autres valeurs 31
NB : Le prix d'acquisition des titres n'est pas soumis à la TVA. Les frais d'acquisitions HT (commissions d'intermédiaires, droits d'entrée pour les SICAV, frais de bourse) peuvent être comptabilisés sur option en charges et imputés aux comptes : 627 Services bancaires ou 6271 Frais sur titres (achat, garde, vente) 44566 Etat TVA déductible sur ABS La TVA sur les frais d'acquisition est déductible. Ces frais d'acquisition HT (droits de mutations, honoraires ou commissions, frais d'actes) peuvent, sur option être inclus dans le coût d'acquisition. Cette règle s'applique aux titres immobilisés ainsi qu'aux titres de placement. L'option doit être exercée de manière globale et soumise au principe de permanence des méthodes comptables. 1.2.
Souscription d'actions.
Lors de la constitution du capital d'une société anonyme ou lors d'une augmentation de capital, il n'est pas exigé de l'actionnaire souscripteur de verser immédiatement la totalité du prix de l'action. Ainsi, lors de la souscription pour la constitution de la SA, il est demandé de verser : une fraction de la valeur nominale du titre soit 50 % au minimum, une prime d'émission éventuelle, c'est à dire la différence entre le prix d'émission et la valeur nominale. La fraction restante devra être appelée et versée (3ème quart et 4ème quart) dans un délai maximum de 5 ans.
En cas de souscription lors d'une augmentation de capital dans une SA, il est demandé de verser : au minimum 25 % de la valeur nominale du titre, la prime d'émission.
Un nouvel actionnaire peut avoir à acheter des droits préférentiels de souscription émis par la 32
société. Le prix d'achat de ces droits s'ajoute au prix d'émission des actions nouvelles.
1.3.
Obligations acquises en bourse.
Les obligations sont souvent cotées en «pourcentage au pied du coupon ». 1°) Le cours des obligations : Le cours est ainsi déterminé par un pourcentage de leur valeur nominale. 100 % correspond à la valeur nominale.
2°) Les intérêts courus : Les intérêts d'une obligation sont payés à date fixe (ou date de jouissance de l'emprunt), qui est bien souvent la date d'anniversaire de l'emprunt. Le cours d'acquisition ne tient pas compte des intérêts courus accumulés depuis le paiement du dernier « coupon» (c'est à dire des intérêts) pour la période comprise entre la date de jouissance du dernier coupon et la date d'acquisition du titre. Lors de la transaction il faut évaluer les intérêts accumulés ou courus depuis le détachement du dernier coupon, à la date de jouissance, et qui devront donc être versés au vendeur, par l'acquéreur. 3°) Valeur d'achat d'une obligation «coupon couru» :
La valeur d'acquisition d'une obligation comprend donc : sa valeur de cotation « au pied du coupon », les intérêts courus.
Section 4. TRAITEMENT COMPTABLE.
Le traitement comptable des acquisitions de titres dépend de l'objectif poursuivi et de leur durée probable de conservation.
1.1. Exemple 01 : Achat de titres.
1.1.1. Enoncé et travail à faire. 33
La Société JANUS a reçu de sa banque un avis de Débit suite à un ordre d'achat de titres : BANQUE POPULAIRE CENTRE ATLANTIQUE
AVIS DE DEBIT Le 15/11/200N Valeur
Titres
unitaire
Nombre
Montant
Actions PEUGEOT
60.00
500
30 000.00
(1)
Actions PROLOG
18.00
200
3 600.00
(2)
Actions FRANCE TELECOM
40.00
80
3 200.00
(3)
Obligations ASF à 8 %
200.00
100
20 000.00
(4)
Titres de SICAV ATOUT PLUS
150.00
60
9 000.00
(5)
Droit d'entrée de 2,5 % sur le prix des SICAV
225.00
Commission de 3 % sur le prix des actions et
1 704.00
obligations TVA sur les droits d'entrée et les commissions
378.00
NET A VOTRE DEBIT
68107,08 €
(1) Détention durable sans participation à la gestion de la société. (2) Conservation de longue durée. L'entreprise détient 12 % des titres émis par la société. (3) Mise en portefeuille en vue d'une rentabilité à long terme. (4) Détention de longue durée. (5) Placement d'un excédent de trésorerie temporaire dans l'espoir de réaliser une plus- value rapide. (6) Sur option, les frais sont enregistrés en charge. TRAVAIL A FAIRE : en utilisant l'annexe ci-après :
• Annexe : Bordereau de saisie. Comptabiliser cette opération au journal de la Société JANUS. 1.1.2. Annexe. Date
Comptes
Bordereau de saisie Intitulés Libellés
Avis de débit Banque Populaire Acquisition de titres
34
Débit
Crédit
Totaux
1.1.3.
Date 15/11/N
Correction.
Bordereau de saisie Comptes Intitulés Libellés 261 Titres de participations 271 Titres immobilisés autres que les titres immobilisés de l'activité de porte -feuille (droit de propriété) 272 Titres immobilisés (droit de créance) Avis de débit 273 Titres immobilisés de l'activité de Banque Populaire porte feuille Acquisition de 508 Autres valeurs mobilières de titres placement et autres créances assimilées 627 Services bancaires et assimilés 627 Services bancaires et assimilés 44566 TV A sur autres biens et services 512 Banques Totaux
Débit 3 600.00
Crédit
30 000.00 20 000.00 3 200.00
9 000.00 225.00 1 704.00 378.08 68 107,08
68 107.08 68 107.08
1.2. Exemple 02 : Souscription d'actions. 1.2.1. Principes. Le prix d'achat total des titres doit être porté au débit des comptes de titres qu'ils soient entièrement ou partiellement libérés (payés).
En contrepartie : la fraction libérée est créditée dans le compte de trésorerie, la fraction non libérée est imputée au crédit du compte : 269. Versement restant à effectuer sur titres de participations ou 279. Versement restant à effectuer sur titres immobilisés ou 509. Versement restant à effectuer sur VMP 1.2.2. Enoncé et travail à faire. Le 14 avril N, la Société SHARK souscrit 1 000 actions de 100,00 € émises par la Société SOPRECA dont le capital est de 800 000,00 € (8 000 actions de 100,00 €). Cette opération permet à la Société SHARK de porter sa participation à 12,5 % du capital de la 35
Société SOPRECA. Les actions sont libérées de la moitié à la souscription par virement bancaire, le jour même. Le 3ème quart est versé le 10 juillet N. Le 4ème et dernier quart est réglé le 15 décembre N. TRAVAIL A FAIRE : en utilisant l'annexe ci-après : Annexe : Bordereau de saisie. Comptabiliser ces opérations au journal de la Société SHARK. 1.2.3. Annexe. Date
Comptes
Intitulés
Bordereau de saisie Libellés
Débit
Crédit
Souscription de 1000 actions SOPRECA Actions SOPRECA Libération du 3ème quart Actions SOPRECA Libération du 4ème quart Totaux
1.2.4. Correction.
Date 14/04/N
10/07/N
15/12/N
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Bordereau de saisie Comptes Intitulés Libellés 261 Titres de participations Souscription de 1000 269 Versements restant à effectuer actions SOPRECA sur titres de participation non libérés 512 Banques 269 Versements restant à effectuer Actions SOPRECA sur titres de participation non Libération du 3ème quart libérés 512 Banques 269 Versements restant à effectuer Actions SOPRECA sur titres de participation non Libération du 4ème quart libérés 512 Banques Totaux
Débit 100 000.00
Crédit
50 000.00 50 000.00 25 000.00 25 000.00 25 000.00 25 000.00
Section 5 : LES REVENUS DES TITRES 5.1. Rappels Les créances en obligations ou bons bénéficient d'intérêts calculés sur la valeur nominale par application d'un taux fixe, variable ou révisable. Ces intérêts sont en général versés par année. Lorsque la société émettrice des actions réalise des bénéfices, l'actionnaire perçoit une fraction des bénéfices distribués : le dividende. Les dividendes sont versés annuellement. Les dividendes portant sur les bénéfices de l'exercice N sont distribués au cours de l'exercice N+ 1. La loi fait obligation de les distribuer dans les 9 mois de la clôture de l'exercice comptable après le vote en assemblée générale (approbation des comptes et décision d'affectation des bénéfices) qui doit intervenir dans les 6 mois de la même clôture. 5.2. Traitement comptable. Les dividendes et intérêts constituent des produits financiers comptabilisés au moment de leur encaissement dans des comptes spécifiques selon la nature des titres : 76 Produits financiers 761. Produits de participations 762.Produits des autres immobilisations financières 764. Revenus des V M P 5.3. Exemple 03. 5.3.1. Enoncé et travail à faire. Un avis de crédit bancaire, reçu de la Banque Populaire le 10/07 /N+ 1, informe la Société JANUS qu'elle a perçu : le 02/07/N+1, les intérêts relatifs aux 100 obligations ASF de 200,00 € de valeur nominale. Taux 8 %. le 05/07/N+1, les dividendes des actions : o 10,00 € par action France Télécom (80 actions détenues), o 5,00 € par action Prolog (200 actions détenues), o 6,00 € par action Peugeot (500 actions détenues). le 08/07/ N+1, les revenus des SICAV d'un montant de 600,00 €. 37
TRAVAIL A FAIRE : en utilisant l'annexe ci-après :
Annexe : Bordereau de saisie. Comptabiliser cette opération au journal de la Société JANUS. 5.3.2. Annexe.
Date
Comptes
Bordereau de saisie Intitulés Libellés
Débit
Crédit
Avis de crédit Banque Populaire Revenus des titres
Totaux
5.3.3. Correction.
Date Comptes 10/07/N+1 512 7611 7621 7621 7621 764
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Bordereau de saisie Intitulés Banques Revenus des titres de participation Revenus des titres immobilisés Revenus des titres immobilisés Revenus des titres immobilisés Revenus des valeurs mobilières de placement Totaux
Libellés
Débit 7 000.00
Crédit 1 000.00 1 600.00 800.00 3 000.00
Avis de crédit Banque Populaire Revenus des titres
7 000.00
600.00 7 000.00
SYNTHESE.
LES ACQUISITIONS DE TITRES CLASSIFICATION JURIDIQUE DES TITRES Droits de propriété Droits de créance
Actions
Actionnaires
Obligations Obligataires REVENUS DES TITRES
Actions
Dividendes variables
Obligations Intérêts fixes Ce sont des produits financiers enregistrés dans des comptes spécifiques selon la nature des titres. CLASSMCATION COMPTABLE DES TITRES • Immobilisations financières (comptes de classe 2) : - Titres de participations (actions), - Titres immobilisés (actions, obligations). • Éléments de l'actif circulant (comptes de classe 5) : - Valeurs Mobilières de Placement FRAIS D'OPERATIONS SUR TITRES·. Les frais d'opérations sur titres constituent des charges: services bancaires soumis à la TVA. La TVA sur c es frais e st déductible. Sur option, ils peuvent être inclus dans le coût d'acquisition, pour leur montant hors taxe s.
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40
Chapitre 3
Amortissements, dépréciations et cessions des immobilisations
I -Notion d'amortissement A. Définitions B. Quelles sont les immobilisations amortissables ? C. Plan d'amortissement D. Amortissement par composants
Il- Comptabilisation des amortissements A. Enregistrement dans les comptes B. Présentation au bilan C. Amortissements dérogatoires
III- Dépréciations des immobilisations non financières A. Notion de dépréciation B. Conséquences de la dépréciation C. Comptabilisation de la dépréciation D. Ajustement de la dépréciation
IV -Cessions d'immobilisations A. Interprétation économique B. Comptabilisation de la cession
Applications
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I -Notion d'amortissement A. Définitions Les immobilisations qui ont une durée d'utilisation limitée, pour des raisons physiques, techniques ou juridiques, sont des immobilisations amortissables. Le montant amortissable d'une immobilisation est égal à sa valeur d'entrée (ou valeur brute) diminuée de sa valeur résiduelle en fin d'utilisation par l'entreprise. Le plus souvent, la valeur résiduelle est nulle. Dans ce cas, la valeur amortissable se confond avec la valeur d'entrée. Le montant amortissable d'une immobilisation est systématiquement réparti sur les exercices comptables pendant lesquels elle sera utilisée. L'objectif est d'imputer, chaque année, une fraction du coût d'entrée sur le profit annuel que l'utilisation de l'immobilisation a généré. Cette répartition est appelée amortissement. La valeur nette comptable d'une immobilisation est le montant inscrit à l'actif du bilan. Elle est égale à la valeur d'entrée, diminuée des annuités d'amortissement cumulées.
L'ordinateur utilisé par L’entreprise DUPONT a été acquis au prix de 2000 € hors taxes. Ce prix, hors taxes déductibles, est la valeur d'entrée (ou valeur brute) de cette immobilisation. Cet ordinateur a une durée d'utilisation de cinq ans. Il est amortissable. Dans cinq ans, l'ordinateur ne vaudra plus rien. La valeur résiduelle sera zéro et le montant amortissable de l'ordinateur est égal à sa valeur d'entrée, soit 2 000 €. La valeur amortissable de 2 000 € est répartie sur les résultats des cinq exercices d'utilisation à raison de 20 % par an. Les annuités d'amortissement sont égales à 400 €. Chaque annuité est une charge de l'exercice qui vient en déduction du résultat de l'exercice considéré. Si cet ordinateur avait été acquis, il y a trois ans, il y aurait déjà eu trois annuités d'amortissement. La valeur nette comptable de cet ordinateur serait égale à: Valeur d'entrée……………………………………………………………………………. 2 000 Moins trois annuités d'amortissement (400 x 3)………………………………………. 1 200 Valeur nette comptable………………………………………………………………… 800 EXEMPLE
Chaque annuité d'amortissement vient diminuer la valeur nette comptable du bien amorti. Les charges d'amortissement sont qualifiées de (charges calculées) car le montant de chaque annuité résulte d'un calcul forfaitaire qui n'est pas validé par une transaction avec l'extérieur. La seule contrainte est que, sur toute la durée d'utilisation, le total des amortissements ne peut être supérieur à la valeur amortissable du bien.
B. Quelles sont les immobilisations amortissables ? Suivant leur nature, les immobilisations répondent ou non à la définition des immobilisations amortissables. Par ailleurs, le code de commerce réglemente l'amortissement des frais d'établissement et des frais de recherche et de développement. Ses dispositions prévalent même si elles contreviennent aux principes du PCG. Nature des immobilisations 20. Immobilisations incorporelles 201. Frais d'établissement (a) 42
Amortissables OUI NON
203. Frais de recherche et de développement (b) 205. Concessions, brevets, licences (c) 206. Droit au bail (d) 207. Fonds commercial (e) 21. Immobilisations corporelles 211. Terrains 212. Aménagements des terrains 213. Constructions 215. Installations techniques, matériels et outillages industriels 218. Autres immobilisations corporelles 23. Immobilisations en cours (f) 26/27. Immobilisations financières
(a) Les frais d'établissement représentent des dépenses engagées à l'occasion d'opérations qui conditionnent l'existence ou le développement de l'entreprise. Ces dépenses constituent, en principe, des charges. Elles peuvent cependant être inscrites dans les immobilisations incorporelles. Cette option permet d'étaler la charge sur les résultats de plusieurs exercices par le jeu de l'amortissement. La notion de durée d'utilisation n'a ici aucune signification et la durée de l'amortissement est arbitraire. Le code de commerce limite cette durée à cinq ans. (b) Les coûts de développement peuvent êtres inscrits dans les immobilisations incorporelles sous certaines conditions. Le code de commerce limite la durée de l'amortissement à cinq ans. (c) Les brevets et licences ont une durée de protection limitée dans le temps. Leur durée de vie correspond habituellement à cette validité. (d) Le droit au bail bénéficie d'une protection juridique qui n'est pas limitée par le temps. (e) Le fonds commercial représente le surprix qui a été payé par l'acquéreur du fonds de commerce en considération des bénéfices qu'il espère tirer de l'exploitation du fonds. La durée d'utilisation du fonds commercial est indéterminée. (f) Par définition, les immobilisations en cours (de construction ou de création) ne sont pas encore mises en service. L'amortissement de ces biens ne commencera qu'avec leur utilisation mais, à ce moment, les biens auront été transférés dans les immobilisations corporelles ou incorporelles.
C. Plan d'amortissement Les normes comptables imposent d'établir un plan d'amortissement dès la mise en service de chaque bien immobilisé. Le plan d'amortissement est un tableau prévisionnel de la répartition de la valeur amortissable d'un bien, par tranches annuelles successives. En principe, l'amortissement doit être fonction de la répartition dans le temps des avantages économiques (marge bénéficiaire, réductions de coûts, etc.) attendus par l'entreprise de l'utilisation de l'immobilisation. Le mode d'amortissement linéaire est appliqué à défaut de mode mieux adapté. il consiste à calculer les annuités d'amortissement au prorata du temps. L'amortissement est calculé à partir de la date de mise en service du bien. La première annuité d'amortissement doit être réduite au prorata du nombre de jours écoulés depuis la mise en service jusqu'à la fin de l'exercice comptable. EXEMPLE
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L'ordinateur a une valeur d'entrée : Ve = 2000, et une durée d'utilisation : n = 5 ans.
Le taux d'amortissement linéaire est t = 1/5 = 20 % et l'annuité d'amortissement linéaire est a = 2000/5 = 400 € ou encore, a = 2 000 x 20 % = 400 €. L'ordinateur a été acquis le 12 janvier. Il a été livré le 7 février mais il n'a été mis en service qu'après l'aménagement des locaux, soit le 13 mars. Sur la base de mois arrondis à 30 jours, il y a 18 + 30 x 9 = 288 jours entre le 13 mars (date de mise en service) et le 31 décembre (date de clôture de l'exercice). La première annuité d'amortissement est donc : al = 2000 x 20% 288/360 = 320 €. Le plan d'amortissement de l'ordinateur se présente comme suit : Base de calcul Exercice Annuité 1 2 3 4 5 6
2 000 (a) 2000 2000 2000 2000 2000
320 400 400 400 400 80
Valeur nette comptable en fin d’exercice 1 680 1 280 880 480 80 0
(a) La première année, la valeur comptable initiale est égale à la valeur d'entrée. (b) Lorsque la première annuité n'est pas complète, du fait d'une mise en service en cours d'exercice, il est nécessaire d'ajouter une annuité supplémentaire au plan d'amortissement du mode linéaire, pour parvenir à une valeur nette comptable qui soit zéro.
D. Amortissement par composants Une immobilisation corporelle peut être constituée de composants identifiables dont la durée d'utilisation et la périodicité des remplacements diffèrent de celles de la structure principale. Chacun des composants fait l'objet d'un plan d'amortissement distinct. La valeur d'entrée de l'ensemble est éclatée entre les valeurs respectives des composants constituant le tout. EXEMPLE
Un avion de ligne est utilisable pendant 20 ans. Ses moteurs sont remplacés tous les 5 ans et l'aménagement intérieur est refait tous les 10 ans. L'avion complet coûte 5 000 000€. Les moteurs coûtent 1 500 000 € et l'aménagement intérieur coûte 400 000 €. On établit 3 plans d'amortissement : -les moteurs ont une valeur d'entrée de 1 500 000 €, amortissable en 5 ans ; -l'aménagement a une valeur d'entrée de 400 000 €, amortissable en 10 ans ; -la structure a une valeur d'entrée égale à 5 000000 - 1 500000 - 400000 = 3 100 000 €, amortissable en 20 ans. Remarque. -Les travaux périodiques de gros entretien ou grosses réparations (ex. carénage des navires) peuvent, au choix de l'entreprise, être assimilés à des composants ou faire l'objet d'une provision.
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II- Comptabilisation des amortissements A. Enregistrement dans les comptes L'amortissement constate : Une charge calculée La charge calculée est inscrite au débit d'un compte de charges
La perte de valeur d'un bien immobilisé La perte de valeur est inscrite au crédit d'un compte d'immobilisations
COMPTES DE CHARGES Classe 6 681. Dotations aux amortissements
COMPTES D'IMMOBILISATIONS Classe 2 28. Amortissements des immobilisations
La valeur d'entrée des immobilisations est inscrite au débit des comptes 20. Immobilisations incorporelles ou 21. Immobilisations corporelles. Le compte d'amortissements 28, créditeur, vient en déduction de la valeur d'entrée. Les numéros de ses subdivisions sont formés à partir des numéros des différents comptes 20 et 21. Ainsi, nous aurons : 2183. Matériel informatique 28183. Amortissements du matériel informatique EXEMPLE
Enregistrons, le 31 décembre de l'année 1, au journal de l'entreprise DUPONT, la première annuité d'amortissement de l'ordinateur. 31/12/1 681 28183
Dotations aux amortissements Amortissements du matériel informatique Annuité d’amortissement
320 320
B. Présentation au bilan L'actif du bilan comporte trois colonnes de chiffres, de façon à faire apparaître distinctement : -la valeur brute des immobilisations (c'est-à-dire leur valeur d'entrée) ; -le total des amortissements et dépréciations ; -la valeur nette des immobilisations (calculée par différence). EXEMPLE
Le bilan se présente comme suit, à la clôture de l'exercice 3, pour ce qui concerne l'ordinateur (à vérifier sur le plan d'amortissement de l'ordinateur). Bilan au 31 décembre N+3 ACTIF PASSIF Brut Amortissements Net et dépréciations ………………………………….. 2 000 1 120 880 Autres immobilisations corporelles 45
…………….…………………….
46
C. Amortissements dérogatoires
1. Définition La charge annuelle d'amortissement est fiscalement déductible du bénéfice imposable de l'entreprise. C'est pourquoi le code général des impôts et l'administration fiscale réglementent la valeur amortissable, la durée de l'amortissement et le système de calcul des annuités d'amortissement. De plus, une disposition légale interdit de déduire fiscalement un amortissement qui n'aurait pas été comptabilisé. Or, les règles fiscales divergent, sur bien des points, des définitions et des règles comptables exposées ci-dessus. C'est pour pallier cette contradiction qu'ont été créés les amortissements dérogatoires. Un amortissement dérogatoire est un amortissement comptabilisé uniquement pour bénéficier d'une règle fiscale. Il est égal à la différence entre : -l'annuité d'amortissement comptabilisée conformément aux dispositions fiscales et -l'annuité d'amortissement conforme aux normes comptables.
2. Enregistrement comptable On enregistre : Une charge fiscalement déductible La charge calculée est inscrite au débit d'un compte de charges COMPTES DE CHARGES Classe 6 687. Dotations aux amortissements
Une variation opposée des capitaux propres La contrepartie de la charge est inscrite au crédit d'un compte de capitaux COMPTES DE CAPITAUX Classe 1 145. Amortissements dérogatoires
La diminution du résultat (élément des capitaux propres), induite par la charge, est exactement compensée par la variation des capitaux propres, de sens opposé. La valeur comptable de l'immobilisation n'est pas affectée. EXEMPLE
Supposons que, pour l'année 1, la loi fiscale permette de déduire une charge d'amortissement de 700 € pour l'ordinateur. Rappelons que l'amortissement comptable n'est que de 320 € (voir le plan d'amortissement). Pour minimiser ses impôts, l’entreprise DUPONT doit comptabiliser un amortissement dérogatoire égal à 700 -320 = 380 €. 31/12/1 687 145
Dotations aux amortissements Amortissements dérogatoires Pour porter l’amortissement fiscal à 700 €
380 380
Par la suite, quand les annuités d'amortissement comptable deviennent supérieures aux annuités d'amortissement fiscal, on opère une reprise des amortissements dérogatoires. La reprise constitue un produit pour l'entreprise, d'où :
47
COMPTES DE PRODUITS Classe 7 787. Reprises sur amortissements EXEMPLE
Supposons que, pour l'année 3, la loi fiscale ne permette de déduire qu'une charge d'amortissement de 295 € pour l'ordinateur. L'annuité d'amortissement comptable s'élève à 400 € (voir le plan d'amortissement). L’entreprise DUPONT doit comptabiliser une reprise d'amortissement dérogatoire égale à 400 – 295 = 105 €. 31/12/3 145 787
Amortissements dérogatoires Reprise sur amortissements Pour ramener l’amortissement fiscal à 295 €
105 105
III- Dépréciations des immobilisations A. Notion de dépréciation Il arrive qu'un actif soit déprécié par suite d'événements non prévus à l'origine, lors de l'établissement du plan d'amortissement. Sa valeur actuelle devient alors inférieure à la valeur nette comptable inscrite au plan d'amortissement. L'amoindrissement de la valeur d'un actif, non prévu dans le plan d'amortissement, est constaté par une dépréciation. Dépréciation = Valeur nette comptable -Valeur actuelle à la fin de l'année 3, l’entreprise DUPONT constate que son ordinateur est techniquement dépassé et qu'il ne vaut plus que 150 €. Or, à cette date, sa valeur nette comptable est de 880 € (voir le plan d'amortissement initial). Il faut constater une dépréciation égale à 880 -150 = 730 €. EXEMPLE
Remarque. -La notion de dépréciation concerne, non seulement les actifs immobilisés, mais aussi les actifs circulants (stocks, créances, valeurs mobilières de placement)
B. Conséquences de la dépréciation La dépréciation d'une immobilisation a pour effet : -de réduire la valeur nette comptable ; -de modifier le plan d'amortissement pour les exercices ultérieurs. EXEMPLE
à la fin de l'année 3, la valeur nette comptable de l'ordinateur se calcule ainsi :
Valeur brute……………………………………………………………. Moins Amortissements des exercices 1,2 et 3…………………………. Moins Dépréciation ……………………………………………………. Valeur nette comptable après dépréciation……………………………..
2 000 - 1 120 - 730 150
La nouvelle valeur amortissable est 150 €. Il reste 2 ans et 72 jours, soit 2,2 ans à 48
courir jusqu'à la fin des cinq ans d'utilisation. L'annuité d'amortissement est donc égale à 150/2,2 = 68 €.
Le plan d'amortissement des dernières années est donc le suivant : Valeur nette comptable Exercice Annuité en début d’exercice 4 150 68 5 82 68 6 14 14
Valeur nette comptable en fin d’exercice 82 14 0
C. Comptabilisation de la dépréciation Les dépréciations sont comptabilisées de manière analogue aux amortissements, à ceci près que les comptes de dépréciations des immobilisations portent le numéro 29 au lieu du numéro 28. Par exemple : 2183. Matériel informatique 29183. Dépréciations du matériel informatique EXEMPLE
La dépréciation de l'ordinateur est enregistrée comme suit
:
31/12/3
681 29183
Dotations aux amortissements et aux dépréciations Dépréciations du matériel informatique Dépréciation de l’ordinateur
730 730
D. Ajustement de la dépréciation Quand une dépréciation a été créée, il faut réexaminer la valeur actuelle de l'immobilisation à la clôture des exercices suivants. La valeur actuelle doit à nouveau être comparée à la valeur nette comptable pour vérifier si la dépréciation a toujours le même montant. S'il y a lieu, on augmente .la dépréciation en enregistrant une dotation complémentaire ou on diminue la dépréciation en opérant une reprise sur dépréciation.
49
EXEMPLE
à la clôture de l'exercice 4, on se rend compte qu'on avait été pessimiste, un an plus tôt, et que la valeur actuelle de l'ordinateur est maintenant de 300 €. La valeur nette comptable est 82 € (voir le nouveau plan d'amortissement établi à la fin de l'exercice 3). La dépréciation est donc maintenant égale à 300- 82 = 218 € au lieu de 730 €. Il faut pratiquer une reprise égale à 730- 218 = 512 €. 31/12/4 29183 781
Dépréciations du matériel informatique Reprises sur amortissements et dépréciations Pour ramener la dépréciation à 218 €
512 512
Remarques -Il faut établir un nouveau plan d'amortissement pour les exercices 5 et 6 sur la base d'une valeur nette comptable de 300 €. -En aucun cas, la reprise ne doit avoir pour effet de porter la valeur nette comptable à un niveau supérieur à celui qu'elle aurait eu en l'absence de toute dépréciation. Ici, la valeur nette comptable ne doit pas être supérieure à 480 € (voir le plan d'amortissement initial).
IV-Cessions d'immobilisations A. Interprétation économique
1. Interprétation patrimoniale La cession d'une immobilisation entraîne la sortie d'un bien du patrimoine de l'entreprise. Le bien sortant du patrimoine est évalué à sa valeur comptable (définie comme la différence entre la valeur d'entrée et les amortissements cumulés.) Supposons que l’entreprise DUPONT cède l'ordinateur, le 10 mai de l'année 4. La valeur comptable à la date de cession est la suivante : Valeur d'entrée……………………………………………………….. 2 000 A déduire Amortissements du 13/03/1 au 31/12/3……………………………… 1 120 Complément d'amortissement du 1/01/4 au 10/05/4 (68 € x 130/360)…………………………………………………….. 25 Total des amortissements ……………………………………………. 1 145 Valeur comptable du bien cédé……………………………………….. 855 EXEMPLE
Remarque Ne pas confondre la valeur comptable du bien cédé (855) avec sa valeur nette comptable (855- 730 de dépréciation = 125).
2. Interprétation par les flux La cession du patrimoine donne naissance à deux flux de sens opposés : -un flux physique de sortie qui constitue une charge; cette charge est égale à la valeur du bien qui sort de l'entreprise (valeur nette comptable) ; -un flux monétaire d'entrée correspondant au prix de la cession. Le prix reçu constitue un produit. 50
La différence entre les deux flux constitue le résultat de la cession (qualifié de plus-value ou de moins-value suivant son sens). EXEMPLE
Supposons que le prix de cession de l'ordinateur soit de 100 € hors taxes. Flux monétaire (100 €) (produit) Entreprise Flux physique (855 €)
Ms-value = 755 €
(charge) Figure 9.1 -Flux de la cession de l'ordinateur
B. Comptabilisation de la cession
1. Sortie du bien du patrimoine La sortie du bien est constatée : -en soldant le compte d'immobilisations (et, s'il y a lieu, le compte d'amortissement) représentatif de l'élément sorti ; -en portant la valeur comptable du bien cédé au débit du compte : COMPTES DE CHARGES Classe 6 67. Charges exceptionnelles ou, plus précisément : 675. Valeurs comptables des éléments d'actif cédés. . Remarques -Il faut, au préalable, mettre à jour les amortissements en comptabilisant l'annuité partielle pour la période allant du début de l'exercice à la date de cession. -Si le bien cédé a fait l'objet d'une dépréciation ou d'amortissements dérogatoires, ceux-ci doivent être repris. EXEMPLE
Le complément d'amortissement de l'ordinateur cédé le 10 mai de l'année 4, est d'abord
enregistré. 10/05/04 681 28184
51
Dotations aux amortissements Amortissements du matériel informatique Complément d'amortissement de l'ordinateur pour la période du 1/01/4 au 10/05/4
25 25
La situation des comptes d'immobilisations est alors la suivante : 2183. Matériel informatique
28183. Amortissements du matériel
2 000
(1) (2)
29183. Dépréciations du matériel
1 120 25 1 145
730 730
Valeur comptable des éléments cédés
2 000 – 1 145 = 855
La sortie de l'immobilisation est comptabilisée : 10/05/4 675 28183 2183
Valeurs comptables des éléments d’actif cédés Amortissements du matériel informatique Matériel informatique Sortie de l’ordinateur cédé 31/12/04
29183 781
855 1 145 2 000 730
Dépréciation du matériel informatique Reprise sur dépréciations Pour solde de la dépréciation de l’ordinateur cédé
730
2. Encaissement du prix de cession Le prix hors taxes reçu pour la cession est porté au crédit du compte : COMPTES DE PRODUITS Classe 7 77. Produits exceptionnels ou, plus précisément : 775. Produits des cessions d'éléments d'actif. il s'y ajoute une TVA collectée, calculée sur le prix de cession, de manière analogue à la TVA sur les ventes de marchandises. EXEMPLE L'encaissement du prix de l'ordinateur cédé le 10 mai de l'année 4, est enregistré comme suit : 10/05/4 512 775 4457
Banques Produits des cessions d’éléments d’actif. Etat-TVA collecté Prix de cession de l’ordinateur
120,00 100,00
Remarques I. On utilise le compte 462. Créances sur cessions d'immobilisations lorsque le paiement du prix est différé. 2. La TVA sur les cessions d'immeubles suit un régime particulier.
52
20,00
APPLICATIONS 1 Plan d'amortissement en mode linéaire L'entreprise Duplex a acquis le 20 septembre N une installation téléphonique pour le prix de 7600 € .Cette installation doit être amortie sur une durée de cinq ans.
Présenter le plan d'amortissement de cette installation. Plan d'amortissement Immobilisation : installation téléphonique Valeur d'entrée : 7 600 Durée de vie : 5 ans Date d'acquisition : 20/09/N Prorata du temps : 101/360 Taux linéaire : 20 % Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice N 7600 426 7 174 N+1 7 600 1 520 5 654 N+2 7 600 1 520 4 134 N+3 7 600 1 520 2 614 N+4 7600 1 520 1 094 N+5 7600 1 094 0
2 Plan d'amortissement en unités de production ; valeur résiduelle positive L'entreprise LACHAUME a acquis en janvier N une machine outil pour un montant de 28 000 € HT. Cette machine sert exclusivement à fabriquer un produit p dont le cycle de vie est de cinq ans. Les ventes prévisionnelles du produit p sont les suivantes : Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Total Quantités vendues 1 000 5 000 5 000 3 000 2 000 16 000 Après cinq ans, on pense pouvoir revendre la machine pour 2 000 € L'entreprise répartit dans le temps le montant amortissable au prorata de l'utilisation de la machine.
a) Quel est le montant amortissable de la machine ? Le montant amortissable est la différence entre la valeur d'entrée (28 000) et la valeur résiduelle (2000), soit 26 000 €.
b) Présenter le plan d'amortissement de cette machine. Plan d'amortissement Immobilisation : machine outil Valeur d'entrée : 28 000 Valeur résiduelle : 2 000 Date d'acquisition : 2/01/N Exercices Taux N 1/16 N+1 5/16 N+2 5/16 N+3 3/16 N+4 2/16
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Durée de vie : 5 ans
Base 26 000 26 000 26 000 26 000 26 000
Unité de production : 16 000 Annuité VNC en fin d’exercice 1 625 26 375 8 125 18 250 8 125 10 125 4 875 5 250 3 250 2 000
3 Amortissements dérogatoires (suite de l'application précédente) La machine utilisée par l'entreprise LACHAUME est admise au système fiscal de l'amortissement dégressif. Le plan d'amortissement fiscal est le suivant : Plan d'amortissement fiscal (système dégressif) Immobilisation : machine outil Valeur d'entrée : 28 000 Durée de vie : 5 ans Date d'acquisition : 2/01/N Coefficient : 1,75 Prorata du temps : 12/12 Taux dégressif : 35 % Exercices Taux Base Annuité VNC en fin d’exercice N 35 % 28 000 9 800 18 200 N+1 35 % 18 200 6 370 11 830 N+2 35 % 11 830 4 140 7 690 N+3 50 % 7 690 3 845 3 845 N+4 100 % 3 845 3 845 0 L'administration fiscale considère que la valeur résiduelle doit être nulle. L'entreprise Lachaume veut profiter au maximum des possibilités de déductions fiscales.
a) Comparer les annuités d'amortissement comptables et fiscales et déterminer les dotations et les reprises sur amortissements dérogatoires.
N N+1 N+2 N+3 N+4 Total
Amortissement fiscal 9 800 6370 4 140 3 845 3 845 28 000
Amortissement comptable 1 625 8 125 8 125 4 875 3 250 26 000
Amortissements dérogatoires Dotations Reprises 8 175 1 755 3 985 1 030 595 8 770 6 770
b) Enregistrez les amortissements et les reprises au 31 décembre N et au 31 décembre N+ 1. 31/12/N 681 2815
687 145
681 2815 54
Dotations aux amortissements Amortissements des matériels et outil. Industriels Dotations aux amortissements Amortissements dérogatoires 31/12/N+1 111 Dotations aux amortissements 1 Amortissements des matériels et outil. 111111111 industriels 1 +1
1 625 1 625
8 175 8175 8 125 8 125
145 787
Amortissements dérogatoires Reprises sur amortissements
1 755 1 755
4 Amortissement par composants ; amortissements dérogatoires La société Comminge a mis en service, le 15 mars N, un camion dont le prix est de 60000 € HT. La société prévoit d'utiliser ce camion pendant neuf ans après quoi il sera envoyé à la casse. Cependant, en raison de son utilisation intensive, le moteur devra être remplacé tous les trois ans. Le prix d'un moteur est de 15000 € HT. La société Comminge a choisi le système linéaire pour l'amortissement fiscal du camion. La durée d'usage fiscale d'un camion est de 4 ans.
a) Etablir les plans d'amortissement respectifs du moteur et de la structure du camion. Plan d'amortissement du moteur Immobilisation : camion (composant moteur) Valeur d'entrée : 15 000 Durée d'utilisation : 3 ans Date d'acquisition : 15/03/N Prorata du temps : 9,5/12 Taux linéaire : 33,33 1/3 % Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice N 15 000 3 958 11 042 N+1 15 000 5 000 6 042 N+2 15 000 5 000 1 042 N+3 15 000 1 042 0 Plan d'amortissement de la structure du camion Immobilisation : camion (structure) Valeur d'entrée : 45 000 Durée d'utilisation : 9 ans Date d'acquisition : 15/03/N Prorata du temps : 9,5/12 Taux linéaire : 11,11 % Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice N 45 000 3 958 41 042 N+1 45 000 5 000 36 042 N+2 45 000 5 000 31 042 N+3 45 000 5 000 26 042 N+4 45 000 5 000 21 042 N+5 45 000 5 000 16 042 N+6 45 000 5 000 11 042 N+7 45 000 5 000 6 042 N+8 45 000 5 000 1 042 N+9 45 000 1 042 0
b)Etablir le plan d'amortissement fiscal du camion. Plan d'amortissement fiscal du moteur Le plan d'amortissement fiscal d'un composant est généralement établi sur la durée réelle d'utilisation du composant considéré (à défaut de durée d'usage fiscale pour la plupart des composants). L'amortissement fiscal du moteur est donc identique à son amortissement comptable
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Plan d'amortissement fiscal de la structure du camion Immobilisation : camion (structure) Valeur d'entrée : 45 000 Date d'acquisition : 15/03/N Prorata du temps : 9,5/12 Exercices Base N N+1 N+2 N+3 N+4
45 000 45 000 45 000 45 000
Système linéaire Durée de vie : 4 ans Taux linéaire : 25 % Annuité VNC en fin d’exercice 8 906 11 250 11 250 11 250 2 344
36 094 24 844 13 594 2 344 0
C) Pour les exercices N à N+5, comparer les annuités d’amortissement comptables et fiscales et déterminer les dotations et les reprises sur amortissements dérogatoires. Détermination des amortissements dérogatoires de la structure du camion Camion ( Amortissement Amortissements dérogatoires structure) fiscal comptable Dotations Reprises N 8 906 3 958 4 948 N+1 11 250 5 000 6 250 N+2 11 250 5 000 6 250 N+3 11 250 5 000 6 250 N+4 2 344 5 000 2 656 N+5 0 5 000 5 000 Rappelons que les amortissements comptables et fiscaux du composant moteur ne présentent pas de différence.
d) Sachant que, le 15 mars N+3, le moteur est remplacé pour un coût de 18 000 € HT, établir le plan d'amortissement du nouveau moteur. Plan d'amortissement du 2e moteur Immobilisation : camion (composant moteur) Valeur d'entrée : 18 000 Date d'acquisition : 15/03/N+3 Prorata du temps : 9,5/12 Exercices Base N+3 18 000 N+4 18 000 N+5 18 000 N+6
Durée de vie : 3 ans Taux linéaire : 33,33 1/3 % Annuité VNC en fin d’exercice 4 750 13 250 6 000 7 250 6 000 1 250 1 250 0
e) Présenter les écritures comptables de l'exercice N+3 relatives aux amortissements du camion et au remplacement du moteur.
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15/03/N+3
681 28182
28182 2182
Dotations aux amortissements Amortissements du matériel de transport (composant moteur) Complément d'amortissement du 1er moteur d° Amortissements du matériel de transport (composant moteur) Matériel de transport Sortie du 1er moteur hors d'usage
1 042 1 042
15 000 15 000
d°
2182 4456 512
Matériel de transport (composant moteur) Etat -TVA déductible Banque Achat du 2e moteur
18 000 3 600 21 600
31/12/N+3
681 28181 28182
Dotations aux amortissements Amortissements du matériel de transport (composant moteur) Amortissement du matériel de transport (structure camion) Amortissement du 2e moteur et de la structure du camion
4750 5 000
d°
687
Dotations aux amortissements
145
57
9 750
Amortissements dérogatoires
6 250 6 250
5 Dépréciation La société Synthépharma produit des médicaments. Elle a développé un produit, le Synthélurel, qui a une efficacité reconnue contre la maladie de Mycit. Une chaîne de production du Synthélurel a été construite pour un coût de 500 000 €, au début de l'année N. La production est prévue pendant dix ans et la chaîne sera amortie linéairement sur cette durée. Au cours de l'année N+3, la société Glaxcom, concurrente de Synthépharma, lance sur le marché le Teluglax, aussi efficace que le Synthélurel mais dépourvu d'effets secondaires. Ce nouveau médicament rencontre un succès immédiat aux dépens des ventes de Synthélurel. La valeur d'usage de la chaîne de production du Synthélurel, calculée en fonction des prévisions de vente du Synthélurel, n'est plus que de 90 000 €. La valeur vénale de la chaîne a toujours été négligeable car elle ne peut être est utile à rien d'autre qu'à produire le Synthélurel.
a) Présenter les quatre premières lignes du plan d'amortissement de la chaine de production, établi en janvier N. Plan d'amortissement Immobilisation : chaîne de production du Syndtélurel Valeur d'entrée : 500 000 Durée de vie : 10 ans Date d'acquisition : 01/01/N Taux linéaire : 10,00 % Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice N 500 000 50 000 450 000 N+1 500 000 50 000 400 000 N+2 500 000 50 000 350 000 N+3 500 000 50 000 300 000
b) Constater en comptabilité la dépréciation de la chaîne, le 31 décembre N+3. 31/12/N+3 ++++++++ des Dotations aux dépréciations
6816 2915
210 000
immobilisations Dépréciations des installations techniques (300 000 - 90 000)
210 000
c) Déterminer la valeur nette comptable de la chaîne au 31 décembre N+3. Valeur nette comptable après amortissements ………………………….. Dépréciation …………………………………………………………….. Valeur nette comptable après dépréciation ………………………………
300 000 210 000 90 000
d) Présenter les six dernières lignes du plan d'amortissement révisé le 31 décembre N+3. Plan d'amortissement Immobilisation : chaîne de production du Synthélurel Valeur nette comptable 01/01/N+4 : 90 000 Durée de vie : 6 ans Taux linéaire : 1/6 Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice N+4 90 000 15 000 75 000 N+5 90 000 15 000 60 000 N+6 90 000 15 000 45 000 N+7 90 000 15 000 30 000 N+8 90 000 15 000 15 000 N+9 90 000 15 000 0 58
6 Cession d'une immobilisation non amortissable mais dépréciée, non soumise à la TVA L'entreprise Intégrale cède le 26 mars N un terrain qu'elle avait acquis le 12 janvier N-4. Ce terrain avait été déprécié de 50 000, le 31 décembre N-2. Prix d'acquisition …………………………………………………. 95 000 Prix de cession…………………………………………………….. 48 000 La cession n'est pas soumise à la TVA.
Enregistrer les écritures résultant de la cession sachant que le cessionnaire a payé par chèque bancaire. 26/3/N
675 211
Valeurs comptables des éléments d'actifs cédés Terrains
95 000 95 000
d° 512 775
48 000
Banque Produits des cessions d'éléments d'actif
48 000
31/12/N 2911 781
50 000
Dépréciations des terrains Reprises sur dépréciations
50 000
7 Cession d'une immobilisation amortissable soumise à la TVA avec amortissements dérogatoires L'entreprise LESOURNE cède le 18 mai N une machine-outil au prix de 82 000 € HT. Cette machine avait été acquise le 5 mars N-4 au prix de 190 000 € HT. Elle est amortie sur une durée d'utilisation prévisionnelle de huit ans. L’acquéreur paiera la machine moitié à fin juillet N et moitié à fin novembre N. La machine est admise à l'amortissement fiscal dégressif sur dix ans. L'amortissement fiscal des exercices N-4 à N-l est le suivant : exercices taux base annuité Valeur nette en fin d’exercice N-4 22,50 190 000 35 625 154 375 N-3 22,50 154 375 34 734 119 641 N-2 22,50 119 641 26 919 92 722 N-1 22,50 92 722 20862 71860
118 140
a) Calculer l'amortissement comptable et l'amortissement dérogatoire au 31 décembre N-1. Amortissement comptable Exercice N- 4 (190000/8 x 295/360) ……………………………. Exercices N-3 à N-I (190000/8 x 3)……………………………... 59
19 462 71 250
Total………………………………………………………………. Amortissement dérogatoire 118140 -90 712 = 27428
90 712
c) Enregistrer les écritures du 18 mai N dans la comptabilité de Lesourne. 18/5/N
681 2815
Dotations aux amortissements Amortissements des matériels et outillages industriels Complément d'amortissement (190000/8 X 138/360)
9 104 9 104
d°
145 787
Amortissements dérogatoires Reprises sur amortissements
27428 27428
d°
675
2815
215
Valeurs comptables des éléments d'actifs cédés 190 000 -99816 Amortissements des matériels et outillages industriels 90 712 + 9 104 Matériels et outillages industriels
90184
99816 190 000
d°
462 775 4457
60
Créances sur cessions d'immobilisations Produits des cessions d'éléments d'actif Etat- TVA collectée (82 000 X 20 %)
98 400 82 000 16 400
Chapitre 4 :
Valorisation des stocks I. Variation des stocks A. Inventaire physique B. Variation des stocks de marchandises et d'approvisionnements C. Variation des stocks de produits
II. Dépréciations des stocks A. Notion de dépréciation B. Enregistrement dans les comptes C. Présentation au bilan
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Applications
I- Variation des stocks A. Inventaire physique Le calcul de la variation des stocks exige la connaissance précise de la valeur des biens dont l'entreprise est propriétaire. On procède, à cet effet, au recensement physique des stocks existant le jour de la clôture de l'exercice. On avait procédé de même à l'ouverture de l'exercice (c'est-à-dire à la clôture de l'exercice précédent). Les quantités en stock sont valorisées en les multipliant par un coût unitaire qui est : -le coût d'acquisition, pour les marchandises et les approvisionnements, -le coût de production, pour les produits fabriqués par l'entreprise. Le coût d'acquisition comprend : -le prix d'achat nets des rabais, remises et escomptes obtenus ; -les frais d'achats externes et internes (droits de douane, frais de transport et de manutention, etc.). Le coût de production comprend : -le coût d'acquisition des matières et fournitures consommées pour produire, -les charges directes de production (charges, notamment de main-d’œuvre, affectées spécifiquement au produit) -une quote-part des charges indirectes de production. Les coûts administratifs sont exclus des coûts d'acquisition et de production. Remarque. -Les coûts d'acquisition et de production sont déterminés par la comptabilité de gestion ou, à défaut, par des méthodes statistiques.
B. Variation des stocks de marchandises et d'approvisionnements 1. Cas des marchandises a. Résultat sur ventes de marchandises Le résultat sur ventes de marchandises (ou marge commerciale) est la différence : Ventes de marchandises - coût d'achat des marchandises vendues Il constitue l'essentiel au résultat des entreprises de distribution.
b. Coût d'acquisition des marchandises vendues C'est le coût d'acquisition des marchandises vendues au cours de l'exercice qui constitue le deuxième terme de la détermination du résultat sur ventes. Coût d'acquisition des marchandises vendues au cours d'une période = achats + frais d'achat de la période -escomptes obtenus + (Stock initial- stock final) La variation des stocks définie comme la différence : stock initial –stock final, est une charge qui intervient dans la détermination du résultat au même titre que les achats et les frais62
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Si le stock a diminué (stock initial- stock final > 0), la variation des stocks est positive ; elle s'ajoute aux autres charges. Si le stock a augmenté (stock initial- stock final 0
Variation du stock négative SI – SF