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ministère de l’éducation nationale
français 3e Livret de corrigés Rédaction
Blandine Bihorel Amandine Lasnon Frédéric Nottebaert
Coordination
Élise Bozec-Baret
Expertise pédagogique
François Didier (IA-IPR de lettres)
Enregistrement Mallorie Villain Elizabeth Masse Didier Douet Marie Lescure René Defossez
Relecture Amandine Jacquot
Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute reproduction, utilisation collective à quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise à disposition de tiers d’un cours ou d’une œuvre intégrée à ceux-ci sont strictement interdits. ©Cned-2009
Directeur de la publication Serge Bergamelli Achevé d’imprimer le 30 janvier 2014 Dépôt légal 1er trimestre 2014 3, rue Marconi - 76130 Mont-Saint-Aignan
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Séquence 1
SÉQUENCE 1 Séance 1
A - Comprendre le texte 1- a) Juste avant que le récit commence, un enterrement a eu lieu.
b) Les termes qui me permettent de répondre sont :
« L’église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le monde » (l. 4-5).
2- a) Non, le personnage n’est pas nommé.
b) On suppose que l’on parle d’« Angèle », puisque c’est le nom qui apparaît dans le titre de la nouvelle. En effet, le narrateur n’emploie que le pronom personnel « elle » dans le premier paragraphe. Son prénom n’est cité que dans la deuxième phrase du deuxième paragraphe.
3- Le lecteur s’attend donc à découvrir l’histoire d’une femme, Angèle, qui vient d’assister à l’enterrement d’un de ses proches. Nous pouvons comprendre cela car c’est elle que les autres viennent embrasser.
B - Découvrir les personnages 1- Les personnages cités dans ce début de récit sont :
- la vieille Thibault
- Émilie Martin
- André
- Baptiste
- Germaine Richard
- Angèle
2- a) Le prénom de Baptiste est répété plusieurs fois.
b) On comprend alors que c’est à lui que pense Angèle.
c) Elle doit revenir de l’enterrement de Baptiste.
3- Angèle devait être la femme de Baptiste. On comprend qu’elle l’aimait. 4- Les mots qui montrent son attachement sont : « c’était avant que n’arrive Baptiste. Baptiste et ses yeux bleus. » (l. 10). 5- a) Les mots qui désignent Germaine Richard sont : « elle avait toujours l’air d’une catin. Qu’elle était d’ailleurs. » (l. 13).
b) Elle est considérée comme une prostituée.
c) C’est Angèle qui pense cela.
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Séquence 1
Séance 2 A - Les relations explicites entre les personnages 1- Le passage à surligner était :
Elle l’avait aimé son Baptiste dès le début, ou presque. Pendant les premières années de leur mariage elle l’accompagnait aux champs pour lui donner la main. (l. 35-37)
2- Les regrets d’Angèle sont de n’être jamais sortie de son village, de ne pas être allée en pèlerinage à Lourdes (l.34-35). 3- a) Non, leur relation n’était pas aussi heureuse qu’au début de leur mariage.
b) Les termes qui le prouvent sont : (l. 37) « depuis longtemps, elle n’en avait plus la force » et (l. 39) : « elle avait appris à le surveiller du coin de l’œil ».
4- a) C’est Cécile qui vient souvent rendre visite à Angèle.
b) Elle vient pour coudre mais surtout elle apporte les derniers potins du village.
B - Les relations implicites entre les personnages 1- a) Cécile révèle cela à Angèle car elle prend plaisir à raconter tous les potins du village. Elle ne lui rend pas visite par gentillesse.
b) On comprend que quand elle dit « discutant » cela veut certainement dire « s’embrassant ».
2- a) Cécile est une commère, qui rapporte les ragots du village. Elle ne dit pas les choses franchement car elle craint la réaction d’Angèle, elle préfère passer par les sous-entendus.
b) L’adjectif « discrètes » cherche à nous montrer que justement, Cécile est tout sauf discrète, elle parle de choses qui ne la regardent pas et elle ne veut qu’une chose : prouver à Angèle que son mari la trompe.
3- Cécile ne vient en fait que raconter à Angèle ce que fait son mari avec Germaine Richard. 4- Angèle sait que son mari la trompe mais elle n’en parle pas. 5- Elle ne veut pas parler à Baptiste de son infidélité. Elle considère que c’est une question de fierté. On peut le comprendre avec la phrase, ligne 46 : « c’était sa dignité ». 6- Angèle n’aime pas Germaine Richard car c’est la maîtresse de son mari et parce qu’elle a eu un enfant alors qu’elle, Angèle, n’en a pas eu. On le comprend, ligne 49 : « Encore une raison de détester la Germaine Richard d’ailleurs, car elle, elle avait un fils ». 7- a) Cette femme a une coiffe et un costume qui semblent être de la campagne. Le tableau date du XVIIe siècle.
b) La lumière vient de la gauche du cadre, par la fenêtre. Elle met en valeur le visage de la femme.
c) Le regard du personnage se porte sur l’extérieur. La femme semble scruter ce qui se passe dehors.
d) Ce personnage pourrait être Cécile, celle qui observe les autres discrètement, en quête de nouveaux ragots.
C - La notion de point de vue 1- Tout au long du texte, on connaît les pensées du personnage d’Angèle : quand elle fait des commentaires sur Germaine Richard, par exemple « une catin, qu’elle était d’ailleurs », ligne 13. 2- Non, dans cette phrase, on a les pensées de l’observatrice de la scène, à savoir Cécile. 3- On ne suit pas ensuite les pensées de Cécile, on revient très vite à Angèle. 4- Le lecteur connaît donc l’histoire surtout grâce aux pensées d’Angèle, les pensées de Cécile ne viennent que compléter ce qu’Angèle décrit. © Cned, Français 3e —
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Séquence 1
Séance 3
A – Rétablir la chronologie des faits 1-
1 : E 2 : F 3 : H 4 : G 5 : A
6:C 7:D 8:B 9:I 10 : J
2- Nous pouvons conclure que le texte ne suit pas l’ordre chronologique. 3- Lignes 35 et suivantes : Angèle se souvient du passé.
Baptiste et elle n’étaient jamais sortis de Sainte-Croix, et elle le regrettait un peu. Elle aurait surtout bien aimé aller à Lourdes. Elle avait dû se contenter de processions télévisées. Elle l’avait aimé son Baptiste dès le début, ou presque. Pendant les premières années de leur mariage elle l’accompagnait aux champs pour lui donner la main. Mais depuis bien longtemps, elle n’en avait plus la force. Alors elle l’attendait veillant à ce que le café soit toujours chaud, sans jamais être bouillant.
B – Le rythme du récit 1- a)
Vraiment, tout s’était passé très vite, depuis le jour où en se réveillant, il lui avait dit que son ulcère recommençait à le taquiner. Il y était pourtant habitué, depuis le temps. Tout de même, il avait bientôt fallu faire venir le médecin. Mais celui-ci, il le connaissait trop bien pour s’inquiéter vraiment. D’ailleurs, Baptiste se sentait déjà un peu mieux... Trois semaines plus tard, il faisait jurer à Angèle qu’elle ne les laisserait pas l’emmener à l’hôpital. Le médecin était revenu. Il ne comprenait pas. Rien à faire, Baptiste, tordu de douleur sur son lit, soutenait qu’il allait mieux, que demain, sans doute, tout cela serait déjà oublié. Mais, quand il était seul avec elle, il lui disait qu’il ne voulait pas mourir à l’hôpital. Il savait que c’était la fin, il avait fait son temps. La preuve, d’autres, plus jeunes, étaient partis avant lui... Il aurait seulement bien voulu tenir jusqu’à la Saint-Jean. Mais cela, il ne le disait pas. Angèle le savait, et cela lui suffisait. La Saint-Jean il ne l’avait pas vue cette année. Le curé était arrivé au soir, Baptiste était mort au petit jour. Le mal qui lui sciait le corps en deux avait triomphé. C’était normal.
Entre le début de sa maladie et sa mort, il se passe trois semaines.
b) L’indication de temps est « trois semaines plus tard ». Elle permet d’accélérer le récit en passant sous silence les longues semaines de la maladie qui seraient trop répétitives.
2- a) En général un coup d‘œil ne prend que peu de temps.
b) Presque trois lignes rendent compte du coup d’œil d’Angèle, cela montre que le temps se ralentit à cet instant de l’histoire et que le narrateur insiste sur les détails touchants qui évoquent Baptiste.
3- « Pendant les premières années de leur mariage » est le morceau de phrase qui montre que le narrateur résume une habitude des jeunes mariés qui a duré plusieurs années. L’auteur ne donne pas plus de détails sur cette période parce que cela alourdirait l’écriture sans apporter d’éléments intéressants.
C - Écriture
Non, toute l’histoire d’Angèle n’est pas racontée dans la nouvelle. L’auteur passe sous silence certains moments de sa vie pour n’évoquer que ce qui est important pour la compréhension de l’histoire : il fait des ellipses. L’histoire n’est pas racontée de façon chronologique : les retours en arrière permettent de comprendre pourquoi Angèle en est arrivée à faire ce qu’elle a fait, ils sont soigneusement choisis afin d’être au service de l’histoire, sans l’alourdir.
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Séquence 1
Séance 4 A – Repérer le thème et le propos 1- « Baptiste était mort au petit jour. »
a) Dans cette phrase, on parle de Baptiste.
b) « Baptiste » est le sujet.
c) La phrase nous dit qu’il est mort un matin de bonne heure.
2- Dans les phrases suivantes, surligne le thème et souligne le propos.
a) On ne peut pas vivre sans amour.
b) Avec une formidable aisance, le cheval a sauté l’obstacle.
c) Je pense qu’il ne téléphonera pas.
d) Irons-nous au cinéma ce soir ?
e) Qui a sonné ?
f) Ce qui est tombé dans la rivière, c’est un platane.
B – Quelques procédés emphatiques 1- « Celle-là, à soixante ans passés, elle avait toujours l’air d’une catin ».
a) Dans cette phrase, il est question de Germaine Richard.
b) Les mots qui la désignent sont : « celle-là », « elle », « catin ».
c) Des virgules séparent ces mots.
d) L’impression donnée est péjorative.
2- a) C’est grâce à un vieux parchemin que l’on a découvert cette sépulture. b) L’archéologue, lui, a déterré la statue devant un public émerveillé. c) C’est mon arrière grand-père qui a écrit ce journal de poilu. d) Ce carnet-là, il l’a illustré.
Séance 5 1- a) Le détail important est la couleur de leurs yeux : le fils de Germaine Richard a les yeux bleus, Baptiste aussi, Edmond Richard a les yeux noirs.
b) Ce qui est sous entendu, c’est que Edmond n’est pas le père du fils de Germaine.
c) Je peux conclure que Baptiste est le père du fils de Germaine Richard.
2- a) Elle est « retournée » car elle constate que le fils de Germaine Richard ressemble énormément à Baptiste.
b) Elle a compris que Baptiste était le père de ce garçon.
c) Elle la déteste autant car elle est la maîtresse de son mari et elle a eu un enfant avec lui alors qu’elle, elle n’en a pas eu. © Cned, Français 3e —
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3- a) C’est Baptiste qui buvait du café.
b) Le paquet est vide aux trois quarts.
c) Elle le met à la poubelle car elle n’en a plus besoin.
d) Non, il n’y a pas de rats.
e) Je peux déduire que la mort-aux-rats a été utilisée à autre chose qu’à tuer des rats
f) Baptiste est mort empoisonné.
g) C’est Angèle qui est responsable : elle empoisonnait son mari en mettant de la mort aux-rats dans son café.
B - Écriture Voici ce qu’il était possible d’écrire pour répondre au sujet : Proposition de correction Je n’étais pas attristée par la mort de Baptiste. Je ne l’avais jamais vraiment aimé. Angèle, sa femme, n’avait pas l’air très triste non plus. Bizarre. La personne qui, lors de l’enterrement était la plus émue, c’était Germaine Richard, la maîtresse du défunt. Eh oui, Baptiste avait une maîtresse, et depuis un certain temps ! C’est même moi qui l’ai appris à Angèle ! Quand je lui avais dit que j’avais vu Germaine et Baptiste ensemble, elle avait semblée indifférente. Mais, une semaine plus tard, quand j’en ai reparlé, je l’ai vue pincer les lèvres et serrer les dents. Là, j’ai compris qu’elle savait mais ne voulait pas en parler. À sa place, j’aurais agi, hurlé, j’en aurais parlé à toutes mes amies, comme à mon habitude. Angèle, elle, n’était pas capable de tout cela : c’était la bonté incarnée. Je ne l’ai jamais vue s’énerver. Je suis allée tout de suite après l’enterrement voir si elle n’avait besoin de rien. Elle est restée silencieuse, comme à son habitude, pas une larme, pas de cris… Bref, cela m’a glacé les sangs et une fois que j’ai eu passé le temps correct pour la réconforter, je suis partie aussi vite que possible. Il ne se passait plus rien d’intéressant dans cette maison, et puis, il n’y avait pas eu l’éclat que j’attendais entre Angèle et Germaine à l’enterrement. Non, vraiment, je suis choquée qu’Angèle ait voulu à tous prix protéger l’honneur de son mari ! Je ne vois pas ce qu’elle lui devait ! Et puis, se venger une bonne fois pour toute de cette catin de Germaine, ça l’aurait soulagée quand même !
Séance 6 A - Observation 1- Le temps employé est le plus que parfait. 2- a) Le curé était arrivé au soir.
b) Tout s’était bien passé.
c) Le mal avait triomphé.
d) Cécile était venue voir Angèle.
e) La Saint-Jean, il ne l’avait pas vue cette année.
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Consignes J’ai raconté l’histoire du point de vue de Cécile.
J’ai été cohérent par rapport au texte initial.
J’ai respecté la personnalité des personnages.
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3- Justification des accords :
a- L’auxiliaire est le verbe être. Le sujet, « Le curé », est masculin singulier, donc le participe passé s’accorde avec lui et se termine par -é.
b- Il s’agit d’un verbe pronominal, l’auxiliaire est le verbe « être » et le sujet (« Tout ») est masculin singulier : le participe passé a la terminaison -é.
c- Le participe passé se termine par -é car il est employé avec l’auxiliaire « avoir », sans COD placé avant.
d- L’auxiliaire est le verbe « être ». Le sujet, « Cécile », est féminin singulier : le participe passé se met également au féminin singulier (-ée).
e- Le participe passé est employé avec l’auxiliaire « avoir » mais le COD (le pronom « l ») est placé avant et représente « la Saint-Jean », féminin singulier, donc -ée.
B - Application Lucien et son frère jumeau étaient douillettement recroquevillés sur eux-mêmes. C’était leur position favorite. Ils ne s’étaient jamais sentis aussi détendus, heureux de vivre. […] Pourtant ils n’avaient absorbé aucune drogue pour accéder à cette sorte de béatitude. […] La nuit même, les malheureux furent réveillés par des douleurs épouvantables. Ils étaient pris dans un étau, broyés par les mâchoires féroces de quelque fléau.
Séance 7 Je connais Les différents points de vue : • Je sais que, dans un récit, l’auteur peut choisir différents points de vue pour raconter l’histoire.
Je suis capable de Dire quel est le point de vue utilisé dans l’extrait suivant et justifier ma réponse : • « Baptiste et elle n’étaient jamais sortis de Sainte-Croix, et elle le regrettait un peu. Elle aurait surtout bien aimé aller à Lourdes. Elle avait dû se contenter de processions télévisées. Elle l’avait aimé son Baptiste dès le début, ou presque. Pendant les premières années de leur mariage elle l’accompagnait aux champs pour lui donner la main. Mais depuis bien longtemps, elle n’en avait plus la force. Alors elle l’attendait veillant à ce que le café soit toujours chaud, sans jamais être bouillant. »
Le point de vue utilisé ici est le point de vue interne car on connaît les pensées et sentiments d’Angèle. © Cned, Français 3e —
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La chronologie dans le récit : • Je sais que souvent, dans les nouvelles, les auteurs modifient la chronologie des événements.
Souligner en rouge un retour en arrière et en bleu une anticipation dans les extraits suivants :
• Dans un récit, un auteur peut choisir d’avancer dans le futur, on parle alors d’anticipation. • Il peut aussi choisir d’évoquer un moment situé avant l’action que l’on nomme retour en arrière.
Le rythme dans le récit :
L’auteur peut choisir de varier le rythme du récit pour le rendre plus vivant.
Il peut donc choisir de faire des : (donne les définitions des mots suivants)
ellipses : passages sous silence d’une période de temps.
sommaires : résumés d’une longue période de temps.
pauses : l’auteur s’attarde sur des détails importants.
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« Impossible de se souvenir. Par contre, Angèle aurait sans doute pu citer le nom de tous ceux qui étaient là aujourd’hui. André, par exemple, qui lui faisait tourner la tête, au bal, il y a bien quarante ans de cela. » « D’ailleurs, Baptiste se sentait déjà un peu mieux... Trois semaines plus tard, il faisait jurer à Angèle qu’elle ne les laisserait pas l’emmener à l’hôpital. Le médecin était revenu. Il ne comprenait pas. Rien à faire, Baptiste, tordu de douleur sur son lit, soutenait qu’il allait mieux, que demain, sans doute, tout cela serait déjà oublié. »
Repérer dans l’extrait ci-dessous si la phrase soulignée est un sommaire, une ellipse ou une pause.
« Plusieurs fois au cours des mois qui suivirent, Cécile fit quelques autres « discrètes » allusions. Puis elle n’en parla plus. Mais alors Angèle savait. Elle ne disait rien. Peu à peu elle s’était habituée. Sans même avoir eu à y réfléchir, elle avait décidé de ne jamais en parler à Baptiste, ni à personne. C’était sa dignité. Cela avait duré jusqu’à ce que Baptiste tombe malade pour ne plus jamais se relever. Cela avait duré près de vingt ans. »
La phrase soulignée est : un sommaire
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Séquence 1
Les règles d’accord simples du participe passé
Accorder correctement les participes passés :
• Je sais, qu’avec l’auxiliaire avoir, le participe passé ne s’accorde pas sauf si le COD est placé avant le verbe. • Je sais qu’avec l’auxiliaire être, le participe passé s’accorde avec le sujet.
Complète le texte avec les participes passés qui manquent, en les choisissant dans la liste suivante (attention les verbes donnés sont à l’infinitif) : dire - passer - déplaire - serrer On lui avait pourtant souvent dit que c’était là le moment le plus pénible, le retour du cimetière. Tout s’était bien passé, tout se passe toujours bien d’ailleurs […] En fait ce qui lui avait déplu aujourd’hui, ç’avait été de tomber nez à nez avec Germaine Richard, à la sortie du cimetière. […] Les bougies tout d’abord. Et puis les chaises, serrées en rang d’oignon le long du lit.
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Séquence 2
SÉQUENCE 2 Séance 1
Un incipit est le début d’un récit.
A- L’entrée dans le récit 1- Lignes 1 à 6 :
a) Cet extrait est en italique.
b) Je peux remarquer des guillemets et des points de suspension à la fin du passage.
2- Ligne 7 :
a) C’est Mireille qui a écrit ces lignes.
b) Il s’agit d’un journal intime.
3- Les personnages cités par Mireille sont : le professeur spécialiste du sida et un homme à vélo. Les informations que Mireille donne sur eux sont que le professeur qui fait des recherches sur le SIDA n’a pas encore trouvé de remède à la maladie et que l’homme à vélo est un rouquin qui est revenu « faire des saloperies » dans les buissons. 4- Lignes 25 à 54 :
a) On raconte l’histoire d’un pêcheur.
b) Il a découvert un cadavre dans l’eau.
c) On trouve ce genre de scène dans un récit policier.
5- Ce sont les enquêteurs qui arrivent. 6- Non, on ne le sait pas.
B- Le cadre du récit 1- La scène se passe sur les quais, sous le pont de Saint Denis, au bord de l’eau, à gauche. 2- Non, cela n’est pas en accord. 3- a) Le passage des lignes 51 à 54 raconte des événements se déroulant dans l’intervalle de temps le plus long.
b) C’est le passage le plus court par rapport au temps écoulé (des lignes 7 à 50) qui est le plus détaillé.
c) Le passage des lignes 51 à 54 est un résumé de plusieurs actions.
4- Ce qui intéresse l’auteur, c’est de montrer la description des lieux, le lieu de vie de Mireille. Ce n’est pas vraiment une nouvelle policière.
C- Les personnages 1- Non, on n’a pas d’informations sur elle. 2- On a l’impression qu’elle surveille et note tout ce qui se passe « au-dessus du trou ». 3- Non, on ne les connaît pas. 4- Non, on sait simplement que cela annonce ce qui va être construit sur le terrain.
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Séquence 2
D- Écriture : paragraphe synthétique
Ce début de récit ressemble à un récit policier car un cadavre est découvert par un personnage et une enquête est menée par les policiers. Ce qui est déroutant c’est que l’on ne connaît pas l’identité des différents personnages : l’auteur cite des personnages mais ne nous donne aucune information précise sur eux. Mireille est citée au début du récit mais, dans la suite, on ne parle plus d’elle. Le lecteur est donc dérouté par ce début de récit, ne sachant pas trop où l’auteur le mène.
Séance 2 A- Les écrits de Mireille 1- Il nous informe sur ce que font les ouvriers sur le chantier. 2- Ce passage est extrait du journal de Mireille. Ce journal permet d’avoir des informations sur tout ce qui se passe ainsi que sur son quotidien. Il permet à Mireille de garder en mémoire ses souvenirs. 3- Mireille conserve ces écrits dans des congélateurs. 4- Mireille ne vit pas dans une maison « classique » : ses meubles sont des appareils électroménagers récupérés.
B- Le portrait et le lieu de vie 1- « Ils font des sondages, pour se faire une opinion. Ils enfoncent des grands tubes, très profond, et quand ils ressortent ils appellent ce qu’ils trouvent au bout : la carotte. C’est comme ça qu’ils savent ce qu’il y a en dessous de la terre, sans creuser. Pareil que pour le pétrole. L’ouvrier avec qui j’ai parlé dit que toute l’île est pourrie, qu’on ne peut rien construire sur un sol en éponge : ça explique le golf. »
Mireille prit appui sur la première machine à laver pour se mettre debout. Elle brossa son manteau et passa ses meubles en revue, ouvrant les portes des lave-linge, des lave-vaisselle, puis elle inspecta l’intérieur de ses huit réfrigérateurs… Les cahiers noircis par son écriture serrée s’empilaient dans les quatre congélateurs. Elle disposa son armée de transistors par marques et rembobina les fils de sa vingtaine d’aspirateurs que les chiens déroulaient dès qu’elle avait le dos tourné. Le ventilateur trônait sur l’étagère centrale du vaisselier, au milieu des boîtes de biscuits bretons, des bocaux de confiture, des bouteilles de porto, de suze, de scotch. Toute cette accumulation de matériel était disposée en arc de cercle au bord du trou qu’elle ne cessait de creuser, d’améliorer, jour après jour. Á la moindre averse elle consolidait les parois en y incrustant des boîtes de conserve et surtout des bouteilles de coca-cola dont elle possédait un gisement inépuisable et qu’elle plantait dans la terre ruisselante, le goulot en avant. Une trame composite, faite de tringles à rideaux, de bâtons, de fils de fer, recouvrait la fosse, et c’est là-dessus que Mireille faisait glisser le toit-toile cirée quand le ciel menaçait.
Elle puisait l’eau dans la Seine au moyen d’un seau attaché à une ficelle et se prenait de temps en temps d’une fringale de ménage… Elle inondait alors son campement et frottait l’émail terni des appareils ménagers à l’aide de boules de papier confectionnées avec les journaux qui tapissaient le fond de son antre. Ses cahiers y passaient quelquefois…
Elle n’abandonnait son repaire que le matin, de cinq à neuf heures. Elle remontait seule jusqu’à l’ancienne guinguette, au bout de l’île, là où on entreposait les pneus usagés, poussant sa carriole. Des montagnes de rondelles de caoutchouc, comme si un collectionneur avait décidé de stocker là tous les pneus lisses de la planète… Il était rare qu’en chemin elle ne ramasse pas une bricole intéressante. Il lui arrivait de pousser jusqu’à la gare de Saint-Denis, après le pont, et de passer dans l’espèce de gros tuyau qui traversait les voies du RER. Elle n’allait jamais plus loin et s’accoudait au parapet poussiéreux, juste au-dessus de la naissance du canal Saint-Denis. © Cned, Français 3e —
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Séquence 2
2- Mireille est une femme qui vit dans la rue, au bord de la Seine : « Elle puisait l’eau dans la Seine ». Elle a fabriqué son campement avec des appareils récupérés qui lui servent de meubles « passa ses meubles en revue, ouvrant les portes des lave-linge, des lave-vaisselle ». L’auteur nous décrit son lieu de vie, quelques unes de ses habitudes : partir le matin tôt, « Elle n’abandonnait son repaire que le matin, de cinq à neuf heures », organiser les différents objets. Mais nous n’avons aucune information sur ce que ressent cette femme, et nous ne savons pas non plus comment elle est arrivée là, ce qui a fait qu’elle s’est retrouvée dans la rue.
3- Mireille prit appui sur la première machine à laver pour se mettre debout. Elle brossa son manteau et passa ses meubles en revue, ouvrant les portes des lave-linge, des lave-vaisselle, puis elle inspecta l’intérieur de ses huit réfrigérateurs… Les cahiers noircis par son écriture serrée s’empilaient dans les quatre congélateurs. Elle disposa son armée de transistors par marques et rembobina les fils de sa vingtaine d’aspirateurs que les chiens déroulaient dès qu’elle avait le dos tourné. Le ventilateur trônait sur l’étagère centrale du vaisselier, au milieu des boîtes de biscuits bretons, des bocaux de confiture, des bouteilles de porto, de suze, de scotch. Toute cette accumulation de matériel était disposée en arc de cercle au bord du trou qu’elle ne cessait de creuser, d’améliorer, jour après jour. Á la moindre averse elle consolidait les parois en y incrustant des boîtes de conserve et surtout des bouteilles de coca-cola dont elle possédait un gisement inépuisable et qu’elle plantait dans la terre ruisselante, le goulot en avant. Une trame composite, faite de tringles à rideaux, de bâtons, de fils de fer, recouvrait la fosse, et c’est là-dessus que Mireille faisait glisser le toit-toile cirée quand le ciel menaçait.
Elle puisait l’eau dans la Seine au moyen d’un seau attaché à une ficelle et se prenait de temps en temps d’une fringale de ménage… Elle inondait alors son campement et frottait l’émail terni des appareils ménagers à l’aide de boules de papier confectionnées avec les journaux qui tapissaient le fond de son antre. Ses cahiers y passaient quelquefois…
4- Le logement de Mireille est essentiellement composé de meubles électroménagers en grand nombre (huit réfrigérateurs), de boîtes, bocaux et bouteilles. 5- Ligne 62 : « son armée de transistors ».
a) Les transistors sont alignés, comme le sont les rangs d’une armée et leurs antennes peuvent aussi faire penser à des fusils dressés.
b) Ils sont comparés à une armée.
c) Cette comparaison est construite sans outil de comparaison.
d) Cette figure de style s’appelle une métaphore.
6- a) campement : emplacement d’un camp, installation provisoire repaire : lieu de refuge territoire : étendue, lieu dont on se réserve l’usage (individus ou animaux)
b) Le logement de Mireille est essentiellement composé de produits électroménagers de récupération et de toutes sortes d’objets récupérés. Ce logement est aussi situé dans un trou creusé dans la terre, les murs ne sont pas solides puisque ce sont les bouteilles de coca-cola et les boîtes de conserve qui consolident les parois du mur. Le toit lui, est une simple toile cirée.
C- Écriture : paragraphe synthétique Ce passage donne une image négative de Mireille pour ce qui est de son mode de vie : il nous fait comprendre qu’elle a une vie précaire. Elle vit sur les quais, ne se « meublant » qu’avec des appareils ou des objets de récupération. Cela nous amène à réfléchir sur les conditions de vie des SDF. En effet, en ne donnant aucune indication sur les pensées de Mireille, l’auteur montre le regard de la plupart des personnes sur les SDF. Les gens s’arrêtent aux apparences, au mode de vie et ne se rendent pas compte qu’une personne existe sous ces apparences.
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Séquence 2
Séance 3 A- Observer pour comprendre 1- On parle réellement de l’animal dans la phrase b). 2- C’est le fait qu’il soit rusé qui est mis en valeur.
B- Appliquer 1- Connotation péjorative Immobilisme ghetto servitude tyrannie désertification
Connotation méliorative libération émancipation épanouissement
2- a) Avec cette tenue, il a l’air d’un clown. Connotation péjorative (la tenue ne lui va pas).
b) L’autre jour au cirque, le clown a montré tout son talent.
Connotation méliorative (on parle de son talent).
c) Ils ont meublé leur maison avec des antiquités rares et magnifiques.
Connotation méliorative (on insiste sur la qualité des meubles).
d) Cet appareil ménager est une véritable antiquité !
Connotation péjorative (il est trop vieux). 3- a) Dans une colère excessive, il a froncé les sourcils.
b) Elle haussa les épaules en signe d’extrême impuissance.
c) Il joua des coudes afin de parvenir à la direction de sa société.
d) Il lui tendit une main secourable en lui offrant un logement où se réfugier.
e) Haussant la voix pour qu’il daigne l’écouter, elle répéta ses consignes.
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Séquence 2
4- a) Le mot Fidji évoque des îles paradisiaques.
Le serpent symbolise la tentation, le péché originel….
© Guy Laroche
b) Le créateur de cette publicité veut montrer que si on se laisse tenter par ce parfum, on aura l’impression d’être au paradis.
Séance 4 A- Comprendre la chute 1- Le logement est écrasé puis brûlé. 2- On ne sait pas vraiment ce qui arrive à Mireille elle-même, on sait juste qu’une ambulance l’emmène vers Sevran. 3- Le cahier nous apprend que des hommes ont jeté un cadavre dans l’eau. 4- Cette information nous apprend qu’il y a eu un meurtre. On peut donc penser que les cahiers de Mireille sont des chroniques pouvant révéler les faits-divers du quartier. En ce sens, ils pourraient être très utiles aux policiers pour résoudre les enquêtes en cours dans l’endroit où vivait Mireille.
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Séquence 2
B- La visée du récit
1- Le sol se mit à trembler. Mireille repoussa son cahier. Les chiens hurlaient et se débattaient au bout de leur corde. Elle fit coulisser le carton qui la protégeait du soleil. L’arbre s’abattit d’un coup, soufflant les bibelots, sur le buffet.
— Qu’est-ce que vous foutez ! Vous êtes devenus fous ? Il y a du monde qui habite ici … »
Ils attaquaient déjà le second peuplier, celui sur lequel elle venait appuyer sa chaise, l’été. Les dents de la scie mangeaient l’écorce. Elle lâcha les chiens.
Les forestiers abandonnèrent leur matériel et se réfugièrent dans le bulldozer qui nettoyait le terrain, cinquante mètres en retrait.
« Vingt ans que j’habite ici… Ils le savent tous mais c’est comme si je n’existais pas. Cette maison, c’est moi qui l’ai construite, meublée. Je ne partirai pas. »
Le lendemain ils envoyèrent la fourrière, en éclaireur. Les cris de Mireille couvraient les grondements des chiens. Un peu avant midi une ambulance l’emmena vers Sevran, à René-Muret.
Ces verbes donnent l’impression qu’un combat est en train d’être mené.
2- a) Mireille est ignorée, traitée comme une chose, un animal.
b) On ressent alors de la compassion pour elle.
3- a) Les groupes nominaux à encadrer étaient : « au paradis de Mireille », ligne 101 et « l’univers mutilé de la clocharde », ligne 107.
b) On voit que l’auteur a pitié pour elle. Cela montre aussi que l’auteur prend parti pour Mireille, il la respecte en tant que personne et respecte aussi la demeure qu’elle s’est créée et qu’elle veut garder.
4- a) Ce sont les forestiers qui interviennent pour couper les arbres.
b) Non, ils ne préviennent pas Mireille de l’imminence de la destruction.
c) Ils ne se soucient d’elle à aucun moment et personne d’autre ne vient aider Mireille au quotidien.
d) Plus globalement, les forestiers peuvent représenter la société.
C- Écriture : paragraphe synthétique Cette nouvelle cherche à faire prendre conscience au lecteur de la situation des sans-abris, de la misère dans laquelle ils vivent. La nouvelle et l’image démontrent l’indifférence de la société à l’égard de cette catégorie de population. L’image de la fondation Abbé Pierre illustre bien cela, de même que le slogan qu’elle utilise : « des logements qui n’en sont pas ». Cela nous rappelle le lieu où vit Mireille dans la nouvelle que nous venons de lire. L’image et la nouvelle insistent aussi sur la solitude de ces personnes.
D- Vocabulaire : autour du mot « société »
a. Il aime la compagnie, il est d’un caractère sociable.
b. Il étudie les faits sociaux humains, c’est un sociologue.
c. Ils font partie d’une association de consommateurs.
d. Les manifestants ont des revendications sociales.
e. La population est classée en professions et catégories socioprofessionnelles.
f. Un individu non adapté à la vie en société est asocial.
g. Cette personne a du mal à s’intégrer à un groupe, nous tentons de la socialiser. © Cned, Français 3e —
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Séquence 2
E- Vocabulaire : champs lexicaux et expressions Aide humanitaire
Conditions des sans abris
l’action humanitaire
faire la manche
secourir les plus démunis
en centre d’hébergement
le bénévolat
l’exclusion sociale
faire une collecte
la soupe populaire être en situation de précarité
Séance 5 A- Les personnages et la situation 1- Le personnage principal de cette nouvelle est Odile Versini (ligne 3). 2- a) Elle pense que quelqu’un est entré dans son appartement.
b) Elle appelle la police.
3- Des phrases exclamatives et interrogatives sont utilisées dans les premières lignes. 4- Ces types de phrase montrent que l’émotion du personnage est vive et qu’il s’interroge pour comprendre la situation déroutante qui lui advient. 5- Elle s’attend aux remarques des policiers mais les prend assez mal. 6- Elle leur dit que son mari est en déplacement au Moyen Orient et elle leur dit avoir 35 ans (ligne 125). 7- Un homme, apparemment le mari d’Odile, vient lui rendre visite. Il retrouve les bagues qu’elle avait perdues. 8- L’indice est le thème de la perte de la mémoire, ce qui est le cas d’Odile car l’homme lui dit : « Cela arrive à tout le monde d’oublier ».
B- Les points de vue 1- Odile est triste, paniquée : elle se demande où Charles, son mari, va. 2- Lignes 360-402 :
a) C’est Charles qui vient rendre visite à nouveau à Odile.
b) Elle aime énormément Charles mais déteste Yasmine. Elle ne la reconnaît pas, elle parle d’une « inconnue » (l. 375).
3- Charles demande à Odile de quitter l’appartement (l. 405). Elle réagit violemment et ne veut plus lui ouvrir la porte quand il revient. 4- L’intruse, c’est finalement elle : la vieille dame, c’est son reflet. Les indices que l’on peut relever dans le texte sont : « L’intruse n’était pas dangereuse, ce n’était ni une voleuse, ni une criminelle, cependant elle avait récidivé suffisamment souvent pour que son manège fût clair : la vieille dame entrait ici pour changer les objets de place. » (l. 347-349), « Odile, déclara le Dr Malandier, vous êtes épuisée. Ne pensez-vous pas qu’un séjour en maison de repos vous soulagerait ? On pourrait mieux s’occuper de vous. » (l. 413-414), « Maintenant, l’intruse venait plusieurs fois par jour et mélangeait malignement les affaires d’Odile qui ne retrouvait plus rien. » (l. 474-475), « Puisque Odile commençait à se sentir moulue – le travail, la chaleur, l’oubli de boire » (l. 507).
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Séquence 2
5- L’histoire est racontée à travers le point de vue d’Odile.
6- À partir de la ligne 530, le point de vue adopté par le narrateur n’est plus le point de vue interne mais le point de vue omniscient. On connaît en effet les pensées, projets, faits et gestes de plusieurs personnages. Par conséquent, à partir de la ligne 530, le narrateur n’adopte donc pas le point de vue d’un personnage en particulier.
C- Écriture : paragraphe synthétique Cette nouvelle nous plonge dans l’univers d’Odile, une femme paniquée par une « intruse » dans son appartement. Il s’avère que cette intruse, c’est elle-même quand elle se voit dans la glace. En effet, cette femme souffre de pertes de mémoire dues à la maladie d’Alzheimer. Elle ne se souvient plus qu’elle est âgée, elle prend son fils pour son mari et ne se souvient pas non plus qu’elle a des petits-enfants.
D- Dictée Après quelques heures, taraudée par la soif, Odile sortit du placard et regagna le salon. Là, Dieu seul sait pourquoi, elle éprouva l’envie subite d’un pastis, ouvrit le bar, se servit un verre, et, après une gorgée, fut attirée par une chose très étrange. Un livre, dans la bibliothèque, portait son nom, Odile Versini, inscrit sur la tranche. Après l’avoir extrait de l’étagère, elle resta confondue par la couverture : il s’agissait de sa thèse, la thèse qu’elle était en train d’écrire. Elle la découvrait complète, terminée, imprimée sur quatre cents pages, publiée par un éditeur prestigieux dont elle n’aurait pas osé rêver. Qui lui avait fait ce canular ? Elle parcourut les premières pages et pâlit davantage. Elle retrouvait la teneur de son introduction – celle sur laquelle elle planchait depuis des jours – mais aboutie, mieux écrite, davantage maîtrisée. Que se passait-il ? En relevant la tête, elle aperçut l’intruse. La vieille dame, tranquillement, la toisait.
Séance 6 A- Observer 1- Il s’agit du point de vue d’Odile. 2- Les mots qui désignent Yasmine sont : « intrigante », « cette horrible Yasmine ». Ces termes donnent d’elle une image péjorative.
B- Repérer La sœur du narrateur prépare des plats étranges. Baptiste1 était parvenue à décapiter je ne sais combien d’escargots, et elle avait piqué ces têtes molles de petits chevaux, avec un cure-dents, je pense, sur autant de beignets : quand on les servit à table, on crut voir une troupe de cygnes minuscules. Ce qui impressionnait plus encore que la vue de semblables friandises, c’était de penser au zèle, à l’acharnement avec lesquels Baptiste les avait préparées, d’imaginer ses mains fluettes aux prises avec ces menus corps d’animaux. La manière avec laquelle les escargots inspiraient la macabre imagination de notre sœur nous poussa, mon frère et moi, à une révolte faite de solidarité avec ces pauvres bêtes torturées, de dégoût pour leur saveur et de fureur contre tout et contre tous. Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. 1. « Baptiste « : c’est le nom de la sœur du narrateur.
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Séquence 2
2- Les termes génériques sont : « animaux », « bêtes ». 3- Surligné en rose dans le texte. 4- la petite tortionnaire / la sans-cœur.
C- S’exercer 1-
un rival
une compétition
un complot
une dispute
une discrimination
une manifestation sportive
un concurrent
une ségrégation
une conjuration
un compétiteur
un concours
un différend
un litige
un compétiteur
une conspiration
2- Les reprises nominales sont en gras :
a) La vieille dame appelle Jérôme depuis sa fenêtre. Son petit fils jouait dans le jardin.
b) Ils ne se décidaient pas à quitter la plage. L’étendue de sable blanc, chauffée par le soleil, était très agréable.
c) La vendeuse s’avança vers la cliente. La femme élégante lui demanda ce qu’elle souhaitait voir dans le magasin. 3- Écriture : Proposition de corrigé Consignes Ce jour-là, ma sœur avait décidé de préparer à manger pour Tu as écris une narration toute la famille ! Pauvres de nous ! Elle décida de nous servir des bigorneaux et des bulots. Ces pauvres coquillages venus de nos côtes allaient donc se retrouver dans nos assiettes ! Quand elle apporta le plat, toute la famille se tut. Mon père fronça les sourcils, ma mère sourit, mes frères dirent ensemble : « on n’en veut pas ! ». Pour ma part, je ne pouvais supporter la vue de ces gastéropodes des mers. Ma sœur nous expliqua comment faire pour les manger : ôter l’opercule avec une aiguille et ensuite attraper le corps et le manger. Je ne pouvais m’y résoudre ! Mes frères non plus, ils se contentaient de se lancer discrètement les bulots d’une assiette à l’autre. J’entendis l’un deux demander à son compagnon d’infortune si notre chien ne voudrait Tu as utilisé des reprises anapas gentiment les manger. Il faut dire que ces pauvres bes- phoriques. tioles avaient bien piètre allure quand on les avait enlevées de leur coquille ! Elles étaient visqueuses, d’un blanc un peu jaunâtre pour les bulots, marron et jaunâtre pour les
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Séquence 2
bigorneaux. Cela n’inspirait que de la répugnance. Quelle horreur ! C’était à vomir ! Les bruits que faisaient mes frères étaient éloquents. Pour une fois, notre père ne leur disait rien, n’ayant pas encore eu le cran de toucher la mixture infâme. Seule ma mère, une fière bretonne, se régalait et s’étonnait de ne pas nous voir apprécier ce délice des mers. Mais ça, ce n’était pas possible, c’était dégoûtant, nauséeux ! Et je ne vous parle pas de l’odeur qui exhalait son infâme filet dans toute notre pauvre maison, nous promettant de ne pas oublier bulots et bigorneaux de sitôt. Ma tortionnaire de sœur nous raconta qu’elle les avait Tu as varié ton vocabulaire en utiliplongés dans l’eau bouillante pour les faire cuire. Les sant des synonymes. pauvres ! Quel calvaire avant d’atterrir sur la table ! Tout ça pour finir en tas nauséabonds ! Enfin, vous l’aurez compris, les deux amateurs de crustacés chez nous, ce sont ma mère et ma sœur. Pour les autres, ce soir-là, c’était régime !
Séance 7 1- Yasmine est la belle fille d’Odile. 2- et 3- Les autres personnages présentés dans l’extrait sont : Charles son fils, Jérôme et Hugo ses petits-fils. 4- Odile est absente de la fin de la nouvelle. 5- a) Odile est atteinte de la maladie d’Alzeihmer.
b) Cette maladie provoque des pertes de mémoire et de repères dans la vie quotidienne.
6- Plusieurs faits pouvaient être trouvés. Odile prend son fils pour son mari, elle ne reconnaît plus sa belle-fille Yasmine et ignore qu’ils ont des enfants. Charles retrouve tout de suite les bagues d’Odile, alors qu’elle-même ne se souvient plus où elle les a rangées. 7- Cette nouvelle cherche à nous faire comprendre ce que vivent les personnes atteintes de la maladie d’Alzeihmer, en nous montrant ce qui se passe dans la tête d’un de ces malades quand ils ne reconnaissent pas les membres de leur propre famille, quand ils égarent des objets familiers ou qu’ils les rangent dans des endroits improbables et que, finalement, ils ne se reconnaissent plus eux-mêmes. L’image reproduite dans le cours illustre bien l’idée qu’un malade d’Alzheimer ne reconnaît parfois plus ses proches. On comprend grâce au « Bonjour mamie » que quelqu’un s’adresse à sa grand-mère mais que celle-ci ne le reconnait pas puisqu’elle lui dit : « Bonjour monsieur ».
Séance 8 A- Observation
a) « Odile avait cru à un tour de son imagination » : OUI : croire
b) « Le nombre avait dû se montrer plus élevé. » OUI : devoir
c) Il est allé chercher du travail à l’étranger. NON
d) Le prix de l’essence a beaucoup crû ces derniers temps. OUI : croître © Cned, Français 3e —
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Séquence 2
B- Application
a) J’ai cru comprendre que tu allais escalader le sommet du piton rocheux ?
b) As-tu apporté du pain pour le dîner ?
c) Non, mais j’aurais dû le faire.
d) J’avais cru bien apprendre ma leçon, mais j’ai eu une mauvaise note.
e) La végétation a beaucoup crû depuis l’été dernier.
Séance 9 A- Un récit « écologique » et des personnages exemplaires 1- Le narrateur est un enfant. 2- Les parents de cet enfant veulent obtenir une réduction de leurs impôts et de leur taxe d’habitation, c’est pour cela qu’ils veulent obtenir le « label Maison verte ». 3- Les parents de cette histoire modifient leurs habitudes, font des transformations dans la maison, comme on le voit dans les lignes 14 à 18 : « une chaudière à granulés de bois, des panneaux solaires sur le toit du garage, un système de récupération des eaux qui permet non seulement d’arroser le potager bio mais aussi d’alimenter la salle de bains et le lavabo de la cuisine, une douche à débit limité, du double vitrage à toutes les fenêtres et une isolation complète des combles en laine de chanvre. » 4- a) L’italique montre que ce n’est pas le récit du garçon dont il s’agit, mais de la liste des corvées que les parents ont laissé à faire aux enfants.
b) Les infinitifs montrent l’obligation de faire ces choses.
5- Les enfants de cette histoire font ce que leurs parents leur demandent et sont donc des exemples à suivre, a priori : « Voilà, tout est fait, je crois. Papa va être content quand il va rentrer du travail » (l. 1). 6- Les innovations technologiques sont : la récupération et l’utilisation des eaux, la voiture électrique, l’ampoule fluocompacte. 7- Les innovations technologiques paraissent répondre aux problèmes de l’environnement et à ceux de la surconsommation.
B- Le message sous-entendu 1- Le père scintille car il a été irradié à la centrale nucléaire où il travaille. 2- L’élément qui annonce cette chute est qu’on nous indique que la centrale nucléaire n’est qu’à deux kilomètres et que le père prendra sa retraite à 47 ans. 3- On se demande si le père est réel : ce scintillement n’est absolument pas naturel. 4- Le père sera à la retraite à 47 ans car il est malade à cause des radiations de la centrale nucléaire dans laquelle il travaille. 5- La thèse défendue par ce texte est qu’il ne sert à rien de ne faire que quelques efforts individuels pour arriver à protéger la planète, il faut pour cela renoncer à toutes les sources de pollution pour l’environnement et l’homme, et notamment le nucléaire.
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Séquence 2
C- Vocabulaire - écriture
1- L’ « écocivisme », ce serait de faire attention à l’écologie en tant que citoyen, c’est-à-dire de faire de son comportement écologique, une marque de sa citoyenneté, au même titre que le respect des lois. 2- Marc souhaite étudier l’écosystème de cette région.
- Lise aime pratiquer des activités d’écotourisme.
- Une écotaxe est imposée sur les pneus.
3- Ce texte est toujours d’actualité car tout le monde prône les efforts qu’il faut faire pour protéger l’environnement : récupération d’eau, d’ampoules, tri des déchets... Ces gestes font même partie de certains cours et interventions dans les écoles. Cependant, malgré tout cela, comme c’est évoqué dans le texte, des catastrophes industrielles et des accidents nucléaires existent encore.
Séance 10 Je connais La différence entre connotation et dénotation : La dénotation est le sens premier d’un mot ou d’une expression. La connotation d’un mot est le jugement qu’on lui donne.
Un certain nombre de nouvelles : Je sais que l’auteur les écrit parfois pour développer des idées.
Je suis capable de Définir la dénotation et la connotation du mot feu, en l’employant dans deux phrases différentes : - dénotation : Le feu dans la cheminée réchauffe toute la maison. - connotation : Avec son énergie, le chanteur a mis le feu à la salle de spectacle. Citer au moins une nouvelle issue de cette séquence : L’intruse Expliquer le but de l’auteur qui a écrit cette nouvelle.
L’auteur veut nous faire prendre conscience des problèmes liés à la maladie d’Alzeihmer.
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Séquence 2
Les reprises anaphoriques : Ce sont des noms ou groupes nominaux qui désignent des éléments déjà mentionnés dans le texte. Elles permettent : - d’éviter les répétitions. - d’enrichir le sens des textes. - de livrer un point de vue.
Remplacer trois occurrences du pronom elle par des reprises variées qui apporteront des renseignements sur le personnage.
Elle l’avait aimé son Baptiste dès le début,
Angèle ……………..........………………...…
ou presque. Pendant les premières années
…………………………………...………………
de leur mariage elle l’accompagnait aux
………………………………………...…………
champs pour lui donner la main. Mais depuis ………………………………...…………………
bien longtemps, elle n’en avait plus la force. ………………… la fermière ………….………
Alors elle l’attendait, veillant à ce que le café ..…....… sa femme dévouée …..…...…
soit toujours chaud, sans jamais être bouillant. Pascal Mérigeau, Quand Angèle fut seule, 1983.
La différence entre du/dû et cru/crû
Compléter les phrases suivantes :
Ce sont des homophones grammaticaux. a) Comme il y avait trop de bruit, j’ai dû m’arrêter de parler. Crû et dû sont des participes passés. b) Ils sont partis sans réclamer leur dû. Dû peut aussi être un nom commun. c) Il a cru son copain, il lui a fait confiance. Cru est le participe passé du verbe croire. d) Les plantes du jardin ont crû très vite. Du est un article défini.
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Séquence 3
SÉQUENCE 3 Séance 1 A - Le poème, sa forme, sa construction 1- a) Non, je ne retrouve pas vraiment les caractéristiques du schéma quant aux vers.
b) Les vers ne sont pas de même longueur dans ce poème.
2- Le poète s’adresse à Paris dans ces vers. 3- a) La ville de Paris est considérée comme une personne.
b) Cette figure de style s’appelle une personnification.
4- a) Dans les quatre premiers vers, ces termes se situent au début des vers.
b) L’effet produit est l’insistance.
c) C’est une anaphore.
B - Le sens et la portée du poème 1- Le poète évoque l’occupation de Paris par les allemands pendant la seconde guerre mondiale. 2- a) Dans ce vers, le poète s’adresse aux Parisiens, et peut-être plus précisément aux résistants.
b) Le verbe est conjugué à l’impératif car le poète exhorte ses compagnons et lui-même.
3- a) Les termes qui montrent que Paris est affaiblie sont : « De ta pâleur de ta maigreur » (vers 14), et « fine comme une aiguille » (vers 17).
b) Les comparaisons à entourer sont : « fine comme une aiguille », « forte comme une épée » et « Paris tremblant comme une étoile ».
c) Ces comparaisons visent à mettre en valeur le fait que Paris, même affaiblie physiquement reste forte. Les images de l’ « aiguille » et de « l’épée » peuvent faire penser à la tour Eiffel, et l’étoile à l’expression souvent utilisée de « ville lumière » pour désigner Paris.
4- Le poète a l’espoir que les Allemands eux-mêmes aussi se libèrent du joug des nazis.
C - Prolongement 1- Le Chant des partisans et le poème d’Éluard sont tous deux un hymne à la résistance. 2- La chanson est facilement entendue par tous, notamment grâce à la radio, et la musique permet de donner une force particulière à certains mots.
D - Écriture Fukushima, ton bord de mer se meurt, Le nuage dévastateur t’a écrasé Ton paysage est défiguré ta sérénité enterrée Tu vas renaître Fukushima Tu vas te libérer de la chimie humaine Tu vas retrouver le Japon ancestral
Je me suis adressé à une ville qui a connu une grande catastrophe J’ai personnifié le lieu J’ai utilisé l’anaphore « tu vas »
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Séquence 3
Séance 2
A - Identifier les personnages 1- Les termes qui désignent les victimes de la déportation sont : « Ils », « vingt et cent », « des milliers », « des nombres », « Jean-Pierre, Natacha, Samuel », « d’autres ». 2- Les victimes sont réduites à n’être plus que des nombres, elles ne sont plus considérées comme des hommes.
3- On a comme information nouvelle dans la deuxième strophe que les personnes déportées gardaient cependant espoir (v. 12). 4- Jean Ferrat ne rend pas uniquement hommage aux déportés juifs, puisqu’il dit que certains priaient Jésus ou Vichnou ou ne priaient pas. 5- a) « On » désigne les contemporains de Jean Ferrat, à qui ces événements peuvent sembler appartenir à un passé révolu.
b) On conseille au poète de chanter des chansons d’amour plutôt que de rendre hommage aux déportés.
6- La phrase qui montre qu’il s’indigne est « Mais qui est donc de taille à pouvoir m’arrêter ? » (v. 29). Il décide alors de faire renaître le souvenir de ces déportés en chanson « Je twisterais les mots s’il fallait les twister » (v. 31).
B - Rendre hommage 1- a) Le pronom « vous » désigne les personnes déportées. Jean Ferrat s’adresse donc directement aux victimes de la déportation. b) L’auteur donne à sa chanson un rôle d’hommage aux déportés, à destination des enfants.
2- Le chanteur veut que sa chanson soit un vivant témoignage qui permette aux générations présentes et futures de se rendre compte de ce qu’était l’horreur de la déportation.
Séance 3 4- Entraînement : Arguments
Exemples
- - - - 5-
La lecture instruit le lecteur. - Mon ami m’a aidé quand j’étais dans le besoin. Le sport est nécessaire à une bonne hygiène de vie. - Je cours dans la campagne au moins trois La solidarité est la preuve que nous fois par semaine. pouvons donner sans attendre quelque chose en retour. La violence ne résout pas les conflits. a) Garder la mémoire d’épisodes noirs de l’histoire a un rôle préventif : il permet d’éviter que se reproduise les mêmes horreurs.
b) Le souvenir permet de déterminer les responsabilités en jeu dans certains massacres ou génocide, et rendre la justice.
6- a) On sait que des groupuscules nazis se reforment ; le souvenir des horreurs de la déportation peut permettre aux gens attirés par ce mouvement de ne pas s’y laisser entraîner.
b) La mise en place d’un tribunal pénal international, comme ç’a été le cas au Rwanda par exemple, a permis au moins en partie de déterminer les responsabilités dans le génocide.
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Séquence 3
7- Il est important de garder le souvenir de certains épisodes noirs de l’histoire.
J’ai introduit ma thèse.
En effet, le souvenir de moments atroces sur le plan historique peut avoir un rôle préventif sur le présent.
J’ai donné deux arguments.
Ainsi, en ce moment réapparaissent des groupuscules nazis. Parler de la seconde guerre mondiale, témoigner de l’horreur des déportations, du crime contre l’humanité commis par les nazis peut être préventif. En effet, un enfant qui verra cela au cours de sa scolarité aura les moyens de dire non à ce genre de groupe et donc de ne pas s’y faire enrôler.
J’ai donné deux exemples.
De plus, le souvenir peut permettre de déterminer les responsabilités et rendre la justice. À ce titre, le génocide des Tutsi au Rwanda illustre bien ceci. Un tribunal pénal international a été mis en place. Le fait de raviver le souvenir en rappelant la violence des exécutions à la machette, le régime de terreur, tout cela concourt à faire en sorte qu’une prise de conscience collective de l’horreur historique se développe.
Rappeler certaines périodes très noires de l’histoire est donc nécessaire afin de prévenir les erreurs futures et pour que la prise de conscience collective de l’horreur historique détermine les responsabilités afin que la justice soit rendue.
J’ai conclu brièvement mon développement.
Séance 4 A - Identifier une victime 1- C’est la forêt qui prend la parole. 2- C’est la prosopopée qui est utilisée ici (le fait de faire parler une entité non vivante). 3- a) Celle qui prend la parole se sent sacrifiée, abîmée sans cesse.
b) C’est le mot « sacrifiée » qui le prouve.
c) Ce mot est mis en valeur car il est placé en fin de vers.
4- a) Les phrases sont construites sur le même modèle : « On me » + verbe.
b) « Me » représente la forêt, c’est un C.O.D. dans la phrase.
c) Le pronom « on » représente les hommes, et plus particulièrement les bûcherons.
d) « On » harcèle la forêt, la traverse, la brise à coups de hache, la tourmente, lui grave des noms…
e) C’est la forêt qui subit ces actions.
f) La forêt est une victime car elle ne peut se défendre.
B - Le discours et sa visée 1- a) C’est l’opposition qui est exprimée ici.
b) La forêt cherche à montrer qu’elle a été obéissante et qu’elle a tout fait pour plaire à l’Homme : elle ne mérite donc pas le mal qu’on lui fait. © Cned, Français 3e —
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Séquence 3
2- a) On m’ordonna : « Prenez racine. » /Et je donnai de la racine tant que je pus.
« Faites de l’ombre. » /Et j’en fis autant qu’il était raisonnable.
« Cessez d’en donner l’hiver. » / Je perdis mes feuilles jusqu’à la dernière.
b) La première partie de chaque vers exprime l’ordre donné, la deuxième, la réaction de la forêt à cet ordre.
c) « Docilité » signifie « obéissance ».
d) Ces vers illustrent bien le fait que la forêt est docile, puisqu’elle obéit à chaque ordre donné.
C - Une requête 1- a) La forêt se demande pourquoi les bûcherons viennent l’abattre.
b) Elle se le demande car elle a tout fait pour plaire à l’homme.
2- a) La forêt demande ce qu’on attend d’elle afin de ne pas être abattue.
b) Les formes verbales à surligner sont : « Que l’on me dise » et « Qu’on me réponde ». Les verbes sont conjugués au mode subjonctif.
D - Bilan 1- Tu connais peut-être : Le Loup et l‘agneau, La cigale et la fourmi, ou le Corbeau et le renard. 2- Une fable a souvent une visée didactique, c’est-à-dire qu’elle a pour but d’instruire. 3- Ce poème s’apparente à une fable car il veut enseigner aux hommes qu’il est mal d’abîmer la forêt. 4 Le recueil s’appelle La Fable du monde parce qu’il explique comment protéger la planète. 5- Le message implicite de cette fable est qu’il faut protéger l’environnement et arrêter de le détruire sans raison.
E - J’approfondis 1- Ronsard accuse les bûcherons d’être responsables du malheur des forêts. 2- Comme Supervielle, Ronsard défend la forêt et ne veut pas qu’on la coupe à tort et à travers.
F - Écriture La rose se demande : « À quoi bon éclore un jour, Si je suis cueillie aussitôt, même pour finir dans le plus beau des vases ? À quoi bon exhaler mon odeur suave, Si l’on me presse aussitôt pour que je finisse en flacon ? À quoi bon avoir autant d’épines, Si le promeneur joue à effeuiller mes pétales ? Pourquoi dois-je subir tout cela ? En vérité, je ne suis qu’une modeste fleur des jardins, Qui voudrait bien vivre dans son coin ! »
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J’ai fait parler un végétal ou un animal. J’ai utilisé des liens logiques. J’ai utilisé le discours direct. J’ai utilisé des phrases interrogatives.
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Séance 5 A - Observation 1- On peut mettre au pluriel : tremblant et survivant. 2- Les formes en « ant » des phrases a et b complètent un nom. 3- C’est la forme de la phrase d qui est une forme verbale.
B - Application 1- - Aujourd’hui, les nouveaux gadgets électroniques sont tentants. Adjectif verbal / Participe présent
- Tremblant de trac, l’actrice est entrée en scène.
Adjectif verbal / Participe présent
- Beaucoup de gens restent hésitants.
Adjectif verbal / Participe présent
- Les spectateurs criaient, encourageant les joueurs.
Adjectif verbal / Participe présent 2- - Naviguer : participe présent : naviguant, adjectif verbal : navigant
- précéder : participe présent : précédant, adjectif verbal : précédent
- provoquer : participe présent : provoquant, adjectif verbal : provocant.
- avancer : participe présent et adjectif verbal : avançant
3- Cette enfant ne cesse de s’agiter, exaspérant ses parents.
En partant, maman t’a dit de n’ouvrir à personne.
En naviguant sur les mers du sud, il a vu des dauphins.
Avançant doucement, elle le surprit en train de dormir.
En communiquant les noms des sélectionnés, le sélectionneur s’est mis à bégayer.
Envoyant Juliette chercher la lettre à la poste, papa peut se reposer.
Séance 6 A - Observer / rechercher 1- Ce poème a été écrit en 1942. 2- Ce poème a été écrit pendant l’occupation allemande, alors que la résistance est déjà active. 3- Ces deux poèmes sont des hymnes à la résistance.
B - Comprendre 1- Ce poème comprend 21 strophes. 2- Ce sont des quatrains. 3- a) Les strophes commencent toutes par « Sur » dans les trois premiers vers et se terminent toutes par « j’écris ton nom ».
b) Je retrouve ici l’anaphore. © Cned, Français 3e —
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Séquence 3
4- Le poète s’adresse à la liberté. 5- On le comprend vraiment au vers 87, mais le titre du poème nous permet de le comprendre dès le vers 4. 6- C’est un effet de chute qui est produit.
B - Analyser 1- Les strophes qui évoquent la nature sont les strophes 4, 6, 7, 8, 9, 10 et 11. 2- Il faut surligner : « mes » (vers 48), « ma » (vers 51), « mon » (vers 55), « ma » (vers 59) et « mes » (vers 64, 71 et 72).
a) C’est l’univers intime du poète qui est alors évoqué.
b) Cela peut créer un effet de proximité pour le lecteur.
3- a) Le mot « Liberté » est mis en valeur grâce à une taille plus grande et des couleurs différentes. Il est placé à gauche et à droite du poème.
b) Les mots répétés sur cette image sont les mots « Liberté » et « ton nom ».
c) Les couleurs sont très vives. Le rouge domine dans le mot « Liberté ». Cette couleur évoque le sang, mais aussi le communisme, la révolution. La dominante de vert peut être associée à l’espoir, tout comme le jaune qui évoque le soleil qui se lève.
d) On peut penser que le visage est celui du poète. Il a un regard déterminé.
4- Paul Éluard a écrit ce poème pour encourager les gens à la résistance, leur donner l’espoir de redevenir libres comme avant l’invasion allemande. 5- Paul Éluard développe l’idée que la liberté est plus forte que tout.
Séance 7 Aimé CESAIRE est né le 26 juin 1913 en Martinique. Il est brillant élève et de ce fait, il peut obtenir une bourse pour entrer au lycée Louis Le Grand, à Paris où il rencontre L. SedarSenghor. C’est avec lui et avec L.G. Damas qu’il fondera un journal appelé l’Etudiant noir dans lequel le concept de « négritude » va prendre forme. Aimé Césaire rentre à l’école normale supérieure en 1935 et commence à écrire Cahier d’un retour au pays natal en 1936. Il se marie en 1937 et rentre avec son épouse en Martinique pour enseigner dans un lycée. De 1941 à 1943, ils fondent tous deux la revue Tropiques qui vise à faire en sorte que les martiniquais se réapproprient leur patrimoine culturel. Pendant la seconde guerre mondiale, A. Césaire va rencontrer A. Breton et à sa suite, devenir un auteur du courant surréaliste. Il se lance ensuite dans une carrière politique devenant maire de Fort au France en 1945 puis député de Martinique en 1946. Dans le cadre de cette fonction, il demandera que les colonies d’Outremer deviennent des départements d’Outre-mer afin qu’il y ait une autre reconnaissance et une évolution sociale possible pour les antillais. Il fonde ensuite la revue Présence africaine dans laquelle sera publiée pour la première fois le Discours sur le colonialisme qui charge implacablement l’Europe et ses colonies. A. Césaire part du parti communiste en 1956, révolté par sa volonté de colonialisme et crée en 1958 le Parti Progressiste Martiniquais, parti qui vise à rendre une complète autonomie aux martiniquais. Parallèlement à cela, A. Césaire continue d’écrire des poèmes surréalistes et se met au théâtre en 1956. Ses tragédies tournent toutes autour du thème de la colonisation et de l’asservissement de l’homme par l’homme.
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Séquence 3
A - Comprendre le poème 1- a) Un grand nombre de ces phrases sont à la forme négative.
b) Ceux que le poète présente sont donc définis par tout ce qu’ils n’ont pas fait ou inventé (v. 3 à 5), mais aussi par leur lien profond avec la terre : « ceux sans qui la terre ne serait pas la terre. » (v. 6)
c) Le poète définit dans ces vers ce qu’est la négritude.
d) L’anaphore met en valeur le concept de négritude.
2- a) Le mot négritude est formé du radical « nègr- » et du suffixe « -itude ».
b) Dans ce cas présent, le radical de ce mot n’a pas une connotation péjorative.
c) L’auteur vante la négritude, il en est fier.
3- a) C’est le mot « monde » qui est répété à la fin des vers dans ce poème.
b) Il est toujours complément du nom.
c) Ces vers montrent que le peuple africain est très proche de la nature, il vit à son contact en permanence au point de lui appartenir.
B - Le réveil d’un peuple 1- a) C’est le verbe « écouter » qui est répété dans la dernière strophe.
b) Il est conjugué à l’impératif.
c) Le poète s’adresse à ses compatriotes africains.
2- Le poète montre que le monde blanc, malgré toutes les inventions et les progrès technologiques qui le caractérisent a perdu l’essentiel. Il se croit supérieur (« nos vainqueurs », v. 41), alors qu’il n’en est rien, et suscite la « pitié ».
Séance 8 A - Observer 1- « Que » reprend le mot cheval dans la phrase « b ». 2- a) Dans la phrase « c », dire est conjugué au subjonctif.
b) « Dis-moi ce que l’on attend de moi », on emploie ici l’impératif, il n’y a donc plus « que ».
3- « Que » dans la phrase a) sert à relier la proposition principale « On me dit » à la proposition subordonnée « le sang sèche vite en entrant dans l’histoire ». C’est donc une conjonction de subordination.
B - Appliquer 1- a) Adverbe.
b) Conjonction de subordination.
c) Pronom interrogatif.
d) Béquille du subjonctif.
e) Adverbe.
f) Pronom relatif. © Cned, Français 3e —
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Séquence 3
2- Écriture :
Écoutez, il faut que j’aille voir ce concert ! (Que est conjonction de subordination)
Ce groupe que je suis depuis un an est fantastique ! (Que est pronom relatif)
Que je voudrais que vous me laissiez y aller ! (Que est adverbe)
Que faut-il que je fasse, pour que vous me le permettiez ? (Que est pronom interrogatif).
Séance 9 Je connais La construction d’un poème :
Il est composé de vers de plusieurs longueurs qui se terminent le plus souvent par des rimes.
Je suis capable de Repérer les différents éléments de la construction d’un poème : Sur mes cahiers d’écolier
un vers
Sur mon pupitre et les arbres Un poème en vers libres est un poème qui Sur le sable de neige a des vers de longueurs différentes et qui J’écris ton nom ne riment pas forcément. Le poème Courage est un poème construit en vers libres. Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre
une strophe
J’écris ton nom Des poèmes engagés :
Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire
Liberté d’Eluard
Docilité de Supervielle
Nuit et brouillard, une chanson de Jean Ferrat
La différence entre adjectif verbal et participe présent :
Le participe présent est une forme verbale. Il se termine en - ant et quand il est associé à en, il forme le gérondif. L’adjectif verbal est dérivé du verbe. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
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Paul Éluard Expliquer pour qui Jean Ferrat a écrit sa chanson :
Jean Ferrat a écrit sa chanson pour que les enfants du présent et du futur connaissent l’horreur de la déportation.
De dire pour quelle cause s’engage Supervielle (et Ronsard avant lui) : Supervielle s’engage pour la défense des forêts et plus globalement pour celle de l’environnement. De souligner en rouge les participes présents et en vert les adjectifs verbaux.
- Le poète engagé défend sa position dans un poème convaincant. - La balle fusa, sifflant au ras du sol. - En écrivant ce texte, il se doutait qu’il s’attirerait des jalousies.
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Séquence 3
La construction d’un paragraphe argumenté :
Indiquer si la phrase suivante présente une thèse, un argument ou un exemple :
La poésie est le meilleur moyen de manifester son engagement pour une cause.
Cette phrase présente une thèse.
Il est composé de trois éléments:
- L’opinion ou thèse - Les arguments : les raisons qui permettent de soutenir la thèse - Les exemples : les illustrations concrètes.
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Séquence 4
SÉQUENCE 4 Séance 1
A - Observer 1- a) Les éléments centraux sont la lune et le soleil devant elle où est inscrit le mot liberté.
b) La forme de cette tapisserie est rectangulaire. Les couleurs où dominent le jaune et un peu de rouge font penser aux juifs (étoiles jaunes) et à leur sort (rouge sang). Le blanc, derrière le mot liberté, évoque la pureté. Le bleu sombre évoque le mal.
2- a) Chaque angle de la tapisserie est rempli par une strophe de poème.
b) Ce texte est un extrait du poème Liberté d’Eluard qui a été étudié dans le cadre de la poésie engagée (séquence 3).
c) C’est le mot « nom » qui est mis en valeur.
B - Interpréter 1- Les deux astres qui passent l’un devant l’autre font penser à une éclipse. 2- Les motifs tissés à l’intérieur du soleil représentent à gauche une main qui tient une torche au-dessus de laquelle semble pousser un arbre fleuri. À droite, il y a en bas sur fond blanc la fin du poème d’Eluard, Liberté. Sur l’autre astre, on peut distinguer des têtes de mort. 3- Le coq peut symboliser la France puisque c’est son emblème. 4- Non, cette tapisserie a aussi une vocation idéologique, elle prône la résistance et dénonce le sort fait aux juifs. 5- Cette tapisserie d’Aubusson a été réalisée en 1943, donc sous l’occupation allemande. C’est une manière pour les artisans de montrer qu’ils étaient solidaires de la résistance. Ainsi, elle a d’ailleurs dû être tissée clandestinement.
C - Conclure La peinture et la tapisserie n’ont pas seulement des fonctions décoratives. Sous chaque œuvre se cache un sens. Une œuvre peut dénoncer l’horreur comme Guernica de P. Picasso, elle peut rire de son époque et la dénoncer en même temps comme Death by Hamburger de David LaChapelle ou encore tenter de choquer l’opinion. C’est le cas d’Honoré Daumier avec son Wagon de troisième classe qui veut dénoncer la pauvreté et les écarts entre les classes sociales en France, à la fin du XIXe siècle. Les buts de la tapisserie et de la peinture sont donc multiples et ne servent pas qu’à illuminer un pan de mur dans une pièce.
Séance 2 A - Comprendre 1- Strophe 1 :
a) Le vol noir et les corbeaux font allusion aux nazis qui ont envahi la France.
b) Cette expression montre que les cris ne sont pas entendus par l’oppresseur et qu’ils sont étouffés.
c) Le pays est présenté comme un prisonnier « qu’on enchaîne » (v. 2).
d) C’est le terme « alarme » qui lance la révolte au vers 3.
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Séquence 4
2- Strophe 2 :
a) Ce sont les fusils, la mitraille, les grenades, les couteaux et la dynamite qui sont mis en œuvre pour la révolte.
b) C’est l’impératif qui est utilisé ici pour exhorter à la révolte car les ordres fusent.
3- Strophe 3 :
a) Les termes qui montrent une situation désespérée sont : « les barreaux de prison » (v. 9) « la faim qui nous pousse, la misère. » (v. 10), « nous on tue, nous on crève... » (v. 12).
b) Les français sont sous l’occupation allemande et n’ont donc que le choix de subir ou de devenir résistant.
4- Strophe 4 :
Les résistants peuvent être tués.
B - Bilan Ce chant est une exhortation à la résistance contre l’oppression nazie. C’est un hymne pour les résistants et un espoir pour les français. Le rythme est lent, solennel. La jaquette montre bien la visée de ce chant, dénoncer l’oppression puisque la France (représentée par maisons et clocher), enchainée, semble libérée par la statue de la liberté. Les corbeaux dans le ciel au loin s’enfuient. TEXTE B :
A - Observer pour comprendre 1- Le chanteur s’adresse à Anne Frank dans cette chanson. 2- Les termes qui montrent l’état d’esprit du chanteur sont : « J’arrive pas à y croire, c’est comme un cauchemar…/Sale cafard » (l. 4 et 5). 3- L. Chédid voit revenir le nazisme. Les termes appartenant à ce champ lexical sont : « la nazi-nostalgie/Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie/, des adeptes, un parti. » (l. 11, 12, 13). 4- Cette phrase est construite avec la répétition en anaphore de l’expression « les mêmes » termes et elle a aussi, dans chacune de ses parties la même construction grammaticale. Le chanteur insiste donc sur la similitude entre hier et aujourd’hui. Les termes se succèdent du plus neutre (« discours ») au plus violent (« aboiement »). 5 Le chanteur aurait voulu pouvoir assurer à Anne Frank que le cauchemar qu’elle a vécu ne reviendra jamais mais il ne le peut pas. 6- La nazi-nostalgie se caractérise par un uniforme porté par les membres « Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie » (l. 12), et par une organisation de type politique : « des adeptes, un parti » (l. 13).
B - Bilan Ce texte dresse le constat que le nazisme n’est pas mort, même de nos jours après l’horreur de la seconde guerre mondiale. Il cherche donc à éveiller une prise de conscience en rappelant que des enfants particulièrement vulnérables et innocents comme Anne Frank ont péri injustement, à cause des nazis. Cette chanson peut donc faire réfléchir l’auditoire et permettre de faire reculer cette idéologie. © Cned, Français 3e —
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Séquence 4
Séance 3
A - Comprendre 1- a) Cette lettre est adressée à monsieur Félix Faure, Président de la République.
b) Cette lettre a été envoyée indirectement à son destinataire puisqu’elle est parue dans le journal l’Aurore. É. Zola a donc utilisé le journalisme pour que ses revendications soient connues de tous et aident à réparer une grave injustice.
2- Le titre même de la lettre, « LETTRE À M. FÉLIX FAURE Président de la République », est repris dans l’article sous la forme d’un sous-titre « LETTRE AU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE », placé sous le titre « J’Accuse… ! ». 3- Émile Zola accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam, les généraux Mercier, Bilot, Boisdeffre, Gonse, De Peilleux, le commandant Ravary et les experts en écriture : Belhomme, Varinard et Couard. Il accuse aussi les bureaux de la guerre d’avoir manipulé la presse et accuse les conseils de guerre de fraude de droit. 4- C’est la répétition des termes « J’accuse », suivis de « le/les » qui met en valeur cette accusation, la tournure est directe et précise de par l’emploi d’un déterminant défini. 5- La figure utilisée alors est l’anaphore. 6- Le champ lexical du mensonge est composé des termes : « mensongers, frauduleux » (l. 21), « égarer l’opinion et couvrir leur faute » (l. 24). 7- a) Le but d’Émile Zola en écrivant cette lettre est de défendre la vérité et la justice.
b) C’est la métaphore qui est utilisée dans les expressions soulignées.
Texte B : Le déserteur, Boris Vian 1- Le verbe « déserter » veut dire : « laisser ou rendre un lieu désert » et dans le domaine militaire, « quitter son poste, ne pas s’y rendre ». 2- Boris Vian donne comme raison au fait qu’il a l’intention de déserter dans la première strophe, le fait qu’il ne veut pas tuer des gens. 3- C’est au vers 16 que la décision du poète apparaît. 4- a) Boris Vian évoque sa famille : « mon père », « mes frères », « mes enfants », « Ma mère », « ma femme ».
b) Il donne comme autres raisons à sa décision les souffrances infligées à sa famille et celles qu’il a déjà encourues lui-même quand il a été prisonnier.
5- a) Le verbe du premier vers est conjugué au futur.
b) Les verbes des vers 37 à 40 sont conjugués à l’impératif.
c) Le poète a l’intention de partir sur les routes et de mendier pour survivre, tout en convaincant les gens, tout au long de sa route de ne pas aller faire la guerre.
6- Il semble que le fait qu’il s’agisse d’une chanson rende le texte plus fort car il se retient plus facilement et surtout, l’harmonie qui l’accompagne illustre bien les propos du chanteur. De même, le rythme lent, mélancolique illustre bien le propos, les fortissimo montrent aussi la colère et rompent la mélancolie du rythme. Par conséquent, la chanson produit plus d’effets.
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Séquence 4
Séance 4 A - Qu’est-ce qu’un verbe pronominal ? 1- a) Vrai
b) Faux
2- a) Pronom COD
b) Pronom COS
B - Appliquer
a- Les oiseaux se sont enfuis. Verbe essentiellement pronominal.
b- Nous nous sommes parlé. Verbe pronominal de sens réciproque.
c- Ils se sont rencontrés à la plage. Verbe pronominal de sens réciproque.
d- Elle s’est inscrite à l’université. Verbe pronominal de sens réfléchi.
C - L’analyse de la femme 1-
Elles se sont rencontrées à la plage. Les tempêtes se sont succédé tout l’été. Ils se sont réunis pour organiser une fête. Je me suis fixé des objectifs ambitieux. Ils se sont frotté les mains.
COD X
COI
COS
X X X X
b) Le participe passé ne s’accorde que lorsque le pronom réfléchi est COD et pas quand il est COI ou COS.
D - Appliquer 1- a) Ma sœur s’est aperçue de son erreur.
b) Il s’est tu.
c) Elle s’est lavé les mains.
d) Elles se sont évanouies.
e) Il s’est préparé au concours.
2- a) Ils se sont rappelé sa venue.
b) Ils se sont rappelés le soir même. © Cned, Français 3e —
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Séquence 4
Séance 5
A - Comprendre 1- Les deux personnages se trouvent dans la rue, en direction de Paris après s’être enfuis alors qu’on les emmenait à l’Exposition coloniale. 2- a) Les éléments de la ville qui surprennent ces personnages sont : la circulation des automobiles (« un véritable fleuve automobile » l. 17), le bruit, le métal des ponts, les lumières artificielles (« publicités électriques » l. 16), les « passages cloutés » et les « feux tricolores » (l. 20).
b) Badimoin est apeuré (« sa peur » l. 6) car il est loin des éléments qu’il connaît et maîtrise, en Nouvelle-Calédonie dont il est originaire.
3- Le chauffeur de la voiture se comporte de manière agressive (« s’est mis à hurler » l. 6-7) après avoir bien regardé Badimoin (« a détaillé » l. 6). 4- a) Le chauffeur de la voiture emploie le terme « chimpanzé » pour s’adresser à Badimoin.
b) Il le tutoie car il n’a pas de respect pour lui.
c) Le tutoiement révèle que le chauffeur considère les personnes de couleur noire comme des moins que rien.
5- a) Pour les personnages la ville est une « jungle de pierre, de métal, de danger » (l. 15). On peut penser qu’ils la voient comme un enchevêtrement d’éléments indistincts et inquiétants, comme un occidental verrait la brousse.
b) Les deux expressions qui décrivent la ville et son activité sont « jungle de pierre, de métal, de danger » (l. 15) et « Un véritable fleuve automobile » (l. 17).
c) La figure de style utilisée est la métaphore.
6- a) C’est une proposition circonstancielle, complément circonstanciel de conséquence.
b) Cette proposition montre que les voitures démarrent précisément quand les deux hommes décident d’avancer, pour les empêcher de traverser.
7- Les deux personnages sont considérés « comme des naufragés sur un rivage hostile » (l. 23) puis, ils deviennent presque invisibles à la fin du texte car le groupe qu’ils suivent est trop saoul pour se rendre compte de leur présence. 8- Le narrateur veut inspirer de la compassion envers ces personnages ou au moins de la compréhension. Grâce aux descriptions, le lecteur peut comprendre ce qu’ils vivent et ressentent.
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Séquence 4
B - Écrire Dans un café, deux amis discutent : — Il faut que je te raconte quelque chose, c’était étrange ! — Ah ? — Oui, hier, je me trouvais à proximité de l’Exposition coloniale car je voulais voir les curiosités ramenées des colonies. Or, en sortant, qu’est-ce que je vois ? Devine ! Deux bougres plus noirs que l’ébène manquant se faire renverser par un taxi ! Ils avaient l’air complètement perdus dans notre ville. Ils ne savaient pas traverser et sont restés des heures à regarder les gens passer au feu vert. Je me suis demandé s’ils allaient s’en sortir. J’étais un peu embêté pour eux mais la curiosité était la plus forte : allaient-ils se sortir de là tout seuls ? Quelles stratégies allaient-ils mettre en place pour traverser ? Hé bien, figure-toi qu’ils n’ont traversé que plus d’une heure après, en suivant un groupe de jeunes gens éméchés. Ils ont alors continué leur route vers Paris, je n’avais pas le temps de les suivre mais je t’avouerai que je ne suis pas très fier de ne pas les avoir aidé, ils avaient l’air vraiment désemparés. Je me demande ce qu’il est advenu d’eux…
J’ai raconté la scène à un ami.
J’ai montré les émotions du personnage pour ces deux personnes.
DOCUMENTS B et C 1- Les slogans pour le savon sont mis en valeur car ils sont soit noirs sur fond jaune ou jaunes ou rouges sur fond noir. 2- La main de l’homme devient blanche quand il se lave. 3- Cela laisse sous-entendre qu’une personne noire est sale et que si elle se lave elle deviendra propre. 4- L’homme a l’air joyeux. 5- Cet homme est associé au métier de mécanicien. 6- a) On comprend qu’avant l’utilisation du produit la femme de l’affiche est très noire de peau et l’est moins après avoir utilisé ce produit.
b) On est très proche de la publicité de 1953 car on sous-entend qu’un savon peut blanchir la peau et la rendre plus propre si elle est noire naturellement. Cette affiche a donc un fond raciste.
C - Écriture La discrimination est le fait de mettre de côté et de traiter différemment certaines personnes par rapport à d’autres. C’est une attitude qui consiste à écarter quelqu’un de quelque chose qu’il voudrait obtenir (un emploi, par exemple) pour des raisons liées à ce qu’il est (sa couleur de peau, sa manière de se vêtir, son handicap…). La discrimination c’est donc une injustice qui consiste à dire que certains hommes sont parfaits et les autres, à rejeter. À mon avis, le moyen le plus efficace pour interpeller la population quant aux discriminations est l’affiche car elle peut être très choquante et faire réagir en une fraction de seconde. Son affichage public permet aussi une large diffusion. L’affiche présentant un homme noir mettant devant son visage la photographie d’un homme blanc montre bien que devoir se cacher pour être accepté n’est pas un état de fait acceptable. © Cned, Français 3e —
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Séquence 4
Séance 6
A - Les verbes impersonnels 1- - Il a eu ce qu’il méritait. - Il est tombé des mètres de neige cette année.
- Il est tombé dans la cours de récréation.
- Quelle catastrophe il s’est produit !
- Il lui a plu tout de suite.
- Il a plu la semaine dernière. 2- Les participes passés des verbes à la tournure impersonnelle ne s’accordent pas.
B - Le participe passé suivi d’un infinitif 1- Les mots en gras remplacent « la pièce » dans la première phrase, « les fleurs » dans la seconde et « les voitures » dans la dernière. 2- Le « que » de la première phrase est COD du verbe « répéter », « les » de la deuxième phrase est sujet du verbe « se faner », et « qu’ » de la dernière phrase est sujet du verbe passer. 3- Il n’y a que le premier pronom, le seul qui soit COD, qui ne commande pas l’accord du participe.
C - Application 1- a) Les avions passent si haut que nous ne les avons pas entendus venir. b) Mon amie était en cours : la CPE l’a envoyé chercher. c) Quels efforts il a fallu faire pour arriver au sommet ! 2- a) Quelle bêtise as-tu encore faite ?
b) La CPE a fait appeler mon amie.
c) Ces gâteaux ont été faits par un grand pâtissier.
d) On nous a fait attendre longtemps.
Séance 7 1- L’orateur veut obtenir l’abolition de la peine de mort. 2- L’expression qui montre que l’orateur s’implique personnellement est : « À cet âge de ma vie ». 3- a) Le mot faillible veut dire : « Qui peut faillir, qui est susceptible de tomber dans l’erreur ou de commettre une faute. »
b) La justice, représentée par le jugement humain ne peut être tout le temps juste, elle peut se laisser impressionner, distraire et donc commettre des injustices.
4- a) L’orateur caractérise certains jugements comme étant une loterie et dépendant donc du hasard uniquement.
b) La force de cette expression vient du fait qu’elle sous-entend que tout le monde peut être la victime de cette « loterie », c’est-à dire d’une erreur judiciaire.
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Séquence 4
5- a) L’orateur s’adresse aux députés de l’Assemblée Nationale française.
b) L’orateur interpelle directement son auditoire pour qu’il se sente concerné, pour qu’il prenne conscience de son pouvoir décisionnaire et de sa responsabilité.
c) Ceci peut aider certains députés à se sentir concernés en tant qu’individus et non plus seulement comme députés, l’effet de proximité permet alors de mieux faire réfléchir.
6- a) Le texte et l’image parlent tous deux de la volonté d’abolir la peine de mort, en France pour le texte, dans le monde pour l’affiche.
b) Ce slogan est fort car on retourne le terme « condamnée » contre celle qui condamne à l’irréparable, par conséquent, on ne lui laisse aucune chance.
7- Écriture : NON À LA PEINE DE MORT ! Hier, à l’Assemblée Nationale, monsieur Badinter a tenu un long discours devant un parterre fourni de députés. Monsieur Badinter a prononcé un discours très convaincant en faveur de l’abolition de la peine de mort à l’Assemblée Nationale hier. Une certaine conception de l’homme et de la justice Monsieur Badinter a tout d’abord fait le constat que la question de l’abolition était liée à une conception de l’homme et de la justice. Il a employé le terme frappant de « justice qui tue » pour évoquer la conception de ses adversaires. Il a fait part de sa conviction qu’aucun homme n’était assez mauvais pour mériter être tué et que tout un chacun pouvait changer. La justice humaine est faillible Il a ensuite évoqué le fait que la justice humaine, parce qu’elle est telle, est faillible. Il a aussi expliqué que la peine de mort était bien souvent injuste car un crime identique était pour l’un puni de mort et pour l’autre non. Monsieur Badinter a conclu en disant que la peine de mort était en fait une anti justice et que l’abolir rendrait ses lettres de noblesse à la justice de notre pays. Monsieur Badinter a conclu là son discours en appelant chaque député à écouter sa conscience propre, laissant l’auditoire réfléchir.
J’ai mis un titre à l’article. J’ai fait un chapeau introducteur.
J’ai détaillé mon compte rendu en sous parties thématiques qui reprennent bien tous les arguments de monsieur Badinter.
J’ai conclu l’article.
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Séquence 4
Séance 8
Je connais Une tapisserie qui reprend le poème intitulé Liberté.
Je suis capable de / d’ Citer l’artiste auteur de cette tapisserie : Jean Lurçat.
Une chanson qui est un hymne à la résistance.
Donner le titre de cette chanson : Le Chant des partisans. Expliquer dans quel contexte elle a été écrite : Elle a été écrite en 1943 pendant la seconde guerre mondiale pour encourager les gens à résister à l’occupation allemande. Dire comment on appelle ce type de lettre :
La lettre d’Émile Zola au président de la République. Elle s’appelle J’Accuse. Elle défend le capitaine Dreyfus. Les verbes pronominaux
Je sais qu’un verbe pronominal peut être
de sens réfléchi ou de sens réciproque. Les accords particuliers du participe passé - Le participe passé s’accorde avec le sujet si le verbe est essentiellement pronominal. - Le participe passé des verbes impersonnels est toujours invariable. - L’accord du participe passé des verbes pronominaux de sens réciproque et de sens réfléchi se fait si le pronom réfléchi est COD. - Le participe passé suivi d’un verbe à l’infinitif s’accorde avec le COD du verbe conjugué si celui-ci est placé avant le verbe et s’il est sujet du verbe à l’infinitif.
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Il s’agit d’une lettre ouverte.
Indiquer le sens de ces verbes pronominaux :
Il s’est promené : pronominal réfléchi.
Ils se regardent : pronominal réciproque. Accorder correctement les participes passés des verbes entre parenthèses : - Elle s’est enfuie de chez ses parents qui la battaient. - Les toits se sont couverts de neige. - Elles se sont embrassées avant de partir. - Les ouvriers se sont succédé pour terminer la maison à temps. - Les enfants étaient fatigués. Leurs mères ont pensé les garder à la maison.
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SÉQUENCE 5 Séance 1 A - Les premières pages du roman autobiographique
1- Le texte donne des indications très précises sur ce point. Dès la ligne 1, le lecteur apprend que la scène se passe en « février 1932 ». Le narrateur a en mémoire une « une grise et sombre journée d’hiver » (l. 9). L’heure de l’événement est aussi indiquée « à trois heures de l’après-midi » (l. 8-9). 2- L’histoire de ce roman commence en 1932 comme cela est indiqué à la première ligne de l’extrait. Les années 1930 couvrent une période trouble et difficile, l’Europe connaît une crise économique sans précédent. L’Allemagne est particulièrement touchée et les conséquences sont immédiates : repli nationaliste et montée des extrémismes. Elle met en place des mesures sous l’égide nazie. D’une petite organisation affaiblie pendant les années 1920, Hitler a fait du parti nazi (NSDAP) une force majeure du champ politique allemand en 1932, en s’appuyant sur le contexte difficile créé par la crise économique. L’année 1932 marque la perte de contrôle du pouvoir en place. Dans un climat de tension généralisée entretenu, Hitler sera nommé Chancelier un an plus tard, le 30 janvier 1933 par le Président Hindenburg. 3- Le narrateur a seize ans en 1932. À la ligne 8, on apprend en effet qu’il a fêté son seizième anniversaire deux jours avant sa rencontre avec le garçon. Depuis « plus d’un quart de siècle a passé » (l. 1-2). Vingt-cinq années se sont passées, ou plus de neuf mille jours comme le précise le narrateur à la ligne trois. On peut donc supposer que le narrateur au moment de l’écriture a plus de quarante-et-un ans. (16+25). 4- Le narrateur enfant
« en février 1932 » « pour le moment embellie par la neige » J’étais somnolent, faisant de petits dessins »,
Le narrateur adulte
« dont un grand nombre périrent plus tard dans les steppes russes ou dans les sables d’El Alamein ».
« En fermant les yeux, je vois encore les dos de mes camarades » « Je me souviens »
5- Le récit ne suit pas l’ordre chronologique. Le narrateur écrit son histoire alors qu’il a au moins quarante-et-un ans comme tu l’as vu dans une question précédente. Il raconte pourtant un événement qui a eu lieu lorsqu’il était adolescent en 1932. Il revient sur des événements passés en faisant ce que l’on appelle des analepses. Le narrateur bouleverse aussi le temps de son récit par des anticipations, des prolepses. Il annonce la mort de certains de ses camarades de classe « dans les steppes russes ou dans les sables d’Alamein » (l. 18). Il fait alors allusion aux batailles perdues par Hitler en Russie et en Égypte en 1942, soit dix années après sa rencontre avec le garçon.
B - Les sentiments et les perceptions du narrateur 1- Le texte est écrit à la première personne du singulier. On peut relever les nombreuses occurrences du pronom personnel sujet « je » (l. 6, 9, 13), le pronom réfléchi « me » (l. 6), et le déterminant possessif « mon » (l. 6, 7 et 8). © Cned, Français 3e —
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2- Le temps verbal dominant est le présent de l’indicatif : « Je me souviens » (l. 13), « je vois » (l. 16) et « j’entends » (l. 18). Le présent est le temps de l’écriture. On trouve également deux verbes conjugués au passé, à l’imparfait et au plus-que-parfait : « étaient accrochés » (l. 15) et « avait accepté » (l. 19-20). Le plus-que-parfait est le temps du passé, du souvenir. Il y a donc dans les temps des verbes une alternance entre le présent et le passé.
3- Les verbes de perception sont nombreux. Les sens sollicités sont l’ouïe (« j’entends » l. 18), la vue (je vois l. 16). Il n’y a pas de verbes de perception olfactive mais le groupe nominal « l’aigre odeur » (l. 14) indique que le narrateur revit la scène par la mémoire de ses sens. Il a retenu de cette journée la voix monotone de son ancien professeur, les couleurs blafardes de la salle de classe (« jaunâtres » et « gris » l. 15) et l’odeur particulière d’une salle de classe. L’impact des souvenirs dans le présent du narrateur est très fort. 4- Hans semble s’ennuyer à l’école. La fatigue de l’hiver et la lassitude (« la voix lasse et désillusionnée » l. 18-19) semblent l’assaillir. Il est au bord de l’assoupissement en cette fin de journée (« j’étais somnolent » l. 36) et affronte son désœuvrement en faisant de « petits dessins » (l. 36). Cet ennui met en valeur l’événement qui va suivre car il marquera le réveil de l’adolescent. L’événement sera d’autant plus marquant qu’il rompra avec la monotonie du quotidien. 5- Plusieurs hypothèses sont possibles. Le cours peut être interrompu par un surveillant, un autre élève… mais on peut supposer que si l’événement est évoqué notamment avec ce sentiment d’attente, de suspens, c’est qu’il n’est pas banal et qu’il va marquer une page importante dans la vie du narrateur.
C - Réécriture Il peut se rappeler le jour et l’heure où pour la première fois son regard se pose sur ce garçon qui va devenir la source de son plus grand bonheur et de son plus grand désespoir. C’est deux jours après son seizième anniversaire, à trois heures de l’après-midi, par une grise et sombre journée d’hiver allemand. Il est au Karl Alexander Gymnasium à Stuttgart, le lycée le plus renommé du Wutemberg…
Séance 2 A - Une rencontre inoubliable 1- La date du 15 mars est importante pour le narrateur car elle marque le début de son amitié avec le nouvel élève. Depuis que Conrad Hohenfels a franchi la porte de la classe juste après l’extrait de la séance 1, Hans a décidé qu’il sera son ami mais la peur et la timidité l’ont jusqu’alors empêché de l’aborder. Ce jour-là il décide enfin de lui parler. 2- Cette date marque le début du printemps. Le narrateur fait une description du paysage, la végétation est en fleur (« les amandiers étaient en fleur, les crocus avaient fait leur apparition » l. 2-3) et le ciel, qui était jusqu’à présent gris, s’éclaircit (« le ciel était bleu pastel et vert d’eau, un ciel nordique avec un soupçon de ciel italien » l. 3-4). L’arrivée du printemps est symbolique, il marque le renouveau, le changement dans la vie de Hans.
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3- a) Émotions de Hans avant la rencontre (l. 4 à 8) Relevé des « J’avais peur de la termes du dépasser » (l. 5) texte « Mon hésitation » (l. 6) « Ma main tremblante » (l. 7-8)
Émotions de Hans pendant la rencontre (l. 8 à 15) « Ma joie, mon soulagement, ma stupéfaction » (l. 8-9)
Émotions de Hans après la rencontre (l. 16 à 19) « Vie pleine d’espoir et de richesses » (l. 14-15) « Je riais, je parlais tout seul, j’avais envie de crier, de chanter » (l. 16-17) « J’étais heureux » (l. 18) « riche comme Crésus » (l. 18-19)
b) Dans ce passage, Hans est d’abord hésitant quant à l’attitude à adopter face à Conrad : il en ressent même de la peur. Dès qu’il voit que Conrad est aussi timide que lui et veut être son ami, il est soulagé : sa joie et son bonheur ne font que croître ensuite.
4- La phrase qui permet de penser que l’amitié entre les deux garçons sera possible est la dernière du premier paragraphe : « C’est toi, Hans ! » dit-il, et, tout à coup, je me rendis compte, à ma joie, à mon soulagement et à ma stupéfaction, qu’il était aussi timide que moi et, autant que moi, avait besoin d’un ami. » 5- a) Dans cette phrase, les propositions ne sont pas reliées mais séparées par des virgules : il s’agit de trois propositions juxtaposées. Elles ne sont pas reliées par une conjonction de coordination ou de subordination. Il s’agit de plus d’une énumération.
b) Cette construction marque l’euphorie du narrateur. Ses émotions se bousculent et le submergent.
6- Hans se compare à Crésus. Il était « riche comme Crésus » (l. 18-19). Il s’agit d’une comparaison. Hans se sent enrichi par sa rencontre et sa nouvelle amitié. Lui qui était désœuvré et n’avait pas de véritable ami à qui se confier, a trouvé un alter ego. 7- a) Hans est un adolescent plutôt réservé (« mes expressions maussades et ennuyées » l. 20), qui parle assez peu avec ses parents (« mes réponses évasives et mes silences prolongés » l. 20-21).
b) Les parents de Hans ne s’inquiètent pas de la réserve de leur fils car ils attribuent cette attitude passive et en retrait à l’âge de l’adolescence. (« Qu’ils attribuaient aux troubles de la croissance et à la mystérieuse transition de l’adolescence à l’âge viril » l. 21-22).
c) Hans ne raconte pas sa rencontre avec Conrad à ses parents. S’il ne le fait pas, c’est peut-être parce qu’il n’est pas dans les habitudes du jeune homme d’extérioriser ses sentiments avec eux et aussi parce que l’adolescence est une période de transition où les relations avec les parents peuvent être compliquées. L’adolescent en général se replie sur lui-même et la communication avec les adultes est parfois difficile. On peut supposer également qu’il souhaite que son amitié avec Conrad reste pour l’instant son jardin secret.
B - Le doute 1- Dans le dernier paragraphe de l’extrait, à partir de la ligne 25, le doute fait place à l’euphorie de la rencontre. (« Mais plus tard, une réaction se produisit ») 2- On peut remarquer que le dernier paragraphe débute par « mais » qui est une conjonction de coordination marquant l’opposition. Cette conjonction marque la rupture entre la joie ressentie au début et l’inquiétude du narrateur. 3- On apprend dans ce dernier paragraphe que Hans est juif. À cause du contexte politique en Allemagne dans les années 30, Hans s’inquiète et se pose beaucoup de questions comme le montrent les multiples phrases interrogatives de la fin de l’extrait. Son appartenance religieuse pourrait empêcher son amitié avec Conrad. © Cned, Français 3e —
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C - Dictée préparée « Mes parents étaient, grâce à Dieu, trop absorbés pour observer le changement qui s’est fait en moi. Ils étaient habitués à mes expressions maussades et ennuyées, à mes réponses évasives et mes silences prolongés, qu’ils attribuaient aux troubles de la croissance et à la mystérieuse transition de l’adolescence à l’âge viril. De temps à autre, ma mère avait essayé de pénétrer mes défenses et tenté une ou deux fois de me caresser les cheveux, mais elle y avait depuis longtemps renoncé, découragée par mon manque de réceptivité ».
Séance 3 A - L’expression de soi 1- Sur cette illustration, on voit un personnage tricoter à l’aide de deux aiguilles. Sa tête est représentée par une pelote. Les fils de cette pelote sont désordonnés et peuvent ainsi symboliser ses pensées, sa mémoire. Écrire un livre lui permet ainsi d’ordonner son passé. 2- On peut proposer plusieurs titres qui ont un rapport avec l’écriture autobiographique car il s’agit bien d’une représentation symbolique d’un auteur qui va écrire le livre de sa propre vie. Le dessin est donc une métaphore de l’écriture autobiographique. Les souvenirs, la mémoire surgissent de façon désordonnée et l’auteur doit organiser ses pensées pour le lecteur. Le livre est ouvert, il est encore en construction. La tête-pelote symbolise le fil de la vie si difficile à démêler pour parvenir à l’écriture de sa propre vie. Cela signifie que l’écrivain doit d’abord effectuer un travail de remémoration puis de remise en ordre pour fournir au lecteur une trame cohérente et lisible. L’écrit, travail manuel, d’artisan, est l’outil qui permet de transformer l’ordre de la pensée, d’organiser la matière confuse de la mémoire. Ce dessin peut également représenter le chemin de la création littéraire qui va de la pensée, de la mémoire à l’œuvre d’art. On peut se rappeler que trois temps se superposent dans l’œuvre littéraire :
- le passé que l’écrivain déroule,
- le présent de narration que l’écrivain tricote,
- le temps de la lecture du livre, du récit de vie.
Il faut savoir que le titre donné à cette illustration parue dans le journal Le Monde était L’écriture de soi. On peut proposer les titres : L’écriture de sa vie, reconstruire sa vie par l’écriture, tricoter le livre de ses pensées…
B - Le vocabulaire du souvenir 1- Vendredi, 3 heures.
Mes souvenirs sont comme les pistoles dans la bourse du diable : quand on l’ouvrit, on n’y trouva que des feuilles mortes. […] J’ai beau fouiller le passé je n’en retire plus que bribes d’images et je ne sais pas très bien ce qu’elles représentent, si ce sont des souvenirs ou des fictions. […] Jean-Paul Sartre, La Nausée (1938) Folio.
2- Jean Paul Sartre, dans ce texte, évoque les difficultés d’un auteur qui souhaite écrire une autobiographie. Les souvenirs sont fugitifs et parfois trompeurs. Il utilise une comparaison : « comme les pistoles dans la bourse du diable ». 3- Exemples de comparaisons : Mes souvenirs sont comme un sachet de sucreries / un couloir sans lumière / un puzzle tombé de sa boîte… 4- On remarque que toutes les phrases commencent par la même expression « Je me souviens » Cette figure de style s’appelle une anaphore.
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5- 100 Je me souviens des sacs de billes
101 Je me souviens des images Panini
102 Je me souviens du pamplemousse à la cantine
103 Je me souviens des pulls en laine qui grattent
104 Je me souviens de la craie sur le tableau noir
C - Le vocabulaire des émotions 1- Relie chacun des mots de gauche à son synonyme. affliction
•
• chance
courroux
•
• tourment
égarement
•
• chagrin
faveur
•
• folie
fortune
•
• rancune
ressentiment
•
• colère
supplice
•
• affection
2- Rejet mépris
Amour Affection
Colère fureur
Tristesse dépit
Confusion gêne
dédain
sympathie
indignation
désarroi
détresse
horreur
passion
courroux
langueur
scrupules
répulsion
inclination
ressentiment
amertume
aversion 3- Chagrin tristesse
Colère fureur
Tourment douleur
étonné stupéfait
Triste désespéré
perdu désorienté
D - Traduire les émotions en image 1- Cette planche de bande-dessinée semble être autobiographique car les paroles du personnage sont à la première personne du singulier. Le « je » désigne Marjane Satrapi, l’auteur de Persépolis. On retrouve également les deux temps verbaux caractéristiques de ce genre, c’est-à-dire le présent de l’indicatif et les temps du passé (imparfait, passé composé) qui indiquent qu’il s’agit d’un récit rétrospectif. Marjane Satrapi évoque ses souvenirs d’adolescente lorsqu’elle était en Autriche loin de ses parents restés en Iran pendant la révolution islamique. 2- La colère de l’adolescente dans la vignette 2 est représentée graphiquement par les sourcils froncés et la fumée qui sort de son nez tel un animal. Dans la vignette 3, elle hurle sur les jeunes filles qui la critiquaient. Sa bouche est démesurée et les caractères de ses paroles rapportées sont plus grands et en gras. 3- Des vignettes 4 à 8, le personnage éprouve plusieurs sentiments différents. Marjane passe de la colère (vignette 4) caractérisée par les sourcils froncés et les lèvres dessinées vers le bas, au chagrin (vignettes 5 et 6). Elle sèche ses larmes dans la vignette 7 et réfléchit. Finalement, elle est heureuse et fière de s’être revendiquée dans la vignette 8. Le personnage retrouve le sourire, le visage est serein. © Cned, Français 3e —
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4- Dans la dernière vignette, Marjane se souvient des conseils de sa grand-mère « être intègre à soi-même ». Elle vient de comprendre qu’il ne fallait pas rejeter ses origines mais s’accepter tel que l’on était pour pouvoir s’intégrer. Elle avait jusqu’à présent vécu dans le mensonge ou l’omission, elle comprend après cet épisode qu’il faut assumer ses différences.
E - La découverte de la puissance des émotions 1- On peut ressentir plusieurs sentiments à la lecture de cette planche de bande dessinée. Nous pouvons ressentir par exemple de la colère, de la tristesse, de l’incompréhension… L’anecdote racontée dans cette planche rend mal à l’aise car nous voyons un jeune frère s’amuser à provoquer une crise d’épilepsie chez son aîné. C’est un jeu dangereux mais c’est également une scène gênante pour nous lecteurs parce que le garçon malmène une personne malade. 2- Dans la première vignette, le cadet est représenté plus petit que son frère aîné. On peut remarquer que ses oreilles sont taillées en pointe, ce qui lui donne une apparence presque démoniaque. Il incarne l’esprit malin, l’esprit diabolique (« Je me lance dans un jeu terrible »). En revanche la dernière vignette montre bien la prise de conscience du jeune garçon. Il comprend que son jeu est dangereux. Il a mûri, grandi. Nous comprenons que le personnage a évolué : il est passé, du stade du petit frère pris dans la relation fraternelle, au stade d’un individu autonome Son évolution est marquée par le gros plan de la dernière vignette. 3- L’intérêt du noir et blanc est de représenter un épisode rétrospectif, passé de son histoire. Le personnage ici se souvient de ses « jeux ». Ce choix peut aussi se justifier par le thème de cette planche. Le personnage n’est pas fier de son attitude lorsqu’il était enfant. Il ressent peut-être de la honte, de la gêne. Il a représenté le côté obscur de sa personnalité. 4- David B. semble regretter son attitude passée envers son frère aîné. Dans sa bande dessinée autobiographique, il a souhaité de ne pas passer sous silence les mauvais côtés de sa personnalité. En dessinant la vérité, il se décharge peut-être d’un sentiment de culpabilité qui le fait souffrir.
5- L’image de l’enfance donnée par David B. n’est pas très positive. Les enfants sont souvent cruels entre eux. Ils s’amusent, par inconscience, à faire souffrir les plus faibles.
Séance 4 A - Une saison et des lieux symboliques 1- Les deux amis se plaisent à visiter ensemble la campagne allemande. Leurs promenades sont en pleine nature et sont liées à des poètes (Hölderlin notamment l. 30). Ce sont des excursions bucoliques et culturelles car entrecoupées de poèmes récités. 2- Les excursions des deux amis ont lieu au printemps (l. 2). Toute la campagne est en fleurs « Les cerisiers et les pommiers, les poiriers et les pêchers » (l. 2-3). 3- « Le printemps est la saison du renouvellement. Depuis le Moyen Âge, de nombreux poètes ont chanté la « reverdie ». C’est un genre poétique caractérisé par son cadre printanier. À cette époque de l’année, les fleurs et les arbres retrouvent leurs couleurs chatoyantes, le vert des feuilles et les couleurs de leurs bourgeons. Ce renouveau peut symboliser l’espoir et la confiance en l’avenir. Il faut relier cette évocation au contexte historique. L’histoire de L’Ami retrouvé débute en 1933 et tu as déjà vu, lors de la séance 1, quelle était la situation politique du pays. Les deux jeunes garçons espèrent donc que cette période sombre va prendre fin avec la naissance du printemps. 4- Les deux jeunes gens sont effectivement dans l’erreur. Ce renouvellement saisonnier ne marquera en rien l’amélioration de l’état politique en Allemagne. Les nazis au pouvoir depuis 1933 accentuent leur pression sur le peuple juif. Les lois de Nuremberg de septembre 1935 par exemple leur retirent les libertés fondamentales. Le réarmement de 1933 à 1939 caractérise la politique intérieure. L’Allemagne envahira la Pologne en 1939 : les démocraties européennes décident alors de lui déclarer la guerre le 3 septembre. C’est le début de la seconde guerre mondiale.
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B - Accorder des adjectifs de couleur
1- Lorsque le narrateur décrit le paysage, à la manière d’un peintre, il donne par petites touches les couleurs qui composent son tableau. Les couleurs sont multiples : le bleu (« les Vosges bleu lavande » l. 17, « les collines bleuâtres » l. 4), le jaune (« teinte jaune citron » des saules l. 4), le gris (« argentée » l. 3). 2- L’adjectif de couleur « bleu lavande » ne s’accordent pas en genre et en nombre avec le groupe nominal pourtant au pluriel « Les Vosges » car la règle d’accord de ces adjectifs est la suivante : L’adjectif de couleur ne s’accorde pas s’il est composé d’un adjectif et d’un nom. 3- a. Des perroquets verts et jaune citron
b. Des ailes bleues
c. Une tache noire
d. Des plages de sable blanc
e. Des nuages gris cendré
f. Des fleurs roses et mauves
g. Des collines verdoyantes
4- blanc Ivoire crème nacre
noir ébène jais
rouge orange rubis corail vermillon saumon coquelicot grenat
vert jaune jade mordoré émeraude olive
brun noisette
gris anthracite
C - Le poème de Hölderlin 1- a) À la fin du texte, les deux jeunes garçons traduisent leurs sentiments en récitant un poème. Ils font appel au genre poétique. Les extraits de poèmes sont reconnaissables car ils sont en italique et ont une disposition particulière.
b) Les poèmes qu’ils récitent ont pour thème la nature et le renouvellement des saisons. Ils ne sont donc pas choisis au hasard mais font écho aux paysages visités par les deux amis.
2- Le poème de Hölderlin, leur poète préféré, est composé de deux strophes. 3- La première strophe du poème chante le renouvellement des saisons. Il s’agit probablement du printemps « avec ses poiriers aux fruits jaunes » (l. 31). Le second en revanche semble avoir pour thème une saison froide et glaciale « dans le vent claquent des étendards gelés » (l. 44-45) 4- Les derniers vers du poème n’annoncent pas des jours heureux. Ils évoquent symboliquement la période sombre qui s’abattra sur le pays des deux amis et sur l’Europe entière. Leur amitié sera-t-elle aussi paisible après cette escapade bucolique ?
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D - Écriture Sujet d’imagination Voici pour te donner un exemple la description d’une forêt qui émerveille Frodon, personnage du Seigneur des Anneaux.
Quand les yeux de Frodon eurent été à leur tour découverts, il leva le regard, et il eut le souffle coupé. Ils se trouvaient dans un espace découvert. A gauche s’élevait un grand tertre, couvert d’un tapis de gazon aussi vert que le printemps des temps anciens. Dessus, comme une double couronne, poussaient deux cercles d’arbres : ceux de l’extérieur avaient une écorce d’un blanc de neige ; ils ne portaient pas de feuilles, mais ils étaient splendides dans leur harmonieuse nudité ; les arbres de l’intérieur étaient des mallornes de grande taille, encore revêtus d’or pâle. Haut parmi les branches d’un arbre très élevé brillait un filet blanc. Au pied des arbres et sur toutes les pentes vertes, l’herbe était parsemée de petites fleurs d’or en forme d’étoiles. Parmi elles, dansant sur de minces tiges, se voyaient d’autres fleurs, blanches ou d’un vert très pâle ; elles miroitaient parmi le riche coloris de l’herbe. Au-dessus, le ciel était bleu, et le soleil de l’après-midi rayonnait sur la colline, jetant de longues ombres vertes sous les arbres. [...] Les autres se jetèrent sur l’herbe odorante, mais Frodon resta un moment debout, encore plongé dans l’émerveillement. Il lui semblait avoir passé par une haute fenêtre donnant sur un monde évanoui. Il s’étendait dessus une lumière pour laquelle sa langue n’avait point de nom. Tout ce qu’il voyait était de belle forme, mais ces formes semblaient en même temps nettement découpées comme si elles venaient d’être conçues et dessinées au moment où on lui avait retiré son bandeau, et aussi anciennes que si elles duraient depuis toujours. Il ne voyait d’autres couleurs que celles qu’il connaissait, or et blanc, et bleu et vert, mais elles étaient fraîches et vives comme s’il venait de les percevoir à ce moment et d’inventer des noms nouveaux et merveilleux. LA FORET DE LA LORIEN. J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux.
Séance 5 A - Le titre 1- Nous pouvons décomposer le titre L’ami retrouvé en deux parties. Le groupe nominal « L’ami » nous incite à penser que l’histoire développera le thème de l’amitié. L’article défini « l’ » précise peut-être qu’il s’agit d’une amitié particulière et exclusive. Il ne s’agit pas d’un ami parmi d’autres. Il semble également que l’ami soit masculin et non féminin. L’adjectif qualificatif « retrouvé » indique ensuite que l’amitié semble être interrompue à un moment de l’histoire pour reprendre ensuite. 2- L’adjectif « retrouvé » peut être décomposé ainsi : Re
/ trouv
/ é
Préfixe
/
/
Le préfixe « re » marque la répétition. On peut donc supposer que l’ami du roman sera perdu, puis retrouvé ensuite.
radical
suffixe
3- Terreur : terrorisé, terrible, terrifier
Cercle :
encerclé, cerclage, cerclé
Mère :
maternel, maternage, maternité
B - Les images 1- Il n’y a pas de mauvaise réponse. L’illustration 1 évoque peut-être le mieux le titre L’ami retrouvé, en particulier à cause de la déchirure qui sépare les deux garçons. Ils semblent être amis puisqu’ils se serrent la main mais l’amitié semble être impossible par leur séparation de chaque côté de l’image.
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2- Document 1 Dans cette image, les deux garçons semblent être amis car ils se serrent la main mais une déchirure qui vient séparer l’image en deux parties semble les éloigner l’un de l’autre. L’un des garçons est supérieur à l’autre par sa taille et par sa position dans l’image. La déchirure sépare également le préfixe du radical de l’adjectif « retrouvé ».
Document 2 Un garçon marche seul, tête baissée, le long d’un mur où des croix gammées sont affichées. Cette illustration marque la solitude. L’ami semble être perdu.
Document 3 L’illustration représente deux visages masculins qui regardent dans la même direction. Ils se complètent : l’un semble être une partie de l’autre ou être son ombre. Cette image évoque l’union, voire la fusion, entre deux amis.
Document 4 Deux garçons sont vus de dos, ils se dirigent dans la même direction. Celui de droite tient l’autre par le cou, il tient fermement le col de sa chemise. Cette image évoque l’amitié entre deux écoliers si on se réfère aux vêtements qui ressemblent davantage à des uniformes.
3- Les illustrateurs des différentes éditions ont choisi de mettre en lumière différents aspects, différents thèmes de l’œuvre. L’illustration 1 par exemple met l’accent sur la séparation des amis alors que l’illustration 3 met en avant l’amitié, la fusion entre les deux garçons. Illustrer un livre c’est faire des choix et mettre en avant des thèmes, des épisodes de l’histoire plutôt que d’autres. 4- Dans les illustrations 2, 3 et 4, on peut voir une croix gammée. Dans l’illustration 2, elle apparaît sur des affiches collées au mur. Dans l’illustration 3, on aperçoit un drapeau accroché sur un monument qui semble public et officiel. Enfin, dans l’illustration 3, une croix gammée recouvre le sol où se déplacent les deux garçons. On peut donc situer l’histoire de ce roman en Allemagne nazie dans les années 1930-1940.
C - Le doublement des consonnes 1- a) In
/
nombr
Préfixe / radical
/
ables
/
suffixe
b) Le n est doublé du fait d’un contact entre la consonne du préfixe « in » et celle du radical « nombr- » en début de mot.
2- a- lisible : illisible
e- logique : illogique
b- mature : immature
f- responsable : irresponsable
c- réel : irréel
g- mobile : immobile
d- limité : illimité
h- mortel : immortel
3- Son visage me parut encore plus charmant que la veille : tout en lui était fin, intelligent, et attrayant. Elle tournait le dos à la fenêtre voilée d’un rideau blanc ; un rai de soleil filtrait à travers le tissu et inondait de lumière ses cheveux flous et dorés, son cou innocent, l’arrondi de ses épaules, sa poitrine tendre et sereine. Je la contemplais et qu’elle me devenait chère et tendre ! J’avais l’impression de la connaître depuis longtemps et de n’avoir jamais su, rien vécu avant de l’avoir vue. D’après Ivan Tourgueniev, Premier amour (1860), Flammarion. © Cned, Français 3e —
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4- a- L’avion se pose à terre : L’avion atterrit.
b- L’architecte rend plus grande la maison : L’architecte agrandit.
c- Il rend plus lourd son cartable en ajoutant des livres : Il alourdit.
d- L’élève écrit des notes sur son cahier : L’élève annote.
e- Il rend plus léger son sac en enlevant ses manuels : Il allège.
D - Écriture Pour réussir cet exercice d’écriture, il fallait que tu expliques la solitude du personnage. Les hypothèses possibles sont nombreuses : on peut supposer qu’un déménagement, une histoire d’amour, un décès… vienne rompre l’amitié des deux garçons. Dans tes réponses, il ne faut surtout pas négliger le contexte historique du roman… Comme tu l’as vu, l’histoire de L’Ami retrouvé a pour cadre l’Allemagne nazie dans les années 30-40, lors de la montée au pouvoir d’Hitler. Il est possible aussi que le contexte politique de l’époque soit responsable de leur séparation. Tu découvriras la véritable raison en lisant la suite du roman.
Séance 6 Je connais Je suis capable de Les caractéristiques de l’incipit d’un récit Distinguer le « je » qui vivait dans le autobiographique passé et le « je » qui écrit dans le présent dans les deux phrases suivantes : Un récit autobiographique est souvent écrit à la première personne. Le 1- Je suis au regret de te dire que je m’en vais. narrateur est alors un personnage. « Je » du présent Dans une autobiographie, le narrateur 2- Oui, je t’aimais. est également l’auteur. Dans un roman autobiographique, ce n’est pas le cas, « Je » du passé mais l’auteur s’y inspire cependant de sa propre vie. Les récits autobiographiques sont des récits rétrospectifs : le narrateur s’y remémore des événements passés de sa vie. Les temps du passé (imparfait/ passé simple) vont donc alterner avec le présent, le temps de l’écriture.
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Quelques figures de style
Reconnaître ces quelques figures de style :
La comparaison est une figure de style de ressemblance. Elle rapproche deux éléments (un comparant et un comparé) à l’aide d’un outil de comparaison (comme, tel que…).
1- Elle m’éblouit par la cascade de ses rires
L’énumération est une figure de style par répétition. Il s’agit d’une succession de termes pour renforcer une idée.
métaphore
2- La culture ressemblait pour lui à un vieillard au visage ridé par le soleil.
comparaison
3- Je mange des poires, des prunes, des bananes.
énumération L’anaphore est une figure de style par 4- Elles se griffent. Elles se bousculent répétition. Il s’agit d’une répétition d’un même mot ou d’une même expression en Elles s’arrachent les vêtements. Elles ne début de phrase ou de vers. sortiront pas indemnes des soldes.
Le vocabulaire de la bande-dessinée
Je connais quelques mots de vocabulaire.
Une planche : page entière de bande dessinée composée de plusieurs bandes.
Une bande : (aussi appelée un “strip”) succession horizontale de plusieurs images.
Une vignette : (aussi appelée une case) image d’une bande dessinée délimitée par un cadre.
Une bulle : (aussi appelée un phylactère) forme variable qui, dans une vignette, contient les paroles ou pensées des personnages reproduites au style direct.
Un appendice relié au personnage : permet d’identifier le locuteur. Il prend la forme d’une flèche pour les paroles et de petits ronds pour les pensées.
Un cartouche : cadre dans lequel sont exprimés les commentaires du narrateur.
anaphore Repérer les éléments d’une page de bande dessinée : Une case Une bulle
Une bande Un cartouche
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Séquence 5
L’accord des adjectifs de couleur
Un adjectif de couleur s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte comme tous les adjectifs qualificatifs.
D’accorder correctement les adjectifs de couleur : Ex. :
- des gants orange
- des yeux marron
Mais il existe des exceptions. L’adjectif de couleur ne s’accorde pas si :
- l’adjectif de couleur est composé de deux adjectifs.
- des yeux bleu foncé - des jupes rouges - des jupes roses
- l’adjectif de couleur est composé d’un adjectif et d’un nom. - l’adjectif de couleur provient d’un nom de fruit, de fleur, de matière.
Il y a cependant des exceptions : les adjectifs mauve, rose, fauve, écarlate et pourpre s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient. Le doublement des consonnes
Une consonne peut être doublée entre deux voyelles ou entre une voyelle et les consonnes l ou r.
D’orthographier correctement des mots auxquels j’ajoute un préfixe. Ex. :
- Régulier / irrégulier
- Crocher / accrocher
Quand une consonne est doublée, il n’y a D’orthographier correctement des mots pas d’accent sur la voyelle qui la précède auxquels j’ajoute un suffixe. ex. : irresponsable Ex. : - pharmacien / pharmacienne Le doublement des consonnes en début - flot / flotter de mot C’est le contact entre la consonne du préfixe et celle du radical qui est à l’origine du doublement des consonnes en début de mot.
Le doublement des consonnes en fin de mot
Certains noms, adjectifs ou verbes, souvent formés à l’aide d’un suffixe, doublent leur consonne en fin de mot :
Les adverbes en –ment
Ils doublent leur consonne quand ils sont formés sur un adjectif en –ant ou –ent.
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D’orthographier correctement un adverbe en –ment. Ex. :
- gentil / gentiment
- vrai / vraiment
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SÉQUENCE 6 Séance 1 A - La famille Hohenfels, objet de tous les regards
1- La scène se passe à l’opéra comme nous l’indique l’expression « la salle de l’Opéra » (l. 4). Deux noms propres, Fidelio et Furtwängler, peuvent nous mettre sur la voie comme nous l’indiquent les notes de vocabulaire. On peut relever également le champ lexical de la salle de théâtre ou d’opéra : « billet » (l. 2), « fauteuil d’orchestre » (l. 3 et 7), « le lever du rideau » (l. 3). L’arrière plan sonore aux lignes 3 et 4 : « Les violons commencèrent à s’accorder, puis à jouer en sourdine », peut également nous apporter des informations. 2- a) L’adjectif qualificatif « élégante » qualifie le groupe nominal « une foule » à la ligne 4.
b) La foule qui emplit l’Opéra est anonyme. Le jeu des pronoms individualise Hans. Le « Je » du narrateur s’oppose par exemple au groupe nominal « une foule ». L’article indéfini « une » dépersonnalise le groupe. Le singulier de « je » s’oppose également aux pluriels qui désignent les autres spectateurs : « peu de gens » (l. 6) et « Tous les yeux » (l. 6) Hans ne fait donc pas partie de cette foule. Il en est spectateur.
3- a) Le Président de la République semble moins important que la famille Hohenfels aux yeux du public. Une seule phrase suffit à évoquer sa présence à l’opéra (l. 5). Le Président lui même s’inclinera profondément à l’approche des Hohenfels.
b) Les Hohenfels sont comte et comtesse.
c) Les Hohenfels sont issus de la noblesse allemande.
4- a) La représentation de l’opéra est passée sous silence. Seules deux lignes séparent le lever du rideau (l. 21) et le tomber de rideau (l. 23). La description de l’arrivée des Hohenfels occupe 14 lignes (l. 6 à 20), soit sept fois plus !
b) L’opéra en lui-même n’a que peu d’importance. Ce qui fait le spectacle, l’attraction de la soirée, c’est la venue du comte et de la comtesse. Tous les regards sont tournés vers les Hohenfels.
5- Dans le titre Fidelio, on retrouve le mot fidèle. Le point commun entre l’opéra et le roman de Fred Uhlman est certainement la fidélité en amitié.
B - La désillusion 1- L’expression décrivant Conrad à son arrivée à l’Opéra se trouve aux lignes 8 et 9 : « un étrange et élégant jeune homme en smoking ». L’adjectif qualificatif « étrange » indique que Conrad apparait différemment aux yeux de Hans. Il le voit tous les jours avec ses habits de lycéen, ce qui marque moins les différences sociales qui les opposent. Le soir de l’opéra, Conrad porte un smoking et n’est plus un élève parmi d’autres. 2- Conrad fait semblant de ne pas reconnaître Hans. Il poursuit son regard sans saluer son ami. 3- Hans a envie de s’enfuir car il se sent très différent des Hohenfels et il voit que Conrad l’ignore. 4- On peut supposer que Hans ressent une forte déception à l’égard de celui qu’il pensait être son ami. L’incompréhension peut également le submerger. © Cned, Français 3e —
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C - Les conjonctions de subordination 1- a) [J’étais convaincu] [que ses yeux en rencontrant les miens avaient enregistré ma présence]. Cette phrase comporte deux verbes conjugués donc deux propositions.
b) [J’étais convaincu] : proposition principale
[que ses yeux en rencontrant les miens avaient enregistré ma présence] : proposition subordonnée conjonctive complétive.
c) La proposition subordonnée est introduite par « que ». La nature ou classe grammaticale de « que » est donc : conjonction de subordination.
2- 1) Hans croit véritablement [que Conrad n’a pas voulu l’humilier].
2) Les deux amis se promettent [que cet incident ne se reproduira pas].
3) Hans exige de Conrad [qu’il lui dise la vérité.]
4) Les garçons constatent [qu’ils partagent le goût de la poésie].
5) Conrad se dit [qu’il pourra échanger des pièces de monnaie avec son ami].
3- 1) Sa famille est inquiète depuis qu’il est parti.
2) Il a bien réussi même s’il a eu une adolescence difficile. / Bien qu’il ait eu une adolescence difficile, il a bien réussi.
3) En admettant qu’il travaille beaucoup, il a une petite chance d’y parvenir
4) Il n’arrête pas de réviser son cours afin que / pour que ses parents voient qu’il veut avoir son brevet.
5) Ils se disputaient pendant que Conrad était assis.
D - Une critique de l’aristocratie allemande 1- a) Les adverbes « lentement » et « majestueusement » sont répétés à deux reprises : lignes 7 et 33.
b) La famille Hohenfels est habituée aux « processions royales ». Lors de cette soirée à l’Opéra, ils sont en représentation : ils se déplacent donc lentement afin que la foule puisse les observer à loisir. Le comte et la comtesse sont issus de la noblesse, leur attitude est hautaine. Ils ne se mélangent pas à la foule.
2- Les Hohenfels souhaitent être admirés de tous. Ils comptent bien susciter la curiosité et l’envie. L’adjectif « supérieurs » renforce l’idée qu’ils se sentent différents, au-dessus de la foule. 3- Pendant l’entracte, la famille parade. Elle passe « lentement et majestueusement » au milieu de la foule qui les salue. Le faste du décor (colonnes de marbre, tapis rouge…) participe à l’importance de la « procession royale » (l. 38). 4- La scène de l’opéra est racontée à travers le regard de Hans. Le narrateur ne donne pas une image positive de la famille Hohenfels qui se pense supérieure et différente de la foule que constituent les spectateurs. Ce passage est l’occasion de faire une satire de l’aristocratie, de son immobilisme et son passéisme. Alors qu’une page de l’histoire allait être tournée et que des événements politiques importants allaient avoir lieu, cette famille vivait encore dans le passé (« procession royale »).
E - La disgrâce 1- a) On trouve de nombreuses phrases interrogatives.
b) Hans est perdu, il ne sait pas comment agir. Pendant l’entracte, il se positionne à un endroit stratégique où il est certain de croiser les Hohenfels. Lorsqu’il les voit enfin s’approcher, le doute l’assaille et il se pose de multiples questions.
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2- Hans ressent de la tristesse et de la douleur. Il ne sait pas s’il doit affronter une réalité douloureuse (« me raidissant contre la douleur » l. 31) ou au contraire oublier cette soirée et pardonner à son ami (« laisser s’endormir le soupçon » l. 30-31). Les phrases interrogatives sont introduites par le même adverbe interrogatif, « pourquoi ». Cette anaphore montre bien la crainte qui règne dans l’esprit de Hans, celle de ne plus pouvoir considérer Conrad comme un ami. 3- Il s’agit pour Hans d’une « exécution ». Ce terme fort faire référence à une véritable mise à mort. L’épisode de l’opéra est particulièrement douloureux pour le jeune homme : il passera, juste après l’extrait, une nuit extrêmement agitée et reviendra le lendemain au lycée affaibli, comme après une longue convalescence. 4- Hans avait des doutes avant la soirée à l’opéra. Il se demandait pourquoi son ami ne l’invitait chez lui que lorsque ses parents étaient absents. Le doute n’est plus permis maintenant : Conrad ne souhaite pas le présenter à sa famille. Hans comprendra un peu plus tard les raisons du jeune homme.
F - Réécriture Là, appuyés contre l’une des colonnes et nous efforçant d’avoir l’air hautain et dédaigneux, nous attendîmes l’apparition des Hohenfels. Mais quand nous les vîmes enfin, nous eûmes envie de nous enfuir.
Séance 2 A - À l’épreuve de l’antisémitisme 1- Lorsque Hans entre dans la salle de classe, il entend les autres élèves parler de façon virulente des juifs. Bollacher vient le provoquer à son bureau en lui demandant pourquoi il ne retourne pas en Palestine et en collant sur son banc un prospectus de propagande contre les juifs. 2- C’est une référence imagée de l’influence de la propagande sur les élèves. Les discours et les messages de haine détériorent les relations et l’entente entre les adolescents du lycée. 3- a) Le verbe est conjugué à l’impératif présent. L’impératif exprime un ordre.
b) C’est un message antisémite qui accuse les juifs et qui les rend responsables de la crise économique qui bouleverse le pays à cette époque.
c) Que le citoyen se réveille. Le verbe est conjugué au subjonctif.
d) Ligne 32 : « eût pu » est le verbe conjugué au subjonctif plus-que-parfait. Il exprime un irréel du passé.
4- 1) Que personne ne sorte de la salle de classe. Que personne ne soit sorti de la salle de classe.
2) Il est regrettable que tu accordes foi à ces inepties.
Il est regrettable que tu aies accordé foi à ces inepties.
3) Dommage que tu arrives après la dispute, tu aurais pu intervenir.
Dommage que tu sois arrivé(e) après la dispute, tu aurais pu intervenir.
4) Il faut absolument que Bollacher réfléchisse avant d’agir.
Il faut absolument que Bollacher ait réfléchi avant d’agir.
5) Qu’il soit influencé par des idées racistes n’étonne personne.
Qu’il ait été influencé par des idées racistes n’étonne personne. © Cned, Français 3e —
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5- 1) Il n’était pas nécessaire qu’il fît justice lui-même.
2) J’aurais voulu que Conrad intervînt dans la dispute.
3) Il fallait absolument qu’il défendît ses idées.
4) Il était impossible pour lui qu’il gagnât le combat.
5) Le professeur voulait qu’ils cessassent la dispute.
6- 1) Il souhaite [que les beaux jours reviennent].
2) Il ne veut pas [que ses ennemis meurent].
3) J’attends [que le livre soit fini] pour comprendre.
4) Tu crains [que l’on se bagarre].
5) Je m’étonne [que ses ennemis soient venus ici].
7- Les élèves ont des propos racistes qui ne peuvent reposer sur des arguments. En fait, ils se contentent de répéter bêtement ce qui est écrit sur un « papier imprimé ». Ils se laissent convaincre par la propagande nazie. Mais en réalité, rien ne justifie le rejet dont est victime le héros.
B - La confrontation entre les élèves 1- Les sentiments du héros évoluent, au fil de cette scène. Hans est d’abord hésitant (l. 16) puis, pendant la lutte contre Bollacher, il éprouve de la « peur » (l. 28), un « sentiment passionné » l’anime (l. 32), jusqu’à ce que la colère l’ait définitivement gagné (il est « tremblant de tension et de rage », l. 39) à la fin de la bagarre. 2- Il s’agit d’une proposition subordonnée conjonctive, complément circonstanciel de condition. 3- 1) Ses parents ont accepté de le recevoir à condition qu’il ne parle pas de religion. 2) Si vous voulez continuer à vous voir, il faudra ne pas parler de religion. 3) Pour peu que le professeur adhère à ses idées, il pourra continuer ses brimades.
4) Je t’ai apporté le tract, au cas où tu ne l’aurais jamais lu.
5) Dès lors que vous aurez frappé un camarade, vous serez sanctionné. 4- 1) Il viendra avec plaisir en classe, pour peu que vous sachiez être corrects.
2) Si ç’avait été possible, Hans aurait préféré ne pas se battre.
3) Au cas où Hans rencontrerait le groupe d’élèves, il serait préférable de les éviter.
4) Conrad l’aurait aidé si Hans le lui avait demandé.
5) Il vous laissera entrer dans la classe à condition que vous respectiez les autres élèves.
C - Les réactions des personnes extérieures 1- a) Plutôt que de réprimander Bollacher pour ses propos racistes, il se range, au contraire du côté de cet élève.
b) L’antisémitisme du professeur s’exprime non pas ouvertement, mais de façon insidieuse : il ne s’associe en effet à Bollacher qu’à travers l’expression « Bientôt tous nos problèmes seront résolus » (l. 45), sous-entendant que la présence d’un Juif dans la classe (et des Juifs en Allemagne) est un « problème ». Pour le reste, il se montre aimable, il s’adresse à Hans « avec douceur » (l. 40), lui adresse « un sourire » (l. 42) ambigu, lorsqu’il affirme que Bollacher ne l’a pas « insulté », mais lui a donné un simple « conseil amical ».
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2- a) Conrad n’intervient pas. Au début, il se donne un air occupé puis il observe la scène.
b) Non, Hans n’a personne qui lui vient en aide. Cette confrontation est d’autant plus difficile qu’il se retrouve seul contre tous.
c) On peut craindre que Hans ne revienne jamais à l’école de peur d’une autre dispute et de nouvelles remarques acerbes du professeur. On peut craindre que l’antisémitisme ambiant ne l’oblige à se terrer chez lui et à vivre en reclus.
D - Expression écrite Proposition de correction Pompetzki me regarda puis fixa de son regard le plus noir mes persécuteurs : — Je ne pourrai tolérer plus longtemps de tels agissements au sein de ma classe. C’est une attitude tout à fait condamnable. Pour peu que vous réfléchissiez, vous comprendrez que vous ne pouvez pas continuer ainsi. Je souhaite que vous cessiez cette attitude abjecte immédiatement et je veux que vous sachiez que votre comportement me fait honte. Il m’est impossible de vous voir vous déchirer, je souhaite que vous soyez responsables et tolérants les uns envers les autres. Hans est un garçon comme vous, je ne souffrirai plus de différends entre vous. Maintenant je veux que vous vous serriez la main et que désormais vous vous parliez avec respect.
Consignes
Le professeur sermonne les garçons.
verbes au subjonctif exprimant l’ordre, l’interdiction, la volonté ou encore l’indignation.
Le professeur prend la défense de Hans.
Séance 3 A - Savoir lire et analyser une affiche de propagande 1- On reconnait facilement Adolf Hitler, au centre en chemise brune (l’uniforme SA), poing gauche serré, visage dur et déterminé, brandissant de la main droite le drapeau nazi (frappé de la croix gammée que l’on retrouve aussi sur son brassard sur le bras gauche). Hitler porte la Croix de fer, distinction reçue pendant la Première Guerre mondiale. 2- C’est la légende de l’image qui permet de comprendre son contexte historique puisqu’elle indique « 1935 ». Il s’agit d’une affiche de propagande, qui a pour titre : « Vive l’Allemagne ». Cette affiche réalisée par le parti nazi est destinée au peuple allemand dans le but qu’Hitler, le chef du parti nazi, soit élu aux élections présidentielles de mars1932. 3- Le personnage est au premier plan et au centre. Il est mis en valeur. 4- Derrière Hitler, le peuple, revêtu des chemises brunes, porte le drapeau et fait le salut nazi pour rendre hommage à Hitler. On peut également apercevoir à gauche de l’affiche le fleuve le Rhin qui symbolise l’Allemagne. 5- On distingue en haut à l’arrière-plan un aigle impérial aux ailes déployées qui domine et rayonne dans un ciel sombre et nuageux. 6- a) Cette foule est compacte, imposant la force et l’ordre. Elle est toutefois à l’arrière-plan et en demi-teinte. Elle n’est pas individualisée et met encore en évidence le culte de la personnalité dans cette affiche. On remarque enfin que la ligne figurée par cette foule est descendante. © Cned, Français 3e —
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b) Le drapeau nazi est mis en avant car il est au premier plan et est représenté par des couleurs vives. Il traverse l’affiche et redresse en quelque sorte la foule penchée.
c) Les lignes représentées par le drapeau et la foule sont effectivement opposées. Elles symbolisent le redressement de l’Allemagne par un chef et son parti.
d) L’aigle royal qui survole la scène symbolise la force et la stabilité retrouvées. Il impose à l’affiche une ligne horizontale contrairement à la ligne de la foule penchée.
7- Le visage déterminé et le poing serré traduisent l’obstination. Hitler est présenté avec un regard dur, le poing serré, avec une allure volontaire et fière pour montrer sa détermination à mener son projet pour l’Allemagne. Il apparaît au premier plan avec une taille démesurée pour montrer qu’il est le promoteur de ce projet et que c’est lui le seul et unique dirigeant du Parti Nazi. Ce chef sait où il va, trace la route, guide des milliers de personnages de plus petite taille, qui représentent le peuple allemand, vers un avenir rayonnant. Hitler veut rétablir la puissance de la Grande Allemagne. 8- C’est un peuple affaibli par la crise et déstabilisé par sa défaite lors de la grande guerre qui accueillera cette affiche de propagande. Force est de constater que le peuple a fait confiance à cet homme et qu’il s’est laissé convaincre par ses propos nationalistes. Il a pu alors ressentir de l’espoir en une force retrouvée. 9- Cette affiche de propagande a pour finalité de délivrer un message politique et idéologique. Elle présente un message simple et facile à comprendre : « Vive l’Allemagne ».
Le peuple allemand doit dominer le monde.
Le ciel est sombre, nuageux, le paysage est brumeux à l’image de ce que l’Allemagne est en train de vivre au début des années trente. L’aigle allemand apparaît dans un panache de lumière comme une protection divine des nazis. Hitler est aussi présenté ici comme le messie qui vient sauver le peuple allemand. Le slogan « Vive l’Allemagne » influence les Allemands à suivre la politique d’Hitler.
B - Alimenter le culte de la personnalité 1- Il s’agit d’une affiche. 2- On reconnait Adolf Hitler qui se trouve au centre de l’image. 3- Son regard est dirigé vers la droite. Le côté droit symbolise le regard porté vers l’avenir. En effet, l’image est traditionnellement perçue comme une frise chronologique. Les éléments placés à gauche évoquent le passé et ceux de droite le futur. 4- La carte de l’Allemagne apparait au second plan ainsi que l’aigle impérial tenant dans ses serres la croix gammée. 5- Hitler est mis en valeur puisqu’il est placé au premier plan. À lui seul, il représente l’Allemagne et le peuple comme l’indique le slogan de l’affiche « Un peuple, un empire, un chef ».
C - Forger la jeunesse 1- Il s’agit d’une affiche. 2- Cette affiche est composée de deux parties. Au premier plan, en bas à gauche, apparaît un jeune garçon colorisé en jaune, habillé d’un uniforme militaire. Son regard est tourné vers la droite, symbole d’espoir en l’avenir. Au second plan, en filigrane et en noir et blanc, nous apercevons le visage d’Adolf Hitler qui regarde dans la même direction que le premier personnage de l’affiche. Cette composition participe au culte de la personnalité puisque le visage du Führer est démesurément grand par rapport à la taille du garçon. Tout en haut de l’illustration, on peut lire le slogan « La jeunesse sert le Führer ».
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3- Il s’agit d’une affiche de propagande tout à la gloire du Führer. Il est clair qu’elle participe au culte de la personnalité d’Adolf Hitler. Son objectif est aussi d’embrigader la jeunesse allemande.
Séance 4 1- Horizontalement
Verticalement
a- Auschwitz
a- Stuttgart
b- juif
b- Reunion
c- Fred
c- Exil
d- Angleterre
e- Allemagne
f- déportation
2- Fred Uhlman n’a pas souhaité écrire L’Ami retrouvé en langue allemande car pendant longtemps il a renié ses origines. Il lui était impossible d’utiliser sa langue maternelle et il a avoué plus tard que parfois même, il faisait semblant de ne pas comprendre cette langue. 3- Les raisons d’écrire et de publier une histoire personnelle peuvent être nombreuses. On peut supposer que Fred Uhlman souhaitait par ce récit faire le témoignage d’une époque historique importante. Il est possible également qu’il ait voulu rendre hommage à son ancien ami Conrad. Les récits personnels et douloureux sont parfois aussi une forme de thérapie pour un auteur ayant terriblement souffert. 4- S’il s’agit, dans une autobiographie, d’écrire soi-même sa propre vie, le roman L’Ami retrouvé ne répond pas à ces exigences. Puisque l’auteur, le narrateur et le personnage ne sont pas les mêmes dans ce récit, il s’agit davantage d’un roman autobiographique. L’écrivain fait le choix de raconter sa vie derrière un double, un personnage fictif, ici Hans.
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Séance 5
A - Le genre de la lettre 1- Voici les éléments qu’il fallait surligner :
Mon cher Hans,
C’est là une lettre difficile. […]
Bien à toi,
Conrad v. H. Formule d’appel Formule d’introduction Formule de politesse Signature
Mon cher Hans, C’est là une lettre difficile Bien à toi, Conrad v. H.
2-
Le 28 mars 1933
Mon cher Hans
Je t’écris cette courte lettre pour te demander de tes nouvelles. Tu n’es pas venu hier au collège et je m’inquiète pour toi. As-tu besoin d’aide ?
Bien à toi
Ton fidèle ami
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B - L’expression des sentiments
1- Conrad écrit cette lettre à Hans car ce dernier quitte l’Allemagne pour vivre en Amérique. Il lui fait donc ses adieux même s’il dit espérer le revoir quelques années plus tard. Par cette lettre, il explique également à son ami pourquoi il est nécessaire pour lui et tous les autres juifs de quitter l’Allemagne. Ils sont devenus des indésirables. 2- Conrad exprime à Hans sa tristesse de le voir partir (« triste » l. 2) et toute l’amitié qu’il a pour lui (« Je me souviendrai toujours de toi, cher Hans » l. 26-27). 3- Les propos de Conrad sont contradictoires car il exprime à la fois toute son amitié à son ami juif et en même temps il affirme qu’il croit en Hitler (l. 8), à cause de qui son ami est obligé de partir et qu’il ne voit pas d’ « autre espoir pour l’Allemagne » (l. 11). Ces propos sont ambigus car il annonce à son ami qu’il pourra revenir dans quelques temps car le Führer saura choisir entre les bons et les mauvais juifs (l. 21). Son ambigüité est enfin bien présente lorsqu’il affirme qu’il est heureux que les parents de Hans aient choisi de rester dans leur pays et que « personne ne les molestera » (l. 24).
4- Il est clair que Conrad a été largement influencé par la propagande du régime nazi. Au début de sa lettre, il tient des propos qui font penser aux discours et aux affiches de propagande étudiés par exemple dans la séance 3 de cette séquence. Hitler est dépeint par Conrad comme un sauveur, un prophète « on est entraîné par sa force de conviction, sa volonté de fer, sa violence inspirée et sa perspicacité prophétique » (l. 15) L’expression « Lui seul peut préserver notre pays bien-aimé du matérialisme et du bolchevisme » de la ligne 9 rappelle le discours de l’époque : les américains et les soviétiques étaient jugés responsables de la situation économique désastreuse de l’Allemagne. Conrad est, comme sa mère et comme de nombreux allemands, subjugués par la force de conviction de ce grand orateur.
C - Les indices de la subjectivité 1- Les expressions qui montrent l’optimisme de Conrad quant au retour de Hans dans son pays natal sont : « Mais je ne vois pas pourquoi tu ne reviendrais pas plus tard. L’Allemagne a besoin de gens comme toi et je suis convaincu que le Führer est parfaitement capable et désireux de choisir, parmi les éléments juifs, entre les bons et les indésirables » (l. 18 à 22), et « Peut-être, un jour, nos chemins se croiseront-ils de nouveau » (l. 26). 2- a) Les verbes de ces deux phrases sont conjugués à la première personne du singulier « je ».
b) Ils expriment tous deux la certitude de Conrad et son espoir en l’avenir.
3- L’Histoire montre que Conrad n’a pas raison d’être aussi confiant en l’avenir. C’est avec beaucoup de naïveté qu’il imagine la suite des événements. En réalité, beaucoup de juifs ont subi des violences et de graves atteintes à leurs droits civiques. Comme tu le sais, des milliers d’entre eux mourront dans des camps d’extermination.
D - Travail d’écriture Éléments de correction Cher Conrad, J’ai beaucoup hésité avant d’écrire cette lettre. En arrivant aux États-Unis, j’ai essayé d’oublier ma vie passée, notre amitié et la peine était grande d’être séparé de mes parents restés seuls en Allemagne. En lisant ta longue lettre, je ne te comprenais pas. Imagine ma douleur d’apprendre que j’avais perdu un ami, mon meilleur ami.
Consignes
Respecter les codes de présentation d’une lettre.
L’incompréhension de Hans face à l’adhésion de Conrad aux idées d’Hitler.
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La tristesse de Hans de s’éloigner de ses J’ai beaucoup pleuré d’incompréhension et de colère. Comment as-tu pu te laisser influencer parents. par de telles idées ? Toi qui partageais avec moi les plaisirs de la nature, de la philosophie et de la poésie ! Je regrette de te voir ainsi changé. Mon pays me manque aussi. Tout me rappelle le pays natal… et je tressaille lorsque j’entends quelqu’un Regret de quitter son pays et son ami. parler notre langue. Tu as été sans aucun doute entraîné et influencé par cette propagande omniprésente et l’ambiance nauséabonde actuelle. Tout a commencé pour moi au collège lors de mon altercation avec Bollacher. Je ne me doutais pas qu’un jour, toi aussi, tu partagerais les mêmes idées que cet individu abject. Je souhaiterais vraiment que tu réfléchisses avant de commettre l’irréparable. Sache que je ne peux pas oublier et faire table rase de notre amitié. Nous avons partagé tant de moments agréables. Néanmoins, tu comprendras que je ne puisse entretenir une correspondance avec une personne qui adhère au parti nazi. Ne prends aucun risque. Réponds-moi si tu es encore un ami. En souvenir des jours heureux, Hans.
Séance 6 A - Les doutes de Hans 1- a) Le pronom personnel souligné se réfère à Conrad, son ancien ami en Allemagne.
b) Hans semble assuré de ne jamais revoir Conrad comme le montre la proposition comportant un verbe conjugué au futur simple « je ne le reverrai jamais ». L’adverbe « jamais » marque aussi l’impossibilité de retrouvailles.
2- « Mais en étais-je bien certain ? » (l. 13) : cette phrase interrogative et les deux suivantes montrent le doute du narrateur. Malgré lui, il ne peut s’empêcher de s’attendre à revoir Conrad.
B - Le poids des souvenirs 1- Le narrateur est plongé dans le passé des lignes 6 à 7 de l’extrait. On retrouve le champ lexical du temps passé et du souvenir : « passé » (l. 6), « irruption » (l. 6), « rappeler » (l. 7) et « oublier » (l. 7). 2- Les souvenirs semblent ressurgir de façon violente. Ils troublent profondément le narrateur. Hans a tenté toute sa vie d’enfouir son passé et d’oublier son ami. On ne lit pas de nostalgie du temps passé. Cette lettre, en revanche, lui rappelle de mauvais souvenirs.
C - L’effet de surprise 1- Hans parcourt la liste par ordre alphabétique en évitant soigneusement la lettre H car il craint de découvrir ce qu’est devenu son ancien ami d’enfance. La peur le paralyse.
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Séquence 6
2- a) À la dernière phrase du roman, on apprend que Conrad est mort, exécuté pour avoir participé à un complot contre Hitler.
b) On en déduit que Conrad, après le départ de Hans pour l’Amérique, a évolué et s’est libéré de l’emprise du parti nazi.
3- La dernière phrase du roman, « Exécuté » est écrite en italique, contrairement aux phrases qui concernent les autres élèves morts. Cette graphie permet de mettre en valeur ce dernier passage du roman et la singularité de Conrad par rapport à ses anciens camarades de classe. Cela participe à l’effet de surprise et de chute. 4- On comprend à la lumière de cette dernière phrase le sens du titre L’Ami retrouvé. D’une certaine façon, Hans a retrouvé l’ami dont il était séparé depuis de nombreuses années, car il comprend que Conrad a lutté contre l’idéologie nazie et donc contre les idées antisémites.
D - Expression écrite 1- Sujet d’imagination Éléments de correction Mes yeux ne distinguaient plus le décor fabuleux des gratte-ciel de New-York qui s’étalaient devant moi. J’étais soudainement plongé dans mon passé, celui que j’avais depuis des années cherché à oublier. Ma première rencontre avec Conrad surgit de ma mémoire. Je me souvins de son entrée sans défaillance dans la salle de classe, j’entendis son rire sonore dévalant les collines de la campagne allemande et je revis son visage animé qui récitait les poèmes d’Höderlin. Je me pris à regretter de ne pas avoir finalement eu le courage de mener des recherches pour le retrouver. Si j’avais su ce qu’il était devenu, toute ma vie aurait été bouleversée. Pourquoi avais-je agi ainsi ? Pourquoi avais-je toujours nié mes origines ? Conrad, depuis sa lettre d’adieu, n’existait plus. Je l’avais rayé de mon existence. À cet instant-là, tout était différent. Je ne pouvais plus avoir de ressentiment à son égard mais le regret et la nostalgie m’envahissaient. Mon ami de toujours… Par cette dernière lettre, je te retrouve enfin.
Consignes Les temps verbaux sont ceux du passé (imparfait et passé simple)
Le vocabulaire du souvenir.
Le vocabulaire des sentiments (regret, nostalgie respect…).
2- Sujet de réflexion : Éléments de correction Je pourrais pardonner à un ami à condition qu’il regrette amèrement ses erreurs. Je pourrais effacer le passé si mon ami me donnait des arguments vraiment convaincants. Au cas où mon ami serait courageux, je pourrais alors lui pardonner. Pour peu qu’il soit sincère, je le défendrais. Si mon ami était dans l’erreur, je serais prête à l’aider.
Consignes Écrire cinq phrases avec des propositions subordonnées de condition. Varier les locutions conjonctives. Conjuguer aux temps et modes appropriés.
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Séance 7 Je connais Les conjonctions de subordination • Je sais que les conjonctions de subordination introduisent les propositions subordonnées. La conjonction de subordination la plus fréquente est la conjonction « si ». Je sais qu’il existe aussi des locutions conjonctives comme à condition que, au cas où ou alors que. • Je sais que les propositions subordonnées circonstancielles peuvent exprimer différentes valeurs : - le temps - la cause - la conséquence - l’opposition - l’hypothèse Les propositions subordonnées circonstancielles de condition • Je sais que le temps des propositions subordonnées circonstancielles de condition introduites par « si » peut varier. " Si + présent de l’indicatif : condition considérée comme réalisable. " Si + imparfait de l’indicatif : condition considérée comme irréalisable ou réalisable dans l’avenir. " Si + plus-que-parfait de l’indicatif : condition non réalisée dans le passé. • Mais la subordonnée peut aussi être introduite par des locutions conjonctives : elle est alors soit au conditionnel soit au subjonctif. Ex. : - Au cas où je serais courageux, je chausserais mes bottes et affronterais les intempéries. Mode conditionnel
- Pour peu qu’il soit courageux, il coupera luimême le sapin pour Noël.
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• Je sais [qu’il ne pardonnera pas à son ami]. • [Dès lors qu’il quittera son pays], il tournera la page. Reconnaître les différentes valeurs des propositions subordonnées circonstancielles Ex. : Même s’il a quitté son pays, il se souvient du passé.
- le but
Je suis capable de Entourer la conjonction de subordination et délimiter par des crochets la proposition subordonnée qu’elle introduit dans les phrases suivantes :
Mode subjonctif
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Subordonnée circonstancielle d’opposition.
Ex. : Il niera ses origines au point qu’il ne parlera plus allemand.
Subordonnée circonstancielle de conséquence. Conjuguer les verbes des subordonnées circonstancielles de condition au mode et au temps qui conviennent. 1- Si des écrivains ne s’étaient pas engagés, ils n’auraient pas défendu la liberté. 2- Si Pablo Néruda n’avait pas témoigné en faveur des mineurs, ils auraient été oubliés de tous. 3- Si tous les enfants accédaient au savoir, la vie serait meilleure. 4- Si je le pouvais, j’irais alphabétiser des enfants qui en ont besoin. 5- Si on cessait de recruter des enfants soldats, ceux-ci accèderaient à une vie digne et heureuse.
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Les techniques pour analyser un document iconographique : affiche, peinture…
Tracer les lignes de force sur l’image ci-dessous :
• La composition : les lignes qui structurent l’espace (diagonales, horizontales, circulaires…). • Les plans : ils organisent les éléments dans l’espace (premier plan, second plan, arrière-plan). • L’angle de vue : il désigne l’endroit d’où est vue la scène. Il faut faire la différence entre la vue de face, en plongée et en contre-plongée. • Les couleurs : distinguer les couleurs chaudes et les couleurs froides. • La lumière : qui permet de mettre en valeur un élément de l’œuvre. • Le cadrage : c’est un peu le zoom au cinéma. On peut avoir une vue d’ensemble, un plan général, le plan rapproché, le plan américain, le gros plan et le très gros plan.
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Séquence 7 Séance 1
j e vérifie mes connaissances
• Traditionnellement une pièce de théâtre classique est divisée en ACTES (notés I, II, III…), eux-mêmes divisés en SCÈNES (notées 1, 2, 3…). La pièce Antigone, de Jean Anouilh, ne présente pas ces divisions, mais on pourrait les retrouver en s’appuyant sur l’ENTRÉE et la SORTIE des personnages. • Les indications de mise en scène, toujours écrites en italique, se nomment des DIDASCALIES.
A - Découvrir les personnages 1- a) Nous apprenons les informations essentielles à la compréhension de la pièce par le personnage du Prologue. b) Non, le discours du Prologue ne permet pas d’entretenir le suspense sur la fin de la pièce puisqu’il annonce la mort de certains personnages. c) Il s’agit d’un début inhabituel pour une pièce de théâtre : une pièce classique commence en général par une scène d’exposition qui présente les personnages, leurs relations et le problème qui se pose à eux. 2- a) Les différents personnages présentés par le Prologue sont : Antigone, Ismène, Hémon, Créon, la nourrice, Eurydice, le Messager et les trois gardes. b) Le Prologue commence par présenter le personnage principal, Antigone. Ensuite, il poursuit sa présentation des personnages en fonction du degré de proximité qu’ils ont avec l’héroïne : des plus proches aux plus éloignés. c)
d) Antigone - noiraude - renfermée - petite maigre
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Ismène - blonde - belle - heureuse
Créon - robuste - fatigué - aux cheveux blancs
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e) Le Prologue
Le messager
Antigone
Le page
Les gardes
Créon
Eurydice
Ismène
La nourrice
Hémon
Antigone, mise en scène d’André Barsacq, théâtre de l’Atelier, février 1944.
f) Les deux personnages mentionnés dans le dernier paragraphe qui ne sont pas présents sur la scène sont Polynice et Étéocle, les deux frères d’Antigone, qui se sont entre-tués.
B - La mise en place du tragique moderne 1- a) Le pronom « vous » est employé par le Prologue pour s’adresser aux spectateurs. b) Le pronom « nous » (l. 24) désigne à la fois le Prologue lui-même et les spectateurs. c) Le personnage du Prologue appartient à un espace intermédiaire : il est inventé par Anouilh et fait partie de la pièce mais il instaure une proximité avec les spectateurs par l’emploi du pronom personnel « nous ». d) Les mots appartenant au champ lexical du théâtre sont : personnages jouer rôle rideau e) Non, le spectateur ne peut pas oublier qu’il assiste à une représentation théâtrale : tout le discours du Prologue lui rappelle que les personnages sont des acteurs qui vont devoir jouer leur rôle. L’emploi de termes appartenant au champ lexical du théâtre brise l’illusion théâtrale.
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2- a) Il s’agit de l’adjectif qualificatif « seule ». b) Il s’agit du verbe « mourir ». c) Les deux autres personnages qui subiront le même sort sont Hémon (« ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir » l. 48-49) et Eurydice (« jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir » l. 72-73) d) Non, Antigone ne peut pas échapper à son destin : « Mais il n’y a rien à faire. » (l. 17-18) e) L’intérêt de cette pièce ne réside pas dans la découverte du destin final des personnages, qui est connu de tous. Il consiste à découvrir de quelle manière le piège va se refermer sur ces personnages, et quel chemin va les conduire vers leur mort.
3- a) L’anachronisme dans la didascalie initiale est « jouent aux cartes ». On pouvait aussi considérer le tricot comme un anachronisme. b) On peut relever d’autres anachronismes dans le discours du Prologue : « les belles reliures », « les petits antiquaires» (l. 56-57). c) Par ces anachronismes, l’auteur veut montrer que les thèmes abordés dans le mythe d’Antigone ne sont pas propres à l’Antiquité mais intemporels. Anouilh rapproche ainsi la pièce des spectateurs du XXe siècle. d) Ces attitudes sont familières et nous entraînent loin de la grandeur et de la noblesse antiques. 4- a) Dans le prologue de Sophocle, les informations nous sont données par Antigone et Ismène. b) Ces informations correspondent au dernier paragraphe du prologue d’Anouilh. c) Dans la tragédie de Sophocle, ce sont les dieux qui imposent le destin aux hommes : « Des maux légués par Œdipe, En connais-tu que Zeus ne nous épargne pas, à nous qui vivons encore ? »
C - Les périphrases verbales 1- a) Les groupes soulignés sont composés d’un verbe conjugué suivi d’un verbe à l’infinitif. b) L’expression « elle va surgir » peut être remplacée par « elle surgira ». 2- a) Le Prologue nous fait comprendre qu’Hémon mourra. M b) Créon vient d’accéder au trône de Thèbes. T c) Les trois gardes sont en train de jouer aux cartes. A d) La belle Ismène continue de rire avec Hémon. A e) Le Prologue va sortir. T f) Jamais Antigone ne laissera passer l’occasion de rendre hommage à son frère. M
Séance 2 A - Un nouveau personnage : la nourrice 1- a) Les deux apostrophes employées par la nourrice sont « mauvaise » (l. 1) et « fanfaronne » (l. 26). Elles sont péjoratives. b) La nourrice accuse Antigone d’être sortie la nuit pour un rendez-vous amoureux. c) Le niveau de langage employé par la nourrice est assez familier : « Ah ! c’est du joli ! c’est du propre ! » (l. 9) / « C’est ça, hein, c’est ça ? » (l. 25)
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2- a) Les phrases exclamatives dominent dans les paroles de la nourrice. b) Ces phrases exclamatives expriment la colère, l’indignation de la nourrice. c) La nourrice menace Antigone de tout raconter à son oncle Créon. 3- a) La nourrice rapporte les propos imaginaires de Jocaste, la mère d’Antigone. b) La nourrice évoque l’enfance d’Antigone.
c) L’invention de ce personnage permet d’apporter un éclairage sur l’enfance d’Antigone et de révéler également sa fragilité. Une part d’Antigone est encore fortement rattachée au monde de l’enfance.
B - La petite Antigone 1- a) Douce •
• Antigone
Mauvais caractère • Pas assez coquette •
• Ismène
Bouclettes et rubans • b) La nourrice préférait Antigone parce qu’elle croyait que c’était elle qui l’aimait (l. 75). 2- a) Les expressions employées par Antigone pour s’adresser à sa nourrice sont : « ma vieille bonne pomme rouge » (l. 41), « ma vieille pomme toute ridée » (l. 42) b) Ces expressions traduisent toute l’affection qu’Antigone a pour sa nourrice. c) La didascalie qui le confirme est « elle l’embrasse » (l. 79-80) d) Les larmes de la nourrice perturbent Antigone et la troublent car elle doit être forte ce matin-là et ne pas se laisser submerger par son émotion. e) Cette scène met en valeur la fragilité du personnage d’Antigone qui appartient encore au monde de l’enfance alors qu’elle s’apprête à affronter son destin, et qu’elle doit s’affirmer en tant qu’adulte.
C - Le quiproquo et l’implicite 1- a) Cette nuit-là, Antigone a tenté d’enterrer la dépouille de son frère Polynice. b) La nourrice comprend qu’Antigone avait un rendez-vous amoureux cette nuit-là. c) « Qui est-ce ? Un voyou, hein, peut-être ? » (l. 22-23), « Elle est fiancée et à quatre heures du matin elle quitte son lit pour aller courir avec un autre. » (l. 39-41) 2- a) Non, Antigone ne ment pas : elle avait effectivement un rendez-vous symbolique avec la dépouille de son frère, et elle a bien un amoureux en la personne d’Hémon. b) Non, Antigone ne dit qu’une partie de la vérité. c) Elle pourrait ajouter : « Je vais mourir aujourd’hui. » d) Antigone sous-entend que, pour Hémon, le fait d’être son fiancé lui portera malheur. e) Cette discussion avec la nourrice renforce un peu plus la solitude d’Antigone car la nourrice ne comprend pas du tout la situation dans laquelle se trouve la jeune fille. Il s’agit d’un dialogue de sourds. Antigone est seule avec elle-même. 3- a) Antigone a déjà tenté d’enterrer son frère. b) Ismène accepte la décision de Créon. c) Les autres personnages de la pièce ne sont pas des créations de Jean Anouilh : ils sont déjà présents dans la pièce antique de Sophocle.
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4- a) Antigone doit mourir pourtant (mais) elle aime la vie. b) Hémon est désespéré car (parce qu') Antigone vient de lui annoncer qu’elle ne l’épousera pas. c) La nourrice est en colère car (parce qu') Antigone n’était pas dans son lit.
D - Le conditionnel (1) : formes et valeurs du conditionnel simple
1- a) ferais, devrais, dirait Les terminaisons isolées sont semblables à celles de l’imparfait. b) Cette forme verbale ressemble au futur. c) Dans la phrase 3, le verbe souligné désigne une action soumise à une condition. d) Dans la phrase 1, le verbe souligné exprime un futur dans le passé. 2- a) Si Jocaste était là, elle approuverait Antigone. Valeur : irréel du présent b) Je t’avais dit que j’arriverais en retard au spectacle. Valeur : futur dans le passé c) Hémon serait déçu s’il apprenait le projet d’Antigone. Valeur : potentiel d) La nourrice aimerait qu’Antigone se recouche. Valeur : souhait
E - Expression écrite Proposition de correction LA NOURRICE, inquiète. D’où viens-tu ? ANTIGONE, doucement. Je suis sortie pour enterrer Polynice. LA NOURRICE, se recule et crie. Quoi ! Tu as osé désobéir à Créon, Mais tu es folle ! Tu sais ce que tu risques au moins ! Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? ANTIGONE, d’une voix fatiguée. Ne me gronde pas, nounou. Je devais le faire, je le dois à Polynice. Et je suis sûre que maman me comprend, là-haut. LA NOURRICE, en colère. Mais tu ne réfléchis pas, hein ! Tu sais bien que Créon te tuera si tu te fais prendre ! Tu penses un peu à ta sœur, à ton fiancé, à moi ? Hein, tu y penses ? Réponds Antigone ! ANTIGONE, froidement. Oui, nounou. Je pense à Ismène et à Hémon ; je pense à toi aussi. Mais je devais le faire, sinon je n’aurais plus supporté de voir mon image dans une glace, le matin. LA NOURRICE, s’apaisant peu à peu. J’essaie de te comprendre Antigone, mais j’ai du mal. Tu as toute la vie devant toi, tu es fiancée, Hémon t’adore. Et tu enverrais promener des années de bonheur ? (Elle s’approche d’Antigone et veut la prendre dans ses bras.) Tu n’es encore qu’une petite fille butée et entêtée. Qu’est-ce que je ferais moi, sans toi ? Hein ? Regarde-moi tes pieds, ils sont sales. Je vais te les laver et tu iras te recoucher. On va oublier tout ça, hein, ma petite Antigone. ANTIGONE, le regard fixe et froid. C’est trop tard nounou. Je ne peux plus oublier. Polynice m’attend, je dois y retourner. Je parlerai à Hémon tout à l’heure, et il me comprendra. Antigone sort lentement. La nourrice la suit des yeux, muette de stupeur.
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Consignes Ø J’ai adopté la présentation d’un texte théâtral. Ø J’ai rapporté les réactions de la nourrice.
Ø J’ai proposé quelques didascalies en italique.
Ø J’ai imaginé les paroles d’Antigone
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Séance 3 A - L’opposition de deux caractères
1- a) Ismène met en avant son calme, son attitude posée et réfléchie : « Moi, je suis plus pondérée. Je réfléchis. » (l. 16-17)
b) « réfléchi » (l. 13), « réfléchis » (l. 14), « réfléchis » (l. 17)
c) Selon Ismène, Antigone ne possède pas ce trait de caractère. En effet, elle précise :
« Toi, c’est ce qui te passe par la tête tout de suite, et tant pis si c’est une bêtise. » (l. 14-16)
2- a) Ismène
Antigone
« Moi je suis plus pondérée. Je « Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchis. » réfléchir. » « Je comprends un peu notre oncle. »
« Moi je ne veux pas comprendre un peu. »
« Il est le roi, il faut qu’il donne « Moi, je ne suis pas le roi. Il ne faut pas que l’exemple. » je donne l’exemple, moi… » « J’ai raison plus souvent que toi. »
« Je ne veux pas avoir raison. »
b) Les phrases prononcées par Ismène sont à la forme positive. Celles d’Antigone que tu as recopiées sont à la forme négative. c) Cela traduit l’opposition d’Antigone, son côté rebelle et indépendant. d) Les expressions par lesquelles Antigone se désigne elle-même sont « la sale bête », « l’entêtée », « la mauvaise ». L’expression qui semble correspondre le mieux à Antigone est « l’entêtée ». e) Le verbe répété sept fois dans les lignes 36 à 52 est le verbe « comprendre ». Cette répétition traduit la détermination d’Antigone et insiste sur son refus de comprendre. 3a) « après un silence, de sa petite voix », « doucement », « Elle achève doucement. », « doucement », « Il y a un silence, Ismène demande soudain », « murmure », « Et plus doucement encore si c’est possible », « a un élan soudain vers elle ». Ces didascalies se rapportent presque toutes à Antigone. b) Ces didascalies traduisent la douceur et le calme d’Antigone. c) La didascalie qui montre un changement radical dans l’attitude de la jeune fille est : « se redresse et crie » (avant la l. 95). Ce changement s’explique par l’élan de tendresse qu’Ismène a envers elle. Comme avec la nourrice, Antigone ne veut pas tomber dans l’émotion. Elle doit rester forte et déterminée. d) Les didascalies concernant Ismène montrent qu’elle aime sa sœur et qu’elle ne supporte pas l’idée de sa mort.
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B - L’argumentation d’Ismène 1- C’est la peur de la mort qui empêche Ismène de se joindre à Antigone pour enterrer leur frère : « Je ne veux pas mourir. » (l. 11)
2- a) Créon nous ferait mourir.
•
Je suis l’aînée.
•
Créon est le roi, il faut qu’il donne l’exemple
•
Créon est plus fort que nous.
•
Ton bonheur est là devant toi.
•
• La raison
• Les sentiments
b) Ismène fait allusion à Hémon. c) Non, Ismène ne réussit pas à convaincre sa sœur puisqu’Antigone réaffirme sa détermination d’aller jusqu’au bout : « Je parlerai tout à l’heure à Hémon : Hémon sera tout à l’heure une affaire réglée. » (l. 120-121)
C - L’expression du tragique chez Antigone 1- a) Dans ces deux répliques, Antigone évoque son enfance. b) L’évocation de cette période est touchante parce qu’Antigone est encore attachée à son enfance mais elle va devoir grandir d’un seul coup pour affronter son destin et sa mort. c) La jeune femme s’élève contre la nécessité de comprendre et d’obéir aux adultes. d) Antigone affirme un désir d’indépendance et de liberté. 2- a) Dans la réplique des lignes 6 à 10, les mots appartenant au champ lexical du théâtre sont « rôle » et « distribué ». b) Cette réplique fait écho au texte du Prologue qui brisait l’illusion théâtrale en employant le champ lexical du théâtre. c) L’emploi du verbe « devoir » traduit l’obligation et la nécessité.
D - Étude de l’image 1- Antigone est placée à gauche et Ismène à droite. 2- L’opposition entre les deux sœurs est traduite par leur tenue : une robe blanche pour Ismène, noire pour Antigone, ainsi que par la couleur de leurs cheveux : Ismène a de longs cheveux blonds, Antigone est brune. 3- L’entêtement d’Antigone et son refus d’écouter Ismène se manifestent par sa posture : elle tourne le dos à sa sœur et ne la regarde pas.
Séance 4 A - Antigone : une femme amoureuse 1- a) L’amour que les personnages éprouvent l’un pour l’autre se traduit à la fois par les gestes : Hémon serre très fort Antigone contre lui, et par les paroles : « Oui, mon amour. » (l. 26), « je t’aime comme cela, moi, très fort » (l. 97-98). b) Antigone demande à Hémon de la serrer dans ses bras pour que sa force s’imprime en elle.
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2- a) L’évocation du petit garçon met en valeur le désir d’être mère, le désir de maternité. b) « une robe d’Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvres » (l. 80-81)
c) Elle les portait pour être plus féminine et pour séduire Hémon : « j’avais fait tout cela pour être un peu plus comme les autres filles, pour te donner envie de moi » (l. 82-84)
B - L’affirmation de l’héroïne tragique 1- a) C’est Antigone qui mène le dialogue car ses répliques sont beaucoup plus longues que celles d’Hémon. b) Comme pour les scènes avec la nourrice et Ismène, Antigone, qui se sent encore fragile, ne veut pas se laisser submerger par l’émotion. Si Hémon parle ou tente d’intervenir, cela pourrait la bouleverser, et briser sa détermination. c) En faisant ses adieux à Hémon, Antigone renonce à son projet de mariage avec Hémon ainsi qu’à son désir de maternité. 2- a) La jeune femme fragile • avec un pauvre visage bouleversé • avec un tel désespoir
L’héroïne tragique • Elle s’est détachée de lui • elle a pris un autre ton • se détournant, dure
b) Dans la dernière phrase de l’extrait, Antigone s’adresse à elle-même. c) L’effet créé est celui d’un dédoublement d’Antigone, d’une mise à distance d’elle-même. On a l’impression, au cours de la scène, que l’héroïne tragique prend le dessus sur la jeune fille fragile et amoureuse. C’est à cette part inconnue d’elle-même qu’Antigone s’adresse à la fin de sa dernière réplique. 3- Dans la dernière réplique, la tension se manifeste par les paroles : on remarque l’emploi de phrases courtes, exclamatives et injonctives, et la répétition de certains mots comme le verbe « jurer ». Les didascalies traduisent aussi cette tension : « Il recule, il va parler, elle crie » (l. 91), « elle court à la fenêtre, elle crie » (l. 101).
C - Le conditionnel (2) : formes et valeurs du conditionnel composé 1- a) Les formes verbales soulignées sont composées d’un auxiliaire au conditionnel simple et d’un participe passé. b) Non, ces actions exprimées ne pourront pas se réaliser un jour, il est trop tard. c) Ces formes verbales traduisent le regret. 2- a) Antigone aurait été fière d’être la femme d’Hémon. b) Si Ismène avait réussi à convaincre sa sœur, Antigone aurait échappé à la mort. c) Hémon aurait aimé avoir un enfant avec Antigone. d) Avec un peu de chance, vous seriez arrivés à temps pour le début de la représentation. e) Si j’avais lu la pièce attentivement, j’aurais compris qu’Antigone allait mourir.
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D - Les mots qui prennent sens dans la situation d’énonciation 1- a) Phrase 1
Phrase 2
Pronoms personnels
Tu / moi / je / me
Se / il / elle
Déterminants démonstratifs Indicateurs de lieu
cette
X
Vers moi / par cette fenêtre
Par la fenêtre de la salle / vers elle
Présent de l’indicatif
Passé simple / imparfait
Temps des verbes
b) C’est la première phrase qui ne peut se comprendre que si on connaît la situation d’énonciation. 2- Dans les phrases suivantes, les mots qui renvoient à la situation d’énonciation* sont encadrés. a) Ce matin, je suis venu ici pour te parler. b) Mon frère et moi comptons vous rendre visite la semaine prochaine. c) Nous y retournerons demain. d) Tu n’as pas vu mon livre ? Je l’ai posé là ce matin !
Séance 5 A - Le décor de la pièce 1- a) « Un décor neutre » signifie un décor qui ne rappelle rien de la Grèce antique, dans lequel rien ne peut faire penser à un pays quelconque, ni à une pièce précise dans une maison. b) On peut voir, au fond, de grands rideaux en drapés, ainsi que des gradins. c) Un décor comme celui-ci permet de mettre en valeur les personnages et leur parole. 2- a) Non. Ce décor nu ne présente aucun signe qui se rattache à la modernité. b) Les personnages du fond sont assis sur des gradins. c) Assis de cette manière, les personnages sont aussi dans la position de spectateurs. d) Cet élément du décor évoque les gradins des théâtres antiques, sur lesquels étaient assis les spectateurs.
B - Comparer deux mises en scène 1- a) Les menottes et les costumes des personnages renvoient à l’époque moderne. b) Les éléments qui font référence au contexte antique de la pièce sont la statue antique ainsi que les colonnes rappelant celles des temples grecs. 2- a) Le dallage de la scène évoque le jeu des échecs. b) Cela peut symboliser la partie d’échecs qu’Antigone va jouer contre Créon.
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Document C 1- a) Non, il n’y a, dans les décors et les costumes, aucune référence à l’Antiquité. b) Le personnage de Créon est vêtu élégamment d’un costume et d’une cravate.
c) Antigone est vêtue à la manière d’une rebelle ou d’une punk et tient un blouson de cuir à la main. d) Les éléments de la mise en scène qui projettent la pièce de Jean Anouilh en 2009 sont essentiellement les costumes ainsi que l’instrument dont joue le personnage au fond.
e) Une mise en scène aussi moderne rapproche de nous le mythe d’Antigone et en souligne l’aspect intemporel. 2- On peut préférer la mise en scène résolument moderne parce qu’elle actualise le mythe d’Antigone, ou celle qui mélange les référence à l’Antiquité et celles à la modernité parce qu’elle tient compte des sources antiques de la pièce.
Séance 6 Je connais Je suis capable de Ø Les différents personnages de la pièce Ø Identifier les différents personnages et les rapports entre eux. • Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste. Elle est fiancée à Hémon, fils de Créon, roi de Thèbes. Sa sœur se nomme Ismène et ses deux frères Étéocle et Polynice sont morts. Ø Le prologue de la pièce Il est pris en charge par un personnage chargé de nous apporter les informations nécessaires à la compréhension de l’intrigue. Mais il brise le suspense en nous annonçant la Mort de trois personnages. Ø Les périphrases verbales qui sont de 3 types : • TEMPORELLES • ASPECTUELLES • MODALES
Ø La notion d’implicite qui peut prendre deux formes dans les énoncés : - le présupposé et - le sous-entendu • Le lien logique qui peut être implicite entre deux PROPOSITIONS
Ø Citer les trois personnages qui vont mourir à la fin de cette pièce : - Antigone - Hémon - Eurydice Ø Souligner les périphrases verbales dans les phrases suivantes : • Antigone vient de rentrer au palais. Ismène va tenter de dissuader sa sœur d’enterrer Polynice. • Antigone commence à expliquer à Hémon qu’elle ne l’épousera pas. • Hémon laisse parler Antigone sans l’interrompre. • Antigone fait pleurer sa nourrice. Ø Formuler le sous-entendu contenu dans les mots soulignés : - Étéocle, contrairement à son frère, a eu droit à des funérailles. Polynice n’a pas eu droit à des funérailles. • Retrouver le lien logique implicite dans une phrase complexe : - Antigone doit être forte ce matin ; elle va affronter la colère de Créon. Lien = car / parce que © Cned, Français 3e —
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Séquence 7
Ø Les formes et les valeurs du conditionnel • Le conditionnel simple peut avoir une valeur TEMPORELLE ou MODALE. Il peut exprimer : - Le FUTUR dans le PASSÉ - un ORDRE - un SOUHAIT - une POSSIBILITÉ • Le conditionnel composé exprime le plus souvent le REGRET.
Ø Conjuguer correctement des verbes au conditionnel et passé : - Devoir (cond. simple, 1ère pers. pl.) : nous devrions - Pouvoir (cond. composé, 3e pers. sg.) : il aurait pu - Savoir (cond. simple, 2e pers. sg.) : tu saurais - être (cond. composé, 1ère pers. sg.) : j’aurais été
Ø Les mots qui prennent sens dans la Ø Encadrer dans une phrase les mots renvoyant situation d’énonciation que l’on appelle à la situation d’énonciation. aussi des EMBRAYEURS. - Je te donne rendez-vous ici même, demain. - Nous préférons cette robe-ci à celle-là. - Apporte-moi ça tout de suite !
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Séquence 8 Séance 1 A - La loi et l’interdit 1- a) Créon emploie des phrases interrogatives.
b) Dans sa première réplique, Créon cherche à savoir pourquoi Antigone a enterré son frère, quelles sont ses raisons. c) Créon veut s’assurer qu’Antigone a agi tout en sachant qu’elle n’avait pas le droit de le faire (réplique l. 11). Il veut aussi être certain qu’elle est consciente des risques qu’elle a pris (réplique l. 14). 2- a) L’interdit énoncé par Créon était transmis au peuple de Thèbes par oral : « proclamer l’édit aux carrefours » et par écrit : « l’affiche sur les murs ». b) Antigone connaît les risques qu’elle a pris pour enterrer son frère. La phrase qui le montre est « Oui. » qui vient en réponse de la réplique de Créon : « […] tu avais lu l’affiche sur tous les murs de la ville ? ». c) L’expression utilisée par Créon signifie que les puissants doivent respecter les lois. S’ils les transgressent ouvertement, tout le peuple risque d’en faire autant, ils doivent montrer l’exemple. d) Créon tente d’expliquer la désobéissance d’Antigone par l’orgueil, c’est ce que veut dire l’allusion à Œdipe ici.
B - L’argumentation d’Antigone 1- a) Antigone répète le verbe devoir. b) Ce verbe exprime l’obligation, le fait que la volonté n’a rien à faire dans la décision d’Antigone, cela va au-delà. c) Antigone justifie son geste en disant que son frère devait reposer en paix et que c’est maintenant chose faite. d) Les termes à souligner étaient : « enterre » (l. 4), « repos » (l. 5 et 8), « funèbres » (l. 15), « enterrement » (l. 21), « ombre » (l. 21), « cadavre » (l. 22), « mort » (l. 24), « boîte » (l. 28), « mort » (l. 31). 2- a) Créon réduit le déroulement d’un enterrement au fait de recouvrir le corps de terre et aux paroles prononcées par le prêtre en même temps. b) Créon emploie l’expression « pauvres têtes d’employés fatigués » (l.24) pour désigner les prêtres. c) L’image que Créon donne des prêtres est donc péjorative. Il les voit comme « des employés » et non pas comme des hommes au service du divin. d) Ces verbes nous montrent que les prêtres se dépêchent d’en finir avec le service funèbre, afin de pouvoir enterrer ensuite un autre mort dans la même matinée. e) Les expressions employées par Créon pour désigner la cérémonie des honneurs funèbres sont : « passeport dérisoire », « bredouillage en série », « pantomime ». f) La figure employée dans ces expressions est une métaphore qui a une visée péjorative. Créon veut montrer que l’enterrement dans les règles, avec les prêtres, n’est qu’une mascarade.
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3- a) et b) Antigone sait que Créon a raison puisqu’elle dit « Si, je le sais » quand il lui demande si elle n’a jamais eu envie de faire fuir les prêtres quand elle les voyait bâcler ainsi un enterrement. c) Antigone dit faire ce geste non pas pour son frère mais pour elle (l. 39) : elle cherche à affirmer son libre arbitre et sa détermination quant au choix qu’elle a fait. d) Créon ne réussit pas à convaincre Antigone de l’absurdité de son geste à la fin de l’extrait, puisque Antigone lui répond qu’il ne peut rien faire pour la faire changer d’avis : « ni me sauver ni me contraindre » (l. 47).
C - Expression écrite Créon dénonce l’argument religieux utilisé par Antigone car il dit que les rites funéraires sont absurdes. Il utilise ensuite des termes péjoratifs pour dénoncer le travail des prêtres. Enfin, il compare la cérémonie à une comédie.
D - Vocabulaire : autour du mot loi et de l’idée d’obligation 1- a) L’expression « être au-dessus de la loi » signifie défier la loi en ne la respectant pas. b) Le synonyme du mot « loi » employé dans la première partie de l’extrait est le mot : « édit ». c) Les deux autres synonymes que l’on peut proposer de ce mot sont : règle et précepte. 2- a) Ton inquiétude est légitime, la situation est grave. b) La vente d’objets contrefaits est un acte illicite. c) Jamais il n’agira en traître, c’est un ami loyal. d) Les députés sont élus pour légiférer à l’assemblée nationale. e) Mon adversaire aurait pu profiter de sa supériorité mais il a fait preuve de loyauté. f) L’âge légal pour voter en France est de 18 ans. 3- Le vocabulaire de l’obligation et l’interdit. Nom
Verbe
Adjectif
obligation
obliger
obligatoire
interdiction
interdire
interdit
soumission
soumettre
soumis
contrainte
contraindre
contraignant
Séance 2 A - Identifier la stratégie argumentative de Créon 1- a) Créon prend le temps de justifier sa décision de sauver Antigone car celle-ci ne le veut pas. Il lui explique alors pourquoi lui ne veut pas qu’elle meure. Mourir pour la politique lui paraît idiot. b) Selon lui, toute cette histoire se réduit à une odeur de cadavre qu’il faut supporter quelque temps. c) L’argument de Créon est que l’odeur du corps de Polynice fera comprendre à ceux qu’il gouverne que les lois doivent être respectées. d) Il désigne le cadavre de Polynice par les mots « cette viande qui pourrit au soleil » e) Il provoque de la colère chez Antigone car il justifie ses actes d’une manière qui lui semble inacceptable.
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2- a) Créon fait appel à la pitié d’Antigone et aussi à son amour pour Hémon.
b) La stratégie de Créon a changé : il ne cherche plus à convaincre Antigone en tentant de la raisonner mais il fait appel à ses sentiments. c) L’énervement de Créon se traduit alors une interpellation insultante : « petite idiote ! » (l.97) ainsi que par la brutalité de ses gestes : il secoue Antigone.
3- a) La figure de style qui permet d’expliquer l’art de gouverner les hommes et la cité est la métaphore (filée). b) Le royaume (ou l’exercice du pouvoir) est comparé par métaphore à une « barque » (l. 100). Créon se compare implicitement au « gouvernail » (l. 102), le peuple est « l’équipage » (l. 103). Les « officiers » ne pensent qu’à sauver « leur peau » sur un « radeau » (l. 106) avec « toute la provision d’eau douce ». c) Le verbe qui montre que Créon essaye de persuader Antigone est le verbe « comprendre » (l. 96, 98, 129). d) Antigone ne se laisse pas désarmer par le discours de Créon puisqu’elle refuse de se laisser persuader : « Je ne veux pas comprendre » (l.130). 4- a) Afin de convaincre Antigone de l’inutilité de son geste, Créon va tenter de salir l’image qu’elle a de son frère en montrant ses défauts et travers. b) Polynice est désigné par le roi avec les expressions : « un petit fêtard imbécile », « un petit carnassier dur et sans âme », et « une petite brute ». (l. 218-219). c) Antigone refuse de croire Créon. La phrase qu’elle répète est « Ce n’est pas vrai ! » (l.226 et 233). 5- L’ordre des arguments était le suivant : b, d, a, c. b) Le cadavre de Polynice ne doit pas être enterré pour que le peuple comprenne ce qui arrive aux traîtres. d) Faire régner l’ordre dans la cité exige des sacrifices a) Hémon aime Antigone, Créon a déjà payé suffisamment. c) Polynice était en réalité un mauvais fils, indigne du sacrifice qu’Antigone s’apprête à faire pour lui.
B - Le vocabulaire de l’argumentation
Créon tente de faire comprendre son raisonnement à Antigone afin de la faire à adhérer à son point de vue. Il commence par réfuter l’argument religieux de la jeune fille, en lui démontrant l’absurdité des rites funéraires. Puis il essaie de la convaincre et justifie sa décision par des raisons politiques. Enfin, il cherche à la persuader en dénonçant le comportement indigne de son frère.
C - Une scène de conflit : liberté et politique 1- a) Non, Créon n’avait pas envie d’être roi. Il a accepté cette fonction car il ne se sentait pas le droit de la refuser, il devait faire ce travail. b) Créon se compare à un « ouvrier » (l. 44) et considère sa fonction de roi comme un « métier » (l. 34). c) La contradiction réside ici entre le devoir en tant que roi, qui est de faire tuer Antigone, et ses sentiments envers elle. d) Sa fonction de roi le prive de la liberté de suivre ses sentiments. e) Créon n’est pas satisfait de son rôle, cette citation le montre : « mon rôle n’est pas bon » (l. 168).
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2- a) Antigone affirme qu’elle veut garder son libre arbitre et donc sa liberté de penser. b) L’expression qui montre que la jeune fille n’est pas soumise aux mêmes règles que Créon est : « Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas ! » (l. 75-76, p. 80). c) Dans ces répliques, le mot « avec » a un sens oppositif. Il souligne le paradoxe dans la distribution des rôles. Créon
Antigone
- votre couronne - vos gardes - votre attirail.
- mes ongles cassés - et les bleus - ma peur
Ø « vous pouvez seulement me faire mourir »
Ø « moi, je suis reine »
d) Les deux conclusions formulées par Antigone montrent que Créon n’a qu’un simulacre de pouvoir alors qu’Antigone a un pouvoir réel. e) Ces expressions montrent bien que la volonté d’Antigone s’oppose au pouvoir de Créon. f) Antigone domine Créon même si celui-ci la malmène quand il lui parle de son frère. Elle ne laisse pas Créon décider et méprise l’univers politique : « Qu’est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires ? » (l. 47 à 49, p. 78). Elle sait aussi qu’elle le domine car elle appartient à un univers qu’il ne peut maîtriser : « Non. Je vous fais peur. […] Vous êtes trop sensible pour faire un bon tyran, voilà tout. […] C’est laid un homme qui a peur » (l. 63 à 71, p. 79). Antigone juge donc sévèrement son oncle et ne le laisse pas prendre le pouvoir sur elle.
D - Vocabulaire : autour du mot politique 1- a) La classe grammaticale de ce mot est : nom commun dans la première phrase et adjectif dans la seconde. b) On peut former politiquement comme adverbe de manière à partir du mot politique. 2- a) Très grande agglomération urbaine : mégalopole b) Vaste cimetière dans l’Antiquité : nécropole c) Art et pratique du gouvernement des sociétés humaines : politique d) Personne qui exerce une activité politique : politicien e) État considéré par rapport à ses colonies, à ses territoires extérieurs : métropole.
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E - Expression écrite Eurydice, cachée dans un coin de la pièce a entendu la conversation entre Créon et Antigone. EURYDICE Créon, je dois vous parler, c’est urgent. CREON Je vous écoute. EURYDICE Antigone est décidée à mourir. Elle ne s’est pas laissée convaincre par vos arguments. CREON, pâlissant. Ce n’est pas possible ! EURYDICE Je vous assure, vous devez la sauver, elle est si jeune, encore innocente, elle ne sait pas le prix de la vie ! CREON, éperdu. Mais enfin, comment a-t-elle pu être aussi naïve ! Elle, la fille d’Œdipe, n’a-t-elle pas eu toutes les leçons dont elle avait besoin ? EURYDICE Je vous l’ai dit, c’est une enfant. Elle n’a pas réfléchi, elle a suivi son instinct. Elle ne supportait pas de voir le cadavre de son frère rester là. Vous devez la comprendre, si c’était elle vous auriez fait pareil. Il vous faut la sauver, parce que c’est juste. CREON, en larmes. Je ferai tout pour sauver Antigone Eurydice, vous le savez bien !
J’ai adopté la présentation d’un texte théâtral avec des didascalies.
J’ai proposé des arguments pour émouvoir Créon J’ai montré que je connaissais les personnages et leurs situations.
J’ai proposé des arguments crédibles pour convaincre Créon.
Séance 3 A - Étudier un tournant dans la pièce 1- a) Dans la première partie de l’extrait, Créon conseille à Antigone de ne pas rester trop seule et de se marier, de vivre. b) Les répliques d’Antigone sont courtes. Elle semble convaincue par son oncle et a des doutes sur la décision qu’elle avait prise : « Peut-être. Moi, je croyais. » (l. 4) Elle se contente ensuite de dire « oui » (l. 9 et 13) à tout ce que propose Hémon. c) Antigone est comme le dit la didascalie « comme une somnambule », elle n’est plus vraiment en état de conscience. 2- a) C’est le mot « bonheur » qui va faire réagir Antigone, ce mot apparaît ligne 40. b) Antigone dirige le dialogue à partir de la ligne 43 car ses répliques sont longues et celles de Créon courtes. De plus, Créon cherche à lui imposer le silence et n’y parvient pas. c) Créon se contente d’abord d’un signe d’énervement (hausse les épaules) puis il utilise la force pour tenter de faire taire Antigone (la secoue). L’utilisation de la force physique face aux mots et aux idées d’Antigone montre l’impuissance de Créon. d) Antigone, qui jusqu’alors vouvoyait son oncle, le tutoie pour la première fois dans cette réplique, ce qui témoigne d’un manque de respect. e) Les dernières phrases de la réplique d’Antigone (l. 76 à 81, p. 94) expriment un sentiment de moquerie. La didascalie qui confirme cette réponse est « Elle rit. » (l. 76). © Cned, Français 3e —
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B - Deux conceptions opposées du bonheur et de la vie 1- a) Pour Créon la vie est : « un livre qu’on aime », « un enfant qui joue à vos pieds », « un outil qui tient bien dans sa main », « un banc pour se reposer le soir devant sa maison », « la vie ce n’est peut-être tout de même que le bonheur ». b) Antigone emploie des phrases interrogatives dans cette réplique. c) Ce type de phrase montre qu’en s’interrogeant sur les conditions de son bonheur, Antigone exprime son désarroi. d) Antigone utilise la troisième personne du singulier pour parler d’elle parce qu’elle désigne une Antigone qui lui est étrangère et qui n’existera jamais : celle qui accepterait les compromissions. e) Les quatre exemples de « pauvretés » qu’Antigone se refuse à faire sont : « mentir », « sourire », « se vendre » et « laisser mourir ». f) Le mot « pauvretés » pourrait avoir pour synonyme : « indignités », « compromissions ». 2- a) Antigone attend d’Hémon qu’il soit « dur et jeune », « exigeant et fidèle » comme elle. (l. 59 et 60). b) Antigone craint que son fiancé ne s’éloigne d’elle et qu’il accepte n’importe quelle indignité. c) Antigone parle du royaume de l’enfance. d) La vieillesse de Créon se traduit par des signes physiques : « ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi ». (l. 80-81). e) Le conflit de générations oppose la jeunesse et la pureté d’Antigone à la sagesse et à l’expérience de Créon. 3- a) La figure de style employée dans ces deux expressions est la comparaison. b) Ces comparaisons montrent le dégoût et le mépris d’Antigone envers Créon. c) Non, Antigone ne peut pas se contenter du bonheur tel que le conçoit Créon, cela la dégoûte : « vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! » Elle est fidèle à une conception totale, entière et immédiate du bonheur qu’elle associe au bonheur enfantin : « Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite — ou mourir ». d) Les propos d’Antigone révèlent qu’elle est déterminée et entière, elle ne fera pas de concessions et gardera ses convictions.
C - Comprendre le rôle des didascalies 1- a) Intonation / voix Antigone, murmure, Antigone, doucement (Elle rit.) Ismène, dans un cri Créon, crie soudain.
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Attitude Le regard perdu. Créon, a un peu honte soudain.
Geste Créon, hausse les épaules Créon, la secoue Créon, lui broie le bras. Créon, qui essaie de lui fermer la bouche de force. Antigone, se débat.
Déplacement La porte s’ouvre, entre Ismène. Les gardes apparaissent aussitôt. Les gardes se jettent sur elle et l’emmènent. Ismène sort en criant derrière elle.
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b) Beaucoup de didascalies renseignent sur les sentiments des personnages. C’est le cas de l’intonation (colère de Créon), de l’attitude (Créon a un peu honte soudain) et des gestes qui par exemple expriment la colère de Créon (la secoue). c) Les didascalies permettent d’identifier les différentes scènes en indiquant les entrées et les sorties de scène des personnages. 2- Proposition de didascalie : Créon, tenant fermement le bras d’Antigone, la regardant de haut.
D - Orthographe : distinguer qu’elle(s) et quel(le)(s) 1- a) L’intrus est qu’elle puisqu’il s’agit de la conjonction « que » et du pronom personnel « elle ». Les autres sont des déterminants interrogatifs. b) « Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi ? »
Je remarque que les noms encadrés sont placés après les déterminants et que ceux-ci s’accordent avec eux en genre et en nombre.
c) Ces homophones sont employés dans des phrases interrogatives. 2a) Créon ne sait plus quel argument utiliser. b) Antigone, quelle femme courageuse ! c) Ismène voudrait qu’elle renonce à son projet. d) Dans quelles souffrances la mort de sa sœur va la précipiter ! e) Quel est le personnage le plus sympathique de la pièce ?
Séance 4 A - L’expression de l’impuissance tragique 1- a) Hémon vient demander à son père de sauver Antigone : « Père, ne laisse pas ces hommes l’emmener ! » (l. 9). b) Créon n’a pas tout essayé pour sauver Antigone même s’il a essayé de la raisonner. Il aurait aussi pu accepter de revenir sur ses principes de gouvernant par exemple. c) Selon Créon, Antigone est responsable de cet échec : « Elle a préféré sa folie et la mort. » (l. 6-7). d) Créon donne trois raisons pour ne pas sauver Antigone : le peuple sait ce qu’elle a fait ; il ne croira pas qu’elle est folle et pensera que sa famille royale la protège ; il est impossible de faire fuir Antigone car la foule entoure le palais. e) Dans cette phrase, le pronom personnel « ils » renvoient aux gens de Thèbes, au peuple. f) Pour se faire respecter du peuple et pouvoir continuer à le gouverner, Créon doit respecter la loi : « Je suis le maître avant la loi. Plus après. » (ligne 24). 2- a) Dans l’échange entre Créon et le Chœur l’expression répétée par Créon est : « Je ne peux pas » (l. 18 et 22). b) Cette répétition montre bien l’impuissance de Créon face à cette situation. c) Créon explique qu’il est trop tard pour agir car il doit respecter l’édit qu’il a lui-même créé et qui interdit d’enterrer Polynice.
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B - Analyser la relation père-fils 1- a) Le mode verbal qui traduit la tension entre Créon et Hémon est l’impératif. b) Créon Hémon
Début de l’extrait • court à lui, l’embrasse • le tient plus fort • crie, tentant de s’arracher à son étreinte. • s’arrache de ses bras.
Fin de l’extrait • le détache de lui • se jetant dans ses bras
c) L’attitude des deux personnages évolue. Créon veut d’abord protéger son enfant puis ensuite, veut qu’il grandisse et affronte la situation. Hémon, lui, arrive en pensant que son père peut encore sauver la situation et est ensuite complètement désespéré quand il voit que non. 2- a) Hémon pense que son père a un pouvoir absolu : « Tu es encore puissant » (l. 63, p. 104). b) Les expressions pour désigner Créon dans cette réplique sont : « cette grande force, ce courage, ce dieu géant » (l. 48-49 p. 103). c) Hémon souhaite continuer à ressentir de l’admiration pour son père. 3- a) Créon désigne Hémon par les expressions « mon petit » et « mon petit garçon », ce qui montre qu’il le considère encore comme un enfant. b) Hémon, selon Créon, doit faire preuve de courage. c) Pour Créon, devenir un homme, c’est comprendre que son père puisse être imparfait et impuissant. d) Hémon ne se montre pas courageux à la fin de cette scène puisqu’il lance un appel au secours : « Antigone ! Antigone ! Au secours ! »
C - Exercice de réécriture Et vous voilà devant moi avec ces larmes au bord de vos yeux et vos cœurs qui vous font mal— mes petits garçons, pour la dernière fois… Quand vous vous serez détournés, quand vous aurez franchi ce seuil tout à l’heure, ce sera fini.
Séance 5 A - Un face à face inhabituel 1- a) Le garde est un interlocuteur différent des autres pour Antigone car il n’est pas membre de sa famille et il appartient à un autre milieu social. b) Dans ses deux premières répliques au sujet de sa mort, Antigone exprime un sentiment d’appréhension. c) Le garde est indifférent à la situation d’Antigone car il laisse entendre qu’elle souffrira (« ils avaient mal », l. 3-4) et lui apprend froidement qu’elle sera emmurée vivante : « vous murer dans un trou. » (l. 9). De plus, égoïstement, il parle de lui-même : « Moi, je n’ai jamais été blessé. » (l. 4). 2- a) Antigone lui demande de remettre une lettre à quelqu’un après sa mort. b) Le garde n’accepte pas immédiatement car cela pourrait lui coûter la vie. c) Antigone ne parvient à le convaincre qu’en lui proposant un anneau d’or. d) Le garde n’accepte de rendre ce service que si c’est lui qui écrit la lettre sur son carnet afin que cela reste bien caché de ses chefs.
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e) Les répliques du garde sont entre guillemets parce qu’il répète, en écrivant, ce que lui dicte Antigone. 3- a) Le garde est préoccupé par l’avancement, l’or et par sa sécurité. b) Au début de la scène le garde est en train de chiquer du tabac : « Le garde se fait une chique. »
c) Cette activité semble familière dans la mesure où le tabac chiqué est craché ensuite. d) Les adjectifs qui caractérisent le garde sont « indifférent », « égoïste », « avide », « grossier », « peureux ».
B - Antigone : un personnage pathétique 1- a) Cette didascalie met en valeur la fragilité d’Antigone, sa vulnérabilité. b) La figure de style employée est la métaphore qui permet d’associer la mort d’Antigone à la fois au sommeil (« lit ») et au mariage (« nuptial »). c) La citation de Sophocle aux lignes 12 et 13 donne au personnage une dimension mythique. C’est la résonance d’une même histoire à travers le temps et les écrits. La citation apporte avec elle un peu de la noblesse tragique. d) L’expression d’Antigone montre que la vie est trop laide. Accepter de faire des concessions quant à ses valeurs ne lui est pas possible, être condamnée à cause de cela lui est difficile aussi. Devoir supporter qu’un autre écrive sa lettre d’adieu à Hémon est une dernière horreur à supporter. 2- a) Chaque sentiment est placé en face de l’expression qui l’exprime. La peur •
• « c’est terrible maintenant […] J’ai peur … »
Le doute •
• « Je ne sais plus pourquoi je meurs. »
L’amour • Le regret •
• « Je t’aime … » • « Je le comprends seulement maintenant combien c’était simple de vivre … »
b) Antigone fait rayer les mots « j’ai peur » de la lettre définitive qu’elle veut envoyer à Hémon. Elle fait donc disparaître la peur de la lettre. c) Antigone n’exprime pas sa peur car elle ne veut pas faire souffrir davantage Hémon. d) Antigone n’est plus certaine d’avoir fait le bon choix : « Je le comprends seulement maintenant combien c’était simple de vivre. » (l. 64-66) ; « Je ne sais plus pourquoi je meurs. » (l. 61-62 et l. 73). e) Cette lettre ne peut qu’émouvoir le spectateur car elle fait ressortir la fragilité et la solitude du personnage. De même, le spectateur ne peut que ressentir le tragique de la situation.
C - Le tragique moderne : l’art des contrastes 1- a) L’effet produit par ces deux énoncés est le décalage. Décalage entre la solennité de l’annonce (mourir emmurée vivante) et la vulgarité du geste de chiquer. b) Ces répliques du garde ne paraissent pas appropriées à la situation tragique que vit Antigone car le garde pose une question badine : « C’est pour votre bon ami ? » et ne se dépêche pas d’écrire alors que le temps est compté. c) La solitude d’Antigone est accentuée dans cette scène parce que le garde se montre indifférent à son sort, ne perçoit pas son désespoir et ne la comprend pas.
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2- a) La voix du garde est qualifiée de « grosse ». b) Cette grosse voix contraste avec le message d’amour qu’Antigone dicte. c) Les gestes et attitudes du garde qui évoquent un élève sous la dictée sont : « suce sa mine » et « qui peine sur sa dictée ». d) Ce personnage du garde fait plus penser à un personnage de comédie que de tragédie.
D - Les modalisateurs 1- a) Dans ces phrases, il y a l’expression du doute (phrase 1), du jugement de valeur (phrase 2) et du sentiment (phrase 3). b)
Phrase 1 : « Je crois que j’ai entendu dire […] qu’ils allaient vous murer dans un trou. »
Phrase 2 : « C’est trop laid, tout cela, tout est trop laid. »
Phrase 3 : « J’ai peur que nous n’ayons plus le temps… »
2- Les modalisateurs sont soulignés. a) Malheureusement, Antigone n’a pas échappé à son destin. b) Il est possible que Créon regrette à tout jamais sa décision. c) Le garde est un personnage égoïste et grossier. d) Antigone est une héroïne très attachante. e) Je peux vous assurer que j’ai lu d’une traite cette pièce passionnante.
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E - Expression écrite LE GARDE Appoline, j’ai faim, j’espère que tu as pensé à réchauffer mon dîner ! APPOLINE, grommelant. Je réchauffe son dîner, je lui nettoie ses chaussures et monsieur ne me parle même pas de ce qu’il fait de ses journées ! Allons donc, avec qui as-tu fricoté tout ce temps ? LE GARDE, se tapant sur la cuisse. Appoline, toujours le mot pour rire ! Figuretoi que j’ai passé toute la journée en compagnie d’une femme, tellement maigre que les os lui sortaient de la peau. Avec ça, un visage à faire peur à une agora. APPOLINE, se fâchant. Ah, ça, ne me raconte pas d’histoire ! Tu es encore allé traîner où tu ne devais pas, oui ! LE GARDE. Peut-être que si je te disais qu’en échange de mes bons services, la dame… APPOLINE, lui coupant la parole et haussant la voix. T’as détroussé et te voilà pauvre comme Ulysse devant sa maison ! Mais toi, tu es infidèle ! LE GARDE, criant plus fort que sa femme. Mais non, elle m’a donné cet anneau d’or pour que j’écrive une lettre pour son fiancé car elle est condamnée à mort. Voilà qui devrait te calmer ! APPOLINE. C’est de l’or ? LE GARDE. Oui, c’est de l’or, acquis honnêtement en plus, comme je te l’ai dit ! APPOLINE. La brave femme, elle a su donner du bonheur avant de mourir au moins ! LE GARDE. Ah, ça, j’aimerais bien garder ce genre de condamné à mort tous les jours !
- J’ai adopté la présentation d’un texte théâtral et proposé quelques didascalies.
- J’ai respecté ce que je sais du caractère du garde.
- J’ai imaginé les réactions de la femme du garde.
- J’ai inventé les répliques du garde rapportant la scène avec Antigone.
Séance 6 A - Une fin pathétique 1- a) Le chœur
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Mort d’Antigone
Le messager
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Mort de Hémon
Le chœur
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Mort d’Eurydice
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b) Antigone • Hémon • Eurydice •
• En se pendant • En se plongeant une épée dans le ventre • En se coupant la gorge
c) Ces trois morts sont violentes et sont des suicides. d) Les deux expressions qui désignent le sang des victimes sont « une immense flaque rouge » (l. 43, p. 119) et « « cette large tache rouge » (l. 72, p. 120). e) Ces trois morts ne sont pas représentées sur la scène du théâtre car Anouilh, qui s’est inspiré d’une pièce de Sophocle, a choisi de respecter la règle de bienséance de la tragédie classique : on ne devait pas représenter la mort sur scène. 2- a) Antigone s’est pendue avec sa ceinture. b) La ceinture d’Antigone rappelle le monde de l’enfance car elle est de trois couleurs et, entourant le cou d’Antigone, elle est comparée à « un collier d’enfant ». c) Les deux expressions qui soulignent l’aspect enfantin d’Hémon dans ce passage sont : « au petit garçon d’autrefois » (l. 32) et « avec ses yeux d’enfant » (l. 36-37). d) L’auteur emploie ces références à l’enfance concernant Hémon et Antigone car il cherche à montrer à quel point le sort est cruel pour eux, qui sont aussi vulnérables et purs que des enfants. L’auteur veut que le spectateur les prenne en pitié. 3- a) Les deux amants sont allongés l’un près de l’autre. b) Eurydice donne l’impression de dormir. c) La mort est comparée au sommeil. Créon dit d’ailleurs : « Ils dorment tous » (l. 74, p. 121) et « Cela doit être bon de dormir » (l. 76, p. 121). d) La mort est adoucie par cette comparaison, le spectateur (ou le lecteur) peut ressentir de l’apaisement. 4- a) Créon se retrouve tout seul. b) Créon exprime ainsi sa tristesse d’avoir dû accomplir son destin en devenant roi. c) Créon et Antigone idéalisent tous les deux le monde de l’enfance dans la fin de cette pièce et se retrouvent dans la solitude absolue.
B - Le récit du messager 1- a) Le récit du messager va des lignes 6 à 43 (p. 118-119). b) La première phrase de ce récit « Une terrible nouvelle. » (l. 6) ne comporte pas de verbe ; c’est une phrase non verbale (elle est aussi nominale puisque son noyau est un nom). Elle produit un effet de choc sur le spectateur. c) C’est le présent de narration qui est le plus souvent employé. d) Le présent de narration rend le récit du messager plus vivant, plus proche de l’auditeur, lui donnant l’illusion que les faits racontés se déroulent sous ses yeux, en temps réel. 2- a)
Le rythme du récit est lent car le récit des événements est enrichi de descriptions, par exemple : « le roi suant, dont les mains saignent », « des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d’enfant », « les yeux noirs ». Le messager émet aussi des commentaires, par exemple : « il n’a jamais tant ressemblé au petit garçon d’autrefois ».
b) La présence d’Hémon dans le tombeau se manifeste d’abord par des plaintes. c) Créon a parlé à son fils (« il le supplie », l. 30), mais celui-ci n’a pas prononcé un mot (« sans rien dire », l. 33 et 40).
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d) Les termes qui se rapportent au regard sont : « les yeux noirs », « regarde » (plusieurs fois), « yeux d’enfant », « ce regard ».
3- Le récit du messager permet l’accomplissement du dénouement car Eurydice s’est suicidée « en apprenant la mort de son fils », donc par le récit.
C - Le rôle du chœur
1- a) Le Chœur vient commenter les paroles de Créon mais surtout lui apprendre la terrible nouvelle de la mort d’Eurydice. b) Le Chœur s’adresse à Créon dans la réplique de la ligne 77 et aux spectateurs dans la réplique de la ligne 98. 2- a) Le Chœur est un personnage de la pièce puisqu’il dialogue avec d’autres personnages. b) Le statut particulier du Chœur est d’être le porte-parole de l’auteur. Il commente la pièce à l’attention des spectateurs.
D - Vocabulaire : autour du mot chœur 1- Je me suis inscrit pour chanter dans la chorale de mon établissement. 2- Pour régler la précision de ce ballet, le chorégraphe a fait un travail remarquable. 3- Depuis que sa voix a changé, il n’est plus un aussi bon choriste. 4- Dans ce spectacle de danse, les costumes et la chorégraphie sont éblouissants.
E - Exercice de réécriture
Puis soudain il se dressa, les yeux noirs, et il n’avait jamais tant ressemblé au petit garçon d’autrefois, il regarda son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui cracha au visage, et tira son épée. Créon avait bondi hors de sa portée. Alors, Hémon le regarda avec ses yeux d’enfant, lourds de mépris, et Créon ne put pas éviter ce regard comme la lame. Hémon regarda ce vieil homme tremblant à l’autre bout de la caverne et, sans rien dire, il se plongea l’épée dans le ventre et il s’étendit contre Antigone, l’embrassant dans une immense flaque rouge.
Séance 7 A - Un discours moderne sur la tragédie 1a) Antigone vient d’être arrêtée par les gardes. b) Pendant l’intervention du chœur, l’action se poursuit : c’est à ce moment précis qu’Antigone tente une deuxième fois de recouvrir le cadavre de Polynice et qu’elle se fait arrêter par les gardes. c) Le discours du Chœur arrive au moment où l’action se noue et où les lignes de force de la tragédie se mettent en place, c’est donc par excellence un moment stratégique. 2- a) L’anachronisme est : « on dirait un film dont le son s’est enrayé » (l. 10-11). b) Ces expressions appartiennent au langage familier. c) Le Chœur se fait le porte-parole de l’auteur. 3- a) Les expressions qui assimilent le fonctionnement de la tragédie à un mécanisme implacable sont : « le ressort est bandé », « c’est minutieux », « bien huilé ». b) Les trois adjectifs employés au début du second paragraphe pour qualifier la tragédie sont : « propre », « reposant » et « sûr ». © Cned, Français 3e —
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c) Déroulement implacable • Coups de théâtre* •
• Drame
Gratuit • Utilitaire • Présence d’espoir •
• Tragédie
Absence d’espoir • d) Les images qui expriment la solitude du héros tragique sont : « les silences, tous les silences, le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement ». e) On peut dire que cette citation peut s’appliquer à Antigone car elle ne cesse de clamer son idéal de pureté, sa volonté de suivre son idéal enfantin. « Je suis là pour vous dire non et pour mourir » (p. 82, l. 133-134). Antigone s’oppose donc vivement à Créon et à son idéal du bonheur : « Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m’y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. »
B - Vocabulaire : autour du mot fatalité 1a) La date fatidique de l’examen approche à grands pas. b) Cet homme n’essaie même plus de réagir face aux difficultés, il est fataliste. c) L’alpiniste n’avait pas vérifié son harnais de sécurité ; cet oubli lui a été fatal. d) Sa conduite était de plus en plus dangereuse ; l’accident devait fatalement se produire. 2- Le mot à encadrer était salutaire. 3a) À l’heure de l’instant décisif, tu ne peux plus te dérober, il faut agir ! b) Cette légère condamnation en justice pourrait être nuisible à sa carrière. c) Malgré toute son expérience, il n’a pu survivre à sa chute mortelle. d) La fonte des glaces polaires est la conséquence inévitable du réchauffement climatique.
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Je connais Je suis capable de Ø Les différents types d’arguments : Ø Citer quelques-uns des arguments employés - Ceux qui s’adressent à la Raison et qui par Créon pour dissuader Antigone ont pour but de Convaincre. d’enterrer son frère : - Ceux qui font appel aux Sentiments et - On ne jette sur le cadavre qu’un peu de terre. qui ont pour but de Persuader. - Les prêtres bâclent les prières pour travailler plus. Ø Les homophones Quel(le)(s) et Qu’elle(s)
Ø Compléter les phrases suivantes par quel(le) (s) ou qu’elle(s) en accordant si nécessaire. • Quelle histoire terrible ! • Je sais qu’elle finira par comprendre quelles sont ses erreurs. • Quelle version d’Antigone as-tu préférée ? • J’ignore ce qu’elle avait en tête réellement. Ø Souligner les modalisateurs dans les énoncés Ø La modalisation qui consiste à suivants : introduire une part de subjectivité dans un énoncé. a) Antigone sera probablement murée dans un On peut exprimer trou. • un sentiment de : b) Vous devriez lire cette pièce passionnante. - Doute : peut-être c) Heureusement, tout cela n’est qu’une fiction. - Certitude: je suis sûr d) Je suppose que la nourrice ne survivra pas à • Un jugement de Valeur la mort d’Antigone. en employant des termes péjoratifs ou e) Créon est assurément un roi malheureux. Mélioratifs. Ø Les rôles du chœur dans la tragédie : - Présenter les personnages - Commenter l’action
Ø Proposer au moins trois mots de la même famille que chœur : - chorale - chorégraphie - chorégraphe
Ø Le vocabulaire autour des mots :
Ø Citer des mots de la famille de loi, formés sur les radicaux leg- ou loy- : - légiférer, loyal, loyauté, légal… - Citer des mots de la famille de fatalité : - Fataliste, fatal, fatalement.
- Loi - Fatalité Ø Les caractéristiques de la tragédie selon Jean Anouilh, telles qu’elles sont exposées par le Chœur.
Ø Encadrer les adjectifs qui la définissent : Propre – pleine d’espoir – reposante – utilitaire – minutieuse – mécanique – hasardeuse - implacable
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Séquence 9 Séance 1
A - Femme et maternité 1- Ce tableau montre une femme donnant le sein à son bébé, on sent une grande proximité entre la mère et l’enfant. L’attitude un peu penchée de côté de la mère prouve qu’elle est très attentive à son nourrisson. Les couleurs douces montrent que c’est un instant calme, paisible. 2- Le peintre a fait figurer une grande verticale avec le corps de la mère mais il a aussi fait figurer deux obliques, les bras et les mains et le corps du bébé. Le visage de la mère est penché vers l’enfant, objet de toutes ses attentions. C’est une scène intime et tendre entre une mère et son enfant. Il est à noter que les mains sont démesurément grandes ce qui montre la sécurité dont est entouré le bébé.
Les couleurs de la mère et de l’enfant sont très douces, celles du fond plus sombres font ressortir cette douceur maternelle. Toutefois au-delà de l’image de la mère allaitant son bébé, transparait la beauté de la sensualité féminine avec notamment cette épaule et ce cou dénudés. La mère est aussi femme.
3- L’œuvre de G. de La Tour est différente, l’éclairage est centré sur l’enfant, les couleurs sont très sombres et l’attitude de la mère n’est pas du tout la même. On assiste plus à une scène religieuse (main levée de la femme à gauche) ; l’enfant a un côté sacré qui le rend distant de sa mère contrairement à la scène peinte dans le tableau de Picasso. 4- Dans ce tableau, la lumière est centrée sur le visage de l’enfant et rejaillit un peu sur les deux femmes. L’enfant est au centre du tableau, il est le sujet principal, le reste des personnages n’est que décor. Les couleurs foncées qui contrastent avec le blanc dont est habillé le nouveau-né montrent aussi qu’on a voulu mettre en valeur la pureté de celui-ci. 5- Ces deux tableaux montrent la femme en tant que mère.
B - Éducation des filles 1- Ce document est une affiche de politique familiale. On le voit essentiellement par le mot « mission » et par l’image donnée de la femme, la mère, celle qui doit bien éduquer pour repeupler la nation. 2- Ce document est une œuvre de propagande car il donne comme obligation à la femme d’être une mère et une bonne éducatrice pour ses enfants. Le message suggéré est donc que la femme est avant tout une mère et que c’est son premier devoir, plus que de travailler, par exemple. 3- a) En 1944 on apprenait surtout aux filles à devenir des épouses et des mères. Visiblement, dès leur plus jeune âge, à travers le jeu, on leur faisait faire comme leur mère. Les femmes n’avaient donc, pour la plupart, que l’objectif de se marier. b) 1944 marque le début de la fin de la seconde guerre mondiale. Il s’agit de repeupler la nation qui a perdu beaucoup de ses compatriotes. 4- Dans ce texte datant de la fin du XVIIème siècle, Fénelon explique exactement la même chose : les femmes doivent être éduquées en vue d’être de bonnes mères, cela seul importe. La femme était cantonnée à son rôle de mère, comme en 1944.
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Séance 2 A - Revendications féministes
1- Cette expression veut dire que la féminité de la femme se résume à sa passivité, aux faits d’accepter l’éducation qu’elle reçoit et de n’être qu’une mère et épouse.
2- Simone de Beauvoir oppose l’éducation des filles à celle des garçons. Les garçons ont le droit de s’opposer dès leur plus jeune âge et sont encouragés à aller de l’avant alors que les filles doivent être obéissantes et se cantonner au rôle, à la place qu’on leur octroie. 3- a)
La figure de style employée ici est une comparaison qui montre qu’une fille n’a vraisemblablement pas d’âme, pas de sentiments puisque c’est une « poupée ». Cela montre aussi qu’une fille n’est traitée que comme un objet à habiller, nourrir et qui doit se laisser faire.
b) L’activité future de la petite fille qui est suggérée ici est l’art d’être une bonne épouse, de figurer comme une image auprès d’un mari. 4- Simone de Beauvoir explique que les filles sont, au contraire des garçons, conditionnées par la société afin d’être de bonnes épouses et qu’on leur interdit, par l’éducation qu’elles reçoivent, d’être autre chose. 5- Ce texte ne me semble plus vraiment d’actualité car la société a évolué mais, malgré tout, on sait que la femme, encore de nos jours, consacre 1h30 par jour de plus aux corvées ménagères que l’homme. Si la femme peut travailler aujourd’hui, ce n’est pas toujours à salaire égal avec l’homme. Les inégalités perdurent donc même si la situation a évolué positivement depuis l’époque de Simone de Beauvoir.
B - Femme et oppression politique 1- L’histoire se situe en 1990. 2- Les sujets de subversions évoqués par cette planche sont l’utilisation du rouge à lèvres, du walkman, le fait de montrer son poignet ou le fait de rire fort dans la rue. 3- Marjane Satrapi dénonce le régime de terreur de cette époque-là en Iran. Elle montre que le régime, en entretenant la peur, essayait de faire en sorte que les habitants du pays ne pensent plus à leurs libertés bafouées mais plutôt au danger que représentait le fait de violer les règles imposées. 4- Le graphisme de l’auteur met en valeur le côté sombre du texte, par le choix du noir et blanc. De même, les traits sont épais, denses, comme le contenu du texte. Enfin, l’expressivité des personnages renforce celle du texte.
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C - Écriture Selon moi, les jeux ont souvent pour vocation de préparer l’enfant au rôle que la société lui réserve. En effet, il est vrai que la société crée souvent des jeux qui permettent à l’enfant de faire ce que fait un adulte. Même si on n’hésite plus à offrir une poupée à un garçon ou des jeux de construction à une fille, tous les jeux ou presque sont issus des métiers de la société. Je pense donc, qu’en un sens, le jeu permet d’expérimenter différents rôles possibles dans la société pour l’enfant plus tard. Il existe des jeux sportifs ou électroniques qui ont des rôles un peu différents mais derrière eux, une idée essentielle se cache, faire comme l’adulte, grandir, devenir un adulte sportif qui entretient sa santé, qui fait les bons choix en société, etc. Je pense donc que le jeu prépare l’enfant, de différentes manières aux rôles qu’il aura à tenir plus tard dans la société.
J’ai écrit explicitement ma thèse.
J’ai argumenté. J’ai donné des exemples. J’ai fait une petite phrase de conclusion qui résume mon opinion.
Séance 3 A - Femme dominatrice 1- Ce document est une affiche publicitaire car on voit en grand et avec une typographie particulière le nom d’une marque de parfum : Nina Ricci et parce qu’on voit un flacon sur la photographie. Un slogan accompagne cette image : « Nina Ricci le nouveau parfum malicieux ». 2- Au premier plan de cette image, une femme est étroitement enlacée via un ruban rose à un flacon de parfum de la même couleur. La femme porte des oreilles de chat noires, une robe et des gants noirs en cuir qui lui donnent une allure féline. Cette même femme se retrouve assise à l’arrière plan de l’image, sur la gauche. Cette « femme chat » est sur les toits d’une ville que l’on peut supposer être la capitale française puisque l’on peut distinguer à l’arrière plan la tour Eiffel elle-même enlacée du ruban rose. L’affiche joue sur le noir et blanc qui donne un côté authentique parisien et le rose couleur féminine et sensuelle par excellence. 3- Cette publicité montre une image très stéréotypée de la femme. Le rose est associé à sa féminité, le côté félin met en valeur le caractère et l’attitude dominatrice et malicieuse de la femme. Porter ce parfum lui donne le pouvoir. Elle domine le tout Paris et sous-entendu les hommes. Tout est fait pour que les codes soient compris en un clin d’œil, tout est stéréotypé.
B - Ironie publicitaire 1- Ce document est une affiche publicitaire, on le voit avec le nom de la marque en haut à gauche, le slogan qui apparaît en blanc et par le produit mis en avant, les talons aiguilles au pied de l’homme, au premier plan. Enfin le prix de l’article est signalé pour les acheteuses potentielles. 2- Le titre utilise l’humour pour attirer l’attention. À travers une publicité pour des talons aiguilles, on dénonce le fait que les femmes sont très souvent déshabillées pour faire vendre des produits. En déshabillant un homme, la marque se moque de cet état de fait.
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3- Le public ciblé est celui des femmes, la marque cherche à leur faire comprendre qu’elle n’approuve pas forcément le fait qu’elles soient déshabillées dans les publicités.
4- Je pense que cette image dénonce avec humour et avec un certain recul l’image de la femme dans les publicités qui est trop souvent dévalorisante. Elle rétablit en quelque sorte l’égalité entre hommes et femmes en déshabillant un homme, pour une fois. Pour autant, je ne pense pas que ce soit très valorisant pour cet homme. Cette ironie crée un lien, une complicité entre la femme cliente et la marque.
Séance 4 A - Allégorie de la société de consommation 1- C’est une sculpture en résine dotée d’accessoires réels, parmi lesquels le caddie en métal, les vêtements en fibres textiles. Tous les objets sont « vrais ». 2- Je vois un caddy plein à ras bord de marchandises et de produits alimentaires et une femme, assez forte, habillée de manière simple. Elle est chaussée de pantoufles d’intérieur (signifiant à la fois le confort et la mollesse), est vêtue d’une jupe bleue et d’un haut rose, elle porte un sac à main de skaï noir au bras droit et a une cigarette au coin des lèvres (la cigarette est un produit de consommation de masse comme un autre à cette époque). Sa tête est recouverte d’un fichu et de bigoudis roses fixés dans les cheveux. L’ensemble (apparence, vêtements, accessoires) donne au personnage une image disgracieuse et de mauvais goût. C’est l’image péjorative de la ménagère. 3- Le caddy et la femme, de par leur corpulence, symbolisent l’abondance. La femme accrochée à son caddy montre la dépendance de celle-ci à celui-ci. 4- Cette œuvre dénonce la société de consommation des années 1960. Les États-Unis comme l’Europe connaissent un rapide développement économique et des bouleversements dans la société : ce sont les « Trente glorieuses ». C’est une période de hausse continue du pouvoir d’achat des populations et de consommation de masse (apparition des supermarchés et des centres commerciaux, standardisation des produits par l’industrie manufacturière et agro-alimentaire). C’est une ère d’abondance et de prospérité, en particulier pour les classes moyennes. Les modes de vie sont transformés. Certains réagissent à cette nouvelle image de la société qui associe bonheur et consommation.
Le mouvement hippy prône justement un retour aux sources et de nombreux artistes réagissent et dénoncent parfois avec humour cette illusion du bonheur.
5- Duane Hanson montre que la femme et la société de son époque sont cantonnées à la consommation.
B - Une société destructrice 1- Au premier plan de cette image, on voit un hamburger géant qui vient d’écraser une jeune femme dont il ne reste plus que les jambes. Visiblement, c’est une tempête de nourriture qui est en train de dévaster l’endroit. Au second plan on aperçoit d’ailleurs une voiture jaune et des lignes obliques qui montrent que l’univers est train de s’effondrer (maisons, sol du parking). L’apparence de la femme, à travers des jambes séductrices contraste étrangement, comme le jeu des couleurs, très vives pour le hamburger et blanches pour la femme. 2- Visiblement, les deux œuvres visent à dénoncer la société de consommation et ses effets sur l’homme et la planète. 3- Pour moi ces deux images montrent des œuvres d’art car, à mon sens, un des buts de l’art est de dénoncer et de faire réagir. Ces deux œuvres correspondent à ces visées. La dénonciation est explicite, directe, efficace. L’homme subit la consommation et se fait tuer par elle. © Cned, Français 3e —
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Séance 5
Je m’évalue
Je connais Ø Le traitement des couleurs et de la lumière dans un tableau Pour l’analyse d’une œuvre picturale, il est nécessaire de s’intéresser au traitement de : - la couleur : tons chauds : rouge, orangé, jaune ou froids : vert, bleu, violet. - la lumière : les zones d’ombres et de lumières. On appelle contraste la technique consistant à moduler la lumière sur un fond d’ombre, en créant des contrastes propres à suggérer le relief et la profondeur.
Je suis capable de/d’ Ø Analyser les couleurs employées et le traitement de la lumière dans ce tableau. Les couleurs sont sombres, il y a un grand contraste entre l’enfant dans la lumière adossé à la robe rouge de la mère et la femme dans l’ombre à gauche. • Indiquer quelles significations cela peut apporter à la lecture de l’œuvre. L’enfant a ici un caractère sacré.
Georges de La Tour, Le Nouveau-né. Ø Le traitement du temps en bande dessinée. Le traitement du temps en bande dessinée est le même que dans un roman. Pour donner du rythme à l’histoire, on a parfois recours aux ellipses temporelles ou au retour en arrière (« flash-back »).
Ø Dire quel est le traitement du temps entre les deux premières cases de cette bande dessinée : Entre ces deux cases, il y a un retour en arrière, car la vignette deux évoque des manifestations des années 1980 alors que la première case se situe en 1990.
Marjane Satrapi, Persépolis.
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Séquence 9 Ø Un mouvement artistique des années Ø Expliquer pourquoi cette œuvre est 50 représentative de ce mouvement artistique Le pop art est un mouvement artistique anglo-saxon né dans les années 50. Le pop art conteste les traditions en affirmant que l’utilisation d’éléments visuels de la culture populaire produits en série est contiguë avec la perspective des beaux-arts. Le pop art vise à utiliser des images populaires par opposition à la culture élitiste dans l’art. Les maîtres incontestés de ce mouvement artistiques sont Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Richard Hamilton.
Duane Hanson, «Supermarket Shopper», fibre de verre - Cette œuvre représente une femme populaire de la société américaine de son époque. - Elle montre des objets de la vie quotidienne produits en série. - Elle dénonce la société de consommation. Ø Commenter une affiche publicitaire Ø Les éléments à analyser dans les affiches publicitaires Les affiches publicitaires sont à analyser comme un tableau. Je dois être attentif à : - sa nature - Son commanditaire - Son destinataire - Le contexte - Sa composition - Le message
© LG Cette affiche publicitaire n’utilise pas l’image de la femme. Qu’est-ce qui te paraît intéressant dans cette publicité ? Cette affiche publicitaire pour une machine à laver est intéressante car elle utilise l’ironie en choisissant de montrer un homme face à une machine à laver. La femme, absente de l’image, est présente cependant dans la note manuscrite qui s’adresse à l’homme. Le stéréotype qui voudrait que ce soit forcément la femme qui s’occupe du linge est ici combattu. © Cned, Français 3e —
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Séquence 10 Séance 1
A - Analyser le genre du texte 1- C’est à la ligne 4 que Sage l’ancien prend la parole pour la première fois. Les guillemets qui s’ouvrent permettent de répondre. 2- Sage l’ancien s’adresse à ses « Camarades », c’est-à-dire aux autres animaux de la ferme. 3- On peut rapprocher ces paroles de Sage l’ancien des discours des personnalités politiques ou des meneurs de foule. On peut les entendre pendant des rassemblements politiques ou lors de soulèvements populaires, de révolutions.
B - Sage, un orateur 1- Le cochon, dans ces lignes, donne l’image d’un vieillard qui veut faire partager sa sagesse et son expérience. 2- Ce personnage est plus en mesure d’être écouté que les autres car il est âgé, proche de la mort et sait beaucoup de choses, bien plus qu’un jeune animal. 3- Dans ce paragraphe, Sage l’ancien cherche surtout à persuader en faisant notamment allusion à sa mort prochaine, susceptible d’émouvoir ses auditeurs.
C - Les arguments de Sage l’Ancien 1- On peut dire que le cochon se livre à un raisonnement dans le troisième paragraphe car il part d’une question à laquelle il répond lui-même de manière subjective, en décrivant l’existence des animaux sous un jour très négatif. Il fait passer ensuite son opinion pour « la simple vérité » (l. 17-18). 2- Le constat de départ est que les animaux sont malheureux. Le champ lexical qui le démontre est celui de la misère : « labeur », « misère », « trop brève » (l. 11), « survivre » (l. 12), « rendent l’âme » (l. 13) « égorge », (l. 15), « malheur » (l. 17), « servitude » (l.17). 3- C’est l’homme qui est désigné comme responsable de la condition des animaux. L’orateur donne de lui l’image d’un profiteur sans cœur. 4- La conclusion que le cochon tire pour ce qui est de l’homme, c’est qu’il est un ennemi, « Tous les hommes sont des ennemis » (l. 33). Le mode indicatif (présent de vérité générale) vient conforter cet avis.
D - Un discours politique 1- Sage l’ancien utilise le terme de « camarades » pour désigner ses auditeurs. 2- Ce terme fait référence au courant idéologique du marxisme. Il est critiqué ici car ce raisonnement est trop simpliste et ne prend pas en compte la complexité de la société. 3- Ce sont des phrases interrogatives qui ouvrent les troisième et quatrième paragraphes. Elles permettent de rendre le discours vivant en interpellant l’auditoire. 4- Le cochon utilise des métaphores « une vie de misère » (l. 12), et des comparaisons « il n’y pas un seul animal qui entrevoie ce que signifient des mots comme loisir ou bonheur. » (l. 15-16). 5- Le cochon utilise le langage de la sagesse populaire afin de convaincre son auditoire : « clair comme de l’eau de roche » et « prendre des vessies pour des lanternes » sont des proverbes, des idées reçues communément. Ces comparaisons sont donc simplistes mais ont le mérite d’être comprises de tous. La forme négative, associée pour la première phrase à l’interrogation, martèle que le refus est la seule voie possible pour les animaux.
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Séquence 10
6- Ce récit illustre la lutte des classes car l’homme y représente le riche patron alors que les animaux sont ses ouvriers, ceux qui produisent mais qui n’en tirent que peu de bénéfices.
E - Enrichir son vocabulaire 1Liberté Autonomie, émancipation, indépendance, insubordination, rébellion, soulèvement.
Esclavage Contrainte, domination, entrave, mainmise, soumission, tutelle, tyrannie
2- Cette voiture a 200 kilomètres d’autonomie.
Il l’a forcé à travailler 12 heures par jour, sous la contrainte.
3a. Les propos si véhéments du chef ennemi semblaient terrifier les troupes et personne n’osa émettre la moindre remarque. b. Les militaires apprécièrent l’élocution si claire du dernier orateur. Aussi n’hésitaient-ils pas à acquiescer à tout ce qu’il disait. c. Grâce à un plaidoyer poignant l’avocat obtint la grâce de l’accusé. Il réussit même le tour de force de rallier à sa cause les journalistes présents. d. Enthousiaste comme il est, il aime palabrer pendant des heures ; n’hésitez pas à l’interrompre. e. Le malheureux garçon avait beau clamer qu’il n’avait jamais trahi, il était facile pour ses opposants de réfuter chacun de ses arguments. f. Le traître ne cessait de proférer des mensonges. Il fut facile pour ses ennemis de le contredire.
Séance 2 A - L’Animalisme et son application 1- Les animaux brûlent tous les accessoires que leur faisait porter le fermier car ils symbolisent l’oppression. La première phrase de l’extrait : « Rênes, licous, œillères, muselières humiliantes furent jetés au tas d’ordures qui brûlaient dans la cour. » commence par une énumération qui se conclut par l’adjectif « humiliantes ». L’auteur insiste donc sur ce qualificatif. Ensuite, dans la deuxième partie de la phrase, il est dit ce qui est fait de ces accessoires, ce qui forme la chute de la phrase. 2- Le nouvel état s’appelle la Ferme des animaux et l’hymne national est Bêtes d’Angleterre. Ses lois fondatrices se nomment les Sept Commandements. 3- « Les principes de L’Animalisme » désigne la théorie selon laquelle les animaux ont le pouvoir et doivent bannir de leur vie tout ce qui est humain. Le suffixe « isme » renvoie à une doctrine idéologique, comme le communisme ou le libéralisme. 4- Les temps employés dans les Sept Commandements sont le présent de vérité générale (« est », « sont »), et le futur simple (« tuera », « dormira ») qui a une valeur injonctive. Ces deux temps sont au mode indicatif, mode du réel.
B - La transposition des personnages 1- Ce sont les cochons qui ont élaboré l’Animalisme. On peut penser qu’il leur sera difficile de respecter le septième commandement car ils savent écrire et décident déjà des lois sans faire voter les autres animaux. 2- C’est le fait qu’ils sachent écrire qui les rend supérieurs aux autres animaux. © Cned, Français 3e —
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Séquence 10
3- L’adjectif imprescriptible est formé du suffixe négatif « im- », du radical « prescript- » et du suffixe « -ible » qui marque la possibilité. Il signifie donc : « qui ne peut être prescrit ». 4- Le mot « commandement » fait allusion aux Dix commandements, dans la Bible. Cela permet de donner un caractère sacré aux lois édictées par les animaux.
5- Les autres animaux suivent ce que disent et font les cochons. 6- Les interventions du narrateur sont : « (ceux-ci l’avaient jeté sur un tas d’ordures, et c’est là que les cochons l’avaient récupéré) », « (car c’était lui le plus doué pour écrire) » et « (vu que pour un cochon, se tenir en équilibre sur une échelle n’est pas commode) ». Le ton employé est léger comparé à la solennité de l’instant.
7- À ce stade du récit, on peut penser que la révolte des animaux a eu des conséquences plutôt positives puisqu’ils retrouvent une certaine liberté mais celle-ci est déjà faussée par l’emploi de l’écrit et du chant empruntés aux humains.
C - Réécriture
« Nous avons appris à lire et à écrire au cours des trois derniers mois dans un vieil abécédaire des enfants Jones (…), dirent les cochons.
- Amenez-moi des pots de peinture blanche et noire ! demanda Napoléon. - Au terme de nos trois mois d’étude, nous avons réussi à déduire les principes de l’Animalisme à Sept Commandements. », expliquèrent les cochons.
D - Expression écrite
Sous la conduite des cochons, les animaux travaillent avec acharnement mais ils sont heureux : la récolte est abondante et précoce. On remarque très vite que certains animaux de la ferme sont moins volontaires que d’autres et rechignent à travailler. C’est le cas notamment de la chatte et de Lubie. Malabar quant à lui redouble d’efforts et fait l’admiration de tous. Sa devise : « travailler plus dur ». Tous les dimanches, une assemblée se réunit ; on y établit le programme de la semaine et c’est l’occasion de débats. Napoléon et Boule de Neige sont toujours en désaccord. Des cours de lecture sont dispensés pour l’ensemble de la communauté mais bien souvent les sept commandements sont simplifiés « Quatrepattes, oui ! Deuxpattes, non ! ». La disparition de lait et de pommes vient pendant un temps ébranler la quiétude la ferme. L’histoire est rapidement élucidée : les cochons, pour leurs besoins vitaux, explique Brille-Babil, se sont réservé ces denrées. Au-delà des frontières de la ferme, la rumeur se répand que des animaux ont pris le pouvoir et que leurs récoltes sont prospères. Les humains s’inquiètent de cette situation et décident d’intervenir. L’attaque de l’étable sonnera la débâcle humaine et la victoire des animaux.
Séance 3 A - Le subjonctif dans les propositions conjonctives COD et les relatives 1- a) Les verbes conjugués au mode subjonctif sont soulignés : - « Le spectacle le plus émouvant que j’aie jamais vu », déclara-t-il de la patte s’essuyant une larme. - Vraiment, c’était à ne pas croire qu’il y eût des animaux aussi bêtes. b) « Que j’aie vu » est au subjonctif passé. « Qu’il y eût » est au subjonctif imparfait. c) Dans la première phrase, le verbe au subjonctif passé est à l’intérieur de la proposition subordonnée relative « que j’aie jamais vu », complément de l’antécédent du pronom relatif « spectacle ».
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Dans la deuxième phrase, le verbe au subjonctif imparfait est dans la proposition subordonnée conjonctive complétive « qu’il y eût des animaux aussi bêtes », C.O.D. du verbe « croire ». — © Cned, Français 3e
c
Séquence 10 2- Je crains qu’ils ne baissent les bras. (Proposition subordonnée conjonctive). - Nous souhaiterions une ferme où les animaux soient libres et égaux. (Proposition subordonnée relative). - Cette ferme nécessite un responsable qui soit juste et impartial. (Proposition subordonnée relative). - Il arrive que le pouvoir monte à la tête des dirigeants. (Proposition subordonnée conjonctive). 3- a) et b) : - [Je crois]
Prop. Principale
- [Je doute]
[qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter d’autres commandements]. Prop subordonnée conjonctive.
[qu’il soit assez courageux pour lui tenir tête].
Prop. Principale
Prop. Subordonnée conjonctive
- [Je me réjouis à l’idée] [que Napoléon soit bientôt destitué].
Prop principale
- [Je crains]
Prop. Sub. relative
[qu’il ne soit trop tard.]
Prop principale
Prop. conjonctive.
c) Les propositions principales ont toutes des verbes au présent de l’indicatif qui expriment des sentiments (se réjouir, craindre), une opinion (croire) ou une incertitude (douter). 4- Observe les phrases suivantes. - [Connaissez-vous un cochon] [qui sache écrire?}
Prop.principale
Prop. Sub. relative
- [Il leur faut un chef] [qui fasse preuve de magnanimité.]
Prop. Principale
Prop sub. relative
- [Auriez-vous une solution] [qui puisse tout arranger ?]
Prop. Principale
prop. Sub. relative
c) Ces différentes phrases expriment toutes un fait qui n’est pas certain.
B - Le subjonctif dans les propositions subordonnées circonstancielles 1- a), b) - Les animaux sont réunis dans la grange [afin qu’ils écoutent le discours de Napoléon]. - [À condition que Sage l’Ancien s’entraîne], le chant révolutionnaire sonnera juste. - Les animaux gardent courage [quoiqu’ils aient le moral bien bas]. c) Les verbes de ces subordonnées sont conjugués au mode subjonctif. d) La circonstance exprimée dans la première subordonnée entre crochets est le but.
La circonstance exprimée dans la deuxième subordonnée est la condition.
La circonstance exprimée dans la troisième subordonnée est l’opposition.
2- a), b) - Les animaux se calment jusqu’à ce que le silence soit complet. - Avant que les cochons s’assoient, les autres animaux parlent entre eux. - Jusqu’à ce que M. Jones parte du manoir, les animaux travaillent avec acharnement. - Avant que le bruit des sabots de Malabar s’éteigne dans le fourgon, les animaux lui crient de s’enfuir. - La jument apprend les sept commandements jusqu’à ce qu’elle les retienne. © Cned, Français 3e —
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Séquence 10
c) Les verbes de ces subordonnées sont conjugués au mode subjonctif. d) La circonstance exprimée dans ces propositions subordonnées est le temps.
3- Avant que Napoléon arrive, les animaux menaient bon train leur conversation.
Ils lisent attentivement les sept commandements jusqu’à ce que tombe la nuit.
Bien qu’il s’y efforce, il n’arrive pas à retenir tous les commandements.
Bien qu’il craigne de parler en public, il intervient dans le débat.
Bien qu’il ait de la force physique, il ne parvient plus à labourer les champs.
C - Écriture
Les verbes au subjonctif sont soulignés.
Mes amis les animaux, il faut que je vous explique ce que je pense. Jones est un tyran, il nous maltraite, il nous oblige à travailler sans jamais prendre de repos. Du début de notre vie jusqu’à la fin, nous restons dans cette maudite ferme, avec pour seul objectif de finir dans une assiette en remerciements. Il faut que je vous démontre qu’il est possible d’avoir une vie meilleure. Nous pouvons être nos propres maîtres pourvu que nous soyons courageux et avisés ! Il faut que nous soyons unis afin de pouvoir continuer à vivre ici tout en ayant une existence meilleure. Camarades, il faut que nous restions unis envers et contre tout et surtout contre l’homme ! Si nous y réussissons, nous serons libres. Camarades, je pense que vous en avez la force, j’attends que vous puissiez me la montrer en applaudissant à mon discours !
Séance 4 A - Une prise de pouvoir 1- Napoléon abolit l’assemblée du dimanche matin et les débats publics et prend en main le commandement de la ferme en présidant un comité restreint de cochons. 2- Les indices de temps sont : « Bientôt » (l. 1), « Tout d’abord » (l. 2), « Soudain » (l. 21) et « qui se prolongea presque un quart d’heure » (23-24). Ces indices de temps insistent surtout sur la durée du chœur des moutons et la menace représentée par les chiens. 3- On voit que Napoléon a préparé de longue date sa prise de pouvoir car il a élevé en secret des chiots pour qu’ils lui soient dévoués. Il a aussi fait chasser Boule de Neige et par conséquent, s’est retrouvé en bonne position pour prendre le pouvoir. 4- Les molosses sont les gardiens de l’autorité de Napoléon, ils sont chargés de semer la terreur et de la faire régner. 5- C’est Brille-Babil qui soutient Napoléon. 6- Pour Napoléon ce personnage est utile car il parle bien et peut facilement convaincre les foules.
B - La manipulation des animaux 1- Les animaux ne peuvent exprimer leurs désaccords car ils sont menacés s’ils essayent, tels les cochons, par les chiens à la solde de Napoléon. Ils ne savent pas non plus comment argumenter pour défendre leur opinion et ils sont sous le choc de l’expulsion de Boule de neige, ils ont peur d’être exclus à leur tour. 2- Il avait échoué : il en était consterné.
Elle se retrouva seule, désemparée, au milieu de nulle part, sans voiture et sans téléphone.
3- Les moutons symbolisent ceux qui suivent le mouvement sans réfléchir et sans se poser de questions.
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Séquence 10
4- Napoléon a choisi le même lieu surélevé d’où Sage l’Ancien avait prononcé son discours afin que le sien ait plus de poids. Ce lieu est symbolique car c’est à cet endroit-là que la ferme des animaux a été créée.
5- Brille-Babil justifie la suppression des débats publics par le fait que les animaux pourraient y prendre des décisions mauvaises (« décisions erronées », l. 31).
C - Un récit porteur de sens 1- On pourrait rapprocher ce texte du genre de la contre-utopie car un monde sur mesure et apparemment parfait devient mauvais et cruel pour les gens qui y vivent. 2- Non, ce genre n’a pas pour seul but de divertir, il a aussi pour rôle de faire réfléchir et d’instruire afin d’éviter au futur les erreurs du présent ou du passé proche. 3- George Orwell dénonce les régimes totalitaires de l’URSS sous Lénine et Staline. Au départ fondés sur la doctrine de Marx, ils paraissaient avoir un but louable mais sont rapidement devenus des régimes tyranniques. 4- Après le coup d’état de Napoléon, c’est une dictature qui s’installe car Napoléon garde le pouvoir grâce à la peur (les molosses qui grondent dès qu’un cochon proteste par exemple) et par l’absence de concertation du peuple (ici la suppression des assemblées consultatives du dimanche matin). 5- Cette comparaison met en valeur le fait que les molosses se comportent comme sous le commandement humain. Par conséquent, ils sont plus proches de l’humain que des animaux.
D - Écriture
Discours possible du cochon, les mises en relief sont soulignées.
« Non, camarades, attendez, vous n’allez pas croire Napoléon, il cherche à vous tromper. C’est lui qui veut prendre le pouvoir afin de nous asservir comme Jones ! Si nous ne prenons plus de décisions, si nous ne discutons plus de ce qui est bien ou non pour la ferme, quel sera nôtre rôle ? Quant à Napoléon, n’en profitera-t-il pas pour nous faire travailler pour son compte alors qu’il se prélassera ? Non, camarades, ne nous laissons pas faire, la Ferme appartient à tous les animaux et ce n’est pas quelques chiens qui nous feront changer d’avis ! Sage l’ancien le savait, lui. Il fallait que nous ayons tous les mêmes droits et les mêmes pouvoirs afin que nous vivions en harmonie. Voulez-vous risquer de tout perdre en disant oui à ce qu’il nous impose ? Non ! C’est Napoléon qui doit être banni de la ferme, il n’en est pas digne !
Séance 5 A - Le vocabulaire de l’opinion et du jugement 1- a) Jugement positif : louer, estimer, apprécier.
Jugement négatif : désavouer, dénigrer, blâmer, réprouver, condamner.
b) Louange, estime, appréciation, désaveu, dénigrement, blâme, réprobation, condamnation. 2- Passionnément, passionnant
réceptionner, réceptionniste
actionner, actionnel
conventionnel, conventionnement
occasionnellement, occasionner
stationner, stationnaire © Cned, Français 3e —
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c c
Séquence 10
3- a) Arrête de discutailler. b) Cette robe est un peu vieillotte.
c) Ce chauffard a eu une amende.
d) Je trouve ses résultats faiblards.
e) Ma soupe est fadasse.
f) Une eau noirâtre coule dans le caniveau. g) Elle a une démarche lourdasse h) Je le trouve pâlotte. 4
attaquer
•
•
louer
accuser
•
•
complimenter
dénoncer
•
•
cacher
critiquer
•
•
défendre
blâmer
•
•
célébrer
fustiger
•
•
innocenter
5- Mots qui expriment l’accord : adhérer, connivence, solidaire.
Mots qui expriment le désaccord : rival, malentendu, contrecarrer, différend, hostile, ennemi, intransigeant, brouiller, querelle.
B - Le vocabulaire de l’argumentation - Il a argué de sa bonne foi. - À force de vouloir prouver qu’il avait raison, il s’est perdu en arguties. - Quelle force argumentative se dégageait de son discours ! - C’est un excellent argumentateur, je te déconseille de l’affronter pendant le concours de débat ! - Ce vendeur avait un si bon argumentaire que j’ai dépensé plus que prévu. 1- a) convaincre : conviction, convaincant
persuader : persuasion, persuasif
b) Le radical peut varier. 3- a) Le ton de cet orateur est particulièrement convaincant. b) Le développement de son raisonnement m’a paru convaincant. c) Dans notre monde où l’image d’une personne publique est essentielle, chacun travaille l’art d’être persuasif, avant les grands rendez-vous médiatiques. d) L’essentiel est le pouvoir de conviction d’un discours sérieux et rigoureux. e) L’art de la persuasion nécessite une diction et une gestuelle appropriées. 4- 1) La thèse que défend cet avocat dans sa plaidoirie est l’innocence de l’accusé. 2) Sa thèse se fonde sur plusieurs arguments qu’il développe largement devant l’assemblée. 3) Pour qu’on le croit, il veille à étayer ses arguments par des exemples qui illustrent son propos. 4) À la fin procès, le jury se retire pour délibérer. 5) Il allègue un argument qui ne semble pas vraiment fondé.
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— © Cned, Français 3e
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Séquence 10 5Mots ou expressions qui permettent D’insister sur une idée
il en va de même, en outre, de surcroît
D’introduire un exemple
c’est le cas de
D’introduire une comparaison
Comme
De reformuler une idée
C’est-à-dire, en d’autres termes
6- Proposition de correction (thème choisi : le tri sélectif) Je pense que le tri sélectif est nécessaire. En effet, il permet de protéger l’environnement. Par exemple, si des piles électriques sont jetées dans la nature elles rejettent des substances nuisibles pour l’environnement, comme le lithium ou le nickel. Les détruire de manière adaptée est donc nécessaire pour la santé de tous. De plus, le tri sélectif offre la possibilité de créer des emplois. Ainsi, les déchetteries emploient de nombreux salariés pour faire en sorte que les particuliers mettent leurs déchets au bon endroit mais aussi pour recycler ce qui est possible de l’être. Les emplois créés ont donc double utilité, protéger la planète et donner une situation professionnelle à quelqu’un. Enfin, le tri sélectif permet à chaque citoyen d’avoir une démarche éco responsable. En effet, trier ses déchets doit devenir une démarche de tout un chacun si l’on veut ralentir voire stopper le réchauffement climatique, par exemple. Adopter cette démarche le plus rapidement possible permettrait de mieux protéger la planète elle-même et d’éviter certaines catastrophes comme les tsunamis.
J’ai exprimé ma thèse. J’ai donné des arguments valables. Je les ai illustrés d’exemples.
J’ai utilisé des connecteurs logiques.
C - L’expression de la condition, concession et opposition 1- La phrase a) donne une condition pour que la visite de New York soit intéressante. La phrase b) exprime la concession. 2- a) Malgré son impatience, il reste très calme. (concession) b) Pour un chanteur, il fait beaucoup de fausses notes. (opposition) c) En cas de maladie, le voyage sera remboursé. (condition) d) Sans autorisation de sortie, tu ne pourras pas participer au voyage. (condition) 3- a) Bien qu’elle soit malade, elle est allée au travail. b) Même s’il y est allergique, il acheté des fraises. c) Tu ne pourras pas venir avec nous, bien que tu aies beaucoup progressé. 4- a) Bien qu’elle soit timide, elle s’est présentée à l’élection des délégués. (Opposition) b) S’il neigeait, je ne pourrais pas sortir la voiture du garage. (Condition) c) Si vous êtes trop impatient, vous aurez du mal à attendre votre tour. (Condition) 5- a) Alors qu’il aime la musique, Henri ne peut jamais en écouter. b) Quels que soient les avantages de ce poste, je décline l’offre. © Cned, Français 3e —
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Séquence 10 c) Bien qu’elle comprît l’anglais, elle le parlait difficilement. d) Quoi que vous disiez, elle vous contredira toujours.
E - Rédaction « guidée » (pas à pas) Boule-de-neige pensait encore avec rancœur à son exclusion de la ferme. Surtout, il ne cessait de penser que Napoléon avait tout planifié et il ne l’aimait pas. Ainsi, Boule-de-neige avait imaginé son retour, il se cacherait dans un coin de la ferme, à l’écart de la plupart des animaux, derrière la petite grange, celle où venait dormir Malabar. Il n’avait pas choisi l’endroit par hasard, Malabar était, après les cochons, l’animal le plus intelligent selon lui. Mais de sa cachette, ce qu’il vit le bouleversa. Les animaux trimaient sans arrêt, avec à peine de quoi se nourrir. Les molosses de Napoléon leur mordaient les pieds dès qu’ils ralentissaient un peu. Il en fut convaincu, il avait bien fait de revenir, surtout pour ce qu’il préparait en secret. L’entrevue avec Malabar ne fut pas simple, le cheval ne voulait pas l’écouter et tremblait de peur. Il était si anxieux qu’il n’arrivait pas à comprendre ce que voulait Boule-de-neige mais il finit pourtant par se calmer et par l’écouter. « Je savais, lui dit-il que tu n’étais pas un mauvais bougre ! Pour le reste, tu as raison, je dois convaincre les autres de t’écouter, à bas Napoléon ! » Ce fut ainsi que Boule-de-neige réussit à convaincre Malabar d’amener tous les animaux le soir, à la nuit tombée dans le champ de pommes de terre. Le mot fut passé dans la plus grande discrétion et les animaux se retrouvèrent en cercle, au milieu duquel Boule-de-neige prit place, monté sur un tronc d’arbre. Il se mit à parler avant qu’aucun d’eux n’ait pu lui adresser la parole : « Camarades ! Je vois dans quelle condition vous fait vivre Napoléon. Ce que vous fait ce cochon est inadmissible ! Vous ne devez plus supporter une seule minute de plus la tyrannie de ce cochon ! D’ailleurs, comment avez-vous pu accepter cela, comment avez-vous pu perdre l’essence même de notre ferme ? Sage l’ancien serait désolé s’il voyait cela ! Comment avez-vous pu accepter cette tyrannie ? Quand je vous ai vu trimer toute la journée, sans même avoir de quoi manger, j’en ai eu les larmes aux yeux, c’est trop injuste ! Vous devez vous révolter ! Ne me dites pas que vous avez peur, si vous êtes soudés dans la révolte, Napoléon ne peut rien contre vous. Ses chiens craignent les sabots, les becs pointus, les dents aiguisées et vous avez tous l’un ou l’autre à leur opposer et vous êtes bien plus nombreux que ces neuf cabots. Camarades, vous n’avez pas d’excuse ! Vous savez bien que c’est vous qui faites tourner la ferme. Napoléon n’est rien ! Il faut le piétiner puisqu’il agit comme un deux pattes ! Ainsi, regardez-le ! Plus vil que Jones, plus imbu de pouvoir, se croyant le droit de vie et de mort sur chacun de vous ! Réagissez, sans cela vous serez mort demain alors que vous pouvez être vivant et heureux ! »
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— © Cned, Français 3e
J’ai écrit une suite.
Boule-de-neige revient en secret : description des réactions, des faits et gestes et de ce qu’il voit.
Boule-de-neige argumente pour que les autres se révoltent.
J’ai utilisé des arguments pour persuader.
J’ai utilisé des arguments pour convaincre.
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Séquence 10
Séance 6 A - La description d’un régime de terreur
1- Cet extrait me laisse une impression de terreur car on assiste à un vrai bain de sang. Il y a beaucoup de violence de la part des molosses. Les animaux sont tués pour des raisons futiles et ne peuvent se défendre.
2- C’est Napoléon qui semble diriger la ferme : « Napoléon donna ordre à tous les animaux de se rassembler dans la cour. » (l. 1), « il sortit de la maison de la ferme, portant deux décorations (car récemment il s’était attribué les médailles de Héros-Animal, Première Classe et Deuxième Classe) ». (l. 2 et 3), « Napoléon jeta sur l’assistance un regard dur, puis émit un cri suraigu. Immédiatement les chiens bondirent en avant, saisissant quatre cochons par l’oreille » (l. 6 et 7). On voit qu’il s’est décoré lui-même comme un général (un chef) et qu’il donne des ordres aux autres. De même, il décide qui a le droit de vivre ou et qui doit mourir. 3- Ces mots appartiennent au champ lexical de la surprise. La distinction entre « stupeur » et « sidéré » est que la stupeur est une grande surprise, un grand étonnement. Être « sidéré » est encore plus fort : c’est une surprise qui cloue sur place. 4- Le sentiment des animaux de l’assemblée est l’horreur : « Ils frissonnaient d’horreur » (l. 36). Ce sentiment est compréhensible puisque les animaux viennent de voir des exécutions en série. 5- L’anaphore de « oui » est la figure employée pour écrire les aveux des cochons et elle dénonce l’interrogatoire forcé, les réponses arrachées sous la terreur, sans qu’elles soient justes pour autant. Ce ne sont pas de vrais « oui ». 6- Les autres animaux à passer ainsi en procès sont : les trois poulets, une oie, puis trois moutons et il y a ensuite des aveux d’autres animaux. Tous ceux qui passent en procès sont tués. Les phrases s’enchaînent sous forme d’énumération (trois poulets, puis une oie...). Finalement, le lecteur ne peut plus faire les comptes et savoir combien d’animaux ont été tués : il n’y a plus qu’un « amoncellement de cadavres » (l. 33). 7- Ce procès est injuste pour l’accusé car il est sous la terreur et ne peut se défendre. C’est une fausse justice car on ne cherche pas vraiment à savoir la vérité. Le seul objectif est de tuer et semer la terreur. 8- Napoléon incarne ici un dictateur militaire : « portant deux décorations » (l.2), « Il était entouré de ses neufs molosses qui grondaient » (l. 3-4), « Napoléon jeta sur l’assistance un regard dur, puis émit un cri suraigu. Immédiatement les chiens bondirent en avant, saisissant quatre cochons par l’oreille » (l.6-8). 9- Ce passage est la satire politique du régime de Joseph Staline car on assiste à des parodies de procès, à un pouvoir basé sur l’absurde. Staline lui-même est parodié par le personnage de Napoléon dont le nom n’a pas été choisi au hasard. On retrouve un parallèle entre le Staline historique qui, une fois son pouvoir assis ne sortait que peu en public et toujours accompagné de ses gardes. Tout est transposé pour faire de ce passage une satire politique.
B - Les paroles rapportées 1- Les aveux des cochons ne peuvent pas être classés dans une des catégories de discours du « Je sais déjà » : ils comportent en même temps des caractéristiques du discours direct (« oui ») et du discours indirect (emploi de la troisième personne et des temps du passé). 2- a) Napoléon déclara aux animaux que ce matin-là, il allait leur réciter les sept commandements. b) Il ajouta que le lendemain, ils appliqueraient ces nouvelles règles. c) Il ordonna à ses molosses qu’ils les surveillent de près. d) Un des molosses lui demanda quand ils pourraient les attaquer. © Cned, Français 3e —
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Séquence 10
3- a) C’est le discours narrativisé. b) C’est le discours indirect. c) C’est le discours indirect libre. d) C’est le discours direct.
C - Expression écrite
Ils n’auraient pas pu dire ce qui les bouleversait le plus, était-ce ces assassinats ou était-ce le fait qu’ils n’aient aucun sens finalement ? Non vraiment, ils en étaient tous interloqués : tuer comme cela, de sang froid, sans hésiter ! Vraiment, Napoléon n’avait pas de cœur et il avait élevé neuf sbires sans âme, c’en était effrayant ! Mais que faire aussi, comment empêcher de nouveaux assassinats ? Qui pouvait arrêter Napoléon ?
Séance 7 A - Un récit en abyme* 1- Les différents personnages en présence dans cet extrait sont : Napoléon, les cochons, les fermiers des environs et les animaux de la ferme. 2- Ce sont les animaux de la ferme qui découvrent la scène en même temps que les lecteurs. 3- On peut dire que les animaux sont spectateurs car ils voient la scène de l’extérieur de la ferme « les animaux observaient la scène du dehors » (l. 5), « Ils se hâtèrent de revenir mettre le nez à la fenêtre. » (l. 13). 4Les cochons « Que chacun remplisse sa chope à ras bord. » (l. 2) « Certains avaient un quintuple menton, d’autres avaient le menton quadruple et d’autres triple. » (l. 7-8) « Les convives reprirent la partie de cartes interrompue » (l. 10) « cris, coups assenés sur la table regards aigus et soupçonneux, dénégations furibondes » (l. 14-15) « les traits altérés des cochons » (l. 18)
Les autres animaux de la ferme « Les animaux observaient la scène du dehors. » (l. 5) « Les animaux silencieux filèrent en catimini. » (l. 11) « qu’ils furent cloués sur place » (l. 12) « Ils se hâtèrent de revenir mettre le nez à la fenêtre » (l. 13)
5- On voit que Napoléon et les cochons ont mis en place un régime de terreur car ils ont exclu les autres animaux de leur cercle de vie. Les animaux doivent donc se cacher pour les observer et n’ont pas leur mot à dire sur les agissements des cochons.
B - La disparition de l’animalisme 1- Douce voit que la physionomie des cochons devient humaine. 2- Ce sont des phrases interrogatives qui marquent la surprise. 3- À la fin du récit on voit que les cochons se transforment en humains. 4- On peut dire que le fait que les cochons se transforment en humains est la fin de l’animalisme car ils perdent leur condition animale. Les animaux n’ont donc plus tous les pouvoirs sur eux-mêmes puisque ils sont à nouveau dirigés par des humains.
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Séquence 10
C - Une construction du récit en boucle
1- Le discours de Sage l’ancien, un cochon, donnait espoir aux animaux en leur disant que la ferme leur appartenait. À la fin du roman, il y a également un discours, celui de Napoléon, mais qui marque cette fois la fin de cet espoir. 2- Si je compare les deux discours, je vois que l’un faisait naître la Ferme des animaux, l’autre fait réapparaître la Ferme du manoir. Le premier discours s’adressait aux animaux, le second s’adresse aux humains et aux cochons. Le dernier discours annule le premier. 3- La ferme au début du roman appartient à un humain et c’est tout comme à la fin. 4- La ferme a retrouvé son nom d’antan donné par un humain. 5Situation initiale en déséquilibre :
La rébellion :
Les animaux Misère physique et morale des animaux sous la domination de l’homme. è chassent les hommes.
è
Le régime de la Ferme des animaux est appelé : Animalisme.
ê État final en déséquilibre : Misère physique et morale des animaux sous la domination de Napoléon.
Progressivement, les lois égalitaires sont ç abolies par ceux qui dirigent : les cochons.
6- La Ferme des animaux est un récit en boucle car, à la fin du roman, on revient au point de départ. Les animaux étaient malheureux et dominés par l’homme, ils se retrouvent malheureux et dominés par les animaux devenus humains. Le récit, comme la condition des animaux, n’a pas vraiment progressé.
D - Dictée
Ce soir-là on entendit, venus de la maison, des couplets braillés et des explosions de rire. Et, au tumulte de ces voix entremêlées, tout à coup les animaux furent saisis de curiosité. Que pouvait-il bien se passer là-bas, maintenant que pour la première fois hommes et animaux se rencontraient sur un pied d’égalité ? D’un commun accord, ils se glissèrent à pas feutrés vers le jardin.
Ils font halte à la barrière, un peu effrayés de leur propre audace, mais Douce montrait le chemin. Puis sur la pointe des pattes avancent vers la maison, et ceux qui d’entre eux sont assez grands pour ça hasardent, par la fenêtre de la salle à manger, un coup d’œil à l’intérieur. Et là, autour de la longue table, se tiennent une douzaine de fermiers et une demi-douzaine de cochons entre les plus éminents. Napoléon lui-même préside, il occupe la place d’honneur au haut bout de la table.
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Séquence 10
Séance 8
A - Découvrir l’auteur 1- Georges Orwell est un pseudonyme, son vrai nom est Eric Arthur Blair. 2- La nationalité de cet auteur est anglaise. 3- Pendant la guerre civile espagnole, Georges Orwell a participé au POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste). 4- Georges Orwell a écrit en 1949, un livre intitulé 1984. 5- Le personnage principal de ce roman s’appelle : Big Brother.
B - Lecture d’images 1- Pour moi, l’image qui représente le mieux l’histoire que je viens de lire est l’image n° 2 car on voit un cochon tout puissant, à la chaire du pouvoir, habillé avec des vêtements d’homme. Cette couverture symbolise à la fois la fin du livre mais aussi son déroulement : comment un cochon tout puissant est devenu humain. 2- Les images qui proposent un travestissement des animaux sont les images 1, 2, 3, 4. Les animaux ont des visages humains (image 1) mais surtout des habits humains. Ils endossent le costume de l’homme. 3- Les images 5 et 6 ne proposent pas d’animaux travestis en homme. L’image 5 représente uniquement un cochon et un moulin sur le fond rouge du communisme. L’image 6 ne représente que des hommes. 4- Les images 4 et 5 font appel à la symbolique des couleurs car le rouge symbolise les régimes dictatoriaux socialistes et le noir peut être associé au régime d’Hitler mais surtout à la couleur de la mort très présente dans ce livre.
C - La symbolique des noms propres 1Personnages du roman
Personnes historiques
Sage l’Ancien
Karl Marx
M. Frederick
Hitler
Brille-Babil
la Pravda
Boule-de-Neige
Trotski
M. Jones
Le Tsar Nicolas II
Napoléon
Staline
Malabar
Stakhanov
2
Les cochons
•
• la police politique
Les chiens
•
• la classe patronale et les capitalistes
Les chevaux
•
• les masses
Les hommes
•
• le prolétariat ouvrier et militant
Les pigeons
•
• la direction du Parti
La chatte
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• les hédonistes
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Séquence 10
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La Ferme des Animaux
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• l’empire russe
La maison de Jones
•
• l’empire britannique
Pinchfield
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• l’Allemagne
La Ferme du Manoir
•
• le Kremlin
Foxwood
•
• l’URSS
D - Écriture À mon avis, il est plus efficace de dénoncer de façon implicite plutôt qu’explicite. En effet, dénoncer de manière implicite permet de garder l’intérêt et la sagacité du lecteur ou de l’auditeur en éveil. Ainsi, dans le Meilleur des mondes, A. Huxley dénonce, sous couvert d’une société future et hypothétique, la domination absolue de la science sur le vivant. S’il avait écrit une histoire se passant dans la société réelle, on peut penser que son livre n’aurait pas eu le même impact car le décor aurait été connu, ennuyant. De même, demander à son professeur principal si c’est vrai qu’il y a de la violence pendant les récréations, lui met plus rapidement la puce à l’oreille que quelques « on m’a dit qu’un tel a … » Il est vrai aussi que dénoncer de manière implicite permet d’aller très loin dans la dénonciation, G. Orwell peut décrire des scènes atroces dans la Ferme des animaux, il peut aussi retranscrire des discours politiquement incorrects de manière très claire. C’est aussi le cas quand, un ami nous parle de lui en disant qu’un autre ami vit une situation tragique. Notre ami pourra plus facilement s’exprimer et décrire l’horreur de sa situation et moi qui le connais bien j’aurai bien compris que c’est lui qui est en cause et je pourrai l’aider en connaissant bien toute la situation. Il me semble donc que la forme de dénonciation la plus efficace est celle qui est implicite.
J’ai annoncé clairement mon opinion J’ai donné plusieurs arguments. J’ai donné des exemples littéraires. J’ai donné des exemples de vécu à l’école.
J’ai conclu en rappelant mon opinion.
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Séance 9
Je m’évalue
Je connais Ø L’histoire de La Ferme des animaux.
Je suis capable de Ø Remettre dans l’ordre les événements importants de l’histoire. L’ordre exact est : B Le meeting de Sage L’ancien A Le soulèvement D L’organisation du nouveau régime G L’offensive des fermiers voisins H Débats stratégiques sur les moyens de consolider la révolution I Napoléon décide une nouvelle politique. F Le régime tourne à la dictature C Frédérick tente de s’emparer de la ferme J Une société de plus en plus inégalitaire E Le retour à l’ancien ordre social
Ø L’emploi du subjonctif dans les propositions relatives
Ø Souligner dans les phrases suivantes les propositions subordonnées relatives et conjuguer les verbes entre parenthèses au J’ai approfondi ma connaissance du mode subjonctif. subjonctif. Je sais qu’il peut s’employer dans les propositions subordonnées - Je cherche des animaux qui soient gentils. relatives. - Malabar est le seul animal de la ferme qui puisse se défendre. - Je voudrais un animal qui prenne peu de place. Ø Indiquer la valeur de chaque proposition Ø L’emploi du subjonctif dans subordonnée circonstancielle soulignée les propositions subordonnées Quoiqu’il l’affirme, il ne leur pardonnera circonstancielles de : jamais. concession Il prend la parole jusqu’à ce qu’il ne soit plus - But écouté. temps - Concession Pourvu qu’il soit beau et fort mon prince - Temps charmant ! condition - Condition - Conséquence
Ø Les dérivés des mots en –ion
Les mots en –ion peuvent servir à former d’autres mots qu’on appelle des dérivés. Il faut souvent doubler le « n » du suffixe -ion.
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Ø Trouver des mots de la même famille que les noms féminins en –ion ci-dessous, et doubler le « n » du suffixe si besoin. Proportion è proportionnément, proportionnel Raison è raisonnement, raisonnable Passion è passionnément, passionnel Nation è national, nationalisme, nationalité.
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Ø Les familles de mots irrégulières Une famille de mots irrégulière peut englober des mots dont le radical prend des formes différentes. Ex. : Convaincre : conviction Ø L’éloquence et la rhétorique
Ø Donner au moins trois mots pour former la famille de : - mer : maritime, marin, amerrir - donner : donation, don, donateur.
Ø Répondre aux questions suivantes : 1) Le nom éloquence est-il synonyme ou antonyme de rhétorique ? La rhétorique ou l’éloquence est l’art de Le mot éloquence est un synonyme du bien construire un discours. La partie mot rhétorique. initiale d’un discours s’appelle l’exorde et 2) Quel adjectif qualificatif peut-on utiliser sa partie finale s’appelle la péroraison. pour parler d’un orateur qui parle bien ? On peut utiliser l’adjectif éloquent pour parler d’un orateur qui parle bien. 3) Quel est le nom formé sur le verbe exhorter ? C’est le nom exhortation. Ø L’argumentation est l’art de convaincre Ø Surligner les connecteurs logiques du texte par des arguments solidement construits suivant : ou de persuader son auditoire en faisant M. Jones se dépêcha d’abord de fuir car il appel à ses sentiments (colère, pitié…) savait que les animaux s’étaient soulevés Pour que l’argumentation soit efficace pendant la nuit. Il se refugia ensuite elle doit être rigoureusement construite, à dans une ferme avoisinante et se dit qu’il l’aide notamment de liens ou connecteurs prendrait sa revanche. Même s’il était logiques. Le lien logique qui existe entre terrorisé, il était certain de faire son retour deux idées peut exprimer plusieurs valeurs. mais il ne savait pas encore quand.
Ø L’expression de la condition, concession et opposition
Pour exprimer la condition, la concession et l’opposition, on peut employer des groupes nominaux circonstanciels ou des propositions subordonnées.
Ø Souligner dans les phrases suivantes les propositions subordonnées circonstancielles et indiquer les circonstances qu’elles expriment. 1) Soit que tu viennes en train, soit que tes parents te conduisent en voiture, ton voyage sera long. (Concession) 2) En supposant que vous ayez envie de lire ce roman, je vous le prête volontiers. (condition) 3) Les parents de Côme acceptent que leur fils organise une fête à condition qu’un adulte soit présent. (condition)
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Séquence 11 Séance 1
A - Analyser le contexte historique du poème 1- a) Le poète voyage le 31 août 1914. b) La France s’apprête à vivre la première guerre mondiale. c) Le terme qui le confirme est « mobilisation ». d) Les armées adverses arrivent par la Belgique comme le dit le texte : « Francorchamps avec l’Eau Rouge et les pouhons/ Région par où se font toujours les invasions » 2- a) L’expression « des géants furieux » fait allusion à la montée des tensions entre les grands empires coloniaux qui s’apprêtent à se combattre. b) Les verbes de mouvement qui expriment les préparatifs de la guerre sont : « se dressaient », « quittaient », « montaient », « accouraient ». c) Les termes se rapportant au combat et à souligner étaient : « armées », « se battaient », « invasions », « mourir », « combat » ( 2 fois). d) Les trois exemples du champ lexical des animaux sont : « des poissons voraces (v. 8), « les aigles » (v.7) et les « monstres » marins (v. 19). e) Le fait d’employer ce champ lexical montre que des forces brutes, sans sentiments vont s’abattre sur l’Europe, comme des monstres ou des animaux sauvages. Ces deux entités ont en commun d’agir sans raisonner.
B - L’entrée dans une époque nouvelle 1- a) C’est le vers 37 qui montre que le poète a conscience qu’une période est en train de s’achever : « la petite auto nous avait conduits dans une époque Nouvelle » b) Les groupes nominaux qui traduisent le bonheur de l’avant-guerre sont : « les villages heureux » (v. 14) et « la vie colorée » (v. 18). 2- a)
Les trois expressions qui montrent que le poète ressent de façon très intime les événements historiques qui se profilent sont : « Je m’en allais portant en moi toutes ces armées qui se battaient » (v. 11), « Je les sentais monter en moi […] (v. 12) et « Je sentais en moi des êtres neufs pleins de dextérité / Bâtir et aussi agencer un univers nouveau » (v. 25-26).
b) Les trois termes qui appartiennent au champ lexical de la nouveauté sont : « neufs » (v. 25), « nouveau » (v. 26), « Nouvelle » (v. 38). c) Apollinaire, par cette expression veut dire que rien ne sera plus pareil après cette guerre. Comme tous les jeunes hommes, il va être mobilisé et vivre la guerre, il va donc quitter tout ce qu’il connaît et surtout la paix. 3- Ce voyage en voiture est aussi un voyage dans le temps car Apollinaire revoit la Belgique qu’il connaît bien et aime. Elle évoque pour lui des souvenirs heureux. Pourtant, le poète suggère aussi que la Belgique va être le théâtre de la guerre, ces paysages heureux vont donc se transformer négativement. De plus, ce voyage en auto le fait changer d’époque brutalement et marque un tournant (le début réel du monde moderne et du XXe siècle).
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C - Le calligramme : une forme poétique nouvelle 1- a) Ce dessin représente une auto sur une route.
b) Les indices donnés par le poème et qui peuvent faciliter l’identification du dessin sont : « Dans la petite auto » (v. 3) et « la petite auto nous avait conduits » (v. 37). c) Les différents éléments du dessin sont formés de vers. 2- a) Ce texte correspond au thème développé dans le poème qui est l’évocation de la paix avant la guerre. En effet, Apollinaire le dit clairement : « Ô nuit tendre d’avant la guerre », et précédemment « les villages heureux de la Belgique ». b) Le terme qui exprime le bonheur d’avant la guerre est « nuit tendre ». Celui qui exprime le malheur d’après la guerre est : « départ sombre ».
c) Un tel dessin au milieu d’un poème consacré à la déclaration de guerre surprend. En effet, le poème en général ne comporte pas de dessin. Le dessin est de plus souvent lié à l’enfance. L’unir à la déclaration de guerre ne peut qu’interpeller le lecteur.
D - Orthographe et accord de leur 1- « Les aigles quittaient leur aire attendant le soleil »
« Les morts tremblaient de peur dans leurs sombres demeures »
Apollinaire évoque les hommes qui vont combattre et leur consacre un poème. a) Je peux en conclure que « leur » s’accorde en nombre avec le nom mais ne s’accorde pas avec le verbe. b) Non, ces mots n’appartiennent pas à la même classe grammaticale. « Leur » devant un nom est un déterminant possessif et s’accorde donc. « Leur » devant un verbe est un pronom personnel et ne s’accorde pas.
2- a) - Les soldats partiront défendre leur patrie.
- Certains ne se relèveront pas de leurs blessures.
- Les calligrammes intégrés dans les poèmes leur donnent une dimension visuelle.
- Les poètes empruntent aux peintres certaines de leurs techniques.
b) Leur est employé comme pronom dans la phrase 3.
Séance 2 A - Une « ode » aux trains de luxe 1- a) Le poète s’adresse au train dès le premier vers. b) Le procédé par lequel un auteur interpelle un destinataire présent ou absent se nomme apostrophe. c) Les mots appartenant au champ lexical du train et à souligner dans le texte étaient : « allure », « glissement », « couloirs », « portes », « loquets », « cabine », « locomotives ( 2 fois) », « wagons ». d) La figure de style employée dans ces deux vers est la personnification. 2- a) Les quatre trains de luxe présents dans le poème sont : l’ Harmonika-Zug, le Nord- Express, l’ Orient-Express et le Sud-Brenner-Bahn. b) Les détails qui traduisent l’aspect luxueux de ces trains sont : « couloirs de cuir doré » (v. 4), « les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd » (v. 5) et les « wagons jaunes à lettres d’or » (v. 26). © Cned, Français 3e —
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c) Ces trains sont destinés à des passagers très riches puisque le texte cite des « millionnaires » (v. 6) et des artistes fortunés : « la belle cantatrice » (v. 16).
3- a) De manière générale, le lexique utilisé pour décrire les trains est mélioratif. b) Le poète veut donner une vision enchanteresse de ces trains, il décrit leur luxe, le fait qu’ils circulent dans toute l’Europe afin d’en montrer les merveilles. Les gens qui les prennent sont riches, célèbres et beaux.
B - L’écriture poétique du voyage 1- a) villes - Budapesth. - Vienne - Wirballen
régions - Castille - Sibérie - Samnium
pays - Serbie - Bulgarie
mer - Marmara
b) Certains de ces lieux sont associés à une caractéristique précise. Retrouve-les en reliant les propositions suivantes. pleine de roses •
• Entre Wirballen et Pskow
âpre et sans fleur •
• La Castille
des bergers vêtus de peau •
• Mer de Marmara
une pluie tiède •
• Bulgarie
c) Les lieux évoqués, ainsi que les climats sont très variés. La juxtaposition de ces références géographiques étend le voyage aux dimensions du monde et provoque le dépaysement du lecteur en suscitant le rêve. 2- a) Les expressions qui désignent le mouvement du train dans la première strophe sont : « allure si douce » et « glissement ». b) Le verbe glisser veut nous faire comprendre que le train se déplace sans heurts, silencieusement et rapidement, comme un patineur sur la glace. c) Les termes qui confirment et développent cette impression sont : « respiration légère et facile », « mouvements si aisés » et « sans effort ». 3- a) Le bruit grand bruit tes cent mille voix bruits sourds ces bruits
La musique l’angoissante musique chantonnant vibrantes voix de chanterelle
b) C’est le vers 9 : « Mêlant ma voix à tes cent mille voix » qui montre l’harmonie entre la voix du poète et celle du train. c) Cette expression nous permet d’entendre le son de l’harmonica que l’on peut aussi bien associer au bruit du train qu’aux régions visitées et de voir se mouvoir le train. 4- a) Le nom qui traduit le plaisir ressenti par la poète lors de ses voyages en train est : « douceur ». b) Le nom de la même famille est « douce ». c) L’impression générale qui se dégage des voyages du poète dans ces trains de luxe est la douceur. Douceur du luxe, des mouvements et des bruits du train, douceur d’un voyage facile, sans heurts.
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C - Comprendre l’emploi du vers libre
1- a) Les vers qui résument le fait que le poète veut emprunter aux trains certaines de leurs caractéristiques sont : « Ah ! il faut que ces bruits et que ce mouvement / Entrent dans mes poèmes et disent / Pour moi ma vie indicible » (v. 28 à 30). b) « ta grande allure » • « vos vibrantes voix » •
• « ces bruits »
« ton glissement » •
• « ce mouvement »
« vos miraculeux bruits sourds » • c) Les deux termes qui s’opposent dans cette expression sont « disent » et « indicible », leur rapprochement souligne le fait que le train seul peut raconter la vie de l’auteur car voyager est sa vie. Le poète souligne la difficulté qu’il y a à exprimer les sensations. 2- a) Les vers employés ne sont pas de longueur régulière. b) Le poème n’a pas de rimes. c) Les trois premières strophes font une dizaine de vers, la dernière n’en contient que 5. d) On peut imaginer que ces choix permettent au poète de faire entrer dans son écriture le mouvement des trains car il varie. Ainsi, on n’a pas les mêmes longueurs entre deux vers (deux arrêts), il n’y a pas de rimes car le paysage n’est jamais répétitif. Enfin, la dernière strophe plus courte peut symboliser le freinage du train quand il arrive en gare. L’écriture est donc mimétique du mouvement. 3- a) Non, les mots en gras n’appartiennent pas à la même classe grammaticale, le premier est un nom commun alors que le second est un verbe. b) Les deux paronymes sont : (voir mots soulignés) « tandis que derrière les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd » (v. 4) c) Le verbe en gras peut être le verbe « être » ou le verbe « suivre ». Par conséquent, on peut se demander si le poète va suivre la course du train ou s’il est, s’il se fond dans la course de celui-ci. 4- a) Les sons répétés sont les sons « v ». Cette répétition peut traduire le son du train, ses vibrations. b) Les allitérations sont surlignées en bleu et les assonances en jaune.
« Qui bruit le long de tes couloirs de cuir doré,
Tandis que derrière les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd » (v. 4-5)
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D - Expression écrite – étude de l’image Cette affiche qui vante l’Orient express peut donner envie de voyager car elle montre bien le dépaysement qu’elle va donner au J’ai identifié les éléments visuels présents voyageur. sur l’affiche En effet, l’arc qui relie les noms de Paris et Constantinople est doublé par la carte qui symbolise la route employée. Le drapeau turc à gauche évoque à nouveau l’étranger, le dépaysement. L’image dans le fond montre un orient dépaysant et attirant. Les trois grandes J’ai étudié la typographie utilisée capitales mises en bleu en haut sont étoffées d’autres villes toutes aussi alléchantes, en rouge au-dessous. Par contre, les informations sur la compagnie de train, les horaires et tarifs sont beaucoup plus petites afin de ne pas détourner le client potentiel du rêve. Les couleurs vives forcent le lecteur à enregistrer les informations alors que le dessin leur permet de rêver.
Séance 3 A - Comprendre la situation d’énonciation 1- a) Quand il était enfant, le poète faisait l’école buissonnière pour aller traîner dans les gares. Il était aussi rêveur, comme le montre le vers 1, le poète enfant rêvait à Babylone. b) Oui, le poète a beaucoup voyagé comme le montrent ces vers : « Maintenant, j’ai fait courir tous les trains derrière moi/Bâle-Tombouctou » (v. 3 et 4), « Paris-New York » (v. 6), « Madrid-Stockholm » (v. 8), « Je suis en route/ J’ai toujours été en route » (v. 11 et 12). c) Les indices qui montrent que le poème retrace une expérience vécue par le poète sont : « Maintenant, j’ai fait courir tous les trains tout le long de ma vie » (v. 7) et « Et j’ai perdu tous mes paris » (v. 9). 2- a) Le poète s’adresse à Jeanne à partir du vers 18. b) Les paroles sont rapportées au discours direct, ce sont les guillemets qui nous le montrent ainsi que le présent. c) La présence du dialogue est assez inhabituelle en poésie, hormis dans les Fables. 3- a) Les deux personnages se trouvent dans un train. b) L’évocation de Paris s’oppose à celle des paysages rencontrés car Paris est le berceau de Jeanne, un lieu familier, rassurant et protecteur. Les paysages rencontrés depuis le train sont inhospitaliers : « Les lourdes nappes de neige qui remontent » (v. 25), « Le train palpite au cœur des horizons plombés » (v. 27). c) Le pays traversé, la Russie et plus précisément la Sibérie, est en pleine guerre contre le Japon.
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B - Une vision chaotique de la réalité
1- a) On peut penser que c’est parce que le monde est perçu à travers le cadre de la fenêtre du wagon que la vision de la réalité est fragmentaire lors d’un voyage en train. b) La progression du train à travers la Sibérie est montrée par la variation du paysage. La pluie et la tourbe font place à la neige. Les constructions parallèles des vers mettent cela en valeur. c) Les deux types de sensations auxquelles font référence les deux mots en gras sont : auditive pour le premier et tactile pour le second (on grelotte de froid). d) Le rapprochement de ces deux mots aux sonorités presque identiques produit un effet musical et associe les différentes sensations et perceptions. 2- a) La vision fantastique et déformée de la réalité s’appuie sur des visions inquiétantes et angoissantes : le décor s’anime et la description proposée par le poète semble surnaturelle et sortie d’un cauchemar. b) C’est une personnification qui renforce ici la vision fantastique du poète. c) Ces mots appartiennent au champ lexical de la cruauté (ou de la violence). d) Les deux expressions qui montrent que le monde décrit ici s’ouvre à la fois vers le haut et vers le bas sont : « dans les déchirures du ciel » et « dans les trous ». e) Les métaphores qui évoquent la guerre sont : « la tourbe qui se gonfle », « le grelot de la folie » et « les horizons plombés ». 3- Je pense que ce peintre, comme B. Cendrars a une vision déformée et fantastique de la réalité. Il figure drôlement les maisons sur le côté. Le train, lui, est dans un univers un peu gris et noir. Les lettres dispersées sur la toile montrent la vision hachée, décomposée du peintre, faisant écho à celle du poète.
C - La modernité de l’écriture 1- a) B. Cendrars a adopté le vers libre ici. Il n’y a pas de vers de même longueur ni de rimes. b) Ce poème n’est pas vraiment ponctué quand il s’agit du discours du poète. La seule ponctuation qui reste vient du discours rapporté de Jeanne : « Dis, Blaise, sommesnous bien loin de Montmartre ? ». Le poète, lui, n’emploie aucun signe de ponctuation. c) La longueur démesurée du vers imite l’étirement infini du monde, tel un accordéon que l’on déplie. Il s’agit d’un effet de mimétisme. d) Le vers monosyllabique est « Chocs » (v. 45). e) Il me semble que c’est le poème de Cendrars qui se libère le plus radicalement de la poésie traditionnelle car B. Cendrars va plus loin que V. Larbaud dans ses choix de modernité. Cendrars n’utilise pas de ponctuation, son poème est fantastique en partie, plus elliptique et donc moins traditionnel. V. Larbaud ne rompt pas vraiment avec la syntaxe alors que Cendrars, lui, la redéfinit. 2- a) Le champ lexical du bruit et de la musique est composé de : « le grelot de la folie qui grelotte », « Le train palpite », « ricane », « aboient », « faux accord » et « Le broun-roun- roun des roues ». b) C’est le mot « broun-roun-roun » qui forme une onomatopée, elle transcrit le bruit des roues du train. c) La musique des trains ne me paraît pas aussi harmonieuse que chez V. Larbaud car le vers 43 : « Tout est un faux accord » le montre. Un faux accord ne peut pas être harmonieux. 3- a) Les rebondissements et leurs longueurs différentes sont traduits par des longueurs de vers différentes. La syntaxe de départ : verbe plus groupe nominal se voit étoffée ensuite par un adverbe et un groupe prépositionnel. © Cned, Français 3e —
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b) Comme les vers sont construits de façon similaire sans avoir la même longueur, on a la transcription poétique du faux accord.
D - Orthographe et accord de tout 1- a) Le mot « tout » s’accorde dans les phrases une et deux. b) Dans cette phrase, on peut remplacer « tout » par un adverbe : « vraiment » par exemple.
2- a) J’ai visité tous les pays et toutes les capitales d’Europe. b) Elles sont rentrées tout enchantées et toutes ravies de leur voyage. c) Toutes leurs cartes postales sont là, je les ai toutes reçues. d) Tout était tranquille, toute la ville semblait dormir. e) Soyez tous bien à l’heure demain, nous n’aurons pas toute la journée !
Séance 4 A - Le souvenir du retour 1- a) Le poème prend naissance entre les îles, ce n’est pas à un endroit précis, on sait juste que : « la mer est calme ». b) Les expressions qui montrent que la réalité qui entoure le voyageur est imprécise sont : « la mer est si calme qu’on dirait qu’elle n’existe pas » et « l’on ne sait s’il pleut ou non ». c) Les conditions décrites dans ces lignes favorisent la rêverie du voyageur car le fait d’être sur un bateau provoque souvent le rêve, la mer infinie et calme permet à l’esprit de se reposer et donc de rêver. 2- a) Le début du souvenir est marqué par l’expression : « La pensée du voyageur se reporte à l’année précédente ». b) Le poète se souvient d’un retour au pays difficile car il s’est senti étranger, comme en visite et non en famille. 3- a) Le voyageur a d’abord traversé l’océan, prit le train et ensuite la voiture pour rentrer chez lui. b) Cette expression peut faire penser à Ulysse. c) C’est l’expression « les fêtes hideuses de la foule » qui désigne les retrouvailles. Cette expression est péjorative puisque les retrouvailles sont qualifiées de laides. d) Le voyageur n’est pas ému par ces retrouvailles, il les considère « d’un œil froid » (l. 5). e) L’expression qui résume l’impression laissée au voyageur par la visite dans sa famille est « amère entrevue ».
B - L’éternel exil du voyageur 1- a) C’est l’adjectif « triste » qui confirme l’impression ressentie par le voyageur à son retour. b) Le voyageur se voit reçu « comme un hôte », il est un étranger dans sa famille. 2- a) Le voyageur est perçu comme un convive précaire car il est de passage et ne se réinstalle pas vraiment dans sa famille. L’expression qui le confirme est : « De nouveau, il faudra partir ! ». b) Le sens que je peux donner au mot « passant » qui désigne le voyageur est « celui qui ne fait que passer, qui est de passage ».
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c) Cette phrase fait écho à l’expression : « il faut de nouveau partir. » d) Le modalisateur « il faudra » traduit ici l’obligation dans le futur.
e) Même parmi les siens, le poète est encore en voyage, comme le montrent les expressions suivantes : « les oreilles pleines du fracas des trains et de la clameur de la mer » / « oscillant […] du profond mouvement qu’il sent encore sous ses pieds ». 3- a) Dans la dernière phrase du texte, l’exil est associé à la séparation.
b) Cette expression veut dire que l’état d’exil est un état définitif, dont on ne sort jamais vraiment. c) Le poète parle de lui-même à la troisième personne. d) Ce choix renforce l’impression d’exil ressentie par le poète car il n’a pas l’air d’être familier à lui-même, c’est comme si son esprit était distant.
C - Analyser un poème en prose 1- a) Ce sont les vers et les rimes qui n’apparaissent pas dans ce poème. b) Cette allitération en « r » peut exprimer la teneur des bruits qui résonnent aux oreilles du voyageur, ce sont des bruits durs et forts. c) « Servante, suspends seulement le manteau de voyage » (l. 9) (Allitérations en « s » et assonances en « en »). d) Ces répétitions peuvent suggérer le passage et le mouvement. e) « La Mer » fait penser sur le plan des sonorités à « Amères » (v. 7). 2- a) Le poète joue sur les mots « étranger » et « étrange ». b) Cette expression est un chiasme car deux termes s’opposent : l’un qualifie le personnage, l’autre la situation qu’il vit. Sur le plan structurel, l’un est placé avant le mot « tout », l’autre après, c’est le croisement typique du chiasme. c) Cette figure de construction montre bien que, quel que soit le point de départ ou d’arrivée, le voyageur est dans l’étrangeté. 3- a) Toutes ces propositions commencent par le même mot, « et », qui forme ici des anaphores. b) L’emploi de la conjonction « et » au début des propositions créent un effet poétique de relance et inscrit dans la syntaxe le mouvement qui ne s’arrête pas. c) On peut rapprocher cette construction grammaticale d’un mouvement oscillant car les phrases commençant par les mêmes mots sont plus ou moins longues. Sur le plan du sens, elles emmènent dans diverses directions, comme les vagues. 4- a) Le langage est soutenu comme le montrent « fêtes hideuses » (v. 5) et « convive » (v. 11). b) Le verbe « conduire » est au passé simple. L’emploi à la deuxième personne du pluriel est assez inhabituel, on lui préfère souvent le passe composé. c) Le ton employé ici est solennel, recherché, distant.
D - Vocabulaire : autour du mot hôte 1- Nous avons passé la nuit dans un hôtel charmant et très confortable. 2- Pendant son périple, Ulysse a visité un monde souterrain menaçant et inhospitalier. 3- Ces gens sont adorables, je leur offre volontiers l’hospitalité. 4- Passionnée de cuisine, elle va poursuivre ses études dans un lycée hôtelier. 5- Pour la guérir, il n’y a pas d’autre choix que de l’hospitaliser. 6- Cet homme est très hospitalier, sa maison est ouverte à tous. © Cned, Français 3e —
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E - Expression écrite Le thème du retour de voyage habite beaucoup de poèmes tels celui de J. Du Bellay Heureux qui comme Ulysse et celui de P. Claudel : Pensée en mer. Pour ma part, je suivrais plutôt Joachim Du Bellay, dans sa vision heureuse du retour. En effet, revenir après une longue absence est synonyme de nombreuses joies, les joies des retrouvailles. Ainsi, on peut retrouver sa famille ou ses amis d’avant, sa ville, son quartier… Le retour permet aussi de retrouver le quotidien qui nous ennuyait tant avant le départ mais qui finalement devient merveilleusement simple et agréable au retour. Ainsi, les plats habituels ont une saveur nouvelle et nous réjouissent. De même, en rentrant après un voyage, on peut le partager avec ses proches : parler de ce que l’on a vu peut alors rendre le retour joyeux. Ainsi, faire une soirée pour montrer ses films et photographies de voyage offre deux bonheurs en un : faire la fête et faire partager le voyage vécu. Les autres qui ne sont pas partis ne se sentent plus étrangers au voyage, ils peuvent poser des questions, admirer, critiquer, toutes ces réactions aident à faciliter le retour, l’inclusion à nouveau dans le groupe de proches. Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas triste quand je rentre de voyage car je sais positiver quelles que soient les situations !
J’ai exposé clairement mon point de vue, ma thèse. J’ai employé deux ou trois arguments pour appuyer ma thèse. J‘ai proposé des exemples précis pour illustrer mes arguments.
Séance 5 A - Un regard contrasté sur la ville 1- a) Le poète parle à la ville de New York. b) Le poète est d’abord troublé par la beauté de la ville. c) L’adjectif à encadrer qui montre que le poète est impressionné est : timide. d) De façon implicite l’adverbe « d’abord » suggère que les sentiments du poète pour la ville ont évolué. e) Le poète personnifie les gratte-ciel en leur donnant des « muscles d’acier » et une « peau patinée de pierres ». Il vante donc leur solidité. 2- a) Le vers qui marque un tournant dans le regard porté sur la ville est le vers 7 : « Mais quinze jours sur les trottoirs chauves de Manhattan ». C’est l’emploi de la conjonction de coordination « mais », marqueur d’opposition qui est indicateur de ce changement. b) Les premiers mots des vers 11 à 14 sont des anaphores. c) Ces anaphores mettent en valeur le fait que la ville, aussi magnifique soit-elle est privée d’humanité : « Pas un rire d’enfant » « Pas un sein maternel », « Pas un mot tendre ». d) Il manque à la ville de savoir d’où vient son eau (le puits), elle manque aussi d’espaces verts (pâturage). Enfin, elle manque de vie humaine et donc d’odeurs humaines ou d’odeurs liées aux activités humaines.
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e) L’adjectif « artificiels » employé au vers 13 exprime parfaitement l’image de la ville selon le poète. L’adjectif antonyme que je peux proposer est : naturel.
f) Les nuits à Manhattan sont « des nuits d’insomnie » car c’est un quartier en perpétuel éveil artificiel : lumières des rues et des lieux de vie la nuit, bruit incessant des voitures qui tournent toute la nuit…
3- L.S. Senghor admire la beauté de New York et tout ce qui symbolise la nouveauté et le dépaysement pour lui dans son paysage. Toutefois, il n’aime pas l’absence de naturel dans les rapports humains et dans le mode de vie.
B - Une vision poétique : l’emploi des images 1- a) Cette figure de style est une personnification. b) Éléments urbains
Caractéristiques humaines
- Les gratte-ciel
- les têtes foudroient le ciel - muscles d’acier - leur peau patinée de pierres
- Les trottoirs
- chauves
- Les klaxons
- hurlent
c) C’est la ville qui paraît plus vivante que les humains car les trottoirs sont « chauves » alors que les gens sont uniquement caractérisés par des « jambes de nylon ». L.S. Senghor ne voit donc pas des visages différents mais à l’infini, les mêmes jambes. Par conséquent, les variations du paysage, les personnifications qu’il en fait rendent la ville plus vivante que ses habitants. 2- a) Ce sont des métaphores. b) Ces trois expressions appartiennent au champ lexical de la nature. c) Les autres termes qui appartiennent à ce champ lexical sont : « pâturage », « oiseaux de l’air », « corail », « eaux », « fleuves ». d) Le poète est sénégalais et vient d’un village, il se réfère donc à la nature qu’il connaît (les jaguars par exemple) pour parler de ce qu’il voit.
C - Expression écrite New York, impressionnante et grave, Tant de lignes entremêlées et mélangées. Puzzle interminable, sombres ponts, Tes gratte-ciel luisent au soleil, Plongeant dans l’ombre tout ce qu’ils dominent. New York controversée où les bateaux sont si petits, Les bras de fer et d’acier sont mélangés pour noyer l’été Dans un fatras de noir, de bleu et de gris. Heureusement, parfois, on aperçoit le clair ciel Entre deux pointes aiguisées qui le laissent respirer. New York, tant de froideur malgré tes sommets illuminés ! La sombre eau qui m’accueille me paraît bien désolée. De ses reflets, ne dominent que l’acier, les quelques lueurs du soleil Ne permettent pas à la ville de s’humaniser. Oh New York, je t’imaginais tellement plus vivante !
J’ai rédigé un poème d’une quinzaine de vers libres. J’ai rapporté les sentiments que m’inspire la grande ville. J‘ai proposé des personnifications pour décrire New York. J’ai utilisé des métaphores qui font appel au lexique de la nature.
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Séance 6
Je m’évalue
Je connais
Je suis capable de
Ø Les différentes formes poétiques modernes :
Ø Citer un poète qui s’est illustré dans chacune de ces formes modernes :
• Le calligramme dont la disposition des mots forme un dessin significatif.
• Apollinaire
• Le poème en vers libres qui se caractérise par des vers de longueur irrégulière et l’abandon des rimes.
• B. Cendrars
• Le poème en prose qui ne comporte ni vers ni rimes.
• P. Claudel
Ø L’orthographe et les accords de leur :
Ø Compléter les phrases suivantes par leur ou leurs, selon les cas.
• Quand leur est un déterminant possessif, il s’accorde en nombre avec le nom qu’il introduit. • Quand leur est un pronom personnel, il est invariable.
Ø L’orthographe et les accords de tout : • Lorsque tout est un déterminant indéfini, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il introduit. Lorsque tout est un pronom indéfini, il varie en genre et en nombre. • Quand tout est un adverbe, il est invariable, sauf devant les adjectifs féminins commençant par une consonne ou un h aspiré.
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a) Les voyageurs aiment raconter leurs souvenirs. b) Les poètes ont parlé des trains dans leurs textes. c) Ils ont tenté de leur emprunter leur musique particulière. d) Il est intéressant d’étudier leur vision du monde moderne. Ø Compléter les phrases suivantes par tout, tous, toute ou toutes : a) Toute une vie ne suffirait pas pour faire tous les voyages intéressants. b) Je prends beaucoup de photos en voyage et je les garde toutes. c) Tout me plaît dans les récits de voyage. La petite Jehanne est tout inquiète et toute frémissante dans le Transsibérien. d) J’ai traversé tous les océans, et parcouru toutes les mers.
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Séquence 11
Ø Les caractéristiques poétique du voyage :
de
l’écriture Ø Compléter les phrases suivantes sur les poèmes étudiés :
• La présence de nombreux termes a) L’évocation du train est présente dans les géographiques qui suscitent le rêve. poèmes de V. Larbaud et de B. Cendrars. • L’emploi du champ lexical du b) La région que traverse Blaise Cendrars est la mouvement. Sibérie. • Le lexique des sensations et des c) Valéry Larbaud éprouve un sentiment de sentiments. plénitude lors de ses voyages dans les trains de luxe. d) L’emploi du vers libre permet de transcrire le mouvement et la musicalité des trains. e) Apollinaire nous rapporte son voyage à bord d’une petite auto. f) Claudel considère que le retour est plus triste que le départ parce que le voyageur est un éternel étranger.
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Séquence 12 Séance 1
A - Comprendre la scène d’exposition 1- a) Les personnages présents sur la scène sont Mère Ubu et Père Ubu, ils sont mari et femme. b) On sait que le Père Ubu est « capitaine des dragons, officier de confiance du roi Venceslas, décoré de l’ordre de l’Aigle Rouge de Pologne et ancien roi d’Aragon » c) Les deux personnages sont en train de se disputer. d) Les adjectifs qui peuvent les caractériser : polis – grossiers – agressifs – agréables – vulgaires – honnêtes – violents – intelligents – stupides. 2- L’action se situe en Pologne car à la ligne 32 Père Ubu dit : « Oh non ! moi, capitaine de dragons, massacrer le roi de Pologne ». 3- a) Pour que Père Ubu ait une meilleure situation, Mère Ubu veut qu’il assassine le roi de Pologne et sa famille afin de prendre leur trône. b) C’est Mère Ubu qui est à l’origine de ce projet. c) Le spectateur peut s’attendre à ce que Père Ubu tente son coup d’état sous la pression de sa femme.
B - Étudier une parodie de tragédie 1- a) L’intrigue qui se dessine est politique car il s’agit d’un complot contre le roi. b) Mère Ubu montre à son mari tous les avantages qu’il aurait s’il devenait roi : « Tu pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent de l’andouille et rouler carrosse par les rues. » (l. 23-24) et « Tu pourrais aussi te procurer un parapluie et un grand caban qui te tomberait sur les talons. » (l. 27-28) c) Les arguments qui me paraissent ridicules sont : « manger fort souvent de l’andouille », « te procurer un parapluie et un grand caban ». d) C’est l’argument qui dit que Père Ubu pourra augmenter fort indéfiniment ses richesses qui montre la cupidité des personnages. 2- a) La pièce s’ouvre sur le mot « merdre ».Ce n’est pas habituel de commencer une pièce ainsi car il est très proche (à une lettre près) d’un mot grossier. b) L’emploi de ce mot peut faire sourire, rire le spectateur ou le provoquer par sa grossièreté. c) Les personnages emploient le plus souvent le registre de langue familier : « merdre, fond de culottes, cul »… d) Jurons et termes familiers - ventrebleu - fiole - coupe-choux
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Tournures comiques
Néologismes*
- n’ai-je pas un cul comme les autres ? - vrout - que ne vous assom’je - merdre
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Séquence 12
3- a) Non, la Mère Ubu et le Père Ubu ne me paraissent pas correspondre à ce genre de personnages : ils utilisent un langage familier et n’ont pas d’objectifs nobles et moraux, ils veulent assassiner un roi et sa famille uniquement pour voler leurs richesses. b) Cette scène d’exposition est une parodie de scène tragique car le sujet abordé est sérieux : une intrigue politique, un assassinat, mais la manière dont il est abordé vient détruire cet aspect en raison de la bassesse des intentions et de la grossièreté des personnages. Par conséquent la tragédie est ici parodiée.
C - Réfléchir à la mise en scène 2 a) Je retrouve le masque comme élément commun entre la lettre et le dessin. b) La figure dessinée sur le ventre du Père Ubu est une spirale dont le mouvement peut symboliser l’appétit délirant du personnage, pour la nourriture comme pour les richesses. C’est donc une manière de représenter son avidité. 3- b) C’est la première mise en scène qui est la plus fidèle aux demandes d’Alfred Jarry sur le plan des costumes (masque) et du décor uni. c) Dans la mise en scène du document 2, les costumes et la radio modernisent la pièce de Jarry. d) Les avantages d’une mise en scène moderne comme celle-ci sont qu’elle permet d’actualiser l’histoire et donc de la rendre accessible au grand public.
Séance 2 A - Étudier la reprise d’un mythe antique 1- a) Quel grand texte épique de l’Antiquité raconte la guerre de Troie ?
L’Odyssée
L’Iliade
L’Énéide
b) Hélène est-elle :
grecque
troyenne
perse
c) Hélène se trouve à Troie car Pâris, prince troyen, l’a enlevée. 2- a) L’expression: « une brouille avec les Grecs » (l. 48) désigne la guerre contre les Grecs qui veulent rendre Hélène aux siens et venger son rapt. b) La phrase d’Hector : « Nous avons pacifié notre continent pour toujours. Nous entendons désormais vivre heureux […] » (l. 33-34) montre qu’il veut rendre Hélène aux Grecs pour éviter la guerre. c) Les autres personnages veulent qu’Hélène reste à Troie, soit parce qu’ils l’aiment (c’est le cas de Pâris), soit parce qu’ils sont séduits par sa beauté et son charme. 3- a)
Nous savons que la guerre de Troie, en tout cas mythiquement, a bien eu lieu. La forme négative du titre ainsi que l’emploi du futur souligne la dimension tragique de la pièce de Giraudoux en se heurtant à nos connaissances et au passé. Nous savons que, quoi que tentent les personnages, la guerre aura bien lieu.
b) Le registre de langue employé dans ces phrases ne correspond pas au registre d’une tragédie classique : teinté de familiarité, il s’oppose au registre soutenu et noble de l’écriture tragique. Le ton en est très léger et non solennel ou grave comme il peut l’être dans une pièce tragique. © Cned, Français 3e —
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c) On repère un effet comique lorsque Cassandre trouve qu’Hélène met un certain temps à rajuster sa sandale, soulignant ainsi l’aspect provocateur et aguicheur de la jeune femme. Il y a également la moquerie d’Hécube envers le géomètre (« Il pleure, l’idiot » (l. 53). De manière générale, l’opposition entre la froideur un peu lasse d’Hector et l’enthousiasme exagéré des autres provoque le rire par contraste. d) En 1935, le thème de la guerre (de Troie) est particulièrement d’actualité dans une Europe qui assiste impuissante à la montée du nazisme en Allemagne, et que les tensions internationales menacent de précipiter dans une guerre généralisée.
B - Analyser la figure d’Hélène 1- a) Pour Priam et Demokos, Hélène symbolise la beauté. b) Il s’agit du verbe « personnifier ». c) Parmi les personnages masculins de la scène, Hector n’est pas vraiment séduit par Hélène. Lorsqu’il la voit, il dit : « Oui… Et après ? » (l. 2). Il ajoute un peu plus loin, que la beauté « court les rues. » (l. 20) d) Cette phrase de Cassandre nous apprend qu’elle méprise Hélène qui pourtant suscite l’admiration de presque tous les Troyens. Elle ne lui trouve rien d’exceptionnel. 2- a) La phrase d’Hector qui nous apprend que toute la cité troyenne a été bouleversée par l’arrivée d’Hélène se trouve à la ligne 37 : « Dis-moi pourquoi nous trouvons la ville transformée, du seul fait d’Hélène ? » b) Le discours du géomètre fait l’éloge de la beauté d’Hélène. Il explique que la présence de la jeune femme a donné au paysage « son sens et sa fermeté ». Le corps d’Hélène est devenu la nouvelle unité de l’univers troyen : « Il n’y a plus que le pas d’Hélène, la coudée d’Hélène, la portée du regard ou de la voix d’Hélène, et l’air de son passage est la mesure des vents. Elle est notre baromètre, notre anémomètre ! ».
C - L’attribut du COD : emplois et accords 1- a) « Dis-moi pourquoi nous trouvons la ville transformée […] ?» (l. 37) b) Le mot que j’ai encadré occupe la fonction de COD (complément d’objet direct). c) « Dis-moi pourquoi nous la trouvons transformée […] ?»
Le mot « transformée » est toujours exprimé.
2- a) « Je l’ai emportée nue […] » (l. 6) b) L’adjectif qualificatif « nue » caractérise le COD « l’ » qui désigne Hélène, ce qui justifie l’accord au féminin de cet adjectif. 3- a) Je trouve cette pièce de Giraudoux intéressante. b) Certains l’ont jugée difficile. c) Cassandre trouve Hélène assez provocante. d) Pâris parviendra-t-il à la rendre heureuse ? e) Les Troyens l’ont élue femme de l’année.
D - Réécriture
« Tout guerriers que vous êtes, vous avez bien entendu parler des symboles ! Vous avez bien rencontré des femmes qui, d’aussi loin que vous les aperceviez, vous semblaient personnifier l’intelligence, l’harmonie, la douceur ? »
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Séance 3 A - Une scène d’inaction
1- a) Les deux personnages me semblent un peu perdus, ils n’ont pas trop l’air de savoir quoi faire de leur existence. b) Dans cette scène, deux hommes sont en train d’attendre un certain Godot qui ne vient pas et hésitent à se suicider mais ne le font pas, parce qu’ils n’ont pas de corde. À la fin de la scène, ils décident de partir mais ne bougent pas. L’action est donc très statique, l’intrigue n’évolue pas. 2- a) On ne sait pas quand ni où se passe la scène. b) On sait juste qu’il y a un arbre près des personnages (mentionné à partir de la l. 22).
3- a) Le dialogue n’est pas continu, il est entrecoupé de silences indiqués dans les didascalies lignes 5, 8, 22, 45 et 50 ; on a aussi l’indication « un temps » aux lignes 17 et 21. b) Les nombreux silences qui interrompent le dialogue étirent la scène en longueur et lui confèrent un rythme assez lent, comme hors du temps. c) Le dialogue entre les deux personnages ne fait pas progresser l’action puisqu’ils n’arrivent à rien. d) Aucune émotion n’est exprimée par les paroles des personnages. e) Ce dialogue est différent d’un dialogue de théâtre traditionnel car il ne nous apprend rien sur les personnages, sur les motivations de leurs actes ni sur la situation dans laquelle ils se trouvent. De plus, ce dialogue n’a pas d’incidence sur l’action. 4- a)
Les répliques à souligner, qui montrent que les personnages ont envie de quitter les lieux sont : « ESTRAGON. – Si si, allons-nous-en loin d’ici ! » (l. 11) , « VLADIMIR. – Allons- nous-en. »(l.33) , « ESTRAGON. – Alors, on y va ? » (l. 61) , « VLADIMIR. – Alors, on y va ? » (l. 69).
b) Les personnages ne parviennent pas à partir puisqu’il est dit dans la dernière didascalie « Ils ne bougent pas. » c) Les paroles d’Estragon s’opposent à la didascalie finale, les personnages ne bougent pas et ne font pas ce qu’ils disent. d) Les dernières lignes de la scène soulignent bien l’impuissance et l’indécision des personnages. Ils sont comme prisonniers d’une situation qui les dépasse. e) Cette pièce ne présente pas de dénouement car les personnages ne trouvent pas de solution à leur situation, ils continuent d’attendre Godot.
B - Étudier les caractéristiques du théâtre de l’absurde 1- a) Les répliques des lignes 51 à 56 s’enchaînent relativement logiquement jusqu’aux deux dernières où la cohérence est rompue par un changement de sujet brutal. b) La conversation des personnages peut être qualifiée d’insensée et de banale. c) Ces répliques constituent un dialogue de sourds car les deux personnages ne se comprennent pas l’un et l’autre. Ils ne se répondent pas de manière logique. d) La communication entre les deux personnages est extrêmement réduite, ils ne se comprennent pas toujours et le fait que leurs décisions ne soient pas toujours suivies d’acte montre que leurs paroles n’ont pas vraiment de valeur réelle.
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2- a) Estragon •
• Phrases déclaratives
Vladimir •
• Phrases interrogatives
b) Ce procédé donne l’impression qu’un seul personnage essaye de faire réagir l’autre. Le second a l’air de tout savoir et de pouvoir répondre à tout, mais ses réponses ne permettent pas le déclenchement de l’action. c) Par le comique de geste et de situation, les deux personnages font penser à des clowns (la ceinture qui se casse, le pantalon qui tombe autour des chevilles) ; ce sont des personnages de farce.
3- a) La réplique par laquelle Estragon exprime son désespoir est « Je ne peux plus continuer comme ça. » (l. 53). b) Estragon envisage le suicide comme remède à sa souffrance comme il le dit à la ligne 28 : « […] Et si on se pendait ?». c) Ce projet échoue faute d’une corde valable. d) Le sentiment de fatalité s’exprime par la négation dans la première phrase, les deux personnages ne peuvent rien changer à leur destin. Dans la deuxième, c’est l’obligation qui leur incombe qui montre la fatalité à travers l’emploi de la tournure « il faut ». e) Les personnages sont prisonniers des lieux parce qu’ils veulent partir mais ne peuvent pas, ils sont aussi prisonniers du temps et de leur souffrance car ils ne peuvent lui échapper puisqu’ils ne peuvent se suicider et qu’ils doivent attendre Godot. f) Le registre qui se mêle au registre comique est le registre tragique puisque les deux personnages subissent leur sort sans pouvoir le changer et que celui-ci les fait souffrir. 4- a) C’est la réplique de la ligne 58 : « Nous serons sauvés. » dite par Vladimir qui montre que Godot est attendu comme un libérateur. b) Ce personnage symbolise Dieu de par son nom (« god » en anglais veut dire « Dieu ») et donc le sauvetage, une idée de la sérénité et du bonheur.
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C - Expression écrite TARENTULE.— Que peut-on faire ? BOUH.— De la tarte aux ennuis. TARENTULE.— Cela existe ? BOUH, jetant une tarte à la crème au visage de Tarentule .— OUI ! TARENTULE.— Mais cela a bon goût les ennuis ! BOUH.— C’est parce qu’ils sont cuits. TARENTULE, mangeant toujours sa tarte .— Et l’eau ? Bruit de glou glou dans le fond BOUH.— Elle vient de se solidifier. TARENTULE.— C’est parce qu’il fait très chaud. (grelottant) Silence. On n’entend plus que les dents des deux personnages qui s’entrechoquent. BOUH.— Ou qu’elle a eu très peur… TARENTULE.— Tu sais quoi ? BOUH.— Oui ? TARENTULE.— Je crois qu’on est en train de mourir de chaud, comme l’eau. BOUH.— C’est vrai. TARENTULE.— C’est long de mourir ! BOUH.— Oui. (Silence) TARENTULE.— Crois-tu que l’on puisse s’enterrer ? BOUH.— Non, cela nous est interdit, la mort serait plus longue encore ! TARENTULE.— Pourquoi ? BOUH.— Il l’a décidé ainsi.
J’ai adopté la présentation d’un texte théâtral.
J’ai imaginé une scène où l’action ne progresse pas.
J’ai écrit un dialogue absurde composé de répliques banales et sans grande logique.
J’ai proposé de nombreuses didascalies portant sur les gestes et les attitudes.
J’ai mélangé les registres comique et tragique.
Séance 4 A - Analyser la progression de l’action : la métamorphose 1- a) Jean se métamorphose progressivement en rhinocéros. b) Les différents signes de cette métamorphose physique sont : une bosse qui pousse sur sa tête, son teint devient verdâtre, sa respiration devient très bruyante, sa peau durcit et verdit, il a le souffle court et barrit. 2- a) La phrase à souligner qui montre que la métamorphose de Jean modifie son mode de vie est : « Je dois chercher ma nourriture » (l. 28). b) La métamorphose concerne également le langage de Jean car il se met à dire « Brrr » (l. 55, 57), puis à barrir (l. 58-59). 3- a) Dans la première partie de l’extrait Béranger est amical envers Jean. b) On voit que Béranger a une attitude amicale car il a des égards pour Jean : « – Excusezmoi, je ne veux pas vous faire de la peine. » (l. 16) et il s’inquiète de sa santé.
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4- a) C’est le mot « morale » qui provoque un désaccord entre les deux personnages. b) Béranger - la morale - des siècles de civilisation - l’humanisme
Jean - la nature - la loi de la jungle - l’intégrité primordiale
B - Étudier le mélange des registres et la portée de la pièce 1- a) Cette réplique de Jean peut se rapporter au registre comique. b) On peut relever la réplique suivante de Béranger, à la ligne 21 : « Ça n’est pas infamant, moi aussi j’ai eu des angines. » 2- a) La métamorphose de Jean fait qu’il voit l’homme comme étant un ennemi à détruire. Les citations qui le montrent sont : « Démolissons tout cela, on s’en portera mieux » (l. 53) et « L’homme… Ne prononcez plus ce mot ! » (l. 61). b) Les expressions qui montrent que Jean est prêt à détruire le système des valeurs humaniste est : « Démolissons tout cela, on s’en portera mieux « (l. 53) c) Béranger croit que son ami n’est pas sérieux et il essaye de lui prouver qu’il a tort. d) Les positions défendues par Jean, à savoir qu’il faut écraser les valeurs humaines et haïr l’homme font basculer la scène dans le registre tragique car il ne laisse pas de place à la discussion et impose sa vision du monde, vision violente et destructrice contre l’homme qui ne choisit rien. 3- a)
L’épidémie de « rhinocérite » de Jean peut s’apparenter à la montée du nazisme et des régimes totalitaires en Europe car cela arrive par petits bouts, puis le corps entier de Jean est envahi par la métamorphose, comme une bonne partie de l’Europe qui est sous la dictature à cette époque-là.
b) Je crois que l’auteur a choisi le rhinocéros pour figurer le nazisme car c’est un animal dont l’aspect étrange évoque des temps très anciens. Il est assez volumineux et charge sans vraiment réfléchir, en piétinant tout sur son passage.
C - Aborder la relation entre le texte et la représentation : la mise en scène 1- a) Il va être difficile de faire transformer un homme en rhinocéros devant les spectateurs pour mettre en scène ce passage. b) Jean va souvent dans la salle de bains. c) Ces déplacements réguliers peuvent permettre d’ajouter un morceau de métamorphose au costume : agrandir sa corne ou lui verdir la peau. 2- a) La cage d’escalier avec la fumée sert sans doute à symboliser le passage des rhinocéros au loin puisqu’elle est mise au début de la scène. Elle permet par ailleurs aux personnages de voir les rhinocéros sans que les public ne les voie. Cela résout ainsi un des problèmes de mise en scène de la pièce. b) Non, le passage du rhinocéros à proximité d’une terrasse de café n’est pas que suggéré. On aperçoit un homme-rhinocéros se déplaçant à quatre pattes et une table renversée. c) La mise en scène la plus réaliste, ou la plus fidèle à l’œuvre est celle de J.L. Barrault car il respecte vraiment les indications de mise en scène écrites par l’auteur. 3- a) Dans le document 2, l’homme devient rhinocéros grâce au masque, dans le document 3 il devient rhinocéros car il marche à quatre pattes. b) C’est le costume qui rattache encore ces hommes à l’univers humain dans ces documents.
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c) La mise en scène la plus inquiétante est celle de Demarcy-Mota car la métamorphose de l’homme en rhinocéros ne passe par aucun accessoire mais par une posture animale (l’homme se déplace à quatre pattes) qui dérange et peut mettre les spectateurs mal à l’aise.
Séance 5 A - Comprendre la scène 1- a) Ce texte est très déstabilisant et surprenant car il semble à première vue n’avoir aucun sens. b) Oui, le lecteur peut suivre le cours de l’histoire malgré tout. c)
Irma, une servante / domestique, vient apporter le courrier à sa maîtresse qui est en train de lire. Irma s’inquiète parce qu’elle n’a plus rien pour faire les courses / la cuisine. Sa maîtresse lui donne un peu d’argent et l’envoie faire des courses chez le petit épicier d’en face car c’est le moins cher. Mais la domestique en réclame davantage. La maîtresse s’emporte alors et lui explique que le comte qui doit arriver d’un instant à l’autre lui doit de l’argent.
2- a) L’auteur a utilisé un mot pour un autre, comme le dit le titre de sa pièce. b) Les mots à souligner, qui montrent quels mots ont été pris pour d’autres sont : « Loupez chez le petit soutier d’en face. » c) Ces mots sont un verbe pour le premier et un nom commun pour le second. d) La syntaxe est bien respectée dans cette phrase. 3- a) Ce sont les didascalies qui permettent de comprendre le sens de la phrase prononcée par Irma. b) La phrase qu’aurait dû prononcer Irma était : « Madame, le facteur vient d’apporter le courrier ».
B - Analyser le jeu sur le langage 1- a) Hé bien ma fille
Ça suffit !
« Laissez-moi seule ! »
b) Souvent l’auteur choisit les mots qu’il remplace par d’autres qui ont des sonorités proches, ce sont des paronymes. 2- a) « gaulois » (l. 13) •
• cher
« foreur du panier » (l. 14) •
• roman
« dormant » (l. 32) •
• francs
b) L’auteur utilise des images comme le « dormant » qui est une métaphore qui désigne le roman car souvent, on dit que lire peut endormir. Le terme « gaulois » remplace le mot « francs » : il s’agit d’un jeu de mots. L’expression « foreur du panier » signifie « cher » puisque les produits coûteux font un trou dans le budget. c) Dans ces deux exemples, l’auteur joue avec le langage en utilisant les répétitions de mots et de sons comiques. © Cned, Français 3e —
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4- Le langage, grâce à tous ces jeux, devient ludique, il est désacralisé.
C - Étudier la portée de la pièce 1- a) En général, dans un texte théâtral, ce type d’information est donné par les didascalies. b) Les mouvements - levant les bras au ciel - geste de congédiement
Les intonations de la voix - Confidentielle - avec agacement
L’expression du visage - elle fond en larmes - dans une attitude renfrognée et boudeuse
2- Tardieu dénonce le fait que souvent le langage est utilisé sans nécessité et que le choix des mots est vraiment arbitraire car c’est une conscience seule et unique qui les comprend. 3- a) La communication entre les êtres repose d’abord sur l’expression du visage, sur les mouvements, les intonations de voix qui sont des signes physiques avant que de passer par les mots. b) L’extrait que je viens de lire illustre parfaitement ce que dit Tardieu sur le langage car nous comprenons le texte sans avoir les mots justes pour cela, les didascalies rapportant les mouvements, les intonations de voix ou l’expression du visage.
D - Expression écrite AGLAE, chantonnant .— Quel beau temps, les viroses se troussent! SIDONIE, se piquant violemment et enlevant une épine de son doigt.— Ah oui, quel beau vent, j’enseigne déjà ! (haussant le ton) ça n’arriverait pas si ma lame ne voulait pas toujours les plus beaux parquets dans son ballon ! AGLAE, vexée .— Comment, vous osez chanter votre décacorde ? SIDONIE, criant maintenant .— Oui, vous m’étourdissez avec vos viroses ! AGLAE .— Vous voilà grégaire maintenant ! Tenez pour vos cassures ! (Elle jette les roses sur les pieds de Sidonie). SIDONIE.— Ma lame, cela soucie ! Puisque c’est ainsi, je grésillonne ! AGLAE, levant un sourcil moqueur .— Ah oui, hé bien valsez dorénavant ! SIDONIE.— Je vais danser chez mon chaleureux ! AGLAE, soupirant .— Ah, l’humour…. (elle prend une rose rouge et la tend à Sidonie) Vous lui damnerez votre chiqueur avec ça ! SIDONIE, toute retournée par le geste de madame, déjà en train de penser à son amoureux.— Mercredi ! À plutôt ! (Elle sort)
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J’ai adopté la présentation d’un texte théâtral. J’ai écrit un petit dialogue comique dans lequel les mots attendus (verbes et noms) sont remplacés par d’autres. J’ai proposé de nombreuses didascalies permettant de comprendre parfaitement la situation. J’ai choisi les mots en fonction de leur sonorité, d’associations d’idées ou d’images.
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Séquence 12
Séance 6
Je connais La notion de parodie au théâtre :
Je suis capable de Citer l’auteur de la pièce Ubu roi qui est une parodie de TRAGÉDIE :
• La parodie consiste à IMITER un texte ou un sujet sérieux pour susciter le • Alfred Jarry RIRE. La reprise des mythes antiques dans le Citer deux pièces du XXe siècle qui reprennent des mythes antiques théâtre contemporain : • Ils permettent à certains auteurs d’exprimer leurs INQUIÉTUDES dans un contexte historique tragique.
• La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux • Antigone de Jean Anouilh.
Citer deux auteurs caractéristiques du théâtre de l’absurde : • Il traduit les INTERROGATIONS sur le • Samuel Beckett • Eugène Ionesco sens de la condition humaine.
Le théâtre de l’absurde.
Les caractéristiques contemporain. • •
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du
théâtre Identifier dans la pièce Rhinocéros de Ionesco des aspects : • Comiques : les dialogues qui prêtent à rire Il se caractérise par : / l’emploi d’accessoires comme la corne ou Le mélange des registres TRAGIQUE et la carapace verdâtre / les barrissements des COMIQUE. personnages métamorphosés La place importante accordée aux • Tragiques : la progression inéluctable de DIDASCALIES qui soulignent la l’épidémie / les discours contre la morale et dimension visuelle et auditive de ce les valeurs humanistes / la solitude du héros à théâtre. la fin de la pièce. L’importance de la MISE en SCÈNE dont le choix est capital. • Citer le nom d’un auteur qui s’amuse à La remise en cause du LANGAGE dont le remettre en question le langage de manière caractère est jugé illusoire et absurde. systématique : JEAN TARDIEU Les emplois et les accords de l’attribut Encadrer l’attribut du COD dans les phrases suivantes : du COD :
• L’attribut du COD sert à CARACTÉRISER le COD. • Il fait partie du GROUPE VERBAL. • La fonction d’attribut du COD ne doit pas être confondue avec la fonction d’ÉPITHÈTE. • L’attribut du COD s’accorde en genre et en nombre avec le COD qu’il qualifie.
a) Mon oncle et ma tante ont appelé leur fille Marie. b) Je trouve ces prix exagérés. c) L’élève a trouvé ce questionnaire facile à résoudre. d) Les lecteurs ont élu ce livre roman de l’année. e) Mon camarade m’a rendu mon manteau déchiré. f) Les enfants jugent les documentaires ennuyeux.
© Cned, Français 3e —
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