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CHAPITRE 2 : GENERALITE SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE
SECTION 1. Notion sur la performance financière d'une entreprise Dans cette section nous allons éclairer la notion de la performance. Ainsi, nous allons définir la performance, l'objectif de la performance ; les caractéristiques d'une entreprise performante
I.
Définition, Objectifs et Caractéristiques d’une entreprise performante
I.1 Définition Du point de vue conceptuel, il existe une panoplie d'opinion sur ce concept. Pour LOKOLE S1. la performance d'un centre des responsabilités désigne l'efficacité et la productivité avec laquelle ce centre de responsabilité atteint les objectifs qu'il avait acceptés.
MALLOT Jean louis et maitre JEAN Charles définis la performance comme étant l'association de l'efficacité et de l'efficience ou l'efficacité consiste pour une entreprise à obtenir des résultats dans le cadre des objectifs définies et l'efficience correspond à la meilleur gestion des moyens, des capacités en relation avec les résultats2. Selon BAIRD3, la performance est une action (un verbe), et un événement (un nom). La performance est l'action faite de nombreux composants, non un résultat qui apparait à un moment dans le temps. Sa vision à été concrétisée à travers le graphique ci-après. I.2Objectif de la performance Pour remplir sa mission l'entreprise fixe des objectifs intermédiaires, opérationnels ou d'exploitation qui permettent de s'acquitter de sa mission ultime. Ces objectifs peuvent être le profit maximum, la survie, la puissance et le pouvoir, la part de marché, l'augmentation du chiffre d'affaire. Bien que poursuivant plusieurs objectifs simultanément, les entreprises n'ont qu'un seul objectif fondamental et la performance dépend d'une bonne définition de celui-ci et de sous objectifs de centre de responsabilité. Soulignons que les systèmes de mesure de performance ont pour but de mobiliser les membres d'une organisation afin d'atteindre les objectifs fixés par les dirigeants soit directement soit indirectement après actions correctives. La performance est multidimensionnelle dès que les buts sont multiples, la performance est un sous ensemble de l'action, elle est subjective puisqu'elle est le produit de l'opération par nature subjective qui consiste à rapprocher une réalité à un souhait, à constater le degré de réussite d'une intention I.1.3 Caractéristiques d'une entreprise performante. LOKOLE KS., Contrôle de gestion, Note de cours, L2 Gestion FASEG, UNIKIN, 2009-2010 P.79 MALLOT J.L et JEAN C., L'essentiel du contrôle de gestion, édition d'organisation, Paris, 1998, P.182 3 BAIRD, Cité par KINZONZI MVUTUKIDI, Dans les cours de contrôle de gestion et développement, inédit FASEG,UNIKIN, 2004-2005, P.67 1 2
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Les entreprises les plus performantes développent en elles, les éléments d'un dynamisme cumulatif. Ces éléments sont liés entre eux et déterminent la qualité générale de l'entreprise. Ils peuvent être regroupés dans les grands thèmes suivants4: Ø Adaptation rapide à l'évolution : il s'agit de l'orientation dynamique des ressources en fonctions des possibilités et des changements du marché. Celle-ci se caractérise par ses transformations ponctuelles. Et l'entreprise qui veut progresser doit s'y adapter sans cesse et se définis constamment en fonction de celle-ci. Ø Ouverture au progrès : c'est l'ensemble des politiques qui permettent à l'entreprise de préparer à temps les transformations nécessaires. C'est le développement d'un esprit de recherche ainsi que des forces de création et de renouvellements nécessaires à la stratégie du progrès ; Ø Développement de la gestion : il s'agit d'un système de gestion qui favorise la mise en œuvre d'un progrès continu, qui assure une meilleure préparation et un meilleur contrôle de l'action. Il permet aux dirigeants de consacrer moins de temps aux opérations courantes et plus de temps à la croissance et à la créativité, qui facilité l'accomplissement des structures qui exige une structure d’innovation ; Ø Flexibilité des structures : c'est le choix des structures qui favorisent le progrès et diminuent la résistance au changement, il s'agit d'établir les structures selon les buts à atteindre et de définir les liaisons selon les impératifs de mouvements afin d'augmenter les initiatives et faciliter combinaison des ressources les plus dynamiques ; Ø Direction participative et développement des hommes : il s'agit de développer et diffuser un mode de direction qui consiste à mieux préciser les buts, à déléguer les pouvoir et à contrôler les résultats plutôt que les moyens. C'est l'ensemble des options qui condensent à une participation véritable. Cela devient possible grâce aux outils modernes de gestion et nécessaires pour répondre aux conditions de la création et au changement ; Ø Développement et justification du pouvoir de l'action : c'est l'ensemble des politiques permettant l'entreprise de disposer d'un pouvoir suffisant, pour mettre en oeuvre une stratégie de progrès. Ce sont les choix qui feront des pouvoirs le support autant que les résultats de cette stratégie. Il sera ainsi au centre d'un processus cumulatif de croissance lorsqu'une partie des surplus crées par la stratégie de progrès sera justifiée et les politiques de concertation et de relations extérieure trouvent ici leur place. Toutes ces caractéristiques sont liées et contribuent à former un processus unique qui est celui du progrès et de la croissance. I.1.4 Indicateurs de la performance. Les indicateurs de la performance d'une entreprise sont des grandeurs financières qui permettent de mesurer la performance des entreprises en valeur monétaire. Ces indicateurs sont multiples et dépendent d'une organisation à une autre. De manière générale, ces indicateurs peuvent être regroupés en indicateurs de structures et ceux d'activités. I.1.4.1. Indicateur de la structure financière. 4
PHILIPPE de Woot, La dynamique de l'entreprise performante, Ed Marabout, Paris, 1974, P.364
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Les indicateurs de structure sont ceux qui sont fournis par les éléments émanant du bilan tel que le fond de roulement, la solvabilité, la liquidité, la trésorière... I.1.4.2. Indicateur d'activités. Les indicateurs d'activités sont des grandeurs financières tirées du tableau de formation des résultats comme la rentabilité, le cash-flow, l'autofinancement... Il faut noter que deux ratios interviennent dans l'analyse de la performance financière à savoir: Ø Le return on Equity (ROE), Ø Le return on Assets (ROA). a. Return on Equity (ROE) Dans sa formation comptable le ROE est définie comme étant le rapport entre le résultat net et les capitaux propres. Mathématiquement, b. Return on Assets (ROA) Ce ratio est utilisé par tous les établissements. Il est quant à lui bien adapté à la mesure de performance de la banque privée ou de l'institution financière privée. Il est obtenu par le rapport entre le résultat net et le total du bilan. Mathématiquement, ROA I.4.3. Autres indicateurs de la performance Les institutions financières utilisent en plus ROE et ROA, deux autres indicateurs à savoir : Ø Le taux de rendement interne (TRI) ; Ø Le taux de rendement des titres (TRT). I.4.3.1. Le taux de rendement interne (TRI) Cet indicateur reste privilégié pour mesurer le rendement d'un investissement dans la durée, calculé sur base de cash-flow engendre. Il consiste à actualiser tous les flux financiers : investissements de départ ou apports en cours de vie, flux positif issus des dividendes ou des cessions de titres, avec une hypothèse de sortie complète à la date de calcul. La valorisation de sortie est calculée sur base de la dernière situation nette connue. On intègre les plus-values latentes dans le portefeuille de placement. I.4.3.2. Le taux de rendement des titres (TRT)
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Pour l'actionnaire, c'est le taux de rendement instantané qui prend en compte les dividendes rapportés à la valeur d'acquisitions du titre. II-Notion générale L'impact potentiel de la structure de l'entreprise sur sa performance a fait l'objet de deux approches complémentaires, les unes ponctuelles, les autres globales. La première approche tente de mettre en relation des caractéristiques structurelles de l'organisation avec des indicateurs classiques de la performance financière ou commerciale alors que la seconde consiste à vérifier, de manière globale, la supériorité d'une organisation sur une autre. La performance de l'entreprise réside dans sa capacité à gérer des externalités de réseau de manière à minimiser les coûts de développement qui ne relèvent pas à moyen terme de son domaine d'activité stratégique. Elle peut se juger à « l'une du processus de prise des décisions stratégiques. Dans une acceptation très, la stratégie est un ensemble de décisions relatives aux choix et à l'articulation des ressources humaines, financières et technologiques de l'entreprise en vue de définir les comportements d'investissement, de maintien ou de désengagement sur un marché, et dans ce que les spécialistes de l'innovation appellent un réseau technoéconomique.»5 La performance naît non seulement de la position concurrentielle de l'entreprise, mais également de sa position mise en place, contrats de sous-traitance ou de cotraitance, de partenariats techniques et commerciaux sont aujourd'hui à l'origine de la création de la valeur. Selon R. LE DUFF, les entreprises ont des objectifs stratégiques, elles acquièrent et traitent de l'information, elles possèdent une certaine connaissance des actions possibles et de leurs conséquences, elles peuvent sélectionner une action en fonction d'un calcul sur la valeur des conséquences « anticipables ». La complémentarité entre la vision d'une entreprise, saisie d'un côté comme une collection des compétences, et d'un autre d'expliquer la durabilité de sa position concurrentielle et par extension la récurrence de ses performances. Cependant, il n'y a pas de performance est une construction du gestionnaire lié aux caractéristiques du cycle d'exploitation, au niveau d'information requis, à la hiérarchie des objectifs, aux pratiques des ressources humaines, de marketing et finalement de la culture de son entreprise. » La notion de performance apparaît comme polysémique dans ses acceptions : « elle renvoie indifféremment à plusieurs traductions : économique (compétitivité), financière (rentabilité), juridique (solvabilité), organisationnelle (efficacité) ou encoure sociale ». La performance de l'entreprise peut être assimilée de manière globale, affirme R. LE DUFF, au simple fait de perdurer dans son environnement concurrentiel ; ce qui revient à dire qu'une firme permanente est celle qui peut prendre en compte rapidement des changements intervenus dans son environnement ; c'est à dire qui a des grandes capacités d'adaptations organisationnelles. L'auteur affirme que depuis les observations de BURNS et STALKER puis celles de LAXRENCE et LORSCH, le message des théories de la contingence fait de la cohérence entre environnement et structure la condition principale de la performance : l'entreprise performante est celle qui a su adopter la structure organisationnelle la plus adaptée à son environnement. La performance financière possède deux caractéristiques : en premier lieu, elle semble facile à exprimer car la finance étant essence plus quantitative que qualitative, un instrument de mesure est plus aisé à élaborer. En second lieu, la performance financière reflète indirecte 5
R. LEDUFF, étude de la performance financière, Edition GEA, Paris, 1999, P48
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partie visible. L'auteur souligne que les mesures ex-post de la performance ont pour caractère commun de constater une performance passée soit à partir d'éléments comptables ou de valeurs de marché. Elles expriment la performance à un moment donné sans se projeter sur un horizon déterminé. Outre les mesures telles que le bénéfice, la CAF ou l'E.B.E on doit retenir le Return On Assets (ROA) et le Price Earning Ratio (PER). Pour l'essentiel, en ce qui nous concerne, la notion de la performance semble embrasser à la fois l'efficacité, l'efficience et la pertinence. A. Efficacité Une action est « efficace » quand elle produit l'effet attendu. Dans une organisation, l'efficacité dépend des enjeux en présence. Elle se définit par rapport aux buts des acteurs et aux exigences des environnements. Elle signifie qu'on a répondu aux activités des principaux constituants stratégiques de l'organisation. Pour Drucker, cité par R. LE DUFF, par efficience, on fait bien les choses, par efficacité, on fait de bonnes choses. Une entreprise est dite efficace quand elle réalise ses objectifs quand elle rend ses résultats conformes à ses intentions. Pour être efficace, il faut ajouter le réel et les représentations qu'on en tire, les projets et les ressources dont on dispose et enfin, les ressources et l'action collective permettant de bien les utiliser. En gestion, l'efficacité se mesure au moyen d'indicateurs adoptés à l'ensemble de domaines d'activité pour R. LE DUFF, beaucoup sont de nature financière, (marge commerciale, valeur ajoutée, E.B.E, résultat net) et, si les critères économiques, comme la productivité, la croissance ou la compétitivité sont nécessaires, ils sont insuffisants pour appréhender l'efficacité organisationnelle dans son ensemble. L'auteur soutient qu'une littérature de gestion s'est intéressée aux déterminants de l'efficacité, en faisant valoir ses multiples facteurs qui peuvent se combiner ; ceux-ci, soutient-il, vont de la structure de marché au style de gestion en passant par des bonnes stratégies. « Les organisations s'apparentent à des systèmes finalisés ; leur efficacité dépend de leur bonne santé. » (DENNIS,) Càd, de leur réalisme, de leur faculté d'adaptation et de leur sentiment d'identité ». B. Efficience/Efficacité Dans le cas d'une entreprise privée, les deux notions d'efficacité et de l'efficience se confondent. Il faut et il suffit que l'entreprise soit efficiente pour qu'elle soit efficace, puisque son objectif premier même est de maximiser le profit. Cependant, la distance entre efficacité et efficience est, au contraire, d'une grande portée dans le cas d'une entreprise publique. L'entreprise publique a, en effet, pour première finalité d'atteindre les objectifs qui lui sont fixés par les pouvoirs publics. Son efficacité devra être appréciée d'abord par rapport à ses objectifs. Dans tous les cas, ces deux critères (efficacité et efficience) sont essentiels pour la réalisation de l'objectif de production. Pour dissiper toute confusion, nous disons donc que « l'efficacité concerne l'emploi des ressources et l'efficacité le degré de réalisation des objectifs définis. On peut être efficace, sans être efficient. Les deux concepts sont, cependant, utiles pour appréhender la performance : si une entreprise efficace est aussi efficiente, cela signifie qu'elle atteint son objectif et opère au coût le plus bas ». L'efficience décrit 5
l'optimisation des moyens utilisés pour obtenir un résultat. Elle est synonyme de productivité, de rendement, d'économie utilisé pour l'obtenir. Pour C-D. ECHAUDEMAISON, c'est le terme anglais d'efficience qui a conduit certains auteurs à distinguer l'efficience de l'efficacité : une action sera jugée efficace si elle atteint son but, quels que soient les moyens utilisés pour y parvenir, elle ne sera jugée efficiente que si le résultat est obtenu avec économie de moyens, donc sur le bas d'une optimisation visant à minimiser les coûts. (C-D. ECHAUDEMAISON et alii, 2003) C. Pertinence « Le critère de pertinence exige que l'analyse à priori des moyens dont on dispose et la façon dont ceux-ci seront utilisés pour atteindre les objectifs retenus soit forte, ce qui implique la prise en compte de l'adéquation entre objectifs et moyens. Il peut s'agir du respect des normes, des choix de projet par rapport aux moyens disponibles. » (A.CORHAY et MAPAPA MBANGALA, Op. cit.) Pour l'essentiel, en ce qui concerne, par pertinence on voit l'atteinte des objectifs à travers des méthodes rationnelles. Il s'agit de les atteindre les affectant les ressources selon le besoin, ce qui renvoie à une réparation équitable des ressources aux besoins en vue d'atteindre un ou des buts quantifiables. En somme, la performance s'évalue à travers trois critères. Quel que soit le concept de la performance que l'on adopte et qui est nécessairement multicritère ; l'analyse consistera à s'assurer à ce que les ressources soient obtenues et utilisées avec efficience, efficacité et pertinence, pour réaliser les objectifs de l'organisation ; d'où la figurer 1 ci-dessous :
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