Bonzon P-J 04 Ponpon Le Petit Âne Des Tropiques [PDF]

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Zitiervorschau

A la même librairie PAUL-JACQUES BONZON

1 • LE CHATEAU DE POMPON Premier livre de lecture courante. Cours préparatoire.

2 • POMPON A LA VILLE Lectures suivies. Cours préparatoire.

3 • LE JARDIN DE PARADIS Lectures suivies. C.P., C.E. 1e année.

4 • POMPON LE PETIT ANE DES TROPIQUES Lectures suivies. Cycle élémentaire.

5 • LA MAISON AUX MILLE BONHEURS Lectures suivies. Cycle élémentaire.

6 • LE CIRQUE ZIGOTO Lectures suivies. Cycle élémentaire.

7 • LE CHALET DU BONHEUR Lectures suivies. C.E., C.M. 1e année.

8 • LE RELAIS DES CIGALES Lectures suivies. Cycle moyen.

9 • LA ROULOTTE DU BONHEUR Lectures suivies. C.M. 2e année.

10 • YANI Cours moyen.

11 •AHMED ET MAGALI Cycle moyen.

NOTE DES AUTEURS L'accueil réservé aux ouvrages de lecture que nous avons déjà publiés nous a incités à composer celui-ci, destiné aux enfants des pays francophones. Comme ces pays sont divers, nous n'avons pas situé le cadre de vie de nos personnages en un lieu précis. Leurs aventures se déroulent quelque part, entre le tropique et l'équateur. Nous espérons que certains de nos jeunes lecteurs y retrouveront un peu leur milieu, tandis que d'autres y verront une occasion de rêve et de dépaysement, tout en développant, les uns et les autres leur aptitude à lire et leur goût de la lecture. Ce double objectif est bien, pour nous, essentiel. Aussi avons-nous choisi pour l'atteindre, la forme d'un récit suivi, dont on peut espérer que la lecture d'un chapitre suscite le désir de lire la suite. Nous avons cependant tenu compte du niveau de nos jeunes lecteurs, non pour tomber dans les fadaises qui encombrent encore certains ouvrages, mais pour adopter un style simple, le plus souvent concret ou affectif, capable de toucher les jeunes enfants. Dans le même ordre d'idées, on remarquera que les premiers textes sont disposés de telle façon que les groupes de souffle et de sens de chaque phrase puissent être facilement perçus et appréhendés. Cela aidera l'enfant à pratiquer la lecture silencieuse et à respecter la structure de la phrase quand il lira à haute voix.

L'appareil pédagogique, que nous n'avons pas voulu alourdir (1), répond aux mêmes desseins. Il vise l'éducation du langage et de la lecture, qui vont de pair tout au long de la scolarité. Il se compose des éléments suivants : a) en tête de chaque chapitre, quelques questions qui permettront de rappeler l'action précédente ; b) à la fin du chapitre, d'autres questions qui donneront l'occasion de vérifier la compréhension de ce qu'on vient de lire ; c) quelques mots expliqués, qui visent à enrichir le vocabulaire ; d) des illustrations, dues au talent de M. Millerand, qui pourront servir de support à des séquences de langage. De tout cela découle l'ordre des activités auxquelles nous avons songé en composant cet ouvrage : 1 °) activités de langage avant d'aborder un chapitre ; 2 °j lecture silencieuse du chapitre ; 3°) contrôle de la compréhension du texte ; 4 °) lecture à haute voix. Il nous reste à souhaiter que les enfants, auxquels cette histoire est dédiée, trouvent autant de plaisir à suivre les aventures de nos héros que nous en avons pris à les raconter. Les auteurs

(1) Afin de ne pas alourdir le récit d'un appareil pédagogique trop important, mais de permettre une étude plus complète de la langue, il est prévu un livret d'exercices. Ce livret vise l'initiation à l'orthographe, à la grammaire et à la conjugaison. Ainsi la totalité de l'enseignement du français pour des enfants de 7 à 8 ans se trouvera contenue dans l'ensemble formé par ces deux ouvrages.

Table des matières Note des auteurs 1. La sortie de l'école 2. L'âne Pompon 3. Chez Doulou le potier 4. Chez Doulou le potier (suite) 5. Les trois amis 6. Il est arrivé quelque chose 7. L'accident 8. L'accident (suite) 9. On porte secours à Doulou 10. Le médecin 11. Pompon est malheureux 12. Joseph a une idée 13. Les préparatifs 14. Vers la ville 15. Vers la ville (suite) 16. Une rencontre 17. Une rencontre (suite) 18. Le marigot 19. En ville 20. Le marché 21. Le marché (suite) 22. Après le marché 23. L'hôpital 24. L'hôpital (suite) 25. La visite à Doulou 26. Les cadeaux de Doulou 27. Où est Pompon ? 28. Le foulard 29. Sur le chemin du retour 30. Sur le chemin du retour (suite)

7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 55 57 59 61 63 65 67

31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60.

Quelques jours plus tard L'âne et la guenon L'âne et la guenon (suite) La lettre Le retour de Doulou Partira-t-on ? Le départ La première nuit La première nuit (suite) La rivière La mésaventure de Pompon La mésaventure de Pompon (suite) Les étoiles Le fleuve Tante Mila Les jaloux Téguélé le pêcheur Téguélé le pêcheur (suite) Au bord de l'eau Au bord de l'eau (suite) Le retour des pêcheurs Le retour des pêcheurs (suite) Promenade en mer. Le coquillage La fête La fête (suite) La photo Retour au village L'arrivée Deux ans après

69 71 73 75 77 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99 101 103 105 107 109 111 113 115 117 119 121 123 125 127

1 - La sortie de l'école

1. La classe du soir est terminée. Le maître donne le signal du départ (1 ). Les enfants s'en vont. «Au revoir, M'sieur! A demain, M'sieur!» 2. La petite Nina se rapproche de son frère Joseph. Joseph saisit le cartable de sa sœur. Nina garde le sac de toile, qui contient le reste de son déjeuner. Joseph demande : «Tu n'as pas tout mangé ? — Je n'avais pas très faim, dit Nina. Et puis, je voulais garder un morceau de galette pour Pompon».

3 . Pompon, c'est un âne. Un robuste petit âne roux. Il appartient à Doulou le potier. Souvent, le soir, Nina et Joseph trouvent Pompon sur leur chemin, où il broute l'herbe des bords. Ils le caressent. Ils lui parlent. Ils montent sur son dos. 4 . Et Pompon les conduit ainsi, jusqu'à la case du potier. Celui-ci a pris les deux enfants en amitié. Il appelle Nina «Petite Perle». Il aime la façon dont Joseph s'intéresse à son métier.

Réponds aux questions : 1 - A quel moment de la journée commence cette histoire ? 2 - Pourquoi Nina a-t-elle gardé un morceau de galette ? Mots et expressions : (1) «le signal du départ»: le maître fait un geste, ou dit quelques mots pour indiquer aux enfants qu'il est l'heure de partir. Quel signal fait-on, dans ton école, à la fin de la classe ?

2 - L'âne Pompon.

Rappelons-nous le chapitre 1. Qui est Nina ? Qui est Joseph ? Qui est Pompon ? Quel est le métier de Doulou ?

------------------------------------------------------------------------------------1. Au détour du chemin (1 ), Nina et Joseph aperçoivent Pompon. Le petit âne les reconnaît. Il se met à braire (2). Il s'élance vers les enfants. Nina lui parle. Elle lui caresse le front. Pompon aime beaucoup cela. 2. Il baisse la tête pour que la fillette puisse mieux l'atteindre (3). En même temps, il flaire (4) le sac de toile. Nina se met à rire.

«Tu sais qu'il y a quelque chose pour toi, n'est-ce pas ?». Pompon remue la tête de haut en bas, de bas en haut, comme pour dire «oui». Nina plonge le bras dans le sac. Elle en sort le morceau de galette qu'elle a gardé. Elle le présente sur sa main large ouverte. 3. Pompon, du bout des lèvres, saisit la galette. Il la broie en deux coups de dents. «Tu as vu, comme ça lui plaît ?» dit Nina à son frère. Joseph répond en riant : «II serait difficile, s'il n'aimait pas cela ! Maman fait de si bonnes galettes ! - Demain, je t'en apporterai une plus grosse !» promet

Nina à Pompon. Puis, aidée par son frère, elle monte sur l'âne. Joseph saute derrière elle, et Pompon les emporte au petit trot. La route n'est pas longue. Ils arrivent bientôt devant la case de Doulou.

Mots et expressions :

(1 ) «au détour du chemin» : endroit où le chemin tourne, fait une courbe. (2) «braire»: le cri de l'âne s'appelle un «braiement». Quand il commence à crier, on dit qu'il se met à «braire». (3) «atteindre» : Pompon approche sa tête de Nina pour qu'elle puisse le toucher. (4) «il flaire le sac» : l'âne approche son museau du sac pour sentir l'odeur de ce qu'il y a dedans. As-tu vu un animal flairer quelque chose ? Raconte.

3 - Doulou le potier,

Rappelons-nous le chapitre 2. Comment les enfants arrivent-ils chez Doulou ? --------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Doulou prépare les branches et l'herbe sèche, pour allumer le feu. «Bonsoir, Doulou ! - Bonsoir, les enfants ! - Nous ramenons Pompon, dit Nina». Doulou se redresse. Il sourit. «Est-ce toi, Petite Perle, qui le ramène, ou est-ce lui qui t'amène ?»

2. Joseph regarde les poteries que Doulou a faites, alignées les unes à côté des autres.

Il y a de grandes jarres de terre brune, des marmites ventrues des cruches et des pots décorés de dessins blancs et ocres. Maintenant, il faut faire cuire tout cela. «Je peux t'aider ? demande Joseph. — Bien volontiers !» dit Doulou. Et une à une, avec mille précautions, Joseph lui apporte les poteries. Doulou les range sur le foyer qu'il a préparé. Il les enveloppe de branches et de bûches, qui feront beaucoup de braises en brûlant. «Va me chercher des allumettes dans la case !» . Joseph court vers la case. Il en revient en apportant les allumettes. «Laisse-moi allumer le feu, dit-il. — Tu sauras l'allumer? — Bien sûr ! dit Joseph. Je t'ai vu faire si souvent ! Je sais même la chanson que tu chantes pour le feu, pour qu'il soit ton ami ! — Alors, essaye ! Nous verrons bien si le feu, pour toi aussi, est un ami !» Réponds aux questions : Qu'est-ce-que le potier est en train de faire quand les enfants arrivent ? Que lui demande Joseph ? Que répond Doulou ? Mots et expressions : r (1) «avec mille précautions»: en faisant très attention, car les poteries, bien que sèches, sont encore très fragiles. As-tu fait toi-même quelque chose, en prenant «mille précautions» ? Raconte.

4 - Doulou le potier (suite)

Rappelons-nous le chapitre 3. Qu'a fait Joseph pour aider Doulou ? Que lui a-t-il demandé à la fin du chapitre ? Doulou a-t-il accepté ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Joseph s'accroupit. Il craque une allumette. Il enflamme l'herbe sèche en plusieurs endroits. Le feu doit prendre en même temps de tous les côtés. Ainsi la chaleur va partout à la fois sous les poteries et tout autour d'elles. 2. Quand les flammes commencent à danser, Joseph se met à chanter à mi-voix, comme il a entendu Doulou le faire.

«Feu ! feu ! va lentement au commencement. Tout à l'heure,

tu danseras plus vite ! Tout à l'heure, tu danseras plus fort !» «Pourquoi tu chantes quand tu allumes le feu ? demande Nina. - Petite Perle ! dit Doulou en souriant, il faut chanter pour tout ce qu'on fait». 3. Et c'est vrai ! Doulou chante en travaillant. Il chante des chansons qu'il invente. Il chante pour sa main qui façonne (2) les poteries. Il dit qu'ainsi sa main lui obéit mieux. Et sa chanson amuse les enfants.

«Ni

trop vite, pour les marmites, ni trop tôt pour les pots, ni trop tard, pour les jarres !»

4. «Et pour que Pompon soit mon ami, demande Nina, il faut aussi que je chante ? — Hé ! qui te dit qu'il n'aimerait pas cela ? -- Mais je ne sais pas de chanson, moi ! — Tu peux toujours chanter ce que tu as envie de lui dire ! Mais attention ! Il faut le faire doucement, tout doucement, à son oreille. Je suis sûr qu'il t'obéira !» Réponds aux questions :

Pourquoi Doulou chante-t-il quand il travaille ? Que lui demande Nina ? Que répond le potier ? Mots et expressions : (1 ) «Joseph s'accroupit» : Joseph se baisse en pliant les jambes. (2) «la main qui façonne les poteries» : sa main donne une forme aux poteries.

5 - Les trois amis

Rappelons-nous le chapitre 4. Que fait Joseph quand il s'arrête chez Doulou ? Pourquoi Doulou chante-t-il quand il travaille ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Nina et Joseph voudraient bien rester plus longtemps chez Doulou, mais le soir arrive vite. Pompon s'est retiré dans l'abri que Doulou lui a aménagé (1 ), tout près d'un manguier.

«Il faut rentrer chez vous, dit le potier. Donnez le bonsoir à Lamine et à Siga ! » Lamine, c'est le papa et Siga la maman des deux enfants.

Une dernière caresse à Pompon, qui mâchonne, accroupi, quelques brins d'herbe, puis les deux enfants empoignent leurs cartables, et s'en vont en courant. «Bonsoir Doulou ! Bonsoir Pompon ! - Bonsoir les enfants !» dit le potier. Les choses se passent ainsi tous les jours, sauf, bien entendu, quand le potier s'absente (2), avec son âne, pour aller vendre ses poteries à la ville. Quant à Pompon, il attend Nina et Joseph avec de plus en plus d'impatience. . Et maintenant, le soir, au lieu de brouter sagement près de la case de son maître, il s'avance plus loin, à la rencontre des enfants. Il s'arrête cependant derrière les derniers buissons, avant la place où se trouve l'école. A travers les branches et les feuilles, il peut voir les fenêtres ouvertes. Il entend même les petits, quand ils lisent à haute voix : «p et i, pi... p et u, pu...». Et quand les écoliers sortent, Pompon pousse un hi-han sonore. Nina et Joseph courent rejoindre leur ami, et le plaisir de se retrouver recommence.

Réponds aux questions :

Quel est le titre de la lecture ? Quels sont les trois amis ? Mots et expressions : (1) «l'abri que Doulou a aménagé»: Doulou a construit et installé un abri pour l'âne. Comment a-t-il fait? (2) «s'absenter» : partir, mais pas pour toujours. Doulou s'absente parfois pour une journée.

6- Il est arrivé quelque chose...

Rappelons-nous le chapitre 5. Où l'âne, maintenant, attend-il les enfants ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Ce soir, le maître a fait ses recommandations (1 ) à ses élèves. «Demain, c'est un jour de congé. Vous relirez votre lecture... - M'sieur ! M'sieur ! Il y a un âne à la fenêtre ! - Quoi ? - M'sieur ! C'est Pompon, l'âne de Doulou !»

C'est vrai. Pompon est là.

Il passe son museau (2) à travers la fenêtre ouverte. Il pousse un braiement (3). Il veut peut-être apprendre à lire !» dit un élève. Tout le monde rit. «Allons ! dit le maître. Il est l'heure. Vous pouvez sortir, et ramenez cet âne chez son maître». 2. Les enfants sortent en se bousculant. Ils entourent l'âne. «Eh bien ! Pompon ! dit Nina, tu ne peux pas nous attendre, comme d'habitude ?»

Mais Pompon se montre nerveux. Il remue la tête. Il tape du sabot sur le sol. «Il s'est passé quelque chose... dit Joseph. Il n'est pas comme d'habitude». Joseph aide sa sœur à monter sur le dos de l'âne, et il y saute à son tour. «Ecartez-vous !» crie-t-il à ses camarades.

Et, comme s'il n'attendait que cela, Pompon s'élance en emportant ses deux cavaliers. «Je suis sûr, répète Joseph, qu'il est arrivé quelque chose à Doulou».

Réponds aux questions : Que dit Joseph ? Qu'est-ce qui lui fait dire cela ? Mots et expressions : (1 ) «ses recommandations» : le maître rappelle aux élèves ce qu'ils devront faire. Que leur recommande-t-il de faire ? (2) «son museau» : partie avant de la tête des animaux. On parlera du visage d'un homme, d'une femme, d'un enfant et du «museau» d'un cheval, d'un chien... (3) «braiement» : voir «braire» p. 7.

7 - L'accident.

Rappelons-nous le chapitre 6. Pompon a-t-il agi comme il le fait d'habitude ? Pourquoi Joseph est-il inquiet ? ___________________________________________________________________

1. Le potier est étendu sur le sol, devant sa case, près d'une échelle couchée. Il gémit (1 ) doucement et ses lèvres sont sèches. «Qu'est-ce qu'il t'est arrivé, Doulou ? — J'ai soif...»

2. Joseph va chercher un bol d'eau dans la case.

«Aide-moi

!» dit-il à Nina.

Il passe derrière Doulou, lui relève la tête. Nina, à genoux, lui présente le bol. Doulou boit quelques gorgées. «Merci les enfants ! - Qu'est-ce qu'il t'est arrivé, Doulou ? répète Joseph. - J'ai voulu réparer le toit de ma case. Et tout à coup, il a fait nuit dans ma tête. J'ai perdu connaissance (2). Je me suis retrouvé par terre. J'ai mal à la jambe... au genou... - Tu veux qu'on t'aide à te coucher dans ta case ? - Non ! Non ! Allez plutôt avertir Lamine, II viendra avec des amis». Joseph glisse une toile de sac sous la tête de Doulou. «Merci Joseph ! Je suis mieux comme ça. Mais allez vite, maintenant. Prenez Pompon !» 3 . De nouveau, les deux enfants sautent sur l'âne. Comme s'il comprenait qu'il faut se dépêcher, Pompon se met à courir.

Nina se cramponne à son encolure. Les larmes aux yeux, elle demande à son frère «Tu crois qu'on va lui couper la jambe ? - Mais non ! On va le soigner, dit Joseph. Il guérira, tu verras !»

Réponds aux questions : Dans quel état les enfants trouvent-ils Doulou ? Que font-ils pour lui venir en aide ? Mots et expressions : (1) «il gémit»; quand on a mal, que l'on souffre, on laisse parfois échapper des plaintes. On pousse des gémissements. On gémit. (2) «j'ai perdu connaissance» : le potier s'est évanoui.

8 - L'accident (suite)

Rappelons-nous le chapitre 7. Qu'est-il arrivé à Doulou ? Qui a averti les enfants ? Comment sont-ils venus en aide au potier ? Que doivent-ils faire maintenant ?

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1. Heureusement, le village n'est pas loin. Et Pompon a compris qu'il faut se dépêcher. Il va aussi vite qu'il peut.

Il arrive sur la place où picorent (1 ) quelques poules noires qui s'enfuient en piaillant (2) de peur. Maman, qui est en train de piler du mil dans son mortier, s'arrête, le pilon en l'air. «Qu'est-ce qu'il se passe ?»

2. Papa, qui est revenu de la concession (3) où il travaille à la plantation de canne à sucre, bêche son jardin. Il se redresse, s'appuie sur le manche de sa daba (4), et demande à son tour : «Qu'est-ce qu'il se passe ?» Les deux enfants sautent à terre. Ils parlent de l'accident de Doulou. «Il faut faire vite ! dit Joseph. Il souffre beaucoup !» 3. Papa, aidé d'un voisin, fabrique en hâte une civière. «Doulou ne peut pas rester tout seul, dit-il. Il faudra certainement le transporter et l'amener ici». Pendant ce temps, le chef du village téléphonera à l'hôpital pour appeler un médecin.

«En attendant, dit maman, nous l'installerons chez nous».

Réponds aux questions : Que décide Papa ? Que fait-il ? Que va faire le chef du village ? Mots et expressions : (1 ) «picorer» : prendre avec son bec sa nourriture. (2) «en piallant» : en criant de peur (pour un oiseau). (3) «la concession» : c'est le champ qui appartient à tout le village et que tous les habitants cultivent. (4) «sa daba» : c'est un outil qui sert à bêcher les champs.

9 - On porte secours à Doulou

Rappelons-nous le chapitre 8. Comment a-t-on appris, au village, que Doulou a eu un accident ? Que font Papa et un voisin ? Que va faire le chef du village ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1 . Joseph a voulu accompagner son père et les autres villageois. Pompon a suivi le petit groupe. Doulou, toujours étendu sur le sol, grelotte de fièvre (1 ). Les villageois placent la civière à côté de lui. Puis ils le soulèvent, l'un par les épaules, l'autre par la ceinture, tandis qu'un troisième lui maintient les jambes allongées.

Malgré toutes leurs précautions, ils ne peuvent empêcher Doulou de souffrir. Et le potier laisse parfois échapper un cri de douleur.

Ils le déposent aussi délicatement que possible sur la civière. Mais tout cela a pris du temps. La nuit est venu. Doulou appelle Joseph : «Va prendre la lanterne, dans la case. Tu éclaireras le chemin». Et le cortège (2) s'avance, sur la piste, vers le village. . Joseph est en tête. Il porte la lanterne à bout de bras. Pompon, la tête basse, ferme la marche. Quand on arrive au village, on apprend que le médecin viendra demain matin, dès l'aube. Comme on lui a expliqué l'accident, il a fourni quelques conseils pour soigner Doulou. On lui donne des comprimés pour calmer sa fièvre. On place deux bâtons bien droits le long de sa jambe, pour la maintenir bien raide. Et on l'installe ainsi, sur le lit de Joseph. Le garçon, lui, dormira sur une natte, cette nuit.

Réponds aux questions : Comment les villageois s'y prennent-ils pour placer Doulou sur la civière ? Doulou souffre-t-il ? Quels conseils a donné le médecin ? Mots et expressions : (1 ) «il grelotte de fièvre» : la fièvre fait trembler le blessé, comme s'il avait froid. (2) «le cortège» : les hommes venus au secours de Doulou marchent les uns derrière les autres. On dit qu'ils forment un cortège. (3) «l'aube» : c'est le moment où le jour se lève.

10 - Le médecin.

Rappelons-nous le chapitre 9. Comment a-t-on porté secours à Doulou ? Où a-t-il été transporté ? Où a-t-il dormi ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Le médecin est arrivé. Il est resté un long moment, seul avec Doulou, dans la case. Puis il est sorti. Il a dit aux amis de Doulou : «II faut l'emmener à l'hôpital. Nous pourrons mieux l'examiner (1 ) et le soigner».

Alors, on a transporté le blessé dans la voiture du médecin. On l'a installé à l'arrière. On a écarté Pompon qui avançait son museau au-dessus de son maître.

Puis, l'auto a démarré. Pompon l'a suivie un moment, dans le nuage de poussière qu'elle soulevait. Nina et Joseph l'ont appelé. A la fin, l'âne s'est arrêté. Et, quand l'auto a disparu, que la poussière qu'elle soulevait est retombée, on a pu voir l'âne, debout, ne sachant que faire.

2. Alors, Nina et Joseph ont couru vers lui. Ils lui ont parlé doucement. Ils l'ont ramené. «Tu verras, Pompon ! Nous allons nous occuper de toi ! A l'hôpital, on va soigner Doulou. Quand il sera guéri, il reviendra. Tu retourneras avec lui. Et tout recommencera, comme avant».

Réponds aux questions : Pourquoi Doulou doit-il partir ? Où l'emmène-t-on ? Mots et expressions : (1 ) «nous pourrons mieux l'examiner» : à l'hôpital, les médecins disposent d'appareils qui leur permettent de voir ce qu'a Doulou. Ils l'examineront mieux, pour mieux le soigner.

11 - Pompon est malheureux.

Rappelons-nous le chapitre 10. Où a-t-on conduit Doulou ? Qu'a fait Pompon quand il a vu partir son maître ? Que lui ont promis Nina et Joseph ?

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1. Les enfants du village voudraient bien jouer avec Pompon, mais Nina leur dit : «Ce n'est pas le moment. Il est malheureux. Il n'a pas envie de s'amuser». En effet, Pompon, la tête basse, traverse le village et se dirige vers le chemin qui conduit à la case du potier.

Peut-être croit-il qu'il va retrouver son maître ? Et cela donne une idée à Joseph.

«Allons avec lui, dit-il à sa sœur. Hier soir, nous n'avons pas eu le temps de mettre un peu d'ordre là-bas». 2. Quand ils arrivent sur place, Nina et Joseph sont bien tristes. Ils voient les traces de la chute de Doulou, l'échelle couchée sur le sol, les feuillages en désordre sur le toit de la case. Du foyer éteint, Doulou n'a pas eu le temps de retirer les poteries cuites. Joseph secoue la tête. «Au travail !» dit-il d'une voix décidée. Les deux enfants dégagent les poteries des cendres froides. Nina s'occupe des plus petites, Joseph des grosses jarres. Ils essuient les traces des cendres blanches avec une poignée de paille. Puis ils vont les ranger dans la case du potier. 3 . Fatiguée, Nina va s'asseoir un moment contre Pompon allongé sur le sol de son abri. Elle lui parle en lui caressant le col. Joseph range l'échelle contre le mur de la case, puis rejoint sa sœur pour se reposer à son tour. «Il faudra demander à Papa de venir réparer le toit, sinon, à la saison des pluies, la case sera inondée !» Il demeure encore un moment silencieux, puis, comme s'il

rêvait, il ajoute : «Doulou n'a peut-être pas assez d'argent pour se soigner... Et il ne pourra pas travailler pendant longtemps...»

Réponds aux questions : Que voudraient faire les enfants du village ? Que leur dit Nina ? Que fait-elle pour consoler Pompon ?

12 - Joseph a une idée

Rappelons-nous le chapitre 11. Que sont allés faire Nina et Joseph chez Doulou ? Que dit Joseph à la fin du chapitre 11 ? -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. «Vous savez ce que Joseph veut faire ? dit Nina à ses parents. Il veut aller vendre les poteries de Doulou à la ville.

— Pour donner l'argent à Doulou !» dit tout de suite Joseph. Papa hoche la tête. «J'avais bien compris, mon fils ! Mais, est-ce que tu sauras? En cette saison, il y a trop de travail à la concession.

Je ne pourrai pas t'accompagner.

— Moi, je pourrai, dit Maman. Et j'en profiterai pour vendre quelques légumes du jardin. Et si j'ai le temps, j'achèterai une bouilloire. La nôtre est percée. Elle ne peut plus servir. — Moi aussi, j'irai. Après, quand nous aurons tout vendu, nous irons voir Doulou à l'hôpital ! - La route est longue pour tés petites jambes, dit Papa en souriant. Tu seras vite fatiguée ! — Pompon me portera. Je ne suis pas plus lourde qu'une jarre, tout de même !» Tout le monde se met à rire. 2.

3. Comment peut-on refuser quelque chose à Nina ? Et puis, Papa et Maman savent bien que Doulou ne reçoit pas beaucoup de visites. Il aura du plaisir à revoir ses amis. Cela l'aidera à guérir. Allons! C'est décidé. La semaine prochaine, Maman et les enfants iront à la ville!

Réponds aux questions : Pourquoi Joseph dit-il tout de suite : «Pour donner l'argent à Doulou !» ? Pourquoi son père lui répond-il : «J'avais bien compris, mon fils !» ?

13 - Les préparatifs

Rappelons-nous le chapitre 12. Qu'ont décidé les parents de Nina et Joseph ? Que va faire Maman à la ville ?

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1 . Très tôt, ce matin-là, Papa et Maman, réveillent leurs enfants. Joseph ouvre les yeux tout de suite. Pour Nina, c'est plus difficile. Elle a encore sommeil. Mais Maman promet de lui mettre sa robe des jours de fête. La fillette, aussitôt, saute du lit. Maman a revêtu elle-même sa plus belle robe, et elle a déjà noué sur sa tête un foulard aux couleurs vives.

«Tu es jolie ! dit Nina en l'embrassant. Je voudrais bien avoir un foulard comme le tien ! — Plus tard ! dit Maman en souriant. Dépêche-toi ! Il faut que nous passions par la case de Doulou pour prendre les poteries». 2. Joseph, lui, est en train de ranger dans un panier les boulettes de manioc que Maman a préparées. Ce sera leur déjeuner, à midi. «Hé ! laisse m'en quelques unes, dit Papa en riant. Je ne peux pas vous accompagner, mais il faut que je mange, moi aussi !» 3. Il fait encore nuit quand ils se mettent en route. Papa les accompagne jusqu'à la case du potier, pour les aider à charger l'âne. Le village est obscur et silencieux. A leur passage, un chien se lève et grogne.

Le feuillage des manguiers se détache, noir et immobile, sur le clair de lune.

Puis, le village traversé, on s'engage sur le chemin qui conduit chez Doulou. La lune l'éclairé assez pour qu'on n'ait pas besoin de lampe. Arrivés chez Doulou, on charge Pompon des jarres et des pots, maintenus par un filet de corde à larges mailles. Papa attache le panier de tomates et celui des boulettes de manioc aux mailles du filet. Nina est hissée en avant, presque sur l'encolure de l'âne. On dit au revoir à Papa, et le petit groupe s'éloigne, au rythme (1) de Pompon. Réponds aux questions : Nina se réveille-t-elle facilement ? Pourquoi ? Mots et expressions : (1) «au rythme de Pompon»: les personnages marchent à la même vitesse que Pompon. On pourrait dire aussi : «au même pas», ni plus vite, ni plus lentement .

14 - Vers la ville.

Rappelons-nous le chapitre 13. Pourquoi est-on passé par la case de Doulou ? Qu'est-ce qu'on y a fait ? Pourquoi Papa n'accompagne-t-il pas Maman et les enfants à la ville ?

------------------------------------------------------------------------------------1 . Pompon croit peut-être qu'il est revenu au temps où il partait avec Doulou. On n'a pas besoin de le conduire. II va devant. Maman et Joseph suivent derrière. Pour le moment, le cortège emprunte le même chemin que celui qui conduit à l'école. Il y a bien, pour parvenir à la ville, une route plus large, où passent les voitures et les cannions, mais elle est beaucoup plus longue. Et comme on va à pied, on mettrait beaucoup plus de temps pour arriver

2. Depuis que Papa les a quittés, les voyageurs ne parlent pas. Ce chemin, que connaissent bien Nina et Joseph prend un autre aspect dans la nuit. On distingue les grandes masses noires des arbres. On entend des bruits qui effraient les enfants. Il y a des glissements, des froissements de feuilles, des craquements de bois. Nina crispe ses doigts sur la courte crinière de Pompon. Joseph marche, serré contre sa mère. Mais l'âne poursuit sa route en hochant la tête (1) régulièrement. Et cela rassure un peu les voyageurs. 3. Ils débouchent enfin sur la place de l'école. Celle-ci se détache sur l'ombre de la végétation. Le silence qui l'entoure devient pesant. Un cri d'animal, tout près, fait sursauter Nina qui manque de tomber. Maman se porte à sa hauteur et lui tapote la main. «Ce n'est rien, dit-elle.

N'aie pas peur. Le jour va se lever».

Réponds aux questions : Maman et les enfants sont inquiets. Pourquoi ? Qu'est-ce qui les rassure un peu ? Mots et expressions : (1) «en hochant la tête» : l'âne, en marchant, bouge la tête de haut en bas, et de bas en haut. On dit qu'il «hoche la tête».

15 - Vers la ville (suite).

Rappelons-nous le chapitre 14. Comment le voyage vers la ville commence-t-il ? Pourquoi Nina a-t-elle peur ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1 . Le jour se lève rapidement. En quelques minutes, les ombres de la nuit prennent forme et couleur.

Pompon, toujours du même pas régulier, marche devant. On traverse une vaste étendue de terre et de rocaille, piquetée de buissons épineux. Loin, devant, se dresse la silhouette d'un énorme baobab (1).

«Quand nous y serons, dit Maman, nous nous arrêterons un moment pour nous reposer». 2. Le soleil est caché par une nappe de nuages blancs, mais l'air est déjà chaud. Nina, sur Pompon, dodeline de la tête (2). La chaleur, la marche de l'âne qui la berce, endorment la fillette. «Va devant, dit Maman à Joseph. Tu tiendras ta sœur, il ne faut pas qu'elle s'endorme ! Elle pourrait tomber !» Joseph fait quelques pas en courant. Il saisit la main de Nina et lui parle. 3. «Je ne dors pas, dit Nina qui sursaute (3) brusquement. C'est encore loin la ville ?» Joseph désigne le grand baobab.

«Plus loin que cet arbre ! dit-il. Mais nous nous arrêterons un moment. Pompon se reposera, et toi tu te dégourdiras les jambes. - Tant mieux ! répond la fillette. Je commence à avoir des fourmis dans les jambes» (4). Réponds aux questions : Pourquoi Nina ne doit-elle pas s'endormir ? Que demande Maman à Joseph ? Mots et expressions : (1 ) «la silhouette d'un énorme baobab» : de loin, la forme de l'arbre se découpe sur le ciel. (2) «Nina dodeline de la tête» : Nina commence à s'endormir. Elle ne tient plus sa tête bien droite : elle la penche à droite, à gauche... (3) «sursaute» : quand Joseph lui saisit la main, Nina fait un brusque mouvement pour se redresser. (4) «des fourmis dans les jambes» : Nina ne peut pas remuer ses jambes, depuis un long moment. Elle sent des picotements dans les pieds. Cela ressemble à des «fourmis» qui courraient sur elle. Pour que cela passe, il lui suffira de marcher ou de courir quelques instants.

16 - Une rencontre.

Rappelons-nous le chapitre 15.

Le jour est-il levé ? Où se trouvent les voyageurs ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Comme il a l'habitude de le faire, sans doute, Pompon s'est arrêté de lui-même sous le baobab. C'est un arbre énorme, dont les longues branches vont très loin et tombent très bas. «Le maître, dit Joseph, nous a dit que le baobab est l'arbre qui vit le plus vieux de la terre. Il peut vivre mille ans !» Maman sourit d'admiration. «On en sait, des choses, quand on va à l'école ! Mais... où est passée Nina ?» 2. La fillette, qui est descendue de l'âne, s'est éloignée pour se dégourdir les jambes. Et comme elle est plus petite que certains buissons, on ne la voit plus. Maman et Joseph l'appellent. Elle apparaît et fait de grands gestes. Son frère court la rejoindre. Elle est au bord d'un talus (1) qui s'incline en pente douce vers un marigot (2). En cette saison, le niveau de l'eau n'est pas très élevé. «Ecoute ! dit Joseph. On dirait qu'il y a un troupeau !» 3. On entend en effet des bêlements de chèvres. Bientôt les deux enfants peuvent distinguer les bêtes qui se déplacent entre les arbustes et les buissons. Le chèvrier les suit.

C'est un homme grand et maigre. Son visage est caché par l'ombre d'un chapeau de paille à larges bords. Il porte un sac de cuir en bandoulière. Il s'appuie, pour marcher, sur un long bâton noueux.

Les chèvres vont devant lui et se dispersent à la recherche de leur pâture. Joseph et Nina sont retournés près de Maman. Le berger les regarde et s'approche. «Je vois l'âne de Doulou, dit-il, mais je ne vois pas Doulou!»

Réponds aux questions : Où les voyageurs se reposent-ils ? Un nouveau personnage apparaît. Que dit-il ? Mots et expressions : (1 ) «un talus» : le terrain, qui était plat jusqu'ici, s'incline, forme une pente. On dit aussi qu'il forme un talus. (2) «un marigot» : bras de fleuve ou rivière qui se perd dans les terres.

17 - Une rencontre (suite).

Rappelons-nous le chapitre 16. Où sont Maman et les enfants ? Quel nouveau personnage voient-ils ? Que dit ce personnage ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1 . «Tu connais Doulou ? demande Nina au chèvrier. Bien sûr, je le connais !» Les deux hommes se rencontrent à chaque voyage du potier vers la ville. Ils bavardent un moment ensemble. Et au long de ces rencontres, ils sont devenus des amis. Maman raconte ce qui est arrivé à Doulou, comment ses enfants ont recueilli l'âne, et comment l'idée d'aller vendre les poteries est venue à Joseph.

«Quand le marché sera terminé, ajoute-t-elle, nous irons voir Doulou à l'hôpital.

— Eh bien ! tu lui donneras le bonjour de Koukouré le chèvrier. Et tu lui diras que j'irai le voir, moi aussi dès que je pourrai». 2. Puis le chèvrier propose aux voyageurs de boire du lait. Comme Nina s'étonne, car elle ne voit ni gourde ni bouteille, Koukouré lui place un gobelet dans les mains et lui dit avec un sourire mystérieux : «Viens avec moi !» Il saisit une chèvre, s'accroupit à côté d'elle. «Tiens bien le gobelet sous sa mamelle» dit-il à Nina. . Durant quelques instants, il masse le pis (1 ) de la chèvre, puis il commence à la traire à gestes réguliers. Le lait jaillit en minces filets drus (2). La fillette le regarde mousser (3) dans le gobelet qui est vite plein. Elle en boit la moitié. Elle donne le reste à Joseph. C'est doux. Ça glisse sur la langue et dans la gorge. Et c'est encore tiède de la chaleur de la bête.

Réponds aux questions : Relis la phrase : «Maman raconte ... à Joseph». Imagine que tu es à la place de Maman et que tu parles au chèvrier. Que lui dis-tu ? Mots et expressions : (1) «le pis» : le bout de la mamelle. (2) «en minces filets drus» : les jets de lait sont tendus et forts. Ils tombent raides dans le gobelet. (3) «la fillette le regarde mousser» : le lait écume, des bulles se forment à sa surface.

18 - Le marigot.

Rappelons-nous le chapitre 17. Qu'est-ce que Koukouré a offert aux enfants ? Ont-ils aimé cela ?

--------------------------------------------------------------------------1. Koukouré a un bon sourire. «Les amis de Doulou sont mes amis !» dit-il. Joseph demande si la ville est encore loin. «Après le marigot, vous trouverez la route. Si vous marchez d'un bon pas (1 ), vous serez arrivés dans moins d'une heure».

Avant leur départ, Koukouré leur demande de souhaiter une rapide guérison à Doulou. «Et que le mal, dit-il, soit chassé de sa jambe pour toujours !» 2. Nina de nouveau juchée sur l'âne, le petit groupe s'éloigne. Du bord du marigot, les voyageurs se retournent encore une fois. Ils voient le chèvrier, dont la silhouette (2) se découpe sur le ciel. Ils lui font des signes d'au revoir. Koukouré répond en agitant son chapeau, à bout de bras. Mais Pompon a déjà les pieds dans l'eau. 3. Nina n'est pas très rassurée. Elle lui parle à l'oreille. «Fais attention, Pompon ! Maman m'a mis une belle robe. Ne va pas glisser et me faire tomber dans l'eau !»

Mais Pompon a le pied sûr (3). Il a franchi ce marigot tant de fois avec Doulou qu'il sait exactement où il doit poser ses sabots l'un après l'autre. Et la traversée se déroule sans incident (4).

Réponds aux questions : Que souhaite Koukouré pour Doulou ? Il pourrait formuler son souhait autrement. Comment ? Mots et expressions :

( 1 ) «si vous marchez d'un bon pas» : si vous marchez d'un pas régulier, assez rapide. (2) «silhouette» : voir la lecture n° 1 5. (3) «Pompon a le pied sûr» : Pompon — comme tous les ânes — place son sabot exactement où il faut, pour ne pas glisser ou tomber. On dit qu'il a le pied sûr. (4) «sans incident» : la traversée se passe bien. L'âne ne glisse pas. Nina ne tombe pas... Un incident serait moins grave qu'un accident.

19 - En ville.

Rappelons-nous le chapitre 18. Nina a peur que Pompon glisse. Que craint-elle ? Que lui dit-elle ? La traversée du marigot est-elle difficile ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1 . Comme l'a dit Koukouré, le marigot traversé, les voyageurs débouchent bientôt sur la route.

A cette heure, il y passe surtout des camions. Il y a aussi des jeunes gens, sur des vélomoteurs qui pétaradent aussi fort que les camions. Joseph craint que le bruit des moteurs effraie (1) Pompon. Mais non. L'âne marche sagement sur le côté de la route. Il recherche même l'endroit où il n'y a plus de goudron et où ses sabots foulent le sable et la terre. Pour lui, ce doit être plus commode. Il est à l'abri des véhicules (2).

2. La petite troupe parvient ainsi jusqu'aux premières maisons. Ce sont des constructions de planches recouvertes de tôles entre lesquelles s'ébattent des groupes d'enfants. A mesure qu'on avance, la circulation devient plus intense (3). Des rues débouchent sur celle que l'on suit et que Pompon paraît connaître parfaitement. Il marche, en effet, d'un pas égal, sans qu'on ait besoin de le conduire. 3. Les maisons, maintenant, sont plus hautes et plus grandes. Certaines ont même des balcons sur lesquels poussent des plantes grasses. Des jeunes gens dépassent les voyageurs. L'un d'eux tient un transistor (4) à la main, et l'on entend au passage quelques notes de musique. Nina et Joseph ouvrent de grands yeux sur ce monde qu'ils n'ont jamais vu. Ils voudraient bien s'arrêter, pour regarder plus longuement. Mais on n'a pas le temps de s'attarder.

L'âne les conduit à travers des rues de plus en plus encombrées (5). Maman et Joseph doivent faire de plus en plus attention pour ne pas se laisser distancer. Et c'est Nina, qui la premi ère, du haut de sa monture, découvre le marché !

Réponds aux questions : Qu'est-ce qui surprend les enfants en parcourant la ville ? Qui voit le marché la première ? Mots et expressions : (1 ) «le bruit... effraie» : les voyageurs craignent que le bruit fasse peur à l'âne. (2) «des véhicules» : les voitures, les vélos, les motos... sont des véhicules. (3) «la circulation... intense» : il y a de plus en plus de véhicules. (4) «un transistor» : un poste de radio portatif. (5) «des rues encombrées» : des rues où passent beaucoup de gens et de véhicules.

20 - Le marché

Rappelons-nous le chapitre 19. Où se trouvent maintenant Maman et les enfants ? Qu'est-ce qui a étonné Nina et Joseph ? ------------------------------------------------------------------------------------------------------------1.

Les marchandes de fruits et de légumes sont assises derrière leurs étalages. Il y a si peu de place entre les corbeilles de poivrons, de papayes, de mangues, les régimes de bananes, et les bassines de riz, de farine de sorgho et de manioc, qu'on peut à peine passer. «Nous arrivons trop tard, dit Joseph. Il n'y a plus de place pour nous !» 2. Mais Pompon, de son petit pas têtu, traverse la foule. Si quelqu'un, devant lui, encombre le passage, il appuie son front contre le dos du gêneur et le pousse, doucement et fermement à la fois, jusqu'à ce qu'il s'écarte. Il se dirige ainsi vers le fond de la place, bordée d'arcades (1) de pierre, qui soutiennent des maisons à étages.

Tout cela se passe dans un grand tumulte de cris et d'appels. Nina se retourne souvent, pour s'assurer que Maman et Joseph sont bien là, derrière Pompon. 3. On longe à présent un trottoir où des artisans ont installé sur des nattes les objets qu'ils vendent. Il y a des sacs de cuir, des bourses qu'on ferme à l'aide d'un cordonnet, de belles ceintures multicolores. Sur une sorte d'échelle dressée contre un mur, un marchand a plié les couvertures de laine qu'il a tissées lui-même. A côté, un bûcheron a installé des mortiers à piler qu'il a creusés dans le bois dur. Appuyés contre un pilier, se dressent les pilons de gommier (2) qui serviront à piler le mil. 4. Et c'est là, devant les mortiers, que Pompon s'arrête. Le bûcheron, enveloppé dans un grand boubou brun, est assis en tailleur sur le sol. Il relève la tête. Il reconnaît l'âne, comme Koukouré sous le baobab. Maman explique à nouveau pourquoi elle et ses enfants sont venus remplacer Doulou. Alors, le grand boubou se redresse. «Je m'appelle Alioune, dit-il. Doulou s'installe toujours à côté de moi. Je vais vous aider...»

Réponds aux questions : Comment Maman et les enfants découvrent-ils la place qu'occupé Doulou d'habitude ? Que va faire Alioune pour les aider ? Mots et expressions : (1 ) «des arcades» : ce sont des voûtes en maçonnerie qui soutiennent les maisons et permettent de passer dessous. (2) «gommier» : le gommier est une sorte d'acacia. Son bois est assez léger, mais résistant.

21 - Le marché (suite)

Rappelons-nous le chapitre 20. Comment Pompon s'ouvre-t-il un passage dans la foule, sur la place du marché ? --------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Alioune parle aux autres marchands. On se serre un peu sur le trottoir. Les poteries de Doulou sont rangées sur le sol, les plus petites devant, les plus grosses derrière. Quand Pompon se sent libéré de sa charge, il va de luimême vers une arcade, à la façon d'un âne qui connaît bien l'endroit. Nina et Joseph le suivent.

«Il faut bien savoir où il va, dit Joseph, pour aller le rechercher tout à l'heure».

2. L'arcade franchie, quelle n'est pas la surprise des enfants, de voir là, dans l'ombre des maisons, tout près d'une fontaine, une demidouzaine de petits ânes roux, qui se ressemblent comme des frères! Deux autres, dans une sorte de pré à l'herbe rare, flairent le sol et grignotent quelques tiges sèches.

Tous ces ânes sont venus de loin, sans doute, portant leur charge depuis la nuit. Et ils attendent patiemment (1 ) la fin du marché et le retour de leurs maîtres. «Ils doivent se raconter des choses... dit Nina». 3. Et les deux enfants imaginent aussitôt la conversation des ânes, quand ils se revoient, après plusieurs jours d'absence. «Pompon leur raconte certainement ce qui est arrivé à Doulou. — Alors, certainement, dit Nina, il parle de nous à ses amis I». Les enfants se mettent à rire... Mais ils sont venus pour aider Maman. «Allons la rejoindre, dit Joseph. Elle doit avoir besoin de nous!»

Réponds aux questions : Pourquoi place-t-on les petites poteries devant les grosses ? Pourquoi les enfants suivent-ils Pompon ? Imagine que Pompon raconte ce qui s'est passé depuis quelque temps. Que dirait-il? Mots et expressions : (1 ) «ils attendent patiemment» : avec patience, sans s'agiter, ni s'énerver.

22 - Après le marché.

Rappelons-nous le chapitre 21.

Les ânes restent-ils sur la place du marché ? Où vont-ils ? Qu'est-ce qui amuse Nina et Joseph ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Grâce à Alioune, Maman et Joseph apprennent comment il faut calculer le prix de chaque poterie, comment on accepte de marchander avec les clients. Et vers une heure, au moment où le marché se termine, ils ont presque tout vendu, même les tomates qu'ils ont apportées. Maman plie soigneusement dans un foulard l'argent qui revient à Doulou.

Ils mangent sur place les boulettes de manioc. Puis les enfants vont remplir la gourde à la fontaine et ramènent Pompon. «Allons ! dis au revoir à tes amis ! dit Nina en riant. Maintenant, nous allons voir Doulou !» 2. A cette heure, la chaleur est accablante. Les rues sont presque désertes. Maman avise une petite boutique dont la propriétaire somnole (1 ) sur une chaise, près de l'entrée. «Attendez-moi là ! dit Maman. Je vais acheter une bouilloire». Elle réveille le marchand et entre avec lui dans la boutique. 3. Joseph s'avance jusqu'à la vitrine du magasin. Il regarde. Parmi un grand nombre d'objets, il voit, attachés sur un carton, des canifs. L'un deux est ouvert. Il a trois lames et un poinçon (2). Son manche est en corne, marron, veiné de blanc. Il aimerait avoir un canif comme cela. Avec la grosse lame, il taillerait le bois et les écorces. Avec le poinçon, il ferait des trous. Avec la petite lame, ... Mais Maman sort du magasin, une bouilloire neuve à la main. Elle la glisse dans le filet que porte Pompon. Et le petit groupe reprend sa route vers l'hôpital.

Réponds aux questions : Maman réveille le marchand. Que va-t-elle lui dire ? Imagine leur conversation. Que regarde Joseph ? Imagine que tu es à sa place. Que ferais-tu avec un canif ? Mots et expressions : (1 ) «il somnole» : il dort, mais pas profondément. (2) «un poinçon» : une tige de métal, pointue, articulée sur le manche du canif.

23 - L'hôpital.

Rappelons-nous le chapitre 22.

Où Maman et les enfants vont-ils ? En cours de route, ils s'arrêtent. Pourquoi ? Que remarque Joseph dans la vitrine de la boutique ?

------------------------------------------------------------------------------------1 . «C'est ici ! dit Joseph devant un large portail, surmonté d'une inscription en lettres majuscules : H O P I TAL Maman et les enfants sont un peu impressionnés par l'entrée monumentale qui s'ouvre sur une large allée, bordée de grands acacias. Mais Pompon avance. Il faut bien le suivre. Dans les chemins de traverse, on peut voir des convalescents (1) se promener lentement et bavarder entre eux. Il y a aussi des malades que l'on pousse dans des fauteuils roulants. Les visiteurs arrivent enfin devant l'hôpital lui-même. C'est une grande maison toute blanche. On y entre par un large escalier. Il faut laisser Pompon dehors, bien entendu. «Il vaut mieux l'attacher!» dit Maman. Et Joseph attache l'âne à une barrière devant de grands hibiscus aux belles fleurs mauves et pourpres. Puis les visiteurs montent l'escalier. 2. «Comment trouver Doulou dans cette grande maison ?» Maman s'adresse à une infirmière toute vêtue de blanc.

«Voyez au bureau ! dit-elle. On vous renseignera.

C'est Joseph qui y va, comme un petit homme, et qui demande à un employé : «On vient voir Doulou. Où est-ce qu'il est ?» L'employé sourit et ouvre un grand livre. «Doulou... Doulou... Il y a bien quatre ou cinq Doulou dans l'hôpital... Quand est-il entré ? - Il y a quelques jours... Il s'est cassé la jambe». L'employé tourne des pages, descend et remonte du doigt des colonnes de noms. «Ah ! j'ai ici un Doulou M'Baré... fracture du fémur (2)... déplacement de la rotule (3)... chambre J4, 3e étage. Vous pouvez prendre l'ascenseur». Réponds aux questions : Pourquoi vaut-il mieux attacher Pompon ? Pourquoi l'employé sourit-il quand Joseph lui demande où est Doulou ? Crois-tu qu'il y a beaucoup de malades dans cet hôpital ? A quoi le vois-tu ? Mots et expressions : (1) «convalescent»: un convalescent est un malade qui va mieux, qui doit encore être surveillé par les médecins et qui doit refaire ses forces, car il est encore faible. On dit qu'il est en convalescence. (2) «fémur» : le fémur est l'os de la cuisse. (3) «rotule» : la rotule est l'os du genou. Elle permet de plier la jambe.

24 - L'hôpital (suite)

Rappelons-nous le chapitre 23. A qui Maman s'adresse-t-elle pour. savoir où est Doulou ? Où Joseph va-t-il se renseigner ? Quelle chambre lui indique l'employé ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Maman préférerait monter l'escalier à pied. Mais les enfants trouvent plus amusant d'emprunter l'ascenseur. D'ailleurs, celui-ci s'ouvre et un employé qui se trouve dedans, les invite à entrer. «Quel étage ? — Le troisième !» L'employé appuie sur un bouton et, dans un bruit doux et soyeux, les passagers se sentent enlevés au-dessus du sol.

Nina est ravie. «On monte au ciel !» dit-elle.

L'employé sourit. «Pas tout à fait !». 2. L'ascenseur s'arrête. La porte s'ouvre. Les visiteurs débouchent sur un grand palier où circulent des employés en blouse blanche et des gens chargés de cabas qui viennent voir des malades. Joseph, suivi de Nina et de Maman, s'engage dans un couloir, et lit les numéros, sur les portes des chambres. «2, 4, 6, 8,... 14! Ce doit être ici». Il frappe à la porte. «Entrez !» dit une voix. La chambre est occupée par quatre lits et quatre malades. Les visiteurs hésitent à entrer. Mais, du lit qui se trouve en face, près de la fenêtre, leur parvient la voix de Doulou. «Siga ! Joseph ! Petite Perle ! C'est donc vous ?» 3. Doulou est là, le dos et la tête appuyés contre des coussins, plus assis que couché sur son lit. «Ça ! C'est une surprise !» Nina l'embrasse sur les deux joues. Puis, elle regarde sa jambe, enveloppée dans un énorme

plâtre. Le potier sourit de son étonnement. «Tu vois, dit-il, on a fait une case, rien que pour ma jambe droite!» Réponds aux questions : Pourquoi Maman préférerait-elle monter l'escalier à pied ?

Pourquoi les enfants préfèrent-ils l'ascenseur ? Qu'est-ce qui étonne Nina, quand elle voit Doulou ? Que lui dit Doulou ?

25 - La visite à Doulou.

Rappelons-nous le chapitre 24. Maman et les enfants ont-ils trouvé la chambre où se trouve Doulou ? Comment l'ont-ils trouvée ? Doulou est-il content de les revoir ? Qu'est-ce qui le montre ? --------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Maman s'est assise sur une chaise, près du lit de Doulou. Elle lui demande des nouvelles de sa santé. «J'en ai peut-être encore pour un mois, à rester ici ! dit le potier. A mon âge, il paraît que les os ne se ressoudent pas très vite. Et puis,

on a regardé dans ma tête, pour savoir pourquoi je suis tombé. On m'a dit que je n'avais rien de grave. — Comment on a fait, pour regarder dans ta tête ?» demande Nina.

Doulou sourit. «Je ne peux pas te le dire, Petite Perle ! Je n'en sais rien. Mais les médecins sont des gens très savants. Ils ont des appareils pour voir ce qu'on a dans le corps». 2. Puis c'est au tour de Doulou de demander des nouvelles de Papa, du village, de Pompon... «Tout le monde pense à toi, dit Maman. Et tu as les amitiés de Konkouré, le chevrier... - Ah ! Vous l'avez rencontré ? — Oui ! dit Nina. Il nous a fait boire du lait de ses chèvres. C'était bon !

- Tu as aussi le bonjour d'Alioune ! dit Joseph. - Alioune ? le bûcheron ? Alors, vous êtes allés au marché ? - Bien sûr, dit Nina. On est venu vendre tes poteries. — Quoi ?» Maman paraît gênée. «Tout ça, dit-elle, c'est Joseph qui en a eu l'idée». 3. Et elle raconte comment Alioune les a aidés, leur a donné des conseils... Elle dit qu'elle ne savait pas trop bien s'y prendre au début... Mais pendant qu'elle parle, Doulou change de visage. Il grimace, il plisse son nez, il remue la tête de droite à gauche, de gauche à droite... Maman se demande ce qu'il a.

«J'espère que tu n'es pas fâché, Doulou !» Non, Doulou n'est pas fâché. Il est ému. Il est ému de voir qu'on pense à lui. «C'est bon, dit-il d'une voix étranglée. C'est bon de savoir qu'on a de vrais amis !» Réponds aux questions : Doulou savait-il que ses visiteurs étaient venus à la ville pour vendre ses poteries ? Comment l'apprend-il ? Est-ce qu'il se met en colère ?

26 - Les cadeaux de Doulou

Rappelons-nous le chapitre 25. Où se passe la scène du chapitre 25 ? Doulou est-il content de recevoir des visites ? Que lui apprennent ses visiteurs ?

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1. «Tu sais, dit Joseph, on a vendu presque toutes les poteries qu'on avait apportées !» Maman veut sortir l'argent de son foulard. Doulou l'arrête d'un geste. «Garde le moi ! dit-il. Ici je n'en ai pas besoin. Mais je veux qu'avec ça, tu achètes quelque chose pour toi, et quelque chose pour les enfants. — Mais... Doulou, tu n'y penses pas. Ce sont tes jarres, tes marmites ! C'est toi qui les as faites! — Je serais très fâché si tu ne faisais pas ce que je te demande». Et il appelle Nina et Joseph tout près de son lit.

«Qu'est-ce qui te ferait plaisir, Petite Perle ?» Nina, dont les yeux brillent, regarde Maman, regarde Doulou, baisse la tête. «Qu'est-ce qui te ferait plaisir?» répète Doulou. Alors la fillette murmure timidement : «Un madras sur ma tête... comme Maman». Tout le monde dans la chambre se met à rire. Nina est confuse (1 ). Doulou se tourne vers Maman. «En sortant, tu lui achèteras le plus beau madras que tu trouveras ! Et toi, Joseph, qu'est-ce-que tu voudrais ?» Joseph sait fort bien ce qu'il voudrait. Il revoit la vitrine de la petite boutique, le carton de canifs, le canif à trois lames... Mais il comprend qu'il ne faut pas gaspiller l'argent de Doulou. Alors, il dit à mi-voix : «Un canif à trois lames, si ce n'est pas trop cher. — Tu l'auras, mon garçon !» dit Doulou. 3. Puis, pour éviter les remerciements : «J'aimerais bien voir Pompon, dit-il. Aidez-moi à aller jusqu'à la fenêtre». Maman et Joseph l'aident à se redresser, à se pencher à la fenêtre. On voit bien la barrière, le massif d'hibiscus, mais Pompon n'est plus là! 2.

Réponds aux questions : Que veut faire Doulou pour remercier ses amis ? Maman commence par refuser. Pourquoi ? Pourquoi Doulou veut-il éviter les remerciements ?

Mots et expressions : (1) «Nina est confuse»: Nina est gênée d'avoir fait rire tout le monde dans la chambre.

27 - Où est Pompon?

Rappelons-nous le chapitre 26. Où se passe l'histoire, dans le chapitre 26 ? Qu'est-ce que Doulou apprend ? A la fin du chapitre, qu'est-ce qu'on découvre ?

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1 . «Pompon ne peut pas s'être échappé, dit Doulou. II doit être dans les parages... (1)»,

Mais Joseph est déjà dehors, à la recherche de l'âne. «J'ai pourtant bien serré le nœud de la corde !» se dit-il. Et le voilà, cherchant à travers les allées, demandant aux gens qu'il rencontre s'ils n'ont pas vu un âne,

2. Les uns sont étonnés, les autres se mettent à rire. «Un âne? C'est plutôt rare dans un hôpital !» Enfin, un jeune homme qui lit un livre, sur un banc, dit en souriant : «Adresse-toi donc au jardinier. Il sait peut-être où est ton âne...» Le jardinier arrose un massif de fleurs. Joseph -épate sa question. 3. «Ah ! Il est à toi, cet âne ? dit le jardinier. C'est moi, oui, qui l'ai détaché. Et tu sais pourquoi ?»

Joseph bégaye de crainte : «Nnnn... non !» Le jardinier fronce les sourcils, «Parce qu'il broutait les hibiscus. Ce n'est pas pour les ânes, les hibiscus !» Joseph est effrayé. Il faudra peut-être payer les dégâts... Mais le jardinier est un brave homme. II voit le trouble du garçon. Il se radoucit. L'âne, après tout, n'a pas fait trop de dégâts. Et il conduit Joseph jusqu'à une pelouse où Pompon se gave (2) de bonne herbe fraîche. Joseph veut s'excuser d'avoir été si étourdi. «J'aurais dû l'attacher ailleurs ! dit-il. - Allons, reprend le jardinier. Ce n'est pas grave. Et puis, ton âne m'a déjà payé. Je n'aurai pas à tondre ce qu'il a brouté de la pelouse. Ce sera autant de travail en moins !»

Réponds aux questions : Pourquoi le jardinier a-t-il détaché Pompon ? Le jardinier est un brave homme. A quoi le vois-tu ? Mots et expressions : (1 ) «dans les parages» : près d'ici, pas très loin, aux alentours. (2) «se gave» : l'âne mange beaucoup et vite, comme quelqu'un qui a très faim et qui se trouve devant un bon repas, très abondant.

28 - Le foulard.

Rappelons-nous le chapitre 27. Que s'est-il passé dans le chapitre 27 ? Essaie de le raconter toi-même.

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1. «Nous avons une longue route à faire, pour rentre, dit Maman, à la sortie de l'hôpital. Dépêchons-nous !» Mais Nina et Joseph ne l'entendent pas de cette oreille. Il leur faut, à l'une un madras, à l'autre un canif. «Doulou nous a promis...» Maman finit par accepter. «Si nous trouvons des boutiques qui en vendent sur notre chemin !» dit-elle. Joseph est rassuré. Il sait où il a vu le canif qu'il désire : «Dans la petite boutique où tu as acheté la bouilloire, dit-il. Nous sommes bien obligés de passer devant...» 2. Nina, pendant ce temps, du haut de l'âne, cherche un magasin de tissu. «Là ! dit-elle tout-à-coup. Je suis sûre qu'on vend des foulards !» Le boutiquier, debout devant sa porte, a entendu la fillette.

«Bien sûr ! dit-il en souriant aimablement. J'ai des foulards! J'ai même les plus jolis foulards du monde !» Nina glisse de l'échiné de Pompon. Elle court vers la boutique. Maman y entre avec elle. 3. Le marchand déplie une bonne dizaine de foulards aux couleurs vives. «Celui-ci... celui-là... non... cet autre...» On en essaie un, deux, trois... Nina voit son image dans un miroir. Elle finit par

choisir un foulard rouge à fleurs jaunes. Le marchand le noue sur sa tête avec habileté (1 ). Nina se retourne vers Maman. «Tu ne trouves pas qu'il me va mieux que les autres ?» Maman sourit. Le marchand aussi. Nina est radieuse (2). Elle reprend sa place sur le dos de Pompon. Elle se tient toute droite, la tête bien relevée, pour ne pas déranger les plis du madras.

Réponds aux questions : Nina est coquette. A quoi le vois-tu ? Pourquoi se tient-elle bien droite sur Pompon ? Mots et expressions : (1) «le marchand noue le foulard avec habileté» : il le place sur la tête de Nina très adroitement. On voit qu'il sait bien attacher les foulards, qu'il en a l'habitude. (2) «Nina est radieuse» : elle est heureuse, très contente. Ses yeux brillent de joie, elle sourit..,

29 - Sur le chemin du retour

Rappelons-nous le chapitre 28. Que s'est-il passé dans le chapitre 28 ? Essaie de le raconter toi-même. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1 . Pour Joseph c'est moins long. II a fait son choix à l'avance. Le canif dont il rêve est acheté en quelques minutes. «Maintenant, dit Maman, il faut se dépêcher, si nous ne voulons pas arriver au village trop tard dans la nuit». Mais les rues sont de plus en plus encombrées. On va moins vite. 2. Comme Pompon est moins chargé que ce matin, Joseph monte sur lui, derrière sa sœur. Enfin, ils sortent de la ville. Ils retrouvent le chemin du gué (1 vers lequel l'âne se dirige tout seul. «Si nous avions le temps, dit Joseph, je me baignerais. — Nous pourrions au moins marcher dans l'eau, dit Nina. Ça nous rafraîchirait».

Et les deux enfants sautent dans le marigot. L'eau est fraîche. Pompon en profite pour boire. Joseph s'asperge (2) les bras et le visage. «Ça fait du bien ! dit-il à sa sœur. Pourquoi ne fais-tu pas comme moi ?» Nina en a bien envie. Mais elle risque de mouiller son

madras et de l'abimer. Et puis, Maman les presse. «La nuit sera bientôt là !» dit-elle. 3. Ils escaladent le talus, comme le faisait, ce matin, Koukouré derrière ses chèvres. Ils retrouvent le grand baobab. Mais il n'est pas question de s'y arrêter. Le silence semble monter du sol avec la chaleur. Dans ce vaste paysage, nos trois voyageurs se sentent bien seuls. Le soleil disparaît à l'horizon. La lune n'est pas encore levée. C'est l'heure des peurs et des démons qu'on imagine. Alors, Maman, tout en marchant, se met à chanter. Elle chante une vieille et longue mélopée (3). Et sa voix apaise l'inquiétude des enfants. Réponds aux questions :

Les enfants sont-ils aussi joyeux que ce matin ? Qu'est-ce qui leur fait peur ? Que fait Maman pour apaiser leur inquiétude ? Mots et expressions : (1) «le chemin du gué»: le chemin qui conduit à l'endroit où l'eau n'est pas très profonde. (2) «Joseph s'asperge les bras et le visage» : il se jette de l'eau sur les bras et le visage, pour se rafraîchir. (3) «une mélopée» : chant un peu monotone, Maman répète le même air.

30 - Sur le chemin du retour (suite).

Rappelons-nous le chapitre 29. Que font les enfants pour se rafraîchir ? S'arrêtent-ils sous le baobab ? Pourquoi ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. La nuit devient plus sombre. Les ombres des buissons se confondent. Les voyageurs distinguent à peine, au loin, la masse noire des arbres qui entourent l'école. «Nous ne sommes plus très loin !» dit Joseph.

Cependant, Pompon continue sa route, un peu plus lentement peut-être, que ce matin. Mais, comme ce matin, on le laisse faire. Les bêtes savent bien se diriger toutes seules... Et tout à coup, au loin, presque au ras du sol, droit devant eux, surgit une étoile.

«Ce n'est pas une étoile, dit Joseph, quelques instants après, c'est plutôt une lampe».

2. Le point lumineux va de gauche à droite, de droite à gauche, et même s'avance vers eux. Maman s'arrête de chanter. Les enfants ont peur. «C'est peut-être un démon qui n'a qu'un œil ! dit Nina. — On dit que les démons se promènent dehors, la nuit... - Qu'allez-vous imaginer? dit Maman. Ce qui les rassure un peu, pourtant, c'est que Pompon marche toujours du même pas ! «Je suis sûr, murmure Joseph, que s'il y avait un danger, Pompon le sentirait. - Ce n'est peut-être pas un danger pour lui, dit Nina. C'est peut-être un voleur d'enfants.

— Tu dis des bêtises, dit Maman. Tu joues à te faire peur!» Mais elle-même commence à s'inquiéter. 3. La lune, maintenant s'est levée. Elle éclaire la plaine d'une lueur pâle. La lampe, au loin, décrit des cercles. «Qu'est-ce que ça veut dire ?» demande Nina. Mais, avant que Maman ou Joseph réponde, ils entendent crier le porteur de lampe. Et aussitôt, un grand rire secoue les voyageurs. «C'est Papa !» C'est bien lui, en effet. Inquiet de ne pas voir arriver sa femme et ses enfants avant la nuit, il est venu à leur rencontre. Réponds aux questions : Pourquoi Papa était-il inquiet ? Imagine qu'il s'adresse à un voisin et qu'il lui parle de son inquiétude. Fais-le parler.

31 - Quelques jours plus tard...

Rappelons-nous le chapitre 30. Le retour au village se termine-t-il bien ? Pourquoi Papa est-il venu à la rencontre de Maman et des enfants ?

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1. Pompon, maintenant, a pris ses habitudes. Tous les jours de classe, il emmène les enfants à l'école. Puis il les attend, toute la journée, en broutant aux alentours de la case de Doulou. Quand il est fatigué ou lorsqu'il a trop chaud, il pénètre dans l'enclos et se repose, sur sa litière de paille.

Il reste ainsi parfois jusqu'au soir. Le moment venu, il va chercher les enfants à la sortie de l'école.

2. Or, aujourd'hui, quand il s'approche de son abri pour se reposer, son instinct l'avertit qu'il se passe quelque chose d'inhabituel.

Une odeur particulière peut-être, un léger froissement de feuilles, le préviennent. Le petit âne s'approche prudemment. Il s'arrête sur le seuil. Il explore du regard l'intérieur de l'abri... Et soudain, surgit du fond de l'ombre, une jeune guenon au poil beige, qui déboule vers la sortie et, en quelques bonds, grimpe sur le manguier. 3. Là, cachée par le feuillage, la guenon demeure un moment à observer le petit âne. Celui-ci la cherche du regard. Comment lui faire comprendre qu'il ne lui en veut pas de s'être reposée dans son abri ? qu'il ne lui fera pas de mal ? Alors, au lieu de se retirer sur sa litière, Pompon se couche sous le manguier, et fait mine de dormir.

Réponds aux questions : Qu'espéré Pompon, quand il voit la guenon se perdre dans le feuillage du manguier? Pourquoi se couche-t-il au pied de l'arbre ?

32 - L'âne et la guenon.

Rappelons-nous le chapitre 31. Que s'est-il passé dans l'enclos du potier ? -------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. A la sortie de l'école, Nina et Joseph sont étonnés de ne pas voir Pompon. C'est si peu son habitude, de manquer la sortie de la classe, que les deux enfants se posent des questions. «Doulou est peut-être revenu, dit Nina, et Pompon est resté avec lui. — Mais non, répond Joseph. Quand nous sommes allés le voir, la semaine dernière, il nous a dit qu'il restait encore un mois à l'hôpital !»

Tout en parlant, ils arrivent devant la case de Doulou. «Ne fais pas de bruit ! dit Joseph à voix basse. Regarde !» Ils se tapissent tous deux derrière la haie (1 ), et que voient-ils ? 2. Sous le manguier, Pompon s'est couché sur le flanc et, sur lui, une petite guenon à robe (2) beige est en train de le gratter, derrière l'oreille. «D'où vient ce singe ? dit Nina à voix basse. - Je ne sais pas, répond Joseph sur le même ton.

Peut-être d'une troupe qui se déplace...» Bien qu'ils aient parlé à voix basse, la guenon les a entendus. Elle s'interrompt (3), reste un moment immobile, les yeux grands ouverts et, tout à coup, s'enfuit en poussant des cris aigus, vers les plus hautes branches du manguier. 3. L'âne se redresse. Les deux enfants s'approchent. Comme tous les jours, ils grimpent sur son dos. La guenon a disparu parmi les arbres, au-delà de l'enclos. Alors, l'âne reprend le chemin du village. Tout en marchant, Nina caresse l'encolure de Pompon et le console du départ de son amie la guenon. «Je suis sûre, dit-elle, qu'elle reviendra demain. Il faudra lui dire que nous sommes ses amis, nous aussi...»

Réponds aux questions :

Pourquoi les enfants, à la sortie de l'école, sont-ils étonnés ? Pourquoi la guenon s'enfuit-elle ? Mots et expressions : (1) «ils se tapissent derrière la haie» : ils se cachent, ils se font tout petits pour voir sans être vus, derrière les arbustes qui limitent l'enclos. (2) «une petite guenon à robe beige» : les poils de la guenon l'habillent comme un vêtement, une robe... (3) «elle s'interrompt» : elle s'arrête de faire ce qu'elle faisait.

33 - L'âne et la guenon (suite).

Rappelons-nous le chapitre 32. Que se passe-t-il dans le chapitre 32 ? Raconte le toi-même. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

. Le manège de l'âne et de la guenon dure, maintenant, depuis plusieurs jours. Les enfants ne s'étonnent plus de ne pas voir Pompon à la sortie de l'école.

Ils le retrouvent dans l'enclos de Doulou, avec son amie la guenon. Celle-ci ne les craint plus. Elle s'apprivoise chaque jour davantage. Un soir même, les deux enfants sont stupéfaits (1). Peu avant d'arriver chez le potier, ils voient Pompon venir à leur rencontre, monté par la guenon qui s'accroche à son dos de ses quatre mains !

«Qu'est-ce que tu dis de ça ? demande Joseph. Elle nous a vu faire et elle nous imite». 2. Ce soir-là, pour ne pas effaroucher la guenon, les enfants ne montent pas sur l'âne. Ils font le chemin à pied. Et la guenon reste sur l'échiné de Pompon. «Elle voudra peut-être rester avec nous, dit Nina. Nous jouerons avec elle...» Mais leur arrivée dans le village ne peut pas passer inaperçue 3. Tous les enfants qui se trouvent là ont vu la guenon sur sa monture.

Ils se précipitent

à sa rencontre en criant. La guenon claque des dents de peur et, avant que Nina ou Joseph fassent un geste pour la retenir, elle saute sur le sol et s'enfuit, aussi vite qu'elle peut. On la voit bondir sur le chemin, puis grimper sur un arbre et, de branche en branche, disparaître dans le feuillage. Réponds aux questions : La guenon a-t-elle toujours peur de Nina et de Joseph ? Où la retrouvent-ils d'habitude? Un soir, il se passe quelque chose de nouveau. Quoi ? Pourquoi, à l'entrée du village, la guenon s'enfuit-elle ? Mots et expressions : (1) «les deux enfants sont stupéfaits»: les deux enfants sont très surpris, très étonnés par ce qu'ils voient. Que voient-ils qu'ils ne voient pas d'habitude ? (2) «leur arrivée... ne peut pas passer inaperçue»: on aperçoit, on voit tout de suite la guenon. Si on ne la voyait pas, on dirait : «la guenon passe inaperçue».

34 - La lettre.

Rappelons-nous le chapitre 33. Raconte ce qui s'est passé dans le chapitre 33 -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. A leur arrivée au village, ce jour-là, une nouvelle attend Nina et Joseph. Leurs parents ont reçu une lettre.

La sœur de Maman, la tante Mila, vient de mettre au monde deux enfants : un garçon et une fille. Tout le monde se réjouit (1 ) dans la case. Cependant, Maman soupire :

«Quel dommage que notre village soit si loin de Goulma, le village où habite Mila ! J'aimerais tant voir mes neveux nouveau-nés ! — Et moi mes cousins !» dit Nina.

2. Hélas ! les communications ne sont pas faciles. Le vieil autobus passe loin du village-et loin, aussi, de Goulma. Encore ne circule-t-il pas tous les jours ! Et pour aller à Goulma à pied, il y a bien trois jours de marche. Papa ne peut pas s'absenter longtemps, en cette saison, de la concession. Mais Papa justement sourit. 3. «Bientôt, dit-il, on va couper les cannes. Après, nous serons libres pendant quelques jours. - Et nous, nous serons en vacances !» dit Joseph, qui a fait un rapide calcul. Nina bat des mains. «Pompon viendra avec nous, dit-elle. - Certainement, dit Papa. Il nous sera très utile. Il suffit que nous soyons de retour avant que Doulou rentre de l'hôpital!»

Réponds aux questions : Quelle nouvelle annonce la lettre qu'on a reçue ? Que voudrait faire Maman ? Pourquoi Papa dit-il qu'il faut être de retour avant que Doulou rentre de l'hôpital ? Mots et expressions : (1) «tout le monde se réjouit» : tout le monde est content, heureux, de la nouvelle qu'on vient d'apprendre. De quelle nouvelle s'agit-il ?

35 - Le retour de Doulou.

Rappelons-nous le chapitre 34. Raconte ce qui se passe et ce que disent les personnages, dans le chapitre 34 . -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Plusieurs jours sont passés. A la concession, la récolte des cannes bat son plein (1 ).

Toute la journée, les hommes, armés de couteaux qui ressemblent à des sabres courts, tranchent les cannes, les effeuillent et les coupent en tronçons. Les femmes passent derrière, en font des paquets qu'elles portent au bout du champ. Là, dans des camions venus de la ville, on empile les paquets de cannes pour les transporter à la raffinerie.

Et c'est d'un de ces camions que Nina et Joseph, un jour où ils ont accompagné leurs parents, voient descendre Doulou ! 2. Le potier remercie le chauffeur. Celui-ci lui passe son baluchon (2) de linge... «Doulou ! Tu es guéri ? Ça y est ? Tu reviens ? — Eh oui ! Petite Perle ! Tu le vois. Je reviens. Un camionneur a bien voulu me ramener. - Pompon est par là, dit Nina. - Ah ! bien ! J'aurai moins de peine pour rentrer. - Alors, tu as guéri plus vite qu'on disait !» dit Joseph. 3. Doulou s'arrête. Son regard a quelque chose de triste. «Les médecins m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas faire mieux pour ma jambe !» Et comme il fait quelques pas avec les enfants, ceux-ci s'aperçoivent qu'il boite. Nina va lui en faire la remarque. Mais Joseph l'arrête à temps. Il tire sa sœur à l'écart et lui dit d'aller prévenir Papa et Maman dans les champs.

«Dis-leur que Doulou est de retour et qu'il rentre chez lui avec Pompon».

Réponds aux questions : Où se passe la scène ? Les enfants paraissent surpris de voir arriver Doulou. Pourquoi celui-ci est-îl triste ? Pourquoi Joseph écarte-t-il sa sœur et l'empêche-t-il de parler ? Mots et expressions : (1) «la récolte bat son plein»: la récolte est commencée, elle ne finit pas encore. C'est le moment où l'activité est la plus grande, la plus intense... (2) «son baluchon» : son paquet. Dans quoi Doulou a-t-il dû placer son linge ?

36 - Partira-t-on?

Rappelons-nous le chapitre 35.

Que se passe-t-il dans le chapitre 35 ? Essaie de le résumer en quelques phrases.

1. Doulou n'est plus tout à fait le même. Son accident était plus grave qu'il ne croyait. Il ne peut plus plier sa jambe droite. Il peut marcher, bien sûr, mais il a du mal à se baisser. Et dans son métier, il faut souvent se pencher ou s'accroupir. Quand il va dans la forêt ramasser du bois, quand il extrait (1) l'argile de la terre, quand il puise de l'eau, quand il allume le feu, il faut plier les jambes. Et il pourra chanter des chansons à sa jambe droite : elle ne se pliera plus jamais ! 2. Pourtant, Doulou a beaucoup de courage. Il a repris sa tâche. Il ne se plaint pas. Il sourit à Nina et à Joseph, quand il passent, le soir. «Vous avez été de si bons marchands, que je n'ai plus rien à vendre ! Il faut bien fabriquer des jarres et des marmites ! - Si tu m'apprends, dit Joseph, je pourrai t'aider pendant les vacances... — Tu sais bien qu'on va voir la tante Mila !» dit Nina étourdiment (2). 3. Joseph n'a pas parlé de ce projet (3) à Doulou. A son arrivée, en effet, ses parents ont renoncé au voyage. On ne peut pas priver Doulou de son âne, ont-ils dit. Il en a trop besoin ». Doulou sent qu'on lui cache quelque chose. «Qu'est-ce que cette histoire?» demande-t-il. Alors, on lui dit la naissance des jumeaux, et comment on avait pensé s'organiser pour aller les voir. Doulou hoche la tête, puis se prend à sourire.

«Nous allons nous arranger, dit-il. Il suffit que j'aie assez de terre et de bois sec ici. Pendant que je ferai mes pots, qu'ils sécheront et qu'ils cuiront, vous aurez le temps d'aller voir vos cousins et de revenir avec Pompon ! Pompon... et son amie la guenon !

— Elle est revenue ?» dit Nina. Et elle court vers l'abri où elle trouve les deux animaux paisiblement endormis l'un contre l'autre. Réponds aux questions : Pourquoi dit-on que Doulou n'est plus tout à fait le même ? Que propose Doulou pour que les enfants et leurs parents puissent partir ? Mots et expressions : (1) «il extrait l'argile» : il retire l'argile du sol. (2) «étourdiment» : sans réfléchir. (3) «ce projet» : quand on imagine ce qu'on va faire plus tard, on fait (ou on forme) un projet. Quel était le projet de Maman, Papa et des enfants ?

37 - Le départ.

Rappelons-nous le chapitre 36. Comment Doulou apprend-il que ses amis veulent partir ? Que leur propose-t-il ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. La récolte des cannes à sucre est terminée. Les enfants sont en vacances pour quelques temps. Joseph a aidé Doulou à faire ses provisions d'argile et de bois. «J'en ai bien pour trois semaines ! dit le potier. Vous pouvez emmener Pompon, sans craindre de m'en priver». Rien ne s'oppose plus au départ. Mais ce n'est pas une petite équipée ! 2. Goulma, c'est au bord de la mer. Il faut traverser la brousse et, plus loin, une forêt. Il faut prévoir la nourriture : bouillie de mil, bananes et quelques ananas pour se rafraîchir. Il faut aussi

emporter des couvertures pour la nuit. Et Papa, qui devra couper du bois pour les repas, se munit d'un coupe-coupe. «Nous ne rencontrerons guère de cases où demander l'hospitalité (2), dit-il.

- C'est si loin que ça Goulma ? demande Nina. - Aurais-tu peur ? - Non, mais je n'aime pas dormir dehors...»j Et les voilà partis! 3. Nina marche courageusement avec ses parents et Joseph. Elle montera sur Pompon dès qu'elle sera fatiguée. Mais à peine se sont-ils éloignés du village, que voient-ils ? La guenon, amie de Pompon, qui descend d'un arbre et les rejoint. S'agrippant aux cordes qui retiennent les bagages, elle s'installe sur le dos de l'âne. «Elle t'a pris ta place ! dit en riant Joseph à sa sœur.

- Rassure-toi, dit Papa. Elle n'ira pas loin. Les singes ne quittent guère le coin qu'ils habitent». Réponds aux questions : Pourquoi Papa se munit-il d'un coupe-coupe ? Que fera Nina quand elle sera fatiguée ? Qui se joint aux voyageurs ? Que dit Papa en parlant des singes ? Mots et expressions : (1) «ce n'est pas une petite équipée»: ce n'est pas une petite aventuré, un petit voyage, une petite escapade. Il y aura des difficultés à surmonter. (2) «demander l'hospitalité» : les voyageurs vont traverser un pays inhabité. Ils ne pourront demander à personne de les recevoir pour la nuit, par exemple.

38 - La première nuit.

Rappelons-nous le chapitre 37. Qu'avons-nous appris dans le chapitre 37 ? Nos personnages ont-ils pu partir ? Qui les a rejoints ? Qu'a dit Papa à Nina ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Papa s'est trompé. La petite guenon n'a pas quitté Pompon. Elle sera du voyage. Elle a même accepté que Nina monte derrière elle pendant un moment. A mesure qu'on avance, la végétation devient plus intense(1 ). Les voyageurs marchent maintenant depuis des heures. On a fait une pause (2) de temps à autre. On a mangé. Puis on a repris la route. Et voici que le soleil se penche à l'horizon. «Arrêtons-nous! propose Maman. Si nous attendons la nuit, nous ne trouverons pas un endroit convenable pour camper». 2. Papa chosit un espace dégagé. Il soulage Pompon de son chargement. Il l'attache à un arbre avec la longue corde qui tenait les paquets sur son dos. «Il pourra ainsi brouter à son aise !» Quant à la guenon, elle a droit à une banane. Elle l'épluche en un instant et, pour jouer, elle jette la peau à la tête de Joseph. Celuici fait mine de se fâcher et la guenon va se réfugier contre Pompon. 3. Mais la nuit tombe vite. Le repas terminé, chacun cherche une place pour dormir. Pour leur compte, Joseph et Nina trouvent un endroit couvert d'herbe. «Le lit sera moins dur !» dit Joseph. Pompon, qui a cessé de brouter, se couche sur le flanc, la guenon entre ses pattes. Dans le ciel sans nuage, les étoiles brillent. Pourtant, malgré ce calme, Nina ne se sent pas très à l'aise.

Réponds aux questions : Pourquoi dit-on que «Papa s'est trompé» ? Pourquoi s'arrête-t-on avant la nuit ? Où s'installent Joseph et Nina? Mots et expressions : (1 ) «la végétation devient plus intense» : il y a de plus en plus d'arbres et de plantes. (2) «on a fait une pause de temps à autre» : on s'est arrêté plusieurs fois pour se reposer.

39 - La première nuit (suite).

Rappelons-nous le chapitre 38. Le voyage est-il commencé ? Qu'a dit Maman avant que le soleil se couche ? Nina se sent-elle à l'aise ?

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1. «Joseph ! dit Nina à voix basse à son frère, donne-moi la main ! - De quoi as-tu peur?

— Il me semble entendre des petits bruits. — Bah! C'est une mangouste (1) peut-être... ou un chacal... Ils ne nous attaqueront pas. Et puis, s'il y avait un danger, tu n'aurais rien à craindre, Papa a emporté son coupecoupe, et moi mon canif!» 2. A demi rassurée, Nina finit par s'endormir. Mais elle rêve. Elle

rêve aux bêtes qui pourraient l'attaquer. Elle a peur. Elle se réveille en sursaut. Elle saisit le bras de son frère. «Ecoute ! on dirait quelqu'un qui rit...» Joseph tend l'oreille. «C'est vrai ! dit-il à voix basse... Un homme est peut-être en train de voler Pompon... - Ou il se prépare à nous attaquer. Il faut réveiller Papa». Les deux enfants vont réveiller leur père, qui dort profondément. «Ecoute ! On dirait des rires !» Papa et Maman écoutent à leur tour. «C'est une hyène (2) !» dit Papa. 3. Par précaution, il allume la lampe à huile de palme, et saisit son coupe-coupe. Joseph, sans rien dire, ouvre la plus grosse lame de son canif. «Non ! dit Nina, n'y allez pas !». Elle a à peine achevé, qu'on entend hurler la guenon. Presque aussitôt, un claquement sec, suivi d'un cri aigu, qui n'est pas un rire, celui-là. «Suivez-moi !» dit Papa. Et tous quatre se dirigent vers l'endroit où l'on a attaché Pompon. Bientôt, à la lueur tremblotante de la lanterne, ils distinguent une forme étendue sur le sol, et ils comprennent ce qui s'est passé. Pompon, d'une ruade terrible, a fracassé la tête de la hyène, pour protéger la petite guenon toute frémissante encore de frayeur.

Réponds aux questions : Qu'est-ce qui réveille Nina ? Aurais-tu eu peur si tu t'étais trouvé à sa place ? Mots et expressions : (1) «mangouste» : petit animal carnassier qui s'attaque aux rats, souris, serpents... (2) «hyène» : comme le chacal, la hyène, en général ne s'attaque pas à l'homme. Mais elle ne se nourrit pas que d'animaux morts.

40 - La rivière

Rappelons-nous le chapitre 39. Raconte ce qui s'est passé pendant la nuit.

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1. Les voyageurs ont repris leur marche. Pompon trotte allègrement (1). La guenon est remontée sur son dos. Elle a fort bien compris que l'âne, cette nuit, l'a sauvée. Aussi lui entoure-t-elle le cou de ses deux bras, affectueusement. La végétation s'épaissit encore. Mais, bientôt, l'on parvient au bord d'une rivière. Nous allons la traverser, dit Papa. Ensuite, il nous suffira de la suivre. Elle nous conduira jusqu'au fleuve. - Et c'est sur les bords de ce fleuve, près de la mer, ajoute Maman, qu'habitent votre tante Mila, son mari et ses deux jumeaux (2). 2. La rivière est assez profonde. Il faut défaire le chargement de Pompon, qui risque de se mouiller jusqu'aux flancs. Papa et Maman chargent les couvertures et les vêtements de rechange sur leur tête. Nina et Joseph rejoignent la guenon sur le dos de l'âne. «Ça me rappelle le jour où nous sommes allés au marché, dit Nina. - C'est vrai, dit Joseph. Mais il y avait moins d'eau. C'était plus facile pour Pompon !»

3. Arrivés sur l'autre rive, Maman propose de manger. Tous quatre s'assoient autour de la marmite de mil. La guenon vient réclamer sa banane. Et c'est un moment après que Joseph s'écrie : «Pompon ! Où est Pompon ?»

L'âne a disparu. Est-il allé plus loin, à la recherche d'herbe tendre ? Les enfants ont beau l'appeler, il ne répond pas.

Réponds aux questions :

Qu'est-ce qui montre que la guenon est reconnaissante à Pompon de l'avoir sauvée ? Pourquoi Papa et Maman chargent-ils les couvertures et les vêtements de rechange sur leur tête ? Mots et expressions : (1) «Pompon trotte allègrement»: il va d'un pas vif, plein d'entrain. On pourrait dire aussi «d'un pas alerte». (2) «ses deux jumeaux» : les deux enfants sont nés le même jour. On dit : «deux frères jumeaux ; deux sœurs jumelles ; ce garçon et cette fille sont jumeaux».

41 - La mésaventure de Pompon

Rappelons-nous le chapitre 40. Comment chacun des voyageurs a-t-il franchi la rivière ? Que font-ils après la traversée ? De quoi Joseph s'aperçoit-il brusquement ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Pompon reste introuvable. Joseph et sa sœur reviennent auprès de leurs parents. Ils leur demandent de les aider à fouiller les bords de la rivière. «Bah! dit Papa, Pompon ne doit pas être très loin. Il s'est sans doute gavé de verdure et il dort dans un coin... Et la guenon n'est pas là non plus...» Mais à peine a-t-il prononcé ces mots, voici qu'apparaît la guenon. Elle est affolée. Elle pousse des cris inhabituels (1 ).

«C'est bizarre ! dit Maman. Elle a dû faire une mauvaise rencontre... Un guépard, peut-être...

— Ça m'étonnerait ! dit Papa. Il n'y a pas de guépard dans le pays». 2. D'ailleurs, la guenon ne paraît pas fuir, mais appeler à l'aide. Elle saisit le bras de Joseph et le tire de toutes ses forces. «Elle veut nous conduire quelque part!» Et tout le monde suit la petite guenon. Au lieu de s'enfoncer dans la forêt, elle longe la rivière (2), tantôt marchant, tantôt bondissant. Elle se retourne de temps en temps, pour s'assurer que tout le monde est bien derrière elle. On arrive bientôt à un endroit où la rivière s'élargit entre les palétuviers de ses rives. Et Joseph, qui est tout près de la guenon, part soudain d'un grand éclat de rire.

Réponds aux questions : Qui vient alerter les personnages de l'histoire ? On pense d'abord que Pompon court un grand danger. Quelles expressions nous le font croire ? Savons-nous pourquoi Joseph se met à rire ? Mots et expressions : (1) «des cris inhabituels» : la guenon pousse des cris qu'elle n'a pas l'habitude de pousser. (2) «elle longe la rivière» : elle marche ou court le long de la rivière. Est-ce qu'il t'est arrivé de longer quelque chose ? (une rangée d'arbres ? un ruisseau ? un mur ?...) Raconte.

42 - La mésaventure de Pompon.

Rappelons-nous le chapitre 41.

Que s'est-il passé ? Savons-nous où se trouve Pompon ? Qui vient prévenir les voyageurs ? Que font-ils ?

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1. Pompon est là, sur la rive de sable et de boue. Il essaie de se dégager de l'emprise (1) d'une énorme tortue qui a saisi sa queue dans sa gueule ! Il tourne, va à droite, à gauche. La tortue glisse, dérape, mais ne lâche pas prise. La guenon, d'un bond, s'est juchée (2) sur sa carapace. De ses deux petits poings, elle tape sur la tête de la tortue en continuant à pousser des cris de colère.

Enfin, Papa arrive. Il passe derrière la tortue.

D'une main adroite et ferme, il saisit le cou fripé de la bête et l'oblige ainsi à ouvrir la gueule. 2. Pompon, délivré, trébuche, emporté par son élan. Mais il se relève tout de suite, et s'éloigne en poussant des braiements retentissants.< La tortue pour sa part a rentré pattes et tête dans sa carapace et demeure immobile comme une roche. 3. «Il n'y avait vraiment pas de quoi rire! reproche Nina à son frère. C'est vrai ! reconnaît Joseph. Mais comment s'est-il arrangé pour se faire attraper par une tortue ? - Elle devait être dans l'eau, dit Papa, et Pompon a sans doute voulu se baigner. Il l'a prise pour un rocher et ne s'est pas méfié !» (3). Pendant ce temps, Maman s'est approchée de l'âne. Elle a examiné sa plaie. «Ce n'est pas grave ! dit-elle. La plaie n'est pas profonde. Il a eu plus de peur que de mal !» Mais il est l'heure de partir...

Réponds aux questions : Que fait Papa pour sauver Pompon ? Que reproche Nina à son frère ? Mots et expressions :

(1 ) «l'emprise de la tortue» : la tortue a saisi, a pris la queue de Pompon dans sa gueule. (2) «la guenon s'est juchée sur» : la guenon est montée, s'est placée sur la carapace de la tortue. Est-ce qu'il t'est arrivé de te jucher sur un mur ? sur un arbre ? sur un endroit élevé ? (3) «il ne s'est pas méfié» : il n'a pas cru qu'il y avait là un danger. Il a fait preuve de confiance et non pas de méfiance.

43 - Les étoiles.

Rappelons-nous le chapitre 42.

Que s'est-il passé dans le chapitre 42 ? Raconte-le sans regarder le livre. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. L'aventure de Pompon a retardé les voyageurs. Et ce n'est que vers le soir, au moment où la nuit arrive, qu'ils atteignent le fleuve dont parlaient Papa et Maman. «Nous avons encore quatre ou cinq heures de marche, dit Maman. Il est plus sage de faire halte (1). Nous repartirons dès le petit jour, demain matin...» On campe donc, encore une fois, à la belle étoile (2). Mais la fatigue, les émotions de la journée, ont énervé les enfants.

Et, couchés sur le dos, sous un grand palmier, ils ne trouvent pas tout de suite le sommeil. 2. Au-dessus des palmes qu'un vent léger agite, le ciel est plein d'étoiles. «Tu dors ? demande Nina à son frère. - Non. - Qu'est-ce que tu fais ? - Je regarde les étoiles. Et toi ? - Moi aussi. C'est beau. D'où viennent-elles?

- Je ne sais pas. Tu crois qu'elles viennent de quelque part ? - Il faut bien, puisque le jour, elles ne sont pas là. Elles doivent voyager, elles aussi. - Ou se coucher, et dormir comme nous. Seulement, elles le font le jour, tandis que nous, nous le faisons la nuit !» 3. Et tout à coup, un grand trait lumineux raye le ciel. C'est une étoile filante, qui disparaît bientôt, derrière les hautes palmes. «Tiens, dit Nina. En voilà une qui arrive en retard. Elle cherche sa place...» Mais les parents ont entendu les enfants chuchoter (3). «Il faut dormir ! dit Papa. Taisez-vous et fermez les yeux. - C'est dommage ! soupire Nina. Quand on ferme les yeux, on éteint toutes les étoiles ! - Essaie de rêver d'elles! dit Joseph. Comme ça, tu les verras encore». Réponds aux questions : Pourquoi les enfants ne peuvent-ils pas dormir ? Sais-tu ce qu'est une «étoile filante» ? En as-tu déjà vu ? Si tu en as vu, raconte. Mots et expressions : (1 ) «faire halte» : s'arrêter de marcher, pour se reposer. (2) «camper à la belle étoile» : camper dehors, sans avoir de maison ou de tente. (3) «chuchoter» : parler à voix basse, doucement.

44 - Le fleuve

Rappelons-nous le chapitre 43. De quoi parlent les enfants dans le chapitre 43. Que dit leur père ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Quand les enfants s'éveillent, ce matin, ils s'aperçoivent que Papa et Maman ont mis leurs beaux vêtements. Papa a enfilé son boubou blanc, Maman sa robe chamarrée (1). Elle a noué son beau foulard sur ses cheveux. «Moi aussi, je veux mon foulard !» dit Nina. Mais il faut d'abord faire sa toilette au bord du fleuve. «Pendant ce temps, dit Maman, je vous prépare des vêtements propres!» 2. Le fleuve paraît immense aux enfants. Il coule rapidement en son milieu. Il y soulève même des vagues. Sur les bords, où le courant est moins rapide, il dessine des remous silencieux (2), autour des troncs de palétuviers. «On dirait, dit Nina, que l'eau s'amuse avec les arbres».

Mais Joseph tend le doigt vers le milieu du fleuve. «Regarde !». Un énorme radeau, emporté par le courant, glisse sur l'eau. Sur les troncs assemblés par des lianes, trois hommes, armés de longues perches, se tiennent debout. 3. Papa explique qu'il s'agit d'arbres abattus par les bûcherons dans la forêt et que l'on transporte ainsi, par flottage, jusqu'à la mer. Les hommes, sur le radeau, sont là pour le dégager des obstacles qui l'arrêteraient. «Ils arriveront sûrement à Goulma avant nous !» dit Joseph. En effet, le courant les entraîne rapidement. Ils se perdent bientôt dans la brume lumineuse que fait lever le soleil derrière eux.

Réponds aux questions : Pourquoi les parents ont-ils mis leurs beaux vêtements ? Comment les bûcherons que l'on voit, transportent-ils les troncs qu'ils ont abattus ? Est-ce qu'on transporte toujours le bois de cette façon ? Mots et expressions : (1) «sa robe chamarrée»: la robe de Maman est décorée de dessins aux couleurs vives, de chamarrures. (2) «des remous silencieux» : l'eau, au bord du fleuve, coule avec moins de force qu'au milieu. Les mouvements autour des arbres, se font sans bruit.

45 - Tante Mila

Rappelons-nous le chapitre 44. Où se trouvent nos voyageurs ? Quels préparatifs font-ils ? Vont-ils encore marcher plusieurs jours ? -------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Vers la fin de la matinée, les voyageurs arrivent en vue de Goulma. Ils en distinguent les cases, couvertes de feuillage, et cela les encourage à presser le pas(1 ). Sur la piste, qui longe toujours le fleuve, ils rattrapent un groupe de lavandières (2) qui marchent, bien droites, leurs paquets de linge en équilibre sur la tête. Et soudain. Maman, qui a reconnu sa sœur de dos, s'écrie: «Mila !» 2. L'une des jeunes femmes se retourne, en serrant de ses deux mains, pour qu'il ne tombe pas, son paquet de linge.

«Par exemple! s'écrie-t-elle, ma sœur Siga, et son mari... et ses enfants... Comme j'ai du plaisir à vous voir !» Papa la débarrasse de son linge et l'attache sur le dos de Pompon.

«Veille à ce que la guenon ne s'y assoie pas dessus !» recommande-t-il à Joseph. Mais on sait que les singes n'aiment pas l'eau. Il serait bien surprenant que la guenon veuille se mouiller. Chemin faisant, on parle des jumeaux. «Ils sont beaux ! dit Mila. Ils promettent de devenir solides et forts. - Qui te les garde, pendant que tu vas laver ton linge ? - Leur grand-mère, la mère de Téguélé, mon mari. - Et Téguélé, comment va-t-il ? demande Papa. Très bien. Il est fier de ses enfants. Il dit qu'il fera de Joad son fils, le meilleur pêcheur de tout le pays ! Ce matin, il est allé pêcher à la lagune». 3. Ils arrivent ainsi au village où une troupe d'enfants, à demivêtus, les regarde passer avec étonnement. Joseph, qui se rappelle la peur de la guenon, le jour où les enfants du village sont venus vers elle en courant, lui prend la main.

«Ne crains rien ! dit-il doucement. Ils seront nos amis, tu verras !»

Réponds aux questions : Qui est Mila pour Maman ? pour Nina et Joseph ? Pourquoi Joseph prend-il la main de la guenon ? Mots et expressions : (1 ) «presser le pas» : aller plus vite. (2) «des lavandières» : les lavandières sont les femmes qui lavent le linge. (3) «chemin faisant» : tout en marchant.

46 - Les jaloux.

Rappelons-nous le chapitre 45.

Que venait faire Mila au bord du fleuve ? De qui parle-t-elle ?

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1. Devant la case, à l'ombre, Nina se penche sur Joad et sur Silane, ses deux petits cousins. Elle a même le droit de les prendre dans ses bras, et de les bercer, l'un après l'autre. Joad paraît satisfait (1 ) du jeu, et il sourit. «Il n'a plus de dents, déjà !» remarque Nina.

Maman et Tante Mila se mettent à rire. «Les bébés naissent sans leurs dents, dit Maman. La première pousse vers cinq ou six mois».

Nina s'étonne. Plus elle reprend : «II n'a pas de dents, mais il est très joli quand même !» Et elle le berce, en lui chantant une chanson de Doulou. 2. A ce moment-là, la petite guenon saute sur les genoux de Nina. «Mon Dieu ! elle va faire mal à Joad ! dit Tante Mila. Redonne-le moi. D'ailleurs, c'est bientôt l'heure de la tétée. - Elle ne lui aurait pas fait de mal, dit Nina, mais elle est peut-être jalouse parce que j'ai caressé Joad !» En effet, maintenant que la place est libre, la guenon se blottit contre Nina. La fillette, en riant, joue à la bercer comme un bébé.

3. Or, voici que Pompon, à son tour, s'approche. Il pousse la guenon de son gros museau. Nina, en riant, se redresse. Elle aide la guenon à monter sur le dos de l'âne. «La guenon est jalouse de Joad. Pompon est jaloux de la guenon... Allez-vous vous entendre tous les deux...» Et elle retourne auprès de ses petits cousins.

Réponds aux questions : Que fait Nina au début du chapitre ? Qu'est-ce qui l'étonné? Que craint la tante Mila? Mots et expressions : (1 ) «Joad paraît satisfait» : il a l'air content, cela semble lui plaire.

47 - Téguélé le pêcheur.

Rappelons-nous le chapitre 46. Le chapitre 46 s'intitule «Les jaloux». Peux-tu dire pourquoi ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Papa et Joseph sont allés à la recherche de Téguélé. Ils ont marché le long du fleuve, qui devient maintenant très large.

Sur la rive opposée (1), ils ont vu, de loin, d'immenses bassins où s'amoncelle le bois flotté (2). De gros cargos (3) viendront sans doute l'embarquer. Puis ils ont découvert la lagune (4), bordée d'innombrables palétuviers aux troncs enchevêtrés. Le vent agite les feuilles et fait frissonner l'eau en petites vagues qui clapotent contre les arbres. Debout dans une pirogue, un homme,, vêtu d'un pagne noué entre les jambes, tient un filet sur le bras. «C'est Téguélé! dit Papa. Ne le dérangeons pas. Nous l'appellerons tout à l'heure». 2. Joseph ouvre de grands yeux. Tout, ici, est nouveau pour lui. Téguélé laisse dériver (5) doucement sa pirogue. Puis il se redresse, fait tournoyer au-dessus de sa tête le filet qui se déploie et le lance devant lui. Le filet se gonfle en tombant, entraîné par les plombs qui le bordent. On entend quelques «plouf-plouf» rapides. Le pêcheur attend un moment, penché au-dessus de l'eau. Puis il tire le filet à lui, et le haie (6) sur sa pirogue. 3. Les poissons capturés brillent entre les mailles comme des étincelles. C'est à ce moment que Papa appelle Téguélé. Celui-ci se retourne, le reconnaît, et fait de grands gestes. «Attendez-moi ! J'arrive !» En quelques coups de pagaie vigoureux, il regagne le rivage.

Réponds aux questions : Que fait Téguélé sur la lagune ? Pourquoi Papa ne l'appelle-t-il pas tout de suite ? Mots et expressions : (1 ) «sur la rive opposée» : les rives d'un fleuve sont les bords de ce fleuve. Chacune d'elles est opposée à l'autre. (2) «le bois flotté» : c'est le bois qui est arrivé par flottage. Rappelle-toi le radeau que Joseph a vu (Chapitre 44). (3) «de gros cargos» : bateaux qui transportent des marchandises. (4) «la lagune» : au bord de la mer se forment parfois de petits lacs, de grandes mares. On dit aussi des «lagunes». (5) «Téguélé laisse dériver sa pirogue» : il laisse glisser sa pirogue librement, sans la diriger. (6) «il haie le filet» : il tire le filet à lui, sur la pirogue.

48 - Téguélé le pêcheur (suite)

Rappelons-nous le chapitre 47. Où Papa et Joseph trouvent-ils Téguélé ? Imagine que Joseph raconte ce qu'il a vu du bord de la lagune. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. «Lamine ! Que je suis heureux de te voir ! dit Téguélé. C'est ton fils? ajoute-t-il en se tournant vers Joseph. J'espère que le mien, quand il aura son âge, sera aussi grand et aussi fort que le tien !» Joseph est confus du compliment de son oncle. Il regarde les poissons qui se débattent encore dans le filet. Téguélé les décroche des mailles et les jette dans un seau de grosse toile à demi plein d'eau.

«Ce ne sont pas les poissons que nous mangerons, dit-il. Ils me serviront d'appâts (1) pour la pêche en mer, cette nuit. — Tu vas pêcher en mer, la nuit ? - Oui, souvent, quand le temps le permet (2) ! — Sur cette pirogue ? dit Joseph. — Non. Elle est trop petite et trop légère. Mais parlez-moi de vous. Avez-vous fait bon voyage ?» 2. Tout en parlant, Téguélé a dégagé tous les poissons du filet et rempli le seau.

Il tire la pirogue sur le rivage. Il jette le filet sur son épaule et tous trois prennent le chemin du village. Joseph marche à côté de Téguélé. Il regarde les poissons grouiller dans le seau. Les deux hommes, eux, échangent des nouvelles. «J'espère que vous resterez quelque temps avec nous ! dit Téguélé. — Quelques jours, oui, nous profiterons de ton hospitalité. Pour moi, le travail reprend, à la concession, dans une dizaine de jours...»

3. Quand ils arrivent au village, ils voient une troupe d'enfants qui entoure Pompon et la guenon. Parmi eux, Nina raconte leur voyage et leurs aventures. «Tout à l'heure, dit-elle à Joseph après l'avoir rejoint, nous irons au bord de la mer. Nous emmènerons Pompon et la guenon !» Réponds aux questions : Que raconte Nina aux enfants du village ? Imagine que tu es à sa place. Raconte à ton tour. Mots et expressions : (1 ) «ils me serviront d'appâts» : les poissons que Téguélé vient de pêcher lui serviront à prendre d'autres poissons plus gros. (2) «quand le temps le permet» : quand il fait beau temps, qu'il n'y a pas de tempête.

49 - Au bord de l'eau

Rappelons-nous le chapitre 48. A la fin du chapitre 48, Nina annonce quelque chose à Joseph.

Que lui annonce-t-elle ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Les enfants du village se baignent parfois dans l'anse (1) où les pêcheurs abritent leurs pirogues. Ce sont de longs bateaux élancés, dont les coques de certains sont décorées de dessins. Un jeune homme est en train de nettoyer l'une de ces pirogues. «Comme c'est beau!» dit Nina, qui voit la mer pour la première fois. Ils se trouvent sur une petite plage de fin gravier blanc. Devant eux, à gauche et à droite, des rochers s'avancent dans l'eau, comme des bras. Les vagues qui les frappent les entourent d'écume. Au delà, c'est l'océan gris et bleu, qui brille et qui bouge sous le soleil. . Dès qu'ils arrivent, la plupart des enfants courent vers la mer et nagent jusqu'aux rochers. Ils y grimpent et ils s'amusent à plonger. C'est à celui qui restera le plus longtemps sous l'eau. Nina et Joseph n'ont pas cette audace, car ils ne savent pas nager. Mais Pompon, lui, entraîné peut-être par les autres enfants, attiré aussi par la fraîcheur de l'eau, les suit gaillardement. Et, avant que Nina et Joseph aient pu le retenir, il a de l'eau jusqu'au poitrail.

Ce n'est pas du goût de la guenon, qui, cramponnée à son encolure, hurle de frayeur. «Reviens, Pompon ! crient Nina et Joseph. Tu fais peur à la guenon !» 3. Mais Pompon n'entend rien. Il s'ébat (2) avec délices. Et la guenon a de plus en plus de peine à se tenir sur son dos.

Pour un petit âne qui a toujours eu chaud dans sa vie, la mer est un vrai paradis! Nina et Joseph ne savent plus que faire. Les autres enfants, là-bas, tout à leurs jeux, sur les rochers, ne prêtent pas attention à ce qui se passe. Heureusement, le jeune homme occupé à nettoyer une barque, a entendu les appels de Nina et de Joseph. Il se redresse et il plonge.

Réponds aux questions : A quoi jouent les enfants du village ? Que fait Pompon ? Pourquoi Nina et Joseph le rappellent-ils ? Est-ce qu'il obéit ? Mots et expressions : (1 ) «l'anse» : la côte n'est pas toujours droite. Elle forme des bassins, des baies, des criques, des anses. (2) «il s'ébat avec délices» : il joue, il s'amuse avec plaisir.

50 - Au bord de l'eau (suite).

Rappelons-nous le chapitre 49. Où se trouvent les enfants ? Que se passe-t-il ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. En quelques brasses vigoureuses, le jeune homme a rejoint Pompon. Il saisit la guenon, si effrayée qu'elle se laisse faire. Il la tient hors de l'eau et la ramène auprès de Nina et de Joseph. «Tu es bien gentil ! dit Nina en prenant la guenon dans ses bras. Regarde comme elle tremble encore ! — Ton âne ne sait pas que les singes ont peur de l'eau, dit le jeune homme en riant. — Il devrait pourtant le savoir. Il a passé la rivière avec la guenon sur son dos !» 2. Cependant, Pompon se sent peut-être un peu coupable. Il s'approche du petit groupe. Les enfants lui font des reproches.

Le petit âne n'est pas content. Pour une fois qu'il avait l'occasion de se baigner sans craindre les tortues... Il s'ébroue (1 ). Et toutes les gouttes d'eau qu'il chasse arrosent les enfants et la guenon. Celle-ci crie de nouveau. «Tu pourrais faire ça plus loin ! dit Joseph. Allons ! écarte-toi!» Pompon s'écarte de quelques pas. Il va se rouler sur le gravier. Puis, allongé sur le ventre, les pattes repliées sous son corps, il regarde ses amis.

«Qu'est-ce qu'il peut bien se dire ? — Moi, je le sais, dit le jeune homme en souriant. Il se demande pourquoi on lui fait tant de reproches. Ce n'est pas une faute d'aimer se baigner, surtout quand on a chaud ! - Et toi, pourquoi tu ne te baignes pas ? dit Nina. - Parce que je travaille !» 3. Il marque un silence, puis il ajoute : «Je ne vous ai jamais vus, au village». Alors les deux enfants racontent d'où ils viennent et pourquoi ils sont ici. «J'aime bien Téguélé, dit le jeune homme. Je fais partie de l'équipage de sa pirogue (1 ). C'est un bon patron pour moi ! - Comment t'appelles-tu ? demande Nina. - Denyankobé ! Mais c'est trop long à dire. Tout le monde, ici, m'appelle Kobé !» Réponds aux questions : Que disent Nina et Joseph quand «ils racontent d'où ils viennent et pourquoi ils sont ici» ? Mots et expressions : (1) «il s'ébroue» : il se secoue pour chasser l'eau qui le mouille. Tu as déjà vu un animal s'ébrouer. Raconte. (2) «l'équipage de sa pirogue» : sur chaque pirogue de pêche, il y a plusieurs pêcheurs. Ces pêcheurs constituent l'équipage du bateau.

51 - Le retour des pêcheurs.

Rappelons-nous le chapitre 50. Raconte ce qui s'est passé dans le chapitre 50. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Ce matin, Nina et Joseph se réveillent assez tôt pour assister à l'arrivée des pêcheurs, avec Mila, Papa et Maman. Ils n'emmènent pas Pompon qui dort, avec la guenon réconciliée (1 ), devant la case. «S'il lui prenait envie de se baigner, dit Joseph, il n'y aurait pas Kobé pour sauver la guenon ! — Vous connaissez Kobé ?» demande tante Mila. Joseph raconte l'aventure de Pompon et l'intervention (2) du jeune homme.

«C'est un brave garçon, dit Mila. Son père était pêcheur. Il a fait naufrage, voici deux ans. Kobé est resté seul avec sa mère. Il est devenu pêcheur à son tour. Téguélé dit qu'il est très courageux et déjà bon marin». 2. Tout en parlant, ils arrivent à l'anse. Ils vont se placer sur les derniers rochers, d'où ils peuvent voir plus loin. La mer vient se briser en énormes gerbes d'écume contre le rivage. Au large, la houle creuse et soulève la surface de l'eau. Soudain, Mila tend le bras vers l'horizon. «Regardez... là-bas...» Au somment de la houle, on aperçoit une, deux, trois embarcations qui apparaissent, disparaissent, reparaissent... 3. Sur chaque pirogue, deux hommes sont debout, l'un à l'avant, l'autre à l'arrière. Ils rament avec énergie, au même rythme. Derrière les bateaux, volent les mouettes. A mesure que les pirogues s'approchent, on distingue mieux ce qui se passe sur chacune d'elles. Entre les rameurs, deux ou trois pêcheurs commencent à trier, dans leurs prises, ce qu'ils pourront vendre ou consommer. Les mouettes descendent au ras de l'eau et cueillent du bout de leur bec, les déchets que les pêcheurs jettent à la mer. «Ils arrivent à la passe (3) dit Mila. Elle n'est pas facile à franchir. J'ai toujours peur, surtout par mauvais temps...»

Réponds aux questions : Que dit Mila de Kobé ? Pourquoi les mouettes suivent-elles les embarcations ?

Mots et expressions : (1 ) «la guenon réconciliée» : la guenon n'est plus fâchée contre Pompon. Ils ont fait la paix. (2) «l'intervention du jeune homme» : quand Pompon s'est jeté à l'eau avec la guenon sur son dos, Kobé est allé à son secours. Il est intervenu pour sauver la guenon. (3) «ils arrivent à la passe» : une passe, c'est un endroit, souvent étroit, où l'eau est assez profonde pour que les bateaux puissent passer.

52 - Le retour des pêcheurs (suite).

Rappelons-nous le chapitre 51. Où se trouvent Nina et Joseph ? Avec qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils là ? Que voient-ils ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Les pêcheurs ont franchi la passe. Ils pénètrent dans l'anse. Les pirogues glissent l'une après l'autre vers la plage de gravier blanc. Les femmes et les enfants du village sont là, en grand nombre, à les attendre. Les pêcheurs sautent dans l'eau et tirent les pirogues sur le rivage. La pêche a été bonne. Nina et Joseph s'émerveillent devant les poissons aux formes étranges qui remplissent les paniers d'osier. Certains, gris et lisses, sont si longs, qu'ils ressemblent à des serpents. D'autres sont blancs, rayés de bleu et de jaune. Leur tête plate se confond avec leur corps. 2. Le partage, entre les pêcheurs, à lieu tout de suite. Mais Téguélé garde une corbeille de poissons dans sa pirogue. «Un voilier (1) est arrivé, dit-il. Il a mouillé (2) dans la baie des cocotiers. Je vais vendre ces poissons-là aux passagers et à l'équipage».

Et il ajoute en se tournant vers Papa : «Tu veux venir avec moi, Lamine ? Et vous, les enfants, ça vous ferait plaisir de nous accompagner ?» Une promenade en mer ! Jamais ils ne sont montés sur un bateau ! Quelle aventure ! 3. Mais Papa hésite.

«Je ne suis pas marin ! dit-il. Je ne sais pas ramer. — Tu n'auras pas besoin de ramer. Vous serez mes passagers. Et puis, Kobé sera là. - Mais il est parti, dit Nina. — Il va revenir. Il est allé chercher ses coquillages». Nina et Joseph s'étonnent. Alors, Téguélé explique que Kobé ramasse des coquillages. Il les nettoie. Il en fait des bracelets, des colliers et des bibelots. Et quand passent des touristes, il les leur vend.

Réponds aux questions : Que propose Téguélé à Papa et aux enfants ? Pourquoi Papa hésite-t-il ? Les enfants sont-ils contents ? Mots et expressions : (1 ) «un voilier» : un bateau à voile. (2) «il a mouillé dans la baie» : le voilier s'est arrêté, 'est ancré dans la baie des cocotiers.

53 - Promenade en mer

Rappelons-nous le chapitre 52. Raconte ce qui s'est passé dans le chapitre 52. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------

. Nina et Joseph sont enchantés de cette promenade inattendue. La pirogue glisse lentement vers la mer, à travers l'anse. Nina se penche par dessus la pirogue et regarde. Des reflets jouent sur le fond de sable et de roches. «La lumière danse au fond de l'eau !» dit la fillette. Mais bientôt on aborde la passe. Peu après, l'avant de la pirogue se relève et retombe. Cela se répète plusieurs fois. Et chaque fois, Nina se cramponne et pousse un cri.

Puis les mouvements de l'eau deviennent plus lents et plus larges. On monte, on descend, on remonte... On longe ensuite le rivage, et l'on arrive en face d'une belle plage de sable blanc. Au-delà,

on peut voir une forêt de grands cocotiers, dont le vent agite les palmes. «On dirait des géants aux longs cheveux !» dit Nina. 2 . Mais Joseph ne répond pas. Il crispe une main sur le bord de la pirogue, l'autre sur son estomac. Il est malade. Il a le mal de mer.

Alors, de l'arrière, où il tient une longue rame, Kobé lui conseille de se coucher au fond de la pirogue. «Dans un moment, dit-il, ça ira mieux?» Téguélé, à l'avant, se retourne. «Quand vous reviendrez nous voir, dit-il, ma pirogue aura un moteur. On est moins secoué par les vagues dans un bateau à moteur, et ça va plus vite !». 3. La pirogue double (1 ) une pointe de terre qui la met un peu à l'abri du vent. Et Nina découvre, ancré dans la baie, un grand bateau blanc aux voiles repliées au bas de ses longs mâts.

Réponds aux questions : Nina a-t-elle le mal de mer ? Qui a le mal de mer ? Que dit Téguélé ? Pourquoi est-on moins secoué par les vagues dans un bateau à moteur ? Mots et expressions : (1) «la pirogue double une pointe de terre» : la pirogue dépasse et contourne une pointe de terre que forme le rivage. (On pourrait dire un cap). Ce cap la protège un peu du vent et la mer est moins agitée.

54 - Le coquillage

Rappelons-nous le chapitre 53. Où Téguélé emmène-t-il ses passagers ? Pourquoi va-t-il dans la baie des cocotiers ? Que va vendre Kobé ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Les propriétaires du voilier sont des Européens en croisière (1). Ils ont acheté tous les poissons que Téguélé a emmenés et plusieurs colliers de coquillages à Kobé.

Puis la pirogue est repartie. Joseph est resté allongé sur le fond, jusqu'à la passe. Quand la pirogue est entrée dans l'anse bien abritée des vagues, il s'est relevé. A peine a-t-il touché terre (2), il n'a plus ressenti son mal de mer. «J'ai un peu la tête lourde, dit-il, mais ça va certainement passer». 2. Kobé a soulevé Nina et l'a déposée sur le sol. «Tu es contente d'avoir fait cette promenade ?» Et, avant qu'elle réponde, il saisit dans la caissette qu'il a emportée, un gros coquillage et le lui place dans les mains. «Je t'en fais cadeau ! — Mais... ça coûte cher !» dit Nina. Kobé a un large sourire. «Vous m'avez porté bonheur, toi et ton frère. Je n'ai jamais vendu autant de choses qu'aujourd'hui. Alors, je te dois bien ça !» 3. Nina est très contente. Elle admire le coquillage, elle le tourne en tous sens. «Il est magnifique ! dit-elle. - Il est aussi magique ! dit Kobé. — Magique ? — Oui. Si tu le places contre ton oreille, tu entends le bruit de la mer ! — Même quand on est loin de la mer? - Même quand on est loin de la mer». Nina colle son coquillage contre son oreille.

«C'est vrai, dit-elle, on entend le vent ! On entend les vagues !» Joseph essaie à son tour. Nina dit :

«Quand nous serons chez nous et qu'il fera très chaud, je le ferai écouter à Pompon et à la guenon. Ça leur rappellera la mer. - Pompon sera content, dit Joseph. Mais pour la guenon, ce sera plutôt un mauvais souvenir!» Réponds aux questions : Que fera Nina avec le coquillage ? Pourquoi Joseph dit-il que Pompon sera content, tandis que pour la guenon ce sera un mauvais souvenir ? Mots et expressions : (1 ) «des Européens en croisière» : des Européens qui font un voyage en bateau, pour visiter des régions qu'ils n'habitent pas. (2) «il a touché terre» : il a quitté le bateau. Il a mis le pied sur le sol.

55 - La fête.

Rappelons-nous le chapitre 54. Quel cadeau Kobé fait-il à Nina ? Pourquoi l'a-t-il fait ? Nina est-elle contente ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. «Vous êtes venus au bon moment, dit Mila. Aujourd'hui, c'est la fête à Goulma !» Elle commence le soir, à la lueur des torches de résine. Nina et Joseph se sont faufilés (1) au premier rang des spectateurs, parmi les enfants du village. Ils regardent danser les jeunes gens et les jeunes filles. Rangés sur deux files, ils avancent, reculent, reviennent, en chantant et souriant. Leurs pieds nus frappent le sol en cadence.

Et tous les spectateurs tapent dans leurs mains, au rythme des tam-tams de fête. Et peu à peu, tout le monde se met à danser, d'abord sur place, puis en se déplaçant à gauche, à droite, en avant, en arrière. 2. Même Mila, Téguélé, Papa et Maman se prennent au jeu, se mêlent aux autres, rythment leurs pas et leurs battements de mains. Ils évoluent dans la foule et Nina et Joseph font comme eux. Un instant, Nina se trouve face à Kobé qui se penche vers elle, lui sourit, puis s'éloigne et disparaît. Après la danse, deux joueurs de guitare viennent au centre de la place. Ils s'assoient sur une natte. On fait silence.

3. Puis les deux musiciens se mettent à chanter, tout en pinçant les cordes de leurs guitares pour s'accompagner. Ils chantent une vieille légende que tout le monde écoute avec ravissement.

Quand ils ont terminé, on applaudit et on acclame les musiciens. Puis les danses recommencent. Mais il est tard. Pour Nina et Joseph, il faut rentrer se coucher. Heureusemen, la fête continuera demain. Réponds aux questions : Qu'annonce Mila, au début du chapitre ? Par quoi commence la fête ? Que se passe-t-il après la danse ? Mots et expressions : (1) «Nina et Joseph se sont faufilés»: les deux enfants se glissent adroitement entre les spectateurs, pour arriver au premier rang, et mieux voir le spectacle.

56 - La fête (suite).

Rappelons-nous le chapitre 55. La fête est-elle commencée ? Raconte ce qui s'est passé. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Le lendemain, la fête se poursuit par des courses de pirogues sur le fleuve. Des pêcheurs d'autres villages sont venus se mesurer avec ceux de Goulma. Kobé et quelques autres jeunes gens, les plus forts du village, participent à plusieurs courses. On voit leurs corps musclés tirer sur les rames à un rythme de plus en plus rapide. Nina et Joseph crient avec tous les spectateurs. Ils encouragent Kobé et ses amis. Et c'est justement leur pirogue qui arrive la première. A l'arrivée, on fête les rameurs. On les acclame. On les porte en triomphe.

2. L'après-midi, on assiste à de nouveaux spectacles. Nina et Joseph n'en manquent pas un.

Ils admirent les lutteurs qui combattent sur la place, avec tant d'adresse et d'agilité qu'on dirait qu'ils dansent. Ils applaudissent les conteurs de légendes qui racontent de belles histoires. Ils écoutent les chanteurs qui s'accompagnent à la guitare à quatre cordes ou au balafong. (1). 3. Puis une troupe de jeunes hommes, le visage peint comme des guerriers d'autrefois, armés de lances, portant des boucliers de peau, vient danser sur la place. Le chef, le visage dissimulé derrière un masque chevelu, des bracelets aux bras, aux poignets et aux chevilles, bondit au centre du cercle.

De gros tam-tams résonnent comme le tonnerre. Les jeunes guerriers poussent en cadence des cris sourds, brandissent leurs lances vers le ciel, les abaissent vers le sol. Le chef mime un long combat dont il sortira vainqueur. «C'est une vieille danse de nos ancêtres (2)», dit Téguélé. 4. Tout à coup, Nina s'écrie en battant des mains : «Le griot ! le griot !» (3). Celui-ci se contorsionne de façon amusante. Il avale une torche, il crache du feu... Et la fête se termine comme elle a commencé, par des danses auxquelles tous les jeunes gens du village participent... Réponds aux questions : La fête est terminée. Te rappelles-tu tout ce que Nina et Joseph ont vu et fait ? Mots et expressions : (1) «balafong»: instrument de musique composé de planchettes en bois sur lesquelles on frappe avec de petits maillets. On retrouve ailleurs un instrument semblable sous le nom de «xylophone». (2) «nos ancêtres» : les hommes et les femmes qui ont vécu avant nous et dont nous descendons. (3) «le griot» : ici, c'est un amuseur. Ailleurs, le griot est souvent un poète et un musicien qui vient chanter ou raconter des histoires dans les fêtes.

57 - La photo.

Rappelons-nous les chapitres 55 et 56. Imagine que Nina dise : «De tout ce que j'ai vu, pendant la fête, je préfère...» et qu'elle raconte un spectacle. Même question pour Joseph.

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1. Les enfants sont allés se baigner dans la baie des cocotiers. Ils ont fait la connaissance des hommes et des femmes qui habitent le bateau blanc et qui sont venus à terre prendre des photos. Ils ont photographié les enfants et ils leur ont donné quelques unes des photos qu'ils ont prises. Sur l'une d'elles, on voit Nina, son beau madras sur la tête, Joseph et la guenon, tous trois sur Pompon.

«Nous montrerons cette photo à l'école, dit Nina. Sinon, nos camarades ne croiront jamais qu'on a fait un si beau voyage».

2. Le lendemain, le voilier a levé l'ancre (1 ). Nina et Joseph étaient là quand cela s'est passé. Ils ont vu les voiles gonflées par le vent, le bateau qui se penchait et qui s'éloignait sans bruit. «C'est beau !» dit Nina. Puis le bateau est devenu tout petit, au loin. Et la mer leur a paru plus vaste encore. «Bientôt, dit Joseph, nous repartirons nous aussi. Nous reverrons Doulou, notre village...» - C'est vrai, dit Nina, avec

un soupir. Mais si j'étais grande, j'aimerais voyager dans un bateau blanc...» Joseph n'est pas de son avis. «Merci bien ! dit-il, pour avoir le mal de mer tous les jours !...» Ils se mettent à rire tous les deux. Et puis, c'est l'heure de rentrer. Ils appellent Pompon et la guenon qui jouent, là-bas, sous les cocotiers.

Réponds aux questions : Que voudrait faire Nina ? Joseph aimerait-il voyager en bateau ? Pourquoi ? Mots et expressions : (1) «le voilier a levé l'ancre»: le voilier est retenu dans la baie par une ancre qui s'accroche au fond, soit à des rochers, soit en s'enfonçant dans le sol. Dès qu'on veut partir, on «lève l'ancre».

58 - Retour au village.

Rappelons-nous le chapitre 57. Qu'est-ce que nous avons appris en lisant le chapitre 57 ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Joseph a dit vrai. Le départ est proche. La tante Mila et l'oncle Téguélé souhaitent que leurs hôtes (1) restent plus longtemps. Mais le congé de Papa se termine dans quelques jours. L'école, pour les enfants, va reprendre. Et Doulou, certainement, a besoin de son âne. Enfin, le moment du départ arrive. 2. On dirait que Pompon devine qu'on retourne au village. Il met tant d'ardeur à trotter, malgré la charge qu'il porte, que le voyage ne durera pas plus de deux jours. «Surtout s'il ne se fait plus attraper la queue par une tortue !» dit Papa.

Mais Pompon se souvient. Et quand il faut traverser la rivière, il montre cette fois beaucoup de crainte. Il résiste même. Et il faut toute la patience de Papa pour qu'il entre dans l'eau. Là, d'ailleurs, il se dépêche tant, qu'il laisse tout le monde derrière lui. Et quand il arrive, avec la guenon sur son dos, sur l'autre rive, il s'éloigne le plus vite possible. Les voyageurs le perdent de vue (2) à travers les arbres. 3. Enfin, peut-être la guenon, dans son langage, parvient-elle à le calmer! Peut-être Pompon lui-même, après avoir couru un moment, ne se sent-il plus en danger! Les voyageurs le retrouvent dans une clairière (3) en train de brouter les jeunes feuilles des arbustes (4) les plus bas. «Qu'aurions-nous fait, dit Maman, s'il s'était échappé? — Moi, j'étais sûre qu'il nous attendait !» dit Nina.

Réponds aux questions : A la fin du chapitre, Maman pose une question. Nina parle à son tour, mais elle ne répond pas à la question de Maman. Essaie d'y réponde toi-même. Mots et expressions : (1 ) «leurs hôtes» : Mila et Téguélé reçoivent chez eux la famille de Joseph et Nina. On dit que Maman, Papa et leurs enfants sont les hôtes de Mila et Téguélé. Dans d'autres cas, on peut dire aussi que l'hôte est celui qui reçoit. (2) «les voyageurs le perdent de vue» : ils ne le voient plus. (3) «une clairière» : un endroit où la forêt est moins épaisse, où les arbres sont moins serrés. (4) «des arbustes» : de petits arbres.

59 - L'arrivée.

Rappelons-nous le chapitre 58. Que s'est-il passé dans le chapitre 58 ? Pourquoi Nina était-elle sûre que Pompon les attendait ? -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Au soir du deuxième jour, quand ils arrivent devant la case de Doulou, les voyageurs décident d'aller dire bonjour au potier. «Il faut bien qu'il sache que nous sommes de retour, que Pompon est là...» Mais c'est Doulou qui, lui, n'est pas là. Pourtant, il n'y a rien d'inquiétant. Tout est en ordre dans la case et autour d'elle. On peut voir aussi que le potier a travaillé pendant leur absence. De nouvelles poteries sont en train de sécher.

2. Pour se distraire, — et peut-être aussi parce qu'il pensait à ses amis, — Doulou a façonné des statuettes d'argile. Il y a un âne.

«C'est sûrement Pompon !»

Un paysan, penché sur le sol, est en train de piocher, avec sa daba. «C'est Papa !» Une femme porte une corbeille sur la tête. «C'est Maman !» Deux enfants paraissent courir derrière l'âne. «C'est toi et moi ! dit Joseph à Nina. Et regarde, il y a même la guenon !» En effet, un singe d'argile, accroupi, épluche une banane. «C'est amusant !» dit Nina en tendant la main pour saisir la statuette qui la représente. Mais son frère l'arrête. «Il faut d'abord qu'elle sèche. Ensuite Doulou la fera cuire». Mila hoche la tête. «Ça me fait tout drôle, de penser qu'il me fera cuire !» 3. C'est à ce moment que le potier arrive, un fagot de bois mort sur l'épaule. Il boite toujours. Papa le débarrasse de son bois et s'excuse. «Les provisions n'étaient pas suffisantes, tu as dû avoir des difficultés, privé de ton âne... - Mais non, répond Doulou, en souriant. Seulement, je commence à vieillir». Et il ajoute, en regardant Joseph : «J'aurais bien besoin d'un apprenti... (1)» Réponds aux questions :

Qu'est-ce qui montre que le potier a travaillé ? qu'il a pensé à ses amis ? Joseph deviendra potier. Quelles phrases nous l'indiquent ? Mots et expressions : (1) «un apprenti» : un apprenti est un jeune garçon qui, auprès d'un ouvrier, apprend un métier.

60 - Deux ans après...

Rappelons-nous le chapitre 59. Que se passe-t-il dans le chapitre 59 ? ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

1. Deux années sont passées depuis cette histoire. Les enfants ont grandi. Joseph ne va plus à l'école. Il travaille avec Doulou. Il apprend le métier de potier, comme il a toujours rêvé de le faire. Il accompagne son maître au marché, une ou deux fois par mois.

La petite guenon n'est plus là. Un jour, elle s'en est allée dans les arbres, rejoindre une troupe de singes. On ne l'a plus revue.

2. Alors Pompon est resté seul dans son abri. Il commence à vieillir. Il a tant marché dans sa vie, il a porté tant de fardeaux qu'il se repose chaque fois qu'il le peut. Il ne va plus chercher Nina à l'école. Mais la fillette ne manque jamais de s'arrêter sur son chemin. Elle a toujours quelque chose pour lui: un morceau de galette, un fruit... comme autrefois. Elle lui parle en le caressant. Elle est sûre qu'il se souvient de leurs aventures. Puis elle rentre chez ses parents. 3. On a épingle au mur de la case la photo prise dans la baie des cocotiers. Nina la regarde souvent. Elle se rappelle le beau voyage qu'elle a fait pour aller voir ses petits cousins. Elle revoit l'anse où les pêcheurs abritent leurs barques, la lumière sur les vagues, les jeux des enfants qui plongent du haut des rochers... Et il lui arrive encore de prendre le coquillage que lui a offert Kobé, de le placer contre son oreille, et d'écouter le bruit de la mer...

ŒUVRES COMPLETES

Paul-Jacques Bonzon ANNEE TITRE 1951 LE VIKING AU BRACELET D'ARGENT 1953 LOUTSI-CHIEN 1953 DU GUI POUR CHRISTMAS 1953 MAMADI 1954 FAN-LÔ 1954 LE JONGLEUR A L'ETOILE 1955 DELPH LE MARIN 1955 LES ORPHELINS DE SIMITRA 1956 LA BALLERINE DE MAJORQUE 1956 LE PETIT PASSEUR DU LAC 1957 MON VERCORS EN FEU 1957 LA PROMESSE DE PRIMEROSE 1957 LA DISPARUE DE MONTELIMAR 1958 LA PRINCESSE SANS NOM 1958 L'EVENTAIL DE SEVILLE 1959 UN SECRET DANS LA NUIT POLAIRE 1960 LE CHEVAL DE VERRE 1960 LA CROIX D'OR DE SANTA-ANNA 1960 LA ROULOTTE DU BONHEUR 1961 LES COMPAGNONS DE LA CROIX-ROUSSE 1961 J'IRAI A NAGASAKI 1962 LE VOYAGEUR SANS VISAGE 1962 TOUT-FOU 1962 LE CHALET DU BONHEUR 1962 LES SIX COMPAGNONS ET LA PILE ATOMIQUE 1963 LES SIX COMPAGNONS ET L'HOMME AU GANT 1963 LES SIX COMPAGNONS AU GOUFFRE MARZAL 1963 LES SIX COMPAGNONS ET L'HOMME DES NEIGES 1964 LES SIX COMPAGNONS ET LE PIANO A QUEUE 1964 LES SIX COMPAGNONS ET LA PERRUQUE ROUGE 1964 LA FAMILLE HLM ET L'ÂNE TULIPE (Où est passé l'âne tulipe?) 1964 LA MAISON AUX MILLE BONHEURS 1965 LES SIX COMPAGNONS ET LE PETIT RAT DE L'OPERA 1965 LES SIX COMPAGNONS ET LE CHATEAU MAUDIT 1965 LE SECRET DE LA MALLE ARRIERE (HLM n°2) 1966 LES SIX COMPAGNONS ET L'ANE VERT 1966 LES SIX COMPAGNONS ET LE MYSTERE DU PARC 1966 LES ETRANGES LOCATAIRES (HLM n°3) 1966 L'HOMME A LA VALISE JAUNE 1967 LES SIX COMPAGNONS ET L'AVION CLANDESTIN 1967 CONTES DE MON CHALET 1967 VOL AU CIRQUE (HLM n°4) 1967 POMPON LE PETIT ANE DES TROPIQUES (avec M. Pédoja) 1967 LE MARCHAND DE COQUILLAGES (HLM) 1967 RUE DES CHATS SANS QUEUE (HLM) 1967 LE RELAIS DES CIGALES 1968 LUISA CONTRE-ATTAQUE (HLM n°7) 1968 LES SIX COMPAGNONS A SCOTLAND YARD 1968 LES SIX COMPAGNONS ET L'EMETTEUR PIRATE 1968 LE CHATEAU DE POMPON 1969 LES SIX COMPAGNONS ET LE SECRET DE LA CALANQUE 1969 LES SIX COMPAGNONS ET LES AGENTS SECRETS 1969 UN CHEVAL SUR UN VOLCAN (HLM) 1969 POMPON A LA VILLE 1969 LE PERROQUET ET SON TRESOR (HLM) 1969 QUATRE CHATS ET LE DIABLE (HLM) 1970 LE BATEAU FANTOME (HLM) 1970 LES SIX COMPAGNONS ET LES PIRATES DU RAIL 1970 LES SIX COMPAGNONS ET LA DISPARUE DE MONTELIMAR

EDITEUR G.P. Rouge et Or Collection Primevère BOURRELIER-HACHETTE MAGNARD EDITEUR SUDEL EDITEUR HACHETTE SUDEL EDITEUR HACHETTE BIBLIOTHEQUE ROSE HACHETTE SUDEL EDITEUR HACHETTE HACHETTE HACHETTE BIBLIOTHEQUE VERTE Editions Delagrave IDEAL-BIBLIOTHEQUE IDEAL-BIBLIOTHEQUE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE EDITIONS BIAS BIBLIOTHEQUE ROSE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE

ILLUSTRATEUR Henri DIMPRE Louis LAFFOND Maguy LAPORTE Christian FONTUGNE JEAN TRUBERT Jeanne HIVES Claude JUILLARD Albert CHAZELLE Paul DURAND JACQUES POIRIER Igor ARNSTAM PAUL DURAND Philippe DAURE J-P ARIEL François BATET Henri DIMPRE François BATET Albert CHAZELLE Daniel DUPUY Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Jeanne HIVES Daniel DUPUY Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Jacques FROMONT Daniel DUPUY Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Jacques FROMONT Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Jacques FROMONT Jacques FROMONT Albert CHAZELLE Romain SIMON Jacques FROMONT Romain SIMON Jacques FROMONT Jacques FROMONT Daniel DUPUY Jacques FROMONT Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Romain SIMON Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE Jacques FROMONT Romain SIMON Jacques FROMONT Jacques FROMONT Jacques FROMONT Albert CHAZELLE Albert CHAZELLE

1970 1970 1971 1971 1971 1971 1971 1972 1972 1972 1973 1973 1973 1974 1974 1974 1975 1975 1975 1975 1975 1976 1976 1976 1976 1976 1976 1977 1977 1977 1977 1977 1978 1978 1978 1978 1979 1979 1979 1980 1980 1981

LE JARDIN DE PARADIS L'HOMME AUX SOURIS BLANCHES (HLM) SOLEIL DE MON ESPAGNE LES SIX COMPAGNONS ET LES ESPIONS DU CIEL LES SIX COMPAGNONS ET LA PRINCESSE NOIRE LES SIX COMPAGNONS ET LA BRIGADE VOLANTE YANI LE SECRET DU LAC ROUGE (HLM) LES SIX COMPAGNONS A LA TOUR EIFFEL L'HOMME A LA TOURTERELLE (HLM) SLALOM SUR LA PISTE NOIRE (HLM) LES SIX COMPAGNONS ET L'OEIL D'ACIER LES SIX COMPAGNONS EN CROISIERE LES SIX COMPAGNONS ET LES VOIX DE LA NUIT LES SIX COMPAGNONS SE JETTENT A L'EAU LES ESPIONS DU X-35 (HLM) LE CIRQUE ZIGOTO LE RENDEZ-VOUS DE VALENCE LES SIX COMPAGNONS DEVANT LES CAMERAS LES SIX COMPAGNONS DANS LA CITADELLE LA ROULOTTE DE L'AVENTURE (HLM) LES SIX COMPAGNONS ET LA CLEF-MINUTE DIABOLO LE PETIT CHAT DIABOLO ET LA FLEUR QUI SOURIT DIABOLO POMPIER LES SIX COMPAGNONS AU TOUR DE FRANCE LE CAVALIER DE LA MER (HLM) LES SIX COMPAGNONS AU CONCOURS HIPPIQUE LES SIX COMPAGNONS ET LES PIROGUIERS DIABOLO ET LE CHEVAL DE BOIS L'HOMME AU NOEUD PAPILLON (HLM) DIABOLO JARDINIER LES SIX COMPAGNONS AU VILLAGE ENGLOUTI DIABOLO PATISSIER LES SIX COMPAGNONS ET LE CIGARE VOLANT AHMED ET MAGALI LES SIX COMPAGNONS ET LES SKIEURS DE FOND LES SIX COMPAGNONS ET LA BOUTEILLE A LA MER DIABOLO SUR LA LUNE LES SIX COMPAGNONS ET LES BEBES PHOQUES LES SIX COMPAGNONS DANS LA VILLE ROSE LES SIX COMPAGNONS ET LE CARRE MAGIQUE

DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE ROSE IDEAL-BIBLIOTHEQUE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE DELAGRAVE les veillées des chaumières BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE DELAGRAVE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE ROSE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE BIBLIOTHEQUE VERTE

Romain SIMON Jacques FROMONT François BATET Maurice PAULIN Maurice PAULIN Maurice PAULIN Romain SIMON Jacques FROMONT Maurice PAULIN Jacques FROMONT Jacques FROMONT Maurice PAULIN Maurice PAULIN Maurice PAULIN Maurice PAULIN Jacques FROMONT Romain SIMON ???

Robert BRESSY Maurice PAULIN Jacques FROMONT Maurice PAULIN Pierre DESSONS Pierre DESSONS Pierre DESSONS Robert BRESSY Jacques FROMONT Maurice PAULIN Maurice PAULIN Pierre DESSONS Jacques FROMONT Pierre DESSONS Maurice PAULIN Pierre DESSONS Robert BRESSY Monique GORDE Robert BRESSY Robert BRESSY Pierre DESSONS Robert BRESSY Robert BRESSY Robert BRESSY

THEATRE 1953 Coquette chambre à louer 1954 Camping interdit 1954 L'insécurité sociale 1956 Les Carottes des Champs-Elysées 1956 Nous les avons vus 1956 Aux urnes, citoyennes ! 1957 Permis de conduire à tout âge 1957 La nuit du 3 mars 1957 Madame a son robot 1957 Plus on est de fous ??? Devant le rideau NOUVELLES 1952 Le Grand Linceul Blanc (Francs Jeux Africains n°16 du 20 novembre 1952) 1953 Les monstres de Maladetta (Francs Jeux pour les garçons No 174 du 15 Aout 1953) 1959 Le chamois de Zimmis Publiée dans le numéro 30 du 26 juillet 1959 "Ames Vaillantes" , illustrations de Yvan Marié (illustrateur attitré des Editions Fleurus). ??? Le père Noël n'avait pas six ans

Paul-Jacques Bonzon Paul-Jacques Bonzon (31 août 1908 à Sainte-Marie-du-Mont (Manche) - 24 septembre 1978 à Valence) est un écrivain français, connu principalement pour la série Les Six Compagnons.

Biographie Paul-Jacques Bonzon est originaire du département de la Manche. Né à Sainte-Mariedu-Mont en 1908, scolarisé à Saint-Lô, Paul-Jacques Bonzon fut élève de l'école normale d'instituteurs de Saint-Lô, promotion 1924-1927. Il fut d'abord nommé en Normandie, dans son département d'origine. En 1935, il épouse une institutrice de la Drôme et obtient sa mutation dans ce département où il fut instituteur et directeur d'école pendant vingt-cinq ans. En poste à Espeluche puis à Chabeuil, il rejoint Saint-Laurent-en-Royans en 1949 et Valence en 1957 où il termine sa carrière en 1961. Il se consacre alors entièrement à son métier d'écrivain de livres pour enfants ayant rejoint l'Académie Drômoise des Lettres, des sciences et des arts, association culturelle qui groupe des écrivains, des savants, des artistes du "Pays Drômois". Son œuvre tranche sur la littérature pour la jeunesse de l'époque par le caractère réaliste et parfois triste de certaines situations : les enfants qu'il met en scène sont confrontés à la misère, au handicap, à l'abandon. Paul-Jacques Bonzon décrit la solidarité qui anime les milieux modestes auxquels ils appartiennent, n'hésitant pas à les insérer dans des contextes historiques marqués comme, Le jongleur à l'étoile (1948) ou Mon Vercors en feu (1957). La plus grande majorité de ses ouvrages ont été publiés à la Librairie Hachette. À ce titre, il se trouve être l'un des romanciers pour la jeunesse les plus représentatifs de cette époque. Plusieurs de ses ouvrages mettent en scène le Cotentin et plus particulièrement Barneville-Carteret, qu'il nomme d'ailleurs Barneret et Carteville dans ses romans. Les cousins de la Famille HLM y prennent leurs vacances. Delph le marin, publié chez SUDEL, se déroule à Carteret (Hardinquet, dans le roman) de même que "Le marchand de coquillages" ,"Le cavalier de la mer" ou encore "Le bateau fantôme". L'auteur connaissait bien la région. Il y venait régulièrement. Paul-Jacques Bonzon laisse une œuvre dont l'importance se mesure au succès rencontré notamment par des séries fortement appréciées comme Les Six compagnons, La Famille HLM ou Diabolo, mais pas seulement car ce serait oublier tout un autre aspect de l'œuvre, tout aussi significative de la qualité de l'écrivain. Les ouvrages de Bonzon ont été traduits, adaptés et diffusés dans 18 pays dont la Russie et le Japon. Les premières adaptations

connues l'ont été en langue néerlandaise pour les Pays-Bas mais également pour l'Indonésie et l'Afrique du Sud. Il l'est encore aujourd'hui. Par exemple, Le roman Les Orphelins de Simitra a été adapté sous forme d'une animation diffusée, en 2008, au Japon, sous le nom de "Porphy No Nagai Tabi" (Le long voyage de Porphyras). Paul-Jacques Bonzon est aussi connu dans les milieux scolaires. Il publie chez Delagrave,à partir de 1960, une série d'ouvrages de lectures suivies pour l'école dont l'un, "La roulotte du Bonheur", se déroule dans son département d'origine. Il a écrit en collaboration avec M. Pedoja, inspecteur départemental de l'Éducation nationale, un livre de lecture destiné aux enfants des pays francophones "Pompon, petit âne des tropiques". Il décède à Valence le 24 septembre 1978. Néanmoins, les éditions Hachette poursuivront l'œuvre de l'écrivain en publiant, encore quelques années, plusieurs titres de la série Les Six Compagnons, mais sous d'autres signatures. Aujourd'hui, un peu moins d'une vingtaine de titres figurent encore au catalogue de l'éditeur, dans la collection bibliothèque verte, sous une présentation modernisée. En mars 2010, la première aventure de la série Les Six Compagnons a été rééditée en Bibliothèque rose dans une version modernisée. Le 12 mars 2011, la ville de Valence a inauguré un square à son nom, en présence de ses enfants, petits-enfants et admirateurs.

Paul-Jacques Bonzon

Biographie :

rédigée par la dernière épouse de Paul

Jacques ; Maggy

Paul-jacques Bonzon est né le 31 août 1908 à Sainte marie du mont, Manche, en Normandie. Élève de l'école normale d'instituteur de Saint-lô, il fut d'abord nommé en Normandie. Pour des raisons de santé, il vint dans la Drôme où il fut instituteur et directeur d'école pendant vingt cinq ans. Marié, père de deux enfants : Jacques et Isabelle, il termine à Valence en 1961 sa carrière d'enseignant pour se consacrer entièrement à son métier d'écrivain de livres pour enfants. Il appartenait à l'"Académie Drômoise", association culturelle qui groupe des écrivains, des savants, des artistes du "Pays Drômois".Il ne rattachait pas ses livres à un courant historique quelconque, cependant il lisait beaucoup Freud, Bergson, Huxley. Très peu de romans, sauf ceux dans lesquelles il trouvait la documentation qu'il cherchait. Pourtant, il aimait Simenon dont il appréciait la psychologie, l'étude d'un milieu. A l'origine de son oeuvre est un concours de circonstances. Pendant la dernière guerre, instituteur dans le Vercors, (mon Vercors en feu), il eut à se pencher sur la condition de vie des enfants réfugiés, des juifs en particulier. Pour les aider moralement et les distraire, il leur lisait des histoires qu'il écrivait pour eux. Envoyé à un éditeur "Loutsi-chien" fut accepté. D'autres romans, tous retenus, suivront. Tout naturellement, l'instituteur qu'il était a écrit pour ses élèves, pour la plupart d'un milieu modeste. Ils se reconnaissaient dans les héros de Paul-jacques Bonzon, enfants de la rue, sans moyens financiers (la série Six compagnons), mais adroits, dévoués, généreux, chevaleresques même. C'est aussi cette connaissance des enfants qui lui a fait introduire des animaux dans ses romans : Kafi (Six compagnons), Tic-Tac (Famille H.L.M.), Minet, (La roulotte du Bonheur), Ali-Baba-Bikini (La maison au mille bonheurs), l'Âne (série des "Pompon"). Les romans sentimentaux, plus psychologiques sont le plus souvent une quête, celle d'une sœur, d'une famille affectueuse, d'ou leur atmosphère un peu triste, tous, et en particulier, ceux écrits pour les écoles, s'attachent à faire connaître la France ou les pays étrangers (Sénégal, Laponie, Japon, Portugal, Espagne, Grèce, Italie, Angleterre). La documentation est toujours très sérieuse, la vérité historique respectée (Le viking au bracelet d'argent, La princesse sans nom, Le jongleur à l'étoile).

Ecrits dans un but éducatif et culturel, le livres de Paul-jacques Bonzon allient à une langue simple, pure, évocatrice, souvent poétique, le souci d'instruire autant que celui de plaire. Il a écrit en collaboration avec Monsieur Pedoja , inspecteur départemental de l'éducation nationale, un livre de lecture destiné aux enfants des pays francophones "Pompon, petit âne des tropiques". Chacun écrivait un chapitre et le communiquait. Il disparaît le 24 septembre 1978 à Valence, Drôme.

Paul-Jacques BONZON J'ai demandé à plusieurs personnes si ce nom leur était familier et la plupart m'ont répondu par la négative... Mais lorsque j'ai parlé des "Six Compagnons", tout à coup des souvenirs leur sont revenus dans une bouffée de chaleur et de bonheur de l'enfance...! Paul-Jacques Bonzon a été un auteur très prolifique. Son écriture légère et fluide destinée aux enfants n'en est pas moins rigoureuse et très littéraire. Son style, un enchantement et ses histoires toujours bien ficelées jusque dans les moindres détails. Des adultes peuvent trouver grand plaisir à la lecture de ces histoires bien construites et dans lesquelles les grandes valeurs de la morale judéo-chrétienne ont cours. Mystère, tristesse, tendresse, émotion et joie, tout y est...! Nous avons donc réuni dans cette page, un peu en vrac, des informations pêchées à droite et à gauche sur cet écrivain et nous espérons que cela vous donnera peut-être envie de découvrir son oeuvre. ***

Biographie de P-J Bonzon:

Paul-Jacques Bonzon est né le 31 août 1908 à Sainte-Marie-du-Mont, Manche, en Normandie. Aujourd'hui, un bourg de 700 à 800 habitants, situé à deux pas de la baie des Veys, et des plages du débarquement. Fils unique né dans une famille aisée, Paul-Jacques eut cependant une enfance assez difficile face à un père autoritaire qui ne lui laissa pas souvent faire ce qu'il aurait aimé. Elève de l'école normale d'instituteur de Saint-lô, il fut d'abord nommé en Normandie. Pour des raisons de santé, il vint dans la drôme où il fut instituteur et directeur d'école pendant vingt cinq ans. Marié, père de deux enfants : Jacques et Isabelle, il termine à Valence en 1961 sa carrière d'enseignant pour se consacrer entièrement à son métier d'écrivain de livres pour enfants. Il appartenait à l'"Académie Drômoise", association culturelle qui groupe des écrivains, des savants, des artistes du "Pays Drômois". Il ne rattachait pas ses livres à un courant historique quelconque, cependant il lisait beaucoup Freud, Bergson, Huxley. Très peu de romans, sauf ceux dans lesquels il trouvait la documentation qu'il cherchait.

Pourtant, il aimait Simenon dont il appréciait la psychologie, l'étude d'un milieu. A l'origine de son oeuvre est un concours de circonstances. Pendant la dernière guerre, instituteur dans le Vercors, (mon Vercors en feu), il eut à se pencher sur la condition de vie des enfants réfugiés, des juifs en particulier. Pour les aider moralement et les distraire, il leur lisait des histoires qu'il écrivait pour eux. Envoyé à un éditeur "Loutsi-chien" fut accepté. D'autres romans, tous retenus, suivront. Tout naturellement, l'instituteur qu'il était a écrit pour ses élèves, pour la plupart d'un milieu modeste. Ils se reconnaissaient dans les héros de Paul-Jacques Bonzon, enfants de la rue, sans moyens financiers (la série Six compagnons), mais adroits, dévoués, généreux, chevaleresques même. C'est aussi cette connaissance des enfants qui lui a fait introduire des animaux dans ses romans : Kafi (Six compagnons), Tic-Tac (Famille H.L.M.), Minet, (La roulotte du Bonheur), Ali-Baba-Bikini (La maison au mille bonheurs), l'Ane (série des "Pompon"). Les romans sentimentaux, plus psychologiques sont le plus souvent une quête, celle d'une soeur, d'une famille affectueuse, d'ou leur atmosphère un peu triste. Tous et en particulier ceux écrits pour les écoles, s'attachent à faire connaître la France ou les pays étrangers (Sénégal, Laponie, Japon, Portugal, Espagne, Grèce, Italie, Angleterre). La documentation est toujours très sérieuse, la vérité historique respectée (Le viking au bracelet d'argent, La princesse sans nom, Le jongleur à l'étoile). Ecrits dans un but éducatif et culturel, le livres de Paul-Jacques Bonzon allient à une langue simple, pure, évocatrice, souvent poétique, le souci d'instruire autant que celui de plaire. Il a écrit en collaboration avec Monsieur Pedoja , inspecteur départemental de l'éducation nationale, un livre de lecture destiné aux enfants des pays francophones "Pompon, petit âne des tropiques". Chacun écrivait un chapitre et le communiquait. Il disparut le 24 septembre 1978 à Valence, Drôme. *** Article paru à sa mort: Valence. La mort de Paul-Jacques Bonzon va toucher des millions de jeunes et d'enfants à travers le monde. Il était leur écrivain, celui qui avait compris leurs goûts, et qui était devenu leur complice à travers une centaine de romans. Depuis plus de trente ans ( c'est à dire que ses premiers lecteurs sont aujourd'hui des hommes), il a enchanté des générations d'écoliers par ces récits d'aventure clairs, purs et passionnants. Son oeuvre a été traduite dans un grand nombre de pays, y compris le Japon, et partout elle a connu un et connaît encore, un étonnant succès.

Originaire de Ste-Marie-du-Mont dans la manche, il était doué pour la peinture et la musique, mais son père avait voulu qu'il soit instituteur. Et c'est comme tel qu'il arriva un jours dans le Vercors, puis, plus tard, à l'école de la rue Berthelot à Valence, et qu'il commença à écrire des histoires qu'il lisait à ses élèves, guettant leurs réactions, et s'inspirant souvent de leurs remarques.. Ses héros les plus populaires sont les Six compagnons qu'il entraîna dans des aventures lointaines ou proches, à Valence, à l'Aven Marzal, à la Croix-Rousse, à Marcoules, et qui tiennent aujourd'hui un bon rayon dans la bibliothèque verte. Pour la bibliothèque rose, il mit en scène la famille H. L. M., et écrivit beaucoup d'autres récits comme Mon Vercors en feu, et d'autres fictions tel l' Eventail de Séville qui fut adapté pour la télévision. Paul-Jacques Bonzon avait reçu en France le grand prix du Salon de l'Enfance, puis, à NewYork, le prix du Printemps qui couronne le meilleur livre pour enfants paru aux Etats-Unis. Il avait abandonné l'enseignement assez tôt pour se consacrer à son oeuvre, entouré de son épouse et de ses deux enfants, une fille et un garçon, aujourd'hui mariés. Il travaillait le plus souvent directement à la machine dans sa tranquille demeure de la rue Louis-Barthou, prolongée par un charmant petit jardin. C'est là qu'il inventait ses belle histoires, et lorsqu'il avait achevé un chapitre il prenait sa pipe et venait faire un tour en ville de son pas glissé, calme et amical. Paul-Jacques Bonzon était naturellement membre de l'académie drômoises, viceprésident de Culture et Bibliothèques pour tous. Il était devenu un authentique Dauphinois très attaché à sa province d'adoption. Sa gloire littéraire, qui est mondiale parmi les jeunes, n'avait en rien altéré sa simplicité ni sa bienveillance : et il disparaît comme il a vécu, dicrètement. Pierre Vallier. *** Autres témoignages: Paul-Jacques Bonzon est très connu pour sa série de livres parus dans la bibliothèque verte, sous le titre "Les six compagnons". Outre de nombreux autres ouvrages pour la jeunesse de grande qualité, il a aussi publié des ouvrages scolaires. Paul-Jacques BONZON était instituteur. Paul-Jacques BONZON est surtout connu comme grand romancier de la jeunesse, d'ailleurs abondamment lauré (Second Prix "Jeunesse" en 1953. Prix "Enfance du Monde" en 1955. Grand Prix du Salon de l'Enfance en 1958). Ses ouvrages suscitent chez nos enfants - et chez bien des adultes - un intérêt croissant. Il sait, de longue expérience, que composer un livre de "lectures suivies" est une entreprise délicate, que le goût des jeunes est à l'action

rondement menée, aux péripéties multiples voire violentes ou cruelles. Les livres d'évasion, de délassement, de bibliothèque, pour tout dire, laissent paraître ces caractères. Paul Vigroux, Inspecteur général honoraire. *** Paul-Jacques Bonzon a réalisé de très nombreux dessins. En fait il voulait à l'origine être dessinateur, peintre ou musicien mais sont père en a décidé autrement! A une certaine époque, il résidait en Suisse et vivait de ces dessins humoristiques vendus sous forme de cartes postales. Un dessin de Paul-Jacques Bonzon:

*** Voici quelques informations supplémentaires, tirées d'un ouvrage de Marc Soriano, aux Éditions Delagrave, 2002. L'auteur nous apprend que Paul-Jacques Bonzon, né dans une famille aisée, fils unique, père autoritaire, a eu une enfance difficile. Paul-Jacques Bonzon, en écrivant pour les enfants, se réinvente une enfance. Il écrit des aventures sentimentales qui sont des quêtes : une soeur, une famille normale... (Du gui pour Christmas, La promesse de Primerose). Cela plaît particulièrement aux filles, confie Paul-Jacques Bonzon. Il avoue aussi que s'il ne tenait qu'à lui, les ouvrages finiraient mal ! Ce qui plaît plus aux filles qu'aux garçons. Un seul titre finit mal : "L'éventail de Séville". Encore l'adaptation télévisée adoucit-elle la fin. Et des pays étrangers, pour la traduction dans leur langue, demandent "une fin heureuse".

Les six compagnons se vendent à 450000 par an en moyenne. L'auteur dit qu'on lui a reproché de "s'être laissé aller" à des séries, comme si c'était une déchéance pour l'auteur et un mal pour le lecteur. Paul-Jacques Bonzon reprend : "Il est important d'encourager la lecture à une époque ou elle est concurrencées par toutes sorte d'autres sollicitations". Bonzon avoue aussi son penchant pour les milieux modestes, qui, dit-il plaisent aux enfants. Il comprend, avec le temps, pourquoi sa série des "Six compagnons" a plus de succès que sa série "La famille HLM" : Il y a un chien ! Les ouvrages de Bonzon sont traduits dans 16 pays. ***

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Bibliographie:

Titres hors séries: - Contes de mon chalet - Delph le marin - Du gui pour Christmas (Second Prix "Jeunesse" 1953) - Fan-Lo - J'irai à Nagasaki - La ballerine de Majorque - La croix d'or de Santa Anna - La disparue de Montélimar - La princesse sans nom - La promesse de Primerose - Le rendez vous de Valence - Le cheval de verre - Le jongleur à l'étoile - Le petit passeur du lac - Le secret du lac Rouge - Le viking au bracelet d'argent - Le voyageur sans visage - Les orphelins de Simitra (Prix "Enfance du Monde" 1955) - L'éventail de Séville (Grand Prix "Salon de l'Enfance" 1958) - L'homme à la valise jaune - Loutsi-Chien - Mamadi - Mon Vercors en feu - Saturnin et le vaca-vaca - Soleil de mon Espagne - Tout Fou - Un secret dans la nuit polaire ------------------------------

Les six Compagnons:

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38

1961 1963 1963 1963 1964 1964 1964 1965 1965 1966 1966 1967 1968 1968 1969 1969 1970 1970 1971 1971 1972 1972 1973 1973 1974 1974 1975 1975 1976 1976 1977 1977 1978 1978 1979 1979 1980 1980

Les Compagnons de la Croix-Rousse Les Six Compagnons et la pile atomique Les Six Compagnons et l'homme au gant Les Six Compagnons au gouffre Marzal Les Six Compagnons et l'homme des neiges Les Six Compagnons et la perruque rouge Les Six Compagnons et le piano à queue Les Six Compagnons et le château maudit Les Six Compagnons et le petit rat de l'Opéra Les Six Compagnons et l'âne vert Les Six Compagnons et le mystère du parc Les Six Compagnons et l'avion clandestin Les Six Compagnons et l'émetteur pirate Les Six Compagnons à Scotland Yard Les Six Compagnons et les agents secrets Les Six Compagnons et le secret de la calanque Les Six Compagnons et les pirates du rail Les Six Compagnons et la disparue de Montélimar Les Six Compagnons et la princesse noire Les Six Compagnons et les espions du ciel Les Six Compagnons à la tour Eiffel Les Six Compagnons et la brigade volante Les Six Compagnons et l'œil d'acier Les Six Compagnons en croisière Les Six Compagnons et les voix de la nuit Les Six Compagnons se jettent à l'eau Les Six Compagnons dans la citadelle Les Six Compagnons devant les caméras Les Six Compagnons au village englouti Les Six Compagnons au tour de France Les Six Compagnons au concours hippique Les Six Compagnons et la clef-minute Les Six Compagnons et le cigare volant Les Six Compagnons et les piroguiers Les Six Compagnons et la bouteille à la mer Les Six Compagnons et les skieurs de fond Les Six Compagnons et les bébés phoques Les Six Compagnons dans la ville rose

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La famille HLM: Où est passé l'âne Tulipe ? (1966) (publié également sous le titre

La famille H.L.M. et l'âne Tulipe) Le secret de la malle arrière (1966) Les étranges locataires (1966) Vol au cirque (1967) L'homme à la valise jaune (1967) Luisa contre-attaque (1968) Le marchand de coquillages (1968) Rue des chats-sans-queue (1968) Un cheval sur un volcan (1969) Le perroquet et son trésor (1969) Quatre chats et le diable (1970) Le bateau fantôme (1970) Le secret du Lac Rouge (1971) L'homme à la tourterelle (1972) La roulotte de l'aventure (1973) Slalom sur la piste noire (1974) L'homme aux souris blanches (1975) Les espions du X-35 (1976) Le cavalier de la mer (1977) L’homme au nœud papillon (1978) -----------------------------Série Diabolo: Diabolo le petit chat Diabolo et la fleur qui sourit Diabolo pompier Diabolo et le cheval de bois Diabolo jardinier Diabolo pâtissier Diabolo sur la lune

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A suivre Livres scolaires: "Livres de lecture suivie" P.-J. Bonzon et M. Pédoja:

1976 1976 1976 1977 1977 1977 1979

- Pompon le petit âne des tropiques. CP. P.-J. Bonzon: - Le château de Pompon (CP) - Pompon à la ville (CP) - Le jardin de Paradis (CP, CE1) - La maison aux mille bonheurs (CE1, CE2) - Le cirque Zigoto (CE1, CE2) - Le chalet du bonheur (CE1, CE2, CM1) - Yani (CM1, CM2) - Ahmed et Magali (CM1, CM2) - Le relais des cigales (CM1, CM2) - La roulotte du bonheur (CM2) *** Voici quelques photos de couvertures de livres de P-J Bonzon (Cliquez sur une vignette pour voir la photo agrandie, puis sur le bouton "Précédente" de votre navigateur pour revenir à cette page).

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A suivre THEATRE 1953 Coquette chambre à louer 1954 Camping interdit 1954 L'insécurité sociale

1956 1956 1956 1957 1957 1957 1957 ???

Les Carottes des Champs-Elysées Nous les avons vus Aux urnes, citoyennes ! Permis de conduire à tout âge La nuit du 3 mars Madame a son robot Plus on est de fous Devant le rideau

NOUVELLES 1952 Le Grand Linceul Blanc (Francs Jeux Africains n°16 du 20 novembre 1952) 1953 Les monstres de Maladetta (Francs Jeux pour les garçons No 174 du 15 Aout 1953) 1959 Le chamois de Zimmis Publiée dans le numéro 30 du 26 juillet 1959 "Ames Vaillantes" , illustrations de Yvan Marié (illustrateur attitré des Editions Fleurus). ??? Le père Noël n'avait pas six ans

Sauf erreur ou omission