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TRAVAUX COMPTABLES DE FIN D’EXERCICE POUR LES PERSONNES MORALES SOUMISES A L’IMPOT SUR LES SOCIETES.
Comme d’habitude, je tiens à remercier Mon cher grand frère Mohamed CHORFI, Commissaire aux comptes et membre de l’Ordre des experts comptables pour ses précieux conseils...
Abdellah AGNAOU – Comptable agréé Tél. 06.60.40.28.24 E-mail : [email protected]
L’importance de la comptabilité dans une entreprise. La tenue d’une comptabilité est essentielle pour la bonne gestion d’une entreprise. Elle est non seulement obligatoire pour du point de vue légal pour toute entreprise, mais elle est aussi indispensable pour les différentes analyses qui aideront aux différentes décisions afin de faire prospérer l’activité. La comptabilité d’une entreprise doit donc suivre certaines normes afin que les informations financières qu’elle produit soient exploitables mais aussi valable aux yeux de la loi. Avant d’établir le bilan, il est nécessaire de procéder à un inventaire des éléments actifs et passifs de l’entreprise. Cet inventaire consiste à : Dénombrer les éléments de l’actif et du passif, Evaluer ces éléments c’est a dire leur donner une valeur réelle exprimée en monnaie nationale (dirham).
Les différentes principes de la comptabilité La comptabilité doit suivre des règles définies par la loi, mais aussi être conforme aux principes comptables. Les informations comptables doivent obligatoirement satisfaire de nombreuses qualités non seulement pour permettre la bonne gestion d’une entreprise, mais aussi pour être conforme du point de vue légal. Le plan comptable marocain retient sept principes comptables fondamentaux qui forment une sorte de constitution de la comptabilité normalisée. Chaque entreprise est présumée établir ses états de synthèse conformément à ces principes comptables. Toutefois, il est possible d’en faire une dérogation sous des conditions très strictement définies et exceptionnellement. Les principes comptables prescrits par la loi 9-88 sont énumérés comme suit : 1- Le principe de continuité d’exploitation, …………… Article 20 2- Le principe de permanence des méthodes, ……….…. Article 13 3- Le principe du coût historique, ……………………… Article 14 4- Le principe de spécialisation des exercices, ………… Article 10, 16 et 17 5- Le principe de prudence , …………………………… Article 16 6- Le principe de clarté, ………………………………… Article 15 7- Le principe d’importance significative .……………… Article 11
Définition et rôle général de la comptabilité Analyse financière Diagnostic financier
COMPTABILITE GENERALE
Comptabilité analytique Fiscalité
Chaque année, la comptabilité produit à la clôture de son exercice des documents de synthèse obligatoires qui sont les éléments de comptabilité générale. De plus, à tout moment elle est en mesure d’établir des états provisoires qui explicitent la situation financière de l’entreprise. Les partenaires (banquiers, salariés, investisseurs, …) de l’entreprise sont très attentifs à cette situation financière présentée par la comptabilité. Le premier et fondamental rôle de la comptabilité est donc d’être un outil d’informations financières. Cette fonction obligatoire exerce une valeur à la fois financière et juridique.
Définition et rôle général de la comptabilité Dans un document comptable nommé journal, toutes les opérations réalisées par l’entreprise sont saisies. C’est une comptabilité juridiquement obligatoire fondée sur la notion d’exercice comptable annuel. Au Maroc, la comptabilité est encadrée par la loi et par des principes comptables, des règles et des procédures qu’elle est tenue de respecter. Ce système d’organisation représente un outil qui permet de prendre connaissance du patrimoine d’une entreprise, et d’autre part d’en mesurer périodiquement les performances. Les documents importants et obligatoirement tenus de la comptabilité générale en cours d’exercice sont : Le journal Le grand-livre Le livre d’inventaire En fin d’exercice (clôture), sont établis obligatoirement les éléments suivants : Le bilan Le compte de résultat L’ETIC
Le système d’information comptable
Informations brutes : (factures, bons de livraison, chèques, effets de commerce bulletins de paie, …)
Informations adaptées :
COMPTABILITE
Etats de synthèse, bilan, déclarations, comptabilité analytique, contrôle de gestion, ..)
ENREGISTREMENTS COMPTABLES RELATIFS AUX OPERATIONS REALISEES PAR L’ENTREPRISE Il s’agit de flux entrants ou sortants qui traduisent les relations de l’entreprise avec son environnement. Pour chaque opération, il faut indiquer les noms des comptes nécessaires et enregistrer les montants.
= les codifier
+ les conserver en mémoire pour pouvoir les trier et les restituer sous une forme adaptée aux différents utilisateurs
Définition et rôle général de la comptabilité L’exercice comptable La période durant laquelle une entreprise enregistre tous les flux financiers la concernant s’appelle l’exercice comptable. Autrement dit, au cours de cette période, le professionnel de comptabilité saisit toutes les écritures comptables liées aux activités de l’entreprise. Si le premier exercice comptable n’a pas de durée minimale, il ne peut toutefois excéder 12 mois. À la clôture d’un exercice comptable, l’entreprise est tenue d’établir certains éléments obligatoires de comptabilité générale. Ce sont les états financiers obligatoires : le bilan, le compte de résultat et l’état des informations complémentaires. La liasse fiscale est également établie lors de la clôture d’un exercice comptable. C’est la déclaration fiscale de l’entreprise qui permet de déterminer et de justifier le montant de l’impôt redevable par l’entreprise : elle est remise à l’administration fiscale. La loi n’impose pas de date de clôture des exercices comptables, elle est donc au libre choix de l’entreprise (à l’exception des personnes physiques et personnes morales ayant opté pour l’impôt sur le revenu). Il est cependant d’usage qu’un exercice dure 12 mois et s’étende sur une année civile.
Définition et rôle général de la comptabilité L’écriture comptable Elle est la matière fondamentale de la comptabilité. Elle est l’information qui enregistre chaque mouvement dans les comptes. Tous les flux de natures économiques, commerciales ou financières, sont écrits dans un fichier. Chaque écriture comptable présente a minima deux lignes, qui sont chacune ventilées en plusieurs colonnes. Une écriture comptable comprend au moins un débit et un crédit, qui doivent s’équilibrer.
Les éléments requis sont les suivants : date de l’opération nature de l’opération référence du justificatif les comptes imputés le montant de l’opération le sens de l’opération (débit si emploi, ou crédit si ressource). Chaque écriture comptable va en effet être justifiée par une pièce justificative sans laquelle cette écriture serait sans fondement. Le lien entre une écriture en comptabilité et le document qui la justifie doit pouvoir être fait par les dirigeants de l’entreprise, par l’expert-comptable, par le comptable agréé, par le commissaire au compte et par l’administration en cas de contrôle.
CONDITIONS DE REGULARITE DE LA COMPTABILITE GENERALE La loi fiscale exige la tenue d’une comptabilité conformément à la loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants telle que a été modifiée par la loi 44-03, et par le respect des principes comptables édictés par le CGNC qui a été adopté par le conseil national de comptabilité (CNC), et bien entendu, l’adoption de ces principes comptables par le CNC équivaut à un décret. D’une manière générale, l’article 23 de la loi 9-88 et le CGI dans ces articles 145 et 213 prévoient le rejet de comptabilité s’il n’est pas tenu en conformité de la loi 9-88 et aux autres lois en vigueur, notamment : •la loi n° 17.95 sur les sociétés anonymes • la loi n° 5-96 du 13/02/1997, relative aux autres sociétés commerciales • la loi n° 15-95 du 1/08/1996, relative au nouveau code de commerce. • Le Dahir formant code des obligations et des contrats. • Dahir n° 1-03-194 du 14 rejeb (11 septembre 2003) portant promulgation de la loi n° 65-99
relative au Code du Travail.
Les sources législatives du droit comptable Les sources Marocaine du droit comptable sont fort diverses : Décret n°2. 99. 61 du 10 Rabie II 1410 (10 novembre 1989) fixant les règles applicables à la comptabilité des établissements publics, Dahir n° 1.92.138 de 30 Joumada II 1413 (25 décembre 1992) portant promulgation de la loi numéro 9.88 relatives aux obligations comptables des commerçants, Les avis du conseil national de la comptabilité, Le code général de la normalisation comptable,
Au niveau international Normes IFRS applicables aux comptes consolidés des sociétés cotées Convergence progressive du PCG vers les IFRS
La loi comptable 9.88 relative aux obligations comptables des commerçants
Loi n° 17.95 sur les sociétés anonymes
La loi n° 5-96 relative aux autres sociétés commerciales
La loi n° 15-95 relative au nouveau code de commerce
Comptabilité générale
Code général des impôts
Code général de normalisation comptable
loi n° 65-99 relative au Code du Travail
Eléments caractéristiques des flux économiques Tout flux peut être caractérisé par son sens et sa valeur. Tout flux à un point de départ et un point d'arrivée. Nous dirons que tout flux a une origine et une destination. D'une manière générale, la grandeur d'un flux est fonction de l'intensité du mouvement considéré. En ce qui concerne les flux économiques, l'unité de mesure retenue est l'unité monétaire. Le flux se produit au cours d'une certaine période de temps et dans une entreprise, on regroupe les flux qui s'écoulent pendant une durée d'une année. Cette période est dite exercice comptable. L'exercice comptable est très souvent la période annuelle coïncidente avec l'année civile. Parfois, l'exercice comptable a une durée de douze mois, mais son point de départ ne correspond pas au premier janvier (Exercice à cheval).
L'enregistrement des flux externes La convention d'enregistrement repose sur l'utilisation de tableaux ou de comptes affectés à des enregistrements de nature homogène et comportant une partie pour l'origine des flux (colonne de droite) et une autre pour la destination des flux (colonne de gauche).
Débit
Crédit
Destination des flux
Origine des flux
L'enregistrement des flux internes Toute opération interne donne naissance à un seul flux dont l'origine et la destination sont intérieures à l'entreprise. L'enregistrement se fait donc en notant pour le flux unique, l'origine et sa nature ainsi que la destination et sa nature.
Entreprise en relation avec divers agents économiques Flux économiques et flux financiers…
Fournisseurs Achat de matières premières / marchandises
Salariés
Capital & avances comptes courant
Force de travail
Salaires
Actionnaires Ou Associés
Règlements (Décaissement)
Dividendes Et intérêts
Entreprise
Remboursements des intérêts
Impôts + taxes Vente de marchandises
Règlements (Encaissement)
Subventions + services publics
Etat
Clients
Prêts
Banque & bailleurs de fonds
Tout flux économique entraîne la modification du patrimoine de l’entreprise * Enrichissement * Appauvrissement * Modification de la structure * Pas nécessairement d’encaissement ou de décaissement
Exemple : vente de marchandises Réception de commande : non Livraison et facturation (vente à crédit) : oui (augmentation du patrimoine) Encaissement : oui (modification de la structure du patrimoine).
TRAVAUX D’INVENTAIRE Les travaux d’inventaire consistent à finaliser les opérations « courantes » enregistrées tout au long de l’année afin de présenter des comptes aboutis selon les obligations comptables et fiscales. L’entreprise choisissant la date de clôture de son exercice comptable, il faudra bien faire attention aux dates portées sur tous les documents. Petit rappel : il est obligatoire de connaître les principes comptables et leur traduction comptable. « Les comptes doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise ». Il faut aussi tenir compte de la fiscalité, très présente dans le système comptable français.
1) L’inventaire extracomptable : L’inventaire physique (appelé aussi inventaire extracomptable) est le recensement matériel (un dénombrement détaillé article par article) des existants. Il peut porter : Les stocks ; Les immobilisations Les effets Les valeurs mobilières Les espèces…
TRAVAUX D’INVENTAIRE 2) L’ajustement des comptes d’actif et de passif Dotations aux amortissements Dotations aux provisions de l’actif et du passif Constatation des stocks finals et annulation des stocks initiaux Ajustement des comptes de trésorerie en fonction des états de rapprochement.
3) Régularisation des comptes de gestion Charges à payer, produits à recevoir Charges et produits constatés d’avance.
4) Ecritures de regroupement et de reclassement (de détermination du résultat) Annulation des comptes de RRR par les comptes d’achat et de vente Correspondants Les comptes de charges et de produits sont soldés au profit du compte de résultat de l’exercice.
5) Edition de la balance après inventaire, uniquement pour les classes 1 à 5. 6) Editions des documents de synthèse : compte de résultat, bilan et annexe. 7) Clôture des comptes et des journaux : La comptabilité de l’exercice est définitivement close. Les pièces et documents comptables peuvent être archivés.
TRAVAUX D’INVENTAIRE La nature des biens et valeurs d’actifs qui doivent faire l’objet d’un inventaire physique dépend généralement de la nature de l’activité de l’entreprise. En règle générale, l’inventaire physique porte dans la plupart des cas sur les stocks, les immobilisations, les titres, les dettes et les créances.
Section 1 : L’inventaire des stocks L’établissement d’un inventaire physique annuel est obligatoire pour toutes les personnes physiques ou morales ayant la qualité de commerçant. Un inventaire consiste à déterminer quantitativement les stocks existants : il s’agit simplement d’effectuer un comptage du nombre d’unités présentes physiquement dans l’entreprise et lui appartenant. Lorsque l’inventaire est effectué, il convient de valoriser le coût des stocks. Si l’activité de l’entreprise est purement commerciale, il s’agit de déterminer un coût d’achat. Si l’activité relève de la production, il faudra plutôt identifier un coût de production. Il existe principalement deux méthodes : Le Coût unitaire moyen pondéré (CUMP), Le Premier entré premier sorti (PEPS),…
TRAVAUX D’INVENTAIRE Section 2 : L’inventaire des immobilisations L’inventaire des immobilisations est le recensement quantitatif des immobilisations corporelles existantes dans l’entreprise. Deux préalables doivent être prévus pour faciliter et permettre même cette opération. Il s’agit de : ♦ L’identification des immobilisations par des plaques d’immatriculation, ♦ L’existence d’un fichier permanent des immobilisations,
Section 3 : L’inventaire des effets et de titres L’inventaire physique des effets et des titres doit faire l’objet d’une récapitulation de toutes ces valeurs dans un état mentionnant l’organisme émetteur, ou le tireur (lorsqu’il s’agit d’effet), le nombre de titres ou d’effets, leur valeur nominale ainsi que des rubriques pour l’évaluation à la clôture de l’exercice.
TRAVAUX D’INVENTAIRE Section 4 : L’inventaire des créances et des dettes Les créances et dettes doivent être ventilées dans un état détaillé et nominatif dont les soldes doivent être validés par le biais de la circularisation. Pour les créances, l’établissement d’une balance par âge présente une grande utilité pour identifier les créances anciennes présentant un risque latent de non recouvrement. Le relevé des dettes permet entre autre de cerner les intérêts courus et non payés ainsi que les intérêts payés mais non totalement courus.
Section 5 : L’inventaire de la caisse Les espèces en caisse et le cas échéant les bons équivalents espèces, doivent être comptés par une personne indépendante et en présence du caissier. Ce comptage doit donner lieu à l’établissement d’un procès – verbal d’arrêté de caisse signé par les personnes concernées et servant de justification du solde comptable de la caisse.
l’organisation comptable l’organisation comptable décrit les contraintes de la tenue de la comptabilité conduisant à établir les documents de synthèse nécessaires à la production de l’information financière. Les étapes de cette organisation sont : 1. Collecte et interprétation des pièces justificatives (bulletin de paye, factures, souches de chèque, plan d’amortissement) 2. Enregistrement des opérations dans un document légal obligatoire appelé livre journal 3. Report des opérations du journal dans un document appelé grand livre 4. Etablissement de la balance des comptes avant inventaire à partir du grand livre 5. Réalisation des opérations d’inventaire ou opérations de fin d’exercice 6. Etablissement de la balance après inventaire 7. Etablissement des documents de synthèse (bilan, compte de résultat, annexe) à partir de la balance après inventaire.
Contrôle des soldes créditeurs et débiteurs sur la période de l'exercice. La balance comptable reproduit l'état de l'exercice à partir du grand livre en regroupant tous les totaux sur les soldes créditeurs et débiteurs. À partir de la balance, on peut s'assurer de l'exactitude de la comptabilité et du bilan. (Attention : cette liste est fournie à titre de modèle, donc elle n’est pas exhaustive…)
N° de compte
Libellé ou intitulé du compte/poste
Sens normal Créditeur Créditeur Débiteur
Contrôle à effectuer
11110000 11400000 11190000 11910000 11990000 15100000
Capital social Réserves Capital non appelé Résultat (bénéfice) Résultat (perte) Provisions pour risques
Créditeur
14800000
Emprunt
Créditeur
2...
Comptes d'immobilisations Débiteur
Doit enregistrer la valeur cumulée des immobilisations détenues. Vérifier la cohérence avec les fiches immobilisations
28...
Amortissements
Enregistre le cumul des amortissements passés pour les immobilisations détenues
Créditeur
Conforme aux statuts, AG Voir décisions de l'AG Montant non appelé du capital Doit être soldé Doit être soldé Doit correspondre au montant des dettes probables Doit être égal au capital restant dû. Se reporter au tableau d'amortissement de l'emprunt
Contrôle des soldes créditeurs et débiteurs sur la période de l'exercice. La balance comptable reproduit l'état de l'exercice à partir du grand livre en regroupant tous les totaux sur les soldes créditeurs et débiteurs. À partir de la balance, on peut s'assurer de l'exactitude de la comptabilité et du bilan. (Attention : cette liste est fournie à titre de modèle, donc elle n’est pas exhaustive…)
N° de compte
Libellé ou intitulé du compte/poste
Sens normal
Contrôle à effectuer
3...
Stocks
Débiteur
Doit correspondre à la valeur des stocks
34210000
Clients
Débiteur
34270000
Factures à établir
Créditeur
34551000 34552000
TVA sur immobilisations TVA sur autres bien et services Crédit de TVA à reporter ou Remb. De TVA demandé Charges constatées d'avance
Débiteur Débiteur
Doit correspondre à la valeur des créances clients Factures restant à établir à la clôture (produits livrés) Doit être soldé Peut être soldé ou égal à la TVA sur factures fournisseurs non payées Doit correspondre au montant du crédit de TVA
34560000 Ou 34580000 34910000
Débiteur
Débiteur
Doit correspondre aux charges payées en N relatives à N+1
Contrôle des soldes créditeurs et débiteurs sur la période de l'exercice. La balance comptable reproduit l'état de l'exercice à partir du grand livre en regroupant tous les totaux sur les soldes créditeurs et débiteurs. À partir de la balance, on peut s'assurer de l'exactitude de la comptabilité et du bilan. (Attention : cette liste est fournie à titre de modèle, donc elle n’est pas exhaustive…)
N° de compte 39420000
Libellé ou intitulé du compte/poste
Sens normal Créditeur
44110000
Provisions sur créances clients Fournisseurs
44170000
Factures non parvenues
Créditeur
44910000
Produits constatés d'avance Créditeur
44560000 44550000
TVA à décaisser TVA facturée
51150000
Virements de fonds
51410000
Banque
Créditeur
Créditeur Créditeur
Débiteur
Contrôle à effectuer Doit correspondre au montant des provisions sur créances douteuses Doit correspondre à la valeur des dettes fournisseurs Factures restantes à recevoir à la clôture (produits livrés) Doit correspondre aux produits encaissés en N relatifs à N+1 Doit correspondre au solde de TVA due Peut être soldé ou égal à la TVA sur factures clients non payées Doit être soldé Doit être en accord avec le relevé (voir rapprochement bancaire)
Contrôle des soldes créditeurs et débiteurs sur la période de l'exercice. La balance comptable reproduit l'état de l'exercice à partir du grand livre en regroupant tous les totaux sur les soldes créditeurs et débiteurs. À partir de la balance, on peut s'assurer de l'exactitude de la comptabilité et du bilan. (Attention : cette liste est fournie à titre de modèle, donc elle n’est pas exhaustive…)
N° de compte
Libellé ou intitulé du compte/poste
Sens normal
51610000
Caisse
Débiteur
55410000
Banque
créditeur
6...
Comptes de charges
Débiteur
61710000
Rémunération du personnel Cotisations sociales personnel Valeurs nettes d’amortissements des immobilisations cédées
Débiteur
61740000 65100000
Débiteur Débiteur
Contrôle à effectuer Doit correspondre à l'existant en caisse. Vérifier également le solde progressif du compte caisse dans le grand livre, l doit toujours être positif Doit être en accord avec le relevé (voir rapprochement bancaire) Sauf cas particuliers (remboursements supérieurs aux dépenses) les comptes de charges doivent être débiteurs Doit enregistrer le total des salaires bruts de l'exercice Doit enregistrer le total des charges de sécurité sociales (salariés) Le solde doit correspondre à la valeur comptable des immobilisations cédées, détruites ou mises au rebut dans l'année
Contrôle des soldes créditeurs et débiteurs sur la période de l'exercice. La balance comptable reproduit l'état de l'exercice à partir du grand livre en regroupant tous les totaux sur les soldes créditeurs et débiteurs. À partir de la balance, on peut s'assurer de l'exactitude de la comptabilité et du bilan. (Attention : cette liste est fournie à titre de modèle, donc elle n’est pas exhaustive…)
N° de compte
Libellé ou intitulé du compte/poste
Sens normal
61900000
Dotations aux amortissements
Débiteur
7...
Comptes de produits
Créditeur
75100000
Produit des cessions des immobilisations
Créditeur
Contrôle à effectuer Doit correspondre à la dépréciation pour l'exercice dans le menu Immobilisations / Fiches immobilisations (colonne Amortissement exercice) Sauf cas particuliers (remboursements supérieurs aux encaissements) les comptes de produits doivent être créditeurs. Faire une revue de cohérence des montants. Comparaison avec l'exercice précédent. Le solde doit correspondre au prix de vente (HT si assujetti) des immobilisations cédées dans l'année
Les contrôles de cohérence à réaliser avant d’éditer la liasse fiscale N° Tableau
Intitulé tableau
Contrôle à effectuer
Tab. 1
Actif et Passif
• Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive • Total Actif = Total Passif
Tab. 2
Compte de produits et de charges
• Conformité des rubriques du CPC avec les soldes des postes de la balance générale définitive • La base de calcul de la CM inclut le chiffres d’affaires et les autres produits d’exploitation, les produits financiers, les subventions, dons et produits non courants ; • Cas des sociétés éligibles aux avantages fiscaux : validation du calcul du prorata imposé à taux réduit.
Tab. 3
Passage du résultat net comptable au résultat net
1- Base imposable de l’impôt sur les sociétés et de la cotisation minimale : - Vérification des réintégrations fiscales ; - Vérifications des déductions fiscales ; - La répartition des déficits fiscaux a été correctement renseignée ; - Les déficits sont imputés par ordre d’ancienneté ; - L’état explicatif des déficits, si applicable, est renseigné ; 2- Revue du calcul de l’impôt - Vérification du taux utilisé pour le calcul de l’IS (Article 19 du CGI) ; - Vérification du taux utilisé pour le calcul de la CM (0,50% ou 0,25%) ; -Fin d’exonération de CM en milieu d’exercice : vérification du calcul du prorata de la période non couverte par l’exonération
Les contrôles de cohérence à réaliser avant d’éditer la liasse fiscale N° Tableau
Tab. 3
Intitulé tableau Passage du résultat net comptable au résultat net
Contrôle à effectuer 3- Revue du calcul des acomptes - Exercice inférieur à 12 mois ; - Passage d’une période d’exonération à imposition ; - Imputation TPPRF sur les acomptes à payer 4- Déclaration du résultat fiscal - Les déclarations comportent toutes les mentions obligatoires ; - Exhaustivité et existence des annexes ; - Rapprochement entre le montant de l’impôt déclaré et celui calculé au niveau du tableau de passage -Imputation des acomptes d’IS et prise en compte de leur exercice de paiement ;
Tab. 4
Tableau des immobilisations autres que financiers
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Conformité avec l'Actif du Bilan 3. Conformité avec le tableau 8 4. Conformité avec le tableau 16 5. Conformité avec les mouvements comptables entre "Immobilisations en cours" et les "Immobilisations concernées"
Tab. 5
Etat des soldes intermédiaires de gestion (E.S.G)
1.
Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Chiffres conformes avec le CPC 3. Distribution de dividendes conforme avec le PV d'AGO
Les contrôles de cohérence à réaliser avant d’éditer la liasse fiscale N° Tableau
Intitulé tableau
Contrôle à effectuer
Tab. 6
détail des postes du C.P.C.
Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive
Tab. 7
Tableau des biens en crédit-bail
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Conformité avec la liste des contrats de crédit-bail comptabilisée dans le Compte redevances de Crédit-bail
Tab. 8
Tableau des amortissements
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Conformité avec l'Actif du Bilan 3. Conformité avec le tableau 4 4. Conformité avec le tableau 16
Tab. 9
Tableau des provisions
Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive
Tab. 10
Tableau des plus ou moins values sur cessions ou retraits d’immobilisations
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Chiffres conformes avec les PV réalisées sur les cessions comptabilisés dans le compte "Produits de Cession des immobilisations«
Tab. 11
Tableau des titres de participation
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Eléments du tableau conformes avec les états financiers des sociétés objets des participations
Les contrôles de cohérence à réaliser avant d’éditer la liasse fiscale N° Tableau
Intitulé tableau
Contrôle à effectuer
Tab. 12
Détail de la taxe sur la valeur ajoutée
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Conformité du tableau avec la centralisation de l'ensemble des déclarations de TVA de l'année.
Tab. 13
Etat de répartition du capital social
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Les données de répartition sont conformes à la dernière version des statuts de la société.
Tab. 14
Etat d'affectation des résultats intervenue au cours de l'exercice
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 3. Conformité avec les PV d'AGO N et N-1
Tab. 15
Etat pour le calcul de l'impôt dû par les entreprises bénéficiant des mesures d'encouragement aux investissements
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Vérifier la ventilation des ventes par nature d'activité et selon les modalités de leur imposition validés par le Management de la mission. 3. Correct calcul du prorata en cas d'existence de différents taux d'imposition.
Tab. 16
Etat de dotations aux amortissements
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Contrôle des taux d’amortissement et correspondance avec ceux fournis par la note circulaire de l’Administration fiscale ; 3. Application du prorata temporis sur les charges à répartir 4. Cession d’immobilisations sans contrepartie pécuniaire : risque de nondéductibilité de la VNA,
Les contrôles de cohérence à réaliser avant d’éditer la liasse fiscale N° Tableau
Intitulé tableau
Contrôle à effectuer
Tab. 17
Etat des plus-values constatées en cas de fusion
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Valider les éléments du tableau avec le traité de fusion. 3. Valider les éléments du tableau avec le Professionnel Comptable ayant travaillé sur le protocole de fusion.
Tab. 18
Etat des intérêts des emprunts contractes auprès des associes et des tiers autres que les organismes de banque ou de crédit
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Confirmer les montants avec la Direction générale notamment en ce qui concerne les comptes courants d'associés. 3. Vérifier les montants inscrits sur le tableau avec les contrats ou conventions de prêts ou d'avance de trésorerie.
Tab. 19
Tableau des locations et baux autres que le crédit-bail
1. Conformité des rubriques du CPC avec les soldes des postes de la balance générale définitive (compte "Charges Locatives" ) 2. Chiffres du tableau conformes avec le suivi des contrats de loyer.
Tab. 20
Etat détaillé des stocks
1. Conformité des rubriques du bilan avec les soldes des postes de la balance générale définitive 2. Exactitude des montants par rapport aux états récapitulatifs de valorisation des stocks préparés par le Contrôle de Gestion ou Direction financière.
Quelles sont les conditions pour qu’une charge soit déductible? Une charge n’est déductible du résultat fiscal de l’entreprise, que si certaines conditions sont remplies : Elle doit correspondre à l’objet social de la société (au métier de l’entreprise), et doit être engagée dans l’intérêt de la société. Exemple : de la farine pour une boulangerie. Des frais de déplacement pour une entreprise de négoce. Les dépenses personnelles ne peuvent pas être déductibles. Les dépenses personnelles des dirigeants ne peuvent être considérées comme des charges déductibles dans la mesure où elles ne concourent pas à l’intérêt de la société. Les dépenses personnelles des dirigeants sont donc assimilées à des rémunérations. Elle ne doit en aucun cas, s’opposer à une disposition fiscale, à l’instar d’une dépense somptuaire (frais de bateau de plaisance, chasse…). Elle doit être une charge pour l’entreprise et non une immobilisation (distinction à faire entre charge et immobilisation). Elle doit amener une diminution de l’actif de l’entreprise et être justifiée par une facture ou un document qui en tienne lieu. Elle doit obligatoirement être comptabilisée sur l’exercice pendant lequel elle a été engagée.
Lorsque la charge n’est pas déductible, c’est à l’entreprise de procéder à sa réintégration dans la déclaration fiscale.
Remise en cause possible de la déductibilité d’une charge par l’administration fiscale L’administration fiscale a le droit de remettre en cause la déductibilité d’une charge. Cependant, la société conserve la possibilité de démontrer l’existence d’une contrepartie, et de prouver qu’elle a agi dans son intérêt. Auquel cas, elle n’aura pas à subir de redressement justifié par un acte anormal de gestion, de la part de l’administration fiscale. Il incombe à l’administration d’apporter la preuve d’un acte anormal de gestion dès lors qu’elle fonde une rectification sur ce motif.
Les principales opérations pouvant faire naître une remise en cause de la déductibilité par l’administration fiscale L’acte anormal de gestion se caractérise notamment par les situations suivantes : Renoncer à des ventes en raison d’opérations favorisant l’intérêt du dirigeant, Prêts sans intérêts, Dépenses n’ayant aucun rapport avec l’objet social (le métier) de la société, Avantages commerciaux concédés sans contrepartie.
L’un des postes sensibles au cours des travaux d’arrêté des comptes concerne les provisions puisque les dotations sont constatées uniquement sur la base des dispositions de la doctrine fiscale. Cela signifie par exemple qu’une PME ne constatera pas une provision comptable pour congés payés non échus de ses salariés au motif que celle-ci n’est pas déductible fiscalement, ce qui transgresse l’image fidèle de l’entreprise. Une dotation aux provisions vise à faire face à un risque, une charge, ou bien à couvrir la dépréciation d’un actif. Ce qui n’est pas l’objectif principal du cadre fiscal. La règle générale en matière de provisions est claire: une provision est constituée en vertu de l’article 16 de la loi comptable qui prévoit l’obligation d’enregistrer les charges dès lors qu’elles sont probables et de tenir compte des amortissements et des provisions même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfices.
■ Provision pour dépréciation de stock Les inspecteurs des impôts considèrent que seules les provisions sur les produits périmés sans valeur marchande par exemple sont admises. Celle sur le stock à rotation lente n’est pas admise en déduction fiscale au motif que la méthode d’appréciation ne permet pas une évaluation précise de la provision ou bien que lesdits stocks peuvent toujours être revendus à un prix au moins égal au coût de revient, ce qui n’est pas souvent le cas. ■ Provision pour garantie Celle-ci étant calculée sur la base de données statistiques. Elle est systématiquement contestée du fait que la méthode est considérée ne pas offrir une évaluation précise quant à l’engagement de la société. Or, il peut être démontré dans beaucoup de cas que le coût réel supporté durant l’exercice ou les années suivantes est très proche de l’estimation retenue par l’entreprise. ■ Provision pour dépréciation des créances Quand bien même celle-ci aurait fait l’objet d’un recours judiciaire dans un délai de 12 mois, si la société ne mène pas à terme la procédure judiciaire et épuise tous les recours possibles, ladite provision pourrait être considérée par le fisc comme devenue sans objet.
■ Provision pour dépréciation des actions non cotées Souvent le débat porte sur la méthode utilisée pour déterminer la valeur d’utilité des titres de participation et donc la dépréciation constatée. Dans la majorité des cas où la valeur mathématique est retenue, le fisc finit par l’admettre. Cependant, retenir une valeur inférieure à la valeur mathématique de l’action, qui peut se justifier dans certains cas, a du mal à passer auprès du fisc même parfois appuyée par un rapport d’évaluateur indépendant. ■ Provision pour grosses réparations Si cette provision est observée généralement dans les grosses industries et sociétés de transport aérien et maritime, elle n’est pas admise en déduction par le fisc qui considère que le fait générateur de la déduction est l’engagement de la grosse réparation elle-même qui peut éventuellement être étalée sur les périodes futures. ■ Provision pour pertes à terminaison Sur le plan comptable, cette provision doit être constituée obligatoirement chez les entreprises qui exécutent des marchés de travaux ou de services s’étalant sur deux ou plusieurs exercices (appelés généralement contrats à long terme) et qui optent pour la méthode de l’avancement, seule méthode en principe admise sur le plan fiscal. Cependant, sur le plan pratique, les inspecteurs du fisc contestent souvent la déductibilité de cette provision même si son évaluation est correctement faite.
■ Provision pour risques et litiges Pour cette catégorie, le fisc conteste souvent la déductibilité invoquant que le risque est seulement éventuel et non pas probable. Ainsi il faut justifier la déductibilité en démontrant l’existence d’un événement qui s’est produit avant la clôture de l’exercice et qu’un tel événement rend la société exposée à un risque probable d’assumer un passif. En général, en dehors des cas des litiges ayant fait l’objet d’actions judiciaires qui justifient souvent la constitution de provisions déductibles, les autres provisions sont souvent soit réintégrées par les contribuables eux-mêmes, soit remises en cause lors des contrôles. ■ Provisions pour charges de personnel, congés payés Ne sont admises par le fisc qu’à l’égard de certaines charges du personnel en raison d’engagements formels pris par l’entreprise. ■ Provisions relatives aux indemnités de licenciement ou de départ volontaire Les provisions constituées pour faire face aux indemnités de licenciement sont déductibles lorsqu’elles restent dues à la clôture de l’exercice et concernent des licenciements ou des départs prononcés au cours de l’exercice. Leur déductibilité est subordonnée à la condition que les personnes dont l’employeur envisage de se séparer aient été expressément informées, au cours dudit exercice, de la fin de leur mission ou de leur contrat dans les conditions prévues par le code du travail.
Quelques points de vigilance Les éléments ci-après nécessitent une attention particulière durant les travaux d’arrêté des comptes : ■ Les charges de l’exercice n’ayant pas encore été facturées par les fournisseurs font l’objet de provisions en charges à payer pour respecter le principe de séparation des exercices et éviter la perte de déductibilité fiscale en vertu du principe de l’annualité de l’impôt. ■ Les charges du personnel notamment les droits acquis aux congés payés non pris et les primes et gratifications de fin d’année, doivent également être provisionnées. ■ Les provisions doivent être constatées avec une documentation et évaluation appropriées. ■ Les remises et ristournes de fin d’année qu’il convient d’estimer correctement et provisionner sans oublier de les porter dans la déclaration fiscale des honoraires (formulaire ADC030).
La comptabilité peut être rejetée lorsqu’elle est irrégulière ou lorsqu’elle n’est pas sincère. Le rejet d’une comptabilité irrégulière La comptabilité est jugée comme irrégulière lorsqu’elle est incomplète ou tenue de manière incorrecte. Voici des exemples aboutissant à la qualification de comptabilité irrégulière : • erreurs commises par négligence, • L’absence de pièces justificatives de recettes ou de dépenses, • L’enregistrement de fausses factures, • Le non-enregistrement de la totalité des achats ou des ventes, • La présence de soldes de caisse régulièrement créditeurs, • La minoration de recettes sans factures clients, • l’absence de relevé détaillé d’opérations de caisse justifiant le chiffre d’affaires quotidien,…
Le rejet d’une comptabilité non probante Au delà du caractère régulier, la comptabilité peut revêtir un caractère insincère ; on parle de comptabilité non probante. Celui-ci résulte de présomptions ( )ﻗﺮاﺋﻦprécises et concordantes permettant de soutenir que le bénéfice déclaré est inférieur au bénéfice effectivement réalisé. Il pourra, par exemple, s’agir d’une insuffisance du taux de bénéfice brut calculé à partir des données de la comptabilité ou d’un enrichissement de l’exploitant ou des dirigeants (lorsqu’il est démesuré compte tenu des bénéfices déclarés). Ainsi, l’administration va reconstituer le bénéfice brut de l’entreprise dont la comptabilité a été rejetée à partir des conditions concrètes de fonctionnement de cette dernière (elle ne va pas seulement s’appuyer sur des statistiques professionnelles). Il existe plusieurs méthodes de reconstitution. Celle choisie doit être mentionnée dans la notification de redressement.
La comptabilité peut être rejetée lorsqu’elle est irrégulière ou lorsqu’elle n’est pas sincère. La reconstitution des bases d’imposition de divers impôts engendre l’application de pénalités.
D’une manière générale, La comptabilité doit être régulière et sincère. Elle présente une valeur probante en matière fiscale. Lorsque les conditions ne sont pas réunies, elle peut être rejetée par l’administration fiscale. S’en suit alors une procédure de rectification contradictoire et une reconstitution des bénéfices. La vérification comptable effectuée a pour conséquence, soit admettre la régularité de la comptabilité en la forme et au fond, soit déboucher sur son rejet si elle a été entachée d'irrégularités graves susceptibles de lui ôter toute valeur probante. Sont qualifiées d'irrégularités graves celles limitativement énumérées par les dispositions de l'article 213 du CGI : § Le défaut de présentation d'une comptabilité tenue conformément aux dispositions de l'article 145 ; § L’absence des inventaires prévus par le même article ; § La dissimulation d'achats ou de ventes dont la preuve est établie par l'administration ; § Les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées, constatées dans la comptabilisation des opérations ; § L’absence de pièces justificatives privant la comptabilité de toute valeur probante ; § La non comptabilisation d'opérations effectuées par le contribuable ; § La comptabilisation d'opérations fictives.
Délai légal de la déclaration fiscale d’arrêté des comptes Article 20 du CGI : Déclaration du résultat fiscal et du chiffre d’affaires I.- Les sociétés qu’elles soient imposables à l’impôt sur les sociétés ou qu’elles en soient exonérées, à l’exception des sociétés non résidentes visées au II et III du présent article, doivent adresser à l’inspecteur des impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc, dans les trois (3) mois qui suivent la date de clôture de chaque exercice comptable, une déclaration de leur résultat fiscal établie sur ou d’après un imprimé - modèle de l’administration
Articles 145 et 213 du CGI : Les articles 145 et 213 du CGI précisent respectivement les obligations de respect des règles comptables à la charge de toute entreprise, et les irrégularités graves qui peuvent amener l’administration à remettre en cause la valeur probante de cette comptabilité.
CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPÔT SUR LES SOCIETES 1/ Personnes imposables à l’IS Sont obligatoirement passibles de l’impôt sur les sociétés : l'ensemble des produits, bénéfices et revenus : • des sociétés de capitaux, • des établissements publics • autres personnes morales qui réalisent des opérations lucratives.
2/ Personnes imposables à l’IS sur option irrévocable Sont passibles de l’impôt sur les sociétés, sur option irrévocable : • les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple, constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques, • les sociétés en participation.
3/ Personnes exclues du champ d’application Sont exclus du champ d’application de l’impôt sur les sociétés : • les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physique (sous réserve de l’option à l’IS),
CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPÔT SUR LES SOCIETES • les sociétés en participation (sous réserve de l’option à l’IS), • les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques, • Les sociétés immobilières transparentes dont le capital est divisé en parts sociales ou actions nominatives • les groupements d’intérêt économique (GIE)
4/ Territorialité de l’IS : les personnes soumises Les sociétés, qu'elles aient ou non un siège au Maroc, s ont imposables à raison de l'ensemble des produits, bénéfices et revenus : se rapportant aux biens qu'elles possèdent, se rapportant à l’activité qu'elles exercent, se rapportant aux opérations lucratives qu'elles réalisent au Maroc, même à titre occasionnel ; dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur le revenu.
Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, appelées « sociétés non résidentes » sont imposables à raison des produits bruts qu'elles perçoivent en contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de services qu'elles rendent au Maroc.
CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPÔT SUR LES SOCIETES 5/ Exonérations Les associations à but non lucratif, Les coopératives dont leurs activités se limitent à la collecte de matières premières auprès des adhérents et à leur commercialisation, Les coopératives qui exercent une activité de transformation de matières premières collectées auprès de leurs adhérents ou d’intrants et dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 10.000.000 de dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée, Les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc (à l’exclusion de celles résultant de la cession des titres des
sociétés à prépondérance immobilière ), Les exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5.000.000 de dirhams, au titre de leurs revenus agricoles,
Maitrisez le passage du résultat comptable au résultat fiscal •Calculer le résultat brut fiscal à partir du résultat comptable •Le résultat fiscal est le montant du résultat de l'entreprise (bénéfice ou perte) utilisé pour calculer ses impôts. Le résultat fiscal s'obtient à partir du résultat comptable :
Résultat brut fiscal = résultat comptable + réintégrations - déductions = produits imposables – charges déductibles Réintégrations : sont des charges fiscalement non déductibles. Déductions : sont des produits fiscalement non imposables.
•Déterminer le résultat comptable : •Le résultat comptable correspond au chiffre d’affaires (les produits), diminué de l’ensemble des charges qui ont concouru à la création du chiffre d’affaires pour une période donnée, appelée
exercice comptable. Résultat Comptable = Produits – Charges
Il s'agit aussi de partir du chiffre d'affaires et d'y ajouter les produits financiers et les produits liés aux événements exceptionnels. La même opération peut être faite pour les charges avant de les déduire mais il peut être intéressant de découper le résultat comptable en résultats intermédiaires. Résultat Comptable = résultat d’exploitation + résultat financier + résultat non courant Le résultat d'une entreprise représente la richesse qu'elle produit au cours d'un exercice. Il se calcul de manière générale au moins tous les ans lors de l'établissement de la liasse fiscale à envoyer aux impôts.
* Calculer le résultat net fiscal à partir du résultat comptable Résultat net fiscal = résultat comptable + réintégrations - déductions reports déficitaires -amortissements différés = résultat brut fiscal - reports déficit. –amort. différés
Passage du résultat comptable au résultat fiscal Ré s u l tat co m p ta b l e ava nt i m p ô t + Ré i nté g rat i o n s ex t ra co m p ta b l e s - D é d u c t i o n s ex t ra co m pta b l e s = Ré s u l tat b r u t f i s ca l - Re p o r t s d éf i c i ta i re s - A m o r t i s s e m e nt s d i ffé ré s = Ré s u l tat f i s ca l
Détermination de la base imposable Article 8.- Résultat fiscal
Résultat fiscal
I.- Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur, modifié, le cas échéant, conformément à la législation et à la réglementation fiscale en vigueur.
Les stocks sont évalués au prix de revient ou au cours du jour si ce dernier lui est inférieur et les travaux en cours sont évalués au prix de revient. V.- Le résultat fiscal de chaque exercice comptable des personnes morales membres d’un groupement d'intérêt économique, est déterminé comme prévu au I du présent article et comprend, le cas échéant, leur part dans les bénéfices réalisés ou dans les pertes subies par ledit groupement.
TRAITEMENT FISCAL DES PRODUITS
Les Produits imposables sont constitués par : Les produits d’exploitation constitués par : le chiffre d’affaires comprenant les recettes et les créances acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers réalisés ; la variation des stocks de produits ; les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ; les subventions d’exploitation ; les autres produits d’exploitation ; les reprises d’exploitation et transfert de charges.
Les produits financiers constitués par : les produits des titres de participation et autres titres immobilisés ; les gains de change ; les intérêts courus et autres produits financiers ; les reprises financières et les transferts de charges.
Les produits non courants constitués par : les produits de cession d’immobilisations ; les subventions d’équilibre ; les reprises sur subventions d’investissement ; les autres produits non courants ; les reprises non courantes et les transferts de charges.
Les produits non courants : les dégrèvements sur impôts déductibles Lorsqu’un contribuable demande la décharge, la réduction, la restitution du montant d’une imposition ou le remboursement de la taxe, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet doit prononcer le dégrèvement partiel ou total des impositions qui sont reconnues former surtaxe, double ou faux
emploi. Il peut accorder à la demande du contribuable, au vu des circonstances invoquées, remise ou modération des majorations,
amendes et pénalités prévues par la législation en vigueur.
Les impôts non déductibles 1. L’IR sur salaires ; 2. L’impôt sur les sociétés ; 3. La TVA récupérable ; 4. La contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus ; 5. La taxe écologique sur la plasturgie ; 6. La taxe spéciale sur le fer à béton ; 7. La taxe spéciale sur la vente du sable.
Traitement fiscal des dégrèvements d’impôts : Si le contribuable bénéficie d’un remboursement d’impôt antérieurement
déduit, ce dégrèvement constitue un produit imposable. Les dégrèvements fiscaux au titre des impôts non déductibles ne font pas l’objet d’imposition et doivent être déduits sur le plan extracomptable (Tableau 3).
Les dégrèvements fiscaux au titre des impôts non déductibles n’entrent pas dans la base de calcul de la cotisation minimale.
Comptabilisation des écarts de change : Comptabilisation des règlements en devise étrangère Lors du règlement de la créance (facture ou dette en devise étrangère), le gain ou la perte de change définitif doit être constaté. Deux situations sont possibles : l’entreprise réalise un gain de change (la variation de change est favorable à l’entreprise). Dans ce cas, l’entreprise doit enregistrer la valeur du gain de change en créditant le compte
7331 « Gains de change ». l’entreprise réalise une perte de change (la variation de change est défavorable à l’entreprise). Dans ce cas, l’entreprise doit enregistrer la valeur de la perte de change en débitant le compte 6331 « Pertes de change ». Comptabilisation des écarts de change : Ecritures comptables à l’ouverture d’un nouvel l’exercice A l’ouverture du nouvel exercice comptable, il faut faire les régularisations ci-dessous : Contrepasser l’écriture de l’écart de conversion constatée à l’exercice précédent; Après règlement de la créance ou de la dette, faire une reprise de la provision puisqu’elle n’a plus raison d’être.
Comptabilisation des écarts de change : Ecritures comptables à la clôture de l’exercice A la clôture de chaque exercice comptable, l’entreprise doit actualiser les créances et dettes libellées en devises étrangères. Cette actualisation fait apparaître des écarts de change. Ces écarts sont soit favorable à l’entreprise soit défavorable. Ces écarts de conversion sont enregistrés en comptabilité dans des comptes provisoires en attente de régularisation. À l’actif du bilan, en utilisant les comptes de la rubrique « 370- Écarts de conversion Actif » : Pour les diminutions des créances, utiliser le compte «3701– Diminution des créances circulantes»
Pour les augmentations des dettes, il faut utiliser le compte «3702– Augmentation de dettes circulantes». Les pertes de change, enregistrées à l’actif, obligent la constitution d'une provision pour pertes de change par principe de prudence. Si l'opération traitée en devises fait l'objet d'une couverture de change, la provision n'est constituée qu'à concurrence du risque non couvert. Au niveau de l'écriture comptable , il faut utiliser les comptes ci-dessous : Débit - Compte : 6393 ou 6595- Dotations aux provisions pour risques et charges financières Crédit - Compte : 1516 ou 4506 - Provisions pour pertes de change
Au passif du bilan, en utilisant les comptes de la rubrique « 470 – Écarts de conversion Passif » : Pour les augmentations des créances, utiliser le compte «4701– Augmentation des créances circulantes». Pour les diminutions des dettes, il faut utiliser le compte «4702 – Diminution des dettes circulantes».
Règles fiscales Ecart de conversion passif : Produit imposable non comptabilisé. Le profit latent découlant de l'augmentation d'une créance immobilisée ou de la diminution d'une dette de financement (17/47), par respect du principe de prudence, n'est pas enregistré en produits au niveau du CPC.
Cependant, sur la base de la doctrine fiscale actuelle, la base de calcul du résultat fiscal doit en tenir compte, en le réintégrant d’une manière extracomptable, (du fait que les écarts de conversion actif (27/37) constituant des charges déductibles). Les Écarts de conversion passif (profit latent) constatation.
Imposables au titre de l’exercice de leur
Profit latent (Ecart de conversion Passif 17/47) Exercice précédent l’exercice suivant. Profit latent de change 17 et 47
A déduire au titre de
LES PRODUITS DEDUCTIBLES Produits non imposables – Article 9 bis (CGI) Produits des actions, parts sociales et revenus assimilés bénéficient d’un abattement de 100%, à condition qu’elles fournissent à la société distributrice ou à l’établissement bancaire délégué une attestation de propriété de titres comportant le numéro de leur identification à l’impôt sur les sociétés.
Les dégrèvements fiscaux au titre des impôts non déductibles Rappel de l’Article 9 bis (CGI) Ne sont pas considérés comme produits imposables, les produits de cession résultant des opérations suivantes : 1°- les opérations de pension prévues par la loi n° 24-01 promulguée par le dahir n° 1-04-04 du 1er rabii I 1425 (21 avril 2004) ; 2°- les opérations de prêt de titres réalisées conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, portant sur les titres suivants : - les valeurs mobilières inscrites à la cote de la Bourse des valeurs ; - les titres de créances négociables prévus par la loi n° 35-94 relative à certains titres de créances négociables ; - les titres émis par le Trésor ; -les certificats de sukuk émis par les fonds de placements collectifs en titrisation conformément aux dispositions de la loi n°33-06 relative à la titrisation des actifs lorsque l’Etat est l’initiateur. 3°- les opérations de cession d’actifs réalisées entre l’établissement initiateur et les fonds de placements collectifs en titrisation dans le cadre d’une opération de titrisation régie par la loi n° 33-06 précitée ; 4°- les opérations de cession et de rétrocession d’immeubles figurant à l’actif, réalisées entre les entreprises dans le cadre d’un contrat de vente à réméré, sous réserve du respect des conditions.
TRAITEMENT FISCAL DES CHARGES
Les charges déductibles sont constituées par : Les charges d’exploitation constituées par : les achats de marchandises revendus en l’état et les achats consommés de matières et fournitures ; les autres charges externes engagées ou supportées pour les besoins de l’exploitation ; les impôts et taxes à la charge de la société ; les charges de personnel et de main d’œuvre et les charges sociales y afférentes ; les autres charges d’exploitation ; les dotations d’exploitation.
Les charges financières constituées par : les charges d’intérêts ; les pertes de change ; les autres charges financières ; les dotations financières.
Les charges non courantes constituées par : les valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées ; les autres charges non courantes ; les dotations non courantes.
Conditions générales de déductibilité fiscale des charges Les conditions de fond à respecter pour les charges déductibles 1- Les charges déductibles se rattachent obligatoirement à la gestion normale de l'exploitation de l'entreprise : cela exclut les actes anormaux de gestion, les sanctions pénales. 2- Elles doivent être exposées dans l'intérêt direct de l'exploitation. Les dépenses à caractère personnel du dirigeant ou de sa famille ne sont pas déductibles. 3- Elles doivent se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise. Sont exclues des charges déductibles les dépenses qui se traduisent par une augmentation de l'actif : Acquisition, augmentation de la durée d'utilisation ou de la valeur de l'immobilisation, remboursements d'emprunt.
Les conditions de forme à respecter pour les charges déductibles Les charges déductibles doivent être comptabilisées en charges et justifiées par un document. Certaines de ces charges déductibles doivent faire l'objet d'une déclaration ou d'un relevé spécifique (déclaration annuelle des données sociales, relevé des frais généraux...).
Les conditions de temps à respecter pour les charges déductibles Les charges sont déductibles au titre de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées.
Plafonnement du montant des charges déductibles dont le règlement peut être effectué en espèces à 5.000 dirhams par jour et par fournisseur. Ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille (5.000) dirhams par jour et par fournisseur sans dépasser cinquante mille (50.000) dirhams par mois et par fournisseur, les dépenses afférentes aux charges d’exploitation ( les achats de marchandises
revendus en l’état et les achats consommés de matières et fournitures ; les autres charges externes engagées ou supportées pour les besoins de l'exploitation ; les dotations d’exploitation) dont le règlement n'est pas justifié par : • chèque barré non endossable, • effet de commerce, • moyen magnétique de paiement, • virement bancaire, • procédé électronique, • compensation avec une créance à l’égard d’une même personne, à condition que cette compensation soit effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties concernées et portant acceptation du principe de la compensation.
Les dotations aux amortissements Conditions de déductibilité a. La base de calcul de l'amortissement est constituée par la valeur d'origine hors TVA déductible telle qu'elle est inscrite en comptabilité (coût d'acquisition, coût de production, valeur d'apport, valeur d'échange, …) ; b. Les taux d'amortissement pratiqués sont ceux admis d'après les usages de chaque profession, industrie ou branche d'activité ; c. Les biens en question doivent être inscrits en comptabilité dans un compte d'actif immobilisé ; d. L'amortissement de ces biens doit être régulièrement constaté en comptabilité. La société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation d'un exercice comptable perd le droit de la déduire pour le reste des exercices. Si une condition ou limite n'a pas été respectée, la totalité (condition) ou une partie (limite) de la dotation n'est pas déductible et constitue une réintégration fiscale.
N.B : • Les immobilisations acquises et dont le règlement n’est pas justifié par les moyens de paiement précités , les dotations aux amortissements relatives à ces immobilisations ne sont pas déductibles du résultat fiscal. • Les montants de cinq mille (5.000) dirhams et de cinquante (50.000) dirhams précités s’entendent, taxe sur la valeur ajoutée comprise.
Les dotations aux provisions Conditions de fond de déductibilité Elles sont au nombre de quatre : - la provision doit être destinée à faire face à une perte ou à une charge déductible. - la perte ou la charge doit être nettement précisée quant à sa nature et susceptible d’être évaluée avec une approximation suffisante quant à son montant. - la perte ou la charge doit être probable et non seulement éventuelle. Mais l’appréciation du caractère probable ou éventuel d’une perte ou d’une charge est le plus souvent une question de fait. -la probabilité de la perte ou de la charge doit résulter de faits survenus pendant l’exercice. Conditions de forme de déductibilité Elles sont au nombre de deux : - la provision doit avoir été effectivement constatée dans les écritures comptables de l’exercice. -la provision doit -avoir figuré sur le tableau des provisions qui est annexé à la déclaration des résultats imposables.
LES CHARGES NON DEDUCTIBLES
- Charges non justifiées (absence de pièces justificatives); - Achats revêtant un caractère de libéralité (frais généraux n’incombant pas à la société ; - Rémunération ne correspondant pas à un service effectif - Amendes, pénalités et majorations de toute nature, à l’exception des indemnités de retard prévue par La loi 32-10 relative aux délais de paiement des créances commerciales ; - Taxes non déductibles ; - Impôt sur les sociétés ; - Dons non déductibles ; - Cadeaux publicitaires non déductibles ; - Excédent non déductible sur les dons ; - Excédent non déductible sur les intérêts des comptes courants d’associés ; - Non respect des moyens de règlement pour certaines charges ; - Provisions sans objet en totalité ou en partie.
Passage du résultat comptable au résultat fiscal Acomptes provisionnels de l'IS Amortissement immeuble y compris terrain
Ils constituent des fractions de l'impôt lui même, exclus du droit a déduction. Les acomptes constituent une créance et non pas une charge. Un immeuble à usage commercial acquis le 01/08/N au prix de 960.000 dont le prix quotte part terrain est de 360.000. La base amortissable doit correspondre à la valeur de l'immeuble hormis celle du terrain. La dotation déductible est comme suit : (960.000 – 360.000) * 5% * 5/12 = 12.500. On suppose que la dotation comptabilisée est de : 960.000 * 5% * 5/12 = 20.000 A réintégrer : 20.000 – 12.500 = 7.500 Amortissement d'un Le prix d’acquisition d’une voiture de tourisme est de 460.000 DH TTC. véhicule de tourisme La base amortissable s'entend TTC (la TVA n'étant pas déductible) avec un maximum de 300.000 DH, et l'amortissement doit être calculé au prorata temporis soit une dotation de : 300.000 * 20% * 9/12 = 40.000. La différence de 29.000 (69.000.000 - 45.000) est à réintégrer. Achat de petit outillage. Il s’agit d’un élément à inscrire dans un compte d’immobilisation, l’entreprise peut cependant Immobilisation passée déduire l’amortissement à condition d’apporter les rectifications qui s’imposent au niveau en compte de charges comptable. En cas où le prix d’acquisition des biens amortissables a été compris par erreur dans les frais généraux d’un exercice non prescrit, la situation de l’entreprise est régularisée et les amortissements normaux sont pratiqués à partir de l’exercice suivant la date de la régularisation. Amortissement d’une L’élément n’appartient pas à l’entreprise, la dotation est à réintégrer. immobilisation en crédit-bail Amortissement Le principe du prorata temporis n’a pas été appliqué. Dotation comptable - dotation immobilisation déductible = montant à réintégrer.
Passage du résultat comptable au résultat fiscal Amortissement : Réparation camionnette Amortissement d’une annuité omise Dotation aux amortissements excessives
PPRF : Produits de placement à revenus fixes
Dépenses d’entretien et réparation de la camionnette. Cette réparation consistant en un changement de moteur, elle est susceptible de prolonger la durée de vie du véhicule, et doit être traitée en tant qu'immobilisation. Donc à réintégrer pour le montant TTC, puisque la TVA est récupérable et elle ne représente pas une charge. L’entreprise qui n’inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire l’annuité ainsi omise sur le résultat dudit exercice et des exercices suivants. La valeur d'entrée d'une machine, inscrite dans le bilan d'une société, est de 150.000 dirhams. Dans les charges, on trouve comptabilisée une dotation des immobilisations corporelles de 37.500 dirhams (soit un taux d'amortissement de 25%). Le taux admis par le fisc est de 10%. Dotation comptabilisée = 37.500 dirhams Dotation déductible = 15.000 dirhams (150.000 x 10% ) Montant à réintégrer = 22.500 dirhams (37.500 – 15.000) La société a reçu un avis de crédit de 45.000 DHS (l’encaissement des intérêts PPRF). Les intérêts subissent une retenue a la source de 20% non libératoire de l'impôt; Il faut déclarer le montant brut, soit; 45.000/0,8 = 56.250, d’ou un complément d'intérêts à déclarer de 56.250 * 0,2 = 11.250 parce que le produit relatif au placement à revenu fixe doit être comptabilisé en brut. Ce complément de 11.250 est à réintégrer et constitue en même temps un crédit d'impôt. Correspond au dégrèvement d’un impôt déductible, donc aucun traitement.
Dégrèvement d’impôt déductible Dividendes des Les dividendes provenant d’une société française : ils sont hors champ d'application de l'impôt. actions ou des parts Bénéficient d’un abattement de 100%, donc à déduire. sociales
Passage du résultat comptable au résultat fiscal Dividendes des TVP
Cadeaux publicitaires
TVA non récupérée Provision pour créance douteuse Provision pour créances douteuses Provision pour congés
Les dividendes provenant des actions comptabilisées dans les titres et valeurs de placement sont traités de la même manière que ceux provenant des titres de participation. Ils sont exonérés de la retenue à la source et subissent un abattement de 100%. Leur montant constitue aussi une déduction fiscale . Une société règle une facture par chèque concernant l’achat de 450 agendas portant le sigle de la société. Montant de la facture 60.750 La loi fiscale stipule que la déduction des cadeaux publicitaires est soumise à deux conditions : 1ère Condition : La valeur unitaire des cadeaux ne doit pas dépasser 100 dirhams ; 2ème Condition : Les cadeaux doivent porter un indice de la société qui les émet et qui permet de réaliser l'opération de publicité à savoir la raison sociale, le nom ou le sigle de la société, la marque des produits qu’elle fabrique ou dont elle fait le commerce. Une des conditions n'est pas respectée. La valeur unitaire = 60.750/ 450 = 135,00. La valeur totale des cadeaux est à réintégrer Achat de fournitures de bureau. Facture comptabilisée en TTC 4.224 dhs. Montant TV A à Réintégrer : 4.224/ 1,2 * 0,2 = 704 DHS En l'absence d'individualisation de la créance objet de la provision celle-ci doit être réintégrée. Le recours judiciaire sera introduit dans trois mois. La société n’a pas franchi le délai de 12 mois donné par la loi fiscale pour entamer une action en justice. Donc aucune irrégularité, d’où aucun traitement Provision pour congé à payer : c'est une provision non déductible. Si l'entreprise avait constitue une provision pour congés à payer au titre de l'exercice précédent, et qu'elle l'avait réintégré fiscalement, cette provision fera "objet d'une déduction extra comptable au titre de cet exercice, car elle deviendra une charge de l’exercice, à condition que les congés soient effectivement payés.
Passage du résultat comptable au résultat fiscal Provision pour La société a dépassé le délai de 12 mois donné par la loi fiscale pour entamer une action en justice. créances douteuses Donc provision non déductible, d’où le montant à réintégrer. Salaire du dirigeant En matière d'IS, toutes les rémunérations du personnel sont déductibles à condition qu'elles correspondent à un travail effectif. Intérêts du compte courant Pénalités et amendes Provision incendie Dons
Dons aux organismes non reconnus d’utilité publique Don en espèces
Il ya une condition et deux limites : le capital social doit être entièrement libéré, les intérêts calculés sur la base des avances en compte courant associés sont déductibles dans la limite du capital social et des taux d’intérêts autorisés. Pénalité pour déclaration tardive de la TV A : les pénalités et les amendes ne sont pas admises en déduction Provision pour risque d'incendie : il s'agit d'un risque obligatoirement assurable, la dotation n'est donc pas déductible Don d’une somme de 20.000 accordé aux œuvres sociales d’un établissement non reconnu d'utilité publique. (le chiffre d’affaire H.T est de 6.450.000 DHS). étant octroyé aux œuvres sociales d'un établissement non reconnu d'utilité publique, le don est plafonne a 2%0 du CA (HT) du donateur, soit une déduction maximale de : 6.450.000 * 2'%0 = 12.900, à réintégrer 7.100 (20.000 – 12.900). Dans les charges d'une société, on trouve comptabilisé un don de 100.000 dirhams. Ce dernier est octroyé à une association non reconnue d'utilité publique et non citée dans l'ART 10-I-B-2°. Ce don n'est pas déductible. Montant à réintégrer = 100.000 dirhams. Don en espèces aux Habous d’une somme de 20.000. le montant étant supérieur a 5.000 DH, il doit être paye par cheque barre non endossable, dans le cas d'un paiement en espèces, la charge n’est déductible au-delà de 5.000 DHS. soit une réintégration de 15.000 (20.000 – 5.000)
Passage du résultat comptable au résultat fiscal Résultat déficitaire Salaire brut du gérant
Déductible, parce qu’il ne dépasse pas le délai de 4 ans. Le salaire est déductible tant qu’il constitue la contrepartie d’un travail effectif, or le bénéficiaire assure la gérance de la société. La charge est déductible. Provision pour garanties Provision pour garanties données aux clients ne sont pas déductibles. La dotation est à réintégrer. Majorations paiement Majorations pour paiement tardif de TVA : les pénalités, amendes et majorations fiscales sont exclues de la déduction… Frais de réception La charge est engagée en dehors des besoins de l’exploitation, elle n’est pas déductible, donc à réintégrer. Créance irrécouvrable Il s’agit d’une charge non courante déductible, mais elle doit être considérée pour son montant HT. En matière de TVA, l’entreprise est un simple intermédiaire. A réintégrer la TVA. La part de la société dans le bénéfice du GIE (197.500) doit être comptabilisée soit Participation dans un GIE dans les produits accessoires soit dans les produits financiers (soit 197.500 DHS x La société détient 40% de son 40%). Il est à noter qu'il ne s'agit pas d'un dividende et par conséquent, il ne bénéficie capital. pas de l'abattement de 100%. Aucun traitement. Une marchandise non encore livrée et figurant dans les stocks ne doit pas être Vente de marchandises non comptabilisée dans les charges. Il faut donc régulariser cette opération en ajoutant au livrées résultat le montant correspondant. La dotation à la provision était non déductible, donc déjà imposé. La reprise est un Reprise sur provision produit non imposable pour éviter la double imposition. Donc à déduire. Indemnité d’assurance vie sur Les sommes versées par la société constituent un placement de fonds et non pas une la tête de dirigeant de la société charge déductible. Au moment du décès de dirigeant, l’indemnité reçue est un produit mais comprenant les primes déjà imposées, il faut donc les déduire pour éviter la double imposition. A déduire le cumul des primes précédemment imposées. Ecart de conversion passif N-1 Il s’agit d’un produit latent déjà imposé en N-1.A déduire Il s’agit d’un produit latent de l’exercice N. A réintégrer. Ecart de conversion passif N
LES DEFICITS REPORTABLES Article 12.- Déficit reportable (code général des impôts) Le déficit d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice de l'exercice comptable suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire. Toutefois, la limitation du délai de déduction prévue à l'alinéa précédent n'est pas applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés et compris dans les charges déductibles de l'exercice, dans les conditions prévues à l'article 10 (I-F-1°-b)) du CGI.
LES DEFICITS REPORTABLES Application Soit une Société anonyme ‘’AGNAOU’’ qui enregistre pendant l’exercice fiscal 2013, un résultat déficitaire de 360.000 DH dont 120.000 correspond aux amortissements. Au cours des exercices suivants, la société a dégagé les résultats suivants : Exercice
Résultat
2014
20.000 DH
2015
40.000 DH
2016
30.000 DH
2017
70.000 DH
2018
90.000 DH
Au titre de l’exercice 2019, la société ‘’AGNAOU’’ a réalisé un résultat fiscal déficitaire de 100.000 DH dont 40.000 DH correspond aux amortissements.
Travail à faire Régulariser la situation fiscale de la société ‘’AGNAOU’’
LES DEFICITS REPORTABLES Solution Les déficits fiscaux des années précédentes sont déductibles dans la limite du résultat fiscal d’un exercice bénéficiaire. Ces déficits sont cependant prescrits au bout de 4 ans. Cette prescription de 4 ans ne s’applique pas à la partie de déficit correspondant aux amortissements. Bénéfice de l’exercice
2014
Déficit fiscal reportable de 2013 (hors amortissement)
-240.000
Reliquat du déficit reportable (hors amortissement)
-220.000
Déficit sur amortissement reportable de 2013
-120.000
Bénéfice de l’exercice
2015
40.000
Déficit fiscal reportable de 2013 (hors amortissement)
-220.000
Reliquat du déficit reportable (hors amortissement) Déficit sur amortissement reportable de 2013
-180.000
Bénéfice de l’exercice
2016
20.000
-120.000 30.000
Déficit fiscal reportable de 2013 (hors amortissement)
-180.000
Reliquat du déficit reportable (hors amortissement) Déficit sur amortissement reportable de 2013
-150.000 -120.000
LES DEFICITS REPORTABLES Bénéfice de l’exercice
2017
Déficit fiscal reportable de 2013 (hors amortissement) Reliquat du déficit reportable (hors amortissement) Déficit sur amortissement reportable de 2013 Bénéfice de l’exercice
2018
Déficit fiscal reportable de 2013 (hors amortissement) Déficit sur amortissement reportable de 2013 Reliquat sur amortissement reportable Déficit de l’exercice
2019
70.000 -150.000 -80.000 -120.000 90.000 0 -120.000 -30.000 -100.000
Déficit fiscal reportable de 2019 (hors amortissement)
-60.000
Déficit sur amortissement reportable de 2013
-30.000
Reliquat sur amortissement reportable
-70.000
Détermination de la base de calcul de la cotisation minimale – Article 144 du CGI
Produits d’exploitation 71
Rubrique
Poste
716
Immobilisations produits par l'entreprise pour elle-même Subventions d'exploitation
718
Autres produits d'exploitation
Art. 9-I-A-5°-les autres produits d’exploitation ;
Reprises d'exploitation ; Transfert de charge
Art. 9-I-A-6°-les reprises d’exploitation et transferts de charges ; Art. 9-I-B-1°-les produits des titres de participation et autres titres immobilisés ; Art. 9-I-B-2°- les gains de change ; Art. 9-I-B-3°-les intérêts courus et autres produits financiers ; Art. 9-I-B-4°-les reprises financières et les transferts de charges ; Art. 9-I-C-1°-les produits de cession d’immobilisations; Art. 9-I-C-2°-les subventions d’équilibre ; Art. 9-I-C-3°-les reprises sur subventions d’investissement ; Art. 9-I-C-4°-les autres produits non courants y compris les dégrèvements obtenus de l'administration au titre des impôts déductibles visés à l'article 10-I-C Art. 9-I-C-5°- les reprises non courantes et les transferts de charges.
711 712 713 714
732 Produits financiers 73
Article 9 du CG I / PRODUITS IMPOSABLES Art. 9-I-A-1°-le chiffre d'affaires comprenant les recettes et les créances acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers réalisés ; Art. 9-I-A-2°-la variation des stocks de produits ; Art. 9-I-A-3°-les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ; Art. 9-I-A-4°-les subventions d’exploitation ;
719
733 738 739
Produits non courants 75
Intitulé poste plan comptable
751 756 757
Ventes de marchandises Ventes de biens et services produits Variations des stocks des produits
Produits des titres de participation et des autres titres immobilisés Gains de change Intérêts et autres produits financiers Reprises financières ; Transfert de charge Produits des cessions des immobilisations Subventions d'équilibre Reprises sur subventions d'investissement Autres produits non courants
758
759
Reprises non courantes ; Transfert de charge
Produits imposables
Produits exclus
X X X X X X X X X X X X X
X
X
Taux de la cotisation minimale Le taux de la cotisation minimale est fixé à : 0,50%. Toutefois, ce taux est porté à 0,60%, lorsqu’au-delà de la période d’exonération visée au C1° et 2° ci-dessus, le résultat courant hors amortissement est déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux exercices consécutifs. 0,25 % pour les opérations effectuées par les entreprises commerciales au titre des ventes portant sur : - les produits pétroliers ; - le gaz ; - le beurre ; - l'huile ; - le sucre ; - la farine ; - l’eau ; - l'électricité ; - les médicaments. Le montant de la cotisation minimale, même en l’absence de chiffre d’affaires, ne peut être inférieur à trois mille (3.000) dirhams pour les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu au titre des revenus professionnels déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié ainsi que pour les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu au titre des revenus agricoles déterminés d’après le régime du résultat net réel.
DETERMINATION DE L’IMPÖT DU +
Désignation
-
Résultat comptable Réintégration (+) Déduction (-) Reports déficitaires (-) Amortissements différés (-)
= Résultat fiscal IS = Résultat fiscal * TAUX
Cotisation minimale
1- CALCUL, 2- COMPARAISON Si IS > CM
IMPÖT DU = IS
Si IS < CM
IMPÖT DU = CM
SCHEMA DE LIQUIDATION DE L’IS
IMPÖT DU = IS ou CM 1. Calcul des acomptes provisionnels à verser en N+1
2. Régularisation IS de N a. Comparaison impôt dû et acomptes déjà versés
b. Liquidation de l’impôt dû : (+) Reliquat ou (-) Excédent
Les règles de prudence en matière de tenue de comptabilité ? Le principe de prudence impose de prendre en considération dans l'exercice présent les charges ou les minorations de produits même si elles ne sont à ce stade que des incertitudes. L'application de ce principe de prudence consiste à avoir une attitude permettant d'apprécier "raisonnablement les faits" afin d'éviter de transférer sur les exercices suivants des charges et des minorations de produits décelés dans l'exercice présent. C'est ainsi que les produits ne sont pas comptabilisés tant qu'ils ne sont pas certains et définitivement acquis à l'entreprise, alors que les charges sont, en revanche, à prendre en compte dès lors qu'elles sont probables. La valeur des charges par rapport au chiffre d’affaire (Ratio) ? Il faut tout d’abord faire La distinction entre les charges variables et les charges fixes, car elle est essentielle pour analyser la conséquence de la variation du volume des ventes (prestations de services) sur le résultat de l’entreprise et prendre les décisions de gestion appropriées, notamment pour ce qui est de la réduction des charges et de prévoir aussi la charge fiscale. Les charges variables, appelées également "charges opérationnelles" ou "charges d’activité", varie selon le volume de l’activité, le nombre de dossiers à traiter. Les pièces justificatives des charges (mentions qui doivent figurer dans le document justificatif) ? Article 145.-III du CGI. 1°- l’identité du vendeur ; 2°- le numéro d'identification fiscale attribué par le service local des impôts, ainsi que le numéro d'article d’imposition à la taxe professionnelle ; 3°- la date de l’opération ; 4°- les noms, prénoms ou raison sociale et adresse des acheteurs ou clients et leur identifiant commun de l’entreprise; 5°- les prix, quantité et nature des marchandises vendues, des travaux exécutés ou des services rendus ; 6°- d’une manière distincte le montant de la taxe sur la valeur ajoutée réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix. 7°- les références et le mode de paiement se rapportant à ces factures ou mémoires ; 8°- et tous autres renseignements prescrits par les dispositions légales….
La nature des charges à réintégrer ? Article 11.- Charges non déductibles (CGI) Que faire lorsque le prestataire de service ne peut pas délivrer une facture au nom de l’Etude ? Ce type des prestataires de services s’appelle les fournisseurs non patentés. Pour les achats de biens ou services ou les approvisionnements effectués auprès des fournisseurs non patentés et qui ne délivrent pas de factures, le contribuable doit établir un ordre de dépense comportant : - la date de l’opération ; - le nom et l’adresse du fournisseur de biens ou de services ; - la nature, la qualité et le prix unitaire des marchandises achetées, des travaux exécutés ou des prestations de services rendus au contribuable ; - les références comptables et le mode de paiement de l’achat de biens ou de services. L’ordre de dépense peut constituer une pièce probante s’il comporte l’identité du vendeur, le numéro de sa carte d’identité nationale ou de tout autre document officiel en tenant lieu. Les ordres de dépenses et les pièces justificatives tenant lieu de facture doivent être authentifiés. Les critères à retenir en matière des frais de transport à déduire ? Le traitement de l’indemnité de transport sur le plan fiscal diffère de celui retenu pour la détermination de la base des cotisations dues à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Conformément aux dispositions de 57-1° du Code Général des Impôts (C.G.I), les indemnités destinées à couvrir des frais engagés dans l'exercice de la fonction ou de l'emploi sont exonérées dans la mesure où elles sont justifiées, qu'elles soient remboursées sur états ou attribuées forfaitairement. Toutefois, s’agissant de l’indemnité de transport accordée au salarié pour se rendre de son domicile à son lieu de travail, il y a lieu de préciser que cette dernière constitue un complément de salaire soumis à l’impôt sur le revenu dans les conditions de droit commun. En effet, les dits frais de transport sont couverts par l’abattement pour frais professionnels au taux de 20 % sans que cette déduction puisse excéder 30 000 dirhams conformément aux dispositions de l’article 59-I-A du C.G.I. Si le salarié bénéficie de la déduction des frais professionnels (taux de 20 %), l'indemnité de transport ou prime de transport est soumise à l’impôt sur le revenu Certes, l'indemnité de déplacement justifiés sur un état de son domicile vers un autre lieu non habituel de travail est déductible.(à ne pas confondre avec indemnité ou prime de transport)
Doit-on inscrire la voiture ou autre matériel au compte immobilisation pour pouvoir déduire les charges d’entretien y afférents ? Les charges engagées ayant pour effet de maintenir (entretien) ou de remettre en état normal d'utilisation (réparations) les immobilisations, sans en augmenter la valeur, constituent des charges d'exploitation. En ce qui concerne les dépenses d’entretien et de réparation, celles-ci sont réputées constituer des frais généraux immédiatement déductibles si elles n’ont pas pour effet d’augmenter la valeur ou la durée de vie des éléments d’actif entretenus ou réparés. Dans le cas contraire, elles sont immobilisées et font l’objet d’amortissement. Les règles d’amortissement ? Il existe diverses conceptions de la nature et des effets de l'amortissement : a-1- Amortissement en tant que processus de correction et d'évaluation des actifs. Dans cette conception, l'amortissement est la constatation comptable de la perte de valeur des immobilisations se dépréciant avec le temps et l'usage, et a pour but de faire figurer les immobilisations au bilan pour une valeur inférieure au coût historique, tenant compte de la dépréciation calculée forfaitairement d'après les taux d'amortissement en usage. a-2- Amortissement, en tant que processus de répartition des coûts. Dans ce cas, l'amortissement a pour objet de répartir le coût d'un élément d'actif immobilisé sur sa durée probable de vie. a-3- Amortissement en tant que technique de renouvellement des immobilisations. Selon cette optique, l'amortissement a pour but d'assurer le renouvellement des immobilisations. Il s'agit donc d'une affectation du bénéfice à la reconstitution du capital. a-4- Amortissement en tant qu’élément du coût. Sur le plan comptable, la dotation aux amortissements de l'exercice constitue un des éléments du coût de revient du produit fini au même titre que le coût de matières premières ou de la main d’œuvre. Elle représente la partie du coût des immobilisations c'est-à-dire principalement des constructions et du matériel servant à la fabrication de ce produit ou à la prestation de services
b- Point de départ de l'amortissement Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier jour du mois d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés immédiatement, la société peut différer leur amortissement jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation effective conformément aux dispositions de l’article 10(I-F-1°-b)) du C.G.I. c- La déduction des dotations aux amortissements est effectuée dans les limites des taux admis d'après les usages de chaque profession, industrie ou branche d'activité. Elle est subordonnée à la condition que les biens en cause soient inscrits dans un compte de l'actif immobilisé et que leur amortissement soit régulièrement constaté en comptabilité. d- L’entreprise qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire ladite dotation du résultat dudit exercice et des exercices suivants. Taux d'amortissements admis pour la déduction des dotations aux amortissements est effectué dans les limites des taux admis d'après les usages de chaque profession, industrie ou branche d'activité. Les taux les plus couramment utilisés pour les biens neufs sont énumérés ci-après : * Immeuble à usage d'habitation ou commercial
4%
* Matériel, Agencements et Installations
10% à 15%
* Matériel informatique, périphérique et programmes
20% à 25%
* Mobilier et Logiciels
20%
* Matériel roulant
20%
* Outillage de faible valeur
30%
Etat contrôle de la concordance ‘’Chiffre d’affaire CPC’’ et ‘’Chiffre d’affaire TVA’’ Saisir seulement les cellules à fond blanc 342 Clients débiteurs et clients rattachés (1) 511 Chèques et valeurs à encaisser (2) 24/34 Autres créances sur opérations taxables (3) 442 Clients débiteurs, avances et acomptes reçus (4) 4491 Produits constatés d'avance (5) I-. Variation nette des créances (1+2+3+4+5)
1- Régime encaissement (a) (b) ∆ (±) N-1 N a-b 184 500,00 542 000,00 -357 500,00 1 000,00 15 600,00 -14 600,00 500,00 42 500,00 -42 000,00 15 000,00 65 000,00 50 000,00 12 000,00 8 000,00 -4 000,00 -368 100,00
Chiffre d'affaire CPC / L3. C3. Livraison à soi même (LASM ) Subvention d'exploitation Subvention d'équilibre Produit de cession des biens meubles d'occasion Autres produits taxables II-. Total des opérations de l'exercice
IV-.
N.B :
54 206 000,00 560 000,00 254 000,00 120 000,00 333 000,00 900,00 55 473 900,00
III-. TVA Facturée L1. C2.
11 094 780,00
A = Encaissements reconstitués ( TTC ) B = Encaissements déclarés à la TVA ( TTC ) C : Ecart TTC = A - B
66 200 580,00 66 200 580,00 0,00
* Ligne Chèques et valeurs remis non encore encaissés = à supprimer * Le CGNC prévoit le compte 4491 PCA = hors taxe
Etat contrôle de la concordance ‘’Chiffre d’affaire CPC’’ et ‘’Chiffre d’affaire TVA’’ Saisir seulement les cellules à fond blanc 442Clients débiteurs, avances et acomptes reçus (1) 4491Produits constatés d'avance (2) I-. Variation nette des créances (1+2) Chiffre d'affaire CPC / L3. C3. Livraison à soi même (LASM ) Subvention d'exploitation Subvention d'équilibre Produit de cession des biens meubles d'occasion Autres produits taxables II-. Total des opérations de l'exercice III-. TVA Facturée L1. C2.
IV-.
A = Encaissements reconstitués ( TTC ) B = Encaissements déclarés à la TVA ( TTC ) C : Ecart TTC = A - B
1- Régime débit (a) (b) N-1 N 300 000,00 120 000,00 32 000,00 17 000,00
∆ (±) a-b -180 000,00 -15 000,00 -195 000,00 15 000 000,00 150 000,00 75 000,00 7 000,00 45 000,00 900,00 15 277 900,00 3 055 580,00 18 138 480,00 18 138 480,00 0,00
****FIN TEMARA, LE 12/04/2020
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