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Master : Finances Publiques & Fiscalité Matière : théorie approfondie de l’impôt
Les incitations fiscales au Maroc Sous l’encadrement de :
Elaboré par :
M. BOUZELMAT Khalid
BAABBA Kaoutar KANDIL Achraf ALENE NZUE Mellyna BEN HADDI Karima BABA HADDOU Chaymaa
Année Universitaire : 2021-2022
Table des matières Introduction : ...................................................................................................................................... 3 Problématique ..................................................................................................................................... 4 Chapitre 1 : le système incitatif marocain ............................................................................................ 5 Section 1 : La typologie des avantages fiscaux ................................................................................. 5 Les incitations par type de dérogation .......................................................................................... 5 Les incitations par secteur économiques ....................................................................................... 5 Les incitations par type d’impôt ................................................................................................... 5 Section 2 : Les objectifs des avantages fiscaux ................................................................................. 7 Les avantages fiscaux à vocation économique .............................................................................. 7 Les avantages fiscaux à vocation sociale ou culturelle .................................................................. 8 Chapitre 2 : l’impact des incitations fiscales sur l’économie marocaine ................................................ 9 Section 1 : L’impact sur les agrégats macroéconomiques ................................................................. 9 Section 2 l’impact sur les indicateurs externes ............................................................................... 11 Les investissements directs étrangers ......................................................................................... 11 Les réserves en devises .............................................................................................................. 12 Conclusion ........................................................................................................................................ 13 Bibliographie .................................................................................................................................... 14
Introduction : Les incitations fiscales sont un aspect du Code des impôts d'un pays conçu pour inciter ou encourager une activité économique particulière. La fiscalité est dite « incitative » ou « comportementale » lorsque la mesure vise à titre principal non à prélever des ressources mais à orienter le comportement des acteurs dans un sens déterminé. Elle peut prendre la forme
La fiscalité « dissuasive » soit à travers un nouvel impôt pesant sur des activités ou des comportements que l’on souhaite décourager [en les rendant moins attractifs] ; l’incitation revêtant alors un caractère négatif, la fiscalité est dite « dissuasive »
La fiscalité incitative soit de taux réduits ou d’une exonération, d’une déduction ou d’une réduction d’un impôt (pouvant aller jusqu’au crédit d’impôt) existant ou créé pour l’occasion ; l’incitation est alors positive.
Depuis l’Indépendance, le Maroc a voulu donner un élan à sa stratégie économique et sociale. Mais pour y parvenir, il fallait trouver des outils intelligibles de nature à inciter les acteurs à y adhérer, massivement. Le principal goulet d’étranglement de l’économie marocaine est la faiblesse de l’investissement. C’est pourquoi l’Etat a très tôt intégré l’incitation à l’investissement dans ses différentes politiques économiques. C’est dans cette perspective que le gouvernement marocain a entrepris la politique des codes d’investissements. Ces différents codes ont marqué la politique fiscale incitative du pays durant plus de trois décennies. Ils reposent principalement sur des mesures dérogatoires, purement fiscales, mais aussi des mesures financières et douanières applicables aux programmes d’investissements. La politique incitative par les codes d’investissements
le code de 1958 : le projet d’une économie libérale. des encouragements majeurs dédiés aux programmes d’investissements privés. Les avantages fiscaux apportés222 à l’investissement se limitaient à des exonérations partielles et temporelles, La première expérience de codification n’a pas apporté les résultats escomptés
Le code d’investissement de 1960 Ce dernier s’est contenté de reprendre les principales dispositions du premier, tout en lui imprimant une dynamique plus libérale, afin de l’étendre aux investisseurs étrangers. En dépit des efforts déployés, les résultats réalisés sont restés en deçà des ambitions affichées par les concepteurs du code de 1960
Le code des investissements de 1973 : d’une économie libérale à une économie équilibrée. Ces textes ont été institués pour remplacer le précédent avec, pour ligne directrice, l’instauration d’une ambiance propice au monde des affaires pour plus d’efficacité et afin d’aboutir à automatiser l’octroi des avantages fiscaux en allégeant le formalisme administratif. Le gouvernement s’est engagé, dans sa politique d’incitation, à solliciter le flux des capitaux étrangers.
Les codes d’investissements des années 1980: un ciblage sectoriel Ce nouveau dispositif incitatif est composé de codes d’investissements dédiés, respectivement, aux secteurs industriels1982 et touristiques 1982 des codes d’investissements immobiliers de 1982 et 1985 et dernièrement Le code de 1988 : qui a connu un retour à la rationalisation du système incitatif
La charte de l’investissement 1995 C’est le couronnement de tous ces codes d’investissement. Ce dispositif incitatif progressiste a visé à la fois à encourager le développement régional, il a contribué à instaurer des places financières et des zones franches d’exportation, afin d’assurer une meilleure répartition du fardeau fiscal la promotion du secteur de l’export, l’encouragement de l’emploi Ce nouveau dispositif est marqué, essentiellement, par l’extension de son périmètre d’éligibilité à d’autres branches ne bénéficiaient, avant, d’aucune disposition préférentielle pour les faire sortir de leur marasme
Problématique : Les mesures fiscales incitatives au Maroc sont-elles efficaces ?
Chapitre 1 : le système incitatif marocain Section 1 : La typologie des avantages fiscaux Le nombre de mesures d’incitations fiscales est passé de 302 en 2020 à 306 en 2021. Le montant global des dépenses fiscales correspondant à ces incitations a augmenté de 1 675 MDH entre 2020 et 2021, passant de 27 827 MDH à 29 501 MDH, en raison de la hausse des incitations fiscales relatives à la TVA (+839 MDH), aux DET (+814 MDH). En revanche les dépenses fiscales relatives à l’IS ont enregistré une diminution de (-990 MDH). Les incitations par type de dérogation
Exonérations totales / Exonérations Temporaires ou Partielles
Réductions une somme
Abattements L’abattement fiscal.
Facilités de Trésorerie
Taxations Forfaitaires
Déductions
Les exonérations totales d’impôt représentent la plus grande part de dérogation soit en termes de nombre de mesures soit en terme de montant leur part est à hauteur de 55.1 % suivies des réductions à hauteur de 37% les autres mesures ont des parts très faibles ne dépassant même pas les 5 % par dérogation Les incitations par secteur économiques Par ailleurs, les secteurs d’activité bénéficiant des mesures incitatives sont au nombre de quinze On remarque une prédominance des mesures préférentielles dédiées au profit des activités immobilières avec une part de 22,2%, Electricité-gaz 15,0%et la Sécurité-Prévoyance 19,8%. Suivie des mesures relatives à l’Agriculture et pêche et le secteur des exportations qui a connu une baisse par rapport aux dernières années suite aux restrictions relatives à la pandémie. Les incitations par type d’impôt
Tva :
Les mesures incitatifs relatives à la tva sont les plus importantes leurs part a atteint 46% de la totalité des mesures Les principales mesures relatives à la tva en termes de coût :
Code 2021
Mode d'incitation
Référence
Coût 2020 actualisé
Coût 2021
40.099.23
Réduction
Art 99(2°) ; Art 121
2 597
3 284
40.092.29
Exonération totale
Exonération des opérations de cession de logements sociaux à usage d'habitation principale dont la superficie couverte est comprise entre 50 m² et 80 m², et le prix de vente n'excède pas 250000 DHS HT.
Art 92(I28°)
2 623
2 505
40.091.22
Exonération totale
Exonération des prestations réalisées par les sociétés ou compagnies d'assurances qui relèvent de la "Taxe sur les Contrats d'Assurances".
Art 91(I-D3°)
1 244
1 455
40.099.34
Réduction
Application du taux de 14% avec droit à déduction sur l'énergie électrique.
Art 99(3-a°) ; Art 121
859
1 069
Mesure incitative Application du taux réduit de 10% avec droit à déduction sur les huiles de pétrole ou de schistes, brutes ou raffinées.
On remarque que les dérogations sont soit des réductions soit des exonérations totales. Et que les secteurs concernés par ces mesures sont le secteur énergétique, l’immobilier, le secteur financier et l’électricité-gaz.
L’IS :
Les incitations fiscales relatives à l’impôt sur les sociétés, représentent une part de 14% du total des dépenses fiscales. Les principales mesures relatives à l’IS en termes de cout Code 2021
Mode d'incitation
13.006.73
Réduction
Mesure incitative
Réduction de l’I.S à 20%, appliqué à la tranche dont le montant du bénéfice net est supérieur à 1 000 000 de dirhams, pour:1- les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l'exclusion des entreprises exportatrices des métaux de récupération, qui réalisent dans l'année un chiffre d'affaires à l'exportation.2-les entreprises industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire, au titre de leur chiffre d’affaires correspondant aux produits fabriqués vendus aux entreprises exportatrices qui les exportent.3-les prestataires de services et les entreprises industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire, au titre de leurs chiffre d’affaires en devises réalisés avec les entreprises établies à l’étranger ou dans les zones d’accélération industrielle et correspondant aux opérations portant sur des produits exportés par d’autres entreprises.
Référence
Art 6(I-D3°) et Art 7(IV)
13.006.17 Exonération totale
Exonération des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).
Art 6(I-A16°)
13.006.43 Exonération totale
Les entreprises qui exercent leurs activités dans les Zones d'accélération industrielle bénéficient d'une exonération totale pendant les 5 premiers exercices à compter de la date du début de leur exploitation et de l'imposition au taux de 15% au-delà de cette période.
Art 6(I-B6°)
Coût 2020 actualisé
Coût 2021
977
956
940
645
L’IR :
On remarque une part de 13,6% dans l’ensemble des dépenses fiscales évaluées portant sur l’impôt sur le revenu.
Les principales mesures en termes de coût Code 2021
Mode d'incitation
Mesure incitative
Référence
Coût 2020 actualisé
Coût 2021
Art 60(I)
457
576
14.060.01
Abattement
Application sur le montant brut imposable des pensions et rentes viagères Pour la détermination du revenu net imposable en matière de pensions d'un abattement forfaitaire de : -60% sur le montant brut annuel inférieur ou égal à 168 000 dirhams ; -40% pour le surplus.
14.047.01
Exonération totale
Exonération permanente des contribuables qui disposent de revenus agricoles et qui réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à cinq millions (5.000.000) de dirhams au titre desdits revenus.
Art 47(I)
513
464
14.057.10
Exonération totale
Exonération des prestations servies au terme d'un contrat d'assurance sur la vie, d'un contrat de capitalisation ou d’un contrat d’investissement Takaful, dont la durée est au moins égale à 8 ans.
Art 57(10°)
449
428
Autres mesures
Dans la dernière catégorie des dépenses fiscales concernant les autres prélèvements DET, TSAV, TCA, TIC et les DI on peut remarquer que leur part en total est de 22 de la totalité des mesures fiscales. Ce qui est étonnant c’est que la part de la TIC par rapport à la totalité des mesures est de 0%.
Section 2 : Les objectifs des avantages fiscaux Les avantages fiscaux sont accordés au Maroc dans le but d’encourager les personnes à agir dans un sens donné. Ainsi, ces avantages peuvent être divisés en 2 catégories selon leurs objectifs : les avantages fiscaux ayant une vocation économique et les avantages ayant une vocation culturelle ou sociale. Les avantages fiscaux à vocation économique Les avantages fiscaux ayant une finalité économique sont introduits pour la dynamisation de l’activité économique. Pour ce faire les objectifs recherchés à travers ces mesures sont :
Soutenir le pouvoir d’achat
Réduire le coût des facteurs
Encourager les exportations
Réduire le coût de transaction
Développer le secteur minier
Développer le secteur agricole
Encourager l’investissement
Réduire le coût de financement
Attirer l’épargne extérieure
Encourager l’artisanat
Mobiliser l’épargne intérieure
Les avantages fiscaux à vocation sociale ou culturelle Ces avantages fiscaux participent à l’amélioration des conditions de vie de la population. Ainsi ils ont pour but de :
Soutenir le pouvoir d’achat
Faciliter l’accès au logement
Développer l’économie sociale
Promouvoir la culture et les loisirs
Encourager l’enseignement
Développer les zones
Les objectifs de ces différents avantages fiscaux ont l’avantage recherché des effets positifs. Ainsi à travers ceux qui ont une vocation économique la finalité n’est pas seulement de participer à la croissance économique mais c’est aussi une politique fiscale qui vise à long terme une optimisation des recettes. Toutefois ils ont un effet négatif sur budget car il crée un manque à gagner. Et ce manque à gagner est évalué sous forme de dépenses fiscales.
Chapitre 2 : l’impact des incitations fiscales sur l’économie marocaine Section 1 : L’impact sur les agrégats macroéconomiques Afin de mesurer l’impact des incitations fiscales sur l’économie. Il faut avoir recours à des études qui analysent l’impact soit directement ou indirectement. Sauf que les indicateurs tels que la croissance l’épargne et l’investissement. Ne sont pas impacté seulement par les incitations il y a d’autres élément plus impactant. Le Haut-Commissariat au Plan a procédé, dans le cadre de sa contribution à l’éclairage de la prise de décision, à l’évaluation des effets macro et microéconomiques de deux mesures fiscales. L’une est relative à la réduction du niveau de l’impôt sur les sociétés (IS) de 30% à 25%. L’autre concerne le réaménagement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à travers la baisse de son taux supérieur de 20 à 16% et le regroupement des autres taux (7%, 10% et 14%) en un seul taux autour de 10%. Ces évaluations ont été opérées sur la base de deux modèles élaborés par le Haut-Commissariat au Plan. Le premier est un modèle macro économétrique qui retrace l’évolution de l’économie marocaine sur toute la période 1990-2008. Le second est un modèle d’équilibre général calculable la base des données de l’enquête nationale sur les niveaux de vie et la consommation des ménages de 2007. On va s’intéresser plus précisément à la tva puisque la part de la tva en terme de dépenses fiscales et à hauteur de presque 50% en 2010 l’année de cette étude. Alors depuis toujours les mesures relatives à la tva sont les plus importantes en termes de montant de dépenses et aussi en termes de nombres de mesures.
2011
2012
2013
2014
2015
En taux de croissance Consommation Investissement PIB
0,66 0,32 0,34
0,52 1,36 0,48
0,48 1,72 0,55
0,52 1,99 0,65
0,59 2,23 0,77
Exportations Importations
0,05 0,57
0,07 0,87
0,07 0,99
0,06 1,11
0,04 1,21
Prix Revenu disponible des ménages En différence Emploi Population en chômage
-1,21 0,19
-1,26 0,36
-1,24 0,43
-1,20 0,51
-1,14 0,60
Ecart en % du PIB Solde budgétaire Solde commercial
13480 24410 32160 40880 -9206 -16664 -21962 -27916
51060 -34860
-0,80 -0,31
-0,61 -0,63
-0,59 -0,47
-0,60 -0,53
-0,61 -0,59
Tableau 2 : Effet macroéconomique du réaménagement de la taxe sur la valeur ajoutée : Baisse du taux supérieur de 20 à 16% et regroupement des autres taux en un seul taux auteur de 10%
Taux de pauvreté Taux de vulnérabilité Inégalités GINI
Situation de base 9,1 18,1 0,406
TVA 8,5 15,5 0,405
Tableau 4 Effets des deux mesures sur la pauvreté, la vulnérabilité et les inégalités (en %)
Classe des modestes Classe moyenne Classe des aisées
TVA -126055 +81750 +44305
Tableau 5 Variation des effectifs des trois classes de population selon les deux simulations
Observation : Si on fait une projection sur les incitations fiscales ont peut en déduire que ces mesures permettent de
Relancer l’activité économique par leurs effets sur l’offre et la demande à travers l’effet multiplicateur
Améliorer les niveaux de vie des ménages
Des recettes fiscales supplémentaires, sous l’effet de la relance économique. Mais qui resteront très limitées pour compenser la moins-value fiscale due à la baisse des niveaux de taux d’impôts.
L’investissement et la création d’emplois sont les principaux objectifs de ces mesures fiscales.
Une détérioration des équilibres macroéconomiques interne et externe. Le solde budgétaire et le solde commerciale seront de plus en plus en détérioration.
Tout en rappelant que l’étude concerne juste la mesure relative à la tva donc les incitations sur les autres impôts va entrainer un impact plus important
Section 2 l’impact sur les indicateurs externes Les investissements directs étrangers Le Maroc dans sa logique d’ajustement structurel, accorde une grande importance à l’amélioration du climat d’investissement, pour favoriser l’accès à des marchés étrangers et la réalisation d’économie d’échelle et par la suite une augmentation du revenu intérieur brut (PIB+ Revenus nets reçus de l’étranger pour la rémunération des salariés),les gouvernements s’efforcent continuellement de concilier le désir d’offrir à l’IDE un environnement fiscal compétitif et la nécessité de faire en sorte qu’une part suffisante de l‘impôt soit prélevé sur les multinationales. Selon une étude portant sur les flux transfrontaliers montrent qu’en moyenne, l’IDE diminue de 3.7% à la suite d’une augmentation d’un point du taux d’imposition qui lui est applicable. Quelques mesures fiscales en faveur des IDE : Les mesures avantageuses ont été prévues de l’IS, l’IR, la TVA et les droits d’enregistrement pour l’entreprise privée tant étrangère que nationale. Au niveau de l’Is, le taux d’imposition a été rabaissé à 30%. Et en ce qui concerne l’IR, le seuil d’exonération a été porté à 28000 dh; en 2009, à 30000 dh en 2010 et les taux d’impositions ont été revus à la baisse (le taux maximal est passé de 42% à 38%) Quant à la TVA. Celle-ci est relative uniquement aux produits destinés à l’exportation. A ceci s’ajoute la possibilité de transférer librement des capitaux sans aucune contrainte particulière. Commentaire du graphique : (Evolution des IDE au Maroc entre 2017 et 2021) Au tire des sept premiers mois de l’année 2021, les investissements directs marocains à l’étranger se situent à 11.149 MDH, soit le plus haut niveau atteint durant la même période au titre des cinq dernières années, affichant une hausse de 6.197 MDH par rapport à la même période de l’année 2020. Cet accroissement reste légèrement inférieur à celui réalisé par les cessions de ces investissements (+7.029 MDH). Ainsi, le flux net des IDE baisse de 30.4% soit -832 MDH Ces résultats ne démontrent pas une vraie progression des IDE, Plusieurs autres indicateurs relativisent la réussite du pays à accroître ses IDE, à savoir les flux nets (Voir graphique) qui sont faibles et qui correspondent au solde des recettes bruts des IDE et des dépenses au titre des investissements de remboursement des prêts et au titre des transferts de revenus effectués.
Les réserves en devises *Transfert des fonds par les marocains résidents à l’étranger Les transferts de fonds contribuent à absorber une partie des déficits chroniques de la balance courante, il y’a lieu de signaler que les transferts de fonds sans contrepartie, constituent une source de devises non négligeable et intéressante, c’est pourquoi ils peuvent contribuer à la stabilité de l’économie marocaine dans des périodes de chocs. Les MRE se répartissent comme suit :
Des transferts visant à aider les familles en allégeant leurs consommations
Des transferts destinés à l’investissement
Transferts pour placement d’argent
Quelques avantages fiscaux accordés au MRE : Le taux du droit d’enregistrement au taux réduit de 4% applicables à tout détenteur de bien immobilier à usage d’habitation, commercial, professionnel ou administratif Le taux de 5% est soumis aux actes portant acquisitions à prix d’argent ou gratuitement pour des terrains sur lesquels les constructions sont destinés à être détruites ou des terrains nus Tout marocain vivant à l’étranger bénéficie d’un abattement de 75% de la valeur locative. Cet abattement concerne les logements principaux La taxe d’habitation est exonérée pendant une période de 5 ans
Conclusion Même si une incitation fiscale peut être utile en principe, un pays peut être bien avisé de s'abstenir d'en introduire une. Puisque une fois qu'un système a créé l'antériorité d'une exemption pour un secteur ou une région en particulier, la pression pour d'autres augmentera. Le résultat final peut être un système fiscal moins efficace, même si certaines incitations ont une justification économique solide et sont rentables. La question est comment peut-on améliorer la gouvernance des incitations fiscales ? 1. Faire en sorte, que toutes les incitations fiscales à l'investissement soient du ressort d’un organe administratif unique c’est un moyen d’accroître la transparence, d’éviter les doublons et les incohérences 2. Veiller à ce que les incitations fiscales à l'investissement soient approuvées par le Législateur ou par le Parlement. 3. Administrer les incitations fiscales à l'investissement de manière transparente. Une fois que les dispositions instituant une incitation fiscale ont été actées, tout contribuable peut prétendre en bénéficier dès lors qu’il satisfait aux critères fixés, sans avoir à négocier avec les services concernés, sauf disposition contraire prévue par la législation fiscale 4. Procéder périodiquement à des examens des incitations fiscales en vigueur afin de les évaluer. Afin de déterminer si les objectifs fixés ont été atteints. Les résultats de ces évaluations périodiques éclairent les décisions des pouvoirs publics concernant le maintien ou la suppression des incitations considérées. 5. Intensifier la coopération régionale afin de prévenir la concurrence fiscale dommageable. Dans de nombreux cas, des incitations sont mises en place en réaction aux mesures que les pays voisins ou concurrents ont eux-mêmes instituées ou qu’ils sont censés avoir instituées.
Bibliographie
revue 27 janv 2019 du conseil d’etat français
Les dépenses fiscales au Maroc : contribution à la rationalisation du système des incitations fiscales - HASSAN EL KTINI
Le code generale des impots au maroc
Rapport sur les dépenses fiscales
NOTE CIRCULAIRE N° 731 RELATIVE AUX DISPOSITIONS FISCALES DE LA LOI DE FINANCES N° 65-20 POUR L’ANNEE BUDGETAIRE 2021
Causes, benefits, and risks of business tax incentives-Alexander Klemm
Rapport sur les dépenses fiscales
https://revues.imist.ma/index.php/REK/article/download/10019/5719
Revue marocaine de gestion et d’économie: Climat d’investissement et attractivité du maroc pour l’IDE
L’observateur de l’OCDE: Incidence de l’impôt sur l’IDE
https://www.hcp.ma/Etude-de-Simulation-d-impact-des-mesures-fiscales_a868.