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GUIDE
G
CONCEVOIR…
…UNE SALLE DE SPECTACLES
GUIDE
G
CONCEVOIR …
Aide à la conception et à la mise en œuvre d’un projet de construction ou de réhabilitation.
Réalisation : Direction de la Culture et des Sports du Conseil général . . . . . . . . . . . . . . . . . . 02 47 31 49 26 Réalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . François Bouchaudy, architecte DPLG Marcel Freydefont, scénologue MB Solutions • Frédérique Salliot Conception graphique Photogravure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Établissements Lagoutte Guide édité par le Conseil général d’Indre et Loire à 1 800 exemplaires Impression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lagoutte Imprimeur
…UNE SALLE DE SPECTACLES
05
[
]
SOMMAIRE
PREMIÈRE PA R T I E
INTRODUCTION
Salles de spectacles : quelle destination ? Quel choix ?
DEUXIÈME PA R T I E ..... 9
Qualités urbaines, architecturales et techniques . . . .
29
I - ASPECTS LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES . . . . . 10
I - LA SALLE DE SPECTACLES DANS LA VILLE. . . . . . . 30
1 - Le texte de l’ordonnance de 1945 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1 - Typologie urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2 - Le texte révisé de l’ordonnance (1999) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 - Typologie d’intervention architecturale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3 - Autres aspects institutionnels : les tutelles, les missions, les domaines, les fonctions . . . . . . . . . . . . . . . 13
II - LE PROJET SCENOGRAPHIQUE . . . . . . . . . . . . . . . 34
II - EQUIPEMENTS CULTURELS ET EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS . . . . . . . . .14
2 - Typologie scénique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
1 - Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4 - La place du spectateur : visibilité et audibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
1 - Les différents rapports scène/salle et leurs qualités d’usage . . . . . . . . . . . . . 34 3 - Configuration de la salle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2 - Spécification et banalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5 - Cabines de régie et aménagements techniques en salle . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3 - Le critère d’intégration et de complexité fonctionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6 - Espace scénique isolable, espace scénique intégré, lieu divisé, lieu unifié . . . . . 44
4 - Le rêve de la polyvalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
7 - Les équipements scénotechniques : machinerie, lumière, son, projection . . . . 49
III - TYPOLOGIE DES SALLES DE SPECTACLES USAGE/ESPACE/JAUGE . . . . . . . . . . . . . . . . .18
QUELQUES SALLES EN REFERENCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
1 - Définition de «lieu scénique». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
ANNEXES
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
2 - Types de lieux scéniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
GLOSSAIRE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Salles de spectacles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
FICHE TECHNIQUE D’UNE SALLE DE SPECTACLES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Salles à usage festif et convivial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
ADRESSES UTILES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Salles mixtes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
BIBLIOGRAPHIE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
IV - ECHELLE, JAUGE, TAILLE DES EQUIPEMENTS . . . . 23
Sources des illustrations :
1 - Echelle et taille des équipements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
p.17 : Fabre et Perrotet, architectes
2 - Règlement ERP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
p.41 : AS n°37 p. 43, 45, 47 et illustrations en fond de pages : extrait de “Les lieux scéniques en France - 1980-1995”, éditions AS.
07 «… Malgré tous les liens qui enchaînent
[
l’homme au théâtre, il arrive le plus représentations scéniques ne sont pas à la hauteur du but qu’elles doivent
]
INTRODUCTION
souvent que les salles destinées aux
des spectateurs qui acceptent sans se
C
plaindre les entraves que l’on apporte à leur
au niveau régional).
bien-être ; puis les oppositions locales, les
Sur les 227 salles recensées dans le département, 8 % étaient des salles de spectacles
rivalités des uns, la mollesse des autres, et
au sens strict (jauge moyenne de 489 spectateurs) et les autres étaient des salles à
enfin mille et mille raisons qui ne peuvent se
usages multiples (296 spectateurs).
prévoir, mais qui, néanmoins, font obstacle
Ainsi, on constate depuis une vingtaine d’années un fort développement, sinon une
à la parfaite édification de ces salles. »
prolifération des salles à usages multiples, mais de faible technicité.
atteindre. (…) L’exemple est fréquent, l’argent manque aux administrations qui commandent, et malgré le désir de bien faire, la pénurie des ressources empêche de réussir. D’autres fois, c’est le terrain qui est trop exigu, puis vient l’incapacité de l’artiste qui élève le monument, puis l’habitude, la routine, puis la résignation
Ce guide a pour objet essentiel d’apporter des informations pratiques et des éléments de réflexion sur la conception et la mise en œuvre de lieux scéniques adaptés ou adaptables à l’accueil de spectacles de théâtre, de danse, de musique, et plus généralement de toutes les disciplines du spectacle vivant. Dans le recensement de 1995-1996, le département d’Indre et Loire se
situait, en matière d’équipement scénique, au dessus de la moyenne régionale (une place de salle de spectacles pour 68 habitants en Indre et Loire et pour 88 habitants
On peut se demander si ces équipements communaux, réalisés souvent avec une aide Charles Garnier, “Le Théâtre”, 1871.
départementale ou régionale et nécessaires à certains égards, ne devraient pas faire l’objet d’une définition plus approfondie et d’une régulation. Il faut pour cela disposer d’éléments de réflexion et de référence et donc familiariser les responsables à des notions relatives à la définition, à la programmation, à la conception et à la mise en œuvre d’un lieu scénique sur le plan urbain, architectural ou scénographique, sensibiliser les élus et les administrations, les associations et les utilisateurs professionnels et amateurs, aux qualités spatiales, fonctionnelles et scénotechniques de tels équipements.
09 L’objectif de ce guide est de rendre accessibles les informations utiles et d’amener une réflexion sur la bonne définition d’une salle de spectacles ou, plus largement, d’un lieu scénique. Cela conduit à évoquer, en première partie, la question de la destination d’usage. Cette question comporte les aspects méthodologiques traditionnels de toute étude programmatique (voir glossaire) : analyse de la demande, de l’attente et des besoins, recueil des données, analyse de l’environnement, établissement d’un diagnostic et formulation de recommandations. Cette étude permet de cerner l’identité, le contour et le contenu de l’équipement concerné, puis de définir le programme architectural. Toutes opérations préalables au choix de la maîtrise d’œuvre et à l’accompagnement
Salles de spectacles : quelle destination ? Quel choix ?
P R E M I È R E PA R T I E :
de la réalisation. Les questions relatives au type de programmation choisi (spectacles et activités) en relation avec un type d’exploitation donné doivent être prises en compte dès le départ. C’est la condition de la réussite. L’important est de pouvoir mettre en rapport un contenu et un contenant. Les terminologies et les typologies seront développées avec un certain détail dans cette première partie : il s’agit de connaître ce dont on parle.
Décider la construction ou la réhabilitation d’un lieu scénique, d’une salle de spectacles, implique la définition claire
La seconde partie comporte tout ce qui touche la composition d’une salle de spectacles
de son programme, c’est-à-dire de sa
ou d’une salle pouvant accueillir des spectacles. Il s’agit de sensibiliser le lecteur à des
destination d’usage. Pour les salles
objectifs, à des contenus et à une méthode. Là encore, les données réglementaires
de spectacles, cette définition prend
opèrent comme un cadre de référence. Ce qui importe, c’est de prendre conscience
place dans un contexte législatif, régle-
des nécessités profondes de l’organisation d’un lieu scénique et de ses composantes
mentaire et institutionnel précis.
spatiales - salle et bloc salle, scène et bloc scène, locaux annexes - et de ses équipements scénotechniques. La deuxième partie de ce guide aborde tous ces aspects en les replaçant dans leur contexte urbain et dans leur ensemble architectural.
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
[
Protection des lieux
]
I - ASPECTS LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
1 - Le texte de l’ordonnance de 1945
Cette ordonnance protège également les lieux destinés aux spectacles. Toute édification d’une salle de spectacles est soumise à une déclaration spéciale au ministère compétent, en l’occurrence celui de la culture, ainsi qu’en préfecture de département. Démolition et réaffectation sont de même soumis à l’autorisation du ministère compétent. Cette mesure a souvent permis la protection de théâtres ou d’auditoriums.
C’est l’ordonnance du 13 octobre 1945 (modifiée en 1999) qui régit administrativement le spectacle vivant et les salles de spectacles. Cette ordonnance, relative aux conditions
2 - Le texte révisé de l’ordonnance
d’exercice de la profession d’entrepreneur de spectacles, fondait un classement des
(loi n° 99-198 du 18 mars 1999 portant modification de l’ordonnance n° 45-2339
types et des lieux de spectacles.
du 13 octobre 1945 relative aux spectacles, J.O. du 19 mars 1999).
Ce nouveau texte abandonne toute référence à une classification de disciplines et de genres Catégories et typologies
et rompt avec le jugement esthétique du siècle dernier et le goût de la hiérarchie des arts
Six catégories d’entreprises de spectacles y étaient distinguées par discipline et par
qui a longtemps marqué l’intervention de l’Etat. Il s’applique simplement aux «spectacles
ordre d’importance :
vivants, produits ou diffusés par des personnes qui, en vue de la représentation en public
1 - les théâtres nationaux,
d’une œuvre de l’esprit, s’assurent la présence physique d’au moins un artiste du spectacle
2 - les autres théâtres fixes,
percevant une rémunération».
3 - les tournées théâtrales et théâtres démontables exclusivement consacrés à des
Il fait donc référence à la «représentation d’une œuvre de l’esprit» et à un deuxième critère
spectacles d’art dramatique, lyrique ou chorégraphique,
fondamental, celui du recours à, au moins, un artiste rémunéré.
4 - les concerts symphoniques et autres, orchestres divers et chorales, 5 - les théâtres de marionnettes, cabarets artistiques, cafés-concerts, cirques et music-halls, 6 - les spectacles forains, exhibitions de chant et de danse dans les lieux publics et tous spectacles de curiosités ou de cabarets.
Les types d’entreprises de spectacles L’ordonnance abandonne toute classification des types et des lieux de spectacles, au profit de celle des entrepreneurs de spectacles. L’entrepreneur de spectacles vivants est défini comme «toute personne qui exerce une activité d’exploitation de lieux de spectacles, de production ou de diffusion de spectacles, seul ou dans le cadre de contrats avec d’autres
Cette classification des genres de spectacles était héritée de la réglementation du XIXe siècle (le décret du 6 janvier 1864 qui rétablissait la liberté des théâtres) et
entrepreneurs de spectacles vivants quel que soit le mode de gestion, public ou privé, à but lucratif ou non, de ces activités».
surtout de la classification esthétique et sociale des genres de spectacles telle qu’elle s’est constituée alors.
Les entrepreneurs se classent en trois catégories : 1 - les exploitants de lieux de spectacles aménagés pour les représentations
L’ordonnance posait également comme règle qu’un spectacle ne peut être organisé sans licence d’entrepreneur de spectacles, mais reconnaissait le régime du spectacle occasionnel.
publiques, 2 - les producteurs de spectacles ou entrepreneurs de tournées qui ont la responsabilité d’un spectacle et notamment celle d’employeur à l’égard du plateau artistique,
11
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
3 - les diffuseurs de spectacles, qui ont la charge, dans le cadre d’un contrat, de l’accueil
Cette logique peut concerner les petites salles polyvalentes ou les centres culturels
du public, de la billetterie et de la sécurité des spectacles, et les entrepreneurs de
communaux, soit probablement plus de mille lieux scéniques en France.
tournées, qui n’ont pas la responsabilité d’employeur à l’égard du plateau artistique.
Par ailleurs, l’exercice occasionnel sans licence est strictement redéfini et limité. Il est
Le principe de la possibilité de subventionnement par l’Etat et les collectivités territoriales
autorisé, dans la limite de six représentations par an pour «toute personne physique ou
est confirmé.
morale qui n’a pas pour activité principale ou pour objet l’exploitation de lieux de spectacles, la production ou la diffusion de spectacles, et pour les groupements d’artistes amateurs
Les salles de spectacles
bénévoles faisant occasionnellement appel à un ou plusieurs artistes du spectacle
Une salle de spectacles publics est une salle «spécialement aménagée de façon permanente
percevant une rémunération. Ces représentations doivent faire l’objet d’une déclaration
pour y donner des concerts, des spectacles de variétés ou des représentations d’art
préalable à l’autorité administrative compétente un mois au moins avant la date prévue.»
dramatique, lyrique ou chorégraphique».
Les manquements à la règle seront sévèrement sanctionnés.
Cette notion d’aménagement spécial et permanent est un critère flou, en tout cas, non
En résumé
restrictif et non normatif : reste à préciser le type et le degré de cet aménagement.
Cette réglementation encadre l’exploitation des lieux et l’organisation des entreprises
Il est important de noter que l’édification reste soumise à déclaration (au ministère chargé
de spectacles. Surtout, elle renforce le processus de professionnalisation de ce milieu
de la culture et à la préfecture de département) et que la démolition ou le changement
en créant des obligations et en exigeant des garanties. Notamment, l’exercice sans
d’affectation sont soumis à l’autorisation du ministre compétent.
licence est strictement limité aux «représentations occasionnelles». Cette mesure est à rapprocher d’un résultat de l’enquête effectuée en région Centre déjà observé au niveau
Les obligations créées
national : les lieux occasionnels qui présentent plus de six représentations par an sont
Le nouveau texte de l’ordonnance conserve les obligations des entreprises de spectacles.
nombreux. En de nombreux cas, ce sont des représentations d’art dramatique, lyrique,
L’obligation de la licence d’entrepreneur est maintenue, précisée et renforcée. Elle
chorégraphique, ou de concerts de toute sorte, qui dépassent le cadre amateur. Cela
constitue donc un élément de base d’une activité professionnelle. Elle est personnelle et
crée des obligations en matière d’exploitation des lieux.
incessible, attribuée à une personne physique pour la direction d’une entreprise déterminée ou pour le compte d’une personne morale (association, établissement public, salles de
Cette réglementation a une incidence indirecte sur les lieux de spectacles ou pouvant
spectacles exploitées en régie directe par les collectivités publiques).
accueillir des spectacles : ils doivent être spécialement aménagés à cet effet et de façon permanente. Il en résulte une exigence et une nécessité en matière de définition d’usage
Elle prend en compte le développement des structures associatives dans le domaine du
des lieux.
spectacle vivant. En demandant l’extension de l’attribution de la licence aux personnes la production de spectacles), l’ensemble des organisations professionnelles a souhaité
3 - Autres aspects institutionnels : les tutelles, les missions, les domaines, les fonctions.
que soit ainsi actée juridiquement une pratique courante. Beaucoup de structures
En dehors de cet aspect réglementaire, d’autres éléments de nature institutionnelle ont
professionnelles sont organisées selon la loi de 1901 et beaucoup d’organisateurs
leur conséquence sur la conception et l’exploitation des lieux et renforcent l’exigence de
déclarés «occasionnels» sont en fait des organisateurs réguliers de spectacles.
spécification.
morales (et particulièrement aux associations loi 1901 ayant pour but et activité principale
13
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
La définition d’un lieu affectable au spectacle peut varier considérablement selon le type
1 - Définitions
de tutelle - ministérielle, régionale, départementale ou municipale -, selon les missions
Un équipement culturel est une structure qui a pour objet de mettre en rapport des
conférées aux organismes dépendant de ces tutelles, selon le domaine dans lequel la
œuvres artistiques avec des publics.
tutelle s’exerce - culture, jeunesse et sports, temps libre, loisirs, éducation -, et selon
Un équipement socioculturel est une institution qui a pour objet de mettre en rapport
les fonctions à assumer.
une population avec des activités culturelles, sociales ou de loisirs.
Cette variation est liée :
Les deux types d’équipement ont pour vocation de faciliter la cohésion et l’intégration
- à la nature des domaines d’activités désignés (théâtre, danse, musique, cirque, arts
sociales ainsi que le développement et l’épanouissement des individus. Ces institutions
de la rue, mais aussi congrès, conférences, réunions, réceptions, bals, banquets),
doivent disposer d’un bâtiment équipé, adapté et affecté à leur mission.
- à la nature des fonctions exercées (conservation, création, production, programmation, diffusion, animation, formation, éducation), - au secteur d’exercice (professionnel, amateur)
2 - Spécification et banalisation
- au type d’exploitation envisagé (régie directe, concession, gestion privée),
Les équipements culturels et socioculturels semblent obéir à un fragile équilibre entre
- à la fréquence d’exploitation (permanente, saisonnière, occasionnelle).
spécification et banalisation. La spécification est un processus de définition des caractéristiques de structure, de
Ces questions sont vastes et impliquent largement la décision politique. Elles déterminent
composition, de qualité auxquelles doit obéir un équipement.
profondément et concrètement les lieux à mettre en œuvre.
La banalisation est un processus de suppression de caractères distinctifs d’un équipement de façon qu’il puisse être utilisé indifféremment. Les équipements culturels sont des équipements spécialisés très typés, bien définis et caractérisés dans leur destination d’usage : une bibliothèque, un musée, un auditorium, un théâtre sont des équipements parfaitement qualifiés et identifiés. Cette qualification
[
peut aller jusqu’à des normes et des homologations.
]
II - EQUIPEMENTS CULTURELS ET EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS
Les équipements socioculturels constituent des équipements plus indéfinis, sinon même des équipements banalisés : un équipement intégré, une salle polyvalente, un espace multi-usages, une halle polyfonctionnelle expriment bien cette caractéristique première de ne pas être affectés à un usage particulier.
Une salle de spectacles constitue un équipement culturel. Le problème posé par les salles à usages multiples - ce que l’on a appelé les salles «intermédiaires» - amène à prendre
En un sens, le problème sous-jacent est celui de l’accessibilité et de l’appropriabilité.
en considération un autre domaine d’activités, le domaine socioculturel.
Un équipement spécialisé peut paraître intimidant. Ce sentiment est connu à l’égard
- Qu’entend-on par équipement culturel ? Qu’est-ce qu’un équipement socioculturel ?
des théâtres qui peuvent être ressentis comme des lieux réservés aux spécialistes. A
- Quelle est la place d’une salle de spectacles ou d’une salle à usages multiples destinée
l’inverse, une salle banalisée peut devenir plus facilement un lieu commun, appropriable.
à accueillir également des spectacles ?
C’est une question d’image.
15
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
Il y a donc un degré variable de spécialisation ou de banalisation qui correspond à un degré
Le souci d’intégration conduit à la maîtrise et à la cohérence des espaces intérieurs,
variable de qualification, évaluable par des critères précis de technicité des espaces et des
(espaces publics, espaces scéniques, locaux annexes et équipement technique),
équipements matériels et par le professionnalisme des personnels qui y sont affectés.
quelquefois appelés à accueillir des activités comportant des exigences contradictoires. Il comporte aussi une attention particulière à l’environnement de l’équipement.
En dernier lieu, ce sont ces critères qui déterminent ce qu’il est possible de faire dans
Dans les années 70, ces critères ont donné naissance à ce que l’on appelle les
des lieux donnés. Dans les années 1970, la tendance était à la banalisation des lieux et
“équipements intégrés “.
à leur polyvalence, particulièrement dans le domaine du spectacle, où l’on pouvait faire feu de tout lieu et où l’on souhaitait désacraliser les temples de l’art. Cette tendance
4 - Le rêve de la polyvalence
explique la prolifération, à partir de ces années, des salles polyvalentes, salles à usages
Ces remarques montrent pourquoi la polyvalence apparaît comme une réponse séduisante
multiples, qualifiées ici de salles «intermédiaires». Les années 1980 ont renoué avec une
à un besoin d’intégration et de complexité fonctionnelles.
conception favorable à la spécialisation des lieux. Les salles polyvalentes visent souvent à intégrer des activités culturelles, de loisirs et Les équipements culturels privilégient le plus souvent une approche qualifiée,
sportives. A grande échelle, le Palais Omnisports de Bercy à Paris en est une illustration
professionnelle, homologuée, que ce soit dans le domaine artistique, scientifique ou
à bien des égards réussie. Mais cette solution est délicate. Concevoir et réussir un lieu
pédagogique, qui conduit à la spécialisation et à l’affectation spécifique. Les équipements
polyvalent peut s’avérer très ardu. Paradoxalement, l’objectif, très exigeant, d’obtenir une
socioculturels privilégient une approche sociale, distractive ou éducative, plus liée à
disponibilité et une liberté totales de l’espace et de maîtriser sa banalisation propice à
l’initiative associative et à la pratique amateur et ont pour vocation de pouvoir être mis à
plusieurs affectations, à plusieurs spécifications, à plusieurs appropriations, peut entraîner
disposition. Mais le souci de proximité risque de conduire à une qualité approximative.
une surspécification du lieu et, en tout cas, son suréquipement scénotechnique. Au fond, c’est la leçon que l’on peut retenir de salles polyvalentes existantes, de jauge
3 - Le critère d’intégration et de complexité fonctionnelle
aussi différente que le sont le POB de Bercy (de 1 700 à 14 000 places) ou la Salle des
Ces considérations amènent à considérer un facteur essentiel, le degré de complexité
Fêtes et des Spectacles de Colombes (de 610 à 1 040 places).
fonctionnelle et la capacité à répondre à une demande plurielle, à intégrer plusieurs domaines et plusieurs fonctions. Il s’agit d’abord d’évaluer le degré d’intégration interne, c’est-à-dire la capacité d’un lieu à intégrer des domaines et des fonctions proches dans un même secteur d’activités. Ainsi, jusqu’à quel point une salle de théâtre peut-elle accueillir correctement danse, cinéma, concerts, conférences ? Ensuite, il s’agit de son degré d’intégration externe, c’est-à-dire de la possibilité de combiner ou de partager, dans un même lieu, des activités relevant de domaines (culture, loisirs, sports), de fonctions (création, animation…) et de secteurs (milieu professionnel ou amateur) de nature différente. Ainsi, peut-on imaginer qu’une salle de spectacles puisse accueillir bals, banquets ou concours et qu’une salle des fêtes puisse accueillir correctement des spectacles ?
Perspective du projet de la salle des fêtes de Colombes avec plateau scénique télescopique.
17
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
L’exemple de l’Espace Rabelais à Chinon, conçu initialement, en 1986, pour accueillir dans
Les lieux scéniques appartiennent à la catégorie des équipements culturels et
un même espace divisible des manifestations sportives, des spectacles et des congrès, en
socioculturels. Toute la question est de savoir comment ces lieux répondent à la double
est une illustration a contrario. L’usage a démontré l’impossibilité de cette cohabitation.
exigence : - pour le spectateur, bien voir et bien entendre,
De plus, des équipements polyvalents mis en œuvre sans discernement risquent d’être
- pour l’acteur, trouver les conditions adéquates à une bonne prestation.
sous-exploités et véritablement inadaptés. Ce constat se vérifie en milieu rural, mais aussi en milieu périurbain, dans des villes moyennes ou des bourgs-centres, les petites
2 - Types de lieux scéniques
collectivités locales n’ayant pas les moyens nécessaires à une véritable spécification
Globalement, deux familles de lieux peuvent entrer dans l’appellation de lieu scénique.
et à une multiplication des lieux. Pour dépasser ces contraintes, les solutions passent
Elles relèvent de deux réalités fonctionnelles très différentes :
probablement par un partenariat intercommunal ou intercantonal et par une définition
- les lieux de représentations de spectacles,
maîtrisée.
- les lieux de représentations festives et conviviales. Cette distinction s’opère à la fois sur la destination d’usage et sur la caractérisation des espaces et des équipements.
[
Ainsi dans la première catégorie, l’espace scénique gouverne et oriente l’espace public. Cela a des conséquences en terme de courbe de visibilité. En effet, le parterre sera à
III - TYPOLOGIE DES SALLES DE SPECTACLES : USAGE/ESPACE/JAUGE
]
cette fin aménagé en pente ou en gradinage, avec l’adjonction éventuelle de balcons. Dans la deuxième catégorie, l’espace réservé au public l’emporte sur l’espace scénique. Cela se traduit par exemple par l’exigence d’un parterre libérable, au sol horizontal, sans sièges fixes, pour l’organisation éventuelle d’un bal ou d’un banquet.
1 - Définition de «lieu scénique»
Tout cela a des incidences phoniques, acoustiques et lumineuses. Une bonne salle
On appelle lieu scénique tout lieu permanent disposant d’espaces et d’équipements
de spectacle devra être parfaitement isolée des bruits extérieurs et disposer d’une
appropriés à une représentation quelconque, un rassemblement public ou un échange
acoustique à voix nue, avec une légère réverbération et une bonne réflexion sonore, et
artistique, culturel ou social. S’il est évident que tout lieu peut devenir occasionnellement
sera généralement traitée en teintes sombres.
un lieu scénique, on limite cette appellation à ceux qui présentent un caractère de
Une salle festive peut être plus absorbante et traitée acoustiquement pour l’emploi d’une
permanence et une destination affichée.
sonorisation puissante. Elle sera de teinte claire, et même éclairable à la lumière naturelle pour favoriser la convivialité.
Un lieu scénique comprend une salle, c’est-à-dire un espace pouvant recevoir et contenir du public, avec ses espaces et locaux annexes (hall d’accueil, vestiaire, bar, sanitaires,
Ces caractéristiques différentes sont facilement contradictoires et la fusion de ces
etc.), et une scène, c’est-à-dire une aire de jeu réservée aux acteurs, avec ses espaces
deux types de lieux est problématique. L’accueil périodique de spectacles est parfois
de service et ses locaux annexes (dégagement scénique, coulisses, loges, espaces de
associé à d’autres fonctions et à d’autres pratiques. Même si cela serait souhaitable,
stockage, ateliers, etc.).
l’accueil, la production, la création et la fabrication de spectacles ne peuvent pas toujours
19
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
constituer l’activité principale et permanente d’un lieu. Il faut alors en identifier la destination
Cafés-musique
d’usage dominante et en apprécier les qualités et les potentialités en matière d’espace
A la différence des cafés-théâtres, les cafés-musique ont une origine plus institutionnelle,
et d’équipement scéniques qualifiés.
liée dans les années 1980-1990 au développement de la politique en faveur des musiques
En conclusion, il est nécessaire de savoir dans quel type de lieu décrit ci-après l’on veut
nouvelles, des cultures jeunes et des équipements de proximité.
s’inscrire.
Les collectivités locales s’investissent volontiers dans ce type de projet, comme le Château d’Eau à Blois aménagé en 1994 (394 à 1000 places). Il existe toutefois de nombreux lieux d’initiative privée. Cafés-théâtres et cafés-musique se retrouvent dans des réseaux
Salles de spectacles
repérés comme étant des petites salles de spectacles, mêlant une programmation
Théâtres
musicale et théâtrale. Le Bateau Ivre à Tours en est un parfait exemple.
Par définition, et au sens strict du terme, un théâtre est un lieu de représentation publique dramatique, lyrique et chorégraphique dont l’espace est déterminé par la scène. C’est
Salles à usage festif et convivial
avant tout une salle. Dans le monde occidental, l’image-type du théâtre est cristallisée
Cafés-concerts, music-halls Apparu au cours du XIXe siècle, le terme de café-concert est similaire à l’appellation
autour de ce qu’il est convenu d’appeler le théâtre à l’italienne, dont le Grand Théâtre de Tours est un exemple. Au XXe siècle, d’autres types de salles sont apparus, comme le théâtre transformable
anglaise de music-hall. Ce sont des lieux où le public peut consommer ou dîner, tout en
(la MC 93 à Bobigny), ou le théâtre frontal (salle la plus récente du Carré Saint Vincent
prestidigitation, d’acrobatie, de prouesse…)
à Orléans).
L’espace de la salle est conçu de façon à disposer des tables et des chaises, ainsi que
assistant à des spectacles (chansons, revue, numéros musicaux, chorégraphiques, de
des espaces de circulation, promenoirs, coursives, et comporte très souvent un balcon Cafés-théâtres
ou une mezzanine. La scène peut être un simple podium ou une estrade.
Le café-théâtre est un petit lieu de spectacles constitué à partir d’une scène plus ou
Certains cafés-concerts sont de véritables salles de spectacles avec une cage de scène
moins improvisée dans un local souvent exigu. Son apparition remonte aux années 1950,
(voir l’Olympia à Paris, récemment rénové). D’autres se sont révélés assez polyvalents
à une époque où de jeunes auteurs ou de jeunes acteurs cherchaient les moyens de
dans leur capacité d’accueil de spectacles et d’activités, comme l’Alhambra à Bordeaux,
se produire hors des contraintes du système. Bien que progressivement intégrés au
aujourd’hui détruit.
système, la plupart de ces cafés-théâtres sont demeurés privés. Salles des fêtes, salles de bals Auditoriums
La tradition des salles de réception et d’apparat est ancienne. Leur vocation est claire :
Par définition, et au sens strict du terme, un auditorium est un lieu d’exécution musicale,
festive et conviviale. L’activité de bal et de banquet conditionne cet espace, avec certains
orchestrale, chorale ou vocale, symphonique, polyphonique ou soliste. C’est une salle de
aménagements (vestiaire, espace de préparation des repas, comptoir de bar, espaces
concert. La période contemporaine a mis en évidence deux types de salle de concerts :
de tables, piste de danse) et des dispositifs spatiaux particuliers (mezzanine, balcon,
la salle de concert acoustique et la salle de concert électroacoustique, dont le type
bergerie, promenoir, banquettes).
de référence est le Zénith.
Ce type de lieu dispose généralement d’une scène, ou du moins d’un podium ou d’une
Un auditorium peut aussi désigner une salle de conférences. Le terme approprié en ce
estrade. Mais le spectacle n’est souvent qu’une activité d’accompagnement. Ces lieux,
cas est souvent celui d’amphithéâtre.
de la même famille que les cafés-concerts, les cabarets ou que certains music-halls,
21
23
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
accordent une attention à la décoration et à l’ambiance lumineuse qui peut bénéficier
Dans les faits, et pour des raisons économiques, le concept s’est rapidement perverti,
d’un éclairement naturel. Les salles des fêtes sont très souvent des substituts de salles
perdant toute substance. Et le terme de salle polyvalente a fini, dans les années 1975-
de spectacles dans les villes non dotées de théâtre et non désireuses de s’en pourvoir.
1985, par se substituer à celui de salle des fêtes.
Elles peuvent même avoir été conçues dans cet objectif. La nécessité d’un parterre à
Banalisées, déqualifiées, ces salles n’ont bien souvent même plus les qualités d’une
plat est alors très contraignante.
(bonne) salle des fêtes.
Cabarets Établissements de spectacle où l’on vient pour entendre des chansons poétiques, satiriques, ou voir des revues dénudées, tout en consommant des boissons. Dancings, discothèques, night-clubs Lieux de réunion où l’on vient pour des rencontres, pour écouter de la musique et pour danser, ce sont généralement des lieux commerciaux. Il peut se trouver que des «clubs», comme on les appelle, jouent un rôle particulier dans le monde de la musique : premières scènes de groupes, développement de la musique techno.
[
]
IV - ECHELLE, JAUGE, TAILLE DES EQUIPEMENTS
Salles mixtes Salles polyvalentes Le concept de salle polyvalente est complexe. D’une part parce qu’il entend intégrer et
D’un point de vue réglementaire l’échelle et la jauge d’un lieu scénique sont un des critères
offrir une certaine complexité de fonction et de dispositif spatial ; d’autre part parce qu’il
importants. Il s’agit de sa taille, mesurée en terme de capacité d’accueil de spectateurs
a évolué dans son emploi.
et définie par les règlements dits ERP (Etablissements Recevant du Public) dans une
Dans les années 1955-1960, il a été question de faire des théâtres polyvalents. Cela
perspective de sécurité contre l’incendie.
recouvrait principalement une idée obsédante depuis le début de ce siècle : la flexibilité des rapports scène/salle et la totalisation dans un seul et même espace de toutes les
Mais la jauge implique beaucoup plus que cela puisqu’elle présuppose un certain volume
configurations connues (scène frontale, scène centrale, etc.). Cela s’est traduit dans les
qui engage un coût d’investissement et un coût de fonctionnement.
années 1970-1980 par la construction de ce qu’on appelle les théâtres transformables
Cette échelle financière induit un critère de fréquentation qui doit être bien envisagé sous
ou flexibles. Mais, il ne faut pas s’y tromper, un théâtre polyvalent est un équipement
peine d’engendrer une sous-exploitation. Cela conduit à définir l’échelle de l’équipement
spécialisé.
aussi en terme de rayonnement géographique et démographique.
A cette idée de la malléabilité de l’espace scène/salle et de sa réversibilité, s’est bientôt adjoint le souci de la banalisation, de la neutralité, de la disponibilité d’usage. Il s’agissait
Il est donc essentiel de bien calibrer la jauge la plus adaptée. Une erreur d’estimation peut
de désacraliser le lieu scénique, notamment en l’ouvrant à de nombreuses activités. Dans
avoir des conséquences financières. Par exemple les exigences en matière de construction
les années 1960, la salle polyvalente apparaissait comme un dérivé des Maisons de la
et de règles de sécurité ne sont pas les mêmes pour une salle de 302 places et pour
Culture, moins lourd et plus accessible économiquement.
une salle de 299 places, qui n’appartiennent pas à la même catégorie.
25
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
1 - Echelle et taille des équipements
Investissement
Fonctionnement
Fonct./invest.
Tivoli à Montargis
35,00 MF (en 1995)
00,93 MF
002,65 %
La Pléiade à la Riche
08,50 MF
01,80 MF
021,00 %
à St-Florent-sur-Cher
07,00 MF (en 1983)
00,73 MF
010,00 %
Prairiales à Epernon
35,00 MF
03,70 MF
010,00 %
Le rayonnement
Grand Ecrin à Malesherbes
14,00 MF (en 1995)
01,90 MF
013,00 %
Un équipement se définit aussi en fonction de son rayonnement, géographique et
La Chapelle Vieille à Saran
01,50 MF (rénovation)
04,30 MF
286,00 %
La jauge La jauge est un critère de définition de la taille et de l’échelle d’un équipement. On considère qu’un équipement est grand lorsque sa jauge est supérieure à 1500 places, moyen entre 300 et 1500 places et petit avec moins de 300 places. Mais ce n’est pas le seul critère.
Centre Louis Aragon
démographique d’abord - en langage commercial, la zone de chalandise -, artistique et culturel également, par rapport à l’institution qui définit son ambition et ses missions.
Échelle spatiale
Cette échelle va donc du niveau local, départemental, régional, au niveau national et international. Il n’y a pas d’automaticité entre une jauge et le rayonnement. Un équipement
La taille d’un projet a une autre incidence, au niveau spatial, la surface : de moins de 1 000 m2 (petit équipement) à plus de 10 000 m2 (très grand équipement). Deux
de rayonnement national peut être un lieu avec une petite jauge.
écueils sont à éviter symétriquement : la démesure et l’économie indue. Là encore, il n’y a pas de ratio.
La dimension budgétaire (investissement et fonctionnement) Ce qui définit aussi la taille d’un équipement, c’est son volume financier, en terme de
Dans le passé, on a pu estimer que la contenance d’une salle des fêtes devait être de
coûts d’investissement et de fonctionnement.
20 % de la population pour une ville de 3 000 à 6 000 habitants, 15 % pour une ville de
Entre un investissement de 3 millions de francs pour une salle des fêtes et celui nécessaire
6 000 à 10 000 habitants, et de 10 % pour les villes de plus de 10 000 habitants. Cela donnait par exemple une jauge de 1 000 places et une surface de terrain de 2 000 m2
à un Zénith (plus de 100 millions de francs), s’établit toute une échelle financière qui
pour une ville de 5 000 habitants ! Cette jauge paraît aujourd’hui exagérée s’il s’agit de
assujettit en grande partie le coût de fonctionnement au coût d’investissement. Il devient
places assises.
clair alors que le choix de la taille doit pouvoir se justifier en termes de fréquentation, de rayonnement et de positionnement géographique et démographique. Il apparaît
Ainsi, considère-t-on que la bonne jauge pour un théâtre se situe entre 450 et 800
hasardeux de fixer un ratio entre la valeur de l’investissement et la charge à supporter
places, et qu’une jauge adaptée à une ville de 30 000 à 60 000 habitants se situe
en fonctionnement.
autour de 600 places. Les exemples de Châlons-en-Champagne (56 000 habitants), de Creil (35 000 habitants), de Belfort (58 000 habitants) en témoignent. Cela conduit à
Pour prendre des exemples régionaux (budgets 1996), le Tivoli à Montargis (illustration
des équipements d’un coût d’environ 50 millions de francs.
1), la Pléiade à la Riche, le Centre Louis Aragon à Saint-Florent sur Cher, les Prairiales
à Epernon (illustration 2) et le Grand Ecrin à Malesherbes présentent un rapport entre le
L’exemple d’Equinoxe à Châteauroux est intéressant en ce qu’il semble démentir cette
budget annuel de fonctionnement et le budget d’investissement variable de 3 à 21 %, la
tendance. En fait, la salle est en parterre (800 places) et balcon (400 places), de façon
moyenne étant de 10 à 20 % pour une construction neuve et une utilisation régulière.
à pouvoir disposer de deux jauges, le balcon coupant en quelque sorte la salle. Il n’est pas sûr que cette solution soit réellement efficace.
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
D’un autre côté, les salles des fêtes récemment construites vont dans le sens d’une
Quatre types d’établissement doivent retenir l’attention :
restreinte de la jauge. Le Sémaphore à Roussillon (10 millions de francs) est composé d’une salle de spectacles de 270 places et d’une salle polyvalente de 200 m2 pour
- le type L qui regroupe les salles d’audition, conférences, réunions, spectacles ou
7408 habitants (39 130 dans le canton). La salle des fêtes d’Armentières (19 millions
- le type P qui regroupe les salles de danse et les salles de jeux,
de francs) a une jauge de 600 places pour 25 000 habitants.
- le type SG pour les structures gonflables,
à usages multiples,
- le type CTS pour les Chapiteaux, Tentes et Structures. Le règlement introduit ensuite un classement en catégories des établissements. ÉVALUATION DU NOMBRE DE PLACES PAR RAPPORT À LA SURFACE : L’effectif maximal du public admis est déterminé comme suit pour les salles de spectacles (y compris les cirques non forains), de projection, d’audition, de conférences, de réunions : - nombre de personnes assises sur des sièges ou des places de banc numérotées - nombre de personnes assises sur des bancs où les places ne sont pas numérotées, à raison d’une personne par 0,50 m linéaire. - nombre de personnes assistant à une manifestation sans disposer de sièges ou de bancs, à raison de trois personnes par mètre carré. - nombre de personnes stationnant normalement dans des promenoirs et dans des files d’attente, à raison de cinq personnes par mètre linéaire.
Les 5 catégories sont définies par l’effectif admissible simultanément dans le bâtiment, y compris le personnel : - 1re catégorie : au-dessus de 1500 personnes ; - 2e catégorie : de 701 à 1500 personnes ; - 3e catégorie : de 301 à 700 personnes ; - 4e catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements compris dans la 5e catégorie ; - 5e catégorie : établissements dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement. Ces catégories ont des incidences dans le coût de construction. En effet, les règles de sécurité qui s’y rattachent déterminent le nombre d’issues nécessaires, le type d’alarme, de détection incendie, de signalisation, mais aussi la stabilité au feu des structures,
Pour les cabarets, le nombre retenu est de quatre personnes par mètre carré de la
le degré coupe-feu des parois, l’isolement par rapport aux tiers, etc. Les incidences
surface de la salle, déduction faite des estrades des musiciens et des aménagements
financières peuvent être suffisamment importantes pour qu’on les prenne en compte
fixes autres que les tables et les sièges.
dans le choix de la jauge.
Pour les salles polyvalentes (à dominante sportive ou autre), le nombre retenu est d’une personne par mètre carré de la surface totale de la salle.
Établissements du type L Il est nécessaire de bien connaître les dispositions particulières applicables aux établissements des quatre premières catégories, et en particulier aux établissements du type L, salles à usage d’audition, de conférences, de réunions, de spectacles (y compris
2 - Règlement ERP
les cirques non forains) ou à usages multiples. Ce sont :
Sans citer in extenso le règlement de sécurité contre l’incendie dans les établissements
- des mesures applicables à tous les établissements en terme de construction, de
recevant du public, il est nécessaire d’en donner quelques éléments dans la mesure où ils sont des indicateurs précieux des problèmes que l’on doit se poser au cours de la conception et de la mise en œuvre d’une salle de spectacles.
dégagements, de chauffage, d’installations électriques et de moyens de secours, - des mesures applicables aux salles en terme de dégagements, d’aménagements, de désenfumage, de chauffage, d’éclairage et de moyens de secours,
27
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
- des mesures applicables aux installations de projection en terme d’installations en cabine et d’installations en salle, - des mesures applicables aux espaces scéniques en terme de disposition, d’accès, de circulation, d’installations électriques et scéniques, de désenfumage, de sécurité et de moyens de secours, - des mesures applicables aux locaux annexes. Tous ces éléments peuvent être sources de difficultés s’ils ne sont pas compris et pris en compte très en amont. Ils peuvent, s’ils sont intégrés en cours d’avancement du projet d’architecture, par exemple après une visite des services de sécurité incendie, nuire à la qualité du lieu et avoir des conséquences financières.
D E U X I È M E PA R T I E :
Qualités urbaines architecturales et techniques
Pour bien définir l’échelle spatiale, déterminante dans la conception et la mise en œuvre d’un projet de salle de spectacles, une fois qu’a été fixée la destination d’usage, il est important d’intégrer le plus en amont possible les indispensables qualités urbaines, architecturales et techniques que l’on attend de son équipement.
29
31
[
2 - Typologie d’intervention architecturale
]
I - LA SALLE DE SPECTACLES DANS LA VILLE
L’emplacement est un facteur essentiel, car il conditionne une des clés de la réussite
Comme toute opération architecturale, la conception et la mise en œuvre d’un lieu scénique ou d’un équipement culturel peuvent se partager entre plusieurs options : - la construction neuve, - la restauration ou la rénovation d’un lieu existant, - la restructuration et l’extension du bâtiment d’origine, - la réhabilitation et la reconversion d’un lieu désaffecté.
d’un lieu scénique : son accessibilité et sa visibilité. Les avantages et les contraintes respectifs des bâtiments neufs, restaurés, rénovés, réhabilités ou restructurés sont à apprécier en tenant compte de plusieurs caractéristiques
1 - Typologie urbaine
qui permettent d’établir une grille d’analyse :
La question urbaine doit être impérativement prise en compte d’autant plus que tout équipement public joue un rôle dans la composition d’un environnement urbain. Le choix entre les deux situations, périphérique ou centrale, dépendra essentiellement
L’accès
de la politique d’aménagement de la ville concernée, voire de l’agglomération, du district
C’est tout d’abord l’accès urbain au bâtiment et la capacité de la voirie à accueillir des
ou du «pays».
poids lourds pour livrer les décors. C’est aussi l’accès technique à la scène qui doit être le plus direct possible depuis l’extérieur, en évitant les ascenseurs trop exigus et les portes
Les lieux scéniques sont des éléments très structurants de l’espace public, tant du point
d’accès situées à 3 m de haut en façade comme nous avons même pu l’observer !…
de vue culturel que social et spatial. L’implantation d’une salle de spectacles constitue donc un acte d’urbanisme déterminant pour la qualification de nouveaux quartiers ou
C’est encore l’accès des services de secours, qui peut être très contraignant selon la
l’affirmation d’une centralité. Mais là encore, pour que les objectifs soient atteints, la
catégorie de l’établissement et son implantation urbaine (en cœur d’îlot par exemple).
programmation devra prendre en compte le rayonnement du lieu, les caractéristiques du public de proximité et, bien sûr, les nuisances éventuelles pour le voisinage. Les contraintes
C’est enfin l’accès et l’évacuation du public avec le respect des normes d’accessibilité
d’accessibilité, tant pour le public que pour les poids lourds, comme les nuisances sonores
des handicapés telles qu’elles ont été définies par la loi n° 91-663 du 13 juillet 1991.
éventuelles ne doivent pas être négligées et peuvent être déterminantes dans le choix d’un
Ces règles sont intangibles et, comme les règlements relatifs à la sécurité incendie, elles
site d’implantation. Les contraintes d’usage d’un Zénith et d’une petite salle de théâtre
doivent être intégrées très en amont du projet.
sont bien évidemment très différentes et l’implantation devra être définie au vu de la taille et de la vocation du programme, de son intégration ou de sa complémentarité avec
La capacité de stationnement
d’autres équipements préexistants et, dans tous les cas, en cohérence avec le projet
Elle doit être particulièrement bien évaluée car, l’essentiel des manifestations ayant lieu
d’aménagement urbain.
en soirée, la desserte par les transports en commun est rarement suffisante à ces horaires pour acheminer le public jusqu’à la salle de spectacles. Il n’existe pas de règle
L’implantation est très souvent liée au choix d’une construction neuve ou de la réutilisation
précise pour l’évaluation du nombre de places de stationnement par rapport à la jauge
de bâtiments existants, à vocation d’accueil de spectacles ou non.
des salles et celle-ci n’est l’objet que d’appréciations circonstanciées.
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
L’isolement du bâtiment vis à vis des tiers
3 - Quelques exemples peuvent nourrir la réflexion.
Il est à vérifier, tant du point de vue de la sécurité incendie (degré coupe-feu des parois,
L’actuel directeur de l’Opéra de Paris, Hugues Gall dit volontiers que la construction de
distance entre façades…) que de l’isolation acoustique, conformément à la norme NFS
l’Opéra de la Bastille - énorme investissement qui a donné lieu à d’innombrables polémiques
31.010 de novembre 1987 relative à «la caractérisation et au mesurage des bruits de
- a eu pour immense avantage de protéger l’Opéra Garnier de toute intervention
l’environnement». Cette norme fixe les volumes acoustiques admissibles selon les périodes
intempestive qui aurait dénaturé le bâtiment sous prétexte de modernisation. Et celle-ci
de la journée, l’intervalle entre les manifestations sonores et les zones urbaines : zones
a pu s’effectuer récemment sans avoir la charge de répondre à des exigences pour lequel
d’hôpitaux, de repos, zones résidentielles suburbaines avec faible circulation de trafic,
le bâtiment n’est pas proportionné.
zone résidentielle urbaine, etc. Beaucoup de théâtres du XIXe siècle ont été ainsi sacrifiés alors qu’il eut peut-être mieux Le volume disponible
valu construire quelque chose d’autre ailleurs. Ainsi à Tours, la construction du Vinci
Il doit être suffisant pour l’aménagement de la salle en respectant les règles élémentaires
apporte-t-elle des ressources nouvelles en matière d’offre de lieu sans mettre en danger
de visibilité et de proportions, mais aussi pour la scène et ses annexes, afin de pouvoir
le Grand-Théâtre.
mettre en place les équipements scénotechniques. Cependant, la restauration d’un équipement ancien n’est pas sans contrainte. Matthias L’état du bâti
Langhoff a parfaitement résumé cette contrainte dans son Rapport sur la Comédie de
La résistance des structures et leur capacité à recevoir des surcharges doivent être
Genève.
vérifiées suffisamment tôt lors de l’étude pour éviter les nuisances économiques et
Plutôt que de vouloir plier à toute force un lieu à un usage pour lequel il n’est pas fait,
spatiales dues à la mise en place de structures additionnelles.
il faut adapter le théâtre que l’on veut faire aux proportions du lieu dans lequel on va travailler en s’efforçant d’optimiser le rapport essentiel, c’est-à-dire celui de l’œuvre au
Le coût total prévisionnel
lieu et au public.
Il est la conséquence des différentes contraintes ci-dessus et doit être apprécié en regard des potentialités du nouvel équipement, des objectifs programmatiques, du coût
La reconversion d’un lieu désaffecté peut s’avérer une solution intéressante d’un point
de construction d’un bâtiment de qualité équivalente et de l’enjeu patrimonial du bâtiment
de vue urbain et mémorial, mais aussi fonctionnel. Il peut être le point de départ de la
à restructurer.
revalorisation d’un quartier défavorisé et de la réappropriation de bâtiments importants dans l’histoire communautaire locale. Les espaces en travées linéaires fréquents dans
La rénovation d’un lieu existant représente une démarche complexe qui ne doit pas figer
de tels lieux offrent un espace vide propice à bien des appropriations.
le théâtre comme monument, alors que celui-ci ne se justifie que lorsqu’il est utilisé. Le maintien en activité d’un lieu destiné aux spectacles oblige à des choix esthétiques parfois
A chaque fois, l’approche urbaine et architecturale est déterminante, amenant à choisir
contradictoires et d’autant plus discutés que cet édifice s’affirme comme un élément
entre un traitement banalisé ou monumentalisé. Ce traitement aura un rôle prépondérant
majeur de la mémoire et du patrimoine de la ville.
dans la perception par la population des activités qui s’y déroulent.
33
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
[
]
II - LE PROJET SCENOGRAPHIQUE
1 - Les différents rapports scène/salle et leurs qualités d’usage
La configuration s’établit sur la base du rapport entre ce qu’on appelle la scène et ce qu’on
Il reste que ce qui doit faire le cœur du projet est l’organisation intérieure de l’espace. En
appelle la salle. L’intervention d’un scénographe est conseillée pour définir ce rapport, en
un sens, il faut construire le projet à partir de son espace intérieur.
collaboration avec l’architecte.
Quelle que soit la salle et sa destination, fête ou spectacle, la définition d’un lieu scénique
A partir de là, on peut effectuer un inventaire des rapports possibles, des “diagrammes
repose sur celle du rapport entre la scène et la salle, ce qu’on appelle le rapport
dramatiques”. Cela conduit à définir et à distinguer une typologie scénique et une typologie
scène/salle, que Louis Jouvet appelait le diagramme dramatique.
des salles.
A ce propos, ce que disait Jouvet pour le théâtre pourrait être appliqué à n’importe quelle cérémonie ou représentation publique :
2 - Typologie scénique
«La forme de la salle et son orientation vers la scène, le niveau et la place de cette
Selon la terminologie réglementaire ERP, “les espaces scéniques comprennent les
scène dans le champ de la salle expliquent la différence de tous les édifices dramatiques.
scènes, les estrades, les plateaux (fixes ou mobiles), les pistes ou tout autre dispositif
Comparables à l’évolution du noyau dans le protoplasme de la cellule, qui crée, chaque
permettant des représentations théâtrales, des concerts, des attractions, et en général,
fois qu’il se déplace, un champ magnétique différent, le déplacement de la scène dans
tout spectacle”.
l’enceinte du théâtre modifie le champ dramatique. La salle, sa construction et les cérémonies qu’on y pratique changent de caractère à chaque fois que la scène elle-
Bien que dispositifs matériels, les espaces scéniques sont définissables tout d’abord
même change d’orientation. Salle et scène par la façon dont elles s’affrontent, axées
esthétiquement, c’est-à-dire, au sens propre du terme, scénographiquement.
dans le prolongement l’une de l’autre, centrées ou excentrées l’une par rapport à l’autre, forment à chaque fois des cristallisations dissemblables, des diagrammes dramatiques
Cette définition esthétique s’établit sur toute une série de jeux de rapports (affrontement,
différents».
encerclement), d’axes (profondeur, latéralité), de distance (reculement ou rapprochement), de proportions et d’angles visuels (focalisation ou concentration, panoramisation ou
Une idée essentielle est à retenir : dans sa configuration, l’espace est toujours qualifié par les activités qui l’habitent, tout en induisant des possibilités et des impossibilités. Il n’est jamais neutre. Cette tension entre l’espace et la cérémonie (la représentation qui s’effectue) est fondamentale. Plus qu’ailleurs, cette tension entre l’espace tel qu’il est configuré et l’usage qui en est fait est décisive.
balayage, dispersion ou éclatement).
35
37
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
Scènes focalisantes :
Scène trifrontale ou en éperon (fig. 12, 13),
Scènes d’affrontement et de reculement :
Scène trifrontale en proscenium (fig. 14, 15), en tablier
Scène frontale cadrée (fig. 1, 2, 3, 4)
12 1
2
3
14
13
15
4 Scènes panoramisantes :
Scène frontale ouverte (fig. 5, 6, 7)
Scène processionnaire (fig. 16, 17),
5
6
Scène annulaire (fig. 18)
18
7
16
17
Scènes d’encerclement et de rapprochement :
Scènes dispersantes :
Scène centrale (fig. 8, 9)
Scènes multiples, simultanées, éclatées, à contrepoint (fig. 19)
Scène bifrontale (fig. 10, 11)
Fusion et indifférenciation scène-salle (fig. 20)
8
9 10
11
19
20
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
3 - Configuration de la salle
Salles en parterre et balcon
Selon la terminologie réglementaire ERP, la «salle» est la partie de l’établissement où le
A la disposition en parterre évoquée ci-dessus s’adjoint un balcon, généralement en fond
public assiste à un spectacle, une projection, une audition ou une réunion. Le «bloc-salle»
de salle ou en fer à cheval. Ce balcon obéit au principe du gradinage.
est l’ensemble des parties de l’établissement où le public a accès, c’est-à-dire la salle, les halls, les foyers, les dégagements, etc.
Salles en gradins fixes L’ensemble de la surface de sol est en gradins fixes, répondant au tracé d’une courbe de
La salle et le bloc-salle sont aménagés en fonction de la jauge, de l’organisation qui est
visibilité, permettant la disposition en rangées de sièges fixes (fauteuils ou banquettes)
faite de la place du spectateur et de la composition du public. Salles dites en mur habité (salles étagées) Traditionnellement, la symétrie prévaut dans une salle de spectacles, en raison
Tandis que la surface au sol est organisée selon le principe d’un parterre en pente ou
notamment de l’importance des axes de vision. Il est toutefois possible de faire des salles
en léger gradinage, l’ensemble des parois de la salle est organisé en étagement selon
asymétriques. Il en existe des exemples fameux, comme celui du théâtre de la Taganka
deux principes connus :
à Moscou. L’asymétrie doit être bien appréhendée afin de ne pas créer de sensation de
- l’étagement de logettes cloisonnées étagées à l’aplomb sur plusieurs niveaux
déséquilibre.
(généralement cinq), - l’étagement de balcons et galeries ouvertes étagées en encorbellement sur plusieurs niveaux (généralement entre deux et quatre).
La composition de la salle peut obéir à chacun des principes suivants : Salles en parterre :
Salles en vignobles
- L’ensemble de la surface au sol est fixe, horizontale et libérable, éventuellement
Ce principe est une variante de la salle en gradins. qui consiste en un découpage en
occupée par des sièges amovibles qui devront alors être fixés les uns aux autres (les
différents secteurs pouvant être de surface et de pente différentes, et séparés les uns
sièges mobiles sont strictement interdits) dans le respect des règles en vigueur pour ce
des autres par des murets, un peu à la manière des vignobles en terrasses.
qui concerne leur disposition en rangées et espacements, les allées de circulation et le nombre de sorties (conformité des unités de passage) ou par des gradins démontables
Plans en éventail, en trapèze, en polygone, en rectangle, en carré ou faux-carré,
ou télescopiques, toujours dans le respect des règles évoquées.
en fer à cheval, en lyre, en cloche, en raquette.
- L’ensemble de la surface au sol est fixe, en pente et équipée de sièges fixes, dans
A partir de ces types de configuration et compte tenu des obligations liées à l’implantation
le respect des règles évoquées ci-dessus. La pente ne peut excéder 15 % pour les
des sièges, aux allées de circulation et aux sorties de secours, un des moyens d’optimiser
circulations, à partir de quoi des paliers doivent être aménagés. Au delà, il est préférable
la composition de la salle pour obtenir la meilleure jauge, le meilleur rapport et une qualité
de choisir un gradinage.
optique, acoustique et ergonomique maximale, est lié au choix du plan de la salle.
- L’ensemble de la surface au sol est flexible, modulable et gradinable, permettant la mise en place de sièges amovibles dans le respect des règles en vigueur pour ce qui
Il existe toute une série de solutions. Si le théâtre à l’italienne a privilégié le plan en fer
concerne leur disposition en rangées et espacements, les allées de circulation et le
à cheval, le plan en cloche, ou en cercle, le théâtre contemporain affectionne le plan en
nombre de sorties (conformité des unités de passage) ou permettant une disposition à
éventail ou en trapèze, en raison de sa capacité à intégrer un tracé des rangées sur un
plat de tout ou partie de la salle.
arc de cercle plus ou moins tendu optimisant les angles visuels.
39
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
Les plans rectangulaires sont problématiques pour des raisons acoustiques, même si
Les problèmes changent avec le volume de la salle. Il est admis que le temps de
l’acoustique dite en «boite à chaussures» a ses vertus et ses partisans, mais surtout pour
réverbération est calculé en fonction de ce volume sur la base d’une fréquence sonore
des raisons optiques, à cause de l’impression de couloir quand la salle est profonde.
de 500 Hz. Il doit être légèrement plus long pour un auditorium que pour un théâtre. La principale nuisance provient des parasites créés entre sons directs et sons réverbérés. Ceux-ci sont d’autant plus sensibles que le volume est important. Toutefois une salle à
4 - La place du spectateur : visibilité et audibilité
l’acoustique trop mate ne sera pas agréable car elle amènera les comédiens à forcer
Pour que chaque spectateur puisse voir et entendre le spectacle présenté sur scène
leur voix.
(nécessité évidente mais qui ne se vérifie pas toujours…), il est prudent de respecter
En règle générale, pour des petits équipements de moins de 300 places, l’absorption se
quelques règles d’optique et d’acoustique.
fait en fond de salle alors que la cage de scène, à l’exception de son plafond, est plutôt réverbérante. Cette règle ne peut s’appliquer de manière systématique à des salles plus
Il est nécessaire de rappeler que l’acoustique est une science complexe qui nécessite
grandes qui nécessitent des études plus détaillées.
l’intervention d’un professionnel pour garantir un résultat satisfaisant en complément de l’apport du scénographe et de l’architecte. Leur absence des équipes de maîtrise d’œuvre
Visibilité
pour les salles à usages multiples est très souvent dommageable et entraîne souvent
La qualité de vision dépend de l’échappée visuelle définie par la courbe de visibilité, de
des travaux de correction acoustique dans des locaux neufs.
l’angle de vision et de la portée visuelle. La courbe de visibilité peut être définie par une fonction arithmétique ou graphiquement,
Les recommandations qui suivent permettent seulement d’identifier quelques problèmes
comme l’indique le schéma ci-contre. L’échappée visuelle doit être de 6 cm au minimum
récurrents.
et de 10 cm en moyenne alors que la hauteur de l’œil est considérée entre 1,00 et 1,10 m. Dans la pratique on ne calcule pas la courbe de visibilité par rapport au nez
Audibilité
de scène mais par rapport à un point situé entre 1,50 et 2,00 m de ce nez de scène.
La qualité acoustique d’un lieu est définie par sa bonne isolation aux bruits extérieurs,
L’échappée visuelle doit être la même pour chaque place ; une disposition en quinconce
par l’absence de nuisances sonores des installations techniques (chauffage par exemple)
permet une échappée entre les têtes des rangs précédents.
et par la capacité du son à se diffuser de manière homogène dans la salle sans parasites dus à la réverbération sur les parois. Tous ces problèmes, du dimensionnement des gaines de ventilation à la prescription de qualités des matériaux de décoration pour la salle, sont de la compétence de l’acousticien. En premier lieu, il est utile de rappeler qu’une «bonne acoustique» n’existe que par rapport à un type d’émission sonore. La voix parlée, la musique acoustique et les sons amplifiés ne nécessitent pas le même type de traitement acoustique. Cet argument pourrait plaider encore pour une spécialisation des lieux scéniques mais il existe des systèmes de correction acoustique qui permettent d’adapter l’ambiance sonore des salles suivant le type de manifestation. Formule de calcul de visibilité d’après Arsène Joukovsky
41
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
L’ouverture du cadre gouverne la jauge de la salle en ce qu’elle régit les angles visuels.
5 - Cabines de régie et aménagements techniques en salle
Ceux-ci doivent être conformes à un champ visuel serré (30° à 35°) et ne pas être en
Les cabines de régie, espaces propices à la conduite des spectacles pour ce qui est
situation d’avoir trop d’espace masqué sur scène.
de la lumière, du son et des projections, doivent se trouver en salle dans les meilleures conditions de visibilité et d’audibilité sur la scène, ce qui n’est souvent pas le cas dans les
Ainsi, dans le cadre d’une salle en éventail, considère-t-on que l’angle définissant l’ouverture
salles à usages multiples. Elles doivent pouvoir s’ouvrir largement sur la salle.
de cet éventail ne doit pas excéder 15° à 20° en débord de la perpendiculaire à l’ouverture du cadre.
Il faut veiller que ces espaces soient appropriés aux conditions de travail des personnels qui y sont affectés, en donnant une surface de 9 m2 à 12 m2 à chacune des régies son,
Bien que l’on considère qu’il est possible de distinguer les expressions des visages et
lumière et projection. Cela conduit à se soucier des circulations entre les régies, la salle,
les petits gestes distincts jusqu’à 25 m, il est toutefois conseillé que le mur de fond de
la scène et les espaces techniques supérieurs. La régie de la grande salle d’Equinoxe à
salle ne soit pas à plus de 21 m du nez de scène, étant donné également que cette
Châteauroux est un exemple de réussite, tant par sa position centrale dans la salle que
profondeur doit être en proportion avec l’ouverture du cadre comme nous avons vu
par sa surface très généreuse.
précédemment. Une profondeur de 18 m est souvent citée comme très bonne. Pour une salle frontale, dans l’hypothèse d’un cadre de scène d’une ouverture de 12 m, cela conduirait en fait à tracer une salle en éventail dans un carré de 18 m de côté.
Rangées de sièges, allées, sorties et unités de passage L’implantation des rangées de sièges doit obéir à l’organisation d’une bonne visibilité, à des règles de sécurité et à un souci d’ergonomie. Une rangée de sièges ne peut pas dépasser 50 sièges et doit être alors desservie par deux circulations dont le gabarit est pondérable en fonction de la jauge de la salle
Équinoxe, Châteauroux (36) : coupe de la salle
(au minimum trois unités de passage, l’unité de passage faisant 60 cm). Par ailleurs, la salle doit accueillir un certain nombre d’aménagements permettant le Si les allées sont inférieures à 1,80 m de large, le nombre de places entre deux
service du spectacle : points d’accrochage d’appareils d’éclairage facilement accessibles et
circulations est limité à 16 et à 8 lorsque la travée n’est desservie que par une
réglables. Il faut donc penser à la possibilité d’accéder aux accroches avec un échafaudage
seule circulation. Dans un gradinage, ou même une salle à plat ou en pente, la
roulant si celles-ci ne sont pas accessibles par des passerelles. L’implantation des sièges
largeur d’une rangée doit être de 85 cm à 90 cm. Le chiffre de 80 cm est un
devra en tenir compte. L’implantation de la première accroche de projecteur en salle
minimum à éviter. L’encombrement d’un siège est d’environ 50 cm par 50 cm.
pour un éclairage de face devra permettre un angle d’éclairage de 45° par rapport au
Il est obligatoire que l’espace entre le siège relevé et le dossier de la rangée précédente
nez de scène.
soit de 35 cm. Les rangées de sièges sont obligatoirement fixées au sol et les sièges
Cela conduit à accorder une attention particulière aux parois latérales et au plafond,
sont solidarisés.
décisifs par ailleurs sur le plan acoustique.
43
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
6 - Espace scénique isolable, espace scénique intégré, lieu divisé, lieu unifié Ceci étant posé, on distingue deux familles de typologie spatiale des lieux, à la fois sur la base des règlements de sécurité incendie et sur celle d’une conception esthétique globale des rapports devant exister entre la scène et la salle. Espace scénique isolable Une salle qui entre dans la catégorie d’un espace scénique isolable est une salle où l’espace scénique peut être isolé de la partie réservée au public par un rideau pare-flammes ou tout autre dispositif d’obturation de la baie de scène. Elle procède de ce que l’on peut appeler un lieu scénique divisé, chaque espace (salle et scène) étant alors clairement spécifié et affecté.
Salle du type espace scénique isolable
On peut résumer cette conception esthétique en disant qu’elle pose le spectateur comme
Pour être plus précis dans l’estimation du gabarit d’une cage de scène, il faut retenir
un sujet se mettant à distance de la représentation qui lui est donnée. Elle cristallise la
que la hauteur à considérer est celle de la sous-face du gril, dite hauteur sous gril. Le
position de l’homme face au monde, prenant acte de la répartition des rôles entre celui qui
gril est le plancher à claire-voie souvent en caillebotis qui coiffe le cintre et qui sert à
joue et celui qui regarde. Les espaces dès lors construisent cette répartition. Le terme
l’aménagement des appareillages, des mécanismes des équipes qui servent à suspendre
italien sipario qui désigne le rideau, signe de cette coupure, signifie «la séparation».
et à manœuvrer les éléments de décor, les appareils d’éclairage et les rideaux. En sus de cette dimension essentielle, il faut ajouter au minimum une hauteur de 2 m pour l’espace
Parmi les types de salles à espace scénique isolable, on trouve généralement les théâtres
d’évolution des machinistes en surface de gril, et parfois, une hauteur complémentaire d’au
dits à l’italienne et les théâtres frontaux, disposant généralement d’une cage de scène.
moins 60 cm pour aménager un faux-gril qui permet de libérer le gril des équipements
Comme le note Giovanni Lista dans «La scène moderne», «le modèle de la scène à
et de faciliter son utilisation.
l’italienne, attaqué et méprisé, plusieurs fois déclaré mort et inutile, continue d’être irremplaçable.»
En résumé, depuis le faîtage, hors œuvre, jusqu’à la sous-face du gril, il peut être nécessaire de disposer d’au moins 3 m. Ce qui fait ainsi pour une cage de scène culminant
La cage de scène est l’ensemble architectural qui, depuis les fondations jusqu’au faîtage,
à 25 m, que la hauteur disponible en sous-face du gril ne sera plus que de 22 m, ce qui
contient la scène et les espaces de service de la scène, soit le volume de dessus ou
correspond à une hauteur de cadre de scène d’environ 9 à 10 m.
cintres, les dessous, l’arrière-scène, les coulisses et les dégagements. Cet ensemble peut représenter une hauteur d’un peu plus de deux fois la hauteur de
On considère généralement que le coefficient de calcul de la hauteur du grill est de 2,3
l’ouverture du cadre de scène, ce qui fait au minimum 16 m et souvent plus de 25 m.
fois la hauteur maximale du cadre.
45
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
La cage est délimitée par quatre murs, au lointain (arrière-scène), à cour (partie droite
Les proportions du Théâtre de la Colline à Paris, peuvent être données en exemple : la
de la scène pour le spectateur), à jardin (partie gauche de la scène) et à la face (avant-
scène a une dimension de 22 m en largeur par 24,50 m en profondeur, et une ouverture
scène). Le mur d’avant-scène doit exister sur toute la hauteur de la cage. Il est ouvert
de scène maximale de 19 m ; la salle s’inscrit dans un quadrilatère d’environ 22 m de
par une baie qui forme le cadre de scène.
large par 21 m de profondeur. La hauteur sous gril est de 17,60 m pour une hauteur de cadre maximale de 8,20 m. Il ne faut pas perdre de vue que c’est l’échelle humaine
Les dessous, les dessus, le cadre de scène ainsi que les dégagements sont équipés en
qui donne la clé de tous ces rapports. Une scène, et la cage qui la sert, ne vaut qu’en
machinerie, lumière et son afin de servir la scène. Les escaliers, les échelles, les ponts de
ce qu’elle sert cette dimension humaine. Tout est affaire de proportion.
service, l’ossature des grils dans les dessus (supports de la machinerie), les supports des planchers, la machinerie et en général toutes les installations stables et les équipements
Espace scénique intégré
fixes aménagés dans la cage de scène doivent être réalisés en matériaux incombustibles.
Une salle est dite en espace scénique intégré quand l’espace scénique est intégré
S’il n’est pas en bois, le plancher de scène doit être en matériaux incombustibles.
à la salle, constituant ainsi un volume unique contenant à la fois un espace pour les spectateurs et un espace pour les acteurs. Ce type d’espace relève de ce que l’on
Sur scène, les décors doivent être réalisés en matériaux de catégorie M3.
peut appeler un lieu scénique unifié ou lieu unique. Cela signifie qu’il n’y a pas a priori d’espace affecté à la scène et au public et que tout ou partie de l’espace peut devenir
Ce que l’on appelle le bloc-scène, c’est-à-dire les volumes de la cage de scène et ceux
indifféremment scène ou salle.
des dépôts de service à proximité de la scène (pour recevoir les décors, praticables et tous éléments nécessaires aux spectacles en cours) doivent composer un volume unique, classé local à risques importants. Il va de soi que ce volume fait l’objet de toutes les mesures de sécurité contre l’incendie (portes de communication, accès des sapeurspompiers, tours d’incendie, installations électriques, moyens d’extinction, désenfumage, commande des équipements de sécurité). S’il y a une avant-scène en avant du rideau pare-flammes, aucun dispositif fixe ou mobile ne doit s’opposer à la fermeture complète du rideau pare-flammes. L’avant-scène peut s’organiser en proscenium, lui-même éventuellement convertible en fosse d’orchestre. Les proportions de la cage de scène dépendent de l’ouverture du cadre de scène et celle-ci gouverne en partie la jauge de la salle selon les règles de visibilité déjà énoncées. On considère généralement que les dégagements cour et jardin doivent représenter chacun au moins la moitié de la dimension de l’ouverture du cadre. Pour une ouverture de scène de 12 m, cela conduit à avoir une largeur du mur jardin au mur cour d’environ 24 m. On considère généralement souhaitable que la profondeur de scène (arrière-scène comprise) soit équivalente à la largeur de mur à mur.
Salle du type espace scénique intégré
47
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
Les théâtres transformables, les salles flexibles, et en un sens les salles polyvalentes relèvent de ce type de lieu, né des recherches scéniques du XXe siècle.
situé au dessus du public doit être fixé par deux systèmes distincts et de conception
Ce type de lieu correspond sur le plan esthétique à une conception qui vise l’unification
particulières permettant les matériaux M2 ou en bois classé M3.
différente. En général, seuls les décors en matériaux M1 sont admis, sauf dispositions
de l’espace de l’acteur et de l’espace du spectateur, en supprimant tout niveau, toute séparation, toute barrière. Ce type d’espace d’immersion convient à la fois au spectacle
La proportion de ces salles peut être variable, mais on considère généralement qu’elle
et aux activités festives. Cela correspond aussi en partie à l’objectif de banalisation de
se compose de façon optimale sur la base d’un rectangle égal à deux carrés. On peut
l’espace dont il a été question dans la première partie.
considérer également que la hauteur ne doit jamais être inférieure à la moitié du côté d’un carré. Soit pour une salle de 20 m x 40 m, une hauteur minimale de 10 m.
Trois cas de figures peuvent être distingués :
Le tracé de telles salles doit toujours se faire en respect des règles de proportion humaine,
- les espaces de scène et de salle sont installés en des emplacements précis à titre
dans un rapport de mise en vue et en écoute. Ainsi, il est indispensable de prévoir les
permanent et dans un diagramme dramatique précis (quel qu’il soit, frontal, bifrontal,
différents rapports pouvant être mis en œuvre.
trifrontal, central) sans qu’il y ait de séparation marquée. - les emplacements de la scène et de la salle peuvent fluctuer d’un spectacle à l’autre, laissant varier également les jauges, les diagrammes dramatiques. - les emplacements peuvent varier pendant un même spectacle ou une même manifestation.
7 - Les équipements scénotechniques : machinerie, lumière, son, projection L’équipement scénotechnique d’un lieu scénique est relatif à la salle et à la scène ; il se répartit en trois grands domaines : la machinerie, l’éclairage scénique, le son et l’audiovisuel. Dans chacun d’entre eux, il faut distinguer le nécessaire et le possible. Nous ne
Les plafonds, les parois, les planchers de ce volume unique peuvent constituer, selon
pouvons développer ici cette partie très technique pour laquelle un scénographe doit
les cas, sur toute leur surface ou sur une partie de leur surface, des supports à des
être consulté. Ces équipements ne doivent pas être négligés. S’ils peuvent parfois être
aménagements techniques fixes, mobiles ou amovibles pour machiner, éclairer et sonoriser l’espace en jeu.
différés en partie, il est souhaitable de les prévoir dès la construction pour un budget minimum d’environ 1/5e du budget des travaux. En effet, si certaines tournées emportent
- Les plafonds techniques peuvent être constitués par des passerelles, des nacelles, des
avec elles leur matériel, les spectacles plus modestes ont parfois besoin d’un minimum
grils ou tout autre dispositif destiné à l’accrochage, au levage, à la manœuvre, d’éléments
d’équipement. Pour mémoire, le lecteur se reportera en annexe au modèle de fiche
de décors ou d’appareillage scénotechnique, ainsi qu’au travail et au déplacement des
technique afin d’y trouver une liste systématique des points à traiter.
personnels techniques. - Les parois peuvent être équipées de résilles destinées à l’accrochage, de galeries
La machinerie
techniques ou de dispositifs mobiles destinés à faire varier l’acoustique de la salle.
La machinerie est l’ensemble des appareillages, des systèmes et des dispositifs disposés
- Les planchers techniques peuvent être constitués par des praticables, des plates-formes,
dans les cintres, les dessous et sur le plateau, permettant l’aménagement et le service
des passerelles, des estrades modulables, démontables ou mécanisés, permettant de
de la scène. Ce sont essentiellement des systèmes d’accrochage, de levage, d’élévation,
modeler et moduler le sol (gradinage, scène).
de rotation, de translation et de manœuvre, des systèmes d’apparitions et de disparitions, des systèmes de rideaux.
Tous ces équipements doivent être réalisés en matériaux incombustibles, conçus et
Il est courant de dire qu’une bonne machinerie rend tout possible sur scène. Il est évident
réalisés de manière à ne présenter aucun risque pour le public. Tout équipement amovible
qu’un théâtre doit être équipé de façon assez complète.
49
51
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
Le nécessaire tient à rendre possible ultérieurement ce qui ne peut être fait initialement. Ainsi, il est surtout nécessaire de prévoir de l’espace (des cintres notamment, tout du moins un espace permettant d’aménager un plafond technique accessible et fonctionnel) et des points ou des surfaces propices à un équipement ultérieur. L’appareillage peut venir ensuite, soit en location, soit dans des tranches d’équipement complémentaires. Le plateau est un élément important. Si on peut le concevoir avec un dessous accessible et
[
démontable, c’est un atout incontestable. Il doit alors être pourvu de trappes et pouvoir recevoir une surcharge de 500 kg au m2 (1000 à 1500 kg au m2 s’il est susceptible
QUELQUES SALLES
de recevoir du public)
]
EN REFERENCE
L’éclairage scénique L’essentiel a minima est de prévoir une alimentation électrique adaptée, avec une
Fin des
Coût
puissance et une intensité disponibles suffisantes (au strict minimum 250 kVA) et un type
travaux
travaux
Jauge
de branchement homologué et bien situé, ainsi que les espaces propices à l’accrochage et à la régie, et le câblage de ces espaces.
Surface
Ouverture
Hauteur
totale
maximale
maximale
du plateau
de la scène
du cadre
16 m
7,50 m
14 m
5,50 m
14 m
7,00 m
15 m
8,90 m
16 m
8,00 m
14 m
8,20 m
Onyx à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) 40 000 habitants 1988 24,00 MF 516 176 m2
Le jeu d’orgues, les blocs de puissance, les appareils et accessoires d’éclairage scénique peuvent venir par la suite ou être pris en location. Le conseil d’un professionnel (scénographe, éclairagiste, régisseur) est indispensable pour ces acquisitions qui doivent
Halle des Fêtes de Flamanville 1 700 habitants 1992
7,00 MF
450
130 m2
être adaptées aux besoins. Train-Théâtre de Portes-les-Valence 7 000 habitants Le son et l’audio-visuel
1993
14,30 MF
451
145 m2
Là encore, le minimum est de prévoir les courants, les emplacements, les câblages et les branchements. Les appareils de lecture, d’amplification, de diffusion sonore, de projection d’images et même d’intercommunication peuvent venir ensuite. L’alimentation électrique
Carré Saint-Vincent à Orléans 110 000 habitants 1994
37,80 MF
600
375 m2
devra être distincte de l’alimentation de l’éclairage pour éviter tous parasites. En terme de diffusion sonore, il faudra bien distinguer les appareils de bas de gamme, qui servent uniquement à diffuser des annonces parlées, des véritables installations de
Théâtre des Quatre Saisons à Gradignan 19 000 habitants 1990 19,70 MF 400 210 m2
sonorisation aptes à la diffusion de musique. Pour cette installation comme pour tous les équipements scénotechniques, il vaut mieux différer l’investissement que d’acheter du matériel de mauvaise qualité qui est toujours trop cher vis à vis des services rendus.
Théâtre Universitaire de Nantes 265 000 habitants 1994
12,45 MF
312
274 m2
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
[
]
CONCLUSION
A
Après avoir évoqué toutes les étapes de la conception d’un lieu scénique, après avoir fixé le niveau d’exigence de ces lieux et stigmatisé les erreurs de conception les plus courantes, nous devons relativiser notre propos. Ces salles de spectacles vont permettre la diffusion de nombreuses œuvres dramatiques, musicales et chorégraphiques et leur mise en contact avec un
public décentralisé qui n’a pas toujours la possibilité ou la curiosité de se rendre dans les grands centres urbains pour aller les découvrir. Par respect pour les artistes et pour le public, ces équipements doivent tenter d’être les plus performants possible. Toutefois la technique offre des possibilités mais elle n’est pas une fin en elle-même. Ce qui est véritablement important, c’est ce que l’on fait de ces lieux. Il existe une dimension artisanale dans la création artistique et particulièrement dans le théâtre, qui lui permet de s’affranchir aussi des outils techniques. La créativité n’est pas l’apanage des pays riches et les exemples sont nombreux d’équipements de qualité médiocre, plus actifs que des salles mieux dotées. Par ailleurs la réalisation d’une salle de spectacles n’est pas une politique culturelle en soi. Elle ne peut en constituer qu’un des maillons indissociables des projets de création et/ou de diffusion. Il n’existe pas de salle idéale mais des salles adaptées ou non à des contextes que l’on qualifiera, pour résumer, de socio-économico-culturels. Chaque situation est spécifique et ce petit guide ne remplacera jamais les conseils de professionnels. Pour ces raisons, les salles montrées en référence ne peuvent constituer des modèles à reproduire mais leurs qualités sont autant d’enseignements pour d’autres projets, même s’ils sont de tailles et de budgets plus modestes.
53
QUALITÉS URBAINES, ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES
[
55
]
GLOSSAIRE
Accrochage. Nécessité fondamentale pour un lieu scénique. Il doit exister des possibilités de suspension, de fixation et éventuellement de manœuvre pour des appareils d’éclairage ou de son, des éléments de décors. L’accrochage concerne la salle aussi bien que la scène. Sur scène, cela renvoie à la nécessité d’équipes* manœuvrables. L’accrochage concerne les parties supérieures, inférieures, latérales et horizontales de l’espace. L’accrochage induit une accessibilité et une praticabilité des zones concernées. Appuyer (antonyme : charger). Manœuvre qui consiste à faire monter (descendre) un élément de décor ou autre, depuis le plateau jusqu’au cintre*(depuis le cintre jusqu’au plateau). Avant-scène. Partie de la scène qui s’avance vers le public. On peut dire aussi proscenium. Cadre de scène. Partie architecturale fixe et mobile délimitant l’ouverture de scène dans un théâtre à scène frontale. Il est souvent obturable par un rideau coupe-feu et par le rideau de scène. Cage de scène. Volume scénique de jeu et de service, qui comprend généralement un cintre* et des dessous, espaces à partir desquels on dispose la machinerie*. Ce volume, important (jusqu’à 35 à 45 m de hauteur), va des fondations du bâtiment jusqu’au faîtage. Châssis. Élément rigide de base de la construction du décor de théâtre. Cadre de bois ou de métal couvert de toile tendue ou de contre-plaqué, traité ensuite décorativement, liable et combinable à l’infini. Le châssis obéit ensuite à un système variable de plantation qui définit l’étendue nécessaire de la scène et de ses dégagements*. Cintre. Partie supérieure du volume scénique, servant la scène et recevant la machinerie. Le cintre développe généralement une hauteur égale à la hauteur du cadre de scène. Contrepoids. Traditionnellement la manœuvre d’éléments de décors rigides ou souples à l’aide d’équipes* était facilitée par l’emploi de contrepoids, disposés dans un espace réservé, côté cour ou côté jardin* : la cheminée de contrepoids. La traction aujourd’hui a de plus en plus recours au tirage direct, sans recourir à la force de gravitation et à l’usage de contrepoids. Côté cour (antonyme côté jardin). Respectivement, la droite et la gauche de la scène du point de vue du spectateur.
57 Courbe de visibilité. Ligne de tracé visuel idéale qui définit en coupe longitudinale la situation
Parterre. Partie basse de la salle, face à la scène, généralement dénommée ainsi quand il
et le profil des places de spectateur afin de ménager pour chacune une vision optimale sur la
y a un balcon. Le parterre est dit libérable quand il peut être débarrassé de ses sièges.
scène, en bénéficiant d’un dégagement visuel suffisant.
Perche (ou porteuse). Longue pièce de bois ou d’aluminium, de section cylindrique servant
Cyclorama. Toile de fond de scène tendue, de plan courbe et de grandes dimensions, opaque
à la composition d’une équipe pour suspendre ou accrocher sur scène des éléments de décor
ou translucide, de teinte claire, éclairable pour des effets de ciel.
ou d’éclairage.
Dégagements. Parties latérales et arrière de la scène, en coulisses, qui permettent le
Programmation, études programmatiques. Études consistant à définir précisément le cahier
mouvement des acteurs et le déblaiement des décors ou autres éléments scéniques.
des charges d’un bâtiment, tant du point de vue quantitatif (surfaces) que qualitatif (nature
Éclairage. La chaîne de l’éclairage comprend : un pupitre de commande en régie*,
des locaux et de leurs équipements) à partir d’une évaluation des besoins et des demandes
une armoire de puissance avec ses racks de gradateurs, alimentés électriquement de
en équipements scéniques. Le programme établi par un programmiste en concertation avec
façon conforme et suffisante, et les projecteurs, le tout étant câblé, mis en réseau et
le maître d’ouvrage est fourni à l’architecte pour qu’il en assure la mise en espace.
télécommandable.
Régie. Local où sont disposés, généralement en fond de salle et dans de bonnes conditions
Équipe. Agencement et mode d’attache, de suspension et de levage dans le cintre* des
de visibilité et d’audibilité, les appareils de commande de l’éclairage et du son.
éléments et matériels scéniques de façon qu’ils puissent être appuyés ou chargés*. Une
Régisseur. Cadre technique, lié à la préparation matérielle, à la maintenance et à la
équipe est constituée d’une perche, de fils («cordes» est un mot proscrit au théâtre car il
conduite des effets de plateau, de son et d’éclairage lors d’un spectacle. Indispensable à tout
porte malheur), de poulies, d’éléments d’accrochage, de moteurs (tambours, treuils) et de
lieu scénique.
contrepoids*.
Scénographie. La scénographie est l’art de la mise en forme de l’espace de la représentation
Gril. Structure horizontale à claire-voie située en partie haute du cintre*, accrochée à la
théâtrale, chorégraphique, lyrique, musicale, mais aussi d’autres formes d’événements
charpente, à partir de laquelle on dispose les équipes et autres appareils de machinerie.
spectacularisés (défilé de mode, exposition, cérémonie, etc.). Elle comprend d’une part
Hauteur de la scène. Dimension qui va de la scène au sol de la salle.
la conception spatiale et l’équipement scénotechnique du lieu scénique et d’autre part la
Hauteur sous gril. Dimension qui va du plateau à la sous-face du gril.
conception des décors, costumes, lumières propres à un spectacle.
Jauge. Capacité d’accueil du public (nombre de places). Machinerie. Instrument et agencement, ensemble des appareils, avec leurs accessoires, et des dispositifs contenus dans tout le volume scénique, généralement la cage de scène*, destinés à mettre en œuvre et en mouvement, à faire apparaître ou disparaître de la vue du spectateur, tous les éléments techniques ou décoratifs nécessaires à la scénographie d’un spectacle. La base de la machinerie est l’équipe*. On distingue la machinerie en fonction des mouvements pratiqués et des principes mis en œuvre : élévation, levage, rotation et translation. Machiniste. Ouvrier qualifié qui met en œuvre la plantation du décor et son éventuelle manœuvre pendant le spectacle. Ouverture de scène. Dimension de la baie de scène par laquelle la scène se rend visible. Cette dimension se prend généralement au cadre*.
59
[
4. DIMENSIONS
]
FICHE TECHNIQUE D’UNE SALLE DE SPECTACLES
Profondeur (du nez de scène au fond de salle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Largeur minimale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Largeur maximale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hauteur sous plafond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. PLAFOND
DESCRIPTION DE LA SALLE 1. JAUGE
Grande salle . . . . . . . . . . . . . . . . Petite salle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Traitement acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équipement technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Passerelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Points d’accrochage lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. CONFIGURATION
Salle à plat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sol libérable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sol fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sol modulable (gradinable…) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Salle en gradins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gradins droits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Amphithéâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autre configuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Salle avec parterre et balcon(s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nombre de balcons (ou galeries) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Loges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. PLAN
Carré ou carré-long . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rectangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cercle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ellipse ou fer à cheval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lyre ou en cloche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trapèze (ou éventail). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. RÉGIES
Localisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nature Son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Projection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7. TRAITEMENT ARCHITECTURAL ET DECORATIF
Bâtiment. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Traitement des façades (composition, matériaux, couleurs) . . . . . . . . . . . . Traitement de couverture (matériaux, couleurs) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Salle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Traitement architectural du plafond. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Traitement architectural des parois latérales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Traitement architectural du sol. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Revêtement du plafond (matériaux, couleurs) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Revêtement des parois latérales (matériaux, couleurs) . . . . . . . . . . . . . . . Revêtement du sol (matériaux, couleurs) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fauteuils (type, couleur, revêtement) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Éclairage de la salle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61
DESCRIPTION DE LA SCÈNE 1. TYPE DE SCENE
Frontale . . . . . . . . . . . . . . . . . avec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sans proscenium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . avec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sans fosse d’orchestre . . . . . . . . . . . . . . . encadrée . . . . . . . . . . . . . . . . ouverte (non encadrée) . . . . . . . . . . . . . . . avec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sans cadre mobile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bifrontale . . . . . . . . . . . . . . . . Centrale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . En éperon . . . . . . . . . . . . . . . . Autre (processionnaire, annulaire, etc.) . . . .
4. DÉPÔTS, ESPACES DE STOCKAGE, MAGASINS
Nature de ces espaces. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Surface totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. ACCÈS DES DECORS
Accès urbain Situation du théâtre (fournir un plan de situation) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Voie urbaine de desserte technique (nom de la voie d’accès et qualité de cet accès) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Situation et nature de l’accès technique et décors
2. SÉCURITÉ INCENDIE
Espace scénique isolable. . . . . . Espace scénique intégré . . . . . . . . . . . . . .
dans le bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Accès direct dimension et configuration de la baie extérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. SURFACE, DIMENSIONS, COTES DE LA SCENE
Surface totale du plateau (aire de jeu + coulisses) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Surface des coulisses ou dégagements scéniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Largeur (de mur à mur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Profondeur de la face interne du cadre (ou de l’aplomb du rideau de scène)
distance de la baie à la scène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Accès indirect . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Monte-charge . . . . . . . . . . . . . . . dimensions : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6. ÉQUIPEMENT ET MACHINERIE SCÉNIQUES
Cintres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . oui non
au mur du lointain (fond de scène) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
gril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
du nez de scène (ou de l’avant-scène ou du proscenium)
faux-gril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
au mur du lointain (fond de scène) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Passerelles de services (nombre). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hauteur des dessous . . . . . . . . ... sous gril. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
passerelles de charge (altitude) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sous faux-gril . . . . . . . . . . . . . . sous la première passerelle . . . . . . . . . . .
passerelles électricien (altitude) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ouverture de scène maximale . . . . . . . . . . . minimale . . . . . . . . . . . . . . Hauteur du cadre maximale . . . . . . . . . . . minimale . . . . . . . . . . . . . . Fosse . . . . . hauteur. . . . . . . . profondeur . . . . . . . . . largeur . . . . . . . . . . Proscenium. . . . . . . . . . . . . . . profondeur . . . . . . . . . largeur : . . . . . . . . . Hauteur de la scène par rapport à la salle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pente de la scène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autre système de prise des côtés (en fonction du type de scène, centrale, bifrontale, en éperon) par exemple, diamètre, hauteur sous plafond techniques ..........................................................
passerelles de commande (altitude) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . accès au gril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Plafond technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . oui
non
description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cheminée de contrepoids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . oui Rideau pare-flamme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . oui
non non
type . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Manteau d’arlequin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . cadre mobile Équipes à main nombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
Équipes contrebalancées simples : oui non nombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équipes contrebalancées et motorisées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . oui non
Plateau traditionnel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
nombre et charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
nombre de dessous :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rue :.......... fausse-rues :.......... costières :..........
.........................................................
Plateau mobile, mécanisé :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équipes motorisées et informatisées en tirage direct : . . . . . . . . . . oui non
élévateurs : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . scène tournante, tournette : . . . . . .
nombre et charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Scène amovible :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équipes palanquées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . oui non
praticables, podiums : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
nombre et charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . éléments modulables et flexibles : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Treuils ponctuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à main motorisés nombre et charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. ÉQUIPEMENT ECLAIRAGE A. ELECTRICITE
Équipes latérales : nombre et charge :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équipes motorisées éclairage : nombre et charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pont lumière :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Herses : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cyclorama : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Frises (nombre et couleur) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pendrillons (nombre et couleur) :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rideaux (nombre, type et couleur) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rideau de scène (couleur et type d’ouverture) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Écran de projection :...... type :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Plancher et dessous de scène : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Plancher fixe (parquet sur lambourde, pas de dessous ou de dessous inaccessibles depuis le plateau) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- Type et puissance disponible : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - Type et puissance disponible pour raccordement mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. ECLAIRAGE DE SCENE - Type et marque jeux d’orgues : . . . . en régie - Type de patch : . . . . . . . . . . . . . . . au pupitre
mobile . . . . . . . . . . . aux gradateurs. . . . .
indépendant (à spécifier) :. . . . . . . . ............................... - Pilotage numérique : . . . . . . . . . . . DMX 512
AMX 192 : . . . . . . .
autres (à spécifier) :. . . . . . . . . . . . ............................... - Pilotage analogique : . . . . . . . . . . . 0-10 V :. . . . . . .
................
autres (à spécifier) :. . . . . . . . . . . . ............................... - Type, nombre, situation et puissance des gradateurs : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - Parc projecteurs : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - Accessoires et divers (changeurs de couleurs, volets HMI, pieds…) . . . . . . . . . . . . .
Plancher démontable (dessous accessibles) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
............................................................
trappes, dimensions : . . . . . . . . . . . . . . . . poteaux :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C. PROJECTION
contreventement :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . structure horizontale :. . . . . . . . . . .
Type de bobinage : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Type du projecteur :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SALLES DE SPECTACLES : QUELLE DESTINATION ? QUEL CHOIX ?
8. ÉQUIPEMENT AUDIO
[
A. REGIE Spécifications : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B. AMPLIFICATION Fixe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Spécifications : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
]
ADRESSES UTILES
Fixe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Administrations, fédérations, associations, pouvoirs publics…
D. CABLAGE
Ministère de la Culture et de la Communication Direction de la Musique, de la Danse, du théâtre et des spectacles Mission d’architecture-conseil 53 rue Saint-Dominique - 75007 PARIS
ADATEC (parc régional de matériel scénique) Agence pour le Développement des Activités Touristiques et Culturelles du Centre 111 avenue Louis Gallouëdec 45400 FLEURY-LES-AUBRAIS
Fixe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tél. 01 40 15 80 00
Tél. 02 38 22 12 05 - Fax 02 38 70 01 44
Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre 6 rue de la Manufacture 45043 ORLEANS
Conseil général d’Indre-et-Loire Direction de l’Education, de la Culture et des Sports - Hôtel du Département Place de la Préfecture BP 3217 - 37032 TOURS cedex 1
C. DIFFUSION Fixe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Spécifications : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Spécifications : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Consoles de mixage :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Amplificateurs de puissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Haut-parleurs : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Microphones : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Périphériques divers (équipements à spécifier type et marque) : . . . . . . . . . . . . . . ............................................................
Égalisation du signal :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Traitement du signal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équipement pour la lecture du signal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Équipement pour l’enregistrement du signal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intercommunication et interphonie (nombre et type à spécifier) : . . . . . . . . . . . . . . Fixe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tél. 02 38 78 85 00 - Fax 02 38 78 85 99
Tél. 02 47 31 47 31 - Fax 02 47 31 43 08
ONDA, Office National de Diffusion Artistique 13 bis rue Henry Monnier - 75009 PARIS
Préfecture de l’Indre-et-Loire 15 rue Bernard Palissy - 37000 TOURS
Tél. 01 42 80 28 22 - Fax 01 48 74 16 03
Tél. 02 47 60 46 15
Conseil Régional du Centre 9 rue St-Pierre Lentin 45000 ORLEANS
Fédération Centre des Petites Structures de Théâtre 51 rue de Torçay 28500 VERNOUILLET
Tél. 02 38 70 30 30 - Fax 02 38 70 31 18
Tél. 02 37 42 60 18 - Fax 02 37 64 44 21
Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports 122 rue Faubourg Bannier 45000 ORLEANS
CNT, Centre National du Théâtre 6 rue de Braque - 75003 PARIS Tél. 01 44 61 84 85 - Fax 01 44 61 84 86
Tél. 02 38 77 49 00 - Fax 02 38 53 98 99
ADATEC 37, avenue de Paris - 45000 ORLÉANS Tél. 02 38 79 95 79
CAGEC, Centre d’Aide à la Gestion des Entreprises Culturelles BP 42206 - 22 rue Kervégan 44022 NANTES CEDEX
65
67 CFPTS, Centre de Formation des Personnels Techniques du Spectacle 92 avenue Gallieni - 93170 BAGNOLET Tél. 01 48 97 25 16 - Fax 01 48 97 19 19
ISTS, Institut Supérieur des Techniciens du Spectacle 20 rue du Portail Boquier 84000 AVIGNON Tél. 04 90 14 14 17 - Fax 04 90 14 14 16
FNCC, Fédération Nationale des Collectivités Territoriales pour la Culture BP 124 - 42003 SAINT-ETIENNE CEDEX Tél. 04 77 41 78 71 - Fax 04 77 32 20 48
IRMA, Centre d’Information et de Ressources pour les Musiques Actuelles 22 rue Soleillet - 75020 PARIS
HLM, Hors Les Murs Association nationale pour la promotion et le développement des arts de la rue et des arts de la piste 68 rue de la Folie-Méricourt 75011 PARIS Tél. 01 55 28 10 10 - Fax 01 55 28 10 11
STAFF, Centre de Formation aux Techniques du spectacle et à la sécurité 7 rue des Petites Industries 44477 CARQUEFOU CEDEX Tél. 02 40 25 28 36 - Fax 02 40 25 21 56
Éditions A. S Actualités de la Scénographie 58 rue Servan 75011 PARIS Tél. 01 47 00 19 52 - Fax 01 43 55 81 94
Tél. 01 43 15 11 11 - Fax 01 43 15 11 10
Scènes nationales en région Centre La Halle aux Grains Scène Nationale Place de la République - 41000 BLOIS Tél. 02 54 56 30 40
Le Carré Saint-Vincent Scène Nationale Centre Chorégraphique National Bd Aristide Briand - 45000 ORLEANS Tél. 02 38 53 77 41 - Fax 02 38 81 78 81
Maison de la Culture Scène Nationale Place André Malraux - BP 257 18005 BOURGES CEDEX
Equinoxe Scène Nationale de Châteauroux 49, rue Nationale - 36000 CHÂTEAUROUX
Tél. 02 48 67 07 08
Tél. 02 54 08 34 34
Principaux lieux scéniques d’Indre-et-Loire Théâtre Beaumarchais 2bis rue du Général Foy 37400 AMBOISE
Centre Chorégraphique National 47 rue Sergent Leclerc - 37000 TOURS Tél. 02 47 36 46 00 - Fax 02 47 36 46 01
Tél. 02 47 57 20 81
Espace André Malraux (illustration 3) Parc des Bretonnières - BP 525 37305 JOUE-LES-TOURS
Théâtre Louis Jouvet - CDR de Tours 12 rue Léonard de Vinci - 37000 TOURS Tél. 02 47 64 50 50
Tél. 02 47 73 73 33 - Fax 02 47 67 27 15
Salle Thélème - CEP 3 rue des Tanneurs - 37000 TOURS
La Pléiade 1 rue Léon Bourgeois 37520 LA RICHE
Tél. 02 47 36 65 05
Tél. 02 47 38 31 30 - Fax 02 47 38 11 52
Le Petit Faucheux 23 rue des Cerisiers - 37000 TOURS Tél. 02 47 38 67 62
Espace Ligéria (illustration 5) 9 rue de la Croix Blanche 37270 MONTLOUIS-SUR-LOIRE
Trois Orfèvres 6 rue des Orfèvres - 37000 TOURS
Tél. 02 47 45 85 85 - Fax 02 47 45 15 74
Tél. 02 47 64 02 73
L’Atrium 8 bd Paul Doumer - 37550 ST-AVERTIN
Bateau Ivre 146 rue Edouard Vaillant - 37000 TOURS
Tél. 02 47 74 42 42
Tél. 02 47 32 85 97 - Fax 02 47 32 89 06
Grand Théâtre 34 rue de la Scellerie - 37000 TOURS
Oesia 37390 NOTRE-DAME D’OÉ
Tél. 02 47 60 20 00 - Fax 02 47 60 20 40
Tél. 02 47 41 30 08
Centre des Congrés Le Vinci 26 boulevard Heurteloup - 37000 TOURS
Centre Culturel (illustration 4), 37700 SAINT-PIERRE DES COPS
Tél. 02 47 70 70 70
Tél. 02 47 32 85 97 - Fax 02 47 32 89 06
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BIBLIOGRAPHIE
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REVUES • Actualité de la Scénographie (toute la collection) • Architecture d’Aujourd’hui : Numéros spéciaux (n° 42-43) 1963 ; (n° 152) 1970 ; (n° 199) 1978 ; (n° 268) 1990 • Techniques et architecture : Numéros spéciaux (n° 310) 1976 ; (n° 353) 1984 ; (n° 389) 1990
Ce guide, réalisé par le Conseil général d’Indre-et-Loire est destiné plus particulièrement aux élus locaux, aux responsables administratifs des collectivités et aux décideurs en général. Il a pour objet de redéfinir ce qu’est, ce que peut ou ce que doit être une salle de spectacles. Il rappelle également certaines notions techniques ou réglementaires indispensables à la reflexion concernant la conception et la mise en œuvre d’un tel équipement. C’est un outil indispensable d’aide à la décision des élus dans leurs projets de construction, de réhabilitation ou de réaménagement d’une salle de spectacles.
Hôtel du département - BP 3217 • 37032 Tours cedex 1 • Tél. 02 47 31 47 31 • Fax 02 47 31 42 71 • www.cg37.fr