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GENERALITES SUR LES NORMES ET LA REGLEMENTATION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES NORMES ET LA REGLEMENTATION 1. Définition de la normalisation La normalisation a pour objet de fournir des documents de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes pratiques, relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des organisations. Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en compte des objectifs de développement durable.
Figure 1- Exemples de normes
2. Normes standard techniques Définition : Une norme technique est un référentiel publié par un organisme de normalisation officiellement agrée par un état via une organisation nationale de standardisation (comme l'IANOR en Algérie), agréé au niveau Européen (comme le CES : Comité Européen de normalisation) ou encore issu d'un traité international (comme les normes ISO). Traditionnellement présents dans le secteur industriel, les normes ont gagné le domaine des services, notamment à travers des normes relatives aux processus et à la qualité service (ISO 9001). Pour être considérée comme norme, le document doit remplir 2 conditions 1. Les moyens et méthodes décrits doivent être reproductibles en utilisant et respectant les conditions qui sont indiquées. 2. Elle doit avoir reçu la connaissance de tous.
3. Types de normes On distingue quatre types de normes : 1) les normes fondamentales : elles donnent les règles en matière de terminologie, sigles; symboles, métrologie (norme iso 31: elle définit les grandeurs et unités). 2) les normes de spécifications; elles indiquent les caractéristiques, les seuils de performance d'un produit ou d'un service (norme EN2076 - lingots et pièces moulées en alliage d'aluminium et de magnésium).
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3) les normes d'analyse et d'essais : elles indiquent les méthodes et moyens pour la réalisation d'un essai sur un produit (norme NA455 qui fixe la procédure à suivre pour déterminer l'équivalent de sable). 4) les normes d'organisation : elles décrivent les fonctions et les relations organisationnelles à l'intérieur d'une entité( norme iso 9001 systèmes de management de la qualité et le processus qualité).
4. Différences entre normes et réglementations Réglementations, normes et standards sont des notions reliées les unes aux autres, mais présentant des différences.
Figure 2. Réglementations, normes et standards
5. Processus d'élaboration des normes D'une manière générale, le processus d'élaboration d'une norme suit les étapes suivantes :
Figure 3. Processus d'élaboration d'une norme.
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6. Identification d’une norme
Figure 4. Identification d'une norme.
7. Quelques organismes de normalisation Algérie : IANOR - Institut Algérien de normalisation France : AFNOR - Association Française de Normalisation (AFNOR) Europe : CEN - Comité Européen de normalisation (CEN crée en 1961) Etats Unis d'Amérique : ANSI - American national standards institute : AASHTO - American Association of state Highway and transportation Officials. Canada : CSA - Association canadienne de normalisation ONGC - 0ffice des normes générales du canada
8. Règlementation en génie civil Notion de sécurité La sécurité de façon générale, est définie comme l’absence de risque, et dans le domaine des constructions, elle implique la stabilité (opposée à l'effondrement), la durabilité, et l’aptitude à l’emploi. La sécurité absolue étant impossible à assurer, on se contente de poser alors un seuil de probabilité pour que l’effondrement de l’ouvrage ne se produise pas. Dans un autre ordre d'idées, la sécurité est liée à des considérations d'ordre économique et moral.
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Objet de la réglementation L’objet fondamental de la réglementation est d’édicter des prescriptions qui permettent de réaliser des constructions stables et durables. Ces prescriptions doivent tendre à fixer une limite qui ne doit être ni trop basse, puisque la sécurité ne serait plus assurée, ni trop haute non plus, car les ouvrages seraient alors d’un prix trop élevé. L’adoption d’un règlement implique donc la recherche d’un compromis entre le coût et la sécurité. L’élaboration d’un règlement nécessite le recours à un vaste programme théorique et expérimental. Il doit permettre à l’ensemble des constructeurs de bénéficier des dernières techniques accomplies: aufur et à mesure de l’augmentation de la qualité et de la régularité de fabrication des matériaux, et d’une approche plus fine du fonctionnement des structures, il devient possible, tout en assurant un même degré de sécurité, d’augmenter le degré de sollicitations des matériaux. Evolution des règles de calcul Avec l'évolution de la notion de sécurité et des progrès scientifiques, les modèles de calcul se sont rapprochés du comportement réel, non linéaire, des matériaux. Conception des ouvrages Les ouvrages ou éléments d’ouvrages doivent être conçus et calculés de manière à pouvoir résister avec une sécurité appropriée à toutes les sollicitations prévues et à présenter une durabilité satisfaisante durant toute la période d’exploitation envisagée. Le calcul permet de justifier qu’une sécurité appropriée est assurée: - vis-à-vis de la ruine de l’ensemble de l’ouvrage ou de ses éléments constitutifs, - vis-à-vis d’un comportement non satisfaisant en service. Processus d'élaboration des règlements en Algérie Dans le cadre de la restructuration des entreprises effectuée entre 1982 et 1986, le contrôle technique des constructions (CTC) s’est vu restauré en 5 organismes de contrôle du bâtiment (CTC Centre, Est, Ouest, Sud, et Chlef), (Décret N°86–205 du 19 Août 1986 portant création des 5 organismes régionaux de contrôle technique de la construction), et 2 organismes de contrôle techniques nationaux nouveaux ont été créés, l’un pour le secteur des travaux publics (CTTP) et l’autre pour le secteur de l’hydraulique (CTH). Pour assurer une harmonie dans l’exercice du contrôle technique les autorités ont procédé, dans la foulée de la restructuration, à la création de la commission technique permanente(CTP) pour le contrôle technique de la construction avec les prérogatives de conseil et de coordination dans les domaines du contrôle et de la réglementation technique (décret 86-213 du 19/08/86). Mission du CTP Le rôle de la commission technique permanente (CTP), sous l’impulsion de la puissance publique représentée par le ministère chargé de la construction, est de mettre en application les orientations du gouvernement concernant : l’élaboration de la réglementation technique Algérienne de la construction ; la promotion du contrôle technique de la construction.
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Processus d’élaboration de la réglementation technique de la construction Les autorités concernées désignent directement, ou après avoir consulté ou informé la commission technique permanente, les organismes pilotes chargés d’élaborer des avant-projets de règlements. Ces avant-projets sont élaborés dans une première phase sur la base d’étude préliminaire, essentiellement bibliographique. Cette étude prend en compte les différents supports réglementaires existants en la matière Après une longue réflexion et évaluation des différents paramètres, un avant-projet est établi. L’avant-projet est par la suite examiné par un groupe de travail spécialisé (GTS) pour amendement, enrichissement, et adoption. Rôle du groupe de travail spécialisé (GTS) Le groupe de travail spécialisé (GTS) est proposé par la structure ou l’organisme pilote. Sa composition est soumise à l’approbation de la CTP. Dans le domaine du bâtiment, le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme confie l’élaboration des avant-projets de DTR aux 2 centres de recherches sous sa tutelle, à savoir : le Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS) et le Centre d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment (CNERIB).
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9. Liste de quelques reglements et documents algériens
Principes généraux pour vérifier la sécurité des ouvrages DTR-BC 2.1 Charges permanentes et charges d’exploitation DTR-BC 2.2 Règles d’exécution des travaux de construction d’ouvrages en béton armé DTR-BE 2.1 Règles de conception et de calcul des structures en béton armé C.B.A 93 DTR-BC 2.41 Règles d’exécution des travaux de construction de parois et murs en béton Banché DTR-BE 2.2 Règles de conception et de calcul des parois et murs en béton banché DTR-BC 2.42 Règles parasismiques algériennes/ RPA 99 version 2003 DTR-BC 2.48 Catalogues d’exemples de calcul au R.P.A 88 64.20 Règles d’exécutions des fondations superficielles DTR-BE 1.31 Règles de calcul des fondations superficielles DTR-BC 2.331 Méthodes de calcul des fondations profondes DTR-BC 2.33.2 Travaux de fondations profondes DTR-BC 1.32 Méthodes de sondages et d’essais des sols DTR-BC 2.32 Travaux de sondages et d’essais des sols DTR-BE 1.1 Dénomination provisoire des sols et des roches DTR-BC 2.31 Règles d’exécution des travaux de terrassement pour le bâtiment DTR-BE 1.2 Règles générales pour la fabrication, le transport et la mise en œuvre des murs extérieurs en panneaux préfabriqués DTR-BE 2.3 Règles particulières d’exécution de dalles et volées d’escalier préfabriquées en béton armé posées sur appuis horizontaux DTR-BE 2.1b Règles d’exécutions des chapes et dalles à base de liants hydrauliques DTR-BE 2.1a Règles de conception et de calcul des structures en acier CCM97 DTR-BC 2.44Règles de Conception des Cuvelages DTR-BC 2.34 Conception et Dimensionnement des Structures Mixtes Acier-Béton : règles générales et règles pour les bâtiments DTR-BC 2-4.10. 10. Liste des eurocodes
Le programme des Eurocodes structuraux comprend les normes suivantes, EN 1990 Eurocode : Bases de calcul des structures EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton EN 1995 Eurocode 5 : Calcul des structures en bois EN 1996 Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie EN 1997 Eurocode 7 : Calcul géotechnique EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes EN 1999 Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium.
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