Acte [PDF]

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Zitiervorschau

L’acte d’avocat L’oralité est de moins en moins présente dans le métier d’avocat. Ce qui est certain c’est qu’il y a moins de magistrats et de greffiers, mais en parallèle il y a une explosion du contentieux. Mais l’avocat est une sorte d’écrivain public.

L’acte d’avocat est tout écrit d’un avocat. Mais un acte d’avocat est équivalent à un acte sous seing privé. Il y a trois types d’actes d’avocat :

• Les actes sous seing privé hors procédure

• Les actes de procédure, qui ont une valeur particulière car ils sont le fondement des •

prétentions de notre client.

L’acte contresigné par avocat ; qui peut être contractuel mais qui prend une force particulière aux yeux de la loi par la signature que va apposer l’avocat. C’est un acte qui porte la signature de l’avocat, mais il n’a pas nécessairement été rédigé par lui.

L’acte d’avocat a été créé par la loi du 28 mars 2011. En 2011 nous sommes entrés dans une querelle entre les politiques et la justice. Le Gouvernement laisse entendre au fil des affaires politiques que c’est l’avocat qui est à l’origine de l’engorgement des juridictions. L’acte d’avocat a donc été créé en 2011, car déjà en 2010, à la veille de Noël le Législateur avait donné un autre monopole à l’avocat en instaurant la procédure participative. Cherchant par tout moyen à désengorger les juridictions, la procédure participative a été créée. Chaque partie est assistée par son conseil, et les parties sont réunies autour de la table des négociations. Mais il faudra attendre janvier 2012 pour avoir le décret d’application de la procédure participative.

Face au monde de l’intelligence artificielle, tout ce qui doit graviter autour de nous doivent être des outils et JAMAIS des finalités, notamment pour la justice prédictive.

Le rôle de l’avocat n’est plus un rôle de tribun, il fait son métier en amont de l’audience. Il confirme par son contreseing qu’il a bien informé et conseillé son client. Mais il va falloir apprendre à se prémunir contre son propre client. Il faudra écrit à son client dans le cadre de la mise en place de l’acte d’avocat.

Le contreseing est la démonstration que l’avocat atteste avoir pleinement éclairé leur client sur les conséquences juridiques de l’acte.

Les banques redoutent l’acte de cautionnement, car l’on n’est jamais sûr de la compréhension qu’a eu la personne caution. Avec l’acte d’avocat cela permet d’assurer la compréhension et cela permet d’éviter à la caution tout un laïus qui pénalise les gens.

Acte d’avocat particuliers, issu de la proposition n°26 du Rapport DELMAS-GOYON acte de procédure en dehors et dans le cadre d’un procès. Depuis la loi du 18 novembre 2016 la procédure participative peut être une procédure de mise en état. Ces actes pourront être produits et le tribunal saisi fixera l’affaire sans qu’il soit nécessaire de passer par la mise en état du dossier. La procédure participative suspend la prescription, et

pendant cette procédure on peut décider que certains actes vaudront mise en l’état en cas de procès ultérieur.

Art 1544 CPC « Les parties, assistées de leurs avocats, œuvrent conjointement, dans les conditions fixées par convention, à un accord mettant un terme au différend qui les oppose ou à la mise en état de leur litige ».

L’ACTE DE PROCEDURE D’AVOCAT - acte de constatation, d’authentification, de transport sur les lieux, et des actes d’enquêtes.

En matière pénale il n’y a pas de traces, simplement des mémoires, PAS D’ACTE D’AVOCAT. Les papiers ne sont pas dans le cabinet, mais cachés ailleurs. La paranoïa est utile. Aucune confiance dans l’administration pénitentiaire, les juges d’instruction et la police. Parfois il faut savoir ne pas écrire !

Rédiger un acte de procédure et rédiger des conclusions ce n’est pas la même chose que rédiger un acte d’accord. Il faut apprendre à rédiger dans l’intérêt de personnes qui ne connaissent pas les subtilités linguistiques du droit. Les termes techniques n’auront pas forcément de sens pour les parties. Sans être au ras des pâquerettes il faut se demander si ce que l’on dit n’est pas abscons.

La clé RPVA est une clé de signature qui appartient à chaque avocat. Chaque avocat qui prête serment à un numéro qui le suivra toute sa carrière et qui va lui permettre de commander une clé RPVA. C’est une clé qui est personnelle à chaque avocat. En cas d’incapacité d’un avocat qui est parti avec sa clé, il est prévu une clé d’urgence détenue par le bâtonnier. Aujourd’hui la clé se commande directement sur le site du CNB. Aujourd’hui elle permet de faire des procédures dématérialisée en matière pénale.



L'acte d'avocat : mode d'emploi Né en 2011, l'acte d'avocat a été conçu pour les avocats dans l'objectif d'apporter souplesse et sécurité juridique à ses clients dans tous les domaines du droit. Son usage est réservé aux seuls avocats, qui en tant que professionnels de la négociation et de la rédaction et forts de leurs garanties déontologiques, sont les conseils naturels pour tout signature d’actes.

L'acte d'avocat, un outil au service de la sécurité juridique Aujourd’hui, 90% des actes ne requérant pas l'obligation d'un acte authentique se font sous seing privé. Cependant, ce sont des actes qui marquent des étapes clés dans la vie quotidienne pour les particuliers comme pour les entreprises. Alors que trop souvent, des engagements sont souscrits sans information préalable et sous la conduite de personnes totalement étrangères au secret professionnel et au conflit d'intérêts, l’acte d’avocat constitue un marqueur de qualité : il garantit la sécurité et l’efficacité de la relation contractuelle qu’il met en place. Forte de ses garanties déontologiques et professionnelles et de ses qualités de rédacteur d'actes, la profession d’avocat est à même d’offrir une plus grande sécurité juridique aux particuliers et aux entreprises. Ainsi, la commission Darrois a souhaité créer, aux côtés des actes notariés, une nouvelle catégorie d’actes contresignés par les avocats, concrétisant cette plus grande garantie en les distinguant de simples actes rédigés par les usagers sans les conseils avisés d'un professionnel compétent.

A quoi sert un acte d'avocat ? La loi du 28 mars 2011 de modernisation des professions judiciaires ou juridiques et certaines professions réglementées a consacré légalement la pratique du contreseing de l’avocat, qui permet de sécuriser la signature des actes sous seing-privé. En contresignant l'acte, l’avocat certifie : • qu'il a examiné l'acte et pleinement informé son client sur les conséquences juridiques de l’engagement qu’il prend,

• • •

que le client a signé l'acte en connaissance de cause, ce qui garantit la réalité et l'intégrité du consentement, des parties et limite les possibilités de contestation ultérieure, que les parties pourront se prévaloir de la validité de l’acte qui a valeur probante4. L’Acte d'Avocat est donc un nouvel outil juridique souple qui peut être utilisé dans toutes les situations dans lesquelles le recours à l'acte authentique n’est pas obligatoire.

Quelles sont les domaines d'application de l’acte d’avocat ? L’acte d’avocat couvre l’ensemble des domaines du droit et peut s’adresser aussi aux clients particuliers, professionnels ou acteurs publics. Qu’il soit synallagmatique, unilatéral ou collectif, l’acte d’avocat ne se limite pas à un acte « créateur de droits mais peut également concerner des actes recognitifs (reconnaissance de dettes, reconnaissances de dons manuels), lesquels ne modifient pas la situation juridique mais en facilite la preuve ou la mise en œuvre. Ainsi, il peut notamment être utilisé en droit civil (reconnaissance de dette, cautionnement, contrat de bail, convention relative de divorce…), droit social (contrats de travail, transactions entre salarié et employeur…), droit commercial (rédaction des statuts d’une société, cession de parts sociales ou d’actions…).

Place à l’acte d’avocat 100% électronique, 100% dématérialisé ! En 2014, la Commission Intranet & Nouvelles Technologies a proposé la mise en place de d'une solution globale de dématérialisation des actes d'avocat. Le but du projet était de rentrer dans le cloud, gage d’un système plus pérenne et plus efficace. En effet, en n’importe quel lieu où il est, l’avocat doit pouvoir travailler. C’est ce sur quoi s’est penchée la commission Nouvelles technologies du Conseil national des barreaux : parvenir à convaincre que l’avocat pouvait travailler différemment que sur un papier, pour mieux lui permettre d’éditer l’acte, d’y faire des modifications, de le transmettre. Les clients ont besoin de réactivité de la part de leurs avocats : lorsqu'un client est à l'autre bout du monde, la seule possibilité pour son avocat de ne pas perdre de temps et préserver le lien, c’est le numérique. Le Conseil national des barreaux a donc lancé l’acte d’avocat électronique sur la plateforme ebarreau.

La signature de l’acte d’avocat électronique : une véritable valeur ajoutée pour l’avocat et son client L’acte d’avocat électronique a la même force probante que l’acte d’avocat sur support papier et présente de nombreux atouts pour l'avocat et son client, parmi lesquels on peut citer : • La sécurité : la signature électronique permet, à l’aide d’un procédé cryptographique, de garantir l’intégrité d’un document numérique et l’identité du signataire. • L'économie : l'acte d'avocat électronique permet de signer un document sans l’imprimer (économie de papier), de l'envoyer par e-mail (économie de timbre) et de le signer sans se rencontrer (réduction des déplacements). • La simplification et la suppression de l'archivage papier : il accélère et simplifie largement le processus et permet de conserver le document au format numérique. L'acte d'avocat électronique allie simplicité et relation technologique digitale de proximité, tout en garantissant un haut niveau de sécurité.

Acte électronique : comment ça marche ? Innovant par son élaboration, l'acte d'avocat l'est également par les services en ligne déployés via eBarreau par la profession autour de sa mise en oeuvre pour lui conférer une souplesse et une sécurité encore accrus en l'exonérant des contraintes de temps, d'espace et de mobilité. Découvrez dès maintenant comment ça marche dans une vidéo particulièrement didactique. Cet acte d'avocat (AAe) entièrement dématérialisé, 100% électronique mais avec toute la valeur d'un acte d'avocat papier est un outil juridique simple à exploiter, rapide à utiliser, totalement sécurisé permettant en outre une date certifiée, une signature accélérée sans délais postaux, un archivage probatoire de longue durée garanti, sécurisé, accessible en ligne. L'élaboration de l'acte d'avocat électronique se décline en 3 étapes phares :

1. L'élaboration de l'acte d'avocat dématérialisée

La version finale de l'acte d'avocat élaboré par les parties sera déposée par l'avocat rédacteur sur un parapheur électronique. Cet outil scellera la version déposée, qui ne pourra subir aucune modification. Une date technique pourrait être incrémentée ou une date manuelle. Ce parapheur électronique sera hébergé sur la plateforme ebarreau, gérée par le Conseil national des barreaux, tiers de confiance entre les avocats rédacteurs et contresignataires.

2. La signature de l'acte d'avocat dématérialisé S'agissant d'un acte sous seing privé, l'acte d'avocat dématérialisé recueillera la signature des parties. L'avocat se positionne alors comme un tiers de confiance entre les parties signataires dont les identités seront assurés par l'avocat qui enregistrera lui-même et, le cas échéant, en sa présence, le certificat électronique de la partie signataire. Grâce à ce certificat, le contractant pourra signer l'acte à partir de n'importe quel navigateur internet et à distance de son cocontractant. Ce certificat sera confirmé au moment de la signature effective par l'envoi sur le téléphone mobile du contractant (préenregistré par l'avocat) d'un code chiffré permettant de débloquer le certificat. Dès lors que les parties auront signé l'acte, l'avocat ou les avocats pourront le contresigner grâce à leur clé USB d'authentification forte délivrée pour l'utilisation d'ebarreau : la clé RGS. Celle-ci offre la possibilité aux avocats de s'authentifier, de disposer d’un certificat de signature qualifié et référencé par l’Etat.

3. La restitution de l'acte d'avocat L'archivage consiste à sceller la version définitive signée et, le cas échéant, enregistrée auprès d'un tiers archiveur de confiance qui gérera les risques pour le compte du Conseil national des barreaux. L'archivage est un mode de conservation à valeur probante. Cinq étapes permettent de garantir la force probante : • l'horodatage qui est la date d'archivage qui pourrait être différente de la date de signature ; • le calcul d'empreintes (mots-clefs selon nomenclature) ; • le scellement de l'acte archivé ; • l'indexation pour retrouver le document ; • l'ARF (accusé de réception fonctionnel) qui permet de récupérer le document à tout moment.

L'acte d'avocat dématérialisé pourra être imprimé, téléchargé et conservé par le client sur ses propres serveurs. Afin de répondre aux exigences de confidentialité et de secret professionnel, chaque avocat rédacteur disposera d'un espace personnel accessible grâce à sa clé d'authentification. En cas de pluralité d'avocats, l'acte sera conservé sur l'espace sécurisé de chacun des avocats ayant apposé son contreseing. A tout moment l'avocat pourra récupérer l'acte, le télécharger et/ou l'imprimer, voire le transférer directement à son client avec une valeur probante. La plateforme disposera d'un moteur de recherche sophistiqué capable de restituer l'acte aux avocats.

Formalisme de l'acte d'avocat : les bonnes pratiques Le formalisme particulièrement rigoureux de l'acte constitue d'abord un élément indispensable de sécurité et de validité de l'acte d'avocat. L'avocat devra être particulièrement attentif au respect de règles formelles tant dans le déroulé des opérations que dans le formalisme matériel de l'acte. Dans le déroulé des opérations, l'avocat devra en particulier être attentif en ce qui concerne la lecture et le remise de l'acte et s'agissant des vérifications lui incombant et des formalités subséquentes. Concernant le formalisme matériel de l'acte, il s'agit en particulier de la datation,des mentions manuscrites et mentions obligatoires, des paraphes assurant l'intégrité, etc). Au delà du respect de règles déontologiques et professionnelles liées à la rédaction de tout acte et parallèlement, un formalisme spécifique à l'acte d'avocat comme l'apposition du sceau ou certaines mentions et pratiques facilitant l'archivage et la conservation contribueront à une meilleure identification et reconnaissance de l'acte d’avocat.

Lecture de l'acte La signature de l'avocat, comme celle des parties, ne peut se concevoir qu'après lecture de l'acte et surtout des mentions qui, dans un acte sous seing privé, devraient être manuscrites. Cette exigence n'a rien de désuet alors même que des projets d'acte auraient été remis aux parties avant la signature : l'expérience démontre que l'ultime relecture est souvent l'occasion de compléments ou modifications qui ne sont pas toujours de détail ; mais surtout la signature d'un acte juridique n'est pas une simple formalité et la solennité apportée à la signature ne peut que contribuer au respect de ce que doit représenter la souscription d'un engagement juridique. La lecture de l'acte avant sa signature sera donc tout à la fois utile, en ce sens qu'elle concrétisera l'obligation d'information de l'avocat sur les conséquences juridiques des engagements souscrits, et valorisante car permettant de faire comprendre la substance de la prestation juridique. La signature d'un acte ne doit pas être réduite à sa seule dimension formelle mais au contraire « solennisée » : l'explication des clauses sensibles doit être l'occasion pour l'avocat ou les avocats d'expliquer l'adéquation des stipulations retenues par rapport au contexte de l'opération et au but poursuivi par les parties.

Il sera de bonne pratique de faire mention de cette lecture dans l'acte lui-même.

Apposition du sceau Cette pratique contribuera à mieux identifier l'acte d'avocat par rapport aux autres ; il n'est cependant pas envisageable d'en faire une obligation, et ce n'est que par l'usage et le temps que l'effet attendu sera obtenu.

Présentation et formalisme matériel de l'acte Toutes précautions devront être prises pour que l'acte soit dans sa présentation « soigné » et que les ajouts, ratures, renvois soient correctement approuvés par les parties ; une reliure inviolable pourra être envisagée pour éviter le paraphe de chaque page.

PARAPHES DE BAS DE PAGES Chaque page doit être paraphée, sauf utilisation d'un procédé de reliure inviolable de l'acte. Les possibilités qu'offrent actuellement les traitements de texte et les photocopies rendent indispensables une identification incontestable du document signé par les parties. Il ne serait en revanche pas inconcevable qu'un seul original soit établi et que copie en soit délivrée dans les conditions que l'acte lui-même pourrait prévoir. Il est exact que la signature matérielle de certains actes en autant d'exemplaires que de parties signataires peut devenir un exercice fastidieux susceptible de nuire à la compréhension de ce que représente une signature. La convention devra alors comprendre les stipulations propres au nombre d'exemplaires et aux conditions dans lesquelles copies en seront délivrées.

PARAPHES ASSURANT L'INTÉGRITÉ Chaque renvoi, rature, ou surcharge doivent être paraphés : l'intégrité du texte est à ce prix et il faut éviter toute ambiguïté qui pourrait devenir objet de contestation.

DATATION

En pure technique contractuelle, il est parfaitement admis que l'acte porte plusieurs dates, c'est-à-dire qu'il soit signé à des moments différents alors même que les parties ne seraient pas présentes concomitamment. Cette possibilité peut se concevoir pour un acte d'avocat sous la condition que le contreseing de l'avocat reste bien apposé en même temps que la signature du contractant dont l'avocat est le conseil.

ARCHIVAGE ET CONSERVATION Pour faciliter l'archivage et la conservation des actes d'avocat, il sera utile d'indexer l'acte dès sa signature par les différents critères que constituent sa date, le nom de chacune des parties, l'objet du contrat, la localisation des biens faisant éventuellement l'objet de la convention. Des résumés et mots clés devront être choisis au cas par cas cette aux fins d'indexation pour faciliter les recherches ultérieures.

Remise d'un exemplaire par partie Il est bien clair que conformément aux principes généraux, chaque partie signataire doit recevoir un exemplaire original conformément à l'art. 1325 du code civil, observation étant faite que ces dispositions ne sont que supplétives de volonté et qu'il est possible d'y déroger (Civ. 3éme, 5 mars 1980, Bull. Civ, III, n° 52), en convenant que l'original serait détenu par un tiers, le rédacteur le plus souvent, à charge pour lui d'en délivrer copie dans les conditions prévues au contrat. La convention des parties sur le contreseing de l'avocat, chargeant ce dernier de la conservation de l'acte, devrait logiquement déroger à l'art. 1325 du code civil ; les opérations matérielles de signatures seraient ainsi simplifiées et les parties garanties d'un accès pérenne à la convention qu'ils ont signée. Cette pratique se mettra assez naturellement en place lorsque la profession aura organisée une conservation centralisée, sous l'égide du Conseil national des barreaux, vraisemblablement électronique, définissant dans un cahier des charges les modalités pratiques de cette conservation, les droits d'accès des avocats et surtout les conditions dans lesquelles ces derniers pourront en délivrer des copies. L'acte d'avocat sera ainsi conservé pour le compte de l'avocat ou des avocats ayant contresigné. Dans l'attente de cette mise en place, il est nécessaire que chaque avocat assure lui-même la conservation de l'acte. Dans cette perspective, mieux vaut conserver le principe de l'art. 1325 du code civil en prévoyant, sauf circonstances particulières, un exemplaire pour chaque partie contractante et un exemplaire par avocat ayant contresigné. Si un seul avocat a contresigné, il ne devrait pas avoir le pouvoir de se dessaisir de l'original, ce qui est une raison supplémentaire de prévoir un original par partie contractante.

Il sera cependant utile de prévoir dès maintenant que l'avocat pourra transférer sa mission de conservation dans le cadre de la conservation collective qui sera mise en place par la profession, et à cette fin se voir confier, sous le contrôle des parties, la réalisation du transfert de l'original en sa possession à l'organisme désigné par la profession et aux conditions et normes que celle-ci aura mise en place.

Mentions obligatoires et mentions manuscrites MENTIONS MANUSCRITES Pour couper court à toute difficulté d'interprétation ou d'application de la dispense de mention manuscrite qu'autorise l'acte d'avocat (art. 63-3-3 de la loi), et dans l'esprit de cette dispense, l'acte pourrait reprendre le contenu et les termes exigés pour la mention manuscrite elle-même, l'information donnée par l'avocat sur le contenu de ces mentions intégrées à l'acte se substituant à l'exigence de la forme manuscrite de celles-ci. Cette précaution permettrait d'éviter tout risque d'ajout postérieur à la signature de l'acte de mention qui tenterait d'engager frauduleusement une partie au paiement d'une quelconque somme d’argent.

MENTIONS OBLIGATOIRES Lorsqu'un ou plusieurs avocats envisagent de contresigner l'acte, il faut que ce dernier en fasse expressément mention. Il serait à ce titre souhaitable que le titre « Acte d'avocat » figure en tête de la comparution des contractants et qu'une mention spéciale figure en fin d'acte sous un libellé explicite.

Vérifications incombant à l'avocat et formalités subséquentes Le concours de l'avocat à la rédaction de l'acte d'avocat ne le dispense pas de ses obligations déontologiques relatives à sa qualité de rédacteur d'acte telles qu'elles sont décrites dans les dispositions du RIN relatives à la rédaction d'acte et notamment la vérification de la licéité de l'acte en cause et de la détermination du bénéficiaire effectif de l'opération, en application des dispositions du code monétaire et financier relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent.

Il est bien évident que dans le cadre de sa mission, l'avocat se doit de procéder aux vérifications nécessaires à la validité de l'acte, notamment en ce qui concerne l'identité, la capacité et les pouvoirs des parties contractantes ou de leur représentant. Il incombe enfin à l'avocat qui contresigne de procéder, sauf dispense expresse par la ou les parties concernées, aux formalités subséquentes.

Tutoriels - vidéo du CNB - https://www.cnb.avocat.fr/fr/tutoriels