09 Les Deux Esprits [PDF]

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Cours 9

Comprendre le principe DES DEUX ESPRITS

Claude PAYAN 1

Lumière(s) Des Nations 4

Cours 9 Comprendre le principe DES DEUX ESPRITS Claude Payan Beaucoup d'églises et de serviteurs de Dieu doivent être confrontés actuellement à un phénomène qu'ils n'arrivent pas à comprendre : le fait que certaines visitations de l'Esprit ayant si bien démarrées finissent dans la confusion, le mysticisme, le délire, voire la folie dans des cas très extrêmes. Je voudrais exposer ici une réalité qui, incomprise, nous empêchera de pénétrer bien loin dans les choses de l’Esprit. Nous sommes facilement liés par une fausse manière de penser. Ainsi, nous nous sommes faits à l’idée bien répandue que certaines formes de manifestations sont démoniaques alors que d’autres sont de Dieu. Donnons quelques exemples pour mieux comprendre : dans les milieux charismatiques “classiques”, on part du principe que les cris viennent toujours de démons et le calme de Dieu, que le Saint-Esprit est toujours synonyme de “baigner dans le coton” et la souffrance est toujours synonyme “d’adversité”. Notre jugement est dès lors faussé à la base car nous n’allons pas juger selon les bons critères. La réalité nous montre qu’il y a des cris provoqués par l’Esprit de Dieu et qu’il y a des moments de calmes démoniaques. Il y a des souffrances que le Saint-Esprit fait ressentir lorsqu’Il place des fardeaux d’intercession alors qu’il y a des moments où le “coton” dans lequel nous baignons n’est rien d’autre qu’un piège de l’adversaire pour nous engourdir et nous rendre inefficaces. Nous pensions à une époque, et beaucoup le croient toujours, que quelqu’un qui se mettait à éclater de rire dans l’église, sans qu’il y ait humainement raison de rire, avait un démon de moquerie. Aujourd’hui, nous savons que s’il existe un rire démoniaque, il existe aussi un rire de l’Esprit. Même forme mais esprit différent Comprenons que la même manifestation est exprimée du côté divin comme du côté démoniaque (le même genre de manifestations extérieures).

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Dans l’Ecriture, il est question d’une ivresse qui correspond à la visitation de Dieu qui bénit Son peuple. Il est aussi question d’une ivresse qui représente le courroux de Dieu à l’égard de Ses ennemis (Esaïe 51 : 21). Il est question de tomber sous l’onction de l’Esprit mais aussi de tomber à cause du jugement de Dieu (Exode 15 : 15). Il est parlé de tremblements que les justes ressentent dans la présence de Dieu, expression de respect et d’adoration, de sainte crainte. Il est également parlé des tremblements qui saisissent les injustes à cause de l’effroi que le Seigneur leur inspire (Exode 15 : 14). Il est parlé de douleurs d’enfantement, expression d’un fardeau d’intercession que Dieu donnait à Ses prophètes. Il est aussi question de douleurs d’enfantement saisissant les méchants à cause de leurs péchés (Jérémie 13 : 21). Ce n’est donc pas à la forme des manifestations (sauf cas extrêmes) qu’il nous faut juger mais par le discernement de l’esprit qui se trouve derrière. “Celui qui connaît Dieu nous écoute, celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas ; c’est par là que nous reconnaissons l’Esprit de la vérité de l’esprit de l’erreur.” (1 Jean 4 : 6) Le prophète Elie, sous l’onction de l’Esprit de Dieu, fit à plusieurs reprises descendre le feu du ciel sur des soldats venus le saisir (2 Rois 1 : 10 à 12). Croyant suivre son modèle, les disciples de Jésus envisagèrent un instant de faire la même chose à l’égard des Samaritains (Luc 9 : 53 à 54). Jésus les reprit en ces termes : “Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés.” (Luc 9 : 55) Extérieurement, Elie comme les disciples se sentirent poussés à faire la même chose : Faire descendre le feu du ciel sur des personnes. La différence ne se trouvait pas dans la forme extérieure de ce qu’ils voulaient faire mais dans le fait qu’ils étaient motivés, inspirés, “animés” par un esprit différent. Si certaines manifestations sont exprimées du côté démoniaque, c’est parce qu’elles existaient (et existent) avant tout du côté divin. Satan n’a rien créé. Il a toujours travaillé à partir de ce qui existe déjà. Il travaille à pervertir ce qui existe. Lui-même, avant de devenir le diable était un chérubin protecteur (Ezéchiel 28 : 14). Le péché est la perversion de quelque chose de bon. Ce n’est pas une création mais une transformation, une déviation par rapport à quelque chose de bon. Les démons s’expriment en contrefaisant l’origine divine de telle ou telle expression : “Satan lui-même se déguise en ange de lumière.” (2 Corinthiens 11 : 14) Le lion qu’est bibliquement le diable n’est qu’une pâle copie du lion de Juda qu’est bibliquement Christ. “Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.” (1 Pierre 5 : 8) “Et l'un des vieillards me dit : Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.” (Apocalypse 5 : 5) Les rugissements et autres bruits ne sont pas l’expression exclusive des démons mais, avant tout, du monde spirituel glorieux.

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Les similitudes avec l’occulte Plusieurs sectes et enseignants occultes travaillent par la méditation, l’imposition des mains... à libérer ce qu’ils appellent le Kundalini qui se trouverait, selon eux, au bas de la colonne vertébrale. Lorsque la libération de cette force se fait, elle est souvent suivie de manifestations de pleurs, de rires, de contorsions diverses... Bref, des mêmes manifestations que celles du “vin nouveau”. Ne cherchons pas à cacher cette réalité de crainte qu’elle n’ôte son crédit à l’onction divine. Au contraire, comprenons tout simplement que selon la Bible ; Cela n’a rien d’anormal ou de mystérieux ! La copie de quelque chose ressemble beaucoup à cette chose sinon elle ne serait pas une copie. Qu’est-ce que l’occulte sinon la copie, la contrefaçon du “vrai truc”. L’ivresse que ressentent les gens de ce monde lorsqu’ils boivent trop de vin est la contrefaçon de l’ivresse divine que communique le “vin nouveau” de Dieu. Les diverses expressions de cette ivresse du monde est la contrefaçon des diverses manifestations qu’engendre l’ivresse de Dieu. Connaissant mal les choses de l’Esprit, nous avons tendance à penser que c’est l’Eglise charismatique qui essaye de suivre le monde dans ses déséquilibres. Mais c’est faux ! C’est le monde, Satan qui a copié tout ce qu’il a vu dans l’univers de Dieu. Ne pas comprendre cela n’est qu’une preuve de notre manque de connaissance de Dieu Lui-même ! Lorsque Moïse changea son bâton en serpent, les magiciens qui s’opposaient à lui ne décidèrent pas de changer une carotte en lapin. Ils ont, comme Moïse, changé leurs bâtons en serpents (Exode 7 : 11 à 12). Ce qui fit la différence n’était pas la forme, mais l’esprit qui était derrière chaque miracle, la supériorité de puissance du miracle inspiré par Dieu par rapport à celui de Satan, la motivation de chaque miracle et le fruit qui découlait de chaque miracle. Et non pas le fait que l’un paraisse extérieurement et humainement plus digne que l’autre. Les deux portes ouvertes Le point que je vais soulever ici est l’un des plus difficiles à comprendre pour certaines personnes mais n’en est pas moins une réalité biblique. Pierre se fit féliciter par Jésus pour avoir reconnu dans son cœur la voix du Père lui révélant que Jésus était le Messie attendu. Plus tard, il fut rabroué par le même Jésus en ces termes : “Arrière de moi Satan.” (Matthieu 16 : 17 à 23) Il exprima à cet instant des pensées contraires à celles de l’Esprit de Dieu. Pierre n'est pas un cas isolé. Parfois nous nous sommes tous trouvés confrontés à ce genre de situation, confondant la voix de Dieu et celle du diable. Peut-on confondre la voix de Dieu et celle du diable ? Certainement ! Le diable est le roi de la contrefaçon. Il est le père du mensonge, il cherche à TROMPER, c’est-à-dire à se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Un homme de Dieu explique que le Seigneur lui a dit qu’il existe un démon dont la voix ressemble à celle du Saint-Esprit et que tout chrétien “se fait avoir” à un moment donné par ce démon. C'est à force de maturité que l'on discerne la différence entre les deux, et qu'on cesse de tomber dans ce piège précis. 4

C'est pourquoi notre premier réflexe ne doit pas être de juger ceux qui tombent dans ce piège de l'adversaire (le Seigneur n'a pas rejeté Pierre) mais de les aider à y voir clair et à en sortir. Dans un deuxième temps, s'ils ne veulent pas écouter, il faut prendre des dispositions sérieuses sinon ces personnes deviendront des instruments d'égarement ET DE DESTRUCTION POUR L’EGLISE entre les mains de l'adversaire. Le fait qu'une personne soit animée par un mauvais esprit ne veut pas toujours dire qu'elle soit démonisée ; même si c'est possible, parfois. Pierre n'était pas pour autant démonisé. Cette personne est PROVISOIREMENT, voire momentanément animée par un mauvais esprit. Ce ne sont pas toujours des gens mal intentionnés qui tombent dans ce piège mais souvent des gens très sincères qui recherchent à mieux servir Dieu et à être utilisés par Lui mais qui “se font avoir”. Le prophète Balaam se retrouvait à prophétiser par l’Esprit de Dieu puis à donner des conseils démoniaques à Balaak qui voulait détruire Israël (Nombres 22 à 24 et Apocalypse 2 : 14) De même, dans les manifestations de l’Esprit, certaines personnes peuvent être un jour remuées par le bon esprit et le lendemain ou quelques heures plus tard, par le mauvais. Une personne peut encore être sous les manifestations de l'Esprit de Dieu (“vin nouveau”) et commencer à s'exprimer dans la prophétie par un esprit mauvais. Une autre peut avoir été visitée par l'Esprit de Dieu, avec des manifestations de l'Esprit de Dieu, puis être saisie à la suite d'un mauvais esprit qui va contrefaire ces manifestations. Il y a une catégorie de personnes dans les églises qui sont, pendant un temps, sous l'influence des deux esprits. Dieu dans sa patience leur laisse du temps pour discerner et rectifier "le tir". Les gens ne savent souvent pas quoi penser car ils les entendent un jour prophétiser merveilleusement et partir dans des délires le jour d'après. J'appelle cela être sous deux esprits. La chose est biblique. Saül passa par des périodes où il prophétisait sous l'onction de l'Esprit et était ensuite saisi de colère et de haine au point de vouloir tuer son propre fils et David (1 Samuel 19 : 23 à 24 et 20 : 30 à 34). Ces personnes sont dans une passe dont l'issue va définir si elles deviendront de faux prophètes ou non. Le Seigneur n’a pas remis en question la première confession de Pierre sous prétexte que la seconde n’était pas de Dieu. Nous ne devons pas remettre en question ce que fait le Saint-Esprit sous prétexte que certains s’ouvrent aux deux esprits. Beaucoup de chrétiens ne savent pas discerner la barrière entre l’Esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. Il leur faut apprendre à laisser la bonne porte ouverte tout en fermant l’autre. Nous devons apprendre aux gens à s’ouvrir au Saint-Esprit et à se fermer en même temps à l’esprit de l’adversaire. C’est la condition nécessaire à la bénédiction profonde et durable. Si rien n’est fait dans ce sens, les conséquences seront désastreuses. “Et parce que mon serviteur Caleb a été animé d’un autre esprit et qu’il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays...” (Nombres 14 : 24)

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Les contrefaçons Les contrefaçons des choses de l’Esprit se manifesteront toujours au milieu de nous et cela est normal. A nous de veiller et d’avoir le discernement. Ces contrefaçons peuvent être : D’ordre démoniaque : certaines personnes produisent, sous l’influence d’esprits mauvais, les mêmes formes extérieures de manifestations que celles de l’Esprit de Dieu. D’ordre charnel : D’autres essayent d’avoir l’air d’être dans l’Esprit et se croient obligées de refaire ce que d’autres font sans pour autant être dirigées ou contrôlées par l’Esprit dans ce sens. Elles se forcent à rire, se laissent tomber à terre, etc. D’autres encore ont juste envie d’attirer l’attention sur elles. Certaines personnes ont un problème (qu’elles ont gardé) d’exhibitionnisme. A partir du moment où il y a une foule, elles sont obsédées par la pensée d’attirer l’attention sur elles. La contrefaçon des manifestations de l’Esprit est une occasion, pour elles, d’essayer d’arriver à leur fin. En général, si vous prenez en main une telle personne et l’amenez dans une pièce où il n’y a plus de public, elle cesse de “manifester”. Toutes les personnes qui entrent dans ces catégories sont en danger lorsque l’Esprit souffle. Dieu n’aime pas que l’on joue avec les choses de l’Esprit, que l’on s’en moque et Il juge ceux qui le font. Nous devons veiller à garder et développer une onction pure. Entretenir une onction pure L’onction est sainte et ne peut subir de mélange. Il en est comme de l’eau et de l’huile ; les deux peuvent être versées dans un même récipient mais sans se mélanger réellement. L’onction est donc pure et reste pure car elle vient du trône de la grâce. Maintenant, selon la pureté du contexte dans lequel elle évolue, elle se retrouvera plus ou moins “coupée”, c’est-à-dire limitée, freinée dans sa mission. Nous sommes appelés à faire attention à ce que nous faisons avec l’onction et au contexte que nous créons pour lui permettre d’évoluer aisément. C’est ce que nous voulons dire par “entretenir une onction pure”. Une onction peut perdre de sa pureté pour plusieurs raisons : - Une mauvaise motivation dans sa recherche. - Un trop grand mélange avec les contrefaçons. - Le manque d’amour et de foi dans l’air. - Le mélange avec la chair. Par exemple, à force de raconter trop de plaisanteries du haut de l’estrade, on ne sait plus si les gens rient dans l’Esprit ou naturellement. Un des lieux où l’onction est la plus pure aujourd’hui est Toronto. Cela est particulièrement dû à la simplicité des serviteurs de Dieu et à leur amour pour les âmes. On obtient une onction de plus en plus pure lorsque l’on a affaire à des cœurs qui acceptent de devenir de plus en plus purs.

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Un cœur selon le cœur de Dieu Dieu utilise des hommes et des femmes pour répandre Son onction. Celle-ci va donc automatiquement augmenter, diminuer, se libérer plus ou moins facilement en fonction de la disposition, de l’ouverture du cœur, la manière de faire de ces personnes. Nous sommes entrés dans une ère Davidique dans laquelle Dieu veut élever des serviteurs qui ont le cœur de David qui, lui-même, avait “un cœur selon le cœur de Dieu”. “Après cela, je reviendrai et je relèverai la tente de David qui était tombée, j’en relèverai les ruines et je la redresserai afin que le reste des hommes cherche le Seigneur...” (Actes 15 : 16 à 17) Il n’est pas étonnant que tant de prédicateurs soient à la fois musiciens et chanteurs. Ils sont des “David”, ils ont été préparés par le Saint-Esprit pour ces temps. Plus que la musique, c’est la disposition, la consécration et l’honnêteté de notre cœur qui fait de nous un David, c’est-à-dire un serviteur à travers le ministère duquel l’onction de Dieu peut toucher les hommes avec puissance et vérité. JESUS FUT CONDUIT DANS LE DESERT PAR LE SAINT-ESPRIT. Le but de Dieu en Le menant dans le désert était Le faire ressortir avec la puissance de l'Esprit (Luc 4 : 14). Néanmoins, la première personne qu'Il rencontra avant que les anges le servent, fut le diable. Lorsque vous faites des expériences spirituelles nouvelles, le diable se trouve toujours dans les parages. Jésus fut conduit dans le désert, entre autre, pour y être tenté par le diable. Le Saint-Esprit vous conduit sur le terrain de la bénédiction mais où se trouvent aussi de mauvais esprit pour que vous leur résistiez et qu'en leur résistant vous preniez autorité sur eux et saisissiez la bénédiction. Beaucoup se laissent tenter, stopper, vaincre par ces mauvais esprits et, au lieu de ressortir avec plus d'autorité de ces confrontations, ressortent dominés par eux. Qui dit visitation du Saint-Esprit dit aussi visitation de l'adversaire. L'une des deux visitations va prendre le pas sur l'autre en fonction de notre attitude d'humilité ou d'orgueil. La Bible nous dit de séparer ce qui est précieux de ce qui est vil parce que les deux choses, le précieux et le vil, se côtoient parfois de très près (Jérémie 15:19). “Les mouches mortes infectent et font fermenter l'huile du parfumeur ; un peu de folie l'emporte sur la sagesse et sur la gloire.” (Ecclésiaste 10 : 1) L'huile, l'onction sans la sagesse ou la sanctification permettent aux puissances des ténèbres (mouches - Beelzébuth signifie “le seigneur des mouches”) de s'installer dans le Temple de Dieu, c’est-à-dire au milieu de l'église et de faire “tourner l'onction”. A un moment donné, l'ennemi essayera de vous faire “dérailler”, si vous ne veillez pas, afin que vous deveniez un instrument entre ses mains. A nous de savoir discerner entre les esprits. “Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. ” (1 Jean 4 : 1)

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