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Zitiervorschau

Les autorités de tutelle en France

La régulation financière englobe la régulation prudentielle et celle portant sur la conduite des affaires. Deux acteurs principaux y travaillent en France : l’ACPR et l’AMF. D’autres entités nombreuses apportent leur contribution et conseillent, notamment le Ministre sur les projets de textes législatifs et réglementaires. Ce dispositif est interconnecté avec les entités européennes ainsi qu’avec les associations professionnelles.

Régulation financière Réglementation + Contrôle de son application Régulation prudentielle

Régulation de la Conduite des affaires

Assurer la solidité et la stabilité du secteur financier

Garantir la protection de l’épargne publi ue et des clients des établissements financiers.

ACPR contrôle : établissements de crédit et e treprises d’i vestisse e t (sauf SGP) AMF contrôle : Sociétés de gestion de portefeuille

AMF : - Produits et services d’i vestisse e t - Marchés financiers ACPR : - Produits et services bancaires et d’assurance

La Banque de France

Ses missions sont liées au fonctionnement de l’Eurosystème, mais aussi à des responsabilités spécifiques confiées au niveau national : Stabilité monétaire  exécution en France des opérations de la politique monétaire de la zone euro,  refinancement des établissements de crédit implantés sur le territoire français; gestion des réserves de change en or et en devises de l’État et une partie des réserves de change de la BCE;  fabrication et mise en circulation des billets et pièces en euro. Stabilité financière La BdF veille directement à la sécurité et au bon fonctionnement du système financier, ou par le biais de l’Autorité de contrôle prudentiel et du CCLRF.

L’Autorité des marchés financiers (AMF)

L’AMF est une autorité publique et indépendante qui veille :  à la protection de l’épargne investie en produits financiers ;  à l’information des investisseurs ;  au bon fonctionnement des marchés. L’ensemble des missions et des pouvoirs de l’AMF ainsi que ses modalités de fonctionnement sont définis dans le Code Monétaire et Financier (CMF). Missions de l’AMF  réglementer l’exercice des services d’investissement ;  édicter les règles de bonne conduite des PSI, comprenant des textes législatifs et réglementaires, et notamment le règlement général de l’AMF et en surveiller la bonne application ;  agréer les sociétés de gestion et approuve le programme d’activité des autres PSI ;

 

définir les principes d’organisation et de fonctionnement des marchés réglementés ; autoriser la création des OPCVM et d’autres OPC et les surveiller pendant leur durée de vie, en vérifiant notamment la qualité de l’information diffusée.

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution(ACPR) Créée en 2010, l’ACPR constitue le principal organe de contrôle prudentiel en France. C’est une autorité administrative indépendante chargée du contrôle de tout le secteur financier, à l’exception des sociétés de gestion à la charge de l’AMF. L’ACPR agrée, contrôle et éventuellement sanctionne les banques, les entreprises d’investissement, les entreprises d’assurance, les mutuelles et les institutions de prévoyance, ainsi que les intermédiaires, dans les domaines de la banque et de l’assurance. Objectifs de l’ACPR  Accroître l’efficacité du système français de surveillance du secteur financier ;  Améliorer la sécurité des consommateurs de produits bancaires et d’assurance grâce au renforcement des contrôles de la commercialisation et à la mise en commun de moyens avec l’AMF au sein d’un pôle partagé entre les deux autorités ;  Renforcer l’influence de la France dans les débats internationaux dans ces domaines.  Participer à la supervision prudentielle des banques sous l’égide de la Banque Centrale Européenne  Gérer le système de résolution permettant à une banque de disparaître en cas de grande difficulté sans que cela n’impacte dramatiquement l’ensemble du secteur financier. En termes de fonctionnement, l’Autorité est adossée à la Banque de France qui accueille l’ensemble des personnels affectés aux quatre autorités fusionnées.

Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (Minefi)

Le Ministère prépare et met en œuvre les politiques du gouvernement en matière économique et financière et aussi en matière d'emploi, de formation professionnelle, de consommation, de commerce, d'industrie, de soutien aux PME … Il propose des textes de lois sur ces sujets. Il représente la France dans les institutions financières internationales. Le Ministre siège au Conseil de l’Europe Ecofin votant les lois européennes. Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE) dépend du Minefi. Elle propose au ministre et conduit sous son autorité les actions de la politique économique de la France. Au sien du Minefi l’Agence France Trésor intervient sur les marchés financiers pour gérer la dette de la France.

Comité consultatif de la législation et de la réglementation financière (CCLRF)

Le CCLRF assiste le ministre chargé de l’économie qui détient directement le pouvoir réglementaire. Le conseil donne son avis sur tous les projets de textes normatifs à portée générale dans le domaine bancaire, financier et des assurances, à l’exception des textes relevant de l'AMF. 

Comité consultatif du secteur financier (CCSF) 

Etudie les questions liées aux relations entre les établissements financiers et leurs clientèles personnes physiques et personnes morales ; Propose toutes mesures appropriées dans ce domaine.

Le Cadre règlementaire français (Source: Trésor Public) Mutuelles

Règlementation Compétences consultatives

Assurances

Etablissements

Services

de crédit

d'investissement

Marchés

Gestion d'actifs

Ministres CSM

CCLRF/CCSF

AMF

Protection des clients Contrôle prudentiel Agréments

ACPR ACPR

AMF

Les Organes de réglem mentation et de surveillance europé péens L’Union européenne a mis en e place en 2004 toute une architecture e de régulation des marchés financiers, des banq anques et des assurances. Cette architectur ture se structure en 4 niveaux avec des comitéss d dédiés pour chacun d’entre eux. Elle perme met de consulter les professionnels avant la rédac action des textes et de favoriser ensuite la convergence des applications conformément au « processus Lamfalussy ». 1. Les 4 niveaux de la régula ulation financière européenne Niveau 1 : travail législatif. Sur proposition de la Commi mission, le Parlement et le Conseil adoptent nt conjointement les actes législatifs. ution de la législation Niveau 2 : mesures d’exécut Les comités de niveau 2 comp mposés de représentants des ministères natio tionaux des finances conseillent la Commission dans dan son élaboration des modalités d’exécutio tion de la législation adoptée en niveau 1. Il s'agit du Comité Bancaire E Européen (CBA -EBC), du Comité européen n des assurances et des pensions professionnelle lles (CEAPP - EIOPC) et du Comité Euro ropéen des valeurs mobilières (CEVM - ESC). Niveau 3 : application des m mesures Les comités de niveaux 3 ont nt en charge la coordination des réglementati tations nationales. Ils coordonnent la transposition e et l’application des dispositions adoptées aux ux niveaux 1 et 2. Ils formulent des lignes directrices ces afin d’harmoniser les pratiques de surveilla illance. Les comités de niveau 3 ont nt été refondés à partir de septembre 2009 09 pour renforcer la régulation financière (cf ci-des essous). Niveau 4 : contrôle de la tran ransposition dans les législations nationales les Réalisée par la Commission n qui peut lancer une procédure d’infraction à l’encontre de tout État membre qui accuserait un retard dans la mise en œuvre du droit comm mmunautaire.

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2. Un renforcement de la régulation européenne suite à la crise : le Système européen de surveillance financière Suite à la crise financière, les comités de niveau 3 ont été refondus en Autorités européennes de Surveillance (AES). Leurs prérogatives ont été élargies dans la mesure où les AES sont aujourd'hui dotées de compétences règlementaires contrairement aux anciens comités de niveau 3. Les AES sont : - l'Autorité Bancaire Européenne (ABE - EBA) - l'Autorité Européenne des Assurances et des Pensions professionnelles (AEAPP EIOPPA) - l'Autorité Européenne des Marchés Financiers (AEMF - ESMA) Ces Autorités sont intégrées dans un Système européen de surveillance financière (SESF ESFS) dont l'objectif est : d’harmoniser de façon obligatoire les pratiques des superviseurs nationaux ; d’adopter des mesures techniques directement applicables aux établissements ; d’agréer et de superviser des institutions de dimension européenne, telles que des agences de notation et des infrastructures post-marché 1 ; d’assurer une fonction de coopération dans la gestion des crises. Si le SESF intègre les 3 AES qui collaborent entre elles directement et via le comité joint du SESF, il repose également sur les autorités de contrôle nationales dans chacun des secteurs concernés. 1. Le comité du risque systémique Un Comité Européen du Risque Systémique (CERS / ESRC) a également été créé en liaison avec les SESF. Sous la direction de la BCE, il a pour rôle d’évaluer l’ensemble des risques macroprudentiels dans l’Union européenne et d’émettre des alertes. Il travaille notamment en relation avec le FMI et le Forum de stabilité financière

Source : www.esma.europa.eu

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3. L'Autorité Européenne des marchés Financiers (AEMF - ESMA) L'Esma créée au 1er janvier 2011 continue le travail de son prédécesseur, le Committee of European securities regulators (CERVM - CESR) et reste en charge de : renforcer la coordination des régulateurs de marchés de valeurs mobilières nationaux en UE ; conseiller la Commission européenne dans l’élaboration de mesures d’application des directives dans le domaine des valeurs mobilières ; travailler à une mise en œuvre cohérente de la réglementation communautaire dans les États membres. Dans le cadre de la mise en place du Système européen de surveillance financière, ses compétences et son autonomie ont été élargies et intègrent de véritables pouvoirs de régulation directe. Les nouveaux pouvoirs de l’ESMA incluent notamment : la capacité d'élaborer des normes techniques juridiquement contraignantes dans les États membres; la capacité de lancer une procédure accélérée pour assurer l'application homogène du droit communautaire; de nouveaux pouvoirs pour résoudre les désaccords entre les autorités nationales; des responsabilités supplémentaires pour la protection des consommateurs y compris la possibilité d'interdire pour 3 mois les produits financiers qui menacent la stabilité financière ou le fonctionnement ordonné des marchés financiers; certains pouvoirs en cas d'urgence; la participation dans les collèges des autorités de surveillance et d'inspection sur place; la surveillance des risques systémiques des institutions financières transfrontalières; un nouveau rôle de surveillance (en particulier pour les agences de notation); la capacité de conclure des accords avec les autorités de surveillance, les organisations internationales et les administrations de pays tiers. Méthode de travail Les membres de l’ESMA qui est basée à Paris sont issus des autorités compétentes dans le domaine des valeurs mobilières, désignés par chaque État membre de l’UE. Pour la France, c’est le président de l’AMF qui siège de l’ESMA. Les travaux du CESR sont préparés par des comités permanents spécialisés sur des thèmes précis : Abus de marchés, Prospectus OPCVM, Mifid, Agences de notation, Médiation, Règlement-livraison, Opérations sur titres, Transparence des informations des émetteurs...

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L'ESMA intervient aux niveaux 2, 3 et 4 du processus de régulation financière Niveau 2 L'Esma rédige les normes techniques qui seront ensuite adoptées par la Commission Européenne (CE) Niveau 3

L'Esma : - adopte des lignes directrices et recommandations - réalise des "peer reviews" - réalise des actions de médiation et participe au règlement de désaccords - prend des mesures en situation d'urgence - favorise la délégation des tâches et des responsabilités - coopère avec l'ESRB - contrôle et évalue l'évolution des marchés - réalise des analyses économiques - favorise la protection des investisseurs

Niveau 4

Renforcement de l'application du droit communautaire conjointement avec la CE

Source : www.esma.europa.eu

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L’AMF L’Autorité des Marchés Financiers a pour mission principale d’assurer le bon fonctionnement des marchés financiers, de veiller à la protection de l’épargne qui y est investie et à l’information qui est donnée aux investisseurs. L’AMF constitue la deuxième autorité de référence des établissements financiers avec l’ACP. Ses missions, pouvoirs et modalités de fonctionnement, sont définis dans le Code monétaire et financier (CMF).

Missions A. RG AMF L’AMF édicte au sein de son Règlement Général homologué par le Ministre de l’Économie, les règles :  d’exercice des services d’investissement,  de bonne conduite des PSI et en surveille la bonne application.  L’AMF délivre aussi les cartes professionnelles des responsables de la conformité du contrôle interne (RCCI) des sociétés de gestion de portefeuille et des responsables de la conformité pour les services d’investissement (RCSI) des autres PSI. B.

OPC et SGP  L'AMF agrée les sociétés de gestion de portefeuille pour compte de tiers ;  approuve le programme d’activité des autres PSI souhaitant réaliser le service de gestion pour compte de tiers à titre accessoire ;  autorise la création des OPCVM et d’autres OPC et les surveille pendant leur durée de vie, en vérifiant notamment la qualité de l’information diffusée, notamment dans le document d’information clé pour l’investisseur (DICI) remis à toute personne intéressée par ces produits.

C.

Marchés  contrôle et surveille les marchés et les acteurs de marché (investisseurs, émetteurs, intermédiaires, entreprise de marchés, entreprise de recommandation d’investissement…).  définit les principes d’organisation et de fonctionnement des marchés réglementés ;

D.

Sanctions  L’AMF sanctionne en cas de manquement à son règlement général, après une phase de contrôle et d’enquête sur pièces ou sur site.

E.

Consultation et coopération  Le CCLRF doit faire figurer un membre de l’AMF dans son collège lorsqu’il statue sur des textes visant les services d’investissements et les PSI.  L’AMF prend une part active à la coopération internationale et représente la France notamment au sein de l’OICV, du Forum de stabilité financière, et de l’ESMA (European Securities and Markets Authority).

Régulation de l’information financière et des opérations des sociétés cotées L’AMF veille, sur les marchés financiers en France, au respect par les sociétés cotées de leur obligation de communiquer aux marchés toutes les informations susceptibles d’améliorer la connaissance de la réalité de la situation de la société (activité, résultats, opérations financières…) ainsi que toute information significative susceptible d’avoir un impact sur les cours de Bourse. 

L’AMF réglemente les procédures des opérations sur titres concernant les sociétés cotées et se prononce sur la conformité des projets d’offres publiques.

L’ACP a en charge l’agrément et le contrôle prudentiel des sociétés d’assurance, des établissements de crédit et des entreprises d’investissement en dehors des sociétés de gestion et surveille le respect des règles de bonne conduite. L’AMF, agrée et contrôle les sociétés de gestion de portefeuille et les OPCVM et est en charge de la surveillance des marchés financiers et du contrôle de tous les acteurs réalisant des prestations de services d’investissement.



Elle vérifie l’information contenue dans les documents d’information établis par les émetteurs d’instruments financiers (prospectus, notes d’information ou autres) et veille à ce que les communications à caractère promotionnel ne soient pas confondues avec des documents d’information obligatoires dans le cadre de ces opérations sur titres.

Surveillance des marchés L’AMF assure la surveillance quotidienne des marchés financiers en France. 



L’AMF surveille les transactions sur les instruments (titres et instruments dérivés) admis à la négociation sur un marché réglementé ou un SMN Organisé (Alternext), que ces instruments soient échangés sur ce marché réglementé ou sur d’autres marchés réglementés ou SMN en Europe ainsi que de gré à gré.

Personnes sous l’autorité de l’AMF

Acteurs des marchés

PSI Teneurs de comptes conservateurs Organismes de placement collectif Dépositaires d’OPC CIF Démarcheurs mandatés par un PSI Analystes financiers Émetteurs

Infrastructures des marchés

Entreprises des marchés Systèmes multilatéraux de négociation (SMN) Internalisateur systématique Chambres de compensation Dépositaires centraux d’instruments financiers

La surveillance de l’AMF s’étend aux produits dérivés dont le sous-jacent est un titre admis à la négociation sur un marché réglementé ou un SMN Organisé.

Contrôle des professionnels, enquête et sanction

Le contrôle des professionnels L’AMF réalise des contrôles des professionnels qu’elle régule, ainsi que des personnes physiques sous leur autorité ou agissant pour leur compte, afin de vérifier leur Agences de notation respect des obligations professionnelles. L’AMF contrôle sur pièces, à partir de documents demandés à l’entité contrôlée, ou sur place, en envoyant des inspecteurs directement dans les locaux de l’entité contrôlée. Pouvoir d’enquête En cas de soupçon d’irrégularité, le secrétaire général de l’AMF peut ouvrir une enquête pour identifier les auteurs d’éventuelles infractions boursières (opérations d’initiés, manipulations de cours, diffusions de fausses informations, etc.). Pouvoir de sanction En fonction des résultats de l’enquête, le collège de l’AMF peut décider de saisir la Commission des sanctions. Après une procédure contradictoire, la Commission des sanctions statue sur les faits et peut prononcer une sanction pécuniaire et/ou professionnelle qui sera, sauf exceptions, rendue publique et consultable sur le site de l’AMF (www.amf-france.org). Si l’AMF soupçonne que l’irrégularité est constitutive d’un délit, elle transmet le dossier au procureur de la République. À l’inverse, si l’infraction a un impact limité, le collège de l’AMF peut décider d’engager une procédure de composition administrative. Celle-ci lui permet de transiger avec la personne à qui elle reproche l’infraction, afin d’aboutir à un accord sur le montant d’une indemnité à verser.

Service de médiation de l’AMF La médiation est confidentielle, gratuite, contradictoire et non contraignante. Le service de médiation de l’AMF répond aux questions de tout intéressé professionnel et non professionnel et, afin d’éviter une procédure judiciaire, résout à l’amiable les litiges entre les PSI et leurs clients, entre un investisseur et un émetteur, entre des intermédiaires… La saisine du médiateur suspend la prescription de l’action civile et administrative.

Contrôle des conseillers investissement financier (CIF)

en

ne sont pas des PSI, mais des personnes dont l’activité principale consiste à prodiguer des services de conseil en investissement. Les CIF doivent adhérer à une association professionnelle qui met en place de règles de bonne conduite et contrôle le respect de ces règles. L’AMF agrée, surveille et contrôle ces associations professionnelles et peut le cas échéant leur retirer l’agrément ou les sanctionner administrativement.

Déontologie et conformité au sein des PSI Principes déontologiques Les PSI doivent respecter, en toutes circonstances, deux principes déontologiques. Les PSI ont l’obligation « d’agir d’une manière honnête, loyale et professionnelle : - Servant au mieux l’intérêt de leur client - Qui favorise l’intégrité des marchés »

A. Règles d’organisation et de bonne conduite

Le RG AMF regroupe un ensemble de règles d’organisation et de bonne conduite Règles d’organisation

Règles de bonne conduite

Protection des avoirs des clients

Catégorisation des clients

Enregistrement et conservation des données

Information des clients pour qu’ils prennent leurs décision en connaissance de cause

Obligation de disposer d’un dispositif de conformité Responsabilité affirmée des dirigeants

Evaluation de l’adéquation et du caractère approprié du service à fournir

Dispositif de cartes professionnelles Transmettre chaque année un rapport sur les activités de gestion pour compte de tiers à l’AMF

Conventions conclues avec les clients

Vérification du niveau de connaissance des collaborateurs

Compte-rendus et informations à fournir aux clients

Encadrement des transactions personnelles

Rémunérations autorisées du PSI

Obligations liées à l’exécution des ordres

Prévention des conflits d’intérêts Dispositif de traitement des réclamations des clients Contrôle de l’AMF L’AMF a autorité pour contrôler le respect des règles déontologiques des PSI dont l’activité se trouve en France et des PSI basés dans un autre pays de l’EEE qui réalisent leurs prestations en France dans le cadre du passeport européen. Sanctions encourues et responsabilité des dirigeants Les PSI et leurs collaborateurs sont pleinement responsables des services qu’ils fournissent à leurs clients et courent le risque de sanctions administratives et pénales. La responsabilité d’un PSI reste engagée même s’il fait appel à des prestataires externes et la nomination d’un responsable de la conformité ne dédouane pas les dirigeants du PSI de leur responsabilité.

B. Organisation des services de conformité au sein des PSI Les PSI doivent mettre en place une organisation interne pour la prévention et le contrôle du respect de ces obligations déontologiques par l’ensemble des collaborateurs. L’organisation du dispositif de conformité, précisée dans le RG AMF, que chaque PSI doit mettre en place est constitué : de « procédures et mesures adéquates visant à détecter tout risque de non-conformité aux obligations professionnelles » ; d’une fonction en charge d’adapter les procédures, de vérifier leur bonne application et de conseiller les collaborateurs pour qu’ils se conforment dans leurs obligations professionnelles.

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02/02/2012

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La fonction de conformité doit disposer des moyens nécessaires et intégrer un responsable de la conformité autonome et indépendant. Responsables de la conformité : Organisation des différents niveaux de contrôle RCCI et RCSI Le responsable de la conformité n’est Niveau 3 : AUDIT pas impliqué dans les activités qu’il contrôle contrôle. Il dispose d’une carte périodique professionnelle délivrée par l’AMF. Il est appelé Responsable de la Conformité Niveau 2 : Gestion des Contrôle Conformité et du Contrôle Interne Risques contrôle Interne (RCCI) au sein des sociétés de gestion permanent de portefeuille (SGP) et Responsable de la Conformité pour les Services d’Investissement RCSI) au sein des Niveau 1 : autres PSI. contrôle par les opérationnels et leur responsable Les tâches liées à la conformité ne sont pas toutes réalisées par le Responsable Conformité (RC). Il peut en déléguer ou externaliser une partie mais il en garde la responsabilité. Dans le cadre de la fonction de conformité dont il a la charge, le RC doit notamment : adapter le dispositif de conformité à la réalité des activités du PSI et à l’évolution des obligations légales et réglementaires ; conseiller et informer les collaborateurs du PSI sur leurs obligations de bonne conduite ; vérifier la bonne application des procédures de détection des risques de conformité Spécificités des SGP Le RG AMF énonce un ensemble de dispositions spécifiques aux SGP. Il détaille notamment le dispositif de conformité et de contrôle interne dont le RCCI a la charge. Ce dispositif comprend en particulier un contrôle permanent et un contrôle périodique. Devoir d’alerte éthique Les salariés doivent pouvoir rendre compte anonymement au RC des abus dont ils sont les témoins de la part de leur collègues ou de leurs responsables hiérarchique.

C. Les conflits d’intérêts La pluralité des services proposés par un PSI et la diversité des intérêts de ses clients font naître des situations complexes. Elles peuvent parfois conduire le collaborateur à prendre des décisions favorisant l’intérêt de son employeur par rapport à celui d’un client, ou l’intérêt d’un client particulier par rapport à celui d’un autre. Ce sont des situations de conflit d’intérêts. Les règles d’organisation obligent le PSI à mettre en place un dispositif adéquat, afin de détecter et gérer l’ensemble des conflits d’intérêts potentiels au sein du PSI, pouvant porter atteinte aux intérêts de ses clients. La procédure de gestion des conflits d’intérêts doit permettre de :

1. 2.

3.

Identifier les conflits d’intérêts visés ; Mettre en place et maintenir opérationnelles des procédures et une organisation des activités ayant pour but d’empêcher les conflits d’intérêts de porter atteinte aux intérêts des clients. Cela peut inclure une séparation des activités (muraille de Chine) Informer clairement le client de la politique générale de prévention des conflits d’intérêt et l’alerter avant d’entrer en relation d’affaire si les mesures prises par le PSI ne lui permettent pas d’éliminer tous les conflits d’intérêts en ce qui le concerne.

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Risque de conformité Risque de sanctions, de perte financière et d’atteinte à la réputation, découlant du non-respect de la part des collaborateurs du PSI de dispositions législatives ou réglementaires, de normes professionnelles et déontologiques

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D. Informations privilégiées Une information privilégiée est une « information précise qui n’a pas été rendue publique, qui concerne, directement ou indirectement, un ou plusieurs émetteurs d’instruments financiers, ou un ou plusieurs instruments financiers, et qui si elle était rendue publique, serait susceptible d’avoir une influence sensible sur le cours des instruments financiers concernés ou le cours d’instruments financiers qui leur sont liés » (article 621-1 du RG AMF). Dispositif Chaque PSI doit mettre en place un dispositif pour limiter la diffusion des informations privilégiées et empêcher les transactions personnelles interdites exploitant ces informations privilégiées. Le dispositif suit la même logique que pour les conflits d’intérêt : identifier, prévenir et informer.

1. Identifier les informations privilégiées et les personnes concernées qui en ont connaissance : listes de surveillance, d’interdiction et d’initiés

2.

Prendre des mesures prévenant la circulation des informations privilégiées (barrières à l’information)

3.

Être informé de toutes les transactions personnelles de personnes concernées et les informer des contraintes auxquelles ils doivent se soumettre.

Liste de surveillance et d’interdiction Le PSI dresse une liste de surveillance des émetteurs et des instruments financiers sur lesquels il dispose d’une information privilégiée. Outre la liste de surveillance, le PSI doit dresser une liste d’interdiction recensant les émetteurs ou les instruments financiers pour lesquels le PSI doit restreindre ses activités. En fonction de ces émetteurs, instruments et personnes concernées identifiées, le PSI surveillera : les transactions effectuées par le PSI pour son compte propre ; les transactions personnelles, réalisées par des personnes concernées ; les recommandations d’investissement, diffusées par le PSI. Les listes d’initiés Les émetteurs d’instruments financiers doivent établir, mettre à jour et tenir à la disposition de l’AMF « une liste des personnes travaillant en son sein et ayant accès aux informations privilégiées co ncernant directement ou indirectement cet émetteur ainsi que des tiers agissant en son nom ou pour son compte ayant accès à ces informations dans le cadre de leurs relations professionnelles avec ce dernier (article 621-18-4 du CMF). Cette liste dispensée de déclaration à la CNIL. Barrières à l’information Un transfert d’informations privilégiées entre deux collaborateurs d’un PSI peut être réalisé de façon rapide et discrète (email, téléphone…). La réglementation implique un dispositif spécifique pour restreindre la circulation indue des informations privilégiées comprenant : une localisation des informations privilégiées ; des mesures d’interdiction de diffusion d’informations privilégiées par des personnes concernées ; des mesures de séparation des activités et des entités.

E. Prévention des transactions personnelles interdites Définition La transaction personnelle est une opération réalisée par une personne concernée ou pour son compte, et qui remplit au moins une des conditions suivantes est remplie : 1. La personne concernée agit en dehors du cadre de ses fonctions. 2. L’opération est réalisée pour le compte de l’une des personnes suivantes : la personne concernée elle-même ; une personne avec laquelle elle a des liens familiaux ou des Par personne concernée, on liens étroits ; entend toute personne : une personne dont le lien avec la personne concernée est - qui travaille au sein d’un tel que cette dernière a un intérêt direct ou indirect important PSI ; dans le résultat de l’opération » Article 313-9 du RG AMF. - ou qui a une responsabilité en tant que dirigeant du PSI ; - ou une personne extérieure qui réalise des services d’investissement pour le compte du PSI.

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Dispositif Le PSI doit établir et maintenir opérationnelles des dispositions appropriées, destinées à surveiller ou interdire certaines transactions personnelles. Ce dispositif obligatoire implique pour le PSI : de définir le périmètre des personnes concernées visées ; d’informer ces personnes des restrictions qui s’imposent à elles ; d’être tenu informé des transactions personnelles réalisées par ces personnes. Le dispositif mis en place par le PSI doit permettre d’empêcher les transactions personnelles qui : constituent un abus de marché, manipulation de cours, opération d’initié ou toute autre atteinte à la protection des investisseurs ou au bon fonctionnement du marché ; supposent l’utilisation abusive ou la communication inappropriée d’informations privilégiées ou confidentielles ; sont incompatibles, ou susceptibles de l’être, avec le respect de leurs obligations professionnelles telles que définies par le CMF, le RG AMF et les règles professionnelles approuvées par l’AMF.

F. La responsabilité des dirigeants et du professionnel Rappelons que l’obligation qui s’impose aux PSI dans la mise en place de procédures conformes à la législation et aux réglementations et d’un système de contrôle interne est une obligation de moyens qui n’exonère pas les dirigeants du PSI de leur responsabilité ni le professionnel assujetti de son obligation de respect des réglementations. Un professionnel doit connaître les textes qui s’imposent à lui et n’est pas toujours protégé en cas d’absence ou de défaut de procédure interne du PSI. Il peut être poursuivi à titre d’exemple s’il n’a pas fait de déclaration de soupçons pour une transaction qu’il aurait dû identifier comme nécessitant une telle déclaration dans le cadre de la législation sur la lutte contre le blanchiment des capitaux. La cascade des lois et réglementation : du principe vers son application

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02/02/2012

Lutte anti blanchiment Le Code pénal (Article 324-1) définit le délit de blanchiment comme : « le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens et des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré à celui-ci un profit direct ou indirect. Constitue également un blanchiment le fait d’apporter un concours à une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou indirect d’un crime ou d’un délit ». Le blanchiment est dit « aggravé » lorsqu’il est commis de façon habituelle ou en utilisant les facilités que procure l’exercice d’une activité professionnelle ou dans le cadre d’une bande organisée.

Processus On distingue trois étapes dans les mécanismes de blanchiment. - placement : introduire dans le système financier des fonds provenant d’opérations délictueuses ; - empilement : brouiller les pistes de l’origine des fonds par la multiplication des opérations bancaires ou financières successives; - intégration : réinvestir les fonds d’origine frauduleuse dans les circuits légaux de l’économie.

TRACFIN C’est la cellule publique française de lutte anti-blanchiment. Elle diffuse des conseils et formations et recueille de la part des professionnels des signalements d’opérations financières atypiques. Leur analyse permet de passer du soupçon à la présomption d’opération de blanchiment et de transmettre le cas échéant le dossier au procureur de la République. Les professionnels ont l’obligation d’effectuer une déclaration de soupçons à TRACFIN au moindre doute sur une opération et/ou un client.

Obligations des PSI : Connaître ses clients Le CMF précise la procédure à respecter pour identifier le client ou le bénéficiaire effectif des opérations, ce qui constitue le point de départ, dans le processus de vigilance imposé par la réglementation LAB FT. Vérifier l’identité et recueillir des informations Chaque opérateur d’un PSI se doit d’acquérir, avant l’entrée en relation contractuelle, des informations du client lui permettant de vérifier son identité. Avant de contracter, le professionnel demandera au client :  personne physique : un document officiel en cours de validité comprenant sa photographie ;  personne morale : extrait de registre officiel de moins de trois mois constatant les dénomination, forme juridique, adresse du siège social et identité des associés et dirigeants sociaux (extrait Kbis). Connaître la situation économique et patrimoniale Le professionnel recueille des informations sur la relation d’affaires (montant et nature des opérations envisagées ; provenance et destination des fonds ; fonctionnement envisagé du compte) et sur la situation professionnelle, économique et financière du client :  pour les personnes physiques : justificatif de domicile ; informations sur le montant et la provenance des revenus ; la composition et l’étendue du patrimoine ; le statut de PPE ou la nature du lien avec une PPE (voir ci-dessous).  pour les personnes morales : justification de l’adresse du siège social ; statuts ; mandats et pouvoirs ; tout élément permettant d’apprécier la situation financière. Ces éléments d’information doivent être mis à jour tout au long de la relation avec le client. Notion de bénéficiaire effectif « la personne physique qui contrôle, directement ou indirectement, le client ou de celle pour laquelle une transaction est exécutée ou une activité réalisée ». Article L. 561-2-2 du CMF. Si le client est une société, les bénéficiaires effectifs sont les personnes physiques qui détiennent plus de 25 % du capital ou des droits de vote dans la société ou qui exercent un pouvoir de contrôle sur la société. Devoir d’abstention A défaut de pouvoir disposer des pièces suffisantes pour mener à bien le processus d’identification, le professionnel ne peut pas entrer en relation d’affaires ou doit y mettre fin. Conservation obligatoire des informations : 5 ans

Obligations des PSI : une vigilance permanente La vigilance doit être de mise au préalable et tout au long de la relation avec le client et le professionnel assujetti doit s’enquérir de la nature et de l’objet pour toutes les opérations réalisées pour le compte du client (et de ses bénéficiaires effectifs). L’exigence de vigilance est modulée en fonction de la nature des clients et de la nature des opérations menées. Une procédure interne Le risque de blanchiment des capitaux est évalué grâce à une procédure interne déterminée au sein de chaque PSI en fonction de la nature des opérations et des clients. Chaque PSI doit disposer d’une grille interne instaurant pour les types de clients des seuils de surveillance. Des mesures de vigilance adaptées En fonction de l’analyse des risques liés à la relation client, la procédure interne du PSI doit permettre au professionnel d’adopter des mesures de vigilance adaptées dans le respect de la législation.  mesures de vigilance par défaut Une PPE est une  mesures de vigilance allégées : pour les clients et produits ne personne : « exposée à des présentant que peu de risque risques particuliers en  mesures de vigilance complémentaires pour les opérations ou raison des fonctions clients perçus comme plus à risques, notamment lorsque le client politiques, juridictionnelles n’est pas physiquement présent aux fins de l’identification ou lorsque ou administratives qu’elle le client a un statut de PPE s’il réside dans un pays étranger. exerce ou a exercées pour Ces mesures ont pour objectif notamment d’obtenir des justificatifs le compte d’un autre État supplémentaires pour confirmer l’identité du client […et] des membres directs  mesures de vigilance renforcées pour des opérations avec des de sa famille ou des pays peu sûrs personnes connues pour lui être étroitement Les professionnels doivent en outre mener systématiquement un associées » (art L561-10 examen renforcé pour les opérations complexes ou d’un montant élevé CMF) ou sans justification économique ou objet apparent. Ils doivent alors vérifier l’origine et la destination des fonds, l’objet de l’opération et l’identité de la personne qui en bénéficie.

Obligation de déclaration de soupçon Tous les professionnels ont l’obligation de déclarer leurs soupçons. Les PSI désignent en interne un ou plusieurs déclarants TRACFIN dont le rôle est de transmettre ces déclarations de soupçons à TRACFIN. Les PSI doivent également nommer un correspondant TRACFIN en charge de répondre aux sollicitations de TRACFIN et de diffuser, à la demande de TRACFIN, avis, informations ou recommandations. Modalités de déclaration Déclarer dès que possible Faire une déclaration détaillée La déclaration présente un caractère confidentiel TRACFIN peut exiger toute pièce ou document relatif à une opération dans le cadre d’une enquête. Organisation au sein des PSI Les PSI doivent mettre en place des outils, mais aussi des moyens humains afin de donner tous les moyens nécessaires aux professionnels d’accomplir leur obligation de vigilance et de déclaration de soupçons. Les PSI doivent désigner un membre de la direction responsable de la mise en œuvre du dispositif de LAB FT.

Sanctions encourues en cas de blanchiment Sanctions disciplinaires (article L. 561-40 du CMF) Dans le cas où le PSI ou son collaborateur manque à ses devoirs en termes de vigilance, de respect des procédures internes ou fait preuve d’absence volontaire ou involontaire de mise en place des procédures internes obligatoires ou de déclaration de soupçon,  sanctions administrative : avertissement, blâme, interdiction temporaire / définitive d’exercice de l’activité, retrait d’agrément ou de la carte professionnelle;  une amende n’excédant pas 300 K€ ou le quintuple des profits éventuellement réalisés pour les personnes physiques, 100 M € ’euros ou le décuple des profits éventuellement réalisés pour les PSI. Sanctions pénales Divulgation d’une déclaration de soupçon par des professionnels à leurs clients : puni d’une amende de 22 500 € (article L. 574-1 du CMF). Participation à des opérations de blanchiment Les peines encourues sont 5 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende, et lorsque le blanchiment est « aggravé » - 10 ans de prison et 750 000 € d’amende.

Essentiel du démarchage et de la vente à distance Afin de protéger les clients d’éventuelles actions commerciales trompeuses et de vente forcée, il existe des règles qui s’imposent aux établissements financiers lorsqu’ils réalisent des actions de démarchage bancaire et financier ou de la fourniture de services à distance. Ces règles ne s’appliquent pas aux relations avec une Contrepartie éligible et une grande partie d’entre elles ne concerne pas non plus les relations avec les Clients Professionnels. Elles protègent donc en premier lieu le consommateur, c’est-à-dire les personnes physiques n’agissant pas dans un cadre professionnel.

Le démarchage bancaire et financier « Constitue un acte de démarchage bancaire ou financier toute prise de contact non sollicitée, par quelque moyen que ce soit, avec une personne physique ou une personne morale déterminée, en vue d’obtenir, de sa part, un accord sur : 1° la réalisation d’une opération sur des instruments financiers ; 2° la réalisation d’une opération de banque ou d’une opération connexe ; 3° la fourniture d’un service d’investissement ou d’un service connexe ; 4° la réalisation d’une opération sur biens divers mentionnée à l’article L. 550-1 ; 5° la fourniture par un CIF d’une prestation de conseil en investissement ; 6° la fourniture d’un service de paiement. Constitue également un acte de démarchage bancaire ou financier, quelle que soit la personne à l’initiative de la démarche, le fait de se rendre physiquement au domicile des personnes, sur leur lieu de travail ou dans les lieux non destinés à la commercialisation de produits, instruments et services financiers, en vue des mêmes fins. » Article L341-1 du CMF Une personne effectue une action de démarchage bancaire et financier quand elle :

 Contacte une personne de sa propre initiative : par téléphone, email, fax, courrier, en face-à-face…

 Le rencontre en dehors d’un espace de commercialisation de services financiers même si la rencontre est à l’initiative du client. (Ex : domicile, espace public, lieu de travail (hormis si le client est l’entreprise et qu’elle est à l’initiative de la rencontre).

A. Qui peut démarcher ? L’activité de démarchage peut-être réalisée par les salariés ou des personnes extérieures mandatées par : - des établissements de crédit et les entreprises d’investissement - des entreprises d’assurance ; - des sociétés de capital à risque… - des conseillers en investissement financier (CIF) mais uniquement pour leur propre service de conseil; - des intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) ; - des entreprises proposant des plans d’épargne salariale, d’intéressement ou de participation.

Le mandat est un contrat conclu entre un prestataire habilité à démarcher (le mandant) et une personne physique ou morale (le mandataire) afin qu’elle réalise des actions de démarchage pour le compte de la première. Le mandataire reçoit mandat pour vendre les produits et services du mandant mais en aucun cas pour réaliser la prestation vendue. Le mandat conclu avec le démarcheur est nominatif et mentionne la nature des produits et des services qui en sont l’objet et les conditions dans lesquelles l’activité de démarchage peut être exercée. Les personnes qui donnent mandat restent civilement responsables des démarcheurs auxquels elles ont délivré un mandat.

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B. Quelles conditions pour démarcher?

Qu’elles soient salariées ou mandatées, les personnes physiques qui vont mener des opérations de démarchage pour le compte de leur employeur ou mandant doivent remplir un certain nombre de conditions : - capacité 18 ans minimum; formation et expérience dans le secteur financier minimale, pas de condamnations pour faits graves - être couvert par une assurance en Responsabilité Civile; - enregistrement auprès d’une autorité de contrôle en cas de mandat; (ORIAS) - détention d’une carte de démarchage obligatoire si déplacement chez le client.

C. Règles de bonne conduite Les démarcheurs sont soumis aux mêmes obligations de loyauté et information vis-à-vis du client et d’adéquation du service au besoin du client que tout PSI. Ils sont soumis par ailleurs à des obligations spécifiques. Ils doivent notamment communiquer à la personne démarchée - leurs nom, adresse et numéro d’enregistrement en tant que démarcheur - des informations sur la personne morale pour le compte de laquelle ils réalisent le démarchage (ou des personnes morales s’il a plusieurs mandats) ; - les conditions et modalités selon lesquelles le contrat sera conclu; - l’existence ou l’absence d’un droit de rétractation ainsi que ses modalités d’exercice.

Ils doivent présenter leur carte de démarcheur lorsqu’ils se rendent chez la personne démarchée. Ils doivent s'enquérir avant de formuler une offre de : - la capacité financière du client à faire face aux risques financiers induit par le produit ou service proposé - la connaissance et l'expérience du client en matière de services et produits financiers - son objectif d'investissement ou de financement

D. Droits de la personne démarchée Délai de rétractation de 14 jours Toute personne démarchée dispose, d’un délai de 14 jours pour se rétracter sans avoir à justifier sa décision, ni à payer de pénalité. Délai de réflexion de 48 heures Dans le cas où l’opération porte sur la fourniture d’instruments financiers déterminée ou sur la prestation de services d’exécution d’ordres ou de RTO afin de réaliser des acquisitions d’instruments financiers, il n’y a pas de délai de rétractation mais un délai de réflexion de 48 heures. À l’issue de ce délai, le démarcheur doit recueillir le consentement exprès de la personne démarchée.

E. Sanctions Les démarcheurs encourent des sanctions spécifiques liées aux infractions relatives au démarchage, jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende, une interdiction d’exercer et une privation de droits civiques.

Vente à distance L’achat ou la vente d’un instrument financier ou la conclusion d’un contrat de prestation de services peut être réalisé à distance (courrier, téléphone, web…). Dans ce cas, la législation protège les consommateurs afin de garantir le respect des obligations d’information du client et des délais de rétractation. Cette réglementation est édictée dans le Code de la consommation et reprise dans le CMF, et ne concerne donc que les consommateurs, Les obligations légales propres à la vente à distance s’appliquent à partir de l’entrée en relation précontractuelle et jusqu’à la conclusion du contrat.

A. Information pré-contractuelle

B. Droits du client et sanctions

Les obligations d’information précontractuelle sont renforcées. Ces informations que les conditions contractuelles doivent être transmises aux clients lors de la fourniture à distance de services financiers avant la signature du contrat et sur un support durable.

Le délai de rétractation de 14 jours s’applique à la vente à distance comme pour les opérations de démarchage, mais il n’y a pas de délai de réflexion de 48 heures.

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Le code de la consommation prévoit des amendes pour le non-respect des obligations de communication ou du droit de rétractation sans préjudice des sanctions administratives et pénales possibles.

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La catégorisation des clients Vérification de l’identité d’un client par un Prestataire de Services d’Investissement (PSI) Un PSI doit vérifier l’identité d’un client : − Avant de réaliser toute prestation de services d’investissement − Lorsque le PSI pense que les éléments permettant d’identifier le client ne sont plus exacts Lorsqu’un PSI n’a pu mener à bien la vérification d’identité du client : − Le PSI ne poursuit aucune relation d’affaires avec ce client − Le PSI n’exécute aucune opération Documents permettant la vérification par le PSI de l’identité d’un client : − Pour une personne physique, un document officiel en cours de validité comportant sa photographie − Pour une personne morale, l’original ou la copie de tout acte ou extrait de registre officiel datant de moins de 3 mois indiquant la dénomination, la forme juridique, l’adresse du siège social et l’identité des associés et dirigeants sociaux de la personne morale Les documents relatifs à la vérification de l’identité d’un client sont conservés : − Pendant toute la relation contractuelle avec le client − Pendant 5 ans à compter de la clôture du compte du client Lorsque le client n’est pas physiquement présent lors de la vérification d’identité (vente à distance), le PSI doit mettre en œuvre des mesures de vigilance complémentaires (comme par exemple obtenir des pièces justificatives supplémentaires) Catégorisation du client par le PSI Obligation de catégorisation de tous les clients à l’entrée en relation (questionnaire MIF) : − Client non-professionnel (CNP) : maximum de protection − Client professionnel (CP) : moins de protection et de communication − Contrepartie éligible (CEL) : pas un client, l’équivalent du PSI, aucune protection Personnes physiques et entreprises Clients non professionnels par nature PSI, autres établissements financiers, institutions et grandes entreprises  Clients professionnels Contreparties éligibles en ce qui concerne les services d’exécution, de RTO et les transactions sur instruments financiers : il n’y a pas de Contreparties éligibles pour tous les autres services La catégorisation du client par le PSI n’est pas figée : - Le PSI décide de la catégorisation par nature - Les clients professionnels et les Contreparties éligibles peuvent décider de changer de catégorie - Le PSI peut décider de les changer de catégorie si leur situation a évolué - Les clients non professionnels ne peuvent changer de catégorie que de leur propre initiative et sur conditions Les clients professionnels, les clients non-professionnels et les contreparties éligibles peuvent demander de bénéficier d’une autre catégorisation : - Soit de manière générale - Soit pour des instruments, des services d’investissement ou des transactions déterminés Exemple : Un client professionnel peut demander à être catégorisé comme client-non professionnel pour le service de conseil en investissement et rester client professionnel pour les autres services (Gestion de portefeuille pour compte de tiers, Exécution d’ordres…)

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18/04/2012

Informations à fournir par le PSI aux clients (CNP et CP) existants ou potentiels

Informations générales relatives au prestataire        



       

 

CP/ CNP

Raison sociale, adresse et détails nécessaires pour communiquer efficacement Langues dans lesquelles le client peut communiquer Mode de communication, y compris, le cas échéant pour l'envoi et la réception des ordres Déclaration selon laquelle le prestataire est agréé et nom et adresse de l'autorité compétente Déclaration si le prestataire recourt à un agent lié en précisant l'État membre où cet agent est enregistré Nature, fréquence, dates des rapports concernant les performances du service Moyens mis en œuvre par le prestataire qui détient des instruments financiers ou des fonds des clients (y compris les dispositifs de dédommagement et de garantie des dépôts) Description générale, éventuellement sous forme résumée, de la politique de gestion des conflits d'intérêts

CNP

Description des risques concernant les instruments financiers Risques associés aux instruments financiers par type, notamment une explication de l'incidence de l'effet de levier et le risque de perte totale de l'investissement Volatilité du prix et caractère éventuellement limité du marché où il peut être négocié Engagements financiers et autres obligations en plus du coût d'acquisition, y compris des dettes Exigence de marge ou obligation similaire Lorsque l'instrument est composé de deux ou de plusieurs instruments, description des composants de l'instrument et de la manière dont leur interaction accroît les risques

CNP CP

Pour les instruments ayant fait l'objet d'une offre publique, modalités de mise à disposition du prospectus Dans le cas d'instruments incorporant une garantie fournie par un tiers, informations sur la garantie

CNP

Information sur les frais Prix total à payer en rapport avec l'instrument financier ou le service d'investissement ou auxiliaire : tous les frais, commissions, charges et dépenses connexes, ainsi que toutes les taxes payables par l'intermédiaire du prestataire, ou, si le prix total ne peut être indiqué, la base de calcul du prix total de façon à ce que le client puisse le vérifier Lorsqu'une partie du prix total doit être payée ou est exprimée en devise, la devise et les taux et frais de change applicables Mention de l'existence éventuelle d'autres coûts pour le client, y compris des taxes Modalités de paiement et autres formalités éventuelles

CNP

Analyse d’adéquation et du caractère adapté à mener en fonction du service et du client Service Conseil en investissement Gestion de portefeuille pour compte de tiers Exécutio d’ordre + RTO

Connaissance et expérience

Situation financière

Objectifs d’investissement

CNP

CNP

CNP CP

CNP

CNP

CNP

CP

CP

CNP

Exécutio d’ordre e régi e d’exécutio si ple

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18/04/2012

Les marchés financiers Les marchés financiers sont des espaces d'échange permettant une rencontre entre les acteurs économiques qui ont besoin de fonds et ceux qui en disposent. Ils sont organisés pour faciliter la circulation des liquidités dans l’économie et pour contrôler certaines catégories de risque. 1. Les marchés financiers : Financement de l’économie L’émission de titres Afin de lever les fonds sur le marché financier, les acteurs économiques ayant des besoins de financement « vendent » des titres financiers aux investisseurs. Les émetteurs de titres sont : les Etats (dettes à court et long terme) les collectivités locales, les banques et autres types d’entreprise. Du coté des investisseurs l’on peut également retrouver les mêmes acteurs auxquels s’ajoutent les particuliers ainsi que les investisseurs institutionnels (Compagnies d’assurance, Caisses de retraite, Sociétés de Gestion de Portefeuille, etc.). La vie des titres Titres de propriété : une action par exemple, un investisseur qui achète un titre de propriété devient détenteur d’une part de l’entreprise et acquièrent certains droits du fait qu’il est coactionnaire. Titres de créances (exemple : obligations et titres de Créances négociables): cela permet à l’entreprise d’emprunter directement aux investisseurs. Chaque titre de créance donne droit à la perception, le cas échéant, d'un intérêt annuel ou coupon qui sera versé durant toute la vie de l'obligation et qui est déterminé à son émission. L’émission des titres se fait sur le marché primaire. Une fois le titre acquis pour la première fois, l’investisseur qui l’a acheté peut le revendre sur le marché secondaire. 2. Les risques et leur gestion Les risques financiers Il n’y a pas d’investissement sans risque. Investisseurs et émetteurs peuvent subir des pertes suite à la survenance de divers risques : - Le risque de crédit est lié au aux titres de créances ; c’est le risque que l’émetteur ne soit pas en mesure de faire face au paiement des intérêts ou au remboursement du capital emprunté ; - Le risque de marché : risque de perte de valeur d’un instrument financier, causée par une mauvaise performance globale du marché. En effet, les prix des titres négociés sur un marché sont déterminés par l’offre et la demande. Le cours du titre peut donc fortement évoluer à la hausse ou à la baisse, sans que cette variation ne soit expliquée par une amélioration ou une détérioration de la qualité de l’émetteur ; - Le risque de liquidité fait référence au risque qu’encours un investisseur s’il ne trouve pas une contrepartie lorsqu’il souhaite revendre son titre ; - Le risque de change représente le risque lié à la variation des cours des devises ; - le risque de taux : risque lié à l’évolution des taux d’intérêts. En plus de ces risques, les investisseurs peuvent être exposés à des risques opérationnels, juridiques, de notoriété, etc.

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Les instruments dérivés : outil de gestion de risques Les marchés financiers constituent une source de financement pour les acteurs économiques mais aussi un espace de transfert des risques. En effet, les contrats financiers (autrement appelés instruments à terme) permet à ceux qui les achètent de se couvrir contre un risque financier. Ce sont les FRA, Futures, Swaps et Options. C’est la contrepartie qui endossera alors ce risque soit car elle anticipe que le risque ne se réalisera pas, il s’agit alors de spéculation, soit car sa situation lui fait craindre le même risque mais dans un sens opposé (si celui à qui il vend le produit craint une baise alors elle craint une hausse). Tous les risques ne peuvent pas être couvert par des dérivés comme par exemple le risque de liquidité ou encore opérationnel. 3. Organisation des marchés Il n’existe pas un « marché financier mondial unique » qui centralise toutes les opérations de tous les acteurs mais plusieurs marchés financiers informatisés, dématérialisés. Les marchés sont dits organisés s’il existe un organisme qui permet la rencontre des intérêts acheteurs et vendeurs d’une multitude d’investisseurs. S’il n’y a que deux acteurs qui s’accordent sur les termes de l’échange d’un titre, on parle alors de marché de gré à gré, Over the Counter (OTC).

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Les instruments financiers

Les titres financiers Les actions

Le détenteur des actions d’une société est copropriétaire de cette entreprise, proportionnellement à la part des titres qu’il détient. Il a également droit aux bénéfices que génère la société et peut participer à sa gestion. En cas de liquidation de l’entreprise, le détenteur d’actions peut perdre jusqu’à la totalité de son investissement. En effet, c’est après règlement des créanciers que l’actif net résiduel, le cas échéant, sera redistribué aux actionnaires ; Ce qui engendre un risque important pour les investisseurs de ce type. Différents types d’o ligation

Les obligations Une obligation est un titre de créance représentant une portion de l’emprunt de l’émetteur du titre. Une obligation peut être émise par : - un État : on parle alors d'obligation souveraine; - un organisme public, une collectivité locale : on parle alors d'obligation du secteur public ; - une entreprise privée, une association, ou toute autre personne morale : on parle alors d'obligation privée ou corporate. Caractéristiques principales d’une obligation : - l’identité de l’émetteur ; - le nominal : montant remboursé à la date de maturité; - le coupon (montant en % du nominal) payé périodiquement (chaque année, semestre ou autre) aux détenteurs de l’obligation; - le mode de remboursement ou d’amortissement (généralement in fine mais il existe aussi des obligations à amortissement constant); - la maturité (échéance de l’emprunt).

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- A taux fixe : les plus courantes - A taux variable : le taux de coupon varie à chaque période en fonction d’u taux de référe ce, par exe ple l’euri or 1 a . - Les zéro -coupon : l’i tégralité du paiement des intérêts et le remboursement du capital a lieu à l’échéa ce. - Les OAT : Obligations Assimilables du Trésor : les o ligatio s de l’Etat Français - Obligations inde ées sur l’inflation : le nominal (et donc le coupon qui est proportionnel) évolue avec le taux d’i flatio . - Les obligations convertibles : leur détenteur a le droit de les échanger contre des actions nouvelles de l’é etteur à u prix co ve u à l’ava ce

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Risques propres aux obligations En général, les obligations sont réputées plus sûres que les actions parce que les flux monétaires y afférents sont fixés dès l’émission. Elles ne sont pas pour autant exemptes de risques. 1. Risque de taux inhérent aux obligations : si les taux montent le prix des obligations à taux fixe va baisser quel que soit la qualité de l’émetteur 2. Risque de crédit propre à l’émetteur : le fait que l’émetteur puisse être incapable de payer les coupons ou rembourser le nominal 3. l’absence possible de liquidité sur le marché secondaire et donc le risque de devoir brader ses titres pour trouver un acheteur (risque de liquidité); 4. Risque de contrepartie comme pour toutes transactions sur les marchés notamment de gré à gré qui est le plus actif pour les obligations.

Les TCN Les titres de créances négociables sont des titres de créances dont la maturité est en général inférieure à deux ans. Ils sont émis par des entreprises, des établissements de crédit, des États et autres entités publiques et sont négociés sur le marché réglementé ou de gré à gré. Le marché des TCN est supervisé par la Banque de France. Certificats de dépôt - Émis par des établissements de crédit et institutions financières, les certificats de dépôt permettent principalement aux banques de se refinancer. Leur maturité va de un jour à un an. Leur montant unitaire est toujours supérieur à 150 000 €.

Billets de trésorerie (BT) - Maturité comprise entre un jour et un an. - Emis par des entreprises françaises ou étrangères, des entreprises d’investissement, des collectivités locales et d’autres entités afin de financer leur trésorerie. - Montant unitaire toujours supérieur à 150 000 €. L’Etat français émet des titres qui s’apparentent à des TCN pour financer ses besoins de trésorerie. - des Bons du Trésor à taux fixe (BTF) d’une maturité inférieure à un an - des BTAN : Bons du Trésor à taux fixe et intérêts annualisés BMTN Les Bons à moyen terme négociables (BMTN) ne sont pas à proprement parlé des TCN. Ils sont émis par tous les émetteurs pouvant émettre des certificats de dépôt négociables ou des billets de trésorerie, pour une durée minimale d’un an et sans limite. - Remboursement : in fine, - Taux de coupon : fixe ou indexé comme pour les obligations. www.barchen.fr

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Comme pour les autres TCN, montant unitaire toujours supérieur à 150 000 €.

Les instruments financiers à terme Les dérivés sont des outils de transfert de risques, ils permettent aussi de spéculer sur les prix des actifs sous-jacents au lieu de l’acheter ou de vendre directement. - Les contrats à terme fermes fixent de façon définitive le prix, la quantité et la date à laquelle le vendeur doit livrer à l’acheteur l’actif sous-jacent. - Les instruments financiers à terme conditionnels confèrent à l’une des contreparties le droit de choisir ou non la livraison par l’autre contrepartie, qui lui a vendu ce droit, de l’actif sous-jacent à un prix déterminé d’avance. Ce sont les options.

Les instruments financiers à terme fermes Les contrats Futures Les futures sont des contrats destinés à fixer de façon ferme les conditions de l’échange d’un actif sous-jacent. Les caractéristiques d’un contrat futures sont : - l’identité de l’actif sous-jacent, - l’échéance du contrat : date à laquelle la livraison du sous-jacent doit avoir lieu, - l’unité de transaction/la quotité : volume d’actif sous-jacent qui doit être livré par le vendeur d’un contrat.

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Les Swaps Swap signifie «échange» en anglais. Un contrat de swap est un contrat financier négocié quasi exclusivement de gré à gré par des contreparties éligibles ou des clients professionnels, qui implique un échange entre deux contreparties. Les contreparties peuvent s’échanger des flux d’intérêt (Interest rate swap), la performance d’une action contre un taux fixe (Equity Swap), des variations de cours de devises …

Les options Call Un call est une option qui confère à son détenteur le droit (et non l’obligation) d’acheter un actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance, à une date déterminée ou pendant une période déterminée. Achat de call

À l’échéance, la position devient gagnante dès que le cours du sousjacent dépasse le prix d’exercice augmenté de la prime qui a été versée.

E : le prix d’exercice P : la valeur de la prime

Put Un put est une option qui confère à son détenteur le droit (et non l’obligation) de vendre un actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance, à une date déterminée ou pendant une période déterminée. Achat de put : À l’échéance, la position est gagnante tant que le cours de l’actif est inférieur au prix d’exercice diminué de la prime payée par l’acheteur du put.

E : le prix d’exercice P : la valeur de la prime

Type d’e er i e de l’option Exercer une option : - pour l’acheteur d’u call : c'est le fait de recevoir contre règlement l’actif sous jace t ; - pour l’acheteur d’un put : le fait délivrer l’actif sous jace t co tre paie e t. - Option européenne : exercice u i ue e t à la date d’échéa ce. - Option américaine : exercice possible en perma e ce jus u’à l’échéa ce. Les options sur actions sont principalement « américaines » sur le marché. Il est aussi possible de détenir deux optio s ide ti ues, do t l’u e est a éricai e et l’autre europée e. www.barchen.fr

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Les produits de taux au comptant Deux marchés peuvent être distingués dans les marchés de taux en cash. 1. Le marché monétaire 2. Le marché obligataire - Echange de flux cash à moins d’un an, - Echange des flux à plus d’un an o Marché de la dette inférieure à 5 ans : - Echange de la plus grande partie des dette moyen terme TCN (Titre de Créances Négociables), o Marché de la dette supérieure à 5 - Echange de liquidité court terme ans : dette long terme interbancaire.

1. Le Marché monétaire Les acteurs du marché monétaire Sur le marché monétaire se retrouvent les entités qui ont besoin de liquidité à moins d’un an (entreprises, Etats, banques, institutions financières, etc.) et celles qui sont en mesure de prêter cette liquidité (banque et institutions financières, trésoreries excédentaires d’entreprise, investisseurs institutionnels, etc.). Ce marché permet aux acteurs économiques de faire face à leurs besoins de trésorerie. Il permet notamment aux banques d’ajuster leur trésorerie et leurs réserves réglementaires obligatoires par des prêts ou des emprunts à un jour, 2 jours, une semaine… jusqu’à un an (c’est le marché interbancaire) ainsi que par l’émission ou l’achat de TCN. La BCE est active sur ce marché car elle peut contrôler le niveau des taux du marché interbancaires grâce à ses taux directeurs ou lors de ses opérations d’appel d’offre.

Les TCN : Titres de Créance Négociables Un titre de créance négociable est un titre de dette émis à moins d’un an à taux fixe. En règle générale, ils sont émis à taux pré ou post comptés. D’un nominal de 150 000 €, ils sont réservés aux investisseurs professionnels qui se les échangent de gré à gré. Ils ont vocation à être conservé jusqu’au remboursement, à maturité et le marché secondaire reste peu actif. - Les entreprises émettent des Billets de Trésorerie (Commercial Paper) - Les banques émettent des Certificats de Dépôt Les Banques et dans une moindre mesure les entreprises émettent également des Billets à Moyen Terme Négociables (BMTN) pour des maturités, des durées de vie, comprises entre 2 et 5 ans. Taux directeur Ces BMTN sont à mi-chemin entre les titres du Ce sont les taux d'intérêt à court terme marché monétaire et le marché obligataire. Ils fixés par la BCE dans le but de piloter la présentent des conditions d’émission plus asse o étaire et réguler l’activité faciles que pour des obligations et peuvent être économique. Il existe plusieurs types de « structurés » par exemple pour proposer des garanties en capital. taux directeurs : • Le taux de rémunération des dépôts : Encours des Titres de Créances Négociables (toutes devises confondues) c’est le taux au uel so t ré u érés les dépôts que font les banques dans leurs comptes ouvert auprès de la banque centrale. • Le taux de refinancement (taux de refi) : taux auquel les banques « empruntent à la banque centrale. - si le taux de " refi " baisse, la demande de crédit est stimulée; - à l'inverse, la demande de crédit fléchit Source : Banque de France DGO - DSF – STCN en cas de hausse du taux de " refi ". www.barchen.fr

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Les TCN émis par l’Etat Français L’Etat émet : 1. des Bons du Trésor à taux fixe (BTF) - Emis sur le marché primaire par adjudications à taux précomptés à moins d’un an, - Négociables sur le marché secondaire à taux post-comptés. 2. des BTAN : Bons du Trésor à taux fixe et intérêts annualisés - Portant un intérêt post compté sur des maturités comprises entre 2 et 5 ans, - Emis sur le marché primaire par adjudications, - Traités en intérêts post-comptés sur le marché secondaire.

Le Marché obligataire

Une obligation est une valeur mobilière au même titre qu’une action. Cependant, à la différence d’une action, l’obligation représente une partie de la dette d’une société et non une partie de son capital. La plupart des acteurs de l’économie française, sont aptes à émettre des obligations. On retrouvera ainsi parmi les émetteurs : - Les banques - Les Etats et collectivités territoriales - Les risques souverains et organismes internationaux - Les entreprises privées - Les entreprises publiques et parapubliques.

Naissance d’une obligation

Les principales caractéristiques d’une obligation

- L’identité de l’émetteur. - La devise d’émission. - La valeur nominale de l’obligation. Il s’agit du montant sur lequel sont basés tous les échanges de flux monétaires afférents à l’obligation. www.barchen.fr

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- Le prix d’émission : Il est exprimé en pourcentage de la valeur nominale. Une obligation « au pair » est émise à 100 % de sa valeur nominale, mais une obligation peut aussi être émise en dessous ou au-dessus du pair. Le prix de marché des obligations est également exprimé en pourcentage de leur valeur nominale, ce qui facilite la comparaison entre des obligations dont les valeurs nominales sont différentes. - La date de maturité qui désigne la fin de vie de l’obligation, date à laquelle l’obligation est remboursée au prix indiqué. - Le mode de remboursement ou d’amortissement (in fine, progressif, annuité constante, …) - Le montant du coupon versé et la fréquence des paiements. Pour une obligation à taux fixe, il s’agit du montant des intérêts exprimé en pourcentage du nominal de l’obligation. - La date de versement du coupon.

Les types d’obligations

Il existe un grand nombre d’obligations différentes, parmi les plus connues, on a : - les obligations à taux fixe : elles versent à leur détenteur un coupon fixe calculé sur la base du taux d’intérêt fixé lors de l’émission. - les obligations à taux variable ou révisable : le coupon versé par ces obligations est calculé à partir d’un taux d’intérêt de référence du marché, qui varie donc à intervalles réguliers. - Les obligations indexées sur l’inflation : en général, il s’agit d’obligations à taux fixe dont le nominal est indexé sur un indice des prix. Le montant du coupon est égal à un pourcentage fixe sur ce nominal, il varie donc également avec l’inflation. - les obligations zéro-coupon (ZC) : ne versent aucun coupon au cours de la vie de l’obligation. Tous les intérêts sont capitalisés jusqu'à l’échéance. Le rendement des obligations ZC est calculé entre la valeur de remboursement à l’échéance et le prix d’achat de l’obligation. - les obligations convertibles : il s’agit d’obligations qui donnent à son détenteur, le droit de les échanger contre une ou plusieurs actions de l’entité émettrice.

Les Obligations assimilables du Trésor (OAT)

Les OAT sont des titres d’emprunt émis par l’État français. Elles sont émises régulièrement par le département du Trésor pour satisfaire aux besoins de financement de l’État français. Le terme «assimilable» signifie que le Trésor procède de façon récurrente à l’émission de titres de caractéristiques identiques (même date de maturité, même coupon…). Ces nouveaux titres sont immédiatement assimilés aux titres de l’emprunt émis antérieurement avec les mêmes caractéristiques. Les OAT étant émises par l’État français, elles bénéficient de la meilleure notation possible pour un émetteur en France ; Leur risque de crédit est le plus faible. Il existe des OAT indexées sur l’inflation française (OATi) ou sur l’inflation européenne (OAT€i). L’intérêt de cette indexation est de protéger le rendement de l’obligation de l’impact négatif de l’inflation. En effet, l’inflation déprécie le pouvoir d’achat que procure la rémunération de l’obligation. Les obligations peuvent être acquises : - sur le marché primaire à l’émission de l’obligation, - sur le marché secondaire auprès d’investisseurs qui souhaitent les vendre. Exemple d’obligation à taux fixe

LAFARGE : 5,448 %, le 04/12/13 Cotation le 28/04/2011 : 103,600 % Taux actuariel : 3,95 %

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Caractéristiques Amortissement : in fine Nominal : 1,00 Date d’émission : 19/11/2003

Devise nominale : EUR Taux nominal : 5,4475 % Date de règlement : 04/12/2003

Date d’échéance : 04/12/2013

L’obligation d’un nominal de 1 € cote 103,90 % ; son prix est : 103,90 % 1 = 1,039 €. L’obligation verse un coupon de 5,4475 % 1 = 0,054475 € chaque année ; son prix étant au-dessus de 100 %, son taux actuariel, soit son taux de rendement annualisé effectif, s’élève à 3,95 %.

Le Rating

Le niveau de taux d’intérêt qu’une entité aura à payer lors d’une émission obligataire (et de tous titres de créance) dépendra de la perception du marché quand à sa capacité de rembourser le capital et les intérêts qui lui auront été prêtés. Des entreprises sont spécialisées dans les études de solvabilité des différents émetteurs sur les marchés obligataires, ce sont les agences de notation. Ces agences délivrent des notes ou ratings pour qualifier et apprécier la qualité de l’emprunteur. Leurs analyses se basent sur la situation financière de l’emprunteur, sur le type de marché sur lequel il est actif, sur la qualité de ses dirigeants ainsi que sur les conditions d’émission. Les trois agences les plus connues sont Fitch, Moody’s, et Standard & Poor’s. Exemple de notation de l’agence Standard & Poor’s

AAA

Catégorie « Investment Grade » Émetteurs présentant un faible risque de défaut

AA A BBB BB

Catégorie « Speculative Grade » Émetteurs présentant un risque de défaut élevé

Modes de calcul des intérêts En fonction des prêts et titres, les conventions de calcul des intérêts dus sont différentes principalement pour des raisons historiques.

Convention pour calculer une durée • Le premier jour (date de départ) est inclus dans la période. • Le dernier jour (date de fin ou date d'échéance) est exclu de la période. Exemple : Nombre de jours du 3 au 12 janvier = 10 jours

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L’univers des dérivés et de leur terminologie Les origines Les produits dérivés sont des instruments financiers à termes autrement appelés contrats financiers. Leur origine semble remonter à l’antiquité et le mathématicien Thalès a été rapporté par Aristote comme l’un des premiers acteurs d’une opération à terme sur des locations de moulins à huile d’olive. Les dérivés dans la forme moderne que nous leur connaissons apparaissent pour la première fois au XIXème siècle aux USA pour réaliser des opérations de couverture sur les marchés de matières premières agricoles et plus particulièrement les céréales produites par les grandes fermes aux Etats-Unis. Ces marchés permettaient aux producteurs et aux utilisateurs finaux de s’affranchir des variations futures de prix. L’origine était donc clairement liée à une volonté de couverture. Les marchés à terme (« Futures ») étaient nés.

Les types de produits dérivés Les dérivés se regroupent en deux grandes familles : les dérivés fermes et les dérivés conditionnels

Les différentes terminologies de produit font souvent référence à la façon dont les dérivés pourront être négociés.

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Les FRA (Forward Rate Agreement): Les FRA sont des produits constitués par un accord entre deux contreparties fixant un taux d’intérêt aujourd'hui appliqué à un montant défini et pour une période donnée à une date future. Il n’y aura pas de mouvement de notionnel ni au départ, ni à l’échéance. Seulement un échange de différentiel de taux entre le taux fixé par contrat et le taux de référence le jour de l'échéance Ces FRA font partie de la catégorie de produits dérivés que l’on appelle les Forwards qui incluent également les opérations de change à terme. Ils sont majoritairement négociés de gré à gré.

Les contrats Futures Les futures sont des contrats destinés à fixer de façon ferme les conditions futures de l’échange d’un actif sous-jacent. Ils sont systématiquement négociés sur les marchés organisés. Les contrats Futures sont en quelque sorte des Forwards standardisés. Les caractéristiques d’un contrat futures sont : -

-

l’identité de l’actif sous-jacent, l’échéance du contrat : date à laquelle la livraison du sous-jacent doit avoir lieu. Certains contrats (matières premières) pourront donner lieu à une livraison réelle du sous jancent , on parlera de Physical settlement. Pour la plupart des contrats la plus ou ou moins value observée sera réglée en cash (on parlera de cash settlement). l’unité de transaction/la quotité : volume d’actif sous-jacent qui doit être livré par le vendeur d’un contrat.

Les Options Les options peuvent être facilement comprises si elles sont considérées comme des produits d’assurance qui détachent aux acheteurs une certaine somme (soulte) en cas de hausse des marchés (cas des Call) ou en cas de baisse (cas des Put). Ceci explique d’ailleurs que leur prix apparaisse sous forme de prime. Un acheteur d’option sera donc un assuré et un vendeur d’options sera un assureur. -

L’assuré espérera une variation de marché qui lui rapportera de l’argent. Il ne risque au maximum que le montant de la prime payée. L’assureur lui espérera qu’il n’observera pas de sinistres et gardera les primes encaissées. Son grain est donc limité au montant de la prime encaissée.

Achat de call À l’échéance, la position devient gagnante dès que le cours du sousjacent dépasse le prix d’exercice augmenté de la prime qui a été versée.

E : le prix d’exercice P : la valeur de la prime

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Vente de call Le vendeur encaisse la prime immédiatement. À l’échéance, la position devient perdante dès que le cours du sous-jacent dépasse le prix d’exercice augmenté de la prime qui a été versée. Le profil de gain du vendeur est symétrique à celui de l’acheteur. Il est important de noter que pour tous les produits dérivés les gains de l’un sont les pertes de l’autre. C’est un « jeu à somme nulle ».

E : le prix d’exercice P : la valeur de la prime

Achat de put À l’échéance, la position est gagnante tant que le cours de l’actif est inférieur au prix d’exercice diminué de la prime payée par l’acheteur du put.

E : le prix d’exercice P : la valeur de la prime

Vente de put Par symétrie, le vendeur de put encaisse la prime immédiatement, mais à l’échéance sa position devient perdante si le cours de l’actif baisse en dessous du prix d’exercice minoré du montant de la prime.

E : le prix d’exercice P : la valeur de la prime

Type d’e er i e de l’option Exercer une option : - pour l’acheteur d’u call : c'est le fait de recevoir contre règlement l’actif sous jace t ; - pour l’acheteur d’un put : le fait délivrer l’actif sous jace t co tre paie e t. - Option européenne : exercice u i ue e t à la date d’échéa ce. - Option américaine : exercice possi le e per a e ce jus u’à l’échéa ce. Les options sur actions sont principalement « américaines » sur le marché. Il est aussi possible de déte ir deux optio s ide ti ues, do t l’u e est a éricai e et l’autre europée e.

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Focus sur les Swaps Les swaps sont des instruments permettant des échanges de flux dans le temps. Ils concernent la plupart du temps deux contreparties identifiées. Ces acteurs s’échangent des flux pendant un temps défini (durée du Swap). Les deux flèches représentant les échanges s’appellent des jambes (legs). Généralement, une des deux jambes est connue pendant toute la durée de l’opération et l’autre dépend des conditions observées sur les marchés financiers tout au mon de la durée de l’opération. Pour être tout à fait complet, le swap est négocié sur un montant nominal (ou notionnel) qui permet de calculer tous les flux. Ce montant est un montant de référence pour le calcul des flux tout au long de l’opération mais en règle générale il n’est lui-même pas échangé. Certaines contrepartie de swaps spéculent mais d’autres les utilisent pour se couvrir contre des évolutions futures de marchés (taux d’intérêt, actions, risque de crédit, etc…). - Swaps de taux (d’intérêt) - Equity Swaps (Swaps sur actions) - Swaps de change (FX Swaps) - Swap sur défaut de crédit (Credit Default Swaps = CDS) - Swaps de Variance - …..

Le swap de taux d’intérêt (IRS = Interest Rate Swap) : Le swap le plus connu. Il représente la grande majorité des encours de dérivés OTC. Il permet d’échanger un taux fixe contre un taux variable la plupart du temps. Taux Fixe A

B

3 ans

Euribor 6 mois tous les six mois

L’Equity Swap : Ce swap permet de jouer sur des performances d’actions. Performance (positive) du CAC

A

B

1 an

Euribor 1 an : jambe connue Si le CAC baisse le schéma se modifie…. B paye deux fois ! Performance négative du CAC A

1 an

B

Euribor 1 an : jambe connue www.barchen.fr

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Le Crédit Default Swap : C’est une protection contre le risque de défaut d’un émetteur/emprunteur. Il faut le comprendre avec une logique d’assurance. L’acheteur se protège contre le défaut d’un émetteur ou sur un crédit qu’il a effectué en sollicitant un vendeur de protection qui devient son assureur. Ce dernier lui garanti qu’en échange d’une prime (spread en langage de CDS) versée chaque année, il lui paiera une soulte en cas de défaut de l’émetteur faisant l’objet de la protection. Tout est une question de définition très précise de ce que l’on entend par « défaut »… Prime d‘assurance = Spread Acheteur de protection

Vendeur de protection

Soulte versée en cas d’événement de crédit

La Négociation des dérivés : gré à gré vs organisés Comme tous les instruments financiers, les produits dérivés peuvent se négocier sur des marchés organisés ou de gré à gré. - Les marchés organisés sont des marchés gérés par des entreprises de marché et où un ensemble d’investisseurs se rencontrent. Les chambres de compensation y jouent un rôle important en garantissant la bonne fin des transactions et constituent ainsi une assurance contre le risque de contrepartie. - Les échanges de gré à gré sont des opérations bilatérales entre un acheteur et un vendeur. Les opérations peuvent être « sur mesure ». En revanche le risque de contrepartie reste important car les transactions ne sont pas toujours dénouées Les Futures seront obligatoirement négociés sur des marchés organisés (en France le Marché à terme international de France, le MATIF géré par Euronext), tandis que les Forwards le seront de gré à gré. Les swaps, seront négociés principalement de gré à gré mais aussi pour certains types de Swaps sur des marchés organisés. Les options sont aussi négociées de gré à gré la plupart du temps et on parlera d’options listées lorsque la négociation passera par un marché organisé.

Les Warrants Ce sont des options particulières, la plupart du te ps listées, do t l’acc s est particulièrement facile. Le montant de la prime à payer pour acheter ces produits reste raisonnable et de nombreux particuliers font appel à ces produits accessibles pour bénéficier de l’effet de levier u’offre t tous les produits dérivés.

Les dérivés : des produits à effet de levier Les produits dérivés sont des instruments de gestion des risques. A ce titre, ils permettent de spéculer ou de se couvrir sur la valeur future d’un sous jacent. Les sous jacents sont très nombreux mais les principaux utilisés sont les suivants :  Les actions  Les obligations  Les indices boursiers, comme le CAC 40 ou encore l’indice des prix à la consommation ;  Les matières premières (blé, pétrole, métaux…) appelée également commodities  Les taux de change ; www.barchen.fr

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 

Les taux d’intérêt des flux financiers liés à la réalisation d’un évènement prévu dans le contrat, comme le défaut de paiement d’une entreprise (dérivés de crédit), un événement climatique (dérivés climatiques) etc.

Les dérivés sont aussi caractérisés par la présence systématique d’un effet de levier.

Qu’est-ce que cet effet de levier ? C’est le fait de pouvoir jouer sur des montants importants en investissant des sommes faibles (cas des options achetées et des contrats futures) voir nulles (cas des swaps et des forwards). Cet effet permet donc de démultiplier les variations de marchés à la hausse comme à la baisse. L’effet de levier : exemple du contrat future sur le CAC40 Le Cahier des charges du fo ctio e e t du co trat per etta t de s’e gager sur les valeurs futures de l’i dice oursier fra çais stipule ue l’achat/ve te d’u co trat écessite u e ise de fo ds dépôt de gara tie de 1 €. Ce o ta t per et de s’e gager sur u o ta t théori ue o i al correspo da t à 1 fois le o ta t de l’i dice u poi t d’i dice a u e valeur de 10 € , soit 5 € dé ut 1 valeur de l’i dice e ja vier 1 = 5 poi ts . Ai si, acheter u co trat est é uivale t à avoir i vesti plus de € sur des valeurs co posa t l’i dice e espéra t la hausse de la valeur de ces titres alors ue 1 € seule e t o t été payés. Les plus ou oi s values sero t calculées e fo ctio du prix futur de l’i dice. Elles sero t e suite rapportées à l’i vestisse e t i itial de 1 €. A la aturité du co trat, si l’i dice vaut 5 poi ts hausse de ,5% , l’acheteur aura gagné (46505 x 1 € = 5 € pour u e ise i itiale de 1 €, soit u e perfor a ce de 155% ! Tout cela car le gai a été calculé sur 5 € alors ue 1 € seule e t o t été i vestis.

Les produits dérivés en développement exponentiel : Les dérivés voient leurs volumes progresser de manière exponentielle depuis le début des années 90 pour atteindre aujourd’hui des sommes considérables comme en témoignent les tableaux suivants publiés par la BRI et encore il ne s’agit que des dérivés traités de gré à gré (OTC = over the counter), ces chiffres seraient encore plus impressionnants si on y incluait les dérivés négociés sur les marchés organisés comme les Futures. Cette évolution est principalement expliquée par les opérations à but spéculatif. Ces marchés représentent donc aujourd’hui des enjeux majeurs de stabilité des marchés notamment car les dérivés s’échangent en majorité de gré à gré ce qui implique un risque de contrepartie important et une certaine opacité des échanges. Ceci explique l’attention accrue des autorités sur le contrôle des risques intrinsèques à ces marchés.

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Les dérivés : des produits surveillés Les chambres de compensation proposent leurs EMIR services pour compenser les opérations auparavant Le règlement EMIR (European négociées de gré à gré. Par exemple Swapclear est Markets Infrastructure Regulation) a une chambre de compensation active sur la été voté en aout 2012 pour une compensation des swaps de taux depuis 1999. mise en place un an plus tard. Cette Cette filiale de Clearnet propose aux acteurs du application tarde à être effective marché de swaps de taux d’intérêt la possibilité mais les choses se mettent en place d’utiliser ses services pour compenser les différentes opérations réalisées sur les marchés de gré à gré. petit à petit. Une fois la transaction conclue entre les deux Ce règlement oblige les acteurs les contreparties, c’est la chambre de compensation qui plus importants sur les produits gère le règlement/livraison et garantit la bonne fin des dérivés de gré à gré à compenser opérations comme sur un marché organisé, même si leurs opérations systématiquement l’un des deux fait défaut. à l’aide des servi es d’une ha re La banque d’affaire Lehman Brothers était un gros de compensation. acteur de ce type de produits et avait en cours dans les livres de Swapclear plus de 60 000 Swaps lorsqu’elle a fait faillite fin 2008. En 10 jours, le travail de Swapclear a permis au 60 000 opérations de continuer leur cours sans perte pour les établissements qui étaient en contrepartie de Lehman. Tout ceci Grace aux différents dépôts de garantie que les différents acteurs sont obligés de déposer auprès de la chambre de compensation.

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La vie des titres Le système financier a pour but de mettre en relation les agents économiques disposant de ressources (les ménages ou les fonds d’investissement par exemple) avec les agents économiques ayant besoin de ces ressources (les entreprises ou les États par exemple). Les marchés financiers vont permettre aux émetteurs (qui ont accès à ces marchés) de placer leurs titres en les offrant en échange de liquidité aux investisseurs. Une fois émis sur les marchés primaires, ces titres vont pouvoir vivre sur les marchés secondaires pour éventuellement mourir ou ressusciter.

Les origines : le marché primaire Le marché primaire correspond au marché sur lequel les nouveaux titres financiers (les actions et les obligations par exemple) sont émis et souscrits par des investisseurs particuliers ou institutionnels. Ce marché correspond au « marché du neuf », par opposition au marché secondaire qui est celui de « l’occasion », où les investisseurs s’échangent des titres financiers entre eux. Les émissions de nouvelles obligations, les augmentations de capital sont des opérations qui se traitent sur les marchés primaires. Dans un premier temps, les émetteurs déterminent, en fonction de leurs besoins et de l’état des marchés financiers, la taille de l’émission, le type et les caractéristiques (modalités de souscription, prix d’émission, primes de remboursement…) des titres financiers qu’ils souhaitent émettre (actions, obligations, hybrides…). Cette étape, qui porte le nom d’« origination », est confiée à un Prestataire de Services d’investissement (PSI). Une fois ce premier travail réalisé, l’émetteur charge le PSI de trouver des investisseurs potentiels pour ses titres et de lui garantir la bonne fin de l’opération. C’est la période de placement.

Le placement: Les PSI sont chargés de placer les titres auprès des investisseurs et la plupart du temps les PSI ne s’adresseront qu’à des investisseurs institutionnels. Une petite partie des émissions d’actions sur les marchés primaires pourra être cependant destinée au grand public. Particuliers Sollicitent

Emetteurs

PSI

Placent

Investisseurs Institutionnels (assureurs, caisses de retraite, sociétés de gestion, etc…)

Ces transactions sur les marchés primaires se feront majoritairement sur les marchés de gré à gré, les titres étant placés uniquement auprès des institutionnels. Ces placements auprès des institutionnels se font beaucoup par la constitution de Book d’intention d’achat mais d’autres techniques peuvent être utilisées.

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Le chef de fil de l’opération pourra par exemple organiser une syndication, c’est à dire faire appel à d’autres PSI pour l’aider à placer les titres. Ce sera le cas notamment en cas d’émissions de montants importants. Certaines émissions et notamment les émissions des titres du trésor Français (OAT, BTAN, BTF), les opérations de placement se font par adjudications. Le placement des titres auprès des particuliers se fait par des techniques particulières et est particulièrement encadré par l’AMF qui considère ces opérations comme des actes de placements. Ces opérations requièrent de facto des PSI qui les réalisent des obligations particulières.

Une information nécessaire et obligatoire : Que l’on soit professionnel ou particulier, l’acte d’achat de titres est important et nécessite un niveau d’information élevé. Cette information est assurée sur les marchés de gré à gré pendant l’opération par l’émetteur des titres qui diffuse une série d’information dépendant de la forme de son émission de titres: - Il publie un prospectus qui est obligatoire pour tout appel public à l’épargne (APE). - Il peut aussi mettre en place des réunions d’informations (Road Shows) destinés à informer les investisseurs potentiels - Il peut bénéficier également d’appréciations ou de commentaires de professionnels de la finance (analystes) sur la société émettrice et sur l’opération envisagée. Sur les marchés organisés, les opérations de placement de titres sont elles aussi particulièrement contrôlées par l’AMF et doivent faire l’objet d’une communication claire et transparente. Enfin, cette information ne doit pas être unique lors de la naissance des titres, elle doit être ensuite régulière et permanente pour toutes les sociétés ayant émis des titres à part les sociétés cotés sur le marché libre. Elle sera particulièrement utile pour les investisseurs souhaitant échanger leurs titres sur le marché secondaire.

Les marchés secondaires : Les marchés secondaires sont les lieux sur lesquels, les titres émis initialement sur le marché primaire peuvent changer de main entre investisseurs. Ce sont des marchés qui fonctionnent aussi bien de gré à gré que de façon organisée. Leur liquidité est vitale pour le fonctionnement des marchés car si cette liquidité n’existait pas, les investisseurs hésiteraient à acheter des titres dont ils ne pourraient pas se débarrasser en cas de besoin et ceci risquerait clairement de bloquer le fonctionnement du marché primaire. Au delà, ce serait le financement des économies qui pourrait être mis à mal. La vie des titres va rythmer ces marchés jusqu’à ce que le titre cesse d’exister. Ce sera le cas lorsque des emprunts obligataires arriveront à échéance mais pas seulement. La faillite d’une société se traduira par la « mort » de ses actions, une opération de fusion verra aussi probablement disparaitre les actions de l’entreprise fusionnée. De manière identique, un titre peut très bien renaitre lorsque par exemple une obligation convertible est transformée en action. Une obligation meurt et une action naît !

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Sur le marché secondaire, beaucoup d’opération viennent rythmer la vie des titres : les OST (opérations sur titres)

Les opérations sur titres (OST) : Les OST sont un terme générique qui désigne en réalité un ensemble d’actions, d’événements qui impactent les titres financiers d’une société. Ces opérations sont soumises à des procédures strictes sous le contrôle de l’AMF, dans la mesure où elles peuvent affecter à la fois la valeur intrinsèque des titres financiers de la société, mais également les droits des porteurs de ces titres. Les OST peuvent être réalisées sur des actions (émission, introduction en Bourse, offre publique, paiement de dividende), sur des obligations (émission, paiement du coupon, remboursement) et sur des OPCVM (transformation d’un OPCVM de capitalisation en OPCVM de distribution, fusion, indemnisation des porteurs dans le cadre de la liquidation).

Les OST sur les obligations : Ce sont les plus simples à comprendre et les moins nombreuses : - les détachements de coupons qui sont payés régulièrement ou en fin de période pour les obligations à coupon zéro. - L’émission (marché primaire) constitue déjà en soit une OST - Le remboursement à terme de l’émission rentre dans cette catégorie mais on peut dissocier deux types d’évènements différents : o Le remboursement normal du nominal de l’émission à la date de maturité o Le remboursement partiel voir nul du nominal avant la date d’échéance en cas de faillite ou de difficultés pour la société. Ce remboursement partiel pourra également se faire sous forme d’actions de la société en difficulté avec donc une chance de perte totale en cas de liquidation de la société. - De manière comparative, certaines obligations peuvent être converties en action et ceci constitue également une OST

Les OST sur les actions :

Différentes offres publiques

Les détachements de dividendes : A la différence des coupons obligataires, ils ne sont ni fixes ni garantis. Ils sont assujettis aux performances de l‘entreprise qui pourra choisir d’affecter toute ou partie de ses résultats à la rémunération de ses actionnaires. Une entreprise peut tout à fait ne pas payer de dividendes si elle juge que le réinvestissement des résultats est plus bénéfique pour le développement futur de l’entreprise (et donc de ses futurs résultats). Tout ceci fait l’objet de discussions lors des assemblées générales d’actionnaires. Les augmentations de capital avec lesquelles les entreprises lèveront de nouveaux fonds à long terme pour financer leurs projets. www.barchen.fr

 L’OPA offre pu li ue d’achat offre du numéraire en échange des titres achetés)  L’OPE offre pu li ue d’écha ge offre d’autres titres émis ou à émettre en échange des titres de la société reprise  L’Offre pu li ue est dite alternative lorsque les actio aires de la société visés peuve t décider d’ tre payés e u éraire ou avec d’autres titres  L’OPR (offre publique de retrait) apparaît lorsque des actio aires déte a t plus de 95% d’u e société souhaitent acquérir la part restante. Le règlement EMIR (European Markets Infrastructure Regulation) a été voté en aout 2012 pour une mise en place un an plus tard. Cette application tarde à être effective mais les choses se mettent en place petit à petit. Ce règlement oblige les acteurs les plus importants sur les produits dérivés de gré à gré à compenser leurs opérations systé ati ue ent à l’aide des servi es d’une ha re de o pensation.

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Les offres publiques qui sont des offre susceptible de revêtir différentes formes (achat en numéraire, achat en titre, échange, etc.), faite publiquement et irrévocablement à tout détenteur d’instruments financiers d’une entreprise cotée sur un marché réglementé ou sur Alternext. Les introductions en Bourse (IPO = Initial Public Offering) qui proposent l’actionnariat d’une société au public La division du nominal d’une action (split) qui vise à diviser la valeur des actions existantes en divisant le titre existant en autant de titres distincts. Cette OST est très utilisée et permet notamment de rendre accessible aux particuliers des actions dont la valeur nominale serait trop élevée. Les fusions-absorptions qui sont des opérations de fusion ou d’acquisition au terme desquelles la société absorbante conserve une personnalité juridique, tandis que l’autre société est juridiquement dissoute après l’opération. Elle disparaît en inscrivant tous ses actifs et passifs au bilan de la société absorbante. Ces opérations ont fait le bonheur des BFI au début des années 2000 jusqu’en 2008.

La gestion administrative des titres : Les sociétés de gestion gèrent les portefeuilles de leurs clients mais ne sont pas autorisées à contrôler l’ensemble des opérations de post-marchés qui sont réalisées en règlement des opérations d’achats ou de ventes de titres. En effet, si un acteur achète un titre sur le marché il attend que ce titre soit crédité sur son compte titre d’une part et d’être débité sur son compte espèce d’autre part. Les entités qui vont tenir les comptes titres de tous les investisseurs sont les dépositaires, aussi appelés teneurs de comptes conservateurs. Lorsqu’un investisseur achète un titre il sollicite la plupart du temps un intermédiaire qui peut effectuer lui même la gestion des comptes titres de ses clients mais la plupart du temps, il fera appel à un dépositaire. Cette activité sensible est encadrée par l’AMF. Il existe un dépositaire central qui va tenir les comptes de différents dépositaires. Ce faisant il jouera tout d’abord le rôle de teneur de registre des titres émis par chaque émetteur lorsqu’ils sont au porteur, c’est à dire dans la plupart des cas. Comme il détient les comptes de tous les dépositaires conservateurs il sera en première ligne pour dénouer les opérations de compensation et ne créditera/débitera les comptes de chaque dépositaire que du montant net de titres nécessaires aux différentes opérations que ceux-ci réaliseront après coup sur les comptes de leurs clients. Il est donc en charge des mouvements de titres d’un dépositaire vers un autre et c’est d’ailleurs cette opération qui détermine le changement de propriété juridique du titre. Les dépositaires s’occupant des débits/crédits sur les comptes titres, il faut qu’un autre acteur s’occupe des transferts à réaliser sur les comptes espèces. C’est la banque de France qui va s’occuper de cette partie des opérations de règlement-livraison. Les chambres de compensation ont aussi un rôle important car c’est elles qui effectuent en amont, juste après les opérations de marchés réalisées, les calculs des positions nettes acheteuses ou vendeuses des différents dépositaires en résultat des opérations réalisées par leurs clients. Ce sont elles qui communiquent au dépositaire central et à la Banque de France les instructions pour les opérations à réaliser sur les comptes titres et les comptes espèces de leurs clients. Dépositaire central Dépositaires : Opérations de marchés

Chambres

Comptes titres Comptes cash

Banque de France

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Fonds d’investissement – OPCVM 1. Gestion collective Certains épargnants, via un compte titres ou un PEA, investissent directement sur les marchés financiers par l’achat d’actions, d’obligations, etc. Cependant, les instruments financiers sont nombreux et permettent une infinité de combinaisons en fonction des besoins et attentes des investisseurs. Ils sont pour la plupart compliqués à appréhender et sont tous porteurs de risques. La majeure partie des investisseurs non professionnels ne dispose pas du temps, de la connaissance et des moyens matériels indispensables pour définir et gérer au quotidien un portefeuille d’instruments financiers.

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a. Typologie de gestion La gestion pour compte de tiers constitue un service d’investissement. Elle peut être exercée de façon accessoire par les PSI (Prestataire de Services d’Investissement) et de façon principale par les sociétés de gestion de portefeuille (SGP). Le prestataire reçoit une délégation de la part des clients, afin de gérer des actifs financiers pour leur compte. Cette délégation peut prendre la forme d’un mandat de gestion individuel ou s’exercer dans le cadre d’organismes de placement collectif (OPC) dont la gestion est assurée par une SGP.

b. Les organismes de placement collectifs (OPC) Les organismes de placement collectif (OPC) permettent aux investisseurs de bénéficier du savoir-faire de gérants professionnels. Ces organismes sont en effet «des sociétés financières dont la fonction consiste à placer, sur les marchés monétaires, des capitaux ou en biens immobiliers, les capitaux qu’elles collectent auprès du public » (définition de l’INSEE). Les parts ou actions d’organismes de placement collectif sont considérées comme des titres financiers selon le CMF (article L. 211-1 du CMF). Dans le cadre des OPC, on souscrit des parts ou actions pour investir dans l’OPC et on les rachète pour en sortir. Récoltant l’épargne du public, les OPC sont réglementés par le CMF et par le RG AMF. Ils sont gérés par des organismes (Sociétés de Gestion de Portefeuille – SGP) surveillés par l’AMF qui autorise leur création.

c. Chiffres clés Les investisseurs n’hésitent pas à délégués la gestion de leurs portefeuilles d’actifs financiers. Au 31 décembre 2014, les actifs financiers gérés par les sociétés de gestion de portefeuille en France avoisinaient les 3 250 milliards.

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2. Classification AIFM

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Entrée en vigueur en France le 22 juillet 2013, la directive AIFM (Alternative Investment Fund Manager) règlemente les gestionnaires des fonds d’investissements alternatifs. Elle : - précise leurs conditions d’agrément (niveau minimal de fonds propres, de compétence et d’honorabilité des dirigeants, gestion des conflits d’intérêt, organisation des contrôles, ...) ; - instaure un passeport européen de gestion et de commercialisation (possibilité donnée aux sociétés de gestion de gérer des fonds d’investissements alternatifs (FIA) dans d’autres Etats membres et commercialiser les FIA qu’elles gèrent de façon transfrontalière auprès d’investisseurs professionnels). La mise en œuvre de cette directive a conduit à une redéfinition et une rationalisation de la gamme des produits collectifs.

a. Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) En France, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) constituent un des réceptacles les plus importants de l’épargne publique.

Tous types de clients peuvent bénéficier de ces prestations de services d’investissement. - Les particuliers confient leur épargne en général au travers d’OPC ; - Les entreprises placent leurs excédents de trésorerie, notamment au travers d’OPCVM monétaires. - Les investisseurs institutionnels, sociétés d’assurance, caisses de retraite, institutions de prévoyance investissent les cotisations et primes de leurs clients pour les faire fructifier et pouvoir verser les retraites et payer les sinistres ; certains de ces investisseurs disposent de leur propre SGP à cette fin, mais ils concluent également des mandats de gestion par appel d’offres ou souscrivent à des OPCVM. www.barchen.fr

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b. Fonds d’investissements alternatifs Les fonds entrants dans la catégorie des fonds d’investissement relevant de la Directive AIFM dits « FIA », remplissent les conditions cumulatives suivantes : 1. Lèvent des capitaux auprès d'un certain nombre d'investisseurs en vue de les investir, dans l'intérêt de ces investisseurs, conformément à une politique d'investissement que ces FIA ou leurs sociétés de gestion définissent ; 2. Ne sont pas des OPCVM. Article L214-24-I du Code monétaire et financier

3. Document d’information clé de l’investisseur DICI a. Nature du DICI Le DICI est un élément essentiel de l’information des souscripteurs. Il fait partie du prospectus complet qui comprend d'autres informations détaillées sur l'Opcvm et qui est disponible sur demande. Il doit être diffusé auprès des investisseurs avant la souscription et constitue ainsi une information précontractuelle qui a pour objectif de leur permettre : - de vérifier que les objectifs de l’OPCVM correspondent à leurs objectifs d’investissement (horizon de placement, objectifs de gestion, niveau de risque…) ; - de prendre connaissance des performances passées de l’OPCVM (même si celles-ci ne préjugent en rien des performances futures) ; - éventuellement de comparer cet OPCVM avec d’autres OPCVM ou instruments financiers ou produits d’épargne. Le DICI est structuré et rédigé de façon à pouvoir être compris facilement par l’investisseur. Il donne une information transparente et claire lui permettant de prendre une décision sur son investissement en toute connaissance de cause.

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b. Risques Dans le DICI est précisé aux clients le profil de risque et de rendement du fonds sous forme d’un graphique comportant une échelle de 1 à 7.

Cette échelle numérique s’accompagne d’un texte : - expliquant l’indicateur et ses principales limites : o les performances passées ne préjugent pas des performances futures ; o la catégorie de risque associée à ce fonds n’est pas garantie et pourra évoluer dans le temps ; o la catégorie la plus faible ne signifie pas « sans risque »; o pourquoi l’OPCVM est dans une catégorie spécifique ; o les détails sur la nature, la durée et l’étendue des potentielles garanties ou protection du capital doivent être précisés. - détaillant les risques importants pour l’OPCVM non pris en compte dans cet indicateur : o risque de crédit, quand une part non négligeable de l’investissement est réalisée sur des titres de créance ; o risque de liquidité, quand une part non négligeable de l’investissement est réalisée dans des instruments financiers pouvant présenter une faible liquidité selon certaines circonstances; o risque de contrepartie, lorsque l’OPCVM possède une garantie ; o risque opérationnel; o impact des techniques telles que [celles utilisant] des produits dérivés.

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4. Les acteurs a. AMF L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) agrée et assure la surveillance des SGP et des OPCVM. Elle détermine les conditions de gestion et d’investissement au sein de son règlement général dans le respect des lois françaises (code monétaire et financiers) et des règlements européens. Les OPCVM de droit étranger souhaitant être commercialisés en France doivent obtenir une autorisation délivrée par l’AMF.

b. SGP Une société de gestion est une entreprise d’investissement dont l’objet principal est la fourniture d’un service de gestion pour compte de tiers conclu par un mandat de gestion discrétionnaire ou collective au travers d’OPC. La SGP réalise souvent d’autres activités que la « simple » gestion de fonds : commercialisation des parts ou d’actions d’OPCVM qu’elle gère, réalisation d’autres services d’investissement à titre accessoire. La SGP est tenue à une obligation de loyauté envers les porteurs de parts ou d’actions de l’OPCVM ou du client avec lequel elle a conclu un mandat de gestion. Elle doit agir dans son intérêt exclusif.

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c. Dépositaires Les SGP ne peuvent en aucun cas détenir les instruments financiers et les liquidités constituant l’actif des fonds qu’elles gèrent et qui appartiennent aux porteurs de parts ou d’actions des OPCVM. C’est le dépositaire d’OPCVM qui a comme principal rôle de conserver ces actifs pour le compte des détenteurs des parts ou actions de l’OPCVM. Rôle du dépositaire : - tenue de compte-conservation des actifs des fonds. o Tenue des comptes des espèces et des instruments financiers du fonds o Conservation des titres de propriété des titres, o Réception des ordres de règlement-livraison et leurs exécutions en relation avec le dépositaire central. o Tenue de position des instruments financiers à terme o Traitement des opérations sur titres (OST). Le dépositaire est tenu de restituer à leurs propriétaires les actifs qu’il conserve, même dans le cas où il délègue la conservation des titres à un autre conservateur. - Veiller au respect des dispositions législatives et réglementaires applicables à l’OPC : Contrôle de l’organisation et les procédures internes de l’OPCVM et de la SGP qui le gère. Les contrôles qu’il exerce portent notamment sur : o le respect des règles d’investissement et de composition de l’actif ; o le montant minimum de l’actif ; o la périodicité de valorisation de l’OPC ; o les règles et procédures d’établissement de la valeur liquidative ; o l’inventaire des actifs détenus et l’existence de justificatifs de propriété de ces actifs. Le dépositaire d’OPCVM alerte les dirigeants de la SGP et les entités chargées du contrôle et de la surveillance de l’OPCVM en cas de détection d’anomalies. Par ailleurs, il communique chaque année au contrôleur légal des comptes de l’OPCVM une attestation de l’existence des titres dont il assure la conservation et des instruments dont il assure la tenue de positions.

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La Chambre de Compensation Pour échanger leurs titres et instruments financiers (actions, obligations, options, devises, etc.), les acheteurs et les vendeurs se retrouvent sur les marchés financiers règlementés (en bourse) ou sur les marchés de gré à gré. Qu’ils s’appuient sur des contrats standardisés ou conviennent en direct des termes de leurs engagements, un risque de contrepartie subsiste. Celui-ci naît de la défaillance d’une des parties à honorer ses engagements. Le risque de contrepartie pour le vendeur d’une action représente la perte que peut subir ce vendeur si l’acheteur ne peut pas procéder au paiement, comme initialement convenu entre les parties. Réciproquement, l’acheteur d’une action supporte un risque de contrepartie qui résulte de l’incapacité du vendeur à livrer l’action achetée. Au-delà de la phase contractuelle dans laquelle acheteur et vendeur se mettent d’accord sur leur transaction (nature du titre/instrument, prix, quantité, date de livraison le cas échéant, etc.), il y a donc une partie « back office » constituée de la mise en œuvre d’actions devant permettre au vendeur de recevoir les fonds issus de sa vente et à l’acheteur de prendre possession du titre. Ces actions sont appelées opérations de Règlementlivraison ou opérations de post marché.

La chambre de compensation intervient dans les opérations de postmarché, afin de garantir la bonne réalisation des opérations : règlement de la transaction et livraison effective. Pour cela, elle s’intercale entre les vendeurs et les acheteurs et joue le rôle de contrepartie unique dans les transactions réalisées. C’est le principe de la novation. Face aux vendeurs, la chambre de compensation devient l’acheteur et face à l’acheteur elle sera la contrepartie vendeuse. En se substituant ainsi à l’une des deux contreparties dans la réalisation des transactions, elle absorbe le risque de contrepartie qui existait lorsque les deux parties devaient traiter en direct. www.barchen.fr

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Le recours à la chambre de compensation est systématique en bourse, c’est-à-dire sur les marchés règlementés. Sur le marché de gré à gré, les acteurs peuvent librement décider d’utiliser les services d’une chambre de compensation en garantie de leurs transactions. Notons par contre que les établissements financiers (banques par exemple) et les Prestataires de Services d’Investissement (PSI) qui négocient des produits dérivés standards (exemple : swaps de taux) sont dans l’obligation d’utiliser les services d’une chambre de compensation afin de limiter le risque de contrepartie sur ces opérations de montant souvent très élevés (négociation de bloc). Cette obligation émane du règlement européen EMIR. Pour jouer un rôle aussi central, les chambres de compensation doivent être très solides. C’est pourquoi, en Europe, la chambre de compensation doit avoir un statut d’établissement de crédit (une banque). Elle est agréée comme tel par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), après consultation de l'Autorité des marchés financiers et de la Banque de France. Ses règles de fonctionnement sont approuvées par l'Autorité des marchés financiers. Sur le marché boursier français, la chambre de compensation centrale est LCH.Clearnet. Elle assure également la compensation en Grande-Bretagne, au Pays-Bas et en Belgique. Comme vu plus haut, la chambre de compensation concentre le risque en prenant en charge les pertes liées au défaut d’une des contreparties. Cependant, elle ne fait pas disparaitre ce risque de contrepartie. Afin d’éviter elle-même d’’être en défaut, la chambre de compensation traite avec des « clients » triés avec soins, appelés membres compensateurs (environ 200 pour LCH.Clearnet), vu qu’elle a le statut de banque. Supposons qu’un client (un particulier ou un professionnel) envoie un ordre d’achat ou de vente à son courtier, en précisant les caractéristiques de la transaction (produit, prix, volume, échéance, etc.). Le courtier relaie l’information à l’entreprise de marché, après avoir indiqué l’adhérant compensateur auquel il faut affecter l’ordre. Il prévient par la même occasion, son correspondant adhérant compensateur. L’entreprise de marché, à réception de l’ordre, l’intègre dans son carnet d’ordre. Lorsque l’ordre s’exécute, elle notifie l’opération au courtier et à la chambre de compensation. Cette dernière s’assure de la réalisation matérielle de la transaction, informe son membre pour l’affectation du titre au client ou procéder au paiement de la transaction qu’elle a débouclée en amont. Pour des produits complexes, la chambre de compensation peut exiger que le membre dépose en garantie un certain pourcentage du montant de la transaction. De plus, en fonction de l’évolution des prix du produit, la chambre de compensation réévalue le niveau de la garantie initiale et peux exiger un complément à la garantie initiale. La chambre de compensation perçoit une rémunération sur le service de gestion et de garanties des opérations. Ces frais sont intégrés aux coûts de la transaction que paie l’investisseur. La chambre de compensation participe donc à la protection et à la stabilité des marchés financiers.

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Les conditions de passage des ordres - 1 Marchés et Conditions d’exécution Lieux et modes d’exécution des ordres Les Marchés Règlementés (MR) gérés par une entreprise de marché et les Systèmes Multilatéraux de Négociation (SMN) sont des marchés multilatéraux utilisant systématiquement les services d’une chambre de compensation. Sur Euronext Paris • Euronext Paris : Marché réglementé au comptant action et obligation. Un marché au comptant est un marché sur lequel les transactions donnent lieu au paiement et à la livraison des titres financiers immédiatement. • Marché libre : SMN qui accueille essentiellement des jeunes et petites entreprises qui ne sont pas admises sur le marché réglementé. • Alternext : SMN organisé (hybride entre MR et SMN) • MATIF : Marché à terme organisé. Un marché à terme est un marché sur lequel les transactions donnent lieu au paiement et à la livraison des titres financiers à une date ultérieure • MONEP : Marché réglementé des contrats d’options 1 Marché obligataire − Principalement de gré à gré − Pied de coupon : les intérêts courus doivent être ajoutés au prix de négociation − Quotité : les obligations doivent être achetées/vendues par lots, le nombre de titres par lot et la quotité Dérivés − Par marché organisé pour les Futures et par marché organisé ou de gré à gré pour les options − Nécessite un dépôt de garantie auprès de la chambre de compensation pour les Futures SRD − Service offert par les intermédiaire pour que le règlement et la livraison des titres au client ait lieu à la fin du mois boursier Internalisateurs systématiques (IS) − Un IS est un PSI qui, de façon organisée, fréquente et systématique, négocie pour son compte propre en exécutant les ordres de ses clients en dehors d’un MR ou d’un SMN Transparence pré et post négociation Obligations de transparence pré et post négociation pour tous les marchés : • Réglementés / SMN : 5 meilleurs offres et demandes ainsi que la publication des transactions • IS : spécifique en pré négociation mais identique en post négociation Les participants des négociations Un apporteur de liquidité intervient pour le compte d’un émetteur. Le teneur de marché intervient pour son compte et garantit aussi de la liquidité. Ils réalisent tous les deux des « négociations pour compte propre ».

1

MATIF et MONEP représentent le segment français du LIFFE qui est le marché des dérivés de NYSE Euronext

La typologie et le traitement des ordres Organisation des cotations Sur le marché réglementé des actions d’Euronext Paris, les ordres sont exécutés de manière automatique par système informatique. L’exécution des ordres est réalisée par l’application de deux règles de priorité portant sur le prix puis le temps. Typologie des ordres actions Tout ordre pour être valide doit contenir un ensemble d’information dont le sens de l’opération (Achat ou Vente), l’identité de l’instrument financier, le nombre des titres à négocier, une limite de validité et les conditions de prix. Carnet d’ordres ACHAT

VENTE

Quantité

Prix

+200 +250 +500 +850 +1 000

61,25 61,20 61,15 61,10 61,05

Prix 61,75 61,65 61,55 61,50 61,45

Quantité +1 250 +750 +600 +500 +250

Prix 61,75 61,65 61,55 61,50 61,45

Quantité +1 250 +750 +600 +500 +250 – 100 = 50

Ordres au marché ACHAT

VENTE

Quantité

Prix

+200 – 150 = 50 +250 +500 +850 +1 000

61,25 61,20 61,15 61,10 61,05

Ordres à la meilleure limite ACHAT

VENTE

Quantit é

Prix

+300 – 250 = 50 +250 +500 +850 +1 000

61,45 61,20 61,15 61,10 61,05

Prix 61,75 61,65 61,55 61,50 61,25

Quantit é +1 250 +750 +600 +500 +300 - 200 = 100

Ordres à cours limité ACHAT

VENTE

Quantité

Prix

+100 +200 +100 = 300 +250 +500 +850 +1 000

61,30 61,25 61,20 61,15 61,10 61,05

Prix 61,75 61,70 61,65 61,55 61,50 61,45

Quantité +1 250 +100 +750 +600 +500 +250 + 100 = 300

7h15-9h00 Pré-ouverture :

Les ordres sont centralisés sans qu'aucune transaction n'intervienne.

9h00 Fixing d'ouverture :

Le système détermine le prix auquel s'échange le plus grand nombre de titres.

9h01-17h30 Cotation en continu :

Tout au long de la séance, l’introduction d’un nouvel ordre provoque une nouvelle cotation dès lors qu’il existe dans le carnet un ou plusieurs ordres compatibles de sens contraire.

17h30-17h35 Pré-clôture :

les ordres sont centralisés sans qu'aucune transaction n'intervienne.

17h35 Fixing de clôture :

le système détermine le prix auquel s'échange le plus grand nombre de titres.

17h35-17h40 Négociation au dernier prix :

Les opérateurs peuvent rentrer des ordres limités au dernier cours qui seront exécutés dès lors qu’il existe une contrepartie en attente à ce même cours.

Dans un carnet d’ordres, il est important de distinguer à minima 3 types d’ordres : - Ordre au marché : exécuté immédiatement au prix du marché - Ordre à la meilleure limite : s’ajoute aux ordres proposant déjà dans le carnet le prix de vente le plus bas et le prix d’achat le plus haut - Ordre à cours limité : fixe le prix minimum de vente / le prix maximum d’achat

Ordre d’achat 100 actions au marché  Achat de 100 actions à 61,45 Ordre de vente 150 actions au marché  Vente de 150 actions à 61,25

Ordre d’achat 300 actions à la meilleure limite  Achat de 250 actions à 61,45  Inscription dans le carnet Achat du solde (50) à 61,45 Ordre de vente 300 actions à la meilleure limite  Vente de 200 actions à 61,25  Inscription dans le carnet Vente du solde (100) à 61,25

Ordre d’achat 100 actions à cours limité  Inscription dans le carnet Achat de 100 à 61,30 Ordre de vente 100 actions à cours limité  Inscription dans le carnet Vente de 100 à 61,70

Esse tiel de l’« abus de marché » 3 types d’a us de

ar hé :

-

Opératio d’i itiés : il s’agit de p ofite d’u e i fo atio privilégiée ava t u’elle soit rendue pu li ue pou t o pe les i vestisseu s ’ ta t pas i fo de elle-ci. (Abus de marché le plus fréquemment sanctionné.) Une information est privilégiée si : o elle fait e tio d’u v e e t ui s’est p oduit ou ui est sus epti le de se produire o elle est utilisable par un investisseur pour prendre une décision d’i vestisse e t Afi de d te te es a ue e ts et d lits d’i iti , le PSI doit ett e e pla e u e t pologie des op atio s suspe tes. Pou e fai e, il peut s’appu e su u e liste des opérations suspectes dressée par le CESR (Committee of European Securities Regulator, ancêtre de l’ESMA).

-

Manipulation de marché : Il s’agit de t o pe les i vestisseu s su la valeu d’u e action en réalisant des opérations simultanées afin de tirer des bénéfices en vendant à un prix plus élevé et en achetant moins cher. La a ipulatio de ou s o siste à i flue e a tifi ielle e t l’off e ou la de a de sur un instrument financier pour que son prix atteigne un niveau anormal :  Do e de fausses i di atio s su le iveau de p i o al d’u i st u e t financier  Donner u e i age fi tive de l’ tat du a h et tous as de t o pe ie et d’a tifi e

-

Propagation de fausses informations : Il s’agit de diffuse u e i fo atio e o afi d’a ti ipe les i vestisseu s ui ve de t ou a h te t selo l’i fo atio , afi d’e ti e profit. Constitue en particulier la diffusio d’u e fausse i fo atio le fait d’ ett e :  u avis su u i st u e t fi a ie ou i di e te e t su l’ etteur de celuici ;  après avoir pris des positions sur cet instrument financier ;  et de tirer profit de la situation qui en résulte ;  sa s avoi si ulta e t e du pu li le o flit d’i t ts e ista t.

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1 [email protected]

Pratiques illégales des Organisme de Placement en Commun : Elles consistent à réaliser des arbitrages entre les valeurs liquidatives des OPC, fixant le prix de souscription/rachat et la valeur de marché de ces OPC. Le market timing consiste à ti e p ofit d’u a t e t e la valeu li uidative d’u fo d et sa valeur de marché. Le late trading consiste à fai e e ute u o d e ap s l’heu e li ite de sous iptio pour réaliser un arbitrage entre la valeur de marché du portefeuille et le prix de souscription ou de rachat auquel il peut investir. La contrôle de « l’a us de

ar hé » :

La directive européenne 2003/6 « abus de marché » assu e l’i t g it des a h s fi a ie s de l’UE g â e au PSI pa l’i te diai e de l’AMF. Elle e ige l’a ste tio de diffusion de fausses informations, qui s’appli ue aussi aux journalistes financiers, et u’o lui d la e toutes les op atio s suspe t es d’ t e u d lit d’initié ou une manipulation de cours. Les signaux énoncés pa l’AMF doive t pe ett e au PSI de po d e à toutes ses demandes portant sur les transactions u’il a alis es pou le o pte de son client sur le a h . L’AMF peut, ap s po se, déterminer si les pratiques de la PSI concernée o stitue t des as d’a us de a h . Les risques de sanctions administratives et pénales sont courus en cas de manquement à ces obligations, que ce soit pour le PSI ou pour ses collaborateurs di e te e t i i i s pa l’op atio d’a us de a h . De plus, le risque de réputation est suscepti le d’e t aî e u e perte de confiance de sa clientèle. Cette gle e tatio s’applique sur les produits de marchés organisés et règlementés ais elle e s’appli ue pas su les ha ges de g à g ui ep se te la ajo it des o ta ts ha g s su la pla e fi a i e, ’est pou uoi elle dev ait ie tôt t e réformée.

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Comptabilité d’entreprise : principes et documents La comptabilité générale est le recensement et la mesure des flux des faits matériels, juridiques et économiques d'une entreprise.

1. Les enjeux de la comptabilité générale Outil de la gestion normalisée, qui : • fournit un enregistrement des opérations qui ont modifié le patrimoine d'une entreprise entre deux dates, • permet d'évaluer et de contrôler l'entreprise : observation comparative des dettes, créances, de la trésorerie, du volume d'affaires réalisées, des résultats dégagés et dividendes versés, • permet de comparer les performances à celles d'entreprises similaires, • obligatoire, elle permet : – l'établissement du bénéfice fiscal, base du calcul de l'impôt sur les bénéfices ou l'impôt sur le revenu, – aux tiers, dirigeants, propriétaires, prêteurs actuels ou potentiels de l'entreprise, de mesurer sa solvabilité (capacité à payer ses dettes), sa rentabilité (capacité à dégager du bénéfice).

2. Principe de base : évaluer les flux • •



La comptabilité utilise la notion de flux lors des enregistrements afin de rendre l'information économique, commerciale ou financière vérifiable et sûre. Le principe de base consiste à enregistrer tous les événements économiques, appelés flux, sur deux colonnes : l'opération et sa contrepartie (débit et crédit). Tout emploi suppose une ressource et il n'est pas de ressource qui ne trouve son emploi. Le total débit est donc toujours égal au total crédit. Un flux influence ce que l'on possède (l'actif), ce que l'on doit (le passif), les achats et les ventes. Le cumul des flux va donc former au final le bilan et le compte de résultat. Par exemple, pour une machine achetée 7.000 € et une voiture achetée 3.000 € et payée immédiatement, 10.000 € par chèque de banque, on enregistre l'écriture suivante : Compte

Intitulé Machine Voiture Banque

Débit 7 000 € 3 000 €

Crédit

10 000 €

1

3. Les documents de synthèse À la clôture de l'exercice, la comptabilité produit les documents de synthèse suivants : 1. la balance générale des comptes, qui présente la liste des comptes centralisateurs avec la situation de chacun : montants débits et crédits, soldes, débiteurs ou créditeurs. Elle ne fournit pas les détails des comptes des comptabilités auxiliaires, tiers etc. qui font l'objet de balances annexes, 2. le bilan, qui décrit séparément les éléments d'actif et de passif, 3. le compte de résultat, qui récapitule les charges et les produits de l'exercice, le solde entre les charges et les produits, représente le bénéfice ou la perte, 4. les annexes au bilan pour commenter et compléter l'information comptable, 5. un reporting plus ou moins élaboré en fonction des besoins de l'entreprise qui synthétise les données de la comptabilité analytique. En France, pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est • compris entre 76.300€ et 763.000€ en cas de vente de biens, • ou entre 27.000€ et 230.000€ en cas de vente de services, peuvent ne constituer qu'une comptabilité de trésorerie, soit encaissements-dépenses.

4. Principes comptables Les principes comptables sont des règles générales d’action, des critères qualitatifs de l’information financière. • Principe de régularité : conformité aux règles et procédures en vigueur. • Principe de sincérité : application de bonne foi des règles et procédures en fonction de la connaissance de la réalité et de l’importance des opérations. • Principe de permanence des méthodes : la présentation des comptes annuels comme des méthodes d'évaluation ne peuvent être modifiées d'un exercice à l'autre. Assurer la cohérence des informations comptables fournies au cours des exercices successifs. • Principe de non-compensation : les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et de passif du bilan ou entre les postes de charges et de produits du compte de résultat. Exemple : une créance ne peut compenser ou cacher une dette. • Principe de prudence : tout événement qui risque de diminuer la valeur du patrimoine de l'entreprise doit être pris en compte. A l’inverse, tout évènement pouvant augmenter la valeur du patrimoine de l'entreprise ne peut faire l'objet d'un enregistrement comptable. Exemple : les plus-values latentes du portefeuille titres d'une entreprise ne peuvent pas s'enregistrer, contrairement aux moins-values latentes. • Principe des coûts historiques : à leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d'acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur estimée et les biens produits à leur coût de production. • Principe de continuité d’exploitation : les évaluations des différents postes du bilan sont faites dans l'hypothèse de la continuité d'exploitation. Le non respect de ce principe remettrait en cause l'évaluation de ces postes qui devraient alors faire l'objet d'une estimation pour leur valeur actuelle, c'est à dire leur valeur liquidative. • Principe d'indépendance des exercices : a pour incidence l'utilisation de comptes de régularisations spécifiques afin d'affecter les charges et les produits dans le bon exercice. En effet, les charges et les produits d'un exercice (N) ne peuvent dépendre aux charges (produits) d'exercice (N-1) ou bien (N+1). 2

5. Le bilan comptable Ce que l'on possède moins ce que l'on doit Photographie de l'entreprise qui permet de réaliser une évaluation et de savoir après retraitement combien elle vaut et si elle est solvable. En association avec le compte de résultat, le bilan donne des informations sur la performance et la rentabilité. Le bilan forme un tout indissociable avec le compte de résultat et les annexes : ce sont les comptes annuels. Exemple : le montant du résultat de l'exercice trouvé au bilan est toujours égal au montant du résultat trouvé en compte de résultat. L'ensemble devrait être présenté ou accessible aux ayants droit : propriétaires, fournisseurs, prêteurs, fisc. Il constitue normalement une garantie de transparence et doit être certifié par un commissaire aux comptes pour certaines entreprises, ex : SA. Il existe donc 3 finalités au bilan • Le bilan comptable interne, généralement détaillé, utilisé par les responsables de l'entreprise pour différentes analyses internes, • Le bilan comptable officiel, destiné aux contrôleurs de la comptabilité, auditeurs et commissaires aux comptes, et aux actionnaires, plus généralement aux tiers, • Le bilan fiscal sert à déterminer le bénéfice imposable,

6. Compte de résultat Document comptable synthétisant l'ensemble des charges et des produits d'une entreprise ou autre organisme ayant une activité marchande, pour une période donnée, appelée exercice comptable. Ce document donne le résultat net, c'est à dire ce que l'entreprise a gagné (bénéfice) ou perdu (perte) au cours de la période, lequel s'inscrit au bilan.

7. L’annexe Ensemble de documents obligatoires et inséparables du bilan et du compte de résultat. Renseignements indispensables à une bonne analyse de la situation financière de l'entreprise. L'annexe complète les informations fournies par les comptes de synthèse du bilan et du compte de résultat. Elle se présente sous forme de texte littéral ou de tableaux détaillant certains postes comptables. Les tableaux, extraits de la liasse fiscale, sont numérotés – les annexes 1 à 4 sont réservées aux bilan et compte de résultat – annexe 5 : état des immobilisations – annexe 6 : renseignements relatifs aux amortissements – annexe 7 : détail des provisions inscrites au bilan – annexe 8 : état des échéances des créances et des dettes à la clôture de l'exercice – annexe 9 : détermination du résultat fiscal – annexe 10 : déficits indemnités pour congés à payer et provisions non déductibles – annexe 11 : tableau d'affectation du résultat de l'exercice précédent – annexe 12 : détail des plus ou moins values réalisées au cours de l'exercice – annexes 13, 14, 15 : affectation des plus values Toute reproduction même partielle est interdite sauf accord écrit de Bärchen.

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