Zoom Petrole PDF [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Zoom métiers sur les

LES METIERS DU

PETROLE ET DU GAZ

7,50 

Zoom_Total_CV.indd 1

12/02/07 7:35:20

SiteOnisep.fr_Q_195x280_1:Mise en page 1

Zoom_Total_CV.indd 2

12/02/07

7:26

Page 1

07P179

12/02/07 7:35:24

PÉtroLe et GaZ

De noUVeaUX DÉfis

A

ujourd’hui plus que jamais les besoins en énergie de l’humanité sont colossaux et en progression. La consommation d’énergie primaire augmente régulièrement ; cette énergie consommée chaque jour dans le monde provient en grande partie de matières premières extraites du sous-sol, telles que le pétrole, le gaz, le charbon et l’uranium. L’industrie pétrolière est confrontée à de nouveaux défis dans les décennies à venir : comment répondre au double enjeu de l’augmentation de la demande et du déficit prévu en pétrole et gaz avec en priorité la gestion de la planète? > en explorant les zones géographiquement difficiles d’accès (mer très profonde, zone arctique…) ; > en trouvant de nouvelles technologies issues de ses centres de recherche ; > en améliorant sans cesse la performance de ses outils industriels pour les rendre de plus en plus efficaces tout en préservant l’intégrité de l’environnement ; > en préparant son avenir et sa mutation en travaillant sur les énergies du futur (le vent, le soleil, l’eau, l’hydrogène…). Pour réussir tous ces défis, l’industrie pétrolière a besoin de jeunes venant de tous les horizons et motivés par l’avenir de leur planète pour trouver les bonnes solutions. Ce Zoom sur les métiers du pétrole et du gaz vous présente les multiples facettes de cette industrie.

Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Office national d’information sur les enseignements et les professions 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2 Publication de l’ONISEP. Directeur de la publication : Hervé de Monts de Savasse Directeur adjoint : Benoît Bouyx

Zoom_Total.indd 1

ÉDITIONS

DIFFUSION, COMMERCIALISATION, MARKETING

Directrice du département : Pascale Gélébart Coordinatrice éditoriale : Annick Ghys Rédaction : Isabelle Hallgren

Directeur du département : Philippe Gille ONISEP VPC, 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes, 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2 Internet : http://www.onisep.fr Relations clients : 01 64 80 35 00

RESSOURCES DOCUMENTAIRES

Directrice du département : Catherine Méric Documentation : Patricia Bru FABRICATION

Directrice du département : MarieChristine Jugeau Conception et maquette : JFDCOM Photo couverture : Zylberman Laurent / Total

Plan de classement ONISEP : STI 7000 00 Autodoc ONISEP : D 14-03 Le kiosque : Énergie Code de diffusion ONISEP : 900713 ISSN : 1772-2063 ISBN : 978-2-273-00713-9 Dépôt légal : février 2007 Copyright : février 2007

Photogravure-flashage : SCEI (Ivry-France) Imprimé en Italie par Mozzon Reproduction, même partielle, interdite sans accord préalable de l’ONISEP et la société Total SA.

Cette publication a été réalisée dans le cadre de la convention de coopération signée entre la société Total SA et le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

8/02/07 15:10:01

Les mÉtiers DU

PÉtroLe et DU GaZ

© DUFOUR MARCO / TOTAL

> Les différentes activités autour du pétrole

> À la recherche de l’or noir Le pétrole est une énergie fossile, issue d’une transformation qui a débuté il y a plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’années. Ce fluide 100 % naturel a été piégé dans les roches, où il est longtemps resté dissimulé. Il n’a pu être extrait qu’au début du XIXe siècle, grâce aux progrès technologiques. Depuis, cet or noir est devenu indispensable, tout comme le gaz qui tient aussi une place importante dans le domaine des hydrocarbures.

2

Zoom_Total.indd 2

Une compagnie pétrolière ne produit pas que du carburant automobile. Ses activités couvrent toute la chaîne de l’industrie pétrolière. Ainsi, Total fabrique et commercialise différents produits pétroliers : paraffines, huiles, bitumes mais aussi du gaz, du pétrole liquéfié (GPL, butane et propane) et du carburant d’avion, sans oublier le secteur de la pétrochimie avec les plastiques .

Les métiers du pétrole et du gaz

8/02/07 15:10:13

© TOTAL

Quel est le point commun entre le rouge à lèvres, le goudron, un boîtier de CD, des médicaments, le carburant pour nos voitures, des couches-culottes ou du chewinggum… ? Le pétrole ! Le pétrole est non seulement notre principale source d’énergie, mais il a révolutionné l’industrie, les transports et le confort domestique. Trente ans après le premier choc pétrolier, la consommation énergétique mondiale est immense et ne semble pas devoir diminuer. Aujourd’hui, près de la moitié des besoins mondiaux en énergie sont couverts par le pétrole et le gaz. Mais, pour cela, il faut le débusquer et l’extraire du sous-sol où il s’est formé. Chaque jour, dans plusieurs points du globe, des femmes et des hommes lancent de nouveaux défis, souvent dans des conditions extrêmes pour faire jaillir « l’or noir ».

© ROUSSEL MARC / TOTAL

Le pétrole est la première source d’énergie dans le monde.

> Les acteurs pétroliers Les compagnies pétrolières sont des multinationales. De nombreuses entreprises gravitent autour de ces grands groupes. Elles réalisent des travaux d’étude et de construction nécessaires à l’exploitation des gisements : recherche, ingénierie, construction de plates-formes… Parmi les plus connues, on peut citer : Schlumberger, Technip, Saipem, CGG... Citons aussi les instituts de recherche qui sont souvent des centres de formation. Le plus connu en France est l’IFP (Institut français du pétrole). Il existe aussi des petites compagnies pétrolières indépendantes, par exemple Maurel et Prom en France. Sans oublier l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), acteur majeur du monde du pétrole, ou l’AIE (Agence internationale de l’énergie).

> Un secteur stratégique Le monde du pétrole est un secteur stratégique. Travailler dans cet univers c’est être au cœur des problématiques énergétiques et environnementales avec des enjeux considérables. C’est un secteur de très haute technologie : le pétrole est de plus en plus difficile à extraire et les ingénieurs doivent relever des défis technologiques quotidiens.

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 3

3

8/02/07 15:10:24

> Les cinq premières compagnies pétrolières mondiales



 Pour 9 000 recrutements par an dans le monde dont 3 000 en France, tous les profils intéressent Total. Ce sont la compétence et la personnalité qui feront la différence : nous cherchons des candidats dynamiques, autonomes, curieux, avec un esprit d’initiative et une grande ouverture culturelle.   Odile de Damas-Nottin, directrice recrutement et carrières du groupe Total.



Les métiers au sein de Total sont variés. Il y en a plus de 500. Certains métiers sont techniques : géologues, ingénieurs forage, ingénieurs raffinage, avitailleurs, logisticiens... des métiers commerciaux : traders, délégués commerciaux, gérant de station-service, chef de produit... Mais d’autres sont des métiers supports : financiers, informaticiens, ressources humaines, assistants, chargés de communication...



Zoom_Total.indd 4

© ROUSSEL MARC / Total

95 000 collaborateurs qui exercent plus de 500 métiers...

Les métiers du pétrole et du gaz

8/02/07 15:10:44

Une solution d’avenir

© ROUSSEL MARC / Total

> La diversification des sources d’énergie Les réserves en pétrole et en gaz ne sont pas inépuisables. Les spécialistes le savent : il faut trouver d’autres sources d’énergie pour satisfaire nos besoins tout en préservant l’équilibre de la planète... C’est pourquoi les grands groupes énergétiques comme Total investissent dans la recherche des énergies de demain, les énergies renouvelables comme l’énergie éolienne, l’énergie solaire et photovoltaïque. Des énergies inépuisables et respectueuses de l’environnement qui viennent en complément des énergies fossiles.

> Une grande mobilité professionnelle

© DUFOUR MARCO / Total

Les possibilités d’évolution de carrière sont multiples. Ainsi, chez Total, les collaborateurs changent de fonction tous les 4 ou 5 ans, en moyenne, car ils sont encouragés à changer de métier ou de poste (mobilité fonctionnelle). Ils ont aussi, pour certains, la possibilité de partir à l’étranger.

© SCHAFF PHILIPPE / Total

…dans 130 pays et sur les 5 continents Il y a très peu de pétrole en France… Les compagnies pétrolières sont donc amenées à travailler dans des endroits aussi différents que l’Afrique, le Moyen-Orient, le Canada, l’Amérique latine, la Sibérie ou la Mer du Nord. Avec 70 % des embauches réalisées hors de France, dans plus de 100 pays, le recrutement chez Total est international. En 2004, la compagnie comptait près de 3 300 collaborateurs expatriés originaires de 82 pays et affectés dans 127 pays. Les recrutements privilégient donc des profils internationaux : anglais courant, séjours à l’étranger dans le cadre de stages ou de volontariat international. En effet, dans l’exercice de leurs métiers, les collaborateurs de Total sont toujours amenés à côtoyer des gens de nationalités et de cultures différentes.

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 5



8/02/07 15:10:58

Le long voyage du pétrole : de la roche enfouie... a eXPLoration-ProDUCtion

RECHERCHE Pour savoir où se nichent les réservoirs de pétrole, il faut explorer le sous-sol. En mer, on utilise des bateaux sismiques. Sur terre, des camions vibrateurs permettent de réaliser une échographie du sous-sol.

FORAGE Il existe différents types d’appareils de forage. En mer, chacun est adapté à une profondeur d’eau (qui peut aller jusqu’à plus de 2 500 mètres). Les plates-formes sont utilisées aussi bien pour le forage que pour la production des hydrocarbures et la séparation du pétrole, du gaz et de l’eau.

Plate-forme semi-submersible

Les métiers

Navire sismique

6

Zoom_Total.indd 6

TRANSPORT De nombreux kilomètres séparent l’endroit où sont produits ces hydrocarbures de leur site de consommation. Le pétrole et le gaz peuvent être transportés dans les pipelines terrestres ou sous-marins (gazoducs ou oléoducs) mais aussi dans des navires-citernes. La capacité d’un navire pétrolier, par exemple, peut atteindre 200 000 tonnes.

Méthanier

Navire de transport de pétrole brut

Géologue .....................................................9 Géophysicien(ne) ....................................... 10 Ingénieur(e) forage .................................... 11 Ingénieur(e) réservoir ................................. 12 Ingénieur(e) installations pétrolières ........... 13 Ingénieur(e) énergies renouvelables ............ 14

Les métiers du pétrole et du gaz

8/02/07 15:11:02

uie... aux produits les plus élaborés. raffinaGe et DistriBUtion STOCKAGE Le gaz naturel liquide (GNL) est stocké dans des réservoirs, prêt à être injecté par pompage dans le réseau de gazoducs pour un usage industriel ou domestique. Le pétrole brut, avant d’être raffiné, est d’abord stocké dans des réservoirs de grande capacité.

Usine de regazéification du GNL

PÉtroCHimie

RAFFINAGE Le pétrole brut n’est pas utilisable en l’état, il doit être raffiné pour donner ensuite naissance à des carburants pour automobiles ou pour avions. Et aussi des fiouls, bitumes, lubrifiants ou encore des produits pour la pétrochimie.

TRANSFORMATION Issu du raffinage, le naphta, permet, grâce à la pétrochimie, de fabriquer des produits aussi différents que du rouge à lèvres, des chewing-gums, des couches-culottes, des cédéroms, des plastiques...

Stockage du gaz

Les produits

Stockage du pétrole brut

Raffinerie

Opérateur(trice) extérieur ........................... 16 Ingénieur(e) process aval ............................ 17 Gérant(e) de station-service ........................ 18 Chef de secteur (maintenance/réseau) ......... 19 Ingénieur(e) technico-commercial(e) ............ 20 Avitailleur(euse) ........................................ 21 Opérateur(trice) trading .............................. 22

Complexe pétrochimique

Ingénieur(e) process usine .......................... 24 Ingénieur(e) de recherche ........................... 25 Ingénieur(e) assistance technique et développement .......................................... 26

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 7

7

8/02/07 15:11:05

l’aventure pétrolière commence par la recherche de gisements, c’est l’exploration. tout d’abord, les géologues et les géophysiciens vont définir où et à quelle profondeur pourrait se trouver un gisement d’hydrocarbures. arrive ensuite l’étape de la prospection : le forage d’exploitation qui va déterminer si les prévisions étaient exactes. Enfin, la phase d’installation de tous les équipements : architecture des champs, forage des puits, plate-forme, installation de surfaces… la production peut commencer.

8

Zoom_Total.indd 8

Les métiers du pétrole et du gaz

© ZYLBERMAN LAURENT / TOTAL

eXPLoration ProDUCtion

8/02/07 15:11:12

eXPLoration - ProDUCtion

© DUFOUR MARCO / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

Géologue

Laurent schulbaum,

Le géologue détermine où pourraient se situer des gisements de pétrole et de gaz.

« Je fais un peu un travail d’architecte, explique Laurent, géologue de gisement. J’interviens une fois que le gisement a été découvert et je synthétise les données que me transmettent les géophysiciens et les géologues qui sont sur la plateforme. » Objectif : évaluer et quantifier le gisement afin de pouvoir déterminer la production d’hydrocarbures. Et tout cela… uniquement sur ordinateur. « Je travaille sur trois gisements : un à Lacq (64), un autre au Moyen-Orient et le troisième en Angola, mais comme je ne le vois pas directement, c’est mon expérience de terrain qui me permet de rester conforme aux réalités

O

ù a pu se piéger le pétrole ? C’est la question à laquelle les géologues pétroliers tentent de répondre ! Il y a plusieurs types de géologues. les géologues d’exploration doivent chercher de nouveaux sites de forage. La croûte terrestre est composée de couches de roches de natures différentes, qui se sont déposées, déformées et fracturées au cours des périodes géologiques. Ces géologues veillent à reconstituer l’histoire de ces dépôts et de ces déformations pour déterminer là où pourraient se trouver des réservoirs de pétrole (couches de roches poreuses pouvant contenir du pétrole). les géologues d’opération travaillent directement sur les forages géologiques d’exploration, ils prélèvent des roches et des fluides, participent au suivi et à l’identification des réservoirs d’hydrocarbures. les géologues de gisement prennent en compte les données enregistrées ou analysées par leurs collègues sur les champs découverts pour établir des modèles géologiques et décrire

géologue, au centre total à Pau (64) géologiques dans le modèle informatique. » Mais les occasions d’aller sur le terrain ne manquent pas : formations, congrès ou missions dans d’autres pays. « On est toujours en mouvement chez Total. Lors de ma précédente mission, j’étais géologue d’opération, je travaillais donc sur un puits. Je vais repartir à l’étranger, je ne sais pas où encore. On a l’occasion de découvrir des pays qui ne sont pas accessibles par le tourisme classique comme la Sibérie par exemple. On vit trois ans dans des pays exotiques, on découvre d’autres cultures, c’est une expérience qui n’a pas de prix. »

les caractéristiques du réservoir pétrolier. Quelle que soit la spécialité, l’informatique est un outil incontournable de la géologie et les géologues transcrivent leurs observations de terrain sur des logiciels spécifiques du métier. ■

FORMATION Diplôme d’ingénieur ou universitaire. Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 9

9

8/02/07 15:11:24

eXPLoration - ProDUCtion

© ATLAN FREDERIC / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

françois Boudou,

géophysicien au centre total à Pau (64) C’est son goût pour les sciences de la nature qui a poussé François à suivre des études universitaires de géologie et de géophysique. Puis une école d’ingénieurs spécialisée dans le pétrole. François est maintenant géophysicien au centre Total de Pau (64), en poste depuis 18 mois. Il travaille sur le traitement des données : « Une fois qu’on a récupéré les ondes sismiques, mon rôle consiste à traiter ces données pour les rendre plus lisibles et ainsi faciliter le travail des géophysiciens spécialisés dans l’interprétation. » « J’ai choisi de commencer par le traitement, poursuit François. Car cela permet d’avoir de bonnes bases pour ensuite faire de l’interprétation qui est le cœur du métier. » Son travail se déroule loin du terrain, il travaille essentiellement sur de gros logiciels informatiques et le volume de données à traiter est vertigineux. C’est un métier de challenges : « On doit fournir des résultats très vite, il faut être très efficace. Ce sont des projets importants avec d’énormes capitaux en jeu. C’est très motivant. » Un autre défi et pas le moindre : « Près de la moitié de l’énergie de la planète provient du pétrole et je travaille au centre de cette problématique. » François se prépare pour une prochaine expatriation, il ne sait pas où encore… « Cela aussi, c’est excitant, partir trois ans dans un pays qu’on ne connaît pas… »

10

Géophysicien(ne) Le géophysicien poursuit le travail du géologue : à l’aide d’ondes sismiques, il réalise une échographie du sous-sol.

C

’est un explorateur ! le géophysicien cherche à reconstituer l’image du sous-sol afin de cerner les emplacements où a pu se piéger le pétrole. Il utilise pour cela un camion onshore (à terre) ou un bateau sismique offshore (en mer) qui envoient des vibrations acoustiques descendant à travers les différentes strates du sol. Cela génère des échos qui remontent vers la surface et sont alors enregistrés par des capteurs. À l’issue de la campagne sismique, le géophysicien doit traiter et analyser ces résultats à l’aide de logiciels. Objectif : réaliser une coupe sismique, c’est-à-dire représenter en images les différentes couches géologiques : un vrai cliché des entrailles de la Terre. On y distingue aussi la nature de ces roches, leur porosité et même les fluides qu’elles contiennent pour répondre à la principale question : Y a-t-il du pétrole ? Le géophysicien peut travailler sur

le terrain, c’est le cas des géophysiciens d’exploration qui recueillent les données ou du géophysicien «interprétateur» lorsqu’il interprète ces résultats. Il peut aussi travailler dans un bureau avec des logiciels, c’est le cas du géophysicien de traitement. Dans le cadre de son travail, ce professionnel doit prendre en compte les contraintes administratives archéologiques et environnementales du pays : pas question par exemple de tuer des esturgeons en explorant la mer Caspienne. ■

FORMATION École d’ingénieurs complétée par une spécialisation en géophysique (École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, ENSPM) ou une université.

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 10

8/02/07 15:11:33

eXPLoration - ProDUCtion

© BESSARD PIERRE / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

isabelle naylies,

ingénieure forage, centre total, angola.

ingénieur(e) forage Cet ingénieur prépare les programmes de forage et suit les opérations de réalisation des puits en contrôlant les coûts, tout en respectant strictement les normes de sécurité et l’environnement.

I

l intervient avec les géologues, géophysiciens, ingénieurs réservoir pour définir les objectifs, et avec les ingénieurs exploitation pour la production future des puits. En fonction des objectifs et de tous les paramètres collectés (données géologiques, état des lieux, retour d’expérience…), il conçoit un programme de forage en prévoyant la durée et les coûts des opérations. Ces programmes tiennent compte de facteurs de sécurité importants et les opérations sont conduites suivant

des normes strictes de sécurité et de respect de l’environnement. Pour cela et suivant l’appareil de forage utilisé, il définit et commande les équipements nécessaires, étudie les techniques et les outils les mieux adaptés, définit la trajectoire, les points où poser les casings (tubes en acier) en fonction des facteurs de résistance de l’ouvrage, des terrains traversés, des pressions attendues… Avec toute l’équipe de foreurs, il assure le suivi de la réalisation du puits et participe à la résolution des problèmes techniques au quotidien. Il conçoit parfois les programmes de tests afin d’échantillonner les effluents en surface. Il livre ensuite l’ouvrage, prêt à produire à l’ingénieur exploitation. L’ingénieur forage

On est d’abord surpris… Une femme, ingénieure forage, qui travaille sur une plateforme… en Angola de surcroît… On l’est encore plus lorsqu’on la rencontre, car elle est très jeune, 29 ans, et paraît encore moins… Isabelle est de passage à Paris pour une semaine de vacances avant de repartir en Angola. Elle travaille dans ce pays depuis un an et demi et supervise l’installation de tous les équipements pour produire du pétrole. Son premier poste l’a emmenée au Gabon, en Afrique du Sud, en Algérie, en Écosse. Isabelle a toujours voyagé et n’envisageait pas une vie sédentaire : « C’est d’abord l’envie de voyager qui m’a motivée, le pétrole m’a permis de réaliser ce rêve. » « J’ai une vie tout à fait normale en Angola, affirme-t-elle. Je travaille à terre dans un bureau et je me rends régulièrement sur le bateau de forage 2-3 jours d’affilée. J’ai un appartement, je vois mes amis, le week-end on va à la plage. On a une vie plutôt privilégiée. » Mais cette vie en apparence facile ne doit pas cacher l’essentiel : « On travaille beaucoup, on a des responsabilités, un stress énorme, car les enjeux sont importants mais j’adore le forage, le contact avec les gens qui travaillent sur ces chantiers. » Un seul petit bémol cependant : « Le pétrole est un monde d’hommes et le forage l’est encore plus, même si celui-ci se féminise de plus en plus. »

est aussi celui qui synthétise, rend compte des réalisations et optimise les programmes des puits suivants (learning curve) en temps et donc en coûts. ■

FORMATION Diplôme d’ingénieur ou universitaire. Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 11

11

8/02/07 15:11:41

eXPLoration - ProDUCtion

© ROUSSEL MARC / TOTAL

Fiche métier

ingénieur(e) réservoir

PORTRAIT

antoine Logmo-ngog,

ingénieur réservoir, siège de total, La Défense (92) Un gisement de pétrole vient d’être découvert. C’est au tour de l’ingénieur réservoir d’intervenir. Il doit en quelque sorte « évaluer » ce qui se passe au fond.

Q

uels sont les réserves et les potentiels de production de ce gisement ? Quels moyens techniques sont à déployer pour récupérer le maximum de pétrole ? Telles sont les questions auxquelles doit répondre cet ingénieur. Première étape de son travail : décrire le gisement et prévoir son comportement en analysant les données recueillies sur la roche-réservoir, les fluides qu’elle contient et les lois physiques qui sont en jeu. Deuxième étape : élaborer des scénarios de développement. Quels seront le nombre de puits, leur nature, leurs emplacements ? Quel sera le calendrier de forage ? Quel mécanisme de production choisir ? troisième étape : présenter et défendre ses recommandations en interne, dans son entreprise, mais aussi auprès des partenaires et des autorités concernées dans le pays d’intervention. Cet ingénieur peut travailler soit sur la valorisation de gisements existants, soit sur l’acquisition de nouveaux gisements. Au carrefour de l’exploration et de la production, il

12

Pour pénétrer dans le service d’Antoine, il faut montrer patte blanche… En effet, cet ingénieur travaille au sein du département “Projets Nouveaux” du siège de Total. « On traite beaucoup d’informations “sensibles”, explique-t-il, autrement dit, des informations susceptibles d’intéresser la concurrence…» Antoine rentre juste du Kazakhstan où il est allé rechercher des données sur de nouveaux gisements de pétrole. C’est une des missions de l’ingénieur réservoir : participer à l’acquisition de nouveaux gisements. Sur le terrain, il doit se faire une idée de la qualité et de la quantité de données disponibles, récupérer le maximum d’informations pertinentes, identifier les risques et évaluer les incertitudes. Il doit aussi discuter avec les personnes qui travaillent déjà sur ces gisements pour se faire une opinion… Une fois rentré au siège, Antoine exploite ces données, formule un avis sur le potentiel de

doit communiquer avec les géologues, les géophysiciens, les foreurs, les producteurs… Il peut travailler au siège de l’entreprise ou dans une filiale. Au siège, une grande partie de son travail se déroule à partir de logiciels qui simulent les réponses

production des réservoirs et fait, en collaboration avec les autres métiers, une recommandation sur l’intérêt technique des gisements évalués. Cette recommandation peut déboucher sur une acquisition ou une prise de participation dans ces gisements. « Et il faut prendre une décision très vite car on n’est pas tout seul, les concurrents sont là aussi. L’explorationproduction est par essence risquée, poursuit Antoine. On a quelquefois des données partielles. Dans ces cas, on raisonne aussi par analogie… On définit une fourchette d’incertitudes dans laquelle devrait s’inscrire le potentiel de production d’un réservoir… L’expérience est alors capitale… Aucune décision ne se prend à la légère… Les enjeux sont importants… » Un métier qui demande une grande force de persuasion : « Il faut avoir la force de défendre un projet et pour cela il faut convaincre beaucoup de monde… »

d’un réservoir. En filiale, il est plus près des opérations et réalise par exemple des tests de puits. ■ FORMATION Diplôme d’ingénieur

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 12

8/02/07 15:11:49

eXPLoration - ProDUCtion

© ZYLBERMAN LAURENT / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

Cédric Lebecq, ingénieur installations pétrolières, siège de total, La Défense (92)

ingénieur(e) installations pétrolières Cet ingénieur conçoit les installations qui vont permettre de traiter et de transporter le pétrole et le gaz.

L

e pétrole qui remonte du puits de forage n’est pas pur, c’est un mélange d’huile, de gaz et d’eau. Le rôle de l’ingénieur installations pétrolières est de concevoir des installations de surface qui vont permettre de séparer ces trois corps avant d’acheminer l’huile pure vers un tanker ou une raffinerie. Plusieurs ingénieurs interviennent à différentes phases du projet. En avant-projet, l’ingénieur « procédés » va définir les différents équipements (structure, taille, construction en fonction du terrain ; par exemple, dans la toundra sibérienne, l’usine devra être conduite sur pilotis). Les ingénieurs « projet » interviennent lorsque le cahier des charges est

correctement défini pour réaliser le projet : trouver les matériaux, voir les sous-traitants pour construire ces équipements et suivre l’avancement des travaux. Enfin, une fois les installations construites, les ingénieurs d’exploitation vont produire les hydrocarbures en toute sécurité, en respectant l’environnement ainsi que les contraintes techniques et économiques. l’ingénieur installations pétrolières travaille en étroite collaboration avec les autres équipes : ingénieurs réservoir, ingénieurs gisement, foreurs ainsi que les spécialistes de matériaux, de corrosion, de sécurité… Son travail se déroule en bureau d’études, ou directement sur le terrain où il suit l’avancée des travaux ou de la production. Les études qu’il mène font appel à des connaissances dans de nom-

« Le pétrole, c’est une vie d’aventurier ! » affirme Cédric, jeune ingénieur installations pétrolières, chez Total. « On doit faire face à de multiples défis techniques, géopolitiques, climatiques… » C’est le goût des voyages qui a poussé Cédric à s’engager dans un VIE (volontariat international en entreprise) avec Total. Il part alors sur une plateforme en Angola et découvre le monde du pétrole. Il travaille à la production, à la maintenance, à la planification mais ce qui fascine le plus ce jeune ingénieur, c’est l’ambiance : « On partage la vie des gens pendant quelques semaines, au milieu de l’océan, on vit, on travaille ensemble, on s’entraide dans les moments difficiles. C’est comme une deuxième famille. » Après son VIE, Cédric, très attiré par cette vie atypique, postule chez Total. Il part alors en mission au Nigéria : « Une expérience de terrain. J’ai appris à travailler dans un contexte difficile, en tenant compte des contraintes environnementales, politiques et économiques, mais cela a été avant tout une expérience humaine très enrichissante. » Il y reste deux ans et demi et partage son temps entre le Nigéria et la France, en rotation. Revenu au siège depuis six mois, Cédric s’est vu confier un projet sur un gisement en Sibérie : il s’agit de concevoir des équipements pour désacidifier le gaz extrait, ce qui servira à produire de l’électricité. Il rêve de repartir vers de nouvelles aventures, il ne sait pas où encore… « Vous savez, affirme-t-il en souriant, le choc culturel, ce n’est pas de se retrouver au milieu de l’océan ou en Afrique, c’est de revenir à Paris ! »

breux domaines : thermodynamique, génie des procédés, écoulements, sécurité… ■ FORMATION Écoles d’ingénieurs généralistes ou plus spécialisées (génie chimique, procédés, ENSPM…). Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 13

13

8/02/07 15:12:00

eXPLoration - ProDUCtion

ingénieur(e) énergies renouvelables

© DUFOUR MARCO / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

Jean Lemaire, Études, dossiers de demandes d’autorisations, aspects commerciaux, communication… un ingénieur énergies renouvelables coordonne la préparation de toutes les étapes préalables à la réalisation d’un projet.

U

n groupe pétrolier comme Total s’intéresse aux technologies utilisant les énergies renouvelables comme l’éolien, le solaire photovoltaïque et thermodynamique, la biomasse, les énergies marines… Au sein de la direction énergies renouvelables, des ingénieurs sont spécialisés dans chaque type d’énergie. Ils travaillent notamment sur la phase d’avant-projet, qui précède la phase de réalisation, le « projet ». Par exemple, dans le domaine de l’énergie éolienne, le travail du chef de projet consiste tout d’abord à sélectionner les sites d’implantation des éoliennes en fonction de différents critères comme le potentiel éolien, les sensibilités environnementales du site ou la proximité du réseau électrique. Dans un deuxième temps, il coordonne les études de faisabilité dont il fait la synthèse pour s’assurer que le projet répond aux objectifs fixés : rentabilité, sécurité, respect

1

ingénieur chargé du développement des projets éoliens, siège de total, La Défense (92). « Nous sommes un peu des pionniers », s’exclame Jean, ingénieur chargé du développement de projets éoliens chez Total. Le développement de l’énergie éolienne au sein de ce groupe est relativement récent, (début 2000). « L’éolien est la technologie énergétique qui a connu la plus forte croissance ces dernières années, explique-t-il. Pourtant, en France, on se heurte encore à des réticences de la part des populations… Il faut beaucoup d’enthousiasme et d’énergie pour remettre en cause les idées reçues et convaincre que ces projets, s’ils sont bien conçus, sont de vrais vecteurs de développement durable. En interne aussi il faut convaincre : l’énergie éolienne

au sein d’un groupe pétrolier, c’est une culture différente. Nous devons vendre cette démarche, l’expliquer et c’est très motivant également. » Jean travaille actuellement sur un projet d’implantation d’éoliennes dans l’Aveyron (12), un projet de grande envergure puisque le champ comprendra une trentaine d’éoliennes, ce qui en fait l’un des plus importants projets en France… Mais ce n’est pas tout, il développe aussi, au sein d’une équipe de 5 personnes, d’autres projets, notamment celui d’éoliennes implantées en mer (offshore). « C’est une équipe très dynamique, c’est un peu comme une “start-up” au sein d’un grand groupe. »

de l’environnement et des délais. La concertation permanente avec les propriétaires et riverains du projet, les élus locaux et les administrations occupe une place essentielle. Le tout doit permettre l’obtention du permis de construire. ■

FORMATION Diplôme d’ingénieur

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 14

8/02/07 15:12:17

l’essence et le gazole qu’on met dans le réservoir de la voiture, le fioul qu’on brûle pour se chauffer l’hiver… tout cela vient du pétrole. Mais on n’utilise jamais du pétrole brut directement. il doit être purifié et transformé dans des raffineries que des ingénieurs et des opérateurs font fonctionner 24 h sur 24. le pétrole sous sa forme initiale ou en produits raffinés est commercialisé : les traders achètent et vendent du pétrole pour approvisionner les raffineries, les stations-service qui délivrent du carburant pour nos véhicules ou encore l’avitailleur qui remplit les réservoirs des avions.

© DUFOUR MARCO / TOTAL

raffinaGe et DistriBUtion

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 15

15

8/02/07 15:12:21

raffinaGe et DistriBUtion

© VAN NUETEN WIM / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

opérateur(trice) extérieur Au sein d’une raffinerie, l’opérateur extérieur fait fonctionner et surveille une unité de production.

S

on lieu de travail ? la raffinerie. Sa mission ? faire fonctionner une unité de production et en assurer la surveillance afin que tout se passe bien. Tous ses sens en éveil, il effectue des tournées régulièrement dans l’unité afin de détecter la moindre anomalie. Une pompe un peu trop bruyante ou une odeur atypique, par exemple, doivent le mettre en alerte. Le moindre doute nécessite un contrôle immédiat. Le respect de l’environnement et des consignes de sécurité est un véritable enjeu. Il travaille en étroite collaboration avec les opérateurs console (consolistes) qui surveillent les unités sur leurs écrans et il communique avec eux par radio. Il effectue également différentes vérifications sur les niveaux, les vannes, les pompes, ainsi que diverses manipulations sur les installations (essais de sécurité, prises d’échantillons, analyses…). Enfin, il encadre et accompagne toute intervention, notamment celles des entreprises extérieures sur les installations de

16

Laury Devaux,

opérateur extérieur, raffinerie des flandres, Dunkerque (59) « La première fois qu’on entre dans une raffinerie, c’est très impressionnant. La grandeur d’abord : les colonnes, les tuyaux, les vannes, tout est gigantesque. Les brûleurs aussi, les flammes. Le bruit, ensuite, les odeurs enfin… » C’est ainsi que Laury parle de la raffinerie où il occupe le poste d’opérateur extérieur depuis six ans. Il travaille plus précisément sur l’unité du craqueur catalytique qui produit de l’essence, du propylène, du propane, du butane et du gazole… En relation continue avec un consoliste qui se trouve dans la salle de contrôle, il s’occupe des différentes manipulations, du réglage des vannes, de la vérification de la pression, toutes tâches nécessaires à la bonne marche de l’unité.

« Le plus difficile au début, c’est de se repérer dans la raffinerie, se souvient Laury. Il faut mémoriser l’emplacement de toutes les vannes, des pompes… lorsqu’un consoliste me signale un problème sur un équipement, je dois y aller sans hésiter. Une formation de six mois nous permet de connaître parfaitement la raffinerie, l’emplacement de chaque équipement. C’est un travail motivant poursuit Laury. Quand on a résolu tous les problèmes et qu’on est félicité, c’est très gratifiant. On n’a pas droit à l’erreur. Enfin, c’est un métier évolutif, on travaille sur des produits complexes, souvent nouveaux et on est surpris tous les jours… »

son unité. Son travail nécessite une collaboration étroite avec différents professionnels, comme ceux de la maintenance et de la production. Il travaille en 3 x 8. ■

FORMATION Diplôme de niveau bac + 2, (BTS chimiste, mécanique et automatismes industriels ou DUT chimie, mesures physiques, génie thermique et énergie…)

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 16

8/02/07 15:12:28

Fiche métier

raffinaGe et DistriBUtion

© ZYLBERMAN LAURENT / TOTAL

ingénieur(e) process aval

PORTRAIT

marine Deveaux,

ingénieure process aval, centre total, Le Havre (76) Marine a 23 ans et occupe le poste d’ingénieur process aval. Un terme à priori un peu barbare mais qu’elle explique pourtant de manière très simple : « L’amont, c’est l’exploration production, c’est-à-dire la recherche des puits de pétrole et l’extraction du pétrole. L’aval concerne le raffinage, pour rendre le pétrole brut plus adapté aux moteurs des voitures. Quant au process, c’est l’étude des équipements du raffinage.» En ce moment, Marine travaille sur un projet d’économie d’énergie : « À partir d’une raffinerie existante, on cherche les moyens de gagner de l’énergie, on liste les différents équipements, on observe les conditions actuelles de fonctionnement (températures, débits, pression…) pour voir ce que l’on peut améliorer… On travaille pour cela avec un logiciel de simulation qui nous aide à imaginer et quantifier l’impact des changements envisagés.» Quand elle l’explique, tout cela peut paraître très simple… mais ce sont des opérations très complexes. Marine partage son temps entre son bureau et les visites dans les raffineries pour rencontrer les responsables qui lui fournissent les données.

Il assure le suivi technique de plusieurs unités de raffinerie et participe au développement de nouveaux projets.

L

’ingénieur procédés a en charge plusieurs unités de raffinerie dont il assure le suivi technique. Il travaille pour cela en collaboration avec les exploitants des raffineries. Il leur donne des consignes de réglage, de modification de paramètres telles que les niveaux de pression ou de température afin d’améliorer le rendement des unités. C’est aussi lui qui intervient pour le diagnostic des incidents et le suivi des actions correctives mises en œuvre ; il indique des préconisations concernant les évolutions techniques destinées à optimiser le fonctionnement et la sécurité des unités.

Cet ingénieur est également amené à participer au développement de nouveaux projets. Un poste qui nécessite de bonnes capacités relationnelles : le contact humain est important et il faut être pédagogue pour sensibiliser les opérateurs des raffineries aux évolutions nécessaires. ■

FORMATION École d’ingénieurs option génie des procédés et/ou génie chimique ou formation universitaire. La formation complémentaire à l’ENSPM est appréciée.

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 17

17

8/02/07 15:12:37

Fiche métier

raffinaGe et DistriBUtion

© CHAZARENC BERTRAND / TOTAL

Gérant(e) de station-service

PORTRAIT

albert ifergan,

gérant du relais de Bercy (Paris 12e) Le gérant de station-service ne vend pas que du carburant, c’est un véritable chef d’entreprise qui doit offrir de nombreux services.

T

erminée l’image traditionnelle de la station-service uniquement dédiée à la vente de carburant ! La station-service traditionnelle s’est transformée en station de services. Le métier de gérant présente actuellement de multiples facettes. Il doit proposer une multitude de services et le gérant doit être un vrai chef d’entreprise. Son activité principale reste la distribution de carburants (essences, gazole, fioul…). Il peut aussi effectuer des opérations d’entretien courant et de petite mécanique (vérification des niveaux, batterie, pneumatiques, vidange, graissage, plaquettes de freins…). En tant que chef d’entreprise, le gérant de station anime et dirige une équipe composée de mécaniciens, de caissiers. À lui de développer le chiffre d’affaires, de fidéliser les clients par une politique de qualité et diversifier l’offre de service : atelier mécanique d’entretien et dépannage des véhicules, lavage, vente de produits techniques destinés à l’auto-

18

« C’est une station-service mais je suis avant tout au service de la station !» explique Albert, gérant du relais de Bercy, petite station située au cœur d’un quartier village du 12e arrondissement de Paris « La preuve ? cette station propose un service traditionnel : nous servons nos clients. » Albert gère cette station depuis 1989, avec beaucoup d’enthousiasme et de professionnalisme. C’est un peu par hasard qu’il a proposé ses services au groupe Total en 1989 après avoir dirigé une société de distribution de jouets… et son sens du commerce et sa conception du service ont séduit les recruteurs de Total qui lui ont proposé cette station. « Je ne voulais pas juste vendre du carburant mais offrir des services » souligne-t-il. Outre le carburant, deux volucompteurs (pompes à essence) avec quatre choix de carburants, Albert propose des produits

destinés aux voitures (huiles, nettoyants, ampoules, dégivrants…), des boissons, des confiseries, etc. Il travaille avec quatre pompistes, deux mécaniciens… car la station comporte aussi un garage de réparation. « Les gens viennent ici pour un problème d’entretien, une panne ou juste demander un renseignement, ils sont toujours bien accueillis. » Albert est aimable et chaleureux et les clients le lui rendent bien : « Regardez, ils me serrent tous la main ! » Il prend son métier de gérant très à cœur : « Je gère tout, le personnel qui travaille avec moi, le carburant, les achats, la vente, la comptabilité, le classement… cela représente beaucoup de travail… et de présence aussi. La station est ouverte de 5h30 à 23 h 30, 7 jours sur 7, mais ce n’est pas une obligation, c’est parce que j’ai envie d’offrir ce service. »

mobile, boutique alimentaire, livres et journaux… Il faut avoir le sens de l’accueil et du service et le goût du commerce. ■ FORMATION Dans le cas d’une gérance, la formation est assurée par l’enseigne concernée.

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 18

8/02/07 15:12:42

raffinaGe et DistriBUtion

© CASTRO GERRY / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

Gonzague de Belair,

Chef de secteur

chef de secteur maintenance, montpellier (34)

(maintenance / réseau)

Le chef de secteur a la responsabilité de plusieurs stations-service sur une zone géographique donnée. Certains sont spécialisés dans les problèmes techniques (chef de secteur maintenance), d’autres sont des commerciaux (chef de secteur réseau).

l

e chef de secteur maintenance assure la maintenance et la sécurité des stations-service dont il a la charge. Il s’occupe à la fois des équipements de la boutique (réfrigérateurs ou climatisation) et de la piste, c’est-à-dire ce qui permet la distribution du carburant. À lui de gérer un budget qui lui est alloué chaque année pour la maintenance et les travaux des stations-service. Il travaille pour cela avec différents prestataires : des électriciens, des peintres, des maçons, etc. le chef de secteur réseau suit et soutient les gérants des stationsservice dans toutes leurs activités : il leur apporte un conseil en matière de gestion, d’aménagement des boutiques, il pilote les campagnes de promotion des ventes, gère la politique

des prix de carburants et s’occupe du suivi administratif. Son objectif est d’augmenter le chiffre d’affaires et de développer les activités autres que la vente du carburant (lavage, boutique, etc.). C’est également lui qui recrute les gérants de stations-service et les aide à s’installer. Les chefs de secteur réseau travaillent en binôme. Ils sont les interlocuteurs privilégiés des gérants de station-service. Ce poste nécessite de bonnes capacités relationnelles et beaucoup d’autonomie. ■ FORMATION Écoles d’ingénieurs pour les chefs de secteur maintenance et écoles de commerce pour les chefs de secteur réseau.

Toute la journée, Gonzague sillonne les routes de la région Languedoc Roussillon pour rendre visite aux gérants des stations-service Total et Elf dont il a la responsabilité. Gonzague est chef de secteur réseau et s’occupe de la maintenance et de la sécurité de 47 stations-service dans sept départements. Il a 24 ans, c’est son premier poste. « Je consacre quatre jours par semaine aux visites de stations-service et je reste une journée par semaine au bureau, il m’arrive de partir deux jours, mais c’est rare », affirme Gonzague. Au cours de ses visites, il vérifie que tous les équipements de la station fonctionnent et qu’ils sont bien en conformité avec la réglementation. Il s’entretient avec les gérants des différents problèmes techniques ou des travaux éventuels qu’il faudrait entreprendre et conseille les propriétaires de stations qui arborent les couleurs Total. « Nous avons un budget alloué en début d’année pour réaliser des travaux et gérer la maintenance courante, explique-t-il. À moi de lister les travaux prévisionnels et de prioriser les dépenses à bon escient en fonction du budget. Il faut souvent déployer des trésors de diplomatie pour justifier au gérant la nécessité de réaliser ou non des travaux. C’est un poste très formateur, car nous sommes très autonomes : je gère mon planning, mon budget…» Gonzague parcourt 70 000 km par an en moyenne… « Mais je ne me plains pas, s’exclame-t-il. La région est tellement agréable ! »

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 19

19

8/02/07 15:12:52

raffinaGe et DistriBUtion

© JÉRÔME PALLÉ / ONISEP

Fiche métier

PORTRAIT

Jean-Yves stagnol,

ingénieur technicocommercial, centre total, Vannes (56)

ingénieur(e) technico-commercial(e) Un grand groupe pétrolier propose un éventail de plusieurs milliers de produits pétroliers et dérivés : des essences, des cires, des paraffines, des lubrifiants, des solvants, du fioul, du bitume, etc.

L

e rôle de l’ingénieur technicocommercial est de conseiller les clients et de leur assurer un appui technique afin de vendre les produits. Un ingénieur technico-commercial spécialisé dans les lubrifiants par exemple, aura comme clients des garages automobiles, des concessionnaires de machines agricoles, des entreprises de terrassement et travaux publics, des revendeurs de lubrifiants…

20

Cet ingénieur a un rôle charnière entre la recherche et le client : en fonction des besoins, des attentes, des préconisations du constructeur, il essaie de trouver le meilleur lubrifiant pour son client. Il supervise aussi les analyses des huiles et participe aux essais pour le développement des nouveaux produits. Cet ingénieur partage son temps entre son travail au bureau et la visite régulière de ses clients pour les rassurer et ainsi les fidéliser. C’est un poste qui nécessite un excellent sens relationnel et une grande capacité d’écoute associés à des connaissances techniques. ■

« Mon rôle consiste à proposer le bon produit au bon moment au bon endroit », explique Jean-Yves, technico-commercial chez Total. Il préconise des lubrifiants (huiles pour moteurs, transmissions mécaniques et hydrauliques, graisses, solvants…) à des entreprises de travaux publics, au monde agricole, aux entreprises de transports, aux garages automobiles. Mais on ne vend pas des lubrifiants comme un simple bidon d’huile... « Les lubrifiants sont des produits complexes, souligne-t-il, nous devons bien connaître chaque machine pour savoir quels lubrifiants utiliser. Une seule machine peut nécessiter jusqu’à 6 à 7 huiles et graisses différentes même si nous tendons à simplifier nos gammes de produits. Nous devons former les clients et les rassurer : leurs machines coûtent cher et la moindre erreur peut être pénalisante. Dans le domaine des travaux publics, par exemple, nous prenons en charge la lubrification et le suivi par analyses des huiles des machines de production type Caterpillar, Komatsu, Liebherr…, une mauvaise préconisation sur un matériel et c’est tout le chantier qui s’arrête. » Un métier de services où le relationnel prend toute sa dimension : « Il faut apporter des solutions techniques et instaurer un climat de confiance avec le client » Autre contrainte de ce métier : il faut durer. « Les contrats que nous mettons en place sont de longue durée ; si on perd un client, on le perd pour longtemps… » « Enfin, poursuit-il, c’est une fonction variée qui nous permet de découvrir d’autres métiers : on s’adresse à des entrepreneurs de travaux publics, dirigeants du transport routier de marchandises, exploitants agricoles, industriels, concessionnaires automobiles… et c’est passionnant. »

FORMATION École de commerce ou d’ingénieurs

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 20

8/02/07 15:13:03

raffinaGe et DistriBUtion

© DUFOUR MARCO / TOTAL

Fiche métier

avitailleur(euse)

On l’appelle parfois le pompiste du ciel… l’avitailleur réceptionne le carburant, le distribue aux avions lors de leur escale et s’occupe du contrôle qualité.

L

’avitailleur réceptionne les « gros porteurs » qui approvisionnent le dépôt de carburant, surveille le remplissage des cuves, effectue les contrôles sur la qualité du produit. Il se rend ensuite sur la piste avec son camion avitailleur pour réapprovisionner l’appareil en kérosène par le biais d’un camion « oléoserveur ». Ce camion fait la jonction entre l’oléoréseau souterrain gorgé de kérosène et les réservoirs situés sous les ailes des avions. Cet oléoréseau est un oléoduc qui est alimenté par le dépôt du carburant, lui-même alimenté par pipeline directement du Havre. Si certains parkings avions ne sont pas alimentés, il fait directement le plein à partir d’un camion avitailleur. Pendant que le camion « coule », l’avitailleur doit toujours garder un œil sur la pression : elle est de 8 bar à la sortie du réseau, à 5 bar dans les filtres du camion puis à 3, 5 bar avant le passage dans les réservoirs de l’appareil. Un détail essentiel car au-dessus de cette pression les ailes de l’avion pourraient gonfler et la portance de l’avion serait modifiée. L’avitailleur prélève un échantillon de kérosène pour s’assurer qu’aucune particule étrangère n’est présente. À l’aide d’une pastille, il vérifie également la non-présence d’eau. C’est un métier qui implique des responsabilités importantes : le kérosène est un produit dangereux qu’il faut manipuler avec prudence. L’avitailleur doit être très vigilant, connaître toutes les règles de sécurité aéroportuaire et surveiller en permanence l’environnement. Il travaille souvent en horaires décalés. ■

FORMATION CAP/BEP ou baccalauréat. Formation au métier d’avitailleur d’environ 3 semaines dispensée en interne. Les permis suivants sont exigés : B, C, EC (super-lourd) ainsi qu’une formation obligatoire pour le transport des hydrocarbures (ADR) dispensée par l’APTH, Association pour la prévention des risques liés aux transports d’hydrocarbures.

PORTRAIT

Denis stepanov,

avitailleur, groupement pour l’avitaillement d’orly. Aéroport d’Orly. À bord de son camion oléoserveur, Denis circule à travers le labyrinthe de pistes. Il connaît tous les avions, les différentes compagnies… « J’ai toujours été fasciné par les avions, confiet-il avec un grand sourire. Ce métier me permet de travailler dans un environnement que j’aime. » Denis se dirige vers l’appareil qu’il doit avitailler, un Boeing 737 de la compagnie Iberia. Une fois les bagages déchargés, il se positionne sous l’aile de l’avion pour pouvoir faire le plein. Il connecte le flexible sur l’accrocheur hydrant c’est-à-dire le robinet du pipeline, il branche ensuite le flexible de livraison à l’avion et c’est parti. Les réservoirs se remplissent de kérosène jusqu’à la quantité demandée : 4,8 tonnes de carburant dans chacun des deux réservoirs.

«Ce qui est primordial, c’est la qualité du kérosène, explique Denis. La moindre particule d’impureté ou d’eau aurait des conséquences sur le bon fonctionnement des réacteurs. » Denis effectue des contrôles qualité tout au long du remplissage. « Il y a rarement de problème mais, en cas d’accident d’avion, c’est le pétrolier qui a avitaillé qu’on vient voir en premier. Notre ennemi, c’est la routine, poursuit Denis, car pour chaque avion, on fait les mêmes gestes et il faut une vigilance de tous les instants. Il peut y avoir trop de kérosène, un début d’incendie, les risques sont nombreux... » Denis effectue ces tâches avec la même satisfaction… « Quand on aime les avions, on aime l’avitaillement. Ce métier est devenu une passion. »

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 21

21

8/02/07 15:13:13

raffinaGe et DistriBUtion

© DUFOUR MARCO / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

anne-Catherine te,

opératrice trading, siège de total La Défense (92)

opérateur(trice) trading L’opérateur trading mène à bien les achats et les ventes de produits bruts ou raffinés négociés par les traders.

L

e rôle du trader est d’approvisionner les raffineries en pétrole brut et de vendre les produits de la compagnie (gazole, kérosène, etc.). L’opérateur trading intervient après les négociations du trader et concrétise toutes ces opérations. Il coordonne le transit, exécute les contrats de négociation et met tout en œuvre pour que la livraison se déroule sans problème. Il commence par rédiger le contrat et traduit par écrit le « deal » réalisé par le trader. Il fait ensuite le lien entre les affréteurs (chargés du chargement du bateau) et les terminaux (ceux qui sont chargés de la réception du navire) : il prépare l’affrètement du bateau, la quantité, la qualité des produits, estime les coûts… Pour tout cela, il est aussi en contact avec la comptabilité, le contrôle de gestion, des services juridiques et financiers,

22

Anne-Catherine nous parle sans quitter son portable des yeux. Et pour cause. Un navire est parti il y a quelques heures mais le port où il devait décharger sa livraison de gazole ne peut pas l’accueillir. Cette jeune femme est opératrice trading chez Total. Son rôle consiste à prendre en charge la livraison de produits pétroliers, du chargement du navire jusqu’à son déchargement au port, en passant par la rédaction des contrats, le paiement, la logistique … Anne-Catherine reste calme et souriante alors que son navire est sur les mers sans savoir où accoster... « Cela ne sert à rien de stresser, il faut garder son sang-froid. Rien n’est figé dans ce métier, je suis habituée, poursuit-elle en souriant. Il arrive que le trader change d’avis au

des prestataires extérieurs, etc. Un opérateur trading travaille sur une zone géographique de production particulière et / ou sur une zone d’approvisionnement précise. Un métier en contact avec des gens de cultures et de nationalités différentes. Tous les échanges se font en anglais avec des clients au bout du

dernier moment parce qu’il a trouvé un meilleur acheteur et là il faut tout refaire. » Sans compter les problèmes politiques ou diplomatiques des pays avec lesquels elle travaille : Anne-Catherine s’occupe de l’Afrique de l’Ouest. Elle achète les produits pétroliers aux raffineries situées en Côte-d’Ivoire, au Cameroun, au Gabon et s’occupe de l’approvisionnement des filiales au Togo, Bénin, Libéria, en Sierra Leone… Le relationnel est aussi très important : « Je me suis rendue dans certains des pays avec lesquels je travaille et les relations sont devenues plus faciles. D’autant que j’ai moi-même des origines africaines. C’est un métier complet, conclut-elle. On aborde tous les domaines : finance, anglais, droit, logistique même si on ne compte pas ses heures. »

monde. Il faut être joignable 7 jours sur 7, 2 h sur 2 et être prêt à gérer l’urgence. ■

FORMATION École supérieure de commerce ou universitaire.

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 22

8/02/07 15:13:26

Du chewing-gum aux baskets, du rouge à lèvres aux sacs jetables, le pétrole imprègne complètement notre vie quotidienne. Comment est-on passé de la forme noire, poisseuse et nauséabonde à de tels produits ? Grâce aux transformations des pétrochimistes. À partir du naphta, issu du pétrole, on peut tirer plus de 2 000 produits différents. Parmi eux, les caoutchoucs, les fibres synthétiques, les détergents, les matières plastiques… le procédé le plus utilisé est le vapocraquage : l’objectif est de casser les molécules sous l’action de la chaleur en présence de vapeur d’eau pour obtenir les produits de base qui permettront de fabriquer des bouteilles plastique, des rouges à lèvres, etc. Des ingénieurs recherche aux ingénieurs de production, bienvenue dans le monde de la transformation !

© PALLARDY MARC / TOTAL

PÉtroCHimie

Zoom_Total.indd 23

Les métiers du pétrole et du gaz

23

8/02/07 15:13:33

Fiche métier

PÉtroCHimie

© DR

ingénieur(e) process usine

PORTRAIT

monica arribas Picon, Cet ingénieur doit optimiser et améliorer le travail d’une usine afin de fabriquer de meilleurs produits dans le respect des règles de l’environnement.

L

e travail de l’ingénieur process usine s’articule autour de plusieurs fonctions : l’assistance technique tout d’abord. Il consacre la moitié de son temps aux différentes unités de production des usines pour améliorer la capacité et la qualité des produits tout en respectant l’environnement et la sécurité. Autre objectif : il cherche à optimiser les procédés de fabrication, à réduire les coûts, à faire évoluer les produits et à accroître les performances industrielles. Il fait aussi de la veille technologique : il recherche et collecte l’information sur les évolutions technologiques de la concurrence dans son domaine, les polyéthylènes par exemple. Enfin, il peut initier ou participer à des projets industriels de plus grande ampleur pour améliorer la capacité de production. Un ingénieur procédés partage son

2

ingénieure process usine, total Petrochemicals, anvers (Belgique) Jeune femme dynamique de 31 ans, Monica est ingénieure dans la pétrochimie, plus précisément dans les polyéthylènes (plastiques). Sa mission : optimiser et améliorer les performances d’une unité de production. C’est ce qu’elle nous explique avec son délicieux accent du sud parce que Monica est espagnole. « Mon activité est transversale, je dois travailler avec de nombreuses autres entités : la recherche, les bureaux d’études, les usines de production, des entreprises externes. » Alors, Monica court de réunion en déplacements, en France, à l’étranger… C’est ce qu’elle apprécie dans son métier :

« On travaille avec de nombreuses personnes qui ont des pratiques différentes, et qui sont issues d’autres cultures. C’est une expérience très riche humainement. » Un dynamisme dont elle a fait preuve durant ses études : elle commence par un diplôme d’ingénieur en génie chimique en Espagne, enchaîne avec une école de chimie à Paris, poursuit par un master en polymères à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, entre Paris et Montréal. Monica vient de changer de poste, elle est maintenant ingénieure de production, une évolution logique de son métier.

temps entre les unités de production où il fait de l’assistance et les autres départements (bureau d’études, recherche, etc.). ■

FORMATION Diplôme d’ingénieur ou universitaire

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 24

8/02/07 15:13:40

PÉtroCHimie

© DUFOUR MARCO / TOTAL

Fiche métier

ingénieur(e) de recherche Sa mission : optimiser l’activité mais aussi concevoir et développer de nouveaux produits ou procédés.

D

ans le secteur de la pétrochimie, par exemple, cet ingénieur participe au développement de nouveaux produits, comme les produits en polypropylène (plastique) : il peut améliorer la rigidité du plastique, mais il existe beaucoup de paramètres sur lesquels il peut jouer pour modifier les propriétés du matériau plastique en fonction de l’utilisation finale : film, packaging, jouets, boîtiers de DVD, salons de jardin... De même, cet ingénieur cherche à améliorer les procédés de catalyse ou à en trouver de nouveaux qui amélioreront la réaction chimique qui permet de transformer la matière issue du raffinage en une matière plastique. Ce poste implique une collaboration avec différents services : la production (les usines), les services commerciaux, les clients, etc. Le travail en équipe est également important. ■

PORTRAIT

Jérôme Gromada,

ingénieur de recherche, centre de recherche de feluy, total Petrochemicals (Belgique) Jérôme travaille sur le site de Féluy : « C’est le plus gros site de production de polypropylène au monde. Un site qui en produit un million de tonnes par an » annonce-t-il non sans fierté. Jérôme est ingénieur de recherche au centre de Féluy, mais il fait également de l’assistance chimique aux usines. Il partage son temps entre ces deux activités. Jérôme est docteur en chimie et occupe ce poste depuis trois ans. « Il faut être interactif dans ce métier ! Nous travaillons avec tous les corps de métier : la production, le département marketing, les laboratoires, etc. et, par conséquent, nous avons accès à une multitude d’informations. Nous avons une vision

d’ensemble de la chaîne. C’est un vrai travail d’équipe. » Autre motif de satisfaction : « On travaille sur des projets à court terme sur un ou deux ans, ce qui nous permet de voir les applications concrètes. La contrepartie c’est qu’on a beaucoup plus de pression. Tout le monde n’aime pas, moi je trouve que c’est plus excitant et motivant. » Seul bémol : « On a tellement de choses à faire qu’on n’a pas toujours le temps d’exploiter toutes nos idées. C’est un métier de passionné, il faut aimer ce que l’on fait, la passion apporte beaucoup d’éléments de réponses. »

FORMATION Diplôme d’ingénieurs ou universitaire. Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 25

25

8/02/07 15:13:45

PÉtroCHimie

© DUFOUR MARCO / TOTAL

Fiche métier

PORTRAIT

Christian Koulic,

ingénieur assistance technique et développement, centre de recherche de feluy, total Petrochemicals (Belgique)

ingénieur(e) assistance technique et développement Développer de nouvelles molécules pour créer des produits nouveaux et assurer l’assistance technique des usines sont les deux pôles d’activités de cet ingénieur.

L

e métier d’ingénieur assistance technique et développement comprend deux pôles distincts : en amont, cet ingénieur travaille en collaboration avec les chercheurs qui développent de nouvelles molécules qui vont donner naissance à de nouveaux produits de base. En aval, il assure une assistance technique aux clients qui consiste principalement à accompagner l’introduction de ces nouveaux produits et les problèmes qui peuvent survenir lors de leur première utilisation. Un contact permanent avec les usines du groupe lui permet de veiller à l’adéquation entre la qualité des produits et la demande des clients. Ces deux pôles sont indissociables car une des missions de cet ingénieur est de faire évoluer l’éventail des produits. Pour cela, il doit connaître

26

Christian travaille au sein de la « business unit » polyéthylène (PE), qui produit du plastique pour une consommation mondiale annuelle de 65 millions de tonnes. Il se concentre plus particulièrement sur le polyéthylène de haute densité (PEHD) qui est utilisé principalement dans les marchés de l’emballage rigide, du tube, de la construction et de l’automobile. Chaque année, Christian participe à la mise sur le marché de nouveaux produits : « Le PEHD existe depuis une cinquantaine d’années, constate-t-il. On n’invente pas de nouvelles molécules, mais on les fait évoluer. Dernièrement, nous avons développé un grade de PEHD destiné au marché du petit flaconnage (détergents, cosmétique, hygiène) qui permet d’améliorer la brillance et la transparence de la bouteille, deux propriétés de plus en plus exigées par les consommateurs. Nous travaillons sur du concret, car nos

les contraintes de production et les attentes des clients. Il travaille donc aussi avec les départements vente et marketing. Ce poste demande beaucoup de polyvalence et la capacité de gérer en même temps plusieurs projets à des étapes d’avancement différentes.

produits se retrouvent dans des applications usuelles tels une bouteille de lait, un tube pour le transport du gaz ou un fût pour le transport de matières dangereuses. Nous développons des produits dont on voit les résultats tous les jours. » Une des spécificités de ce métier, c’est ce que Christian appelle le travail “en pointillés” : « Nous travaillons sur un grand nombre de projets à des étapes d’avancement différents. Des projets encore en phase de gestation, d’autres en phase pilote, d’autres enfin pour lesquels nous gérons l’introduction du produit sur le marché… Toute une série de projets en parallèle à gérer, c’est la difficulté mais surtout l’intérêt de ce métier. Il faut connaître parfaitement tous nos projets, car dans une même journée, on peut travailler sur plusieurs dossiers complètement différents .»

Son emploi du temps se partage entre son bureau, les unités de production et les contacts clients. ■

FORMATION Diplôme d’ingénieur ou universitaire

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 26

8/02/07 15:13:59

D’autres métiers... Nous vous avons présenté 16 métiers dans le domaine du pétrole et du gaz, mais il y en a plus de 500. Voici donc, par domaines, quelques autres métiers. DOMAINE PROJETS INDUSTRIELS Avant-projets Architecture pétrole gaz et planning Architecture électricité Etudes ingénierie réseau Management général projet Management ingénierie Ingénierie projet amont Gestion de projet Management services Contrôle des coûts Construction travaux DOMAINE OPÉRATIONS EXPLOITATION Responsabilités générales exploitation Management exploitation amont Management raffinerie chimie Exploitation amont Supervision exploitation amont Gestion fluides de production Exploitation raffinerie chimie synthèse Chef de secteur Technicien de production Responsable opération Procédés Procédés exploration production Etudes projets raffinerie Optimisation gestion des flux Modélisation raffinage Pilotage raffinerie usine Gestion du risque Laboratoire de contrôle Analyse contrôle laboratoire Technologies spécialités Supervision technologies Spécialité géotechnique Expert Spécialité pipelines DOMAINE INSPECTION MAINTENANCE Responsabilités générales inspection Encadrement inspection Chargé de mission inspection Inspection Méthodes inspection Inspection de navire Responsabilités générales maintenance Encadrement maintenance Chargé de mission maintenance Opérations de maintenance Ingénierie de maintenance Maintenance équipements statiques Maintenance construction travaux Méthodes procédés maintenance Études méthodes générales maintenances Normes et spécifications DOMAINE GÉOSCIENCES Responsabilités générales géosciences Managers géosciences Responsable réservoir opération projet Expertise géosciences

Géologie Géologie de spécialité Géologie de synthèse Géophysique Acquisition traitement Recherche méthodes géophysiques Réservoir Ingénierie réservoir Spécialités réservoir Support géosciences Topographie Cartographie DOMAINE FORAGE PUITS Responsabilités générales puits Management forage puits Opération forage puits Ingénierie forage puits Technicien forage puits DOMAINE FABRICATION TRANSFORMATION Responsabilités générales fabrication Fabrication métallurgie Chimie de formulation Méthodes ordonnancement RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT Recherche pétrolière amont Chef de projet R&D croissance R&D team leader Ingénieur R&D amont Recherche et développement procédés R&D procédés raffinage/pétrochimie Recherche procédés transfert caoutchouc Recherche développement application produits Recherche développement produits Recherche caoutchouc plastique Application chimie Recherche analytique Recherche analytique / analyse Assistance technique laboratoire Propriété industrielle Information et documentation scientifique et technique Information scientifique Documentation scientifique et technique Veille technologique DOMAINE QUALITE HYGIENE SECURITE ENVIRONNEMENT Hygiène / Sécurité Management sécurité Coordination sécurité Ingénierie sécurité Environnement Management environnement Etudes méthodes environnement Ecotoxicologie Sûreté Management sécurité Coordination sûreté Sûreté information Qualité Management qualité

Etudes méthodes qualité Qualité sur site DOMAINE LOGISTIQUE Responsabilités générales logistique Encadrement logistique Coordination logistique Optimisation supply chain Exploration site industriel Encadrement dépots Gestion installation de stockage Avitailleur Ressources approvisionnement gestion stocks Encadrement gestion des stocks Transport Planification livraison Transport terrestre Opérations navires Relations avec transporteurs Manutention Cariste Conduite véhicules Magasinage DOMAINE BUSINESS STRATEGIE ECONOMIE Gestion centres de profits / développement Responsable centre de profit Gestion de participation Gestion associations non ou co-opérées Gestion associations opérées Développement d’affaires Négociations affaires nouvelles Représentation à l’étranger Etudes projets business Économie stratégie planification Etudes, veille, planification Economie Analyse de marché Encadrement stratégie DOMAINE COMMERCIAL ACHATS Responsabilités générales commercial achats Encadrement commercial national Encadrement commercial international Ventes négoce Négociation GNL Négociation gaz naturel Vendeur Administration des ventes Opérations trading Analyses surestaries Assistante commerciale de gestion Trading front office Trading produits pétroliers / GPL Trading brut Trading électricité Marketing publicité Marketing opérationnel / relationnel Etudes marketing Marketing produits services Achats Achats services généraux Achats techniques Achats transport DOMAINE RESSOURCES HUMAINES Responsable général des ressources humaines Directeur RH Encadrement général RH

Droit du travail/relations sociales Relations partenaires sociaux Droit social Administration Gestion administrative Paye assistance administrative RH Gestion développement ressources humaines Recrutement Gestion de carrières Formation Assistance gestion de carrières Compensation et benefits Rémunération / poste Retraite prévoyance Epargne salariale Intégration locale Délégués régionaux Relations communautés locales DOMAINE COMMUNICATION Responsabilités générales communication Directeur communication Encadrement communication Communication interne/externe Communication institutionnelle Relation presse média Communication interne Fondation mécénat Interprétariat Webmaster gestion sites Web Communication événementielle Foires / expos Evènementiel Assistance communication évènementielle Édition fabrication Infographie Édition / publication Photothèque Audiovisuel DOMAINE FINANCE Responsabilités générales administratives et financières Contrôle de gestion Contrôle de gestion central Contrôle de gestion opérationnel Audit / contrôle interne Responsabilités audit Contrôle interne Comptabilité Responsabilités comptables Comptabilité consolidée Fiscalité / douanes Responsabilités fiscalité Fiscalité douanes

Middle / back office financier Gestion credit clients Middle office trading Gestion financière trésorerie Analyse financière Trésorerie Opération financement trading Communication financière Systèmes d’informations financières DOMAINE DROIT DES ENTREPRISES Droit des affaires Juriste développement Juriste trading Droits spécialisés Droit des assurances Juriste général DOMAINE SYSTÈMES INFORMATION TELECOMS Responsabilités générales pilotage SI Projets conception développement intégration Chef de projet Analyse métier Production exploitation Support utilisateurs Télécoms et réseaux DOMAINE INFORMATION DOCUMENTATION Responsabilités générales documentation Analyse documentation Veille documentaire Gestion documentation Diffusion documentation DOMAINE ASSISTANCE SECRÉTARIAT Assistance administrative Secrétariat DOMAINE MOYENS GÉNÉRAUX Responsabilités générales moyens généraux Services internes DOMAINE MÉDECINE DU TRAVAIL Médecin du travail Assistance médicale Assistance sociale

Les personnes handicapées ont aussi leur place dans le monde du pétrole Le groupe Total s’investit chaque jour en faveur d’initiatives qui encouragent l’intégration professionnelle des personnes handicapées. Total est ainsi partenaire de l’Association Tremplin pour le développement de l’insertion professionnelle des étudiants handicapés et membre fondateur de hamploi.com, site internet dédié au recrutement. Aujourd’hui, plus de 1 500 personnes handicapées travaillent chez Total.

Pour aller plus loin, consultez le site :

www.planete-energies.com Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 27

27

8/02/07 15:14:00

Les formations À l’exception d’une école spécialisée pour ce secteur, l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, il n’existe pas de diplôme spécifique au secteur pétrolier. En revanche, de nombreuses disciplines et spécialités peuvent déboucher sur un emploi dans ce secteur, du bac + 2 au diplôme d’ingénieur. BAC + 2, BTS OU DUT Les techniciens de l’industrie pétrolière sont issus de formations diverses (électricité, électronique, informatique, chimie, mécanique, métallurgie, informatique…). Ils sont embauchés directement par les raffineries ou les usines de pétrochimie, ils peuvent travailler dans l’exploration production ou encore chez les parapétroliers. Les BTS qui ont la cote : BTS mécanique et automatismes industriels, BTS industrialisation des produits mécaniques, BTS électrotechnique, BTS fluides, énergies, environnements ou encore BTS géologie appliquée. Les BTS se préparent en lycées publics ou privés dans les sections de techniciens supérieurs (STS). Les matières générales (français, mathématiques, langues…) constituent la moitié de la formation en première année et le tiers en deuxième année, car les enseignements technologiques sont plus développés. Cette formation comporte des stages en entreprise. Les DUT se préparent à l’IUT (institut universitaire de technologie), une structure interne à l’université. Le DUT s’organise sur 4 semestres. La formation comprend une majeure et trois modules choisis en fonction du projet de l’étudiant ainsi que des stages en entreprise. Citons les DUT génie chimique, génie des procédés, DUT génie électrique et informatique industrielle, DUT génie thermique et énergie, génie mécanique et productique, DUT hygiène, sécurité, environnement ou encore le DUT mesures physiques.

LICENCES PRO La licence pro a pour objectif de favoriser l’insertion en préparant à un métier dans un secteur précis : elle se prépare en 1 an après un bac + 2 au sein des universités. Elle comprend des enseignements généraux et technologiques complétés par des stages d’une durée totale de trois mois. L’admission se fait à l’issue d’une 2e année de licence validée (120 crédits), d’un DUT, d’un BTS ou d’un DEUST. D’une durée de deux semestres, l’année L3 de la licence pro comprend 12 à 16 semaines de stages en entreprise. Il existe des licences pro dans les domaines de l’électricité, électronique, protection de l’environnement, etc.

28

LICENCES LMD La plupart des métiers de l’industrie pétrolière sont accessibles avec des diplômes universitaires, type master pro ou master recherche. Il n’existe pas de filière « pétrole » mais de nombreuses spécialisations permettent d’acquérir les bases scientifiques nécessaires pour travailler dans l’industrie pétrolière. Les entreprises pétrolières recrutent dans différentes spécialités : électronique, mécanique, génie civil, chimie… Tout bachelier scientifique (bac S voire STI) peut entrer dans la filière universitaire « sciences et technologies ». Il est conseillé de choisir une mention telle que sciences de la matière, sciences de la Terre et de l’Univers ou sciences et technologies pour l’ingénieur avant de se spécialiser en géologie, géophysique, physique, génie des procédés, etc. Après la licence, vous pourrez poursuivre en master pro ou en master recherche à l’université et aussi en école d’ingénieurs (notamment après la mention sciences de la matière).

MASTERS Le master professionnel ou le master recherche est organisé en quatre semestres (deux années de deux semestres chacun). L’accès en première année de master est de droit pour tout étudiant titulaire d’une licence dans un domaine compatible. L’accès en deuxième année est sélectif : généralement sur dossier.

Master pro

Le master pro dispense une formation professionnelle de haut niveau. Quelques exemples de masters pro qui peuvent intéresser l’industrie pétrolière : tous les masters pro spécialisés dans les domaines de la géologie, géophysique. Il existe aussi des masters pro génie pétrolier. Quelques exemples de masters pro : • Master pro physique et ingénierie Parcours : génie pétrolier : exploration géophysique et gisement (Pau) Ce master professionnel vise à donner aux étudiants des connaissances et un langage communs leur permettant de s’insérer dans le monde de l’industrie pétrolière. Ce diplôme forme des cadres spécialisés dans le dia-

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 28

8/02/07 15:14:01

les formations

gnostic, la mise au point de produits et de techniques de traitements des gisements pétroliers, les matériaux pour l’exploration et la production pétrolière, les produits de raffinage, les nouveaux carburants et les matériaux pour l’énergie… Accès Parcours de licence en physique, chimie, chimie physique et matériaux. Sélection sur dossier, tests et entretien. • Master sciences, santé, technologies spécialité géologie appliquée (Besançon). • Master sciences, technologies, santé, mention sciences de la Terre spécialité géologie et géophysique (Rennes).

Master recherche

Ce master a pour objectif la poursuite d’études en doctorat et la préparation d’une thèse pour devenir enseignant-chercheur ou chercheur en recherche fondamentale ou appliquée dans les secteurs public ou privé. De nombreux masters recherche sont faits en collaboration avec des écoles d’ingénieurs et notamment avec l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) Cf. p. 30.

LES ÉCOLES DE COMMERCE Les grands groupes pétroliers peuvent offrir de nombreux postes aux diplômés d’écoles de commerce. Ils travaillent principalement dans la finance, la vente, les achats et les ressources humaines. Chez Total, par exemple, ils sont souvent recrutés pour l’animation des réseaux de stations-service et la commercialisation de produits. Il existe une centaine d’écoles de commerce et de gestion. On peut entrer à différents niveaux et dans la très grande majorité des cas sur concours. Il est possible de s’inscrire à plusieurs concours. Accès – Après le bac : une quarantaine d’écoles recrutent sur concours les titulaires du bac S, ES, L. La scolarité dure 4 ou 5 ans. – Après une classe prépa : les écoles qui recrutent après une classe prépa comptent parmi les plus réputées : HEC, ESSEC, l’ESCP-EAP, EM Lyon, EDHEC, etc. Elles ont toutes un diplôme visé par le ministère de l’Éducation nationale. La formule des banques d’épreuves permet de regrouper plusieurs écoles autour de concours d’entrée communs. Deux grandes banques se partagent le terrain : la banque commune d’épreuves (BCE) et la banque ECRICOME qui regroupe six ESC. La formation dure alors 3 ans. Les admissions parallèles : • La quasi-totalité des écoles de commerce proposent

une entrée à des titulaires de diplômes de niveau bac + 2, bac + 3 ou 4 ; • La plupart des écoles sont généralistes, mais elles offrent souvent une spécialisation en dernière année : audit, finance, marketing, ressources humaines, management comptable et financier… La formation comprend aussi des stages obligatoires. La dimension internationale est importante : séjours à l’étranger pendant le cursus, développement des partenariats pour obtenir un double diplôme…

LES ÉCOLES D’INGÉNIEURS Il existe une seule école spécialisée dans le pétrole, l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) de l’IFP (Institut français du pétrole). Cette école offre des spécialisations à des jeunes ayant déjà un diplôme d’ingénieur. Les écoles d’ingénieurs classiques ne proposent pas de cursus pétrole. Cependant, les écoles généralistes offrent des formations permettant de travailler dans l’industrie pétrolière. D’autres proposent des spécialisations dans un domaine intéressant l’industrie pétrolière comme la géophysique, la géologie, la pétrochimie. Le cursus classique reste une école d’ingénieurs complétée par une spécialisation dans l’industrie pétrolière proposée par l’ENSPM, l’établissement de référence. Il existe plus de 250 écoles qui délivrent un diplôme d’ingénieur habilité par la commission des titres d’ingénieur (CTI). Les écoles d’ingénieurs proposent des entrées à tous les niveaux : de bac à bac + 4 et plus, après une prépa, une licence… Des accès principalement sur concours qui peuvent prendre des formes diverses : sur titre et sur dossier, sur épreuves… Il peut s’agir d’un concours propre à une seule école ou commun à plusieurs. Accès Un bon tiers des écoles sont accessibles après le bac : les INSA, les ENI… 20 % de l’ensemble des étudiants sont recrutés directement après le bac. Certaines écoles ont des cycles préparatoires intégrés. – Après une classe prépa : les classes prépas sont la voie principale pour entrer en école d’ingénieurs (près d’un sur deux est admis). Les étudiants y accomplissent alors trois ans d’études. Il existe plusieurs types de prépas qui accueillent principalement des bacheliers S ainsi que quelques STL et STI. – Après un bac + 2, + 3, + 4 : la plupart des écoles proposent un quota de places au titre des admissions parallèles à des étudiants titulaires d’un BTS, d’un DUT, d’une deuxième année de licence ou d’une première année de master. Le nombre de places varie selon l’établissement.

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 29

29

8/02/07 15:14:01

les formations

Scolarité Dans les écoles post-bac, les étudiants suivent tous cinq ans d’études. La scolarité est organisée en deux cycles : cycle préparatoire (2 ans) et cycle ingénieur (3 ans). Dans les écoles post-prépa, les étudiants suivent trois ans d’études. La spécialisation intervient généralement en deuxième année. Stages, partenariats, contrats de recherche, juniorentreprises… les ponts entre les écoles d’ingénieurs et le monde de l’entreprise se multiplient. Elles ont toutes développé également leur vocation internationale.

Quelques exemples d’écoles

• École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) Cette école forme des ingénieurs polyvalents généralistes de systèmes industriels avec quatre dominantes de formation : conception en génie mécanique, ingénierie des fabrications mécaniques, ingénierie des systèmes industriels, maîtrise des systèmes et produits industriels. • École nationale supérieure de géologie de Nancy (ENS) Cette école propose une formation dans le domaine des sciences de la Terre, principalement les géosciences. Après un tronc commun de trois semestres, choix d’une filière de spécialisation pour le 4e semestre notamment géosciences pétrolières, ingénierie et hydrodynamique des réservoirs, sciences et technologies de l’environnement. • École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques (ENSIACET), école rattachée à l’Institut national polytechnique de Toulouse. Cette école propose une formation d’ingénieurs généralistes des industries de transformation de la matière dans les spécialités suivantes : chimie, génie chimique, génie des procédés, génie industrie.

L’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) C’est l’établissement de référence. Rattachée à l’Institut français du pétrole (IFP), cette école bénéficie de ses technologies et de son réseau professionnel, ce qui garantit aux 500 diplômés qui sortent chaque année un taux de placement très favorable (99 %). Cette école est accessible aux diplômés d’écoles d’ingénieurs ou de l’université. Elle forme aux métiers du pétrole et du gaz, de l’exploration jusqu’à l’économie et à la gestion. Les jeunes diplômés doivent avoir suivi une formation dans un des domaines suivants : sciences de l’ingénieur, mathématiques, physique, chimie appliquée, géologie, sciences de la Terre, mines, matériaux, mécanique, métallurgie, électricité, électronique, hydraulique, hydrodynamique, géologie, génie civil, génie chimique… Elle offre 18 cycles de formation d’une durée de 11 à 22 mois adaptés aux besoins des entreprises.

Diplôme d’ingénieur master Spécialisations

Ces programmes de formation appliquée à finalité industrielle, couvrent l’ensemble d’un domaine (exploration, production, raffinage, moteurs, économie) et conduisent au diplôme d’ingénieur ou au diplôme national de master. Les candidats doivent posséder un diplôme d’ingénieur ou un titre équivalent. Ils sont sélectionnés sur dossier et entretien. L’entretien porte sur l’évaluation du potentiel, la motivation et la personnalité des candidats. À noter : les frais de scolarité ne sont exigés que pour les professionnels. En revanche, les étudiants jeunes

30

diplômés n’ayant pas d’expérience professionnelle et admis à titre individuel (sans parrainage d’une entreprise) sont dispensés des frais de scolarité. Ils doivent régler uniquement les droits d’inscription. Tests de français et d’anglais si nécessaire. Les formations suivantes durent entre 10 et 22 mois : -    Petroleum geosciences, geology major (programme en anglais) ; -    Petroleum geosciences, geophysics major (programme en anglais) ; -    Développement et exploitation des gisements ; -    Reservoir geoscience and engineering (programme en anglais); -    Raffinage, ingénierie et gaz ; -    Petrochemicals, polymers and plastics (programme en anglais) ; -    Moteurs ; -    Produits pétroliers et moteurs (français, 10 à 22 mois) ; -    Économie et gestion de l’entreprise ; -    Petroleum economics and management (programme en anglais).

Mastères spécialisés Programmes à option Ces programmes à option sont destinés aux professionnels et adaptés aux besoins et objectifs spécifiques d’une entreprise. Ils comprennent environ 350 heures

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 30

8/02/07 15:14:09

les formations

© DUFOUR MARCO / Total

> Témoignages Virginie Godé, 23 ans, étudiante à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM), cycle raffinage ingénierie et gaz.

de cours, des TP, des projets ainsi que des stages. Maîtrise et gestion des risques ; Integrated Reservoir Management (programme en anglais) ; Exploration production ; Moteurs.

Masters recherche en partenariat avec les universités

– Master sciences et technologies, mention spéciale de l’Univers, environnement, écologie, spécialité géosciences, hydrosciences, géomatériaux, parcours lithosphère, bassin, pétrole (en partenariat avec l’université Pierre et Marie Curie, Paris 6). – Master sciences et technologies, mention procédés, spécialité catalyse et procédés (en cohabilitation avec l’École centrale de Lille, l’École centrale de Paris et l’École de chimie de Lille). – Master sciences et technologies, mention sciences de l’ingénieur, spécialité mécanique et énergétique, filière propulsion terrestre (en partenariat avec l’université Pierre et Marie Curie, Paris 6). – Master gestion, économie, finance, mention économie de l’environnement et de l’énergie, spécialité à finalité de recherche économie de l’environnement durable, de l’environnement et de l’énergie et une spécialité à finalité professionnelle

économie et politiques de l’énergie et de l’environnement (organisé conjointement avec l’université de Paris X, Nanterre).

Les thèses

Il est également possible de préparer un doctorat à l’ENSPM. Voici quelques thèmes de recherche ouverts : géologie, géophysique, ingénierie de réservoir, chimie et physico-chimie appliquées, mécanique appliquée, physique et analyse, techniques d’applications énergétiques, etc.

« Suite à mon stage de fin d’études d’école d’ingénieurs (ENSIACET) que j’ai effectué en raffinerie, j’ai décidé de me spécialiser dans le raffinage du pétrole. J’ai donc choisi ce cycle à l’ENSPM. Les cours dispensés au sein de cette école sont très concrets et techniques et nous permettent de devenir vite opérationnels dès qu’on est sur le terrain, lors des périodes de stages en entreprise par exemple. Il y a beaucoup d’industriels qui donnent des cours. On peut se créer un réseau non négligeable avec tous les types de métiers du raffinage et de la pétrochimie. J’aimerais rester dans le groupe Total pour travailler dans les métiers du raffinage qui sont très divers. Département technique des raffineries, métiers HSE (hygiène sécurité environnement), bureau de fabrication ou autre. J’aimerais faire un métier technique en raffinerie au départ. »

> Témoignages

Benoît Hauville, étudiant à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM), formation petroleum geosciences, major in geophysics. « J’ai choisi cette spécialisation en géophysique pour compléter ma formation initiale en géologie (diplôme d’ingénieur en géologie de l’Institut polytechnique LaSalle Beauvais). Cette formation était assez généraliste et je voulais acquérir une culture du monde pétrolier. L’ENSPM propose des cursus ancrés dans la réalité du monde pétrolier et permet de donner une culture de ce secteur à des étudiants issus de formations diverses grâce notamment aux intervenants venus

du monde professionnel et aux nombreux travaux pratiques. De plus, j’ai choisi de suivre cette formation en apprentissage, ce qui me permet de me rapprocher encore du monde de l’entreprise. La formation dure donc 22 mois au lieu de 16, et j’ai trois périodes de stage en entreprise (Total). Cette formation se déroule en anglais, ce qui me permet d’être bilingue, ce qui est indispensable dans ce secteur. »

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 31

31

8/02/07 15:14:14

forMations

Le schéma

des formations initiales L : licence L1, L2, L3 : 1re, 2e et 3e année de licence BTS : brevet de technicien supérieur DUT : diplôme universitaire de technologie ENSPM : École nationale supérieure du pétrole et des moteurs

DOCTORAT

8

ENSPM

7

École nationale supérieure du pétrole et des moteurs

6 MASTER

MASTER PRO

Recherche

DIPLÔME ÉCOLE D’INGÉNIEURS

DIPLÔME ÉCOLE DE COMMERCE

Concours

Concours

Classes préparatoires

Classes préparatoires

Classes préparatoires

Classes préparatoires

5

4 LICENCE

LICENCE PRO

L3

3

L2

DUT

BTS

Génie électrique

Productique, mécanique

2

L1

Années

1

Formations universitaires

Lycées ou écoles

B A C C A L A U R É A T

32

Les métiers du pétrole et du gaz

Zoom_Total.indd 32

8/02/07 15:14:15

07P17959-PREST-195-280-QOKOK

22/01/07

18:07

Page 1

130 pays, 95 000 collaborateurs, 500 métiers…

Les énergies de demain ont un bel avenir.

Vous aussi.

Chez Total, l’avenir a commencé depuis longtemps.Tournés vers l’innovation, nos 95 000 collaborateurs unissent leurs talents dans 500 métiers, pour optimiser nos ressources énergétiques actuelles et imaginer celles de demain. Groupe international, présent dans près de 130 pays, Total met en œuvre son dynamisme et son savoir-faire technologique pour élargir chaque jour ses horizons, explorer de nouvelles voies et offrir à ses collaborateurs une vision unique sur l’avenir. Merci de nous adresser votre candidature en vous connectant sur

Crédit photo : Corbis

www.careers.total.com

Pour vous, notre énergie est inépuisable Zoom_Total_CV.indd 3

12/02/07 7:35:24

070118_TOTP088_ONISEP

18/01/07

15:33

Page 1

LE VENT UNE DES FAÇONS LES PLUS NATURELLES D’AVANCER Le vent est une énergie très largement partagée, dont la maîtrise peut s’avérer une force. Parce que le monde aura besoin d’énergies complémentaires et que l’exploration est au cœur de son métier, Total s’investit dans le développement de nouvelles générations d’éoliennes. Retenu pour construire le plus grand projet éolien en France et faisant appel aux technologies de pointe, Total prépare les grands développements de demain. Pour avoir le vent avec soi. www.total.com

Pour vous, notre énergie est inépuisable. Zoom_Total_CV.indd 4

12/02/07 7:35:26