Vous Avez Le Pouvoir de Vous Guérir [PDF]

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Zitiervorschau

Direction de la publication : Isabelle Jeuge-Maynart et Ghislaine Stora Direction éditoriale : Élodie Bourdon Édition : Mélissa Lagrange Conception de la couverture : Valentine Antenni Conception de la maquette intérieure et mise en pages : Nord Compo Préparation de copie : Muriel Villebrun Relecture : Julie Mège Fabrication : Nicolas Jover © Larousse 2021 Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la nomenclature et/ou du texte et des illustrations contenus dans le présent ouvrage, et qui sont la propriété de l’Éditeur, est strictement interdite. Les Éditions Larousse utilisent des papiers composés de fibres naturelles, renouvelables, recyclables et fabriquées à partir de bois issus de forêts qui adoptent un système d’aménagement durable. En outre, les Éditions Larousse attendent de leurs fournisseurs de papier qu’ils s’inscrivent dans une démarche de certification environnementale reconnue. ISBN : 978-2-03-598963-5 Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo.

Préface Préfacer un ouvrage est toujours un exercice particulier. Parce que les lignes ainsi écrites deviennent la première impression de l’ouvrage ou de l’auteur, voire les deux. Parce que c’est également une fierté. En effet, c’est à un référent ou à un spécialiste que l’on demande cet exercice. Alors… C’est effectivement une réelle fierté pour moi que David Sayag ait eu l’envie de me proposer de préfacer son premier ouvrage. Ce n’est pas une chose anodine qu’écrire un premier livre. C’est son premier enfant. C’est s’exposer et prendre le risque de la synthèse nécessaire de la connaissance que l’on souhaite exposer. Élève de mon institut, dont il est également devenu un formateur, David Sayag valide ainsi un parcours partagé de confiance et de fidélité. C’est toujours une fierté lorsque l’on ressent combien l’enseignement prodigué, combien les graines plantées, ont su germer et se développer, et ce d’autant plus qu’il était déjà kinésithérapeute et ostéopathe avant d’intégrer le cursus en shiatsu et psycho-énergétique que je transmets. Sentir entre chaque ligne l’empreinte des fondamentaux qui me tiennent à cœur est la meilleure des récompenses. Mais quel titre ! Est-ce une prétention ? Est-ce une interpellation ? Est-ce un choix éditorial ? Peut-être un peu de chaque ? La lecture de l’ouvrage clarifie vite les choses. Nous ne sommes pas dans la prétention. Nous sommes dans l’interpellation. Nous sommes dans l’injonction de dire au lecteur, que, oui, il a la capacité, les moyens et la force de… Car ce livre est un livre de dialogue et de propositions. Il nous définit le plus simplement possible toutes les approches qui peuvent nous aider à nous soigner. Il nous présente ce que sont les « médecines énergétiques », il nous décrit comment elles agissent et combien elles sont totalement complémentaires de la médecine classique. Tout en nous présentant la pratique qui est la sienne, et en l’appuyant sur de nombreux exemples, David Sayag nous donne des clés simples et des exercices à faire. Il nous dévoile les méthodes de test qu’il utilise et qui sont accessibles à tout un chacun. Il nous révèle ainsi combien tout est à notre portée et ne demande qu’une chose : un peu d’investissement

personnel. Car c’est ici que se situe une première clé, « les autres peuvent nous aider et nous soigner, mais nous seuls pouvons nous guérir ». Le fil rouge de cet ouvrage, ce sont les principes taoïstes et ceux de la MTC (médecine traditionnelle chinoise). Je connais bien cette fibre philosophique qui est d’une richesse infinie. Or, plusieurs concepts qu’elle a posés peuvent nous être d’une grande aide dans notre compréhension de ce qu’est la santé, et par extension, la notion de guérison. Selon cette médecine plurimillénaire, « la maladie naît du morcellement et la santé naît de l’unité ». On y exprime également que « la maladie apparaît dans l’organe où la conscience n’est plus ». On dit enfin que « le ciel ordonne et la terre exécute », c’est-à-dire que dans l’enchaînement des phénomènes, c’est toujours le subtil qui précède, et chez l’être humain, c’est toujours l’esprit qui est à la source de toute chose. Cette notion est centrale et nous dit qu’en toute chose qui concerne l’humain, l’émotion est toujours à la racine de ce qui se passe dans le corps. Toutes ces données sont à la base de la proposition de David Sayag, dans cet ouvrage. Tous les exercices et tests proposés vont dans ce sens. Porter son attention sur son corps, reprendre conscience de ce qui vit et bouge en nous, libérer les émotions qui stagnent, mettre en lumière ce qui est parfois caché, identifier nos morcellements et refaire l’unité, retrouver le sens de l’instant présent… un vaste programme, non ? Un énorme travail ? Non ! Parce qu’il s’agit, non pas de tout faire d’un coup ou pendant des heures. Il s’agit de réapprendre à porter, chaque jour, un peu plus d’attention à soi. C’est un véritable objectif de réconciliation avec soi. C’est une perspective de croissance, de développement et d’équilibre, vraiment réjouissante. Et sans doute une clé de compréhension de ce qu’est la santé, à savoir, non pas l’absence de maladie, mais l’état d’équilibre de l’être sur le fil de son chemin. Et c’est pour cela que la guérison véritable dépasse la dimension corporelle. Elle ne peut être pleine que si elle intègre, voire même plutôt commence, par celle de l’âme. Tout cela induit l’acceptation de l’invisible et de son interaction avec le visible. Il ne s’agit pas de magie ou d’ésotérisme. Il s’agit de l’esprit, de tous les champs non perceptibles par nos sens et malgré tout bien existants. La MTC l’a intégré depuis toujours, avec son concept d’énergie. La psychologie moderne l’a fait également, grâce en particulier aux travaux de Carl Gustav Jung. J’ai tenté de le faire avec le concept de

psycho-énergétique. Toute cette vision implique la prise en compte de la spiritualité, dans toute guérison, que cela soit conscient ou non. Et David Sayag n’évite pas la question. Il la précise et la nomme. Il n’hésite pas à dépasser le stade classique des propositions de relaxation ou de méditation. Il n’hésite pas à nommer « prière » cet exercice si particulier dans lequel nous nous relions au subtil et au céleste parfois, et ce, quelle que soit notre culture ou nos références. Il n’y a rien de religieux ici, il y a du spirituel. Et si certaines croyances ont fait naître des pensées qui soignent, pourquoi ne pas entendre ? Allez simplement lire le texte de saint François d’Assise… Sans doute, certains seront surpris du propos général de cet ouvrage. Comment peut-on aller jusqu’à envisager que c’est la façon dont nous pensons le monde et dont nous nous pensons qui agit ? C’est vrai que cela bouscule nos habitudes de pensée, construites autour du hasard et de la fatalité. Mais, plutôt que de s’opposer à une idée nouvelle, pourquoi ne pas se donner la chance de la tester ? Une publicité célèbre du loto disait : « 100 % des gagnants ont tenté leur chance ! » Difficilement discutable… Alors, bonne lecture, bons exercices et bons tests. Notre santé nous appartient. Michel Odoul

Introduction Guérir, vous avez dit guérir ?

Commencer un ouvrage par le mot guérir peut sembler présomptueux, peut-être même prétentieux. C’est pourtant le but avoué d’un patient quand il rencontre un médecin. « J’ai mal et je veux que ça s’arrête. » Face au patient, le « docteur » porte maintenant la responsabilité de la souffrance de l’autre. Il est supposé détenir une solution, LA solution. Celle qui permettra à la vie de son patient de reprendre son cours. Que tout redevienne comme avant ! Seulement voilà, la médecine « classique », qui sauve des vies tous les jours, est loin d’avoir toutes les réponses et encore moins toutes les solutions. Le médecin, à qui l’on confie le devoir de tout savoir, est parfois désemparé, et le·la patient·e est déçu·e et se sent parfois même trahi·e. Au cours de mon adolescence, j’ai rencontré de nombreux problèmes de santé : des douleurs articulaires handicapantes, des troubles neurologiques, des fragilités immunitaires… J’entends encore un médecin orthopédiste de renom m’expliquer : « Je suis désolé, votre IRM est parfaitement normale, je ne comprends pas d’où vient votre douleur de genou. » Rien aux examens ! Et pourtant la souffrance était bien là, m’interdisant de réaliser mon rêve de sportif et m’empêchant d’avancer. Alors, comme de nombreux patients qui ne trouvent pas de solutions « classiques », je me suis tourné vers le monde des médecines non conventionnelles. J’ai rencontré des ostéopathes, des acupuncteurs, des magnétiseurs, des praticiens shiatsu… Chaque séance a été l’occasion d’une rencontre avec moi-même. Les thérapeutes me parlaient de moi, pas de ma maladie. À chaque consultation, je recevais un message sur ma façon de gérer ma vie et mon équilibre. Chacun remettait ma souffrance dans un contexte plus large que celui de la douleur physique. D’une rencontre à l’autre, la récurrence des messages me troublait. Tous ces praticiens qui ne se connaissaient pas me renvoyaient toujours le même message : j’avais des difficultés à gérer mes émotions et à accepter les

choses. Finalement, c’est bien à ça que sert un genou : à plier et à accepter ! Pour que mon genou aille mieux, il fallait que je change, que je grandisse. Il y avait de la cohérence entre des praticiens d’origines et de pratiques différentes, et cela me rassurait. En même temps, cela avait piqué ma curiosité ! J’ai alors décidé d’approfondir l’étude de cet instrument extraordinaire qu’est le corps. J’ai entamé des études de kinésithérapie, puis d’ostéopathie. En parallèle, je me formais au qi gong (prononcez « tchi kong ») qui est une méthode de santé issue de la médecine chinoise. Ce fut une révélation. Je découvris le fabuleux potentiel de l’être humain. La rencontre avec de grands maîtres chinois me fit l’effet d’un véritable électrochoc ! Le travail de l’énergie permettait d’améliorer l’équilibre de l’organisme mais également de réaliser l’impensable. L’un de mes professeurs posa simplement son index sur mon ventre pour « envoyer de l’énergie ». Je sentis alors une chaleur phénoménale remplir mon abdomen puis tout mon corps. Il prit ensuite quelques minutes pour glisser ses mains devant mon genou, me disant que mon Qi (synonyme d’énergie) était bloqué. La sensation était troublante, d’autant plus que je n’avais à aucun moment évoqué mon problème de genou. Le plus saisissant fut la disparition complète de ma douleur pendant quinze jours. Le maître de qi gong me donna alors des exercices particuliers à pratiquer quotidiennement, ce qui me permit de mettre un terme définitif à ma souffrance. Moi qui cherchais une solution depuis tant d’années… voilà qu’elle s’était présentée à moi alors que je ne l’attendais plus. Lorsque l’élève est prêt, le maître arrive. En parallèle à la pratique du qi gong, j’ai poursuivi ma quête. J’ai appris de nouvelles techniques corporelles (shiatsu, biokinergie, auriculothérapie, réflexologie) qui ont enrichi mon savoir-faire. Mais cela n’était pas suffisant. Les patients souffraient dans leur corps, mais leurs pathologies étaient très souvent la manifestation d’un stress. L’identifier et le soigner étaient la meilleure solution pour une amélioration durable. L’équilibre de l’être humain dépend grandement de la relation qu’il établit avec son entourage et son environnement. C’est dans la relation aux autres que nous trouvons les plus grandes joies mais également les plus grandes sources de stress. J’ai alors étudié les techniques de communication et de relation (analyse transactionnelle, PNL, etc.) afin d’aider mes patients à trouver l’attitude et la posture les plus justes pour gérer au mieux leur quotidien. La résolution de conflit relationnel faisait

disparaître miraculeusement certaines douleurs articulaires. Les expressions comme « j’en ai plein le dos » ou « ça me casse les pieds » prenaient tout leur sens… Le sens, c’était bien ça qui permettait aux patients de devenir pleinement acteurs de leur histoire. En définitive, j’arrivais à la conclusion que la véritable solution thérapeutique n’appartenait pas au thérapeute, mais bien au patient. La guérison était dedans, pas dehors. J’ai alors commencé l’étude de la psychologie corporelle appliquée mise en place par Michel Odoul, le décodage biologique et la symbolique du corps humain pour mieux identifier les sources de la maladie. Le corps humain est un univers de langage et de mémoire. À travers ses mouvements, ses fonctions et ses symboles, il exprime le potentiel de l’âme qui l’habite. Mais à travers la maladie, il manifeste les « non » à la vie inscrits en nous, ainsi que les difficultés à exprimer nos besoins et nos désirs profonds. Les « non » à la vie sont souvent le fruit des expériences du passé, des deuils non faits ou des mémoires traumatisantes qui ont construit des croyances négatives de l’ordre de « je ne peux pas, je ne mérite pas, etc. » que nous pourrions appeler également des sabotages. La prise en charge globale de l’individu ne consiste plus à lutter contre un symptôme, mais à : • rétablir l’équilibre du corps en s’intéressant à l’hygiène de vie et à l’alimentation ; • favoriser l’expression des émotions ; • permettre l’équilibre du psychisme en identifiant des comportements ou des croyances toxiques qui parasitent l’individu et l’empêchent de se réaliser pleinement. En permettant à l’individu de revenir aux racines de sa souffrance, il trouve alors le sens de sa maladie mais également le sens, c’est-à-dire la direction, de sa guérison. Car il s’agit bien d’un chemin, parfois même d’une épreuve, qui oblige l’individu à agir, se dépasser et contacter en lui des ressources insoupçonnées. L’expérience devient alors une opportunité, celle de grandir, dans la conscience de son corps, de la relation à soi et aux autres. Lorsqu’une conscience s’ouvre, la vision du monde évolue, elle participe à une véritable écologie personnelle et devient la source d’une croissance spirituelle. À travers cet ouvrage, je vais vous présenter les principes communs de toutes les « médecines parallèles » dont j’ai croisé le chemin. Cette vision

du monde ne doit à aucun moment être prise comme des faits acquis : ce ne sont que des modèles, transmis par la tradition. Leur ancienneté ne justifie pas nécessairement qu’ils soient justes. Ces modèles doivent être expérimentés pour être accueillis, compris et intégrés à notre vie de tous les jours. Ce sont des principes qui animent mon quotidien tant sur le plan professionnel que personnel. Prenez le temps de les lire, de les expérimenter et d’en tirer vos propres croyances. Vous découvrirez également les principes fondamentaux du bio-test, un test énergétique qui permet d’interroger votre corps et votre esprit, notamment inconscient. Cela vous aidera à identifier rapidement les sources du stress qui vous anime, qu’elles soient d’ordre alimentaire, émotionnel ou relationnel. Le test vous permettra également de trouver les solutions les plus adaptées à votre problème et de développer votre instinct et votre intuition. Enfin, nous aborderons les outils les plus simples et classiques pour restaurer l’équilibre intérieur : le travail sur le corps, les techniques pour pacifier les émotions et le psychisme. Et ainsi, permettre aux processus naturels de retour à l’équilibre (homéostasie) de s’exprimer pleinement. La vie a un potentiel énergétique infini. Le corps a des capacités de guérison extraordinaires. En créant des conditions optimales, on favorise l’équilibre, la santé, l’épanouissement de l’être et on prend le chemin de la guérison. Bonne lecture. Un certain nombre d’anecdotes sont racontées dans cet ouvrage. Elles retracent les histoires personnelles de mes patient·e·s. Dans un souci de respect de la vie privée et du secret professionnel, les prénoms ont été modifiés. Toutes ces histoires sont vraies et font partie de mon expérience de praticien.

Les médecines énergétiques Comprendre le monde autrement

Voilà un sujet bien délicat, car il associe deux univers qui peuvent sembler bien opposés ! Le but de cet ouvrage n’est pas de créer une séparation… bien au contraire. Pourtant, si on regarde le paysage français du monde de la santé, on a le sentiment de voir coexister deux univers parfaitement distincts : d’un côté, le monde médical allopathique « sérieux » avec un esprit scientifique cartésien et une validation de ses résultats basée sur des statistiques et une efficacité sur le plus grand nombre ; et de l’autre, un univers de « gourous » ou de « mystiques », s’appuyant sur des processus empiriques non démontrables scientifiquement et dont la démarche n’est plus basée sur le nombre mais sur l’individu. Je schématise grossièrement et volontairement une situation beaucoup plus complexe que cela. J’utilise dans ce livre le terme « médecine énergétique » car c’est le plus couramment employé, notamment par les patients. Mais pour éviter tout amalgame ou confusion, il faudrait sans doute bien redéfinir le vocabulaire. Être médecin dans notre société implique d’avoir fait de longues études et obtenu un diplôme. Il donne accès au titre de docteur, au droit de poser un diagnostic et de prescription. J’ai un immense respect et une profonde admiration pour cette profession qui se révèle un art. Il faut dix ans pour devenir généraliste et sans doute autant d’années supplémentaires pour construire une expérience professionnelle. Selon l’étymologie, le mot « médecin » contient la racine med- qui signifie « ordre et mesure ». Le médecin est donc supposé être un homme de mesure (sagesse) ou qui prend les mesures nécessaires. La médecine allopathique concerne donc l’action humaine sur l’être humain. Elle trouve toute sa valeur dans les situations graves ou urgentes. Dès l’adjonction du mot « énergétique » au mot « médecine », on associe un nombre colossal de méthodes toutes très différentes : ostéopathie, acupuncture, shiatsu, réflexologie, magnétisme… Viennent s’y ajouter les méthodes « complémentaires et alternatives » : hypnose, sophrologie, qi gong, yoga, etc. Nous entrons dans un univers qui peut devenir un véritable fourre-tout où des techniques d’origine et de philosophie diverses se côtoient. La notion même d’énergie est abstraite. L’énergie est un concept, elle signifie « force en action ». Mais on ne peut pas la voir, on ne peut en percevoir que les effets, à l’image du vent invisible dont on ne voit que les manifestations par le mouvement des arbres et des feuilles.

La médecine énergétique s’appuie donc sur des forces en mouvement, des processus vitaux invisibles ou très difficilement perceptibles. Elle concerne l’action des forces vitales en mouvement sur l’être humain et trouve sa valeur dans la prévention et les déséquilibres fonctionnels. Comment se fier à ce que l’on ne voit pas et ce que l’on ne peut pas prouver ? Une grande proportion de la population fait pourtant confiance à ces méthodes, à ses propres frais puisque ce n’est pas une médecine « remboursée ». Mais elle s’appuie sur une réalité incontournable : des résultats ! Toutes ces techniques ont à un moment donné fait preuve d’efficacité et c’est grâce au bouche-à-oreille et à la réputation d’un praticien qu’une personne fait la démarche de consulter pour résoudre un problème qui était resté jusqu’ici sans solution. Les médecines énergétiques ne sont pas plus ou moins efficaces que la médecine allopathique, elles sont efficaces tout simplement, dans certains domaines et certaines situations. C’est en maîtrisant leurs principes communs que nous saurons quand y avoir recours et quelle méthode employer. En bref, en médecine allopathique, c’est le médecin qui soigne. En médecine énergétique, le praticien stimule des processus naturels qui animent le patient pour qu’il retrouve son équilibre et sa santé par luimême.

Une médecine de cerveau droit Notre cerveau s’appuie sur deux types d’intelligences qui peuvent sembler opposées et qui sont en fait complémentaires. Le principe que je vais aborder est sommaire et fait partie des bases de nos neurosciences actuelles. Il est très schématique mais reste efficace dans sa conception et sa pédagogie. Nous pourrions globalement résumer notre cerveau à deux parties, comme des frères jumeaux avec la même structure apparente mais avec des caractères radicalement différents. Notre cerveau gauche est notre cerveau raisonnable. Il calcule, analyse et comprend les choses à travers la mesure, la norme et le détail. L’individu « cerveau gauche » est bon en maths, surtout en algèbre, en orthographe et en grammaire. Il est capable de minutie. Le cerveau droit est un créatif, il vit les choses dans l’émotion, il fait preuve d’imagination. Il a la capacité d’établir des liens entre des choses qui semblent sans rapport. L’individu de type cerveau droit est plutôt un littéraire, il s’intéresse à l’art, la vision globale des choses. Il fait preuve d’inventivité, d’imagination et d’intuition. Les taoïstes ont décrit ce couple à travers le mythe de la tortue et de l’aigle. Le premier est près du sol et est capable d’une analyse détaillée, concrète et pragmatique ; l’autre a une vision d’ensemble, globale et synthétique pour prendre les décisions essentielles. Ces deux cerveaux sont présents et actifs ensemble au sein du même système nerveux. Deux logiques différentes et distinctes qui doivent se conjuguer pour gérer notre vie et nos choix. Mais à qui faut-il faire confiance ? La raison du cerveau gauche ou l’intuition du cerveau droit ? La raison du cerveau gauche tend vers la sécurité de ce qui est connu et répertorié, elle est régie par la norme et la morale, et juge ce qui est bon et mauvais. L’intuition du cerveau droit s’appuie sur des convictions directes qui viennent spontanément sans passer par le raisonnement. Les informations émergent du subtil sans qu’on puisse en identifier l’origine. J’entends par subtil, l’univers difficilement perceptible, voire invisible. Il s’oppose à l’univers pondéral et matériel qui est palpable et mesurable. Le monde matériel peut s’apparenter à une casserole et le subtil à la vapeur qui s’en échappe. Nous sommes parfois amenés à prendre des décisions

qui, de prime abord, peuvent sembler illogiques, éventuellement déraisonnables, et qui nous semblent pourtant des évidences. Faire confiance aux informations issues du subtil est difficile, c’est même un acte de foi. Sortir du cadre de la sécurité peut parfois faire peur, et pourtant, c’est bien du cerveau droit que naissent des décisions fondamentales… L’instinct, le subtil au service de la survie En 2004, lors de l’exceptionnel tsunami qui a ravagé les côtes indiennes et thaïlandaises, les animaux ont réagi plusieurs heures avant que la vague géante ne s’abatte sur les côtes. Les êtres humains sont porteurs des mêmes récepteurs nerveux que les autres mammifères, et pourtant, nous sommes tellement bien « éduqués », au niveau de notre cerveau gauche « raisonnable », que nous sommes coupés de ces informations directes indispensables à notre survie. Les anecdotes de personnes qui décident de ne pas monter dans un avion à la dernière minute pour une raison « inexpliquée » ou qui échappent à une situation dramatique sont nombreuses. Mais dans une mesure moins dramatique, nous avons tous fait l’expérience d’un repas frelaté. Dans l’immense majorité des cas, la personne empoisonnée est capable de nommer l’aliment toxique… Pourquoi l’a-t-elle mangé ? Parce qu’elle est trop bien éduquée et trop loin de son ressenti intérieur. Retenez donc que l’instinct est une information subtile qui favorise la survie. L’intuition Si l’instinct est une force qui permet de se préserver, l’intuition nourrit l’évolution de l’être, d’un clan, voire d’une société tout entière. Thomas Edison a dû faire plus de six mille expériences pour obtenir une ampoule à incandescence efficace. Il a donc sacrifié des heures acharnées de travail et de recherche au profit d’une simple inspiration, qui aura éclairé toute une civilisation. Son cerveau droit était à l’origine de son intuition mais c’est la rigueur scientifique de son cerveau gauche qui lui a permis de la mettre en forme et d’accoucher de son projet.

Tous les grands découvreurs ont accordé une place importante dans leur vie à l’intuition et lui ont fait confiance. Cela a souvent permis de réaliser l’impensable. Le cerveau gauche qui permet la mise en forme des idées peut également devenir le frein qui pose les limites « raisonnables » et qui empêche de réaliser l’impossible. La célèbre citation de Mark Twain en est la parfaite expression : « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. » L’intuition est donc une information subtile au service de l’évolution. Allopathie et énergétique : les frères ennemis ? Il devient assez facile d’associer la médecine allopathique à une médecine de cerveau gauche : précise, chirurgicale, analytique, statisticienne et spécialisée. On peut aisément rattacher les médecines énergétiques au cerveau droit : globales, intuitives, humanistes, associant des choses qui peuvent sembler sans rapport, cherchant le sens et s’appuyant sur l’invisible… Mais les opposer serait une erreur. Le médecin allopathe va s’appuyer sur son raisonnement pour faire le tri dans ses connaissances et poser un diagnostic, mais son intuition sera parfois nécessaire pour déterminer le traitement juste. Le praticien en énergétique va avoir besoin de modèles théoriques (méridiens, chakras, zones réflexes…) et pratiques (techniques, protocoles, rituels…) pour accueillir son intuition et lui permettre de l’exprimer. Les deux systèmes sont totalement interdépendants, à l’image de la philosophie orientale du Yin et du Yang. Et si on prenait le temps de respirer ? Avant d’aller plus loin dans la théorie, prenons quelques instants pour rendre notre cerveau plus disponible.

Exercice de base

❊ Les 49 respirations L’exercice pratique que je vous propose ici consiste à respirer quelques minutes en conscience. Il se pratique debout, bien installé sur vos pieds. Vous pouvez également le faire en position assise, surtout si vous êtes fatigué·e ou en convalescence. Installezvous dans un endroit calme. Fermez vos yeux et laissez-vous porter par votre respiration. Ressentez le va-et-vient du souffle au niveau de vos narines. Après quelques minutes, prenez conscience de la circulation du souffle entre vos narines et le sommet du nez. Restez en observation de vos sensations quelques instants puis étendez votre attention jusqu’à la gorge. Vous êtes maintenant dans un va-et-vient du souffle des narines jusqu’à la gorge. Puis vous étendrez progressivement votre conscience du souffle, d’abord jusqu’à la poitrine, puis jusqu’à l’estomac (plexus solaire), jusqu’à l’abdomen, et enfin jusqu’au cœur de votre abdomen, sous votre nombril qui constitue votre centre énergétique. Cette zone corporelle est bien connue des Orientaux. Les Japonais l’appellent le Hara. À présent, visualisez bien ce centre, en imaginant une boule rouge et chaude, dans le ventre, sous le nombril. À chaque inspiration, sentez le ventre gonfler, le rouge devenir plus vif et intense. À l’expiration, le ventre dégonfle naturellement. Laissez alors la chaleur accumulée dans le centre rayonner dans tout l’abdomen. Le temps d’inspiration doit être égal au temps d’expiration. Dans la tradition taoïste, on fait ce travail quarante-neuf fois. Cela prend une dizaine de minutes chez les débutants. Les praticiens expérimentés, dont le temps respiratoire est plus long, peuvent mettre entre quinze et vingt minutes. Félicitations, vous venez de faire votre première pratique d’énergétique ! Cet exercice s’appelle « les 49 respirations » et fait partie des exercices fondamentaux pour calmer les émotions, équilibrer le corps et développer son énergie interne. Il peut être pratiqué quotidiennement, et même davantage dans les états de crise émotionnelle ou d’épuisement.

Les principes taoïstes Pour appréhender les médecines énergétiques, il faut comprendre les principes qui régissent la vie, que ce soit dans l’univers ou dans le corps humain. Nombre de cultures ont établi des théories pour expliquer et comprendre le monde qui nous entoure. Des études approfondies montrent qu’il y a toujours des principes communs. De tous les modèles, les principes taoïstes sont, pour moi, les plus accessibles : ils permettent

de comprendre rapidement ce qu’est l’énergie et comment elle s’exprime dans l’univers. Le taoïsme est une philosophie. On peut déplorer que certains extrémistes aient essayé d’en faire une religion. Mais nous devons retenir qu’il s’agit d’une vision du monde basée sur des principes qui rencontrent aujourd’hui ceux de la physique moderne. La vie est bien faite C’est le premier principe sur lequel les taoïstes ont élaboré leur pensée. Il ne s’agit pas de dire de la vie qu’elle est juste (ou injuste), méchante, généreuse ou imprévisible… À travers cette première référence, ils ont établi que la vie est porteuse d’une intelligence cohérente. Microcosme et macrocosme Selon les taoïstes, les principes qui animent la vie sont les mêmes dans toutes les dimensions : l’infiniment grand se comporte comme l’infiniment petit. Les principes vitaux qui ordonnent la vie dans notre environnement (macro-univers) sont les mêmes que ceux qui animent la vie dans le corps humain (micro-univers). C’est ainsi qu’est né le principe de microcosme et macrocosme. Pour rester en bonne santé et préserver l’harmonie du corps, infiniment petit, il suffisait d’observer les principes qui animaient l’infiniment grand. Il y a trois mille ans, les premiers taoïstes ne savaient pas que le système solaire, avec un soleil et des planètes qui tournent autour, ressemblait à s’y méprendre à la structure de l’atome, avec son noyau et ses électrons qui gravitent autour de lui. La terre et le ciel, le Yin et le Yang Les taoïstes ont observé l’univers visible autour d’eux. Ils ont distingué deux champs complémentaires qui permettaient l’expression de la vie. L’un dense, palpable, mesurable, nourricier et protecteur, et l’autre, invisible, impalpable, changeant et imposant ses rythmes et ses lois : la terre et le ciel.

Faisons un bond dans le passé et observons la nature à travers les yeux des premiers taoïstes. Nous percevons naturellement notre environnement proche : le sol sur lequel nous marchons, les arbres, leurs fruits qui nous nourrissent, les cavernes qui nous servent d’abris en cas d’intempéries. Tout cet univers « matériel » est tangible. Il nous donne les moyens de fabriquer des outils, de nous alimenter et nous rassure. Cette dimension nourricière et protectrice est profondément maternelle et féminine. Elle se résume à travers un principe que les taoïstes ont appelé le Yin. On le représente par une coupelle prête à accueillir ce qui vient du ciel. On y associe la couleur noire pour signifier sa densité. On met également le Yin en relation avec le froid et l’obscurité que l’on rencontre lorsque l’on descend dans les profondeurs de la terre. Le Yin

Mais au-delà du monde du palpable, les taoïstes se sont rendu compte qu’une autre dimension de la vie existait. L’air que nous respirons, issu du ciel, est une énergie totalement invisible et impalpable, et pourtant essentielle à notre survie, davantage que la matière. On peut survivre plusieurs jours sans boire ni manger, pas sans respirer ! Cette énergie céleste est subtile. En produisant l’alternance des jours et des nuits, le ciel impose des rythmes indispensables à notre équilibre. Il impose également les saisons en modifiant la durée du jour et de la nuit et ses « humeurs » imprévisibles à travers la météorologie. Il nous apporte de la lumière, de la chaleur, il nous sert de guide la nuit grâce au champ des étoiles. Il est une source inépuisable d’inspiration et semble infini, contrairement à la matière qui, par sa forme, pose des limites. Le ciel, mouvant, changeant, dicte ses règles à la terre. Il impose sa loi, à l’image des « dieux » qui dictent et gouvernent les hommes. Cette énergie céleste qui sert de référence et impose sa loi est une symbolique normative, paternelle et masculine, et se résume à travers le principe du Yang. On la représente symboliquement par un arc de cercle creux, orienté vers le bas à l’image de la voûte céleste, et blanc comme la lumière solaire ou lunaire. Le blanc rappelle également son absence de matière. On associe le Yang à la chaleur issue du ciel, soit grâce aux rayons solaires soit par les éclairs des orages nocturnes qui brûlent la terre.

Le Yang

La relativité C’est de la rencontre du Yin et du Yang que naît la vie. Lorsque le masculin rencontre le féminin et que la complémentarité s’opère, il n’est pas rare de voir poindre une descendance. Pour l’espèce humaine, cela nécessite neuf mois d’attente. Dans la logique taoïste, 1 + 1 = 3. L’interaction entre ces deux énergies engendre la vie et porte le nom de Tao. Il est l’expression du juste équilibre entre ces deux forces et de l’harmonie. Ainsi, chaque élément de l’univers, chaque être vivant, porte en lui l’expression du Yin et du Yang, du visible et de l’invisible, du subtil et du dense. Ce principe s’accorde à toute chose : le corps et l’esprit, le conscient et l’inconscient, le sang et les méridiens d’acupuncture, la physique newtonienne et la physique. De cette observation est né également le principe de relativité. La montagne peut être associée à l’énergie Yang si on la compare à la mer/Yin, froide et profonde. Toutefois, la même montagne sera associée au Yin si on la compare au soleil/Yang, bien plus haut et lumineux. Rien n’est vrai, tout dépend de la position de celui qui regarde. L’harmonie et la santé Prenez le temps de regarder la nature et sa luxuriance. Lorsque le ciel est dégagé et le climat clément, lorsque le ciel embrasse la terre, la végétation se développe, les animaux prolifèrent. Nous sommes au paradis ! Chaque chose est à sa place et joue son rôle. Il en découle naturellement une atmosphère harmonieuse. Cet équilibre est l’expression de la santé dans le macrocosme et sera la source d’inspiration pour comprendre les principes de vie dans le microcosme, et donc de santé dans le corps humain. On peut aisément associer le Yin au corps, palpable et mesurable (organes, articulations, sang, cellules…) et le Yang à l’esprit, la part invisible

(mental, émotions, méridiens d’acupuncture…). La santé est donc naturellement le résultat de l’équilibre entre le corps et l’esprit. L’harmonie naît de l’équilibre entre le dense (Yin) et le subtil (Yang). La santé est le résultat de l’équilibre entre le corps et l’esprit.

Le Yin et le Yang

La vie est mouvements et cycles L’observation de la nature a également conduit à un autre principe vital. Les écosystèmes sont toujours en mouvement et en transformation. Cette évolution se fait à travers des cycles, notamment ceux des saisons. Ainsi, au printemps, la nature sort des profondeurs, elle s’élève vers le ciel, le Yang émerge. Puis vient l’été, la chaleur est maximale et le Yang est à son apogée, les jours sont longs et la lumière intense. S’ensuit l’automne, la vie ralentit, le Yang diminue, mais le Yin apparaît. L’hiver arrive enfin, la vie semble arrêtée, tout est immobile. Il fait froid et sombre. Le cycle vital recommence au printemps suivant… Ces mouvements énergétiques s’adaptent également au cycle jour/nuit. À midi, le soleil est au zénith et nous sommes dans la plénitude du Yang qui va décroître jusqu’à minuit, moment de la plénitude du Yin. Ces alternances énergétiques ont une influence sur notre état intérieur. C’est la raison pour laquelle certaines pathologies s’aggravent ou s’améliorent à certaines saisons ou à certains moments de la journée. Si vous êtes en insuffisance de Yang, vous vous sentirez mieux en été ou en début d’après-midi. À l’inverse, si vous êtes en excès de Yang, ces moments accentueront les déséquilibres. Mort et renaissance

Les taoïstes ont conclu que l’être humain, soumis aux mêmes lois, est dans l’obligation d’un mouvement perpétuel, lui-même soumis à des cycles. Aucune phase de vie ne saurait durer, le bonheur comme le malheur. Tout passe et change, notre jeunesse, nos enfants, l’amitié… La vie est un éternel cycle de renouvellement qui implique d’abandonner l’ancien pour faire de la place au nouveau, une alternance de deuil et de joie. C’est la résistance à ces processus qui fait stagner la vie en nous et qui devient une source de maladie. Même nos cellules sont dans un processus constant de renouvellement. Lorsque l’une d’elle refuse cette loi de destruction appelée apoptose, elle devient un cancer. La santé et l’harmonie demandent d’accueillir et d’accompagner les cycles naturels qui nous animent et que le chemin de vie nous impose sur le plan physique (deuils réels) et psychique (deuils symboliques). L’être humain est ainsi soumis à des cycles constants de mort et de renaissance.

Le Yin et le Yang en mouvement

Les transformations Allons un peu plus loin dans le processus de transformation décrit par les taoïstes. Revenons à l’hiver, période où le Yin est maximal. Dans cette période de mort apparente, pendant laquelle toute vie semble arrêtée, la vie est en fait très active en profondeur. Les graines des fruits tombés pendant l’été et recouverts par les feuilles de l’automne sont en pleine activité. Elles préparent la sortie du printemps. Lorsque la vie est dans la plénitude du Yin, le Yang commence à naître, et inversement. Ce principe nous montre que le Yin et le Yang n’existent jamais seuls, et que, lorsqu’un système est à l’apogée de son potentiel, il exprime déjà au plus profond de lui une nature inverse. Sur le plan corporel, nous pouvons citer l’exemple de l’arthrose. C’est une maladie Yin, donc froide, qui touche facilement les personnes

vieillissantes, c’est-à-dire dans la phase Yin de leur vie. Le mouvement est Yang, c’est en bougeant davantage et en apportant de la chaleur que les articulations se dérouillent et que les mouvements deviennent plus aisés. À l’excès, le Yang ne réchauffe plus mais brûle, surtout des articulations fragiles. Ma grand-mère mettait de longues minutes à se mettre en route le matin. Mais une fois échauffée, elle rebougeait facilement. Lorsqu’elle en faisait trop, ses articulations la faisaient souffrir en fin de journée. Par contre, l’excès de froid dans ses articulations la conduisait à faire des crises inflammatoires, donc des excès de chaleur. Dans ces moments-là, il n’était plus question de mouvement mais plutôt de la laisser au repos. En ce qui concerne l’état général, un individu qui pousse trop loin son organisme, sur le plan physique ou psychique, va nécessairement générer l’effet contraire. Un sportif qui se sur-entraîne va se blesser ou subir des tendinites et sera contraint de s’arrêter. La surcharge mentale conduit inexorablement au burn-out, une maladie bien connue de notre monde moderne et qui a pour conséquence un arrêt strict de toute vie mentale. Le malade n’est plus capable de désir ou de projet d’avenir. La seule gestion de l’instant présent est déjà une épreuve. Les Orientaux résument merveilleusement ce concept à travers l’idéogramme wei ji qui a pour première signification « crise ». Mais l’idéogramme est composé de deux termes : l’un signifie « danger » et l’autre « opportunité ». Les moments extrêmes sont toujours des points de basculement. Tout système poussé à son extrême finit par produire son inverse. La transformation du Yin vers le Yang signe également l’interrelation entre le corps et l’esprit. Les maladies strictement physiques qui durent depuis longtemps peuvent porter atteinte à notre moral et parfois même conduire à la dépression. Nous savons aujourd’hui à quel point les bactéries présentes dans nos intestins ont une influence majeure sur notre état d’être. La transformation du Yang vers le Yin est également très fréquente. Les souffrances morales et émotionnelles peuvent produire de nombreux symptômes physiques, parfois très graves. C’est le cas du Takotsubo ou syndrome du cœur brisé, issu d’une étude japonaise, qui a montré que les chagrins d’amour étaient susceptibles de générer des lésions cardiaques. Pour exprimer l’émergence du Yang dans le Yin et du Yin dans le Yang, c’est-à-dire la notion de transformation, les taoïstes ont modifié le symbole du Tao en ajoutant un cercle noir (Yin) dans la goutte blanche

(Yang) et inversement. L’être humain est soumis à des cycles constants de transformation.

La notion de transformation dans le Yin et le Yang

La lumière dans l’obscurité L’émergence du Yin dans le Yang (et inversement) n’est pas une mauvaise chose, c’est simplement un principe naturel. Il peut précisément nous donner les moyens de nous adapter. Lorsque nous sommes dans la plénitude du Yin, par exemple dans une phase de vie sombre et obscure, il existe bel et bien un point lumineux quelque part auquel nous pouvons nous accrocher. C’est le principe de la beauté cachée dans les moments de drame de vie, comme lorsque nous sommes en train de perdre un être cher. Par-delà la tristesse, il est des moments de grâce liés au fait de tenir une main ou de caresser un front. Il y a des mots d’amour qui parfois n’ont jamais été prononcés et qui se manifestent enfin… Ces moments rares d’union avec l’autre et de communication permettent de traverser les épreuves de vie. Il y a toujours de la lumière dans l’obscurité. Au-delà de l’alternance saisonnière du Yin et du Yang, si on observe la nature et notamment les arbres fruitiers, on s’aperçoit qu’ils vont donner chaque année les mêmes fruits, et pourtant ils ne seront jamais exactement identiques d’une saison à l’autre. Ils ne pousseront pas au même endroit sur la branche. Ils n’auront jamais la même forme ni la même saveur. Chaque cycle conduit donc à une transformation du vivant selon des rythmes variables. Le Yin est soumis à des cycles rapides qui nous permettent d’observer de nombreux changements, à l’image de la lune qui change chaque nuit, de la nature qui se transforme chaque jour en suivant les saisons ou du corps physique qui évolue le temps d’une vie à travers les cycles de naissance/croissance/vieillissement/mort. Le Yang est soumis à des cycles beaucoup moins perceptibles. Le rythme du soleil

ne change que de deux minutes chaque jour. Les étoiles éloignées ont un mouvement quasiment imperceptible. Sur le plan terrestre (corporel), l’être humain est soumis à des cycles de transformation et d’évolution, qui impliquent la croissance et la décroissance. Dans sa dimension céleste, le mental et l’âme sont à l’image de l’univers en expansion, c’està-dire en perpétuelle croissance. La vie est impermanence et évolution Les cycles concernent tous les processus naturels : d’abord la naissance/printemps, puis la croissance/été et la vieillesse/automne pour se terminer par la mort/hiver. Dans cette lecture, la mort n’est pas l’inverse de la vie, mais de la naissance. Elle est le passage nécessaire au renouveau. Les cycles sont nombreux. Ils concernent les saisons biologiques et les saisons de la vie. Celui qui vit en hiver comme en été risque d’avoir bien des déconvenues. Sortir en short en plein mois de décembre est aussi inconfortable que de porter un bonnet et une écharpe en plein été. Se comporter à 70 ans comme on se comportait à 17 ans peut être à l’origine de catastrophes : gare à la prothèse de hanche ! La souplesse fait souvent place à la sagesse. L’harmonie a un prix qui consiste à faire l’effort de s’accepter et de s’adapter aux nombreux changements de repères. Un des cycles les plus communs est le cycle de sept ans de maturité, qui concerne la croissance de l’être. 7 ans est l’âge de raison, 14 ans l’âge de l’adolescence, 21 ans l’âge de la maturité qui donne accès au droit de vote dans la majorité des pays. Le cycle va jusqu’à 49 ans chez la femme (7 x 7), âge de la ménopause que les Orientaux appellent le « deuxième printemps », qui signe bien une renaissance. Les cycles féminins de 28 jours correspondent aux cycles lunaires. Il existe bien d’autres cycles dans l’organisme comme le rythme cardiaque ou la régénération cellulaire. L’harmonie, et donc la santé, implique de suivre ces rythmes et ces étapes de vie.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice 1

❊ En équilibre entre le ciel et la terre Pour pouvoir ressentir l’énergie, il faut travailler son alignement afin que les flux puissent circuler librement. Ces flux sont autant matériels (circulation du sang) que subtils (méridiens d’acupuncture, corps énergétiques). La posture physique est une clé essentielle pour développer son potentiel énergétique. La première étape consiste à équilibrer la posture entre le crâne et le bassin, le ciel et la terre, le mental et le corps. Cette pratique peut être faite assis ou debout. Vous allez chercher à vous redresser pour construire en vous cet axe terre-ciel. La gravité vous attire vers le sol. Recherchez cette sensation qui vous oblige à appuyer dans le sol pour vous redresser, que ce soit dans vos pieds (si vous êtes debout) ou dans votre bassin (si vous êtes assis). Pour se positionner par rapport au ciel, imaginez l’univers en expansion qui crée de la pression sur chaque chose, y compris le sommet de votre tête. Vous n’avez alors pas d’autre choix que de pousser légèrement le sommet de votre crâne vers le haut. Comme si vous supportiez un plafond léger avec votre tête. Cette pression vers le bas et vers le haut favorise votre croissance, diminue les courbures de votre colonne vertébrale. Mais elle ne doit en aucun cas générer de la crispation. Vous devez rester parfaitement détendu. Restez simplement quelques minutes dans cette posture, dans la conscience des pressions qui s’exercent sur vous et des pressions que vous exercez sur la terre et le ciel. Avec le temps, cet exercice va nourrir un sentiment d’équilibre et d’unité intérieure.

La verticalité dans la posture

Les déséquilibres corps-esprit aux sources de la maladie Après avoir établi leurs principes de pensée, les taoïstes ont continué à observer la nature. Ils ont rapidement réalisé qu’un élément de l’environnement était primordial à la vie : l’eau. Là où l’eau est en abondance, la vie est luxuriante et généreuse. Lorsqu’elle est absente, l’atmosphère désertique qui se dégage nous fait réaliser à quel point elle est nécessaire. Toutefois, sa seule présence ne suffit pas. Sa mobilité est également essentielle. Lorsque l’eau circule, elle est claire, limpide et potable. Lorsqu’elle stagne, elle devient vaseuse, s’épaissit et un nouveau biotope nauséabond se développe. L’importance des flux Les taoïstes ont naturellement conclu que le corps humain avait également ses propres flux vitaux. Ces derniers sont représentés par notre circulation sanguine. Nos artères et nos veines sont comme des fleuves et des ruisseaux qui laissent la vie circuler en nous. Cette circulation d’énergie est à l’image du Tao. Elle s’exprime dans le Yin, visible, et dans le Yang, invisible. Les taoïstes ont donc déduit qu’une autre circulation invisible, tout aussi indispensable à la vie, existait dans le corps. C’est la racine de la théorie des méridiens d’acupuncture. Ces flux de circulation subtils ordonnent et régissent également la vie en nous. La santé est donc le résultat de la qualité de la circulation du sang et des méridiens. Ces flux visibles et invisibles sont présents partout dans l’organisme. Lorsqu’ils sont abondants, l’organisme est dans la luxuriance, c’est-à-dire en pleine vigueur. Lorsque les flux s’épuisent, la vitalité diminue et l’organisme devient fragile, voire il meurt. De même, lorsque les flux circulent librement, l’énergie est de belle qualité ; à l’inverse, lorsqu’ils stagnent, leur nature se dégrade et participe au développement de la maladie. La santé est donc le résultat de la libre circulation du sang et des méridiens. L’eau est sans nul doute la plus belle manifestation de la circulation de la vie entre le ciel et la terre. Elle est l’expression magistrale du Tao. Elle vient du ciel et nourrit la terre.

Elle existe à travers trois états : • liquide : l’expression d’un équilibre Yin/Yang ; • solide : glace dure, froide et palpable, qui est l’expression du Yin ; • gazeux : vapeur chaude, impalpable et céleste, qui est l’expression du Yang. Tous les êtres vivants dépendent de l’eau. C’est le berceau de la vie et de nos origines. Elle est le siège de nos mémoires et de la communication entre nos cellules. On peut la considérer comme une énergie puisque c’est une force en action. En comprenant comment l’eau chemine entre le ciel et la terre, il devient alors aisé de comprendre comment la vie s’exprime dans l’organisme. Reprenons les cours que nous avons eus à l’école primaire sur le cycle de l’eau. Elle chemine de deux façons. Elle est présente naturellement à la surface de la terre et s’évapore sous l’effet de l’énergie solaire. L’accumulation en altitude va former des nuages, ces derniers seront portés par des courants chauds et froids. Lorsque la densification nuageuse devient trop importante, le processus de condensation va générer de la pluie. Toute cette eau tombée du ciel va nourrir la terre, et les ruisseaux, et les fleuves en surface ainsi que les nappes phréatiques en profondeur. Nous pouvons adapter ce cycle à l’être humain. Ce dernier, à l’image du Tao, porte deux dimensions : • l’une est Yin, visible et palpable, c’est le corps ; • l’autre est Yang, invisible, intangible et soumise à des mouvements et des changements rapides et imprévisibles, c’est l’esprit. Dans la nature, l’évaporation de l’eau représente les informations physiques qui montent au mental. Elles passent toujours par le corps et peuvent être liées à notre état intérieur (faim, soif, etc.) ou venir de l’extérieur (température, danger physique, etc.). Ces informations sont agréables ou désagréables. Elles peuvent nous attirer ou au contraire générer un besoin de fuite. Nous les appellerons sensations ou sentiments. Elles sont le résultat de notre perception du monde. Comme ces informations ont toujours une valeur affective, nous pouvons les rattacher aux émotions. Lorsque les informations montent, elles viennent renseigner et nourrir l’esprit de ce qui change en nous et autour de nous.

Ces prises de conscience seront indispensables pour réfléchir aux décisions à prendre en fonction de la situation. Ces informations vont être mises en mouvement et brassées par le vent, c’est-à-dire le mental. Nos pensées sont donc le résultat de la qualité du mental et de la quantité d’informations issues du corps. L’alchimie peut être très différente d’un individu à l’autre. Une petite contrainte matérielle du quotidien peut devenir un véritable drame si elle part dans un flot de pensées qui prévoit le pire et tourne le problème à l’obsession. À l’inverse, un problème sérieux peut créer une simple atmosphère nuageuse si le mental est calme et serein. La météorologie intérieure Selon notre capacité à gérer le flot de pensées, nous allons générer des courants chauds ou froids. Les courants chauds Yang invitent au mouvement, à l’action ou la réaction. Les courants froids Yin sont plutôt destinés à l’immobilité, l’analyse et la réflexion. Lorsque les pensées se densifient, elles vont, comme l’eau, se condenser et faire de la buée. Cette dernière est l’expression de l’émotion qui obscurcit notre vision. Les vents intérieurs et la condensation sont ainsi à l’origine de notre météo intérieure. Certaines personnes sont douées d’un « microclimat intérieur » toujours serein, d’autres ont une propension naturelle à faire un drame de presque rien. Lorsque le ciel est dégagé et qu’il fait beau, nous avons l’esprit clair et nous sommes joyeux. Lorsque nous accumulons trop de pensées et de préoccupations, notre mental s’obscurcit et masque notre lumière intérieure et notre gaieté. En cas d’averse, nous tombons dans un état de tristesse intérieure qui se manifeste, à l’image de la pluie, par nos larmes. Les jours de colère, le ciel est sombre et le tonnerre gronde. Tous ces processus climatiques sont la manifestation de nos émotions. Notre météorologie intérieure est le résultat de la rencontre des informations du monde de la matière (corps) et de notre capacité à gérer ces informations (esprit). À l’image de la pluie qui nourrit la terre, les émotions sont des processus nécessaires qui donnent au corps la force d’agir. Les variations climatiques sont naturelles et souhaitables. Il est donc normal d’avoir des jours « avec » et des jours « sans », des jours de beau soleil intérieur et d’autres plus gris et tristes : la loi du Tao impose de

passer par des phases de joie et des phases de deuil et de séparation. Les manifestations peuvent être visibles par l’action de l’émotion (larmes, rouge aux joues, sang au visage, etc.). Elles peuvent également être très discrètes (augmentation du rythme cardiaque, digestion et élimination d’un évènement, etc.). Le déséquilibre intervient lorsque la météo se détraque. En effet, une période de soleil continue sans pluie conduit à la sécheresse. En définitive, une personne qui va parfaitement bien en permanence ne nourrit plus son corps, il s’assèche progressivement. Ceci explique notre tendance naturelle à apprécier des films ou des ouvrages qui génèrent en nous des émotions. Quel pourrait être l’intérêt des histoires tristes, violentes ou effrayantes ? Elles nous donnent simplement le sentiment d’être vivant. Elles nourrissent quelque chose en nous. Lorsqu’il pleut sans discontinuer, l’absence de luminosité va d’abord ralentir la croissance et donc la vitalité de la nature. Mais tôt ou tard, la capacité d’accueil de la terre va atteindre sa limite. L’eau va commencer à déborder des fleuves puis inonder les berges et les villages environnants. Lorsque le mental produit des émotions en permanence, les capacités de l’organisme finissent par être dépassées. C’est une des sources de la maladie. Il est essentiel de comprendre que, dans ce processus, la maladie n’est pas une cause. Elle est le résultat d’une tentative du système pour restaurer l’équilibre. La pluie est le processus normal de condensation pour soulager le ciel de sa surcharge. Des symptômes comme le nez qui coule, la température ou la diarrhée sont des processus d’élimination. Ils signent une tentative pour restaurer l’équilibre des champs subtils aux dépens du corps. La terre fait les frais des désordres du ciel. De même, lorsque nous vivons des colères très importantes, notre équilibre intérieur vire à l’orage. Les éclairs tombés du ciel frappent la terre. Cela peut détruire des arbres ou générer de véritables incendies. Ces émotions vont léser l’organisme et participer à la constitution d’ulcères à l’estomac ou d’hypertension artérielle. La tempête intérieure génère des comportements que l’on regrette ou des mots qui dépassent notre pensée. Du point de vue biologique, il faut plusieurs heures pour évacuer les hormones produites par quelques minutes de colère. On peut aisément comprendre que nos organes sont vite dépassés et intoxiqués en cas de colère ou d’irritation continue.

Il reste enfin un dernier processus climatique particulièrement dévastateur : la tornade. Cette dernière est le produit de la rencontre de deux grands courants d’air chaud et froid. C’est-à-dire une part de nous qui souhaite agir ardemment et une autre qui freine des quatre fers. Lorsque ces énergies se rencontrent, elles vont former un vortex qui va détruire la surface de la terre. Sur le plan céleste, la tornade est une tentative pour restaurer l’équilibre, c’est-à-dire résoudre le conflit intérieur. D’ailleurs, après la tempête, on peut observer un beau soleil. Tout semble calme et tranquille. Sur le plan terrestre, tout a été emporté et balayé. En termes de maladie, la tornade est un processus meurtrier et destructeur que l’on peut associer à des pathologies lourdes comme le cancer ou les maladies auto-immunes. Elle dévaste tout sur son passage. Dans la logique énergétique, le cancer est donc le résultat d’un conflit majeur issu des énergies qui nous animent (électromagnétique, nucléaire, émotionnelle, psychique, etc.). Faire la différence entre les symptômes Lorsque la maladie est là, les processus sont en marche et il devient délicat de lutter contre eux. Comment empêcher la pluie de tomber ou le fleuve de déborder ? Si on endigue le processus, on empêche la source de la maladie de retrouver son équilibre. Dans la lecture énergétique, lutter contre un symptôme revient à lutter contre les éléments. La vraie difficulté consiste à savoir quand agir et quand ne pas agir, quand accompagner les symptômes et quand lutter contre eux. Face à des maladies bénignes, il est facile de laisser faire. En médecine chinoise, dans les cas d’eczéma, on ne cherche jamais à faire disparaître le symptôme. Au contraire, on soutient le corps dans sa dynamique de nettoyage des toxines. Il est donc fréquent d’avoir une poussée d’eczéma juste après la séance, avant d’avoir une amélioration profonde et durable. Ces pathologies que l’on considère comme « fonctionnelles » trouvent souvent des réponses dans les traitements énergétiques. Par contre, face à des pathologies destructrices comme le cancer, il est évidemment hors de question d’accompagner les processus naturels. Ces derniers sont d’une telle violence que la résolution du conflit risque de nuire à l’intégrité du patient. Certains processus peuvent même conduire à la mort. Face à des crises douloureuses (migraines, inflammations), des lésions du corps (fracture, tumeur) ou des processus d’urgence (crise

allergique, infection, etc.), la médecine allopathique prend toute sa valeur. Certains traitements médicamenteux ou chirurgicaux peuvent limiter ou empêcher l’expression de la maladie. Quelles que soient les sources du déséquilibre climatique, on pose des digues pour éviter les débordements. Toutefois, même si les symptômes sont mis sous silence, la source de la maladie existe encore et l’action sur le plan subtil aura toujours du sens. La médecine énergétique est donc essentiellement préventive et cherche à agir aux sources de la maladie alors que la médecine allopathique est fondamentalement symptomatique et curative sur le plan corporel. Dans la nature, hormis les catastrophes météorologiques, le chaos peut également venir de la terre. Il s’exprime à travers les tremblements de terre et les éruptions volcaniques. Nous retiendrons que ces phénomènes terrestres rares sont également des processus pour restaurer l’équilibre. Les séismes libèrent la pression accumulée entre deux plaques terrestres et les irruptions sont l’opportunité d’exprimer une pression interne accumulée. Dans les plus grandes profondeurs du Yin se cache le Yang. Dans les profondeurs froides de la terre, on trouve la lave en fusion et des mouvements certes lents mais d’une puissance infinie. Dans les profondeurs du corps se cachent des énergies puissantes, volcaniques, pulsionnelles. Elles sont un moteur de survie. Mais lorsqu’elles sont brimées ou bridées trop longtemps, elles peuvent également exploser en nous. Lorsque des comportements ou des modes de vie poussent trop loin les limites du corps, ce dernier finit par se rompre ou explose sous la pression produisant en nous de véritables « tsunamis », chocs, fractures, accidents… Sur le plan psychique, cela peut se manifester par des actions violentes qui se traduisent après les faits par cette phrase typique : « C’était plus fort que moi. » Nous retiendrons toutefois que les sources de chaos dans la nature sont essentiellement issues du ciel. Nous pouvons en déduire que les sources de la maladie sont essentiellement issues du monde du subtil, des champs vibratoires, émotionnels et psychiques. Il existe également une expérience extraordinaire qu’ont vécue toutes les personnes qui ont pris l’avion. Quelle que soit la météo, à un certain niveau d’altitude, au-dessus des nuages, il fait toujours beau ! Dans le champ de l’esprit, lorsque l’on prend de la hauteur, on dépasse le champ du mental qui obscurcit notre vision des choses. L’élévation de la conscience permet de sortir de nos tempêtes intérieures et de retrouver le

calme, la sérénité et la clarté d’esprit. Cette part de nous, toujours lumineuse, est l’expression de l’âme. Carl Gustav Jung, un des pères de la psychologie, appelait cette dimension le Soi. Elle porte notre « lumière » intérieure. Elle appartient, comme toutes les étoiles qui forment la voûte céleste, à un système bien plus vaste. Tous ces millions d’étoiles s’organisent et forment l’univers. Le ciel est un lien entre les différentes expressions du vivant. Cette reliance à un champ infini qui unit tous les êtres donne à l’individu un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand que lui et lui permet d’accéder à sa dimension spirituelle. Nous pouvons donc résumer ce chapitre de la façon suivante : l’énergie circule entre le corps et l’esprit à l’image de l’eau entre le ciel et la terre, principalement sous forme d’émotion, notre météo intérieure. La santé est l’expression d’une énergie en quantité suffisante et circulant de manière harmonieuse. La maladie est le fruit d’une insuffisance d’énergie ou d’une stagnation. Cela se traduit par un déséquilibre entre le corps, les émotions et l’esprit.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice 2

❊ La posture du triangle Voici une seconde posture qui va nourrir en vous votre capacité à la croissance, c’est-àdire votre maturité émotionnelle, affective, intellectuelle et spirituelle. Car grandir, c’est rester en lien avec la matière (enraciné) tout en touchant le ciel. Cet exercice d’alignement crée du lien entre différentes parties du corps et installe également la neutralité émotionnelle et psychique. Il va s’appuyer sur la visualisation, qui, nous le verrons, est une des clés du travail énergétique. Reprenez votre posture debout, les pieds parallèles, écartés de la largeur des épaules. Les genoux légèrement fléchis. Le bassin et les épaules relâchés. Le menton légèrement rentré sans générer de crispation au niveau de la nuque. Idéalement, cet exercice se pratique après avoir fait la première posture d’alignement entre ciel et terre (voir l’exercice 1 ).

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À présent, vous allez visualiser une boule rouge, chaude, sous chaque pied ainsi qu’au sommet de votre crâne. Tissez un lien entre vos pieds, imaginez une ligne ou un fil de lumière, et soyez à l’écoute des sensations entre vos deux pieds. Le fait de décaler légèrement votre posture ou vos appuis peut modifier vos sensations. Faites en sorte d’équilibrer vos appuis : la circulation entre vos deux pieds doit être la plus fluide possible. Ensuite, tissez le même lien entre vos pieds et le sommet de votre crâne. Le fait de vous pencher un peu plus en avant ou en arrière va changer vos sensations. Les inclinaisons droite et gauche auront également une influence. Recherchez la posture juste qui favorisera le meilleur équilibre entre vos pieds et le crâne. Cet exercice peut se résumer à la visualisation du triangle, symbole de l’être humain en croissance et en évolution entre le ciel et la terre. Il aura du sens pour développer votre ressenti énergétique mais également à chaque fois que vous vous sentirez dévalorisé ou infantilisé. Il va nourrir un sentiment d’équilibre et de la reliance entre vos ressources intérieures (pieds, racines) et vos aspirations profondes (désirs, objectifs). Pratiquez-le quelques minutes quotidiennement.

Le triangle Ce repère géométrique permet d’unir les pieds et la tête. Il représente symboliquement l’être humain ancré par ses deux pieds dans le Yin/Terre et la matière et le crâne pointant vers le Yang/Ciel. Il évoque le processus de croissance par le subtil, le mental et la spiritualité. Le triangle dans la posture

Corps, émotions et esprit : trois expressions d’une même énergie Dans la lecture énergétique, le corps, l’émotion et l’esprit ne sont pas trois systèmes distincts. Ils sont l’expression différente d’une même énergie. À l’image du cycle de l’eau qui va et vient entre le ciel et la terre, l’énergie humaine va et vient entre le corps et le psychisme. Nous avons mis les mouvements de l’eau, et donc la météorologie, au cœur de la relation entre le ciel et la terre. Nous l’avons associée à notre climat intérieur et donc à nos émotions. Ce cycle de mouvements entre le dense et le subtil

est continu et permanent : c’est le garant de notre harmonie intérieure et donc de notre santé. Selon les croyances, c’est-à-dire les modèles de pensée, vous pourrez toujours considérer un problème de santé sous ces trois angles physique, émotionnel ou psychique. Ainsi, le « baby blues » qui fait régulièrement suite à un accouchement peut être interprété de bien des manières. Imaginons les différentes explications des praticiens lorsqu’ils entrent tour à tour dans la chambre d’hôpital et trouvent la patiente en train de pleurer : • Le médecin : « Ne vous inquiétez pas, madame, votre état est passager. Votre corps est en train de vivre un bouleversement hormonal. D’un côté, la progestérone que vous produisiez en grande quantité vient de diminuer fortement, et de l’autre, vous fabriquez de l’ocytocine et de la prolactine pour votre allaitement. Ces hormones ont une forte incidence sur votre état émotionnel. Tout va bientôt rentrer dans l’ordre… Si ce n’était pas le cas et qu’une dépression post-partum venait à s’installer, nous vous proposerons un traitement antidépresseur. » • Le psychologue : « Ne vous inquiétez pas, madame, vous êtes en train de vivre des changements de repères importants. D’une part, vous vivez un changement de centre. L’attention qui était centrée sur vous et votre ventre est maintenant focalisée sur votre enfant. D’autre part, avec la coupure du cordon, vous venez de vivre une séparation. Il y a un processus de deuil en marche. Enfin, tous les doutes vous assaillent, car vous venez de passer du statut de femme à celui de mère, ce qui est un changement majeur. D’ailleurs, quels rapports entretenez-vous avec votre propre mère ?… » • L’acupuncteur : « Rassurez-vous, madame, vous venez de vivre un accouchement. Lorsque je prends vos pouls, je constate que les méridiens des reins et de la vessie sont en état de grande fragilité. Vous avez épuisé vos réserves. Les reins sont en lien avec les racines et la volonté de vivre. Le méridien de la vessie avec des changements de repères profonds. Tant que l’énergie sera faible, vous aurez du mal à remonter la pente. Vous êtes comme une voiture sans essence. Je vais planter quelques aiguilles pour relancer la circulation. Si votre corps réagit bien, ça ira mieux dans quelques jours… »

• L’ostéopathe : « Rassurez-vous, madame, l’accouchement bouscule beaucoup l’équilibre du bassin. Au bilan, votre sacrum est complètement bloqué. Votre colonne vertébrale est comme un immeuble. Si vos fondations sont déséquilibrées, le reste du système va en souffrir. Or, votre colonne soutient votre système nerveux. Nous allons débloquer votre sacrum et les vertèbres associées. Si votre corps réagit bien, ça ira mieux dans quelques jours… » • L’homéopathe : « Soyez sereine, madame, comment vous sentezvous ? Que ressentez-vous ? Vous vous sentez fatiguée ? La tristesse, vous pleurez beaucoup ? Vous ressassez des idées noires ? Vous avez un sentiment de vide ? Vous voulez rester seule avec votre enfant et qu’on vous laisse tranquille ? Je vous propose de prendre du Sépia en 15 ch, c’est une haute dilution d’encre de seiche. Cette information très subtile, si elle est bien ciblée, va faire réagir votre corps et votre esprit. Si la réponse est bonne, vous irez mieux dans quelques jours. » Aucun de ces praticiens n’a tort ou raison. Ils ont chacun des modèles de pensée et une action qui correspond à un niveau de fonctionnement de l’individu. L’action médicamenteuse ou ostéopathique mécanique est dans le Yin et le pondéral. Elle aura une action sur le Yang et l’esprit. Le travail psychologique Yang aura une répercussion sur le corporel Yin. L’action énergétique des méridiens ou de l’homéopathie favorisera la communication corps/esprit. Ils sont donc tous susceptibles d’avoir une action sur la même pathologie. La subtilité est d’agir au niveau qui convient pour la personne. La médecine énergétique décrit trois centres dans l’organisme : • l’un est en lien avec le physique ; • le second avec l’émotionnel ; • le troisième avec le mental. Chaque individu va avoir une affinité plus ou moins importante avec l’un de ces centres. Certaines personnes ont besoin d’action pour gérer leur stress. D’autres expriment leurs émotions et communiquent, partagent. Il reste enfin ceux qui ont besoin de réfléchir, de donner du sens et de remettre la situation dans un contexte plus vaste pour prendre du recul. Aucune de ces réactions n’est meilleure qu’une autre. Une réponse équilibrée au stress implique de s’appuyer sur les trois niveaux. Ils sont en

interrelation et communiquent en permanence. Le travail de l’un a toujours une incidence sur les deux autres. Les déséquilibres que la vie nous impose sont aussi de différentes natures. Ils peuvent être d’origine physique (traumatisme direct, microbe…), d’ordre émotionnel (deuil, séparation…) ou mental (certitudes qui volent en éclat…). Mais quelle que soit son origine, un déséquilibre aura des répercussions sur les deux autres centres de notre organisme. Un traumatisme physique peut avoir des incidences émotionnelles ou mentales en générant des peurs, des troubles du sommeil, une difficulté à la concentration, voire une dépression. Les stress psychiques peuvent produire de nombreux désordres dans le corps : ulcères à l’estomac, contractures musculaires, infarctus, etc. Entre les différents niveaux de sollicitation et les terrains (physique, émotionnel et mental), les stress s’inscrivent toujours de manière unique et singulière dans l’organisme. Quel est le niveau d’action le plus juste pour favoriser le retour à l’équilibre ? Et dans ces différents niveaux, quels sont les outils les plus adaptés ? Pour un médecin, comment choisir la bonne molécule ? Pour un ostéopathe, comment choisir la bonne vertèbre à traiter ? Pour l’acupuncteur, quel point sera le plus efficace ? Pour l’homéopathe, quel traitement et à quelle dilution ? Cela peut devenir un véritable casse-tête, sauf si on demande au principal intéressé : le corps. C’est à travers le test énergétique que nous serons le plus à même de déterminer le niveau d’action et les outils qui seront les plus opportuns. L’organisme sait ce qui est bon pour lui, alors pourquoi ne pas lui demander ?

Les trois centres énergétiques et les thérapies associées

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice 3

❊ La posture du carré Après avoir inscrit le triangle dans la posture, vous allez pouvoir passer au « rectangle ». Ce carré allongé va recréer de l’unité entre les pieds et les épaules. Visualisez une boule rouge sous chaque pied et mettez-les en relation par la visualisation d’un lien. Ce travail a déjà été pratiqué avec l’exercice d’alignement du triangle. Pour compléter l’exercice, il suffit de visualiser une boule rouge dans chaque épaule et de les relier par un fil imaginaire ou un trait de lumière. Le fait d’ouvrir ou de fermer la poitrine va modifier la circulation entre les côtés droit et gauche. Prenez conscience de votre corps et cherchez la posture qui favorise la meilleure communication entre vos deux côtés. Après quelques minutes d’écoute attentive, établissez le lien entre les épaules et les pieds (ou les hanches) en laissant le fil se tendre et les informations circuler. Restez dans la sensation du rectangle quelques minutes en laissant les informations circuler entre les quatre points. Cet exercice nourrit le sentiment d’équilibre, de stabilité intérieure et de sécurité. Vous pouvez l’utiliser à chaque fois que vous êtes dans une situation où vous êtes « déstabilisé » et que vous sentez que vous perdez pied. d d d d l

La pratique quotidienne de cet exercice et des précédents va améliorer votre perception énergétique et votre intuition.

Le rectangle Ce repère géométrique permet d’unir les pieds et les épaules. Il représente symboliquement le Yin, la terre, la stabilité, le territoire. La maison s’appuie classiquement sur quatre points, comme les quatre pieds d’une chaise. Le rectangle dans la posture

La symphonie de la vie Voltaire écrivait : « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. » La vie s’exprime à travers des mouvements, des transformations et des rythmes. Dans sa dimension la plus subtile, ces mouvements s’expriment sous forme d’ondes. Grâce à la science, nous savons qu’elles existent, qu’elles soient sonores, lumineuses, électromagnétiques, etc. Mais il y a deux mille ans, toutes ces forces ont seulement été déduites, pressenties, voire ressenties. Lorsque toutes ces informations circulent dans l’univers de manière équilibrée, nous sommes dans l’harmonie. Lorsqu’il y a des dissonances, nous sommes dans le chaos. Dans l’organisme, lorsque les ondes circulent de manière équilibrée, nous sommes en état de santé. En cas de perturbation, l’organisme est déséquilibré et prend le chemin de la maladie. Ces rythmes sont nombreux : respirations cellulaires, rythme cardiaque, rythme respiratoire, rythme et cycles hormonaux, etc. Chaque organe, chaque cellule fonctionne de manière individuelle mais dans un ordre commun. Chaque individu, chaque espèce a sa place sur

cette terre et participe à un équilibre écologique, comme chaque planète a sa place dans l’univers et participe à un équilibre cosmique. L’onde la plus facile à appréhender est l’onde sonore. La musique, bien connue pour adoucir les mœurs, est l’expression de l’harmonie lorsqu’elle est bien interprétée et du chaos lorsque le musicien joue faux ou à contretemps. La musique nous touche car c’est une vibration qui modifie nos rythmes intérieurs. On pourrait comparer l’expression de la vie à un grand orchestre. Les instruments sont la matière et donc le Yin. Chacun des musiciens a sa partition et sait ce qu’il doit faire. Ensemble, ils forment l’orchestre. Ils sont l’expression de la vie. Il y a un chef d’orchestre qui unit tous les musiciens sous les mouvements de sa baguette. Cette capacité à créer de la cohérence en imposant un rythme est l’expression magistrale du Yang. Le Yin et le Yang, matière et énergie, sont indispensables l’un à l’autre. Ils agissent « de concert ». On peut faire l’analogie avec le corps humain. Chacune de nos cellules a une partition à jouer. Ensemble, elles vont produire une mélodie harmonieuse qui s’appelle la santé. Elles vont activer le cœur, permettre la respiration. Elles vont contracter nos muscles pour nous déplacer. Mais tout cela est fait de manière ordonnée et organisée. Les cellules répondent à un chef d’orchestre qui est notre esprit et qui transmet ses ordres via le système nerveux et hormonal. Eh oui, vous êtes le chef de votre corps. Mieux, vous êtes un dieu pour vos cellules. Elles sont plusieurs milliards à vos ordres et à votre service à chaque instant. Mais sans elles, vous n’êtes rien ! Sans chef d’orchestre, la symphonie sera chaotique. Sans musicien, intermédiaire entre le chef d’orchestre et l’instrument, il n’y aura pas de musique non plus. Sans instrument, les musiciens n’auront pas les moyens d’exprimer la mélodie ordonnée et écrite par le ciel. Si on repositionne l’être humain entre le ciel et la terre, il joue un rôle fondamental, puisqu’en suivant « les ordres du ciel », il va interpréter la partition d’une manière qui lui est propre, tout en restant synchronisé avec les autres musiciens. Cette image se traduit par un adage de la médecine taoïste : « Le ciel ordonne, l’être humain interprète et la terre exécute. » Toute dissonance, liée à un chef d’orchestre absent, à un musicien qui interprète mal la partition ou joue à contre-temps, ou à un instrument de

musique désaccordé, sera une source de déséquilibre. Certains musiciens ont un rôle qui peut sembler plus essentiel que d’autres. Celui qui joue du triangle deux fois dans le concert est évidemment moins essentiel que le soliste qui va porter la mélodie. Toutefois, si le compositeur a jugé bon que le joueur de triangle soit là, c’est qu’il a sa place et son rôle dans l’harmonie générale. Aux yeux de l’univers, chaque être vivant a donc une valeur et une raison d’être. Dans le corps, chaque organe a une fonction particulière, un rôle précis qui va participer à l’équilibre général de l’organisme. Certains organes sont plus essentiels que d’autres. La dysfonction de certains sera couverte et compensée par la fonction des autres. Néanmoins, lorsqu’un organe joue « faux », cela va porter atteinte à l’équilibre du corps et à la santé. Lorsqu’un certain seuil de disharmonie est atteint, l’organisme perturbé se désynchronise, soit intérieurement soit par rapport à son environnement, et il laisse la place à la maladie. Cela concerne également nos cellules. Leur partition constituée par l’ADN va régir leur fonction. Chaque cellule est essentielle. Le cancer nous démontre qu’une seule cellule suffit à désorganiser tout un organisme. Sur le plan individuel et personnel, notre partition représente notre rôle à jouer sur cette terre. Quelque chose qui, à l’image de l’ADN, s’est inscrit en nous à la naissance. C’est la place que nous occupons dans ce monde et la manière avec laquelle nous allons l’exprimer à travers nos actes. Elle est le résultat de ce que la vie a inscrit et organisé en nous. Car c’est bien le chef d’orchestre qui donne à chacun sa partition. C’est bien le ciel (la vie, l’univers, Dieu, l’âme…) qui inscrit en nous cette trame fondamentale qui nous donne un rôle à jouer et à interpréter, ainsi qu’une place dans cet univers. C’est dans l’interprétation et l’expression de la partition que tout se joue. Chaque musicien est libre d’interpréter différemment son morceau. Deux artistes peuvent exprimer une émotion radicalement différente en jouant la même œuvre. La véritable richesse réside dans notre manière d’exprimer ce programme de vie intérieure. La qualité de notre interprétation déterminera ainsi la réalisation de notre potentiel, qu’il soit physique, émotionnel, mental ou spirituel. Nous comprenons alors les sources multiples de déséquilibre et aussi la pluralité des procédés thérapeutiques pour restaurer l’équilibre. Les

méthodes énergétiques consistent à accorder l’instrument, c’est-à-dire restaurer les fréquences justes pour permettre une expression efficace de la vie. Les déséquilibres « fonctionnels » sont le résultat d’un organe ou d’un groupe de cellules qui dysfonctionnent. On peut souffrir d’un foie fragile et d’une digestion lente sans aucun signe au bilan sanguin. On peut souffrir du dos sans signe radiologique. La fonction est altérée mais pas la structure. L’action énergétique consiste à travailler sur la quantité et la qualité des informations qui circulent, c’est-à-dire le volume du son de l’instrument et la justesse des notes. Une machine qui reste longtemps déséquilibrée finit par présenter des pièces qui s’abîment. La médecine allopathique intervient pour « réparer » l’instrument. La structure est atteinte (lésion cellulaire, organe abîmé, os ou ligament lésé). Quelque chose est cassé et il faut le réparer. Le médecin agit dans la matière, sur le concret et le visible. Sans instrument, il n’y a plus de vie possible. Les méthodes psychologiques et mentales servent à mieux lire les partitions, c’est-à-dire ce qui est inscrit en nous et qui demande à s’exprimer. Lorsqu’on déchiffre mal sa partition intérieure, on a une vision faussée de soi-même et de ses potentiels. Ces croyances inappropriées vont devenir des freins à l’expression de soi, peut-être même de véritables sabotages. Les comportements seront inadaptés. Nous allons révéler quelque chose de nous qui sera faux et dissonant par rapport à ce que nous sommes réellement. On se déconnecte de soi et des autres. Le champ spirituel permet d’interpréter au mieux les signes du ciel, donc du chef d’orchestre. Jouer le bon morceau est une chose. Mais le jouer au bon moment en est une autre. Jouer en synergie avec les autres est un effort de tous les instants. Il demande d’être dans l’observation de son environnement ou de sa petite voix intérieure pour agir à l’instant juste et au bon tempo. Lorsqu’on veut aller trop vite, il n’est pas rare que la vie nous freine. À l’inverse, il est des moments où elle nous sollicite, peutêtre même nous pousse. Nous avons tous connu ces phases de vie que nous appelons la « loi des séries ». Ces périodes, parfois difficiles, sont imposées par des forces qui nous dépassent. Elles nous obligent à nous adapter et à changer notre comportement. C’est un effort constant de composer avec la vie, de guetter et d’interpréter ses signes. La synergie entre les êtres est génératrice d’une puissance infinie, que ce soit entre les cellules, les êtres humains ou dans toute expression de la vie. Cette

synergie globale est capable d’accomplir des miracles. La démarche spirituelle consiste à se synchroniser avec le monde qui nous entoure. C’est-à-dire d’entendre et de tenir compte des lois du ciel et de participer, à travers la symphonie de la vie, à quelque chose de plus grand que soi. Jouer seul sa mélodie peut être magnifique, mais la jouer en harmonie avec un grand orchestre transcende la musique et donne accès à un sentiment d’unité et de plénitude. C’est dans ces instants rares que l’individu s’approche de la dimension sacrée du vivant.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice 4

❊ La posture du cercle Nous allons aborder le dernier exercice d’alignement qui s’appuie sur le principe du cercle. Cette pratique est destinée à vous aider à prendre conscience de l’ensemble de votre volume énergétique. Il suffit de visualiser un cocon qui vous entoure. Cet espace sert à la fois de récepteur et de protection, à l’image de l’atmosphère terrestre qui nous protège des influences extérieures en ne laissant passer que ce qui nous est nécessaire. Faites l’effort de conscientiser tout le volume : devant, derrière, sur les côtés, au-dessus et en dessous de vous. Être en conscience à tous les endroits en même temps implique un peu d’entraînement. Ce volume est le résultat de la part de vous qui rayonne. En état de fatigue ou de stress, on a tendance à se replier sur soi. Le travail du cercle va vous redonner l’espace nécessaire pour vivre et exprimer qui vous êtes. En restaurant l’unité intérieure, on prend le chemin de la cohérence avec soi et les autres. On peut être pleinement soi et rayonner.

Le cercle Ce repère géométrique permet d’unir l’ensemble du corps. Il représente symboliquement le Yang, le ciel et l’unité. Il est à l‘image de la voûte céleste qui unit toute chose vivante. Par l’alliance, il symbolise également l’union entre deux êtres. Le cercle dans la posture

Vous êtes unique En médecine énergétique, pour accompagner un individu, il est indispensable de comprendre quelles sont les énergies et donc les forces qui l’animent. Pour aller quelque part, il faut savoir où l’on est et d’où l’on vient. Les médecines énergétiques cherchent à équilibrer un organisme unique, qui porte en lui quelque chose de particulier. Cette trame fondamentale est décrite de bien des façons selon les cultures et les croyances. Elle ne signifie pas que notre destin est écrit, elle parle de nos potentiels et des expériences que nous avons besoin de vivre pour nous réaliser. Cette partition que nous portons en nous est toujours un sujet de questionnement. D’un point de vue « cerveau gauche », nos potentiels sont inscrits au plus profond de nos cellules, dans le code génétique. Mais même de vrais jumeaux portent des différences et les principes de l’épigénétique ont bien démontré que notre génome s’exprimait en fonction de l’environnement. Du point de vue des médecines énergétiques, l’individu est le fruit d’une rencontre à la fois céleste et terrestre. Nous sommes bien sûr le résultat de

la rencontre des « semences » parentales. Dans la lecture chinoise, ces liquides portent l’essence de l’être. Mais ils portent également « les sens », c’est-à-dire les directions qui vont guider l’individu, ses potentiels de choix, d’adaptation et de réalisation. Si l’essence existe sur le plan Yin et matériel, elle existe aussi dans le champ du subtil. Cette énergie du ciel est constituée de multiples informations. La tradition orientale décrit sept champs d’information qui bâtissent notre être, à l’image des sept couleurs qui constituent la lumière solaire, mises en évidence par l’expérience du prisme de Newton. Ces sources vibratoires issues du ciel vont « ordonner » et guider la vie en nous. Ces plans d’architectes vont servir de trame essentielle à notre existence. Mais l’être humain reste le seul maître d’œuvre de sa vie. Ce sont nos choix, nos actions et nos comportements conscients qui permettront une pleine réalisation et un plein épanouissement des graines que la vie a plantées en nous. Voici les sept sources d’énergie que nous possédons : • Les énergies parentales : lorsque deux individus s’aiment, ils choisissent de construire ensemble un avenir et des projets communs. L’enfant encore à l’état de projet répond à des attentes, des désirs, parfois même des fantasmes. Cette énergie organise la vie en nous. Un des buts premiers de l’enfant est de répondre aux attentes de ses parents. Ces dernières, lorsqu’elles sont trop lourdes, peuvent empêcher l’enfant de se réaliser et devenir une source de stérilité féminine. Ce qui explique pourquoi certaines femmes, après de multiples essais infructueux, finissent par tomber enceinte lorsqu’elles font le deuil du projet d’enfant. L’espace est suffisamment libre pour permettre à la vie de croître. Certains enfants peuvent devenir un projet de remplacement. Il arrive même qu’ils portent le prénom de leur prédécesseur décédé. Une fois adulte, l’individu ne vit pas sa vie mais celle d’un autre. C’est le nettoyage des énergies parentales qui rend possible le plein épanouissement. • Les énergies familiales : l’individu n’est pas simplement le fruit de la rencontre entre un homme et une femme, mais également de deux familles qui portent des traditions, des habitudes et également des croyances. Toutes ces informations conditionnent des modes de pensée et des comportements profondément inscrits en nous. Ce champ transgénérationnel peut être une source de

vitalité majeure mais peut aussi devenir un véritable poids. Ces programmes inconscients forment parfois les racines de comportements obsolètes et de sabotages. Les devoirs, les dettes familiales, les non-dits et les secrets de famille peuvent devenir de véritables freins à la vie. • Les énergies d’espèce : un chat n’apprend pas à faire ses besoins dans la litière. Un oiseau n’apprend pas à faire son nid. Chaque espèce est porteuse de mémoire et de comportements. Un couple peut faire autant d’enfants qu’il le désire, ils seront tous différents mais ils seront toujours des petits humains. Nous sommes sur un spectre d’informations qui regroupent plusieurs millénaires d’histoire humaine et forment nos archétypes. D’ailleurs, certaines traditions ou certains symboles sont sensiblement les mêmes à travers les âges et les continents. Toutes ces informations accumulées au cours des siècles vont participer à la constitution de l’âme humaine. Certaines de ces mémoires peuvent marquer profondément les individus. C’est la raison pour laquelle nous avons parfois des affinités avec d’autres cultures ou d’autres époques, ainsi que des souvenirs du passé qui semblent nous revenir dans certaines circonstances. • Les énergies animales : lorsqu’un homme et une femme se rencontrent, ils forment toujours un nouveau maillon d’une chaîne qui évolue depuis des millions d’années. Bien avant l’émergence de notre humanité d’homo sapiens, nous avons été animal, d’abord marin, puis reptilien rampant, pour ensuite devenir mammifère quadrupède, avant d’accéder à la bipédie. Nous retrouvons toutes ces étapes dans les premiers mois de notre vie. Nous vivons dans l’eau dans le ventre de notre mère, puis nous apprenons à ramper, puis à marcher à quatre pattes avant d’accéder à la marche. Cette animalité est très présente en nous. Elle exprime de manière très variable selon les individus et influe sur nos agissements. Certaines personnes se conduisent comme des « ours » ou sont de véritables « prédateurs », d’autres seraient plutôt du genre à ronronner… Nous nous trouvons plus d’affinités avec certaines espèces que d’autres. Certains animaux ou insectes résonnent en nous à travers leur posture ou leur comportement. C’est notamment dans le chamanisme que

l’individu recontacte l’énergie de son animalité « totem » pour aller à la rencontre des archaïsmes qui l’animent. • Les énergies végétales : le végétal est un règne très présent en nous. Les processus de croissance, de respiration cellulaire et la circulation des liquides sont issus de la physiologie végétale. Ces programmes qui animent la vie peuvent varier d’une plante à l’autre. L’énergie d’une rose est bien différente de celle d’un chêne ou d’un érable. Là encore, au moment de notre conception, une empreinte végétale s’est inscrite en nous et modèle notre personnalité. Une immense majorité des traitements homéopathiques est issue du monde végétal. Les huiles essentielles et les fleurs de Bach ont également une influence importante sur notre équilibre énergétique et biologique. La phytothérapie s’appuie sur notre « plante » intérieure et modifie son équilibre. • Les énergies minérales : voici le dernier règne qui participe à notre constitution. Nous sommes faits de minéraux qui construisent nos os et participent à nos échanges cellulaires. Mais l’art de la thérapie par les pierres (lithothérapie) attribue de nombreuses vertus aux différentes roches. Par les fréquences qu’elles émettent, elles interfèrent avec notre équilibre biologique, émotionnel et psychique. Chaque pierre a sa signature et sa personnalité. Naturellement, chaque individu va porter en lui une signature minérale qui lui est propre : pierre de lune amicale et chaleureuse, améthyste calme et reposante, etc. Certaines personnes ont plus d’affinités avec les minéraux que d’autres et évidemment, certaines pierres particulières leur renvoient un besoin ou simplement leur propre minéralité. • L’énergie universelle : toutes les dimensions citées précédemment ont une trame centrale. Ce fil conducteur est la parcelle de vie issue de l’univers qui assure la cohérence entre toutes ces informations. Cette part « céleste » donne une dimension spirituelle à la vie. Chaque être vivant porte en lui un délicat mélange entre les attentes de ses parents, des devoirs familiaux, les archétypes de son espèce, le règne animal, végétal et minéral. Cela féconde un être unique avec des racines et un potentiel de réalisation qui lui est propre. À travers sa croissance, l’individu s’épanouit et exprime progressivement les potentiels que la vie a plantés en lui. Il expérimente ses forces et ses faiblesses. Ce

phénomène est décrit par les Orientaux comme un processus d’incarnation. Attention, il n’a rien à voir avec la notion de réincarnation. L’incarnation consiste à devenir matière, à devenir chair. L’âme est composée, comme un patchwork, de toutes les dimensions de la vie. Du point de vue énergétique, ce processus est un choix, une alchimie délicate qui donne à l’individu une partition à jouer. Cette part issue du ciel et qui nous anime est l’expression de l’âme. Celle qui habite notre corps et chacune de nos cellules d’une manière bien singulière. Ces racines qui animent notre être vont servir de moteur et de direction à notre réalisation. Elles portent le sens de notre vie, de nos choix, de nos motivations et des expériences nécessaires pour les réaliser et les incarner. Notre individualité est composée de multiples parcelles de l’univers, et sa réalisation en est son expression. Cette énergie, la source de notre réalisation et de notre rayonnement, est souvent appelée le mythe fondateur. Les énergies qui nous animent Les forces en action qui animent notre organisme sont nombreuses. La science a d’ailleurs décrit l’ensemble de ces processus. Les jeux de pressions (barométriques) favorisent les échanges cellulaires et la circulation sanguine, les influx électriques courent le long de nos nerfs qui communiquent par le biais de neurorécepteurs chimiques. Les muscles se raccourcissent produisant des mouvements (énergie mécanique) et de la chaleur (énergie thermique). Il existe également des systèmes énergétiques décrits par l’Orient depuis des millénaires. Ces derniers commencent à être découverts et décrits par la science moderne. Même si ces modèles n’ont pas été totalement démontrés, ils sont utilisés parce qu’ils ont été compris, ressentis et expérimentés. Leur efficacité thérapeutique a favorisé leur transmission. L’empirisme est un merveilleux héritage. Il nous fait le cadeau d’observations et de modèles qui ont fonctionné pour les « anciens ». Les traditions qui ont trouvé du sens à une certaine époque sont une source d’inspiration quotidienne. Notre devoir est d’enrichir ces connaissances de génération en génération et de participer à leur évolution. Cette dynamique est très importante chez les Orientaux. Ce sens du respect et

du devoir de transmission est la clé de l’efficacité de leur médecine traditionnelle. À l’image de l’eau qui se manifeste dans trois états (solide, liquide et gazeux), l’énergie subtile s’exprime dans trois dimensions : • L’une dense et Yin se trouve dans les profondeurs du corps et constitue des organes virtuels. Ce champ d’information essentiellement décrit par la médecine ayurvédique est à l’origine de la théorie des chakras. • La seconde, liquide (Yin et Yang), court à la surface de la peau, à l’image des rivières et des fleuves. Ces réseaux énergétiques ont été grandement décrits par la médecine chinoise. Ils forment le système des méridiens d’acupuncture. • Il reste enfin le système le plus Yang et gazeux : un ensemble de strates organisées autour du corps sur lesquelles travaillent les magnétiseurs. Ce sont les corps énergétiques.

Les systèmes énergétiques traditionnels

Les chakras Ils sont au nombre de sept. Ces centres énergétiques profonds sont les sources de la vitalité de nos organes. Ils régissent notre animalité, nos pulsions, nos émotions, nos pensées et notre spiritualité. Ils régulent notre système hormonal et donc nos « humeurs ». Il existe des

interactions entre les différents niveaux. L’inférieur Yin nourrit et soutient celui qui est au-dessus de lui. Chaque centre supérieur, ayant une vision plus haute et globale, ordonne et dirige celui qui est en dessous de lui. Ainsi, un centre déséquilibré peut avoir besoin d’être soutenu par le centre inférieur ou régulé par le centre supérieur. Cette interrelation entre les centres énergétiques impose une communication, et donc une circulation des flux entre les différents niveaux. Le premier chakra est le chakra racine. Il est en lien avec les gonades (ovaires et testicules). La couleur associée est le rouge et il soutient l’énergie fondamentale de l’être. Il porte les racines, l’expression de l’héritage génétique et les pulsions les plus archétypiques et animales. Les Orientaux l’appellent le palais de l’essence. Sa fragilité est à l’origine de fatigue, de douleurs du bassin, de troubles du système génito-urinaire, d’infertilité, de troubles de l’érection, de troubles circulatoires, etc. Le deuxième chakra se situe au niveau du nombril. Il est en lien avec les surrénales. Sa couleur associée est l’orange. Il soutient la capacité à passer à l’acte de manière plus sophistiquée et organisée, l’endurance et la gestion du stress. Les Orientaux l’appellent le palais de l’eau, manifestation et expression créatrice de la vie. Sa fragilité est à l’origine de fatigue, de douleurs lombaires, de difficultés à réaliser ou terminer ses projets, de troubles digestifs (constipation, diarrhées…), etc. Le troisième chakra est le plexus solaire, un peu au-dessus de l’estomac. Il est en lien avec le pancréas. Sa couleur associée est le jaune. Cette région est en rapport avec l’émotion brute (colère, joie, peur, etc.). Elle est également en lien avec le diaphragme. Les Orientaux l’appellent le palais de la transcendance. Sa fragilité est à l’origine de troubles digestifs (estomac, foie, vésicule biliaire, etc.), de diabète, de la difficulté à gérer les émotions, de la sensation d’être coupé en deux, etc. Le quatrième chakra est le plexus cardiaque, au milieu de la poitrine. Il est en rapport avec le thymus, une glande immunitaire. Sa couleur associée est le vert. Cette région est en rapport avec les émotions élaborées (amour, compassion) et les sentiments. Les Orientaux l’appellent le palais du cœur. Sa fragilité est à l’origine des sensations d’oppression, des problèmes cardiaques, des troubles de la tension artérielle, des douleurs dorsales, des pathologies pulmonaires, etc. Le cinquième chakra est en rapport avec la gorge et la thyroïde. Sa couleur est le bleu. Cette région est en rapport avec l’expression de soi.

Les Orientaux l’appellent le palais de la croissance. Sa fragilité est à l’origine des problèmes de gorge, des douleurs cervicales, des migraines, des douleurs d’épaule, etc. Le sixième chakra est au niveau du troisième œil, il est en lien avec l’hypophyse. Sa couleur est l’indigo. Il est en rapport avec la pensée, la raison et la sagesse. Les Orientaux l’appellent le palais de l’intelligence. Sa fragilité est à l’origine de troubles de la concentration et de la mémoire, de migraines, de problèmes ORL, etc. Le septième chakra est au sommet du crâne et est en lien avec l’épiphyse qui gouverne sur les cycles internes. Il prend en charge la relation au ciel dont la lumière régule notre horloge interne. C’est le lieu de la pensée subtile, de l’intuition, du spirituel. Les Orientaux l’appellent le palais de l’esprit. Il correspond à l’auréole des saints chrétiens, à la kippa juive, au chignon des samouraïs, etc. Sa fragilité est à l’origine des troubles du sommeil (endormissement, cauchemars…), de difficultés à avoir confiance en soi, des pathologies psychiques, etc. Les méridiens La médecine chinoise a décrit l’existence de douze méridiens d’acupuncture portés par la peau. On peut les comparer aux fleuves qui parcourent la surface terrestre. Pour les plus cartésiens, leur existence a été pleinement prouvée scientifiquement. Il aura fallu attendre notre époque moderne pour « démontrer et accepter » la réalité d’une technique parfaitement reconnue et utilisée par la tradition depuis plus de deux mille ans. Il existe douze trajets qui sont en lien avec dix organes réels et deux virtuels. La circulation le long de ces axes permet la nutrition subtile des organes. Chaque méridien soutient des fonctions du corps, des émotions et des qualités psychiques. Il a une heure de « charge » ou de pleine activité. Les heures données sont des heures « solaires ». Dans les cas de surcharge, un symptôme peut s’aggraver ou un trouble du sommeil peut apparaître aux heures correspondantes. À l’inverse, en cas de faiblesse, les symptômes auront tendance à s’améliorer pendant l’heure de charge. Le méridien du poumon : sa pleine activité se situe entre 3 et 5 heures du matin. Il prend en charge l’équilibre du système immunitaire, de la

peau, gère les tristesses, le sens du territoire, le sentiment de solitude, le sens de la valeur de soi. Le méridien du gros intestin : associé au poumon, il est en pleine activité entre 5 et 7 heures du matin. Il prend également en charge le système immunitaire et la peau. Il gère le sentiment de sécurité, le sens de la vigilance, le sens du contrôle et la capacité à lâcher ce qui n’est plus utile. Le méridien de l’estomac : sa pleine activité a lieu entre 7 et 9 heures du matin. Il prend en charge le rapport à la matière, la transformation et la production d’énergie. Il gère la réflexion, les soucis, la mémoire, l’attachement au passé, la jalousie, l’ambition. Le méridien de la rate et du pancréas : couplé à l’estomac, sa pleine activité se déroule de 9 à 11 heures du matin. Il prend en charge la gestion de l’énergie et du sucre. La régulation des rythmes internes et des cycles hormonaux. Il est en rapport avec le sens de la douceur, de la tendresse et de la traquillité. Il soutient la capacité à l’analyse et à la réflexion. Il favorise l’accès aux souvenirs. Le méridien du cœur : sa pleine activité se situe entre 11 et 13 heures. Il soutient la circulation du sang. Il prend en charge « l’intelligence du cœur » et les émotions. Il fait circuler l’information en soi et la met en conscience. Il gère la joie, la générosité, la fougue, la violence. Le méridien de l’intestin grêle : associé au cœur, il observe sa pleine activité de 13 à 15 heures. Il gère le système circulatoire. Il prend en charge l’assimilation des nutriments, des expériences, des émotions, la subjectivité et l’objectivité, la joie, la finesse. Le méridien de la vessie : sa pleine activité se situe de 15 à 17 heures. Il prend en charge l’évacuation des vieilles mémoires et des vieux schémas de croyances ou de fonctionnement. Il gère le système osseux, les peurs, le sens de la fierté, la droiture, le rapport à la mort. Le méridien des reins : couplé à la vessie, il est en pleine activité de 17 à 19 heures. Il est en rapport avec les racines familiales et les croyances fondamentales. Il gère les peurs, le système osseux, le rapport à la mort, la capacité à la confiance en la vie. Le méridien du maître cœur : son activité maximale se déroule de 19 à 21 heures. Il prend en charge le système artériel et veineux. Il gère le rapport de puissance à la vie et le plaisir que l’on en tire, la sexualité, la compassion, l’altruisme, la fidélité.

Le triple réchauffeur : associé au maître cœur, il est en pleine activité de 21 à 23 heures. Il régule les flux entre le haut de la poitrine et le bassin. Il soutient le système lymphatique et gère la capacité à faire la part des choses, à accueillir les évènements à leur juste niveau. Le méridien de la vésicule biliaire : il constate sa pleine activité de 23 heures à 1 heure du matin. Il nourrit le système musculaire et tendineux. Il donne un sens à la place que nous avons dans le groupe ou dans ce monde. Il gère le sens du juste ou de l’injuste, la prise de décision qui acte. Le méridien du foie : couplé à la vésicule biliaire, son activité maximale se situe entre 1 et 3 heures du matin. Il nourrit les muscles et les tendons. Il gère les colères, l’image de soi, l’imagination, la combativité et l’intuition, le sens de l’identité. Les corps énergétiques La tradition énergétique décrit l’existence d’un rayonnement subtil organisé autour du corps appelé aura. Cette dernière est l’expression électromagnétique de l’activité biologique de l’organisme. Tous les êtres vivants et même les objets sont émetteurs d’un rayonnement. Il existe des procédés pour photographier l’aura depuis presque cent ans (procédé Kirlian). Sa nature et son intensité sont représentatives de l’état du corps, un peu comme un poste de radio. La qualité de l’énergie est le type de « musique » émis (rock ou classique) et la quantité correspond au volume sonore. Un individu en bonne santé possède une aura importante, un organisme fatigué émet un rayonnement quasiment nul. Notre état intérieur va influer sur la qualité et donc les fréquences qui émanent de nous. Le rayonnement n’est pas diffus, il est organisé en strates. La première porte le nom de corps éthérique, la suivante de corps astral. Toutes les écoles énergétiques s’accordent sur la présence d’autres couches mais leur nombre varie selon les théories (3, 5 ou 7). Mais cela n’a aucune importance car les strates se reportent à l’infini. L’image que nous pourrions donner est celle d’un caillou jeté au milieu d’un lac. L’entrée dans l’eau crée des ondes circulaires. Les remous proches du caillou sont importants et perceptibles, puis plus on s’éloigne, plus les remous diminuent d’intensité pour devenir imperceptibles au bord du lac. En

fait, dans le cas du caillou, l’eau présente une résistance à l’onde qui finit par éteindre les remous. Dans un univers fait à 99,9 % de vide, ce rayonnement s’étend à l’infini. C’est essentiellement sur la dimension la plus Yang, donc « céleste », que nous allons nous appuyer pour apprendre à sentir l’énergie. Les corps énergétiques peuvent être utilisés pour identifier les sources de stress, qu’elles soient biologiques, émotionnelles ou psychiques. Ils réagissent immédiatement à notre état d’être mais également à notre environnement. Ils seront donc un outil de bilan extrêmement réactif. Les corps énergétiques seront la base de la mise en place d’un bio-test, c’est-àdire un test énergétique, outil de communication avec le corps, qui s’appuie sur les mouvements de l’énergie. Le subtil et le dense Ainsi, il existe différentes manifestations de l’énergie. Mais ces dernières sont l’expression et la manifestation d’un même processus de vie. Chacun des systèmes (chakras, méridiens et corps énergétiques) est relié à l’autre, à l’image du corps et de l’esprit qui sont en continuelle interaction via l’émotion. Ces différents systèmes énergétiques interagissent également en permanence. L’action de l’un a toujours une répercussion sur les autres. On ne peut donc pas définir une supériorité d’action de l’un sur les autres, mais plutôt choisir le système qui répondra le mieux à l’organisme en fonction de sa sensibilité. Le principe taoïste du subtil et du dense peut s’appliquer à toute chose et tout système. Chaque système peut être subdivisé en Yin et Yang et sa zone intermédiaire de transition. Par exemple, l’acupuncture décrit trois niveaux de méridien : en surface (Yang), intermédiaire et profond (Yin). De nombreux éléments anatomiques comme la peau, les os ou les muscles se divisent en trois couches. Le principe taoïste s’applique également à la psychologie. Jung avait établi sa théorie sur le Ça, le Moi et le Soi. Le principe peut devenir extrêmement sophistiqué si chaque chose est divisée en Yin, Yang ou intermédiaire. Chaque élément de la division peut lui-même être re-divisé. Le jeu peut se poursuivre ainsi à l’infini et cette lecture de l’univers devient rapidement vertigineuse ! Cela peut conduire à des niveaux de sophistication très complexes dans lesquels il est facile de se perdre. Ce principe est important à saisir car la

maladie utilise cette complexité et la guérison devra parfois emprunter le même chemin. Tout est lié Le corps humain rayonne. Les informations qui émanent de lui vont se diffuser à une plus ou moins grande distance selon la qualité et la puissance de ce rayonnement. Tout dépend de la qualité vitale de nos cellules et donc de notre état d’être. Mais nos cellules sont également sensibles aux rayonnements de notre environnement. Nous sommes en permanence sous l’influence électromagnétique terrestre et solaire. Il existe également d’autres ondes naturelles qui nous sollicitent en permanence, les ultraviolets, la gravitation, la radioactivité… À cela s’ajoutent les ondes générées par l’espèce humaine : ondes radio, microondes, wifi, 5G… Nous savons aujourd’hui à quel point ces ondes ont une influence sur nos cellules et donc notre santé. Toutes les ondes ne sont pas nécessairement toxiques. Ce sont des informations auxquelles nous réagissons. Cette sensibilité électromagnétique est utilisée par de nombreuses espèces. Elle existe aussi chez l’être humain et forme un véritable sixième sens. Elle s’appuie sur la présence de magnétite dans notre organisme. Ce minéral est présent chez tous les êtres humains mais en quantité variable, ce qui explique la différence de sensibilité entre les êtres. Tout notre environnement rayonne continuellement, que ce soit le minéral, le végétal ou l’animal. Ainsi, nous recevons en permanence des informations subtiles de notre environnement dans lequel nous sommes nous-mêmes émetteurs. Ce bain d’informations est gigantesque et totalement ingérable pour notre conscience qui analyse les évènements, les uns après les autres et qui se consacre uniquement aux priorités. Lorsqu’il y a des variations de température, les changements sont captés et gérés par notre inconscient. Seules des informations majeures vont remonter au conscient. Nous baissons le chauffage ou nous ouvrons la fenêtre lorsque la température devient vraiment inconfortable, sinon nous laissons notre corps se réguler et transpirer pour nous refroidir. Il en est de même pour les informations subtiles. Seules les informations les plus essentielles et marquantes vont remonter en conscience. Seulement voilà, nous ne savons pas écouter cette dimension de la vie. Notre éducation « cerveau gauche » ne prend en compte que le tangible, comme saint Thomas qui ne croyait que ce

qu’il voyait. Ces informations deviennent alors des intuitions ou une forme d’instinct. En tant qu’animal « éduqué », nous négligeons trop souvent ces informations dont nous ignorons l’origine et qui peuvent ressembler à une peur ou au fruit de notre imagination. Ce n’est que dans un calme profond et le silence intérieur qu’il est possible de laisser monter ces informations en conscience. Nous évoluons, grandissons dans cette toile d’informations subtiles. Cela influe naturellement sur nos comportements et nos décisions. La rencontre entre deux personnes se produit d’abord sur le plan subtil. Elles se sont à peine vues, pas encore parlé. Une part d’elles, intuitive, sait déjà quels seront le contenu et la qualité de la relation. Cela explique pourquoi, lorsque nous rentrons dans un groupe, nous savons déjà avec quel individu le contact va passer, à qui nous sentons que nous pouvons faire confiance, etc. Cette intuition relationnelle s’appuie sur l’échange d’informations subtiles réciproque. Nous pouvons donner comme image la rencontre de deux icebergs. Alors qu’en surface, dans le monde visible, la rencontre n’a pas encore eu lieu, la communication est déjà établie dans le monde des profondeurs, de l’invisible.

La rencontre est énergétique avant d’être matérielle

Cette intrication explique le lien profond qui peut exister entre deux êtres. Une mère ressent la souffrance de ses enfants même à des centaines de kilomètres. Deux êtres peuvent être profondément « connectés », ou attirés l’un vers l’autre d’une manière « magnétique ». Lorsque j’étais à l’école primaire, j’ai le souvenir de jumeaux qui n’étaient pas dans la même classe. L’un était tombé sur le visage d’un côté de la cour. L’autre s’était mis spontanément à saigner du nez sans avoir eu connaissance de la chute de son frère. Cet univers subtil fait partie de notre quotidien et nourrit notre corps et nos pensées. Il nous informe des éléments de notre environnement. L’information, selon sa qualité (fréquence) et son intensité, sera une

source nourrissante ou au contraire toxique. Cela va générer en nous une réponse cellulaire qui nous permet d’anticiper les agresseurs potentiels, qu’ils soient microbiens ou bactériens, mais également les intentions négatives ou toxiques de certaines personnes de notre entourage. C’est sur cette base que s’appuie la pratique des arts martiaux de haut niveau, notamment dans l’art du sabre des samouraïs. Les escrimeurs japonais développent une perception aiguisée de leur environnement. Les plus aguerris perçoivent l’intention et la direction de l’attaque avant que celleci n’ait eu lieu. Il n’y a pas de hasard Dans cette vision du monde, le hasard n’existe pas. Chaque chose étant en relation avec une autre et dans une communication subtile. Chaque rencontre, chaque évènement dû à la malchance ou à la sainte providence ne l’est que du point de vue du conscient. Sur le plan cellulaire et inconscient, les informations ont été transmises mais rarement interprétées. Un individu percuté par une voiture a reçu l’information vibratoire de la voiture et du conducteur avant la collision. Certes, l’information n’est pas remontée au conscient, mais nous sommes en droit de nous interroger sur l’absence de réaction réflexe du corps. Cela peut signifier une fragilité de l’organisme liée à une fatigue ou une saturation d’informations. Traverser la route en consultant son téléphone portable ne permet pas d’être disponible. Dans certains cas, l’information est remontée au cerveau et aucune réponse ne s’est manifestée. Nous sommes alors dans la réponse d’un besoin inconscient. Du point de vue du cerveau droit et de l’inconscient, les accidents de la vie sont des choix et des conséquences naturelles de comportements. Du point de vue du conscient et du cerveau gauche, ils sont le fruit d’un hasard, c’est-à-dire d’un coup de dé ! En psychologie, on parle d’acte manqué du point de vue du conscient. Selon l’inconscient, on parlera d’acte réussi. Dans le cas de l’accident, le chauffeur a également son rôle à jouer puisqu’il a eu lui aussi la perception subtile de l’existence du piéton. Françoise et le deuil du père idéal

Puisqu’aucune rencontre n’est le fruit du hasard, elle répond forcément à un besoin physique, émotionnel ou psychique. J’ai le souvenir de cette patiente de 58 ans, qui me racontait : « Vous vous rendez compte, monsieur Sayag, c’est mon troisième mari et lui aussi, il commence à boire… Pourtant, j’avais bien vérifié. Avant notre mariage, il ne buvait pas une goutte d’alcool ! » Je lui demande alors : « Le premier homme de votre vie n’avait-il pas un problème avec la boisson ? – Vous ne m’écoutez pas, me répond-elle. Mon premier mari est mort d’une cirrhose, j’ai divorcé du second car il buvait également. » J’insiste doucement : « Le premier homme de votre vie, c’est le premier qui était supposé vous tenir dans ses bras, vous protéger et vous dire je t’aime. » La patiente réalise doucement le sens de ma question, blêmit et commence à pleurer. Elle me raconte que son père avait effectivement des problèmes avec l’alcool et avait été parfois violent avec sa mère. À travers les hommes qui ont croisé sa vie, Françoise recherchait la première relation dont elle n’avait pas fait le deuil. Sur le plan conscient, elle voulait un homme sobre, mais sur le plan inconscient, elle s’orientait naturellement vers des hommes qui correspondaient à l’image de son père et qui avaient un problème avec la boisson. La séance a consisté à accompagner Françoise dans le deuil du père idéal. L’anecdote est d’autant plus délicieuse que, lorsque j’ai revu Françoise quelques mois plus tard, elle m’expliqua que, peu de temps après la séance, son mari avait spontanément arrêté de boire. Elle comprit alors que les attentes inconscientes qui émanaient d’elle conditionnaient le comportement de son mari. Ce dernier faisait son possible pour répondre à ses besoins et être aimé d’elle.

Apprendre à sentir l’énergie Percevoir le monde autrement

Apprendre à sentir l’énergie est à la portée de chacun. C’est la première étape incontournable pour pouvoir établir un bio-test. Apprendre à interroger l’énergie permet de développer et organiser son ressenti. Ce qui jusqu’alors pouvait être une intuition ou quelque chose qui « parle dans nos tripes » devient une information objectivable. L’impression devient une certitude. Cela permet de mieux déterminer nos choix au quotidien, sur le plan alimentaire, relationnel, dans notre gestion du stress ou simplement pour nos décisions professionnelles. Apprendre à sentir que quelque chose est bon pour nous ou au contraire nous empoisonne facilite grandement le quotidien. Le test énergétique peut également nous permettre de déterminer la source de nos souffrances. Un mal de dos peut venir d’une fatigue physique si vous avez une mauvaise posture ou portez des choses trop lourdes. Mais la douleur peut également être la conséquence de tensions du ventre. Un organe en souffrance peut décharger des influx et venir contracter les muscles lombaires. La douleur peut également être le fruit d’un stress émotionnel. La pression psychique que l’on reçoit au quotidien peut se répercuter sur nos vertèbres. La maladie vient-elle du physique, de l’émotionnel ou du mental ? Nous verrons plus loin que quelle que soit la douleur, elle a toujours une composante émotionnelle. Oui mais alors ? De quelle émotion s’agit-il ? De la colère, de la peur ou de la tristesse ? Pour répondre à toutes ces questions, nous pourrons utiliser le test énergétique et gagner un temps précieux pour éliminer les sources de stress physique, émotionnel, psychique, et retrouver la santé. Il y a parfois des toxiques dans notre quotidien auxquels nous ne pouvons pas échapper : un environnement, une relation professionnelle, etc. On ne peut pas toujours changer de travail ou de patron ! Le test énergétique permet alors de déterminer la meilleure solution pour compenser et maintenir son équilibre. La première étape consiste à apprendre à sentir l’énergie et à jouer avec. Soyez candide et dans le plaisir de la découverte. Vous allez avoir l’opportunité de développer un sixième sens. Imaginez l’intensité que peut vivre un aveugle de naissance qui découvre la vue ! En travaillant à sentir l’énergie, vous vous faites le même cadeau. Si ce sens est accessible à tous, nous ne sommes pas égaux dans la sensibilité. Les plus sensibles ont déjà perçu l’énergie sans vraiment avoir

organisé les informations en eux, d’autres moins sensibles auront plus de travail à fournir pour percevoir les choses. Comme pour l’œnologie, certains ont déjà un « nez », d’autres auront besoin d’être éduqués pour ressentir les différents parfums du vin. Mais que l’on soit doué ou non, c’est le travail et le temps que l’on investit qui permettent d’être performant dans un domaine, rien de plus. Cela fait maintenant de nombreuses années que j’anime des formations pour apprendre le test énergétique, je n’ai jamais eu de stagiaire qui n’ait pas réussi à sentir et tester l’énergie. Alors, pourquoi pas vous ?

Devenez un diamant Pour toute pratique énergétique, il faut cultiver la neutralité. Lorsque vous goûtez un vin ou sentez une fleur, vous fermez spontanément les yeux. Vous cherchez à faire abstraction des informations extérieures qui sont susceptibles de parasiter votre ressenti. Pour apprendre à sentir l’énergie, il faut faire également un travail de nettoyage de tous vos sens. Il convient donc de trouver un endroit calme et silencieux. Si l’endroit est bruyant, on peut recourir à une musique douce pour couvrir le bruit et créer une atmosphère favorable. Le silence est toujours préférable mais il est trop rare dans nos sociétés modernes. La pratique en extérieur, notamment dans des espaces naturels, est une bonne option. Pour une isolation complète, les grands sages allaient pratiquer au fond des grottes… mais ne soyons pas extrémistes ! Trouvez un endroit tranquille qui vous plaît et faites en sorte de ne pas prêter attention aux bruits parasites, ce sera amplement suffisant pour la pratique. Sur le plan visuel, il est préférable de pratiquer dans un endroit bien rangé, propre et pas trop lumineux. Même si, par la suite, vous allez fermer les yeux, il vaut mieux créer un espace qui soit harmonieux autour de vous. Le bazar est une forme de chaos. Or, vous allez chercher à mettre de l’ordre à l’intérieur de vous ; cela sera plus facile si vous avez mis de l’ordre à l’extérieur. Dans les dojos japonais, c’est un honneur de passer le balai avant l’entraînement. En faisant le ménage dehors, on commence à faire le ménage à l’intérieur de soi. C’est sur le plan corporel que vous aurez le plus de gênes. En effet, c’est à partir du ressenti que nous allons travailler et il faut faire fi de toutes les sensations parasites. Le travail de l’énergie consiste à se mettre en résonance avec son environnement et principalement cet axe ciel-terre décrit par l’Orient. C’est donc debout, ou éventuellement assis pour les plus fragiles, que nous pratiquerons. Pour être le plus neutre possible et laisser l’énergie circuler, nous allons chercher à devenir un diamant ! Le diamant et le charbon sont constitués tous deux de carbone. Pourtant, l’un est friable et opaque ; l’autre est dur, translucide. La seule différence entre ces deux éléments est la manière dont les atomes sont organisés. C’est en s’alignant que les atomes de

carbone gagnent en solidité et en transparence. Dans ces conditions, la lumière, et donc l’énergie subtile, peuvent circuler. L’être humain est comme le charbon, morcelé et friable. Nous avons tendance à cloisonner les choses sur le plan psychique et physique, ce qui nous rend opaques et fragiles. En travaillant à la verticalité et à l’unité dans le corps, nous gagnons en solidité mais également en clarté et limpidité d’esprit. Le travail d’alignement permet à la lumière, c’est-à-dire aux informations, de nous traverser sans distorsion. L’intuition qui nous traverse n’est alors plus parasitée par nos croyances, nos peurs ou nos attentes, et elle devient une information claire et utile. Les positions pour pratiquer Toute pratique et tout test énergétique doivent être précédés d’un alignement et d’un centrage pour être le plus neutre possible physiquement, émotionnellement et mentalement. Nous allons décrire les deux postures classiques de pratique : • Debout : vos pieds sont parallèles, écartés de la largeur du bassin. Vos genoux sont à peine fléchis, juste déverrouillés. Le sang et l’énergie circulent mal dans une articulation tendue. Le bassin est relâché. Imaginez que vous vous asseyez sur un tabouret de bar, mais ce dernier n’est pas derrière vous mais entre vos hanches, au centre de votre bassin. Cette assise détend les lombaires sans contracter le ventre. Laissez tomber vos épaules, rentrez légèrement le menton en arrière sans tirer sur la nuque et poussez doucement le sommet du crâne vers le ciel. • Si vous êtes fatigué, malade ou avec des douleurs aux jambes, la pratique est possible en position assise. Elle sera toutefois un peu moins efficace que debout. La posture consiste alors à s’asseoir au bord d’une chaise, le périnée dans le vide. L’appui est juste sur les deux os du bassin que l’on appelle ischions. Creusez légèrement les lombaires, qui ne doivent pas se bomber vers l’arrière. Puis appliquez le reste des explications de la posture debout.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice 5

❊ Recherchez l’alignement Les fiches d’exercices précédentes vous ont permis d’aborder les clés de l’alignement. Ces visualisations viennent nourrir la posture de l’être « debout ». Elles construisent de l’autonomie par la verticalité, de l’indépendance par le triangle, de la sécurité par le carré et de la plénitude et de l’expression de soi par le cercle. Ensemble, ces exercices forgent un individu plein, entier et équilibré. Prenez le temps de vous installer, assis ou debout, et d’écouter l’enregistrement audio du QR Code ci-dessus pour enchaîner les quatre exercices d’alignement (ces exercices 1, 2, 3 et 4).

L’alignement dans la posture

Cette recherche d’équilibre est une quête permanente. Le corps est toujours en mouvements, aussi infimes soient-ils. Notre état intérieur change à chaque instant. Nous sommes vivants et donc constamment dynamiques et dans la transformation. Chaque jour amène un travail légèrement différent. La quête de l’équilibre parfait est illusoire. Mais nous pouvons en prendre le chemin et nous en approcher le plus possible. Ce travail d’alignement requiert plusieurs minutes dans les premiers temps. Avec la pratique, il se met en place en seulement quelques respirations. Cela peut même devenir une attitude de tous les instants.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice 6

❊ La quête du centre Le cercle, symbole d’unité sur lequel nous avons précédemment travaillé (voir exercice 4), s’appuie sur un centre. Ce dernier se retrouve dans toutes les cultures énergétiques. Au Japon, il porte le nom de Hara, en Chine on l’appelle Dan Tian. Ce centre est la source vitale qui nourrit notre énergie globale. Sans essence dans le moteur, comment faire avancer la voiture ? Sans énergie dans le centre comment dynamiser l’ensemble de l’organisme ? L’énergie du centre nourrit notre capacité à être et agir dans la matière. On dit d’ailleurs de quelqu’un qui a du courage qu’il en a « dans le bide ». Pour développer cette énergie, la méthode est extrêmement simple. Elle consiste à centrer son attention sur le ventre et à respirer. Le centre énergétique se situe dans l’abdomen, sous le nombril. Pour le localiser, on porte souvent les deux mains l’une sur l’autre juste en dessous du nombril. Il suffit alors de le visualiser dans le ventre. Imaginez une boule rouge et chaude. Avec le temps et la pratique, vous percevrez sa présence. Laisser l’attention sur le centre est un exercice de méditation. Il permet de revenir à soi. Ce travail favorise l’union de tous nos potentiels physique, émotionnel et psychique. Il favorise la pleine expression de l’être. Le centre permet d’accéder à un sentiment profond d’unité et de reliance à l’univers qui nous entoure. Prenez simplement quelques minutes pour laisser votre attention sur le centre. Votre mental va très vite aller ailleurs. De nombreuses pensées parasites vont émerger dans votre cerveau. Vous ne pourrez pas les empêcher de venir. Par contre, laissez-les repartir aussi facilement qu’elles sont venues. Ne soyez pas dans la concentration, seulement dans l’attention. Dès que votre esprit s’envole, redirigez-le avec douceur dans votre ventre et revenez dans les sensations corporelles. Apprivoisez votre esprit.

Le centre Le travail du centre permet à l’individu d’uni_er les parts physique, émotionnelle et psychique. Le centre est la source de la vitalité, du courage et de l’action.

Le centre énergétique

Cet exercice est à la fois une méthode pour se centrer, et donc calmer ses émotions et son mental, mais également développer son potentiel vibratoire. Ainsi, plus vous pratiquerez, plus vous serez performant dans votre perception du monde et dans vos tests énergétiques. Une fois que vous êtes aligné et centré, vous pouvez pratiquer l’exercice des 49 respirations (voir exercice de base) pour nourrir davantage votre centre énergétique et augmenter votre potentiel de perception.

Votre programme de pratique Pour développer votre sensibilité à l’énergie et votre capacité à faire des tests énergétiques, vous devez augmenter votre potentiel vibratoire, c’està-dire la qualité et la quantité de votre énergie. C’est en travaillant sur la posture, l’attention mentale et la respiration que le processus va s’enclencher. Vous retrouverez ce triptyque dans tous les arts énergétiques, que nous parlions du yoga, du qi gong, du tai-chi-chuan, etc. Il faut vous aligner, vous centrer et nourrir votre centre : • vous verticaliser en appuyant vos pieds dans le sol et le ciel (1 à 5 minutes, voir exercice 1) ; • relier les points du triangle – pieds et sommet du crâne (1 à 5 minutes, voir exercice 2) ; • relier les points du rectangle – pieds et épaules (1 à 5 minutes, voir exercice 3) ; • prendre conscience du cercle – volume énergétique (1 à 5 minutes, voir exercice 4) ; • porter votre attention sur votre centre énergétique (1 à 5 minutes, voir exercice 6) ; • faire les 49 respirations abdominales (10 à 20 minutes, voir exercice de base). Les premiers points demandent en moyenne 15 minutes, mais vous pouvez investir beaucoup plus de temps. Si on additionne les temps les plus longs, on peut aller jusqu’à 45 minutes. Une pratique régulière de 15 minutes est beaucoup plus efficace qu’une pratique hebdomadaire de trois quarts d’heure. À l’image de la pratique du sport ou de la musique, les résultats sont à la hauteur du temps et des efforts investis.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice 7

❊ L’écartement-rapprochement des paumes Après avoir pris quinze à vingt minutes pour vous centrer et augmenter votre énergie interne, vous pourrez ressentir votre énergie. En restant dans une position centrée, mettez vos deux mains doucement l’une face à l’autre à hauteur de votre ventre. Puis, très tranquillement, écartez et rapprochez les paumes. Vous pouvez rapprocher les mains jusqu’à un à deux centimètres, mais elles ne doivent pas se toucher. L’écartement peut aller jusqu’à quatre-vingts centimètres mais faites bien attention à ce que les paumes continuent de se faire face. Vous allez rapidement percevoir une résistance à l’écartement et au rapprochement des paumes. En rapprochant les mains, vous sentirez une tension comme si vous cherchiez à rapprocher deux aimants qui ont la même charge. À l’inverse, la résistance à l’écartement donnera la sensation que vous séparez deux aimants qui s’attirent. Les sensations énergétiques seront plus importantes au rapprochement des mains, et donc entre les paumes, qu’à l’extérieur de vos mains. Après quelques minutes, vous allez sentir une densité telle entre vos mains que vous aurez la sensation de tenir une boule. Bravo, vous avez passé une première étape dans le travail de l’énergie ! Plus vous travaillerez cet exercice, plus vous développerez votre sensibilité manuelle et corporelle à l’énergie. Faites l’exercice pendant cinq à vingt minutes puis reposez vos mains sur l’abdomen. Laissez l’énergie de vos mains pénétrer doucement dans le ventre et nourrir votre centre.

Testez l’énergie autour de vous Vous avez appris à sentir le volume énergétique de vos mains (voir exercice 7). La sensation est forte car, pour pouvoir ressentir, vous avez accumulé de l’énergie. Profitez de cet état d’être et allez ressentir l’énergie de votre entourage. Choisissez une personne, un animal, une plante ou un objet, et faites un écartement-rapprochement avec une seule main, de préférence avec votre main dominante. Si vous pratiquez sur quelqu’un, vous sentirez des résistances ou au contraire une absence de sensation, selon la distance à laquelle vous êtes. Lorsque vous passez d’une strate à l’autre, la sensation de densité peut augmenter légèrement. Certaines zones du corps sont en excès d’énergie

avec un rayonnement très important, alors que d’autres zones épuisées peuvent avoir un rayonnement quasi nul. N’hésitez pas à sentir les rayonnements de vos plantes, et pourquoi pas d’un arbre. Attention, les arbres centenaires ont un rayonnement très important et il faudra parfois être à plusieurs mètres du tronc pour percevoir les premières strates. Amusez-vous également à ressentir l’énergie des aliments, de l’eau et même du vin ! Le travail de l’écartement-rapprochement des paumes sur une bouteille peut dynamiser le contenu. Des tests à l’aveugle ont été faits avec des œnologues persuadés que le vin qui leur était proposé était différent du précédent alors qu’il avait seulement été dynamisé par un magnétiseur. Faites l’expérience… Lorsqu’un musicien veut progresser, il fait des gammes, même au plus haut niveau. N’hésitez pas à vous entraîner et à ressentir, même de manière discrète, toutes les choses de votre entourage. Vous allez aiguiser vos sens et la perception de votre environnement. Plus vous intégrerez sensitivement les choses, plus vous serez à même de tester l’énergie qui vous entoure et celle qui circule en vous. La théorie des signatures À présent, vous avez expérimenté la notion de sensation énergétique. Vous avez ressenti que chaque être vivant, chaque objet a un rayonnement dont le volume varie. Ce dernier est en lien avec sa puissance. Plus elle est importante et plus le volume sera grand. Mais les rencontres énergétiques ne dépendent pas seulement du volume de l’énergie, elles dépendent également de sa qualité. Chaque élément de l’univers a un rayonnement spécifique : une signature. Lorsque deux vibrations se rencontrent, elles peuvent résonner entre elles de manière harmonieuse, à l’image de deux notes qui forment un accord. Elles peuvent au contraire dissoner. Dans ce cas, les deux notes produisent ensemble un son disharmonieux. On peut également comparer ce jeu des fréquences à une clé rencontrant une serrure. Lorsque la clé rentre dans la serrure et tourne, les deux fréquences correspondent à 100 %. La clé peut ne rentrer qu’à moitié, on a alors une correspondance à 50 %. Elle peut ne pas rentrer du tout dans la serrure, la résonance est alors de 0 %.

Comme la clé dans une serrure, les fréquences se rencontrent et résonnent harmonieusement ou de façon chaotique

Cela s’applique entre deux individus. Leur signature peut rentrer en synergie à 100 %, ce qui peut être à l’origine d’une belle histoire d’amour, d’amitié ou d’une collaboration professionnelle. Selon le Tao qui explique que 1 + 1 = 3, ces rencontres seront productives. Si les signatures résonnent à moins de 50 %, elles ne sont pas faites pour s’entendre. À 0 %, elles doivent s’éviter. Bien sûr, la signature vibratoire d’un individu peut évoluer dans le temps. Ce qui explique aussi l’évolution des relations. Cela invite aussi à réfléchir aux tensions relationnelles que nous rencontrons. Car en cas de conflit, nous savons que la signature émise par l’autre nous est toxique, mais que notre propre signature est toxique pour l’autre. Nous ne pouvons pas agir sur ce qu’émet l’autre, mais nous pouvons choisir de rayonner différemment en modifiant notre état d’être et en évoluant, notamment sur nos croyances et notre comportement. Lorsque deux fréquences résonnent entre elles, elles peuvent en produire une troisième d’une puissance magistrale. Les seuls endroits sur lesquels les militaires ne doivent pas marcher au pas sont les ponts. Si la fréquence du pas militaire rentre en résonance avec le pont ou le vent, la puissance dégagée est telle que cela peut déformer, et éventuellement détruire, le pont. Les premiers tests énergétiques vont très vite vous apprendre à sentir s’il y a une correspondance ou au contraire une toxicité avec l’individu ou l’objet testé. On comprend toute l’importance de ces informations lorsque vous vous engagez émotionnellement, professionnellement, ou simplement lorsque vous vous alimentez. Vous pourrez aisément déterminer ce qui, dans l’instant, est bon pour vous, ou ce qui peut être un empoissonnement énergétique et donc une source de stress.

Test énergétique 1 ❊ Votre premier test énergétique Nous allons faire un premier pas dans l’univers du test énergétique. Nous savons à présent que chaque élément de notre environnement a une signature énergétique. Lorsque vous mettez deux aimants ensemble, les réponses seront différentes selon leur charge. S’ils ont la même charge, ils se repoussent ; s’ils ont une charge complémentaire, ils s’attirent. Nous allons considérer l’être humain comme un aimant attiré naturellement par ce qui est bon pour sa santé et son équilibre énergétique, et repoussé par ce qui le perturbe ou l’intoxique. Prenez différentes choses de votre habitation : une bouteille de lait du frigo, des légumes, des médicaments de votre pharmacie, des huiles essentielles, une plante verte, etc. Installez tous ces éléments sur un côté de la table du salon. Pour un premier test, vous devez vous mettre dans des conditions optimales. Prenez le temps de pratiquer l’alignement et le centrage (voir exercicesici et là), faites vos 49 respirations (voir exercice) ainsi que le travail d’écartement et de rapprochement des paumes (voir exercice). Prenez ensuite un objet que vous souhaitez tester à l’autre extrémité de la table. Il faut que l’objet soit isolé pour ne pas être perturbé par la signature des autres objets sélectionnés. Prenez le temps de percevoir son volume énergétique. Faites quelques allers-retours pour sentir ses limites et éventuellement ses strates. Puis installez-vous face à l’objet, tranquillement dans votre centre et votre volume. L’objet est fixe et posé, mais vous, vous êtes mobile. Cette mobilité se ressent notamment par une légère bascule d’avant en arrière. Posez votre attention sur le volume de l’objet et interrogezvous intérieurement : est-ce que cet objet est bon pour ma santé ? • Si l’objet est toxique, vous sentirez votre corps partir discrètement vers l’arrière. Votre centre énergétique est simplement repoussé, comme si un petit courant d’air vous chassait vers l’arrière. • Si l’objet entre dans une résonance positive avec votre corps, vous allez vous sentir aspiré vers l’objet. Votre centre énergétique va vers l’avant car le courant d’air vous pousse vers l’avant. Cette sensation est très curieuse, surtout les premières fois. N’hésitez pas à fermer les yeux pour mieux ressentir les mouvements de votre corps. Il se peut que l’objet soit relativement neutre ; dans ce cas, les sensations seront infimes, voire nulles. Vous pouvez faire des tests avec des produits particulièrement toxiques comme de l’eau de javel. Et n’oubliez pas de garder en intention cette question essentielle : « Est-ce que cet objet est bon pour ma santé ? » Nous expliquerons ultérieurement en quoi l’intention est déterminante dans la qualité du test. Avec un peu d’entraînement, le test peut ensuite être développé de manière beaucoup plus discrète. Dans cet exercice, l’objet à tester est fixe et le corps est mobile. On peut tout à fait faire en sorte que le corps soit fixe et que l’objet soit mobile. Il suffit alors de le tenir dans ses mains et de percevoir si l’objet est attiré vers soi ou repoussé. Dans vos débuts, favorisez les tests qui s’appuient sur le mouvement de votre corps, et notamment sur celui de votre centre énergétique. Nous verrons sur le plan thérapeutique que les tests peuvent s’enrichir d’autres méthodes.

Soigner avec l’énergie Communiquer autrement

Vous avez fait votre premier test énergétique (test énergétique 1). Vous pouvez à présent évaluer la résonance des objets et des personnes de votre environnement. Toutefois, le test répond à votre propre rayonnement et ce dernier est le reflet de votre état intérieur. Il faut donc accepter que tout test énergétique soit subjectif et spécifique à l’instant présent. Si vous réagissez positivement à la vitamine C, le fait d’en avoir pris, et donc d’avoir intégré l’information à votre organisme, va modifier le prochain test. Si un aliment qui réagit habituellement positivement est testé alors que vous venez d’avoir une contrariété, il se peut que le test l’indique toxique. Le test énergétique implique donc de maintenir son équilibre intérieur, ce qui impose un travail physique, émotionnel et mental. Être un praticien professionnel nécessite une hygiène de vie rigoureuse et une préparation quotidienne. Dans la pratique japonaise du shiatsu, le praticien dispose de toute une gamme d’exercices physiques, respiratoires et de méditation regroupés sous l’appellation de Do In pour se préparer à la séance. Sur le plan physique, la neutralité se construit avant toute chose par la posture. Les exercices que vous avez pratiqués vous ont déjà apporté les bases essentielles. Sur le plan émotionnel, le meilleur exercice régulateur est la maîtrise du souffle. Vous avez appliqué les 49 respirations (voir ici) et apaisé les émotions qui vous animent. Il reste enfin à travailler sur le plan du mental. C’est sans doute la chose la plus difficile car, en fonction de votre intention, votre signature énergétique va changer : si votre mental va et vient dans tous les sens, vous ne pourrez pas travailler avec l’énergie, ni sur vous, ni sur les autres. Dans un premier temps, nous allons nous focaliser sur l’objectif de la séance qui sera déterminant dans ce que vous allez émettre. Lorsque l’on soigne avec les thérapies énergétiques, on pose une intention initiale. Celle du patient est bien évidemment de guérir. Mais celle du praticien est bien différente. Lorsque l’on se fait des « auto-soins », on joue évidemment les deux rôles. Le praticien cherche à répondre aux besoins et aux objectifs du patient. Mais si le patient a posé la destination, le praticien qui sert de guide est responsable de l’itinéraire à suivre. Et il y a parfois des étapes intermédiaires, des « escales ». Ces dernières vont dépendre des obstacles sur le chemin et également de la météo. Si on fait l’analogie du chemin de vie avec la circulation de l’eau, lorsque l’on observe le trajet de l’eau depuis sa source jusqu’à la mer, on constate

qu’elle prend toujours des chemins détournés. Elle contourne des obstacles et emprunte des voies bien surprenantes. La démarche thérapeutique est à son image. Le praticien doit s’adapter en permanence et va parfois suivre des directions qui peuvent sembler surprenantes, parfois même contradictoires avec l’objectif. Comme le guide de haute montagne qui observe l’environnement et tient compte de tous les signes que la nature lui donne, le praticien va tester l’énergie au fur et à mesure de la séance ou des séances pour déterminer quel sera le meilleur chemin à suivre. Nous retiendrons que dans la vie, les lignes droites n’existent pas. Un patient qui consulte pour arrêter de fumer peut s’entendre dire que, même si son objectif est louable, avant de s’engager sur un chemin de sevrage et de stress, il doit d’abord se préparer et améliorer son équilibre général et peut-être même travailler sur ce que lui apporte la cigarette pour mettre en œuvre des compensations. Cela évitera qu’il ne s’effondre pendant son sevrage, ou ne prenne douze kilos, ou simplement rencontre un échec. Ainsi, à chaque séance, il faut « tester » l’objectif du jour. Ce dernier peut répondre aux besoins immédiats du patient, ou pas. On suit les ordres du ciel, c’est-à-dire du subtil, avant ceux de la terre, c’est-à-dire du corps. Dans certains cas particuliers, notamment celui de troubles psychiques majeurs ou de cancers, les ordres du ciel ne seront pas testés. Dans le premier cas, le psychisme est tellement perturbé que le rayonnement de l’individu est chaotique ; dans le second, les processus énergétiques sont en marche pour détruire le corps et les accompagner peut nourrir le processus cancérogène. Il y a bien évidemment des choses à faire, mais nous sortons du cadre des tests classiques. Pour mettre en place un soin énergétique, sur soi ou sur l’autre, il est nécessaire de comprendre comment le système fonctionne, sans nous noyer dans les détails. Lorsque vous passez votre permis de conduire, vous apprenez le code avant de vous mettre au volant. Puis, lors de votre premier cours de conduite, on vous explique le fonctionnement des outils dont vous aurez besoin : volant, pédales, levier de vitesse, etc. Nous allons voir ensemble les différents principes d’action de l’énergie. Cela vous permettra de conduire sereinement vos séances, en toute sécurité.

L’homéostasie Le premier principe de la médecine énergétique s’appuie sur l’intelligence de la vie. Et l’une des forces qui l’anime est sa tendance naturelle à retrouver son équilibre. Le corps humain évolue depuis 3,5 milliards d’années, depuis l’apparition des premières cellules. À chaque nouvelle génération, la vie a expérimenté de nouveaux systèmes pour survivre, maintenir son équilibre et évoluer. Ces processus sont en action en permanence dans notre organisme. Ils régulent notre pression artérielle, notre niveau de sucre dans le sang, cicatrisent nos plaies, etc. Ce phénomène extraordinaire s’appelle l’homéostasie. Le corps est intelligent. Il ne fait jamais rien par hasard et sait ce qui est bon pour nous. Hélas, même s’il connaît la direction, il lui arrive de manquer d’énergie pour réaliser le nécessaire. Il subit des agressions constantes qui viennent du dehors (pollutions, microbes, froid, contraintes professionnelles, agressions psychologiques ou physiques) ou du dedans (stress mental, colères, deuils, peurs, etc.). Le retour à l’équilibre consomme beaucoup d’énergie. Arrivé à un certain seuil, il débraye et ouvre la porte à la maladie, en laissant le premier microbe venu pénétrer, ou à l’accident car la fatigue diminue la vigilance. Le travail en énergétique ne consiste pas à savoir ce qui est bon pour l’organisme mais à lui demander ce dont il a besoin. En écoutant le corps, on l’accompagne dans sa sagesse millénaire. Le praticien en énergétique est l’assistant d’un médecin qui a 3,5 milliards d’années d’expérience. Cela rend humble. Il s’agit ensuite de répondre à son besoin par un appui physique, par une attention, et exceptionnellement, par une intention. On peut également, au test, compléter le soutien de l’organisme par des plantes, des huiles essentielles, des soins homéopathiques, des exercices physiques ou respiratoires, etc. Le soin énergétique consiste donc à accompagner et soutenir les processus naturels de retour à l’équilibre et de guérison du corps. On ne traite pas toujours là où ça fait mal ! En médecine énergétique, on est souvent amené à travailler sur des zones saines ou qui ne manifestent aucun symptôme. Cette démarche peut

sembler surprenante à première vue. Dans le corps, sauf traumatisme direct, les zones douloureuses sont souvent victimes d’une autre région du corps plus ou moins à distance. Nous pouvons illustrer ce propos par un exemple. Imaginez deux secrétaires qui travaillent ensemble dans un même bureau. Quelles que soient les raisons, l’une des secrétaires travaille très peu laissant le soin à la seconde de compenser son inactivité. Cela peut fonctionner ainsi quelques jours. Mais après plusieurs semaines, à votre avis, quelle secrétaire va se plaindre et manifester son mécontentement ? Bien évidemment, celle qui travaille trop ! Elle est épuisée, fulmine, elle est en colère, elle chauffe. Le patron devra essayer de la calmer, peut-être même lui proposera-t-il des vacances… Mais au retour, la situation sera toujours la même. Tôt ou tard, la secrétaire va craquer et se mettre définitivement en arrêt de travail pour burn-out. Dans le corps humain, tous les systèmes fonctionnent ensemble. Si une articulation ne fait plus son travail, l’articulation voisine va compenser, du moins un certain temps. Son surmenage va la faire chauffer ; d’ailleurs, on la calmera avec des anti-inflammatoires et des vacances, c’est-à-dire du repos. Mais dans cette histoire, nous n’avons jamais agi au niveau qui convient. Le meilleur moyen de rétablir l’équilibre n’est pas d’agir sur le symptôme ou sa manifestation. C’est de revenir à la source du déséquilibre et d’accompagner la secrétaire ou l’articulation déficiente. C’est la seule démarche qui sera bénéfique sur le long terme. L’action symptomatique relève de l’urgence et bien souvent de l’allopathie. Les crises inflammatoires aiguës ne deviennent supportables qu’avec des traitements chimiques, il en est de même avec certaines crises migraineuses. L’action symptomatique n’empêche en rien un travail complémentaire de terrain. En médecine énergétique, on favorise le soutien des zones fragiles plutôt que l’action symptomatique. Les vides et les pleins En médecine énergétique, nous sommes donc fréquemment amenés sur des zones du corps qui n’ont rien à voir avec la zone douloureuse. Nous cherchons à restaurer un équilibre, pas à lutter contre un symptôme. Nous pouvons distinguer trois types de zones corporelles : • celles qui sont en « appel d’énergie » ; • celles qui sont relativement neutres ;

• celles qui déchargent leur trop-plein d’énergie. La démarche juste ne consiste pas à donner de l’énergie, mais à prendre contact avec les zones fragiles et à les dynamiser par différents biais. Avant d’agir, il faudra, en utilisant le ressenti ou le test énergétique, déterminer ces zones d’appel. On favorise le travail des zones d’appel (vides) par rapport aux zones en surcharge (excès).

Exemple de zones de vide (faiblesse) et d’excès (suractivité) qui sont le reflet de déséquilibres physique, émotionnel et psychique

Lorsque vous travaillez avec quelqu’un, il est indispensable d’avoir une posture juste, qu’elle soit physique ou mentale, sous peine de vous faire « vampiriser » ou de servir de déversoir à l’excédent d’énergie d’autrui. Il suffit de voir dans quel état de fatigue on peut être après avoir remonté le moral d’un ami en détresse. Recevoir ses souffrances et ses émotions coûte une énergie phénoménale. On peut également être épuisé par un environnement hostile comme une réunion de bureau, ou simplement le métro aux heures de pointe. Tout au long d’un soin, et dans toute ambiance stressante ou agressive, il faut préserver votre volume énergétique pour vous protéger. Si vous êtes fatigué ou dans l’émotion, votre énergie ne sera pas un filtre efficace. Ce problème ne se pose évidemment pas lorsque vous vous traitez vousmême. Poser les mains libère de l’énergie

Lorsque vous posez vos mains sur le corps, ce dernier dégage naturellement de l’énergie par un procédé physique appelé piézoélectricité. Certains matériaux cristallins, dont le quartz, produisent de l’électricité lorsqu’ils sont contraints. Or, nous sommes remplis de molécules cristallines. Des études ont montré que quasiment chaque tissu du corps génère un champ électrique lorsqu’il est comprimé ou étiré. C’est sur ce procédé que s’appuient les techniques de massage, de shiatsu, d’étirement du corps, etc. Les traditions ont mis en place des protocoles qui appuient sur l’ensemble du corps à travers des rythmes. Ils viennent souvent appuyer sur des carrefours circulatoires, neurologiques, digestifs, réflexes qui relancent la vie générale et soutiennent l’organisme pour qu’il retrouve son équilibre. Des appuis sur le corps peuvent déclencher des sensations de chaleur ou des mouvements, libérer des émotions ou favoriser des remontées en conscience. Le travail corporel est donc facilement accessible. Boris Dolto, le père de la kinésithérapie et époux de Françoise Dolto, disait : « La main est intelligente. » Elle va spontanément dans les zones « d’appel d’énergie ». Y poser la main est déjà thérapeutique. Une simple et juste pression suffit à activer les processus homéostatiques et faire travailler le corps. Comment déterminer si la pression est juste ? En observant simplement le mouvement de votre centre énergétique. Si vous êtes aspiré, il faut augmenter votre appui ; s’il n’y a aucun mouvement, vous êtes au bon niveau ; si vous êtes repoussé, il faut simplement relâcher la pression. Il arrive que le centre soit repoussé et attiré dans un mouvement de va-etvient. Ce dernier est l’expression du besoin de mouvement de la main et nous invite à masser la partie du corps en contact. La puissance de l’attention La physique quantique pose de nombreuses questions depuis plus d’une centaine d’années auxquelles nous n’avons toujours pas de réponse. Des expériences ont montré que l’énergie modifiait sa nature et son comportement lorsqu’on l’observait. La physique moderne nous explique que la matière est faite d’atomes, eux-mêmes formés d’électrons qui gravitent autour d’un noyau (neutron et proton). L’étude quantique a montré que les neutrons étaient des « ondes ». Ce ne sont pas des billes tournant autour d’un noyau, mais des

vibrations potentiellement présentes partout autour du noyau. Notre matière solide est faite d’ondes et de vide ! Les découvertes troublantes ne s’arrêtent pas là. Un électron à l’état d’onde modifie son comportement lorsqu’on l’observe. La simple présence d’une attention change l’onde et ses multiples possibles en particules ! On ne sait toujours pas pourquoi ni comment l’électron modifie son état lorsqu’il est regardé. Du point de vue de la physique quantique, les choses n’existent que lorsqu’on les regarde. Il semblerait que la matière soit à la fois onde (vibration Yang) et matière (particule Yin). Un peu comme un cylindre qui peut sembler un cercle ou un rectangle selon l’angle sous lequel on le regarde. En médecine énergétique, le simple fait de porter son attention sur une zone est générateur d’énergie. Observer une région lui permet de se manifester et de s’incarner. Plus vous regarderez une zone précise, plus vous en favorisez sa manifestation et son équilibre. « On ne peut arroser tout le jardin avec un seul arrosoir. » L’attention humaine est limitée, dans sa perception et dans sa durée. Il faut alors agir de la manière la plus chirurgicale possible pour enclencher efficacement les processus régulateurs (homéostatiques). Cette attention va concerner le corps, l’émotionnel et le psychisme. En s’appuyant sur ces trois niveaux, l’organisme est en capacité de mettre en œuvre une énergie phénoménale qui conduit généralement à l’équilibre, et pourquoi pas à la guérison. L’attention physique est la plus évidente. On pose les mains sur une zone en souffrance ou en vide d’énergie (déterminée au test, voir ici). Lorsque l’on se cogne, on a toujours le réflexe de poser sa main sur la zone traumatisée. Cet acte spontané et naturel accompagne la cicatrisation de la région. L’attention sur le corps peut être globale ou relever de la précision d’un horloger. Plus vous connaissez le corps et êtes capable de déterminer précisément la zone en souffrance, plus vous serez efficace. Ce processus est un véritable affinage anatomique. Si je décide de travailler et de soutenir la région lombaire, je vais y poser les mains et appliquer la pression la plus juste possible. Je peux ensuite affiner mon attention. Elle peut être simplement globale sur la région, mais elle peut s’orienter plus précisément vers les muscles, les os, les nerfs… Plus le praticien aura une capacité à aller loin dans le détail et à porter son attention sur une zone précise, plus il dégagera d’énergie. La technique est accessible à tous. Un professionnel féru d’anatomie libérera une zone

lombaire en quelques instants alors qu’un autodidacte sans connaissance du corps aura simplement besoin de plus de temps. L’attention émotionnelle participe au décodage énergétique. Lorsqu’une zone est fragile, elle porte toujours une émotion. Le test énergétique consiste à déterminer quelle émotion est en jeu. Le praticien émet l’attention « colère », « tristesse », « peur »… La réaction du centre énergétique sert de test. L’aspiration vers la zone sera un indicateur positif. Le fait d’être repoussé sera un indicateur négatif. Cela fonctionne sur ses propres zones corporelles. On peut également affiner l’émotion. Est-elle en lien avec soi ou les autres, le couple, la famille, les amis, le professionnel, etc. ? Nous verrons un modèle de test émotionnel plus loin dans l’ouvrage (voir test énergétique 6) pour que vous puissiez vous traiter de manière autonome ou pour enrichir votre pratique si vous êtes professionnel. L’attention psychique consiste à faire remonter au conscient la situation et à communiquer verbalement. Le verbe est créateur et les mots sont des actes. Jusqu’à présent dans le soin, aucune communication verbale n’était nécessaire. Nous arrivons au moment où le mental entre en jeu. Il est temps d’avoir une conversation… avec soi ou l’autre. Il est temps de nommer les choses et de leur donner un sens. Le corps a engrangé une tension particulière. Cette zone du corps n’est pas concernée par pur hasard. Elle remplit une fonction. Une gorge sert à exprimer quelque chose, un dos sert d’axe et de référence, un genou sert à plier, etc. Comme un puzzle, la lecture de la région en souffrance et des émotions incriminées permet assez facilement à l’individu de connecter sa souffrance physique avec sa souffrance psychique. La prise de conscience est aussi génératrice d’énergie. C’est une attention qui va être à l’origine de changement et de décisions, et donc d’un retour vers l’équilibre. Sans être forcément psychologue, c’est un temps de la séance qui implique de faire preuve de psychologie et d’écoute. Évidemment, les psychologues, véritables « chirurgiens de l’esprit », seront en capacité de poser les bonnes questions pour être le plus précis et efficace possible. Et pourquoi ne pas tester les questions à poser ? Par le test du mouvement du centre (voir le test direct), il est possible de déterminer si une question ou une direction thérapeutique est équilibrante. On peut ainsi valider par l’énergie la justesse de notre démarche intellectuelle.

Marc et sa sciatique Marc souffre depuis deux ans. L’IRM montre une hernie ; elle a été infiltrée à plusieurs reprises mais sans succès. Il refuse de se faire opérer. Son père qui avait suivi le même chemin avait eu de graves séquelles suite à l’intervention… Je fais mon bilan et valide que la sciatique est le bon objectif de la séance (à la question « Est-ce que la sciatique est le meilleur objectif de la séance ? », mon centre énergétique est attiré vers l’avant ce qui correspond a un oui). Le test énergétique m’amène ensuite directement sur ses lombaires. Pour une fois, je vais travailler là où ça fait mal ! J’arrive sur la région lombaire. Je commence par un affinage anatomique. Je teste les différentes vertèbres. Mon centre est repoussé sur L1, L2, L3, L4… et est attiré vers L5 ! Ce qui tombe bien puisque c’est le départ du nerf sciatique. Je poursuis mon affinage anatomique en testant les différents systèmes. En posant une attention, j’émets une énergie qui entre en résonance ou non avec l’autre ou avec soi. Il me suffit donc de visualiser la vertèbre, les muscles, les reins et le système nerveux pour les tester… Mon centre est systématiquement repoussé. Ce n’est donc pas là que je dois mettre mon attention. Je porte maintenant mon attention sur les ligaments. Mon centre est attiré, et plus précisément sur son disque intervertébral. Je laisse mes doigts en appui sur la vertèbre en essayant d’avoir la pression la plus juste possible, guidé par mon centre. Le travail aurait pu s’arrêter là, mais mon appui se prolongeait sans qu’il se passe autre chose. Il fallait une attention supplémentaire. J’ai donc testé les émotions emmagasinées dans le disque. Je teste peur, tristesse… et c’est l’émotion colère qui ressort. J’affine encore et l’attention « couple » attire encore mon centre lorsque je pose la question intérieurement. Je sens que le corps travaille, mais pas encore assez… Il est temps de passer au plan mental. J’interroge alors Marc et lui demande s’il a vécu des colères importantes dans son couple. Il m’explique qu’il a divorcé il y a deux ans. Que la séparation était une bonne chose. Mais son ex-femme a déménagé à l’autre bout de la France emmenant avec elle leurs deux filles. Marc fond en larmes… Il me raconte alors à quel point ce déménagement avait été une souffrance. À quel point ses filles lui manquent et que cette situation est insupportable. Marc a vécu un changement de repère trop brutal pour s’adapter. Son corps est resté cristallisé sur cette époque de sa vie et sur les colères contre son ex-femme qui lui a « enlevé » ses filles. Pendant que Marc parlait et exprimait ses émotions, mon centre a été progressivement repoussé et j’ai laissé son disque vertébral. Il n’y avait plus de zone d’appel…

J’ai alors demandé à Marc : « Qu’est-ce qui vous retient ici ? Marc me répond : « Mon travail. – Qu’est ce qui vous empêche d’en changer ? – Rien. » Marc m’a rappelé un mois plus tard. Sa sciatique avait quasiment disparu et il avait trouvé un poste, par un mouvement interne à son entreprise, à 40 kilomètres de ses filles. La force de l’intention L’intention et l’attention sont deux énergies bien différentes. L’attention consiste, d’une manière neutre, à poser notre regard, générateur d’énergie, sur quelque chose et à laisser la vie faire… L’intention est l’effet d’une volonté, d’un désir. En médecine énergétique, poser une intention signifie que l’on veut quelque chose, que ce soit la guérison du patient, faire disparaître une douleur… C’est l’objectif de la séance. En choisissant la direction que l’énergie doit prendre, le praticien se substitue à l’intelligence de la vie et au processus homéostatique. À vouloir faire mieux que la vie, on entre aisément dans la toute-puissance… L’intention est donc une force à utiliser avec beaucoup de précautions afin de respecter au mieux l’organisme et le psychisme. Faire le bien ? L’intention est une énergie phénoménale qui a toute sa place dans nos choix de vie, nos décisions et nos challenges personnels. Mais on doit faire preuve de prudence dans la prise en charge thérapeutique. Nous ne savons pas toujours les bénéfices cachés de certaines souffrances et de certaines maladies. Elles ne sont jamais là par hasard et servent parfois de garde-fou à d’autres problématiques. Dans certains cas, les choses nous semblent évidentes, mais vouloir absolument faire disparaître certains symptômes n’est pas toujours idéal. Certaines maladies sont des exutoires et fermer cette porte est le risque de faire apparaître d’autres pathologies, parfois plus graves. Il m’est arrivé de voir des patients qui avaient été traités pour de l’eczéma. Les symptômes avaient disparu rapidement, laissant place à un asthme beaucoup plus problématique. Cette réaction est bien connue de la médecine chinoise. La tension, au lieu de s’exprimer en surface, est venue s’exprimer en profondeur. C’est la raison pour laquelle il faut toujours

tester et valider l’objectif de la séance. Nous ne savons pas toujours ce qui est bon pour l’autre… Un mal pour un bien Martine vient en urgence au cabinet. Elle se sent très mal, triste et en colère. Son fils vient de rater le bac. Elle avait beaucoup investi dans son fils et pour ses inscriptions universitaires. Elle vivait l’échec de son fils comme le sien. La contrariété était telle qu’elle s’était bloqué l’épaule. Nous faisons une séance qui libère ses émotions et son épaule… Martine me rappelle une semaine après, elle est totalement désemparée. Elle vient de vivre un drame. Tous les amis de son fils, qu’elle connaissait depuis dix ans, se sont tués dans un accident de voiture en fêtant le bac. Son fils, lui, révisait pour son rattrapage. En plus de la violence du deuil, Martine a également réalisé que l’échec de son fils lui avait sauvé la vie… L’eau, messager de l’intention L’intention est une énergie très puissante. C’est une énergie psychique qui influence notre environnement. Les travaux de Masaru Emoto ont montré l’influence de l’intention sur la structure de l’eau. Celui-ci cristallise l’eau par un processus chimique refroidissant alors qu’elle est soumise à des intentions. Il a d’abord étudié des eaux polluées et des eaux claires et potables. Réalisant leurs différences de structure, il s’est ensuite attaché à évaluer de nombreux sites. Les eaux de Lourdes ont attiré son attention. La particularité de l’eau de Lourdes est la grande quantité de prières, et donc d’intentions, qu’elle reçoit. Masaru a donc revalidé l’action de la prière sur l’eau. Des eaux polluées ont vu leur nature se modifier sous l’effet de la prière de moines bouddhistes. L’intention est agissante… soit structurante par des pensées positives, soit destructrice par des pensées négatives et agressives. L’être humain est composé à 65 % d’eau, et chacune de nos intentions a un effet sur elle. Réfléchissez à deux fois avant de vous flageller quand vous avez fait une erreur : vous vous empoisonnez. Réalisez également que lorsque vous avez une intention négative envers quelqu’un, ce sont vos cellules qui en font les frais. Masaru Emoto en est arrivé à la conclusion que les intentions les plus structurantes pour l’eau sont les intentions d’amour et de gratitude.

Les bienfaits de l’amour L’intention est agissante sur le vivant. Parmi les expériences à faire en famille, vous pouvez vous amuser à installer deux pots de riz cuit. Séparez-les d’au moins un mètre. Étiquetez « amour et gratitude » sur l’un et quelques insultes sur l’autre. Chaque jour, prenez deux minutes pour rendre grâce à l’un et lui communiquer des intentions tendres et douces. Sur le second, lâchez votre venin et insultez-le. Vous verrez très vite le pourrissement apparaître sur le deuxième pot. Vous réaliserez l’influence de ce que vous émettez au quotidien sur vous et sur autrui. Dans les soins énergétiques, on utilise la tension physique, l’attention mentale, mais on peut également s’appuyer sur l’intention. Il s’agit d’une vibration qui peut venir compléter l’arsenal thérapeutique et soutenir les processus homéostatiques. En soins, des mots clés comme paix, sécurité, amour, reconnaissance, réalisation peuvent libérer des tensions physiques d’une manière spectaculaire sans pour autant avoir été prononcés. L’intention peut s’exprimer par la prière, dont le pouvoir thérapeutique a été démontré, par le chant, les symboles… Mais nous arrivons dans un domaine qui peut rapidement se rattacher à la religion ou au mysticisme. Pour s’exprimer, l’intention a besoin d’un modèle ou d’une forme, ce peut être un mot, un son, une image… Et les modèles changent selon les époques et les cultures. Ils varient également selon la sensibilité du patient et du praticien. Quand on prend conscience de la dimension subtile de la vie et de la portée des intentions, on peut trouver normal de prendre quelques instants pour « bénir » son repas, c’est-à-dire donner de l’amour et de la gratitude. Car c’est précisément ce qui va nourrir nos cellules. Le repas préparé par une mère aimante sera certainement meilleur gustativement que ce qui est produit au fast-food. Mais sur le plan subtil et vibratoire, le plat préparé avec amour est d’une telle qualité qu’il en devient thérapeutique. L’inconscient collectif et les égrégores Tous les êtres vivants sont émetteurs et récepteurs d’énergie. Ce bain vibratoire permanent dans lequel nous vivons nous influence dans notre quotidien. Mais nous le transformons également par nos pensées et nos expériences. De nombreux noms existent pour définir cette mer

d’informations. J’ai une préférence pour la formule de Carl Gustav Jung : l’inconscient collectif. Depuis des millénaires, l’espèce humaine évolue et vit des expériences de transformation. Toutes ces informations, nous les portons en nous sur le plan génétique mais également en dehors, sur le plan vibratoire. Des scientifiques de l’université de Princetown se sont intéressés à l’influence de l’esprit sur la matière. Ils ont utilisé des ordinateurs programmés pour générer du hasard (une production binaire de 1 et de 0 qui s’équilibre à 50 %) et ils ont observé si des modifications apparaissaient lorsque des individus agissaient de concert. Les statistiques changent lorsqu’un groupe travaille en priant, en chantant, en jouant de la musique, etc. Ils ont alors mis des capteurs dans différents endroits du monde et observé les modifications lors des grands évènements mondiaux. Les funérailles de Lady Di ont modifié les générateurs de hasard jusqu’en Chine : les pourcentages quittent le 50 %. Le phénomène le plus troublant est que tous les générateurs ont réagi aux attentats du 11 septembre… mais la veille ! Les informations étaient présentes dans le vibratoire et l’inconscient collectif avant de s’incarner dans la matière. C’est dans l’inconscient collectif que nous puisons nos intuitions. C’est la raison pour laquelle de nombreuses « découvertes » se font en même temps dans le monde avec des différences de délais parfois très brèves. Des dépôts de brevets sont parfois refusés car ils ont déjà été déposés quelques heures avant. L’inconscient collectif est porteur d’informations et nous nourrit au quotidien d’une manière subtile et inconsciente. Le corps en porte parfois les empreintes avant les évènements. Le deuil de Christophe Je connais Christophe depuis des années. Je l’ai vu adolescent et suivi régulièrement à cause de son hypersensibilité. Il réagit toujours aux évènements avec une grande intensité. À présent, il est adulte, professeur de sport, et vit avec son épouse et sa petite fille. Il m’appelle un jeudi après-midi désemparé. Il souffre du dos d’une manière insupportable. Il s’est réveillé le matin, bloqué sans aucune raison apparente. Je reçois Christophe le lendemain matin. Le test m’amène à travailler un vide profond au niveau de la poitrine. Ses poumons et son cœur sont serrés. J’affine le test et découvre une émotion très intense de tristesse en lien avec la

famille. Je demande à Christophe si un évènement particulier a pu générer une telle émotion, éventuellement un rêve ? Nous n’arrivons pas à identifier la cause de ce véritable coup de poignard dans sa poitrine. Les tensions se relâchent doucement et, avec elles, les douleurs dorsales. Christophe repart allégé, mais nous restons lui et moi dans l’interrogation. Christophe me rappelle dans l’après-midi, en larmes, sa mère était décédée dans la nuit d’un arrêt cardiaque. Il avait ressenti et somatisé le décès de sa mère vingt-quatre heures à l’avance ! L’inconscient collectif est donc une source d’information au quotidien. Un peu comme une bibliothèque, il porte les échos des expériences passées et à venir. Nous accédons régulièrement à cette banque d’informations, notamment pendant notre sommeil. La nuit, nous déconnectons le conscient pour digérer nos expériences de la journée et préparer celles du futur. Ce moment particulier où nos fréquences cérébrales changent est aussi un temps de communication avec le monde du subtil. C’est la raison pour laquelle certains rêves peuvent être annonciateurs ou prémonitoires. Dans les médecines énergétiques, l’accès à l’inconscient collectif tient une place de choix. Certains praticiens qui s’appuient beaucoup sur l’intuition ont même, sans avoir besoin de tester, des informations qui leur viennent sous forme d’images, de symboles, de sons, etc. Il faut être très précautionneux avec ces informations car l’inconscient collectif est le monde des possibles. Il contient de nombreuses informations qui sont ensuite « interprétées » par le praticien. Comme une bibliothèque, l’inconscient collectif a plusieurs rayons de livres organisés par thèmes. Sur le plan vibratoire, ces rassemblements d’informations portent le nom d’égrégores. Ce sont des groupes de pensées qui deviennent des amas vibratoires. Ces noyaux d’informations sont des espaces particuliers de l’inconscient collectif. Ils accumulent l’énergie des intentions, des émotions ou des idéaux d’individus. Plus les personnes sont nombreuses, plus l’égrégore devient puissant. L’égrégore est également émetteur et devient une source d’influence. Ce processus permet de comprendre comment des gens qui n’ont jamais aimé le foot se retrouvent devant leur télévision à hurler lors d’un but de coupe du monde. L’égrégore sportif, lorsqu’il s’associe à celui d’un pays, peut devenir extrêmement puissant. L’égrégore peut également devenir un outil de contamination négatif et être générateur d’hystérie collective. Tout regroupement de pensée devient une sphère d’influence : un groupe professionnel, religieux, politique, etc.

Lorsque vous faites appel à votre intuition, vous interrogez l’inconscient collectif. Mais dans quel rayon de la bibliothèque allez-vous piocher ? L’expérience des anciens, votre guide, les anges… ? Les égrégores prennent de multiples formes en fonction des croyances de chacun. Puisque ces strates sont aussi créées par les champs de pensées d’autrui, il faut être très précautionneux. Vous allez lire un livre écrit par d’autres. Certains égrégores sont des sources de sagesse et de paix, d’autres de pouvoir et d’influence, d’autres encore de violence. C’est votre intention initiale qui vous permettra de piocher au bon niveau dans l’inconscient collectif. Une question juste nourrira une réponse juste. Lorsque vous avez des décisions fondamentales à prendre ou un problème qui semble sans solution, marquez votre question sur une feuille, relisez-la bien avant de vous endormir. « La nuit porte conseil. » Votre question va aller puiser sa réponse dans l’inconscient collectif. Vous n’aurez pas nécessairement une réponse la première nuit. N’hésitez pas à insister plusieurs jours, quitte à garder la question sous votre oreiller. La réponse peut venir à travers le rêve ou simplement vous venir le matin comme une certitude. Pour faire appel à son intuition pendant une séance en énergétique, il faut être le plus aligné possible. Être neutre physiquement, émotionnellement et mentalement. La neutralité physique s’obtient par le travail de la posture (triangle, rectangle et cercle, voir exercices 2, 3 et 4 ). La neutralité émotionnelle émerge grâce au travail de la respiration (49 respirations, voir exercice de base). La neutralité mentale s’obtient en posant la question une fois, et surtout en arrêtant de poser d’autres questions ou d’autres intentions. Si vous êtes émetteur d’intention, vous ne pouvez pas être en réception. Personne ne peut parler et écouter en même temps. C’est un véritable travail que d’arrêter le mental pour écouter et accueillir. Le soin devient alors un acte de méditation. L’intention du soin Que l’on soit dans l’auto-soin ou dans le soin d’une tierce personne, c’est l’intention initiale du praticien qui va conditionner les informations et les gestes auxquels il va avoir accès via son intuition. L’intention détermine ce qui émane de nous. Elle va guider nos attentions, celles-là même qui révèlent et dynamisent nos déséquilibres. L’objectif de la séance va donc modifier les zones de soin et les informations subtiles qui s’y rattachent.

Lorsqu’on est malade, l’objectif « guérison » semble une évidence. Mais la guérison doit alors être entendue comme guérison physique et psychique. La maladie est le fruit d’un déséquilibre intérieur entre le corps et l’esprit ou d’un déséquilibre entre nous et un environnement qui nous coûte trop d’énergie et face auquel nous n’arrivons pas à nous adapter. À l’image de l’eau dans la nature, soit le flux est bloqué, stagne et pourrit, soit il est tout simplement à sec. Il y a soit un défaut de circulation, soit un épuisement. Le praticien est là pour dynamiser une zone physique ou psychique et lui permettre de retrouver sa vitalité ou l’aider à communiquer. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. La remise en circulation de la vie est bien sa capacité à échanger et partager, sur le plan cellulaire, sanguin, vibratoire, conscient, inconscient, etc. La santé est donc le résultat d’une communication harmonieuse entre soi et soi, et entre soi et l’environnement qui nous entoure. L’objectif de soin peut donc quitter la notion de guérison et viser une action plus large : favoriser l’harmonie. Cet accord « parfait » entre les différents systèmes de l’organisme est la source de notre équilibre. La santé est le fruit d’un bien-être physique, mental et social. Elle ne consiste pas seulement en l’absence de maladie. Elle implique de se sentir bien dans son corps mais également dans sa gestion émotionnelle et psychique. Nous avons besoin de donner un sens à notre vie, ainsi qu’à nos épreuves et nos difficultés. La recherche d’équilibre et d’harmonie est donc le meilleur objectif, à condition qu’il reste en cohérence avec la santé. Souvenez-vous : une tornade est une recherche d’équilibre (voir « La météorologie intérieure » dans la première partie). Favoriser son expression peut permettre d’équilibrer le ciel, c’est-à-dire le mental et l’émotionnel, mais peut devenir destructeur pour le corps. Autrement dit, une séance en énergétique dont le but est de restaurer l’harmonie peut devenir une source de maladie. Il est fréquent de ressentir des courbatures ou d’avoir parfois des symptômes de nettoyage digestif, notamment des diarrhées, après une séance. Ces symptômes d’élimination sont tout à fait tolérables lorsqu’ils sont légers et passagers. Mais certaines réponses du corps sont parfois violentes. Un mot, un point d’acupuncture ou un simple geste peut être à l’origine d’un véritable tsunami intérieur. Le retour à l’harmonie ne passe pas toujours par le calme et la tranquillité. Lever un barrage intérieur peut permettre à la vie de circuler mais peut aussi déborder et inonder l’organisme.

Les changements sont sereins, efficaces et durables lorsqu’ils sont progressifs. C’est donc la douceur, à la fois dans l’action et les effets, qui doit nous guider. Nous garderons ces trois objectifs fondamentaux qui permettront de respecter l’intégrité de la personne sur laquelle nous travaillons, même s’il s’agit de soi : harmonie, santé et progressivité. Puisque le subtil engendre la matière, que les désordres du ciel ordonnent le climat et sont susceptibles d’agresser la terre, c’est d’abord l’esprit qui doit être soigné avant le corps. On donne une priorité à la guérison de l’âme. Si l’âme souffre et est déséquilibrée, le corps va en subir les conséquences. L’âme est mue par un besoin d’expérience et de croissance. La médecine énergétique consiste donc à identifier les sources de stress et favoriser la circulation de la vie. Mais elle doit également permettre à l’être de donner du sens à son expérience pour qu’elle soit une source d’apprentissage. Lorsqu’un individu fait des « mauvais » choix, qu’ils soient alimentaires, d’hygiène de vie, comportementaux ou relationnels, s’il ne tire pas une leçon de sa souffrance, il va recommencer. Le jour où mon fils a mangé, à l’insu de ses parents, l’intégralité d’une galette des rois, la nuit qui a suivi a été une expérience douloureuse. Il en a conclu qu’il devait apprendre à s’arrêter. Depuis, il sait respecter son corps, et surtout son foie ! Lorsqu’un patient vient en consultation parce que ses colères sont en train de le ravager, calmer ses émotions ne suffit pas. Il faut remonter aux sources de ses tensions pour pacifier la plaie qui le fait tant souffrir. Sinon, les tensions vont régulièrement se manifester. Le but de la consultation est de participer à l’autonomie de l’être et donc d’accompagner sa croissance. Voici donc un objectif complémentaire qui peut donner une couleur bien différente à la séance : accompagner la croissance de l’être. L’objectif de la séance doit être testé en début de séance. Posez la question : « Est-ce qu’améliorer l’équilibre général est le meilleur objectif de cette séance ? » La séance peut également avoir pour objectif de traiter une douleur particulière, un ressenti de stress ou une émotion qui nous submerge et que l’on n’arrive pas à dépasser. Dans tous les cas, l’objectif doit être validé par le test avant de commencer à travailler, sur l’autre ou sur soi. Dialoguez avec le corps et l’esprit

L’être humain est en permanente recherche d’équilibre, tant sur le plan physique que psychique. Son premier moteur est la survie. Nous recherchons depuis des millénaires à répondre à nos besoins en eau, en nourriture et à assurer la sécurité de notre descendance. Aujourd’hui, l’être humain est sédentaire. Il produit sur place ses propres ressources. Mais il y a dix mille ans, une époque très proche comparée à l’évolution, nous étions nomades. Après avoir chassé et cueilli, il fallait changer de lieu pour espérer trouver d’autres sources de survie. Le déplacement du clan pouvait sembler hasardeux, mais il était motivé par l’instinct, c’est-àdire une communication subtile avec l’environnement. On confiait aux plus intuitifs du groupe la responsabilité des directions à prendre. Ils devenaient éclaireurs, ceux qui apportent la lumière. Les intuitifs, ou hypersensoriels, sont des individus qui ont naturellement une perception du monde subtil et qui prennent des décisions fondamentales sans passer par le raisonnement. L’observation de l’environnement donnait des signes qui venaient compléter un sentiment intérieur. Vous êtes peut-être un hypersensoriel. Si c’est le cas, ce livre va simplement donner une forme à un talent que vous avez déjà naturellement et vous pourrez l’exprimer plus efficacement. Si vous n’êtes pas naturellement intuitif, c’est un talent qui se travaille et se développe très facilement. Il faut juste du temps et de la pratique, comme pour apprendre un geste technique ou pour maîtriser un instrument de musique. L’avantage du test énergétique, c’est qu’il peut être mis en place à chaque instant de la vie, au travail, dans les transports en commun, en mangeant. La pratique étant constante, la progression est très rapide. Le test énergétique est un dialogue avec nos cellules. À travers cette communication, il est possible de mettre en lumière les parts de nous instinctives et intuitives. Nos cellules portent à la fois notre instinct, qui cherche à protéger le corps, et l’intuition, qui cherche à faire progresser notre esprit. Il est donc possible d’évaluer nos besoins biologiques, mais également psychiques ou affectifs. Comment ça marche ? Lorsque l’organisme est en manque de quelque chose, sa carence va se manifester dans son énergie. Lorsque vous avez faim, naturellement votre regard, et donc votre intention, va être en recherche de nourriture. Votre énergie, principalement par le biais des corps énergétiques, va scanner

votre environnement à la recherche de vos besoins fondamentaux. Les informations sont là, elles existent sur le plan subtil et ont même été captées par une partie de votre cerveau : votre inconscient. Le test énergétique consiste à interroger l’organisme pour obtenir une réponse déjà connue à l’intérieur. Le test peut s’exprimer sous de nombreuses formes. Vous avez déjà, avec les mouvements du centre, expérimentés le test direct (voir test énergétique 1). Si vous êtes en cohérence avec un aliment, votre centre est naturellement attiré. Vos corps énergétiques vous aspirent naturellement vers ce dont vous avez besoin. À l’inverse, si l’aliment est toxique, le corps énergétique s’échappe ou se rétracte, vous êtes naturellement repoussé. Il reste une troisième option, celle de la neutralité. L’aliment n’est ni désiré par l’organisme, ni toxique, il ne produit alors aucune réaction. Votre organisme n’aspire pas seulement à des besoins primaires (manger, dormir, etc.), il a aussi d’autres besoins fondamentaux essentiels à son équilibre et sa santé. Il a besoin de stabilité et de sécurité, d’appartenir à un groupe ou un clan, d’y trouver une place et de se réaliser. Ces besoins essentiels, inspirés de Maslow, sont au nombre de cinq : abondance, sécurité, amour, reconnaissance et accomplissement. Toutes nos décisions au quotidien sont motivées par ces cinq besoins, et notre énergie aspire à ces directions en permanence. Lorsqu’une carence est importante, elle devient une source de stress qui, paradoxalement, nous coupe de notre capacité à trouver des solutions. C’est le syndrome de l’oiseau affolé. Vous avez sans doute déjà vécu l’expérience d’un oiseau qui entre dans une pièce et qui cherche désespérément à en sortir. En général, il s’affole tellement qu’il vole dans toutes les directions sans réfléchir, alors que la fenêtre est grande ouverte. Ce n’est que lorsqu’il s’assomme, s’immobilise et reprend doucement ses esprits qu’il s’envole tout droit par la fenêtre. Le stress nous empêche de capter consciemment ou vibratoirement les bonnes directions. Le test direct Le test énergétique direct consiste à évaluer la réponse de votre centre énergétique en relation directe avec un élément extérieur (objet, aliment, personne,...) sans intermédiaire ni influence de l’inconscient individuel ou collectif.

Test énergétique 2

❊ Le test direct Nous allons, dans un premier temps, utiliser le mouvement du centre pour faire les tests énergétiques. Nous verrons plus loin une autre méthode tout aussi simple mais plus voyante, c’est-à-dire perceptible par autrui et par l’entourage (voir test énergétique 3). Faites attention, l’utilisation de l’intuition dans une société « cerveau gauche » peut choquer les mentalités. Restez donc discret dans votre manière de faire pour ne pas générer de stress chez l’autre en choquant ses croyances ou sa vision du monde. À la fin de la partie précédente, vous avez déjà expérimenté le mouvement du centre par rapport à un objet en posant la question : « Est-ce bon pour ma santé ? » (voir test énergétique 1) Nous allons utiliser le même test mais avec une question différente, donc avec une intention différente. Prenez un aliment qui semble résonner positivement avec vous. Idéalement, faites l’exercice l’estomac vide. Si vous sortez de table avec un estomac plein, vous risquez de réagir négativement à tout aliment. Vous êtes aligné, centré, et idéalement vous avez préparé votre esprit en faisant les 49 respirations. Si vous posez la question « Est-ce que cet aliment est bon pour ma santé ? », vous êtes théoriquement attiré vers l’avant. C’est donc un oui. Si par contre, vous posez la question : « Est-ce que cet aliment est toxique ? », sous-entendu dangereux pour ma santé, vous serez repoussé en arrière. La réponse est donc non. • L’aspiration du centre vers l’avant est l’expression d’un oui de l’organisme. • L’aspiration du centre vers l’arrière est l’expression d’un non de l’organisme. Prenez bien votre temps. À chaque test, vous devez être bien aligné physiquement, émotionnellement et mentalement. Un peu comme un animal qui sonde l’environnement avec son sonar, c’est ce que vous émettez qui va déterminer la qualité de la réponse. Votre cerveau droit et votre cerveau gauche doivent fonctionner ensemble. La phrase que vous prononcez (cerveau gauche) doit être en accord avec ce que vous visualisez (cerveau droit). Pour qu’un test soit juste, vous devez penser ce que vous dites, même si c’est intérieur. N’hésitez pas à étalonner et éprouver votre test avec des produits que vous savez toxiques, comme de la javel ou des solvants que vous avez chez vous. À la question « Est-ce que ce bidon de javel est bon pour ma santé (sous-entendu si je l’ingère) ? », votre centre est supposé être poussé en arrière. À la question « Est-ce que ce produit est toxique ? », votre centre est supposé basculer en avant vers la javel.

L’auto-test Le test vu précédemment (test énergétique 2) met directement votre organisme en lien avec un objet, un aliment ou une personne. Il n’y a aucun intermédiaire. Ce sont vos « tripes » qui vous parlent. Avec ce même test, vous allez pouvoir entrer en relation avec vous-même. Pas simplement la partie consciente, mais la partie totale de votre être qui est composée dans sa grande majorité par l’inconscient. Vous pouvez donc vous interroger et vous « auto-tester ». Commencez par des questions évidentes pour vous entraîner : « Est-ce que je suis un homme/une femme ? Mon prénom est-il Matthieu/Sarah/X ?… » Très rapidement, vous serez en capacité de prospecter à l’intérieur de vous et de libérer une grande quantité de blocages. En interrogeant votre organisme, vous pourrez évaluer votre stress, votre climat intérieur, avec quelle émotion est en lien cette douleur à l’épaule qui vous dérange, etc. Vous pourrez également tester et choisir les solutions les plus adaptées. Pour résoudre un problème de confiance en soi, on peut s’appuyer sur le corps et développer ses capacités physiques, travailler sur l’émotion avec des techniques respiratoires, ou revenir mentalement sur l’image que nous avons de nous-même par les outils de la psychothérapie. Le test énergétique vous permettra de déterminer la solution la plus juste pour vous, qui n’est pas nécessairement celle qui conviendra à autrui. L’auto-test a ses limites. Il y a un grand nombre de parts de soi auxquelles nous n’avons pas accès. Soit parce que nous sommes trop stressés, ce qui réduit notre capacité d’accueil de l’information, soit parce que l’information peut mettre en danger l’image que nous avons de nousmême. L’égo entre en ligne de compte et vient perturber le système. Nous verrons qu’avant d’aborder certains domaines, nous serons dans l’obligation de vérifier s’il peut être testé ou non. Nous sommes beaucoup plus facilement objectifs avec les autres qu’avec soi. Le test indirect Lorsque vous testez votre cohérence avec un objet ou une personne en face de vous, il n’y a aucun intermédiaire. Vos cellules vous parlent et réagissent. C’est la partie instinctive de votre être qui s’exprime. Elle est au service de votre survie et de vos besoins fondamentaux. Le test direct

(voir test énergétique 2) est en lien avec notre animalité et notre santé organique et physique. L’instinct cherche avant toute chose à nous préserver. Lorsque vous posez des questions plus sophistiquées, vous passez davantage par le mental. « Est-ce que je suis stressé ? Suis-je heureux dans mon couple ? Est-ce que mon métier me convient à 100 % ? Est-ce le bon moment pour commencer ce projet ? » Toutes ces questions vont passer par la partie la plus sophistiquée de l’être et de l’inconscient, qu’il soit individuel ou collectif. Les dimensions subtiles de l’être sont à l’image de l’univers : en expansion. C’est la croissance et l’évolution qui animent et nourrissent notre esprit. Cela concerne l’évolution de notre conscience personnelle, mais également la conscience du groupe auquel nous appartenons (la famille, l’entreprise, le pays, etc.). L’évolution d’un système ne passe pas toujours pas la préservation de ce dernier. Un sportif maltraite son corps pour progresser et améliorer ses performances, un physicien doit consacrer de longues heures et sacrifier parfois sa santé pour faire des découvertes qui vont changer le monde… C’est la raison pour laquelle tous les processus de l’inconscient ne doivent pas être accompagnés. Les trois intentions initiales doivent rester la santé, l’harmonie et la douceur (ou progressivité). On peut ensuite accompagner la croissance de l’être si ces garde-fous sont respectés. L’inconscient est formé de nombreuses strates et de nombreux égrégores. Selon l’état et le niveau d’être dans lesquels nous sommes, nous n’interrogerons pas nécessairement les mêmes dimensions de l’inconscient. Il convient alors de se préparer bien plus que pour un test direct, par le centrage, la respiration, etc. Il faut également bien formuler ses questions et ses intentions sous peine de prendre une mauvaise direction ou de rencontrer des incohérences. Salomé et ses doutes identitaires Lors d’une formation, alors que mes stagiaires s’entraînaient sur des tests basiques, Salomé a été confrontée à un problème. Elle a eu un test positif à « je suis une femme », mais elle trouve un test négatif à « je suis Salomé ». Elle remet alors en doute son test énergétique. Je revalide avec elle. Effectivement, le test est négatif à la phrase « je suis Salomé ». Je lui demande alors de refaire le test avec la question « je m’appelle Salomé ». Le test devient alors positif. Salomé est intriguée : « Je ne comprends pas, pourquoi est-ce que j’ai un test positif à “je m’appelle Salomé” et

négatif à “je suis Salomé ?” C’est pourtant la même chose ! » J’ai dû lui expliquer que porter un nom et incarner totalement qui on est sont deux choses bien différentes. On peut mettre une vie entière à réaliser et exprimer qui on est réellement. Salomé, qui était encore très jeune, n’avait pas encore rencontré la personne qu’elle était vraiment et fonctionnait avec des masques et des comportements qui font plaisir aux autres mais qui l’empêchaient d’être vraiment elle. On comprend à quel point les mots et l’intention justes sont déterminants dans le résultat d’un test énergétique. Les niveaux de conscience Ainsi, selon les individus, comme l’accès à l’inconscient collectif varie, les réponses à un test sont susceptibles de varier également. Chaque individu ayant accès à une part différente de cette bibliothèque d’informations subtiles, le test est forcément subjectif. Il peut varier en fonction de l’individu, de son état ou du moment où le test a lieu. L’accès dépend du niveau de conscience de l’individu qui s’exprime par un rayonnement vibratoire plus ou moins important. Plus le niveau de conscience est élevé, plus l’individu rayonne et plus son accès aux informations (inconscient collectif ou individuel, égrégores) est important. Il y a donc des parts de nous-même que nous ne pouvons pas atteindre, soit par mesure de protection, soit parce que l’information est encore trop subtile pour nous être accessible. Un enfant de 7 ans qui découvre ses parents en train de faire l’amour ou une vidéo pornographique peut être traumatisé. Des informations qui ne choqueront pas un adulte peuvent être extrêmement agressives pour les plus jeunes. Il en est de même pour l’adulte. Nous ne sommes pas toujours prêts à recevoir des informations qui bousculeraient notre vision du monde et notre sécurité psychique. Pourtant, lorsque ces mêmes informations nous bloquent dans notre corps ou notre vie, nous avons besoin d’une tierce personne pour nous aider à avancer. Les niveaux de conscience varient d’un individu à l’autre. En cas de stress ou de problème trop complexe, une personne avec une conscience plus élevée peut nous aider. Elle nous renvoie ce que nous avons du mal à voir. Cet appui, qu’il soit physique ou psychique, va remettre la vie en circulation. L’auto-soin a donc forcément ses limites. Il est des moments où nous avons besoin de l’autre pour avancer et évoluer. Il convient alors de

trouver le praticien dont le niveau de conscience sera le plus adapté pour accompagner telle ou telle problématique. Pourquoi ne pas tester ce praticien en posant la question « Est ce que ce praticien est le plus adapté pour répondre à mon problème ? » ? Et surtout en faisant un test direct en sa présence : est-ce que votre centre est repoussé ou attiré en gardant la même attention intérieure ? Les pré-tests Lorsque nous apprenons à conduire, le moniteur de l’auto-école nous apprend à bien régler notre siège, à vérifier les rétroviseurs extérieurs et intérieurs, et enfin à valider les niveaux sur le tableau de bord. Une fois toutes ces précautions prises, nous pouvons commencer à proprement parler la conduite. En médecine énergétique, il en est de même. Selon les écoles et les techniques, il existe un certain nombre de rituels de préparation pour rendre le corps et l’esprit disponibles. Avant de commencer à faire des tests énergétiques, il y a des tests prérequis, notamment pour aborder des sujets délicats : un problème de santé, identifier un mal-être ou une source de stress… On ne fera pas de pré-test pour tester un aliment. Les tests directs et sans enjeu important doivent être faits spontanément. Avant de vous lancer dans une première mini-séance, prenez le temps de vous préparer et pensez à votre objectif du jour. Nous pouvons proposer : « Améliorer mon équilibre général. » Faites un premier test : « Suis-je assez aligné et centré pour tester ? » Si le centre est aspiré vers l’avant, vous avez le feu vert pour poursuivre. Sinon, votre posture physique doit être améliorée. Vous devez retravailler un moment l’exercice du triangle/rectangle/cercle (voir ici, ici, et là). Test suivant : « Est-ce qu’améliorer mon équilibre général est un bon objectif ? » Dans un but thérapeutique, c’est-à-dire pour résoudre une souffrance, on valide toujours si cette souffrance est le meilleur objectif. Notre objectif initial peut être de travailler sur une migraine, une douleur de dos, un mal de ventre, etc. Mais il y a parfois de meilleures directions à prendre ou d’autres priorités biologiques. Par exemple, le mal de ventre peut être la conséquence d’un stress relationnel. Le meilleur objectif ne sera alors pas « soigner le mal de ventre », mais « améliorer la gestion du

stress » qui aura des répercussions à la fois sur le ventre et le reste de l’organisme. Test suivant : lorsqu’on veut travailler sur un problème spécifique, il faut valider que l’on a le niveau de conscience nécessaire, sinon notre égo va mettre en place des protections. Il faut tester l’autorisation de travailler la problématique : « Est-ce que j’ai la permission de traiter ce problème ? » Dans le cas d’une auto-séance, si vous êtes en trop grand stress, votre conscience est fermée. Vous pouvez la rouvrir par l’exercice des 49 respirations (voir exercice de base). Si vous n’avez toujours pas la permission, ce n’est peut-être pas le bon moment, les conditions ne sont pas encore idéales, ou votre égo vous dit non et vous avez besoin d’une tierce personne pour traiter ce problème. Puis, la séance pourra commencer. Nous pourrons investiguer par le test en demandant s’il faut agir sur le corps, l’émotionnel ou le mental, et libérer les tensions, les unes après les autres, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’information. Une autre manière de tester Dans les médecines énergétiques, il existe une infinité de tests. Ce sont des codes corporels qui vont permettre d’évaluer la circulation de l’information. Jusqu’à présent, nous avons appris à tester avec le centre énergétique, mais nous allons aborder ensemble une autre manière de travailler très troublante.

Test énergétique 3

❊ Le test manuel

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Prenez deux petites feuilles de papier. Mettez-les l’une à côté de l’autre. Sur l’une d’elles, écrivez OUI, et sur l’autre NON. Puis prenez le temps de faire l’exercice d’écartement-rapprochement des paumes (voir exercice 7) pour bien sentir la densité de l’énergie. Ensuite, avec votre paume, prenez le temps de sentir le volume énergétique de chaque feuille. Laissez votre main flotter entre les deux papiers et posez une question intérieure, sans grand enjeu, par exemple : « Est-ce une bonne chose pour moi de partir en Italie cet été en vacances ? » Votre main – plus précisément le bout de votre majeur – va naturellement être attirée vers l’un des deux papiers, et donc vers la réponse. Les mots sont des symboles et donc des vibrations. Ils vont répondre et compléter naturellement la vibration issue de l’intention que vous émettez. Ce ne sont pas les papiers qui vous répondent. C’est l’énergie que vous émettez qui se heurte à une vibration et est aspirée vers une autre. Et voilà, vous venez de faire l’expérience et l’acquisition d’un nouveau test énergétique. Dans votre pratique, mettez toujours le oui et le non à la même place. Avec le temps, le code du oui à droite et du non à gauche (ou l’inverse) va être tellement bien intégré que les papiers ne seront plus nécessaires. Le simple mouvement de la main vers la droite et la gauche sera révélateur d’une réponse énergétique. Attention toutefois, il faut des mois, parfois des années de pratique pour se passer du référentiel extérieur. Ne cherchez pas à aller trop vite.

Les différents tests Chaque médecine énergétique a développé ses propres tests. Cette partie permet de mieux comprendre la logique de chaque méthode mais n’est pas indispensable à votre pratique. Vous avez déjà votre test énergétique. Elle vous sera utile si vous désirez comprendre ce que fait votre praticien, ou si vous êtes vous-même praticien et souhaitez comprendre ce que font vos confrères. Vous pouvez nourrir votre curiosité ou passer directement à « Faites le bilan ». La médecine chinoise écoute les pouls artériels sur chaque poignet en trois endroits différents, en surface et en profondeur, ce qui fait un total de douze pouls. Ces derniers correspondent aux douze méridiens qui sont les flux énergétiques entre subtilité et profondeur. Ce test évalue le sang et la vibration. La dimension subtile de l’être qui tend vers la croissance, et sa dimension profonde et instinctive qui cherche à survivre. C’est sans doute le test énergétique le plus complet qui soit. C’est la raison pour laquelle on dit qu’il faut dix ans pour commencer à faire un bon bilan par les pouls… L’ostéopathie s’appuie sur le mouvement des tissus et notamment des fascias. Selon l’attention et l’intention du praticien, les tissus réagissent en

s’activant ou au contraire en ralentissant. L’ostéopathe peut ainsi par ses attentions travailler et équilibrer des zones profondes de l’organisme. Avec ses intentions, donc ce qu’il émet, il peut interroger les tissus et la mémoire du corps. Il faut quelques mois pour apprendre à bien ressentir les mouvements tissulaires du corps que les ostéopathes appellent le MRP (Mouvement respiratoire primaire). Il faut sans doute quelques années supplémentaires pour bien maîtriser le test tissulaire. L’auriculothérapie s’appuie sur la prise du pouls mais d’une manière très différente de la médecine chinoise. Elle travaille en test direct sur le corps ou l’oreille et évalue la réponse biologique par une augmentation du rebond de la pulsation artérielle. Globalement, en approchant le corps d’une source de stress, le système nerveux se manifeste par une tension dans l’artère. Le fondateur de l’auriculothérapie a appelé cette réaction artérielle le VAS (Vascular autonomic signal). La méthode s’est sophistiquée en projetant sur les zones réflexes des fréquences lumineuses ou électriques à la fois pour affiner le bilan mais également pour solliciter les réponses homéostatiques du corps. Si une zone réflexe réagit à la fréquence « inflammation », on la sollicite avec cette fréquence jusqu’à ce que l’artère ne réponde plus. Ces tests sont des tests directs, ils s’appuient donc sur le champ instinctif de la survie. C’est sans doute, avec l’acupuncture, la médecine énergétique la plus « cerveau gauche ». La radiesthésie utilise le pendule, c’est sans doute une des méthodes énergétiques la plus nourrie d’images ésotériques ou nébuleuses. Classiquement, le pendule fait sourire les esprits cartésiens. On l’associe facilement à la divination et à la cartomancienne qui lit votre avenir dans une boule de cristal. En fait, le pendule est un des outils de test énergétique les plus faciles d’accès. Les intentions modifient le rayonnement électromagnétique mais également la tension musculaire. Cette fonction « idéomotrice » associée aux fréquences met facilement le pendule en mouvement. Lorsque vous voulez poser une question, mettez le pendule en va-et-vient entre les deux feuilles « oui » et « non ». Très vite, le pendule prendra la direction de votre réponse. C’est une manière d’interroger son inconscient ou l’inconscient collectif. Le pendule ne permet pas les tests directs et ne traite donc pas le champ instinctif de survie de l’individu. Il teste l’intuition et accompagne les souffrances de l’âme et les choix de vie. Le test avec le centre est un test que l’on retrouve dans les arts orientaux. Dans la tradition japonaise, on utilise les mouvements du Hara dans la

pratique du shiatsu mais également dans les arts martiaux. Il s’agit de tests directs, le centre est en lien soit avec une partie du corps, soit avec celui de « l’adversaire ». Le mouvement du centre informe du juste moment pour agir, soit pour presser un point du corps, soit pour trancher avec le sabre. On comprend à quel point le test direct est une question de survie ou de santé immédiate. C’est dans les arts chinois que j’ai rencontré les tests indirects. Les techniques spirituelles du qi gong permettent une véritable introspection et cherchent à renforcer en permanence le centre. Il m’est rapidement apparu comme évident que le centre bougeait également lorsqu’on interrogeait l’inconscient. Le test avec le centre me semble un des plus simples d’accès et des plus discrets. Il est en général compris et perçu en quelques heures et devient praticable au quotidien en quelques semaines. Il a l’avantage de pouvoir être utilisé soit pour un test direct entre le corps et un élément extérieur, soit de manière indirecte en passant par l’inconscient pour chercher des solutions à la tension rencontrée et favoriser la croissance de l’être. J’ai donc mis ce test au cœur d’une synthèse que j’ai nommée cohérence vibratoire. Elle est aujourd’hui la base de ma pratique professionnelle et j’ai la joie de pouvoir la transmettre par le biais d’une formation. Les stagiaires qui la suivent développent leur test énergétique et apprennent des protocoles pour améliorer leur hygiène de vie, leur santé et leur gestion du stress. Il existe encore une infinité de tests et la liste précédente est loin d’être exhaustive. La kinésiologie utilise le test musculaire. Les géobiologues s’appuient sur l’échelle de Lecher. Certains praticiens utilisent la résistance de leurs doigts… La forme du test importe peu. L’essentiel est de découvrir comment nous interroger nous-même, l’autre ou notre environnement. L’information est là, latente, subtile, et le test permet de la décoder. La manière avec laquelle elle est interprétée est fondamentale. La rigueur mentale du testeur et ses protocoles sont essentiels. Un rêve peut être décodé de bien des manières. C’est le cas également des informations subtiles qui passent par l’inconscient individuel et collectif. C’est donc notre capacité à la neutralité qui permettra le plus d’objectivité possible dans un univers subjectif. Instinct ou intuition ?

L’être humain est complexe et doit concilier d’une part sa dimension animale et instinctive, et d’autre part sa dimension psychique et spirituelle. Les deux, lorsqu’elles s’accordent, sont au service de notre santé et de notre harmonie intérieure. Si j’ai des besoins fondamentaux qui ne sont pas satisfaits (vitamines, nourritures, etc.), mon corps et mon esprit peuvent dépérir. Si je ne me réalise pas, que ma vie n’a pas de sens ou que je n’y trouve pas ma place, c’est encore le corps et l’esprit qui souffrent. Mais il arrive que les besoins du corps et les besoins de l’âme ne s’accordent pas. Là plus que jamais, la dissonance est une source de conflit et de maladie. Le ciel et la terre sont en désaccord. Dans ces moments, il est essentiel de comprendre la situation et de faire des choix en pleine conscience. C’est dans ces moments précis que l’être humain conquiert son libre arbitre. Sonia et sa chimiothérapie Sonia sortait d’un cancer du sein relativement bénin. Une chirurgie avait ôté la tumeur et elle avait eu quelques séances de chimiothérapie plus préventives que curatives qu’elle avait très bien gérées. Son cancer étant hormono-dépendant, il lui avait été conseillé de prendre un traitement hormonal pendant cinq ans. Elle était très réfractaire à cette idée et avait décidé de refuser ce traitement. Connaissant les techniques de test énergétique, elle avait validé « Est-ce que ce traitement est une bonne chose pour ma santé ? » La réponse « non » la conforta dans son choix. En venant me voir en consultation et sachant que je travaille également sur les tests énergétiques, elle m’apporta une boîte de son médicament pour que je valide si son traitement était un stress ou non pour son organisme sur le plan vibratoire et la rassurer dans son choix. Le test direct était sans appel, la boîte était profondément attirée par le rayonnement de Sonia. En dehors de toute référence extérieure, son corps réclamait ce médicament. Une part d’elle refusait ce traitement, mais une autre le réclamait. Dans ces moments, qui faut-il écouter ? La biologie ou la partie subtile de notre être ? J’ai conseillé à Sonia de prendre son médicament, au moins pour un temps, car l’instinct est en rapport avec une santé immédiate. L’intuition exprime une part de notre inconscient. Une part d’elle-même avait peut-être encore besoin de manifester des tensions et pourquoi pas de les exprimer et de les résoudre dans la maladie. Les tests directs s’appuient sur notre instinct et notre survie. Ils permettent de valider les besoins immédiats du corps. Ils sont toujours

prioritaires pour la santé. Utilisez-les pour identifier ce qui est toxique ou bon pour vous. Les tests indirects s’appuient sur l’intuition et l’inconscient collectif. Ils permettent de questionner l’inconscient, ses programmes, et d’identifier les souffrances émotionnelles et psychiques qui se répercutent sur le corps. Favorisez les tests indirects pour accompagner votre croissance et mettre en œuvre les changements nécessaires dans votre vie. Lorsque les deux tests s’accordent, vous pouvez rayonner pleinement. En cas de conflit entre les deux, privilégiez toujours le test direct qui favorise votre survie, condition sine qua non pour que l’âme puisse s’exprimer. Faites le bilan Avant de faire une séance, il faut prendre le temps de faire un bilan. Poser un cadre est l’opportunité de savoir où l’on va mettre notre attention et remonter aux origines de notre problème de santé. Écouter, c’est déjà équilibrer. Identifier l’origine d’un problème est une grande partie de la solution. Vous souffrez ? Donnez une note sur 10 à la douleur. Vous aurez un référentiel, même subjectif sur lequel vous appuyer. Il est aussi intéressant de faire le bilan d’autres dimensions avant de travailler, ou même simplement en guise de bilan préventif. Il m’arrive parfois, alors que je me sens bien et détendu, de découvrir au test que je suis à un haut niveau de stress. J’investigue alors rapidement la source du stress avant que ce dernier ne finisse par se somatiser et générer un symptôme. Il est beaucoup plus facile et économique d’agir en amont d’un problème que de devoir le résoudre.

Test énergétique 4

❊ Évaluez votre niveau de stress Le stress est, à l’image du compte-tours d’une voiture, un indicateur de notre dépense d’énergie. Il est normal que le moteur monte de temps en temps en surrégime, cela lui fait même du bien. Mais rester à un haut niveau de stress risque de faire chauffer le moteur et d’abîmer des pièces. L’organisme fonctionne de la même manière. Certaines personnes semblent tranquilles, sereines, et le test fait ressortir un stress général supérieur à 50 %. Certains systèmes restent donc en suractivité et consomment trop d’énergie. Cela peut concerner les systèmes nerveux, digestif, immunitaire… Ils peuvent être perturbés par un élément extérieur (microbe, froid…) ou intérieur (émotions, manque de repos…). Quelles que soient les sources du stress, il est un indicateur formidable pour identifier que quelque chose ne va pas. Pour tester votre niveau de stress général, demandez : « Est-ce que je suis en stress ? » Une réponse positive signifie que vous êtes à plus de 50 % de stress. Vous pouvez évaluer votre stress général de 0 à 10. Vous aurez toujours un stress minimal car votre corps a besoin d’un niveau de travail minimum. Le jour où vous êtes à 0 % de stress général, c’est qu’aucune cellule de votre organisme ne travaille… donc que vous êtes mort ! Il est donc normal d’avoir un stress de 2 ou 3 sur 10. Par contre, il est tout à fait anormal, au repos, tranquille et détendu, d’avoir un niveau de stress général de 8 ou 9 sur 10. Il est temps d’agir avant que votre organisme fatigué ne se fasse déborder par un microbe ou un accident. Pour faire le test, vous pouvez vous interroger intérieurement : « Quel est mon niveau de stress général ? » Puis poursuivez en interrogeant : « de 0 à 5 ? », « de 5 à 10 ? », « 5 ? », « 6 ? », « 7 ? », etc. Si vous êtes plus à l’aise avec le test manuel, mettez votre main au-dessus de la grille de test ci-dessous et laissez la pointe du majeur vous répondre.

Si votre stress général est bas, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas des sources de stress dans votre organisme. La grande majorité des cellules fonctionne au bon régime. Une minorité de cellules peut être en état de crise et venir bloquer l’ensemble du système. Nous sommes en France une population de 65 millions d’habitants. Quelques milliers de grévistes ne représentent qu’un petit pourcentage mais peuvent tout à fait bloquer l’ensemble du pays. En cas de maladie, il y a la nécessité d’évaluer le niveau de stress qui en est à l’origine, c’est-à-dire le niveau de tension qui concerne les cellules responsables du désordre. On peut alors tester le stress spécifique à une sciatique, à une migraine, à une constipation… Traiter le symptôme alors que les cellules sont toujours en stress revient à mettre des glaçons sur le couvercle d’une casserole sur le feu. Cela va effectivement refroidir temporairement la casserole. On peut même toucher le couvercle sans se brûler. Mais cela ne durera qu’un temps. Lorsque vous identifiez la source du stress (physique, émotionnelle ou psychique) et répondez au besoin, le stress disparaît aussitôt. Le traitement symptomatique devient alors curatif et durable.

Test énergétique 5

❊ Évaluez votre vitalité générale La vitalité est la réserve énergétique que vous avez à votre disposition. Elle pourrait correspondre à la réserve que vous avez sur votre compte épargne énergie, un peu comme l’argent que vous avez accumulé sur votre compte bancaire. Cette énergie est là pour vos dépenses quotidiennes et sert également de réserve en cas de coup dur. Cette vitalité est l’essence dont vous avez besoin pour avancer. Tester la vitalité générale permet de savoir où on en est dans notre hygiène de vie. Une faible vitalité est le signe d’une hygiène de vie inappropriée, et qu’il est temps d’arrêter de fonctionner « à crédit ». Un organisme sans énergie est en état de fragilité et plus sensible à la maladie et aux accidents. Le psychisme peut également en faire les frais, c’est le cas du burn-out bien connu du monde professionnel. La « dé-pression » porte bien son nom : c’est un effondrement de la vitalité. L’individu se retrouve comme une voiture sans essence. Il est impossible d’avancer sur le plan physique ou psychique. On peut tester la vitalité générale. En dessous de 5/10, l’organisme est en danger et tire trop sur la corde. On peut également avoir un syndrome d’épuisement malgré une vitalité générale de bon niveau. L’essence est là mais ne circule pas. Il faut alors identifier une zone spécifique en baisse de vitalité. Une personne atteinte d’une hépatite peut très bien avoir une vitalité générale de 9/10, et malgré tout, se sentir totalement à plat. C’est la mesure de la vitalité spécifique de son foie qui pourra nous aiguiller. « Y a-t-il une zone dont la vitalité est faible dans mon organisme ? » est une bonne piste de recherche.

Éva et sa fatigue chronique Éva ne fait plus de nuit complète depuis dix ans, elle est épuisée. Elle est d’ailleurs pâle, avec de grands cernes. Elle fait plusieurs réveils nocturnes, et même lorsqu’elle prend des somnifères, elle a le sentiment de se réveiller fatiguée. La mesure au test de sa vitalité générale est de 4/10, ce qui est plutôt satisfaisant pour quelqu’un qui ne dort pas. Au test, nous déterminons qu’il faut agir sur le plan physique pour améliorer son état général. En précisant les choses, nous arrivons sur son sacrum (os du bassin). Ce dernier porte une émotion, une peur très importante. C’est d’ailleurs une peur de mourir. Je demande à Éva si un évènement particulier s’est déroulé dix ans auparavant. Elle me raconte son accouchement qui s’est très mal passé. Elle a fait

une hémorragie et a failli mourir. Elle se souvient de la sage-femme qui tapotait sa joue en lui demandant de faire l’effort de rester consciente… Son sacrum avait gardé l’information de la peur, et surtout, de ne pas s’endormir pour rester en vie… Comment dormir après cela ? Entre l’appui sur le bassin, la conscience de l’émotion et la montée en conscience du souvenir, le sacrum s’est libéré. Éva a retrouvé un meilleur sommeil le soir même. Quelques semaines plus tard, Éva avait changé de visage, et surtout sa vitalité était remontée à 8/10. Encore un peu de temps et elle pourrait accéder à son plein potentiel.

Test énergétique 6

❊ Évaluez votre climat intérieur Même si votre état émotionnel vous semble bon, il peut être intéressant d’évaluer votre ambiance intérieure globale, incluant donc l’inconscient. En expliquant en début d’ouvrage les principes taoïstes, nous avons décrit le climat comme l’espace entre le ciel et la terre. Cette ambiance météorologique nous renseigne sur l’équilibre global de l’organisme tant sur le plan corporel que psychique. Il peut y avoir une grande différence entre l’état intérieur conscient et l’état intérieur réel. Il est possible d’aller chercher ces informations par la relaxation, l’auto-hypnose ou tout autre exercice d’ouverture de la conscience. J’ai évidemment une préférence pour le test énergétique. Je vous propose une échelle en sept points pour évaluer votre climat intérieur. 1. Radieux : Lorsque le soleil est au beau fixe et que pas un nuage ne vient remplir le ciel. Nous sommes dans un état de paix profonde. Nous n’avons pas ou peu de pensées parasites qui nous empêchent d’accéder à la partie la plus lumineuse de notre être. Nous avons facilement accès à nos intuitions et notre énergie interne. Nous prenons alors facilement nos décisions et savons où nous en sommes dans notre vie. C’est évidemment le climat intérieur le plus souhaitable. 2. Partiellement couvert : C’est un climat habituel et très agréable. Il fait beau intérieurement. Certaines pensées nous préoccupent mais sont négligeables car elles ne perturbent en rien l’équilibre général. 3. Couvert : Nos pensées s’accumulent et nous empêchent de voir la couleur du ciel. Les préoccupations nous éloignent de la part la plus lumineuse de nous-mêmes. La baisse de luminosité diminue le rendement de la terre. La fatigue se fait ressentir. l

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4. Pluvieux : Les choses qui se sont densifiées en nous se libèrent et s’inscrivent dans le corps. Cet épisode passager de fatigue et de « spleen » est une phase nécessaire pour décharger ce qui s’est accumulé en nous. Ce climat triste, lorsqu’il est passager, sera même la source d’une vitalité intérieure par la suite. Les pensées digérées et accueillies par le corps vont permettre de redémarrer avec un nouveau jour radieux. 5. Orageux : Si la tension mentale n’a pas pu se décharger par une saine pluie, la tension va encore augmenter. Le temps nuageux correspond à une atmosphère très sombre et chargée. Les pensées sont tellement denses qu’elles deviennent obsessionnelles et ne laissent plus aucune place à la dimension la plus solaire de notre être. La vie est terne et n’est que colère ou tristesse. 6. Foudre : Les émotions accumulées se déchargent, mais dans la violence. Les éclairs détruisent la terre. Sur le plan physique, la libération intérieure agresse le corps et fait le lit de la maladie. Elle peut générer des contractures, de l’inflammation, des spasmes abdominaux… Sur le plan psychique, cette décharge mène à la violence verbale ou comportementale. 7. Tornade : Nous sommes au seuil ultime du climat intérieur. La décharge est d’une violence rare. L’élimination de toutes les tensions psychiques conduit à une destruction massive du corps. Nous sommes confrontés au climat intérieur qui deviendra la source de maladies graves et destructrices, auto-immunes, dégénératives, cancer… Cet état intérieur est à l’image de la météorologie : rapidement changeant. En ayant une action juste sur les plans physique, émotionnel ou psychique, l’état intérieur peut rapidement évoluer. Nous verrons plus loin les différentes actions possibles. Plus l’action est préventive, moins les conséquences corporelles seront marquées. Agir alors que l’on est déjà malade sera suivi d’effets plus ou moins rapidement selon la profondeur de la tension et des dégâts occasionnés.

Ma sinusite Voici une anecdote personnelle. Cette histoire se déroule en plein été. Je suis en vacances avec des amis et tout se passe à merveille, à un détail près : une monstrueuse sinusite m’est tombée dessus, sans raison apparente. Sans doute ai-je pris froid ? Du moins c’est ce que j’ai pensé au début. Après deux jours de traitement en aromathérapie, mon état s’est aggravé et je suis devenu la risée de mes amis. Imaginez les inhalations à l’eucalyptus avec la tête sous un torchon, entouré de mes amis en maillot de bain et débardeur… un véritable sketch. Je décide alors de prendre le taureau par les cornes. Je prends le temps de m’isoler pour me recentrer et faire mes 49 respirations… par la bouche. Quelle surprise de découvrir que j’étais en stress majeur 9/10 et avec un climat intérieur à 6 ! Qu’est-ce qui avait bien pu se passer pour déclencher cette tempête intérieure alors que j’étais en vacances ? Le bilan a fait ressortir la présence d’une émotion, de la tristesse, en rapport avec ma fille alors âgée de 3 ans. Un souvenir m’est rapidement remonté en conscience. J’avais dû punir ma fille en la mettant au coin. Une situation loin d’être exceptionnelle. Cette dernière, emplie de colère, m’avait regardé droit dans les yeux

et m’avait dit : « Je ne t’aime pas. » Ces mots d’enfant, normalement sans importance, m’avaient totalement transpercé. Je me suis effondré en larmes quelques minutes. Le plus troublant est que le fait de pleurer a complètement décongestionné mon nez. Quelques heures plus tard, la sinusite avait totalement disparu ! Cette émotion s’était inscrite en moi de manière totalement inconsciente et sa libération avait rétabli un climat intérieur joyeux et lumineux.

Test énergétique 7

❊ Évaluez vos besoins fondamentaux Lorsqu’un organisme a tout ce dont il a besoin, il est détendu et apaisé. Par contre, lorsqu’il est en carence, une part de nous « appelle » ce manque et le stress se manifeste. Le stress peut également se manifester par un trop-plein. Le manque de sucre, comme l’excès, peut perturber l’organisme. Il en est de même au-delà du champ corporel. On peut souffrir de manque d’amour mais également d’excès. Monsieur Abraham Maslow a répertorié dans les années 1940 les besoins biologiques des êtres humains qui sont la source de nos motivations. Faire un bilan de chacun de ces besoins est l’opportunité de rencontrer nos carences et de répondre de la manière qui convient à nos failles. Chacun de ces besoins génère en nous des stress majeurs puisqu’ils sont en lien avec la peur de mourir. Aucune de ces tensions n’est à prendre à la légère. Le niveau de satisfaction du besoin peut être évalué en pourcentage ou sur 10. Un pourcentage supérieur à 60 % est un besoin relativement satisfait et ne constitue plus une source majeure de stress. Mais il est toujours possible de progresser. Les besoins primaires : Ils font partie des besoins animaliers de base. Respirer, manger, dormir et éliminer sont des questions de survie. La reproduction l’est tout autant car il s’agit de la survie de l’espèce. Ces besoins biologiques essentiels peuvent tous être comblés et générer de la tranquillité, ainsi qu’un sentiment d’abondance et de paix en nous. À l’inverse, en cas de carence, cela va générer un stress. Les besoins peuvent également être nourris de peur du manque. C’est le cas de certains individus qui ont besoin de surconsommer pour se rassurer ou pour combler un vide. Mes besoins primaires sont équilibrés à… %. Les besoins de sécurité : Si vous êtes seul sur une île déserte, après avoir trouvé à boire et à manger, vous construisez un abri pour vous protéger des intempéries et des prédateurs. Les mammifères ont besoin de ce sentiment de sécurité pour se détendre et l h

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se relâcher. Ils ont besoin également de stabilité. Les changements de repères dans l’environnement sont aussi une source de stress. Pour un enfant, deux parents incohérents qui tiennent des discours différents sont également générateurs d’insécurité. Mes besoins de sécurité sont équilibrés à… %. Les besoins d’amour : « Ensemble on est plus forts. » Voilà un adage qui résume bien ce paragraphe. Les mammifères ont besoin de liens et d’attachement. Nous commençons notre vie attachés à notre mère pour ensuite appartenir à un foyer, une famille. En grandissant, l’appartenance évolue vers un clan d’amis, un pays, une entreprise… Pour un mammifère, appartenir au clan est une question de survie. L’exclusion signifie la mort. Ce lien qui nous attache à l’autre porte un nom très simple chez l’être humain : l’amour. Mes besoins d’amour sont comblés à… %. Les besoins de reconnaissance : Être dans un groupe est une chose, mais y trouver sa place en est une autre. Que nous soyons un conquérant ambitieux qui cherche à devenir l’alpha du groupe ou au contraire quelqu’un en retrait satisfait de l’essentiel, chaque individu a besoin de trouver sa place et son utilité dans le clan. Cela passe par la reconnaissance de ses compétences par les autres et donc de l’estime. Ne pas être utile au groupe revient à en être exclu et nous ramène vers la peur de la mort. Ce besoin de l’estime de l’autre se nomme la reconnaissance. Mes besoins de reconnaissance sont équilibrés à… %. Les besoins d’accomplissement : L’être humain est un individu complexe. La vie animale ne lui suffit pas. Il a besoin de donner du sens à sa vie, d’avoir des objectifs, des challenges et de résoudre des problèmes. Cette dynamique est l’expression de son évolution. Nombre de loisirs supposés reposants sont en fait des résolutions de problèmes : échecs, mots fléchés, sudoku, énigmes… La réalisation peut concerner la matière (projet professionnel, bricolage, etc.), le psychisme (nouvelles théories, concepts, etc.) ou même la spiritualité (changer de niveau de conscience). Aboutir ou progresser dans un projet pour lequel on s’est pleinement investi produit une joie immense et conduit à un sentiment d’accomplissement. Mes besoins d’accomplissement sont équilibrés à… %. Lorsqu’un déséquilibre est identifié, on peut alors approfondir en précisant l’élément en carence ou en excès. Les besoins en oxygène ou les carences alimentaires (vitamines, minéraux, etc.) ressortent fréquemment dans les besoins primaires. On sera alors amené à utiliser des exercices respiratoires et prendre des compléments alimentaires pour restaurer l’équilibre. Un besoin d’amour peut être équilibré par une action physique en multipliant les moments de tendresse, ou par une action mentale en faisant le deuil d’attentes qui ne seront jamais comblées. Le bilan nous permet de savoir quelle est l’origine de la souffrance, pas nécessairement comment la résoudre. C’est dans la partie 4 « Emprunter le chemin de la guérison ») que vous pourrez trouver les moyens à mettre en œuvre pour retrouver l’équilibre.

Des tests à foison Il existe une quantité de tests infinie. Chaque technique énergétique a ses propres modèles et chaque praticien les adapte en fonction de ses

affinités. Au final, on peut considérer qu’il existe autant de protocoles de tests qu’il existe de praticiens. De nombreux praticiens travaillent sur le champ alimentaire pour identifier les sources allergènes. Lorsqu’un aliment est toxique sur le plan énergétique, il coûtera de l’énergie à l’organisme lors de sa digestion et sera une source potentielle d’allergie. Identifier les aliments les plus stressants est une opportunité de soustraire des informations toxiques ou irritantes. Un test alimentaire peut être effectué de bien des manières. Des produits laitiers peuvent tout à fait être bons pour le système général mais devenir une source de stress spécifique pour les intestins, le foie ou les articulations… « Est-ce que ce produit est bon pour l’ensemble de l’organisme ? » aura une réponse différente de « Est-ce que ce produit est bon pour mon foie ? ». Le bien-être collectif est différent du bien-être individuel. Idéalement, il faut chercher à les accorder. Il est également possible de tester : • les sources de notre mal-être et de la maladie ; • l’équilibre des systèmes corporels (articulaire, neurologique, méridiens, etc.) ; • le stress dans les relations (couple, foyer, famille, professionnel…) pour identifier ce qui surconsomme notre énergie et nous fragilise ; • les différentes émotions et états d’être qui nous animent ; • les expériences qui se sont enkystées en nous : il faudra alors les dater sur la ligne du temps ; • les différentes maturités intellectuelle, émotionnelle et affective ; • notre degré d’avancement spirituel. Les niveaux de connaissance dans un domaine sont en lien avec les niveaux de conscience. Plus votre connaissance est avancée dans un champ particulier, plus votre capacité au test sera sophistiquée et performante. Sans connaissance de l’acupuncture, votre test énergétique pourra vous donner accès à des points élémentaires. Un acupuncteur expérimenté obtiendra à son test des points différents. Mais l’acupuncteur est façonné par sa vision du monde qui lui sert de modèle. C’est donc essentiellement dans cet espace de conscience qu’il agira. Un néophyte pourra utiliser quelques points mais complétera son défaut de connaissance par d’autres appuis physiques, émotionnels et psychiques

pour aboutir au même résultat. Plus le niveau de conscience est élevé, plus l’énergie sera rapidement disponible et efficiente. Avec un niveau de conscience plus bas, l’efficacité sera également au rendez-vous, mais la démarche nécessitera simplement plus de temps et d’investissement. Nous allons voir dans la partie suivante quelques grilles de lecture du champ physique, émotionnel et psychique. Vous aurez ainsi les moyens de soutenir votre organisme de la manière la plus juste pour entretenir votre santé ou prendre le chemin de la guérison.

Emprunter le chemin de la guérison Agir autrement

Le test énergétique est l’opportunité d’aller à la rencontre d’une partie encore inconnue de vous-même. Celle-là même qui peut avoir besoin de se manifester dans votre corps par la souffrance et la maladie. Il vous semble logique d’emmener votre voiture au garage pour une révision régulière et de surveiller les niveaux. Vous êtes en général encore plus exigeant et vigilant avant les longs trajets. Il est tout naturel de le faire également pour votre organisme, à un détail près : ce dernier n’a pas de tableau de bord visible pour vous indiquer quels sont les besoins qui nécessitent d’être équilibrés. Alors, on fonctionne à l’aveugle sans rien modifier tant que tout va bien. Même maltraitée, une voiture neuve peut compenser les absences de vidanges, l’essence de mauvaise qualité et les défauts de conduite. Mais à la longue, elle va s’user précocement ou chauffer au point de vous laisser en panne sur le bord de la route. La maladie est ainsi. Elle vous plante sur place et vous empêche d’avancer. Ce temps d’arrêt obligatoire permet au corps de se reposer et de retrouver l’énergie nécessaire pour se reconstruire. On peut le mettre à profit pour soutenir davantage l’organisme dans sa guérison. C’est également l’opportunité de comprendre ce qui nous a amenés là et d’en tirer un enseignement. Votre organisme mérite une attention régulière. C’est dans la prévention plus que dans la convalescence que vous serez serein et heureux sur votre chemin de vie. Le corps et l’âme ont un potentiel d’adaptation extraordinaire mais pas infini. La vie est exigeante, nous traversons parfois des étapes très sollicitantes. Si nous sommes déjà fragiles avant de rentrer dans la tempête, il y a toujours le risque de ne pas s’en remettre. Si les capacités de reconstruction du psychisme sont immenses, celles du corps sont plus limitées. Il est donc essentiel de prendre du temps régulièrement pour s’occuper de soi, faire ne serait-ce qu’un bilan de temps à autre. L’énergie consacrée à votre santé est l’énergie que vous ne consacrez pas à la maladie. Le principe de la guérison est simple : il faut donner les moyens à l’organisme de solutionner le problème. En apportant le soutien nécessaire, on confie à un médecin de 3,5 milliards d’années d’expérience la responsabilité de la guérison. La question essentielle est dans la nature du soutien. Ce dernier doit-il être d’ordre physique et matériel, ou subtil et vibratoire ? La réponse est très simple : les deux. La proportion sera variable selon les individus. Certains auront besoin d’un soutien

davantage axé sur la matière, d’autres davantage sur le mental. Entre les deux, il y aura toujours l’émotion. Plus vous apportez d’appui et de soutien dans les différentes dimensions de l’énergie, plus vous donnerez les moyens à l’organisme de résoudre le problème. Un chirurgien apporte un soutien physique majeur en réduisant une fracture. Il va donner les moyens à l’organisme de cicatriser. Un psychologue apportera un soutien psychique majeur en identifiant les comportements qui ont conduit à cette fracture et en faisant de cette expérience douloureuse l’opportunité d’un apprentissage. Entre l’accident et les comportements inadaptés, de nombreuses émotions ont circulé. Certaines qui stagnent encore vont ralentir la cicatrisation ou empêcher d’intégrer pleinement la leçon de l’expérience. La médecine énergétique va favoriser l’équilibre et la communication corps/esprit. La guérison passe par un soutien à la fois physique, émotionnel et psychique. C’est dans l’unité corps/esprit que l’être humain est en capacité de révéler ses extraordinaires potentiels.

Par où commencer ? Nous allons à présent voir ensemble un protocole de soin pour vous aider à prendre le chemin de la guérison. Votre corps vous fait souffrir ? Vous ressentez un mal-être ? Vous avez une décision à prendre mais vous êtes en stress ? Le travail énergétique va permettre de vous remettre en mouvement de la manière la plus juste qui soit. Il impose d’avoir bien compris et expérimenté le test énergétique. Plus les enjeux de la séance sont importants, plus il est essentiel de vous préparer, que vous traitiez une tierce personne ou vous-même. Commencez par faire les exercices d’alignement et de centrage (exercices 1 à 6) ainsi que les 49 respirations (exercice de base). Vous cherchez de la clarté et de l’objectivité en vous. Poursuivez par les pré-tests (voir ici) : • Suis-je assez aligné et centré pour cette séance ? • Est-ce que résoudre (ce problème) est le meilleur objectif pour aujourd’hui ? • Est-ce que j’ai la permission de le traiter ? Faites le bilan (voir ici). A minima, évaluez le niveau de stress associé au problème : • Quel est le pourcentage de stress spécifique à (mon problème de santé, mon conflit relationnel, etc.) ? Puis, vous allez chercher les solutions : • Pour ce problème, dois-je commencer par travailler sur mon corps, mes émotions ou mon psychisme ? Votre test va vous amener vers une « porte d’entrée » : • En agissant sur le corps, vous pourrez ensuite y découvrir l’émotion qui s’y cache, puis la décoder jusqu’à donner du sens. • En agissant sur l’émotion, vous pourrez vous demander où elle prend racine dans le corps. • En agissant sur l’esprit, vous pouvez donner du sens à la maladie, changer d’attitude relationnelle et d’état d’esprit, ce qui va nécessairement modifier votre posture physique et votre état émotionnel.

Une fois qu’un champ d’action a été choisi – physique, émotionnel ou psychique –, vous pouvez ensuite approfondir en testant quelle est la technique la plus adaptée. Comme une pelote de laine, de tension en tension, de source de stress en source de stress, vous allez pouvoir dénouer le problème qui vous préoccupe et retrouver un nouvel équilibre plus propice à la santé. Agir sur le plan physique Votre test énergétique ou votre intuition vous ont conduit à travailler sur le corps. Les techniques de soin du corps sont innombrables. J’ai retenu huit méthodes qui sont accessibles à chacun sans avoir besoin d’être un professionnel. Elles sont simples et efficaces. Elles sont d’ailleurs toutes réputées pour leurs résultats. Chacune d’elles peut être perfectionnée et être l’étude d’une vie. Notre démarche consiste à donner des appuis au corps pour lui donner les moyens de se réguler. Nous ferons des ponts entre les techniques physiques, émotionnelles et psychiques. Il n’est alors plus nécessaire de devenir un hyperspécialiste de telle ou telle technique. Il suffit de nourrir le geste de différentes attentions pour en augmenter la puissance et l’efficacité. Les techniques corporelles doivent toujours se conjuguer aux techniques émotionnelles et psychiques pour enclencher un processus de guérison durable. Renforcez votre corps pour soutenir votre esprit La première étape de la guérison est le retour sur soi. La maladie est le message qu’une part de nous est en souffrance, malmenée et souvent oubliée. Pour être acteur de sa guérison, il faut se remettre au cœur de sa vie. Le cœur est précisément le lieu où s’expriment la vie, le sang, la chaleur et les émotions. Mais c’est également un synonyme de centre. Le travail du corps et du cœur est une réappropriation de son corps et de sa vie. C’est l’opportunité de sentir et de goûter pleinement chaque instant. Cette démarche permet de rayonner, de s’ouvrir à soi, à l’autre et de partager. Ce rendez-vous avec soi débute par le corps, l’endroit où tout a commencé. Il impose de bien se nourrir en adoptant une alimentation

saine et adaptée. Il faut également prendre le temps de se reposer et d’avoir un sommeil de qualité. Notre corps a aussi besoin de rapports tendres et affectueux qui nous permettent de nous détendre et de nous relâcher. Et enfin, pour que la vie s’exprime pleinement, le corps a besoin de bouger. Le mouvement est l’expression de la vie. Regardez simplement la spontanéité des enfants : ils ne savent pas aller d’un point à un autre sans courir. Cette énergie s’estompe progressivement avec le temps et le stress. Souvent, nous portons un sac à dos virtuel rempli de soucis, de contraintes et de peurs, qui nous empêche d’avancer. Mais si la vitalité nourrit le mouvement, l’inverse est aussi vrai. Toute activité physique permet de développer sa vitalité. Cela n’a pas besoin d’être laborieux ou organisé dans une discipline militaire. Il doit y avoir de la joie dans le mouvement, comme lorsque l’on danse. Le mouvement est l’expression du jeu de la vie. Les qualités physiques sont également en lien avec les qualités psychiques. En travaillant votre corps, vous travaillerez également votre esprit. La souplesse est la capacité à accueillir les contraintes. C’est la première qualité inhérente à la survie. Elle nous permet de sortir du ventre de notre mère et d’absorber les chocs de la vie. C’est donc naturellement le premier axe de travail que développent les thérapies corporelles comme le yoga. Souplesse rime avec jeunesse. Plus on avance en âge, plus il est nécessaire de consacrer du temps à l’amplitude de nos articulations. Elle nourrit aussi en nous nos capacités d’adaptation et permet de trouver de nouvelles solutions face aux problèmes que la vie nous impose. Yoga – Stretching – Do In – Qi gong – Danse L’équilibre est la deuxième qualité physique que nous apprenons à développer pour tenir debout et devenir autonome. C’est la capacité à être dans le juste, dans la posture, dans sa moralité et dans ses décisions. Comment vous portez-vous en tenant simplement sur un pied ? Et en fermant les yeux ? Si vous avez des références internes fortes, vous n’aurez pas besoin de vous appuyer sur l’autre pour avancer. L’équilibre est la clé de l’indépendance. Il permet d’avancer et de réfléchir par soi-même. Yoga – Danse – Arts martiaux internes (Tai-chi-chuan) L’endurance est la capacité à tenir bon dans les moments difficiles. Elle s’appuie sur notre résistance dans le temps. Nombre d’épreuves de vie

exigent de nous de « tenir bon ». Il est relativement facile de courir, mais tenir l’effort de manière prolongée est une autre paire de manches. La vie est exigeante, elle nous impose parfois des épreuves personnelles ou professionnelles. C’est notre endurance qui nous permet de ne pas « craquer » et de résister jusqu’à ce que la tempête soit passée. Elle permet également de dépasser nos fausses limites, celles que nous avons construites en nous. C’est donc un outil de connaissance et de rencontre avec soi. Jogging – Natation – Rameur – Vélo – Préparation physique La force est la qualité qui permet de mobiliser sa puissance, non pas dans le temps mais dans l’instant présent. Renforcer sa force musculaire impose une discipline mentale rigoureuse. Cette force mentale est celle qui nous permet de résister aux tentations, de tenir le cap même lorsque la vie nous fait dériver, à l’image d’Ulysse attaché à son mât pour résister à l’appel des sirènes. Résister aux grands assauts de la vie et ne pas s’effondrer. Porter son corps ou des poids développe notre capacité à supporter les contraintes émotionnelles et psychiques. Développer la force permet de connaître concrètement ses capacités et développe l’estime de soi. Arts martiaux – Musculation – Crossfit – Pilates La vitesse nourrit notre capacité à réagir au moment opportun. Sur le plan mental, cela s’appelle la vivacité d’esprit, une qualité essentielle pour faire face aux imprévus et aux embûches que la vie nous impose parfois. Notre capacité à répondre immédiatement se développe sur le plan physique par les jeux d’adresse et de réflexe. La vitesse permet d’agir dans le temps à l’instant précis où cela est nécessaire et permet d’être en phase avec soi et avec les autres. La vitesse impose de mobiliser toute son énergie sur un temps très bref, comme c’est le cas des sprinters. Cela oblige à aller puiser en soi et à exprimer tout son potentiel. Arts martiaux – Jeux de balle – Jonglage – Sprint Vous pouvez tester le champ de l’hygiène de vie ou la qualité physique qui a besoin d’être améliorée pour nourrir et renforcer le corps. Modifier l’hygiène de vie

Alimentation

Intolérances Besoin de diète

Régime spécifique Sommeil (quantité ou qualité) Repos (besoin de) Souplesse Équilibre Qualités physiques

Endurance Force Vitesse

Apposez les mains Poser les mains, c’est déjà soigner. La simple présence de la main est thérapeutique. Elle permet d’écouter, de sentir. Elle s’adapte à la forme du corps et à ses tensions. Elle envoie également un message par la pression qu’elle apporte, une pression génératrice d’énergie (effet piézoélectrique). Elle apporte chaleur, douceur et tendresse. Poser les mains sur l’autre ou sur soi est un acte d’amour. L’apposition des mains a toujours fait partie des thérapies énergétiques. L’endroit où l’on pose les mains est déterminant. Il ne correspond pas nécessairement à la région douloureuse. Les mains doivent être posées à l’endroit où le corps a besoin d’aide et d’énergie. L’apposition des mains cherche à nourrir les zones vides pour les réveiller, pas à calmer les zones en excès. Ce travail peut être très instinctif. Il peut aussi passer par les tests énergétiques. L’idée est de déterminer la zone à soutenir et ensuite d’affiner l’attention. Plus cette dernière sera fine et précise, plus elle sera efficace. On utilise le test en prospectant du plus large au plus fin :

• Dois-je soutenir les membres inférieurs, les membres supérieurs, le tronc, la tête ? Si vous avez une réponse positive aux membres supérieurs : • Dois-je soutenir le côté droit ou gauche, le bras, le coude, l’avant-bras, le poignet, la main ? Si vous avez une réponse positive au tronc : • Dois-je soutenir le bassin, l’abdomen, la poitrine, la gorge ? Si vous avez une réponse positive à la tête : • Dois-je soutenir la base du crâne, la boîte crânienne, le visage ? Une fois que vous avez déterminé la zone à traiter, posez naturellement les mains dessus. Elles se poseront l’une à côté de l’autre ou de part et d’autre de la zone à traiter. Cette démarche est un peu laborieuse dans les débuts, mais avec un peu d’entraînement, on peut déterminer la zone à traiter en moins d’une minute. Commence ensuite le travail de conscience de la zone par un affinage anatomique. Jusqu’où devons-nous amener notre conscience ? Dans certains cas, le simple fait de poser les mains sur la région suffit. Dans d’autres, il faut préciser notre appui de manière presque chirurgicale, comme une photo que vous zoomez un peu plus à chaque fois. Votre test vous permettra d’être extrêmement précis. Plus votre conscience sera juste et fine, plus l’action énergétique sera puissante. Pour savoir si vous devez aller plus loin, testez : • Est-ce qu’il y a besoin d’affiner ? Si la réponse est oui, vous devez déterminer quel est le système à soutenir. Sur l’ensemble des zones, vous trouverez : • des os et des articulations : on peut alors préciser quel os ou quelles articulations, les ligaments, le cartilage, les disques, les ménisques, etc. ; • des voies de circulation : on peut alors préciser artériel, veineux ou lymphatique ; • des nerfs : on peut préciser système central (cerveau et moelle) ou périphérique (nerfs et ganglions) ; • des muscles : on peut affiner l’attention sur une zone musculaire précise ;

• la peau : elle porte de nombreux capteurs répartis sur trois couches. Au niveau du tronc, vous trouverez tous les systèmes précités mais également des organes. Ces derniers jouent un rôle fondamental dans notre santé globale. On peut être amené à soutenir un rein, le foie, l’estomac… À chaque étape anatomique, revalidez au test s’il y a nécessité d’affiner encore. On peut aller très loin, parfois jusqu’au niveau cellulaire. Une fois que vous êtes arrivé au bout de votre appui physique, attendez. Utilisez votre centre pour régler la pression. Ce n’est pas parce qu’on appuie fort qu’on est efficace. Certaines attentions légères et en surface peuvent libérer une énergie spectaculaire. Ce qui compte, c’est que la tension/l’attention soit juste. Vous avez apporté une attention physique. Votre action peut nécessiter quelques secondes ou quelques minutes. Votre présence et votre attention sont déjà génératrices d’énergie. Lorsque votre appui ne sera plus nécessaire, votre centre sera repoussé. Relâchez alors la zone avec douceur en suivant le rythme imposé par l’énergie. L’appui physique accompagné de la conscience de notre action n’est pas toujours suffisant. On peut alors enrichir l’appui physique par un appui émotionnel. L’émotion est toujours présente puisqu’elle est l’outil de transition entre le corps et l’esprit. La conscience émotionnelle va permettre à l’énergie de la zone de s’activer davantage et de se remettre en circulation. Le décodage émotionnel est décrit plus loin dans « Agir sur le plan émotionnel ». Mais au niveau où nous sommes, vous pouvez déjà tester si la zone sur laquelle vous travaillez porte de la tristesse, de la peur ou de la colère. Votre attention juste augmentera le mouvement de votre centre. Vous pourrez alors l’affiner et pourquoi pas aller jusqu’à la décoder totalement, c’est-à-dire jusqu’à ce que votre centre soit repoussé. Le décodage permet de nommer, au-delà de l’émotion, le conflit vécu. Lorsque l’information a été conscientisée, l’appui est total : physique, émotionnel et psychique. Le genou de Thierry Lorsque Thierry est venu en consultation, il souffrait atrocement du genou. Il avait commencé une crise inflammatoire depuis une semaine. Sans raison apparente, son

genou s’était serré et avait gonflé. Il a naturellement consulté son médecin. Malheureusement, la radio n’a donné aucune information et les antiinflammatoires sont restés sans effet. Thierry évaluait sa douleur à 8 ou 9 sur 10 et posait difficilement le pied par terre. C’est l’action physique qui est ressortie au test. La zone abdominale était très tendue, notamment le plexus solaire. Cette zone de stress pouvait être la cause de la souffrance ou la conséquence d’une douleur insupportable depuis une semaine. Après quelques minutes d’appui, le plexus de nouveau rempli d’énergie repoussa mes mains et mon centre. Je fus ensuite amené à travailler sur son genou, toujours par le test. Un affinage anatomique était indiqué. Je précisai alors mon attention sur sa rotule. Mon centre était toujours attiré par la rotule m’indiquant qu’une attention supplémentaire était nécessaire. Lorsque j’ai posé mon attention sur le champ émotionnel en m’interrogeant « Est-ce qu’il y faut un appui émotionnel ? », mon centre s’est activé davantage. C’est la tristesse qui a réagi très fortement. J’expliquai alors à Thierry que sa douleur de genou était l’expression d’une grande tristesse, et lui demandai si, avant que son genou ne se bloque, il y avait eu un évènement particulier ? Thierry s’est effondré en larmes. La semaine dernière, c’était le premier anniversaire de la mort de son père. Il ne s’était encore jamais autorisé à pleurer jusqu’à aujourd’hui. Ses émotions remontèrent de longues minutes. Le test me confirma qu’aucune autre action n’était nécessaire. Thierry s’assit sur le bord de la table puis se releva. La douleur du genou avait quasiment disparu (2/10). Il lui restait une simple gêne qui se dissipa en quelques jours. Un simple appui, une émotion et une prise de conscience avaient suffi pour que l’état de crise majeure que vivait Thierry redevienne un processus naturel de deuil et qu’il puisse aller de l’avant.

Pour déterminer la zone à traiter, utilisez le schéma ci-dessus. Laissez le majeur partir de la case « Appuis physiques » et laissez-vous guider. En posant les mains, vérifier par un test direct depuis votre centre la quantité d’appui à mettre.

Affinage anatomique

Épiderme Peau

Derme Hypoderme

Muscles et tendons Os

Périoste

Matrice Moëlle Cartilage Articulations

Ligament Capsule Artère

Vasculaire

Veine Lymphatique Central

Neurologique Périphérique Organe Autre

Pour affiner la conscience de la zone à traiter, utilisez le tableau ci-dessus. Le niveau d’affinage est infini. Il dépend des besoins de l’organisme et du niveau de conscience du praticien. Les massages Le massage est sans doute la méthode manuelle de soin la plus ancienne et la plus naturelle. Elle remonte à la nuit des temps. Une mère caresse spontanément son enfant quand il souffre. Lorsque nous nous cognons, notre réflexe est souvent de frotter la zone traumatisée. Le massage est programmé en nous. C’est un acte de douceur, de tendresse et d’amour. Lorsqu’il est tonique, il est également destiné à faire circuler la vie et le sang. Il n’est pas nécessaire d’être un professionnel pour masser. Les ingrédients sont simples : du ressenti, de l’écoute, du respect et du temps.

Au fil des époques, les différentes traditions ont fait du massage un art. Les techniques se sont sophistiquées et ritualisées pour retenir et perfectionner les meilleures d’entre elles. Certaines méthodes s’adressent à la surface et la peau ; d’autres sont plus profondes et travaillent sur les muscles ; d’autres encore étirent en profondeur les articulations. Nous retrouvons encore l’équilibre Yin et Yang entre surface et profondeur. Voici une liste non exhaustive des techniques de massage : • Californien • Suédois (musculaire) • Ayurvédique • Do In (auto-massage) • Amma-Shiatsu • Thaïlandais • Autres Ces techniques ont toutes de la valeur et du sens mais ne correspondent pas à tout le monde. Les techniques traditionnelles japonaises et thaïlandaises s’inscrivent en profondeur dans le corps. Elles sont adaptées aux populations en prise directe avec le concret et le corps. Les Orientaux ont un rapport à la vie et au quotidien plus en phase avec la nature et la terre que les Occidentaux. Même leur astrologie reste proche du quotidien (coq, cochon, chat, etc.). Cela produit des techniques corporelles denses et profondes. Ces populations « Yin » ont un massage qui leur ressemble. Lorsqu’un Occidental, beaucoup dans le mental, rencontre ces thérapies, son corps et son esprit peuvent vivre une véritable agression pendant la pratique. Dans la tension, un Oriental souffle et relâche, un Occidental bloque son souffle et se contracte. Les massages plus superficiels, mais tout aussi agissants, sont bien accueillis par les Occidentaux ; par contre, ils laissent les Orientaux sur leur faim… N’hésitez pas à vous improviser masseur. Les techniques d’auto-massage, comme le Do In, sont merveilleusement efficaces pour se dépolluer de la tension d’une journée ou d’un stress passager. Se détendre est une manière simple pour faire baisser le niveau de stress et augmenter le niveau de conscience. C’est donc un bel outil dans une séance générale d’énergétique pour effacer les tensions et se rendre disponible à de nouvelles informations : une autre conscience de soi, une nouvelle manière de voir les choses, accueillir une intuition…

Si l’auto-massage est efficace, il le sera toujours moins que le massage fait par une tierce personne. Notre cerveau ne ressent pas la main de l’autre de la même manière. D’ailleurs, il est très difficile de se chatouiller soimême. Seul, on travaille avec sa propre énergie. À deux, l’énergie est potentialisée. Une véritable synergie s’opère entre le masseur (Yang) et le massé (Yin) qui devient aussi une source de transformation. Elle permet au massé un lâcher-prise total. Alors utilisez le massage sans compter. Si vous êtes seul, cherchez des protocoles de Do In sur Internet, notamment de Michel Odoul ou d’Axel Bry. Il y a un grand nombre de professionnels qui proposent des initiations gratuites de grande qualité. Si vous avez la chance d’être deux, investissez dans une huile de massage relativement neutre, dans laquelle il sera même possible d’ajouter des huiles essentielles. Créez une ambiance zen, dans une pièce rangée. Le massé peut s’installer au sol sur un tapis épais ou sur un lit. Pour une pratique régulière, investir dans une table pliable que vous pourrez ranger sous votre lit est une bonne idée. Il est des cas où le massage devient profondément thérapeutique. Il faut alors se former ou passer entre les mains d’un expert. Toutes les méthodes ont du sens et doivent répondre à vos affinités ou aux besoins du corps. Si le massage ressort dans votre test énergétique, testez celui qui est le plus approprié. Les points d’acupuncture Les méridiens sont des voies de circulation de l’énergie subtile. Comme les rivières et les fleuves, elles parcourent notre corps et relient la surface subtile avec la profondeur. Chaque méridien soutient une fonction biologique, émotionnelle et psychique. Points d’acupuncture

Gros intestin Yang du haut

Triple réchauffeur Intestin grêle

Yin du haut

Poumons Cœur

Péricarde Vésicule biliaire Yang du bas

Estomac Vessie Foie

Yin du bas

Rate / Pancréas Reins

Sans devenir acupuncteur, il est possible de travailler sur certains points pour favoriser la circulation intérieure. Il existe six méridiens Yin et six méridiens Yang, répartis sur nos bras et nos jambes. Si votre test détermine une action sur un point d’acupuncture, utilisez les planches suivantes pour choisir le point dont vous avez besoin.

Quelques grands points du haut

Quelques grands points du bas

Il existe un peu plus de 350 points en acupuncture. Chaque point a une action sur un organe particulier, sur le sang, les émotions, et envoie un message à l’esprit conscient et inconscient. Chaque point porte donc une énergie Yin qui agit sur le biologique et Yang sur le psychisme. L’acupuncture est donc, quand elle est bien faite, une des méthodes les plus complètes. Sa difficulté réside dans le fait que chaque point porte un message et mérite une étude approfondie. Il faut donc de nombreuses années pour intégrer ses principes d’utilisation. L’étude des points d’acupuncture et des messages qu’ils portent peut aisément dépasser le travail d’une vie. Le test énergétique peut facilement venir confirmer le choix d’un acupuncteur. Il existe encore des écoles traditionnelles où l’on pique avec

le centre. L’aiguille s’efface pour devenir le prolongement du praticien et de son attention. Si tous les points ne sont pas accessibles au grand public, il en est qui sont facilement utilisables au quotidien. Ils sont contre-indiqués chez la femme enceinte dont l’équilibre est très particulier. Hormis cette réserve, tous les points qui vous sont présentés en page précédente sont utilisables en auto-massage, sans aucune retenue. Vous pouvez les choisir parce que le message qu’ils portent vous parle, ou bien les avoir déterminés au test énergétique. Une fois le point choisi, n’hésitez pas à le masser de longs instants, ne vous contentez pas d’appuyer. Et n’oubliez pas de masser également le point symétrique, de l’autre côté du corps. L’énergie se manifeste pleinement avec un appui physique, émotionnel et psychique. Si vous pressez le point en pensant à votre liste de courses, votre action n’aura que peu d’effet. Soyez dans l’écoute et la conscience du point. Appuyez avec votre main, mais faites en sorte que ce soit votre centre qui nourrisse le geste. Il est possible d’ajouter une attention émotionnelle à un point d’acupuncture. Est-ce que ce point porte de la tristesse, de la peur, de la colère ? Enfin, vous pouvez nourrir le geste d’une intention, celle du message du point. Le qi gong Voici une méthode qui a été déterminante dans mon chemin de vie. Qi gong signifie littéralement « travail de l’énergie ». Cette science fait partie intégrante de la médecine chinoise. Elle s’appuie sur les trois champs de la guérison en travaillant sur le corps par des postures, sur l’émotion par la respiration et sur l’esprit par des visualisations. Elle a des siècles d’histoire et d’expérience. Elle a surtout l’avantage de ne dépendre de personne et de permettre à chacun de développer son potentiel de santé de manière autonome. Il existe une multitude de techniques en qi gong, comme vous pouvez trouver plusieurs styles de danses ou d’arts martiaux. Le qi gong a été d’abord développé pour la santé, mais il a ensuite été utilisé à d’autres fins, notamment pour maîtriser l’énergie dans les arts martiaux et la spiritualité.

Nous pouvons retenir que les exercices dynamiques (Yang) sont essentiellement destinés à faire circuler l’énergie et que les exercices statiques (Yin) ont pour but de capter et d’emmagasiner l’énergie. Évidemment, c’est une pratique complète (Yin et Yang) qui permet de maintenir l’équilibre de l’organisme.

Se soigner avec l’énergie

❊ Conduire le souffle Je vous propose d’expérimenter un exercice simple d’accès et profondément libérateur de tensions. Il se traduit du chinois par « conduire le souffle » ou « dissiper les nuages ». Son principe est très simple, il consiste en une profonde relaxation en guidant l’énergie dans toutes les parties du corps par la respiration et la visualisation. Un vieil adage du qi gong rejoint les principes de la thérapie énergétique : Yi dao, qi dao, ce qui signifie « Là ou la conscience chemine, l’énergie chemine ». En parcourant l’ensemble du corps et notamment les régions fragiles de notre organisme, on libère progressivement les blocages inscrits et on nourrit les cellules. Cette méthode a la particularité d’être accessible à tous, même avec des difficultés physiques majeures, et d’avoir un potentiel thérapeutique très important, proportionnel au temps qu’on y consacre. Le QR Code ci-dessus vous guidera dans votre pratique. Installez-vous… L’exercice peut être pratiqué allongé, assis et même debout. En cas d’épuisement majeur, il est préférable de faire l’exercice assis plutôt qu’allongé, faute de quoi vous risquez de vous endormir. Pour débuter, la position allongée est idéale. Un tapis au sol est préférable au lit, souvent trop mou. Portez des vêtements lâches pour vous sentir à l’aise. Allongez-vous dans une position d’ouverture, les pieds tombants vers l’extérieur. Les paumes tournées vers le ciel. Détendez-vous et faites surtout en sorte d’être installé confortablement. Si votre nuque est fragile, relevez la tête avec une serviette pliée, plutôt qu’un oreiller. Si vous avez mal au dos, et principalement aux lombaires, une serviette roulée sous vos genoux peut rendre la position plus agréable. Respirez… l

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Ensuite, prenez le temps d’avoir conscience de votre souffle. L’air passe par les narines, monte au sommet du nez, redescend dans la poitrine puis le ventre. Le souffle fait ainsi de lents va-et-vient entre les narines et l’abdomen qui se gonfle lors de l’inspiration et se dégonfle à l’expiration. Cette respiration naturelle apaise et équilibre le corps et l’esprit. Traditionnellement, on fait 49 respirations avant d’aller plus loin. Guidez l’énergie Vous allez ensuite vous concentrer davantage sur vos poumons et votre cage thoracique. À l’inspiration, visualisez le souffle en train de remplir vos poumons et maintenez une très légère apnée d’une à deux secondes pour ensuite, en expirant, diriger le souffle dans votre épaule droite. Cette respiration entrecoupée d’une courte apnée ne doit créer ni tension, ni essoufflement. Cette légère retenue va simplement dynamiser l’énergie, comme on bande la corde d’un arc pour donner de l’impulsion à la flèche. En envoyant le souffle dans l’épaule, vous allez conduire votre attention comme si votre corps était totalement perméable à ce courant d’air. Imaginez que votre membre est rempli de nuages. À chaque respiration guidée, vous éclaircissez davantage la zone sur laquelle vous travaillez. Votre attention peut facilement parcourir votre bras jusqu’à votre main, mais votre attention peut-elle vraiment passer partout ? Il y a en nous des régions nuageuses et troubles. Ces zones d’ombre enkystées en nous sont des énergies stagnantes, toujours en lien avec des émotions ou des mémoires cellulaires stockées. L’attention et l’énergie ont du mal à y cheminer, alors elles les contournent et poursuivent leur chemin, comme l’eau de la rivière contourne les pierres. Ce sont précisément ces zones résistantes ou absentes de la conscience que vous devez travailler et libérer. Vous allez conduire le souffle dans tout le volume de votre épaule jusqu’à ce que la circulation soit totalement fluide. Puis, vous pourrez poursuivre au niveau du bras, du coude, de l’avant-bras, du poignet et enfin de la main. Après avoir parcouru le membre supérieur droit, vous pourrez appliquer la même méthode à gauche. Dirigez ensuite le souffle dans l’abdomen et tous les organes. Poursuivez par le bassin pour finir par le membre inférieur droit puis gauche. Ce n’est que lorsque le souffle a parcouru l’ensemble du corps qu’on peut le laisser gagner la tête. Travailler la tête sans que le reste du corps soit équilibré risque de faire monter l’énergie, de déclencher des migraines et générer de l’hypertension. Soyez donc patient. Lorsque l’énergie parcourra l’ensemble du corps et fera vibrer chaque cellule de votre corps, vous saurez alors que c’est le moment opportun pour la laisser vous gagner en totalité. De nombreuses régions du corps peuvent sembler libres et fluides. En leur accordant un peu de temps et de l’énergie, elles finissent par exprimer quelque chose : une tension, une émotion, un souvenir, une prise de conscience… Il faut du temps et de la pratique pour apprivoiser son corps. La pratique peut être à l’origine de réactions surprenantes, mouvements du corps, tremblements, remontées émotionnelles… Autant de signes qui, il y a trois cents ans, auraient signifié que vous étiez possédé ! Ces manifestations de l’énergie sont bien connues en orient et vous ne devez en aucun cas en avoir peur. Vous avez le contrôle en permanence, mais laissez votre organisme s’exprimer et restez spectateur. Lorsqu’une zone spécifique du corps vous fait souffrir, il faut toujours travailler l’intégralité du corps. Par contre, vous pouvez insister longuement sur les zones douloureuses. Elles finiront toujours par manifester quelque chose et vous envoyer un message, soit sous forme d’intuition soit d’émotion. Dans certains cas, le corps peut même vous parler. Une pratique du souffle dans l’ensemble du corps peut facilement d dh f d f l b

prendre trois-quarts d’heure, parfois même davantage. Toutefois, lorsque vous êtes bien dans votre pratique et dans une communication juste avec le corps, l’exercice peut sembler ne durer que quelques minutes.

La réflexologie La réflexologie fait partie des méthodes de soins reconnues par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Notre corps comporte une infinité de capteurs qui sont tous destinés à informer notre cerveau. Ces capteurs sont des messagers prioritaires car ils nous renseignent sur notre environnement et nous permettent de survivre. L’homme est un animal, un mammifère toujours aux aguets, et les signaux, notamment des pieds et du crâne, sont envoyés en continu. C’est précisément dans ces deux zones que se trouvent les cartographies réflexes les plus utilisées et les plus efficaces. Il est assez troublant de constater que les zones réflexes les plus reconnues sont dans la partie la plus basse (Yin) et haute (Yang) du corps. Une réflexologie intermédiaire est également pratiquée au niveau des mains : la réflexologie palmaire. La réflexologie plantaire existe depuis des siècles. Elle a évolué sous différentes formes toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Certaines très douces et de surface agissent miraculeusement sur le psychisme et les émotions (méthode sud-africaine), d’autres vont agir plus en profondeur pour avoir une action plus organique (méthode Ingham), parfois de manière douloureuse. De nombreux modèles de réflexologie existent. Leur efficacité à tous a été constatée. Le pied devient une porte entre le praticien et l’ensemble de l’organisme. Ce livre ouvert permet d’atteindre tous les systèmes (digestif, neurologique, hormonal, etc.) ainsi que les mémoires inscrites et enkystées en nous. En inspectant une zone réduite, il est possible d’aller à la rencontre de la moindre parcelle du corps, de la stimuler et de la libérer. Les praticiens les plus expérimentés sont même capables d’une « lecture du pied ». Les traumatismes physiques et psychiques s’inscrivent au niveau de la peau plantaire et sont tout à fait clairs à ceux qui savent les voir. Au niveau du crâne, il existe plusieurs systèmes réflexes. Certains concernent le visage (Diem Chan) ou le cuir chevelu. J’avoue avoir un

intérêt particulier pour l’auriculothérapie. Cette dernière a été redécouverte en France par le docteur Raphaël Nogier dans les années 1950 et a aujourd’hui une renommée internationale tant elle est efficace. Les points des oreilles donnent un accès direct au système nerveux central. Leur stimulation permet de couper de manière quasi instantanée des douleurs parfois très aiguës. Les modes d’action sont vastes. Ils vont du massage manuel au laser, en passant par la cautérisation. Comme la réflexologie plantaire, on a accès à l’ensemble des systèmes en investiguant une zone extrêmement réduite. On peut également établir des relations de causalité entre différents blocages qui ne semblaient pas liés. Si la zone de l’épaule réagit sur les mêmes fréquences que la région dentaire, on pourra supposer que la tendinite d’épaule dont se plaint le patient est liée à une dent mal soignée ou à une intolérance à un métal dans la bouche… Une patiente du docteur Nogier souffrait le martyre à cause de sa sciatique, ne pouvant marcher que soutenue par une canne. Elle a bénéficié d’une cautérisation du point sciatique de l’oreille faite par le docteur Nogier. La patiente s’est relevée quelques minutes plus tard sans la moindre douleur en abandonnant sa canne. Les récits de guérisons spectaculaires ne manquent pas dans ce domaine. Sans être réflexologue ou auriculothérapeute, vous pouvez déjà travailler ces zones réflexes par vous-même. Masser l’ensemble du pavillon de l’oreille ou de la voûte plantaire a une action générale sur l’organisme. Avoir la connaissance et la conscience de la zone réflexe améliore grandement la mise en œuvre de l’énergie. Rien ne vous empêche de faire un massage général et d’aller regarder sur une cartographie les zones sensibles ou sur lesquelles vous ressentez le besoin de vous attarder. À l’image du corps, les zones réflexes ont également des zones d’appel qui correspondent à des vides énergétiques. Le centre est donc naturellement attiré par ces points. Elles peuvent également être déterminées au test énergétique ou à l’intuition. Vous trouverez ci-dessous des cartographies classiques de la réflexologie plantaire et de l’auriculothérapie. N’hésitez pas à vous en inspirer avant de les utiliser. Attention toutefois à ne pas chercher à travailler uniquement une zone symptomatique. Souvenez-vous, une zone du corps en souffrance est fréquemment en lien avec une autre zone responsable beaucoup plus discrète. Faites toujours un travail général avant de vouloir stimuler une zone correspondant à la douleur.

La réflexologie palmaire

réflexologie plantaire

Auriculothérapie

L’ostéopathie Comment parler des médecines énergétiques sans aborder la médecine manuelle la plus connue et utilisée par la population ? L’ostéopathie est la thérapie manuelle la plus pratiquée par des médecins. Mais les expressions de l’ostéopathie sont multiples, on peut même dire qu’il existe des ostéopathies. Certains ont l’image de la manipulation puissante de la colonne vertébrale accompagnée d’un gros « crac » ; d’autres ont une vision plus subtile, voire mystique, de la pratique avec des praticiens

qui bougent à peine leurs mains pour relâcher de manière presque miraculeuse des tensions profondes. L’ostéopathie trouve son origine au XIXe siècle. Son créateur, un Américain, Andrew Taylor Still, ayant vu mourir trois de ses enfants de la méningite, consacra sa vie à la thérapie manuelle, c’est-à-dire une médecine de pauvres, sans moyens. Il réussit à sauver un enfant de la dysenterie rien qu’avec ses mains et transmit sa méthode en fondant une école. Sa clinique connut un vif succès. Nombre de patients traversaient tout l’ouest des États-Unis pour se faire traiter. Cette thérapie issue des méthodes de rebouteux s’appuie sur la circulation du sang. Manipuler une vertèbre ne consiste pas à remettre une vertèbre à sa place mais à refaire circuler la vie localement en sollicitant artères et nerfs. L’action est donc profondément pondérale et physique. Cinquante ans plus tard, un médecin américain, le docteur William Garner Sutherland, poursuivit le travail de Still et mit en évidence une infime mobilité spontanée des membranes du corps : le mouvement respiratoire primaire. Ce dernier est le reflet de l’activité biologique du corps. Lorsque le rythme est rapide, il est le signe d’une hyperactivité cellulaire. Quand il est ralenti ou absent, la région est sans vie. En écoutant le rythme tissulaire et en l’équilibrant, l’ostéopathe influence l’activité cellulaire de l’organisme. L’ostéopathie est ainsi passée du Yin au Yang, du sang au cellulaire, du mouvement visible aux rythmes imperceptibles qui régissent la vie. En agissant dans la matière et dans le subtil, l’ostéopathe favorise l’équilibre énergétique global du corps et soutient l’organisme dans ses processus de guérison. L’ostéopathie est donc bien une médecine énergétique : elle travaille à la fois dans la densité Yin (action sur le sang par manipulation et étirement) et dans le subtil Yang (action cellulaire et sur les mémoires du corps via le mouvement respiratoire primaire). Étirez-vous Si le massage est un acte spontané et naturel, l’ostéopathie est une technique qui nécessite d’être formé. On ne manipule pas un corps sans technique ni précautions. Toutefois, si on fait abstraction de la « manipulation », nous faisons notre séance d’ostéopathie quotidiennement sans le savoir… en nous étirant ! Mettre en mouvement

ses articulations, c’est les mobiliser, faire circuler le sang et solliciter nos nerfs. Il arrive d’ailleurs que des craquements spontanés apparaissent lorsque nous étendons nos bras ou étirons notre colonne vertébrale. D’une certaine manière, les séances de yoga sont des séances d’autoostéopathie. En mobilisant les articulations les unes après les autres, on favorise la circulation de la vie. Les fascias Il est également possible d’écouter son corps et son rythme respiratoire primaire. C’est essentiellement à travers les « fascias » que travaillent les ostéopathes. Ces membranes relient toutes les structures du corps. Elles entourent les os, les organes, les muscles, les nerfs, les artères… et forment une véritable toile d’araignée dans l’organisme. Les fascias participent à l’unité du corps. Ils jouent un rôle de soutien et de communication. Mais ils ont leur vie propre et réagissent aux hormones et donc aux émotions. Beaucoup de praticiens les considèrent comme des lieux de mémoire. Lorsque vous posez la main sur votre cuisse ou votre avant-bras, après un temps de silence intérieur et d’immobilité, vous pouvez ressentir ce léger va-et-vient sous la peau. Si les fascias sont très perturbés, vous ne sentirez pas de va-et-vient mais des mouvements de distorsion, comme si des nœuds étaient en train de se défaire. On parle alors de déroulement de fascia. En consultation ostéopathique, il n’est pas rare que des émotions puissantes ou des souvenirs enfouis refassent surface pendant la libération des fascias. Elles sont l’expression d’une remise en circulation d’informations qui stagnaient dans le corps, parfois depuis des années. Il est tout à fait possible de « s’écouter » soi-même en posant les mains sur soi et en accompagnant l’équilibre des tissus du corps. Certaines méthodes gymniques équilibrent les fascias par une écoute du corps qui conduit à des mouvements des membres et de la colonne vertébrale. Cette « danse spontanée » est imprévisible car il est impossible de connaître à l’avance ce que le corps cherche à libérer. C’est un exercice que nous connaissons tous dans une moindre mesure quand nous prenons le temps de nous étirer dans notre lit et que nous nous retrouvons parfois dans des positions agréables, libératrices… mais rocambolesques !

Se soigner avec l’énergie ❊ Le V-Spread Le V-Spread fait partie des techniques énergétiques de l’ostéopathie. Elle est simple d’accès et particulièrement efficace sur les douleurs. La méthode consiste tout simplement à poser deux doigts d’une main de part et d’autre d’une zone en souffrance, les doigts formant un V. Puis, on pose l’index de l’autre main, en vis-à-vis sur l’autre côté du corps. Le travail consiste alors tout simplement à attendre que les flux s’équilibrent. Les doigts en V, Yin, permettent de disperser les surcharges énergétiques (inflammations, douleurs, etc.) et le doigt opposé, Yang, dynamise les tissus. C’est une technique que j’utilise fréquemment sur les entorses de cheville. En quelques minutes, la douleur du ligament déchiré diminue et dans certains cas disparaît. Voilà une méthode de thérapie manuelle à utiliser en famille sur les contractures, les douleurs dentaires, etc. On peut être amené à rester une dizaine de minutes sur la région pour terminer le nettoyage. L’efficacité n’est évidemment pas systématique. Mais lorsque la technique est indiquée, le résultat est simplement spectaculaire ! Exemple de traitement sur l’entorse de cheville

Restez en posture entre 1 et 10 minutes.

Le shiatsu

Voici une méthode de soin qui fait partie de mes premières amours et que j’ai étudiée en parallèle à la pratique des arts martiaux. Le shiatsu est une méthode japonaise et signifie simplement « presser avec les doigts ». C’est la deuxième médecine officielle du Japon. Le shiatsu est au Japon ce que l’ostéopathie est à l’Europe, à ceci près qu’elle est prise en charge par le système de santé japonais. Tout comme pour la réflexologie et l’ostéopathie, il n’y a pas un shiatsu mais des shiatsus. La méthode originale était une méthode de massage, le Amma, sur laquelle se sont greffés la médecine traditionnelle chinoise et le travail sur les méridiens d’acupuncture. Elle a donc une action Yin sur le sang (étirement des articulations), et une action Yang cellulaire par son aspect énergétique (travail des méridiens et du ventre). Certaines écoles sont très axées sur l’aspect anatomique et musculaire, d’autres sont beaucoup plus orientées sur l’aspect d’écoute et d’équilibre des flux d’énergie subtile. Quelle que soit la méthode, toutes les écoles ont un élément commun : la détente profonde procurée par le soin. C’est une pratique « à l’orientale » qui s’effectue au sol, sur un tatami. Les pressions, nourries par un rythme doux, couvrent l’ensemble du corps et bercent le receveur. Elles conduisent à un lâcher-prise majeur. Les troubles d’Isabelle Lorsqu’Isabelle est venue consulter pour une séance de shiatsu, elle exprima ses troubles du sommeil, ses douleurs lombaires et son humeur irritable continue. J’avais tout un arsenal de techniques thérapeutiques, mais l’intuition d’Isabelle semblait juste et le shiatsu était parfaitement indiqué. Elle s’est allongée sur le futon. J’ai ensuite utilisé le protocole basique enseigné aux débutants : des pressions rythmées qui parcourent l’ensemble du corps et qui nettoient toutes les tensions de l’organisme. La pratique est profondément relaxante. Au fur et à mesure du travail, le corps d’Isabelle s’est mis à vibrer doucement. Sa respiration s’est faite plus ample et libre. De nombreux soupirs se sont échappés d’elle. Après avoir fini mon shiatsu, Isabelle s’est relevée lentement, fatiguée. À la séance suivante, elle me raconta qu’elle avait dormi deux jours après la séance, ses douleurs lombaires avaient disparu, son sommeil était redevenu profond, et surtout, elle avait un sentiment de gaieté permanent qui l’habitait. Lors de la deuxième séance, j’utilisai ce même protocole fondamental des praticiens de première année, qui renforça les effets de la première séance. Cet épisode a été pour

moi un enseignement d’humilité. Les actions simples et globales sont souvent les plus efficaces. La particularité du shiatsu est d’avoir intégré et développé la notion Yin/Yang au sein du corps. Les praticiens travaillent sur des zones d’excès d’énergie (Kyo) et des zones de vide (Jitsu). Les zones de vide et de plein ne sont pas toujours en relation avec les symptômes. On constate toutefois que les zones douloureuses et inflammatoires sont souvent des zones de plein. C’est en mettant en relation zones de vide et zones de plein que l’équilibre se rétablit dans l’organisme. Le praticien travaille avec l’énergie de son patient par une écoute subtile équivalente au travail des fascias en ostéopathie. Des méthodes modernes, comme la biokinergie, pratiquée par des masseurs-kinésithérapeutes, traitent les zones de vide et de plein par le biais des fascias. La mise en relation des vides et des pleins a d’abord été développée au niveau du ventre, lieu de rassemblement de toutes les énergies primordiales et des émotions. Le massage du ventre, ou Ampuku, fait partie des techniques puissantes et profondément libératrices. Une nouvelle carte réflexe du ventre a été révélée au grand public par Maître Shizuto Masunaga. On peut donc atteindre l’ensemble des systèmes du corps depuis l’abdomen. Toutefois, la pratique du ventre est réservée à des praticiens de haut niveau car la libération des émotions stockées peut s’exprimer violemment si l’organisme n’est pas préparé. Comme un barrage qui céderait sous trop de pression et inonderait le corps. Certaines techniques orientales sont spécialisées dans le travail du ventre, notamment le chi neï tsang dont les bienfaits sont réputés. Il est par contre possible de se masser soi-même le ventre. Lorsque l’on travaille avec sa propre énergie, on ne peut dépasser ses propres limites. La pratique est donc inoffensive.

Les zones réflexes du ventre

Les méthodes diverses Il peut sembler impossible de faire la liste complète de toutes les techniques thérapeutiques alternatives. Toutefois, il est possible d’évoquer les pistes et le sens des médecines complémentaires. Elles s’appuient toutes sur notre capacité à nous adapter à notre environnement, en nous nourrissant soit de ce que la terre nous propose à travers l’animal, le végétal et le minéral, soit de ce que le ciel nous offre, à travers la température et la lumière. Les plantes Le monde végétal tient une place importante dans l’arsenal thérapeutique. Les plantes produisent chaque jour des molécules pour s’adapter et résister aux agressions de l’environnement. Parmi ces millions de

molécules, certaines sont toxiques, d’autres ont un pouvoir thérapeutique infini. La phytothérapie est sans doute la tradition médicale la plus ancestrale et la plus écologique. Notre aspirine moderne vient de l’écorce de saule, dont les effets sont biens connus pour apaiser les douleurs. Un grand nombre des traitements de chimiothérapie contre le cancer est issu de l’écorce d’if. La nature regorge de solutions et c’est dans une démarche écologique que nous pourrons en tirer le meilleur profit. La plante peut être consommée dans sa totalité (totum) ou seulement en partie selon les effets choisis. Les racines correspondent à la dimension terre et portent les dimensions pondérales, notamment les minéraux essentiels à notre santé. La tige de la plante produit des substances pour se protéger de son environnement. C’est la raison pour laquelle c’est dans l’écorce de certains arbres que l’on trouve les molécules destinées au système immunitaire. Enfin, la partie haute de la plante, ses feuilles, ses fleurs et ses fruits, est rattachée au céleste. Le monde du végétal est l’expression magistrale de l’alchimie. Il change la lumière du ciel en matière par la photosynthèse. Chaque plante porte en elle une signature, c’est-à-dire une fréquence particulière, qu’il est possible d’extraire par différents procédés. L’utilisation la plus commune est l’infusion. Le temps passé dans l’eau chaude permet d’en extraire les principes actifs. C’est le cas des tisanes de sauge dont les vertus sont immenses, tant sur le plan de l’agitation du mental, du système digestif, que pour réguler le système hormonal. Il est possible de recueillir la dimension la plus subtile de la plante en laissant son extrémité séjourner dans une eau pure. C’est le procédé utilisé par les fleurs de Bach. On peut également laisser macérer la plante dans de l’alcool pour en faire une teinture mère. Il est possible d’extraire l’essence d’une plante par un procédé alchimique appelé distillation. En chauffant la plante, on sépare les molécules qui la constituent. Les molécules les plus légères, donc les plus Yang, s’élèvent en premier. Les moins volatiles restent au fond de la cuve. On recueille ainsi les parts ciel, homme et terre : celles qui vont agir sur le psychisme, l’émotionnel et enfin l’organique. La première part à s’évaporer est l’hydrolat. Une eau qui contient l’esprit de la plante. On en extrait ensuite les huiles essentielles qui en constituent le cœur. Leur densité biochimique est extraordinaire. Dans les résidus de la distillation, on

trouve de l’alcool et également des produits toxiques. La part matérielle de la plante contient ses déchets et n’est plus nourricière. Prenons l’exemple de l’effet de la gaulthérie sur les cauchemars. Gaulthéria procubens donne une huile essentielle extraordinaire. Sa première fonction est anti-inflammatoire ; ses molécules sont proches de la cortisone. Sur le plan physique, elle a une action très puissante sur les douleurs articulaires. Mais son action ne se limite pas à cela. Elle agit également sur le plan émotionnel en diminuant les peurs. Sur le plan psychique, la signature de la plante est d’avoir le courage d’avancer en toutes circonstances et de faire confiance à la vie. Les bébés qui font des terreurs nocturnes ou les enfants qui font des cauchemars réagissent souvent de manière spectaculaire à la pose d’une petite goutte d’huile essentielle de gaulthérie sur leur voûte plantaire. La nuit devient paisible, les cauchemars s’effacent et les parents dorment enfin de nouveau ! Les pierres Le minéral a des vertus thérapeutiques indiscutables. Les minéraux favorisent la communication et les échanges dans notre corps. Sans ces messagers, rien ne serait possible. Nous connaissons tous l’intérêt de la prise de magnésium. La grande distribution utilise même la présence de minéraux comme argument de vente. Les minéraux soignent et peuvent devenir un médicament, comme c’est le cas pour le lithium qui fait partie de l’arsenal chimique psychiatrique. Il existe également d’autres manières moins pondérales d’utiliser les minéraux à travers les oligo-éléments. L’association cuivre, or et argent est profondément réputée pour renforcer le système immunitaire. Les pierres sont également utilisées dans les médecines alternatives pour leur signature énergétique. Il n’est plus question d’utiliser la dimension chimique du minéral mais son rayonnement subtil. La lithothérapie a énormément développé le sens et la physiologie de chaque pierre. Parmi les pierres les plus connues et utilisées, nous pouvons présenter la tourmaline. Elle a un pouvoir protecteur puissant car elle a la capacité de dépolluer l’individu qui la touche. Elle est donc utile à tous les praticiens de santé, mais également à ceux qui vivent des agressions au quotidien et qui ont besoin de « décharger ».

L’information minérale est également fréquemment employée en homéopathie qui considère trois terrains fondamentaux chez l’être humain : • le carbonique large, solide et trapu est associé au principe de la terre ; • le phosphorique est longiligne, plutôt cérébral et s’associe au principe ciel ; • le fluorique cherche sa place entre terre et ciel et vit le monde essentiellement dans l’émotion. La température Jouer sur la température est un outil très efficace et se retrouve dans toutes les médecines traditionnelles. Le froid ralentit la vie et le sang, son action Yin permet de calmer les inflammations et les régions traumatisées, et en général tous les états de crise. La science moderne a beaucoup appris en étudiant la physiologie d’un homme, Wim Hof, surnommé l’homme de glace, plusieurs fois recordman du monde dans la capacité à résister au froid. La performance est intéressante, mais surtout, cet homme est à l’origine d’une méthode qui augmente l’efficacité du système immunitaire d’une manière spectaculaire. Des injections de virus responsables de symptômes grippaux dans son sang et celui de ses élèves sont restées inefficaces. La cryothérapie stimule les réponses biologiques du corps. Nombre des adeptes de la méthode Wim Hof, par un travail respiratoire, des exercices de gymnastique et des bains glacés, ont pu se débarrasser de pathologies lourdes et handicapantes, comme la polyarthrite. On a vu également des scléroses en plaques se stabiliser. Le froid n’est pas un ennemi, il a un pouvoir stimulant essentiel. Les sédentaires que nous sommes se sont simplement éloignés de cette énergie guérisseuse par excès de confort. La chaleur est également une énergie curative. On l’obtient en médecine chinoise par l’utilisation d’un cigare : le moxa. Il est constitué d’armoise, une « mauvaise » herbe qui a la particularité, lorsqu’elle brûle, d’avoir des fréquences qui réveillent et stimulent les cellules. Ainsi, le travail au moxa consiste à approcher la braise du bâton d’armoise à environ deux centimètres de la peau et d’arrêter de chauffer dès que la chaleur devient inconfortable. On répète l’opération une dizaine de fois. La moxibustion

sur les articulations permet d’activer la vie ou parfois de révéler des blocages cachés. Nombre de crises d’arthrose, parfois très douloureuses, cèdent simplement en chauffant quelques points de l’articulation concernée. La lumière La lumière est aux origines de la vie. Elle est l’impulsion vitale qui a permis à la vie de s’exprimer et d’évoluer sur terre. Elle est la source des premiers êtres vivants et dicte encore aujourd’hui nos rythmes biologiques. Nous lui devons l’oxygène que nous respirons. Elle influe sur notre biologie intérieure, en produisant des vitamines par exemple. Mais qui dit lumière, dit aussi couleur. Les couleurs sont des fréquences, et chaque fréquence porte un message. Les fréquences lumineuses, visibles et invisibles, sont énormément utilisées par la médecine allopathique. Tous les bilans radios ou IRM s’appuient sur l’utilisation des fréquences. On utilise le laser, une lumière pure, ou la radiothérapie, pour détruire certaines cellules, notamment en cas de cancer. La lumière peut également être utilisée en médecine alternative, notamment en chromatothérapie. La projection de lumière sur le corps pendant des temps précis donne des résultats parfois spectaculaires. C’est notamment le cas de l’utilisation de la couleur orange sur les brûlures. Même sur des brûlures graves, la vitesse de cicatrisation est tout simplement multipliée par deux, et la douleur disparaît très rapidement. Agir sur le plan émotionnel L’émotion est comme l’eau entre le ciel et la terre, elle est au cœur de la vie. Sa gestion est la source de la guérison, puisqu’elle est le lien entre le corps et l’esprit. C’est par l’expression de l’émotion que l’alchimie thérapeutique s’opère. La prise de conscience et le ressenti émotionnel seront toujours un passage nécessaire. Pour cela, les médecines alternatives ont développé de nombreux outils et stratégies. L’ensemble des techniques présentées est encore une fois loin d’être exhaustif. Les formes changent au gré des différentes méthodes de soin, mais l’esprit reste toujours le même. Testez la technique émotionnelle dont vous avez besoin.

Respirez Respirer, c’est vivre. Respirer petitement, c’est vivre petitement. Bien respirer, c’est bien vivre. La gestion du souffle est la clé essentielle de la gestion des émotions. Elle s’appuie sur un muscle : le diaphragme, qui a pour particularité d’avoir une double innervation. Il est activé par un nerf volontaire conscient et un nerf involontaire inconscient. Le diaphragme est le lieu de réunion physique du conscient et de l’inconscient, la porte entre le corps et l’esprit, et donc le lieu des émotions. Respirer signifie réunir l’esprit et l’action. Lorsque c’est le cas, l’individu est dans l’unité corps/esprit et peut gérer facilement ses émotions. Bien évidemment, la maîtrise de la respiration est un véritable travail et nécessite des années d’apprentissage. Toute méthode énergétique qui inclut la respiration aide à gérer l’émotion et la liste est longue : yoga, qi gong, arts martiaux, sophrologie, relaxation, etc. Mais une respiration consciente suffit à faire baisser le niveau de stress et à se sentir mieux, quelle que soit la nature de l’émotion.

Se soigner avec l’énergie

❊ Les différentes respirations La respiration abdominale La respiration juste passe par le ventre. Dès qu’une respiration s’exprime au niveau de la poitrine, c’est que l’émotion commence à nous submerger. En cas de mouvement émotionnel, ayez pour premier réflexe de redescendre la respiration dans votre ventre. À l’inspiration, le ventre gonfle doucement et à l’expiration, le ventre dégonfle doucement par le relâchement. La cohérence cardiaque lb

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C’est en équilibrant le temps inspiratoire et expiratoire que le travail sera le plus efficace. On équilibre le Yin et le Yang. L’inspiration est active alors que l’expiration est passive et s’associe au lâcher-prise. Une méthode très répandue actuellement est la cohérence cardiaque qui consiste à inspirer sur cinq secondes et à expirer sur le même temps. Les études scientifiques ont montré qu’après cinq minutes de travail, le cerveau régule le cœur, diminue les hormones de stress et augmente les hormones de bien-être. L’effet dure en moyenne quatre heures. Il faut donc trois pratiques de cinq minutes, soit quinze minutes par jour, pour réguler son stress en dehors de toute situation exceptionnelle. Cela peut sembler simpliste, mais accordez-vous le droit de vivre l’expérience pendant quinze jours, vous pourrez alors vous faire votre opinion. Ne vous focalisez pas sur les cinq secondes. Dans la pratique taoïste, il est question d’augmenter progressivement le temps respiratoire et inspiratoire. Après plusieurs années de pratique, l’inspiration peut durer dix à quinze secondes sans le moindre effort. Ce qui équivaut à deux respirations à la minute. Quelle maîtrise ! Pour les débutants, il n’est pas rare de commencer sur des cycles de trois ou quatre secondes. Cela n’a pas d’importance. C’est l’équilibre entre inspiration et expiration qui importe. Vous aurez le temps de progresser au fil du temps. 49 respirations Un des protocoles proposés dans le taoïsme est l’exercice des 49 respirations (c’est l’exercice de base déjà expliqué dans la première partie et accompagné d’un enregistrement audio). Ce dernier ouvre « les portes de l’esprit ». Il régule le corps et participe à calmer l’esprit pour le rendre disponible aux intuitions et à l’ouverture de la conscience. C’est la raison pour laquelle il précède tous les exercices énergétiques, y compris les tests. C’est donc à la fois un travail préparatoire mais également un exercice en soi. Vous pouvez l’utiliser quotidiennement pour progresser personnellement ou pour préparer votre journée de travail. Il est très utile avant une réunion importante, ou en soirée pour se dépolluer de tous les stress accumulés au cours de la journée. L’exercice peut se pratiquer debout ou assis et consiste tout simplement à compter intérieurement quarante-neuf inspirations et expirations. Faites en sorte de vous tenir droit, sans vous crisper tout le temps de la pratique. Votre colonne vertébrale doit être érigée entre le ciel et la terre. Pour découvrir et pratiquer toutes ces respirations, installez-vous confortablement et laissez-vous guider par l’exercice proposé par le QR Code ci-dessus.

Décodez l’émotion cachée L’émotion est une énergie. Elle nourrit le corps pour lui donner les moyens d’agir et nourrit l’esprit pour lui permettre de mieux nous comprendre. Elle relie le faire et l’être. En soi, l’émotion est bonne pour le corps tant qu’elle est en mouvement et qu’elle circule. Dès qu’elle stagne, un peu comme une eau croupie, elle devient un poison. Les émotions bloquées sont la source de nombreuses maladies. En tout cas, elles ont toujours un rôle à jouer.

Pour mettre en mouvement l’émotion, on peut travailler son corps en faisant du sport ou utiliser la respiration. Mais il est également possible de la mettre en mouvement par l’esprit. Pour travailler une émotion, il faut en connaître la nature. On doit donc commencer par la nommer. Il existe globalement quatre émotions : la colère, la tristesse, la peur et la joie. Chacune de ces émotions est à l’origine d’un processus physique et psychique. La colère est un processus de défense contre quelque chose qui nous agresse, nous ou les valeurs qui nous sont chères. C’est une lutte contre quelque chose. Équilibrée, elle laisse la place à la combativité qui n’est pas une énergie de destruction mais une lutte pour quelque chose. La combativité est donc une énergie de construction. La tristesse est une énergie qui marque la douleur de la séparation. Les larmes qui coulent sur nos joues expriment qu’une source essentielle à notre équilibre vient de se tarir. Équilibrée, cette énergie marque notre capacité à l’acceptation. Nous lâchons face à des évènements contre lesquels nous sommes impuissants. Mais cette séparation est aussi le premier pas vers un processus d’autonomie et de croissance. Il faut chercher par soi-même ce que la vie ne nous donne plus, y compris la sécurité paternelle ou l’amour inconditionnel maternel. La peur est l’expression de l’absence de confiance en la vie ou en soi. Quelque chose nous met en danger et nous devons fuir ou nous cacher. C’est une énergie juste face à des situations qui nous mettent en danger et dont l’enjeu est vital. Mais bien souvent, la peur nous tétanise et devient le frein qui nous empêche de vivre. Lorsque cette énergie est équilibrée, nous pouvons alors dépasser nos propres limites et passer à l’acte en faisant preuve de courage. La joie est supposée être notre état naturel lorsque les autres émotions sont bien gérées. Elle est donc un équilibre physiologique. La joie est une énergie de feu, qui réchauffe, rassure, transforme les aliments pour les rendre digestes. C’est justement autour du foyer que les gens se retrouvent et créent du lien. C’est une source d’amour. Le feu nourrit également l’intelligence car il apporte la lumière dans des parts sombres de nous-mêmes ou des autres auxquelles nous n’avions pas accès. Les nouvelles idées sont d’ailleurs symbolisées par une ampoule. C’est aussi un outil de croissance intérieure et d’ouverture de conscience. Mais le feu est aussi une énergie qui brûle. L’excès de lumière peut aveugler. Lorsque

la joie devient trop forte, elle conduit à l’excitation, et l’excitation mène à la violence et la haine. Où est-elle dans le corps ? Vous portez une émotion qui vous submerge ou qui vous coûte ? Après l’avoir nommée, elle doit être localisée dans le corps. Elle peut être dans le ventre, la nuque, le crâne, le genou, le poignet… ressentez où se trouve cette émotion dans votre corps ou déterminez-le par le test énergétique. Quel en est le contexte d’origine ? Il ne s’agit pas de chercher la faute ou un responsable. Nous sommes le seul acteur et auteur de nos émotions. Mais l’émotion est une énergie de relation, à soi ou à l’autre. Lorsqu’une émotion apparaît spontanément, ou en relation avec une zone du corps, vous pouvez vous interroger sur qui est concerné par cette énergie. Est-ce en lien avec moi ou les autres ? Si c’est en lien avec moi. Quelle est la part de moi-même contre laquelle je suis en colère, qui me rend triste ou qui m’empêche d’agir ? Quelle est la part de moi qui est triste, ou en souffrance, ou qui est terrorisée ? Cette piste nous amène fréquemment à travailler sur l’enfant intérieur : un sujet que nous développerons dans les méthodes psychiques (voir « Agir sur le plan psychique »). Si c’est en lien avec les autres, nous pouvons encore affiner le contexte. Est-ce en lien avec : • le couple : une personne avec qui je fonctionne en symbiose. Ce peut être un couple amoureux, parental, amical, et même le couple mère/enfant ; • le foyer : les personnes avec qui je vis. Tous les membres du clan sont concernés, même les animaux de compagnie ; • la famille : toutes les personnes avec qui j’ai un lien de sang ; • le champ social : tous les amis, copains et relations avec qui j’ai établi des liens amicaux et de confiance ; • le monde professionnel : tous les collaborateurs, la hiérarchie, les clients ;

• le champ sociétal : tous les grands groupes qui gouvernent ou décident sur le territoire dans lequel je vis (état, homme politique, syndicats, groupes financiers, la société…) ; • la vie : au sens le plus général qui soit. On peut ressentir des émotions très vives face à des lois ou des règles qui ne dépendent pas des hommes. On peut être en colère contre l’univers ou Dieu. Masculin ou féminin ? Une fois que l’émotion et le domaine dans lequel elle s’exprime sont définis, on peut préciser s’il s’agit plutôt d’une relation masculine ou féminine, Yin, Yang, maternelle ou paternelle, nourricière ou hiérarchique. La ligne du temps Les tests énergétiques permettent également d’interroger l’inconscient, non plus sur le « avec qui ? » mais sur le « quand ? ». On peut ainsi prospecter sur la ligne du temps pour identifier à quand remonte l’émotion. Les traumatismes peuvent s’inscrire avant la naissance. On peut alors prospecter sur les évènements qui se sont manifestés entre la conception et la naissance. La méthodologie est simple : on peut tester avec le doigt sur un schéma représentant une ligne du temps. Il est également possible de procéder à un test avec le centre en enchaînant les questions. Si un évènement s’est produit à l’âge de 33 ans, on teste : « Est-ce que la mémoire ou l’évènement est arrivé entre 0 et 10 ans ? 10 et 20 ans ? 20 et 30 ans ? 30 et 40 ans ? Le test devient alors positif, le centre est amené vers l’avant. On peut affiner en questionnant : de 30 à 35 ou de 35 à 40 ? Puis on teste 30, 31, 32, 33… Le centre qui, jusque-là était repoussé, est tiré vers l’avant. Libération L’émotion, son contexte, sa datation et sa localisation dans le corps peuvent être testés et validés par le mouvement du centre. Chaque

paramètre ajouté guide davantage le centre vers l’avant et donne davantage d’appui énergétique au corps pour qu’il retrouve son équilibre. Toutes les expériences n’ont pas besoin d’être nommées et de remonter en conscience. Lorsque l’on travaille sur soi, on a forcément conscience de ce qui nous anime, mais lorsque l’on travaille sur l’autre, il est souhaitable de tester s’il est nécessaire de verbaliser les choses. Il est rarement utile de tester tous les paramètres. Sur des blocages simples, il suffit parfois de nommer l’émotion pour que les tensions se dissipent. Pour des empreintes émotionnelles fortes et anciennes, il faut apporter beaucoup d’attention et d’informations pour favoriser la libération. L’organisme humain engrange des centaines de traumatismes émotionnels et les accumule doucement. Ils deviennent comme des pierres dans un sac à dos. Certains évènements ont pu marquer l’inconscient et rester totalement anodins pour le conscient. L’inverse est vrai également. Lorsque l’émotion refait surface, la tension corporelle se dissipe. L’énergie se remet en circulation. La vie et la santé reprennent leurs droits. Marie et son épaule gauche Marie s’est présentée à mon cabinet avec une douleur atroce à l’épaule gauche. Voilà plusieurs jours qu’elle souffrait le martyre. Les anti-inflammatoires étaient sans effet. Après avoir posé mes mains sur son épaule et précisé que la tension venait des muscles, lorsque je me suis interrogé intérieurement en me posant la question « Y a-t-il des émotions ? », mon centre a été aspiré vers l’épaule. J’avais un « oui » clair et franc. J’ai poursuivi le test. L’émotion était la tristesse. J’ai alors demandé à Marie si un épisode de tristesse récent l’avait marquée. Spontanément, elle me répondit que non. J’affinais alors le test. La tristesse était en relation avec le couple et le masculin. Marie me précise alors qu’elle est célibataire et qu’elle le vit plutôt bien. Je poursuis alors mes investigations sur la ligne du temps. C’est un problème qui remonte à quatre ans. Je demande alors à Marie ce qui s’est passé quatre ans auparavant. Marie fond en larmes. Elle me raconte qu’il y a quatre ans, elle a vécu une rupture amoureuse violente. Lui revient alors en mémoire qu’elle a croisé son ex-petit ami la semaine précédente, accompagné d’une autre femme. Depuis quatre ans, Marie n’avait toujours pas digéré la séparation. Elle n’avait d’ailleurs pas reconstruit de nouvelle relation. La tristesse a été réactivée par la vue de son ex. Marie a pleuré, beaucoup. Étonnamment, à la fin de la séance, son épaule ne la faisait plus souffrir. Elle levait totalement le bras sans gêne. Elle s’était enfin délestée de ce fardeau qui pesait tant sur son épaule.

Grille de test en décodage émotionnel

Écrivez L’écriture peut sembler un travail plutôt mental. En fait, c’est un outil extraordinaire pour gérer et exprimer les émotions. Même si les mots sont des actes, lorsque nous inscrivons nos ressentis sur le papier, nous permettons à quelque chose au fond de nous de s’incarner. Les énergies qui, jusque-là, étaient stagnantes se remettent en mouvement. L’écriture –

et je précise : manuelle – mobilise les zones droite et gauche du cerveau. L’écriture nous oblige à être centrés. On organise des formes et des symboles, et donc des émotions. Parmi les nombreuses méthodes existantes, il en est deux qui ont retenu mon attention. Tenez un journal Prendre le temps de faire le point quotidiennement, d’écouter et d’exprimer ce que nous ressentons à l’intérieur est un outil formidable de gestion du stress. Le journal nous sert de miroir, c’est aussi un marqueur du temps. Il peut nous rappeler des émotions, des ressentis ou des évènements du passé que nous avions gommés. Il sert également de rituel pour passer un peu de temps avec soi. Se consacrer du temps, c’est s’autoriser à revenir au cœur de sa vie. C’est s’accorder une attention, de l’amour et de la bienveillance. N’hésitez pas à prendre quelques minutes tous les jours pour indiquer les évènements marquants, vos ressentis et votre météo intérieure. L’exercice de la lettre Lorsqu’une tierce personne est pour nous une source de stress, soit parce qu’elle a eu un comportement inadapté ou agressif, soit simplement parce qu’elle ne répond pas à nos besoins, les émotions s’accumulent. La tension monte et nous rapproche progressivement de l’état de crise. Le « pétage de plomb » peut s’exprimer dans la relation, mais l’absence de mots peut également s’exprimer dans les maux du corps. Il est alors urgent d’exprimer tout son ressenti. L’exercice de la lettre consiste à écrire à la personne « responsable » de notre souffrance ou à l’origine de notre stress. Il est tout aussi possible d’écrire à un être cher disparu. L’exercice de la lettre devient alors un outil de deuil. Prenez le temps de vous installer confortablement à votre bureau et faites en sorte de ne pas être dérangé. Ensuite, prenez un beau papier à lettre et en haut à gauche, inscrivez votre nom et votre adresse. Un peu plus bas, inscrivez le nom de la personne à qui la lettre est adressée. L’adresse n’est pas très importante. Pour les êtres disparus, vous pouvez, par exemple, marquer « au ciel ».

Puis, vous allez exprimer sincèrement vos ressentis. Il ne s’agit pas de faire du style ou de donner de l’importance à l’orthographe. Laissez la main faire. L’expérience s’apparente à l’écriture automatique dont les surréalistes étaient friands au XXe siècle. Dans les premières lignes, vous aurez naturellement le contrôle, mais très vite, vous pourrez laisser quelque chose se révéler qui dépasse le conscient. Après quelques lignes, parfois un ou deux paragraphes, la main semble écrire seule. Laissez spontanément les choses s’exprimer de vous. On peut avoir besoin de réécrire plusieurs fois la même chose, d’exprimer des insultes, des trahisons, des colères ou des manques. L’exercice de la lettre permet de mobiliser des émotions profondes, alors prévoyez aussi un paquet de mouchoirs ! Selon l’intensité et l’accumulation émotionnelle, la lettre peut faire une demi-page ou cinq feuilles recto-verso. Allez au bout de votre écriture, prenez le temps de relire le courrier. Mettez la lettre dans une enveloppe et mettez le nom du destinataire dessus. Le message ne doit pas être envoyé physiquement mais plutôt subtilement. Et c’est par les flammes que le message sera transmis et que l’émotion sera libérée. Prenez donc le temps de brûler la lettre pour nettoyer une bonne fois pour toutes les émotions qui vous animent et envoyer le message vers l’inconscient collectif. Ce travail d’écriture est un véritable exercice de pacification intérieure. Il peut également être un exercice de préparation à une rencontre stressante. On peut faire un exercice de la lettre avant un rendez-vous galant, une réunion délicate ou un entretien d’embauche. On peut également utiliser l’exercice de la lettre dans le couple. Libérer ses émotions permet ensuite d’aller vers l’autre avec une moindre émotion et d’exprimer son ressenti sans débordement. Michel et son lumbago Michel souffrait du dos depuis quinze ans. Pendant la consultation, il m’explique que son lumbago est apparu juste après le décès brutal de son épouse dans un accident de voiture. À l’époque, les examens n’ont rien montré de significatif. Mais les crises de lumbago de plus en plus intenses l’ont amené à reconsulter. La dernière radio montrait des vertèbres très abîmées. Michel m’explique avoir tout fait : il est allé voir des kinésithérapeutes-ostéopathes, a fait des infiltrations… La psychothérapie et l’hypnose n’ont pas été d’un grand secours.

J’ai proposé alors à Michel de faire le travail de la lettre pour aller jusqu’au bout de son deuil. Le test énergétique m’indique qu’il y a deux lettres à faire. Michel devait écrire à sa femme pour lui dire au revoir et exprimer toute la colère qu’il avait contre elle de l’avoir abandonné. Mais il devait également s’écrire une lettre à luimême qui a fait ressortir toute la colère qu’il ressentait envers lui, de ne pas avoir été présent ce jour-là, de ne pas avoir pu tenir lui-même le volant et protéger la femme qu’il aimait. Michel portait de la tristesse, mais surtout de la colère et beaucoup de culpabilité depuis quinze ans, qui ont fatigué et écrasé son dos. Malgré des vertèbres lombaires abîmées à la radio, les douleurs de Michel ont disparu. Il avait fait la paix à l’intérieur. Il a pu s’occuper de ses petits-enfants et de son jardin en toute légèreté et sérénité. Faites un deuil symbolique Il arrive parfois que la vie nous arrache ce qui nous est le plus cher. Ces moments de deuil sont des phases de vie extrêmement difficiles. Perdre un être cher, un emploi, une relation affective profonde fait partie des épreuves du chemin de vie. L’être humain est confronté en permanence au besoin d’accepter d’abandonner quelque chose pour pouvoir survivre, avancer et grandir. Une part de nous, physique ou psychique nous est enlevée. Le deuil est un processus de cicatrisation. Il passe par différentes phases. Il y a d’abord une phase d’anesthésie. Puis vient ensuite la colère, suivie d’une période de négociation où l’on cherche à retenir l’autre par des objets, des souvenirs, ou en refaisant l’histoire avec des « si ». Arrive enfin l’idée qu’il est impossible de changer le cours des choses, et alors la tristesse nous emporte. Ce n’est qu’à partir de cet instant que la cicatrisation et la reconstruction deviennent possibles. L’être humain est complexe. Notre système nerveux est fait de plusieurs strates. Notre cerveau conscient et adulte comprend les choses immédiatement. Mais nous avons également un cerveau émotionnel, plus animal et infantile. Les capacités d’intégration de ce cerveau sont beaucoup plus laborieuses. Il faut du temps à un enfant pour apprendre. Il faut surtout avoir une pédagogie qui lui est adaptée, basée sur la répétition. La communication avec notre cerveau émotionnel passe par notre cerveau droit et le système visuel. C’est à travers des images et des symboles que l’on peut envoyer des messages en profondeur à notre cerveau le plus efficacement. Les professionnels de la publicité l’ont

d’ailleurs très bien compris. Lorsque l’on vit un deuil, réel ou symbolique, ou une séparation, notre cerveau doit comprendre et intégrer totalement que quelque chose autour de nous n’existe plus. Quelque chose dont nous avions besoin. Et il est indispensable d’accepter ce départ pour pouvoir commencer à se nourrir autrement, à une autre source. Si le cerveau conscient a bien intégré l’information mais que le cerveau non-conscient n’a pas entendu et compris le message, alors le processus de deuil ne peut s’accomplir. La douleur de la séparation se réactive à chaque rappel de la vie. Tant qu’une plaie est infectée, elle ne peut cicatriser. En plus du travail de la lettre expliqué précédemment, je propose souvent à mes patients un travail de deuil symbolique. Dans la tradition, lorsque quelqu’un décédait, on mettait sa photo avec un petit bandeau noir sur le côté. Dans notre inconscient collectif, le noir est l’expression de la mort. L’obscurité est en lien avec la nuit, c’est également la couleur que nous voyons lorsque nous fermons les yeux… Cette méthode envoie simplement un message par le biais visuel : « Cette personne n’existe plus, elle est partie. Elle n’appartient plus au monde visible. » Le fait d’installer cette image dans un endroit de passage, un coin du salon, un couloir, permet à notre cerveau de recevoir l’image plusieurs fois par jour de manière complètement automatique. Bien sûr, dans les premiers jours, on ne voit que ça. Pourtant, après quelques semaines, l’image est toujours là, elle est perçue dans notre vision périphérique mais laisse notre cerveau conscient s’atteler à d’autres tâches. Cela rejoint un peu la tradition du port du noir pendant un an après un deuil fondamental (parent, enfant, conjoint). Lorsqu’un individu perd un être cher, je conseille souvent de mettre sa photo avec un bandeau noir et de la laisser une année jusqu’à l’anniversaire de sa mort. Cet outil peut être utilisé pour accepter et intégrer les deuils parfois des dizaines d’années après la séparation. Les deuils peuvent également être symboliques : deuil du conjoint idéal, de la reconnaissance, de l’amour inconditionnel ou du monde des « bisounours » que l’on a construit pendant son enfance. Toutes ces étapes permettent à chacun de ne plus attendre de l’extérieur une énergie qui lui est essentielle. Il construit alors de l’autonomie. Le deuil est toujours un processus de croissance. La durée de ce travail est extrêmement variable selon les individus. Elle va de quelques semaines pour un deuil symbolique à une année entière pour

un deuil réel. Le test énergétique permet d’évaluer si le deuil a bien été intégré à 100 %, signe que la plaie est refermée. Mais il restera toujours une cicatrice… Marc et sa douleur à l’estomac Marc souffrait depuis des années de son estomac. Toutefois, le sujet de la consultation n’avait initialement rien à voir. Il ressentait un stress majeur car il se sentait profondément malheureux dans son couple. Notre séance a mis en évidence que Marc souffrait de ne pas être suffisamment aimé. Il ressentait un besoin d’amour inconditionnel qu’évidemment, son épouse ne pouvait lui offrir. Cet amour maternel ne pouvait avoir sa place dans une vie de couple. Le travail de deuil symbolique s’est alors naturellement imposé. Lorsque j’ai testé « Un deuil symbolique est-il nécessaire ? », mon centre a été fortement attiré vers l’avant et a confirmé mon intuition. J’ai demandé à Marc de fermer les yeux et de respirer quelques minutes. Puis, je lui ai demandé quelle était l’image ou l’objet qui, pour lui, pouvait représenter l’amour inconditionnel. Marc m’a tout de suite décrit l’image d’une mère tenant dans ses bras un enfant. J’ai alors proposé à Marc de chercher une image sur Internet qui correspondait globalement à celle qui lui était venue spontanément en pensée. Il fallait rajouter un petit bandeau noir sur le côté pour que son cerveau intègre que cet amour inconditionnel n’existait pas, en tout cas pas en dehors de lui. Un deuil met toujours du temps à s’intégrer. J’ai alors testé le temps nécessaire pour l’intégration complète de ce deuil : « Le temps d’intégration se mesure-t-il en jours ? Semaines ? Mois ? » Le test fut positif sur le mois, j’ai alors interrogé : « Un mois ? Deux mois ? Trois mois ? » Et c’est trois mois qui attira le centre vers l’avant. Trois mois plus tard, Marc se sentait beaucoup mieux dans sa vie et dans son couple. Étonnamment, ses douleurs d’estomac avaient miraculeusement disparu. Lui qui prenait des médicaments depuis des années n’en avait à présent plus besoin. L’estomac est le premier organe de relation d’un enfant à sa mère. C’est à travers l’estomac qu’une mère nourrit la vie de son enfant mais qu’elle transmet aussi son amour. L’estomac de Marc continuait d’attendre désespérément cet amour total et absolu d’une mère pour son enfant. En acceptant de renoncer à cette énergie, Marc s’est autorisé à se nourrir autrement de la vie et à aller chercher par lui-même cet amour dont il avait tant besoin. Relaxez-vous Ê

Être vivant implique un travail constant. Il faut respirer, le cœur bat continuellement et nos muscles doivent se tendre pour nous permettre de nous tenir debout, d’agir pour communiquer et nous nourrir… Nous sommes confrontés régulièrement à des phases d’hyperactivité suivies de phases de repos indispensables à notre équilibre. Cette alternance d’action et de relâchement est aussi l’expression de l’alternance Yin/Yang de la vie. Les phases d’hyperactivité sont à la fois physiques, émotionnelles et psychiques. Lorsque l’on surcharge l’organisme, il se produit alors un phénomène de contractures. La suractivité densifie les choses en nous. Les contractures coûtent cher en énergie et nous ralentissent dans notre capacité à bouger, réagir et nous adapter. Mais ces tensions n’existent pas que dans le corps. Elles sont aussi émotionnelles et psychiques. Des émotions ou des pensées peuvent s’enkyster en nous. Elles peuvent se manifester dans le corps à travers des tensions musculaires, articulaires et organiques. La relaxation est l’art de libérer ce qui s’est cristallisé en nous et qui stagne. Elle s’appuie sur les sensations corporelles, la conscience de soi et la respiration. Toutes ces zones de stagnation dans le corps sont des non à la vie. La relaxation est aujourd’hui fréquemment utilisée dans le domaine du sport de haut niveau. Elle permet une meilleure récupération et une augmentation des performances. La relaxation diffère du sommeil car c’est un travail actif et conscient. Elle impose d’être à l’écoute de chaque partie de son corps et donc de son être, d’écouter les tensions et les conflits qui nous animent, de les accueillir et de les relâcher. La relaxation est un travail énergétique car il concerne à la fois le corps, l’émotion et la pensée. Ce travail actif au relâchement signe notre capacité à accepter les contraintes de la vie. Il améliore la circulation du sang, calme le système nerveux et équilibre le système digestif. Il mène à un profond état de bien-être. La relaxation est une pratique extrêmement simple. Elle s’effectue allongé au sol sur un tapis mais elle peut être faite sur un lit. Dans un premier temps, il est souhaitable d’être accompagné soit en direct par un professionnel, soit simplement par une voix déjà enregistrée. Le commerce ne manque pas de propositions de grande qualité (méthodes Jacobson et Schultz, scanning corporel, etc.). Le travail en relaxation commence classiquement par un « scan corporel ». Il consiste à ressentir pleinement chaque partie du corps, zone par zone, du bout des orteils jusqu’au sommet du crâne. Il s’agit d’accueillir toutes les informations qui

émergent, sans jugement. Puis, après ce temps d’écoute de soi, on accompagne le relâchement de la région par une profonde expiration. Une relaxation profonde prend en moyenne une heure. Mais une pratique régulière permet de relâcher son corps intégralement en quelques minutes. C’est un véritable investissement de temps adressé à notre équilibre, à notre santé et à la conscience de soi. Il est ensuite possible, en quelques respirations, de percevoir les tensions qui se construisent en nous au fur et à mesure de la journée. Se débarrasser immédiatement des contrariétés que nous venons de contracter est très économique et permet de se préserver. Si l’on considère que les stress sont comme des cailloux dans notre sac à dos, cela permet d’avancer léger et sans effort au quotidien. La relaxation permet aussi une récupération rapide pour ceux qui ont un rythme de vie intense et fatigant. La relaxation est une manière d’aller à la rencontre de soi dans toutes nos dimensions (physique, émotionnelle et psychique). Elle rejoint toutes les techniques d’ouverture de conscience comme l’hypnose, la sophrologie, le rebirth… tout en restant dans la conscience du corps.

Se soigner avec l’énergie

❊ Relaxez-vous Prenez un temps pour vous, installez-vous confortablement et laissez-vous guider par la relaxation proposée par le QR Code ci-dessus.

Mathilde et ses problèmes digestifs Mathilde est venue consulter pour des troubles de la digestion. Elle se décrivait comme une « hyper stressée » . Elle était toujours la première arrivée au travail et

évoluait dans un souci de perfection constant. Mathilde se mettait la pression au quotidien et elle en ressentait les conséquences dans son ventre. Ses digestions étaient longues, son ventre gonflait après chaque repas et elle avait de nombreuses phases de constipation. Pour permettre à Mathilde d’être rapidement autonome dans sa gestion du stress, je lui ai proposé un travail de relaxation consciente. Mathilde s’est allongée, puis nous avons commencé, étape par étape, un travail de conscience du corps accompagné par une respiration. Nous avons commencé par les pieds, les chevilles, les tibias, les genoux et nous sommes remontés progressivement. Au niveau du bassin, Mathilde me dit sentir une émotion forte qu’elle associe à de la colère. Nous laissons le temps à l’émotion de s’exprimer, même si nous en ignorons l’origine. Après quelques minutes, l’émotion s’apaise et par une profonde expiration, Mathilde relâche totalement son bassin. Nous continuons le travail de conscience corporelle et de relaxation au niveau de son abdomen. C’est alors une profonde tristesse qui l’anime. Sans savoir pourquoi, elle se met à pleurer, puis quelques minutes plus tard, pendant la libération émotionnelle, lui revient l’image de sa grand-mère qu’elle avait perdue quinze ans plus tôt. Le travail continue et c’est au niveau de l’épaule droite que Mathilde a des perceptions étonnantes. Elle sent son épaule froide, comme gelée. Mais surtout le sentiment d’être sans valeur la traverse profondément. Une petite voix intérieure lui parle et lui explique qu’elle est nulle, incompétente et qu’elle ne serait jamais à la hauteur ni de ses attentes ni de celles des autres. Cette croyance extrêmement violente s’était logée dans son épaule. J’ai proposé à Mathilde d’écouter cette voix, de l’accueillir comme une part d’elle-même, sans pour autant lui donner raison. Après quelques minutes, la voix s’est progressivement atténuée jusqu’à disparaître. La sensation de froid dans l’épaule s’est également dissipée laissant la place à une douce chaleur. Le reste de la relaxation fut un voyage intérieur doux et tranquille. Après ce voyage, Mathilde se sentit beaucoup plus apaisée intérieurement. Elle n’avait plus besoin de se mettre une « pression » disproportionnée par rapport aux exigences de la vie. Un travail régulier et autonome en relaxation lui a permis d’être beaucoup mieux au quotidien dans sa vie et sur le plan digestif. Gérez le stress post-traumatique Certaines expériences de la vie sont profondément traumatisantes. Elles peuvent rester ancrées en nous pendant des années. En théorie, toutes les expériences sont assimilables. À l’image d’un gros repas lourd à digérer et

qui séjourne longtemps dans l’estomac. Avec le temps, le repas est progressivement absorbé par l’organisme et les parts toxiques sont évacuées. Après un traumatisme, l’expérience psychique est également progressivement assimilée par notre cerveau qui passe graduellement de l’état de crise à l’état de calme et de tranquillité. Pourtant, dans certains cas, l’expérience est totalement indigeste, le cerveau est alors incapable d’assimiler totalement l’expérience ou de l’éliminer. Il reste focalisé sur l’évènement. Le stress qui en découle est alors produit en continu. Certains stress peuvent devenir des compagnons de route. Ils font partie du quotidien et on les oublie. Pourtant, ils sont là, ils nous pèsent. Ils nous coûtent de l’énergie et nous épuisent. Arrivé à un certain seuil, le poids est tel qu’il devient impossible à supporter. Mais ce compagnon de route est là depuis tellement longtemps que nous ne savons pas que c’est lui qui nous empêche d’avancer et de vivre. Il est souvent la source de nombreuses maladies. Certaines techniques ont la capacité de remettre en circuit les sphères du cerveau pour digérer les expériences les plus impactantes. La plus connue et répandue est l’EMDR (eye movement desensitization and reprocessing). Cette technique permet de libérer les émotions associées à des expériences de vie traumatisantes. Elle consiste en une gymnastique oculaire qui stimule les zones cérébrales. Les zones modératrices de l’émotion, qui jusqu’alors ne s’étaient pas enclenchées, passent à l’action. Les émotions et les stress associés à l’expérience disparaissent en quelques minutes. La capacité du corps à se libérer du « psychotraumatisme » est ahurissante. L’EMDR n’est pas la seule technique capable de réactiver les zones cérébrales. Certains protocoles d’auriculothérapie ou d’EFT (Emotional freedom technique) sont tout aussi spectaculaires.

Se soigner avec l’énergie

❊ Exercice oculaire : élargissez votre vision Si vous avez le sentiment d’avoir gardé en vous l’empreinte d’un traumatisme du passé, je vous propose un exercice oculaire inspiré de l’EMDR que vous pourrez mettre en pratique à partir du QR Code ci-dessus.

Le traumatisme d’Alexandre La maman d’Alexandre m’a appelé en urgence. Son fils avait été témoin d’un grave accident de la voie publique. Depuis l’incident, le comportement du jeune garçon s’était modifié. Il était rentré dans le silence, la fermeture et l’introspection. Lorsque j’ai rencontré Alexandre, la nécessité de traiter son stress post-traumatique s’est naturellement imposée. J’ai demandé à Alexandre de s’allonger sur la table de soins. Je lui ai expliqué que nous allions travailler sur ses émotions mais que nous allions devoir raviver certaines douleurs comme lorsque l’on enlève les cailloux d’une plaie. Alexandre m’a expliqué qu’il était prêt à faire ce qui était nécessaire pour aller mieux. Pour pouvoir éliminer le traumatisme, il a d’abord fallu se le remémorer. Alexandre avait vu un piéton passer sous une voiture. Il gardait encore en lui une image violente et sanglante dont il n’arrivait pas à se débarrasser. J’ai demandé à Alexandre de bien vouloir visualiser la scène traumatisante, comme s’il regardait un film. Puis je lui ai demandé de s’arrêter sur l’image qui était la plus douloureuse et la plus violente pour lui. Le souffle d’Alexandre s’est accéléré. Je l’ai rassuré en lui expliquant qu’il n’était pas seul et que cette étape serait très courte. J’ai demandé à Alexandre ce qu’il ressentait comme émotion : de la peur, de la colère, de la tristesse ? Alexandre me décrit alors un profond sentiment de peur. Je lui demande comment cette peur se manifeste dans son corps. Il me décrit un nœud très serré dans sa poitrine qui l’étouffe. Je demande ensuite à Alexandre d’ouvrir les yeux puis de suivre le bout de mon doigt du regard. Je lui fais faire des allers-retours, regard vers le haut puis vers le bas, à droite puis à gauche. Ensuite, nous faisons un huit horizontal, symbole de l’infini en mathématiques, qui permet d’emmener l’œil dans tous les angles possibles. Certaines zones sont difficilement accessibles. Alexandre a du mal à regarder dans l’angle supérieur droit. Nous faisons ce travail de gymnastique oculaire pendant plusieurs minutes, en intercalant des petits temps de pause. Les yeux d’Alexandre acceptent enfin d’aller dans toutes les directions. Je redemande alors à Alexandre de visualiser la scène. Il me répond qu’elle est là, mais beaucoup plus floue, comme dans le brouillard. Il m’explique aussi qu’il n’y a plus aucune peur ni aucune émotion de la sorte. C’est une carte postale. La sensation de nœud

dans la poitrine a également disparu. Le stress du traumatisme s’était tout simplement envolé. En s’asseyant au bord de la table, Alexandre nous dit : « Les accidents, ça arrive. » et en avait « La mort fait partie de la vie. » Non seulement l’émotion n’était plus là mais Alexandre avait intégré l’expérience et en avait tiré un enseignement. La prise en charge ayant été précoce, le stress n’avait pas eu le temps d’épuiser le corps et de manifester le moindre symptôme. Mieux vaut prévenir que guérir. Les cas de patients migraineux ou souffrant de douleurs chroniques dont les symptômes disparaissent presque miraculeusement le jour où on libère un traumatisme ancien sont fréquents. La vraie difficulté consiste à identifier dans l’histoire de l’individu les évènements marquants et traumatisants pour mettre en œuvre le nécessaire et leur permettre de s’en affranchir. Dans certains cas, les mémoires ont été cachées et gommées du conscient. Ces processus sont des protections et il convient de les respecter. Le travail est alors plus long pour accéder à ces mémoires. En aucun cas, on ne peut forcer les mémoires du corps sous peine d’ouvrir une boîte de Pandore qui risque d’être bien plus toxique que le traumatisme lui-même. Tout travail de libération de mémoire doit être validé par le test énergétique et la question : « Est-ce que cette technique est bonne pour ma santé, mon équilibre (ou ceux de mon patient) et est-ce qu’elle nourrit des changements progressifs ? » Agir sur le plan psychique Selon les principes taoïstes, lorsque l’individu rencontre la souffrance ou la maladie, c’est qu’il n’est plus dans le respect de la voie du juste milieu. La maladie est le fruit d’un déséquilibre soit avec notre environnement soit avec une part de nous-même. L’être humain trouve son équilibre en construisant une relation harmonieuse avec soi et les autres. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, elle est exigeante et sans concession. Elle n’est ni bonne ni mauvaise, elle est, tout simplement. Dans la tradition orientale, le chemin de vie est l’opportunité d’une croissance et d’une expérience. Chaque individu se révèle d’une manière singulière à travers les rencontres et les vécus qui créent un avant et un après, et nous changent. Chaque expérience est un apprentissage et met en lumière qui nous sommes et de quoi nous sommes capables. Les crises sont des opportunités. Les lois de la vie nous imposent des changements et des transformations. Se préserver et être en bonne santé impliquent de suivre

le mouvement de la vie. Le flux est tantôt calme et tranquille, tantôt rapide et brusque. Il peut même nous conduire à des chutes vertigineuses. Lutter contre le mouvement de la vie revient à nager à contre-courant. C’est épuisant et contre-productif à moyen et long terme. C’est donc notre capacité à accompagner les processus naturels et à les anticiper qui permet de se préserver, de progresser et de grandir. Sur le plan relationnel, cela implique d’avoir une place et un comportement juste vis-à-vis des autres et de soi. L’anticipation des évènements implique d’avoir conscience des règles du jeu. Réagir par instinct engage notre animalité et permet de survivre. Mais cette voie est peu satisfaisante. L’effort que nous mettons en œuvre pour comprendre nos propres besoins et ceux de notre entourage, les jeux de relations et les stratégies, ainsi que les forces et les qualités qui nous animent nous permet de nous adapter habilement aux épreuves de la vie. Changer de place ou de mode de comportement n’est pas toujours simple et est parfois mal compris par l’entourage. Mais c’est souvent l’effort nécessaire pour être en accord avec soi, se respecter et créer une véritable écologie personnelle. Cet effort conduit à l’harmonie, autour de soi et en soi. Elle amène à la pleine conscience de l’instant présent. En cultivant le bonheur et en sacralisant chaque instant de vie, l’être humain s’élève progressivement pour quitter son animalité et rencontrer sa part céleste et lumineuse, et pourquoi pas divine. Percevoir l’expression de tout l’univers dans chaque parcelle du vivant relève du sacré. Dans ce chapitre, nous allons aborder les outils du mental qui permettent de dépasser les situations conflictuelles. Nous verrons également comment l’individu appartient à quelque chose de plus grand que lui et l’étonnante efficacité des techniques spirituelles. Décodez les maux/mots du corps Le corps est un univers de symboles et de langage. Il est la part « solide » et visible de l’expression de l’être. Mais l’âme, subtile et invisible, n’est pas dissociable du corps. Les deux sont des manifestations différentes d’une même énergie. Si le corps souffre, l’âme souffre. Mais lorsque l’âme souffre, cela s’exprime également par le corps. Il est dit que tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime. Lorsque la vie reste bloquée et stagne dans les niveaux subtils de l’être, cela finit tôt ou tard par s’exprimer dans l’organisme, et cela ne se fait jamais au hasard.

Chaque parcelle de notre corps a une fonction. Ce rôle corporel est également représentatif du rôle psychique. Ainsi, le genou est une articulation qui sert à « plier », notamment vers l’arrière. Il nous parle de notre capacité à plier dans la relation que nous entretenons avec autrui. Plier est synonyme d’accepter. Il arrive que des parts de nous-mêmes refusent ou résistent face aux évènements de la vie. La résistance psychique se traduit alors dans le corps et la moindre sollicitation supplémentaire peut alors conduire une articulation à « craquer » ou à se déchirer, comme c’est le cas de l’entorse. La lecture du corps et de son traumatisme permet alors de préciser quelles sont les dimensions de l’âme qui sont en souffrance. Cette capacité à donner du sens à la maladie permet de faire de l’épreuve une opportunité et de passer de la posture de « victime du mal » à « acteur de son mieuxêtre ». Voyons ensemble les grands systèmes corporels et leur signification. Vous trouverez une lecture complète et détaillée dans l’ouvrage Dis-moi où tu as mal de Michel Odoul (voir bibliographie en fin d’ouvrage). Les os et les articulations Le système osseux est notre architecture, il est le garant de nos références et de nos croyances profondes, de notre posture et de nos positions de vie. Les tensions vertébrales nous parlent de notre difficulté à changer de posture, de mode de fonctionnement et de référence. J’ai eu l’opportunité de voir en soin une petite fille de 6 ans qui s’était fait un lumbago après avoir découvert que le père Noël n’existait pas. Le changement de repère avait été trop brutal pour elle. Les jambes sont, chez l’être humain debout et autonome, l’outil de mise en relation physique avec le monde. C’est donc dans nos jambes que se construit la relation au monde extérieur. Le genou (« je-nous ») est l’articulation qui permet de faire preuve de souplesse entre l’autre et soi. La cheville et le pied permettent d’affirmer nos choix et nos positions par rapport à l’autre. Lorsqu’un petit enfant fait un caprice ou une colère, son premier réflexe est en général de taper du pied, de renforcer sa position. La hanche est la plus grosse articulation portante. On doit pouvoir s’appuyer sur elle sans retenue pour avancer dans la vie. Lorsque cet appui n’est pas au rendez-vous, on parle souvent de vécu d’abandon ou

de trahison. C’est fréquemment ce qui se somatise au niveau de la hanche. Les bras nous parlent de notre capacité à interagir avec le monde qui nous entoure. L’épaule initie le mouvement et exprime, lorsqu’elle est en tension, notre sentiment d’être « empêché de ». Les coudes, à l’image des genoux, sont en lien avec notre capacité adaptative dans l’action, de souplesse lorsque les choses ne se déroulent pas exactement comme on le souhaite ou comme on l’avait prévu. Le poignet est l’articulation qui vient stabiliser la main, sa rigidité peut être l’expression d’une manière de fonctionner « en force ». Il se prolonge par l’action de la main qui est à la fois l’outil d’action, de communication et aussi du lâcher-prise. Lorsqu’un individu est en tension, en contrainte, ses muscles se tendent et favorisent des douleurs, des tendinites et, sur le long terme, abîment les articulations. Une articulation fragile ne sera pas capable de réagir efficacement en cas d’accident. Ainsi, même les accidents de la vie sont souvent une expression du stress, une tentative du système pour sortir du conflit dans lequel la personne est prisonnière. Je ne compte plus le nombre d’entorses qui apparaissent lorsqu’il devient indispensable de « lever le pied ». Le ventre Mais le système de somatisation est bien plus vaste et inclut également nos organes. Ces derniers servent à « digérer » les évènements de la vie. Le fait de ruminer augmente les sécrétions de l’estomac et favorise l’acidité. Les gros évènements et les colères vont solliciter le foie. Les vécus d’injustice vont épuiser la vésicule biliaire. L’expression « se faire de la bile » est assez représentative du phénomène. Le gros intestin va nous parler de notre capacité à évacuer et à lâcher les choses dont nous n’avons plus besoin. Chaque organe a une fonction émotionnelle et psychique qui a été extraordinairement développée par la médecine orientale. Le mal a dit Dans la lecture énergétique, toutes les maladies et les accidents de la vie sont en résonance avec la souffrance de l’âme. La maladie est le résultat d’une accumulation de stress dans le corps qui finit par s’épuiser. Les

accidents sont souvent le fruit d’actes manqués du point de vue du conscient et réussis du point de vue de l’inconscient. L’expérience montre que les messages « violents » ont souvent été précédés d’autres signes plus discrets : une sinusite, une migraine, des chutes sans conséquence, un défaut de vigilance en conduisant. Il est indispensable de tenir compte de ces petits clins d’œil de la vie afin d’anticiper et de faire le nécessaire avant que l’addition ne soit trop onéreuse. Ouvrez votre conscience L’être humain est un animal curieux. Il est capable de souffrir pour quelque chose qui n’existe pas. Notre cerveau est extraordinaire. Il peut puiser dans notre mémoire ou anticiper l’avenir pour répondre aux problèmes qu’il rencontre. En se projetant dans le passé, il puise dans ses expériences et va chercher les solutions qui ont fonctionné. Pour tout problème similaire, il utilisera automatiquement la même réponse. Ce mode de fonctionnement qui régit notre quotidien fait de nous des automates, il est loin d’être parfait. Car même si deux situations peuvent se ressembler, elles ne sont jamais tout à fait les mêmes. La solution la plus adaptée implique nécessairement du changement ou de la nouveauté. Une solution qui a été efficace à un moment donné peut devenir obsolète et contre-productive. Passé, présent et futur Ce système de rapport au passé est pervers. Il construit en nous des croyances qui peuvent, au long cours, être profondément autodestructrices. C’est le cas des enfants victimes de maltraitance de la part du monde des adultes. Les parents sont, par définition, dans une vigilance et un amour bienveillants. En cas de violence, l’enfant ne peut tirer comme seule conclusion qu’il mérite ce qui lui arrive et qu’il en est responsable. Il construit de la culpabilité. Il élabore alors une image profondément négative de lui-même. Cette vision du monde lui est nécessaire pour donner de la cohérence à son univers. Mais ensuite, l’enfant grandit. Il devient adulte, responsable de lui-même et de ses propres choix. Pourtant, cette référence du passé, profondément inscrite

en lui, continuera de l’animer. Il faudra beaucoup de vigilance pour ne pas laisser cette empreinte régir sa vie. Les histoires du passé continuent de nous habiter à chaque instant. C’est dans une analyse de l’instant présent et dans la conscience de soi qu’il est possible de dépasser ses programmes intérieurs. Le futur est également une source de stress majeur. L’être humain est mu par un profond désir de vivre. Pour se protéger, notre cerveau calcule en permanence les risques à venir. Mais notre cerveau est capable de multiplier les possibilités à l’infini. L’anticipation de l’avenir devient alors un gouffre dans lequel nos angoisses plongent totalement. Nos peurs nous amènent à sur-calculer et sur-anticiper un avenir totalement improbable. Il y a une différence énorme entre tout ce que nous imaginons, ce qu’il peut se passer et ce qui se passe vraiment. Cette surmentalisation de l’avenir nous déséquilibre profondément et nous empêche d’être attentifs à ce que nous sommes et faisons vraiment. L’anticipation est une qualité à condition qu’elle ne se réalise pas aux dépens de l’instant présent. La seule posture juste pour réagir intelligemment aux situations que la vie nous propose est d’être dans l’instant présent. Pour se libérer du passé, il faut pouvoir se comporter comme un enfant. Attention, je n’ai pas dit avoir un comportement puéril et infantile. Il faut pouvoir regarder les choses comme si c’était la première fois. Se faire candide pour ne négliger aucun aspect de la situation. Le regard conscient de chaque chose implique de prendre du temps. Dans les situations d’urgence, la conscience se ferme et ce sont les processus automatiques qui prennent le dessus. L’efficacité implique de prendre son temps. La pleine conscience de l’instant impose d’être présent physiquement, émotionnellement et mentalement. Nous ne sommes pas faits pour traiter plusieurs dossiers à la fois. Seul le regard créatif de l’enfant permet une vision nouvelle des choses, il peut nous permettre de proposer de nouvelles solutions, ou a minima, de choisir celle la plus adaptée. Cette conscience de l’instant présent nous évite également de surmentaliser l’avenir. La peur n’évite pas le danger, elle en est même souvent la source. Si vous cherchez à anticiper votre avenir, quel que soit le chemin emprunté par votre raisonnement, vous ne trouverez que la mort. Elle sera toujours présente au bout de votre chemin de vie. L’être humain est la seule espèce capable d’être dans la conscience de sa propre fin. Et cette idée est terrifiante. Pourtant, la mort donne une saveur

particulière à la vie. Cet espace de temps limité nous oblige à la savourer, à goûter chaque instant comme si c’était le dernier. Plus un moment est rare, plus il a de valeur. C’est précisément dans ces instants d’exception que nous nous donnons la peine de savourer pleinement le moment. C’est donc bien dans la présence immédiate, dans la conscience de l’instant présent, que la vie prend toute sa valeur. Paradoxalement, se projeter trop en avant par peur de la mort peut nous empêcher de vivre. La culture de l’instant présent est donc la capacité à se libérer du passé et de l’avenir. Ces deux notions n’existent qu’en nous, à travers nos croyances et nos filtres. Mais elles n’ont aucune réalité. La seule réalité est celle que nous vivons, ressentons et comprenons ici et maintenant. La méditation Il existe de nombreuses voies pour cultiver le sens de l’instant présent et la pleine conscience. Cela consiste déjà à être attentif aux gestes simples du quotidien. Chaque son, chaque odeur, chaque sensation peut vous ramener dans l’instant présent. Il s’agit alors de se distancier de tous les phénomènes qui nous parasitent et de nous méfier de notre besoin permanent de remplir le vide. Manger en regardant la télévision coupe toute saveur à notre repas. Mettre systématiquement de la musique ou consulter frénétiquement son téléphone portable sont autant d’éléments qui nous éloignent de nos sensations et de nous-mêmes. Il ne s’agit pas de vivre comme un moine dans le silence le plus absolu. Il faut simplement s’accorder des temps de pause pendant lesquels on se recentre sur soi pour retrouver le calme, ses références, sa capacité à écouter et à ressentir. Lorsque l’on est dans l’émotion ou dans la saturation mentale, nous sommes incapables de faire des choix justes et adaptés. Lorsque nous prenons le temps de nous centrer et de nous aligner intérieurement, physiquement, émotionnellement et psychiquement, on retrouve alors le calme et de la clarté d’esprit. Dans la nature, une eau agitée est trouble et ne permet pas de percevoir ce qu’il y a dans les profondeurs. La méthode la plus classique pour contacter ce calme intérieur est bien évidemment la méditation. Quelques minutes au quotidien suffisent à redonner de l’équilibre à tout l’organisme. Méditer n’est pas un acte religieux. C’est une philosophie qui consiste à se remettre au cœur de sa vie. Contrairement à la relaxation, la méditation se pratique dans la verticalité, tendu entre le ciel et la terre. C’est un travail actif, puisqu’il

faut se tenir droit. Il faut ensuite amener son attention à se recentrer sur une seule chose. Le cerveau pourrait ressembler à des millions de télévisions allumées en même temps. Méditer consiste à les éteindre toutes progressivement au profit d’une seule. C’est un acte de maîtrise de soi puisque c’est vous qui choisissez votre programme. Vous avez l’opportunité de choisir ce que vous voulez nourrir en vous. Derrière une immobilité apparente, la méditation est profondément active et dynamique à l’intérieur. Chaque pratique est différente et vous permettra de découvrir l’immense richesse qui se cache à l’intérieur de vous.

Se soigner avec l’énergie ❊ La contemplation Prenez simplement le temps de vous asseoir quelques minutes chaque jour et de contempler quelque chose. Prenez un objet de votre quotidien, par exemple une cuillère. Posez-la devant vous et observez-la comme si c’était la première fois que vous découvriez cet objet curieux. Cinq minutes à regarder une cuillère, voilà une activité bien surprenante ! Pendant ces cinq minutes, ne laissez pas la place aux problèmes du passé ni aux angoisses du futur. Pendant ces cinq minutes, soyez cet enfant qui peut s’émerveiller devant un objet, sans jugement et sans peur. Il est possible de porter son attention sur un objet à l’extérieur de soi. On le fait fréquemment en méditant sur une flamme de bougie. On peut également méditer sur un objet à l’intérieur de soi, à partir d’une visualisation ou d’un concept. Vous pouvez visualiser un lac intérieur, une forêt, ou même simplement laisser votre attention se reposer sur le mot « calme » ou « paix ».

La méditation n’est pas nécessairement un travail statique. Chaque acte du quotidien peut être vécu dans la pleine conscience. La marche est également un acte de méditation ; danser, jouer d’un instrument, et même préparer la cuisine peuvent s’effectuer en méditant. La pleine conscience permet de faire baisser le stress du quotidien d’une manière phénoménale et donne une valeur à chaque seconde de vie. Être présent dans le ici et maintenant, c’est être au rendez-vous dans le bon timing avec la vie. Être au bon endroit, à la « bonne heure » est la source essentielle du « bonheur ». Visualisez et rêvez

La visualisation est un outil puissant. C’est par l’image que l’on peut envoyer des messages à notre inconscient, mais c’est également à travers ces mêmes images que l’inconscient communique avec nous. Notre cerveau a un potentiel extraordinaire. Face aux problèmes que la vie nous propose, toutes les solutions sont là. Elles sont parfois tapies dans l’ombre, cachées au plus profond de notre inconscient. Mais en employant une méthode adaptée, nous avons la capacité de trouver les réponses. Il arrive que nous soyons dans des phases de conflit ou de doute, ou que la vie nous arrache ce qui nous est le plus cher, nous sommes alors dans une profonde souffrance. Un vide abyssal nous remplit, construit par le doute, notre angoisse ou nos manques. Nous avons alors le réflexe naturel de chercher les solutions et les ressources à l’extérieur de nous. Nous cherchons des conseils, de l’amour, de la tendresse. C’est parfois dans l’alimentation, et notamment le sucre, que nous cherchons à remplir le vide. Il y a pourtant un endroit où il est possible de comprendre quel est le chemin le plus juste pour soi. Un espace où l’on peut trouver les conseils, la douceur et la tendresse dont on peut avoir besoin ponctuellement. Cet endroit est intérieur et on y parvient en ouvrant sa conscience. Les techniques d’ouverture de conscience nous donnent accès à nos plus hauts potentiels. Elles permettent de contacter en nous les dimensions les plus sages, les plus justes, ou simplement les plus adaptées à la situation que nous vivons. Les techniques qui donnent accès à une plus haute conscience sont nombreuses. L’hypnose est sans doute la plus connue et la plus répandue. On retrouve également d’autres méthodes comme le rêve éveillé accompagné (REA), les techniques Monroe, etc. La méthode que je vous propose, issue des techniques spirituelles du qi gong, est simple : elle consiste à se mettre dans un état de conscience modifié entre l’éveil et le sommeil. Elle est complètement différente de la pleine conscience qui vise à être pleinement éveillé. Pour faire un voyage intérieur, il faut être légèrement endormi. Le voyage s’effectue avec les yeux fermés. Pour se préparer, on commence fréquemment par un travail respiratoire, mais il est tout à fait possible de se recentrer en amenant son attention sur un son ou une image.

Se soigner avec l’énergie ❊ Un lieu de sécurité La première chose que l’on travaille dans l’ouverture de la conscience est la construction de la sécurité. Pour cela, votre voyage intérieur doit vous conduire dans un endroit dans lequel vous vous sentez bien. Il peut s’agir d’un endroit réel que vous connaissez ou d’un endroit totalement imaginaire. Prenez quelques minutes pour vous asseoir confortablement ; le travail peut être également fait allongé. Mais si vous êtes très fatigué, vous risquez de vous endormir et de ne pas aller au bout de votre expérience. Fermez vos yeux et respirez tranquillement avec le ventre. Dans les techniques traditionnelles du qi gong, on préconise 49 respirations (voir ici) avant d’aller plus loin. Puis, visualisez votre lieu de sécurité. Ne vous contentez pas d’une seule image. Visitez le lieu, ressentez-le physiquement. Sentez les odeurs, la température… Observez l’endroit dans ses moindres détails. Puis, ressentez l’effet de cet espace de sécurité sur vous, votre corps, vos émotions et votre esprit. Vous êtes dans un endroit qui vous convient parfaitement, dans lequel vous êtes simplement bien, détendu et en complète tranquillité. Avec le temps et la pratique, vous allez construire un espace qui vous conviendra parfaitement et dans lequel vous pourrez vous ressourcer de manière extrêmement rapide et facile. Cet espace ne doit pas devenir un lieu pour échapper à la réalité. C’est simplement un endroit où vous pourrez vous retrouver le temps d’une pause. Ainsi, vous pourrez le quitter et y revenir comme bon vous semble.

Les rencontres Dans cet endroit, vous aurez l’occasion de faire des rencontres. On peut retrouver des personnes disparues. Elles auront d’ailleurs peut-être quelque chose à vous dire, un conseil à vous donner. Ou c’est peut-être vous qui avez quelque chose à leur dire. Vous avez peut-être tout simplement besoin de les tenir dans vos bras, de les sentir contre vous. Parmi les rencontres essentielles, il y a celle de l’enfant. C’est votre enfant intérieur. Celui qui a souffert dans votre passé. Il souffre peut-être encore aujourd’hui de votre manque d’écoute, de présence ou d’attention. Cet enfant est la source de votre énergie vitale, de vos désirs et de votre créativité. Lorsqu’il est en souffrance, la vie en vous s’éteint. Lorsqu’il est heureux et libre, vous accédez à une énergie sans limite et une capacité à la joie dans tous les instants. Rencontrer son enfant intérieur est une étape fondamentale dans la connaissance et la conscience de soi. Aller discuter avec lui, l’écouter, le rassurer et jouer. C’est l’opportunité d’une réconciliation avec soi. L’enfant est également porteur d’une profonde sagesse. Il peut être d’excellent conseil. Lorsqu’il a quelque chose à vous dire et que vous ne l’entendez pas, sa souffrance se manifeste alors très facilement dans le corps à travers la somatisation. Les voyages intérieurs peuvent tout à fait se dérouler ailleurs que dans l’espace de sécurité. Il convient alors d’être accompagné. Notre inconscient est un véritable labyrinthe et il est facile de s’y perdre. Aller conquérir son espace intérieur nécessite de l’expérience et un « fil d’Ariane », cette attache qui nous évite de nous perdre dans les méandres de notre inconscient. Le travail avec un praticien permet d’explorer de nouveaux potentiels, de nourrir la créativité et de trouver des solutions à des problèmes qui pouvaient sembler insolubles…

Isabelle et son eczéma Isabelle a 12 ans quand elle vient consulter au cabinet. Ses parents ont « tout fait », des dermatologues aux allergologues en passant par les naturopathes et les magnétiseurs. Son corps est recouvert de plaques d’eczéma qui la font atrocement souffrir. Son eczéma s’est déclenché à l’âge de 6 ans sans raison apparente. Le test énergétique m’indique que c’est sur le plan mental qu’il faut travailler avec Isabelle, notamment par un rêve éveillé. Après un court travail respiratoire, j’emmène Isabelle dans son espace de sécurité. Elle me décrit une belle maison en pleine campagne, entourée de forêts, avec un beau ciel bleu et une balançoire géante. Tout semble merveilleux, magnifique, dans cet espace intérieur. Pourtant, d’un coup, Isabelle change de visage. Sa respiration s’accélère. Elle décrit alors un total changement d’ambiance. Le ciel s’obscurcit, le vent souffle et l’atmosphère se refroidit. Elle entend un grognement. Elle se retourne et découvre

derrière elle un immense loup noir, la bave aux lèvres et menaçant. Isabelle est terrifiée. Je lui explique que l’expérience s’arrêtera quand elle voudra. Je lui rappelle que l’on est dans son rêve et que c’est elle qui décide de ce qui se passe. Dans cet univers intérieur, elle est toute-puissante. Le loup se rapproche, Isabelle recule. Elle ne sait pas quoi faire. J’explique à Isabelle qu’elle a le droit de demander de l’aide. Apparaît alors un deuxième animal. Un chien encore plus énorme, tout blanc, grognant également. Il semble en avoir après le loup. Il veut protéger Isabelle. Maintenant qu’il est là, elle se sent plus en sécurité. La suite de l’aventure est surprenante. Face au chien blanc, le loup noir se calme et met ventre à terre en signe de soumission. Le chien blanc s’approche, il aboie comme pour lui dire quelque chose. Le loup noir se relève alors et les deux animaux se mettent à jouer, courir et chahuter ensemble. L’ambiance était redevenue joyeuse et lumineuse. Isabelle était calme et rassurée. Le chien et le loup sont venus la câliner. Elle a pris quelques minutes pour jouer avec eux. Le voyage intérieur était enfin terminé et j’ai précisé à Isabelle qu’elle pourrait revenir dans cet espace dès qu’elle le voudrait et retrouver ses deux amis aussi souvent qu’elle le souhaitait. Isabelle s’est relevée de la table de soin épuisée. Ce voyage intérieur avait réveillé beaucoup d’émotions. Au cours de cette aventure, elle avait rencontré une peur profonde. Non seulement elle l’avait affrontée, mais en plus, elle l’avait embrassée en se réconciliant avec elle. Le chien blanc jouant avec le loup noir est l’expression d’une réconciliation de ses opposés et de son animalité. Trois semaines plus tard, la maman d’Isabelle m’a rappelé en m’expliquant que l’eczéma de sa fille avait quasiment disparu. Nous ne saurons jamais quelle était la nature précise de la peur qui s’était installée chez Isabelle à l’âge de 6 ans. Mais peu importe, son cerveau a pu résoudre le conflit et cicatriser la plaie à travers des symboles. Identifiez les relations toxiques L’être humain se nourrit autant de matière que d’énergie subtile. C’est à travers la nourriture que nous construisons notre corps. Dans toute alimentation, il y a une part nourricière et une part toxique. C’est d’ailleurs à cela que sert notre système digestif : il fait la part des choses en gardant le meilleur de ce que notre environnement nous apporte et élimine le reste. Mais l’être humain ne dépend pas uniquement de la nourriture matérielle. Il a également besoin d’une nourriture affective. À

l’image de l’alimentation, dans toute relation, il y a une part nourricière et une part toxique. Moins la part toxique est importante et plus la relation est saine et sincère. Évidemment, les relations parfaites n’existent pas, il y a toujours à prendre et à laisser. Distinguez individu et relation toxiques Dans certaines situations, la relation apporte plus de mauvaises que de bonnes choses. La relation devient alors un poison. Une relation commence par la construction du lien entre deux personnes. Elle peut être profitable pour les deux, ou profitable pour l’un et toxique pour l’autre. Nous sommes alors dans le cas d’une relation de dépendance, où l’un des partis exerce son pouvoir et son contrôle sur l’autre. Cela peut être fait par la force, mais également par le charme et la séduction. Cela fait écho à l’image du vampire qui contrôle sa victime et se nourrit d’elle. Cette relation toxique existe dans le couple, dans la relation parentenfant, mais également sur le plan amical ou professionnel. Par définition, une relation toxique épuise celui qui la subit. Il est donc indispensable d’identifier les liens qui nous empêchent d’être nousmêmes et qui nous épuisent sans nous offrir quoi que ce soit en retour. La toxicité n’est pas nécessairement liée à l’autre. Elle peut être le résultat de notre difficulté à prendre la juste place dans la relation. Lorsque vous êtes assis en plein courant d’air, il suffit parfois de changer de place pour se sentir bien dans la même pièce, avec les mêmes personnes. La toxicité n’est donc pas nécessairement le fait de l’autre. Il faut savoir différencier une personne toxique d’une relation toxique. Un individu toxique est un parasite, quelqu’un qui prend mais ne donne pas. Une relation toxique est une relation inadaptée ou déséquilibrée. Elle met l’individu dans une position de doute, de conflit, de dépendance ou de danger. Il est tout à fait possible, par le biais du test énergétique, d’évaluer le pourcentage de toxicité d’une relation ou d’un individu. Si vous avez des interrogations sur une relation, testez les questions suivantes après avoir fait le centrage et validé l’autorisation de tester : « Est-ce que je suis dans une relation toxique ? », « Est-ce que (prénom de la personne que vous souhaitez tester) est toxique ? » Puis évaluez le pourcentage au doigt sur une échelle de 0 à 100, ou interrogez le centre de 10 en 10 jusqu’à ce que vous obteniez une réponse positive. Lorsque la toxicité est identifiée, il est alors possible de mettre en œuvre le nécessaire pour se

protéger. La première réponse naturelle est bien sûr la fuite. Il est parfois nécessaire de couper les ponts pour se préserver de relations qui nous empoisonnent. L’expression « il·elle me pompe » résume bien ce sentiment. Toutefois, dans certaines situations, la fuite est une stratégie qui n’est pas adaptée. Si vous êtes victime d’un patron qui vous harcèle, ou que vous êtes dans une relation de couple déséquilibrée, il est conseillé de mettre en œuvre des changements pour poursuivre une relation plus saine et constructive. Si vous ne résolvez pas ce problème de positionnement, vous l’emporterez avec vous et le retrouverez dans une prochaine relation. Il s’agit alors de mettre en œuvre deux choses : protéger son énergie et remettre chacun à sa juste place, en acceptant l’idée que tout changement profond et durable prend du temps. Il faut en premier lieu vous donner les moyens de vous protéger. Une fois que vous aurez construit une armure, vous pourrez faire le nécessaire pour que la situation évolue. À terme, vous pourrez alors abandonner votre armure, lourde à porter et qui consomme également de l’énergie. Protégez-vous énergétiquement dans la relation Une relation toxique est une relation qui vous envahit et qui ne vous respecte pas. La première protection à mettre en œuvre est donc de préserver votre intégrité physique et territoriale. Si vous ne courez pas de danger physique, il faut préserver votre volume énergétique : c’est votre premier espace de vie. Vous devez faire l’effort de maintenir et de préserver cette sphère qui vous entoure et vous protège. Le manipulateur cherche à pénétrer vos défenses, il vous coupe de vos racines pour vous déstabiliser, ou de votre intuition pour vous convaincre. Le premier exercice consiste à être conscient de son propre volume et à le préserver quoi qu’il arrive. C’est d’ailleurs un exercice régulièrement pratiqué dans les arts martiaux. Car l’intention précède le geste. En percevant les tentatives de pénétration dans votre volume, vous pouvez déduire où l’adversaire va vous attaquer, même psychiquement. Prenez le temps de visualiser et ressentir cet espace autour de vous, qui est comme un œuf qui vous entoure et vous protège : il est au-dessus et en dessous de vous, devant, derrière et sur les côtés. Cette membrane est votre espace vital, elle filtre toutes les énergies qui pourraient vous agresser tout en laissant passer les informations nourricières, à l’image de la couche

d’ozone autour du globe terrestre. C’est notamment en présence d’un individu toxique que vous devez maintenir la conscience de cette bulle autour de vous. Ensuite, vous pouvez remettre l’autre à sa juste place sur le plan subtil et énergétique. Pour cela, il existe un exercice qui consiste à délimiter votre territoire et celui de l’autre. C’est l’exercice de la lemniscate. Il consiste à visualiser un huit qui fait le tour de votre espace, puis se poursuit en faisant le tour de l’espace de l’autre. Pendant que l’autre vous parle ou vous agresse, faites ce travail conscient énergétique afin de vous protéger et de contenir les énergies invasives de l’autre. C’est une pratique couramment utilisée pour équilibrer la relation praticien/patient. On la retrouve aussi dans le domaine sportif pour mieux gérer le stress de la compétition face à l’adversaire. Concrètement, visualisez une boule lumineuse et dessinez ce huit en faisant circuler la boule autour de vous et de la personne avec qui vous voulez assainir le lien. Dans des relations fusionnelles fortes, comme les liens parent-enfant, ce travail nécessite plusieurs minutes par jour. Cette technique s’appuie sur le système visuel, en plus de son action énergétique, il éduque le cerveau inconscient. Lorsque le schéma sera intégré en profondeur, il se mettra en place automatiquement dans la relation et vous n’aurez plus besoin de faire quoi que ce soit. Sortez du triangle infernal La protection doit être physique, énergétique, mais également mentale, en prenant une posture juste et consciente dans la relation. Il y a un certain nombre de schémas de fonctionnement qui sont naturellement toxiques. L’individu peut donc être lui-même la source de son propre empoisonnement, notamment lorsque la relation se construit dans le jeu victime-bourreau-sauveur. Ce schéma de communication décrit par Stephen Karpman dans les années 1970 est le mode relationnel toxique le plus commun. C’est un jeu tellement habituel qu’on ne se rend même pas compte de sa toxicité. Le triangle victime-bourreau-sauveur, appelé également triangle dramatique, s’appuie sur un personnage central : la victime. Par définition, la victime est quelqu’un qui souffre et qui subit une situation. Mais la victime dite « active » est celle qui a pour but de rester dans son

rôle de victime : pour cela, elle reporte la responsabilité sur l’autre ou elle attend que la solution à son problème vienne d’ailleurs. Elle cherche un coupable, pas nécessairement une solution. Nous sommes tous, à un moment donné, victime de quelque chose ou de quelqu’un dans notre vie. Et nous sortons de ce schéma en pansant activement nos plaies ou en demandant une aide adaptée. Mais la victime active ne participe pas à son évolution, elle confie à l’autre la responsabilité de son problème et de la solution. Pour maintenir son rôle, elle a besoin d’un bourreau ou d’un sauveur. D’ailleurs, le sauveur peut très vite devenir un bourreau s’il ne répond pas exactement aux attentes de la victime. Car c’est bien d’un jeu de pouvoir dont il s’agit. La victime s’appuie sur la force de la culpabilité. C’est la force de l’enfant innocent qui recueille toutes les attentions et la bienveillance de son entourage. Mais l’enfant peut devenir terroriste s’il n’a pas une réponse à ses besoins. La victime dit toujours qu’elle n’y arrive pas avant d’avoir essayé. Elle renonce très vite en expliquant à son sauveur que c’est au-dessus de ses moyens. Et lorsque le sauveur ne peut pas répondre à ses besoins, le jeu de la culpabilité commence, notamment à travers cette phrase bien connue : « Comment peux-tu me faire ça après tout ce que j’ai fait pour toi ! » La victime trouve toujours un sauveur, ce merveilleux chevalier prêt à sauver la veuve et l’orphelin sur son fidèle destrier. Être sauveur valorise l’égo, montre que l’on est fort, que l’on est capable, et nous rassure à l’intérieur. Faire à la place de l’autre n’est pas l’aider, c’est créer de la dépendance. Le juste sauveur apporte à l’autre uniquement ce dont il a besoin, pas nécessairement ce que l’autre demande. C’est ce que dit parfaitement le vieil adage chinois : « Il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui donner du poisson. » Le sauveur peut être également quelqu’un de fragile qui ne sait pas dire non et qui va donner plus que ce qu’il possède. Le bourreau est évidemment le personnage détestable du triangle. Le vrai bourreau est celui qui estime que sa valeur est bien supérieure à celle de l’autre. Il prend et jouit du pouvoir qu’il peut exercer sur sa victime. Son comportement peut aussi être la compensation d’un profond sentiment d’infériorité. Mais le bourreau n’est pas nécessairement ce vil personnage qui fait souffrir les gens qui l’entourent. Le bourreau peut être désigné par sa victime parce qu’il ne répond pas à ses besoins. Elle lui donne alors la posture du méchant, ce qui laisse à la victime la posture du gentil.

Comme l’enfant qui condamne ses parents parce qu’ils lui refusent ce qui lui semble essentiel. Dès que le jeu victime-bourreau-sauveur s’installe, la relation est d’office déséquilibrée et toxique. Puisque la victime est au cœur du triangle, c’est prioritairement cette posture qui doit changer. Il y a la posture que prend la victime et il y a le rôle qu’elle donne aux autres. Libre à vous de ne pas rentrer dans ce schéma. Mais attention, acceptez l’idée que votre refus du jeu sous cette forme puisse vous donner le rôle du bourreau. Il faut parfois du temps pour que quelqu’un évolue dans son comportement.

Le triangle dramatique de la relation toxique

Victime

• Cherche un responsable, pas une solution • Demande de l’aide sans avoir essayé • Jeu de pouvoir par la culpabilité • Prend une place d’enfant « innocent » • Chantage affectif pour obtenir de l’affection

Bourreau

• Cherche à dominer l’autre par complexe de supériorité ou d’infériorité • Est le « méchant » de l’histoire car il a refusé de jouer le rôle du Sauveur avec la Victime

Sauveur

• Cherche à montrer sa force et renforcer son égo • Ne sait pas dire non et poser des limites • Cherche à rembourser une dette ou de la culpabilité

Changez d’attitude Au-delà du jeu victime-bourreau-sauveur, il existe un autre jeu relationnel auquel personne ne peut échapper. Dans la communication avec l’autre, vous avez forcément une place d’enfant, d’adulte ou de parent. Cette observation est issue de l’analyse transactionnelle et de son fondateur, le docteur Éric Berne. L’être humain est un animal social. Il ne peut vivre, grandir et s’épanouir seul. Évidemment, chaque relation que nous construisons est singulière. Pourtant, des postures archaïques enfantadulte-parent s’imposent. Ces postures dépendent des besoins qui nous poussent à aller vers l’autre ou qui poussent l’autre à aller vers nous. Dans

chaque relation, il y a un enjeu qui détermine notre état intérieur, la qualité de la relation et notre épanouissement. L’enfant est la part de nous créative, remplie de vie, capable d’efforts sans limites au service de ses désirs et de ses passions. Comme le tout-petit qui tombera et se relèvera mille fois pour apprendre à marcher. L’enfant cherche avant tout à expérimenter, il est simple et pur. Son état naturel aspire à la liberté et la pleine expression de soi. Mais l’histoire peut le brimer. L’enfant libre devient alors un enfant soumis à l’autorité et aux règles de la vie. Dans certains cas, les contraintes peuvent sembler injustes ou inappropriées. L’enfant les dépasse alors en prenant une posture d’enfant rebelle. L’adulte est un individu responsable qui agit dans la logique des causes et des conséquences. Il est la part de nous-mêmes intellectuelle et analytique. Cette part est raisonnable et plutôt « cerveau gauche », elle accepte les compromis nécessaires à la réalisation des projets. Il reste enfin le rôle de parent qui intervient dès que l’on est responsable de l’autre ou de ses actes, sous une forme ou une autre. Ce rôle se divise en deux postures : l’une est nourricière et protectrice, plutôt maternelle. L’autre est normative et impose des règles afin de créer un espace de sécurité. Cette seconde posture porte une symbolique plutôt paternelle. Dans notre relation à autrui, nous jouons toujours un de ces trois rôles (enfant, adulte ou parent). C’est un jeu dynamique qui change en permanence. Dans le monde de l’entreprise, chaque individu est supposé être adulte et responsable de ses faits et gestes. Pourtant, dès qu’une hiérarchie est présente, le rapport parent-enfant s’installe. Ce n’est pas nécessairement pathologique ou toxique, mais un individu conscrit dans un rôle d’enfant ne peut pas prendre d’initiative et être autonome. Il ne peut s’autoriser un comportement d’adulte. Le jeu parent-enfant s’installe aussi fréquemment dans les couples. Il a sa place de manière ponctuelle lorsque l’on apporte à son conjoint de la douceur et de la protection. Mais lorsque cette posture se prolonge dans le temps, elle devient aliénante, contraignante et toxique. Materner ou paterner en permanence son partenaire construit une relation de pouvoir et de dépendance. Cette toxicité discrète, parfois confortable, est une source de stress et de maladie fréquente. Ici encore, dans les jeux de relation, il y a la place que l’on vous donne et celle que vous prenez. Il est essentiel d’avoir une place dans laquelle vous

vous sentez bien. Si vous laissez les autres décider pour vous, vous cautionnez la posture que l’on vous a donnée. Ne pas choisir est un choix ! Imaginez que vous soyez assis sur un fauteuil très inconfortable. Après un certain temps, votre corps va vous faire souffrir et vous ressentirez le besoin de changer de position. C’est exactement la même chose pour les postures de vie. Vous pouvez tenir un certain temps dans un fonctionnement qui n’est pas juste pour vous, mais tôt ou tard, la souffrance vous rattrape et vous oblige à changer de schéma. Plus le changement est tardif, plus il est difficile. Cela peut générer du conflit car une place qui est juste pour vous n’est pas nécessairement idéale pour les autres. Commence alors le jeu des chaises musicales jusqu’à ce que tout le monde puisse trouver enfin une place juste et équilibrée. Cela n’est rendu possible que par un travail de communication sincère. Normatif : définit le cadre, les références et les règles ; autorité. PARENT Nourricier : protège, réconforte, prend en charge. ADULTE

Traite objectivement les informations, calcule, analyse et met en place les réponses adéquates. Rebelle : réflexe d’opposition ; révolte ; lutte contre.

ENFANT

Libre : vit les émotions ; instant présent ; plaisir et joie. Soumis : réflexe de soumission ; suit et anticipe les règles ; instant présent.

La sciatique de Sofia Sofia souffrait depuis plusieurs années de sciatiques qui alternaient tantôt à droite, tantôt à gauche. Ses IRM montraient la présence de petites hernies qui ne justifiaient pas les douleurs qu’elle pouvait ressentir et qui la laissaient bloquée pendant parfois plusieurs jours. Au cours de notre séance, il est ressorti que le stress de Sofia était essentiellement d’origine mentale. Les tests énergétiques ont mis en évidence que Sofia était dans une relation toxique. C’est d’abord dans le couple que les tensions semblaient être les plus importantes. Sofia avait construit avec son mari une relation dans le

triangle victime-bourreau-sauveur. Tel que Sofia décrivait son mari, grand professeur de médecine, c’était un homme puissant, droit et rigoureux. Mais c’était également un homme de pouvoir, cherchant à diriger en permanence l’univers qui l’entourait, y compris son épouse. En rentrant le soir de son travail, il critiquait toujours la tenue de la maison, ainsi que les plats qu’elle avait mis du temps à lui préparer. Le retour de son mari le soir était devenu une source de stress. Dans cette relation, Sofia se sentait de moins en moins respectée. Et elle souffrait de la relation avec cet homme qu’elle aimait profondément. Lorsque j’ai demandé à Sofia ce qu’elle répondait à son mari lorsque ce dernier la critiquait, elle me répondit : « Rien. » Elle prenait sur elle chacune des petites critiques quotidiennes qui venaient fissurer l’amour de son couple. J’ai alors expliqué à Sofia qu’en ne manifestant aucune réponse à ce qui la faisait souffrir, elle prenait une place de victime. Je lui ai conseillé d’exprimer son ressenti et la tristesse qu’elle pouvait vivre face aux critiques de son mari. Ils pourraient alors, l’un et l’autre, entrer dans une communication bien différente de ce jeu unilatéral. Sofia devait sortir de son rôle de victime en redevenant actrice de sa vie. En parallèle, une autre toxicité s’était installée dans la relation à sa mère. Cette dernière, très âgée, était devenue un peu comme une enfant capricieuse. Encore un peu autonome, elle exigeait de sa fille qu’elle passe tous les jours la voir et lui faisait de véritables crises lorsqu’elle ne répondait pas à ses attentes. Là encore, Sofia jouait son rôle de fille soumise, face à une mère qu’elle percevait comme tyrannique. J’ai alors enseigné à Sofia ce vieil adage chinois : « Au début, ce sont les parents qui ont des enfants, mais ensuite, ce sont les enfants qui ont des parents. » Face à une mère qui avait une conduite d’enfant, elle devait prendre une place de parent. Le parent nourricier donne de l’amour et du temps. Mais le parent normatif pose des règles et des limites nécessaires au bien-être de chacun. En prenant une place de parent par rapport à sa mère, Sofia accepta plus facilement l’énergie qu’elle devait lui consacrer, car c’était dans l’ordre des choses. Toutefois, cela impose également de « cadrer » les demandes parfois exaspérantes de sa mère devenue immature avec le temps. Lorsque j’ai revu Sofia quelques semaines après notre rendez-vous, ses sciatiques avaient totalement disparu. Elle avait quitté sa place d’enfant soumis face à un mari et une mère « castrateurs ». Elle avait accepté de jouer le mauvais rôle auprès de sa mère en faisant preuve d’autorité vis-à-vis d’elle. Mais surtout, elle s’était autorisée à exprimer ses ressentis et ses besoins auprès de son mari, ce qui avait été l’opportunité d’un échange profond et sincère. Cette juste communication avait été la source d’un deuxième printemps pour le couple.

Osez la spiritualité La spiritualité n’est pas la religion. Elle se définit par tout ce qui a trait à l’esprit. L’origine latine du mot (spir-) la rattache à la notion de « souffle ». Ce souffle de vie est celui qui nous anime ou qui constitue notre âme, qui signifie également « souffle » en latin (anima). Ce moteur vital est subtil, inaccessible, et motive chaque seconde de notre vie. L’âme s’exprime dans tous nos gestes, toutes nos décisions et nos intuitions. La spiritualité est donc une manière de se rapprocher de l’étincelle de vie qui brille en chacun de nous. Elle nous parle de la reliance et de l’appartenance à quelque chose de plus grand que nous. Cette force supérieure peut s’appeler la vie, l’univers, ou Dieu pour certains. Dans l’univers, l’humain est un être insignifiant, une poussière d’étoile. Pourtant, dans le principe de macrocosme et de microcosme, il contient en lui tous les principes qui animent l’infiniment grand. Le besoin de reliance et d’attachement est indispensable à l’être humain. En « quittant son père et sa mère », il doit trouver un lien qui puisse éveiller en lui un sentiment de sécurité et d’amour. Lorsque l’individu se rend compte qu’il est un enfant du ciel et qu’il peut trouver dans ce lien de l’amour et de la reconnaissance, ses peurs s’effacent pour laisser place à sa pleine réalisation. Il fera alors ce qui est juste pour lui et l’univers. La spiritualité est la clé pour une véritable écologie personnelle, pour construire un équilibre avec soi et ceux qui nous entourent. La démarche prend alors une dimension transpersonnelle, c’est-à-dire que l’individu s’épanouit et rayonne par des actes qui sont également au service d’autrui et de l’univers, dont il fait partie. Cette réalisation le transcende et donne un sens à sa vie. Priez La prière est une méthode de soin aussi vieille que l’humanité. C’est d’ailleurs ce à quoi on se rattache lorsque tout le reste a été essayé. Ce n’est pas nécessairement un acte de désespoir. Ce peut être un acte de foi, une croyance interne tellement profonde qu’elle permet parfois de faire des miracles et de réaliser l’impensable. Puisque « la foi déplace des montagnes », la force de notre intention peut parfois réaliser l’impossible. C’est sur la force des croyances que s’appuie l’effet placebo. Le patient peut avoir foi en son médecin, en son traitement, en ses capacités de

guérison, ou simplement en la vie. La foi n’est pas une force passive, elle donne l’énergie de lutter pour ce que l’on croit juste. Elle donne l’énergie de faire le nécessaire pour réaliser son but. « Tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez reçu et cela vous sera accordé » (Évangile selon saint Marc) est la meilleure manière de programmer votre inconscient. Construire l’image d’un objectif atteint permet à votre cerveau de trouver, en lui et dans l’univers, les solutions pour le réaliser. La prière fonctionne. Des expériences ont montré son action thérapeutique sur des cardiaques en rémission par rapport à un groupe témoin pour lequel on ne priait pas. Évidemment, aucun des groupes n’était au courant que l’on priait pour leur santé. On peut être athée et prier. Répéter en soi des mots clés comme guérison, paix, santé, amour, pardon est une manière de remplir chacune de nos cellules de nos bonnes intentions. Et les intentions sont des vibrations ! La répétition est aussi une manière de calmer notre cerveau et d’améliorer le niveau de conscience. Ainsi, une prière doit être dite plusieurs fois pour s’inscrire progressivement en nous. Il faut bêcher des heures pour cultiver la terre, il faut prier des heures pour cultiver son âme. Les prières sont nombreuses. Chacun peut choisir ou construire la sienne. J’ai retenu une prière particulière de saint François d’Assise qui utilise les mots clés les plus essentiels : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. » Je me permettrai une ultime remarque sur la dernière phrase qui peut être comprise de bien des manières. Il s’agit là d’entendre que la vie est faite de nombreuses étapes de deuil, des moments où il faut accepter de laisser mourir une partie de soi pour que la vie puisse renaître et circuler. En

acceptant les épreuves que la vie nous impose, on participe au cycle permanent de renaissance de la vie et de soi. Puisez dans la force des symboles L’âme qui nous anime est étrangement riche et complexe. Sa nature est si intense qu’il ne nous est pas possible de nous en rapprocher. Le mythe d’Icare nous montre bien à quel point vouloir s’approcher de trop près du lumineux conduit à se brûler les ailes. L’âme est là, lointaine. Elle met discrètement sa lumière dans chaque chose. Le monde du rêve est une des portes pour échanger avec l’âme. Cette communication est parfois complexe. Elle opère à travers des symboles, parfois profondément archaïques. L’âme peut également s’exprimer autour de nous à travers des « clins d’œil de la vie », des hasards, ce que Carl Gustav Jung appelait des synchronicités. Ces messages de la vie sont parfois difficiles à interpréter. Il faut être à l’écoute de ce qui se passe dans notre environnement. Il faut également être attentif à nos petites bêtises du quotidien. Nos accidents sont autant d’actes manqués du point de vue du conscient, mais ce sont des actes réussis pour l’âme. Les hésitations amoureuses de Marianne Marianne se demandait si elle devait poursuivre une relation amoureuse qu’elle pressentait dangereuse pour elle. Devait-elle s’engager davantage ? Alors qu’elle raccompagnait sa fille en voiture sur un trajet qu’elle connaissait par cœur, la voici en train d’emprunter le mauvais chemin et elle se retrouve face à un sens interdit. Elle s’engageait sur la mauvaise voie. On peut considérer cet incident comme une simple étourderie. Mais si on accepte que le hasard n’existe pas, cet épisode est le message clair de l’inconscient pour répondre à la question qu’elle se posait. Marianne n’eut besoin de personne pour décoder ce message de vie et prit la décision qui s’imposait : quitter son partenaire. Le choix était juste, l’histoire lui donna raison. Si l’inconscient nous parle à travers des symboles, nous pouvons également lui parler avec ces mêmes symboles. L’être humain est nourri des mêmes archétypes depuis des millénaires, quelles que soient les cultures et les civilisations. Ils animent l’inconscient collectif. Il est donc possible de s’adresser à notre inconscient à partir d’images ou de

représentations qui portent un message « ouvert ». Le symbole n’est pas un mot avec un sens limité. C’est un message sophistiqué qui peut être entendu et compris de nombreuses manières. Les formes géométriques comme le carré, le triangle et le cercle se retrouvent dans de nombreux temples japonais. Ils symbolisent le principe de la terre, de l’homme et du ciel. Mais à travers chacun de ces principes, il y a de nombreux messages possibles : • le carré symbolise l’abondance, la sécurité matérielle, la force… ; • le triangle représente l’équilibre, la croissance, la stabilité… ; • le cercle représente l’unité, la paix, l’ordre, l’inspiration… Chaque symbole est porteur d’une intention et donc d’une vibration. Cette énergie spécifique peut nourrir l’individu. Ce processus se réalise totalement en dehors du conscient. Comme l’égo ne saurait l’interpréter, il n’y a aucun filtre. C’est d’ailleurs ce qui confère une grande puissance à ces outils qui doivent être utilisés avec beaucoup de précaution. Les symboles thérapeutiques sont nombreux et dépendent essentiellement de ceux qui les utilisent. Les praticiens s’appuient sur des images, des couleurs, des lettres hébraïques, des tarots… Parmi les méthodes modernes transpersonnelles, l’Ethérapie tient une place de choix pour l’utilisation des symboles. Mon épaule bloquée C’est à présent une anecdote personnelle que je vais vous conter. En pratiquant les arts martiaux, j’ai naturellement accueilli un certain nombre de traumatismes dans mon corps. J’ai en général toujours bien cicatrisé. J’ai eu toutefois une chute sur l’épaule qui ne guérissait pas. Après plusieurs longues semaines douloureuses, je décidai d’appeler un ami sérieux mais un peu « haut perché ». Étant praticien, j’avais moi-même fait le tour des blocages possibles et je sentais qu’il fallait passer par un chemin différent que je ne maîtrisais pas. Mon collègue m’accueillit et me débloqua quelques vertèbres. Ensuite, il me dit que ma tension d’épaule était d’origine mentale. Il y avait des peurs que j’avais « du mal à lâcher ». Il me fit respirer et me mit dans un état de relaxation proche de l’hypnose, puis il me demanda simplement de regarder une lettre hébraïque. Il me précisa que je n’avais rien à faire, l’image parlerait à mon inconscient. Après quelques minutes, je sentis une chaleur, puis des fourmillements dans mon épaule qui descendirent jusque dans ma main. La sensation était très surprenante et dura plusieurs minutes. Après

quelques instants, je pus me relever de la table avec une épaule totalement libérée et indolore. Quelques jours plus tard, j’ai pris des décisions majeures concernant ma vie… Les peurs s’étaient envolées ! Nourrissez votre âme L’âme est une entité riche et complexe qui a besoin de choses élémentaires. Les plaisirs simples de la vie la nourrissent et l’enrichissent. Toutes les dimensions artistiques participent à l’élévation de l’âme : la musique, la danse, le chant… Il est des musiques qui nous touchent particulièrement, certaines nous transpercent, d’autres nous transportent. Les moines copistes, qui ont voué leur vie à la prière, passaient une partie de leur temps à faire des « coloriages ». Les enluminures ne sont rien de plus qu’une manière de mettre de la beauté et de la couleur sur des textes sacrés. Étymologiquement, enluminure signifie « éclairer » ou « illuminer ». Ainsi, il faut prendre le temps de pratiquer ces arts simples. Autorisez-vous à chanter, des chansons connues ou simplement des sons et des vocalises. Dansez, avec ou sans musique. Le coloriage de mandalas est une activité devenue très à la mode et excellente pour le cerveau. Toutes ces pratiques sont des méditations actives qui calment l’esprit et qui nourrissent la lumière intérieure. Ne soyez pas soucieux de votre image. Soyez spontané et libre, à l’image de votre enfant intérieur. Consacrez un peu de temps à cette simplicité, elle nourrira votre corps et vos intuitions. Devenez le héros mythologique de votre vie L’histoire des hommes se répète depuis des milliers d’années. Beaucoup de choses ont été vécues. Face aux épreuves de la vie, il peut être utile d’aller s’inspirer des expériences de nos aïeux. L’être humain est régulièrement confronté aux mêmes problématiques, aux mêmes doutes et aux mêmes peurs. Les époques et les contextes changent mais les épreuves restent les mêmes. Face à une épreuve de vie, il faut faire appel à son héros intérieur. Les civilisations ont retenu les histoires des héros les plus légendaires. En général, ces derniers ont eu à affronter la colère des dieux, c’est-à-dire des épreuves qui n’ont pas été choisies consciemment et qui sont imposées par la vie. C’est d’ailleurs à travers ces épreuves que le

protagoniste devient un héros. Il fait preuve de force, de bravoure ou d’intelligence pour dépasser les difficultés. À travers les grands mythes, il est possible de retrouver toutes les grandes étapes de croissance de l’individu. C’est le cas d’Ulysse qui cherche à retrouver son foyer. Parmi les nombreuses épreuves qu’il affronte, celle des sirènes est délicieuse. Il choisit d’être attaché à son mât pour ne pas céder à la tentation et maintenir le cap. À travers ce symbole, l’histoire nous raconte qu’il est des moments où il faut s’accrocher à ses devoirs plutôt qu’à ses désirs, même s’ils nous semblent justes. On retiendra également qu’il faut tenir bon dans nos choix fondamentaux et ne pas se laisser détourner. Hercule devra traverser douze épreuves pour payer ses passions destructrices et rejoindre les dieux. Chacune d’elles est un message d’une richesse infinie. Œdipe est également un archétype que tous les hommes rencontrent à un moment de leur vie. Les femmes y trouvent l’équivalent dans l’histoire d’Électre. Au-delà de la mythologie grecque, la Bible regorge d’anecdotes savoureuses, dont l’histoire de la femme de Loth, changée en statue de sel à la sortie de Sodome et Gomorrhe. Sa nostalgie et sa difficulté à laisser derrière elle son passé, l’ont amenée à se retourner et à se cristalliser sur place. À travers cette histoire, les textes nous enseignent à quel point il est nécessaire d’accepter de perdre ce qui nous est cher, sous peine de ne plus avancer sur le chemin de la vie et de dépérir. Prenez le temps de vous nourrir de ces histoires passionnantes. Elles ensemenceront et fertiliseront votre conscient et votre inconscient. Elles vous souffleront les solutions et les comportements les plus adaptés face aux épreuves que la vie va vous proposer. En les traversant, l’être humain se réalise et devient le héros de sa légende personnelle. La guérison : un processus alchimique L’alchimie est un art ancien dont on garde comme image un vieux sorcier qui cherche à transformer le plomb en or. C’est exactement ce processus qui est à l’origine de la guérison. Le magicien est celui qui sait transformer les choses : une peur en courage, une difficulté en opportunité, une maladie en guérison. Ce processus de transformation est avant tout intérieur. Il oblige à transformer le lourd en nous, ce qui nous

« plombe », en métal précieux. La maladie est toujours l’opportunité d’un changement et d’exprimer une part lumineuse de nous-mêmes. Ce processus alchimique s’appuie d’abord sur la rencontre entre le praticien et son patient. Cette rencontre peut également se faire entre son soi « malade » et son soi « thérapeute ». S’adjoint ensuite à ce duo la pierre philosophale qui n’est autre que l’énergie de la relation. Elle peut être associée à la méthode de soin. Il semble impossible d’énumérer l’ensemble des méthodes de soin alternatives tant elles sont nombreuses et évolutives. Des plus traditionnelles aux plus modernes, les modèles de soins changent avec les époques, les pensées, les modes, les philosophies… En définitive, la méthode de soin importe peu. Elle devient le prolongement du praticien pour rejoindre son patient dans la relation thérapeutique. Elle est à l’image du Tao, 1 + 1 = 3 ! La véritable alchimie thérapeutique consiste à établir une relation efficace et au niveau qui convient entre le patient et le praticien. C’est le cadre nécessaire pour que le praticien puisse exprimer son potentiel thérapeutique et que le patient exprime son potentiel de guérison. Plus la méthode de soin est « cohérente » et s’appuie sur des fondations solides, plus le modèle sera reproductible par d’autres praticiens, à l’image de l’acupuncture, du shiatsu ou de l’ostéopathie. Certains modèles de soin sont parfaits pour une personne mais sont totalement intransmissibles à autrui. C’est le cas de guérisseurs exceptionnels qui ont intuitivement élaboré leur méthode de soin qui ne fonctionne pas lorsqu’elle est appliquée par d’autres. Nous pouvons alors dépasser la notion technique qui est très variable pour chercher des valeurs constantes qui sont essentielles à la réussite d’un soin et qui sont également des outils de l’arsenal thérapeutique. Ainsi, quelle que soit la technique, il semble indispensable de trouver ces qualités chez tout praticien. Ces valeurs sont aussi valables vis-à-vis de soi, pour se prendre en charge et être son propre thérapeute. L’écoute est la première qualité que doit développer le praticien. Elle s’exprime à de nombreux niveaux. Elle est avant tout humaine et émotionnelle par l’accueil des souffrances du patient. Elle peut être technique et organique. C’est le cas lorsqu’un médecin fait son auscultation, que l’acupuncteur fait sa prise de pouls, etc. Elle est également subtile quand il s’agit de laisser s’exprimer une intuition. L’écoute est sans doute la qualité la plus fondamentale et la force

thérapeutique la plus essentielle. Elle implique d’être capable de faire le silence en soi pour être profondément disponible. Le respect est une des valeurs fondamentales de tout thérapeute. Chaque médecin a fait vœu d’honorer le fameux serment d’Hippocrate qui porte cet adage connu : primum non nocere, « d’abord ne pas nuire ». L’acte thérapeutique doit avant toute chose respecter le patient dans son intégrité physique, émotionnelle et morale. Toute volonté d’agir sur l’autre et de prendre la main, sous prétexte qu’on est « celui qui sait » relève de la toute-puissance et de la mise en dépendance. C’est une situation fréquente dans la relation thérapeutique. Seules les situations d’urgence imposent de faire souffrir un système au profit d’un autre. C’est le cas du chirurgien qui doit léser la peau pour réparer un os, ou du psychologue qui nomme les choses brutalement ou dépasse sa neutralité pour éviter que son patient ne commette l’irréparable. Mais ces actions « irrespectueuses » sont toujours au service de la vie. L’adaptabilité permet au praticien d’ajuster son comportement et son action à son patient et sa souffrance. Chaque cas est unique et implique une prise en charge spécifique. En médecine énergétique, il ne peut y avoir de traitement standardisé, il faut donc faire preuve de souplesse dans sa manière d’agir. Il existe également des cas dans lesquels il faut sortir du cadre, dépasser les règles habituelles, parfois en les transgressant, pour répondre à une situation exceptionnelle. La patience est sans doute une des valeurs essentielles de toute thérapie car elle inclut le premier allié du praticien : le temps. Celui qui reçoit le soin porte le nom de « patient ». La vie s’inscrit durablement dans le temps. D’ailleurs, ne dit-on pas que « le temps ne respecte que ce qui se construit avec lui » ? La guérison est un processus qui suit les rythmes du vivant et qui évolue doucement par palier. Vouloir aller trop vite et brûler les étapes, c’est risquer de dépasser les capacités d’accueil du patient et également d’entrer dans la toute-puissance par rapport à la vie. Il faut parfois prendre son temps pour en gagner. La pédagogie fait partie des devoirs du praticien. Paradoxalement, un médecin n’a pas de devoir de résultat, mais un devoir de compétence. Tout praticien doit faire de son mieux avec toutes les connaissances et les moyens à sa disposition. Le praticien a par contre un devoir d’information. Expliquer les processus qui sont en marche et qui sont à l’origine de la maladie, tant sur le plan biologique que psychique, c’est donner au patient une place d’adulte indépendant et lui permettre d’être

pleinement acteur dans ses choix de traitement. Laisser le patient dans la méconnaissance des processus qui le font souffrir, c’est le laisser dans une posture d’enfant et accentuer sa dépendance. Le centrage est une démarche à la fois physique et psychique. Il permet au praticien d’être dans une juste démarche dans son rôle, sa place et son action. Dès que le praticien ne joue plus exactement son rôle, il n’est plus dans le respect ni de lui-même, ni du patient, ni des principes qui animent la vie. Il est également dans un grand risque d’erreur. Il y a de multiples raisons pour lesquelles le praticien peut se retrouver décentré : il peut être préoccupé, dans l’émotion, ou avoir un enjeu personnel dans la relation thérapeutique. C’est également la raison pour laquelle on ne peut pas soigner efficacement ses proches. Les pré-tests énergétiques valident toujours si l’on est suffisamment centré pour le soin. Si, malgré les exercices de respiration et de posture, ce n’est toujours pas le cas, il faut s’abstenir de pratiquer le soin. La confiance est le liant de toute relation et méthode thérapeutique. Il est parfois difficile de développer la confiance en soi. Il ne s’agit pas pour le praticien d’avoir un excès de confiance en lui, cela pourrait mener à de l’orgueil ou de l’arrogance. Il est par contre aisé d’avoir confiance dans la méthode de soin que l’on utilise, d’autant plus qu’elle est ancestrale. Il faut également avoir confiance dans le patient, dans son potentiel de guérison et sa capacité à mettre en œuvre les conseils qui lui ont été donnés. ll faut enfin que le patient puisse établir une relation sincère et solide avec son praticien : il doit avoir confiance dans son sérieux, sa compétence et sa méthode. C’est en abandonnant le sentiment d’insécurité que les changements profonds pourront s’opérer. Il faut également avoir confiance dans les processus de vie qui nous animent. La vie est intelligente et a un potentiel d’action et de guérison extraordinaire. Elle a largement fait ses preuves depuis plus de trois milliards d’années et elle est parfois la source de miracles. L’humilité est notre faculté à comprendre que nous ne sommes pas toutpuissants. Le praticien est un instrument au service de la vie et du patient. Il n’y a pas plus belle noblesse que de servir une juste cause. Certaines personnes qui ont le don de soigner sont malheureusement atteintes du syndrome de l’imposteur et n’osent pas offrir au monde ce que la vie leur a donné. C’est pourtant une marque d’orgueil puisque c’est estimer que l’on peut faire autrement que ce que la vie a décidé. L’humilité du praticien est donc d’accepter de laisser s’exprimer la magie de la vie à

travers lui. La guérison n’est alors plus sa réussite mais l’expression merveilleuse de la vie à travers son patient. Jean-Sébastien Bach signait ses partitions d’un SDG qui signifiait Soli deo Gloria, « À Dieu seul la gloire ». La curiosité n’est pas un défaut lorsqu’elle vient nourrir la compétence du praticien. La vie est faite de cycles et d’évolutions. Il en est de même pour tout thérapeute qui ne peut jamais être satisfait de ses connaissances et de ses techniques. Un praticien qui n’évolue pas régresse. Il n’est alors plus en capacité d’accompagner pleinement son patient. Il faut être soimême en croissance pour soutenir et accompagner la croissance de l’autre.

Le soin énergétique en résumé 1. Ayez le bon état d’être : pratiquez les exercices de posture d’alignement (exercice 2, exercice 3, exercice 4), de centrage (exercice 6) et de respiration (exercice de base) qui vont vous permettre d’être dans les meilleures conditions pour pratiquer votre soin. 2. Posez les bonnes questions : testez les objectifs de la séance et la permission de travailler tout en gardant à l’esprit que votre action doit toujours rechercher la santé et mettre en œuvre des changements progressifs (voir les pré-tests). 3. Faites le bilan : évaluez la douleur, testez le pourcentage de stress, de vitalité, l’état émotionnel, les besoins fondamentaux, etc (voir ici). 4. Agissez : testez s’il faut agir sur le plan physique, émotionnel ou psychique (voir « Par où commencer ? »). Puis choisissez (testez) la méthode la plus adaptée. Lorsque vous avez fini, testez si une autre action est nécessaire. Vous pouvez être amené à travailler sur tous les plans, plusieurs fois. Si c’est le cas, refaites le processus jusqu’à ce que le corps ne vous donne plus d’informations. Vous êtes arrivé au bout du travail pour aujourd’hui. Physique • Renforcez votre corps pour soutenir votre esprit • Apposez les mains • Les massages • Les points d’acupuncture • Le qi gong • La réflexologie • L’ostéopathie • Le shiatsu

Émotionnel

Psychique Mental

• Respirez • Décodez l’émotion cachée • Écrivez

• Décodez les maux/mots du corps • Ouvrez votre conscience

• Faites un deuil symbolique • Relaxez-vous

• Visualisez et rêvez

• Gérez le post-traumatique

• Identifiez toxiques

les

relations

• Autre méthode

• Sortez du triangle infernal • Changez d’attitude • Autre méthode

• Autre méthode • Spirituel • Priez • Puisez dans la force des symboles • Nourrissez votre âme • Devenez le héros mythologique de votre vie • Autre méthode

Les différentes méthodes en un coup d’œil 5. Laissez la vie faire : lorsqu’il n’existe plus de stress énergétique, il faut laisser le temps faire. Certaines séances sont agissantes presque immédiatement, d’autres nécessitent plusieurs semaines. Il est possible, par le test, de déterminer si une autre séance est nécessaire et dans quel délai.

Conclusion L’amour, l’énergie de la guérison

Guérir est un noble projet. Initialement, ce mot signifiait protéger. Le premier acte de guérison ne consiste donc pas à réparer, mais à préserver ce qui est. Aujourd’hui, guérir est entendu comme être délivré d’une souffrance, qu’elle soit physique, émotionnelle ou psychique. Mais finalement, n’est-ce pas la même chose ? L’objectif est toujours l’équilibre. C’est un travail qui implique des efforts quotidiens, qu’ils soient d’ordre physique, émotionnel ou psychique. « Tomber » malade est bien une perte d’équilibre. Une part de nous est à terre et souffre. Retrouver sa santé implique de dépenser encore davantage d’énergie puisqu’il ne s’agit plus de maintenir son équilibre mais de le reconquérir. La guérison est liée à notre capacité à nous relever lorsque la vie nous a mis à terre. Elle est le fruit de notre capacité à nous tenir debout par nous-même. C’est un acte de croissance. Les traditions orientales nous ont enseigné qu’il était impossible de dissocier le corps de l’esprit. La souffrance de l’un est toujours en lien avec la souffrance de l’autre. C’est l’émotion qui les unit. Les lois qui régissent le corps sont différentes de celles qui régissent l’âme, à l’instar de la physique classique qui fonctionne selon des lois différentes de la physique quantique. La santé est le résultat d’un juste équilibre entre le corps et l’esprit. Cela implique du temps, celui que l’on consacre à son hygiène de vie, à sa manière de vivre, de ressentir les choses, ainsi que la relation que nous établissons avec les autres et soi. La santé est le résultat d’une écologie personnelle. Elle implique de l’énergie, et souvent, des renoncements. Les médecines énergétiques sont essentiellement dans la vision préventive. Mais en équilibrant les échanges et la communication entre le corps et l’esprit, la vie reprend ses droits. C’est elle qui a le pouvoir de cicatriser les traumatismes, d’éliminer les toxines et de panser les plaies de l’âme. La vraie difficulté est de savoir par où commencer. Alors autorisez-

vous à assimiler les techniques de test énergétique. Vous aurez les moyens d’interroger votre corps et votre inconscient. Vous pourrez vous prendre en charge de manière régulière en évaluant vos déséquilibres et notamment votre stress. Vous aurez aussi les moyens de savoir ce qui est bon pour vous, tant pour le corps que pour l’esprit. Vous saurez aussi aller chercher l’aide qui vous convient. Cela n’entre en rien en dissonance avec les médecines « classiques », bien au contraire. En faisant fructifier la vie, vous allez permettre aux techniques allopathiques de gagner en efficacité et de trouver le bon praticien pour vous. La guérison est aussi une philosophie. Elle implique de suivre notre chemin de vie, de faire des choix et de dépasser les embûches qui surviennent devant nous. Parfois, les épreuves nous surprennent, elles sont trop fortes ou trop exigeantes. Et là, c’est le drame ! La maladie ou l’accident nous impose de nous arrêter, de réfléchir à ce qui nous a conduits à cette situation et d’en tirer une expérience. Certaines leçons coûtent cher. Le tribut à payer est parfois effrayant. Certaines maladies nous clouent au lit, d’autres nous enlèvent notre autonomie, certaines enfin nous condamnent. Le potentiel de guérison du corps est toujours surprenant. Face à des diagnostics fatalistes, je garde toujours en mémoire qu’il existe des guérisons miraculeuses. Elles ont toujours une réalité « scientifique » mais qui aujourd’hui nous dépasse. Bernie Siegel, un cancérologue américain, écrivait : « Le diagnostic n’est pas le pronostic. » À mes débuts en ostéopathie, un patient est venu me voir et m’a expliqué : « On m’a donné deux ans à vivre… c’était il y a dix ans ! » Le corps humain a un potentiel extraordinaire, et même l’inéluctable peut être repoussé. Dans certains cas, le corps ne peut être réparé. Les lois de la matière ne sont pas négociables. Et pourtant, il reste encore la possibilité d’une guérison : celle de l’âme. Un de mes patients, hémiplégique, me racontait que son accident de voiture avait été l’opportunité de faire le point sur sa vie. Il avait pu rencontrer son épouse au centre de rééducation. Ensemble, ils avaient fondé une famille. Il m’expliquait qu’avant son accident, il était mort, il ne savait pas vivre. L’accident lui avait ouvert les yeux et montré les choses vraiment essentielles dans sa vie. Quel choc pour moi qui passait mon temps à me plaindre de ma douleur au genou, d’entendre que cet accident avait été la plus belle chose qui lui soit arrivée ! Lui qui devrait marcher avec une béquille pour le reste de sa vie…

Cette résilience intérieure est sans doute l’épreuve la plus difficile au monde. Mais c’est une croissance, celle de l’âme. Son potentiel de guérison, contrairement à celui du corps, est infini. Dans ce processus alchimique, la guérison du corps passe nécessairement par la guérison de l’âme. Il est indispensable de donner un sens à l’épreuve sous peine de devoir la vivre à nouveau, souvent de manière plus violente. La vie ne fait aucun cadeau, elle fait ce qu’elle doit faire, et c’est un effort de tous les instants pour s’adapter à son rythme et ses exigences. La guérison implique de revenir au cœur de sa vie, d’être à l’écoute de ses besoins, de ses désirs profonds et de les laisser s’exprimer. En nourrissant la pleine expression de soi, on contacte une énergie phénoménale qui nourrit chacune de nos cellules. Cela implique de se consacrer du temps et beaucoup d’attention. Le cheminement personnel de l’individu est une voie de croissance qui l’amène à devenir son propre parent. En prenant en charge votre enfant intérieur, vous devenez votre propre thérapeute. Le temps et l’attention sont les piliers d’une équation qui aboutit à l’amour ! Voilà sans aucun doute l’énergie la plus essentielle de la guérison. L’amour est au cœur de chaque chose. Elle unit le corps et l’âme. Elle nourrit notre capacité à apprécier chaque instant et à lui rendre grâce. Aimer l’instant présent est le meilleur moyen d’en faire un moment unique rempli de vitalité et de gratitude. L’émotion est l’énergie qui permet au corps et à l’esprit de communiquer, c’est elle qui est au cœur du processus alchimique. Alors cultivez les émotions les plus positives et nourrissantes : la joie et l’amour. Elles sont la racine de la guérison, extérieure et intérieure. Prenez bien soin de vous, aimez et portez-vous bien.

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Index des notions clés 49 respirations 26, 215 Accident 242, 285 Acte manqué 242 Acupuncture 187 Air 30 Alimentation 163 Âme 133, 239, 269, 271, 284 Amitié 176 Amour 125, 163, 229, 269, 283 Analyse transactionnelle 261 Appel d’énergie 115 Archétype 270, 273 Attention 118, 131, 181 Aura 78 Auriculothérapie 148, 196, 235 Auto-massage 186, 190, 206 Besoin 160 Biokinergie 206 Bio-test 15, 79, 89 Carence 160 Cerveau droit 23 Chakra 73 Chaleur 211 Chi neï tsang 206 Chromatothérapie 212 Ciel 30, 60, 207, 266

Cohérence cardiaque 214 Colère 217 Conscience 142, 243, 249 Contact 117, 179 Contracture 230 Corps 53, 239 Corps énergétique 78, 136 Couple 84, 122 Cycles 38 Dense 30, 80 Deuil symbolique 226 Do In 109, 186 Eau 42, 125 Écriture 223 Effet placebo 267 EFT (Emotional freedom technique) 235 Égrégores 127, 141 EMDR 235 Émotion 45, 53, 216, 286 Énergie 30, 42, 53, 67, 71, 79, 118, 125, 136, 286 Enfant intérieur 219, 244, 251, 272, 286 Esprit 53 Fascia 147, 202 Feu 218 Fleurs de Bach 69, 208 Flux 42 Froid 211 Futur 244 Gaulthérie 209 Gratitude 125 Guérison 283

Harmonie 59, 132 Homéopathie 55, 210 Homéostasie 113, 119 Huiles essentielles 69, 114, 187, 209 Hygiène de vie 154 Hyperactivité 230 Hypersensoriel 135 Identité 141 Image 248 Inconscient 136, 141, 156, 248, 267 Inconscient collectif 127, 270 Infusion 208 Instinct 24, 150 Intention 123, 131, 256, 267, 270 Intuition 25, 150 Joie 218, 286 Journal 223 Lemniscate 257 Lettre 223 Lithothérapie 69, 210 Lumière 212 Main 179 Maladie 239 Massage 117, 183, 206 Médecine allopathique 19, 48 Médecine chinoise 147 Médecine énergétique 19, 242 Méditation 96, 131, 246, 272 Méridien 75, 147, 187 Météorologie intérieure 44, 156 Microcosme et macrocosme 29, 266

Mouvement respiratoire primaire (MRP) 147 Moxa 211 Musique 59, 78 Mythe fondateur 71 Mythologie 272 Oligo-éléments 210 Ondes 80 Ostéopathie 147, 200 Passé 243 Peur 217, 236, 244 Physique quantique 118 Phytothérapie 208 Pierre 210 Piézoélectricité 117, 179 Plante 207 Posture 240 Pouls 147 Présent 244 Prière 267 Psychologie corporelle appliquée 14 Qi gong 12, 149, 190, 249-250 Radiesthésie 148 Réflexologie 195, 206 Relation toxique 254 Relaxation 230 Résilience 286 Respiration 213 Rêve 269 Sauge 208 Shiatsu 109, 149, 204 Signature 101

Subtil 24, 66, 80-81, 111, 129 Symbole 269 Symptôme 48 Tao 32, 42, 274 Taoïsme 28, 41, 80, 238 Teinture mère 209 Température 211 Tension 181, 230, 241 Terre 30, 49, 207 Test énergétique 57, 135-136, 173, 179, 190, 255 Tornade 132 Triangle dramatique 258 Tristesse 217 Visualisation 248 Vitalité 154 Volume énergétique 256 V-Spread 203 Yin et Yang 30, 42, 55, 60, 66, 72, 79-80, 119, 185, 188, 191, 196, 201, 204, 209, 211, 214, 230 Yoga 201

Index des pathologies Cet index recense également les parties du corps sur lesquelles un focus est fait, par exemple dans le récit d’un cas ou au cours d’un exercice. Arthrose 35, 212 Articulation 240 Baby blues 53 Bras 241 Brûlure 212 Burn-out 36, 154 Cancer 47-48, 61, 111, 151 Cauchemar 209 Cheville 241 Chimiothérapie 151 Colère 46, 122 Constipation 233 Coude 241 Cryothérapie 211 Dépression 154 Deuil 84, 128, 225-226, 229, 268 Digestion 232 Dos 128 Douleur 114, 152 Eczéma 48, 124, 252 Épaule 124, 221, 241, 271 Estomac 229, 242 Fatigue 65, 116, 156 Foie 242

Genou 12, 182, 240 Hanche 241 Hypersensibilité 128 Inflammation 114 Intestin 242 Jambe 241 Lombaire(s) 121, 205 Lumbago 225, 241 Main 241 Os 240 Poignet 241 Polyarthrite 211 Sciatique 121, 197, 264 Sclérose en plaques 211 Sinusite 159 Stérilité 67 Stress 56, 65, 79, 136, 139, 152, 160, 232, 234, 244 Symptôme 154 Tabagisme 111 Traumatisme 234 Tristesse 124, 160 Trouble psychique 111 Troubles de l’humeur 205 Troubles du sommeil 205 Ventre 206, 233, 242 Vertèbre 240 Vésicule biliaire 242

Index des noms propres Bach Jean-Sébastien 279 Berne Éric 261 Bry Axel 186 Dolto Boris 117 Dolto Françoise 117 Emoto Masaru 125 Hof Wim 211 Jung Carl Gustav 50, 80, 127, 269 Karpman Stephen 258 Maslow Abraham 136, 160 Masunaga Shizuto 206 Newton Isaac 66 Nogier Raphaël 196 Odoul Michel 14, 186, 240 Siegel Bernie 285 Still Andrew Taylor 200 Sutherland William Garner 200 Voltaire 59

Table des exercices Exercice de base Les 49 respirations Apprendre à sentir l’energie Exercice 1. En équilibre entre le ciel et la terre Exercice 2. La posture du triangle Exercice 3. La posture du carré Exercice 4. La posture du cercle Exercice 5. Recherchez l’alignement Exercice 6. La quête du centre Exercice 7. L’écartement-rapprochement des paumes Tests énergétiques Test 1. Votre premier test énergétique Test 2. Le test direct Test 3. Le test manuel Test 4. Évaluez votre niveau de stress Test 5. Évaluez votre vitalité générale Test 6. Évaluez votre climat intérieur Test 7. Évaluez vos besoins fondamentaux Se soigner avec l’énergie Conduire le souffle Le V-Spread Les différentes respirations Relaxez-vous

Exercice oculaire : élargissez votre vision La contemplation Un lieu de sécurité

Table des enregistrements audio Exercice de base – 49 respirations Apprendre à sentir l’energie Exercice 1. En équilibre entre le ciel et la terre Exercice 2. La posture du triangle Exercice 3. La posture du carré Exercice 4. La posture du cercle Exercice 5. Recherchez l’alignement Exercice 6. La quête du centre Exercice 7. L’écartement-rapprochement des paumes Se soigner avec l’énergie Conduire le souffle Les différentes respirations Relaxez-vous Exercice oculaire : élargissez votre vision

Table des figures Le Yin Le Yang Le Yin et le Yang Le Yin et le Yang en mouvement La notion de transformation dans le Yin et le Yang La verticalite dans la posture Le triangle dans la posture Les trois centres énergétiques et les thérapies associées Le rectangle dans la posture Le cercle dans la posture Les systèmes énergétiques traditionnels La rencontre énergétique L’alignement dans la posture Le centre énergétique La rencontre des signatures vibratoires Les zones d’excès et de vide d’énergie Les appuis physiques dans le détail Quelques grands points du haut Quelques grands points du bas La réfléxologie palmaire La réfléxologie plantaire L’auriculothérapie Le V-Spread Les zones réflexes du ventre de Masunaga Grille de test en décodage émotionnel

Remerciements Cet ouvrage est d’abord dédié à mes professeurs et mentors. Mes maîtres, merci de votre transmission et de votre générosité. J’espère être digne du flambeau que vous m’avez transmis et en faire bon usage. Merci à Corinne qui m’a secondé pendant l’écriture de ce livre, notamment en s’occupant merveilleusement de nos trois enfants. Salomée, Mélaël et Elsa, vous allez enfin connaître les « trucs » de papa ! Mes remerciements vont enfin et surtout à mes patients. Cet ouvrage est pour vous. Merci de votre confiance, elle me touche à chaque séance. Si chacune d’elles a été une opportunité de croissance pour vous, elle l’a été aussi pour moi.

Retrouvez tous les exercices sur le site des éditions Larousse : www.editionslarousse.fr/pouvoir-guerir