Titres Financiers [PDF]

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Zitiervorschau

Titres Financiers Précis DALLOZ, Alain COURET Thème 1 : Présentation Générale (prérequis) Chapitre 1 : Cadre Général Les titres financiers sont développés dans les ouvrages de droit des marchés financiers et en droit des sociétés. Pour appréhender les titres financiers, il s’agit de comprendre leur intérêt et leur enjeu. Le postulat est simple. Les entreprises ont besoin d’argent. Parallèlement, des personnes ont l’argent nécessaire. Le titre financier est le point de rencontre de ces agents à besoin de financement et des agents à capacité de financement. L’idée est que cette épargne soit investie au sein de l’entreprise : l’enjeu de la règlementation sera d’attirer et de sécuriser. Section 1 : Les aprioris I-

Titres financiers : actions, obligations, bourse

Il s’agit d’une réalité. L’essentiel des titres financiers des épargnants sont composés à majorité d’actions et d’obligations. Une action est un droit qui représente une partie du capital social et qui est détenu par l’actionnaire. Il s’agit de la contrepartie de l’apport. Une obligation est une modalité d’emprunt. Au lieu d’emprunter à un établissement financier (ou une entreprise), l’argent nécessaire va être divisé en différentes parts sociales vendues au public. La différence juridique importante est que les actions sont négociables alors que cela n’est pas le cas pour les obligations. Le plus gros échange de titres financiers se fait en bourse.

rappeler qu’il faut mettre tout en œuvre pour attirer l’épargne et plaire à l’entreprise. Une vraie ingénierie juridique existe. L’assimilation titres financiers et bourse n’est pas systématique. L’essentiel des sociétés qui émettent des titres financiers ne sont pas admises sur les marchés règlementés. Il n’y a aucune contradiction à ce qu’en bourse, soit admis de gros émetteurs (qui émettent un grand volume de titres puisqu’ils en ont l’obligation) mais il y a beaucoup plus d’émetteurs qui ne sont pas admis sur les marchés. Pour qu’un titre ait une valeur, il faut qu’il y ait un échange en permanence d’où l’obligation pour les entreprises admises sur un marché règlementé ont l’obligation d’émettre un grand volume de titres. Cela permet de limiter les risques de perte. II-

Depuis 2009, la notion d’appel public à l’épargne n’existe plus. Cela désignait deux types d’opérations : l’admission sur un marché règlementé et la cession de titres par l’intermédiaire de la publicité, du démarchage ou encore par l’intermédiaire d’établissements financiers. La conséquence de cette qualification était très importante. La règlementation qui s’appliquait aux sociétés qui faisaient des appels public à l’épargne était extrêmement stricte : -

un capital social de 225 000,00 €

Puisqu’il faut un grand volume d’échange, il faut un grand capital social. Lorsque les capitaux propres descendent en dessous du capital social, la société a l’obligation de réduire le capital social, de reconstituer les capitaux propres en remettant de l’argent dans la société mais sans contrepartie, soit on constate qu’après deux années la situation n’a pas été modifié donc la société sera dissoute. -

Toutefois, la réalité des titres financiers ne se limite pas aux actions et aux obligations. D’autres titres existent et certains titres sont à la fois obligations et actions (les titres convertibles). Pour comprendre cette diversité, il faut se

Titres financiers : bourse, appel public à l’épargne, marché règlementé et offre au public

L’intervention de l’Autorité des Marchés Financiers : la tutelle de l’AMF pour les sociétés faisant appel public à l’épargne avait de grands pouvoirs et imposaient ses propres règles ;

-

L’obligation pour les sociétés faisant appel à l’épargne public était d’émettre une documentation technique très précise sur les titres qu’elle émettait.

De cette règlementation, il en résultait que peu d’entreprises pouvaient bénéficier de cette épargne : bien que sécurisant pour l’épargnant, le nombre d’entreprises pouvant recourir à cette épargne était très limité. Or, dans une économie libérale, il faut donner à l’entreprise toutes les facultés de croître. En 2009, il est mis fin à l’appel public à l’épargne. Parmi les titres financiers émis, certains faisaient appel public à l’épargne et, très peu de ces titres émis passaient par le marché règlementé. Désormais, deux opérations sont distinctes : -

L’admission sur les marchés règlementés

Les sociétés font appel au marché règlementé pour trouver des investisseurs. Les marchés règlementés sont soumis à des règles strictes. Les sociétés sont soumises à toutes les obligations de l’ancien appel public à l’épargne. Il existe toute de même des marchés peu voire pas règlementé qui seront aux risques de l’investisseur. -

L’offre au public

Le code monétaire et financier consacre l’offre au public. Elle est composée de deux opérations différentes : 



Une communication adressée sous quelques formes que ce soit par quelques moyens que ce soit à des personnes présentant une information suffisante sur les conditions de l’offre et sur les titres à offrir de manière à mettre un investisseur en mesure de décider ou de souscrire ces titres (L.411-1 du Code Monétaire et Financier). Autrement dit, il s’agit d’une offre ferme et précise de titres à personne indéterminée ; Le placement de titres par un intermédiaire financier.

Ainsi, les titres sont émis sur les marchés règlementés ou passent par l’offre au public.

En émettant seulement au public, il n’y a pas les mêmes contraintes que les entreprises émettant sur le marché règlementé. La simplification des règles permet d’ouvrir le recours à l’emprunt à d’autres privés. Section 2 : Les idées essentielles I-

Les acteurs

L’émetteur, l’investisseur et l’Etat sont les principaux acteurs. II-

Les paramètres pris en compte par l’émetteur

L’émetteur désigne une multitude de réalité : une SASU à titre d’exemple, peut être un émetteur. Les plus gros émetteurs français sont les sociétés en commandite par actions. Seuls les associés commanditaires sont actionnaires. Les SAS et les SA sont aussi émetteur. Un investissement de haut de bilan c’est une augmentation de capital. Un emprunt de bas de bilan c’est une dette à court terme. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte : -

Ce qui lui coute le moins cher

La rémunération des actions est les dividendes. La rémunération des obligations est l’intérêt. L’obligation est une créance. En théorie, ce qui coûte le moins cher ce sont les obligations : des dividendes ne seront versées seulement s’il y a des bénéfices distribuables. Au contraire, les dividendes doivent forcément être versés aux actionnaires. En pratique, il faut regarder qui est actionnaire : certains investissements seulement parce qu’ils savent qu’ils auront un retour sur investissement. Par exemple, les fonds d’investissement anglosaxons ne vont investir que dans des sociétés dans lesquelles ils espèrent être remboursés de leur investissement en six ans.

Pour choisir un titre, un investisseur observera les dividendes qui ont été versés les années passées (price earning ratio – coefficient de capitalisation de résultat : le bénéfice net par action / la valeur du titre). Ils choisiront ainsi le titre qui aura le plus grand bénéfice par rapport à sa valeur.

Il s’agit d’une notion large. Il peut s’agir de compagnies d’assurances, fonds de pensions étrangers, établissements bancaires c’est-à-dire les investisseurs institutionnels. Il peut s’agir une société de capital-risque. Il peut s’agir également des salariés.

Si les dividendes ne sont pas versées, des actionnaires risquent de partir : cela aura un impact et un grand risque puisqu’il sera plus difficile de recourir à une augmentation de capital.

La rendement est le paramètre de choix de l’investisseur : qu’est ce qui rapport le plus ?

-

Ce qui met le moins à mal sa solvabilité

Pour la société, il est plus intéressant d’avoir une dette de haut de bilan que de bas de bilan puisqu’elle n’atteint pas la solvabilité : la société sera tenue de rembourser la société seulement si lors de la fin de vie de la société, elle a assez d’argent pour rembourser les actionnaires. -

Ne pas déstabiliser le pouvoir en place

Le prêteur n’a aucun pouvoir sur la société et ne peut pas l’influencer. En échange de l’émission de nouvelles actions, un pouvoir va être donné aux associés (droit de vote). Dans une société par actions, des actions de préférence pourront être émises sans droit de vote. Il existe également le droit préférentiel de souscription : lorsque le capital augmente, on propose d’abord aux actionnaires déjà présents pourront souscrire en préférence proportionnellement au capital qu’ils détiennent déjà. Il s’agit d’une faculté et non d’une obligation. Lorsque l’actionnaire souscrit à titre irréductible, il souscrit pour un nombre d’actions proportionnel à ce qu’il détient déjà. Ensuite, un reliquat existe : dans ce qu’il reste, il est possible de souscrire à titre réductible c’est-à-dire la souscription d’action en plus de ce à quoi l’actionnaire avait droit. Dans les sociétés par actions, la loi impose un DPS (et il est possible d’y renoncer lors de l’AGE). Un actionnaire en place. L’AGE n’a pas renoncé au DPS. Chaque actionnaire à la faculté de souscrire ou de ne pas souscrire à l’augmentation de capital et il a la faculté de céder son DPS. III-

L’investisseur

En théorie, l’action rapporte plus puisque le résultat varie en fonction du résultat de l’entreprise. Les investisseurs ont une aversion pour le risque (sauf les sociétés de capitalrisque). De manière générale, le risque est plus présent dans la société. En revanche, l’obligation a des intérêts fixes. L’autre paramètre est la liquidité c’est-à-dire la disponibilité de l’argent à savoir si l’argent est facilement récupérable. Le dernier paramètre est celui de l’éthique apparente c’est-à-dire l’image de l’entreprise dans laquelle la personne investi. Deux phénomène convergent alors : l’investissement éthique et responsable. IV-

la

gouvernance

d’entreprise

et

Histoire

1929 et le crash boursier à Wall Street : les actionnaires ne maîtrisent plus leur investissement. Dans une société, ce sont les associés qui prennent le risque, justifiant ainsi qu’ils disposent en principe du pouvoir et que le dirigeant doit lui agir dans l’intérêt et pour le compte des associés : c’est un mandat. A la fin du XIXème siècle, les sociétés se font financer par du haut capital : c’est le début de la financiarisation de l’économie. Pour se financer, elle font appel au marché et, pour se développer, elles font appel à des milliers d’investisseurs, qui auront la qualité d’actionnaire : le capital est dispersé et le pouvoir est alors divisé.

Cette dilution importante du capital a entraîné une situation où les dirigeants étaient libre d’agir. De ce constat, BERLE et MEANS ont développé les règles de gouvernance d’entreprise, le but étant de contrôler l’investissement pour les actionnaires et de contrôler les dirigeants pour qu’ils agissent réellement dans l’intérêt des associés. A partir de 1932, la période avant-guerre démarre. Les Trente Glorieuses, à la suite, marque un essor économique : les investissements sont plus que rentables (les gains sont largement supérieurs aux pertes). Dans les années 70, les chocs pétroliers marquent de nouveaux scandales. Des dirigeants s’enrichissaient au détriment des associés dans les grandes sociétés anonymes. Alors que dans les autres sociétés il n’y avait un dirigeant et un CA, la SA voyait le directoire/le dirigeant, l’assemblée générale et le conseil d’administration. Le CA ne remplissait pas son rôle d’intermédiaire, permettant alors au dirigeant de profiter de la société. La véritable envie de repenser l’organisation du conseil d’administration pour qu’il devienne un pouvoir à côté du dirigeant émerge. Dans les années 80, naît alors le principe de gouvernance d’entreprise (code d’origine privé rédigé par un organisme doctrinal, l’American Law Institute). Ainsi, les actionnaires importants s’engagent à investir seulement si les sociétés suivent les préceptes de ce code. Les fonds de pension, qui sont les principaux actionnaires, et les actionnaires importants vont réclamer et pousser les sociétés à s’y conformer. Les règles d’ordre privé se sont ainsi développées et ont organisé le conseil d’administration. Deux méthodes se distinguent pour organiser le CA : -

Le CA doit être composé de membres indépendants, et ne doit pas être issu d’un groupe d’actionnaire majoritaire. La création de comités spécialisés pour se regrouper à plusieurs et préparer des thématiques précises.

Pour spéculer sur le gaz, des contrats financiers sont créés : un contrat est conclu par lequel il est possible d’acheter un gaz à 100 € le mètre cube qui ne sera payé qu’ultérieurement avec l’idée de revendre à terme le gaz à 100 €. Par l’intermédiaire du contrat, une plus-value de 50 € est réalisée. La GASBANK est créée et devient le premier produit d’investissement aux USA. Tous les fonds de pension y investissent. Toutefois, ENRON perd énormément d’argent. Pour éviter de faire fuir les investisseurs, la société fait appel à un cabinet d’audit à qui elle confie son marché à condition de ne pas faire référence à la valeur historique dans le bilan mais à la valeur de marché, qui est plus élevée. Les pertes ont été cachées et les différents emprunts réalisés pour contrecarrer les pertes ont été masquées. Les banques acceptent alors de prêter en contrepartie d’action. Dès 2001, l’arrivée d’internet entraîne la chute des actions ENRON. L’explosion de la bulle internet poussent alors les banque à vendre les actions : beaucoup d’offres se rencontrent pour peu de demande. En trois mois, la société disparaît et les fonds de pension doivent alors faire face à des lourdes pertes : les personnes privées avaient épargné pour leur retraite toute leur vie, et auront malheureusement tout perdu. Face à cette problématique d’intérêt général, la loi fédérale SARBANES OXLEY entre en vigueur. En France, dans les sociétés anonymes, l’AG a un grand pouvoir : elle approuve les comptes (avec le commissaire aux comptes), distribue les dividendes, etc. Les fonds de pension représentent près d’un tiers du capital des grosses sociétés (ce qui présente un risque). Il y a eu alors une forte pression des fonds de pension : -

En 2001, plusieurs scandales financiers surgissent. L’affaire ENRON en est l’un d’entre eux. Une société exploite du gaz au Texas. Dans les années 80, Jeffrey Skilin prend la direction de la société. Pour maximiser les gains de ENRON, il créé un marché pour spéculer sur le gaz.

-

Soit les grosses sociétés du marché français appliquer ces règles de gouvernance Soit, elles perdaient leurs investisseurs, donc les règles de gouvernance ont été imposé par le Code AFEP MEDEF en France.

En France on a deux codes de gouvernance :

 

AFEP MEDEF MIDDLE NEXT qui s’applique au Midcap qui sont les sociétés de moyenne capitalisation boursière.

Donc aujourd’hui l’investisseur va être très attentif à la manière de gouvernance de la société. Ils le savent par plusieurs moyens : 





Une obligation de transparence des sociétés, le Code de commerce impose aux grosses sociétés chaque année d’indiquer si elles suivent ou non le Code AFEP MEDEF ou le Code MIDDLE NEXT, si elles ne le suivent pas elles doivent indiquer pourquoi et quelles sont ses règles de bonne gouvernance. Si elles suivent un de ces Codes, elles doivent détailler une par une les règles qu’elles suivent, comment et pourquoi. Rapport de l’AMF : Chaque année l’AMF fait elle-même un rapport dans lequel elle désigne les bons et les mauvais élèves qui suivent les règles des Codes. Les PROXI ADVISORS : les agents conseil en vote, en vertu d’un mandat ces conseillers épluchent la documentation et conseille ce qui est le mieux. Ils sont très attentifs aux règles de gouvernance.

Le dirigeant ne doit s’enrichir que dans la mesure où il enrichit la société. Mais aujourd’hui ça va au-delà : il y a plein d’intérêt tiers à la société qui doivent être pris en compte, comme la parité qui est imposé dans les conseils d’administration. Au-delà on peut respecter les différentes religions ethniques. Il y a une problématique environnementale de plus en plus grande, notamment la Loi PACTE a élargi les enjeux sociaux et environnementaux des sociétés. Dans les plus grosses sociétés il y a un contrôle, il faut expliquer ce que l’on fait. Cela est essentiel pour l’image de l’investisseur mais aussi de l’actionnaire. Un autre phénomène s’impose petit à petit : le processus de conformité, qui a vocation à montrer que l’on respecte les règles éthiques de bout en bout de la chaîne. Et il faut savoir que l’on a une part des rémunérations des dirigeants qui est fixé sur ces critères extra financier. V-

L’Etat

L’État a tout intérêt que l’épargne soit placée dans les entreprises. L’État doit promouvoir ces investissements et pour cela il a deux méthodes : -

La fiscalité La sanction : il doit assurer la sécurité des marchés financiers ce qui explique que ces marchés soient régulés et très sanctionnés.

Toutes les règles sur les marchés ont vocation à protéger les investisseurs pour les rassurer. La Crise de 2008, est lié à des produits financiers toxiques car il n’y avait pas de contrôle pertinent. Le rôle de l’État est donc très important puisqu’il contrôle et régule les marchés financiers. Chapitre 2 : Approche Juridique I-

Définition

Historiquement, on ne parlait pas de titres financiers, on parlait de valeurs mobilières. Selon la loi de 1966, « les valeurs mobilières sont des titres nominatifs ou des titres au porteur ». Il a fallu attendre 1988 pour avoir une définition des valeurs mobilières, dans une loi de décembre 1988 qui est relative au OPCVM. Les valeurs mobilières sont des titres émis par des personnes morales de droit public ou de droit privé transmissible par inscription en compte, conférant des droits échangeables par catégorie et qui donne accès soit à une quotité du capital social de l’émetteur, soit à un titre de créance contre le patrimoine de l’émetteur. Ce sont donc des titres transmissibles par inscription en compte, donc on transfert la chose de compte à compte. Échangeable par catégorie : on émet plusieurs titres identiques, il s’agit de la fongibilité. Les valeurs mobilières sont un ensemble de titre, ce ne sont jamais des unités. Les valeurs mobilières peuvent être des actions ou des obligations.

Aujourd’hui Code du commerce art L228-1 « les valeurs mobilières sont des instruments financiers échangeable par catégorie » et dans le CMF art L211-1 « les valeurs mobilières sont des titres financiers ». L’art L211-1 du CMF « les instruments financiers sont un genre qui comprend deux espèces, d’une part les titres financiers et d’autres part les contrats financiers ». Sont des titres financiers :  



Les titres de capital : les actions Les titres de créance à l’exception des bons de caisse et des effets de commerce : obligations et les titres de créances négociable. Les banques avaient pendant longtemps un monopole pour tenir un compte et pour prêter de l’argent. Le titre de créance négociable permet de mettre fin à cette intermédiation bancaire obligatoire. Si la société à de l’argent et décide de le prêter à une autre société, ce prêt n’est pas liquide. Il faut donc attendre son remboursement pour récupérer le liquide ce qui peut poser un problème. Donc on peut décider de faire de ce prêt, un titre, c’est donc un emprunt qu’on a rendu plus liquide que l’on peut transférer de compte à compte. Or, ce titre de créance négociable est un titre financier mais il n’est pas une valeur mobilière car il ne représente pas une quotité Les parts ou actions d’OPCVM : ce sont des valeurs mobilières. Ce sont les parts de SICAV et de FCP.

→ Les valeurs mobilières sont donc tous les titres financiers à l’exception des titres de créance négociables. Les contrats financiers sont des contrats à terme par lesquels on va spéculer sur la valeur d’un sous-jacent. Le contrat financier à une fonction de couverture de risques. EXEMPLE : on spécule sur l’indice du CAC40. Le sous-jacent est la chose réelle de l’objet du contrat et ce qui est échangé est la place du contrat. Ce sont des contrats risqués car si le prix augmente, on peut se faire beaucoup d’argent, il y a un effet levier important (avec peu on peut avoir beaucoup), mais si le prix du sous-jacent baisse alors le contrat ne vaut plus rien.

Tout risque peut, être couvert par un contrat financier. On voit que la quasi-totalité des titres financiers sont des valeurs mobilières, donc on pourrait penser supprimer l’une des notions. Mais, les deux sont conservés et cela permet de renvoyer à une ambiguïté de la matière. On parle de la même chose, mais l’angle n’est pas le même lorsqu’on parle de valeur mobilière on se situe du côté de la société et donc on est sur un point de vue de financement de la société. D’ailleurs l’expression valeur mobilière n’est conservé que dans le Code de Commerce. Quand on parle de titres financiers on est sous le point de vue de l’investisseur et sous l’effigie du CMF. -

OPA :

Les OPA est un moyen pour prendre le contrôle d’une société et de constituer un groupe, contre l’avis des dirigeants de la société ciblée. Les OPA concernent les sociétés cotées en bourse. Sur le marché, le prix est formé en fonction de l’offre et de la demande. Si une seule personne acquiert les titres d’une société petit à petit, il y aura moins de titres et les échanges seront plus faibles : il y a le risque que le titre étant peu présent, l’offre sera inférieure à la demande donc l’offre va se détourner. S’il y a moins d’échanges, le cours va chuter. La prise de titres a pour conséquence un risque pour les investisseurs de perte de valeurs de leurs actions/obligations. Les OPA sont mises en place puisqu’une personne acquiert un certain nombre de titres au-dessus d’un certain seuil, il résulte de ces acquisitions que corrélativement la valeur des titres vont chuter. La personne qui dépasse ce seuil doit faire une offre publique d’achat c’est-à-dire de l’obliger à faire une offre à un prix raisonnable pour que les actionnaires en place perdent le moins d’argent possible. L’offre publique de retrait est la même chose mais pour des pourcentages beaucoup plus importants. Les actionnaires en place auront le choix ou pas d’accepter l’OPA.

Il s’agit pour un investisseur de proposer publiquement aux actionnaires de la société visée (la société cible), de leur acheter leurs titres à un prix déterminé. Cela consiste fondamentale à s’adresser par voie de presse à chacun des actionnaires afin de dire qu’on est prêt à acheter les actions à tel prix. Attention : Bien évidemment, pour être intéressé, il faut que ce prix soit supérieur aux cours de bourse. Les règles à respecter ressortent davantage du règlement général de l'AMF que du code de commerce. Il y en a dedans mais bien plus dans le règlement général de l'AMF (RGAMF). Il y a intervention de l'AMF : exigence de L’UE d’une directive 4 du 21 avril 2004 laquelle prévoit que les Les Etats membres désignent l’autorité compétente pour contrôler ces offres. En France c’est l'AMF. Cette directive pose des règles à minima et renvoi sur de nombreux points au droit interne. Il existe des autorités équivalentes dans les pays de l’UE. Celui qui fait l’OPA est dans deux situations :  

Il a pour but de prendre le contrôle et d’acquérir beaucoup de titres de la société : il a vocation à récupérer tous les titres sur le marché ; Soit il n’a pas le choix mais il ne veut pas débourser plus de titres que ce qu’il n’en veut.

Si on est obligé de faire une OPA (atteinte d’un seuil) et que l’on refuse d’acheter tous les titres. Dans ce cas-là on va émettre un certificat de valeur garantie en précisant que l’on ne veut pas acheter aujourd’hui mais que si dans six mois le cours a chuté on s’engage à acheter le titre à tel prix. Autrement dit, il est inutile pour l’acheteur d’acheter maintenant : il s’agit de promettre que pendant x temps, la personne achètera les titres au prix de l’OPA tel que conclu précédemment. Il s’agit ici d’un contrat financier : il s’agit de spéculer sur la valeur du sous-jacent (c’est-à-dire le titre). La loi oblige l’investisseur à faire une proposition d’achat à un certain prix. Si on veut absolument acquérir il faut conclure un certificat de valeur garantie avec le vendeur pour lui garantir que si le prix augmente on lui versera un complément.

La situation inverse serait d’être sûre que l’on souhaite acquérir un maximum de titres. Toutefois, l’actionnaire hésite puisque la valeur peut augmenter dans le temps. Pour convaincre les actionnaires pour qu’ils souscrivent à l’OPA, il garantit que si par la suite le cours augmente, il versera la différence de prix au cédant. Il s’agit d’un titre de créance pour le vendeur. Paragraphe 2 : Les caractères Les valeurs mobilières sont des titres qui sont transmissible par inscription en compte, c’est donc le caractère de la négociabilité. Les valeurs mobilières ont quatre caractères : - Biens meubles incorporels - Emis par des personnes morales de droit privé ou de droit public. - Echangeable par catégorie (fongible) - Négociables A) Des biens meubles incorporels Il s’agit de meuble par détermination de la loi en vertu de l’article 529 du code civil : « ce sont des meubles car ils ne sont pas immeubles ». Pour les meubles incorporels l’article 2276 du Code Civil ne s’applique pas, ainsi l’adage « en fait de meuble possession vaut titre » ne trouve pas à s’appliquer. Toutefois, pour les valeurs mobilière, cela s’applique. Depuis 1981, les titres sont dématérialisés. Ils n’ont d’existence que sur des comptes titres. Pendant longtemps, il était distingué : - Les titres nominatifs : Pas de papier, l’identité du porteur est inscrite dans des livres ou des comptes. - Les titres au porteur : L’identité du porteur n’était pas indiquée dans des registres mais été inscrite sur un bon ayant une existence papier. Il s’agit des meubles incorporels puisqu’il n’y a aucune matérialisation. Dès 1981, il est mis fin au régime papier et ce notamment pour des raisons fiscales  : il s’agissait en fait de capter les échanges occultes avec les échanges de titres sans déclaration des plus-values.

Aujourd’hui, une distinction existe encore : - Le titre nominatif : il est inscrit sur un compte qui est tenu par la société  : la société émettrice connait l’obligataire ou l’actionnaire puisqu’elle tient les comptes titres. Sont nécessairement nominatifs les titres de sociétés qui ne sont admis sur un marché règlementé. - Le titre au porteur : La société émettrice ne connait pas l’obligataire ou l’actionnaire. Les comptes titres sont tenus par un tiers sans que la société émettrice connaisse l’identité des titulaires des comptes. Sont nécessairement au porteur les titres de sociétés admises sur des marchés réglementés. B) Des meubles négociables Certaines formalités de cession sont essentielles et spécifiques pour les parts sociales (mais ces biens restent négociables): - Notification à la société par huissier article 1690 du Code Civil : cela permet au nouvel associé d’opposer sa qualité, de voter et de récupérer les dividendes ; - Intervention du gérant ; - L’inscription du compte à compte ; - Dépôt de l’acte à la société. Pour les actions, elle sont transmises par compte à compte et, le transfert se fait par un ordre de virement. Aucune notification supplémentaire n’est requise pour que la cession soit opposable à la société. Les modalités de transmission sont simplifiées pour les actions. La négociabilité n’a aucun lien avec le fait que ce soit plus ou moins facilement cessible. Dans une société, un actionnaire vend ses titres sans les avoir entièrement libérés. Le nouvel acquéreur devra libérer les titres puisqu’il a la qualité d’associé au moment de la libération. Sur le marché, ce mécanisme est impossible. Quant bien même les titres n’auraient pas été entièrement libérés, l’acquéreur ne libèrera pas et ne paiera

pas les titres non encore libérés. Les titres sont transmis sans être grevé d’un quelconque passif pour faciliter les échanges. C) Des biens fongibles Un bien fongible est un bien qui n’a pas d’identité propre et qui sont interchangeables. Ces biens peuvent être désignés que par qualité et quantité. C’est grâce à cette fongibilité qu’est possible les marchés financiers. La fongibilité permet de procéder à la compensation légale. Il n’y a compensation qu’entre créances réciproques qui portent sur des choses fongibles de même nature. Les marchés financiers ne sont possible que grâce à la compensation et à la fongibilité des biens (la chambre des compensations). Il ne peut pas y avoir de transfert de propriété instantané puisqu’en matière de biens fongibles, le transfert de propriété intervient au moment de la spécification, c’est-à-dire au moment où on isole les biens échangés. Un bien consomptible est un bien qui va disparaître dès son premier usage. Il y a deux types de consomptibilités : - La consomptibilité naturelle : Ne peut pas survivre à son usage, à sa première utilisation naturelle (les denrées) ; - La consomptibilité juridique : Ne peut pas l’utiliser sans en disposer juridiquement (la monnaie). L’intérêt juridique de cette qualification et de cette consomptibilité est qu’il ne peut pas y avoir de contrat qui confère l’usage sans en conférer le pouvoir de disposer. Le prêt de chose consomptible est un prêt à la consommation, donc l’emprunteur peut en disposer à charge pour lui de rendre une chose identique. Cela est possible car souvent, les choses consomptibles sont des choses de genre. L’usufruit sur une chose consomptible est le quasi-usufruit. Un bien fongible n’est pas forcément consomptible et inversement. Une bouteille de vin est consomptible mais elle n’est pas fongible puisqu’il n’y a pas l’équivalent. Tout ce qui survit à son premier usage est fongible. -

Les valeurs mobilières (actions et obligations) sont fongibles, mais sontelles consomptibles ?

Par nature et juridiquement, ce ne sont pas des biens consomptibles : il est possible d’user la chose sans la consommer. Or, cela pose des difficultés en matière d’usufruit dans lequel sont compris des titres. Il ne serait pas possible d’avoir de quasi usufruit puisque cela n’est possible que pour les biens consomptibles. L’usufruitier doit conserver les choses et ne pas porter atteinte à la chose.

rendre le portefeuille de valeur mobilières et non pas les valeurs mobilières indépendantes. Peu importe le contenu même du portefeuille de valeur, il est possible de prendre des actes qui permettront de conserver l’universalité. Cette jurisprudence permet de concilier les principes des règles de droit et une solution opportune en pratique. A l’intérieur de l’universalité on considère que les biens peuvent être remplacés ; il ne s’agit pas de fongibilité naturelle. -

La cour de cassation, chambre commerciale, est intervenue dans un arrêt du 12 novembre 1998. 

 



Les faits : au décès de la personne physique, le conjoint survivant a obtenu l’universalité de l’ensemble des biens en usufruit : les trois autres héritiers n’étaient que nu-propriétaire. L’un des héritiers demande le partage et refuse l’indivision. A l’intérieur de ce patrimoine, des valeurs mobilières sont présentes et ce portefeuille pose problème : entre le décès et 1991, de nombreux mouvements ont eu lieu. Le conjoint survivant avait réalisé des arbitrages. Dans la mesure où les valeurs mobilières sont non consomptibles, il n’y avait pas la possibilité de céder et d’user du quasi-usufruit. La problématique était de savoir s’il y avait eu des arbitrages et s’il était possible de céder ces titres non consomptibles. Est-ce que l’usufruitier a le droit de demander la consistance de la valeur mobilière ? La cour de cassation considère que oui. Pour partager, il faut pouvoir connaître le contenu. Le nu-propriétaire a le droit de connaître et à ce qu’on lui communique le contenu du portefeuille. Est-ce que l’usufruitier peut disposer du portefeuille de valeur mobilière ? La cour de cassation rappelle que les valeurs mobilières ne sont pas consomptibles donc il n’y avait pas quasi-usufruit. Néanmoins, l’usufruit d’un portefeuille de valeurs mobilières est autorisé à gérer cette universalité en cédant le titre dans la mesure où ils sont remplacés.

Cette solution s’explique dans la mesure où le portefeuille est une universalité de fait (ensemble de biens autonome qui regroupés ensemble constituent un bien autonome). L’usufruit ne porte pas directement sur les biens du portefeuille mais sur le contenant qui est le portefeuille. Il s’agit donc de conserver la substance et

L’arrêt a été renvoyé à la cour d’appel de Toulouse qui a précisé que conserver la substance c’est remplacer des titres par d’autres titres ou par des sommes monétaires. A partir du moment où il y a une universalité de fait, les éléments de cette universalité sont fongibles et, il est possible de changer les choses à condition de ne pas dénaturer l’universalité.

Une autre universalité de fait : le fond de commerce où il est possible de modifier les éléments à condition de ne pas dénaturer le fond. Toutefois, les nu-propriétaire ont des droits atteints : c’est lui qui a la qualité d’associé des sociétés pour lesquels des titres sont détenus. Rappel droit des sociétés  : le nu propriétaire vote à tout sauf à la distribution des dividendes (votée par l’usufruitier)  ; toutefois, il est possible de prévoir que l’usufruitier puisse voter à toutes les AGE et AGO et, le nu propriétaire conservera alors la faculté d’assister. En effet, dans une logique de transmission, les parents vont être usufruitier et les enfants restent nu propriétaire  : au décès des parents, les enfants auront la pleine propriété. La loi du 12 juillet 2019 a ajouté que l’usufruitier à la possibilité et doit être convoqué à toutes les assemblées. La cour de cassation ajoute que le nu propriétaire n’a qu’un droit d’information pendant l’usufruit et, s’il se rend compte d’une mauvaise gestion, il pourra seulement demander la déchéance (article 618 du code civil). Or, en pratique, les successions sont familiales. Le nu propriétaire et ses droits sont quelques peu mis à mal. Qui plus est, la fin de l’usufruit n’intervient qu’au décès de l’ayant cause. Cette jurisprudence n’est pas protectrice des nu-propriétaire.

Cet arrêt est imprécis et pose encore quelques questions à savoir l’interprétation de la substance du portefeuille. Est-ce une substance en valeurs, un remplacement de titres par n’importe quel titre ?



Cour de cassation, civile, 16 juin 2011  :



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Une personne décède. L’épouse est l’usufruitière. Un litige survient. L’épouse a vendu des titres et ne les a pas remplacé. Les héritiers demandent l’extinction de l’usufruit : l’épouse est déchue, et une indemnité est demandée qui représente la différence entre la valeur du portefeuille actuel et la valeur qu’il aurait eu si elle n’avait pas procédé à des prélèvements. La cour d’appel a pris en considération la valeur a laquelle elle a vendu les biens à l’époque. La cour de cassation casse l’appel en considérant que ce qui doit être restitué c’est la valeur du portefeuille tel qu’il devrait être s’il n’y avait pas eu de prélèvements. Autrement dit, les titres cédés doivent être remplacés par des titres équivalents. Les titres équivalents doivent correspondre à la physionomie du portefeuille c’est-à-dire qu’ils doivent correspondre à la nature du portefeuille.

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Quant à l’indemnisation, la cour de cassation se base sur la valeur du portefeuille actuelle.

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Dans cet arrêt, la restitution du prix en cas de vente n’est pas suffisant tel que la considéré la cour d’appel. Les titres cédés doivent être remplacés par des titres équivalents : si un portefeuille a un profil sécurisé, le portefeuille doit garder le profil sécurisé.

La mise en place d’une société pour contrecarrer les difficultés de gestion   : L’usufruitier apporte la valeur de son portefeuille et le nu propriétaire apporte la nu propriété du portefeuille à la société : la société a donc la pleine propriété des titres du portefeuille des valeurs mobilières. Hypothèse  1  : En échange de l’apport, l’associé aura des parts en pleine propriété. Il s’agira ensuite de calculer la valeur de l’usufruit et de la nu propriété :

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un barème fiscal existe en fonction de l’âge de l’usufruitier (plus l’usufruitier est âgé, moins la valeur du droit est élevé). Si l’usufruitier à moins de 20 ans, la valeur est 90% de la valeur du bien (i.e. du titre) ; 21 et 40, la valeur est 80 ; entre 41 et 50 ans, la valeur est 70 ; etc. L’usufruitier est gérant et peut donner mandat de gérer ce portefeuille. Hypothèse 2  : En échange de l’apport, l’usufruit est échangé contre l’usufruit de la totalité des parts de la société et le nu propriétaire aura la nu propriété de la totalité des parts.

Le choix entre ces hypothèses se fait en fonction de la place qui est donné et à la prépondérance de l’usufruitier. Il est à rappeler que l’usufruitier aura ici tous les droits de vote et le nu propriétaire aura uniquement le droit d’assister aux assemblées. La jurisprudence par l’intermédiaire du portefeuille de valeurs parvient à un équivalent à la consomptibilité. -

Il existe une hypothèse dans laquelle il sera considéré que les valeurs mobilières sont consomptibles.

Une société est constituée. Les statuts prévoient que pour être administrateurs, il faut être actionnaire. Or, il est souhaité qu’une personne soit actionnaire uniquement durant le conseil d’administration et qu’à la fin de son mandat, elle sorte la société : plus simplement, il ne serait actionnaire que pour être membre du conseil d’administration. En pratique, cela conduit à la conclusion de prêt à la consommation : la personne aura la propriété des choses prêtées durant la durée du prêt, de façon gratuite et assortie d’une obligation de restitution. Dans le prêt à la consommation, il y a un transfert de propriété. L’action fait l’objet d’un prêt à la consommation : pendant la durée du prêt, l’administrateur est propriétaire de l’action. La jurisprudence accepte cette pratique malgré que le prêt à la consommation ne soit possible que sur des choses consomptibles. La durée du prêt est calqué sur la durée du mandat d’administrateur.

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Il est possible également d’utiliser la vente avec faculté de rachat. Toutefois, cette vente est enfermée dans une durée de cinq ans.

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Les risques sont dilués par la diversité des investissements.

D) Emis par des personnes morales Ces organismes peuvent investir dans diverses produits : L’essentiel des émetteurs des valeurs mobilières sont les sociétés par actions : - SA - SAS - SCA Les personnes morales de droit public peuvent émettre, mais il s’agira exclusivement d’obligations. Les SARL peuvent émettre uniquement des obligations à certaines conditions : - Les actions ne doivent pas être échangés sur les marchés ; - Ne pas faire d’offre au public ; - La SARL doit avoir atteint une certaine taille et doit présenter certaines garanties. Avant la loi PACTE il fallait atteindre les critères de désignations d’un CAC : les seuils ont été réhaussés et les textes autorisant les SARL à émettre des obligations prévoit qu’il est possible d’émettre des obligations si trois exercices comptables successifs ont été certifiés par un CAC. Les associations peuvent émettre des obligations à la condition d’avoir des activités, au moins partiellement, économiques ou commerciales. Cela est notamment le cas de nombreux clubs de football. Les GIE peuvent émettre des valeurs mobilières a la condition qu’ils ne soient composés que de sociétés par actions. Les assurances mutuelles peuvent également émettre des titres financiers. Les organismes de placement collectifs (OPC) peuvent émettre des valeurs mobilières. Cet organisme va prendre l’argent d’investisseur et va l’investir de manière diversifiée et professionnelle. En échange de la mise, l’investisseur va avoir une part de cette OPC et sera rémunéré en fonction des résultats des placement de l’OPC. Deux intérêts se dessinent : - Un professionnel investit,

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Les organismes de placement collectifs de valeurs mobilières OPCVM ;

OPCVM est un organisme a qui les épargnants vont placer leur argent qui va être placé en valeur mobilière. C’est organismes sont soit :  Société d’investissement à capital variable (SICAV)  : il s’agit d’investir des fonds monétaires : en échange, l’investisseur aura des actions dans la SICAV. Ainsi, il va obtenir des bénéfices sur les actions des SICAV ou des céder ses actions en réalisant une plus-value avec un boni de liquidation. Il peut également sortir de la société en demandant la réduction de capital par rachat de ses actions. Il peut sortir de la société à tout moment.  Fond commun de placement (FCP) (il s’agit d’un fond qui n’a pas la personnalité morale) : On va avoir une société commerciale qui va gérer un fond. Ceux qui investissent vont apporter à ce fond en contrepartie de parts. Le FCP n’est pas une personne morale mais elle peut émettre des titres. Le FCP est une forme de trust, fiducie à l’américaine. En France, la fiducie est reconnue seulement par le biais de la loi. 

Les organismes de titrisation : au lieu de placer en valeur mobilière, on va placer en créances bancaires. On a les fonds de titrisation (équivalent du fond commun) et les sociétés de titrisation (SICAV).

La crise de 2008 est lié à ce principe : plus le prêt est risqué, plus la banque va vendre à bas cout : la probabilité de plus-value pour l’investisseur est plus importante. . Ainsi si le prêt est remboursé dans sa totalité l’OT va faire une grande plus-value. Suite à la crise de 2008 ces OT ont été fortement réglementés. -

Les organismes qui n’investissent qu’en créances (les anciens « fond commun de créances ») ;

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Les organismes qui n’investissent qu’en immobiliers (Société Civile en Placement Immobilier).

Titriser : transformer une créance en titre

Point la crise des subprimes et la titrisation : La titrisation est une technique utilisée aux États-Unis depuis le New Deal. Elle permet le financement des crédits bancaires par le marché sans les contraintes de fonds propres qui limitent les banques. Son développement en Europe parait donc bien adapté aux problèmes actuels des banques européennes. Reste à effacer le mauvais souvenir des subprimes, dont les vraies causes n'ont pas été dites. L'histoire vraie des subprimes, ces crédits à risque qui ont paralysé la finance et l'économie mondiales, n'est pas celle qui nous a été contée ou que de talentueux réalisateurs ont portée à l'écran. L'expulsion de milliers d'emprunteurs défaillants, l’enrichissement des intermédiaires, tout cela n’est pas contestable. En revanche, l’absence de régulation, l'avidité des banques d'affaires et l’aveuglement des investisseurs, présentés comme les causes premières de la crise, n’en ont été que les facteurs aggravants. Les vraies causes sont ailleurs. L’histoire commence avec la titrisation, l'une des mesures fortes du New Deal qui a permis le redressement de l’économie américaine. La titrisation reposait sur l'idée simple du financement du crédit par les investisseurs, en complément des banques en manque de fonds propres. Ce dispositif laissait à ces dernières leur fonction de "porte d'entrée" et de distribution sélective des prêts, ce que les Américains appellent l'origination. Soixante-dix ans après, les mêmes banques américaines, utilisant la même technique, semblaient avoir perdu la raison en accordant des crédits immobiliers à des ménages quasiment insolvables, les fameux subprimes. Et de manière tout aussi surprenante, le "marché" absorbait sans broncher ces crédits douteux pour les transformer en titres. On connait la suite, leur diffusion dans les circuits financiers, les mélanges avec de "bons" crédits et la création de titres sophistiqués adossés aux mille-feuilles ainsi créés. Les crédits douteux sont devenus toxiques, car faute de pouvoir les localiser avec exactitude, on les a crus partout. La crise de confiance est née de leur intraçabilité, entrainant le blocage du système bancaire au niveau mondial. La question qui se pose est double, pourquoi les banques américaines ont-elles accordé des crédits à des clients sans ressources avec de surcroît le risque

prévisible de retournement du marché immobilier, et comment ces crédits douteux ont-ils pénétré les circuits de la titrisation. La réponse est simple, et publique. C'est par glissement successif pourrait-on dire que les banques ont été conduites à distribuer des crédits douteux, au nom d'un principe cher aux Américains, la "diversité". La loi dite Community Reinvestment Act les a en effet incitées puis contraintes – sous peine de sanctions – à distribuer une partie des crédits aux populations marginales à faibles ressources, les obligeant ainsi à dégrader leurs critères d’acceptation. La titrisation de ces crédits douteux, quant à elle, a été massivement le fait d’un organisme public créé en 1938, la Government National Mortgage Association, plus communément connue sous le nom de Fanny Mae. Un organisme placé sous l’autorité du ministre du Logement, dont le siège est à Washington. En 2008, Fanny Mae garantissait près de la moitié des crédits immobiliers subprimes (2 000 milliards de dollars !) titrisés aux États-Unis donc avec la garantie implicite de l’État. Un mélange explosif était ainsi constitué, par la combinaison d’un haut rendement, celui des crédits subprimes et d’un risque zéro du fait de la garantie publique. On imagine la ruée vers l’or des banques d’affaires et des hedge funds sur ces produits titrisés. Intégrés en mille-feuille à des crédits plus classiques, ils permettaient de doper le rendement global des obligations proposées aux investisseurs américains, européens, chinois ou russes. La répétition d'un tel scénario en Europe ou en France n'est pas concevable. C'est pourtant cette crainte qui freine l'introduction de la titrisation, à un moment où les banques européennes, en manque de fonds propres, peinent à répondre à la demande de crédits des entreprises. Les banques et la première d’entre elles, la BCE évoque déjà, à demi-mot, leurs projets dans ce domaine Exercices : 1/ Deux modalités de financement : Fonds propres / emprunts -

Fonds propres



L’augmentation de capital : les associés percevront de nouvelles parts sociales ; pour la SARL, une part = un vote (principe d’ordre public) : une augmentation de capital déséquilibrera les rapports entre associés. Dans la SARL, il n’y a pas de DPS.

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Le financement externe : l’emprunt

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La banque : ici, cela est compliqué ; L’emprunt obligataire a quelques conditions : désigner un commissaire aux comptes + comptes des trois derniers exercices approuvés ;

2/ Le code monétaire et financier consacre l’offre au public. Il peut s’agir d’une communication adressée sous quelques formes que ce soit par quelques moyens que ce soit à des personnes présentant une information suffisante sur les conditions de l’offre et sur les titres à offrir de manière à mettre un investisseur en mesure de décider ou de souscrire ces titres (L.411-1 du Code Monétaire et Financier). Autrement dit, il s’agit d’une offre ferme et précise de titres à personne indéterminée par le biais d’un prospectus.

Thème 2 : Nature et cession des titres financiers Chapitre 1 : La nature L’action est un droit que l’on a contre la société alors que l’obligation est un droit que l’on a sur quelqu’un. A partir de là c’est un droit personnel. Cette constatation lance un débat intrépide dans la doctrine. Une partie de la doctrine considère que l’on ne peut pas être propriétaire de la créance. Or, une créance est totalement appropriable. C’est un droit contre un patrimoine. L’aspect personnel repose sur la position du débiteur. On a admis qu’il s’agit là de biens. Concrètement, on en déduit que le compte titre est ouvert au nom d’un titulaire qui est propriétaire du titre. Par conséquent le teneur de compte ne peut effectuer aucune opération sur ces titres sans le consentement du titulaire du compte. Le compte titre ne fonctionne pas comme un compte bancaire.  L211-4 et L211-9 du CMF.

CAS 2 : non ce n’est pas assez précis et c’est des parts

On considère la propriété selon deux approches : - La propriété est un droit réel : porte sur la propriété et ses démembrements - La propriété n’est pas un droit réel, mais un droit personnel : Deux personnes liées relativement à la chose.

CAS 3 : non car ce n’est pas assez précis

Les valeurs mobilières sont des droits personnels appropriés.

CAS 4 : oui malgré tout on exclut l’offre au public quand le montant n’est pas assez important ou en raison de l’identité des acquéreurs

La propriété des créances a été consacré par une Décision CE, 22 janvier 2010, EIRL. Le CE a consacré la propriété des créanciers sur leurs créances.

CAS 1 : non car information insuffisante sur les conditions de l’offre et les parts sociales de la SARL ne sont pas cessibles au titre de l’offre au public. Les parts ne sont pas des titres.

CAS 5 : non Articles L.411-2 I bis et D.411-2 du Code monétaire https://larevue.squirepattonboggs.com/reglement-prospectus-un-nouveau-seuilnational-pour-les-offres-au-public.html Remarque : le financement participatif est une forme d’augmentation du capital. Cela peut s’opérer soit par des prestataires de service soit des conseillers. L232-25 du code de commerce explique les hypothèses dans lesquelles la société peut ne pas déposer ses comptes.

Le règlement de l’AMF prévoit une possibilité d’exclusion des actionnaires de la société en cas d’abus de minorité de ces derniers, c’est-à-dire lorsqu’ils sont les derniers investisseurs de la société et que cette dernière n’a plus intérêt à être sur un marché règlementé pour protéger les investisseurs. (SA détenue à 95% et 5% de l’actionnariat qui refuse de vendre) Article L. 228-1 alinéa 6 du Code de Commerce : « Ces valeurs mobilières, quelle que soit leur forme, doivent être inscrites en compte au nom de leur propriétaire, dans les conditions prévues. »

Le titulaire du compte est propriétaire des actions ou obligations inscrites sur le compte, à l’inverse de l’argent sur les comptes bancaires dont on n’est pas propriétaire mais créditeur de la banque.

Désormais que le titre soit échangé ou non sur un marché réglementé, la transmission s’opère au jour de l’inscription en compte. SECTION 1 : LA transmission de titre HORS MARCHE

Le compte ti tre est-il un compte de dépôt ou une créance contre le teneur de compte  ? L’article L. 228-1 alinéa 6 du code de commerce répond à la question en 2009, en précisant qu’ils s’agissent d’un compte de dépôt. Le propriétaire des titres est le teneur de compte et non la banque. Ceux qui s’opposait à cela argumentait par : -

Cela ne peut pas être un contrat de dépôt car c’est un contrat réel qui entraîne la remise de la chose et ce n’est pas le cas. Comme les titres sont fongibles, à partir du moment où on les remet au teneur de compte, elles se confondent avec les titres de même nature détenus pas le teneur et donc l’assiette du déposant disparaitrait 

Ces arguments pouvaient être contrés. Par conséquent, le titulaire bénéficie de la protection de la propriété. De plus le teneur de compte ne peut rien faire sur les titres, il ne peut effectuer aucunes opérations sur les titres si cela ne lui a pas été ordonné par le propriétaire Article L211-4 du CMF. Il existe une hypothèse d’exclusion dans les marchés financiers dans le cadre de l’offre public de retrait (R de l’AMF). Il s’agit de l’article 237-1 du R général de l’AMF. Cela peut se justifier lorsqu’on souhaite faire de la restructuration. Pour cela il faut retirer les titres et donc on passe par l’offre public de retrait. On accepte cette hypothèse pour aussi protéger de l’abus de droit. L’OPR n’est pas une atteinte à la propriété selon la cour de cassation. Chapitre 2 : La transmission Jusqu’en 2004 on distinguait selon que l’échange des valeurs mobilières ait lieu sur des marchés réglementés ou pas (cotées ou non). - Sur les marchés règlementés, le transfert de propriété intervenait au moment de l’inscription en compte de l’acquéreur. - Hors marchés réglementés, il s’agissait d’une vente, ainsi le transfert de propriété était concomitant à l’acte juridique de vente.

Lorsque le titre n’est pas admis sur un marché financier, il s’agit d’un titre nominatif, c’est-à-dire que l’’émetteur connait l’identité de l’actionnaire ou de l’obligataire. Paragraphe 1 : Les modalités de délivrance Il s’agit de la négociabilité. Les modalités de délivrance sont le virement des titres de comptes à compte. Ainsi les titres disparaissent du compte du vendeur pour apparaitre sur le compte de l’acheteur. L’ordre de virement doit être signé par le cédant. La société va virer les titres en comptes sur le compte de l’acquéreur. Paragraphe 2 : Le moment du transfert A) Dispositions générales Avant 2004, pour les titres nominatifs, on appliquait le droit commun de la vente. Le transfert de propriété intervenait dès l’échange des consentements. Mais la délivrance était postérieure. Depuis 2004, Le transfert de propriété n’intervient pas lors de la conclusion du contrat, mais au moment de l’inscription au compte de l’acquéreur. Concrètement, un contrat de vente est établi et la personne aura la propriété des l’inscription sur le compte. Les créanciers ont dans leur droit de gage tous les titres inscrits au compte du débiteur. PRINCIPE DROIT CIVIL : Le transfert s’effectue au moment de l’accord sur la chose et sur le prix  Transfert solo consensus.

La difficulté est qu’en cas de vente d’un bien à plusieurs personnes, le propriétaire est le premier qui à possession du bien. Ainsi tant que le vendeur a la possession du bien, il en est propriétaire  Ce temps de latence est source d’insécurité.

Pour savoir il faut se demander si le possesseur est propriétaire du seul fait de sa possession. Ce débat a eu lieu avant la rédaction de ces articles. La jurisprudence avait considéré que l’inscription en compte valait seulement présomption simple de propriété.

Lors de la vente, le transfert de propriété se fait lors de l’inscription en compte, on fait coïncider la situation de droit avec la situation de fait  On acquiert l’apparence de propriétaire au moment où l’on n’acquiert la propriété et inversement.  On diffère le transfert de propriété par sécurité.

Or l’article L. 211-16 du CMF dispose que « Nul ne peut revendiquer pour quelque cause que ce soit un titre financier dont la propriété a été acquise de bonne foi par le titulaire du compte titres dans lequel ces titres sont inscrits  »  Cela semble traduire une présomption irréfragable.

Article L. 228-1 alinéa 9 du code de commerce : « Dans les autres cas (hors marchés financiers) le transfert de propriété résulte de l’inscription des valeurs mobilière au compte de l’acheteur  » Peut-on déroger à ce principe par conventi on   ? Il faut regarder si le texte est d’ordre public, c’est-à-dire les intérêts qu’il protège. Selon le prof et sa doctrine, cet article cherche à protéger l’intérêt des tiers et l’opposabilité et dit que l’on ne peut pas déroger à ce principe.  Gestion du risque en cas de dérogation à ce principe. Est-ce que l’on peut prouver que l’on est propriétaire d’un ti tre alors qu’il est inscrit sur le compte d’un ti ers   ? La présompti on de propriété est-elle irréfragable ou simple   ? - 1ère hypothèse : Erreur d’inscription sur le compte titre. Il n’y a pas de rapport d’ayant-cause à auteur, ainsi la présomption de propriété est irréfragable. 2ème hypothèse : Un acte de cession, un virement résultant de cette cession, et un contentieux avec une action en résolution. Le juge prononce la résolution, ainsi le vendeur doit rendre le prix et récupérer ses titres, mais l’acquéreur refuse du fait qu’ils sont sur son compte et qu’il en est donc propriétaire. Il y a un rapport d’ayant-cause auteur, ainsi la présomption de propriété est simple. -

Or l’article L. 228-1 alinéa 7 du Code de commerce prévoit une exception selon laquelle un intermédiaire détient le compte titre. Ainsi le titulaire du compte n’est pas le propriétaire du titre. Ainsi cela permet de démontrer que l’inscription en compte ne fait pas le propriétaire, il ne s’agit pas d’un mode d’acquisition de la propriété en tant que tel. Le titulaire du compte n’est pas nécessairement le propriétaire. Il y a des modes originaires d’acquisition (possession) ou des modes d’acquisition dérivée (transfert). On ne dit pas que l’acquisition de la propriété résulte de l’inscription, on dit bien que c’est le transfert. Dans le cadre d’une acquisition dérivée, on est propriétaire que parce que le précédent propriétaire n’est plus propriétaire. Donc ce n’est pas l’inscription en compte qui fait la propriété c’est le transfert. L’opération principale c’est le transfert de propriété. Ainsi on doit pouvoir prouver le contraire de l’inscription en compte. B) L’application de l’article 2276 L’article 2276 est le mode d’acquisition originaire. L’article 2276 du Code Civil (« en fait de meuble possession vaut titre  ») vise deux hypothèses : - Le cas dans lequel il existe un rapport d’ayant-cause à auteur (contrat) entre le vrai propriétaire et le possesseur. CASS, 1893, NOURY : un contrat en vertu duquel une personne remet un bien à une autre est translatif de propriété. Autrement dit, on remet un téléphone, on en demande la restitution, et c’est au premier propriétaire de prouver que le second ne l’est pas. C’est une règle d’inversion de la charge de la preuve. Ce n’est plus qu’une présomption simple. Il y a un rapport entre le possesseur et le

propriétaire. C’est un contrat de prêt. Dans ce cas, la règle « en fait de meuble possession vaut titre » est une présomption simple de propriété. Dans le cadre des titres, on pourra renverser la preuve entre celui qui se prétend propriétaire et le titulaire du compte sur lequel les titres sont inscrits. Le propriétaire devra prouver sa propriété. Dans l’hypothèse de l’erreur, il sera très compliqué de retrouver les titres.

L’acte juridique à l’origine de la transmission est le contrat de cession. Ce contrat est un acte de vente qui doit répondre aux mêmes conditions que les exigences du droit des contrats - Capacité, - Consentement, - Contenu licite et certain.

Cela signifie que c’est à l’auteur de se prémunir de la preuve qu’il remet la chose à titre précaire.  On ne revendique pas le bien, mais on cherche sa restitution car on en est déjà propriétaire.

On retrouve une difficulté qui est de savoir si il y a vraiment acte de cession ou non.

CAS 1 : monsieur X vend à Y des actions. Le teneur de compte se trompe et les inscrit sur le compte de monsieur B. –> présomption irréfragable, B est propriétaire, il n’y a pas de lien juridique. CAS 2 : Monsieur X vend à Madame Y les titres, ils sont inscrits sur le compte de madame Y, le teneur de compte vire sur le bon compte. Cependant monsieur X agit en nullité de la cession. Il obtient l’annulation de la cession. Peut-il prouver qu’il est propriétaire des titres alors même que les titres sont sur le compte de madame X.  Il y a un rapport juridique donc possibilité de preuve. Le critère est de savoir s’il y a un rapport d’ayant-cause à auteur ou non. Si oui, c’est une présomption simple. Si non c’est impossible, à moins de prouver la mauvaise foi, ou qu’il y ait une fraude. C’est le transfert des titres qui établit la propriété et non l’inscription en compte. -

Le cas dans lequel il n’y a aucun rapport d’ayant-cause à auteur entre celui qui s’estime le vrai propriétaire et le possesseur Si le possesseur est de bonne foi, il a acquis la propriété du fait de sa possession, c’est-à-dire qu’il a cru légitimement que celui qui n’était pas propriétaire, l’était. Ainsi la présomption de propriété est irréfragable. Paragraphe 3 : Les conditions de validité des cessions de titres

CAS PRATIQUE : Acte de cession de titres intervenu le 22/07/2016. Il s’agit d’une cession de contrôle ou X vend à Y 90% des titres de la société. X va le 22/07/2016 conclure une PUV au profit de Y pour lui céder les 10% restant pour un prix déterminable par expert. Le délai d’option échoie le 31/12/2016. Le 22/07/2016, l’acquéreur va conclure une PUA des 10% des titres restants pour le prix fixé par le même expert que la PUV. Le délai d’option échoie le 31/12/2016. L’option a été levée par le vendeur. Aujourd’hui il ne s’est rien passé, X et Y sont en conflit et Y indique qu’il n’exécutera pas la PUA Quid  ? Il convient de prouver que les PUV et PUA croisées sont équivalentes à une PSV, or une PSV vaut vente. CASS, COM, 14 janvier 2014 : La Cour de Cassation considère que des PUV et des PUA croisées ne sont pas systématiquement une PSV et les juges du fonds doivent rechercher la volonté des parties.  Donne raison à celui qui a violé la promesse. Quid avec la réforme du droit des obligati ons   ? Avant la réforme pour les PUV on appliquait la jurisprudence CRUZ (1993), la sanction de principe était les dommages et intérêts. Depuis la réforme, les promesses unilatérales croisées valent promesse synallagmatique, donc contrat. On peut analyser la PUV de deux manières :

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Obligation de faire : Obligation de maintenir son offre pendant une certaine durée, à savoir jusqu’au terme. Si cette obligation n’est pas exécutée (consentement retiré), on ne peut pas obtenir l’exécution forcée car on ne peut obliger un consentement qui est le reflet de la volonté interne. Ainsi si le consentement est retiré dans une PUV on ne peut plus contraindre à vendre ou acheter ; la seule sanction possible est les dommages et intérêts. -

Cristallisation du consentement : On considère que de la PUV, ne nait pas une obligation de faire mais elle vient cristalliser une partie du consentement au contrat définitif. On donne son consentement au contrat de vente, consentement figé pendant la durée de la promesse. Ainsi si cette conception est retenue, on ne peut pas ne pas exécuter la promesse. Ainsi la réforme du droit des obligations opte à l’article 1124 du Code Civil pour cette analyse de la PUV.  Contrat définitif dont il manque le consentement de l’autre partie.  Cette règle vaut pour les contrats conclus à partir du 1/10/2016.

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Celui en est débiteur de cette obligation : o Connaisse l’information, o Qu’il sache qu’elle est déterminante

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Le créancier de cette obligation : o L’ignore légitimement, où o Ne la demande pas au regard d’une relation de confiance.

L’obligation d’information n’a pas à porter sur la valeur  La GAP Lors de la GAP, le vendeur s’engage sur l’actif et le passif de la société au moment de la cession. L’objectif de la garantie d’actif est d’éviter les aléas sur le contenu de la société, c’est-à-dire à encadrer l’obligation de délivrance du vendeur  Analyser l’actif de la société

CAS PRATIQUE : Monsieur Bernard A, investisseur, vient nous voir suite à une rencontre lors d’un diner un entrepreneur, Jeffrey S. Ce dernier a présenté sa société de manière attrayante, révolutionne le marché de l’énergie. Bernard A va décider d’acheter 1.000 actions à 50€ l’unité. Peu de temps après l’achat, la société connait de grosses difficultés car son invention n’a pas été breveté car elle existait déjà et le seul but aujourd’hui de Monsieur Bernard A est de faire annuler son contrat de cession. Quid  ?  Evoquer l’erreur

L’objectif de la garantie de passif est de ses prémunir de l’hypothèse dans laquelle postérieurement à la cession surviendrait un passif dont la cause est antérieure à la cession.

L’erreur doit : - Être excusable, - Être déterminante, - Être commune, - Qu’elle ne porte pas sur la valeur.  Lorsqu’il y a un aléa, l’erreur ne peut jamais être retenue : « l’aléa chasse l’erreur  ».

La garantie de passif ne peut se déclencher qu’une fois que l’acquéreur a appelé en cause le vendeur. En effet la garantie ne sera mise en cause que s’il est permis au cédant de se défendre.

 L’obligation d’information Article 1112-1 du Code Civil : L’obligation d’information est due si :

En cas de diminution de valeur des actions pour un événement antérieur à la cession, aucun moyen de droit commun ne trouve à s’appliquer ; c’est pour cela que l’on retrouve une garantie de passif. Ainsi le cédant s’engage à prendre à sa charge le passif qui apparaitrait après la cession pour un évènement antérieur à la cession.

Le cédant peut prendre à sa charge le passif en remboursant la société débitrice de ce passif. Le cédant peut également verser la différence de valeur des titres au cessionnaire. Quid de la garanti e de la GAP  ?

Il convient de garantir cette GAP en s’assurant que le cédant aura les moyens de s’acquitter de cette dernière.

CAS 1  : une PUV et une PUA ont été signés pour la cession de titre. Les promesses ont été signés le même jour  : 4 novembre 2015. Elles étaient réciproques et portaient sur les mêmes actions, mêmes prix et la levée d’option (1 er janvier 201831 décembre 2019) était programmée au même jour. Donc une société promet la vente, et l’autre d’acheter. Mercredi dernier, le promettant à la vente indique qu’il se rétracte. Aujourd’hui, le bénéficiaire de la PUV considère qu’il peut encore lever l’option, et veut récupérer l’option. Attention on se trouve avant le 1er octobre 2016

matière commercial (entre commerçant ou acte de commerce par nature, cession de contrôle), c’est la preuve par tout moyen. En matière civile, on distingue selon la valeur supérieur ou inférieur à 1500 euros : Acte authentique/ acte sous seing privé pour les supérieurs Exception : impossibilité morale ou matériel. Dans ce cas, la preuve redevient libre. Il y a aussi le commencement de preuve par écrit : acte qui émane de la partie auquel on l’oppose et qui rende vraisemblable le fait allégué exemple : le mail. Le commencement de preuve par écrit permet de rendre la preuve libre.

 Arrêt consort Cruz  : 1993  Requalification en promesse synallagmatique  : la cour de cassation a considéré en 2014, que les promesses unilatérales croisées ne valaient pas forcément une promesse synallagmatique. Il faut regarder au cas par cas. Cependant dans une convention de portage, on ne souhaite pas avoir une telle requalification.  On applique le droit du contrat  : Objet, cause etc…

M Rapport de droit civil

Remarque  : il est très difficile de faire annuler une vente de titre pour vice de consentement  : -

EXCE

Erreur sur la valeur  ? Erreur sur la substance  ?

Comm

Acte juridique

La plus valu latente par définition est aléatoire, or l’aléa chasse l’erreur. L’erreur doit être excusable. Or il y a l’importance de la dune diligence  : obligation de s’informer. Donc l’hypothèse du vice de consentement est très faible sauf si on se base sur le dol. Attention, le dol sur la valeur n’est pas source de nullité. Paragraphe 4 : La preuve L’inscription en compte n’est qu’une présomption simple de propriété. L’inscription en compte ne suffit pas à prouver la propriété, ainsi on va se référer au droit général du contrat. Pour prouver une cession, il faut un acte juridique. LA PREUVE La première distinction à faire est acte juridique/ fait juridique. En matière d’acte juridique on va regarder si on est en matière commercial ou non. Si c’est en

PREUVE

Act Fait juridique

Rapport de commerce Preuve libre

E

(!!!) CASS, COM, 5 mai 2009  : Dans une société familiale la mère à céder tous ses titres à son fils en 1990, avec un contrat de cession, mais aucune inscription en compte n’a été faite, aucun virement du compte de la mère au compte du fils. Lors du décès de la mère, on présume que les titres inscrits au nom de la mère sont en indivision. Or Monsieur Pierre X revendique la propriété de ces actions litigieuses. Peut-on prouver la propriété des ti tres alors que l’on n’est pas le ti tulaire du compte sur lequel les ti tres sont inscrits   ? Par principe le titulaire du compte où sont inscrits les titres est présumé propriétaire. Pierre X n’a pas l’écrit et n’est pas sur les compte, il va donc devoir prouver sa propriété par sa possession  Article 2276 du Code Civil. Accepte-on en mati ère de meuble incorporel l’applicati on de l’arti cle 2276 du Code Civil  ? Cet arrêt vient consacrer l’utilisation de l’article 2276 du Code Civil aux biens meubles incorporels Cet article permet à l’ayant-cause de prouver que le titre en vertu duquel il détient les actions, est un titre translatif de propriété.  Renversement de la charge de la preuve, la preuve va peser sur le cédant ou ses ayant-causes. Cette possession va être corroborée par le fait de Monsieur Pierre X participe aux assemblées, perçoit des dividendes et paie un IR sur les dividendes perçu. Ainsi celui en possession des actions est présumé les avoir reçus par un acte translatif de propriété, et ce sera aux autres héritiers de prouver qu’il ne s’agit pas d’un contrat translatif de propriété. Pour prouver une cession de titres on peut passer soit : - Par le canal classique (cf. schéma) - On apporte la preuve d’un acte de cession et de la possession, ainsi ça sera à celui qui veut reverser la présomption de propriété de rapporter la preuve qu’il n’y a pas eu d’acte translatif de propriété (cf. arrêt 2009) Pour résumer, il y a une présomption de propriété par l’inscription en compte. Cependant ce n’est qu’une présomption simple dans le cas où il y a un lien

juridique. Donc elle peut être renversé. Si c’est au-dessus de 1500 euros, on doit prouver par un écrit, si c’est commercial, par tout moyen. En matière civil on peut aussi prouver par tout moyen Cas pratique : M et Mme Y conviennent d’une vente d’action nom compté sur un marché le mardi 29 octobre. Mr X est vendeur. A partir du moment où le contrat est conclu, Mr X doit donner l’ordre à la société de virer les titres sur le compte de l’acquéreur. Cependant, M. X n’est pas très diligent, et il va attendre le jeudi 31 octobre à 16h. Le virement sera fait le lundi 4 novembre. Lorsque la personne procède à la cession, ils se rendent compte qu’il y a un créancier de Monsieur Y qui a saisit le compte titre de Monsieur X. -

Est-ce que les créanciers sont propriétaires  ? ou est-ce que Mme Y peut obtenir ses titres  ? Le transfert de propriété intervient au moment de l’inscription en compte. Avant cela, ils sont encore dans la propriété du vendeur et donc la saisi opéré est parfaitement valable.

Paragraphe 5 : Les modalités particulières de transfert de propriété des titres non côtés Ce sont des transferts qui vont prendre bcp de problème. On va avoir des problèmes de fixation de la valeur en prenant garde aux plus valus latentes. Il y aura l’encadrement d’un protocole d’accord. A. Les enchères inversées ou quasi-ventes aux enchères – OPEN BID En principe, lors des enchères c’est le cédant qui est l’offrant. Ceux sont des quasi-vente aux enchères. Lorsqu’on souhaite se séparer du contrôle de la société (par nature commerciale), on va procéder à ce type d’opération. D’une part on souhaite vendre le plus cher possible ET d’autre part on souhaite choisir l’acquéreur. On va chercher à sélectionner parmi les potentiels acheteurs. Dans le cas des enchères inversées, c’est le cas inverse. Les acquéreurs vont spontanément proposer un prix et le cédant choisira le meilleur prix. Cela concerne des sociétés de taille importante dont le potentiel d’acquéreurs est limité, ou qui désirent m’éviction de certains acquéreurs.

Il convient de regarder qui serait potentiellement intéresser pour acquérir les titres de la société. Or ceux qui risque d’être intéressés sont des personnes qui sont déjà en concurrence avec la société ou qui risque de le devenir. Le risque est la confidentialité des informations qui peuvent être transmises.  1ère ETAPE de sélection Les titres en vente vont être proposés aux acheteurs potentiels choisis. S’ils sont d’accord, on va leur faire signer un NDA (accord de confidentialité). - Les informations pourront être transmis sous une certaine condition de sérieux, ainsi on va faire payer les potentiels acquéreurs. - On va également prévoir un NDA sur le processus de cession pour que les acquéreurs ne diffusent pas les informations.  Cela permet de sélectionner les potentiels acquéreurs quant à leur sérieux et leur capacité financière. On va transmettre ici un premier niveau d’informations, qui seront transmises aux potentiels acquéreurs. A l’issue de cette étape on va donner un délai aux offrants pour faire une offre. Chaque potentiel acheteur ne doit pas savoir ce que l’autre propose. On va pouvoir sélectionner parmi les différentes offres proposées.

 2ème ETAPE  : Une fois les offres sélectionnées, on va faire un data room auquel les offrants sélectionnés vont avoir accès et comprenant toutes les informations relatives à la société et un contact avec les principaux dirigeants. On va laisser un délai aux offrants sélectionner pour qu’ils adressent une offre définitive.  Cela permet d’analyser l’attitude des offrants durant la procédure. Ici le vendeur n’est pas tenu de l’offre la plus forte mais de celle qui lui semble la plus sérieuse.

Il n’est pas rare d’obtenir une différence de 50% du prix entre la première et la deuxième offre. Une fois que l’offre est choisie, le contrat est formé. C’est une forme d’appel d’offre. On retrouve le processus classique de la cession. B. La convention de portage Cas pratique : Cas pratique : on a une société de stylo de luxe. Notre associé majoritaire entend partir. Par le biais de l’OPEN BID, on n’a pas trouvé d’acquéreur pertinent. On voudrait céder aux salariés. Cependant les salariés n’ont pas les fonds nécessaires. Ils vont se rapprocher d’un EF, la banque populaire. Quelles garanties  ? comment pourrait-on faire  ? 1. Le nantissement de compte titre On pourrait proposer un nantissement sur les comptes titres. Tous les titres seront dans l’assiette de la sûreté. On peut l’opposer au teneur de compte et donc le teneur de compte sera gardien du nantissement. Il faut vérifier qu’il n’y a pas de clause d’agrément. La banque pourra faire céder de manière forcer les titres. Pour éviter cela il faut un pacte commissoire. Il faut être certains que l’acquéreur soit agréé. Au moment où on est amené de rédiger le nantissement il ne faut pas oublier de faire agréer la cession. Inconvénient : on peut ne pas arriver à céder les titres. Le nantissement ne garantit pas la valeur des titres. Ce type de garantie signifie une grande confiance dans les salariés. 2. La convention de portage Une autre possibilité est envisageable : la convention de portage Principe : La banque va acheter des titres. Les salariés vont rembourser et sont propriétaire au terme du remboursement. On a recours à ce système dans une société où les associés ne veulent pas céder à n’importe qui. C’est une opération tripartite. Pour l’intermédiaire, il a une garanti, un droit de vote et une rémunération qu’il déduira des dividendes qu’il obtient sur les titres qu’il porte.

Avec une promesse unilatérale d’achat de la part des salariés, et une promesse unilatérale de vente de la part de la banque, le transfert de propriété est garanti. Le terme sera le remboursement. Ceux sont des promesses unilatérales croisés pour lesquelles les parties ne veulent pas qu’elles soient synallagmatiques. Dans ce cadre elles ne sont pas parfaitement réciproques.

Les PSI sont agréés par l’AMF ; la plupart des établissements financiers sont des PSI. Le PSI va agir pour acheter ou vendre pour le nom et compte du client ou en son nom propre. Il s’agit d’un mandat : mandat parfait si elle se présente comme agissant pour nom ou imparfait si elle le cache.

Inconvénients : On va avoir deux fiscalités : une lors de la première cession et une lors de la seconde. Cela a un coût important pour l’acquéreur finale. Le deuxième inconvénient est le vote (comme vu précédemment).

Avant il y avait des agents de bourses.

(Revoir le principe du nantissement)

En fonction de son agrément il peut accomplir une ou plusieurs missions : - Agrément de base : Réceptionner et transmettre l’offre. Il va également pouvoir exécuter l’offre.  -

Possibilité de faire une prise ferme  : On va acheter des actions lors d’une augmentation de capital, et il va répartir ensuite ces actions entre ses clients.  Très intéressant pour l’émetteur.

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Placement : Un actionnaire/obligataire va se rapprocher du PSI et lui demander de vendre un certain nombre de titre. o Placement simple : Il vendra autant de titre qu’il peut. o Placement garantie : Il va garantir la vente de la totalité du stock  Il achètera ce qu’il n’a pas réussi à vendre.

De plus, on constate que fiscalement il y a deux ventes, ainsi les frais vont être à la charge de l’acquéreur final.

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Gestion du portefeuille de valeur mobilière.

On retrouve également des conventions de portage à la limite de la fraude, notamment lorsqu’une personne ne peut pas prendre des participations dans des sociétés elle pourra effectuer une telle convention avec l’une de ses filiales.

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Type 1 : Réception et transmission des ordres Type 2 : l’exécution de l’ordre Type 3 : la prise ferme. Lorsqu’une société fait une augmentation de capital, on peut s’engager de manière ferme à faire à acheter tout ou partie de ses actions. Type 4 : A côté de cela il y a le placement de titre : placement simple/ placement garantie. C’est un rapport en l’émetteur et le PSI. Dans le placement simple, le prestataire va s’engager à placer le maximum de titre sur le marché. Dans le placement garanti, le PSI va s’engager à placer sur un marché mais ceux qui ne seront pas cédés, il s’engage à les acheter fermement Type 5 : Activité de gestion de portefeuille. Type 6 : il peut faire du financement participatif (conseillers en investissement participatif/ PSI sous agrément)

L’établissement financier est seulement le porteur. ATTENTION  : Pas d’affectio societatis suite à ce montage, alors que l’établissement financier est associé (suite à son apport des fonds) Les conventions de vote entre l’établissement de crédit et les acquéreurs ne sont pas valables. De telles conventions s’apparentent à des conventions de croupier.

SECTION 2 : Les transmissions de titre sur un marché règlementé Il faut passer par un prestataire de service en investissement pour faire l’opération pour nous sur le marché EURONEXT.

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Paragraphe 1 : L’intermédiation obligatoire Tout investisseur, si il peut acheter ou vendre des titres sur un marché réglementé, il doit passer par des intermédiaires, à savoir un prestataire de service en investissement (PSI).

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Paragraphe 2 : Le parcours d’un ordre sur un marché règlementé On se place sur le marché EURONEXT. Une liste de société est cotée sur le marché Euronext. Les actions sont classées selon des compartiments basés sur la capitalisation boursière. La capitalisation boursière : Il s’agit du prix qu’il faudrait payer pour acheter tous les titres d’une société en bourse. -

Le compartiment A : plus d’1 milliards d’euros de capitalisation boursière. Le compartiment B : entre 150 millions et 1 milliards. Le compartiment C : moins de 150 millions d’euros.

Remarque : on ne peut jamais acheter une société en entier. La société ne met qu’une partie de ses titres. C’est la partie flottante. Pour être quotté il faut 25% de flottant. -

On veut acheter des actions Airbus. On s’adresse à un PSI. On souhaite acheter 100 actions d’AIRBUS à 16h pour une valeur de 131,08 euros/ action. Attention la cotation d’un titre n’est pas le prix. On propose le prix que l’on veut.

COTATION : La cotation est la valeur à laquelle il y a le maximum de transaction réalisées à un moment donné. La cotation est en continue sur le marché règlementé MARCHE : Système informatique qui gère la rencontre de l’offre et de la demande.

Il va faire un appariement, c’est-à-dire constater qu’il y a deux ordres en sens inverses (1 offre et 1 demande pour le même produit)  Le contrat est formé de manière abstraite.  Rencontre de deux ordres unilatéraux compatibles. 3. Le dépositaire central transmet dans la même journée l’information de l’appariement au PSI. Le PSI reçoit l’information, est crédité des 4 actions et est débité de la valeur des actions. Cette information est à titre purement informatif Le PSI peut être au même moment débiteur et créancier de la même catégorie de titres et de l’argent. Le dépositaire central c’est EUROCLEAR 3. La chambre des compensations CLEARNET va effectuer des compensations c’est-à-dire va venir indiquer qui doit combien et à qui. Exemple fonctionnement chambre de compensation : Par exemple le dépositaire EUROCLEAR, envoie les informations suivantes que A doit 1000 actions à B, que B doit 800 à C, que C doit 500 à D et D 500 à A. La chambre des compensations va faire des compensations multilatérales. Il faut réduire au maximum les transactions. Pour cela il faut déterminer qui est créancier et qui est débiteur : elle calcule les positions nettes. A est à -1000 + 500 donc -500. Sa position nette est de -500. B est débiteur de +200, C est créancier de 300, D est à 0. La chambre des compensations a donc réduit les opérations. Une seule personne devra donner des titres, c’est A : elle donnera 200 à B et 300 à C.

Etape 1 : Le PSI réceptionne l’offre. Le PSI se connecte au marché EURONEXT (société) et va transmettre l’offre d’achat au dépositaire central du marché.

5. Le service de règlements livraisons EUROCLEAR envoie les ordres et vérifie que les titres ont été effectivement livrés et que le prix a été payés dans un délais maximum de 3 jours.

Etape 2 : Le dépositaire central va réceptionner les offres, les euro-dater (premier arrivé, premier servi) et les classer par prix. Il regarde s’il y a une transaction possible. S’il y a des ordres compatibles, c’est-à-dire qu’il y a des ordres d’achats et des ordres de ventes correspondants, alors la cession est possible. Le vendeur ne connaitra pas l’acquéreur et vis versa. On n’est loin du contrat classique de vente.

Etape 6 : Le dénouement de l’opération peut prendre 3jours. Au moment où le dépositaire a dit au PSI que c’est bon on aura nos titres AIRBUS. On est crédité des titres et débité immédiatement du prix. Les titres n’auront pas été livrées immédiatement. L’information de crédit et débit n’est qu’une information. Ce n’est que 3 jours plus tard qu’on sera réellement propriétaire du titre.

Pendant ce délai de dénuement, le propriétaire de ces actions est le PSI du vendeur. Pendant ce délai, le PSI peut spéculer sur les titres car il en est propriétaire. Remarque : Il est possible d’être livrer que partiellement. Aussi si on fixe un prix on accepte d’acheter à un certain prix mais aussi en dessous. Définition : La cotation est une information sur le prix où il y a le plus grand volume de transactions à un moment donné.

CHAPITRE 3 : Les différents marchés SECTION 1 : MARCHES PRIMAIRE ET SECONDAIRE -

Marché primaire : Il s’agit du marché du neuf, c’est-à-dire que c’est sur ce marché d’une société peut se financer.  c’est sur ce marché qu’est effectué l’augmentation de capital. C’est la où est emit pour la première fois les titres Lors de la première souscription et libération. La valeur est toujours la valeur nominale. -

Marché secondaire : Les titres qui ont déjà été acheté se revendent sur ce marché. Il ne s’agit pas d’un marché à part mais d’un langage. Il permet d’assurer la liquidité des titres. Les actions sont valorisées selon différentes valeurs : - Valeur mathématique : Prix de vente – Prix d’achat - Valeur à la casse : Déduction de la liquidation. - Valeur de marché : valeur à laquelle se vend les actions sur le marché secondaire. - Valeur PER : Il ne s’agit pas de la valeur du titre mais son caractère attractif en fonction de son rendement. Valeur du titre / dividendes versées sur plusieurs années. Néanmoins il faut être vigilent sur le marché secondaire car si le prix baisse sur le marché secondaire, cela veut dire que mon titre attire moins et donc le jour où je re émet sur le marché primaire j’ai moins de chance de trouver un acheteur car mon titre sera moins attractif Quel est le lien entre ces marchés  ?

On ne va faire une augmentation sur le primaire seulement si le marché secondaire se porte bien. En effet on émet sur le marché primaire à la valeur nominale, mais il faut regarder le cours sur le marché secondaire pour voir si cette dernière n’est pas supérieure à la valeur sur le marché secondaire. Si tel est le cas, la société ne peut plus se financier sur le marché. Plus le marché secondaire est dynamique, plus l’action est liquide ce qui est un critère principal pour l’investisseur. On augmente le capital seulement à la valeur nominale, c’est pour cela que l’on met en œuvre une prime d’émission. SECTION 2 : MARCHES COMPTANT ET A TERME -

Marché comptant : On paie aujourd’hui ce que l’on achète aujourd’hui et l’on transfère la propriété aujourd’hui de ce que l’on a vendu.

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Marché à terme : On va payer à une date ultérieure (date de liquidation) ce que l’on achète aujourd’hui et l’on devra livrer à cette date de liquidation ce que l’on a vendu aujourd’hui.  Marché pour la spéculation car on peut faire des : o Achats à découvert : on achète aujourd’hui des titres avec de l’argent que l’on n’a pas pour les revendre plus cher.  On pari que l’on va revendre notre achat plus cher. Le risque est de rester débiteur. Ce système demande beaucoup de garantie. o

Vente à découvert : On vend aujourd’hui des biens que l’on ne possède pas encore, et l’on en transfèrera la propriété à la date de liquidation. Le but est de les acheter moins cher que le prix de vente. Le risque est en théorie infini, car la valeur des titres peut monter au-delà du prix de vente.  Ces marchés n’existent plus en Europe, or les PSI proposent ce système sous le nom de service de règlement différé (SRD). Ne sont admis au SRD que sur les valeurs les plus liquides, c’est à dire dont il y a le plus d’échange, il s’agit des valeurs du SBR 120 : 40 sociétés du CAC40 + 80 sociétés qui ont la plus grosse capitalisation boursière (valeur fictive : nombre de titre x valeur de marché)

Une valeur admise au SDR est une valeur sure. Exemple 1 : Par exemple, aujourd’hui j’achète 100 actions d’AIRBUS à terme mais je payerai le 30 novembre. Cela permet de faire une opération de spéculation à la hausse que l’on appelle l’achat à découvert. Imaginons que l’on a acheté nos 100 actions à 131 euros que l’on payera le 30 novembre mais qu’aujourd’hui on ait que la moitié du prix. On va spéculer à la hausse. Il peut y avoir un risque e baisse. Le 25 novembre, ils sont à 141 euros et on les vend. Le 30 novembre je revends et je me fais une plus valu de 10 000 euros. Remarque : En France il n’y a pas de marché en terme car c’est trop risqué. Ceux qui autorise cela c’est le SRD. Cependant il faut une couverture. Le SRD l’autorise que si on un encourt. Exemple 2 : On peut faire l’inverse. On vend des titres que l’on n’a pas encore. Je récupère le paiement. D’ici le 30 novembre je dois avoir les titres. Je considère que le prix va baisser, et je dois me débrouiller pour trouver les titres airbus à un moindre prix. Cependant il y a un risque de hausse. Le SRD autorise que si on a un encourt suffisant. Le SRD autorisera ce type de transaction que pour les titres les moins risqué : -

-

Il faut être une valeur du SBF 120 : ceux sont les 40 valeurs du CAC40 auxquelles on ajoute les 80 sociétés dont les titres sont les plus liquides = titres qui se vendent le plus. Il faut avoir une capitalisation boursière de plus de 1 milliards d’euros. Enfin il faut que le volume quotidien d’échange dépasse 1 million d’euros.

SECTION 3 : MARCHES REGLEMENTES ET NON REGLEMENTES -

Marchés non réglementé :

Marchés peu réglementé : Ces marchés ne sont pas contrôlés par une autorité. On retrouve en France deux marchés gérés par EURONEXT : o Le marché libre : Seulement en France, o Alternex : En Europe.

Pour émettre sur ces marchés, il va falloir donner le rapport d’un CAC et la valeur des actions sur le marché. De plus, il n’y a pas de flottant, c’est-à-dire de montant minimum de titres à mettre sur le marché. Il n’y a pas de fixing en continu, c’est-à-dire que l’on connait pas le prix du marché en continu. Le prix est fixé une fois par jour.  Forte relativité sur ces marchés. Ces marchés servent généralement de test pour savoir si on peut se financer sur un marché réglementé. - Marchés réglementé : La tutelle d’AMF est totale. Les sociétés sur ces marchés sont sur une liste (Eurolist) qui comprend toutes les sociétés sur EURONEXT. Pour être sur EURONEXT il faut 25% de flottant. Cette liste se divise en fonction de la taille de la société : o Compartiment C : Moins de 150 millions € de capitalisation. o Compartiment B : Entre 150 millions € et 1 milliard € o Compartiment A : Plus d’1 milliard € de capitalisation.