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Recherche sur Asymétrie d’information, théorie des signaux et financement par hiérarchie
Par : Nihal HAMOUCHI Sous l’encadrement : Mr B. HABBA
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Dans un monde où la concurrence s’accroit continuellement, et est considérée comme un axiome de base dans la sphère économique mondiale, une sphère où la rareté et la valeur ne suffisent plus à déterminer à elles seules, le prix d’un bien quelconque ; il convient de s’intéresser de très près à plusieurs éléments, qui au jour d’aujourd’hui ont un rôle prépondérant au sein de l’entreprise quelque soit sa taille ou sa nature. Aujourd’hui on croise souvent, des termes tels que ‘’asymétrie d’information’’, ‘’le signal dans l’entreprise’’, ou financement par hiérarchie dans le langage économique et financier. Ces éléments on vu le jour, grâce à une complexité dans le monde de l’entreprise et plus précisément dans sa structure financière qui ne cesse de s’envenimer. Ces éléments ont Ce travail de recherche a pour objet premier, de clarifier les éléments citées ci-dessus, de faire le lien entre-elles, mais aussi de dénombrer les impacts que peut avoir chacun sur la santé financière de l’entreprise.
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1. L’asymétrie de l’information L’asymétrie de l’information peut être définie comme : L’écart qu’il peut y avoir entre deux détenteurs d’une information, le premier jugé parfaitement informé, le second détient une information qui peut être soit incomplète, mal formulée et donc transmet un message erroné, ou manipulée.
Deux parties, concernées par une information, l’une la détient, la seconde l’ignore.
Une asymétrie d’information peut être délibérée, et dans ce cas on peut parler de délit d’initié, comme elle peut être spontané dûment à une stratégie de l’entreprise qui ne convient pas à son activité, sa taille, son secteur, etc. Une des raisons inhérentes à une présence d’une asymétrie d’information, est l’absence d’une concurrence pure et parfaite dans la réalité et donc automatiquement, on se retrouve avec des agents naturellement et de manière transitoire mieux informés que d’autres, des agents qui peuvent s’avérer mal intentionnés et qui souvent détournent l’information à leur avantage et dans ce cas on parle de désinformation L’asymétrie d’information peut être illustré par plusieurs éléments, le prix par exemple qui peut faire l’objet d’une grande illusion et qui peut tromper le jugement du consommateur, pour la raison la plus évidente qui est que un prix généralement important est associé dans l’esprit du consommateur à une bonne qualité or ceci n’est pas toujours une règle, le prix peut être manipulé dans ce sens ou tout simplement un prix élevé peut être synonyme à un coût de production important sans pour important que le bien soit de bonne qualité ( frais de douanes, charges fixes, marketing … ).
La théorie des signaux et le cours d’une action La théorie des signaux repose essentiellement sur la présence d’une asymétrie d’information, tout simplement parce que cette théorie stipule qu’un signal, un positif, émis par les dirigeants d’une entreprise par exemple peut anticiper de meilleures performances futures et engendrer l’augmentation de la valeur (théorique et pas forcément réelle) de l’entreprise, surtout si cette dernière est cotée en bourse. Un responsable, à titre d’exemple, qui lors d’une interview, laisse passer le message que son entreprise est en bonne santé financière, une rentabilité défiant les concurrents, suscite l’intérêt des investisseurs, qui ne s’attarderont pas à acheter des parts de ladite entreprise, ce qui, automatiquement fera que le cours de l’action augmentera de manière importante. 3
Le financement par hiérarchie La théorie hiérarchisée intègre la théorie de l'information pour proposer une structure notamment par les asymétries informationnelles et les problèmes de signalisation. Les dirigeants sont supposés préférer les ressources internes de financement et, en présence de ressources internes insuffisantes, privilégier l'endettement au détriment de l'augmentation de capital. Dans un contexte d'asymétrie d'information, Myers et Majluf (1984) montrent que les problèmes d'asymétrie d'information entre les actionnaires actuels et les actionnaires potentiels peuvent provoquer une priorité au niveau du schéma de financement et développent une théorie connue sous l'acronyme de « Pecking Order Theory ». Selon cette théorie, les entreprises ont des priorités dans le choix des sources de financement. Ainsi elles privilégieront : · En premier lieu, l'autofinancement. Elles adaptent leurs objectifs de paiement de dividendes en fonction de leurs opportunités d'investissement. Selon les années, les résultats et les opportunités étant variables, les entreprises devront tirer sur leur trésorerie. · Puis, si cela ne suffit pas et qu'il faut faire appel à un financement externe elles choisiront d'émettre de la dette peu risquée. Pour être sûres de pouvoir le faire à tout moment, elles conservent des lignes de crédits. Si les entreprises ne peuvent faire appel à l'endettement classique, elles émettront des titres en partant du moins risqué vers le plus risqué. · Enfin si tout ce qui précède s'est révélé insuffisant, des actions seront émises. On voit donc que l'entrepreneur choisit, non pas au hasard, mais sans grand enthousiasme, son financement. Cet ordre de priorité est dicté par la ligne du moindre effort des dirigeants (il ne faut pas aller chercher l'autofinancement) et par une volonté de limiter les coûts d'intermédiation des opérations (l'opération la plus onéreuse étant l'émission d'actions).
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II. Impacts et illustrations des asymétries d’information et des signaux Market for lemons Akerlof s’étonne que les voitures d’occasion mais très récentes subissent une forte dévalorisation par rapport au neuf, alors que la qualité des véhicules est très peu différente. Comment expliquer ce fait ? Il explique cela par les asymétries d’information. Si on achète une voiture neuve, on peut tomber sur un mauvais numéro. Certes l’acheteur peut bénéficier de la garantie, mais il y a fort à parier que le propriétaire cherchera à se débarrasser de ce véhicule, pour cela il consentira à un prix plus bas que celui du marché, un prix plus bas que ceux qui souhaitent vendre leur voiture mais qui savent que celle-ci est de bonne qualité. Le prix du marché se trouve alors tiré vers le bas, et ceux qui souhaitaient vendre leur voiture ne la vendent pas car ils y perdraient trop. La probabilité de trouver une bonne voiture d’occasion baisse. Cela enclenche un cercle vicieux où chaque baisse des prix est reçue par les acheteurs potentiels comme un signal de la mauvaise qualité des voitures mises en vente, et au bout du compte il n’y a plus de marché. Les offreurs refusent de vendre jugeant le prix trop bas par rapport à la qualité de leurs voitures et les acheteurs se dérobent pour la raison vue plus haut. Au final, on peut résumer cela comme une manifestation de la loi de Gresham : « la mauvaise monnaie chasse la bonne », ici « les mauvais produits chassent les bons »
L’asymétrie de l’information et le mode de financement : Le rationnement du crédit Dans ce cas, les offreurs de capital ne peuvent être dupés par les dirigeants de l’entreprise prétendant que l’entité est solvable et en bonne santé. Le taux d’intérêt est fixé de manière à couvrir les risques de défaut des emprunteurs. Mais l’offreur ne connaît pas le degré de risque de l’emprunteur, alors que l’emprunteur connaît lui, son niveau de risque. Les emprunteurs peu risqués considèrent que les taux qui leur sont proposés sont trop élevés et renoncent à emprunter. Il ne reste alors que les emprunteurs les plus risqués ce qui provoque une hausse des taux d’intérêt qui fait fuir les meilleurs risques, d’où une nouvelle hausse du taux d’intérêt pour couvrir un risque de faillite croissant. Ce cercle vicieux débouche au final sur un rationnement du crédit.
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La sélection du risque par les assurances Des clients sont plus risqués que d’autres pour les assureurs, mais ces derniers n’ont guère de moyens pour avoir une idée claire du risque de chaque client alors que le client lui, le connaît. On retrouve alors le cercle vicieux décrit plus haut. Les assureurs ont cherché à pallier cela en mettant en place des tarifs différenciés avec des niveaux de franchise variables : prime élevée et franchise faible pour les conducteurs risqués, et prime basse et franchise élevée pour les conducteurs peu risqués.
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