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Revue de l'histoire des religions Serge Hutin. L'alchimie Antoine Guillaumont Citer ce document / Cite this document :

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Revue de l'histoire des religions

Serge Hutin. L'alchimie Antoine Guillaumont

Citer ce document / Cite this document : Guillaumont Antoine. Serge Hutin. L'alchimie. In: Revue de l'histoire des religions, tome 144, n°1, 1953. pp. 116-117; http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1953_num_144_1_5992 Document généré le 03/05/2016

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REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS

lologique, ou « archéologique », mais il le lira et consultera avec profit pour y trouver nombre de données utiles, car la Botanique aussi est pour nous ancilla Philologiae. J. Bottéro. William Henry Paine Hatch. — An album of dated Syriac manuscripts, publié par l'American Academy of Arts and Sciences, Boston, Harvard University Press, Cambridge, Mass., 1946. —• Cet ouvrage, vu les circonstances, nous est parvenu avec un grand retard ; nous tenons cependant à le signaler à nos lecteurs à cause de son importance et parce que, en raison de sa nature, il ne saurait avoir une simple valeur d'actualité. Jusqu'à ces dernières années les syriacisants ne disposaient, pour se guider en paléographie, que des facsimilés donnés par Land aux tomes I et IV de ses Anecdola Syriaca, des planches groupées par Wright en tête du dernier volume de son catalogue des manuscrits syriaques du British Museum ou de celles qui figurent dans les Specimina codicum orientalium d'E. Tisserant. M. Hatch leur fournit un instrument infiniment plus complet et d'une réalisation technique incomparable. Son album groupe 200 fac-similés, chacun reproduisant une page d'un manuscrit daté ; à une exception près, figurent tous les manuscrits conservés et datés d'avant l'an 1000 ; pour la période suivante ont été choisis les manuscrits les plus représentatifs. Les documents sont rangés par type d'écriture : estranghelo, serto, nestorien, melkite, palestinien, et, à l'intérieur de ces groupes, ils sont présentés selon l'ordre chronologique. On peut ainsi suivre facilement l'évolution de chacune de ces écritures. Le recueil constitue un excellent manuel paléographique et en même temps il donne le matériel requis pour l'élaboration de la science paléographique syriaque qui, en comparaison de la paléographie grecque, n'en est qu'à ses débuts. L'Introduction de M. Hatch, brève mais dense, fournit déjà des éléments essentiels d'une telle étude. Après avoir rappelé toutes les données que nous avons sur les matériaux et les instruments dont se servait le scribe syrien (parchemin, papier, encre, roseau, plume), il esquisse à grands traits l'évolution des diverses écritures, en s'attachant aux lettres dont la forme est plus particulièrement caractéristique d'une période déterminée. M. Hatch a ainsi rendu un immense service aux praticiens des textes syriaques, dont un si grand nombre n'est encore accessible que sur manuscrits. Ajoutons que la présentation matérielle du volume est digne de l'art des scribes syriens, dont on sait le goût qu'ils avaient pour la calligraphie et le soin qu'ils apportaient à l'exécution de leurs copies. A. Guillaumont. Serge Hutin. — L'alchimie, Presses Universitaires de France, Paris, 1951, coll. « Que sais-je ? », n° 506, 1 vol. de 120 p. — Le principal mérite de ce petit livre est d'exposer sous une forme claire et

NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES

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précise un sujet qui n'est rien moins que limpide. L'auteur commence par définir l'alchimie, chose complexe, car elle ne fut pas seulement l'art de transmuer les métaux et d'obtenir la pierre philosophale, mais une science universelle, une mystique qui devait assurer la purification de l'âme et la conquête d'un bonheur spirituel parfait. Aussi les alchimistes furent-ils des hommes très divers. M. H. traite de la situation de l'alchimiste au Moyen Age, notamment de sa situation vis-àvis de l'Église et donne une vue d'ensemble de la littérature alchimique. A grands traits il expose ensuite les origines de l'alchimie et les principales étapes de son histoire, à l'époque hellénistique, chez les Arabes et dans l'Occident médiéval. Un chapitre est consacré à la philosophie et aux théories alchimistes relatives à l'unité de la matière et à la nature des métaux. Ces théories servent de fondement à l'alchimie pratique; dans un intéressant chapitre, M. H. décrit les différentes phases du « grand œuvre », au cours duquel s'opérait la transmutation des métaux et s'obtenait la pierre philosophale. Toutes ces opérations matérielles prennent une signification symbolique et recouvrent une alchimie de l'âme, dont le but est d'obtenir la sagesse, véritable pierre philosophale. L'alchimie, sous le nom ď Ars magna devient ainsi, à partir du xive siècle, une religion ésotérique qui prend toute son ampleur chez les Frères de la Rose-Croix. En terminant M. H. rappelle l'influence que l'alchimie a exercée sur l'art et la littérature, sur la technique et les sciences, sur la pensée philosophique et religieuse. A propos du Synésius mentionné page 39 précisons, contre l'avis de M. H., que cet auteur alchimiste est probablement différent du Synésius évêque de Cyrène ; tel est encore l'avis du dernier biographe de celui-ci (cf. Gh. Lacombrade, Synésios de Cyrène, Paris, 1951, p. 64-71). A. GUILLAUMONT. Jean Zurcher. — L'homme, sa nature et sa destinée. Bibliothèque théologique, Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 1953, 1 vol. in-8° de 207 p. — Dans L'esprit de la philosophie médiévale, M. Etienne Gilson avait marqué avec une vigueur incomparable ce qui distingue l'anthropologie et le personnalisme chrétiens par rapport aux conceptions antiques. Dogmatique, l'ambition de M. Zurcher est plus vaste : il s'agit d'apporter une solution, à la fois théoiogique et philosophique, au problème de l'union de l'âme et du corps et de saisir « le donné humain dans son essence spirituelle avec toutes les conséquences eschatologiques qu'il implique ». Cette solution, esquissée dans la Seconde Partie du livre, se réclame d'Aristote ou, plus exactement, de la « renaissance de l'idée aristotélicienne de la maîtrise de l'âme sur le corps, de la pénétration de la matière par l'esprit », renaissance que l'auteur croit pouvoir déceler dans diverses tendances de la philosophie contemporaine. Aussi cette Seconde Partie est-elle largement éclectique, mêlant l'exégèse scripturaire à des inspirations