REUSSIR Napoleon-Hill [PDF]

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Zitiervorschau

NAPOLEON HILL

RÉUSSIR Rien dans les poches tout dans la tête

www.macroeditions.com Tirage n° 17877082

Pour de plus amples informations sur cet auteur et sur cette collection, visitez notre site www.macroeditions.com

Titre original : Grow Rich! With peace of mind © 2007 The Napoleon Hill Foundation coordination éditoriale traduction révision couverture mise en page eBook by

Chiara Naccarato Philippe Papapietro et Marylène Di Stefano Marylène Di Stefano et Philippe Papapietro Tecnichemiste srl, Bertinoro - Italie JMD srl comunicazione, Como - Italie ePubMATIC.com

1re édition janvier 2013 © 2013 Macro Éditions Collection « Développement Personnel » www.macroeditions.com (France) www.gruppomacro.com (Italie) Via Bachelet, 65 47522 Cesena - Italie ISBN ePub: 978-88-9319-036-7 ISBN Mobi: 978-88-9319-038-1 Tirage n° 17877082

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Préface

e jeune Napoleon Hill n’était pas bien différent de la plupart des adolescents d’aujourd’hui. Au début de sa carrière, il associait le succès à l’argent. Il voulait s’imposer et faire montre d’opulence. Aujourd’hui, les gens ont tendance à assimiler son célèbre livre Réfléchissez et devenez riche à l’argent, mais la position de Hill devait se modifier au fil du temps. Dans l’un de ses écrits, Hill nota, au début de sa carrière, alors qu’il touchait d’importantes sommes d’argent, qu’il ne pouvait pas conduire d’autres voitures qu’une Rolls Royce. Il fit l’acquisition d’une grande propriété à New York ; il avait à son service des domestiques et toute une ribambelle d’autres employés prêts à satisfaire ses désirs. Ces dépenses extravagantes qui précédaient la crise de 1929 entrainèrent Hill à perdre tous ses biens et plus tard sa propriété. Hill avait 84 ans, lorsque Grow Rich! with Peace of Mind fut publié en 1967. Son message s’était transformé. Il avait vieilli et, parvenu à la sagesse, il souhaitait décrire l’importance de la paix mentale. Dans Grow Rich! with Peace of Mind, Hill affirme que son intention est d’aider le lecteur pour lui éviter de tomber dans les erreurs qu’il avait lui-même commises. À la lecture de son livre et en suivant le parcours de sa vie, vous pourrez vous rendre compte que, pour atteindre la paix de l’esprit, l’argent et les biens de ce monde ne suffisent pas. Vous découvrirez de quelle manière tirer profit de votre passé, comment développer un comportement mental positif, comment vivre à l’abri des peurs et l’importance capitale de partager votre richesse avec les autres. Napoleon Hill eut une existence vraiment passionnante, ponctuée de recherches, d’interviews et d’écrits sur tout ce qui favorise le succès. Ce dernier livre rassemble tout le savoir qu’il a su acquérir pour définir une façon de vivre dans la paix de l’esprit.

L

DON M. GREEN Directeur général Napoleon Hill Foundation Tirage n° 17877082

Avant-propos

’est à la fin du XIXe siècle que j’ai jeté les bases de ce livre. Ce qui signifie que, pendant près de soixante-dix ans, l’ouvrage est resté en chantier. Pendant toutes ces années, j’ai assisté à des changements fondamentaux dans la vie de l’homme, plus nombreux que tous ceux qui ont pu intervenir dans toute l’histoire de la civilisation. J’ai été le témoin de l’avènement de l’automobile, de l’avion, de la radio, de la télévision, de l’énergie atomique, de la conquête de l’espace. J’ai vu l’énergie électrique se répandre dans tout le pays, l’industrie accéder à des niveaux de production au-delà de ce qu’on n’aurait jamais pu imaginer, la science et la technologie bénéficier d’un essor presque explosif. J’ai vu disparaître les vieilles nations, en apparaître de nouvelles, j’ai vu des routes pavées prendre la place des forêts, des villes éclore là où il n’y avait jadis que de paisibles villages. Et j’ai vu les gens s’adapter à tous ces bouleversements et continuer à être eux-mêmes comme ils l’ont été pendant des millénaires. Cet ouvrage prend acte de ce monde en évolution. Toutefois, lorsque je parle des gens, je parle des forces qui n’ont cessé de les animer et qui les habiteront toujours. Aujourd’hui encore, si nous ne disposons pas des ressources suffisantes, nous restons enfermés dans le carcan de la misère et c’est pourquoi nous voulons nous enrichir et nous en sortir. Et parallèlement à la réussite matérielle, nous souhaitons nous libérer de nos peurs, de nos tensions nerveuses, de nos maladies psychosomatiques, de nos inquiétudes, de notre malheur. Ce qui revient à dire qu’au-delà du succès matériel, nous sommes à la recherche de la paix de l’esprit pour jouir d’une vie pleinement épanouie. Ce livre, qui vous conduira à la richesse, pourra en outre vous aider à retrouver une grande paix de l’esprit. Comme vous pourrez le constater, lorsque nous parlons de la paix de l’esprit, nous nous référons à une autre forme de paix que celle qui est la condition de la tranquillité. La paix de l’esprit est à la fois paisible et dynamique ou, pourrions-nous dire, la base sur laquelle repose notre dynamisme vital. On a pu la définir comme la richesse sans laquelle on ne peut pas vraiment être riche. Elle se manifeste de différentes manières et consiste notamment à :

C

se libérer des forces négatives qui peuvent s’emparer de l’esprit et de tout comportement négatif, comme le fait d’être soucieux et de se sentir inférieur ; se libérer de la sensation d’avoir besoin de quelque chose ; se libérer des troubles mentaux et physiques auto-induits qui nous perturbent de façon chronique ; se libérer de toutes les peurs, en particulier des sept peurs fondamentales qu’on doit démasquer dans toute leur laideur ; se libérer de la faiblesse spécifiquement humaine qui pousse à chercher quelque chose sans raison ; travailler dans la joie en se réalisant soi-même ;

s’habituer à être soi-même et à agir conformément à ses propres opinions ; s’habituer à examiner sa façon de se comporter dans la vie, par rapport aux autres, et à s’efforcer de toujours s’améliorer. prendre l’habitude d’aider les autres et de s’aider soi-même ! se libérer de l’angoisse de ce qui pourrait subvenir après la mort ; prendre l’habitude de donner le maximum de nous-mêmes dans tous les rapports humains ; prendre l’habitude de penser en tenant compte de ses désirs au lieu de penser aux obstacles que l’on pourrait rencontrer sur sa route ; prendre l’habitude de rire des petits malheurs qui peuvent nous arriver ; prendre l’habitude de donner avant de chercher à recevoir. La paix de l’esprit couvre un domaine étonnamment vaste, n’est-ce pas ? Quelle que soit la manière dont vous en usez, elle vous aidera à atteindre le succès matériel et bien plus encore. La paix de l’esprit vous aide à vivre à votre mesure, en renforçant vos choix, de façon que chaque jour qui s’écoule rende votre vie plus riche et plus fantastique. Cet ouvrage a été écrit par un homme qui a trouvé la paix de l’esprit en puisant dans ses propres forces, de façon expérimentale. Son but est d’aider les autres à trouver l’apaisement de leur esprit et le succès matériel tout en suivant la voie la plus rapide et la moins onéreuse. Si certains de ces épisodes peuvent vous paraître extrêmement personnels, souvenez-vous que ce sont les événements apparemment insignifiants de la vie d’un homme qui constituent la plupart de ses expériences. Au travers de mes aventures personnelles, vous pouvez retrouver les vôtres. Observez à quel point le succès et l’échec se dissimulent derrière les expériences les plus insignifiantes. Elles forment le premier banc d’essai sur lequel vous avez la possibilité de démontrer que vous êtes bien le maître de votre destin, le timonier de votre âme. Je me rends bien compte que personne ne veut prendre les médicaments prescrits par un médecin qui ne les testerait pas lui-même pour vérifier leurs merveilleux effets. Le « remède » prescrit, dans le cas présent, est un « remède » dont les effets prodigieux ont été expérimentés sur moi-même et sur des milliers d’autres personnes. C’est grâce à des circonstances fortuites que plus de 500 personnes, parmi les plus fortunées d’Amérique, m’ont apporté leur aide. Ces personnes m’ont permis de pénétrer dans les coulisses de leur vie privée et de découvrir aussi bien leurs qualités que leurs faiblesses, leurs succès et leurs échecs, comment elles choisissaient de dépenser plus ou moins leur argent et de quelle manière cela interférait avec la paix de l’esprit. C’est grâce à la science de l’accomplissement personnel, objet de mes interviews et de mes recherches, que j’ai pu aider des milliers d’hommes et de femmes à fuir la pauvreté, à effacer les traces d’une enfance difficile, à résoudre leurs problèmes, à dépasser les conjonctures qui les bâillonnaient. Permettez-moi de vous dire que je suis arrivé à ce résultat bien longtemps après avoir liquidé le lourd héritage laissé par cinq plaies (il se peut que vous en connaissiez certaines, sinon toutes) : la pauvreté l’ignorance la peur l’analphabétisme le désespoir

Enfant, j’ai souvent souffert de la faim. Je mangeais alors les écorces des bouleaux. Je n’ai cessé d’avoir faim jusqu’à mon adolescence. Aujourd’hui encore, je suis insatiable. Non plus de nourritures terrestres, mais de cet aliment que recherche un esprit toujours curieux de connaître les raisons pour lesquelles certains hommes ont du succès, tandis que d’autres ne connaissent que l’échec, et pourquoi certains d’entre nous jouissent de la paix intérieure alors que d’autres vivent dans le conflit. Quoi qu’il en soit, j’ai tourné le dos à mes handicaps d’adolescent. C’est alors qu’un des hommes les plus riches de la Terre, Andrew Carnegie, m’a accordé son appui pour réaliser un projet destiné à mettre à jour les secrets du succès en affaires et de la réussite sociale. J’ai été le conseiller de trois présidents des États-Unis d’Amérique : William Howard Taft, Woodrow Wilson et Franklin D. Roosevelt et je me suis trouvé aux côtés du premier président des Philippines dans son combat pour la liberté de son peuple. J’ai traversé une période où je ne cessais de chercher la célébrité. Je la convoitais, l’implorais et travaillais sans relâche pour la conquérir. J’ai alors commencé à recevoir des lettres du monde entier, d’énormes sacs de lettres, bien plus qu’il ne m’était possible d’en lire, ni bien entendu d’y répondre. De nombreux porteurs de projet me proposaient de collaborer, des commerçants m’offraient n’importe quel type de crédit et d’autres étaient disposés à me payer pour utiliser mon nom afin de faire la publicité de leurs produits. Maintenant, je recherche autre chose. Quand je me suis rendu compte que si je voulais dormir tranquille, je ne pouvais pas conserver mon nom sur l’annuaire téléphonique, j’ai commencé à apprécier la paix de l’esprit. Toutefois, tandis que je courtisais la célébrité, je n’ai pas cessé d’écrire. Les livres se succédaient dans l’intention de raconter au monde ce que j’avais découvert au sujet du succès, sur l’importance d’une condition mentale positive, sur les rapports humains. Voici une liste des livres que j’ai écrits : Les Lois du succès (8 volumes), Réfléchissez et devenez riche, How to Sell Your Way Through Life, The MasterKey to Riches, How to Raise Your Own Salary, Mental Dynamite (16 volumes), Science of Personal Achievement et un cours par correspondance en dix-sept leçons proposé également dans des classes itinérantes aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Les années qui se sont écoulées m’ont permis d’évaluer l’importance de ces livres et de déterminer leur effet sur les lecteurs. Ils ont aidé des centaines de milliers, si ne n’est des millions de personnes, à édifier leur vie sur le bonheur et le succès. Pendant ce temps, j’ai tenté de découvrir, parmi les innombrables conseils proposés, ceux qui se sont révélés utiles et ceux qui ont trouvé la plus large application. J’ai essayé de sélectionner les anecdotes qui ont été déterminantes pour permettre à un individu de s’élever et de trouver lui-même sa voie. Ce livre rassemble, en partie, une sélection minutieuse des conseils qui ont résisté à l’épreuve du temps. À leur lecture, vous vous apercevrez qu’ils touchent à la façon de contrôler l’esprit et d’en modeler le pouvoir afin qu’il se tourne vers les meilleurs objectifs et parvienne à les atteindre. Vous trouverez également de nombreuses nouveautés. Le monde change, non dans ses grandes lignes, mais dans certains de ses aspects qui ouvrent diverses possibilités à celui qui les recherche. Au cours de ces vingt dernières années, aux États-Unis, nous avons vu apparaître plus d’occasions de s’enrichir qu’il n’y en a jamais eu et qui ne cessent de se multiplier exponentiellement de plus en plus rapidement. La lecture de ce livre vous permettra de faire un tour d’horizon de ces possibilités. Si vous avez lu mes œuvres précédentes, vous vous rendrez compte que le présent livre vise un objectif différent en privilégiant les valeurs que l’argent ne permet pas d’acquérir. Tous mes livres montrent, sous différents angles, que la vie représente autre chose que le simple fait d’accumuler de l’argent. Aujourd’hui, je l’explique d’une façon plus exhaustive que je n’ai pu le faire auparavant et je

démontre également que la paix de l’esprit, en soi, est une force puissante qui peut vous aider à vous enrichir. J’ai dit plus haut que le chantier de ce livre s’est étalé sur presque soixante-dix ans. C’est en partie vrai, mais je ne le savais pas encore, il n’y a pas si longtemps. Je suis convaincu que nous sommes tous dominés par des sources d’inspiration invisibles, et récemment, sous l’inspiration d’une impulsion étrange, mais très concrète, j’ai pris conscience que j’avais passé ma vie à me préparer à l’écriture de ces pages, ce qui m’a poussé à dépoussiérer ma machine à écrire et à me mettre au travail. L’homme qui vous parle est un octogénaire. Il jouit d’une existence bien remplie et saine. Ses biens, sûrement plus que suffisants, ne lui ont pas ôté l’ivresse de l’action. Ce livre est un premier pas ; ma plus grande satisfaction est de savoir qu’il apportera richesse et bonheur à ceux qui le liront et qui méditeront ses phrases. Aujourd’hui, je suis parvenu à écrire avec la clarté et la maturité qui me manquaient auparavant. Rejoignez-moi et nous nous embarquerons pour un voyage extraordinaire, celui qui vous permettra de réaliser vos rêves les plus chers… un voyage vers le secret suprême qui vous permettra de maîtriser la vie même. NAPOLEON HILL, 1967 Tirage n° 17877082

CHAPITRE 1

Apprenez à connaître votre esprit, vivez votre vie

Vous disposez d’un potentiel énorme pour le succès, mais avant tout vous devez connaître votre esprit et vivre votre vie, ensuite vous pourrez exploiter ses possibilités infinies pour en jouir. Soyez conscient de votre moi intérieur et vous pourrez obtenir ce que vous voulez dans les délais que vous vous êtes fixé. Certaines techniques particulières vous aideront à atteindre les objectifs dont vous avez toujours rêvé et chacune d’entre elles, sans aucun doute, fait partie de vos possibilités.

un certain moment, au cours de sa vie, tout homme qui a vocation au succès découvre comment accorder sa propre existence à ses désirs. Plus tôt vous découvrirez l’immensité de ce pouvoir, plus grande sera la probabilité de vivre une vie qui vous comblera de succès. Toutefois, la plupart d’entre nous n’accomplissent qu’à un âge avancé cette si grande métamorphose qui consiste à abandonner le rôle que les autres nous ont imposé pour choisir résolument l’existence qui nous convient. Le Créateur a conféré à l’homme la prérogative de gérer son propre esprit, dans l’intention probablement d’encourager l’homme à vivre sa propre existence, à élaborer ses propres pensées, à identifier ses propres objectifs pour pouvoir les atteindre. En mettant en œuvre ce grand privilège, vous pourrez connaître l’abondance et accéder à la richesse, à la paix de l’esprit sans laquelle il n’y a pas de vrai bonheur. Vous vivez dans un monde bombardé d’influences externes qui agissent sur vous. Vous êtes influencé par les actions et par les désirs des autres, par la loi, par la tradition, par des obligations et par un sentiment de responsabilité. Chacune de vos actions atteint peu ou prou votre entourage et réciproquement. Et malgré tout, il vous appartient de découvrir le sens de votre vie, de savoir comment utiliser au mieux vos capacités pour suivre le rêve que vous voulez concrétiser. Connais-toi toi-même, suggéraient les philosophes grecs de l’antiquité ; cet aphorisme demeure le conseil fondamental qu’il faut donner à celui qui tente de s’enrichir à tous points de vue. Si vous ne vous connaissez pas vous-même et si vous n’êtes pas vous-même, vous ne pouvez utiliser véritablement l’unique grand secret capable de vous conférer le pouvoir de modeler le futur et de faire en sorte que l’existence vous conduise là où vous le souhaitez. Alors, sans plus tarder, mettons-nous en route pour notre voyage vers la Vallée du Bonheur ! Ne voyez pas en moi un passager qui vous donnerait des conseils dont vous n’auriez pas besoin. Mais pensez plutôt que c’est vous qui tenez le volant à deux mains et que je ne suis là que pour vous indiquer la bonne direction et vous empêcher de vous écarter de la voie principale. En route vers la richesse et la paix de l’esprit, tout deviendra plus simple et plus fluide.

À

Ne pensez jamais manquer de ce dont vous avez besoin Vous êtes peut-être en train de lire ces pages à la lumière d’une ampoule électrique. Vous savez que c’est Thomas A. Edison qui a donné au monde la première ampoule électrique. Mais savez-vous qu’Edison a été expulsé de l’école primaire par une institutrice qui avait décidé qu’il avait un esprit « confus » et qu’il était inapte aux études ? Tel a été l’impact de l’opinion d’une tierce personne sur Thomas Edison : le persuader, au nom de l’autorité, qu’il ne disposait même pas du minimum pour assimiler l’enseignement de l’école primaire ! Où se serait-il retrouvé, s’il avait accepté de se soumettre à cette sentence ? Heureusement, pour lui et pour le monde, Edison a décidé de vivre sa vie. Grâce aux difficultés rencontrées à ses débuts, il a fait la découverte de ce qu’il n’aurait jamais pu apprendre en suivant le

cursus traditionnel. Avant tout, il a compris qu’il disposait d’un cerveau qu’il pouvait contrôler et diriger vers n’importe quel objectif de son choix. Ensuite, il a appris qu’il pouvait utiliser la formation technique d’autres personnes et mener glorieusement des recherches scientifiques, même s’il n’avait jamais été initié à aucun domaine scientifique. Lorsqu’il est entré pleinement en possession de cet esprit présumé « confus », il a créé non seulement l’ampoule à incandescence, mais a fait des découvertes extraordinaires, les unes après les autres.

Un garçon trouve un ami et se trouve lui-même Moi aussi, j’étais pratiquement condamné à porter l’étiquette de l’indignité que l’on m’avait attribuée. J’avais, à l’époque, neuf ans. J’avais perdu ma mère l’année précédente et je vivais avec des membres de ma famille. Pour eux et pour mon père, j’étais un enfant à problèmes qui ne parviendrait jamais à rien de bon, sauf, peut-être, à mener une vie de criminel. Je faisais de mon mieux pour vivre à la hauteur de ma réputation d’héritier de Jesse James. Je détenais même un revolver à six coups dont j’avais appris à me servir comme un professionnel. C’est alors qu’une femme est apparue et a changé le cours de ma vie. Cette femme était ma belle-mère. Bien avant sa venue, les membres de ma famille m’avaient profondément conditionné à la haïr. Je trouvais que c’était bien facile à faire. Elle est arrivée et mon père l’a fait entrer à la maison où tout le monde s’était réuni pour faire sa connaissance. Mon père a fait les présentations. À la fin, il m’a débusqué : je m’étais réfugié dans un coin et je faisais de mon mieux pour jouer les durs. « Lui, a dit mon père, c’est ton beau-fils, Napoleon, sans aucun doute le garçon le plus méchant de Wise County. Nous n’attendons rien de bon de sa part. Je ne serais pas autrement surpris, si dès demain matin il commençait à te lancer des pierres. » Je crois que ma vie était alors encore en équilibre instable. Cette femme avisée et merveilleuse m’a pris le menton et a soulevé ma tête de têtu pour me regarder droit dans les yeux. Elle n’a prononcé que quelques mots, mais qui ont suffi à me hisser à un niveau qui m’était inconnu. En s’adressant à mon père, elle a dit : « Tu te trompes sur le compte de ce garçon. Ce n’est pas le garçon le plus méchant de Wise County, ni d’ailleurs. C’est un garçon très éveillé et intelligent, et il n’a besoin de rien d’autre que d’un objectif noble en accord avec ce qu’il y a de bon en lui. » Pour la première fois, quelqu’un disait du bien de moi. Je me suis redressé, et j’ai fait un grand sourire en gonflant le torse. J’ai immédiatement senti que « cette femme » qui arrivait pour prendre la place de ma mère, comme on disait dans la famille, faisait partie de ces rares personnes capables d’aider les autres à trouver ce qu’il y a de meilleur en eux. Cela a mis un terme à la période dévolue à mon revolver à six coups. Tout en me sentant mieux à mesure que je grandissais, j’ai fait la découverte de mon talent pour l’écriture. Ma belle-mère m’a aidé à me servir de la machine à écrire avec laquelle j’ai commencé à travailler pour certains journaux. Grâce à cette expérience, je me suis spécialisé dans les interviews des célébrités, et c’est ainsi que je me suis retrouvé un jour, assis aux côtés d’Andrew Carnegie. Cette interview qui s’est prolongée trois jours et trois nuits m’a poussé dès lors à découvrir les secrets du succès, en ne me contentant pas de le dire avec des mots, mais en cherchant à comprendre la façon de procéder de ceux qui avaient réussi à devenir immensément riches. De là est née l’organisation de la science de l’accomplissement personnel qui s’est diffusée dans le monde entier, en apportant la prospérité et la paix intérieure à des millions de personnes.

Les grands artistes vivent eux aussi leur propre vie, autrement ils ne pourraient être ce qu’ils sont L’une des plus grandes artistes lyriques de tous les temps, Ernestine Schumann-Heink, s’est rendue toute

petite chez une enseignante de musique pour faire évaluer sa voix. La professeure l’a écoutée pendant quelques minutes, puis lui a dit à brûle-pourpoint : « Ça suffit ! Retourne à ta machine à coudre. Tu peux devenir une excellente couturière, mais certainement pas une cantatrice ! » Souvenez-vous, c’est la voix de l’autorité. Si la jeune fille avait décidé sur-le-champ d’abandonner le chant, on le lui aurait pardonné. Toutefois, elle a maintenu sans faiblir le contrôle de son esprit. Sa détermination à apprendre à bien chanter s’est renforcée encore plus et sa décision a été un enrichissement pour tous. Il est arrivé plus d’une fois que se produisent de tels cas, montrant qu’un éminent talent personnel aurait pu se perdre à tout jamais, si son détenteur n’avait pas eu la conviction d’en être le dépositaire, et ce malgré le veto formel des « experts ».

Des conditions défavorables ? Voyons-y un remède infaillible et sûrement pas un obstacle ! Toute difficulté renferme en elle la promesse d’un bénéfice équivalent, pour ne pas dire plus important Peu de personnes s’acheminent vers le succès sans traverser des périodes d’échec total et de découragement passager. Toutefois, lorsque vous détenez le contrôle de votre moi intérieur, rien ne peut vous abattre complètement. Si vous êtes au tapis, vous pouvez vous relever immédiatement. Vous pouvez vous égarer sur des chemins inaccessibles, mais vous finirez toujours par vous retrouver sur la bonne voie. Peut-être pensez-vous que cela ne vaut que pour des choses de peu d’importance. Dans ce cas, prenez non seulement en considération la situation infiniment complexe qu’affronte un territoire colonial en lutte pour son indépendance, mais aussi la nécessité de faire converger les différents courants qui vous permettront de devenir le premier président de ce pays. En 1910, je suis devenu le conseiller personnel de Manuel L. Quezon. Non seulement je lui ai fourni des conseils d’ordre politique, mais aussi, chose plus importante, je lui ai enseigné la science de l’accomplissement personnel, qui à l’époque était encore une nouveauté. Manuel L. Quezon a été le premier président des Philippines, lorsque ces îles ont accédé à l’indépendance. Cependant, en 1910, nous étions encore loin de cet événement. Quezon concentrait tous ses efforts pour libérer son peuple et il se voyait déjà comme le premier président de la nouvelle nation. Je lui ai assuré qu’il était en mesure de réaliser ces deux ambitions, même si nous savions tous deux que de tels objectifs ne pouvaient se réaliser du jour au lendemain. Il faut posséder des capacités particulières pour se fixer un objectif bien précis. Et pourtant peu de personnes sont en mesure d’évaluer les aptitudes nécessaires pour déterminer objectivement les délais indispensables à la réalisation d’un tel but. Après avoir conseillé Quezon pendant quelques années, je l’ai incité à fixer une échéance précise pour libérer les Philippines et devenir le leader de la nouvelle nation. Je lui ai également proposé une maxime qu’il se répétait tous les jours. Il ponctuait ainsi ses phrases en affirmant : « Je ne permettrai à l’opinion de personne ni à aucune contrainte d’influencer mon esprit si elles ne sont pas en accord avec le but que je poursuis. » Les échéances qu’il s’était fixées tout comme cette maxime l’ont beaucoup aidé à se connaître et à poursuivre sa route malgré les difficultés redoutables auxquelles il se heurtait. Après avoir pratiqué pendant vingt-quatre ans et six mois la science de l’accomplissement personnel, Quezon est devenu le premier président des îles Philippines indépendantes. Est-ce une coïncidence ? Malgré l’explosion d’une guerre mondiale et de nombreux autres facteurs imprévisibles ? Je ne le crois pas, car j’ai pu constater le bon fonctionnement du principe de l’accomplissement personnel chez tant de personnes et dans tant de situations différentes qu’il ne peut s’agir d’une coïncidence. Nous reviendrons plus tard sur ce principe. Je dois maintenant vous parler d’un homme qui travaille

actuellement à Chicago et qui l’a utilisé avec succès. W. Clement Stone était au lycée lorsqu’il a découvert son objectif, la direction vers laquelle les puissances de l’esprit ne manqueraient pas de le conduire. En peu de temps, il a été en mesure de vendre des assurances à une vitesse telle qu’il a gagné plus d’argent que ses professeurs. Aujourd’hui, on estime sa fortune à plus de 160 millions de dollars et elle s’accroit rapidement. Et pourtant, en 1939, il était sur le point de faire faillite. À l’époque, il était à la tête de l’agence d’une grande compagnie d’assurances qui vendait une police couvrant accidents et maladie. Un jour, la société mère a agi en cachette et a rompu le contrat avec deux semaines de préavis. Stone n’avait pas beaucoup de choix. Il devait absolument reconduire son contrat. Il a passé 45 minutes à rétablir le lien avec son moi intérieur ; puis il a décidé qu’en l’espace de ces deux semaines critiques il devait convaincre la compagnie d’assurances de ne pas résilier le contrat, ce qui allait contre son intérêt. La compagnie avait d’excellentes raisons pour le faire. Cependant, respectant sa volonté, elle a changé d’idée et Stone a continué son ascension vers la fortune. Plus tard, il a décidé qu’il deviendrait propriétaire de sa compagnie d’assurances contre les accidents et la maladie avant 1956. Et il en a été ainsi. Il a décidé qu’il possèderait 10 millions de dollars avant 1956. Et il en a été ainsi. Récemment, j’ai appris que Stone s’était fixé comme objectif 600 millions de dollars. J’ignore l’échéance qu’il s’est fixée, mais je n’ai aucun doute que pour la date en question, et peut-être même avant, il disposera de la somme prévue ; et qu’il en utilisera une bonne partie en œuvres de bienfaisance comme il l’a toujours fait. La perspective des 600 millions de dollars peut épouvanter un homme qui pense chichement, mais un homme qui connaît les secrets de l’accomplissement personnel se contentera de dire : pourquoi pas ? Dernièrement, j’ai fait un sondage pour découvrir l’identité des dix personnes qui ont utilisé de la meilleure façon la science de l’accomplissement personnel aux États-Unis. W. Clement Stone se trouve en troisième position. Les deux autres sont Andrew Carnegie, à qui je dois vingt ans de financement pour mes recherches, et Thomas Alva Edison, le plus grand inventeur de tous les temps. J’ai rencontré Stone pour la première fois en 1953. C’est alors que j’ai commencé à faire la lumière sur l’émouvante histoire de son ascension vers la célébrité et la richesse. Il s’était mis à son compte avec seulement 100 dollars en poche et une copie de mon livre le plus célèbre, Réfléchissez et devenez riche. J’ai été à ce point fasciné par l’application efficace que Stone avait faite de ma philosophie du succès que j’ai accepté de l’aider à enseigner la science de l’accomplissement personnel à l’ensemble des employés de sa compagnie d’assurances. Cette tâche s’est poursuivie pendant dix ans au cours desquels j’ai consacré tout mon temps à l’aider à répandre ma philosophie dans son entreprise. Cela a été un travail fou, mais gratifiant, car je pouvais démontrer, une bonne fois pour toutes, que mes vingt ans de recherche sous la direction d’Andrew Carnegie m’avaient permis de découvrir une formule miraculeuse pour aider les autres dans le parcours qui devait les mener au but qu’ils s’étaient fixé. Lorsque j’ai commencé à collaborer avec Stone, nombre des plus hauts cadres de son entreprise ont désapprouvé ce choix, n’y voyant qu’une perte de temps. Ils n’avaient jamais entendu parler d’une philosophie du succès basée sur ce que cinq cents personnalités avaient pu apprendre de leurs expériences vécues au gré de circonstances particulières, et naturellement ils étaient méfiants. Cinq ans après, Stone et moi, nous nous sommes réunis avec ces mêmes cadres pour une réunion de travail. À ma grande surprise, Stone s’est levé et s’est adressé au groupe : « Messieurs, la Combined Insurance Company of America est en train de faire des miracles. » Une longue pause s’est ensuivie, après quoi il a dit : « Avant l’arrivée de Napoleon Hill, la compagnie ne faisait aucun miracle. » Lorsque j’ai commencé à collaborer avec Stone, les recettes de la prime annuelle des assurés se chiffraient à environ 24 millions de dollars et sa fortune personnelle était estimée autour de 3 millions.

Lorsque, dix ans plus tard, notre collaboration a cessé, d’un commun accord, les recettes de primes annuelles de la compagnie tournaient autour de 84 millions et la fortune personnelle de Stone était estimée à plus de 160 millions de dollars. Vous voulez sans doute savoir ce que m’a rapporté cette collaboration. La somme que j’ai perçue de mon côté, en comparaison des gains que Stone réalisait, était insignifiante, mais moi je ne travaillais pas pour faire de l’argent ; je cherchais quelque chose de bien plus important que ce qu’aurait pu m’apporter une gratification financière, si importante fût-elle, car, pendant les dix ans de ma collaboration, j’avais prouvé que la science de l’accomplissement personnel pouvait faire des miracles pour ceux qui la mettaient en pratique et qui en faisaient un usage intelligent. Mais, chose encore plus importante, j’avais jeté les bases de la Napoleon Hill Academy qui, aujourd’hui, organise et dirige des écoles qui enseignent la science de l’accomplissement personnel dans tous les États-Unis et qui finira par se répandre dans tout le monde libre. L’énorme importance de ces écoles peut trouver une explication dans le fait que la science de l’accomplissement personnel s’est révélée être un excellent antidote contre le communisme, ce que je n’avais pas prévu lorsque j’ai jeté les bases de cette philosophie en 1908. Souvenons-nous que « l’homme propose et Dieu dispose ». Il est possible que la science de l’accomplissement personnel devienne un facteur déterminant pour neutraliser ce cancer connu sous le nom de communisme et qui, aujourd’hui, menace la liberté du genre humain. La science de l’accomplissement personnel a été déjà choisie par un groupe d’hommes qui sont en train de la traduire en espagnol dans le but de la proposer à tous les pays de langue hispanique, à commencer par nos amis d’Amérique du Sud. Au fil du temps, j’envisage de la faire traduire dans toutes les langues les plus importantes du monde. Par conséquent, qui est assez clairvoyant pour dire ce que dix ans de collaboration avec Stone m’ont rapporté ou pour mesurer la chance providentielle qu’a représentée notre rencontre ?

La bouleversante histoire d’Arnold Reed Arnold Reed est un autre dirigeant de compagnie d’assurances dont l’histoire et la relation avec la science de l’accomplissement personnel ressemblent à celles de W. Clement Stone. Sous de nombreux aspects, l’histoire de Reed, à partir du moment où il s’est inspiré de la philosophie du succès, est encore plus troublante. Reed était un des plus importants agents d’assurance, se prévalant d’un record de vente rarement atteint par quiconque dans ce secteur. Au début, ses ventes représentaient environ 1 million de dollars par an, puis elles ont largement dépassé ce chiffre. Il était sociétaire d’une compagnie d’assurances gérée par un homme qu’il considérait comme son ami. Malheureusement (ou non ?), Arnold n’avait pas lu attentivement les avenants de son contrat avec la compagnie ; par la suite, il a découvert que ceux-ci contenaient une clause qui le privait de ses commissions sur la prime de renouvellement, le seul facteur dans l’exercice de la profession d’agent d’assurance qui encourage à réaliser un bon travail. Cette découverte a bouleversé Arnold à tel point qu’il est rentré chez lui pour se mettre au lit en refusant de manger et d’adresser la parole à ses amis. Ces derniers ont fait appel à différents médecins pour diagnostiquer son malaise, mais aucun d’eux n’a décelé le moindre trouble physique. Ce n’était pas son corps qui était malade, mais son âme, car le choc causé par l’attitude déloyale de son ami avait tari en lui cette source d’inspiration grâce à laquelle il était devenu un agent d’assurance hors pair ; l’unique source qui peut véritablement magnifier les hommes ! Lentement, mais irrémédiablement, Arnold Reed était en train de mourir. Aucun des médecins qui l’avaient suivi ne réussissait à soigner son mal de vivre ; ils en étaient tous conscients et finirent par

admettre qu’ils ne pouvaient lui offrir aucun espoir. Mais le miracle s’est produit. Un ami d’Arnold, qui a longtemps été un disciple de ma philosophie du succès, lui a rendu visite et lui a offert Réfléchissez et devenez riche. « Voici un livre, dit-il à Arnold, qui a fait des miracles avec moi. Je veux que tu le lises. » Arnold a pris le livre, l’a jeté sur le lit derrière lui et s’en est allé sans rien dire. Quelques heures après, il l’a repris, l’a ouvert et, tiens ! tiens !, quelque chose a enfin capturé son regard. Il l’a lu et relu. Après la troisième lecture, il a senti grandir en lui une force qui – il en avait la certitude – allait pouvoir le libérer de la prison dans laquelle il s’était désespérément enfermé. Il est sorti de son lit et a commencé à écrire des lettres à des amis qui connaissaient son talent de courtier d’assurance en leur offrant l’occasion de se joindre à lui pour créer une compagnie d’assurances sous le nom de Great Commonwealth Life Insurance Company. En grand nombre, ses amis ont répondu tambour battant. La somme d’argent souscrite était excédentaire et il a dû en restituer une bonne part aux expéditeurs. Ces faits se sont produits plus ou moins à l’époque où j’ai commencé à collaborer avec W. Clement Stone. Aujourd’hui, à peu près douze ans après, la Great Commonwealth Life Insurance Company est l’une des compagnies d’assurances les plus affirmées, avec un revenu brut en primes de plus de 9 millions de dollars en 1966 ; actuellement, la compagnie connaît une expansion rapide vers le nouvel objectif que Arnold Reed s’est fixé : un milliard de dollars annuels. La compagnie opère sur une grande partie des États-Unis et dispose d’un réseau de vente qui compte plus de quatre cents employés totalement et harmonieusement dévoués à leur travail ; ils se sont nourris du mystérieux pouvoir que j’ai utilisé pour sauver Arnold Reed de l’ombre de la mort et ils réalisent actuellement une tâche sans comparaison possible dans le secteur des assurances. La Great Commonwealth Life Insurance Company est à la tête de nombreuses écoles, largement implantées sur tout le territoire national, accueillant de nouvelles recrues pour accroître sa capacité commerciale. La première chose que chacune d’elles reçoit est un exemplaire de Réfléchissez et devenez riche accompagné d’une brochure sur les résultats qu’Arnold Reed et sa société ont pu tirer de cet ouvrage. La dernière fois que j’ai parlé à l’organisation commerciale de la Great Commonwealth, Arnold Reed est monté sur le podium en me tenant par le bras. Lorsqu’il a pris la parole, il tenait un exemplaire de Réfléchissez et devenez riche et il a dit : « Chers Amis, sans ce livre et sans l’intervention de mon cher ami ici présent à ma gauche, la Great Commonwealth Life Insurance Company n’aurait jamais pu voir le jour et à l’heure où je vous parle je serais mort et enterré. » Cela a été la présentation la plus concise et la plus bouleversante que je n’avais jamais entendue, si bien que l’émotion m’a étreint à un tel point que j’ai eu beaucoup de peine à prendre la parole. Arnold Reed est vraiment un grand leader comme l’a démontré l’extraordinaire performance accomplie par la Great Commonwealth. Le secret fondamental de son leadership tient à la foi qu’il met dans ce qu’il fait et à la franchise de ses rapports avec ses associés, deux qualités sans lesquelles personne ne peut devenir un grand leader dans aucun domaine de l’activité humaine.

Un esprit attentif au succès fonctionne de façon rapide et efficace Au cours des centaines d’interviews que j’ai réalisées avec des hommes qui ont fait fortune, j’ai noté à quel point leur pensée était nettement focalisée sur le succès. Certains d’entre eux étaient parfaitement préparés. D’autres, par exemple Henry Ford, l’étaient beaucoup moins. Mais ce n’était jamais le niveau d’instruction, ou son absence, qui conférait à ces hommes la capacité d’exercer leur esprit avec une détermination et une vigueur aussi pénétrantes ; il ne s’agissait pas davantage d’intelligences hors du commun. Mais alors d’où provenait cette force qui les poussait à saisir au vol des objectifs grandioses, à

exploiter toutes les opportunités de l’existence et à se servir de ce qui pouvait les aider à réaliser leurs ambitions ? Ils étaient pénétrés de la conscience de réussir. Avant tout, il faut se connaître soi-même ; à la suite de quoi, on saura trouver la clé de la réussite. Une fois qu’Henry Ford eut maîtrisé l’art de produire une automobile fiable et économique, il s’est laissé porter par la conscience de la réussite. Il devait s’assurer de la bonne distribution et de la vente des automobiles dans l’ensemble du pays. Pour cela, il avait besoin de capitaux. Les banques pouvaient lui accorder un prêt, mais il ne voulait pas que sa compagnie fût à la merci d’intérêts financiers extérieurs. Grâce à son sens de l’efficacité, Ford a su trouver le moyen d’obtenir le capital dont il avait besoin au moment précis où il mettait en place son réseau de distribution. Pour commencer, il a fait livrer ses automobiles exclusivement aux concessionnaires Ford. Après quoi, il a précisé immédiatement que chacun des revendeurs devait accepter une quote-part fixe d’automobiles et anticiper en argent comptant un pourcentage du prix d’achat avant que les voitures ne fussent livrées. Pratiquement, ce plan faisait de chaque revendeur un associé de l’activité Ford sans pour autant entamer le contrôle de Ford sur les affaires, mais en lui fournissant le capital d’exploitation nécessaire. De plus, il fournissait aux revendeurs une incitation tangible à trouver un acquéreur pour chaque voiture ; de fait, une stimulation du même ordre que s’il s’était agi de leur propre activité commerciale. J’ai entendu dire que ce plan a occasionné des difficultés à certains des revendeurs Ford. Toutefois, ayant fait la connaissance de certains concessionnaires avant la commercialisation de la Ford Model T et après examen des données actuelles, je peux dire que la plupart d’entre eux ont bien mérité leur succès. Deux mécaniciens et constructeurs de bicyclettes, Orville et Wilbur Wright, ont offert au monde son premier avion. D’où provenait l’étincelle qui avait illuminé leur esprit ? Qu’est-ce qui les avait poussés à construire la première soufflerie pour découvrir ensuite le secret du contrôle de l’extrémité d’aile auquel personne d’autre n’avait encore pensé ? Qu’est-ce qui leur avait permis de dépasser les limites du matériel utilisé et d’une puissance qui semblait rendre « impossible » le premier vol ? Avant tout, ils avaient atteint une telle maîtrise de leur esprit et de leur vie qu’ils pouvaient ensuite se laisser guider par la conscience de la réussite qui en découle toujours. Aujourd’hui, le monde est-il différent ? Seulement sous certains aspects. Examinons un dispositif comme la mémoire à tores, un petit élément qui se trouve aujourd’hui dans des milliers d’ordinateurs modernes. Les frères Wright ne connaissaient rien de semblable, ni Henry Ford, Andrew Carnegie ou Thomas Edison. En 1955, un jeune homme, Merlyn Mickelson, a analysé le rapide avènement de l’ère des ordinateurs et pris la mesure de ce qui caractérise chaque ère du progrès humain, à savoir une nécessité et une façon d’y répondre. Il a commencé à produire des mémoires à tores dans son sous-sol. Son premier investissement en instruments et en fournitures a été de 7,21 dollars. Ses premiers employés ont été des amis et des ménagères du voisinage qui « sont venus à son aide ». Aujourd’hui, Mickelson, qui n’a pas encore 40 ans, produit toujours des mémoires à noyau magnétique. Il préside sa société dont il possède 75 % des actions pour un chiffre d’affaires de 16 millions de dollars par an ; ses actions sont évaluées à 47 millions de dollars.

Est-il possible d’instiller la conscience de la réussite dans un esprit envahi par le spectre de la faillite ? Lorsqu’on arrive à se connaître soi-même et à vivre sa propre existence, on peut éliminer le spectre de la faillite, de la même façon qu’on efface un message sur un magnétophone, en laissant l’esprit parfaitement disponible pour accueillir de nouvelles et meilleures informations. Certaines personnes ont été capables de le faire par elles-mêmes. D’autres ont besoin d’aide. Je me souviens bien de quelqu’un que j’ai aidé à se retrouver. Comme vous le verrez, je n’ai fait que lui donner

le coup de pouce initial, et une fois qu’il a compris dans quelle direction aller, il s’est débrouillé tout seul. C’était un homme complètement fauché qui venait d’être renvoyé de l’armée. Je crois qu’il avait trouvé dans l’armée une sorte de refuge, mais il avait recommencé à porter des vêtements civils pour chercher du travail. Le seul fait d’évoquer les « temps difficiles » suffisait à l’abattre. Mort de faim, il se négligeait et il était prêt à se satisfaire de miettes, si seulement il avait pu en trouver. Il est venu me trouver pour que je l’aide à trouver du travail. Il a commencé par me dire : « La seule chose que je veux est un endroit pour dormir et de quoi manger. » Un endroit pour dormir et de quoi manger, dans un monde qui regorge de richesses ! Spontanément, je lui ai demandé : « Pourquoi se contenter d’un bon repas ? Ne serais-tu pas heureux de devenir millionnaire ? » Il a posé sur moi un regard vitreux en se dandinant : « Ne te moque pas de moi, s’il te plaît. » « Mais je ne plaisante pas, crois-moi. Chacun de nous possède des ressources et chacun peut transformer ses propres capacités en millions de dollars, s’il les utilise à bon escient. » Il a soupiré. « Qu’entends-tu par ressources ? Je n’ai que cinq centimes en poche ! » « Oriente ton esprit dans la bonne direction, ai-je répondu, et tu disposeras de la ressource la plus importante que tu ne puisses jamais avoir. Procédons maintenant à l’inventaire de tes aptitudes. Asseyons-nous, nous parlerons plus commodément. Qu’as-tu fait à l’armée ? » Il avait été cuisinier et vendeur pour Fuller Brush avant d’être militaire. Je me suis rendu compte que c’était un bon cuisinier, mais, bien entendu, qu’il n’avait pas brillé comme démarcheur. Cependant il possédait quelques connaissances dans la vente et en discutant avec lui j’ai découvert qu’il était prêt à se relancer dans cette activité. Au début, il ne croyait pas pouvoir être un bon vendeur. Il était inhibé par le souvenir des échecs passés et j’ai dû l’aider à briser ces blocages mentaux autodestructeurs et à comprendre non pas ce qu’il avait été, mais ce qu’il pouvait devenir. Nous avons discuté un moment pendant lequel mon esprit travaillait. Moi, je n’étais pas exténué par la faim et par le désespoir. Jadis, j’avais connu le même découragement ; mais, maintenant, je connaissais parfaitement les clés de la réussite. Tout en réfléchissant, l’esprit libre de toute inhibition, je me suis souvenu qu’on était en train de fabriquer de nouveaux ustensiles de cuisine. D’un côté, un nouvel accessoire très utile pour les ménagères et de l’autre, un homme qui connaissait la cuisine et qui pouvait même faire des démonstrations, n’était-ce pas la combinaison gagnante ? « Supposons que tu sois chargé de représenter une société qui lance un nouvel accessoire pour la cuisine en aluminium, ai-je dit. Cet accessoire présente de nombreux avantages. Il suffirait d’en faire la démonstration pour qu’il se vende tout seul. N’importe quelle ménagère, avec un petit bonus, disons des casseroles et des poêles gratis pour son utilisation personnelle, serait heureuse d’inviter ses voisines pour un diner chez elle. Toi, tu cuisines avec l’accessoire et, après la dégustation, tu prends les commandes pour un set complet. Si tu as devant toi une vingtaine de personnes, je suis certain que tu pourrais convaincre la moitié d’entre elles de passer commande. Elles se verraient déjà chez elles en train de préparer la même recette ! Et les affaires iraient bon train toutes seules. » « Ça me semble un bon plan, a répondu mon jeune ami soldat. Mais entre-temps où dormir ? Où manger ? Où trouver des chemises propres et un complet neuf ? Sans compter la mise de fonds ou le crédit pour démarrer ? » Ce sont les questions typiques que se pose un esprit qui ne se connaît pas encore et qui, par conséquent, récapitule tous les obstacles, au lieu de se fixer sur l’objectif. « Place-toi dans l’état d’esprit juste, ai-je dit, et tu trouveras ce dont tu as besoin, ou une façon de procéder à moindres frais pour atteindre quand même ton objectif. Lorsque ton esprit réussira à se représenter vraiment le but souhaité et à être vraiment conscient de la réussite que tu veux obtenir, alors tu

l’atteindras. Laissons de côté toutes les autres questions et cherchons à faire le point sur ton état mental. » À vrai dire, le jeune homme était proche de l’état mental souhaité. J’ai toutefois attendu d’en être vraiment convaincu. Je lui ai dit que c’était un petit risque à courir et je lui ai permis d’occuper notre chambre d’amis et de se restaurer. Je l’ai autorisé à utiliser mon compte auprès de Marshall Field, pour lui permettre de s’acheter de beaux vêtements. J’ai garanti la première traite pour son premier set d’accessoires de cuisine. Au cours de la première semaine, il a encaissé presque cent dollars. La semaine suivante, il a doublé cette somme. Peu de temps après, il a commencé à former d’autres personnes qu’il suivait personnellement. Mais surtout, il leur a communiqué ce sens de la réussite qui désormais l’habitait pleinement et le succès de ses émules rejaillissait sur lui-même. Quatre ans après, ce jeune homme qui avait connu les tourments de la faim dans un état de profond délabrement mental, bien loin d’être un simple millionnaire, valait déjà plus de quatre millions de dollars. En outre, son nouvel esprit enthousiaste et dynamique a mis au point un programme de démonstrations porte-à-porte qui actuellement procure un rendement net de millions de dollars par an à un vaste réseau de vendeurs.

Quand les cloches du paradis résonnent de joie Lorsqu’un homme trouve son esprit et se laisse pénétrer par la conscience de la réussite, ou lorsque quelqu’un d’autre l’aide à le faire, j’imagine que les cloches du paradis sonnent de joie. Voici une autre âme qui a rompu les chaînes que son imagination craintive lui avait forgées. Vous pouvez maintenant comprendre pourquoi j’ai décidé d’entreprendre ce livre en révélant ce que signifie prendre les rênes de son esprit, mener sa propre existence et découvrir que le moi véritable n’a pas de limites. Quand une personne atteint ce stade, elle dispose d’une ressource d’une valeur inestimable. Songez aussi aux conséquences liées à la création d’une nation indépendante. Songez à l’ancienne Inde grouillante de millions d’habitants qui ont subi la domination britannique pendant de nombreuses générations. Songez au Mahatma Gandhi, un homme qui n’avait pas d’argent, qui ne commandait aucune armée, qui n’avait pas de maison ni même une paire de pantalons. Et pourtant il possédait une ressource supérieure à tout le pouvoir de l’Empire britannique, la capacité de maîtriser toutes ses capacités mentales et de les mettre au service du but qu’il s’était choisi, à savoir la libération de l’Inde et il ne vécut que pour atteindre ce but. Grâce à l’influence du Mahatma Gandhi, la science de l’accomplissement personnel a aujourd’hui des millions de disciples en Inde. Que votre objectif soit orienté vers l’argent, le bien-être d’autrui ou une association des deux – ce qui peut très bien être le cas –, sachez qu’il n’y a rien au-delà du pouvoir d’un esprit qui se connaît lui-même et qui croit dans ses propres capacités.

Les défenses spirituelles à l’intérieur de la citadelle de l’esprit C’est intentionnellement que j’ai utilisé le mot « défense » pour attirer votre attention sur ses différentes significations. Un esprit qui est « sur la défensive » n’est pas un esprit ouvert. Plus probablement il s’agit d’un esprit apeuré, empêtré dans les justifications et les tergiversations et qui peine à fixer au loin l’objectif qu’il entend réaliser. C’est la raison pour laquelle quand je parle de défenses spirituelles, je n’évoque rien de négatif, mais je pense plutôt à certaines zones dans lesquelles on peut se replier pour être pleinement soi-même. Tous ceux qui ont réussi et que j’ai pu rencontrer se sont entourés, d’une façon ou d’une autre, de ces défenses spirituelles. Moi-même, j’ai adopté un système identique qui n’a pas de prix. Voici comment il

fonctionne. Imaginez que votre esprit se présente comme un château fort médiéval. Au centre, se dresse la tour ou le donjon, construit pour résister le plus possible aux attaques. En sortant du donjon, vous arrivez devant des murailles qui ne sont pas si redoutables ; et en vous dirigeant encore plus vers l’extérieur, vous trouvez d’autres remparts qui constituent la première ligne de défense. La personne qui s’approche du château devra tout d’abord franchir les murailles externes. Ces murailles de défense spirituelle ne doivent pas être très élevées. Quiconque trouve un bon prétexte pour pénétrer dans votre esprit peut les escalader. Toutefois, si le prétexte n’est pas légitime, les murailles le décourageront. Quand vous construisez de telles murailles, les autres le savent et vous vous assurez une protection efficace. La personne qui franchit la première ligne défensive doit affronter la seconde ligne que vous pouvez ériger dans certaines occasions et négliger dans d’autres. Quand vous dressez de telles murailles, personne ne peut les escalader, à moins que la personne en question n’ait de profondes affinités avec vous ou qu’un intérêt important ne vous lie à elle dans un moment particulier. Le château de protection plus interne est ce qu’il y a de plus important. Il est minuscule, juste assez grand pour vous entourer, mais lorsque votre esprit y prend ses quartiers, il devient inaccessible à toute influence externe. À part moi, seul le Créateur peut entrer dans les profondeurs de mon château spirituel. Quand vous trouverez le vôtre, vous découvrirez une source inépuisable de forces. C’est là que vous pourrez nicher vos pensées les plus secrètes, à l’abri des influences externes ; et tant que vous ne trouverez pas ce château, vous ne pourrez pas les connaître. C’est à partir de là que vous pouvez analyser tous les aspects d’un problème et trouver une solution que vous ne pourriez voir autrement. Mais surtout, c’est ici que votre esprit, dont vous êtes désormais pleinement conscient, vous révèlera ce qu’il faut faire ; et lorsque vous abandonnerez votre refuge, vous saurez que vous pouvez le faire et vous le ferez. Au début, vous pourriez éprouver la nécessité de vous isoler du monde dans une chambre tranquille ou vous tenir à l’écart des personnes que vous connaissez. C’est bien souvent une bonne réaction même si vous êtes habitué à vous retrouver dans l’étroite intimité de votre esprit, car il existe de nombreuses circonstances physiques qui font irruption dans le cours des pensées. Toutefois, après vous être réfugié maintes fois derrière les murs imposants de votre donjon, vous constaterez que vous pouvez y pénétrer, ne serait-ce que pour quelques instants, même au beau milieu de conversations agitées. J’ai pu m’en rendre compte en regardant de nombreuses célébrités qui dévoilent en cela une partie de la force à laquelle elles doivent leur succès. C’est une façon de régénérer l’esprit, de renforcer ses capacités, sa confiance en soi et de rester fidèle à soi-même. Tout ce que j’ai à vous dire dans ce livre est fondé sur un secret suprême. Dans ce chapitre, j’en ai fait amplement le tour. Vous l’avez compris et déjà il commence à pénétrer votre inconscient qui n’oublie jamais rien.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 1

Ne croyez jamais ne pas avoir ce dont vous avez besoin Un homme qui a du succès dans la vie doit savoir où il va, maîtriser son esprit et croire aveuglément qu’il en est ainsi. En le sachant, il est capable d’éviter toute influence extérieure susceptible de le décourager. Même la « voix de l’autorité » qui s’adresse à un enfant ne peut prévaloir sur un esprit qui se connaît. Même un enfant qui pourrait devenir un criminel peut être orienté vers une vie honnête et vers le succès, si on lui fait voir qu’il détient toutes les possibilités pour y arriver. Les difficultés ? Elles sont un atout plutôt qu’un obstacle La vie bien souvent charrie son lot de difficultés et de découragement, mais un esprit qui se connaît est soutenu par la certitude du succès qu’il ne doit jamais perdre de vue. Vous pouvez vous aider en vous imposant un délai pour atteindre de grands objectifs. Même l’explosion imprévisible d’une guerre mondiale n’a jamais constitué un obstacle suffisamment important capable de mettre en défaut cette puissante technique d’accomplissement personnel. Un esprit conscient du succès fonctionne rapidement et efficacement Une fois que vous aurez nourri votre esprit de cette conscience autonome du succès, vous atteindrez un niveau d’efficacité mentale qui ne dépend plus de votre formation scolaire. En ayant sous les yeux l’objectif que vous vous êtes choisi, vous serez parfaitement en mesure de trouver le moyen d’obtenir ce que vous voulez. Qu’il s’agisse d’un pionnier de l’ère de l’automobile ou d’un précurseur dans la fabrication de composants pour les ordinateurs actuels, le principe qui meut l’esprit rapidement et efficacement est toujours le même. Peut-on instiller dans un autre esprit la conscience du succès ? On peut fortifier l’aptitude au succès même chez la personne la plus découragée et la plus accablée, à condition qu’un esprit pénétré de cette conscience de la réussite lui communique une capacité de conviction égale à la sienne. La conviction de pouvoir dépasser ce qui s’oppose au succès peut se transmettre d’un esprit à l’autre jusqu’à ce que des millions de personnes soient capables de partager le même objectif grandiose. Les défenses spirituelles à l’intérieur du château de l’esprit À l’intérieur de votre esprit, vous pouvez édifier trois remparts spirituels plus résistants que le roc. À l’abri de ces murailles, l’esprit peut se connaître, être lui-même et recevoir toutes les influences bonnes

et constructives que vous voudrez y faire entrer. Ces remparts vous protégeront des influences négatives et non désirées, des pertes de temps et autres désagréments de ce genre. Derrière ces murailles les plus secrètes, vous trouverez toujours les moyens de régénérer votre esprit et de recharger votre confiance et votre foi. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 2

Fermez la porte au passé

Chaque fois qu’il vous arrive un malheur, laissez-le derrière vous. Tournez votre esprit vers la réalisation à venir et découvrez que les bienfaits du présent naissent souvent des erreurs du passé. La richesse et la paix de l’esprit sont intimement liées. Même au travers des tâches les plus humbles, le succès vous attend dans votre esprit. Valorisez votre travail et vous mettrez en œuvre des forces qui concrétiseront ce que votre esprit a conçu.

uand je vivais à Wise County en Virginie, encore jeune garçon dans la misère, j’ai investi vingtcinq centimes dans un billet de loterie. Le gros lot était un cheval et je l’ai remporté ! À l’époque, un cheval représentait un bien considérable pour une famille d’agriculteurs et le mien, aux dires de tout le monde, était un bon cheval. Rempli d’orgueil, je l’ai conduit à la maison. Quelle chance j’avais ! Mais en était-il vraiment ainsi ? Après avoir installé avec soin le cheval dans l’écurie, je lui ai donné de l’avoine, du blé et du foin – tout ce qu’il pouvait manger. La nuit même, il s’est échappé de l’écurie, s’est dirigé vers le fleuve où il a bu jusqu’à plus soif. Comme n’importe quel expert en cheval aurait pu le prévoir, le pauvre animal gonflé s’est noyé et il est mort. J’ai dû payer cinq dollars pour le faire transporter et enterrer. Adieu la chance ! Cependant, qui peut prédire les leçons du passé ? Au cours des années suivantes, je me suis souvenu de cet épisode et j’ai compris que j’avais eu de la chance. Vous voyez, je n’ai jamais plus été tenté de risquer la moindre somme au jeu. Assurément, j’ai pu économiser de quoi acheter plus d’un cheval, sans parler de la tranquillité d’esprit que je me suis ainsi assuré. Laissez-moi maintenant vous raconter un autre épisode, plus sérieux, qui a coûté la vie à un homme, qui a mis en péril la mienne, qui m’a empêché de profiter d’une grande opportunité et qui avait tout l’air d’un désastre total ; et pourtant cette histoire a fini par rapporter gros, aussi bien à moi qu’aux autres. À l’époque, j’avais achevé la première rédaction de The Science of Personal Achievement, en huit volumes, et je cherchais un éditeur. Don R. Mellett, directeur du Daily News de Canton, dans l’Ohio, est devenu mon associé pour administrer mes affaires. Nous avons convaincu le juge Elbert H. Gary, président du conseil d’administration de la United States Steel Corporation, de fournir l’argent nécessaire pour publier la première édition. Le juge Gary a également accepté de faire l’acquisition de toute la série de livres pour chacun des employés importants de cette grande société. Le contrat n’était pas encore signé, mais je me sentais au septième ciel. À l’époque, Mellett se servait de son journal pour démasquer une alliance extrêmement dangereuse entre les contrebandiers et les forces de police de la ville. Trois jours avant de rencontrer le juge Gary, un membre des forces de police et un gangster ont fait feu sur Don Mellett et l’ont tué. Comme j’étais son associé, l’organisation criminelle croyait que j’avais moi aussi participé à leur découverte. À quelques heures près, j’ai manqué d’être assassiné. J’ai dû me cacher pendant un an. À la fin, les tueurs ont été pris et condamnés à la prison à vie. Entre temps, le juge Gary est mort. Tous mes plans avaient échoué ; j’avais perdu un temps précieux à me cacher et je n’avais plus d’éditeur. J’étais revenu au point de départ, ou plus exactement, encore plus en arrière. J’ai recommencé et j’ai trouvé un éditeur. Telle est l’histoire, mais là n’est pas l’important de cette histoire. Par la suite, j’ai découvert que si le juge Gary était devenu mon commanditaire et si The Science of Personal Achievement avait été distribué à l’intérieur de la United States Steele Corporation, comme il en avait été question, j’aurais fini par être considéré à jamais comme un instrument des grandes

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entreprises. The Science of Personal Achievement aurait été accueilli avec suspicion et écarté avec froideur par tous ceux qui aujourd’hui s’en servent. En outre, ils auraient pu m’interdire de faire des déclarations comme celles que j’ai faites contre les grandes entreprises lorsqu’elles oublièrent leurs vraies intentions, à savoir : créer un monde meilleur pour le genre humain.

Tout obstacle contient l’embryon d’un bénéfice équivalent, sinon majeur Vous vous souvenez de cette formule ? Écrivez-la sur un bout de papier. Mettez-la dans votre poche et relisez-la tous les jours ! Cette phrase recèle la clé de la paix de l’esprit que connaissent beaucoup de gens. Il ne s’agit pas du secret suprême dont je vous ai parlé plus haut, mais elle appartient au même registre. Conservez cette phrase jalousement dans votre conscience : tout obstacle contient l’embryon d’un bénéfice équivalent, sinon majeur. Il est donc possible, et nous le conseillons fermement, de FERMER LA PORTE AU PASSÉ, en ce qui concerne les regrets, les amertumes ou les récriminations a posteriori. Vous êtes en train de chercher la richesse et la paix de l’esprit. Aucun chemin vers la richesse et vers la paix de l’esprit ne passe par le cimetière des expériences désagréables du passé. Lorsque vous aurez atteint cette paix mentale, votre esprit refusera automatiquement toute pensée et tout comportement ne contribuant pas à votre bien-être. Entre-temps, aidez-vous à atteindre ce merveilleux contrôle mental et ce qu’il peut vous apporter. Évitez toutes les influences mentales négatives et surtout toute trace de regrets et de tristesse pouvant exclure la joie et l’argent de votre vie.

Le temps est un grand magicien Fermez la porte aux mauvaises expériences, aux désillusions et aux frustrations ! Alors ce grand magicien qu’est le temps pourra transformer les chagrins et les erreurs du passé en gratifications, en succès et en bonheur dans le présent. Knut Hamsun, un émigré norvégien, a échoué dans tout ce qu’il a tenté de réaliser. Pris de désespoir, il a décidé d’écrire l’histoire de ses déboires. Pour son livre intitulé La Faim, il a remporté le prix Nobel de littérature. À long terme, ses terribles expériences ont apporté à Hamsun richesse et célébrité. Harry S. Truman a ouvert une mercerie et a fait faillite. S’il s’était alors considéré comme un raté, il n’aurait vraisemblablement pas pu entreprendre sa route vers la présidence. Nous pourrions encore citer l’exemple d’un autre homme qui s’est lancé dans le commerce, mais son entreprise a fait faillite. Il s’est consacré à l’ingénierie, mais là encore il a échoué. Le shérif a ordonné la vente forcée de ses appareils de mesure pour acquitter ses dettes. Il a pris part à une guerre en Inde comme capitaine d’une troupe de soldats. Ses états de service militaire ont été à ce point lamentables qu’il a été dégradé au rang de simple soldat et renvoyé chez lui. Il était très amoureux et a pris la décision de se marier. Sa jeune femme est morte, ce qui l’a laissé en état de choc. Il est devenu avocat. Il n’a remporté que peu de causes. Il est entré en politique, a présenté sa candidature aux élections, mais a été battu. N’est-ce pas extraordinaire que, pour finir, Abraham Lincoln ait pu devenir président ? Dans un certain sens oui, dans un autre, non. Il aurait pu laisser son esprit se traîner dans le sillage de la faillite et du découragement comme un prisonnier se laisse tirer par ses chaînes. Après tout, tant de personnes agissent ainsi pour se retrouver prisonnières de leur passé et à jamais incapables de se libérer du spectre de la faillite qui n’a d’autre nom, pour elles, que moi-même. Mais, lui, n’a pas cédé. La façon dont il a tourné le dos à l’échec ne constitue pas en soi un miracle : il s’agit d’un grand privilège qui est à la mesure de chacun d’entre nous. Cet homme qui est devenu président avait été forgé par les épreuves de la vie, autrement il n’aurait pas pu être ce qu’il a été et faire

ce qu’il a fait. Vous ne pouvez pas mesurer l’immense dessein qui préside à votre vie. Cependant vous pouvez le remplir de satisfactions si vous considérez chaque peine et chaque obstacle comme des épreuves qui vous fortifient pour vivre d’autres expériences encore plus riches et magnifiques. Permettezmoi de vous donner ce conseil : soyez conscient des combinaisons infinies de la vie. Avez-vous souffert de déceptions amoureuses ? Votre cœur se sent alors littéralement en charpie. Vous ne réussissez plus à voir la moindre joie dans ce monde. Peut-être seriez-vous tenté de prendre une dose massive de somnifères pour en finir une bonne fois pour toutes. Pourtant, est-il possible que, dans le monde entier, il n’existe pas une femme (ou un homme) pouvant remplacer celle que vous avez perdue ? Si vous prenez le temps de réfléchir, juste un moment, dans les retranchements de votre esprit, vous vous rendrez bien compte que cela est pratiquement impossible. Je me suis retrouvé dans une situation identique après une terrible peine de cœur. J’ai traversé une série de circonstances qui, à la fin, m’ont fait connaître l’épouse idéale. Il y a dans cette histoire un point particulièrement émouvant. Quand, à la suite d’une violente dispute, ma première fiancée est partie pour épouser un autre homme, j’ai pensé que le monde entier venait de s’écrouler. Cinq ans après, l’homme qu’elle avait épousé s’est suicidé, tourmenté par le conflit incessant de vivre avec la femme que j’avais tant convoitée. Où me serais-je retrouvé si j’étais resté auprès de cette femme terrible qui ne pouvait que me perturber au lieu de m’aider ? Tout obstacle porte en lui le germe d’un bienfait au moins équivalent. Rappelez-vous en outre que vous pouvez définir comme bienfait et le réaliser comme tel tout ce qu’on nomme handicap. J’ai fait allusion au fait que Thomas A. Edison a reçu une médiocre instruction selon les règles de l’institution scolaire. W. Clement Stone, le brillant agent d’assurances, a abandonné les études au niveau du lycée. Ainsi de nombreux individus ont connu le succès sans pour autant réussir dans leurs études. Sans vouloir le moins du monde dénigrer l’instruction, nous pouvons dire que son manque n’est pas nécessairement un handicap. Cela dépend de l’individu. Que dire de la surdité partielle d’Edison ? Évidemment, une capacité auditive réduite est un handicap. Toutefois, même dans ce cas, cela dépend de l’individu. Enfant, Edison vendait des gâteaux et des casse-croûtes dans les trains. Un jour, un homme l’a soulevé par les oreilles et l’a fait monter avec tout son chargement de gâteaux à bord d’un wagon. C’est ainsi qu’il a commencé à perdre l’ouïe. Il aurait pu s’écrouler pour le restant de son existence à la suite de cette expérience cruelle et meurtrière. Comme tant d’autres, il aurait pu épuiser toutes ses énergies en se lamentant sur son propre sort, mais il ne l’a pas fait. Lorsque je lui ai rendu visite, il portait un appareil auditif, bien élémentaire comparé aux standards actuels. Quand j’ai été certain que nos esprits étaient entrés en syntonie, je lui ai demandé si la surdité n’avait pas été un gros handicap pour lui. Il m’a répondu : « Bien au contraire, la surdité m’a beaucoup aidé. Elle m’a permis d’éviter d’écouter un flot de conversations inutiles et m’a ouvert à l’écoute intérieure. » Quiconque désire la paix de l’esprit devrait se souvenir de ces trois derniers mots : l’écoute intérieure. En faisant de sa souffrance un atout, Edison a appris à s’harmoniser avec cette force imperceptible qui veille à l’intérieur de tout esprit. Il lui semblait même entendre, du plus profond, la voix d’une intelligence infinie et être guidé par une source infaillible. Tout obstacle porte en lui le germe d’un bienfait au moins équivalent.

Dès que vous parlez d’échec, vous attirez l’échec ; dès que vous parlez de succès, vous attirez le succès J’ai un jour fait un sondage sur plus de 30 000 personnes pour vérifier leur capacité de résistance face à

l’échec et à la défaite. Pour la plupart d’entre elles, il suffisait d’une difficulté – juste une seule – pour s’avouer vaincue. Parmi celles qui réussissaient à entretenir des attentes, un large pourcentage mettait sur pied divers projets pour les abandonner avant même d’en constater l’échec. La cause de la défaite n’était pas subordonnée aux circonstances, mais à la propension intime à l’échec qu’elles avaient héritée de leur expérience passée. Au lieu de fermer la porte au passé, elles se tournaient vers lui toutes les fois qu’elles en avaient l’occasion. Inutile de dire que dans ce groupe de personnes il n’y avait nulle trace d’un Edison ou d’un Ford. En revanche, je me souviens d’un homme, Arthur Decio, ayant bâti sa carrière sur une faillite familiale qui avait englouti toutes les économies de son père. Il s’agissait d’une entreprise de mobil-homes qui n’avait jamais vraiment décollé. Le père l’avait léguée à son fils, sans beaucoup d’espoir. Qu’aurait pu tirer Decio, alors âgé d’une vingtaine d’années, de cette activité ? La plupart des gens y auraient mis un terme. Dans son garage près de la voie ferrée, à Elkhart dans l’Indiana, Decio, a commencé par concevoir une petite maison facilement transportable qui, selon les sondages, avait un avenir sur le marché. Ensuite, il a mis en pratique les méthodes de la General Motors dans son secteur d’activités où elles n’avaient encore jamais été appliquées. Il a élargi le choix des modèles et a organisé un réseau de concessionnaires. Il a lancé sur le marché quatre modèles de mobil-homes, chacune d’elles en compétition avec les autres. En quatre ans, les ventes ont augmenté de 500 % et Decio a encaissé 5 millions de dollars. Actuellement, la population comprend un fort pourcentage de jeunes mariés et de couples à la retraite ; ces deux catégories constituent les principaux acheteurs de mobil-homes. Bien entendu, Decio le savait, car chaque tranche d’âge a ses propres exigences. Les innombrables échecs dont faisait état le sondage que j’ai effectué il y a quelques années faisaient apparaître une prédisposition à l’échec qui touchait toutes les tranches d’âge. Non seulement ces personnes avaient échoué, mais elles continuaient à vivre dans un sentiment d’échec. Elles étaient plus enclines à aborder ce sujet plutôt qu’un autre. Elles étaient tournées vers le passé et revivaient la souffrance qu’elles avaient connue. En revanche, celles qui avaient connu le succès se tournaient vers l’avenir. Leurs regards se détournaient du passé – qui pourtant avait eu son lot d’erreurs – et se portaient vers le futur, vers de grands projets. C’est aussi le cas des quelques cinq cents et plus célébrités que j’ai interviewées à la demande d’Andrew Carnegie. Tout au long de leur ascension, elles ne parlaient que de leur « réussite ». Et une fois qu’elles avaient tourné le dos aux échecs, ceux-ci restaient derrière elles et surtout il n’en était jamais question dans leur propos. En ce qui concerne le succès ou l’échec, j’ai observé une autre caractéristique étroitement liée à la paix de l’esprit. Il est évident que les personnes dévorées par la méchanceté et par la jalousie ne connaissent pas la paix de l’esprit ; ces sentiments négatifs enveniment leur existence. La plupart du temps, celui qui échoue hait celui qui réussit. En discutant avec les gens qui réussissent, j’ai remarqué qu’ils apprécient en termes élogieux le succès d’autrui. Leur comportement n’est pas dicté par la jalousie, mais par la volonté d’apprendre des autres. La personne qui a échoué, au contraire, fait tout ce qu’elle peut pour critiquer celui qui réussit. Et si elle ne parvient pas à trouver quelque chose d’équivoque dans la manière dont cette personne conduit son activité, elle imaginera une autre raison de la critiquer. Sa méchanceté est tout aussi évidente que sa consternante inaptitude à gérer ses finances, ce qui ne lui apporte pas pour autant la paix de l’esprit.

Existe-t-il un rapport précis entre la richesse et la paix de l’esprit ?

Il existe une relation, mais elle n’est pas absolue. On peut, bien sûr, rencontrer des personnes pauvres qui possèdent la paix de l’esprit, mais elles sont sans aucun doute plus rares qu’elles veulent bien nous le faire croire. Il n’est pas nécessaire d’être millionnaire, mais sans un minimum d’argent, on est tenu à l’écart de tant de choses qui, dans la vie, alimentent l’esprit. Si vous êtes toujours en proie à l’inquiétude parce que vous ne savez pas d’où viendra votre prochain repas, quand vous réussirez à faire réparer vos chaussures, comment payer le dentiste ou combien d’années vous devrez encore attendre pour repeindre votre maison, vous ne trouverez pas la paix de l’esprit. Si, par manque de ressources, vous êtes obligé de vivre dans un quartier misérable, sans cesse dans l’inquiétude de l’influence que cela peut avoir sur vos enfants, votre esprit ne sera pas en paix. Si vous ne parvenez pas, de temps en temps, à vous procurer quelque chose de beau, dont vous saurez prendre soin, si vous devez renoncer à des vacances qui vous plaisent vraiment, si vous ne pouvez pas aller voir un film ou une pièce de théâtre qui le mérite, c’est votre esprit qui se sentira frustré. L’argent nous offre quantité d’opportunités d’enrichir notre vie et personne ne devrait en être privé. Il n’est pas surprenant que l’on rencontre des personnes riches qui jouissent de la paix de l’esprit. Mais ce n’est pas le cas pour beaucoup d’entre elles. Si la conséquence principale de la richesse est d’angoisser celui qui la possède parce qu’il essaie de la conserver, la paix de l’esprit s’évapore tout simplement. Un des échecs qui a éclairé ma conscience et renforcé mon âme s’est présenté lorsque j’étais déjà assez riche. Tout simplement je suis devenu pauvre, extrêmement pauvre. Les circonstances sont significatives. Peut-être en réaction à la grande pauvreté que j’ai connue dans mon enfance, j’étais séduit par des maisons énormes, par de grosses voitures, par des terrains luxuriants et par d’autres symboles de la richesse. Peut-être étais-je seulement en phase avec mon époque qui semblait exiger qu’un homme dût exhiber sa propre richesse, lorsqu’il la possédait. Aujourd’hui, les millionnaires sont beaucoup plus discrets. Quoi qu’il en soit, mes livres se vendaient bien ; je m’étais fait un nom comme formateur de vendeurs, d’autres entreprises prospéraient de sorte qu’il me semblait indispensable d’être au volant d’une Rolls Royce. Très rapidement, j’ai eu deux Rolls Royce et, peu de temps après, j’ai remisé mes voitures à l’intérieur d’un grand garage dans une vaste propriété située sur les montagnes Catskill, au nord de New York. Ce domaine me renvoyait l’image de ce que j’avais réalisé. Le domaine avait besoin de domestiques, d’une équipe d’entretien et de contremaîtres pour la diriger. Je ressentais la nécessité d’organiser des dîners copieux, dont le coût aurait épouvanté John D. Rockefeller en personne. Un jour, j’ai expédié une série d’invitations à un barbecue pour lequel j’attendais une centaine de personnes. En fait, il s’en est présenté trois mille ! La route principale était bouchée par une queue de trois kilomètres dans les deux sens et la police ne me l’a jamais pardonné. Le cercle sportif du domaine pouvait accueillir commodément quarante invités et il était presque toujours complet. Un jour, une multitude de personnes a occupé les chambres privées. Je suis arrivé chez moi pour y trouver un peu de calme et je suis tombé sur un inconnu qui dormait dans mon lit. Il s’était même approprié l’unique pyjama dont je disposais. Laissons retomber un voile pieux sur le domaine de Hill, qui a été vendu pour une bouchée de pain à la suite de la crise économique de 1929. Quel n’a été mon soulagement après avoir surmonté le choc initial ! Et comme je me sentais l’esprit en paix, habité d’une force nouvelle, après avoir été submergé de soucis ! Trois de mes amis, dont toutes les ressources réunies ne représentaient même pas la somme d’argent que j’avais perdue avec la vente du domaine, ne croyaient pas dans l’éminent principe selon lequel il y a dans tout obstacle le germe d’un bienfait équivalent. L’un d’eux s’est jeté d’un immeuble de Wall Street,

le deuxième s’est tiré une balle dans la tête ; on a retiré le troisième du fleuve Hudson six semaines après qu’il s’y fut jeté. Je gagnais de nouveau de l’argent. Bien entendu. Les principes de la science de l’accomplissement s’occupent précisément de cela. La perte de mon domaine n’avait pas entamé ma conviction que notre esprit est en mesure d’atteindre tout objectif qu’il se fixe. Dès lors, j’ai vécu tranquillement, mais sans ostentation. À quoi bon l’argent s’il devient un fardeau ?

Assurez-vous que votre travail et votre argent peuvent être utiles à quelqu’un d’autre, et pas seulement à vous-même L’un des résultats positifs de la fin de mes aventures dans les montagnes Catskill a été que je disposais de tout mon temps pour écrire davantage de livres. Si ces livres m’ont été utiles, ils ont aussi servi le genre humain et c’est pourquoi ils m’ont enrichi bien au-delà du seul bénéfice matériel. Lorsque Andrew Carnegie a pris la décision d’utiliser son énorme fortune pour créer des bibliothèques publiques, la paix de son esprit s’est accrue de façon extraordinaire. Henry Ford répugnait à donner son argent à droite et à gauche. Lorsqu’il a finalement compris qu’il existait des gens qui méritaient d’être aidés financièrement, dignes d’en faire bon usage, je suis convaincu qu’il a éprouvé un sentiment de paix du même ordre. Il y a un autre principe important qui démontre que la richesse et la paix de l’esprit vont de pair.

Ne blessez personne en cherchant le succès Je suis reconnaissant de l’avoir vite compris dans ma vie. Quand un homme découvre ce qu’il est et comment gagner beaucoup d’argent, il lui arrive aussi de découvrir la façon d’ajouter un peu de poids au plateau de la balance, comme les bouchers qui pèsent leur main avec le hamburger, sans que personne ne s’en aperçoive. Parmi les personnes que j’ai interviewées après avoir accepté le travail d’Andrew Carnegie, il y en avait beaucoup qui se comportaient comme des requins dans le monde des affaires (la plupart du temps, à l’époque, je ne m’en rendais pas compte). Plus d’une fois, la suite des événements a révélé que ces gens ont cessé leur activité au moment même où ils ne faisaient que s’enrichir en volant ou en ruinant impitoyablement leur prochain pour se faire valoir eux-mêmes. Certains ont fini en prison. D’autres y ont échappé grâce à des stratagèmes juridiques, mais qui pourrait être en paix avec sa conscience quand plus personne d’honnête ne le regarde droit dans les yeux ? C’était l’époque des grandes entreprises publiques avec souvent des équipes de direction incroyables. Il est courant de juger un homme qui travaille dans une usine pour le type de travail qu’il y exerce, mais un employé dans un bureau peut « faire carrière » en trichant sur sa personnalité, sur le travail accompli, en faisant peser sur d’autres la responsabilité de certaines erreurs et ainsi de suite. Grimper en haut de l’échelle en piétinant un collègue revient à dévaloriser complètement l’argent que l’on gagne. Dans tout cela, il n’y a plus de paix de l’esprit ni même de bonne santé, plus aucune capacité d’être heureux, plus aucune harmonie à la maison. Seule subsiste la possibilité d’acheter ce que l’argent permet tout en étant encore plus malheureux que le dernier des mendiants. Dans mes cours, j’ai parlé avec de nombreuses personnes qui m’ont avoué avoir cherché à contourner les règles morales qu’on se doit de respecter dans les affaires. Et elles souhaitaient désormais repartir à zéro, mais était-ce possible ? Car, quand bien même ces individus seraient-ils en mesure d’obtenir la seule véritable richesse, à savoir celle qui s’acquiert honnêtement, n’éprouveraient-ils pas de toute façon un sentiment de culpabilité ? Je leur ai donc assuré qu’ils ne parviendraient à rien s’ils ne liquidaient pas

leur passé. Je leur ai dit de considérer la malhonnêteté comme une erreur, pour ne pas dire un désastre, mais un désastre qui appartenait maintenant au passé. C’est là un point important avec de nombreuses conséquences. On peut tourner le dos non seulement à la malhonnêteté, mais aussi à n’importe quel autre état mental négatif survenu dans le passé, exactement comme on se défait de circonstances concrètes. J’ai fait comprendre à ces personnes que maintenant elles étaient à la recherche d’un moi nouveau. Le passé ne pouvait plus avoir d’importance. Le monde nous a fourni d’innombrables exemples de ceux qui ont appris par la voix de leur conscience souillée, voire même en prison, que la malhonnêteté ne paie jamais. Une leçon apprise est une leçon comprise, et, pour la plupart des gens, ce ne sont ni les occasions ni les lieux qui manquent pour recommencer à zéro et pour se reconstruire un avenir magnifique. L’exception qui confirme la règle : le cas d’Al Capone. Pendant la grande crise, le célèbre gangster a organisé des cantines gratuites pour les pauvres dans lesquelles on donnait à manger à de nombreux chômeurs. Il tenait à faire connaître ces cantines pour prouver le bien qu’il faisait à son prochain. Naturellement, je ne prendrai pas en considération de telles duperies. Songeons plutôt à des hommes comme O. Henry, qui a purgé une condamnation en prison pour avoir commis un crime. Certainement ce châtiment l’a aidé à se trouver lui-même puisque c’est seulement à la suite de sa pénitence qu’il a connu la célébrité pour ces merveilleux récits imprégnés d’une profonde compréhension de la nature humaine.

Fermez la porte au passé et laissez-la bien fermée J’ai entendu dire que l’on ne se remet jamais complètement de la mort d’une personne chère. C’est vrai dans la mesure où toute circonstance de la vie, toute joie et toute douleur se répercutent sur ce que l’on est. Mais vous pouvez contrôler de façon déterminante ces éléments qui vous façonnent : ne l’oubliez jamais ! Je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’on doit se débarrasser du sentiment douloureux que l’on éprouve naturellement devant la mort. La nature nous a donné les larmes et la souffrance qui constituent une soupape salutaire aux émotions trop fortes. Malgré cela, la plupart des personnes attendent trop longtemps avant de fermer la porte à l’immensité du deuil ; ou ne la ferment pas du tout. En ce qui nous concerne, nous disons : « Il est inutile de s’affliger de quelque chose que l’on ne peut pas contrôler. » Et pourtant, un deuil nous tourmente au-delà de toute durée raisonnable, même si nous n’y pouvons rien changer. Notre corps physique provient de l’air et de la terre et s’en retourne à ses origines. Il se peut que notre esprit, nos pensées et une mystérieuse essence vitale retournent aussi à leurs origines que nous pouvons percevoir, mais que nous ne pouvons pas connaître. Ainsi soit-il ! Allégez-vous de la souffrance que vous avez connue quand l’être cher vous a quitté, et ne gardez plutôt que les beaux souvenirs qui vous réconforteront. Tout comme la vie, la mort est un processus naturel. Vous pensez qu’il ne peut y avoir qu’un seul et grand amour dans la vie, en particulier si cet amour a été scellé par le sacrement du mariage ? L’expérience humaine démontre qu’il n’en est pas ainsi. Même si je crois fermement au mariage, je sais que le mot « mariage » n’est pas toujours synonyme de « bonheur ». Vous avez droit au bonheur, c’est l’affaire de votre vie. Quand un mariage se révèle être une erreur, quand il peut être brisé, mais qu’on ne le rompt pas, alors l’erreur se perpétue et fait de l’ombre au reste de votre existence. Parfois, il faut fermer la porte du passé avant que l’un des deux protagonistes de l’union, ou tous les deux, ne parviennent à jouir d’une vie pleinement réussie.

La perte d’un travail est une nouvelle porte ouverte sur l’avenir Imaginons que vous ayez perdu votre travail, sans en être responsable. Imaginons de surcroît que vous nourrissiez un fort ressentiment et une forte haine envers votre employeur qui a fait preuve d’une grande injustice envers vous. Entre temps, vous vous êtes mis à la recherche d’un autre travail, mais quelque chose en vous dit non à tout nouvel employeur possible. Qu’est-ce qui dit non en vous si ce n’est cet ensemble de sentiments négatifs que sont la haine et le ressentiment que votre esprit projette sur le sien ? Votre interlocuteur ne peut se l’expliquer, mais il sent quelque chose en vous qui le gêne et il ne veut pas de vous dans son bureau ou dans son magasin. De toute façon, laissez résolument derrière vous les imprévus passagers : sortez avec la ferme résolution de trouver un travail meilleur que celui que vous avez perdu et quel que soit votre interlocuteur au cours de l’entretien, il percevra en vous les qualités positives d’un honnête homme. Et s’il vous questionne sur votre ancien employeur, ne dites rien de désagréable sur son compte ! Toutes les choses négatives appartiennent à votre passé et celui-ci ne doit en rien entraver le futur. Le milieu professionnel semble être l’un des terrains privilégiés où prospère le ressentiment. Naturellement, le droit est de votre côté et se laisser piétiner ne favorise en rien la réussite ou la paix de l’esprit. Pourtant la plupart des désaccords dans les rapports humains ne sont que de petits désaccords qu’il ne convient pas d’affronter comme s’il s’agissait de blessures profondes. Vous sentez-vous IMPORTANTS ? Il faut être une personne importante pour accéder au succès. Pour commencer, vous devez être une personne importante pour comprendre ce qui est important et ce qui mérite d’attirer votre attention, afin d’éviter de gaspiller une énergie émotive pour des questions insignifiantes. Quand vous mesurerez à quel point vous vous faites du tort en alimentant ressentiment et rancune, vous serez en mesure de rejeter derrière vous ces petits ennuis, dès que vous les rencontrez. De temps en temps, il vaut mieux discuter à fond des problèmes, montrer comment un individu peut être blessant pour son entourage et revenir à la charge tant que le problème n’est pas réglé. Mais cultiver le ressentiment, c’est comme élever un serpent dans son cœur. Il s’agit d’une attitude négative jalousement entretenue et qui peut non seulement vous ôter la paix de l’esprit, mais aussi favoriser la formation d’ulcères et de nombreux autres troubles que l’esprit inflige au corps. Fermez donc cette porte ! Il est à la fois merveilleux et gratifiant de constater combien l’habitude de fermer la porte au passé devient l’un des réflexes qui procurent le plus grand réconfort. Il vous aide à assumer le contrôle de votre esprit, faute de quoi vous n’atteindrez pas l’objectif que vous recherchez.

Donnez le maximum de vous-même Souvent, on m’a demandé de suggérer à quelqu’un quelque chose à faire pour l’aider à tourner le dos au ressentiment, en particulier quand cette attitude concerne son travail et sa carrière. La meilleure conduite est de donner le maximum. Offrez un meilleur service en quantité et en qualité compte tenu du salaire que vous touchez. Découvrez tout ce que vous pouvez savoir sur votre tâche et, au-delà, sur la fonction de votre supérieur. Travaillez en faisant en sorte d’être plus productif que ce qu’on attend de vous. L’homme dont je vais vous parler maintenant était graphiste à l’intérieur d’une grande imprimerie. Il n’accordait pas beaucoup d’importance aux polices typographiques, se contentant d’utiliser les caractères auxquels les clients s’étaient habitués. Cela facilitait considérablement son travail, mais, comme je le lui ai fait remarquer, il ne faisait rien pour mettre en valeur ses compétences réelles. Il s’est mis à étudier les polices, la mise en page et autres solutions qui rendent un dépliant, une brochure, efficaces ou carrément inventifs. Quand son chef a reçu les éloges « pour la magnifique réalisation du travail », il a apprécié ce que le jeune homme faisait pour la renommée de l’entreprise. Aujourd’hui, c’est l’un des dirigeants de la société dans laquelle il était auparavant passé inaperçu. En

outre, il s’est libéré de son amertume qui aurait pu faire de lui, à la longue, un employé au salaire et à l’état d’esprit misérables. La vendeuse d’une mercerie s’était résignée à son salaire et à quelques petits suppléments qui lui permettaient d’endurer la routine de vendre ce qui se trouvait sur les étagères. Un jour, une cliente lui a gentiment demandé de bien vouloir chercher un article dans sa réserve. Elle s’y est rendue et quand elle l’a trouvé, elle a éprouvé la sensation d’être « plus grande intérieurement ». À partir de ce moment, elle a attaché plus d’importance à proposer des articles qui n’étaient pas exposés et à donner suite à des commandes particulières, même lorsqu’elle n’en retirait pas grand profit. Rapidement, elle s’est créé une clientèle fidèle. Les clients étaient prêts à attendre pourvu que ce soit elle qui les servît. De plus, la compétence dont elle faisait preuve dans son travail incitait les clients à se fier à ses conseils. Aujourd’hui, elle est acheteuse dans une entreprise et a devant elle une carrière superbe. Selon ses propres paroles : « Il y a deux facteurs qui peuvent t’apporter la réussite : ton travail et ta personnalité. Tu es toi-même le facteur le plus important. » Évidemment, il n’est pas nécessaire de se sentir misérable et insignifiant ou d’avoir la sensation que les autres nous exploitent pour donner le maximum de soi ! Être prêt à faire plus que ce que l’on est tenu de faire, en soi une panacée, est le signe distinctif de celui qui fait de gros profits, du leader, de celui qui est heureux et cordial et qui, jour après jour, rend sa propre vie plus riche. Représentez-vous gravissant un échelon de plus, puis encore un autre au-dessus, et enfin encore plus haut sur l’échelle des gratifications ; cette image s’emparera puissamment de votre esprit et vous aidera à décoller. Si vous vous trouvez dans une situation où les efforts supplémentaires que vous faites ne sont pas récompensés, votre esprit positif saura vous convaincre sans hésiter d’abandonner un emploi qui ne vous convient pas, de le classer comme une affaire passée et vous trouverez un autre emploi capable de correspondre à votre image de la réussite. Ce n’est pas le point de départ qui est important, mais celui vers lequel vous vous dirigez, car c’est avant tout dans votre esprit que vous nourrissez de grands projets et que vous commencez à progresser.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 2

Tout obstacle contient le germe d’un bienfait au moins équivalent Quand vous vous trouvez face aux circonstances de la vie, elles peuvent vous paraître hostiles et nuisibles. Par la suite, vous découvrirez qu’il y a dans toute prétendue malchance le germe d’une plus grande chance à venir. Pour aider cette puissante dynamique à réaliser des miracles dans votre vie, fermez la porte au passé. Ne gardez que ce qui est agréable et instructif. En tournant le dos à la tristesse et à la souffrance, vous regarderez vers le futur et il vous appartiendra. Ayez conscience des combinaisons infinies qu’offrent les opportunités de la vie Ne croyez pas que l’expérience d’un amour ou d’une occasion perdue, ou de n’importe quelle autre malchance, exclut la possibilité d’obtenir ce que vous pensez avoir perdu. Certains des plus grands hommes ont enchaîné les échecs, les uns derrière les autres, au moment où ils approchaient du succès final. Même un handicap peut devenir un avantage, quand l’individu se décide à voir comment cette infirmité peut lui être favorable. Dès que vous parlez d’échec, vous attirez l’échec. Dès que vous parlez de succès, vous attirez le succès Qui a échoué s’enlise dans son échec et le traîne derrière lui pendant toute sa vie, comme un prisonnier lié à ses chaînes. Celui qui a échoué a tendance à être envieux de ceux qui ont du succès et sa jalousie et sa méchanceté le détournent, non seulement de la richesse, mais aussi de la paix de l’esprit. Chaque période de la vie a ses avantages spécifiques. On peut considérer l’ensemble d’une activité comme un échec, ce qui ne l’empêchera pas toutefois de renaître et de prospérer entre les mains de celui qui n’a d’autre préoccupation que la réussite. Existe-t-il un rapport précis entre richesse et paix de l’esprit ? Il existe un lien étroit entre elles, mais il n’est pas fondamental. Pour celui qui veut atteindre la paix de l’esprit, un minimum d’argent est nécessaire, mais la richesse peut ôter le bonheur à ceux qui l’ont obtenue malhonnêtement ou qui l’exploitent mal. Utilisez votre travail et votre richesse pour aider les autres. Assurez-vous surtout de ne piétiner personne tandis que vous escaladez l’échelle qui vous porte au succès. Le raccourci de la malhonnêteté engendre un sentiment de culpabilité et peut anéantir le bonheur. Cependant, celui qui s’est trompé peut définitivement reléguer son erreur dans le passé, fermer la porte derrière lui pour se consacrer à une entreprise grandiose. Donnez le maximum

Rancunes ou ressentiments, surtout au travail, perturbent la capacité de l’esprit à élaborer des projets et à se fixer des objectifs. En donnant le maximum, on bénéficie d’un effet tonique qui libère l’esprit des obstacles intrinsèques. Faites votre travail en y mettant plus que ce pour quoi on vous paie. Qualifiezvous toujours pour l’échelon le plus haut. Les personnes qui atteignent le succès ne sont pas celles qui distillent la rancune ou qui évitent de donner le meilleur d’elles-mêmes dans leur travail, mais celles qui au travers de chacune de leurs actions et de leurs pensées aplanissent leur chemin vers de plus grands objectifs. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 3

L’attitude mentale de base qui apporte la richesse et la paix de l’esprit

Le plus souvent, ceux qui conservent une attitude mentale positive jouissent d’une vie intense dans la paix de l’esprit. Si vous avez un objectif bien précis, votre esprit se voit doté d’une grande force positive et vous pouvez alors vous motiver puissamment pour agir efficacement en vue d’atteindre vos objectifs. En même temps, vous pouvez mettre en place des défenses spirituelles afin de conserver une attitude très constructive, d’éviter les conflits entre mobiles et d’entrer en harmonie avec les autres esprits positifs.

es ordinateurs qui sont en train de prendre le contrôle de notre monde sont des appareils complexes. Et pourtant la plupart d’entre eux se basent sur un principe très simple : ils disent oui ou non. C’est comme s’ils ouvraient un portail électrique ou le laissaient fermé et qu’ils pouvaient assimiler et sélectionner n’importe quel type d’information en multipliant ce procédé. L’esprit de l’homme est manifestement plus élaboré que n’importe quelle machine. Mais il semble qu’il y ait en lui, au point focal de la pensée, une sorte de clapet oui/non. C’est comme si la conscience d’une circonstance particulière de notre vie, envoyée à votre cerveau par l’intermédiaire de la vue, se présentait au point oui/non pour être traitée. Celui qui garde un esprit positif trouvera toutes sortes de possibilités d’affirmer son oui dans une telle circonstance et il l’intégrera à sa propre vie. Celui qui fait preuve de négativité penchera vers le non, gaspillera d’innombrables belles expériences et vivra de multiples situations douloureuses et nuisibles. S’agit-il uniquement d’une tournure d’esprit ? Oui, nous sommes bien en présence d’une tournure d’esprit, et c’est à partir de là précisément que naissent le succès ou l’échec, la paix de l’esprit ou la tension nerveuse, la prédisposition à rester en bonne santé ou à tomber malade. Par chance, il est possible à tout un chacun de renoncer à l’esprit de négation pour aller vers l’affirmation qui, par principe, conduit le cerveau à accueillir dans sa propre réalité tout ce qu’il y a de bon. Il existe par ailleurs des « leviers de commande » que le Créateur a mis à notre disposition et il est facile de voir comment en usent ceux qui réussissent, une fois qu’ils en ont compris le fonctionnement. J’en parlerai dans ce chapitre et dans ceux qui suivront pour vous rafraîchir la mémoire. Ici et là, vous rencontrerez, à la lecture de ce livre, des rappels de noms, de faits et de méthodes, avec toujours le souci de vous aider à vous en souvenir.

L

Surveillez votre façon de penser en ayant un but bien précis Emerson a dit : « Le monde ouvre la voie à celui qui sait où il va. » Pensez à ce que signifie le fait de savoir dans quelle direction vous allez ! Automatiquement, vous vous débarrasserez de toutes les peurs et de tous les doutes qui ont pu s’insinuer dans le processus de formation de votre esprit. Votre but est fixé et bien vite toutes les forces illimitées de votre esprit se concentreront sur lui. Si vous connaissez votre but, ni les circonstances ni les mots qui n’ont rien à voir avec lui ne réussiront à vous en détourner. Là où, auparavant, une journée de travail aurait pu déboucher sur de nombreuses actions inutiles, maintenant vos efforts s’organisent de telle sorte que chaque action, qu’elle soit mentale ou physique, coopèrera avec toutes les autres. Vous pouvez saisir le lien avec l’édification d’une fortune, puisqu’un travail bien fait est un facteur essentiel à sa réussite. Considérez maintenant le lien qui s’établit avec la paix de l’esprit. Celui qui est entièrement concentré sur sa tâche ne se préoccupe pas de critiquer ses collègues, il ne se permet aucune diversion pour contourner les difficultés qu’il peut rencontrer au travail, il oublie sa montre et ainsi de

suite. Il ne se découragera pas non plus, quel que soit l’obstacle qui peut se présenter ; son attitude positive et vigilante le maintient dans une excellente position pour affronter les problèmes et les résoudre.

Le secret réside-t-il dans l’ingéniosité ? J’ai déjà fait allusion au fait que de très nombreuses personnes qui connaissent un succès notoire ne sont pas douées d’une intelligence supérieure à la majorité de leurs semblables. Et pourtant leur succès est tel qu’il nous faut bien dire que ce sont des êtres « géniaux ». Il ne fait pas de doute que leur façon de penser positive confère aux capacités de leur cerveau, par ailleurs tout à fait normal, une efficacité et un rendement supérieurs aux autres. Quand j’ai rencontré des personnalités comme Henry Ford, Andrew Carnegie et Thomas Edison, j’ai parlé avec des esprits libérés de toute peur et ne nourrissant aucun doute sur ce qu’ils désiraient faire. Je sais qu’Andrew Carnegie était conscient de la nécessité d’avoir une tournure d’esprit positive. Avant de s’engager à me soutenir dans ma réussite, il « me mit au pied du mur » pour ce qui était ma façon de penser. En me regardant sournoisement de derrière son bureau, cet Écossais rusé m’a dit : « Nous avons débattu longuement et je t’ai offert la plus grande opportunité qu’un homme puisse rêver pour devenir célèbre, riche et puissant. Alors, si je te choisis parmi les deux cents quarante candidats pour ce travail, si je te présente aux plus grandes célébrités d’Amérique, si je t’aide à obtenir leur collaboration pour découvrir la vraie philosophie du succès, consacreras-tu vingt ans à ce travail, tout en gagnant de quoi vivre pendant tout ce temps-là ? Nous en avons suffisamment parlé. Je veux ta réponse : oui ou non. » Je commençais à mesurer tous les obstacles que j’allais trouver sur mon chemin, à évaluer le temps qu’il me faudrait y consacrer, à l’immense travail d’écriture et au problème de gagner ma vie entre temps et ainsi de suite. Vingt-neuf secondes se sont écoulées pendant lesquelles mon esprit se débattait dans des pensées négatives qui, si elles l’avaient emporté, m’auraient influencé à tout jamais. Comment est-ce que je sais qu’il me fallut attendre vingt-neuf secondes avant de donner ma réponse ? Eh bien, quand j’ai retrouvé l’attitude positive que j’avais momentanément perdue et dit « oui », Carnegie m’a montré le chronomètre qu’il tenait en main sous son bureau. Il m’avait laissé une minute seulement pour me montrer positif, car il savait qu’au-delà de ce délai je n’aurais pas pu le faire. J’étais en avance de trente et une secondes sur le temps limite dont je disposais et j’avais su saisir au vol une opportunité destinée à changer et à améliorer la vie de millions de personnes, y compris la mienne.

Un esprit positif s’harmonise avec les autres esprits positifs Après avoir accepté cette grande tâche et tourné mon esprit en toute confiance vers ce but, j’ai découvert que les obstacles que je m’étais imaginés avaient tout simplement disparu. Naturellement, mon attitude positive m’aidait non seulement à comprendre les secrets du succès d’environ cinq cents personnalités parmi les plus riches d’Amérique, mais aussi à gagner beaucoup plus. Suis-je un génie ? Bien sûr que non ! À travers mes nombreuses rencontres, j’ai découvert un fait extrêmement précieux : un esprit positif tire automatiquement avantage des autres esprits positifs. Connaissez-vous le principe de base de la radiodiffusion ? Les choses se passent de la manière suivante : quand les vibrations électriques à haute fréquence se propagent le long d’un fil métallique, elles sautent dans l’espace. Un autre câble à une distance éloignée – l’antenne réceptrice – peut les capter et de cette façon un message ou une image est transmis sur des milliers de kilomètres à travers les

systèmes de communication de l’ère spatiale. Notre cerveau est parcouru de courants électriques. C’est comme si nous disposions, grâce à eux, d’un émetteur personnel au moyen duquel nous pouvons diffuser tous les types de vibrations de la pensée que nous souhaitons. Si vous maintenez sous tension cet émetteur en diffusant des pensées de nature positive, des pensées qui seront utiles aux autres, vous découvrirez la possibilité de recevoir des vibrations mentales analogues provenant d’esprits dont le comportement est en harmonie avec le vôtre. Quand j’ai rendu visite à des gens aussi brillants que ceux dont je vous ai déjà parlé et à beaucoup d’autres encore comme John Wanamaker, Frank A. Vanderlip, Edward Bok et Woodrow Wilson, j’ai perçu à quel point nos esprits étaient en harmonie. Si cela n’avait pas été le cas, ces hommes éminents auraient répondu avec une certaine hostilité à la demande que je leur faisais de m’offrir leur temps et leur expérience. Non seulement ils ont passé des heures à discuter avec moi, mais, au fil des années, ils sont devenus mes maîtres et m’ont guidé sans rien me demander en échange. Croyez en ce que vous faites et vous mesurerez le grand effet qu’aura votre croyance sur ceux à qui vous pouvez demander de l’aide. Si vous doutez de vous, la partie de votre esprit qui dit non l’emportera et attirera l’échec au lieu de la réussite. Il s’agit là d’une esquisse du pouvoir dominant d’un comportement mental positif. Jetons un coup d’œil aux autres « leviers de commande » associés à cette attitude pour vous apporter richesse et paix dans une existence victorieuse.

Les neuf mobiles principaux Ce n’est pas un hasard si, au cours des procès, le tribunal donne beaucoup d’importance aux questions relatives au mobile. Toute action est la conséquence d’un ou de plusieurs mobiles. Nous, nous en utilisons principalement neuf, dans différentes associations. Les sept mobiles positifs sont : 1. L’émotion de l’AMOUR. 2. L’émotion du SEXE. 3. Le désir du GAIN MATÉRIEL. 4. L’instinct de SURVIE. 5. L’aspiration à la LIBERTÉ DU CORPS ET DE L’ESPRIT. 6. L’aspiration à l’AFFIRMATION DE SOI. 7. L’aspiration à la PERPÉTUATION DE LA VIE APRÈS LA MORT. Les deux mobiles négatifs sont : 1. Les troubles liés à la HAINE et à la VENGEANCE. 2. Les troubles liés à la PEUR. Au travers de ces neuf mobiles, vous pouvez discerner les racines de tout ce que vous faites ou de ce que vous vous abstenez de faire. On ne peut parvenir à la paix de l’esprit qu’en satisfaisant aux sept mobiles positifs pris comme modèle de vie. Une personne qui connaît la paix de l’esprit est rarement, pour ne pas dire jamais, conditionnée par les deux émotions ou mobiles négatifs. On ne peut jouir de la paix de l’esprit si on a peur de quelque chose ou de quelqu’un. On ne peut jouir de la paix de l’esprit si on alimente le type de peur qui conduit à se venger ou à blesser une autre personne, et ce quelle que soit la justification avancée.

Les grands hommes ne perdent pas leur temps à vouloir blesser les autres. S’il n’en était pas ainsi, ils ne seraient pas de grands hommes. Les grands hommes ne sont pas immunisés contre la peur, mais celle qu’ils connaissent ne s’accroche pas constamment à leurs basques pour leur faire perdre le contrôle de leur vie. Observez les hommes mesquins et insignifiants pour vous faire une idée des modèles basés sur la peur et la haine. Leur esprit est complètement envahi par ces influences négatives qui ne leur permettent pas de trouver la force nécessaire pour concrétiser leurs désirs. J’ai récemment entendu parler d’un homme, aujourd’hui septuagénaire, qui, il y a quinze ans, a perdu tout son bien dans une opération immobilière. Il avait emprunté beaucoup d’argent pour l’investir sur un terrain marécageux inoccupé en se fiant à la parole d’un ami qui lui assurait que, d’ici deux ans, ce terrain serait très recherché par les promoteurs. Il en est allé tout autrement, les lettres de change de l’homme en question sont arrivées à échéance et il a dû liquider son magasin de chaussures. L’ami qui l’avait mal conseillé a lui aussi perdu de l’argent. Mais notre homme a été pris d’une telle haine envers son ami qu’il l’aurait volontiers liquidé même « si cela devait être son dernier geste ». Ce qui a failli arriver. Cinq ans de haine ont ruiné sa capacité de travailler. Pendant ce temps l’ami prospérait, bien loin apparemment de toute idée de vengeance. Finalement, l’homme qui avait perdu son argent a aussi perdu son équilibre mental et s’est retrouvé à devoir passer six mois dans un endroit retiré, à la campagne, entouré de très hauts murs. Malgré tout, au cours du dernier mois de sa résidence surveillée, il s’est assez bien ressaisi et a écouté les conseils d’une personne qui lui a démontré combien la haine et le désir de vengeance lui avaient nui beaucoup plus que la perte d’argent. Il s’est convaincu de pardonner à l’ami qui l’avait entraîné dans la spéculation immobilière. Il est allé jusqu’à lui écrire pour lui dire combien ses sentiments avaient changé à son égard. Il s’est à nouveau lancé dans les affaires, s’efforçant de conserver une attitude positive et constructive tout en aimant son prochain. À soixante ans, il a entamé une nouvelle carrière. À l’heure qu’il est, dix ans plus tard, il se porte plutôt bien et surtout il goûte la paix de l’esprit, l’unique forme de richesse indispensable. À moi aussi il est arrivé de souffrir des contrecoups de mobiles négatifs. Quand j’ai disparu de la circulation, comme je l’ai raconté dans le chapitre précédent, j’ai obéi, au début, à un sage mobile d’instinct de survie, lequel toutefois, un peu plus tard, s’est transformé en une peur dévastatrice. Cela ne pourra désormais jamais plus m’arriver.

Vous pouvez faire appel à dix princes conseillers pour qu’ils veillent aux portes de votre esprit Vous pouvez assimiler quelques-uns des principes fondamentaux de sauvegarde personnelle ; pour les rendre concrets et ne pas les oublier, vous pouvez les personnaliser, les voir comme autant de princes équipés de leur armure protectrice aux portes de votre esprit. Ils disent « halte-là ! » à toute vibration de la pensée que tente de s’y introduire. Ils vous assurent un esprit positif, efficace et libre de toute contradiction. Voici la liste de mes princes, mais vous pouvez éventuellement la modifier pour l’adapter aux exigences de votre vie. Le prince de la paix de l’esprit Il monte la garde devant la porte la plus éloignée et demande à tous les visiteurs s’ils sont porteurs de paix et veulent partager la mienne. Sinon, il les renvoie. Le prince de l’espoir et de la foi Il ne laisse entrer que les influences qui tiennent en éveil mon esprit dans la foi que j’ai en ma mission sur cette terre.

Le prince de l’amour et du sentiment Il n’est réceptif qu’aux influences qui maintiennent l’amour éternellement vivant dans mon cœur. Le prince de la santé physique Il repère les influences mentales qui peuvent ruiner la santé et ne laisse passer que les états mentaux qui aident le corps à conserver sa vigueur. Le prince de la sécurité économique Quand je veux qu’il monte la garde, il ne laisse passer aucune pensée, excepté celles qui me procurent un avantage économique. Le prince de la sagesse absolue Sa tâche est de laisser entrer dans la soute de ma conscience les pensées qui me seront utiles ou qui m’aideront à être utile aux autres. Le prince de la patience Il éloigne toute impulsion qui incite à agir sans réfléchir, à affronter les tâches sans être complètement préparé et à se montrer impatient sans faire confiance au pouvoir du temps Le prince de Normhill « Normhill » est un néologisme personnel que j’ai forgé à mon intention. Fabriqué à partir d’un lexique bien particulier, il a pour moi une signification qu’il n’a pour personne d’autre. De la même façon, inventez le nom de votre prince personnel. Ce prince monte la garde en compagnie de tous les autres. De temps en temps, les autres peuvent être déchargés de leurs responsabilités ; par exemple, une personne éprouve de la difficulté à vouloir écarter constamment toutes les pensées à l’exception de celles qui concernent la sécurité économique. Votre prince personnel sera toujours présent, prêt à représenter toutes les influences qui vous concernent personnellement. Normhill, c’est l’ambassadeur qui est à mon service pour accomplir les tâches qui ne sont pas assignées aux autres membres de ma famille de guides invisibles. Une fois que vous connaîtrez toute la phalange de vos princes spirituels, ils se mettront à votre service et mobiliseront toutes vos forces afin de résoudre tout problème ou vous aider à disposer les lignes de défense ad hoc. Il m’arrive parfois de parler avec des personnes dont le comportement hostile commence à empiéter sur la paix de mon esprit. Bien. J’envoie aussitôt une alarme spéciale au prince de la paix de l’esprit, lequel se charge immédiatement de redoubler les défenses pour me permettre de rester tranquille et de recouvrer de nouveau le contrôle de mon esprit. Ou bien, supposons que je ne me sente pas bien physiquement. Je fais appel au prince de la santé physique pour qu’il puisse en identifier la cause, et je vais mieux. Je crois avoir ressenti un soulagement que la médecine ordinaire n’est pas en mesure d’expliquer. Mes princes et guides reçoivent une sorte de rétribution pour leurs services. Leur « salaire » n’est autre que mon éternelle reconnaissance. Tous les jours, j’exprime ma gratitude, tout d’abord à chacun des princes, puis à l’ensemble du groupe. Vous puiserez dans cette manifestation de la reconnaissance une grande aide qui permettra à votre esprit d’être toujours conscient de ses pouvoirs. Je sais que si je venais à manquer de reconnaissance, j’aurais la sensation de délaisser mes princes. Quand je prends la mesure, chaque jour, de ces puissances spirituelles qui sont sous mes ordres, je les retrouve toujours avec leur force intacte.

Ne permettez pas au mobile du gain matériel d’entrer en conflit avec celui de la liberté Nous voyons et comprenons facilement la liberté physique, mais celle de l’esprit est une question plus délicate. La peur et la haine emprisonnent l’esprit. La culpabilité bâillonne l’esprit. Mettons un peu de légèreté dans une affaire aussi sérieuse : un jour, on a proposé à quelqu’un de se connaître lui-même. Il s’est immédiatement enchaîné à son lit pour s’empêcher de se lever et de se faire les poches durant la nuit. Trop souvent, le mobile du gain matériel – excellent en soi – entre en conflit avec le non moins excellent mobile de la liberté du corps et de l’esprit, parce qu’en acquérant des biens matériels nous renonçons à la liberté mentale ; nous accablons l’esprit de culpabilité et de peurs parce que nous n’agissons pas honnêtement. De plus, celui qui s’enrichit en bénéficiant d’avantages acquis malhonnêtement sur le dos d’autrui se prive de cette joie authentique qui découle d’un succès irréprochable. Si vous respectez les règles d’un jeu et que vous gagnez, vous avez fait quelque chose de bon pour votre âme. Si vous gagnez en trichant, vous pouvez seulement dire que vous avez gagné, mais en fait vous avez perdu. Je crois avoir eu de la chance en commençant ma carrière encore tout jeune, ce qui m’a permis d’apprendre les leçons de la vie assez tôt. Permettez-moi de vous raconter une expérience que j’ai eue au cours de mon premier travail. J’étais à peine sorti de l’école de commerce et je ne connaissais pas encore les différents styles de vie et le caractère des gens. Mon employeur possédait plusieurs banques. Dans l’une d’elles, dans une ville lointaine, il avait trouvé une place de caissier à son fils. Une nuit, le directeur d’un hôtel de cette ville m’a téléphoné pour me dire que le fils de mon employeur était dans une situation critique. Il n’avait pas réussi à contacter le père. J’ai immédiatement pris le train et je suis arrivé le lendemain matin très tôt. Lorsque je suis arrivé à la banque, j’ai trouvé la porte fermée, mais pas à clef. À l’intérieur, le coffrefort était ouvert et de gros billets verts étaient éparpillés un peu partout sur le comptoir du guichet. J’ai refermé la porte et pris le téléphone. J’ai réussi à joindre mon employeur pour lui expliquer pourquoi je me trouvais là et ce que j’avais trouvé en arrivant. Très angoissé, il m’a dit : « Continue et compte l’argent. Contrôle le livre comptable. Tire une traite à ma charge s’il devait manquer quelque chose. » Je me suis mis à compter l’argent. À ma grande surprise, il ne manquait pas un centime. Assis, je regardais ces piles de dollars. J’avais vécu une adolescence tragique, turbulente et pauvre. À cette époque, je ne disposais pas de beaucoup d’argent. J’étais là, assis, devant presque 50 000 dollars en liquide, sachant que j’aurais très bien pu m’en mettre dans les poches au moins la moitié sans que personne s’en aperçoive. Le fils de mon employeur présentait des signes évidents d’instabilité mentale. Tout le monde aurait pensé que c’était lui qui avait pris l’argent puisqu’il s’était déjà comporté comme s’il s’était rempli les poches et moi j’aurais été le seul à connaître la vérité. Le mobile du gain matériel m’oppressait, mais le mobile de la liberté me disait : ne le fais pas. Ou plus exactement « quelque chose » me poussait à être honnête, puisqu’à l’époque je n’aurais pu alléguer de mobiles plus conséquents. Peut-être ce « quelque chose » était-il le résultat de certaines conversations échangées avec ma marâtre, avant de quitter la maison, au cours desquelles elle m’avait suggéré l’idée que le contrôle de mon esprit dépendait de moi et que je devais toujours vivre en accord avec moi-même. J’ai immédiatement enfermé l’argent dans le coffre-fort, ai téléphoné à mon employeur pour lui dire qu’il n’y avait aucun manque à couvrir ; pas un seul centime n’avait été volé. Je suis sorti de la banque l’esprit en paix, un esprit qui était libre et positivement heureux. Dès lors, j’ai toujours fait passer le mobile de la liberté avant celui du gain matériel. J’ai réussi à trouver tout l’argent nécessaire sans avoir jamais

entravé ma liberté extérieure ou intérieure. Cela a été l’un des nombreux épisodes qui m’ont directement conduit à Andrew Carnegie et à la réalisation de mon projet de vie. Mon employeur m’a été reconnaissant d’avoir défendu, de mon mieux, la réputation de son fils. Par la suite, cela a été grâce à lui que j’ai réussi à entrer à la Georgetown University Law School. Cela m’a amené, à la suite de diverses circonstances, à devoir interviewer Carnegie. Si, ce jour-là, à la banque, j’avais cédé au mobile du gain matériel, je n’aurais jamais conçu la science de l’accomplissement personnel. Oui, comme le suggère Emerson, il y a un partenaire silencieux derrière tous nos agissements, et le malheur est le lot de celui qui essaie de conclure un marché peu scrupuleux avec la vie.

La vie vous renvoie vos pensées Les pensées sont des choses bien concrètes1, disait un poète, elles ont vraiment une existence propre, et c’est ainsi que le blasphème finit par se retourner contre vous et que les marques d’affection vous sont rendues au centuple, réfléchies par le puissant miroir de la vie. Un autre poète a dit : « Je suis le maître de mon destin et le capitaine de mon âme. »2 Cela aussi est vrai et les deux vérités concordent. Répandez des pensées positives nées d’une âme positive et le monde vous renverra des influences encore plus positives pour vous aider. Revenez en arrière pour consulter la liste des neuf mobiles de base. Concentrez-vous sur les sept positifs. Souvenez-vous qu’il se peut, comme nous l’avons vu, que ces mobiles entrent en conflit, mais dans l’ensemble ils convergent vers une seule route et, si vous êtes dans un état d’esprit positif, ils vous conduiront dans la direction que vous souhaitez. Dans cet ouvrage, nous nous référerons toujours à ces mobiles ; mais, dès à présent, rendons-leur hommage brièvement. L’amour a un rayon d’action illimité. Il faut y recourir avec beaucoup de respect, car il est en harmonie avec l’Éternel. Prodiguez-le généreusement et vous en recevrez autant, sinon plus ; si vous cessez d’en donner, vous cesserez d’en recevoir. Le miroir de la vie est ici d’une évidence que l’on ne trouve dans aucune autre émotion, mobile ou désir. Le sexe est la grande force créatrice de l’Univers. Au niveau le plus haut, il se confond avec l’amour ; mais l’amour peut exister sans pour autant être sexuel. La puissante force du sexe peut être transformée en acte pour atteindre un objectif important ; la question est à ce point capitale que par la suite nous lui consacrerons tout un chapitre. D’autre part, le sexe peut être corrompu si l’on en use mal ; c’est alors qu’il engendre chez les humains souffrances et problèmes de toutes sortes et qu’il acquiert une réputation aussi néfaste qu’imméritée. L’instinct de survie peut devenir une force négative si on la cherche au détriment d’autrui. Elle nous est offerte par la nature pour nous aider à survivre. Néanmoins, l’être humain s’arroge le droit de s’estimer supérieur à elle. Lorsqu’un navire fait naufrage, on donne la priorité aux femmes et aux enfants ; il y a de nombreux autres exemples de ce type qui font appel à une noblesse inhérente à la nature humaine. L’expression de soi fait partie de la recherche de soi. Elle fait partie de la liberté d’être soi-même. Elle est donc positive, constructive et infiniment précieuse. Prenez garde toutefois que vos moyens d’expression personnelle ne déprécient pas autrui ou ne lui portent pas préjudice. La perpétuation de la vie après la mort fait partie des croyances et des mobiles fondamentaux du genre humain. Elle devrait être bien définie par le sens commun et une compréhension réelle du rapport particulier que nous devons établir avec ce changement qu’est la mort. S’il est imprégné de superstition et de peur, ce mobile conduit seulement à la misère. Il peut transformer la vie en une préparation à la mort et mettre en difficulté toute une civilisation.

La meilleure façon de trouver la paix de l’esprit La meilleure façon de trouver la paix de l’esprit est d’aider le plus grand nombre de personnes à la trouver. Laissez-la vous guider pour fortifier le plus possible vos motivations ; c’est alors que vous userez de cette force correctement sans l’affaiblir. Trouvons-nous la paix de l’esprit dans la prière ? Peut-être. Elle devrait y être. Mais observez comme tant de gens ne s’adonnent à la prière que dans le malheur, lorsque le mobile de la peur domine leurs esprits. Dans ce cas, l’approche est négative et par conséquent en ce qui concerne la paix de l’esprit, les résultats seront également négatifs. Les prières qui favorisent la paix de l’esprit proviennent d’un esprit capable de confiance, même quand il lui arrive d’être tourmenté par des difficultés et des souffrances. Les prières susceptibles de libérer de grandes énergies pour résoudre ces difficultés naissent dans des esprits qui savent que les problèmes ne peuvent être résolus qu’en retrouvant des forces dont ils n’ont jamais mis en doute l’existence. Comme tant d’autres, je considère qu’il existe des preuves d’une intelligence supérieure. Je crois que l’esprit conditionné positivement peut parfois s’accorder à cette intelligence. Toutefois, il appartient à chaque individu de parvenir au conditionnement mental par le biais de la prière ou de la détermination. Quand le Créateur créa l’homme libre de chercher son propre destin, de choisir entre le bien et le mal, il lui donna aussi cette prérogative. À toutes les époques, les grandes réalisations ont dû passer d’abord par le canal de la pensée avant d’exister concrètement. Avez-vous reconnu le secret suprême ?



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 3

La vie dit oui si vous conservez une façon de penser positive L’esprit de l’homme est bien plus extraordinaire que n’importe quel ordinateur. Toutefois, il semble qu’il élabore ses pensées par une porte Oui ou Non, précisément comme les ordinateurs. Une façon de penser positive aide à trouver tous les Oui possibles dans toutes les circonstances de la vie. Même si maintenant votre comportement est négatif, vous pouvez le rendre positif et vous ouvrir à tout ce qui riche et valorisant. Contrôlez votre façon de penser en ayant un but bien précis Les personnes célèbres qui ont réussi ne doutent jamais de leur capacité à réaliser leurs désirs. Quiconque, à tout moment de sa vie, peut recueillir les avantages de cette méthode qui transforme l’esprit. Concentrez-vous sur un seul objectif et vous aurez l’impression d’avoir atteint le pouvoir d’un « génie », parce que votre esprit travaillera de façon plus efficace. Dès lors, vous trouverez les méthodes pour affronter les problèmes qui auparavant vous désorientaient et vous écarterez les obstacles. Un esprit positif est en résonance avec les autres esprits positifs. Par ces formes de transmission mentale, vous échangez des informations précieuses et vous vous aidez mutuellement. Contrôlez les principaux mobiles qui régissent votre vie Derrière tout ce que vous faites, il y a sept mobiles positifs et deux mobiles négatifs. Les hommes médiocres s’abandonnent aux deux émotions négatives, la haine et la peur, qui leur enlèvent toute paix de l’esprit, leur interdisent toute grande pensée et toute grande visée. Les grands hommes utilisent les sept mobiles positifs pour réaliser le mode de vie qu’ils veulent. Il vous appartient de disposer les princes et guides à la bonne place pour qu’ils montent la garde devant les portes de votre esprit et qu’ils empêchent les influences négatives d’y pénétrer. Lorsque vous sollicitez ces princes de l’esprit, ils sont toujours prêts à affronter n’importe quelle situation délicate, comme une menace pour votre santé ou vos exigences de tous les jours. Vous pouvez empêcher que vos mobiles entrent en conflit les uns avec les autres L’appât du gain matériel peut entrer en conflit avec le désir de liberté, mais la liberté de l’esprit et du corps est la plus importante. L’émotion amoureuse vous appartient tant que vous prodiguez l’amour aux autres. Le sexe est une force créatrice qui ne doit pas être corrompue ou mal utilisée. La conviction d’une vie après la mort doit être exempte de toute superstition et de peur. L’expression de soi et l’instinct de survie sont des droits de l’homme importants, qui apportent des avantages lorsqu’ils ne nuisent pas aux autres. Tous ces mobiles positifs vous guideront, mais si vous êtes sous l’emprise des mobiles négatifs,

ceux-ci ne vous nuiront pas si vous vous souvenez que le plus sûr moyen de trouver la paix de l’esprit reste celui qui aide la plupart des gens à faire de même.

1 Invictus, William Ernest Henley. (N.d.R.) 2 Se réfère à Henry van Dyke, dont la poésie fut ensuite reprise par Mulford et les principaux inspirateurs du New Thought. (N.d.R.) Tirage n° 17877082

CHAPITRE 4

En vous libérant de la peur, vous devenez libre de vivre

En vous libérant de la peur, vous vous libérez d’un mal conçu par l’homme. Sept peurs principales se renforcent mutuellement : la peur de la pauvreté, la peur des critiques, la peur de la maladie, la peur de perdre l’amour, la peur de perdre la liberté, la peur de la vieillesse, la peur de la mort. Séparez les peurs auto-entretenues de celles qui sont indispensables à l’instinct de survie. Ayez pleinement confiance en vous, ingrédient indispensable pour une vie qui vaut la peine d’être vécue.

i quelque chose vous fait peur, il y a plus de probabilité qu’elle vous atteigne et qu’elle vous nuise. Si vous regardez en face une menace en sachant que vous l’affronterez, alors les grandes énergies vous viendront en aide. La peur, le plus puissant des mobiles négatifs, est en quelque sorte une prière à l’envers. Au lieu de faire appel aux forces constructives qui nous entourent, elle sollicite les forces destructives. Elle devient une divinité qui exige d’innombrables sacrifices douloureux. Les gens admettent rarement que des vies faites de pénibles privations puissent se fonder sur autre chose que sur une peur constante, et pourtant vous pouvez constater que c’est ce qui se passe constamment. La première peur dont je vais vous parler est terriblement « magnétique ». Plus vous l’éprouvez, plus vous risquez de l’attirer sur vous.

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1. La peur de la pauvreté De temps en temps, j’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes que j’avais connues pendant ma jeunesse marquée par la pauvreté. Récemment, j’ai rencontré leurs enfants qui avaient grandi entre-temps. Lorsque je fréquentais parents et enfants, j’observais souvent combien toute la famille pouvait, d’une certaine manière, se complaire dans la pauvreté. Même s’ils craignaient la pauvreté pour des raisons évidentes, du moment qu’elle les opprimait (car ils la haïssaient tout en se révoltant), ces familles ont permis aux émotions négatives d’offusquer leur intellect et d’anéantir leur courage. Au sein de la plus grande nation du monde, une nation offrant d’innombrables opportunités, ces familles vivent dans l’indigence. Certains membres de la famille peuvent faire un effort pour sortir de cette routine, mais, somme toute, il s’agit toujours d’un maigre effort, qui ne débouche sur rien. Peut-être se donnent-ils bonne conscience en estimant que, pour le reste de leur vie, ils devront se contenter de cette aspiration. Pire encore, des familles entières sont éduquées dans la conviction que c’est Dieu qui veut qu’ils soient pauvres ! N’est-ce pas le coup de grâce de la peur d’associer l’idée de Dieu à celle de la persécution ? Être pauvre et ne pas se résigner à un tel état, c’est déjà le signe qu’on cherche à s’enrichir. Mettez donc de côté la peur de la pauvreté. Considérez-la plutôt comme le point de départ. Au plus profond de vous-même, faites en sorte que la prise de conscience de cette condition indésirable vous soutienne pleinement dans votre quête de prospérité, sinon d’opulence. Acceptez que la nécessité où vous êtes aujourd’hui de compter vos sous vous ouvre les yeux sur la puissance de l’argent. Acceptez que votre pénurie de capital vous fasse prendre conscience des innombrables façons de faire appel aux autres pour qu’ils vous prêtent ce que vous rembourserez simplement avec un intérêt équitable. Sachez que dans de nombreux cas l’instruction est gratuite, que dans certains domaines l’autodidacte

peut avoir plus de chances qu’en suivant l’enseignement scolaire, que d’importantes quantités d’informations peuvent être utilisées gratuitement, que l’industrie et le commerce accueillent à bras ouverts le travailleur plein de bonne volonté. Sachez que notre économie est assez vaste et diversifiée pour ouvrir à n’importe quel talent particulier les portes du secteur où il est attendu ; notre système économique recèle toutes sortes de nécessités insatisfaites que vous pouvez combler. Je renonce à dresser la liste de toutes les personnes célèbres qui ont commencé leur vie dans la pauvreté. Nous en avons rencontré beaucoup et nous en rencontrerons d’autres. Libérez-vous de la peur de la pauvreté et allez de l’avant.

2. La peur des critiques Votre esprit détient un pouvoir illimité pour donner forme à un rêve, à condition que vous lui permettiez de travailler librement. Peu de peurs entravent l’esprit aussi rapidement que celle des critiques. Cette peur peut vous bloquer avant même que vous vous mettiez à l’œuvre. Et pourtant ce n’est rien d’autre que l’influence d’un ou de plusieurs esprits : une influence négative qui n’est souvent que le fruit de l’imagination. Souvent, une personne envahie par la peur des critiques n’expose pas ses idées par crainte d’être repoussée, perdant ainsi ses propres capacités précieuses d’imagination et d’autonomie. Si nous examinons la carrière des hommes qui ont connu un grand succès dans leur propre domaine, nous pourrons nous émerveiller de la manière dont ils ont découvert leurs propres capacités et les ont mis en pratique efficacement. Parallèlement, nous pouvons voir les nombreux obstacles qu’ils ont dû surmonter. Cependant, nous avons rarement connaissance des critiques hostiles que beaucoup d’entre eux ont dû essuyer. S’ils avaient redouté ces critiques et s’ils avaient permis qu’elles s’enracinent dans leur esprit, leur faculté intellectuelle pour atteindre leurs objectifs aurait été gravement diminuée. Mais cela ne s’est pas produit, sinon leurs esprits n’auraient pas pu se sentir libres d’aller de l’avant. Il n’y aurait pas d’automobile. Ni d’avion. Ni de vaisseau spatial. À l’époque où Henry Ford était prêt pour la produire en série, l’automobile, bien entendu, fonctionnait bien, mais on ne prenait pas au sérieux une production massive de tels mécanismes complexes. Il s’agissait d’une curiosité d’atelier. Personne ne pouvait fournir l’essence nécessaire, ni les pneumatiques, ni garantir la disponibilité de ces choses-là partout où un automobiliste se rendrait. En outre, les banquiers avec lesquels Henry Ford préférait ne pas traiter soutenaient qu’un engin aussi coûteux ne trouverait pas d’acheteurs en quantité suffisante. Presque tous ceux qui étaient au courant des projets de Ford le condamnaient pour une raison ou pour une autre. La force de l’amour l’a probablement aidé dans ses résolutions, car Madame Ford lui a simplement dit : « En avant toute, ne te préoccupe pas des critiques. » Plus récemment, un dénommé Henry Land a photographié sa jeune fille. Elle voulait voir immédiatement sa photo, mais son père lui a expliqué qu’il fallait tout d’abord enlever le rouleau et le développer en chambre noire avec certains produits chimiques. Une fois les négatifs obtenus, ceux-ci devaient être imprimés au moyen d’une lumière intense sur un autre support papier qui avait besoin lui aussi d’être traité chimiquement ; il n’y avait pas d’autre moyen de faire apparaître la photo. C’est alors que spontanément son esprit a pris le contrôle de la situation. Pourquoi ne pas construire un appareil photographique qui développerait les photos déjà prêtes ? Quiconque possédant la plus élémentaire notion de photographie aurait pu lui opposer une douzaine de raisons de renoncer à son projet, mais les critiques n’ont pas arrêté le développement de l’appareil photographique Land-Polaroid qui répond exactement au souhait de mademoiselle Land. Les critiques sont préjudiciables également dans le domaine des idées pures. Quand j’ai décidé de jeter les bases de la science de l’accomplissement personnel, j’ai été littéralement submergé par les critiques. La plupart d’entre elles venaient de mes plus proches parents, ce qui est difficile à admettre. Je

n’aurais pu alors expliquer verbalement la force qui me soutenait, mais j’étais absorbé par mon objectif, et non par les obstacles et j’allais donc de l’avant. Cette première formulation toute pratique de la science de l’accomplissement personnel a fait gagner à ses utilisateurs plus d’argent que tout le patrimoine d’Andrew Carnegie qui, très probablement, était l’homme le plus riche au monde. Écouter les conseils d’un expert est une chose, permettre aux critiques d’émousser le mordant de votre esprit conquérant en est une autre. Observez comme la plupart de ces critiques proviennent de personnes toujours prêtes à tout critiquer et en particulier quiconque essaie de réussir. L’échec, comme les autres formes de la misère, aime la compagnie. Libérez-vous de la peur des critiques et allez de l’avant.

3. La peur de la maladie Vous connaissez sans aucun doute plus d’une personne dont le sujet de conversation principal est la santé ou, plus précisément, la maladie. Ces personnes préfèreraient décrire les opérations qu’elles ont subies plutôt que les avantages qu’elles en ont retirés si tant est qu’elles en eussent eu, effectivement, besoin. Chaque matin, elles partent à la recherche de nouveaux symptômes, tout d’abord de la tête aux pieds, et puis en sens inverse, en repérant de nombreux « signes évidents » de maladie, de quoi assommer leurs amis. Elles achètent le premier remède de charlatan qui se présente, elles courent après la dernière panacée à la mode qui, l’année suivante, révèlera combien elle est nocive. Ce sont des hypocondriaques qui s’inventent des maladies, les craignent et les attirent littéralement, car tel est le pouvoir négatif de l’esprit. Au cours de ces soixante dernières années, j’ai été content de constater que les médecins prêtent une attention croissante aux maladies psychosomatiques ou maladies physiques d’origine psychique. Toutefois, dès l’aube de l’humanité, il est évident que presque toutes nos maladies proviennent d’une absence de paix mentale. Voici une liste très succincte des symptômes qui peuvent être provoqués par des conflits psychiques, des peurs et des tensions : maux de tête indigestion ulcère douleurs arthritiques fatigue chronique insomnie cicatrisation trop lente troubles rénaux troubles circulatoires frigidité impuissance éruptions cutanées et autres pathologies de la peau infections de la bouche troubles intestinaux crampes musculaires

… et beaucoup, beaucoup d’autres encore… Viennent ensuite les différents troubles mentaux qui vont de l’extrême tension nerveuse à la folie totale, qui souvent sont causés ou aggravés par un esprit en lutte contre lui-même. La liste des troubles devant lesquels le corps et l’esprit peuvent abdiquer est presque infinie ; faites donc en sorte que votre première action pour rester en bonne santé soit de ne point vous attarder à l’image que vous renvoie la maladie. L’esprit tend à trouver un équivalent physique à n’importe quelle croyance. Alors, pourquoi ne pas vous considérer tout simplement comme des personnes jouissant d’une santé de fer, de la tête aux pieds et vice versa ? Même si vous contractez quelque maladie ou souffrez d’une blessure, continuez à être conscient qu’il ne s’agit que d’un épisode accidentel de la vie, que vous surmonterez sans aucun doute. En outre, un esprit débordant de foi et de confiance réussit à voir plus clairement, au-delà de la maladie, l’état de santé, la présence de ce Oui qui est, plus qu’aucune autre chose, une aide curative que nul remède ne peut apporter. La pensée est démesurément puissante. La FOI est le meilleur de tous les guérisseurs. La FOI est le merveilleux remède universel qui prévient les maladies, les soigne, fournit les défenses immunitaires pour les combattre, guérit et réconforte. Ayez FOI dans votre santé et la maladie mourra de faim par manque de nourriture. Évitez de parler de maladie, éloignez-la de votre esprit. Projetez votre foi sur l’image d’un prince de la santé physique et lui, en quelque sorte invincible, montera la garde. Après quoi, pour vous prouver que vous avez cessé de croire en la maladie, videz votre petite armoire à pharmacie dans la poubelle. Libérez-vous de la peur de la maladie et allez de l’avant.

4. La peur de perdre l’amour L’amour va de pair avec la paix de l’esprit. Souvent, un couple qui s’aime vraiment projette cet amour sur le monde comme un phare de bonheur. Nous disons d’eux « Ils s’appartiennent l’un l’autre » et, à bien des égards, il en est ainsi. Cependant, regardez au-delà de cette constatation banale et vous vous apercevrez que le mot appartenir n’a pas le même sens que posséder égoïstement. Une personne qui aime vraiment n’emprisonne pas la personne aimée dans les chaînes de la jalousie, car cela n’est que peur, peur de perdre l’amour. L’amour authentique n’a pas peur. De plus, il ne peut être réclamé, mais offert et, s’il cessait d’être offert, il n’existerait plus. La fin d’un amour n’est pas agréable. Aucune circonstance défavorable ne l’est quand elle se présente. Mais la craindre par avance, comme beaucoup le font, est aussi néfaste que de s’imaginer mort avant de mourir. On peut perdre l’amour d’une personne en particulier, mais on ne perd jamais l’amour. La capacité d’aimer se confond avec les battements du cœur. Cherchez quelqu’un d’autre, l’amour pour une personne peut toujours se reporter sur un autre. Sachez que cet autre existe. Sachez aussi que l’amour engendre de grandes réalisations et de grandes missions. Le premier amour de Charles Dickens a fini presque tragiquement, lorsqu’il a découvert qu’il n’était pas partagé. Il l’a converti dans l’écriture de son livre le plus célèbre et David Copperfield est ainsi né d’un cœur qui semblait brisé. Aimez généreusement. Aimez pleinement. Aimez fidèlement. L’amour est toujours une force merveilleuse quand on le reçoit, mais il peut vous anéantir s’il vous possède. Pensez-vous que ce soit faire preuve de cynisme que de parler ainsi de l’émotion la plus sublime ? Absolument pas, je m’en tiens au but de mon livre pour vous décrire les enseignements de la vie. Toute peur réprime et blesse. Libérezvous de la peur de perdre l’amour et allez de l’avant.

5. La peur de perdre la liberté J’ai récemment lu qu’un homme, après avoir purgé une peine de prison, avait été relâché. Il n’arrivait pas à trouver de travail parce que, en toute honnêteté, il se présentait comme un ex-détenu. Pendant un certain temps, il a été incapable de revenir chez lui, dans sa famille, car plus personne n’avait confiance en lui. Mais, au fond de lui, il savait qu’il était un autre homme, qu’il avait changé et avec une sereine détermination il est parvenu à retrouver sa place dans le monde des personnes honnêtes. Il manifestait sa reconnaissance d’avoir retrouvé le privilège de travailler et de gagner sa vie, d’envisager une carrière, d’avoir une famille et une maison. « Mais, dit-il, tous ces bienfaits, je les dois à quelque chose de plus grand encore : je suis libre. » Des millions de personnes ont découvert ce qui advient d’une nation entière quand elle perd sa propre liberté. Même si les biens de première nécessité et même de luxe ne manquent pas, sans la liberté de pouvoir exprimer ses propres opinions et de vivre sa propre existence, tout le reste semble ridicule. Je me souviens d’un groupe de personnes qui ont traversé l’océan sur une petite embarcation non appropriée à la navigation, risquant de couler plusieurs fois pour rejoindre notre terre de la liberté. Cette embarcation a commencé son voyage avec deux arbres dont l’un d’eux a été vendu lors d’une escale pour acheter des vivres, ce qui ne les a pas empêchées de continuer à lutter pour trouver la liberté. Et j’en connais beaucoup qui ont tellement renoncé à leur liberté physique et mentale qu’ils pourraient aussi bien vivre en prison ou sous une dictature. J’en connais aussi beaucoup d’autres qui craignent à ce point de perdre la liberté que la peur même obscurcit leur âme, comme c’est le cas avec toute forme de peur. Quand je parle de liberté physique ou mentale, j’entends une liberté essentielle et intime. Il ne s’agit pas d’une liberté physique absolue. Si chacun de nous était totalement libre de faire n’importe quoi, ce serait le chaos et non plus la civilisation. La paix de l’esprit sous-entend aussi le respect des lois et des usages propres à notre époque et à notre société. Elle comprend également une vision objective de la perte momentanée de toute liberté. Il y a quelque temps, j’ai souffert d’une perte temporaire de la liberté de voyager comme je le voulais. Une grippe bénigne a furtivement esquivé mon prince de la santé physique et m’a contraint à garder le lit pendant trois jours. J’aurais pu me faire du souci pour les rendez-vous que je devais annuler, mais si je l’avais fait, mon esprit aurait perdu sa liberté. Au contraire, j’ai consacré mon temps à ébaucher calmement ce livre en me détendant. C’était un projet que je « remettais » depuis pas mal de temps. Une fois encore, j’ai eu la confirmation du bien-fondé du principe selon lequel tout obstacle contient le germe d’un avantage au moins équivalent. Le concept de temps est étroitement lié à celui de liberté. Le temps, c’est de l’argent, mais à la différence de ce dernier, quand il s’est écoulé, on ne peut le remplacer. Plus d’une fois, il arrive qu’on arrive à l’heure à un rendez-vous, mais qu’on soit obligé d’attendre ou qu’on reste bloqué dans le trafic et alors on se révolte contre cette atteinte à notre droit de jouir à notre gré de notre temps. Pour ma part, j’ai fait remarquer aux démarcheurs que le temps passé dans un vestibule peut être utilisé à revoir leurs indices de ventes afin de mieux se préparer pour la vente, ou bien, dans de nombreux cas, pour observer et écouter de façon à recueillir des informations utiles sur les exigences des clients. Pour un démarcheur, comme pour tout un chacun, l’attente imposée peut être vécue comme un moment de détente agréable qui redonne des forces mentales et physiques. Même un conducteur bloqué dans un embouteillage peut maintenir son esprit en paix tout en restant attentif ; souvent dans ce genre de situations, quand une personne est vigilante, mais pas complètement concentrée, le subconscient envoie les réponses à des questions qui sont là depuis longtemps. La paix de l’esprit est une chose merveilleuse. À vous maintenant de la mettre en rapport avec l’affirmation que vous venez de lire : le temps, c’est de l’argent, mais à la différence de ce dernier

quand il s’est écoulé, on ne peut le remplacer. Toutefois, la paix de l’esprit procure un tel bien-être que, sans aucun doute, elle vous allongera la vie et vous aidera à rester actif et productif jusqu’à la fin de vos jours – par conséquent, le temps « perdu » peut dans un certain sens être remplacé par un autre temps très précieux. Il n’y a pas de paix de l’esprit sans liberté et la paix de l’esprit est une liberté fondamentale. Trop de personnes sont esclaves de leur montre, de leur carnet de chèques, des conventions et de la timidité. Avant de dire « je suis libre », vérifiez si vous répondez par l’affirmative aux questions suivantes : dans le cas où je dois modifier mon emploi du temps par rapport à ce que j’avais prévu de faire, suis-je toujours en mesure de garder ma liberté d’esprit et de jugement ? ai-je planifié mon travail de façon à ne pas vivre avec la peur d’être submergé et de perdre mon temps de repos ? quand je trouve une façon personnelle de m’exprimer et que je sais que cela est socialement acceptable, est-ce que je continue à m’exprimer de cette manière, même si les autres peuvent trouver mes propos étranges ? me suis-je délivré de tout conditionnement familial, régional ou culturel qui sont autant d’entraves à ma carrière ou à ma vie personnelle ? suis-je disposé à enquêter sur la manière dont les autres agissent et à ne jamais m’ériger en juge suprême simplement parce que « c’est comme ça qu’on fait » ? suis-je conscient du fait que je ne travaille pas pour l’argent, mais pour ce que l’argent peut m’offrir ? Si vous répondez honnêtement oui à toutes ces questions, vous êtes quelqu’un de profondément libre et vous ne craignez pas de perdre cette liberté inscrite dans votre âme ; vous savez qu’on ne peut l’en arracher. Réfléchissez en particulier à la dernière question. Quand j’ai pris conscience des énergies qui permettent à certains d’édifier de grandes fortunes, je me suis également aperçu du fait que quelques-uns d’entre eux ne connaissent pas la paix de l’esprit. Être capable d’apprécier la valeur de l’argent, ce n’est pas le vénérer au point de détruire tout bonheur de vivre. Ne l’oubliez pas, le livre que vous tenez entre vos mains vous indique comment devenir riche tout en conservant votre esprit en paix. La liberté s’étend dans de nombreuses directions. Ceux qui craignent l’esclavage sont ceux qui se sont rendus esclaves, parce qu’ils se sont mis dans une situation subalterne et sont conscients à quel point ils sont sans défense. Libérez-vous de la peur de perdre la liberté et allez de l’avant.

6. La peur de la vieillesse « Avant j’étais un bon bloqueur amateur, se lamente un homme de soixante-quinze ans, et maintenant je ne réussirais pas à arrêter une balle au raz du sol roulant à plus de 1,5 km/h. » Des observations de ce genre sont typiques de ceux qui craignent la vieillesse et qui, par conséquent, ne peuvent connaître la paix de l’esprit dans les années qui devraient être les plus gratifiantes. La vieillesse est un handicap, certes, mais seulement en ce qui concerne certains mouvements du corps. La nature ne soustrait jamais rien sans le remplacer par quelque chose de potentiellement équivalent. Quand la nature emporte la jeunesse, elle la remplace par la sagesse. Un jeune ne peut posséder la sagesse et l’expérience qu’une personne mûre a accumulées au cours des années. Pensez-y bien avant de dire que la vieillesse est une calamité ! Il est navrant de voir combien les gens s’imaginent être affligés de handicaps supplémentaires, une fois passé quarante, cinquante ou même soixante-dix ans, alors qu’en réalité ces handicaps n’existent que

dans leur esprit. Ils affichent un complexe d’infériorité et, malgré la maturité et l’expérience qui dictent leurs jugements, ils se laissent écraser par ceux des plus jeunes. Ils s’excusent d’être vieux, comme si vivre après avoir dépassé la jeunesse était une malédiction. Ils ne s’attendent pas à connaître l’excitation que procurent l’initiative, l’imagination, l’autonomie et ainsi, tout naturellement, ils ne connaissent plus ces qualités prétendument « juvéniles ». Ils se comportent comme si la perte de la souplesse musculaire de la jeunesse signifiait nécessairement la perte de la force mentale. Ce n’est vrai que si vous voulez être ainsi, que si vous avez peur de la vieillesse. Récemment, j’ai ouvert de nouvelles écoles dans de nombreuses villes, où des personnes de tous les âges peuvent apprendre l’art de la pensée positive et la méthode pour réussir. N’est-ce pas « étrange » qu’un homme de mon âge s’embarque dans une telle entreprise ? Seul un esprit craintif et réticent penserait ainsi. Occupé à tenir la barre, je peux embaucher des personnes plus jeunes et plus dynamiques pour faire les « matelots ». À vrai dire, je peux faire un bien meilleur travail qu’il y a quarante ans. J’ai beaucoup plus d’expérience. Et en plus, je possède au fond de moi cette paix de l’esprit que je n’avais pas alors, quand je ne voyais pas encore clairement les forces qui font des hommes ce qu’ils sont. Pour beaucoup de gens, la peur de la vieillesse découle, en partie, de la conviction qu’une personne âgée est privée de nombreux atouts. Elle ne peut plus participer à tout ce qui se passe. C’est pourquoi les aînés s’efforcent de paraître jeunes et ne réussissent en cela qu’à se ridiculiser. Il ne leur est pas indispensable de prendre une part active à tout ce qui les entoure, pourvu qu’ils restent en contact avec le monde. Au fil des ans, nous notons un tel progrès dans les moyens de communication que l’ensemble de la planète pénètre dans nos salons. Il est certain que les voisins que j’avais dans ma jeunesse auraient été moins ignorants et moins superstitieux s’ils avaient eu les possibilités d’information qui nous sont offertes aujourd’hui sur tout ce qui se passe autour de nous. En tout cas, si vous voulez rester en phase avec l’état d’âme des jeunes, je vous invite à vous servir d’une méthode qui me paraît très utile. Chaque année, je soustrais un an lors de mon anniversaire. Ensuite, j’accorde une attention particulière aux aspects du monde qui intéressent une personne de cet âge. Je suis maintenant revenu à mes vingt ans et j’ai rafraîchi mes connaissances avec l’état d’âme que j’avais alors en y ajoutant ce qui caractérise plus particulièrement ceux qui ont vingt ans aujourd’hui. En regardant les choses sous l’angle avantageux que confère l’expérience, j’ai redoublé mon plaisir ; et simultanément je me vois moi-même à travers le point de vue d’un jeune homme. Ce stratagème est très précieux et très agréable. Sondez votre vaste expérience, renouvelez la connaissance profonde que vous avez de la nature humaine, allez à la recherche des forces positives qui ne sont jamais hors de votre portée, expérimentezles. La vieillesse peut être la meilleure période de votre vie. Libérez-vous de la peur de la vieillesse et allez de l’avant.

7. La peur de la mort Mon père a tenté de m’impressionner avec la peur de l’enfer où il était écrit que je finirai après ma mort. En fait, il a essayé de m’inculquer cette peur à coups de châtiments corporels. Par chance, il n’y est jamais arrivé, même si cette sinistre croyance était encouragée par notre église locale. Si vous devez vous rebeller contre votre religion pour vous débarrasser de la peur de la mort, alors faites-le. Personne n’a le droit de vous dire qu’il n’y a qu’une seule façon d’envisager l’au-delà pour être heureux après la mort. Il vous suffit de sortir dans la rue pour entendre chacun proposer sa vérité sur la question. Vous pouvez également croire, comme moi, que rien de ce que vous faites dans votre vie n’a le moindre effet sur le cours de la vie spirituelle ou sur le lieu que l’âme occupera après la mort ; ce n’est qu’une croyance, rien de plus.

Toutefois, il s’agit d’une croyance qui aide énormément à mener une belle vie heureuse, riche et joviale précisément dans le moment présent et d’en jouir pleinement. Du reste, le fait d’être honnête et utile à son prochain pour que les autres puissent aussi jouir de la vie fait partie intégrante de cette paix de l’esprit qui accompagne votre réussite dans la vie. Tout au long de mon existence, je n’ai jamais demandé l’opinion de personne sur aucun sujet, sauf si j’avais de bonnes raisons de croire que quelqu’un était mieux informé que moi sur tel sujet. J’ai écouté de nombreuses opinions sur ce qui arrive après la mort, mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un capable de m’apporter un savoir en cette matière. Devrais-je donc craindre la mort uniquement parce qu’elle est inconnue ? Non, je dois me rappeler qu’il y a deux types de situations. Premièrement, la situation que l’on peut contrôler, modifier ou éviter ; c’est le type qui mérite notre attention. Deuxièmement, la situation qui échappe à notre contrôle, et la mort en est l’exemple par excellence. Dans ces conditions, il ne me reste qu’à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour rester en bonne santé, aussi bien physiquement que spirituellement, à éviter tout ce qui peut menacer ma vie et à user raisonnablement du mobile de l’instinct de survie. Mais pour revenir à la question de la mort : pourquoi se préoccuper de ce qui échappe à tout contrôle ? Vous voulez que votre argent ou que vos biens aillent à ceux qui vous sont chers après la mort ? Bien, cela peut se contrôler. Ne nous leurrons pas en pensant que nous ne mourrons pas. Cependant, si vous bâtissez votre philosophie sur l’acceptation de la mort comme inévitable, en évitant toute préoccupation inutile sur ce que réserve l’au-delà, vous n’aurez peur de rien. Votre esprit délaissera la mort pour la vie, le non pour le oui, les vagues conjectures pour la réalité. Libérez-vous de la peur de la mort et allez de l’avant.

L’homme a été créé pour vivre dans la pleine maîtrise de lui-même Quelle que soit son origine, l’homme est une créature merveilleuse disposant d’un bien que nulle autre ne partage avec lui : le contrôle de son propre esprit. En outre, le Créateur inconnu a fait en sorte que l’homme soit capable d’éprouver la peur, car la peur, quand elle est justifiée, fait partie de l’instinct de survie. Si nous rencontrons un tigre le long d’un sentier, dans la jungle, et que nous sommes désarmés, nous serions bien inspirés d’avoir peur et de prendre immédiatement les mesures adéquates à notre survie. De la même façon, devant toute situation dangereuse, nous restons prudents. Nous aimons à croire qu’un motocycliste conduit en respectant les normes de sécurité. On enseigne à un enfant de regarder dans les deux directions avant de traverser la rue. Il en va autrement des peurs spontanées qui relèvent d’autres facteurs. Apparemment, l’esprit de l’homme doit être également en mesure d’alimenter des peurs autoinduites, sinon il ne pourrait pas développer sa magnifique et si vaste créativité. Et pourtant, les études de psychologie tout comme les remarques du simple bon sens nous démontrent que les peurs auto-induites sont nuisibles et préjudiciables. Si vous avez la pleine maîtrise de votre esprit, vous pouvez vous libérer de ce type de peurs. Si vous vous comportez de façon appropriée par rapport à la vie, vous n’en avez pas besoin et il n’existe pas de situation dans lesquelles vous pouvez les rencontrer. Je répète : s’il faut se soulever contre la religion pour se débarrasser de la peur, allez-y, soulevez-vous. J’irai plus loin… s’il faut devenir plus fort que ce que vous imposent les coutumes et les traditions de votre société pour vous libérer de la peur, allez-y, révoltez-vous. Si vous devez vous débarrasser de la compagnie de certaines personnes pour vous rebeller contre vos peurs, continuez votre route et défaites-vous de ces gêneurs, tout en sachant que le monde est plein de personnes qui peuvent être vos employeurs, vos clients ou vos meilleurs amis. Vous n’hésiteriez pas à prendre des décisions draconiennes pour éliminer toute espèce de poison de votre

nourriture. Il en va de même pour la peur qui est le venin de l’esprit. La peur est la manifestation d’un démon créé par l’homme. La confiance en soi est à la fois l’arme construite par l’homme pour vaincre ce démon et l’instrument conçu pour faire de sa vie une réussite. Et bien plus encore, elle est un lien avec les forces irrésistibles de l’Univers qui soutiennent l’homme dans sa conviction que faillite et échec ne sont rien d’autre que des expériences passagères. Vous venez de découvrir le secret suprême, et lorsque plus tard je vous le révèlerai, vous ne serez pas surpris.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 4

La peur est une forme de prière inversée La prière positive nous donne accès à des forces positives et utiles qui sont au-dessus de nous, la peur à des forces négatives et destructrices. Tout ce que vous craignez risque de vous atteindre beaucoup plus que si vous l’ignoreriez. Cela est vrai en particulier pour la peur de la pauvreté qui entame tout le courage qu’il faut pour s’en délivrer, indépendamment du poids de toutes les générations qui, dans votre famille, ont pu connaître la misère. Votre esprit a un pouvoir illimité pour réaliser vos désirs Pour réaliser un objectif profitable, votre esprit doit travailler sans entraves. La peur des critiques peut paralyser même un esprit très doué. Beaucoup parmi ceux qui ont réussi ont dû affronter des obstacles que nous connaissons, mais également des critiques. Parmi les désirs nuisibles qui, hélas, finissent par se réaliser, il en est un qui prédomine et que généralement nous ne voulons pas voir : il s’agit du désir de la maladie fondé sur la peur de la maladie elle-même. Un esprit craintif en lutte contre lui-même engendre une longue série de troubles. La foi reste le moyen le plus efficace d’être en bonne santé, c’est le plus grand guérisseur. Seule la peur peut vous priver de votre amour et de la liberté L’amour authentique n’est pas possessif. La capacité d’aimer demeure même quand l’amour est nié et la peur ne devrait pas entraver l’expression de votre sentiment pour une autre personne, car l’amour ne peut se commander, il doit être offert. La liberté, elle aussi, siège dans le cœur, quelles que soient les circonstances extérieures. Un cœur peut souffrir de perdre sa liberté, quand bien même les circonstances extérieures indiqueraient le contraire. La liberté est une chose merveilleuse et il vous faut passer en revue votre vie afin de découvrir en quelle occasion vous avez pu la remplacer par l’esclavage de la peur. Les années qui suivent la jeunesse peuvent être les meilleures de votre existence La nature fournit toujours une façon de compenser ce dont elle nous prive. Quand nous acceptons de renoncer aux intenses énergies physiques de la jeunesse, nous acquérons la sagesse et l’expérience que seule la maturité peut nous apporter. La technologie moderne nous permet de rester en contact avec le monde. À l’occasion de vos anniversaires, soustrayez un an à votre âge réel et vous aurez ainsi une vision d’ensemble de la jeunesse et de la vieillesse. Il ne faut pas nier l’existence de la mort, mais personne ne sait ce qu’il y a derrière son rideau impénétrable, par conséquent il n’y a rien à craindre d’une situation qui échappe à notre contrôle. Peu importe votre âge, vous pouvez avoir tellement d’occupations que la peur de la mort ne trouvera où se loger dans votre esprit.

Tirage n° 17877082

CHAPITRE 5

Serez-vous maître de votre argent ou votre argent sera-t-il maître de vous ?

Tout ce qui vous prive de la paix de l’esprit vous enlève la plus grande richesse de votre vie. Il se peut que la recherche excessive du profit matériel ou le fait de chercher à gagner plus que ce que vous pouvez dépenser vous fasse perdre votre sérénité. L’argent que vous gagnez en travaillant de façon constructive est celui qui a toutes les chances de vous apporter les meilleurs avantages. C’est une erreur de penser que la jeunesse peut se dispenser de vivre sans en passer par la nécessité du travail. Tout le monde est capable de faire des économies et les efforts que l’on fait pour mettre de côté une partie de ses ressources nous rendent vraiment conscients de la valeur de l’argent. Économiser vous prépare également à saisir beaucoup d’opportunités qui, le cas échéant, pourraient vous échapper.

u cours de mes enquêtes sur les opinions des jeunes, j’ai rarement rencontré une grande estime par rapport à l’argent, surtout s’il s’agit par-dessus le marché de gagner de grosses sommes. Cela me semble assez juste. Lorsque l’argent fait défaut, la vie est si difficile qu’elle peut sans aucun doute anéantir la paix de l’esprit. Les jeunes sont donc à la recherche de l’argent. Dans la plupart des cas, au cours de leur vie, ils n’éprouvent probablement aucune difficulté à dépenser autant que ce qu’ils gagnent. S’ils ont une famille, celle-ci les aidera à le dépenser. Mais celui qui connait la réussite n’a pas besoin de vieillir pour commencer à accumuler une somme d’argent supérieure à celle qui suffirait à satisfaire ses besoins élémentaires et à alimenter le compte en banque de sa famille. Cet argent finira probablement dans des investissements, dans l’immobilier et dans des formules de ce genre. S’il est doué d’un esprit vraiment positif, il acquerra vite des sommes d’argent considérables et des propriétés. Et à un certain moment, il aura à coup sûr franchi une frontière invisible. Maintenant il est riche, dans la mesure où il dispose de plus d’argent qu’il n’en a besoin. Il peut assurément satisfaire n’importe quel désir raisonnable. Et ainsi, tandis que l’état de son patrimoine est la preuve de sa richesse, au fond de lui-même il devrait se sentir en paix. Mais cette paix de l’esprit, il la conservera s’il reste maître de l’argent ; il la perdra s’il en devient l’esclave.

A

Un homme qui fait sensation est probablement un homme qui a dépassé les bornes « Faire sensation » signifie afficher son bien-être matériel. J’ai ouvertement admis mon penchant pour les belles choses lorsque je vivais dans ma propriété de Catskill, une faiblesse que j’ai eu la chance de surmonter avant qu’elle ne me détruise irrémédiablement. Tous les hommes qui affichent leur richesse ne sont pas en danger, bien au contraire ; cela semble être excellent pour certains d’entre eux. D’autres commencent à se mettre tellement en vue qu’ils finissent bien entendu par outrepasser la mesure : leur âme se noie dans une mer de dollars. Il y a quelques années, un homme qui avait gagné des millions de dollars a fait soudainement faillite. Lorsque les avocats ont vérifié son patrimoine, ils ont découvert un grand entrepôt rempli de meubles anciens et d’objets d’art, de peintures magnifiques et d’autres biens de ce genre. Ils appartenaient tous à l’homme qui était tombé en faillite et qui les avait payés comptant. Mais en avait-il jamais eu la jouissance ? La plupart de ces objets n’avaient même pas été déballés. En tout cas, il lui plaisait de parler de ses trésors et de se faire passer pour un authentique Crésus. Une telle manie d’accumuler est aux antipodes d’un esprit qui possède la paix de l’esprit.

« Ils veulent tout m’enlever ! » La peur de la pauvreté a un étrange et vilain cousin germain. C’est la peur qui assaille l’homme riche de se voir déposséder de son argent ; ou de ne plus pouvoir accumuler dix, vingt ou trente fois plus que ce dont il pourrait avoir raisonnablement besoin. Autrefois, je connaissais un actionnaire majoritaire de la fabuleuse Coca-Cola Company. Il avait accumulé son argent de différentes façons et disposait d’un patrimoine d’environ 25 millions de dollars. Possédait-il la paix de l’esprit ? Dans son esprit, il n’y avait que haine et suspicion. La pire hostilité, il l’avait réservée au gouvernement. Même s’il était à l’époque âgé de plus de 80 ans, il prophétisait inlassablement que le gouvernement le laisserait mourir dans un dénuement total. La dernière fois que je l’ai rencontré, il m’a posé une question tout à fait significative : « Si tu étais à ma place, que ferais-tu pour rester en paix et garder ton argent ? » Je m’étais promis, pour rester en paix avec moi-même, de ne jamais provoquer la moindre dispute avec cet homme, mais, au cas où il m’aurait adressé directement une question, de lui répondre de façon tout aussi directe. En dépit de cette résolution, je lui ai demandé s’il voulait quand même franchement mon opinion. « Oui, naturellement », dit-il. « Eh bien, si j’étais à ta place et si je voulais conserver la paix de l’esprit, je renoncerais à mon argent. Ce sont devenus des ennemis, incapables de coexister ensemble. Si j’étais à ta place, je convertirais avant tout mon argent en obligations d’épargne, de manière à ce que tout le monde puisse en bénéficier. Puis je les empilerais dans ma cheminée et j’y mettrais le feu. Et ce serait une grande partie de mon malheur que je regarderais s’envoler dans les flammes en contemplant mon argent qui part en fumée. » Mon ami m’a sèchement répondu : « Tu plaisantes ! » « Je n’ai jamais été aussi sérieux, ai-je répondu. Si moi je disposais de ton patrimoine et que celui-ci empêche mon esprit d’être en paix, je commencerais par mettre mon argent là où il pourrait être réparti de façon équitable et ensuite je brûlerais toute trace de ma créance vis-à-vis du gouvernement. Pour finir, je me coucherais et je dormirais comme un enfant pour me réveiller dans la paix de la liberté. » Je ne m’attendais pas à ce que l’homme suive mon conseil. Jusqu’au jour de sa mort, il a vécu dans la peur et dans l’amertume, et je suis convaincu que la maladie et l’extrême faiblesse qui le persécutaient depuis longtemps étaient enracinées dans son amour non pas des hommes, mais de l’argent. Il existe peu de gens à qui on peut conseiller de brûler leur argent. Mais le principe vaut pour chacun de nous. Rien, absolument rien n’est aussi précieux que la paix de l’esprit. Peu de jeunes le comprennent. Certaines personnes s’en rendent compte lorsqu’elles acquièrent une plus grande expérience. Beaucoup ne le comprennent pas du tout. Rappelez-vous, vous pouvez être riche en ayant l’esprit en paix et, si l’argent ou un quelconque autre facteur l’entrave, choisissez la paix et abandonnez le reste. Remarquez comme je me suis abstenu de porter un jugement sur les lamentations de mon ami envers le gouvernement qui pouvaient être justifiées, en un certain sens. Ce que je visais, c’était son comportement : une attitude dictée par la peur et la méfiance, alors qu’il possédait 25 millions de dollars et qu’il aurait pu faire tant pour son bonheur et celui des autres.

De combien d’argent un homme a-t-il besoin ? Andrew Carnegie connaissait sans aucun doute tous les moyens de gagner de l’argent. Dans ses dernières années, son désir le plus cher a été de transmettre ses connaissances à tous les hommes. Carnegie a été l’un des premiers industriels éclairés à comprendre l’importance, pour une nation, de répandre sa richesse. Il avait compris que des millions de personnes peuvent être riches, c’est-à-dire posséder beaucoup. Il

avait en outre compris qu’il est dans l’ordre des choses que le milliardaire soit une exception. Il avait compris que posséder des « milliards », ou seulement un « milliard », n’est pas ce que peuvent raisonnablement rechercher la plupart des gens. Pour la plupart d’entre eux, un tel objectif provoque des tensions qui interdisent toute paix de l’esprit. Il leur faudrait renoncer à trop d’aspects indispensables de leur personnalité, faute de quoi ils ne seraient plus rien. Je me suis efforcé maintes fois d’expliquer ce point, et je l’ai fait de mon mieux. De combien d’argent un homme a-t-il besoin ? Assez pour que lui et sa famille puissent vivre dans l’aisance, avec une dose suffisante de luxe pour se persuader d’avoir goûté aux plaisirs de la vie. En se concentrant sur cela et en maintenant toujours son esprit en paix, l’homme s’habitue à avoir pleinement confiance en lui. Et voyez-vous, grâce à cette habitude, il se découvre souvent la capacité de gagner de l’argent, chose dont il n’aurait jusqu’alors jamais rêvé. Pour un tel individu, un excès d’argent ne sera jamais une malédiction. Il sait comment vivre et il sait donc comment élargir son existence. Il n’a jamais essayé de duper les autres, et c’est pourquoi il sait comment les aider.

L’homme qui voulait cent milliards de dollars Un jour, l’un de mes étudiants a pris l’avion depuis l’Inde pour m’interviewer. Auparavant, il m’a écrit une lettre dans laquelle il affirmait que son objectif principal dans la vie était d’accumuler cent fois le patrimoine d’Henry Ford, à savoir une centaine de milliards. Il désirait devenir multimilliardaire. Quand, finalement, nous nous sommes assis dans mon bureau, je lui ai demandé ce qu’il comptait faire avec cette modeste somme d’argent. Après une brève hésitation, il a admis : « Honnêtement, je l’ignore. » « Bien, dis-je, le fait qu’un individu possède cent milliards de dollars constitue une menace pour le monde. Mais laissons de côté, pour l’instant, cet aspect de la question. Si vous nourrissiez l’intention de dépenser cette somme pour aider le peuple indien à dépasser ses superstitions, ses coutumes et ses traditions surannées qui l’ont maintenu pendant des siècles dans l’esclavage, je ne désapprouverais pas. Mais il me semble que vous ne voulez gagner tant d’argent que pour battre Henry Ford. » Il a réfléchi un moment et a admis que c’était vrai. Je l’ai aidé à se trouver et il s’est rendu compte qu’il avait pris le mors aux dents et qu’il avançait à toute vitesse depuis qu’il pratiquait la science de l’accomplissement personnel. Ce que l’esprit édifie dans l’imagination, il peut le réaliser également dans la réalité ; mais dans ce cas, nous parlons d’un esprit équilibré. Pour en revenir à sa situation, il a compris qu’un quart de million de dollars lui aurait suffi pour acheter ce dont il avait vraiment besoin. Une fois atteint cet objectif, cet homme d’affaires tendu – il était importateur – s’est calmé et a avoué se sentir beaucoup mieux. La suite de cette histoire sous-tend une autre de ces « coïncidences » qui d’après moi ne sont qu’apparentes. Avant qu’il ne retourne en Inde, je l’ai aidé à se procurer de nombreux contrats pour vendre des produits fabriqués en Amérique dans sa patrie d’origine. Au bout du compte, ses gains se sont précisément chiffrés à un peu plus d’un quart de million.

L’argent gratifiant est souvent le fruit d’un travail gratifiant Dans le dernier chapitre, j’ai lancé l’idée qu’un individu peut s’assurer que son argent et ses biens soient destinés aux personnes de son choix après sa mort. Contrairement à la mort en soi, l’héritage est une opération que l’on peut contrôler. Vous êtes en train d’accumuler beaucoup d’argent et quand vous en aurez l’occasion, je vous conseille de veiller à ne pas troubler la tranquillité d’esprit de qui en héritera. On dit, non sans raison, que souvent le fils d’un homme riche ne se montre pas aussi doué que son

père. Je crois personnellement que de nombreux enfants d’hommes riches sont privés de cette capacité parce qu’ils héritent de l’argent de leur père. Généralement, le « vieux » a travaillé pour bâtir sa fortune. Il a accumulé de l’argent au fur et à mesure qu’il a développé son instinct, son habileté, sa connaissance des personnes et du monde. Les richesses, il ne les pas héritées de son père ; elles ont été le fruit de son travail. Maintenant, observons le fils. Il a vécu toute sa vie dans l’aisance et entouré de tout le confort que l’argent peut procurer. Il sait qu’il héritera d’une fortune considérable. Supposons qu’il ait une prédisposition innée pour travailler dur : qu’en sera-t-il de cette aptitude ? Dans de nombreux cas, elle est remplacée par une propension à obtenir quelque chose pour rien, et de cette manière il n’apprendra jamais l’une des leçons fondamentales de la vie. Les grandes fortunes comme les plus modestes ne sont un bienfait que lorsqu’on les utilise principalement pour faire du bien aux autres. Nul père ne peut aider son fils s’il le prive de son esprit d’initiative. Aucun testateur ne rend service à son héritier en le dispensant de travailler. Bien entendu, vous souhaitez épargner à vos héritiers les affres de la pauvreté. Parfait ! Mais ne les protégez pas de la vie avec une montagne d’argent. Permettez-leur d’avoir l’inestimable opportunité de se créer une vie meilleure en devenant plus sages grâce à un travail concret. Encore jeune homme, j’ai travaillé comme secrétaire pour le compte d’un avocat très riche qui avait deux fils un peu plus âgés que moi. Ils étaient étudiants à l’University of Virginia. L’une de mes tâches consistait à libeller tous les mois un chèque de cent dollars pour eux. À cette époque, avec cent dollars on pouvait acheter trois à quatre fois ce que l’on peut acheter aujourd’hui. Comme j’enviais ces garçons ! Tandis que je fréquentais de mon côté la faculté d’économie en apprenant à gagner de quoi vivre, bien souvent je souffrais la faim, sans le moindre centime en poche. Je me souviens encore très clairement de ce jour où je me suis trouvé devant un magasin convoitant des pommes qui coûtaient dix cents les six. À la fin, je suis entré et j’ai persuadé le marchand de me faire crédit de dix cents jusqu’à ce que je finisse mes études et que je puisse commencer à gagner quelque chose. C’étaient là les souvenirs qui m’assaillaient quand je rédigeais ces merveilleux chèques mensuels. Peu après, les fils de mon employeur ont obtenu leurs diplômes. Ils sont rentrés chez eux habitués à une vie facile et sans avoir la moindre idée de ce que voulait dire travailler. Avaient-ils eux aussi les mêmes capacités innées que leur père ? Nous ne le saurons jamais. On a confié à l’un d’eux un bon travail dans une banque qui appartenait à son père, tandis que l’autre est devenu manager dans l’une de ses mines de charbon. Dix ans plus tard, ils avaient complètement dilapidé le patrimoine du père et ruiné sa santé. Je n’envie plus personne, parce que la jalousie ne fait pas bon ménage avec la paix de l’esprit. Quand je regarde en arrière, je suis reconnaissant d’avoir dû affronter des expériences telles que négocier un crédit à long terme pour dix cents. Et je suis également reconnaissant que, lorsque je commençais à gagner ma vie, ma capacité de gain soit devenue partie intégrante de mon auto-accomplissement. Je suis même heureux de ne pas avoir eu un père riche qui aurait pu m’aider lorsqu’il m’est arrivé de commettre des erreurs et de perdre de l’argent, car j’ai trouvé dans les difficultés un grand enseignement. Mon livre Réfléchissez et devenez riche a été lu par peut-être sept millions de personnes. Depuis qu’il a été publié, il y a vingt ans, j’ai réussi à parler avec certaines d’entre elles et j’ai noté que parfois elles avaient su en tirer des leçons pour s’enrichir vraiment alors que d’autres l’avaient utilisé pour ne parvenir à s’enrichir que sur le plan financier. Le moment est arrivé d’énumérer encore une fois les douze grandes richesses de la vie : 1. Une attitude mentale positive 2. Une bonne santé physique

3. L’harmonie dans les relations humaines 4. La libération de toute peur 5. L’espoir d’un accomplissement futur 6. La capacité d’avoir la foi 7. La propension à partager ses propres richesses 8. La passion de son métier 9. Un esprit prêt à aborder tous les sujets 10. L’autodiscipline en toute circonstance 11. La capacité de comprendre les autres 12. Suffisamment d’argent Ce sont là les richesses qui peuvent ou qui devraient maintenir l’esprit en paix. Vous pouvez noter que j’ai placé l’argent en dernier, même si j’ai insisté sur le fait qu’il est très difficile d’avoir l’esprit en paix sans disposer d’assez d’argent. C’est pourquoi, de temps en temps, je dois vous rappeler de ne pas lui attribuer autant d’importance. Souvenez-vous que l’argent peut vous permettre d’acheter de nombreuses choses, mais pas la paix de l’esprit ; il peut seulement vous aider à la trouver. Ni l’argent, ni rien d’autre ne peut vous aider à trouver la paix de l’esprit, à moins que ce parcours ne parte de vous-même.

Les étapes principales pour constituer vos revenus On m’a dit qu’il n’était pas très logique de mettre en garde contre les dangers d’une utilisation erronée de l’argent, quand les personnes concernées ne disposent sans doute pas de ressources suffisantes pour se préoccuper de dépenses inconsidérées. Je suivrais ce conseil si j’étais en train d’écrire un livre uniquement sur la manière de gagner de l’argent. En réalité, je me préoccupe également, au travers de ces pages, de vous montrer la direction que vous êtes en train de suivre et dans quelle condition vous trouverez le monde quand vous arriverez à destination. Je vous aide à adopter l’attitude juste dès le début du voyage. Bien que nous ayons résolument mis en évidence de telles attitudes sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir, je vais également signaler certaines méthodes pratiques avec lesquelles une personne disposant d’un capital modeste ou nul peut commencer à bâtir sa fortune. Chacune de ces méthodes est en soi particulière, pour ainsi dire, mais elle est susceptible d’être modifiée à l’infini. Il vous appartient de faire une pause au cours de votre lecture pour les appliquer à vous-même, à votre talent, aux circonstances dans lesquelles vous vous trouvez et surtout à vos objectifs.

Faites en sorte que les personnes favorisent leurs affaires tout en facilitant les vôtres Un jeune agent d’assurances avait des problèmes à placer ses polices d’assurance auprès des pères de famille. Tenant compte de cette difficulté, il s’est demandé pourquoi il ne pourrait pas leur vendre ses polices en s’adressant non pas aux chefs de famille, mais aux hommes d’affaires. Après tout, l’argent soustrait au budget familial est de l’argent perdu, tandis que les dépenses liées à l’activité professionnelle offrent l’opportunité de faire fructifier la somme dépensée. Il a commencé avec le propriétaire d’un restaurant renommé de sa ville. Il lui a fait remarquer qu’il pourrait faire la publicité de son établissement en mettant en valeur le caractère naturel et nutritif de ses repas au point que sa clientèle pouvait s’attendre à une meilleure espérance de vie. Le restaurateur a

affirmé qu’effectivement il en était ainsi et qu’il avait l’intention de s’assurer qu’il en irait toujours ainsi. Bien, dit l’agent d’assurances, et il lui a expliqué la suite de son plan. Le restaurateur devait prendre l’engagement d’assurer la vie de chaque habitué pour mille dollars. Les détails de l’opération ont été réglés et cette offre a fait prospérer l’activité du restaurant. Inutile de dire le bénéfice qu’en a retiré le jeune agent d’assurance. Par la suite, il a étendu son idée à un groupe de stations de service, à une grande épicerie et à d’autres activités. Je ne suis pas sûr qu’il a lui-même eu l’idée d’ajouter une assurance-vie aux hypothèques afin que celles-ci soient liquidées même en cas de décès de l’acquéreur, mais il a sûrement tiré un bon parti de cette idée. Maintenant, arrêtons-nous et réfléchissons un moment : comment pouvez-vous faire en sorte que les autres personnes favorisent leurs affaires et facilitent les vôtres ?

Faites voir à votre interlocuteur comment il peut obtenir plus de son argent Dans le cas présent, il n’est pas question de vous mettre à jouer les consultants en affaires et qu’on vienne vous solliciter pour apprendre à faire fructifier au mieux son argent. Supposons que l’initiative vient de vous. Voici ce qu’a fait un homme : alors qu’il travaillait à la vente de journaux pour un salaire dérisoire, son attention s’est concentrée sur les différents types d’imprimés. Comme dans le cas d’une autre personne dont j’ai déjà parlé dans ce livre, il s’est aperçu que de nombreuses publications pouvaient être réalisées avec plus de style et de goût. Il était en train de découvrir que la plupart des travaux, dans une large mesure, ne sont pas aussi bien faits qu’ils pourraient l’être. Prenez-en bonne note, car on peut bâtir une fortune à partir de cette idée. Eh bien, ce jeune homme a pris des informations sur les diverses méthodes d’impression, puis il s’est rendu dans une grande imprimerie où il a négocié une commission de 10 % sur chaque commande qu’il apporterait. Après quoi, il est allé voir de gros consommateurs d’imprimés et a ramené chez lui de nombreux échantillons pour les étudier. Après avoir sélectionné deux ou trois brochures qui avaient visiblement besoin d’être améliorées, il s’est entendu avec un graphiste free-lance pour mettre au point un exemple de mise en page pour chacune d’elles et, en échange de ce travail, il a promis au graphiste une juste récompense au cas où le projet progresserait. Sur la foi de promesses semblables, il a obtenu le concours talentueux d’un rédacteur publicitaire qui disposait de temps libre. Muni désormais d’une bonne maquette d’un travail de qualité, notre garçon a porté les brochures dans les entreprises qui les avaient imprimées et a tout simplement montré comment elles pouvaient être améliorées. Considérons maintenant la psychologie applicable à ce cas particulier. En premier lieu, une personne ou une entreprise peut continuer à travailler pratiquement indéfiniment dans les mêmes conditions ou selon les mêmes procédures ou avec les mêmes produits « passables ». Il est possible qu’elle ne mesure pas à quel point tout ceci est passable ; ou bien, au contraire, elle est trop absorbée dans ses tâches ou trop paresseuse pour agir en conséquence. Et puis arrive quelqu’un qui lui fait comprendre que son travail n’est pas satisfaisant tout en lui faisant la preuve qu’on peut l’améliorer. Il est même disposé à prendre en charge toute la besogne. Pourquoi hésiter à en tirer le meilleur parti ? Prenez le temps maintenant de réfléchir à la question suivante : comment pouvez-vous enseigner à quelqu’un la manière de faire fructifier son argent ? Élargissez le concept : comment pouvez-vous aider quelqu’un à faire fructifier son argent de telle façon que, dès cet instant, cette personne dépende de vous au point de réclamer votre aide en d’autres occasions ?

Rapprochez producteur et consommateur Le paysan a connu des temps difficiles quand il devait porter sa production au marché. Imaginez une ferme isolée dans les montagnes, une route le plus souvent couverte de boue avec pour seul moyen de transport un cheval et une charrette. Malgré cela, le paysan devait transporter sa marchandise en ville et ce, quel qu’en soit le prix. Notre économie est basée sur une interdépendance générale. Avec l’avènement de l’automobile, il a fallu améliorer l’état des routes, ce qui a été fait. Le paysan a alors pu transporter ses marchandises cinq à dix fois plus loin qu’avant et rentrer chez lui le soir même. Un peu plus tard, quelqu’un s’est rendu compte qu’il était possible d’installer des marchés entre les villes et d’exploiter le trafic automobile des clients tandis que les paysans étaient satisfaits d’être une source continuelle de ravitaillement. Les paysans dépendaient des vendeurs ambulants qui leur rendaient visite environ deux fois l’an, quelquefois à pied, avec d’énormes chargements sur les épaules. Tout en déballant son paquet sur la table de la cuisine, le vendeur ambulant approvisionnait la femme du paysan d’aiguilles et d’objets semblables et son mari de tabac et d’hameçons pour la pêche, et surtout il faisait circuler les nouvelles. On n’imagine pas comme les gens étaient friands de nouvelles à cette époque ! Les vendeurs ambulants avaient toujours plus d’argent que les paysans, car ils occupaient cette précieuse fonction qui consiste à rapprocher le producteur du consommateur. Quand le paysan voulait vendre ou acheter un cheval, il était souvent assisté par un intermédiaire qui aidait les deux parties à se mettre d’accord sur le prix et entérinait ensuite l’accord par une poignée de main. L’intermédiaire aussi gagnait généralement plus d’argent que les paysans, car son rôle était de rapprocher le producteur du consommateur. Il m’est arrivé de lire récemment les doléances de certains acheteurs en Union soviétique. Il semble qu’ils passent un temps fou à faire la queue devant les magasins d’alimentation spécialisés. En fin de compte, ils pourraient adopter le concept américain qui consiste à rapprocher plusieurs producteurs et consommateurs dans de grandes surfaces bon marché. Avec cette révolution appliquée aux ventes, on ne compte plus ceux qui ont fait fortune, surtout depuis que les supermarchés – et leurs aires de parking sans cesse grandissantes – se sont installés en périphérie, voire encore plus loin, dans les zones rurales. Beaucoup de propriétaires terriens, qui ont compris le moyen de profiter de la tendance, en ont tiré des avantages divers. Une femme vivait seule sur un domaine de 10 hectares en grande partie envahi par des pins de Virginie. Elle a fini par se décider à vendre sa vieille maison ainsi que le terrain. Les voisins résignés lui ont dit en soupirant qu’elle n’en obtiendrait pas grand-chose. Un agent immobilier du coin lui a fait une offre misérable. Cette femme était toutefois l’une de ces personnes d’un certain âge à l’esprit alerte. Elle s’est dit que son domaine devait être bon à quelque chose. Elle a décidé de passer trente jours à mener une enquête complète dans la perspective de donner une nouvelle vie à ses propriétés qui tombaient en ruines. Avant la fin de la période en question, elle a découvert qu’elle pouvait vendre son bien pour y installer une écurie entourée de pâturages et de sentiers pour des promenades à cheval, à un prix deux fois plus élevé que l’offre de l’agent immobilier. Mais elle avait aussi étudié beaucoup de supermarchés de la région et en avait conclu que son domaine constituerait un emplacement idéal pour un supermarché. Elle a fini par vendre sa propriété à un supermarché pour un montant cinq fois plus élevé que celui que lui avait proposé l’agent immobilier. Quand les routes ont été pavées et que le transport automobile est devenu plus simple, on a prédit la fin des entreprises de vente par correspondance. Après tout, pourquoi acheter sur catalogue, alors qu’on peut le faire directement en magasin ? Malgré tout, des entreprises comme Sears, Roebuck et Montgomery Ward continuent à prospérer.

Malgré l’augmentation constante des tarifs postaux, des milliers de sociétés pratiquant la vente par correspondance continuent de se développer en faisant commerce de tout, depuis les balances postales affichant les nouveaux tarifs jusqu’aux livres, en passant par le mobilier pour la maison, les aliments frais et congelés, les vitamines, les outils pour les loisirs, les fournitures pour bateaux, etc. La liste est quasiment infinie. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que les temps peuvent bien changer, mais les besoins universels sont toujours les mêmes. Faire découvrir à quelqu’un qu’il peut écrire son nom et son adresse sur un bulletin de commande, le mettre à la poste en ayant l’assurance de la livraison immédiate de ce qu’il souhaite reste un bon moyen de rapprocher le producteur du consommateur. Il arrive que le producteur vende directement au consommateur. Beaucoup plus souvent le consommateur achète par le biais d’un intermédiaire, qui se charge de la vente au détail, ou d’un représentant du producteur. Réfléchissez maintenant à cette question : comment pouvez-vous rapprocher le producteur du consommateur ?

Vous devez faire en sorte de récupérer une partie de l’argent que vous gagnez Il est évident que nous n’avons pas épuisé la question de savoir comment gagner de l’argent ! Vous pourriez aussi penser qu’en traitant ce sujet de façon superficielle, on est loin de l’épuiser. Je vous suggère toutefois de relire les trois points précédents et de comprendre les différentes façons de les mettre en pratique. Ce sont des objectifs absolument universels. Si vous ne vous contentez pas de les prendre à la lettre et si vous en généralisez l’application, vous découvrirez qu’ils concernent une grande variété de situations professionnelles et un vaste champ d’opportunités. Remarquez qu’ils n’ont pas été associés à une pratique ou à une compétence particulière étant donné que les secteurs mentionnés peuvent aussi se rapporter à beaucoup d’autres. Ce sera intéressant pour vous d’observer combien de situations vous concernant personnellement peuvent entrer dans une ou plusieurs de ces trois catégories. Si vous laissez de côté votre travail et si vous adoptez le point de vue du consommateur, vous y parviendrez assurément ! Nous aborderons brièvement beaucoup d’autres principes capables d’aider tous ceux qui travaillent dur pour gagner leur vie. Mais il est question ici du rapport entre l’argent et la paix de l’esprit. Quiconque est couvert de dettes trop lourdes à supporter ne peut prétendre à une telle paix. Vous pourriez en jouir pendant un certain temps, mais tôt ou tard les dettes finiront par vous tourmenter à nouveau et vous perdrez la maîtrise de vous-même, car vous avez aliéné votre esprit. Il n’est pas question ici de crédits ordinaires, comme c’est le cas dans le monde des affaires où il est impossible de s’en passer pour pouvoir travailler. Je parle surtout de l’endettement personnel. Mettre un peu d’argent de côté est une façon de conjurer l’incertitude et, souvent, tous les troubles engendrés par les risques d’un endettement personnel. Toutefois, épargner fait beaucoup plus pour vous que de vous permettre simplement de dépenser ce que vous avez mis de côté. Épargner vous habitue à calculer ce dont vous avez réellement besoin. Cela vous aide à vous rappeler que l’argent n’a de valeur que pour vous permettre d’acquérir des biens et des services, et cela vous aide par ailleurs à évaluer le type de biens et de services dont vous avez besoin. Au lieu de gaspiller son argent, on s’habitue à l’économie. Et quand épargner devient un besoin, grâce à cette habitude, beaucoup découvrent qu’ils peuvent continuer de bien vivre même si le coût de la vie a augmenté. Pourquoi ? Pour la seule raison qu’ils ont renoncé à gaspiller leur argent en dépenses inutiles et frivoles et qu’ils n’achètent qu’à bon escient ; ils prennent soin de leurs vêtements et de tout autre

objet. Ils apprennent à utiliser au mieux leurs ressources. Et ce faisant, ils ne s’obligent pas à vivre misérablement dans le seul espoir de faire croître leur compte en banque. Ils maintiennent le niveau qui leur convient tout en se découvrant une faculté à épargner. Que peut-on faire de cette épargne ? Il n’y a pas de réponse valable pour tout le monde. J’ai pu observer ou entendre évoquer de nombreux cas dans lesquels de petites sommes d’argent – dans un cas aussi minime que deux cents dollars – avaient servi à des investissements dans de petites entreprises tout à fait prometteuses. Certains de ces investissements ont rapporté des intérêts de plusieurs milliers de dollars. Naturellement, vous ne pouvez pas vous attendre à de tels rendements, mais n’oubliez pas que si une occasion favorable se présente à celui qui a constitué une épargne, il sera en mesure de mettre à profit une telle opportunité sans avoir à solliciter un prêt qui le lierait. Un jeune couple avait pris l’habitude de faire ses achats « à tempérament ». Ils vivaient sans cesse à crédit. Un jour, la femme a fait le calcul des intérêts à payer et elle en a conclu : plus jamais ! Le couple devait donner une réception et avait besoin d’une nouvelle table de bridge avec quatre sièges. La femme a alors proposé qu’on pourrait jouer au bridge assis sur le tapis afin de ne pas augmenter le montant des autres dettes. Ils ont baptisé cette formule le bridge à la turque et se sont beaucoup amusés. Cette expérience leur a permis de prendre leurs distances par rapport à certains de leurs amis incapables de prendre le moindre plaisir sans ostentation et ils ont choisi de fréquenter ceux qui accordaient plus de valeur à l’amitié qu’au paraître : de véritables amis qui méritaient qu’on les connaisse mieux. En outre, ils ont commencé à mettre de côté un dixième de leurs revenus chaque semaine. Un jour, ils sont allés faire leurs courses avec de l’argent dans leurs poches, ce qui leur a permis de découvrir cette grande leçon : les commerçants vendent moins cher quand on paye comptant. Qui plus est, le mari s’est senti plus détendu et sûr de lui dès lors qu’il n’a plus eu aucune dette et qu’il a même fini par mettre de l’argent de côté. Cela l’a aidé dans son travail. Il a été convoqué pour un entretien au cours duquel son éventuel employeur lui a demandé si, par hasard, il possédait un compte d’épargne dans une des banques locales (une autre façon de lui demander simplement : « Est-ce que vous épargnez ? »). La réponse ferme et affirmative de notre jeune homme est tombée à point et il a ainsi obtenu une promotion qui lui a ouvert de belles perspectives. Épargner, c’est une marque de caractère, car c’est le signe infaillible de la résolution d’un individu et de sa capacité de gérer ses affaires. Un jour, j’ai entrepris d’aider quelqu’un à épargner alors qu’il prétendait que la chose lui était tout à fait impossible. Nous avons commencé par nous fixer un objectif, en l’occurrence l’achat d’un beau veston sport, une acquisition tout à fait justifiée puisqu’il pouvait le porter aussi bien au travail qu’à l’extérieur. Son coût qui ne suffirait pas aujourd’hui à acheter un veston de ce genre était de 24,95 dollars. Puis, au cours des deux semaines suivantes, je lui ai demandé de noter toutes ses dépenses, au centime près. Nous avons contrôlé la liste ensemble et notre conversation a été à peu près la suivante : « Peux-tu renoncer à deux paquets de cigarettes par semaine ? » « Oui. » « Au lieu de dépenser quinze cents par jour pour faire cirer tes chaussures, es-tu prêt à le faire toimême et à dépenser un dollar pour te procurer l’équipement nécessaire ? Et cirer tes chaussures encore mieux pour seulement deux cents ? » « Oui. » « Es-tu prêt à ne pas dépenser plus d’un dollar pour ton repas ? » « Non, je prends mes repas avec des gens qui mangent de bon appétit et … » Je lui ai alors parlé d’un repas que j’avais pris avec Henry Ford. J’avais commandé une salade de langouste à trois dollars alors que le milliardaire s’était contenté d’un sandwich qui lui avait coûté en tout et pour tout quatre-vingt-cinq cents. Ford n’était pas un maniaque de l’épargne. C’était seulement un

homme suffisamment grand et serein pour savoir qu’il pouvait manger ce qu’il voulait. Alors mon homme qui prétendait ne pas pouvoir épargner sur sa nourriture m’a résolument dit : « Je ne dépenserai pas plus d’un dollar pour mon repas. C’est promis ! » « Bien, en me donnant ton accord à trois reprises, tu viens d’épargner l’équivalent d’au moins dix dollars par semaine. » « Dix dollars par semaine ! » Une fois la surprise passée, il est resté pensif. Sans que je sois obligé de le contrôler, il est parvenu à éviter tant d’autres de ces petites dépenses qui allègent notre porte-monnaie. Il s’est rendu compte qu’il vivait mieux et il a même réussi à épargner. S’il vous arrive d’être plus ou moins à court d’argent, je vous suggère de dresser votre propre liste. Pensez aux dépenses que vous pouvez réduire, voire éliminer complètement, si vous le voulez réellement. Notez le montant hebdomadaire, faites le total et songez à ce que vous pourriez acheter avec cette somme en une ou deux semaines, un mois, un an. Cette expérience est importante. Voici un exemple de liste :

Chapitre après chapitre, vous êtes en train de prendre conscience du secret suprême.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 5

Serez-vous maître de votre argent ou votre argent sera-t-il maître de vous ? Une fois que vous aurez gagné beaucoup plus d’argent que vous n’en avez besoin, vous aurez à jouir de cette richesse et de la paix de l’esprit. Et cette paix, vous ne l’aurez que si vous avez la maîtrise de votre argent et non l’inverse. Trop de gens n’utilisent leur argent que pour consommer toujours plus. Trop nombreux sont les millionnaires qui vivent dans la peur de perdre leur richesse. Si l’argent ou tout autre chose entrave la paix de votre esprit, tenez-vous-en à celle-ci et abandonnez le reste. L’argent gratifiant est souvent le fruit d’un travail gratifiant Tout homme a besoin de disposer d’un minimum de confort et de quelques produits de luxe. Alors qu’il cherche à se les procurer en ayant toujours confiance en soi, au lieu de s’efforcer de posséder plus que ce qu’il peut dépenser, souvent il gagnera beaucoup plus que ce à quoi il s’attend. Aucun père ne rend service à son fils s’il le couvre d’argent et l’empêche ainsi de tirer profit des grandes leçons que nous enseigne un travail honnête. Imprégnez-vous des douze grands enrichissements que nous apporte la vie et soyez bien conscient que ce voyage vers la richesse doit commencer au tréfonds de soi. Les étapes fondamentales pour constituer votre revenu L’une des méthodes pour constituer son propre revenu consiste à montrer aux autres comment ils peuvent vous aider à connaître la réussite tout en assurant la leur dans le même temps. Une autre méthode consiste à montrer à quelqu’un comment faire fructifier son pécule. Une autre encore revient à rapprocher le producteur du consommateur, et cela sous toutes sortes de formes. Une partie de l’argent que vous gagnez devrait toujours rester entre vos mains, car les dettes peuvent vous ôter la paix de l’esprit. Épargner est une habitude qui vous apporte beaucoup de bienfaits, outre ce que vous placerez à la banque. Comment s’initier à pratiquer l’épargne Presque tous ceux qui sont à court d’argent sont en mesure de colmater la brèche par où s’engouffrent tant de petites dépenses inutiles. Ce faisant, vous trouverez souvent de meilleures façons, plus intéressantes de jouir de la vie. Il vous sera possible de vivre aussi bien qu’avant, car vous augmenterez votre aptitude à bien gérer votre argent. Cette capacité d’épargner est le signe d’un caractère affirmé et les employeurs le savent bien. Faites une liste de chaque cent que vous dépensez pour certains articles et vous serez étonné du total, une somme qui pourra être économisée pour vous procurer des biens qui, jusqu’alors, vous semblaient hors de votre portée, ce qui vous permettra de profiter, par exemple, des soldes ou de l’occasion d’un bon investissement. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 6

L’art béni de partager ses richesses

Partager sa richesse crée encore plus de richesse et toutes les formes de richesse sont à partager, outre l’argent. Les milliardaires actuels font remarquer que n’importe qui pourrait devenir milliardaire puisque, de nos jours, la richesse est partout et qu’elle offre toutes sortes d’opportunités. Le partage que vous pratiquez chez vous est la base d’une harmonie qui augmente votre réussite et la paix de votre esprit dans toutes vos entreprises. Commencez donc dès aujourd’hui à partager ce qui vous appartient et quand vous aurez beaucoup d’argent, vous pourrez le partager avec encore plus de sagesse et pour un plus grand bénéfice.

otre objectif est la richesse. Si vous évitez de trébucher sur des pensées négatives, vous irez droit vers elle. Mais oui, gagner des sommes considérables est à votre portée : des sommes obtenues grâce à vos efforts méritoires, des sommes que vous pourrez utiliser pour satisfaire des désirs louables, des sommes qui vous serviront à aider les autres. Êtes-vous prêt à former votre caractère tout en construisant votre fortune ? Il ne s’agit pas précisément d’une « autre question », comme vous l’avez désormais compris. La capacité de gagner de l’argent est intimement liée à celle de connaître son esprit et d’être pleinement soimême en tant qu’individu. Nous examinerons une autre technique qui va de pair avec le fait de s’enrichir tout en jouissant d’une paix de l’esprit à toute épreuve. Pour ce qui est du partage de l’argent, sachez que vous pourrez l’utiliser dans le futur. En ce qui concerne le partage d’autres formes de richesse, vous la possédez déjà. N’hésitez pas à l’utiliser et qu’elle fasse partie intégrante de vous. La vie procède selon la grande loi de compensation. Plus vous donnerez ce qui vous appartient, plus vous recevrez en retour, bien au-delà de ce que vous avez pu donner.

V

90 % de ses heures de travail gratis L’un de mes meilleurs étudiants, Edward Choate de la New England Life Insurance Company de Los Angeles, a décidé d’aider le gouvernement à vendre des bonds de la défense nationale durant la Seconde Guerre mondiale. Il a consacré 80 % de son temps à cette entreprise sans recevoir la moindre rétribution. Il a, en outre, consacré 10 % de son temps à conseiller et à former d’autres agents d’assurances qui étaient ses concurrents directs. Pour ce travail, il n’a demandé ni reçu aucune rémunération. Il a occupé les 10 % restants à vendre des assurances-vie pour son propre compte. On pourrait en déduire qu’un homme capable d’offrir 90 % de son temps de travail entraîne la ruine de ses propres affaires. Examinons la chose de plus près. Considérons qu’un agent d’assurances remplit correctement sa mission s’il conclut, sur un an, des contrats pour un montant de 1 000 000 dollars. Pendant le premier trimestre d’une de ces années de guerre, Edward Choate en a souscrit pour un montant supérieur à 1 500 000 dollars. La plupart de ces polices ont été signées dans son bureau et concernaient des individus qui s’étaient mis à sa recherche et lui avaient demandé d’accepter leurs demandes. Il s’agissait de personnes qui se souvenaient de lui pour les services qu’il avait rendus à l’époque où il offrait généreusement 90 % de son temps. En donnant ainsi de son temps, Choate n’avait jamais eu l’intention de demander quoi que ce soit en échange. Mais, la loi de la compensation est ainsi faite qu’un dédommagement devient inévitable. On peut aussi l’envisager ainsi : chaque fois que vous partagez votre fortune avec quelqu’un, vous devenez son

créancier. À la fin, ce qui est dû est payé. D’une manière ou d’une autre, on doit payer ses dettes.

Ils offrirent une philosophie dont ils recueillirent, plus d’une fois, les fruits Un des dons les plus précieux que vous pouvez faire à quelqu’un consiste à lui offrir un poste de direction. Apprenez-lui à rassembler ses forces et aidez-le à se concentrer sur ses objectifs et ainsi vous ferez littéralement beaucoup plus pour lui que si vous lui donniez 1 million de dollars. Andrew Carnegie a distribué plusieurs millions pour la création de bibliothèques publiques dans l’espoir de répandre ainsi le savoir et d’élever le niveau culturel de toute la nation. De plus, il a permis d’accéder à la science de l’accomplissement personnel, entreprise à laquelle j’ai pris part moi aussi. Une de mes plus belles récompenses a été de voir offrir mon livre, Réfléchissez et devenez riche, pour aider à la diffusion de cette philosophie. Choate est un de ceux qui en ont offert des centaines d’exemplaires. Il offre souvent ce livre à des personnes qu’on imaginerait assez mal souscrire une assurance-vie. Il offre le livre autour de lui parce que ça l’aide à se trouver. Assurément, cela lui a aussi apporté beaucoup de travail et il a ainsi pu aider plusieurs personnes à se procurer l’assurance-vie dont elles avaient besoin. Un autre de mes étudiants s’est installé à Oakland, en Californie, avec moins de deux cents dollars pour seul capital. Il en a investi la moitié dans Réfléchissez et devenez riche. Cela est devenu une règle pour lui de prêter le livre à ses voisins en leur demandant de ne le garder qu’une semaine. Au terme de ce délai, il reprenait le livre pour le prêter à quelqu’un d’autre. Par la suite, il est venu me confier ce qu’il avait retiré de cette habitude de partager sa propre conception du monde. « Quand j’ai commencé à prêter vos livres, m’a dit-il, ma seule intention était de me faire des amis parmi mes voisins en leur faisant découvrir une philosophie où l’amitié joue un si grand rôle. Entre temps, j’avais démarré mon atelier de mécanique automobile avec en tout et pour tout une petite perceuse à colonne. Peu après, quelques voisins qui avaient lu Réfléchissez et devenez riche ! ont commencé à faire connaître à la fois mon activité et ma conception des choses qui consiste à toujours donner le maximum de soi-même et j’ai été aussitôt submergé de travail. Je n’ai jamais dépensé le moindre centime à me faire de la publicité. Je n’ai jamais sollicité une commande à qui que ce soit. » Selon mes dernières informations, cet homme avait dans son garage pour 100 000 dollars de matériel et il dégageait un bénéfice brut de plus d’un million. Il a avoué : « Je n’ai jamais vécu une chose pareille ! » Et pourtant, vous n’êtes pas insensible à cette voix qui vous invite à l’art suprême du don. Ce n’est certes pas une idée neuve. Les grands philosophes de tous les temps ont tous exalté cette façon de s’enrichir en offrant une part de nos richesses (sous forme d’argent, de temps, de services rendus, d’occasions spontanées de gentillesse et surtout d’amour).

Donner à ceux qui se prennent eux-mêmes en charge Tout millionnaire connu est sans cesse sollicité par des demandes d’argent. Il sait que la plupart émanent de gens qui n’utiliseront pas cet argent pour leurs propres besoins ni, il va sans dire, pour donner un coup de pouce à leur carrière. Il est dans l’impossibilité d’examiner attentivement toutes ces demandes. Souvent, il lui est plus facile d’offrir de grosses sommes d’argent à des instituts de bienfaisance ou pour subventionner quelques fondations. Ceux qui ont travaillé pour bâtir leur propre fortune savent que la valeur de l’argent consiste dans son usage et non dans son abondance. Et cela vaut autant pour une somme de dix cents que pour des millions de dollars. Un jour, Martha Berry de la Martha Berry School en Géorgie a abordé Henry Ford. La jeune Berry désirait obtenir une subvention pour son école, mais Ford a refusé.

« Bien, dit-elle, nous donneriez-vous une confection de cacahuètes ? » Ford s’est engagé à lui offrir un sac de cacahuètes. Avec l’aide de ses étudiants, des garçons et des filles vivant dans la montagne, Madame Berry a planté et replanté les cacahuètes pour vendre toute la récolte au point de faire fructifier la confection originale jusqu’à six cents dollars sonnants et trébuchants. Elle est ensuite retournée voir Ford et lui a offert cette somme en lui disant : « Vous pouvez constater que nous savons bien gérer notre argent. » Ford la lui a rendue en ajoutant environ 2 millions de dollars pour construire le bel édifice en pierre de taille qui fait aujourd’hui tout le prestige de l’école Martha Berry à Mt. Berry, en Géorgie. Ford faisait peu de dons de cette nature. L’expérience lui avait enseigné que trop souvent les dons faits aux écoles sont gérés par des personnes dépourvues de sens pratique, connaissant vraiment peu de choses des méthodes efficaces utilisées dans le commerce ou l’agriculture. Tant que Martha Berry est restée en vie, la voiture particulière de Ford s’est arrêtée au bord de la voie ferrée à côté de l’école, une fois par an, le temps pour Monsieur et Madame Ford de rendre visite à Mademoiselle Berry. Le multimilliardaire Henry Crown, qui est arrivé dans ce pays dans la peau d’un pauvre immigrant lithuanien, est aujourd’hui l’une des figures marquantes de la colossale General Dynamics Corporation. Crown a investi une grosse somme d’argent dans un projet visant à enseigner aux jeunes comment gérer un capital. Il a constitué un fonds de huit mille dollars destiné à plusieurs universités et cette somme est investie, chaque année, par ceux qui ont fréquenté le cours d’économie de dernière année. Quand les étudiants dégagent un profit, ils se partagent l’excédent, puis transmettent le même fond à la classe suivante.

La richesse engendre la richesse D’habitude, une grosse somme d’argent entre les mains d’une seule personne ne génère pas autant de richesse que le potentiel qu’elle pourrait représenter, à moins que celui qui gère cette circulation soit intéressé à produire de la richesse. Le bonheur et la paix de l’esprit d’un individu dépendent de son aptitude à partager toutes sortes de richesses. Les rapports d’affaires ne peuvent être décrits de façon appropriée comme des rapports d’amour entre un acquéreur et un vendeur ; toutefois, quand une relation s’établit autour d’un échange de services réciproques, on voit entrer en jeu beaucoup d’aspects avantageux pour les deux partenaires. Henry Ford avait coutume de dire : « Une part de moi-même accompagne chaque voiture, tout au long de la chaine de montage et j’y pense non pas en termes de profit, mais comme un service rendu au futur acquéreur. » Thomas A. Edison a quant à lui dit : « Je n’ai jamais mis au point une seule invention sans avoir à l’esprit le service qu’elle pouvait apporter à mon prochain. » L’idée selon laquelle les membres d’une entreprise collaborent à quelque chose de plus qu’un simple produit n’est pas neuve et l’histoire nous montre que c’est ainsi qu’on fournit un bon travail et qu’on obtient de bons clients. Toutefois, l’établissement de rapports satisfaisants entre le chef d’entreprise et le personnel est une affaire plutôt récente. La chose se comprend facilement si l’on considère que les entreprises employant des milliers de personnes n’existent que depuis quelques générations. Pour le patron, cette main d’œuvre représente un moyen fantastique de gagner de l’argent et, malheureusement, dans un tel processus, elle a souvent été gaspillée. Au cours des années passées, nous avons eu notre période de forbans industriels qui n’entendaient pas le moins du monde partager avec leurs employés la richesse que ces derniers contribuaient à créer. Tandis qu’ils paradaient en étalant leur fortune à New York, Newport ou Palm Beach, ces individus auraient souri à l’idée qu’une société ait besoin que le plus grand nombre soit bien rétribué et en état d’acquérir assez de biens pour mener une vie meilleure.

Aujourd’hui, les milliardaires sont beaucoup plus nombreux. Au cours des dix dernières années, plus de cinq mille milliardaires sont apparus sur les registres du fisc. En outre, comme je l’ai déjà indiqué, les milliardaires actuels ne semblent pas vouloir se faire remarquer comme le réclamaient jadis leurs prédécesseurs. La plupart de mes lecteurs ne reconnaîtront pas les noms de certains des milliardaires et multimilliardaires actuels que j’ai cités. Les nantis d’aujourd’hui ne semblent pas se poser la question de constituer une classe bien définie à laquelle les déshérités ne pourraient pas aspirer. Je cite Arthur Decio qui a fait fortune dans la fabrication et la vente de mobil-homes : « Il est plus facile de faire carrière aujourd’hui qu’il y a quinze ou quarante ans. Considérez la croissance de la population et l’extraordinaire augmentation du revenu personnel… Ce pays regorge vraiment d’opportunités. » Cela est parfaitement vrai et beaucoup de ces opportunités n’existeraient pas si la richesse n’était pas mieux répartie qu’autrefois. Les entrepreneurs ont compris qu’il fallait, aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs employés et pour l’entreprise, permettre aux travailleurs de prendre part à la gestion de leur activité. Une société capitaliste fait régulièrement la preuve qu’elle est le meilleur moyen de générer le plus de richesses et de les répartir au mieux.

Une victoire pour la science de l’accomplissement personnel R. G. LeTourneau Company fournit du travail à beaucoup de personnes. Il y a quelques années, un coup de téléphone d’un ancien élève m’a appris qu’il en était devenu l’un des dirigeants. « S’il vous plaît, passez me voir tout de suite, m’a-t-il dit, nous avons un problème que vous seul pourrez résoudre. » Quand je me suis présenté au siège de LeTourneau, on m’a appris que les communistes s’étaient infiltrés dans la place par le biais des syndicats. La compagnie avait besoin d’aide pour protéger son personnel de ce virus en « isme », consciente du fait que si elle parvenait à surmonter cette crise, les travailleurs finiraient par comprendre quel est le meilleur style de vie pour eux. On m’a demandé de fixer le montant de mes honoraires. « Mais il n’est pas question d’honoraires, aije répondu. Laissez-moi toute liberté d’action et si je ne réussis pas à résoudre le problème, vous ne me devrez rien. Si je parviens à vous débarrasser de la contagion communiste, je vous dirai plus tard quel type d’honoraires me convient. » On en est resté là. Je me suis fait installer un lit de camp dans l’établissement et je suis resté en poste jour et nuit. Le problème de fond était double : tout d’abord, les travailleurs ne comprenaient pas comment la compagnie leur redistribuait une partie de la richesse qu’ils produisaient ; peu d’entre eux étaient conscients de leur capacité de tirer le meilleur parti de leurs compétences et de les développer en faisant preuve d’une attitude mentale positive. Parmi eux sévissaient l’angoisse de la pauvreté et d’autres formes de peurs invalidantes. La foi dans la richesse, dans le bonheur et dans la capacité de chacun de pouvoir s’enrichir et de créer son propre bonheur avait été mise de côté par des pensées négatives. Sur un tel terrain, favorable aux germes de la discorde, les agents communistes ont été en mesure de faire croire aux travailleurs que leur avenir dépendait d’autres personnes, qu’ils devaient être les rouages d’un engrenage économique et qu’en vérité un homme sûr de lui et ambitieux se fourvoyait en cherchant à s’élever quand d’autres sont incapables de suivre ses traces. Dans le combat que j’ai mené, je n’ai jamais mentionné les communistes. En revanche, j’ai enseigné la science de l’accomplissement personnel, la seule chose que j’avais besoin de transmettre. En peu de temps, les employés de LeTourneau ont compris combien la force de l’esprit est grande en chaque être humain : d’une grandeur telle que nul autre que lui-même ne peut ou ne devrait la gérer à sa place. Ils ont compris ce que signifient vraiment le travail et les récompenses qu’il apporte à l’homme qui ne se contente pas d’avoir pour objectif trois repas par jour et qui cherche à réaliser ses ambitions. Ils sont

parvenus à comprendre que les nantis d’alors ne bénéficiaient d’aucun pouvoir inné qu’ils ne possédaient pas eux-mêmes et qu’ils n’avaient qu’à trouver et utiliser ce pouvoir pour réussir à leur tour. J’ai réussi à les convaincre. Quand j’ai évoqué ma rétribution, je l’ai immédiatement reçue. Huit mois plus tard, l’entreprise a augmenté mes honoraires. Ainsi vont les choses quand on comprend que s’enrichir ne consiste pas à retirer quoi que soit aux autres ; s’enrichir, c’est construire quelque chose pour soi-même tout en aidant les autres, c’est une façon de se laisser soulever et emporter par une pulsion intérieure positive et joyeuse. Telle est la véritable richesse, indissociable de la paix de l’esprit. J’ignore combien d’employés de LeTourneau se sont enrichis, mais je sais qu’ils avaient raison de se faire une idée claire et juste de ce qu’est la richesse et de la partager avec les autres.

Partager la richesse à la maison On peut savoir beaucoup de choses sur quelqu’un à partir de ce qui se passe chez lui. Ceux qui réussissent dans la vie – pas seulement dans la maîtrise d’une technique quelconque – connaissent généralement une vie domestique où personne n’éprouve le besoin de jouer le « chef » et où règne un climat d’affection sincère et de vrai partage. J’ai partagé la vie privée de certains hommes riches que leur femme devait supplier pour obtenir de quoi acheter les vêtements dont elles avaient besoin. J’ai fréquenté aussi les foyers de gens démunis où le moindre achat était sujet à discussion par crainte de manquer d’argent pour acheter de quoi manger ; et c’est la famille pauvre, celle où régnait une atmosphère de partage, qui était la plus heureuse, même si elle était rudement éprouvée par le manque d’argent. Il m’est arrivé d’être sollicité comme conseiller matrimonial et j’ai parfois suggéré de rompre le mariage. Les raisons ne manquent pas pour donner un tel conseil et je vous assure qu’elles ne sont pas négligeables. Dans ce genre de situation, j’ai pu constater une incapacité de partager. Si vous laissez l’égoïsme prendre le dessus dans quelque domaine que ce soit de la vie matrimoniale, vous finirez par être confronté à des problèmes. Vous êtes sur le point de devenir riche, eh bien quand cela arrivera, assurez-vous que votre femme puisse disposer de ressources personnelles qu’elle pourra dépenser à sa guise. Ce ne sera pas « son » capital dans l’absolu, car, dans l’éventualité d’une difficulté financière, elle saura le partager, s’il s’agit bien d’un mariage d’amour. Ce sera « son » argent dans le sens que vous reconnaîtrez votre femme comme une personne à part entière, comme votre partenaire et non comme votre servante. Je sais que la plupart des conversations qui se tiennent dans un salon de beauté tournent autour des stratagèmes astucieux qu’emploient les femmes pour réussir à soutirer de l’argent à leur mari. Plus d’une n’hésitent pas à prendre en cachette quelques dollars dans la poche de leur époux pendant son sommeil. D’autres prétextent une action charitable ou des « frais scolaires » pour les enfants. Apparemment, la plupart d’entre elles sont contraintes à ces minables subterfuges pour continuer à avoir un intérieur décent, car leur mari ne semble pas le moins du monde disposé à débourser plus que le strict minimum. D’autre part, beaucoup de femmes avouent avoir perdu l’argent destiné aux dépenses du foyer en jouant au mah-jong ou en occupations semblables, mais elles n’en parlent pas. La somme perdue est rarement importante et jouer au mah-jong ne coûte pas très cher ; ce qui est vraiment malsain en l’occurrence, c’est de mentir à son mari. « Si vous saviez les colères de mon mari, disent-elles souvent, vous comprendriez mieux pourquoi il est impossible de lui dire la vérité. » Par conséquent, il suffit d’être deux pour créer une situation malsaine. Ajoutez à cela le fait que beaucoup d’hommes ne disent jamais à leur épouse ce qu’ils gagnent, ce qu’ils dépensent en boisson ou ce qu’ils perdent au poker. En fin de compte, si l’homme se montre disposé à partager, la femme, elle, et c’est dans sa nature, brûle d’envie d’agir, elle aussi, par amour. Tout en haut de la liste des informations qu’un homme devrait partager avec sa propre femme doit figurer le montant et l’origine de ses revenus. D’habitude, les femmes

restent à la maison ou à proximité, alors que le mari va gagner sa vie quelque part à l’extérieur. Quand un homme rentre du travail, sa femme est heureuse qu’il rapporte à la maison quelque chose du monde extérieur. Il fera preuve d’intelligence s’il se préoccupe de donner à sa femme une description détaillée de tout ce qu’il a fait et où il a passé sa journée sans qu’elle ait besoin de l’interroger à ce sujet. Il y a là des sous-entendus sexuels, car il est possible qu’une femme se rende jalouse sans motif véritable, surtout si son mari a un métier qui ne le retient pas constamment derrière un bureau ou un comptoir sans jamais voir personne. Sachez partager et vous serez heureux en ménage ; sinon, vous feriez mieux de vivre seul. Repensez aux neuf mobiles de base dont nous avons parlé au chapitre précédent. Je vous les énumère ci-dessous pour vous rafraîchir la mémoire : Sept mobiles positifs 1. L’AMOUR 2. Le SEXE 3. Le désir de GAIN MATÉRIEL 4. L’INSTINCT DE SURVIE 5. Le désir de LIBERTÉ PHYSIQUE ET MENTALE 6. Le désir de S’EXPRIMER 7. Le désir de SE PERPÉTUER AU-DELÀ DE LA MORT Deux mobiles négatifs 1. La COLÈRE et le désir de SE VENGER 2. La PEUR Nous avons dit que les trois premiers mobiles fondamentaux – amour, sexe et argent – gouvernent pratiquement le monde. Je ne souscrirais pas entièrement à cette affirmation, mais il y a toutefois en elle un fond de vérité. L’homme, qui n’a pas vraiment tout partagé de sa vie avec la femme qu’il s’est choisie, est incapable de connaître la magie du sexe et de l’amour dans ses associations les plus sublimes. Mais s’il respecte ces mobiles, s’il les relie entre eux, il en décuplera la synergie. Il gagnera toujours plus d’argent, de façon à pouvoir toujours plus partager avec sa femme toutes les richesses de la vie. Toutes les parties de l’existence sont liées les unes aux autres et doivent être vécues ainsi. Quand vous avez du succès dans un domaine, cela vous aide à vous réaliser dans tous les autres. En particulier, si vous vivez chez vous dans un climat serein, il en ira de même n’importe où. Laissez-moi vous raconter une petite anecdote qui me concerne. Un jour, j’étais complètement perturbé à l’idée de devoir changer un pneu qui avait crevé. Aujourd’hui, s’il m’arrive de crever au cours d’un de mes longs voyages à travers le pays, je change de pneu sans le moindre problème. Autrefois, j’étais plus musclé, mais je ne conduisais pas en ayant à mes côtés la femme de mon choix, comme je le fais aujourd’hui.

Nous avons tous quelque chose à partager et ce partage nous enrichit Quand un inconnu vous arrête sur la route pour vous demander une indication, vous partagez avec lui votre savoir en la lui donnant. On n’a pas besoin d’être riche pour agir ainsi. Si votre richesse est d’être

un homme vraiment bon, vous donnerez à cet inconnu une explication détaillée et vous irez même jusqu’à l’accompagner jusqu’au prochain carrefour pour lui indiquer son chemin. Toute personne, même la plus pauvre, a beaucoup à partager. Un homme pauvre a autant à partager qu’un homme riche. Cela vaut assurément pour ce qui touche à l’amour et à la bonté. Je vous proposerai trois méthodes générales de partage accessibles à tout un chacun. Les cas particuliers que je prendrai comme exemples ne vous arriveront peut-être pas, mais en les examinant votre esprit pourra trouver de multiples occasions de partager quelque chose de plus que l’argent. 1. Partagez vos compétences ou vos connaissances. Beaucoup d’entre nous ont des compétences ou des connaissances dans des domaines particuliers dont ils tirent profit. Nous sommes habitués à vendre nos compétences. Trouvez maintenant une façon de les mettre à la disposition d’autrui sans faire intervenir la notion de rentabilité. Un jour, on a construit un cercle sportif dont on avait grandement besoin dans un quartier pauvre d’une grande ville. Les coûts de construction ont été pris en charge par une grande fondation, mais le cercle n’aurait jamais ouvert ses portes si un certain nombre de personnes n’avaient pas offert leurs compétences. Un avocat a proposé ses services pour rédiger, entre autres, les documents nécessaires à la constitution de la société. Un menuisier a construit des cloisons pour les vestiaires. Un peintre a offert ses services et a supervisé le travail d’un groupe de volontaires qui a repeint tous les murs intérieurs de couleurs attrayantes. Un maçon a installé une rampe en ciment pour faciliter l’accès des handicapés. 2. Partagez vos connaissances en sachant combler une lacune que vous avez remarquée. Monsieur A a prêté sa tondeuse à son nouveau voisin, Monsieur B, qui n’avait pas encore eu le temps de s’en procurer une. Cela a été le début d’une excellente relation de bon voisinage entre les deux familles, mais à un certain moment, les choses ont semblé évoluer dans un tout autre sens. Après avoir taillé sa pelouse, Monsieur B a rendu la tondeuse avec une lame gravement endommagée. Constatant la chose, Monsieur A a observé avec beaucoup de diplomatie qu’une pierre cachée dans l’herbe avait dû briser la lame. Le nouveau voisin a répondu rudement que la lame était déjà brisée quand il lui avait prêté sa tondeuse et il est parti. Mais ce n’était pas possible puisque la marque de la brisure était récente et encore brillante. Quoi qu’il en soit, Monsieur A n’a rien dit. Il a limité ses rapports avec son voisin, lui adressant un salut de la tête quand il le rencontrait dans la rue. Un jour, Monsieur B est arrivé avec une nouvelle tondeuse et l’a donné à Monsieur A en lui disant : « Elle est à vous. Vous comprenez, je savais que c’était moi qui avais brisé la lame, mais je n’avais pas les moyens de la faire réparer. Je sais que j’aurais dû vous le dire, mais, Dieu sait pourquoi, je ne l’ai pas fait. Maintenant mes affaires vont mieux et je tenais à faire plus qu’une simple réparation. » En l’occurrence, il est bien question d’une dette qui ne se chiffre pas, mais remboursée avec les intérêts ! 3. Faites part de votre reconnaissance et de vos appréciations. Remarquez comme il vous arrive souvent d’être identifié à travers le rôle que vous jouez (par exemple, celui de client) et traité en conséquence d’une certaine manière. Renversez maintenant la situation et identifiez l’autre à travers le rôle qu’il joue. Il y a là une occasion infinie d’échanges. Imaginons que vous vous arrêtiez en voiture dans une station-service par une journée torride. L’employé se précipite vers vous en s’épongeant le front, soucieux de vous servir sans délai. Vous vous apercevez que cet homme a son lot de préoccupations et vous lui dites : « Du calme ! Avec cette chaleur, inutile de vous presser. » La prochaine fois que vous passerez dans cette station, il se souviendra de vous. Supposons que vous êtes entrepreneur ou chef de service. Un de vos hommes réalise un travail exceptionnel. Beaucoup de patrons ou chefs de service s’en tiendraient là : il fait bien son travail, et alors ? Un superviseur avisé jugerait bon de dire à cet employé qu’on apprécie l’excellence de son travail.

Quand quelqu’un travaille bien, il reçoit avec plaisir toute forme de reconnaissance. Par-dessus le marché, il s’efforcera dès lors de rester toujours aussi performant. Souvent, vous aurez beau être gentil ou rendre service bénévolement, vous ne recevrez rien en échange. Mais n’oubliez pas que vous serez toujours récompensé dans votre for intérieur, car, quand vous donnez de votre personne, vous grandissez vous-même. N’oubliez pas non plus cette loi de compensation qui agit toujours en votre faveur quand vous agissez de la sorte. Nous aurons l’occasion d’approfondir plus loin les prodiges de la compensation. Cherchez des façons de partager votre richesse. Ne vous demandez jamais de quelle richesse il s’agit. Par le partage, vous découvrirez que vous êtes encore plus riche que vous ne l’imaginiez. Partagez plus que l’argent et quand vous serez effectivement très riche, vous serez encore plus à l’écoute des besoins des hommes et votre argent apportera davantage de bienfaits à ceux qui le partageront. Le secret suprême est comme un trésor à demi caché devant lequel vous passez des centaines de fois par jour sans vous en rendre compte : et pourtant, vous l’apercevez du coin de l’œil.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 6

Plus vous donnez et plus vous recevrez Celui-là même qui offre gratuitement 90 % de ses heures de travail s’enrichit. Quand vous faites don de vos biens aux autres, vous devenez leur créancier et à la fin ce qui vous est dû vous sera rendu. Vous pouvez aussi partager votre fonction de directeur en obéissant à une philosophie qui vous apportera à la fois la paix de l’esprit et beaucoup de richesse. Donner à ceux qui se prennent en charge eux-mêmes est une façon très constructive de donner. La richesse engendre la richesse Quand un contrat de vente sous-entend l’idée de service rendu à son prochain, les deux partis en tirent bénéfice. Beaucoup des premiers capitaines d’industrie tiraient profit au maximum de leurs employés en ne leur restituant que le minimum. Aujourd’hui, la richesse circule plus, ce qui contribue à créer davantage d’opportunités. Un milliardaire ne cherche plus à étaler sa propre richesse, le nombre de milliardaires et de gens aisés est en augmentation constante et ils ne se considèrent plus comme une catégorie à part. Tout en vous enrichissant, vous pouvez aussi contribuer à vous rendre heureux Beaucoup de ceux qui travaillent pour les autres ne se rendent pas compte à quel point ils contribuent au partage de la richesse qu’ils produisent ; ils ne mesurent pas davantage à quel point ils peuvent s’enrichir infiniment, à condition d’avoir une perception positive des choses. Les riches ne disposent pas de pouvoirs innés qui seraient refusés aux pauvres. C’est l’esprit qui fait la grandeur de tout homme et c’est ce dernier, et non une force extérieure, qui est en mesure de la créer. Partager la richesse dans sa vie privée Les hommes qui réussissent ont habituellement une maison où règnent amour et partage. C’est lorsque les couples ne partagent pas que naissent les problèmes. Quand l’homme se montre disposé à partager, la femme s’empresse d’en faire autant. On dit que trois raisons principales (amour, sexe et argent) régissent le monde et de nombreux exemples en sont la preuve. Aucun domaine de votre vie ne peut être séparé des autres. Nous avons tous quelque chose à partager Vous pouvez partager votre savoir, votre amour et votre bonté, que vous soyez ou non pauvre. Il est quasiment possible à tout un chacun de pratiquer le partage dans le cadre de trois domaines d’activité :

vous pouvez partager vos compétences et vos connaissances ; vous pouvez partager en comblant une lacune que vous avez identifiée ; vous pouvez partager la reconnaissance en appréciant le travail que les autres mènent à bien. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 7

Comment développer sainement son ego

Toutes vos aptitudes ainsi que votre personnalité se révèlent à travers votre ego. Beaucoup ont un ego qui fonctionne à plein régime ; pour quelques-uns, il est nécessaire de le tempérer. Mais, pour la plupart, il vaut mieux trouver et utiliser quelque dispositif d’exaltation de l’ego. Ce moteur peut être lié à votre façon de vous habiller, de vous exprimer, à ce qui vous entoure, à tout objet ayant une valeur symbolique ou une signification personnelle particulière. L’ego peut s’harmoniser avec des forces mystérieuses, en dehors du je. Par le biais de l’ego, vous pouvez être guidé vers une expression de vousmême qui s’ouvrira sur une plus grande prospérité.

’ai déjà évoqué plus haut, et j’y reviendrai, ce besoin de connaître l’esprit et de suivre sa propre direction. Maintenant, analysons l’ego, cette précieuse étincelle mentale que mon dictionnaire définit comme « la tendance de l’homme à s’affirmer ». Les personnes dont l’esprit est en paix ont également un ego en bonne santé. Certains, en entendant l’expression « ego en bonne santé », penseront à l’image classique de celui qui vous donne de bonnes tapes sur l’épaule. Il peut en être ainsi, mais ce n’est pas la règle. Votre ego, tel que vous le projetez sur le monde, s’est formé au cours de longues années, à travers différents conditionnements (ceux de l’enfance et ceux qui ont suivi) et de nombreux autres facteurs. L’ego est aussi personnel que les empreintes digitales et ce qui est « sain » pour vous peut ne pas l’être pour quelqu’un d’autre. Souvent, l’ego semble un peu entaché de vanité ; mais il s’agit d’une vanité beaucoup plus forte et beaucoup plus aiguë que la vanité ordinaire telle qu’on peut l’observer chez l’homme. Pensez à l’ego comme à une part invisible de vous-même qui vous rend fort et plein de ressources ou qui fait surgir des obstacles sur votre chemin, suivant le type d’influences qui s’exercent sur lui. Même les esprits les plus brillants se sont parfois retrouvés avec un ego diminué. Ceux qui sont vraiment de grands hommes s’en aperçoivent et le remettent vite en forme. Mon intention, dans ce chapitre, est de vous révéler quelques-uns des plus simples stimulateurs de l’ego dont d’autres avant vous ont fait usage et de vous en fournir un assortiment dans lequel vous pourrez choisir et perfectionner le stimulateur qui convient le mieux à votre ego.

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Un ego plus important qu’une chemise propre et un rasage de frais Un bon vieux conseil dit que le fait d’être bien habillé et de soigner sa présentation stimule l’ego. Je voudrais maintenant vous présenter un homme qui en était conscient, mais qui avait un ego assez tenace pour refuser de porter une chemise propre et de se raser de près. L’effet de cette histoire sera encore plus fort si je vous la raconte telle que je l’ai vécue. Tout commence avec la rencontre d’Edwin C. Barnes, lorsqu’il était l’associé de Thomas Edison. À l’époque, Barnes possédait trente et un costumes taillés sur mesure, très coûteux, et dans le même mois il ne mettait jamais deux jours de suite le même costume. Ses chemises étaient faites sur commande avec les tissus les plus chers qu’on pouvait trouver dans le commerce. Ses cravates aussi étaient commandées à Paris et coûtaient au moins vingt-cinq dollars pièce. Un jour, je lui ai suggéré, en plaisantant, de me faire savoir quand il serait prêt à se défaire de l’un de ses costumes pour que je puisse le porter. « Je sais que vous plaisantez, dit Barnes, mais peut-être serez-vous heureux d’apprendre qu’à l’époque où j’ai décidé de m’associer à Thomas Edison, je n’avais pas de quoi me payer le billet de train

pour aller à East Orange, dans le New Jersey, où je devais me rendre pour lui proposer mon projet. Mon désir d’y aller était plus fort que la peur d’être humilié en montant dans un train de marchandises. J’ai préparé ma valise – je n’avais pas besoin de grand-chose – et j’ai voyagé dans un wagon de marchandises. Quand j’ai pénétré dans l’atelier d’Edison et demandé à le rencontrer, j’ai perçu les sourires de ses assistants, mais finalement sa secrétaire a accepté de me le faire rencontrer. Dès que je me suis trouvé devant le grand inventeur, j’ai commencé à lui dire la chance qu’il avait d’être le premier à qui j’offrais mes services. Après m’avoir laissé parler pendant un bon moment, il s’est levé, a tourné autour de moi en m’examinant d’un regard pénétrant, m’a adressé un large sourire et m’a demandé : “Que voulez-vous me proposer, jeune homme ?” J’ai alors compris qu’il était dur d’oreille. Il me fallait maintenant m’expliquer de nouveau, en forçant ma voix. Mes vêtements étaient chiffonnés, couverts de poussière, mes chaussures écorchées, je portais une barbe longue de deux jours et j’avais quasiment perdu toute mon assurance. Edison ne m’a pas jugé sur les apparences, c’est tout à son honneur. Mais, en cet instant, je me suis promis de ne jamais plus me retrouver devant quiconque sans être mieux vêtu que lui. Vous pouvez maintenant comprendre pourquoi je porte ces vêtements. Et pour ceux que je mets au rebut, je doute qu’ils puissent exalter votre ego autant qu’ils stimulent le mien. » Il avait raison. Je n’avais jamais senti le besoin d’exalter mon ego en soignant mon apparence. Et, en cela, j’ai moi aussi raison puisque l’ego est une question strictement personnelle. Pendant la première partie de ma carrière, ma façon de stimuler mon ego a été de m’offrir un vaste domaine et des voitures de luxe. Par la suite, quand mon travail a été largement reconnu, je n’ai pas tardé à me contenter d’un style de vie beaucoup plus simple, sans négliger pour autant mon ego dont la marque se retrouve dans mes princes conseillers. Toutefois, tout comme Barnes et beaucoup d’autres, il m’arrive de réfléchir aux expériences passées que je ne veux plus revivre. Dans mon enfance, j’ai vécu dans la misère et l’ignorance, entouré de voisins nécessiteux. Aujourd’hui, je reste très sensible à l’« atmosphère » du quartier où j’habite, quel qu’il soit : elle doit sonner juste. Je contrôle jusqu’aux rues qui mènent à mon habitation pour m’assurer qu’elles ne débouchent pas sur quelque zone désagréable. Vous reporter aux premières influences que vous avez subies et vérifier leur retentissement sur vos actions présentes sera très instructif. Voici pour commencer quelques questions à se poser. Réfléchissez un peu à chacune d’elles, de façon à être certain de trouver la bonne réponse. Dans votre enfance… – Mangiez-vous à votre faim ? Étiez-vous habillé correctement ? Aviez-vous un toit sur la tête ? – Si la réponse est non, sur quoi se base-t-elle ? Sur un critère raisonnable, sur l’opinion de vos voisins ou sur d’autres critères dont vous seul êtes juge ? – Vos parents ou toute autre personne exerçant une influence sur votre vie avaient-ils tendance à vous diminuer et à vous faire sentir que vos frères et sœurs ou vos compagnons de jeu étaient meilleurs ou plus intelligents que vous ? – Vous traitait-on de « méchant » quand vous vous comportiez mal ou, simplement, jugeait-on vos actions inacceptables ? – Si vous portiez cette étiquette de « méchant », avez-vous pris la décision de mener votre vie en vous conformant à cette réputation ? – Avez-vous bénéficié d’une instruction élémentaire de façon à ne jamais vous sentir en état

d’infériorité dans le domaine de la lecture, de l’écriture ou du calcul ? – Étiez-vous trop petit, trop grand ou trop gros au point de vous faire remarquer ? – Aviez-vous un aspect particulièrement désagréable, étiez-vous couvert de cicatrices ou estropié ? – Comment décririez-vous l’atmosphère générale qui régnait chez vous dans votre enfance ? Sereine ? Hostile ? Tendue ? Joyeuse ? Insouciante ? – Vos parents se querellaient-ils en votre présence ? – Y avait-il des personnes pour lesquelles vous étiez une « cible vulnérable » ou un être « qu’on doit mener à la baguette » ? – Aimiez-vous être un leader dans les compétitions, dans les groupes associatifs ? – Vous êtes-vous choisi très vite, comme symbole de réussite, « une maison aussi grande que celle du voisin » ou « un travail qui vous ferait voyager dans des endroits luxueux comme celui d’un autre voisin » ? –Vos parents vous encourageaient-ils à assumer vos responsabilités ou étaient-ils trop anxieux au point de tout faire à votre place ? – Avez-vous été obligé d’être très autonome et d’avoir ainsi la sensation que personne ne se préoccupait de ce qui pouvait bien vous arriver ? Réfléchir à ces questions vous révélera beaucoup d’aspects de votre passé qui se retrouve aujourd’hui dans vos façons d’agir. Je ne suis pas en train de vous dire qu’il faut vous préoccuper de votre passé ; ne l’oubliez pas, quand nous fermons la porte sur notre passé, nous rejetons beaucoup de choses qui pourraient nous nuire. Mais, quelquefois, comprendre les influences subies dans le passé aide à apprécier, pour mieux en jouir, la façon que nous avons aujourd’hui de stimuler notre ego.

Un vendeur utilise son ego pour vendre Pendant que je mettais au point la science de l’accomplissement personnel, je gagnais ma vie en dirigeant des stages d’initiation à la vente. J’ai ainsi suivi plus de 30 000 personnes. La première chose que j’enseignais à mes étudiants, c’était qu’avant de vendre quoi que ce soit à qui que ce soit, un vendeur se devait d’expérimenter la chose sur lui-même. Ce qui signifie qu’il devait conditionner son ego à justifier son argumentation et se persuader que le produit était bon pour lui. Un dirigeant de la New York Life Insurance Company m’a confié un cas intéressant. Un des employés avait travaillé pour cette compagnie pendant plus de trente ans en obtenant toujours des chiffres de vente élevés. Brusquement, son rendement avait chuté. Ni le vendeur ni les dirigeants de la compagnie ne parvenaient à s’expliquer la cause de cette défaillance. Ils ont fait appel à moi pour soigner le « patient ». J’ai accompagné le vendeur sur le terrain pour l’observer. Je me suis tout de suite aperçu que son problème fondamental était qu’il avait peur, après avoir passé trente années dans la vente d’assurances, d’être désormais trop âgé pour faire ce métier. Il parlait continuellement de son âge. Sa peur s’était transformée en hypocondrie et il éprouvait le besoin d’avoir une canne pour marcher. D’une certaine façon, il s’était persuadé d’« avoir fait son temps », raison pour laquelle il s’attendait à être licencié. Il avait ouvert à son ego la voie de la résignation en acceptant d’avance un refus avant même de l’avoir entendu – ce qui est la meilleure façon d’essuyer un refus. De retour au bureau, je lui ai dit : « Je voudrais que vous alliez vous procurer un de ces vieux cornets acoustiques qu’utilisaient autrefois les personnes éprouvant des difficultés d’audition. »

« Mais je n’ai aucun problème de ce genre », a-t-il protesté. « C’est vrai, dis-je, vous n’entendez que trop bien. Vous réussissez à entendre un “non” avant même qu’il soit prononcé. Je veux que vous fassiez semblant d’être sourd. Mettez le cornet à l’oreille quand on vous parle, faites semblant de ne pas entendre et si l’on vous dit “non”, reprenez votre proposition de vente. » Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il ne pouvait pas vendre une assurance-vie à qui n’en avait pas vraiment besoin ou à qui n’en voulait pas et qu’ainsi personne ne serait lésé. Il a trouvé un vieux et énorme cornet acoustique, et l’a pris avec lui au cours de ses tournées. La première semaine, il a réussi à recueillir six contrats sur neuf souscriptions potentielles. La semaine suivante, il a ramené huit contrats sur douze, un record qu’il n’avait jamais atteint auparavant. Une fois son ego revivifié et habitué à s’entendre dire « oui », il a mis de côté son cornet sans plus jamais connaître de problèmes. Même si j’ai une bonne ouïe, il me semble souvent que j’entends mal. Mon fils Blair est né privé d’oreilles. Comment ai-je réussi à aider la nature à lui donner une ouïe adéquate est une autre histoire ; je me réfère ici à l’époque où nous l’avons envoyé à l’école publique avec des cheveux suffisamment longs pour cacher son infirmité. Les autres enfants se moquaient de lui à cause de ses cheveux longs, ce qui portait atteinte à son ego. Aussitôt, nous avons décidé de lui couper les cheveux, non sans l’avoir d’abord convaincu que l’affliction dont il souffrait deviendrait un grand avantage pour lui sitôt que les gens en seraient informés. Et c’est exactement ce qui est arrivé, car, depuis ce jour, on l’a regardé avec bienveillance. En peu de temps, sa différence ne lui a plus provoqué aucune gêne. En cette circonstance, j’ai sans doute été inspiré par la détermination de Thomas Edison à faire de sa surdité une qualité plutôt qu’un handicap. Je ne l’ai jamais vu exprimer ni gêne ni chagrin à ce sujet. Son visage disait plutôt clairement : « Je tiens mon ego sous contrôle, sans peur et sans limites. »

L’ego et le luxe Comme dans l’histoire du cornet acoustique, j’ai trouvé le moyen, en de multiples occasions, de prescrire la bonne façon de stimuler l’ego de la personne concernée. Il va de soi qu’il faut bien connaître la personne ; et au cas où vous voudriez vous adresser cette recommandation, vous comprendrez l’importance de ce merveilleux conseil venu de l’Antiquité : connais-toi toi-même. De temps en temps, il peut arriver qu’un homme cesse de travailler prématurément et se retrouve sans savoir quoi faire. Cela s’est produit pour un de mes anciens étudiants, Ray Cunliffe. Propriétaire d’une agence Cadillac à Chicago, il l’a revendue avec un très gros profit. Puisqu’il disposait d’énormes liquidités, il a décidé de consacrer une année à se distraire et à « se reposer », selon son expression. Avant qu’elle ne finisse, il a commencé à montrer des signes d’agitation. Il s’est mis à la recherche d’une concession Cadillac intéressante, mais n’en a trouvé aucune. Six mois supplémentaires ont passé et il a commencé à puiser de plus en plus dans son capital pour les dépenses quotidiennes. C’est alors qu’il s’est mis à fréquenter le cours de science de l’accomplissement personnel que je donnais à Baltimore. Ray et sa femme étaient habitués à avoir des domestiques chez eux. Ils étaient désormais contraints à réduire leur train de vie et à faire le ménage eux-mêmes. Un jour, alors que Ray était au sous-sol en train de faire la lessive, il a commis l’erreur dont je venais justement de parler dans un de mes derniers cours. Son ego était en train de s’épuiser. Ray le laissait mourir de faim, complètement à terre. Inquiet et tendu, il est venu me demander de l’aide. Il m’a raconté son histoire et m’a demandé : « Et maintenant, que puis-je faire ? » Il m’avait dit que sa femme désirait, depuis plusieurs années, un manteau de vison qui coûtait environ trois mille dollars. Par ailleurs, je m’étais aperçu que même s’il conduisait une Cadillac, son aspect était négligé tout comme ses vêtements.

Dans ces conditions, je lui ai dit : « Ray, prends du papier et un stylo, je vais te prescrire une petite cure de luxe. » Un : va à l’agence Cadillac la plus proche, donne-leur ta voiture et procure-toi le nouveau modèle que tu préfères. Deux : va chez le meilleur marchand de fourrures de la ville et achète pour ta femme un beau manteau de vison, même s’il coûte plus de trois mille dollars. Trois : va chez ton tailleur et fais-toi confectionner une garde-robe complète. Puis achète-toi cravates, chemises et chaussures dont tu auras besoin pour tes nouveaux complets. Quatre : fais-toi faire un paquet-cadeau pour le manteau de fourrure. Mets le paquet dans ta nouvelle Cadillac, loue un chauffeur en livrée et, quand tu n’y seras pas, envoie chez toi le chauffeur avec le paquet pour ta femme. Fais tout de suite ces quatre choses. Puis reviens me voir pour une nouvelle prescription ; si tant est que tu en aies encore besoin. La première devrait déjà renverser la situation très rapidement. » Quand la nouvelle Cadillac contenant le manteau est arrivée chez Ray, sa femme a commencé par refuser et la voiture et le manteau, mais le chauffeur s’est contenté de lui remettre les clés et il s’est éclipsé, laissant la voiture sur l’allée avec le manteau de fourrure sur le siège. Elle n’a toutefois pas tardé à enfiler le manteau. C’était justement celui qu’elle avait essayé par curiosité, mais surtout parce qu’elle en avait envie, quelques semaines auparavant. Subitement, elle a senti monter en elle un élan de bonheur et de confiance en soi. De son côté, Ray éprouvait le même sentiment. Ce que je vous raconte là lui a semblé magique et vous pourriez aussi en juger ainsi, mais il n’y a rien eu de magique. Le cuisinier et la domestique qui travaillaient auparavant au service des Cunliffe se sont à nouveau manifestés et ont demandé à reprendre leur ancien emploi. Sans la moindre hésitation, Mme Cunliffe leur a aussitôt ouvert la porte. Quant à Ray, un ami lui a téléphoné pour lui annoncer : « J’ai appris que la Baltimore Cadillac Agency est en vente. Pourrais-tu y jeter un coup d’œil ? » Ray a vérifié l’information et constaté que l’affaire se portait bien, mais l’opération requérait 150 000 dollars, une somme assez élevée, difficile à réunir en peu de temps. Son ego, toutefois, n’était plus déprimé et il a dit : « Je ne sais pas qui m’avancera cette somme, mais je sais que j’y parviendrai. » Le lendemain, il a appelé quelqu’un qu’il avait pris l’habitude d’éviter, un nanti devant lequel il s’était d’abord senti en état d’infériorité. Aucun sentiment de ce genre ne l’a gêné dans sa démarche et il lui a expliqué qu’il avait besoin de 150 000 dollars pour reprendre les affaires. « Bien, a-t-il répondu. Je suis content de voir que tu te lances dans un secteur où tu as toujours excellé. » Il lui a signé un chèque de 150 000 dollars et a ajouté : « Tu pourras me rembourser sur plusieurs années, petit à petit, en fonction de tes gains. » C’est ainsi que Ray Cunliffe est redevenu propriétaire d’une agence Cadillac qui a commencé à bien marcher avant même qu’il n’ait eu le temps d’essayer toutes ses chemises neuves. Il n’éprouvait qu’une seule déception : celle de ne pas me voir surpris de la tournure qu’avaient prise les choses pour lui. « Bah ! ai-je répondu, je ne peux pas me sentir électrisé par ce que je vois se produire des centaines de fois. » Mais, naturellement, j’étais content de vérifier une fois encore qu’on pouvait opposer au fait de se savoir démuni une attitude inverse attirant inévitablement la réussite, à la façon d’un aimant toutpuissant. L’ego est la clé de tout cela : un ego plein d’une confiance sans défaut, parfaitement moulé à votre situation.

Vous pouvez vous représenter l’image de votre ego et l’utiliser comme premier

secours Il arrive qu’un homme affronte une situation sous-tendant de nombreux paramètres. Souvent, il s’agit d’une autre personne que vous devez en quelque façon persuader, à laquelle il faut présenter une situation donnée sous un jour attrayant. Si vous la connaissez, la puissance de conviction de votre ego peut lui proposer l’image qu’elle souhaite voir. Même si vous ne la connaissez pas personnellement, vous pouvez mesurer attentivement les aspects positifs de la situation pour la rendre séduisante. À ce propos, prenons mon propre cas, à un stade de ma carrière où mon ego avait montré des signes de faiblesse. J’ai déjà raconté dans quelles circonstances j’ai été associé à Don Mellett, directeur de journal, et comment, suite à son assassinat, j’ai été obligé de remettre à plus tard la publication de mon premier manuscrit, ce qui a fait que j’ai eu la chance de n’être pas désigné comme faisant partie de la grande entreprise. Comme je l’ai dit, j’ai été obligé de quitter la ville pour échapper aux criminels qui étaient persuadés que je participais aux actions menées contre leur commerce illicite de rhum. Durant la période où je me cachais, je n’avais pas le moral et j’étais sur le point de perdre confiance dans ma capacité à achever le grand dessein qu’Andrew Carnegie m’avait assigné quelque vingt ans auparavant. J’ai repris mes esprits et décidé de m’émanciper de cet esclavage de la peur. Je finirais bien par trouver un autre éditeur. Puisque le juge Gary était mort, il me fallait recommencer du début. Ce qui était ardu pour l’auteur inconnu d’une œuvre d’avant-garde. Après avoir raffermi mon ego et avec la conscience de réussir dans mon entreprise, je perçus une voix intérieure qui commençait à me dire avec insistance que je trouverais un éditeur à Philadelphie. Je ne connaissais pas le moindre éditeur dans cette ville, mais la voix intérieure s’est faite aussi pressante que lorsque j’avais pris ma voiture avec cinquante dollars en poche pour me rendre à Quaker City, à la fois convaincu d’y trouver la solution de mon problème et de commettre une folie. Une fois à Philadelphie, j’ai commencé par feuilleter un annuaire téléphonique. J’espérais trouver une pension bon marché où je pourrais dormir pour quelques dollars par jour. Ici, je vous prie d’être attentif à ce qui s’est passé, car cette histoire est l’une des plus surprenantes que vous puissiez jamais lire et qu’elle contient (outre la découverte de la force de l’ego) une révélation du secret suprême capable de transformer votre vie. Tandis que je feuilletais les pages de l’annuaire, la voix intérieure s’est encore fait entendre pour me dire : « Ne cherche pas une pension bon marché. Va dans le meilleur hôtel de la ville et réserve la plus belle suite de l’établissement. » J’ai refermé l’annuaire en battant des yeux. J’avais moins de trente-cinq dollars en poche ! Mais l’ordre était si irrésistible que j’ai pris mon bagage, me suis rendu jusqu’au meilleur hôtel de la ville pour y prendre une suite qui coûtait trente-cinq dollars par jour. Au moment même de signer le registre, j’ai su que j’avais visé juste. Mon ego débordait de confiance. En cet instant, je n’aurais pas su trouver les mots pour formuler le secret suprême, mais je savais qu’il était en train de prendre possession de moi. À l’époque, un quart de dollar représentait un bon pourboire pour un groom, mais je lui ai donné un dollar entier. Je n’étais pas encore assis sur l’un des luxueux sièges que la voix intérieure m’a à nouveau parlé. « On t’a empêché de te loger dans une pension bon marché parce que dans un tel cadre tu aurais été en position d’infériorité pour négocier avec ton éditeur. C’est maintenant, précisément, que tu as besoin de magnifier ton ego et c’est pourquoi tu séjournes dans cette suite merveilleusement meublée. Ton esprit t’ouvre désormais à des pensées positives qui te conduiront à la réussite. Es-tu prêt ? Essaie de te

souvenir de chacune de tes connaissances capables de t’aider financièrement à publier tes ouvrages. Quand le bon nom apparaîtra, tu le reconnaîtras aussitôt. Mets-toi alors en contact avec cette personne et dis-lui ce que tu désires. » Sans l’ombre d’un doute, dans un élan de confiance totale, j’ai commencé à passer en revue les noms de ceux qui étaient susceptibles de financer les premiers travaux pratiques de la science de l’accomplissement personnel dans le monde. Au bout de trois heures, mon esprit a connu un vide. Puis un nom a jailli dans ma tête d’une façon si convaincante que j’ai compris qu’il s’agissait de l’homme que je cherchais. C’était Albert Lewis Pelton de Meriden, dans le Connecticut. Je savais seulement qu’il avait publié un livre intitulé Power of Will et que j’en avais parlé dans ma revue Golden Rule plusieurs années auparavant. J’ai aussitôt envoyé un courrier express à Pelton en lui disant que j’allais lui accorder l’honneur de publier la science de l’accomplissement personnel. Deux jours plus tard, j’ai reçu un télégramme m’annonçant la venue de Pelton à Philadelphie pour me rencontrer. Je n’oublierai jamais l’expression de son visage quand on l’a fait entrer dans ma suite ni les premiers mots qu’il m’a adressés : « Mazette ! Un écrivain qui peut s’offrir une suite, c’est Horace McCoy en personne ! » Le manuscrit avait plus ou moins les dimensions d’une vieille Bible de famille. Il faisait 1 800 pages et pesait un peu plus de trois kilos. Je l’ai confié à Pelton qui s’est assis pour le feuilleter. Au bout de vingt minutes environ, il l’a refermé, l’a posé sur la table et a dit : « Je publierai cet essai philosophique et je te paierai en droits d’auteur, selon les règles. » Nous sommes allés chercher une machine à écrire et il a tapé le contrat. À un certain moment, il m’a dit : « J’imagine que vous aimeriez avoir un à-valoir. Je peux vous signer un chèque tout de suite. » J’ai répondu d’un air détaché, absorbé que j’étais par l’image de moi que mon ego venait de fabriquer : « Oh, décidez du montant qui vous convient. » « Cinq cents dollars ? » « D’accord. » Quelques mois plus tard, on a publié les huit volumes de La Loi du succès. Sous plusieurs aspects, cette période a été marquée par le succès, puisque j’étais de nouveau capable de regarder les choses positivement. J’espère sincèrement que ceux qui liront cette histoire ne mettront pas autant de temps que moi à acquérir cette façon positive de voir les choses. Ai-je été guidé par quelque puissance invisible ? Je crois qu’une force extérieure me guidait. Je crois qu’un esprit en accord avec le flux de la foi échappe à la logique de sa propre dimension physique. Plus tard, je vous raconterai une autre expérience du même type, en fait l’expérience qui me pousse à écrire ce livre après presque soixante ans de préparation. Depuis ce jour mémorable et lointain de 1928, j’ai aidé des dizaines de milliers de personnes à rééduquer leur ego. Beaucoup d’entre elles, je ne les ai jamais rencontrées, ce sont nos esprits qui se sont rejoints à travers les pages de mes livres. J’ai aidé, par le biais de conférences ou de cours privés, des milliers de personnes à trouver la clé permettant d’accéder aux pouvoirs conceptuels et efficaces de l’esprit et, dans beaucoup de cas, j’ai pu me réjouir de constater le succès de l’entreprise. J’ai développé une habileté considérable à évaluer les besoins des gens dans ce domaine et à « appuyer sur le bon bouton », pour ainsi dire. Toutefois, que se passe-t-il quand le bouton est enfoncé ? D’où provient le pouvoir qui va revivifier un ego chancelant ? Qu’est-ce qui pousse l’esprit à passer du non au oui et lui ouvre alors de nouvelles issues pour son accomplissement ? J’en suis encore à chercher la réponse à ces questions. Probablement suis-je destiné à approfondir mes connaissances par mon travail, un peu comme un troisième cycle universitaire, car je ne cesserai jamais d’apprendre.

Cherchez ce qui peut stimuler votre ego et vous le trouverez

Il existe une variété surprenante de méthodes pour stimuler l’ego. Si elles peuvent être mystérieuses dans leur essence la plus profonde, leurs manifestations extérieures sont évidentes. Arrêtez-vous aux exemples suivants ; leur application est universelle et ils pourraient vous aider à trouver ce qui vous convient. Parmi tant d’assureurs ayant bien réussi dans cette profession et que j’ai formés, il y en a un qui conduit une voiture de grande valeur. Ce qui stimule son ego est plus personnel. Il consiste en un très bel étui et en un set de clubs de golf qu’il transporte dans sa voiture, bien en vue. Il promène ainsi l’image – est-ce pour lui ou pour les autres ? – de quelqu’un qui passe beaucoup de temps à jouer, toujours prêt à faire une partie de golf où qu’il se trouve. J’ignore s’il aurait autant de succès s’il cessait d’afficher ostensiblement ces symboles de réussite, mais je sais qu’il a trouvé la meilleure méthode de stimuler son ego. Un autre agent d’assurances qui a brillamment réussi et qui a été mon élève porte une bague de diamant de huit carats qui semble lui servir de baguette magique quand il s’entretient avec des clients potentiels. Cet homme est l’un des meilleurs vendeurs de la Massachussetts Mutual Life Insurance Company. Un jour, il a porté sa bague chez un joaillier pour faire faire une nouvelle monture. Le travail réclamait quelques jours. Pendant cette période, il a travaillé plus que d’habitude en utilisant toutes les ressources de persuasion auxquelles il avait toujours eu recours pour négocier une police d’assurance. Pourtant, il n’a réussi à n’en vendre aucune. Il m’a avoué que lorsqu’il commençait à parler à un client potentiel, il baissait les yeux vers la bague absente ; elle n’était plus là et, d’une certaine façon, il ne parvenait plus à communiquer. Quand elle a retrouvé sa place à son doigt, il a repris son travail comme d’habitude et après les premiers rendez-vous il a obtenu six demandes d’assurance, un record qu’il n’avait jamais atteint jusquelà. En ce qui me concerne, si j’avais un tel joyau au doigt, je me sentirais tellement embarrassé que j’en deviendrais gauche, incapable de contrôler mon ego. À chacun sa méthode et l’homme qui se connaît sera récompensé d’un pouvoir immense ! Quand un homme revient à lui, quand il découvre son ego et en acquiert la maîtrise, tout le monde s’en aperçoit. Cela se reflète dans le ton de sa voix, dans l’expression de son visage, dans la souplesse de ses mouvements, dans la lucidité de ses pensées, dans sa détermination à obtenir ce qu’il veut, dans son attitude mentale positive qui fait naître dans son entourage le désir de croire en lui et de travailler à ses côtés. Mes amis, quand vous devenez commandant en chef du cœur de votre esprit, de votre ego, vous maîtrisez tout ce qui s’offre à vous. Vous n’aurez plus besoin de rien, car vous aurez libéré votre esprit de toute peur. Vous serez libres, royalement libres de vivre une vie qui répondra à vos attentes. Peu de personnes rencontrent la nécessité de contrôler leur ego. Elles sont très rares ! Inutile cependant de leur consacrer quelques pages de ce livre. Un ego sain est un moyen de rester en bonne santé et de connaître une paix de l’esprit sans égale. Cherchez donc la méthode, la finalité et la condition adéquates capables de vous aider à vous réaliser pour être en accord avec la « tendance de l’homme à s’affirmer ». Étudiez les méthodes utilisées par tous ceux que vous connaissez qui ont su atteindre le bonheur et la réussite. Il est fort probable qu’ils possèdent le secret suprême et qu’ils en font bon usage.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 7

Ce que signifie un ego en bonne santé Votre ego est la force mentale qui vous aide à vous protéger et à réaliser vos désirs. Il est capable de vous rendre fort, plein de ressources ou de semer des obstacles sur votre route, selon le type d’influences qui s’exerce sur lui. Nous savons à quel point le fait d’être bien habillé peut stimuler l’ego, mais un ego fort peut repousser n’importe quelle limite. Quand quelqu’un valorise son ego en faisant ce qui lui plaît, c’est souvent en se conformant à des influences passées. On ne vend qu’en ayant recours à son propre ego Un bon vendeur sait qu’il est bon, que son produit est bon et cette assurance ne faiblit que rarement. Parfois, sa réussite dépend de quelque facteur qui s’appuie sur l’ego ou de quelque circonstance extérieure qui peut influencer son ego au point de faire basculer le client du oui au non. Un vendeur peut aussi faire semblant d’entendre mal pour ne pas tenir compte du refus d’un éventuel client. Qu’il s’agisse d’un vendeur ou de tout autre personne, un handicap physique peut être un obstacle ou un stimulant pendant toute la vie, en fonction de la force de l’ego. L’ego et le luxe Si l’ego est fort, il attire le succès. S’il vacille, on peut le fortifier en lui proposant un aspect ou une image de soi favorable. Un homme habitué à vivre confortablement, mais qui a dû réduire son train de vie peut retrouver la prospérité en commençant par renforcer cette sensation de prospérité qui découle de la propriété et de tout ce qui s’y rattache. Même si on feint une prospérité apparente pour un bref laps de temps, cela peut marquer un tournant décisif, car c’est ce dont a besoin l’ego à ce moment-là. L’ego peut être par conséquent guidé par des forces mystérieuses extrêmement puissantes. Cherchez ce qui stimule votre ego et vous le trouverez L’ego est une question tout à fait personnelle. Observez la façon dont les autres stimulent leur ego ; cela pourra vous aider à trouver votre méthode. Parfois, c’est à travers notre manière de nous exprimer que nous défendons le mieux notre ego, par l’écriture plutôt que par le verbe ou inversement. Si vous trouvez votre modalité idéale de stimuler votre ego, vous avez trouvé un trésor inestimable. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 8

Comment transformer l’émotion sexuelle en une force d’accomplissement

Transformer une partie de son émotion sexuelle en un élan dynamique, générateur de succès, rentre dans les capacités de tout un chacun. Cette capacité se développe parallèlement à la propension à l’utiliser. Les jeunes commettent souvent l’erreur de ne voir que le côté physique du sexe, ce n’est donc qu’à quarante ans, voire au-delà, que l’on commence à utiliser l’énergie sexuelle transmuée pour donner plus de valeur à ce qu’on fait. Cela n’est pas contradictoire avec l’aspect physique du sexe, qui devient une force en mesure de transformer la vie.

e temps à autre, un livre « décolle » et son auteur a alors la satisfaction de savoir qu’il a apporté sa pierre à la connaissance humaine. C’est ce qui m’est arrivé avec Réfléchissez et devenez riche. Même si ce n’est qu’un des nombreux livres qui parlent de la science de l’accomplissement personnel, j’en ai probablement vendu plus que tous mes autres ouvrages

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réunis. J’ai demandé à beaucoup de gens pourquoi, d’après eux, Réfléchissez et devenez riche avait connu autant de succès pendant presque trente ans et pourquoi, plusieurs années après, des éditions relues et corrigées continuaient à sortir. Ces personnes m’ont répondu que ce livre était d’une certaine façon plus éclairant que les autres, et je pense savoir pourquoi. Je l’ai écrit deux fois. La première en 1933, alors que je faisais partie de l’équipe du président Franklin D. Roosevelt, tout simplement pour rester occupé en attendant que le climat oppressant de la peur ne s’apaise. Je me souviens de m’être assis et d’avoir commencé à écrire sans faire le moindre effort pour diriger mon esprit, afin que mon magnétisme soit projeté dans le livre. J’ai décidé de le publier quelques années après. Quand j’ai relu le manuscrit, je me suis aperçu qu’il manquait quelque chose. Quoi ? La réponse était suggérée dans l’un des chapitres, celui sur la transmutation sexuelle, dont ce que vous êtes en train de lire est le résumé et le prolongement. J’avais écrit un livre fourmillant d’informations, mais sans l’émotion transmuée du sexe. Je l’ai désormais réécrit du début à la fin et l’effet est exaltant. Chaque chose que vous faites peut être exaltante, positive et profitable, si elle est imprégnée d’émotion sexuelle. Afin d’éviter toute confusion, permettez-moi de préciser qu’aucun lien avec les manifestations physiques du sexe n’est nécessaire pour faire ce dont vous auriez envie. Le langage non plus n’a rien à voir avec ça. Ce « quelque chose » que j’ai ajouté dans Réfléchissez et devenez riche en cours de réécriture a été retranscrit dans toutes les éditions en langue étrangère. C’est aussi édifiant au Brésil, par exemple, où le livre est sorti en portugais, qu’ailleurs.

La transmutation sexuelle, qu’est-ce que c’est ? Commençons par examiner le sexe d’un peu plus près. La nature a prévu que les règnes végétal et animal ne connaissent l’activité sexuelle qu’en certaines saisons. L’homme en revanche s’y adonne toute l’année. C’est peut-être pour ça que le sexe pose autant de problèmes. Les gens veulent peut-être ignorer volontairement le sexe et sa signification, car ils en ont peur ; ils dévoient peut-être l’instinct sexuel, car ils veulent montrer qu’ils n’en ont pas peur ou simplement, car ils lui laissent exercer un contrôle sur eux. Quoi qu’il en soit, le sexe perd la force et le sens profond qu’il revêt pour l’homme. Pensez aux bigots qui parlent du sexe comme d’un péché capital, qui ne font aucune différence entre l’enfer et le sexe et qui prennent position contre les deux, parce qu’ils les jugent presque pareils et pareillement nuisibles. Ces

personnes disent vouloir sauver les âmes, alors qu’elles les laissent se faner. D’autre part, on assiste au phénomène beaucoup plus répandu des gribouillages et autres dessins vulgaires dans les toilettes publiques. C’est un triste exutoire à la sublime émotion sexuelle. Trop de personnes se laissent emprisonnées dans un extrême ou dans l’autre ; et quant à l’expression physique du sexe, la plupart d’entre elles ne découvrent jamais ce qu’il y a de spirituel dans le physique. Quand vous parviendrez à considérer le sexe comme une force créatrice grandiose – non seulement en matière de descendance, mais aussi par rapport à tout ce qui est noble et durable –, alors vous comprendrez ce que la transmutation sexuelle peut faire pour vous. L’énergie sexuelle converge vers d’autres canaux, où elle s’unit incommensurablement à la force de réalisation. L’énergie sexuelle ne diminue nullement, mais elle est plutôt transformée, comme si une centrale électrique avait temporairement envoyé ses propres pulsations à une ligne de transmission différente. On peut aussi parler de convergence du magnétisme personnel, qui ne diffère absolument pas de l’énergie sexuelle. Si vous vous sentez plus à l’aise avec l’expression magnétisme personnel, très bien ; mais rappelez-vous qu’elle trouve ses racines dans le sexe.

Les gens brillants ont tendance à avoir une forte libido Il y a quelques années, j’ai géré une école de publicité et de vente. Un jour, ma secrétaire m’a annoncé que quelqu’un qui avait l’air d’un clochard me demandait. Peut-être parce que je me souvenais de l’homme qui était devenu l’associé de Thomas Edison, je lui ai répondu de le faire entrer. Il était négligé, portait une barbe de trois jours, et une cigarette lui pendait des lèvres. De toute évidence, il semblait ne pas savoir ce qu’était l’éducation ou du moins s’en moquer. Il vendait des espaces publicitaires dans The World Almanac, un ouvrage de référence que je n’avais jamais utilisé, car je pensais qu’il ne convenait pas à mon type de travail. Bien que cet homme négligé m’ait à première vue fait mauvaise impression, bien qu’il ait répandu la cendre de sa cigarette sur mon tapis, il est sorti de mon bureau avec un bon de commande de plus de huit cents dollars. Cet homme avait sûrement des problèmes psychologiques, mais il avait surtout un énorme magnétisme personnel. Je l’entendais dans sa voix, je l’ai donc écouté. Je le sentais dans l’aura qui émanait de sa personnalité. Pour la première fois, j’ai sérieusement pris en considération les avantages de The World Almanac, qui se sont démontrés assez satisfaisants. Mais si cet homme qui avait automatiquement utilisé le principe de la transmutation sexuelle s’était présenté différemment, il aurait pu être le propriétaire de The World Almanac, au lieu d’en être simplement l’un des vendeurs d’espace publicitaire. Depuis, je fais toujours attention au phénomène de la transmutation sexuelle quand je rencontre quelqu’un, et je repense à mes connaissances. Il est évident que ceux qui remportent beaucoup de succès dans toutes leurs activités et dans tous les milieux ont une grande énergie sexuelle qu’ils transmuent à leur gré. Ils n’en ont peut-être pas conscience, mais c’est bien ce qu’ils font. Il y a un lien évident avec l’ego ; et comme avec l’ego, une personne doit chercher la meilleure façon de s’exprimer par la transmutation sexuelle. Quand j’étais membre du Chicago Rotary Club, nous avons invité feu Dr Frank Crane à tenir une conférence. C’était un homme qui avait beaucoup de choses intéressantes à dire, mais qui ne possédait pas le don de l’art oratoire. Même son aspect jouait contre lui. Il ennuyait tous les présents, moi y compris. Après notre rencontre, j’ai fait quelques pas avec le Dr Crane et nous avons parlé ouvertement du mauvais accueil fait à son discours. Je l’ai félicité pour son message, exceptionnellement beau, mais qui avait été malheureusement brouillé par la façon dont il l’avait présenté, et il s’en rendait compte. Il m’a dit qu’il était le pasteur d’une petite église et qu’il parvenait à grand-peine à gagner sa vie. Il

m’a demandé quel conseil je pouvais lui donner. J’ai réfléchi. Je lui ai répondu qu’il était capable d’avoir des pensées profondes, qu’il aurait pu communiquer de manière plus accessible et compréhensible. Ce serait toutefois mieux s’il le faisait par écrit, plutôt qu’à l’oral. S’il créait une rubrique consacrée aux sermons dans un journal et la vendait par l’intermédiaire d’une agence spécialisée, il toucherait des milliers de personnes, alors qu’il n’atteignait pour l’instant qu’un petit troupeau, et il augmenterait aussi sûrement ses revenus. « Cela me semble une excellente idée », dit-il l’air pensif. Puis nous nous sommes quittés sur une poignée de main. Au bout de quelque temps, j’ai commencé à voir ses rubriques de sermons quotidiennes. Quelques années plus tard, il a appris que j’étais descendu dans un hôtel de New York près de chez lui et il m’a invité à venir le voir. Il venait juste de boucler sa déclaration de revenus et il me l’a montrée en se fendant d’un grand sourire. Cette année-là, ses revenus nets s’élevaient à plus de 75 000 dollars. Le défunt Billy Sunday exprimait son magnétisme sexuel de la manière la plus naturelle qui soit pour lui : par la parole, en s’adressant à un très large public. Il donnait la chasse au diable dans tout le pays, en long et en large, et influençait les foules comme jamais prédicateur ne l’avait fait. Il remportait tellement de succès que ses campagnes religieuses devinrent des initiatives entrepreneuriales de haut niveau gérées par Ivy Lee, célèbre professionnel des relations publiques. Certaines personnes disaient que le succès de Billy Sunday était dû à ses hautes qualités spirituelles. Ses proches croyaient que ce succès dépendait d’une énergie sexuelle très forte et de la capacité qu’il avait de transmuer l’émotion sexuelle en sermons si enflammés que même le diable ne parvenait pas à lui résister.

Cherchez ce « quelque chose en plus » et vous le trouverez Dans chaque génération, seule une demi-douzaine d’hommes sont reconnus comme de « grands » violonistes. Des centaines de personnes jouent très bien du violon, mais seules quelques-unes ont ce quelque chose en plus. Elles sont parvenues à transmuer l’émotion sexuelle au mieux. Naturellement, cela vaut aussi pour les pianistes et les autres musiciens. Au moment même où j’écris, Arthur Rubinstein va sur ses 80 ans et les critiques disent non seulement que c’est probablement le plus grand pianiste qui n’ait jamais existé, mais aussi que ses interprétations sont toujours modernes. Acteur plus que spectateur, Rubinstein aime également profondément la vie, et toutes ces caractéristiques sont le signe d’une nature profondément sexuelle et de la transmutation de sa merveilleuse émotion. On peut dire la même chose des dirigeants politiques, des avocats, des sportifs ou des artisans. J’ai découvert qu’un maçon doté d’une grosse libido peut en un seul jour monter deux fois plus de briques qu’un homme auquel il manque cette intensité, de surcroît avec la même habilité, pour peu qu’il ait appris l’art de rester concentré sur son travail. En regardant en arrière dans l’histoire, on peut observer que de nombreux hommes exceptionnels, dans différents domaines, étaient connus pour leur formidable énergie sexuelle (l’histoire à elle seule ne suffit pas, mais l’étude de leur biographie, si). Voici quelques noms pouvant déjà constituer une bonne base de réflexion : George Washington Benjamin Franklin William Shakespeare Abraham Lincoln

Ralph Waldo Emerson Robert Burns Thomas Jefferson Andrew Jackson Enrico Caruso Attention : ces hommes n’étaient pas victimes de leurs pulsions sexuelles, mais ils savaient en tirer profit. Ils ont transmué l’énergie sexuelle en accomplissement personnel. Il est fort peu probable que vous trouviez un seul homme dans toute l’histoire de la civilisation humaine ayant obtenu un succès extraordinaire ne venant pas de sa libido. Cela vaut pour les soldats, les hommes d’État, les grands penseurs, les grands explorateurs et les autres hommes d’action, pour les peintres – tous les hommes, pas nécessairement des hommes bons. Les pulsions sexuelles n’existent pas en soi, mais font partie intégrante d’une entière personnalité. Toutefois, sans elles, bon nombre des capacités resteraient méconnues. J’ai aussi vu de nombreux cas où l’énergie sexuelle semblait être l’étincelle, pour ainsi dire, du « sixième sens ». Cette grandiose faculté créatrice pousse l’action cérébrale bien au-delà des limites habituelles. C’est l’antenne réceptrice psychologique de ces inspirations que nous appelons intuitions. Cela explique sûrement cette « petite voix intérieure » qui de temps à autre donne des conseils précieux à l’esprit qui la perçoit. Je connaissais un grand orateur qui organisait parfaitement bien ses discours, mais qui à un certain moment abandonnait son programme, faisait une brève pause et fermait les yeux. Ce qui suivait, une fois qu’il avait rouvert les yeux, était le point culminant de son discours, un discours devenu si passionnant que le public finissait souvent par se lever. Pendant cette pause de deux ou trois secondes, je crois qu’il concentrait tout son magnétisme sexuel et son imagination créatrice et les transformait en une grande force réceptrice qui ne l’abandonnait jamais. Pour utiliser ses propres termes : « Je le fais parce qu’ensuite je parle à l’aide des idées qui m’arrivent de l’intérieur. » Elmer Gates a été l’un des plus grands scientifiques au monde, même s’il est toujours resté quelqu’un de très discret. Il a breveté plus de deux cents inventions, nombre desquelles ont été élaborées grâce à une méthode très efficace. Il avait ce qu’il appelait sa « salle des conversations privées ». Elle était protégée contre la lumière et insonorisée, simplement meublée d’une petite table, d’une chaise, d’un bloc de feuilles et de quelques crayons. Quand E. Gates voulait faire converger ses forces, il s’enfermait dans cette pièce, s’asseyait à la table et se concentrait sur les facteurs connus de l’invention sur laquelle il était en train de travailler. En quelques minutes, des idées sur les facteurs inconnus de l’invention lui traversaient l’esprit. Un jour, il a frénétiquement écrit pendant trois heures, à peine conscient de ce qu’il était en train de noter. Quand il a finalement examiné ses notes, il a découvert qu’elles contenaient des principes inconnus du monde scientifique. Ces principes résolvaient le problème et ouvraient de nouvelles voies pour ses successeurs. Elbert Gates recevait de généreuses rémunérations rien que pour « s’asseoir et trouver des idées ». Imaginez une grosse société s’offrant les services d’une personne extérieure à l’entreprise pour rester assis dans une pièce et penser ! Nous ne pouvons pas dire exactement où finit l’expérience et où commence l’intuition. Il paraît que le génie consiste dans la capacité de voir la structure des choses et de les transférer. La calme convergence des forces intérieures est sûrement très utile pour que l’inconscient rassemble tous les différents fragments du savoir et les dispose selon des schémas jusqu’alors inconnus. Et pourtant, au-delà de cette

ligne réside l’invisible qui donne vie à tout. Cela peut-il être d’une manière ou d’une autre une fonction du sexe ? Pourquoi pas, étant donné que tout est masculin ou féminin et que même les fondements de l’univers sont des particules de charges contraires qui interagissent sans cesse. En résumé, la transmutation sexuelle est la capacité de transformer le désir de contact physique en une autre dimension expressive (l’art, la littérature, la science, les ventes ou dans n’importe quoi d’autre). La transformation peut survenir de façon tellement habituelle qu’elle cesse d’être consciente, même si elle a bien lieu. La transmutation de l’émotion sexuelle n’affecte en rien l’acte sexuel naturel, si celui-ci se réalise au bon moment. De toute façon, le désir de l’acte physique ne se manifeste pas quand l’énergie est transmuée. Quelque chose d’autre d’extrêmement vital et important s’accomplit avec cette énergie. Oui, si vous cherchez ce « quelque chose en plus », vous le trouverez. Et si vous cherchez ce qui aurait pu être ce « quelque chose en plus », mais qui est devenu un « quelque chose en moins », vous le trouverez quand même. Vous constaterez que nombreux sont les hommes qui pourraient obtenir du succès, mais qui n’en ont pas, car ils ne comprennent pas que le sexe va bien au-delà de l’émotion physique.

Une leçon à apprendre quand on est jeune Souvenez-vous, il n’est jamais trop tard pour commencer une nouvelle et merveilleuse vie. Il existe toujours des possibilités, et quiconque tend le bras peut s’approprier les instruments disponibles. On apprend toutefois mieux certaines leçons quand on est jeune. C’est aussi le cas avec l’énergie sexuelle. Un homme d’affaires brillant m’a un jour dit que s’il avait appris l’art de la transmutation sexuelle à l’époque du lycée, il aurait pu devenir multimilliardaire à 20 ans. C’est à 40 ans bien sonnés qu’il avait découvert que le sexe était une énergie qu’on pouvait diriger dans de nombreuses directions. Cette remarque m’a poussé à étudier l’âge auquel les hommes de succès connaissent habituellement la réussite. Il a été intéressant de noter que la plupart d’entre eux ne commencent pas à occuper la première place avant d’avoir dépassé quarante, et plus souvent cinquante, soixante ou soixante-dix ans. Le succès convient à n’importe quel âge, mais plus vite on le rencontre, plus on en profite. D’une certaine façon, cela dépend de nos expériences de vie ; notez bien que j’ai dit que la plupart de ces hommes brillants ne réussissent pas avant la quarantaine. Une minorité appréciable y parvient avant ; il est évident qu’elle a appris l’art de la transmutation sexuelle. Il se passe habituellement la chose suivante : un homme jeune bourré d’énergie physique se consacre à l’expression physique du sexe. Il ne voit rien de nuisible là-dedans et ne se rend donc pas compte que cette énergie pourrait l’aider à se bâtir une carrière, à trouver la paix de l’esprit, à rester attentif et réceptif aux idées liées à son activité professionnelle. L’énergie sexuelle transmuée pourrait apporter de la chaleur à sa poignée de main, donner de la force à sa voix, du charme à sa personnalité. Elle pourrait l’aider à être considérée comme l’« une de ces personnes qu’il est bon de connaître » et à être admirée comme l’« une de ces personnes qui sont à la hauteur ». Mais du moment où son énergie sexuelle n’est utilisée que pour l’expression sexuelle physique, il ne sait pas ce à côté de quoi il passe… jusqu’au moment où il comprend, des années plus tard, la raison pour laquelle il n’a probablement pas connu le succès. La vie amoureuse d’un homme, qu’il partage avec la femme qu’il a choisie, peut être d’un grand soutien pour sa carrière, tout en stimulant son amour-propre. Une femme peut parfois faire remarquer avec tact à son compagnon qu’elle dépend de lui sexuellement parlant, selon des modalités qui dépassent la chambre conjugale. Dans son rôle de « fournisseur », c’est encore un être sexué, qui se sert de l’énergie sexuelle, si celle-ci est présente, en guise d’énergie de base générant de la richesse. Par

conséquent, il devrait conserver une partie de cette énergie afin de pouvoir la transmuer consciemment ou inconsciemment. De plus, il parviendra à mieux exercer une certaine forme de maîtrise de soi, une capacité typiquement humaine qui nous place au-dessus des animaux. Il est plus probable qu’un homme ayant dépassé la quarantaine le découvre tout seul et, comme dans le cas de l’homme d’affaires dont j’ai parlé, qu’il se demande pourquoi cela n’est pas arrivé avant. J’invite les hommes de 20 et 30 ans qui sont en train de lire à prendre une pause d’une heure pour y réfléchir.

Le pouvoir de l’union amoureuse Certaines personnes semblent ne pas pouvoir comprendre que le sexe remplit trois grandes fonctions dans la vie de l’homme civilisé, outre le fait de donner du plaisir : 1. Il est nécessaire à la continuité de l’espèce humaine. 2. Il aide à se maintenir en bonne santé, comme la juste pratique de n’importe quelle autre fonction naturelle. 3. Transmué dans d’autres canaux, il agit parallèlement à l’ego pour exprimer tout ce qui, chez un homme, désire se réaliser, exceller, et le stimule en renforçant son énergie, sa personnalité et son ingéniosité. Par ailleurs, il peut détruire la carrière d’un homme, sa santé et son patrimoine, mais il s’agit d’un dysfonctionnement qu’il ne faut pas attribuer au sexe, mais à l’homme. Certaines personnes ne font jamais vraiment l’effort d’associer toutes les fonctions du sexe dans leur vie, peut-être parce qu’elles pensent que ce serait lui accorder trop d’importance en agissant de la sorte. C’est une attitude moraliste et, comme toutes les positions extrémistes, nuisible. Certains persistent à croire que lorsqu’on canalise l’énergie sexuelle dans son travail, on accomplit le premier pas vers l’effondrement du noyau familial. Évidemment, des familles entières ont été anéanties par des personnes tellement avides d’argent qu’elles en oubliaient tout le reste ; mais jetons un coup d’œil au côté le plus réjouissant du tableau. Il n’y a pas si longtemps, j’ai entendu l’histoire suivante, colportée par l’homme qui la vécut. Ce n’était pas la première fois que j’entendais une histoire pareille. Je pourrais vous raconter la même anecdote sur un fabricant d’uniformes de conducteur de tramway (vers 1910) ; sur l’un des aviateurs des premières « parades aériennes » (vers 1923) ; sur un sous-traitant d’équipements pour les canots de sauvetage de la Seconde Guerre mondiale. En résumé, c’est une histoire intemporelle. Dans notre cas, elle concerne un homme dans le secteur en croissance rapide de la microélectronique. Il travaille avec une technologie qu’il faut inventer au fur et à mesure et ses problèmes sont beaucoup plus nombreux que les habituels problèmes professionnels. Quand cet homme doit prendre une décision importante, il ne se décide jamais avant d’avoir eu un rapport sexuel avec sa femme. Après l’union amoureuse, il se sent reposé et revigoré. Le lendemain, il prend sa décision et agit. Sa capacité de prendre de bonnes décisions se reflète dans sa réussite, et je suis certain qu’il transforme une grande partie de l’énergie sexuelle dans son travail. Ce couple est célèbre pour l’entente et l’harmonie qui règnent chez eux. Un autre homme m’a raconté en privé qu’au point culminant de la relation sexuelle avec sa femme, il avait justement des éclairs d’inspiration qui l’ont conduit sur le bon chemin professionnellement parlant. J’oserais dire que c’est insolite, et pourtant cela montre bien que le sexe ne représente pas dans un compartiment isolé de notre vie, mais qu’il envahit toute notre existence.

La femme qui crée l’univers d’un homme On dit que « derrière chaque homme, se cache une femme ». Cette affirmation n’est pas vraie à 100 % ; et quand elle ne l’est pas, on ferait bien de se demander « pourquoi elle n’est pas vraie ». Il y aura toujours quelque vantard pour affirmer qu’il se sent suffisamment fort pour se débrouiller sans l’influence d’une femme, mais il est probable qu’il soit incapable de se confronter aux femmes et aux autres hommes non plus ; à moins qu’il n’éprouve de si gros doutes sur sa propre virilité qu’il essaie d’en surcompenser l’absence. L’homme tire avant tout son dynamisme du désir de satisfaire et de protéger les femmes ! Le chasseur de la préhistoire qui rentrait dans sa caverne avec deux ours, alors que ses voisins n’en rapportaient qu’un, avait sûrement non seulement hâte de manger l’ours en plus, mais aussi de le montrer à sa femme avec orgueil. Le « chasseur » actuel rentre à la maison avec tout ce qu’il faut pour acheter l’utile et l’agréable, et s’il est honnête, il avouera fièrement qu’il le fait pour sa compagne. Cet étrange et grand homme qu’était Abraham Lincoln n’était pas heureux avec sa femme. Elle n’était pas celle qu’il aurait aimé épouser. Ann Rutledge était morte avant qu’ils ne puissent se marier et sa mort fut l’un des plus grands malheurs qui forgèrent la grandeur de Lincoln. Le pouvoir de la jeune femme de la frontière s’est étendu de sa tombe à toute notre histoire. Je suis heureux quand un homme qui a gagné beaucoup d’argent, ou qui exerce un grand pouvoir, ou les deux, rend hommage à sa femme. Il s’agit souvent d’une femme tranquille, et pourtant on connait l’ascendant qu’elle a eu sur cet homme, tout comme on sait qu’ils ont toujours été ensemble et qu’ils le seront toujours. Observez la réussite, observez les symboles sexuels (un homme et une femme) et vous découvrirez que leur vie a été pleinement vécue. Les pouvoirs de votre esprit sont nombreux, et quand vous découvrirez le secret suprême, vous saurez que vous avez trouvé la clef de n’importe quel pouvoir mental en votre possession.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 8

L’émotion sexuelle transmuée peut rendre votre vie exaltante On peut écrire le même livre deux fois et lui faire acquérir davantage de force si, la seconde fois, on l’écrit avec l’énergie sexuelle transmuée. À la différence des animaux, l’homme s’adonne au sexe toute l’année, et c’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles l’activité sexuelle est souvent mal comprise. Elle est souvent étiquetée comme un péché capital qu’il faut éviter ; elle devient souvent vulgaire. Quand on considère le sexe comme la grande force créatrice de la vie qu’on utilise en tant que tel, il est possible, au bon moment, de le distinguer de l’acte physique et de le transformer en une source d’accomplissement tout au long de la vie. Les personnes qui réussissent ont une forte libido Même un vendeur qui ressemble à un clochard peut concrétiser une vente difficile par le pouvoir de l’émotion sexuelle transmuée. La religion puise souvent sa force dans l’émotion sexuelle. Les grands artistes savent comment canaliser l’énergie sexuelle dans leur art. Les professionnels aussi témoignent des effets positifs de l’émotion sexuelle transmuée. En observant l’histoire mondiale, nous pouvons constater que de nombreux hommes ont laissé leur empreinte en transformant leur énergie sexuelle en accomplissement personnel. L’énergie sexuelle et le « sixième sens » Parce qu’elle est étroitement liée à l’ego, l’énergie sexuelle peut élever l’action cérébrale bien au-delà de ses limites habituelles. Un grand orateur utilisait son énergie sexuelle afin d’avoir de brillantes idées pour influencer le public. Un grand scientifique utilisait la même force dynamique pour résoudre des problèmes relatifs à ses inventions. En résumé, la transmutation sexuelle est la capacité de transformer le désir physique en une autre dimension expressive. Cette transmutation n’affecte en rien l’acte sexuel naturel. Une leçon qu’il faut apprendre quand on est jeune La plupart des gens ne connaissent pas vraiment le succès avant 40 ans. Leur réussite est souvent reportée, car pendant leur jeunesse ils ont donné trop d’importance à l’expression physique du sexe sans jamais comprendre combien elle pouvait faciliter leur capacité de gagner de l’argent. Une femme doit parfois faire remarquer à son mari que l’énergie sexuelle a aussi son importance en dehors de la chambre conjugale. Dans une vie harmonieuse qui connaît l’union amoureuse, l’acte sexuel devient à la fois une source de bonheur et une force pour construire une carrière. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 9

Pour connaître le succès, soyez vous-même

Seul l’homme qui a trouvé son vrai moi peut se connaître, découvrir ce pour quoi il est le plus doué et recueillir du succès. Nous avons besoin de vivre notre propre vie, attitude qu’on devrait nous dicter dès notre plus jeune âge. En étant soi-même, on acquiert la maîtrise de soi, source de force puissante pour affronter les situations et les gens. Veillez à ne pas trop renoncer à vous-même pendant que vous essayez d’accumuler de l’argent, car l’homme n’est vraiment riche que lorsqu’il contrôle à la fois son esprit et son patrimoine.

votre vie !», ai-je indiqué dans le premier chapitre. Revenons maintenant, comme prévu, à «Vivez notre sujet principal. J’espère que vous êtes à présent tout à fait réceptif à l’idée d’être vous-même et de vivre votre vie. Vous avez en effet pu constater combien cette qualité intérieure est liée à l’expression de vos pouvoirs les plus puissants. Dans ce livre, vous avez aussi vu que j’ai insisté, mais pas trop, sur les « aspects pratiques » qui permettent de gagner un bon salaire. Non pas parce que les « aspects pratiques » ne sont pas importants, ils le sont et comment ! Mais parce que l’objectif de cet ouvrage est de vous aider à découvrir et à utiliser les énergies fondamentales qui font d’un homme ce qu’il est. Une fois que vous l’aurez lu (une fois que vous l’aurez lu et maîtrisé), les « aspects pratiques » seront directement à portée de main et vous aurez les compétences requises pour transformer ces aspects en une chance exceptionnelle. Si vous ne contrôlez pas consciemment ces énergies fondamentales, les éléments d’une vie riche et gratifiante restent éparpillés et vous pourriez passer une grande partie de votre vie à la recherche des chaînons manquants. Revenons maintenant à l’art de vivre sa propre vie et d’être soimême ; nous examinerons par la suite les façons dont cette aptitude fondamentale vous rend fort et vous soutient. Tôt ou tard, vous entrerez dans un magasin de vêtements. Si un vendeur affirme : « Ça, c’est ce que porte tout le monde cette saison », ne vous laissez pas convaincre. Soyez vous-même. Choisissez les couleurs, les tissus et les styles qui vous conviennent. Dites au vendeur que vous préférez quelque chose que tout le monde ne porte pas. Sortez du magasin sans rien ou n’achetez qu’en vous fiant à vos propres goûts. Tôt ou tard, vous entrerez dans un restaurant. Les serveurs reçoivent souvent l’ordre du propriétaire ou du cuisinier de « pousser » à la consommation de certains plats, peut-être parce qu’ils sont plus rentables ou peut-être parce qu’il y en a trop. Si un serveur vous incite à prendre un plat plutôt qu’un autre, souriez, secouez la tête et commandez exactement ce que vous avez envie de manger. Il se peut que vous admiriez beaucoup une personne dotée d’une compétence ou d’un talent particulier. Souhaitant posséder la même habileté, il se peut que vous décidiez de « devenir » cette personne. Vous allez perdre beaucoup de temps et d’énergie avant de découvrir que la personnalité est une chose vraiment subtile et que personne ne peut « devenir » quelqu’un d’autre sans nuire à sa propre personnalité et inhiber les énergies qui la rendent elle-même brillante. Quand j’étais jeune, j’ai décidé d’écrire comme Arthur Brisbane. C’était un écrivain très éclectique et doué, qui avait beaucoup de succès, et je pensais que c’était une bonne idée de copier son style. Un ami m’a convaincu du contraire quand il m’a fait remarquer que si je copiais Brisbane, je n’aurais jamais développé mon propre style. J’ai donc abandonné Brisbane et le succès de mes œuvres a conforté ma décision de ne pas être lui, mais d’être Napoleon Hill. Les enfants essaient d’imiter les grands, ce qui est compréhensible. Je vois de nombreux enfants qui sont devenus adultes essayer d’être financièrement et socialement à la hauteur de leurs voisins, avec des

résultats désastreux. Tant que vous ne serez pas disposé à être vousmême, à votre propre niveau, vous ne pourrez pas vous connaître, ni savoir ce que peut réaliser votre esprit.

Ne permettez à personne de vous empêcher d’être vous-même Vous allez devenir riche et dès que vous le serez, les autres s’apercevront que vous avez ce qui est utile. Bien ! Et pourtant c’est justement là que de nombreuses personnes se perdent. S’étant formé intérieurement et ayant ainsi attiré l’attention, ils cèdent devant une « grande opportunité » pour arrêter de construire leur richesse et paix de l’esprit, et se lient à l’activité de quelqu’un d’autre. On m’a parlé d’un homme occupant un bureau somptueux d’une grande usine de pièces détachées dans l’industrie aérospatiale. Il ne travaille pas comme un fou, a un salaire à six chiffres et prend même des bonus. Il peut assouvir presque n’importe quel désir raisonnable pouvant être satisfait par l’argent. Toutefois, il ne peut pas se racheter ; il s’est laissé corrompre. Cet homme morose qui reste assis derrière son bureau à cinq cents dollars aimerait que la grande usine n’ait pas racheté la petite entreprise en pleine croissance qui était la sienne autrefois et, avec elle, toute l’aventure et la satisfaction personnelle qu’il avait connues. Pour revenir à l’époque où 25 000 dollars étaient l’équivalent de 75 000 dollars actuels – et je ne gagnais pas la moitié de 25 000 dollars par an, mais j’étais absorbé par ce que je faisais –, je travaillais dur et heureux à la publication de Golden Rule Magazine. Peut-être parce que j’avais été le conseiller de Woodrow Wilson, Ivy Lee, l’expert en relations publiques dont j’ai déjà parlé, m’a contacté. Il voulait que je fasse partie de son équipe et que j’écrive des livres pour l’un de ses clients : les intérêts de Rockefeller. Pendant un instant, j’ai été tenté de le faire. J’ai écouté ses conditions : 25 000 dollars par an et un contrat de cinq ans. Naturellement, je devais étouffer dans l’œuf Golden Rule Magazine. J’ai surmonté ce doute et j’ai repris mes esprits. J’ai répondu : « Impossible, monsieur Lee. » Même si on m’avait offert 1 million de dollars par an, ma réponse aurait été la même. J’ai par la suite, de mon plein gré, interrompu ma collaboration avec Golden Rule Magazine. Est-ce que j’allais regretter de ne pas avoir accepté l’offre d’Ivy Lee ? Pas du tout. Je gardais le contrôle de mon nom et de ma carrière. J’avais et j’ai encore le droit de voyager à mon nom où bon me semble, en prenant toute la responsabilité de mes erreurs et le mérite de mes succès. À l’époque, on me disait que j’avais commis une grosse erreur de refuser cette généreuse offre et on me poussait à me remettre en contact avec Lee pour voir si l’offre était encore valable. S’il s’était effectivement traité d’une erreur, ai-je pensé, il suffisait que je me souvienne que chaque déconvenue porte en soi le germe d’un bénéfice plus grand. Et quand je pense à ce que j’ai réalisé en diffusant à grande échelle les secrets du bonheur et de la réussite, je comprends que j’ai rencontré le succès en étant simplement moi-même. Dès aujourd’hui, à cet instant même, commencez à faire tout ce que vous pouvez pour être vous-même. Quand vous entrez dans un magasin de vêtements, dans un restaurant ou dans n’importe quel autre établissement commercial où vous serez servi en échange de votre argent, décidez fermement et calmement d’être vous-même. Dans les conversations, dans les rapports personnels, dans quoi que vous fassiez en compagnie d’autres personnes, restez vous-même. Je parle des autres, car c’est souvent dans les rapports avec les autres que nous oublions d’être nous-mêmes. Vous pouvez être pleinement vousmême et être apprécié pour ce que vous êtes, si vous respectez simultanément les droits des autres. Dans la préface, j’ai énuméré une série de bienfaits liés à la paix de l’esprit. J’ai souligné que la paix de l’esprit est le socle pacifique sur lequel nous construisons une grande partie des dynamiques de vie. À présent, en reprenant et en développant en partie la même liste, je vais indiquer quarante-trois points se

rattachant au fait d’être soi-même. Peu de gens se reconnaîtront pleinement dans cette liste, mais si vous prenez un crayon et pointez de temps à autre ce qui, d’après vous, vous correspond, ce sera très révélateur. 1. L’homme qui reste fidèle à lui-même est maître de soi dans toutes les circonstances, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. 2. Il contrôle à tout moment ses émotions. 3. Il est tout à fait indépendant et sûr de soi quoi qu’il entreprenne. 4. Il n’accepte pas qu’on le pousse à agir de façon irréfléchie. 5. De plus, tandis qu’il réussit, il surveille ses heures et ses conditions de travail. 6. Il ne se plaint jamais de rien ni de personne. 7. Il ne diffame ni condamne jamais personne. 8. Il ne parle jamais de lui à moins que cela ne soit nécessaire, et jamais pour se vanter. 9. Il a l’esprit très ouvert, à propos de n’importe quel sujet et avec tout le monde. 10. Il ne craint rien ni personne. 11. Il gère ses affaires en ayant des buts bien définis à l’esprit. 12. Avant d’exprimer une opinion, il s’assure qu’il connaît les faits et il n’a pas peur de dire « je ne sais pas ». 13. Il n’a pas de préjugés raciaux ou religieux. 14. Il mange avec modération et évite toute forme d’excès. 15. Sans prétendre être un expert en tout, il raisonne de manière autonome sur tout. 16. C’est un citoyen fiable qui ne se laisse influencer par aucun « isme » pouvant nuire à son pays ou à son économie. 17. Il ne donne à personne des raisons de lui en vouloir (mais vous ne pouvez pas empêcher qu’on vous déteste à cause de votre succès). 18. Il est en paix avec lui-même et avec l’humanité. 19. Il ne sera jamais pauvre ou désespéré, car quoi qu’il se passe il reste heureux et prospère dans son cœur. 20. Tous les membres de sa famille l’aiment et frissonnent de joie au son de ses pas quand il rentre à la maison. 21. Il exprime quotidiennement sa gratitude pour tout ce qu’il a et partage ses biens avec quiconque a le droit d’en réclamer le partage. 22. Il n’essaie jamais de se venger pour un tort ou une injustice subie. 23. Quand il parle des autres, il évite de toutes les manières possibles de mentionner leurs défauts, indépendamment de l’incidence qu’ils ont eue sur lui. 24. Il pense au futur en analysant le passé et il reconnaît que l’histoire se répète, que les vérités éternelles ne changent pas avec le temps.

25. Il conserve un état d’esprit positif. 26. Il met beaucoup de temps avant d’accuser, peu à pardonner. 27. Quand les autres font des erreurs en toute bonne foi, il se montre compréhensif. 28. Il ne tire aucun profit d’aucune affaire si celle-ci cause du tort à quelqu’un d’autre. 29. Il ne se rend esclave d’aucune dette. 30. Ayant acquis toute la richesse dont il peut tirer avantage, il ne se donne pas du mal pour en obtenir plus : toutefois, il sait avec une absolue certitude qu’il peut gagner plus le cas échéant. 31. Il transforme toutes les difficultés et les défaites en vertus. 32. Face à l’échec, il sait que toutes les déroutes sont temporaires. 33. Il a un objectif important dans la vie et il s’engage sans cesse à l’atteindre. 34. S’il a été distrait de son objectif, il analyse l’expérience et en tire ainsi profit. 35. Sa vie est celle qu’il souhaite et il a toujours su qu’il en serait exactement ainsi. 36. Quand il imagine le succès, puis l’atteint, il fait en sorte que ce soit les faits, et pas les mots, qui en témoignent. 37. Des gens de toutes sortes l’apprécient beaucoup ; des gens de n’importe quelle race et credo. 38. C’est un exemple vivant de ce que peut être un homme quand il maîtrise son esprit et qu’il est prêt à vivre et à laisser vivre. 39. Crises économiques et autres dépressions ne le troublent pas plus que des questions qui ne concernent que lui. 40. Il parvient facilement à s’assurer la collaboration enthousiaste des autres. 41. Il est loyal avec ses adversaires, mais il est presque imbattable, car il possède un pouvoir que la plupart des gens ne connaissent pas. 42. Il est à l’abri de la déception, car il sait que chaque chose peut arriver avec ou sans cause apparente. 43. Il fait toujours de son mieux et n’éprouve jamais le besoin de demander pardon quand les circonstances jouent contre lui. Combien de numéros avez-vous cochés ? Si vous avez les trois quarts de ces vertus, vous êtes probablement conscient que vous êtes « vous-même », sans peur ni gêne, que vous vivez votre vie, que vous connaissez votre esprit. En parcourant cette liste, vous avez dû remarquer qu’elle embrasse un vaste éventail de secteurs. Chacun des thèmes énumérés pourrait faire l’objet d’un discours plus vaste, et de nombreux autres points de vue constructifs sont compris dans ceux déjà mentionnés. En feuilletant le livre jusqu’au bout et en donnant un coup d’œil à la table des matières, vous verrez que de nombreuses autres aires de l’idéation et de l’accomplissement matériel sont liées à cette liste. Comme il se doit. Nous parlons d’un style de vie universel.

Vous pouvez aider les autres sans affecter leur propre maîtrise de soi J’ai présenté de nombreux exemples de la façon dont on m’a aidé et dont j’ai aidé les autres. Je vous prie

de noter qu’une aide vraiment efficace ne vient pas du fait de « commander à la baguette » une autre personne, mais de l’aider à découvrir et tirer profit des qualités ou des succès potentiels. On ne peut pas traîner les autres derrière soi le long de l’autoroute du succès ; mais on peut leur indiquer la route en les aidant à s’aider. Certains parents peuvent parfois contraindre un enfant à avoir une conduite qui leur semble acceptable, mais cet enfant n’apprendra jamais rien. Je me souviens bien des coups de bâton que me donnait mon père, car je refusais de m’asseoir pendant des heures à l’église, tandis que cinq ou six « baptistes inflexibles » faisaient de leur mieux pour que la congrégation partage les misères de l’enfer. Un dimanche matin, mon père m’a suivi jusqu’à la rivière, où j’avais placé mon équipement de pêche. Il a tout détruit et m’a donné un terrible coup de fouet. La Société Protectrice des Animaux lui serait tombée dessus s’il avait fouetté l’un de ses chevaux de la sorte. Ma merveilleuse belle-mère a entendu mes cris et a couru à mon secours. Elle a éloigné mon père et a dit : « Si tu frappes encore cet enfant, je te quitte. Tu ne peux pas lui laisser vivre sa vie ? » Je me souviens des coups, mais je me souviens encore mieux de la seule phrase qui s’est imprimée dans mon jeune esprit comme une lumière glorieuse. Mon père ne m’a plus jamais fouetté et je crois que je ne lui ai plus jamais donné une raison de le faire. J’ai vécu ma vie, peut-être en faisant des compromis de temps à autre comme doit le faire un enfant, mais en conquérant de plus en plus de liberté pour être moi-même, car mon esprit savait pertinemment qu’être soi-même était ce dont j’avais besoin. Permettezmoi d’ajouter que l’influence de ma belle-mère est à la longue parvenue à rendre mon père meilleur. On peut réprimander un enfant à un tel point, et n’avoir de cesse de le corriger « pour son bien », que toute trace de respect de soi finira bientôt par disparaître. L’enfant deviendra un adulte qui dépendra pour toujours des autres. N’affectez jamais le contrôle qu’une autre personne a de soi. Ne faites pas la morale, à moins d’être prédicateur professionnel. Ne donnez pas de leçons avec insistance et de manière implacable, à moins d’être enseignant ; et même dans ce cas, elles devraient se limiter à l’enseignement d’aptitudes particulières et aux connaissances de base. Ne vous attendez pas à ce que les autres satisfassent votre définition de « parfait ». Ne vous attendez pas qu’une chose quelconque vous semble parfaite et rappelez-vous que les imperfections confèrent sa variété au monde. Ces paroles m’ont rappelé celles d’un homme qui disait que s’il existe un paradis, il ne voulait pas y aller à sa mort. Intrigué, je lui ai demandé de s’expliquer. « Eh bien, m’a-t-il répondu, il n’y a rien d’amusant à vivre dans un endroit où tout est parfait. » Je ne crois pas que ce soit un hasard s’il est aujourd’hui l’un des hommes d’affaires les plus célèbres des États-Unis, et s’il a trouvé la paix de l’esprit. De plus, il me semble qu’il n’a jamais essayé de corriger qui que ce soit. Il affirme, comme moi, qu’il est parfaitement possible de bien s’entendre avec les gens tels qu’ils sont, avec leurs défauts et avec toutes leurs qualités. Une bonne façon de conserver le contrôle de son esprit et de permettre aux autres de contrôler le leur consiste à garder certaines opinions pour soi. Inutile de passer sa vie à s’expliquer, et le faire est souvent une erreur. Ceci est en particulier vrai pour des sujets controversés comme la religion et la politique. Exposer son opinion sur de tels sujets conduit presque inévitablement à des conflits inutiles. Personne ne connaît ma position par rapport à la religion ou à la politique. Par conséquent, personne ne peut m’agacer ou s’agacer en raison de mon point de vue. De nombreux fouineurs ont essayé d’épier mon esprit pour voir ce qu’il y avait dedans. Une fois, une femme m’a écrit : « Comment se fait-il que vous ne mentionniez jamais le nom de Jésus dans vos livres ? » J’ai répondu : « Madame, si vous lisez n’importe lequel de mes ouvrages dans l’état d’esprit avec lequel je les ai écrits, vous trouveriez le nom de Jésus à chaque page ; mais entre les lignes, pas en toutes

lettres. »

La maîtrise de soi vous donne de la force Pour être vous-mêmes, pratiquez la maîtrise de soi. Rares sont les personnes qui éprouvent des difficultés à contrôler leurs actions physiques, mais il est possible qu’elles ne prennent pas le temps de réaliser que ces actions physiques naissent dans l’esprit. Un homme dont l’esprit conçoit la vie dans une optique limitée et craintive agira comme quelqu’un qui ne conçoit la vie que dans une optique limitée et craintive. Une personne qui possède la maîtrise de soi a une force – j’insiste, une force – que beaucoup d’autres n’ont pas. Surtout, elle a la force de voir les situations clairement, de les juger pour ce qu’elles sont vraiment et d’augmenter considérablement le nombre de situations se produisant pour son bien et celui des autres. Je vous prie de relire la liste des quarante-trois points énumérés dans ce chapitre. Le nombre 22 indique que celui qui parvient à se contrôler n’essaie jamais de se venger. Considérons-le comme un exemple à suivre. La vengeance peut être faussement douce, mais elle empoisonne la personnalité et ne se mélangera pas plus à la paix de l’esprit que l’eau à l’huile. Qui mieux que le président des États-Unis peut se venger de quelqu’un qui l’a blessé et qui cherche un emploi dans la fonction publique ? Très bien, considérons maintenant le cas de l’un de nos présidents, environ cinq ans avant de parvenir à cette haute charge. Si je vous dis qu’à l’époque, c’était un avocat de Springfield, dans l’Illinois, vous n’aurez pas de difficulté à reconnaître Abraham Lincoln. L’une de nos plus importantes entreprises industrielles connaissait des problèmes légaux et Lincoln fut chargé par la Cour de se pencher sur le cas avec deux de ses collègues. Mais ces avocats étaient deux gros bonnets de la grande ville. Ils snobaient le gauche avocat de campagne. Quand il préparait scrupuleusement la documentation sur l’affaire, eux ne la lisaient même pas. Pire encore, ils ne s’asseyaient même pas à la même table que lui. C’était une humiliation publique qui a dû profondément le blesser. Cinq ans passèrent et le pauvre homme au visage triste fut élu président. Presque aussitôt après, il dut choisir les membres de son gouvernement, y compris un secrétaire de guerre. Un homme se distinguait des autres pour ce poste funestement important : Edward M. Stanton. Lincoln se souvenait que Stanton était l’un des deux avocats qui l’avaient si mal traité du temps de Springfield. Malgré tout, il le nomma secrétaire de guerre. Peut-on douter que Lincoln ne fût pas maître de lui, pour son propre bien et celui des autres ? De nombreux hommes attribuent la découverte de la maîtrise de soi à quelque expérience dramatique. Je sais que c’est très souvent le cas. J’ai moi-même mis beaucoup de temps avant de trouver, par tâtonnements, la paix de l’esprit, et cette expérience en est un bon exemple. J’avais un bureau dans un vieux bâtiment. Un jour, un malentendu est apparu entre le gardien et moi. Par la suite, le gardien a décidé de me montrer tout le mépris qu’il éprouvait à mon égard. Quand je restais au travail tard le soir, il lui arrivait souvent d’éteindre les lumières de l’immeuble et de me laisser dans le noir. À l’époque, je bouillais alors de colère intérieurement, ce qui m’arrivait de plus en plus souvent. Un dimanche, je suis entré dans mon bureau pour préparer un discours que je devais tenir le lendemain soir. Je n’étais même pas encore assis à mon bureau que la lumière s’est éteinte. J’ai bondi et couru comme un fou au sous-sol. J’y ai trouvé le gardien qui alimentait la chaudière et sifflait joyeusement. J’ai laissé exploser toute ma colère réprimée et je l’ai traité de tous les noms

d’oiseaux. Quand j’en ai eu fini, il s’est relevé, a ricané et m’a dit : « Eh bien, on dirait qu’il y a de l’électricité dans l’air aujourd’hui, hein ? » Lui, il avait conservé son sang-froid, moi, étudiant en psychologie, représentant de la philosophie de la Golden Rule [la Règle d’or], coutumier des œuvres de Shakespeare, Emerson, Socrate et de la Bible, je restais là devant un homme à moitié analphabète en sachant qu’il m’était supérieur. Je suis lentement retourné dans mon bureau. Je me suis assis et je me suis mis à réfléchir. Au bout d’un moment, l’idée de devoir m’excuser auprès de lui a germé. Non, je ne pouvais pas et ne voulais pas. Toutefois, peu après, je me suis levé, en sachant que je devais trouver la paix de l’esprit, avec lui et dans mon cœur. Quand je suis redescendu au sous-sol, le gardien était allé dans son petit appartement. J’ai poliment frappé à la porte, il a ouvert et d’une voix calme et gentille il m’a demandé ce que je voulais. J’ai répondu que je voulais m’excuser du tort que je lui avais causé en le traitant de tous les noms. Il s’est borné à me faire un grand sourire. « Personne ne vous a entendu à part ces quatre murs », dit-il. « Je n’ai pas l’intention d’en parler et je crois que vous non plus, oublions tout alors. » Nous nous sommes serré la main. Il n’y a plus eu de tensions entre nous, ni de taquineries pendant le travail. Et quelque chose dans mon esprit est redevenu maître de soi. J’ai décidé que je n’aurai plus jamais perdu mon sang-froid, que je n’aurai plus jamais perdu de vue le moi qui existait en tant que conception mentale et qui n’aurait jamais plus vacillé. Une fois que cette décision a été prise, mon stylo a commencé à acquérir davantage de pouvoir. Les mots que je prononçais étaient accueillis avec beaucoup d’attention. J’ai commencé à me lier d’amitié facilement et j’étais davantage capable de montrer aux autres comment se trouver, être soi-même et utiliser la connaissance de soi pour faire fortune. Avais-je opéré un changement parfait ? Pas tout à fait. Depuis quelque temps, j’étais au courant d’une série d’âpres attaques qu’un journaliste lançait contre moi. Pendant quatre ou cinq ans, j’ai ignoré ces attaques, mais elles ont fini par devenir si virulentes que j’ai décidé de mettre provisoirement de côté mon attitude pacifique et de contreattaquer. Je me suis assis devant ma machine à écrire et j’ai commencé une lettre. J’ai longuement écrit et rempli des pages de virulentes diatribes. Plus j’écrivais, plus j’étais en colère. Finalement, j’ai écrit ma dernière phrase et un sentiment étrange m’a envahi. Ce n’était plus un sentiment de colère vis-à-vis de l’homme qui avait essayé de me discréditer, mais la propension à comprendre et à pardonner. Je n’ai jamais envoyé la lettre. Que s’était-il passé ? Mes doigts qui tapaient furieusement à la machine avaient probablement transféré mes émotions réprimées de haine et de ressentiment sur la page, et je m’en étais libéré. En un certain sens, je m’étais soumis à une psychanalyse et j’avais nettoyé le substrat de mon subconscient. L’expérience m’a procuré deux avantages. Le premier et le plus grand a été de comprendre que chaque fois que la rage prenait le contrôle de moi, je pouvais « l’éliminer de mon système en écrivant ». C’est une méthode grandiose et vous devriez l’essayer. Certaines personnes obtiennent le même résultat en se promenant d’un bon pas ; d’autres s’abandonnent à une activité physique violente avant de retrouver leur calme. D’autres encore donnent libre cours à leur mauvaise humeur sur leur femme, mais évidemment cette méthode n’est bonne ni pour l’un ni pour l’autre. Le second avantage est venu en relisant des années après certaines des choses écrites sous l’effet de la colère, après avoir atteint un niveau de conscience plus élevé. Essayez et vous constaterez que cette méthode est très intéressante, puisqu’en vous connaissant davantage, vous vous améliorerez. Je suis content de pouvoir dire que depuis de nombreuses années, je n’ai plus besoin d’un tel exutoire, car la colère ne peut plus tromper mes principes protecteurs.

Votre esprit est votre seul maître Ce n’est pas vous qui avez décidé de venir au monde. Et le moment où vous quitterez ce monde ne dépendra pas non plus de vous. Mais votre vie, pendant qu’elle se déroule, dépend sûrement de vous. Vous pouvez contrôler votre destin, les capitaines de votre âme, en prenant simplement possession de l’esprit et en l’utilisant comme un guide sans vous immiscer dans la vie des autres. Remarquez le lien entre être maître de soi et ne pas essayer de contrôler les autres. La tendance à s’ingérer dans la vie des autres, tout en consacrant peu de temps à améliorer la sienne, est l’une des causes principales de malheur. Personne ne peut contrôler votre esprit à votre place, et vous ne devriez autoriser personne à le faire. Votre esprit est votre maître. Il peut même être un maître bienveillant au point de satisfaire vos besoins et désirs et de trouver la façon de les réaliser quand ils sont précis. Toutes les autres créatures sur Terre sont tout au long de leur vie soumises à l’instinct, un schéma comportemental fixe auquel elles ne peuvent échapper. VOUS êtes lié au schéma que vous élaborez dans votre esprit. VOUS n’êtes limité par rien d’autre.

Soyez patient dans la recherche de la paix de l’esprit Si on pouvait trouver la paix de l’esprit en une seule leçon, je serais heureux d’en exposer la méthode dans une brève lettre, plutôt que dans un livre. Cet ouvrage, qui affronte le thème de la richesse et de la paix de l’esprit sous plusieurs angles, repose sur un grand plan. Il est conçu comme le travail d’un agriculteur qui laboure, sème, cultive et récolte. Gardez l’image de ce paysan à l’esprit : soyez confiant, patient et, comme lui, utilisez la pensée et le geste d’une façon qui a montré son efficacité pour atteindre le résultat souhaité. Si vous êtes confronté à des difficultés, acceptez-les comme des leçons précieuses. Durant ma jeunesse, j’avais l’habitude de reculer devant l’obstacle. À présent, quand j’en rencontre sur mon chemin, je dis : « Eh, mon ami ! Je ne sais pas quelle leçon tu es venu m’enseigner, mais quelle que soit la chose dont on parle, je l’apprendrai tellement bien que tu ne devras pas revenir une seconde fois. » Une fois que j’ai appris à vivre ma propre vie, j’ai constaté que les difficultés sont devenues de plus en plus ponctuelles, de moins en moins importantes, jusqu’à ce qu’elles cessent complètement de se présenter.

Vivre sa vie pourrait exiger un peu de « ménage » Quand nous atteignons l’âge adulte, la plupart d’entre nous ont créé beaucoup de désordre. Quand vous commencerez à vous connaître et à élaborer l’image de la vie que vous voulez construire, vous reconnaîtrez ce désordre. Remédiez-y ! Vous pourrez commencer en mettant un terme aux relations qui vous font perdre du temps, qui freinent vos efforts et qui essaient de vous contrôler. Débarrassez-vous-en ! Vous ne devez pas les transformer en ennemis, mais quand vous voudrez être vous-même, vous trouverez la façon d’éviter quiconque essaie de vous nier le droit inaliénable d’être ce que vous êtes. Il y a aussi le désordre que nous créons nous-mêmes, qui dérive du fait de ne pas avoir une idée claire de la façon dont nous voulons occuper nos journées. Établissez un emploi du temps. Distribuez votre temps en tenant compte des « nécessités » communes à quiconque a envie de vivre de façon fructueuse et plaisante. Huit heures par jour consacrées au sommeil et au repos suffisent. Huit heures par jour consacrées au travail suffisent ; mais elles diminueront probablement au fur et à

mesure que votre modèle de réussite se renforcera. Les huit heures qui restent sont très précieuses. Vous devrez les distribuer entre plusieurs activités, chacune d’entre elles étant consacrée à quelque chose que vous voulez faire, pas à quelque chose que vous devez faire. Que voulez-vous faire ? Réfléchissez-y. Faites une liste comme celle-ci : jouer vie sociale lire écrire jouer de la musique enrichir vos connaissances dans un secteur qui n’a rien à voir avec votre activité professionnelle jardiner fabriquer des objets de différent type chez vous, dans votre atelier faire des randonnées faire du bateau « rester tout simplement assis » et observer les nuages ou les étoiles. J’insiste : les huit heures qui restent sont très précieuses. C’est VOTRE TEMPS LIBRE, pendant lequel vous pouvez vraiment vivre comme vous le souhaitez. Vous pourriez penser qu’il faut du courage pour le faire. Vous pourriez avoir un sens excessif du devoir (bien souvent une façon plaisante de dire qu’on s’occupe sans ambages des affaires des autres). Vous pourriez aussi vous rappeler que pendant votre enfance, on vous a dit que « l’oisiveté est la mère de tous les vices », une absurdité ! Il faut du courage pour être soi-même et éviter la pression sociale qui pousse au conformisme et qui permet aux autres de vivre votre vie à votre place. Quand vous commencerez à avoir du succès, vous pourrez logiquement consacrer une partie de votre temps pour vous former professionnellement ou pour améliorer votre situation financière d’une façon ou d’une autre. Ne laissez toutefois pas passer un seul jour sans prendre du temps pour vous, en vous faisant plaisir, comme vous le préférez. C’est aussi ça être soi-même. Cela vous aidera à toujours rester en contact avec votre moi, pour ainsi dire. Au fur et à mesure de votre réussite, augmentez le nombre d’heures consacrées aux loisirs ; ne laissez pas le travail ou n’importe quoi les entamer. Il y a quelque temps, un cher ami est venu me rendre visite. Il m’a trouvé en short, étendu sur l’herbe du jardin à l’arrière de la maison en train de jouer au ballon avec mes chiens. « Quelle belle scène », s’est-il exclamé. « J’imagine que tu n’aimerais pas que ton public te voie comme ça. » « Cela ne me gênerait absolument pas », ai-je répondu. « J’aimerais que les gens sachent que je mets en pratique ce que je prêche. Me voilà, pendant que je fais exactement ce que je voudrais faire en ce moment. Que peut-on souhaiter de plus, si ce n’est faire ce qu’on veut ? » S’il y avait un homme qui avait besoin d’un peu de liberté, c’était bien mon ami. Il passait plus de huit heures par jour au travail, vu qu’il était cadre dans un grand groupe financier, et travaillait souvent jusque tard dans la nuit. Malgré ses millions de dollars, il ne connaissait pas la paix de l’esprit et sa santé commençait à en pâtir. Le lendemain, il m’a téléphoné. « Devine ce que je viens de faire ! »

« Aucune idée, mais j’aimerais bien le savoir ». Il a ri de bon cœur. « J’ai joué avec mon chien et c’est merveilleux ! » Après un bref silence, il a ajouté : « Crois-moi, à partir de maintenant, je vais continuer à jouer et à vivre ! » J’ai rédigé les idées phares de ce chapitre il y a très longtemps. Woodrow Wilson les a lues et m’a dit : « Cela m’a inspiré des idées d’un autre monde. » À une autre occasion, j’ai reçu le président Wilson comme si c’était un vieil ami, en short, en train de jouer avec mes chiens. Il m’en a été reconnaissant. Cet homme surmené a partagé, même si pendant quelques minutes seulement, le bonheur d’avoir du temps pour être calmement soi-même. Quand vous vous considérez comme votre propre maître et que vous mettez en pratique cette idée, vous utilisez le secret suprême.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 9

Les énergies fondamentales qui font d’un homme ce qu’il est Les « aspects pratiques » permettant de gagner de l’argent sont importants, mais ce sont vos énergies fondamentales qui transforment les aspects pratiques en une chance exceptionnelle. Que vous alliez dans une boutique de vêtements, au restaurant ou dans n’importe quel endroit, exercez l’art d’être vous-même. Veillez à ne jamais imiter personne dans votre profession, car en agissant de la sorte, vous pourriez supprimer ces talents qui sont les vôtres et qui peuvent vous aider à bâtir votre fortune. Ne vous laissez soudoyer par personne et restez vous-même Dès que vous serez sur le point de devenir riche, on vous proposera probablement de vous occuper d’affaires qui n’ont rien à voir avec les vôtres. Cela pourrait très bien se passer, mais pour certaines personnes, cela revient à remettre en cause la paix de l’esprit et le sentiment d’individualité. Consultez la liste des quarante-trois points qui vous aident à vous voir tel que vous êtes et tel que vous pouvez être : des personnes qui maîtrisent totalement leur esprit et eux-mêmes. Tout être humain a besoin de vivre sa vie Aidez les autres en évitant de vous immiscer dans leur vie, mais en les encourageant à trouver et à utiliser leurs capacités de réussir. Il est important de donner à un enfant un maximum de liberté. Ne faites pas de sermon, à moins d’être prédicateur professionnel, et ne dispensez pas d’enseignements trop lourds. Acceptez les défauts des gens ainsi que leurs qualités, car leurs défauts aussi rendent le monde plus varié et intéressant. La maîtrise de soi vous donne de la force Quand vous gardez votre opinion pour vous, vous renforcez le sentiment de maîtrise de soi et vous évitez les conflits inutiles. Garder votre sang-froid vous aide à contrôler de nombreuses situations qui autrement ne tourneraient pas en votre faveur. Cela vous aide à agir pour votre bien et celui des autres, en dépit de la colère ou d’autres émotions. L’esprit est votre seul maître Votre esprit doit avant tout concevoir tout ce que vous accomplissez, mais c’est un maître bienfaisant et il trouvera la façon d’obtenir ce que vous désirez sincèrement et constamment. Les autres créatures sont liées à un schéma comportemental fixe, l’instinct, mais vous uniquement au schéma que vous élaborez dans votre esprit. Soyez patient dans la recherche de la paix de l’esprit. Surtout, apprenez la grande leçon

selon laquelle il faut consacrer chaque jour beaucoup de temps aux loisirs. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 10

Le groupe des cerveaux, une force au-delà de la science

Les grands accomplissements de votre vie – dans un premier temps des concepts, par la suite mis en pratique – ne se limitent pas au pouvoir de votre esprit. Une myriade d’autres esprits peuvent se régler sur le vôtre et vous transmettre des pensées par l’intermédiaire de vibrations hertziennes. Former un groupe de cerveaux est une bonne méthode pour amorcer l’harmonisation et une fois le groupe formé, vous saurez que vous êtes en train d’utiliser une technique qui a largement fait ses preuves auprès de nombreuses personnes célèbres. Tous les accomplissements les plus grandioses sont le fruit d’une multitude d’esprits qui travaillent ensemble harmonieusement.

enry Ford était-il ignorant ? Au lieu d’essayer de façonner votre réponse qui doit plutôt venir de l’intérieur, je vais vous raconter une expérience qu’a vécue le fondateur de Ford Motor Company dans une salle de tribunal. L’expérience a concerné tous les présents et beaucoup de personnes en dehors de la

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salle. Comme nous le savons, Ford n’a pas reçu une très bonne éducation scolaire. C’est peut-être pour cette raison que le Chicago Tribune, fâché contre lui à cause de certaines de ses idées sur la guerre, l’a traité d’ignorant. Ford a intenté un procès en diffamation. Quand le tour de Ford est venu de se présenter à la barre des témoins, les avocats du Tribune l’ont contre-interrogé pour essayer de démontrer que ce qu’ils disaient était vrai. Ils lui ont, entre autres, posé la question suivante : « Combien de soldats ont été envoyés par les Anglais pour dompter la révolte dans les colonies en 1776 ? » Avec un sourire froid, Ford a répondu : « Je ne sais pas exactement, mais je sais qu’ils étaient beaucoup plus nombreux que ceux qui sont revenus. » La cour, le jury et le public ont éclaté de rire, ainsi que l’avocat contrarié qui avait posé la question. Ford est resté calme pendant tout l’interrogatoire qui a duré une bonne heure et dont les questions, toutes du même genre, semblaient sortir d’un « manuel scolaire ». À la fin, en réponse à l’une de ces questions particulièrement désagréables, l’industriel a explosé. Il a observé qu’une rangée de boutons électriques était suspendue audessus de son bureau et que lorsqu’il voulait la réponse à une question, il appuyait sur le bon bouton et appelait la bonne personne pour répondre. Il voulait savoir pourquoi il devait accabler son esprit d’une série de détails inutiles, alors qu’il était entouré d’hommes compétents pouvant lui fournir toutes les informations dont il avait besoin. Ce procès a eu lieu il y a bien longtemps et seule une minorité de mes lecteurs doit se souvenir de la façon dont tout cela s’est terminé. Si vous ne le savez pas, exercez votre faculté de vous procurer des informations en allant le découvrir à la bibliothèque. Quoi qu’il en soit, les observations de Ford ont résonné dans toute la salle qu’on avait fait taire, dans tout le pays et dans le monde entier. Pour sûr, l’ami de Ford, Thomas Edison, les a appréciées, puisque lui aussi a su s’entourer d’hommes compétents grâce auxquels il a beaucoup développé ses propres capacités et le pouvoir de son esprit, avec ou sans éducation scolaire. Thomas Paine, dont la vivacité d’esprit l’avait aidé non seulement à rédiger la Déclaration d’indépendance, mais aussi à convaincre les signataires de traduire leurs idées en actes, a utilisé des paroles mémorables pour décrire l’énorme réservoir de savoir attendant d’être transféré dans le nôtre. En voilà une partie :

Quiconque a fait des observations sur […] l’esprit humain, en observant le sien, aura constaté qu’il existe deux catégories de ce que nous appelons pensées : celles que nous générons par la réflexion et celles qui sautent à l’esprit d’elles-mêmes. Je me suis toujours senti obligé de traiter ces visiteurs spontanés poliment […] et c’est d’eux que j’ai acquis une grande partie du savoir que je possède. Quant à l’instruction que chacun reçoit à l’école, c’est une sorte de petit capital qui nous incite à apprendre ensuite de manière autonome. Chaque personne de culture est en substance son propre enseignant… D’où arrivent les pensées qui ne proviennent pas de notre esprit, de notre expérience ? Elles semblent de toute évidence souvent suggérées par les paroles qu’écrivent ou prononcent d’autres personnes, avant que nos souvenirs inconscients les « repassent » ; à moins que ce ne soit un processus tout à fait conscient, comme lorsque nous nous asseyons autour d’une table pour parler avec quelqu’un. Quoi qu’il en soit, nous recevons tous des pensées transmises silencieusement par d’autres esprits. Ça aussi, c’est une idée qu’on nous a « mise dans la tête ». Nous en avons déjà parlé et nous allons maintenant l’examiner en détail.

Un groupe de cerveaux, qu’est-ce que c’est ? J’imagine un groupe de cerveaux comme une réserve informe et infinie de pensées-vibrations. On ne peut pas toujours être disponible à 100 % avec tout le monde, tout le temps. Toutefois, quand vous êtes en harmonie avec une ou plusieurs personnes, l’affinité entre un esprit et l’autre débouche sur une « mise au diapason » d’une valeur inestimable. Un homme travaillant avec un groupe d’assistants avec lesquels il entretient de bons rapports dispose alors de beaucoup plus que le savoir que ceux-ci pourraient lui transmettre par des moyens habituels. Leur esprit alimente sans cesse le sien grâce à un pouvoir de transmission mentale, tandis qu’ils reçoivent simultanément des informations du sien. C’est aussi le cas lorsque des amis ou des associés forment un groupe de cerveaux pour aborder différents sujets et problèmes. Les nombreux esprits concentrés sur un même sujet augmentent évidemment remarquablement le pouvoir d’un seul esprit ; mais l’échange de pensées continue aussi par la suite, quand les personnes concernées sont parties. Cela n’est pas aussi évident qu’avec la parole ou l’écrit, et pourtant ce pouvoir dépasse ce que la science est en mesure de pleinement expliquer. J’ai beaucoup observé la façon dont la science de l’ère atomique « ajoute foi » à la science d’il y a cinquante ans. À l’époque, nous pouvions énumérer les quatre-vingts formes physiques de la matière (aujourd’hui beaucoup plus) et nous savions que la matière est faite de particules infiniment petites séparées entre elles par de l’espace. Nous commencions à découvrir qu’il y a tellement d’espace à l’intérieur de la matière que, dans un certain sens, rien n’est « solide ». Moi et vous, le bureau où je suis en train de travailler, ma machine à écrire, ce point (.) sont constitués d’atomes ; l’atome à son tour est fait d’électrons, qui gravitent autour du noyau ou oscillent rapidement en avant et en arrière. Actuellement, on postule aussi l’existence d’autres particules, comme les neutrons, mais le principe reste le même. Que vous observiez l’étoile la plus grande qui brille dans le ciel ou le plus petit grain de sable parmi des milliards d’autres sur une plage, il s’agit toujours d’un ensemble de particules, d’espace et de charges électriques. Il y a cinquante ans, nous avons commencé à avoir la preuve que les particules les plus petites ne sont pas non plus des « choses », mais des faisceaux de vibrations. Nous savions aussi que différentes formes d’énergie évoluent dans l’air et l’espace de manière caractéristique en raison de leurs différentes fréquences. Ainsi, des oscillations qui passent de 15 à 15 000 par seconde sont perçues par l’oreille comme des sons. Au-delà de cette fréquence, nous ne les entendons plus, mais autour de 1 500 000 oscillations par seconde commence cette autre forme d’énergie appelée chaleur que nous pouvons

percevoir par un autre sens. Au sommet de l’échelle des vibrations, il y a la lumière, souvent associée à la chaleur, et nos yeux la perçoivent. Les fréquences de lumière les plus basses commencent par un rouge intense, les plus élevées sont violettes, et toutes les autres couleurs se trouvent au milieu. Au-delà du violet (environ 3 000 000 oscillations par seconde) se trouvent la lumière ultraviolette et d’autres vibrations invisibles à l’œil, mais qu’il est possible de repérer grâce à d’autres instruments. Encore plus haut sur l’échelle (nous ne savons pas encore exactement à quel point), se trouvent probablement les oscillations de la pensée, invisibles et imperceptibles à l’oreille humaine, se « propageant » d’un esprit à l’autre. Le Dr Alexander Graham Bell, dont le nom est à juste titre associé au téléphone, était un expert en matière d’oscillations. Il s’est rendu compte qu’aucun sens ordinaire n’est capable d’évaluer l’effet de chaque oscillation entre la chaleur et la lumière. Selon lui, « […] Il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur l’effet de ces oscillations dans ce grand vide où les sens ordinaires de l’homme sont incapables d’entendre, de voir ou de sentir le mouvement. La capacité d’envoyer des télégrammes par des oscillations hertziennes se trouve dans ce vide, mais le vide est si grand qu’il doit y avoir encore beaucoup de choses […]. J’ai l’impression que c’est là que se trouvent les fréquences que nous supposons être émises par nos cerveaux et les neurones quand nous pensons. Mais même dans ce cas, elles pourraient se trouver encore plus haut sur l’échelle, au-delà des fréquences qui génèrent les rayons ultraviolets [ma théorie]. Je pourrais citer de nombreuses raisons pour lesquelles la pensée et la force vitale pourraient être de la même nature que l’électricité […]. Nous pouvons supposer que les cellules cérébrales agissent comme une batterie et que le courant produit se propage le long des nerfs. Mais s’arrête-t-il là ? Ne pourrait-il sortir du corps en ondes se propageant dans le monde entier sans être perçues par nos sens, exactement comme les ondes électromagnétiques qui passaient inaperçues avant que Hertz et d’autres n’en découvrent l’existence ? »

La théorie des champs et la transmission de pensée Einstein démontra mathématiquement que de vastes champs de force s’étendent dans l’univers. Chaque fils transmettant un courant génère un champ de force, faute de quoi nous n’aurions pas les moteurs électriques, la radio, la télévision ou d’autres commodités. Pourquoi un champ de force ne pourrait-il pas être émis par l’électricité qui se propage sans cesse en avant et en arrière le long des nerfs et des cellules de conduction du corps ? Pourquoi ne devrait-il pas se diffuser dans le monde et dans l’espace pour toujours ? Actuellement, le monde est à la fois menacé et inspiré par les applications concrètes de la grandiose formule d’Einstein établie il y a plus de 60 ans : E=mc². Cette formule est à la base de la transformation de la masse en énergie et explique l’énorme énergie utilisée pour les centrales nucléaires et la bombe atomique. En utilisant l’énergie atomique, nous prouvons une fois pour toutes, afin que tout le monde le sache, que la masse est énergie. Du moment où l’énergie est une vibration, chaque chose est indubitablement une vibration. Vous et moi savons que nous sommes des vibrations, sans l’ombre d’un doute. Choisissez une fréquence quelconque comme indiqué sur le cadran de votre radio et vous la réglerez sur cette longueur d’onde ; la radio la transformera ensuite en oscillations que vous pourrez l’entendre. Qu’y a-t-il d’étrange à se « régler » naturellement sur les omniprésentes oscillations de la pensée d’un autre esprit qui a déjà fait preuve d’empathie avec le vôtre ? Ce n’est pas plus étrange que la radio. Les lois de la radio finirent par être découvertes. De la même façon, un jour, on découvrira les lois de

transmission et de réception de la pensée, et l’appareil naturel que nous n’utilisons maintenant qu’en petite partie sera à la disposition de tout le monde.

Comment former et utiliser un groupe de cerveaux Maintenant, vous comprenez que chaque fois que deux ou plusieurs esprits se fondent en un seul, en parfaite harmonie, pour réaliser un but précis, naît de cette union une force supérieure à celle de tous les esprits réunis. C’est le principe du groupe de cerveaux. Elle n’affecte pas la maîtrise de soi. En effet, une personne qui reste soi-même sous tous les points de vue est davantage en mesure d’accepter les idées provenant des autres esprits de façon pacifique et fructueuse, car elle ne risque pas d’être écrasée. La science de l’accomplissement personnel est née d’une alliance de cerveaux, mes alliés étant les 500 et quelques hommes réputés que j’ai interviewés et avec lesquels j’ai travaillé au cours de nombreuses années. Une personne qui vit dans la paix de l’esprit donne toujours autant qu’elle reçoit. Quand vous appliquez le principe du groupe de cerveaux, non seulement vous partagez votre savoir avec les autres, mais vous vous placez aussi dans la position de recevoir généreusement ; ce que vous recevez peut alors multiplier votre aptitude à vous enrichir, bien au-delà de ce que vous n’imaginiez. Voilà les étapes à suivre pour obtenir les bienfaits illimités du principe du groupe de cerveaux : 1. La table ronde de votre groupe de cerveaux. Commencez en invitant deux ou trois personnes que vous connaissez bien à s’unir à vous. Assurez-vous que ces personnes sont en accord avec vous et les unes avec les autres. Expliquez que l’objectif principal du groupe est le développement mental et spirituel de chacun, même si vous accepterez sûrement les avantages matériaux qui découleront inévitablement d’une telle situation. 2. Vous n’êtes pas un club de discussion. Précisez dès le départ que des sujets controversés comme la politique et la religion ou d’autres sujets brûlants n’auront pas leur place durant ces rencontres. Votre but est de vous aider réciproquement sur la base de l’expérience acquise par chaque membre du groupe. 3. Vos discussions sont confidentielles. La discussion et l’entraide ne doivent pas sortir du groupe. En le sachant, tout le monde sera encouragé à parler ouvertement. 4. Le groupe sera autorisé à s’élargir. De temps à autre, le groupe peut accepter de nouveaux membres. Il ne faut toutefois pas qu’il grandisse au point qu’il devienne difficile de le contrôler. Chaque nouveau membre doit faire l’objet d’un vote d’approbation sous le couvert de l’anonymat. 5. Prenez en considération une élection d’essai. À l’exception des membres fondateurs du groupe, d’autres membres peuvent être élus pendant un mois ou pendant une autre période de temps appropriée. Soyez très clair sur la nécessité de s’assurer que chaque nouveau membre est compatible avec les autres et sur le fait que demander à quelqu’un de quitter le groupe n’a rien à voir avec sa valeur personnelle. 6. Mettez-vous d’accord sur les principes généraux d’une vie prospère. Rappelez-vous que si un membre quelconque de votre table ronde n’était, par exemple, pas convaincu de devoir pleinement partager son savoir et son expérience, il engendrerait une tension et vous pourriez aller droit dans le mur. Je vous suggère de vous mettre d’accord sur les principes exposés dans ce livre dans la liste

des qualités de la paix de l’esprit (préface) et de la maîtrise de soi (chapitre 9) ; asseyez-vous ensemble autour de la liste récapitulative placée à la fin de ce livre. 7. Faites alterner votre président et votre « conseil d’administration ». Chacun devrait être président à tour de rôle. Il devrait faire en sorte que tous les membres prennent part à la discussion ; que les questions soient posées librement et les expériences personnelles racontées sans tabou. Il devrait demander à chaque orateur de rester debout quand il parle, pour l’aider à développer son sangfroid. Il devrait faire respecter toute limite de temps accordée, afin d’empêcher les membres les plus prolixes d’utiliser plus de temps que prévu. La rotation des présidents conduira automatiquement à celle des membres du « conseil » qui écoutent l’orateur, ce dernier ayant par conséquent plusieurs esprits à son service. 8. Quand un groupe est composé de collègues de travail. Quand les salariés d’une même activité professionnelle forment un groupe de cerveaux, celui-ci devrait comprendre des membres de la direction ainsi que des membres de la base. Cela développe considérablement la coopération amicale et profite aussi bien à l’activité professionnelle qu’aux personnes. 9. Proposez un grand projet. Outre les objectifs et les problèmes de chacun exposés, le groupe devrait proposer un grand projet, que tous les membres mûriraient de concert pour le bien des personnes n’appartenant pas au groupe. Un projet de ce genre a, par exemple, été de diriger une fois par semaine une clinique pour les problèmes personnels, où le public était invité à exposer ses problèmes pour que le groupe, réuni en Cour des problèmes personnels, les analyse. Quand un projet s’achève, il faudrait en choisir un autre.

Dispositions supplémentaires sur le groupe de cerveaux Puisqu’une partie de l’objectif de ce livre consiste à vous épargner d’avancer par tâtonnements, je vais mettre par écrit quelques leçons que d’autres et moi avons déjà apprises. Je vous suggère de ne pas dévoiler les objectifs privés de votre groupe de cerveaux à des personnes extérieures au groupe. Souvenez-vous des nombreuses personnes attachées à l’échec qui canalisent leurs efforts non pas vers le succès, mais vers la tentative de détruire les autres. Ces personnes se moqueront du principe du groupe de cerveaux. Leur dérision ne vous gênera pas forcément, mais il se pourrait que ce soit le cas ; quoi qu’il en soit, mis à part la vôtre, vous n’avez besoin de l’opinion de personne au sujet de la formation de votre groupe. Quand vous êtes avec votre groupe, assurez-vous que tous les points de vue négatifs restent à la porte. Vos rencontres devraient être le signal le plus important pour trouver et adopter une attitude mentale positive. De plus, en tant que leader du groupe de cerveaux, il est de votre devoir de faire preuve d’enthousiasme et de permettre aux autres de partager cette émotion précieuse (ne vous souciez pas des mécanismes de partage de votre enthousiasme, car il n’existe aucune autre émotion aussi « contagieuse » !). Veillez à ce que chaque membre du groupe retire quelque chose de chaque rencontre. L’enthousiasme et la coopération croîtront proportionnellement aux gratifications que chacun emportera avec soi. Un groupe de cerveaux n’est pas un endroit où faire se rencontrer des rivaux. Personne dans le groupe ne devrait avoir des raisons de se sentir en concurrence avec les autres membres, ni de tenir des secrets pour soi. Rappelez-vous que la confiance est la base de tous les rapports harmonieux. Formez votre groupe avec des personnes en qui vous avez confiance ; assurez-vous qu’elles aussi ont confiance en vous.

Des millions de personnes ont besoin d’une clinique pour les problèmes personnels Je répète délibérément que chaque groupe de cerveaux devrait avoir un objectif profitant aussi aux personnes extérieures au groupe. Ce principe est tellement important que j’expliquerai plus en détail l’idée de clinique pour les problèmes personnels, indubitablement l’un des meilleurs services publics que n’importe quel groupe puisse offrir. Jetons un coup d’œil à une série d’applications typiques. Si j’étais un agent d’assurances, je gérerais si possible une clinique pour les problèmes personnels deux fois par semaine. L’agent d’assurances moderne est considéré comme un conseiller dans de nombreux secteurs des affaires familiales, par exemple celui du budget. Tandis que vous consacrez du temps à raconter vos expériences de vie et celles des autres, vous pourriez laisser une empreinte indélébile sur des personnes qui ont besoin d’une assurance vie. Si j’étais un prêtre, je gérerais une clinique pour les problèmes personnels ne comprenant pas seulement les membres de ma congrégation. Siègeraient à mes côtés, dans le bureau des conseillers, les membres les plus compétents de mon église et représentant un large échantillon d’hommes d’affaires de différents horizons. Je n’attendrais aucune récompense directe, mais je serais reconnaissant si mes services étaient utiles pour remplir chaque dimanche les bancs de mon église. Si j’étais un enseignant, je reconnaîtrais que les parents qui sont amenés à résoudre harmonieusement leurs problèmes sont de meilleurs parents, plus à même d’aider leurs enfants. Je dirigerais une clinique dans l’espoir que les deux générations en retirent des avantages et que ceux-ci se reflètent sur la capacité de mes étudiants de se souvenir de mes enseignements et de devenir de meilleurs citoyens. Si j’étais médecin, dentiste, ostéopathe, chiropraticien ou naturopathe, je dirigerais une clinique pour le bien de mes patients et je les inviterais à emmener aussi leurs amis et leurs voisins. En sachant qu’une grande partie des troubles prennent naissance dans l’esprit, je saisirais cette occasion pour soigner où je peux et accélérer le processus de guérison dans les autres cas. Si j’étais un père de famille qui doit éduquer ses enfants, je dirigerais une clinique pour chaque membre de la famille. Je pourrais demander à mes voisins de participer. J’ai souligné quelques-uns des bienfaits pouvant découler de la gestion d’une clinique pour les problèmes personnels. Vous pourriez n’en voir aucun, mais soyez certain que chaque bienfait que vous procurez au monde vous reviendra d’une façon ou d’une autre, tôt ou tard, peut-être multiplié des milliers de fois. Feu Mahatma Gandhi a été l’un des plus grands bienfaiteurs de tous les temps, en se mettant simplement corps et âme au service de ses compatriotes, sans penser à une récompense monétaire. Il est probablement resté dans le cœur des gens beaucoup plus que n’importe quel autre homme n’ayant jamais existé. Il entraîna derrière lui des centaines de millions de ses compatriotes indiens, qui le suivirent de leur plein gré, et sa récompense, l’indépendance de la nation, fut beaucoup plus importante que ce que la plupart d’entre nous rêvent d’obtenir. Votre groupe de cerveaux sera nécessairement un petit groupe. Mais quand il prendra de l’ampleur, à travers le monde, par l’intermédiaire d’une clinique des problèmes personnels (grâce au soutien d’un Boys Club ou d’une autre administration de sécurité sociale) ou de n’importe quel autre projet de groupe que vous puissiez choisir, votre esprit ressentira automatiquement l’effet de nombreux autres esprits en harmonie avec votre but. Voici des richesses illimitées !

Le principe du groupe de cerveaux en politique En parlant avec des hommes recouvrant une charge politique, j’ai été momentanément attristé pour ce qu’ils définissent une attitude « réaliste ». Une fois élus, ils ont tendance à exercer le pouvoir comme un

cercle, en appliquant arbitrairement leur influence, en témoignant très peu de considération à ceux qui doivent obéir aux lois qu’ils établissent. Avec les grands hommes, les choses ne se passent pas comme ça, mais, malheureusement, beaucoup d’hommes étroits d’esprit occupent une charge dans l’administration publique. Si j’étais le maire d’un village ou d’une ville, je créerais une clinique pour les problèmes personnels à l’usage des citoyens dans la mairie. Les conseillers de la clinique seraient les esprits les plus brillants de la ville (avocats, médecins, enseignants, banquiers, entrepreneurs), un tableau d’une telle variété de talents humains que n’importe quel citoyen serait certain de trouver quelqu’un disposé à l’écouter. Je tiendrais des séances à heure fixe au moins une fois par semaine. Au fur et à mesure que la clinique attirerait des gens, il serait opportun de l’organiser en sous-groupes. Je disposerais les choses de façon à ce qu’entre une rencontre et l’autre il soit possible de consulter en privé pour les urgences et pour suivre les cas particuliers, le cas échéant. Ma récompense ? Je crois que n’importe quel maire qui prendrait cet engagement devrait rester dans ses fonctions aussi longtemps qu’il le souhaite. Toutefois, cela n’est qu’une reconnaissance secondaire. La véritable récompense serait de savoir que j’aurais élevé le gouvernement à un niveau supérieur d’individualité et d’humanité.

Votre esprit est renforcé par la paix et l’harmonie Vous attendez-vous à ce que la vie ne vous apporte que paix et harmonie ? En réalité, la vie serait ennuyeuse si elle n’avait pas ses moments de conflit, ses problèmes à résoudre. En surmontant les difficultés, nous grandissons. Si la résolution des problèmes n’était pas une partie aussi importante du processus d’apprentissage, nous apprendrions peu de choses. Cependant, quand la paix et l’harmonie restent les pierres angulaires de la pensée et de l’émotion, les problèmes sont résolus avec une force qui vraiment « dépasse toute compréhension ». La paix momentanée aussi est d’un grand soutien. Les médecins conseillent souvent à certains patients de changer de climat. Le climat en soi peut être ou non lié au processus de guérison ; mais le changement de décor est encore plus important. De nouveaux visages, de nouveaux paysages, conduisent l’esprit loin de son habituelle cage d’inquiétudes. De miraculeuses guérisons se vérifiaient souvent alors qu’un patient marchait tranquillement au milieu des arbres et des collines. Plus vous connaîtrez votre esprit, plus il vous sera facile de conserver votre sang-froid, indépendamment de ce qui se passe autour de vous. Entretemps, essayez de consacrer un moment de la journée pour régler consciemment votre esprit sur la paix, pas sur le conflit : du repos, pas d’efforts. Au bout d’un moment, assis(e), en train de marcher ou calmement allongé(e), seul(e), vous pourriez avoir l’impression que l’harmonie se propage dans votre esprit depuis une source extérieure. C’est bien ce qui se passe, car chaque esprit harmonieux a la possibilité de se régler sur le vôtre, quand vous devenez réceptif.

L’importance de l’harmonie chez soi Maintenant, vous comprenez que lorsque je parlais d’harmonie chez soi, je parlais de quelque chose de plus qu’une simple situation agréable. L’harmonie chez soi est une force envahissante qui coule sans cesse dans et en dehors des circuits mentaux et qui pousse l’esprit à rester en paix et à se sentir constamment en harmonie. Nous vivons dans une maison où l’harmonie et l’affection sont les sentiments dominants. Chaque chose que nous faisons chez nous nous procure du plaisir, y compris le travail, qui est un travail de passion.

De temps à autre, ma femme et moi nous faisons de longues promenades, voire un tour en voiture à la campagne. Nous revenons revigorés avec à l’esprit de nouveaux visages, de nouveaux paysages, de nouvelles expériences, heureux de rentrer à la maison où il fait bon vivre.

Trouvez votre méthode pour vous débarrasser des soucis, mais qu’elle soit simple Dans le Second livre des Rois, chapitre 5, vous pouvez lire l’histoire de Naamân, capitaine de l’armée syrienne. Cet homme riche et puissant était atteint de la lèpre. Il fit appeler le prophète Élisée pour se soigner, s’attendant à ce que celui-ci se présente avec quelque rituel compliqué et mystérieux. Mais Élisée dit simplement : « Va te laver sept fois dans le Jourdain et ta peau redeviendra pure. » Cette histoire est une parabole qui nous montre qu’il existe habituellement une façon simple de résoudre nos problèmes. Je ne nie pas l’existence de difficultés très sérieuses, mais j’ai noté que la plupart des problèmes sont de légers ennuis conduisant à un schéma de gêne et d’inquiétude. Nourrissez votre esprit de petites préoccupations et celui-ci développera un grand appétit pour les ennuis plus gros. Le principal pilier de l’inquiétude, c’est de rester assis et d’y penser. Cela renforce l’inquiétude, qui dès cet instant s’enracine de plus en plus dans l’esprit qui l’alimente. La meilleure façon de désamorcer l’inquiétude consiste à la transformer en une quelconque activité constructive. En agissant, concentrez votre esprit sur cette action. Utilisez vos muscles, sans nécessairement faire trop d’efforts, et reposez votre esprit. L’un de mes amis a une méthode innovante pour affronter les problèmes. Il va dans son jardin et se met à travailler la terre énergiquement jusqu’à ce qu’il commence à transpirer abondamment. D’autres, peut-être de manière moins énergique, gomment leurs soucis en travaillant le bois ou en s’adonnant à une autre activité manuelle ou artistique. Et puis, naturellement, il y a l’excellent stratagème qui consiste à occuper l’esprit en aidant quelqu’un d’autre à résoudre ses problèmes, une méthode accessible même aux personnes qui doivent garder le lit. Rien n’est compliqué ! Dans ce livre, nous parlons de nombreuses choses et de temps à autre, vous feriez bien de relire ce chapitre pour vous rafraîchir la mémoire par rapport à l’idée que la paix de l’esprit n’est en résumé qu’une condition de l’être. On a souvent observé que certains hommes brillants, qui occupent une position importante, sont en réalité des « personnes vraiment très simples » quand on les connaît mieux. Et elles le sont vraiment, indépendamment de leur intelligence. Un esprit efficace parvient à une simplicité de base sur laquelle repose tout le reste. Je me souviens d’un homme qui a retiré de nombreux avantages de sa participation à un groupe de cerveaux. Le plus gros d’entre eux, a-t-il déclaré, a été de parvenir à voir ses propres problèmes par les yeux des autres et de se rendre compte qu’ils étaient finalement simples. Il avait l’habitude de multiplier les problèmes, pour un résultat terrible. Quand il a entrepris d’affronter les problèmes un par un, il est parvenu à les résoudre rapidement et son esprit a commencé à s’éclairer comme jamais auparavant. Le secret suprême est intrinsèque à ce chapitre comme un livre l’est à l’esprit qui en conçoit le plan.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 10

Votre esprit peut se dépasser Des hommes comme Henry Ford et Thomas Edison savaient à merveille utiliser les autres comme sources d’information et de compétences pour décupler leurs propres talents. Nous recevons aussi les idées des autres esprits sans la médiation de la parole. « Chaque homme de culture est son propre enseignant », et comme il apprend de la vie, il apprend aussi des pensées qui semblent « provenir du vide », mais qui sont en réalité transmises par les autres esprits. Le groupe de cerveaux : une réserve infinie Il y a cinquante ans, les scientifiques postulèrent la théorie de l’oscillation de la matière, qui a depuis été démontrée par la découverte de l’énergie atomique. Toute l’énergie se propage par différentes fréquences d’oscillation. La vibration de la pensée réside quelque part dans ce spectre de fréquence. Quand vous réglez votre radio, celle-ci est en mesure de recevoir les signaux d’une chaîne de radio. De la même manière, l’esprit est sensible aux signaux des autres esprits et il est capable de recevoir leurs pensées. Vous pouvez former votre propre groupe de cerveaux Formez votre groupe avec des personnes que vous connaissez bien. Précisez bien que votre intention n’est pas de parler de sujets controversés. Vos débats doivent rester confidentiels. Décidez de l’admission d’un nouveau membre à l’unanimité et simulez l’élection avant, à titre d’essai. Mettez-vous d’accord sur les principes généraux d’une vie réussie. Élisez à tour de rôle un président et un « conseil ». Admettez dans votre groupe aussi bien des dirigeants que des travailleurs occupant des responsabilités moins importantes. Une clinique pour les problèmes personnels s’est révélée être l’un des objectifs préférés. Elle peut être gérée par des assureurs, des prêtres, des médecins ou n’importe qui d’autre. Le maire d’une ville peut faire de grandes choses pour sa ville s’il fonde une clinique et suit tous les problèmes portés à l’attention de son équipe. La paix et l’harmonie renforcent l’esprit La vie serait ennuyeuse sans problèmes ni conflits, mais la paix et l’harmonie qui règnent au fin fond de l’esprit aident beaucoup de problèmes à se résoudre d’eux-mêmes. Un certain changement est positif pour n’importe qui. Pour éviter les soucis, agissez physiquement pour concentrer votre esprit sur autre chose ; ou aidez quelqu’un d’autre à résoudre ses problèmes. Certains d’entre nous ont tendance à multiplier les problèmes, mais un groupe de cerveaux vous aide à les résoudre un par un. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 11

Obtenez une aide grandiose de l’éternelle loi de compensation

Selon la façon dont vous l’utilisez, la loi de compensation peut agir en votre faveur ou contre vous. De nombreuses années pourraient s’écouler avant que n’arrive la punition, après une transgression, ou la récompense, après une bonne action, mais la compensation vous dénichera. La nature fait en sorte que tout excès soit suivi d’un rééquilibrage. La peur cède face à la loi de compensation, et la jalousie et la malice aussi disparaissent quand on comprend combien la loi de compensation est en mesure de guider n’importe qui vers un succès grandiose, car n’importe qui peut contrôler la façon dont elle fonctionne.

llez dans n’importe quelle bibliothèque, même très petite, et demandez à la bibliothécaire l’essai de Ralph Waldo Emerson sur la compensation. Elle sera sûrement capable de vous guider vers l’étagère où sont rangées les œuvres d’Emerson ; juste une simple rangée de livres, mais je les imagine ronflant et palpitant de réussite potentielle. Il sera facile de repérer le volume contenant le mot compensation. Ce sera le plus usé. Ou, malheureusement, celui qui manque. Un étudiant très intéressé l’a pris pour écrire son mémoire ou l’a gardé, ou quelqu’un qui n’a jamais compris pourquoi il n’a pas connu la réussite l’a pris pour le lire encore et encore. Soyons indulgents vis-à-vis de ceux qui ne se rendent pas compte du tort qu’ils se font en volant et rendez service aux autres en achetant une autre copie à la bibliothèque. Procurez-vous également une copie. Une fois que vous aurez lu trois fois Compensation, vous le relirez cent fois. Vous voudrez en faire votre livre de chevet. C’est un must pour tous ceux qui veulent se comprendre, comprendre le monde et connaître une merveilleuse paix de l’esprit.

A

La loi de compensation en action Avant la fin de ce chapitre, nous reparlerons de cet essai, peut-être le plus important jamais écrit. Mais je veux à présent vous raconter une histoire en plusieurs parties. Je sais qu’elle est vraie. Je l’ai personnellement vécue. Comme vous le savez, j’ai commis des erreurs et j’ai parfois cédé aux mauvaises émotions. Si je n’avais pas appris de mes erreurs, je ne me serais jamais senti digne de donner des conseils, mais elles m’ont indubitablement appris beaucoup de choses et j’ai construit le succès et la paix de l’esprit sur le savoir que j’ai acquis au prix de tant d’efforts. Un jour, il y a environ dix ans, j’ai traversé une crise personnelle qui m’a « submergé ». Elle était liée à une aventure qui se révéla être une expérience précieuse. Je me suis vu forcé de recommencer depuis le début financièrement, mentalement et spirituellement parlant. Je me trouvais dans le quartier des affaires à Atlanta, en Georgie, et j’ai rendu visite à l’un de mes amis et ex-collègue, Mark Wooding. Il venait d’ouvrir un grand restaurant en plein cœur de ce quartier. Mark m’a raconté qu’il connaissait de sérieux problèmes. Il n’avait pas tenu compte du fait que les bureaux fermaient tôt tous les soirs, du moins dans ce quartier. Après la fermeture, tout était tranquille comme un cimetière. Par conséquent, les clients étaient très nombreux à l’heure du déjeuner, mais pas à celle du dîner, heure à laquelle il pensait faire le plus d’affaires. Existait-il un moyen pour convaincre les gens de rester

dîner dans sa cafétéria ? Il ne lui en venait aucun à l’esprit. Mon esprit était occupé par mes problèmes. Mais j’avais appris longtemps auparavant que lorsqu’on n’arrive pas à trouver la solution à ses problèmes, la meilleure chose à faire, c’est de chercher quelqu’un avec un problème plus grand et de l’aider à trouver la solution. J’ai donc dirigé mes pensées vers la désagréable situation de mon ami. En regardant autour de moi, j’ai remarqué qu’il avait une très grande et très belle salle à manger en mesure d’accueillir plusieurs centaines de personnes, superbement équipée et idéalement située, près des moyens de transport et des zones de stationnement. Les gens pouvaient atteindre le restaurant facilement et y manger très bien dans d’agréables conditions. Comme les faire venir ?

Je décide de donner les informations que j’avais l’habitude de vendre La réponse a jailli dans mon esprit. J’ai proposé à Mark de tenir un cours sur la science de l’accomplissement personnel. J’aurais tenu des leçons chaque soir, justement là, dans la salle à manger. Les leçons seraient gratuites pour quiconque venait dîner et assistait au cours. Nous avons avisé les journaux locaux de notre initiative. Nous avons envoyé un communiqué de presse à toutes les entreprises du quartier. Et… Le premier soir, nous avons dû refuser du monde, parce qu’il y en avait plus que nous ne pouvions en accueillir. Dès lors, nous avons dû presque tous les soirs refuser des clients tant la salle à manger était pleine. Les dîners de Mark sont devenus sa principale source de revenus en un temps record. Pour quel coût ? Celui de la publicité uniquement. Avant, j’avais l’habitude de me faire payer pour mes leçons, mais là, j’avais prêté gratuitement mes services à un ami qui avait besoin d’un coup de main. Cela a mis certaines forces invisibles en mouvement. Voilà pour la première partie de l’histoire.

La loi de compensation commence à agir dans mon intérêt Nous ne sommes pas dotés de sphères de cristal pouvant nous aider à prédire le futur. Si j’avais eu ce pouvoir, qu’un esprit avisé nous a sagement refusé, je me serais aperçu que ce don désintéressé marquait le plus important tournant de ma vie. Aujourd’hui encore, quand je pense à la compensation que j’ai finie par toucher pour mes services, je me rends compte que je suis toujours bien payé. Avant de continuer, souvenez-vous de ceci : j’ai soigné mes maux en aidant les autres à soigner les leurs. Réfléchissez à la façon dont vous pouvez appliquer ce puissant principe qui finit toujours par payer, et souvent avec beaucoup plus que de l’argent. Mes leçons sur la philosophie du succès ont attiré un large éventail de gens au restaurant de Wooding. Parmi eux, il y avait de nombreux dirigeants, y compris un responsable de Georgia Power Company. Cet homme a été tellement impressionné par les leçons qu’il m’a demandé de tenir un discours pendant une réunion privée à laquelle allaient participer les dirigeants de nombreuses entreprises d’énergie électrique du Sud. La loi de compensation palpitait autour de moi. Parmi le public de la réunion se trouvait Homer Pace, un dirigeant de South Carolina Electric & Gas Company. À la fin de mon discours, il s’est présenté. Il m’a dit qu’il avait étudié la science de l’accomplissement personnel pendant de nombreuses années. Il m’a dit : « Je voudrais vous présenter l’un de mes amis. Directeur d’un petit institut d’enseignement supérieur, il est également propriétaire d’une imprimerie assez grande. Il tient exactement le même discours que vous, j’ai donc dans l’idée que c’est un autre de vos étudiants à distance. Vous devriez le rencontrer. Est-ce que ça vous direz de lui écrire ? »

Je lui ai immédiatement écrit. Le directeur-éditeur est tout de suite venu me rendre visite à Atlanta. L’ombre du « sage de Concord » (nom qu’on donnait à Emerson) a probablement souri au-dessus de mon épaule durant les deux heures de conversation. Le directeur et moi avons passé un accord oral. Je me serais rendu dans sa ville natale et aurais réécrit toute ma philosophie, et lui l’aurait publiée. Des schémas apparaissent dans de nombreuses vies. Comme vous le voyez, quand j’ai eu besoin d’un éditeur, suivre ma philosophie m’a toujours aidé à en trouver un. Le 1er janvier 1941, j’ai commencé à travailler sur la science de l’accomplissement personnel, qu’on enseigne maintenant dans les écoles que je sponsorise dans tout le pays et à l’étranger.

Je trouve une compensation très spéciale En regardant en arrière, je me rends compte que les bouleversements que j’ai connus juste avant de rencontrer Mark Wooding m’avaient presque laissé en état de choc. J’avais transformé ce choc en un travail, un travail passionné. Tout malheur porte en soi le germe d’un avantage équivalent ou supérieur. J’ai rapidement trouvé la paix mentale que je n’avais jamais connue. Avant de décrire le troisième épisode de cette histoire aux mille facettes sur la compensation, permettez-moi de vous préciser que je n’avais pas du tout l’intention d’avoir une relation sentimentale. Comme le mariage, je ne pensais pas que cela aurait jamais pu m’arriver. Toutefois, un esprit actif et pacifique n’a pas peur de nouvelles idées ni de nouvelles situations. Quand j’ai déménagé dans cette petite ville de Caroline du Sud, j’ai pris un appartement qui, par hasard, se trouvait tout près de la maison où vivait la secrétaire de l’éditeur. Pendant de nombreux mois, après mon arrivée, je n’ai vu la secrétaire que derrière son bureau, dans une optique professionnelle. Elle avait perdu son père quand elle était petite et avait toujours été un soutien pour sa famille. Deux générations de la famille qui possédait l’entreprise s’étaient succédé depuis qu’elle collaborait avec, elle occupait un poste à responsabilités et était assez heureuse dans son travail. Entre les responsabilités familiales (elle aidait à élever ses sœurs les plus jeunes) et les exigences d’un poste de direction, elle était très occupée. Elle ne pensait pas du tout au mariage ; on pouvait même dire que c’était bien la dernière chose qui lui passait par l’esprit. Et maintenant, un petit chérubin païen doté d’un arc et de flèches souriait peut-être derrière mon épaule. De temps en temps, j’invitais la secrétaire à dîner. De temps en temps, nous allions à un spectacle dans l’une des villes voisines. J’ai découvert qu’en dehors du contexte familial et professionnel, elle avait une personnalité très différente. Une personnalité merveilleuse. Cette femme était presque la copie parfaite de la femme la plus grandiose que j’ai jamais rencontrée : ma belle-mère. Il n’était donc pas surprenant que je l’admire ! Le tableau a commencé à se dessiner rapidement. Nous faisions des promenades en voiture. Le dimanche matin, pendant que nous circulions dans le pays, nous écoutions le Chœur du Tabernacle mormon à la radio. La loi de compensation agit de manière étrange et imprévisible. J’ai quitté cette femme qui m’attirait autant. J’ai tout d’abord – de nouveau le schéma – perdu mon éditeur. L’attaque contre Pearl Harbor et les évènements qui ont suivi ont eu une si grande incidence sur ses affaires qu’il a immédiatement mis un terme à notre accord. J’ai ensuite quitté la ville, à cause d’un coup de téléphone que j’ai reçu de l’entreprise LeTourneau dont j’ai déjà parlé, et j’ai accepté cette importante mission de relations publiques dans leur usine en Georgie. J’étais destiné à pouvoir saisir la plus grande occasion de ma vie pour démontrer la justesse de ma philosophie en tant que promotrice de relations harmonieuses entre employés et employeurs.

Modestement, je peux dire que mon influence dans cette usine, avec ses deux mille salariés, a changé tout le monde en mieux, y compris les dirigeants les plus importants. Par la suite, j’ai lu que le succès de la guerre dans le Pacifique avait largement dépendu de la capacité des États-Unis à transporter de grandes quantités de terre et de pierres pour construire des pistes d’atterrissage sur les îles occupées. Les engins de terrassement de LeTourneau étaient utilisés pour ces travaux et j’ai peut-être indirectement apporté ma contribution. De nouveau, une occasion en cachait une autre. Durant un autre déplacement, j’ai décidé de mettre davantage ma philosophie à disposition de l’industrie. J’étais en train de préparer un film sur le sujet et je devais donc aller à Los Angeles, cœur de l’industrie cinématographique. Je n’avais pas oublié la femme merveilleuse de Caroline du Sud. Elle ne m’avait pas non plus oublié. Le jour précédent mon départ pour la Côte ouest, elle est devenue ma femme. Ainsi que ma secrétaire, ma précieuse compagne de travail et le membre le plus important de mon groupe de cerveaux. Nous avons profité de ce partenariat pendant plus de vingt ans. Si ce n’est pas de la compensation, ça !

« Tout acte porte en soi sa propre récompense » dixit Emerson. Nous lui rendrons bientôt visite. Je suis sûr que vous vous rendez compte que la récompense de chaque action pourrait ne pas être une vraie « récompense », mais plutôt une punition, si c’est ce que mérite l’action. L’acte porte en soi sa propre récompense, pas vous, dans le sens entendu ici, et par conséquent la « récompense » est la bonne. Vous pourriez objecter que cela n’est que du moralisme, désuet de surcroît. En effet, ça l’est. Mais il est aussi moderne, valable quand l’homme a inventé la roue, valable quand, peut-être, l’homme inventera les outils pour se cloner dans une éprouvette. Et ça, c’est plus que du moralisme. Je vous ai montré la loi de compensation en action dans ma vie dans l’espoir que vous pensiez aux façons dont elle a agi pour vous. Vous considèrerez ces manières comme des manifestations de cause et d’effet. Vous avez fait quelque chose et cette chose « a entrainé quelque chose d’autre ». Est-ce un hasard si des milliers d’années d’observation indiquent que le fait de donner précède celui de recevoir ? Que lorsque vous jetez quelque chose à la mer, les vagues le ramènent ensuite en arrière ? Nous voyons la loi de compensation au moment où elle nous apporte un travail meilleur, de l’argent, une occasion de se réaliser, une rencontre avec quelqu’un qui se révèle être l’homme ou la femme de notre vie, mais il y a aussi beaucoup de choses que nous ne voyons pas. Des forces silencieuses et invisibles nous influencent sans cesse. Certaines sont bonnes pour nous, d’autres nuisibles. Cet ouvrage développe sur de nombreuses pages les aspects concrets pour gagner sa vie, mais il parle aussi de l’invisible et de l’omniprésent. En vous montrant comment être riche dans la paix de l’esprit, je vous montre aussi comment choisir les bonnes forces invisibles au lieu des mauvaises et comment transformer les premières en alliées. À présent, asseyons-nous, à la lumière d’une chandelle, avec Emerson dans son bureau rempli de livres : Tout acte porte en soi sa propre récompense ou, en d’autres termes, s’intègre dans une double dimension : tout d’abord, dans la chose même, dans la nature réelle ; secondement, dans la circonstance ou dans la nature apparente. Les hommes appellent la circonstance « récompense ». La récompense, l’effet, est dans la chose même, et l’âme la perçoit. La récompense en tant que circonstance est perçue par l’intelligence et elle est inséparable de la chose, mais se fait souvent longuement attendre et, de cette façon, se distingue de l’acte longtemps après. Les signes d’une injure peuvent aussi se manifester au bout de nombreuses années, mais ils la suivent, car ils l’accompagnent. Crime et châtiment poussent sur une même tige. Le châtiment est le fruit inattendu

qui a mûri à l’ombre de la fleur du plaisir qui le masque. Il est impossible de séparer la cause de l’effet, les moyens de la fin, la graine du fruit ; car l’effet naît de la cause, la fin préexiste dans les moyens, le fruit dans la graine. Repensez à l’histoire que je vous ai racontée dans les détails : les quatre épisodes de réussite qui dans ma vie débutèrent chez Wooding à Atlanta. La cause à l’origine de ces épisodes a simplement été d’offrir mes services à un ami que je pouvais aider. Ce qui m’a apporté de grands bienfaits qui continuent aujourd’hui. Si au lieu d’offrir mes services, je m’étais comporté de manière égoïste ou méprisable, je ne pourrais à présent pas profiter de ces bienfaits, mais serais probablement frappé par la punition que cette même loi de compensation m’aurait sûrement fait rencontrer le long de mon chemin.

« Il y a une troisième partie silencieuse dans toutes nos affaires » Souvenez-vous-en ! Le sage de Concord continue : Les hommes souffrent toute leur vie, dans la croyance stupide qu’on peut les duper. Mais il est aussi impossible à un homme d’être dupé par quelqu’un, si ce n’est par lui-même, qu’à une chose d’exister et de ne pas exister dans le même temps. Il y a une troisième partie silencieuse dans toutes nos affaires. La nature et l’âme des choses prennent sur eux de garantir l’exécution de chaque contrat, afin de ne pas aller contre l’honnête service. Si vous servez un patron ingrat, servez-le encore plus. Mettez Dieu à votre crédit. Chaque action sera récompensée. Plus longtemps le paiement sera différé et mieux ce sera pour vous ; en effet, les intérêts composés sur les intérêts composés sont le taux et l’usage de ces fonds. La troisième partie silencieuse ! Il y a la force invisible qui dans ses modalités intemporelles garantit « l’exécution de tout contrat » que nous stipulons avec le monde. Voyons maintenant comment Emerson exprime sa vision sur le fait que toute difficulté porte en soi le germe d’un avantage équivalent ou supérieur : Les changements qui, par brefs intervalles, bouleversent la prospérité de l’homme sont des avertissements de la nature, dont la loi est celle de la croissance. Chaque âme, en raison de cette intrinsèque nécessité, abandonne tout son système de choses, ses amis, sa maison, les lois, la foi, comme un mollusque qui rampe en dehors de sa belle, mais désormais trop étroite demeure qui l’empêche de grandir et construit lentement une autre maison. […] Néanmoins, à la longue, les compensations du malheur n’échappent plus à l’entendement. Une fièvre, une mutilation, une cruelle déception, la débâcle financière ou la fin d’une amitié semble sur le moment une perte irréparable. Les années dévoilent pourtant la profonde force réparatrice qui est à la base de tous ces évènements. La mort d’un ami cher, d’une femme, d’un frère ou d’un amant, qui ne semblait être que privation, joue ensuite d’une certaine façon le rôle de guide, car cet évènement révolutionne généralement notre style de vie. Il met fin à une époque de l’enfance ou de l’adolescence qui attendait d’être refermée, met un terme aux activités habituelles, à une famille ou à une manière de vivre, pour en laisser apparaître de nouvelles, plus conformes à la croissance du caractère. Il permet ou oblige à développer de nouveaux savoirs et à s’ouvrir à de nouvelles influences qui se révèlent de la plus grande importance au cours des années suivantes ; et l’homme ou la femme qui seraient restés une fleur d’ornement resplendissante, mais sans espace pour les racines et avec trop de soleil pour les

inflorescences, deviennent, quand les murs tombent et que le jardinier laisse tout à l’abandon, le banian de la forêt, en donnant ombre et fruits à de nombreux hommes. Si Emerson n’avait pas écrit ces lignes bien avant que je naisse, j’aurais pu penser qu’il les avait écrites spécialement pour moi. Vous avez peut-être la sensation qu’il vous a personnellement écrit ? Je vous prie, pendant que vous lisez, de considérer mes expériences comme un vadémécum pour réfléchir aux vôtres. Les leçons que j’ai apprises l’ont également été par des millions de personnes et aucun de nous n’est différent de ses semblables. Je dois beaucoup à Emerson pour ses opinions sur le thème de la peur. Elles m’ont poussé à faire le ménage en supprimant ainsi de mon esprit tous les foyers de peur. J’espère que le paragraphe suivant aura les mêmes effets sur vous. La peur est un professeur très subtil […]. Ce qu’elle enseigne, c’est qu’il y a de la pourriture où qu’elle apparaisse. C’est une corneille noire et même si vous ne comprenez pas au-dessus de quoi elle plane, il y a sûrement la mort quelque part. Nos biens sont timides, nos lois sont timides, nos classes cultivées sont timides. Pendant des années, la peur a auguré, fauché et confondu notre gouvernement et nos biens. Cet oiseau obscène n’est pas ici pour rien. Il est le signe de grands torts que l’on doit réparer. Et même si j’avais autrefois tendance à envier les personnes apparemment les plus chanceuses, cela m’a passé après avoir été influencé par l’extrait suivant tiré d’un essai d’Emerson sur la compensation : Tout excès provoque une défaite ; chaque défaite un excès. Toute douceur a son amertume ; tout mal son bien. Tout abus d’une faculté qui procure du plaisir entraîne une peine équivalente. Il faut garantir la modération dans la vie. Pour chaque grain de sagesse, il y a un grain de folie. Pour toute chose que vous avez perdue, vous avez gagné quelque chose d’autre ; et pour chaque chose que vous gagnez, vous perdez quelque chose. Si la richesse augmente, ceux qui l’utilisent s’enrichissent. Si celui qui récolte, récolte trop, la nature enlève à l’homme ce qu’elle lui met dans son coffre ; elle élargit la propriété, mais tue le propriétaire. La nature déteste les monopoles et les exceptions. Les vagues de la mer n’essaient pas de modérer leur majestueuse impétuosité plus rapidement que les différentes conditions n’essaient de s’équilibrer. Il y a toujours une circonstance mettant l’oppresseur, le fort, le riche, le chanceux au même niveau que tous les autres. Ceux qui ont testé les opinions d’Emerson considèrent qu’elles reposent sur une vérité éternelle. Ceux qui ne les expérimentent pas vraiment pourraient les considérer comme un sermon abstrait ou indiquer tous les types d’« exception » qui ne sont pas du tout des exceptions, puisque le temps est un élément de compensation essentiel et personne ne peut dire ce qu’il portera. Enfin, unissons-nous à cet esprit grandiose dans sa réflexion sur la pensée. Faites attention quand Dieu laisse un penseur en liberté sur cette planète. Tout est alors menacé. Comme lorsque retentit une déflagration dans une grande ville et que personne ne sait ce qui est en sécurité ou comment tout cela finira. Toute science peut être renversée demain ; toute réputation littéraire, toute soi-disant célébrité peut être revue et condamnée. Le véritable espoir de l’homme, les pensées de son cœur, la religion des nations, les coutumes et la morale du genre humain sont tous à la merci d’une nouvelle généralisation. D’où le pouvoir de la force de l’esprit pour changer le monde. Peutêtre que vous ne changerez pas le

monde, mais que votre force mentale est prête et capable de provoquer dans votre monde les changements dont vous avez besoin et que vous désirez, indépendamment de leur puissance. Emerson n’est pas le seul à faire l’éloge de la capacité de la pensée de « déplacer les montagnes ». Je ne connais aucun autre grand penseur dont les œuvres ne montrent pas cette compréhension intrinsèque – que nous sommes des êtres pensants qui agissons sur la base de nos pensées ; que la pensée précède donc toujours l’action, qu’elle construit toujours avant la main et qu’elle a une force immense – et l’accomplissement aussi est puissant quand les pensées dont il tire son origine sont sans entrave et sans peur.

Le philosophe, une personne pratique Nous avons tendance à penser aux philosophes comme à des personnes murées dans leur tour d’ivoire, dont les livres exigent un long apprentissage avant qu’on puisse les comprendre. Il y a beaucoup de vérité là-dedans. La philosophie a fait tellement de chemin depuis que les antiques Grecs ont médité les premiers sur le monde et sur l’homme que les philosophes contemporains semblent parler aux philosophes, alors que les gens ordinaires comme nous semblent laissés de côté. Prenez toutefois en compte que l’objectif fondamental de la philosophie est de découvrir le pourquoi des choses. C’est pour cette raison que la science de l’accomplissement personnel est une philosophie plutôt qu’une méthode ou un système. Dans mes précédents livres, comme dans celui-ci, je donne les réponses fondamentales aux questions suivantes : Pourquoi certains hommes ont-ils du succès dans la vie tandis que d’autres échouent ? Pourquoi certains individus et certains couples vivent-ils harmonieusement, tandis que d’autres vivent en conflit permanent ? Pourquoi certains groupes s’entendent-ils bien avec les autres groupes dans un état d’esprit d’aide mutuelle, alors que d’autres se gênent et se frustrent réciproquement ? Si les méthodes avec lesquelles vous gagnez de l’argent, gérez vos affaires, faites plaisir à votre femme ou préservez l’harmonie entre les dirigeants et la force de travail sont importantes (je vous indiquerai une série de méthodes clés), la philosophie sous-jacente l’est encore plus. Si votre esprit s’en tient fermement aux concepts fondamentaux de richesse, paix mentale et réussite, vous construirez sur des bases solides. Si vous vous limitez simplement à appliquer les méthodes, vous pourriez découvrir que vous êtes en train de bâtir sur du sable. Par conséquent, il convient d’être philosophe dans un sens purement pratique. Placé devant un problème, ou souhaitant améliorer une situation ou influencer quelqu’un d’autre pour le bien commun, arrêtez-vous un instant et souvenez-vous que vous êtes des philosophes pratiques. De la sorte, vous concentrerez votre esprit sur les motivations de base qui ont toujours fonctionné et qui fonctionneront toujours et vous serez immédiatement guidés dans la bonne direction.

Le philosophe en action Et si le philosophe connaît quelques catastrophes ou malheurs ? Il cherche la cause, la leçon, il s’arme afin d’éviter que cet évènement se répète. De la même manière, il note les erreurs que font les autres personnes. En sachant que les êtres humains se ressemblent tous, il cherche en lui la disposition à commettre la même erreur, ce qui l’empêchera presque sûrement de la refaire. Le philosophe ne peut pas plus prédire le futur que les autres. Toutefois, il sait que l’histoire se répète

; il fait un inventaire du passé et il parvient souvent à penser à une idée valable pour le futur. Le philosophe sait bien que la façon de donner un coup de main aux autres consiste à les aider à trouver le meilleur d’eux-mêmes. Il n’essaie pas de devenir un réformateur ni de s’engager dans un effort infini qui ne conduirait probablement à rien de bon. Un philosophe sait que le temps est la vraie nivelle. Il est patient et les jours et les années sont ses alliés, jamais ses adversaires. Sachant qu’un esprit en paix est aussi un esprit efficace, le philosophe ne permet pas que certaines émotions qui le bouleversent et l’empêchent de penser correctement viennent le perturber. Sachant que le pouvoir de l’esprit est sans limites, le philosophe n’entrave pas sa propre force par des pensées mesquines et insignifiantes, mais il pense dans les termes généreux et éclectiques sur lesquels repose l’accomplissement. L’homme d’affaires philosophe ne confond pas le profit d’aujourd’hui avec la paix de l’esprit et une réussite qui durent toute la vie. Par conséquent, il ne profitera de personne de manière déloyale, car « chaque acte porte en soi sa propre récompense ». Le philosophe sait que les pensées sont des éléments concrets ; que chaque pensée qu’il communique, qu’elle soit bonne ou méchante, revient en arrière au bon moment, multipliée, pour le maudire ou le bénir en fonction de sa nature. Un philosophe ne s’encombre jamais des chaînes du passé et du bruit sec et sinistre que fait celui qui les traîne derrière lui. Il sait que le succès est devant lui, que la vie est devant lui et il ne prend du passé que ce qui lui a servi de leçon. Le vrai philosophe ne diffame jamais les autres personnes et quand il sent qu’il doit céder le pas à la juste indignation, il ne le fait pas comme si c’était sa manière de vivre (ce qui pour un philosophe pourrait aussi être le cas). Il exprime sa propre indignation comme s’il était en train de l’écrire sur le sable, sur la plage, et il espère qu’aucun homme ne passe avant que n’arrive la vague. Partager fait partie d’une vraie philosophie, le philosophe partage donc librement, en sachant qu’au moment où il partage sa réussite, il se prépare pour de nouvelles réussites. Il sait que partager crée des occasions avantageuses pour soi bien méritées, le type d’avantages dont il veut bénéficier.

En tant que philosophes, nous avons passé ce livre en revue Oui, en tant que chercheurs des vérités qui se cachent derrière la nature et la conduite humaines, nous avons jusqu’ici passé en revue une grande partie de ce livre. En tant que philosophe, souvenez-vous de l’utilité de l’examen, puisque l’esprit humain apprend par la répétition et le renfort, jusqu’à ce que la vérité devienne à la longue la règle. Le terme même, philosophe, est composé de deux mots grecs signifiant amour et vérité. Un philosophe est celui qui aime la vérité. Je referme ce chapitre par une anecdote sur mon grand-père. Il pensait, comme moi, que les personnes apprennent mieux de l’expérience. Cette anecdote ne manque pas de mordant, et je crois qu’elle a été utile pour enseigner un peu de philosophie à ces « minets qui viennent de la ville ». La personne dont je parle se trouvait sur la route que j’étais en train de parcourir avec mon grand-père depuis Powell’s River, en Virginie, vers la maison, avec un chargement de foin. J’étais très jeune ; suffisamment jeune pour être impressionné par les vêtements élégants de l’étranger et par ses manières hautaines. Il ne nous a pas demandé qu’on le dépose quelque part, mais il a sauté sur la charrette qui allait lentement et a dit : « Emmène-moi, paysan. » Grand-père n’a rien répondu. Le cheval avançait lentement et nous avons laissé derrière nous quelques kilomètres de route poussiéreuse. Quand nous sommes arrivés chez mon grand-père et que nous nous sommes dirigés vers la grange,

l’étranger est descendu de la charrette et a dit : « Big Stone Gap est à combien de kilomètres d’ici ? » « Eh bien, a dit grand-père en réfléchissant, si vous retournez sur la route que nous venons de faire, vingt miles environ. Si vous continuez sur la route que nous étions en train de faire, environ vingt-cinq, je dirais. » De nouveau, le secret suprême a effleuré votre esprit, peut-être pour rester, peut-être pour revenir plus tard et rester avec vous pour toujours.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 11

La loi de compensation L’essai d’Emerson sur la compensation reste l’un des plus importants jamais écrits. C’est un must pour quiconque a envie de se comprendre, de comprendre le monde dans lequel il vit et de trouver la paix de l’esprit pour le restant de sa vie. Il est arrivé à l’auteur de ce livre de se trouver en grande difficulté, mais il a quand même consacré son temps et ses services à un ami, et sa récompense pour cette action a duré pendant de nombreuses années et dure encore. Autour de nous agissent des forces invisibles et ce livre vous montre comment choisir les forces favorables plutôt que les forces défavorables. Tout acte porte en soi sa propre récompense La loi de compensation, dans sa forme visible, par exemple quand elle vous offre une occasion à la suite d’une action, pourrait ne sembler rien de plus que la loi de cause à effet. Pourtant, comme l’affirme Emerson, il y a une troisième partie silencieuse dans toutes nos affaires, et cette force invisible finit par tout équilibrer. Les hommes peuvent penser qu’on les trompe, mais il est impossible pour un homme d’être trompé, si ce n’est par lui-même. Et même si la récompense peut sembler mettre du temps à venir, il y a une sorte d’intérêt composé spirituel que nous finissons par recevoir. La force de l’adversité La loi de la nature est la croissance, dit Emerson. Il souligne que cette croissance comprend souvent des adversités de différent genre ; toutefois, il y a une force profondément thérapeutique qui agit de manière à transformer les difficultés et les souffrances en de futurs guides pour la vie et ces difficultés servent souvent à conclure une période de la vie qui attendait juste qu’on la mette de côté. De plus, l’adversité coupe court à certaines habitudes de vie consolidées et nous aide à en créer de nouvelles pouvant être nécessaires à la croissance. La personne façonnée par les difficultés devient plus forte et peut faire plus pour elle-même et pour les autres. La force mentale peut changer votre monde Emerson n’est pas le seul philosophe qui vante la force de l’esprit et il souligne les changements qu’un grand esprit peut insuffler dans le monde. Votre esprit peut changer votre monde. Transformez-vous en philosophe et trouvez les raisons fondamentales du succès et du bonheur ; référez-vous à ces motivations pour vous faire guider par elles, avant de revenir aux méthodes pratiques sur la façon de gagner de quoi vivre, et vous construirez sur de bonnes bases. En vous considérant comme des philosophes, vous pouvez passer en revue ce livre jusqu’au présent chapitre, en mettant en pratique chaque principe de base que vous avez appris et en vous rappelant comment chacun d’entre eux est utilisé dans l’action.

Tirage n° 17877082

CHAPITRE 12

Vous êtes très important pendant un petit moment

C’est à vous de créer ou de détruire votre succès, mais il ne pourra jamais être plus grand que le genre humain. Peu importe à combien s’élève votre fortune, à la fin cela ne compte pas. Une vie de succès laisse ses monuments. Dans la jungle de la vie, nous marchons seuls le long d’un parcours jonché de dangers, mais dans nos esprits nous avons les moyens de vaincre les ennemis de l’esprit, pour créer les capacités pour une vraie richesse et un bonheur durable. Nous marchons seuls, et pourtant on voit les signes de quelqu’un qui nous observe depuis le monde au-delà de nos sens. Même ce monde mystérieux se soucie de nous guider vers la richesse et la paix de l’esprit.

’était un homme jeune, pas encore trentenaire. Il m’a dit qu’il était en train de « faire de l’argent à la pelle » dans la location de courte durée d’automobiles et de camions. Il m’a expliqué combien c’était sage de sa part de laisser la location de longue durée à d’autres ; combien c’était sage d’offrir plusieurs kilomètres et de récupérer l’apparent cadeau d’une autre manière ; combien c’était sage de donner aux gens la possibilité de choisir entre plusieurs régimes d’assurance puisque de toute façon ils optaient pour l’assurance qui couvrait le plus de choses, la plus chère, mais dont il ne fallait pas faire la publicité comme une partie du tarif de location quotidien ; combien c’était sage d’investir ses profits en bourse au bon moment… en résumé, combien il était sage. J’ai fait une observation sur l’association de facteurs qui avaient joué en sa faveur. Le développement de l’automobile moderne, par exemple, si chère à acheter et à entretenir qu’il vaut mieux la louer à la journée ; le développement des autoroutes et du système de cartes de crédit qui favorisait celui de son activité. Mais non, il n’avait aucun point de vue philosophique sur rien, et si par hasard la bourse montait quand il investissait, il était capable d’en revendiquer aussi le mérite. Je réfléchissais aux personnes brillantes que j’avais rencontrées et qui avaient fait fortune dans tous les secteurs, de la production de lampes à kérosène à la tenue de cours sur la programmation informatique. Certaines d’entre elles comprenaient où était leur place dans le schéma des choses et c’était les personnes que j’admirais plus que toutes les autres, car elles utilisaient juste leurs capacités pour saisir au vol les opportunités. Ceux qui avaient été objectifs par rapport à leur vie étaient globalement aussi ceux qui possédaient la paix de l’esprit. Certains d’entre eux étaient des hommes vraiment importants, mais ils savaient que le monde environnant était plus grand et beaucoup plus important qu’eux. Andrew Carnegie en était conscient. À un certain moment, il a eu l’impression que je commençais à me sentir supérieur du fait que j’étais son associé. Il m’a demandé d’écrire la maxime suivante : « Ne te prends pas trop au sérieux, si tu ne veux pas que les autres soient trop durs avec toi. » Cette maxime, avant qu’elle ne se fonde dans mes souvenirs enfouis, a été très positive pour moi à l’époque ; c’était peut-être la période à laquelle je parvenais à être heureux avec pas moins de deux Rolls Royce. Maintenant, je comprends qu’il n’y avait rien d’erroné dans les deux Rolls Royce, ni dans le domaine de Catskill : c’était mon comportement qui n’allait pas. Je me prenais trop au sérieux. L’impression que je donnais avait beaucoup plus d’importance à mes yeux que le respect que je portais au monde qui m’avait donné ces opportunités. Je repense à cette époque et à d’autres identiques et je me rends compte que j’avais vraiment mauvaise conscience. Je n’avais commis aucun crime, même si quand je voyais s’approcher un agent de

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la police de la route dans le rétroviseur de ma Rolls Royce, je m’agitais tout de suite, même si je conduisais plusieurs km/h en dessous de la limite de vitesse autorisée. Et si un policier avait dû frapper à ma porte… je me serais mis à trembler comme une feuille. D’où venait la peur ? Sûrement des tensions que j’avais accumulées. Ces tensions ont désormais disparu, parce que je sais quelle est ma place dans le monde et mon esprit est en paix. Maintenant, quand je vois un agent de police s’approcher de ma voiture, je suis content, parce que je sais que sa présence pousse à conduire plus attentivement et à réduire les dangers de la route. Il y a quelque temps, un policier en uniforme a finalement sonné à ma porte. Ce n’est qu’après son départ que j’ai réalisé que j’aurais pu éprouver de l’appréhension, mais ce n’a pas été le cas. J’étais simplement curieux de savoir pourquoi il était venu chez moi. Il m’a courtoisement demandé si une certaine personne vivait chez moi. Non, l’en ai-je informé, c’était le cas avant, mais cette personne était partie quand j’avais acheté le bâtiment. Il m’a remercié et est parti.

En définitive, rien n’est important Pendant quelque temps, j’ai pensé à la meilleure façon de décrire l’état d’esprit consistant à dire que les affaires sont importantes, mais qu’elles ne sont pas tout ; c’est l’état d’esprit avec lequel on peut obtenir un énorme succès et une richesse considérable, tout en conservant une juste objectivité sur soi et sur ses affaires, une objectivité qui est fondamentale pour la paix de l’esprit. Une grande partie de ce qui a déjà été dit dans ce livre est liée à cette question très importante. C’està-dire que lorsqu’une personne continue à donner à ses semblables, elle montre et sent que sa personnalité n’est pas simplement construite sur ses propres biens. Je sais que j’ai donné au monde plus que ce que j’ai reçu et c’est un grand motif de satisfaction pour moi. La capacité de se détendre, de jouer, de vivre pendant quelques heures de la journée en accord parfait avec sa propre idée de plaisante détente dessine également une perspective. J’espère que vous aussi l’avez désormais compris. Toutefois, après quelques tentatives, j’ai décidé de souligner la phrase « En définitive, rien n’est important ». Quand vous êtes sérieusement occupé à gagner de l’argent, quand le monde ne semble exister qu’à l’intérieur de votre cercle d’activités, quand quelque chose que vous avez construit ou acheté commence à vous empêcher de voir le soleil, rappelez-vous qu’en définitive, rien n’est important. Ditesle à voix haute : « En définitive, rien n’est important ! » Un mauvais conseil ? Pas du tout. En définitive, rien n’est important. Chaque chose est importante à un certain moment et dans un certain endroit, et vous devez donner à chaque chose ce qui lui est dû. Mais conservez un petit coin de votre conscience pour, en définitive, entretenir une perspective, comprenant le passé et le présent. Vous serez en paix avec vous-même, cela vous rendra plus sûr de vous et plus fort.

Comment je l’ai découvert Derrière le rideau que les hommes peuvent franchir à l’aide des cinq sens. Parfois, certains de mes amis communiquent avec moi. Une nuit, pendant la Première Guerre mondiale, au moment d’aller me coucher, j’ai senti le besoin de m’asseoir à ma machine à écrire pour écrire quelque chose. À l’époque, j’étais conseiller de confiance de Woodrow Wilson et des questions d’importance nationale et internationale envahissaient mon esprit. Toutefois, après avoir enfilé une feuille dans la machine et posé mes doigts sur le clavier, seuls trois mots me sont venus à l’esprit. Ils étaient si clairement dictés par des forces invisibles dans mon esprit que mes doigts les saisirent en majuscules : EN DEFINITIVE, RIEN N’EST IMPORTANT.

Je ne sais pas expliquer ce qui s’est ensuivi. Par conséquent, je n’essaierai pas de donner une explication. C’était peut-être un hasard, peut-être pas. Quoi qu’il en soit, quelque temps après, avec la même machine à écrire, je travaillais à un message pour Woodrow Wilson. Si le message avait été rendu public à l’époque, il aurait changé tout le cours de la Première Guerre mondiale. Le message semblait certainement important. Trois jours après la signature de l’armistice, j’ai vu un quotidien dans le caniveau. Sur la première page, il y avait un fac-similé du message. Était-il important ? Il avait perdu toute valeur en l’espace de quelques jours. Saisi par une soudaine illumination, mon esprit a été envahi par l’idée : en définitive, rien n’est important. Quelque temps a passé. Woodrow Wilson est devenu l’esprit modèle derrière la nouvelle grande Ligue des Nations. Il était convaincu que l’avenir de la civilisation dépendait de la ratification du Sénat des États-Unis. Le Sénat n’a rien ratifié du tout. Wilson s’est mis au lit et, indépendamment des bulletins de santé, nous savions, nous qui étions proches de lui, qu’il allait mourir de chagrin et de désespoir. Je me suis rendu à son chevet. Il m’a regardé d’un air désespéré et a murmuré : « Ces hommes, à Capitole Hill, m’ont tué. » À cet instant, ni lui ni moi ne pouvions affirmer que le monde n’était pas prêt pour le plan de la Ligue des Nations. Toutefois, quelque chose m’a poussé à dire ce qui aurait pu être considéré comme inapproprié et qui est au contraire apparu comme les meilleures paroles que je n’aurais jamais pu prononcer. « Monsieur le président, dis-je, en définitive, rien n’est important. » Il m’a regardé d’un air bizarre, presque interdit, et a fini par répliquer : « Bien sûr que non ! » Je l’ai peut-être aidé à mourir en paix. Je sais que cette phrase est depuis toujours restée en moi, et je crois que je ne l’ai pas inventée. Elle avait été mise dans mon esprit par des forces invisibles plus sages qui voulaient qu’elle devienne mienne à cet instant précis de ma vie.

En définitive, rien n’est important, alors pourquoi remplir votre vie de peur ? J’ai souvent observé les gens traverser la vie en ayant peur de ceci ou de cela, comme s’ils étaient réglés sur une certaine longueur d’onde cosmique faisant de la peur une vertu absolue. Ils ne s’étaient pas mis à l’écoute, mais faisaient plutôt la sourde oreille à toute influence en dehors de leurs affaires, que leur esprit avait étendues au point de remplir leur univers. La peur est une chose tellement insignifiante ! Naturellement, nous traversons la vie avec un « juste respect pour les opinions de l’humanité », comme l’affirme la Déclaration d’Indépendance, et de temps à autre nous nous en remettons au jugement des autres et nous plaçons leur bien-être avant le nôtre. Il s’agit de coopération, pas de peur. Il s’agit de civilisation, plutôt que d’anarchie. Toutefois, regardez autour de vous et observez combien de personnes transforment leur conscience sociale en conscience pleine de peur, plongée dans la dépression, les écartant du but recherché. Pourquoi en définitive, si rien n’est important ? Pensent-elles qu’une fois mortes, après avoir traversé la vie furtivement au lieu de marcher la tête haute, elles rendront leur vie plus importante ? Traverser la vie avec assurance et courage est une façon bien plus sûre de faire longtemps parler de soi ; évidemment pas à 100 %, mais assurément beaucoup plus probable. Et puis ne pas s’inquiéter de la taille de sa pierre tombale, des fleurs et des prières dites en souvenir est une raison de plus pour vivre sans peur. Un jour je suis tombé sur un livre intitulé I Write As I Please [J’écris ce que je veux, N.d.T.]. Je ne suis jamais arrivé à le lire, mais j’espère qu’il était à la hauteur de son admirable titre. N’importe quel homme qui ose écrire ce qu’il veut a fait beaucoup de chemin vers la paix de l’esprit et sait désormais de

mieux en mieux comment la conserver. Ça aussi, je l’ai appris après de longs tâtonnements. À une certaine époque, chaque ligne que j’écrivais était suivie d’une quantité impressionnante de critiques avant que mes œuvres ne soient publiées. Puis j’ai commencé à comprendre que je voulais plaire au lecteur en satisfaisant ses préjugés et ses convictions consolidées. Que pouvais-je obtenir de positif en agissant ainsi ? À présent, j’écris ce que je veux sans me préoccuper des conséquences, advienne que pourra. Peutêtre l’avez-vous remarqué.

Vous souvenez-vous d’Elbert Hubbard ? Parfois, les grands hommes vont et viennent dans ce monde sans que leur grandeur ne soit appréciée. Elbert Hubbard est l’un d’eux. Écrire ce qu’il voulait dans une petite ville de l’État de New York a eu des répercussions dans le monde entier. Un message pour Garcia est l’une de ses plus célèbres nouvelles. L’un de ses livres, Elbert Hubbard’s Scrapbook [L’album des souvenirs d’Elbert Hubbard, N.d.T.], se trouvait souvent ouvert dans presque tous les salons, et si vous vouliez vous en procurer une copie, on vous conseillait de vous adresser à un revendeur de livres d’occasion. C’était un homme qui avait appris à vivre et à contrôler son esprit malgré ce que les autres pouvaient penser de lui. Il m’a dit que sa liberté lui donnait plus de satisfaction que toute la gloire dont le monde aurait pu le recouvrir, s’il avait écrit ce que voulaient les autres. Au début, les éditeurs examinaient ses ouvrages et les jugeaient trop à l’avant-garde pour l’époque. On a refusé de le publier, alors il a décidé de devenir son propre éditeur. Il a ainsi rencontré tellement de succès dans le domaine de l’édition qu’il a eu à un certain moment jusqu’à huit cents personnes sous ses ordres. Hubbard était beaucoup plus qu’un écrivain et qu’un éditeur à succès. C’était l’une de ces rares âmes qui parviennent à obtenir du succès de la vie à leurs conditions, qui touchent leur rémunération chemin faisant en ne s’arrêtant jamais à l’argent, qui retirent des bénéfices de tout ce qui arrive dans leur vie et qui trouvent un côté positif à toutes les expériences qu’ils font. Il est devenu riche. Il avait beaucoup plus d’argent qu’il n’en avait besoin. Et pourtant, à la différence d’autres riches, chaque jour il musardait en bordure de la vie. Le monde serait fantastique si tous les hommes devenaient aussi libres, utiles, heureux et en paix que Elbert Hubbard. Il était inutile de rappeler à Hubbard comme à Emerson qu’en définitive, rien n’est important. Et pourtant eux, et d’autres comme eux, ont laissé un héritage beaucoup plus grand que celui laissé par ceux qui croyaient que chaque chose qu’ils faisaient était l’événement le plus important du monde.

Inspirez-vous de la nature Quel est le seul état des choses permanent dans l’Univers ? C’est le changement, l’éternel changement, puisque la nature construit, évolue, détruit, reconstruit sans cesse dans une marche toujours dirigée en avant, vers un destin que l’homme ignore. Les caprices de l’homme ne signifient rien pour la nature. Le temps ne signifie rien pour la nature. La nature possède abondamment d’espace et de matière et cela ne l’intéresse sûrement pas que l’homme découvre de temps à autre quelques secrets ; il y en a beaucoup d’autres ! La nature équilibre les naissances et les morts afin de perpétuer l’espèce humaine. Pour toujours ? Cela n’est pas son problème. Si elle a mis au point des lois qui avec le temps feront disparaître l’homme, la Terre, la Lune, voire tout le système solaire, c’est sa loi et elle est inexorable. Si l’homme devait dévaster la planète, la nature ordonnerait le monde carbonisé de la même façon qu’elle le gouvernait

quand il fourmillait d’animaux, de plantes et d’hommes. En définitive, rien n’est important dans la nature. Méditez là-dessus et vous commencerez à percevoir le cosmos tel qu’il devrait être : ni menaçant, ni encourageant. S’il existe un paradis là-haut, quelque part, je vous répète que vous ne pouvez pas le confirmer ni le démentir ; même l’homme le plus sage du monde ne peut le faire. Vous irez beaucoup mieux (et vos semblables aussi) si vous croyez, comme Emerson, que la compensation, la punition, le châtiment, la récompense, l’équilibre des comptes et le solde des dettes sont de ce monde.

Hubbard et Rockefeller Quand je pense à Elbert Hubbard, je pense souvent à John D. Rockefeller, Sr. Ils étaient si différents ! Un jour, Rockefeller m’a demandé si je voulais bien échanger ma place contre la sienne. Je lui ai poliment répondu non, car j’avais à cœur ma santé et ma liberté, dont il ne profitait pas. Je me demande si mes observations ont eu quelque chose à voir avec le changement visible qu’il a amorcé de nombreuses années avant de mourir. Toutefois, ce changement a eu lieu et je pense que c’était un nouveau départ dans sa vie. Oui, l’homme qui possédait des milliards a découvert qu’il manquait quelque chose et il a essayé de recommencer. Que voulait-il vraiment ? Sur la base de ce que j’ai découvert par la bouche des personnes qui le connaissaient, je crois fermement qu’il ne souhaitait rien de plus que ce qui lui avait manqué dans sa fabuleuse carrière à l’enseigne de la richesse : la paix de l’esprit. Je crois qu’il a un jour regardé son argent et qu’il a compris qu’EN DEFINITIVE, RIEN N’EST IMPORTANT. L’association d’Ivy Lee et des intérêts de Rockefeller faisait partie de la tentative de montrer au monde un autre côté de la nature de Rockefeller, Sr. Quand son argent a commencé à converger dans des projets scientifiques, médicaux et culturels, cela a été le signal d’une sorte de renaissance. Elbert Hubbard n’a jamais eu besoin de changer l’image de soi qu’il donnait au monde et à lui-même. Mais Rockefeller Sr. si, tout comme Henry Ford et de nombreux autres hommes qui semblaient avoir du succès à 100 %, jusqu’à ce qu’ils ne découvrent qu’en fin de compte quelque chose leur manquait vraiment. Il est intéressant d’observer que les descendants de John D. semblaient avoir développé de nombreuses caractéristiques sociales qui n’étaient tout simplement pas populaires parmi les hommes aisés de l’époque de John D. L’un de ses arrière-petits-fils est à présent engagé dans le social, non seulement à travers son argent, mais aussi directement sur le terrain, où les pauvres vivent dans l’indigence. Puisque John D. a changé, je ne pense pas qu’il soit en train de se retourner dans sa tombe.

À travers la jungle de la vie avec des sentinelles invisibles Vous savez que ce livre est resté en chantier pendant presque soixantedix ans. J’ai aussi fait allusion au fait que pendant toutes ces années je ne savais pas que j’aurais écrit un livre comparant la richesse à la paix de l’esprit, mais je sentais en quelque sorte que je l’aurais fait. Évidemment, je ne pouvais pas l’écrire quand j’étais jeune ni à cinquante ans, puisque je n’avais pas acquis l’expérience nécessaire. Évidemment, je ne pouvais pas non plus l’écrire tant que je n’avais pas bien appris et testé pleinement chaque conseil que je donne. Ces conseils ont été utilisés par de nombreuses personnes et les histoires que je raconte sont pleines de leçons que vous apprendrez tout seul, ce qui est d’ailleurs la meilleure façon pour apprendre. De temps à autre, c’est comme s’il y avait des traces invisibles autour de moi, que les sens normaux ne perçoivent pas. Au cours de mes recherches, j’ai découvert l’existence d’un groupe d’êtres étranges qui dirigent une école de sagesse, qui doit avoir dix mille ans, mais je n’avais pas fait le lien avec moi.

J’ai à présent découvert qu’il y a un lien. Je ne suis pas l’un d’eux ! Mais ils m’ont observé. Voilà comment je l’ai découvert.

J’ai terminé ce livre. Et puis… Un jour, j’ai senti que le moment d’écrire ce livre était arrivé. Peut-être que la maladie passagère dont je souffrais à l’époque, tandis que j’étais en train de jeter les premières lignes, avait été programmée par ces êtres pour détourner mon esprit des tâches quotidiennes. J’ai écrit le livre, en y trouvant du plaisir, comme c’est toujours le cas quand on travaille avec passion. Plusieurs mois, pendant lesquels je me suis senti vivant et heureux, ont été nécessaires. J’ai achevé le dernier chapitre et j’ai continué à rester assis derrière ma machine à écrire, en méditant sur ce que j’avais produit. En définitive, rien n’est important, je pensais ; mais il est positif de donner corps à ce que l’esprit a élaboré pendant si longtemps. J’étais seul dans mon bureau et tout était très tranquille. J’ai entendu une voix. Je ne voyais personne. Je suis incapable de vous dire d’où elle venait. Elle a d’abord prononcé un mot de passe que seules quelques personnes connaissaient et qui a attiré mon attention. « Je suis venu, a dit la voix, pour te donner un autre chapitre à ajouter au livre. Quand tu l’auras écrit, il se peut que certains lecteurs aient des doutes à ton sujet, mais tu l’écriras honnêtement et beaucoup de personnes y croiront et en retireront des avantages. Beaucoup de philosophies par lesquelles les gens se sont préparés à la mort ont été données au monde, mais tu as été choisi pour donner aux hommes une philosophie à travers laquelle ils se prépareront à une vie heureuse. » J’ai murmuré : « Qui es-tu ? » C’est avec le ton calme de ce qui ressemblait aux accords d’une musique grandiose que la voix invisible a répondu : « Je viens de la Grande École des Maîtres. Je fais partie du Conseil des trente-trois qui servent la Grande École et ses initiés au niveau physique. » La Grande École des Maîtres ! Il s’agit de l’école de sagesse qui persiste secrètement dans les montagnes himalayennes depuis dix mille ans. Parfois connue sous le nom de Vénérable Fraternité de l’antique Inde, c’est le grand bassin du savoir religieux, philosophique, moral, physique, spirituel et psychique. Cette école se bat patiemment pour élever le genre humain de l’obscurité et de l’enfance spirituelle à la maturité de l’âme et à l’illumination finale. Depuis les temps les plus reculés de l’Antiquité, les maîtres de la Grande École ont communiqué entre eux par télépathie. Ils ont fini par se rencontrer et par mettre sur pied la plus ancienne association du monde. J. E. Richardson affirme dans The Great Message [Le grand message, N.d.T.] que « ces maîtres sont les Grands Enseignants qui, dans toute l’histoire de l’humanité, ont non seulement déclaré qu’ils étaient au courant de l’existence d’une autre vie, mais qui ont aussi donné des preuves personnelles de cette connaissance afin de ne laisser aucun doute possible dans les esprits de leurs disciples ou étudiants. » La Grande École des Maîtres a toujours exercé ses pouvoirs pour dévoiler constructivement l’intelligence humaine individuelle, en accord avec le contrôle indiscutable de l’homme sur les pouvoirs individuels de la pensée. Les maîtres croient que cette grande prérogative, réservée exclusivement à l’espèce humaine, fournit à l’homme les moyens avec lesquels il pourrait contrôler pleinement son destin sur Terre. L’École a des maîtres qui sont en mesure de sortir de leur corps et de se déplacer instantanément où qu’ils le souhaitent, afin d’acquérir le savoir essentiel ou de transmettre le savoir directement, de vive

voix, à n’importe qui d’autre. Je savais désormais que l’un de ces maîtres avait fait des milliers de kilomètres durant la nuit pour arriver dans mon bureau.

Le maître continue à parler Après s’être arrêté pour me donner le temps de rassembler mes pensées, le maître a continué de sa grandiose voix musicale qui allait sûrement résonner dans toute la maison, même si j’étais le seul à pouvoir l’entendre. Je ne vais pas écrire tout ce qu’il a dit, mais retranscrire l’essence de son message. Une grande partie de ce qu’il a dit vous a été présentée dans les chapitres précédents ou sera exposée dans les prochains chapitres. « Tu as gagné le droit de dévoiler le secret suprême aux autres, a dit la voix vibrante. Dans le voyage à travers la vie, il y a une jungle de la vie, une forêt noire que chaque individu doit traverser seul. Dans la forêt noire, il vainc les ennemis, ainsi que ses propres contrastes et émois intérieurs. La forêt noire affine l’âme de l’homme par la lutte et la résistance, afin que celle-ci puisse revenir au grand bassin éternel d’où elle a surgi, en devenant partie intégrante de l’intelligence infinie. Tu as été conseillé par la grande école, mais tu as été ton propre maître. Tu as traversé la jungle de la vie sain et sauf. Maintenant, tu dois donner au monde un plan dont les autres pourront se servir pour traverser la forêt noire. Je vais à présent nommer les ennemis que tu dois rencontrer et vaincre pendant le voyage. Le premier est la PEUR. L’expression de la peur nie à l’homme l’usage de sa capacité réelle de pensée : une capacité pouvant permettre à chaque individu d’acquérir tout ce dont il a besoin physiquement et de contrôler son propre destin sur Terre. Le second grand ennemi, dit le maître, est l’AVIDITÉ pour la possession des choses matérielles et le pouvoir de contrôler les autres à des fins égoïstes. Aucune personne avide et avare ne peut traverser la jungle de la vie, avoir du succès et utiliser le secret suprême, car quand on viole les droits des autres, on offense le Créateur. L’INTOLÉRANCE est la troisième sur la liste des ennemis. L’intolérance est la compagne malfaisante de l’égoïsme et de l’ignorance. Elle ferme l’esprit et laisse les faits en dehors. Elle prive une personne des précieuses amitiés dont elle aura besoin dans son voyage à travers la vie et repousse la coopération des autres. L’ÉGOÏSME est le quatrième grand ennemi de l’homme. Le respect de soi est une qualité enviable, mais l’amour de soi est l’incapacité de reconnaître ses vrais sentiments et conduit à perdre le respect des autres. La LUXURE est le cinquième ennemi. Elle empêche que l’émotion sexuelle soit transmuée et bien dirigée. Elle conduit à des manifestations sexuelles excessives, qui dissipent les forces créatrices vitales de l’esprit et du corps. La COLÈRE, le sixième ennemi, est une forme de démence temporaire. Parfois, l’indignation outrageante, qui est contrôlée et dirigée vers la correction d’une cause, est nécessaire, mais ceux qui vivent dans la colère ne peuvent connaître véritablement le secret suprême. La HAINE, le septième ennemi, est la colère qu’on a autorisée à résider dans l’esprit jusqu’à ce qu’elle prenne comme du ciment. C’est un poison mental qui altère à tort la pensée de l’individu. Une personne qui nourrit de la haine ne peut contrôler et diriger la force de sa pensée vers des fins constructives, par conséquent cette prérogative unique et incontestée que Dieu a accordée à l’homme lui est refusée. » Le maître continuait, pendant que j’écoutais extasié. Il a parlé de l’ennemi JALOUSIE, ce mélange de cupidité et de peur ; de l’IM-PATIENCE, qui empêche à la cause de faire mûrir pleinement ses fruits. Il a

aussi inséré dans la liste la TROMPERIE, qui finit par tromper celui qui trompe ; l’HYPOCRISIE, qui noue une corde que le menteur se met spirituellement autour du cou ; l’ennemi assimilé, la FAUSSETÉ ; et la VANITÉ, qui rend les hommes vulgaires et génère une force de répulsion. Au milieu d’un grand silence, le représentant de la Grande École m’a dit que j’avais été choisi pour parler aux hommes de tous les ennemis, y compris la CRUAUTÉ, qui attire tous les autres ennemis comme une meute de loups, et le MANQUE D’INDULGENCE, qui tourne le dos à ceux qui ont besoin et dessèche l’âme. Il a parlé de l’INJUSTICE, de la CALOMNIE et de la MÉDISANCE. Il a indiqué qu’une personne peut très bien connaître le secret suprême en paroles, mais qu’il ne l’utilise pas s’il essaie de détruire les autres. Il m’a montré comment la forêt noire menace ceux qui ne neutralisent pas les ennemis suivants : MANQUE DE FIABILITÉ, MALHONNÊ-TETÉ, DÉLOYAUTÉ et VENGEANCE. Le maître a conclu par les noms de quatre autres ennemis contre lesquels je devais mettre le monde en garde, et m’a dit qu’ils étaient au moins aussi dangereux que les autres. C’était l’INQUIÉTUDE, qui révèle qu’un homme n’est pas plus grand que ce qu’il laisse l’inquiéter ; l’ENVIE, une forme de jalousie qui détruit notamment l’initiative et la maîtrise de soi ; l’HYPOCONDRIE, qui empêche à l’esprit de concevoir son temple physique en bonne santé et permet donc à la maladie de prendre pied, souvent dans l’esprit ; et l’INDÉCISION, qui plus on la satisfait, plus elle devient forte, jusqu’à ce qu’elle se jette contre nous et que nous finissions par tomber et par rester allongés, perdus dans la forêt noire. « Il y a d’autres ennemis de l’homme, dit le maître, mais celui qui vaincra ces vingt-six là, conquerra aussi tous les autres. Sache qu’un individu qui essaie intensément de vaincre ces vingt-six ennemis latents devient un initié de la Grande École. Nous le connaissons et il a accès à l’esprit du maître. Le moyen de communication est la télépathie. L’initié peut parfois exprimer son besoin de recevoir des instructions à travers ce qu’on appelle communément la prière. »

Le principe de la prière Par la suite, le maître m’a indiqué les principes qui sont à la base de la prière et qui peuvent vraiment aider et servir de guide. Vous qui lisez les mots transcrits, vous devriez lire ce chapitre plusieurs fois jusqu’à ce que son sens grandiose ne devienne clair. « La prière, dit le maître, doit se baser sur un besoin réel d’aide pour réaliser quelque chose de constructif. Dans la vraie prière, l’individu ne demande de l’aide qu’après avoir montré que ses propres forces ne suffisent pas pour lui permettre de réaliser son but. La personne qui prie à la recherche d’une aide ne devrait pas penser à abandonner sa liberté d’action personnelle, mais elle devrait plutôt savoir qu’elle doit coopérer avec les forces invisibles qui interviennent en sa faveur. Elle doit savoir, avec un sentiment de respect pour soi, que son premier devoir consiste à s’améliorer et à améliorer sa situation ; et qu’une fois que ce sera fait, que tout sera fini, qu’un second devoir l’attendra, qui est celui d’aider l’humanité. Ce sont les principes que nous cherchons dans n’importe quelle prière. Quelle que soit la façon dont la prière est formulée ou esquissée, dans n’importe quelle situation, ces principes se manifestent quand ils sont présents et quand ils révèlent la capacité de la personne qui prie. » Le maître a donné un avertissement à l’initié qui marche au milieu de la jungle. Il m’a dit, comme je vous le répète à présent, que des clairières apparaissent parfois dans cette forêt noire et qu’on pourrait croire, en s’éloignant du sous-bois, qu’on a vaincu les vingt-six ennemis. Cela pourrait être un piège qu’ils nous tendent. Une bonne méthode pour ne pas perdre les traces des ennemis anéantis consiste à en faire la liste selon un classement comme ci-après :

PEUR AVIDITÉ INTOLÉRANCE ÉGOÏSME LUXURE COLÈRE HAINE JALOUSIE IMPATIENCE TROMPERIE HYPOCRISIE MANQUE DE SINCÉRITÉ VANITÉ

CRUAUTÉ MANQUE D’INDULGENCE INJUSTICE CALOMNIE MÉDISANCE MANQUE DE FIABILITÉ MALHONNÊTETÉ DÉLOYAUTÉ VENGEANCE INQUIÉTUDE ENVIE HYPOCONDRIE INDÉCISION

Il faudrait contrôler la liste au moins une fois par an. Faites-le honnêtement, avec l’intuition et la connaissance de soi acquise. Une vérification de ce genre permet à une personne de contrôler sa situation et d’identifier les noms des ennemis éliminés. Ceux-ci sont rayés de la liste. Tant qu’il en figure encore un, la personne qui l’a dressée erre dans la jungle de la vie. Elle l’aura dépassée quand ils auront tous été anéantis.

Que se passe-t-il à la fin du grand voyage Le maître a expliqué : « Quand l’initié a vraiment conquis les vingtsix ennemis de la réussite, de la paix et de l’harmonie, il recevra un message d’un maître de la Grande École. Il sera rassuré sur son succès par le fait d’avoir traversé la jungle et il recevra des instructions précises pour la future conduite à tenir. Tout d’abord, on lui montrera qu’une partie considérable de son temps doit être consacrée à guider ceux qui sont en train de lutter pour traverser la jungle et à aider ses semblables de n’importe quel autre moyen possible. Il saura déjà qu’un avantage pour les autres est un avantage pour soi, mais il prendra pleinement conscience de ces avantages. Deuxièmement, il aura le pouvoir d’affronter toutes les adversités, afin que le bénéfice final lui soit toujours révélé et qu’il soit conscient de sa propre capacité de transformer les adversités en avantages. Troisièmement, l’initié qui contrôle les vingt-six ennemis de l’homme reconnaîtra rapidement la nature et l’intention de n’importe quelle mission spéciale qu’on pourra à l’avenir lui confier et il aura toujours le courage de mener à bien cette mission. Le maître a rapidement continué : L’initié a le pouvoir de négliger ou de refuser n’importe laquelle de ces tâches, mais, s’il devait le faire, il pourrait être complètement dessaisi des pouvoirs obtenus après tant d’années d’engagement dévoué. Ces pouvoirs comprennent de grands bienfaits : espoir, foi et courage de porter à terme n’importe quel objectif ; bienveillance vis-à-vis de ses semblables et compassion pour leurs problèmes ; connaissance de soi, révélant la nature des immenses pouvoirs en sa possession ; suffisamment de résistance et de persévérance pour dépasser tous les obstacles qui se présentent en chemin ; une bonne santé, aussi bien physique que mentale ; la sagesse avec laquelle évaluer toutes les choses et l’autodiscipline pour avoir une maîtrise de soi totale ;

la patience pour pouvoir affronter les adversités ; tolérance envers tout le monde, et un véritable esprit d’amour fraternel ; le fait d’être dégagé de tout souci ; la prospérité matérielle pour satisfaire tous les besoins et les désirs ; une évaluation profonde du temps ; le fait d’être libéré de tout vice ; une personnalité magnétique et un esprit de générosité qui attire la coopération amicale ; la capacité de tirer avantage des erreurs du passé ; une oreille compréhensive, une langue silencieuse, un cœur confiant, un profond sens de la loyauté ; un amour profond de la vérité ; la capacité de communiquer télépathiquement, y compris avec l’intelligence infinie ; une véritable compréhension de la prière scientifique, ainsi que la capacité de recevoir de l’aide des maîtres le cas échéant ; l’immunité contre les actions de toutes les personnes malfaisantes ; l’affranchissement de toutes les caractéristiques négatives héritées ; la maîtrise totale de n’importe quel type de peur, celle de la mort y comprise ; la compréhension de l’intention générale de la vie, ainsi que la glorieuse capacité de vivre dans ce but. »

Le maître conclut son message Une autre pause dans un silence profond et le Maître dit : « Non seulement il comprendra le but véritable de la vie, mais il aura aussi à disposition la capacité de réaliser ce but sans devoir à nouveau s’incarner sur le plan terrestre. Et les maîtres de la Grande École dans cette dimension terrienne et dans toutes les autres se réjouiront de son triomphe et lui souhaiteront bon voyage vers sa transformation en maître. Le cycle pour devenir maître ne sera pas terminé, mais il aura devant soi la carte marine qui lui permettra de naviguer avec succès. » La voix s’est tue. J’ai commencé à entendre les sons du monde autour de moi, je savais que le maître était retourné à la Grande École des maîtres.

La leçon intrinsèque en quelques mots En définitive, rien n’est important. Lisez-le à nouveau et vous comprendrez combien ce message du maître est enraciné dans l’ici et maintenant, le moment où nous nous assurons que la vie nous récompensera ou nous punira, si nous réaliserons nos rêves ou si nous mourrons sans les avoir réalisés. Observez les nombreuses façons dont on nous impose de ne pas devenir trop mesquinement importants… mesquinement importants dans un grand étalage de biens et de pouvoir ne comptant absolument pas dans l’ordre des choses et pouvant détruire la santé et le bonheur. En ce qui concerne l’au-delà, par rapport à nos fins terrestres, nous avons la vision d’une grande

réserve de vie spirituelle, mais il ne nous est pas permis de marcher animés d’un sentiment de respect mêlé de crainte, ni à côté des questions de la vie dans une sorte de sainteté que nous nous sommes arrogée. La bonté dans la vie incombe à la vie ellemême, et la vie n’a pas été programmée comme un lit de roses, mais comme une aventure inconditionnée pour s’entraîner à connaître, à conquérir et à jouir de la bonté. Vous êtes déjà autorisé à utiliser le secret suprême de nombreuses façons. Dès que vous le connaîtrez – si ce n’est pas déjà le cas – vous découvrirez pourquoi.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 12

Vous êtes très important – pendant un petit moment Quand vous prenez vos affaires trop au sérieux, vous lésez la paix de votre esprit. Un homme vraiment grand sait que le monde autour de lui l’est beaucoup plus. Les tensions qui se créent quand vous essayez de « vivre grandement », quand cela n’est pas dans votre nature, pourraient vous donner mauvaise conscience ou vous apporter d’autres problèmes. De nombreuses personnes vraiment importantes s’arrêtent en bordure de la vie pour se délasser, mais les personnes mesquines ont peur de le faire. Andrew Carnegie avait une maxime mémorable qui nous enseigne à éviter de plagier la grandeur des autres. En définitive, rien n’est important Quand vous êtes très occupé à courir après la réussite, le moment arrive de vous rappeler qu’en définitive, rien n’est important. Chaque chose est importante à un moment donné et dans un endroit précis, regarder les choses en prenant de la hauteur vous permet d’apprécier le passé comme le présent. Lors d’une expérience d’« écriture automatique » à la machine à écrire, un message semble m’avoir été dicté du monde par-delà les cinq sens pour me dire qu’en définitive, rien n’est important et pour me permettre de laisser passer le message. Pourquoi avoir peur de tout ? Trop de personnes transforment leur conscience sociale en conscience pleine de peur, plongée dans la dépression, les écartant ainsi du but recherché. Traverser la vie avec courage et assurance supprime la peur, et il est inutile de s’inquiéter de la taille de votre pierre tombale. Un homme en paix et sans peur qui s’appelait Elbert Hubbard écrivait ce qu’il voulait, publiait ses œuvres et a fait fortune. Il était inutile de rappeler à Hubbard et à Emerson qu’en définitive, rien n’est important. Dans la jungle de la vie, un guide invisible veille L’auteur a basé une grande partie de ce livre sur une révélation de la Grande École des maîtres. Vingt-six ennemis sont en embuscade dans la forêt de la vie. Vainquez-les et vous acquerrez une nouvelle capacité de vivre une vie de paix, d’abondance et de succès en vous amusant. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 13

Ni trop, ni trop peu

Quand votre esprit percevra vraiment votre potentiel de richesse, vous parviendrez à profiter de toutes les opportunités vous permettant de construire une fortune. La paix de l’esprit est un ingrédient essentiel de la richesse. Céder à l’esprit de la Règle d’or est étroitement lié au fait de profiter de la richesse et de toutes les autres belles choses de la vie. Si vous offrez vos services, par exemple au travail, vous finirez par être récompensé à votre juste valeur, parce que vous ne pouvez pas tromper la Règle d’or : elle est éternelle et immuable et va de pair avec l’immuable loi de compensation.

’abondance de la Terre attend que vous la preniez et l’emportiez. Les maîtres de chaque école de chaque siècle l’ont dit et par conséquent nous l’apprenons de la vie même. De quoi est faite l’abondance ? Vous savez désormais que c’est un concept relatif. On ne peut évidemment pas dire à qui n’a pas de quoi manger de profiter de l’abondance ; mais il existe des personnes qui ne pensent pas être riches tant qu’elles ne mangent pas dans des assiettes en or. Soyez riche à votre manière et vous saurez que vous l’êtes… et souvenez-vous que même un mendiant profite de la beauté de la vie, des nuages blancs qui passent dans le ciel, de la vue d’un arc-en-ciel ou d’une étoile qui brille. Cependant, ceci est un livre pratique et vous avez sûrement remarqué que je ne suggère aucun succédané à l’argent. Revenons à la question de la quantité suffisante ; reprenons-la depuis le début.

L

La richesse arrive à l’homme qui parvient à voir des moyens potentiels pour l’obtenir J’ai grandi dans une ferme. Nous avions un terrain, des plantes qui poussaient dans les champs et quelques animaux qui paissaient. Un agriculteur compétent et efficace aurait toutefois remarqué que notre ferme n’était pas pleinement exploitée. Il y avait trop de terrain inculte sur lequel nous devions payer des impôts, mais qui ne produisait pas de nourriture ni de produits à vendre. Nous n’avions ni la formation, ni le capital, sans compter que d’autres choses encore faisaient défaut. Je ne sais toujours pas pourquoi nous n’avions pas exploité ce potentiel pour une (relative) richesse. Quelques années plus tard, j’ai entendu parler de l’agriculture scientifique, qui peut rapporter plus à partir de dix acres que ce que mon père aurait pu produire à partir des 100 acres de la même terre. J’ai récemment rencontré un horticulteur qui parvient à très bien gagner sa vie avec une terre de seulement cinq acres grâce à la rotation des cultures et je savais que c’était un homme qui parvenait à voir et à exploiter son potentiel de richesse. Cependant, soyez attentif au fait que le potentiel de richesse de base d’un agriculteur n’est pas dans sa terre. Il est dans son esprit, dans sa disponibilité à apprendre des méthodes de culture adaptées et à s’en servir ou, en revenant encore plus en arrière, dans sa disponibilité à apprendre de quoi est fait un bon terrain agricole et à s’assurer que le sien présente les mêmes qualités. Un récent article de journal mentionnait qu’aujourd’hui, dans certaines régions d’Afrique, il faut huit personnes pour cultiver suffisamment de nourriture pour neuf personnes. Heureusement, des méthodes de production agricole sont en train de se répandre dans le monde entier ainsi que les machines agricoles, et les engrais modernes peuvent faire des merveilles sur des terrains peu fertiles. Mais avant que ces huit agriculteurs de la vieille école ne deviennent huit conducteurs de tracteur plantant des graines sélectionnées et que leur travail nourrisse huit cents ou huit mille personnes, leur esprit devra accepter

l’idée que d’autres l’ont fait et qu’eux aussi peuvent y arriver. La richesse commence toujours dans l’esprit. La richesse commence par un concept mental de potentiel de richesse. En laissant de côté les fermes, vous pouvez attribuer n’importe quelle fortune à cet unique principe. Par conséquent, quand vous demandez assez, regardez d’abord dans l’esprit qui interprète le monde environnant. C’est dans votre esprit que vous concevez le type et le montant de la richesse que vous voulez ; c’est toujours dans votre esprit que vous prenez le matériel brut des circonstances et que vous le transformez en opportunité.

La paix de l’esprit est richesse Je n’ai jamais exposé ce concept avec ces mots précis, mais je suis sûr qu’ils ne vous surprendront pas. Le principe est tellement important que je vais vous raconter une autre histoire, celle d’un homme qui était financièrement riche, mais qui ne savait pas combien il était pauvre, car il ne connaissait pas la paix de l’esprit. Il ne savait même pas ce qui lui manquait, jusqu’à ce qu’il la trouve. Et pour trouver la paix de l’esprit, il a dû abandonner un principe professionnel et le remplacer par un principe de bonté envers le genre humain dont il s’était toujours moqué ; vous verrez combien cette histoire vraie sera très importante pour vous. Le héros est… mais qui est le héros de cette histoire ? C’est à vous d’en décider. De toute façon, l’un des personnages principaux est un homme ayant fait fortune dans l’immobilier, notamment en louant des propriétés bon marché qu’il possédait. Il a découvert qu’un couple de personnes âgées avait plusieurs loyers en retard et, fidèle à son principe de faire une « bonne affaire », il a décidé de les expulser. Il a demandé à son avocat d’engager la procédure. L’avocat n’a pas fait aboutir la demande d’expulsion et les deux hommes ont eu une discussion. L’avocat a dit : « Je ne peux pas faire valoir votre revendication. Vous pouvez confier le cas à quelqu’un d’autre, si vous ne voulez pas retirer la demande. » Le propriétaire était convaincu de savoir ce que pensait l’avocat. « Vous pensez donc qu’il n’y a rien à gagner ? » « Oh, il y aura bien quelque chose à en retirer, du moment où il me semble comprendre que vous voulez vendre la propriété une fois qu’elle sera vide. Mais je n’ai quand même pas envie de m’occuper de ce dossier. » Le propriétaire se demandait ce qu’il se passait. « Quelqu’un vous l’a imposé ? » « Non, pas du tout. » « Ah ha ! Alors le vieil imbécile qui ne paie pas le loyer a imploré qu’on soit indulgent avec lui. » « Eh bien oui. » « Et vous vous êtes laissé attendrir ? Il vous a imploré et vous vous êtes adouci ? C’est une terrible façon de travailler. Parce que s’il avait essayé de le faire avec moi, j’aurais… » « Il ne m’a pas imploré d’être indulgent avec lui. Il ne m’a pas adressé le moindre mot. » « Eh bien, ce qui est sûr, c’est qu’il ne m’a pas non plus imploré, puis-je donc s’il vous plaît savoir à qui il s’est adressé ? » L’avocat a tranquillement répondu : « Il s’est adressé au Seigneur. » « Donc, il s’est mis à genoux quand vous lui avez demandé le loyer et lui… » « Non. Il ne savait pas que j’étais là. Ce n’était pas pour moi. Voyez-vous, j’ai frappé à la porte et personne n’a répondu. La porte était entrebâillée. Je pensais que le vieux couple était déjà parti et je suis donc entré. L’endroit était très dépouillé et je me suis retrouvé à regarder par la porte à moitié ouverte de

la chambre à coucher, où une vieille femme avec des cheveux blancs était couchée dans son lit, appuyée contre un coussin. J’étais en train de m’éclaircir la voix pour lui faire savoir que j’étais sur le point d’entrer, quand elle a dit à quelqu’un d’autre dans la pièce : “Je suis prête maintenant. Commence, papa.” Un homme très vieux est arrivé de l’autre côté de la chambre et s’est agenouillé à côté du lit. Je n’arrivais absolument pas à bouger ni à parler. Cet homme a mis sa main dans celle de la vieille femme et a prié. Il a commencé par rappeler à Dieu qu’ils étaient encore ses enfants obéissants, lui et maman, et peu importe les plans qu’Il avait imaginés, pour eux, ils ne se rebelleraient pas contre sa volonté. Mais ce serait dur à leur âge de vivre sans un toit sur la tête, avec maman aussi malade et sans défense. Comme tout serait différent s’Il avait épargné l’un de leurs trois enfants, mais ils n’étaient plus en vie… » L’avocat s’est essuyé les yeux. « Je me suis mis à pleurer, toujours en silence. Et je l’ai entendu parler au Seigneur de la sécurité de ceux qui plaçaient leur confiance en Lui et combien il était désagréable de finir à l’hospice après avoir passé toute une vie ensemble dans une maison qui leur appartenait. Puis il a ajouté que rien ne vaut un juste contrat passé avec son prochain, et il a conclu en demandant au Seigneur de bénir… » L’avocat s’est interrompu. « Pas moi ! » a dit le propriétaire, d’une voix rauque. « Eh bien, il n’a prononcé aucun nom. Toutefois, il a prié pour que le Seigneur bénisse ceux qui exigent justement leur dû. Bien… je suis parti sur la pointe des pieds. En ce qui me concerne, cette cause s’arrête là. Je préfèrerais y aller moi à l’hospice, plutôt que d’expulser ce vieux couple. » Il a attrapé le bras de l’homme. « Écoutez ! C’est moi qui paierai leur loyer, si vous les laissez dans cette maison. » « Non », a dit le propriétaire. Il s’est levé et s’est approché de la fenêtre. Au bout d’un moment, il s’est essuyé les yeux. « Je les laisserai là tant qu’ils voudront. » Il s’est tourné et a dit sur un ton de voix peiné : « J’aurais aimé que vous n’ayez jamais entendu cette prière qui n’était adressée ni à vous ni à moi. » L’avocat a secoué la tête. « Non, je devais l’écouter, pour que je puisse vous la raconter. Ma vieille mère avait l’habitude de répéter que Dieu agit mystérieusement… » « Je l’ai entendu dire moi aussi », dit le propriétaire. Il a tordu les papiers du dédommagement entre ses mains et les a déchirés. « Bien, pourquoi n’allez-vous pas là-bas dans la matinée et – oh – prenez ce billet de dix dollars et portez-leur un panier de victuailles. » « Je mettrai dix dollars supplémentaires et leur porterai un panier plus grand. » « Et dites-leur que le loyer a été payé, d’accord ? » « Oui. Mystérieusement payé. » Les deux hommes se sourirent. Le propriétaire du domaine fait remonter sa richesse au jour où il a rompu son schéma de vie, le jour où il a cessé de prendre et qu’il a commencé à donner, le jour où il a senti naître en lui ce qui devint une magnifique paix de l’esprit.

Donnez sans compter, modérez-vous quand vous prenez Naturellement, concrètement parlant, on ne peut pas donner son temps et ses ressources sans compter. J’ai fait allusion au fait que votre premier devoir est de vous aider, puis d’aider les autres, et si la règle est appliquée correctement, elle fonctionne à merveille. Par conséquent, quand je dis « donnez sans compter », j’entends par là que vous ne devriez pas vous limiter mentalement parlant. Le propriétaire avait par exemple déjà fait preuve de charité. Mais pour des causes locales qui lui ont valu des remerciements – c’était donc une bonne publicité pour son travail et pour lui. Un jour il a donné, alors que la dernière chose à laquelle il s’attendait, c’était justement de donner, et cela a fait la différence. Il a alors senti que quelque chose de plus grand que lui agissait sur son

portefeuille et cela a fait la différence. Dès lors, il a changé d’état d’esprit.

Je fais un discours Le titre de ce paragraphe ne constitue pas une nouvelle en soi, car j’ai fait de très nombreux discours. Mais celui-ci est important, car je l’ai tenu dans un petit institut universitaire et pendant que j’étais làbas, j’ai pris note de certaines des activités des étudiants dans le cadre de l’analyse du travail. Quand le président de la conférence a voulu me payer, j’ai refusé. Je l’ai remercié et lui ai dit que j’avais récolté suffisamment de matériel pour au moins deux articles de ma revue Golden Rule, et que je me sentais donc largement récompensé. Par la suite, de très nombreuses demandes d’abonnement sont arrivées du quartier de l’institut. Les étudiants avaient décidé que, puisque j’avais fait quelque chose pour eux, ils allaient eux aussi faire quelque chose pour moi, et ils ont donc récolté des abonnements. J’ai été très bien payé. C’est ainsi que ça fonctionne !

Qu’entend-on vraiment par « Règle d’or » ? Saviez-vous que la Règle d’or existait déjà à l’époque de Jésus ? Il nous l’a transmise sous la forme que la plupart d’entre nous connaissent, mais certaines versions remontent encore plus loin dans l’histoire : Il cherchait pour les autres le bien qu’il désirait pour lui-même. [inscription sur une tombe égyptienne, 1600 environ av. J.-C.] Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. [Confucius] Nous devrions nous comporter avec le monde comme nous voudrions que le monde se comporte avec nous. [Aristote] Comme vous le voyez, la Règle d’or a régné pendant des milliers d’années comme la principale règle de conduite parmi les hommes. Malheureusement, le monde se souvient de l’énoncé de la règle, mais trop souvent il oublie la substance de l’injonction universelle. Rendons-la de la façon suivante et vous l’associerez probablement au type de conduite qui vous aide et aide les autres : La Règle d’or signifie que nous devrions faire aux autres ce que nous aimerions qu’on nous fasse si les situations étaient inversées. Réfléchissez-y. Ce n’est pas précisément la Règle d’or que vous trouverez dans la Bible. Il faut faire un autre long pas, car elle soustend que vous évaluiez les besoins des autres personnes selon leurs situations, que vous regardiez le monde avec leurs yeux. Pardonnez la légèreté au beau milieu d’un discours sérieux, mais cela peut vous aider à vous souvenir. Il existe une vieille histoire à propos d’un missionnaire qui a répandu la Parole parmi les habitants primitifs d’une île des mers du Sud. Il leur a, entre autres, enseigné sa version de la Règle d’or, qui est la version générale : faites aux autres ce que vous aimeriez qu’on vous fasse. Le chef de la tribu en a été très impressionné. Un jour, il a frappé à la porte du missionnaire et lui a dit qu’il avait un cadeau… six femmes en plus ! Mettez en pratique la leçon sérieusement et vous verrez que l’essence du don consiste à donner aux autres ce dont ils ont besoin. C’est ce type de don qui s’accorde pleinement avec la loi de compensation, et avec nombre d’expériences humaines, qui démontre que le fait de donner supplante celui de recevoir, quand cela

satisfait vraiment un besoin. Cela ne sert à rien de répéter les nombreux exemples de don que j’ai relatés dans ce livre. Si vous contrôlez à nouveau chacun d’eux, vous verrez la Règle d’or en action. Vous verrez aussi son lien avec un autre célèbre dicton de la Bible : on récolte ce que l’on sème. Nous ne devrions pas nous contenter des miettes sur la table de la vie et nous ne devrions pas essayer de trop prendre. Nous sommes tous égaux devant la Règle d’or qui garantit que les choses se passent ainsi. Elle crée un esprit omniprésent de considération bienveillante vis-à-vis des besoins et des droits des autres, de sorte que sans penser au gain (que les esprits mesquins confondent souvent avec rafler tout ce qui leur tombe sous la main), l’esprit auquel a été insufflée la Règle d’or prend conscience de sa véritable capacité de donner. Donner équivaut à recevoir ; il y a un mouvement continu de richesse qui pourrait ne pas se refléter dans un gros compte en banque, mais dans un esprit qui a connu une telle richesse. C’est là que se trouvent le bonheur, la paix et la santé qu’un homme riche, financièrement parlant seulement, pourrait ne jamais connaître. Un conseil : regardez autour de vous dans votre communauté et trouvez quelqu’un que vous connaissez ayant l’intention d’accumuler de l’argent. Trouvez une personne – et malheureusement il doit y en avoir beaucoup – pour qui toute somme d’argent est insuffisante et aucune trop importante. Il s’agira presque sûrement d’une personne qui n’est pas pleinement consciente de la façon dont elle gagne son argent, car la conscience peut être un obstacle, si à l’horizon ne se profile qu’une rangée de sacs d’argent vides qu’il faut remplir. Observez cette personne. Tentez de déceler la chaleur dans son âme ; vous ne la trouverez pas, à moins que l’objet de la conversation soit l’argent. Cherchez un bienvenu humain et chaleureux dans son sourire ; vous ne le trouverez pas, il sourit comme un requin. Observez combien il n’a pas l’air de profiter de la vie. Oh, il se concède peut-être de nombreuses distractions coûteuses, mais c’est autre chose. Dans le sens commun de la parole, une telle personne n’est pas vraiment humaine. C’est un automate, une machine à faire de l’argent. Cependant, nombreux seront ceux qui envieront cette personne mécanique. Ils attireront l’attention sur ce qu’ils appellent son succès. Le succès peut-il exister sans bonheur ? Toute personne vraiment humaine sait que deux individus doivent bien s’entendre pour une vie fructueuse. Aucun individu qui pense que le bonheur consiste exclusivement à accumuler ne sera jamais heureux. Aucun homme ne peut connaître vraiment le bonheur tant qu’il ne traduit pas les mots de la Règle d’or en actions et ne partage pas sa félicité avec les autres. De plus, la Règle d’or n’a pas été pensée pour être imposée comme une taxe. Partager le bonheur attire le bonheur quand il est spontané, sans aucun autre but que celui de donner.

Quand un salaire est-il trop bas ? Quand est-il trop élevé ? L’une des raisons pour lesquelles je suis heureux que mon nom ne soit pas associé aux grandes entreprises – comme il l’a plus ou moins été – est la suivante : je me suis toujours senti libre d’observer que les grandes entreprises devraient partager plus généreusement avec leurs salariés, aussi bien en termes d’opportunités que de profits. Les galériens d’autrefois étaient enchaînés à leurs rames. On leur donnait suffisamment à manger pour qu’ils n’arrêtent pas de ramer. Comme vous pouvez le lire dans le récit émouvant de Ben-Hur, quand une galère était sur le point de couler, personne ne libérait les prisonniers de leurs chaînes. Ils coulaient avec le bateau comme s’ils n’étaient que des machines. En fait, c’est bien ce qu’ils étaient. Les conditions de travail au premier siècle ou peu après la Révolution industrielle rappellent cette

philosophie. Le propriétaire d’une entreprise pressait ses salariés autant qu’il le pouvait et leur donnait le moins possible. Cette pratique était en grande partie encore vraie quand j’étais jeune. Je me considère comme heureux d’avoir vécu suffisamment longtemps pour voir un certain esprit de partage entrer à l’usine et au bureau. Aujourd’hui, nous observons avec horreur les douze ou quatorze heures de travail par jour pour des salaires de misère et nous nous demandons comment nous avons pu être aussi stupides au point de ne pas voir que cela nuisait aussi bien à l’homme qu’à la société ; mais les choses se passaient ainsi. Aujourd’hui, la récompense pour le travail vient souvent de l’« indemnité accessoire », tout comme du salaire direct. La question « Quand est-ce qu’un salaire est trop bas ? Quand est-ce qu’un salaire est trop élevé ? » est encore valable et j’oserais dire qu’elle sera toujours d’actualité. Il ne faut pas la considérer comme immuable, car la valeur de l’argent change sans cesse. Toutefois, dans l’ensemble, elle reste un grand absolu : contextuellement à son époque, les services d’un homme valent ce qu’il produit. La plupart des personnes de cinquante ans et plus peuvent considérer l’évolution de leurs revenus et voir qu’il en est ainsi. Nous le savons instinctivement et nous le montrons. J’aime beaucoup une histoire que m’a racontée Henry Ford, qui explique le concept de manière magistrale. Au début de son activité, qui s’est aujourd’hui considérablement développée, Ford a passé une annonce pour trouver un responsable des ventes. Il a examiné les curricula et fait passer un entretien à certains des candidats les plus promettants. Avec l’un d’eux, le problème du salaire a fini par se poser. Ils semblaient tous incapables d’établir un chiffre, alors Ford a dit : « Supposons que vous arriviez ici et que vous nous montriez ce que vous savez faire pendant un mois, et que nous vous payions pour ce que vous valez. » « Non, dit le candidat, je prends plus là où je travaille actuellement. » « Eh, dit Ford en ricanant, les évènements ont montré qu’avec son lapsus il disait la vérité. À la fin du premier mois, nous avons dû le licencier. » Je ne sais pas pourquoi Ford a engagé l’homme, mais il devait probablement avoir l’expérience nécessaire et d’autres qualités exigées pour ce travail. Puis on a découvert qu’il n’était capable qu’en apparence de donner quelque chose et sa récompense a été proportionnée.

Vous ne pouvez pas tromper la Règle d’or Peut-on appliquer la Règle d’or même dans des cas d’embauche et de licenciement ? Je ne dirais pas qu’il en va toujours ainsi, mais en général oui. La loi de compensation, avec laquelle la Règle d’or est étroitement liée, s’applique à n’importe quelle forme de compensation. Même au conseil de ne pas se contenter de trop peu et de ne pas vouloir rafler trop de choses. Il n’existe aucune bonne règle de vie séparée du reste. Ne pensez pas pouvoir contrefaire la Règle d’or. Vous ne retirerez aucun profit à feindre de donner ce que veut quelqu’un d’autre, quand au fond vous êtes en train de dissimuler une nature malhonnête et égoïste. Emerson disait : La nature humaine finit toujours par montrer son vrai visage. Elle ne sera pas dissimulée […] elle est immédiatement mise en lumière […] j’ai entendu dire par un avocat professionnel qu’il ne craignait jamais l’effet sur un jury d’un avocat qui au fond de lui ne croit pas que son client doit être soumis à un verdict. S’il n’y croit pas, son scepticisme sautera aux yeux du jury […] qui deviendra à son tour sceptique […]. Nous ne pouvons pas bien exprimer ce en quoi nous ne croyons pas, même si nous répétons sans cesse ces mots […].

Un homme passe pour ce qu’il vaut. Son être est sculpté sur son visage, sur sa forme, sur ses bonheurs, en caractères lumineux que tous peuvent lire, à part lui […]. Chaque violation de la vérité n’est pas seulement une sorte de suicide pour celui qui ment, mais c’est un coup de poing au bien-être de la société humaine […]. Ayez confiance dans les hommes et pour eux, ce sera un devoir d’avoir confiance en vous ; traitez-les généreusement et ils feront preuve de la même générosité envers vous. Vous avez désormais lu beaucoup de choses sur le secret suprême. Nous n’aurez aucune difficulté à l’accepter comme un guide avéré et précieux qui vous conduit à la paix de l’esprit et à une abondante richesse.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 13

Qu’est-ce qui fait la richesse ? De nombreux agriculteurs possèdent un terrain pouvant leur permettre de devenir riches, et pourtant ils restent pauvres, car ils ne s’en rendent pas compte. Chaque homme porte en lui le potentiel pour la richesse, mais il est possible qu’il reste pauvre. La richesse arrive quand vous en voyez le potentiel, quand vous commencez par concevoir dans votre esprit la façon dont vous pouvez transformer le matériel brut des circonstances en une opportunité pour construire votre richesse. La paix de l’esprit est richesse La paix de l’esprit échappe à de nombreux hommes qui pensent être riches, mais qui ne le sont pas. Quand ils trouvent la paix de l’esprit, ils comprennent ce qui leur a manqué et dès lors leur vie change. La paix de l’esprit arrive souvent quand on découvre comment donner sans programmer de le faire ; comme donner quand il est évident qu’il y a un besoin et sans penser à ce qu’on peut en retirer. Il doit y avoir une limite au don physique, mais l’esprit du don ne connaît aucune limite. La Règle d’or, qu’est-ce que c’est ? Considérez la Règle d’or comme une façon d’aider les autres telle que vous aimeriez qu’ils vous aident, si les rôles étaient inversés. Cela concentre votre attention sur ce dont ont besoin les autres et conduit à un respect sincère de l’homme. La Règle d’or, devant laquelle nous sommes tous égaux, fait en sorte que vous n’ayez ni trop ni trop peu, mais que passe entre vos mains une grande richesse. Personne ne peut connaître le bonheur si on ne vit que pour accumuler de l’argent et aucun vrai succès n’est possible si l’on n’arrive pas à être heureux. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 14

Le pouvoir magique de la croyance

Le secret suprême réside dans le pouvoir de la croyance. La conviction est la clef du pouvoir mental qui transforme les concepts en réalité. On peut atteindre des objectifs selon des modalités apparemment miraculeuses alors que nous n’utilisons que des forces naturelles à la disposition de tout le monde. Même les changements physiques du corps peuvent être provoqués par une conviction profondément enracinée. La solution pour obtenir de grosses sommes d’argent se trouve dans un simple processus d’autosuggestion. Concentrez-vous sur ce que vous voulez précisément et vous verrez des signes indiquer la route. Les forces de l’évolution humaine ont été placées sous le contrôle de l’homme et il vous est possible de piloter votre métamorphose en des personnes meilleures et remportant plus de succès.

’ esprit humain peut accomplir tout ce à quoi il croit.

L

Je vous prie de relire attentivement : l’esprit humain peut accomplir tout ce à quoi il croit. Si je vous avais présenté cette déclaration au début de ce livre, vous l’auriez trouvée un peu trop complexe à digérer en une seule fois. Mais maintenant, vous avez vu les différents modèles de succès et d’échec, de bonheur et de malheur, d’agitation et de paix de l’esprit que l’homme se donne. Maintenant, quand vous lisez « l’esprit humain peut réaliser tout ce à quoi il croit », vous savez que l’idée d’accomplissement, qui finit par devenir l’accomplissement même, est la grande prérogative de l’homme. L’esprit humain peut accomplir tout ce à quoi il croit. C’est le secret suprême. Croyez vraiment et fermement que vous deviendrez très riche, et vous le deviendrez. Croyez vraiment et fermement que vous aurez une santé de fer, et vous l’aurez. Croyez vraiment et fermement que vous trouverez la paix de l’esprit, et vous la trouverez, avec toutes les merveilles qui en découlent. L’esprit humain peut accomplir tout ce à quoi il croit. Voilà le secret que jadis on connaissait ; voilà le secret qui gouverne l’accomplissement aujourd’hui ; voilà le secret qui suit l’homme jusqu’aux étoiles. Voilà le secret de tous les temps.

Qu’entendons-nous par CROIRE ? « Il ne suffit pas de désirer quelque chose pour l’obtenir », dit un vieux dicton. C’est vrai, et cela vous aide à vous rappeler qu’un désir n’est pas une croyance. Le désir se trouve, pour ainsi dire, à la surface de l’esprit. Vous pourriez dire je désire… et le faire suivre de n’importe quel désir chatouillant votre imagination… qu’un million de dollars tombe entre vos mains… être en mesure d’agiter vos bras et de voler. Un désir n’est pas limité par des forces naturelles. Toutefois, ce n’est pas la différence la plus importante entre un désir et une croyance. La croyance prend naissance, pour ainsi dire, au fin fond de l’esprit. Une croyance devient partie intégrante de vous. C’est pour cette raison qu’une conviction profonde peut changer les sécrétions glandulaires et le contenu du flux sanguin, et opérer d’autres changements physiques que la science médicale ne sait expliquer. De plus, une croyance qui irradie sa longueur d’onde inconnue des profondeurs de votre esprit à celles d’un autre esprit explique une bonne partie de la « force de la

personnalité » et beaucoup d’autres choses auxquelles nous ne pouvons attribuer que des définitions inexactes. C’est la croyance en une cause – beaucoup plus forte que le désir de survie – qui pousse les gens à transcender jusqu’à l’instinct de conservation. C’est la conviction qui fonde les religions, soutient les nations et qui est derrière chaque réalisation grandiose. Une croyance, je le répète, fait partie de vous ; voilà pourquoi vous pouvez réaliser ce à quoi vous croyez. De plus, quand vous avez une conviction profonde, vous croyez toujours, tout le temps, exactement comme vous continuez à vivre tout le temps.

Conscient et subconscient Comme quelqu’un l’a dit, le conscient nous donne « les pensées que nous connaissons ». Par exemple, vous voulez mettre vos chaussures ou écouter la radio et vous accomplissez la bonne action parce que vous en êtes conscient. Il n’existe presque aucune raison physique empêchant quelqu’un de mettre ses chaussures ou d’allumer la radio, si c’est ce qu’il souhaite et qu’il peut faire usage de ses mains. Supposons à présent qu’il existe une raison quelconque de ne pas allumer la radio. Supposons que c’est l’heure à laquelle on peut capter une certaine émission étrangère et que votre gouvernement, un gouvernement oppressif, ait prévu une peine pour les personnes qui écoutent cette émission. De plus, vous savez que vous ne pouvez pas écouter cette radio en totale sécurité, car vous soupçonnez la présence d’espions dans la maison. Tournerez-vous ou non l’interrupteur qui vous permettra de capter l’émission ? Cela dépendra en grande partie de votre subconscient. Ce n’est pas dans le conscient que nous sommes peureux ou courageux, mais beaucoup plus en profondeur. Par conséquent, le subconscient donnera des instructions inconnues au conscient, là où apparaîtra la pensée que vous connaissez bien : Ne le fais pas, tu vas finir en prison ! ou Je veux revendiquer ma liberté d’écouter ce que je veux, dans n’importe quelle circonstance, ou même un compromis comme J’irai voir si ce fouineur à l’étage d’en dessus est chez lui, et s’il n’y est pas, j’allumerai la radio. Poursuivons notre histoire. Supposons que vous décidiez consciemment d’allumer la radio à 21 heures à n’importe quel prix ! Mais vous le souhaitez, au lieu de le croire, tandis qu’entre-temps, dans votre subconscient, il y a une peur qui équivaut à une directive et vous n’allumerez donc pas la radio. Le subconscient donnera alors n’importe quel type de prétexte et d’excuses au conscient. D’une façon ou d’une autre, vous parviendrez à rentrer chez vous tard, ou juste à temps, mais vous vous cognerez « accidentellement » contre la radio, elle tombera de la table et se brisera (un incident de bonne foi, du moment où vous le croirez consciemment accidentel). Ou vous pourriez prendre un rendez-vous à la même heure, puis vous rappeler soudainement – quand votre subconscient vous permettra de le faire – que c’est l’heure de l’émission et que vous êtes très étonné d’avoir pris un autre engagement. Ne voyez aucun signe de mauvaise foi dans tout cela, ne voyez pas non plus le signe que rien ne devrait être plus important que votre droit d’allumer la radio. Jugez la situation globalement. Observez combien votre subconscient est votre chef caché. Vous vous en êtes probablement souvent aperçu en affirmant que vous ne feriez simplement jamais une certaine chose ; que c’était contre vos principes. Un vrai principe est une conviction profonde qui fait partie de vous, ce qui naturellement peut être très utile et nécessaire. Le subconscient est donc le chef caché qui donne des ordres à votre conscient. Toutefois, comme vous le découvrirez en lisant ce livre, c’est un chef très spécial. Il s’entretiendra avec vous, pour ainsi dire, pour savoir s’il doit modifier l’un de ses ordres immuables, l’effacer, le remplacer par d’autres, si nécessaire. Choisissez la croyance que vous voulez, fixez-la fermement dans votre subconscient qui donnera ensuite des instructions au conscient pour qu’il soit « à la hauteur ».

Faites en sorte que votre croyance comprenne l’idée d’accomplissement et votre subconscient découvrira alors les outils pour la concrétiser. Tandis que si cette idée ne repose que sur un simple désir, elle vous échappera complètement. Vous pourriez parler de « chance » et de « bonne étoile », mais il s’agit en réalité de l’affûtage de tous vos sens dans la direction que vous voulez, de la concentration de toutes vos forces loin d’autres questions et vers cet accomplissement, d’un éclat puissant de force et de détermination, d’un accord avec d’autres esprits dont l’aide vous aurait autrement fait défaut, et de beaucoup plus ! Même les meilleurs termes connaissent des lacunes quand ils parlent du pouvoir de la croyance. Écoutez seulement la croyance qui vous pousse vers votre objectif et vous finirez par savoir qu’une force irrésistible est à vos ordres.

Y a-t-il une limite à ce que la croyance peut réaliser ? S’il y a une limite, personne ne l’a encore atteinte. J’ai souvent fait allusion au fait que nous pourrions parfois nous servir de pouvoirs supérieurs à nos sens ordinaires (pas des pouvoirs surnaturels, mais naturels, que nous commençons tout juste à comprendre). Une conviction profonde aide fortement à obtenir l’aide de ces forces invisibles. Un jour, quand j’étais petit, j’ai eu un accès de fièvre typhoïde, la seule maladie sérieuse dont j’ai souffert. J’ai été malade pendant des semaines, sans aucun signe d’amélioration. D’après ce que m’a dit mon père des années après, j’ai fini par tomber dans le coma. Les deux médecins qui sont venus à la ferme ont dit à mon père qu’ils ne pouvaient plus rien faire ; il ne me restait que quelques heures à vivre. Mon père est allé dans la forêt. Là, il s’est agenouillé et a prié un autre Docteur, qui n’était pas de ce monde. De sa prière est née la conviction puissante et globale que j’allais guérir. Il est resté à genoux pendant plus d’une heure, après quoi il a été envahi par un sentiment de paix profonde… cette paix de l’esprit qui est l’état où l’esprit fonctionne le mieux. Soudainement, sans bien savoir pourquoi et sans la moindre trace de doute, il a tranquillement su que j’étais en train de guérir. Je ne sais pas où s’en est allée la prière de mon père, ni si elle a été écoutée, ni si le seul fait de prier lui a donné ce facteur de concentration et d’intensification qui fait partie d’une conviction profonde et subconsciente. Mais je sais que quand il est revenu à la maison, il m’a trouvé assis, le dos droit, ce qui m’était encore impossible deux heures seulement auparavant. Assis, en train de pleurer pour avoir un peu d’eau, toute trace de fièvre ayant disparu.

Une autre génération, un autre objectif J’ai eu le privilège de constater, avec ma génération et celle de mon fils, combien une conviction profonde peut conduire à réaliser des choses « impossibles ». Quand mon fils Blair est né sans oreilles et sans de nombreuses parties essentielles de l’appareil acoustique, j’ai conçu l’idée qu’un jour ou l’autre il aurait entendu. Permettez-moi que je vous parle brièvement des obstacles que Blair et moi avons rencontrés le long de notre chemin : les accusations que j’ai reçues pour ne pas lui avoir permis d’apprendre le langage des signes, les tentatives de détruire sa vie en le rendant conscient de sa « différence », et ainsi de suite. De toute façon, je savais que le subconscient peut faire des merveilles pour entretenir la santé du corps et le faire fonctionner comme il se doit, quand il est ainsi conditionné. Le conscient ressemble souvent à une sentinelle veillant à l’entrée du subconscient. Par conséquent, comme on dit, « un homme convaincu contre sa propre volonté reste toujours du même avis », car son accord n’est que conscient, plus une conciliation qu’un « changement d’ordres » subconscient. Dans des circonstances extraordinaires, nous sommes « entraînés » et nous ne nous comportons plus comme à l’habitude, mais nous finissons par retrouver une attitude normale, car aucune marque profonde n’a été

imprimée en nous. L’hypnose semble parfois contourner le conscient chez certaines personnes. Cependant, il existe une meilleure façon, moins risquée, de dépasser cette barrière et de donner des instructions au subconscient, où elles seront absorbées et produiront des effets. La méthode consiste à donner des instructions à une personne qui dort. Le conscient dort, mais pas le subconscient. De récentes études suggèrent certaines phases du sommeil pendant lesquelles l’esprit est plus réceptif que dans d’autres, et je suis heureux d’assister aux recherches modernes sur cette technique. Certains de mes efforts ont peut-être été inutiles, mais ils ont été tellement persistants et ont été soutenus par une telle conviction qu’ils sont parvenus à réaliser ce que de nombreuses personnes disaient que je n’arriverais jamais à faire. J’ai parlé à Blair pendant qu’il dormait. J’ai directement parlé à son subconscient et je lui ai dit ce que j’attendais de lui. Son système nerveux a été davantage stimulé que par des manipulations chiropratiques. Par cette méthode, j’ai poussé la nature à former un groupe supplémentaire de nerfs acoustiques sur la paroi interne du crâne de Blair. Ses oreilles n’ont pas poussé, mais il est parvenu à développer une capacité auditive de 65 % par rapport au niveau normal, et grâce à elle il s’est assez bien débrouillé. Certaines personnes pourraient parler de miracle, mais je parlerais plutôt d’une démonstration du pouvoir des forces naturelles. Comment Blair fait-il pour entendre ? Grâce à la conduction osseuse à ces nouveaux nerfs crâniens. Aujourd’hui, nous savons que certains des nouveaux et merveilleux appareils acoustiques à transistor se basent sur la conduction osseuse.

Peut-on étendre cette méthode ? Ma méthode a fonctionné, mais il a fallu que des personnes dévouées travaillent plusieurs heures pendant la nuit. Par la suite, j’ai essayé avec un phonographe qui transmettait toutes les quinze minutes un message enregistré à un dispositif acoustique placé sous le coussin de la personne qui était en train de dormir. Moi-même, j’ai tiré de nombreux avantages de cette méthode. Nous savons aussi que des dispositifs identiques sont parfois en vente. Les développements modernes dans l’enregistrement et dans la transmission audio en ont bénéficié, mais le principe sur lequel ils reposent est le même. Entre-temps, j’ai pris connaissance d’autres recherches récentes sur les techniques d’apprentissage durant le sommeil, certaines suggérant des difficultés que les personnes peuvent rencontrer. Tout d’abord, les appareils à eux seuls ne suffisent pas. Il faut être avant tout convaincu que le subconscient peut recevoir et recevra les messages tandis que le conscient est endormi. Un esprit sceptique ne ferait rien des messages. Un esprit envahi par la peur et par un sentiment d’infériorité, ou par les deux, déciderait en peu de temps que le « truc » est trop compliqué à utiliser. Et puis, le seul fait d’avoir un dispositif près de son lit crée parfois tellement de difficultés pour dormir que le conscient ne s’arrête jamais vraiment. Peut-être que ces personnes pourraient s’habituer à dormir, avec ou sans appareil, mais je crois que la plupart d’entre elles ont hâte de restituer le dispositif tant qu’il est sous garantie ! De nombreuses personnes semblent encore faire tout leur possible pour nier tout avantage qu’elles peuvent obtenir par l’apprentissage durant le sommeil. Le message enregistré dans le subconscient a besoin de temps pour s’enraciner, pour ainsi dire, dans la myriade de cellules cérébrales. Il ne le fera pas si le conscient est autorisé, voire encouragé, à utiliser les heures de veille pour élaborer des pensées négatives : le souvenir des échecs passés, par exemple, ou une inquiétude excessive sur ce que les autres pourraient penser sur une certaine ligne de conduite, ou autre chose encore.

Et à la fin, j’ai découvert ceci : il faut renforcer les messages enregistrés quand l’individu se trouve dans un état de veille consciente. Il devrait mémoriser les messages enregistrés qui ne concernent naturellement que l’objectif à atteindre et qui ne véhiculent aucun handicap imaginaire. Il devrait se répéter plusieurs fois par jour ces messages totalement positifs et orientés, afin que son conscient s’habitue et parvienne, à travers le conditionnement continu, à parler au subconscient. Avec le temps, l’apprentissage pendant le sommeil peut être perfectionné au point d’ouvrir de nouveaux horizons. Il pourrait beaucoup vous aider dès à présent, mais je préfèrerais en parler comme d’une illustration de la façon dont le subconscient peut accepter, et dont il acceptera, des ordres qui dès lors vous guideront pour toujours et qui pourraient aussi, comme je vous l’ai démontré, conduire à des changements extraordinaires dans votre corps. Ce livre souligne le fait que chacun de nous possède en lui les moyens de trouver sa propre grandeur. En connaissant le secret suprême – l’esprit humain peut réaliser tout ce à quoi il croit –, vous vous rendrez compte que vous avez ce qu’il faut (votre esprit) et à votre disposition le seul autre ingrédient nécessaire… un monde qui fourmille de richesses et d’opportunités. Assemblez-les.

L’art de l’autosuggestion Actuellement, à Cleveland, il y a un homme qui vaut environ 10 millions de dollars. Il a commencé par faire fortune en vendant des téléviseurs dans les supermarchés et en appâtant les clients par des programmes spéciaux qu’il transmettait dans les points de vente. Cela ne demandait aucune autre invention, ni d’inculquer un nouveau style de vie à des millions de personnes. Cela ne demandait pas non plus d’avancer de grosses sommes d’argent ni de recouvrir une charge spéciale, car cet homme, son nom est Art Modell, a commencé sa carrière sur un chantier naval. Il a eu une idée et l’a développée jusqu’à la réaliser. Il semble qu’un homme s’appelant McVicker de Cincinnati ait dit : « Il faut croire très fort […] au point de vaincre les doutes des autres. » Il était convaincu qu’une substance pâteuse utilisée pour nettoyer le papier peint aurait plu aux enfants et à leurs parents comme matériel à modeler non collant. On lui a dit qu’il se trompait. Il a créé une affaire d’une valeur d’environ 4 millions de dollars annuels. Comme Henry Ford ou Thomas Edison, ces hommes de succès croyaient et accomplissaient. Leur conviction leur montrait le chemin vers l’accomplissement. On peut dire la même chose de Colomb, Paul de Tarse et même de vous. L’art de l’autosuggestion est complètement indépendant. Nous le verrons clairement dans un instant. Commencez par vous demander : qu’est-ce que je veux ? Ce n’est pas une question à laquelle on peut répondre avec légèreté. Que voulez-vous ? Je vous donnerai à nouveau une liste pour vous aider à réfléchir : amélioration de votre état de santé général ; amélioration d’un état de santé physique particulier ou d’un facteur fonctionnel ; remise en cause de toute mauvaise habitude ; suppression de la peur ; capacité de transformer l’énergie sexuelle ; capacité de trouver le bon compagnon dans le mariage ; amaigrissement ou prise de poids ;

capacité d’abandonner les vieilles habitudes ou les styles de vie dépassés ; capacité de bien s’entendre avec les autres ; capacité d’influencer les autres pour qu’ils pensent comme vous ; conseil intérieur dans le choix d’une activité ou d’un métier ; argent. Quand vous saurez ce que vous voulez, vous serez en mesure d’aller le chercher. Vous devez définir un but principal. Les conceptions mentales vagues ne valent pas mieux que de simples désirs. Vous décidez où vous allez, et ce n’est qu’alors que vous commencerez à voir les panneaux indiquant la route. Vous êtes sur le point de devenir riche, et je compte sur vous pour que vous ne considériez la chose que comme une forme de richesse, mais, comme je l’ai souligné, une forme de richesse qui vous aide à en atteindre beaucoup d’autres. Il y a de fortes probabilités pour que vous considériez automatiquement l’argent comme un objectif, prenons donc cet objectif comme un prototype pour illustrer l’autosuggestion.

Combien d’argent voulez-vous gagner ? Vous devez vous souvenir de l’histoire de W. Clement Stone et d’autres hommes qui se fixèrent des sommes d’argent précises à atteindre et parvinrent à le faire. Ils ne s’étaient pas rempli la tête de pensées sur les difficultés qu’ils pourraient rencontrer en chemin, ni sur la menace de la compétition. Ils étaient convaincus qu’ils deviendraient riches… ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient. Voilà maintenant une méthode pour utiliser l’autosuggestion afin de vous aider à obtenir la somme d’argent que vous voulez. Six étapes stimulent votre subconscient : Un : Trouvez un endroit tranquille pour rester seul sans être dérangé. De nombreuses personnes estiment que leur esprit est plus réceptif quand elles vont se coucher, juste avant de s’endormir. Fermez les yeux et répétez à voix haute, en écoutant vos paroles, la somme d’argent que vous avez l’intention d’obtenir, le délai que vous avez établi pour la rassembler et la description du service ou de la marchandise que vous avez l’intention de donner ou de vendre en échange de cet argent. Deux : Mettez vos paroles par écrit (vous pouvez commencer par là, si vous préférez). Retranscrivezles avec attention et précisément. Mémorisez-les. Quand vous allez dans l’endroit tranquille que vous avez choisi pour répéter votre objectif, dites-le mot à mot, tel que vous l’auriez écrit. Vous pouvez le modifier ici et là jusqu’à ce qu’il devienne vraiment très précis. Ajoutez un discours de ce type avec vos propres mots : Je crois que je vais entrer en possession de cet argent. Ma conviction est si forte que j’arrive désormais à voir cet argent devant mes yeux. Je l’ai entre les mains. Je sais qu’il existe et qu’il attend d’être viré sur mon compte en échange de services rendus honnêtement et avec le maximum de compétence et de soin. Il existe un plan qui transfèrera cette somme [précisez la somme] sur mon compte le [fixez le jour de l’échéance] et ce plan s’imposera à mon esprit réceptif qui me poussera à le réaliser. Imaginez-vous en train de rendre le service ou d’envoyer la marchandise. Imaginez-vous en train de recevoir le paiement. C’est très important ! Trois : Mettez une copie de votre déclaration dans un endroit où vous pouvez la voir matin et soir. Lisez-la dès que vous vous réveillez. Lisez-la avant de vous coucher. Vous pouvez aussi l’amener avec vous et la lire plusieurs fois par jour, mais il est important que ce soit la première chose que vous lisiez

le matin et la dernière le soir. Pendant que vous lisez, imaginez-vous en train de faire les actions qui vous procureront l’argent. Vous sentez l’argent dans vos mains. Faites-le avec sentiment. Se borner à lire (ou à se dire) les mots ne veut rien dire, si ceux-ci ne sont pas émotivement chargés de désir. Il est bien connu que le subconscient porte moins d’attention à la raison qu’à l’émotion. Quatre : Mettez en action le principe du groupe de cerveaux. Il n’est pas toujours possible de former un groupe de cerveaux en suivant les indications que vous avez lues dans le chapitre précédent, et il vaut sûrement mieux s’en passer que d’en avoir un qui fonctionne mal. Vous pouvez, de toute façon, faire bon usage de ce principe en vous entretenant avec les bonnes personnes. Ce sont des personnes qui peuvent vous aider et, si possible, des personnes que vous pouvez aider. N’oubliez pas, si vous voulez qu’un banquier finance votre activité, que vous devez l’aider à gérer son activité (n’oubliez pas non plus que de nombreux banquiers « à sang froid » se sont laissés, à raison, influencer par l’assurance, la conviction et l’enthousiasme qu’ils observent chez un possible emprunteur). Plus vous parlez avec des gens, plus vous obtenez d’informations. Plus ils savent, plus vous savez. Toutefois, choisissez les bonnes personnes. De temps à autre, il vous arrivera d’en rencontrer certaines dont l’esprit entre en accord avec le vôtre. Parler avec des personnes de même sensibilité est très stimulant pour les énergies subconscientes que vous contrôlez. Cinq : Quand votre plan prendra forme, passez à l’action. Vous le saurez. Le subconscient est comme un jardin fertile où chaque graine murit, qu’il s’agisse de mauvaises herbes ou de votre chance. Grâce à l’autosuggestion, vous pouvez faire des merveilles pour laisser de côté les graines des mauvaises herbes. Toutefois, quand la graine de votre chance tombe dans le jardin du subconscient, elle pousse en fonction de l’attention que vous lui donnez. Ne restez pas assis en attendant paresseusement que votre plan se concrétise. Vous pourriez ne pas savoir précisément, par exemple, où débutera votre activité, mais tant que le bon endroit ne capture pas votre attention, vous pouvez contacter des fournisseurs, en apprendre davantage sur votre activité et vous remplir l’esprit avec le processus de votre accomplissement de cent autres façons. Rappelez-vous comment les éditeurs sont arrivés jusqu’à moi, quand j’en ai eu besoin. Six : Une fois que vous aurez mûri un plan prenant en considération chaque détail, mettez-le par écrit. Relisez-le soir et matin. Tenezvous-en à lui, mais soyez prêts à le modifier, si les circonstances vous le suggèrent. Votre esprit ne fluctuera pas toujours d’une possibilité à l’autre. Votre subconscient examinera les alternatives avec beaucoup de force pour vous montrer ce que vous devez faire pour atteindre votre objectif… La foi pourrait être une septième étape, mais la foi est partout. Dans un autre de mes livres, la foi est définie comme l’élément chimique le plus important de l’esprit. Quand elle s’unit à la pensée, elle devient l’ingrédient parfait d’une vraie conviction subconsciente. Quand elle devient une partie de vous, la foi accompagne chaque message que vous vous répétez. Elle devient une partie de votre caractère, de votre personnalité. Elle vous aide à donner un caractère émotionnel à vos pensées, à les porter au-delà du pouvoir de la raison dans un autre règne de la condition mentale, où les pensées deviennent son équivalent physique. À présent, animé par la foi, lisez à nouveau plusieurs fois les six étapes de l’autosuggestion.

Un nouveau look pour votre esprit et votre corps Le secret suprême affirme que « l’esprit humain peut réaliser tout ce à quoi il croit ». Ce qui revient à dire que « l’esprit peut réaliser tout ce à quoi il croit », mais je veux souligner le pouvoir de l’esprit humain. Aucune autre créature vivante ne peut prendre le contrôle de son esprit comme nous, sonder et

explorer ses pouvoirs, trouver la façon d’augmenter ses pouvoirs d’une manière qui dépasse l’entendement. Vous êtes habitué à être humain. Prenez un peu de recul, puis rendez-vous compte de l’unicité de cette condition humaine. L’un des plus grands experts de l’homme et de son esprit est le Dr Pierre Lecomte du Noüy. Dans L’homme et sa destinée, son fabuleux livre, se trouve l’un de mes messages préférés, que je suis enthousiaste de relayer à ceux qui ne parviennent pas à comprendre comment les gens sont en mesure de soigner leur corps. Voilà le passage en question : Le corps humain est composé de particules distinctes, les cellules, chacune dotée de propriétés complètement différentes. On trouve les ordinaires et prolifiques plébéiens, les fibroblastes, qui sont les composés chimiques indépendants du foie et de la moelle ; il y a les composés chimiques qui obéissent aux ordres transmis par le cerveau et par le système nerveux, et qui savent comment produire instantanément, de l’extrémité des nerfs, l’acétylcholine, qui contracte les muscles, et l’adrénaline qui les décontracte. Il y a les cellules nobles, les cellules pyramidales du cerveau, qui vivent fièrement stériles et ne se reproduisent jamais ; il y a les cellules nerveuses qui transmettent ordres et réactions ; il y a celles qui défendent, celles qui protègent, celles qui soignent. De la coordination de toutes émerge la personnalité autonome de l’homme. Et cette brève description n’aborde que superficiellement l’ensemble merveilleux de facteurs dont l’homme dispose dans son corps et dans son cerveau, pour l’organisation, la projection et l’usage du pouvoir de la pensée. Que la plupart des gens viennent au monde, vivent leur temps et s’en aillent sans que personne ne leur apprenne le pouvoir de la pensée, ni que leur vie dépend de ce pouvoir ou dépérit en fonction de lui, est une accusation majeure portée contre le système éducatif mondial. Pire encore, on nous enseigne toutes sortes de choses, mais on nous montre rarement comment utiliser notre esprit pour atteindre la seule forme de richesse indispensable : la paix de l’esprit. Que les bigots semblent savoir tellement de choses sur la façon de se préparer à vivre au Paradis, mais aient fait si peu pour nous préparer à vivre de façon prospère, pacifique et heureuse, ici et maintenant, est une accusation majeure portée contre le système religieux. Que la très grande majorité des gens concentrent la plus grande partie du pouvoir de la pensée sur leurs peurs, plutôt que sur des idées et des convictions profondes pouvant leur apporter ce qu’ils veulent, pas ce dont ils ont peur, est une accusation majeure portée contre notre civilisation.

Chaque homme peut se dépasser Le Dr du Noüy souligne de façon spectaculaire le pouvoir dont l’homme dispose de dépasser ses limites et ainsi d’augmenter ses pouvoirs : Nous tous devons interpréter notre rôle individuellement. Toutefois, nous l’interprétons bien à condition d’essayer de faire toujours de notre mieux, de nous dépasser. C’est l’effort qui constitue notre participation personnelle à l’évolution, notre devoir […]. Si nous avons des enfants, nous aurons collaboré modestement, statistiquement, mais si nous ne développons pas notre personnalité, nous n’aurons laissé aucune trace dans la vraie évolution humaine. [c’est moi qui souligne] Évidemment, le Dr du Noüy reconnaissait l’importance pour chaque individu d’exercer son libre

arbitre comme un instrument de croissance mentale et spirituelle, car il continue en disant : « Un être intelligent, disait Bergson, a en lui de quoi se dépasser. » Il est nécessaire qu’il le sache, et il est essentiel qu’il le comprenne. Le don incomparable du cerveau, avec ses pouvoirs d’abstraction vraiment extraordinaires, a rendu obsolètes les mécanismes lents et souvent gauches utilisés jusqu’à présent par l’évolution. Grâce au cerveau uniquement, l’homme, en l’espace de trois générations seulement, a conquis les airs, tandis que les animaux ont mis des centaines de milliers d’années pour atteindre le même résultat par le processus de l’évolution. Grâce au cerveau uniquement, la portée de nos organes sensoriels a considérablement augmenté, bien au-delà de nos rêves les plus chers ; la lune est désormais à portée de main [du Noüy est un écrivain moderne, mais observez combien il a déjà besoin d’être mis à jour !], nous voyons l’infiniment petit et l’infiniment lointain ; nous entendons l’inaudible ; nous avons effacé les distances et tué le temps physique. Nous avons assujetti les forces de l’univers, avant même d’être parvenus à les comprendre pleinement. Nous avons fait honte à l’ennuyeuse et chronophage méthode par tâtonnements utilisée par la nature, car la nature a fini par produire son chef-d’œuvre sous la forme du cerveau humain. Toutefois, les grandes lois de l’évolution sont encore actuelles, même si l’adaptation a perdu de son importance en ce qui nous concerne. Nous sommes à présent responsables de l’évolution. Nous sommes libres de nous détruire si nous interprétons mal le sens et le but de nos victoires ; et nous sommes libres de progresser, de prolonger l’évolution, de coopérer avec Dieu, si nous distinguons le sens de tout cela, si nous réalisons que cela ne peut être atteint que par un engagement inconditionné vers le développement moral et spirituel.

La paix de l’esprit et le pouvoir de l’esprit Puisque ce que vous accomplissez dans la vie dépend avant tout de ce que vous avez en tête, et que cela dépend avant tout de votre conviction profonde et subconsciente, vous comprendrez que votre vie dépend de votre capacité de croire. Non, le simple processus vital ne dépend pas de cette capacité. L’Éternel a fait en sorte que le résultat suprême de l’évolution, l’homme, puisse rester en vie même sans savoir qu’il l’est. Le battement du cœur, la respiration, la digestion et d’autres fonctions vitales sont pris en charge par une partie du cerveau qui prend aussi soin d’elle-même. En outre, l’homme façonne une espèce sans cesse meilleure. Il aspire à quelque chose, et grimpe au sommet de son aspiration. En voyant des cimes encore en plus élevées, il continue à aspirer et finit par atteindre ces sommets, au-delà desquels il y en a un autre et un autre encore. Significativement, les philosophes ont toujours reconnu le pouvoir d’un esprit tranquille, en paix. Il ne s’agit pas du tout d’un esprit sans aspirations. Il s’agit plutôt d’un esprit qui peut posséder, juger et évaluer les formes les plus élevées d’aspiration. Un esprit en paix n’est pas la propriété exclusive de qui se tient loin du monde, et il se tient occupé avec les affaires de la vie aux mille nuances, car la plupart des esprits en paix sont aussi les plus engagés. Rappelez-vous, nous parlons de paix intérieure, un centre tranquille autour duquel tourne tout le reste, une grande dynamo chargée d’énergie et effectuant un travail utile, mais dont le mouvement rotatif dépend du pivot immobile et central. Un esprit en paix est un esprit libre de penser grandement. Dans son subconscient, il n’y a pas de gros conflits pouvant freiner le conscient et par conséquent l’action consciente. Un esprit en paix est un esprit libre. Son pouvoir est illimité. Formez vos grandes convictions à partir de la paix intérieure et elles seront vraiment grandes, et

pourront se réaliser. Cela n’est peutêtre pas donné à tout le monde, mais ça l’est certainement à l’homme conscient que la paix de l’esprit et le pouvoir de l’esprit sont une seule et même chose. Qui vous a dit que ce n’était pas possible ? De quel grand accomplissement peut-il s’enorgueillir au point de s’arroger le droit d’utiliser le mot impossible ?



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 14

L’esprit humain peut réaliser tout ce à quoi il croit C’est là le secret suprême, l’éternel et essentiel secret des efforts de l’homme pour contrôler son destin. Pensez à un grand pas en avant dans votre vie, ayez une forte conviction subconsciente et elle deviendra le fondement de la réalité. « Il ne suffit pas de désirer quelque chose pour l’obtenir », car un simple désir ne pénètre pas les profondeurs de l’esprit, alors qu’une vraie conviction devient partie intégrante de votre être tout entier. Conscient et subconscient Le subconscient est un chef caché. Bien que le conscient contrôle les actions conscientes, le subconscient en dessine le schéma. Si dans le subconscient, vous avez peur de faire quelque chose, vous pourriez trouver mille excuses et prétextes pour vous empêcher d’accomplir cette action. Votre subconscient peut toutefois se persuader de changer ses ordres fixes et par conséquent votre vie. Le subconscient est le siège de la conviction profonde qui devient votre guide permanent. Le pouvoir du subconscient ne connaît pas de limites L’utilisation appropriée du subconscient nous met en contact avec des forces qui dépassent nos sens ordinaires. Les pensées peuvent être transmises au subconscient d’une personne qui dort, en évitant la surveillance du conscient. C’est le secret des apparemment miracles de guérison. Les méthodes d’apprentissage dans le sommeil peuvent être perfectionnées au point d’ouvrir de nouveaux et grands horizons au pouvoir mental. L’autosuggestion et votre succès En sachant que l’esprit humain peut réaliser tout ce à quoi il croit, vous pouvez réaliser que la conviction profonde ouvre de grandes perspectives. Afin d’obtenir ce que vous voulez, vous devez concentrer votre conviction sur un but précis. L’argent est un objectif à gérer avec bon sens, mais c’est un objectif acceptable et précis. Les techniques d’autosuggestion devraient être focalisées sur la somme d’argent précise que vous voulez et sur les outils avec lesquels vous avez l’intention de l’obtenir. La paix de l’esprit et le pouvoir de l’esprit vont de pair, et l’esprit en paix est l’esprit le plus à même d’élaborer de grandes idées, de grandes convictions et d’en jouir comme de solides réalités. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 15

L’enthousiasme et quelque chose en plus

L’enthousiasme est le grand instrument de la persuasion. Demandez une faveur avec enthousiasme, ajoutez quelques facteurs psychologiques illustrés dans ce livre et votre requête n’en sera que plus irrésistible. Derrière l’enthousiasme, il doit y avoir le désir honnête de servir, et une faveur qu’on vous accorde devrait aussi apporter des avantages à la personne qui vous l’a faite. Quand vous cherchez un travail, suivez les règles clefs pour vous assurer d’obtenir le bon, dans la perspective d’un avancement rapide. Assurez-vous de faire un travail qui vous permet de vous exprimer, car c’est un grand pas vers la richesse et la paix de l’esprit.

’étais en train de regarder de vieilles lettres. Je les ai publiées dans un livre il y a quelque temps et les commentaires que j’ai reçus me confortent dans l’idée qu’il faut encore les publier. Les lettres faisaient partie d’un discours sur l’enthousiasme : un discours que j’ai modifié et amélioré au fil du temps. Je n’ai jamais eu aucune raison d’en changer le principe, de toute façon : L’enthousiasme est cet état mental qui inspire et pousse un individu à mettre EN PRATIQUE la tâche à portée de main. C’est l’émotion la plus contagieuse et elle transmet l’élan vers l’accord et l’action à tout ce qui est à portée de vos propos. À présent, je vous repropose les lettres telles que je les ai écrites. Vous pourriez les lire et dire : « Personne n’écrit plus des lettres comme ça. » C’est vrai, le style change. J’espère en avoir toujours conscience. Souvenez-vous toutefois du principe énoncé précédemment et pensez à ce qui est le plus important, le style ou le principe. Commencez par lire les lettres, puis je vous raconterai leur histoire.

J

Cher M. _ Je viens juste d’achever le manuscrit d’un nouveau livre intitulé How to Sell Your Services. J’ai anticipé la vente de plusieurs centaines de milliers de copies et je crois que les acheteurs saisiront avec plaisir l’opportunité de recevoir un message de votre part en ce qui concerne la meilleure méthode pour commercialiser des services personnels. Pourriez-vous donc gentiment me consacrer quelques minutes de votre temps pour écrire un bref message à publier dans mon livre ? Ce serait pour moi une faveur énorme et je sais que les lecteurs apprécieront votre geste. Je vous remercie par avance de l’attention que vous voudrez bien me prêter. Salutations cordiales, Cher M. _ Seriez-vous intéressé par l’opportunité d’envoyer un message d’encouragement, voire un conseil, à quelques centaines de milliers de personnes qui ne sont pas arrivées à laisser leur trace dans le monde avec autant de succès que vous ? Je viens juste d’achever le manuscrit d’un livre intitulé How to Sell Your Services. Le sujet principal du livre, c’est que le service rendu est la cause et la fiche de paie, l’effet ; et que la dernière varie proportionnellement au rendement du premier. Le livre serait incomplet sans quelques conseils venant d’un homme qui, comme vous, est parti du bas de l’échelle pour arriver à une situation enviable dans le monde. Par conséquent, si vous vouliez m’écrire votre avis en ce qui concerne les points essentiels dont doivent se souvenir les personnes qui mettent en vente leurs

services personnels, je transmettrai votre message à travers mon livre. Ce sera la garantie qu’il finira entre les bonnes mains, où il fera du bien à une catégorie de personnes zélées qui luttent pour trouver leur place dans le monde du travail. Je sais que vous êtes une personne très occupée, M. _, mais je vous prie de vous souvenir qu’en appelant simplement votre secrétaire et en dictant une brève lettre, vous transmettrez un message important à probablement 1 million de personnes. Du point de vue monétaire, tout cela vous coûtera deux centimes pour le timbre, mais, si nous pensons au bien que vous pouvez faire aux moins chanceux que vous, cela fera la différence entre succès et échec pour de nombreuses personnes méritantes qui liront votre message, elles y croiront et en seront guidées. Salutations cordiales,

Les lettres disent la même chose, mais… La seconde lettre est pleine d’un enthousiasme tranquille mais précis, et d’autres facteurs de la suggestion entre esprits que je vais vous expliquer. La seconde a fait l’affaire. Les deux lettres ont été adressées à huit ou dix personnes qui avaient vraiment laissé leur marque dans le monde et qui étaient vraiment engagées ; des hommes comme Henry Ford et Thomas R. Marshall, à l’époque vice-président des ÉtatsUnis. La première lettre n’a reçu aucune réponse. La seconde, écrite après m’être rendu compte de l’erreur commise en écrivant la première, a reçu des réponses de la part de tous ceux à qui je l’avais envoyée. Certaines de ces réponses étaient des chefs-d’œuvre et elles ont largement dépassé mes attentes. Bon, la première lettre ne manque pas complètement d’enthousiasme. Mais à propos de quoi ? À propos de mon intérêt personnel. Il est vrai que les gens répondent souvent à la demande d’une faveur, mais il est encore plus vrai qu’elles le font quand elles tireront avantage de cette faveur d’une façon ou d’une autre ou, en tout cas, quand une troisième partie en bénéficiera, ou plusieurs parties qui le méritent. Par conséquent, si je vendais des chaussures à l’épreuve des entailles (s’il existe de pareilles chaussures) par correspondance, je pourrais vous envoyer une lettre où je vous demande de me faire la faveur de les porter pendant dix jours pour voir si vous arrivez à les abîmer. Vous le feriez à mes risques et péril, mais si vous voyiez, en les portant pendant dix jours, que vous ne parvenez pas à les abîmer, vous vous seriez fait une faveur en découvrant des chaussures si merveilleuses. Ou je pourrais demander, dans une lettre adressée à un membre de ma famille, qu’il me fasse la faveur de prendre une certaine encyclopédie pendant trente jours et d’en constater les surprenants résultats sur les notes des enfants… en faisant dans ce cas une faveur à une tierce personne. Observez à présent le dernier paragraphe de la première lettre. Que sous-tend la phrase : « Je vous remercie par avance de l’attention que vous voudrez bien me prêter » ? Tout simplement que l’écrivain anticipe le refus ! Alors, pourquoi ne pas refuser ? Cet écrivain n’a avancé que quelques raisons pour lesquelles un homme occupé devrait se donner la peine d’écrire une lettre. Le destinataire a lu que les acheteurs du livre saisiraient volontiers une opportunité, et ainsi de suite, mais l’argument est peu convainquant et il est enfoui dans le corps de la lettre. Toute la lettre me rappelle un vendeur qui voulait que je m’abonne au Saturday Evening Post. Il avait à la main une copie du journal et il m’a dit : « Vous ne voudriez pas vous abonner au Post pour m’aider ? » Eh bien, c’est moi qui ai écrit la première lettre. Reconnaissez au moins que je me suis amélioré par la suite ! Regardez maintenant la seconde lettre. Remarquez que le premier paragraphe formule une question et que celle-ci ne peut recevoir qu’une seule réponse. De plus, la demande est formulée de telle façon qu’elle exige de faire le point par rapport à toute la question.

Le lecteur est à présent conditionné. Le deuxième paragraphe l’entraîne avec lui. Il parle brièvement de moi et de mon activité, mais soulève surtout une question qui fera hocher la tête au lecteur et lui fera comprendre que je parle la même langue que lui. Même s’il n’a jamais pensé en termes de cause et d’effet, en ce qui concerne les fiches de paie, le point lui semblera clair et utile. Le paragraphe suivant pourrait sembler flatteur ou ne contenir rien d’autre que la vérité. Les hommes auxquels j’ai écrit étaient vraiment partis du bas de l’échelle pour arriver à une situation enviable dans le monde entier. L’ayant reconnu, j’ai fait faire au lecteur un autre pas en avant dans le voyage psychologique qui mène à l’acceptation de ma requête. Puis arrive la demande même, mais exprimée en termes de service que le lecteur, grâce à ses qualifications, peut rendre à un tiers qui mérite son aide. Le paragraphe de conclusion renferme avec tact l’idée que le lecteur ne peut refuser une demande qui ne lui coûte qu’un timbre, notamment s’il se compare à qui a moins de chance que lui. Il ne parviendrait pas à ignorer la lettre et sa requête sans éprouver un sentiment de culpabilité. Après tout, j’ai lancé un appel au destinataire au nom de ceux qui liront son message, y croiront et en seront guidés. Non seulement la lettre m’a apporté de précieuses réponses, mais, à une exception près, les hommes auxquels je me suis adressé ont répondu personnellement. Seul Theodore Roosevelt a répondu par l’intermédiaire de sa secrétaire. John Wanamaker et Frank A. Vanderlip ont écrit des réponses merveilleuses. William Jennings Bryan et Lord Northcliffe ont envoyé de belles lettres, tout comme les autres. De plus, seuls quatre d’entre eux me connaissaient, la plupart ne m’ont donc pas écrit pour me faire plaisir ; mais pour se faire plaisir, en sachant qu’ils allaient rendre un service honorable. Permettez-moi de vous dire que dix hommes plus mesquins auraient pu mettre la lettre à la poubelle. Les hommes vraiment importants que je connaissais étaient célèbres pour leur disponibilité à rendre service aux autres. C’est probablement pour cette raison qu’ils étaient vraiment importants.

La vente et l’autosuggestion Peut-être, ne travaillez-vous pas dans le commerce, mais vous vous vendez toujours. Vous pourriez penser que vous n’avez aucune raison de persuader quelqu’un à faire quelque chose, et pourtant, une grande partie de votre succès et de votre bonheur dépend du fait que vos idées sont acceptées par les autres. Faites une brève analyse de vos affaires et vous vous rendrez compte de l’évidence de la chose. Vous pourriez ne voir aucune raison pour vous convaincre de faire quelque chose, mais c’est vraiment le processus de l’autopersuasion qui procure une profonde CONVICTION subconsciente et vous confère le contrôle du secret suprême de la vie. C’est pour cette raison que j’ai commencé le chapitre en parlant d’enthousiasme. L’enthousiasme est le grand véhicule de la persuasion, que celle-ci s’adresse à une autre personne ou à soi. L’enthousiasme équivaut souvent à l’autosuggestion automatique. L’enthousiasme ne provient pas de « nulle part », mais une fois qu’il est là, il semble prendre le contrôle de tout le reste. Pendant plusieurs années, j’ai écrit la nuit. Naturellement, au bout de quelques heures, j’étais fatigué. Une nuit, j’étais occupé à écrire une chose qui me remplissait d’enthousiasme. Au bout d’un moment, j’ai regardé par la fenêtre, vers Madison Square, à New York, et j’ai remarqué le gratte-ciel de la Metropolitan Life Insurance Company. J’ai vu un étrange reflet gris argenté sur le gratte-ciel. Je pensais que c’était la lune, mais je n’avais jamais vu un reflet d’une couleur aussi étrange. Ce n’était pas le reflet de la lune, mais celui du soleil ! Mon enthousiasme m’avait poussé à travailler toute la nuit sans que je ne ressente la moindre fatigue. Et le même élan m’a poussé à travailler pendant toute la journée et la nuit suivante ; je ne me suis arrêté que pour manger quelque chose. Après avoir porté ma tâche à terme, je me suis naturellement senti fatigué.

L’enthousiasme est un engagement vital qui donne de l’énergie à toutes les forces de l’esprit et du corps. Faites en sorte que l’enthousiasme devienne une partie intégrante de n’importe quel processus d’autosuggestion ; qu’il devienne partie intégrante de vous.

Aidez les autres esprits à vibrer en harmonie avec le vôtre Nous avons parlé de « radio mentale ». Maintenant, je vais passer à quelque chose qui pourrait être pareil ou très semblable. C’est le caractère contagieux de l’enthousiasme, son pouvoir magique de « vendre » les idées aux autres. Quiconque a parlé en public a parfois éprouvé la sensation de « parvenir à communiquer ». Pendant quelques instants magiques, son enthousiasme capture tous les autres esprits présents dans la pièce ou dans la salle et ce qu’il dit dans ces moments-là reste avec l’auditoire ; les présents le ramènent chez eux. L’enthousiasme, pour peu qu’il soit géré attentivement, est l’instrument indispensable du vendeur. Il fait communiquer, ou met en harmonie, les deux esprits : celui du vendeur et celui de l’acheteur. Il permet au vendeur de transmettre à l’acheteur la sensation qu’il a besoin d’un produit, l’appréciation de sa valeur, la disponibilité à se séparer de l’argent pour rendre sa vie plus riche et heureuse : un service où il voit ce que fera le produit pour lui. Naturellement, ce que vous dites est important. Toutefois, aucune association de mots ne peut remplir le rôle qui devrait être le vôtre, si ceux-ci ne sont pas empreints de persuasion, de conviction, de foi et d’enthousiasme. Pour mieux éclaircir ce point, observons ce qu’il se passe quand entre en jeu l’effet contraire. L’enthousiasme est absolument positif ; qu’arrive-t-il quand on transmet une pensée négative ? Par exemple : un jour, je suis allé dans un bureau de la Dictaphone Company pour examiner l’un de leurs dictaphones. Le vieux modèle, juste avant l’arrivée du plastique, avait l’air de bien convenir et j’étais plutôt du même avis que le vendeur, qui soulignait combien cet outil pouvait m’aider dans mon travail. Et pourtant je ne l’ai pas acheté. Une sténographe, installée près du vendeur, était en train de transcrire l’une de ses lettres à partir d’un vieux bloc-notes ! Je suis immédiatement sorti avec un sentiment négatif. Ou supposons que vous soyez en train de vendre une chose quelconque, un gadget. Vous vous asseyez avec un client potentiel et vous lui décrivez plein d’enthousiasme comment ses voisins qui vivent en bas de la rue sont satisfaits de ce produit que vend votre entreprise. Le client objecte qu’il a vu la publicité du même gadget, mais d’une autre marque, qui semblait nettement meilleur. Vous, vendeur, pourriez alors être tenté de « critiquer » le produit de l’autre entreprise. N’importe quel vendeur formé sait que c’est une erreur. Cela pousse en effet l’acheteur potentiel à penser négativement. Vous le mettez mal à l’aise vis-à-vis de toute la question. L’état d’âme relatif au besoin d’avoir quelque chose, de désirer, d’acheter est remplacé par un état d’âme craintif, du genre « laissezmoi tranquille » ; le contact entre esprits est rompu. Voilà un principe dont il faut se rappeler chaque fois que vous parlez ou écrivez à une autre personne et que vous voulez la rallier à votre cause. Quand les idées nous atteignent, par la suggestion ou l’autosuggestion, elles se partagent en deux groupes : négatif et positif. Les impressions négatives sont toutes emmagasinées dans un bloc de mémoire dans le cerveau, et les positives dans un autre. Supposons maintenant que l’une de vos paroles ou expressions atteigne l’autre esprit et soit identifiée comme négative. Elle ouvre le bloc de mémoire négatif et tend à réveiller chaque souvenir de nature identique, comme si vous n’aviez pas enfilé qu’un seul anneau de la chaîne, mais que vous ayez inévitablement entraîné tous les autres aussi. Supposons qu’un inconnu vous demande de toucher un chèque. S’il ne vous est jamais arrivé qu’on

refuse un chèque pour non-provision, vous pourrez l’encaisser sans souci. Si vous avez en revanche perdu de l’argent en encaissant des chèques pour des inconnus, une autre requête du même genre ferait immédiatement émerger tous les doutes et les peurs dans votre bloc de mémoire. C’est pour cette raison qu’une parole négative, une pensée négative et même une image qui n’est pas logiquement négative (peut-être que la jeune fille avec le bloc-notes venait-elle juste d’être embauchée et qu’elle n’avait pas eu le temps d’apprendre à utiliser le dictaphone) suffisent à mettre en mouvement un engrenage négatif. C’est pour cette raison qu’un succès de n’importe quel type dépend du point de vue positif… le vôtre que vous transmettrez aux autres. L’enthousiasme est la seule grande émotion garantissant automatiquement que votre point de vue est positif ! Cela signifie-t-il pour autant que vous ne devez jamais mentionner une question négative, que vous ne devez jamais admettre que vous êtes au courant des maladies, de la pauvreté, des incidents, des guerres ? Pas du tout. Il est bon pour tout le monde d’éviter les orientations négatives dans les conversations d’ordre général ; pour accentuer le côté positif des choses, parlons de ce que nous voulons voir prévaloir. Toutefois, la réalité est la réalité. Prenez-la telle qu’elle est, quand elle est négative, et indiquez la solution ! Alors votre discours, à votre esprit ou à celui de quelqu’un d’autre, rend un service, il indique la route pour une vie plus satisfaisante. L’exemple peut-être le meilleur est l’un des plus simples. Un vieux slogan publicitaire, qui fonctionne encore bien, est : vous avez mal à la tête ? Prenez une aspirine. L’état négatif est admis ; la façon positive de le résoudre est immédiatement indiquée. Ce n’est pas l’aspirine, que j’avais l’habitude d’utiliser souvent, mais la paix de l’esprit qui m’a libéré de mes maux de tête, je m’abstiens donc de nommer les fabricants d’aspirine. Pourtant il ne me vient à l’esprit aucune transformation meilleure du négatif au positif que celle contenue dans ces neuf mots. Observez le principe : quelque chose ne va pas ? Voilà comment résoudre le problème.

Bien vendre signifie vendre honnêtement Je parle de ventes dans le sens de « vendre » des idées pouvant être transformées tout de suite en réalité. Je repense à ce moment mémorable où ma belle-mère, à qui on m’avait dit de ne pas faire confiance, m’a soulevé le menton et m’a annoncé que Napoleon Hill n’était pas un méchant garçon, mais un garçon intelligent dont l’esprit avait juste besoin d’un guide. La conviction honnête et le tendre enthousiasme de ces paroles ont balayé tous les mensonges dont on avait bourré mon jeune esprit. À partir de là, j’ai cherché des façons de m’améliorer ; et quand j’ai cherché, j’ai trouvé. Bien vendre veut dire vendre honnêtement. Personne ne peut se permettre d’exprimer, par ses pensées ou ses actes, ce qui n’est pas en accord avec ses convictions, car s’il le fait, le prix à payer sera de ne plus avoir la capacité d’influencer les autres. Je sais que ce n’est que lorsque je parle au cœur que je peux persuader mon auditoire à accepter mon message. Un jour, j’aurais pu retirer un avantage monétaire considérable, car on savait que je ne faisais pas partie d’aucune grande entreprise et d’aucun groupe politique. J’ai été approché par le représentant d’un gouvernement latino-américain que les États-Unis, à l’époque, refusaient de reconnaître. Il voulait que je visite son pays, que j’étudie ses affaires et que j’écrive une série d’articles pour en proposer la reconnaissance. Je savais, toutefois, que je ne pourrais pas écrire avec enthousiasme et avec autant de conviction. La raison en était simple : je ne croyais pas dans cette cause. Je donnais plus de valeur à mon intégrité qu’à l’argent que j’aurais gagné en trempant ma plume dans de l’encre trouble.

Lisez avec attention : si vous faites des compromis avec votre conscience, vous l’affaiblirez. Bientôt votre conscience ne parviendra plus à vous guider et vous ne vous constituerez jamais une vraie richesse basée sur la paix de l’esprit. Quand je parle en ces termes, je pars du principe que vous êtes adulte, une personne intelligente qui utilise son cerveau. Vous pouvez voir que de tels préceptes, ou les mêmes préceptes mieux exprimés par Emerson ou par d’autres grands penseurs, ne sont pas seulement des « maximes brillantes ». Ce sont des lois de vie fondamentales. Elles fonctionnent. Permettez-moi d’ajouter une autre règle à cette faculté importante consistant à diriger des idées de votre esprit à celui d’un autre : Vous ne pouvez pas vous permettre de suggérer à une autre personne, verbalement ou par écrit, ou par n’importe quelle autre attitude, ce en quoi vous ne croyez pas personnellement. C’est sûrement suffisamment clair.

Où se concentre votre enthousiasme ? Quand les vendeurs se forment, des centaines de personnes que l’on pourrait décrire de façon générale comme le modèle de vendeur se rencontrent. On les reconnaît avant tout pour leur enthousiasme. Tout ce qu’ils disent a du mordant. Chacun de leurs gestes, même le simple fait de s’asseoir, semble provenir d’une source d’énergie intérieure convaincante. J’ai vu certaines de ces personnes avoir beaucoup de succès, d’autres échouer sans cesse et abandonner. Comme le dit Emerson : « J’ai appris la sagesse de saint Bernard : “Rien ne peut me nuire si ce n’est moi ; je porte avec moi le mal que j’accomplis et je ne souffre jamais, si ce n’est par ma faute”. » Le problème avec ces personnes enthousiastes qui échouent, c’est qu’elles étaient enthousiastes et rien d’autre. Le dommage qu’elles subissaient dans leur carrière était dû à l’erreur de ne pas soutenir l’enthousiasme par une connaissance honnête et claire, par la disponibilité à donner le maximum, par un intérêt sincère pour quelqu’un d’autre que soi. J’ai vu plusieurs fois des hommes semblables vendre un produit simplement parce qu’ils submergeaient le client avec la force entraînante de leur personnalité. Ils revenaient au bureau en se vantant de l’argent qu’ils avaient gagné ce jour-là. Puis les commandes étaient annulées, ou on apprenait que le vendeur avait forcé un achat qui ne pouvait tout simplement pas être soldé. Ce qui aurait été évident s’il avait pris la peine d’écouter et de comprendre. L’enthousiasme a besoin d’un objectif. L’existence de cet objectif vous donne quelque chose à offrir en plus de l’enthousiasme. Dans la vente honnête (et réussie) de produits ou de services, l’objectif est l’intérêt du client. Voulezvous que le client accepte, à partir de votre esprit, l’idée qu’il doit posséder votre produit ou votre service pour rendre sa vie meilleure ? Très bien : Soyez préparé pour répondre à ses questions. Ayez une connaissance complète du produit ou du service. Sachez comment il peut utiliser le produit en fonction de ses besoins (vous pouvez lui en parler avec enthousiasme, mais l’enthousiasme ne remplace pas l’information). Si vous prenez un rendez-vous, soyez ponctuel. Reconnaissez que le temps du client est précieux (le récit tarabiscoté de votre retard n’est pas une excuse acceptable). Si vous promettez un service, assurez-vous que le client l’utilise. Il n’y a pas meilleur client qu’un

client fidèle. Mais ce livre n’est pas un cours de vente, j’évite donc de vous donner une liste qui couvrirait deux pages. Comprenez le principe : l’enthousiasme doit se baser sur quelque chose de solide.

Comment focaliser son enthousiasme quand on postule un emploi Les employeurs aiment parler avec une personne qui postule avec enthousiasme un emploi dans leur entreprise. L’employeur sait que cet enthousiasme peut être transféré dans le travail de la personne et c’est un ingrédient précieux. Souvenez-vous toutefois de la loi des négatifs. Quand un homme a déjà une certaine expérience professionnelle, il sait qu’il est déconseillé de se faire convaincre par quelqu’un de faire un travail quand il n’a pas d’autre chose à montrer que son enthousiasme. Une grande maison d’édition a découvert qu’il est conseillé de tester la motivation des candidats au travail en leur montrant une pointeuse. On leur explique qu’il n’y a rien de mieux pour être ponctuel. Cela a le pouvoir remarquable de faire réfléchir certains candidats beaux parleurs. L’enthousiasme permet souvent à un individu d’obtenir un travail, un prêt en banque ou de lui faire vendre quelque chose, quand la personne à laquelle il s’adresse sent qu’il y a quelque chose en plus audelà de l’enthousiasme. L’employeur ou l’employé de banque pourraient alors être disposés à se passer de certaines conditions requises. L’enthousiasme concentré sur quelque chose est vraiment irrésistible. Voyons comment focaliser votre enthousiasme quand vous postulez un emploi. Appliquons la technique pour obtenir un emploi, mais vous constaterez qu’on peut l’élargir à de nombreuses autres situations. Rédigez soigneusement un discours sur les raisons pour lesquelles vous devriez avoir le poste. Il se peut qu’on ne vous demande pas de préparer un curriculum, mais le discours écrit concentre les informations dans votre esprit. Parlez de votre formation. Indiquez le nom des écoles et des cours que vous avez fréquentés. Parlez en particulier de votre formation en dehors de l’école, par exemple les cours du soir. Arrêtez-vous sur tout type de formation qui vous a préparé pour affronter le travail que vous cherchez. Parlez de votre expérience. Donnez le nom de vos employeurs, les dates auxquelles on vous a recruté. Citez toutes les expériences pouvant vous aider à vous faire valoir aux yeux de votre éventuel nouvel employeur. Donnez des références. Choisissez-les avec attention. Choisissez-les, si possible, par rapport à ce qu’elles peuvent raconter sur vous en tant que salarié de l’éventuel employeur. Parlez du travail que vous voulez. Il arrive parfois, quand on sollicite un emploi dans une grande entreprise, de ne pas obtenir le travail souhaité parce que l’entreprise a davantage à cœur de pourvoir un autre poste. Obtenir l’autre emploi est une question d’évaluation. Néanmoins, focalisez votre enthousiasme sur un emploi particulier quand vous en faites la demande. Parlez de vos compétences pour un travail particulier. Quand vous vous concentrez sur le travail que vous voulez, il se peut que l’entreprise « trouve » un poste libre là où vous le souhaitiez, ou qu’elle agrandisse son équipe pour vous insérer. Montrez que vous connaissez l’activité de votre éventuel futur employeur. Ne le faites pas de manière indiscrète, mais montrez que vous connaissez le marché, les fournisseurs et les clients, par exemple, dans son « secteur commercial ». Quelques heures de lecture d’une revue spécialisée, disponible en librairie, peuvent vous apprendre beaucoup de choses. Proposez de faire une période d’essai. Précisez que cette proposition se base sur la certitude que vous pouvez satisfaire les conditions requises du poste vacant, et sur la certitude que vous serez

embauché à temps indéterminé une fois que vous aurez prouvé que vous avez ce qu’il faut (ça aussi devrait être couché par écrit, qu’on vous le demande ou non, pour le fixer dans votre esprit). Maintenant, soyez prêt pour l’entretien, prêt pour montrer l’enthousiasme que vous reporterez sur votre travail. Voyons ce que vous êtes aussi prêt à montrer ou que vous avez déjà montré, si vous avez présenté un curriculum. Vous montrerez que votre éventuel futur employeur embauchera un homme d’une certaine instruction. Si vous avez suivi des cours du soir, il se rendra compte que votre instruction ne s’est pas arrêtée avec l’école obligatoire. Vous montrerez que vous « avez vécu » et que vous avez acquis de l’expérience, le bon type d’expérience de son point de vue. Vous montrerez que vous savez ce que vous voulez, ce qui renforce le fait que vous êtes suffisamment intéressé pour l’aider à obtenir ce que lui veut. Vous montrerez que vous pouvez flairer une affaire aussi bien qu’un travail. Cela fait de vous un homme qui mérite de recevoir une promotion. Vous montrerez que vous êtes suffisamment motivé par ce travail pour vouloir prendre le risque d’être pris à l’essai et, naturellement, que vous avez confiance en vous. Il est évident que vous voulez le travail pour gagner de l’argent et favoriser vos autres intérêts. Mais vous devez aussi et surtout montrer que c’est dans l’intérêt même de votre éventuel employeur de vous embaucher. Ne l’oubliez pas. Vous êtes en train de vous vendre sur la base de l’intérêt d’une autre personne. Regardez à nouveau les points que nous avons mentionnés et vous verrez que c’est ce qu’ils ajoutent. Ne METTEZ PAS EN AVANT QUELLE PERSONNE MERVEILLEUSE JE SUIS, mais VOYEZ COMBIEN J’AI À VOUS OFFRIR. Le surplus d’enthousiasme donne une autre dimension à vos paroles qui assoient la conviction que vous êtes la personne qu’il lui faut ! Très bien, pourriez-vous dire, mais mon curriculum n’a pas grande valeur. Je ne suis pas allé à l’école très longtemps, je n’ai jamais fréquenté un cours du soir, à part celui de guitare… et ainsi de suite. Vous vous êtes focalisé sur le sentiment négatif que vous n’avez rien à offrir. Vous avez beaucoup à offrir si vous y croyez, montrez-le ! Prenons, par exemple, la question de postuler un emploi. Vous pourriez ne pas être en mesure de montrer que vous avez déjà les compétences nécessaires, mais vous pouvez montrer que vous savez ce que ce travail exige. Vous pouvez montrer que vous avez déjà réfléchi à ce travail. Cela a un effet positif sur les employeurs plutôt habitués à ne payer un homme que pour se présenter chaque matin jusqu’à ce qu’il sache ce qu’il doit faire. De plus, si l’entreprise organise des formations, vous pouvez préciser que vous êtes disposé et impatient d’en suivre une pendant votre temps libre, si nécessaire. Prenons la question d’être informé sur la « ligne » de l’entreprise. Vous n’avez pas besoin qu’on vous dise de lire des revues spécialisées. Être capable de « parler la langue d’un homme » est très impressionnant. N’importe quel recruteur sensé ne prend pas la question de l’instruction scolaire au pied de la lettre. À l’exception des emplois qui exigent l’obtention d’un certain diplôme universitaire, il sait que de nombreux postes prestigieux ont été tenus par des personnes n’ayant pas une formation de haut niveau… c’est-à-dire sans diplômes particuliers. Prenons-la question de proposer de travailler à l’essai. Laissez le recruteur voir quelque chose en vous, cela pourrait jouer en votre faveur. Proposez de le mettre par écrit ! Je n’ai pas parlé de l’intérêt de porter une chemise propre, un vêtement repassé et des chaussures qui brillent ? Nous ne sommes pas tous un Barnes qui fait passer un entretien à un Edison, par conséquent ne négligez pas ces questions. Je vous assure, de toute façon, qu’on ne fait souvent pas attention à la manière dont s’habille quelqu’un, quand il brille de l’intérieur.

À présent, faites un pas en arrière pour avoir une vision d’ensemble ! Observez un artiste en train de peindre et vous remarquerez que de temps à autre, il fait un pas en arrière pour avoir une perspective plus ample de son travail. Il a besoin d’une vision d’ensemble. Je vous ai dit comment postuler un emploi dans le détail, tout en mettant de côté la « vision d’ensemble ». Faites-le maintenant. Faites un pas en arrière (pas demi-tour, ce qui signifie autre chose !) et observez-vous en train de postuler un emploi et de l’obtenir. Mais pourquoi vouliez-vous cet emploi ? La vision d’ensemble est essentielle, autant que l’ébauche d’un artiste avant qu’il ne commence à peindre. Comme je l’ai dit, il sera évident aux yeux de votre futur employeur que vous voulez cet emploi pour gagner de l’argent et favoriser vos intérêts. À cette fin, vous serez utile à vous-même, tout en lui étant utile. Très bien ; ce travail favorisera-t-il vos autres intérêts ? Vous pouvez voir le lien avec le but principal dont nous parlions précédemment. Comment ce travail favorisera-t-il votre but principal dans la vie ? Mais encore : comment vous aidera-t-il à vous réaliser en tant que personne pouvant travailler joyeusement et donc efficacement, avec brio ? Ces questions sont importantes. Trop de personnes font un travail qui ne leur plaît pas. Elles trouveront toutes sortes de raisons pour expliquer pourquoi elles ont dû accepter un tel travail ou pourquoi elles sont « chevillées » à un travail pour des raisons familiales et ainsi de suite. Elles pourraient mettre en avant l’argent qu’elles gagnent et les loisirs que cet argent rend possibles. Elles ne peuvent pas mettre honnêtement en avant la paix de l’esprit et par conséquent elles ne peuvent pas mettre honnêtement en avant la réussite. Les heures de travail diminuent, et pourtant chaque homme qui travaille passe une bonne partie de sa vie au travail. Si cette partie de votre vie est dénaturée et malheureuse, cela doit avoir un effet négatif sur le reste des autres heures ou des autres jours. De toute façon, pourquoi permettre à une partie de votre vie de vous donner des motifs d’insatisfaction, quand cela n’est pas nécessaire ? Votre travail peut vous rendre très satisfait, si vous le regardez avec objectivité et le considérez sous le bon angle avant de vous plonger dedans.

Prenez les dispositions suivantes avant de trouver un travail Décidez exactement quel type de travail vous voulez. Cela exige une autoanalyse considérable et si vous n’avez pas un but principal, cela exigera aussi beaucoup d’attention de votre part. Parcourez à nouveau ce livre. Vous avez l’intention de vivre votre vie, de fermer la porte au passé à condition que cela puisse vous apporter des avantages pour vivre sans peur et pour obtenir des richesses de n’importe quel genre… tout cela à travers le pouvoir de votre esprit et, naturellement, à travers vos efforts. Vous êtes VOUS et il existe différents types de travail dans lesquels vous pouvez VOUS exprimer exactement comme l’écrivain s’exprime dans l’écriture, exactement comme l’artisan s’exprime dans le travail exécuté amoureusement de ses propres mains. L’une des choses dans laquelle excelle l’Amérique, c’est de proposer une vaste gamme d’activités aux citoyens, que chacun peut choisir librement. Chaque chose dans notre économie vous aide à trouver le travail que vous voulez ; et si ce travail particulier ne devait pas exister, créez-le. Choisissez l’entreprise ou la personne pour laquelle vous voudriez travailler. Dans ce cas aussi, les choix sont nombreux. Le chiffre d’affaires d’une entreprise est habituellement de notoriété publique, cela vaut donc la peine de se fatiguer un peu pour le découvrir. Le chiffre d’affaires d’une personne aussi peut être de notoriété publique et peut être évalué de nombreuses façons, notamment si l’on connaît la personne en question. Trouvez une entreprise ou une personne avec laquelle vous pouvez collaborer. Trouvez une opportunité, tout comme un travail. Si la personne avec laquelle vous voudriez travailler, c’est vous, analysez-la avec la même attention !

Décidez ce que vous avez à offrir. Dans ce cas, une analyse objective pourrait faire ressortir des lacunes. Au début, vous pourriez vouloir les combler, ou vous pourriez à juste titre découvrir que vous êtes capable de montrer des façons de compenser n’importe quel type de carence, jusqu’à ce que ce soit l’expérience qui s’en charge. Oubliez alors le « travail ». Concentrez-vous sur ce que votre interlocuteur attend de vous et sur ce que vous pouvez lui offrir. La Règle d’or vous aidera. Présentez-vous et présentez vos compétences à la personne qui peut vous offrir un emploi. C’est l’aspect dont nous parlions il y a un instant, quand nous avons décidé de faire un pas en arrière pour nous placer dans une perspective plus large. En sachant quel travail vous voulez, se préparer pour l’obtenir et l’obtenir ne sont pas deux processus distincts, mais payent de retour, chacun à tour de rôle, un dessein vaste et honnête, et s’ils sont soutenus par l’enthousiasme, ils dépassent les obstacles qui freinent les autres.

Êtes-vous enthousiaste de vous ? L’enthousiasme passe de façon contagieuse d’un esprit à l’autre, et c’est ainsi qu’on le voit habituellement en action. Cependant, avezvous essayé d’être enthousiaste de vous ? Sur la base de quelque chose de solide ? Il peut être très amusant et constructif de faire un pas en arrière, comme si vous étiez en train de sortir de votre peau, et d’observer la personne qui porte votre nom. Quand vous serez enthousiaste de cet individu, ce sera parfait ! Et même si votre enthousiasme ne repose que sur d’évidentes promesses, sur sa conviction et sa disponibilité, et même si on n’a pas encore vu grand-chose sur le chemin de la réalisation, ce sera parfait ! Soyez à l’unisson avec lui. Évaluez sa générosité. Observez combien il parvient à rendre justice aux pouvoirs que Dieu lui a conférés. Quand vous voyez que vous pouvez l’apprécier, applaudissez-le ! Si vous l’entendez s’excuser, réprimandez-le. Dites-lui que la vie réfléchit l’image que nous lui montrons. Vous ne pouvez accuser un miroir de l’image qu’il reflète. Comprend-il ? Se rend-il compte qu’il est le maître de son propre destin ? Excellent ! Applaudissez-le ! Qu’en pensez-vous ? Le succès n’a pas besoin d’explications. L’échec ne peut se réfugier derrière aucun alibi.



RÉSUMÉ DU CHAPITRE 15

Enthousiasme et action L’enthousiasme transmet l’élan vers l’accord et l’action, que vous vendiez un produit, un service ou vousmême. Une lettre enthousiaste pousse certains grands hommes à consacrer leur temps pour accorder une faveur, quand les mêmes mots prononcés sans enthousiasme n’avaient porté à aucun résultat. Demandez une faveur au nom d’un tiers, si possible, et dans n’importe quel cas la personne qui dispense la faveur devrait en retirer un bénéfice. L’enthousiasme vous aide à faire beaucoup de travail sans effort. Négatif versus positif L’esprit a un bloc de mémoire des souvenirs négatifs et positifs. Quand vous présentez une pensée ou une action négative, vous ouvrez le bloc de mémoire relatif et vous pourriez perdre tout votre pouvoir de persuasion. Une chose négative peut être efficace si elle est suivie par une déclaration positive qui balaie le sentiment négatif. Une bonne vente est une vente honnête. Si vous faites des compromis avec votre conscience, celle-ci arrêtera de vous guider et vous ne pourriez plus connaître la paix de l’esprit. L’enthousiasme a besoin d’un objectif De nombreux hommes enthousiastes sont perdants, car l’enthousiasme seul ne suffit pas. Une vente honnête et efficace prévoit d’être informée sur la façon dont on peut assister un client, et le désir intense de se mettre à son service. La recherche d’emploi est un excellent modèle pour les autres techniques de « vente de soi ». Il s’agit de montrer qu’on veut vraiment le travail, qu’on est disposé à se préparer pour cette tâche et, par-dessus tout, qu’on représente les intérêts de son futur employeur. La vision d’ensemble Les questions de la vie exigent une vision d’ensemble pour vous donner une perspective plus large. Cela sous-tend d’évaluer le travail avant de l’obtenir et de le mettre en relation avec votre objectif principal. Une bonne partie de votre vie est consacrée au travail et, si vous tenez le bon travail, vous pourriez être heureux et l’utiliser pour vous exprimer. Vous pouvez aussi avoir une vision d’ensemble de vous-même et comprendre si vous parvenez à vous sentir enthousiaste de cette personne. Observez si elle a besoin d’un conseil, passez-lui un savon si nécessaire et encouragez-la par un applaudissement chaleureux. Tirage n° 17877082

CHAPITRE 16

C’est à vous de vivre la vie que vous a donnée le Créateur

Nous pouvons appliquer massivement la Règle d’or d’une manière qui améliorera notre économie. Quand on aidera les gens à transformer leurs idées en réalités économiques, tout le monde aux États-Unis sera plus riche et heureux. Nombre d’entre nous croient dans des dieux et des diables forgés par l’homme. Il n’y a pas de place pour la peur dans une vie bien vécue. Ne placez pas votre confiance dans un Créateur vous commandant, mais dans un Créateur vous permettant, en tant qu’être humain, d’atteindre le succès par vos propres efforts. La richesse peut désormais devenir vôtre. La paix de l’esprit aussi peut devenir vôtre, mais souvenez-vous que la plus grande des richesses ne se révèle qu’à celui qui la possède.

«Aidez-moi à trouver la paix de l’esprit », a dit l’homme riche. Cela s’est passé il y a quelques années. Un voyage d’un bout à l’autre du pays ne dure que six heures en avion, mais il avait quand même traversé tout le pays pour me parler. « Je possède tout ce qu’on peut acheter avec de l’argent, m’a-t-il dit, mais j’ai suffisamment vécu pour savoir que l’argent ne peut pas acheter la paix de l’esprit. Je vous en prie, aidez-moi à la trouver. » Une bonne partie de ce chapitre est constituée des sujets dont nous avons déjà parlé et que je vous reproposerai sous forme de conversations. Nous avons tout d’abord abordé tous les arguments dont traite ce livre – j’omettrai cette partie –, puis élargi le discours à ce qui pendant de nombreuses années avait été mon projet le plus cher. Il s’agit d’un projet professionnel, d’un projet sur la paix de l’esprit. Il pourrait apporter joie et prospérité à des millions de personnes, notamment à celles qui ont besoin de trouver leur place dans la vie. Il irait de pair avec l’économie américaine. Ce ne serait pas juste un projet « pour se tenir occupé », car il fournirait des services dont le besoin s’est fait sentir. Il génèrerait des profits, facteur indispensable dont les vertus ont fini par être reconnues même en Union soviétique. Il s’agirait d’un projet professionnel, mais avant tout d’un projet humain, visant à créer de la richesse à partir de la richesse, en la redistribuant.

Un travail pour un homme motivé « Avant de vous parler de mon projet, ai-je dit à mon visiteur, je tiens à préciser qu’il a besoin d’un homme motivé pour fonctionner. Un homme avec beaucoup d’argent, de temps et de capacités managériales, car toutes ces choses sont nécessaires pour transformer l’idée en réalité. Cet homme devrait se rendre au travail sans penser à ce qu’il pourrait retirer de ses efforts. Je dis qu’il devrait avoir beaucoup d’argent, car il pourrait en perdre une partie et il devrait aussi être psychologiquement prêt à accepter ce fait, sans renoncer à la paix que le projet lui apporterait. » « Dites-m’en un peu plus », a dit l’homme qui venait de Californie. « Eh bien, ce que j’ai en tête, c’est une organisation nationale qu’on appellerait The Golden Rule Industries of America. » Le visiteur semblait surpris. « Pourquoi Golden Rule ? [la Règle d’or, N.d.T.] » « Supposons que vous ayez juste assez de quoi vivre, voire moins, mais une bonne idée pour développer une activité économique. Qu’aimeriez-vous que quelqu’un fasse pour vous ? » « J’aimerais sûrement que quelqu’un arrive et me donne du capital ! »

« C’est exactement ce que je voulais dire. Les Golden Rule Industries of America se consacreraient à la recherche des personnes ayant de bonnes idées économiques, à former ou grossir un capital et à aider ces personnes à débuter leur activité. Puis elles donneraient des conseils sur la façon de gérer l’activité, dès lors qu’ils pourraient être nécessaires. Elles s’occuperaient des deux facteurs principaux pouvant faire échouer une entreprise : le manque de capital et une mauvaise gestion. Elles satisferaient ces exigences pour les personnes honnêtes voulant réussir, mais n’étant pas en mesure de les satisfaire toutes seules. » Le visiteur semblait soucieux. « Il doit y avoir des milliers de cas de ce genre. » « Bien sûr. Permettez-moi de vous en illustrer quelques-uns. Une jeune femme est très douée pour dessiner. Elle voudrait créer et produire des vêtements pour femme à vendre au détail. Les Golden Rule Industries pourraient lui fournir le nécessaire pour qu’elle démarre son activité, faire en sorte qu’elle commence du bon pied et suivre le développement de son affaire. Cette jeune femme finirait par donner du travail à des centaines de personnes. N’oubliez pas que, comme n’importe quelle autre personne que les Golden Rule Industries aideraient en fournissant un capital et des conseils professionnels, cette jeune femme appliquerait la Règle d’or aux autres, surtout aux salariés. C’est aussi ça la Règle d’or. » « Je comprends. » « Un mécanicien a conçu le modèle d’une automobile qu’on peut fabriquer et vendre pour mille dollars. Elle ferait 20 km au litre, transporterait trois personnes – idéal pour les familles peu nombreuses – et serait d’un design si simple que les frais d’entretien seraient très réduits. Les Golden Rule Industries pourraient aider cet homme à s’installer dans un petit atelier et à s’agrandir en fonction des exigences de son activité. Indubitablement, toute l’industrie automobile répondrait avec de meilleures voitures à des prix plus accessibles. Un lycéen brillant dessine de très bons modèles d’avions. Il veut développer ses compétences au sein d’une affaire d’envergure nationale et donner du travail à d’autres lycéens. Les Golden Rule Industries pourraient les aider, ses amis et lui, à démarrer une activité. » « Ce serait un fantastique début vers une vie productive ! », s’est exclamé mon visiteur. « Sûrement. Je pense aussi à un agriculteur pauvre. J’éprouve de la compassion pour les agriculteurs pauvres. Cet homme veut introduire la culture d’une plante textile exploitée en Afrique et qu’il est possible de cultiver dans les États du Sud. Ce secteur est promis à un avenir prometteur et les Golden Rule Industries pourraient lui fournir la terre, l’équipement et la main-d’œuvre dont il a besoin. Un jeune auteur a écrit un roman honorable parlant de la vie dans les montagnes du Tennessee. Il n’a trouvé aucun éditeur, mais les Golden Rule Industries pourraient fournir le capital pour le publier, si nécessaire. Une jeune sténographe a inventé une chaise conçue de telle façon qu’elle peut bouger en avant et en arrière et suivre les mouvements du corps en s’adaptant à la cambrure du dos. C’est une idée magnifique. Elle diminuera la fatigue, améliorera le travail et pourrait faire une très bonne percée sur le marché. Ce serait une belle affaire pour les Golden Rule Industries. » « D’où viennent ces idées ? », a voulu savoir mon visiteur. « La plupart d’entre elles représentent des cas dont je me suis occupé pour mes clients. Dans mes tentatives d’aider les autres à marcher seuls, je suis devenu conscient que beaucoup de personnes ont de bonnes idées et sont très talentueuses, et qu’elles n’ont besoin que de capital et d’un bon conseil au niveau de la gestion pour commencer. Permettez que je vous parle à présent d’un secteur assez spécial où les Golden Rule Industries pourraient faire beaucoup de bien. Dans chaque prison, il y a beaucoup d’hommes instruits capables de diriger une activité et de tenir des formations pour le bien des autres détenus. Ces hommes pourraient alors, une fois libres, être prêts,

disposés et capables de conduire une vie honnête et productive. Un groupe d’hommes d’affaires a mis ce plan à l’essai dans un pénitencier de l’Ohio, et cela a merveilleusement bien fonctionné. Les International Correspondence Schools (ISC) ont largement contribué au succès de l’initiative en donnant des manuels pour une valeur dépassant les trente-cinq mille dollars. Le projet pourrait être développé à grande échelle. Toute la société y gagnerait. J’ai personnellement repris l’idée, qui est en train de faire des miracles en termes de réinsertion dans de nombreuses prisons. Un artisan a créé un modèle de maison préfabriquée à partir de plusieurs sections d’aluminium. N’importe quel homme suffisamment habile peut, avec l’aide de quelques mains supplémentaires, construire les murs et le toit en une seule journée et commencer à vivre dans la maison avec sa famille dès que l’intérieur sera terminé. Il existe déjà des maisons de ce genre sur le marché, mais celle-ci, on peut la démonter aussi facilement qu’on l’a montée et on peut la déplacer sans abîmer les différentes parties. » « Cette idée peut faire gagner de l’argent », a dit l’homme de la Californie. « Oui, et j’ai beaucoup d’autres idées aussi avantageuses. Nombre d’entre elles ont juste besoin d’être mises à exécution, malgré l’opposition des intérêts consolidés de ceux qui pensent que cela pourrait gêner leurs affaires, sans voir, hélas, le bien que de telles idées pourraient impulser à l’économie dans son ensemble. À présent, faisons une digression, en passant de l’économie à la gestion des Golden Rule Industries. « Les Golden Rule Industries devraient être développées dans l’optique de dégager des profits au fil du temps. Par conséquent, je voudrais introduire l’idée du partage des profits. Chaque entreprise rembourserait les Industries au prorata de 10 % de son bénéfice net. La moitié de cette somme irait aux Industries pour le capital et la gestion de l’activité. Le reste serait utilisé en guise de retour sur investissement. Une fois que tout l’investissement sera remboursé, chaque entreprise paiera aux Industries 5 % de son bénéfice net en échange de services de gestion et d’autres types pouvant être nécessaires. Comme vous le voyez, cette politique créerait un fond renouvelable qui pourrait être utilisé plusieurs fois pour aider de plus en plus d’entreprises à démarrer. Aucune entreprise ne serait liée pour toujours aux Industries. Après avoir remboursé le capital initial, elle pourrait s’affranchir. Nous ne voulons pas créer un monopole. Toutefois, je suis presque certain que si une entreprise abandonnait les Industries, elle continuerait ses activités sur la base des enseignements de la Règle d’or, c’est-à-dire sur le partage de la richesse qu’elle produit avec ses salariés, car il serait dès lors évident que c’est la bonne façon de faire des affaires et de faire prospérer son personnel. » Mon visiteur était arrivé dans mon bureau avec une expression abattue. Il était maintenant plein de vie et semblait avoir rajeuni de dix ans. « C’est fantastique !, s’est-il exclamé. Je pense que de nombreuses entreprises auront envie de se joindre à une initiative de ce genre. Car c’est bien la meilleure façon que je connaisse pour éviter les grèves et les autres problèmes syndicaux. » « Je crois que cela apporterait l’harmonie et la paix de l’esprit là où ces deux qualités font cruellement défaut, ai-je répondu. Les gens, en ayant l’opportunité de se prendre en main au lieu de puiser aux caisses de l’État et de vivre aux dépens des autres, pourront cultiver le respect de soi. Le projet retentirait sur toute notre économie. De plus, les Golden Rule Industries of America devraient avoir leur propre antenne radiophonique et télévisée. Il n’y aurait pas de publicité. Chaque émission serait destinée à enseigner aux gens, chez eux, les bases de l’accomplissement personnel. À la longue, les gens découvriraient que le succès est une question intérieure que chacun doit construire en soi, au lieu d’attendre que quelqu’un lui donne ce dont il a besoin. La nation n’irait plus en quête de “ismes” pour qu’ils prennent soin d’elle, mais les gens travailleraient dur pour produire des richesses, heureux et certains qu’ils finiraient par recevoir leur part, importante qui plus est. »

« Mon dieu ! a interrompu mon visiteur. Vous êtes en train de parler du millénium. » « Non, ai-je répondu, je suis en train de présenter un programme pratique pour empêcher les avides, qui n’ont toujours pas appris la nécessité, et la vertu, de partager la richesse, de détruire cette nation. Les Golden Rule Industries ne s’arrêteraient pas à la transformation de l’industrie, mais essaieraient d’améliorer notre pays. Elles mettraient sur pied une école pour former les hommes et les femmes de l’administration publique, de l’employé de la fourrière jusqu’au président. J’espère que cette école finira par avoir le statut nécessaire pour que les électeurs puissent choisir les fonctionnaires publics sur la base de leurs compétences, plutôt que sur leur habileté à s’accaparer des votes en déboursant de grosses sommes d’argent. » « Amen, amen ! », a dit le visiteur. « Outre cette école d’économie politique, il y aurait un comité citoyen d’hommes capables d’examiner et d’évaluer tous les candidats se destinant à un emploi public. La population aurait à nouveau le contrôle total de leur gouvernement. » « Fantastique ! Ne croyez-vous toutefois pas que votre projet rencontrerait une forte opposition aussi bien de la part de l’industrie que du gouvernement ? Après tout, il risque de leur faire perdre de nombreuses opportunités intéressantes. » « Je m’attends à une certaine opposition, ai-je répondu. L’opposition est une circonstance salutaire. Elle permet de montrer la solidité du projet ou d’en découvrir les défauts. J’ai l’intention d’apporter des corrections chemin faisant. D’autres aspects que j’ai à l’esprit pour les Golden Rule Industries pourraient susciter des oppositions encore plus fortes. Le pouvoir de l’achat centralisé des Golden Rule Industries serait tel qu’il provoquerait les plaintes de ceux qui ne pensent qu’aux profits. Quand nous avons aidé nos membres à s’acheter une maison, comme il est juste qu’il soit, on a crié au socialisme. Quand nous avons aidé les membres des Golden Rule Industries, y compris leurs salariés, par des services de tout type – médecins, dentistes, avocats, voire esthéticiennes – et que nous nous sommes assurés qu’ils recevaient le meilleur service au prix le plus bas, nous avons assisté à un crescendo de protestations. De toute façon, il faut reconnaître que le projet représente la démocratie en action à un niveau d’efficacité maximum. Tous les hommes qui désirent vivre et laisser vivre accueilleront de bon gré ce projet qui enrichit autant la vie. Notre force réside dans le fait que ces personnes dépassent de loin celles qui veulent dominer et exploiter les autres. » Le visiteur a réfléchi pendant un moment. « Et tout ceci débuterait par la recherche de personnes ayant de bonnes idées et en les aidant à démarrer leur activité. » « Exact. Cela mettrait les grandes convictions de l’esprit humain sur le même plan que les grands accomplissements. Plus ce projet se diffusera et plus nous parviendrons à construire un monde meilleur. » Le visiteur s’est assis. Il a fini par se lever et par poser des billets de banque sur mon bureau. « Je veux que vous acceptiez ceci en guise de compensation pour l’aide que vous m’avez donnée. Je vais passer à l’action avec une nouvelle philosophie de vie, meilleure que toutes celles que j’ai connues jusqu’à présent. Je ne sais pas si je suis l’homme avec l’argent, le temps, la philosophie et l’expérience professionnelle nécessaires pour donner vie aux Golden Rule Industries. Maintenant, j’arrive à voir comment peut être la vie quand les hommes coopèrent dans la production de marchandises et de services pour les autres. Maintenant, je comprends pourquoi je suis devenu riche sans avoir jamais trouvé la paix de l’esprit. Je comprends ce qu’il manquait dans ma vie et je me sens mieux, M. Hill. Oui, monsieur, je ne me suis jamais senti aussi bien. Vous êtes parvenu à faire davantage pour moi que ne sont jamais arrivés à faire de nombreux médecins. » Mon visiteur n’est plus jamais revenu. Les Golden Rule Industries sont encore un rêve, même s’il est en partie en train de se réaliser. Notre économie laisse de moins en moins d’espace aux pirates de

l’industrie. La coopération ne se développe que sporadiquement, mais j’observe toutefois une vague croissante de partage de la richesse. C’est cette philosophie, basée sur la Règle d’or, qui fera que l’Amérique restera un pays grandiose ; pas la distribution par le gouvernement d’allocations chômage à qui n’a rien fait pour les mériter.

La paix de l’esprit face aux dieux et aux démons créés par l’homme Ce livre touche à sa fin. Vous savez maintenant que seul un esprit libéré de ses liens peut jouir d’une conviction libre et solide : un homme dominé par la peur et de mauvaises indications parvient rarement à trouver le pouvoir d’accomplir ce en quoi l’esprit humain croit. Il y a des exceptions. Des hommes d’affaires peuvent devenir riches en empêchant les autres de faire de même, mais ce type de personnes n’est plus aussi courant qu’il y a cinquante ans. On peut trouver aussi d’autres exceptions ailleurs. Malheureusement, l’esprit humain peut croire à des images créées par l’homme, qu’il élève à de grandes vérités. Cette conviction peut conduire à un prétendu accomplissement ; par exemple, l’accomplissement de grandes entreprises connues sous le nom de religions qui enseignent que l’on brûlera en enfer si l’on ne croit pas en certaines choses. J’écris pour les personnes fortes, pour celles qui se rendent compte que les convictions que l’on a le plus à cœur peuvent aussi être erronées, car elles freinent l’évolution de l’esprit humain. Elles prétendent développer l’esprit, mais le font en réalité autant que la vision du monde d’un homme qui marcherait pendant toute sa vie le long d’une ruelle étroite délimitée par deux grands murs. Indépendamment de vos émotions actuelles, vous êtes sûrement impressionné par le fait que le Créateur vous ait donné la possibilité de contrôler le pouvoir de la pensée et ait empêché que quelqu’un puisse vous dérober ce privilège, à moins que vous ne le laissiez faire. Durant mes années de recherches sur les origines de l’accomplissement personnel, je suis tombé sur un livre intitulé Catalogue of the Gods [Catalogue des dieux, N.d.T.]. Ce livre décrivait brièvement chacun des TRENTE MILLE dieux créés et vénérés par l’homme depuis l’aube de la civilisation. Oui, TRENTE MILLE. Ces objets sacrés allaient du banal ver de pêche au soleil qui réchauffe notre Terre. Ils comprenaient n’importe quel objet concevable entre ces deux extrêmes comme des poissons, des serpents, des tigres, des vaches, des oiseaux, des fleuves, des océans et les organes génitaux de l’homme. Qui a transformé ces objets en divinité ? L’homme en personne. Qui parmi eux étaient d’authentiques divinités ? Demandez à n’importe quel croyant et il vous le dira, et vous aurez finalement une liste de trente mille divinités, chacune aussi authentique que les autres. Si je devais entreprendre de décrire les misères du genre humain à ces trente mille divinités, et les peurs et les misères et les échecs qu’elles ont inspirés à l’esprit des hommes, une vie entière ne suffirait pas pour faire ce travail de manière appropriée. L’homme a fait un grand pas en avant quand il a commencé à voir un Créateur, et pas des dieux, et qu’il a séparé ce Créateur de tout lien avec les objets terrestres. Les juifs ont, dans l’Antiquité, rendu ce service à l’homme (un roi égyptien était parvenu à la même conclusion quelques siècles auparavant, mais ses prêtres se sont débrouillés pour qu’il meure jeune). Toutefois, qu’avons-nous fait de cette croyance ? Mon cas est celui que je connais le mieux. Tant que mon père n’a pas épousé la femme qui m’a sauvé, la famille dans laquelle j’ai grandi a été dominée par la peur. J’ai participé directement à renforcer une organisation dont l’objectif était d’alimenter cette peur : les baptistes de la vieille école. Un prêtre ne pouvait rendre visite à notre communauté qu’une fois par mois, mais à cette occasion, j’étais forcé d’écouter des sermons pendant quatre à cinq heures. Nous étions assaillis par des images d’un enfer qui attendait de nous recevoir dans le feu éternel et j’arrivais parfois à

sentir l’odeur du brûlé. Une nuit, je devais avoir sept ou huit ans, j’ai rêvé que j’étais là-bas, enchaîné à un poteau en fer. Mon corps était presque entièrement recouvert d’un tas de soufre frais. Satan est arrivé, en faisant cingler l’air de sa queue, et il a mis le feu au soufre avec un ricanement maléfique. Je me suis réveillé en hurlant. Pas besoin d’être diplômé en psychologie pour savoir que ce n’est pas ce qui convient à un enfant. Mais quand j’ai essayé de m’éloigner de l’église, j’ai commencé à faire de terribles cauchemars et j’ai été dénigré sans pitié.

Le Créateur que je connais Un jour, j’ai entendu par hasard ma belle-mère dire à mon père : « Le seul vrai démon qui existe dans ce monde, ou dans n’importe quel autre, c’est l’homme qui passe son temps à créer ces démons. » J’ai immédiatement adopté cette sentence et je ne l’ai plus jamais abandonnée. Je me suis donné beaucoup de mal pour écrire dans ce livre que les prières de mon père ont semblé avoir concentré des pouvoirs de guérison plus puissants que la médecine conventionnelle, qui m’ont sauvé la vie quand j’ai eu la fièvre typhoïde. C’était sa période de foi, pas de peur. En refusant d’admettre que je n’ai rien à craindre, je refuse aussi d’admettre que quelqu’un possède les connaissances suffisantes pour me raconter quelque chose de précis sur l’esprit qui gouverne l’univers. Un théologien pourrait affirmer – même si on hésite beaucoup à le dire en ce moment : « Quelque part, là, en haut, il y a le Paradis, où réside Dieu et où vont tous les enfants bien aimés quand ils quittent leur corps terrestre et se rassemblent autour de Lui. » Un scientifique pourrait dire : « j’ai tourné mon télescope dans toutes les directions dans l’espace. J’ai regardé dans l’espace à des distances égales à des millions d’années-lumière, mais je n’ai vu nulle part une trace de quelque chose ressemblant au Paradis. » Le Créateur que je connais n’est pas séparé de moi par des annéeslumière ni par n’importe quelle autre distance. Je vois des preuves de son existence dans chaque brin d’herbe, dans chaque fleur, dans chaque arbre, dans chaque créature sur cette Terre, dans l’ordre des étoiles et des planètes qui fluctuent dans l’espace, dans les électrons et dans les protons de la matière et, surtout, dans les merveilleux principes de l’esprit humain et du corps dans lequel il agit. Si vous préférez parler d’une force ou d’une intelligence infinie plutôt que d’un Créateur, c’est pareil. Elle est là. Vous pensez peut-être que notre vénération l’intéresse ? J’en doute. Est-il possible que nous parvenions parfois à nous régler sur les vibrations universelles afin de recevoir de l’aide ? Selon moi, oui. Je n’essaie pas non plus de deviner le but ou le plan d’ensemble qui se trouve derrière l’Univers. D’après moi, il n’existe aucun projet pour l’homme, si ce n’est celui de venir au monde, de vivre un peu et de s’en aller. Tandis qu’il est en vie, l’opportunité leur est donnée, à ses semblables et à lui, de devenir des êtres meilleurs, voire une forme d’homme plus évoluée, comme le suggère Lecomte du Noüy. Mais quel est son but ultime ? Je ne crois pas que quelqu’un en sache plus que moi et moi, je ne sais rien.

Votre grandeur est ici et maintenant. Votre bonheur est ici et maintenant Voilà certains des facteurs qui bâtissent la paix de l’esprit. Ils peuvent aussi créer la richesse monétaire, mais laissons de côté cet aspect pour le moment. Voilà certains des facteurs à l’origine de la paix de l’esprit : lisez-les attentivement. Vous les avez déjà rencontrés dans ce livre, sous différentes formes, et sachez que vous en avez entendu parler par d’autres sources aussi.

vous devez réaliser que vous avez une conscience qui vous guidera et que vous devez entretenir de bons rapports avec elle afin qu’elle vous guide correctement ; vous devez entrer en possession de votre esprit, forger vos propres opinions et vivre votre vie ; vous devez être tellement occupé à vivre votre vie que vous ne tenterez pas de vous immiscer dans celle des autres ; vous devez apprendre à vous libérer des obstacles inutiles, aussi bien matériels que mentaux ; vous devez tendre à l’harmonie chez vous et avec vos collègues ; vous devez partager vos biens avec les autres et le faire sans réserve ; vous devez regarder la réalité de la vie telle qu’elle est, pas comme vous aimeriez qu’elle soit, et l’évaluer correctement ; vous devez aider les autres à trouver et à développer leurs pouvoirs pour devenir ce qu’ils souhaitent être. Ce n’est pas moi qui ai inventé ces méthodes pour atteindre la paix de l’esprit. On les connaît depuis très longtemps. Ces techniques se sont révélées valables, fortes et éternelles. Si je suis parvenu à vous les rendre plus claires et si vous avez trouvé une façon pratique de les appliquer, très bien, mais la sagesse sur laquelle elles reposent est celle du genre humain dans son ensemble. Par conséquent, vous avez déjà entendu parler d’elles. Peut-être vous les a-t-on présentées comme des manières de vous aider à aller au Paradis. Cette croyance vous place devant un mur aveugle. Moi, je vous les ai proposées comme des représentations de vraies méthodes testées qui vous aident à vivre une vie plus saine, plus riche et meilleure, ici, sur cette Terre, maintenant. N’est-ce pas suffisant ?

Le Créateur dans notre vie Comme vous l’avez vu, je ne refuse pas l’idée d’un Créateur entendu comme une intelligence éternelle et dominante, ou comme une force cosmique. Toutefois, le Créateur avec lequel j’ai fait la paix il y a des années ne m’a pas demandé d’avoir peur de Lui, et ne s’offre pas non plus à moi par l’intervention d’une quelconque religion. Mon Créateur m’a donné sa plus grande bénédiction quand il m’a rendu humain. Il m’a donné la faculté de choisir entre le bien et le mal, et m’a permis de raisonner sur toutes les affaires du monde et de ses habitants. Il m’a donné la liberté d’apprendre que mes bonnes actions sont récompensées à leur juste valeur et que mes mauvaises actions encourent inexorablement des peines proportionnelles à leur nature. Il m’a donné un esprit supérieur à celui de n’importe quelle autre de ses créatures et il m’a rendu libre de l’utiliser comme seul un être humain peut utiliser son pouvoir mental. Je sais prier, et d’une manière constructive qui n’a rien à voir avec le fait de mendier des faveurs spéciales. Je peux trouver une foi qui augmente considérablement mes pouvoirs. Mais je reste conscient que je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme, car ainsi m’a fait le Seigneur et par conséquent j’ai besoin de m’adresser sans cesse à Lui à la recherche d’un guide. N’avez-vous jamais remarqué que celui qui prie souvent a un rôle fondamental dans la réponse à la prière ? Je prends en considération la prière qui va au-delà, mais je crois que de nombreuses prières restent dans celui qui les dit, en l’encourageant à réaliser ses capacités humaines.

La tâche du Créateur dans notre vie est de vous aider à être plus triomphalement maître de vous

Le Créateur a fait de vous une créature pouvant se forger ses propres opinions, être elle-même, croire en ce qu’elle veut réaliser et l’atteindre brillamment ! N’en tenez pas compte et vous ne pourrez pas vous réaliser dans toute votre glorieuse humanité. L’esprit de l’homme est doté de nombreux pouvoirs qu’il faut utiliser, pas négliger. Ces pouvoirs, ces bénédictions, ou vous les utilisez, et partagez les bénéfices de leur utilisation avec les autres, ou vous serez puni de ne pas l’avoir fait. Si vous avez besoin d’une maison, si vous savez comment la construire et si vous avez tous les matériaux nécessaires et le terrain sur lequel la bâtir, mais que vous ne la construisez pas, alors vous comprendrez votre punition si vous vous trouvez sous la pluie et la neige. Nous sommes trop nombreux à ne pas utiliser le pouvoir que nous avons de saisir la richesse et la paix de l’esprit mis à notre disposition. Par conséquent, nous sommes punis par la pauvreté, la misère, les soucis et la maladie, et nous sommes les seuls à blâmer. L’esprit humain peut réaliser tout ce à quoi il croit. Croyez dans la pauvreté et vous serez pauvre. Croyez dans la richesse et vous serez riche. Croyez dans l’amour et l’amour viendra à vous. Croyez dans la santé et vous serez en bonne santé. Vous avez vu ce qui se cache derrière ces affirmations. Vous feriez mieux de relire ce livre pour mieux le comprendre. Aucun livre ne peut transmettre toute sa richesse lors d’une première lecture. Familiarisez-vous avec ce livre, relisez-le, mettez-le de côté pendant un moment, ressortez-le et lisez-le à nouveau, et vous parviendrez à lire encore davantage entre les lignes et à trouver beaucoup plus de choses qui s’appliquent à votre cas. J’ai partagé avec vous ce qui ne pourrait être que des mots, ou une grande richesse et une grande satisfaction, cela dépend de la façon dont vous les utilisez. Je suis heureux de ne pas pouvoir vous contraindre à utiliser le savoir que je vous ai donné. Je suis content que ce soit à vous d’améliorer votre vie. Je vous quitte sans grandes cérémonies. Souvenez-vous : il n’y a rien au monde qui ne soit à votre disposition si vous le désirez suffisamment. Et souvenez-vous : peu importe ce que penseront les autres de vos biens une fois que vous aurez gagné beaucoup d’argent… peu importe la façon dont ils peuvent respecter vos services, votre influence et vos talents… peu importe la façon dont ils admirent votre générosité, votre bonté, votre disponibilité à vivre et à laisser vivre… vous êtes le seul qui peut garder et jouir du plus grand des trésors, la paix de l’esprit. Chérissez vos opinions et vos rêves. Ce sont les enfants de votre âme, le projet de vos plus grands accomplissements. Tirage n° 17877082

Réussir. Rien dans les poches, tout dans la tête

EN RÉSUMÉ Connaissez votre esprit, vivez votre vie Vous pouvez transformer votre vie comme vous le souhaitez, mais ce doit être votre vie. Nous nous influençons tous beaucoup les uns les autres, mais le rêve que vous transformez en une réalité solide est votre rêve. Faites en sorte que votre influence sur les autres se manifeste pour les aider à réaliser leurs pouvoirs, à trouver leur destin. Fixer un délai pour réaliser quelque chose aide beaucoup à atteindre son objectif en dépit des obstacles. Relisez comment disposer des défenses spirituelles présentes au sein de l’esprit, afin que vos pensées restent les vôtres, réglées sur de grands pouvoirs. Fermez la porte au passé Ne repensez au passé que pour ce qu’il vous a appris. De nombreux grands hommes ont un parcours semé d’échecs, mais ils n’ont jamais été retenus par les chaînes spirituelles des erreurs passées. Nous avons besoin de la richesse pour la paix de l’esprit, car qui est frappé par la pauvreté l’est aussi par l’insécurité et les soucis ; mais les pièges de la richesse peuvent vous priver de la paix de l’esprit, s’ils deviennent une fin en soi. Le travail qui construit votre avenir est le travail auquel vous donnez le plus. Le point de départ n’est jamais aussi important que l’arrivée. Commencez en donnant le maximum. Relisez ce que signifie donner le maximum. L’attitude mentale de base qui apporte richesse et paix Assurez-vous que votre esprit dit oui à la vie. Une attitude mentale positive tient votre esprit concentré sur l’objectif et vous indique la route pour l’atteindre. Nous sommes gouvernés par neuf motivations fondamentales, dont sept sont fortement liées à la paix de l’esprit. Quand vous vous rebellez à la tentation d’être malhonnête, vous faites plus pour la paix de l’esprit que n’importe quelle somme d’argent, et vous établissez des habitudes émotionnelles positives qui s’enracinent dans tout ce que vous faites. Souvent, une attitude mentale positive est le secret d’un pouvoir mental hors du commun. Relisez les dix conseils clés pour savoir comment tenir les influences négatives loin de votre esprit. Sans peur, vous êtes libre La peur est comme une prière en sens inverse ; elle fait appel à des forces négatives qui vous nuisent, plutôt qu’à des forces positives qui vous aident et vous soutiennent. La peur de la pauvreté apporte la

pauvreté ; la peur des critiques freine l’initiative. Pour vous libérer de la peur des difficultés, souvenezvous que chacune d’elles porte en soi le germe d’un avantage équivalent ou supérieur. Il est recommandé d’être attentif dans des circonstances dangereuses, mais observez vos peurs et vous constaterez qu’elles sont toujours auto-induites, un démon créé par l’homme. La confiance en soi est un élément indispensable pour bien vivre. Relisez cet ouvrage et contrôlez la liste des peurs à l’origine des circonstances nuisibles correspondantes, si votre esprit vous le permet. Serez-vous maître de votre argent ou votre argent sera-t-il maître de vous ? Vous pourriez perdre la paix de l’esprit dans la tentative de rechercher l’argent avec trop d’impatience. L’homme dont on parle beaucoup est un homme qui a dépassé les limites. « Assez » d’argent est une somme relative. Quand vous vous contentez d’un certain confort dans un climat de sécurité et que vous vous accordez un ou deux luxes, vous obtenez souvent plus. Le travail est une exigence humaine et quiconque devient riche sans travailler – comme dans le cas des enfants de parents riches – est privé de son droit à l’autonomie. Une partie de l’argent que vous gagnez devrait rester entre vos mains, car les économies apportent de nombreux avantages, mis à part le compte en banque. Relisez les passages fondamentaux qui peuvent augmenter vos revenus et être appliqués dans n’importe quelle situation. L’art béni de partager vos richesses La richesse partagée génère davantage de richesse. La main que vous tendez aux autres pour les aider peut vous récompenser encore plus. Aujourd’hui, les milliardaires se rendent compte que lorsque la richesse est distribuée, elle crée de plus grandes opportunités. Les travailleurs frustrés retrouvent leur équilibre et leur ambition, quand ils appliquent la science de l’accomplissement personnel. Quand vous partagez la richesse chez vous, vous apportez la paix de l’esprit dans l’une des sphères les plus importantes de la vie. On dit que les trois motivations fondamentales – l’amour, le sexe et l’argent – gouvernent le monde. Si vous pratiquez le partage, vous ne devrez jamais demander : « Quelle richesse dois-je partager ? » Relisez les modalités fondamentales du partage ; elles sont le passeport pour la richesse. Comment développer un ego sain L’ego est la « tendance de l’homme à se faire valoir ». Il peut dépasser de nombreux obstacles, voire faire obtenir à un homme un bon travail, même s’il a l’air d’un clochard. Posez-vous des questions sur votre enfance et vous pourrez découvrir ce qui nuit à votre ego et être en mesure de vaincre les influences du passé. Un ego sain vous rend plus réceptif aux influences qui vous permettent de dépasser la barrière de nos cinq sens. Un vendeur vend à travers son ego. Si l’ego est fort, il attire le succès. S’il est faible, il peut être renforcé. Relisez comment les autres ont réussi à exalter leur ego et apprenez à en faire autant. Comment transformer l’émotion sexuelle en une force de réalisation À la différence des autres mammifères, l’homme ne se départ jamais de son énergie sexuelle. Cette énergie peut être gâchée ou transformée en énergie bouillonnante qui se révèle dans tout ce qu’il fait. Comme l’ego, l’énergie sexuelle peut vous aider à vous rebeller contre les apparences. De nombreuses personnes utilisent leur énergie dans la mauvaise direction, mais elles font des miracles d’accomplissement si elles empruntent la bonne voie. Assurez-vous de ne pas être la victime de votre énergie sexuelle, mais de profiter de ses bienfaits. L’énergie sexuelle peut redonner des forces à l’habileté du subconscient, à créer de nouveaux schémas à partir de faits connus et conduire ainsi à de nouvelles inventions et opportunités. Relisez la partie sur le lien entre expérience et intuition. Observez

ce que peut faire l’intuition pour vous. Pour connaître le succès, soyez vous-même Rien dans votre vie ne devrait être plus important qu’être vous-même. De nombreux hommes ont été convaincus de quitter le travail qui les satisfaisait. Ils sont désormais riches, mais ne connaissent pas la paix de l’esprit. Vous pouvez aider les autres sans influer sur le contrôle qu’ils ont d’eux-mêmes ; ne vous attendez pas à ce que les autres correspondent à votre idée de « perfection ». Pratiquez l’autocontrôle pour connaître votre moi et vous ne souffrirez pas des effets négatifs de la colère et de l’animosité. Votre esprit est votre seul maître. Assurez-vous de vivre exactement comme vous le souhaitez ; chaque jour, consacrez un peu de temps à faire ce qu’il vous plaît. Soyez patient dans la recherche de la paix de l’esprit : cette grande qualité se construit en faisant des progrès de jour en jour. Relisez les modalités précises et résolues avec lesquelles vous pouvez vous entraîner à être vous-même. Le groupe de cerveaux – une force au-delà de la science Une grande partie du savoir des autres esprits peut être transférée au vôtre. Vous pouvez vous « régler » sur un esprit identique au vôtre et redoubler votre pouvoir mental. Les découvertes modernes concordent avec les théories passées concernant la raison pour laquelle un esprit devrait être en mesure de communiquer avec un autre et un jour nous pourrons parvenir à régler les esprits exactement comme nos radios aujourd’hui. Quand vous regardez vos problèmes avec d’autres yeux, vous découvrez souvent la solution. Formez un groupe de cerveaux avec des amis qui partagent vos intérêts et tous tireront avantage des pensées dites et non dites que vous vous échangerez. Relisez les règles à suivre pour former un groupe de cerveaux rentable et brillant. Obtenez une aide grandiose de l’éternelle loi de compensation L’essai d’Emerson sur la compensation est un must pour les personnes qui recherchent l’intelligence et la richesse. Quand vous donnez de votre personne, la loi de compensation garantit que vous serez récompensé, même s’il cela peut prendre du temps. Vous vous exposerez à une punition pour tout tort causé. La tendance à envier les autres et à profiter d’eux disparaîtra quand vous comprendrez la loi de compensation. Parfois, la philosophie est « en dehors du monde », mais elle peut être pratique et positive. Le véritable philosophe est à l’abri de nombreuses choses qui bouleversent et abattent les autres hommes. Relisez toutes les citations d’Emerson. Vous êtes très important – pendant un petit moment Personne ne construit sa réussite de ses seules forces. La prétention nuit à la conscience, mais la véritable objectivité aide la paix de l’esprit. En définitive, rien n’est important. Toutefois, ce monde est important maintenant et les comptes sont réglés avant qu’on ne le quitte. Dans la jungle de la vie, il y a des sentinelles invisibles. Il existe une grande réserve de sagesse pour le bien de l’humanité et ceux qui vainquent les ennemis de l’homme traversent la jungle désarmés et sont prêts pour faire le prochain pas en avant. Votre expérience peut et devrait vous apporter richesse et paix de l’esprit dont vous profiterez et ferez profiter les autres. Relisez la liste des ennemis de l’homme ; voyez combien vous en rencontrez aujourd’hui. Ni trop, ni trop peu La richesse arrive à l’homme qui voit et utilise son potentiel de richesse. Le potentiel autour de vous

n’est pas richesse tant que vous ne la réalisez pas. Tenter de s’emparer la richesse pourrait vous conduire à la perdre. Ne limitez pas ce que vous donnez, seulement ce que vous prenez. La Règle d’or, qui remonte à l’époque de Jésus, reste un vrai guide. Donnez aux autres ce dont ils ont besoin et vous rendrez justice à la Règle d’or. Vous pouvez en noter l’effet sur le caractère, dans les cas où une personne n’a jamais permis à la Règle d’or d’entrer dans sa vie. Les services d’un homme valent généralement ce qu’il donne, et un homme a la possibilité de se donner un prix. La Règle d’or ne peut être induite en erreur. Relisez la Règle d’or et souvenez-vous-en dans la forme dans laquelle elle fonctionne vraiment. Le pouvoir magique de la croyance L’esprit humain peut réaliser tout ce à quoi il croit ; c’est le secret suprême. Un désir se trouve à la surface de l’esprit, une vraie croyance fait partie intégrante de vous. Décidez de la croyance que vous voulez avoir, laissez-la se glisser dans votre subconscient et à partir de là, le subconscient se préoccupera que vous agissiez sur la base de celle-ci. Personne ne connaît les limites du pouvoir de la conviction. Il provoque même des changements dans le corps. L’esprit humain est à présent en train de transformer l’humanité et le monde dans lequel vit l’homme. Vous pouvez jouer un rôle dans ce puissant processus en utilisant chaque élément de votre pouvoir humain. Relisez comment instiller une croyance dans le subconscient par l’art de l’autosuggestion. L’enthousiasme et quelque chose en plus Ce que vous dites sans enthousiasme pourrait ne mener à aucun résultat, tandis que la même chose, dite avec enthousiasme, pourrait connaître la réussite à 100 %. L’enthousiasme aide à tout vendre, mais elle ne peut compenser l’absence d’honnêteté et un véritable intérêt pour l’utilité du client. L’enthousiasme ouvre de vastes reserves d’énergie. N’importe quelle pensée ou action négative influe sur le processus de vente, mais une chose négative peut être transformée en une chose positive. Concentrez votre enthousiasme sur un objectif et sachez que si celui-ci n’est pas honnête, vous ne pourrez pas sentir et utiliser la magie de l’enthousiasme. Ayez une vision d’ensemble de vous-même et observez si vous êtes une personne qui éprouve de l’enthousiasme pour soi. Relisez la formule qui vous permet d’obtenir le travail que vous voulez. C’est à vous de vivre la vie que vous a donnée le Créateur Un homme riche qui ne parvenait pas à trouver la paix de l’esprit découvrit la façon de conduire une activité pouvant apporter la paix de l’esprit et la richesse à des millions de personnes. C’est la Règle d’or appliquée à notre économie. Trop de personnes sont éduquées sur la base de règles qui exigent de vivre dans la peur et croient dans un Créateur qui doit être apaisé. L’homme a créé trente mille divinités ; peuvent-elles être toutes authentiques ? Certaines des règles pour atteindre la paix de l’esprit pourraient avoir l’air de principes appris pour aller au Paradis, mais elles se réfèrent en réalité au bonheur présent, le bonheur que vous pouvez atteindre pour vous-même. L’esprit de l’homme est rempli de pouvoirs à utiliser, pas à ignorer. Réfléchissez un instant. Découvrez quelle est la partie de ce livre dont vous vous souvenez le mieux. Relisez-la attentivement. Votre subconscient l’a enregistrée ; par conséquent, il doit y avoir quelque part un message très important pour VOUS. Tirage n° 17877082

Tables des matières

Préface Avant-propos CHAPITRE 1

Apprenez à connaître votre esprit, vivez votre vie CHAPITRE 2

Fermez la porte au passé CHAPITRE 3

L’attitude mentale de base qui apporte la richesse et la paix de l’esprit CHAPITRE 4

En vous libérant de la peur, vous devenez libre de vivre 79 CHAPITRE 5

Serez-vous maître de votre argent ou votre argent sera-t-il maître de vous ? CHAPITRE 6

L’art béni de partager ses richesses CHAPITRE 7

Comment développer sainement son ego CHAPITRE 8

Comment transformer l’émotion sexuelle en une force d’accomplissement CHAPITRE 9

Pour connaître le succès, soyez vous-même CHAPITRE 10

Le groupe des cerveaux, une force au-delà de la science 203 CHAPITRE 11

Obtenez une aide grandiose de l’éternelle loi de compensation CHAPITRE 12

Vous êtes très important pendant un petit moment

CHAPITRE 13

Ni trop, ni trop peu CHAPITRE 14

Le pouvoir magique de la croyance CHAPITRE 15

L’enthousiasme et quelque chose en plus CHAPITRE 16

C’est à vous de vivre la vie que vous a donnée le Créateur En résumé Tirage n° 17877082

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Aux lecteurs de MACRO ÉDITIONS Ce livre est publié dans la collection « DÉVELOPPEM ENT P ERSONNEL » de Macro Éditions. À vous tous qui recherchez de nouvelles techniques pour mieux vivre et ressentir un bien-être plus profond… À vous tous qui désirez réaliser vos rêves… À vous tous qui êtes ouverts à l’innovation, prêts à remettre en question vos convictions et à changer vos habitudes les plus ancrées… … Macro Éditions dédie ses livres. Macro Éditions traite sans tabous les sujets au cœur de l’actualité, tous ceux qui correspondent à vos attentes : spiritualité ; métamorphose du « soi » ; santé du corps, de l’âme et de l’esprit ; nouvelle science et sagesse antique. Vous trouverez l’art de guérir et sa multiplicité de moyens. Et cela grâce à l’enseignement des plus grands maîtres, dont notre maison d’édition se fait le porte-parole. Venez découvrir notre catalogue complet sur notre site : www.macroeditions.com Renseignements à : [email protected]

Notice bibliographique Réussir. Rien dans les poches, tout dans la tête / Cesena - Italie : Macro Éditions, 2013. 360 p. ; 20,5 cm (Développement Personnel) Titre original : Grow Rich! With peace of mind, Napoleon Hill Traduction de Philippe Papapietro et Marylène Di Stefano ISBN 978-88-6229-472-0 Tirage n° 17877082