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Zitiervorschau

Rapport de recherche sous le thème :

LA GESTION DE STOCK

Réalisé par: ELAMRANI MOHAMED

Année universitaire : 2021 / 2022 1

Sommaire Introduction……………………………………………………………………………………….….03

Chapitre préliminaire : PRESENTATION DES SURFACES DE GRANDE DISTRIBUTION Section I : Présentation des surfaces de grande distribution………………....05 Section II : Présentation de l’hypermarché MARJANE MARRAKECH SAADA…………………………………………………………………………………………………..11

1er chapitre : ASPECTS THEORIQUES DE LA GESTION DES STOCKS Section I : Les fonctions des stocks………………………………………………………...20 Section II : Les objectifs de la gestion des stocks……………………………….......22 Section III : Typologie des systèmes de réapprovisionnement………………..26

2éme chapitre : LA GESTION DE STOCK A MARJANE

Section I : La gestion comptable de stock à Marjane…............................30 Section II : La démarque…………………………………………………….....................32 Section III: La gestion économique des stocks…………………………………….....33

Cas « jouets », département BAZAR …………………………………………..............34 Recommandations ……………………………………………………..........................…40 Conclusion………………………………………………………………………………………….....42 2

Introduction Le secteur du commerce occupe une place stratégique puisqu’il est le canal principal entre producteur et consommateur. Cette importance du secteur se mesure également par sa participation dans l’économie nationale avec une valeur de production importante. Entamant une nouvelle ère économique marquée par la libéralisation des marchés, le commerce est appelé, dans la recherche permanente de compétitivité, à vivre les mobilités d’un marché de plus en plus vaste avec des produits variés et des services associés et à répondre aux besoins du consommateur devenu de plus en plus exigeant sur le plan qualité/prix, hygiène et normes et de plus en plus avertis et informés. Certes, la croissance continue du secteur du commerce est soutenue par l’évolution de la consommation, mais elle est également affectée par les tendances de l’environnement économique mondial, par le phénomène accéléré de l’urbanisation et par le changement des habitudes de consommation qui, au cours des dernières années, ont été à l’origine de profondes mutations dans le tissu commercial. Ces mutations se sont traduites, entre autre, par la pénétration de nouvelles formes de commerce, telles que la franchise, le commerce électronique, la grande distribution…

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Chapitre préliminaire :

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Section I : de grande distribution au Maroc 1.

Définition

La distribution est le stade qui suit celui de la production des biens à partir du moment où ils sont commercialisés jusqu’à leur prise en possession par le consommateur ou l’utilisateur final. Elle comprend les diverses activités et opérations qui assurent la mise à disposition des acheteurs, qu’ils soient transformateurs ou consommateurs, des marchandises ou services en leur facilitant le choix, l’acquisition ou l’usage. Toutefois sa fonction principale est d’organiser du bien ou du service dans l’espace et dans le temps. De ce fait, la distribution constitue l’un des secteurs les plus importants de l’économie nationale. Elle constitue le canal principal entre le secteur productif et l’utilisateur. Elle est le régulateur entre l’offre et la demande. Ainsi, on déduira que la distribution est donc étroitement liée à la production. Une distribution défaillante limite l’essor de la production et oblige le producteur à faire seul la promotion de ses produits. Le consommateur lui aussi est pénalisé dans la mesure où il ne peut pas bénéficier des performances de la production et des gains de la productivité. 5

Au début le canal qui régularise cette distribution était monopolisé par le réseau des détaillants, mais Ces dernières années, l’extension des villes, la production de masse et l’accroissement de la demande, ont stimulé l’apparition d’un nouveau mode de consommation, la question qui se pose est de savoir si l’activité commerciale suit ces mutations pour jouer pleinement son rôle qui est celui de rapprocher les produits de consommation

dans

les

meilleures

conditions

aux

consommateurs. Dans cette continuité le réseau de détaillants s’est mis à prendre de l’ampleur. On dénombre ainsi 102000 points de vente dont 70000 épiceries. A cette logique d’industrialisation influençant les modes de consommation, sont venus se greffer d’autres modes de distribution organisée. Hypermarchés, supermarchés, cash & carry, franchises, grands magasins spécialisés se sont structurés. Leur développement est lent – actuellement 3% du chiffre d’affaires du secteur- mais ils représentent de grands perspectives de développement.

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3. Typologies des grandes surfaces de distribution Les expressions utilisé pour ces grandes surface, de distribution selon (Super, hyper, supérette, grande surface, libre-service) o

Les petits libres services

Ce sont des magasins qui vendent en libre service sur une surface de vente inférieure à 120 mètres carré, un assortiment presque totalement alimentaire et comprenant environ 1000 références.

o La supérette C’est un magasin d’une surface de vente comprise entre 120 et 400 m², vendant en libre-service des produits à forte prédominance alimentaire et comptant entre 1300 et 1800 références Les supérettes présentent plusieurs avantages. De par leur proximité et leur dimension réduite, elles attirent la clientèle qui, pour des raisons diverses, ne peut ou ne désire pas fréquenter, tout au moins d’une manière habituelle, les 7

supermarchés (pas de voiture, manque de temps, désir d’un service personnalisé,….). De même la gestion des supérettes paraît souple. Leur succès repose sur la rapidité de la rotation des stocks, ce qui conduit à proposer uniquement des produits d’achat courant et de marques bien connus par les consommateurs.

o Le supermarché C’est magasin d’alimentation atteignant au moins 400m² de surface de vente au détail en libre-service et offrant un assortiment de 3000 à 5000 références, comprenant 500 à 1500 références non alimentaires. Le supermarché a une double vocation. Il est considéré comme un magasin de proximité (pour les clients qui se situent géographiquement près du magasin) et comme un magasin d’achats occasionnels (hebdomadaire ou bihebdomadaire) pour les clients résidants à une distance éloignée. Sa fréquentation comme magasin d’achat occasionnel s’explique par la politique de prix dynamique généralement 8

pratiquée par les supermarchés. De ce fait, les clients se déplacent parce qu’ils trouvent à la fois un choix étendu et des prix avantageux.

o L’hypermarché C’est un magasin de détail à rayons multiples d’au moins 2500 m² de surface de vente en libre-service, présentant un assortiment très complet (25000 à 40000 références) et mettant un vaste parking à la disposition de sa clientèle. Pour les consommateurs, le pouvoir d’attraction de l’hypermarché est surtout basé sur l’assortiment très varié. Ainsi le nombre des références alimentaires peut dépasser 5000 produits. Contrairement aux autres formes de distribution, les hypermarchés sont implantés dans la périphérie en raison de leur superficie importante. Ils sont généralement fréquentés par une clientèle motorisée.

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4. Les réseaux de distribution au Maroc o Marjane Holding (enseigne Marjane) Cette société, filiale commune de l'ONA et (depuis janvier 2001) la première à ouvrir un hypermarché à Rabat, en 1991. Le groupe possède 17 hypermarchés, plusieurs réseaux de distribution ont été créés au Maroc pour bien répondre et au mieux aux différentes exigences économiques et par de là celles du consommateur. Parmi ces réseaux ;  Marjane (qui occupe la première place)  Métro  Acima (Marjane market)  Aswak Assalam  Carrefour Afin de nous approcher un peu plus de la gestion des hyper-marchés. Nous prendrons comme exemple celui de marjane massira

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Section II : Présentation de l’hypermarché MARJANE. 1) Marjane Marrakech Massira Marjane Holding vient d'ouvrir à Marrakech un second hypermarché : Marjane Marrakech Massira-Sâada qui est le l3e hypermarché de la chaîne au Maroc. Le nouveau centre commercial a une superficie de 6.500 m2 pour cette première tranche et comprend 23 boutiques dont 2 de 200 m2. Il est équipé de 30 caisses et dispose d'un parking de 700 places. Un investissement de 190 millions de dirhams a été nécessaire pour la réalisation de ce nouveau hypermarché situé au cœur des quartiers Al Massira et Sâada au Hay Al Hassani, ex-douar Lâaskar, habités de près de 30.000 foyers. Marjane Holding confirme sa volonté de jouer un rôle actif dans le développement économique et social du Maroc par la réalisation d'investissements, la création d'emplois et l'amélioration du pouvoir d'achat et de la qualité de vie des ménages marocains, notamment par la démocratisation des produits de grande consommation.

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2) Présentation des différents départements de MARJANE MARRAKECH MASSIRA Les départements de Marjane Marrakech Massira sont de l’ordre de trois à savoir : 

Les départements opérationnels ;



Les départements Administratifs ;



Les départements commerciaux.

Tous ces départements sont liés à la direction tout en conservant une certaine part d’indépendance.

A.

LES DEPARTEMENTS OPERATIONNELS

Les départements opérationnels à Marjane sont les suivant : o Le département caisse La mission du département caisse est d’encaisser la recette journalière, c’est d’elle que provient la quasi-totalité du chiffre d’affaires du magasin. L’équipe du département est formée d’un chef département, des chefs de caisse pour la caisse centrale et le coffre, des caissières et des hôtesses pour l’accueil et un roller 12

o Le service sécurité Le département sécurité a pour rôle de : 

Surveiller le magasin (vol, consommation interne, …) ;

 Contrôler le personnel ;  Contrôler les entrées et les sorties de marchandise ;  Assurer la garde du magasin le soir après la fermeture.

o Le département technique Le département technique contrôle tous les jours l’ensemble des installations (l’éclairage, la climatisation, la centrale frigorifique etc.). De même, il est responsable de l’entretien, maintenance et réparation des équipements de l’hypermarché à savoir le matériel de la boulangerie et pâtisserie,

le

matériel

roulant

(Clark,

transpalettes,

véhicules...) et le matériel de conditionnement (frigos, meubles, stands).

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o Le service réception de marchandises

C’est un service dont la fonction principale est de réceptionner la marchandise et d’effectuer son renvoi en cas de non-conformité avec les commandes. Ce service s’occupe de l’enregistrement des réceptions et l’édition du dossier de réception

o Le service décoration

Le service décoration se charge de préparer et d’installer l’ensemble des supports promotionnels à savoir l’affichage dans le magasin.

B. LES DEPARTEMENTS ADMINISTRATIFS

Les départements administratifs à Marjane sont les suivant : o Le département personnel Le département personnel veille à l’exécution de règlements et procédures internes qui sont mis au point par la direction de 14

Marjane. De même ce département est responsable de la gestion et du recrutement du personnel. o Le département contrôle de gestion

Ce département s’occupe du traitement de la recette. Et donc consiste à récupérer de la réception marchandise les dossiers des réceptions réalisées la veille accompagnées du journal par département ; et se charge aussi du suivi du chiffre d’affaire ; de la marge brute, de la démarque et des ventes. o Le service informatique

Au niveau du service informatique toutes les informations sont traitées à savoir, les achats, les ventes, les changements de prix, le référencement des produits et le démarrage des caisses.

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C. LES DEPARTEMENTS COMMERCIAUX

a. Organigramme d’un département commercial

Chef Département (CD)

Assistante commerciale

Chefs Rayon (CR) (manager de commerce)

Employés, FDV 16

b. Les attributions d’un Chef de Département :

Les responsabilités du chef de département se résumenten le:  Suivi du CA du département  Contrôle de la marge brute  Etablissement du budget annuel  Contrôle de la démarque  Formation du Personnel de son département  Etablissement du planning de travail de son équipe  Suivi des commandes et du stock  Suivi du plan d’occupation du sol POS, du dépliant et des animations  Assurer la permanence selon un planning établi par la direction.

c. Les attributions d’un chef de Rayon : La mission du chef de rayon est :  La gestion du stock 17

 La détermination du budget d’achat  L’établissement des commandes et leur suivi  La gestion de son équipe d’employés libre service  Le rangement de son rayon  L’enregistrement de la démarque

d. Les attributions d’un employé libre-service (ELS) :

Les responsabilités des employés se limitent au remplissage et au rangement du rayon et de la réserve et du réassortiment des articles, cependant ils sont une source intarissable d’idées vu leur contact direct et permanent avec les articles et avec la clientèle.

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19

GESTION DE STOCKS ? Les stocks représentent dans le bilan des entreprises de 20% à 80% du total des actifs ; Ils engendrent donc un important besoin de financement. Ils se définissent comme une accumulation d’une différence de flux, autrement dit, Stocker, c'est engager des dépenses pour acquérir des biens qui ne produiront des revenus qu'ultérieurement. Selon ce que l'on stocke, en quelle quantité et suivant la durée, ces dépenses peuvent s'avérer conséquentes.

Section I : Les fonctions des stocks 1- Fonction de régulation Les délais d’approvisionnement et de production sont, par nature, intermittents ou irréguliers. La constitution d’un stock diminue le risque de rupture d’un programme de fabrication ou évite de manquer une vente, c’est-à-dire augmente la qualité du service rendu par l’entreprise.

2- Fonction économique Constituer des stocks permet de profiter des remises 20

accordées par les fournisseurs sur les achats en grande quantité. D’autre part, ces mêmes fournisseurs imposent souvent des quantités minimales de livraison, contraignant ainsi leurs clients à stocker. 3- Fonction de sécurité Les stocks sont constitués pour permettre à l’entreprise de se protéger contre les variations aléatoires de la demande et les retards de livraison.

4- Fonction d’anticipation Le stockage permet d’anticiper les hausses de prix des matières ou des produits rares (exemple : le sucre étant un produit de première nécessité et de forte demande pour les marocains). On anticipe le stock également en cas de promotions prévues (exemple : les opérations saisonnières).

5- Fonction technique Le stockage préalable de certains produits est parfois nécessaire pour satisfaire les exigences techniques du processus de fabrication (par exemple, le bois doit être séché et les spiritueux doivent vieillir). 21

Section II : les objectifs de la gestion des stocks C’est de réduire les coûts de possession (stockage, gardiennage, …) et de passation des commandes, tout en conservant le niveau de stock nécessaire pour éviter toute rupture, et réaliser un chiffre d’affaire et une marge positifs. Pour cela l’entreprise doit définir des indicateurs précis, et contrôler le mieux possible les mouvements de stocks et leur état réel.

1- Les coûts des stocks o

Le coût de possession :

Le fait de conserver un produit en stock entraîne pour l’entreprise d’une part des frais de stockage, d’autre part une immobilisation financière qui engendre des frais financiers. Au total on considère que le coût de possession d’un stock représente de 20 % à 40 % de la valeur de stock.

o

Le coût de passation de commande :

Le coût de passation de commande ou de lancement en fabrication : le coût de passation de commande comprend des 22

coûts administratifs (frais de correspondance et de téléphone, les salaires et les charges sociales du personnel d’achat, etc.) et des frais de contrôle (contrôle quantitatif et qualitatif).

o

Le coût de rupture :

Il est égal au manque à gagner découlant de la non satisfaction d’une commande, éventuellement augmenté de la perte liée à la détérioration de l’image de marque de l’entreprise (par exemple, baisse de la clientèle); ou du coût d’utilisation de moyens de livraison urgents, ou du coût de modification de l’ordonnancement.

2- Les indicateurs de gestion des stocks Pour une bonne maîtrise de ses stocks, l’entreprise utilise différents indicateurs de gestion des stocks : o Stock de sécurité : c’est la quantité en dessous de laquelle il ne faut pas descendre.

o Stock d’alerte

:

c’est la quantité qui détermine le

déclenchement de la commande, en fonction du délai habituel de livraison. 23

o Stock minimum : c’est la quantité correspondant à la consommation

pendant

le

délai

de

réapprovisionnement, donc stock minimum = stock d’alerte – stock de sécurité. o

Stock maximum : il est fonction de l’espace de stockage disponible, mais aussi du coût que représente l’achat par avance du stock.

3- Les documents de gestion des stocks Pour un bon suivi des mouvements de stocks, l’entreprise utilise des documents plus ou moins normalisés :

o Bon de livraison (ou de réception ou d’entrée) : des matières, marchandises, produits, où l’on enregistre par type d’élément, les caractéristiques, la date d’entrée en stock, les quantités et prix unitaires de chaque élément. o Bon de sortie (ou d’enlèvement ou de matière) : date, caractéristiques, quantités, prix unitaires.

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4- hiérarchie des produits

Il existe une hiérarchie des produits nécessaires à l'activité, une classification en fonction de leur prix, des quantités utilisées, de leur fréquence d'utilisation, des quantités minimales d'achat, des délais, etc. Une classification commode est la classification ABC, basée sur le principe de la loi de 20/80 de Pareto.

Par exemple : o Classe A : produits très chers, rares, délais longs… o Classe B : produits moyennement chers, disponibilité aléatoire sur le marché… o

Classe C : produits courants, peu chers

Il est clair qu'en fonction de sa classe, chaque produit aura un mode de gestion spécifique.

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Section III : Typologie des systèmes de réapprovisionnement Les deux questions fondamentales auxquelles il faut répondre pour gérer des stocks sont les suivantes : - Quand commander ? - Combien commander ?

Quand commander ? Répondre à cette question revient à déterminer l’événement qui déclenche la passation de commande. Deux systèmes principaux sont employés : - soit, le gestionnaire passe une commande (ou un lancement) à périodicité fixe, par exemple, une fois par semaine ou une fois par mois ; - soit, il passe une commande quand, en diminuant, le stock passe en dessous d’un niveau minima appelé stock d’alerte ou point de commande.

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Combien commander ? La réponse à cette question dépend de la réponse à la question précédente. En effet, si l’on passe des commandes à dates fixes pour une quantité fixe, on ne s’adapte jamais aux variations de la demande. Donc, il faut que soit le facteur temps, soit le facteur quantité soit variable. On en déduit les principes de deux grands systèmes de gestion de stock : - Si la commande survient lorsqu’un stock minimum est atteint, on approvisionne toujours la même quantité, 50 ou 500 unités par exemple ; - Si la passation de commande a lieu à périodicité fixe, on approvisionne des quantités, différentes d’une commande à la suivante (par exemple ce qui a été consommé depuis la dernière commande passée) pour ramener le niveau du stock à un niveau dit de recomplètement.

En résumé, on peut choisir entre deux types de systèmes de gestion de stock : 27

1- Le système a quantité fixe et a périodicité variable Ce système consiste à commander une quantité fixe Q à chaque fois que le stock disponible descend à un niveau déterminé dit point de commande. Le principe de ce système consiste à passer une commande lorsque le niveau du stock disponible descend à un niveau théorique dit point de commande (ou stock d’alerte). Le support administratif de ce système est très simple : il suffit de tenir à jour, par article, une fiche de stock sur laquelle sont portés les paramètres de gestion pour cet article, c’est à dire le point de commande et la quantité à commander.

2- Le système a quantité variable et a périodicité fixe Le principe de ce système consiste à examiner le niveau du stock à intervalles réguliers et à passer une commande égale à la quantité consommée (ou demandée) pendant la dernière période. La quantité commandée à la fin de chaque période fixe est donc égale à la différence entre le stock disponible et le niveau de recomplètement.

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2émechapitre :

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Section I : La gestion comptable de stock à Marjane Définition : « Elle consiste à suivre les mouvements des stocks, à mettre à jour les fiches de stocks et à les évaluer. L’objectif et de pouvoir tenir sur papier et à tout moment, les quantités et la valeur des stocks, si possible en temps réel c’est ce qu’on appelle stock théorique. » A Marjane cette fonction est assurée par le département contrôle de gestion. Les stocks sont gérés d’une manière informatisée grâce à deux logiciels : RIVA, adopté par le département contrôle de gestion pour le contrôle des sorties, lié au deuxième logiciel : GOLD. Ce dernier est utilisé par le département commercial, pour la mise à jours des mouvements de stocks et leur valorisation par la méthode FIFO. Il permet de donner une idée sur les ventes et marges, la valeur d’achat des entrées, les tops fournisseurs, les tops ventes, le stock en valeur, les commandes à passer, le suivi des opérations...

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La valeur du stock n’est toujours qu’une valeur approchée, inexacte, appelée théorique. Raison pour laquelle Marjane effectue des inventaires semestriels des stocks (Juin et Décembre) au niveau de l’ensemble des départements commerciaux, à l’exception du département produits frais qui s’effectue mensuellement vu la nature de ses produits. Ceci permettra d’effectuer une comparaison entre le stock réel et le stock physique pour mettre en évidence l’ampleur de la démarque. En effet la gestion des stocks pratiquée par Marjane se déroule de la manière suivante, une fois le besoin est ressenti, le chef du rayon passe une commande, Or le paiement des fournisseurs ne se fait qu’après trois mois de la passation de la commande ce qui permet de générer un flux important de liquidité avant même le paiement de la facture d’ou la constatation d’un BFR (besoin de fond de roulement) négatif.

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Section II : La démarque

Définition : « La démarque est l’ensemble des pertes enregistrées par la société. Ce sont les différents produits invendables qu’il s’agisse de : vols, pertes ou de casses...etc. En sus, cette démarque peut être connue ou inconnue. » o La démarque connue Ce sont les marchandises qui ne sont plus en stock pour des raisons précises, identifiées et comptabilisées dans un cahier de démarque (exemple: une bouteille cassée et signalée par un employé). Ce dernier est communiqué régulièrement au contrôleur de gestion qui procède à la correction du stock sur GOLD. o La démarque inconnue Ce sont les marchandises qui ne sont plus en stock et dont les raisons ne sont pas identifiées (vol, sortie de stock non enregistrée, etc.) 32

Calcul de la démarque inconnue : C'est l'écart entre le stock théorique (calculé sur le cadencier) et le stock physique (le stock réel, trouvé au moment du comptage des produits en magasin).

DI = Stock final théorique (calculé dans le cadencier) démarque connue - stock final réel (inventaire)

Section III: la gestion économique des stocks Définition : Son objectif principal est d’optimiser le coût des stocks, c'està-dire de définir des niveaux de stocks et un système de réapprovisionnement permettant de minimiser les coûts de passation des commandes, de possession des stocks et de ruptures de stock.

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CAS « jouets », rayon loisirs et cultures, département BAZAR Le département Bazar est composé de quatre rayons : 1) Auto-Brico: piles, lampes, espace auto, motos, les huiles, tapis, sanitaire....... 2) Loisirs Culture : papeterie, ouvrages, fournitures scolaires, fournitures bureau, jouets... 3) Loisirs extérieurs : camping, jardins, sport nautique, sport extérieur, sport intérieur, sport d’équipe, jouets, jeux de société, jeux de loisirs... 4) Ménages : cadeau, verrerie, vaisselle, cuissons sur feu, cuisson sans feu, entretien rangement, soin de linge, préparation de table ...

Ce département se caractérise par la saisonnalité de ses produits, ce qui nécessite un suivi permanent du niveau de stock et de sa durée d’écoulement afin d’assurer une bonne gestion et prendre les bonnes décisions au moment propice. Pour cela, Marjane applique une nouvelle formule de calcul

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afin de maîtriser son stock disponible sans tomber dans un sur stockage ni une rupture de stock. Cette formule ce résume en le calcul de trois taux de détention :

o Le taux de détention des articles disponibles : Il permet de mesurer la part des articles disponibles dans l’ensemble des articles référencés. Ce taux aide le chef de rayon à assurer le suivi du niveau de stock et des commandes de chaque famille ou sous famille de produits de son rayon (taux de rupture).

o

Le taux de détention des articles non vendus :

Il évalue la quantité des articles non vendus par rapport au nombre

d’articles

référencés.

Problème

d’écoulement

nécessitant un plan d’action pour y remédier (mise en avant des articles : prévoir une promotion interne en baissant le prix de vente avec une marge moyenne du rayon ou alors en optant pour un retour définitif au fournisseur).

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o Le taux des articles non disponibles non commandés : Il permet d’anticiper les ruptures dans les stocks des différentes familles et sous familles d’articles. Ainsi ce ratio met en exergue les articles ayant atteint le point de commande sans qu’ils soient commandés. En plus de ces taux il est impératif d’établir un cadencier (état des ventes d’un produit X pour la semaine écoulée) et de calculer le stock en nombre de jour par produit, afin d’éviter les ruptures de stocks et de mesurer les performances du produit. Ce dernier ratio permet de calculer la durée d’écoulement du stock des produits disponibles, en générale on doit chercher à minimiser ce quotient. Ce ratio est exprimé en nombre de jours, un taux faible reflète une forte rotation, ce qui traduit un bon suivi des stocks accompagné d’une bonne action commerciale, par contre un taux élevé traduit une mauvaise gestion des stocks. Le chef de rayon doit dans ce cas brader les prix avec une marge négative à un taux de -50% (soldes). 36

Le taux de détention des articles disponibles : Pour le mois de juin ce taux était de : (Taux des articles disponibles * 100) / Nombre des articles référencés

(29 × 100) ∕ 88 = 32,95% Ceci reflète une mauvaise gestion des commandes des 57 références non

disponibles,

ce

pourcentage

s’éloigne

largement de la norme qui est de 98%.

Le taux de détention des articles non vendus : (Nombre des articles non vendus * 100) / Nombre des articles référencés

(15 × 100) ∕ 88 = 17% Ce qui explique que les articles non vendus disponibles représentent 17% dans la totalité des articles référencés. L’idéal serait d’avoir un taux de détention des articles non vendus égale à zéro. 37

Le taux des articles non disponibles non commandés : (Articles non disponibles non commandés * 100) / Nombre d’articles référencés

(16 × 100) ∕ 88 = 18%

Ce taux montre que 18% des articles jouets ne sont pas disponibles et n’ont pas encore fait l’objet d’une commande.

Nombre de stock en jours : La formule : Nombre de jours de stock = Stock en valeur / consommation Avec : Stock en valeur = Stock disponible × Prix d’achat Consommation = Chiffre d’affaire – la marge

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Dans notre cas, famille jouets, le nombre de jour de stock varie entre 1 jour et 70 jours alors :

Pour 60 jours et plus : l’écoulement de stock est lent d’où la nécessité d’entamer un plan d’action et de sélectionner notre gamme de produit sur laquelle on travaillera durant la période à venir. Dans ce cas le chef de rayon opte généralement pour une politique de solde, autrement dit applique une marge de -50%, avec la quantité de stock disponible, le chef de rayon se retrouve devant une valeur de marge négative (exemple : pour une valeur de marge prévue à 100 kdh on réalise une perte de 50 kdh).

Pour 1Jours et plus : la rotation de l’article est rapide avec un taux d’écoulement fort ; pas de problème au niveaux des stocks.

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Recommandations Un chef de rayon est supposé acquérir une meilleure maîtrise de ses stocks de par son expérience, ce qui se traduira par la diminution du taux de casse. En outre, il est tenu de gérer ses commandes selon la rotation des produits de son rayon, d’où l’intérêt de saisir la démarque chaque semaine. Pour le taux de détention des articles disponibles, le chef du rayon loisirs et cultures devrait revoir son cadencier. Il doit commander les articles non disponibles et susceptibles d’être vendus et ce selon l’historique, son expérience, en quête d’éviter les ruptures d’articles et surtout ceux générant une marge bénéficiaire importante. Dans notre cas le chef de rayon doit chercher à atteindre l’idéale qui est de 98%, en passant les commandes nécessaires. Les articles disponibles non vendus alourdissent le stock, ils représentent 17% des stocks. Le plan d’action à appliquer dans ce cas, et qui vise à se libérer de ces produits, se présente comme suit :

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 Négocier un retour fournisseur  Brader les prix  Placer les produits en avant

Le dernier taux de détention montre que 18% des articles sont non disponibles et ne sont pas commandés, le chef de rayon doit éviter de tomber dans de telle situation par un meilleur suivi des fiches de stock. Au niveau externe le responsable doit prendre contact avec ses fournisseurs pour remédier à cette situation de rupture. Généralement en cas de surstokage ou d’articles à rotation faible, le chef de rayon envisage de solder les articles stockés. Il réalisera donc une importante perte de marge.

Afin de rattraper son retard de marge, le responsable négocie des remises appliquées sur les prix d’achats des 20/80 (les tops ventes) sans affecter le prix de vente.

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Conclusion En essayant d’approcher le système de gestion de stock au sein d’une entreprise de grande distribution à savoir MARJANE SAADA MARRAKECH. On constaté que la meilleur La gestion des stocks à Marjane est liée spécialement à la compétence du chef de rayon. Son expérience, le

suivi des documents

administratifs et de l’historique, intuition.... tout est permis du moment que le responsable arrive à conserver un niveau de stock nécessaire pour éviter toute rupture et d’atteindre un chiffre d’affaire objectif et une valeur de marge positive.

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