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ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE
RESTRICTED WT/TPR/S/217 20 mai 2009
(09-2402)
Organe d'examen des politiques commerciales
EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES Rapport du Secrétariat ROYAUME DU MAROC
Le présent rapport, préparé pour le quatrième examen de la politique commerciale du Royaume du Maroc, a été établi par le Secrétariat de l'OMC sous sa propre responsabilité. Ainsi qu'il est prévu dans l'Accord établissant le Mécanisme d'examen des politiques commerciales (Annexe 3 de l'Accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce), le Secrétariat a demandé au Royaume du Maroc des éclaircissements sur sa politique et ses pratiques commerciales. Les questions d'ordre technique concernant ce rapport peuvent être adressées à Jacques Degbelo (tél: 022/739 5583) et Ulla Kask (tél: 022/739 5627). La déclaration de politique générale présentée par le Royaume du Maroc est reproduite dans le document WT/TPR/G/217.
Note: Le présent rapport fait l'objet d'une distribution restreinte et ne doit pas être communiqué à la presse avant la fin de la première séance de la réunion de l'Organe d'examen des politiques commerciales portant sur le Royaume du Maroc.
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page iii
TABLE DES MATIÈRES Page OBSERVATIONS RÉCAPITULATIVES
I.
II.
III.
vii
1)
ENVIRONNMENT ÉCONOMIQUE
vii
2)
REGIME DE COMMERCE ET D'INVESTISSEMENTS
viii
3)
INSTRUMENTS DE POLITIQUE COMMERCIALE
ix
4)
POLITIQUES SECTORIELLES
xi
5)
POLITIQUE COMMERCIALE ET PARTENAIRES COMMERCIAUX
xii
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
1
1)
PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE L'ÉCONOMIE
1
2)
DEVELOPPEMENTS ÉCONOMIQUES RECENTS
3
3)
PERFORMANCE EN MATIERE DE COMMERCE ET D'INVESTISSEMENT i) Échanges de biens et de services ii) Investissements
6 6 9
4)
PERSPECTIVES
10
RÉGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT
12
1)
CADRE INSTITUTIONNEL
12
2)
FORMULATION ET EXECUTION DE POLITIQUE COMMERCIALE
14
3)
OBJECTIFS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE
17
4)
ACCORDS ET ARRANGEMENTS COMMERCIAUX i) Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ii) Accords régionaux iii) Accords et arrangements bilatéraux iv) Autres accords et arrangements
19 19 21 22 27
5)
LE REGIME D'INVESTISSEMENT
27
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE
34
1)
INTRODUCTION
34
2)
MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES IMPORTATIONS i) Procédures douanières ii) Évaluation en douane iii) Prélèvements à la douane iv) Règles d'origine v) Prohibitions, restrictions quantitatives et licences d'importation vi) Mesures commerciales de circonstance vii) Normes et autres prescriptions techniques
35 35 38 39 48 50 51 53
3)
MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES EXPORTATIONS i) Procédures ii) Taxes à l'exportation iii) Prohibitions, licences et contrôles des exportations iv) Subventions, promotion et assistance à l'exportation
59 59 60 60 61
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Examen des politiques commerciales
Page 4)
IV.
MESURES AGISSANT SUR LA PRODUCTION ET LE COMMERCE i) Commerce d'État, entreprises publiques, et privatisations ii) Incitations iii) Politique de concurrence et réglementation des prix iv) Marchés publics v) Droits de propriété intellectuelle
67 67 69 70 72 76
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR
82
1)
INTRODUCTION
82
2)
AGRICULTURE ET ACTIVITES CONNEXES i) Aperçu général ii) Objectifs et instruments de politique iii) Politique par filière
83 83 84 87
3)
MINES ET ÉNERGIE i) Mines ii) Énergie
95 95 97
4)
SECTEUR MANUFACTURIER i) Aperçu général ii) Textiles et habillements iii) Matériel de transport
102 102 103 104
5)
SERVICES i) Aperçu général ii) Transports iii) Tourisme iv) Télécommunications et postes v) Services financiers vi) Services professionnels
107 107 107 115 119 123 130
BIBLIOGRAPHIE
135
APPENDICE – TABLEAUX
137
Royaume du Maroc
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GRAPHIQUES Page I.
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
I.1 I.2
Destinations et origines du commerce, 2001 et 2007 Structure du commerce, 2001-2007
III.
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES – ANALYSE PAR MESURE
III.1
Évolution du droit de douane variable sur le sucre (en morceaux, pains et lingots), 2008 Répartition des taux du tarif appliqué par secteur (CITI, Révision 2), 2009 Progressivité des taux tarifaires par la CITI à deux chiffres, 2009
III.2 III.3
4 8
41 42 44
TABLEAUX I.
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
I.1 I.2 I.3
Indicateurs macroéconomiques choisis, 2002-2008 Balance des paiements, 2002-2008 Investissements directs étrangers au Maroc, 2002-2008
II.
REGIME DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT
II.1 II.2
Principaux textes législatifs marocains en vigueur en matière de commerce, 2008 Régime de l’article 17 de la Charte de l’investissement
III.
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE
III.1 III.2 III.3 III.4 III.5 III.6 III.7 III.8 III.9 III.10
Revenu des droits et taxes prélevés sur les importations, 2002-2008 Droits de douanes variables appliqués aux sucres (de canne ou de betterave) et saccharose chimiquement pur, 2008 Structure du tarif NPF, 2002-2009 Analyse succincte du tarif NPF, 2009 Règles d'origine préférentielles Incitations fiscales accordées aux zones franches d'exportation (ZFE) Régimes suspensifs, 2009 Cession des parts de l'État (hors Banque centrale populaire (BCP)), 2002-2007 L’utilisation (%) des modes de passation des marchés publics, 2002-2007 Évolution et répartition des demandes de titres de propriété industrielle, 2001 et 2007
IV.
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR
IV.1 IV.2 IV.3 IV.4 IV.5 IV.6 IV.7 IV.8 IV.9 IV.10
Taux de couverture par la production nationale des principaux produits agricoles, 2002-2007 Primes agricoles Droits de douanes variables appliqués aux céréales, 2009 Taxation à la frontière des boissons alcoolisées, 2009 Production électrique, 2002-2008 Tarifs de base de vente, 2008 Évolution du secteur automobile au Maroc, 2002-2007 Principaux indicateurs touristiques, 2001-2008 Cadre incitatif de l'investissement touristique Télécommunications: indicateurs de base, 2001-2008
2 7 9
16 29
39 40 41 43 49 62 63 67 74 79
83 86 90 91 101 102 105 115 117 120
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Examen des politiques commerciales
APPENDICE – TABLEAUX Page I.
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
AI.1 AI.2 AI.3 AI.4
Structure des importations, 2001-2007 Structure des exportations, 2001-2007 Origines des importations, 2001-2007 Destinations des exportations, 2001-2007
II.
REGIME DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT
AII.1
Notifications les plus récentes à l'OMC, février 2009
III.
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE
AIII.1 AIII.2 AIII.3
Moyenne des droits NPF appliqués, par chapitre du SH2, 2009 Lignes tarifaires pour lesquelles le taux appliqué est supérieur au taux consolidé, 2009 Analyse succinte des tarifs préférentiels du Maroc, 2009
IV.
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR
AIV.1 AIV.2
Droits appliqués, par branche d'activité de la CITI Rev.2, 2009 Subventions agricoles
139 140 141 142
143
144 148 149
152 156
Royaume du Maroc
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OBSERVATIONS RECAPITULATIVES 1)
Environnement Économique
1. Les réformes macroéconomiques et structurelles, y compris commerciales, poursuivies par le Maroc depuis le dernier examen de sa politique commerciale (EPC) en 2003, ont contribué à la diversification croissante et à une bonne performance globale de son économie, avec un taux moyen annuel de croissance du PIB réel de 4,5 pour cent sur la période 2002-2007, puis de 5,8 pour cent en 2008. Le PIB par habitant a presque doublé, en passant de 1 386 dollars EU en 2002 à environ 2 426 dollars EU en 2007, du fait aussi de la dépréciation du dollar. La croissance économique a été soutenue surtout par la demande intérieure, ainsi que la montée de l’investissement. Toutefois, le recul de la demande étrangère, dû à la crise financière et économique internationale, a commencé à se faire sentir. Le chômage demeure au centre des préoccupations, malgré sa baisse de 11 pour cent en 2002 à 9,8 pour cent en 2007; il est particulièrement élevé en milieu urbain (14,5 pour cent). 2. La poursuite de la réforme fiscale et la maîtrise des dépenses de fonctionnement ont contribué à réduire le déficit public de 3,9 pour cent du PIB en 2005 à 1,5 pour cent en 2006; un léger surplus de 0,7 pour cent du PIB a été enregistré en 2007, avec une estimation du surplus à 0,4 pour cent du PIB au titre de 2008. La dette totale du Trésor est passée de 64 pour cent du PIB en 2002 à 54 pour cent en 2007; la composante extérieure a également baissé et se situe actuellement à environ 20 pour cent du PIB, avec un ratio de la dette extérieure aux exportations de 62,6 pour cent en 2007 contre 128,7 pour cent en 2002, du fait notamment de la conversion de la dette extérieure en investissements publics et privés, du refinancement des dettes onéreuses, du remboursement par anticipation et de l’amélioration de la structure en devises. La politique monétaire, de concert avec la politique budgétaire, a contribué à la stabilité de la monnaie nationale (le dirham) et à contenir l'inflation (mesurée par l'indice des
prix à la consommation) entre 1,2 et 3,3 pour cent par an sur la période, avant sa montée à 3,9 pour cent en 2008. Depuis la réforme de 2006, la politique monétaire, naguère menée conjointement par la Bank Al-Maghrib (BAM) et le Ministère de l'économie et des finances, relève uniquement de la responsabilité de BAM. 3. L'économie marocaine est relativement diversifiée, avec toutefois une contribution importante et globalement croissante du secteur des services au PIB (environ les deux tiers). Le secteur manufacturier vient en deuxième position en termes de contribution au PIB, suivi du secteur agricole (y compris l'élevage, la sylviculture et la pêche) dont la part connaît une baisse tendancielle; la contribution du secteur minier et énergétique au PIB reste modeste. D’une manière générale, le tourisme constitue la première source de devises du Maroc, suivi des transferts financiers des marocains résidant à l'étranger, et des produits du phosphate. Par conséquent, le Maroc est exportateur net de services. Les recettes provenant des exportations de services ont plus que doublé entre 2002 et 2006 du fait principalement du tourisme; elles équivalent à plus de 80 pour cent de celles de marchandises. Les importations, tout comme les exportations des marchandises restent dominées par les produits manufacturés (environ 63,7 pour cent des importations et 65,3 pour cent des exportations de marchandises en valeur). Les machines et le matériel de transport, les textiles et les produits chimiques constituent les principaux produits importés, et le phosphate, l'habillement, et les machines et matériel de transport les principaux produits exportés. Cette composition des échanges a résulté en des déficits structurels de la balance commerciale, largement couverts par les soldes traditionnellement excédentaires des transferts (liés aux revenus des marocains résidant à l'étranger) et des services, avec un excédent du compte des transactions courantes entre 2002 et 2006, et un léger déficit en 2007.
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Examen des politiques commerciales
4. Les CE restent le principal partenaire commercial du Maroc, tant à l'importation (51,4 pour cent du total) qu'à l'exportation (71,9 pour cent du total). Individuellement, la France est le principal fournisseur de marchandises au Maroc, suivie de l'Espagne. La France, suivie de l’Espagne sont également les principales destinations des exportations marocaines de marchandises. Cependant, une timide diversification des partenaires commerciaux du Maroc a eu lieu depuis 2003. 5. Les investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté substantiellement pendant la période étudiée atteignant un niveau record de 37,6 milliards de DH en 2007. Les IDE ont été surtout dans le tourisme, mais aussi dans l'immobilier, les télécommunications, le transport et l'industrie. La forte progression de l’investissement a été favorisée notamment par la poursuite des réformes (y compris les privatisations) visant à améliorer l’environnement des affaires et le coût des facteurs, le lancement des projets d’infrastructure, ainsi que les nouvelles politiques sectorielles. Le principal pays investisseur demeure la France, suivie de l'Espagne, des Émirats arabes unis, de la Grande Bretagne, et de l'Allemagne. 2)
Régime de Commerce d'Investissements
l'année suivant leur décision, et par conséquent approuvées a posteriori par les deux Chambres. 7. Le MCE est assisté par la Commission consultative des importations (CCI) dont la mission est de donner son avis sur toute question relative aux demandes de protection tarifaire ou de mesures commerciales de circonstance. Par ailleurs, le Conseil national du commerce extérieur (CNCE), mis en place en juillet 1996 et composé des représentants de l'administration et des opérateurs économiques, a pour mission de formuler des avis sur toute matière concernant les relations commerciales extérieures et de faire des suggestions de nature à renforcer la compétitivité des produits et services marocains. Le CNCE exerce ses missions consultatives, à la demande du gouvernement ou du secteur privé. Le Maroc consulte également ses partenaires commerciaux, à travers des commissions mixtes, instituées au titre des accords bilatéraux, régionaux et multilatéraux. Maroc Export (Centre marocain de promotion des exportations), un établissement public sous la tutelle du MCE, est en charge de la promotion et du développement des exportations des produits industriels et agricoles, et des services.
et
6. Le Royaume du Maroc est une monarchie constitutionnelle. Le principe général du droit marocain est la suprématie des instruments juridiques internationaux, y compris les Accords de l'OMC, sur le droit interne. Au niveau de la hiérarchie interne des normes, la Constitution est suivie des lois, décrets, arrêtés, et textes juridiques d’ordre interne (tels que les circulaires ou notes). Le Ministre du commerce extérieur (MCE) est responsable de l'élaboration de la politique commerciale. Selon les sujets, il coordonne cette politique avec les ministères concernés. Les modifications du tarif douanier sont opérées par des lois; elles peuvent aussi être effectuées par décret, sur proposition du Gouvernement, mais elles doivent, dans ce cas, être entérinées par la loi de finance de
8. En février 2009, l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) a été établie en remplacement de la Direction des investissements naguère rattachée au Ministère de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies (MCINET). L'AMDI est chargée de la promotion des investissements. Les 16 Centres régionaux des investissements (CRI) procurent aux investisseurs l’assistance requise au niveau local. La Commission des investissements (CI), dont le Secrétariat est assuré par l’AMDI, est chargée de mettre en œuvre les mesures destinées à améliorer l'environnement des investissements. 9. Le Maroc est membre originel de l'OMC et accorde au moins le traitement NPF à tous ses partenaires commerciaux. Il n'est partie à aucun des accords plurilatéraux
Royaume du Maroc
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conclus sous l'égide de l'OMC. Le Maroc a participé activement aux négociations commerciales multilatérales et a notamment contribué à l'Accord conclu sur les ADPIC et la santé, en sa qualité de coordonnateur des pays du Groupe africain à l'époque. Le Maroc a néanmoins pris du retard avec les notifications dans plusieurs domaines (notamment l'agriculture).
(nationaux ou étrangers). Certains monopoles ont été transférés temporairement au secteur privé sous licence d’exploitation, par exemple, le monopole de commercialisation d'alcool éthylique. Les étrangers ne peuvent pas acheter de terrain agricole.
10. Le Maroc est membre de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et de la Zone panarabe de libre-échange. Depuis 2003, il a conclu des accords bilatéraux avec des pays tels que les États-unis et la Turquie; il est actuellement en train de négocier avec des partenaires tels que le Mercosur, et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L'Accord arabo-méditerranéen de libreéchange, conclu entre le Maroc, l'Égypte, la Jordanie et la Tunisie, est entré en vigueur en mars 2007. Le Maroc a un accord de libreéchange aussi avec l'AELE et un accord d'association avec les CE. Il est signataire de l'accord relatif au Système global de préférences commerciales (SGPC) entre pays en développement. L' accord-cadre sur le Système des préférences commerciales (SPC) entre pays islamiques, en vigueur depuis 2003, a été ratifié par le Maroc le 25 juillet 2006.
12. Depuis 2003, le Maroc a continué à prendre des mesures pour faciliter le commerce. Ainsi, la simplification des procédures douanières à travers notamment l'introduction du système BADR (Base automatisée des douanes en réseau), devenu opérationnel en janvier 2009, a permis de relever le taux d’informatisation des procédures douanières à plus de 90 pour cent. Des licences, permis ou autorisations d’importation sont exigées principalement pour des raisons de sécurité, de santé ou environnementales, ou pour des produits couverts par des conventions internationales.
11. Le régime des investissements est globalement libéral, avec une ouverture de la plupart des secteurs aux investissements privés, y compris étrangers. Néanmoins, les investissements (étrangers ou nationaux) ne sont pas possibles dans les sous-secteurs sous monopole d'État (le phosphate, la gestion des déchets dangereux, la distribution en gros de fruits et légumes, les halles de poissons et les abattoirs, certains services postaux, et la production de l'eau et de l'électricité) ou privé (importation et distribution en gros de tabacs manufacturés). D'autres sous-secteurs ont été ouverts aux capitaux privés à travers la gestion déléguée ou la concession: la distribution de l’eau ou de l’électricité, la gestion des ports maritimes publics, la gestion des infrastructures et l’exploitation des services de transport ferroviaire, et la gestion des déchets, entre autres, sont ouverts aux opérateurs privés
3)
Instruments Commerciale
de
Politique
13. Le Maroc a réduit les taux de ses droits de douane dont la moyenne arithmétique simple a baissé de 13,2 points de pourcentage depuis 2002, pour se situer actuellement à 20,2 pour cent. Les produits agricoles (définition OMC) restent sujets à une imposition tarifaire plus forte (44,5 pour cent en moyenne) que les produits non-agricoles (16,3 pour cent, hormis le pétrole). Par ailleurs, des droits variables continuent de s'appliquer à certains produits agricoles (37 lignes du SH à dix digits). Les droits de douane présentent globalement une progressivité mixte, avec des taux plus élevés sur les produits du premier que ceux du second stade de transformation, du fait de la forte taxation des produits agricoles de base. 14. Le Maroc a consolidé la totalité de ses lignes tarifaires à des taux uniquement ad valorem allant de zéro à 380 pour cent, avec une moyenne arithmétique simple de 42 pour cent (56,9 pour cent sur les produits agricoles et 39,6 pour cent sur les biens non-agricoles). Les autres droits et impositions ont été consolidés à 7,5 ou 15 pour cent. Le Maroc a également consolidé l'accès à son marché pour
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certains produits agricoles à travers la mise en place de contingents tarifaires qui, dans la pratique, ne sont pas utilisés, du fait des droits de douane appliqués hors contingent plus bas que les taux applicables aux contingents. 15. Actuellement, pour 1 373 lignes tarifaires (contre 5 887 en 2002), les taux des droits de douane appliqués continuent à être supérieurs aux taux consolidés. De surcroît, les droits variables, négativement corrélés à la différence entre les prix seuil (définis par le Gouvernement) et les prix d'importation, n'assurent pas non plus le respect par le Maroc de ses engagements, ni en matière de consolidations tarifaires, ni dans le cadre de l'Accord de l'OMC sur l'évaluation en douane. 16. Les produits importés peuvent également être soumis à divers autres droits et taxes, dont la taxe parafiscale à l'importation de 0,25 pour cent, la taxe sur la valeur ajoutée aux taux allant jusqu'à 20 pour cent, et des taxes intérieures de consommation. Toutefois, l'application de deux régimes différents de la TVA ("à l'intérieur" et "à l’importation") ne garantit pas le respect pour le Maroc du principe du traitement national. De nouvelles mesures de sauvegarde, sous forme de droit additionnel, ont été imposées sur les importations de carreaux en céramique. 17. De nombreuses incitations sont accordées aux investissements ou à des secteurs spécifiques. Au niveau sectoriel, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, mis en place en 2000, s'occupe, entre autres, de la promotion des investissements à travers des contributions financières (sous forme de prises de participations financières, d'avances ou de prêts remboursables, et de contributions financières non remboursables) à des soussecteurs, tels que le textile, l'habillement, et la confection; l'industrie automobile; la fabrication de composants d'ensembles et de sous-ensembles électroniques; la fabrication d'équipements pour l'industrie aéronautique; la nanotechnologie; et la microélectronique et biotechnologie. De sa création jusqu'à fin décembre 2005, 111 projets ont été réalisés
Examen des politiques commerciales
pour une contribution du Fonds de plus de 4,5 milliards de DH, principalement dans la branche du textile (51 pour cent), suivie de la sous-traitance automobile (31 pour cent). Une partie importante des ressources du Fonds vient des recettes de privatisation. 18. Des incitations fiscales continuent d'être accordées pour des produits agricoles. Des incitations sont aussi accordées aux secteurs minier, énergétique et à certaines branches du secteur des services (par exemple, le tourisme et le transport). Afin d'encourager les exportations, le Maroc accorde divers avantages à travers des régimes économiques en douane. Les entreprises peuvent également bénéficier des avantages offerts par le régime des zones franches d’exportation. L'État octroie des subventions pour la promotion des exportations de certains produits agricoles par voie aérienne. Les dernières taxes perçues à l'exportation ont été éliminées; il s'agit de la taxe sur le maïs et sur le crin végétal en 2005 et de la redevance sur l'exploitation des phosphates, en 2008. Par ailleurs, la teneur de 60 à 70 pour cent en éléments d'origine nationale requise des industries de montage de véhicules automobiles a été abolie en 2004. 19. Le Maroc a également continué à réduire la liste des biens et services soumis aux contrôles de prix. Actuellement, continuent à être réglementés par l'État, les prix des biens subventionnés (la farine nationale de blé tendre, le sucre, et les produits énergétiques), des services de base, des produits et services de santé, des produits et services sous monopole (tabac manufacturé, services postaux), et de certains actes juridiques. Les réformes structurelles, y compris les privatisations, ont bien progressé; la privatisation a permis au Maroc de canaliser d'importants investissements étrangers directs. Cependant, le monopole de l'État relatif à l'importation en gros des tabacs manufacturés a été transféré au secteur privé, et sera maintenu jusqu’en 2010 avant d'être éliminé. 20. En 2007, le Maroc a mis en place un nouveau cadre général de passation des marchés publics et de leur contrôle et gestion,
Royaume du Maroc
qui a, entre autres, reconduit la préférence pouvant être accordée aux entreprises nationales dans le cadre des marchés de travaux et des études y afférentes. Le Maroc a apporté également des changements importants à son cadre législatif de la propriété intellectuelle, notamment par la mise en application de nouvelles lois relatives à la protection de la propriété industrielle (en replacement de la Loi de 1916), aux droits d'auteur et droits voisins, et aux signes distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques. La protection des obtentions végétales a été renforcée par l'entrée en vigueur pour le Maroc le 8 octobre 2006 de la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales. La nouvelle législation en matière de normalisation et de mesures sanitaires et phytosanitaires est en cours de préparation. 4)
Politiques Sectorielles
21. Depuis 2003, le Maroc a continué à réformer ses politiques sectorielles, avec des progrès notables dans le secteur des services dont le Maroc est exportateur net, avec le tourisme comme première source de devises, devant les transferts des marocains résidant à l'étranger. L'évolution positive du tourisme est le résultat combiné de la politique incitative dans le sous-secteur et de la politique de libéralisation du transport aérien. Le secteur des télécommunications a connu aussi un essor considérable, notamment grâce au renforcement de la concurrence dans la branche. L'environnement réglementaire des services bancaires a été reformé, et son champ d'application élargi aux organismes "assimilés" tels que les banques off-shore ou associations de micro-crédit. L'autonomie de Bank Al Maghrib en matière de politique monétaire a aussi été renforcée. Le Code des assurances de 2002 a été modifié en 2006. Le transport maritime de fret en lignes régulières a été libéralisé. Toutefois, des monopoles d'État sont toujours présents dans certains soussecteurs comme le transport ferroviaire et les services postaux. Les engagements pris par le Maroc en 1994 dans le cadre de l'Accord
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général sur le commerce des services (AGCS), sont substantiels dans les sous-secteurs du tourisme, des télécommunications et de certains services financiers, mais restent limités en matière d'assurances et de transports internationaux routiers notamment. 22. L'agriculture (définition de CITI, Rev.2) joue un rôle clé dans l'économie marocaine, surtout en termes d'emploi. Elle reste le secteur le plus protégé, avec des taux de droits de douane ad valorem s'élevant jusqu'à 304 pour cent, même si la moyenne a baissé de 40 pour cent en 2003 à 29 pour cent en 2009; des droits variables sont appliqués aux céréales et sucres. La commercialisation du blé tendre est soumise à un régime spécifique complexe, dont les détails sont fixés au début de chaque campagne. La politique agricole continue à être influencée par la lutte contre les effets des sécheresses répétées. En plus des investissements publics, le secteur bénéficie de nombreuses incitations sous forme d'aides financières (subventions et primes), d'avantages fiscaux, et de crédits concessionnels. La politique en matière de pêche vise la préservation des ressources notamment à travers l'introduction de la pêche sélective et la réduction de l'informel. En 2005, un nouvel accord de pêche a été conclu avec les CE, marquant la reprise des relations de pêche entre les deux partenaires. 23. Le secteur manufacturier est orienté principalement vers les exportations; il est dominé par les activités de sous-traitance (notamment dans le domaine des textiles et de l'habillement ou de matériel de transport). La moyenne des droits de douane à l'importation dans le secteur est de 19,9 pour cent (contre 33 pour cent en 2003). La branche la plus protégée est la transformation des produits alimentaires. La progressivité mixte des droits de douane n'encourage pas, sous réserve d'incitations, les investissements dans certaines industries, celles des produits semi-finis plus particulièrement. Par conséquent, différentes incitations fiscales sont accordées au secteur, surtout pour favoriser les exportations. L'industrie de textiles et d'habillement est la branche la plus importante du secteur en
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Examen des politiques commerciales
termes d'exportation et d'emploi; la politique actuelle vise à faciliter son passage de la soustraitance à la co-traitance et aux produits finis. 24. Le Maroc est le premier fournisseur et troisième producteur mondial de phosphates, la principale ressource minière du pays. L'exploitation des phosphates continue à être sous le monopole d'État, exercé par l'Office chérifien des phosphates (OCP). En 2008, l'OCP a été transformé en société anonyme dans le but d'améliorer sa compétitivité. L'OCP poursuit une nouvelle stratégie afin de permettre aux étrangers d'investir en capital propre dans la production d'engrais sur le territoire marocain. Par ailleurs, le Maroc importe environ 97 pour cent de ses besoins en énergie, soit la quasi-totalité de ses besoins en produits pétroliers; l'électricité est localement produite. Le secteur minier bénéficie de la plus faible protection tarifaire, avec un droit de douane moyen de 9,1 pour cent. 5)
Politique Commerciale Partenaires Commerciaux
et
25. Le Maroc participe activement au système commercial multilatéral, mais également à divers accords régionaux et bilatéraux préférentiels. Ces accords ont substantiellement libéralisé le commerce entre le Maroc et ses principaux partenaires, en l'occurrence les CE. Toutefois, la participation à plusieurs accords commerciaux, différents de par leur portée géographique, leur programme de libéralisation, et leurs dispositions en
matière de règles d'origine (entre autres), est non seulement difficile à gérer mais elle complique davantage le régime commercial du Maroc et en réduit la prévisibilité. 26. Le Maroc continue à éprouver des difficultés à respecter ses engagements en matière de consolidation et d'évaluation en douane du fait de sa protection tarifaire, notamment du secteur agricole. Outre la structure tarifaire et l’utilisation des droits variables, c'est surtout l'imposition de taux de droits de douane à des niveaux supérieurs à ceux consolidés qui continue à être en cause. Par conséquent, une réforme tarifaire consistant en la simplification de la structure du tarif (notamment à travers l’élimination des droits variables) et la réduction du nombre et des niveaux des taux, surtout dans le secteur agricole, permettrait au Maroc de mieux respecter ses engagements et simplifierait davantage son régime commercial. Une réforme du système de taxation intérieure, notamment de la TVA, y contribuerait. Une amélioration des engagements du Maroc au titre de l'AGCS permettrait de consolider les réformes dans des domaines tels que le tourisme et les télécommunications, pour lesquels les engagements sont restés en-deçà des efforts de libéralisation déjà accomplis. De concert avec des réformes courageuses de taxation, de tels engagements devraient contribuer à renforcer la transparence, la prévisibilité et la crédibilité du régime commercial du Maroc.
Royaume du Maroc
I.
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
1)
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉCONOMIE
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1. Avec près de 31 millions d'habitants en 2007, le Maroc connaît un taux annuel de croissance démographique moyen d'environ 0,8 pour cent (contre 1,6 pour cent par an entre 1995 et 2001) (tableau I.1). La population urbaine continue de progresser; elle est passée de 54,5 pour cent de la population totale en 2002 à 56,4 pour cent en 2007. La population marocaine est répartie avant tout dans les plaines et les régions côtières du nord-ouest où se trouvent les terres arables. Ces régions regroupent la quasi-totalité des activités agricoles et industrielles du pays. L'étendue du littoral atlantique et méditerranéen favorise les activités de pêche. Le chômage demeure au centre des préoccupations, malgré sa baisse de 11 pour cent en 2002 à 9,8 pour cent en 2007. Le chômage est particulièrement élevé au milieu urbain (14,5 pour cent), notamment pour les jeunes de 15 à 24 ans (31,6 pour cent). 2. Le Maroc est un pays à revenu intermédiaire, avec un PIB par habitant d'environ 2 426 dollars EU en 2007, soit près du double du niveau de 1 386 dollars EU en 2002. L'économie marocaine demeure relativement diversifiée, avec toutefois une contribution importante et globalement croissante du secteur des services au PIB (environ les deux tiers). Le secteur manufacturier vient en deuxième position en termes de contribution au PIB, suivi du secteur agricole (y compris l'élevage, la sylviculture et la pêche) dont la part connaît une baisse tendancielle; la contribution du secteur minier et énergétique au PIB reste modeste (tableau I.1). 3. La monnaie du Maroc est le Dirham, rattaché à un panier de monnaies composé de l'euro (80 pour cent) et le dollar EU (20 pour cent). La banque centrale, Bank Al-Maghrib (BAM), est en charge de la politique monétaire nationale; son rôle a été redéfini et son autonomie et son autorité de contrôle et de supervision ont été renforcées en 2006 (chapitre IV 5) v) a)). Le régime des changes, tel qu'établi par le Ministère de l'économie et des finances, est libre de restrictions aux paiements et transferts liés aux transactions internationales courantes.1 Toutefois, les exportateurs sont tenus de rapatrier et de céder à BAM leurs recettes d'exportation dans un délai de 150 jours à compter de la date de réalisation de celles-ci.2 4. Le tourisme constitue la principale source de devises du Maroc, suivi des transferts financiers des marocains résidant à l'étranger, et les produits du phosphate. En effet, tout comme les importations, les exportations marocaines restent dominées par les produits manufacturés (environ 63,7 pour cent des importations et 65,3 pour cent des exportations de marchandises en valeur). L'UE reste le principal partenaire commercial du Maroc, tant à l'importation (51,4 pour cent du total) qu'à l'exportation (71,9 pour cent du total). Individuellement, la France est le principal fournisseur de marchandises au Maroc, suivie de l'Espagne (tableau AI.3). La France est également la principale destination des exportations marocaines de marchandises, suivie de l'Espagne (tableau AI.4). Cependant, une timide diversification des partenaires commerciaux du Maroc a eu lieu depuis son précédent Examen de politique commerciale (EPC) (graphique I.1).
1
Le Maroc a accepté l'article VIII des statuts du Fonds monétaire international le 21 janvier 1993. Office des changes, information en ligne, Circulaire n° 1606 (21 septembre 1993). Adresse consultée: http://www.oc.gov. 2
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Examen des politiques commerciales
Tableau I.1 Indicateurs macroéconomiques choisis, 2002-2008
Divers Population ('000)a) Espérance de vie à la naissance (années) Taux brut de scolarisation secondaire (pour cent) PIB nominal (en milliards de dollars EU) PIB réel (variation annuelle en %) PIB réel non agricole (variation annuelle en %) PIB par tête (à prix constants, 1998 dollars EU)a) Taux de chômage (%) Termes de l'échange (variation annuelle en %) Pétrole exclu Réserves officielles brutes (fin de période Millions de dollars EU )b) Réserves officielles brutes (en mois d'import, biens et services, non compris revenus de facteurs) Ratio dette extérieure-exportations (en %)a) Répartition sectorielle du PIBa) Agriculture, élevage, sylviculture et pêche Mines et énergie Secteur manufacturier Servicesd)
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
29 632,0 ..
30 089,0 69,5
29 822,0 ..
30 189,0 ..
30 506,0 70,4
30 841,0 ..
31 177,0 ..
40,3 40,4 .. ..
42,3 49,8 6,3 3,6
44,3 56,9 4,8 4,7
47,6 59,5 3,0 5,6
49,9 65,6 7,8 5,4
.. 75,1 2,7 6,6
.. 86,7 5,8 5,0
1 365,9 11,6 -7,3 -8,6
1 655,8 11,4 5,7 8,5
1 909,6 10,8 -12,9 -12,9
1 971,7 11,1 13,0 13,0
2 151,7 9,7 -4,3 -4,3
2 435,6 9,8 0,6 0,6
2782,0 9,6 .. ..
10 008,9
13 716,0
16 298,0
16 080,0
19 997,0
23 616,0
..
7,5 128,7
8,3 118,1
8,5 100,1
7,4 74,3
7,8 69,5
8,4 62,6
.. ..
14,7 4,8 14,6 65,9
15,5 4,5 15,4 64,6
14,7 4,3 14,9 66,0
En % du PIB 12,0 4,8 15,5 67,8
15,2 4,6 14,1 66,2
12,2 4,8 13,3 69,7
.. .. .. ..
En % du PIB 76,8 57,5 19,4 28,8 27,5 1,3
76,0 57,5 18,5 29,4 28,1 1,3
76,6 58,4 18,2 32,5 31,3 1,2
77,8 59,5 18,3 36,1 32,3 3,8
Comptes nationaux aux prix du marché, 1998a) Dépenses de consommation finale nationale Ménages résidents Administration publique Investissement Formation brute de capital fixe Variation des stocks Importations de biens et services nonfacteurs Exportations de biens et services non facteurs
76,3 57,9 18,3 25,9 25,2 0,8
75,5 57,3 18,1 27,4 25,1 2,2
75,8 57,1 18,7 29,1 26,3 2,8
32,1 29,9
31,5 28,7
34,3 29,4
37,9 32,3
39,7 34,2
44,9 35,8
51,2 37,2
Épargne nationale brute, en pourcentage du PIBe) dont hors État, en pourcentage du PIBe
29,6 28,0
30,7 29,6
30,5 28,9
32,6 33,0
32,1 28,4
32,1 28,8
31,5 ..
Prix et taux d'intérêt Inflation (IPC, variation en pourcentage)f) Taux d'intérêt sur prêts (en %) Taux d'intérêt sur dépôts (en %)
2,8 8,5 4,5
1,2 8,1 3,8
1,5 7,8 3,6
1,0 .. ..
3,3 7,1 3,7
2,0 6,4 3,6
3,9 6,3 3,8
Aggrégats monétaires (fin de période)e) M1 (en % du PIB) M2 (en % du PIB) M3 (en % du PIB)
53,7 63,8 79,8
56,4 67,1 81,0
57,8 68,9 82,5
62,7 74,4 90,0
70,4 82,7 96,2
77,5 90,0 104,8
78,2 91,1 106,5
11,0 95,6
9,6 94,6
8,9 93,5
8,9 91,8
8,8 92,9
8,2 92,6
.. ..
96,2
96,2
95,9
95,4
95,6
95,5
..
.. .. .. .. .. ..
21,3 17,5 20,6 11,2 0,7 4,2
21,5 17,6 20,8 11,2 0,7 4,2
Taux de change Dirhams par dollar EU (moyenne annuelle) Taux de change effectif réel (fin de période)g) Taux de change effectif nominal (fin de période)g) Finances publiques Recettes ordinaires Recettes fiscales Dépenses ordinaires Masse salariale Solde ordinaire Dépense de capital
En % du PIB 23,2 19,1 24,1 11,7 -0,9 3,9
23,4 19,7 21,5 10,9 2,0 4,1
25,5 27,5 22,0 24,9 21,8 23,2 10,7 10,4 3,7 4,3 4,6 5,7 tableau I.1 (à suivre)
Royaume du Maroc
Solde global Besoin (-) ou excédent (+) de financement Dette publique Dette publique extérieure (inclus le Trésor) Encours total (millions de dollars EU) Encours total (millions de DH) En % du PIB Service de la dette (millions de dollars EU) En % des recettes courantes Dette extérieure du Trésor (en % du PIB) Charge d'intérêt (en % du PIB) Dette intérieure du Trésor (en % du PIB) Charge d'intérêt (en % du PIB) Encours de la dette totale du Trésor (en % du PIB)
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2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
.. ..
-3,1 -3,3
-3,0 -2,6
-3,9 -5,4
-1,5 -1,7
0,7 0,7
0,4 -0,1
13 957 142 317 32,0 2 559 16,1
14 360 126 024 26,4 3 100 16,5
13 990 115 310 22,8 2 567 11,6
12 527 115 871 22,0 2 379 9,3
13 709 115 927 20,1 2 108 7,1
15 823 122 043 19,8 2 450 6,9
20,8 1,0 43,0 3,0 63,8
16,5 0,7 44,4 3,0
13,9 0,5 44,3 3,0
13,1 0,5 49,0 2,9
11,3 0,4 46,1 2,8
10,7 0,4 42,9 2,7
.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
60,9
58,3
62,1
57,4
53,6
..
Non disponible.
a) b) c) d)
Les chiffres de 2007 sont provisoires. Position de réserve au FMI exclue. Dette publique et dette garantie par l'État. Y compris les services non-marchands fournis par les administrations publiques, les activités financières et assurances, les services rendus aux entreprises, services personnels, l'éducation, la santé, l'action sociale, et la branche fictive. Les données de 2006 et 2007 sont issues de projections Indices (2000 = 100), moyenne annuelle. Signe moins (-) signifie dépréciation, indice (2000 = 100).
e) f) g)
Source: Fonds monétaire international (FMI), Royaume du Maroc: Consultation de 2007 au titre de l'Article IV – Rapport des services, note d'actualisation des services, Rapport n° 07/323, septembre 2007, adresse consultée: http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2007/fra/cr07323f.pdf; Société financière internationale (SFI) Cd-Rom, version 1.1.82; Banque mondiale, World Development Indicators, Cd-Rom, 2008; Royaume du Maroc: Ministère de l'économie et des finances, Finances publiques, adresse consultée: http://www.finances.gov.ma/portal/page?_pageid=53,17813790&_dad=portal&_schema=portal; Royaume du Maroc: Bank Al-Magrhib – Rapports annuels 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007, adresse consultée: http://www.bkam.ma/.; information fournie par la Direction du trésor et des finances extérieures.
2)
DÉVELOPPEMENTS ÉCONOMIQUES RÉCENTS
5. Depuis son dernier EPC en 2003, le Maroc a poursuivi ses réformes macroéconomiques et structurelles (chapitre III 4) i)). Ceci, ensemble avec la diversification croissante de l'économie (notamment grâce l’émergence de secteurs tels que les matériels électroniques), a eu comme résultat, une bonne performance globale de l'économie. Le taux moyen annuel de croissance du PIB réel a été de 4,5 pour cent sur la période 2002-2007. Cette croissance a été soutenue par la demande intérieure dynamique, ainsi que la montée du taux d’investissement. 6. Au terme de l'année 2008, la croissance s’est établie à 5,8 pour cent, stimulée par l’augmentation (de 11,1 pour cent) de la valeur ajoutée des activités agricoles (y compris la pêche et les forets) et de celle des activités non agricoles (de 5 pour cent); ces dernières ont néanmoins connu une décélération sous l’effet du recul de la demande étrangère due à la crise financière et économique internationale, ainsi que de l'augmentation des prix, notamment celui du pétrole.
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Graphique I.1 Destinations et origines du commerce, 2001 et 2007 Pourcentage
2001
2007
(a) Importations Etats-Unis 3,7
Autres 4,1
Asie 7.9 Autres pays du Moyen-Orient 6,8 Arabie Saoudite 4,7
Autres pays d'Amérique 6,2
Autres pays du Moyen-Orient 3,6 France 22,5
Afrique 5,5
Autres pays d'Europe 2,9 Autres pays de l'UE Royaume12,3 Uni 5,4
France 15,8
Europe 55,5 dont: UE 51,4
Russie, Féd. de 5.0 Espagne 9,5
Autres pays d'Europe 4,1
Italie 5,2
Allemagne 5,1
Autres pays de l'UE 14,0
Total: 11 036,7 millions de dollars
Autres pays d'Amérique 4,9
Arabie Saoudite 5,5 Afrique 6,2
Europe 57,8 dont: UE 54,9
Russie, Féd. de 3,4
Chine 5,9
Autres 1,5 Autres pays d'Asie Etats-Unis 5,9 6,1
Allemagne 4,8
Espagne 10,4 Italie 6,4
Total: 31 650,4 millions de dollars
(b) Exportations Autres 3,7 Autres pays d'Asie 3,4 Inde 3,4
Etats-Unis 3,9 Autres pays d'Amérique 2,6
Etats-Unis Autres 2,4 Brésil Autres pays d'Asie 4,2 3,2 Autres pays d'Amérique 4,7 1,8 Inde 3,8
Japon 3,0 Afrique 5,1
Afrique 4,2
Asie 9,8
Autres pays d'Europe 2,9
France 32,5 Europe 74,7 dont: UE 72,9
Autres pays de l'UE 11,9
France 27,9 Europe 74,8 dont: UE 71,9
Autres pays de l'UE 12,9 Italie 5,1
Italie 5,7 Royaume-Uni 8,2
Asie 8,5
Autres pays d'Europe 2,9
Espagne 14,6
Total: 4 718,9 millions de dollars
Royaume-Uni 5,2
Espagne 20,8
Total: 7 114,1 millions de dollars
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC basés sur des données extraites de Comtrade des Nations Unies.
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7. Depuis la réforme de 2006 (chapitre IV 5) v) a)), la politique monétaire, naguère menée conjointement par la BAM et le Ministère de l'économie et des finances (MEF), relève de la responsabilité de Bank Al-Maghrib (BAM).3 Conformément à l’article 6 du nouveau Statut de la BAM entré en vigueur en 2006, l’objectif de la politique monétaire est d’assurer la stabilité des prix. Pour ce faire, la BAM a adopté une stratégie de politique monétaire fondée sur une approche multicritères comme cadre de diagnostic du risque inflationniste. Ce cadre est basé sur l`analyse d'un certain nombre d'indicateurs financiers et économiques. Les interventions de la BAM, basées sur un ensemble d’instruments constituant le cadre opérationnel de la politique monétaire, visent à influencer le taux interbancaire. En régulant les conditions d'offre et de demande de liquidité sur le marché interbancaire, la BAM contrôle l’évolution du taux interbancaire qui, à son tour, influence les autres taux d’intérêt, les conditions d’offre et de demande de crédit et de monnaie dans l’économie, ainsi que les autres variables financières.4 Le nouveau cadre comprend également le suivi d’un ensemble de variables susceptibles d'influencer l’inflation. Ces variables sont regroupées en cinq groupes: demande globale; pressions sur les capacités de production; agrégats monétaires et prix des actifs; prix à l’importation; et prévision de l’inflation, avec un horizon de quatre trimestres. Les conclusions des différentes analyses économiques et les prévisions d’inflation sont soumises au Conseil de la BAM pour décision dans le cadre du Rapport trimestriel sur la politique monétaire. 8. Le taux directeur de la BAM est resté inchangé à 3,25 pour cent entre décembre 2002 et septembre 2008; il a été augmenté à 3,50 pour cent en septembre 2008, dans la perspective d'une recrudescence de l'inflation. Dans son rapport trimestriel de décembre 2008, le Conseil de la BAM a estimé que l'environnement économique était caractérisé par une orientation à la baisse de la balance des risques, avec une prévision de l’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, et a décidé de maintenir le taux directeur à 3,50 pour cent, tout en suivant de près la transmission de la baisse des prix à l’importation à l’inflation et les pressions sur le marché du travail. Eu égard à l’ampleur et au caractère durable du besoin de liquidité sur le marché monétaire et aux prévisions d’évolution des facteurs de liquidité, le Conseil a décidé de réduire le taux de la réserve monétaire de trois points de pourcentage, à 12 pour cent à compter du 1er janvier 2009.5 Le taux de la réserve monétaire avait été réduit en janvier 2008, de 16,5 pour cent (niveau maintenu depuis septembre 2003) à 15 pour cent. Les taux d'intérêt des établissements de crédit sont restés entre 12 et 15 pour cent sur la période étudiée, tandis que les taux créditeurs se sont situés dans une fourchette de 3,6 et 4,3 pour cent; l'écart entre les deux types de taux est resté relativement stable, mais large. La croissance des agrégats monétaires, modérée entre 2002-2004, s'est accélérée en 2005/06, pour redevenir plus modérée après. La croissance monétaire a reflété en partie la monétisation des entrées de fonds liés au tourisme et aux investissements étrangers. 9. Ces différentes mesures ont permis de maintenir l'inflation (mesurée comme l'augmentation de l'indice des prix à la consommation) sous contrôle pendant la période étudiée, à des taux entre 1,2 et 3,3 pour cent. Le taux d'inflation a subi une accélération au début de 2008, reflétant l'augmentation 3
Dans ses relations avec le Trésor, Bank Al-Maghrib se voit désormais interdire d’accorder tout concours financier à l’État, à l'exception de certaines facilités de caisse ne pouvant excéder 5 pour cent des recettes fiscales réalisées au cours de l’année budgétaire précédente et ceci à titre exceptionnel. Bank Al-Maghrib peut suspendre l’utilisation de cette facilité de caisse lorsqu’elle estime que la situation du marché monétaire le justifie. Pour plus de renseignements sur cette réforme, voir l'information en ligne de la Commission économique pour l’Afrique (2007). 4 Bank Al-Maghrib, information en ligne, "Stratégie et instruments de politique monétaire". Adresse consultée: http://www.bkam.ma/wps/portal/net/kcxml/04_Sj9SPykssy0xPLMnMz0vM0Y_QjzKL94o3tQgESZ nFe8QbebvqR2KIuSDEfD3yc1P1g9KK9L31A_QLckMjyh0dFQFQEB_u/delta/base64xml/L0lDU0lKQ1RPN2 9na21DU1Evb0tvUUFBSVFnakZJQUFRaENFSVFqR0VKemdBIS80SkZpQ28wZWgxaWNvblFWR2hkLXNJ YjFRQSEhLzdfSV83QUsvMTI!?current=1. 5 Bank Al-Maghrib (2008b).
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des prix des denrées alimentaires et des combustibles. Cependant, au cours des derniers mois de 2008, l’inflation s'est ralentie en passant de 4,8 pour cent en août à 3,5 pour cent en octobre 2008, du fait essentiellement d'une décélération des prix des produits alimentaires de base; la moyenne annuelle s'est établie à 3,9 pour cent. 10. La période étudiée a été caractérisée par une amélioration des finances publiques, suite à la poursuite de la réforme fiscale et de la maîtrise des dépenses de fonctionnement. La réforme fiscale a permis de réduire le nombre de régimes spéciaux, de diminuer le nombre de produits bénéficiant d’un taux de TVA réduit et de modifier le mécanisme de remboursement du crédit de TVA pour en améliorer l'efficacité. La collecte de l'IS a été améliorée à travers l'augmentation du nombre de sociétés soumises à cet impôt et la mise en place de contrôles fiscaux plus efficaces. Comme résultat, le déficit public a été réduit de 3,9 pour cent du PIB en 2005 à 1,5 pour cent en 2006 (tableau I.1). Le solde budgétaire ordinaire a été en surplus pendant la plupart de la période analysée, et le déficit budgétaire (global) a été surtout causé par des dépenses de capital importantes. L'amélioration des finances publiques s’est poursuivie en 2007 et 2008, avec l’effort de consolidation des résultats des années précédentes et notamment une augmentation des recettes annuelles d'environ 25 pour cent depuis 2005. Un léger surplus de 0,7 pour cent du PIB a été enregistré en 2007; le surplus a été estimé à 0,4 pour cent du PIB en 2008. 11. La Loi de finances (LF) 2009 vise l'intensification de l’investissement public, l'extension des transferts sociaux (i.e. l'augmentation des allocations familiales de 150 à 200 DH par enfant), ainsi que la hausse des salaires minimums et des salaires des fonctionnaires de l’État et des collectivités locales. La LF 2009 prévoit aussi un allègement de l’IR à travers le relèvement de la tranche non imposable de 24 000 à 28 000 DH, et la réduction du taux marginal de 42 à 40 pour cent en 2009 et de 40 à 38 pour cent en 2010. Il prévoit également la réduction de l'IR au titre des charges familiales de 180 à 360 DH, d’augmenter le montant déductible au titre des charges professionnelles, et l’assouplissement des conditions pour pouvoir bénéficier des déductions au titre des intérêts liés aux prêts contractés pour l’habitat principal. La LF 2009 vise aussi à encourager les exportations à travers la création d’un Fonds spécial pour le soutien des exportations, doté de 500 millions de DH dont la moitié au titre de l’année 2009.6 12. La dette totale du Trésor (i.e. encours de la dette extérieure et de la dette intérieure) est passée de 57 pour cent du PIB en 2006 à 54 pour cent en 2007; la dette extérieure du Maroc a également baissé et se situe actuellement à environ 20 pour cent du PIB (tableau I.1). Le ratio de la dette extérieure aux exportations a chuté de 128,7 pour cent en 2002 à 62,6 pour cent en 2007. Selon les autorités, cette réduction est notamment due à la gestion active de la dette extérieure à travers sa conversion en investissements publics et privés, le refinancement des dettes onéreuses, le remboursement par anticipation et l’amélioration de la structure en devises. 3)
PERFORMANCE EN MATIÈRE DE COMMERCE ET D'INVESTISSEMENT
i)
Échanges de biens et de services
13. Le Maroc a traditionnellement enregistré des déficits de sa balance commerciale (tableau I.2). Le déficit a atteint 14,1 milliards de dollars EU en 2007, une hausse significative par rapport à 2006. Les soldes traditionnellement excédentaires des transferts (liés aux revenus des marocains résidant à l'étranger) et des services ont permis un excédent du compte des transactions courantes entre 2002 et 2006, mais un léger déficit du compte a été enregistré en 2007. Les réserves extérieures nettes ont 6
Ministère des finances, information en ligne, "Principales dispositions du projet de Loi de finances 2009". Adresse consulée: http://www.finances.gov.ma/portal/page?_pageid=53,17812962&_dad=portal&_ schema=PORTAL.
Royaume du Maroc
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varié entre l'équivalent de 7,9 et 9,6 mois d'importations de biens et services non-facteurs entre 2002 et 2007. Tableau I.2 Balance des paiements, 2002-2008 (million de Dollars) 2002 1 477,0 -3 061,6 7 839,3 -10 900,9
2003 1 592,2 -4 335,7 8 765,7 -13 101,4
2004 964,1 -6 483,2 9 909,9 -16 393,0
2005 1 063,3 -8 203,6 10 690,5 -18 894,2
2006 1 411,8 -9 733,2 11 915,3 -21 648,5
2007 -69,7 -14 081,4 15 133,2 -29 214,6
2008a) -4 976,1 -19 755,6 20 574,3 -40 329,9
1 946,6 -76,6 2 201,7 212,0 -17,1 -29,4 -94,7
2 617,8 -217,9 2 678,9 227,4 19,3 -3,6 74,0
3 260,5 -348,6 3 350,1 292,4 12,7 -20,4 215,2
4 257,5 -282,1 4 004,5 284,0 -8,1 -32,7 505,4
5 314,8 -259,6 5 275,0 321,9 -16,9 -46,1 427,1
6 737,4 -388,1 6 289,0 294,7 -42,0 -31,7 832,9
6 496,6 -482,2 6 252,7 492,6 -24,7 -40,8 832,5
-249,2
-160,4
-241,1
-213,6
-386,6
-217,4
-533,5
Solde du compte des biens et services
-1 115,0
-1 717,9
-3 222,7
-3 946,1
-4 418,4
-7 344,0
-13 259,0
Revenus (nets) Crédit Débit
-738,4 376,8 -1 115,1
-789,9 1 160,9 -371,0
-676,2 506,0 -1 182,3
-375,0 695,2 -1 070,2
-477,6 747,4 -1 225,0
-405,4 956,3 -1 361,7
-776,5 853,9 -1 630,3
-1 853,3
-2 507,8
-3 898,9
-4 321,1
-4 896,0
-7 749,4
-14 035,4
3 330,3 107,2 3 223,1
4 100,0 81,3 4 018,7
4 863,0 137,2 4 725,8
5 384,4 240,7 5 143,7
6 307,8 262,1 6 045,7
7 679,7 281,2 7 398,5
9 059,4 1 224,0 7 835,3
-1 288,1 -6,1 -6,1
-1 280,3 -10,1 -10,1
-683,0 -8,0 -8,0
-655,2 -4,5 -4,5
-902,0 -2,9 -2,9
-36,9 -3,0 -3,0
5 158,6 -2,2 -2,2
-1 282,0 452,4 -28,3 480,7 -7,6 .. -7,6 -1 089,0 385,3 -1 458,8 -15,4 637,8 -637,8 -188,9
-1 270,2 2 303,3 -12,2 2 315,5 7,6 .. 7,6 -1 937,2 52,6 -1 921,4 -68,4 1 643,1 -1 643,9 -311,9
-675,0 863,5 -30,9 894,4 577,5 .. 577,5 -223,1 820,5 -1 290,1 246,5 1 893,3 -1 892,9 -281,1
-650,7 1 578,5 -74,6 1 653,1 59,6 -3,8 63,4 66,1 325,4 -451,4 192,1 2 356,2 -2 354,9 -408,1
-899,1 2 003,5 -444,7 2 448,2 -295,4 2,9 -298,3 78,6 403,9 -309,1 -16,2 2 687,1 -2 685,8 -509,7
-33,9 2 183,5 -621,8 2 805,3 -81,5 -15,3 -66,1 -67,9 -395,4 370,1 -42,5 2 067,5 -2 068,1 106,6
5 160,8 2 079,3 -379,6 2 458,9 -90,5 -246,6 156,1 1 646,8 109,7 1 326,5 210,6 -1 525,2 1 525,2 -182,5
-7,6 3,7
-8,7 3,2
-11,4 1,7
-13,8 1,8
-14,8 2,2
-18,7 -0,1
.. ..
Compte courant Balance commerciale Exportations (f.a.b.) Importations, (f.a.b.) Services (nets) Transport Voyages Services de communication Services d'assurance Redevances et droits de licence Autres services aux entreprises Services fournis ou reçus par les administrations N.C.A
Solde du compte des biens, services et revenus Transferts (nets) Publics Privées Compte de capital et d'opérations financières Compte de capital (net) Transferts de Capital Compte financier (net) Investissements directs A l'étranger Au Maroc Investissements de portefeuille Avoirs Engagements Autres investissements Crédits commerciaux Prêts Monnaie fiduciaire et dépôts Avoirs de réserve Écart Statistique Indicateurs (%) Balance commerciale/PIB Compte courant/PIB ..
Non disponible.
a)
Données préliminaires. Le taux de change est basé sur les 10 premiers mois de l'année 2008.
Source: Office des changes, information en ligne, "Balance des paiements", différentes publications. Adresse consultée: http://www.oc.gov.ma/Publications/publications.htm#5.
14. Les importations et exportations de marchandises par le Maroc sont dominées par les produits manufacturés (graphique I.2). Les machines et le matériel de transport, les textiles et les produits chimiques constituent les principaux produits importés (tableau AI.1). Des produits primaires,
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Examen des politiques commerciales
principalement les denrées agricoles et les produits des industries extractives, sont également importés. Outre les principaux produits cités ci-dessus (section 1)), les détails sur les produits exportés par le Maroc sont présentés au tableau AI.2.
Graphique I.2 Structure du commerce, 2001-07 (a) Exportations 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Préparations de poissons
Phosphate de calcium
Machines électriques
Mollusques
Autres minerais
Vêtements
Oranges
Acides non organiques
Autres
Autres produits alimentaires
Autres produits chimiques
(b) Importations 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2001
Source:
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Produits alimentaires
Produits chimiques
Produits de l'industrie automobile
Matières premières agricoles
Autres demi-produits
Textile
Combustibles
Machines non-électriques
Autres
Fer et acier
Machines électriques
Calculs du Sécrétariat de l'OMC basés sur des données extraites de Comtrade des Nations Unies.
15. L'UE reste le principal partenaire commercial du Maroc, tant à l'importation (environ 51,4 pour cent du total) qu'à l'exportation (71,9 pour cent du total). La France reste le principal
Royaume du Maroc
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fournisseur individuel avec 27,90 pour cent (22,5 pour cent en 2001) des importations totales; l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Allemagne sont, au sein de l'UE, les autres principales sources des importations marocaines (tableau AI.3). En dehors de l'UE, le Maroc importe également ses marchandises surtout des États-Unis, de la Chine, de la Russie et de l'Arabie saoudite; les importations en provenance des autres régions demeurent faibles. La France est la principale destination individuelle, avec 27,9 pour cent des exportations marocaines de marchandises en 2007, suivie de l'Espagne, du Royaume-Uni, de l'Italie et de l'Allemagne (tableau AI.4). 16. Le Maroc est exportateur net de services, avec un solde net de 5,4 milliards de dollars EU en 2006 (tableau I.2). Les recettes issues des exportations de services équivalent à plus de 80 pour cent de celles de marchandises. Les recettes provenant des exportations de services ont plus que doublé entre 2002 et 2006. Ceci est dû principalement aux recettes provenant du tourisme. ii)
Investissements
17. Les investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté substantiellement pendant la période étudiée atteignant un niveau record de 37,6 milliards de DH en 2007 (tableau I.3), drainés par des opérations de privatisation. L'évolution des IDE a été fortement influencée par des investissements dans le tourisme, mais aussi dans l'immobilier, les télécommunications, le transport et l'industrie. Selon les autorités, depuis 2006, les flux des IDE semblent se détacher progressivement des opérations de privatisation; ainsi dans plusieurs secteurs (tourisme, immobilier, télécommunications, assurances, banques, industrie et transport) ils ont connu une bonne progression en dehors des opérations de privatisation. Le principal pays investisseur demeure la France, suivie de l'Espagne, des Émirats arabes unis, de la Grande Bretagne, et de l'Allemagne. Tableau I.3 Investissements directs étrangers au Maroc, 2002-2008 (en millions de DH) 2002 2003 5 875,8 23 256,9 Total Par secteur: Tourisme 408,6 186,2 Immobilier 1 824,9 1 685,0 Industrie 1 176,1 18 791,2 Télécommunications 425,7 618,7 Énergie et mines 182,6 105,9 Transports 14,2 14,0 Banque 64,4 56,3 Holding 13,9 0,1 Grands travaux 15,0 66,2 Commerce 251,1 483,7 Agriculture 22,2 24,3 Assurances .. 162,1 Pêche 23,6 124,3 Études 19,1 1,1 Autres services 1 350,2 821,1 Divers 84,2 116,7 Par pays d'origine: France 2 252,0 2 889,2 Espagne 389,6 18 094,7 Émirats arabes unis 118,2 222,4 Grande Bretagne 356,0 244,4 Allemagne 492,6 144,8 Koweït 431,4 16,8 États-Unis 379,7 471,3 Suisse 240,3 260,1 U.E.B.La) 260,5 190,3 Italie 68,7 107,4 Arabie saoudite 171,7 163,3 Pays Bas 239,3 74,1
2004 9 484,7
2005 26 129,6
2006 25 482,4
2007 37 595,0
2008 27 070,8
1 430,8 2 039,6 1 796,1 717,7 336,1 43,4 1 524,9 30,7 105,7 611,8 29,4 165,7 12,9 69,9 477,5 92,5
3 080,9 2 422,2 2 273,3 15 311,1 377,4 300,2 44,0 210,0 159,8 353,7 6,3 1 144,9 4,4 3,5 415,3 31,0
7 925,5 3 980,7 8 684,7 .. 93,2 39,5 1 500,9 ..
12 421,7 7 590,8 3 314,4 3 086,9 2 818,5 2 737,5 1 823,7 847,8 532,1 334,7 33,0 21,4 3,7 .. 2 255,9 127,9
5 693,7 8 925,8 1 390,5 .. 1 679,5 161,7 4 969,1 2 211,2 243,3 176,2 25,5 81,5 21,1 .. 1 461,7 30,0
4 744,8 476,6 330,8 454,9 475,1 18,0 447,5 676,2 346,1 266,0 353,6 125,4
19 843,3 1 441,8 727,7 451,6 855,5 222,5 226,4 758,3 426,3 209,7 361,9 260,0
8 645,7 7 191,3 773,6 931,3 939,7 1 011,8 863,7 905,7 2 604,6 334,6 329,9 227,3
858,6 .. 1 492,7 .. .. .. ..
14 273,9 10 070,3 6 108,4 2 464,9 3 809,6 4 816,9 2 576,3 1208,0 1 646,6 1 264,7 1575,2 117,0 1 543,7 765,2 1 325,2 1 538,7 1 318,2 1 014,9 864,4 753,1 636,7 510,7 504,,1 187,8 tableau I.3 (à suivre)
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Qatar Tunisie Suède Irlande Chypre Liban Égypte Gabon Japon Portugal Mauritanie Brésil Canada Hongrie Danemark Autres pays
Examen des politiques commerciales
2002 5,9 52,4 1,2 .. .. 11,1 1,2 .. 8,8 236,6 .. .. 9,9 .. .. 148,7
..
Non disponible.
a)
Union économique belgo-luxembourgeoise.
2003 0,3 152,2 16,2 .. .. 9,4 0,3 .. .. 34,6 .. .. 5,3 .. .. 159,8
2004 .. 4,7 112,5 10,2 .. 12,8 13,0 .. 3,5 20,7 .. .. 13,3 0,1 .. 578,9
2005 26,0 27,9 155,0 6,6 .. 17,4 9,5 .. 3,9 60,4 .. .. 8,3 0,5 .. 607,4
2006 49,6 40,0 45,7 39,8 .. 65,7 84,9 .. 25,1 50,4 .. .. 32,6 278,6 .. 10,8
2007 357,4 169,5 137,1 121,7 89,1 75,4 65,9 64,6 64,5 56,2 45,4 37,8 37,0 31,4 27,0 536,8
2008 132,6 67,0 92,1 22,4 8,4 51,0 79,7 2,4 49,6 40,3 1,6 506,0 39,8 44,8 65,5 1 155,4
Source: Office des changes, information en ligne, Flux financiers. Adresse consultée: http://www.oc.gov.ma/FluxFinan ciers/FluxFinanciers.asp.
18. La forte progression de l’investissement a été favorisée notamment par la poursuite des réformes visant à améliorer l’environnement des affaires et le coût des facteurs, le lancement des projets d’infrastructure, ainsi que les nouvelles politiques sectorielles. Les IDE ont néanmoins baissé à 26,3 milliards de DH en 2008, tout en restant supérieurs à la moyenne sur 2002-2007. Les autorités s'attendent à une baisse supplémentaire de 20 pour cent des IDE en 2009, compte tenu du ralentissement général des flux d'IDE à destination de l'Afrique. 4)
PERSPECTIVES
19. Selon le FMI, les perspectives de l`économie marocaine restent encourageantes. Pour l'instant, le Maroc a quelque peu été épargné par les turbulences financières mondiales grâce à sa dette extérieure peu élevée et à échéance longue, et le renforcement de ses politiques macroéconomiques. La croissance économique devrait rester relativement forte à moyen terme et la balance du compte courant extérieur saine, même si un faible déficit devrait y apparaître à moyen terme. 20. Après avoir atteint 5,8 pour cent en 2008 (selon les estimations) notamment grâce au rebondissement de l'agriculture, la croissance devrait ralentir à autour de 5 pour cent jusqu'en 2010, du fait du retour au normal du secteur agricole et des effets du ralentissement européen qui devraient se faire sentir sur l'économie marocaine. Le MEF s'attend à une croissance du PIB réel de 5,8 pour cent pour 2009, avec une croissance du secteur agricole (ensemble avec la pêche et les forêts) de 15 pour cent, et du secteur non-agricole de 4,1 pour cent.7 21. Le taux d’inflation pourrait s'établir à autour de 2,5 pour cent en 2009 (contre 3,9 pour cent en 2008), et à 2 pour cent à moyen terme, reflétant en partie l’inflation importée.8 Le solde du compte courant extérieur a été déficitaire d'environ 5 pour cent en 2008, mais devrait s'améliorer à moyen terme. La gestion prudente de la dette, les flux continus d'IED et les transferts effectués par des marocains résidant à l'étranger devraient continuer à renforcer les réserves extérieures.9
7
Ministère de l'économie et des finances (2008b). Fonds monétaire international (2008). 9 Fonds monétaire international (2008). 8
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22. Les autorités sont décidées à poursuivre leurs efforts de consolidation budgétaire des dernières années et sont déterminées à atteindre leur objectif de maintenir le déficit budgétaire (primaire) en-dessous de 3 pour cent du PIB à moyen terme.10
10
Fonds monétaire international (2008).
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Examen des politiques commerciales
II.
REGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT
1)
CADRE INSTITUTIONNEL
1. Le cadre institutionnel du Maroc n’a pas subi de modifications majeures depuis la réforme constitutionnelle de 19961 qui a introduit des innovations importantes aux plans politique, administratif, social et économique.2 Les dispositions introduites par cette quatrième Constitution consacrent la liberté d'entreprendre comme droit fondamental; visent à réduire la présence de l'État dans les affaires économiques; érigent la Cour des comptes au rang d'institution constitutionnelle; et donnent aux régions le statut de collectivités locales.3 2. Conformément aux dispositions de la Constitution, le Roi est le Chef d'État. Il nomme le Premier ministre et, sur proposition de ce dernier, les autres membres du Gouvernement. Il est également habilité à mettre fin aux fonctions du Gouvernement et à dissoudre le Parlement.4 Le Roi signe et ratifie les traités et préside le Conseil supérieur de la magistrature.5 Le Ministre des affaires étrangères et de la coopération (MAEC) a reçu du Roi les pleins pouvoirs pour négocier et signer des traités; il peut également à son tour en délivrer aux autres Ministres pour la signature d'accords internationaux relevant de leurs domaines respectifs de compétence, par exemple au Ministre du commerce pour les accords commerciaux. Le MAEC coordonne, au niveau politique, les négociations des engagements extérieurs du Maroc dans les domaines économique, commercial, financier, social, culturel et technique.6 3. Le pouvoir exécutif appartient au Roi et au Gouvernement. Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement bicaméral, composé de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers; le législatif contrôle l'action du Gouvernement à travers notamment le vote des lois de finances et de règlement.7 L'initiative de la révision de la Constitution appartient au Roi et aux deux chambres.8 4. Les 325 membres de la Chambre des représentants sont élus au suffrage universel direct pour une durée de cinq ans selon un système de représentation proportionnelle. Sur les 325 membres, 295 sont élus au niveau des circonscriptions électorales et 30 sur la base de listes nationales; ces 30 sièges sont réservés à des femmes. Les 270 membres de la Chambre des conseillers sont élus au scrutin de liste à la représentation proportionnelle. Les trois cinquièmes de ses membres sont élus dans les régions par des collèges électoraux (un collège par région) composés de représentants des collectivités locales et, les deux cinquièmes restants, par des collèges électoraux composés d'élus des Chambres professionnelles et de membres élus à l'échelon national par un collège électoral composé des représentants des salariés. Les membres de la Chambre des conseillers sont élus pour neuf ans; la Chambre est renouvelable par tiers tous les trois ans. 1
La Constitution a été promulguée par le Dahir n° 1-96-157 du 7 octobre 1996. Pour plus de détails sur cette réforme, voir OMC (2003). 3 Les collectivités locales sont les régions, les préfectures, les communes, et toute entité considérée comme telle par la loi. Elles élisent des assemblées chargées de gérer leurs affaires et de régler, par délibération, les questions d'ordre administratif et économique intéressant leur cadre territorial. Les assemblées provinciales ou préfectorales sont composées des représentants des organismes professionnels et des membres élus. 4 Articles 24 à 27 de la Constitution. 5 Les traités engageant les finances de l'État ne peuvent être ratifiés sans avoir été préalablement approuvés par le Parlement. 6 Le MAEC conduit également les négociations des traités, conventions, accords, protocoles et autres instruments juridiques internationaux à caractère politique et diplomatique. 7 La loi de règlement fait le constat des résultats financiers annuels et permet de vérifier si l'exécution du budget a été conforme à l'autorisation et s'il y a eu des différences entre les prévisions et les réalisations. 8 Article 103 de la Constitution de 1996. 2
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5. Le Conseil constitutionnel est chargé d'apprécier la régularité des élections législatives et des référendums, et la constitutionnalité de toutes les lois, notamment les lois organiques, et du règlement intérieur de chaque Chambre. En effet, les lois organiques doivent être soumises au Conseil constitutionnel avant leur promulgation. Le Conseil est composé de 12 membres (six désignés par le Roi, trois par le Président de la Chambre des représentants et trois par celui de la Chambre des conseillers) désignés pour une durée de neuf ans. Le tiers de chaque catégorie de membres est renouvelable tous les trois ans. Le Président du Conseil constitutionnel est choisi par le Roi parmi les membres.9 6. L'organisation judiciaire comprend des juridictions de droit commun (706 juridictions communales, 131 juridictions d'arrondissements, 68 Tribunaux de première instance comprenant 183 Centres de juges résidents, 21 Cours d’appel, et la Cour suprême10), et des juridictions spécialisées (7 Tribunaux administratifs11, 8 Tribunaux de commerce, 3 Cours d'appel de commerce12, et 2 Cours d’appel administratif). Le Dahir n° 1-04-129 du 15 septembre 2004 a supprimé la Cour spéciale de justice13 et en a transféré la compétence matérielle aux chambres criminelles des Cours d'appel. En novembre 2008, la Loi organique n° 24-07 concernant la Haute cour (destinée à juger les hauts fonctionnaires d’Etat) a été adoptée, ouvrant ainsi la voie à sa mise en place. 7. Le Code des douanes et impôts indirects (CDII)14 contient des dispositions en matière de contentieux, prévoyant la possibilité de recours aux tribunaux. La Cour des comptes (une institution constitutionnelle depuis 1996) est chargée de surveiller l'exécution des lois de finances (LF) et la gestion des organismes soumis à son contrôle.15 Depuis le dernier EPC du Maroc en 2003, neuf Cours régionales des comptes sont devenues pleinement opérationnelles. Elles avaient été créées conformément à la Constitution de 1996, dans le cadre du processus de déconcentration et de décentralisation, afin d’améliorer la gestion des collectivités locales.16 Les cours régionales des comptes sont devenues opérationnelles à partir de l’exercice budgétaire 2004.
9
Un Conseil économique et social est également prévu par la Constitution, mais n'est pas encore opérationnel. 10 La Cour suprême se trouve au sommet de la hiérarchie judiciaire. Elle comprend six chambres (civile; de statut personnel et successoral; commerciale; administrative; sociale; et pénale). Son rôle est cependant limité aux seules questions de droit. 11 Les tribunaux administratifs sont régis par la Loi n° 80-03 instituant des cours d'appel administratives, promulguée par Dahir n° 1-06-07 du 14 février 2006. 12 Les juridictions commerciales (e.g. les tribunaux de commerce et les cours d’appel de commerce) ont compétence pour juger l’ensemble des litiges commerciaux, y compris ceux relatifs à la propriété intellectuelle. Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître: des actions relatives aux contrats commerciaux; des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales; des actions relatives aux effets de commerce; des différends entre associés d’une société commerciale; et des différends relatifs aux fonds de commerce. 13 Il s'agissait d'une juridiction créée en 1972 et chargée de la répression des crimes commis par les fonctionnaires, y compris les magistrats, tels que la concussion, la corruption, le trafic d’influence, et les détournements de deniers publics ou privés. 14 Le CDII régit les compétences de l'Administration des douanes et impôts indirects au niveau des frontières en matière d'importation et d'exportation. 15 Conformément aux dispositions constitutionnelles, la Loi n° 62-99 formant Code des juridictions financières a été promulguée le 13 juin 2002. Cette loi fixe explicitement les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la Cour des comptes, ainsi que des Cours régionales, et définit le statut particulier des magistrats de ces juridictions. 16 Aux termes de l'article 98 de la Constitution, les Cours régionales sont responsables du contrôle des comptes et de la gestion des collectivités locales et de leurs groupements.
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Examen des politiques commerciales
8. Le cadre institutionnel de prévention de la corruption a été renforcé par la création, en 2007, de l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) chargée de coordonner, de superviser et d’assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques de prévention de la corruption.17 Le projet de Loi de finances (LF) 2009 prévoit à cette fin un appui à l’ICPC et au Conseil de la liberté des prix et de la concurrence.18 9. La nouvelle loi relative aux partis politiques (Loi nº 36-04), promulguée en 200619, donne pour la première fois une définition des partis politiques et en interdit la formation sur des bases religieuses, ethniques, régionales, linguistiques ou discriminatoires, en contradiction avec les droits de l'Homme. Selon la loi, l'État accorde un soutien financier annuel aux partis politiques ayant obtenu au moins 5 pour cent des suffrages exprimés lors des élections générales législatives.20 La Cour des comptes est responsable du contrôle financier des formations politiques. 2)
FORMULATION ET EXECUTION DE POLITIQUE COMMERCIALE
10. Toute politique (économique, y compris commerciale) est formulée et mise en application à travers des lois dont l'initiative appartient au Gouvernement et au Parlement. Les projets de lois sont déposés sur le bureau d'une des deux Chambres.21 Chaque projet de loi reçu par une chambre doit être soumis, après son vote par celle-ci, à l'autre chambre. Une commission mixte paritaire peut être constituée en cas de désaccord.22 La procédure de navette entre les deux Chambres prévoit que, si un désaccord persiste, la décision finale revient à la Chambre des représentants, qui peut adopter le texte définitivement par un vote à la majorité absolue des membres la composant. De même, le programme du Gouvernement doit être présenté aux deux chambres, mais seule la Chambre des représentants se prononce par vote, la Chambre des conseillers se contentant d'en débattre. 11. Selon l'importance des questions soumises au vote du parlement, la majorité requise varie des deux tiers des membres de chacune des deux chambres pour les propositions de révisions constitutionnelles; à la majorité absolue pour la motion de censure et le vote de confiance par la Chambre des représentants; la majorité absolue et la majorité de deux tiers de la Chambre des
17
Selon l'Indice de perception de la corruption de 2008 établi par Transparency International, le Maroc arrive en 80ème position avec 3,5 points sur 10 (10 points dans le cas de l'absence de corruption) sur une liste de 102 pays. Source: Transparency International, information en ligne, "Corruption Perceptions Index 2008". Adresse consultée: http://www.transparency.org/policy_research/surveys_indices/cpi/2008.. 18 Projet de Loi de finances 2009. Adresse consultée: http://www.finances.gov.ma/portal/page?_pageid =53,17812962&_dad=portal&_schema=PORTAL. 19 Dahir n° 1-06-18 du 14 février 2006 portant promulgation de la Loi nº 36-04 relative aux partis politiques. 20 Le montant global de ce soutien est inscrit chaque année dans la Loi de finances. L'article 28 de la loi fixe les règles de financement des parties et identifie quatre sources: la cotisation des membres; les dons et legs, plafonnés à 100 000 DH par an et par donateur; et les revenus liés à des activités sociales et culturelles. 21 Les projets de loi du Premier ministre doivent d'abord être délibérés en Conseil des ministres. 22 Lorsqu'un projet ou une proposition de loi n'a pu être adopté après deux lectures par chaque Chambre, ou en cas d'urgence, le Gouvernement peut convoquer la réunion d'une commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion. Le texte élaboré par cette commission peut être soumis par le Gouvernement aux deux Chambres. Aucun amendement n'est recevable, sauf sur accord du Gouvernement. Si la commission mixte paritaire ne parvient pas à adopter un texte commun ou si celui-ci n'est pas adopté par les Chambres, le Gouvernement peut soumettre à la Chambre des représentants le projet ou la proposition de loi, tel qu'amendé, le cas échéant, lors des discussions parlementaires et repris par le Gouvernement.
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conseillers pour une motion d'avertissement ou de censure au Gouvernement23; et à la majorité absolue des membres de chacune des deux Chambres pour tous les projets et propositions de loi. Toute loi adoptée doit être promulguée par le Roi dans les 30 jours suivant sa transmission au Gouvernement. Ils prennent effet dès leur publication au Bulletin officiel, à moins qu'une autre date ne soit précisée dans la loi elle-même. 12. Le Premier ministre exerce le pouvoir réglementaire en toutes les matières, autres que celles qui sont du domaine de la loi.24 Une loi d'habilitation peut autoriser le Gouvernement, pendant un délai limité et en vue d'un objectif déterminé, à prendre, par décret, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Les décrets entrent en vigueur dès leur publication, mais ils doivent être soumis, dans un délai fixé par la loi d'habilitation, à ratification par le Parlement. La loi d'habilitation devient caduque en cas de dissolution d'au moins une des deux Chambres du parlement. Les modifications du tarif douanier peuvent aussi être effectuées par décret, sur proposition du Gouvernement, mais elles doivent, dans ce cas, être entérinées par la loi de finance de l'année suivant leur décision, et par conséquent approuvées a posteriori par les deux Chambres. 13. Selon le droit marocain, les instruments juridiques internationaux, y compris les Accords de l'OMC, priment sur le droit interne. Les traités susceptibles de remettre en cause des dispositions de la Constitution peuvent être signés, sous réserve des modifications constitutionnelles adéquates devant intervenir avant leur ratification. Sur le plan interne, selon la hiérarchie des normes la Constitution est suivie des lois, décrets, arrêtés, et mesures d’ordre interne (telles que les circulaires ou notes).25 Depuis son dernier EPC en 2003, le Maroc a révisé ou modifié une partie de sa législation relative au commerce (tableau II.1). Les modifications principales concernent notamment les marchés publics et la protection intellectuelle (chapitre III 4)), les services bancaires (chapitre IV 5)), et l’environnement des affaires (section 5) ci-dessous). 14. Le Ministre du commerce extérieur (MCE) élabore la politique du Gouvernement dans son domaine. Selon les sujets, il coordonne cette politique avec les ministères concernés. En l'occurrence, le MCE collabore avec la Ministère des affaires étrangères et de la coopération (MAEC) en matière de négociations économiques internationales, afin de coordonner la position du gouvernement marocain. Le MCE est assisté par la Commission consultative des importations (CCI) dont la mission est de donner son avis sur toute question relative aux demandes de protection tarifaire ou de prise de mesures commerciales de circonstance.26 La CCI, présidée par le représentant du Ministre chargé du commerce extérieur, est composée de représentants de divers ministères, de l'Administration des douanes et des impôts indirects (ADII), d'un représentant de chacune des associations professionnelles jugées les plus concernées et d'un représentant de la Fédération des chambres de commerce, d'industrie et des services, la Fédération des chambres d'agriculture, et de la Fédération des chambres d'artisanat. Le président de la CCI peut faire appel à l'assistance de toute personne dont l'avis peut être utile. Par ailleurs, le Conseil national du commerce extérieur (CNCE), mis en place en juillet 1996 et composé des représentants de l'administration et des opérateurs 23
La Chambre des représentants peut forcer un Gouvernement à démissionner en lui refusant son vote de confiance ou par motion de censure. La Chambre des conseillers peut voter des motions d'avertissement ou de censure; les motions de censure aboutissent également à la démission collective du Gouvernement. 24 Relèvent du domaine de la loi, entre autres, le régime des obligations civiles et commerciales; la création des établissements publics; la nationalisation d'entreprises et les transferts d'entreprises du secteur public au secteur privé (article 46 de la Constitution). 25 Le Dahir est un instrument formel qui sert entre autres à promulguer les lois, et nommer les hauts fonctionnaires d’État, ainsi que les représentants de certaines professions, tels que les notaires; il n’entre pas dans la hiérarchie stricte des normes. 26 Décret n° 2-93-415 du 2 juillet 1993 pris pour l´application de la Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur tel qu´il a été modifié et complété par le Décret n° 2-99-1261 du 4 mai 2000.
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économiques, a pour mission de formuler des avis sur toute matière concernant les relations commerciales extérieures et de faire des suggestions de nature à renforcer la compétitivité des produits et services marocains.27 Le CNCE exerce ses missions consultatives, à la demande du gouvernement ou du secteur privé. Ces diverses consultations sont facultatives. 15. Le Maroc consulte également ses partenaires commerciaux sur les questions liées au commerce à travers des commissions mixtes, instituées au titre des accords bilatéraux, et aussi des forums régionaux et multilatéraux, tels que l'OMC, le processus Euro-méditerranéen, la Ligue des pays arabes, la CNUCED, et le Groupe 77 et la Chine. Des procédures de consultations sont en principe prévues par ces accords. 16. Divers ministères en charge des questions financières, des investissements extérieurs, du commerce extérieur et d'autres questions économiques, et Bank Al-Maghrib réalisent chaque année, sous la supervision du Premier ministre, l'évaluation de l'économie marocaine. Des journées d'études et des séminaires sont régulièrement organisés pour des échanges de points de vue entre l'administration, des entités universitaires (instituts et centres de recherche), et les associations d'économistes spécialisés dans les questions commerciales. Deux ministères, du commerce extérieur et des finances (notamment sa Division des études et de la balance des paiements), sont en charge de l'évaluation de la politique commerciale. Tableau II.1 Principaux textes législatifs marocains en vigueur en matière de commerce, 2008 Texte de loi
Entrée en vigueur/dernière modification
Importation et exportation des marchandises: Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur
1992/1997
Décret n° 2-93-415 pris pour l'application de la Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur
1993/2000
Réglementation douanière: Code des douanes et impôts indirects
1977/2000
Décret n° 2-77-862 pris pour l'application du Code des douanes et impôts indirects
1977/2002
Divers décrets modifiant la quotité des droits de douane applicables à l'importation de certains produits (le plus récent datant de 2002)
2002/n.a.
Décret n° 2-06-574 pris pour l'application de la taxe sur la valeur ajoutée prévue au Titre III du Code général des impôts.
2006/2008
7 décrets portant suspension du droit d'importation et de la taxe sur la valeur ajoutée à l'importation applicables à certains produits
2001–2008/n.a.
Décret n° 2-94-734 instituant une taxe parafiscale à l'importation pour le financement de la promotion économique et de l'inspection des exportations
1994/2006
Droits et taxes intérieurs: Code général des impôts Loi n° 30-85 relative à taxe sur la valeur ajoutée (institution de la taxe sur la valeur ajoutée)
2007/n.a. 1985
Décret pris pour l'application de la Loi n°30-85 relative à la taxe sur la valeur ajoutée
1986/2005
Code de commerce: Loi n° 15-95 formant Code de commerce
1996/2006
Prix et concurrence: Loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence, et son décret d’application
2001/n.a. tableau II.1 (à suivre)
27
Le CNCE se compose actuellement de 64 membres: 12 membres du Gouvernement; le Gouverneur de Bank Al-Maghrib et le Directeur général de l'administration des douanes et impôts indirects (ou leurs représentants); 14 Directeurs d'offices et d'établissements publics; 15 représentants des fédérations des chambres de commerce, d'industrie et de services, de l'agriculture, de l'artisanat; et 21 représentants des opérateurs économiques ou des associations professionnelles concernées, désignés par le ministère de tutelle. CNCE (non daté).
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Texte de loi
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Entrée en vigueur/dernière modification
Zones franches d'exportation (ZFE): Loi n° 19-94 relative aux ZFE et son décret d'application
1995/n.a.
Décrets n° 2-96-511 et n° 2-96-512 relatifs à la création de la ZFE de Tanger et celle de Nador
1997/n.a.
Décret n° 2-98-99 relatif à la concession de l'aménagement et de la gestion de la ZFE de Tanger à la Société "Tanger Free Zone"
1998/n.a.
Décret-loi n° 2-02-644 portant création de la zone spéciale de développement Tanger-Méditerranée
2002/2006
Marchés publics: Décret n° 2-06-388 fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l’État
2007/n.a.
SPS: Loi n° 24-89 édictant des mesures de police sanitaire vétérinaire à l'importation d'animaux, de denrées animales, de produits d’origine animale, de produits de multiplication animale et de produits de la mer et d'eau douce, et Décret n° 2-89-597 pris pour son application
1993/n.a.
Décret n° 2-94-76 fixant les tarifs des droits d’inspection sanitaire vétérinaire à l’importation d’animaux, de denrées animales, de produits d’origine animale, de produits de multiplication animale et de produits de la mer et d’eau douce
1996/n.a.
Dahir n°1-69-169 réglementant la production et la commercialisation de semences et de plants
1969/1977
Loi n° 42-95 relative au contrôle et à l'organisation du commerce des produits pesticides à usage agricole
1997/2002
Dahir fixant la taxe pour frais d’inspection sanitaire à l'importation et à l'exportation des plantes, parties de plantes ou de produits végétaux Étiquetage: Décret n° 2-01-1016 réglementant les conditions d'étiquetage et de présentation des denrées alimentaires
1933 2002/2007
Propriété intellectuelle: Loi n° 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle
2004/2006
Loi n° 25-06 relative aux signes distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques.
2008/n.a.
Loi n° 13-99 portant création de l'OMPIC
2000/n.a.
Loi n° 9-94 sur la protection des obtentions végétales et ses textes d'application
1997/n.a.
Décret n° 2-01-2324 pris pour l'application de la loi n°9-94 sur la protection des obtentions végétales
2002/n.a.
Loi n° 2-00 relative aux droits d'auteurs et droits voisins
2000/2006
Décret n° 2-64-406 portant création du Bureau marocain du droit d'auteur
1965/1966
Investissements: Loi-cadre n° 18-95 formant charte de l'investissement
1995/n.a.
Décret n° 2-00-895 pris pour l'application des articles 17 et 19 de la Loi-cadre n° 18-95
2001/2004
Dahir n° 1-69-25 formant code des investissements agricoles
1969/2001
Décret n° 2-98-365 instituant une prime à certains investissements agricoles
1999/n.a.
Décret n° 2-85-891 fixant la procédure de distribution de l'aide financière accordée par l'État pour l'intensification de la production agricole
1986/2006
Décret n° 2-69-313 réglementant les encouragements de l'État en vue de l'acquisition de matériel agricole
1969/2002
n.a.
Non applicable.
Source: Artémis Conseil, information en ligne. Adresse consultée: http://www.artemis.ma/.
3)
OBJECTIFS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE
17. Depuis son dernier EPC, le Maroc a poursuivi ses réformes économiques afin de continuer son intégration dans l'économie mondiale. Il a continué à libéraliser son régime commercial, à travers de nouveaux accords commerciaux (section 5 ci-après), et des réductions tarifaires unilatérales (chapitre III 2) iii)). Une réforme tarifaire globale des produits industriels a été adoptée par la LF 2009. Elle prévoit des réductions tarifaires entre 2009-2012 pour ramener le taux maximum de 35 pour cent sur les produits industriels à 25 pour cent en 2012. 18. Ensemble avec la politique économique dont elle est une composante, la politique commerciale a pour objectifs à long terme la réduction de la pauvreté et le développement humain
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durable. L'Initiative nationale pour le développement humain (INDH)28, lancée en 2005, soutient des activités génératrices de revenus; de développement des capacités; d'amélioration des conditions d'accès aux services et infrastructures de base; et d'aide aux personnes très vulnérables. 19. Les autorités estiment que la réalisation d'objectifs économiques et sociaux, notamment la réduction du chômage et de l'exclusion, ainsi que l'amélioration du bien-être social, nécessite une croissance soutenue de 6 pour cent par an.29 A cette fin, le Gouvernement cherche plus particulièrement à développer les exportations, à améliorer la productivité et à favoriser les investissements étrangers. Le Projet de LF 2009 contient notamment des mesures visant à renforcer le potentiel d’exportation des entreprises et plus particulièrement des PME.30 20. Le Programme Emergence31, adopté par le Gouvernement en 2007, vise à améliorer les infrastructures technologiques, d'accueil et d'appui au commerce du Maroc. Le programme est fondé sur deux piliers: le secteur de l’offshoring, et une modernisation compétitive du tissu industriel existant. Dans un premier temps, huit filières ont été sélectionnés comme moteurs de croissance: l'offshoring/nearshoring francophone et hispanophone (voir ci-après)32; l'agro-alimentaire; les produits de la mer33; le textile34; l'automobile, l'aéronautique et l'électronique35, via la création de zones franches36; et l'artisanat industriel.37 Des politiques sectorielles ciblées ont aussi été mises en place pour d’autres secteurs38; dont le Projet de LF 2009 en prévoit l'intensification.39
28
Pour soutenir cette initiative, des efforts ont été déployés pour renforcer la déconcentration et la mise en réseau des experts, et un comité interministériel stratégique de développement humain, présidé par le Premier ministre, et composé des membres du Gouvernement et d'établissements et organismes publics, a été créé, ainsi qu'un comité de direction présidé par le Premier ministre et composé des Départements de l'intérieur, des finances, du développement social et du développement rural. 29 Economist Intelligence Unit (2008). 30 Projet de Loi de finances 2009. Adresse consultée: http://www.finances.gov.ma/portal/page?_page id=53,17812949&_dad=portal&_schema=PORTAL. 31 Une présentation du Programme Émergence peut être consultée sur: http://www.marocentrepreneurs.com/cr/emergence.pdf. 32 Les bénéfices attendus pour 2015 sont la création de 90 000 emplois, une hausse de 15 milliards de DH de la balance commerciale, et du PIB à hauteur de 15 milliards de DH. 33 Dans le domaine de l'agro-industrie et des produits de la mer, le Plan prévoit le développement de 8 à 10 filières, ainsi que de projets intégrés autour de Pôles agro ou agrotech dédiés (Agadir, Gharb, Bipôle FèsMeknès, Oriental) et la transformation des produits de la mer (chapitre IV 2)). 34 La stratégie en matière de textile est axée sur une logique d'intégration ciblée autour de certaines filières; la qualité de service des plateformes d’exportation (i.e. espaces abritant les entreprises et exportant exclusivement des produits finis).; une offre plus compétitive des de produits finis à plus forte valeur ajoutée; et une promotion plus agressive et une diversification des marchés (chapitre IV 4)). 35 Dans ce cadre, il est prévu de mettre en place un premier cluster à Mohammedia pour renforcer les avantages compétitifs des filières "électronique spécialisée et électronique grand public". 36 Le programme "MED Zones" vise à accélérer le développement de la sous-traitance industrielle au Maroc en zone frontalière à destination de l’Europe; ainsi qu’a offrir à des investisseurs/industriels des conditions économiques et techniques optimales (chapitre III 4) a)). Il concerne les trois filières que sont l'automobile, l'aéronautique et l'électronique. 37 La stratégie sectorielle pour l'artisanat est axée sur l'émergence de 5 à 10 acteurs de référence orientés vers l'export, spécialisés par filière et dotés de capacités de production, d’innovation et de commercialisation, ainsi que la modernisation de la distribution locale. 38 Il s’agit de: Plan Azur et Vision 2020 pour le secteur touristique; Vision 2015 pour le secteur de l'artisanat; Plan Maroc vert pour le secteur agricole; et Plan Rawaj 2020 qui consiste à relancer et moderniser le commerce intérieur. Source: Ministère de l’économie et des finances (2007b). 39 Projet de Loi de finances 2009. Adresse consultée: http://www.finances.gov.ma/portal/page?_page id=53,17812949&_dad=portal&_schema=PORTAL.
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21. Le 13 juillet 2006, le Gouvernement a annoncé officiellement la création de zones dédiées aux activités liées à l’offshoring40, dotées d’une infrastructure d’accueil et de télécommunication de qualités à des coûts compétitifs et d’un dispositif incitatif, notamment en matière de formation et d’impôt sur le revenu.41 Un Conseil stratégique pour l’offshoring a été institué à cette occasion, chargé d'assurer le suivi du programme.42 Le secteur de l'offshoring bénéficie d’une stratégie intégrée fondée sur quatre volets: les zones dédiées; la disponibilité d’une main-d’oeuvre qualifiée, un cadre sectoriel attractif et des infrastructures de services de qualité.43 A l’horizon 2015, il est attendu que l’offshoring contribue pour environ 15 milliards de DH au PIB, et à la création de 91 000 nouveaux emplois.44 22. Le Gouvernement marocain estime qu'en mettant l'accent sur les huit filières mentionnées ci-dessus, il parviendrait à augmenter le taux de croissance du PIB de 1,6 point de pourcentage sur la période de 10 ans, la création d’environ 440 000 emplois directs et indirects, et la réduction de 50 pour cent du déficit commercial.45 4)
ACCORDS ET ARRANGEMENTS COMMERCIAUX
23. Le Maroc a conclu et mis en application divers ALE depuis son dernier EPC. La part des pays avec lesquels le Maroc a conclu des accords de libre-échange (ALE) a atteint, en 2006, 61 pour cent de ses importations et 77 pour cent de ses exportations. 24. Jusqu'en février 2009, le Maroc n'a jamais été impliqué en tant que défendeur, plaignant ou tierce partie dans une procédure de règlement des différends commerciaux. i)
Organisation mondiale du commerce (OMC)
25. Le Maroc est un membre originel de l'OMC. Il accorde au moins le traitement NPF à tous ses partenaires commerciaux. Le Maroc n'est partie à aucun des accords plurilatéraux conclus sous l'égide de l'OMC. Les principales notifications du Maroc à l'OMC sont récapitulées dans le tableau AII.1. Le Maroc a néanmoins pris du retard avec les notifications dans plusieurs domaines. 40
Une Circulaire sur la mise en oeuvre de l’offre offshoring Maroc en date du 7 mai 2007 détaille les activités concernées par l’offshoring: il s'agit du domaine d'externalisation des processus métiers (business process outsourcing – BPO), avec les activités et fonctions administratives générales, les activités de gestion de la relation client, et les activités liées à des métiers spécifiques; et du domaine d'externalisation des processus liés aux technologies de l’information (information technology outsourcing – ITO). Pour plus de détails, voir la Circulaire concernant la mise en œuvre de l’offre offshoring Maroc. Adresse consultée: http://www.mcinet.gov.ma/mciweb/Emergence/DocEmerg/Circulaire_07_05_07_PM.pdf. 41 Les entreprises exerçant les métiers de l’offshoring en dehors des zones dédiées bénéficient également de certains avantages, afin de permettre un développement régional intégré. Pour plus de détails, voir Ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies (MCINET), Émergence. Adresse consultée: http://www.mcinet.gov.ma/mciweb/Emergence/Index.htm. 42 Le Conseil, présidé par le Premier ministre, comprend des membres des diverses Autorités gouvernementales chargées de l’intérieur, des finances, de l’enseignement supérieur, de l’industrie et du commerce, des investissements, de la formation professionnelle, ainsi que les Directeurs généraux de la Caisse de dépôt et de gestion, de l’Agence nationale de réglementation et des télécommunications, de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, et de la promotion de l’emploi et des compétences. 43 A titre d'exemple, le parc Casanearshore mis en place fin 2007, est un parc d’affaires "ready for output", disposant de tous les services d'accompagnement, d'une infrastructure de qualité en matière de télécommunications, d'incitations fiscales, et d'un régime administratif allégé, qui devrait permettre la création de 30 000 emplois et une augmentation du PIB de 5 milliards de DH. 44 Ministère de l’industrie, du commerce et de la mise à niveau de l’économie (2006). 45 Ministère de l’industrie, du commerce et de la mise à niveau de l’économie (2006).
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Ainsi, sa dernière notification sur l'agriculture date de janvier 2005, et ne couvre que l'année civile 2002. la dernière notification par le Maroc, sur les restrictions quantitatives, date de 2002.46 26. Le Maroc a participé activement aux négociations commerciales multilatérales et a notamment contribué à l'Accord conclu sur les ADPIC et la santé, en sa qualité de coordonnateur des pays du Groupe africain à l'époque. Lors de la Conférence ministérielle de Cancun en 2003, le Maroc a insisté sur la nécessité de faire du traitement spécial et différencié (TSD) un "instrument d'intégration des pays en développement (PED) et des pays les moins avancés (PMA) au commerce mondial". D’une manière générale, le Maroc a plaidé pour qu'une plus grande flexibilité soit accordée aux PED dans les différents volets des négociations, et notamment en ce qui concerne l'accès aux marchés pour les produits non-agricoles (NAMA).47 Le Maroc estime que parmi les objectifs majeurs de ces négociations figure le renforcement de la prévisibilité de l’environnement des échanges mondiaux à travers un effort de généralisation des consolidations tarifaires par les Membres. Toutefois, le Maroc met également l’accent sur l’érosion des préférences qu’engendreraient les réductions tarifaires issues des négociations dans le cadre de NAMA. 27. En matière de négociations agricoles, le Maroc a plaidé pour le renforcement du TSD en faveur des PED et pour l’amélioration de l’accès aux marchés, ainsi que pour des réductions substantielles du soutien interne et des subventions à l'exportation. Le Maroc est favorable à l’élimination des subventions dans le secteur des pêches maritimes parce qu'il les considère comme de véritables sources de distorsion des échanges et estime qu'elles contribuent à la surexploitation des ressources halieutiques. 28. Le Maroc participe activement aux négociations sur les services. Dans ce cadre, il a exprimé son souhait de parvenir à un meilleur équilibre entre les droits et les obligations dans le cadre de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) pour permettre un meilleur accès des exportations des PED aux marchés des pays développés, notamment grâce à une plus grande libéralisation des conditions régissant le mouvement des personnes physiques (mode 4). En 2005, à la demande de certains Membres de l’OMC (entre autres, les Communautés européennes, les États-Unis, le Japon, le Canada, la Norvège, la Suisse, la Chine, l’Égypte, l’Inde), le Maroc a présenté une offre initiale48 prévoyant la levée des restrictions relatives à certains engagements horizontaux. L'offre marocaine présentée portait sur 70 sous-secteurs, ce qui en faisait l'une des offres les plus ambitieuses parmi celles des PED.49 Le Maroc accorde également une importance particulière à la libéralisation de la fourniture transfrontière des services (mode 1). 29. Lors de la Conférence ministérielle de Hong Kong (Chine) en 2005, le Maroc a rappelé la nécessité d'atteindre un équilibre au niveau des trois piliers des négociations agricoles, qui devrait permettre l'amélioration de l'ensemble des conditions d'accès aux marchés, la suppression de toute
46
Document de l`OMC G/L/223/Rev.15, 27 février 2008. Déclaration de S.E. M. Mustapha Mechahouri, Ministre du commerce extérieur du Royaume du Maroc, Cinquième session de la conférence ministérielle, Document WT/MIN(03)/ST/85, 11 septembre 2003. 48 L'offre introduisait, pour la première fois, des engagements du Maroc pour des services tels que : distribution de gros et de détail, transport maritime, courriers, services intégrés d’ingénierie, et services connexes de consultations scientifiques et techniques pour les activités minières. 49 Mission permanente du Royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations unies, information en ligne, "Le Maroc et le cycle des Négociations Commerciales Multilatérales de Doha". Adresse consultée: http://www.mission-maroc.ch/fr/pages/102.html. 47
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forme de subventions à l'exportation et la mise en place d'un système de soutien interne réduisant "effectivement et substantiellement" les effets de distorsion au commerce.50 30. Par ailleurs, le Maroc avait également souhaité l'établissement d'un registre multilatéral de protection des indications géographiques (IG) et l'extension de la protection conférée aux IG pour les vins et spiritueux à d'autres produits; et la prise en considération du TSD dans le domaine des négociations de l'AGCS. En outre, pour ce qui est des négociations sur les mesures antidumping et mesures compensatoires, le Maroc a réitéré sa position énoncée à Cancun relative à la nécessité de préserver l'efficacité des mesures antidumping et compensatoires, en tant qu'instruments de lutte contre les pratiques commerciales préjudiciables, tout en améliorant les règles de transparence y afférentes. 31. En matière de facilitation des échanges, le Maroc a insisté sur l'importance de l'assistance technique et du renforcement des capacités, ainsi que du TSD. ii)
Accords régionaux
32. Lors de la Conférence ministérielle de Hong Kong (Chine), le Maroc a affirmé l'importance des accords commerciaux régionaux dans le processus de libéralisation des échanges et d'ouverture économique.51 Afin de diversifier ses partenaires commerciaux, le Maroc a conclu, depuis son dernier EPC, des nouveaux accords (notamment avec la Turquie et les États-Unis) et il est en négociations avec des partenaires tels que le Mercosur, et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).52 a)
L'Union du Maghreb arabe (UMA)
33. L'objectif de l'UMA, qui existe depuis 1989 et qui regroupe l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, est la création d'une zone de libre-échange et, à terme, d'une union économique maghrébine entre les cinq États.53 L'UMA ne semble pas être opérationnelle dans la pratique. Le Maroc considère qu’un fonctionnement effectif de l'UMA pourrait consolider le partenariat avec les Communautés européennes (CE), et permettre à la région de constituer un pôle d'attraction des IDE et de développer des échanges intermaghrébins qui demeurent relativement faibles.54 Actuellement, sur un total de 137 milliards de dollars EU d’échanges commerciaux de l’UMA, seulement 2 pour cent sont échangés entre les pays de l’UMA.55 b)
Zone panarabe de libre-échange (PAFTA)
34. En vertu du Programme exécutif de l’accord de facilitation et du développement des échanges commerciaux (signé en 1981 sous les auspices de la Ligue arabe) adopté le 19 février 1997 et entré en vigueur le 1er janvier 1998, toutes les barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce entre ses 50
Déclaration de S.E. M. Mustapha Mechahouri, Ministre du commerce extérieur du Royaume du Maroc, lors de la Sixième session de la Conférence ministérielle de Hong Kong, Chine, Document de l`OMC WT/MIN(05)/ST/31, 14 décembre 2005. 51 Déclaration de S.E. M. Mustapha Mechahouri, Ministre du commerce extérieur du Royaume du Maroc, lors de la Sixième session de la Conférence ministérielle de Hong Kong, Chine, Document de l`OMC WT/MIN(05)/ST/31, 14 décembre 2005. 52 Ministère du commerce extérieur (2007). 53 L'UMA représente un marché de 80 millions de consommateurs. Pour plus d'informations sur l'UMA, voir OMC (2003). 54 Ministère de l’économie et des finances (2007b). 55 Ministère de l’économie et des finances (2007b).
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membres devraient avoir été éliminées sans exception le 1er janvier 2005.56 Néanmoins, il est toujours fait état d'obstacles non-tarifaires, en particulier de normes, procédures bureaucratiques et administratives laborieuses aux frontières et de droits de transit, qui sont autant de procédures coûteuses et longues. Le programme prévoit aussi des règles d'origine (chapitre III 2) iv)). La principale entité responsable de la mise en œuvre du programme de libéralisation est le Conseil économique et social de la Ligue des États arabes. La PAFTA a été notifiée à l'OMC en 2006 par l'Arabie saoudite. Ces dernières années, la Zone panarabe de libre-échange a contribué modestement à l'accroissement du commerce entre pays arabes (chapitre I 3) i)). c)
Accord arabo-méditerranéen de libre-échange (Accord d’Agadir)
35. L'Accord arabo-méditerranéen de libre-échange, conclu entre le Maroc, l'Égypte, la Jordanie et la Tunisie, a été signé par le Maroc le 25 avril 2004 et entré en vigueur le 27 mars 2007.57 Il engage les parties à éliminer réciproquement tous les droits de douane sur leurs échanges et à intensifier leur coopération économique en matière de normes et de procédures douanières. L'accord contient aussi des dispositions visant les marchés publics, les services financiers, les mesures commerciales de circonstance, la propriété intellectuelle et le règlement des différends. Il prévoit l'adoption des règles d'origine paneuroméditerranéennes qui autorisent le cumul diagonal de l'origine entre les pays membres (Chapitre III 2) iv)). La conclusion de cet accord est considérée comme une étape majeure dans la réalisation de la zone de libre-échange euroméditerranéenne, prévue pour 2010 (2012 dans le cas du Maroc). iii)
Accords et arrangements bilatéraux
a)
Avec des regroupements régionaux
Accord de libre-échange Maroc-AELE 36. Depuis l'entrée en vigueur le 1er mars 2000 de l'Accord de libre-échange Maroc-AELE signé en 199758, tous les droits de douane à l'importation et toutes les taxes d'effet équivalent frappant les produits non-agricoles originaires59 du Maroc ont été éliminés par les États de l'AELE.60 De même, le Maroc s'est engagé à éliminer les droits de douane à l'importation et toutes les taxes d'effet équivalent frappant les produits non-agricoles originaires de chacun des États de l'AELE, dans un délai maximum de 12 ans pour certains produits.61 Le Maroc a également été habilité à maintenir des 56
La PAFTA était connue à l'origine sous le nom de Grande zone arabe de libre-échange. Ses membres sont les suivants: Arabie saoudite, Autorité palestinienne, Bahreïn, Égypte, Émirats arabes unis, Iraq, Jamahiriya arabe libyenne, Jordanie, Koweït, Liban, Maroc, Oman, Qatar, République arabe syrienne, Soudan, Tunisie et Yémen. 57 ADII, information en ligne, "Accords et conventions". Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/Accords/default.htm. 58 L'accord couvre les produits industriels, le poisson et autres produits de la mer, et les produits agricoles transformés. Le volet agricole consiste en des arrangements bilatéraux entre les parties contractantes (Islande, Norvège, Suisse et Liechtenstein), lesquels fixent les règles d'origine pour les produits agricoles. 59 Le Protocole B annexé à l'Accord définit des règles d'origine et permet le cumul bilatéral d'origine entre les parties (chapitre III 2) iv)). 60 La Suisse et le Liechtenstein peuvent maintenir des droits de douane et taxes à effet équivalent sur les importations de certaines graisses et huiles de poisson destinées à la consommation humaine et certains aliments préparés pour les animaux. Voir le site Administration des douanes et impôts indirects du Maroc. Adresse consultée:http://www.douane.gov.ma/Accords/documents/Cooperation/Liste5_AnnexeIV_AELE.pdf [17 février 2009]. 61 Le Maroc a bénéficié de périodes de transition allant de deux à huit ans, et d'exceptions pour le poisson et les autres produits de mer. Pour les saumons fumés et les farines de poissons, le Maroc a établi des
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restrictions quantitatives sur un nombre défini de produits (annexe IV), mais sans introduire de nouvelles restrictions au commerce ou augmenter les niveaux de celles déjà en place. Néanmoins, comme les produits énumérés dans l’annexe IV sont déjà couverts par des exceptions générales ou au titre de la sécurité (articles 9 et 26 de l’Accord), l’annexe IV a été supprimée en octobre 2004. 37. L'Accord contient également des dispositions concernant, entre autres, les réglementations techniques, les normes et l'évaluation de conformité; les réglementations SPS; la coopération douanière; la protection de propriété intellectuelle; les monopoles d'État; et la libéralisation des marchés publics. L'article 18 de l'Accord déclare les subventions et aides de l'État faussant la concurrence incompatibles avec le bon fonctionnement de la zone. L'Accord prévoit une procédure d'arbitrage des différends entre les parties concernant son interprétation.62 Il permet le cumul paneuroméditerranéen de l'origine (chapitre III 2) iv)). 38. Lors de la quatrième réunion du Comité consultatif, le 14 mars 2007, les membres de l'AELE et le Maroc se sont accordés sur une libéralisation plus poussée du commerce des marchandises, et sur le lancement de négociations sur les services. Le commerce entre le Maroc et l'AELE a connu une croissance significative pendant la période étudiée (tableaux AI.3 et AI.4). Accord d'association Maroc-CE 39. L'Accord d'association entre le Maroc et les CE, en vigueur depuis le 1er mars 2000, a été conclu dans le cadre du Partenariat euroméditerranéen lancé en novembre 1995 entre les CE et 12 partenaires riverains de la Méditerranée.63 L'Accord vise l’établissement d’une zone de libre-échange à l'horizon 2012 et couvre tous les produits.64 Les restrictions quantitatives et mesures d'effet équivalent entre le Maroc et les CE ont été supprimées dès l'entrée en vigueur de l'Accord.65 Pour aider les entreprises marocaines à faire face à la concurrence accrue, le Programme de mise à niveau (PMN) focalisé sur l'entreprise industrielle et son environnement immédiat, adopté en 1997, a été relancé en 2003. La BAM a aussi initié plusieurs programmes pour encourager les banques commerciales à étendre leurs services aux PME.66 40. Pour les produits non-agricoles originaires des CE, il a été convenu que le démantèlement tarifaire par le Maroc serait opéré soit à l'entrée en vigueur de l'accord; soit sur une période de quatre ans à partir de l'entrée en vigueur de l'accord67; soit sur une période de 12 ans. L'accord prévoit également le démantèlement par le Maroc de l'élément industriel des droits pour les produits de l'industrie alimentaire, à raison de 25 pour cent par an dès l’entrée en vigueur de l'accord pour certains contingents tarifaires; ces produits seront admis hors contingent et en exonération des droits de douane dix ans après l'entrée en vigueur de l'Accord. Pour plus de détails, voir ADII, information en ligne, "Accord de libre échange Maroc - Etats de l'AELE". Adresse consultée: http://www.douane.gov.$ma/Accords/Detail.asp?Num =11. 62 Des dispositions sur la constitution et le fonctionnement du Tribunal arbitral sont prévues dans l'accord. Si un différend n'a pu être réglé dans un délai de six mois, les parties en conflit peuvent recourir à l'arbitrage. Le Tribunal arbitral règle le différend conformément aux règles du droit international, et ses sentences sont exécutoires. 63 Voir OMC (2008). 64 Le Protocole 4 donne la définition de "produits originaires" et établit les règles en matière de règles d’origine (chapitre III 2) iv)). 65 A l'exception des importations par le Maroc de produits usagés – pneumatiques, véhicules, appareils ménagers, bicyclettes et cyclomoteurs – conformément à l'annexe 6 de l'accord, et pour lesquels cette prescription ne s'appliquera qu'à partir de la fin de la période de transition. 66 Economist Intelligence Unit (2008). 67 Par une première baisse de 25 pour cent dès l'entrée en vigueur de l'accord, puis une baisse annuelle de 25 pour cent pendant trois ans.
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produits ou de 10 pour cent par an, trois ans après l'entrée en vigueur de l'accord.68 Les produits non-agricoles marocains exportés aux CE bénéficient de l’exemption des droits d’importations.69 41. Les importations, par le Maroc, de produits agricoles originaires des CE sont soumises à des contingents tarifaires préférentiels pour 125 lignes tarifaires. Pour les poissons, crustacés et mollusques originaires des CE, le Maroc applique des taux de droits NPF. Les importations de produits agricoles marocains par les CE sont soumises à un contingent tarifaire, à droit de douane nul ou réduit, avec ou sans calendrier d’exportation et prix d'entrée.70 Pour plus de 240 lignes tarifaires à huit chiffres du SH, notamment des fruits et légumes originaires du Maroc, les droits de douane sont nuls ou réduits.71 Les produits marocains de la pêche bénéficient de l'accès libre au marché de l'UE.72 42. L'accord contient également des dispositions en matière de: normes, mesures antidumping, compensatoires, ou de sauvegarde, monopoles d'État à caractère commercial, droits de propriété intellectuelle, et procédures de règlement des différends.73 Les CE sont le premier partenaire commercial du Maroc, avec environ 70 pour cent de ses exportations (essentiellement constituées d'articles en textile et de produits agricoles) (tableau AI.3). 43. En janvier 2006, le Maroc a été le premier pays méditerranéen à adopter le système pan-euroméditerranéen de cumul de l'origine (chapitre III 2) iv)) qui offre de nouveaux débouchés aux acteurs économiques, notamment ceux des industries textiles, et favorise la poursuite de l'intégration économique régionale. b)
Avec d'autres partenaires commerciaux
Accord de libre échange Maroc- Émirats arabes unis (EAU) 44. L'Accord de libre-échange Maroc-EAU, signé le 25 juin 2001 et entré en vigueur le 9 juillet 2003, prévoit la réduction annuelle des droits de douane et des taxes d'effet équivalent à raison de 10 points de pourcentage en plus par rapport au taux appliqué dans le cadre de la PAFTA74; ainsi que l'élimination de toutes les entraves non-tarifaires; et la non-application de nouvelles mesures
68
Ces produits sont énumérés dans les annexes 3 et 4, respectivement. Les dispositions sur la libre circulation des marchandises ne font pas obstacle au maintien par les CE d'un élément agricole à l'importation de certains produits agricoles transformés originaires du Maroc définis dans l'annexe 1 (notamment, les produits laitiers; le maïs doux; la margarine; les sucreries sans cacao; le chocolat et d'autres préparations alimentaires contenant du cacao, etc.). De même, le Maroc peut séparer un élément agricole, sous la forme d'un montant fixe ou d'un droit ad valorem, dans les droits en vigueur à l'importation de certains produits agricoles originaires des CE et définis dans l'annexe 2 (sucreries sans cacao; chocolat; pâtes alimentaires; produits de la boulangerie, de la pâtisserie ou de la biscuiterie; certains produits à base de céréales etc). 70 Pour certains produits, les droits de douane sont nuls uniquement dans les limites de contingents. 71 Le volet agricole de l'accord a été appliqué de manière anticipée, avant même l'entrée en vigueur de celui-ci, pour certain produits sensibles (tomates, oranges, courgettes, artichauts et concombres). 72 Ceux du chapitre 03, et des extraits des positions 1604, 1605 et 1902 du SH, à l'exception des préparations de sardines pour lequel un contingent tarifaire a été fixé. 73 L'accord interdit l'application de droits de douane et de restrictions quantitatives aux exportations par l'une des parties, et toute aide publique qui fausserait la concurrence. Cependant l'accord autorise le Maroc à octroyer une aide publique à la restructuration dans le secteur de l'acier pour cinq ans, à compter de son entrée en vigueur. 74 Cette réduction était de 60 pour cent en 2003 pour la PAFTA et de 70 pour cent pour les EAU; elle était de 80 pour cent en 2004 pour la PAFTA et de 90 pour cent pour les EAU; et de 100 pour cent en 2005 pour la PAFTA comme pour les EAU. 69
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non-tarifaires.75 L'accord prévoit aussi l'application des mesures de sauvegarde conformément à l'OMC; l'exclusion du démantèlement des produits en provenance des zones franches dans les deux pays en attendant une étude du Conseil économique et social de la Ligue arabe76; et l'application des règles d'origine générales en attendant l'adoption des règles d'origine spécifiques par le Conseil économique et social. L'Accord de libre-échange Maroc-Turquie 45. Dans le cadre du processus euro-méditerranéen d’intégration régionale, le Maroc a signé, le 7 avril 2004, un ALE avec la Turquie. L'accord est entré en vigueur le 1er janvier 2006.77 En vertu de cet accord, une zone de libre-échange des produits non-agricoles entre le Maroc et la Turquie sera instaurée progressivement sur une période transitoire de 10 ans maximum, à compter de la date d’entrée en vigueur de l’accord, avec un traitement asymétrique en faveur du Maroc, dont les produits non-agricoles bénéficient de l’exonération totale dès l’entrée en vigueur de l’Accord. Pour les produits non-agricoles originaires de la Turquie et importés au Maroc, un démantèlement tarifaire progressif sur 10 ans (selon des listes) a été prévu.78 46. Pour les produits agricoles, les concessions tarifaires concernent un nombre limité de biens (dont les listes sont annexées au Protocole II de l’accord79) et consistent essentiellement en des réductions de droits de douane dans le cadre de contingents. Une clause évolutive de l’accord prévoit la libéralisation progressive des échanges agricoles ainsi que la libéralisation du commerce des services et le droit d’établissement. Le Protocole III sur les règles d'origine est similaire au Protocole IV annexé à l’Accord d’association Maroc-CE (chapitre III 2) iv)). Les parties ont adopté une déclaration commune concernant le remplacement du Protocole III avec la Turquie par le Protocole pan-euro-méditerranéen80, dès son adoption dans le cadre de l’Accord d’association MarocCE81. Le Protocole pan-euro-méditerranéen est entré en vigueur le 1er janvier 2006. 47. La part de la Turquie dans le commerce total du Maroc est passé de 1,5 pour cent en 2005 à 2,1 pour cent en 2006. Ce résultat est dû à la forte croissance des importations en provenance de la Turquie, estimées à 5,5 milliards de DH en 2006 contre 3,56 milliards de DH en 2005.82 Les exportations marocaines vers la Turquie, bien qu’en croissance rapide, restent limitées (tableau AI.3).
75
Article 5 de l'accord. L'étude et l'adoption de ces règles d'origine sont en cours. 77 L'Accord a été notifié le 10 février 2006 à l'OMC (document de l’OMC WT/REG209/N/1, 21 février 2006). 78 Liste 1: démantèlement annuel de 10 pour cent sur 10 ans à partir de la date d’entrée en vigueur; liste 2: démantèlement annuel sur 10 ans à raison de 3 pour cent sur 4 ans à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord et de 15 pour cent sur 6 ans à partir de la 5ème année à compter de l’entrée en vigueur de l’accord; la liste 3 est relative aux produits usagés mais dont les dispositions seront réexaminées par un Comité mixte. Tous les produits d’origine turque non repris sur ces trois listes sont exonérés dès l’entrée en vigueur de l’accord. 79 Adresses consultées: http://www.dtm.gov.tr/dtmadmin/upload/AB/SerbestTicaretDb/Protocol2Aan nex2.doc; et http://www.dtm.gov.tr/dtmadmin/upload/AB/SerbestTicaretDb/Protocol2_Annex1.doc. 80 Les pays de la zone Euromed concernés par l’application de ce cumul de l’origine sont: les pays membres de l’UE (27), les 4 pays membres de l’AELE, la Turquie et les 9 pays de la rive sud-méditerranéenne, à savoir le Maroc, l’Algérie, l’Égypte, la Tunisie, la Syrie, l'Autorité palestinienne, la Jordanie, l'Israël, et le Liban. Ministère du commerce extérieur, information en ligne, "Accords de libre échange". Adresse consultée: http://www.mce.gov.ma/AccordConv/Accord_Lib.asp. 81 Ministère du commerce extérieur (2007). 82 Ministère de l’économie et des finances (2008b). 76
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Accord de libre-échange Maroc–États-Unis 48. L'ALE Maroc–États-Unis a été signé le 15 juin 2004, et est entré en vigueur le er 1 janvier 2006.83 L’accord prévoit un accès libre à la quasi-totalité des produits non-agricoles marocains (hors textile) et de la pêche sur le marché américain, soit au total 6 966 positions du tarif américain sur 7 052 lignes tarifaires à 8 chiffres, dès l’entrée en vigueur de l’accord, c'est-à-dire 98,8 pour cent des positions du tarif américain correspondant à 99,7 pour cent des exportations marocaines en valeur en 2006. Le tarif sur le reste des produits devra être démantelé sur 9 ans et 10 ans, selon les produits.84 Un traitement spécial sera accordé aux exportations de textiles; le contingent immédiat du Maroc est 25 fois plus élevé que celui qui frappait ses exportations de textiles à destination des États-unis avant l'Accord.85 49. L'accord couvre également le commerce des produits agricoles86 et des services (dont les services financiers et de télécommunications), ainsi que les marchés publics, l'investissement, la transparence, et les aspects liés à la protection de la propriété intellectuelle, de l’environnement et du travail.87 En principe, tous les produits agricoles devraient être libéralisés le plus tard en 2023. Actuellement, l’accès libre au marché marocain est accordé aux produits agricoles sur un millier de lignes tarifaires. Un certain nombre de produits agricoles bénéficient des préférences tarifaires dans la limite d'un contingent annuel.88 50. Les échanges commerciaux bilatéraux ont enregistré une progression de 30 pour cent pour s’établir à près de 11,3 milliards de DH en 2007. La part des États-unis dans le total des échanges extérieurs du Maroc a aussi augmenté (tableaux AI.3 et AI.4). Les exportations marocaines ont essentiellement porté sur la machinerie électrique, l’habillement, les conserves alimentaires, les chaussures et les fruits et noix comestibles. Les importations marocaines en provenance des États-Unis ont progressé plus rapidement, et ont surtout concerné les avions, les céréales, la machinerie, le plastique et les produits chimiques. Par ailleurs, en 2006, les investissements et prêts privés américains reçus par le Maroc ont fortement augmenté (chapitre I 3) ii)), et ont concerné plusieurs secteurs, dont la finance, l'électrique-électronique, l'ingénierie, le tourisme et le textile.89 Accords conclus dans le cadre de la coopération interarabe et interafricaine 51. Le Maroc a conclu des conventions commerciales et tarifaires avec un certain nombre de pays arabes et africains. Selon ces conventions, des préférences tarifaires sont accordées pour une liste de 83
L'Accord a été notifié à l'OMC le 30 décembre 2005 (document de l’OMC WT/REG208/N/1S/C/N/362, 16 janvier 2006). 84 Les produits couverts comprennent: les chaussures; les produits de la pêche; les ouvrages en verre et en céramique; les articles en cuir; la bijouterie fantaisie et les appareils d’éclairage. Ministère du commerce extérieur (2007). 85 Economist Intelligence Unit (2008). 86 L’accord prévoit que le Maroc peut imposer des mesures de sauvegarde automatiques à l’importation des produits agricoles, lorsque le volume des importations des produits concernés dépasse le seuil de déclenchement spécifié pour chacun de ces produits (voir annexe V à la circulaire d’application). Ministère du commerce extérieur, information en ligne, "Accords de libre échange". Adresse consultée: http://www.mce.gov.ma/AccordConv/Accord_Lib.asp. 87 Ministère du commerce extérieur, information en ligne, "Accords de libre échange". Adresse consultée: http://www.mce.gov.ma/AccordConv/Accord_Lib.asp. 88 L'annexe IV à la Circulaire n° 4977/222 du 30 décembre 2005, telle que modifiée, recense les produits agricoles bénéficiant d'avantages tarifaires préférentiels dans la limite d'un contingent tarifaire pour la période 1er janvier-31 décembre 2009. Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/circulaires/maj_fichiers/ 5129.pdf 89 Ministère de l’économie et des finances (2007b).
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produits (c’est le cas des Conventions avec l’Arabie aaoudite, la Guinée, et la Mauritanie), ou pour tous les produits (sous les Conventions avec l´Algérie, l´Irak et la Libye). Outre les préférences tarifaires, certaines Conventions prévoient également la franchise des taxes d´effet équivalent (les Conventions avec l'Algérie, la Libye, et la Guinée); et la suppression des barrières non-tarifaires (les Conventions avec la Tunisie, la Jordanie, et la Guinée).90 Selon les autorités, les principaux bénéfices de ces conventions avec des pays qui ont déjà un ALE avec le Maroc sont des règles d’origine plus souples (i.e. des règles d’origine à la carte). iv)
Autres accords et arrangements
52. Le Maroc bénéficie, sur une base non-réciproque, des avantages liés au Système généralisé de préférences (SGP) et procurés par: Australie, Bélarus, Bulgarie, Canada, Communautés européennes, États-Unis d´Amérique, Fédération de Russie, Hongrie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pologne, République slovaque, République tchèque, Suisse et Turquie.91 A ce titre, les exportations marocaines de produits couverts par le SGP bénéficient d'une exonération totale ou partielle des droits de douane de la part de ces pays. 53. Le Maroc fait partie des 43 pays signataires de l'accord relatif au Système global de préférences commerciales (SGPC)92, sous lequel des préférences tarifaires sont accordées sur une base réciproque. L'accord prévoit également un traitement spécial en faveur des PMA. 54. L'accord-cadre sur le Système des préférences commerciales (SPC) entre pays islamiques, signé en 1993 et en vigueur depuis 2003, a été ratifié par le Maroc le 25 juillet 2006. Le Maroc a signé dans ce cadre le Protocole sur le schéma de tarif préférentiel entre les membres de l'Organisation de la conférence islamique (PRETAS), ainsi que sur les règles d’origine y annexées. Le protocole prévoit une réduction des droits de douanes pour 7 pour cent des lignes tarifaires. 55. Le Maroc a également conclu 49 accords commerciaux, basés sur le principe NPF93, notamment avec des États qui ne sont pas Membres de l'OMC à savoir: la Guinée Équatoriale, l'Iran, Iraq, la République populaire démocratique de Corée, la Fédération de Russie, les Seychelles, le Soudan et le Yémen.94 5)
LE REGIME D'INVESTISSEMENT
56. Le Maroc considère la promotion des investissements étrangers comme un élément essentiel pour stimuler sa croissance et son développement économiques, ainsi que son insertion plus profonde dans l'économie internationale. Pour ce faire, le gouvernement considère le renforcement du cadre juridique et institutionnel comme une priorité. Ainsi, depuis son dernier EPC en 2003, le Maroc a pris un certain nombre de mesures pour améliorer son environnement des affaires; il s'agit de l’adoption du Code général des impôts reprenant l’ensemble des incitions fiscales, et du nouveau Code du travail 90
Association Marocaine des Exportateurs, information en ligne, "Accords commerciaux bilatéraux, multilatéraux, régionaux et systèmes préférentiels". Adresse consultée: http://www.asmex.org/asmex/Rubriques .jsp?THM=7&MOD=55&RUB=179. 91 CNUCED, information en ligne, "Système généralisé de préférences". Adresse consultée: http://www.unctad.org/Templates/Page.asp?intItemID=2309&lang=2. 92 L'accord a été signé entre pays en développement en avril 1988, mais n'a été ratifié par le Maroc qu'en 1993. La liste d’accession du Maroc est entrée en vigueur le 16 mars 1997. 93 Le plus récent étant l'accord avec le Pérou, conclu et entré en vigueur le 18 juin 2003. Pour la liste complète, voir Ministère du commerce extérieur, information en ligne, "Accords commerciaux NPF". Adresse consultée: http://www.mce.gov.ma/AccordConv/Accord_ComNPF.asp. 94 Tous ces États ont néanmoins le statut d'observateur auprès de l'OMC.
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(voir ci-après), puis de la mise sur pied du Comité national de simplification des procédures liées à l’investissement (CNPI) et de l’Agence marocaine de développement des investissements. 57. Les incitations à l’investissement (étranger et national) peuvent être accordées sous le régime général incitatif des investissements fourni par la plupart des dispositions de la Charte de l’investissement et son décret d'application95, complémentés par d'autres textes96, et sous le régime conventionnel. La liberté d’entreprendre est constitutionnellement garantie. 58. En tant que loi-cadre, la Charte de l’investissement fixe les objectifs du Gouvernement en matière d’investissement. Elle garantit le transfert (après paiement des impôts et taxes en vigueur au Maroc) des revenus d'investissement (bénéfices, dividendes et capital), et du produit de cession ou de liquidation, sans limitation de montant ou de durée. Le transfert du produit de cession ou de liquidation des investissements n'est pas soumis à l'autorisation de l'Office des changes; il reste néanmoins sujet à un compte-rendu établi par un intermédiaire agréé qui le communique à l’Office des changes pour des fins statistiques et de contrôle a posteriori. 59. La charte couvre tous les secteurs, domaines et organismes, hormis ceux dont le régime fiscal fait l'objet de législation particulière, y compris l'agriculture97, les services bancaires, l'assurance et la réassurance, les places financières offshore (chapitre IV 5) v) a)), l'immobilier, les domaines tels que les zones franches d'exportation (chapitre III 3) iv)), et les marchés publics; et les institutions telles que les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières "OPCVM", les Organismes de placement en capital risque "OPCR", et le Fonds de placements collectifs en titrisation "FPCT". 60. Les mesures fiscales prévues par la Charte consistent en des exonérations ou réductions des impôts directs et indirects (reprises dans le Code général des impôts), qui incluent: la réduction des taux de droits de douane à entre 2,5 et 10 pour cent au maximum pour les biens d'équipement, matériels et outillages; l'exonération des actes d'acquisition de terrains des droits d'enregistrement (à l'exception des terrains destinés au lotissement et à la construction); et l'application d'un taux maximum de 0,5 pour cent aux apports, à l'occasion de la constitution ou de l'augmentation de capital de sociétés. Les investissements bénéficient aussi de l'exonération ou du remboursement de la taxe 95
Dahir n° 1-95-213 du 8 novembre 1995 portant promulgation de la Loi-cadre n° 18-95 formant charte de l'investissement; Décret n° 2-00-895 du 31 janvier 2001 pris pour l'application des articles 17 et 19 de la Loi-cadre n° 18-95, tel que complété par Décret n° 2-04-847 du 22 octobre 2004. 96 Il s’agit de: Loi de finances n° 26-99 pour l’année budgétaire 1999-2000, portant Création d’un compte d’affectation spéciale intitulé "Fonds de promotion des investissements"; Lettre royale au Premier ministre du 6 janvier 2002 relative à la gestion déconcentrée de l'investissement; Dahir n° 1-02-02 du 29 janvier 2002 portant promulgation de la Loi n° 36-01 portant création du Fonds Hassan Il pour le développement économique et social; Circulaire du Premier ministre no 20/2002 du 26 décembre 2002 relative à la gestion des projets d'investissements; Décret n° 2-03-727 du 26 décembre 2003 relatif à l'organisation des centres régionaux d'investissement; Circulaire du Premier ministre no 2/2006 du 26 juin 2006 relative au Comité national de simplification des procédures; Circulaire du Premier ministre no 9/2007 relative à l'offre offshoring Maroc; et Code général des impôts. 97 Les investissements dans le secteur agricole sont régis par le Dahir n° 1-69-25 du 25 juillet 1969, modifié et complété par le Dahir n° 1-97-171 du 2 août 1997 portant promulgation de la Loi n°23-97 et par des décrets ultérieurs. Le revenu agricole est exonéré de l'impôt direct jusqu'en 2013. Parmi les incitations fiscales du droit commun à l'agriculture figurent: l'application de droits et taxes minimum (réduits) aux importations de la majorité des produits et matériels agricoles; l'exonération de la TVA sur les produits et matériels soumis à des droits minimum (réduits); l'exonération de l'impôt sur les sociétés (IS) pour les sociétés d'élevage de bétail et les coopératives; l'exonération de l'IS à raison de 50 pour cent sur les bénéfices provenant des cultures céréalières, oléagineuses, sucrières, fourragères et cotonnières; et l'exonération totale de l'IS pour le chiffre d'affaires réalisé à l'exportation pendant les cinq premières années, et réduction de 50 pour cent au-delà de cette période.
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sur la valeur ajoutée (TVA) sur les biens d'équipement, matériels et outillages. L’État allège aussi le coût de l'investissement en prenant en charge certaines dépenses liées au projet d’investissement. 61. Sous le régime conventionnel, les investisseurs étrangers et marocains peuvent conclure des contrats ou conventions d’investissement98 avec le Gouvernement marocain dans le cadre des dispositions suivantes dont les avantages sont cumulables: l’article 7.1 de la LF n°12/98 (tel qu’il a été modifié et complété, et dorénavant contenu dans le Code général des impôts), l’article 17 de la Charte de l’investissement, et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Environ deux tiers de l’investissement global sont effectués sous des Conventions. 62. L’article 7.I de la LF n°12/98 permet aux entreprises, qui s’engagent à réaliser un investissement supérieur ou égal à 200 millions de DH (i.e. investissements d'envergure), de bénéficier de l’exonération du droit de douane sur les importations de biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation de leurs projets. Elles bénéficient également de l’exonération de la TVA à l’importation. Néanmoins, depuis 2008, les exonérations de la TVA sont accordées juste pendant les premiers 36 mois d’existence de l’entreprise. 63. L’article 17 (ensemble avec l’article 19) de la Charte de l’investissement accorde une contribution financière de l’État (tableau II.2) à certaines dépenses relatives à des projets dont le programme d’investissement revêt une certaine importance en raison de son montant ou du nombre d’emplois stables à créer, de la région dans laquelle il doit être réalisé, de la technologie dont il assurera le transfert ou de sa contribution à la protection de l’environnement. Dans ce cas, les investisseurs peuvent conclure avec l’État des contrats particuliers leur accordant une participation de l’Etat aux dépenses relatives à l’acquisition du terrain, aux dépenses d’infrastructures externes et aux frais de formation professionnelle nécessaires à la réalisation du programme d’investissement. Tableau II.2 Régime de l’article 17 de la Charte de l’investissement Une participation de l’État: Bénéfices aux dépenses relatives à l’acquisition du terrain nécessaire à la réalisation du programme d’investissement dans la limite de 20 pour cent du coût du terrain; aux dépenses d’infrastructures externes nécessaires à la réalisation du programme d’investissement dans la limite de 5 pour cent du montant global du programme d’investissement; aux frais de la formation professionnelle prévue dans le programme d’investissement dans la limite de 20 pour cent du coût de cette formation. Entreprises qui: Éligibilité investissent un montant égal ou supérieur à 200 millions de DH (près de 27 millions de dollars EU); créent un nombre d’emplois stables égal ou supérieur à 250; réalisent le projet dans l’une des provinces ou préfectures prévues par le Décret n°2-98-520 du 30 juin 1998; assurent un transfert de technologie; et/ou contribuent à la protection de l’environnement. Les avantages ci-dessus peuvent être cumulés sans toutefois que la participation totale de l’État dépasse 5 Autres dispositions pour cent du montant global du programme d’investissement. Si le projet d’investissement est prévu dans une zone suburbaine ou rurale ou s'il s'agit d'un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l'ennoblissement du textile, la participation de l’État peut atteindre 10 pour cent du montant global du programme d’investissement. Fixé dans le contrat d’investissement. Délai de réalisation Après service fait, et selon un échéancier prévu dans le contrat particulier, contre production des justificatifs Versement des participations
Source: Direction des investissements.
98
Les conventions sont conclues dans le cas des investissements d’envergure (dès 200 millions de DH); et les contrats dans le cas des autres investissements.
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64. Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social99 prend en charge en partie les dépenses liées à la construction ou l’acquisition des bâtiments, et à l’acquisition des biens d’équipement, réalisées par des entreprises qui opèrent dans certains secteurs industriels, tels que prévus par les conventions cadres signées entre le Fonds Hassan II et le Département de l’industrie (chapitre III 4) ii)). Il s’agit des secteurs suivants: textile–habillement et confection; fabrication d'équipements pour l'industrie automobile; fabrication de composants d'ensembles et de sousensembles électroniques; fabrication d'équipements pour l'industrie aéronautique; fabrication liée à la nanotechnologie; et microélectronique et biotechnologie. Peuvent en bénéficier les nouveaux projets d’investissement (création ou extension) présentés par les investisseurs dont le montant total d’investissement est supérieur à 5 millions de DH HT et à la condition que le montant de l’investissement en biens d’équipement soit supérieur à 2,5 millions de DH HT.100 65. La contribution financière du Fonds Hassan II s’élève à 30 pour cent du coût des bâtiments professionnels (sur la base d’un coût unitaire maximum de près de 2 000 DH/m2 HT), et à la valeur maximale de 10 pour cent du coût d’acquisition des biens d’équipement neufs (hors droit d’importation et taxes). Néanmoins, la contribution financière du Fonds Hassan II bénéficiant à un même projet ne peut être supérieure à 10 pour cent du montant total de l’investissement et est limitée à 20 millions de DH. 66. Sous des dispositions diverses, d’autres incitations existent. Ainsi, des incitations spécifiques sont prévues pour les entreprises exportatrices (chapitre III 3) iv)). Les entreprises s'implantant dans les préfectures ou provinces visées par décret, et les entreprises artisanales bénéficient d'une réduction de 50 pour cent de l'IS ou de l'IR pendant une période de cinq ans. Les investisseurs peuvent également bénéficier de divers avantages accordés par les régimes économiques en douane (RED) (chapitres III 3) iv) b)). 67. La plupart des secteurs sont ouverts aux investissements étrangers qui peuvent atteindre 100 pour cent du capital social des entreprises dans toutes les activités qui ne sont pas réservées (à l’État ou aux nationaux marocains) ou soumises à une réglementation spéciale. Les restrictions aux investissements sont totales dans le cas des monopoles (elles s'appliquent aux investisseurs étrangers et marocains) ou partielles (elles s'appliquent qu'aux investisseurs étrangers), avec des restrictions sous forme d'autorisation ou d'accomplissements de certaines formalités. 68. Actuellement, le monopole d'État concerne: le phosphate, la gestion des déchets dangereux, la distribution en gros de fruits et légumes, les halles de poissons et les abattoirs, certains services postaux101, et la production de l'eau et de l'électricité. La distribution de l’eau ou de l’électricité, la gestion des ports maritimes publics, la gestion des infrastructures ferroviaires et l’exploitation des services de transport ferroviaire, ainsi que la gestion des déchets (entre autres), sont ouverts aux opérateurs privés (nationaux ou étrangers) à travers la gestion déléguée ou la concession. D’autres monopoles ont été transférés temporairement au secteur privé sous licence d’exploitation. Ceci est le cas du monopole de commercialisation d'alcool éthylique, qui a été transféré à la fin de 2008 à la Société de transformation des mélasses du Gharb "SOTRAMEG", chargée de la gestion de ce monopole pour une durée de 15 ans. Le monopole de l'État relatif à l'importation et à la distribution en gros des tabacs manufacturés a été transféré au secteur privé (par la privatisation de la Régie des tabacs) et est maintenu jusqu’en 2010 (chapitre III 4) i)). 99
Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social a été institué par le Dahir n° 1-02-02 du 29 janvier 2002 portant promulgation de la loi n°36-01. 100 HT signifie hors droit de douane et taxes. 101 L'émission de timbre-poste, ainsi que de toutes autres marques d'affranchissement, la collecte de l'épargne, et tous les envois d’un kg ou moins (inclues les lettres) (à l’exception du service du courrier accéléré international).
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69. Dans le secteur agricole, les étrangers ne peuvent pas acquérir des terrains à vocation agricole; néanmoins, ils peuvent souscrire à des baux de longue durée. De même, la direction pédagogique d’un établissement d’enseignement supérieur privé est réservée aux marocains. L’activité de guides touristiques et du personnel d’accompagnement ne serait plus depuis 2009 réservée aux guides marocains. 70. Par ailleurs, les investissements étrangers dans certains secteurs (notamment les services) sont soumis à des conditions préalables spécifiques. Ainsi, la présence commerciale et/ou la création d’une entreprise de droit marocain sont exigées pour des activités telles que la pêche maritime, les télécommunications, l’audiovisuel, le transport routier, les sociétés de pêche, l’assurance, et la production cinématographiques. La participation du capital étranger est limitée à un plafond préétabli dans le cas des entreprises de transport aérien, et de l’acquisition de bateau battant pavillon marocain, Il existe aussi une limitation de la participation étrangère dans le capital des grands établissements bancaires existants au cas où cette participation aboutit à la prise de contrôle de ces établissements. L’activité de cabotage est réservée exclusivement au pavillon national. 71. D’une manière générale, les conditions préalables pour pouvoir investir dans le secteur des services et de l’énergie incluent (pour les investisseurs étrangers et nationaux) souvent l’acquisition d’une licence d’exploitation (télécommunications), d’une autorisation d’exercer (assurance), d’un agrément (services bancaires), et/ou une obligation de résultat (hydrocarbures) (chapitre IV 5)). L’exercice des services professionnels (avocats, architectes, médecins, ingénieurs géomètres, topographes) est en principe, réservé aux nationaux. L’accès au marché pour les étrangers est conditionné par l’obligation de résidence, d’élection de domicile auprès des professionnels nationaux et/ou l’existence d’une convention bilatérale contenant une clause de réciprocité (chapitre IV 5) vi)). 72. Le régime des investissements comprend une multitude d’institutions. Ainsi, l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), mise en place en février 2009 en remplacement de la Direction des investissements rattachée au Ministère de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies (MCINET), est l’organe chargé de la promotion des investissements. Les 16 Centres régionaux des investissements (CRI) procurent aux investisseurs l’assistance requise au niveau local. Ils ont pour fonctions essentielles l’aide à la création d’entreprises et aux investisseurs. Les CRI comportent deux guichets: le guichet d'aide à la création d'entreprises est l'interlocuteur unique pour les personnes désirant créer une entreprise; et le guichet d'aide aux investisseurs fournit aux intéressés toutes les informations nécessaires, et propose des solutions à l'amiable aux différends entre les investisseurs et l'administration. Les CRI traitent aussi les demandes d'autorisation administrative pour les projets d'investissements inférieurs à 200 millions de DH (à approuver par le Wali de la région) et préparent les actes indispensables à leur réalisation. Pour les investissements supérieurs à ce montant, les CRI instruisent toujours le côté administratif du dossier, mais ces projets doivent être approuvés par la Commission des investissements. 73. La Commission des investissements (CI), dont le Secrétariat est assuré par la l’AMDI, est chargée de statuer sur les obstacles aux projets d'investissements et de mettre en œuvre les mesures destinées à améliorer l'environnement des investissements. Ses missions incluent aussi de statuer sur les contentieux d’investissement nécessitant l’arbitrage du Premier ministre; d'approuver les conventions et contrats d’investissements qui nécessitent la contribution financière de l’État, ainsi que les autres types de conventions d’investissement qui lient l’Etat aux investisseurs; et de s’assurer du respect par les entreprises bénéficiant du régime conventionnel, des obligations générales et particulières découlant des conventions ou contrats d’investissement et de s’enquérir du suivi des projets d’investissement agréés. La CI est composée des membres du Gouvernement et présidée par le Premier ministre. Le nombre de projets soumis à l’approbation de la CI est passé de 38 en 2002 à
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40 en 2008, avec des investissements à réaliser de 12,3 milliards de DH et 36,66 milliards de DH, respectivement. 74. En 2006, le Comité national de simplification des procédures liées à l’investissement (CNPI) a été institué. Sa principale mission est de proposer des mesures de simplification des procédures administratives. Le CNPI a élaboré un manuel des procédures liées à l’investissement dont il assure la mise à jour. Le manuel est disponible en français, en anglais, en allemand et en arabe.102 75. La Commission régionale chargée de certaines opérations foncières, présidée par le Wali de région, a été instituée par le Décret n° 2-04-683 du 29 décembre 2004. Elle a pour mission d'instruire les demandes portant sur les opérations foncières pour les projets d'investissements non-agricoles à caractère économique ou social. Elle est appelée à statuer, notamment, sur les demandes de cession ou de location portant sur un terrain agricole ou à vocation agricole relevant du domaine privé de l’État; l'acquisition de propriétés agricoles ou à vocation agricole situées (en totalité ou en partie) à l'extérieur du périmètre urbain, par des personnes physiques étrangères, des sociétés par actions ou des sociétés dont le capital est détenu en totalité ou en partie par des personnes étrangères; l’autorisation de morcellement de terrains situés à l'intérieur d'un périmètre d'irrigation ou d'un périmètre de mise en valeur en bour pour la création ou l'extension d'entreprises non agricoles; et les investissements à réaliser dans une zone du littoral non couverte par des documents d'urbanisme ou dans des zones sensibles. 76. Afin d'améliorer l'environnement des affaires, et d'encourager les investissements et la création d'emplois, un nouveau Code du travail est entré en vigueur en 2004, visant à rendre la législation du travail plus flexible, tout en protégeant le droit des travailleurs.103 En 2007, le Code général des impôts a été mis en place, à la suite d’un processus de simplification et d’harmonisation de la fiscalité entamé en 2004.104 En 2007, les dispositions du chapitre VIII du titre V du Code de procédure civile traitant de l’arbitrage ont été abrogées et remplacées par la Loi n° 08-05 du 30 novembre 2007. Parmi les nouveautés figurent l’élargissement du domaine de l’arbitrage aux personnes morales de droit public.105 77. Selon le Code, l’impôt sur les sociétés (IS) s’applique aux revenus et bénéfices à un taux général de 30 pour cent (39,6 pour cent pour les institutions financières). Deux taux forfaitaires s’appliquent aux sociétés étrangères non-résidentes: un taux forfaitaire de 8 pour cent du montant global des marchés de travaux, de construction ou de montage réalisés au Maroc; et une retenue à la source de 10 pour cent sur les prestations de services. L’impôt sur le revenu (IR) (qui a remplacé en 2006 l’impôt général sur le revenu (IGR)) s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et morales n’ayant pas opté pour l’IS. Le Code a modifié l’ensemble des tranches de l’IR et des taux correspondants. Actuellement, le taux varie entre 0 (pour les revenus de 28 000 DH maximum par an) 102
CNPI, information en ligne, "Manuel des procédures liées à l’accueil des investisseurs". Adresse consultée: http://www.manueldesprocedures.com/. 103 Dahir n° 1-03-194 du 11 septembre 2003 portant promulgation de la Loi n° 65-99 relative au Code du travail. Le Code a, entre autres, apporté des précisions concernant les cas dans lesquels un employeur peut licencier et les montants des indemnités à verser, introduit des contrats à durée indéterminée, et assoupli le recours aux contrats à durée déterminée. Ses autres dispositions concernent: la réduction de la semaine de travail de 48 à 44 heures, l'amélioration des mesures de sécurité et d'hygiène du travail, et de la gestion des conflits sociaux par l'instauration de la conciliation obligatoire par des organes appropriés. 104 D’autres mesures ont été prises par les autorités, telles que la réduction de 100 000 à 10 000 DH du capital minimum exigé pour la création d’une entreprise, la réduction du droit de transfert de 5 à 2,5 pour cent de la valeur des biens pour faciliter le transfert de propriété, et la simplification des procédures fiscales. 105 L’exécution des sentences arbitrales relatives à ces actes demeure toutefois soumise à l’exequatur qui revient à la juridiction administrative dans le ressort de laquelle la sentence sera exécutée ou au tribunal administratif de Rabat lorsque la sentence arbitrale concerne l'ensemble du territoire national.
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et 40 pour cent (pour les revenus supérieurs à 150 000 DH par an). Certaines catégories de revenus (i.e. revenus de placement mobiliers et certains revenus fonciers) ont été soumis à l’IR, mais à un taux d’imposition propre. Au total, de nombreuses exonérations (totales ou partielles, régionales ou sectorielles) existent néanmoins pour l’IS et l’IR. 78. En 2006, le Maroc a été classé par la Banque mondiale (BM) et la Société financière internationale (SFI) au premier rang dans la zone du Moyen-Orient et d’Afrique du nord (MENA) en matière de réformes facilitant la pratique des affaires. En revanche, selon la BM, le Maroc se situe à la 129ème place dans un classement sur la facilité de faire du business sur un total de 178 économies, en régression par rapport à 2007, où le pays figurait à la 121ème place.106 Selon les autorités, parmi les principaux obstacles aux investissements figurent les problèmes administratifs et du foncier et la lourdeur des procédures judiciaires. 79. Le Maroc a conclu plus d’une soixantaine d’accords bilatéraux de promotion et de protection de l’investissement dont 37 sont en vigueur (avec 8 pays arabes, 18 pays européens, 5 pays africains, 4 pays asiatiques et 2 pays des Amériques). Il a également signé plus d’une cinquantaine de conventions de non-double imposition dont 37 sont en vigueur (avec 4 pays arabes, 20 pays européens, 5 pays africains, 6 pays asiatiques et 2 pays des Amériques). Pour la première fois dans le cas d’un ALE conclu par le Maroc, un volet plus approfondi sur les investissements (allant au-delà de la simple clause de coopération) a été inclu dans l’accord avec les États-unis (voir section 4) ci-dessus). Au niveau multilatéral, le Maroc a signé diverses conventions relatives au commerce et à l'investissement, telles que la Convention instituant l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), celle instituant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) entre États et ressortissants d’autres États, et la Convention pour la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères (Convention de New-York).
106
Banque mondiale (2008).
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III.
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE
1)
INTRODUCTION
1. Depuis le dernier Examen de sa politique commerciale en 2003, le Maroc a continué à prendre des mesures pour faciliter le commerce. Ainsi, un certain nombre de mesures de simplification des procédures douanières ont été introduites, notamment le système BADR (Base automatisée des douanes en réseau) devenu opérationnel en janvier 2009, ce qui a permis de relever le taux d’informatisation des procédures douanières à plus de 90 pour cent. Les licences ou permis d’importation ne sont exigées que pour des raisons de sécurité ou pour des produits couverts par des conventions internationales. L'importation de certains produits est cependant soumise à l'autorisation préalable d'agences compétentes. 2. Le Maroc a également abaissé ses droits de douane. Depuis 2002, la moyenne arithmétique simple des taux des droits de douane NPF a baissé de 13,2 points de pourcentage et se situe actuellement à 20,2 pour cent. Les produits agricoles (définition OMC) restent sujets à une imposition tarifaire plus forte (44,5 pour cent en moyenne) que les produits non-agricoles (16,3 pour cent, hormis le pétrole). Par ailleurs, des droits variables continuent de s'appliquer à certains produits agricoles (37 lignes du SH à dix digits). Au total, pour 1 373 lignes tarifaires (contre 5 887 en 2002), les taux des droits de douane appliqués continuent à être supérieurs aux taux consolidés. Ceci, ensemble avec les droits variables, négativement corrélés à la différence entre les prix seuil (définis par le Gouvernement) et les prix d'importation, n'assure pas le respect par le Maroc de ses engagements, ni en matière de consolidations tarifaires, ni dans le cadre de l'Accord de l'OMC sur l'évaluation en douane. 3. Les contingents tarifaires de la liste des engagements du Maroc ne sont pas appliqués dans la pratique, du fait des droits de douane hors contingent plus bas que les taux applicables aux contingents. De nouvelles mesures de sauvegarde sur les importations de carreaux en céramique ont été imposées. Une taxe parafiscale de 0,25 pour cent est prélevée sur les marchandises importées. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la taxe intérieure de consommation (TIC) s'appliquent aux biens et/ou services importés et localement produits. Néanmoins, les deux régimes de la TVA ("à l'intérieur" et à l’importation") ne garantissent pas le respect du principe du traitement national. 4. Afin d'encourager les exportations, le Maroc accorde divers avantages à travers des régimes économiques en douane. Les entreprises peuvent également bénéficier des avantages offerts par le régime des zones franches d’exportation. L'État octroie des subventions pour la promotion des exportations de certains produits agricoles par voie aérienne. Les dernières taxes sur les exportations (de maïs, de crin végétal et de phosphates) ont été éliminées. 5. Le Maroc a également continué à réduire la liste des biens et services soumis aux contrôles de prix. Actuellement, continuent à être réglementés par l'État, les prix des biens subventionnés (la farine nationale de blé tendre, le sucre, et les produits pétroliers), des services de base, des produits et services de santé, des produits et services sous monopole (tabac manufacturé, services postaux), et de certains actes juridiques. Les réformes structurelles, y compris les privatisations, ont bien progressé; la privatisation a permis au Maroc de canaliser d'importants investissements étrangers directs. Cependant, le monopole de l'État relatif à l'importation en gros des tabacs manufacturés a été transféré au secteur privé, et sera maintenu jusqu’en 2010 avant d'être éliminé. 6. En 2007, le Maroc a mis en place un nouveau cadre général de passation des marchés publics et de leur contrôle et gestion, qui a reconduit la préférence pouvant être accordée aux entreprises nationales dans le cadre des marchés de travaux et des études y afférentes. Le Maroc a apporté
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également de nombreux changements importants à son cadre législatif de la propriété intellectuelle, notamment par la mise en application de nouvelles lois relatives à la protection de la propriété industrielle (en replacement de la Loi de 1916), aux droits d'auteur et droits voisins, et aux signes distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques. La protection des obtentions végétales a été renforcée par l'entrée en vigueur pour le Maroc le 8 octobre 2006 de la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales. 2)
MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES IMPORTATIONS
i)
Procédures douanières
7. Les obligations d'enregistrement des importateurs et les documents requis à l'importation n'ont pas substantiellement changé depuis le dernier Examen de la politique commerciale (EPC) du Maroc. Ainsi, les personnes physiques ou morales, désireuses d'exercer des activités de commerce international, sont tenues de s'inscrire au registre du commerce. L'importation des médicaments et produits pharmaceutiques à usage humain ou vétérinaire ne peut être réalisée que par des établissements agréés (l’agrément est délivré par le ministère en charge de la santé ou conjointement par les départements de la santé et de l’agriculture lorsqu’ils sont destinés à un usage vétérinaire). 8. Les opérations courantes, y compris les importations, bénéficient du régime de convertibilité, et sont par conséquent dispensées de l'autorisation de l'Office des changes. Toute importation de marchandises est cependant subordonnée à la souscription d’un engagement d’importation domicilié auprès d'une banque agréée marocaine.1 L’engagement d’importation est un document (exigé en douane), valable six mois, par lequel l’importateur s’engage à importer au Maroc des marchandises en contrepartie de leur règlement financier.2 L'engagement d'importation doit être accompagné d'une facture pro forma. Il n'est exigé ni pour les importations occasionnelles, ni pour celles effectuées sous les régimes particuliers3; il doit néanmoins être fourni si ces opérations donnent lieu à un règlement financier du fournisseur. 9. Les importations à caractère commercial doivent faire l’objet d’une déclaration en détail (i.e. Déclaration unique de marchandises (DUM)) leur assignant un régime douanier. La DUM doit être envoyée par voie informatique, à partir de terminaux appartenant aux déclarants. Le système BADR (Base automatisée des douanes en réseau), devenu opérationnel le 5 janvier 2009, a remplacé le SADOC (Système informatique de l'Administration des douanes et des impôts indirects (ADII)). Ceci a permis de relever le taux d’informatisation des procédures douanières de 60 à plus de 90 pour cent. La mise en place du système BADR devrait aboutir à la dématérialisation de l'ensemble des procédures de dédouanement. Toutefois, ceci est subordonné à l'adoption du décret d'application de la Loi relative à l'échange électronique de données juridiques.4 L’accès au système BADR se fait à 1
L’importateur s’engage auprès d'une banque ayant la qualité d’intermédiaire agréée à effectuer toutes les formalités bancaires prévues par la réglementation des changes. Pour la banque, la domiciliation consiste à effectuer, pour le compte du client, les formalités bancaires nécessaires à la réalisation de l’importation. 2 Aucune date limite n'est imposée par la législation pour le règlement financier des importations. Cependant, le règlement ne peut avoir lieu qu’après l’entrée effective des marchandises au Maroc ou dès la justification de l’expédition (à destination du Maroc) par un titre de transport. Pour les biens d’équipement, les importateurs sont autorisés à transférer des acomptes, dans la limite de 40 pour cent de la valeur f.a.b. des importations. Ils peuvent aussi régler à l'avance l'importation de certains produits (pièces de rechange, produits consommables, échantillons avec paiement) à concurrence de la contre-valeur en devises de 20 000 DH. 3 Article 16 de la Loi n°13-89 relative au commerce extérieur, promulguée par le Dahir n° 1-91-261 du 9 novembre 1992, telle qu'elle a été modifiée et complétée par la Loi n° 3-96, promulguée par le Dahir n° 1-97-63 du 12 février 1997. 4 Dahir n° 1-07-129 du 30 novembre 2007 portant promulgation de la Loi n° 53-05 relative à l'échange électronique de données juridiques.
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travers l’Internet. Il permet aussi d’accéder à toutes les informations que les opérateurs sont habilités à consulter. 10. Au plus tard le lendemain de l'enregistrement de la DUM, le déclarant doit remettre à la douane une copie écrite de la déclaration. Ce délai est de 5 jours pour les opérations réalisées sous régimes économiques en douane (RED) (section 3) iv) b). La copie doit être accompagnée des documents tels que les factures, les titres de propriétés ou de transport, les listes de colisage, les certificats d’origine, et tous autres documents exigés par l’ADII pour l’application des différentes réglementations douanières et non-douanières à la frontière.5 Certains produits6 sont soumis à l'obtention d'une autorisation préalable d'agences compétentes. 11. Les marchandises importées peuvent être enlevées après le paiement (en espèces, par chèque postal ou bancaire, carte bancaire, ou paiement électronique) ou la garantie des droits et taxes, et l'accomplissement, le cas échéant, des autres formalités dont l'ADII se charge pour le compte d'autres départements.7 Il est aussi possible de recourir au crédit d'enlèvement ou paiement par obligation cautionnée (les deux permettant de différer le paiement jusqu'à 180 jours). 12. Différentes dispositions existent pour faciliter les procédures douanières. En effet, une déclaration simplifiée de transit, ne comportant qu'un nombre limité des renseignements exigés, est possible. Une déclaration simplifiée d'importation (et d'exportation) des échantillons, modèles, spécimens et coupes types (pour une valeur ne dépassant pas 5 000 DH) est également possible. Une déclaration "provisionnelle" (valable un mois) peut être utilisée pour les importations (et exportations) répétitives de marchandises, dont on ignore au préalable les détails exacts (à l'exception de l'espèce). Une déclaration combinée peut être utilisée pour couvrir à la fois une opération de transit et le régime douanier définitif assigné aux marchandises concernées. Il est également possible de recourir à la déclaration en détail par anticipation (avant l'arrivée des marchandises). 13. Pour faciliter le dédouanement, il est possible pour les opérateurs économiques de créer des magasins et aires de dédouanement (MEAD), à l'intérieur ou à l'extérieur des enceintes douanières 5
Ministère de l'économie et des finances, information en ligne, "Procédure de dédouanement". Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/Foire/answer.asp?cat=8&q=20. 6 Il s’agit de: armes et munitions autres que de guerre (autorisation des services de la Sûreté nationale); explosifs et substances pouvant servir à leur fabrication (autorisation du Département chargé des mines); articles de publication (visa du Ministère de la communication - MINCOM); eaux minérales (autorisation préalable du Ministère de la santé); produits industriels soumis aux réglementations techniques (attestation de conformité du Ministère chargé de l’industrie); végétaux et produits végétaux (autorisation des services chargés de la protection des végétaux); animaux et produits animaux (attestation d’inspection sanitaire vétérinaire de l’inspecteur vétérinaire responsable du poste frontière); produits destinés à la consommation humaine ou animale (notification des conclusions du contrôle de la répression des fraudes, délivrée par les services compétents de la répression des fraudes); appareils de protection contre les périls aérotoxiques (autorisation du Ministère chargé du commerce extérieur); céruses et composés de plomb (autorisation du Ministère chargé de l’emploi); uniformes civiles et militaires (autorisation spéciale du Ministère chargé du commerce extérieur); vidéogrammes (visa du Centre cinématographique marocain); matériel de télécommunication (agrément de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications); soufre non dénaturé et nitrate de soude (autorisation d’importation de l’autorité locale de contrôle); pigeons voyageurs (autorisation de l’Administration chargée de la défense nationale); sources radioactives (autorisation du Ministère de la santé); substances vénéneuses (autorisation du Ministère de la santé); déchets dangereux (autorisation du Département chargé de l’environnement); denrées alimentaires destinées à une alimentation particulière (agrément du Ministère de la santé); céréales et légumineuses (récépissé de dépôt de déclaration d’importation et la caution de bonne exécution délivrée par l’ ONICL); et disques et enregistrements phonographiques (visa du MINCOM). 7 Ministère de l'économie et des finances, information en ligne, "Procédure de dédouanement". Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/Foire/answer.asp?cat=8&q=20.
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portuaires ou aéroportuaires. Les MEAD permettent le stockage provisoire (à l'importation et à l'exportation) des marchandises mises en douane dans les locaux agréés en attendant de leur assigner un régime douanier définitif. En mars 2009, 52 MEAD étaient exploités. En plus, il est possible d'effectuer le dédouanement à domicile, ce qui permet l’accomplissement dans l’enceinte de l'entreprise de toutes les formalités douanières (telles que la vérification des marchandises et des documents, le prélèvement d’échantillons, et la délivrance des bons-à-enlever). 14. Il est aussi possible d'importer à l'état démonté ou par envois fractionnés, certains biens d'équipement8 en déclarant l’unité complète (position tarifaire du matériel monté).9 Ceci est permis dans le cadre de la réalisation des projets d'investissement, et des unités de production de biens et services. La procédure d'importation doit être celle du régime de la transformation sous douane (TSD). Le délai accordé pour la réalisation des opérations d'importation est de 12 mois et peut faire l'objet d'une prorogation. Les investisseurs et des opérateurs sous régimes économiques en douane peuvent aussi bénéficier du classement regroupé dans une ou plusieurs positions ou sous-positions tarifaires de marchandises susceptibles de relever de plusieurs positions ou sous-positions, notamment lorsque ces marchandises sont importées (ou présentées à l’exportation) en exonération des droits et taxes sous le régime fiscal de la Charte d’investissement ou sous l’un des régimes économiques en douane. Des procédures simplifiées existent aussi pour l'importation des échantillons par voie express, ou encore pour l'importation d'articles pour séminaires internationaux. 15. Un certain nombre de mesures de simplification des procédures douanières ont été introduites depuis le dernier EPC du Maroc. Ainsi, des mesures ont été prises pour simplifier l'admission temporaire des containers. Pour réduire le délai de séjour des marchandises dans les enceintes douanières, les manifestes sont dorénavant aussi acceptés en version originale (anglais, espagnol). Le paiement électronique a été intégré au processus de dédouanement. Le crédit d'enlèvement national a été introduit; il couvre toutes les opérations, indépendamment du bureau d'importation. D'autres mesures ont été également introduites, notamment la possibilité d’éditer la mainlevée chez l’opérateur (ceci permet l’enlèvement des marchandises, sur simple présentation de la mainlevée éditée à domicile); et la possibilité pour l’opérateur de choisir le bureau de sa résidence comme bureau de domiciliation pour accomplir les formalités douanières (paiement des droits et taxes et autres sommes dues, suivi et gestion des comptes sous RED, et traitement intégral des opérations de dédouanement sous le couvert de la déclaration combinée). 16. La vérification des marchandises se fait par une sélection automatique des importations (et exportations) selon deux modes ("admis pour conforme" ou "visite physique") et ce, sur la base de l’évaluation des risques. Environ 90 pour cent des opérations d’importation (et 84 pour cent des opérations d’exportation) sont "admis pour conforme", leur contrôle se limitant à l’étude documentaire.10 17. Le délai moyen de dédouanement a été réduit à 54 minutes en octobre 2002, et à 46 minutes en octobre 2003, mais ce délai a de nouveau augmenté graduellement jusqu'à atteindre 3 heures 8
Il s’agit des biens d'équipement bénéficiant du droit de douane minimum de 2,5 pour cent; des matériels d'investissement admis en exonération du droit de douane, en application des accords avec les CE et 24 du Protocole B de l'accord avec l'AELE; et des produits démontés ou non montés relevant des chapitres 84 et 85 du SH. 9 Ministère des finances et de la privatisation, ADII, information en ligne, "La douane vous propose des solutions diversifiées". Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/brochures/NEW%20edition/NEW%20 PROCPECTUS.pdf. 10 Ministère des finances et de la privatisation, ADII, information en ligne, "La douane vous propose des solutions diversifiées". Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/brochures/NEW%20edition/NEW% 20PROCPECTUS.pdf.
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Examen des politiques commerciales
20 minutes en octobre 2007 et 3 heures 35 en novembre 2007. En octobre 2008, ce délai était de 2 heures 40 minutes. Selon les autorités, cette hausse du délai entre 2003 et 2007 a été causée par l'importance du flux du commerce extérieur et l’application de certaines réglementations particulières, notamment en matière de passage en douane du blé. 18. En matière douanière, les cas de litiges les plus fréquents au Maroc concernent la classification des produits et la valeur en douane (section 2) ii)). L'opérateur peut faire recours auprès de l'ADII, puis des Commissions régionales, de la Commission nationale et de l'Organisation mondiale des douanes (OMD). ii)
Évaluation en douane
19. Le Maroc confirme appliquer, depuis le 5 octobre 1998 l'Accord de l'OMC sur l'évaluation en douane dont les dispositions de l'article 6 relatives à la méthode de la valeur calculée ont été intégrées dans la législation nationale (Loi de finances n° 45-02 pour l'année budgétaire 2003).11 Lorsqu'il y a doute sur la valeur, la douane est tenue d'inviter, par écrit, l'importateur ou son déclarant à produire, dans un délai d'un mois, les justificatifs complémentaires pour prouver la valeur déclarée.12 A défaut de réponse dans le délai ou si les justificatifs ne sont pas satisfaisants, la douane rejette la valeur déclarée et procède à son redressement en utilisant les méthodes prévues par l'Accord sur l'évaluation en douane de l'OMC. 20. Pour remédier aux disfonctionnements identifiés par les autorités (tels que les différences dans le traitement des droits et taxes d'un site de dédouanement à un autre, ainsi que la sous-facturation et les autres minorations frauduleuses de valeurs déclarées), il a été décidé en 2004 de mettre en place des structures spécialisées dans le contrôle des valeurs en douane. La première structure a été créée au sein de la direction régionale des douanes de Casablanca port. D’autres cellules similaires ont été créées au niveau des Directions régionales de Casablanca (Circonscriptions de Casablanca extérieur et de Casablanca Nouasseur) et du nord-ouest. Ces structures sont censées constituer des bases de données sur la valeur pour référence uniquement. 21. Une liste des produits "sensibles" a été établie pour les produits considérés comme sensibles à la fraude commerciale. Figurent sur cette liste: les produits pour lesquels il a été constaté que les valeurs déclarées ne correspondent pas aux coûts de production ou que les valeurs déclarées ont subi de fortes minorations; les produits qui présentent divers risques de concurrence déloyale à des importations identiques; les produits dont les statistiques des importations révèlent des baisses significatives des prix unitaires; ainsi que les produits dont les valeurs déclarées ne répondent pas aux conditions de détermination de valeur en douane énumérées dans le Code des douanes. Cette liste a été mise à jour pour la dernière fois en décembre 2004 et contient, entre autres, des produits alimentaires, cosmétiques, et de ménage, ainsi que des habits et vêtements, chaussures, et des pièces détachées de véhicules.13 Les produits ainsi identifiés sont soumis systématiquement au contrôle 11
Code des douanes, tel que modifié par la Loi de finances n° 12-98 pour l'année budgétaire 1998-99, et Document de l'OMC G/VAL/N/1/MAR/2, 17 février 2003. 12 Administration des douanes et impôts indirects, Note no 21487/231, 23 novembre 2001. 13 La liste complète contient les importations réalisées sans paiement, pommes de terre de semence, légumineuses, fruits, café et thé vert, épices, riz, graines de sésame et de légumes à ensemencer, conserves de poissons, confiserie, produits de chocolaterie, biscuiterie, préparations alimentaires diverses, marbre et granit, pigments et préparations à base de dioxyde de titane, cartouches d'encre et toners, parfums, eaux de toilette et autres produits cosmétiques, insecticides, articles divers en matière plastique, plaques et feuilles en caoutchouc, pneumatiques et bandages, joints en caoutchouc, valises, bois, tissus, vêtements, accessoires de vêtements, tapis (autres que mécaniques), chaussures de ville et de sport, fer à béton et fil machine, articles de ménage en inox et en aluminium, articles de coutellerie et couverts de table en métaux communs, quincaillerie, fours, réchauds à
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préalable de la valeur par la structure compétente. Néanmoins, selon les autorités la valeur transactionnelle est utilisée dans le cas d’environ 90 pour cent des importations. iii)
Prélèvements à la douane
a)
Généralités
22. Le système fiscal du Maroc a subi un processus de simplification et d'harmonisation qui avait débuté en 2004. Ce processus a abouti à la mise en place en 2007 d'un Code général des impôts, qui regroupe désormais une partie importante de la réglementation fiscale jusque-là répartie entre différents textes (chapitre II 5)). 23. Actuellement, les produits importés au Maroc peuvent être soumis aux droits de douane, à la taxe parafiscale à l'importation, à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), à des taxes intérieures de consommation (TIC), et à divers autres droits et taxes (section 2) iii) ci-dessous). Les recettes au titre des différents droits et taxes prélevés à la douane ont quasiment doublé entre 2002 et 2007 (tableau III.1). Selon les autorités, cette augmentation est due notamment à l’institution en 2003 de la TIC et d’une TVA au taux de 20 pour cent sur les tabacs manufacturés, à la hausse des importations consécutive à la libéralisation des échanges extérieurs, et aux actions de contrôle de la douane en matière de sous-facturation, règles d’origine, et de lutte contre la contrebande. 24. Le Maroc utilise actuellement la version de 2002 du Système harmonisé (SH) de désignation et de codification des marchandises. Depuis 2000, la nomenclature est de dix chiffres, mais le nombre de lignes tarifaires a augmenté de 16 676 en 2002 à 17 735 en 2009.14 À l'exception de 37 lignes avec des droits de douane variables (en fonction du prix d'importation et d'un prix seuil minimum), toutes les lignes portent des droits ad valorem, perçus sur la valeur c.a.f. des importations. Les taux appliqués restent supérieurs aux taux consolidés pour 1 373 lignes tarifaires, même si ce nombre a été réduit sensiblement depuis le dernier EPC du Maroc (voir ci-après). Tableau III.1 Revenu des droits et taxes prélevés sur les importations, 2002-2008 Droits et taxes 2002 2003 a)
Droits douaniers : Tarif TIC: TIC sur produits énergétiques TIC sur tabacs manufacturés TIC sur autres produits TVA Autres recettes Recettes douanières totales
12 848,90 12 192,80 10 095,30 9 308,10 .. 787,20 13 200,40 884,90 37 029,50
11 296,7 10 631,5 15 083,5 9 445,0 4 818,6 819,80 14 507,2 926,90 41 814,3
2004
2005
2006
2007
2008
12 054,60 11.377,7 14 488,90 8.509,1 5.138,4 841,40 16 827,20 997,70 44 368,50
13 118,9 12 384,5 15 201,5 9 001,5 5 344,6 855,40 19 839,9 1 597,6 49 757,9
13 044,7 12 314,6 15 681,0 9 201,8 5 616,8 862,40 22 499,5 1 788,6 53 013,8
14 116,2 13 385,8 17 314,6 10 159,4 6 132,9 1 022,3 29 023,0 1 647,2 62 100,9
13 767,6 13 679,8 18 688,8 10 638,6 6 982,9 1 067,4 35 433,1 2 008,9 69 898,4
..
Non disponible.
a)
Les droits douaniers se composent du tarif, des droits de timbre, des droits de chancellerie et de la taxe sur les transports privés.
Source: Information fournie par les autorités marocaines.
gaz, cuisinières à gaz et électriques, machines à laver "4 à 6 kg" et réfrigérateurs, robinetterie sanitaire et de bâtiment, parties et pièces détachées pour véhicules, cyclomoteurs, moto quads et jets ski, meubles en bois, autres jouets, modèles réduits et modèles similaires pour le divertissement, et puzzles de tout genre. 14 Selon les autorités, cette hausse est due à l'introduction de nouvelles lignes tarifaires (i.e. l’individualisation des lignes) pour certains produits (tels que les produits chimiques appauvrissant la couche d’ozone) afin de respecter les engagements du Maroc dans le cadre de l’Accord de libre-échange avec les États-Unis d’Amérique et des conventions internationales.
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b)
Examen des politiques commerciales
Le tarif appliqué à la nation la plus favorisée (NPF)
25. Le tarif appliqué par le Maroc se compose de 42 quotités différentes. A la suite de plusieurs réformes depuis 2002, le nombre de quotités applicables aux produits non-agricoles a été réduit de 13 à 6 (en plus du taux zéro), soit généralement: (2,5; 7,5; 10; 20, 27,5; et 35). Cette nouvelle structure est le résultat d’une réforme tarifaire qui consiste en un démantèlement progressif des taux NPF en quatre tranches, dans le but d'aboutir en 2012 à une structure tarifaire à quatre taux (2,5; 10; 17; et 25 pour cent) sur les produits non-agricoles. Le taux tarifaire sur les produits pétroliers a été ramené en 2009 à 2,5 pour cent dans le cadre du démantèlement tarifaire prévu par le cahier de charges pour la privatisation des sociétés de raffinage; ces produits bénéficient néanmoins actuellement d’une suspension du droit de douane. Les produits agricoles n’obéissent pas à cette structure tarifaire et sont soumis à des taux allant jusqu’à 304 pour cent, ainsi qu'à des droits variables. 26. Les droits variables continuent à s'appliquer à certains produits agricoles (37 lignes), même si leur liste a été quelque peu réduite.15 Ils s'appliquent actuellement à certaines céréales, au sucre (de canne ou de betterave), et au saccharose chimiquement pur. Deux types de droits variables sont appliqués, en combinant deux taux différents en fonction du prix seuil fixé dans le tarif. Sur certaines céréales, un taux (plus élevé) est appliqué sur la tranche inférieure au prix seuil fixé, et l'autre (plus bas) sur la tranche de la valeur en douane supérieure à ce seuil (tableau IV.3). Dans le cas du sucre, un taux (plus bas) est appliqué à la valeur en douane et un taux additionnel (plus élevé) est appliqué à la différence entre le seuil fixé et la valeur déclarée (si celle-ci est inférieure au seuil fixé) (tableau III.2). Dans ce dernier cas, comme c'était déjà le cas en 2002, l'équivalent ad valorem du droit (inversement proportionnel au prix d'importation) peut varier du taux constant (minimum) à l'infini; une illustration est donnée au graphique III.1. Pour le froment (tableau IV.3), des taux différents sont prévus, en fonction de différentes périodes de l'année (tarif saisonnier). Tableau III.2 Droits de douanes variables appliqués aux sucres (de canne ou de betterave) et saccharose chimiquement pur, 2008 Code SH Prix seuil Taux appliqué à Taux additionnel la valeur en appliqué (%)a) (DH/tonne) douane (%) 1701110010; 1701911011; 1701911099; 1701912011; 1701912099; a)
1701110090; 1701911012; 1701999110; 1701912012; 1701999210;
1701120010; 1701911019; 1701999191; 1701912019; 1701999291;
1701120090 1701911091; 1701911092; 1701999199 1701912091; 1701912092; 1701999299
3 500 4 050
35 42
123 124
4 450
47
129
Le taux additionnel est appliqué à la différence entre le prix seuil et la valeur déclarée uniquement si la valeur déclarée est inférieure au prix seuil.
Source: Tarif 2008.
27. La moyenne arithmétique simple des taux des droits de douane NPF est de 20,2 pour cent, représentant une baisse de 13,2 pour cent de la moyenne simple des taux en 2002 (tableau III.3).16 Le coefficient de variation de 1,1 indique des taux assez dispersés (de zéro à 304 pour cent). Les produits agricoles (définition OMC) sont sujets à une imposition plus forte (moyenne simple de 44,5 pour cent) que les produits non-agricoles (moyenne simple de 16,3 pour cent, hormis le pétrole). En utilisant la définition CITI (révision 2), l'agriculture demeure le secteur le plus protégé (avec une moyenne tarifaire de 29,0 pour cent), suivie du secteur manufacturier (19,9 pour cent) et du secteur minier (9,1 pour cent).
15
Les produits éliminés concernent les produits du chapitre SH 12 (fèves de soja, graines de navette, graines de colza, et graines de tournesol). 16 Aux fins de l'analyse, les taux maxima des droits variables ont été retenus.
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Graphique III.1 Evolution du droit de douane variable sur le sucre (en morceaux, pains et lingots), 2008 a
EAV (en pourcentage) 500
400
300
200
100
0 1,000
2,000
3,000
4,000
5,000
Prix à l'importation (DH/tonne)
a
EAV signifie équivalent ad valorem.
Source: Calculs du Sécrétariat de l'OMC basés sur les données fournies par les Autorités Marocaines. Table III.3 Structure du tarif NPF, 2002-2009 (Pourcentage)
1. 2. 3. 4. 5.
Lignes tarifaires consolidées (% de toutes les lignes tarifaires) Lignes tarifaires en franchise de droits (% de toutes les lignes tarifaires) Droits non ad valorem (% de toutes les lignes tarifaires) Contingents tarifaires (% de toutes les lignes tarifaires) Droits non ad valorem, sans équivalents ad valorem (% de toutes les lignes tarifaires) 6. Moyenne simple des taux de droits Produits agricoles (définition OMC)a) Produits non agricoles (définition OMC)b) Agriculture, chasse, sylviculture et pêche (CITI 1) Activités extractives (CITI 2) Activités de fabrication (CITI 3) 7 Crêtes tarifaires intérieures (% de toutes les lignes tarifaires)c) 8. Crêtes tarifaires internationales (% de toutes les lignes tarifaires)d) 9. Écart type global des taux appliqués 10. Taux appliqués de "nuisance" (% de toutes les lignes tarifaires)e)
a) b) c) d) e) f)
2002
2008
2009
Cycle d'Uruguayf)
100,0 0,1 0,2 1,6
100,0 0,1 0,0 1,7
100,0 0,1 0,0 1,7
100,0 0,1 0,0 1,7
0,2 33,4 50,7 30,7 39,6 21,8 33,2 1,3 80,3 24,7 0,0
0,0 23,8 44,7 20,4 32,6 11,6 23,5 1,5 53,5 23,3 0,0
0,0 20,2 44,5 16,3 29,0 9,1 19,9 1,5 47,3 22,8 0,0
0,0 42,0 56,9 39,6 41,5 36,8 42,1 1,7 99,3 21,0 0,0
Accord de l'OMC sur l'agriculture. Pétrole non compris. Les crêtes tarifaires nationales sont les droits dont le taux dépasse le triple de la moyenne simple de l'ensemble des taux appliqués (indicateur 6). Les crêtes tarifaires internationales sont les droits supérieurs à 15 pour cent. Les droits de nuisance sont ceux dont le taux n'est pas nul mais inférieur ou égal à 2 pour cent. Basé sur le tarif de 2009.
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC, d'après les données communiquées par les autorités marocaines.
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28. Le taux modal (le plus fréquent) est de 7,5 pour cent et s'applique à environ 5 028 lignes, suivi de 35 pour cent, appliqué à 3 640 lignes (graphique III.2). Les droits de douane ad valorem les plus élevés (304 pour cent, contre 339 pour cent en 2002) sont appliqués aux produits agricoles (animaux vivants des espèces ovine et caprine, et leurs viandes) (tableaux III.4 et AIII.1). Le taux zéro s'applique à 10 lignes plus précisément à des catégories de soufre (du chapitre SH 2503). Les huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux (du chapitre SH 2710), ainsi que certains mélanges bitumineux (du chapitre SH 2715) bénéficient d'une suspension provisoire du droit de douane. Le niveau de protection augmente néanmoins sensiblement pour certain produits si les autres droits et taxes d'entrée (c'est-à-dire la taxe parafiscale à l’importation et autres taxes (section 2) iii) c)) sont pris en compte.
Graphique III.2 Répartition des taux du tarif appliqué par secteur (CITI, révision 2)a, 2009 Nombre de lines 52,7
52,6
10,000 9,000
21,8
8,000 22,8
7,000
9,7
8,0
6,000 5,000
10,0
0,1
6,1 1,6
7,8
5,2
4,000
1,4
3,000
Tous produits Manufacturés
85,6
5,6
2,000
46,8
1,000
0,6
0,6 5,7
12,6
7,8 5,6
Produits miniers
23,5
5,8
Agriculture
0 duty free
a
0-10
10-20
20-30
30-40
40-50
>50
Les chiffres entre parenthèses correspondent au pourcentage du total des lignes.
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC, basés sur les données fournies par les autorités marocaines.
29. Dans l'ensemble, les droits de douane présentent une progressivité mixte, avec des taux dégressifs du premier au second stade de transformation (de 21,5 à 16,0 pour cent) et progressifs du second au troisième stade de transformation, le taux moyen étant de 23,4 pour cent pour ce dernier. La dégressivité des droits du premier au second stade de transformation est surtout due à la forte taxation des produits agricoles. Hormis les industries de papier, d'articles en papier, d'imprimerie et d'édition, de produits minéraux non métalliques, et d'autres industries manufacturières, les droits de douane sont progressifs dans toutes les industries (graphique III.3).
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Tableau III.4 Analyse succincte du tarif NPF, 2009 Nombre de lignes Désignation
Importations 2007 (millions de dollars E.U.)
Taux appliqués en 2009 Moyenne simple des taux
Fourchette des taux
Écart-type
CVc)
(pour cent)
17 735
20,2
0-304
22,8
1,1
31 650,4 c
2 480 302 159 572 135 520 46 225 136 14 371 15 224 316 913
44,5 101,5 72,6 40,2 16,7 46,0 43,7 29,9 35,3 23,4 14,1 16,3 21,5 15,2
2,5-304 2,5-304 10-102 2,5-105 2,5-49 2,5-49 2,5-172 2,5-142 10-49 17,5-25 2,5-49 0-50 2,5-50 0-35
45,1 92,6 37,6 16,5 14,0 8,5 48,9 26,9 17,7 3,2 14,9 12,6 14,7 12,6
1,0 0,9 0,5 0,4 0,8 0,2 1,1 0,9 0,5 0,1 1,1 0,8 0,7 0,8
4 038,6 87,9 209,0 593,8 40,1 157,5 1 730,4 726,6 59,5 95,4 338,4 22 940,8 62,5 2 656,2
2 024 2 905
15,6 13,6
2,5-35 2,5-35
12,7 10,4
0,8 0,8
2 911,0 2 986,6
691
20,5
2,5-35
13,9
0,7
469,7
1 217 3 618 629 1 123 676 1 112
27,6 18,6 17,4 7,9 12,5 11,3
2,5-35 2,5-35 2,5-35 2,5-35 2,5-35 2,5-35
11,2 11,1 14,0 10,6 12,8 11,5
0,4 0,6 0,8 1,3 1,0 1,0
1 277,5 2 835,0 2 619,5 3 322,5 2 916,3 884,0
Par secteur CITIb) Agriculture, chasse, foresterie et pêche Industries extractives Industries manufacturières
859 180 16 695
29,0 9,1 19,9
2,5-304 0-35 2,5-304
37,2 8,0 21,7
1,3 0,9 1,1
2 475,5 4 265,4 24 845,9
Par degré d'ouvraison Matières premières Demi-produits Produits finis
1 739 7 210 8 786
21,5 16,0 23,4
0-304 2,5-105 2,5-304
30,2 11,9 26,9
1,4 0,7 1,1
8 105,4 7 504,4 15 977,0
Total a)
Par définition OMC Agriculture Animaux vivants et produits du règne animal Produits laitiers Café, thé, cacao, sucre, etc. Fleurs et plantes coupées Fruits et légumes Céréales Graines oléagineuses et matières grasses Boissons et alcools Tabac Autres produits agricoles Produits non agricoles (hormis le pétrole) Poissons et produits de la pêche Produits minéraux, pierres précieuses et métaux précieux Métaux Produits chimiques et fournitures pour la photographie Cuir, caoutchouc, chaussures et articles de voyage Bois, pâte, papier et meubles Textiles et vêtements Équipements de transport Machines non électriques Machines électriques Produits non agricoles, n.d.a.
a) b) c) Note:
Il y a 31 lignes tarifaires sur les produits pétroliers qui n'ont pas été prises en compte. Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d'activité économique (Rev.2), électricité, gaz et eau exclus (une ligne tarifaire). Le total des importations est supérieur à la somme des rubriques car certaines importations, pour une valeur de 63,5 millions de dollars EU, ne sont pas classées dans le Système harmonisé et, par conséquent, ne peuvent être classées dans la CITI. CV = coefficient de variation.
Source: Estimations du Secrétariat de l'OMC, sur la base de données communiquées par les autorités marocaines ; et base de données Comtrade de la Division des statistiques de l'ONU pour les importations de 2007.
30. Globalement, la structure tarifaire n'est pas de nature à favoriser certaines transformations locales. En effet, la forte taxation de certains intrants (notamment dans l'agro-industrie et les industries de produits minéraux non-métalliques), en aggravant les coûts de production, réduit la compétitivité des biens finis concernés. Par ailleurs, la forte progressivité (positive) des droits dans
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d'autres industries cache un niveau effectif de protection assez élevé qui n'encourage pas à une recherche de la compétitivité internationale des biens locaux concernés.
Graphique III.3 Progressivité des taux tarifaires par la CITI à deux chiffres, 2009 Pour cent Produits non transformés
60.0
Produits semi-transformés
Produits finis
50.0
40.0
NOT APPLICABLE
20.0
10.0
NOT APPLICABLE
30.0
Autres industries manufacturières
Ouvrages en métaux, machines et matériel
Industrie métallurgique de base
Produits minéraux non métalliques
Produits chimiques
Papier et articles en papier; imprimerie et édition
Bois et ouvrages en bois
Textiles et vêtements
Produits alimentaires, boissons et tabacs
Mine
Agriculture
Tous produits
0.0
Source : Calculs du Secrétariat de l'OMC, sur la base des données fournies par les autorités marocaines.
31. Au total, pour 1 373 lignes tarifaires (contre 5 887 en 2002), les taux des droits de douane appliqués continuent à être supérieurs aux taux consolidés (tableau AIII.2).17 Par ailleurs, l'imposition de droits variables n'assure pas le respect des engagements, ni en matière d'évaluation en douane, ni en matière de consolidation. c)
Autres droits et charges perçus exclusivement à l'importation
32. Une taxe parafiscale de 0,25 pour cent est prélevée sur les marchandises importées. Elle ne frappe pas les importations réalisées sous des régimes économiques en douane; les biens d'équipement, matériels et outillages, ainsi que leurs parties, pièces détachées et accessoires nécessaires à la promotion d'investissement; et les marchandises en franchise ou en suspension totale des droits et taxes à l'importation, ou bénéficiant d'exonération des droits et taxes d'importation dans le cadre d'accords ou de conventions conclues avec certains pays. De même, les entreprises s'engageant à réaliser des investissements d'envergure (supérieurs à 200 millions de DH) peuvent
17
L'incorporation du prélèvement fiscal à l'importation au droit de douane en 2000, de concert avec la désagrégation plus poussée de la nomenclature du tarif douanier, avaient causé le dépassement des consolidations pour 5 887 lignes déjà en 2002.
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bénéficier de l'exonération à l'importation de biens d'équipement, de matériels et outillages destinés à la réalisation de leurs projets, ainsi que de leurs parties, pièces détachées et accessoires.18 33. Un certain nombre d'autres droits et taxes ou redevances pour des services rendus s'appliquent aux importations uniquement. Il s'agit de la taxe de magasinage (2 à 10 pour cent selon la durée de séjour des marchandises dans les locaux de l'administration douanière); des redevances sur l'utilisation du système informatique par les usagers (500 DH par déclaration sommaire, 100 DH par déclaration d'importation, 50 DH par déclaration d'exportation et 6 DH la page des sommiers ou états de gestion); de la taxe d'inspection sanitaire vétérinaire (0,02 à 20 DH par unité, cette dernière variant selon le cas) ou des végétaux (0,001 à 0,03 DH par kg.); d'une redevance pour frais de fumigation des végétaux (10 DH par m3); et des droits de chancellerie pour le visa de manifeste (0,50 ou 0,75 DH par tonne de port en lourd, avec un maximum de 1 500 ou 3 000 DH, respectivement; 0,20 ou 0,50 DH par tonne si le tonnage des marchandises chargées est inférieur au quart du port en lourd; et 3,5 DH par passager embarqué (avec un maximum de 1 500 DH)). D'autres taxes sont prélevées sur les importations (et sur la production locale). Il s'agit de: la taxe spéciale sur le ciment (100 DH/tonne); une taxe sur le bois importé (12 pour cent ou 6 pour cent19); une taxe parafiscale sur les vins et bières (5 DH/hl); une taxe de contrôle et d'estampillage sur les tapis (5 pour cent); et la taxe de commercialisation de la pulpe sèche de betterave (10 DH/100 kg de poids net). d)
Consolidations
34. Durant le Cycle de l'Uruguay, le Maroc a achevé la consolidation de toutes ses lignes tarifaires, dont 156 positions (de la Nomenclature du Conseil de coopération douanière – NCCD) avaient été consolidées au moment de son adhésion au GATT en 1987.20 Le Maroc a consolidé ses droits à des taux uniquement ad valorem allant de zéro à 380 pour cent. Les droits sur les produits non-agricoles ont été consolidés à 40 pour cent, à l'exception de ceux consolidés en 1987. Pour les produits agricoles, le Maroc s'est engagé à réduire les taux consolidés progressivement, par tranches annuelles égales; ceci a abaissé le taux maximum (consolidé) à 289 pour cent en 2004. Depuis cette date, la moyenne arithmétique simple des taux consolidés est de 42 pour cent (tableau III.3). 35. Plus de 24 pour cent des lignes consolidées en 1994 l'ont été à des taux supérieurs ou égaux à 100 pour cent. Le taux le plus élevé (380 pour cent à l'origine et 289 pour cent depuis 2004) concerne certains animaux vivants et viandes. Sur 374 lignes, le Maroc s'est réservé le droit d'évoquer la clause de sauvegarde spéciale prévue par l'article 5 de l'Accord de l'OMC sur l'agriculture. La moyenne arithmétique simple des droits consolidés est de 56,9 pour cent sur les produits agricoles et de 39,6 pour cent sur les produits non-agricoles. 36. Les autres droits et taxes sur la plupart des produits ont généralement été consolidés à 15 pour cent, à l'exception de ceux sur quelques biens consolidés à 7,5 pour cent.21 37. Le Maroc a également pris des engagements, sous forme de contingents tarifaires, sur les produits agricoles tels que la viande bovine, ovine et blanche; le lait; le blé, l'orge, le mais, le riz et le sorgho; les graines de soja, d'arachide, de colza, de tournesol et de coton; l'huile; le sucre; et les 18
Ministère des finances et de la privatisation, ADII, information en ligne, "Douane et promotion de l’investissement", janvier 2006. Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/brochures/NEW%20edition/B7 %20Fr.pdf.. 19 Le taux réduit de 6 pour cent ne s'applique qu'au bois brut non traité d'okoumé en rondins, d'une circonférence au gros bout supérieure ou égale à 60 cm. 20 La transposition des 156 positions tarifaires consolidées en 1987, de la NCCD au Système harmonisé, a été certifiée en 1997 (voir document de l'OMC WT/LET/168, 5 septembre 1997). 21 OMC, Liste LXXXI – Maroc, 15 avril 1994.
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tourteaux de colza, de coton et de tournesol.22 Les quotas sur tous ces produits devraient demeurer quasiment inchangés sur la période 1995-2004, à l'exception de ceux sur la viande, le lait et les tourteaux qui devraient être augmentés par tranches annuelles de 6,5 pour cent, soit un accroissement total d'environ 65 pour cent sur la période. Dans la pratique, ces contingents tarifaires n’ont pas été appliqués depuis 2003 (section 2) v)). e)
Exemptions et concessions de droits et taxes
38. En plus des avantages accordés aux investisseurs (sur leurs importations) par les dispositions en matière d'investissement, y compris la Charte de l’investissement et les avantages pour les investissements d'envergure (chapitre II 5) et section 4) ii)), d'autres leur sont également octroyés par différents régimes économiques en douane. Ces régimes (section 4) ii)) permettent le stockage, la transformation, l'utilisation et la circulation de marchandises en suspension ou avec remboursement de tous droits et taxes. Des avantages sont également octroyés à des entreprises à travers des conventions qu'elles passent avec l'État dans le cas des investissements d’envergure (chapitre II 5)). Durant la période 1999-2007, 199 conventions d'investissement ont été approuvées, dont 85 dans le secteur de l'industrie, et 114 dans celui des services (y compris 76 dans le tourisme), pour un montant global de 281,1 milliards de DH. En 2008, 40 conventions additionnelles ont été adoptées pour un montant total de 36,66 milliards de DH, et en janvier 2009, 23 projets de conventions pour un montant total de près de 20 milliards de DH. 39. Pendant les périodes de Ramadan, des réductions de droits et taxes peuvent être accordées, dans des limites contingentaires, sur les importations de produits alimentaires. Depuis le dernier EPC du Maroc, seul le lait (UHT ou en poudre) a bénéficié de telles mesures. Ainsi, des réductions tarifaires provisoires ont été appliquées aux: laits UHT (16 octobre-16 novembre 2003; 8-30 octobre 2004 ; et 15 août-15 octobre 2007); et lait en poudre (28 juin-22 août 2007; et 23 août-31 décembre 2007). Des réductions ou suspensions peuvent également être accordées en cas de besoin, par exemple, pendant les périodes de sécheresse. D’une manière générale, depuis 2003, des suspensions provisoires des droits et taxes à l’importation ont été appliquées à: certains types d’orge (23 mai-31 décembre 2005; et 1er janvier-31 mai 2006); certains aliments de bétail (22 janvier-31 décembre 2007; 1er janvier-31 mai 2008; et 1er juin 2008-31 mai 2009); certaines semences céréalières (28 juin-31 décembre 2007); blé tendre et blé dur (27 septembre 2007-31 mai 2008); beurre (dès 27 septembre 2007); blé dur (1er juin 200831 mai 2009); et blé tendre (depuis le 16 août 2008). Le Maroc accorde également des exemptions et suspensions de droits et taxes au titre de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. f)
Préférences tarifaires
40. Le Maroc accorde, sur une base réciproque, un traitement préférentiel aux importations en provenance des pays avec lesquels il a conclu des accords commerciaux (régionaux ou bilatéraux), tels que la Zone de libre-échange arabe (chapitre II 4) ii)), l’Accord d’association avec les CE (chapitre II 4) iii) a)), l'Accord de libre-échange avec l'AELE (chapitre II 4) iii) a)), les accords bilatéraux de libre-échange avec des pays de sa région tels que l'Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie et la Tunisie (chapitre II 4) iv)), ou plus récemment la Turquie et les États-Unis. Les accords avec ces deux derniers sont entrés en vigueur le 1er janvier 2006 (tableau AIII.3). Le Maroc accorde également un traitement préférentiel aux termes de "conventions commerciales et tarifaires", et du Système global de préférences commerciales (SGPC) (chapitre II 4) iv)). 41. Pour être éligibles au traitement préférentiel, les marchandises doivent être couvertes par un certificat d'origine (section iv) ci après). 22
Pour plus de détails, voir OMC (2003).
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g)
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Droits et taxes intérieurs
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 42. La TVA s'applique aux biens et services importés ou localement produits. À l'importation, elle est perçue sur la valeur en douane, majorée d'éventuels droits et taxes imposés, y compris les taxes intérieures de consommation. Sur les biens localement produits, elle est calculée sur le prix de cession. Les activités agricoles sont exclues du champ d'application de la TVA. Le Code général des impôts définit deux régimes différents pour la TVA: un régime "à l'intérieur", et l'autre à l'importation. 43. Quatre taux sont applicables sous les deux régimes: un taux normal de 20 pour cent, et trois taux réduits: 14 pour cent (avec ou sans droit à déduction23); 10 pour cent (avec droit à déduction24); et 7 pour cent (avec droit à déduction25).26 La TVA est spécifique sur toutes les boissons alcoolisées (100 DH par hl.); sur les ouvrages en platine ou en or (4 DH par g.); et sur les ouvrages en argent (0,05 DH par g.). 44. Le Code général des impôts prévoit deux listes distinctes de produits exonérés de la TVA: l'une contenant les produits et services exonérés "à l'intérieur" et l'autre (plus courte) avec les exonérations à l'importation. Cette multitude de taux et d'exonérations rend le régime de TVA très complexe. En effet, un nombre considérable de biens et de services sont exonérés (avec ou sans droit à déduction) du paiement de la TVA à l'intérieur. Ainsi, en sont exonérés (entre autres) les "biens de première nécessité" (farines, semoules, lait, sucre brut, dattes conditionnées produites au Maroc, et autres); les services et certains produits et équipements médicaux; médicaments pour certaines maladies (cardio-vasculaires, SIDA, diabète, asthme); engrais, matériels à usage exclusivement agricole; engins et filets de pêche destinés aux professionnels; biens d'équipement, matériels et outillages acquis par certaines associations à but non lucratif; journaux, livres, et CD-Rom comportant des travaux d'impression et de composition d'ouvrages, et livres culturels ou éducatifs; les banques offshore pour les intérêts et commissions, et pour les biens d'équipement neufs acquis localement; et les sociétés holding pour certaines de leurs opérations. 45. Par contre, un certain nombre de produits figurant sur une liste plus courte sont exonérés de la TVA à l'importation. Il s'agit (entre autres) des biens de première nécessité (farines, semoules, lait, 23
Le taux de 14 pour cent avec droit à déduction s'applique aux: services de transport, véhicules utilitaires légers économiques et cyclomoteurs économiques, énergie électrique et chauffe-eau solaire, et certains produits alimentaires (beurre (sauf artisanal), graisses, thé). Le taux de 14 pour cent sans droit à déduction s'applique aux services fournis par les agents démarcheurs, et courtiers d'assurance. 24 Le taux de 10 pour cent s'applique aux: denrées ou boissons à consommer sur place; fournitures de logements réalisés par les hôtels; locations d'immeubles à usage hôtelier; motels; villages de vacances; locations d'ensembles immobiliers touristiques; huiles fluides alimentaires; sel de cuisine; riz usiné; farines et semoules; pâtes alimentaires; opérations de banque et de crédit; transactions relatives aux valeurs mobilières effectuées par les sociétés de bourse; opérations de crédit foncier, de crédit à la construction et de crédit à l'hôtellerie; transactions portant sur les actions et parts sociales émises par les organismes de placement collectif en valeurs mobilières; opérations effectuées dans le cadre de leur profession, par les avocats, interprètes, notaires, adels, huissiers de justice, architectes, métreurs-vérificateurs, géomètres, topographes, arpenteurs, ingénieurs, conseils et experts en toute matière, et vétérinaires. 25 Ce taux de 7 pour cent s'applique aux ventes et livraison de produits de large consommation (eau, gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux, huiles de pétrole, sucre raffiné ou aggloméré, conserves de sardines, lait en poudre, savon de ménage, produits pharmaceutiques, fournitures scolaires), au péage des autoroutes exploitées par des sociétés concessionnaires et aux voitures de tourisme (voitures économiques). 26 Le droit à déduction (accordé sous le régime de la TVA à l'intérieur) permet de déduire de la TVA collectée, la TVA qui a grevé les achats de marchandises, matières, services, frais généraux et équipements.
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sucre brut, et autres); les livres brochés ou avec reliure, les journaux, publications et périodiques; la musique imprimée et les CD-ROM reproduisant les publications et les livres; les matériels éducatifs, scientifiques ou culturels importés; les importations par certaines institutions ou entreprises (par exemple les autocars, les camions et les biens d’équipement, acquis par les entreprises de transport international routier); les médicaments pour certaines maladies; et les produits et équipements pour hémodialyse. Taxes intérieures de consommation (TIC) 46. Les TIC s'appliquent (aux mêmes taux) à certains types de marchandises aussi bien importées que localement produites telles que les boissons non alcoolisées (7 à 83 DH par hectolitre); les bières (550 DH par hectolitre); les vins (260 ou 300 DH par hectolitre); l'alcool éthylique et autres alcools susceptibles de recevoir les applications de l'alcool éthylique (200 à 7 000 DH par hectolitre d'alcool pur); les tabacs manufacturés (de 25 à 59,4 pour cent)27; les produits énergétiques (33,50 à 357,20 DH par hectolitre, ou 1,66 à 228 DH par 100 kg pour les huiles brutes de pétrole ou de minéraux bitumineux, 4,60 DH par 100 kg pour les gaz liquéfiés, 341,40 DH par hl pour le "supercarburant du 27-07 NGP", et 2 DH par 1 000 m3 pour le gaz naturel); les bitumes, asphaltes et mélanges bitumineux (6,48 à 45,00 DH par 100 kg); et les ouvrages en platine et en or (100 DH par hectogramme) et en argent (15 DH par hectogramme). iv)
Règles d'origine
47. Le Maroc applique deux types de règles d'origine: non-préférentielles et préférentielles. Selon la législation nationale en la matière28 et sous réserve des accords conclus avec d'autres États, sont considérées comme étant originaires d'un pays déterminé les marchandises entièrement obtenues dans ce pays, et les marchandises obtenues dans ce pays avec les produits et les matières premières d'origine étrangère (dans le sens de l'article 16 du Code des douanes et des impôts), après une transformation complète qui leur a fait perdre leur individualité d'origine. Sont considérées comme transformation complète les ouvraisons ou transformations entraînant une plus-value au moins égale à la valeur d'importation des produits mis en œuvre dans le pays transformateur (i.e. valorisation locale d'au moins 50 pour cent). Des règles spécifiques29 s'appliquent aux produits textiles et articles d'habillement (le tissage, la teinture, l'impression ou la confection étant considérés comme des transformations complètes conférant l'origine). 48. Des règles d'origine préférentielles sont définies par des accords ou arrangements bilatéraux ou régionaux (tableau III.5 et chapitre II 4)). Le transport direct est exigé par tous ces accords et arrangements. Pour les produits importés des pays de l'UE, de l'AELE, de la Turquie ou des pays membres de l’accord d’Agadir (Tunisie, Égypte, Jordanie), un certificat de circulation des marchandises EUR1 ou EURMED ou une déclaration sur facture ou déclaration sur facture EURMED est requis. Pour les autres, un certificat d’origine conventionnel est demandé.
27
La TIC sur les tabacs manufacturés est entrée en vigueur le 1er janvier 2003; depuis lors, les tabacs manufacturés sont également soumis à la TVA au taux de 20 pour cent. 28 Le Code des douanes et impôts indirects, et le Décret n° 2-77-862 du 9 octobre 1977 pris pour son application. 29 Décret n° 2-98-387 du 5 janvier 1999 modifiant et complétant le Décret n° 2-77-862 du 9 octobre 1977.
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Tableau III.5 Règles d'origine préférentielles Accord
Règles
Observations/cumul
Accord d'association avec la CE
Entière obtention; transformation suffisante (changement dans la position tarifaire SH à quatre chiffres); ou règles spécifiques pour certains produits. Liste négative des opérations conférant l'origine. Entière obtention; transformation suffisante (changement dans la position tarifaire SH à quatre chiffres); ou règles spécifiques pour certains produits. Liste négative des opérations conférant l'origine. Entière obtention; produit doit répondre à la définition d'un "article du commerce nouveau ou différent qui a été obtenu, produit ou transformé dans l'une ou les deux parties" et contenir la valeur locale d'au moins 35 pour cent; ou règles spécifiques pour des produits textiles (Annexe 4-A) et certains autres produits (Annexe 5-A). Entière obtention; transformation suffisante (règles spécifiques par produit); Liste négative des opérations conférant l'origine
Cumul bilatéral d'origine des matières et des ouvraisons entre les parties contractantes; et cumul diagonal pan euro méditerranéen.
Accord de libre-échange (ALE) avec l'AELE
ALE avec les États-Unis
ALE avec la Turquie
Convention de facilitation et de développement des échanges entre les pays arabes (pays de la Ligue arabe) ALEs avec la Tunisie, l'Égypte, la Jordanie et les Émirats arabes unis Conventions tarifaires et commerciales avec les autres pays arabes et africains (Algérie, Libye, Irak, Arabie saoudite, Mauritanie, Guinée et Sénégal)
Entière obtention; ou transformation suffisante constituée par une valorisation locale d'au moins 40 pour cent. Entière obtention; ou transformation suffisante constituée par une valorisation locale d'au moins 40 pour cent. Entière obtention; ou transformation suffisante constituée par une valorisation locale d'au moins 40 pour cent, sauf pour: - l'Irak: valorisation locale d'au moins 41 pour cent, et - le Sénégal: pas de règles préférentielles spécifiées.
Cumul bilatéral d'origine des matières entre les parties contractantes; et cumul diagonal pan euro méditerranéen.
Cumul bilatéral total.
Cumul bilatéral des matières; cumul des matières entre le Maroc, la Turquie et les CE pour les produits textiles; et cumul diagonal des ouvraisons entre le Maroc, la Turquie, l'Algérie et la Tunisie. Cumul des matières entre les pays membres.
Cumul bilatéral des matières entre les pays contractants. Cumul d'origine: applicable uniquement dans le cadre des accords avec la Libye et la Guinée.
Source: Administration des douanes et impôts indirects (ADII) (2005), Règles d’origine appliquées par le Maroc. Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/brochures/B8%20Fr%202005.pdf; ADII (non daté), Règles d’origine applicables dans le cadre des Accords de libre échange, information fournie par les autorités marocaines.
49. Le cumul paneuropéen de l'origine, qui englobait la CE et les pays membres de l'AELE, a été étendu à plusieurs pays méditerranéens, dont le Maroc. Ainsi, le système élargi (cumul pan-euroméditerranéen de l'origine) comprend dorénavant les membres des CE, l'AELE, la Turquie, les îles Féroé et les signataires de la Déclaration de Barcelone30, c'est-à-dire l'Algérie, l'Autorité palestinienne, l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie et la Tunisie. Il repose sur un réseau d'accords préférentiels, et prévoit un cumul diagonal à condition que les accords prévoient des règles d'origine identiques. Actuellement, dans le cas du Maroc, le cumul pan-euro-méditerranéen est applicable dans les relations avec la CE, les pays membres de l'AELE, l'Égypte, la Jordanie, la Tunisie et la Turquie. Cependant, comme l’accord de libre-échange entre la Jordanie et la Turquie n’est pas encore entré en vigueur, le cumul n’est pas encore appliqué pour les échanges réalisés entre les trois pays (i.e. Maroc, Turquie et Jordanie). 30
La Déclaration de Barcelone de 1995 a institué un partenariat euroméditerranéen fondé sur trois chapitres de coopération: dialogue politique; relations économiques (y compris le libre-échange); et relations humaines, sociales et culturelles.
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v)
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Prohibitions, restrictions quantitatives et licences d'importation
50. Des restrictions peuvent être imposées aux importations de biens et services dans le but de "sauvegarder la moralité, la sécurité et l'ordre publics, la santé des personnes ou de protéger la faune et la flore, le patrimoine historique, archéologique et artistique national ou de préserver la position financière extérieure du pays".31 Ces importations peuvent être soumises à un contrôle de qualité et, à titre exceptionnel, aux mesures de restrictions quantitatives à l'importation (voir ci-après). Dans les deux cas, une licence d'importation est exigée. Les licences d’importation sont accordées par le Ministère en charge du commerce; leurs demandes doivent néanmoins être faites auprès de l’institution directement concernée. 51. Actuellement, sont soumis à des restrictions quantitatives, et par conséquent à la licence d'importation les produits suivants: les explosifs, la friperie, les pneumatiques usagés ou rechapés, ainsi que les roues équipées de pneus rechapés ou de pneus usagés, et les châssis usagés des véhicules automobiles. Dans la pratique néanmoins, les licences d'importation ne sont pas accordées pour la friperie et les autres produits usagés ou rechapés pour, selon les autorités, des raisons de protection de la santé et de la sécurité des personnes. D'autres produits sont également soumis aux restrictions quantitatives et donc à licence d'importation pour des motifs d'environnement, conformément aux dispositions du Protocole de Montréal du 16 septembre 1987 relatif à la commercialisation et l'utilisation des substances appauvrissant la couche d'ozone.32 Pour l'instant, les importations de ces produits sont soumises à des réductions graduelles jusqu’à leur interdiction totale. Les licences sont délivrées par le Ministère chargé du commerce extérieur après avis du ministère intéressé; elles ont une validité de six mois. 52. Conformément aux traités dont le Maroc est signataire, tels que la CITES33, la Convention de Bâle34, la Convention de Stockholm35, et la Convention de Rotterdam36, des produits, déchets et/ou espèces menacées sont soumis à une autorisation du département de tutelle ou à une interdiction à l’importation.37 En effet, les espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (annexe I de la CITES) nécessitent un permis CITES délivré par le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la désertification. L'importation des déchets de la liste A de la Convention de Bâle est interdite; et celle de la liste B nécessite une autorisation du Département chargé de l'environnement. Les produits couverts par le Protocole de Montréal sur les CFC (chlorofluorocarbones) sont soumis à une licence d’importation. 53. Dans le cadre de l'Accord de l'OMC sur l’agriculture, le Maroc a pris des engagements sous forme de contingents tarifaires sur certains produits agricoles (section 2) iii) ci-dessus). Selon la 31
Dahir n° 1-91-261 du 9 novembre 1992 portant promulgation de la Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur. 32 La liste des produits pour lesquels la licence d'importation est exigée est régulièrement mise à jour par l'Arrêté du ministre du commerce extérieur. Le dernier en date est Arrêté du ministre du commerce extérieur n° 281-04 du 79 février 2004 complétant l'Arrêté n° 1308-94 du 19 avril 1994 fixant la liste des marchandises faisant l'objet des mesures de restrictions quantitatives à l'importation et à l'exportation. 33 La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. 34 La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination. Cette Convention a été introduite dans la législation marocaine récemment par le Dahir n° 1-96-92 du 24 novembre 2000, publié dans le Bulletin officiel le 19 avril 2001. 35 La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. 36 La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet d'un commerce international. 37 Le Maroc n’a pas encore ratifié la Convention de Stockholm, ni la Convention de Rotterdam, mais il interdit d’ores et déjà l’importation de certains produits couverts par ces Conventions.
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dernière notification disponible, en 2002, des contingents tarifaires étaient appliqués au lait, au blé tendre, à l'orge, au maïs, aux huiles, aux sucres et aux tourteaux des oléagineux.38 Des contingents tarifaires préférentiels sur certains produits agricoles sont prévus par divers accords préférentiels (chapitre II 4) iii)). Dans le cadre l’Accord d’association avec les CE et à l’exception des céréales et des légumineuses (faisant l’objet d’une répartition par voie d’appel d’offres organisée par l’ONICL (chapitre IV 2) iii) a)), la gestion des contingents tarifaires préférentiels des autres produits agricoles est effectuée par le Ministère du commerce extérieur à la suite d'un avis aux importateurs que le Ministère publie annuellement. Cette procédure de répartition des contingents tarifaires préférentiels est appliquée mutatis mutandis pour la liste limitative des produits agricoles prévue respectivement par les accords avec l’AELE et la Turquie. Conformément aux dispositions de l’ALE Maroc-ÉtatsUnis et hormis les importations de blé dur et de blé tendre, la procédure de gestion des contingents tarifaires préférentiels des produits agricoles est effectuée par l’administration des douanes selon le principe dit du "premier venu, premier servi". 54. Des contingents étaient également appliqués aux importations de bananes (jusqu'en 2005) et de carreaux en céramique au titre de mesure de sauvegarde (section 2) vi) a)). 55. Les importations des semences et plants sont soumises à l'autorisation préalable du Ministère en charge de l'agriculture; les importations des produits végétaux sont soumises a l’inspection technique par les services compétents du Ministère en charge de l’agriculture. L’importation, la fabrication, le stockage et la commercialisation des produits pharmaceutiques sont du ressort d'établissements pharmaceutiques autorisés par le Secrétariat général du gouvernement; l'autorisation de mise sur le marché est délivrée par le Ministère en charge de la santé. vi)
Mesures commerciales de circonstance
56. Les mesures commerciales de circonstance sont régies par la Loi n°13-89 de 1992 (telle que modifiée en 1997) relative au commerce extérieur.39 En attendant l'imposition de ces mesures, le Gouvernement peut, à titre provisoire (pour une durée de neuf mois au maximum, renouvelable une fois), soumettre à la déclaration préalable d'importation (DPI) toute importation causant ou menaçant de causer un préjudice grave à la production nationale. a)
Mesures de sauvegarde
57. Lorsque des importations causent ou menacent de causer un préjudice grave à une production nationale établie, ou en retardent sensiblement la création, des mesures tarifaires ou non-tarifaires peuvent leur être imposées. Il faudra au préalable enregistrer un accroissement massif des importations de produits similaires ou concurrents. En cas d’importation de produits bénéficiant de franchise douanière en vertu d’accords conclus antérieurement à la mise en vigueur de la loi, des mesures non-tarifaires sont appliquées.40 Un droit additionnel, calculé à partir du prix du produit importé et d'un prix de référence, peut être prélevé dans le cas d'une diminution sensible des prix de certains produits tels que les céréales, graines oléagineuses, plantes sucrières, lait, viandes et leurs dérivés.41 Ces mesures (à l'exception des mesures non-tarifaires dans le cas de produits bénéficiant de
38
Document de l'OMC G/AG/N/MAR/30, 7 janvier 2005. Dahir n° 1-91-261 du 9 novembre 1992 portant la promulgation de la Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur; Dahir n° 1-97-63 du 12 février 1997 portant la promulgation de la Loi n° 3-96; et le Décret d’application n° 2-93-415 du 2 juillet 1993, tel qu'il a été modifié par le Décret n°2-99-1261 du 4 mai 2000. 40 Article 15 du Titre II de la Loi. 41 S'il est ad valorem, le droit additionnel est déterminé à partir de la formule suivante: équivalent tarifaire = ((prix de référence - prix à l'importation)/prix à l'importation) x 100; et s'il est exprimé en droit 39
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franchise douanière en vertu d'accords conclus) peuvent également être prises à titre provisoire et en urgence, jusqu’à l'adoption de mesures définitives. 58. Depuis son dernier EPC, le Maroc a imposé de nouvelles mesures de sauvegarde sur les importations de carreaux en céramique et du riz. Ainsi, une mesure de sauvegarde sous forme d'un droit d'importation additionnel spécifique de 1,5 DH/kg a été imposée de février 2006 jusqu'au 30 novembre 2008 sur les carreaux en céramique (de la position SH 6908). Néanmoins, les importations effectuées dans la limite des contingents (établis par groupes de pays42) n'y étaient pas soumises.43 La mesure de sauvegarde sur les importations de carreaux en céramique a été prolongée à titre provisoire pour une durée de 200 jours à compter du 1er décembre 2008.44 En janvier 2008, une mesure de sauvegarde provisoire sous forme d'un droit d'importation spécifique de 2,30 DH/kg a été imposée sur le riz originaire de l'Égypte dans la cadre de l’Accord arabo-méditerranéen de libre-échange (Accord d’Agadir). Elle a été adoptée pour une durée de 200 jours45, puis annulée par décision du Ministère du commerce extérieur le 23 juillet 2008; les montants perçus au titre de droit additionnel ont été remboursés aux importateurs. 59. En août 2000, à titre provisoire et pour une durée de 200 jours, le Maroc a appliqué des mesures de sauvegarde à l'encontre des importations de bananes fraîches.46 En 2001, il a été décidé de poursuivre l'imposition de la mesure de sauvegarde; le droit ad valorem additionnel de 150 pour cent a été réduit de 10 points par an, entre 2001 et 2004 puis à zéro en 2005. Pour garantir un niveau minimum d'importation, un contingent de 7 000 tonnes par an, non soumis au droit additionnel, avait été mise en place. 60. Les mesures de sauvegarde imposées aux importations de carreaux en céramique47 et de bananes fraîches48 ont été notifiées à l'OMC. b)
Mesures antidumping et compensatoires
61. Lorsque des importations causent ou menacent de causer un préjudice grave à une production nationale établie, ou en retardent sensiblement la création, des droits compensateurs ou antidumping peuvent être imposés dans des cas précis. Les importations peuvent être soumises à un droit compensateur, s’il est constaté que le produit importé bénéficie d’une prime ou d’une subvention à la
spécifique, est obtenu par la différence entre les deux prix. Le prix de référence est annuellement fixé sur la base des cours mondiaux ou, à défaut, de coûts intérieurs de production. 42 Ces contingents étaient distribués (et augmentés annuellement de 10 pour cent) comme suit (en milliers de m2): EC (6 000 à 7 200), Chine (650 à 780), Tunisie (100-130), Émirats arabes unis (260 à 350), et autres pays (60 à 72). Les pays en développement membres de l'OMC dont la contribution aux importations ne dépassait pas 3 pour cent n'étaient pas soumis à cette mesure de sauvegarde. 43 Arrêté du Ministre des finances et de la privatisation n° 72-06 du 13 janvier 2006 instituant une mesure de sauvegarde à caractère tarifaire sur les importations de carreaux en céramique, et Arrêté du Ministre des finances et de la privatisation n° 2108-06 du 11 septembre 2006 portant modification de l'Arrêté n° 72-06. 44 Arrêté du Ministre de l’économie et des finances n° 2311-08 du 4 décembre 2008. 45 Arrêté du Ministre de l'économie et des finances n° 99-08 du 9 janvier 2008 instituant une mesure de sauvegarde provisoire à caractère tarifaire sur les importations de riz originaire de l'Égypte. 46 Arrêté du Ministre de l'économie et des finances n° 956-00 du 10 août 2000 instituant une mesure de sauvegarde provisoire à caractère tarifaire sur les importations de bananes fraîches. 47 Documents de l’OMC G/SG/N/8/MAR/2/-G/SG/N/10/MAR/2/G/SG/N/11/MAR/1/, 2 septembre 2005, et G/SG/N/8/MAR/2/Suppl.1-G/SG/N/10/MAR/2/Suppl.1- G/SG/N/11/MAR/1/Suppl.1, 6 mars 2006. 48 Documents de l'OMC G/SG/N/8/MAR/1-G/SG/N/10/MAR/1, 22 mai 2001; G/SG/N/7/MAR/1, er 1 novembre 2000; et G/SG/N/6/MAR/1, 24 juillet 2000.
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fabrication, à la production ou à l’exportation dans son pays d’origine ou de provenance.49 Un droit anti-dumping peut être prélevé si le prix d’importation est inférieur à sa "valeur normale".50 Les deux droits peuvent être imposés à titre provisoire et en urgence, jusqu’à l'adoption des mesures définitives. 62. Peuvent demander la mise en place de ces droits, les producteurs, importateurs, associations de producteurs, administrations agissant au nom d'une branche de production, ou les utilisateurs. Les requêtes doivent être déposées au Ministère du commerce extérieur et contenir les éléments de preuve de l'existence d'un dumping, d'une subvention ou d'une prime; et d'un lien de causalité entre les importations et le préjudice subi. Les requêtes sont adressées, pour examen préliminaire par le Ministre du commerce extérieur au Ministre concerné qui doit, dans un délai maximum de 30 jours, les lui retourner avec son avis. Si le Ministre concerné fournit les éléments de preuve de l'existence de dumping, subvention ou prime, et de préjudice causé à la production nationale, la mesure adéquate (antidumping ou compensatoire) est immédiatement appliquée par arrêté du Ministre des finances. Dans le cas contraire, la Commission consultative des importations (CCI) est saisie pour avis (chapitre II 2)).51 Le montant du droit antidumping ne doit pas dépasser la marge de dumping et celui du droit compensateur le montant de la subvention ou de la prime. Une fois imposée, la mesure reste en vigueur tant que les pratiques qui l'ont justifiée subsistent. Ces dispositions sont également applicables aux pièces ou composants destinés à l'assemblage ou à l'ouvraison finale du produit soumis à un droit antidumping ou compensateur. 63. Dans la pratique, le Maroc n'a jusqu'à présent pris aucune action en matière de droits compensateurs ou antidumping. vii)
Normes et autres prescriptions techniques
a)
Normes, essais et certification
64. Selon les autorités, les normes et règlements techniques marocains sont basés sur des normes internationales, y compris celles de l'Organisation internationale de normalisation (dont le Maroc est membre), du Codex alimentarius pour les produits alimentaires, ainsi que des normes européennes, notamment celles de l'Association française de normalisation (AFNOR).52 Les normes sont élaborées, sur la base des besoins exprimés par les opérateurs économiques, par des comités techniques institués par les Ministères responsables des produits à normaliser. Les professionnels et Départements concernés sont consultés à travers une enquête publique de trois mois.53 Les projets de normes sont ensuite transmis au Conseil supérieur interministériel de la qualité et de la productivité (CSIQP) pour 49
Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur, promulguée par le Dahir n° 1-91-261 du 9 novembre 1992, telle que modifiée et complétée par la Loi n° 3-96 promulguée par le Dahir n° 1-97- 63 du 12 février 1997. 50 La valeur normale est définie comme étant le prix d'un produit similaire, destiné à la consommation dans le pays exportateur; ou, en l’absence d’un tel prix, celui le plus élevé pour l’exportation d’un produit similaire vers un pays tiers, ou le coût de production du produit dans le pays d’origine, plus un supplément "raisonnable" pour les frais de vente et le bénéfice. 51 La Commission peut décider de soumettre la requête à une enquête publique préalable; cette dernière doit être portée à la connaissance de toute personne intéressée, par voie de presse. 52 Parmi les principaux textes formant la base juridique de la normalisation figurent: le Dahir n° 1-70-157 du 30 juillet 1970 relatif à la normalisation industrielle (tel que modifié); le Décret n° 2-70-314 du 8 octobre 1970 fixant la composition et les attributions des organismes de la normalisation industrielle; le Décret n° 2-93-530 du 20 septembre 1993 pris en application du Dahir n° 1-70-157; et la circulaire du Ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat du 13 décembre 2000 relative à la marque de conformité aux normes marocaines sur les produits industriels, et du 10 septembre 2002 relative à la certification NM ISO 9000. 53 Une centaine de comités techniques ont été institués auprès des différents Ministères. La liste des comités techniques de normalisation a été consultée à: http://snima.mcinet.gov.ma/web_fr/pdf/CTN.pdf.
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avis, puis soumis aux Ministres concernés pour approbation. Les arrêtés y afférents sont publiés au Bulletin officiel. Le Service de normalisation industrielle marocaine (SNIMA), entité relevant du Ministère chargé de l'industrie, assure l’élaboration et la promotion des normes marocaines, ainsi que la certification des produits et des services, et sert de point d'information.54 En juillet 1997, le SNIMA a accepté le Code de bonne pratique de l'OMC pour l'élaboration, l'adoption et l'application des normes; le SNIMA est aussi le Point d'information national. L'accréditation reste limitée aux laboratoires et est effectuée par le Service chargé d'accréditation (SCAC) du Ministère chargé de l'industrie. 65. Le SNIMA a développé près de 7 800 normes (dont environ 140 sont devenues des réglementations techniques); elles sont pour la plupart basées sur les normes internationales ou européennes.55 Bien que facultatives, les normes marocaines sont d'application obligatoire dans les clauses, spécifications et cahiers de charges des marchés passés par l'État, les collectivités locales, les établissements publics, ainsi que les entreprises concessionnaires d'un service public ou subventionnées par l'État. Les normes peuvent être transformées en règlements techniques par des arrêtés ministériels pour des raisons notamment de santé et de sécurité. Les règlements techniques s'appliquent sans discrimination aux produits importés et ceux fabriqués localement; les importations sont soumises à une attestation de conformité aux règlements techniques délivrée par le Ministère chargé de l’industrie. Une centaine de règlements techniques s'appliquent actuellement aux biens tels que les produits sidérurgiques, produits à gaz, matériels électriques, produits textiles, appareils électroménagers, et jouets. En 2007, des produits importés d'une valeur de 5,4 million de DH (contre 7,5 millions de DH en 2003) on été contrôlés non-conformes aux règlements techniques et refoulés à la frontière. 66. La certification NM de produits est gérée conformément au guide international ISO/CEI 65.56 Pour pouvoir utiliser la marque NM, une demande doit être adressée au SNIMA, qui procède à l'examen du dossier technique et désigne une équipe de vérification. Celle-ci effectue une visite et prélève des échantillons pour des essais dans un laboratoire choisi par le SNIMA. Selon le résultat des essais, l'équipe donne son avis (accord ou refus) sur le droit à l'utilisation de la marque par le demandeur.57 La décision finale, si elle est positive, est publiée au bulletin officiel. Le suivi est assuré par des visites périodiques de surveillance. 67. Un projet de loi sur la normalisation, la certification et l’accréditation, dont les bases avaient été élaborées déjà en 1998, a été ressuscité. Ce projet transformera le SNIMA en un institut (doté de l'autonomie financière) chargé de la normalisation et de la certification, et qui devrait s'appeler l’Institut marocain de normalisation (IMANOR). La participation du secteur privé sera renforcée, notamment par la représentation de celui-ci dans le conseil d'administration de l'IMANOR. Ce projet de loi prévoit aussi la création d'un Comité marocain d'accréditation (CMA) auprès du Ministère chargé de l'industrie. Le CMA se chargera également de la négociation des accords de coopération ou de reconnaissance mutuelle avec d’autres organismes similaires. Une fois le projet de loi adopté, le Maroc envisage de devenir membre affilié au Comité européen de normalisation (CEN). Le Ministère chargé de l'industrie est aussi membre associé d’ILAC (International Laboratory Accreditation 54
Service de normalisation industrielle marocaine (SNIMA), information en ligne. Adresse consultée: http://snima.mcinet.gov.ma. 55 Le Catalogue des normes marocaines 2008 a été consulté à: http://www.mcinet.gov.ma/snima/web_ fr/pdf/catalogue2008.pdf. 56 La marque NM peut s’appliquer à tous les produits et éventuellement à des prestations de service. Seul le Ministère chargé de l’industrie peut garantir la conformité des produits aux normes marocaines par la marque NM. 57 Le comité peut également proposer une visite supplémentaire ou inviter le demandeur à améliorer la fabrication ou son contrôle avant de formuler son avis définitif.
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Cooperation) qui définit les critères d’accréditation pour les laboratoires d’étalonnage, d’essais et de contrôle des produits. 68. Pour l'instant, le Maroc a conclu un accord de reconnaissance mutuelle, et accepte par conséquent les évaluations de conformité faites par la Tunisie depuis 2008. Un accord a été aussi signe en 2005 avec l’Égypte, mais il n’est pas encore en vigueur. 69. Le Maroc dispose également d'un système de certification des entreprises (de leur gestion) basé sur les normes NM ISO 9000 (systèmes de qualité), NM ISO 14000 (systèmes de gestion environnementale), NM 00.5.801 (gestion de la santé et de la sécurité au travail), NM HACCP (système HACCP58 pour les entreprises de l'industrie alimentaire), et d'un système d'accréditation des laboratoires d'essais et d'étalonnages géré conformément aux prescriptions du guide international ISO/CEI 58.59 70. S’agissant des médicaments à usage humain, les fabricants doivent se soumettre aux normes de bonnes pratiques de fabrication (BPF) contenues dans la Circulaire n° 36 du 31 juillet 1995 du Ministre de la santé. 71. En 2008, sur 48 573 opérations d’importation qui concernaient les produits soumis à des réglementations techniques, 3 663 contrôles ont été effectués. Selon les autorités, le choix des opérations d’importation à contrôler se fait sur la base des critères tels que l’origine des marchandises, la nature du produit en question ou de l’opérateur (en général, s’il s’agit d’une nouvelle origine, d’un nouveau produit ou opérateur) ou dans la cas de l’apparition de problèmes spécifiques. b)
Mesures sanitaires, phytosanitaires et environnementales
72. Les mesures sanitaires à l'importation sont réglementées par la Loi n° 24-89 du 10 septembre 1993, son décret d'application, et des décrets et arrêtés ministériels relatifs à des produits spécifiés.60 Une nouvelle loi, finalisée dans le cadre du projet d’un jumelage Maroc-Communautés européennes en matière de mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS), devrait néanmoins être adoptée au courant de 2009 pour la protection des animaux et de leur santé, et la sécurité sanitaire des denrées d'origine animale, des aliments pour animaux et des sous-produits animaux.61 73. L'importation des animaux, des denrées animales, des produits d'origine animale et de multiplication animale, et des produits de la mer et d'eau douce, à l'exception de ceux en transit 58
Hazard Analysis and Critical Control Points. Les laboratoires sont évalués sur la base de l'un des référentiels NM ISO 25 et NM ISO 17025 qui reprennent respectivement le guide international ISO/CEI 25 et la norme internationale ISO/CEI 17025 relative aux prescriptions générales concernant la compétence des laboratoires d'étalonnages et d'essais. 60 Dahir n° 1-89-230 du 10 septembre 1993 portant promulgation de la Loi n° 24-89 édictant des mesures de police sanitaire vétérinaire à l'importation d'animaux, de denrées animales, de produits d'origine animale, produits de multiplication animale et de produits de la mer et d'eau douce; Décret n° 2-89-597 du 12 octobre 1993 pris pour son application; Décret n° 2-57-1524 du 12 novembre 1957 relatif à l'importation des laits destinés à l'alimentation du bétail; et Arrêtés ministériels fixant: les conditions d'introduction des poissons et des crustacés dans les eaux du domaine public terrestre (1994); les normes zootechniques pour l'importation d'animaux reproducteurs des espèces bovine (1994), ovine, caprine et chevaline; les conditions sanitaires et les traitements auxquels doivent satisfaire les produits animaux importés destinés à l'industrie de sous-produits animaux (1994); les normes zootechniques pour l'importation des coqs et poules reproducteurs, d'un poids n'excédant pas 185 g (1998); les conditions sanitaires d'importation de certains animaux vivants et de certains produits d'origine animale (1996). 61 Document de l'OMC G/SPS/N/MAR/27, 23 mai 2008. 59
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international sans rupture de charge, est soumise, aux frais de l'importateur, à une inspection sanitaire62, effectuée dans les bureaux de douane par les services vétérinaires du Ministère de l'agriculture. A l'issue de l'inspection, un certificat sanitaire vétérinaire, obligatoire pour le dédouanement, est délivré. Dans le cas des animaux vivants devant être soumis au régime de la quarantaine, un laissez-passer sanitaire est délivré. L'inspection sanitaire est effectuée d'une manière systématique sur toutes ces importations qui, par ailleurs, doivent être accompagnées de documents sanitaires délivrés par le pays d'origine et, le cas échéant, les pays de transit.63. 74. Pour les animaux, un certificat sanitaire établi au poste frontière du pays de provenance est également requis.64 En 2005, le contenu des certificats sanitaires a été modifié.65 Ceux-ci doivent dorénavant aussi mentionner les garanties sanitaires établies d'un commun accord entre l'autorité sanitaire vétérinaire centrale du Maroc et l'autorité sanitaire du pays exportateur. Le certificat sanitaire doit être conforme au modèle de certificat arrêté d'un commun accord avant l'importation entre les autorités marocaines et du pays d'origine. La vérification des documents par les services vétérinaires a lieu après déchargement (sauf dans le cas des animaux vivants, indifféremment du pays d'origine, et des produits animaux à l'état brut de pays non reconnus indemnes de maladies contagieuses). Les importations des produits mentionnés ci-dessus sont interdites par arrêté du Ministre en charge de l'agriculture si elles proviennent d'un pays non reconnu indemne de maladies contagieuses, à moins qu'elles n'aient été soumises à des traitements spécifiques et ne présentent plus de danger de contagion.66 75. Les mesures phytosanitaires à l'importation sont régies par le Dahir de 1927 portant règlement de police sanitaire des végétaux (tel que modifié), et divers arrêtés réglementant l'importation de produits spécifiques.67 Cette législation définit les végétaux et produits végétaux soumis à l'inspection phytosanitaire (effectuée par le Service de la protection des végétaux ou par le Service du contrôle des semences et des plants, relevant du Ministère chargé de l'agriculture), et énumère les produits dont l'importation est prohibée ou subordonnée à l'obtention préalable d'une autorisation technique
62
Décret n° 2-94-76 du 22 novembre 1996 fixant le tarif des droits d'inspection sanitaire vétérinaire à l'importation d'animaux, de denrées animales, de produits d'origine animale, de produits de multiplication animale et de produits de la mer et d'eau douce. 63 Le Maroc a signé des accords sanitaires avec les pays suivants: Afrique du sud, Allemagne, Angola, Argentine, Brésil, Bulgarie, Chine, Égypte, Espagne, France, Guinée, Hollande, Hongrie, Inde, Iran, Japon, Jordanie, Liban, Libye, Mauritanie, Mexique, Pologne, Portugal, Russie, Soudan, Syrie, Tunisie et Turquie; il a proposé ou est en train d'étudier des accords avec 15 autres pays. 64 Le certificat sanitaire doit être conforme au modèle de certificat arrêté d'un commun accord avant l'importation entre les autorités marocaines et celles compétentes du pays d'origine. 65 Arrêté du ministre de l'agriculture, du développement rural et des pêches maritimes n° 603-05 du 16 mars 2005 modifiant les énonciations des certificats sanitaires vétérinaires mentionnées aux paragraphes a), b), c) et d) de l'article 3 du décret n° 2-89-597 du 12 octobre 1993 pris pour l'application de la Loi n° 24-89; et Document de l'OMC G/SPS/N/MAR/25, 10 mai 2005. 66 Les produits pouvant être soumis au traitement sont principalement ceux destinés à l'industrie, tels que les peaux et cuirs, ou la gélatine. 67 Dahir n° 1-69-169 du 25 juillet 1969 réglementant la production et la commercialisation de semences et de plants, tel que modifié; Arrêté du Ministre de l'agriculture et de la réforme agraire n° 467-84 du 19 mars 1984 réglementant l'importation de plantes ou parties de plantes susceptibles d'être infestées par certaines espèces nuisibles de ravageurs animaux ou végétaux; Arrêté du Ministre de l'agriculture et de la réforme agraire n° 1306-85 du 22 décembre 1986 relatif à la police sanitaire des végétaux ou produits végétaux à l'importation; Arrêté du Ministre de l'agriculture et de la réforme agraire n° 966-93 du 20 avril 1993; Arrêté du Ministre de l'agriculture et de la réforme agraire n° 824-93 du 4 juin 1993 relatif aux conditions sanitaires à l'importation de certaines espèces fruitières et ornementales de la famille "Rosaceae"; Arrêté du Ministre de l'agriculture n° 832-02 du 12 juin 2002 modifiant et complétant l’Arrêté n° 467-84.
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d'importation.68 L'importation de certains végétaux ou produits végétaux est soumise à des exigences particulières. 69 Des prohibitions saisonnières s'appliquent à l'importation de matériel végétal de multiplication appartenant à la famille des rosacées à pépins, qui reste autorisée entre le 1er novembre et le 15 février pour celle en provenance de l'hémisphère nord, et entre le 1er mai et le 15 octobre pour celle en provenance de l'hémisphère sud.70 L'inspection, ainsi que le refoulement ou la destruction de tout envoi de produits interdits, se fait aux frais de l'importateur. 76. Les produits végétaux ou parties de végétaux, dont l’importation nécessite un certificat phytosanitaire délivré par le service de la protection des végétaux du pays exportateur, sont énumérés dans l’Arrêté ministériel n° 832-02 de 2002.71 Le certificat doit être conforme au modèle établi par la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) de 1951 de la FAO, telle que modifiée. Les importations de semences de pommes de terre, de tomates et d'aubergines doivent en outre être accompagnées d'une déclaration supplémentaire du pays d'origine, attestant qu'elles sont indemnes de certains parasites et maladies et qu'elles ont été criblées, nettoyées et mises dans des sacs nouveaux. L’importation des marchandises soumises à l’inspection phytosanitaire est subordonnée à la présentation d’une attestation d’inspection phytosanitaire délivrée au poste frontière. 77. En matière de protection des végétaux, le Maroc est signataire de la CIPV, de la FAO et fait partie de l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes; de la Commission FAO/OMS du Codex alimentarius et, depuis le 8 octobre 2006, aussi de l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV). Des restrictions aux importations peuvent être imposées au titre d'autres Conventions dont le Maroc est signataire (section 2) v)). 78. Les nouvelles mesures affectant les importations, adoptées depuis le dernier EPC du Maroc, incluent l'interdiction depuis janvier 2006, des denrées animales ou d'origine animale importées qui sont issues d'animaux qui ont reçu dans leur alimentation les farines de viandes, d'os et de sang et graisses d'origine animale72; et la soumission, depuis février 2006, de l'importation du matériel végétal "au genre Vitis (L)" à l'obtention préalable d'une autorisation technique d'importation.73 79. Depuis son dernier EPC, le Maroc a notifié à l'OMC une série d'autres mesures sanitaires et phytosanitaires. Il s'agit des conditions sanitaires et hygiéniques pour les élevages et abattoirs avicoles, les couvoirs, les ateliers de découpes des viandes, et les centres de conditionnement des œufs; la modification des normes zootechniques pour l'importation des génisses, des reproducteurs bovins et caprins; la modification des conditions d'entrée sur le territoire national d'animaux vivants d'espèce bovine; les critères microbiologiques pour les denrées animales et d’origine animale; les conditions d'importation des laits entiers ou écrémés pour l'alimentation animale; les conditions 68
Sont soumis à l'obtention préalable d'une autorisation technique d`importation les produits, tels que certaines espèces fruitières et ornementales de la famille "Rosaceae" et le matériel végétal au genre Vitis (L). 69 Arrêté du Ministre de l'agriculture et de la réforme agraire n° 824-93 du 4 juin 1993 relatif aux conditions sanitaires à l'importation de certaines espèces fruitières et ornementales de la famille "Rosaceae". 70 Selon les autorités, ceci est dû au fait qu’en hiver, les abeilles (vecteurs potentiels de la maladie) sont absentes ou inactives. 71 Il s'agit des: envois de plants, marcottes, boutures, greffons, griffes, oignons à fleurs, fleurs et boutons de fleurs coupées, branches, feuilles et feuillage, fruits frais, noyaux de fruits, légumes frais, tubercules, bulbes, rhizomes, racines, fibres végétales, foins et fourrage, tourteaux, pailles et sons, pollen, semences, graines; substrats destinés aux cultures exempts de terres et de matières organiques, seuls ou associés à des végétaux (à l'exception des débris végétaux de la terre, du fumier et du compost qui sont interdits); et écorces non séchées et les bois de toute nature. 72 Décret n° 2-05-1223 du 2 décembre 2005 modifiant le Décret n° 2-63-253 du 22 juillet 1963 portant interdiction de l'emploi des substances arsenicales, antimoniales ou oestrogènes pour l'alimentation et l'élevage de certains animaux; et Document de l'OMC G/SPS/N/MAR/26, 10 mai 2005. 73 Document de l'OMC G/SPS/N/MAR/21, 14 juin 2004.
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sanitaires, qualitatives et/ou d'hygiène, applicables aux produits de la mer et d'eau douce et aux établissements dans lesquels ils sont traités, stockés ou exposés à la vente; l’agrément sanitaire pour les unités de fabrication, de traitement, et de manipulation des denrées animales ou d’origine animale (l'agrément sanitaire est encore en état de projet de loi).74 Le Maroc a également interdit l’importation de volailles et d’œufs à couver à partir des pays non-indemnes d’influenza aviaire. 80. En mai 2008, le Maroc a notifié un projet de décret portant institution d'un comité chargé des mesures sanitaires et phytosanitaires. Ce Comité national devrait se charger de la mise en œuvre de l'Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'OMC, et participer à l'élaboration des propositions que le Maroc envisage de faire au Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'OMC. Il sera également l'autorité nationale de notification.75 c)
Marquage, étiquetage et conditionnement
81. Le Maroc n'a pas de réglementation spécifique en matière de marquage des conteneurs. Cependant, afin de faciliter le repérage des produits et d'accélérer le processus de dédouanement, il est recommandé d'indiquer sur le conteneur d'expédition, entre autres, son poids net en kilogrammes. 76 82. L'étiquetage doit être fait, d'une manière générale, en français ou en arabe et doit indiquer le pays d'origine. Les mentions obligatoires de l'étiquetage pour les denrées alimentaires doivent être rédigées en arabe (et éventuellement en toutes autres langues et sans abréviations).77 Toutefois par arrêté du Ministre chargé de l'agriculture, certains produits importés ou destinés à une clientèle particulière et certaines boissons fabriquées localement peuvent être dispensés de l'utilisation de la langue arabe. Les étiquettes des produits alimentaires transformés doivent indiquer, entre autres, le nom exact du produit, la liste des ingrédients, la date de péremption, et selon le cas, l'adresse de l'importateur, du fabricant ou du conditionneur.78 Des exigences similaires s'appliquent aux produits pharmaceutiques (y compris les médicaments) et, s'ils sont composés, le nom et le pourcentage de chaque composant doivent également être indiqués. 79
74
Documents de l'OMC G/SPS/N/MAR/24, 18 novembre 2004; G/SPS/N/MAR/23, 19 novembre 2004 ; G/SPS/N/MAR/22, 18 novembre 2004 ; G/SPS/N/M AR/20, 8 mars 2004 ; G/SPS/N/MAR/19, 8 mars 2004 ; G/SPS/N/MAR/18, 8 mars 2004 ; et G/SPS/N/MAR/17, 8 mars 2004. 75 Document de l'OMC G/SPS/N/MAR/28, 23 mai 2008. 76 Dun & Bradstreet (2006). 77 Décret n° 2-01-1016 du 4 juin 2002 réglementant les conditions d'étiquetage et de présentation des denrées alimentaires, tel que complété et modifié par Décret n° 2-06-226 du 28 juin 2007. 78 Les autres mentions obligatoires sont: quantité nette (en volume ou en poids); conditions particulières de conservation et date de production; nom ou raison sociale; pays d’origine ou de provenance (si l’omission de cette mention est de nature à créer une confusion dans l’esprit de l’acheteur); mode d’emploi (si son omission ne permet pas de faire un usage approprié); autres mentions obligatoires prévues par les dispositions réglementaires relatives à certaines denrées alimentaires (le cas échéant); titre alcoométrique volumique acquis pour les boissons titrant plus de 1,2 pour cent d’alcool en volume; et numéro de lot de production, de fabrication ou de conditionnement auquel appartient la denrée préemballée considérée. Pour chacun des additifs alimentaires faisant partie des ingrédients, l'indication du nom de sa catégorie suivi de son nom spécifique ou de son numéro d'identification est obligatoire. 79 Dun & Bradstreet (2006).
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3)
MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES EXPORTATIONS
i)
Procédures
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83. En général, les personnes physiques ou morales, désireuses d'exercer des activités d'exportation, sont tenues de s'inscrire au Registre du commerce.80 Les exportateurs des produits d’origine animale et végétale81, ainsi que tout établissement qui fabrique, transforme ou conditionne des produits alimentaires destinés à l'exportation, sont tenus d’obtenir l’agrément (renouvelable annuellement) au registre de l'Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE), un organisme étatique dépendant du ministère de l’agriculture. Les exportateurs des produits de l’artisanat doivent s'inscrire au fichier des exportateurs de produits de l’artisanat. 84. Tout produit présenté à l'exportation doit faire l’objet d'une Déclaration unique des marchandises (DUM). Celle-ci doit être accompagnée (sauf exception82) d’un titre d’exportation, à savoir l'engagement de change, ou la licence d’exportation qui est exigée dans le cas de l'exportation de marchandises soumises à restrictions quantitatives (section 3) iii)).83 L’engagement de change est établi par l’exportateur, la licence d’exportation est délivrée par le Ministère chargé du commerce extérieur. 85. L'engagement de change est requis dans le cas des marchandises libres à l'exportation. Toutefois, certaines marchandises en sont dispensées, telles que les marchandises exportées sous les régimes d'exportation temporaire, ou d’exportation temporaire pour perfectionnement passif, ainsi que les échantillons et les produits dont la valeur n'excède pas un montant fixé par l'administration. Par un engagement de change, l'exportateur s'engage à rapatrier l’intégralité du produit de son exportation dans un délai maximum de 150 jours (sauf l'autorisation préalable de l'Office des changes).84 Tout report de cette échéance de rapatriement doit faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de l’Office des changes. Pour les exportations de services, le délai de rapatriement des recettes est d'un mois à compter de la date de leur exigibilité. 86. Le titre d'exportation doit être présenté à la douane, au moment de l'exportation de la marchandise, accompagné de la facture pro forma. Les titres d'exportation relatifs à certaines opérations sont soumis au visa préalable de l'Office des changes. Il s'agit des exportations: en consignation de produits autres que les légumes, fruits frais, agrumes, fleurs et produits d'artisanat, ainsi que des exportations sans paiement d’une valeur supérieure à 3 000 DH; d’échantillons sans paiement d’une valeur supérieure à 10 000 DH; dont la date d’échéance de règlement est supérieure à 150 jours; et de marchandises d’origine marocaine (sans paiement) d'une valeur supérieure à 50 000 DH pour le compte de personnes physiques non-résidentes. D'autres documents sont demandés à l’exportation, à savoir une autorisation préalable d'agences compétentes dans le cas de 80
En sont dispensés, notamment les exportateurs occasionnels, personnes physiques, coopératives, agriculteurs et artisans. 81 Il s'agit des fruits et légumes (frais ou transformés), des produits de la pêche (frais ou transformés), des vins et produits vineux, et des céréales, légumineuses, fruits secs et produits d'herboristerie. 82 Il s'agit des: exportations sans valeur commerciale (jusqu'à 3 000 DH); exportations (sans paiement) d’échantillons (pour une valeur maximum de 10 000 DH); exportations de marchandises sans limitation de montant par les touristes au départ du Maroc; exportations réalisées par un commerçant marocain pour le compte d’un touriste (pour un montant maximum de 50 000 DH); et exportations réalisées dans le cadre de l’un des régimes économiques en douane (trafic de perfectionnement à l'étranger, exportation temporaire). L’exportateur demeure néanmoins tenu de soumettre la DUM. 83 Article 19 de la Loi n°13-89 relative au commerce extérieur, promulguée par le Dahir n° 1-91-261 du 9 novembre 1992, telle qu'elle a été modifiée et complétée par la Loi n° 3-96 promulguée par le Dahir n° 1-97--63 du 12 février 1997. 84 Circulaire de l'Office des changes n° 1606 du 21 septembre 1993.
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certains produits85, la note de colisage, le titre de transport international, les bulletins de mise à quai, de réception ou de dépôt, ou tout autre justificatif de mise en douane en vue d'exportation. 87. L'exportation de certains produits d’origine animale et végétale86 ou des produits de l'artisanat est soumise au contrôle technique, effectué par l'EACCE et le Ministère chargé de l'artisanat, respectivement. L'EACCE est accrédité par les CE; il vérifie la conformité des produits aux différentes normes du pays destinataire. Les produits d'artisanat ne sont pas considérés comme tels sans le visa technique de contrôle de qualité du Département de l'artisanat. ii)
Taxes à l'exportation
88. La taxe de 0,50 DH perçue sur chaque quintal de maïs exporté a été supprimée en 2005; le produit de cette taxe était versé mensuellement au Crédit agricole du Maroc (CAM). Le prélèvement de 7 DH par tonne, opéré sur le crin végétal exporté, a également été supprimé en 2005. La redevance sur l'exploitation des phosphates, de 34 DH par tonne d'équivalent en phosphate brut, perçue à l'exportation a été abolie en janvier 2008. 89. L'exportation des produits soumis au contrôle technique (section 3) i)) donne lieu au versement d'une "taxe d'inspection", sauf si le contrôle porte sur des produits dont l'exportation est soumise au paiement "d'une taxe spéciale d'inspection". iii)
Prohibitions, licences et contrôles des exportations
90. Selon la législation en vigueur, les exportations de biens et services peuvent être soumises aux restrictions afin de sauvegarder la moralité, la sécurité et l'ordre publics, et la santé des personnes, de protéger la faune et la flore, et le patrimoine (historique, archéologique et artistique national), et de préserver la position financière extérieure du pays.87 91. Depuis le dernier EPC du Maroc, plusieurs modifications ont été apportées à la liste de produits soumis à restrictions quantitatives (et donc à licences d'exportation). Ainsi, en plus des farines de céréales (sauf de riz), charbon de bois, collections et spécimens destinés à diverses collections (de zoologie, de botanique, de minéralogie et archéologiques), et objets antiques âgés de plus de 100 ans, la liste contient depuis mai 2003 les substances et le matériel utilisant des matières nuisibles à la couche d'ozone88, et depuis août 2008, le froment (blé) et méteil, siegel, orge, avoine, maïs, riz, sorgho à grains, autres céréales, et les gruaux et semoules de blé tendre et d'orge (dans le but d’assurer la sécurité alimentaire et parer à la flambée des prix mondiaux).89 Les cuirs et peaux tannés ou en croûte de bovins, ovins et caprins ont été retirés de la liste en décembre 2006. Les licences d’exportation sont délivrées par le Ministre chargé du commerce extérieur; elles ont une validité de 3 85
Il s’agit de: objets d’art et d’antiquité (autorisation du Ministère de la culture); véhicules achetés à crédit (autorisation de l’organisme de crédit ayant financé l’achat dudit véhicule); produits de la faune et la flore sauvages menacés d’extinction (permis CITES délivré par le département chargé des eaux et forêts); et potasse (autorisation du Ministère chargé des mines). 86 Il s’agit de: poissons, œufs, légumes, fruits, certaines épices, miel, cires végétales, jus de fruits, cidres, vins, vinaigres, certaines huiles, céréales (sauf le riz), certaines farines, et coton en masse et linters de coton. 87 Dahir n° 1-91-261 du 9 novembre 1992 portant promulgation de la Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur. 88 Il s'agit de certains produits chimiques organiques (chapitre SH 29) et pharmaceutiques (chapitre SH 30), et certains insecticides, fongicides, herbicides, désinfectants et produits similaires (chapitre SH 38). 89 Arrêté du Ministre du commerce extérieur, des investissements extérieurs et de l'artisanat n° 1308-94 du 19 avril 1994 fixant la liste des marchandises faisant l'objet des mesures de restrictions quantitatives à l'importation et à l'exportation, tel que modifié.
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mois. Les décisions d’octroi ou de refus des licences sont notifiées au demandeur dans un délai maximum de 30 jours, tout rejet devant obligatoirement être motivé.90 92. Dans le cadre d'Accords multilatéraux, tels que la CITES ou la Convention de Bâle, des produits, déchets et/ou espèces sont soumis à un permis, certificat ou à une interdiction à l’exportation. Les espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (annexes I et II de la CITES) sont soumises à un permis d’exportation ou à un certificat de réexportation; pour l’annexe III et en cas d’exportation des espèces inscrites par le Maroc à cette annexe, un permis d’exportation est requis. Ces permis ou certificats sont délivrés par le Département chargé des eaux et forêts. L’exportation des déchets de la liste A de la Convention de Bâle est soumise à une autorisation préalable du Département en charge de l'environnement. iv)
Subventions, promotion et assistance à l'exportation
93. Le Maroc accorde différentes incitations aux entreprises dont les activités sont orientées vers l’exportation. Parmi celles-ci figurent les incitations fiscales sous la Charte de l'investissement91, le régime de zones franches d’exportation (ZFE) et les régimes économiques en douane (RED), ainsi que les facilités des changes (i.e. comptes en DH convertibles ou en devises) et l'assurance à l'exportation. 94. Dans le cadre de la Charte des investissements, les entreprises exportatrices (de produits ou services) bénéficient de l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés (IS) et de l'impôt sur le revenu (IR) pendant 5 ans, et de l'application du taux réduit (de 50 pour cent) de l'IS (pour la partie du chiffre d’affaires à l’export) et du taux réduit de l'IR de 20 pour cent au-delà des cinq ans.92 Les mêmes réductions de l'IS et de l'IR s'appliquent aussi aux entreprises qui vendent des produits finis à des exportateurs installés dans des plateformes d’exportation (i.e. espaces abritant les entreprises et exportant exclusivement des produits finis). Des incitations spécifiques sont accordées aux entreprises minières exportatrices (chapitre IV 3) i)). D'une manière générale, les exportations (y compris les services rendus à l'exportation) sont exonérées (sans droit à déduction) du paiement de la TVA. a)
Zones franches d'exportation
95. Les zones franches d'exportation (ZFE) ont été instituées par la Loi 19-94 du 26 janvier 1995. Leur aménagement et gestion sont concédés, après appel à la concurrence, à un organisme qui se charge de présenter les dossiers des investisseurs à une commission locale des ZFE pour approbation. L'organisme sert de guichet unique aux demandes de statut d'entreprise de ZFE. Actuellement, le Maroc dispose d'une ZFE opérationnelle située à Tanger (ZFT). Deux autres sont en cours de création dont une à Nador et l'autre à l'aéroport de Tanger. Quatre autres ZFE sont prévues dans la zone spéciale de développement Tanger-Méditerranée; elles s’occuperont de la logistique uniquement.
90
Article 8, Titre II du Décret n° 2-93-415 du 2 juillet 1993 pris pour l'application de la Loi n° 13-89 relative au commerce extérieur, tel que modifié et complété par le Décret n° 2-99-1261 du 4 mai 2000. 91 Dahir n° 1-95-213 du 8 novembre 1995 portant promulgation de la Loi-cadre n° 18-95 portant charte de l'investissement. 92 La charte des investissements définit le cadre général qui établit les limites des incitations pouvant être accordées. Ainsi, les entreprises exportatrices (de produit ou services) peuvent bénéficier, pour le montant de leur chiffre d'affaires à l'exportation, d'incitations fiscales pouvant aller jusqu'à l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés (IS) et de l'impôt sur le revenu (IR) pendant une période de cinq ans, puis d'une réduction de 50 pour cent après. Dans le cas des entreprises exportatrices de services, ces exonérations et réductions ne peuvent s'appliquer qu'au chiffre d'affaires à l'exportation réalisé en devises.
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96. La ZFT93 s'étend sur 345 hectares et se compose d'une zone industrielle sous douane et d'une zone logistique. Elle est gérée par la société Tanger Free Zone (TFZ), un consortium composé d’institutions privées marocaines.94 Les entreprises qui désirent s'installer dans cette zone doivent opérer dans au moins l'une des branches suivantes: l'agro-industrie; le textile et cuir; la chimie et parachimie; et les industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques; ou les services liés aux activités précitées.95 En 2008, 379 entreprises au total étaient implantées dans la ZFE de Tanger, totalisant un chiffre d'affaires de plus de 1 milliard d'euros et employant 42 367 personnes. A fin décembre 2007, la répartition sectorielle des sociétés implantées (au total 353 sociétés) était la suivante: services (146 sociétés); industries métallurgiques, électriques et mécaniques, notamment les industries automobiles et aéronautiques (90); textile et cuir (78); chimie et parachimie (28); et agro-industrie (11). 97. Pour bénéficier du statut de ZFE, les entreprises doivent exporter la majeure partie de leur production; les entreprises de services liées aux entreprises de ZFE bénéficient également de ce statut. Depuis juillet 2006, les entreprises installées dans les zones franches sont autorisées à vendre sur le marché local une partie de leur production, à savoir dans la limite de 15 pour cent du chiffre d'affaires annuel à l'exportation réalisé par la société concernée durant l'année précédente. Les opérations effectuées avec l’étranger par des entreprises installées dans les ZFE bénéficient de la liberté totale de change.96 Les marchandises entrant ou sortant des ZFE sont exonérées de tous droits et taxes frappant les importations, les exportations, la production, la circulation, ou la consommation. Un certain nombre d'autres mesures fiscales sont accordées (tableau III.6). Les avantages accordés à ces entreprises ne peuvent pas être cumulés avec d'autres avantages prévus par d’autres dispositions législatives en matière d’investissement. De même, l’imposition aux taux réduits n’est pas cumulable avec d’autres avantages fiscaux. Cependant, les entreprises ont le droit d'opter pour le régime fiscal le plus avantageux. Tableau III.6 Incitations fiscales accordées aux zones franches d'exportation (ZFE) Taxe
Bénéfices
Droits d'enregistrement et de timbre
Exonération des actes de constitution et d’augmentation de capital des sociétés installées dans les ZFE; Exonération des acquisitions de terrains pour la réalisation des projets d’investissement dans les ZFE, sous réserve qu'ils demeurent à l'actif de l'entreprise pendant 10 ans à partir de la date d'obtention de l'agrément.
Impôt sur les Sociétés (IS)
Exonération totale durant les 5 premières années d’exploitation et application du taux de 8,75 pour cent (au lieu du droit commun de 30 pour cent) pour les 20 années consécutives qui suivent la 5ème année d’exonération totale.
Impôt sur le revenu (IR)
Exonération totale durant les 5 premières années d’exploitation et application à l’impôt dû, d’un abattement de 80 pour cent pour les 20 années qui suivent. tableau III.6 (à suivre)
93
La ZFT a été établie par Décret n° 2-96-511 du 10 novembre 1997; son règlement intérieur a été approuvé par un arrêté ministériel du 5 juin 2000. Elle a été créée dans le cadre du programme prioritaire de l'infrastructure d'accueil qui prévoyait également la création de la ZFE de 300 hectares à Nador (Décret n° 2-96-512 du 20 novembre 1997). 94 Il s’agit de: BCM, BMCE, SNI, Compagnie africaine d’assurance, Royal marocain d’assurance, et Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites. 95 Décret n° 2-96-511 du 10 novembre 1997 portant création de la zone franche d'exportation de Tanger. 96 Le règlement des opérations réalisées à l’intérieur des zones franches ne peut être effectué qu'uniquement en devises convertibles.
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Taxe
Bénéfices
Retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
Exonération des dividendes et autres produits de participation similaires lorsqu’ils sont versés à des non-résidents ; Ces dividendes et produits sont soumis au taux de 7.5 pour cent libératoire de l’IS ou de l’IR, lorsqu’ils sont versés à des résidents.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Exonération avec droit à déduction des produits livrés et des prestations de services rendues aux ZFE et provenant du territoire assujetti.
Taxe professionnellea)
Exonération de cette taxe pendant les 15 premières années consécutives au début de l’exploitation.
a)
La taxe professionnelle a remplacé en décembre 2006 l'impôt des patentes et la taxe urbaine.
Source: Direction Générale des Impôts, Le dispositif d’incitations fiscales. Adresse http://www.invest.gov.ma/upload/10f/1003/incitations%20_fiscales_%20Francais_%202007.pdf.
consultée:
98. En plus des avantages fiscaux, les entreprises désireuses de s'installer dans la ZFT peuvent le faire selon des procédures simplifiées (i.e. Guichet unique), ce qui leur permet de contourner les lourdeurs administratives, un avantage non négligeable au Maroc, qui est classé 128ème sur 181 pays en matière de facilité à faire des affaires (chapitre II 5)).97 b)
Régimes économiques en douane
99. Pour favoriser la compétitivité de ses entreprises, le Maroc dispose de différents régimes économiques en douane (RED), soit un total de huit régimes permettant d'importer en suspension de droits et taxes (tableau III.7), un régime de l’exportation préalable, et un régime drawback. Ces régimes favorisent le stockage, la transformation, l'utilisation et la circulation des marchandises. Dans le cas de l'entrepôt industriel franc, les entreprises bénéficiaires peuvent écouler sur le marché local jusqu'à 15 pour cent des quantités exportées durant l’année précédente. Le régime de l’exportation préalable (i.e. application particulière de l'admission temporaire pour perfectionnement actif) permet l’exportation de produits obtenus à partir de marchandises d’origine étrangère ayant acquitté les droits et taxes à l’importation et la réimportation de l’équivalent en matières premières et semi-produits pratiquement en franchise douanière. Les opérations sous RED doivent, sauf dérogation, être couvertes par une caution garantissant l’accomplissement des engagements liés à ces régimes. Table III.7 Régimes suspensifs, 2009 Dénomination Entrepôt de douane ou entrepôt de stockage
Admission temporaire pour perfectionnement actif (ATPA):
Avantages Placement des marchandises pour une durée déterminée dans un local soumis au contrôle de l’ADII
Importation en suspension des droits et taxes des marchandises destinées à recevoir une transformation, une ouvraison ou un complément de main-d’œuvre et de certaines marchandises, dont la liste est établie par arrêté du ministre chargé des finances, qui ne sont pas identifiées dans les produits compensateurs, mais qui permettent leur obtention tout en disparaissant totalement ou partiellement au cours de leur utilisation dans le processus de fabrication.
Bénéficiaires Personnes physiques ou morales faisant profession de stockage et entreposage des marchandises pour le compte de tiers (entrepôt privé banal) ; bénéficiaires de l’autorisation d’ouverture d’entrepôt (entrepôt privé particulier) ; ville ou chambres de commerce (entrepôt public) Entreprises qui disposent de l'outillage nécessaire à l'activité exercée
tableau III.7 (à suivre)
97
Banque Mondiale (2008b).
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Dénomination Transformation sous douane
Exportation temporaire pour perfectionnement passif
Admission temporaire
Exportation temporaire
Entrepôt industriel franc
Transit
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Avantages Importation, en suspension des droits et taxes, de marchandises pour leur faire subir des opérations qui en modifient l’espèce ou l’état, en vue de mettre à la consommation les produits résultant de ces opérations, dénommés produits transformés. Ces derniers doivent bénéficier de l’exonération totale ou partielle des droits et taxes à l’importation ou d’une tarification réduite par rapport à celle des marchandises à mettre en œuvre. Exportation provisoire, en suspension des droits et taxes, prohibitions ou autres restrictions de sortie des produits et marchandises d'origine marocaine, nationalisés par le paiement des droits et taxes d'importation ou importés en admission temporaire pour perfectionnement actif et ce dans le but de recevoir une ouvraison ou une transformation à l'étranger avant réimportation, Importation (pour une durée de 6 mois à 2 ans, sauf exception) en suspension des droits et taxes des marchandises et produits divers (exportables dans l’état où ils ont été importés) tels que : matériels restant propriété étrangère, destinés à la réalisation de travaux d'une durée limitée ou à une utilisation occasionnelle à des fins industrielles; films ou enregistrements cinématographiques ; emballages, contenants et leurs accessoires ; échantillons et modèles ; marchandises destinées à être présentées ou utilisées dans le cadre de manifestations commerciales ou autres ; objets pour essais et expériences ; matériel professionnel et animaux; cadres et conteneurs; et véhicules à usage commercial utilisés en TIR. Exportation temporaire des marchandises (i.e. certains matériels, emballages, produits et animaux devant être utilisés ou exposés à l'étranger) en suspension des droits et taxes en vue de leur utilisation à l'étranger. Importation en suspension des droits et taxes des matériels, équipements, parties et pièces détachées, et des marchandises destinées à être mises en oeuvre en vue de l'exportation des produits compensateurs obtenus
La suspension des droits et taxes, des prohibitions et autres restrictions normalement applicables
Bénéficiaires Personnes disposant ou pouvant disposer de l’outillage nécessaire à la transformation envisagée
Toute entreprise du droit marocain
Industriels; entreprises réalisant de grands travaux (barrages, etc.); organisateurs de foires et expositions; exportateurs d'emballages
Personnes disposant de la marchandise présentée à l’exportation Entreprises qui entendent réaliser un investissement dans le cadre, soit d’une création nouvelle, soit d’une extension, dont le montant minimum est égal à 50 millions de DH. Toute entreprise et opérateur de transport
Source: Ministère des finances et de la privatisation, Administration des douanes et imports indirects (ADII), La douane vous propose des solutions diversifiées. Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/brochures/NEW%20edition /NEW%20PROCPECTUS.pdf; et Ministère des finances et de la privatisation (2006), Les régimes économiques en douane, janvier. Adresse consultée: http://www.douane.gov.ma/brochures/NEW%20edition/B2%20Fr.pdf.
100. Le drawback permet le remboursement (selon un taux forfaitaire) aux entreprises exportatrices, à la suite de l’exportation de certaines marchandises des droits et taxes ayant frappé soit ces marchandises, soit les produits contenus dans les marchandises exportées ou consommées (y compris les produits énergétiques) au cours de leur fabrication. Seuls les produits désignés par décret peuvent bénéficier de ce régime. c)
Financement des exportations
101. Les exportateurs peuvent recourir aux instruments de financement spécifiques tels que le préfinancement des exportations, et la mobilisation des créances nées à l’étranger. La mobilisation des créances nées à l’étranger peut être aussi effectuée auprès d’un correspondant étranger à travers une banque marocaine. Dans ce dernier cas, le délai de paiement restant à courir doit être supérieur ou égal à 30 jours. 102. Le taux d’intérêt de référence applicable aux crédits à l'exportation (crédits de préfinancement et créances nées à l'étranger) est fixé par référence au taux de base bancaire des crédits export majoré
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de la prime de risque. Le taux d'intérêt maximum applicable est néanmoins limité par voie réglementaire à 10 pour cent.98 103. Les crédits contractés à l'étranger en vue du financement ou du préfinancement des opérations d’exportations, ainsi que les emprunts destinés au refinancement d’engagements existants, ne sont pas soumis à l’accord préalable de l’Office des changes. La réglementation des changes permet aussi d’autres formules de financement, tels que le "forfaiting". d)
Assurance
104. La Société marocaine d'assurance à l'exportation (SMAEX), une compagnie semi-publique (l'État contrôle 34,98 pour cent de son capital de 37 millions de DH), est la seule compagnie spécialisée dans l'assurance à l'exportation. Le secteur agro-alimentaire représente environ 40 pour cent du chiffre d'affaires de la SMAEX, suivi de l'industrie textile puis pharmaceutique. 105. La SMAEX offre deux types d'assurance à l'exportation, à savoir les assurances-crédit de marché, et l’assurance-export publique. Cette dernière est opérée par la SMAEX pour le compte de l’État. L'assurance-crédit de marché couvre 90 pour cent du montant de la créance assurée contre les risques de non-paiement, dû soit à un défaut de paiement prolongé ou à l’insolvabilité de l’acheteur étranger suite à un redressement judiciaire. Le taux de prime d’assurance varie entre 0,25 et 1 pour cent (selon le chiffre d’affaires, le délai de paiement et les destinations) pour les entreprises commerciales, industrielles et de services réalisant un chiffre d’affaires à l’export par année supérieur à 5 millions de DH (l’Assurance crédit personnalisé "ACP"); le taux est de l’ordre de 1 pour cent sur la valeur des exportations prévisionnelles de l’exercice pour les autres (l’Assurance crédit simplifié "ACS"). 106. L’assurance-export publique englobe : la garantie des risques politiques, catastrophiques et de non transfert99; la couverture des risques commerciaux extraordinaires (pour les entreprises qui exportent des biens d’équipement, réalisent des marchés de travaux publics, ou fournissent des prestations de service dont la durée de réalisation est supérieure à une année) ; l’assurance foire ; et l’assurance prospection. 107. Les assurances foire et prospection garantissent à l’exportateur, qui cherche de nouveaux débouchés, le remboursement jusqu’à 50 pour cent de ses frais engagés si le résultat de ses actions s’avère infructueux ou insuffisant. L'assurance-foire couvre les frais engagés, contre l’échec d’une participation à une manifestation commerciale internationale; le coût de la garantie s'élève à 3 pour cent du budget agréé. Deux types d’assurance prospection existent: une assurance prospection normale "APN" pour les exportateurs déjà établis qui cherchent à consolider leurs parts de marchés et/ou conquérir d’autres, et une assurance prospection simplifiée "APS" destinée aux PME/PMI (dont le chiffre d’affaires à l’exportation ne dépasse pas 1 million de DH). Pour ces types d'assurance, le coût de la garantie est de 3 pour cent et de 1,5 pour cent du budget agréé, respectivement.
98
Arrêté du Ministre des finances n° 375-92 du 28 février 1992 modifiant l'Arrêté du Ministre des finances n° 250-91 du 27 décembre 1990 réglementant les intérêts et autres conditions bancaires applicables aux opérations de crédit. 99 Dans les cas suivants: acte ou décision du gouvernement du pays destinataire; moratoire édicté par les autorités administratives de ce pays; survenance dans le pays de l’acheteur d’une guerre ou d’une catastrophe naturelle; et difficultés d’ordre politique ou administratif, empêchant ou retardant le transfert des fonds.
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Examen des politiques commerciales
108. Les exportateurs restent néanmoins libres de souscrire à des contrats de factoring et d’assurance à l’exportation auprès d'organismes spécialisés étrangers.100 e)
Promotion
109. Maroc Export (Centre marocain de promotion des exportations), un établissement public sous la tutelle du Ministère du commerce extérieur, est en charge de la promotion et du développement des exportations des produits industriels, agricoles et agro-industriels, et des services. Il réalise chaque année le programme des activités promotionnelles (arrêté par le Comité interministériel des activités promotionnelles101) du Maroc à l'étranger. Maroc Export soutien et accompagne l’entreprise marocaine exportatrice ou potentiellement exportatrice, réalise des études et des missions de prospection et de test de produits sur les marchés extérieurs, diffuse de l’information économique et commerciale sur ces marchés, ainsi que sur l'offre exportable, offre des conseils et organise des programmes de formation a l’exportation. Il organise également la participation du Maroc aux salons spécialisés et aux foires multisectorielles, et des missions et des rencontres des hommes d’affaires marocains avec des partenaires étrangers. Il est financé en partie par la taxe parafiscale à l'importation de 0,25 pour cent (section 2) iii) c)). 110. Maroc Export abrite le Trade Point de Casablanca, mis en place en 1996, qui constitue un centre de facilitation du commerce destiné aux petites et moyennes entreprises. Le Trade Point cherche à réduire le temps et les coûts des transactions commerciales à travers, entre autres: l’accès par voie électronique aux informations sur les opportunités d’affaires; la publicité pour les produits et sociétés sur son site électronique; ainsi que l’accès aux bases de données étrangères (en ligne et sur CD/ROM). 111. Depuis août 2007, tous les exportateurs ont également la possibilité de détenir, auprès d’une banque marocaine, dans des comptes en devises et/ou des comptes en DH convertibles (qui ont remplacé les comptes convertibles de promotion des exportations (CCPEX)), jusqu'à 50 pour cent de leurs recettes en devises rapatriées (contre 20 pour cent auparavant).102 Ces fonds sont destinés au règlement de leurs dépenses professionnelles en devises. L’ouverture de ces comptes doit être notifiée à l’Office des changes; son accord préalable n'est plus requis depuis août 2007.103 112. Depuis 2007, les exportateurs et les banques intermédiaires agréés sont habilités à accorder des crédits fournisseurs ou des crédits acheteurs aux clients étrangers.104 Ces crédits peuvent couvrir jusqu'à 85 pour cent de la valeur des exportations de biens ou des travaux et prestations de services à réaliser à l'étranger par les entreprises marocaines. Ils peuvent être accordés à court ou à moyen terme pour toutes les catégories de biens et, à long terme (e.g. huit ans), pour les biens d'équipement. 113. Pour la promotion des exportations de certains produits agricoles, l'État accorde également des subventions (section 3) iv)).
100
La circulaire de l’Office des changes n° 1613 du 28 décembre 1993 a donné délégation aux banques marocaines pour effectuer, par débit de comptes convertibles de promotion des exportations (CCPEX) ou de comptes en devises, le règlement des primes et commissions dues au titre de ces contrats d’assurances. 101 Ce Comité regroupe des représentants du secteur public et privé, et est présidé par le Ministère chargé du commerce extérieur. 102 Le montant total de l'ensemble des comptes ne doit cependant pas dépasser 50 pour cent des devises rapatriées. 103 Circulaires n° 1607 (2 novembre 1993), n° 1626 (12 juillet 1995), et n° 1719 (1er août 2007) de l’Office des changes. 104 Circulaire n° 1722 de l'Office des changes relative aux crédits à l'exportation (1er août 2007).
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4)
MESURES AGISSANT SUR LA PRODUCTION ET LE COMMERCE
i)
Commerce d'État, entreprises publiques, et privatisations
114. La Régie des tabacs, la société d'État qui détenait le monopole général de la culture, de la fabrication, de la vente, de l'achat, de l'importation et de l'exportation du tabac et des produits dérivés, a été privatisée en deux étapes (tableau III.8). Néanmoins, le monopole de l'État relatif à l'importation et à la distribution en gros des tabacs manufacturés a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2010.105 115. Depuis son dernier EPC, le Maroc a continué à mettre en ouvre son programme de privatisation entamé en 1993. De cette date jusqu’en décembre 2008, environ 70 entreprises étatiques (sur un total de 124 entreprises à privatiser) ont été transférées (entièrement ou en partie) au secteur privé, pour une valeur totale d'environ 87,6 milliards de DH. Parmi les opérations majeures sur la période figure la vente des parts additionnelles du Maroc Telecom, ainsi que la privatisation de la Régie des tabacs, des sucreries, et de la COMANAV (tableau III.8). Les cessions en cours en 2008 concernaient les sociétés SONACOS, SCS, BIOPHARMA, SSM, SOCOCHARBO, BTNA et COTEF. De nouvelles entreprises ont été identifiées pour être proposées à l’inscription éventuelle sur la liste des privatisables. Table III.8 Cession des parts de l'État (hors Banque centrale populaire (BCP)), 2002-2007 Date
Entreprise
Secteur d'activité
05/02
SICOME
Industrie d'habillement (prêt-à-porter)
10/02
FERTIMA
Industrie chimique (engrais)
16
06/03
FERTIMA
Industrie chimique (engrais)
3
06/03
Régie des Tabacs
Tabacs
07/03
SONIR
72,97
09/03 12/04
SOMACA Maroc Telecom
Industrie du papier (impression et distribution de journaux) Montage de véhicules Télécommunications
01/05 09/05 09/05 09/05 09/05 10/05 07/06
Maroc Telecom SUTA SUCRAFOR SUNABEL SURAC SOMACA Maroc Telecom
Télécommunications Industrie agro-alimentaire (sucre) Industrie agro-alimentaire (sucre) Industrie agro-alimentaire (sucre) Industrie agro-alimentaire (sucre) Montage de véhicules Télécommunications
16 93,94 87,46 94,53 95 12 0,1
08/06
Régie des Tabacs
Tabacs
09/06
Somathes
Agro-alimentaire
05/07 06/07 06/07
COMANAV DRAPOR Maroc Telecom
Transport maritime Dragage des ports Télécommunications
Part cédée (%) 11,4
80
26 14,9
20 100 75,93 100 4
Acquéreur
Recettes (millions DH)
HOLFIPAR (Maroc) Adubos de Portugal (Portugal) Consortium d'investisseurs marocains Adubos de Portugal (Portugal) Consortium d'investisseurs marocains Groupe ALTADIS (France-Espagne) Maroc soir (Maroc) Renault s.a.s (France) Bourse de Casablanca et Euronext Paris Vivendi Universal (France) COSUMAR (Maroc) COSUMAR (Maroc) COSUMAR (Maroc) COSUMAR (Maroc) Renault s.a.s (France) Investisseurs privés (à travers la bourse) Groupe ALTADIS (FranceEspagne) Holmarcom CMA-CGM( France) SATRAM (Gabon) Bourse
2,2 75,4
14,1
14 080,0 22,0 65,0 8 896,2 12 400,0 518,6 88,3 237,3 523,5 30,0 98,6 4 020,0 539,0 1 182,2 327,6 4 571,3
Source: Ministère de l'économie et des finances (2007), Privatisation: Bilan & perspectives, décembre, Rabat.
105
Décret loi n° 2-06-386 du 28 juillet 2006 modifiant et complétant la Loi n° 46-02 relative au régime des tabacs bruts et des tabacs manufacturés.
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Examen des politiques commerciales
116. Le processus de privatisation a permis au Maroc de canaliser d'importants investissements étrangers directs (IED) vers des secteurs industriels, de l'énergie et des services (notamment les télécommunications, le tourisme et les services financiers). Depuis 2001, une part des recettes de la privatisation (pouvant aller jusqu’à 50 pour cent) est versée au Fonds Hassan II afin de financer des activités socio-économiques (section 4) ii)). 117. Á fin 2007, le portefeuille des participations de l'État comprenait 695 entités (contre 741 en 2000), dont 255 établissements publics, et 440 sociétés (94 sociétés d’État, 120 filiales publiques, et 226 sociétés mixtes).106 Le chiffre d'affaires des entreprises publiques (i.e. ensemble des établissements publics et sociétés) s'est élevé en 2007 à 133,3 milliards de DH. La même année, l’investissement des entreprises publiques a atteint un chiffre record de 50 milliards de DH. En décembre 2007, 35 entreprises publiques se trouvaient en liquidation. 118. La privatisation au Maroc est régie par la Loi n° 39-89.107 La loi définit trois méthodes de privatisation: par le biais du marché financier (bourse des valeurs de Casablanca), par appel d'offres et par cession directe. L'appel d'offres reste la méthode la plus utilisée (49,7 pour cent des recettes générées contre 68,5 pour cent en 2002), suivi de l'attribution directe108 (30,4 pour cent contre 22,6 pour cent en 2002) et de l'offre publique de vente à la bourse (19,3 pour cent contre 8,9 pour cent en 2002). Les opérations de privatisation sont soumises à un suivi post-transfert des engagements contractuels de l’acquéreur (en matière d’investissements et de sauvegarde de l'emploi) pendant la durée fixée dans le contrat de cession, généralement entre 5 et 10 ans. 119. La législation permet de réserver aux employés 10 pour cent au maximum du capital des entreprises à privatiser, lorsqu'il s'agit de cession d'établissement et 20 pour cent des participations dans la limite de 10 pour cent du capital lorsqu'il s'agit de cession de participation. Les salariés peuvent bénéficier d'un rabais maximum de 15 pour cent sur le prix de cession109 En vue d'assurer le développement régional, la priorité peut être donnée aux personnes physiques résidentes, nées ou exerçant une activité économique dans la région où est sise l'entreprise, aux ressortissants marocains natifs de la région, aux sociétés dont l'objectif est le développement de l'économie régionale et ayant leur siège social dans la région, ou aux coopératives y ayant leur siège. Lorsqu'il s'agit de transfert de participations publiques détenues dans les sociétés de commercialisation de coton, de graines oléagineuses ou de semences sélectionnées ou dans les sociétés de transformation de plantes sucrières, de fruits et légumes ou d'égrenage de coton, la priorité est réservée aux coopératives agricoles. Dans ces cas, il sera procédé à un appel d'offres restreint. 110 Le Ministère chargé de la mise en oeuvre des
106
Ces entités sont appelées: "sociétés d'État" si le capital est détenu en totalité par des organismes publics; "filiales publiques" si le capital est détenu à plus de 50 pour cent par des organismes publics; et "sociétés mixtes" si le capital est détenu, au plus, à hauteur de 50 pour cent par des organismes publics (source: Dahir n° 1-03-195 du 11 novembre 2003 portant promulgation de la Loi n° 69-00 relative au contrôle financier de l'État sur les entreprises publiques et autres organismes). Les participations publiques inférieures à 5 pour cent ne sont pas intégrées dans le portefeuille. 107 Dahir n° 1-90-01 du 11 avril 1990 portant promulgation de la Loi n° 39-89 autorisant le transfert d'entreprises publiques au secteur privé. 108 L'attribution directe est utilisée dans l'exercice du droit de préemption entre actionnaires, à la suite d'appels d'offres infructueux, afin de respecter un droit de préemption ou une priorité, ou pour des considérations de développement régional ou de maintien de l’emploi. 109 Décret n° 2-90-577 du 16 octobre 1990 pris pour l'application de l'article 7 de la Loi n° 39-89 autorisant le transfert d'entreprises publiques au secteur privé, tel qu'il a été modifié et complété par le Décret n° 2-99-125 du 14 mai 1999. 110 Décret n° 2-90-402 du 16 octobre 1990 relatif au fondement de l'habilitation prévue par l'article 5 de la Loi n° 39-89 autorisant le transfert d'entreprises publiques au secteur privé, tel qu'il a été modifié et complété par la Loi n° 35-98, promulguée par Dahir n° 1-99-132 du 13 mai 1999.
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transferts, une Commission interministérielle de cinq membres (Commission des transferts) et un Organisme d'évaluation sont en charge des opérations. 120. La période depuis le dernier EPC du Maroc a vu aussi l’émergence de fonds d’investissements, nationaux ou mixtes, qui financent principalement des sociétés actives sur des marchés considérés porteurs, tels que l'industrie, la distribution, l’immobilier et le tourisme. ii)
Incitations
121. De nombreuses incitations sont accordées au niveau horizontal (chapitre II 5)) ou à des secteurs spécifiques. Au niveau sectoriel, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, mis en place en 2000111, s'occupe, entre autres, de la promotion des investissements à travers des contributions financières (sous forme de prises de participations financières, d'avances ou de prêts remboursables, et de contributions financières non-remboursables)112 à des secteurs, tels que textile, habillement, et confection; industrie automobile; fabrication de composants d'ensembles et de sousensembles électroniques; fabrication d'équipements pour l'industrie aéronautique; nanotechnologie; et microélectronique et biotechnologie (chapitre II 5)). Depuis sa création jusqu'à fin décembre 2005, 111 projets ont été réalisés pour une contribution du Fonds à hauteur de plus de 4,5 milliards de DH, principalement dans la branche du textile (51 pour cent), suivie de la sous-traitance automobile (31 pour cent). Une partie importante des ressources du Fonds vient des recettes de privatisation (section 4) i)). 122. Des incitations fiscales (y compris des subventions à l'exportation) continuent à être accordées pour des produits agricoles (chapitre IV 2)). Des incitations sectorielles sont aussi accordées au secteur minier (chapitre IV 3) i)), au secteur énergétique (chapitre IV 3) ii)) et à certaines branches du secteur des services (par exemple, tourisme et transport) (chapitre IV 5) iii) et ii)). Des incitations spécifiques sont accordées aux entreprises exportatrices (section 3) iv)). 123. Le prix à la consommation continue à être subventionné pour certains produits agricoles (par exemple, la farine nationale de blé tendre et le sucre (chapitre IV 2)), ainsi que des produits énergétiques (le gaz butane, et produits pétroliers liquides et gazeux) (chapitre IV 3) ii)). 124. Depuis 2003, le Maroc est en train de mettre en œuvre une politique visant à dynamiser son tissu industriel et basée notamment sur des initiatives en faveur des petites et moyennes entreprises (PME).113 Ainsi, la création de l’Agence nationale de promotion de la petite et moyenne entreprise 111
Décret n° 2-00-129 du 16 mars 2000 portant création du compte d'affectation spéciale n° 3.1.04.04 intitulé " Fonds Hassan II pour le développement économique et social", Dahir n° 1-02-02 du 29 janvier 2002 portant promulgation de la Loi n° 36-01 portant création du Fonds Hassan II pour le développement économique et social et son Décret d'application n° 2-02-93 du 12 mars 2002. 112 D'une manière générale, le Fonds a pour objet d'apporter son concours financier à: des programmes d'habitat, d'infrastructure autoroutière, d'irrigation, d'aménagement du domaine forestier, de réalisation de structures d'accueil pour les investissements industriels et touristiques, de construction de complexes sportifs et culturels, de création d'infrastructures de petits ports de pêche et de développement des technologies de l'information; des actions de promotion de l'emploi notamment par les associations de micro-crédit; et, de manière générale, à tout projet contribuant à la promotion de l'investissement et de l'emploi. 113 Selon le Dahir no 1-02-188 du 23 juillet 2002 portant promulgation de la Loi no 53-00 formant charte de la petite et moyenne entreprise, PME s'entend de toute entreprise gérée et/ou administrée directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25 pour cent du capital ou des droits de vote par des entreprises non-PME. Ce seuil peut néanmoins être dépassé si l'entreprise est détenue par des fonds collectifs d'investissement, sociétés d'investissement en capital, organismes de capital risque, ou organismes financiers habilités à faire appel à l'épargne publique. En outre, les PME existantes doivent avoir un effectif permanent maximum de 200 personnes et avoir réalisé, au
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(ANPME) en novembre 2002 a abouti à la facilitation d’accès au crédit pour les PME, à travers notamment l'assistance accordée par l'ANPME pour la réalisation de business-plan pour des programmes d'investissements, et de diagnostic stratégique et financier pour la restructuration des dettes bancaires de PME; la mise à niveau des systèmes comptables pour une meilleure transparence des PME; et la signature de conventions avec des banques. Par ailleurs, des mécanismes de financement sectoriels spécifiques aux PME (FOMAN) ou généraux (FORTEX, et RENOVOTEL) ont été mis en place (chapitre IV 4), et 4) iii)). Différents Fonds de garantie facilitent aux entreprises (PME ou autres) le financement de leurs investissements. iii)
Politique de concurrence et réglementation des prix
125. La politique de concurrence et la réglementation des prix sont régies par la Loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence, et son décret d’application.114 Les deux textes sont basés sur le principe de la liberté d’entreprendre, consacré par la Constitution de 1996. Le champ d'application de cette législation couvre: toutes les personnes (physiques et morales), dont les activités ont un effet sur la concurrence sur le marché marocain; les activités de production, de distribution et de service (y compris celles des personnes publiques); et les ententes (entre exportateurs) ayant une incidence sur la concurrence sur le marché intérieur. 126. La loi établit le principe de la liberté des prix et leur détermination par la libre concurrence, qui est toutefois limitée par des exceptions réservant à l'État le droit d'intervenir. Il s'agit des situations de monopole; des difficultés durables d'approvisionnement; des dispositions législatives ou réglementaires; des calamités publiques ou d'une situation anormale du marché; et des mouvements excessifs des prix. A la demande des organisations professionnelles ou sur l'initiative du gouvernement, les prix peuvent faire l'objet d'une homologation. 127. La loi spécifie les règles de transparence et interdit les pratiques qui restreignent les relations entre opérateurs économiques. Sont considérées comme restrictives les pratiques: influençant le libre choix du consommateur (la loi contient l'obligation d'information, l'interdiction du refus de vente ou de prestation, de vente ou de prestation subordonnées à l'achat d'un autre produit ou d'un service, et de vente ou de prestation avec prime); restreignant les relations commerciales entre professionnels (l'obligation de facturation et de communication du barème des prix et des conditions de vente; l'interdiction des prix minimum de revente, des pratiques discriminatoires, de refus de satisfaire aux demandes des acheteurs et de vente liée; et celles relatives au stockage des marchandises (la loi vise la contrebande et les spéculations en interdisant le "stockage clandestin"). 128. Sont interdites toutes les actions concertées, conventions, ententes ou coalitions et exploitations abusives d'une position dominante, lorsqu'elles ont pour objet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence. Les exceptions peuvent concerner les PME et les accords qui ont pour objet la commercialisation par les agriculteurs de leurs produits; ou les pratiques contribuant au "progrès économique" d'une manière suffisante pour compenser les restrictions et réserver aux utilisateurs une partie équitable du profit. Pour évaluer l'apport au progrès économique, le Conseil de la concurrence, un organe consultatif, composé de membres de l'administration et de la société civile, tient compte de la compétitivité des entreprises. cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d'affaires annuel (hors taxes) n'excédant pas 75 millions de DH, soit un total de bilan annuel n'excédant pas 50 millions de DH; et les PME nouvellement créées (e.g. ayant moins de deux années d'existence) doivent engager un programme d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de DH et respecter un ratio d'investissement par emploi de moins de 250 000 DH. 114 Loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence (entrée en vigueur le 6 juillet 2001), et son Décret d’application n° 2-00-854 du 17 septembre 2001. Ils remplacent la Loi 008-71 sur la réglementation et le contrôle des prix et les conditions de détention et de vente des produits et marchandises.
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129. Les projets de concentration économique susceptibles de porter atteinte à la concurrence sont soumis par le Premier ministre pour avis au Conseil de la concurrence.115 Une concentration est définie comme résultant de tout acte comportant un transfert de propriété ou de jouissance sur tout ou partie des biens, droits et obligations d'une entreprise; ou qui permet à des entreprises d'exercer une influence déterminante sur les autres. Les concentrations ne sont pas interdites en soi; elles sont surveillées. 130. Le contrôle par le Gouvernement s'effectue à travers notamment la Direction des prix et de la concurrence116 (une structure administrative rattachée au Ministère des affaires économiques et générales), chargée de la mise en œuvre de la législation en la matière., Le Conseil de la concurrence a des attributions consultatives en matière de concentration, de pratiques anticoncurrentielles et de prix, mais n'a pas de pouvoir décisionnel. Il peut être consulté par le Parlement, le Gouvernement, les conseils régionaux et les communautés urbaines, les chambres de commerce, d'industrie et de services, les chambres professionnelles, les organisations syndicales et professionnelles ou les associations de consommateurs.117 Cependant, il ne peut se saisir de lui-même, ni être saisi par les entreprises. Il peut recommander au Premier ministre de saisir le Procureur du Roi près du tribunal de première instance compétent aux fins de poursuites pénales. D'une manière générale, les sanctions relèvent de la compétence des tribunaux. Le Premier ministre peut, sur recommandation du Conseil de la concurrence, ordonner de mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles dans un délai déterminé ou imposer des conditions particulières. Il existe également une Commission interministérielle des prix118, un organe consultatif, chargée d'étudier les questions relatives à la réglementation des prix qui lui sont soumises pour avis. 131. Selon les autorités, aucun conflit n’a été porté en justice en matière de concurrence depuis 2002; néanmoins des décisions administratives ont été prises. Le cas le plus récent d'infraction à la législation sur la concurrence concernait les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des huiles de tables. 132. Certains secteurs disposent d'autorités de régulation propres, en charge de la concurrence. Il s'agit notamment des télécommunications (Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT)), des banques (BAM), de la bourse (Conseil déontologique des valeurs mobilières), des assurances (Direction des assurances et de la prévoyance sociale), de l’audiovisuel (Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA)), et des ports (Agence nationale des ports (ANP)). Néanmoins, seule l’ANRT a un droit exclusif de traiter les questions de concurrence dans son secteur. 115
L'Article 10 établit comme seuil de notification à l’autorité de la concurrence, un minimum de 40 pour cent de part de marché. 116 La Direction des prix et de la concurrence a pour mission, entre autres, de: élaborer des projets de textes législatifs et de textes réglementaires relatifs à la concurrence et aux pratiques restrictives de la concurrence, et en assurer la mise en œuvre; réaliser les enquêtes nationales et sectorielles relatives à la concurrence; préparer les dossiers de saisine du Conseil de la concurrence, et le cas échéant, les dossiers de saisine des autorités judiciaires; veiller à la protection des intérêts économiques des consommateurs; élaborer, en coordination avec les administrations et organismes concernés, la politique des prix ainsi que la politique des stocks de sécurité. 117 Il doit être consulté sur les textes réglementaires pouvant restreindre la concurrence; et préalablement à la fixation des prix et des conditions de vente, et à l'octroi des aides de l'État ou des collectivités locales. 118 Elle comprend: le Premier ministre (ou l’autorité gouvernementale déléguée par lui ou son représentant) (Président); les autorités gouvernementales chargée de l'intérieur, des finances, de l'agriculture, de l'industrie et du commerce, de l'emploi, du plan, des affaires économiques et générales (ou leurs représentants); et les représentants de l’autorité gouvernementale dont relève le secteur d’activité concerné par les travaux de la commission.
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133. La mise en œuvre de la législation a connu un certain nombre de faiblesses. En effet, le Conseil de la concurrence a souffert du manque de moyens et des pauses dans son fonctionnement. Le Conseil ne dispose pas de budget propre. Par ailleurs, le mandat des membres du Conseil a expiré en 2006. Cependant, c’est seulement à partir de fin décembre 2008 que le Conseil de la concurrence dispose d’un nouveau Président et d’un nouveau collège de membres. Le décret relatif à la consécration juridique de la Direction de la concurrence et des prix, chargée de veiller à l’organisation de la concurrence et au bon fonctionnement du marché, n’est toujours pas approuvé. Il a néanmoins été adopté par le Conseil du gouvernement. Ce décret fixe les missions de la Direction et en établit un organigramme de fonctionnement. 134. Selon la Loi n° 06-99, la liberté des prix ne s'applique pas aux produits et services dont la liste est fixée par voie réglementaire. Depuis son dernier EPC, le Maroc a continué à éliminer graduellement les divers produits et services de cette liste. Ainsi, ont été éliminés de la liste le transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises, le poisson industriel, le transport aérien intérieur de voyageurs, le transport routier des marchandises, les entrepôts frigorifiques, le dock silos, l’assurance automobile obligatoire ainsi que les honoraires vétérinaires. Les prix à la production du tabac brut ont aussi été libéralisés. 135. Continuent à être réglementés par l'État119, les prix des biens subventionnés (la farine nationale de blé tendre, le sucre, et les produits pétroliers), des services de base (eau potable, assainissement liquide, électricité, transport routier de personnes, transport urbain de personnes, livres scolaires), des produits et services de santé (produits pharmaceutiques, actes et services médicaux dans le secteur privé, actes pratiqués par les sages-femmes et infirmier(e)s du secteur privé), des produits et services sous monopole (tabac manufacturé, services postaux), ainsi que les actes des huissiers de justice, et les actes hébraïques (i.e. actes juridiques réalisés par des notaires hébraïques). Des marges bénéficiaires maxima sont également fixées pour certains produits alimentaires (sucre raffiné) et pharmaceutiques. Les prix des combustibles sont fixés selon un régime spécifique tenant compte des fluctuations des cours internationaux. iv)
Marchés publics
136. Les marchés publics s'élevaient à environ 100 milliards de DH en 2008 (environ 15 pour cent du PIB) et représentent une part important du chiffre d'affaires des secteurs tels que le bâtiment (70 pour cent du chiffre d'affaires) et l'ingénierie (80 pour cent). La Trésorerie générale du royaume (TGR) est en charge du contrôle de la légalité des opérations et de la vérification préalable de la disponibilité des fonds. La Cour des comptes et les Cours régionales des comptes interviennent également dans le contrôle des marchés publics. La Commission des marchés, rattachée au Secrétariat général du gouvernement, est compétente, entre autres, pour donner un avis sur les projets de textes législatifs ou réglementaires relatifs aux marchés publics, élaborer des instructions à l'intention des services de marchés, proposer des dispositions pour compléter la réglementation, et entreprendre sa codification et sa mise à jour.120 137. Le Maroc n'a pas d'office centrale d'achats pour le Gouvernement, ni d'administration adjudicatrice unique. Les Ministères, les entreprises publiques et les collectivités locales initient euxmêmes leurs marchés. Les Ministres sont les ordonnateurs et ont l'autorité d'approuver les marchés. Ils peuvent déléguer la gestion (organisation et exécution des marchés) aux sous-ordonnateurs (ceux qui passent les marchés). Pour les marchés des collectivités locales, les ordonnateurs sont: les
119
Arrêté du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des affaires économiques et générales n° 1309-06 du 4 juillet 2006 fixant la liste des produits et services dont les prix sont réglementés. 120 Décret n° 2-75-840 du 30 décembre 1975 portant réforme de la Commission des marchés.
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gouverneurs; les présidents des conseils communaux, et des comités syndicaux; le président du comité interrégional de coopération; et le Wali (le préfet) de Rabat-Salé. 138. En 2007, le Maroc a mis en place un nouveau cadre général de la passation des marchés publics et de leur contrôle et gestion, en adoptant le Décret n° 2-06-388121 et en abrogeant ainsi le Décret n° 2-98-482 (en vigueur depuis le 1er juillet 1999).122 Le nouveau décret est entré en vigueur le 19 octobre 2007. La réforme du cadre législatif a visé notamment à renforcer la concurrence entre les soumissionnaires, augmenter la transparence dans la gestion des marchés, renforcer les garanties des droits des concurrents et titulaires des marchés, ainsi qu’à simplifier et clarifier les procédures. Un important progrès a été réalisé au niveau des définitions des notions qui n’étaient pas précisées avant (les marchés de travaux, services, fournitures), ainsi que de nouvelles notions. En plus du Décret n° 2-06-388, le cadre juridique et réglementaire contient un certain nombre d’autres textes législatifs.123 139. Le Décret n° 2-06-388 sur les marchés publics établit les conditions et les formes de passation des marchés de travaux, de fournitures ou de service pour le compte de l'État. Demeurent néanmoins en dehors du champ d'application du décret: les conventions ou contrats que l'État est tenu de passer dans les formes et selon les règles du droit commun124 (i.e. contrats tels que ceux passés pour l’abonnement à l’eau et à l’électricité et au téléphone, ou les contrats d’adhésion); les contrats de gestion déléguée de services et d'ouvrages publics; les cessions de biens et les prestations effectuées entre les services de l'État régis par des règles de comptabilité publique; et les marchés passés dans le cadre d'accords ou conventions que le Maroc a conclus avec des organismes internationaux ou des États étrangers (lorsque ceux-ci stipulent expressément l'application de conditions et formes particulières de passation de marchés). Les institutions couvertes par la législation sur les marchés publics comprennent les administrations de l’État (les ministères et leurs services déconcentrés), les collectivités locales en vertu de l’article 41 du Décret royal n° 330-66 (i.e. les règles de comptabilité publique)125 et les établissements publics (EEP) qui choisissent de l’appliquer. Les autres EEP 121
Le Décret n° 2-06-388 du 5 février 2007 fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l’État, ainsi que certaines règles relatives à leur gestion et à leur contrôle. 122 Pour les détails sur le régime en place jusqu’en 2007, voir OMC (2003). 123 D’autres textes juridiques s’appliquent aux marchés publics, tels que: le Décret n° 2-99-1087 du 4 mai 2000 approuvant le cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés des travaux; le Décret n° 2-01-2332 du 4 juin 2002 approuvant le cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés d’études et de maîtrise d’œuvre; la Loi n° 61-99 promulguée par le Dahir n° 1-02-25 du 3 avril 2002 relative à la responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics; la circulaire du Premier ministre n° 14/99 du 19 mai 1999 étendant l’application du système de qualification et de classification des entreprises de bâtiment et de travaux publics (BTP) en matière de passation des marchés de BTP; le Décret n° 2-98-984 du 22 mars 1999 instituant, pour la passation de certains marchés de services pour le compte de l’État, un système d’agrément des personnes physiques ou morales exécutant des prestations d’études et de maîtrise d’œuvre; et une série de textes d’accompagnement fixant les modèles de pièces et instituant des arrêtés d’application du décret du 30 décembre 1998; le Décret n° 2-03-703 du 13 novembre 2003 relatif aux délais de paiement et aux intérêts moratoires en matière des marchés de l’État et l’arrêté du ministre des finances n° 617-04 du 31 mars 2004 pris pour son application; et le Dahir du 28 août 1948 sur le nantissement des marchés publics. 124 La liste des prestations pouvant faire l'objet de contrats ou conventions de droit commun a été fixée par la Décision du Premier ministre n° 3-70-07 du 18 septembre 2007, et contient des prestations telles que: celles effectuées entre services de l'État gérés de manière autonome et administrations publiques; abonnement aux réseaux de télécommunication, à l'Internet, et à des bases de données en ligne; achat et abonnement aux journaux, et publications diverses; acquisition d'oeuvres littéraires, scientifiques ou d'art; consultations médicales; consultations ou recherches juridiques, scientifiques ou littéraires qui ne peuvent faire l'objet de marché; prestations postales et frais d'affranchissement; actes d'achat ou de location d'immeubles; et assurance des véhicules du parc automobile des administrations publiques. 125 Décret royal n° 330-66 du 21 avril 1967 portant règlement général de comptabilité publique, tel que modifié.
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Examen des politiques commerciales
disposent de règlements internes des marchés publics adoptés par leur conseil d’administration et validés par le Ministre des finances. 140. A l'instar du précédent décret, le Décret n° 2-06-388 prévoit les modes de passation suivants: appel d’offres (ouvert ou restreint, et avec présélection), marchés sur concours, marchés négociés, et prestations sur bons de commande. L’appel d’offres est le mode le plus utilisé (près de 90 pour cent des marchés) (tableau III.9). Il est dit ouvert lorsque tout candidat peut présenter sa candidature et restreint lorsque seuls les candidats (ils doivent néanmoins être au moins trois) que le maître d’ouvrage a décidé de consulter peuvent remettre des offres.126 L’appel d’offres est dit avec présélection lorsque seuls sont autorisés à présenter des offres, après avis d’une commission d’admission, les candidats présentant les capacités suffisantes, notamment du point de vue technique et financier. Tableau III.9 L’utilisation (%) des modes de passation des marchés publics, 2002-2007 Année % Appel d’offres ouvert 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre
80,8 74,8 86,9 74,2 90,8 83,8 88,9 64,1 86,6 44,9 88,0
Appel d’offres restreint 0,4 1,0 0,1 0,5 0,2 0,1 2,8 0,8 6,3 2,0 7,1
Valeur
53,9
1,1
Procédure négociée
45,8
18,7 24,2 13,0 25,2 9,0 16,1 8,2 35,1 6,9 53 4,9
Source: Information fournie par les autorités marocaines.
141. Le marché sur concours est utilisé si des considérations particulières le justifient, notamment pour des raisons technique, esthétique ou financière. Le marché négocié permet au maître d’ouvrage de négocier les conditions du marché avec un ou plusieurs candidats.127 Les bons de commande peuvent être utilisés pour des marchés d`un montant maximum de 200 000 DH (contre 100 000 DH auparavant), et trois concurrents au moins doivent dorénavant être consultés (sauf exceptions). 142. Les conditions requises sont précisées dans le dossier d'ouverture du marché. Le marché est attribué à l'offre évaluée et jugée économiquement la plus avantageuse. Les critères utilisées peuvent porter notamment sur le coût d'utilisation, la valeur technique de l'offre ou son caractère innovant, les performances en matière de protection de l'environnement, le délai d'exécution ou de livraison, les qualités esthétiques et fonctionnelles, le service après-vente, l'assistance technique, ainsi que le prix des prestations et les garanties offertes. 143. Commission d'appel d'offres est chargée de l'ouverture publique des plis et de l'évaluation des offres. Ses membres sont désignés par le maître d'ouvrage et convoqués à sa requête. Elle se compose d'un représentant du maître d’ouvrage (président); de deux autres représentants du maître d’ouvrage; d'un représentant de la Trésorerie générale du Royaume, d'un représentant du Ministère 126
Il ne peut être passé de marchés sur appel d'offres restreint que pour les prestations dont le montant est inférieur ou égal à 1 million de DH et qui ne peuvent être exécutées que par un nombre limité d'entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires de services, en raison de leur nature, de leur complexité ou de l'importance de l'outillage à utiliser. 127 Les cas dans lesquels les marchés négociés peuvent être utilisés, soit après publicité et mise en concurrence, soit sans publicité et préalable et sans mise en concurrence, sont énumérés dans l'article 72.
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chargé des finances (lorsque le montant estimé du marché est supérieur à 30 millions DH); et d'un représentant du Ministère du commerce (pour les marchés de fournitures supérieurs à 1 million de DH). La commission peut également comprendre toute autre personne, expert ou technicien, dont la participation est jugée utile. 144. Le Décret n° 2-06-388 a reconduit la préférence pouvant être accordée aux entreprises nationales dans le cadre des marchés de travaux et des études y afférentes. Dans ce cas, les montants des offres présentées par les entreprises étrangères sont majorés d’un pourcentage ne dépassant pas 15 pour cent. Lorsque des groupements comprenant des entreprises nationales et étrangères soumissionnent, le pourcentage est appliqué à la part des entreprises étrangères. 145. Pour améliorer la transparence et renforcer la concurrence, le nouveau décret a introduit plusieurs modifications. Ainsi, un avis d'appel d'offres ouvert ou avec présélection doit être publié au minimum dans deux journaux à diffusion nationale (dont l'un en arabe et l'autre en langue étrangère) et dans le portail des marchés de l'État (opérationnel depuis janvier 2007). Il peut dorénavant être publié parallèlement dans le bulletin officiel des annonces légales, judiciaires et administratives, dans des publications spécialisées ou par tout autre moyen notamment par voie électronique. Le délai de publicité de 21 jours est porté à 40 jours pour les marchés importants (d'au moins 65 millions de DH hors taxes pour les travaux et 1,8 millions de DH hors taxes pour les fournitures et services). La réduction du délai n’est plus autorisée. 146. Le portail des marchés publics permet aussi une dématérialisation des procédures; sa mise en place devrait se poursuivre jusqu'en 2010. Il devrait permettre à terme, en plus de consulter une base de données relative aux marchés publics, de soumissionner en ligne. Le portail contiendra aussi, entre autres, les programmes prévisionnels des marchés publics, les résultats des appels d’offres, ainsi que les rapports sur l’exécution des marchés. Les documents à présenter par les soumissionnaires ont été standardisés. 147. Les motifs de l’élimination d'offres doivent être automatiquement communiqués aux soumissionnaires; dans le passé ces motifs étaient fournis seulement sur leur demande explicite. Un système de recours a été mis en place qui permet, en cas de contestation, aux concurrents de saisir le maître d’ouvrage. La réponse de celui-ci doit intervenir dans les sept jours qui suivent la date de réception de la réclamation. En cas de non-satisfaction, les concurrents peuvent saisir le Ministre concerné qui peut, entre autres, offrir la possibilité de recourir à la Commission des marchés. 148. Le Décret n° 2-06-388 a également clarifié les conditions d'allotissement et réglementé la sous-traitance (qui ne doit pas dépasser 50 pour cent du montant du marché). Le décret a également introduit les marchés reconductibles permettant au maître-d'œuvre de s'approvisionner sans interruption auprès du même fournisseur pendant une période maximum de trois ans. La durée des marchés-cadres a été réduite de cinq à trois ans.128 149. L'obligation de contrôle et d'audits internes est élargie à tous les marchés (et non seulement aux marchés de travaux) dont le montant excèdent 5 millions de DH; ces marchés doivent faire l'objet d'un rapport adressé au Ministre concerné. 150.
Le Maroc n'est ni partie, ni observateur à l'Accord plurilatéral sur les marchés publics.
128
Les marchés-cadres couvrent des prestations répétitives, dont on ne connaît pas forcément les quantités peuvent être passés lorsque la quantification et le rythme d'exécution d'une prestation ne peuvent être déterminés à l'avance.
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v)
Droits de propriété intellectuelle
a)
Aperçu général
Examen des politiques commerciales
151. Le Maroc est membre de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Il est partie aux conventions ou arrangements suivants: Convention de Paris sur la protection de la propriété industrielle; Convention de Berne sur la protection des œuvres littéraires et artistiques; Convention universelle sur le droit d'auteur; Traité de coopération en matière de brevets (PCT); Arrangement et Protocole de Madrid pour l'enregistrement international des marques; Arrangement de la Haye concernant l'enregistrement international des dessins ou modèles industriels; Convention de Bruxelles concernant la distribution de signaux porteurs de programmes transmis par satellite; et Traité de Nairobi concernant la protection du symbole olympique. Le 8 octobre 2006, le Maroc est également devenu membre de l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV). 152. Depuis le dernier EPC du Maroc, plusieurs changements importants ont été apportés à son cadre législatif de la propriété intellectuelle.129 Ainsi, la Loi n° 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle130 est entrée en vigueur le 18 décembre 2004 en replacement de la Loi de 1916. Elle a été à son tour modifiée en 2006 par la Loi n° 31-05.131 La Loi n° 2-00 relative aux droits d'auteur et droits voisins (en vigueur depuis le 18 novembre 2000) a aussi été amendée en 2006 par la la Loi n° 34-05.132 La Loi n° 25-06 relative aux signes distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques est entrée en vigueur en décembre 2008. La protection des obtentions végétales, régie par la Loi n° 9-94, a été renforcée par l'entrée en vigueur pour le Maroc le 8 octobre 2006 de la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales.133 Ces amendements ont été déclenchés par le souci de mettre la législation en conformité avec les engagements internationaux du Maroc, ainsi qu`avec ses accords de libre-échange bilatéraux (notamment avec les États-Unis d’Amérique). 153. L'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) - un établissement public créé en 2000134 sous la tutelle du Ministère de l’industrie du commerce et des nouvelles technologies – est chargé de gérer les titres de propriété industrielle (brevets d’invention, dessins et modèles industriels et marques) et tient le Registre central du commerce. Les droits d'auteur et les droits voisins sont gérés par le Bureau marocain du droit d'auteur (BMDA)135, sous la tutelle du Ministère de la communication, et la protection des obtentions végétales par le Ministère en charge de l'agriculture. 154. L’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) est chargée de l’application des mesures à la frontière. Ses compétences ont été renforcées par la nouvelle législation qui prévoit la possibilité de suspendre d'office la mise en circulation, ou de saisir d’office à la frontière des 129
Document de l'OMC IP/N/1/MAR/3, 7 avril 2008. Dahir n° 1-00-91 du 15 février 2000 portant promulgation de la Loi n° 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle. 131 Dahir n° 1-05-190 du 14 février 2006 portant promulgation de la Loi n° 31-05 modifiant et complétant la Loi n° 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle. 132 Dahir n° 1-05-192 du 14 février 2006 portant promulgation de la Loi n° 34-05 modifiant et complétant la Loi n° 2-00 relative aux droits d'auteur et droits voisins. 133 D'autres lois contiennent des dispositions relatives à la protection de la propriété intellectuelle: la Loi sur la liberté des prix et de la concurrence (2000); le Code des douanes (2000); le Code de commerce (1995); le Code pénal (1962); et le Code des obligations et des contrats (1913). 134 Dahir n° 1-00-71 du 15 février 2000 portant promulgation de la Loi n° 13-99 portant création de l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale, et le Décret n° 2-99-71 du 9 mars 2000 pris pour son application. 135 Décret n° 2-64-406 du 8 mars 1965 portant création du Bureau marocain du droit d'auteur. 130
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marchandises soupçonnées d'être contrefaites ou piratées. La saisie peut être aussi faite sur demande écrite du propriétaire d'une marque protégée, du bénéficiaire d'un droit exclusif d'exploitation, ou du titulaire d'un droit d'auteur ou d'un droit voisin. Le BMDA est également autorisé depuis 2006 à saisir d`office les articles piratés. 155. Le Comité national pour la propriété industrielle et anti-contrefaçon (CONPIAC), dont la création avait été annoncée en décembre 2005, est devenu opérationnel en avril 2008. Le CONPIAC regroupe à la fois les institutions publiques concernées136 et les opérateurs privés parrainés par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et vise à renforcer la coopération et la coordination entre les différents intervenants afin de lutter contre la contrefaçon. En 2003, une Commission permanente interministérielle pour le contrôle des enregistrements audiovisuels a été créée. 156. Les infractions les plus fréquemment enregistrées en matière de propriété intellectuelle au Maroc concernent la contrefaçon et la piraterie de supports audio et audiovisuelles, de marques, puis des dessins et modèles industriels. 157.
Les importations parallèles ne sont pas autorisées.
b)
Droits de propriété industrielle
158. Depuis le 18 décembre 2004, les droits de la propriété industrielle sont régis par la Loi n°17-97 et son décret d'application.137 Cette législation a été amendée en 2006 par la Loi n° 31-05 et le Décret n° 2-05-1485. Les amendements concernent notamment l'introduction du dépôt de marque en ligne, la mise en place du registre national des indications géographiques, la possibilité de s’opposer à l’inscription des indications géographiques et des appellations d’origine dans leur registre national par un propriétaire d’une marque protégée ou un titulaire d’une indication géographique ou d’une appellation d’origine protégées, ainsi que la possibilité de saisie à la frontière par l`ADII ou de suspension d'office de la mise en circulation des marchandises soupçonnées contrefaites. 159. La Loi n° 17-97 (telle que modifiée) met en place un système de protection des droits de propriété industrielle, et une durée de validité des brevets de 20 ans. La Loi n° 31-05 prévoit une prolongation de la durée de protection pour le brevet de médicament en cas de retard accusé dans la délivrance du brevet ou de délivrance de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM). Toute atteinte portée à ces droits est passible de sanctions civiles et pénales allant de l'action civile en vue de la cessation des actes illégaux et du versement d'indemnités, à une peine d'emprisonnement de deux mois à deux ans de prison, et à une amende de 50 000 à 500 000 DH. En cas de récidive, ces peines peuvent être doublées, la peine d'emprisonnement pouvant même monter jusqu'à cinq ans dans le cas de préjudice porté à la défense nationale. Seuls les tribunaux de commerce sont compétents pour juger les litiges nés de l'application de la loi (sauf pour des décisions administratives). Leurs
136
Il s'agit de: Ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies; Ministère de la justice (Direction des affaires civiles); Ministère de l’économie et des finances (Administration des douanes et impôts indirects); Ministère de l’intérieur (Direction de la coordination des affaires économiques et Direction générale de la sûreté nationale); Gendarmerie royale; Ministère de l’agriculture (Direction de la protection des végétaux, des contrôles techniques et de la répression des fraudes); Ministère du tourisme et de l’artisanat (Direction de la préservation du patrimoine, de l´innovation et de la promotion); et OMPIC. 137 Décret n° 2-00-368 du 7 juin 2004 pris pour l'application de la Loi n° 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle.
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Examen des politiques commerciales
décisions peuvent faire l'objet de recours devant la Cour d'appel de commerce, dont les décisions peuvent faire l'objet, à leur tour, de pourvoi en cassation devant la Cour suprême.138 160. Des licences obligatoires peuvent être sollicitées trois ans après la délivrance du brevet ou quatre ans après la date du dépôt de sa demande si le propriétaire n'a pas commencé à exploiter l'invention, n'a pas commercialisé le produit ou a abandonné l'exploitation ou la commercialisation du brevet au Maroc depuis plus de trois ans. Des licences d'office d'exploitation des brevets peuvent être accordées pour des raisons de santé publique139 ou de la défense nationale, à la demande de l'administration chargée de la santé publique ou de la défense nationale, respectivement. 161. La Loi no 17/97 accorde la protection aux marques (de fabrique, de commerce ou de service) consistant en dénomination sous toutes les formes, ainsi qu'en signes figuratifs et depuis l'adoption de la Loi no 31/05 aussi en signes sonores ou marques olfactives. La propriété d'une marque s'acquiert par l'enregistrement, qui produit ses effets pendant une période de dix ans, indéfiniment renouvelable. Le titulaire de la marque peut encourir la déchéance de ses droits s'il n'en a pas fait un usage "sérieux" pendant cinq ans. En matière de marque, les sanctions pénales comprennent des peines d’emprisonnement (d`un à six mois) et des amendes entre 25 000 DH et 500 000 DH. 162. La Loi no 31/05 a instauré un système d’opposition permettant aux titulaires de marques ou d'une indication géographique ou d'une appellation d'origine protégées au Maroc, de présenter auprès de l’OMPIC (dans un délai de deux mois à compter de la date de publication de la liste des demandes d’enregistrement), des oppositions écrites aux demandes susceptibles de porter atteinte à leurs droits protégés. Ce système est devenu opérationnel en février 2006. Le titulaire d'une licence exclusive d'exploitation dispose également du droit d’opposition, sauf si le contrat de licence n’en dispose autrement. Les décisions de l’OMPIC peuvent faire l'objet de recours devant la Cour d’appel de commerce. Au cours de la première année d'opération du système (20 février–31 décembre 2006), 297 demandes d'opposition ont été formulées, notamment par le secteur agro-alimentaire (42 pour cent des demandes), suivi des secteurs de services (17 pour cent), électricité et électronique (15 pour cent), chimie et pétrochimie (13 pour cent), et pharmaceutique (13 pour cent).140 Le nombre cumulé d’oppositions s’est élevé à 1 469 à fin février 2009. 163. La durée de la protection accordée à un schéma de configuration de circuit intégré est de dix ans; celle accordée aux dessins et modèles industriels est de cinq ans, renouvelable deux fois. Quant à la protection des noms commerciaux, la Loi n° 17-97 renvoie aux dispositions de la Loi n°15-95 (Code de commerce).141 Elle interdit également toute utilisation d'une indication fausse ou fallacieuse concernant la provenance d'un produit ou d'un service, ou 1'identité du producteur, fabricant ou commerçant, et condamne également toute utilisation d'une appellation d'origine fausse ou fallacieuse, ou son imitation. La Loi n° 17-97 prévoit également des sanctions (action civile en cessation des actes déloyaux et en dommages et intérêts) contre la concurrence déloyale, définie comme tout acte de concurrence contraire aux usages honnêtes en matière industrielle ou commerciale. Le tableau III.10 présente les statistiques sur les demandes de titres de propriété industrielle pour la période 2001-2007. 138
La Loi n° 53-95 instituant les tribunaux de commerce (articles 18-25). Par exemple, dans le cas des médicaments mis sur le marché marocain en quantité ou en qualité insuffisante ou lorsque les prix sont anormalement élevés. 140 OMPIC (2007). 141 Le Registre central du commerce attribue l'enseigne ou la dénomination choisie par le commerçant ou la société commerciale. Il délivre un certificat négatif pour indiquer la non-existence antérieure de l'enseigne ou de la dénomination demandée, ce qui donne à son détenteur le droit exclusif de l'utiliser pendant une année. L'utilisation effective d'une enseigne ou d'une dénomination est obligatoirement soumise à l'obtention de certificat négatif. Toutefois, le bénéficiaire de certificat perd cette protection s'il ne s'inscrit pas au registre du commerce dans un délai d'un an ou n'en fait pas d'usage effectif pendant trois ans après l’inscription. 139
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Tableau III.10 Évolution et répartition des demandes de titres de propriété industrielle, 2001 et 2007 2001 Nombres Principaux secteurs de (pourcentage du total des demandes dépôts) Brevets d'inventions 333 médecine et hygiène (24 pour (provenant de résidents) (122) cent) industries chimiques (18 pour cent industries diverses (17 pour cent) Dessins et modèles industriels (provenant de résidents)
569 (n.d.a.)
Marques (provenant de résidents)
4 049 (2 944)
Dénominations et enseignes commerciales
38 119
a) b)
chimie et parachimie (49 pour cent) textile et cuir, et industrie électrique (17 pour cent) industrie électronique (11 pour cent) services (25 pour cent) agro-alimentaire (23 pour cent) chimie et parachimie (21 pour cent) textile (10 pour cent) industrie électrique et électronique (10 pour cent) services (71pour cent dont commerce 32 pour cent)b) industries (14 pour cent)b) BTP (13 pour cent)b)
Nombres de demandes 932 (150)
758 (694)
6 981 (5 043)
85 673
2007 Principaux secteurs (pourcentage du total des dépôts) "nécessités courantes de la vie"a) (56 pour cent) chimie et métallurgie (23 pour cent) techniques industrielles diverses et transports (9 pour cent) Emballages (30 pour cent) Textile et habillement (25 pour cent) Constructions (9 pour cent) Articles de ménage (8 pour cent) services (35 pour cent) agro-alimentaire (20 pour cent) autres produits techniques (16 pour cent) textile et cuir (9 pour cent) chimie et parachimie (8 pour cent) services (74 pour cent dont commerce 23 pour cent)b) BTP (15 pour cent)b ) industries (8 pour cent)b
activité rurale, alimentation, tabac, objets personnels ou ménagers, santé, sauvegarde, amusements et préparations à usage médical, dentaire ou pour la toilette. La répartition sectorielle indique la répartition des certificats négatifs accordés.
Source: OMC (2003), Examen de la politique commerciale du Maroc, et OMPIC (2008), Rapport annuel, 2007.
164. La protection des renseignements non divulgués est assurée par divers textes législatifs tels que le statut général de la fonction publique, le Code de procédure pénale, le Code des obligations et des contrats, et les Lois n° 41-80 (portant création et organisation d'un corps d'huissiers de justice), n° 1-93-162 (organisant l'exercice de la profession d'avocat), n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie, et n° 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle. Cette dernière impose des sanctions contre tout acte de divulgation de renseignements se rapportant à une invention, les peines incluant des amendes allant jusqu'à 500 000 DH et un emprisonnement pour une durée pouvant atteindre deux ans. 165. En juin 2008, la Loi n° 25-06 relative aux signes distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques a été promulguée.142 Elle est entrée en vigueur avec la publication de ses textes d’application en décembre 2008.143 Elle vient compléter la Loi n°17-97 (telle que modifiée) qui a créé le registre des indications géographiques auprès de l'OMPIC. La Loi n° 25-06 définit, entre autres, les conditions de reconnaissance des labels agricoles, des indications géographiques et des appellations d’origine; et les sanctions en la matière. Elle prévoit également la création d’une Commission nationale des signes distinctifs d’origine et de qualité. Néanmoins, cette loi ne couvre pas les vins et les spiritueux, qui restent soumis à une réglementation ancienne datant de 1977. 142
Dahir n° 1-08-56 du 23 mai 2008 portant promulgation de la Loi n° 25-06 relative aux signes distinctifs d'origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques. 143 Décret n°2-08-403 du 5 décembre 2008 pris en application de la Loi n° 25-06 et Décret n° 2-08-404 du 5 décembre 2008 relatifs à la composition et au mode de fonctionnement de la commission nationale des signes distinctifs d’origine et de qualité
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c)
Examen des politiques commerciales
Les obtentions de variétés végétales
166. La Loi n° 9-94 accordant un système de protection par certificat aux obtentions végétales a été promulguée en 1997, mais elle n’est entrée en vigueur qu’en octobre 2002 après la publication de ses textes d’application.144 La protection des obtentions végétales a été renforcée par l'entrée en vigueur pour le Maroc, le 8 octobre 2006, de la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales. 167. La protection accordée par la Loi n° 9-94 concerne les éléments de reproduction et de multiplication, le conditionnement, la vente, l'importation, l'exportation et la détention, et ne peut être inferieure à 20 ans pour les espèces de grandes cultures, 25 ans pour les espèces arboricoles et la vigne, et 30 ans pour les palmiers et dattiers. La loi prévoit des licences obligatoires si, à l'expiration d'un délai de trois ans après la délivrance d'un certificat, ou de quatre ans à compter de la date du dépôt de sa demande, il n'y a pas eu d'exploitation de l'obtention, de commercialisation en quantité suffisante du produit, ou si elles (exploitation et commercialisation) ont été abandonnées depuis plus de trois ans. 168. La loi prévoit des sanctions civiles et pénales, contre toute atteinte portée aux droits du titulaire d'un certificat d'obtention végétale, allant des actions civiles en vue de son indemnisation à une amende de 3 000 à 30 000 DH. En cas de récidive, un emprisonnement de deux mois à un an peut être prononcé. Les actions judiciaires civiles sont intentées devant les tribunaux de première instance. Leurs jugements peuvent être attaqués en appel et en dernier lieu, les parties peuvent se pourvoir en cassation devant la Cour suprême. d)
Droits d'auteur et droits voisins
169. La Loi n° 2-00 relative aux droits d'auteur et droits voisins a été modifiée en 2006 par la Loi n° 34-05. Parmi les modifications apportées figurent notamment l'adaptation de certaines définitions aux conventions internationales, l'augmentation de la durée de la protection des droits patrimoniaux, la mise en place de la responsabilité des prestataires de services, l’habilitation de la Douane à saisir à la frontière les marchandises soupçonnées d'être piratées, ainsi que le renforcement des mesures technologiques, conservatoires, des sanctions civiles et pénales, et le renforcement du rôle du Bureau marocain du droit d'auteur (BMDA). 170. La Loi n° 2-00 (telle que modifiée) protège, entre autres, les créations littéraires ou artistiques, les œuvres exprimées par écrit, les programmes d'ordinateurs; les œuvres musicales, dramatiques et chorégraphiques, audiovisuelles, des beaux-arts, d'architecture, photographiques, des arts appliqués; et les expressions du folklore, les dessins des créations de l'industrie de l'habillement et les bases de données. Cette protection est conférée à l'auteur pour la durée de sa vie et 70 ans (contre 50 ans avant) après sa mort. La loi garantit également à l'auteur, en sus des droits patrimoniaux, des droits moraux, illimités dans le temps, de revendiquer la paternité de son œuvre, de rester anonyme ou d'utiliser un pseudonyme, et de s'opposer, d'une manière générale, à toute atteinte à son œuvre qui serait préjudiciable à son honneur ou à sa réputation. Quant aux droits voisins, la loi garantit leur protection pour une durée de 70 ans pour les interprétations ou exécutions et les phonogrammes (contre 50 ans avant), ainsi que pour les émissions de radiodiffusion (contre 25 ans précédemment). 171. Les atteintes aux droits d'auteur sont passibles de sanctions civiles telles que le versement de dommages et intérêts, et la destruction des exemplaires illicites et du matériel utilisé pour la reproduction illicite. Des sanctions pénales peuvent être ordonnées, sous forme d'une amende de 144
Décret n° 2-01-2324 du 12 mars 2002 pris pour l'application de la Loi n° 9-94 sur la protection des obtentions végétales, et ses sept arrêtés d’application publiés en octobre 2002.
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10 000 DH à 100 000 DH (contre des amendes allant jusqu'à 20 000 DH145 avant) et/ou d'un emprisonnement de deux à six mois. En cas d'infraction "d'habitude" (infractions répétées, mais pas encore jugées), ces peines peuvent être doublées. En cas de récidive (i.e. d'un nouvel acte, moins de cinq ans après un premier jugement), les amendes peuvent être triplées; l'emprisonnement varie entre un an et quatre ans. 172. Conformément à la Loi 34-05, toute atteinte portée aux droits d'un titulaire de droits d'auteur ou de droits voisins peut faire l'objet de poursuites ordonnées d'office par le ministère public sans qu'il y ait besoin de plainte portée par une partie privée ou un titulaire de droits. Les actions judiciaires civiles sont intentées devant les tribunaux de première instance. Leurs jugements peuvent être attaqués en appel. En dernier lieu, les parties en conflit peuvent se pourvoir en cassation devant la Cour suprême. 173. La loi confie la protection et l'exploitation du droit d'auteur et des droits voisins au Bureau marocain du droit d'auteur (BMDA) qui gère, sur le territoire du Maroc, les intérêts des diverses sociétés étrangères d'auteurs dans le cadre des conventions ou accords passés avec elles, dans le respect des conventions internationales, et de l'Accord de l'OMC sur les ADPIC. La Loi no 34-05 a introduit pour le BMDA le droit d'ester en justice pour la défense des intérêts qui lui sont confiés. En plus, ses agents peuvent (sans passer par le procureur du Roi) procéder dorénavant, dès la constatation des infractions, à la saisie des phonogrammes et vidéogrammes et de tout autre support d'enregistrement utilisable, ainsi que de tout matériel servant à la reproduction illicite. Les autorités publiques sont désormais tenues de prêter leur concours et leur soutien au BMDA et à ses agents. La Loi no 34-05 habilite l'ADII à suspendre la mise en libre circulation des marchandises soupçonnées d'être contrefaites ou piratées, soit à la demande écrite du titulaire d'un droit d'auteur ou d'un droit voisin, soit de sa propre initiative. 174. En 2006, les pertes dues au piratage étaient estimées à 60 millions de DH pour les cassettes audio, 200 millions de DH pour les CD, et 1,5 milliard de DH pour les logiciels. La contrefaçon et le piratage engendreraient à l'État marocain des pertes fiscales de 200 millions de DH.146
145
En cas de récidive, ces peines pouvaient être triplées. Infos du Maroc (Portail de l'actualité du Maroc), information en ligne, Casablanca, Fès et le Nord sont les régions les plus touchées par le piratage, 10 avril 2006. Adresse consultée: http://www.infosdumaroc. com/modules/news/article-print-2138.html. 146
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Examen des politiques commerciales
IV.
POLITIQUES ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR
1)
INTRODUCTION
1. Depuis le dernier Examen de sa politique commerciale en 2003, le Maroc a continué à réformer ses politiques sectorielles, avec des progrès notables dans le secteur des services. Son économie reste relativement diversifiée. L'agriculture y joue un rôle clé, surtout en terme d'emploi. Elle reste le secteur le plus protégé, avec des taux de droits de douane ad valorem s'élevant jusqu'à 304 pour cent, même si la moyenne a baissé de 40 pour cent en 2003 à 29 pour cent en 2009; des droits variables sont appliqués aux céréales et sucres. La commercialisation du blé tendre est soumise à un régime spécifique, dont les détails sont fixés au début de chaque campagne. La politique agricole continue à être influencée par la lutte contre les effets des sécheresses répétées. En plus des investissements publics, le secteur bénéficie de nombreuses incitations sous forme d'aides financières (subventions et primes), d'avantages fiscaux, et de crédit. La politique en matière de pêche vise la préservation des ressources notamment à travers l'introduction de la pêche sélective et la réduction de l'informel. En 2005, un nouvel accord de pêche a été conclu avec les CE, marquant la reprise de relations de pêche entre les deux partenaires. 2. Le secteur manufacturier est orienté avant tout vers les exportations; il reste dominé par les activités de sous-traitance (notamment dans le domaine des textiles et de l'habillement ou de matériel de transport). La moyenne des droits de douane à l'importation dans le secteur est de 19,9 pour cent (contre 33 pour cent en 2003). La branche la plus protégée est la transformation des produits alimentaires. Différentes incitations fiscales sont accordées au secteur, surtout pour favoriser les exportations. L'industrie de textiles et d'habillement est la branche la plus importante des industries de transformation en termes d'exportation ainsi que d'emploi; la politique actuelle vise à faciliter son passage de la sous-traitance à la co-traitance et aux produits finis. 3. L'exploitation de la principale ressource minière du pays – les phosphates dont le Maroc est le premier exportateur et troisième producteur mondial – continue à être sous le monopole d'État, exercé par l'Office chérifien des phosphates (OCP). En 2008, l'OCP a été transformé en société anonyme dans le but d'améliorer sa compétitivité. L'OCP poursuit une nouvelle stratégie afin de permettre aux étrangers d'investir en capital propre dans des capacités de production d'engrais sur le territoire marocain. Le secteur minier bénéficie de la plus faible protection tarifaire, avec un droit de douane moyen de 9,1 pour cent. Le Maroc importe environ 97 pour cent de ses besoins en énergie. 4. Le Maroc est exportateur net de services, avec le tourisme devenu la première source de devises, en dépassant les transferts des marocains résidant à l'étranger. L'évolution positive du tourisme est le résultat combiné de la politique incitative dans le sous-secteur et de la politique de libéralisation du transport aérien. Ainsi, le nombre de passagers commerciaux a augmenté de 4,4 millions en 2001 à 12,2 millions en 2007. Durant la période 2005-2007, le trafic aérien a connu une croissance importante marquée par l’entrée de 34 nouvelles compagnies, la création de 117 nouvelles lignes et 308 fréquences additionnelles. Le secteur des télécommunications a connu aussi un essor considérable, notamment grâce au renforcement de la concurrence dans la branche. L'environnement réglementaire des services bancaires a été reformé, et son champ d'application élargi aux organismes "assimilés" tels que les banques off-shore ou associations de micro-crédit. L'autonomie de Bank Al-Maghrib (MAB) en matière de la politique monétaire a aussi été renforcée. Le transport maritime de fret en lignes régulières a été libéralisé. Des monopoles d'État sont toujours présents dans les sous-secteurs comme le transport ferroviaire et les services postaux. Les engagements pris par le Maroc en 1994 dans le cadre de l'Accord général sur le commerce des services sont substantiels dans les domaines du tourisme, des télécommunications et de certains services financiers, mais restent limités en matière d'assurances et de transports internationaux routiers notamment.
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2)
AGRICULTURE ET ACTIVITÉS CONNEXES
i)
Aperçu général
5. Le secteur agricole (y compris la pêche et l'exploitation forestière) est l'un des piliers de l'économie marocaine (chapitre I 1)). Les activités de pêche, surtout maritime, sont assez développées (section 2) iii) d)). L'agro-alimentaire est la deuxième branche industrielle du pays avec près de 30 pour cent de la production industrielle totale (juste après celle de la chimie, avec environ 40 pour cent); environ 16-17 pour cent de sa production est exportée annuellement. L'exploitation forestière reste insignifiante, mais a son importance locale. 6. Les principaux atouts du secteur agricole sont la précocité du printemps favorisant la production des primeurs, la main-d'œuvre agricole relativement bon marché, et la proximité de l’UE, principale cliente du Maroc. Néanmoins, le secteur souffre de la rareté d'eau, de la difficulté d'application du Code du travail dans le domaine agricole, ainsi que de la hausse des prix d'intrants (des aliments pour le bétail, et des engrais). 7. La production est réalisée sur une surface agricole utile (SAU) de 9 millions d'hectares, dont 74 pour cent est cultivée (campagne agricole 2006/07). Environ 75 pour cent de la surface cultivée est utilisée pour des céréales (essentiellement du blé tendre, de l'orge, du blé dur, et du maïs). Les principales légumineuses sont les fèves, les pois chiches, les lentilles, et les haricots. Les cultures maraîchères, destinées à l'exportation, sont principalement la tomate, le haricot, la pomme de terre, le melon, la fraise et la pastèque. L'arboriculture fruitière et les olives fournissent un complément de revenu aux agriculteurs. L'élevage est largement dominé par les ovins, suivis des caprins et des bovins. En 2007, le taux de couverture moyen des besoins par la production nationale variait de 18 pour cent pour les huiles à 100 pour cent pour les œufs et les viandes (tableau IV.1). Tableau IV.1 Taux de couverture par la production nationale des principaux produits agricoles, 2002-2007 (%) 2002
2003
2004
2005
2006
Céréales
56
67
68
47
72
..
Huiles
11
22
14
20
19
18
Sucre
47
49
48
44
37
38
Lait
87
90
87
89
87
89 100
Viandes rouges
..
2007
..
99
102
100
100
Viandes blanches
100
100
100
100
100
100
Œufs
100
100
100
100
100
100
Non disponible.
Source: Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime.
8. Actuellement, 16 pour cent (contre 12 pour cent en 2002) de la SAU est irriguée, soit 1,46 million d'hectares (dont 682 600 ha en zones de grande hydraulique, 334 100 ha en zones de petite et moyenne hydraulique, et le reste dans les zones d'irrigation privée). Les zones irriguées assurent 45 pour cent de la valeur ajoutée agricole en moyenne (et plus de 70 pour cent pendant les années de sécheresse), ainsi que 75 pour cent des exportations. Par conséquent, la sécheresse touche plus les secteurs traditionnels, les secteurs d'exportation (secteurs arboricole et maraîcher) se trouvant en général dans les zones irriguées. Ce sont aussi ces zones qui attirent la majorité des investissements. Le Plan "Maroc vert" (ci-après) prévoit la réalisation d'un programme d'économie et de valorisation de l'eau en irrigations, à travers la conversion des systèmes d'irrigation peu efficients (l'irrigation de surface notamment) en techniques d'irrigation localisée sur une superficie de 550 000 ha.
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Examen des politiques commerciales
9. Le Maroc compte près de 1,5 millions d'exploitations agricoles, dont près d'un million pratiquent l'élevage. Les petites exploitations dominent (70 pour cent des exploitations ont moins de 5 ha; 17 pour cent, entre 5 et 10 ha; 12 pour cent, entre 10 et 50 ha; et 1 pour cent seulement ont plus de 50 hectares). La multiplicité des statuts fonciers1 et l'immatriculation de moins de 40 pour cent de la SAU ne favorisent pas la mise en valeur agricole de la terre, la mobilité du foncier, ni l'accès aux crédits. Ceci constitue aussi un obstacle à la location des terrains par des étrangers, (leur acquisition par des étrangers étant interdite)2 et contribue à la faiblesse des investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur. Selon les autorités, plusieurs actions ont été entreprises pour y remédier, y compris la distribution des terres domaniales3. Deux projets de loi ont été préparés portant révision des textes régissant l'immatriculation foncière, et prévoyant la suppression des interdictions relatives à l’acquisition de propriétés agricoles par les investisseurs étrangers. 10. En général, les importations des produits agricoles sont libres. Les prix des produits agricoles sont libéralisés.4 Hormis les circonstances exceptionnelles (section 2) iii) a)), l’État n’intervient pas dans la fixation des prix des intrants agricoles (engrais, semences, produits phytosanitaires, machines agricoles). Néanmoins, une politique d'incitation et de protection de la production nationale a été maintenue. ii)
Objectifs et instruments de politique
11. Les principaux objectifs de la politique agricole du Maroc sont la sécurité alimentaire, l’amélioration des revenus des agriculteurs, et la préservation des ressources naturelles. Un nouveau plan de relance du secteur, le plan "Maroc vert", a été adopté en 2008. Son objectif est de faire de l'agriculture le moteur de croissance économique en 10-15 ans. Le plan prévoit des investissements annuels de 10 milliards de DH; l'enveloppe budgétaire de l'État pour 2009-2013 s'élève à 20 milliards de DH (l'enveloppe la plus importante consacrée au secteur agricole). Pour sa mise en œuvre, la création de l'Agence de développement agricole (ADA) a été annoncée; celle-ci devra, entre autres, jouer le rôle d'intermédiaire entre l'agriculteur, l'investisseur et l'administration, et définir le cadre organisationnel des professionnels du secteur. La loi portant création de l’ADA a été adoptée et devra être publiée au cours de 2009. 12. En matière d'incitations, le Gouvernement utilise, en plus des investissements publics, des instruments tels que les aides financières (subventions et primes), la fiscalité, le crédit, et la protection à la frontière. Les principes généraux de la politique d'incitations aux investissements privés sont établis dans le Code des investissements agricoles.5 Le code prévoit l'aide de l'État sous trois formes: des primes (e.g. fonds alloués par l'État pour encourager l'investissement) et des subventions; des prêts à long, moyen et court terme; et de l'assistance technique et matérielle par les services publics.
1
Le Melk ou les terres privées (76,5 pour cent de la SAU), le Collectif (17,1 pour cent), le Domaine privé de l'État (3 pour cent), le Guich (2,7 pour cent), les terres Habous (0,7 pour cent). 2 Un étranger peut louer la terre sur 99 ans pour l'exploitation. 3 La distribution de terres domaniales dans le cadre de la réforme agraire a concerné 303 500 ha au profit de 20 805 bénéficiaires. 4 Sauf exceptions prévues par la Loi n° 06-99 sur la liberté des prix et la concurrence (telles que les situations de monopole de droit ou de fait, ou de difficultés durables d'approvisionnement, ou de variations excessives de prix), les prix des produits agricoles sont déterminés par le jeu de la libre concurrence. Toutefois, la réglementation des prix de certains produits (farine nationale de blé tendre, sucre, tabac manufacturé) sera maintenue. 5 Dahir n° 1-69-25 du 25 juillet 1969 portant code des investissements agricoles, tel que modifié par le Dahir portant Loi n° 1-84-9 du 10 janvier 1984 et le Dahir n° 1-01-55 du 15 février 2001 portant promulgation de la Loi n° 26-00.
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13. Ainsi, de nombreuses subventions sont accordées au secteur agricole (tableau AIV.2) pour, entre autres, les travaux d'aménagement6, l'achat de matériels agricoles, et la valorisation des produits agricoles. Depuis 2003, une subvention est également accordée à la production des graines de tournesol destinées à la trituration (au plus 4 pour cent de la production d'huile alimentaire7). Le montant total de cette subvention a diminué graduellement de 108,2 millions de DH en 2003 à 15,6 millions de DH en 2007; en 2008, la subvention n'a pas été accordée à cause de la hausse des prix. Actuellement, la trituration des graines oléagineuses est effectuée par deux sociétés - Lesieur Cristal et Huileries du Souss. Les subventions pour les aménagements hydro-agricoles (conçus dans le cadre de projets globaux soumis à l'approbation préalable du Ministère en charge de l'agriculture) destinés à l'équipement des propriétés agricoles en systèmes d'irrigation ne peuvent pas être cumulées avec celles accordées aux aménagements hydro-agricoles non soumis à l'approbation préalable du Ministère en charge de l'agriculture ou les primes. 14. Des subventions à l'exportation sont accordées aux exportations, par voie aérienne, des fruits, de légumes, des fleurs coupées et des plantes ornementales (tableau AIV.2). Selon la dernière notification disponible, le montant des subventions (pour le fret aérien) à l'exportation s'est élevé en 2002 à 44 000 DH, dont 10 000 DH pour les fleurs, 17 000 DH pour les légumes, et 17 000 DH pour les fruits.8 15. Les domaines, pour lesquels l'aide financière de l'État est accordée sous forme de prime à l'investissement, ont été fixés par voie réglementaire (tableau IV.2).9 Les primes seront supprimées dès le 8 juillet 2009. 16. L'aide financière de l'État (sous formes de subventions ou de primes) est fournie dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA) à travers le Crédit agricole du Maroc (CAM).10 En 2008, ces aides ont quasiment doublé, s'élevant à 1,6 milliards de DH contre 878 millions de DH en 2007.11 Cette hausse était le résultat de la simplification des procédures d'octroi d'aides du FDA, à travers, entre autres, la création des guichets uniques régionaux en 2008. Les fonds prévus dans le Budget de l'État pour le FDA en 2009 s'élèvent à 1,5 milliards de DH. 17. Des subventions sont aussi accordées à la consommation de la farine nationale de blé tendre (section 2) iii) a)) et du sucre; elles sont gérées par l'ONICL et la Caisse de compensation, respectivement, et sont financées en partie par le Fonds de soutien des prix de certains produits alimentaires (Fonds de soutien ci-après). Elles sont destinées à sauvegarder le pouvoir d’achat des populations défavorisées et à assurer la stabilisation des prix de vente desdits produits. Le budget pour 2007 de ce fonds s'élevait à 1,5 milliards de DH.
6
Arrêté n° 1305-83 du 1er février 1985 fixant les modalités de l'aide de l'État en vue de l'aménagement des propriétés agricoles, tel que modifié par les Arrêtés n° 1574-93 du 4 janvier 1994 et n° 1936-96 du 3 octobre 1996. 7 La production moyenne des huiles alimentaires à partir de la trituration des graines locales de tournesol s’élève à 9 800 t, soit 2,3 pour cent de la consommation nationale. 8 Document de l'OMC G/AG/N/MAR/33, 7 janvier 2005 9 Arrêté n° 684-99 du 29 avril 1999 pris pour l'application du Décret n° 2-98-365 du 6 janvier 1999 instituant une prime à certains investissements agricoles, reconduit par l'Arrêté n° 1691-04 du 20 septembre 2004. 10 Le Crédit agricole du Maroc (CAM) a été créé en décembre 2003 et a résulté de la transformation de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCA) en société anonyme; 51 pour cent du capital du CAM est détenu par l'État. 11 Ces aides ont augmenté d'une manière graduelle depuis 2003 (290 millions de DH).
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Table IV.2 Primes agricoles Objets
Montant de la prime
Aménagements hydro-agricoles et améliorations foncières des propriétés agricoles: Matériel d'irrigation: Aspersion (pour certaines zones géographiques uniquement) Localisée Nivellement par laser (pour certaines zones géographiques uniquement) Acquisition de matériels agricole et d'élevage: Tracteurs (puissance < 40 CV) Tracteurs (puissance ≥ 40 CV) Mélangeurs et aplatisseurs Pots et chariots trayeurs Bacs à lait Ruches Arboriculture fruitière: Agrumes (pour les agriculteurs utilisant les plants certifiés) Olivier en bour Olivier en irrigué (pour les agriculteurs ayant réalisé des plantations régulières d'une superficie minimale de 0,5 ha et d'une densité minimale de 100 plants certifiés par ha en bour et de 200 plants certifiés par ha en irrigué Palmier dattier Valorisation des produits agricoles: Construction et équipement d’unités de conservation par le froid des produits agricoles et d’unités de stockage des graines: Unités de conservation par le froid des produits agricoles, non liées à l'activité portuaire (d'une capacité de 500 à 5 000 m3) Unités de stockage des graines, non liées à l’activité portuaire, d'une capacité: < 1 000 t de 1 000 à 5 000 t Construction et équipement d’unités de conditionnement des fruits et légumes: Unités de conditionnement des fruits et légumes, d'une capacité: 2 à 4 t/h Supérieure à 4 t/h Construction et équipement d’unités de trituration des olives: Unités de trituration des olives, d'une capacité: inférieure à 50 t/j de 50 à 100 t/j
650 DH/ha 2 000 DH/ha 400 DH/ha 5 000 DH/unité 20 000 DH/unité (individus) 5 000 DH/unité (coopératives) 12 000 DH/unité 5 000 DH/unité 8 000 DH/unité 120 DH/unité 7 800 DH/ha 1 800 DH/ha 2 600 DH/ha
Distribution à titre gratuit de vitroplants de palmier dattier
150 DH/m3 150 DH/t 100 DH/t 200 000 DH/t/h 140 000 DH/t/h 5 000 DH/t/j 3 500 DH/t/j
Source: Ministère de l'agriculture, du développement rural et des pêches (MADRPM), Document sur les aides financières accordées par l’État pour l’incitation à l’investissement dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Adresse consultée: http://www.madrpm.gov.ma/download/dpae/fda/lmosa3adate_fr.pdf.
18. Pour le sucre, une subvention forfaitaire de 2 000 DH/tonne est accordée aux raffineries sur la base des quantités vendues en vue de maintenir les prix à la consommation à 4,36 DH/kg pour le granulé et 5,31 DH/kg pour le pain, morceau et lingot.12 Les producteurs industriels de boissons sont tenus de restituer la subvention accordée sur le sucre qu'ils utilisent comme intrant. Le montant de la subvention au sucre en 2008 s’est élevé à 2 254 millions de DH (contre 2 004 millions de DH en 2002), financé par le Fonds de soutien et par des crédits budgétaires. 19. Les revenus agricoles sont exonérés de toute imposition jusqu’à 2013. En matière de financement, le CAM accorde des crédits de campagne et des crédits à moyen et à long terme, pour l'équipement et la modernisation des exploitations agricoles, à des taux de 5 pour cent pour les prêts à court terme, de 5,5 pour cent pour ceux à moyen et long termes. En 2007, il a été décidé de mettre sur pied la Société de financement pour le développement agricole (SFDA), une filiale du CAM, qui se trouve en cours de création. La SFDA sera dotée d'un capital de 100 millions de DH et se chargera des 12
Le produit des droits de douane prélevés sur les importations du sucre est versé à la Caisse de compensation, qui subventionne le sucre à hauteur de 50 pour cent. Le reste est supporté par le Gouvernement.
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agriculteurs non-bancarisés. En 2007, la contribution du CAM au financement des activités du secteur agricole et de l'agro-industrie s'est élevée à 21,8 milliards de DH. 20. L'agriculture (définition CITI) est le secteur le plus protégé avec le tarif moyen simple de 29,0 pour cent, et avec des taux variant de 2,5 pour cent (pour la plupart du matériel agricole) à 304 pour cent (sur les animaux vivants des espèces ovine et caprine, et leurs viandes), sans oublier les autres droits et taxes à l'importation (chapitre III 2) iii) c)). Par ailleurs, des droits variables s'appliquent au sucre, et aux céréales (section 2) iii) a) ci-après). Dans le cas du sucre, l'équivalent ad valorem du droit (inversement proportionnel au prix d'importation) peut varier du taux constant (minimum) à l'infini (graphique III.1). Sur de nombreuses lignes tarifaires agricoles, les taux appliqués dépassent les taux consolidés (chapitre III 2) iii) c)). 21. Des contingents tarifaires sont appliqués aux produits agricoles, tels que la viande (bovine, ovine et blanche), le lait, les céréales (blé tendre, orge, maïs, riz, sorgho), les graines de soja et de colza, les huiles, les sucres et les tourteaux des oléagineux. Dans la pratique, les contingents tarifaires n'ont pas été appliqués pendant la période étudiée du fait de l'application de droits NPF hors-contingent plus bas que les droits contingentaires (chapitre III 2) v)). Les contingents sont gérés au moyen des licences d'importation selon le principe "premier venu, premier servi". La dernière notification les concernant (datée de 2005) ne couvre que l'année 2002.13 22. Des préférences tarifaires, ainsi que des contingents tarifaires préférentiels, sont accordées aux importations de certains produits agricoles. Ainsi, des préférences tarifaires allant jusqu'à 100 pour cent sont accordées aux importations de certains produits des États-Unis dans le cadre de l'Accord de libre-échange (ALE) en vigueur depuis le 1er janvier 2006 (chapitre III 2) iii) f)). Des contingents tarifaires préférentiels sont prévus pour les importations de certains produits des États-Unis, tels que les viandes rouges et blanches, les pommes, les amandes, et le blé et ses dérivés (section iii) a)). Des contingents tarifaires préférentiels sont aussi prévus par l’Accord d’association avec les CE (chapitre III 2) v)), notamment pour des céréales. A l'exception du blé tendre, pour lequel le volume du contingent annuel varie en fonction de la production nationale, les quantités à importer pour les autres céréales sont fixes. 23. Le droit additionnel14 appliqué aux importations de bananes fraîches au-delà d’un contingent de 7 000 tonnes au titre de mesure de sauvegarde a été éliminé le 1er janvier 2005. 24. Dans le cadre du Cycle d'Uruguay, le Maroc s'est réservé, sur 374 lignes de produits agricoles, le droit d'évoquer la clause de sauvegarde spéciale (chapitre III 2) iii) d)). Selon la dernière notification en la matière couvrant l'année 2002, le Maroc n'a pas recouru à cette clause.15 iii)
Politique par filière
a)
Céréales
25. La céréaliculture est pratiquée par la quasi-totalité des exploitations agricoles sur 5 millions d'hectares (dont environ 400 000 ha dans le périmètre irrigué). Cette superficie est prédominée par la culture d'orge et de blé tendre (41 et 36 pour cent respectivement).16 Les céréales contribuent pour 13
Document de l'OMC G/AG/N/MAR/30, 7 janvier 2005. Ce droit était de 150 pour cent en 2001; 140 pour cent en 2002; 130 pour cent en 2003; et 120 pour cent en 2004. 15 Document de l'OMC G/AG/N/MAR/31, 7 janvier 2005 16 L'importance de l’orge s'explique par son adaptation aux zones arides et son intégration dans le système d’élevage. 14
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près du tiers à la formation de la valeur ajoutée agricole, représentent un quart des dépenses alimentaires des ménages, et couvrent 40 pour cent des besoins fourragers. La minoterie compte plus de 10 000 unités artisanales concentrées dans le milieu rural et 210 unités industrielles (dont 153 pour le blé tendre). Durant la campagne 2007/08, elles ont assuré la transformation industrielle de 46,3 millions de quintaux de céréales; environ 20 millions de quintaux additionnels sont transformés annuellement par les unités artisanales. Les céréales restent très vulnérables aux sécheresses répétées; leurs importations ont augmenté de 38,5 millions de quintaux en 2003/04 à 67,0 millions de quintaux en 2007/08. 26. L'État, à travers l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL), suit l'évolution de l'approvisionnement du pays en céréales.17 L'Office peut exceptionnellement être chargé de procéder ou faire procéder à des achats et cessions, à des importations ainsi qu'au stockage, au transport et à la transformation de ces produits. 27. Le stockage, la commercialisation, et les prix des céréales sont libéralisés depuis 1996.18 Toutefois, en raison de l'existence d'un contingent sur les farines subventionnées (appelées "farines nationales") de blé tendre (10 millions de quintaux par an) et du renchérissement des cours mondiaux du blé, et afin de stabiliser les prix des farines et du pain, la commercialisation du blé tendre est soumise à un régime spécifique, dont les détails sont fixés par arrêté annuel conjoint des départements ministériels concernés au début de chaque campagne.19 28. Les chiffres ci-après se réfèrent à la campagne de commercialisation 2008/09. La majeure partie du blé tendre produit est vendue aux acheteurs industriels (i.e. minoteries et organismes stockeurs) au prix référentiel d'achet du blé tendre à la production 20 qui est négociable selon la qualité (il était de 300 DH/q pour la qualité standard21). Les organismes stockeurs (Coopératives agricoles marocaines et leur Union, et commerçants) bénéficient d'une prime de 2 DH/q accordée par l'État pour toutes les quantités de blé tendre de la production nationale collectées dans le but de stabiliser les prix. La prime est accordée tous les 15 jours, sur la base des stocks déclarés.22 Pour la période entre le 1er juin et fin août, la prime entière est payée; elle est ensuite réduite de 7 pour cent tous les 15 jours. Les organismes stockeurs peuvent soit vendre le blé tendre aux minoteries pour la production des farines "libres", soit participer à l'appel d'offres organisé par l'ONICL pour l'approvisionnement en blé nécessaire à la fabrication de farines subventionnées. 29. Dans le cas de l'appel d'offres, le prix offert intègre la prime de magasinage, les frais de transport ainsi que la marge d’intervention de l’organisme stockeur. Une commission choisit les minoteries qui vont moudre le blé pour les farines nationales (selon les besoins des localités). Les quantités de blé tendre adjugées doivent être livrées aux minoteries selon le programme établi par l'ONICL et au prix de référence entrée moulin (258,80 DH/q pour la qualité standard). Les minoteries 17
L'ONICL est un établissement public doté de l’autonomie financière. Le Dahir de 1973, remplacé par la Loi n° 12-94 et la Loi n° 13-89 (mises en application en 1996), a consacré la libéralisation du commerce des céréales et des légumineuses. 19 Pour la campagne de commercialisation 2008/09, il s'agit de l'Arrêté conjoint du Ministre de l'intérieur, du Ministre de l'économie et des finances et du Ministre de l'agriculture et de la pêche maritime n° 1728-08 du 11 septembre 2008 fixant les conditions d'achat du blé tendre destiné à la fabrication des farines subventionnées, ainsi que les conditions de fabrication, de conditionnement et de mise en vente desdites farines. 20 Le prix référentiel est établi en fonction des paramètres tels que: coûts de production; perspectives de la production nationale de la campagne considérée; perspectives de l’offre mondiale; et les prix mondiaux. 21 Il était de 250 DH/q pour les récoltes 2002 à 2007. 22 Avant la récolte 2006, la prime était accordée uniquement pour les quantités de blé que les organismes stockeurs décidaient de mettre à la disposition de l'ONICL (c'est-à-dire que l'ONICL avait le pouvoir de décision sur ce blé quant au moment de sa vente et au choix des acheteurs). Les quantités primables étaient limitées à 1,2 millions de tonnes (la quantité jamais atteinte dans la pratique, selon les autorité). 18
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cèdent aux commerçants les farines nationales (destinées aux couches défavorisées); le prix de vente par les commerçants est fixé par l'État. 30. La différence entre le prix résultant des appels d'offres et le prix de cession (258,80 DH/q) fait l'objet, par l'ONICL, d'une restitution ou d'un prélèvement à opérer avec ceux qui remportent les appels d'offres. Pour les quantités offertes à l'ONICL, les organismes stockeurs bénéficient d'une subvention égale à la différence entre le prix référentiel (300 DH/q) et le prix de cession aux minoteries (258,80 DH/q). 31. Les minoteries bénéficient d'une compensation égale à la différence entre leur prix de revient (325,375 DH/q) et leur prix de vente des farines subventionnées23 (182 DH/q pour la marchandise emballée, prix sortie minoterie). La compensation est plus élevée pour les farines destinées à certaines provinces. 32. Pour la campagne de commercialisation 2008/09, les quantités de blé tendre, achetées par les organismes stockeurs entre le 16 et le 31 août 2008, peuvent être aussi directement offertes à l'ONICL, dans la limite d'un million de quintaux, pour la fabrication des farines subventionnées au prix référentiel de 300 DH/q (qualité standard). Les stocks s'y rapportant, et disponibles à la fin de chaque quinzaine, bénéficient de la prime de magasinage jusqu'à leur épuisement. De plus, le coût de transport de ce blé est pris en charge par l'État sur la base des tarifs pratiqués par la Société nationale de transport et de la logistique (SNTL). 33. Pour la période 2003-2007, la charge globale annuelle moyenne de la compensation pour les farines nationales s’est élevée à 2,3 milliards de DH. 34. L’État n’intervient plus dans la fixation des prix des intrants. Toutefois, exceptionnellement, en cas de sécheresse et en cas de soutien des prix de vente des semences céréalières certifiées (blé tendre, blé dur et orge), l’État fixe les prix maxima (subventionnés) de leur rétrocession. Deux types de subvention sont utilisés: à la production (soutien des frais de stockage des semences commercialisées par les sociétés semencières pour un montant moyen annuel de 10 millions de DH et à l’utilisation (uniquement en année de sécheresse) pour un montant moyen annuel de 50 millions de DH sur la période 2002-2008. 35. Actuellement, 41 normes concernant les spécifications du blé tendre, du blé dur, de l'orge, de leurs produits dérivés et des méthodes d'échantillonnage et d'analyse y afférentes sont appliquées. 36. Pour protéger la filière des céréales, des droits ad valorem allant jusqu'à 172 pour cent (contre 53,5 pour cent en 2003) sont appliqués. Certaines céréales sont soumises aux droits de douanes ad valorem dont les taux varient par tranche de prix, en place depuis le 1er juin 2003 (tableau IV.3). Néanmoins, du fait du faible niveau de la récolte nationale et de la flambée des cours mondiaux, l'État a suspendu les droits de douane sur le blé tendre pour les périodes du 27 septembre 2007 au 31 mai 2008, et puis de nouveau du 16 août 2008 au 31 mai 2009. Les droits de douane ont aussi été suspendus sur le blé dur pour la période du 27 septembre 2007 au 31 mai 2009, ainsi que sur d'autres céréales (i.e. orge et maïs) du 1er juin 2008 au 31 mai 2009. 37. Des préférences tarifaires allant jusqu'à 100 pour cent sont accordées aux États-Unis dans le cadre de l'ALE, en vigueur depuis le 1er janvier 2006, aux importations de l'orge, du maïs, du riz, du sorgho et de l'avoine. Des contingents tarifaires préférentiels sont aussi accordés à certains produits importés des États-Unis ou des CE (section ii) ci-dessus et chapitre III v)). 23
Ce prix est fixé à 188 DH/q au niveau de grossistes et à 200 DH7q au niveau du public.
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Tableau IV.3 Droits de douanes variables appliqués aux céréales, 2009 Céréale
Taux pour la 1ère tranche
Taux pour la 2ème tranche
Blé tendre Blé dur
50% sur la tranche ≤ 1 000 DH/t 170% sur la tranche ≤ 1 000 DH/ta) 55% sur la tranche ≤ 1 000 DH/tb) 35% sur la tranche ≤ 800 DH/t 17,5 sur la tranche ≤ 800 DH/t
2,5% sur la tranche > 1 000 DH/t 2,5% sur la tranche > 1 000 DH/t
140% sur la tranche ≤ 3 000 DH/t
16% sur la tranche > 800 DH/t
90% sur la tranche ≤ 3 000 DH/t 172% sur la tranche ≤ 4 020 DH/t
16% sur la tranche > 800 DH/t 16% sur la tranche > 4 020 DH/t
25% sur la tranche ≤ 800 DH/t
16% sur la tranche > 800 DH/t
Orge Maïs Riz: Autre riz en paille (riz paddy); autre riz décortiqué (riz cargo ou riz brun); riz semiblanchi ou blanchi, même poli ou glacé (rond dont 90 pour cent au moins des graines ont une longueur inférieure à 5,2 mm et un rapport longueur/largeur inférieur à 2,1) Riz en brisures Autre riz semi-blanchi ou blanchi, même poli ou glacé Sorgho a) b)
2,5% sur la tranche > 800 DH/t 2,5% sur la tranche > 800 DH/t
er
Pour la période du 1 juin au 31 juillet de chaque année. Pour la période du 1er août au 31 mai de chaque année.
Source: Tarif des droits de douane à l'importation 2008.
b)
Fruits et légumes
38. La production des principaux fruits (e.g. agrumes) et légumes maraîchers s'est élevée en moyenne à 8,5 millions de tonnes par campagne depuis le dernier EPC du Maroc (8,2 millions de tonnes en 2006/07). La filière joue un rôle considérable en termes d'emploi, assurant plus de 180 000 emplois fixes. Le Maroc exporte des agrumes (569 557 tonnes en 2007), tomates fraîches (392 400 tonnes), légumes (frais, congelés ou en saumure) (285 700 tonnes), fruits (frais, congelés ou en saumure) (156 700 tonnes), conserves de légumes (61 700 tonnes), pommes de terre (40 272 tonnes), ainsi que du jus de fruits, et de l'huile d'olive. Les industries de conserves de fruits et légumes sont au nombre de 150 et emploient près de 18 000 personnes; les exportations de conserves de légumes et de fruits, et des confitures ont été de 1,3 milliards de DH en 2007.24 La principale destination est l'UE, notamment la France. 39. Les taux de droit de douane sont d'environ 46,0 pour cent en moyenne (avec le taux maximum de 49 pour cent) sur les importations de fruits et légumes. L'État accorde entre autres, des subventions de 1 à 4,5 DH/kg, selon les destinations, pour la promotion des exportations des fruits et légumes (tableau AIII.3). 40. Le Maroc dispose également d'industries de fabrication de vins, de cidres, de bière, de spiritueux et de 12 établissements de production de boissons non alcoolisées.25 En 2007, leur production s'élevait à 5,76 milliards de DH; l'exportation de ces produits a rapporté 131,5 millions de DH. La production annuelle moyenne du vin s'élève à 350 000 hectolitres (environ 37 millions de bouteilles). La viniculture emploie environ 10 000 personnes. 41. Les boissons alcoolisées sont fortement taxées (tableau IV.4). Toutefois, les droits de douane sur les alcools forts ont été baissés de 50 pour cent en 2003 à 10 pour cent actuellement. Les recettes douanières et fiscales sur les boissons alcoolisées s'élèvent en moyenne à 220 millions de DH par an. 24
Les industries de transformation fonctionnent en-dessous de leurs capacités à cause de la volatilité de la production agricole due à des facteurs tels que les conditions climatiques, la faible mécanisation, les coûts d'énergie et de transport élevés, et la faible utilisation des engrais et des produits phytosanitaires. 25 Le marché des boissons gazeuses est détenu à 90 pour cent par Coca-Cola Company.
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Tableau IV.4 Taxation à la frontière des boissons alcoolisées, 2009 Droits de douane à l'importation (c.a.f.) Bière Vins Autres boissons alcoolisées
49% 49% 10%
Taxe intérieure de consommation (TIC) Bière Vins ordinaires Autres vins (AOC, mousseux, vieux, ou sélectionnés) Alcool contenu dans les Vermouths et spiritueux Taxe destinée au financement de la promotion économique
550 DH/hl 260 DH/hl 300 DH/hl 7 000 DH/hl d'alcool pur 0,25% sur valeur c.a.f.
Taxe parafiscale sur les vins et bières
5 DH/hl
TVA
100 DH/hl
Source: Informations fournies par les autorités marocaines.
c)
Élevage
42. Malgré les sécheresses, la production laitière a connu une nette progression en passant de 1,1 milliards en 2001 à 1,66 milliards de litres en 2007.26 Elle couvre environ 90 pour cent des besoins nationaux en lait et produits dérivés. Les importations de produits laitiers se composent principalement du beurre, du lait et du fromage. 43. La production locale de viandes (viandes de bovins, ovins, caprins et volaille) a été estimée en 2007 à 756 000 tonnes, ce qui représente une augmentation par rapport à 2000 (570 000 tonnes) due principalement à la progression de la production de la viande blanche (250 000 tonnes en 2000 contre 420 000 tonnes en 2007). 27 Le taux de couverture moyen des besoins nationaux en viandes rouges par la production nationale a été près de 100 pour cent durant la période 2002-200728; il a été de 100 pour cent pour les besoins en poulet de chair et en œufs (tableau IV.1). Les exportations de viande, toutes espèces confondues, sont minimes. Il n'y a pas de commerce extérieur de produits dérivés des caprins (viande, lait et produits laitiers). 44. En dehors des contrôles sanitaires (chapitre III (sps)), la filière d'élevage n'est pas réglementée. Les collectivités locales perçoivent des taxes d'abattage. Les taux de droit de douane s'élèvent à 304 pour cent sur la viande (fraîche ou réfrigérée) ovine et caprine, 254 pour cent sur la viande bovine, et 102 pour cent sur le lait.29 45. L'aviculture est considérée comme une activité industrielle30, et par conséquent ne bénéficie pas des avantages fiscaux et douaniers accordés au secteur agricole. Les droits de douane sur les 26
Cette hausse est due notamment à l'importation des génisses, à l’intensification et à la généralisation de l’insémination artificielle, à la relance du contrôle laitier et des unités pépinières bovines à vocation laitière, et à la mise en place d’un programme d’encadrement (notamment en matière d’amélioration génétique, d’alimentation de bétail et de suivi technique). 27 La production de viande blanche a presque doublé depuis 2001, en passant de 250 000 tonnes à 420 000 tonnes en 2007. La production de viande rouge reste dominée par la viande bovine (169 000 tonnes) et ovine (120 000 tonnes). 28 Environ 80 pour cent de la production de viandes rouges se fait en mode extensif. 29 Sauf sur les laits spéciaux pour nourrissons (32,5 pour cent), le lait écrémé en poudre (60 pour cent) et les lactosérums (10 à 17,5 pour cent), le beurre (32,5 pour cent), les pâtes à tartiner laitières (49 pour cent), et les fromages (10 à 75 pour cent). 30 L'activité avicole est régie par la Loi n° 49-99, promulguée en juin 2002 et le Décret n° 2-04-684 du 27 décembre 2004, relatifs à la protection sanitaire des élevages avicoles et au contrôle de la production et de la commercialisation des produits avicoles.
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importations de viande et d'abats comestibles de volaille restent élevés (116 pour cent, à l'exception de certaines viandes désossées et broyées (60 pour cent) et des foies gras et autres viandes congelées (49 pour cent)) et par conséquent limitent les importations. 46. Dans le but d'intensifier la production animale, des subventions sont accordées à l'amélioration génétique du cheptel, à l'acquisition de matériels d'élevage, à la construction de bâtiments d'élevage, ainsi qu'à la construction et à l'équipement des centres de collecte de lait par les coopératives (tableau AIV.2). Des primes sont également accordées pour l'achat des mélangeurs et aplatisseurs, des pots et chariots trayeurs, des bacs à lait, et des ruches (tableau IV.2). d)
Produits halieutiques et dérivés
47. Le Maroc dispose d'un littoral de 3 500 km et d'une superficie marine de 1,1 million de km2, avec un potentiel halieutique estimé à 1,5 million de tonnes renouvelables par an. Néanmoins, la part de la pêche dans le PIB est d'environ 2,5 pour cent. Malgré la baisse de la production halieutique de 970 204 tonnes en 2002 à 890 756 tonnes en 2007, le Maroc reste l'un des plus importants producteurs africains et 25éme au niveau mondial. La valeur de la production nationale en 2007 s'élevait à 6,5 milliards de DH et les recettes engendrées par les exportations des produits de la mer (y compris les produits transformés) s'élevaient à 11,8 milliards de DH. L’industrie de transformation des produits de la mer assure environ 47 pour cent des exportations agro-alimentaires. Avec une production de 441 tonnes d’une valeur de 12 millions de DH en 2007, la production aquacole reste encore timide. 48. Le Maroc dispose de 22 ports de pêche, 11 ports de commerce abritant l'activité de pêche, 22 points de débarquement aménagés et 4 villages de pêche sur l'ensemble du territoire. Le total des navires de pêche immatriculés en 2007 s'élevait à 2 993 (449 navires de pêche hauturière, 2 544 navires de pêche côtière) pour une capacité TJB31 de 259 797 et environ 15 000 barques de pêche artisanale. Le secteur employait 111 146 marins actifs et 25 900 canotiers. Les marins actifs sont répartis entre la pêche côtière (51 pour cent), la pêche artisanale (40 pour cent) et la pêche hauturière (8 pour cent); les étrangers travaillaient aussi bien dans la pêche côtière (0,27 pour cent de l'effectif des employés) que dans la pêche hauturière (4,5 pour cent). L’industrie de transformation emploie environ 70 000 personnes. 49. La pêche côtière (poissons pélagiques, essentiellement des sardines destinées à l’industrie de conserve, et poissons blancs) reste dominante, avec près de 80 pour cent du volume total produit. La pêche hauturière (principalement poissons blancs et céphalopodes) et les autres activités littorales représentent les 20 pour cent restants du volume total produit. Cependant, la pêche hauturière à elle seule représente plus de 40 pour cent de la valeur de la production totale. La valorisation des produits de mer est opérée principalement par les industries de farine et d'huile de poisson, de congélation, et de conserve. 50. Les produits les plus exportés en 2007 (en termes de valeur) étaient les produits congelés (44 pour cent), suivis des conserves (25 pour cent), et des poissons frais ou réfrigérés (16 pour cent). Les principaux marchés d'exportation (en termes de valeur) sont l'Espagne (38,9 pour cent des exportations), l'Italie (10,5 pour cent) et le Japon (7,9 pour cent). Les importations sont faibles (485 millions de DH) comparées aux exportations. 51. Le Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, à travers son Département des pêches maritimes, est responsable de la formulation et de l’exécution de la politique gouvernementale en matière de la pêche maritime et de l'aquaculture marine (y compris de la définition des zones de 31
TJB signifie tonneau de jauge brute.
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pêche). Les organismes sous sa tutelle sont: l’Office national des pêches (ONP), et l’Institut national de la recherche halieutique (INRH). L'ONP est chargé du développement de la pêche artisanale et côtière, ainsi que de l'organisation de la commercialisation des produits de la pêche maritime.32 L'INRH est chargé d'entreprendre les activités de recherche, études, actions expérimentales et travaux en mer ou à terre ayant pour objectifs l'aménagement et la rationalisation de la gestion des ressources halieutiques et aquacoles, et leur valorisation. 33 52. La stratégie du Gouvernement dans la filière de la pêche repose avant tout sur la gestion et l'exploitation durables des ressources halieutiques (y compris à travers l'introduction de la pêche sélective, et la réduction de l’informel et de la pêche illicite), tout en promouvant la compétitivité et le développement des retombées socio-économiques de la filière. Le développement des industries de transformation des produits de la mer a été identifié par le Gouvernement dans son "Programme Émergence" (chapitre II 3)) comme l'un des piliers de sa stratégie de développement industriel. Il est également prévu de créer, au niveau de la région d’Agadir, un "hub" régional de transformation des produits de la pêche. La réforme du cadre légal est prévue depuis un certain temps déjà; le Gouvernement espère publier le code de pêche (dont la rédaction, terminée en 2002, se trouve en révision) et ses textes d’application. 53. Pour réaliser ces objectifs, un projet de contrat-programme 2008-2012 a été finalisé entre l’État et l'ONP; il y est envisagé la réalisation d’un investissement global d'environ 4 milliards de DH, (dont 2,4 pour l’organisation de la commercialisation, 1,6 pour le développement du secteur et 0,1 pour la modernisation). En plus, la mise à niveau des halles existantes, engagée depuis 1997, se poursuit avec 18 halles aux poissons certifiées ISO 9001. 54. Les incitations fiscales accordées à la pêche maritime incluent la déduction des frais de gasoil lors de paiement de la taxe de halle sur tout poisson introduit dans les ports du Maroc.34 En plus, la pêche bénéficie de l'exonération de la TVA à l'importation35 et de la TVA "à l'intérieur"36, sur certains produits ou opérations. L'exonération de la TVA n'est néanmoins pas automatique.37 Enfin, le projet de Loi de finances no 40-08 pour 2009 a prévu la création d'un fonds d'affectation spéciale intitulé "Fonds de développement de la pêche maritime" qui sera utilisé, entre autres, pour l'appui à la recherche scientifique; la modernisation de la flotte; le renforcement de la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée; l'appui aux programmes d'aménagement et de gestion durable des pêcheries; et la promotion de la valorisation de la qualité.
32
Dahir n° 1-96-99 du 29 juillet 1996 portant promulgation de la Loi n° 49-95 modifiant et complétant le Dahir n° 1-69-45 du 21 février 1969 relatif à l'Office national des pêches. 33 Dahir n° 1-96-98 du 29 juillet 1996 portant promulgation de la Loi n° 48-95 portant création de l'Institut national de recherche halieutique. 34 Décret n°2-08-410 du 30 octobre 2008 complétant le Décret n°2-74-531 du 21 avril 1975 relatif à la prise en charge par l'ONP de la gestion des halles aux poissons situées dans les limites des ports du Royaume. 35 Sont exonérés de la TVA à l'importation les hydrocarbures destinés à l'avitaillement des navires effectuant une navigation en haute mer; les bateaux servant à la pêche maritime; les engins et filets de pêche; les rogues de morues et appâts destinés aux bateaux pêcheurs; et les appareils aéronautiques destinés aux armateurs et professionnels de la pêche en haute mer et utilisés pour le repérage des bancs de poissons. 36 Sont exonérés de la TVA (sans droit de déduction) les produits de la pêche à l'état frais, congelés, entiers ou découpés, et (avec droit de déduction) les engins et filets de pêche (e.g. instruments et produits servant à attirer, à appâter, à capturer ou à conserver le poisson) destinés aux professionnels de la pêche maritime; les opérations de vente, de réparation et de transformation portant sur les bâtiments de mer; et les ventes aux compagnies de navigation, aux pêcheurs professionnels et aux armateurs de la pêche de produits destinés à être incorporés dans les bâtiments 37 Elle est subordonnée à la présentation d'une demande d'exonération selon la procédure établie par Décret n°2-06-574 du 31 décembre 2006.
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55. Les sociétés de pêche hauturière sont tenues de décharger l'intégralité de leurs captures au Maroc et de rapatrier la totalité de leurs recettes d’exportation. Sous réserve d'une autorisation de l'Office des changes, elles peuvent disposer de comptes bancaires en DH convertibles pour loger la totalité des recettes en devises cédées au système bancaire, à l'instar de toute société exportatrice.38 Ces comptes peuvent être utilisés, entre autres, pour le règlement des dépenses d’exploitation des unités de pêche, et les remboursements d’emprunts extérieurs ou des frais liés à l’activité d’exportation. 56. Selon le Code des pêches de 1919, les sociétés de pêche doivent être de droit marocain et avoir un président, ainsi que la majorité des membres du conseil d'administration, de nationalité marocaine. Les bateaux de pêche peuvent être considérés comme étant de "nationalité" marocaine s'ils ont leur port d'attache au Maroc, débarquent habituellement le produit de leur pêche au Maroc; et appartiennent pour les trois quarts au moins à des citoyens marocains.39 Les conditions de nationalité s’appliquent également à l'équipage des navires de pêche. Ainsi, la proportion des marins de nationalité marocaine qui doivent être embarqués à bord des navires battant pavillon marocain est de 100 pour cent de l'équipage (y compris le capitaine ou le patron et les autres officiers dudit navire, s'il y en a) dans le cas des navires de pêche opérant dans la zone économique exclusive; et de huit dixièmes de l'équipage dans le cas des navires de pêche opérant en haute mer. Dans le cas des navires de pêche opérant dans la zone économique exclusive d'un État tiers, la proportion est fixée en conformité avec les dispositions de l'accord bilatéral entre le Maroc et l'État en question, ou de la réglementation de cet État en la matière, selon le cas.40 57. En 2005, le Maroc a conclu un nouvel accord de pêche avec les CE d'une durée de quatre ans (février 2007-février 2011). Il marque la reprise des relations de pêche entre les deux parties après la fin de l'accord précédent en 1999 et de l'échec des négociations pour son renouvellement. Le nouvel accord (moins important) autorise la pêche par 119 navires européens (contre 629 précédemment), y compris 97 navires (dont 27 thoniers canneurs) pour la pêche artisanale et 22 chalutiers et palangriers pour la pêche démersale. Un quota annuel de 60 000 tonnes d'espèces de petits pélagiques est dévolu à la pêche industrielle. En contrepartie, l'accord prévoit le versement par les CE au Maroc d'une contribution financière de 36,1 millions d'euros par an, dont 13,5 millions d'euros sont destinés à soutenir sa politique de pêche. Les redevances à la charge des armateurs incluent 53€/GT/trimestre pour la pêche démersale, 20€/tonne pour la pêche pélagique industrielle, et 25€/tonne pour le thon.41 Finalement, les licences délivrées aux propriétaires des navires devraient apporter un revenu supplémentaire de plus de 3 millions d'euros par an au Maroc. L’accord exclut les eaux méditerranéennes et la pêche des crustacés et des céphalopodes, et inclut l’obligation de débarquer (i.e. de vendre) une partie des prises dans les ports marocains. 58. Actuellement, deux autres accords sont en vigueur avec le Japon et la Russie. Ils accordent des possibilités de pêche des thonidés à une flotte palangrière japonaise (15 navires en 2007) et de 38
Les sociétés peuvent être autorisées à détenir des comptes en devises à la place des comptes en DH convertibles. Ces comptes en devises peuvent être crédités dans la limite de 25 pour cent des recettes rapatriées, le reste devant être cédé au système bancaire. 39 Lorsque les bateaux sont la propriété de sociétés anonymes ou de sociétés en commandité, cette condition est considérée comme remplie lorsque la majorité des membres du conseil d’administration ou du conseil de surveillance sont de nationalité marocaine et que, en outre, le président du conseil d'administration, le directeur ou l'administrateur délégué sont de nationalité marocaine. 40 Décret n° 2-01-1543 du 20 octobre 2006 modifiant l'Arrêté du 7 avril 1934 fixant la proportion des marins de nationalité marocaine qui doivent être embarqués à bord des navires armés sous pavillon marocain. 41 Les autres redevances sont: 67€/GT/trimestre pour la pêche pélagique artisanale dans le nord; 60 €/GT/trimestre pour la pêche artisanale dans le nord, palangriers; et 60€/GT/trimestre pour la pêche artisanale dans le sud.
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pêche des petits pélagiques aux chalutiers russes (12 navires) contre une contrepartie financière. L'accord avec le Japon est reconduit annuellement. L'accord avec la Russie a été signé en septembre 2006; celui-ci constitue un quatrième accord signé entre la Russie et le Maroc, et reste en vigueur jusqu'en octobre 2009. Le Maroc a aussi signé de nombreux accords, protocoles et mémoranda sans accès aux ressources. Leur but est de promouvoir la coopération dans les domaines de la recherche scientifique et technique, la formation maritime, la valorisation et la commercialisation des produits de la mer, la gestion et le contrôle des activités de pêche, et le partenariat entre les professionnels de la pêche.42 3)
MINES ET ÉNERGIE
59. La contribution du secteur minier et énergétique au PIB reste modeste au Maroc (chapitre I 1)). Environ 97,3 pour cent de ses besoins en énergie sont importés. La facture de la consommation énergétique s'élève à environ 50 milliards de DH par an (en hausse de 19,1 milliards en 2002). Les produits pétroliers sont essentiellement importés, tandis que l'énergie électrique est localement produite. Dans les zones rurales, le bois de feu est largement utilisé. L'exploitation minière est dominée par les phosphates. Au total, 19 entreprises étrangères opèrent dans les secteurs des mines et hydrocarbures. 60. L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), un établissement public sous la tutelle du Ministère chargé de l’énergie et des mines, a été créé en décembre 200343 à la suite de la fusion de l'Office national de recherches et d'exploitations pétrolières (ONAREP) et du Bureau de recherches et des participations minières (BRPM).44 Il a pour mission, entre autres, d'effectuer dans les zones autorisées des études, recherches et prospections destinées à la découverte des gisements de combustibles miniers ou de toute substance minérale (sauf les phosphates); et d'entreprendre leur développement et exploitation, et d'exercer toute activité s'y rattachant, notamment, le transport et la valorisation. L'Office chérifien des phosphates (OCP) a été transformé en société anonyme en 2008 dans le but de moderniser la gouvernance de cette entreprise publique et d'améliorer sa compétitivité. i)
Mines
61. Le secteur minier est surtout orienté vers les exportations (14 pour cent des exportations de marchandises en 2007). Les recettes d'exportation ont augmenté considérablement depuis le dernier EPC du Maroc, bénéficiant notamment d'amélioration des cours sur le marché international entre 2003 et fin 2007; en 2007, les recettes d'exportation ont atteint 9,8 milliards de DH. L'amélioration des cours a permis une redynamisation de l’exploration minière dont les dépenses d’investissement s'élevaient à 7,6 milliards de DH pour 2004-2007. Le secteur emploie environ 34 000 personnes. 62. En 2007, la production minière a atteint 29,4 millions de tonnes dont 27,6 millions de phosphates. Le Maroc est le premier exportateur et troisième producteur à l'échelle mondiale de phosphates bruts, et deuxième exportateur mondial d'engrais solides. Barytine, sel, zinc, plomb, cobalt, fluorine, bentonite, et argiles smectiques figurent parmi les autres principaux produits miniers.
42
Pour la liste des pays, voir Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, information en ligne, "La coopération bilatérale". Adresse consultée: http://www.mpm.gov.ma/. 43 Dahir n° 1-03-203 du 11 novembre 2003 portant promulgation de la Loi n° 33-01 portant création de l'Office national des hydrocarbures et des mines. 44 Les biens mobiliers et immobiliers, titres miniers, autorisations de reconnaissance, permis de recherche, concessions et participations (dans les sociétés minières) appartenant au BRPM et à l'ONAREP ont été transférés à l'ONHYM.
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63. Plusieurs entités étatiques interviennent dans le secteur. Il s'agit entre autres de: l'ONHYM, OCP S.A. en charge de la recherche, de l'exploitation, de la valorisation et de la commercialisation des phosphates et dérivés, et de la Centrale d’achat et de développement de la région minière de Tafilalet et de Figuig (CADETAF) en charge de la promotion et du soutien aux intérêts des exploitations minières artisanales dans ces régions. La CADETAF est chargée de promouvoir l’exploitation des mines artisanales de plomb, zinc et barytine et d’assurer l’assistance technique, commerciale et sociale au profit des artisans mineurs. 64. La législation minière en vigueur est consacrée par le Dahir du 16 avril 1951 portant règlement minier, tel que modifié, ainsi que ses textes d'application.45 Le secteur bénéficie aussi des incitations du droit commun, telles que celles prévues par la Charte des investissements, ou l'application du taux réduit de 50 pour cent de l'impôt sur les sociétés (IS), ou encore la déductibilité totale dès le 1er janvier 2004 (contre 33 et 66 pour cent en 2002 et 2003, respectivement) de la TVA payée au titre de l’achat du gasoil utilisé par les véhicules affectés au transport routier de marchandises. 65. Des exonérations de droits et taxes sont aussi accordées au cas par cas. Par exemple, les matériels et les matières transformables importés par la société Phosboucraâ ou pour son compte (dans le cadre de son programme d'action visant à assurer la valorisation des gisements phosphatiers des provinces sahariennes) ont bénéficié de l’exonération des droits et taxes sur l’importation introduite par la Loi de finances pour l'année 1993. La dernière prolongation de cette exonération (jusqu’au 31 décembre 2009) a été faite par la Loi de finances pour l'année 2009. 66. La "provision pour reconstitution de gisement" (PRG) a été éliminée par la Loi de finances de 2008. Elle permettait aux entreprises minières de constituer une provision en franchise de l'impôt sur les bénéfices professionnels ou de l'IS, et ce, dans la limite de 50 pour cent de leurs bénéfices fiscaux (sans toutefois dépasser 30 pour cent de leurs chiffres d'affaires). Cette provision alimentait un fonds social (20 pour cent) et la reconstitution de gisement (80 pour cent). 67. Un nouveau Code minier a été élaboré avec l'objectif d'attirer davantage d'investissements et accélérer le rythme de la prospection. Ce Code vise également à introduire l'autorisation de l'exploration, permettre le renouvellement du permis d'exploitation jusqu'à l'épuisement des réserves, et introduire les autorisations "mine à petite échelle" et des haldes et terrils. Il contient aussi des mesures incitatives. Jusqu'en avril 2009, il se trouvait toujours en cours d'approbation. 68. Le secteur minier est soumis aux dispositions fiscales générales prévues par le Code général des impôts et la Loi de finances 1998/99 (chapitre II 5)), ainsi qu'aux taxes spécifiques telles que les taxes sur les titres miniers et les exploitations minières. 69. La mine constitue une propriété domaniale au Maroc. La recherche et l'exploitation minières sont soumises à l'obtention de permis (permis de recherche, permis d’exploitation), sauf dans le cas des phosphates dont la recherche et l’exploitation sont sous le monopole de l'État exercé par l'OCP S.A. Les permis de recherche s'obtiennent dans l'ordre des dépôts de leurs demandes, à l'exception des combustibles solides et substances radioactives pour lesquels certaines capacités techniques et financières sont requises.
45
Entre autres, le Décret n° 2-57-1647 du 17 décembre 1957, fixant certaines règles d'application des dispositions du Dahir du 16 avril 1951 portant règlement minier au Maroc (les règles sont relatives aux taxes d'établissement ou de renouvellement des titres miniers, à la taxe annuelle des concessions, ainsi qu'aux obligations de travaux à la charge des concessionnaires et des permissionnaires de mines); Décret n° 2-65-249 du 7 juin 1965 relatif à la composition et au fonctionnement du comité consultatif des mines.
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70. La "petite mine" (i.e. exploitation minière de petite taille) occupe environ 12 000 personnes et assure 40 pour cent de la production minière totale et 22 pour cent de la valeur totale des ventes du secteur minier hors phosphates. Du fait de son importance socio-économique, le Ministère de l’énergie et des mines a mis sur pied en juillet 2007 un programme de développement de la petite mine, notamment par l'assistance technique et la formation des petits exploitants. Le projet de loi sur les mines contient des dispositions spécifiques pour réglementer l’activité minière à petite échelle. Les petites mines exploitent des minerais tels que le plomb, zinc, barytine, charbon, sel, talc, pyrophilite, et fer oligiste. 71. Le Maroc renferme une importante part des réserves mondiales de phosphate. Il est le premier exportateur mondial de phosphate et dérivés (avec une part de 31,7 pour cent). L'exploitation, la transformation et la commercialisation du phosphate sont sous le monopole de l'État, exercé par l'OCP S.A. La branche phosphate emploie 17 065 personnes, soit 50,2 pour cent des personnes travaillant dans le secteur minier; la grande majorité de ces personnes travaille pour le Groupe OCP. En 2007, les exportations de phosphates se sont élevées à 27,6 millions de tonnes, stimulées par une forte demande étrangère. 72. La contribution du Groupe OCP au PIB du Maroc varie, selon les estimations, entre 2 et 3 pour cent. Sa production est orientée vers l’exportation. En 2007, son chiffre d'affaires à l'exportation s'est élevé à 22,3 milliards de DH (i.e. 18,2 pour cent des exportations totales). Le Groupe OCP est le premier exportateur mondial de phosphate sous toutes ses formes; sa part dans le marché mondial était de l'ordre de 32 pour cent en 2007. Les principaux marchés d'exportation sont les États-Unis (2,6 millions de tonnes), l’Espagne (1,7 millions de tonnes), l'Inde (1,1 millions de tonnes), et le Brésil (1,1 millions de tonnes). Il exporte également des produits dérivés, à savoir l'acide phosphorique (2,1 million de tonnes en 2007) et les engrais (2,3 millions de tonnes en 2007). La redevance sur l’exploitation des phosphates (de 34 DH/tonne perçue à l’exportation des phosphates bruts ou transformés), qui pesait lourdement sur la compétitivité des produits de l'OCP, a été éliminée en 2008. 73. L'OCP S.A. poursuit une nouvelle stratégie qui vise à ouvrir sa plateforme de Jorf Lasfar aux investisseurs étrangers. Le Jorf Phosphate Hub (JPH) est censé devenir le plus grand centre de production d’engrais phosphatés au monde. L’OCP S.A. proposera aux investisseurs étrangers une infrastructure mutualisée "plug and play", pour qu’ils puissent investir en propre dans des capacités de production d’engrais sur le territoire marocain. L’OCP S.A. a lancé un programme d’investissements miniers ambitieux afin d’accroître sa production. Il est prévu notamment d'ouvrir trois nouvelles mines à Khouribga et de construire un pipeline (de capacité de transport équivalente à 38 millions TSM/an de phosphates) pour un transport plus économique entre Khouribga et JPH. ii)
Énergie
a)
Produits pétroliers
74. En 2007, le Maroc a produit environ 14 504 tonnes de pétrole brut; environ 6,3 millions de tonnes sont importées. Le raffinage est assuré par la Société anonyme marocaine de l'industrie de raffinage (SAMIR), qui fournit la quasi totalité des besoins du pays en produits pétroliers raffinés par ses deux raffineries (à Mohammedia et à Sidi Kacem).46 En 2007, l'activité de raffinage s'est élevée à 6,4 millions de tonnes. Selon l'ONHYM, les réserves prouvées de pétrole du Maroc s'élèvent à 1,07 milliards de barils. 46
La SAMIR est une filiale à 64,73 pour cent de Corral Holding AB (une société de droit suédois aux capitaux saoudiens), le reste étant détenu par différents actionnaires. La SAMIR s'occupe aussi de l'emplissage des gaz de pétrole liquéfiés, ainsi que de la fabrication des huiles lubrifiantes.
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75. La reconnaissance géologique, géochimique ou géophysique, la recherche de gisements d'hydrocarbures et leur exploitation sont subordonnées à l'obtention, suivant le cas, d'une autorisation de reconnaissance (d'une année, renouvelable), d'un permis de recherche de 8 années ou d'une concession d'exploitation (de 25 années, renouvelable pour 10 ans). L'octroi de permis de recherche est subordonné à son tour à la conclusion d'un accord pétrolier avec l'État, qui stipulera que l'État détiendra une participation (de 25 pour cent maximum) dans le permis de recherche et la concession d'exploitation. Le permis de recherche et la concession d'exploitation constituent des droits réels de durée limitée qui ne confèrent à leur titulaire aucun droit de propriété sur le sol ni sur le sous-sol. 76. Les permis de recherche sont soumis au paiement de 1 000 DH (par demande de permis et de période complémentaire). Les concessions d'exploitation sont soumises au paiement d'un "loyer superficiaire annuel" de 1 000 DH par km2 et d'un droit de concession. La production des premières 300 000 tonnes provenant des concessions situées en terre ou en mer à une profondeur d'eau marine inférieure ou égale à 200 mètres, ainsi que la production des premières 500 000 tonnes provenant des concessions situées en mer à une profondeur d'eau marine supérieure à 200 mètres, sont exonérées du paiement du droit de concession; au delà, son taux est fixé à 10 et 7 pour cent, respectivement. 77. Différentes incitations sont accordées par la loi sur les hydrocarbures.47 Ainsi, les concessions d'exploitation sont exonérées du payement de l'IS pendant les 10 premières années à compter du début de la production. Les équipements, matériaux, et produits (nécessaires aux activités de reconnaissance, de recherche ou d'exploitation) sont exonérés de tous les droits et taxes à l'importation. Les biens et services procurés sur le marché local pour les besoins de ces activités sont exonérés de la TVA. Les titulaires d'une concession d'exploitation bénéficient de l'exonération de la taxe professionnelle (qui, en janvier 2008, a remplacé l'impôt des patentes), et de la taxe d’habitation (qui, en janvier, 2008 a remplacé la taxe urbaine). Les bénéfices et dividendes des titulaires d'une concession d'exploitation et ceux des actionnaires dans les entreprises concessionnaires ne sont pas imposés. Le droit de concession annuel et le loyer superficiaire sont déductibles du revenu imposable. A l’importation, les droits de douane et la TIC applicable aux huiles brutes de pétrole ou de minéraux bitumineux destinés au raffinage sont suspendus depuis 1995. Aucune restriction sur les mouvements de capitaux n'est appliquée. 78. Pour déterminer les prix de vente des produits pétroliers sur le marché domestique, le Maroc utilise en principe, un système consistant à répercuter les fluctuations des cours internationaux sur les prix domestiques à travers une indexation mensuelle pour le gaz et une indexation tous les 15 jours pour les produits pétroliers liquides. Néanmoins, l'utilisation de ce système est suspendue depuis 1999. 79. Les prix maxima de vente de base au public des combustibles liquides sont calculés sur la base des prix de reprise (e.g. prix sortie de raffinerie), conformément à la structure des prix préétablie. Ils incluent les marges de distribution en gros, les marges de détail, une marge spéciale destinée au financement des stocks de sécurité en combustibles liquides48, et une provision pour le différentiel Mohammedia/Sidi-kacem49, toutes fixées par Arrêté ministériel.50 Les prix sortie de raffinerie des produits pétroliers sont calculés les 1ers et 16 de chaque mois.
47
Dahir n° 1-91-118 du 1er avril 1992 portant promulgation de la Loi n° 21-90 relative à la recherche et à l'exploitation des gisements d'hydrocarbures, et Dahir n° 1-99-340 du 15 février 2000 portant promulgation de la Loi n° 27-99 modifiant et complétant la Loi n° 21-90. 48 Cependant, cette marge est fixée actuellement à 0 DH. 49 Ce différentiel est collecté au profit de la Caisse de compensation et sert à rembourser à la raffinerie de Sidi Kacem le coût du transport du pétrole brut de Mohammedia à Sidi Kacem (40 millions DH par an
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80. Depuis juillet 2002, le Maroc a procédé à l’actualisation des différentes rubriques de la structure des prix, a réduit le coefficient d’adéquation (utilisé pour calculer les prix de reprise) de 6,5 à 2,5 pour cent et a augmenté les marges de distribution. Le Maroc a pris des mesures telles que la suspension des droits de douane sur les produits raffinés; et la réduction à 2,5 pour cent des droits de douane appliqués aux gaz de pétrole liquéfiés, ainsi que la suppression de la TIC applicable au coke de pétrole et au fuel oil destinés à la production de l’énergie électrique (section 3) ii) c)). Afin de s’aligner sur des normes internationales, le Maroc a révisé la liste des produits commercialisables. Ainsi, le gasoil 350 (i.e. le gasoil basse teneur en soufre) mis sur le marché en août 2002 a été remplacé en 2009 par le gasoil 50 ppm. L’essence ordinaire et le pétrole lampant ne sont plus commercialisés depuis juillet 2005 et août 2006, respectivement. A partir de 2009, uniquement deux carburants sont commercialisés dans le réseau national des stations-services: le gasoil 50 ppm de soufre et le super carburant sans plomb. 81. L'État continue à subventionner à travers la Caisse de compensation la consommation des produits pétroliers liquides et gazeux. Depuis 2003 (i.e. le début de la hausse continue du prix du pétrole brut), l'État est intervenu régulièrement pour prendre en charge chaque mois, totalement ou partiellement, les augmentations dues à l’application de la formule d’indexation. Contrairement aux produits pétroliers, le soutien au gaz butane se fait d'une manière permanente. En 2006, l’État soutenait le prix du gaz butane à hauteur de 55 pour cent du prix de reprise en raffinerie (soit 50 DH par bouteille de 12kg et 13 DH par bouteille de 3kg); le prix du gaz butane est déterminé par l'État. Le montant déboursé par la Caisse de compensation est passé de 3,7 milliards de DH en 2004 à 10,7 milliards de DH en 2007. Le budget prévu pour la subvention des produits pétroliers et gaziers en 2008 était d'environ 13 milliards de DH. Néanmoins, les besoins en subventions étaient estimés à 23 milliards de DH. En 2008, il a été décidé de créer un fonds spécial pour faire face à la flambée des prix du pétrole. Ce fonds devrait être alimenté à concurrence de 800 millions de dollars EU par l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. 82. Les raffineries sont tenues de constituer et de conserver un stock de sécurité en pétrole brut équivalent à la moyenne mensuelle du total de leurs ventes de produits raffinés sur le marché intérieur. Dans le cas des sociétés de distribution, le stock de sécurité doit représenter l’équivalent, par produit, de deux fois et demie la moyenne mensuelle des ventes sur le marché intérieur.51 b)
Gaz naturel
83. Selon l'ONHYM, le gisement de gaz naturel au Maroc s'élève à 1,7 milliards de m3. Bien qu'en augmentation, la production du gaz au Maroc n'a été cependant que d'environ 60 million de m3 (de gaz naturel) en 2007. Néanmoins, le Maroc dispose d'accès au gaz naturel d'Algérie au titre de la redevance de transit (qu'il collecte en nature) par le Gazoduc Maghreb-Europe (GME). Dans le but de diversifier les sources et de baisser les coûts de l'énergie, le Gouvernement cherche à stimuler la consommation du gaz naturel. Le plan gazier (finalisé en 2004) vise à assurer, à l'horizon 2020, 14 pour cent de la demande nationale d'énergie; la consommation nationale devrait atteindre près de 5 millards de m3, dont 3 millards de m3 seraient destinés à la production d'électricité.
maximum), et aux sociétés de distribution le coût du transport (35 millions de DH maximum) des supercarburants, du gasoil et du gasoil 350, de la zone zéro de Mohammedia à Sidi Kacem. 50 Arrêté, du Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des affaires économiques et générales, n° 2380-06 du 23 octobre 2006, relatif à la fixation des prix de reprise en raffinerie et de vente des combustibles liquides et du butane, tel que modifié. 51 Arrêté du Ministre du commerce, de l'industrie, des mines et de la marine marchande n° 393-76 du 17 février 1977 relatif aux stocks de sécurité des produits pétroliers.
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84. La capacité annuelle de transport à travers le tronçon marocain du GME a été portée en 2005 de 8,5 à 12,5 milliards de m3. En 2007, la redevance de transit s’élevait à 756 millions de m3 dont 480 millions de m3 de gaz servaient à alimenter la centrale de Tahaddart (section 3) ii) c)); la différence a été perçue en devises. En 2005, des études de faisabilité technico-économique d'un terminal de gaz naturel liquéfié ont été réalisées. Un projet de code gazier a été élaboré.52 85. Les concessions d'exploitation du gaz sont soumises au paiement d'un droit. Néanmoins, la production des premiers 300 millions de m3 provenant des concessions situées en terre ou en mer à une profondeur d'eau marine inférieure ou égale à 200 mètres, ainsi que la production des premiers 500 millions de m3 provenant des concessions d'exploitation en mer à une profondeur d'eau marine supérieure à 200 mètres, en est exonérée. Au-delà de ces limites, le taux de droit de concession est fixé à 5 et 3,5 pour cent, respectivement. Les mêmes incitations sont accordées à la production du gaz qu'à celle de pétrole (section 3) ii) a)). 86. Les activités de prospection et de production de gaz naturel sont menées par l’ONHYM en partenariat avec des opérateurs privés nationaux et internationaux. Les modestes productions réalisées jusqu’à présent sont commercialisées par l’ONHYM auprès de l’OCP, pour le séchage des phosphates, et d’une industrie du sucre. L'unique activité de transport est effectuée à travers le GME, par la société Europe Maghreb Pipline Limited (EMPL). L’exploitation, la maintenance et la surveillance du GME (i.e. la partie de 520 km sur le territoire marocain), sont assurées par la société METRAGAZ basée à Tanger. Aucune activité de distribution n’est exercée actuellement au Maroc. c)
Électricité
87. L'électricité est produite principalement à partir de sources thermiques (92 pour cent en 2007), mais aussi hydrauliques (6,7 pour cent, y compris la STEP53), et éoliennes (1,4 pour cent) (tableau IV.5). Les principales ressources utilisées pour la production thermique sont le charbon (64 pour cent en 2007), suivi du fuel oil (14 pour cent) et du gaz naturel (14,4 pour cent). L'utilisation du gaz naturel pour la production de l'électricité date de 2005, l'année de la mise en service de la première centrale à cycle combiné à Tahaddart qui fonctionne au gaz provenant du GME (section 3) ii) b)). Une centrale thermo-solaire à cycle combiné utilisant le gaz naturel (452 MW) et un champs solaire (20 MW), ainsi qu’un parc éolien (140 MW), sont en cours de réalisation; leur mise en service est prévue pour 2009. 88. La production d'électricité est assurée par l'ONE (l'Office national de l'électricité) et des concessionnaires privés (JLEC, CED, et EET)54; le transport est assuré exclusivement par l'ONE.55 Dans le cas des concessions privées, l'ONE garantit l'achat. La distribution se fait par l'ONE (45 pour cent du marché national), les régies municipales, ou des sociétés privées de distribution. La part de l'État dans la production de l'électricité a diminué à environ 35 pour cent.
52
Le Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement. Information en ligne "Hydrocarbures". Adresse consultée: http://www.mem.gov.ma/Realisations/hydrocarbures.htm. 53 STEP signifie Station de transfert d’énergie par pompage. 54 JLEC signifie Jorf Lasfar Energy Company; CED, Compagnie éolienne du Détroit; EET, Énergie électrique de Tahaddart. 55 Il existe aussi des producteurs indépendants, tels que les exploitations minières ou des usines de traitement de phosphates qui produisent l'électricité principalement pour leurs propres besoins. L'excédent de la production peut être fourni à l'ONE dans le cadre de conventions négociées.
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89. La Loi n°16-0856, promulguée en octobre 2008, a augmenté le seuil de l'autoproduction de 10 à 50 MW. L'ONE détient toujours le monopole de l'aménagement des moyens de production d'énergie électrique d'une puissance supérieure à 50 MW. Il est néanmoins habilité à passer des contrats avec des opérateurs privés pour la production sous concession de l'électricité à des puissances supérieures à 50 MW, à condition que les producteurs fournissent exclusivement à l'ONE l'énergie produite et que les clauses d'équilibre économique prévues par les contrats soient respectées.57 Un appel à la concurrence est obligatoire dans ce cas. L'ONE est également habilité à conclure avec des producteurs des conventions de gré-à-gré pour la concession de la production d'électricité à partir des sources énergétiques nationales (fossiles ou renouvelables) pour leur usage propre, l'excédent devant être cédé à l'ONE exclusivement. Tableau IV.5 Production électrique, 2002-2008
Production électrique nette appelée (GWh) Production ONE: Hydraulique Énergie absorbée par la STEP Thermique Parc éolien Tiers nationaux Échanges d'énergie Production JLEC Production CED Production EET Consommation interne n.a.
Non-applicable.
a)
Données provisoires.
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008a)
15 339,6 4 537,1 842,0
16 779,1 5 776,5 1 441,1
22 608,1
24 002,8
4 320,6 14,8 44,9 1 437,9 9 375,2 188,0 n.a. -43,4
19 518,4 6 439,9 1 411,9 -496,1 5 508,7 15,4 85,5 813,7 10 027,9 190,9 2 003,3 -42,8
21 104,6
3 680,7 14,4 84,2 1 392,4 9 386,9 179,5 n.a. -40,5
17 945,3 6 251,9 1 600,3 -9,6 4 648,1 13,1 76,3 1 534,9 9 936,3 185,8 n.a. -39,9
5 935,0 1 585,3 -728,1 5068,8 9,0 39,5 2026,8 10 472,7 174,2 2512,3 -55,9
6 087,9 1 318,1 -528,7 5201,8 96,7 32 ,5 3506,5 10 016,4 182,2 2823,0 -40,4
6 689,0 1 359,5 -574,5 5758,4 145 ,6 40,0 4261,4 10 022,1 152,6 2867,4 -29,7
Source: Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, information en ligne "Électricité". Adresse consultée: http://www.mem.gov.ma/Realisations/electricite.htm; et informations fournies par les autorités marocaines.
90. Un projet de loi sur les énergies renouvelables est en cours d’approbation. Il instaure un cadre juridique pour la réalisation et l’exploitation d’installations de production d’énergie électrique renouvelable par des personnes physiques ou morales, publiques ou privées. Selon les autorités, une étude générale est aussi en cours pour la réorganisation du secteur électrique. 91. Les tarifs de vente par l'ONE aux clients distributeurs (tableau IV.6), ainsi que les tarifs de vente par les distributeurs aux consommateurs, sont étudiés par une commission interministérielle des prix et, en principe, fixés par voie réglementaire. Dans le cas de la distribution assurée en gestion déléguée dans les villes de Rabat, Casablanca, Tanger et Tétouan, les prix sont fixés d'une manière contractuelle entre la commune et l'opérateur privé. Jusqu’à 2004, des baisses tarifaires cumulant à environ 34 pour cent (5 pour cent en octobre 1997, 6 pour cent en juillet 1998, 17 pour cent en octobre 2000 et 6,2 pour cent en janvier 2004) ont été opérées en faveur du secteur industriel. . 92. Dans le contexte de l'augmentation des prix des combustibles, les tarifs de base de vente de l’énergie électrique aux clients assujettis à la TVA au taux de 14 pour cent ont été augmentés de 5 cDH/KWh pour la très haute tension-haute tension (THT-HT) et la moyenne tension (MT) dès le 1er février 2006, et de 7 pour cent pour la basse tension (BT) dès le 1er juillet 2006. Un autre ajustement 56
Dahir n° 1-08-97 du 20 octobre 2008 portant promulgation de la Loi n°16-08 modifiant et complétant le Dahir n° 1-63-226 du 5 août 1963 portant création de l'ONE, a été adoptée en juillet 2008 57 Décret-loi n° 2-94-503 du 23 septembre 1994.
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Examen des politiques commerciales
tarifaire est entré en vigueur le 1er mars 2009, avec un taux moyen de l'augmentation des tarifs de vente de 18 pour cent pour la THT-HT, 7 pour cent pour la MT et 3 pour cent pour la BT (ménages exclus). 93. Dans le but de réduire les coûts de production, la TIC applicable au coke de pétrole, au charbon et au fuel oil destinés à la production de l’électricité a été progressivement éliminée. Cette mesure a été accompagnée de l'augmentation, dès janvier 2004, du taux de la TVA sur l'énergie électrique de 7 à 14 pour cent. En 2005, le gaz naturel utilisé par l’ONE et les sociétés concessionnaires pour la production de l’énergie électrique d’une puissance supérieure à 10 MW a aussi été exonéré de la TIC; cette limite a depuis été portée à 50 MW. Le tarif douanier sur les importations du charbon a été réduit à 2,5 pour cent. En 2007 et 2008, la TVA a été réduite de 20 à 14 pour cent sur les équipements des chauffe-eau solaires; les droits de douanes ont été ramenés au tarif minimum (2,5 pour cent) pour certains équipements utilisant les énergies renouvelables, par la Loi de finances pour l'année budgétaire 2009. Tableau IV.6 Tarifs de base de vente, 2008 (en DH/KWh, toutes taxes comprises) Très haute
Haute tension
Moyenne tension
121,63
121,63
121,63
Prime fixe par KVA et par an Heures pleines (7h à 22h GMT)
0,8161
0,8190
0,8341
Heures creuses (22h à 7h GMT)
0,5007
0,5012
0,5025
Source: Arrêté du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des affaires économiques et générales n° 309-06 du 14 février 2006 fixant les tarifs de vente de l'énergie électrique fournie par l'Office national de l'électricité aux clients distributeurs.
94. Comme résultat du Programme d'électrification rurale globale (PERG) du Gouvernement, lancé en 1995, le taux d’électrification rurale est passé de 18 pour cent en 1995 à 96 pour cent en 2008. 4)
SECTEUR MANUFACTURIER
i)
Aperçu général
95. La contribution du secteur manufacturier (hors raffinage du pétrole et l'industrie extractive) a légèrement baissé depuis 2006 (chapitre I et tableau I.1). Les branches les plus importantes en 2006 en termes de leur contribution à la valeur ajoutée du secteur étaient l'agro-alimentaire (36 pour cent), la chimie-parachimie (33 pour cent), le textile-habillement-cuir (15 pour cent), et la métalliquemétallurgie (11 pour cent). 96. Le tissu industriel compte 7 734 unités (dont 2 475 à participation étrangère). Les étrangers comptent pour 20,54 pour cent du capital social total des entreprises industrielles. La branche chimique et parachimique draine à elle seule environ 42 pour cent du capital étranger. Les industries de transformation emploient environ 500 000 personnes. L'industrie de l’habillement (y compris des fourrures) reste la plus intensive en main-d'œuvre, avec 30 pour cent de l’effectif industriel total. La contribution de la "petite et moyenne industrie" (PMI) reste importante, notamment en matière d’emploi, la PMI représentant 45 pour cent des emplois du secteur; l'industrie du textile-habillement vient en première position, suivie de la chimie-parachimie, de l’agroalimentaire, de la mécaniquemétallurgie et de l’électrique-électronique.58
58
Ministère de l'économie et des finances (2007a).
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97. Actuellement, c'est le Programme Émergence qui forme la base de la stratégie industrielle du Gouvernement. Il vise à redynamiser le tissu industriel et cible sept branches: équipements automobiles; équipements aéronautiques; électronique de spécialité; agroalimentaire; textile; et "offshoring". Les mesures prévues dépendent de chaque branche spécifique (voir ci-après). La sous-traitance est promue dans le cadre de trois branches: l’automobile, l’électronique et l’aéronautique à travers notamment la création des plateformes industrielles intégrées (P2I). Ces plateformes offrent aux industriels divers avantages, y compris fiscaux et spécifiques, l'administration simplifiée, et la mise à disposition des infrastructures. 98. Depuis 2003, plusieurs initiatives ont été prises en faveur des petites et moyennes entreprises (PME). En novembre 2002, l'Agence nationale de promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) a été créée; elle a, entre autres, permis la facilitation d’accès au crédit pour les PME (chapitre III 4) ii)). De plus, des mécanismes de financement sectoriels ont été mis sur pied. Ainsi, le Fonds national de mise à niveau (FOMAN), créé en 2003, apporte son soutien financier aux programmes de mise à niveau des entreprises en cofinançant (avec les banques) des investissements matériels et des travaux d’assistance technique. Le financement pour les investissements matériels peut être accordé à hauteur de 40 pour cent au maximum de leur coût, au taux d'intérêt de 2 pour cent (hors TVA), avec un plafond de 5 millions de DH. Le financement pour les investissements "immatériels" peut être accordé jusqu'à 80 pour cent du coût de l’assistance et conseil, avec un plafond de 400 000 DH. Les entreprises qui peuvent en bénéficier sont les entreprises privées du secteur de l’industrie et des services liés à l’industrie, ayant au moins trois années d’activité continue, et dont le total bilan et le programme de mise à niveau ne dépassent pas respectivement 70 millions de DH et 25 millions de DH. Un fonds (FORTEX) a aussi été créé en 2002 pour la branche textilehabillement (voir ci-après). 99. D'une manière générale, différentes incitations fiscales sont accordées au secteur, notamment pour favoriser les exportations (chapitre III 3) iv) et 4) ii)). Une réduction de 17 pour cent du coût de l’énergie électrique (de moyenne tension) est accordée au secteur manufacturier. Le taux moyen simple de la protection tarifaire est de 19,9 pour cent dans le secteur manufacturier (CITI, Rév. 2). La branche la plus protégée reste la transformation des produits alimentaires (taux moyen de 47,4 pour cent), notamment les viandes (82,5 pour cent), les produits laitiers (64,4 pour cent), les produits de boulangerie (49 pour cent), les vins (49 pour cent), et les boissons non alcoolisées (48,2 pour cent). Le taux moyen reste relativement élevé aussi sur les tapis (35 pour cent), les meubles et accessoires en métal (35 pour cent), et les produits en bois (30,2 pour cent). ii)
Textiles et habillements
100. Le textile et l'habillement constituent la branche la plus importante des industries de transformation en termes d'exportation (22 pour cent des exportations industrielles en 2007) ainsi qu'en termes d'emploi (206 000 personnes, i.e. 41 pour cent de l'emploi industriel). Sa contribution au PIB s'élève en moyenne à environ 5 pour cent, avec une tendance à la baisse pendant la période étudiée (4,5 pour cent en 2007). En 2007, la production de la branche (ensemble avec celle du cuir) avoisinait 25,4 milliards de DH (10,0 pour cent de la production industrielle). La production est fortement orientée vers les exportations, notamment vers les CE. En 2007, les investissements dans la branche ont atteint 1,5 milliards de DH (soit 8,4 pour cent des investissements industriels). La branche est caractérisée par la proportion élevée de petites unités (malgré la baisse graduelle de 1 717 en 2002 à 1 398 en 2007) et la concentration de la production. 101. La branche a l'air d'avoir récupéré après la baisse des exportations vers les CE à la suite du démantèlement des quotas par l’Accord sur les textiles et vêtements (ATV). En 2007, les exportations se sont élevées à 16,5 milliards de DH. Cette performance est due en partie à la mise en œuvre d’un
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contrat programme (signé en octobre 2005), élaboré par le Gouvernement et l’AMITH dans le cadre du Programme Émergence. Cet accord vise à faciliter le passage des entreprises de la sous-traitance à la co-traitance et au produit fini, ainsi que leur adaptation aux changements structurels internationaux. Il a prévu la mise en place d'un environnement douanier favorable à travers notamment: la réduction des droits de douane sur les matières premières et intrants à 2,5 pour cent; des mesures de facilitation douanière; la facilitation de l’implantation des plateformes d’approvisionnement et d’exportation; et l’assistance aux nouveaux investisseurs. 102. La branche a également bénéficié indirectement de la remise en place en 2005 par les CE des mesures de sauvegarde sous la forme des quotas d’importation pour les biens textiles en provenance de Chine. Ces quotas ont néanmoins été démantelés en 2008. L'entrée en vigueur de l'ALE avec les États-Unis a contribué de son coté à augmenter en 2006 les exportations d'habillement vers les États-Unis jusqu'à 89 pour cent (pour l'habillement tissé). 103. Un certain nombre de mesures incitatives sont appliquées à la branche. Ainsi, depuis 2008, l’État contribue à hauteur de 10 pour cent (contre 20 pour cent précédemment) au montant de l’investissement pour les projets dépassant 200 millions de DH à travers le Fonds de promotion des investissements (FPI). La sous-traitance bénéficie des avantages, notamment au titre du régime des admissions temporaires pour perfectionnement actif permettant d'importer des matières premières en suspension de droits et taxes (chapitre III 3) iv)), ainsi que du régime des zones franches (chapitre III 3) iv) a)). Depuis 2002, la branche bénéficie également de la possibilité de remboursement (au titre du drawback) des droits et taxes sur l'énergie pour toutes les exportations, y compris celles réalisées sous le régime d'admission temporaire pour perfectionnement actif. 104. Une contribution financière est accordée en principe, à travers le Fonds de restructuration des entreprises du secteur du textile et habillement (FORTEX). Celui-ci a été mis en place à la suite de l'accord-cadre signé en 2002 entre l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (AMITH) et le Gouvernement pour 2002-2010. La convention de mise en application du FORTEX a été signée en février 2003. Le FORTEX est doté d’une enveloppe globale de 100 millions de DH, dont la gestion est confiée à la Caisse centrale de garantie (CCG) ou Dar Ad Damane (DAD). Il est destiné au financement des programmes de restructuration des entreprises du textile et de l’habillement, qui ont au moins trois années d’activité continue. Le financement est accordé pour une durée pouvant atteindre 12 ans, conjointement avec la CCG ou DAD et la Société générale. Le FORTEX finance jusqu'à 30 pour cent (avec un plafond de 1,5 millions de DH) des coûts prévus, au taux fixe annuel de 2 pour cent; la Société générale – jusqu'à 50 pour cent, à un taux variable négocié; et les 20 pour cent restent à la charge de l'entreprise. Néanmoins, le FORTEX ne semble pas fonctionner dans la pratique. Jusqu'en 2008, une contribution financière était également accordée à travers le Fonds Hassan II pour le développement économique et social (chapitre III 4) ii)). 105. Les droits de douane ont aussi été revus à la baisse sur les tissus (à 25 pour cent), les fils (à 17,5 pour cent) et les matières premières et accessoires (à 2,5 pour cent). Les taux moyens du tarif demeurent progressifs (3,7 pour cent pour les matières premières, 19,0 et 31,5 pour cent pour les produits semi-transformés et transformés (contre 9,6, 37,5 et 46,4 en 2003), respectivement. Les droits de douane sur les importations de textile varient de 2,5 à 35 pour cent. En plus des accords avec les CE et les États-Unis, la branche bénéficie aussi des ALE avec les partenaires tels que la Turquie. iii)
Matériel de transport
106. La branche automobile représente plus de 5 pour cent du PIB industriel (avec un chiffre d'affaires d'environ 14 milliards de DH en 2007 contre 9 milliards de DH en 2000, et contribue à
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15 pour cent aux exportations industrielles (tableau IV.7). La filière la plus importante est celle des équipements. La branche automobile compte plus de 130 sociétés (dont environ 100 équipementiers) employant au total 40 000 personnes. La branche compte un nombre important d'entreprises à participation étrangère et est caractérisée par la concentration de sa production. Environ 40 pour cent des entreprises se trouvent dans les zones franches. Tableau IV.7 Évolution du secteur automobile au Maroc, 2002-2007 (millions de DH) 2002
2003
2004
2005
2006
2007
10 366
11 338
12 256
12 711
13 300
13 900
Valeur ajoutée
2 766
3 001
3 166
3 634
3 600
3 700
Exportations
5 495
5 840
6 868
9 230
11 130
11 300
920
1 024
1 239
1 596
2 000
3 000
Production
Investissements
Source: Informations fournies par les autorités marocaines.
107. La branche automobile marocaine se divise en deux grandes catégories d'activités – le montage de véhicules particuliers et utilitaires légers et lourds, et la sous-traitance (i.e. la fabrication des pièces d'automobiles, et la construction des carrosseries d'autobus et d'autocars). L'assemblage est assuré par des unités d’assemblage des marques telles que DAF, ISUZU, IVECO, MAN, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Renault, Scania et Volvo. La production des véhicules industriels utilitaires a connu un développement important sur les trois dernières années après avoir stagné entre 4 000 et 4 500 unités pendant plus de 15 ans, pour se situer à environ 10 000 unités en 2007. 108. Le montage des véhicules particuliers et utilitaires légers est assuré par les usines de la Société marocaine de construction automobile (SOMACA), détenue dorénavant à 80 pour cent par Renault59, le reste du capital étant détenu par PSA (Peugeot-Citroën). Actuellement, la SOMACA assemble des véhicules Renault (Dacia Logan, Kangoo VP, Kangoo VU et Kangoo "7 places"), et des véhicules PSA (Citroën Berlingo, Peugeot Partner). Le montage des véhicules particuliers par Fiat Auto à la SOMACA a été arrêté en janvier 2004. D'une capacité de production de 60 000 véhicules par an, la SOMACA assure actuellement l’assemblage d'environ 36 000 véhicules par an, dont une partie est exportée. Le volume de montage a doublé, en passant de 18 517 unités en 2002 à 36 629 unités en 2007 . 109. En janvier 2008, le Gouvernement a signé un accord-cadre avec l’alliance Renault-Nissan pour l’implantation d’un nouveau site de production de véhicules près de Tanger. La capacité d'assemblage du site sera de 400 000 véhicules par an à l'horizon 2013, dont 90 pour cent devraient être exportés. 110. Le montage des véhicules poids lourd est fait par les unités d’assemblage de différentes marques présentes au Maroc.60 Les véhicules sont importés en quasi totalité en kit, le taux d’intégration de pièces locales étant faible.61
59
Le rachat de la SOMACA par Renault s'est fait par étapes: 34 pour cent en septembre 2003 et début 2004 (une partie de la part détenue par l'État marocain), 20 pour cent en avril 2005 (la part détenue par Fiat), 12 pour cent en octobre 2005 (la part restante de l'État marocain) et 14 pour cent en 2006 (la part détenue par des actionnaires privés). 60 Il s'agit de: Daf, Isuzu, Iveco, MAN, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Renault et Volvo. 61 Ministère des finances et de la privatisation (2005).
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111. La sous-traitance automobile regroupe une soixantaine d’entreprises et emploie près de 35 000 personnes. Les entreprises se trouvent principalement dans la Zone franche de Tanger (ZFT) et sur l’axe Casablanca-Rabat. Environ 90 pour cent de la production est exportée. Le carrossage est effectué par des carrossiers nationaux, en association avec des entreprises étrangères. Les unités spécialisées dans la fabrication des équipements automobiles produisent des composants tels que les faisceaux de câbles, coiffes de sièges, pièces plastiques, amortisseurs, filtres, tuyaux d’échappement, et pneumatiques. 112. Le Gouvernement considère la branche automobile comme stratégique à sa politique industrielle et l'a identifiée comme l'un des moteurs de croissance dans le Programme Émergence (chapitre II 3)). Dans le cadre de ce Programme, la stratégie pour la branche automobile vise à attirer les entreprises étrangères. La ZFT est l'instrument principal du Gouvernement pour attirer l’investissement dans la branche d'automobile (plus de 40 pour cent des investissements) (chapitre III 3) iv) a)). Actuellement, une quinzaine d’équipementiers étrangers y sont installés. Le Gouvernement mise aussi sur la proximité de la ZFT du Port Tanger-Med afin de réduire les coûts logistiques. En plus, le Gouvernement s'est engagé à mettre en place les capacités d'accueil suffisantes pour accompagner le développement de la branche par la mise en œuvre du plan d'action automobile basé sur le développement de plateformes industrielles intégrées (P2I). Ainsi, il est prévu de créer deux P2I dédiées à la fabrication d'équipements automobiles à l'export: une à Tanger (Tanger Automotive City) et l'autre à Kenitra (Kenitra Automotive City), chacune sur environ 300 hectares et avec près de 15 000 emplois à l'horizon 2015. 113. D’autres incitations fiscales sont accordées à la branche automobile. Par exemple, un droit de douane de 2,5 pour cent est appliqué aux chronotachygraphes utilisés pour l’équipement des voitures de transport, et aux collections CKD des véhicules utilitaires montées au Maroc.62 Certaines incitations sont spécifiques aux véhicules dites "économiques". Ainsi, les voitures économiques et les véhicules utilitaires légers économiques sont exonérés du droit de douane sur les produits, matières, accessoires et assortiments nécessaires à leur fabrication. L'importation de voitures économiques est aussi exonérée du droit de douane. La TVA s'applique, au taux réduit de 7 pour cent aux voitures économiques et ses intrants, et au taux réduit de 14 pour cent aux véhicules utilitaires légers économiques (avec droit à déduction) et ses intrants. 114. La branche est éligible au Fonds Hassan II qui finance les bâtiments industriels et équipements neufs à hauteur de 30 et 10 pour cent de leurs coûts, respectivement (chapitre III 4) ii)), et ce à hauteur de 10 pour cent de l'investissement global. En plus des avantages existants, d'autres mesures sont proposées dans le cadre du Programme Émergence. Une augmentation du montant du soutien fourni par le Fonds Hassan II est aussi envisagée. La teneur de 60 à 70 pour cent en éléments d'origine nationale requise des industries de montage de véhicules automobiles a été abolie en 2004.63 115. En 2009, les taux de droit de douane sur les véhicules neufs importés allaient jusqu'à 35 pour cent, avec une moyenne de 19,9 pour cent. Toutefois, les importations d'éléments CKD sont soumises à un taux de 2,5 à 10,2 pour cent. Le Gouvernement prévoit une réforme tarifaire qui se base sur l'élimination graduelle des droits de douane sur tous les produits industriels pour 2012.
62
CKD signifie "completely knocked down". Par le Dahir n° 1-04-155 du 4 novembre 2004 portant promulgation de la Loi n° 03-04 abrogeant la Loi n° 10-81 réglementant les industries de montage de véhicules automobiles. 63
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5)
SERVICES
i)
Aperçu général
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116. Les services, y compris ceux fournis par les administrations publiques, représentent une part importante du PIB du Maroc (tableau I.1). Le commerce, les transports, les télécommunications, et le tourisme figurent parmi les plus importantes branches. Dans le cadre de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l'OMC, le Maroc a pris des engagements concernant, entre autres, les services professionnels, certains services aux entreprises, services à valeur ajoutée de télécommunications, services concernant l'environnement, et services financiers et touristiques (voir les sections correspondantes ci-après). Le Maroc n'a pas consolidé les mesures frappant la présence de personnes physiques, à l'exception de certains cadres supérieurs, experts et représentants commerciaux. ii)
Transports
a)
Transport routier
117. Les transports routiers disposent d'un réseau de 58 000 km de routes et chemins dont plus de 35 000 km de routes revêtues. En 2009, le réseau autoroutier comptait 916 km d'autoroutes en exploitation, et 483 km en cours de réalisation. Au niveau interne, le transport routier de marchandises est dominant (environ 75 pour cent du total des flux de marchandises fors phosphates). 118. La réforme du transport routier avait déjà été entamée en 2000 avec le lancement d'un programme de mise à niveau qui a abouti à la promulgation de la Loi no 16/99, en vigueur depuis mars 2003.64 Cette loi a, entre autres, supprimé le monopole d’affrètement de l’Office national des transports (ONT), et éliminé l’agrément de transport routier des marchandises. Le transport à l'aide des camions de moins de 8 tonnes de PTC (qui représentaient plus d'un tiers de l'offre globale et opéraient essentiellement dans le secteur informel) a également été intégré dans le secteur organisé. En juin 2006, les coûts de référence moyens du transport routier de marchandises pour compte d’autrui ont été introduits et publiés. Selon les autorités, ils sont établis dans un objectif d’information et d’orientation des différents intervenants (i.e. chargeurs, commissionnaires et opérateurs). La disposition exigeant la nationalité marocaine pour l'exercice d'activité de transport a été amendée en mars 2006. Depuis lors, ces activités peuvent être exercées aussi par des ressortissants d'États avec lesquels le Maroc a conclu un ALE.65 Le 1er janvier 2007, l’ONT a été transformé en Société nationale des transports et de la logistique (SNTL), une société anonyme aux capitaux publics (100 pour cent ).66 119. Selon les statistiques de mars 2008, le nombre de nouvelles entreprises de transport routier de marchandises créées depuis le début de la réforme en mars 2003 s'élevait à 11 040. Elles se sont jointes aux 20 000 déjà opérationnelles auparavant. Le transport routier reste néanmoins caractérisé par son atomicité et la prédominance du secteur informel, 80 pour cent des entreprises disposant d'une flotte de moins de trois camions. En outre, 88,6 pour cent des entreprises nouvellement créées sont de forme individuelle et seules 10 pour cent sont enregistrées sous la forme juridique "SARL".
64
Dahir n° 1-00-23 du 15 février 2000 portant promulgation de la Loi n° 16-99 modifiant et complétant le Dahir n° 1-63-260 du 12 novembre 1963 relatif aux transports par véhicules automobiles sur route. 65 Dahir n° 1-06-55 du 14 février 2006 portant promulgation de la Loi n° 48-05 complétant le Dahir n° 1-63-260 du 12 novembre 1963 relatif aux transports par véhicules automobiles sur route. 66 Dahir n°1-05-59 du 23 novembre 2005 portant promulgation de la Loi n° 25-02 relative à la création de la Société nationale des transports et de la logistique, et à la dissolution de l'Office national des transports.
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Examen des politiques commerciales
Pendant la même période, quelques 69 828 camions ont été enregistrés; 32 432 de moins de 8 tonnes ont été intégrés dans le secteur formel. 120. Les accords bilatéraux conclus entre le Maroc et ses partenaires précisent le régime de l’autorisation préalable pour effectuer des transports internationaux routiers (TIR). Les contingents de ces autorisations sont fixés par des commissions mixtes. Ainsi, des carnets de circulation sur le territoire national sont délivrés aux transporteurs étrangers par les services de l’ADII au bureau frontière, couvrant le transport jusqu'à la destination de la marchandise déclarée à la douane. Le fret de retour est interdit, sauf sur autorisation de l'autorité gouvernementale chargée des transports. Toutefois, pour les véhicules provenant des pays avec lesquels le Maroc n’a pas conclu d’accords, le paiement d'une redevance de 10 DH par tonne de poids total autorisé en charge et par jour67 est exigé au bureau frontière. La participation du pavillon national au TIR reste néanmoins toujours limitée. Selon les autorités, ceci est dû notamment aux difficultés croissantes d'obtention de visas par les conducteurs marocains, et à la multiplicité des autorisations exigées y compris les frais y afférents. 121. Afin de réduire les coûts de transport, le Gouvernement continue à accorder divers allégements fiscaux, tels que l'exonération de la TVA sur les opérations de transport international et sur les prestations de services qui leur sont liées; l'exonération de la TVA à l’importation d’autocars, de camions et des biens d’équipement nécessaires à l’exercice des activités de TIR; l'exonération de la TVA lors de l’acquisition d’autocars, de camions et des biens d’équipement y afférents; l’application du droit de douane minimum (2,5 pour cent) aux importations de remorques réservées au transport des produits de textile et des vêtements destinés à l’exportation; la récupération par les entreprises de transport public routier et par les entreprises assurant le transport routier des marchandises pour leur propre compte de la TVA sur le gasoil qu'elles utilisent. 122. Les prix de transport routier de marchandises ont été libéralisés en février 2004.68 Les prix du transport routier des voyageurs sont fixés par arrêté ministériel.69 123. La taxe annuelle sur le transport privé de marchandises au profit de l'ONT, qui variait de 275 DH à 7 560 DH (en fonction du poids)70, et la taxe ad valorem71 prélevée par l'ONT ont été éliminées en 2004. La taxe à l'essieu a été modifiée par la Loi de finances 2004. Ainsi, les véhicules automobiles servant au transport de marchandises et de voyageurs sont sujets au paiement de la taxe à l'essieu qui varie entre 800 DH et 11 000 DH par an en fonction du poids total en charge. Les autres taxes actuellement en vigueur sur le transport routier de marchandises et de voyageurs sont la taxe annuelle sur la charge pour les véhicules de transport routier de marchandises pour compte propre dont le PTC dépasse 3,5 tonnes (20DH/tonne); la taxe urbaine pour les autocars de transport public de 67
Circulaire n°4955/312 du Ministère des finances et de la privatisation du 14 septembre 2005. Arrêté ministériel n° 2159-03 du 8 décembre 2003 portant retrait du transport routier de marchandises de la liste des produits et services annexée au Décret n° 2-00-854 du 17 septembre 2001 pris pour l'application de la Loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence. 69 Arrêté du ministre des transports n° 2445-96 du 2 décembre 1996 fixant les tarifs maxima pour les transports de voyageurs et des messageries par autocars. 70 Décret n° 2-03-700 du 31 décembre 2003 abrogeant le Décret n° 2-64-534 du 26 décembre 1964 instituant une taxe sur les véhicules et ensembles de véhicules automobiles servant aux transports privés de marchandises. 71 Il s'agissait de la taxe ad valorem de 2 à 3 pour mille perçus sur tous les produits selon le kilométrage, avec un minimum de perception de 4,5 DH par expédition et un maximum de 7,50 ou 12,50 DH par expédition et par tonne selon que la distance soit inférieure ou supérieure à 150 km, à l’exception des céréales (1,5 pour mille, avec un minimum de 3 DH par expédition et par tonne), du sucre (1,5 pour mille, avec une perception forfaitaire de 3 DH par expédition et par tonne) et des minerais (1 pour mille, avec un minimum de 4 DH par expédition et par tonne). Source: Arrêté du Ministre des transports n° 2446-96 du 2 décembre 1996 fixant les tarifs maxima pour les transports des marchandises par camion. 68
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voyageurs au profit des collectivités locales (selon la nature de l’autocar et environ 500 DH par an)72; et la taxe d’admission temporaire concernant les véhicules immatriculés à l’étranger à leur entrée au Maroc dans le cadre du régime d’admission temporaire. b)
Transport ferroviaire
124. Le réseau ferroviaire marocain comprend 1 989 km, dont 1 014 km sont électrifiés, et 600 km à voie double. En 2007, le transport de marchandises s’élevait à 35,9 millions de tonnes (contre 29,8 millions de tonnes en 2002) dont environ trois quarts concernaient le transport de phosphates. Le nombre de voyageurs transportés a atteint 26,1 millions, en hausse de 14,7 millions en 2002. 125. L’État détient toujours le monopole de construction, d'exploitation et de gestion des lignes ferroviaires à travers l'Office national des chemins de fer (ONCF). Les transports de passagers, de marchandises (autres que le phosphate) et de phosphate représentent respectivement 34, 15 et 51 pour cent des revenus de l'ONCF. Les prix des transports ferroviaires sont libéralisés depuis juin 2002.73 Les recettes sur le trafic de voyageurs se sont augmentées graduellement de 540,0 millions de DH en 2002 à 970,4 millions de DH en 2007, et celles sur le fret de 1,4 milliards de DH à 2,9 milliards. 126. Pour remédier aux difficultés de ce mode de transport telles que le manque de ressources pour l'extension du réseau, le Gouvernement est en train de faire des investissements importants dans le secteur, ainsi que de restructurer l'ONCF pour faciliter la participation du secteur privé dans la construction et l'opération. Sous le Contrat-programme 2005-2009 entre le Gouvernement et l'ONCF, il est prévu d'investir 18 milliards de DH. 127. Le cadre réglementaire a aussi été renouvelé par l'adoption en 2005 de la Loi n° 52-03.74 Celle-ci prévoit l’ouverture du secteur à la concurrence en autorisant l’arrivée de nouveaux opérateurs. Elle précise, entre autres, les activités ferroviaires qui peuvent être confiées à des entreprises à travers des conventions de concession conclues avec l’État (telles que la gestion des infrastructures d’une partie définie du réseau ou leur construction et/ou exploitation). L'exploitation technique et commerciale peut également s'effectuer dans le cadre d'une licence d'exploitation de transport ferroviaire délivrée par l'État. Dans ce cas, l'opérateur est tenu de passer avec le gestionnaire d'infrastructures ferroviaires concerné une convention en vue de leur utilisation. 128. La Loi n° 52-03 prévoit également la création de la Société marocaine des chemins de fer (SMCF), qui sera une société anonyme dont le capital sera détenu à 100 pour cent par l’État, et qui se substituera à l'ONCF. Elle se chargera, dans le cadre d’une convention de concession de 50 ans, de la gestion des infrastructures ferroviaires, ainsi que de leur exploitation technique et commerciale, y compris la fourniture des services de transport ferroviaire. La SMCF sera seule habilitée à passer avec des tiers les conventions susmentionnées; et à délivrer des licences d’exploitation technique et commerciale sur une partie du réseau ferroviaire concédé. La convention précise les conditions d’utilisation des infrastructures, ainsi que la rémunération à verser à la SMCF. Les conventions ou licences ne pourront être conclues ou accordées qu'au cas où il s’agit d’une prestation complémentaire aux missions dévolues à la SMCF ou que celle-ci estime que le prestataire peut les effectuer de manière plus avantageuse qu'elle. 72
Des redevances d’utilisation des infrastructures de gare routière, ainsi que les droits du transit par ces dernières, sont exigées en cas d’existence de gare routière. 73 Arrêté ministériel n° 571-02 du 25 mars 2002 portant retrait du transport ferroviaire de voyageurs et marchandises de la liste des produits et services annexée au Décret n° 2-00-854 du 17 septembre 2001 pris pour l'application de la Loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence. 74 Dahir n° 1-04-256 du 7 janvier 2005 portant promulgation de la Loi n° 52-03 relative à l'organisation, la gestion et l'exploitation du réseau ferroviaire national.
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129. Dans la cadre de la réforme du secteur l’ONCF s’est désengagé depuis 2002 de ses activités annexes, telles que les hôtels, la caisse interne des retraites, le gardiennage et la surveillance, le nettoyage des gares et du matériel roulant, l’assurance responsabilité civile de l’ONCF vis-à-vis des tiers, rentes accidents du travail, l’imprimerie, et les bagages et colis express. Des études sont en cours pour pouvoir entamer le transfert, vers des prestataires privés, d’autres activités annexes plus complexes dont la maintenance du matériel roulant et des infrastructures. c)
Transport maritime
130. Le transport maritime est d'une importance primordiale pour l'économie du Maroc – environ 98 pour cent du commerce extérieur transite par voie maritime. La quasi-totalité du trafic maritime marocain est constitué des activités du commerce international, le reste étant du trafic de cabotage national (principalement des produits pétroliers). En 2008, la flotte sous pavillon marocain se composait de 33 unités pour une capacité de 248 000 tonnes de port en lourd (tpl), dont 112 000 tpl pour les navires pétroliers et chimiquiers; le transport de marchandises a porté sur un tonnage de 67,6 millions de tonnes (contre 57 millions en 2002). Le taux de participation de l'armement marocain au commerce extérieur est passé de 10,6 pour cent en 2001 à 14,5 pour cent en 2006, puis à 12,5 pour cent en 2007. Cette faible participation s’explique par plusieurs facteurs dont notamment, l’absence de taille adéquate pour la plupart des opérateurs marocains, ainsi que par l’état technique de la flotte qui engendre des coûts d’exploitation élevés, et la hausse des cours des hydrocarbures. 131. Pour y remédier, le Gouvernement a entamé en 200675 la réforme du transport maritime76 dans le but de libéraliser le transport de fret en lignes régulières; la réforme s’est étalée entre mai 2006 et juillet 2007 et a porté sur la libéralisation en trois étapes. La première, entrée en vigueur le 30 mai 2006, a supprimé les contraintes imposées aux navires battant pavillon marocain en leur permettant d’opérer librement, sans autorisation préalable, sur toutes les lignes maritimes sans restrictions et en leur garantissant le droit de recourir à l’affrètement à tout moment pour réagir aux opportunités du marché. La seconde étape, entrée en vigueur le 1er juillet 2006, a permis à tous les navires (propres ou affrétés) indépendamment du pavillon, d’opérer des services directs en provenance et/ou à destination des ports marocains sans restrictions ni autorisations préalables. La troisième étape, entrée en vigueur le 1er juillet 2007 (i.e. la date effective de la libéralisation totale du fret), a permis aux navires battant pavillon étranger (propres ou affrétés), d’opérer librement également les services d’escale (wayport) et les services de transbordement en provenance et/ou à destination des ports marocains. Les armateurs sont juste tenus de notifier préalablement à la Direction de la marine marchande l'ouverture de nouveaux services; les procédures d’autorisation antérieures sont abolies.77 Depuis la circulaire, une quarantaine de nouvelles lignes (principalement pour le transbordement) ont été initiées par des compagnies (nationales et étrangères).78
75
Circulaire du Ministre de l’équipement et du transport n° 51/Sec Min/2006 du 30 mai 2006. La réforme du transport maritime des passagers, qui a fait l’objet de la Circulaire ministérielle n° 82 du 23 mars 2007, envisage une libéralisation encadrée par la mise en place d’un cahier des charges qui fixe les critères et les conditions à respecter par tout opérateur. Des mesures fiscales sont envisagées. Les armateurs ou opérateurs devront s’engager de façon formelle à exploiter le service proposé selon un certain standard et pour une durée minimale de trois ans. Un projet de loi organisant les services de consignation de navires et courtage maritime est en cours d’adoption. En outre, un projet de loi a été adopté en juillet 2008 qui vise à libéraliser l’affrètement des navires étrangers. 77 Ministère de l'équipement et du transport, information en ligne, Communiqué de presse, "Réforme du transport maritime: Rappel des objectifs et synthèse des premiers résultats", 31 juillet 2007. Adresse consultée: http://www.mtpnet.gov.ma/MET_New/Fr/MenuServices/Actualites/DetailArticles.htm?Id=73&type=2. 78 Ministère de l'équipement et du transport, information en ligne, "2002-2007: Cinq années de grands chantiers et de reformes dans les secteurs de l'équipement et du transport", mars 2008, Rabat. 76
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132. En 2008, 11 compagnies marocaines de transport maritime étaient recensées, exploitant 33 unités sous pavillon marocain. Trois armateurs privés marocains se partageaient en 2007 plus des deux tiers du trafic acheminé par les sociétés marocaines: la Compagnie marocaine de la navigation (COMANAV), l’International Maritime Transport Corporation (IMTC) et la Méditerranean Shipping Company (MSC Maroc). La COMANAV, le premier transporteur maritime du Maroc, a été restructurée, puis privatisée en 2007.79 Au moment de sa privatisation, elle opérait une flotte de 10 navires propres, employait plus de 1 500 personnes, et était le premier manutentionnaire au Maroc, avec 35 pour cent de parts revenant aux armateurs marocains. 133. Les tarifs de transport maritime sont fixés par les armements eux-mêmes. L'intervention de l'Administration de la marine marchande se limite à la régulation du secteur, aux contrôles de sécurité, à l’immatriculation des unités et l’inscription des gens de mer. Pour battre le pavillon marocain, le bateau doit avoir son port d'attache au Maroc; il y a également des obligations de nationalité à observer. Ainsi, pour les personnes physiques, le navire doit appartenir à 75 pour cent à des marocains, et pour les personnes morales, la majorité des membres du conseil d'administration ou conseil de surveillance doivent être de nationalité marocaine. En outre, le président du conseil d'administration, le directeur ou l'administrateur-délégué doivent être marocains. Toutefois, par dérogation, un navire appartenant à des ressortissants étrangers ou des sociétés étrangères peut battre pavillon marocain s'il a son port d'attache à Tanger, appartient à des particuliers domiciliés au Maroc ou à des sociétés ayant leur siège social à Tanger ou dont une filiale a son siège social dans ce port et fait escale au port de Tanger au moins une fois par semestre. Des obligations de nationallité s'appliquent aussi quant à l'équipage. Ainsi, la moitié de l'équipage (y compris le capitaine et les officiers) doit être de nationalité marocaine dans le cas des navires de commerce et de servitude.80 Par ailleurs, le capitaine et les officiers doivent être de nationalité marocaine pour pouvoir exercer à bord du pavillon marocain. L'activité de cabotage est réservée exclusivement au pavillon national.81 134. Le sous-secteur portuaire consiste en 35 ports (y compris le Tanger-Med, voir ci-après), dont 13 de commerce, 17 de pêche (plus 5 abris de pêche) et 5 de plaisance. Le volume global des échanges commerciaux réalisés à travers les ports marocains est passé de 57 millions de tonnes en 2002 à 67,6 millions de tonnes en 2008. Le trafic portuaire est dominé par les importations (41,4 millions de tonnes, contre 26,1 millions de tonnes pour les exportations). Le port de Casablanca assure à lui seul près de 40 pour cent du trafic et 37 pour cent du chiffre d'affaires. Le nombre de passagers transitant par les ports marocains est de l'ordre de 4 millions par an. 135. Le sous-secteur portuaire a aussi été réformé afin d'améliorer le niveau de compétitivité des ports marocains en réaménageant l'organisation portuaire et en supprimant le monopole de fait exercé par l’ODEP et l’oligopole exercé par les sociétés de manutention des marchandises à bord afin de faire baisser les coûts82, ainsi qu'en améliorant le niveau de qualité et de sécurité. La réforme entamée en décembre 2006, s’est traduite notamment par la restructuration institutionnelle (ci-après), l'introduction de "l’unicité de la manutention" dans quatre ports (dont celui de Casablanca), qui devrait se traduire par la suppression de la rupture de responsabilité bord/terre, le gain de la productivité, la diminution des délais de séjour des navires, ainsi que la réduction des coûts de passage portuaire, et l’abolition des 79
La COMANAV a été reprise par le groupe de transport maritime français CMA CGM. Arrêté du viziriel du 7 avril 1934 fixant la proportion des marins de nationalité marocaine qui doivent être embarqués à bord des navires armés sous pavillon chérifien, tel que modifié par Décret n° 2-61-174 du 30 mai 1961. 81 Décret n° 2-60-389 du 25 février 1961 fixant les conditions requises pour commander et exercer les fonctions d'officier de pont et d'officier mécanicient à bord des navires de commerce et de pêche. 82 La Banque mondiale a jugé que les frais de passage portuaire étaient particulièrement élevés par comparaison à leurs coûts en Europe, et que les délais pour le passage du Détroit de Gibraltar étaient trop longs. Source: Banque mondiale (2006). 80
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Examen des politiques commerciales
centres d’embauche. En outre, et afin d’introduire la concurrence au port de Casablanca, un deuxième opérateur de manutention (SOMAPORT) a été constitué à partir des sociétés de stevedoring opérant au port. Dès mars 2007, l'ANP publie les tarifs publics plafonds provisoires au Port de Casablanca. 136. Le cadre législatif a été mis à jour par l'adoption de la Loi n° 15-02 relative aux ports et portant création de l'Agence nationale des ports et de la Société d'exploitation des ports, entrée en vigueur le 5 décembre 2006.83 Une "feuille de route" pour le port de Casablanca a été signée le 14 décembre 2007. Celle-ci a pour objectif d'accélérer le développement des infrastructures et équipements, ainsi que d'améliorer les performances opérationnelles à travers notamment la réorganisation de l'exploitation portuaire, la simplification des procédures, et l'optimisation du circuit d'information. 137. Dans le cadre de la réforme, les fonctions commerciales et d'autorité ont été séparées par la création de l'Agence nationale des ports (ANP) et de la Société d'exploitation des ports (SODEP), issues de la scission de l'Office d'exploitation des ports (ODEP). L'ANP (un établissement public) est en charge de la régulation du secteur, de l'octroi des concessions et des autorisations d'exercice des activités portuaires, et de la maintenance et modernisation des infrastructures portuaires. L'ANP exerce ses attributions sur l'ensemble des ports du Maroc, à l'exception du port de la zone spéciale de développement Tanger méditerranée.84 Les activités commerciales (telles que la manutention et magasinage) de l'ODEP ont été reprises par la SODEP, une société anonyme à capital public. Le capital de la SODEP sera ouvert au secteur privé. D'autres entités seront autorisées par l'ANP à exercer ces activités, ce qui éliminerait le monopole des opérations portuaires. 138. La mise en service progressive d'un nouveau complexe portuaire (le Tanger-Med I et II) est en cours depuis l'été 2007 avec l'entrée en exploitation du Tanger-Med I, d'une capacité annuelle de 3,5 million d'EVP (équivalent vingt pieds), correspondant à 8,5 million de conteneurs. Il est adossé à des zones franches logistiques, commerciales et industrielles (chapitre III 3) iv) a)). D'ici 2015, le complexe portuaire Tanger-Med (I et II) devrait atteindre sa capacité totale de 8 millions de conteneurs, 7 millions de passagers, 700 000 camions, 2 millions de véhicules et 10 millions de tonnes de produits pétroliers. Tanger-Med II (qui constitue une extension du Tanger-Med I) disposera d'une capacité de 5 millions d'EVP, et devrait devenir opérationnel en 2012. Le Tanger-Med se concentrera essentiellement sur les activités de transbordement de conteneurs. Il comprendra aussi un terminal d'hydrocarbures et un terminal ferroviaire, dont les mises en service sont prévues pour 2009. 139. Le Tanger-Med est soumis à l'autorité de l'agence spécialisée TMSA (Agence spéciale du port de Tanger-Méditerranée), créée en septembre 2002. La TMSA est une société anonyme contrôlée directement par l’État à travers le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, et dotée de prérogatives publiques considérées nécessaires à la réalisation du projet Tanger-Méditerranée telles que celles d'autorité portuaire et d'autorité des zones franches. La TMSA est ainsi en charge de l'aménagement du territoire et de l’aménagement urbanistique au niveau de la zone spéciale de développement étendue sur une superficie de 500 km² autour du port Tanger-Med. Elle est exonérée du paiement de l’IS et bénéficie, ensemble avec les sociétés intervenant dans la réalisation du projet, des avantages accordés aux entreprises des ZFE (chapitre III 3) iv) a)). Le Tanger-Med est exonéré de la TVA. 140. Certaines activités portuaires sont assurées par des entreprises privées. Celles-ci incluent les fournitures de navire (shipchandling), gardiennage, ramassage des ordures et nettoyage des navires, et ravitaillement et récupération de ferraille. D'autres activités, telles que le pilotage, le remorquage, le 83
Dahir n° 1-05-146 du 23 novembre 2005 portant promulgation de la Loi n° 15-02 relative aux ports et portant création de l'Agence nationale des ports et de la Société d'exploitation des ports. 84 Article 32 de la Loi n° 15-02 relative aux ports.
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lamanage, la manutention à bord, l'acconage, le barrotage, le pointage, et l'ensachage, sont aussi exercées par les entreprises privées, en plus de la SODEP. 141. Les droits et taxes perçus par l'ANP sur les services portuaires sont les droits de port sur les navires; les droits de port sur les marchandises et sur les passagers; et les droits sur les produits de pêche. d)
Transport aérien
142. En 2008, le Maroc disposait de 18 aéroports internationaux et 6 plateformes aéroportuaires secondaires. Le pays est desservi par 128 compagnies aériennes, 63 compagnies étrangères (contre 54 en 2002) et quatre compagnies nationales (dont la compagnie nationale, la Royal Air Maroc (RAM)) assurant des vols réguliers. En 2008, le trafic aérien a atteint 12,9 millions passagers (contre 7,0 millions en 2001) dont près de 60 pour cent par des compagnies marocaines, et celui de fret 62,9 millions de tonnes (contre 49,2 millions de tonnes en 2001) dont environ 50 pour cent par des compagnies marocaines. En 2007, 12,3 pour cent du trafic des passagers était effectué par les vols charters, en baisse par rapport à 2006 (15,4 pour cent ) dû à la progression des vols réguliers. En 2008, le trafic de passagers a connu une augmentation de 6 pour cent . 143. La progression du trafic aérien est le résultat de la politique menée par le Gouvernement, telle que définie dans le Plan stratégique 2004-2007. Le plan visait à augmenter les capacités aéroportuaires pour accompagner la stratégie touristique (section 5) iii)); adapter le niveau de sécurité aux exigences internationales et améliorer la sûreté aéroportuaire; améliorer la qualité des services, ainsi que la performance de l’Office national des aéroports (ONDA); et poursuivre l’ouverture à l’international. A ce titre, les réalisations majeures ont porté sur l'automatisation du contrôle aérien, les équipements de la navigation aérienne, le programme de sûreté et de sécurité, le système intégré de gestion aéroportuaire, l'instauration du système de management de la qualité avec la certification ISO-9001 version 2000 des six principaux aéroports (Agadir, Marrakech, Rabat-Salé, Fès, Tanger et Oujda) et poursuite de la certification de l’aéroport Mohammed V, et la construction et/ou réaménagement des aérogares. En ce qui concerne les infrastructures aéroportuaires, l’ONDA a presque doublé la capacité aéroportuaire qui passe de 12 millions de passagers en 2004 à 20 millions de passagers en 2007; il est prévu de porter cette capacité à 36 millions à l’horizon 2012. 144. Actuellement, un nouveau Plan stratégique 2008-2012 fait suite à celui de 2004-2007. Il vise notamment l'intégration à l'espace européen et l'adhésion au programme satellitaire européen Galileo, le développement de l'aéroport de Casablanca en tant que hub international; ainsi que l'amélioration de la qualité des services aéroportuaires. Des investissements de 10,7 milliards de DH sont prévus. 145. Pour mettre en œuvre le Plan 2004-2007, l’ONDA (un établissement public) a investi environ 3 700 millions de DH dans de différents projets, dont les principaux portaient sur l'extension et/ou le réaménagement des aéroports existants, ainsi que le renouvellement des équipements/la modernisation des infrastructures aéroportuaires. Le Gouvernement a aussi poursuivi une politique d’ouverture de lignes aux compagnies "low-cost"85, et a un accord "Open Sky" avec les CE (voir ci-après). En 2006, une deuxième compagnie low-cost marocaine, Jet4You a été créée (la première étant Atlas Blue, une filiale de la RAM). A fin 2007, la part des low-cost était de 38,5 pour cent en termes de passagers transportés (en hausse de 48,6 pour cent par rapport à 2006). Les low-cost marocains contribuent à 56,5 pour cent de ce trafic (en hausse de 27,5 pour cent par rapport à 2006). 146. Depuis 2005, l'ONDA a mis en place une politique incitative afin de développer le trafic aérien. Ces mesures restent valables jusqu’à 2012 et incluent des réductions allant jusqu’à 100 pour 85
Tels que Corsair, Air Horizons, Air Europa, Virgin Express, et First Choice.
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Examen des politiques commerciales
cent sur certains types de redevances aéroportuaires pour la création de nouvelles lignes ou l’accroissement des fréquences aériennes. Des réductions de taxes (allant de 5 à 20 pour cent ) sont aussi accordées en fonction du nombre de mouvements par an sur le réseau international dans le cadre des mesures des grands comptes. Des réductions de taxes allant de 2 à 6 pour cent sont accordées en fonction des volumes des vols traités dans chaque aéroport, au titre d'incitations volumétriques. Des réductions de redevance sont aussi en place pour développer l'aéroport de Casablanca en tant que hub international. De nouvelles incitations tarifaires sont mises en œuvre dès 2009 afin d'encourager le développement du trafic régional, stimuler aussi bien le trafic charter que régulier sur la plage horaire 0h–6h et promouvoir le trafic charter à travers des avantages alignés sur ceux accordés au trafic régulier pour la création de nouvelles routes et l’augmentation de dessertes. 147. L'État marocain reste bien présent dans le secteur. Sa participation dans la RAM s'est élevée à 95,94 pour cent en décembre 2008. En 2007, la part de RAM dans le trafic global des passagers et de fret est estimée aux environs de 45,4 pour cent (en plus des 12 pour cent de sa filiale Atlas Blue) et 47,7 pour cent, respectivement. La RAM détenait aussi le monopole de certaines activités telles que le handling ou encore la gestion des horaires. Néanmoins, depuis décembre 2004, un deuxième opérateur (Marhandling) fournit les services de handling dans les aéroports de CasablancaMohammed V, Marrakech-Ménara et Agadir-Al Massira. En 2005, le Décret n° 2-05-1399 a été adopté; il fixe les conditions d’octroi d’agrément aux entreprises chargées des services d’assistance en escale.86 La gestion des créneaux horaires est dorénavant gérée par un comité de slots, créé en février 2004 par le Ministère de l’équipement et des transports.87 148. Les aéroports du Maroc appartiennent à l’État. L'ONDA assure la gestion et l'exploitation des aéroports, à l’exclusion des activités de handling, de catering, de distribution de carburant pour aéronefs et de traitement et manutention du fret aérien. 149. Les aéronefs immatriculés dans un État étranger ne peuvent servir au Maroc dans des activités rémunérées qu'aux termes d'accords ou conventions conclus entre le Maroc et l'État d'immatriculation ou d'une autorisation spéciale accordée par le Ministre de l’équipement et du transport (MET). 150. Les entreprises fixent librement leurs tarifs. Ces tarifs sont soumis pour information aux autorités aéronautiques 15 jours avant leur application. 151. En décembre 2006, le Maroc a signé un Accord global d'intégration aérienne avec l'UE. L'accord est entré en vigueur à sa signature d'une manière provisoire, en attendant la ratification par les parties.88 Cet accord a remplacé tous les accords aériens bilatéraux des États membres des CE avec le Maroc. En plus de prévoir l'ouverture progressive des marchés, l'accord comporte un volet de rapprochement des législations qui oblige le Maroc à appliquer la plupart des textes de la législation d'aviation des CE. Comme résultat de la première phase de l'accord, les compagnies aériennes européennes ont le droit d'opérer au Maroc sans restrictions (entre n'importe quel point en Europe et n'importe quel point au Maroc). L’ONDA a également renforcé ses liens avec ses partenaires dont
86
Décret n° 2-05-1399 du 2 décembre 2005 fixant les conditions d'octroi d'agrément aux entreprises chargées des services d'assistance en escale dans les aéroports. 87 Circulaire n° 204/ DAC/DTA du 10 février 2004 relative à l’attribution des créneaux horaires dans les aéroports internationaux. Le comité est composé d'un représentant de l’ONDA (président); d’un représentant du comité des transporteurs aériens; d’un représentant pour chaque prestataire de services en escale; et d’un représentant de la Direction de l’aéronautique civile. 88 Douze États membres de l’UE (Suède, France, Hongrie, Malte, Lettonie, Autriche, Slovaquie, Pologne, Lituanie, Espagne, République Tchèque, Finlande) l'ont ratifié. Au Maroc, l'accord était a été approuvé par le Conseil du Gouvernement le 29 septembre 2009.
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EUROCONTROL avec lequel un deuxième accord a été signé le 17 octobre 2007 pour l’accompagnement de la mise en place du Single European Sky. 152. Le Maroc avait déjà signé un accord de ciel ouvert avec les États-Unis en octobre 2001, en force depuis le 23 juillet 2002. Au total, le Maroc a conclu des accords bilatéraux en matière de transport aérien avec 82 pays (y compris l'accord avec les CE). Le programme de libéralisation prévoit également la libéralisation totale du transport aérien entre les pays arabes à compter de novembre 2006. Le partage de codes existe avec 11 compagnies.89 153. Un projet de loi portant code de l’aviation civile a été finalisé. Il a pour objectifs principaux l’adaptation du cadre juridique pour la promotion de la navigation aérienne, le renforcement de la sûreté, la réalisation des enquêtes en cas d’accidents, ainsi que la protection des passagers et de l’environnement, et ce conformément aux normes européennes. iii)
Tourisme
154. Le tourisme occupe une place centrale dans l'économie marocaine. En 2007, les recettes touristiques étaient de l'ordre de 58,8 milliards de DH (9,6 pour cent du PIB), soit une hausse de 100 pour cent par rapport à 2001. Elles sont devenues la première source de devises, en dépassant les transferts effectués par les citoyens marocains résidant à l’étranger (55,1 milliards de DH en 2007). En 2007, 7,4 millions de touristes ont visité le Maroc, contre 4,4 millions de touristes en 2001. Les français représentent le plus grand groupe de touristes étrangers, suivis par les espagnols (tableau IV.8). Le tourisme génère 420 000 emplois directs (3,8 pour cent de la population active). Les investissements étrangers directs (IDE) dans le tourisme ont augmenté considérablement, en passant de 332,4 millions de DH en 2001 (1 pour cent des IDE totaux) à 7 925,5 millions de DH en 2006 (31 pour cent des IDE totaux). Tableau IV.8 Principaux indicateurs touristiques, 2001-2008
Arrivées aux postes frontières (Mio) MRE France Espagne Allemagne Royaume-Uni Italie Belgique Autres Nuitées dans les établissements classés (Mio) Capacité d'hébergement (en lits) Taux d'occupation des chambres (%) Recettes voyages (Mio de DH)
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
4,4 2,3 0,8 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,7
4,5 2,2 0,9 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,6
4,8 2,5 0,9 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,6
5,5 2,8 1,2 0,3 0,1 0,1 0,1 0,1 0,7
5,8 2,8 1,3 0,4 0,1 0,2 0,1 0,1 0,8
6,6 3,0 1,5 0,5 0,1 0,3 0,1 0,1 0,9
7,4 3,4 1,6 0,5 0,1 0,3 0,2 0,2 1,0
7,9 3,7 1,7 0,6 0,2 0,3 0,2 0,2 1,1
12,7
11,3
11,2
13,2
15,2
16,3
16,9
16,5
97 001 48 29 196
102 097 42 29 159
109 615 39 30 881
119 248 43 34 794
124 270 47 40 967
133 230 49 52 486
143 221 48 58 838
152 936 45 56 598
Source: Ministère du tourisme, information en ligne, Évolution annuelle des principaux indicateurs touristiques, adresse consultée: http://www.tourisme.gov.ma/francais/5-Tourisme-chiffres/ChiffresCles.htm; et informations fournies par les autorités marocaines.
155. L'évolution positive du tourisme est le résultat combiné des politiques touristique et de transport aérien (section 5) ii) d)) du Gouvernement. Les grands axes de la politique touristique ont 89
Air Ibéria, Air France, Air Sénégal International, Brussels Airlines, Corsairfly, Delta Airlines, Egyptair, Emirates, Ittihad, Jetairfly, et Turkish Airlines.
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Examen des politiques commerciales
été fixés en 2001 dans la stratégie dénommée Vision 201090, qui vise à atteindre l'objectif de 10 millions de visiteurs en 2010. A cet effet, il était prévu d'assurer 80 à 90 milliards de DH d'investissements hôteliers et construire 80 000 chambres supplémentaires. Comme résultat escompté, cette stratégie devrait générer 480 milliards de DH cumulés à l'horizon 2010, créer 600 000 nouveaux emplois, et porter la contribution du tourisme au PIB à près de 20 pour cent. La stratégie est construite autour de six grands volets: développement des produits touristiques, développement du transport aérien, formation des professionnels de tourisme, marketing et communication, tourisme responsable, et organisation institutionnelle. 156. La législation a été révisée pour mettre en oeuvre la stratégie de la Vision 2010. Ainsi, les textes principaux régissant le secteur, à savoir la Loi no 61-00 portant statut des établissements touristiques et son décret d'application91, sont entrés en vigueur au courant de 2002. Depuis le dernier EPC du Maroc, de nouveaux textes juridiques ont aussi été adoptés, y compris le nouvel arrêté concernant le classement des établissements touristiques.92 Un nouveau cahier des charges fixant les conditions d’accès et d’exercice de l’activité du transport touristique routier a été signé le 10 février 2009.93 Ce texte fixe les standards minima auxquels doit se conformer l’investisseur en termes de taille minimale du parc de véhicules (52 places), de local et de qualifications requises. L’investisseur se doit également d’assurer l’entretien des véhicules, le suivi médical pour les conducteurs et se conformer à la réglementation du travail en vigueur. 157. Au niveau de la réalisation de la Vision 2010, l'effort s'est principalement concentré sur la capacité hôtelière, le transport aérien, et la promotion du Maroc à l'étranger. Parmi les avancées figurent notamment la mise en place des Plans Azur et Mada’In94, et la libéralisation graduelle du transport aérien (section 5) ii) d)). En juin 2008, aux Assises du tourisme, la gestion des ressources humaines et la formation des professionnels du tourisme ont été placées au centre des priorités. Pour améliorer la qualité des services, il a été décidé, entre autres, de modifier les textes régissant les professions d'agent de voyages et de guide de tourisme.95 158. L'organisation institutionnelle du secteur a aussi subi des modifications. Le Ministère du tourisme reste l'institution en charge de l'élaboration et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en la matière. L’Office national marocain du tourisme (ONMT), en charge, inter alia, de la promotion du Maroc comme destination, a été restructuré afin de, entre autres, recentrer ses activités autour de la mission de marketing et doter l’ONMT de moyens budgétaires suffisants Une nouvelle institution - l’Observatoire du tourisme (OT) - a été créé sous forme d’association (public-privé) à but non lucratif . Il a pour objet principal l’observation de l’économie touristique, à travers la collecte et la publication de l'information, notamment sur la conjoncture, la concurrence, la compétitivité de la destination, et les normes d’exploitation. L'OT est opérationnel depuis
90
Pour plus de détails, voir OMC (2003). Décret n° 2-02-640 du 9 octobre 2002. 92 Arrêté du Ministre du tourisme n° 1751-02 du 18 décembre 2003 fixant les normes de classement des établissements touristiques, en vigueur depuis mars 2004. 93 Le cahier des charges a été signé conjointement par le Ministre de l’équipement et du transport et le Ministre du tourisme et de l’artisanat. 94 Le Plan Azur prévoit l'aménagement de six stations balnéaires avec une capacité d’hébergement de 110 000 lits (dont 80.000 hôteliers), sur 3 000 ha de terrain, et des investissements globaux de 46 milliards de DH. Le Plan Mada’In (i.e le programme de développement régional touristique) vise à repositionner des destinations déjà existantes (Fès, Casablanca, Agadir, Tanger, Tétouan, Meknes, Rabat, et Ouarzazate-Zagora). 95 Formation-tourisme.com, information en ligne, "Assises du tourisme: Un recadrage de la stratégie touristique s'impose". Adresse consultée: http://www.formation-tourism.com/Assises-du-tourisme-Unrecadrage-de-la-strategie-touristique-s-impose-Formation-et-qualite-au-centre-des-preoccupations_a638.html. 91
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février 2005. A la fin de 2006, un Comité marocain du tourisme responsable a aussi été créé au sein de l'OT. 159. Par ailleurs, pour accompagner les efforts de promotion des investissements touristiques, il a été créé, par Loi n° 10-07 du 30 novembre 2007, la Société marocaine de l’ingénierie touristique (SMIT) - une société publique - dont les missions incluent: les études nécessaires à la définition et à la mise en œuvre de la stratégie de développement du tourisme; les négociations et le suivi de conventions avec les aménageurs développeurs privés des zones touristiques; et les actions en faveur de la promotion du développement touristique auprès des investisseurs potentiels. 160. Compte tenu de l'importance du tourisme, plusieurs mesures incitatives sont en place pour y promouvoir les investissements. Ceux-ci bénéficient des avantages fiscaux, du financement par l'État, ainsi que d'autres avantages accordés par la Charte des investissements (chapitre II 5)), les Lois de finances, le Fonds Hassan II, ou par des dispositions spécifiques (tableau IV.9). Les mesures adoptées depuis le dernier EPC du Maroc incluent la création de trois sociétés de gestion de fonds d’investissements: H Partners, filiale spécialisée en capital investissement de Attijariwafa bank (créée en 2005), Madaef de la CDG (créée en 2006) et d’Actif Invest, filiale de la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) (créée en 2004). Cette dernière est la première société au Maroc spécialisée dans la gestion de fonds immobiliers et touristiques. Les secteurs public et parapublic devraient contribuer à leurs capitaux. Tableau IV.9 Cadre incitatif de l'investissement touristique Droits Description Allégement des frais de constitution de sociétés touristiques, avec un taux de 0,5 pour cent Droit d'enregistrement Exonération des droits relatifs aux actes d'acquisition des terrains destinés à la réalisation de projets d'investissements dans un délai maximum de 36 mois Taux réduits à 1 pour cent pour les droits relatifs aux baux emphytéotiques portant sur les immeubles à usage hôtelier et leurs dépendances Réduction des droits applicables aux cessions de fonds de commerce Exonération pour les investissements dont le montant est supérieur ou égal à 20 millions de DH dans le Droits de douanes cadre de conventions conclues avec le gouvernement Impôt sur les sociétés (IS) Exonération totale de l'IS ou de l'IGR pour la partie de la base imposable correspondant au chiffre d'affaires des entreprises hôtelières réalisé en devises pendant une période de cinq ans, et réduction de et impôt général sur les 50 pour cent à partir de la 6ème année revenus (IGR) Réduction de l'IS de 50 pour cent pendant cinq ans, pour l'ensemble des entreprises s'implantant dans les provinces suivantes: Larache, Nador, Tanger, Asilah, Tétouan, entre autres Réduction de 50 pour cent de l'IS, sans limitation de durée, pour toute entreprise s'implantant dans la province de Tanger, cumulable avec les avantages précités Exonération sur les biens d’équipement, matériel et outillage, acquis localement ou importés, inscrits dans TVA un compte d’immobilisations et affectés à l’exploitation Taux réduit à 10 pour cent pour les entreprises hôtelières, avec droit à déduction au titre des opérations d’hébergement, de restauration, de location d’hôtels et d’immeubles touristiques Exonération totale, pendant une période de cinq ans pour les investissements de création et pour tout Impôts des patentes et investissement additionnel ou extension taxe urbaine Participation partielle de l’État, à travers les conventions d’investissement, aux dépenses liées à Financement l’acquisition du terrain, à la réalisation de l’infrastructure externe et à la formation professionnelle pour les entreprises dont le programme d’investissement est très important de par: son montant (plus de 200 millions de DH), le nombre d’emplois créés, la région d’implantation, la technologie ou sa contribution à la protection de l’environnement Subvention à hauteur de 50 pour cent du coût du terrain (plafonné à un maximum de 250 DH/m²) aux investisseurs hôteliers pour l'acquisition du terrain devant accueillir des établissements touristiques Crédit d'investissement pour la réalisation des projets de création, d’extension ou de rénovation, dans le cadre de conventions conclues avec les établissements bancaires Mise à disposition des aménageurs des bases foncières support des stations et zones touristiques à un prix incitatif, ainsi que la prise en charge totale ou participation aux infrastructures "hors site" en matière d’adduction en eau potable et en électricité et en liaison routière Garantie des crédits par le Fonds de garantie des prêts, destinés au financement des projets d'investissement initiés par les jeunes entrepreneurs de nationalité marocaine, à titre individuel ou constitués en sociétés et coopératives tableau IV.9 (à suivre)
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Droits
Autres avantages
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Description Crédit pour la rénovation par le Fonds de rénovation des unités hôtelières "RENOVOTEL", à un taux d'intérêt préférentiel de 2 pour cent par an (hors TVA) (avec un plafond fixé par catégories d'hébergement) Régime de libre convertibilité garantissant l'entière liberté de transfert, pour les investisseurs étrangers, des bénéfices nets d'impôt (capital, plus-values et revenus) Abattement de 100 pour cent sur les dividendes et autres produits de participation perçus par les entreprises Abattements et exonérations sur les plus-values et profits réalisés à l'occasion de retrait ou de cession d'éléments d'actif immobilisé Plafonnement à 50 millions de DH de la base de calcul de la valeur locative des investissements imposables Prise en charge par l’État des infrastructures hors site nécessaires au développement des nouvelles zones touristiques Prise en charge partielle par l’État de la formation du personnel hôtelier.
Source: OMC (2003), EPC Maroc; et Ministère du tourisme, information en ligne, "Axes stratégiques". Adresse consultée: http://www.tourinvest.ma/main.php?Id=15&lang=fr; et informations fournies par les autorités marocaines.
161. Les arrivées de touristes sont en hausse, tandis que les nuitées sont en baisse. Ceci est dû au développement de nouveaux types d’hébergements, tels que les appart-hôtels, les riads, les maisons d’hôtes, ainsi que l'achat de leurs propres logements par des touristes. Pour "ramener" tous ces types d’hébergements dans le giron des établissements touristiques classés, une nouvelle loi sur les Résidences immobilières de promotion touristique (RIPT) a été promulguée en 2008.96 Des mesures incitatives et d’encouragement sont prévues dans le cadre de la loi de finances 2010/11. 162. Afin de promouvoir l'image du Maroc sur la scène internationale, le Maroc a conclu jusqu'à présent 52 accords de coopération touristique et 11 autres se trouvent en instance de signature.97 Il participe également aux travaux des organismes internationaux spécialisés, tels que l'Organisation mondiale du tourisme, le Conseil des ministres arabes du tourisme (Ligue Arabe), et la Conférence islamique des ministres du tourisme (Organisation de la conférence islamique). 163. Certaines restrictions s'appliquent aux étrangers. Dans le cadre de l'AGCS, le Maroc s'est réservé le droit d'exiger que les agences de voyages installées hors du Maroc fournissent leurs services à travers celles installées au Maroc (cette exigence n'est cependant pas appliquée); et que les agences étrangères (comme les nationales) obtiennent préalablement une licence d'exploitation pour établir une présence commerciale au Maroc (cette exigence est effectivement appliquée). Il s'est également réservé le droit de garder le métier de guides de tourisme aux personnes de nationalité marocaine (cette exigence est effectivement appliquée). Toutefois, les groupes peuvent se faire accompagner des "tours leaders". Le Maroc s'est engagé à n'imposer aucune limitation au traitement national, ni à l'accès aux marchés pour les services d'hôtelleries (pour les modes 1, 2 et 3)98, et pour les services de restauration (les modes 2 et 3), les services d'agences de voyages (les modes 2 et 3) sauf pour une licence d'exploitation, et autres services touristiques (les modes 2 et 3); ni au traitement national pour les services d'agences de voyages (mode 1).99
96
Dahir n° 1-08-60 du 23 mai 2008 portant promulgation de la Loi n° 01-07 édictant des mesures particulières relatives aux résidences immobilières de promotion touristique et modifiant et complétant la Loi n° 61-00 portant statut des établissements touristiques. 97 Pour la liste complète, voir Ministère du tourisme, information en ligne, "Coopération". Adresse consultée: http://www.tourisme.gov.ma/francais/1-Administration-tourisme/5-Cooperations/Accordsb.htm. 98 Les modes de fournitures de services se réfèrent aux: fournitures transfrontières (mode 1), consommation à l'étranger (mode 2), présence commerciale (mode 3), et présence de personnes physiques (mode 4). 99 Documents de l'OMC GATS/SC/57, 15 avril 1994; GATS/SC/57/Suppl.1/Rev.1, 4 octobre 1995; et GATS/SC/57/Suppl.2/Rev.1, 23 juillet 2002.
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164. Les normes de classement des hôtels et des restaurants sont fixées par Arrêté du Ministre du tourisme n° 1751.02 du 18 décembre 2003. iv)
Télécommunications et postes
a)
Télécommunications
165. Le sous-secteur des télécommunications a connu un essor considérable avec un chiffre d'affaires (CA) passant de 17 milliards de DH en 2002 à plus de 34 milliards de DH en 2008. Sa contribution au PIB est d'environ 7 pour cent. A fin 2007, le sous-secteur employait 37 000 personnes directement (et environ 120 000 indirectement) et a reçu environ la moitié des IDE réalisés au cours des cinq dernières années. Il est aussi le premier contribuable du Maroc. La politique du Gouvernement s'est concentrée sur la modernisation, le renforcement de la concurrence, ainsi que la promotion de l'Offshoring (chapitre III 4) ii)). Ce dernier a été désigné comme l'un des sept piliers de la croissance économique par le Programme Émergence (chapitre II 3)). 166. Depuis son dernier EPC, le Maroc a continué à renforcer la concurrence à travers la révision de la législation, et l'attribution de nouvelles licences d'opérateurs (voir ci-après). Ainsi, la Loi no 24-96 relative à la poste et aux télécommunications (qui avait prévu la libéralisation du sous-secteur) a été amendée en 2004 par la Loi no 55-01. Celle-ci a introduit, entre autres, des innovations telles que l’élargissement de la notion du service universel (voir ci-après), la possibilité de recourir aux infrastructures alternatives, l'autorisation du partage des infrastructures existantes, et la possibilité pour l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) d'appliquer des sanctions graduelles (avertissement, suspension ou retrait de la licence) et des sanctions financières.100 Aux termes de la loi, les équipements terminaux destinés à être connectés à un réseau public de télécommunications et les installations radioélectriques sont soumis à un agrément préalable (d’une durée de 10 ans). 167. Malgré l'amélioration sensible du taux de pénétration de la téléphonie fixe (de 4,24 pour cent en 2006 à 9,70 pour cent en 2008), celui-ci reste néanmoins parmi les plus bas de la région. Le nombre des abonnés est passé de 1 140 en 2001 à 2 991 158 en 2008. Cette performance est due notamment à l'introduction, en mars 2007, de la téléphonie fixe de mobilité restreinte sur le marché. En 2008, la part des lignes résidentielles est passée à 82,1 pour cent, contrairement aux lignes professionnelles et aux publiphones qui ont vu leurs parts relatives baisser (tableau IV.10). 168. Le marché de la téléphonie mobile est en pleine croissance (tableau IV.10). Le nombre d’abonnés mobiles a atteint 22,8 millions en 2008. Le taux de pénétration en 2008 était de 74,0 pour cent. Les formules en "prépayé" dominent très largement avec une part de 96 pour cent des abonnements. 169. Le marché de l’Internet est aussi en plein essor. Le Maroc a concentré ses efforts sur l'amélioration de la qualité des connexions internet. Le parc internet total atteint 757 453 abonnés en 2008 (tableau IV.10). Le taux de pénétration reste néanmoins faible, avec 2,46 pour cent en 2008. Le nombre d’abonnés à internet en bas débit est passé à 5 454 en 2008. Néanmoins, l'ADSL reste le mode d'accès dominant avec un nombre des abonnements de 482 791 en 2008. 100
Plusieurs nouveaux décrets ont aussi été adoptés, notamment: Décret n°2-05-772 du 22 juin 2005 relatif à la procédure suivie devant l’ANRT en matière de litiges, de pratiques anticoncurrentielles et d’opérations de concentration économique; Décret n°2-05-771 du 13 juillet 2005 modifiant et complétant le Décret n°2-97-1026 du 25 février 1998 relatif aux conditions générales d'exploitation des réseaux publics de télécommunications; et Décret n°2-05-770 du 13 juillet 2005 modifiant et complétant le Décret n°2-97-1025 du 25 février 1998 relatif à l'interconnexion des réseaux de télécommunications.
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170. Les centres d’appels (CA) au Maroc connaissent un développement important. Le nombre des CA déclarés auprès de l’ANRT est passé de 31 en 2001 à 244 en 2008 (tableau IV.10). Les CA sont considérés par le Gouvernement comme parmi les secteurs les plus porteurs en matière d'emploi et d'investissement. En 2006, 49 pour cent des CA disposaient des capitaux étrangers (souvent majoritaires).101 Tableau IV.10 Télécommunications: indicateurs de base, 2001-2008 Chiffres d'affaires des opérateurs de télécommunications (millions d'euros) Chiffres d'affaires de la téléphonie mobile (millions d'euros) Chiffres d'affaires de la téléphonie fixe et internet (millions d'euros) Nombre de lignes fixes (milliers) Part des abonnés résidentiels (%) Part des abonnés professionnels (%) Part des publiphones (%) Nombre d'abonnés au mobile (milliers) Nombre de lignes (pour cent habitants) Fixes Mobiles Frais d'accès au réseau GSM (DH hors taxes) Tarifs d'abonnement au réseau GSM (DH hors taxes/mois) Tarifs de raccordement au téléphone fixe (DH hors taxes/mois) Pour les privés Pour les professionnels Tarifs d'abonnement (DH hors taxes/mois) Au téléphone fixe pour les privés Au téléphone fixe pour les professionnels Parc de transmission de données Réseau numérique à intégration de service (RNIS) X-25 "Frame relay" Liaisons louées Abonnés d'internet (y compris accès internet "free") Bas débit ADSL
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1 552
1 716
1 964
2 269
2 364
2 474
32 253
482 896
644 905
838 871
1 250 1 017
1 557 1 089
.. ..
.. ..
1 140 .. .. .. 4 776
1 127 .. .. .. 6 198
1 219 .. .. .. 7 333
1 308 68,0 21,6 10,4 9 337
1 341 65,9 21,8 12,3 12 393
3,92 15,68 100 125
3,86 20,90 .. ..
4,11 24,80 .. ..
4,38 31,23 .. ..
4,49 41,46 .. ..
4,24 53,54 .. ..
7,85 65,66 .. ..
9,70 73,98 100 125
500 1 000
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
600 1 200
70 100
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
.. ..
100 120
5 830 .. 1 504 1 470 1 226 1 401 6 335 6 189 113 262 170 324 37 950 13 187 62 960 248 011
.. 1 271 1 357 5 703 399 720 7 862 390 836
.. 1 081 1 350 5 819 526 080 5 991 476 414
.. 591 1 198 5 860 757 453 5 454 482 791
244 .. .. .. .. .. ..
244 .. .. .. .. .. ..
10 000 2 735 118 5 728 53 000 .. ..
Centres d'appel (CA) Total des déclarations des CA Nombre de CA déclarés Nombre de CA opérationnels Nombre de positions Taille moyenne (en position)/CA Effectifs du personnel Chiffre d'affaires (millions de DH) ..
2001 1 382
31 .. .. .. .. .. ..
11 823 1 741 530 6 457 ..
12 621 1 537 859 6 440 60 812
.. 55 600 .. 2 712
51 .. .. .. .. .. ..
77 .. .. .. .. .. ..
122 50 50 4 400 88 5 500 ..
166 50 50 4 400 88 5 500 830
.. .. 1 266. 64,2 23,4 12,4 16 005
235 180 143 14 700 114 17 500 2 900
2 394 80,4 12,9 6,7 20 029
2 991 82,1 12,5 5,35 22 816
Non disponible.
Source: ANRT (2008), Le Rapport annuel 2007, Rabat; ANRT (2006), Le secteur des télécommunications et des technologies de l’information au Maroc en chiffres 2005. Adresse consultée: http://www.septi.gov.ma/Fiche_pdf/ Divers/Telecom_&_TI_au_MAroc_en_chiffres_2005.pdf.
101
ANRT (2007)
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171. Actuellement, trois opérateurs se partagent le marché marocain des téléphonies fixe et mobile: Maroc Télécom (IAM), Méditel (Medi Telecom)102 et Wana (appelé Maroc Connect103 jusqu'à 2007). Maroc Télécom (Ittissalat Al-Maghrib)104 reste le leader sur le marché de la téléphonie mobile, et le premier fournisseur d’accès à l'internet par ADSL, à travers sa filiale Casanet. Depuis son introduction à la bourse de Casablanca en décembre 2004, l'action de Maroc Télécom est passée de 68,25 DH à 213,8 DH en mai 2008, avant de baisser à 183 DH en novembre 2008. L'arrivée sur le marché de la téléphonie fixe du Méditel et de Wana (services fixes avec mobilité restreinte) en 2007 a mis fin au monopole de facto de Maroc Télécom. Les services de la téléphonie mobile sont fournis par les trois, depuis que Wana a lancé ses opérations en juin 2008 (services mobiles utilisant la technologie 3G), en mettant fin au duopole du Maroc Télécom et Méditel.105 172. Entre 2002 et 2008, d'autres nouveaux opérateurs sont entrés sur le marché. Il s'agit de deux opérateurs de réseaux radioélectriques aux ressources partagées (3RP) (INQUAM Telecom SA, et Moratel SA), de trois opérateurs de réseaux publics de télécommunications par satellites de type GMPCS (European Datacomm Maghreb SA, Thuraya Maghreb SA, et Soremar Sarl), et de trois opérateurs VSAT (Spacecom, Gulfsat, et CIMECOM). Ils s'ajoutent aux deux opérateurs (Orbcomm Maghreb et TESAM Maroc) de réseaux publics de télécommunications par satellites de type GMPCS existant depuis 2000. Par ailleurs, la licence d'INQUAM Telecom SA a été retirée en juillet 2008. Trois licences de troisième génération (3G) ont été attribuées a IAM, Médi Telecom et Wana en 2008. 173. Le secteur est régulé par l'ANRT, créée en 1998. Elle compte parmi ses fonctions l’instruction des demandes de licences106 (selon, entre autres, des critères de qualité, de couverture du territoire et de préservation des emplois locaux) et des autorisations dans le domaine des réseaux privés (réseaux d’entreprise), ainsi que des fréquences. Elle se charge aussi du suivi du développement des technologies de l’information et de la communication. Depuis fin 2004, elle est également chargée de surveiller la concurrence et de trancher les litiges.107 Depuis mai 2007, l’ANRT gère en plus les noms de domaine ".ma"108, et opère aussi en tant qu’autorité nationale d’agrément et de surveillance de la certification électronique.109 174. Les coûts des licences s’élèvent à: 1,836 millions de DH TTC (Méditel) et 1,5 pour cent du chiffre d'affaires (CA) HT par an (Wana) pour la licence GSM; 360 millions de DH (pour chacun des opérateurs) pour la licence 3G; 75 millions de DH (Méditel) et 306 millions de DH (Wana) pour la licence NGN; 300 000 DH HT (pour chacun des opérateurs) pour la licence GMPCS: 36 millions de 102
Meditel a été créé en 1999 par un consortium, regroupant le groupe espagnol Telefonica (32,18 pour cent), Portugal Telecom (32,18 pour cent), RMA Watania (13,06 pour cent), Finance.com (5,0 pour cent), et Holdco (17,59 pour cent ); il a commencé ses opérations en 2000. 103 Maroc Connect a été créé en 1999 en partenariat avec Wanadoo du groupe France Telecom. En 2004, France Telecom a décidé de se désengager de son capital, repris par Attijariwafa Bank et la Caisse de dépôt et de gestion. En 2005, le groupe ONA (Omnium Nord Africain) en devient l’actionnaire majoritaire. 104 Maroc Télécom SA. a été créé en 1998 en tant que société anonyme; c’est l’opérateur historique au Maroc (voir OMC (2003) pour détails). Le groupe français Vivendi Universal détient 53 pour cent de son capital, après en avoir acquis 35 pour cent en 2001 et 16 pour cent en 2004, et 2 pour cent par la suite (par un échange d’actions avec le groupe marocain CDG). 105 En 2008, le marché était encore partagé entre Maroc Télécom (63,4 pour cent) et Méditel (34,7 pour cent). 106 Les licences sont accordées par décret du Premier ministre. 107 Dahir n° 1-04-154 du 4 novembre 2004 portant promulgation de la Loi n° 55-01 modifiant et complétant la Loi n° 24-96 relative à la poste et aux télécommunications. 108 Dahir n° 1-07-43 du 17 avril 2007 portant promulgation de la Loi n° 29-06 modifiant et complétant la Loi n° 24-96 relative à la poste et aux télécommunications. 109 Dahir n° 1-07-129 du 30 novembre 2007 portant promulgation de la Loi n° 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques.
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DH TTC (Gulfsat), 45 millions de DH TTC (Space com), et 19 millions de DH TTC (Cimecom) pour la licence VSAT ; et 500 000 DH HT (Moratel) pour la licence 3RP.110 Les opérateurs GMPCS sont également redevables d’une contrepartie variable en fonction du CA. Par ailleurs, tous les opérateurs sont redevables des contributions suivantes: 2 pour cent de leurs CA au titre des missions de service universel; 1 pour cent au titre de la formation et la recherche; et des redevances de fréquences. 175. L'interconnexion fait l'objet d'un contrat négocié entre les exploitants concernés. Si les parties n'arrivent pas à se mettre d'accord, elles peuvent saisir l'ANRT. Les demandes d'interconnexion ne peuvent pas être refusées si elles sont "raisonnables" au regard des besoins du demandeur et des capacités de l'exploitant. Les tarifs d'interconnexion doivent être approuvés par l'ANRT. Ainsi, toute offre technique et tarifaire doit être soumise, à l'ANRT pour approbation, par les exploitants qui exercent une "influence significative" (définie annuellement) sur le marché d'un service spécifique.111 En 2008, l’ANRT a désigné comme exploitant exerçant une influence significative sur les marchés de la terminaison fixe et des liaisons louées Maroc Télécom, et sur le marché de la terminaison mobile Voix et AMS les opérateurs Maroc Télécom et Méditel. Les tarifs (HT) d'interconnexion aux réseaux mobiles approuvés pour 2007-2009 diminuent graduellement de 1,3309 à 1,1552 DH/minute aux heures pleines et 0,6650 à 0,5775 DH/minute aux heures creuses.112 Les tarifs d'interconnexion fixe devraient aussi être réduits entre 2008 et 2010. Cette réduction varie de 2 pour cent pour BPN à 15,5 pour cent pour les transits simple et double.113 176. Depuis le dernier EPC du Maroc, la notion du service universel (SU)114 a été élargie pour couvrir (en plus du service téléphonique) les services de télécommunications d'une manière générale (y compris les services liés à l’aménagement du territoire et les services à valeur ajoutée, dont l'internet). Les opérateurs contribuent au Fonds pour le service universel à hauteur de 2 pour cent de leurs CA; le Fonds sert à financer des programmes du SU. Afin d'améliorer l'efficacité de la gestion du fonds, le Comité de gestion du service universel des télécommunications (CGSUT) a été créé en 2005.115 Les opérateurs peuvent choisir réaliser eux-mêmes les programmes du SU (qui doivent être néanmoins validés par le CGSUT). Dans ce cas, les montants retenus pour leurs réalisations sont déduits des sommes dues au titre des 2 pour cent. Pour les programmes définis par le CGSUT, mais qui ne sont pas réalisés par des opérateurs, un appel à concurrence est lancé. Depuis la création du CGSUT, deux programmes d’envergure ont été adoptés: le programme de généralisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement (GENIE), et le programme PACTE visant la généralisation de l’accès aux télécommunications aux zones rurales. Par ailleurs, le CGSUT a approuvé une dizaine de programmes annuels soumis par des opérateurs. 177. Dans le cadre de l'AGCS, le Maroc a pris des engagements concernant les télécommunications qu'il a complétés lors de sa participation aux dernières négociations en la matière. Le Maroc s'est réservé le droit de limiter l'accès au marché de la téléphonie fixe ainsi qu'au réseau 110
TTC signifie toutes taxes comprises, et HT, hors taxes. Décret n° 2-97-1025 du 25 février 1998 relatif à l'interconnexion des réseaux de télécommunications, et Décret n°2-05-770 du 13 juillet 2005 modifiant et complétant le Décret n° 2-97-1025 du 25 février 1998. 112 ANRT (2008). 113 Décision ANRT/DG/n°01/08 portant approbation de l’offre technique et tarifaire d’interconnexion au réseau fixe d’Itissalat Al Maghrib (IAM) pour l’année 2008. 114 Le service universel est régi par la Loi n°24-96 du 07 août 1997, telle que modifiée par la Loi n°55-01 du 08 novembre 2004; le Décret n°2-97-1026 du 25 février 1998, tel que modifié par le Décret n°2 05-771 du 13 juillet 2005; et les cahiers des charges des exploitants de réseaux publics de télécommunications. 115 Décret n° 2-05-771 du 13 juillet 2005 modifiant et complétant le Décret n° 2-97-1026 du 25 février 1998 relatif aux conditions générales d'exploitation des réseaux publics de télécommunications. 111
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numérique à intégration de services par l'obligation de passer par le réseau de Maroc Télécom, et d'établir une présence commerciale (exigence appliquée dans la pratique) pour la fourniture transfrontières des services de téléphonie mobile, de radiomessagerie, les services mobiles de transmission de données avec commutation par paquets (TDCP), les services Frame relay, les services par circuits loués privés, et les systèmes PCS. Le Maroc s'est engagé à ne pas limiter l'accès au marché dans le cas de fourniture transfrontières des services à valeur ajoutée (autres que téléphone et télex), et dans le cas de la consommation à l'étranger des services consolidés, sauf pour les services par circuits loués privés, pour lesquels la consommation à l'étranger peut être limitée par "l'utilisation nécessaire des capacités disponibles des réseaux publics de télécommunications existants". 178. Quant à la présence commerciale, le Maroc s'est réservé le droit (en matière d'accès au marché) de soumettre à une licence d'établissement et d'exploitation tout opérateur qui désire installer sa propre infrastructure de transmission, et à une déclaration si ces capacités sont louées aux autres opérateurs (dans le cas des services de TDCP et de Frame relay); et à une licence d'exploitation et d'établissement les services de téléphonie mobile, de radiomessagerie, des systèmes PCS et des services mobiles de transmission de données (qui en plus sont réservés aux opérateurs sélectionnés par appel d'offres). En matière de traitement national, le Maroc s'est engagé à ne pas imposer de restrictions pour la fourniture transfrontières et la consommation à l'étranger des services consolidés.116 b)
Poste
179. Barid Al Maghrib (Poste Maroc) a été créée en 1998, suite à l'entrée en vigueur de la Loi n° 24-96 qui a séparé les secteurs Poste et Télécommunications. C'est un établissement public, avec le chiffre d'affaires de 1,4 milliards de DH en 2007 et environ 8 393 employés. En 2006, un contrat-programme a été renouvelé entre le Gouvernement et Barid Al Maghrib en vue, entre autres, de le changer en société anonyme. Ceci lui permettrait de se financer par émission de dette privée ou via une éventuelle introduction en Bourse. Un projet de loi instituant sa transformation en société anonyme a été préparé. En juin 2008, Barid Al Maghrib a été autorisé par Décret n° 2-08-258 du 5 juin 2008 à créer une filiale, dotée d'un agrément bancaire limité, dénommée Al Barid Bank S.A. 180. Les services postaux sont libéralisés, à l'exception de ceux toujours sous le monopole de Barid Al Maghrib, c'est-à-dire tous les envois d’un kilo ou moins, y compris les lettres (à l’exception du service du courrier accéléré international). Les services financiers postaux sont soumis par la Loi bancaire au contrôle par Banque Al-Maghrib en matière du respect des règles prudentielles, de communication des documents et renseignements, d'information de toute anomalie ou d'événements graves dans l'activité ou la gestion, et l'obligation de vigilance. v)
Services financiers
a)
Services bancaires
181. Les banques constituent la principale source de financement de l’économie marocaine. Le processus de concentration bancaire a continué pendant la période examinée. Comme résultat, le système bancaire se compose actuellement de 16 banques (contre 18 en 2002) et de 37 sociétés de financement (contre 49 en 2002).117 La participation étrangère reste majoritaire dans cinq banques et demeure significative dans quatre autres; la participation publique est majoritaire dans cinq118 116
Documents de l'OMC GATS/SC/57, 15 avril 1994; et GATS/SC/57/Suppl.2/Rev.1, 23 juillet 2002. Bank Al-Maghrib (2008a). 118 Il s’agit de: Crédit populaire du Maroc (CPM), Crédit agricole du Maroc (CAM), Crédit immobilier et hôtelier (CIH), Fonds d'équipement communal (FEC), et CDG capital. 117
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banques. Quant aux sociétés de financement, huit sont contrôlées par des capitaux étrangers, et trois connaissent une participation étrangère significative; la participation publique est majoritaire dans quatre sociétés et significative dans quatre autres. Quatorze établissements de crédit sont côtés en bourse, dont six banques. Le nombre d'associations de micro-crédit est passé à 13 (contre 11 en 2002). En 2008, six banques offshore opéraient sur la place financière de Tanger. 182. Le système bancaire est aussi caractérisé par une importante concentration financière. Ainsi, la concentration des trois premières banques en termes du total-actif entre 2002 et 2007 est passée de 51,4 à 63,4 pour cent; et en termes de dépôts, de 56,7 à 67 pour cent. Leur part dans la distribution des crédits s’est renforcée de 40,2 à 59,2 pour cent.119 D'ailleurs, les prêts bancaires ont doublé entre décembre 2002 et avril 2008 (en passant de 216,5 milliards de DH à 457,6 milliards de DH), et représentent 98 pour cent de l’ensemble des concours à l’économie. 183. La rentabilité ainsi que la performance des banques se sont aussi améliorées. La rentabilité des actifs et celle des fonds propres sont passées, entre 2002 et 2007, de 0,08 et 1,0 pour cent à 1,5 et 20,6 pour cent, respectivement. La proportion des créances en souffrance a d'abord augmenté de 17,7 pour cent en 2002 à 19,4 pour cent en 2004, puis baissé graduellement à 7,9 pour cent en 2007; elle est de 5,3 pour cent pour les banques à capital majoritairement privé. Cette amélioration s’explique principalement par le processus d’assainissement des portefeuilles de crédits engagé par des banques et, encouragé à travers la mise en place des règles de Bâle II. Le taux de bancarisation120 s'est amélioré depuis le dernier EPC du Maroc, mais reste relativement faible (environ 31 pour cent contre 18 pour cent en 2002). 184. Les banques respectent globalement l’ensemble des règles prudentiels. Le coefficient minimum de solvabilité (ratio Cooke) des banques était en moyenne de 12 pour cent en décembre 2007 (au-dessus du taux minimum réglementaire de 8 pour cent). Le coefficient de liquidité des banques s'est établi, en moyenne, à 125 pour cent (au-dessus du minimum de 100 pour cent exigé). Les positions de change globales des banques, limitées à 20 pour cent de leurs fonds propres nets, se sont établies en 2007 à 6,2 pour cent pour les positions longues, et à 0,6 pour cent pour les positions courtes. 185. Afin de protéger la clientèle, le taux effectif global appliqué aux opérations de prêts à la clientèle ne doit pas être supérieur au taux maximum des intérêts conventionnels (TMIC), i.e. au taux moyen pondéré pratiqué sur les crédits à la consommation de l'année précédente majoré de 200 points de base. A titre d'exemple, le TMIC a été de 14,17 pour cent pour la période allant du 1er avril 2008 au 31 mars 2009. En 2006, les taux d’intérêt débiteurs se sont situés, le plus souvent, dans la fourchette de 6,5 à 9 pour cent (contre 7,5 à 12 pour cent en 2002). 186. Les PME/PMI, jugées plus risquées par les établissements de crédit (du fait notamment de la faiblesse de la gouvernance, de la sous-capitalisation et une rentabilité insuffisante), rencontrent des difficultés pour se financer auprès du système bancaire.121 Pour remédier à cette situation, les autorités ont adopté une série d’initiatives, en mobilisant des lignes de crédit à des taux concessionnels en faveur des PME et en mettant en place des fonds de garantie, dont le plus récent a pour objet la restructuration des dettes des entreprises.122 La part des PMEs dans le total des crédits à 119
Si on tient compte des cinq premières banques, la concentration est passée (entre 2002 et 2007) de 68,8 à 81,1 pour cent en termes du total-actif; de 75,6 à 83,3 pour cent en termes de dépôts; et de 60,4 à 77,7 pour cent en termes de distribution des crédits. Source: Bank Al-Maghrib (2007). 120 Le rapport entre le nombre de comptes bancaires des résidents et la population âgée de plus de 15 ans. 121 Bank Al-Maghrib (2007). 122 Bank Al-Maghrib (2006).
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la clientèle s’est néanmoins renforcée, en se situant en 2006 à près de 23 pour cent (ou à 40 pour cent, si l'on exclut les prêts aux entreprises non financières). Les PME ont aussi bénéficié de la détente des taux d’intérêt débiteurs. 187. Depuis son dernier EPC, le Maroc a continué à réformer l'environnement réglementaire des services bancaires. Ainsi, deux importants textes sont entrés en vigueur en 2006: la Loi n° 34 03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés (i.e. loi bancaire)123 et la Loi n° 76-03 portant statut de Bank Al-Maghrib (BAM).124 Le dispositif prudentiel a également été révisé pour l'harmoniser avec les dispositions de la nouvelle loi bancaire et l'aligner sur les standards internationaux.125 188. Les principaux apports de la nouvelle loi bancaire concernent notamment l'extension de son champ d'application (et par conséquent du contrôle de BAM) aux organismes "assimilés (i.e banques off-shore, associations de micro-crédit, Caisse centrale de garantie, Caisse de dépôt et de gestion, et les services financiers de Barid Al-Maghrib), ainsi que le renforcement de l’autonomie de BAM et de ses pouvoirs en matière de contrôle et de supervision. Le gouverneur de BAM est désormais seul compétent pour attribuer l’agrément nécessaire aux établissements bancaires (voir ci-dessous). Les autres modifications concernent, inter alia, les attributions des différentes instances instituées par la loi bancaire afin d’améliorer la supervision; l'institution d’une commission de coordination entre les autorités de contrôle du secteur financier (i.e. BAM, Conseil déontologique des valeurs mobilières et Direction des assurances et de la prévoyance sociale), et le renforcement de la protection des déposants. 189. La révision de la loi portant statut de BAM a consacré son autonomie en matière de politique monétaire; et clarifié ses attributions en matière de politique de change. BAM doit néanmoins se conformer au cadre de change et de parité du dirham, fixé par voie réglementaire par le Ministre de l’économie et des finances; un conseil de concertation existe entre BAM et le Ministère de l’économie et des finances. Il lui est désormais interdit d’accorder tout concours financier à l’État, sous réserve de certaines facilités de caisse (maximum 5 pour cent des recettes fiscales réalisées au cours de l’année budgétaire précédente). BAM peut suspendre l’utilisation de ces facilités lorsqu’elle estime que la situation du marché monétaire le justifie. BAM doit également éliminer les activités incompatibles avec sa fonction de supervision et se retirer dès mars 2006 de toutes les instances dirigeantes et de contrôle des établissements de crédit et des organismes assimilés, puis céder, dans un délai maximum de trois ans (dès mars 2006) l'ensemble des participations qu'elle détient dans les établissements de crédit (marocains ou étrangers). De l'autre côté, BAM est elle-même sujette à un contrôle parlementaire accru avec notamment l'obligation du Gouverneur de rendre compte en matière de politique monétaire et d’activité des établissements de crédit et organismes assimilés devant les commissions parlementaires compétentes. 190. Selon la législation en vigueur, tout établissement de crédit doit, avant d'exercer son activité au Maroc, avoir été préalablement agréé, en qualité de banque ou de société de financement, par BAM 123
La Loi n° 34-03 remplace la Loi n° 1-93-147 de 1993. Promulguées par le Dahir n° 1-05-178 du 14 février 2006 et le Dahir n° 1-05-38 du 23 novembre 2005, respectivement. 125 Les nouveaux textes adoptés incluent: Circulaire n° 20/G/2006 du 30 novembre 2006, relative au capital minimum des établissements de crédit; Circulaire n° 24/G/2006 du 4 décembre 2006 relative aux fonds propres des établissements de crédit; Circulaire n° 25/G/2006 du 4 décembre 2006 relative au coefficient minimum de solvabilité; Circulaire n° 26/G/2006 relative aux exigences en fonds propres portant sur les risques de crédit, de marché et opérationnels; Circulaire n° 29/G/2006 du 5 décembre 2006 relative aux conditions de prises de participations par les établissements de crédit dans des entreprises existantes ou en création; et Circulaire n°31/G/2006 du 5 décembre 2006 relative au coefficient minimum de liquidité des banques. 124
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(et non plus par le Ministre des finances) après avis du Comité des établissements de crédit. Les banques doivent disposer d'un capital minimum (ou d'une dotation) totalement libéré de 200 millions de DH, sauf si elles ne recueillent pas de fonds du public (100 millions de DH dans ce cas).126 Le capital minimum requis des sociétés de financement varie (en fonction de la nature de leurs opérations) entre 1 million de DH et 50 millions de DH. Les établissements de crédit ayant leur siège social au Maroc doivent être constitués en sociétés anonymes à capital fixe, à l'exception de ceux qui bénéficient d'un statut particulier par la loi. L’octroi ou le refus d’agrément est signifié dans un délai maximum de quatre mois. Les établissements de crédit sont tenus d'adhérer à l'une des deux associations professionnelles - le Groupement professionnel des banques du Maroc, ou l'Association professionnelle des sociétés de financement. 191. Un nouvel agrément de BAM est exigé dans le cas des changements qui affectent la nationalité, le contrôle d'un établissement de crédit ou la nature de ses opérations, ainsi que dans le cas des fusions et absorptions. L'accord de BAM est requis pour toute acquisition ou cession (directe ou indirecte) d'une participation dans le capital d'un établissement de crédit conférant au moins 10, 20 ou 30 pour cent (selon le cas) du capital social ou des droits de vote dans les assemblées générales. BAM dispose du droit de s'opposer à la nomination d'une personne au sein des organes d'administration, de direction ou de gestion d'un établissement de crédit. 192. Les établissements de crédit, dont le siège social se trouve à l'étranger, peuvent créer des filiales ou ouvrir des succursales au Maroc. Pour obtenir l'agrément, un avis de l'autorité du pays d'origine est demandé. BAM doit également s'assurer que les dispositions législatives et réglementaires applicables dans le pays d'origine ne soient pas de nature à entraver la surveillance de la filiale ou de la succursale dont la création est envisagée au Maroc. Ils peuvent également, après avis du Comité des établissements de crédit, ouvrir des bureaux d'information, de liaison ou de représentation. 193. Une place financière offshore à Tanger accueille des banques et des sociétés holding.127 Seules les filiales et succursales de banques de notoriété internationale, avec un capital ou une dotation minimum de 500 000 dollars EU, peuvent s'y installer. Les banques offshore sont tenues de respecter les règles applicables en matière de solvabilité, de division des risques et de liquidité. Elles peuvent, toutefois, en être exemptées, si BAM estime que la gestion des risques qu'elles encourent est assurée dans des conditions satisfaisantes par leurs sociétés mères.128 Les banques offshore sont soumises depuis 2006, en vertu de la loi bancaire, au contrôle de BAM. En 2007, l'activité des six banques offshore opérationnelles (i.e. 5 filiales et une succursale) a atteint environ 2 pour cent du total bilan cumulé des banques. 194. Les banques offshore bénéficient de plusieurs incitations fiscales, telles que l'exonération des droits d'enregistrement et de timbre pour les actes de constitution, d'augmentation de capital et d'acquisition d'immeubles (sièges et agences), sous réserve qu'ils demeurent à leurs actifs pendant 10 ans. Elles sont également exonérées de la TVA pour leur acquisition locale de biens d'équipement et fournitures, et des droits et taxes à l'importation de matériel, mobilier et biens d'équipement nécessaires à leur exploitation. Sont en outre exempts de tout prélèvement, les dividendes distribués aux actionnaires, les intérêts servis sur les dépôts et tout autre placement effectué en monnaies étrangères convertibles auprès des banques offshore, ainsi que ceux relatifs aux prêts consentis. Les 126
Arrêté du Ministre des finances et de la privatisation n° 215-07 du 30 janvier 2007 portant homologation de la Circulaire du gouverneur de BAM n° 20/G/2006 relative au capital minimum ou la dotation minimum des établissements de crédit. 127 Les conditions de leur exercice sont régies par la Loi n°58-90 relative aux places financières offshore, la loi bancaire, et l'Arrêté du Ministre des finances et de la privatisation n°33-07 du 5 janvier 2007. 128 Arrêté du Ministre des finances et de la privatisation n°33-07 du 5 janvier 2007.
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jetons de présence et toutes autres rémunérations versées par les banques à leurs administrateurs, ainsi que les traitements, émoluments et salaires versés aux personnels non-résidents129 sont soumis à un prélèvement à la source de 18 pour cent libératoire de l’IR. Les banques offshore bénéficient aussi d’un assujettissement optionnel à l'IS, pendant 15 ans dès leurs agréments, au taux de 10 pour cent, ou à un impôt forfaitaire fixé d'un montant de 25 000 dollars EU par an, libératoire de tout autre impôt sur les bénéfices ou revenus. Pour les sociétés holding offshore, l’impôt forfaitaire est fixé à 500 dollars EU pendant les 15 premières années de leur installation; au-delà de cette période, elles sont soumises à l’IS selon le régime de droit commun (chapitre II 5)). 195. Dans le cadre de l'AGCS, le Maroc s'est réservé le droit de limiter la participation étrangère au capital des grands établissements bancaires au cas où cette participation aboutirait à une prise de contrôle au sens de l'article 24 de la Loi bancaire du 6 juillet 1993 (dont le contenu a été repris par la Loi n° 34-03). Il s'est également engagé à ne pas imposer des limitations à la création d'établissements de crédit; et à l'ouverture de succursales, d'agences, de guichets ou de bureaux de représentation. Les deux engagements sont néanmoins sujets à une clause de réciprocité. Le Maroc s'est également réservé le droit d'interdire la fourniture des services financiers (l'assurance inclue) par des personnes physiques. Il s'est aussi engagé à n'imposer aucune limitation en matière du traitement national dans le cas de tous les services financiers sur sa liste des engagements130, ainsi qu'en matière de l'accès au marché pour le mode 3 (présence commerciale), à l'exception des limitations mentionnées ci-dessus. Quant à la fourniture transfrontières des services financiers, le Maroc s'est engagé à n'imposer aucune limitation à l'accès au marché dans le cas de fourniture de prêts destinés au financement des investissements au Maroc et des transactions commerciales avec le Maroc; de garanties et d'engagements; de fourniture et de transfert d'informations financières; et de traitement de données financières et de logiciels y afférents. 131 b)
Services d'assurance
196. Le marché marocain de l’assurance est le deuxième d’Afrique en termes de chiffres d’affaires, mais sa contribution au PIB reste limitée. Actuellement, il est composé de 10 compagnies (de forme juridique SA)132, trois mutuelles et une société publique de réassurance, ainsi que de trois sociétés d’assistance et une société d’assurance-crédit, regroupées au sein de la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurances (FMSAR). En 2007, le nombre des intermédiaires d’assurances agréés était de 972 (726 agents d’assurances et 246 courtiers d’assurances). Le Gouvernent continue à dominer la branche de réassurance à travers la Société centrale de réassurance (SCR)133 qui détient plus de 70 pour cent du marché marocain de réassurance (le reste étant détenu principalement par la SCOR, la Swiss-Re, AXA et l’Afrique-Re) et bénéficie d'une garantie étatique inconditionnelle. La Direction des assurances et de la prévoyance sociale (DAPS), relevant du Ministère de l'économie et des finances, joue le rôle d'instance de régulation et de contrôle de l'activité des organismes d'assurance, de réassurance et de capitalisation.134
129
Le personnel résidant peut bénéficier du même taux (i.e. 18 pour cent) s’il peut justifier que la contrepartie de sa rémunération en monnaie étrangère convertible a été cédée à une banque marocaine. 130 Document de l'OMC GATS/SC/57/Suppl.1/Rev.1, 4 octobre 1995. 131 Document de l'OMC GATS/SC/57/Suppl.1/Rev.1, 4 octobre 1995. 132 Depuis 2002, une fusion a eu lieu (entre Al Wataniya et Royale marocaine d'assurances pour former le Groupe RMA Watanya). 133 La SCR est détenue à 94 pour cent par l'État marocain par l'intermédiaire de la Caisse de dépôt et de gestion. 134 D'autres instances interviennent dans différents domaines: le Comité consultatif des assurances privées joue le rôle de concertation; le Fonds de garantie des accidents de la circulation indemnise les victimes d'accidents corporels de la circulation dont l'auteur est inconnu ou non assuré et insolvable; et le Bureau central
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197. Le marché de l'assurance reste concentré. En 2007, quatre compagnies réalisaient 62,1 pour cent du chiffre d'affaires du secteur135, qui s'élevait (en termes de primes émises), à 17,7 milliards de DH, et représentait une progression de 46,3 pour cent par rapport à 2002. L’assurance vie et capitalisation est devenue la branche la plus importante (33,2 pour cent du chiffre d'affaires du secteur), suivie de l'assurance automobile (30,7 pour cent), et accidents corporels (12,6 pour cent). En 2007, une seule compagnie était déficitaire (dégageant une perte de 23,9 millions de DH), les 16 autres ont totalisé un bénéfice de 8,2 milliards de DH.136 198. Le secteur de l'assurance est réglementé par le Code des assurances 2002 (amendé en 2006) et ses décrets d'application.137 Les amendements apportés au code en 2006 par la Loi n° 39-05138 permettent désormais l’établissement de succursales au Maroc par des compagnies d'assurance des pays avec lesquels le Maroc a conclu un ALE (chapitre II 4)) sans avoir à constituer une société de droit Marocain. D'autres modifications apportées incluent l'introduction des dispositions permettant de conclure des contrats d'assurance à l'étranger dans certains cas spécifiques (voir ci-après), ainsi que des dispositions concernant l’organisation et la gestion financière et comptable des compagnies, et l'instauration d'une amende administrative à l’égard de toute compagnie qui ne procède pas au paiement d’une prestation ou d’une indemnité due au titre d’un contrat d’assurance, ou d’une décision judiciaire définitive. Le code réglemente aussi la bancassurance, et limite la fourniture des services par les banques et la Barid Al-Maghrib (section 5) iv) b)) aux assurances de personnes, à l'assistance et l'assurance crédit. 199. Selon le Code, seules les personnes morales sont habilitées à exercer dans le domaine d'assurance; l’intermédiation en assurance par contre peut être exercée par des personnes physiques ou morales (agents généraux, ou sociétés de courtage). L'agrément d'un intermédiaire d'assurances n'est accordé qu'aux personnes physiques de nationalité marocaine, et aux personnes morales régies par le droit marocain, ayant leur siège au Maroc et ayant 50 pour cent au moins du capital détenu par des personnes physiques de nationalité marocaine ou des personnes morales de droit marocain, sous réserve des ALE conclus par le Maroc; la personne responsable doit être de nationalité marocaine. 200. L'agrément des compagnies d'assurance et de réassurance est accordé par branche aux entreprises régies, sous réserve des ALEs, par le droit marocain et ayant leur siège social au Maroc (avec un capital social d'au moins 50 millions de DH). Ces entreprises doivent, sous réserve des ALE, être constituées sous forme de sociétés anonymes ou de sociétés d’assurances mutuelles.139 Les principaux critères d'approbation pour l'établissement des compagnies d'assurance sont les moyens techniques et financiers et leur adéquation avec le programme d'activités; l'honorabilité et la qualification des personnes en charge; la répartition du capital; et la qualité des actionnaires.140 marocain des sociétés d'assurance (assurance automobile) émet les cartes vertes (cartes internationales d'assurance automobile) et gère les sinistres survenus au Maroc et causés par des véhicules immatriculés à l'étranger (et vice-versa). 135 Il s’agit de RMA-Watanya (20,1 pour cent de part du marché), Wafa Assurance (19,9 pour cent), AXA Assurance Maroc (la filiale à 51 pour cent du groupe AXA) (14,3 pour cent), et CNIA (7,8 pour cent). 136 Ministère de l'économie et des finances (2008a). 137 Dahir n° 1-02-238 du 3 octobre 2002 portant promulgation de la Loi n° 17-99 portant code des assurances, Décret n° 2-03-50 du 22 mai 2003 pris pour l'application du Titre III du livre II et du Titre X du livre III de la Loi n° 17-99, et Décret n° 2-04-355 du 2 novembre 2004. 138 Dahir n° 1-06-17 du 14 février 2006 portant promulgation de la Loi n° 39-05 modifiant et complétant la Loi n° 17-99 portant code des assurances. 139 Toutefois, les opérations d'assurance crédit et caution ne peuvent pas être pratiquées par les sociétés d'assurance mutuelle et leurs unions; les opérations d'assurance vie ne peuvent pas être pratiquées par les sociétés d'assurance mutuelle à cotisations variables. 140 Arrêté du 3 novembre 2000 relatif à l'agrément des entreprises d'assurance, de réassurance et de capitalisation.
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L'instance en charge du processus d'approbation est le Ministère des finances; il n'y pas de droits à acquitter. Tout changement de majorité, toute cession de plus de 10 pour cent des actions et toute prise de contrôle supérieure à 30 pour cent du capital social d'une compagnie d'assurance ou de réassurance sont soumis à l'accord préalable du Ministère des finances. Il existe des compagnies qui pratiquent en même temps des opérations "vie" et des opérations "non vie". Toutefois, en 2006, un amendement du Code des assurances a introduit la spécialisation. Aucun agrément ne peut être accordé à une même entreprise pour des opérations d’assurances sur la vie et capitalisation, et pour les autres types d’assurance et de réassurance. 201. Le code contient l’obligation pour les risques situés au Maroc, les personnes domiciliées, ainsi que les responsabilités qui s'y rattachent (sous réserve des ALE), d’être assurés auprès des compagnies d'assurance et de réassurance locales (i.e. agréées au Maroc). Néanmoins, les assurances d'aviation et maritimes141 (y compris les assurances "Protecting club"142), ainsi que l'assurance pour le transport international routier (facultés), peuvent (sous réserve des ALE) être conclues à l'étranger après accord du Ministre en charge des finances. Par ailleurs, les assurances peuvent être souscrites à l’étranger dans le cas de l'importation des produits tels que: ceux importés dans le cadre d’un financement extérieur prévoyant la souscription de l’assurance à l’étranger; biens d’équipement et outillages importés dans le cadre de contrats clés en main prévoyant l’assurance à l’étranger; pétrole brut, gaz et gasoil; génisses; bois; et marchandises importées par avion ou colis postal.143 Le Code n’interdit pas la couverture par des compagnies domiciliées au Maroc des risques situés à l'étranger. 202. Les principales normes prudentielles exigées des compagnies d'assurance sont: la constitution de réserves techniques, et leur représentation par des actifs répondant aux critères de sécurité, de rentabilité et de liquidité, et obéissant aux règles de diversification et de dispersion; et la disponibilité d'une marge de solvabilité.144 Depuis 2006, le conseil d’administration de chaque compagnie d’assurance est tenu d’établir un rapport annuel de solvabilité dont les copies doivent être remises au Ministre en charge des finance et au commissaire aux comptes; ce dernier doit également veiller à la mise en place d’un système de contrôle interne et d’une structure d’audit interne rattachée directement à lui. 203. Les primes sont librement fixées par les compagnies, y compris celles de l'assurance responsabilité civile automobile qui étaient réglementées jusqu'à juillet 2006. Les tarifs pratiqués par les entreprises d'assurance doivent néanmoins découler des statistiques propres à chaque entreprise, ou à défaut, des statistiques du marché pour calculer la prime pure. Depuis 2002, l’administration s’est dotée d’un système de collecte des données tarifaires visant la mise en place d’un référentiel pour le contrôle des tarifs d’équilibre, notamment en automobile et accidents de travail. 204. Le Fonds de solidarité des assurances (FSA), mis en place en 1984, accorde des subventions ou aides financières respectivement aux entreprises d’assurances et de réassurance en liquidation, et aux entreprises en difficultés. 141
Ces opérations concernent: les assurances des corps de navires et d’aéronefs; les assurances contre les risques de responsabilité civile résultant de l’emploi de véhicules maritimes et d’aéronefs, y compris la responsabilité du transporteur; et les assurances de marchandises transportées. 142 Les armateurs marocains sont amenés à adhérer à des associations ou clubs étrangers dits "Protecting and Indemnity" en vue de la couverture de certains risques liés à l'exploitation de leur armement et ne pouvant être assurés par une police d'assurance souscrite au Maroc. 143 Office des changes (2007). 144 Arrêté n° 369-95 du 10 juin 1996 relatif aux garanties financières et aux documents et comptesrendus exigibles des entreprises d'assurance, de réassurance et de capitalisation, tel que modifié, et l'Instruction 18 du 29 mars 1996 relative aux indicateurs de solvabilité et aux règles de fonctionnement des entreprises d'assurance.
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205. Dans le cadre de l'AGCS, le Maroc s'est réservé le droit d'imposer l'obligation à tout assureur de disposer d'un siège social au Maroc; il s'est néanmoins engagé à n'imposer aucune limitation concernant l'accès aux marchés à la présence commerciale en vue d'activités de réassurance. Il s'est également réservé le droit de soumettre toutes les sociétés d'assurance et de réassurance à l'établissement d'un plan de réassurance, sous réserve de cession d'opérations au profit de la Société centrale de réassurance. Le Maroc s'est engagé à n'imposer aucune limitation concernant le traitement national pour les services d'assurance et de réassurance. vi)
Services professionnels
a)
Aperçu
206. La réglementation des activités de services professionnels au Maroc relève de la compétence du Secrétariat général du gouvernement (SGG), ainsi que du Ministère de justice (pour les professions juridiques). 207. Dans le domaine des professions réglementées relevant de la compétence du SGG, telles que les professions d'architecte et d'ingénieur, les autorisations pour exercer (pour les nationaux et les étrangers) sont délivrées par la Direction des associations et des professions réglementées (DAPR) du SGG. En général, l'inscription à l'Ordre national de la profession en question est requise, aussi bien pour les nationaux qu'étrangers. Une fois l'autorisation accordée, les étrangers doivent obtenir un titre de séjour, i.e. la "carte d'immatriculation" qui est d'une durée de 1 à 10 ans (renouvelable pour la même période).145 208. Le Maroc a souscrit des engagements au sein de l'OMC au niveau sectoriel pour une catégorie de services professionnels - les services comptables, d'audit et de tenue de livres. Pour cette catégorie de services, le Maroc s'est réservé le droit de limiter la participation du capital étranger à 25 pour cent, ainsi que d'imposer la condition de nationalité marocaine pour l'accès à son marché; il s'est également engagé à n'imposer aucune limitation au traitement national concernant la présence commerciale. Au niveau horizontal, le Maroc s'est engagé à n'imposer aucune limitation en matière de traitement national au mouvement des personnes physiques, mais n'a pas pris d'engagement en matière d'accès au marché, sauf pour le personnel employé par une société et transféré dans une société constituée au Maroc appartenant, contrôlée ou filiale de la première, dans certaines catégories.146 Ainsi, les directeurs, cadres supérieurs, et spécialistes ayant des connaissances essentielles peuvent être soumis à une conclusion obligatoire d'un contrat de travail préalable pour obtenir un permis de travail, et les représentants commerciaux peuvent voir leur durée de séjour limitée à 90 jours. b)
Services de comptabilité et d'audit
209. Il existe deux principaux titres de comptable professionnel au Maroc: expert-comptable et comptable agréé. Les deux titres sont protégés en vertu de législations séparées, et représentés au niveau national par l'Ordre des experts-comptables et l'Association des comptables agréés du Maroc (ACAM). 210. La profession d’expert-comptable est régie par la Loi no 15-89 réglementant la profession d'expert-comptable et instituant un ordre des experts-comptables, et son décret d'application.147 La profession peut s’exercer soit de manière indépendante à titre individuel ou au sein d’une société 145
Dahir n° 1-03-196 du 11 novembre 2003 portant promulgation de la Loi n° 02-03 relative à l'entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l'émigration et l'immigration irrégulières. 146 Document de l'OMC GATS/SC/57, 15 avril 1994. 147 Décret n° 2-93-521 du 30 août 1993.
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d’experts-comptables, soit en qualité de salarié d’un expert-comptable indépendant ou d’une société d’experts-comptables. Certaines activités sont exclusivement réservées aux experts-comptables. Il s'agit de l'attestation de la régularité des bilans, des comptes de résultats et des états comptables et financiers; de la délivrance de toute autre attestation donnant une opinion sur des comptes des entreprises ou des organismes; et de l'exercice de la mission de commissaire aux comptes.148 En 2007, 320 professionnels et 80 sociétés d'expertises-comptables étaient inscrits à l'Ordre des experts-comptables. 211. Pour exercer la profession, l'inscription à l’Ordre des experts-comptables149 est obligatoire. Pour y être inscrits, les candidats doivent, inter alia, être de nationalité marocaine ou ressortissants d’un État ayant conclu avec le Maroc une convention prévoyant la réciprocité de traitement, et être titulaires d'un diplôme national d'expert-comptable ou d'un diplôme reconnu équivalent. Sans être membre de l'Ordre, on peut néanmoins utiliser le titre "titulaire du diplôme d'expert comptable" (en mentionnant obligatoirement l'autorité ou l'institution ayant délivré le diplôme). 212. La profession de Comptable agréé (CA) est réglementée par le Décret n° 2-92-837 de février 1993 et l'Arrêté du Ministre en charge des finances n° 1909-94 du 20 septembre 1994. Les membres de cette profession doivent être inscrits à l'ACAM. La Commission, chargée d'examiner les demandes d'inscription sur la liste des CA, est présidée par le Ministre. Pour y être inscrites, les personnes doivent, entre autres, être de nationalité marocaine; et être titulaires du diplôme du cycle normal de l'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises ou du cycle supérieur de l'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises ou d'une licence en sciences économiques (option gestion ou économie d'entreprise), ou de tout autre diplôme reconnu équivalent; et avoir exercé au Maroc la profession comptable depuis cinq ans au moins.150 Le tableau des comptables agréés est publié annuellement au bulletin officiel, et comprenait en 2007 environ 280 membres.151 c)
Services juridiques
Avocats 213. La profession d'avocat est régie par la Loi n° 20-08 promulguée le 20 octobre 2008.152 La profession d’avocat est une profession libérale. Elle peut s'exercer à titre individuel, ou avec d'autres avocats dans le cadre d'une association ou en qualité d'assistant. 214. Le Maroc compte près de 8 700 avocats inscrits auprès d’un des 17 barreaux du pays et environ 1 300 avocats-stagiaires. Les barreaux sont fédérés au sein d’un ordre national. Le conseil juridique est fourni par les avocats. Ces derniers sont aussi habilités à rédiger tout acte sous seing
148
Article premier de la Loi no 15-89. L’ordre national comprend un conseil national et deux conseils régionaux (de Rabat et de Casablanca). Les trois conseils assurent le respect des règles qui régissent la profession. 150 Article premier du Décret n° 2-92-837 du 3 février 1993. 151 Bulletin officiel n° 5492 du 18 janvier 2007 (liste des comptables agréés au titre de l'année 2007). 152 Dahir n° 1-08-102 du 20 octobre 2008 portant promulgation de la Loi n° 28-08, modifiant le Dahir portant Loi n° 1-93-162 du 10 septembre 1993 organisant l'exercice de la profession d'avocat. Les autres textes qui règlementent la profession sont le Dahir n° 1-08-102 du 20 octobre 2008 portant promulgation de la Loi n° 29-08 relative à l'organisation de société civile professionnelle d'avocat, et le Décret n° 2-81-276 du 1er février 1982 déterminant les modalités d'obtention du certificat d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat. Un projet de décret relatif aux conditions d'organisation de l'examen d'évaluation des connaissances en langue arabe et en droit marocain pour les avocats étrangers est en cours de finalisation. 149
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privé de quelque nature qu'il soit. juridictions du Maroc.153
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La représentation juridique est obligatoire devant toutes les
215. Pour exercer la profession d'avocat, les candidats doivent être de nationalité marocaine ou ressortissant d’un État lié au Maroc par une convention contenant la clause de réciprocité quant au droit d’exercer la profession d’avocat.154 Ils doivent également être inscrits à l'un des ordres des avocats du Maroc et radiés de leurs ordres d'origine, et être titulaires d'un certificat d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat. A défaut, ils sont soumis à un examen pour évaluer leurs connaissances en langue arabe et en droit marocain. Le certificat d'aptitude n'est pas exigé pour les anciens avocats ayant cessé d'éxercer la profession pendant une durée de 10 ans et ayant été inscrits pendant au moins cinq années ininterrompues à l'un des ordres des avocats relevant des pays avec lesquels le Maroc a conclu une convention. Des conventions de reconnaissance ont été conclues avec des pays tels que la France et l’Espagne. 216. Même si l’avocat peut exercer ses fonctions sur tout le territoire marocain, il est néanmoins obligé de fixer son domicile dans le ressort de la cour d’appel auprès de laquelle est institué son barreau. Pour plaider devant une juridiction se trouvant ailleurs au Maroc, il doit élire domicile soit au cabinet d’un collègue établi auprès du siège de la juridiction concernée ou au secrétariat greffe de celle-ci. Les avocats exerçant dans un pays étranger lié au Maroc par une convention de reconnaissance peuvent se constituer devant les juridictions marocaines à condition de faire élection de domicile chez un avocat inscrit à l'un des barreaux marocains, et (sauf sur dispense par ladite convention) d'y avoir été autorisé spécialement par le Ministre de la justice. 217.
La plaidoirie devant les juridictions marocaines s'effectue en arabe.
Notaires et adouls 218. La profession de notaire au Maroc est régie par le Dahir du 4 mai 1925 relatif à l'organisation du notariat français, dont le dernier amendement remonte à avant l'indépendance, et celle d'adouls par le Décret n° 2-82-415 du 18 avril 1983.155 Le Maroc compte environ 600 notaires et 5 000 adouls (i.e. auxiliaires de justice traditionnels) qui remplissent des tâches notariales. Les notaires marocains ne disposent pas d'un corps professionnel organisé. Actuellement, il n'existe qu'une Chambre nationale du notariat moderne (à adhésion facultative), qui a pour fonction de représenter le notariat auprès des pouvoirs publics. La possibilité de s'associer n'existe pas. 219. Pour exercer le métier de notaire, il faudrait disposer d'une licence en droit, et passer quatre années de stage dans une étude de notaire, sanctionnées par deux examens au terme de chaque période de deux ans. Les étrangers ne peuvent pas pratiquer le métier de notaire au Maroc. 220. La législation régissant le métier de notaire est en révision. Un projet de loi a été préparé. Il prévoit, entre autres, la création d'un institut de formation professionnelle du notariat, la création d’un Conseil national et de conseils régionaux pour veiller au respect de la déontologie notariale, la possibilité aux notaires de se regrouper au sein d’un seul cabinet, ainsi que la tarification. En plus, il confère au notariat le statut de profession libérale au lieu de celui de fonctionnaire d'État.
153
Banque Mondiale (2003). Article 5 de la Loi n° 1-93-162. 155 Décret n° 2-82-415 du 18 avril 1983 relatif à la nomination des adouls et au contrôle de la profession d'adel, ainsi qu'à la rédaction et à la conservation des témoignages et à la fixation des honoraires desdits adouls. 154
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221. Les adouls sont rattachés aux juges Taoutiq, qui connaissent des litiges survenant en droit traditionnel de la famille au niveau des tribunaux de première instance. Ils sont nommés par le Ministère de la justice et supervisés par la Cour d’appel, et remplissent le rôle de greffe et de notariat. Les adouls ne sont pas rémunérés par le Ministère de la justice, mais bénéficient d'une commission sur le montant de l’opération consignée et des frais de greffe fixés par décret. Ils ne disposent pas d’un ordre officiel.156 222. La profession d'adoul est régie par la Loi n° 16-03157, entrée en vigueur en novembre 2008. Pour pouvoir exercer le métier d'adoul, les candidats doivent être marocains musulmans, passer un concours, suivre un stage d'un an, puis passer un examen de sortie. d)
Services d'architecture
223. La profession d'architecte est régie par la Loi n° 016-89158, en vigueur depuis 1993, et son décret d'application.159 Pour pouvoir exercer la profession d'architecte à titre privé, une autorisation préalable du SGG est requise (section (a) ci-dessus), délivrée après l'avis favorable de l'Ordre national des architectes. La personne intéressée doit, inter alia, être de nationalité marocaine ou ressortissant d'un État lié au Maroc par une convention contenant la clause de réciprocité quant au droit d'exercer la profession d'architecte, titulaire du diplôme d'architecte délivré par l'école nationale d'architecture ou d'un diplôme équivalent160, et (sauf exception) avoir accompli un stage de deux ans auprès d'un architecte indépendant ou au sein d'une société d'architectes. 224. Les étrangers peuvent être autorisés à exercer, à titre privé, la profession d'architecte "dans les conditions et limites prévues par la législation sur l'immigration, notamment en vertu desquelles l'autorisation d'exercer peut être limitée à une circonscription administrative". L'autorisation leur est délivrée par le SGG après avis de l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme, de l'Ordre des architectes et de la commission chargée d'examiner les demandes d'autorisation d'immigration. Les étrangers doivent satisfaire aux mêmes conditions d'études que les nationaux, élire domicile avec un architecte marocain, et se faire radier du tableau de l'ordre des architectes de leurs pays d'origine pour s'inscrire à l'Ordre national des architectes au Maroc. Ils sont néanmoins dispensés du stage professionnel, s'ils justifient avoir exercé dans leur pays d'origine la profession d'architecte indépendant pendant au moins cinq ans continus. Les étrangers, ressortissants d'un pays avec lequel le Maroc a conclu une convention d'établissement réciproque, doivent détenir un diplôme d'architecte ou un titre reconnu équivalent161 et leur donnant le droit d'exercer dans leurs pays d'origine, et produire une copie certifiée de la décision de radiation du tableau de l'ordre des architectes du pays d'origine. 225. Jusqu'en juin 2008, près de 2 000 architectes ont été autorisés à exercer à titre privé. Tous les architectes doivent s'inscrire au tableau de l'Ordre national des architectes. Celui-ci est chargé de, 156 157
d'Adoul.
158
Banque Mondiale (2003). Dahir n° 1-06-56 du 14 février 2006 portant promulgation de la Loi n° 16-03 relative à la profession
Dahir n° 1-92-122 du 10 septembre 1993 portant promulgation de la Loi n° 016-89 relative à l'exercice de la profession d'architecte et à l'institution de l'Ordre national des architectes. 159 Décret no 2-93-66 du 1er octobre 1993 pris en application de la Loi n° 016-89 relative à l'exercice de la profession d'architecte et à l'institution de l'Ordre national des architectes. 160 La liste des diplômes équivalents est arrêtée par le Ministre en charge de l'éducation après avis de l'Ordre des architectes. 161 La liste des diplômes reconnus équivalents comprend les diplômes d'établissements universitaires des pays suivants: Algérie, Allemagne, Belgique, Bulgarie, Canada, Égypte, Espagne, États-Unis, France, Irak, Italie, Libye, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Russie, Sénégal, Suisse, Syrie, Tunisie, et Ukraine.
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inter alia, veiller au respect par ses membres de la législation qui régit l'exercice de la profession, et d'établir le code des devoirs professionnels e)
Services d'ingénierie
226. Les services d'ingénierie continuent d'être régis par un texte désuet, datant d'avant l'indépendance du Maroc, i.e. le Dahir du 11 juin 1949 réglementant le titre d’ingénieur au Maroc. Selon celui-ci, pour pouvoir porter le titre d’ingénieur au Maroc, il faudrait posséder un diplôme officiel d’ingénieur délivré soit au Maroc, soit en France ou à l’étranger et, dans ce dernier cas, préalablement reconnu par l’État chérifien ou l’État français. Dans la pratique, l'autorisation d'exercer est délivrée par le SGG. Dans le cas des étrangers, celle-ci est sujette à un avis favorable du Ministère des affaires étrangères et de la coopération, qui est en charge de l'authentification des diplômes. Il n'existe pas d'Ordre national des ingénieurs. 227. Le Maroc ne dispose pas suffisamment d'ingénieurs. Ainsi, en 2007, le nombre d'ingénieurs pour 10 000 était de 9, contre 40 en Jordanie, ou 130 en France. Un nouveau projet de texte sur le statut des ingénieurs serait en préparation.
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OMPIC (2007), Le courrier de l'OMPIC, n° http://www1.ompic.org.ma/resources/documents/n8.pdf.
13,
Turquie. avril-juin.
Adresse
consultée:
Adresse
consultée:
APPENDICE - TABLEAUX
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page 139
Tableau AI.1 Structure des importations, 2001-2007 (million de dollars EU et pourcentage) Total (en millions de dollars EU) Produits primaires, total Agriculture Produits alimentaires 0412 Autres froments (y compris l´épeautre) et méteil, non moulus 0449 Autres maïs non usinés 4211 Huile de soja et ses fractions 0411 Froments durs non moulus Matières premières agricoles 2482 Bois de conifères, sciés, tranchés, etc., > à 6 mm d´épaisseur Industries extractives Minerais et autres minéraux 2741 Soufres (sauf le soufre sublimé, précipité ou colloïdal) Métaux non-ferreux Combustibles 3330 Huiles brutes de pétrole ou de minéraux bitumineux 3425 Butanes liquéfiés 3212 Autres houilles, même pulvérisées Produits manufacturés Fer et acier 6726 Demi-produits en fer ou en aciers non alliés 200gr/m2 Vêtements Autres biens de consommation Autres 9310 Transactions et articles spéciaux non classés par catégories Or
2001 11 036,7
2002 11 878,2
2003 14 230,6
2004 2005 17 824,6 20 803,2 (pourcentage ) 32,7 33,4 38,0 14,3 13,9 13,3 11,0 10,9 10,6 1,7 2,3 1,5
2006 23 298,5
2007 31 650,4
37,5 17,5 14,4 3,5
35,2 17,3 14,0 3,2
37,3 12,2 9,3 0,8
38,3 14,8 12,3 2,8
1,0 1,1 1,4 3,2 0,9
1,1 1,2 1,2 3,3 1,0
1,1 1,2 1,0 3,3 1,1
1,1 1,1 0,8 3,0 0,9
1,1 0,9 0,8 2,8 0,9
0,9 0,9 0,7 2,9 0,9
1,4 0,9 0,8 2,6 1,0
20,0 1,2 0,9
17,9 1,3 1,0
18,3 1,7 1,3
19,5 1,6 1,3
24,7 1,8 1,4
25,1 1,4 1,0
23,5 1,7 1,1
1,2 17,6 11,6
1,2 15,5 9,9
1,1 15,6 6,8
1,2 16,6 9,2
1,4 21,4 13,0
2,0 21,6 12,3
1,9 20,0 10,2
1,9 1,4
2,0 1,4
2,3 1,1
2,2 1,7
2,6 1,7
3,0 1,3
3,1 1,2
62,4 3,2 0,7
64,6 3,6 0,7
67,1 4,1 0,8
66,4 5,0 1,2
61,8 4,9 1,3
62,6 5,2 1,2
61,4 4,6 0,7
9,7 0,8 5,3 24,4 0,4 7,4 0,3 7,5
9,8 0,8 5,7 25,6 0,4 7,6 0,5 6,3
10,2 0,8 6,1 27,2 0,8 8,3 0,5 6,0
9,9 0,9 6,0 28,4 1,6 7,8 0,4 7,2
9,3 1,0 5,8 26,6 0,3 7,6 0,4 6,9
9,7 1,0 5,8 27,7 0,5 8,0 0,6 6,3
9,2 1,0 6,1 28,2 0,7 8,0 0,5 6,1
1,8
1,5
1,3
1,6
1,7
1,4
1,4
1,9
1,4
1,2
1,7
1,7
1,3
1,3
3,4 0,8 4,6 1,8
3,9 1,0 4,9 2,0
4,5 1,1 4,8 2,1
4,5 1,4 5,1 2,8
4,3 1,7 5,7 3,1
4,4 1,8 6,1 3,4
4,7 2,1 6,6 3,4
1,0
1,2
1,2
0,9
1,0
1,1
1,4
0,9
0,9
0,8
0,6
0,7
0,6
0,7
1,0 12,7 1,4
2,5 12,5 1,4
2,8 12,0 1,4
2,1 10,1 1,2
1,8 8,6 0,9
2,5 8,2 1,0
2,1 7,3 1,0
2,2
2,1
1,8
1,5
1,3
1,1
0,9
2,3 4,7
2,2 5,2
2,0 5,5
1,7 5,3
1,4 5,3
1,2 4,9
1,0 4,9
0,1 0,0
0,2 0,0
0,2 0,0
0,2 0,0
0,2 0,0
0,1 0,0
0,3 6,1
0,1
0,2
0,2
0,2
0,2
0,1
0,1
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC basés sur les données issues de la base de données Comtrade (CTCI Rev.3) de la DSNU.
WT/TPR/S/217 Page 140
Examen des politiques commerciales
Tableau AI.2 Structure des exportations, 2001-2007 (million de dollars EU et pourcentage) 2001 7 144,1
2002 7 850,3
2003 8 777,2
Produits primaires, total Agriculture Produits alimentaires 0371 Préparations ou conserves de poisson, n.d.a.; caviar 0363 Mollusques et invertébrés aquatiques 0571 Oranges, mandarines, clémentines, etc, frais ou secs 0545 Autres légumes, à l´état frais ou réfrigérés 0544 Tomates fraîches ou réfrigérées Matières premières agricoles Industries extractives Minerais et autres minéraux 2723 Phosphates de calcium naturels et craies phosphatées Métaux non-ferreux Combustibles 3352 Goudrons minéraux et produits de leur distillation
35,1 22,4 21,0 3,2
34,9 23,0 21,4 3,2
32,9 23,2 21,5 3,8
5,6 2,6
6,1 2,5
4,3 2,8
2,4 2,5
0,6 1,2 1,4 12,7 7,1 5,2
0,8 1,3 1,6 11,8 6,7 4,6
1,0 1,4 1,8 9,7 5,9 4,1
1,4 4,2 0,0
1,5 3,7 0,9
Produits manufacturés Fer et acier Produits chimiques 5223 Acides inorganiques et composés oxygénés 5629 Engrais, n.d.a. 5622 Engrais minéraux ou chimiques phosphatés, n.d.a. Autres demi-produits Machines et matériel de transport Machines pour la production d´énergie Autres machines non-électriques Tracteurs et machines agricoles Machines de bureau et matériel de télécommunication 7763 Diodes, dispositifs photosensibles et similaires à semi-conducteurs Autres machines électriques 7731 Fils, câbles pour l´électricité Produits de l´industrie automobile Autres matériel de transport Textiles Vêtements 8426 Pantalons, etc. pour femmes, autres que de bonneterie 8414 Pantalons, etc. pour hommes, autres que de bonneterie 8454 T-shirts, maillots et gilets de corps en bonneterie 8427 Chemisiers, chemisettes pour femmes ou jeunes filles, autres que de bonneterie 8458 Autres vêtements, autres qu´en bonneterie 8453 Chandails, pull-overs, gilets et similaires en bonneterie Autres biens de consommation 8514 Autres chaussures à dessus en cuir naturel ou reconstitué Autres 9310 Transactions et articles spéciaux non classés par catégories Or
64,7 0,3 12,2 6,3
Total (en millions de dollars EU)
2004 2005 9 922,7 11 184,8 (pourcentage) 33,4 36,8 20,7 23,0 19,0 21,2 3,6 3,7
2006 12 530,6
2007 14 607,3
34,0 21,0 19,3 3,8
34,8 20,6 19,1 3,3
3,1 3,0
2,9 2,1
3,0 1,8
1,2 1,1 1,7 12,7 6,9 4,2
1,2 1,3 1,8 13,8 7,1 4,6
1,1 1,0 1,7 13,1 7,7 4,4
1,4 1,4 1,5 14,2 8,2 4,9
1,1 2,6 1,6
1,3 4,5 2,5
1,6 5,1 2,7
1,6 3,8 1,9
2,2 3,8 1,5
64,8 0,5 11,2 6,0
66,9 0,5 11,1 5,8
66,5 1,2 12,7 7,2
63,0 1,3 13,0 7,7
65,8 1,5 13,4 7,9
65,1 1,4 14,7 7,4
4,0 0,9
3,5 0,7
3,5 0,7
3,3 1,1
3,0 0,9
3,2 0,9
4,3 1,7
2,3 10,8 0,0 0,2 0,0 5,6
3,1 12,6 0,0 0,2 0,0 6,7
1,9 14,6 0,0 0,3 0,0 7,3
2,1 14,2 0,0 0,4 0,0 6,8
1,8 15,7 0,1 0,4 0,0 6,0
1,9 17,2 0,1 0,5 0,0 6,2
1,8 16,7 0,1 0,5 0,0 5,4
5,3
6,4
6,8
6,3
5,5
5,6
4,7
3,8 3,2 0,8 0,3 2,0 32,8 5,6
4,8 4,0 0,7 0,2 1,8 31,0 5,3
6,2 4,8 0,5 0,2 1,5 32,4 6,0
6,0 4,3 0,6 0,4 1,5 30,5 5,4
8,3 6,4 0,7 0,3 1,7 25,5 4,0
9,0 6,7 0,9 0,5 1,9 25,8 4,1
9,0 6,8 1,1 0,5 2,2 24,1 3,7
5,5
4,5
4,4
4,4
3,9
3,5
3,0
2,7
2,7
3,1
2,9
2,4
2,5
2,5
1,2
1,4
1,4
1,2
0,9
2,0
1,4
1,4 2,5
1,3 2,5
1,2 2,5
1,3 2,1
1,6 1,7
2,4 1,5
1,4 1,2
4,4 1,2
4,6 1,2
4,8 1,5
4,2 1,5
4,1 1,5
4,1 1,4
4,2 1,4
0,2 0,0
0,3 0,0
0,2 0,0
0,2 0,0
0,2 0,0
0,2 0,0
0,1 2,3
0,2
0,3
0,2
0,2
0,2
0,2
0,1
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC basés sur les données issues de la base de données Comtrade (CTCI Rev.3) de la DSNU.
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page 141
Tableau AI.3 Origines des importations, 2001-2007 (million de dollars EU et pourcentage) 2001
2002
2003
11 036,7
11 878,2
14 230,6
9,9 3,7 6,2 2,5 1,3
9,8 4,3 5,4 2,6 1,1
9,3 4,1 5,2 1,9 1,5
57,8 54,9 22,5 9,5 5,2 5,1 1,6 5,4 1,5 1,3 0,6 1,3 1,5 1,0
60,6 57,5 20,5 11,6 5,8 5,3 1,6 4,9 2,0 1,7 0,9 1,3 1,8 1,3
63,4 59,8 20,6 12,4 7,1 5,2 2,4 3,9 2,0 1,4 1,1 1,7 1,9 1,5
60,1 56,1 18,5 12,2 6,5 5,9 1,7 3,3 1,8 1,1 1,2 1,5 2,4 2,0
Communauté des états indépendants (CEI) Russie, Fédération de
4,8 3,4
4,5 3,0
5,9 4,9
Afrique Algérie Égypte Afrique du Sud
5,5 1,8 0,4 1,3
5,2 1,3 0,5 1,3
11,5 4,7 2,6
Asie Chine Japon Six pays commerçants de l´Asie orientale Corée, Rép. de Autres pays d´Asie Inde Autres
Monde (en millions de dollars EU) Amérique États-Unis Autres pays d´Amérique Brésil Argentine Europe CE(25) France Espagne Italie Allemagne Pays-Bas Royaume-Uni Belgique Suède Portugal AELE Autres pays d´Europe Turquie
Moyen-Orient Arabie saoudite Iran, Rép. Islamique d´
2005
2006
2007
17 824,6 20 803,2 (pourcentage) 9,9 8,6 4,1 3,3 5,8 5,3 2,5 2,2 1,4 1,2
2004
23 298,5
31 650,4
9,2 4,5 4,7 2,0 1,2
11,0 6,1 4,9 1,8 1,4
56,6 52,8 18,2 11,6 6,0 4,8 1,9 2,2 1,8 1,5 1,1 1,4 2,4 1,9
56,3 51,8 16,5 11,6 6,4 4,7 2,2 2,1 2,1 1,5 1,3 1,3 3,2 2,7
55,5 51,4 15,8 10,4 6,4 4,8 3,1 2,7 1,8 1,6 1,2 0,9 3,2 2,7
7,3 5,9
8,0 6,9
5,8 4,6
5,9 5,0
4,8 1,2 0,9 1,0
4,0 0,9 0,5 0,8
5,3 1,7 0,8 1,3
5,5 1,9 0,9 1,0
6,2 2,5 1,1 1,0
11,1 5,9 2,4
6,3 5,0 0,3
8,2 5,4 1,6
10,7 6,6 2,7
12,0 6,8 4,1
9,1 5,5 2,5
7,9 2,5 1,5 2,4 1,2 1,4 0,6
8,6 2,9 1,7 2,3 1,0 1,8 0,7
10,1 3,4 2,1 2,7 1,1 1,9 1,2
10,2 4,2 2,0 2,5 1,3 1,4 0,7
10,6 5,1 1,7 2,3 1,3 1,4 0,7
11,2 5,4 1,7 2,5 1,4 1,5 0,8
11,6 5,9 1,7 2,5 1,4 1,7 1,0
2,6
0,2
0,1
0,3
0,2
0,0
0,6
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC basés sur les données issues de la base de données Comtrade (CTCI Rev.3) de la DNSU.
WT/TPR/S/217 Page 142
Examen des politiques commerciales
Tableau AI.4 Destinations des exportations, 2001-2007 (million de dollars EU et pourcentage) 2001
2002
2003
7 144,1
7 850,3
8 777,2
2005
2006
2007
9 922,7 11 184,8 (pourcentage)
12 530,6
14 607,3
Amérique États-Unis Autres pays d´Amérique Canada Brésil
6,5 3,9 2,6 0,4 1,1
6,3 3,1 3,3 0,4 1,8
6,0 2,8 3,2 0,4 2,1
8,0 3,9 4,1 0,5 2,6
6,7 2,6 4,1 0,7 2,2
6,1 1,9 4,2 0,7 2,3
7,4 2,4 5,0 0,7 3,2
Europe CE(25) France Espagne Royaume-Uni Italie Pays-Bas Belgique Allemagne Portugal Grèce AELE Suisse et Liechtenstein Autres pays d´Europe Turquie
74,7 72,9 32,5 14,6 8,2 5,7 2,1 2,5 4,7 0,7 0,4 0,8 0,6 1,0 0,5
76,2 73,8 33,7 15,7 7,9 5,4 2,1 2,0 4,2 0,8 0,5 1,0 0,8 1,4 0,7
78,4 76,3 34,2 17,8 7,3 5,2 2,5 2,2 3,9 1,1 0,4 1,1 0,8 1,0 0,6
76,8 74,4 33,6 17,5 7,6 4,7 2,3 2,4 3,4 1,0 0,3 1,4 1,1 1,0 0,6
76,2 73,8 30,1 20,0 6,3 5,0 2,5 2,8 3,2 1,7 0,4 1,2 1,0 1,2 0,8
75,7 72,8 28,4 20,8 6,0 4,9 2,7 3,0 2,7 1,8 0,6 1,5 1,3 1,4 1,0
74,8 71,9 27,9 20,8 5,2 5,1 2,6 2,5 2,5 1,8 1,3 1,4 1,1 1,5 0,9
Communauté des états indépendants (CEI) Russie, Fédération de
0,8 0,8
0,8 0,8
0,9 0,9
0,9 0,9
1,3 1,3
1,2 1,2
1,3 1,3
Afrique Tunisie Algérie
4,2 0,7 0,1
4,6 0,6 0,3
4,2 0,5 0,3
4,2 0,6 0,4
4,3 0,4 0,4
4,9 0,7 0,4
5,1 0,6 0,5
Moyen-Orient
2,1
1,7
1,9
1,8
2,3
2,2
1,9
Asie Chine Japon Six pays commerçants de l´Asie orientale Autres pays d´Asie Inde Pakistan Nouvelle-Zélande
9,8 0,5 3,0 1,1 5,2 3,4 0,6 0,8
9,5 0,3 3,6 1,0 4,6 3,3 0,3 0,6
7,7 0,8 2,0 0,7 4,3 3,1 0,2 0,6
7,3 0,5 0,7 1,0 5,1 3,4 0,8 0,6
8,5 0,7 1,0 0,7 6,1 4,0 1,0 0,5
8,8 0,9 0,8 0,6 6,6 4,3 0,9 0,8
8,5 0,8 1,1 1,0 5,6 3,8 0,8 0,5
Autres Zones Libres
2,0 0,2
0,8 0,4
0,9 0,4
1,1 0,5
0,8 0,8
1,1 0,7
1,0 0,9
Monde (en millions de dollars EU)
2004
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC basés sur les données issues de la base de données Comtrade (CTCI Rev.3) de la DNSU.
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page 143
Tableau AII.1 Notifications les plus récentes à l'OMC, février 2009 Accord de l'OMC
Description de l'obligation
Périodicité
Document de l'OMC
Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce Paragraphe 7 a) de l'Article XXIV Paragraphe 7 a) de l'Article XXIV
Unions douanières et zones de libre-échange Accords commerciaux régionaux
Ad hoc Ad hoc
WT/REG208/N/1 S/C/N/362 (16/01/06) WT/REG209/N/1 (21 février 2006)
Accord sur l'agriculture Paragraphe 2 de l'Article 18
Contingents tarifaires
Annuelle
G/AG/N/MAR/30 (7 janvier 2005) Période considérée: année civile 2002
Paragraphes 2 de l'Article 18
Soutien interne
Annuelle
G/AG/N/MAR/32 (7 janvier 2005) Période considérée: année civile 2002
Paragraphe 2 de l'Article 18
Subventions à l'exportation
Annuelle
G/AG/N/MAR/33 (7 janvier 2005) Période considérée: année civile 2002
Paragraphe 2 de l'Article 18 et Paragraphe 7 de l'Article 5
Clause de sauvegarde spéciale
Une fois, puis lors des modifications
G/AG/N/MAR/31 (7 janvier 05) Aucun recours à la clause de sauvegarde spéciale durant l'année civile 2002
Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires Article 7 de l'Annexe B
Mesures d'urgence
Ponctuelle
G/SPS/N/MAR/27 (23 mai 2008)
Article 7 de l'Annexe B
Mesures
Ponctuelle
G/SPS/N/MAR/28 (23 mai 2008)
Accord sur les obstacles techniques au commerce Une fois, puis G/TBT/N/MAR/21 (19 novembre 2008) lors des modifications Accord sur la mise en œuvre de l'Article VI de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1994 (antidumping) Paragraphes 9 de l'Article 2
Règlements techniques
Article 16.4
Décisions antidumping adoptées
Semestrielle
G/ADP/N/158/Add.1 (11 octobre 2007)
Accord sur les procédures de licences d'importation Paragraphe 3 de l'Article 7
Questionnaire
Accord sur les subventions et les mesures compensatoires Décisions en matière de droits Paragraphe 1 de l'Article 25 compensateurs Paragraphe 1 de l'Article 25 et Article XVI:1 du GATT
Subventions
Annuelle Semestrielle Une fois, puis lors des modifications
G/LIC/N/3/MAR/7 (17 octobre 2008) G/SCM/N/162/Add.1 (11 octobre 2007) G/ADP/N/153/Add.1 (17 avril 2007) G/SCM/N/95/MAR (23 juillet 2003)
Accord sur les sauvegardes Paragraphes 1 b) et 1 c) de l'Article 12 et Article 9, note de bas de page 2
Constatation et décision
Ponctuelle
G/SG/N/8/MAR/2/Suppl.1 (6 mars 2006) G/SG/N/10/MAR/2/Suppl.1(6 mars 2006) G/SG/N/11/MAR/1/Suppl.1(6 mars 2006)
Paragraphes 1 a) de l'Article 12
Ouverture de l'enquête
Ponctuelle
G/SG/N/6/MAR/4 (10 décembre 2008)
Accord général sur le commerce des services Accords d'intégration Paragraphe 7 a) de l'Article V économique
Une fois
WT/REG208/N/1 S/C/N/362 (16 janvier 2006)
Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) Une fois, puis Paragraphe 2 de l'Article 63 Lois et règlements IP/N/1/MAR/C/1/Add.1 (9 avril 2008) lors des IP/N/1/MAR/I/1/Add.3 (9 avril 2008) modifications IP/N/1/MAR/I/1/Add.4 (9 avril 2008) IP/N/1/MAR/O/1 (9 avril 2008) IP/N/1/MAR/3 (7 avril 2008)
Source: Secrétariat de l'OMC.
WT/TPR/S/217 Page 144
Examen des politiques commerciales
Tableau AIII.1 Moyenne des droits NPF appliqués, par chapitre du SH2, 2009 Code
Désignation
Total
Nombre de lignes 17 735
Moyenne tarifaire (%) 20,2
Fourchette (%)
Écart type (%)
0-304
22,8
Importations 2007a) (millions de $EU) 31 650,4
01
Animaux vivants
87
69,2
2,5-304
83,1
50,1
02
Viandes et abats comestibles
180
127,4
17,5-304
96,7
34,1
03
Poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques
241
14,7
10-25
7,0
48,7
04
Lait et produits de la laiterie; œufs d'oiseaux; miel naturel; produits comestibles d'origine animale, non dénommés ni compris ailleurs
178
69,6
10-102
36,7
211,3
05
Produits comestibles d'origine animale, non dénommés ni compris ailleurs
62
17,6
2,5-49
13,4
35,1
06
Plantes vivantes et produits de la floriculture
45
29,2
2,5-49
19,7
31,5
07
Légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires
166
44,5
2,5-49
11,2
60,8
08
Fruits comestibles; écorces d'agrumes ou de melons
118
44,3
25-49
8,6
70,6
09
Café, thé, maté et épices
72
26,7
2,5-49
8,1
183,7
10
Céréales
46
43,7
2,5-172
48,9
1 730,4
52,5
10-105
15,8
13,8
11
Produits de la minoterie; malt; amidons et fécules; inuline; gluten de froment
144
12
Graines et fruits oléagineux; graines, semences et fruits divers; plantes industrielles ou médicinales; pailles et fourrages
131
28,5
2,5-142
33,0
291,6
13
Gommes, résines et autres sucs et extraits végétaux
24
16,3
2,5-40
11,6
5,7
14
Matières à tresser et autres produits d'origine végétale, non dénommés ni compris ailleurs
61
9,0
2,5-10
2,6
0,9
15
Graisses et huiles animales ou végétales; produits de leur dissociation; graisses alimentaires élaborées; cires d'origine animale ou végétale
139
27,2
2,5-50
16,9
397,4
16
Préparations de viandes, de poissons ou de crustacés, de mollusques ou d'autres invertébrés aquatiques
86
49,2
17,5-50
3,5
16,9
17
Sucres et sucreries
18
Cacao et ses préparations
19
120
36,3
10-60
14,1
249,4
42
34,1
10-49
11,5
29,3
Préparations à base de céréales, de farines, d'amidons, de fécules ou de lait; pâtisseries
108
42,2
10-73
16,4
73,7
20
Préparations de légumes, de fruits ou d'autres parties de plantes
274
46,1
10-49
8,7
36,1
21
Préparations alimentaires diverses
78
36,2
2,5-49
14,7
40,8
22
Boissons, liquides alcooliques et vinaigres
88
33,8
10-49
19,0
50,3
23
Résidus et déchets des industries alimentaires; aliments préparés pour animaux
61
20,6
2,5-60
15,1
255,9
14
23,4
17,5-25
3,2
95,4
145
11,1
0-35
9,9
427,5
24
Tabacs et succédanés de tabac fabriqués
25
Sel; soufre; terres et pierres; plâtres; chaux et ciments
26
Minerais, scories et cendres
48
7,3
2,5-7,5
1,0
66,4
27
Combustibles minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation; matières bitumineuses; cires minérales
116
10,2
2,5-35
8,8
6 328,3
28
Produits chimiques inorganiques; composés inorganiques ou organiques de métaux précieux, d'éléments radioactifs, de métaux des terres rares ou d'isotopes
396
11,4
2,5-35
10,1
274,5
29
Produits chimiques organiques
839
7,2
2,5-7,5
1,2
435,3
30
Produits pharmaceutiques
292
15,5
2,5-35
11,7
320,3
31
Engrais
61
2,5
2,5
0,0
153,7
tableau AIII.1 (à suivre)
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page 145
32
Extraits tannants ou tinctoriaux; tanins et leurs dérivés; pigments et autres matières colorantes; peintures et vernis; mastics; encres
99
14,8
2,5-35
14,4
Importations 2007a) (millions de $EU) 192,3
33
Huiles essentielles et résinoïdes; produits de parfumerie ou de toilette préparés; savons, agents de surface organiques, préparations pour lessives, préparations lubrifiantes, cires artificielles, cires préparées, produits d'entretien, bougies et articles similaires
83
21,4
2,5-35
13,4
163,2
34
Savons, agents de surface organiques, préparations pour lessives, préparations lubrifiantes, cires artificielles, cires préparées, produits d'entretien, bougies et articles similaires, pâtes à modeler, "cires pour l'art dentaire" et compositions pour l'art dentaire à base de plâtre
72
26,0
2,5-35
13,4
68,4
35
Matières albuminoïdes; produits à base d'amidons ou de fécules modifiés; colles; enzymes
48
23,4
2,5-35
12,3
50,0
36
Poudres et explosifs; articles de pyrotechnie; allumettes; alliages pyrophoriques; matières inflammables
31
9,1
2,5-35
7,0
4,3
Code
Désignation
Nombre de lignes
Moyenne tarifaire (%)
Fourchette (%)
Écart type (%)
37
Produits photographiques ou cinématographiques
157
8,9
2,5-35
8,0
35,8
38
Produits divers des industries chimiques
268
12,1
2,5-35
10,0
312,7
39
Matières plastiques et ouvrages en ces matières
855
22,2
2,5-27,5
8,5
1 222,5
Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc
275
23,8
2,5-35
13,7
265,7
Peaux (autres que les pelleteries) et cuirs
294
6,0
2,5-7,5
2,3
115,0
Ouvrages en boyaux
77
33,4
2,5-35
7,0
40,9
Pelleteries et fourrures; pelleteries factices
31
10,5
2,5-35
11,2
0,8
432
24,8
2,5-35
11,5
531,0
40 41 42 43 44
Bois, charbon de bois et ouvrages en bois
45
Liège et ouvrages en liège
33
29,4
2,5-35
11,1
3,0
46
Ouvrages de sparterie ou de vannerie
37
33,6
27,5-35
3,0
0,5
47
Pâtes de bois ou d'autres matières fibreuses cellulosiques; papier ou carton à recycler (déchets et rebuts)
53
13,0
2,5-27,5
9,3
22,5
48
Papiers et cartons; ouvrages en pâte de cellulose, en papier ou en carton
554
31,2
2,5-35
8,8
431,9
49
Produits de l'édition, de la presse ou des autres industries graphiques; textes manuscrits ou dactylographiés et plans
63
20,3
2,5-35
13,9
126,7
50
Soie
68
2,5
2,5
0,0
42,7
127
8,4
2,5-20
6,7
111,0
51
Laine, poils fins ou grossiers; fils et tissus de crin
52
Coton
853
14,6
2,5-27,5
5,6
792,8
53
Autres fibres textiles végétales; fils de papier et tissus de fils de papier
132
7,1
2,5-20
6,7
46,0
54
Filaments synthétiques ou artificiels
314
15,2
2,5-27,5
8,5
243,5
55
Fibres synthétiques ou artificielles discontinues
522
15,6
2,5-27,5
6,9
476,1
56
Ouates, feutres et nontissés; fils spéciaux; ficelles, cordes et cordages; articles de corderie
141
7,2
2,5-35
7,1
120,3
57
Tapis et autres revêtements de sol en matières textiles
58
Tissus spéciaux; surfaces textiles touffetées; dentelles; tapisseries; passementeries; broderies
59
Tissus imprégnés, enduits recouverts ou stratifiés; articles techniques en matières textiles
46
35,0
35,0
0,0
10,2
186
13,8
2,5-35
7,1
163,1
85
11,0
2,5-35
12,6
108,3
60
Étoffes de bonneterie
176
20,2
20-27,5
1,2
336,4
61
Vêtements et accessoires du vêtement, en bonneterie
248
34,2
2,5-35
4,5
141,4
62
Vêtements et accessoires du vêtement, autres qu'en bonneterie
322
32,2
2,5-35
9,0
148,5
tableau AIII.1 (à suivre)
WT/TPR/S/217 Page 146
Code
Désignation
Examen des politiques commerciales
Nombre de lignes
Moyenne tarifaire (%)
Fourchette (%)
Écart type (%)
Importations 2007a) (millions de $EU) 34,9
63
Autres articles textiles confectionnés; assortiments; friperie et chiffons
191
24,3
2,5-35
13,4
64
Chaussures, guêtres et articles analogues; parties de ces objets
167
30,9
7,5-35
9,6
97,8
65
Coiffures et parties de coiffures
38
33,6
7,5-35
6,2
4,6
66
Parapluies, ombrelles, parasols, cannes, cannes sièges, fouets, cravaches et leurs parties
15
9,3
7,5-35
7,1
1,9
67
Plumes et duvet apprêtés et articles en plumes ou en duvet; fleurs artificielles; ouvrages en cheveux
18
7,5
7,5
0,0
2,3
68
Ouvrages en pierres, plâtre, ciment, amiante, mica ou matières analogues
125
28,9
2,5-35
9,7
71,6
69
Produits céramiques
104
26,3
2,5-35
11,3
102,0
70
Verre et ouvrages en verre
242
16,6
2,5-35
13,1
122,5
71
Perles fines ou de culture, pierres gemmes ou similaires, métaux précieux, plaqués ou doublés de métaux précieux et ouvrages en ces matières; bijouterie de fantaisie; monnaies
146
7,4
2,5-7,5
0,8
47,1
72
Fonte, fer et acier
615
9,6
2,5-35
7,0
1 396,6
73
Ouvrages en fonte, fer ou acier
426
24,9
2,5-35
13,5
538,5
74
Cuivre et ouvrages en cuivre
299
16,8
2,5-35
12,4
366,3
75
Nickel et ouvrages en nickel
88
9,0
2,5-35
6,4
3,2
76
Aluminium et ouvrages en aluminium
134
20,9
2,5-35
13,8
307,3
78
Plomb et ouvrages en plomb
22
7,5
7,5
0,0
1,6
79
Zinc et ouvrages en zinc
19
13,3
2,5-35
10,8
71,8
80
Étain et ouvrages en étain
18
25,1
7,5-35
10,2
1,1
81
Autres métaux communs; cermets; ouvrages en ces matières
116
6,7
2,5-7,5
1,8
2,4
82
Outils et outillage, articles de coutellerie et couverts de table, en métaux communs; parties de ces articles, en métaux communs
181
14,4
2,5-35
15,1
80,2
83
Ouvrages divers en métaux communs
107
29,5
2,5-35
10,0
108,4
7,3
2,5-35
9,9
3 299,4
84
Réacteurs nucléaires, chaudières, machines, appareils et engins mécaniques; parties de ces machines ou appareils
1 096
85
Machines, appareils et matériels électriques et leurs parties; appareils d'enregistrement ou de reproduction du son, appareils d'enregistrement ou de reproduction des images et du son en télévision, et parties et accessoires de ces appareils
774
11,8
2,5-35
12,1
3 136,3
86
Véhicules et matériel pour voies ferrées ou similaires; appareils mécaniques (y compris électromécaniques) de signalisation pour voies de communication
68
8,1
2,5-35
11,8
131,9
87
Voitures automobiles, tracteurs, cycles et autres véhicules terrestres, leurs parties et accessoires
512
19,9
2,5-35
13,8
2 206,5
88
Navigation aérienne ou spatiale
44
5,9
2,5-7,5
2,4
245,5
89
Navigation maritime ou fluviale
24
3,3
2,5-7,5
1,9
55,2
90
Instruments et appareils d'optique, de photographie ou de cinématographie, de mesure, de contrôle ou de précision; instruments et appareils médico-chirurgicaux; leurs parties et accessoires
347
4,5
2,5-35
4,6
343,5
91
Horlogerie
94
7,3
2,5-7,5
1,0
32,5
92
Instruments de musique; parties et accessoires de ces instruments
28
7,5
7,5
0,0
1,3
93
Armes, munitions et leurs parties et accessoires
73
7,5
7,5
0,0
6,5
tableau AIII.1 (à suivre)
Royaume du Maroc
Code
Nombre de lignes
Moyenne tarifaire (%)
Fourchette (%)
Écart type (%)
Importations 2007a) (millions de $EU) 236,8
94
Meubles; mobilier médico-chirurgical; articles de literie et similaires; appareils d'éclairage non dénommés ni compris ailleurs; lampes-réclames, enseignes lumineuses, plaques indicatrices lumineuses
213
31,3
2,5-35
9,0
95
Jouets, jeux, articles pour divertissements ou pour sports; leurs parties et accessoires
100
7,6
2,5-35
2,9
46,9
96
Ouvrages divers
138
14,7
2,5-35
13,1
134,7
9
7,5
7,5
0,0
0,4
97 a)
Désignation
WT/TPR/S/217 Page 147
Objets d'art, de collection ou d'antiquité
Le total des importations est supérieur à la somme des rubriques car certaines importations, pour une valeur de 63,5 millions de dollars EU, ne sont pas classées dans le Système harmonisé et, par conséquent, ne peuvent être classées dans la CITI.
Source: Estimations du Secrétariat de l'OMC, sur la base de données fournies par les autorités marocaines; les données concernant les importations proviennent de la base de données Comtrade de la DSNU.
WT/TPR/S/217 Page 148
Examen des politiques commerciales
Tableau AIII.2 Lignes tarifaires pour lesquelles le taux appliqué est supérieur au taux consolidé, 2009 Nombre total de lignes Lignes où le droit appliqué est supérieur au tarifaires droit consolidé Nombre de Moyenne de lignes en la différence SH2 Description cause Pourcentage (%) Tarif complet 01 02 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 15 16 17 18 19 20 21 22 23 25 27 28 33 39 44 47 48 76 84 85 87
Animaux vivants Viandes et abats comestibles Laits et produits de la laiterie; œufs d'oiseaux; miel naturel; produits comestibles d'origine animale, non dénommés ni compris ailleurs Autres produits d'origine animale, non dénommés ni compris ailleurs Plantes vivantes et produits de la floriculture Légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires Fruits comestibles; écorces d'agrumes ou de melons Café, thé, maté et épices Céréales Produits de la minoterie; malt; amidons et fécules; inuline; gluten de froment Graines et fruits oléagineux; graines, semences et fruits divers; plantes industrielles ou médicinales; pailles et fourrages Gommes, résines et autres sucs et extraits végétaux Graisses et huiles animales ou végétales; produits de leur dissociation; graisses alimentaires élaborées; cires d'origine animale ou végétale Préparations de viande, de poissons ou de crustacés, de mollusques ou d'autres invertébrés aquatiques Sucres et sucreries Cacao et ses préparations Préparations à base de céréales, de farines, d'amidons, de fécules ou de lait; pâtisseries Préparations de légumes, de fruits ou d'autres parties de plantes Préparations alimentaires diverses Boissons, liquides alcooliques et vinaigres Résidus et déchets des industries alimentaires; aliments préparés pour animaux Sel; soufre; terres et pierres; plâtres, chaux et ciments Combustibles minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation; matières bitumineuses; cires minérales Produits chimiques inorganiques; composés inorganiques ou organiques de métaux précieux, d'éléments radioactifs, etc. Huiles essentielles et résinoïdes; produits de parfumerie ou de toilette préparés et préparations cosmétiques Matières plastiques et ouvrages en ces matières Bois, charbon de bois et ouvrages en bois Pâtes de bois ou d'autres matières fibreuses cellulosiques; papier ou carton à recycler (déchets et rebuts) Papiers et cartons; ouvrages en pâte de cellulose, en papier ou en carton Aluminium et ouvrages en aluminium Réacteurs nucléaires, chaudières, machines, appareils et engins mécaniques; parties de ces machines ou appareils Machines, appareils et matériels électriques et leurs parties; appareils d'enregistrement ou de reproduction du son, etc. Voitures automobiles, tracteurs, cycles et autres véhicules terrestres, leurs parties et accessoires Total
87 180
55 176
63,2 97,8
14,8 15,4
178
112
62,9
15,0
62 45 166 118 72 46
6 21 145 90 11 6
9,7 46,7 87,3 76,3 15,3 13,0
14,0 15,0 14,6 15,0 8,5 16,8
144
66
45,8
14,3
131 24
15 2
11,5 8,3
11,6 6,0
139
36
25,9
14,4
86 120 42
85 16 11
98,8 13,3 26,2
12,3 15,0 15,0
108
74
68,5
15,0
274 78 88
248 47 54
90,5 60,3 61,4
14,8 12,9 14,8
61 145
6 1
9,8 0,7
15,0 7,5
116
6
5,2
5,0
396
8
2,0
5,0
83 851 432
22 3 8
26,5 0,4 1,9
4,8 2,5 10,0
53
6
11,3
6,3
552 134
5 3
0,9 2,2
17,0 5,0
1 096
11
1,0
5,0
774
11
1,4
5,0
532 7 413
7 1 373
1,3 18,5
5,0 14,0
Source: Calculs du Secrétariat de l'OMC, sur la base de données fournies par les autorités marocaines.
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page 149
Tableau AIII.3 Analyse succinte des tarifs préférentiels du Maroc, 2009 MFN Description M F 20,2 0-304 Total Par définition OMCa) Agriculture 44,5 2,5-304 Animaux vivants et produits du règne 101,5 2,5-304 animal Produits laitiers 72,6 10-102 Café, thé, cacao, sucre, etc. 40,2 2,5-105 Fleurs et plantes coupées 16,7 2,5-49 Fruits et légumes 46,0 2,5-49 Céréales 43,7 2,5-172 Graines oléagineuses et matières grasses 29,9 2,5-142 Boissons et alcools 35,3 10-49 Tabac 23,4 17,5-25
AELE M F 9,7 0-304
Arabie saoudite M F 10,3 0-304
Égypte M F 15,6 0-304
41,0 101,5
0-304 2,5-304
30,9 99,5
0-304 0-304
43,9 101,5
0-304 2,5-304
66,2 33,9 16,4 45,4 43,7 26,9 28,0 9,6
40,3 29,8 12,2 13,1 42,7 22,1 32,8 23,4
0-102 0-105 0-49 0-49 0-172 0-142 0-49 17,5-25
72,6 39,3 16,7 46,0 43,7 29,6 35,3 23,4
10-102 0-105 2,5-49 2,5-49 2,5-172 0-142 10-49 17,5-25
8,0 7,0 5,8 8,7
0-49 0-50 0-50 0-35
11,6 11,0 21,5 7,7
0-49 0-50 2,5-50 0-27,5
Autres produits agricoles Produits non agricoles (hormis le pétrole) Poissons et produits de la pêche Produits minéraux, pierres précieuses et métaux précieux Métaux Produits chimiques et fournitures pour la photographie Cuir, caoutchouc, chaussures et articles de voyage Bois, pâte, papier et meubles Textiles et vêtements Équipements de transport Machines non électriques Machines électriques Produits non agricoles, n.d.a. Par secteur CITIb) Agriculture, chasse, foresterie et pêche Industries extractives Industries manufacturières Par degré d'ouvraison Matières premières Demi-produits Produits finis
14,1 16,3 21,5 15,2
2,5-49 0-50 2,5-50 0-35
8,8 4,7 21,5 3,3
10-102 0-105 0-49 0-49 2,5-172 0-142 0-49 7,517,5 0-49 0-50 2,5-50 0-10,5
15,6 13,6
2,5-35 2,5-35
3,3 2,9
0-35 0-10,5
10,3 6,1
0-35 0-35
7,9 6,8
0-35 0-35
20,5
2,5-35
6,7
0-35
5,0
0-35
12,5
0-35
27,6 18,6 17,4 7,9 12,5 11,3
2,5-35 2,5-35 2,5-35 2,5-35 2,5-35 2,5-35
8,1 5,9 6,2 1,7 2,8 2,2
0-35 0-35 0-35 0-35 0-35 0-35
8,4 4,8 10,5 6,1 3,5 9,6
0-35 0-35 0-35 0-35 0-35 0-35
17,7 18,1 16,5 2,9 6,0 4,8
0-35 0-35 0-35 0-35 0-35 0-35
29,0 9,1 19,9
2,5-304 0-35 2,5-304
28,0 0,9 8,9
0-304 0-10,5 0-304
16,4 5,4 10,1
0-304 0-35 0-304
27,5 2,1 15,2
0-304 0-24,8 0-304
21,5 16,0 23,4
0-304 2,5-105 2,5-304
Description Total Par définition OMCa) Agriculture Animaux vivants et produits du règne animal Produits laitiers Café, thé, cacao, sucre, etc. Fleurs et plantes coupées Fruits et légumes Céréales Graines oléagineuses et matières grasses Boissons et alcools
M 9,1 38,0 98,3 54,4
F 0-304 0-304 0-304 0-102
33,5 9,1 42,5 32,7 26,5 25,2 9,6
39,6 15,1 45,2 43,0 28,8 35,0 23,4
0-105 0-49 0-49 0-172 0-142 0-49 17,5-25
40,0 16,7 46,0 43,7 29,6 35,3 23,4
0-105 2,5-49 2,5-49 2,5-172 0-142 10-49 17,5-25
2,2 2,5 1,2 0,0 1,0 16,6 23,4
0-49 0-49 0-49 0 0-32,5 0-49 17,5-25
Tabac Autres produits agricoles Produits non agricoles (hormis le pétrole) Poissons et produits de la pêche Produits minéraux, pierres précieuses et métaux précieux Métaux Produits chimiques et fournitures pour la photographie Cuir, caoutchouc, chaussures et articles de voyage
6,2 4,4 21,4 3,3 3,3
0-105 0-49 0-49 0-140 0-142 0-49 7,517,5 0-49 0-50 0-50 0-10,5 0-35
10,7 16,2 19,9 15,1 15,5
0-49 0-50 0-50 0-35 0-35
11,7 10,8 13,2 7,6 7,9
0-49 0-50 0-50 0-27,5 0-35
0,3 1,1 0,0 1,3 0,1
0-49 0-35 0 0-35 0-35
2,9 6,2
0-10,5 0-35
13,6 20,5
2,5-35 0-35
6,6 14,4
0-35 0-35
2,8 1,8
0-35 0-35
8,0
0-35
27,1
0-35
18,1
0-35
0,4
0-35
CE
18,8 0-304 5,3 0-105 11,6 0-304 Guinée M F 20,0 0-304 43,5 0-304 101,5 2,5-304 72,6 10-102
12,5 0-304 7,0 0-105 12,6 0-304 Jordanie M F 15,4 0-304 44,1 0-304 101,5 2,5-304 72,3 0-102
19,0 0-304 11,2 0-105 18,6 0-304 Ligue arabe M F 1,4 0-116 3,4 0-116 10,7 0-116 0,8 0-102
tableau AIII.3 (à suivre)
WT/TPR/S/217 Page 150
Examen des politiques commerciales
CE Bois, pâte, papier et meubles Textiles et vêtements Équipements de transport Machines non électriques Machines électriques Produits non agricoles, n.d.a. Par secteur CITIb) Agriculture, chasse, foresterie et pêche Industries extractives Industries manufacturières Par degré d'ouvraison Matières premières Demi-produits Description Total Par définition OMCa) Agriculture Animaux vivants et produits du règne animal Produits laitiers Café, thé, cacao, sucre, etc. Fleurs et plantes coupées Fruits et légumes Céréales Graines oléagineuses et matières grasses Boissons et alcools Tabac Autres produits agricoles Produits non agricoles (hormis le pétrole) Poissons et produits de la pêche Produits minéraux, pierres précieuses et métaux précieux Métaux Produits chimiques et fournitures pour la photographie Cuir, caoutchouc, chaussures et articles de voyage Bois, pâte, papier et meubles Textiles et vêtements Équipements de transport Machines non électriques Machines électriques Produits non agricoles, n.d.a. Par secteur CITIb) Agriculture, chasse, foresterie et pêche Industries extractives Industries manufacturières Par degré d'ouvraison
Description Total Par définition OMCa) Agriculture Animaux vivants et produits du règne animal Produits laitiers Café, thé, cacao, sucre, etc. Fleurs et plantes coupées Fruits et légumes Céréales Graines oléagineuses et matières grasses Boissons et alcools Tabac
M 5,2 6,2 1,7 2,7 2,2
F 0-35 0-35 0-35 0-10,5 0-10,5
25,3 0,9 8,4
0-304 0-10,5 0-304
16,6 0-304 5,5 0-105 10,6 0-304 Mauritanie M F 16,1 0-304 32,2 0-304 87,8 0-304 0,8 0-102
Guinée M F 18,6 0-35 17,4 2,5-35 7,9 2,5-35 12,5 2,5-35 11,3 2,5-35 27,6 8,8 19,7
0-304 0-35 0-304
20,6 0-304 15,7 0-105 23,4 0-304 Accord Agadir M F 2,2 0-254 9,0 0-254 45,8 0-254 0,8 0-102
Jordanie M F 16,7 0-35 16,7 0-35 3,2 0-35 4,8 0-35 7,2 0-35 27,6 2,1 14,9
0-304 0-24,8 0-304
18,0 0-304 10,6 0-105 18,8 0-304 PMA Afrique M F 20,0 0-304 43,2 0-304 101,5 2,5-304 72,6 10-102
Ligue arabe M F 1,2 0-35 0,4 0-27,5 0,1 0-35 0,3 0-35 0,4 0-35 1,7 0,1 1,4
0-49 0-7,5 0-116
0,9 0-49 1,4 0-35 1,6 0-116 Sénégal M F 16,2 0-304 37,1 0-304 101,5 2,5-304 72,6 10-102
23,4 9,5 44,5 0,0 26,2 34,6 23,4 12,3 13,5 8,6 15,0 14,8
0-60 0-49 0-49 0-0 0-142 0-49 17,5-25 0-49 0-50 0-50 0-35 0-35
7,0 2,5 1,2 7,4 1,9 16,6 23,4 0,3 1,1 0,0 1,3 0,1
0-73 0-49 0-49 0-170 0-60 0-49 17,5-25 0-49 0-35 0-0 0-35 0-35
37,3 14,9 43,9 43,7 29,3 35,3 19,6 14,1 16,2 19,8 15,1 15,5
0-105 0-49 0-49 2,5-172 0-142 10-49 0-25 0-49 0-50 0-50 0-35 0-35
38,6 16,6 13,2 43,7 29,0 35,3 23,4 13,6 12,8 14,6 14,3 14,7
0-105 0-49 0-49 2,5-172 0-142 10-49 17,5-25 0-49 0-50 0-50 0-35 0-35
9,1 14,9
0-35 0-35
2,8 1,8
0-35 0-35
13,6 20,4
2,5-35 0-35
11,3 13,4
0-35 0-35
12,6
0-35
0,5
0-35
27,6
0-35
26,9
0-35
18,4 0-35 17,4 2,5-35 7,9 2,5-35 12,5 2,5-35 11,0 0-35 16,2 0-142 8,8 0-35 16,2 0-304 13,2 0-142 11,7 0-60 20,3 0-304 Tunisie
1,2 0-35 0,4 0-27,5 0,1 0-35 0,3 0-35 0,4 0-35 2,2 0-170 0,1 0-7,5 2,2 0-254 1,2 0-170 1,6 0-73 2,9 0-254 Turquie
M 7,6 36,3 98,5 71,4
F 0-304 0-304 0-304 0-102
M 13,3 43,4 101,5 72,6
F 0-304 0-304 2,5-304 10-102
36,4 11,0 23,6 43,7 28,4 25,6 3,8 6,3
0-105 0-49 0-49 2,5-172 0-142 0-49 0-17,5 0-49
39,7 12,1 46,0 43,7 28,9 32,8 23,4 10,3
0-105 0-49 0-49 2,5-172 0-142 0-49 17,5-25 0-49
18,6 0-35 17,4 2,5-35 7,9 2,5-35 12,5 2,5-35 11,3 2,5-35 25,7 0-304 8,7 0-35 19,8 0-304 19,4 0-304 16,0 0-105 23,4 0-304 Émirats arabes unis M F 1,4 0-116 3,5 0-116 10,7 0-116 0,8 0-102 2,2 2,5 1,3 0,0 1,0 18,3 23,4 0,3
9,3 0-35 16,7 0-35 7,9 0-35 12,5 2,5-35 10,3 0-35 21,5 0-304 8,3 0-35 16,0 0-304 17,3 0-304 12,5 0-105 19,1 0-304 États-Unis M 11,7 24,8 72,5 54,4
F 0-255,9 0-255,9 0-255,9 0-79,9
0-49 24,8 0-73 0-49 0,4 0-19,5 0-49 16,6 0-49 0 18,5 0-103,2 0-32,5 10,3 0-91,2 0-49 20,9 0-33,3 17,5-25 12,5 3,5-15 0-49 4,9 0-31,2 tableau AIII.3 (à suivre)
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page 151
Tunisie
Autres produits agricoles Produits non agricoles (hormis le pétrole) Poissons et produits de la pêche Produits minéraux, pierres précieuses et métaux précieux Métaux Produits chimiques et fournitures pour la photographie Cuir, caoutchouc, chaussures et articles de voyage Bois, pâte, papier et meubles Textiles et vêtements Équipements de transport Machines non électriques Machines électriques Produits non agricoles, n.d.a. Par secteur CITIb) Agriculture, chasse, foresterie et pêche Industries extractives Industries manufacturières Par degré d'ouvraison M
Moyenne.
F
Fourchette.
Turquie
Émirats arabes unis M F 1,1 0-35 0,0 0 1,3 0-35 0,1 0-35
M 2,9 21,4 2,6 2,9
F 0-50 0-50 0-35 0-35
M 8,4 21,4 6,6 6,6
F 0-50 0-50 0-21 0-21
3,6 4,2
0-35 0-35
5,6 12,1
0-21 0-35
2,8 1,8
2,6
0-35
16,0
0-35
1,6 3,4 1,7 2,0 1,7 26,3 0,1 6,7 17,6 3,7 8,9
0-35 0-35 0-35 0-35 0-35 0-304 0-7,5 0-304 0-304 0-105 0-304
11,1 9,6 3,0 5,3 4,2 27,2 1,8 12,7 18,5 8,7 16,1
0-35 0-27,5 0-21 0-21 0-21 0-304 0-21 0-304 0-304 0-105 0-304
États-Unis M 9,6 5,2 10,3 9,1
F 0-50 0-50 0-27,8 0-27,8
0-35 0-35
8,5 16,4
0-27,8 0-35
0,4
0-35
20,4
0-27,8
1,2 0,4 0,1 0,3 0,4 1,8 0,1 1,4 1,0 1,4 1,6
0-35 0-27,5 0-35 0-35 0-35 0-49 0-7,5 0-116 0-49 0-35 0-116
8,8 11,7 4,1 6,8 6,8 8,6 4,2 12,0 6,8 9,0 14,9
0-35 0-35 0-27,8 0-35 0-27,8 0-241,3 0-27,8 0-255,9 0-241,3 0-73 0-255,9
a)
Il y a 31 lignes tarifaires sur les produits pétroliers qui n'ont pas été prises en compte.
b)
Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d'activité économique (Rev.2), électricité, gaz et eau exclus (une ligne tarifaire).
Source: Estimations du Secrétariat de l'OMC sur la base de données fournies par les autorités marocaines.
WT/TPR/S/217 Page 152
Examen des politiques commerciales
Tableau AIV.1 Droits appliqué, par branche d'activité de la CITI Rev.2 , 2009 (Pourcentage et millions de dollars EU) CITI
Désignation
Nombre de lignes
Moyenne simple
Fourchette
Écart type
Importations 2007a (millions de dollars E.U.)
(pourcentage) Total
17 735
20,2
0-304
22,8
31 650,4
1
Agriculture, chasse, sylviculture et pêche
859
29,0
2,5-304
37,2
2 475,5
11
Agriculture et chasse
591
38,2
2,5-304
41,7
2 374,3
Sylviculture et exploitation forestière
164
8,1
2,5-10
1,9
86,8
121
Sylviculture
81
8,8
2,5-10
2,5
7,4
122
Exploitation forestière
83
7,5
7,5
0,0
79,4
13
Pêche
104
10,0
2,5-25
3,5
14,5
1301
Pêche en mer
93
10,0
2,5-25
3,7
13,0
1302
Activités relevant de la pêche n.d.a.
11
9,5
7,5-10
1,0
1,5
2
Industries extractives
180
9,1
0-35
8,0
4 265,4
21
Extraction du charbon
4
6,3
2,5-7,5
2,5
390,1
22
Production de pétrole brut et de gaz naturel
8
5,0
2,5-7,5
2,7
3 414,8
23
Extraction des minerais métalliques
25
7,5
7,5
0,0
62,9
12
2301
Extraction du minerai de fer
2
7,5
7,5
0,0
0,0
2302
Extraction des minerais autres que le minerai de fer
23
7,5
7,5
0,0
62,9
29
Extraction d'autres minéraux
143
9,7
0-35
8,9
397,6
2901
Extraction du feldspath
61
11,3
2,5-35
10,0
38,4
2902
Extraction de minéraux pour l'industrie chimique et la fabrication d'engrais
37
5,7
0-20
4,2
347,3
2903
Extraction du sel
5
35,0
35,0
0,0
1,8
2909
Extraction des matières minérales n.d.a.
40
7,9
2,5-27,5
3,3
10,1
3
Industries manufacturières
16 695
19,9
2,5-304
21,7
24 845,9
3 - 31
- - Industries manufacturières, à l'exclusion de la fabrication de produits alimentaires
14 788
16,3
2,5-49
12,6
23 143,8
31
Fabrication de produits alimentaires, boissons et tabacs
1 907
47,4
2,5-304
45,3
1 702,1
311
Industries alimentaires
1 593
50,2
2,5-304
48,6
1 348,8
Produits carnés
309
82,5
2,5-304
91,9
84,7
3112
Industrie du lait
157
64,4
7,5-102
39,5
221,0
3113
Fabrication des conserves de fruits et de légumes
401
45,1
2,5-49
10,2
72,4
3114
Industrie du poisson
220
23,8
10-50
15,2
48,4
3115
Fabrication des corps gras (d'origine végétale ou animale)
154
33,2
2,5-127,5
23,6
491,0
3116
Travail des grains
198
48,2
2,5-172
26,3
47,3
3117
Boulangerie et pâtisserie
50
49,0
49,0
0,0
30,4
3118
Industrie du sucre
44
36,6
2,5-60
15,2
320,6
Fabrication de cacao et de chocolat, et confiserie
60
39,3
10-49
11,2
33,1
312
Fabrication d'autres produits alimentaires et produits pour l'alimentation des animaux
210
33,4
2,5-72,5
14,6
221,9
3121
Fabrication de produits alimentaires, n.d.a.
183
35,0
2,5-72,5
13,7
174,4
3111
3119
tableau AIV.1 (à suivre)
Royaume du Maroc
CITI
WT/TPR/S/217 Page 153
Désignation
Nombre de lignes
Moyenne simple
Fourchette
Écart type
Importations 2007a (millions de dollars E.U.)
47,5
(pourcentage) 3122
Fabrication de produits pour l'alimentation des animaux
27
22,5
2,5-49
16,3
313
Fabrication des boissons
93
34,2
10-49
18,6
52,2
12,2
10-49
9,1
29,4
Distillation de spiritueux et production d'alcool
36
3132
Industries du vin
38
49,0
49,0
0,0
11,8
3133
Production des bières et du malt
8
43,4
40-49
4,7
4,8
3134
Industries des boissons sans alcool et eaux minérales
11
48,2
40-49
2,7
6,3
314
Industrie du tabac
11
25,0
25,0
0,0
79,2
32
Industrie des textiles, de l'habillement et du cuir
3 793
18,3
2,5-35
11,3
2 842,8
321
Industrie textile
3 031
16,6
2,5-35
10,0
2 464,6
3211
Filature, tissage et finissage des textiles
2 178
13,7
2,5-35
7,3
1 721,4
3212
Confection d'ouvrages en tissu, à l'exclusion des articles d'habillement
196
24,2
2,5-35
13,0
50,8
3213
Bonneterie
424
28,4
2,5-35
7,8
477,8
Fabrication de tapis et carpettes
46
35,0
35,0
0,0
10,2
3131
3214 3215
Corderie, câblerie, ficellerie, etc.
26
2,5
2,5
0,0
40,0
3219
Fabrication des articles textiles, n.d.a.
161
12,1
2,5-35
10,2
164,5
322
Fabrication d'articles d'habillement, à l'exclusion des chaussures
368
32,2
2,5-35
8,9
175,5
323
Fabrication d'articles en cuir et de fourrures, à l'exclusion des chaussures
297
13,5
2,5-35
11,8
142,2
3231
Tannerie-mégisserie
210
7,2
2,5-7,5
1,3
111,9
3232
Préparation et teinture des fourrures
21
12,7
7,5-35
11,1
0,7
3233
Fabrication d'articles en cuir, à l'exclusion des chaussures
66
34,0
2,5-35
5,6
29,6
324
Fabrication de chaussures (à l'exclusion des chaussures en caoutchouc vulcanisé et en matière plastique)
97
31,8
7,5-35
8,5
60,4
33
Industrie du bois et fabrication d'ouvrages en bois, y compris les meubles
469
30,2
2,5-35
8,1
558,8
331
Industrie du bois et fabrication d'ouvrages en bois, à l'exclusion des meubles
398
29,5
2,5-35
8,3
431,7
3311
Scieries et travail mécanique du bois
272
28,2
7,5-35
8,5
415,2
3312
Fabrication des emballages en bois et en vannerie et des petits articles en vannerie
59
33,6
20-35
3,5
11,2
3319
Fabrication des ouvrages en bois et en liège
67
31,4
2,5-35
8,8
5,3
332
Fabrication de meubles et d'accessoires, à l'exclusion de ceux principalement en métal
71
34,2
2,5-35
5,0
127,1
34
Fabrication de papier et d'articles en papier, imprimerie et édition
672
28,7
2,5-35
10,9
574,2
341
Fabrication de papier et d'articles en papier
597
29,5
2,5-35
10,3
415,0
3411
Fabrication de la pâte à papier, du papier et du carton
350
28,5
2,5-35
10,8
235,1
3412
Fabrication d'emballages et de boîtes en papier et en carton
27
31,2
2,5-35
8,7
72,4
tableau AIV.1 (à suivre)
WT/TPR/S/217 Page 154
CITI
Examen des politiques commerciales
Désignation
Nombre de lignes
Moyenne simple
Fourchette
Écart type
Importations 2007a (millions de dollars E.U.)
(pourcentage) 3419
Fabrication d'articles n.d.a. (papeterie)
220
30,7
2,5-35
9,4
107,6
342
Imprimerie, édition et industries annexes
75
22,7
2,5-35
13,8
159,2
35
Fabrication de produits chimiques, pétrole, charbon, caoutchouc et matières plastiques
3 662
14,8
2,5-40
11,4
6 116,5
351
Industries chimiques
2 203
13,1
2,5-35
9,9
2 190,8
3511
Industrie chimique de base
1 268
8,7
2,5-35
6,6
860,2
3512
Fabrication d'engrais et de pesticides
96
11,1
2,5-35
13,1
256,5
3513
Fabrication de résines synthétiques, matières plastiques, à l'exclusion du verre
839
20,1
2,5-27,5
9,7
1 074,0
352
Fabrication d'autres produits chimiques
975
13,8
2,5-40
11,6
839,2
3521
Peintures, vernis et laques
34
24,0
2,5-35
15,3
98,7
3522
Fabrication de produits pharmaceutiques et de médicaments
421
12,2
2,5-35
9,8
409,3
3523
Fabrication de savons
71
20,3
2,5-35
14,2
134,3
3529
Fabrication de produits chimiques n.d.a.
449
13,4
2,5-40
11,8
197,0
353
Raffineries de pétrole
55
12,9
2,5-35
12,0
2 526,2
354
Fabrication de divers dérivés du pétrole et du charbon
35
14,1
2,5-35
9,5
26,2
355
Industrie du caoutchouc
282
28,8
2,5-35
11,7
276,5
3551
Industries des pneumatiques et chambres à air
66
31,9
2,5-35
8,8
156,7
3559
Fabrication d'ouvrages en caoutchouc, n.d.a.
216
27,9
2,5-35
12,3
119,8
356
Fabrication d'articles en matières plastiques, n.d.a.
112
23,4
2,5-35
8,0
257,6
36
Fabrication de produits minéraux non métalliques, à l'exclusion des dérivés du pétrole et du charbon
508
21,5
2,5-35
13,2
334,7
361
Fabrication des grès et porcelaines
43
19,7
2,5-35
13,1
33,0
362
Industrie du verre
241
17,4
2,5-35
13,3
118,7
369
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques
224
26,3
2,5-35
11,4
183,0
3691
Fabrication de matériaux de construction en terre cuite
65
30,3
2,5-35
7,7
77,7
3692
Fabrication de ciment, de chaux et de plâtre
14
21,8
7,5-35
9,8
36,3
3699
Fabrication de produits minéraux non métalliques, n.d.a.
145
25,0
2,5-35
12,5
69,1
37
Industrie métallurgique de base
1 377
10,9
2,5-35
8,8
2 120,1
10,8
2,5-35
8,8
1 503,9
371
Sidérurgie et première transformation de la fonte, du fer et de l'acier
771
372
Production et première transformation des métaux non ferreux
606
11,0
2,5-35
9,0
616,1
38
Fabrication d'ouvrages en métaux, de machines et de matériel
3 785
13,6
2,5-35
13,7
10 254,1
381
Fabrication d'ouvrages en métaux, à l'exclusion des machines et du matériel
647
26,6
2,5-35
13,2
745,0
3811
Fabrication de coutellerie et de quincaillerie
170
21,2
2,5-35
15,1
101,3
Fabrication de meubles et d'accessoires faits principalement en métal
31
35,0
35,0
0,0
35,6
3812
tableau AIV.1 (à suivre)
Royaume du Maroc
CITI
WT/TPR/S/217 Page 155
Désignation
Nombre de lignes
Moyenne simple
Fourchette
Écart type
Importations 2007a (millions de dollars E.U.)
(pourcentage) 3813
Fabrication d'éléments de construction en métal
54
24,8
2,5-35
14,8
189,0
3819
Fabrication d'ouvrages en métaux, à l'exclusion des machines et du matériel, n.d.a.
392
28,5
2,5-35
11,8
419,1
382
Construction de machines, à l'exclusion des machines électriques
1 180
6,4
2,5-35
8,6
3 097,3
3821
Construction de moteurs et de turbines
17
4,3
2,5-7,5
2,5
16,8
3822
Fabrication de machines et de matériel agricoles
141
6,2
2,5-35
6,8
167,3
3823
Construction de machines pour le travail du métal et du bois
218
2,6
2,5-7,5
0,7
217,2
3824
Fabrication de machines et matériel spéciaux pour l'industrie
257
5,2
2,5-35
7,3
995,4
3825
Fabrication de machines de bureau
99
4,1
2,5-7,5
2,3
445,7
3829
Machines et matériel non électrique, n.d.a.
448
9,7
2,5-35
11,3
1 255,0
383
Fabrication de machines et appareils électriques
872
14,1
2,5-35
13,3
3 195,2
3831
Fabrication de moteurs et d'appareils électriques
198
13,1
2,5-35
14,1
488,5
3832
Fabrication de matériel et d'appareils de radio, de télévision et de télécommunication
329
5,8
2,5-35
2,9
1 747,2
3833
Fabrication d'appareils électroménagers
36
11,2
2,5-35
10,4
44,5
3839
Fabrication d'appareils électriques, n.d.a.
309
23,8
2,5-35
13,4
915,0
384
Construction de matériel de transport
623
18,3
2,5-35
14,0
2 828,0
3841
Construction navale et réparation des navires
33
3,4
2,5-7,5
2,0
67,0
3842
Construction de matériel ferroviaire
68
8,1
2,5-35
11,8
131,9
3843
Construction de véhicules automobiles
400
20,7
2,5-35
13,3
2 225,9
3844
Fabrication de motocycles et cycles
71
28,0
2,5-35
11,7
57,5
3845
Construction aéronautique
40
5,0
2,5-7,5
2,5
341,9
3849
Construction de matériel de transport, n.d.a.
11
21,6
2,5-35
15,5
3,8
385
Matériel professionnel et scientifique
463
6,5
2,5-35
7,5
388,7
3851
Matériel professionnel, scientifique appareils de mesure
242
7,0
2,5-35
10,1
298,6
3852
Fabrication de matériel photographique et d'instruments d'optique
133
4,9
2,5-7,5
2,5
57,5
3853
Fabrication de montres et horloges
88
7,3
2,5-7,5
1,0
32,5
39
Autres industries manufacturières
522
13,7
2,5-49
11,8
342,7
3901
Bijouterie et orfèvrerie en métaux précieux; joaillerie fine
85
9,6
2,5-35
7,7
11,3
3902
Fabrication d'instruments de musique
29
7,3
2,5-7,5
0,9
1,3
3903
Fabrication d'articles de sport
46
7,2
2,5-7,5
1,2
23,9
3909
Industries manufacturières, n.d.a.
362
16,0
2,5-49
13,1
306,2
4
Énergie électrique
1
2,5
2,5
0,0
0,0
a)
Le total des importations est supérieur à la somme des sous-lignes, étant donné que certains produits, comptant pour une valeur de 63,5 millions de dollars, ne sont pas classés dans le système harmonisé, et par conséquent ne peuvent être classés dans la CITI.
Source:
Calculs du Secrétariat de l'OMC, sur la base des données fournies par les autorités marocaines.
WT/TPR/S/217 Page 156
Examen des politiques commerciales
Tableau AIV.2 Subventions agricoles
Objets Équipement des exploitations agricoles en tracteurs et matériels agricoles neufs: Tracteurs agricoles Motoculteurs Matériel de travail et d'entretien du sol tracté ou par force automotrice ou par prise de force du tracteur (excepté le cover crop) Matériel d'apport el d'épandage de matières fertilisantes organiques et/ou minérales Matériel de mise en place de paillage plastique Matériel de semis et de plantation (simple ou combiné) et rouleau Matériel de traitement phytosanitaire Matériel de récolte et de fauchage Chargeur de betterave et de canne à sucre Matériel de battage, de bottelage d’andainage et de fanage Petit matériel agricole : outils de travail du sol, de traitement phytosanitaire, de semis, de plantation, de récolte,d’égrenage et de tararage (excepté le petit outillage manuel) Aménagements hydro-agricoles et améliorations foncières des propriétés agricoles Creusement de puits Matériel d'irrigation: - Aspersion - Localisée Épierrage Aménagement des propriétés agricoles en systèmes d'irrigation localisée ou de complément: Creusement et cuvelage de puits ou de forages; fourniture et installation des équipements de pompage de l'eau y compris les travaux de génie civil et les constructions d'abris pour stations de pompage; construction de bassins de stockage de l'eau destinée à l'irrigation; fourniture et installation de matériels de filtration de l'eau d'irrigation, de fertigation et de chimigation, y compris les constructions d'abris, les installations d'automatisation; fourniture et pose des conduites d'amenée et de distribution de l'eau d'irrigation, y compris les accessoires de raccordement et appareillages de contrôle et de régulation; fourniture et pose des tuyaux porteurs des distributeurs d'eau d'irrigation; fourniture et pose des distributeurs d'eau; fourniture et pose des asperseurs, des pivots, des rampes frontales, des enrouleurs ou tout système similaire. Intensification de la production animale: Amélioration génétique du cheptel: Production des reproducteurs sélectionnés de races pures: Bovins mâles
Bovins femelles
Ovins mâles
Ovins femelles
Acquisition de reproducteurs : Caprins Camelins
Taux de subvention (en % du coût, sauf si spécifié autrement)
Plafond de la subvention/Prix plafond base de calcul
40 35 35
90 000 DH par tracteur 10 000 DH par unité 50 000 DH par unité
35
70 000 DH par unité
35 60 60 35 35 35 50
10 000 DH par unité 100 000 DH par unité 100 000 DH par unité 150 000 DH par unité 80 000 DH par unité 20 000 DH par unité 10 000 DH par unité 2 000 000 DH par exploitation (cumul des subventions accordées)
30 10 30 30
-
60
22 000 DH par hectare aménagé; ou 36 000 DH en cas de nécessité de recours à la construction de bassins pour le stockage de l'eau d'irrigation.
2 000 DH/tête (individus) 2 200 DH/tête (groupements) 3 000 DH/tête (individus) 3 500 DH/tête (groupements) 800 DH/tête (individus) 850 DH/tête (groupements) 700 DH/tête (individus) 750 DH/tête (groupements) 25 % (individus) 30% (groupements) 25 % (individus) 30% (groupements)
-
-
-
-
le prix plafond base de calcul = 5 000 DH/tête le prix plafond base de calcul = 8 000 DH/tête tableau AIV.2 (à suivre)
Royaume du Maroc
Objets Production des reines d'abeilles sélectionnées
Acquisition de matériels d'élevage: Broyeurs, mélangeurs d’aliments de bétail à la ferme Matériel de reproduction, de conservation des semences et de son application pour l’insémination artificielle Unité d’aliments de bétail annexée à la ferme
Matériel de mélasse Remorques pour mélasse Ensileuses à fléau Ensileuses à maïs à 1 seul bec Ensileuses à maïs à 2 becs
Ensileuses à maïs automotrices Décileuse mélangeur distributeur Cornadis (unité=70 cm/vache) Ruches Extracteur, maturateur, filtre à miel, cuve à désoperculer, gaufrier à cire et accessoires pour l’exploitation de ruches Machine à traire, unité de traite complète, bacs, réfrigérateurs à lait Construction et équipement des centres de collecte de lait par les coopératives: Centres de collecte de lait (pour certaines zones géographiques seulement) .
Utilisation des filets de protection des cultures maraîchères sous serres contre les insectes: Utilisation des filets de protection des cultures maraîchères sous serres contre les insectes. Arboriculture fruitière: Plants certifiés d'olivier et d'amandier, et plants certifiés ou communs de figuier, de caroubier, de pistachier, de noyer, de grenadier, de cerisier et de néflier. (Pour l'olivier, cette aide n'est pas cumulable avec la prime à l'investissement concernant la création de nouvelles plantations oléicoles). Arboriculture forestière: Boisement, repeuplement et reboisement (préparation des sols, acquisition de plants forestiers, plantation et entretiens des deux premières années). La superficie minimale exigée est de 5 hectares pour les feuillus et 10 hectares pour les résineux, avec une densité de plantation d'au moins 625 plants par hectare Utilisation et stockage des semences certifiées de céréales Utilisation des semences certifiées de céréales (blé tendre, blé dur et orge) pour la campagne agricole 2008/09
WT/TPR/S/217 Page 157
Taux de subvention (en % du coût, sauf si spécifié autrement) 250 DH/ruchette (individus) 300 DH/ruchette (groupements)
Plafond de la subvention/Prix plafond base de calcul -
20% (individus) 25% (groupements) 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements)
le prix plafond base de calcul = 60 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 50 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 200 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 20 000 DH/exploitation
20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements
le prix plafond base de calcul = 40 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 30 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 60 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 200 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 700 000 DH/exploitation
20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements 20% (individus) 25% (groupements
le prix plafond base de calcul = 250 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 8 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 10 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 50 000 DH/exploitation le prix plafond base de calcul = 500 000 DH/exploitation
30
Le prix plafond base de calcul: 130 000 DH pour bac à lait; 200 000 DH pour groupe électrogène ou électrification du centre de collecte de lait; 200 000 DH pour construction du centre de collecte de lait.
35
12 000 DH/ha
80
-
30
2 500 DH/ha
115 DH/q pour le blé dur, et l’orge des catégories G3, G4, R1 et R2, 130 DH/q pour le blé tendre.
-
tableau AIV.2 (à suivre)
WT/TPR/S/217 Page 158
Objets Stockage des semences certifiées de céréales
Utilisation des semences monogermes de la betterave a sucre: Utilisation des semences monogermes de la betterave à sucre pour la campagne agricole 2008/09
Examen des politiques commerciales
Taux de subvention (en % du coût, sauf si spécifié autrement) 5 DH/q/mois, pendant 9 mois, à hauteur d'une quantité de 220 000 q, répartie entre les sociétés concernées au prorata de leurs ventes.
Plafond de la subvention/Prix plafond base de calcul -
700 DH par unité (une unité = 100 000 graines de monogermes).
Valorisation des produits agricoles: Construction et équipement d’unités de conservation par le froid des produits agricoles et d’unités de stockage des graines Unités de conservation par le froid des produits agricoles, non liées à l'activité portuaire, de capacité: Inférieure à 500 m3 et situées à l'intérieur des périmètres urbains Inférieure à 5 000 m3
0 15
5 000 m3 et plus
10
Unités de stockage des graines, non liées à l’activité portuaire, de capacité:
2 000 000 DH par unité de conservation par le froid (cumul des subventions accordées) 180 DH/m3 de capacité d'entreposage 120 DH/m3 de capacité d'entreposage 2 000 000 DH par unité de stockage des graines (cumul des subventions accordées) 350 DH/t de capacité de stockage 260 DH/t de capacité de stockage
Inférieure à 10 000 q
20
Comprise entre 10 000 et 50 000 q
15
Supérieure à 50 000 q: - Coopératives - Individuels
15 10
260 DH/t de capacité de stockage 175 DH/t de capacité de stockage
10 (individus) 15 (coopératives)
600 000 DH par unité (individus) 900 000 DH par unité (coopératives) 1 000 000 DH par unité (individus) 1 500 000 DH par unité (coopératives)
Construction et équipement d’unités de conditionnement des fruits et légumes: Unités de conditionnement des fruits et légumes, de capacité : Comprise entre 2 tonnes par heure et 4 tonnes par heure
Supérieure à 4 tonnes par heure
Analyses de laboratoire: Analyses de laboratoire Promotion et diversification des exportations agricoles: Promotion des exportations, par voie aérienne, des fruits, légumes, fleurs coupées et plantes ornementales: pour les exportations en Europe de l'Ouest (sauf la Scandinavie), pour les périodes 1er octobre - 30 novembre et 1er mars - 30 juin; pour les exportations réalisées sur la Scandinavie, l'Amérique du Nord, le Moyen-Orient, le Japon, [l'ex-Union Soviétique] et l'Europe de l'Est (sauf exportations de la tomate réalisées sur le Canada), pour la période 1 octobre - 30 septembre Diversification des exportations d'agrumes à l'état frais, hors U.E.
10 (individus) 15 (coopératives)
50
Selon le type d'analyse
1 DH/kg
-
4,5 DH/kg
-
200 DH par tonne d'agrumes exportée
Totalité des exportations d’agrumes réalisées sur la Russie et [l'additionnel] par rapport aux exportations de la campagne de référence (2001) tableau AIV.2 (à suivre)
Royaume du Maroc
WT/TPR/S/217 Page 159
Taux de subvention (en % du coût, sauf si spécifié autrement)
Objets
Plafond de la subvention/Prix plafond base de calcul pour les exportations effectuées hors Russie et hors Union Européenne.
q
Quintal.
Source: Ministère de l'agriculture, du développement rural et des pêches (MADRPM), Document sur les aides financières accordées par l’État pour l’incitation à l’investissement dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Adresse consultée: http://www.madrpm.gov.ma/download/dpae/fda/lmosa3adate_fr.pdf; et informations fournies par les autorités marocaines.
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