Rapport Leadership Final [PDF]

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Zitiervorschau

Introduction : Le management et le leadership prennent une place de plus en plus centrale dans le monde des organisations humaines, et réclament une actualisation de leurs bases psychosociologiques, afin de mieux saisir les crises de transformations des entreprises et des institutions soumises aux contraintes de la globalisation. Ainsi, la question de la gouvernance se trouve au coeur des nouvelles interrogations sur les intérêts et les conflits humains. Ce qui exige de grands efforts d’adaptation autant de la part des dirigeants que des employés, et surtout de leader qui est une personne qui tient la conduite habituelle à l’égard de son groupe. Mais que savons nous vraiment à son sujet ? Le leadership est-t-il un art ? Une science ? Est-il inné ? Pour nous aider à mieux saisir ce qu’est le leadership, nous proposerons dans un premier temps une définition du leadership et quelques classements historiques des théories et des modèles au sujet du leadership. Ensuite, nous citerons les caractéristiques de leadership, les différents types de leadership. Puis, nous analyserons la différence entre le leader et le manager, et enfin la conclusion.

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I. Le Leadership 1.Définition : Le leadership est un terme emprunté à l'anglais, il définit la capacité d'un individu à mener ou conduire d'autres individus ou organisations dans le but d'atteindre certains objectifs. On dira alors qu'un leader est quelqu'un qui est capable de guider, d'influencer et d'inspirer. Un leader se distingue d'un gestionnaire ou d'un décideur, lequel a des capacités pour l'administration, sans pour autant «mener» le groupe, l'organisation ou le pays à un autre stade de son développement. Un bon gestionnaire peut être un leader, mais les deux qualités ne sont pas automatiquement liées. Longtemps associé à la sphère politique, le leadership est une qualité recherchée dans un grand nombre de domaines. Ainsi, on parlera aussi de leadership dans le monde des affaires, celui de la culture ou de la science ou encore dans le domaine du sport. On distinguera aussi leadership public de leadership privé, ce dernier étant orienté vers l'entreprise. Un politicien n'est donc pas nécessairement un leader; inversement, bien des leaders ne sont pas des politiciens. Autant les champs couverts par le leadership ont évolué, autant les qualités qui le définissent se sont multipliées. Si le leadership dans le passé était associé intimement à la personnalité du leader et particulièrement à son charisme, beaucoup d'études récentes suggèrent une capacité apprise, fruit de l'expérience et liée à des contextes spécifiques. Parmi les compétences (ou qualités) que l'on retrouve chez les leaders, on peut citer : la vision, la stratégie, la persuasion, la communication, la confiance et l'éthique.

2.Historique : Le management ordonne et définit les multiples aspects complémentaires et contradictoires de la réalité des organisations auxquelles il s’incorpore.

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En dehors de la maîtrise des aspects techniques, commerciaux et financiers, le management repose sur la maîtrise des aspects humains et structurels des organisations, en l’occurrence le leadership qui a connu en même temps que le management une évolution à travers les années. En effet, les productions psychologiques en matière d’évaluation du leadership peuvent être regroupées selon trois grandes catégories de raisonnement. La première, et plus ancienne tradition, est assise sur les capacités personnelles du chef. Le management, ou la conduite des affaires, est d’abord la mise en œuvre de caractéristiques individuelles qui permettent d’occuper efficacement cette fonction dans l’organisation. Sans remonter à l’antiquité, on notera que c’est le principe taylorien même (Taylor 1957). Pour Taylor, encadrer pleinement implique théoriquement un ensemble de qualités fondamentales, quels que soient situations et enjeux: l’intelligence, le bon sens, le tact, la compétence, l’éducation, l’énergie, la fermeté, l’honnêteté, la bonne santé. Il ajoutera que toutes ces qualités ne pouvant être retrouvées simultanément chez un grand nombre de personnes, il serait utile de composer des profils constitués de sous ensembles, et de découper ainsi également la fonction d’encadrement en tâches spécialisées. Ces chefs spécialisés dont l’existence eût signifié que chacun à plusieurs chefs à compétence localisée, n’a jamais vu le jour, le modèle militaire du chef unique à chaque niveau hiérarchique ayant perduré. Le raisonnement sur les qualités peut porter aussi bien sur des caractéristiques cognitives (intelligence, connaissances...) que sur des traits de personnalité (extraversion, ascendance, confiance en soi...), et l’évaluation des capacités de leadership porte sur ces caractéristiques individuelles. Dans cette optique, l’organisation est une démultiplication de tâches et de compétences, ordonnées selon un schéma obligatoire et non transgressable. 3

Le second, d’origine aussi très ancienne, s’intéresse principalement au rapport d’influence. Gérer, c’est faire faire, au moyen de qualités personnelles exceptionnelles,

ou

d’instruments

organisationnels

de

renforcement

(récompenses et sanctions matérielles ou symboliques), ou de la mise en œuvre de conduites stratégiques. Cette influence peut être conçue comme une action sur les comportements ou sur les représentations, et doit posséder sa légitimité, faute de quoi elle ne serait que pure puissance installée (Rembert et Sain Saulieu, 1987). Cette dernière considération montre la poursuite de l’effet des conceptions de Weber sur l’autorité (Weber 1971), et sur ses modes de légitimation (charisme, tradition, ou rationalité légale), ainsi que l’impact d’une conception de l’homme stratégique. L’organisation est la configuration de systèmes de pouvoir emboîtés. Le troisième considère que le leadership est affaire d’adéquation, qu’il s’agisse de savoir répondre à des attentes techniques (types d’activités à mettre en œuvre), relationnelles (styles de comportement) ou explicatives (dire le sens des événements), de trouver les modes d’échange appropriés, de mettre en œuvre un style de comportement adapté etc. Gérer, c’est pour une large part créer une convergence et une cohérence, entre personnes ou groupes différents. On peut y voir la postérité de la critique adressée par le mouvement des relations humaines à Taylor, au nom d’une conception différente de l’homme au travail et de sa motivation, et aussi un effet de conceptions culturalistes sur la cohésion de groupes, ou sur la confrontation de représentations différentes. L’organisation est un système de représentations et de perceptions. Dans tous les cas, la conduite des affaires implique la conduite de groupes et d’individus.

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3) Le leadership de droit et de fait : Le leadership désigne l’influence exercée sur le groupe.

Définition du leadership de droit :

Le leadership de droit a une autorité fondée sur son statut et la possibilité qui lui est reconnu d’exercer des incitations ou des sanctions. Exemples : C’est le patron, le chef, le capitaine.

Définition du leadership de fait :

Le leadership de fait a une autorité qui est fondée sur un ascendant particulier, un prestige exceptionnel. Le leadership peut découler de la personnalité, de ses qualités personnelles. Dans ce cas, le leader émerge du groupe au sein duquel il joue un rôle influent. Il est écouté de tous, sans avoir été nommé officiellement. Quel que soit son statut (de droit ou de fait), le leadership n’est efficace que s’il réunit trois conditions :   

Il est reconnu et accepté Il sait s’adapter à son groupe Il a une influence directe (participation au travail collectif) et indirecte (initiation, encouragement, …).



n.b : le leadership peut être de droit et également de fait. Voici un exemple pour mieux comprendre ces définitions :

Émile Mauchaud est directeur général d'une entreprise qui vend des pièces détachées pour automobile. L'entreprise est une filiale d'un grand groupe automobile. Il dirige avec efficacité ses salariés, pas seulement grâce à son statut au sein de l’entreprise, en effet, il a été nommé par le siège, il sait également être a l’écoute de ses salariés, être disponible et aimable. Il sait donc allier son statut et ses qualités relationnelles pour diriger au mieux l’entreprise.

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1. Émile Mauchaud est un leader de fait car il a des qualités relationnelles pour diriger et il est aimable avec son personnel. 2. Émile Mauchaud est également un leader de droit puisqu’il a un statut défini au sein de l'entreprise, de plus il a les diplômes correspondants. Son comportement permet de gérer au mieux son entreprise

II-

Domaines

et

champs

conceptuel

du

leadership : 1)

Domaines :

Le leadership se manifeste dans quatre principaux domaines : 







Politique ( Mahatma Gandhi, Winston Churchill, Charles de Gaulle, Adolf Hitler, Golda Meir, Abdelkrim al-Khattabi, Martin Luther King, John F. Kennedy, Daniel Cohn-Bendit, Hassan Nasrallah, Gamal Abdel Nasser, etc. Entreprise privée (Coco Chanel, Anita Roddick, Richard Branson, Steve Jobs, etc.) Militaire (Lawrence d'Arabie, George Patton, Philippe Leclerc de Hauteclocque, etc. Divers (association : Eleanor Roosevelt, etc. ; organisation à but non lucratif : soeur Emmanuelle, abbé Pierre, Coluche, Augustin Legrand,Jimmy Wales, etc. : sportif : Ernest Shackleton, Olivier de Kersauson, etc. ; direction d'orchestre : Louis Armstrong, etc.)

Pour le psychologue américain contemporain Robert Sternberg, le leadership et la créativité sont intimement liés. D'une part, la créativité est une forme de leadership et, d'autre part, une des trois composantes du leadership est la créativité. Dans cette hypothèse : le leadership est un management créatif.

2) Champs conceptuel :

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Leadership individuel ou de groupe Le leadership peut venir d'un individu, d'un groupe de personnes ou même de caractéristiques désincarnées — si ce n'est mystique — d'unefigure célèbre (à comparer à un héros). Cependant, il existe d'autres usages du mot leadership sans qu'il y ait un leadership actif, mais auquel des suiveurs montrent un grand respect (souvent issu de la tradition) (à comparer au titre de politesse révérend). Les suiveurs attribuent souvent au leader un statut ou du prestige. À côté du prestige, rôle accordé quelquefois aux leaders d'opinion, l'usage du terme leadership peut être utilisé pour caractériser l'influence entre compétiteurs, par exemple au sein d'une entreprise ou sur un marché économique ou technique, sans qu'il y ait permanence du leadership. Il peut y avoir un leadership situationnel ou occasionnel. Ainsi on peut apporter une distinction importante entre être dans le commandement et le processus de leadership. Le leadership implique une relation de pouvoir — le pouvoir de diriger les autres à un moment donné ou dans des circonstances précises.

Le leadership, une capacité Le leadership est cette capacité, cette aptitude à orienter autour de sa personne les désirs des autres pour les conduire vers une idée, un objectif, une manière de faire, en leur donnant une voie pratique, dans le cadre d'un projet auquel elles adhèrent. Le leadership peut aussi caractériser une période durant laquelle s’exerce ce leadership, comme dans "durant les années 1940, la Russie était sous le leadership stalinien". La déclinaison de ce type de leadership conditionné dans le temps se fait au travers du leadership par objectif.

Différence entre leadership et charisme Le charisme est plus marqué par une influence affective, non orientée vers un objectif égocentré. Un leader peut ne pas avoir de charisme.

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Différence entre leadership et Führerprinzip •

Dans certaines langues, le terme qui désigne le leader et le terme qui désigne le leadership ont des significations très différentes. Il faut aussi noter les différentes connotations d'un synonyme du mot "leader" venant de l'allemand : le mot Führer et les idées qui l'accompagnent sur leFührerprinzip, à la base d'une loi allemande qui fit dépendre les grandes entreprises du pouvoir nazi.

III- caracteristiques du leadership :

• 1° Capter l’attention de l’entourage Le charisme du leader est important. Le leader doit réussir à attirer les gens. Le leader doit donc savoir clairement quels sont ses objectifs et savoir comment il va les atteindre. •

2° Communiquer l’essentiel de la situation

Il doit être conscient de ses objectifs, le leader doit aussi savoir les exprimer clairement. Il faut qu’il partage sa vision de ce qu'il faudrait mettre en place. Les membres de son équipe doivent non seulement connaître le «comment», mais aussi le «qui», le «quoi» et le «quand» du projet. Le leader combine faits, concepts et images et leur donne une signification qui peut être perçue, partagée par différentes personnes. Donc il doit entretenir la confiance des gens •

3° Se maîtriser

Le leader a ses propres atouts, les exploite et les maîtrise. Il perçoit tout ce qui ne va pas comme une source d'apprentissage, une leçon à tirer. Il n'a pas peur des critiques mais, au contraire, il met ses expériences à profit pour améliorer son style de leadership.

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4° Perception et écoute active

Un bon leader doit constamment décoder son environnement autant interne qu'externe. Il donne à chaque membre de son équipe la possibilité de donner son idée, ses pensées. Il identifie les besoins personnels de chacun des membres de l'équipe ainsi que les besoins de l'équipe dans son ensemble. Le leader tient compte des ressources et de l'énergie disponible. Il aide aussi son équipe à se définir et à réaliser les objectifs communs. •

5° Responsabilisation et prise de décision

Le leader envisage l'avenir facilement et transmet sa vision des choses à accomplir et les objectifs à atteindre. Il sait comment motiver, orienter et soutenir les membres de son équipe grâce à son efficacité, même si des difficultés ou des obstacles surgissent. Être un bon leader, ce n'est pas mobiliser des personnes par la contrainte. Le leader prend les décisions qui s'imposent et les concrétise après avoir consulté son équipe. Plus les membres de son équipe pourront participer à la prise de décision, plus ils seront motivés. Cela permettra également de créer un climat sain, de favoriser un sentiment d'unité et de prendre de meilleures décisions. •

6° Motivation

Le leader doit créer une ambiance qui saura répondre aux besoins de son équipe. Il est préférable pour le leader de comprendre ce qui motive les membres de son équipe. Les membres de son équipe, sentant leurs besoins compris, développeront alors un sentiment d'appartenance. Pour ce faire, le leader doit créer une ambiance de travail dynamique. •

7° Résolution de conflits

Le leader joue également un rôle de médiateur dans la résolution de conflits.

IV- Les Styles de Leadership : 1. Leadership démocratique : 9

Les décisions résultent des discussions provoquées par le leader et tiennent compte de l'avis du groupe. Elles sont articulées par rapport à une progression, chaque étape étant donc clairement située et finalisée. Par ailleurs ce dernier explicite les jugements qu'il porte et les justifie. Quand un problème se pose il suggère toujours plusieurs alternatives entre lesquelles le groupe a le choix. Sans trop participer lui-même aux activités il s'efforce d'être intégré à la vie du groupe.

2. Leadership autocratique : Les décisions résultent des discussions provoquées par le leader et tiennent compte de l'avis du groupe. Elles sont articulées par rapport à une progression, chaque étape étant donc clairement située et finalisée. Par ailleurs ce dernier explicite les jugements qu'il porte et les justifie. Quand un problème se pose il suggère toujours plusieurs alternatives entre lesquelles le groupe a le choix. Sans trop participer lui-même aux activités il s'efforce d'être intégré à la vie du groupe.

3. Leadership laisser-faire : Après avoir précisé les moyens et le matériel dont dispose le groupe, le chef adopte un comportement passif. Le groupe jouit donc d'une totale liberté tout en sachant qu'il peut néanmoins faire appel au responsable. Ce dernier ne juge ni n'évalue. Sa présence est amicale mais il n'intervient qu'à la demande, prenant un minimum d'initiatives.

V-

Leader ou Manager

Quelle est la différence entre un manager et un leader ? Qu’est-ce qui les distingue et les rend si différent ? Comment devenir un leader quand on est un manager ? Qu’est-ce qu’il faut changer en nous, dans notre approche des projets, des gens et des structures ? Est-ce qu’un bon leader est un bon manager ? Et inversement ? Beaucoup pensent qu’il faut tout faire pour être un leader plutôt qu’un manager, et qu’il s’agit de deux types de personnes différentes Manager et Leader sont complémentaires: Il s’agit plus de deux jeux de compétences différents que de deux types de personnalités antagonistes. Le manager, tout comme le leader, est

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nécessaire dans l’entreprise: Leur approche des choses est différente, et c’est ce qui fait leur valeurs quand ils sont tous deux présent dans l’entreprise ou au sein de la même personne. Certaines personnes tiennent plus du manager que du leader et inversement. Un bon leader ne vaut pas mieux qu’un bon manager. Un bon leader qui est aussi un bon manager vaut de l’or. Simplement, il est bien plus difficile de gérer des gens que de gérer une entreprise ou un projet. Le leader étant plus rare que le manager, il devient le but ultime de nombreux ouvrages de développement personnel. Et c’est vrai, il est plus souvent nécessaire de faire d’un manager un leader que l’inverse. Il est difficile d’être un leader en effet, et bien souvent les bons leaders sont de très bons managers. Les Michael Dell, Steve Jobs et Bill Gates sont reconnus pour leurs visions, leur leadership, etc. Le public ne voit pas à quel point ces gens savent également créer un budget, gérer des équipes et des projets, et porter toutes les casquettes du gérant d’entreprise. Avant d’aller de l’avant, il faut s’occuper de l’existant. A quoi bon construire un immeuble de la taille de Microsoft si les fondations sont en carton ? Un leader qui ne sait pas organiser son budget de manière rationnelle ou qui ne sait pas planifier un projet n’ira pas bien loin. Il inspirera les gens avec qui il travaille certes, mais si la direction générale de l’équipe n’est pas en accord avec son but final et celui de l’entreprise, c’est du gaspillage pur et simple de ressources.

Leader ou manager, ce qui fait la différence ??

Contrairement au manager, respecté pour ce qu’il est, un leader est respecté pour ce qu’il fait. L’image d’un leader se construit constamment tout au long d’un parcours professionnel. L’éducation reçue et l’environnement dans lequel il évolue favorisent son développement. Jack Welch (ancien président de General Electric), Carlos Ghosn (Nissan), Lindsay Owen-Jones (L’Oréal) ou encore Bill Gates (Microsoft). Voici quelques managers emblématiques qui se sont démarqués durant ces dernières années par leur leadership. Ils ont autant séduit par leur charisme que par leur style de management. Ils sont aussi exigeants, intransigeants, voire autoritaires, mais ils

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assument jusqu’au bout leurs décisions et savent changer de cap au moment opportun. Qu’est-ce qui est exactement à l’origine de leur réussite ? Un peu tous les éléments cités à la fois. Souvent, il faut aussi du bagout, à l’image d’un certain José Bové, et un peu de flair. Chez nous, les dirigeants talentueux ne manquent pas. On a bien vu certains d’entre eux conduire leur entreprise à travers des paris fous, partager les échecs comme les réussites avec leurs collaborateurs, insuffler l’air du changement, remettre en question leur organisation... En un mot, contrairement au manager qui subit l’environnement, le leader le maîtrise et cherche constamment ce qui peut faire avancer la situation (voir encadré). «Le premier est respecté pour ce qu’il est alors que le second est respecté pour ce qu’il fait», résume un DRH.

Le système social marocain favorise peu l’émergence de leaders. Toute entreprise a besoin de ce genre d’hommes ou de femmes, à chaque niveau hiérarchique, surtout à une époque marquée par un perpétuel changement de l’environnement de l’entreprise. La grande question est de savoir comment ces spécimens forgent leur personnalité. La réponse n’est pas tranchée. Et pour cause, on retrouve des leaders dans des domaines très différents (entreprise, milieu sportif ou syndical) ou aux divers stades d’une organisation. Leurs origines sociales sont tout aussi différentes. Parfois, le charisme d’une personne ou sa capacité à convaincre un groupe à aller dans un sens et non dans l’autre, est naturel. Il n’est pas rare d’entendre dire que certaines personnes sont faites pour diriger, d’autres pour être dirigées. Le niveau intellectuel (les diplômes) n’y est donc pour rien. Si c’était le cas, il n’y aurait pas de place pour les self made men à la tête des entreprises ou autres organisations.

Mais pour l’essentiel, «le leadership se construit progressivement, tout au long d’une vie», souligne Younes Mouhib, DG du cabinet Positif conseil. A la base, il y a d’abord l’éducation, à la maison comme à l’école. Notre société favorise-t-elle son éclosion ? Très peu. «Les programmes scolaires ont davantage favorisé la soumission, à travers l’apprentissage et les comportements des enseignants, que la créativité, la responsabilité et l’épanouissement», explique Ghita Msefer, psychologue. A la maison, l’autorité parentale étouffe également toute initiative. Bref, un tel système social développe une mentalité d’exécutant, non de gagneur. Il est souvent reproduit dans l’entreprise. Ainsi, pour éviter les réprimandes en

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cas d’erreur, nombre de personnes, cadres ou simples employés, cherchent le parapluie de la hiérarchie. Ils réagissent plus qu’ils n’agissent.

La capacité à prendre des risques, une des qualités essentielles du leader Mais devenir leader, c’est possible. Il n’est pas rare de voir des personnes qui éprouvaient autrefois des difficultés, sortir de leur coquille et s’affirmer avec beaucoup d’aisance et d’autorité. Elles y sont arrivées en prenant conscience de leurs capacités. C’est une question de confiance en soi. On peut ensuite renforcer cette confiance par le coaching qui, même s’il n’est pas la panacée, peut faire surgir des talents cachés. Ce n’est pas un hasard si de plus en plus de cadres s’ouvrent à cette discipline. Ce n’est pas la seule technique de développement individuel. Les sports extrêmes, entre autres l’alpinisme, le deltaplane et le parachutisme, permettent de libérer les énergies. A l’étranger, de nombreuses entreprises décidées à former des leaders proposent ce genre de stages à leurs cadres. L’apprentissage est encore plus aisé si, à l’intérieur de l’entreprise ou d’une organisation donnée, les décideurs acceptent de responsabiliser et de partager leur expérience. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’apprendre aux «élèves leaders» à prendre des risques et à gérer des situations délicates

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Conclusion

Le leadership reste la conduite habituelle que tient une personne à l’égard de son groupe car il témoigne de la manière dont l’individu utilise son pouvoir ou délègue son autorité. Il est important d’avoir de bonnes compétences de gestion pour devenir un leader solide. Car quelques problèmes pourraient surgir si vous décidiez de devenir le meilleur leader au monde avant d’avoir acquis vos compétences en gestion alors le style démocratique reste le plus efficace. Cette méthode comporte plusieurs avantages (Une augmentation de la productivité; Une amélioration des relations entre les groupes…

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