46 0 3MB
E NVIRONMENTAL A NALYSIS
&
R EMEDIATION T ECHNOLOGIES
Réalisé pour
SONATRACH RT IN AMENAS STATION DE POMPAGE GPL RHOURDE NOUSS
2009
EART S.a.r.l. - 11a rue Djefel Belkacem; 23000 Annaba ALGERIE Tél. +213(0)661328123 - Fax +213(0)38869533 - C.Elect. [email protected]
SOMMAIRE GLOSSAIRE
1
SYNTHESE
4
1.
5
CADRE DE L'ETUDE
1.1.
CADRE REGLEMENTAIRE
5
1.2.
L'AUDIT ENVIRONNEMENTAL
7
2.
DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
9
2.1.
LOCALISATION DE LA STATION RHOURDE NOUSS
9
2.2.
VOIES DE COMMUNICATION
9
2.3.
DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT
3.
10
PRESENTATION DE L’ACTIVITE
17
3.1.
L’ACTIVITE TRANSPORT
17
3.2.
DESCRIPTION DU PROCESS
19
3.3.
LES LIMITES D’INFLUENCES
25
4.
ANALYSE ENVIRONNEMENTALE
26
4.1.
LES RESSOURCES ET MATIERES PREMIERES
27
4.2.
EMISSION DES MATIERES POLLUANTES
27
4.3.
EXIGENCES REGLEMENTATION APPLICABLES
28
4.4.
IDENTIFICATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX & EVALUATION DES IMPACTS
36
4.5.
MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS
44
ANNEXE : INVENTAIRE DES TEXTES REGLEMENTAIRES
48
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GPL
1
GLOSSAIRE BP
Basse pression
MP
Moyenne pression
HP
Haute pression
CTH
Centre de traitement d’huile
CTG
Centre de traitement de gaz
EIE
Etude d’impacts sur l’environnement
EPI
Equipement de protection individuel
ESD
Emergency shut down, arrêt d’urgence
EUD
Eaux usées domestiques
HCs
Hydrocarbures
GN
Gaz naturel
MEM
Ministère de l’énergie et des mines
MATET
Ministère de l’aménagement du territoire, de l’environnement et du tourisme
MWH :
Mégawatt heure
JORADP
Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire
Nm3/h
Normal mètre cube par heure
SP
Station de pompage
TC
Turbocompresseurs
TEP
Tonne équivalent pétrole
TRC /RI
Transport par canalisation / Région d’In Amenas
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GPL
2
Environnement Milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l'air, l'eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs interrelations.
Politique environnementale
Déclaration par l'organisme de ses intentions et de ses principes relativement à sa performance environnementale globale, qui fournit un cadre à l'action et à l'établissement de ses objectifs et cibles environnementaux
Audit environnemental
Démarche tendant à la connaissance de la situation d’une entreprise, d’un site ou de leur exploitation au regard de l’environnement pour : 1. Mesurer et analyser l’impact que peut avoir l’activité exercée et les méthodes d’exploitation utilisées sur tel ou tel aspect du milieu, 2. Apprécier la conformité des méthodes d'exploitation aux prescriptions imposées par la législation, la réglementation et les engagements contractuels, 3. Dresser un bilan de l'impact de l'activité antérieurement exercée sur le site, puis soit prescrire les mesures de remise en état du site, soit vérifier la conformité des mesures prises ou à prendre par rapport aux prescriptions légales, réglementaires ou contractuelles.
Etude d'impact environnemental
L'analyse des effets de l'exploitation de tout gîte minier sur les composantes de l'environnement, y compris sur les ressources en eaux, la qualité de l'air et l'atmosphère, le sol et le sous-sol, la nature, la faune et flore ainsi que sur les établissements humains à proximité du gîte minier du fait des émissions de bruit, poussières, odeurs et vibration et leurs effets sur la santé publique des populations avoisinantes. L'étude d'impact sur l'environnement comporte un plan de gestion de l'environnement et est préparée selon une procédure établie par les lois et règlements en vigueur au moment du début des travaux d’exploration et/ou exploitation.
SME - Système de management environnemental La composante du système de management global qui inclut la structure organisationnelle, les activités de planification, les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser, passer en revue et maintenir la politique environnementale
Plan de gestion environnemental Un document défini à l’issue de l’étude d’impact sur l’environnement et en faisant partie, qui comporte les engagements du titulaire du titre minier, en matière de protection de l’environnement sur l’ensemble de l'assiette foncière du gîte minier. Ces obligations concernent toutes les actions que le titulaire du titre minier mettra en œuvre pour prévenir, réduire supprimer ou compenser les effets néfastes de ces activités minières sur l’environnement et sur la santé des populations riveraines du gîte minier.
Risque majeur Tout événement susceptible de survenir du fait de la nature ou de l’homme et risquant de provoquer des dégâts, non limités au périmètre du titre minier, ni à la validité de ce titre.
Aspect environnemental significatif Est un aspect environnemental qui a ou peut avoir un impact environnemental significatif.
Aspect environnemental
Elément des activités, produits ou services d'un organisme susceptible d'interagir avec l'environnement AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GPL
3
SYNTHESE L’audit environnemental de la station de pompage de GPL RHOURDE NOUSS, a mis en évidence : Une sensibilisation aux problèmes environnementaux des travailleurs et un engagement des responsables.
Des écarts nécessitant une correction immédiate pour se conformer à la réglementation ont été constatés tel que :
o o o
Le manque de suivi environnemental L’absence de conformité réglementaire pour les rejets liquides atmosphériques, ainsi que pour la décharge des déchets solides Un manque en EPI
D’autres aspects significatifs ont été recensés. La d’atténuation préconisées sont d'ordre organisationnel.
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
majorité
des
et
mesures
SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GPL
4
1. CADRE DE L’ETUDE Le groupe SONATRACH, doté d’une politique HSE déclare solennellement son engagement au respect des dispositions réglementaires et des recommandations professionnelles, et la mise en œuvre les meilleures pratiques qui couvrent des domaines aussi divers que la protection du patrimoine écologique, l’exploitation du milieu naturel, la lutte contre les nuisances, la protection de la santé au travail et les risques d’accidents. L’activité transport par canalisation de l’entreprise SONATRACH à travers sa direction régionale d’In Amenas RTI a commencé la mise en œuvre de cette politique par le lancement d’avis d’appel d’offre N°14/RTI/INV/2008 pour l’étude de dangers et l’audit environnemental des stations :
La station huile de SP2 DEB-DEB, La station et parc de stockage huile de OHANET, La station huile de MEDERBA, La station huile de GASSI-TOUIL, La station gaz GR1/GR2 de ZINA, RHOURDE NOUSS : GAZ & GPL.
Cette étude concerne l’audit environnemental de la station de pompage de GPL RHOURDE NOUSS. L'étude est effectuée selon la réglementation régissant les installations classées pour la protection de l’environnement (Décret N°06-198 du 31 mai 2006 définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de l’environnement & le Décret N°07-144 du 19 mai 2007 fixant la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement), la démarche méthodologique formalisée par « le Manuel des études d’impacts sur l’environnement » établi par les services du Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement ainsi que la norme internationale ISO 19011:2002 « Lignes directrices pour l'audit des systèmes de management de la qualité et/ou de management environnemental ». L'audit a pour objectif de situer les écarts/déviations, et d’établir un plan d’action afin de garantir la conformité des conditions d’exploitation du site audité, par rapport : - A la réglementation nationale en vigueur, - Aux normes internationales, ou aux meilleures pratiques dans ce domaine. 1.1.
CADRE REGLEMENTAIRE
Selon le décret exécutif n°07-144 fixant la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) - Art.2., la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement est une classification qui comporte A. L’attribution d’un numéro de rubrique à quatre chiffres, structuré comme suit: Le premier chiffre représente la substance utilisée ou l'activité ; Le second chiffre représente la catégorie de danger (très toxique, toxique, inflammable, comburante, explosible, corrosive et combustible) ou la branche d’activité. Les deux derniers chiffres représentent le type d’activité. B. La désignation de l’activité de l’installation classée AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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C. L’identification du régime d’autorisation ou de déclaration, conformément aux dispositions du décret exécutif n° 06-198 du 31 mai 2006 D. La détermination du rayon d’affichage de l’installation classée E. Les documents à joindre à la demande d’autorisation d’exploitation des établissements classés, à savoir selon le cas, l’étude d’impact sur l’environnement, l’étude de danger, la notice d’impact sur l’environnement et le rapport sur les produits dangereux. Les activités de la station de pompage GPL RHOURDE NOUSS sont soumises aux rubriques énumérées dans le tableau suivant. Types d'autorisations pour les activités de la Station de pompage GPL de RHOURDE NOUSS selon la nomenclature ICPE DEBIT QUANTITE
SUBSTANCE
GPL
Transfert de 630 t/h de GPL (> 50 t)
DESIGNATION DE L’ACTIVITE
Gazomètres et réservoirs de gaz comprimés renfermant des gaz inflammables, à l’exclusion des gaz visés explicitement par d’autres rubriques : La quantité totale susceptible d’être présente dans l’installation étant
1
2
3
4
5
1511
AM
4
X
X
1532
APAPC
1
1
50 m3 /an (10 > C > 100 m3 )
Liquides inflammables (stockage en réservoirs manufacturés de) : b) Représentant une capacité équivalente totale supérieure à 10 m3 mais inférieure ou égale à 100 m3
-Gaz naturel - GPL
1250 KW > 300 kW
Réfrigération ou compression (installations de) fonctionnant à des pressions effectives supérieures à 105 Pa : 1. Comprimant ou utilisant des fluides inflammables ou toxiques, avec puissance absorbée étant
2920
AW
Huiles moteur
q < 10t
Lubrifiants
1615
D
Carburant s (Gasoil, essence)
1= N° DE LA RUBRIQUE 5= ETUDE DE DANGER
AM : Autorisation Ministérielle
2= TYPE D’AUTORISATION 6=NOTICE D’IMPACT
AW : Autorisation du Wali
APAPC : Autorisation du P/APC
X
6
7
X
X
X
3= RAYON D’AFFICHAGE (KM) 4= ETUDE D’IMPACT 7=RAPPORT SUR LES PRODUITS DANGEREUX
D : Déclaration
C : Capacité équivalente
Q : Quantité
L ES ACTEURS Les différents secteurs intervenant dans le cadre de cette étude sont présentés cidessous. Le Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme Le Ministre de l’Environnement veille au respect de la conformité avec la législation et la réglementation en vigueur des études d’impact sur l’environnement pour AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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l’ensemble des projets d’infrastructures, d’aménagement et d’équipements ainsi qu’à l’application de la réglementation technique et des normes liées à l’aménagement du territoire et à l’environnement. Le Ministère de l'Energie et des Mines Le ministère de l'énergie et des mines assure le rôle de puissance publique en matière d'administration technique des activités liées aux hydrocarbures. Le Ministère de l’Agriculture L’agence Nationale de la Nature est responsable de la gestion des aires protégées. Le ministère de l’Agriculture a également en charge la protection des sols, forets et steppes contre la désertification via les organismes suivants ; la Direction Générale des Forets (DGF), Le Haut Comité pour le Développement des Steppes (HCDS), et le Centre pour le Développement de l’Agriculture en Région saharienne (CDARS) Le Ministère de la Santé et de la Population Le Ministère de la Santé et de la Population est chargé de la mise en application des prescriptions et recommandations décrites dans les lois 85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé ainsi que la loi 88-07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail. Le contrôle de l’application des dispositions de la loi 88-07 est dévolu à l’inspection du travail conformément à ces attributions. Le Ministère de la Culture Le ministre de la culture est responsable de la gestion des sites culturels et archéologiques protégés. Cette mission est assurée sur le plan opérationnel par l’Agence Nationale d’Archéologie et de la protection des monuments et sites historiques (ANAPSH). Les autorités locales Le wali représente la plus haute autorité au niveau local. Les différents secteurs d’activités sont représentés par les directions de wilaya on citera notamment la direction de l’hydraulique, la direction de l’aménagement du territoire, la direction des services agricoles, la direction des forêts, la direction de la santé et de la population, la direction de l’urbanisme de la construction et de l’habitat. Toutes ces directions sont consultées lors de la soumission de l’étude d’impact et cela conformément aux dispositions de la réglementation relative aux installations classées. 1.2.
L’AUDIT ENVIRONNEMENTAL
Un audit environnemental est un examen méthodique des informations environnementales relatives à une activité économique, à un site ou à un volet donné en vue de montrer sa conformité par rapport à une réglementation ou à une exigence donnée ou de trouver une voie pour y parvenir. Il est fondé sur un certain nombre de principes qui en font un outil efficace et fiable. Le respect de ces principes est indispensable pour que les conclusions d’audit soient pertinentes et suffisantes et pour que des auditeurs travaillent indépendamment les uns des autres parviennent aux mêmes conclusions dans des circonstances similaires. Les principes suivants s’appliquent aux auditeurs. Déontologie: La confiance, l’intégrité, la confidentialité et la discrétion sont essentielles à l’audit.
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L’audit fait partie intégrante d’un système de management de l’environnement (SME), comme outil de gestion pour la surveillance et la mise en œuvre efficace de la politique d’un organisme en matière d’environnement, ainsi qu’un élément important des activités d’évaluation de conformité vis a vis de la législation. La méthodologie de réalisation d'un audit repose aussi fortement sur une implication maximale des dirigeants et responsables afin de faciliter l'accès aux données et de placer les décisions au plus haut niveau, c’est une condition essentielle pour la mise en œuvre effective du plan d'actions. L’audit est défini, selon la norme ISO19011:2002, comme étant un processus systématique, indépendant et documenté, en vue d'obtenir des preuves d'audit ou informations environnementales, et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle mesure les critères d'audit ou référentiels d’audit sont satisfaits.
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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2. DESCRIPTION DE ENVIRONNEMENT 2.1.
L’ETAT
INITIAL
DU
SITE
ET
DE
SON
LOCALISATION DE LA STATION RHOURDE NOUSS
La station de pompage GPL de Rhourde Nouss se situe administrativement dans la commune de Bordj Omar Idriss, Wilaya d’Illizi. La station de Rhourde Nouss se trouve sur un terrain désertique en latitude 29°55’NORD et longitude 06°38’EST, et occupe une superficie de 69300 m². La station est distante de : 490km au nord de In Amenas 250km au sud de Hassi Messaoud
F i g u r e 1 : S it ua t i on gé o g ra p hi qu e d e l a s t a t i on R h our d e No uss
2.2.
VOIES DE COMMUNICATION
L’unique voie routière est la route nationale N°3 qui relie la station aux villes de Hassi Messaoud et In Amenas. L’accès de la RN3 vers la station s’effectue par une route goudronnée d’environ 15 km.
F i g u r e 2 : P la n de s itu at io n d e la sta t io n Rh ou r d e N ou ss
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La station est reliée au réseau téléphonique national au numéro Tél/Fax : 029 43 71 12, et au réseau privé de Sonatrach (4 chiffres) RIS : 6294, 6006, 6297, 6005, ainsi qu’à internet. 2.3.
DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT
2.3.1.
Géologie
L'Algérie comprend quatre grands domaines du Nord au Sud : L’Atlas Tellien (ou le Tell): constitué de reliefs escarpés et de plaines littorales dont les plus riches sont la Mitidja au centre, le Chelif à l’Ouest et le Seybouse à l’Est, Les hauts plateaux ; L’Atlas saharien, forme une longue suite de reliefs orientés NE-SO s’étendant de la frontière Marocaine à celle de la Tunisie ; Le Sahara, qui recèle l’essentiel des ressources en hydrocarbures, est un désert formé de grandes étendues de dunes (Erg Oriental et Erg Occidental), de plaines caillouteuses (Regs) et parsemé d’oasis, qui sont autant de centres urbains comme les villes d'El Oued, Ghardaia et Djanet. Le massif des Eglab à l’Ouest et le massif du Hoggar à l’Est forment, pratiquement, la limite méridionale du Sahara Algérien. L’Algérie est divisée en deux unités tectoniques majeures séparées par la faille Sud-atlasique : ¾ Le Nord de l’Algérie portant l’empreinte de la tectonique alpine ; ¾ La plate-forme saharienne, relativement stable, où la tectonique est moins prononcée. On s’intéressera à cette seconde unité siège de notre site d’étude. La zone d’étude est située au sud de l’Algérie alpine et appartient au Craton Nord Africain. Elle comprend un socle précambrien sur lequel repose en discordance une puissante couverture sédimentaire, structurée au paléozoïque en plusieurs bassins séparés par des zones hautes. On distingue d’ouest en est : Les Bassins de Tindouf et de Reggane situés sur les bordures Nord et NordEst du bouclier Reguibat. La couverture sédimentaire atteindrait 8000m dans le Bassin de Tindouf et 6500m dans celui de Reggane. Dans cette zone peu explorée, les formations paléozoïques pourraient se révéler à hydrocarbures liquides et gazeux; ¾ Le Bassin de Béchar limité au Nord par le Haut Atlas, au Sud et l’Ouest par la chaîne d’Ougarta. sa couverture sédimentaire atteindrait 8000m. Les réservoirs se trouvent dans le détritique paléozoïque inférieur et les récifs carbonifères ; ¾ Le Bassin de l’Ahnet-Timimoun limité au Nord par le haut fond d’Oued Namous, à l’Ouest par la chaîne d’Ougarta. Au Sud par le bouclier Touareg et à l’Est par la dorsale d’Idjerane-M'zab. La couverture serait en moyenne de 4000m. Dans le Sud, les réservoirs Ordoviciens et dévonien inférieur sont gazéifères. Au Nord, dans la cuvette de Sbaa, de l’huile a été découverte dans la totalité du paléozoïque; ¾ Les Bassins Mouydir et de l’Aguemour-Oued Mya sont limités à l’Ouest par la dorsale d’Idjerane-M'zab et à l’Est par la dorsale Amguid-El-Biod. Au Sud, les sédiments paléozoïques affleurent dans le Mouydir. Au Nord, dans la dépression d’Aguemour-Oued Mya, comblée par une puissante série paléozoïque et meso-cénozoïque (5000m à Oued Mya), d’importants ¾
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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gisements ont été mis en évidence dans le cambrien (Hassi Messaoud) et le Trias (Hassi R'mel); ¾ La synéclise d’Illizi-Ghadamès est limitée à l’Ouest par la dorsale d’AmguidEl-Biod et à l’Est par le môle de Tihemboka et les confins tuniso-libyens. Dans le Bassin de Ghadamès, la couverture sédimentaire (supérieure à 6000m), renferme des gisements d’hydrocarbures dans le Paléozoïque et le Trias.
F i g . 3 . G éo l o gi e d e l ’ A l g é r i e
Du point de vue pétrolier, on distingue trois provinces: ¾ Le Sahara Est, à gisements connus d’huile et de gaz, recèle encore un bon potentiel de découvertes ; ¾ Le Sahara Central, considéré comme gazéifère (gisements d’importance variable) mais où de récentes découvertes d’huile permettent d’espérer d’autres développements ; Le Sahara Ouest est surtout considéré à gaz, mais ses ressources demeurent pratiquement inconnues. Géologie du site Le site est situé dans un contexte de formation sédimentaire récente de nature alluvionnaire, et a fait l’objet de reconnaissance géotechnique (Laboratoire des TP Sud - Rapport d’étude géotechnique des terrains d’assise des stations de compression situées à Rhourde Nouss, Zina et Hassi R’Mel - Déc. 1998). Les résultats des essais de l’étude ont montré l’existence d’un dépôt de sables fluviatils grossiers de la surface jusqu’à -10 m. Ce dépôt est homogène et compact sur la profondeur de 10 m. Des analyses chimiques d’échantillons de sol prélevés à -0.4 et -3.0 m révèlent la présence de sulfate de gypse mais sans condition d’agressivité (concentrations < 0.85% sulfate de gypse).
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2.3.2.
Hydrogéologie
Conformément à la loi n° 83-17 du 16 juillet 1983 portant code des eaux, le territoire de l'Algérie a été divisé en 1996 en 5 bassins hydrographiques, avec création par décret exécutif N°96-283 du 26 août 1996 de L’agence de bassin hydrographique « Sahara » chargé de réaliser toutes actions visant à assurer une gestion intégrée des ressources en eau au sein du bassin hydrographique: Le Bassin hydrographique du Sahara couvre une superficie de 2.018.054 km² recevant une population de 3,5 millions habitants regroupés dans 264 communes. Le Bassin hydrographique Sahara se subdivise en (04) quatre sous unités : -
Chott Melrhir Sahara Septentrional Hoggar -Tassili Saoura –Tindouf
Le Bassin du bas Sahara, couvre une superficie de 600.000 km 2 et regroupe plusieurs Wilayas : Biskra, Ouargla, Ghardaïa, El Oued, Adrar, Tamanrasset (Ain Salah) et Illizi (DebDeb). Il se distingue principalement par des ressources en eau importantes, caractérisées par deux importants aquifères, qui sont la nappe du Continental Intercalaire (CI) et celle du Complexe Terminal (CT). Dans cette région, la nappe phréatique est également exploitée pour les besoins de l’agriculture, de même que pour les besoins de l’alimentation en eau potable(AEP), notamment dans les régions de Biskra, Ghardaïa et Oued Souf. Le site fait partie du grand Erg Oriental, région composée essentiellement de dunes, d’où l’inexistence de réseau hydrographique permanent. La nappe phréatique du site se situe à une profondeur de 200m. Cet aquifère fait partie du Complexe Terminal, et est recouverte par une succession de couches de sable, d’argile et de calcaire du Mio Pliocène (Cf. coupe stratigraphique ci-contre). Un suivi hydrogéologique des eaux souterraines des sables de l’aquifère du Complexe Terminal dans le bassin sédimentaire du Grand Erg Oriental, dans la section transversale N-S représentative, a permis de caractériser la qualité des physico chimique des eaux souterraines. En particulier, pour la région de Rhourde Nouss, les eaux exploitées se caractérisent par une concentration élevée en nitrates (>> limite de potabilité), une salinité élevée (exprimée en Cl - ).
Coupe stratigraphique du puits d’eau RNH : B1 (Sonatrach Division Production Rhourde Nouss – 11.11.88)
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12
Par ailleurs, les concentrations relativement élevées en Ca 2 + et SO 4 2 - témoignent d’une bonne dissolution du gypse dans les eaux (Cf. tableau plus bas). PUIT S R.NOUSS 15
R.NOUSS 17
R.NOUSS ALCIM
R.NOUSS S.POMPAGE
LAT.
28 °35 ’19’’
28 °39 ’57’’
29 °37 ’05’’
29 °13 ’30’’
L O NG .
7 °0 5 ’ 0 5 ’ ’
6 °3 0 ’ 4 1 ’ ’
6 °4 2 ’ 5 0 ’ ’
6 °2 9 ’ 4 7 ’ ’
T°C
23 ,8
28 ,4
27 ,2
22 ,5
pH
7, 11
7, 54
7, 83
7, 71
S EC µS/cm
282 0
321 0
180 6
469 0
Na +
275
320
214
532
K+
17 ,1
17 ,7
15 ,4
17 ,4
205
230
67 ,9
407
71 ,2
86 ,3
23 ,5
124
108
106
114
78
658
751
357
157 0
406
502
164
660
14 ,6
14 ,8
13 ,8
6, 3
Ca
2+
Mg
2+
H CO 3 2 SO4 Cl
en mg/l
2-
-
NO 3
-
[Selon : A.GUENDOUZ et al,.Hydrogeochemical and isotopic evolution of water in the Complex Terminal aquifer in the Algerian Sahara . Hydrogeology journal, 2003, 11: 483-95.] 2.3.3.
Climatologie
Le climat est de type désertique. Les pluies sont rares et les températures élevées pendant la période estivale. Les vents chargés de sable soufflent pendant la période printanière qui s’étend de la mi-février à la mi-avril. Ces vents sont parfois très violents et peuvent atteindre des pointes de 120 km/h. Il n’existe pas de station météorologique dans la zone de Rhourde Nous, les données présentées sont celles de la station O.N.M. de Hassi Messaoud. Le tableau ci-dessous donne les valeurs moyennes mensuelles de température, de pluviométrie et de vitesse du vent durant l’année 2007 (les valeurs extrêmes de température sont entre parenthèses). Les températures moyennes évoluent entre 11,3 (décembre) et 35,7°C (août) avec des extrêmes de -2,3 (décembre) et 47,9°C (juillet). Les précipitations ne sont enregistrées qu’en décembre (2 mm). Les vents sont généralement modérés (14,3 km/h en moyenne), mais T a bl eau 3. Val e u rs mo y e nn e s me n su el l e s d e t e mp é ra t u r e, d e plu v io m ét r i e e t d e Vitesse du vent dura nt l’a nnée 2007 da ns la région de Ha ssi M essa oud. MOIS
TEMPERATURES (°C)
PRECIPITATIONS (MM)
VENTS (KM/H)
JANVIER
12 ,3 (1 ,5 – 24 )
0
6 ,0
FEVRIER
15 ,4 (5 ,0 – 28 )
0
12 ,7
MARS
17 (3 ,0 – 31)
0
19 ,4
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GPL
13
AVRIL
22 ,5 (7 ,8 – 38 )
0
19 ,7
MAI
28 ,2 (15 – 42 ,1 )
0
16 ,2
JUIN
34 ,4 (16 ,1 – 47 ,9 )
0
18 ,2
JUILLET
34 ,2 (22 ,9 – 46 ,4 )
0
12 ,4
AOUT
35 ,7 (23 – 46 )
0
15 ,4
SEPTEMBRE
32 ,6 (20 ,7 – 44 ,1 )
0
17 ,2
OCTOBRE
25 ,1 (8 ,4 – 32 ,1 )
0
16 ,3
NOVEMBRE
16 ,2 (1 ,0 – 29 )
0
8 ,4
DECEMBRE
11 ,3 (-2 ,3 – 23 ,5 )
2 ,03
10 ,0
A titre indicatif uniquement, la rose annuelle des vents obtenue au niveau de la station O.N.M. Hassi Messaoud (1977-2006) est donnée ci-bas. Les vents des secteurs Nord et Nord-Est sont prédominants.
Par ailleurs, une indication des vents dominants au niveau de la station Rhourde Nouss est donnée dans les plans concernant l’extension des stations TFT et stations de compression GR1-GR2 (Plan ABB A93-DW-00110-F/125.03.2007). Les vents prédominants se situeraient entre les secteurs Ouest et Sud Ouest (la source de l’information n’est cependant pas indiquée par ABB).
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GPL
14
2.3.4.
Séisme
Les épicentres des grands tremblements de terre enregistrés en Algérie à la fois historiquement, et, d’après les mesures instrumentales, sont principalement déterminés par la proximité entre la plaq ue africaine et la plaque eurasienne, alignée approximativement E-O près de la côte. La frontière est associée à des failles de chevauchement en échelon qui s’étendent vers le sud en direction e l’Atlas saharien. Une grande partie de la déformation dans l’Atlas saharien est sismique et l’activité tectonique de la région n’est pas reflétée par sa sismicité à court terme (Ambraseys, 1981). Certains tremblements de terre récents se sont produits le long des failles non cartographiées, c’est par exemple le cas des tremblements de terre d’El Asnam de 1954 et 1980. Le code sismique algérien actuellement en vigueur est une révision des règlements édictés en 1981 (RPA-81) et a été publié en 1988 sous le titre de Règles parasismiques Algériennes (RPA-88). Les cartes de risques sismiques de l’Algérie divisent le pays entre 5 zones sismiques, à savoir : Zone 0 : effets sismiques négligeables Zone I : faible sismicité Zone IIa, IIb : sismicité moyenne Zone III : sismicité élevée La plus grande partie du Sahara, y compris les zones d’implantations des stations de transport gaz et brut de RTI, sont situées à l’intérieur de la zone 0, ou les effets sismiques sont négligeables. [Règles Parasismiques Algériennes RPA99 Vers.2003 Direction de l’habitat et de l’Urbanisme DTR BC248] 2.3.5. Faune et flore La région objet de notre étude se situe à l’intérieur de l’Erg Oriental, région formée de dunes de sable de différentes dimensions. Le climat sec et aride et la nature du substratum ne permettent pas la présence de réseaux hydrographiques, ce qui ne favorise pas le développement de dayas ni d’oasis. Le tapis végétal est irrégulier et discontinu, les plantes sont disséminées au niveau des dépressions et des cuvettes formées par les dunes. Les espèces rencontrées sont celles qui ont pu s’adapter à l’aridité du climat. Des ouvrages et autres études précisent la présence de certaines espèces listées cidessous. T a bl eau 4 : Inventaire des espèces florales présentes dans l’Erg Oriental G EN R E
ESPECE
Aristida
Pungens
Aristida Aristida Cyperus
Plumosa obtusa conglomératus
Moltkia
Ciliata
Calligonum
azel
Retama
retam
Ephedra
Alata
C L ASSE MENT / PR OTECT ION
Très commune dans le Sahara, sur les dunes et dans les zones sablonneuses Commune dans tous le Sahara Endémique au Sahara Commune dans tout le sahara sur les ergs Commune dans tout le Sahara sur les substrats sablonneux Trouvé dans les ergs, dans l’est du Sahara jusqu’au Tassili n’Ajjer Commune dans le nord du Sahara jusqu’au plateau de Tinghert Commune sur les zones sablonneuses dans tout le Sahara jusqu’au plateau de Tinghert
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T a bl eau 5 : Inventaire des espèces animales présentes dans l’Erg Oriental G EN R E S
ESPECES
Les mammifères Canis aureus Vulpes ruepelli Felis margarita Camelus dromadeus Jaculus jaculus Gazella leptoceros
N OM C OMMUN
chacal Renard famélique Chat des sables Dromadaire Gerboise Gazelle blanche Petite gerbille de sable Corbeau
Espèce Espèce Espèce Espèce Espèce Espèce
Espèce protégée Espèce protégée Espèce protégée
Gerbillus
gerbillus
Carvus Les oiseaux Falco Chlamydotis Ciconia
puficolis Tinnunculus undulata ciconia
Ammomanes
cincturus
Calandrella
brachydactilla
Alaemon Sylvia Passer Pterocles Corvus Les Reptiles Varanus Cerates Agama
alaudipes nana simplex senegalus ruficollis
Faucon crécerelle Outarde houbara Cigogne blanche Ammomane élégante L’alouette calandrelle Sirli du désert Fauvette naine Moineau blanc Ganga tachetée Corbeau brun
griseus vipera flavimaculata
Varan du désert Vipère ceraste Agame
2.3.6.
PR OT EC TION
non protégée protégée protégée non protégée non protégée protégée
Espèce non protégée Espèce non protégée
Espèce non protégée Espèce non protégée Espèce Espèce Espèce Espèce Espèce
non non non non non
protégée protégée protégée protégée protégée
Espèce protégée Espèce non protégée
Tourisme
Le site de la station Rhourde Nouss n’est pas à vocation touristique, elle est considérée, en raison de sa vocation pétrolière et de la proximité d’autres installations d’hydrocarbures, comme zone d’exclusion. 2.3.7.
Urbanisation
La région ne fait pas l’objet d’un plan d’aménagement particulier. L’urbanisation à proximité immédiate du site est inexistante.
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3. PRESENTATION DE L’ACTIVITE 3.1. L’ACTIVITE TRANSPORT L’activité transport par canalisation est l’une des quatre principales activités de l’entreprise Sonatrach, et prend en charge le développement, la gestion et l'exploitation du réseau de transport, de stockage, de livraison et de chargement des hydrocarbures liquides et gazeux. Sonatrach dispose d'un réseau de canalisation d'une longueur globale d'environ 16200 km dont deux gazoducs transcontinentaux, l'un va vers l'Espagne via le Maroc (Pedro Duran Farel) et l'autre vers l'Italie via la Sicile (Enrico Matteï). En 2007 le volume total d’hydrocarbures transportés est de 244,5 MTEP où le gaz naturel y représente 45 %, suivi du pétrole brut avec 41 %.
Figure 4
Réseau de canalisations d'hydrocarbures en Algérie
L’activité principale de la station GPL de RHOURDE NOUSS est de pomper le GPL vers Gassi Touil à une pression qui peut atteindre 82 bars avec un débit de 956 m 3 /H. La station de pompage RHOURDE NOUSS est située au PK 433+79 (Poste de coupure N°5) sur le parcours des canalisations de transport de diamètres 14" et 16". Pour mener à bien cette tache les moyens suivants sont mis en œuvre :
Moyens humains Personnel d’exploitation Composé de 04 équipes d’un effectif total de 42. Ce personnel est géré par un chef de station responsable aussi de la station de compression de gaz, avoisinante de la station GPL. Base DSP La base DSP est située à proximité de la station, et abrite un effectif de 16 agents pour assurer la sûreté de la station GPL et celle de la station GAZ. Moyens matériels Le plan de masse de la station est représenté figure 5. Les ouvrages importants de la station sont le bâtiment pomperie GPL, le bâtiment de contrôle, le bâtiment pour armoires contrôles des moteurs, et le bâtiment incendie.
Energie électrique: L’énergie électrique de la station est fournie par Sonelgaz. AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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Figure 5
Plan de masse de la station
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Eau : L’eau utilisée est une eau de forage d’un puits dans la nappe du Miopliocène à 200 m de profondeur. Cette eau brute est utilisée directement pour le réseau incendie. L’eau est aussi traitée par osmose inverse pour les besoins sanitaires et d’hygiène du personnel exploitant (unité d’osmose inverse hors service). L’eau utilisée de la station est rejetée sans aucun traitement dans le milieu environnant.
Carburants : La station est dotée d’un système de stockage et de distribution de gasoil et d’essence, composé de deux réservoirs de stockage de gasoil de 30 et 10 m 3 . Le gasoil sert au générateur de secours et à la pompe à incendie. Le gasoil et l’essence servent aussi à l’alimentation des véhicules.
Système d’égouts : La station est dotée de réseaux pour les eaux huileuses en provenance des pompes, pour les eaux sanitaires, et pour les eaux pluviales.
Moyens de sécurité – intervention : Le principal produit mis en jeu dans l’activité de la station étant le pompage de GPL, hydrocarbure très inflammable. Aussi, des moyens de détection de feu et de gaz, de prévention et de lutte contre les incendies et les explosions sont présents dans la station pour assurer la sécurité des installations et du personnel. Des détecteurs de gaz GPL sont installés dans les zones sensibles tel que les pompes, déclenchant le système automatique d’extinction à poudre. Un réseau d’eau incendie quadrille la station. le réseau est constitué d’une vingtaine de bornes, d’un bac de stockage de 600 m 3 et d’une station de pompage. La station est dotée d’un véhicule d’intervention anti-incendie ainsi que d’une ambulance équipée.
Bourbier Existence d’un bourbier constitué d’une fosse excavée en milieu naturel, recevant en principe toutes les eaux issues de la station.
Gares de réception et de lancement des racleurs.
3.2. DESCRIPTION DU PROCESS 3.2.1. Pompage de GPL Les pompes sont de type centrifuges entraînées par moteur électrique à variateur électronique de vitesse, l’alimentation électrique est assurée par SONELGAZ à partir d’une ligne de 30 Kv. Quatre pompes sont installées dans la station, dont deux en service et deux de secours (Voir schéma de procédé). Compte tenu des profils géométriques du trace Alrar à Hassi R'Mel et des débits mis en jeu dans les différents cas de marche retenus, les pompes de la station de Rhourde Nouss sont installées en série (totalité du débit, hauteur partielle). EQUIPEMENT
P OM PE S DE T R A NS FE R T
NBRE
MARQUE
PUISSANCE / CAPACITE
OBSERVATION
04
G UI N AR D KSB S A DVDS 14 X14 X16 LL
625 ,5 KW 956 M 3 /H
02 E N SE RV IC E ( 02 ) E N RE SER VE
3.2.2. Système de conditionnement de gaz Le gaz naturel est utilisé dans la station par prélèvement sur le gazoduc GR1. Le gaz naturel arrive à la station à une pression d’environ 65 bar g, traverse un des 2 filtres d’entrée, puis la première épingle du réchauffeur électrique avant de passer via un des 2 détendeurs à 7.50 bar g, et traverse la 2 i è m e épingle de l’échangeur pour servir les points d’alimentation. AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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Figure
6
schéma de procédé de la station de pompage GPL Rhourde Nouss
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Le gaz alimente : Le système torche :
o balayage permanent de la ligne principale et sous collecteurs o panneau d’allumage les purges des équipements o pompes GPL o gares racleurs o Filtres GPL l’alimentation des vannes de contrôle : o vanne de recyclage station o vanne de contrôle de débit d’injection de Rhourde Nouss l’alimentation de la vanne bypass de station 3.2.3.
Système torche
Ce système permet d’absorber en toute sécurité toutes les évacuations de GPL issus de la station en provenance de : purges, évents et drains des équipements (pompes, filtres, gares racleurs, ligne
de recyclage) échappements de soupapes d’expansion thermique échappements de soupapes de sécurité de station purge rapide de la station en décompression(ESD1)
Le système se compose de : une torche horizontale à débit 335 t/h, comprenant
o o
nez de torche ф24’’ x 3000 2 pilotes
un panneau d’allumage comprenant
o o o o o o
1 1 2 1 1 2
sortie gaz pour l’onde de flamme sortie pour gaz pilote PCV manuelles chambre d’allumage contrôleur de température manomètres
Le gaz d’alimentation réseau torche est détendu via la vanne 015 PCV 100 à 4 bar g pour assurer le balayage permanent du collecteur principal de la torche, ainsi que les collecteurs secondaires, et l’alimentation du panneau de contrôle (pilotes et front de flamme). 3.2.4.
Energie électrique
Les besoins en énergie électrique de la station de pompage de GPL sont assurés à partir de la centrale électrique de la SH/DP Rhourde Nouss. Le générateur diesel (à démarrage automatique) est destiné à satisfaire aux exigences de la sécurisation de la station en cas de coupure d’énergie électrique de la ligne SONELGAZ. Le générateur diesel de secours EG0544 alimente les circuits électriques essentiels dans le cas d'une panne de réseau principal, avec les caractéristiques suivantes : GENERATEUR DIESEL
Puissance de sortie = 500 KVA. Facteur de puissance = 0,8. La tension nominale de sortie = 400 V
MOTEUR D’ENTRAINEMENT
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Puissance = 700 HP. Capacité volumétrique = 18,1 litres. Limite maximale de survitesse = 2250 RPM. Nombre de cylindres : 12 cylindres. SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GPL
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3.2.5. Système incendie Le système a pour but d’arroser tout équipement de la station afin d’éviter une éventuelle montée en température qui pourrait atteindre la température d’auto inflammation du GPL (365 °C au minimum). Le système se compose de : 1 bac incendie de 600 m 3 alimenté par une pompe d’exhaure 2 pompes principales de 200 m3/h et 127 m CL
o 1 pompe à entraînement électrique en mode de fonctionnement normal o 1 pompe diesel en cas de manque de tension 2 pompes jockey 5 m 3 /h 125 m CL pour maintien le réseau pressurisé à 7-8 bar g 1 boucle incendie en réseau enterré ф10’’ encerclant la station avec des tronçons isolables par vannes papillons La pression dans le réseau sera maintenue à l’aide pressostats consignés à 7-8 , 5 et 4 bar g, en faisant démarrer respectivement une pompe jockey, la pompe électrique, ou la pompe diesel. Le niveau du bac incendie est maintenu par transmetteurs qui génèrent les seuils LSHL et LSHL, ou LSLL et LSHH. 3.2.6. Système eau brute et eau potable Le réseau d’eau brute et eau potable est destiné à : remplir le réservoir incendie fournir de l’eau pour la réfrigération des variateurs de fréquence assurer la consommation sanitaire pour le personnel de la station et de la base
DSP 3.2.7.
Stockage et distribution de carburant
Les installations annexes de la station de pompage de GPL comprennent un système de stockage et de distribution de carburant diesel. Les carburants sont livrés à la station par des camions-citernes équipés de tuyaux flexibles pour le transvasement du carburant, selon la pratique standard. Les points de transvasement du carburant sont équipés de connexions compatibles avec les raccords des tuyaux flexibles et les points de mise à la terre des camionsciternes. Les systèmes de carburant sont composés de réservoirs, de filtres et de pompes de distribution pour le générateur de secours et la pompe à eau incendie. Ils alimentent également en carburant les véhicules et les autres équipements mobiles. RESERVOIR
3.2.8.
CAPACITE M3
S toc ka ge D i es el
10
S toc ka g e E ss enc e
10
S toc ka g e G a z ol e
30
Arrêt d'urgence (ESD)
Il existe trois niveaux dESD : ESD1 : arrêt d’urgence avec dépressurisation ESD2 : arrêt d’urgence sans dépressurisation ESD3 : arrêt d’urgence pompes (1 à4) En pratique, l’arrêt ESD2 n’est pas utilisé. AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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3.2.9.
Systèmes de détection et protection contre l’incendie
Découpage de la station en 4 zones : procédé/bâtiment de commande/ bâtiment électrique / bâtiment incendie & poste de garde A. Z O NE PR OC E DE
- pomperie GPL 8 détecteurs de gaz avec protection intempéries 4 détecteurs de flammes UV/IR Det’tronics 4 détecteurs thermovélocimétriques 4 boîtiers bris de glace 1 sirène 24 V à 2 tons 1 ensemble générateur de poudre Sabo - filtre gaz utilités 4 détecteurs de gaz GPL avec protection intempéries 1 sirène 24 V à 2 tons - stockage 6 détecteurs de gaz GPL avec protection intempéries 4 détecteurs de flammes UV/IR Det’tronics 1 sirène 24 V à 2 tons B. ZONE B ATIME NT DE COMM ANDE
-
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-
local distribution secourue 1 détecteur de fumée ionique SI 1 détecteur de température thermostatique 1 boîtier bris de glace 1 sirène 24 V à 2 tons Salle technique et salle de contrôle 8 détecteurs de fumée, dans chaque salle (16 au total): plafond : 2 ioniques + 2 optiques + faux-plancher : 2 ioniques + 2 optiques 2 boîtiers bris de glace "extinction" 2 boîtiers bris de glace "détection" 1 sirène 24 V à 1 ton 1 sirène 24 V à 2 tons à chaque entrée/sortie, les panneaux lumineux "entrée interdite", "évacuation immédiate" 1 sirène installée sur le toit du bâtiment l'armoire FGP 015-Z 19-01 1 ensemble générateur de CO 2 Salle de télécommunications 2 détecteurs de fumée : plafond : 1 optique + faux-plancher : 1 optique 1 boîtier bris de glace 1 sirène 24 V à 2 tons Salle groupe de ventilation 1 détecteur de fumée optique 1 boîtier bris de glace 1 sirène 24 V à 2 tons Couloirs 12 détecteurs de fumée: plafond : 7 ioniques + faux-plancher : 5 optiques 4 boîtiers bris de glace 3 sirènes 24 V à 2 tons AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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C . Z O NE B A TIM E N T E LE C T RI QU E
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Local alimentation secourue 1 détecteur de fumée ionique SI 1 détecteur de température thermostatique 1 boîtier bris de glace 1 sirène 2 tons Local répartiteurs 2 détecteurs de fumée : plafond: 1 ionique + faux-plancher: 1 optique, 1 boîtier bris de glace, 1 sirène 2 tons. Local HT/BT (salle électrique) 18 détecteurs de fumée: plafond: 6 optiques + faux-plancher : 6 ioniques + 6 optiques, 11 détecteurs thermovélocimétriques (plafond), 2 boîtiers bris de glace, 1 sirène 24 Vcc, a 1 ton, à chaque entrée/sortie, les panneaux lumineux "entrée interdite","évacuation immédiate" de signalisation d'émission de CO 2 en cours, 2 boîtiers de sélection "auto/man.", 1 ensemble générateur de CO 2 Salle des variateurs 12 détecteurs de fumée : plafond : 4 optiques + faux-plancher : 4 ioniques + 4 optiques, 7 détecteurs thermovelocimétriques (plafond), 2 boîtiers bris de glace 1 sirène 24 V à 2 tons à chaque entrée / sortie, les panneaux lumineux "entrée interdite", "évacuation immédiate" 2 boîtiers de sélection "auto/man." 1 protection CO 2 Abri transformateur 8 détecteurs thermostatiques : transformateur 1 : 2 boucles de 2 détecteurs transformateur 2 et 3 : 2 boucles de 1 détecteur 1 boîtier bris de glace par transformateur 1 feu flash par transformateur 1 sirène 24 V à 1 ton (commune) 1 ensemble générateur de poudre Groupe électrogène de secours Trois informations de détection incendie sont connectées à l’armoire FGP : détection feu – préalarme détection feu - alarme détection feu - défaut
D . ZONE B ATIMENT INCENDIE & POSTE DE GARDE
-
Local des pompes 4 détecteurs de température thermovelocimétriques 4 détecteurs de flamme, 2 UV et 2IR MINIMAX 4 boîtiers bris de glace 1 sirène 24 V à 2 tons 1 ensemble générateur de poudre AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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Bureaux et salle commune Un tableau synoptique activé par la centrale FMZ 4100 du FGP en salle de contrôle et reprenant le plan du site est installé dans cette salle. II assure les fonctions suivantes : 1 test lampes 1 LED d'alarme générale feu 1 LED de défaut général 1 LED de présence tension 1 LED d'alarme générale gaz 1 LED d'alarme générale extinction 14 LED d'alarme détection : (bâtiment de commande, bâtiment électrique. Transformateurs, groupe électrogène, pomperie GPL, filtres, garage et ateliers, bâtiment incendie, abri véhicules, poste de garde, stockage carburant) 5 LED d'extinction : (bâtiment de commande, bâtiment électrique, transformateur, pomperie GPL, bâtiment incendie) Poste de garde Un coffret de report de signalisation de défaut général feu et alarme détection générale feu et gaz est installé à ce poste.
3.2.10. Système de sécurité Le système de sécurité de la station de pompage est composé de : Accès surveillé au site. Circuit de télésurveillance sur le périmètre extérieur de la station et points névralgiques à l’intérieur de la station.
3.3. LES LIMITES D’INFLUENCES En prenant pour références les limites définies par le manuel des études d’impact sur l’environnement, on définira les limites d’influences comme étant : l’espace restreint d’influence : représenté par l'intérieur de la station de
pompage de GPL.
l’espace d’influence : englobera la station de pompage GPL ainsi que la station
de compression de gaz. Il est à noter que les deux stations de GPL et gaz de Rhourde Nouss sont
contiguës, et de ce fait utilisent certaines ressources (telles que eau et électricité) en commun. les milieux récepteurs à considérer sont : le sol, le sous-sol, et l'air.
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4. ANALYSE ENVIRONNEMENTALE Cette analyse consiste à réaliser l’inventaire de l’ensemble des aspects (aspect environnemental : éléments des activités, produits ou services d’un organisme susceptible d’interactions avec l’environnement) et impacts (impact environnemental : toute modification de l’environnement, négative ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement des activités, produits ou services d’un organisme) environnementaux associés au site, liés aux activités, produits et services de l’entreprise. L’analyse doit être la plus exhaustive possible. Il ne s’agit pas à ce stade de «hiérarchiser» ces aspects environnementaux, mais de les identifier sans porter de jugement sur leur importance relative. Cette analyse va aborder successivement la situation de l’entreprise en particulier vis-à-vis des aspects suivants : les caractéristiques de l’environnement du site ; les flux entrants : consommation d’eau, d’énergie, de produits intermédiaires et
matières premières ; (§ IV.1) les pollutions et nuisances induites par l’activité de l’entreprise en situation normale, en situation dégradée et en cas d’accident. (§ IV.2) L’analyse devra statuer sur la situation du site vis-à-vis de la réglementation en vigueur. (Conformité du site à la réglementation des installations classées). (§ IV.3). En l’absence d’information quantifiable sur un élément, il convient simplement de le constater. Eaux Sanitaires Eau
Eaux huileuses
GPL
Gaz naturel
Carburants (Gas oil ; diesel ; essence)
Déchets solides ménagers/ industriels
Huiles usagées
GPL
Fumées/COV Huiles
Figure 6
Flux entrant/sortant de la station de pompageGPL RHOURDE NOUSS
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4.1. LES RESSOURCES ET MATIERES PREMIERES 4.1.1. Matières premières & additifs Il n’y existe pas de procédé de transformation des matières au sein de la station, puisque l'on a à faire uniquement à un transfert de GPL. Un certain nombre de produits chimiques sont utilisés sur le site, dont: SUBSTANCE
QUANTITE
LIEU DE STOCKAGE
Poudre pour extinction des incendies Huiles TISKA 32 & TORBA 46
12X300 KG (en stock) 28 l (consommation/an)
Atelier mécanique
4.1.2. Consommation d’énergie La principale source d'énergie utilisée sur le site de la station de pompage de GPL est l’électricité. Le gaz naturel est aussi utilisé mais en petite quantité pour notamment le système de torche. Les carburants sont fournis par camion citerne. Consommation de carburants (m3/an) : Diesel = 10 / essence = 10 / Gasoil = 30 4.1.3. Utilisation d’eau L’eau utilisée provient du puits foré au miopliocène, à une profondeur de près de 200 m avec un débit d’exploitation 25 l/s. Débit moyen consommé : 15 m 3 /jour
4.2. EMISSION DE MATIERES POLLUANTES 4.2.1. Les effluents liquides Les principaux effluents liquides susceptibles de polluer le sol et le sous-sol sont : Les fuites de GPL des équipements (pompes, vannes, canalisations etc.) Les eaux huileuses, les lubrifiants et huiles usagées des opérations liées à la
maintenance. Les eaux sanitaires de la station et base DSP. Les déversements accidentels des solutions de produits chimiques. Les déversements accidentels de fuel et lubrifiants. Les eaux issues des gares racleurs. Les purges des pompes.
4.2.2. Les déchets solides et boues Les produits de curage des pipes. Les matières solides retenues par les systèmes de filtration. Les déchets ménagers et assimilés (Ateliers, Bureautique..). Les emballages en plastique des produits consommables. Les emballages en papiers des produits chimiques et autres consommables. Les chiffons souillés. Les pneus Batteries de véhicules, batterie d’alimentation de circuits de secours (éclairage de sécurité). Huiles de vidanges des moteurs et machines. Chute de bois
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Emulseurs Filtres d’air Bouteilles de gaz R22 Poudre d’extinction Chute de câbles électriques
4.2.3. Les émissions atmosphériques Les sources potentielles de pollution de l’air sont : Les gaz de combustion de la torche, les émissions fugitives de GPL, les émissions des gaz d'échappement des moteurs d’engins et véhicules. 4.2.4. Bruit et Vibrations Le bruit et les vibrations émanent des sources suivantes : Les pompes, Les installations d’air comprimé Les groupes électrogènes.
4.3. EXIGENCES REGLEMENTATION APPLICABLES ET CRITERES D’AUDIT 4.3.1. Réglementation hydrocarbures Le texte de référence en la matière est la "loi n°05-07 du 28 avril 2005 relative aux hydrocarbures" et l’ordonnance n°06-10 du 29 juillet 2006 modifiant et complétant la loi n° 05-07. Cette loi a essentiellement pour objet la définition du régime juridique des activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport d'hydrocarbures ainsi que les ouvrages et installations permettant leur exercice. Elle définit également les droits et obligations des entreprises exerçant ces dites activités. Elle consacre un paragraphe composé de trois articles aux aspects hygiène, sécurité et environnement. Il est stipulé : Art. 3 : « Ces ressources doivent être exploitées en utilisant des moyens efficaces et rationnels afin d'assurer une conservation optimale, tout en respectant les règles de protection de l'environnement. » Art.17 : « dans l’exercice des activités objet de la présente loi, sera observé le plus strict respect des obligations afférentes: A la sécurité et à la santé des personnes ; A l’hygiène et à la salubrité publique ; Aux caractéristiques essentielles du milieu environnant terrestre ou maritime ; Aux intérêts archéologiques ; Au contenu des lois et règlements en vigueur en matière de protection de l’environnement. » Il est également mentionné à l’art.18 l’obligation à tout entrepreneur du secteur, préparer et soumettre à l'approbation de l'autorité de régulation des hydrocarbures une étude d'impact environnemental et un plan de gestion de l'environnement comprenant obligatoirement la description des mesures de prévention et de gestion des risques environnementaux associés aux dites activités conformément à la législation et à la réglementation en vigueur en matière d'environnement. Les dispositions édictées par le décret n°88-35 du 16 février 1988 définissant la nature des canalisations et ouvrages annexes relatifs à la production et au transport d'hydrocarbures ainsi que les procédures applicables à leur réalisation" Au sens de ce présent décret sont considérés comme ouvrages annexes rattachés aux canalisations de transport d'hydrocarbures, les stations de compression, de pompage et de détente et annexées aux dites canalisations. AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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A l'article 33 de ce décret, il est stipulé que : « le ministre chargé des hydrocarbures, dans les limites de ces attributions et dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur, assure le contrôle technique de la réalisation des canalisations et ouvrages d'hydrocarbures. Ce contrôle et la surveillance administrative et technique porte également sur les conditions d'exploitation de ces ouvrages ainsi que sur la sécurité et l'hygiène. Le contrôle de la sécurité publique, la sécurité et l'hygiène de la main d'œuvre, la conservation des édifices, habitations et voies de communication, la protection de l'usage des zones et nappes d'eaux ainsi que la sauvegarde du patrimoine agricole et la protection de l'environnement sont exercées par chacun des ministres compétents dans les limites de leurs attributions respectives ». 4.3.2. Réglementation sur les rejets liquides Le décret exécutif n°06-141 du 19 avril 2006, réglemente les rejets d’effluents liquides industriels. Les rejets dans un milieu récepteur ne sont autorisés que s’ils ne dépassent pas à la source les valeurs limites maximales fixées par le présent décret et s’ils remplissent les conditions techniques définies par arrêté ministériel. L’art. 6 stipule par ailleurs qu’au titre de l’autocontrôle et de l’auto surveillance les exploitants d’installations générant des rejets d’effluents liquides industriels doivent tenir un registre où sont consignés la date et les résultats des analyses qu’ils effectuent selon des modalités fixées par arrêté du Ministre chargé de l’environnement et, le cas échéant, du ministre chargé du secteur concerné. Tableau 7 : Valeurs limites des paramètres de rejets d’effluents liquides industriels
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Le décret exécutif n° 07-207 du 30 juin 2007 réglemente l’usage des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, de leurs mélanges et des produits qui en contiennent tels que les halons et CFC. 4.3.3. Bruit et vibrations Les émissions sonores sont régies par le décret n° 93-184 du 27 juillet 1993, qui fixe les limites d’émissions sonores telles que décrites dans le tableau ci-dessous : Tableau 3 : Limites d’émissions sonores ZONES
6H A 22H
Zone 1 : z o n e d ’h a b i t a t io n , V o ie s et l ie u x p u b l ics e t pr i v é s Zone 2 : pro ximité d’hô pitaux, d ’ét a bl isse men t s sco la ir es et a ir es de r e po s
HORAIRES 22H A 6H
70 dbA
45 dbA
45 dbA
40 dbA
A l’article 6 de ce décret, il est stipulé que toute personne physique ou morale exploitant des activités exigeant l’emploi de moteurs, d’outils, de machines, d’équipements ou d’appareils générateurs de bruits à des niveaux supérieurs à ceux donnés ci-dessus, est tenu de mettre en place des dispositifs d’insonorisation ou des aménagements appropriés de nature à éviter d’incommoder la population ou de nuire à la santé. Selon l’art.9 Les marteaux piqueurs, les groupes électrogènes de puissance, et compresseurs doivent être munis de dispositifs d’insonorisation lorsqu’ils sont utilisés à moins de 50 m de locaux à usage d’habitations ou de lieux de travail. L’OMS dans son aide-mémoire N°258, révisé en février 2001 stipule qu’une limite d’exposition professionnelle de 85 dB pendant 8 heures devrait protéger la plupart des gens contre un déficit auditif permanent provoqué par le bruit après 40 ans d’exposition professionnelle. La directive européenne 2003/10/CE du parlement européen, relative à la protection des salariés contre le bruit précise les actions requises à réaliser en fonction des L’aide-mémoire N°258 de l’OMS stipule qu’une limite d’exposition professionnelle de 85 dB pendant 8 heures devrait protéger la plupart des gens contre un déficit auditif permanent provoqué par le bruit après 40 ans d’exposition professionnelle. La directive européenne 2003/10/CE du parlement européen, relative à la protection des salariés contre le bruit précise les actions requises à réaliser en fonction des niveaux sonores: Tableau 9 : Actions à réaliser en fonction des niveaux sonores selon la directive européenne 2003/10/CE N°
SEUILS DECLENCHANT L'ACTION
DISPOSITIONS
1
V a l eu r s d ' e x pos i t io n i n f ér i eu res Lex, 8h = 80 dB(A) P r e s s i o n a c o u s t i q u e d e c r ête 112 Pa, 135 dB(C) par ra pport à
Mise à disposit ion de protections a ud it i v es I n format ion des sa la riés su r l es r i s qu es ,l e r é s ul ta t des m e su r es , l ' u s a ge des p ro t e ct e u rs a ud it i fs
2
V a leu r sd' ex po s i t ion s u pé r i eur es Lex, 8h = 85 dB(A) - P res s ion ac ou st iq u e
- P o rt de p rot ec t io ns = o b li ga to i re - C on t rô l e a u d io m ét r i qu e d es s a la r i és de
c r ê te
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3
V a l eu r s l im i t e s d ' e xp o s i t io n: - L ex , 8 h =87 dB(A) - P res s ion ac ou st iqu e de c rête 200 Pa, 140 dB(C) par ra pport à 20 µPa
- P r e n d re des mes u r es po u r r éd u i r e l ’ ex po si t ion à un n i vea u in f éri eur - D é t e rm in e r les c a u s es de l ’ ex po si t ion exc es si ve - A d a p t e r l es m es u r es d e p ro t ect io n e t d é ti
Pression acoustique de crête: Lpc en dB(C) : valeur maximale de la pression acoustique instantanée mesurée avec la pondération fréquentielle C Niveau d'exposition quotidienne au bruit (Lex, 8h, en dB(A)): moyenne pondérée dans le temps des niveaux d'exposition au bruit pour une journée de travail de huit heures. Niveau d'exposition hebdomadaire au bruit (Lex, 8h, en dB(A)): moyenne pondérée dans le temps des niveaux d'exposition quotidienne au bruit pour une semaine de cinq journées de travail de huit heures. Niveau d'exposition hebdomadaire au bruit: pour des activités caractérisées par une variation notable, d'une journée de travail à l'autre, de l'exposition quotidienne au bruit, il est possible d'utiliser le niveau d'exposition hebdomadaire au bruit, au lieu du niveau d'exposition quotidienne au bruit pour évaluer les niveaux de bruit auxquels les travailleurs sont exposés 4.3.4. Réglementation relative aux déchets Les orientations de la politique environnementale nationale
relative à la gestion des déchets sont contenues dans « la loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets ». Cette loi institue un plan national de gestion des déchets spéciaux. Elle impose aux générateurs et/ou détenteurs de déchets d’assurer ou de faire assurer à leur charge l’élimination de ces déchets de façon écologiquement rationnelle, sans mettre en danger la santé des personnes et des animaux et sans constituer de risques pour les ressources en eaux, le sol ou l’air, la faune et la flore ; sans provoquer d’incommodités par le bruit ou les odeurs ; ni porter atteinte aux paysages et sites présentant un intérêt particulier. Le décret 05-314porte sur les modalités d'agrément des groupements de générateurs et détenteurs déchets dangereux, et le décret 05-315 fixe les modalités de déclaration des déchets spéciaux dangereux, Le décret 06-104 fixe la nomenclature des déchets, y compris les déchets spéciaux dangereux. L’article 2 définit La nomenclature des déchets, y compris les déchets spéciaux dangereux, par une classification systémique des déchets : 1. L'attribution d'un numéro de code structuré comme suit: Le premier chiffre représente la catégorie qui retrace le secteur d'activité ou le procédé dont le déchet est issu. Le second chiffre représente la section qui retrace l'origine ou la nature du déchet appartenant à la catégorie. Le troisième chiffre représente la rubrique qui retrace la désignation du déchet. 2. L'identification de la classe des déchets à laquelle appartient le déchet concerné indiquant l'appartenance à la classe des déchets ménagers et assimilés (MA), inerte (I), spéciaux (S) et spéciaux dangereux (SD). 3. L'indication de la dangerosité du déchet spécial dangereux concerné est donnée selon les critères fixés à l'annexe I du décret.
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Tableau 10 : DECHET
Les p ro du i t s de curage des pipes Les p ro du i t s de c u r ag e du d ésh u il eu r L e s mat ière s sol id e s r e t enu es pa r le s s y s t è me s de f i l tr a t io n Les d éch e ts ménagers et a s s imil és (A te l iers , Bu reau tiqu e..) . L e s e m bal l a g e s en p l a s t i qu e L e s e m bal l a g e s en papiers des produits ch imiques et autres c o n so m mab l e s L e s b a t t er ie s
L e s ch i f fon s sou il lés
H u il es
Pneus
F i lt r e d ’a i r
C h u te s d e b o is C h u te s d e c â bl e s et d es tou r ets
Nomenclature des déchets de la Station de pompage GPL de RHOURDE NOUSS DESIGNATION SELON NOMENCLATURE
D éc h et s n on s p éci f i és Boues provenant d é s h u i l eu rs
de
D éc h et s n on s p éci f i és
D éc h et s mélange
c o mmu na ux
en
Em ball a g es en m a ti è re s p l a s t iq u es E m ball ages con t ena nt d es rés i dus de su bs ta nc es dangereu ses ou contaminés p a r d e t e l s r és i du s Accumulateurs au plomb Accumulateurs Ni - Cd Absorbants, ma tér ia ux f il t ran ts (y compris les filtres à huile n on spé c if i és a il l e u rs ), c hi f fo ns ’ ess uya ge et vêtements de protection c on tam i nés pa r des s u bsta nc es da n gereuses H u i l e mot e u r , de b o î t e d e v i t es s e s e t de l ub r i f i c a ti o n sy nt h ét i ques H u i l e mot e u r , de b o î t e d e v i t ess e s et d e l u b ri f ica ti on n on c hlorées à bas e minéra le Pn eu s ho rs d’usa ge A b so r ba nt s, m a t é r ia u x f i lt ra nt s, ch i f fo ns d’ess uya ge et v ê t e ment s d e p r o te c t io n a ut r e s q u e c e ux vi s és à la rubrique 15. 2.1 B oi s a ut res q u e c eux vi s és à la rubrique 20. 1.20 SD C â b l e s a u t r e s q u e c eu x v i s és à l a rubrique 1 7.4.9
CODE DU DECHET
CLASSE DU DECHET
5.3.99
/
13.5.3
SD
5.3.99
/
20.3.1
MA
15.1.2
MA
15.1.1
SD
Dangereuse pour l’environnement
16.6.1 16.6.2
SD SD
Toxique Toxique
15.2.1
SD
Inflammable irritante Nocive
13.2.3
SD
Nocive
13.2.2
SD
Nocive
16.1.1
S
15.2.2
S
20.1.6
MA
17.4.10
S
CRITERES DE DANGEROSITE
Nocive
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4.3.5. Huiles usagées Les huiles usagées ne constituent pas un problème important en raison de la faible consommation annuelle des principaux équipements de la station GPL ; nous citons à titre illustratif le groupe électrogène avec une consommation de 38,6 l/an, la motopompe à eau avec 15 l/an. Cet aspect est régi par le décret exécutif 93-161 « réglementant le déversement des huiles et lubrifiants dans le milieu naturel » et le décret exécutif 93-162 « fixant les conditions et les modalités de récupération et de traitement des huiles usagées ». A l’article 2 du 93-161, il est stipulé l’interdiction de déversement dans le milieu naturel par rejet direct ou indirect ou après ruissellement sur le sol ou infiltration des huiles et lubrifiants neufs ou usagées appartenant aux catégories suivantes : les huiles pour moteurs ou motopompe et huiles de base moteur ; les huiles utilisées comme matières premières pour la fabrication d’additifs et lubrifiants ; les huiles de graissage ; les huiles pour engrenage sous carter ; les huiles pour mouvement ; les huiles noires appelées mazouts de graissage ; vaseline et huiles de vaseline ; les huiles isolantes ; les huiles de trempe ; les huiles pour turbines ; les huiles pour lubrification des cylindres et des transmissions. Cette interdiction s’applique aux évacuations dans les réseaux d’assainissement même lorsque ceuxci sont équipés de stations d’épuration. Des dérogations peuvent être accordées par arrêté du ministre chargé de l’environnement pour autoriser certaines pratiques et notamment l’épandage. Les huiles usagées au sens du décret 93-162 sont les huiles minérales qui, après usage sont devenues inaptes à l’emploi auquel elles étaient destinées comme huiles neuves. Les huiles usagées doivent être soit traitées en vue de leur réutilisation, utilisées comme combustibles, incinérées, exportées en vue de leur traitement, stockées en vue de leur élimination, employées en l’état. Les détenteurs d’huiles usagées doivent disposer d’équipements étanches et dans des conditions permettant d’éviter leur mélange avec des contaminateurs qui pourraient entraver leur traitement ou générer des produits toxiques. L’utilisation de ces huiles comme combustibles ou leur incinération sont soumises à autorisation du Ministre de l’environnement. 4.3.6. Réglementation sur les émissions atmosphériques Le décret exécutif 06-138 réglemente l’émission dans l’atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou solides, ainsi que les conditions dans lesquelles s’exerce leur contrôle. Toutefois, dans l’art.3 un délai est de sept (7) ans est accordé aux installations pétrolières existantes pour se mettre en conformité avec le présent règlement, et une tolérance est acceptée durant cette période. L’art.11 précise qu’au titre de l’autocontrôle et de l’auto surveillance, les exploitants d’installations générant des rejets atmosphériques doivent tenir un registre où sont consignés la date et les résultats des analyses qu’ils effectuent selon des modalités fixées par arrêté du ministre chargé de l’environnement et, le cas échéant, par arrêté conjoint avec le ministre chargé du secteur concerné. Les mesures sont effectuées sous la responsabilité de l’exploitant et à ses frais dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
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Tableau 11 :
N°
1 2 3
4
4.3.8.
Valeurs limites des paramètres de rejets atmosphériques concernant la Station de pompage GPL de RHOURDE NOUSS
PARAMETRE
Poussière totale Oxydes de soufre (exprimé en SO 2 ) Oxydes d’azote (exprimé en NO 2 ) Composés organiques volatils (Rejet total de composés organiques volatils à l’exclusion du méthane)
UNITE
VALEUR LIMITE
TOLERANCE POUR ANCIENNES INDUSTRIES
mg/Nm 3
50
100
’’
300
500
‘’
300
500
‘’
150
200
Aspects risques et catastrophes
Les textes régissant ces aspects sont : La loi n°04-20 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable, le décret n°85-232 relatif à la prévention des risques de catastrophes et le décret n°85-231 fixant les conditions et modalités d'organisation et de mise en œuvre des interventions et secours en cas de catastrophes. Ce texte décrit les niveaux d’intervention au plan de la wilaya, de la mairie et de l’unité. L’arrêté interministériel du 12 décembre 1992 portant réglementation de sécurité pour les canalisations de transport d'hydrocarbures liquides, liquéfiés sous pression et gazeux et ouvrages annexes fixe les règles de sécurité des canalisations de transport d'hydrocarbures liquides, liquéfiés sous pression et gazeux, ainsi que les ouvrages qui y sont annexés. Son article 4 indique que tout incident ou toute situation susceptible de compromettre la sécurité de la maind’œuvre, des installations et/ou de l'environnement doit, en plus des actions urgentes et appropriées à entreprendre par l'exploitant, être signalé au ministre chargé des hydrocarbures et consigné sur un registre spécial qui doit être tenu à la disposition des services chargés de la surveillance administrative et technique. 4.3.9.
Utilisation, stockage, manipulation et transport de produits toxiques
La réglementation nationale applicable aux produits dangereux est le décret 90-79 portant réglementation du transport de matières dangereuses », où il est stipulé à l’article 1 que ce texte ne s’applique pas à l’intérieur des établissements où les matières sont entreposées et utilisées et le décret 03-451 définissant les règles de sécurité applicables aux activités portant sur les matières et produits chimiques dangereux ainsi que les récipients de gaz sous pression 4.3.10. Réglementation santé, hygiène et sécurité La loi 85-05 du 16 février 1985 modifiée et complétée par la loi n° 98-09 du 19 Août 1998 relative à la protection et à la promotion de la santé consacre le chapitre II du titre II aux mesures de protection du milieu et de l’environnement. Il est stipulé aux articles 32,33 et 34 que l’eau destinée à l’alimentation (boisson et hygiène corporelle) doit satisfaire aux normes définies par la réglementation en vigueur, tant AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+
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en qualité qu’en quantité. De plus, il est stipulé que la mise en service des entreprises industrielles est subordonnée pour les normes d’hygiène et sécurité à une autorisation des services habilités (art.40). Le second texte est la loi 88-07 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail. Il y est stipulé l’obligation pour l’organisme employeur d’assurer l’hygiène et la sécurité des travailleurs. L’ambiance de travail doit répondre aux conditions de confort et d’hygiène, notamment de cubage, d’aération, de ventilation, d’éclairage, d’ensoleillement, de chauffage, de protection contre les poussières et autres nuisances et d’évacuation des rejets liquides et des déchets. Il est fait mention à l’article 6 de la néce ssité de doter les travailleurs en vêtements spéciaux, équipements et dispositifs de protection d’efficacité reconnue. Il est également mentionné l’obligation d’intégrer la sécurité des travailleurs dans le choix des technologies et techniques ainsi que dans l’organisation du travail. Au chapitre V relatif à l’organisation de la prévention, il est fait mention de l’obligation d’instituer des commissions paritaires d’hygiène et Sécurité. Les membres de ces commissions doivent bénéficier de formations pratiques et appropriées. De même il est mentionné au chapitre IV de cette loi que l’instruction, l’information et la formation des travailleurs aux risques professionnels constituent une obligation qui s’impose à l’organisme employeur. 4.3.11.
Réglementation relative aux rayonnements ionisants
Cet aspect est abordé en raison de l’utilisation lors de contrôles non destructifs sur les pipes de sources radioactifs. Les dispositions réglementaires régissant cet aspect sont décrites dans le décret 86-132 fixant « les règles de protection des travailleurs contre les risques de rayonnements ionisants ainsi que celles relatives au contrôle de la détention et de l'utilisation des substances radioactives et des appareils émettant des rayonnements ionisants». Ce décret fixe : Les principes généraux de protection des travailleurs contre les dangers pouvant
résulter des rayonnements ionisants, particulièrement lors des opérations d'importation, de transit, de fabrication, de transformation, d'utilisation, de manipulation, de transport, de stockage et l'élimination des substances radioactives et de toute autre activité qui implique un risque résultant des rayonnements ionisants ; les règles de contrôle de la détention et de l'utilisation des substances radioactives naturelles ou artificielles et des appareils susceptibles d'émettre des rayonnements ionisants destinés à des fins industrielles, agricoles, médicales et scientifiques. 4.3.12. Réglementation relative à la maîtrise de l’énergie La loi 99-09 du 28 juillet 1999 définie les conditions, moyens, ainsi que la mise en œuvre de la politique nationale de maîtrise de l’énergie. L’art.3 stipule que celle-ci dépend entre autres de son utilisation rationnelle en optimisant sa consommation au niveau de la production, de la transformation et de la consommation finale dans les secteurs de l’industrie, des transports, du tertiaire et du domestique. Cette maîtrise a pour objectif aussi la réduction de l’impact du système énergétique sur l’environnement.
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4.4. IDENTIFICATION & EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX 4.4.1. Méthodologie L'identification des aspects environnementaux est basée sur l’analyse des activités projetées sur le site et le recensement des éléments de ces activités susceptibles d’interagir avec l’environnement. Les impacts associés aux aspects environnementaux identifiés sont caractérisés selon les critères suivants : La nature : qui consiste à décrire l’impact induit par l’activité. L’étendue : consiste à définir l’échelle spatiale de l’impact, qui peut être locale,
régionale ou globale.
La persistance : représente la durée de l’impact qui peut être courte L’importance : mesure la sévérité de l’impact au regard de la perturbation du
milieu, de sa sensibilité, de la rareté de la composante affectée.
Le débit ou la fréquence : mesure la quantité ou la probabilité d’occurrence de
l’impact. gravité : représente le résultat obtenu de la combinaison des critères mentionnés ci-dessus.
La
La méthode utilisée permet d’affecter un coefficient de « criticité » de 1 à 256 à chacun des aspects environnementaux identifiés dans l’analyse environnementale du site. Le niveau 1 correspond à une criticité négligeable, le niveau 256 à une criticité extrêmement forte, et nécessite une intervention urgente. Ce coefficient global repose lui-même sur l’agrégation par multiplication de 4 notes de 1 à 4 affectées aux paramètres d’étendue, de persistance, d’importance et enfin de fréquence. Si la performance d’un aspect n’est pas connue, la note maximale de 4 est affectée au paramètre. Dans le cas où la performance du site sur un paramètre est supérieure au seuil réglementaire, celui-ci est automatiquement affecté de la note 256. L’application de cette procédure permet de déterminer, en fonction de leur gravité, l’importance relative des différents aspects environnementaux identifiés sur le site. Les gravités supérieures à 16 (2x2x2x2) mettent en évidence les aspects environnementaux les plus significatifs du site et feront seuls l’objet d’une étude particulière. Une hiérarchisation des aspects environnementaux identifiés est ainsi possible et permet d’établir un listing des paramètres les plus critiques pour leur prise en charge CRITERE
NIVEAU 1
2
3
4
E t end u e Persis tance
Local e (1K m) S e ma in es
Impo rtance
Sa ns ri sque
G êna nt
F r équen c e
< 10%
10 %