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Gestion et Manipulation des produites et produits Par Dr Ingénieur BAKIR – KHODJA Abdeslam E-Mail : [email protected] Alger le lundi 01 Juin 2022
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Sommaire Avant-propos : Quelques textes juridiques nationaux :
a) - Loi_01-19_12-Decembre_2001_gestion_controle_elimination_des_dechets b) - Loi n° 28-00 relative à la gestion des produits et à leur élimination: c) - Décret exécutif n° 2005-315 du 6 Chaâbane 1426 correspondant au 10 septembre 2005 fixant les modalités de déclaration des produits spéciaux dangereux d) - Incendies, explosions et risques majeurs : e) - Risques physiques : f) - Risques mécaniques, transports : g) - Physiologie, ergonomie :
METHODOLOGIES ET ORIENTATIONS : A - Mesures d’ordre Générales : B - Mesures spécifiques :
CHAPITRE I : COMMENT SE PREVENIR DES ACCIDENTS : 1.1 - S’informer, se former, Informer : 1.2 - Protections individuelles : 1.3 - L’Organisation du travail et le repérage des situations dangereuses : 1.4 - Les acteurs de la prévention : 1.5 - L’Hygiène : 1.6 - La Sécurité : 1.7 - Le Contrôle : 1.8 - L’Affichage :
CHAPITRE II : SUBSTANCES DANGEREUSES :
2.1 - Introduction : 2.2 - Mesures de prévention : 2.3 - Symboles de Risques : 2.4 - Normes des Etiquetages : 2.5 - Fiche de données de sécurité (F.D.S.) : 2.6 - Stockage de liquides inflammables :
CHAPITRE III : PRESENTATION DES PRODUITS DANGEREUX :
3.1 - Vue d’ensemble des matières dangereuses résiduelles 3.2 - Réglementation - Exigences générales relatives à l’emballage des produits - Exigences relatives à l’étiquetage 2.3 - Caractéristiques des produits dangereux - Produits chimiques inconnus - Catégories de produits dangereux - Produits chimiques liquides - Produits dangereux solides - Produits biologiques 2
CAHPIITRE IV : LA GESTION DES PRODUITS DANGEREUX :
(Mettre en place les bonnes pratiques permettant de sécuriser la manipulation et le stockage des produits dangereux) 4.1 - LA RESPONSABILITÉ DES ENTREPRISES 4.2 - LA GESTION DES PRODUITS EN 5 ÉTAPES => ÉTAPE 1 : INVENTAIRE => ÉTAPE 2 : TRI & STOCKAGE DES PRODUITS => ÉTAPE 3 : LA COLLECTE => ÉTAPE 4 : LE TRAITEMENT => ÉTAPE 5 : LA PRÉVENTION
CHAPITRE V : EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE :
5.1 - Généralité, Normes et Définitions : 5.2 - Les différentes protections individuelles et leurs domaines d’applications:
CHAPITRE VI : EVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS :
6.1 - Introduction : *- Pourquoi évaluer les risques professionnels ? 6.2 - Comment évaluer les risques professionnels ? 6.3 - Les principes de l'évaluation : 6.4 - Schéma indicatif pour l´inventaire des risques : 6.5 - Règlement intérieur hygiène et sécurité :
CHAPITRE VII : COMMENT ORGANISER LES SECOURS (PLAN ORSEC) 7.1 - Généralités 7.2 - Organisation pratique : 7.3 - Plan et Exercices d´évacuation : 7.4 - Numéros de téléphones utiles : 7.5 - Signalisation de sécurité (les différents pictogrammes) : 7.6 - Dimension des pictogrammes : 7.7 - Normes de signalisation des tuyauteries :
CHAPITRE VIII: Comment réagir en cas d’accident SOINS D´URGENCE :
8.1 - Dispositions générales : 8.2 - Secouristes de l’entreprise: 8.3 - Boîtes de secours : 8.4 - Notice soins d´urgence : 8.5 - Local de 1ers soins : 8.6 - Dispositions particulières - Activités externes :
CONCLUSION............................................................................. (117)
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Avant propos Qu’est ce qui a de plus précieux dans une entreprise ? L’optimisation et la rentabilité de la production sont certes directement lies à l’outil de production et à leurs états de marches, mais c’est toujours l’homme qui reste aux commandes. L’Organisation Scientifique du Travail « O.S.T » accorde une importance primordiale à l’hygiène et la sécurité au travail, car c’est encore l’homme qui constitue le maillon fort d’une organisation industrielle. Généralement c’est le manque d’expérience, la méconnaissance des installations, la désorganisation des tâches et la précipitation hasardeuse qui sont à l’origine des causes fréquentes d’accidents du travail. Dans ce contexte, ce recueil d’information règlementaire portant sur l’hygiène et la sécurité au travail « H.S.T » vous est présenté, le respect des ces démarches et attitudes, qui sont conseillées, permettront sûrement d’éviter bon nombre de situations dangereuses et de préserver ainsi la production en sauvant des vies humaines. La clef de réussite d’une entreprise exige, en premier lieu, le respect des règles d’hygiène et de sécurité, par voie de conséquence, les responsables sont tenus par la loi de s’informer des risques éventuels, de se former et d’informer les personnels. Ainsi, l'évaluation des risques professionnels (EvRP) s'inscrit dans le cadre de la responsabilité de l'employeur, qui a une obligation générale d'assurer la sécurité et de protéger la santé de ses salariés. Pour ce faire, il dispose des principes généraux de prévention énoncés dans le Code du travail. L'évaluation des risques professionnels constitue l'un des principaux leviers de progrès dans l'entreprise, puisqu'elle peut contribuer à améliorer son fonctionnement tout au long de son évolution, en consolidant la maîtrise des risques avérés mais également en pointant l'apparition de risques à effets différés ou de nouveaux risques, en particulier ceux qui sont liés aux nouvelles organisations qui ont recours plus fréquent à des, intérim, flux tendus etc. La présentation de ces nouvelles règles d’hygiène et de sécurité et leur management à travers une méthodologie d’approche appropriée constitue un des objectifs de notre présentation. Ainsi, à travers une mise en place d'une démarche de prévention, adaptée à notre contexte, nous espérons contribuer à améliorer les performances de l'entreprise nationale sur le plan humain et économique. 4
Textes juridiques nationaux en Sécurité, Santé du Travail
a) - Sécurité, santé et conditions de travail: aspects généraux
Loi_01-19_12-Decembre_2001_gestion_controle_elimination_des_dechets;
Décret exécutif n° 2005-315 du 6 Chaâbane 1426 correspondant au 10 septembre 2005 fixant les modalités de déclaration des produits spéciaux dangereux ;
Ordonnance n°96-19 du 20 Safar 1417 correspondant au 6 juillet 1996 modifiant et complétant la loi n°83-13 du 2 juillet 1983 relative aux accidents de travail et aux maladies professionnelles
Décret exécutif n°91.05 du 19 janv. 1991 relatif aux prescriptions générales de protection applicables en matière d'hygiène et de sécurité en milieu de travail
Loi n°88-07 du 26 janvier 1988 relative à l'hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail
Arrêté du 9 septembre 1987 portant création d'une unité de recherche en hygiène et sécurité industrielle auprès de l'Institut national d'hygiène et de sécurité a Saoula
Législation et réglementation du travail: Livret n°1 [1986]
Loi n1d85-05 du 16 févr. 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé
Loi n°83-13 du 2 juillet 1983 relative aux accidents du travail et aux maladies professionnelles;
Décret n°84-28 du 11 févr. 1984 fixant les modalités d'application des titres III, IV et VIII de la loi n°83-13.
Ordonnance n°75-31 du 29 avril 1975 relative aux conditions générales de travail dans le secteur privé.
Ordonnance n°72-29 du 7 juin 1972 portant création de l'Institut national d'hygiène et de sécurité.
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b) - Médecine du travail, épidémiologie
Arrêté interministériel du 17 Dhou El Hidja 1416 correspondant au 5 mai 1996 fixant la liste des maladies présumées d'origine professionnelle ainsi que ses annexes 1 et 2
Décret exécutif n°93-120 du 15 mai 1993 relatif à l'organisation de la médecine du travail
Arrêté du 1er juillet. 1971 relatif à la classification des maladies professionnelles
c) - Risques chimiques
Arrêté interministériel du 15 juin 1999 relatif aux règles techniques que doivent respecter les entreprises effectuant des activités de confinement et de retrait de l'amiante
d) - Incendies, explosions et risques majeurs
Décret présidentiel n°99-64 du 15 mars 1999 modifiant et complétant certaines dispositions du Décret présidentiel n°90-198 du 30 juin 1990 portant réglementation des substances explosives
Décret présidentiel n°90-198 du 30 juin 1990 portant réglementation des substances explosives
e) - Risques physiques
Décret n°86-132 du 27.05.1986 fixant les règles de protection des travailleurs contre les risques de rayonnements ionisants ainsi que celles relatives au contrôle de la détention et l'utilisation des substances radioactives.
f) - Risques mécaniques, transports
Décret exécutif n°90-245 du 18 août 1990 portant réglementation des appareils à pression de gaz
Décret exécutif n°90-246 du 18 août 1990 portant réglementation des appareils à pression de vapeur
g) - Physiologie, ergonomie Décret n°82-356 du 20 nov. 1982 portant fixation de la méthode nationale de classification des postes de travail.
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METHODOLOGIE D’APPROCHE ET ORIENTATIONS
1.1 Mesures d’ordre Générales : La réglementation en matière de sécurité et d'hygiène et de prévention des accidents de travail se base sur différents textes de loi, d’autres arrêtés promulgués sont le fruit d'une transposition des directives en droit Algérien. Les dispositions de ces directives visent une harmonisation des législations dans le domaine des exigences essentielles en matière de sécurité et de santé auxquelles doivent répondre certains produits, ainsi que les procédures que les fabricants sont tenus de suivre pour pouvoir mettre ceux-ci sur le marché. Par ailleurs, il existe aussi des institutions en matière de normalisation (IBN, AFNOR, etc.) qui émettent régulièrement des normes ayant un caractère non contraignant mais uniquement sur base volontaire. Une norme est une règle de l'art qui définit un niveau de connaissance des techniques à une époque donnée. Ces normes issues de longues expériences peuvent être prises en considération en faisant référence aux lois et directives Algériennes Pour plus d’efficacité elles peuvent être utilisées dans les cahiers des charges des donneurs d'ordre et deviennent, de ce fait, des impositions contractuelles obligatoires. Pour la mise en œuvre d'une politique de l’Hygiène et sécurité dans l'entreprise, la loi a prévu différents instruments. Les textes relatifs a l’hygiène et la sécurité des travailleurs dans l'exécution de leur travail constituent la base légale. Les dispositions pratiques en ce qui concerne l'organisation de la politique de hygiène et sécurité sont, quant à elles, reprises dans les arrêtés d'exécution de la loi. C'est ainsi que les dispositions relatives au système dynamique de gestion et de l'analyse de risques, du plan global de prévention et du plan annuel d'action sont précisées dans la politique relative au bien être des travailleurs dans l'exécution de leur travail. L'employeur est responsable de l'approche planifiée et structurée de la prévention, au moyen d'un système dynamique de gestion des risques. Il est donc imposé à l’employeur de planifier la prévention et d'exécuter la politique concernant les règles d’hygiènes et de sécurités des travailleurs lors de l'exécution de leur travail en visant une approche qui intègre, entre autres, les éléments suivants :
la technique; l'organisation du travail; les conditions de vie au travail; les relations sociales et les facteurs ambiants au travail. 7
Le système de gestion des risques doit reposer sur les principes généraux de prévention prédéfinie par la législation en vigueur. Le système de gestion des risques a pour objectif de planifier la prévention et la mise en oeuvre de la stratégie relative à l’hygiène et sécurité des travailleurs au sein de l’entreprise. Pour réaliser cet objectif, le système se compose toujours des éléments suivants : 1. l'élaboration de la stratégie où l'employeur détermine les objectifs ainsi que les moyens nécessaires pour sa mise en œuvre ; 2. la programmation des méthodes à appliquer et des missions, obligations et moyens de toutes les personnes concernées; 3. la mise en oeuvre de sa politique pour déterminer les responsabilités de toutes les personnes concernées; 4. l'évaluation des critères d'appréciation de sa politique. L'employeur doit développer, dans son système dynamique de gestion des risques, une stratégie relative à la réalisation d'une analyse des risques sur base de laquelle sont déterminées des mesures de prévention. Cette analyse des risques s'opère au niveau de l'organisation dans son ensemble, au niveau de chaque groupe de postes de travail ou de fonctions et au niveau de l'individu. *- Pour les travailleurs lors de l'exécution de leur travail, elle se compose successivement de : 1. l'identification des dangers; 2. la définition et la détermination des risques ; 3. l'évaluation des risques. A cet effet, l'employeur établit, en concertation avec les membres de la ligne hiérarchique (staff) et les Services de prévention et de protection au travail, un plan global de prévention pour un délai de cinq ans où sont programmées les activités de prévention à développer et à appliquer, en tenant compte de la taille de l'entreprise et de la nature des risques liés aux activités de l'entreprise. Ce plan global de prévention, établi par écrit, comprend notamment : 1° les résultats de l'identification des dangers, la détermination et l'évaluation des risques; 2° les mesures de prévention à établir; 3° les objectifs prioritaires à atteindre; 8
4°
les activités à effectuer et les missions à accomplir afin d'atteindre ces objectifs;
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5° les moyens organisationnels, matériels et financiers à affecter; 6° les missions, obligations et moyens de toutes les personnes concernées; 7° le mode d'adaptation de ce plan global de prévention lors d'un changement de circonstances; 8° les critères d'évaluation en matière d’hygiène et de sécurité des travailleurs lors de l'exécution de leur travail. En outre, l'employeur établit, en concertation avec son staff et les Services de prévention et de protection au travail, un plan d'action annuel visant à promouvoir l’hygiène et la sécurité au travail pour l'exercice de l'année suivante. Ce plan d'action annuel, doit se baser sur le plan global de prévention, établi par écrit, il détermine : 1°
les objectifs prioritaires dans le cadre de la politique de prévention pour l'exercice de l'année suivante; 2° les moyens et méthodes à mettre en place ; 3° les missions, obligations et moyens de toutes les personnes concernées; 4° les adaptations à apporter au plan global de prévention global, suite : a) - à un changement de circonstances; b) - aux analyses des accidents et aux incidents survenus dans l'entreprise ou l'institution; c) - au rapport annuel du Service interne de prévention et de protection au travail de l'année civile précédente; d) - aux avis donnés par le staff durant l'année civile précédente. Pour ce faire, un règlement d’intérieur d’entreprise hygiène et sécurité doit être affiché en des endroits bien visibles et accessibles à tout le personnel. En complémentarité avec d'autres dispositions réglementaires spécifique pour chaque établissement, le règlement intérieur doit contenir au moins les points suivants : 1) 2)
3)
4)
l'interdiction d'introduire dans le(s) bâtiment(s) des substances dangereuses, inflammables ; l'interdiction d'introduire et d'utiliser dans le(s) bâtiment(s) des réchauds et convecteurs électriques à résistance nue ainsi que des appareils utilisant des bonbonnes de gaz de pétrole liquéfiés portatives; l'interdiction de déposer des objets quelconques (y compris des armoires) pouvant gêner la circulation dans les escaliers, dégagements, sorties, sorties de secours et voies qui y conduisent ou de réduire la largeur de ceux-ci; la réglementation et le Code pour le Hygiène et sécurité au travail imposent diverses obligations aux travailleurs : o utiliser correctement les machines, appareils, outils, substances 10
dangereuses, équipements de transport et autres moyens;
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o o
o
o
o
utiliser correctement l'équipement de protection individuelle mis à leur disposition et, après utilisation, le ranger à sa place; ne pas mettre hors service, changer ou déplacer arbitrairement les dispositifs de sécurité propres notamment aux machines, appareils, outils, installations et bâtiments et utiliser correctement de tels dispositifs de sécurité ; signaler immédiatement à la Direction et au Service de prévention compétent ou au Médecin du Travail toute situation de travail dont ils ont un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et immédiat pour la sécurité et la santé ainsi que toute défectuosité constatée dans les systèmes de protection; coopérer avec la Direction, le Service de prévention compétent et le Médecin du Travail, aussi longtemps que nécessaire, pour permettre l'accomplissement de toutes les tâches ou exigences imposées afin de protéger la sécurité et la santé des travailleurs au travail; Coopérer avec la Direction, le Service de prévention compétent et le Médecin du Travail, pour permettre à la Direction de s'assurer que le milieu et les conditions de travail sont sûrs et sans risques pour la sécurité et la santé à l'intérieur de leur champ d'activité.
1.2 Mesures spécifiques : Afin de répondre à des nécessités d’ordre pédagogique et d’information, des règlements intérieurs distincts peuvent être établis pour les diverses catégories de travailleurs et pour les diverses sections et/ou services d’un établissement sous forme de règlements d’atelier ou codes de bonne pratique : Ces règlements spécifiques permettront de déroger à la règle générale moyennant certaines conditions. Ainsi en est-il de :
l’utilisation de liquides inflammables sur les lieux de travail (laboratoires, ateliers de peintures, etc.); l’utilisation de: bonbonnes de gaz de pétroles liquéfiées (récipients à gaz alimentant les fers à souder dans les ateliers de plomberie.).
Toutefois, il est rappelé que si l’usage des récipients de gaz de pétrole liquéfiés est autorisé sur les lieux de travail, leur stockage en sous-sol et à l’intérieur des bâtiments est strictement interdit. Ces récipients doivent être entreposés en plein air, à l’abri du rayonnement solaire, ou dans un abri construit à cet effet. D’autre part, l’utilisation de récipients de gaz de pétrole liquéfiés ne sera retenue que s’il ne peut y avoir une solution de substitution telle une installation de distribution par canalisations métalliques fixes. 12
CHAPITRE I COMMENT SE PREVENIR DES ACCIDENTS
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Pour prévenir un accident il faut notamment : 1.1 - S’informer, se former, Informer : a) - S'informer soit auprès des responsables d’unités ou de ses collègues, soit auprès des interlocuteurs en matière de sécurité, soit enfin en consultant des ouvrages qui décrivent les dangers de la manipulation que l’on s’apprête à entreprendre . Des séances d’information sont organisées pour les nouveaux arrivants. Elles peuvent s’inscrire dans le cadre de journées d’information générale organisées par l’unité. b) - Se former grâce aux stages « hygiène et sécurité » qui ont trait, soit à l’analyse des risques spécifiques, soit à la conduite de méthodes d’analyse des situations de travail en matière de prévention etc. c) - Informer En appelant l’attention de son environnement sur les dangers que peuvent présenter les manipulations mises en œuvre. En balisant les manipulations. Attention cependant : pour être crédible tout balisage doit être propre, net, non exagéré et retiré dès que le danger n’existe plus. Cette attitude responsable participe à l’effort de prévention. d) – Vérifier Avant toute manipulation, il est indispensable de vérifier et de contrôler le bon état du matériel qui va être utilisé (verrerie, appareil de détection, protection des appareillages, efficacité des dispositifs de sécurité, etc.). Pour les produits chimiques, contrôler et faire éliminer tous produits douteux ou souillés, mélanges mal connus, produits anciens susceptibles de se décomposer (peroxydes etc.). *- Attention aux produits stabilisés, stockés trop longtemps ou redistillés : *- Les stabilisants peuvent être devenus inopérants ou avoir disparu. *- Respecter les consignes portées sur les étiquettes et éviter le stockage prolongé des produits non stabilisés. *- Étiqueter correctement tout produit transvasé, tout mélange (sigles normalisés, nom du produit ou du mélange, date de conditionnement, nom du manipulateur). *- S’assurer qu’à proximité de son lieu de travail une affiche indique bien les numéros de téléphone de sécurité : médecin, pompiers, etc. e) - Se protéger Que ce soit dans le cours normal des activités de travail ou dans des circonstances particulières le respect des consignes et l’application des règles d’hygiène et de sécurité est obligatoire. 14
Chacun doit savoir utiliser son matériel de protection spécifique et repérer les emplacements d’urgences (postes d’eau, boîte à pharmacie, extincteurs, etc). Les consignes d’utilisation des protections individuelles doivent être respectées : lunettes, gants, masques, chaussures, écrans, etc.
1.2 - Les protections : Attention au choix des protections individuelles. Les masques à cartouche ne sont utilisables que pour de faibles concentrations de gaz (maximum 2 % en volume) dont la nature est connue. Les cartouches doivent être choisies en conséquence. Tous les gants ne sont pas imperméables. Il convient de bien les choisir en fonction des activités. Penser à se protéger : a) • Les yeux en portant des lunettes de protection dans les laboratoires, les ateliers, et partout où des risques de projection ou d’explosion sont possibles ; b) • les mains par des gants lors de la manipulation de produits agressifs ; c) • les pieds dans les ateliers et au cours des manutentions, en portant des chaussures de sécurité.
1.3 - Organiser son travail et repérer les situations dangereuses : Tout poste de travail sur lequel se développent plusieurs manipulations indépendantes constitue une situation potentiellement dangereuse. Toute manipulation dont les étapes se déroulent sur des postes de travail différents, ce qui est souvent le cas, constitue également une situation potentiellement dangereuse. Reconstituer « l’environnement de sécurité » nécessaire à chaque manipulation, même partielle ; remettre les lieux en l’état d’origine après la manipulation (rangement des appareils, évacuation des produits, étiquetage, etc.), et ceci quel que soit le temps consacré à l’expérience. Ne jamais laisser de matériel ou d’équipement encombrants ou à risques dans les zones de passage ou réservées à l’évacuation.
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1.4 - Les acteurs de la prévention : Les personnels La sécurité est l’affaire de tous. Chacun doit se préoccuper de sa propre sécurité et de celle des autres. Chacun doit s’informer des bonnes pratiques de travail, des dispositions à prendre en cas d’accident ou de sinistre et être conscient des responsabilités engagées.
Le directeur d’unité
Il est responsable, de la sécurité des personnes de son unité, de la sauvegarde des biens et de la protection de l’environnement. Il lui appartient de se conformer aux dispositions réglementaires, Il nomme un agent chargé de la mise en oeuvre des règles d'hygiène et de sécurité et le place sous son autorité directe.
L’Agent Chargé de la Mise en Oeuvre des règles d’hygiène et sécurité
Il assiste et conseille le directeur d’unité, Il sensibilise les agents au respect des consignes et règles de sécurité, Il participe à la formation des agents et des nouveaux arrivants, Il participe avec l'ingénieur régional de prévention et de sécurité et le médecin de prévention aux visites de contrôle et de conseil, Il assure le cas échéant le secrétariat du comité spécial d’hygiène et de sécurité de l’unité, Il s’assure de la bonne tenue du registre d’hygiène et de sécurité de l’unité, Il tire les enseignements des accidents et incidents survenus dans l’unité.
L’inspection interne L’inspection externe La médecine de prévention
Le médecin de prévention conseille l’administration, les agents et leurs représentants en ce qui concerne : - l’amélioration des conditions de vie et de travail dans les services, - l’hygiène générale des locaux, - l’adaptation des postes de travail, - la protection des agents contre l’ensemble des nuisances et des risques d’accidents ou de maladies professionnelle.
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Les comités d’hygiène et de sécurité :
Les CHS sont des instances de concertation ayant pour objet de contribuer à la protection de la santé et à la sécurité des personnels dans leur travail.
Les principales missions des CHS sont : - analyse des risques auxquels sont exposés les personnels, - examen du programme annuel de prévention des risques, - enquête à la suite de tout signalement de danger grave, - avis sur tous règlements ou consignes, - examen du rapport du médecin de prévention, - examen des registres d’hygiène et de sécurité.
NB : De nombreuses règles ont été édictées en matière d'hygiène et de sécurité dans l'entreprise. La plupart d'entre elles sont inscrites dans le Code du travail.
1.5 – L’Hygiène : En matière d'hygiène, le chef d'entreprise est tenu de prendre toutes les dispositions pour :
entretenir les locaux dans un état constant de propreté ; éclairer les locaux afin d'éviter la fatigue visuelle et les affections qui en découlent ; réduire l'exposition au bruit à un niveau compatible avec la santé des salariés ; chauffer afin de maintenir une température convenable ; aménager des lavabos et vestiaires installés dans un local spécial ; prévoir des cabinets d'aisance. Les vestiaires, lavabos et cabinets doivent être séparés dans les entreprises occupant des hommes et des femmes.
1.6 – La Sécurité : En matière de sécurité les règles édictées concernent avant tout la prévention des accidents du travail et des incendies :
Toutes les machines doivent être équipées de dispositifs de protection et le matériel en service doit être entretenu périodiquement. Pour la prévention des incendies, le Code du travail présente une série de prescriptions concernant l'éclairage et le chauffage, les issues et dégagements et les moyens d'extinction. Les extincteurs doivent être en nombre suffisant (au moins un par étage) et maintenus en bon état de fonctionnement. 17
L'employeur a l'obligation d'organiser une formation pratique à la sécurité du poste du travail notamment pour les salariés nouvellement embauchés ou ceux qui changent de postes de travail. Les salariés ne peuvent pas porter des charges supérieures à : 1. 55 kg pour les hommes 2. 25 kg pour les femmes 3. 20 kg pour les jeunes hommes de 16 à 18 ans 4. 10 kg pour les jeunes femmes de 16 à 17 ans
Tout salarié a le droit de présenter à l'employeur ou à son représentant toute situation qui présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.
1.7 – Le Contrôle : Le contrôle de l'application de la réglementation en matière d'hygiène et de sécurité dans l'entreprise est confié :
à l'inspection du travail aux contrôleurs de sécurité aux ingénieurs-conseils des caisses régionales d'assurance maladie.
1.8 - L’Affichage : Tout employeur est tenu de procéder à l'affichage d'un certain nombre d'informations dans des locaux normalement accessibles aux salariés :
La médecine du travail : adresse et numéro d'appel du médecin du travail. Les services de secours d'urgence : au minimum les numéros d'appel des pompiers et du SAMU. Le rappel de l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif. Le règlement intérieur : texte intégral dans les entreprises occupant au moins 20 salariés.
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CHAPITRE II SUBSTANCES DANGEREUSES
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CHAPITRE II : Substances dangereuses :
2.1 - Introduction : Le risque chimique est souvent méconnu dans le domaine du BTP, car il est beaucoup moins marquant que les risques immédiats de chute ou d'instabilité. Il convient donc de lire attentivement les fiches de données de sécurité, les notices d'utilisation et les étiquettes. 2.1.2 - Risques présentés par les produits chimiques dangereux :
- intoxications, - cancers, - brûlures, - irritations de la peau ou des yeux (dermatoses, eczémas), - affections respiratoires, - allergies cutanées et respiratoires.
2.1.3 - Principaux produits, préparations et procédés dangereux rencontrés sur les chantiers :
- ciments et chaux, - lubrifiants (huile de décoffrage), - fumées de soudage, - carburants, - gaz d'échappement de moteurs thermiques, - produits de traitement des bois (pulvérisation et injection dans les charpentes, trempage), - amiante (découpage de matériaux en amiante-ciment, déflocage), - silice (découpage et ponçage de matériaux contenant de la silice libre), - plomb et ses composés (oxycoupage, cuvelage, décapage thermique de certaines peintures, travaux sur vitraux), - fibres minérales synthétiques d'isolation et réfractaires, - poussière de bois, - mousse polyuréthane - acide employés pour décaper les carrelages ou les façades, - peintures et leurs diluants, - produits de décapage des vieilles peintures, - colles et produits de scellement ou d'étanchéité, - produits de revêtement épais contenant des bitumes, goudrons ou résines synthétiques, - solvants de dégraissage et de nettoyage, - détergents.
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Symboles apposés sur les étiquettes Risque d'explosion sous l'effet de la chaleur même sans contact avec l'oxygène de l'air. E - Explosif Risque d'inflammation, voire d'explosion, en contact avec des substances combustibles. O - Comburant Point d'éclair entre 21° et 55°. (1)
Point d'éclair entre 0° et 20°. (1) F Facilement inflammable Point d'éclair inférieur à 0°. Attention, les vapeurs de ces produits en mélange avec l'air peuvent donner lieu à des explosions pour des concentrations F+ - Extrêmement relativement faibles (1,5 à 2%). inflammable Risque d'intoxication grave, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée. (2) Xn - Nocif Risque de réaction inflammatoire par contact avec la peau ou les muqueuses. (2) Xi - Irritant Risque d'action destructrice sur les tissus vivants. C - Corrosif Risque d'intoxication grave, facilement inhalation, ingestion ou pénétration cutanée.
mortelle,
T - Toxique Même risque que ci-dessus avec de très faibles quantités. T+ - Très toxique Risque de pollution de l'environnement. 19
par
N - dangereux pour l'environnement
(1) Le point d'éclair : température la plus basse à laquelle il faut porter un liquide pour que ses vapeurs s'enflamment en présence d'une source de chaleur (flamme, étincelle, etc.). (2) Remarque : les symboles d'inflammabilité, de nocivité et d'irritation sont ambigus car mal différenciés.
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2.2 - Mesures de prévention : 1 - choisir des produits moins dangereux, 2 - retenir un mode opératoire plus sûr (emploi d'un outillage évitant le contact manuel…), 3 - ventiler les locaux de travail, 4 - porter les vêtements de protection appropriés et les équipements de protection individuelle prévus par les consignes, 5 - former et informer le personnel : 6 - baliser les zones dangereuses, lire les étiquettes, les notices d'utilisation et les fiches de données de sécurité, 7 - ré étiqueter les emballages en cas de transvasement, 8 - ne jamais transvaser un produit chimique dans un récipient à usage alimentaire, 9 - ne jamais mettre ou consommer un produit alimentaire dans un récipient à usage professionnel, 10 - ne pas fumer, 11 - ne pas effectuer de travaux pouvant générer des points chauds à proximité d'un produit inflammable ou susceptible de former un mélange explosif avec l'air.
2.3 - Symboles de Risques : 2.3.1 - Symbole - Explosif (E) :
E Explosif Généralités :
Entrent dans cette catégorie les explosifs en général, les engins pour feux d’artifice qui sont des explosifs ainsi que les substances qui sont susceptibles, soit par elles-mêmes, soit sous certains mélanges, soit sous certaines conditions de température, de choc ou de frottement, d’entrer en réaction explosive. Ainsi peuvent devenir explosifs sous certaines conditions, toute poussière, toute vapeur et tout gaz inflammable entrant en mélange avec l’air ou avec une autre matière propre à entretenir la combustion. Les matières combustibles susceptibles d’explosion sont :
soit des combustibles solides finement divisés, par exemple, certaines poussières métalliques, poussières de bois, de matières plastiques ; 21
soit des vapeurs de liquides inflammables ; soit des gaz inflammables.
En raison de leur composition chimique, certaines substances sont instables et peuvent exploser (exemple : nitroglycérine, dynamite, TNT). Exemples de produits :
Gaz (hydrogène, acétylène, propane, butane, LPG) Les aérosols de tous genres (même vides) sont des bombes en puissance audessus de 50°C : purificateurs d'air, laques pour cheveux, peintures, vernis, dégivrant pour pare-brises, etc.
Stockage :
Interdiction de manipulation et de stockage. Le stockage de produits explosifs (y compris les engins destinés aux feux d’artifice) est interdit dans les établissements. Mesures à prendre lors de manipulations :
Ces mesures sont de trois ordres :
a.
b.
Prévenir la constitution de mélanges détonants de poussières, de vapeurs ou de gaz avec l’air : on peut y parvenir en supprimant tout dégagement de poussières, de vapeurs ou de gaz au moyen d’une bonne ventilation mécanique et d’un système efficace de captage des poussières, en ajoutant des matières inertes appropriées (poussières de roche ou gaz inertes) suivant les circonstances propres à chaque cas, et en imposant des habitudes strictes d’ordre et de propreté. Eliminer toute source d’inflammation : ces sources peuvent prendre différentes formes : o flamme nue (exemples : brûleur à gaz, cigarettes, résistance électrique chauffante non protégée, ...), o matières incandescentes, o échauffement spontané de certains matériaux, o arcs et étincelles électriques (exemple : interrupteurs, ...), o décharge d’électricité statique (exemple : frottement de certains liquides dans les tuyaux fabriqués en matière électrisables, ...), o réaction chimique exothermique (= qui dégage de la chaleur), o frottement. 22
c.
Eviter de mettre en présence des substances pouvant former des combinaisons explosives (exemple : acétylène et cuivre " rouge ", sodium et eau, ...).
2.3.2- Symbole - Comburant (O) :
O Comburant Généralités :
La réglementation définit comme comburantes des substances et préparations qui, au contact d’autres, notamment des substances inflammables, présentent une réaction fortement exothermique. Sous le vocable usuel, les comburants sont des matières riches en oxygène qui ont la propriété d’entretenir la combustion et, par conséquent, d’attiser les incendies. Certaines d’entre elles comme les chlorates et les permanganates, si elles subissent accidentellement un frottement, peuvent enflammer des matières organiques tel les copeaux de bois ou la paille. Certains acides forts (exemple : acide sulfurique, acide nitrique, ...) peuvent aussi déclencher l’inflammation de matières organiques. Exemples de produits :
Eau oxygénée et autres peroxydes Chlorates, permanganates, acides nitriques et perchloriques
Mesures à prendre lors de manipulations :
Lire attentivement la notice d’utilisation et les consignes de sécurité qui doivent toujours accompagner les substances. Séparer systématiquement les comburants de toute autre matière. Stocker les comburants dans des récipients appropriés et dans un caisson de sécurité , construit en matériaux inflammables où ils ne peuvent entrer accidentellement en contact avec l'eau. 23
Les récipients renfermant les produits comburants seront protégés du rayonnement solaire et de la chaleur dégagée par un élément thermique. Interdiction de fumer dans les locaux où l’on manipule des comburants. Les membres du personnel doivent ôter les vêtements de protection utilisés lors de la manipulation de ces substances lorsqu’ils se rendent à la cantine, afin d’éviter qu’une cigarette ou une allumette par exemple ne mette le feu à leurs vêtements imprégnés de ces substances ou de leurs vapeurs. Les locaux dans lesquels il est fait usage de produits comburants seront équipés de moyens de lutte contre l'incendie en nombres suffisants adaptés aux circonstances. 2.3.3 - Symbole - Inflammables (F et F+) :
F Facilement inflammable F+ Extrêmement inflammable
Généralités :
Dans certaines circonstances, les produits inflammables peuvent former des mélanges explosibles. Trois conditions sont simultanément nécessaires pour qu’il y ait inflammation : 1 une matière combustible 2 de l’oxygène 3 une source d’inflammation (exemple : cigarette, point chaud, ...) Ces trois conditions sont également connues sous le nom du "triangle du feu". La réglementation différencie les liquides : Extrêmement inflammables; Facilement inflammables et Inflammables. Exemples de produits : 24
Pétrole, essence Alcool à brûler ou méthanol Térébenthine, white spirit, acétone, solvants Peinture en aérosol, peintures métalliques Dégivrant pour vitres Colles à contact, colles néoprène, Purificateurs d'air, etc.
Mesures à prendre lors de manipulations :
Lire attentivement la notice d’utilisation et les consignes de sécurité qui doivent toujours accompagner les substances. Limitation de l’usage des produits inflammables : o Eviter d’utiliser, autant que possible, des produits inflammables là où c’est possible. o Remplacer les produits inflammables par d’autres produits auxquels s’attache un moindre risque d’incendie. Eliminer les sources d’inflammations : o Ne pas utiliser de flamme nue à proximité ou aux alentours de substances inflammables (exemple : respecter l’interdiction de fumer). o Utiliser du matériel électrique conçu spécialement pour les atmosphères explosives. o Empêcher la formation de charges électrostatiques. Manipulations : o Utiliser des bidons de stockage de sécurité. o Opérations de transvasement à exécuter à l’extérieur des dépôts.
Stockage :
Stockage des quantités nécessaires à l'exécution du travail quotidien : jamais plus de 50 litres dans l'enceinte du bâtiment et ce, dans une armoire de sécurité Stockage des autres quantités : dépôts en dehors des bâtiments
2.3.4 - Symbole - Toxique ou nocif (T, T+ Xn) : Généralités :
Un produit est nocif ou toxique suivant la gravité de l’effet sur la santé.
T Toxique 25
On qualifie
T+
Xn
Très toxique
Nocif
de
" nocives " des substances ou préparations qui, absorbées par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peuvent entraîner des risques de gravité limitée. On appelle " toxiques " les substances et préparations qui, absorbées par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peuvent entraîner des risques graves, aigus ou chroniques, voire même la mort. Les substances et préparations " très toxiques " sont celles qui, en très petites quantités, exposent à ces mêmes risques. Exemples de produits :
Méthanol, alcool à brûler, détachants Sprays imperméabilisants Désinfectants (créoline) Sprays pour peinture de voitures Pesticides Cancérigènes : benzène, oxyde d'éthylène, chromates de zinc, asbeste Détachants, trichloroéthylène Solvants pour peinture Produits pour nettoyage Produits pour la protection et le traitement du bois Décapants pour peinture
Mesures à prendre lors de manipulations :
Lire attentivement la notice d’utilisation et les consignes de sécurité qui doivent toujours accompagner les substances. Les consignes à respecter lors de la manipulation de ces produits sont de divers ordres, notamment : L’usage régulier et rationnel des moyens de protection individuelle. L’observation scrupuleuse des règles d’hygiène : Ne pas manger et ne pas fumer en travaillant ni sans s’être au préalable soigneusement lavé les mains; * Ne boire qu’après s’être assuré de la propreté des mains et du récipient; * Ne pas faire usage de cosmétiques ou de fards; *
26
* Ne pas porter à la bouche ni les doigts, ni aucun objet quelconque.
27
L’usage rationnel des installations sanitaires. Le fonctionnement régulier et normal des dispositifs d’aspiration des poussières, fumées, gaz ou vapeurs et la déclaration immédiate de toute avarie survenant à ces dispositifs. Le nettoyage régulier des locaux et du matériel, l’éloignement journalier des produits ou résidus. La déclaration immédiate de l’apparition de toute lésion, de toute irritation de la peau ou des muqueuses ou de tout malaise suspect. 2.3.4. - Symbole - Corrosif (C) :
C Corrosif Généralités :
L’expression " produits corrosifs " s’applique à des substances qui possèdent le pouvoir d’endommager les tissus vivants (en particulier ceux de l’organisme humain) et d’attaquer d’autres matières comme les métaux et le bois (exemple : acides, alcalis, ...). Certaines substances qui ne sont pas corrosives à l’état naturel et sec le deviennent au contact de l’eau ou de l’humidité de la peau ou des muqueuses. Exemples de produits :
Déboucheurs pour conduites, détartrants Soude caustique, décapants Acides forts, acide sulfurique (batteries) Nettoyants pour fours, toilettes Produits pour lave-vaisselle (à l'état humide)
Mesures à prendre lors de manipulations :
Les mesures de prévention doivent viser avant tout à prévenir ou à minimiser le contact entre la substance corrosive et la peau, les muqueuses et les yeux. En outre, il faut veiller à empêcher tout contact entre les substances corrosives et les diverses matières qu’elles attaquent. Partout où des poussières ou des gaz corrosifs sont présents, des dispositions appropriées doivent être prises pour assurer une aspiration locale :
Eliminer, autant que possible, l’usage de substances corrosives. 28
29
Remplacer les substances corrosives par d’autres produits auxquels s’attache un moindre risque. Port d’un équipement de protection individuelle constitué d’articles résistant à la corrosion et imperméable aux produits corrosifs. Lorsque l’exposition n’est pas trop forte, on peut avoir recours à des crèmes isolantes.
Dans les installations où sont utilisés des substances corrosives et/ou irritants (p.e. locaux techniques des piscines), il peut être nécessaire de prévoir des douches oculaires et des douches spéciales en cas de contact avec ces substances. En cas de contact avec des produits corrosifs, l’intervention de premiers secours la plus efficace est le lavage prolongé à grande eau. L’aspersion doit commencer le plus tôt possible, être appliquée à toutes les parties du corps atteintes, tandis que les vêtements souillés seront enlevés.
2.3.5 - Symbole - Irritant (Xi) :
Xi Irritant Généralités :
Ce sont des substances ou préparations non corrosives qui, par contact, immédiat, prolongé ou répété avec la peau ou des muqueuses, peuvent provoquer une réaction inflammatoire. Exemples de produits :
Eau de Javel Essence de térébenthine Ammoniaque Mastics polyester
Mesures à prendre lors de manipulations :
Conserver le produit dans l'emballage d'origine (récipient bien fermé, bouchon de sécurité). Garder le produit hors de portée des enfants. Ne jamais déposer le produit sur les tablettes de fenêtres. 30
Après usage, bien se laver les mains et le visage (après avoir éliminé tout résidus sur les mains préalablement !) Toujours verser le produit irritant dans l'eau et non l'inverse !
Les mesures de prévention doivent viser avant tout à prévenir ou à minimiser le contact entre la substance corrosive et la peau, les muqueuses et les yeux. En outre, il faut veiller à empêcher tout contact entre les substances irritantes et les diverses matières qu’elles attaquent. Partout où des poussières ou des gaz irritants sont présents, des dispositions appropriées doivent être prises pour assurer une aspiration locale :
Eliminer, autant que possible, l’usage de substances irritantes. Remplacer les substances irritantes par d’autres produits auxquels s’attache un moindre risque. Port d’un équipement de protection individuelle constitué d’articles résistant à la corrosion et imperméable aux produits irritants. Lorsque l’exposition n’est pas trop forte, on peut avoir recours à des crèmes isolantes.
Dans les installations où sont utilisés des substances corrosives et/ou irritants (p.e. locaux techniques des piscines), il peut être nécessaire de prévoir des douches oculaires et des douches spéciales en cas de contact avec ces substances. 2.3.6 – Dangereux pour l’environnement (N):
N Dangereux pour l’environnement Généralités :
Ce sont des substances et préparations qui, si elles entraient dans l'environnement, présenteraient ou pourraient présenter un risque immédiat ou différé pour une ou plusieurs composantes de l'environnement. Ces substances et préparations peuvent être : Très toxiques pour les organismes aquatiques ou du sol Toxiques pour la faune Dangereuses pour l'air, par exemple la couche d'ozone (cancer de la peau, cataracte) Exemples de produits : 31
Certaines matières actives de pesticides (composés organochlorés : lindane, parathion) CFC (chlorofluorocarbone) Certains solvants (thiodicrésol) Certains composés de métaux lourds (méthanesulfonate de cuivre) PCB (polychlorobiphenyls) PCT (polychloroterphenyls)
Mesures à prendre lors de manipulations
Les émissions de substances et préparations dans l'eau, le sol et l'air doivent être évités ou limités autant que possible. Il faut recourir autant que possible à des méthodes de destruction, d'élimination sélective, de récupération adéquate ou de recyclage. Les eaux déversées ne peuvent contenir des substances susceptibles de provoquer un danger pour le personnel d'entretien des égouts et des installations d'épuration, une détérioration ou une obstruction des canalisations, une entrave au bon fonctionnement des installations de refoulement et d'épuration, une pollution grave de l'eau de surface réceptrice dans laquelle l'égout public se déverse. L'élimination de ces substances et préparations doit être effectuée dans des récipients appropriés au stockage et au transport. Ces récipients doivent être en polyéthylène ou en métal, étanches, fermés hermétiquement et clairement identifiés (type de déchet, date). Les produits constitués (ainsi que leurs produits d'emballage) doivent être éliminés par un collecteur agréé. Il faut choisir autant que possible des produits alternatifs non dangereux pour l'environnement et des techniques plus propres (BAT : Best Available Technology meilleure technologie disponible). Il faut également limiter les quantités mises en jeu.
32
2.4 - Etiquetage Les substances et préparations dangereuses doivent être étiquetées conformément aux modalités reprises ci-après : l’étiquette doit être apposée de manière à être très apparente et lisible horizontalement, lorsque le récipient, sac ou enveloppe est placé en position normale ; l’étiquette doit avoir, selon l’importance du volume des récipients, sacs ou enveloppes, les dimensions suivantes : les indications qui composent l’étiquette sur l’emballage ou le récipient doivent figurer de façon bien lisible et indélébile afin que les mentions spécifiques de danger et/ou les symboles s’y rapportant, les phrases mentionnant les risques et celles mentionnant les conseils de prudence destinés à pallier chaque risque retiennent l’attention des utilisateurs, notamment la couleur et la présentation de l’étiquette doivent être telles que le symbole de danger et son fond s’y distinguent clairement ;
les inscriptions doivent figurer en français ; lorsque la substance ou la préparation est contenue dans plusieurs emballages, l’étiquette doit figurer sur chacun d’eux.
L’étiquette sur tout emballage ou récipient doit porter les indications suivantes : 1. 2. 3. 4.
le nom de la substance ; les mentions spécifiques de danger et les symboles qui s’y rapportent ; les phrases mentionnant les risques dérivant de ces dangers ; les phrases mentionnant les conseils de prudence destinés à pallier tous ces risques ; 5. le nom et l’adresse du fabricant ou tout autre personne qui met ladite substance à la disposition des membres du personnel. Exemple d’étiquetage : TOLUENE Nocif par inhalation Très inflammable
facilement inflammable
nocif
Conserver à l’écart de toute source d’ignition. Ne pas fumer Ne pas jeter les résidus à l’égout. Eviter l’accumulation de charges électrostatiques. Nom et adresse du fabriquant
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2.5 - Fiche de données de sécurité (F.D.S.) : Toutes les substances et préparations dangereuses doivent être accompagnés d’une " Fiche de Données de Sécurité (F.D.S.) " conforme aux dispositions de la réglementation. L'établissement de ce document est une obligation pour le fabricant, l'importateur ou le vendeur d'une substances ou préparation dangereuse. La fiche de données de sécurité est un moyen mis à disposition du destinataire d'un produit chimique par le fournisseur pour lui communiquer les informations essentielles portant sur les dangers présentés par ce produit. Elle est destinée à la Direction de l'établissement et doit contenir les informations nécessaires pour lui permettre la mise en place des mesures de prévention en relation avec le danger, selon l'utilisation qui est faite du produit. Elle va lui servir, comme le prévoit le Code pour le Hygiène et sécurité au travail, à informer les membres du personnel concernés par les risques, les former à une utilisation correcte et sûre d'un produit. Les fiches de données de sécurité doivent être communiquées au personnel appelé à manipuler les produits. Une copie de ces dernières sera conservée par la Direction qui devra pouvoir la présenter au médecin ou au service d’intervention d’urgence en cas d’incident survenu par le fait de la substance ou de la préparation dangereuse. Les économats ou les gestionnaires comptables ont l’obligation de commander des substances et préparations dangereuses correctement étiquetées conformément aux dispositions du Code pour le Travail et dûment accompagnées de la fiche de données de sécurité correspondante. L'attention des responsables des services "achats" est attirée sur le fait que certains produits et substances vendus dans le commerce de détail non spécialisé pour les fournitures d'entreprises ne sont pas étiquetés conformément aux dispositions légales.
Les produits non étiquetés et / ou non accompagnés de la fiche de sécurité et de santé doivent être refusés.
Cette fiche de données de sécurité doit être rédigée dans la langue usuelle du personnel, donc l’Arabe & le française. Tout document dans une autre langue doit être accompagné d’une traduction jurée. 34
A titre d’exemple, on trouvera ci-après le contenu de la fiche de données de sécurité.
35
La FDS est composée de 16 rubriques: 1 - IDENTIFICATION DU PRODUIT CHIMIQUE et DE LA PERSONNE PHYSIQUE OU MORALE RESPONSABLE DE SA MISE SUR LE MARCHÉ Nom du produit (identique à celui figurant sur l'étiquette) Code produit du fournisseur Nom du fournisseur Adresse Téléphone (fax éventuel) Numéro d'appel d'urgence 2.-. INFORMATION SUR LES COMPOSANTS Substance ou préparation ? Pour les substances Nom chimique Synonymes Composants (impureté, additif) dangereux Pour les préparations Composants ou impuretés dangereux (nom chimique des substances, concentration ou gamme de concentration, symbole(s) et phrase(s) de risque), sans indication complète de la composition 3 - IDENTIFICATION DES DANGERS Principaux dangers du produit (effets néfastes sur la santé, sur l'environnement, dangers physiques et chimiques, risques spécifiques) et classification de danger correspondants Principaux symptômes liés à l’utilisation ou au mauvais usage 4 - DESCRIPTION DES PREMIERS SECOURS A PORTER EN CAS D'URGENCE Mesures de premier secours et actions à éviter (si approprié), selon les voies d'exposition Symptômes les plus importants Conseils de protection des sauveteurs Instructions pour le médecin 5 - MESURES DE LUTTE CONTRE L'INCENDIE Moyens d'extinction appropriés et déconseillés Dangers liés aux produits résultant de la combustion Dangers spécifiques liés à la lutte contre l'incendie (méthodes d'intervention, protection des intervenants) 6 MESURES A PRENDRE EN CAS DE DISPERSION ACCIDENTELLE Précautions individuelles Précautions pour la protection de l'environnement Méthodes de nettoyage (récupération, neutralisation, élimination, risques secondaires) 7 PRÉCAUTIONS DE STOCKAGE, D'EMPLOI et DE MANIPULATION Manipulation : Mesures techniques de prévention de l'exposition des travailleurs (précautions pour les manipulations, ventilation, techniques visant à réduire la formation de poussières, matières incompatibles), et de prévention des incendies et des explosions
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Stockage : Mesures techniques et conditions de stockage recommandées et à éviter (matières incompatibles, matériaux d'emballage, conception des locaux de stockage, quantité limite de stockage, température, humidité, ventilation 8 - PROCÉDURES DE CONTROLE DE L'EXPOSITION DES TRAVAILLEURS et CARACTÉRISTIQUES DES ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE Mesures d'ordre technique permettant de réduire l'exposition : confinement, paramètres de contrôle (valeurs limites d'exposition, indicateurs biologiques), procédure de surveillance Type et nature précise d'équipement de protection individuelle lorsqu'il est nécessaire Mesure particulière d'hygiène; informations pour le nettoyage et la décontamination 9PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES Etat physique, aspect, forme couleur, odeur pH, indication de concentration Températures spécifiques de changement d'état (fusion, ébullition, décomposition, ... ) Caractéristiques d'inflammation, d'explosibilité et de propriétés comburantes Densité, pression de vapeur Solubilité Toute autre donnée pertinente en relation avec la sécurité pour l'utilisation du produit 10 STABILITÉ DU PRODUIT et RÉACTIVITÉ Stabilité, réactions dangereuses, produits de décomposition Conditions d'utilisation dangereuses (connues ou prévisibles) 11 INFORMATIONS TOXICOLOGIQUES Effets néfastes sur la santé (toxicité aiguë, effets locaux, sensibilisation, toxicité chronique, toxicité à long terme, cancérogenèse, mutagenèse, toxicité pour la reproduction), en fonction des différentes voies d'exposition 12 - INFORMATIONS ÉCOTOXICOLOGIQUES Effets connus ou probables sur l'environnement (mobilité, dégradabilité, bioaccumulation) Ecotoxicité (eau, sol, air) 13 - INFORMATIONS SUR LES POSSIBILITÉS D'ÉLIMINATION DES PRODUITS Méthodes recommandées pour éliminer le produit sans danger Elimination des emballages contaminés 14 - INFORMATIONS RELATIVES AU TRANSPORT Précautions spécifiques au transport Codification et classement dans les réglementations internationales relatives au transport, selon les modes de transport 15 INFORMATIONS RÉGLEMENTAIRES Informations de danger, telles qu'elles sont mentionnées sur étiquette (phrases de risque et conseils de prudence) Informations sur les réglementations spécifiques communautaires et françaises (limitation de mise sur le marché ou d'emploi, tableau de maladie professionnelle, valeur limite réglementaire ou indicative, etc. … ) 16 - AUTRES INFORMATIONS Toute information complémentaire importante du point de vue de la sécurité Utilisations recommandées et restrictions Références bibliographiques
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Date d'émission de la fiche
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2.6 - Stockage de liquides inflammables Généralités :
Les différences les plus importantes par rapport à l'ancienne réglementation sont : 1. un champ d'application précis, aussi bien en ce qui concerne les entrepôts mêmes (entrepôts ouverts et fermés, exclusions) que la nature des liquides (répartition en liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles); 2. l'arrêté même impose plutôt des principes, tandis que les annexes contiennent plutôt des obligations détaillées; 3. le stockage dans des caissons de sécurité est autorisé; 4. des prescriptions réalistes pour le contenu de l'encuvement lors du stockage dans des récipients mobiles; 5. une référence souple aux normes de construction des réservoirs (pas de normes nominatives imposées); 6. prescriptions générales du contrôle périodique des réservoirs: on n'impose plus de méthode de contrôle bien déterminée, mais on réfère aux normes de construction; Sans préjudice des réglementations environnementales, une valeur pivot est celle de 50 litres de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles. 1. En dessous d'une quantité totale de 50 litres de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles par unité d'exploitation, ces substances doivent être entreposées dans une armoire spéciale dite armoire anti-feu ou caissons de sécurité. Ces armoires doivent répondre à certaines conditions et être disposées selon certaines règles. 2. Au-delà d'une quantité totale de 50 litres de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles, ces liquides doivent être entreposées dans un local spécifique répondant aux prescriptions de l'article 52 du RGPT et de l'AR du 13 mars 1998 relatif au stockage de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles. Ce dépôt doit être installé en dehors des locaux de travail Les quantités de produits non nécessaires à l’accomplissement du travail quotidien doivent être placés dans un dépôt installé en dehors des locaux de travail. 39
Si l’exécution du travail quotidien exige l’utilisation de substances inflammables, les quantités de ces substances se trouvant sur les lieux de travail doivent être limitées au strict minimum sans que cette quantité totale ne puisse jamais dépasser 50 litres.
Ces locaux seront équipés de moyens de lutte contre l’incendie en nombre suffisant adapté aux circonstances. Il est strictement interdit d’installer un tel dépôt dans des caves et sous-sols. Il est interdit de déposer dans les garages et ateliers des bidons contenant ou ayant contenu de l’essence ou des substances facilement inflammables. Ceux-ci ne peuvent se trouver que dans un local spécialement destiné à leur emmagasinage. Armoire anti-feu (caissons de sécurité) :
Le 'caisson de sécurité relatif au stockage de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles, n'est pas simplement une armoire métallique quelconque (ex. armoire de bureau) dans laquelle on stocke des liquides (extrêmement) (facilement) inflammables et combustibles. Il s'agit clairement d'une armoire métallique, spécialement conçue pour stocker des récipients qui contiennent des liquides (extrêmement) (facilement) inflammables et combustibles. Dispositions concernant l'armoire anti-feu :
Les caissons de sécurité doivent se trouver à au moins un mètre de distance des portes et des fenêtres. Les travaux nécessitant l'usage de feu ou de flammes nues, ainsi que d'autres travaux présentant des risques d'incendie dans les locaux qui abritent des caissons de sécurité , doivent être soumis à une autorisation préalable écrite de l'employeur ou de son préposé. Les caissons de sécurité ne peuvent pas être placés dans les caves ou dans les voies d'évacuation. Les symboles de danger qui se trouvent sur les emballages et les récipients des produits stockés doivent être apposés d'une manière claire et lisible sur une des parois extérieures des caissons de sécurité.
Dispositions constructives minimales pour les dépôts :
Disposés à une distance suffisante des bâtiments environnants. Exclusivement destinés à cet usage. Entièrement construits en maçonnerie, en béton ou autres matériaux incombustibles. 40
Aire du dépôt disposée en forme de cuvette pouvant contenir, en cas d’épanchement, la totalité des liquides. Aire du dépôt recouvert d’un revêtement imperméable et résistant aux liquides contenus. Portes en matériaux incombustibles, s’ouvrant vers l’extérieur et se refermant automatiquement. Fenêtres avec châssis dormants incombustibles garnis de carreaux en verre armé. Installations électriques répondant aux prescriptions légales et notamment aux atmosphères explosives. Ventilation efficace par des prises d’air supérieures et inférieures, conçues pour empêcher l'introduction d'objets (mailles serrées p.e.).
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CHAPITRE III
PRESENTATION DES PRODUITS DANGEREUX
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Introduction : Le traitement des produits dangereux est un créneau vierge en Algérie, toujours en attente d’investisseurs spécialisés. 3.1 - Vue d’ensemble des matières dangereuses : L’industrie génère des matières dangereuses résiduelles. Ces matières sont diverses; il peut s’agir de sous-produits de synthèse chimique, de produits biomédicaux, d’huiles usées de pompes et d’objets contaminés. Ces produits doivent être manipulés de manière spéciale afin de réduire leurs effets nocifs sur la santé humaine et sur l’environnement. Dans une université, l’élimination de produits dangereux de tous genres peut se révéler une tâche à la fois difficile et coûteuse. Pour toute question concernant les produits dangereux à la Faculté des sciences La gestion efficace des produits chimiques commence par la décision d’acheter des substances chimiques, toujours commander en flux tendue et avec une gestion de stock très serrée « précise et en petit quantité ». Les meilleures façons de diminuer la production de produits dangereux consistent à réduire les achats de substances chimiques ou à vous procurer, des substances de remplacement plus écologiques. L’équipe de gestion de la santé, de la sécurité et du risque peut vous aider à commander des substances chimiques plus sûres et moins toxiques, s’il en existe.
3.2 - Réglementation L’élimination de toutes les substances toxiques ou dangereuses doit se faire en conformité avec les règlements (voir le recueil de texte de loi Algérienne et en
particulier la Loi_01-19_12-Decembre 2001 gestion contrôle élimination des produits ),
bien tout en adoptant la Loi sur la protection de l’environnement et ses règlements d’application. En utilisant régulièrement le système d’inventaire, et de tri, vous contribuerez à faire en sorte que votre entreprise respecte la réglementation en vigueur.
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- Exigences générales relatives à l’emballage des produits 1. Toutes les substances doivent être recueillies dans un contenant adapté au stockage des produits (voir plus loin le tableau 1). 2. Chaque contenant doit être dûment étiqueté afin de réduire la possibilité de mélanger des substances incompatibles. (Voir le chapitre sur les FDS). 3. Les substances incompatibles, hautement réactives et hautement toxiques doivent toujours être emballées séparément. Cette façon de faire minimise les dangers d’incendie et d’explosion et permet de s’assurer que le technicien en matières dangereuses utilise des méthodes adéquates de manipulation. (Voir les catégories de produits dangereux) 4. Chacun des contenants de produits n’est utilisé que pour un type de substances dangereuses. Les produits chimiques, biologiquement dangereux et radioactifs sont manipulés de manière différente et ne peuvent être stockés ensemble. 5. Afin d’éviter les déversements, tous les contenants de 20 litres doivent être insérés dans un contenant secondaire plus grand. Il est important de respecter le niveau de remplissage maximum indiqué sur les contenants secondaires afin de prévenir les fuites de produits dangereux.
44
Tableau 1 : Liste de contenants appropriés pour éliminer des substances dangereuses Application
a.
Description a. Bouteille de verre ambré – Réutilisée b. Bouteille de verre ambré – Réutilisée c. Bonbonne de plastique blanc d. Fût de produits en plastique e. Seau de plastique noir réutilisable f. Seau de plastique blanc à usage unique g. Fût de produits métalliques h. Contenant pour objets chimiques acérés b. c.
d.
e.
f.
h.
Produits liquides
Produits solides
g.
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Size 1 litre 4 litres 20 litres 200 litres 10 litres 20 litres 200 litres 1 litre
- Exigences relatives à l’étiquetage L’étiquetage des produits dangereux sert à informer les chercheurs de laboratoire et les services de gestion des installations du contenu de tous les contenants à produits . La procédure suivante assure un bon étiquetage ainsi qu’une collecte et une manutention sûres des produits dangereux : 1. Dès que vous commencez à remplir un nouveau contenant de produits , attachez-y immédiatement l’étiquette « Déchet Dangereux». 2. Au fur et à mesure que des ingrédients sont ajoutés dans le contenant, inscrivez-en les noms chimiques sous la rubrique « Contenu ». 3. Recueillez les substances inorganiques séparément et ne mélangez pas les solides et les liquides (Voir les catégories de produits dangereux). 3.3- Caractéristiques des produits dangereux Les produits dangereux sont des matières qui ne sont plus utiles et qui peuvent constituer une menace pour la santé publique ou l’environnement. Ces produits présentent généralement une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : 1. Les matières inflammables peuvent s’évaporer rapidement et brûler dans l’air. Exemples : - Les liquides qui ont un point d’éclair inférieur à 37,8°C. - Les solides qui peuvent, par absorption d’humidité, provoquer un incendie dont l’intensité et la durée représentent un danger. - Les gaz comprimés inflammables dont les vapeurs prennent feu facilement et rapidement. 2. Les matières oxydantes stimulent la combustion de substances organiques. Exemples : • Les gaz – le fluor, le chlore, l’ozone, l’oxyde nitreux et l’oxygène. • Les liquides – le peroxyde d’hydrogène, l’acide nitrique, l’acide perchlorique et le brome. 3. Les liquides corrosifs ont un pH de 0-2 ou de 12-14. La plupart des acides ou des bases couramment utilisés sont corrosifs. 46
• Les substances corrosives peuvent générer des vapeurs corrosives; assurez-vous que les bouteilles sont hermétiquement fermées lorsque vous les transportez jusqu’à la salle de stockage des produits dangereux.
Ne jamais mélanger les acides forts et les bases fortes! 4. Les substances toxiques peuvent nuire à la santé ou causer la mort d’organismes vivants. Les niveaux de toxicité des différents types de produits dangereux sont variables. Les composés contenant des cyanures ou du mercure, de même que les pesticides, sont des exemples de substances toxiques. - On parle de toxicité aiguë lorsqu’une seule exposition à une substance suffit pour provoquer des effets nocifs. - On parle de toxicité chronique lorsque des expositions répétées à une substance provoquent des effets nocifs. - Produits chimiques inconnus Avant de classer les produits à éliminer dans la catégorie « Inconnus », n’épargnez aucun effort pour les identifier. Cette information peut réduire de beaucoup les dangers liés à leur manipulation et à leur classification. Indiquez le nom du groupe de recherche, son numéro de téléphone, le type de recherche, la méthode de stockage, l’âge approximatif du contenant et tout autre renseignement pertinent (p. ex., déchet organique, acide, sensible à l’air, oxydant, etc.). - Catégories de produits dangereux Produits chimiques liquides • • • • 2. • • • • •
1. Produits organiques Solvants purement organiques Solvants halogénés Composés organiques Composés de base Produits aqueux Produits acides oxydants Produits acides inorganiques Solvants halogénés Produits à forte concentration d’eaux usées Certaines formes de métaux lourds 47
3. • •
Produits de pétrole Huiles usées provenant de pompes à vide Huiles usées provenant de moteurs
4. • • •
Produits chimiques photographiques Révélateurs Fixatifs Composés à base d’argent
5. • • • 6.
Composés liquides inorganiques hautement toxiques Mercure diméthyle Acide nitrique et produits de métaux lourds Produits pyrophoriques
• Doivent être déposés dans un contenant scellé. Le contenant d’origine est accepté; à certaines conditions, un contenant secondaire approprié peut être accepté. Produits dangereux solides 1. Produits solides dangereux – Silice, terrils, tubes, colorants et articles contaminés • • • • • • •
Produits de silice amorphe Gants Mouchoirs de papier Composés organiques et inorganiques qui ne sont pas hautement toxiques Sels inorganiques Produits provenant de la trousse ARN Plaques de gel de silice contaminées
2.
Verre brisé
• Rincez tous les morceaux de verre avant de les déposer dans la boîte de carton réservée au verre brisé. • Lorsque la boîte est pleine, la sceller, y apposez l’étiquette « verre brisé » et la laisser dans le couloir où elle sera enlevée durant la nuit. Une nouvelle boîte vide, chemisée d’un sac de plastique, sera laissée dans votre laboratoire. • 48
3.
Produits hautement toxiques
•
Composés inorganiques (thallium, mercure, chrome, etc.)
4.
Gels à base de bromure d’éthidium
•
Bromure d’éthidium
•
Articles de bromure d’éthidium
5.
Petites bouteilles à gaz usées
•
Bouteilles de démonstration
•
Contenants de gaz pyrophoriques de haute pureté
6.
Produits pyrophoriques
• Doivent être déposés dans un contenant scellé. Le contenant d’origine est accepté; à certaines conditions, un contenant secondaire approprié peut être accepté. 7.
Produits chimiques acérés
•
Doivent être déposés dans un contenant pour objets acérés dûment scellé.
8.
Recyclage des piles
• Les piles doivent être déposées dans le bac blanc, à côté des comptoirs de recyclage dispersés sur l’ensemble du campus. Produits biologiques 1. Produits traités à l’aide d’un autoclave 2. Produits biologiques acérés 3. Produits provenant de cadavres Produits radioactifs
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CHAPITRE IV LA GESTION DES PRODUITS DANGEREUX (Mettre en place les bonnes pratiques permettant de sécuriser la manipulation et le stockage des produits dangereux)
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Introduction : La gestion des produits comporte les opérations de collecte, transport, stockage, tri et traitement nécessaires à la récupération des éléments et matériaux réutilisables ou de l’énergie ainsi qu’au dépôt ou au rejet dans le milieu naturel de tous autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances enviromentale. D’autre part, Les entreprises soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement sont responsables de l’élimination de leurs produits et doivent respecter les prescriptions techniques relatives au stockage, à la collecte et l’élimination des produits imposées dans le cadre de leur déclaration ou autorisation. QUELLES SONT LES TROIS GRANDES CATEGORIES DE DECHETS PRODUITS PAR LES ENTREPRISES ? Produits Inertes (DI) : ce sont les produits qui ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Ils ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique ou chimique. Ils sont essentiellement issus du secteur du bâtiment et des travaux publics : déblais, gravas... *
Produits Industriels Banals (DIB) : ils ne sont pas inertes mais ne présentent aucun caractère toxique ou dangereux. Ils sont assimilables aux ordures ménagères ; il s’agit du carton, du papier, du bois, des plastiques, des métaux... *
Produits Industriels Dangereux (DID) : ce sont les produits qui présentent un risque particulier car ils sont toxiques, inflammables, explosifs, corrosifs, etc. D’une façon générale ils sont dommageables pour l’homme et l’environnement. Exemples : les huiles, les solvants, les néons, les batteries, les piles, les bombes aérosols... Par extension, les emballages de ces produits, même vides, sont considérés comme des DID. *
Ne pas mélanger différentes catégories de produits : • un déchet inerte souillé par un DIB devient un DIB, • un DIB souillé par un DID devient un DID.
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LA GESTION DES PRODUITS EN 5 ÉTAPES => ÉTAPE 1 : INVENTAIRE Une bonne gestion des produits commence toujours par un inventaire. Une parfaite connaissance de ses produits et de leurs caractéristiques est nécessaire pour pouvoir faire des choix judicieux. Pour réaliser cet inventaire, vous pouvez vous aider du tableau en annexe. Aussi, il est important de savoir : •
Quels types de produits génère l’activité de l’entreprise ?
•
Quel est le lieu ou poste de production du déchet dans l’entreprise ?
•
Quelles sont les quantités produites ?
•
Quelles sont les variations de ces quantités dans le temps ?
•
Quels sont les produits soumis à des contraintes réglementaires particulières ?
•
Quels traitements spécifiques sont nécessaires ?
•
Quelle est la destination finale de ces produits ?
Vous pouvez vous faire accompagner dans cette démarche par la CCI. Ce n’est qu’une fois ces informations maîtrisées, qu’il est possible de prendre les bonnes décisions.
=> ÉTAPE 2 : TRI & STOCKAGE DES PRODUITS Afin d’obtenir la meilleure valorisation possible, il est nécessaire de procéder à un tri qui permettra à chaque déchet d’être associé à son propre mode de traitement. Ainsi, les produits pourront être séparés par dangerosité ou par matériau.
Trier permet de réduire :
la quantité de produits dangereux, car un mélange de produits banals et de produits dangereux devient un déchet dangereux
les coûts de traitement, car les coûts de traitement d’un déchet dangereux sont beaucoup plus importants que ceux d’un déchet non dangereux
Il est également nécessaire de mettre en place des zones de stockage appropriées à la quantité de produits prévue et à leur dangerosité.
Les clefs d’un bon tri Mettez en place le tri sélectif le plus en amont possible Triez les produits générés par l’entreprise selon les différentes catégories Utilisez une signalétique appropriée et attractive (pictogrammes, codes de couleurs) Sensibilisez l’ensemble des salariés aux consignes de tri Mettez en place des indicateurs de suivi de tri (cf. tableau en annexe)
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=> ÉTAPE 3 : LA COLLECTE L’entreprise doit ensuite choisir un mode de collecte, elle peut : se charger elle-même du transport de ces produits le sous-traiter à un prestataire de service se servir, dans des conditions particulières, du réseau local de la municipalité
=> ÉTAPE 4 : LE TRAITEMENT Traitement
des produits inertes : ils ne sont pas biodégradables et ne présentent aucun danger. Composés essentiellement des produits provenant des chantiers du bâtiment ; ils peuvent être dirigés vers installations de stockage de produits inertes agrées (ISDI) ou peuvent être réutilisés, valorisés. Traitement des produits non dangereux (DND) : ils peuvent être enfouis dans des installations de stockage de produits non dangereux (ISDND ou ISD de classe II) ou peuvent potentiellement être recyclés, valorisés. Avant d’opter pour la solution d’enfouissement, privilégiez la valorisation en étudiant les différentes filières existantes sur le territoire. Traitement des produits dangereux (DD): ils ne doivent pas être jetés dans la poubelle classique et nécessitent des conditions de stockage particulières. Ils doivent être envoyés vers des filières de traitements spécifiques ou dans un ISDD (ISD de classe I). => ÉTAPE 5 : LA PRÉVENTION Réduisez vos produits à la source : Le déchet le plus économique et le plus facile à éliminer est le déchet qui n’a pas été produit c’est pourquoi une réduction du déchet en amont sera toujours profitable.
Comm ent réduire sa quantité de produits ?
Améliorer la gestion de vos stocks Réduire la consommation de produits jetables Réfléchir aux modes de conditionnement des matières premières Optimiser la politique d’emballage Favoriser le retour au fournisseur Repenser les process avec des objectifs de réduction de produits Privilégier la location à l’achat de machines Privilégier la réparation à l’achat d’une nouvelle machine Privilégier l’achat de machines à longue durée de vie
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ANNEXE : TABLEAU DE SUIVI DE LA GESTION DES PRODUITS EN ENTREPRISE
ANNÉ E
PRODUCTION DECHETS
STOCKAGE
COLLECTE
TRAITEMENT
20…..
Type (*)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantit Unité Méla é / An ngé
Sépa ré
mode de stockage
Prestatair Fréque Comment Prestatair Fréqu es nce aires es ence
Mode de traitemen t (**)
Commentaires
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De quel type de produits s’agit-il ?
Produits Industriels Banals
Produits Industriels Spéciaux
Produits Industriels Inertes
Existe-t-il une zone de stockage adaptée sur chantier ? oui
Stockage sur site
non
Retour agence pour stockage
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CHAPITRE V EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE
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CHAPITRE V : EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE :
5.1 – Normes, Généralité et Définitions : Un équipement de protection individuelle (E.P.I.) est définit comme suit : " Tout dispositif ou moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibilités de menacer sa santé ainsi que sa sécurité au travail." Les vêtements courants ou d'uniforme qui ne protègent pas contre un risque spécifique ne rentrent pas dans ce champ d'application, puisque ce type d'équipement n'est pas considéré comme équipement de protection individuelle. Certains E.P.I. visés par la directive fabrication sont cependant exclus du champ d'application de la directive utilisation, tels les équipements de sport et les équipements des services de secours et de sauvetage etc. 5.1.1 - Rôle des E.P.I
D’une manière générale, il faut prendre toutes les dispositions nécessaires pour supprimer les nuisances à la source (c’est une protection collective). Le port d’équipements de protection individuelle ne doit être
qu’un complément de mesures de protections collectives; que pour pallier une situation exceptionnelle pour laquelle il n’est pas possible de mettre en oeuvre des mesures de protection collective.
Le rôle des équipements de protection individuelle est :
A B C D E
Assurer une protection efficace : les équipements de protection individuelle doivent protéger de façon aussi efficace que possible contre les risques potentiels. Etre confortables : la conception et le poids doivent être adaptés à l'anatomie de l'utilisateur et perturber le moins possible les échanges de chaleur et de liquides. Etre d'un entretien facile : les équipements de protection individuelle doivent être hygiéniques et faciles à entretenir. Il ne peut y avoir de transmissions des équipements de protection individuelle parmi les membres du personnel sans nettoyage et désinfection préalable et approfondis. En outre, des informations doivent être communiquées par le fabricant concernant le nettoyage. Il doit être accepté par les travailleurs : ceci est un élément-clé. En effet, il vaut mieux disposer d'un équipement de protection individuelle qui protège un peu moins, mais qui sera porté durant toute la période de l'exposition au risque. Coût : les équipements de protection individuelle doivent pouvoir être utilisés le plus longtemps possible et rester efficaces. En effet, une trop courte durée de validité implique un remplacement plus fréquent, donc un coût plus élevé et le risque que l'efficacité soit rapidement insuffisante.
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5.1.2 - Classification
Les équipements de protection individuelle sont répartis en trois catégories établies sur base des risques contre lesquels ils doivent assurer une protection :
a)Equipements de protection individuelle de conception simple
Ils doivent assurer une protection contre les risques "minimes"dont l’effet est progressif et peut être perçu à temps par l’utilisateur. Ce sont :
b)
les équipements de protection individuelle protégeant des agressions mécaniques dont les effets sont superficiels (ex: gants de jardinage); les équipements de protection individuelle protégeant contre les produits d'entretien peu nocifs; les équipements de protection individuelle protégeant contre des températures inférieures à 50°C; les vêtements protégeant contre des conditions atmosphériques non extrêmes ou exceptionnelles. la protection contre les petits chocs ou vibrations.
La catégorie moyenne comprend : les casques de protection; les chaussures de protection; les lunettes; les gants contre les risques mécaniques; les vêtements spéciaux pour la soudure; les protections auditives. les vêtements à haute visibilité. La catégorie la plus élevée (catégorie III), comprenant les équipements de protection individuelle qui
c)
doivent protéger l’utilisateur contre les dangers mortels ou les dommages susceptibles de nuire à la santé de manière irréversible :
la chaleur, le feu et les projections de matière en fusion (> 100°C) ; le froid extrême (£ 50°C); les chutes; les atteintes des voies respiratoires; les risques électriques; les produits chimiques et les rayonnements ionisants.
5.1.3 - Obligations : A) Définition du risque
Les Directions d’établissement sont tenues, conformément aux dispositions de la loi relative au Hygiène et sécurité des membres du personnel lors de l’exécution de leur travail, de déceler les risques inhérents au travail et de prendre les mesures matérielles adéquates pour y obvier. Lorsque les risques ne peuvent pas être éliminés à la source ou suffisamment limités par des mesures, des méthodes ou des procédés d'organisation du travail, ou par des moyens techniques de protection collective, les équipements de protection individuelle doivent être utilisés.
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Voir la page N°20 elle contient un schéma indicatif pour l'inventaire des risques en vue de l'utilisation des équipements de protection individuelle. Les équipements de protection individuelle repris à l’annexe II de l’arrêté royal du 11 janvier 1999, doivent être mis à la disposition des membres du personnel pour les activités et dans les circonstances de travail définies dans ladite annexe. Les Directions d’établissement sont tenues de mettre les équipements de protection individuelle gratuitement à la disposition des membres du personnel. B) - Procédure d'acquisition
a) Processus de sélection
Critères d'appréciation
Tout équipements de protection individuelle doivent dans tous les cas : 1. 2. 3. 4.
être approprié aux risques à prévenir, sans induire lui-même un risque accru; répondre aux conditions existantes sur le lieu de travail; tenir compte des exigences ergonomiques, de confort et de santé du travailleur; convenir au porteur, après tout ajustement nécessaire.
En cas de risques multiples nécessitant le port simultané de plusieurs équipements de protection individuelle, ces équipements doivent être compatibles et maintenir leur efficacité par rapport au(x) risque(s) correspondant(s). Les Directions d’établissement déterminent les conditions dans lesquelles un équipement de protection individuelle doit être utilisé, notamment celles concernant la durée du port. Ces conditions sont déterminées en fonction de la gravité du risque, de la fréquence de l'exposition au risque et des caractéristiques du poste de travail de chaque membre du personnel, ainsi que des performances de l'équipement de protection individuelle.
Phase d’appréciation
Avant le choix d'un équipement de protection individuelle, les Directions d’établissements sont tenues de procéder à une appréciation de l'équipement de protection individuelle qu'elles envisagent d'utiliser, pour évaluer dans quelle mesure il répond. Lors de cette appréciation les Directions d’établissement tiennent compte des personnes qui souffrent le cas échéant d'un handicap ou d'un défaut physique, pour que soit tenu compte par exemple de la nécessité de verres correcteurs ou de semelles orthopédiques. Cette appréciation comprend :
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a. l'analyse et l'évaluation des risques qui ne peuvent être évités par d'autres moyens; b. la définition des caractéristiques nécessaires pour que les équipements de protection individuelle répondent aux risques visés au point a), compte tenu des éventuelles sources de risques que les équipements de protection individuelle peuvent constituer par eux-mêmes; c. l'évaluation des caractéristiques des équipements de protection individuelle disponibles, comparées avec les caractéristiques visées au point b). Pour l'établissement de l'appréciation, et pour déterminer les conditions d'utilisation des équipements de protection individuelle, la Direction d'établissement sollicite l'avis du conseiller en prévention compétent et du médecin du travail. Il est recommandé de solliciter l'avis des personnes appelées à porter les équipements de protection individuelle. C) - Utilisation
Chaque fois qu’un équipement de protection individuelle est mis à disposition, les responsables d’établissement veillent à ce que les membres du personnel portent ou tiennent rationnellement cet équipement de protection individuelle et s’assurent que cet équipement de protection individuelle remplit bien les conditions définies. D) - Informations et instructions
Les responsables prennent les mesures nécessaires afin que les membres du personnel disposent d'informations adéquates, et le cas échéant, de notices d'information sur les équipements de protection individuelle utilisés au travail. Ces informations et ces notices d'information doivent contenir au minimum :
toutes les informations utiles concernant les divers types d'équipements de protection individuelle utilisés ou pouvant être utilisés dans l'établissement; les conditions d'utilisation des équipements de protection individuelle; les situations anormales prévisibles; les conclusions à tirer de l'expérience acquise, lors de l'utilisation d'un équipement de protection individuelle; les risques contre lesquels les équipements de protection individuelle protègent le membre du personnel.
Ces informations et ces notices d'informations doivent être compréhensibles pour les membres du personnel concernés. Il doit exister pour tout équipement de protection individuelle des instructions écrites nécessaires à leur fonctionnement, leur mode d'utilisation, leur inspection et leur entretien. Si nécessaire, on peut organiser un entraînement adapté.
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E) - Entretien, nettoyage et réparation
Les Directions d’établissement doivent assurer à leurs frais l'entretien en bon état d'usage, le nettoyage, la désinfection, la décontamination, la réparation et le renouvellement, en temps utile, pour assurer le bon fonctionnement des équipements de protection individuelle.
Obligations des membres du personnel
Les équipements de protection individuelle, sauf dans des cas particuliers et exceptionnels, ne peuvent être utilisés que pour les usages prévus. Il est interdit aux membres du personnel de détériorer, de souiller ou de gaspiller volontairement les moyens de protection individuelle mis à leur disposition. Les membres du personnel sont tenus d’utiliser les moyens de protection individuelle nécessaire à leurs fonctions et de se conformer aux instructions qu’ils auront reçues à cet égard. Les membres du personnel ne pourront emporter chez eux, sous aucun prétexte, les moyens de protection individuelle. Ceux-ci devront rester dans l’établissement, le service, où ils sont occupés ou y être rapportés après la journée de travail. La disposition précitée ne s’applique pas aux membres du personnel faisant partie d’équipes itinérantes ou occupées à des endroits éloignés des établissements, services, auxquels ils sont attachés et qui, de ce fait, ne rejoignent pas régulièrement ceux-ci après leur journée de travail. 6.1.4 - Exigences lors des commandes
Tout achat d'équipement de protection individuelle fait l'objet d'un bon de commande qui mentionne que l'équipement de protection individuelle doit satisfaire aux exigences qui ne sont pas nécessairement imposées par les prescriptions précitées, mais qui sont indispensables pour atteindre l'objectif visé par les dispositions de la loi sur le Hygiène et sécurité au travail et de ses arrêtés d’exécution. Tout équipement de protection individuelle doit posséder une documentation technique démontrant que le produit satisfait aux exigences HST. Il y fait éventuellement ajouter des exigences complémentaires dans le domaine de la sécurité et de l'hygiène, après consultation, si nécessaire d'autres personnes expertes dans le domaine.
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5.2 – les différentes protections individuelles : 5.2.1 - Protection de la tête Signalisation de sécurité - Pictogramme correspondant :
Protection obligatoire de la tête
Casques de Protection
Opérations où il doit en être fait usage : Travaux exposant à des chutes de pierres, de matériaux, de débris ou d’objets divers.
Travaux pouvant exposer à des contacts électriques. Travaux exposant à des projections vulnérantes (projectiles, produits chimiques, ...). Travaux exposant au risque de se heurter à des obstacles.
Gamme de protection
Les casques existent en différents modèles dont certains permettent le montage d’autres accessoires comme des coquilles anti-bruit, une lampe frontale, une protection faciale, ...
Coiffes de protection
Opérations où il doit en être fait usage :
Travaux exposant à des dégagements de poussières de matières toxiques, caustiques ou irritantes, ou aux éclaboussures de ces matières. Travaux dans les égouts, fosses, puits, citernes, cuves, réservoirs ou autres endroits analogues souillés par des dépôts ou des résidus de matières quelconques ou infestés par la vermine. Travaux à l’extérieur et exposant à la pluie ou à des températures exceptionnelles. Travaux dans des chambres frigorifiques. Travaux où les cheveux des membres du personnel sont exposés à être saisis par des organes de machines ou des dispositifs en mouvement.
61 Calots ou charlottes (filets)
Opérations où il doit en être fait usage :
Travail en cuisine.
Charlotte: Destiné à rassembler les cheveux sous une coiffe afin qu'ils ne contaminent pas les mets en cours de préparation.
Entretien et contrôle
Les casques sont nettoyés et contrôlés régulièrement afin de détecter les phénomènes de vieillissement (fissures), la détérioration du revêtement intérieur et l’usure ou l’absence de certains éléments. Il convient d’y remédier ou , en cas de nécessité, de procéder à leur remplacement. Tout casque qui a subi un choc violent sera mis immédiatement hors d’usage.
62
5.2.2 - Protection auditive
Signalisation de sécurité - Pictogramme correspondant :
Protection obligatoire de l'ouïe
Toutes les mesures doivent donc être prises pour diminuer à la source les vibrations ou le bruit. Si les moyens techniques ne sont pas possibles pour diminuer le bruit, les membres du personnel devront porter la protection individuelle auditive qui est mise à leur disposition par la Direction de l’établissement. Opérations où il doit en être fait usage :
Toute opération réalisée dans un lieu où règne un niveau de bruit supérieur à 85 dB (A). Par exemples :
Compresseur. Tronçonneuse. Débroussailleuse. Perceuse à percussion. Scie circulaire à table. Machines à bois. Marteau pneumatique.
Gamme de protection 1.
Bouchons d'oreilles Les bouchons anti-bruit se glissent dans le conduit auditif. Depuis quelque temps, certains fabricants de bouchons d’oreilles proposent leurs produits en deux tailles ce qui a comme conséquence une pose impeccable dans le conduit auditif et donc une protection auditive confortable. Les bouchons anti-bruit existent en différentes matières dont certaines sont anallergiques. Avec des bouchons d’oreilles, l’atténuation du bruit est nette mais si l’atténuation n’est pas suffisante, il faudra passer au port de coquilles anti-bruit.
63 2.
Coquilles anti-bruit Les coquilles anti-bruit se posent sur les oreilles. Les deux coquilles sont, soit reliées entre elles par un arceau qui repose sur la tête, soit fixées à un casque si on doit se protéger de la chute d’objets. Les coquilles anti-bruit existent en différents modèles dont la principale variante est la capacité d’atténuation. Il existe des modèles qui, grâce à une membrane dite vocale, laissent passer la voix. Pour les niveaux de bruit forts élevés, on peut combiner les deux types de protection (bouchons + coquilles anti-bruit).
Entretien et contrôle
La plupart des bouchons d’oreilles étant à usage unique, ils ne font pas l’objet d’un d’entretien. Les protections d’oreilles qui ne sont pas à usage unique seront nettoyées régulièrement selon les recommandations du fabricant et conservées dans une boîte ou un sachet réservé à cette fin. Les protections y seront conservées. Le bon maintien de l’arceau supportant les coquilles de protection sera contrôlé régulièrement afin de prévenir une éventuelle faiblesse de la résistance de l’arceau. Les coussinets des coquilles de protection doivent être remplacés s’ils deviennent durs ou présentent des fissures.
5.2.3 - Protection oculaire et du visage : Signalisation de sécurité - Pictogrammes correspondants :
Protection obligatoire de la vue
Protection obligatoire du visage
Toutes les mesures doivent donc être prises pour diminuer à la source les projections. Si les moyens techniques ne sont pas possibles pour diminuer le risque, les membres du personnel devront porter la protection individuelle ad-hoc qui est mise à leur disposition par la Direction de l’établissement.
64 Opérations où il doit en être fait usage :
Par exemple :
Compresseur. Tronçonneuse. Débroussailleuse. Perceuse à percussion. Scie circulaire à table. Machines à bois. Marteau pneumatique.
Les lunettes et écrans doivent faire l’objet d’un entretien et d’un contrôle régulier. Les montures et supports d’écran endommagés, les verres cassés ou griffés doivent être remplacés.
Lunettes
Les lunettes servent uniquement à protéger les yeux. 1.
Lunettes pour usage général (ou type lunettes de ville). Ce sont des lunettes ayant une construction analogue à des lunettes d’opticien et qui doivent être portées durant le travail. Ces lunettes sont légères, confortables et ont des verres ayant des qualités optiques optimales.
2.
Lunettes pour usages spécifiques. Ce sont des lunettes qui ont la plupart du temps un autre aspect que les lunettes d’opticien et qui doivent servir à éviter l’un ou l’autre risque spécifique. Par exemples : - lunettes de protection contre les produits chimiques; - lunettes pour meuler; - lunettes pour souder; - lunettes pour laser etc. Ces lunettes ont souvent une fonction supplémentaire ou substitutive. Elles peuvent être portées en même temps ou à la place des lunettes de sécurité pour usage général.
65 Protection faciale Contrairement aux lunettes, les protections faciales protègent la totalité du visage. 1.
Casque avec écran de protection. Cet équipement offre l’avantage de protéger à la fois la tête et le visage. Il se compose de trois parties : - le casque; - le système de fixation; - l’écran facial.
2.
Ecran avec bande de protection frontale. Cet équipement protège le visage et le front. Il se compose de deux parties : - la coiffe; - l’écran facial.
Les écrans faciaux existent en différents matériaux. Le choix du matériau sera fonction de l’usage. Les faces peuvent également être pourvues de mentonnières qui servent à protéger le bas du visage contre des éclaboussures ou des projections susceptibles de pénétrer par le dessous. Protection des soudeurs 1 .
Lunettes Pour la soudure et la découpe au chalumeau, des lunettes de protection appropriées munies de verres teintés sont suffisantes dans la plupart des cas.
2 .
Ecrans : Pour la soudure électrique, semi-automatique, ... les rayons I.R. et U.V. ont une intensité telle que des lunettes ne suffisent plus. Il faut prévoir le port d’un écran facial qui protège tout le visage. Ces écrans se divisent en quatre catégories principales : Ecrans de soudure à main. Dans ce cas, le soudeur n’a qu’une seule main libre pour exécuter son travail.
:
66
Coiffes de soudeurs rabattables. Les écrans sont rabattables et sont amenés devant le visage dans le mouvement typique du fléchissement de la tête vers le bas lors de l’amorçage de l’arc. Les deux mains du soudeur sont libres.
Coiffes de soudeur avec verre électro-optique. La fenêtre d’observation s’obscurcit automatiquement au moment de l’amorçage. Il n’est donc plus nécessaire de baisser la tête et les coups d’arc sont totalement exclus.
Coiffes de soudeur avec verre électro-optique et ventilation. Ils constituent l’équipement idéal du soudeur. A la fois les yeux, le visage et les voies respiratoires sont protégés.
Rideaux et couvertures de soudure. Pour la protection de l’environnement des postes de soudure et des personnes qui travaillent à proximité de ceux-ci, il faut prévoir des rideaux et des panneaux de soudure qui arrêtent les rayons nocifs. Des couvertures ininflammables peuvent être utilisées pour protéger les objets des éclats de soudure.
5.2.4 - Protection des voies respiratoires : Signalisation de sécurité - Pictogramme correspondant :
Protection obligatoire des voies respiratoires
Par exemple :
Atelier bois : aspiration localisée des poussières et copeaux. Atelier fer : aspiration des particules de meulage. Atelier soudure : aspiration des fumées à la source par aspiration appropriée. Travaux régulier de peinture : installation d’une cabine de peinture.
La concentration en oxygène dans l’air ambiant doit être supérieure à 19% (vol/vol). Si celle-ci n’est pas garantie (travaux dans des citernes, travaux dans des zones confinées non ventilées, ...), les appareils respiratoires qui doivent être portés seront
67
exclusivement des masques à adduction d’air, des masques autonomes, des cagoules à adduction d’air ou des cagoules autonomes. Il faut donc être particulièrement prudent avant de choisir un moyen de protection des voies respiratoires. En cas de doute, consulter le Service de prévention compétent. Opérations où il doit en être fait usage
Par exemple : Travaux en des lieux où règne une grande quantité de poussières en suspension. Travaux de soudure. Manipulation de produits générant des gaz toxiques ou irritants (chlore, ...). Travaux en des lieux où règnent des odeurs nauséabondes. Pulvérisation de peintures à base de solvants organiques. Tout travail au cours duquel un risque pour les voies respiratoires est présent.
Gamme de protection
1 .
Appareils filtrants
2 .
Masque facial avec cartouches filtrantes
3 .
Protection respiratoire à ventilation assistée
Masques anti-poussières. Masques contre les fumées de soudure. Masques contre les gaz (chlore, ...). Masques contre les odeurs gênantes. Masques contre les vapeurs de solvants de peintures.
Ces appareils protègent efficacement la face des projectiles et autres vulnérants.
Ces appareils sont à utiliser dans des circonstances particulières. Il s’indique de consulter le Service de prévention compétent dans le cas où un tel usage semble nécessaire.
68 Entretien et contrôle
Les cartouches filtrantes doivent être remplacées régulièrement selon les prescriptions du fabricant, terme au delà duquel elle n'assure plus leur fonction Les joints et pas de vis des cartouches filtrantes doivent être exempts d'aspérités, de bris, de fissurations ou de plis afin d'assurer une étanchéité parfaite masque / cartouche
5.2.5 - Protection des mains Signalisation de Sécurité - Pictogramme correspondant : Protection obligatoire des mains
Opérations où il doit en être fait usage
Par exemple :
Manipulations de produits ou substances toxiques, caustiques ou irritantes. Manipulations ou tris de linge et vêtements sales non désinfectés. Tout travail dans les égouts et autres installations d’évacuation d’eaux usées. Travaux de jardinage. Manipulations d’objets ou matériaux tranchants, coupants, piquants, brûlants ou particulièrement rugueux. Travaux exposant les mains au contact de matières susceptibles de contenir des germes infectieux. Travaux exposant les mains à des projections vulnérantes ou à des projections de matières incandescentes. Travaux de soudage ou découpage des métaux à l’arc électrique. Toutes opérations comportant l’emploi de lampes à arc électrique ou d’autres sources de radiations ultraviolettes. Manutention de charges chaudes. Travaux exposant à la chaleur ou au froid. Etc.
La matière constitutive du gant est l’élément principal de choix. On distingue deux grandes familles :
1. les produits naturels (cuir, coton, ...); 2. les produits synthétiques. Produits naturels
69
Cuir
Coton
Métal
Il existe deux qualités de cuir. Le cuir " croûte " est en général plus rugueux, pelucheux et moins résistant à l’eau que la qualité " fleur " qui est plus souple et plus lisse.
Le coton est retardateur de flammes, absorbe la transpiration, est souple et agréable à porter.
Les gants en cotte de mailles métalliques soudées servent de protection contre les risques de coupures graves susceptibles de survenir dans les cuisines (désossement à l’aide de couteaux), ...
Produits synthétiques Latex
Néoprène
PVC
Caoutchouc naturel surtout utilisé lors de manipulations de produits basiques ou non-agressifs.
Caoutchouc Néoprène utilisé lors de la manipulation d’hydrocarbures et de solvants.
Bonne résistance chimique surtout contre les acides.
Nitrile
Bonne résistance à la coupure.
Autres
Usages très spécifiques.
70
5.2.6- Protection des pieds : Signalisation de sécurité - Pictogramme correspondant :
Protection obligatoire des pieds
Opérations où il doit en être fait usage
Par exemple :
Travaux dans les égouts, fosses, ... tous autres endroits contenant des liquides ou des boues. Tous travaux donnant lieu à des écoulements de liquides et exposant les membres du personnel à avoir les pieds mouillés. Travaux dans des chambres frigorifiques. Travaux de jardinage. Manutention d’objets pondéreux. Travaux en cuisine. Travaux exposant au risque de chute par glissade. Travaux exposant les jambes à des projections vulnérantes ou à des projections de matières incandescentes. Travaux à l'aide d'une tronçonneuse à chaîne.
Les moyens de protection des pieds seront renforcés au moyen de coquilles en acier si la chute des objets manipulés est de nature à blesser les pieds. D’une manière générale, tous les membres du personnel d’entretien doivent porter des chaussures de sécurité à bout renforcé. Les moyens de protection des pieds seront, en outre, renforcés au moyen d’une semelle en acier s’il y a risque de blessure du pied par des objets saillants (clous, ...) ou tranchants [exemples : travaux sur chantier, travaux de jardinage, etc.]. Les moyens de protection consisteront en chaussures basses, sabots, bottes ou bottines suivant la nature des opérations. Ces moyens de protection seront en caoutchouc, en cuir, ou en toute autre matière offrant des garanties au moins équivalentes d’imperméabilité. Si les circonstances le justifient, les bottes seront prolongées par des cuissards, tout d’un tenant. 5.2.7 - Protection du corps :
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Signalisation de sécurité - Pictogramme correspondant :
Protection obligatoire du corps
a) - Vêtements de protection : Opérations où il doit en être fait usage
Travaux dans les égouts, fosses, puits, citernes, cuves, réservoirs ou autres endroits analogues, lorsque les membres du personnel affectés à ces tâches sont exposés au contact de parois humides ou mouillées. Travaux à l’extérieur et exposant à la pluie. Travaux exposant au froid. Travaux de manutention de charges chaudes ou travaux à proximité de celles-ci.
b) - Tablier de protection : Opérations où il doit en être fait usage
Travaux comportant la manipulation, le traitement ou l’emploi d’eaux, solutions, bains, barbotines, huiles, graisses ou autres matières liquides, humides, huileuses ou grasses. Travaux en cuisine. Enlèvement des immondices, nettoyage de voirie, vidange de fosses. Travaux de soudure (tablier en cuir et aluminisé). Travaux de désossement à l’aide de couteau (tablier de protection en métal). Etc.
C) - Vêtements de signalisation : Opérations où il doit en être fait usage
Travaux aux abords de la voie publique, lorsqu’en raison des circonstances et/ou du moment de la journée, le membre du personnel occupé n’est pas assez visible (p.e. déneigement) 5.2.8 - Protection contre les chutes : Signalisation de sécurité - Pictogramme correspondant :
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Protection obligatoire contre les chutes
Opérations où il doit en être fait usage
Par exemple :
Exposition au risque de chute d’une hauteur supérieure à 2 m. en l’absence de protections collectives.
Consulter votre Service experte de prévention afin de s'assurer que le recours à des protections collectives n'est pas raisonnablement possibles ou si la méthodologie de travail ne peut être adaptée afin de supprimer les risques.
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CHAPITRE VI EVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS
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CHAPITRE VI: EVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS
5.1 – Introduction : L'évaluation des risques constitue un moyen essentiel de préserver la santé et la sécurité des travailleurs sous la forme d'un diagnostic en amont des facteurs de risques auxquels ils sont exposés. L'évaluation des risques professionnels (EvRP) consiste à identifier et classer les risques auxquels sont soumis les salariés d'un établissement, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes. Elle constitue l'étape initiale d'une politique de santé et de sécurité au travail.
Pourquoi évaluer les risques professionnels ? L'évaluation des risques professionnels (EvRP) s'inscrit dans le cadre de la responsabilité de l'employeur, qui a une obligation générale d'assurer la sécurité et de protéger la santé de ses salariés. Pour ce faire, il dispose d'un des principes généraux de prévention énoncé dans le Code du travail. L’évaluation des risques englobe des actions d'identification et de classement des risques et aussi de mise en place d'actions de prévention. Ces actions ne dispensent pas l'entreprise de mettre également en oeuvre des mesures correctives immédiates. Répondre à une exigence réglementaire de l'évaluation des risques professionnels constitue l'un des principaux leviers de progrès dans l'entreprise, puisqu'elle peut contribuer à améliorer son fonctionnement tout au long de son évolution, en consolidant la maîtrise des risques avérés mais également en pointant l'apparition de risques à effets différés ou de nouveaux risques, en particulier ceux qui sont liés aux nouvelles organisations qui ont recours plus fréquent à des, intérim, flux tendus etc. La mise en place d'une démarche de prévention contribuera à améliorer la performance de l'entreprise sur le plan humain et économique.
75
5.2 - Comment évaluer les risques professionnels ? L'EvRP est une démarche structurée qui suit les étapes suivantes :
a) b) c) d)
Préparer l'évaluation des risques ; Identifier les risques Classer les risques Proposer des actions de prévention
Cette approche fait partie de la démarche de prévention, qui nécessite ensuite de vérifier la mise en oeuvre et l'efficacité des actions de prévention préconisées. 5.2.1 - Préparer l'évaluation des risques :
Préparer l'EvRP consiste à définir le cadre de l'évaluation et les moyens qui lui sont alloués, préalablement à son déroulement. C'est lors de cette phase de préparation que sont définis : a) L'organisation à mettre en place : (désigner une personne ou un groupe qui coordonne et rassemble les informations etc.,) ; b) Le champ d'intervention (aussi nommé "unité de travail"), c) Les outils mis en oeuvre pour l'évaluation, d) Les moyens financiers, e) La formation interne nécessaire, f) La communication. 5.2.2 - Identifier les risques :
Il s'agit de repérer les dangers et de se prononcer sur l'exposition à ces dangers. L'identification se base sur : a) b) c) d)
Des connaissances scientifiques et techniques, La connaissance de la réalisation potentielle d'un dommage, Les expériences et les savoir-faire des opérateurs, Les observations sur les dangers. Cette identification nécessite de s'appuyer sur les compétences internes et, si nécessaires, sur des compétences externes.
76
5.2.3 - Classer les risques :
L'étape de classement des risques est essentielle dans le déroulement de l'EvRP. Le classement est une opération qui peut avoir les caractéristiques suivantes : a) Classement "subjectif" (fait par des individus à partir de l'idée qu'ils se font du risque en se fondant sur leur expérience et leurs connaissances) ; b) Classement "objectif" (à partir de données statistiques, d'enquêtes...) c) Classement "qualitatif" (établissement d'un système d'ordre comparatif) d) Classement "quantitatif" (calcul de probabilités). Quel que soit le type de classement choisi par l'entreprise, il ne doit pas faire oublier ses deux principaux objectifs : Permettre de débattre des priorités d'actions, Aider à planifier les actions. 5.2.4 - Proposer des actions de prévention :
Appuyée sur l'analyse de l'identification et du classement des risques, et après avis des instances représentatives des salariés, les actions décidées - qui seront de la responsabilité du chef d'entreprise - contribueront à alimenter le plan annuel de prévention. Les résultats de l'EvRP sont réunis dans un dossier qui rappelle : a) b) c) d)
Le cadre de l'évaluation, La méthode d'analyse des risques choisie ainsi que les outils mis en oeuvre, La méthode de classement choisie, La liste des risques identifiés et évalués.
Il semble en effet essentiel de conserver ces éléments pour assurer : o le suivi et la pérennité de l'action d'évaluation des risques dans l'entreprise (elle doit être réalisée a minima une fois par an), o la cohérence dans la démarche d'évaluation, qui est dynamique et évolutive.
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5.3 - Les principes de l'évaluation : La démarche d'évaluation des risques s'appuie sur des principes contribuant à sa réussite et sa pérennité : a. Afficher sa volonté de réaliser une évaluation des risques :
Lors de l'étape de préparation, le chef d'entreprise s'engage sur les objectifs, les moyens et les modalités d'organisation et de communication. b. Choisir les outils d'évaluation qui sont adaptés à son entreprise :
Plusieurs techniques, outils et guides modes d'emploi existent. Cependant, l'entreprise choisira celle ou celui qui est adapté à sa taille, sa culture, la nature de ses activités... c. S'organiser pour être autonome :
L'entreprise peut s'appuyer sur des aides extérieures, mais la réalisation en interne sera privilégiée. Cette autonomie permet au chef d'entreprise de : Rester maître des décisions garantissant la maîtrise des risques, Contribuer à l'appropriation de la démarche par l'encadrement et les salariés. d. Associer les salariés
Les salariés sont les premiers concernés par les risques professionnels auxquels ils sont exposés. L'identification des risques, le classement des risques et les propositions d'actions de prévention font l'objet d'échanges avec les salariés et/ou leurs instances représentatives. e. Décider des actions de prévention :
L'EvRP n'est pas une fin en soi, et la constitution du document unique non plus. L'EvRP est avant tout utile pour l'entreprise. Elle conduit à choisir des actions de prévention appropriées.
Divers Membre inférieur
Membre supérieur
TETE Crâne Ouïe Yeux Voies respiratoires
Visage Tête entière Main
Bras (parties)
Pied
Jambe (parties) Peau Tronc/ abdomen
Voie parentérale Corps entier
Antigènes biologiques non microbiens
Chimiques Aérosols Liquides Bactéries pathogènes Virus pathogènes Champignons producteurs de mycose
Gaz, vapeurs
Eclaboussement, projections
Immersions
Radiations
Brouillards
Physiques
Fumées
Poussières, filtres
Ionisantes
Thermique s
Non ionisantes
Electricité
Froid
Mécaniques Chaleur, flammes
Glissades,chute à niveau
coupures, abrasions Vibrations
Chutes de hauteur Chocs, coups, impacts, compression Piqûres,
5.4 - Schéma indicatif pour l´inventaire des risques : 78
Risques
Biologiques
79
5.4 - Règlement intérieur hygiène et sécurité : Le registre de sécurité est destiné à classer tous les documents relatifs aux différents contrôles. Sa tenue est obligatoire. Il est compétent.
tenu
à
la
disposition
du
fonctionnaire
En cas de bâtiment loué à un tiers, il y a lieu de réclamer les documents suivants relatifs au contrôle périodique de la partie commune (ascenseurs, alarme, éclairage de secours, ...). Ce registre comprendra notamment les documents suivants :
les directives et instructions en la matière; le plan catastrophe; (ORSEC) les consignes de sécurité propres au bâtiment; la correspondance échangée en la matière; les rapports de visite des conseillers techniques en matière de sécurité (service d'incendie, service de police...); les contrôles périodiques; les consignes en cas d'alerte à la bombe; la liste des postes à risques en matière de Médecine du travail; la liste des personnes soumises à la Médecine du travail.
80
81
82
83
84
CHAPITRE VI EXERCICES D’EVACUATION PLAN ORSEC
85
CHAPITRE IV EXERCICES D´EVACUATION (PLAN ORSEC) :
6.1 - Généralités Bien que la loi n’ait imposé qu’un exercice d’évacuation annuel, l’expérience nous apprend que cette périodicité est insuffisante. Le déplacement en bon ordre de plusieurs dizaines de personnes, voire de centaines, en un minimum de temps, de l’intérieur d’un bâtiment vers l’extérieur, ne peut être obtenu automatiquement sans une information préalable des occupants et sans exercices d’évacuation périodiques. Il est donc recommandé d’effectuer un exercice d’évacuation trimestriel dans les établissements assurant un hébergement nocturne et/ou organisant un enseignement. Un exercice d’évacuation aura pour objectifs:
de former l’ensemble des occupants à réagir rapidement et efficacement pour se mettre en lieu sûr lors d’un incendie; de familiariser les occupants à l’usage des diverses voies d’évacuation; de faciliter l’intervention des services de secours en cas d’incendie; d’éprouver la validité des consignes d’incendie.
La réussite d’une évacuation dans les conditions optimales de sécurité et ces, dans le temps normalement requis avant l’apparition des risques de danger, exige de la discipline. Les consignes d’incendie doivent être respectées entièrement et les ordres émis par les divers responsables de l’évacuation doivent être exécutés avec empressement, sans mauvaise volonté. Afin d’éviter les difficultés d’ordre psychologique, le dirigeant de l'équipe d'intervention doit bénéficier de l’appui sans réserve de la direction s’il veut imposer un minimum de discipline ou d’organisation. Tout chef d’établissement se doit d’être sensible aux problèmes rencontrés dans l’organisation d’un exercice d’évacuation. Sa présence s’impose lors des exercices d’évacuation.
86
6.2 - Organisation pratique : 6.2.1 - Premier exercice d’évacuation 1.
En accord avec la direction, le dirigeant de l’équipe d’intervention détermine un jour et une heure où l’établissement est occupé dans son ensemble. Au jour fixé, toutes les personnes présentes dans les bâtiments sont informées avant l’organisation de l’exercice d’évacuation. Dans le cas des bâtiments recevant du public, il est conseillé d'opter pour le jour de fermeture au public du bâtiment.
2.
Au préalable, tous les membres du personnel recevront des informations concernant : le ou les itinéraires d’évacuation à emprunter. ; la conduite à tenir lors de l’évacuation.
3. 4.
Les consignes particulières sont données ou rappelées aux équipiers d'intervention. Un quart d’heure avant le début de l’exercice, les " contrôleurs " se réunissent. Ces personnes, membres des personnels de l’établissement ou invités, sont informées des faits précis qu’elles devront observer et consigner dans les documents suivants: Feuille de contrôle " déroulement de l’exercice " Feuille de contrôle " sorties " Feuille de contrôle " bâtiment " L’exercice d’évacuation est déclenché par l’un des " contrôleurs " chargés de remplir la feuille de contrôle " déroulement de l’exercice ". Aucune fumée, aucun feu ne pouvant être produit dans le bâtiment, l’exercice débute par un jeu de rôle à l’endroit où le feu est supposé se déclarer. Aux occupants d’un local est posée la question suivante " Ceci est un exercice d’évacuation. Le feu s’est déclaré dans votre local. Que devez-vous faire? ". Après l’exercice, une réunion est tenue pour dresser le bilan du déroulement de l’évacuation. Participent à cette réunion: la Direction ou un représentant de l'autorité ayant pouvoir de décision en la matière, le dirigeant de l'équipe d'intervention, le conseiller en prévention local, (si ce dernier ne dirige pas l'équipe d'intervention), le préposé à l’annonce au service d’incendie, toutes les personnes ayant rempli une feuille de contrôle, le ou les représentant(s) du service d’incendie (éventuellement), le représentant de la police (éventuellement). Au cours de cette réunion est remplie la feuille d’évaluation " Bilan de l’exercice "
5.
6.
7.
Remarques relatives à l'organisation du premier exercice d'évacuation
Ce premier exercice d’évacuation est avant tout un essai de mise en oeuvre des dispositifs d’alerte et d’alarme ainsi qu’une reconnaissance des diverses voies d’évacuation possibles. Il est plus axé sur le respect des consignes que sur la vitesse d’exécution. Si nécessaire, l’exercice d’évacuation peut se réaliser en plusieurs phases, par exemple: étage par étage ou aile par aile. L’éclairage n’est jamais coupé au cours d’un premier exercice. Les accès aux issues ne sont jamais verrouillés et les dégagements ne sont jamais encombrés volontairement. Les échelles de secours ne sont pas utilisées lors d’un premier exercice surtout si elles desservent plusieurs étages et sont à volées droites non contrariées. Les personnes appelées à les utiliser doivent avoir subi un entraînement préalable et progressif en les empruntant à partir du premier étage, du deuxième étage, etc. Les services de police communale et des pompiers sont avertis.
87
6.2.2 - Exercices d’évacuation ultérieurs : Lors de l’organisation de l’exercice d’évacuation suivant, dans le courant du second trimestre, seuls les membres des personnels sont informés au préalable de la date de l’exercice. Enfin, dans le courant du troisième trimestre, doit se dérouler un exercice qui n’est connu d’aucune personne à l’exception du personnel de direction et du dirigeant de l'équipe d'intervention. Néanmoins, des dispositions sont prises pour que l’on prévienne les personnes dont l’état nécessite des mesures et précautions particulières (malades cardiaques, femmes enceintes, personnes handicapées, etc.) Les conditions d’évacuation sont modifiées à chaque exercice:
en variant les hypothèses de sinistre et les itinéraires d’évacuation; en condamnant certaines sorties (cette condition d’évacuation ne peut jamais être matérialisée, la simulation se faisant par la présence physique d’une personne); en ne faisant fonctionner que l’éclairage de sécurité (la coupure de l’éclairage artificiel ne se fera qu’après plusieurs exercices et information des occupants au préalable); en faisant jouer le rôle de " disparus " à un certain nombre d’occupants; etc. ...
A chaque exercice, les feuilles de contrôle et d’évaluation sont remplies. Ces documents seront classés dans le registre de sécurité qui doit être tenu dans chaque établissement.
Réussite de l'exercice d'évacuation : L’exercice peut être considéré comme réussi si :
l’évacuation complète du bâtiment s’est opérée endéans le délai prédéterminé (selon l'importance et la structure du bâtiment) qui suit le signal d’alarme; la liste complète des" personnes manquantes " est à la disposition des pompiers dès leur arrivée; les constations reprises sur les feuillets de contrôle sont positives.
Si l’exercice est considéré comme non réussi :
on y apportera toutes les corrections et améliorations nécessaires aux consignes et à l’organisation. L’exercice sera recommencé dès que possible.
6.2.3 - Remarques :
Il y a lieu de faire preuve de discernement dans la détermination de l’heure à laquelle se déroule l’exercice d’évacuation afin de prévenir les manifestations de mauvaise humeur et le manque d’empressement qui rendraient l’exercice inefficace.
Une fois par an, le service régional ou communal d’incendie est invité à envoyer un délégué pour assister à un exercice d’évacuation afin que le représentant du service d’incendie puisse ajouter ses remarques éventuelles au rapport d’évaluation de l’exercice d’évacuation.
Dans un ensemble de bâtiments sans communication, on n’évacue, dans le cas le plus défavorable, qu’un seul bâtiment à la fois. Mais l’alerte est donnée suffisamment tôt dans les bâtiments voisins de façon telle que l’évacuation puisse s’opérer dans le calme si l’incendie risque de s’étendre ou si l’évacuation est jugée nécessaire par le chef d’établissement, le dirigeant de l'équipe d'intervention ou les pompiers.
88
Mesures particulières aux établissements d’enseignement et assimilés Dans les établissements cités ci-dessus, avant de procéder au déroulement d’un premier exercice d’évacuation, les titulaires de classe, les chargés de cours, les éducateurs et les moniteurs recevront des instructions concernant : Le ou les itinéraires d’évacuation à emprunter. Les recommandations à communiquer aux élèves, internes ou occupants avant l’exercice: " Dès le signal d’alarme, cessez toute activité, débranchez vos appareils (facultatif), fermez les fenêtres, quittez les lieux, fermez les portes, suivez les instructions de votre professeur (éducateur) ". La conduite à tenir lors de l’évacuation : o Vérifier que le local que vous quittez est bien vide; o Vérifier s’il n’y a personne dans les W-C, ou dans les locaux isolés; o Veiller à venir en aide aux handicapés physiques; o Veiller à ce que les portes soient bien fermées après votre passage. Veiller à ce qu’aucune personne ne s’écarte de l’itinéraire en canalisant aux mieux la circulation vers les issues. Il est rappelé qu’en ce qui concerne les internats scolaires, le premier exercice d’évacuation doit obligatoirement être organisé dans le courant du mois qui suit la rentrée scolaire. Durant les mois où les conditions atmosphériques sont particulièrement défavorables (en principe de novembre à février), les exercices d’évacuation effectués dans les internats peuvent se limiter à l’exécution de la manoeuvre se déroulant à l’intérieur des bâtiments; la suite de l’exercice d’évacuation se passant à l’extérieur pour être simplement expliquée aux internes. Si les circonstances le permettent, l’entraînement à évacuer un bâtiment moyennant l’utilisation des échelles de secours peut être effectué dans le cadre du cours de gymnastique. Les services de police communale sont avertis. Les recommandations pour déterminer l’heure la plus appropriée pour organiser un exercice d’évacuation dans un établissement d’enseignement peuvent être fixées comme suit : pour un externat, l’exercice est organisé de préférence quelques minutes avant la fin d’une période de cours et en dehors des sessions d’examens ou de contrôles ; quant à un internat, l’exercice peut être effectué soit en début de soirée, soit peu de temps après le coucher ou soit le matin, peu de temps avant le lever. Dans les établissements d’hébergement, il est recommandé que: les pensionnaires soient habitués à disposer chaque soir au même endroit, leurs vêtements, chaussures, argent et papiers personnels afin qu’ils puissent les emporter sans perdre de temps en cas d’évacuation nocturne; en procédant à l’évacuation nocturne, les pensionnaires puissent se saisir d’une couverture; les membres du personnel auxiliaire d’éducation et de surveillance soient en possession d’une lampe de poche, à tenir à portée de main, même si les locaux sont pourvus d’appareils d’éclairage de sécurité.
89
6.3
- Exercices d´évacuation :
Documents utiles 1
Feuille de contrôle " déroulement de l’exercice "
2
Feuille de contrôle " sorties "
3 4
Feuille de contrôle " bâtiment " Feuille d’évaluation " Bilan de l’exercice "
1 Déroulement de l´exercice h
PHASE D’ALERTE
m
s
- temps simulation incendie
...
...
...
- temps alerte
...
...
...
- suivi des consignes........................................................................ h PHASE D’ALARME
- temps: signal d’alarme
...
m ...
s ...
- suivi des consignes ....................................................................... - déroulement évacuation - ordre .................................................... - calme ................................................... DEROULEMENT
- en silence ..............................................
EVACUATION
- y a t il - passages barricadés? Où? ............................................... - obstructions? Où? .......................................................... - les objets personnels sont-ils emportés? ........................................
LIEU DE
- déroulement - régulier par classe? ................................................
RASSEMBLEMENT
- recensement rapide? ............................................. - les accès sont-ils libres? ................................................................ h ...
m
ACCUEIL
- temps obtention des données
POMPIERS
- déroulement - réception rapide? ................................................... - qualité de l’encadrement pompier? ......................
...
s ...
90
2 Sorties : Temps Local
N°
Bloc
Niveau
h
m
s
Remarques
.....
...
...
...
...
...
... .................................................................
.....
...
...
...
...
...
... .................................................................
.....
...
...
...
...
...
... .................................................................
.....
...
...
...
...
...
... .................................................................
.....
...
...
...
...
...
... .................................................................
3 Bâtiment : Ascenseurs (1) non ramenés au niveau zéro
............................................................................. ............................................................................. .............................................................................
Portes bloquées en position ouverte (1)
............................................................................. ............................................................................. .............................................................................
Portes ouvertes (1)
............................................................................. ............................................................................. .............................................................................
Fenêtres ouvertes (1)
............................................................................. ............................................................................. .............................................................................
Gaz non coupé (1)
............................................................................. ............................................................................. .............................................................................
Locaux non évacués (1)
............................................................................. ............................................................................. .............................................................................
Autres manquement ou anomalies.
............................................................................. ............................................................................. .............................................................................
(1)
Indiquer le numéro du local, le niveau et l'aile où une anomalie a été constatée.
4 Bilan de l´exercice :
91
Exercice du .. / .. / .... Lieu de l'incendie (1)
.......................................
Bloc
.......................................
Niveau
.......................................
Local
.......................................
Nature du feu
.......................................
Sortie(s) bloquée(s)
.......................................
Rue
.......................................
Cour
.......................................
Autre
.......................................
Déroulement:
Heure exacte
H
M
S
Ordre oui/non
- Découverte incendie (1)
...
...
...
Calme oui/non
- Alerte
...
...
...
Régulier oui/non
- Alarme
...
...
...
- Appel pompiers
...
...
...
...
...
...
Nombre de ..........................
personnes - Arrivée pompiers
évacuées: ..........................
- Appel police
...
...
...
Nombre de visiteurs ..........................
- Arrivée police
...
...
...
éventuels évacués: ........................
- Evacuation totale
...
...
...
- Fin d'exercice
...
...
...
- Temps réel de recensement
...
...
...
- Temps total exercice
...
...
...
- Temps réel évacuation
...
...
...
Accueil pompier (2): .................................................................................................................................. Accueil police (2): ...................................................................................................................................... (1)
6.4
(1) Simulation.
(2)
Quelle est l’aide apportée? Quelle est l’aide apportée?
- Numéros de téléphones utiles :
92
6.4.1 - Téléphones en cas d´urgence : Liste à placer à proximité de chaque téléphone permettant l'appel des services d'urgence Pompiers et ambulances
GN
N°Téléphone
Gendarmerie
N°Téléphone
Police
N°Téléphone
Croissant rouge
N°Téléphone
Centre anti-poisons
N°Téléphone
Centre des brûlés
N°Téléphone
Prévention du suicide
N°Téléphone
Infor-drogue
N°Téléphone
Médecin
..................
Pharmacien
..................
Numéros de téléphones utiles Renseignements N°Téléphone Dérangements téléphoniques N°Téléphone 6.5
- Signalisation de sécurité :
93
6.5.1- Pictogrammes d´interdiction :
Défense de fumer
Feu, flamme défense de fumer
Entrée interdite aux personnes non autorisées nue
et
Interdit aux piétons
Défense de l'eau
d'éteindre
Interdit aux manutention
véhicules
de
Ne pas toucher
avec
Eau non potable
6.5.2 - Pictogrammes d´obligation :
Protection la vue
obligatoire
de
Protection obligatoire contre les chutes
Protection la tête
obligatoire
de
Passage piétons
Protection l'ouïe
obligatoire
de
obligatoire
Obligation accompagnée additionnel
d'un
pour
générale panneau
Protection obligatoire des voies respiratoires
Protection obligatoire du corps
Protection obligatoire des pieds
Protection obligatoire de la figure
Protection obligatoire des mains
les
94
6.5.3 - Pictogrammes d´avertissement :
Matières inflammables
Danger électrique
Matières explosives
Danger général accompagné d'un panneau additionnel
Matières toxiques
Trébuchement
Matières corrosives
Chute avec dénivellation
Matières radioactives
Rayonnement Laser
Matières comburantes
Radiations non ionisantes
Matières irritantes
Champ magnétique important
nocives
ou
Risques biologiques
Chariots de manutention
Basses températures
Charges suspendues
95
6.5.4 - Pictogrammes de Sauvetage et de premier secours : Emplacement et sortie habituelle
direction
d'une
Chemin vers un poste de secours ou un dispositif de sauvetage
Direction d'une sortie de secours vers la gauche
Téléphone pour le sauvetage et les premiers secours
Emplacement secours
Civière
d'une
sortie
de
Numéros d'étages
Douche de sécurité
Poste de 1er secours
Rinçage des yeux
6.5.5 - Pictogrammes de Lutte contre l´incendie : Téléphone l'incendie
pour
la
lutte
Lance à incendie
Echelle de lutte contre l'incendie
contre
Extincteur
Chemin vers un matériel de lutte contre l'incendie
96
6.6
– Dimension des pictogrammes :
6.6.1 - Dimensionnement des pictogrammes :
La grandeur des pictogrammes doit être dimensionnée en tenant compte de la distance à laquelle il faut encore pouvoir percevoir le signal suivant la formule :
A > L²/2000 A : surface du signal en mètres carrés L : distance en mètres à laquelle il faut encore pouvoir percevoir le signal.
97
6.7 – Normes de signalisation des tuyauteries : 6.7.1 - Signalisation et codage couleurs :
Le codage par couleurs conventionnelles est utilisé pour alerter sur le risque associé au contenu d'une tuyauterie rigide. Cette identification est essentielle pour éviter les erreurs d'interprétation pouvant conduire à des incidents ou à des accidents graves. La réglementation impose qu'un système de codage par couleur soit utilisé pour l'identification des familles de fluide circulant dans les tuyauteries et, pour certaines d'entre elles, l'identification des fluides eux-mêmes et de leur état. L'étiquetage utilisé sur les tuyauteries soit être placé visiblement, particulièrement près des endroits comportant les plus grands dangers tels que vannes, points de raccordement, aux passages de cloisons et de murs, à l'entrée et à la sortie des appareils, et de manière suffisamment répétitive. En outre, cette signalisation des tuyauteries conforme aux normes doit respecter notamment les données suivantes : 1) 2) 3) 4) 5)
le sens de circulation du fluide sera précisé par une flèche ; le nom du fluide véhiculé sera indiqué sur l'étiquetage des tuyauteries les matériaux résisteront aux UV, aux huiles, aux acides et, d'une manière globale, à l'environnement auxquels ils seront exposés ; les symboles de danger seront rappelés sur cet étiquetage à proximité du nom du fluide véhiculé ; les couleurs utilisées respecteront la directive NF-X 08 100.
Le repérage des fluides dans les tuyauteries est ainsi effectué au moyen de trois séries de couleurs :
la couleur de fond, qui caractérise la famille du fluide;
la couleur d'identification, qui permet d'identifier certains fluides particuliers;
la couleur d'état, qui indique l'état dans lequel se trouve le fluide.
6.7.2 - COULEUR DE FOND :
Chaque famille de fluide est caractérisée par une couleur de fond spécifique. Cette couleur peut être apposée :
soit sur toute la longueur de la tuyauterie; soit une partie de la tuyauterie : sous la forme d'un anneau et/ou sous la forme d'une bande
98
Le tableau reprend les couleurs de fond susceptibles d'être rencontrées sur les tuyauteries rigides ainsi que les différents emplacements possibles (directive NF-X 08 100) :
Fluide véhiculé
Couleur de fond
Exemple de nom de fluide
Vert (RAL 6010)
Eau de chauffage aller Eau de chauffage retour Eau adoucie Eau chaude chauffage Eau chaude sanitaire Eau chlorée Eau d'alimentation Eau de lavage Eau de refroidissement
Vapeur
Gris (RAL 9006)
Basse pression Haute pression
Eau incendie
Rouge (RAL 3000)
Air
Bleu (RAL 5012)
Air Air comprimé Air conditionné
Air froid Air de refroidissement Air de séchage
Gaz
Jaune (RAL 1006)
Acétylène Argon Butane Chlore CO2 Gaz carbonique
Gaz de ville Gaz naturel Hydrogène Méthane Oxygène
Acides et bases
Mauve (RAL 4001)
Acide chlorhydrique Eau de Javel
Nitrate Soude
Fluides inflammables
Brun (RAL 8001)
Air liquide Essence
Fuel aller Gasoil
Eau
Eau de rinçage Eau de ville Eau non potable Eau purifiée Eau sous pression Eau traitée Eau usée Purge Vidange
Eau incendie Eau sprinkler carbonique
Vapeur Mousse
Potassium Fuel retour
6.7.3 - COULEUR D'IDENTIFICATION :
Certains fluides sont définis par une couleur particulière appelée la couleur d'identification. Le tableau ci-après représente ces différentes couleurs et indique les dangers des fluides classés au titre de la réglementation sur les substances et préparations dangereuses. Cette couleur est apposée, parfois en plusieurs endroits, sur toute la largeur de la couleur de fond, sous la forme d'un anneau ou d'une bande. Pour distinguer un mélange de fluides. Plusieurs couleurs d'identification peuvent être utilisées.
99 Couleur d'identification Blanc et noir Vert Jaune
Famille de fluides Air respirable à usage médical Air pour aspiration médicale
Rose moyen
Gaz combustibles industriels, domestiques ou naturels
Marron clair
Acétylène
Vert Jaune clair
Ammoniac
Jaune moyen
Argon
Noir
Azote
Gris/bleu-vert très clair
Chlore
Orangé gris
Cyclopropane
Gris foncé
Dioxyde de carbone
Violet foncé
Ethylène
Bleu violet vif
Hémioxyde d'azote (protoxyde d'azote)
Marron moyen
Hélium
Rouge orangé vif Blanc
Hydrogène Oxygène
Blanc et noir
Mélange respirable oxygène azote
Rose moyen
Eau distillée épurée ou déminéralisée*
Gris clair
Eau portable*
Noir
Eau non potable*
Noir
Eau de mer
Blanc
Liquides particulièrement inflammables de point d'éclair < 0°C
Vert Jaune clair
Liquide inflammable de point d'éclair < 55°C ou de point d'éclair = 55°C et dont la température est inférieure à leur point d'éclair
Jaune moyen Orangé vif
Lubrifiants Liquides pour transmission hydraulique
Blanc
Acides
Noir
Bases
Néant (dénomination en clair seulement)
Tous fluides d'extinction
Remarque : un léger intervalle, un filet noir ou blanc peut séparer la couleur de fond de la couleur d'identification afin d'assurer un meilleur contraste.
la recommandation ISO/R508 indique le bleu comme couleur d'identification de l'eau douce, potable ou non potable.
100
6.7.4 - COULEUR D'ETAT :
Cette couleur précise certaines caractéristiques du fluide : pression, température ou pureté. Cette indication peut être utile dans le cas de tuyauteries assujetties aux dispositions réglementaires relatives aux appareils à vapeur et à pression de gaz. Outre son danger intrinsèque, l'état sous lequel le fluide est véhiculé dans les canalisations rigides peut engendrer des risques (brûlures pour les produits chauds, surchauffés, froids, refroidis ou liquéfiés, blessures par détente des produits sous pression) ou amplifier, pour certains gaz sous pression, les risques d'asphyxie par remplacement de l'oxygène. Cette couleur est apposée, parfois en plusieurs endroits, sous la forme d'un anneau ou d'une bande. Dans le cas où il y à la fois une couleur d'identification et une couleur d'état, les deux anneaux ou bandes sont accolés. Couleur d'état
Etats du fluide
Orangé Gris
Chaud ou surchauffé
Violet moyen
Froid ou refroidi
Rose moyen
Gaz liquéfié
Rouge orangé vif
Sous pression
Bleu clair
Gaz raréfié sous une très faible pression
Marron moyen
Pollué ou vicié
- Indications complémentaires :
L'identification du sens d'écoulement peut s'avérer intéressant afin de trouver au plus vite les vannes d'arrêts en cas d'urgence. Il est également recommandé d'attirer plus directement l'attention du personnel sur le caractère dangereux de certains fluides. On peut ainsi trouver, fixés à la tuyauterie près de la couleur de fond, des étiquettes, panneaux, plaques, écriteaux ou pictogrammes (voir à ce sujet l'étiquetage des produits et substances dangereuses). Le fluide peut aussi, en complément du code couleur, être identifié par sa dénomination en clair inscrite en toutes lettres ou en abrégé (notamment si le gaz concerné n'est plus défini par une couleur d'identification).
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6.7.5 – Exemple d’application :
Signalisation des zones contenant de l’asbeste (l’amiante) Marquage des matériaux :
Dans les locaux techniques (chaufferie, cabine haute et basse tension, local moteurs, etc.) uniquement accessibles au personnel technique autorisé, les éléments contenant de l’asbeste seront signalés au moyen du pictogramme cicontre Pour les établissements dont les installations techniques sont placées sous contrat d’entretien et de garantie omnium (contrat à longue durée), il appartiendra à la société chargée de cet entretien de réaliser la signalisation dans les locaux techniques dont elle assume l’entretien. Pour les autres locaux accessibles aux hôtes et au personnel n’ayant aucune qualification technique, les différents éléments contenant de l’asbeste (amiante) seront repérés sur les plans à consigner avec l’inventaire asbeste dans un dossier spécial. Les zones concernées seront surlignées au moyen d’un marqueur fluorescent rouge de manière à être rendues bien visibles. Si des éléments spécifiques ne figurent pas sur ces plans, ces derniers devront être annotés de manière à attirer l’attention sur la zone concernée ou le matériau. Le cas échéant, cette annotation peut faire référence à une page bien précise du rapport d’inventaire asbeste. Par exemple : on peut indiquer sur un plan à l’emplacement d’un local : " calorifuges contenant de l’asbeste (amiante) : voir inventaire du ... page .... Comme pour l’inventaire, ces plans seront tenus à jour. Ces documents seront communiqués contre accusé de réception à toute personne devant effectuer des travaux quels qu’ils soient dans les locaux ou aux façades, toitures, etc.
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CHAPITRE VIII
Comment réagir en cas d’accident SOINS D’URGENCE
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CHAPITRE VIII : Soins d´urgence
8.1 - Dispositions générales La politique de l’Hygiène et sécurité des travailleurs exige de l’employeur, en cas d’accident ou de malaise, de prendre toutes les mesures nécessaires en vue : 1) d’assurer aussi promptement que possible aux victimes, les secours, les soins d'urgence et l'aide d'un médecin ou d'une personne apte à les soustraire aux dangers de complication, également l’abri provisoire que les circonstances pourraient éventuellement exiger ; 2) de pouvoir leur administrer ces soins d’urgence dans un local convenable ; 3) de pouvoir les transporter dans le local si elles ne peuvent s’y rendre par leurs propres moyens ; 4) d’assurer également leur transport, s’il en est besoin, soit à leur domicile, soit dans un établissement hospitalier.
Le transport : Les victimes d’accident ou d’indisposition devront pouvoir être transp
8.2 -Secouristes Le but essentiel des premiers secours est d’assurer à la victime d’un accident les soins urgents que réclame son état, en attendant qu’un praticien plus qualifié, médecin ou infirmier, puisse le prendre en charge. Ces soins urgents ne constituent en aucune façon un traitement des blessures ou affections, mais ont pour but d’assurer la conservation des fonctions vitales de la victime et sa survie. Les secouristes sont des membres du personnel qui vaquent à plein temps à leurs occupations professionnelles dans l’établissement et qui ont reçu une formation très poussée en matière de premiers secours. Cette formation, essentiellement pratiques, fait l’objet de recyclages à intervalles réguliers, Il est recommandé pour l’employeur de mettre sur pied une équipe de secouristes de manière à pouvoir assurer en tout temps les soins en cas d’accident.
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8.3 - Boîtes de secours : Les moyens de soins d’urgence comprendront au moins une pharmacie de secours, contenue dans une ou plusieurs armoires ou une ou plusieurs boîtes dont la composition est reprise ci après. Ces armoires et ces boîtes seront confectionnées avec des matériaux suffisamment résistant aux chocs et aux agents de corrosion, de telle manière qu’elles ne risquent pas de se déformer à l’usage, qu’elles ne présentent aucune fissure par où puissent pénétrer des liquides ou la poussière, et que leur fermeture soit hermétique. Les boîtes seront pourvues d’une poignée ou d’un autre dispositif permettant de les transporter facilement. Dans les établissements comportant plusieurs secteurs ou divisions relativement éloignées les unes des autres, il sera prévu au moins autant de boîtes prêtes à l’emploi qu’il y a de secteurs ou divisions. Les boîtes et les armoires contenant la pharmacie ainsi que les autres moyens de soins d’urgence et le matériel de sauvetage éventuels doivent être placés en des endroits situés à l’abri de toute cause de contamination ou de détérioration. Tous ces moyens de soins d’urgence et de matériel de sauvetage seront, en tout temps, accessibles, maintenus au complet, entretenus en bon état de conservation et devront pouvoir être utilisés immédiatement. L’armoire de premiers secours doit être signalée à l’aide du pictogramme de sauvetage (croix rouge sur fond blanc, forme carrée) Vérifier périodiquement que la boîte de secours de l’établissement contient tout le matériel prévu en cas de soins d’urgence. Ainsi que les dates de péremption des bandages et compresses stériles.
105 Composition minimale des armoires à pharmacie ou boîtes de secours. a) articles en nombre fixe : Description
Quantité
garrot élastique (largeur 5 cm)
un
canule de réanimation
une
ciseaux inoxydables (longueur 14 cm)
une paire
notice : " Soins d’urgence en attendant l’arrivée du médecin "
une
b) articles en quantité variable : suivant la nature des travaux et l’importance du personnel par fraction et multiple de : - dix membres du personnel industriels avec maximum de trois multiples - cinquante membres du personnel non industriels avec maximum de deux multiples Description
Quantité
cartouches de pansement stérile dont la bande de gaze mesure 2 m sur 5 cm et le gâteau de pansement deux 10 cm sur 7 cm cartouche de pansement stérile dont la bande de gaze mesure 2 m sur 7 cm et le gâteau de pansement une 14 cm sur 12 cm pansement triangulaire stérile (dimensions : 90 cm, 90 cm, 127 cm) un bandes de cambric léger de 5 m de longueur minimum et de 5 cm de largeur
deux
bandes de cambric léger de 5 m de longueur minimum et de 7 cm de largeur
deux
ouate hydrophile comprimé
deux conditionneme nts de 20 gr. net
sparadrap adhésif soie (rouleau de 5 m de longueur minimum et de 2,5 cm de largeur)
un
sparadrap adhésif soie (rouleau de 5 m de longueur minimum et de 1,25 cm de largeur)
un
pansement monté aseptique (bande de 1 m de longueur minimum et de 6 cm de largeur)
soit un
pansement monté aseptique (assortiment de largeurs diverses représentant une longueur totale de 1 soit un m) solution antiseptique alcool iodé à I % ou digluconate de chlorhexidine en solution alcoolique d’au 30 ml en un ou moins 50 volumes % ou toute solution considérée comme équivalente plusieurs flacons à fermeture hermétique ou en ampoules (avec lime) épingles de sûreté inoxydables (dans une boîte ou attachées sur un carton) dix Composition minimale de la trousse individuelle de secours. Description
Quantité
cartouches de pansement stérile, dont la bande de gaze hydrophile mesure au moins deux mètres de long et 7 cm deux de large pansement triangulaire stérile (dimensions : 90 cm, 90 cm, 127 cm)
un
Les articles énumérés aux points 1 et 2 ainsi que leur conditionnement doivent répondre aux exigences de la Pharmacopée Algérien. Outre le contenu imposé par la réglementation, on peut ajouter des éléments utiles à la boîte de secours tels :
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des gants jetables pour les soins ; des protections buccales pour la réanimation cardio-pulmonaire ; des pansements spéciaux pour brûlure (assortiment de largeurs diverses) ; un tube de pommade contre les piqûres d’insecte.
Le Médecin du Travail est chargé de la surveillance des moyens de secours. Il peut conseiller ou imposer des mesures complémentaires indispensables aux secours immédiats suivant la nature des activités exercées dans l’établissement.
8.4 -Notice soins d´urgence Remarques préliminaires :
Ce que l’on ne peut pas faire Ce qu’il faut faire au plus vite
:
déplacer la victime à moins qu’elle ne soit en danger immédiat de mort s’il y a arrêt respiratoire, pratiquer la respiration artificielle
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I. Infection, hémorragie Ce que vous voyez
Ce qu’il faut craindre
Plaie légère
Infection
Plaie grave
Ecoulement abondant de sang par une ou plusieurs plaies
Infection
La mort par hémorragie
Ce qu’il faut faire
Comment le faire
Désinfecter la plaie et la protéger par un pansement stérile
Se laver les mains Désinfecter la plaie et la région avoisinante au moyen de la solution
Protéger la plaie en appliquant une ou plusieurs cartouches de pansement stérile
Se laver soigneusement les mains Appliquer une ou plusieurs cartouches de pansement stérile Mode
Arrêter l’hémorragie en appliquant un pansement compressif sur la plaie
Appliquer une cartouche de pansement stérile sur la plaie Mode
antiseptique contenue dans la boîte de secours Appliquer une cartouche de pansement stérile ou un pansement adhésif aseptique Mode d’emploi : ouvrir l’enveloppe d’une cartouche de pansement stérile prendre dans chaque main un des deux globes de la bande écarter les mains pour déployer le tampon-compresse appliquer ce tampon compresse sur la plaie sans toucher avec les doigts, ni la plaie, ni la face interne du tampon dérouler les bandes et en nouer les deux bouts pour fixer le pansement.
d’emploi : voir ci-dessus.
d’emploi : voir ci-dessus Superposer au besoin plusieurs cartouches de pansement stérile sur la même plaie et comprimer à l’aide de la main En cas d’hémorragie grave à un membre et d’échec des autres méthodes, poser un garrot entre la plaie et le tronc, à la racine du membre Indiquer d’une manière lisible, sur la victime, l’heure exacte de la pose du garrot. Relâcher lentement le garrot toutes les vingt minutes et ne le resserrer que si l’hémorragie persiste.
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II. Entorse, luxation, fracture d’un membre Ce que vous voyez Gonflement ou déformation d’un membre Eventuellement, os perçant la peau avec écoulement de sang
Ce qu’il faut craindre
Ce qu’il faut faire
Entorse Luxation Fracture d’un membre
Mettre la victime dans une
position confortable en vue de soulager la douleur Eventuellement, arrêter l’hémorragie Immobiliser le membre
Comment le faire
Coucher la victime Empêcher la victime de déplacer le membre présentant un gonflement ou une déformation Arrêter l’hémorragie s’il y a lieu (voir rubrique I)
Immobiliser le membre à l’aide d’objets rigides (attelles, planchettes, journaux pliés, ...) placés le long de celui-ci et fixés au moyen de bandes de cambric.
III. Brûlures Ce que vous voyez
Ce qu’il faut craindre
La victime flambe
Brûlures graves et étendues
Brûlure
Infection
Ce qu’il faut faire
Comment le faire
Empêcher la victime de se déplacer Eteindre les vêtements en feu
Coucher la victime Rouler la victime dans une couverture Lorsque le feu est éteint, maintenir la victime en position couchée, la tête
Protéger les brûlures contre les souillures ou corps étrangers
Se laver les mains Appliquer les cartouches de pansement stérile ou un des pansements
horizontale et les pieds légèrement surélevés Couvrir la victime et lui donner à boire de l’eau par petites quantités.
triangulaires stériles sur la brûlure Brûlure chimique
Infection
Diluer le produit chimique
Laver abondamment la surface atteinte à l’eau claire en évitant que cette eau ne
s’étende sur la peau saine Appliquer ensuite une ou plusieurs cartouches de pansement stérile sur la brûlure. Brûlure chimique à la face ou aux yeux
Infection Cicatrices indélébiles Perte de la vue
Protéger les brûlures contre les souillures ou corps étrangers
Se laver les mains Appliquer les cartouches de pansement stérile ou un des pansements triangulaires stériles sur la brûlure.
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IV. Asphyxie Ce que vous voyez
Ce qu’il faut craindre
La victime ne respire plus
La mort par asphyxie
Ce qu’il faut faire
Pratiquer immédiatement la respiration artificielle Méthodes : - " Bouche à nez " - " Bouche à bouche " (avec ou sans canule de réanimation)
Comment le faire
Dégager le cou Débarrasser la bouche et le nez de tout corps étranger (terre, sang, eau, aliments) Incliner la tête en arrière, cou tendu, menton vers l’avant Pincer les narines d’une main (bouche à bouche) ou fermer la bouche d’une main (bouche à nez) Saisir le menton de l’autre main Sans canule (bouche à bouche ou bouche à nez) : Inspirer Appliquer votre bouche hermétiquement sur les lèvres ou le nez de la victime Souffler de l’air dans la bouche ou le nez de la victime Retirer votre bouche Inspirer et recommencer l’insufflation. Avec une canule : o o o o o o
Introduire une extrémité de la canule dans la bouche de la victime Inspirer Fermer la bouche de la victime autour de la canule Souffler dans l’autre extrémité de la canule Retirer votre bouche Inspirer et recommencer l’insufflation
Remarque : L’insufflation est à recommencer 15 fois par minute
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V. Electrocution Ce que vous voyez
Ce qu’il faut craindre
Personne inconsciente, peut-être en contact avec un conducteur de courant
Electrocution Brûlures
Ce qu’il faut faire
Supprimer le contact avec le courant électrique
Ensuite :
Comment le faire
Couper le courant électrique (prévoir une chute éventuelle de la victime) Si impossible
Pratiquer la respiration artificielle IMPORTANT : Ne jamais toucher une personne en contact avec une source électrique sans prendre des précautions de protection personnelle : DANGER DE MORT
Mettre des gants épais en laine ou en caoutchouc Saisir un morceau de bois sec ou tout autre objet en matière isolante S’isoler du sol en posant les pieds sur un objet en bois sec ou tout autre matière isolante A l’aide du morceau de bois sec ou de l’objet en matière isolante, libérer la victime du contact avec le courant électrique En cas de nécessité, pratiquer la respiration artificielle (voir rubrique IV) et protéger les brûlures (voir rubrique III).
VI. Empoisonnement Ce que vous voyez
Ce qu’il faut craindre
Au début peutêtre rien
Empoisonnement
Après quelques temps, la victime peut présenter des : - vomissements - douleurs - malaise général - état d'inconscience
Ce qu’il faut faire
Examiner comment l’intoxication s’est produite et quel a été le poison Appeler le médecin Téléphoner au Centre antipoison - téléphone : 070/245.245 Donner les premiers soins Garder le poison ainsi que les vomissements si possible
Comment le faire
Coucher la victime sur le côté dans un endroit calme et aéré Se conformer aux instructions données par le Centre antipoison À défaut d’instructions, éviter de faire avaler quoi que ce soit à la victime En cas de convulsions :
Empêcher la victime de se mordre la langue en introduisant entre les mâchoires, un objet résistant entouré d’un mouchoir
En cas d’arrêt respiratoire : Pratiquer la respiration artificielle (
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8.5 - Local de 1ers soins Conformément aux prescriptions, un local doit être affecté aux premiers soins de manière à y accueillir les victimes d'accident ou d'indisposition et à leur assurer le plus promptement possible les secours, les soins d'urgence et l'aide d'un médecin ou d'une personne apte à les soustraire aux dangers de complication. Le local destiné aux soins d’urgence doit répondre aux conditions suivantes : se trouver à l’abri de toute influence nocive, être bien éclairé, bien aéré et pourvu d’un système de chauffage capable d’y faire régner, en toute saison, une température suffisante, et disposer des moyens nécessaires à l’obtention d’eau chaude propre et à la toilette des mains. Outre la boîte de secours obligatoire, le local sera également équipé au minimum d’un siège confortable, mais de préférence d’un lit. On y trouvera également deux couvertures et une civière. Toutefois, il y a lieu d’attirer l’attention sur le fait qu’une personne sérieusement blessée ne doit être déplacée qu’en cas d’absolue nécessité (que si un autre danger la menace).
8.6 - Dispositions particulières - Activités externes Les mesures à prendre en cas d’accident ou d’indisposition, la manière d’organiser ces mesures pour qu’elles soient efficaces seront consignées dans le plan d’intervention et seront soumises à l’avis des membres du Comité de concertation compétent. Il y a lieu de veiller à une organisation efficace des secours. Une intervention rapide et en connaissance de cause aura pour effet de limiter la gravité des lésions et de soustraire la victime aux dangers de complications. Il faut donc déterminer le rôle de chacun pour qu’il puisse être prêt à intervenir au bon moment. La procédure d’organisation devra être évaluée régulièrement en vue de son amélioration. Tout nouveau membre du personnel devra, lors de son accueil, être informé de l’organisation des secours et de la conduite à suivre en cas d’accident. 8.6.1 - Activités à l'extérieur :
Une possibilité d’appel aux services de secours et de secours interne doit toujours exister. Pour les activités se déroulant dans des endroits ne permettant pas l’appel des secours (marche en forêt, etc.), il faut prévoir :
une boîte de secours à emporter; des accompagnateurs ayant reçu une formation de secouristes;
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des consignes à donner aux accompagnateurs.
Pour les activités se déroulant dans des endroits ne permettant pas l’appel des secours (marche en forêt, etc.), prévoir une possibilité d’appels des services de secours par :
radio; téléphone portable (mobilophone, G.S.M., ...).
8.6.2 - Moyens de soins d'urgence particuliers :
Dans les établissements et travaux énumérés ci-après, les moyens de soins d’urgence seront complétés ainsi qu’il suit : Etablissements où s’effectuent des opérations comportant des risques spéciaux de brûlure ou de corrosion de la peau ou des muqueuses par des acides, des bases ou d’autres substances chimiques (substances chimiques utilisées dans les laboratoires, produits utilisés pour le traitement des eaux de piscine p.e.) : les moyens de soins d’urgence comprendront des produits ou des préparations capables de neutraliser les agents occasionnant ces brûlures ou ces corrosions ainsi qu'une douche corporelle et une douche oculaire. Le Médecin du Travail sera consulté à ce sujet. Etablissements où s’effectuent des opérations comportant des risques spéciaux d’électrocution, d’immersion, de noyade, d’explosion, ... : ces établissements disposeront d’un matériel de sauvetage approprié (ceintures, échelles, cordes, bouées, appareils respiratoires, etc. selon le cas), permettant de dégager les victimes de leur position fâcheuse, ainsi que d’appareils et de produits nécessaires à leur réanimation. Il appartiendra au Médecin du Travail attaché à l’établissement d’évaluer les moyens de secours immédiats ou de soins d’urgence disponibles sur place et, au besoin, de faire toutes propositions utiles en ce qui concerne le complément qu’il jugera indispensable d’y apporter.
Un nombre suffisant de secouristes sera entraîné à la pratique des opérations de sauvetage et de respiration artificielle de telle sorte qu’en cas de besoin, ces opérations puissent être effectuées à tout moment, sans délai et dans les meilleures conditions.
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CONCLUSION L’application de la réglementation en Hygiène - Sécurité du Travail, exige une compréhension technique des équipements et des substances utilisés, ainsi pour avoir une vision globale de sa politique de prévention, il faut prévoir des: 1)
– Mesures générales : qui sont basées sur la formation et l’information du risque, l’établissement d’un registre de sécurité, règlement intérieure, pictogrammes, etc. 2) – Prévention et lutte contre l’incendie : c’est un risque majeur, qui demande une attention particulière pour installer le mode d’alerte, alarmes, consignes de sécurité, plans d’évacuation et d’intervention par étages, la création d’une équipe de première intervention interne en cas, des moyens d’extincteurs etc.. 3) – Signalisations de sécurité : sa mise en place nécessite une étude globale et spécifique par service, bien réalisée elle donne de nombreuse et importants renseignements, et pour l’information de tous il faut qu’elle soit facile à décoder. 4) – Equipements de protection : Afin de vous prémunir de certains dangers inhérents à votre entreprise, divers équipement de protection sont à votre disposition, il faut seulement veiller à leur choix, à leurs adaptation, et à leur entretien etc. 5) – Substances dangereuse : Toute entreprise possède des substances plus au moins dangereuses leurs transports, leurs stockages et leurs manipulations comporte de nombreux risques irréparables. Par voie de conséquence leurs connaissances et le respect des normes constituent la première étape vers la prévention des accidents. 6) – Soins d’urgence : Afin que les conséquence d’un accident soient limités, il est important que les premiers soient donnés sur place et adaptés au risque, par conséquent une équipe de secourisme interne est souhaitée, ainsi que des boites de secours, notices et local de premiers soit mis en place. 7) – Médecin de travail : En collaboration avec son service, différents dispositions sont instaurées, ces conseils doivent être suivis. 8) – Hygiène en cuisine : Source de grands dangers, c’est un lieu à surveiller. Le meilleur des plats incorrectement préparés peut s’avérer un redoutable danger pour la santé des personnels. Pour ce faire, il faut identifier ces risques et former les personnels de cuisine en conséquence. 9) – Environnement : Il faut avoir une vision globale à très long terme. 10) – Installations techniques : installation électriques Haute et Base tension et de gaz, bien qu’il sont pris en charge par la SONELGAZ, il y lieu d’afficher des pictogrammes d’avertissements pour le personnel. 11) – Chantiers et Infrastructures : les risques de chutes sont nombreuses, une protection collective est généralement moins coûteuse et plus efficace, penser aux descriptifs des matériaux utilisés et à la délimitation des zones dangereuses. 12) – Ergonomies et équipements de travails : Une mauvaise utilisation des équipements peut engendrer de nombreux troubles, la rentabilité de production est directement liée à ces normes.
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13) – Sports : penser à faire du sport aux personnels, acquisition d’esprit d’équipe,
amélioration de la santé, etc.
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