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I - Préambule Le « Plan Maroc Vert » exposé par Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, devant sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors des premières assises de l’agriculture, tenues à Meknès, le 22 avril 2008, place l’agriculture au cœur du développement économique et social du pays. Le Plan Maroc Vert vise la mise en valeur de l’ensemble du potentiel agricole territorial et la rupture avec l’image simpliste d’une agriculture duale opposant un secteur moderne à un secteur traditionnel et vivrier. Pour cela, le Plan Maroc Vert s’articule autour de deux piliers : - le pilier I vise le développement accéléré d’une agriculture moderne, compétitive, à haute valeur ajoutée et adaptée aux règles du marché ; - le pilier II vise la mise à niveau des acteurs fragiles et la lutte contre la pauvreté rurale à travers l’amélioration du revenu agricole. Le Plan Maroc Vert adopte un modèle novateur : l’Agrégation. Ce modèle permet notamment de dépasser les contraintes liées à la fragmentation des structures foncières tout en assurant aux exploitations agrégées l’accès aux techniques modernes de production, l’accès au financement et l’accès au marché. Il repose sur le déclenchement d’une nouvelle vague d’investissement massif autour de nouveaux acteurs à forte capacité managériale. Il appelle également à la rationalisation des structures de l’industrie et à la mutualisation des moyens autour de Groupements d’intérêts économiques privés et de groupements interprofessionnels. Pour cela, « l’Offre Maroc » consiste en un partenariat Public-Privé « gagnant-gagnant» sur la base de contrats clairement définis. La déclinaison du Plan Maroc Vert en plans agricoles régionaux, consiste à construire une vision et une offre agricole régionalisées, respectant dans la mesure du possible l’équilibre entre les deux piliers, et permettant d’engager le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et ses partenaires régionaux autour d’objectifs communs, et de mobiliser les fonds régionaux et nationaux, les organismes de crédit, les investisseurs, ainsi que les autres bailleurs de fonds désireux de soutenir le Maroc, dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. Cette dynamique vise l’aboutissement à des résultats tangibles et mesurables en termes de consolidation et de mise en place de nouvelles dynamiques de développement agricole dans les territoires. Sur la base d’orientations fixées au niveau national et d’un diagnostic régional, un nombre important de projets potentiels et de fiches action ont été retenus pour l’élaboration du Plan Régional Agricole. Le Plan Régional Agricole constitue ainsi une feuille de route pour le développement agricole de la région, soutenue par l’accompagnement de l’administration centrale et des pouvoirs publics en matière de réformes sectorielles et institutionnelles.
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II.Diagnostic De L’agriculture Dans La Région II.1 DONNEES GENERALES • Superficie agricole utile (SAU) : 768 884 Ha dont 20 % irriguée, • Population : 2 140 000 Habitants, 44% rurale, 36 Habit/Km², • Effectif du cheptel bovin : 116 000 têtes, ovins : 2 831 000 têtes, caprins: 550 000 têtes, autres: 145 891 têtes, • Indice de pauvreté, moy : 28,5% en milieu rural et 19,7 en milieu urbain, max : 23%, min : 13%, • Nombre de coopératives : 471, • Taux d’organisation des agriculteurs : 22%, • Nombre d’associations professionnelles : 31 dont 26 fonctionnelles, • Nombre d’unités agroindustrielles : 75, • Nombres d’unités territoriales agricoles : 3 - plaine de Saiss, - zones de montagne, - zones Oasiennes.
II.2 RESSOURCES EN EAU Eaux superficielles générées au niveau de l’ensemble des bassins de la région (Mm3) : • Potentiel : 10 990, • Mobilisé : 10 608 (97%). Eaux souterraines (Mm3) : • Potentiel /renouvelable • Mobilisé
: 2 307, : 2 150 (93%).
II.3 RESSOURCES EN TERRE • SAU : 768 884 Ha, 6,2 Ha par exploitation avec une moyenne par parcelle de 1,26 Ha, • Nombre d’exploitations agricoles : 123 870 dont 69% ont moins de 5 ha et 5% plus de 20 Ha, • Statut juridique : - Melk : 85,6 %, - Collectif : 6,7%, - Autres (Habous, Domaines, Guich,…) : 7,7%.
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II.4. OCCUPATION DE L’ESPACE AGRICOLE ET PERFORMANCES DES FILIERES DE PRODUCTION
II.4.1. Production végétale (Ha) 503 000
4679
3 704
11 560
Pommes P.D . Terres Tournesol
2% 2% 2%
1% 3%
8% 24 %
22%
10 % 9% 5% 5% 10%
9% 8% 5% 6% 10%
34%
38%
10%
Oignon Vigne Dattes
78%
12% 2% 7% 12% 10%
Olives Céréales
47%
L’occupation du sol fait ressortir : • La prédominance des céréales avec une superficie de 391 250 Ha, soit 78% de la superficie des filières susmentionnées et 51% de la SAU** dont le blé tendre, occupe une superficie de 222 205 Ha, soit 56% de la sole céréalière, • Les plantations fruitières viennent en deuxième position avec 82 384 ha (11% de la SAU) et une prédominance de l’oléiculture, • Les cultures maraîchères occupent 24 396 Ha (3% de la SAU) avec prédominance de la pomme de terre et de l’oignon, • Les cultures oléagineuses n’occupent que 10 000 ha (1% de la SAU) représentées par le tournesol, • La pomme et les céréales représentent les premières filières qui génèrent un chiffre d’affaires important, la pomme de terre, les olives viennent en deuxième position.
* Le chiffre d’affaires est inférieur à la valeur de la production s’explique par l’auto consommation d’une partie de la production, ** Les cultures fourragères occupent 46 820 ha et les légumineuses alimentaires 32 980 ha ne figurent pas au niveau du graphique.
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Par ailleurs, les céréales génèrent globalement une valeur ajoutée et une utilisation de la main d’oeuvre les plus importantes, ce qui s’explique par l’importance de la superficie occupée.
II.4.2. Production animale Les filières viandes rouges et aviculture représentent les plus grands contributeurs au chiffre d’affaires et à la création de la valeur ajoutée dans le secteur de la production animale dans la région. La filière viandes rouges est également le plus grand pourvoyeur d’emplois dans les exploitations agricoles.
188 0,03%
Apiculture Viandes Blanches
1986 0,4%
24%
1440 0,4%
34%
34 796 0,5% 0,5%
33%
18%
Viandes Rouges
92%
Lait
48%
49%
17%
17%
58%
7% Production (en 1000 T)
Chiffre d'affaires (MDH)
Valeur Ajoutée (en MDH)
Emplois (en 1000 JT)
II.5. CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DES FILIERES DANS LA REGION Les principales contraintes limitant le développement des filières de production dans la région sont d’ordre technique, socio-économique et environnemental. Ces contraintes varient d’une filière à une autre et d’une unité territoriale agricole à une autre. II.5.1. Contraintes climatiques et environnementales • Caractère structurel de la sécheresse, • Insuffisance et irrégularité des précipitations dans le temps et dans l’espace et faibles ressources en eaux souterraines (quantité et qualité), • Les eaux souterraines sont exploitées principalement par l’agriculture irriguée.
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Cependant, l’exploitation non raisonnée des eaux, la non régularité des précipitations et la sécheresse qui est devenue structurelle font que le niveau piézométrique de la nappe enregistre des baisses atteignant 3 m dans la nappe phréatique et jusqu’à 5 m dans la nappe profonde et donc moins de ressources en eau de surface. Le régime d’écoulement des oueds est étroitement lié à l’hydrologie des sources qui les alimentent. Certaines sources et khettaras sont déjà taries, • La zone sud-est de la région est menacée par la désertification. II.5.2.Contraintes techniques • Faible recours à l’utilisation des intrants particulièrement les semences sélectionnées (disponibilité, cherté, …), • Faible taux de recours à la fertilisation à la carte (recours aux analyses de sols) malgré l’incitation de l’Etat à cet effet (subvention de 50%), • Faible niveau de mécanisation, • Faible valorisation des productions végétales et animales et faible utilisation de l’infrastructure de stockage et de conditionnement pour les céréales, fruits et légumes et faiblesse de l’équipement frigorifique et de transformation pour les fruits et légumes, • Surexploitation des parcours et de l’espace forestier, • Faible valorisation du M3 d’eau. II.5.3.Contraintes socio-économiques • La micropropriété et le morcellement (5 parcelles par exploitation) contrecarrent l’instauration d’un système productif performant. Ce phénomène s’aggrave par le système d’héritage et l’attachement « économique » et culturel à la terre (ayants droit nombreux), • Les statuts fonciers traditionnels s’opposent à l’investissement en équipements productifs et en technologie. Bien que le Melk domine les terres de cultures; une part importante de ces dernières n’est pas immatriculée, • La vente sur pied des récoltes est fréquente (légumes et fruits), • L’aléa du marché : les problèmes liés à La commercialisation des productions végétales, entre autres, la complexité des circuits de commercialisation vu la pléthore des intermédiaires, la non organisation des producteurs et en particulier la présentation de leurs productions directement sur le marché de gros. Ce système des intermédiaires (entre les producteurs et le marché de gros) et surtout des mandataires au niveau de celui-ci fait que la marge de profit du producteur est réduite à un niveau très bas (parfois l’intermédiaire gagne 2 à 3 fois plus que le producteur), • Caractère aléatoire des prix à la production pour les filières non structurées notamment le maraîchage, les fruits, les viandes rouges,… • La commercialisation connaît d’autres problèmes dont celui de la qualité des produits (qualités physique et technologique) et la vente en vrac (sans calibrage), ce qui se répercute sur les conditions de leur commercialisation et réduit encore la marge du producteur,
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• Faiblesse des capacités financières des agriculteurs : cette situation engendre un surendettement. Les sources de financement restent assez limitées, • Les statuts collectifs et Guich ne favorisent pas ni l’investissement ni une mise en valeur performante par manque de motivation chez les agriculteurs qui exploitent ces terres .
II.6. PRINCIPALES AGREGATIONS PROFESSIONNELLES DANS LA REGION Actuellement, il n’y a pas d’agrégateurs tels que définis par le Plan Maroc Vert. Des projets de noyau d’agrégation sont initiés. Généralement, il s’agit d’une intégration sans inclusion de toutes les valeurs ; le maillon d’agrégés et la valorisation font défaut. Parmi les modèles d’agrégation existants dans la région, on cite : • Coopératives Agricoles Marocaines (CAM), • Centrale Laitière, • Coopératives Laitières, • Minoteries Industrielles, • Coopérative Câpres, • Coopératives et associations oléicoles, • Société Halib Ben Smim, • Unités frigorifiques, • Association Nationale des Ovins et Caprins, • Coopératives de préparation de la confiture et la pâte de dattes.
II.7. PRINCIPAUX PROJETS EN COURS ET ULTERIEURS Province d’Errachidia Projets en cours : • Millénium Challenge Account : Programme de Mise en œuvre et de gestion du projet au niveau de la zone d’action de l’ORMVA/TF avec un montant de 228,31 Millions de Dh, qui prévoit la réalisation de deux projets en matière d’amélioration de la productivité agricole : - Développement et sauvegarde des palmeraies au niveau des oasis avec un coût global de 131,81 MDH, - Développement de l’irrigation des oliveraies au niveau des zones de montagne avec un montant de 96,50 MDH.
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• Projet de développement rural des zones de montagnes de la province d’Errachidia (PDRME) : L’objectif global du projet consiste à contribuer à la lutte contre la pauvreté rurale à travers le développement économique et social durable par : - L’amélioration des conditions de vie et augmentation des revenus, - La diversification des sources de revenus des agriculteurs, - La gestion durable des ressources naturelles. Le coût global du projet s’élève à 290,9 Millions de dirhams et dont l’exécution s’étale sur 8 ans (fin 2007-fin 2015). • Projet de développement rural intégré de mise en valeur des zones bour (DRI-MVB) : Les objectifs spécifiques du programme à court et à moyen terme sont : - l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations des régions les plus défavorisées, - la valorisation du potentiel des systèmes de production des zones bour, - La mise en place de mécanismes nouveaux de programmation, de financement et d’exécution en vue de mieux asseoir le développement sur la base d’un partenariat des administrations décentralisées avec les organisations locales. Le coût global du projet est de l’ordre de 60 millions de Dh et dont l’exécution s’étale sur 4 ans (20072010). • Programme de lutte contre la désertification et lutte contre la pauvreté par la sauvegarde et la valorisation des oasis. Ce projet a pour objectif le maintien du système d’exploitation viable et écologique en restaurant l’écosystème oasien. Ses principaux axes sont : - Réhabilitation des oasis, - Valorisation des oasis, - Vision territoriale des oasis (Approche pays), - Révision législative et réglementaire en faveur des oasis. Le coût global du projet est de : 35 millions de DH. Province d’Ifrane • Projet d’aménagement et de conservation de l’espace forestier : 202 530 000 Dh.
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Province de Khénifra • Projet Azaghar : 180 millions de Dh, • Projet de développement rural intégré : 133 millions de Dh, • Projet de développement agricole dans la zone bour d’Ansgmir : 41 365 900 Dh. Province de Meknès • Projet d’extension de la superficie d’olivier sur 10 000 ha et valorisation de la production • Projet USAID avec les composantes suivantes : - l’appui aux oléiculteurs, - production du câprier, - appui aux pépiniéristes pour la production de plants certifiés. • Projet d’appui pour l’amélioration de la qualité du blé tendre dans la commune rurale Ain Karma • Projet de lutte contre la grêle.
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II.8. PRINCIPALES FORCES ET FAIBLESSES DU SECTEUR AGRICOLE DANS LA REGION SWOT S (Forces) - La gamme des cultures praticables est très large : céréales, légumineuses alimentaires, cultures oléagineuses (tournesol), arboriculture fruitière, les PAM ; - La production végétale se caractérise par une diversité importante liée essentiellement aux conditions climatiques, édaphiques et géographiques; - L’existence d’un potentiel important de production de semences sélectionnées de pomme de terre, vitro-plants de palmiers, pépinières des espèces arboricoles : olivier, pommier, cerisier,… - Un grand potentiel de production animale : le potentiel bovin laitier et les races ovines Timahdite et D’man est important surtout dans les zones irriguées ; ainsi que l’abeille jaune saharienne et la richesse et diversité des plantes mellifères ; - L’existence d’un potentiel important en terrains collectifs pouvant faire l’objet d’investissements ; - L’existence de gaps importants à rattraper en matière de productivité et de valorisation des productions notamment au niveau des principales filières ; - L’existence d’un gisement important en matière d’économie d’eau d’irrigation ; - L’existence d’un savoir-faire en matière de productions agricoles ; - L’existence d’un tissu d’Organisations Professionnelles des agriculteurs (associations, coopératives,…) ; - L’existence de cinq entités d’encadrement agricoles dotées de ressources humaines ayant une riche expérience ; - La position stratégique de la Région et un réseau routier permettant l’écoulement des productions dans les grands centres de consommation (Centre du pays) ; - L’existence de possibilité de développement des produits de terroirs (Henné, câpres, Gombo, cerises, plantes aromatiques et médicinales…) ; - Le caractère traditionnel de l’agriculture, notamment dans les zones montagneuses et oasiennes, facilitera la reconversion vers une agriculture biologique.
O (Opportunités) - Le milieu physique (climat et sols) favorable pour une production agricole diversifiée ; - L’existence d’un réseau de communication dense (voie ferrée, autoroute et réseau routier) ; - La place du secteur agricole dans la stratégie des Pouvoirs Publics pour le développement rural ; - L’existence d’un cadre juridique favorable aux investissements agricoles ; - L’ouverture de l’économie nationale sur le marché extérieur.
w (Faiblesses) - Une forte pression sur le foncier et la dominance de la micropropriété ; - Une faible immatriculation des propriétés agricoles limitant l’accès aux crédits, particulièrement en zones pluviales ; - Une faible efficience de l’utilisation de l’eau d’irrigation au niveau des anciens systèmes d’irrigation et des exploitations agricoles; - Une faible organisation des agriculteurs ; - Un sous financement du secteur agricole ; - Faiblesse des investissements (surtout privés) dans le secteur agricole ; - Faible valorisation des productions agricoles et du m3 d’eau ; - Exploitation non rationnelle des parcours et de l’espace forestier ;
T (Menaces) - L’aridité du climat, le caractère structurel de la sécheresse et la régression des ressources en eau ; - Le risque de dégradation du milieu (salinité, érosion, dégradation des parcours, avancée du sable…) ; - La baisse des investissements publics dans le secteur agricole à cause de la stagnation des budgets annuels d’investissements alloués au Ministère de tutelle ; - Les effets pervers de l’ouverture de l’économie nationale sur le marché extérieur pour les exploitations vulnérables.
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III. Les Ambitions Du Plan Maroc Vert Dans La Région La déclinaison du Plan Maroc Vert (PMV) en Plan Agricole Régional (PAR) Meknès-Tafilalet a pris en considération : • Les objectifs du Plan Maroc Vert; • Les réalisations actuelles en matière de productions agricoles, de valeur ajoutée et d’emploi créés par l’activité agricole dans la Région, • Les gaps en terme de gain de productivité, • Les possibilités de commercialisation de la production sur le marché national et à l’export, • Les conditions du milieu notamment les ressources en eau qui sont en régression continue, le climat et les sols, • L’offre en matière des terrains susceptibles d’être mis en valeur. Ainsi, les filières de production végétales retenues dans le Plan Agricole Régional sont : En irrigué • Le palmier dattier, • Le pommier, • La vigne, • Les cultures maraîchères notamment la pomme de terre et l’oignon, • L’olivier, • Les céréales, • Le tournesol. En bour • L’olivier, • Les céréales. Pour la production animale, les filières retenues sont : • La filière viandes rouges, • La filière lait, • La filière avicole, • La filière apicole.
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Les objectifs globaux escomptés du Plan Agricole Régional portent sur l’augmentation des niveaux de production des différentes filières retenues , l’amélioration des revenus des agriculteurs ,l’amélioration de la qualité et des conditions de commercialisation, la valorisation des productions, la création de l’emploi et l’amélioration des niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation. Pour réaliser ces objectifs au terme du Plan Agricole Régional,170 projets potentiels sont identifiés et évalués dont 103 projets type pillier I et 67 projets type pillier II. Les grandes ambitions très caractéristiques de la région sont : Pillier I : Développement des spéculations à haute valeur ajoutée dont notamment l’olivier,le maraîchage,la vigne, le palmier dattier et les viandes rouges et blanches. Pillier II : Réalisation de projets d’agriculture solidaire dont en particulier la reconversion des céréales en olivier, le maraîchage, l’apiculture ainsi qu’à l’identification et la valorisation des produits de terroirs.
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III.1. PERSPECTIVE NATIONALE DES FILIERES PHARES DE LA REGION
III.1.1 Filière Céréales III.1.1.1 Diagnostic général de la filière La filière céréalière est de loin la filière la plus importante tant sur le plan économique qu’agricole. De même, sa prépondérance aussi bien au niveau de la production qu’au niveau de la consommation lui confère un caractère stratégique. Mais, le bilan durant les 30 dernières années reste relativement mitigé, puisque le niveau de productivité de l’amont céréalier (compensé par une forte occupation des surfaces) n’atteint pas les objectifs escomptés à cause principalement d’un déficit d’investissement et d’une inefficience globale du mid-stream et de l’aval de la filière. Par ailleurs, malgré l’absence d’une vision claire pour les céréales, la forte sensibilité de la question de la sécurité alimentaire explique le maintien de mécanismes de régulation très importants sur toute la chaîne de valeur. Aujourd’hui, cette filière fait face à un défi majeur. Il s’agit de la doter d’une vision claire et de définir un plan de développement ambitieux susceptible de la tirer vers le haut. Poids économique et social dans le secteur agricole : 100 % = 7,4 Mio Ha
74 Mds DH
3-4 Mio ETP
76%= 5,5 Céreales Céreales 14%= 10
Surface (y.c.fourrages)
C.A
4%= 130
Céreales
Emplois
Caractéristiques de l’amont : 1,6 1,3 0,9 Nombre d'emplois à l'ha (ETP)
0,04
Productivité moyenne (tonnes/ha)
0,02 0,01
5 1 1 3,2 3,3
CA, à l'ha (milliers de Dh)
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Taille de l'exploitation 18
Surface moyenne des exploitations (ha)
Petite Moyenne Grande
Caractéristique de l’aval et de la demande : Destination de la production
Principaux pays à l'import
Blé tendre
100%= 6Mds DH
100%= 5Mio T
0%
0%
15 - 25%
20 - 30%
Dépendance forte des importations avec variabilité annuelle : 30-80% pour le blé, 90% pour le maïs
Blé tendre France (25%) Etats-Unis (17%) Argentine (11%)
70 - 80%
65 - 85 %
Autoconsommation Transformation
Mer noire (11%) Canada (8%) Allemagne (6%)
Export
Description de l’existant en terme de production
Bassin : • Production généralisée sur l’ensemble du territoire : 30 des 31 bassins, mais avec forte production dans les bassins côtiers de la partie Nord du Maroc (e.g., Gharb, Doukkala, Haouz) • Prédominance du blé dans les zones irriguées et bour favorables ; orge en bour défavorables / zones de montagne
Tissu d’acteurs : • Fort morcellement du tissu de production (~80% des exploitations