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PROJET DE FIN D’ETUDE En vue de l’Obtention d’un Master spécialisé Option : Finances, Audit et contrôle de Gestion
THEME EVOQUE :
AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER DU CYCLE ACHAT FOURNISSEURS 2 CAS PRATIQUE : AUDIT EXTERNE AU SEIN D’UNE CABINET CCONSEIL DE LA SOCIETE ALPHA SA ET LA SOCIETE MAROC POMPES SARL AU
Je remercie mon dieu, le tout puissant de nous avoir donné santé, courage et beaucoup de volonté pour accomplir ce modeste travail. Mes remerciements ainsi que mes gratitudes vont tout particulièrement à : Ma mère qui a su me donner une bonne éducation et volonté ; Elle m’a encouragé et soutenu dans tout mon parcours pédagogique, les mots me manquent pour exprimer ma profonde reconnaissance ; Ma sœur qui n’a pas hésité de me porter aide, soutient et de m’encourager sans cesse ; Mon oncle SERRAR AZZEDDINE , qui n’a pas hésité à me donner le coup de pouce. Je tiens à remercier vivement Mr AZZOUZ EL HEMMA qui a bien voulu m’encadrer et qui m’a précieusement aidé pour la continuité de notre mémoire. Mes plus sincères remerciements et notre gratitude vont également à Monsieur SAID CHAKIR d’avoir accepté nous accueillir dans son cabinet et qui s’est accordé parfaitement pour notre suivi et notre encadrement tout au long des travaux de recherche Nous tenons à remercier toutes les personnes qui on contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce travail, ainsi que les personnes qui nous ont
encouragés durant nous études, passé d’agréables années ; Je suis particulièrement reconnaissante à MADAMME SIHAM TOUL qui a bien voulu diriger ce travail, en collaboration avec Mr SAID CHAKIR , ses conseils et ses recommandations ont largement déterminé le contenu de ce PROJET, qu’il trouve ici l’expression de mon profond respect et ma très haute considération. Je tiens à remercier toutes les personnes qui on contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce travail, ainsi que les personnes qui nous ont encouragés durant nous études, passé d’agréables années.
Nul ne peut égaler la tendresse et la gentillesse des parents, nul ne peut savourer les succès de quelqu’un autant que ces derniers, pour cette raison, je dédie ce modeste travail, a mes très chers parents auxquels j’exprime ma sincère et éternelle gratitude pour leur soutien, conseils et leur éducation que dieu les garde pour nous. Et je dédie ce travail a ; Ma sœurs, ma mére , et mes proches, Et toutes les personnes qui m’ont aidé de loin ou de prés.
Liste des Abréviations
LISTES DES ABREVEATIONS CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes COSO : Commitee Of Sponsorins Organization of the treadway commission FRAP: Feuille de Révélation et d’Analyse des Problèmes GST : Grille de Séparation des Tâches OEC : Ordre des Experts Comptables QCI : Questionnaire de Contrôle Interne
Liste des Tableaux et Figures
Sommaire
Introduction Générale
Introduction générale : La complexité des entreprises, la diversité des activités et les enjeux liés aux échanges économiques et financiers entre eux nécessitent que leurs actionnaires, bailleurs de fonds, clients, fournisseurs et différents tiers soient assurés de la fiabilité et sincérité des informations financières qui retracent l’ensemble des activités. L’audit est un élément indispensable dans la vie des entreprises. Il permet en effet, d’établir un diagnostic précis sur l’état de santé de l’entreprise et sur ses perspectives. A partir d’une analyse soignée de crédibilité des états financiers. la pratique de l’audit peut être exercée soit par une personne interne à l’entreprise (auditeur interne) soit par une personne externe (auditeur externe).
Quand on parle d’audit dans ce contexte bien précis, il s’agira d’un examen mené par un professionnel sur la manière dont est exercée une activité par rapport à des critères spécifiques à cette activité. L’audit peut être effectué par une personne interne à l’entreprise ou par un externe. L’objectif de ce travail est d’approcher le plus possible la démarche d’audit d’un cycle spécifique à savoir Achats/ Fournisseurs, d’en montrer la différence avec la
démarche théorique et de relever les différences relatives à la spécificité de l’entité auditée. Pour parvenir à cet objectif, la question centrale ci-après mérite une attention particulière « comment se pratique en réalité l’audit comptable et Financier du cycle achatsfournisseurs d’une entreprise ». « quelle est la méthodologie utilisé pour achever une mission d’audit comptable et financier et avec quel outils »
Ainsi notre travail se présente comme suit : Dans une première partie nous essaierons d’expliquer le rôle de la fonction achat au sein de l’entreprise d’un point de vue purement théorique ; Dans une deuxième partie nous expliquerons la procédure d’audit du cycle Achats/ Fournisseurs illustrée de deux cas pratiques l’un comportant l’évaluation du dispositif du contrôle interne dans le cadre d’une mission d’audit légal d’une société MAROC POMPES SA et le deuxième cas pratique contient les travaux et les testes menés par un auditeur junior concernant l’examen et le contrôle des comptes dune société ALPHA SA .
PARTIE THEORIQUE : LE CADRE GENERALE THEORIQUE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER DU CYCLE ACHATS-FOURNISSEURS
CHAPITRE 1 : Généralités et Notions de l’Audit comptable et Financier Section 1 : Définitions et types de l’Audit comptable et Financier 1.1 Définitions de l’audit comptable et Financier : On peut définir l’Audit comptable et financier comme suite :"L’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et sincérité du bilan et des comptes de résultats d’une entreprise", (extrait des
normes de révision comptable de l’ordre des experts-comptables et comptable agréés, [OECCA]). ou bien tout simplement on peut définir l’audit comptable et financier comme « l’ensemble des travaux menés, selon une démarche précise, par un professionnel compétent et indépendant, conformément à des normes professionnelles, et conduisant à exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité d’informations financières. On peut tirer à partir de ses définitions les informations suivantes : L’audit est effectué par un professionnel indépendant à l’entité audité : La pratique de l’audit peut être exercée soit par une personne interne à l’entreprise (auditeur interne) soit par une personne externe (auditeur externe ou bien l’expert-comptable ou le commissaires aux comptes . L’audit est un processus d’examen critique dont le caractère professionnel se manifeste par : La compétence du professionnel découlant d’une formation et d’une expérience pertinente ; L’utilisation d’une méthodologie, de techniques et d’outils pour conduire l’examen.
L’auditeur utilise une Méthodologie de travail (une démarche) et met en œuvre des techniques et des outils propre à l’audit (techniques d’audit et supports de travail). L’audit porte sur des informations La notion d’informations est conçue de façon extensive. L’audit porte sur : Des informations analytiques ou synthétiques ; Des informations historiques ou prévisionnelles ; Des informations internes ou externes à l’entité émettrice ; Des informations quantitatives, qualitatives ou techniques etc. L’expression d’une opinion responsable et indépendante : e
L’opinion engage sa responsabilité (responsabilité civile, pénale ou disciplinaire).
L’opinion de l’auditeur est indépendante tant à l’égard de l’émetteur de l’information qu’à l’égard des récepteurs.
l’Audit comptable et financier compare la réalité des informations audités par rapport à
des normes et des référentiels des normes bien déterminées édictées par la réglementation fiscale, commerciale, administrative et comptable (plan comptable nationale), nationales ainsi que les normes internationales IFRS …etc. L’expression d’une opinion motivée : Le Processus d’audit s’achève par la rédaction
d’un rapport dans lequel l’auditeur exprime une opinion expliquée et justifiée sur le degré de concordance de l’information financière présentée avec le référentiel.
L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur : la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur; la sincérité des informations au regard des opérations réalisées par
l'entreprise; l'image fidèle donnée par les états de synthèse des comptes et opérations
de l'entreprise et de sa situation financière.
1.2
Les Types d’Audit Comptable et Financier :
Le schéma suivant montre les deux types d’audit comptable et Financier :
L’Audit comptable et Financier interne ; Et l’Audit comptable et Financier externe. a) L’Audit comptable et Financier interne :
On peut définir l’audit interne comme une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, de gouvernance d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. Donc on peut tirer à partir de cette définition que l’Audit interne a pour but de s’assurer, pour la direction uniquement, de la qualité du fonctionnement comptable, et des documents produits par ses structures, cependant, sa position par rapport à l’entité auditée il est effectué généralement par un auditeur interne qui est l’un des personnels de l’entreprise. b) L’Audit comptable et Financier externe : On assimile souvent l’audit comptable et Financier externe aux commissariat aux comptes (CAC), sa mission concerne la certification des états financiers élaborés par l’organisation. L’Audit comptable et financier externe se manifeste par l’Audit légale son objectif spécifique est la certification des comptes vis-à-vis des tiers, et l’Audit contractuel qui vise la révision comptable selon la nature de la mission demandé par la clientèle. L’audit comptable et financier se subdivise en deux types : •
Audit légale
•
Audit Contractuel: aux terme duquel une entreprise demande à un auditeur de réaliser des
: qui est réservé aux commissaires aux comptes. L’auditeur doit alors justifier d’un diplôme de DEC diplôme d’expertise comptable, ou bien être inscrit auprès de la compagnie nationale des commissaires.
travaux d’audit pour son compte, qui peuvent concerner la structure elle-même, une de ses filiales ou une société qu’elle souhaite acquérir , en général ce type d’audit est réalisé à la
demande d’une entité pour des fins qui sont définies dans la lettre de mission avec l’auditeur. Section 2 : les acteurs de l’Audit comptable et Financier et les Normes de l’exercice professionnel de l’audit comptable et Financier : 2.1
Les Acteurs de l’Audit comptable et Financier :
Différents audits peuvent être réalisés dans le cadre de missions d’expertise comptable ou dans le cadre de missions de commissariat aux comptes, ou encore dans le cadre de missions d’audit interne, soit dans d’autres missions. 2.1.1 Missions d’audit de l’expert-comptable : La mission d’expert- comptable englobe la révision comptable, cette mission peut organiser la comptabilité et l’analysé par les procédés des techniques comptables, et évaluer l’entreprise sous les différents aspects (économique,
juridique et financiers). On notera que la mission d’expertise comptable est de nature contractuelle par opposition à celle de commissariat aux comptes qui représente une obligation légale. Est expert-comptable Toute personne qui, en son propre nom et sous sa responsabilité, fait habituelle d’organiser, de vérifier, de redresser et d’analyser les comptabilités et les comptes de toute nature des entreprises et sociétés commerciales ou de sociétés civiles, dans les cas légalement prescrits par la loi et qui le chargent de cette mission à titre contractuel d’expertise et/ou audit...etc. 2.1.2 Missions d’audit du commissaire aux comptes : Généralement, la mission du Commissariat Aux Comptes est désigner « d’Audit légal » à caractère permanent, qui vise surtout la certification de la régularité et la sincérité des comptes, et des états financiers de l’entreprise. La finalité de cette mission est d’informer : les actionnaires, dirigeant, et la comité d’entreprise ; de certifier autre élément que les comptes ; et la surveillance permanent de l’entreprise (révélation de délits). En général le commissaire aux comptes exerce de missions permanentes et des missions occasionnelles : A. Missions permanentes : La vérification de la comptabilité sociale : Le commissaire aux comptes est l’application de la technique au contrôle exercé sur les sociétés dans l’intérêt des associés et des tiers. Les commissaires aux comptes ont pour mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, de vérifier les valeurs et les documents comptables de la personne ou de l’entité dont ils ont chargés de certifier les comptes et de contrôler la conformité de sa comptabilité aux règles en vigueur. Ils vérifient également la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration, ou du directoire ou de tout organe de direction, et dans les documents adressés aux actionnaires ou associés sur la situation financière des comptes annuels. Informations des organes d’administration, de direction et de surveillance : Les commissaires aux comptes portent à la connaissance de l’organe collégial de l’administration et le cas échéant de l’organe chargé de la direction : Leur programmes de travail mis en œuvre ainsi que les différents sondages auxquels ils ont procédé ; Les modifications qui leur paraissent devoir être apportés aux comptes devant etre arrêtés ou aux autres documents comptables, en faisant toutes observations utiles sur les méthodes d’évaluation utilisées pour leur établissement. Les irrégularités et les inexactitudes qu’ils auraient découvertes ;
Les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications cidessus sur les résultats de la période comparés à ceux de la période précédente.
Certification des comptes annuels et de leurs annexes :
Les commissaires aux comptes, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes annuels sont réguliers et sincéres et donnent une image fidèle du résultat, des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de l’exercice. Cette mission est sans doute la plus importante que le législateur a confiée aux commissaires aux comptes. Ils doivent également vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration, du directoire ou de tout organe de direction, et dans les documents adressés aux actionnaires ou associés sur la situation financière et les comptes annuels.
Certification des comptes consolidés : Lorsqu’une personnes ou entité établit les comptes consolidés, les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes consolidés sont réguliers et sincères et donnent une image fidéle du patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation B. Missions occasionnelles : L’ampleur de la mission du commissaire aux comptes le conduit à accomplir des taches variées de contrôle lors des différents événements de la vie sociale nécessitant une protection plus vigilante des associés. Dans tous les cas, leur intervention se traduit par la rédaction d’un rapport spécial. 2.1.3 Missions de l’Auditeur interne :
Les missions de l’auditeur interne sont de deux types : des missions d’assurance et des missions de conseil. Dans le cadre des missions d’assurance, l’auditeur interne procède à une évaluation objective en vue de formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus, un système ou tout autre sujet. Il détermine la nature et l’étendue de ses missions qui comportent généralement trois types d’intervenants : La personne ou le groupe directement impliqué dans le processus, le système ou le sujet examiné ( le propriétaire de processus ).
La personne ou le groupe réalisant l’évaluation ( l’auditeur interne ) ; La personne ou le groupe qui utilise les résultats de l’évaluation (l’utilisateur ).
Les missions de consseil sont généralement entreprises à la demande d’un client, leur nature et leur périmètre font l’objet d’un accord avec ce dernier. Elles comportent généralement deux intervenants : La personne ou le groupe qui fournit les conseils, ( en l’occurrence l’auditeur interne ) ; La personne ou le groupe donneur d’ordre auquel ils sont destinés ( le client ). 2.2
Les Normes De L’exercice De L’audit Comptable Et Financier :
La definition de l’audit ne se limite pas seulement par ses objectifs, mais aussi, par un certain nombre de normes applicable au choix de l’Auditeur, et au travail fournis par ce lui-ci, évoluent d’une époque à l’autre et d’un pays à l’autre.
De ce fait, tous type de mission d’Audit comptable et financier (soit : Audit légal Audit contractuel- revue limitée- dans une mission d’Audit interne ou dans une mission d’Audit Opérationnel), doit soumettre au normes. Ces normes sont présentées sous trois grandes rubriques distinctes : - les normes générales ; - les normes de travail ; - les normes de rapports. 2.2.1 les normes générales :
Ces normes sont liées d’une façon directe à la personnalité de l’Auditeur ; Généralement, les normes générales reflétant les rôles figurant dans la déontologie des organisations professionnelles et s’appliquent ensuite aux professionnels, soit dans leurs missions d’Audit
comptable et financier que dans leurs autres mission. Dans notre section, nous nous contentons de déceler les règles applicables dans le contexte d’une mission d’Audit comptable et financier. Nous retrouverons dans la plus part des recommandations nationales ou internationales quatre normes générale, cependant, il faut préciser que celles-ci s’appliqueront à l’Auditeur étant une personnalité physique, et à l’organisation dans le cadre de laquelle il exerce son activité (cabinet d’audit externe, service d’audit interne): intégrité ; incompatibilité ; objectivité ; compétence ;
Indépendance ; Secret professionnel ; Professionnalisme et la qualité de travail ; Acceptation et maintien de missions.
1. Intégrité: L’auditeur doit être droit et honnête dans l'ensemble de ses relations professionnelles. L'intégrité fait intervenir également l'équité et la sincérité. L’auditeur ne doit pas être associé à des rapports, déclarations, communications ou autres informations lorsqu'il considère que les informations données : Contiennent une affirmation significativement fausse ou trompeuse. Contiennent des déclarations ou des informations fournies de façon irréfléchie. Omettent ou obscurcissent des informations devant être obligatoirement incluses lorsque cette omission ou cet obscurcissement est de nature trompeuse.
2. L’incompatibilité : Il ne doit pas exister de lien personnel avec les dirigeants / les actionnaires ( liens familiaux par exemple ) ni de liens financiers ( l’auditeur ne peut pas être actionnaire de l’entité, il ne peut pas lui prêter ou emprunter de l’argent).
3. Objectivité: Le principe d'objectivité impose à l'ensemble des auditeurs l’obligation de ne pas laisser des partis-pris, des conflits d’intérêts ou l'influence excessive de tiers, compromettre leur jugement professionnel. Il s’assure également que les experts ou collaborateurs auxquels il confie des travaux appliquent le principe d’objectivité. 4. Compétence : Les personnes souhaitant exercées l’Audit, ils sont tenus d’acquérir une formation dans le domaine, possédant des diplômes qui attestent leur qualification, et un minimum d’expérience (stage professionnel) requis.
L’auditeur doit être capable d’apprécier les spécifiés techniques du dossier. Par exemple, il doit maitriser les spécificités du secteur de l’entité (banque, association…) ou de son environnement, son référentiel comptable et la relation avec les auditeurs des filiales étrangères…
5. Indépendance :
L’auditeur doit pouvoir émettre son opinion en toute liberté. Ainsi, il ne doit pas exister de conflits d’intérêts avec l’entité. Il ne doit pas avoir rendu de services à l’entité qui l’auraient amené à contrôler ce qu’il a lui-même mis en place ( par exemple : assistance comptable, mise en place de la consolidation…). 6. Secret professionnel :
Le commissaire aux comptes s’assure que ses associés, collaborateurs ainsi que toute personne à laquelle il délègue une partie de ses travaux respecte le principe du secret professionnel. L’auditeur doit respecter le caractère confidentiel des informations recueillies dans le cadre de sa mission; et ne doit divulguer aucune de ces informations à des tiers sans autorisation spécifique appropriée, à moins qu'il ait un droit ou une obligation légale ou professionnelle de le faire. Les informations confidentielles recueillies dans le cadre de sa mission ne doivent pas être utilisées pour l'avantage personnel de l’auditeur ou de tiers. 7. Professionnalisme et Qualité de travail: L’auditeur doit se conformer aux lois et réglementations applicables et doit éviter tout acte susceptible de jeter le discrédit sur la profession. Il doit exercer ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la diligence permettant à ses travaux d’atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique et ses
responsabilités. 8. Acceptation et le maintien de la mission L’acceptation d’un mandat est le point de départ de la mission du commissaire aux comptes. Lorsqu’il est sollicité par une entité, il est libre d’accepter ou de refuser d’en devenir le commissaire aux comptes. Au-delà des critères subjectifs susceptibles de guider son choix, le professionnel est tenu de s’assurer chaque année qu’il respecte certains principes fondamentaux, prévus par le code de déontologie et en particulier (l’indépendance). Et même si le code est appelé à évoluer avec la mise en œuvre de la Réforme européenne de l’audit. La démarche d’acceptation/maintien ait partie des obligations déontologiques et doit permettre à l’auditeur : De se poser les bonnes questions sur la possibilité d’accepter la mission ; De s’interroger chaque fois sur sa capacité à contribuer son mandat ; De documenter sa démarche afin de pouvoir justifier si nécessaire de respect de ces obligations déontologiques.
2.2.2 les normes de travail :
La mission d’Audit comptable et financier conduit a une certification des états financiers, cet objectif particulier ne peut être atteint que dans le respect de normes propres à cette certification. Les normes de travail, relative à tous type de mission d’Audit comptable et financier, pour la partie conduisant à la certification couvrent les principes étapes de la mission à savoir : - l’orientation et la planification de la mission ; - l’appréciation du contrôle interne ; - l’obtention des éléments probants ; - la délégation et la supervision ; - la documentation des travaux.
L’orientation et la planification de la mission :
’ ’, ’, progr ammer et d’ appr éhender l es domai nes et l es syst èmes si gni fi cati fs. Dont l ’obj e di ’ denti fi er l es ri sques qui peuvent décel é l ors de l a missi on. De l a sorte, l a programmation i ni ti al e des contrôl es, et l a pl ani fi cati on ul téri eur de cette derni ère mène :
b)
déterminer la nature de l’étendue des contrôles en respectant le signification
agencer la tâche d’exécution de la mission pour atteindre l’objectif de la certification d’une manière rationnel et avec le maximum d’efficacité tout en respectant le délai prescrit. Appréciation du contrôle interne :
L’évaluation du contrôle interne est jugée comme un appuis initiale et essentiel pour estimer tous système significatif en vue d’identifier et de porter une opinion sur la qualité des travaux effectués dans l’entreprise et apprécier les sécurités que présente l’organisation de cette dernière. Ainsi, pour éviter les risques d’erreurs dans le traitement des données. ’ :
Au cours de sa mission l’Auditeur collecte toute information comptant décisive suffisante et appropriée pour lui permettre de former son opinion, ainsi de délivrer sa certification. Afin d’atteindre son objectif, il dispose de diverses techniques de contrôle, des technique approprié a sa méthode de travail ou des techniques reconnu standard tout en argumentant son choix de techniques suivie. d) Délégation et supervision :
L’Auditeur planifie et supervise une mission d’audit, néanmoins il ne peut déléguer ses travaux, exercé le
contrôle ou exécuter son programme de travail, sans l’aide de ses collaborateurs, afin d’atteindre son objectif poursuivie. D’une façon générale une mission d’Audit est un travail d’équipe f)
Documentation des travaux :
L’Auditeur doit pouvoir justifier son opinion. Donc, il doit fonder sa mission sur des dossiers de travail comme documentation nécessaire pour sa tâche. Par ailleurs, ses dossiers permettent de mieux organiser et maîtriser la mission et d’apporter les preuves des diligences accomplies. La constitution du dossier est recommandée par l’ O.E.C.C.A.
2.2.2 les normes de Rapport :
L’Auditeur doit former ou exprimer son opinion sur les états comptables et financiers dans un rapport où il certifie la sincérité et la régularité de ces derniers. Dans son rapport il précise les diligences estimées nécessaires en les décrivant de manière succincte. Les documents de synthèse sont joints à son rapport. Le rapport constitue l’aboutissement des travaux de l’auditeur. Il doit apporter aussi précise que possible à une question non moins précise. L’opinion formulée dans le rapport sera différente selon la mission de l’auditeur.
CHAPITRE 2 : la Méthodologie et la Démarche générale de l’Audit comptable et Financier
La démarche suivie par l’auditeur pour effectuer sa mission comprend, en se référant notamment aux normes d’exercices professionnel relatives à l’audit cinq grandes étapes : la prise de connaissance générale, et la planification de la mission d’audit L’Evaluation du Dispositif du contrôle interne ; L’examen et le contrôle des comptes ; Vérifications spécifiques Travaux de fin de mission et rédaction d’un rapport général et spécial
1) la prise de connaissance générale de l’entreprise, l’évaluation des risques et la planification de la mission d’audit 1. La prise de connaissance générale de l’entreprise : La phase de prise de connaissance permet à l’auditeur de comprendre l’entreprise, son environnement et son organisation. Elle permet à l’auditeur de déterminer les risques généraux liés à l’entreprise, de planifier et programmer sa mission. Il est fondamental que le controleur posséde une vue d’ensemble et complète de l’entreprise. Les informations la concernant sont regroupées et conservées dans un dossier permanent qui en permet l’utilisation par les collaborateurs du contrôleur lors de l’intervention ou d’interventions ultérieures.
L’acquisition de la connaissance générale de l’entreprise doit être préalable aux autres phases de la mission, puisqu’elle conditionne leur bonne exécution. Elle commencera la plus tôt possible, parfois même avec l’acceptation de la mission. Compte tenu de la masse d’informations à obtenir et à maitriser, cette étape de la démarche sera particulièrement importante la première année de la mission. Toutes les informations recueillies au cours de la prise de connaissance permettront de constituer la base de document permanent L’objectif de la prise de connaissance est donc de permettre à l’auditeur d’obtenir une compréhension suffisante de particularités de l’entreprise, de son environnement, de son fonctionnement pour : déterminer les risques généraux ; identifier les domaines et systèmes significatifs. L’auditeur financier doit rechercher notamment les informations concernant les domaines suivants : renseignements de caractère générale concernant l’entreprise : ils concernent essentiellement : l’identification de la société ( dénomination sociale, nationalité, adresse du siège social, numéro d’immatriculation du registre de commerce, la forme de l’entreprise, son objet commercial et son capital ). Son fonctionnement ( exercice social, analyse des statuts, ), les informations relatives au capital ( évolution et répartition), aux actions et aux obligations émises ; Les informations concernant l’administration, la direction et le contrôle ; Le cadre juridique spécifique ( réglementation professionnelle, réglementation fiscale et sociale, réglementation économique, prix, changes, etc.)
Nature d’activité : produits,clients, fournisseurs principaux et volumes d’activité . Secteur d’activité : environnement économique du secteur , place sur le marché et concurrence, réglementations particulières. Structure de l’entreprise : implantations géographiques, actionnariat, activité des filiales et opérations intra-groupes, périmètre de consolidation. Organisation générale : organigramme général et définition des principales fonctions. Politiques : commerciale, Financière, sociale, perspectives de développement Organisation administrative et comptable : existence des procédures, contrôle budgétaire, existence d’un service d’audit interne, méthode de traitement et de saisie des informations financières (systèmes annuels et informatisés) et analyse des données (répétitives, ponctuelles , exceptionnelles ). Politique d’investissement et d’amortissement, traitement des frais de recherche et développement, évaluation des stocks, des opérations à long terme, politique en matière de provisions, méthode de consolidation… Délais : en matière de production d’informations financières et des informations de gestion. Existence de contrôles internes fondamentaux : séparation des fonctions, système d’approbation et d’autorisation, contrôles physiques, rapprochements, périodicité des balances, comptes collectifs… Intervention d’un cabinet : nature des travaux effectués Lors de la prise de connaissance de l’entreprise, l’auditeur ne cherche pas encore à fonder son opinion mais à collecter un maximum d’informations sur l’entreprise et son environnement afin de détecter l’existence de risques pour orienter sa mission. Son objectif n’est pas de contrôler et de vérifier le bien-fondé des informations mais de les collecter en s’assurant toutefois qu’elles ne semblent pas incohérents. Pour collecter ses informations de prise de connaissance générale l’auditeur financier utilise des techniques et des outils qui sont généralement :
Entretien avec le personnel de l’entreprise Documentation interne et externe Visite des locaux de l’entreprise Utilisation de l’environnement informatique
En pratique, la prise de connaissance générale se présente sous forme d’un document qui s’appelle le dossier permanent ou DP qui recense toutes les informations de la mission dont l’auditeur a besoin en continu pendant la durée de son résultat. Il peut s’agir par exemple d’informations sur l’entreprise, de contrats, d’informations réglementaires et juridiques, d’analyses effectuées par ses soins ou des rapports d’experts. Le DP constitue une base documentaire propre au dossier, relative à l’entreprise et à son environnement économique, enrichie tout au long de la mission, permettant à l’auditeur de retrouver les informations/ documents pertinents au cours de son mandat.
Le dossier permanent contient des informations suivantes : Informations sur la mission : fiche de contact, nomination, acceptation et maintien de la mission… Informations sur l’entreprise : description de l’activité, organigramme, articles de presse… Informations juridiques : statuts, RC, détention de capital, procès-verbaux, conventions réglementées, réglementations spécifiques, rapports du CAC… Informations fiscales : liasse, échanges avec l’administration, conclusions de contrôles fiscaux… Informations comptables et contrôle interne : comptes annuels, manuel de procédures comptables, rapports d’experts, rapports de l’audit interne, analyses du contrôle interne ( sous-division par cycle ). Principaux contrats : par exemple : emprunt, crédit bail, partenariats commerciaux, intéressement et participation… Informations sur l’organisation informatique : cartographie informatique, principaux contrats Etc. 2. Évaluation des risques : Au démarrage de sa mission, l’auditeur doit définir sa stratégie et évaluer le risque d’audit. Pour ce faire, il commence par prendre connaissance des spécifités de l’entreprise ( activité et marché, localisation géographique, structure financière, structure de la gouvernance ,concurrents…). Sur cette base, il va poser l’équation du risque d’audit et planifier les travaux susceptibles de le réduire à un niveau acceptable. L’auditeur n’ayant pas les moyens de procéder à une revue exhaustive des transactions formant les comptes de l’entreprise auditée. Il doit déterminer les principales zones de risques et concentrer ses travaux sur les sujets les plus sensibles. Le risque d’audit comprend deux composantes : le risque d’anomalies significatives dans les comptes et le risque de non-détection de ces anomalies par l’auditeur. Le risque d’anomalies significatives dans les comptes est propre à l’entité ; il existe indépendamment de l’audit des comptes. Il se subdivise en risque inhérent et risque lié au contrôle. L’auditeur obtient l’évaluation du risque d’anomalies significatives dans les comptes, basés sur la connaissance générale de l’entreprise et de son environnement ( risque inhérent ), Avec son évaluation de risque lié au contrôle basé sur le niveau d’efficacité du contrôle interne. Le risques d’anomalies significatives sert de préalable à la définition des procédures d’audit à mettre en œuvre : revues analytiques, contrôle substantif, niveau des seuils d’investigations… Le risque d’anomalies significatives comprend deux types de risques : le risque inhérent et le risque lié au contrôle interne Le risque inhérent : Le risque inhérent ou le risque général de l’entreprise est le risque qu’une erreur significative se produise compte tenu des particularités de l’entreprise révisée, de ses activités, de son environnement,
de la nature de ses comptes et de ses opérations. Donc, le risque inhérent correspond à la possibilité que, sans tenir compte du contrôle interne qui pourrait exister dans l’entité, une anomalie significative se produise dans les comptes. Il s’agit ici tout simplement des risques intrinsèques, qui existent du seul fait de l’exercice de l’activité de l’entreprise. Par exemple, une entreprise de négoce de textile est exposée au risque d’obsolescence rapide de ses stocks du fait de l’évolution de la mode. L’auditeur doit identifier ces risques et les qualifier ( faible, fort…). Il détermine ensuite les comptes et assertions concernés. Le risque lié au contrôle interne : le risque lié au contrôle interne correspond au risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue ni détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigé en temps voulu. Il s’agit du risque que la performance du contrôle interne ne soit pas suffisante pour identifier de potentielles anomalies. L’auditeur peut l’évaluer grâce à des revues de contrôle interne. Il détermine également les comptes et assertions concernés. Ce risque doit être évalué dans la phase d’appréciation du contrôle interne. Une bonne connaissance du contrôle interne de l’entreprise permet en effet à l’auditeur : D’identifier les types d’erreurs rendues possibles par les lacunes du système ; De mesurer le risque de survenance de ces erreurs.
Le risqué de non-détection :
Le risqué de non-détection est propre à la mission d’audit : il correspond au risqué que le commissaire aux comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative Il s’agit ici du risque résiduel, selon lequel les travaux de l’auditeur, malgré la prise en compte des risques inhérents et liés au contrôle interne, ne détecteraient pas une anomalie significative. Au terme de son analyse préliminaire, l’auditeur aura identifié et évalué le niveau du risque d’anomalies significatives portant sur chaque compte significatif et assertions correspondantes des états financiers Relation entre les composantes du risque d’audit : L’ensemble de la démarche d’audit peut se mesurer par cette équation :
Risque d’audit = RI * RC * RND RI = risque inhérent RC = risque lié au contrôle interne RND = risque de non-détection La matrice de l’IAASB permet d’estimer le risque de non-détection acceptable en fonction du risque inhérent et du risque lié au contrôle interne.
3. fixation du seuil de signification : afin de se forger une opinion sur les comptes d’une société, l’auditeur doit obtenir une assurance raisonnable mais non encore absolue que ses derniers ne présentent pas d’anomalies significatives pouvant influencer les décisions d’un utilisateur des états financiers. il est nécessaire pour l’auditeur de déterminer un seuil de matérialité, appelé également seuil de signification. Pour ce faire, l’auditeur devra notamment prendre en compte l’environnement de l’entreprise, sa structure financière et l’historique des anomalies relevées au cours des exercices précédents. La détermination du seuil se relève du jugement d’un professionnel. Donc le seuil de signification est le seuil au-delà duquel le jugement de l’utilisateur des états financiers peut etre influencés.
La détermination du seuil est le plus souvent opérée à partir des grandeurs significatives incluses dans les comptes auxquelles sont appliqués des pourcentages. Pour déterminer le seuil de signification, plusieurs éléments de référence peuvent être utilisés ; les éléments de référence les plus communément admis sont : - le résultat courant avant impôt ; - le résultat net comptable ; - le montant des capitaux propres ; - le montant du chiffre d'affaires ; - l'endettement net.
Dans la pratique on utilise des pourcentages pour calculer le seuil de signification : - 5 % à 10 % du résultat courant avant impôt, - 0,5 % à 1 % du chiffre d'affaires, - 1 % à 2 % de la marge brute, - 0,5 % à 2 % du total bilan, - 1 % à 5 % des capitaux propres (hors provisions réglementées et subventions d'investissement). 4. planification de la mission d’audit, élaboration du plan de mission et du programme de travail : L’audit comptable et financier fait l’objet d’une planification. Cette planification est formalisée notamment dans un plan de mission et un programme de travail.
a)
Planification :
La planification consiste à prévoir : L’approche générale des travaux ; Les procédures d’audit à mettre en œuvre par les membres de l’équipe d’audit ; La nature et l’étendue de la supervision des membres de l’équipe d’audit et la revue de leurs travaux ; La nature et l’étendue des ressources nécessaires pour réaliser la mission, y compris le recours éventuel à des experts ; Le cas échéant, la coordination des travaux avec les interventions d’experts ou d’autres professionnels chargés du contrôle des comptes des entités comprises dans le périmètre de consolidation. L’auditeur établit par écrit un plan de mission et un programme de travail relatifs à l’audit des comptes de l’exercice. Ces documents reprennent les principaux éléments de la planification et font partie du dossier de l’auditeur. a) Plan de mission : Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux, qui comprend notamment : L’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ; Le ou les seuils de significations retenus ; Les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail. b) Programme de travail : Le programme de travail définit la nature et l’étendue des diligences estimés nécessaires, au cours de l’exercice, à la mise en œuvre du plan de mission, compte tenu des prescriptions légales et des normes d’exercice professionnel ; il indique le nombre d’heures de travail affectées à l’accomplissement de ces diligences et les honoraires correspondants. Le programme de travail est à la fois un outil de structuration du dossier ( encadrement
des travaux, outil de formalisation), un outil de management opérationnel (organisation de la délégation et de la répartition des taches, facilite le suivi de l’avancement et de la supervision) et un outil de qualité ( orientation des travaux sur les risques identifiés). Il permet donc, utilisé à bon escient et à condition d’avoir été préparé en amont, d’optimiser le temps d’intervention. Le programme de travail permet de guider les travaux des collaborateurs, tant sur le fond ( formalisation des travaux en référence au programme de travail). Il structure le dossier et participe ainsi à la piste d’audit
Il a pour but : De fixer le contenu des interventions ; De négocier les taches entre collaborateurs et fixer le temps pour chacun d’eux ; De coordonner le planning de la mission et la plan de charge de cabinet ; De répartir les interventions dans le temps de manière à respecter le délais.
L’élaboration du programme de travail comprend : Une première étape de planification générale des interventions à venir. Cette étape permet de définir la mission dans ses grandes lignes et doit aboutir à l’élaboration de quatre supports distincts : La fiche d’orientation générale des travaux ; L’échéancier La fiche de planification Le ou les plannings. Plusieurs étapes d’établissement des programmes correspondant à chacune des phrases d’exécution de la mission, essentiellement : a) b) c) d) e)
Programme d’appréciation du contrôle interne ; Programme d’observation physiques ; Programme de confirmations directes ; Programme de contrôle des documents comptables et financiers ; Etc…
SECTION 2 :
EVALUATION DU DISPOSITIF DU
CONTRÔLE INTERNE : à partir des orientations données par son programme de travail, l’auditeur doit effectuer une analyse du système du contrôle interne de l’entreprise afin d’en apprécier les points forts et les points faibles et de déterminer la nature, l’étendue et le calendrier de ses travaux de contrôles des comptes. Section 1 : le contrôle interne :
1.1
Definition :
Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque société qui : Contribue à la maitrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente de ses ressources, et Doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs, qu’ils soient opérationnels, financiers, ou de conformité. Le dispositif vise plus particulièrement à assurer : La conformité aux lois et règlements ; L’application des instructions et des orientations fixés par la direction générale ou le directoire ; Le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux concourant à la sauvegarde des actifs ; La fiabilité des informations financières. Le contrôle interne ne se limite dons pas à un ensemble de procédures ni aux seuls processus comptables et financiers. D’après le COSO « le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les collaborateurs, et qui est destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité Pour l’IAASB de l’IFACI (normes internationales d’audit) : le contrôle interne est un processus conçu et mis en œuvre par les personnes chargées de la gouvernance , de la gestion , ainsi que par tous les membres du personnel , destiné à fournir une assurance raisonnable de l’accomplissement des objectifs de l’entité en ce qui concerne la fiabilité des informations financières , la
réalisation et l’optimisation des opérations et la conformité aux lois et réglementations en vigueur . Pour la compagnie nationale des commissaires aux comptes : le contrôle interne est l’ensemble des politiques et procédures (contrôle internes) mise en œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans le mesure du possible , la gestion rigoureuse et efficace de ses activités . ces procédures impliquent le respect des politiques de gestion , la sauvegarde des actifs , la prévention et la détection des irrégularités et inexactitudes , l’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements comptables et l’établissement en temps d’informations financières et comptables fiables. 1.2
Les Objectifs du contrôle interne :
les objectifs du dispositif de contrôle interne visent, plus particulièrement à assurer :
La conformité aux lois et réglementés ; Le bon fonctionnement des processus internes ; L’application de l’instruction fixée par la direction ; La sauvegarde des actifs ; La fiabilité des informations financières.
1. Conformité aux lois et règlements : Il s’agit des lois et règlements auxquels la société est soumise. Les lois et les règlements en vigueur fixent des normes de comportement que la société intègre à ses objectifs de conformité.
2. Application des instructions : Les instructions et orientations de la direction générale ou du directoire permettant aux collaborateurs de comprendre ce qui est attendu d’eux et de connaitre l’étendue de leur liberté d’action.
3. Fonctionnement des processus internes de la société :
L’ensemble des processus opérationnels, industriels, commerciaux et financiers sont concernés.
Le bon fonctionnement des processus exige que des normes ou principes de fonctionnement aient été établis et que des indicateurs de suivi aient été mis en place. 4. Sauvegarde des actifs :
Toutes les dispositions prises dans la gestion courante des affaires doivent permettre de sauvegarder au mieux les actifs confiés à chacun dans le cadre des responsabilités qui lui sont assignées. Par actifs, il faut entendre non seulement les actifs corporels mais aussi les actifs incorporels tels que le savoir-faire, l’image ou la réputation. Ces actifs peuvent disparaitre à la suite de vols, improductivité, erreurs, ou résulter d’une mauvaise décision de gestion ou d’un faiblesse de contrôle interne. Le processus y afférents devraient faire l’objet d’une attention toute particulière.
5. Fiabilité des informations financières :
Chacun doit veiller à n’éditer que des informations fiables, dont vérifiables. On retrouve ici le souci des responsables financiers quant à la maitrise convenable des activités si les informations divulguées par chacun sont susceptibles d’être contestés et ne reposent pas sur des certitudes.
1.3
Les composants de dispositifs du contrôle interne :
Le dispositif du contrôle interne se compose de cinq grands composants étroitement liés :
a) La composante organisation :
Une organisation comportant une définition claire des responsabilités, disposant des ressources et des compétences adéquates et s’appuyant sur des systémes d’information, sur des procédures ou modes opéraoires, des outils et des pratiques appropriés ; b) Composante diffusion des informations :
La diffusion en terme d’informations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet à chacun d’exercer ses responsabilités ; c) Composante gestion des risques :
Un système visant à recenser, analyser les principaux risques identifiables au regard des objectifs de la société et à s’assurer de l’existence de procédures de gestion des risques. d) Composante activités de contrôle :
Des activités de contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque processus, et concues pour s’assurer que les mesures nécessaires sont prises en vue de maitriser les risques susceptibles d’affecter la réalisation ;
e) Composante surveillance :
Une surveillance permanente portant sur le dispositif de contrôle interne ainsi qu’un examen régulier de son fonctionnement.
1.4
Principes nécessaires à l’obtention d’un bon contrôle interne :
Le contrôle interne repose sur certain règles de conduite ou de préceptes dont le respect lui confiera une qualité satisfaisante. Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle interne ont été définie il y’a très longtemps par le congrés de l’ordre des experts comptables. L’organisation, l’intégration, la permanence, l’universalité, l’indépendance, l’information ,l’harmonie.
a) Le principe d’organisation : Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est essentiel que l’organisation possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être : Préalable ; Adaptée et adaptable ; Vérifiable ; Formalisée ; Et doit comporter une séparation convenable des fonctions. L’organisation doit être établie sous la responsabilité du chef d’entreprise . Cette responsabilité consiste à fixer des objectifs, définir les responsabilités des hommes (organigramme), déterminer le choix et l’étendue des moyens à mettre en œuvre. La règle de séparation des fonctions a pour objectifs d’éviter que dans l’exercice d’une activité de l’entreprise un même agent cumule : Les fonctions de décisions ( ou opérationnelles) ; Les fonctions de détention matérielle des valeurs er des biens ; Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information) ; Les fonctions du contrôle ; Ou même simplement deux entre elles En effet, un tel cumul favorise les erreurs , les négligences , les fraudes et leur dissimulation . EXEMPLE : on a un exemple pour le cycle achats fournisseurs : Dans un processus achat, interviennent différents acteurs : L’initiateur, c’est-à-dire le responsable du service opérationnel qui établit une demande d’achat ; Le service des achats, qui reçoit la demande d’achat, sélectionne le fournisseur et établit le bon de commande ; Le responsable, qui approuve la commande ; Le magasinier, qui réceptionne la marchandise achetée, la stocke et la met à la disposition du service opérationnel ; Le trésorier ( ou une autre personne désignée ) qui signe le chèque en règlement de la facture. Si la même personne cumule l’initiation et l’autorisation d’achat , l’entreprise court le risque de commander une marchandise non nécessaire aux besoins de l’exploitation ; de même , si une personne procède à l’achat et comptabilise la facture , le risque auquel est exposée l’entreprise est que l’enregistrement ne reflète pas la réalité de l’opération ; enfin , un trésorier qui aurait accès à l’enregistrement comptable de
transactions d’achat pourrait enregistrer une facture fictive , procéder à son paiement et encaisser la somme correspondante. b) Le principe de l’intégration : Les procédures de contrôle mise en place doivent permettre le fonctionnement d’un système d’autocontrôle mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens techniques appropriés. Les recoupements permettent d’assurer de la fiabilité de la production ou du suivi d’une transformation au moyen de renseignements émanant de sources ou d’éléments identiques traités par des voies différents (concordance d’un compte collectif avec la somme des comptes individuels). Les contrôles réciproques consistent dans le traitement subséquent ou simultané d’une information selon la même procédure, mais par un agent différent, de façon à vérifier l’identité des résultats obtenus ( total des relevés chèques reçus et total des bordereaux de remises en banques ). Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent , corrigent ou réduisent autant que faire se peut , l’intervention humaine et par voie de conséquence les erreurs , les négligences et les fraudes ( traitement automatiques informatisés, clefs de contrôle). c) Le principe de permanence : La mise en place de l’organisation de l’entreprise et de son système de régulation –le contrôle interne- suppose une certaine pérennité des systèmes. Il est clair que cette certaine pérennité repose nécessairement sur celle de l’exploitation. d) Le principe de l’universalité : Le principe d’universalité signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en tout temps et en tout lieu. C’est-à-dire qu’il ne doit pas y avoir de personnes exclus du contrôle par privilège , ni de domaines réservés ou d’établissements mis en dehors du contrôle interne . e) Le principe de l’indépendance Le principe de l’indépendance implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise. f) Le principe d’information :
L’information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité, l’objectivité, la communicabilité et la vérifiabilité. Il se dit dans le cadre conceptuel de l’IASB pour que l’information financière contenue dans les états financiers soit utiles pour les lecteurs, elle doit être pertinente et donner une image fidèle de ce qu’elle prétend représenter. L’utilité de l’information financière est accrue lorsque celle-ci est comparable, vérifiable, diffusée rapidement et compréhensible. g) Le principe de l’harmonie : On entend par principe d’harmonie, l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de l’entreprise et de son environnement.
Section 2 : évaluation du dispositif du contrôle interne : À partir des orientations données par son programme de travail, l’auditeur doit effectuer une analyse du système de contrôle interne de l’entreprise afin d’en apprécier les points forts et les points faibles et de déterminer la nature, l’étendue et le calendrier de ses travaux. L’intervention de l’auditeur financier porte sur trois questions principales qui fournissent les bases d’appréciation du système de contrôle interne :
Quelles sont les procédures effectivement en usage avec, pour objet, la réalisation d’un contrôle interne efficace ? Des procédures sont-elles effectivement suivies ? Dans quelle mesure des procédures sont-elles satisfaisantes pour créer un bon contrôle interne et donc pour conduire à des documents financiers corrects ? Pour réaliser une évaluation du dispositif du contrôle interne l’auditeur financier doit suivre 5 étapes suivantes :
a. Saisie des procédures ; b. Tests de conformité ; c. Evaluation préliminaire du contrôle interne ; d. Tests de permanence ; e. Evaluation définitive du contrôle interne.