PDPGDMA MARRAKECH - M3 - 02 10 2019 Vdef [PDF]

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Zitiervorschau

ROYAUME DU MAROC

PREFECTURE DE MARRAKECH PLANDIRECTEURPREFECTORALDE GESTIONDESDECHETSMENAGERSET ASSIMILES DE LA PREFECTURE DE MARRAKECH

MISSION 3: ÉLABORATION DU PLAN DIRECTEUR DE GESTION DESDÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILES DE LA PRÉFECTURE DE MARRAKECH Rapport Définitif

S OCIÉTÉ D ’E NVIRONNEMENT

ET DE

G ÉNIE U RBAIN

ANGLE DES RUESM ASLAM A IBNOU MOUKHLID & ABDELWAHED AL MARR AKOUCHI AIN SEBAA – C ASABLANCA T EL : + 212 522 67 34 37 - F AX : + 212 522 67 34 36

OCTOBRE 2019

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PREAMBULE Le Maroc doit faire face aujourd’hui à une augmentation croissante de la quantité de ses déchets ménagers. Cette situation a pour origine non seulement la croissance régulière de la démographie, mais également l’amélioration du niveau de vie des populations. A rajouter à cela une certaine évolution de la composition de ces déchets qui est directement liée au mode de vie de la population et à la diversité des activités socio-économiques. Devant la complexité générale de cette problématique, longtemps considérée comme secondaire devant les autres services publics tels que l’AEP, l’électricité et l’assainissement liquide, l’heure est aujourd’hui à la gestion optimale des déchets. Le Maroc, dans sa politique urbanistique et environnementale déploie actuellement de grands efforts en matière d’aménagement et de qualité des services de gestion des déchets ménagers. L’ampleur et le coût des impacts des déchets municipaux et industriels sur l’environnement, la santé des populations et la salubrité des villes, ont favorisé la recherche active de solutions pertinentes de gestion rationnelle de ces déchets. Les efforts déployés se sont traduits par la prise de dispositions techniques et réglementaires pour améliorer cette gestion des déchets solides au niveau du Royaume. L’adoption de la loi-28-00 relative à la gestion et l’élimination des déchets solides en 2006 est une étape majeure pour réglementer et améliorer ce secteur. La préfecture de Marrakechn’est pas en marge de cette politique environnementale et doit faire face aujourd’hui à lacroissance de la production de ses déchets ménagers et assimilés. En plus del’évolution du mode de vie de la population, Marrakech est un territoire spécifique vue son statut touristique à forte attractivité. Dans l’optique de la mise à niveau des services de propreté, et conformément à la loi 28-00 articles 12 et 13, la préfecture de Marrakech a confié au bureau d’ingénierie conseilSEGU la réalisation du plan directeur préfectoral de gestion de ses déchets ménagers et assimilés. L'élaboration de la présente mission du plan directeur a nécessité la collecte et le traitement d'un nombre important de données et d'informations précises sollicitées auprès des différents services techniques des communes de la préfecture de Marrakech et des services externes des départements ministériels, des établissements publics, semi-publics et privés. Nous tenons à remercier, MM le Gouverneur, les Pachas, les Caïdset les Présidents des communes sans oublier leurs cadres techniques qui ont répondu favorablement à notre requête, pour l'intérêt qu'ils ont manifesté pour ce travail et pour les informations et les données qu'ils ont bien voulu nous communiquer.

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SOMMAIRE 1

INTRODUCTION...........................................................................................................8 1.1 Méthodologie d’élaboration du plan directeur ...................................................... 9 1.2

2

Cadre juridique d’élaboration du plan directeur ................................................... 9

PÉRIMÈTRE DU PLAN DIRECTEUR .............................................................................. 11 2.1 Périmètre spatio-temporel ..................................................................................... 11 2.2

Déchets pris en compte ......................................................................................... 13

2.3

Évolution du gisement de déchets ....................................................................... 13

3 ANALYSE CRITIQUE DE LA SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DÉCHETS MENAGERS ET ASSIMILES................................................................................................. 16 3.1 Services de collecte des déchets ......................................................................... 16 3.2

Mode de valorisation des déchets........................................................................ 18

3.3 Emplacement et caractéristiques des décharges et des dépotoirs sauvages 18 3.4 Financement actuel des services de propreté des communes de la préfecture de Marrakech ................................................................................................... 21 4

OBJECTIFS A ATTEINDRE EN MATIERE DE GESTION DES DECHETS ............................... 22 4.1 Objectifs de collecte/nettoiement ......................................................................... 22 4.2

Objectifs de valorisation des déchets .................................................................. 23

4.3

Objectifs de mise en décharge contrôlée ............................................................ 23

4.4 Objectifs de réhabilitation des décharges non contrôlées et éradication des dépotoirs et points noirs .................................................................................................... 24 5 RESULTATS ET RECOMMANDATIONS DES SCÉNARII D’AMÉLIORATION DE LA GESTION DES DÉCHETS ................................................................................................................... 25 5.1 Gestion administrative et informatisation ............................................................ 26 5.2

Information et sensibilisation de la population ................................................... 29

5.2.1 Création d’une cellule intercommunale d’information et de sensibilisation sur les déchets................................................................................................................ 29 5.2.2 Campagnes de sensibilisation par les entreprises délégataires ou régies chargées de la collecte .................................................................................................. 30

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5.3

Recyclage des déchets .......................................................................................... 30

5.3.1

Le tri à la source .............................................................................................. 31

5.3.2

Centre de tri sur le site de la décharge contrôlée....................................... 32

5.3.3

Coûts d’investissement et de gestion pour la chaîne de tri des déchets 34

5.4

Collecte et transport des déchets ménagers ...................................................... 36

5.4.1

Système de collecte urbain ............................................................................ 37

5.4.2 Système de collecte et organisation logistique dans les communes rurales 38 5.4.3

Moyens matériels, humains et coûts du système de collecte .................. 41

5.4.4

Nettoyage des rues ......................................................................................... 41

5.4.5

Mesures spécifiques en cas de gestion déléguée ..................................... 41

5.5

Centres de transfert ................................................................................................ 41

5.5.1

Choix du site de transfert des déchets ......................................................... 42

5.5.2

Tonnage et dimensionnement du centre de transfert ................................ 45

5.6

Traitement préalable des déchets ménagers avant enfouissement ............... 46

5.6.1

Tri-recyclage des matières récupérables .................................................... 46

5.6.2

Coût d’investissement et de gestion tri-recyclage ...................................... 46

5.6.3

Combustibles solides de récupération ......................................................... 47

5.6.4

Coût d’investissement et de gestion CSR ................................................... 47

5.7

Mise en décharge ................................................................................................... 49

5.7.1 Justification de la mise en place d’une nouvelle décharge intercommunale .............................................................................................................. 49 5.7.2

Exigences requises pour la nouvelle décharge contrôlée préfectorale .. 50

5.7.3

Choix du site de la décharge contrôlée ........................................................ 51

5.7.4

Configuration et équipement de la nouvelle décharge .............................. 54

5.7.5

Exploitation de la nouvelle décharge ............................................................ 58

5.7.6

Coût d’investissement et de gestion de la décharge contrôlée ................ 59

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5.7.7 5.8

6

Réhabilitation et fermeture des décharges sauvages et dépotoirs ......... 60

Cas des déchets assimilés .................................................................................... 61

5.8.1

Déchets verts ................................................................................................... 61

5.8.2

Déchets inertes ................................................................................................ 61

5.8.3

Déchets encombrants ..................................................................................... 61

5.8.4

Déchets dangereux des ménages ................................................................ 62

5.8.5

Boues d’assainissement ................................................................................. 62

COUTS ET FINANCEMENT DU SYSTÈME DE GESTION DES DECHETS ............................. 62 6.1 Contexte du financement de la gestion des déchets ........................................ 62 6.2 Cout d’investissement et de fonctionnement du futur système de gestion des déchets dans la préfecture de Marrakech ..................................................................... 63 6.3

Modalité de financement et répartition des couts .............................................. 67

6.3.1

Mobilisation des capacités financières des communes............................. 68

6.3.2

Amélioration de la gestion financière et comptable ................................... 70

6.3.3

Amélioration du recouvrement des taxes locales ....................................... 70

6.3.4 Instauration d’une redevance pour les services de gestion des déchets ménagers et assimilés ................................................................................................... 70 6.3.5 7

8

Subventions marocaines et internationales ................................................ 71

MISE EN ŒUVRE DU PLAN DIRECTEUR....................................................................... 72 7.1 Calendrier et responsabilités de mise en œuvre du plan directeur ................ 72 7.2

Impact socio-économique et environnemental des mesures proposées ....... 77

7.3

Modalités d’actualisation, évaluation et révision du plan directeur ................. 78

7.3.1

Actualisation des données du plan directeur .............................................. 78

7.3.2

Évaluation des performances du système de gestion des déchets ........ 79

7.3.3

Révision du plan directeur.............................................................................. 79

CONCLUSION ............................................................................................................ 80

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Découpage administratif des communes de la préfecture de Marrakech .. 12 Figure 2 : Localisation des dépotoirs sauvages et de la décharge non controlée d’Harbil .................................................................................................................................... 20 Figure 3 : Récupérateurs travaillant dans une station de tri ........................................... 32 Figure 4 : Localisation des caissons en milieu rural ........................................................ 40 Figure 5 : Distance du centre de transfert (décharge de Harbil) vers la zone retenue pour la nouvelle décharge contrôlée .................................................................................. 43 Figure 6: Photos du site de la décharge actuelle de Harbil en cours de réhabilitation .................................................................................................................................................. 44 Figure 7 : Processus de tri des déchets à mettre en place pour la préfecture de Marrakech ............................................................................................................................... 46 Figure 8 : Schéma synoptique de production des combustibles solides de récupération (CSR) ............................................................................................................... 48 Figure 9 : Surfaces libres obtenues après superposition des cartes thématiques ..... 52 Figure 10 : Localisation des sites provisoirement appropriés et classifiacation après analyse multicritère ............................................................................................................... 53 Figure 11 : Opération de pose du revêtement étanche d’une décharge ...................... 55 LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Synthèse des plans directeurs prévus par la loi 28-00 .............................. 10 Tableau 2: Découpage administratif de la préfecture de Marrakech ............................ 11 Tableau 3 : Évolution démographique de la préfecture de Marrakech à l’horizon 2039 .................................................................................................................................................. 14 Tableau 4 : Quantification du tonnage de déchets produits et gérés à l’horizon 2039 .................................................................................................................................................. 15 Tableau 5 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchets dans les communes urbaines de la préfecture de Marrakech ....................................................... 17 Tableau 6 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchets dans les communes rurales de la préfecture de Marrakech en 2018 ........................................... 17 Tableau 7: Fiche technique de la décharge sauvage de Harbil ..................................... 18 SEGU

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Tableau 8 : Flux des déchets évacués à la décharge publique de Marrakech ........... 20 Tableau 9: Répartition du budget par commune dans la préfecture de Marrakech en 2011 ......................................................................................................................................... 21 Tableau 10 : Objectifs de collecte des scénarios discutés ............................ 23 Tableau 11 : Gestion administrative de l’intercommunalité ........................... 26 Tableau 12 : Personnel administratif nécessaire au groupement intercommunal ...... 28 Tableau 13 : Objectifs de recyclage à l’horizon 2039 ...................................................... 30 Tableau 14 : Option de régulation des activités des chiffonniers .................................. 33 Tableau 15 : Prix des matériaux valorisables ................................................................... 34 Tableau 16 : Moyens humains nécessaires pour la station de tri .................................. 35 Tableau 17 : Couts d’investissement et de gestion de la station de tri proposée ....... 35 Tableau 18 : Moyens matériels de la collecte dans la ville de Marrakech ................... 37 Tableau 19 : Récapitulatif des caractéristiques et paramètres de dimensionnement des points de regroupement en milieu rural ...................................................................... 39 Tableau 20 : Moyens matériels et frais d’investissement pour la collecte en milieu rural .......................................................................................................................................... 41 Tableau 21 : Kilométrages entre les centres des communes et la zone du site de la future décharge préfectorale de Marrakech ...................................................................... 42 Tableau 22 : Caractéristiques de dimensionnement du centre de transfert ................ 45 Tableau 23 : Caractéristiques des sites provisoirement appropriés ............................. 54 Tableau 24: Moyens humains nécessaires pour l’exploitation de la décharge ........... 58 Tableau 25: Actions à entreprendre pour l’éradication de dépotoirs spécifiques ....... 60 Tableau 27 : Récapitulatif de la situation budgétaire des communes .......................... 69 Tableau 28 : Calendrier détaillé de mise en œuvre du plan directeur .......................... 75 Tableau 29: Récapitulatifs des mesures d’accompagnement à adopter ...................... 76

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1 INTRODUCTION Le présent document constitue le rapport de la mission 3 intitulée « Élaboration du Plan Directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés de la Préfecture de Marrakech ». Ce plan directeur a pour objet la conception et la définition des mécanismes d’une gestion intégrée et durable des déchets ménagers conformément aux termes de références du projet et à la méthodologie d’exécution proposée par le bureau d’ingénierie conseil SEGU. Pour atteindre cet objectif, l’Ingénieur Conseil (IC) est tenu d’apporter des réponses, concrètes et réalisables par les communes, qu’elles soient urbaines ou rurales, afin d’améliorer le secteur de la gestion des déchets solides. Certes, cette amélioration au niveau des territoires concernés, doit tenir compte, tel que défini dans les termes de références de plusieurs aspects fondamentaux du domaine de la gestion des déchets notamment : L’aspect technique : Qui vise à identifier l’infrastructure requise et à développer les différents services pour assurer la propreté des quartiers et des rues des communes de la préfecture de Marrakech et orienter les déchets vers une filière intercommunale de gestion contrôlée à moindre coût, dans le respect de la réglementation marocaine ; L’aspect organisationnel : Qui vise à garantir un service de qualité optimale à l’échelle de la préfecture en matière d’organisation structurelle ; L’aspect institutionnel : Il définit les instances avec leurs responsabilités sur le mode de gestion et ressort le meilleur choix, pour les communes, permettant une gestion durable des déchets ; L’aspect financier : La définition des coûts d'investissement, d'exploitation, les différents scénarios de financement et leurs impacts sur le budget des communes, selon les différents modes de gestion adoptés ; Le volet social : Il détermine les mesures d'accompagnement et de suivi en matière de sensibilisation à mettre en œuvre afin d'encourager tous les producteurs de déchets à divers niveaux à adopter un comportement responsable et approprié des services mis à leur disposition et surtout à respecter la propreté publique. Le plan directeur de la préfecture de Marrakech est décliné en trois principales missions : Mission I : Le diagnostic de la situation actuelle, qui permettra une analyse thématique et critique suivi d’une évaluation des impacts sociaux, environnementaux, économiques et financiers et la définition des scénarii d’amélioration et d’opérationnalisation des objectifs retenus ; Mission II : Elle aborde principalement le choix des sites de mise en décharge contrôlée, de centres de transfert et de déchèteries, et les modes de valorisation ainsi que l’Étude d’impact sur l’environnement des sites ; Mission III : C’est une synthèse des missions précédentes sous forme de propositions conformément à la loi N°28-00 relative à la gestion des déchets ménagers et à leurs éliminations et autres textes réglementaires applicables à la gestion des déchets.

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1.1 Méthodologie d’élaboration du plan directeur La méthodologie d’élaboration du plan directeur a comporté les éléments suivants : Études des documents et rapports disponibles ; Visites de terrains, entretiens avec les acteurs des déchetset diagnostic tant en milieu urbain que rural de la gestion actuelle des déchets sur les territoires ; Prise en compte de l’expérience internationale en matière de gestion des déchets ; Pour la recherche de site de décharge et l’étude d’impact environnemental, des méthodologies spécifiques ont été appliquées. Les différentes étapes ont été élaborées en concertation avec les acteurs locaux au sein de deux instances : Le comité de pilotage a réuni lors de plusieurs cessions les cadres techniques de la préfecture de Marrakech en matière d’environnement, de gestion des déchets, d’urbanisme, de financement avec le soutien du Ministère de l’Intérieur via la Direction Générale des Collectivités Locales et leDépartement de l’Environnement. La commission consultative a réuni lors de plusieurs cessions les représentants des conseils communaux, des services extérieurs de l’administration, des organismes professionnels concernés par la production et l’élimination des déchets, des associations de quartiers et des associations de protection de l’environnement.

1.2 Cadre juridique d’élaboration du plan directeur Le plan directeur préfectoral de gestion des déchets ménagers et assimilés est régi directement par le Décret n° 2-09-285 du 6 juillet 2010 fixant les modalités d'élaboration du plan directeur préfectoral/provincial de gestion des déchetsménagers et assimilés et la procédure d'organisation de l'enquête publique afférente à ce plan(BO n° 5862 du 5 Aout 2010). Cependant, d’autres lois jouent un rôle principal pour compléter et définir l’environnement institutionnel, et ce afin de préserver le cadre de vie. Parmi ces lois, on peut citer : Loi n° 28–00 publiée en décembre 2006, introduit des outils de planification dans le secteur des déchets solides et impose aux provinces et préfectures de préparer à l’horizon 2011 des plans directeurs de gestion des déchets ménagers et assimilés Loi n° 11–03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement et la charte nationale de l’environnement ; Loi n° 12–03 relative aux études d'impacts sur l'environnement ; Loi n° 13–03 relative à la lutte contre la pollution de l’air.

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Tableau 1 : Synthèse des plans directeurs prévus par la loi 28 -00

NIVEAU

PLAN

National

Plan directeur national de gestion des déchets dangereux

Régional

Plan directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes.

Provincial ou préfectoral

Plan directeur provincial ou préfectoral de gestion des déchets ménagers et assimilés.

Plan communal ou Communal intercommunal de ou intercommunal gestion des déchets ménagers et assimilés SEGU

ENTITE CHARGEE DE SON ELABORATION L'administration en collaboration avec les collectivités locales et les professionnels concernés, Conseil régional et sous la responsabilité du wali, en concertation avec une commission consultative composée de représentants des conseils préfectoraux et provinciaux, de l'administration ainsi que des organismes professionnels concernés par la production et l'élimination de ces déchets et des associations de protection de l'environnement de la région concernée. A l'initiative et sous la responsabilité du gouverneur de la province ou de la préfecture en concertation avec une commission consultative composée de représentants des conseils des communes et de leurs groupements, de représentants du conseil provincial ou préfectoral, de représentants de l'administration, de représentants des organismes professionnels concernés par la production et l'élimination de ces déchets et de représentants des associations de quartiers ainsi que des associations de protection de l'environnement opérant dans la province ou la préfecture concernée. Les communes ou leurs groupements

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APPROBATION

DUREE

Décret

dix (10) ans

Arrêté du wali de la région après enquête publique et avis

dix (10) ans.

du conseil régional.

Arrêté du wali ou du gouverneur après enquête publiqueet avis du conseil provincial ou préfectoral.

Arrêté du gouverneur

dix (10) ans.

cinq (5) ans

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2 PÉRIMÈTRE DU PLAN DIRECTEUR 2.1 Périmètre spatio-temporel Géographiquement, le présent plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés sera réalisé sur le territoire de la préfecture de Marrakech. Il s’applique doncaux 15 communes de laditepréfectures présentéesdans le tableau et illustrées à travers la cartede découpage administratif ci-après. La loi 28-00 stipule que le plan directeur préfectoral est établi pour une durée de 20 ans, mais peut être révisé chaque fois que les circonstances l’exigent selon la même procédure suivie pour son élaboration. Toutefois, étant donnée la longévité desinfrastructures à mettre en place (telles que la décharge contrôlée préfectorale, le centre de transfert, le centre de tri-recyclage, l’unité de broyage des matériaux en CSR...) et les investissements importants à consentir, il est nécessaire d’avoir une planification à plus long terme. Les mesures contenues dans ce plan directeur ont donc été élaborées jusqu’à l’horizon 2039. Toutefois, l’actualisation de ce plan directeur est également prévue et décrite conformément à la réglementation en vigueur en matière de gestion des déchets ménagers et assimilés. Tableau 2: Découpage administratif dela préfecture de Marrakech

Cercles

Communes

Statut

Marrakech

CU*

Méchouar El Kasbah

CU

Souihla

CR**

Loudaya

CR

Tassoultante

CR

CERCLE LOUDAYA Saada

CR

Sid Zouine

CR

Agafay

CR

Ait Imour

CR

Harbil

CR

Mnabha

CR

Ouahat Sidi Brahim

CR

Ouled Dlim

CR

Al Ouidane

CR

Ouled Hassoune

CR

CERCLE BOUR

*CU : Commune urbaine ;**CR : Commune rurale SEGU

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Figure 1 : Découpage administratif des communes de la préfecture de Marrakech

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2.2 Déchets pris en compte Le présentplan directeur concernera les activités produisant des déchets ménagers et assimilés, notamment les déchets ordinaires ou encombrants des ménages, les déchets des jardins,les déchets inertes, les déchets industriels banals ainsi que les déchets dangereux produits en petite quantité par les ménages et artisans. L’essentiel des déchets objet du présent plan directeur sont donc les déchets ménagers et assimilés qui peuvent être définis comme suit : Les déchets ordinaires provenant de la préparation des aliments et du nettoiement des habitations, comprenant notamment : déchets ménagers, débris de verre ou de vaisselle, cendres, feuilles, chiffons, balayures et résidus divers déposés, même indûment, aux heures de la collecte, dans des récipients individuels ou collectifs placés devant les immeubles et maisons; Les déchets ménagers provenant des établissements industriels, artisanaux et commerciaux, des bureaux et administrations, cours et jardins privés déposés dans des récipients dans les mêmes conditions que les déchets ordinaires; Les déchets issus des écoles, casernes, hôpitaux, hospices et de tous bâtiments publics, déposés dans des récipients dans les mêmes conditions que les déchets des habitations et des bureaux, en vue de leurs évacuations; Les produits de nettoiement des voies publiques, squares, parcs, cimetières et de leurs dépendances rassemblés en vue de leurs évacuations; Les produits du nettoiement et les détritus provenant des halls, foires, marchés, souks et lieux de fêtes publiques, rassemblés en vue de leursévacuations ; Le cas échéant, tous les objets abandonnés sur la voie publique ainsi que les cadavres des animaux ; Les déchets verts (tailles de haies ou tonte de gazon) présentés à la collecte en récipients type poubelles.

2.3 Évolutiondu gisement de déchets Afin de mettreen place desmesuresetstructures adaptéesàla gestion desdéchetsdans la préfecture deMarrakech,desestimationsconcernant l’évolution de la quantité des déchets doivent êtreétablies. Le plan directeur doit être flexible et susceptible d’être ajusté à l’horizon 2039 en fonction du développement effectif de la population et des déchets. Parmi les facteurs influents qui sont à l’origine de la croissance de la production des déchets de la préfecture, nous pouvonsciter : L’évolution de la population (mouvementsintercommunaux) ; La production par habitant (habitudessociales) ; L’urbanisation et l’aménagement desterritoires ; Le développementéconomique (tourisme et industrialisation). Ladémographiejouant un rôle primordial, des prévisions concernantla population dela préfecture de Marrakech ont été réalisées au cours de l’élaboration du plan directeur. Chiffrée à 1 332 070 habitants selon le dernier recensement de 2014, elle est estiméeà 1 525 946 habitantsen fin 2019. Nous obtenons donc les estimations démographiques dans le tableau ci-dessous : SEGU

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Tableau 3 : Évolution démographique de la préfecture de Marrakech à l’horizon 203 9

ANNEE

POPULATION EN MILIEU URBAIN

POPULATION EN MILIEU RURAL

POPULATION TOTALE

2020 2025 2030 2035 2039

1 005 079 1 074 006 1 148 173 1 227 914 1 295 964

566 331 768 960 1 065 600 1 505 840 2 012 229

1 571 410 1 842 967 2 213 773 2 733 754 3 308 192

La population de la préfecture de Marrakech atteindraitles 3 308 192 habitants à l’horizon 2039, avec un pourcentage urbain de65% en 2019 qui décroit pour atteindre les 39,17% en 2039. Ceci traduit toujours une forte concentration de la population en milieu urbain mais aussi un accroissement démographique considérable des communes rurales dû au retrait progressif des populations urbaines en milieu rural. Le tourisme, principale activité économique de la préfecture, est étroitement lié à cette augmentation démographique qui implique aussi une augmentation de la production des déchets au niveau des sites touristiques notamment.A l’avenir cette composante de l’économie de la préfecture sera amenée à se développer, d’où un gisement de déchets d’autant plus important, plus particulièrement pendant la période estivale (concentrée sur les mois de Juin à Septembre) au niveau des municipalités de Marrakech et de Méchouar El Kasbah et des communes rurales de Saada, Ouahat Sidi Brahim, Tassoultante et Harbil. La quantité de déchets produits par habitant et par jour est également un paramètre déterminant. Cette variable dépend des modes de vie et des caractéristiques socioéconomiques, notamment le milieu (urbain ou rural) et le pouvoir d’achat. En se basant sur lesstatistiques nationalesdes déchets au Maroc, les ratios suivants ont été retenus : 0,5kg/jour/habitant de déchets produits en milieu rural.Cette faible quantité de déchets produits tient compte du fait qu’une part importante des déchets organiques produits est directement valorisée en tant que compost ou nourriture pour le bétail. 0,76 kg/jour/habitant de déchets produits en milieu urbain. Compte tenu de l’état des lieux et du contexte de la préfecture, cette production de déchets par personne et par jour augmentera de 1% par an pourles communes rurales et de 4,5% par an pour les municipalités d’ici 2039. Toutefois, tous les déchets produits ne sont pas actuellement collectés. En effet, les taux de collecte moyens en 2018sont de 92,4% en milieu urbain etde 37,2% en milieu rural, pour les communes dotées d’un service de propreté. Pourles années futures, les objectifs de collecte définiront le taux de collecte retenu qui sera une moyenne des scénarii les plus modestes et réalistes, compte tenu de la situation de la préfecture de Marrakech. Le tableau ci-après présente l’évolution des quantités de déchets produits et gérés.

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Tableau 4 : Quantification du tonnage de déchets produit s et gérés à l’horizon 2039

Déchets produits (T/an)

Déchets produits dans les CU

Déchets produits dans les CR

Déchets produits au total

2025

505 253

158 133

2030

673 117

2035 2039

Année

Taux de collecte

Quantité de déchets gérée (T/an)

CR** PR***

Tonnage déchets collectés en CU

Tonnage déchets collectés en CR

Tonnage total déchets collectés

663 386

95% 59% 77%

479 990

93 664

573 654

230 314

903 431

97% 68% 82%

649 558

155 905

805 463

897 083

342 068

1 239 151

98% 76% 87%

879 141

260 498

1 139 639

1 129 075

475 659

1 604 734

98% 76% 87%

1 106 494

362 233

1 468 726

CU*

*CU : Communes urbaines **CR : Communes rurales ***PR : Préfecture de Marrakech

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3 ANALYSE CRITIQUE DE LA SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DÉCHETS MENAGERS ET ASSIMILES En matière de gestion des déchets, la supervision à l’échellepréfectoralen’est pas encore d’actualité. Les autorités environnementales en vigueur veillent au respect de certaines normes environnementales dans la préfecture de Marrakech. Ainsi, le service publicdiffère considérablement suivant que l’on soit dans une commune rurale ou dans une commune urbaine. Les communes urbaines disposent des moyens humains, financiers et matérielsnécessaires à la pérennisation de leurs objectifs, tandis que les communes rurales jouissent d’un service nettement moins développé, si tel est le cas (existant dans seulement 4 communes rurales sur 13 au total). Lamunicipalité de Marrakech a délégué la gestion de ses déchets à trois entreprises :SMVM, TEOMARA et DERICHEBOURG MARRAKECH.Certes, ces gestionnaires délégués ne manquent pas de mettre tout en œuvre pour conserver l’attrait touristique de leurs zones d’action, mais certains moyens matériels sont défectueux et l’on remarque que les communes ne sont pas totalement débarrassées des dépôts sauvages ou encore qu’aucune forme devalorisation ne soit instaurée ou institutionnalisée, chose qui nuit à la valeur ajoutée de l’activité. Quant auxcommunes rurales disposant d’un servicede gestion des déchets, elles gèrent leur service en régie directe mais un manque d’organisation, de moyens matériels et de personnel qualifié est à prendre en considération.

3.1 Services de collecte des déchets L’état des lieux lors de la mission de terrain nous a permis d’observer le mode de collecte en milieu urbain des quatresociétés délégataires SMVM, TEOMARA, DERICHEBOURG MARRAKECH et CASA TECHNIQUE. Une planification par quartier, des moyens mécanisés adaptés aux activités de collecte des déchets et de nettoyage ainsi qu’un service spécial pendant les périodes estivales et les périodes de fêtes définissent ce mode assez avancé. Le tableau ci-aprèsnous résume le système de collecte urbain de la préfecture de Marrakech en matière de tonnages et coûts :

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Tableau 5 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchets dans les communes urbaines de la préfecture de Marrakech MARRAKECH

MECHOUAR EL KASBAH

658

25

963 657

15 249

97%

100%

SMVM, TEOMARA et DERICHEBOURG MARRAKECH

CASA TECHNIQUE

Cout du service de propreté par tonne collectée (DH/T)

634

-

Cout du service de propreté par habitant (DH/hab)

210,4

-

Tonnage collecté en 2018 (T/jr) Population en 2018 Taux de collecte estimé Gestionnaire

Quant à la gestion du service de propreté en milieu rural, elle est beaucoup moins développée que celle en milieu urbain. 4 communes rurales sur 13 disposent d’un service minimum ou occasionnel. Certes, les communes de Harbil et Tassoultantedélèguent dorénavant la gestion de leurs ordures respectivement à Ozone et à CASA TECHNIQUE, mais le taux de couverture en zone rurale reste encore assez faible. Le tableau ci-après présente l’état des lieux de la gestion des déchets dans les six communes ruralesconcernées : Tableau 6 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchet s dans les communes rurales de la préfecture de Marrakech en 2018

Communes

Mode de gestion

Saada

Population Tonnage Taux de desservie collecté collecte 2018 (T/an)

Coût du service de propreté par tonne collectée (DH/T)

Coût du service de propreté par habitant (DH/hab)

83 289

81,6 %

12410

137

7

17 707

44,1 %

1314

490

68

Ouahat Sidi Brahim

32 650

75%

3650

584

96

Al Ouidane

31 765

42,2%

2446

415

41

29 281

47,1%

2519

1663,75

143,1

100 367

66,2%

5978

--

--

Sid Zouine Régie directe

Harbil Tassoultante

Gestion déléguée Gestion déléguée

La commune d’Al Ouidane octroie à ses habitants un service de collecte occasionnel, enregistrant ainsi un faible taux de collecte(42,2%) pour un coût de service avoisinant 415 DH/T. Les autres communes dotées d’un service de propreté ont à leur actif un taux de collecte qui varie entre 44,1 et 81,6%. Toutefois, ces communes présentent toutes un point commun à savoir la zone de couverture. En effet, cette collecte ne concerne souvent que les centres communaux et quelques douars rattachés ou parfoismêmeun seullotissement (commune de Saada). SEGU

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Dans un certain nombre de douars sélectionnés, l’état des lieux laisse apparaitre une volonté des services communaux de pallier à l’absence du service de propreté. En effet, du fait de l’existence de routes praticables, des camions BTP et charrettes sont mobilisés pour couvrir ces zones le plus souvent habitées par des populations à faible revenus. Cependant, la dispersion des habitants, la vétusté des moyens utilisés et le manque d’effectif restent les principaux obstacles au développement du service de propreté public.

3.2 Mode de valorisation des déchets Ce volet revêt une très grande importance au niveaudela Préfecture qui a déjà été initié au tri sélectif dans le cadre d’un projet pilote depuis 2011, par la société PIZZORNO notamment, avec 2 points de dépôt : Bab Kechich et Riad Laarouss. Les déchets collectés actuellement sont les bouteilles en plastique, les bouteilles en verre, le papier et le carton. La société Mar-Eco Recyclage, spécialisée en tri sélectif, s’est aussi implantée à Marrakech au début 2012 et s’intéresse à la récupération des bouteilles en verre et en plastique, des cannettes, et au tri des déchets papiers, avec un point de regroupement. Mises à part ces initiatives de mise en place de recyclage institutionnalisé, force est de spécifier que le secteur de récupération des déchets reste informel. Il consisteà trier et à extraire manuellement des matériaux recyclables divers et réutilisables parmi les déchets mélangés, notamment dans les décharges, les dépôts sauvages, les conteneurs, aux différents points de transferts et même dans les camions de transport.Les déchets sont alors le plus souvent réutilisés de trois manières : Pour la subsistance et la nourriture du bétail : Pour la revente qui permet de réintroduire les objets dans le circuit économique (par exemple le papier, le carton, le verre, le plastique, l’aluminium et le caoutchouc) ; Pour une utilisation artisanale (par exemple les os). L’accent doit donc se porter sur l’amélioration des conditions de travail de ces chiffonniers afin de mettre en place un recyclage conventionné et structuré.

3.3 Emplacement et caractéristiques des décharges et des dépotoirs sauvages Au cours du diagnostic et de l’élaboration du plan directeur, tous les déchets collectés de la commune urbaine de Marrakech sont convoyés vers la décharge publique non contrôlée de Harbil, site mis en serviceen 1987.Le tableau ciaprèsprésente ses caractéristiques techniques. Tableau 7: Fiche technique de la décharge sauvage de Harbil PARAMETRES

DONNEES

Latitude, Longitude, Altitude

31° 42’17.06 ‘’N, 8° 4’1.28’’ O, de 380 à 400m

Commune, Préfecture

Harbil, Marrakech

Localisation

10 km au Nord de Marrakech sur la rive gauche de la route nationale RN 7.

Début d'exploitation

1987

Superficie du site de la décharge

13ha 58a 91ca

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PARAMETRES

DONNEES

Relief du terrain naturel

Incliné 7% vers l’Oued Tensift

Piste d'accès au site

290 m depuis RN7 vers Safi

Moyens matériels

Pont à bascule etune chargeuse

Somme des déchets sur 23 ans

Environ 1.6 millions de tonnes

Hauteur moyenne des déchets

Variable, en moyenne 15 m

Mise en décharge journalière

Environ 943 tonnes par jour (y compris déchets ménagers, déchets industriels, déchets verts et gravats)

Nombre de chiffonniers présents sur le site

Environ 150 chiffonniers sur le site

Cette décharge,qui a été ouverte pour remplacer la décharge d’Al Azzouzia, constitue aujourd’hui un inconvénient considérable étant donné sa proximitéavec l’Oued Tensift. En outre, force est de constaterl’absence de plusieurs critères techniques nécessaires au bon fonctionnement d’une décharge : Un dispositif de collecte des lixiviats entraînant des infiltrations de percolas et un mélange avec les aquifères Un système de récupération nauséabondes et des fumées

du

biogazconduisant

à

des

odeurs

Un système de prévention de pollution de la nappe phréatique Une surveillance de la stabilité des talusqui compromet la sécurité des personnes fréquentant la décharge entrainant un possible écroulement des pistes en bordure de talus Une surveillance de l’accès à la décharge vu que le bétail s’y nourrit Des mesures de réhabilitation de la décharge ont par ailleurs été entreprises dès Novembre 2011 par la société LE FLOCH DEPOLLUTION, avec le soutien du gouvernement et dans le cadre du Programme National des Déchets Ménagers et assimilés (PNDM). Ce projet, d’un montant global de 40MDH, s’est fixé comme principaux objectifs : La réalisation des travaux de réhabilitation de la décharge actuelle de Harbil. L’extension verticale de la décharge et son exploitation pendant une durée minimale de deux ans, extensible à trois ans. La fermeture du site et la remise en état (dans des conditions environnementales ne causant pas de nuisances pour les populations riveraines). En Mars 2013, 3 diguettes sont déjà construites avec 4 casiers (1/2/3/4), dont 2 non encore exploités (casiers 1 et 4) et deux pleins à respectivement 100% (casier 2) et 25% (casier 3). Par projection, en début 2014 la capacité maximum d’enfouissement des casiers restants est normalement atteinte et pour éviter tout risque de déversement sur la route ou au niveau de l’Oued, l’idée de rajouter des casiers en hauteur devra être abandonnée. De plus, des contraintes environnementales (pollution), institutionnelles et juridiques entravent l’avancement du projet.

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Le tableau ci-après présente les tonnages journaliers de déchets évacués à la décharge d’Harbil. Tableau 8 : Fluxdesdéchetsévacuésà la décharge publique deMarrakech

DECHETS

TONNAGE/JOUR

Déchets ménagers de Guéliz et Ménara

520

Déchets ménagersde Medina, Ennakhil et SYBA

280

Déchets industriels

26

Déchetsautres

10

Déchets verts

7

Gravats

100 TOTAL

943

Source : Service technique CU de Marrakech

Quant aux dépotoirs sauvages et aux points noirs, ils sont répartis un peu partout dans la préfecture de Marrakech et représententune véritable menaceenvironnementale. En effet, les principaux regroupements de déchets non contrôlés se situent dans les communes rurales de Saada, Oulad Dlim, M’Nabha, Tassoultante, Loudaya et Sid Zouine, avec des tonnages qui oscillent entre 300kg et 8 tonnes de déchets par jour. La figure ci-après illustre leursemplacements géographiques.

Figure 2 : Localisation des dépotoirs sauvages et de la décharge non controlée d’Harbil SEGU

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3.4 Financement actuel des services de propreté descommunesde la préfecture de Marrakech Dans la préfecture de Marrakech, les sources actuelles du financement des services de gestion des déchets sont essentiellement le budget communal. Ce budget est alimenté dans les communes urbaines entre autres par la Taxe sur la Valeur Ajoutée (T.V.A) et la Taxe sur les Services Communaux. Une simple vérification des recettes réalisées au niveau des deux communes urbaines en 2011 témoigne de l’importance des montants de la T.V.A qu’elles reçoivent.Le montant des recettes issues de cette taxe reste certes inférieur aux coûts actuels des services de gestion des déchets dans ces communes mais représentent 45% des recettes municipales globales de la préfecture. Quant aux communes rurales disposant d’un service de déchets, ellesenregistrent des couts de services de propreté largement inférieurs aux recettes comptabilisées. En effet les coûts des services de propreté des communes de Saada, Ouahat Brahim, Sid Zouine et Al Ouidane représentent en moyenne 7% des recettes globales de fonctionnement, TVA incluses. Par ailleurs, le taux de recouvrement des taxes sur les services communauxestrelativementfaible en 2011 danslescommunesrurales deMarrakech. Il est en moyenne de 35%. Lataxe sur lesservicescommunauxétant étroitement liée aux servicesde propreté, forceest de spécifierque les communes rurales de Souihla, Tassoultante, Ouald Hassoune et Harbil reçoiventcettetaxesans pour autant mettreenplace un service degestion des déchets. Concernant les municipalités de la préfecture, elles ont globalement untaux de recouvrement detaxe sur les services communauxmoyende73%. Cette analyse de la situation financière des communes de la préfecture montre qu’ellesdisposentde ressourcesfinancièresleurs permettant definancer la gestion de leurs déchets.Le tableau ci-après présentela situation budgétaire des communes durant l’exercice 2011. Tableau 9: Répartition Marrakech en 2011 COMMUNES Marrakech Méchouar El Kasbah Ouahat Sidi Brahim Al Ouidane Ait Imour Agafay Harbil M'nabha Loudaya Ouled Dlim Ouled Hassoune Saada Sid Zouine Souihla SEGU

du

budget

parcommune

dans

la

préfecture

de

RESSOURCES (DH)

CHARGES (DH)

EXCEDENTS (DH)

1 404 961 934,69 111 699 350,44 37 240 574,64 34 187 394,58 11 596 610,20 7 990 806,09 24 442 155,35 6 540 734,94 17 291 539,06 12 767 753,09 17 038 581,44 48 999 430,51 12 209 546,44 51 433 602,26

990 402 638,34 82 180 062,36 17 376 348,85 23 975 151,72 5 570 688,74 2 114 589,17 16 854 733,03 6 131 830,39 11 204 531,14 9 416 786,92 12 423 600,31 22 982 640,96 7 067 800,30 17 868 729,16

414 559 296,35 29 519 288,08 19 864 225,79 10 212 242,86 6 025 921,46 5 876 216,92 7 587 422,32 408 904,55 6 087 007,92 3 350 966,17 4 614 981,13 26 016 789,55 5 141 746,14 33 564 873,10

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Tassoultante

42 548 417,91

38 784 976,14

3 763 441,77

4 OBJECTIFSA ATTEINDRE EN MATIERE DE GESTION DES DECHETS L’état des lieux de la gestion des déchets dans la Préfecture de Marrakech nous permet d’affirmer qu’elle souffre d’un dysfonctionnement remarquable et disproportionnel, non seulement sur le plan technique, mais également sur le plan fonctionnel. Si au niveau de Marrakech, les sociétés délégataires font de gros efforts pour améliorer leurs rendements, les autres communes de la Préfecture font face à de multiples lacunes et insuffisances : Couverture partielle et/ou incomplète des territoires ; Matériel non homologué à la collecte des déchets ; Insuffisance de moyens humains ; Manque de gestion des ressources financières ; Absence deformation et d’accompagnement du personnel ; Parcs sous équipés ; Manque de sensibilisationdes populations. Cesobstaclesau développement du service de gestion des déchetssont pour la plupart interdépendants. Ainsi la mise en œuvre de ce plan directeurdoitpermettre de répondreaux priorités suivantes : La mise en place d’un groupement intercommunal préfectoral ; L’amélioration du système de collecte en milieu rural ; La bonne gestion des ressources financières ; La formation et le recrutement d’un personnel qualifié ; L’établissement de solutions techniques efficientes ; Ledéveloppement des infrastructures de base en milieu rural. Afin d’atteindre ces résultats, des objectifs en matière de gestion des déchets ont été fixés.Dans l’élaboration de ce plan directeur, les scénariiproposés sont en étroite concordance avec les objectifs spécifiques définis qui sont présentés aux paragraphes suivants.

4.1 Objectifs de collecte/nettoiement Ils impliquent une évolution du service de collecte des déchets ménagers et assimilés de manière : A réduire les coûts de collecte et nettoiement ; A collecter l’ensemble des flux de déchets générés ; A supprimer les points noirs et dépôts sauvages persistants ; Aéventuellement réaménager ou évacuer les déchets d’une ancienne décharge qui se trouverait à l’intérieur du périmètre urbain ;

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Bien que l’objectif de collecte et de nettoiement défini dans le plan national de gestion des déchets ménagers soit de 90% à l’horizon 2020, et vu le retard de l’élaboration du plan directeur préfectoral d’assainissement solide pour Marrakech, SEGU opte pour l’application des objectifs du PNDM sur les 20 ans d’exercice du plan directeur préfectoral (à l’horizon 2039). Pourlescommunesrurales ne disposant pas de services de propreté,un objectif réaliste de 70% aétépréféré, pour celles dont le taux de collecte est compris entre 40 et 89% nous préconisons un taux de 90% et pour cellesquidépassentdéjà les 90%, nousavons préconisé 98%. Ces objectifs seront échelonnés de façon graduelle et rationnelle pour permettre une souplesse dans leurs mises en œuvre, tel qu’indiquépar le tableau ci-aprèsqui récapitule les objectifs de collecte communs à tous les scénariidiscutés : Tableau 10 : Objectifs de collecte des scénarios discutés

Communes urbaines CR disposant d'un service de déchets CR ne bénéficiant pas de service de déchets Préfecture de Marrakech

2020

2025

2030

2035

2039

94%

95%

97%

98%

98%

65%

75%

77%

83%

83%

27%

50%

60%

70%

70%

62%

73%

78%

84%

84%

4.2 Objectifs de valorisation des déchets L’ambition principale est de trouver une alternative fiable sans effet retour pour que les déchets deviennent : un véritable secteur organisé et bien structuré ; un créateur de richesse et de participation au développement socioéconomique de la préfecture. Ces objectifs seront déclinés en deux pôles à savoir : la valorisation matière et la valorisation organique. On peut toutefois ajouter un troisième pôle à savoirla valorisation énergétique qui peut présenter parfois des opportunités si la matière première est importante. En valorisation matière, le but est d‘atteindre 20% durant les 20 prochaines années. Quant à la valorisation organique, aucun objectif administratif n’est fixé, mais en fonction du gisement futur et de sa composition, nous fixerons un objectif réalisable pour faciliter son intégration légale dans la gestion globale.

4.3 Objectifs de mise en décharge contrôlée Un effort considérable doit être fourni à ce niveau, car dans toute la préfecture, il n’existe aucune décharge contrôlée. Les déchets qui seront produits dans les 2 à 3 prochaines années seront mis en décharge non contrôlée en attendant leurs réhabilitations, la création de casier temporaire et la création de nouvelles décharges contrôlées selon la stratégie préfectorale de gestion des déchets.

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4.4 Objectifs de réhabilitation des décharges non contrôlées et éradication des dépotoirs et points noirs Il a été identifié, lors de la campagne de terrain effectué par l’équipe projet de SEGU,l’implantation dans certaines communes, notamment en milieu rural, de dépotoirs et points noirs qui souvent sont très mal positionnés par rapport aux impératifs environnementaux. Ils sont situés pour le plus grand nombre en bordure ou dans le lit de cours d’eau ou sur la nappe qui en aval servent aux besoins des populations. On dénombre des dépotoirs et points noirs en majorité dans les communes rurales. Tous les dépotoirs et points noirs devront être éradiqués pour se conformer aux exigences règlementaires. Atteindre 100% en la matière est possible d’ici à l’horizon 2025 avec une planification et des objectifs intermédiaires.

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5 RESULTATS ET RECOMMANDATIONS DES SCÉNARII D’AMÉLIORATION DE LA GESTION DES DÉCHETS L’identification des priorités en matière de gestion des déchets dans la préfecture de Marrakech montre l’importance du contexte institutionnel et financier. Ces derniers sontdéterminantspour la mise en place de mesures techniques d’amélioration de la gestion des déchets. Concernant ces mesures, des scénarii plus ou moins ambitieux ont été présentés, discutés et prennent en compte la nécessité de privilégier la réduction de la quantité de déchets produits, leur recyclage, etc., afin de considérer la mise en déchargecommeunesolution de dernier recours. En matière d’extension du service de collecte et gestion des déchets, des scénarii (modeste, réaliste et ambitieux) ont été élaborés en concertation avec la commission consultative et avec le comité de pilotage. Ces scénarios se différencient surtout en fonction du pourcentage de population rurale qui sera desservie par un système de collecte des déchets et la vitesse de développement des mesures de traitement des déchets avant leur mise en décharge. Par ailleurs, tous ces scénarios se basent sur l’hypothèse de création d’une nouvelle décharge intercommunale dans la préfecture de Marrakech. Les recommandations de la commission consultative privilégient le développement de la collecte selon des orientations relativement avancées. Concernant le développement du traitement des déchets, les méthodes proposées doivent pour la plupart être réévaluées dans quelques années en fonction de leur développement dans le contexte marocain. Suite à la recherche de site de mise en décharge (rapport de la Mission 2), ayant abouti à une classification des sites potentiels de mise en décharge, le comité responsable a décidé de réhabiliter la décharge actuelle de Harbil avant de la fermer. Cela doit aussi constituer une solution intermédiaire pour les 5 prochaines années, afin de laisser plus de temps à la sensibilisation des responsables politiques et de la population. Les décideurs politiques, en concertation avec la Wilaya, ont pu retenir un site pour la nouvelle décharge qui normalement entre en fonction cette année(2019), étant données les cinq années nécessaires à la planification et construction d’une nouvelle décharge. Dans le cadre de l’élaboration du plan directeur, l’accord a néanmoins été donné pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental sur la base de données littéraire pour le site retenu de la future décharge. La décision de ne pas construire de décharge intercommunale à court terme aura notamment un impact sur la création d’un groupement intercommunal qui est principalement justifié pour la construction d’une décharge moderne contrôlée. Les autres fonctionspouvant être attribuées à un groupement intercommunal (par exemple les mesures de sensibilisation, gestion de stations de transfert ou contrôle de la délégation du service de collecte) risquent de ne pas être affectées tant qu’une forme de partenariat intercommunal n’est pas créée. En définitive et au vu de la situation actuelle dans la préfecture de Marrakech, il est nécessaire d’améliorer les aspects suivants : La coopération intercommunale ; La gestion communale (en envisageant la possibilité de participation du secteur privé) ; SEGU

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Le suivi informatique du système de gestion des déchets ; La promotion des formations professionnelles dans le domaine des déchets ; Le renforcement du contrôle de l’application de la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination.

5.1 Gestion administrativeet informatisation Certaines tâches de la gestion des déchets ne peuvent pas être assurées par une seule commune étant donné la lourdeur des investissements nécessaires et le potentiel d’économies d’échelle en cas de mutualisation des moyens. Cela concerne notamment : La construction et l’exploitation d’une décharge contrôlée, y compris station de tri permettant le recyclage ; L’application des standards environnementaux élevés, tels que prévus par le décret marocain sur les décharges contrôlées ; La construction et l’exploitation d’une station de transfert et la mutualisation des investissements nécessaires ; Les investissements et le personnel pour des circuits de collecte passant par plusieurs communes ; La mise en place de stratégies communes, notamment en matière de sensibilisation de la population, formation des acteurs de la gestion des déchets et des responsables politiques ; La planification financière, l’augmentation du pouvoir de négociation et des possibilités d’obtenir des subventions. Lasolutionprivilégiée étant lescommunesrurales.

d’étendre

le

système

de

collecte

existantdans

Les différents modes de gestion discutés sont caractérisésdans le tableau ci-après : Tableau 11 : Gestion administrative de l’intercommunalité

Groupement intercommunal

Convention decoopération ou partenariat

Aucune structure de coopération – Paiement de redevances à la décharge par les communes

Cf. Art. 79 à 82 de la loi 17-08 (extraits) – Le groupement de communes […] est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. La législation et la réglementation relatives à la tutelle des communes lui sont applicables ; de même que les règles financières et comptables des collectivités locales s’appliquent au budget et à la comptabilité du groupement. Des communes peuvent être admises à faire partie d’un groupement déjà constitué. Le groupement est administré par un

Cf. Art. 78 de la loi 17-08 (extraits) – Les communes urbaines et rurales et leurs groupements peuvent conclure [...] des conventions de coopération ou de partenariat pour la réalisation d’un projet d’intérêt commun, ne justifiant pas la création d’une personne morale de droit public ou privé. Ces conventions déterminent, notamment, les ressources humaines et financières que les parties décident de mobiliser pour la réalisation des projets ou de l’activité d’intérêt commun. La convention de coopération, conclue au vu des délibérations concordantes des assemblées concernées, fixant

Forme juridique non clairement définie – Gestion de la décharge par une ou plusieurs communes. Paiement de redevances par les communes souhaitant déposer leurs déchets à la décharge.

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Groupement intercommunal

conseil du groupement dont le nombre des membres est fixé, sur proposition des collectivités associées par arrêté du ministère de l’intérieur. Les collectivités associées y sont représentées au prorata de leur apport et au moins par un délégué pour chacune des communes membres.

Convention decoopération ou partenariat

Aucune structure de coopération – Paiement de redevances à la décharge par les communes

notamment l’objet du projet, son coût, sa durée, le montant ou la nature des apports et les modalités financières et comptables, est approuvée par le ministre de l’intérieur ou son délégué. Le budget ou un compte d’affectation spéciale de l’une des collectivités associées sert de support budgétaire et comptable au projet de coopération.

La création d’une convention de coopération ou de partenariat entre les communes de la préfecture est recommandée. Cette forme de coopération intercommunale correspond à l’article 78 de la loi n°17-08 modifiant et complétant la loi 78-00 portant Charte communale, telle que modifiée et complétée. Des solutions pragmatiques doivent être adoptées afin d’inciter les communes réticentes à adhérer à une convention de coopération, notamment les communes rurales ne disposant pas actuellement de service de gestion des déchets ou de routes d’accès permettant la mise en place d’un tel service. Le subventionnement d’infrastructures permettant aux communes de profiter de l’intégration d’un groupement intercommunal doit être envisagé, notamment l’amélioration de l’état des routes. Toutefois, les communesrestent en principe libres dechoisir leurmode degestion (régie directe, délégation ou participation du secteur privé) pour tout ou unepartie du service depropreté. En outre, la délégation d’une partie du service de gestion des déchets au secteur privé est soumise à la loi n° 54-05 relative à la gestion déléguée des services publics, qui prévoit notamment une procédure d’appel d’offre pour désigner le délégataire. Pourlenouveau système de collecte dans les communes rurales de la préfecture, nous préconisons, à la lumière dela solution privilégiée, la mise en place d’une gestion déléguée contrôlée par le groupement intercommunalétant donnéque c’est le mode de gestion à Marrakech et Méchouar El Kasbah. Une coopération entre les servicespublics et privés est de rigueur pour la gestion de la nouvelle décharge et des futures stations de tri et de traitement. Letableau ci-après présenteles différentestâches du personnel administratif, du groupement intercommunal ou autre statut juridique de l’institution de coopération, nécessaires à une gestion efficiente du service de propreté intercommunal :

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Tableau 12 : Personnel administratif nécessaire au groupement intercommunal Direction du groupement intercommunal (1 ingénieur) Rédaction d’un plan intercommunal présentant les modalités pratiques, conditions tarifaires, statuts du groupement intercommunal (en coopération avec les représentants des communes concernées) Supervision des différents services du groupement intercommunal

Division administrative et financière (1 comptable/ économiste)

Division technique (2 ingénieurs + 3 employés (surveillance d’équipements électroniques, maintenance de techniques installées, contrôle de collecte en milieu rural)

Comptabilité et transparence financière : comptabilité analytique, suivi des factures auprès des communes et entreprises livrant des déchets, bilans financiers

Direction de la décharge et station de tri : contrôle de gestion, achats de matériels et équipements techniques, supervision du déchargement des camions de collecte, opérations de maintenance et contrôle technique, mesures de requalification des chiffonniers (pour station de tri), veille technologique

Ressources humaines : embauches, gestion du personnel, organisation du remplacement des absences

Organisation/suivi des procédures d’évaluation et d’audit interne

Direction de la collecte en milieu rural et des stations de transfert : Aide au développement (selon le mode de gestion privilégié) et contrôle de la collecte dans les communes rurales Coopération avec les entreprises de gestion déléguée : rédaction d’un cahier des charges pour les entreprises de collecte, coélaboration du projet pilote de tri sélectif avecPIZZORNO et MAR-ECO RECYCLAGE dans la commune de Marrakech, monitoring. Système informatisé de gestion Système informatisé de gestion des déchets : gestion d’un système d’information sur les déchets, suivi de l’état des équipements

Cellule d’information et de sensibilisation (2 personnes qualifiées en communication/ sciences sociales/sciences de l’environnement)

Contrôle de l’application de la loi 28-00 (1 personne qualifiée en sciences de l’environnement/ gendarmerie)

Campagnes de sensibilisation et information de la population, des élus, de l’industrie touristique, élaboration d’affiches et de réunions, gestion du site Internet, ligne téléphonique pour les plaintes et questions, coopération avec les ONG et le secteur associatif, communication liée au projet pilote de tri sélectif, sensibilisation des récupérateurs de rues

Surveillance du respect de l’application de la loi 28-00, explication de la loi et si nécessaire établissement de contraventions

Par ailleurs,la création d’un système informatisé de gestion et de contrôle est la base même del’efficacité de ce personnelpour faciliter l’aide à la décision et le suivi des performances. Les besoins en termes de gestion assistée par un système informatisé sont de différentes natures : SEGU

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Système de planification et suivi de la performance, basé notamment sur des indicateurs financiers (comptabilité analytique) et ratios d’utilisation du matériel et de la main d’œuvre par rapport à la quantité de déchets gérés. Système d’assistance technique de gestion, tel que planification des circuits de collecte, emplacement des containers, etc. Système de contrôle des prestations du secteur privé en cas de délégation, basé principalement sur un SIG (système d’information géographique) servant de support au contrôle des agents communaux de la qualité du travail de l’entreprise privée. En cas de délégation de la collecte au secteur privé, les deux premiers points sont pris en charge par l’entreprise privée. Par la suite, un logiciel de planification des circuits de collecte doit être acquis. Pour cette administration, le budget nécessaireest estimé à environ 874 000 DH par an. Cela comprend l’équipement informatique et de bureau, les frais de fonctionnement pour 2 voitures et le salaire du personnel suivant : 1 directeur 1 économiste 2 ingénieurs 2 personnes chargées des mesures de sensibilisation de la population et des élus 1 personne chargée du contrôle 2 employés pour les tâches administratives Pour les années suivantes un taux d’augmentation de 1,8 % par an de ce montant est calculé.

5.2 Information et sensibilisation dela population Il s’agit d’un enjeu capitaldans la préfecture de Marrakech, où laquestion sur la gestion des déchets reste encore une préoccupation deszones urbaines et de seulement quelques communes rurales. La sensibilisation de la population aux nuisances environnementales et aux coûts générés par les déchets doit permettre de limiter la croissance rapide de la quantité de déchets dans la préfecture et de convaincre la population de respecter les règles de collecte en place et éventuellement changer ses habitudes de consommation. Les nuisances environnementales et les coûts peuvent ainsi être diminués. Les changements d’habitude de la population sont souvent longs et nécessitent des mesures durables, présentées ci-après.

5.2.1 Création d’une cellule intercommunale d’information et de sensibilisation sur les déchets Dans le cadre d’une future structure intercommunale de gestion des déchets, une part du budget propre de ce groupement doit être consacrée à des actions de sensibilisation, soit environ 500.000 DH/an. Ce coût comprend l’argent pour deux personnes travaillant à mi-temps (environ 60.000 DH/an) et de l’argent pour campagnes et matériel. La création d’une petite cellule d’information et de conseil sur les déchets au sein de la structure intercommunale doit être une structure efficace pour la sensibilisation de la population aux enjeux environnementaux liés à la gestion des déchets. Les principalesmissionsdecette celluleconsisterontà organiserdesréunions deformation et d’information thématiquesà destination des personnes dirigeantes locales,à sensibiliser le secteur touristique pour l’établissement despolitiques de SEGU

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réduction des déchets notamment lors des périodes à flux intense (estivales) et enfin à développer une signalétique adéquate et homogène dans toute la préfecture pour inciteràdes comportementsappropriés des habitantsen ce qui concerne lerejet de leurs déchets.

5.2.2 Campagnes de sensibilisation par les entreprisesdélégataires ou régies chargées de la collecte Les entreprises délégataires ou régies directes chargées de la collecte doivent poursuivre les actions de sensibilisation existantes. Il est souhaitable d’inscrire dans les contrats de délégation de service public l’obligation de réaliser quelques campagnes d’information. Les efforts du groupement intercommunal dans la mise en place de campagnes de sensibilisation, notamment en ce qui concerne les panneaux signalétiques à proximité des conteneurs et la communication dans le cadre des projetspilote de tri sélectif initié par PIZZORNO et MAR-ECO RECYCLAGE.

5.3 Recyclage des déchets L’état des lieux ayant montré que le recyclage dans la préfecture de Marrakech se fait essentiellement de façon informelle, il est important de formaliser et d’institutionnaliser les activités de recyclage afin de pérenniser cette activité et tendre vers l’objectif fixé de 20% de déchets recyclés d’ici 2039. Le scénario retenuréponddoncàcette problématique sur la valorisation matière des déchets et a pour principale vocation de formaliser le secteur recyclage et les récupérateurs pour atteindre cet objectif. Le recyclage peut être développé aux deux étapes suivantes de la gestion des déchets : Le tri à la source Le tri après la collecte des déchets La mise en place des mesures de recyclage proposées doit permettre d’atteindre les objectifs progressifsconfinés dans le tableau ci-dessous d’ici 2039 : Tableau 13 : Objectifs derecyclage à l’horizon 2039 OBJECTIFS DE RECYCLAGE 2020

2025

2030

2039

6,5%

10%

15%

20%

CR disposant de service de propreté

5%

10%

15%

20%

CR ne bénéficiantpas de service de propreté

1%

5%

10%

15%

Préfecture de Marrakech

3%

7%

12%

17%

Communes urbaines

Outre les progrès possibles en matière de taux de recyclage, les propositions techniques proposées doivent permettre des améliorations techniques dans les différentes filières de déchets recyclables, notamment : Filière des déchets plastiques : mécanisation du lavage des produits récupérés, tri des couleurs et des types de plastique, transfert de SEGU

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technologies possible grâce à l’existence d’une structure institutionnalisée (contrairement à l’éparpillement des travailleurs informels). Filière du papier : Les possibilités de coopération en matière de recyclage peuvent être envisagées et étudiées, notamment avec l’entreprise CONAPA spécialiséedans latransformation de papieren articles scolaires et de bureau. Filière du verre : bien que l’industrie du verre soit principalement concentrée autour de la région de Casablanca (principalement l’entreprise SEM), il existe également des entreprises actives dans ce domaine à Marrakech. Plus spécifiquement, laville de Marrakech est connue aujourd’huipour la fabrication du Verre Beldi qui estobtenu à partir de débris de verres et de bouteilles, ce qui constitue un partenariat à ne passous-estimer. Filière du métal : Les principales villes spécialisées dans la transformation de la ferraille sont Casablanca, Kénitra, Nador et Agadir. Cette dernière ville se situantà environs 2 heures de route de Marrakech, il sera donc question d’organiser la logistique en conséquence afin de limiter les coûts de transport.

5.3.1 Le tri à la source Il est recommandé de perfectionner lesprojets pilotes de tri sélectif à la source initiés par les délégataires grâce à la mise à disposition de conteneurs supplémentaires pour la collecte du papier notamment. Le choix du papier se justifie par les raisons suivantes : c’est le matériau recyclable le plus largement présent dans les déchets de la préfecture la production de papier à partir de matériaux recyclés permet d’économiser 50% de l’énergie nécessaire et 66% de l’eau nécessaire (contre 25% d’économie d’énergie pour la production de verre à partir de verre recyclé) le tri sélectif du papier peut être mis en place uniquement au niveau des administrations et des universités, contrairement aux autres matériaux. Pour éviter l’extraction du papier des conteneurs, il faut opter pour des systèmes verrouillés. Ce peut être soit un conteneur (« bulle ») qui pourrait être levé par une grue (installée sur le camion) et vidé dans le conteneur ouvert (30m3)ou un grand conteneur de 2,5 m³ qui peut être vidé dans les bennes tasseuses avec les dispositifs de levage appropriés. Il est également possible de mettre en place un projet pilote de tri sélectif à la source dans un douar en milieu rural, dont la gestion de la collecte sera déléguée à une entreprise expérimentée en la matière. Cette option doit être concrétisée en concertation avec la commune concernée et l’entreprise chargée de la collecte. Le système définitif de collecte dépendra des coûts et des possibilités offertes par l’entreprise de gestion déléguée. L’acquisition deconteneurs verrouillés en tôle métallique avec seulement des petites ouvertures est obligatoire. L’installation de ce projet pilote doit être accompagnée de mesures de communication par le petit centre d’information et de conseil sur les déchets. Après deux années du projet pilote il faudra évaluer dans quelles conditions et avec quelles modifications nécessaires il sera possible d’augmenter le taux de couverture du tri à la source après 2022 dans les communes urbaines et dans les douars de plus de 1.000 habitants correctement accessibles (dans les communes de M’nabha ou encore Al Ouidane) et desservis par le système de collecte proposé. Le bilan économique du projet doit être évalué grâce à son analyse en comptabilité analytique. Étant donné que le prix proposé porte sur un seul matériau recyclable, sa rentabilité est très dépendante du prix du papier. Il n’est donc pas possible d’estimer de façon fiable les revenus et coûts d’un tel projet pilote à moyen terme.

SEGU

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5.3.2 Centre de tri sur le site de la décharge contrôlée Une installation de tri simple doit être construite sur le terrain de la nouvelle décharge parallèlement à sa construction. La station de tri doit être gérée par le gestionnaire de la décharge. Les déchets livrés à la décharge (sauf déchets médicaux) seront d’abord déposés sur des plateformes bétonnées et asphaltées, sous toit, puis triés avec une pelle mécanique, criblés et triés à la main par des ouvriers. Le tri se concentrera sur le papier, métal, verre, quelques fractions de plastique. Les déchets recyclables seront revendus à des grossistes et les déchets non valorisables déposés sur la décharge. Les estimations de coûts et revenus se basent sur un taux de 10% de matériaux valorisables. Ce taux peut éventuellement être augmenté, mais à partir d’un certain seuil cela ne sera pas rentable en raison de la moindre qualité des matériaux triés. Sur les sites proposés pour la nouvelle décharge, une installation de tri simple est prévue sur les espaces réservés pour le traitement mécanique. La figure suivante montre un exemple d’une station de tri simple. Une protection en tôle contre les vents d’Est et Ouest sera nécessaire. Figure 3 : Récupérateurs travaillant dans une station de tri

Les chiffonniers auront donc la possibilité d’être employés sous le règlement du gestionnaire de la décharge comme ouvriers travaillant sur les chaînes de tri. La gestion de la station de tri sera rattachée à la structure de gestion intercommunale en charge de la gestion de la décharge. Une des missions du gestionnaire de la station de tri consistera à encourager la valorisation locale des produits récupérés au sein de filières de recyclages, en tenant compte des problématiques précédemment évoquées. Le nombre actuel de chiffonniers présents dans la préfecture de Marrakech resteencore inconnu mais ceux ci se trouvent principalement dans les rues. Les chiffonniers contribuent ainsi au recyclage. Le principal ressort de ce mode de recyclage informel est la rentabilité pouvant être tirée de la vente des matériaux recyclables trouvés. Cette activité est donc une source de revenu et joue un rôle social pour les chiffonniers. L’amélioration de la situation du recyclage via le secteur informel suppose donc la prise en compte des aspects socio-économiques (source de revenu et contribution au recyclage). Concernant les activités des chiffonniers présents dans les rues, il est principalement souhaitable d’organiser une coopération SEGU

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avec les associations et ONG locales afin d’effectuer un travail de sensibilisation et de prévention. La formalisation des activités des chiffonniers sera principalement possible dans le cas la future décharge intercommunale prévue dans la préfecture de Marrakech. En effetle délégatairese chargerad’équiper ladéchargemais la gestion de celle-ci reviendra à la coopération intercommunale qui engagera ces récupérateurs pour l’activité de tri et la vente des matières recyclables. Cette formalisation devrait permettre : d’accroître la fiabilité de ce système de recyclage de ne pas gêner les activités de collecte et mise en décharge d’améliorer les conditions de travail et d’hygiène des chiffonniers. Dans le cadre de la discussion des scénarios, les principales méthodes de régulation des activités des chiffonniers proposées ou expérimentées dans d’autres villes du Maroc, on été envisagées, telles que présentées dans le tableau suivant : Tableau 14 : Option de régulation des activités des chiffonniers CARACTERISTIQUES

Création d’un centre de tri à proximité de la décharge. Chiffonniers employés comme ouvriers sur une chaîne de tri.

Tri sur le sol au moment des livraisons de déchets. Déchets déposés en cordons ou petits tas sur une plate-forme bétonnée puis triés à la main par les chiffonniers, puis poussés par des camions. Équipement des chiffonniers d’uniformes et de matériel, après recensement. Accès à la décharge à des horaires régulés et rachat des déchets par la décharge ou à l’extérieur de la décharge par des grossistes.

SEGU

AVANTAGES

INCONVENIENTS

EXPERIENCE

Sécurité pour les ouvriers et bonnes conditions de travail

Réticences des grossistes à ne plus pouvoir acheter directement les matériaux. Refus possible des entreprises et municipalité de gérer ce centre

Proposition de TECMED à Agadir

Les grossistes continuent à racheter les déchets. Les chiffonniers n’ont pas accès à la décharge (sauf aire de dépôt)

Le va-et-vient des camions peut être dangereux et le tri sur déchets bruts est dangereux. La surface au sol nécessaire est importante, avec une aire de dépôt par camion.

Proposition de SEGU à Agadir

Acceptation des chiffonniers probable

Risques limités par rapport à la situation actuelle mais encore très importants. Risque de gêne de l’organisation de la décharge.

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CARACTERISTIQUES Pas de tri à la décharge est effectué. L’accès à la décharge est interdit. Les activités des chiffonniers sont poursuivies seulement en ville

AVANTAGES

INCONVENIENTS

EXPERIENCE

Décharge propre

Diminution du taux de collecte de matériaux valorisables. Recrudescence des chiffonniers en ville. Situation en ville pire qu’avant.

Fès, 2009

Insertion des chiffonniers dans des stations de recyclage, suite à un tri à la source de certains matériaux recyclables

Tri peu dangereux

Mise en œuvre immédiate impossible étant donnée la faiblesse actuelle du tri à la source

Mise en œuvre immédiate impossible étant donnée la faiblesse actuelle du tri à la source

Création de coopérative, permettant notamment de formaliser les activités de chiffonniers déjà présents sur une décharge (mais aussi collecte ou nouvelle décharge)

Organisation plus systématique des chiffonniers

Risque de refus de participation des chiffonniers, chacun cherchant à maximiser son gain personnel

La solution dans le scénario retenu de chaîne de tri à proximité de la décharge consiste à embaucher de façon privilégiée des personnes ayant de l’expérience dans le tri (chiffonniers) sur la station de tri prévue pour la nouvelle décharge. L’embauche de chiffonniers sur la chaîne de tri suppose l’identification des chiffonniers ou ouvriers (badges, uniformes, etc.). En contrepartie de ces mesures, les chiffonniers/ouvriers devraient avoir la possibilité d’obtenir une formation et accès à un système de soins. Le coût de ces mesures dépend surtout de l’intensité de la formation et la quantité d’équipement. Avec l’opération de la nouvelle décharge ce montant est estimé à environ 100.000 DH/an.

5.3.3 Coûts d’investissement et de gestion pour la chaîne de tri des déchets Pourles calculs liésà la chaine de tri,nous ne disposonspas des prix de vente réels desmatériaux recyclables. Notonsque les cours actuels au Marocsont relativement élevés et à titre d’exemple nous présentonsles prix des matériauxvalorisablesen 2009 et leurs estimations par SEGU en 2014 à Casablanca : Tableau 15 : Prix des matériaux valorisables Matériaux valorisables

PrixàCasablanca en 2009 (DH/tonne)

Estimation prix en 2014 (DH/tonne)

Plastique dur

2000

2187

Film plastique transparent

4000

4373

Bouteille de verre

0,6 DH/bouteille

1 DH/bouteille

Carton

800

875

Fer

1200

1312

SEGU

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Aluminium

7000

7653

Cuivre

20000

21866

Les moyenshumains nécessaires aubon fonctionnement du centre de trisont confinés dansle tableau ci-dessous : Tableau 16 : Moyens humains nécessaires pour la station de tri OBJET

QUANTITE

Gestion

0 (gestion avec la décharge)

Ingénieur de site

1

Superviseur

4

Mécanicien qualifié

5

Personnel pour le tri (récupérateur)

150

Les coûts d’investissement et de gestion pour la station de tri sont présentés dans le tableau ci-après : Tableau 17 : Couts d’investissementet de gestion de la station de tri proposée

Unité GENIE CIVIL Terrain Nettoyage du terrain Excavation et nivellement Caniveaude drainage Surface asphaltée Clôture Bac de collecte des lixiviats Regard Drainage des eaux de surface Eau potable Éclairage extérieur Aménagement paysagé Bâtiment Hangar

2

m 2 m 3 m m 2 m m PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. PCS.

Quantité

Prix unitaire (DH)

Prix total (DH)

10000 10000 10000 250 9500 0 0 2 1 1 1 1 1 1

0 2 12 100 72 150 300000 15000 180 90000 300000 210000 1300000 900000

0 20000 120000 25000 684000 0 0 30000 180 90000 300000 210000 1300000 900000 3679180

TOTAL IMPREVUS 10% TOTAL GENIE CIVIL MACHINES/EQUIPEMENTS Pont Bascule Pelle mécanique Crible à couteaux Autre crible Séparateur magnétique Bande pour la séparation manuelle Bande transporteuse 3 Conteneur 30m Benne TP SEGU

PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. PCS. Page 35 sur 81

367918 4047098 0 1 1 0 2 2 2 20 1

300000 1500000 2100000 480000 240000 900000 300000 50000 400000

0 1500000 2100000 0 480000 1800000 600000 1000000 400000

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Camion levage à crochet Équipementlaboratoire

Unité

Quantité

Prix unitaire (DH)

Prix total (DH)

PCS. PCS.

1 0

960000 180000

960000 0

TOTAL IMPREVUS 10% TOTAL EQUIPEMENTS

8840000 884000 9724000

5.4 Collecte et transport desdéchets ménagers Le système de collecte prévu au niveau préfectoral doit répondre aux caractéristiquessuivantes : Permettre d’acheminer les déchets collectés vers la déchargeintercommunale de Marrakechselon des circuits de collecte cohérents et permettant de réaliser des économies d’échelle grâce à la mutualisation des moyens. Être adapté aux caractéristiques des communes et douars desservis Le système prévu en milieu urbain comme en milieu rural repose principalement sur descamions bennes tasseuses, multibennes et containers de capacité variée(770l, 660l, 340l, 240l, 120l....). Afin d’optimiser les coûts de matériel,il faut au moins que tous les équipements soient opérationnels à 100 % et pouvoir en acquérir d’autres servant de réserve (entretien et réparation). SeulMarrakech disposed’un parc automobile assez important. Manifestement, pour bénéficier d’une économie de coût, lesautres communes de la Préfecture de Marrakech doivent créer une coopération intercommunaleet/ou organiser la coopération avec l’entreprise chargée de la gestion déléguée dans cescommunes urbaines. Par ailleurs, le système de collecte des déchets doit être différencié selon les communes afin de prendre en compte les facteurs suivants : État actuel de développement du service de collecte État des routes Densité de l’habitat Influence de la saison touristique Moyens financiers disponibles Taux de couverture et production de déchets actuels Le scénario retenu (réaliste)en matière de collecte estidentique aux scénarios discutés (modeste et ambitieux) en comité de pilotage. Letaux de couverture reste le même : progressivement croissant pour atteindre les 90% d’ici 2039. D’une façon générale, le bilan environnemental et social est meilleur si le taux de collecte est plus élevé, mais un critère décisif pour le développement de la collecte est la bonne accessibilité par camion. Par ailleurs, d’un point de vue environnemental et socio-économique dans la préfecture de Marrakech,l’importance du secteur touristique justifie la mise en place d’unsystèmespécifique durant les périodes estivales. A l’inverse, les douars les plus ruraux et les moins accessibles sont ceux qui d’un point de vue socio-économique sont également les moins producteurs de déchets.

SEGU

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5.4.1 Système de collecte urbain Dans les communes urbaines de Marrakech et Méchouar El Kasbahil est recommandé une amélioration du système de collecte par conteneurs. Les communes des douarsqui bénéficient (souhaitent bénéficier) de la collecte effectuée par Marrakech doivent payer le service ou signer un accord de coopération avec les municipalités déjà engagées dans un contrat de délégation de leur service de gestion des déchets. Nous avons constaté que les conteneurs sont quelquefois surchargés : cela montre que le volume disponible n’est pas suffisant. Ce problème sera résolu avec l’introduction de plus de conteneurs et par la même occasion, cela abrègera la distance que doivent parcourir les habitants entre leurs logements et les conteneurs. L’augmentation du nombre de conteneurs dans différentes zones des communes urbaines devrait réduire la distance qui les sépare des habitations à environ 100 m en moyenne. Toutefois, des conteneurs beaucoup plus volumineux doivent être envisagés pour les bâtiments de plusieurs étages (1000L ou de 5 m³). Pour la réduction de la pollution par des personnes ou animaux ouvrant ou fouillant dans les conteneurs, il est favorable d’introduire des conteneurs avec « couvercle dans le couvercle », pour les containers de 770 litres. Le principal levier d’amélioration du taux de collecte en milieu urbain est le contrôle des prestations des entreprises SMVM, TEOMARA, DERICHEBOURG MARRAKECH et CASA TECHNIQUEchargées de la collecte dans les communesurbaines grâce à l’application d’un système de monitoring performant. Le système de balayage et nettoiement des rues doit également être continué dans les communes urbaines. Les principaux équipements techniques de la commune de Marrakech, délégataires confondus, sont présentés dans le tableau ci-dessous. Tableau 18 : Moyens matériels de la collecte dans laville de Marrakech

DESIGNATION

QUANTITE

Bac roulant 770 litres

100

Bac roulant 660 litres

2710

Bac roulant 360 litres

1422

Bac roulant 240 litres

846

Bac roulant 120 litres

720

3

BOM (20/16/14/13m )

38

3

Mini BOM (3,5m )

25

3)

8

BS (3 m

Benne TP

7

Multibennes avec 20 caissons de 5 m

3

2

Multibennes avec 25 caissons de 5 m

3

3

Tractopelle

1

Lave conteneurs

4

Camion HP

1

Trax

1

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DESIGNATION

QUANTITE

3

Ampli-roll (26T, 10 caissons de 20m )

4

Balayeuseaspiratrice

2

Balayeuse mécanique

2

Citerne de lavage

1

Laveuse 8000 L

1

Laveuse Haute Pression

1

Véhicule équipé d’un jet d’eau à pression

1

5.4.2 Système de collecte et organisation logistique dans les communes rurales La quantité de déchets produits dans les communes rurales ayant une forte production de déchets dans la préfecture de Marrakech sur la période 2020 à 2039 avoisine les 3 322 014 tonnes, soit en moyenne 166 601 tonnes/an. Leur prise en charge nécessite des moyens importants et donne lieu au transport d’environ 2 654 921 tonnes de déchets sur les vingt ans depuis les lieux de production (ménages, souks, abattoirs) jusqu’à la future décharge contrôlée. Ce flux à regrouper et transporter à travers des points de concentration représente environ 52% du tonnage produit dans les communes rurales. La distance moyenne parcourue du centre de ces communes vers la future décharge contrôlée est de 53km. L'analyse du partage modal met en évidence le rôle essentiel joué par la route qui prend en charge 100% du tonnage total des déchets à transporter. Compte tenu des volumes recensés et de la structure du trafic. Ce trafic engendre une consommation d'énergie par le transport des déchets à optimiser pour la préfecture. La logistique des transports de déchets se complexifie et connaît comme la démographie une forte évolution. Les tonnages transportés sont en hausse régulière en liaison avec l’urbanisation des territoires. Dans la gestion logistique des déchets générés en milieu rural au niveau de la préfecture de Marrakech, on tiendra compte des huit communes rurales qui disposent de souks hebdomadaires. Le dimensionnement des équipements à mettre en place au niveau de ces centres de production prendra en compte tous les déchets des ménages, du souk hebdomadaire et de l’abattoir.Le tableau ci-après présente un récapitulatif des paramètres de dimensionnement et des caractéristiques des communes concernées.

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Tableau 19 : Récapitulatif des caractéristiques et paramètres de dimensionnement des points de regroupement en milieu rural

Communes rurales

Grands douars

Jour du souk

Fréquentation du souk (pers/jr de souk)

Pop centre urbain (hbts)

Pop grand douar (hbts)

Pop Totale (hbts)

Production déchets (kg/semaine)

Qtité déchets/souk (Kg/souk)

Qtité déchets abattoirs (Kg/semaine)

Tonnage total déchets (T/semaine)

Type de Volume déchets caisson à (m3/semaine) mettre en place (m3)

Nbre de caissons calculés

Fréquence de levée vers décharge (levée/semaine)

Jours de levée des caissons vers la décharge

Nbre de caissons à mettre en place

Loudaya

Oulad Ben Sbâa

Lundi

4000

4915

4 761

9 676

16 933

250

800

18

45

15

3

2

Mardi & Samedi

1

Oulad Dlim

Zouiat Al Antari

Mercredi

500

2047

549

2 596

4 544

50

100

5

12

10

1

1

Jeudi

1

Souihla

Mercredi (jeudi Aasila & Lhaj Laarbi matin pour la vente des

8000

3591

1299

4 890

8 558

1000

1200

11

27

15

2

2

Jeudi & Dimanche

1

Harbil

N'zalet Alharmel

Jeudi

800

3285

5 273

8 558

14 976

50

350

15

38

15

3

2

Vendredi & Mardi

1

M’Nabha

Centre de Kettara

Jeudi & Dimanche

3000

1 377

1 564

2 941

5 147

260

181

6

14

10

1

1

Dimanche

1

Oulad Hassoune

Lahminate

Samedi

5000

3332

1 860

5 192

9 087

1000

1000

11

28

15

2

2

Dimanche & Jeudi

1

Ait Imour

Ait Mhaouch

Samedi

1000

2004

756

2 760

4 831

100

500

5

14

10

1

1

Dimanche

1

Sid Zouine

Centre Sid Zouine

Dimanche

1000

12 349

12 349

21 611

100

450

22

55

15

4

2

Lundi & Jeudi

2

23300

32901

48 963

85 685

2810

4581

93

233

Total

16 062

NB: Avant la levée du/des caissons mis en place pour transfert des déchets à la décharge contrôlée, le camion multibenne chargé du transport des caissons devra déposer un caisson vide sur le point de levée pendant les opérations afin de ne pas créer de points noirs en absence de caisson. Les caissons vidés devront être nettoyés au Karcher sur l'aire d'entretien de la décharge.

CAISSONS METALLIQUES A METTRE EN PLACE POUR POINT DE REGROUPEMENT SEGU

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17

9

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Figure 4 : Localisation des caissons en milieu rural

Caisson métallique

C=Capacité caissons N= Nombre de caissons

SITE FUTURE DECHARGE DE MARRAKECH C=10 3 m N= 1 C=10 3 m N= 1

C=15 3 m N= 1

C=15 3 m N= 2

C=15 3 m N= 1

C=15 3 m N= 1

C=15 3 m N= 1

C=10 3 m N= 1

SEGU

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5.4.3 Moyens matériels, humains et coûts du système de collecte L’investissement proposé pour la collecte en milieu rural est présenté dans le tableau ci-dessous : Tableau 20 : Moyens matériels et frais d’investissement pour la collecte en milieu rural COLLECTE DELEGUEEEN MILIEU RURAL INVESTISSEMENT ENGINS Quantité

Prix unitaire (DH)

4

400000

1 600000

Multibennes (levée des caissons)

2

350000

700000

Multibennes (collecte)

8

300000

2 400 000

BTP 10 m

3

TOTAL

Prix Total (DH)

4 700000

INVESTISSEMENT CAISSONS Caisson 10m

3

Caisson 15 m

3

3

7500

22500

6

15000

90000

TOTAL

112500

5.4.4 Nettoyage des rues Le service de nettoyage des rues représente actuellement un important poste de dépenses et un grand nombre d’ouvriers en milieu urbain y est affecté. Cette opération est complémentaire au système de collecte actuel. En milieu rural, les agents de nettoiement équipés de brouette et du petit matériel (balais, pelles, râteaux…)devrontnettoyer les principalesartères et avenues du centre urbain des communes. Les mesures de sensibilisation doivent expliquer et convaincre la population d’utiliser les conteneurs et corbeilles mis à disposition sur les espaces publics.

5.4.5

Mesures spécifiques en cas de gestion déléguée

En cas de délégation à une société privée du service de collecte des déchets (recommandé), il est nécessaire de mettre en place un service chargé du contrôle de la qualité de la collecte au sein des communes ou le cas échéant au sein du groupement intercommunal. Les équipes de contrôle doivent faire des vérifications sur le terrain de la collecte effectuée et rapporter tout manquement (existence de points noirs ou lieux non nettoyés ; dates et formes des mesures d’élimination, etc.). La surveillance de la collecte est prise en compte dans le calcul des coûts de la collecte par le poste de surveillant. Il est préférable que ce service de contrôle soit informatisé comme indiquéprécédemment. L’expérience de Marrakech et Méchouar El Kasbah, ayant délégué leur service de collecte, doit être mis à profit pour les autres communes de la préfecture.

5.5 Centres de transfert Le centre de transfert reçoit les déchets acheminés par les véhicules de collecte. Les déchets peuvent être regroupés dans une fosse, dans des conteneurs ou sur des aires aménagées (plate-forme en béton) à cet effet. Ils peuvent être compactés et SEGU

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éventuellement triés, puis évacués selon un mode de transport de grande capacité comme les camions gros porteur vers l’unité de traitement (centre de tri/recyclage) ou de stockage (décharge contrôlée). Pour le transfert des déchets, on distingue quatre grandes étapes : La réception dans une fosse, dans une trémie d’alimentation, sur une aire ou dans un conteneur ouvert, La reprise par engin hydraulique à pelle ou à grappin, avec un chargeur ou à l’aide d’un pont roulant à grappin, Le conditionnement en conteneur ouvert ou fermé avec, éventuellement, un tassement ou un compactage, L’évacuation et le transport par véhicule porteur équipé de caissons et/ou de semi-remorques, ouverts ou fermés.

5.5.1 Choix du site de transfert des déchets Pour choisir les sites d’implantation des centres de transfert, le principal critère à retenir est la distance de transport entre le lieu de collecte et le lieu de mise en décharge ou de traitement. La localisation du site du centre de transfert a été ainsi fonction de la situation du site de mise en décharge retenu. La méthodologie utilisée a été la suivante : vu le statut préfectoral qui sera donné à la décharge, nous avons identifié le kilométrage à parcourir après collecte, de chaque centre de communes jusque dans la zone retenue devant accueillir le site de la décharge contrôlée. La détermination de ces distances a permis d’évaluer la possibilité d’implantation de centre de transfert pour optimiser les coûts liés à la logistique et au transport des déchets collectés. Le tableau ci-après présente ces kilométrages et les différentes routes possibles à emprunter : Tableau 21 : Kilométrages entre les centres des communes etla zone du site de la future décharge préfectorale de Marrakech COMMUNES

DISTANCES CENTRE URBAIN- DÉCHARGE

ROUTES EMPRUNTEES

Marrakech

40 km

RN7 - RP2002

Méchouar El Kasbah

49 km

Avenue Md VI - RN7 - RP2002

Souihla

52 km

RN8 - RN7 - RP2002

Loudaya

62 km

RN8 - RN7 - RP2002

Tassoultante

55 km

RP2017 - Avenue Md VI - RN7 - RP2002

Saada

45 km

RN7 - RP2002

Sidi Zouine

75 km

RN8 - RN7 - RP2002

Agafay

83 km

RR 212 – RP2013- RN8 – RN7 – RP2002

Ait Imour

75 km

RP2007 - RN8 - RN7 - RP2002

Harbil

40 km

Piste jusqu’à RN7 - RP2002

Mnabha

35 km

RP2000 - RN7 - RP2002

Ouahat Sidi Brahim

42 km

RP2008 - RN7 - RP2002

Ouled Dlim

20 km

RN7 - RP2002

Al Ouidane

70 km

RN9 – Route Al Blyd – RP2019 – RP2008

Ouled Hassoune

65 km

RP2008 - RN7 - RP2002

Après une analyse sur la production de déchets dans les communes rurales et la répartition spatiale de celles-ci sur le territoire de la préfecture, les communes situées à l’Ouest de la municipalité de Marrakech partagent un itinéraire routier commun qu’est la route nationale RN8. La distance moyenne séparant les centres urbains de ces communes à la zone de décharge retenue est d’environ 70 km, ce qui SEGU

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est important du point de vue coût de transport journalier à engager par chaque commune hormis le circuit de collecte interne. Il a donc été préconisé qu’une superficie libre dans le périmètre de la décharge actuelle en cours de réhabilitation soit aménagé en centre de transfert pour réduire les impacts environnementaux liés au transport. Après regroupement de la production de déchets dans les communes à l’Ouest de Marrakech (Saada, Souilha, Loudaya, Sidi Zouine, Ait Imour, Agafay) sur la décharge actuelle de Harbil, ces derniers seront convoyés vers le site de la nouvelle décharge contrôlée suivant une périodicité définie. Les communes d’Al Ouidane, Ouled Hassoune, Ouahat Sidi Brahim et Tassoultante devront regrouper également leurs déchets au niveau du centre de transfert. Cet équipement est indispensable pour une gestion optimale et rationnelle du système de management technique proposé dans le plan directeur. L’accès de l’actuelle décharge vers la nouvelle se fera par la route nationale RN7 sur une vingtaine de kilomètres en traversant Tamensourt et Kettara puis par la route provinciale RP2002 sur environ 10 km. Quant aux communes plus au Nord de Marrakech (Ouled Dlim, M’nabha et Harbil), elles peuvent envoyer directement leurs déchets collectés sur le site de la nouvelle décharge projetée. La distance moyenne de ces communes à la zone préconisée est d’environ 30 km. Figure 5 : Distance du centre de transfert (décharge de Harbil) vers la zone retenue pour la nouvelle décharge contrôlée

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Figure 6: Photos du site de la décharge actuelle de Harbil en cours de réhabilitation

Une entrée de la décharge actuelle de Harbil

Monticule de déchets sur environ 20 m de hauteur

Récupérateurs et bétail sur le site de la décharge

Objets récupérés sur charrette

Bassin de collecte des lixiviats de la décharge

Décharge de Harbil en chantier pour réhabilitation

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5.5.2 Tonnage et dimensionnement du centre de transfert En moyenne 900 tonnes de déchets transiteront chaque jour au niveau du centre de transfert et pourra atteindre plus de 3000 tonnes à l’horizon 2039. Nous préconisons une levée journalière sur le centre de transfert. Étant dans une gestion multi-flux des déchets arrivant sur le centre de transfert, la superficie à aménager pour recevoir temporairement les déchets sera d’autant plus importante que le choix modal opéré dans la conception. Au vu des avantages et contraintes d’aménagement et d’exploitation du site, l’ingénieur–conseil préconise un centre de transfert sur forme-dalle au niveau de la préfecture de Marrakech. Le centre de transfert est dimensionné à l’horizon du plus grand flux de transit. Le tonnage pris en compte dans le dimensionnement est le double de la production à l’horizon supérieur,ceci en cas de panne des engins, de grève du personnel ou autre aléa. On estime que le site pourra accueillir minimum 2 jours de production sans préjudice majeur, le temps de régler la contrainte subvenue.Le tableau ci-après présente les caractéristiques de dimensionnement du centre de transfert. Tableau 22 : Caractéristiques de dimensionnement du centre de transfert HORIZON FLUX PRIS EN COMPTE

TONNAG E DU FLUX (T)

DENSITE DECHETS 3 (T/m )

VOLUME DU FLUX 3 (m )

EPAISSEUR DECHETS ENTREPOSES( m)

SURFACE CALCULEE( m²)

SURFACE ZONE ENTREPOSAGE (m²)

2039

6000

0,4

14 500

2

6 875

8 250

En plus de la zone de stockage des déchets, le centre de transfert devra être aménagé par différents autres équipements pour une bonne fonctionnalité. On retrouve les dépendances (vestiaire, restaurant, café, toilettes), une guérite, une salle administrative et au besoin une aire de tri. L’encombrement du centre de transfert est évalué à 15 000 m² soit 1,5 ha.

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5.6 Traitement préalabledesdéchets ménagers avant enfouissement 5.6.1 Tri-recyclage des matières récupérables La valorisation matière consiste ici en la récupération de matière inorganique telle que le plastique, les cartons, les ferrailles pour une valorisation et une commercialisation. Cette activité permet une augmentation de la durée de vie de la décharge et une source de revenu important. Principe Les déchets acceptés sur le site, après les opérations de pesage, seront déversés dans une fosse spéciale dimensionnée pour permettre le stockage des déchets pendant 3 jours. Cette fosse devra être située sous un hangar couvrant environ 1000m². Le centre de tri couvrira environ 1500 m2 dont 500 m2 pour la zone de parking des camions semi-remorques. La fosse aura une surface de plan d'environ 350 m2 et une profondeur d'environ 5 m. Les déchets stockés dans la fosse seront déversés dans une trémie reliée à une bande transporteuse grâce à une grue spéciale avec grappin. Ces déchets subiront par la suite une séparation manuelle des fractions récupérable (papier, plastique, ferrailles, …).La séparation sera réalisée par des opérateurs composés de chiffonniers issus de la préfecture de Marrakech et environs. La bande transporteuse aura une vitesse réduite pour permettre aux opérateurs de procéder à la sélection manuelle des matériaux et sera positionnée à environ un mètre du sol. Sur les côtés de la bande transporteuse, il y aura des sièges réservés aux employés. Les matières recyclables collectées seront stockées dans des bacs spéciaux. Après le tri, les déchets non recyclables seront stockés dans des camions semiremorques garés à l'extérieur du hangar qui seront acheminés vers la zone d’enfouissement.

5.6.2 Coût d’investissement et de gestion tri-recyclage L’investissement nécessaire pour l’aménagement d’une aire de tri sur le site de la décharge estévalué à environ 18 500 000 DH pour près de 1 600 000 tonnes de déchets à valoriser sur les 20 ans d’exercice du plan directeur. Figure 7 : Processus de tri des déchets à mettre en place pour la préfecture de Marrakech

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5.6.3 Combustibles solides de récupération Les fractions des déchets ménagers et assimilés à haute valeur calorifique peuvent être utilisées comme combustibles de substitution dans l’industrie cimentière (coprocessing) notamment, afin d’utiliser l’énergie contenue dans les déchets et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour l’usage des déchets comme combustibles solides de récupération (CSR), les points suivants doivent être clarifiés à l’avance : Composition des déchets Contenu de fractions dangereuses Valeur calorifique des déchets Possibilité d’approvisionnement en matériau adapté à long terme Émissions possibles Produits pouvant contenir des substances nocives Principe Le principe de production des CSR est d’extraire des déchets, des produits adaptés, pour brûler dans certain(e)s fours/chaudières. Les grandes sources de déchets combustibles sont les déchets non dangereux, les déchets encombrants et les ordures ménagères résiduelles. Les combustibles issus de ces déchets sont constitués de cellulosiques (plastiques légers), de caoutchouc (plastiques lourds). Le marché de consommation de ces CSR est les fours ou chaudières industriels. On peut citer: Les cimenteries ; Les centrales électriques à charbon ; Les chaudières à bois. La préfecture de Marrakech dispose d’une cimenterie « CIMENTS DU MAROC » etle co-processing représente une solution appropriée pour la décharge (moins dedéchets à enfouir) et le groupe (plus de caloriesen réduisant les GES). Dans ce cadre, en mettant place un centre de broyage de CSR, Marrakech pourravoir sontonnagede déchets à mettreen décharge d’ici 2039, passer de12 766 223tonnes à environ10 787486 tonnes de déchets, soient un potentiel réducteur des CSR de 12%. Le schéma ci-après décrit le processus de production des CSR

5.6.4 Coût d’investissement et de gestion CSR Ils sontbien évidemmentfonction de la quantité de déchets à valoriser et augmententau furet à mesurequela décharge reçoit plus de déchets.

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Figure 8 : Schéma synoptique de production des combustibles solides de récupération (CSR)

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5.7 Mise en décharge 5.7.1 Justification dela mise en place d’une nouvelle décharge intercommunale La construction d’une nouvelle décharge préfectorale se justifie pour deux principales raisons : Les standards environnementaux marocains en matière de décharges contrôlées sont bien plus élevés que la décharge actuelle de Marrakech ; La décharge actuelle d’Harbilsera bientôt saturée et devra fermer. Concernant les exigences environnementales pour les décharges contrôlées, les critères suivants fixés par le SEEE pour les décharges contrôlées doivent être pris en compte dès la conception d’une nouvelle décharge ou le cas échéant d’un nouveau casier Article 9 : le site de la décharge est choisi et conçu de manière à protéger le sol et les eaux souterraines et de surface de la pollution générée par les déchets et le lixiviat. A cet effet, la base et les côtés de la décharge sont constituées par une barrière géologique composée d’une couche minérale présentant les caractéristiques de perméabilité. Les caractéristiques de perméabilité sont définies par arrêté conjoint du ministre de l’Intérieur et de l’autorité gouvernementale chargée de l’Environnement. Article 10 : Outre la barrière géologique, la décharge est assortie d’un revêtement composé de couche d’argile compactée ou d’une géomembrane assurant une protection suffisante au sol et aux eaux souterraines et de surface. Article 11 : La décharge est conçue de manière à :  limiter la quantité des eaux due aux précipitations s’infiltrant dans les zones en exploitation et empêcher les eaux de ruissellement de pénétrer à la décharge ;  pouvoir intercepter et traiter les eaux de ruissellement intérieures au site susceptibles d’être contaminées par les déchets ;*  s’équiper d’un système de collecte et de drainage de lixiviat. Le lixiviat et les eaux contaminées sont recueillis dans un bassin de stockage et de traitement dimensionné en fonction de la quantité générée et du bilan hydrique. En cas de rejet des eaux de lixiviation traitées dans le milieu naturel, la qualité requise doit être conforme aux normes de rejet spécifiques telles que prévues par le décret n° 2- 04-553 du 24 janvier 2005 relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines.  recouvrir successivement les casiers ou zones saturées et fermées afin de limiter les quantités de lixiviat et les eaux contaminées ;  s’équiper de puits de prélèvement mis en place en amont et en aval de la décharge, atteignant la nappe aquifère afin de permettre de vérifier l’impact de la décharge sur la nappe phréatique. Ces puits sont maintenus couverts et cadenassés ;  s’équiper d’un système de dégazage composé d’éléments de captage des émanations du gaz de décharge et d’un système de collecte ;  permettre une circulation normale des véhicules. A cet effet, les voies d’accès et les aires de déchargement de la décharge sont renforcées avec de la terre, des gravats ou tout autre matériau adapté. SEGU

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Article 12 : Les conditions ci-après doivent êtres satisfaites pour que la décharge de classe 1 puisse recevoir les déchets destinés à la décharge de classe 2 [pour déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, déchets agricoles, déchets ultimes et inertes] :  L’aménagement de casiers séparés et spécifiques aux déchets initialement destinés à la décharge de classe 2 ;  Le volume desdits déchets ne doit en aucun cas dépasser 10% de la capacité totale de la décharge de classe 1. Étant donnée la situation de la décharge actuelle de Marrakech : Un espace disponible restreint : la décharge est presque saturée (cf. chapitre 4). Les possibilités d’agrandissement ou aménagement de la décharge actuelle d’Harbil sont limitées et coûteuses en raison de la pente du terrain, de la proximité de la route et du risque d’effondrement, ainsi que des nuisances environnementales (proximité de l’Oued Tensift). Des caractéristiques environnementales insuffisantes et qui ne répondent pas, compte tenu du déversement anarchique desdéchetset l’absence de dispositif de collecte de lixiviats entre autres, aux exigences environnementales fixées par le SEEE, La solutionretenue par lecomité de pilotage et la commission consultative consisteà la réhabiliter en attendant la mise en place effective, cette année de la nouvelle décharge préfectorale, étant donnéeson imminente fermeture.

5.7.2

Exigences requises pour la nouvelle décharge contrôlée préfectorale

La nouvelle décharge intercommunale doit pouvoir accueillir tous les déchets ménagers et assimilés collectés dans la préfecture de Marrakech jusqu’en 2039. Les déchets industriels non dangereux doivent également pouvoir être livrés à la décharge en contrepartie du paiement d’une redevance supplémentaire. Selon la quantité estimée pour la période d’exploitation de la nouvelle décharge (près de 8 000000 de tonnes de déchets à enfouir), un volume d’au moins 8 000000 m³ est nécessaire. L’estimation générale avec une densité des déchets d’environ 1 tonne/m³ dans la décharge et une hauteur maximale d’une décharge sous forme idéale d’environ 20 m donne une demande minimale de40 ha (nets) pour la nouvelle décharge sans installations techniques, voies etc. Pour le tri et le traitement on estime une aire minimale de 2 ha supplémentaires nécessaires. En plus, de l’espace est nécessairepour l’équipement technique, notamment pont-bascule, stations de traitement des lixiviats et de biogaz de la décharge, espace pour conteneurs, espace pour les matériaux de gestion de la décharge etc., soit au total aussi environ 3 ha au minimum. Lescoûts qui en découlent sont décritsdans le tableau récapitulatif des coûts du nouveausystème de déchetsau niveau du chapitre 5. Le temps nécessaire à la mise en place d’une nouvelle décharge contrôlée est long (environ cinq ans). Ces étapes devraient se dérouler comme suit : Année 1 : Acquisition du terrain, l’obtention de subventions étatiques et la déclaration d’ouverture de décharge auprès du gouverneur de la préfecture ; Année 2 : Pour les études de planification et d’aménagement ; Année 3 : Procédure d’appel d’offre et négociations des contrats; Année 4 :Démarrage des travaux de première phase ; Année 5 : Suite des travaux d’aménagement et début d’exploitation du premier casier de la décharge contrôlée.

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5.7.3 Choix du site de la décharge contrôlée Le choix du site pour la construction de la décharge contrôlée dans lapréfecture de Marrakech est une opération qui nécessite l’analyse de plusieurs paramètres visant la minimisation des conflits environnementaux engendrés par une telle installation. Un choix judicieux fait dans les règles de l’art permettra une optimisation du coût d’investissement et d’exploitation de ladite décharge. La méthodologie suivie s’inspire du guide de présélection des sites de décharges, élaboré par le Département de l’Environnement avec l’appui de l’Agence Allemande de Coopération GIZ. Dans la mission 1 du plan directeur, un point barycentrique a été déterminé afin de voir la zone la plus optimale pour l’implantation de la décharge préfectorale suivant la répartition spatiale de la production de déchets et la distance à parcourir depuis les lieux de production jusqu’à la décharge. Les coordonnées du point barycentrique des communes à forte production de déchets de la préfecture (les municipalités et les communes rurales de Saada, Tassoultante etOuahat Sidi Brahim) ont été identifiées. Les coordonnées Lambert du point barycentrique déterminé sont : X=253 075 m ;Y=118 592 m. Étant donnée sa localisation située en pleine agglomération de la ville de Marrakech, au Sud du jardin de la Place Al Mourabitine sur un terrain vague, la partie Nord de Marrakech a été jugée plus adaptée à recevoir un tel équipement. Différents rayons ont dès lors été délimités autour de ce point respectivement de 25, 30, 35 km etla méthode de présélection s’est déroulé comme suit : Détermination des surfaces libres à partir de la cartographie des zones et espaces où la décharge ne doit pas être implantée (zones urbanisées, zones géologiques défavorables, zones naturelles d’intérêt Diagnostic des surfaces libres: examen rapide sur le terrain et sur carte des surfaces libres pour ne retenir que celle répondant à des critères minimums. Ces surfaces ont constitué les sites provisoirement appropriés. Analyse multicritère des sites provisoirement appropriés: examen détaillé sur le terrain de chaque site selon des critères et sous critères précis. Cet examen s’est finalisé par un classement des sites provisoirement appropriés. Lasuperposition de l’ensemble des cartes thématiquesa permis d’obtenir les sept surfaces libres numérotées etreprésentées sur la carte de la Figure 9 ci-dessous: Le diagnostic dessurfaces obtenues a permis de dégagerles sites appropriéssur la base des critères ci après : La facilité d’accès aux sites L’enclavement (lieu de transit des habitants) La situation morphologique La proximité par rapport à la population La proximité d’infrastructure non cartographiés Ainsi, les surfaces provisoirement appropriées qui ont fait l’objet de l’analyse multicritère sont celles qui ne présentent pas de jugement négatif vis-à-vis de des 5 critères cités plus haut. A partir des 7 zones cartographiées, 3 sites provisoirement appropriés ont été identifiés (site 2, site 5 et site 4), dont les localisations etles caractéristiques sont précisées sur la Figure 10 et le Tableau 23 ci-dessous :

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Figure 9 : Surfaces libres obtenues après superposition des cartes thématiques

3

2

7 4

6

5 1

Limites des sites potentiels

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Figure 10: Localisation dessites provisoirement appropriés et classifiacation après analyse multicritère

326 pts : 3ème

2 Limite préfecture de Marrakech 4

402 pts : 1

er

5 333 pts : 2ème

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SITE POTENTIEL RETENU POUR LA DECHARGE CONTROLEE

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Tableau 23 : Caractéristiquesdessites provisoirement appropriés SITE

2

4

5

Superficie

6000 Ha

4 000 Ha

5000 Ha

40 KMau Nord Est de Marrakech, entre Sidi Bou Othmane et Kettara, le long de la route provinciale RP2002

30 km au NordOuest du centre ville de Marrakech, sur tronçon de la route nationale RN7

30 km au NordOuest de la ville de Marrakech à l’Ouest de la commune de Kettara à proximité de la route nationale RN 7

Localisation

Les trois sites retenus pour la mise en décharge des déchets ménagers et assimilés de lapréfecture de Marrakech ont été soumis lors de la Mission 2 à une classification sur la base des paramètres jugés importants tout en intégrant les différents aspects du développement durable (environnemental, économique et social). Les différents sites soumis à l’analyse multicritère ont présenté quelques similitudes notamment sur la nappe, la nature du substratum et le réseau routier. Les critères qui ont été déterminant pour les départager sont le transport et l’occupation du sol. Ainsi, le meilleur site recommandé est le site 2, à une distance moyenne de 40 km de la zone à plus forte production de déchets dans la préfecture qu’est la ville de Marrakech. Il présente cependant certains inconvénients au niveau de l’intégration paysagère, l’exposition aux vents avec un relief plat à peu accidenté et les caractéristiques géologiques. Il couvre les territoires de Safsafa, Lahbichate, Ouled Ahmed Jbala, Ouled Njim, Mesret qui sont des agglomérations installées le long de la route provinciale RP2002, et couvre également le territoire de Kettara sur le nationale N7. Les avantages de la zone de décharge retenue sont entre autres: Le site retenu est un vaste terrain permettant une possibilité d’extension de la décharge; Il est facilement accessible depuis la route nationale RN7 et la route provinciale RP2002 ; La topographie naturelle bien adaptée à l’aménagement des casiers et au drainage gravitaire des lixiviats, des eaux de ruissellement; Le site n’est pas localisé dans une zone inondable. Les contraintes d’implantation d’une décharge dans la zone retenue sont les suivantes : Présence dans la partie Nord du site d’une ligne électrique moyenne tension ; Présence dans le périmètre du site de deux puits et de quelques terrains cultivés ; Existence à la limite Ouest du site de l’oued temporaire Lghaba.

5.7.4 Configuration et équipement de la nouvelle décharge Les installations et équipements suivants devront être mis en place : Une clôture en béton ou avec des éléments d’acier sera nécessaire pour protéger les installations et les machines et pour tenir le bétail ou les visiteurs non autorisés à l’écart de la décharge

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Un panneau de signalisation en matériau résistant est mis en place à l’entrée de chaque décharge. Les indications ci-après doivent y figurer d’une manière clairement visible :  la mention "Entrée interdite" en langue arabe ;  le nom de la décharge ;  l’adresse et le numéro de téléphone de l’exploitant ou de son délégué;  les heures normales d’ouverture pour la réception des déchets;  la mention précisant le numéro de téléphone du service à appeler en cas d’incendie ou d’accident. Un complexe « réception » à proximité immédiate de l’entrée comprenant notamment :  Un bâtiment équipé en eau, électricité, téléphone et qui comprend au minimum un local à usage de bureau, un réfectoire, sanitaires et éventuellement un atelier pour les engins et un garage;  Deux ponts-bascules étalonnés et pourvus d’un système d’enregistrement automatique. Les ponts-bascules et l’étalonnage sont contrôlés suivant la réglementation en vigueur;  Une zone de parking et éventuellement une station de lavage et de nettoyage des pneus des engins et des véhicules;  Les locaux d’exploitation sont aménagés conformément à la législation en vigueur en matière de travail et de santé. La nouvelle décharge aura un système d’étanchéité à la base dont les caractéristiques seront à étudier en détail lors de la phase d’APS. La barrière artificielle doit être construite de plusieurs couches. Les systèmes d’étanchéité possibles comprennent par exemple : Plateforme compactée, Ev2 ≥ 40 MN/m2 Couche de base, 20 cm, Ev2 ≥ 80 MN/m2 Étanchéité minérale en deux couches, chacune d’une épaisseur de 25 cm. Perméabilité kf ≤ 1,0.10-9 m/s Géomembrane en PEHD, épaisseur 2,5 mm Couche de protection en géotextile 1.000 gr/m2 Couche de protection en sable, 10 cm Couche de drainage en gravier (8/16 mm), épaisseur 30 cm Lafigure ci après montre la construction de l’étanchéité de base sur un terrain presque horizontal

Figure 11 : Opération de pose du revêtement étanche d’une décharge

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Le drainage à la base de la décharge est réalisé au moyen d’un réseau de tuyaux perforés enfouis dans une couche de matériaux drainants en cailloux ou pierres concassées d’une granulométrie de 8/16 ou 16/32 mm avec une teneur en chaux limitée à ≤ 60 %.Les tuyaux de drainage sont en plastique type PEHD (qualité PE 100) de diamètre intérieur d’au moins 250 mm (en fonction des débits estimés) et sont espacés de 60m au maximum. Les lixiviats sont évacués en dehors de la décharge par un collecteur en PEHD vers les deux bassins de stockage de lixiviats. L’utilisation de deux bassins permet d’avoir une sécurité supplémentaire lors des opérations de maintenance ou de révision en temps de faible accumulation de lixiviats et le cas échéant de travaux de réparation. Les bassins de stockage des lixiviats seront construits avec un système d’étanchéité contrôlable (réalisés avec deux géomembranes avec une couche de contrôle entre les deux). Finalement, les lixiviats sont acheminés par une unité de pompage des bassins de stockage vers la recirculation et la station de traitement. En raison des températures extrêmes (fortes précipitations et de la forte chaleur) dans la préfecture de Marrakech, en hiver la recirculation des lixiviats est préconisée et l’évaporation pendant l’été à travers des bassins d’évaporation à aménager sur le site de la décharge. Pour cette raison il faut donc planifier deux bassins avec des dimensions importantes et une unité de traitement avec plusieurs étages de traitement. Ces bassins ont deux fonctions majeures: Équilibrer la quantité des lixiviats à traiter ; Réduire la quantité des lixiviats à traiter par recirculation et par évaporation. Au minimum un quart des lixiviats collectés annuellement devront être traités à la station de traitement. Avec les bassins de stockage on pourra équilibrer la différence de qualité des lixiviats entre l’été, où une faible quantité de lixiviats se forme très concentrée (les valeurs de la DCO peuvent monter jusqu’à 100.000 t O 2/l) et l’hiver, où la quantité de lixiviats est plus grande, mais diluée. Pour la planification de cette station d’épuration, on doit effectuer des analyses mensuelles des lixiviats de la décharge actuelle de la ville de Marrakech et prendre en considération les états différents entre ces décharges (actuelle et future). Le système de traitement des lixiviats recommandé consiste en trois étapes : Floculation, procédé biologique (par exemple : traitement biologique avec ultrafiltration) puis ; Osmose inverse. Ce système de traitement est très répandu en Tunisie, où la composition des déchets et les conditions climatiques sont comparables à celles du Maroc. Les coûts d’exploitation de l’installation, sans amortissement et sans intérêts, se situent entre 25 et 55 DH/m³ de lixiviats traités. Nous préconisons une évacuation des eaux pluviales par un système avec des tranchées artificielles qui sont des éléments clé de la nouvelle décharge. Si possible il vaut mieux éviter de construire un bassin de stockage de ces eaux, mais cette décision dépend des calculs hydrauliques et hydrologiques détaillés. Au cours de la vie de la décharge contrôlée, du méthane est produit en grande quantité durant la phase de biodégradation anaérobie des fractions fermentescibles. Un système de dégazage sera installé selon les hypothèses suivantes : Que l’exploitation de la décharge se fasse en casiers successifs d’une durée de vie moyenne d’environ 5 ans.

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Que les puits de dégazage soient installés parallèlement à l’enfouissement des déchets. Qu’on pourra insérer au début de l’exploitation des casiers de collecteurs horizontaux environ tous les 10 m de hauteur (en deuxième et troisième année d’exploitation). Ceux-ci ont le désavantage qu'ils possèdent une plus faible zone d’influence que les collecteurs verticaux et montrent toutefois l’avantage qu'ils contraignent peu les activités d’exploitation de la décharge. Des collecteurs verticaux seront aménagés lorsque les premiers casiers de la décharge auront atteint leur hauteur de remplissage finale. L’installation des collecteurs verticaux devient nécessaire en raison de la perte du fonctionnement des collecteurs horizontaux après une certaine période (plusieurs années) résultant des tassements du corps des déchets et des inclusions d'eau. La mise en dépression et la combustion des gaz de la décharge (station de pompage et torchère) seront installés pendant la troisième année d’exploitation. Que les couches de déchets soient régulièrement recouvertes de terre quand ellesrestent ouvertes dans un secteur pendant des semaines En ce qui concerne la combustion des biogaz, l’électricité produite peut être utilisée dans le réseau d’électricité ou sur le site. Toutefois, la chaleur perdue des moteurs pourrait être utilisée en hiver pour un chauffage des bâtiments sur le site. Nous proposons égalementune route autour de la nouvelle décharge en béton ou goudron et d’autres routes en béton ou goudron passant par l’entrée, les 2 pontsbascules, le centre du tri et les installations techniques de décharge. Là où il y a les eaux des voiries de site (par exemple au centre de tri) nousproposons une évacuation avec les lixiviats. Là où il y a les eaux des toits de site (par exemple du centre de tri et de l’administration)on propose une évacuation avec les eaux pluviales ou une utilisation de cette eau à la décharge comme eau non potable. Il est préconisé d’installer un système d’étanchéité de surface (capping) une fois que la plus grande partie du processus microbiologique de la décharge sera terminé. Une géomembrane d’une épaisseur de 2,5 mm est préconisée. Des préparations sont nécessaires avec une chape de ravoirage sous la géomembrane, ainsi que des matériaux filtrants et environ 1 m d’épaisseur de sol au dessus. Sur cette couche il est possible de planter seulement des végétaux qui n’ont pas de racines profondes. Après la couverture de la décharge, un contrôle de site régulier sera nécessaire. Une auto surveillance régulière sera prévue dans le cadre d’un programme (p.ex. deux fois par an) se basant sur des paramètres choisis et pertinents pour l’exploitation. Pour les évacuations des lixiviats il faut aussi périodiquement déterminer l’écoulement. Un instrument de mesure devra tester la composition des gaz également pour vérifier les risques d’explosion. Cette auto surveillance devrait être complétée par un contrôle externe par le biais de laboratoires d’analyses ou d’organismes d’inspection qualifiés ayant lieu au moins tous les deux ans. Ce contrôle externe doit concerner tous les paramètres pertinents répertoriés.

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5.7.5 Exploitation dela nouvelle décharge La nouvelle décharge sera exploitée en casiers ayant une capacité d’environ cinq ans d’opération et selon les prescriptions relatives aux décharges contrôlées. Pendant l’exploitation d’un casier le prochain sera en construction. Concernant l’enfouissement des déchets, le décret sur les décharges contrôlées prescrit que les déchets doivent être déposés en couches successives et compactés à l’aide d’un engin approprié, par exemple un compacteur. Avant tout, l’emploi d’un compacteur conduit à la prolongation de la durée de vie de la décharge du fait qu’il augmente la densité des déchets. Grâce au compactage, la stabilité des déchets peut être assurée. Afin d’assurer une bonne exploitation de la nouvelle décharge, il est préférable que ses horaires d’ouverture soient limités. La décharge sera donc ouverte pour toutes les livraisons 6 ou 7 jours par semaine de 6 heures du matin à 18 heures le soir (au plus tard). A l’entrée de la décharge, une inspection doit être effectuée pour vérifier les types de déchets à accepter et peser tous les déchets. L’exploitant de la décharge doit consigner et mettre à jour dans l’inventaire de la décharge, les indications suivantes, conformément à la législation en vigueur : Le poids ou à défaut le volume des déchets ; La nature des déchets ; Le nom et la signature du contrôleur ayant vérifié la conformité des déchets ; La date et l’heure du déchargement ; L’identité de l’exploitant ; Le numéro d’immatriculation des véhicules ayant servi au transport des déchets ; Tout événement inhabituel susceptible de mettre en cause le bon fonctionnement de la décharge et de la qualité de l’environnement. L’exploitation de la décharge doit être assuré par du personnel qualifié. Les besoins humains nécessaires sont présentés dans le tableau ci après : Tableau 24: Moyens humains nécessaires pour l’exploitation de la décharge Poste

Qualification requise

Nombre d’employés occupant ce poste

Temps de travail par personne

Chef général de la décharge et de toutes les installations

Ingénieur

1

8 h par jour

1

8 h par jour

1

8 h par jour

1

8 h par jour

12

8 h par jour

3

8 h par jour

Responsable du centre de tri Responsable de la décharge Responsable des installations techniques Chauffeur Personnel d’administration

SEGU

Technicien ou Ingénieur Technicien ou Ingénieur Technicien ou Ingénieur Permis de conduire pour camions Technicien ou similaire, Ordinateurs

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Qualification requise

Nombre d’employés occupant ce poste

Temps de travail par personne

Personnel maintenance technique

Technicien ou similaire,

5

8 h par jour

Personnel pour la décharge et gardiens Personnel pour le centre de tri

peu qualifié – anciens chiffonniers possibles peu qualifié – anciens chiffonniers possibles

10

8 h par jour

150

8 h par jour

Poste

Tous les déchets devront être contrôlés à l’entrée de la décharge et pesés au pontbascule. Toutes les livraisons de déchets devront être identifiées selon la sourceet leurs caractérisations. Ces informations devront être documentées en format électronique et tous les événements de caractère frappant devront être notés dans le journal de la décharge. Les déchets doivent, immédiatement après leur arrivée sur la décharge, être mis en décharge de la manière la plus tassée possible. Afin de garantir un fort compactage quotidien, deux compacteurs sont prévus pour la nouvelle décharge. Une couverture de terre devrait être obligatoire au cas où un secteur de la décharge est inutilisé pendant plusieurs semaines. Les routes et les aires de déchargement doivent être renforcées avec de la terre ou des gravats de telle manière que la conduite sur la surface de la décharge soit possible pour l’ensemble des véhicules transportant les déchets. Ce seront normalement les camions de la déchargequi transportent les déchets non valorisables à partir du centre de tri. Chaque casier devrait être équipé de remblais périphériques qui suivent la croissance en hauteur de la décharge. Ils permettent de délimiter les lieux d’installations des déchets et d’éviter les chutes des travailleurs. Ils permettent en même temps d’assurer la couverture des déchets sur les côtés. Le traitement des lixiviats sera établi par la combinaison de la recirculation des lixiviats et du traitement par une station de traitement avancé, par exemple d’osmose inverse. Au minimum un quart des lixiviats collectés par an devra être traité. Par cette recirculation. L’évaporation naturelle sera utilisée autant que possible pour la réduction des quantités de lixiviats. Avant de fixer de manière définitive les objectifs du traitement des lixiviats, il faudra évaluer / tester avec quelles combinaisons de procédés et à quel coût ces objectifs pourront être atteints. Pour ces tests on peut utiliser les lixiviats de l’actuelle décharge de Marrakech, mails il faut commencer le plus tôt possible avec des analyses mensuelles de la composition des lixiviats. La nouvelle décharge sera soumise à des contrôles techniques réguliers pour les équipements et pour les infrastructures. La qualité et la quantité des lixiviats seront contrôlées de façon permanente. La qualité du biogaz devra aussi être contrôlée de façon permanente. La stabilité de décharge et autres paramètres techniques devront être contrôlés selon le planning détaillé de la décharge. Les résultats des contrôles devront être documentés.

5.7.6 Coût d’investissement et de gestion de la décharge contrôlée Les coûts d’investissement et de gestion pour la nouvelle décharge dépendent des difficultés du site proposé et du niveau de sécurité de la technique établie. Les calculs sont élaborés selon l’expérience internationale pour une décharge contrôlée et ses équipements et sont détaillés dans le tableau récapitulatif des coûts du niveau système de déchets. L’investissement est évalué à environ 907 660 645 Dirhams sur les 20 ans.

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5.7.7 Réhabilitation et fermeture des décharges sauvages et dépotoirs Conformément aux objectifs du PNDM et aux dispositions de la loi 28-00, des mesures de réhabilitation et fermeture de la décharge sauvage de Harbil doivent être mises en place. Après la fin de l’exploitation de la décharge actuelle de Marrakech, une couverture sera installée. Cette couverture pourraêtre construite en deuxétapes : Une première étape avec une couverture de terre pour éliminer les papiers et plastiques volants. Après une dizaine d’années il est proposé d’installer un système d’étanchéité de surface (capping) une fois que la plus grande partie du processus microbiologique dans la décharge sera terminée. Une géomembrane d’une épaisseur de 2,5 mm est nécessaire. La station de traitement des lixiviats doit rester en opération au minimum pendant les quelques années avec la première étape de la fermeture de la décharge. Pendant la deuxième étape l’opération de cette station dépend de la quantité et qualité des lixiviats encore collectés. Dans les communes urbaines de Marrakech et Méchouar El Kasbah les points noirs (dépôts sauvages) qui existaient à la mise en service du contrat de gestion déléguée au niveau du territoire de la commune urbaine de Tétouan ont été éradiqués grâce aux efforts déployés par la société. Les moyens matériels et humains mis en œuvre par les délégatairesdoivent persister si d’autres points noirs se forment en milieu urbain. Pour les principaux dépotoirs en milieu rural,le déblaiement des déchets par pelle chargeuse représenterait un coût et un effort non nécessaire au regard de la dangerosité environnementale que représentent ces dépotoirs sauvages. La quantité de déchets présents est relativement restreinte et les impacts sontplus ou moins limités en termes de production de gaz et de lixiviats. En attendant, les actions suivantes devront être entreprises dans les communes à souknotamment : Tableau 25: Actions à entreprendre pour l’éradication de dépotoirs spécifiques

Dépotoir

Actions à entreprendre -

Mettre en place une guérite avec un gardien sur le site de dépôt (avoir des données relativement précises sur le tonnage évacué et l’activité de récupération);

-

Avoir recours à un chargeur qui, chaque semaine, assurera le poussage des déchets et, autant que possible, leur recouvrement avec des matériaux inertes présents sur place ;

-

Mettre en place des canaux d’accumulation des lixiviats et eaux pluviales contaminées ;

-

Drainer ces liquides vers des bassins appropriés à des fins d’évaporation ;

-

Mettre des filets pour éviter les envols ;

-

Dératiser le site ;

-

Une fois la nouvelle décharge contrôlée mise en service, le site rempli par les déchets devra être recouvert de terre dans la perspective de le boiser etde le convertir en un espace fonctionnel.

Sid Zouine

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Dépotoir

Actions à entreprendre -

Ce site nécessite une intervention massive car il ne contient pas uniquement des déchets ménagers, mais également des déchets de mine estimés à 3.000.000 tonnes. Cependant, la priorité sera accordée au traitement des déchets ménagers.

-

Interdiction d’apporter des déchets au dépotoir ;

-

Évacuation des déchets éparpillés dans le site vers la décharge de Marrakech ;

-

Réhabilitation du site (aménagement à d’autres fins, dératisation, etc.)

M’Nabha

Saada, Oulad Dlim, Loudaya et Tassoultante

5.8 Cas desdéchets assimilés 5.8.1 Déchets verts Les déchets verts de Marrakech et Méchouar El Kasbah sont actuellement pris en charge par le contrat de gestion déléguée auprès des délégataires SMVM, TEOMARA, DERICHEBOURG MARRAKECH et CASA TECHNIQUE. Le système de gestion existant doit continuer dans les communes urbaines. Les déchets verts sont moins nombreux et moins problématiques en milieu rural (souvent réutilisés comme fourrage) ; ils doivent néanmoins pouvoir, le cas échéant, être collectés dans les containers avec les déchets ménagers.

5.8.2 Déchets inertes Selon la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, les principales dispositions en matière de déchets inertes doivent être présentées dans un plan directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes. Concernant spécifiquement les déchets inertes et de construction des ménages, la situation actuelle est insuffisante : les déchets inertes ne sont pas pris en charge par les contrats des délégataires à Marrakech et Méchouar El Kasbah. Les gros producteurs de déchets de construction s’en débarrassent souvent de façon illégale le plus proche possible de leur lieu de production. Certains déchets inertes sont également apportés aux fosses (carrières d’argile). Le système de prise en charge des déchets de construction des ménages doit être renforcé et institutionnalisé, de préférence en confiant cette mission par appel d’offre à une entreprise. Le cas échéant, l’article 25 de la loi 28-00 s’applique : « le service communal chargé de la gestion des déchets ménagers et assimilés et, le cas échéant, les personnes autorisées à cet effet peuvent recevoir et gérer les déchets inertes […] moyennant une redevance sur les services rendus ».

5.8.3 Déchets encombrants Les déchets encombrants de Marrakech et Méchouar El Kasbah sont actuellement pris en charge par le contrat de gestion déléguée auprès des délégataires SMVM, TEOMARA, DERICHEBOURG MARRAKECH et CASA TECHNIQUE.

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Ce service vise l’éradication des points noirs et dépôts sauvages ainsi que la collecte des encombrants qui de par leurs dimensions ne peuvent pas être regroupés sous le service de collecte des ordures ménagères. Le système de gestion existant doit continuer dans les municipalités. De plus, à la nouvelle décharge une station de tri de tous les déchets encombrants sera prévue, c’est-à-dire un espace couvert (type hangar) permettant de séparer les matériaux recyclables. Dans cette station, les déchets en bois et en métal seront valorisés, les déchets comportant des matériaux électroniques seront séparés. Tous les déchets encombrants livrés volontairement et gratuitement par la population seront traités de façon appropriée et valorisés si possible. Les autres parties seront enfouies à la décharge – sans les matériaux électroniques. Ceux-ci seront éliminés vers le nouveau système de gestion de déchets dangereux actuellement en développement au Maroc.

5.8.4 Déchets dangereux des ménages Les déchets dangereux des ménages comprennent les peintures, installations électroniques, solvants et autres produits chimiques. Ces déchets dangereux, issus des ménages ou des petits commerçants pourront être livrés par les habitants euxmêmes à une station de collecte avec conteneurs spéciaux. Ces déchets y seront acceptés gratuitement. Les déchets dangereux ainsi collectés séparément seront éliminés vers le nouveau système de gestion de déchets dangereux actuellement en développement au Maroc.

5.8.5 Boues d’assainissement Les boues d’assainissement sont partout dans le monde une matière difficile à gérer pour les décharges. S’il n’y a pas d’autres possibilités pour ces boues (comme utilisation en agriculture – pour les boues avec des faibles concentrations de polluants) l’option technique préférable de mise en décharge des boues d’assainissement dépend du degré de matière sèche. En raison de ces difficultés, les tarifs pour les boues qui seront acceptées à la nouvelle décharge seront différenciés selon deux qualités différentes : Un contenu de matière sèche de plus de 40 % pour un prix réduit et Un contenu de matière sèche compris entre 20 et 40% pour un prix élevé. Ces boues ont besoin d’un prétraitement avant la mise en décharge. Il faut les stabiliser par mixture avec terre ou sables pour achever une matière sèche de plus de 40 %. Ce tarif différencié doit inciter les stations d’épuration à améliorer elles-mêmes la qualité des boues.

6 COUTS ET FINANCEMENT DU SYSTÈME DE GESTION DESDECHETS 6.1 Contexte du financement de la gestion des déchets La mise en place d’un système amélioré de gestion des déchets ménagers et assimilés dans la préfecture de Marrakech va se traduire par une optimisation SEGU

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globale des coûts du service de propreté sur les territoires concernés. Cette amélioration induira nécessairement une hausse des coûts de gestion des déchets dans certaines communes mais aussi une baisse pour d’autres si les mécanismes définis dans le plan directeur sont mis à exécution. Les conditions d’augmentation des sources de financement de la gestion des déchets sont encadrées par la loi, notamment la loi 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales et la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leurs éliminations. Les communes sont selon la loi 28-00 censées être les principales contributrices au financement de la gestion des déchets. Le contexte financier a donc été pris encompte afin de proposer des mesures budgétées abordables pour les communes de la préfecture. Le volet économique du plan directeur est présenté sous deux points à savoir : Les coûts d’investissement et de fonctionnement du futur système de gestion des déchets ; Les modalités de financement et de répartition des coûts.

6.2 Cout d’investissement etde fonctionnement du futursystèmede gestion des déchets dans la préfecture de Marrakech Pour l’évaluation approfondie des coûts de gestion des déchets du présent plan directeur, l’IC s’est appesanti sur les coûts réels du marché marocain des services et équipements, du taux annuel d’actualisation de la valeur du dirham. Ce taux pris égal à 1,8% représente le taux d’inflation moyen de la période 1998-2011, sachant qu’entre 1995 - 2000, ce taux était de 1,9%. Les durées d’amortissement des ouvrages et équipements ainsi que le fonctionnement pris en compte sont : 20 ans pour les infrastructures ; 10 ans pour les services ; 10 ans pour les équipements. Les coûts, présentés dans le tableau récapitulatifci-dessous, prennent en compte tous les coûts prévus pour la mise en œuvre du plan directeur suivant les composantes du scénario à mettre en serv

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Tableau récapitulatif global des coûts du nouveau système de gestion des déchets de la préfecture de Marrakech

Désignation

Coût unitaire

2 020

2 021

Habitants

1 571 410

1 619 521

GISEMENT DE DECHETS PRODUITS

T/an

461 779

DECHETS A GERER APRES VALORISATION SOURCE (Fumier et aliment bétail)

T/an

DECHETS A COLLECTER (SCENARIO A METTRE EN OEUVRE)

Unité

2 022 2 023 2 024 2 025 2 026 2 027 2 028 2 029 2 030

2 031

2 032 2 033 2 034 2 035 2 036 2 037 2 038 2 039

TOTAL

DONNEES DE BASE 2 303 826

2 400 269

2 503 655

2 614 595

2 733 754

2 861 858

2 999 704

3 148 164

3 308 192

490 231 520 556 552 885 587 362 624 140 663 386 705 279 750 013 797 796 848 854

903 431

961 792

1 024 221

435 914

462 529 490 860 521 027 553 155 587 381 623 853 662 727 704 174 748 377 795 532

845 853

899 568 956 926

1 091 029 1 018 193

1 162 551 1 083 658

1 239 151 1 153 634

1 321 222 1 228 457

1 409 193 1 308 493

1 503 529 1 394 138

T/an

370 073

392 359 416 026 441 164 467 868 526 342 558 662 593 054 629 659 668 628 720 895

765 528

813 059 863 689 917 632

1 008 337

1 072 156

1 140 254

1 212 941

1 290 549

DECHETS A RECYCLER

T/an

22 518

23 849

25 260

26 756

28 340

50 055

53 071

56 274

59 676

63 290 104 278

110 644

117 413 124 611 132 268 194 907 207 065 220 017 233 821 248 536

2 102 653

DECHETS A TRANSFORMER EN CSR (Combustible Solide de Récupération)

T/an

16 565

17 540

18 574

19 668

20 827

47 836

50 692

53 722

56 936

60 347

99 348

105 328

111 676 118 416 125 573 186 678 198 151 210 356 223 342 237 161

1 978 737

DECHETS A METRE EN DECHARGE

T/an

330 990

350 969 372 192 394 741 418 700 428 452 454 899 483 058 513 046 544 991 517 269

549 556

583 970 620 661 659 792 626 752 666 940 709 881 755 778 804 852

10 787 486

POPULATION

1 670 492

1 724 551

1 781 951

1 842 967

1 907 897

1 977 069

2 050 840

2 129 599

2 213 773

45 364 088 17 618 401 16 474 448 14 868 876

INVESTISSEMENT Etude, administration et contrôle de gestion (collecte// nettoiement// valorisation et mise en décharge) Etudes (démarrage et actualisation du plan) Administration Contrôle de gestion

Forfait Forfait Forfait 10% du total des coûts

200 000 300 000 100 000

200 000 300 000 100 000

200 000

200 000 300 000 100 000

200 000

800 000 600 000 200 000

60 000

60 000

20 000

60 000

20 000

160 000

Total Coûts

Dh

660 000

660 000

220 000

660 000

220 000

1 760 000

Coût à la tonne collectée Coût par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

1,68 0

0,56 0,1

1,68 0

0,56 0,1

Imprévus

Décharge contrôlée Achat de terrain

DH/m²

15

Etanchéité de base

Dh/m²

160

Ouvrage de traitement lixiviat

Dh/m²

100

Ouvrage de dégazage

Dh/m²

50

Géotechnique et aménagement

Dh/m²

27

Clôture, bureaux, voirie internes, ateliers, dépendance…

Dh/m²

18

Imprévus

10% du total des coûts

Total Coûts

Dh

Coût à la tonne mise en décharge Coût par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

26 506 245

26 506 245 2 1

26 506 245 141 366 642 88 354 151 44 177 076 23 855 621 31 807 494 32 956 098 362 517 083 34 8

141 366 642 88 354 151 44 177 076 23 855 621 31 807 494 32 956 098 389 023 328

Centre de transfert Aménagement aire de transfert (forme dallage, hangar, bassin DH/Tonne/an de lixiviat…) Equipements DH/Tonne/an

Total Coûts

Dh

Coût à la tonne transféré Coût par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

0,1

41 603

44 116

46 787

52 634

55 866

59 305

62 966

66 863

72 090

76 553

81 306

86 369

91 763

100 834

107 216

114 025

121 294

129 055

1 410 644

0,5

208 013

220 582

233 934

263 171

279 331

296 527

314 830

334 314

360 448

382 764

406 530

431 844

458 816

504 169

536 078

570 127

606 471

645 275

7 053 222

249 616

264 698

280 721

315 805

335 197

355 833

377 796

401 177

432 537

459 317

487 835

518 213

550 579

605 002

643 294

684 153

727 765

774 330

8 463 866

0,6 0,1

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

0,6 0,2

221 288

234 826 1 174 129 1 408 955 12 0,6

249 223 1 246 113 1 495 336 12 0,6

264 536 1 322 681 1 587 217 12 0,6

389 815 1 949 074 2 338 889 12 0,9

414 129 2 070 645 2 484 774 12 0,9

440 035 2 200 174 2 640 208 12 0,9

467 643 2 338 214 2 805 857 12 0,9

497 073 2 485 364 2 982 436 12 0,9

223 353 1 116 764 1 340 116 12 0,6

236 832 1 184 162 1 420 995 12 0,6

251 145 1 255 725 1 506 870 12 0,6

373 355 1 866 777 2 240 133 12 0,8

396 303 1 981 513 2 377 815 12 0,8

420 713 2 103 563 2 524 276 12 0,8

446 684 2 233 419 2 680 103 12 0,9

474 321 2 371 606 2 845 927 12 0,9

Centre de tri-recyclage Travaux de génie civil

DH/Tonne/an

2

53 511

56 681

100 110

106 142

112 549

119 353

126 580

Equipements

DH/Tonne/an

10

267 556

283 403

500 548

530 712

562 744

596 764

632 900

Total Coûts

Dh

321 067

340 084

600 658

636 855

675 293

716 117

759 480

Coût à la tonne recyclée Coût par habitant

Dh/T Dh/habitant

12 0,2

12 0,2

12 0,3

12 0,3

12 0,3

12 0,3

12 0,4

208 557 1 042 785 1 251 342 12 0,6

1 106 442 1 327 731 12 0,6

4 062 050 20 310 250 24 372 300

Centre de broyage pour CSR Travaux de génie civil

DH/Tonne

2

41 654

95 672

101 385

107 444

113 873

120 693

198 696

210 656

Equipement

DH/Tonne

10

208 271

478 359

506 923

537 222

569 365

603 466

993 479

1 053 280

Total Coûts

Dh

249 926

574 031

608 307

644 666

683 238

724 159

Coût à la tonne broyée pour CSR Coût par habitant

Dh/T Dh/habitant

12 0,1

12 0,3

12 0,3

12 0,3

12 0,3

12 0,3

SEGU

1 192 175 12 0,5

1 263 936 12 0,5

Page 64 sur 81

3 812 779 19 063 895 22 876 674

PDPGDMA_ PRÉFECTURE DE MARRAKECH_M3-OCTOBRE 2019

Collecte // Nettoiement // Transport Achat de terrain (Parc d'engin et bureaux administration délégataire ) Construction ou location d'un parc pour les équipements de collecte, nettoiement Construction ou location de local pour la gestion des déchets

DH/m²

0

0

DH/m²

1 500

1 500 000

DH/m²

3 000

3 000 000 45 611 377

2 723 094

4 489 193

720 095

Engins de collecte et de nettoiement

Dh

Equipements de préstockage (bacs, conteneurs)

Dh

Etudes

Forfait 10% du total des coûts

500 000

Total Coûts

Dh

550 000

Coût à la tonne collectée Coût de la gestion des déchets par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

Imprévus

0 1 500 000 3 000 000 4 494 431 1 116 422

3 160 357

4 958 774

810 941

860 727

50 000 5 460 057

344 319

561 085

397 130

581 950

60 060 628 153 37,1

3 787 508 9 2,3

6 171 938 14 3,6

4 368 427 9 2,5

6 401 451 12 3,5

1 0,4

18 898 079 1 302 294 500 000 2 070 037 22 770 410 41 11,9

40 142 298 1 037 265 4 117 956 45 297 519 76 22,9

5 312 530 1 102 458 641 499 7 056 487 11 3,4

9 167 588 1 171 967 1 033 956 11 373 511 17 5,3

7 871 152 1 246 097 911 725 10 028 974 14 4,5

25 765 628 1 455 612

2 722 124 29 943 363 39 13,0

11 597 660 1 427 662 500 000 1 352 532 14 877 855 18 6,2

46 287 727 1 518 374

11 799 297 1 615 194

15 792 987 1 718 565

33 372 743 2 260 239

31 307 890 2 023 368

18 177 541 2 155 652

46 469 948 2 297 208

382 911 098 30 329 335 1 500 000

4 780 610 52 586 711 61 21,0

1 341 449 14 755 940 16 5,6

1 751 155 19 262 707 19 7,0

3 563 298 39 196 281 37 13,7

3 333 126 36 664 383 32 12,2

2 033 319 22 366 512 18 7,1

4 876 716 53 643 871 42 16,2

TOTAL INVESTISSEMENT PLAN DIRECTEUR SUR 20 ANS (Dirhams sur 20 ans)

41 924 043 461 164 476

907 660 645

EXPLOITATION Contrôle de gestion (collecte// nettoiement// valorisation et mise en décharge) Personnel d'encadrement de l'équipe de contrôle DH/an Personnel de contrôle DH/an Frais logistiques de contrôle (carburant, amortissement Forfait véhicule…) Total Coûts

Dh

Coût à la tonne collectée Coût par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

130 000 65 000

260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000

260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000

4 940 000 6 175 000

250 000

250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000

250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000

4 750 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

835 000

2,1 0,5

2,0 0,5

1,9 0,5

1,8 0,5

1,6 0,5

1,5 0,4

1,4 0,4

1,3 0,4

1,2 0,4

1,2 0,4

1,1 0,4

1,0 0,3

1,0 0,3

0,9 0,3

0,8 0,3

0,8 0,3

0,7 0,3

0,7 0,3

0,6 0,3

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501 2 800 000

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501 2 800 000

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

585 000 130 000 130 000 156 000 72 800 97 500 97 500 91 000 2 093 501

15 865 000

Décharge contrôlée Directeur de la décharge (Ingénieur) Responsable installation technique (lixiviat, biogaz…) Responsable de la mise en décharge Chauffeur engins de terrassement Personnel administratif Aiguilleur Gardiens Technicien maintenance (entretien des équipements)

DH/an DH/an DH/an DH/an DH/an DH/an DH/an DH/an

Traitement des lixiviats

DH/tonne

Engins de terrassement de la décharge (chargeuse, buldozer, compacteur à pied de mouton)

Dh

Carburant des différents véhicules de la décharge

195 000 130 000 130 000 39 000 36 400 32 500 32 500 45 500 5

2 093 501

9 945 000 2 210 000 2 210 000 2 652 000 1 237 600 1 657 500 1 657 500 1 547 000 33 496 017

2 800 000

2 800 000

Forfait/an

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

365 000

6 205 000

Maintenance des engins de la décharge (pièce de rechange, Forfait/an huile à moteur…)

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

1 700 000

Electricité

20 000,0

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

340 000

464 480

393 830

393 830

393 830

393 830

393 830

393 830

673 830

393 830

393 830

393 830

393 830

393 830

393 830

673 830

393 830

393 830

7 325 762

766 392

649 820

649 820

649 820

649 820

649 820

649 820

1 111 820

649 820

649 820

649 820

649 820

649 820

649 820

1 111 820

649 820

649 820

12 087 507

5 875 672

4 981 951

4 981 951

4 981 951

4 981 951

4 981 951

4 981 951

8 523 951

4 981 951

4 981 951

4 981 951

4 981 951

4 981 951

4 981 951

8 523 951

4 981 951

4 981 951

92 670 885

15 3

12 3

12 3

11 3

10 3

10 2

9 2

16 4

9 2

9 2

8 2

8 2

8 2

7 2

12 3

7 2

6 2

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

39 000 32 500 20 000

663 000 552 500 340 000

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

91 500

1 555 500

0,2 0,1

0,2 0,1

0,2 0,0

0,2 0,0

0,2 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

0,1 0,0

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

20 000

340 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

39 000 65 000 20 000

624 000 1 040 000 320 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

124 000

1 984 000

6 0,1

3 0,1

2 0,1

2 0,1

2 0,1

2 0,1

1 0,1

1 0,1

1 0,1

1 0,0

1 0,0

1 0,0

1 0,0

1 0,0

1 0,0

1 0,0

Imprévus Marge bénéficiaire délégataire pour gestion décharge

Forfait/an 10% du total des coûts 15% du total des coûts

Total Coûts

Dh

Coût à la tonne mise en décharge Coût par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

8 400 000

Centre de transfert Technicien - chef Chauffeur engin (chargeuse) Maintenance engin (pièce de rechange, huile à moteur…)

DH/an DH/an Forfait/an

Total Coûts

Dh

Coût à la tonne collectée Coût par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

39 000 32 500 20 000

Centre de tri recyclage (pas de charge salariale car géré par une coopérative) Maintenance équipement

Forfait/an

20 000

Technicien - chef Opérateur Maintenance équipement (pièce de rechange…)

DH/an DH/an Forfait/an

39 000 32 500 20 000

Total Coûts

Dh

Centre de broyage pour CSR

Coût à la tonne broyée Coût par habitant

Collecte // Nettoiement // Transport SEGU

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Directeur d'exploitation Responsable d'exploitation (collecte, nettoiement) Responsable parc et maintenance (entretien des équipements ) Chef d'équipe

DH/an DH/an DH/an DH/an

260 000 130 000 130 000 78 000

260 000 260 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

260 000 390 000 45 500 780 000

Conducteur matériels roulants (engins de collecte)

DH/an

45 500

273 000

273 000

273 000

273 000

273 000

455 000

455 000

455 000

546 000

546 000

637 000

728 000

728 000

728 000

728 000

819 000

819 000

910 000

Personnel de collecte (y compris les équipes de renfort DH/an ponctuelles)

39 000

7 381 033

Personnel de nettoiement (y compris les équipes de renfort)

DH/an

39 000

3 690 517

Carburant des différents véhicules de collecte et de nettoiement

Dh/tonne

10

3 923 585

Assurances des véhicules Maintenance et entretien des engins de collecte Equipements du personnel (habillement, chaussures protection, gants, pelles et brosses) Suivi sanitaire du personnel Expertises, audits, prestations intellectuelles

DH/an Forfait/engin

10 000

24 000 541 192

7 688 262 4 151 360 4 160 258 24 000 541 192

7 853 763 4 399 611 4 411 640 24 000 541 192

8 189 516 4 903 241 4 678 677 24 000 541 192

9 310 106 6 584 125 5 263 424 40 000 541 192

11 210 952 9 435 395 5 586 620 40 000 541 192

11 509 482 9 883 190 5 930 542 40 000 541 192

12 067 045 10 719 535 6 296 593 48 000 541 192

12 478 075 11 336 079 6 686 276 48 000 541 192

14 052 757 13 698 103 7 208 950 56 000 541 192

64 000 541 192

16 903 383 17 974 042 8 130 591 64 000 541 192

17 549 702 18 943 519 8 636 888 64 000 541 192

18 454 835 20 301 219 9 176 322 64 000 541 192

Forfait/pers

1 000

283 886

303 580

314 189

335 712

407 544

529 394

548 530

584 271

610 619

711 561

751 187

894 293

935 724

993 745

Forfait/pers Forfait

300 100 000

85 166 100 000

91 074 100 000

94 257 100 000

100 714 100 000

122 263 100 000

158 818 100 000

164 559 100 000

175 281 100 000

183 186 100 000

213 468 100 000

225 356 100 000

268 288 100 000

280 717 100 000

298 123 100 000

Forfait/pers

1 000

283 886

303 580

314 189

335 712

407 544

529 394

548 530

584 271

610 619

711 561

751 187

894 293

935 724

993 745

22 683 683 58 14

1 911 181 3 153 448 24 176 435 58 14

1 980 134 3 267 221 25 048 698 57 15

2 095 726 3 457 948 26 510 938 57 15

2 452 470 4 046 575 31 023 745 59 17

3 006 227 4 960 274 38 028 765 68 20

3 119 653 5 147 427 39 463 605 67 20

3 304 669 5 452 704 41 804 063 66 20

3 461 555 5 711 565 43 788 668 65 21

3 931 509 6 486 990 49 733 592 69 22

69 23

4 797 358 7 915 641 60 686 581 75 25

5 019 097 8 281 509 63 491 572 74 25

5 312 668 8 765 902 67 205 252 73 26

20 365 130 23 166 661 10 083 373 72 000 541 192 1 116 200 334 860 100 000 1 116 200 5 909 912 9 751 354 74 760 382 74 27

22 077 656 25 735 450 10 721 560 72 000 541 192 1 225 977 367 793 100 000 1 225 977 6 436 211 10 619 747 81 418 063 76 28

22 997 486 27 115 196 11 402 543 80 000 541 192 1 284 941 385 482 100 000 1 284 941 6 748 628 11 135 236 85 370 144 75 28

25 328 034 30 611 017 12 129 411 96 000 541 192 1 434 335 430 300 100 000 1 434 335 7 449 012 12 290 870 94 230 006 78 30

260 000 390 000 45 500 780 000 1 092 000 26 478 557 32 336 802 12 905 494 104 000 541 192 1 508 086 452 426 100 000 1 508 086 7 850 214 12 952 854 99 305 212 77 30

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

20 000 50 000 20 000

380 000 950 000 380 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

90 000

1 710 000

Formation du personnel de collecte Imprévus Marge bénéficiaire délégataire pour la collecte et nettoiement

de

10% du total des coûts 15% du total des coûts

Total Coûts

DH

Coût à la tonne collectée Coût par habitant

DH/Tonne DH/Habitant

1 793 177 2 958 741

14 670 927 14 625 357 7 655 278

4 149 698 6 847 002 52 493 684

4 940 000 7 280 000 864 500 14 820 000 11 011 000 286 566 701 289 610 419 144 988 027 1 048 000 10 282 655 14 773 772 4 432 132 1 900 000 14 773 772 80 729 098 133 203 011 1 021 223 086

Communication et sensibilisation Banderolles et grandes affiches Média (radio, télévision, internet) Journée porte ouverte sur la gestion des déchets

Forfait Forfait Forfait

Total Coûts

Dh

SEGU

20 000 50 000 20 000

TOTAL COUT D'EXPLOITATION PLAN DIRECTEUR SUR 20 ANS (Dirhams sur 20 ans)

1 135 008 472

COUT TOTAL DE MISE EN PLACE DU PLAN DIRECTEUR (Dirhams sur 20 ans)

2 042 669 116

COUT MOYEN ANNUEL DE MISE EN PLACE DU PLAN DIRECTEUR (Dirhams/an)

102 133 456

COUT SPECIFIQUE A LA TONNE TRAITEE (Dirhams/tonne)

137

COUT SPECIFIQUE PAR HABITANT (Dirhams/habitant)

45

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6.3 Modalité de financement et répartition des couts Le modèle de financement du futur système de gestion des déchets dans la préfecture de Marrakech s’inscrit dans le contexte suivant : L’article 23 de la loi 28-00 prévoit : « Les prestations rendues par le service public des déchets ménagers et assimilés, quel que soit son mode de gestion, donnent lieu à la perception d’une redevance. Les taux de cette redevance sont fixés par le conseil communal, conformément aux dispositions de la loi n°78-00 portant Charte communale, notamment son article 69.» L’article 69 de la loi n°78-00 stipule que les délibérations du conseil communal en la matière sont soumises à l’approbation de l’autorité de tutelle, c'est-à-dire le wali pour les communes rurales et le délégué du ministère de l’Intérieur pour les communes urbaines. Toutefois, l’instauration de redevances en tant que contrepartie d’un service rendu n’est pas évidente étant donné qu’il n’existe actuellement pas de telle redevance. Les possibilités d’augmentation des recettes fiscales liées aux taxes locales existantes notamment taxe des services communaux sont faibles : les taux des taxes locales sont fixés par la loi relative à la fiscalité locale et ne peuvent donc pas être augmentés par les communes. En 2011, le taux de recouvrement des taxes (taxe des services communaux (TSC) et TVA) reste acceptable dans les communes rurales de la préfecture avec un taux moyen de recouvrement de TVA compris entre 25% et 87% et pour la TSC, 25% et 54%. Dans les deux municipalités, la TVA constitue environ 30% des recettes réalisées par la municipalité de Marrakech, alors qu’elle est de 60% pour Méchouar Kasbah. S’agissant de la taxe sur les services communaux (TSC) étroitement liée au service de gestion des déchets, les taux de recouvrement de Marrakech et de Méchouar Kasbah sont respectivement de 49% et 97%. Le solde budgétaire de la quasi-totalité des communes de la préfecture est excédentaire surtout au niveau des deux municipalités. Les communes rurales dégagent elles-aussi un excédent, mais très modeste. Même si des financements ponctuels sont envisageables pour les frais d’investissement (subventions, donations internationales), le financement des frais de gestion et d’exploitation qui représente 57% du coût total de mise en place du plan directeur, risque d’être plus difficile à couvrir. Des contraventions sont prévues par la loi en cas d’infractions au système de gestion des déchets en place. Les montants des amendes sont clairement listés dans les articles 70 à 83 de la loi 28-00. Le dispositif de sanction et amendes prévu par la loi 28-00 ne peut pas être considéré comme une perspective de financement supplémentaire suffisante et durable. Le contrôle de l’application des lois environnementales insuffisant ne laisse pas envisager des recettes importantes. De plus, le produit des amendes ne revient pas entièrement à la collectivité (il est notamment prévu que 20% du produit de ces amendes soit versé au Fonds national pour prise en compte dans l’estimation des ressources disponibles des collectivités. Les principaux leviers permettant de recouvrir les coûts du nouveau système de gestion des déchets, décrits dans ce chapitre, sont donc :

SEGU

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Introduction d’une comptabilité analytique et meilleure gestion comptable des fonds mis à disposition ; Amélioration du taux de recouvrement des taxes locales (TSC) ; Introduction progressive d’une redevance en contrepartie du service de gestion des déchets fourni aux acteurs d’activités économiques productrices de quantité importante de déchets ménagers et assimilés ; Subventions marocaines et internationales La répartition des coûts entre financeurs potentiels doit être clairement définie au moment de la validation de tout investissement ou service entraînant des frais de gestion récurrents. La protection de l’environnement. Cette source de financement n’est donc pas mobilisation des capacités financières des communes

6.3.1 Mobilisation des capacités financières des communes Bien qu’un système de redevance directe destiné à la gestion des déchets n’existe pas actuellement au Maroc, la plupart des communes de la préfecture de Marrakech affiche un budget de fonctionnement excédentaire leur permettant a priori de financer le système de gestion des déchets proposé grâce à leurs ressources propres. Le tableau ci-dessous présente un récapitulatif de la situation budgétaire des communes ayant un service limité ou pas de gestion de déchets où la collecte devra être améliorée et ceci notamment en milieu rural.Le solde de ce bilan budgétaire sera rapporté aux coûts prévisionnels du système de gestion des déchets à l’horizon 2039. La situation budgétaire des communes est déterminée à partir du budget de fonctionnement seulement, (le budget étant séparé en fonctionnement et équipement), budget qui sera amené à devoir financer le système de gestion proposé. Ces estimations reposent sur les données budgétaires des années 2009 à 2011. Afin d’assurer la pérennité des ressources financières, il convient d’améliorer les autres leviers de financement mentionnés en interne de la commune, notamment : Perception et affectation de la taxe des services communaux au service de gestion des déchets ; Redevance pour les gros producteurs tels les industrielles, les cantines, les restaurants… ; Amélioration de la comptabilité communale ; Planification financière étendue aux services de propreté.

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Tableau 26 : Récapitulatif de lasituation budgétaire des communes Communes rurales

Tonnage moyen annuel de déchets à traiter à l'horizon 2033 [t/an]

Ouahat Sidi Brahim

5 556

Al Ouidane

Ait Imour

Agafay

Harbil

M'nabha

3 859

1 184

1 328

2 347

652

Années de budgets étudiés

Recettes

Dépenses

Solde

2009

37 240 273

16 449 897

20 790 376

2010

32 916 603

14 124 197

18 792 406

2011

37 240 575

17 376 349

19 864 226

2009

35 121 313

17 444 762

17 676 552

2010

40 567 748

25 454 098

15 113 650

2011

34 187 395

23 975 152

10 212 243

2009

8 294 265

6 068 814

2 225 450

2010

9 685 852

5 449 506

4 236 346

2011

11 596 610

5 570 689

6 025 921

2009

9 636 755

6 489 173

3 147 582

2010

8 762 961

5 652 654

3 110 307

2011

7 990 806

2 114 589

5 876 217

2009

19 755 386

11 828 428

7 926 958

2010

21 797 765

11 417 810

10 379 955

2011

24 442 155

16 854 733

7 587 422

2009

7 430 886

5 959 528

1 471 358

2010

6 921 581

5 792 171

1 129 410

2011

6 540 735

6 131 830

408 905

2010

19 870 047

13 279 711

6 590 335

2011

17 291 539

11 204 531

6 087 008

2009

10 110 793

7 144 858

2 965 935

2010

11 184 098

7 557 263

3 626 835

2011

12 767 753

9 416 787

3 350 966

2009

26 484 860

19 379 157

7 105 702

2010

24 889 289

16 798 751

8 090 538

2011

17 038 581

12 423 600

4 614 981

2009

55 027 248

30 852 828

24 174 420

2010

39 934 378

15 201 357

24 733 022

2011

48 999 431

22 982 641

26 016 790

2009

11 475 532

5 702 767

5 772 765

2010

12 302 765

5 314 776

6 987 990

2011

12 209 546

7 067 800

5 141 746

2009

37 359 163

10 278 610

27 080 552

2010

47 881 382

15 281 733

32 599 649

2011

51 433 602

17 868 729

33 564 873

2009

50 677 379

31 409 039

19 268 340

2010

45 157 101

19 078 476

26 078 626

2011

42 548 418

38 784 976

3 763 442

Solde moyen 2009-2011

Coût moyen annuel de gestion de la collecte

Coûts moyen annuel d'administration et sensibilisation

Coûts moyen annuel de mise en décharge

Coût moyen annuel global de gestion des déchets

Excédent - coûts de fonctionnement système de gestion des déchets

19 815 669

397 565

857

57 675

456 097

19 359 573

14 334 148

276 106

595

40 055

316 756

14 017 392

4 162 573

84 691

183

12 286

97 159

4 065 413

4 044 702

95 036

205

13 787

109 028

3 935 674

8 631 445

167 955

362

24 365

192 682

8 438 763

1 003 224

46 632

101

6 765

53 498

949 726

6 338 672

236 307

509

34 281

271 097

6 067 574

3 314 579

71 632

154

10 392

82 178

3 232 400

6 603 741

149 866

323

21 741

171 931

6 431 810

24 974 744

907 987

1 958

131 721

1 041 666

23 933 078

5 967 500

99 778

215

14 475

114 468

5 853 032

31 081 691

182 001

392

26 403

208 797

30 872 895

16 370 136

533 965

1 151

77 462

612 578

15 757 558

146 642 823

3 249 521

7 006

471 407

3 727 934

142 914 889

2009 Loudaya

Oulad Dlim

Oulad Hassoune

Saada

Sid Zouine

Souihla

Tassoultante

3 302

1 001

2 094

12 689

1 394

2 543

7 462

TOTAL BUDGET DES COMMUNES RURALES POUR AMELIORATION DES SERVICES DE PROPRETE DANS LA PREFECTURE DE MARRAKECH

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6.3.2 Amélioration de la gestion financière et comptable L’amélioration de la gestion financière et comptable est nécessaire pour éviter que les coûts estimés ne deviennent plus importants en raison d’une mauvaise gestion. L’inexistence d’une comptabilité analytique dans la plupart des communes de la préfecture de Marrakech est actuellement particulièrement pénalisante d’un point de vue financier. En cas de création d’une structure intercommunale pour la gestion des services intercommunaux (essentiellement la nouvelle décharge et les centres de transfert et éventuellement la collecte en milieu rural), la tenue d’une comptabilité appropriée est nécessaire. Les communes doivent aussi améliorer leurs systèmes de comptabilité. Si elles confient la gestion de leur service de gestion des déchets au groupement intercommunal, elles doivent pouvoir bénéficier d’informations comptables complètes. En cas de gestion déléguée à une entreprise privée, il importe de négocier clairement dans le contrat la possibilité d’avoir des bilans financiers clairs, informatifs et réguliers. Il est également nécessaire que l’entité intercommunale dispose des compétences nécessaires pour analyser ces bilans et renégocier les contrats si besoin. Elles doivent présenter le coût complet du service de gestion des déchets, c’està-dire répartir annuellement les frais liés aux investissements initiaux (le montant payé à l’achat est divisé par l’espérance d’usage d’un équipement), à l’exploitation et à la clôture (les frais de fermeture d’une décharge par exemple sont répartis sur la période d’exploitation de la décharge, ils doivent être évalués et inclus dans les frais d’amortissement de l’investissement) lors de la phase d’étude de faisabilité des équipements. Les communes et les groupements intercommunaux sont par ailleurs tenus de respecter les dispositions prévues par la loi n°45-08 relative à l’organisation des finances des collectivités locales et de leurs groupements.

6.3.3 Amélioration du recouvrement des taxes locales L’amélioration du taux de recouvrement des taxes locales devrait permettre d’augmenter les ressources des communes. L’excédent dégagé par les communes est censé couvrir les reports de crédit sur dépenses de fonctionnement et d’équipement, mais il peut aussi, dans la limite de son montant disponible, servir à financer des dépenses d’équipements supplémentaires, y compris dans le domaine des services de propreté. Par ailleurs, l’amélioration du contexte général de perception des taxes locales est nécessaire pour permettre l’instauration d’une nouvelle redevance en contrepartie du service de gestion des déchets ménagers fourni.

6.3.4 Instauration d’une redevance pour les services de gestion des déchets ménagers et assimilés L’instauration d’une redevance est prévue par la loi 28-00 et son tarif doit être fixé par le conseil municipal.

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Ce tarif doit prendre en considération la capacité à payer de la population et desgrands producteurs de déchets et ceci sur le fait qu’il n’existe actuellement pas de redevance. Les modes de tarification peuvent être directs ou inclus dans d’autres services déjà fournis et qui seront défalqués après être affecté aux services de propreté. Parmi les modes de tarification possible, on cite : Un tarif uniforme pour toutes les catégories d’usagers, sur la base d’un prix par habitant ou par ménage ; Un tarif basé sur des critères sociaux, permettant une redevance plus basse aux ménages les plus modestes ; Un tarif basé sur le tonnage de déchets produits par les activités économiques (industriels, cantines, restaurants, salles de fête…). L’assiette de tarification possible de cette redevance est : La population ; Les entreprises, sociétés et établissements dont les déchets sont pris en charge par le service de gestion des déchets en tant que déchets assimilés. Le mode de tarification par ménage ou en fonction du nombre d’habitants est sans doute le plus simple à mettre en œuvre et est donc recommandé. La prise en compte de critères sociaux peut consister à exclure les ménages les plus modestes de l’assiette de la redevance. Il est recommandé d’instaurer la nouvelle redevance progressivement, avec un montant relativement faible au départ, afin de ne pas entrainer le rejet de la part de la population. Le transport de déchets à la décharge est également un service censé donner lieu au paiement d’une redevance. Certains déchets industriels livrés à la décharge sont particulièrement odorants et nuisibles (les déchets de poisson par exemple), il est donc recommandé de les soumettre à une contribution financière. Les livreurs de déchets, que ce soient les communes gérant la collecte en régie directe, des entreprises de gestion déléguée ou des industriels apportant directement leurs déchets à la décharge doivent donc s’acquitter d’une redevance auprès du service de gestion de la décharge.

6.3.5 Subventions marocaines et internationales Le caractère environnemental, sanitaire et social de la gestion des déchets est une opportunité pour bénéficier de financements extérieurs à la préfecture à travers les partenariats bilatéraux ou multilatéraux et autres bailleurs de fonds. Les administrateurs de la structure de coopération intercommunale doivent poser leur candidature à des financements spécifiques, notamment auprès de différentes agences de développement national et international, du Fonds d’équipement communal, de la Région, de l’État marocain et de l’aide internationale. Les démarches de demandes de subventions doivent être effectuées par le Conseil préfectoral et la structure intercommunale une fois que celle-ci a été créée.

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7 MISEEN ŒUVRE DIRECTEUR

DU

PLAN

7.1 Calendrier et responsabilités de mise en œuvre du plan directeur Le calendrier détaillé de mise en œuvre du plan directeur avec les responsabilités d’exécution et les mesures d’accompagnement à adopter sont décrit aux tableaux ci-après. A court terme, afin d’assurer la mise en œuvre de ce plan directeur, il est recommandé de mettre en place un comité de suivi. Ce comité restreint chargé de la mise à exécution et du suivi du plan directeur doit veiller à son application. Un nombre restreint de personnes (8 à 10) se rencontrera périodiquement tel que défini dans le calendrier afin de contrôler et soutenir la mise en œuvre du plan directeur. Ce comité sera composé de responsables politiques (du conseil de la préfecture), de la Wilaya et des experts techniques de la gestion des déchets. Le « Service environnement» et la «Direction des collectivités locales» de la préfecture de Marrakech, ainsi que le conseil préfectoral doivent être impliqués dans la mise en œuvre du plan directeur et la redéfinition des responsabilités et constitution du comité de suivi. Il est ensuite recommandé de mettre en place une structure de coopération intercommunale pilotant notamment la mise en place des services de collecte et nettoiement intercommunal en milieu rural. De plus, d’après la loi 28-00, les communes jouent un rôle central dans la mise en œuvre du plan directeur. Elles sont obligées d’adopter ce plan directeur préfectoral dans leurs plans communaux ou intercommunaux afin de décrire concrètement leur futur système de gestion des déchets. En cas de création d’un groupement intercommunal ou convention de coopération intercommunale (ce qui est d’ailleurs recommandé), des responsabilités dans divers domaines de la gestion des déchets lui seront accordées. L’IC recommande que la préfecture de Marrakech assiste les communes dans la rédaction de ces plans directeurs communaux ou intercommunaux et la mise en place de coopération intercommunale.

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Responsabilité d'exécution

Horizon de mise en œuvre

Préfecture Entreprises ONG/Centres de Intercommunalité Communes / d'éducation Marrakech délégataires et formation

2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039

MESURES INSTITUTIONNELLES Création et gestion d'une structure de coopération intercommunale Rédaction des plans communaux de gestion des déchets ménagers et assimilés Délégation des services de propreté* au secteur privé (appels d'offre, renégociation de contrats en cours) Promotion des formations dans le domaine des déchets Mise en place d’un service de suivi, contrôle et évaluation du plan directeur

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SENSIBILISATION Campagnes de communication en milieu urbain Campagnes de communication en milieu rural Création d'un partenariat avec centres d'éducation (écoles, lycée, université), ONGs et centres associatifs Signalétique appropriée (panneaux de sensibilisation, banderolles, autocollant transport en commun

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RECYCLAGE Projet pilote de tri sélectif à la source SEGU

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Aménagement et exploitation d'aire de tri sur centre de transfert/décharge Intégration des chiffonniers dans le système formel de reyclage sur l'aire de tri

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TRAITEMENT Aménagement et exploitation d'une station de compostage Production de Combustible Solide de Récupération (CSR) COLLECTE ET NETTOIEMENT Amélioration du système de collecte et nettoiement en milieu urbain Amélioration du système de collecte et nettoiement en milieu rural Développement d’un système de suivi informatique et Monitoring

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TRANSPORT ET TRANSFERT Planification, aménagement et exploitation des sites de transfert retenu Aménagement et équipement des points de regroupement en milieu rural

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MISE EN DECHARGE Planification, conception et études techniques de la décharge contrôlée Appels d'offre, évaluations, négociation des contrats Construction et aménagement de la décharge contrôlée SEGU

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préfectoral (casiers, bassin lixiviat, torchère...) Adjudication délégataire et gestion / exploitation de la décharge contrôlée Fermeture et réhabilitation de la décharge contrôlée

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REHABILITATION ET FERMETURE DES DECHARGES & DEPOTOIRS SAUVAGES Etudes techniques réhabilitation décharges et dépotoirs sauvage de la préfecture Appels d'offre, évaluations, négociation des contrats Travaux de réhabilitation et fermeture

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*Service de propreté: Collecte, nettoiement et mise en décharge Phase de mise en place Phase d'éxécution effective Phase d'évaluation intermédiaire Tableau 27 : Calendrier détaillé de mise en œuvre du plan directeur

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Tableau 28: Récapitulatifs des mesures d’accompagnement à adopter ACTIONS

ACTIVITES Constitution des organes de contrôle et de suivi

ENCADREMENT

COMMUNICATION

SENSIBILISATION ET IMPLICATION

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1) Organisation de séries de formations pour les cadres des Services de Gestion des Déchets (SGD) : Pratiques envers les déchets ; NTIC à appliquer en matière de gestion des déchets ; Formation en matière de sociologie des organisations ; Capacitation et apprentissage à travers l’échange des compétences et d’expériences. 2) Formation des présidents et secrétaires généraux en matière de gestion des déchets (peut être réalisée conjointement avec l’activité N°1): Pratiques envers les déchets ; NTIC à appliquer en matière de gestion des déchets ; Formation en matière de sociologie des organisations ; Capacité et apprentissage à travers l’échange des compétences et d’expériences. 3) Organisation de formations au profit du personnel communal affecté aux SGD dans les pratiques envers les déchets ménagers : Risques et maladies liés à la collecte des déchets ; Manutention et évacuation des bacs ; Utilisation rationnelle du matériel en service ; Outils de communication à adopter avec les populations locales. 4) Organisation de formations au profit de tout organe intéressé à la problématique des déchets. 1) Création des canaux de communication entre les bénéficiaires et les pilotes du projet d’amélioration de la gestion des déchets : Conclusion des partenariats avec les établissementspublics ambitionnant l’amélioration de la gestion des déchets ; Constitution d’une cellule mixte permanente ayant comme objectif la sensibilisation en matière d’environnement ; Organisation de débats-formation intéressant la question des déchets au profit de la cellule mixte permanente ; Convocation des établissements publics aux débats de réflexion ; Conception d’un calendrier pour les réunions, récapitulations et apprentissage en matière de gestion des déchets ; 7. Sensibilisation au niveau des établissements d’enseignement en matière de gestion des déchets : Conception d’un plan de sensibilisation permanent en matière environnementale, et spécialement des bonnes pratiques envers les déchets ; Programmation de journées de sensibilisation pour chaque année scolaire ; Capitalisation et contribution à la mise en pratique des résultats des débats et ateliers ; Production d’une revue scolaire s’intéressant à l’environnement local, et particulièrement aux mesures de sensibilisation sur la question des déchets ; Education à l’environnement et conception d’un programme éducationnel intégré en relation avec l’environnement et la gestion des déchets ; Implication des établissements de recherche scientifique dans la conception d’une stratégie intéressant l’environnement et la gestion des déchets en particulier ; Optimisation d’un processus de recherche, d’expérimentation et d’apprentissage en matière de valorisation des déchets ; Animation d’actions de sensibilisation au profit des populations locales et des établissements publics ; Organisation d’expositions de peinture sur les murs en relation avec la propreté. 8. Implication des centres de santé dans la campagne de sensibilisation : Page 76 sur 81

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ACTIONS

ACTIVITES -

Définition du premier lundi de chaque mois « journée de vaccination » pour sensibiliser les populations sur les bonnes pratiques envers les déchets ; Détermination d’un plan d’action avec les établissements d’enseignements et les autres établissements publics en matière de sensibilisation sur les bonnes pratiques envers les déchets. 9. Renforcement du discours religieux en matière de propreté : Intégration périodique de la question de l’environnement et de propreté dans les causeries religieuses du vendredi ; Multiplication des séances de prêcherie traitant la question de l’environnement et de la propreté. 10. Responsabilisation des propriétaires des cafés et restaurants et toute personne exerçant une activité commerciale ou artisanale en matière de propreté : Organisation d’un atelier de sensibilisation pour ces catégories des populations sur l’importance de la préservation de l’environnement local et son rôle attractif ; Implication de ces acteurs dans les campagnes de sensibilisation des populations locales et des passagers sur les bonnes pratiques envers les déchets. 11. Organisation de campagnes périodiques de sensibilisation en faveur des populations locales : Personnalisation des campagnes de sensibilisation ; Conscientisation au porte à porte ; Distribution de supports aidant à l’amélioration de la gestion des déchets (pliants, sacs en plastique) ; Sensibilisation des populations sur l’importance de la mise des déchets dans des récipients fermés et l’attente du passage du camion ; Sensibilisation des populations non desservies directement par le service de gestion des déchets sur les modalités de mise en conteneurs ; Organisation de concours de propreté entre quartiers.

7.2 Impact socio-économique et environnemental des mesures proposées Le plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés pour la préfecture de Marrakech implique des impacts positifs et négatifs pour la population et l’environnement. Parmi les impacts positifs socio-économiques se trouvent : Amélioration de la santé publique ; Réduction des coûts des pollutions générées par les déchets, estimées à 0,5% du PIB marocain ; Création d’emplois pérennes ; Amélioration des conditions de vie des populations ; Amélioration de l’image de marque de la préfecture de Marrakech en tant que territoire à forte activité touristique. Parmi les impacts négatifs socio-économiques se trouvent : Coûts supplémentaires pour la population ; Expropriation et dédommagement pour les propriétaires de terrains destinés à la future décharge ; Augmentation du trafic dû au transport et au transfert des déchets vers les lieux de traitement.

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En matière d’impacts environnementaux, l’amélioration du système de gestion des déchets va d’une façon générale avoir un impact positif sur l’environnement : Limitation de l’infiltration de lixiviat des dépotoirs sauvages ; Suppression des dépotoirs sauvage et point noirs ; Réduction de la nuisance olfactive dans les agglomérations ; Propreté des lieux publics et cours d’eau ; De manière plus localisée, l’aménagement et l’exploitation d’une décharge contrôlée est l’infrastructure ayant les plus importants impacts (positifs et éventuellement négatifs, d’où suivi-contrôle nécessaire) pour l’environnement, c’est pourquoi ces impacts ont été analysés à travers une étude d’impact environnemental (EIE) validé par le comité régional datant de Juillet 2014.Cette EIE montre que les impacts sur le milieu humain et les milieux environnementaux du site retenu sont globalement positifs et peuvent être gérés sans préjudice à travers les recommandations et le plan de suivi décrit.

7.3 Modalités d’actualisation, évaluation et révision du plan directeur La planification à long terme contenue dans le plan directeur nécessite un suivi régulier, afin de : Actualiser les données et adapter les mesures proposées en fonction des circonstances, notamment la croissance de la quantité de déchets dans la préfecture différente aux prévisions et modifications du cadre réglementaire (par ex. la promulgation de nouveaux décrets d’application de la loi 28-00). Évaluer les performances en matière d’amélioration de la gestion des déchets afin de proposer des solutions aux éventuelles difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre. Réviser le plan directeur en cas de changements majeurs : l’article 13 de la loi 28-00 prévoit que le plan directeur préfectoral peut être révisé chaque fois que les circonstances l’exigent selon la même procédure suivie pour son élaboration.

7.3.1 Actualisation des données du plan directeur L’actualisation des données quantitatives du plan directeur doit se faire de façon interne, grâce aux instruments du système d’information sur les déchets, comprenant principalement le tonnage des déchets collectés grâce au pont-bascule et les bilans financiers réalisés annuellement. La structure intercommunale doit être en charge de cette tâche. Au cas où la structure intercommunale ne soit pas mise en place, cette tâche reviendrait au gestionnaire de la décharge et aux responsables de la collecte des déchets dans les communes. En cas de changement par rapport aux conditions estimées dans le plan directeur, une adaptation ponctuelle des équipements et infrastructures doit être envisagée, afin de rationaliser et optimiser les différentes étapes de la gestion des déchets. De même, les progrès techniques en matière de gestion des déchets doivent pouvoir être pris en compte par les différents services de propreté, en concertation avec les financeurs de ces options techniques. Un rapport d’activité annuel est établi par les exploitants des différentes composantes de la gestion des déchets (collecte, nettoiement, valorisation, mis en SEGU

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décharge) et communiqué au Gouverneur de la préfecture de Marrakech. Ce rapport doit contenir notamment (non exhaustif) : Un bilan technique en termes de déchets collectés, valorisés et mise en décharge; La capacité restante de la décharge ; Les travaux et les aménagements réalisés ; Les acquisitions d’équipements nouveaux en cours d’exploitation ; Un bilan financier des charges etfrais de fonctionnement des composantes ; Les mesures d’autocontrôle et de surveillance réalisées. L’actualisation des connaissances et expériences techniques concernant le traitement des déchets est prévu dans le calendrier d’échelonnement des activités et responsabilités. Les opportunités liées au Mécanisme de Développement Propre doivent également être évaluées une fois les modalités de ce mécanisme décidées.

7.3.2 Évaluation des performances du système de gestion des déchets L’évaluation des performances du système de gestion des déchets lors de la mise en œuvre des solutions proposées doit permettre une analyse globale du système grâce à des indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Ceux-ci sont principalement : Résultats qualitatifs attendus selon les objectifs à atteindre ; Objectifs quantitatifs en matière de taux de collecte, taux de recyclage et taux de mise en décharge ; Bilans financiers de la gestion des déchets. Les plaintes, remarques et attentes des habitants doivent être prises en compte. A partir de l’évaluation de la situation actuelle au cours de l’application du plan directeur, des recommandations sur l’organisation générale des services de gestion des déchets doivent pouvoir être formulées, par le biais de rapports, communication interne et si nécessaire modification de la structure de gestion. Cette évaluation peut être effectuée par la préfecture de Marrakech ou être déléguée à un cabinet d’audit interne.

7.3.3 Révision du plan directeur Bien que le plan directeur fixe des orientations à l’horizon 2038, car il concerne des infrastructures ayant une longue durée de vie, notamment la décharge, il est d’après la loi 28-00 valable pour une durée de 10 ans, ce qui suppose une révision de ce plan directeur en 2029. La procédure de révision est la même que pour l’élaboration initiale, c’est-à-dire relativement longue et mobilisant un nombre important d’acteurs. Toutefois, en cas de changements majeurs, concernant notamment le cadre institutionnel ou financier, des révisions peuvent être prévues avant cette date. Les acteurs impliqués sont les mêmes que pour l’élaboration initiale : la révision se fait à l’initiative et sous la responsabilité du gouverneur de la préfecture, en concertation avec une commission consultative telle que mobilisée pour la rédaction de ce plan directeur.

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8 CONCLUSION Les missions 1 et 2 effectuées auparavant nous ont permis de procéder à la rédaction du présent document à travers une caractérisation de l’état des lieux exhaustif de la gestion des déchets solides de la préfecture de Marrakech etune méthodologie exemplaire de choix desitesdedécharge et de transfert appropriés. Lasituation en matière de la gestion des déchets dans la préfecture de Marrakech fait apparaître une situation double entre communes rurales et communes urbaines : si la situation actuelle montre que les communes urbaines ont franchi d’importantes étapes en matière de propreté, les communes rurales souffrent de multiples faiblesses qui rendent difficile la tâche d’amélioration du service (manque de moyens financiers, matériels et humains). Dans de tellescirconstances, desobjectifs ont été définispar le plan directeur préfectoral en matière de collecte, transport, tri traitement et miseen décharge des déchets et lesdifférentesmesuresà mettreen place afin de les atteindre ont été explicitées dansce rapport. Laquestion desdépotoirssauvages etpoints noirsa égalementété abordéeafin depouvoir entamer le processusd’éradication de cesaspects sombresde la gestion des déchets en milieu rural. Certes, toutes les communes sont conscientes de l’ampleur du problème des déchets, maisla plupart d’entre elles ne disposent pas d’une vision claire en matière de collecte et de traitement. C’est pourquoi il a été préconisé : De créer un groupement intercommunal avec formalisation desrécupérateurs etcoopération avec lesentreprises délégataires en charge de la gestion des déchets dans les municipalités ; La conception d’une nouvelle décharge contrôléeet d’une plateforme de tri ; Deprocéderà la réhabilitation de la décharge actuelle en centrede transfert pourfaciliterletransport des déchets depuis lescommunes à la décharge. Pour une meilleure optimisation des installations, il est proposé par la suite un certain nombre de recommandations en vue d’une bonne gestion et d’une valorisation conforme avec les ambitions du PNDM. Il serait intéressant de : Réduire en amont la production des déchets générés par le tri sélectif, le recyclage et le compostage pour la matière organique en renforçant les actions de communication et de sensibilisation sur ces outils de développement durable ; Instaurer un contrôle rigoureux et inopiné sur les véhicules de collecte qui proviennent des secteurs où des activités peuvent éventuellement générer des déchets suspects, minimisant ainsi les risques de contamination des déchets ménagers et assimilés ; Favoriser le choix des points de regroupement (caissons métalliques) sur les lieux des décharges réhabilités ou des points noirs supprimés, ce qui ne suscitera pas l’opposition des riverains vu qu’ils sont habitués avec cet environnement, et sur les lieux les moins vulnérables pour faciliter la maîtrise des impacts ; Veiller formellement à ne pas dépasser les 24 heures de séjour des déchets au sein du centre de transfert pour minimiser l’impact, notamment olfactif, sur l’environnement immédiat et ce, bien que la capacité de stockage au niveau

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de la plateforme devra dépasser les 2 jours calendaires lors de la conception ; Améliorer les conditions de travail des agents et autres ouvriers au sein du centre de transfert, pour une meilleure sécurité, en renforçant le port des EPI notamment les casques, les gants, les masques et les lunettes. En somme, toutes les composantes des options les plus favorables possibles sont étudiées pour une gestion intégrée et optimale des déchets ménagers dans la préfecture de Marrakech. Par ailleurs, face à l’extension du périmètre urbain, et son statut de préfecture à vocation touristique, une dynamique s’installe au sein des responsables communaux quicommencent à repenser autrement la question des déchets. C’est dans ce cadre quel’accent sera aussi mis sur cet aspect sensibilisation et information desautorités locales. Ce document juridique définit donc une ligne directrice claire et précise de la gestion des déchets ménagers et assimilés à l’horizon 2038 dans la préfecture de Marrakech.

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